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GUIDE PEDAGOGIQUE « Chic » Il y eut le chic du design « space opéra » des années 60 pour créer lampes, radiateurs ou aspirateurs futuristes. Dans les années 80, lorsque la France souhaita posséder des spationautes, il était du dernier chic de participer à cette sélection ; beaucoup s’y attachèrent de différentes manières et ne reculèrent devant aucune procédure, ni difficulté dans la constitution de leur dossier. Mais comment les éclaireurs de la mode doivent-ils imaginer l’avenir quand s’affirme à nouveau le chic de devenir spationaute, mais cette fois en touriste ? Le groupe des spationautes français, qui résultait de la sélection de 1980, était composé d’individus issus de différents milieux scientifiques, médicaux ou militaires. Presque tous sont allés dans l’Espace. © CNES Demain, le ticket pour l’Espace sera plus abordable et les séjours dans de tels complexes touristiques orbitaux deviendront à la mode. © Space Island Group Anousheh Ansari a été la première femme touriste à bord de la Station spatiale internationale en 2006. © NASA Les tenues de spationautes n’ont pas échappé aux élucubrations créatives des stylistes, cinéastes ou dessinateurs en tout genre. (Buck Roger, personnage de bande dessinée, combinaison utilisée par l’aviateur Wiley Post pour battre le record d’altitude en avion, combinaison spatiale des astronautes des capsules Mercury (1960 – 1963) et projet de scaphandre lunaire d’une forme assez extraordinaire). © D.R. Suggestions d’écriture Un designer souhaite s’inspirer des tenues de cosmonautes pour ses prochaines créations. Il s’entretient avec les utilisateurs des combinaisons pour mettre au point ses modèles... Une agence de voyage qui souhaite se lancer dans la commercialisation de vols spatiaux touristiques commandite une étude de marché auprès du public pour savoir si le tourisme spatial bénéficie d’une image « chic ».... Sources documentaires Tourisme spatial Richard Branson, le patron de Virgin, a présenté la maquette du futur vaisseau spatial qui emportera dans quelques années huit touristes à la fois pour un vol suborbital. Intérieur blanc au design futuriste signé Philippe Starck, six sièges baquets qui s’escamotent pour que les passagers puissent jouir de l’impesanteur, de nombreux hublots ronds pour leur permettre d’admirer l’espace et la Terre : tel sera l’intérieur du futur vaisseau Spaceship 2 grâce auquel Virgin enverra des touristes dans l’Espace. Actuellement, la seule entreprise fournissant Dennis Tito... Mark Shuttleworth... un tel service est Space Adventures, qui détient un contrat d’exclusivité pour quatre lancements jusqu’en 2007 avec l’Agence spatiale fédérale russe dont le séjour est estimé en 2006 à 20 millions de dollars (15 millions d’euros). Il n’y a eu à ce jour (décembre 2006) que quatre touristes de l’espace partis avec Space Adventures : • Dennis Tito : du 28 avril au 6 mai 2001 • Mark Shuttleworth : du 25 avril au 5 mai 2002 • Gregory Olsen : du 1er octobre au 11 octobre 2005 • Anousheh Ansari : du 18 septembre au 29 septembre 2006. Gregory Olsen... Anousheh Ansari. © NASA Hôtels spatiaux A la fin des années 1990, plusieurs entreprises ont caressé l’idée de créer des hôtels placés en orbite terrestre utilisant le réservoir principal de la navette spatiale américaine, ou des structures gonflables. Mais aucun des ces projets n’a dépassé l’étude de faisabilité. Plus récemment, l’homme d’affaire Robert Bigelow, magnat des hôtels Budget Inn, a acquis les plans d’un habitat spatial gonflable issus d’un programme abandonné de la Nasa, Transhab. Son entreprise, Bigelow Aerospace, a lancé un premier prototype à échelle réduite d’hôtel orbital, Genesis, en juillet 2006. Le prototype de structure gonflable Genesis dans l’Espace. © NASA Le vaisseau spatial Soyouz réaménagé pour la première femme touriste Dépêche AFP : jeudi 24 août 2006, 12 h 43 Le vaisseau spatial Soyouz qui doit emmener le prochain équipage sur la Station spatiale internationale va être réaménagé pour la première femme touriste de l’espace, l’Américaine Anoushe Ansari, a annoncé la société de construction spatiale russe RKK Energuia. « Nous avons pris une décision préliminaire sur la participation d’Anoushe Ansari à la mission (le 14) septembre. Une commission d’Etat doit entériner définitivement la composition de l’équipage mercredi prochain », a indiqué à l’AFP le porteparole de l’Agence spatiale russe, Igor Panarine. Le touriste japonais Daisuke Enomoto n’a pas réussi à passer les tests médicaux et l’Agence spatiale russe l’a écarté lundi de la mission. « L’organisme d’une femme a ses particularités, c’est pourquoi il nous faut réaménager certains systèmes vitaux du vaisseau », a par ailleurs déclaré le président de RKK Energuia, Nikolaï Sevastianov, cité par l’agence Itar-Tass. Selon un expert russe de l’espace, sous couvert de l’anonymat, interrogé par l’AFP, il s’agit de fournir à bord du vaisseau « un équipement spécial pour les toilettes », différent pour les femmes. Les ingénieurs russes vont par ailleurs remplacer le fauteuil du Soyouz destiné au touriste japonais Daisuke Enomoto, écarté du vol, par un autre, adapté aux mensurations de Mme Ansari, a indiqué M. Sevastianov. Tenues spatiales : L’absence de gravité qui provoque un dérèglement de la circulation sanguine, a des effets relatifs lors du séjour spatial mais peut avoir de graves conséquences lors du retour. Les cosmonautes sont donc équipés de combinaison « pingouin » qu’ils portent toutes la journées ; ces tenues très élastiques imposent sur les pieds, les épaules et les reins des tensions musculaires qui compensent partiellement la gravité en forçant les muscles à travailler davantage. Lors des longs séjours, le pantalon Tchibis est une autre tenue conçue pour compenser l’asence de pesanteur et prévenir des risques éventuels lors du retour sur Terre. Créant une dépression sur la partie inférieure du corps (bassin et jambes), il favorise la descente du sang et rétablit des conditions cardio-vasculaires normales. Le pantalon de spationaute Tchibis et son équipement associé. © D.R. Mode dans l´espace D’après le site cctv.com A l’ère des voyages dans l’espace, le secteur de la mode s’étend au delà de notre planète, et vise désormais l’univers. Dans la capitale du Japon, Tokyo, des créateurs ont montré des costumes originaux de couture pour les voyageurs de l’espace. Le tourisme spatial devrait gagner en popularité et devenir plus abordable dans un avenir proche. Par conséquent, des créateurs japonais et la compagnie américaine Rocketplane Kistler ont décidé d’organiser conjointement le premier concours mondial de mode spatiale au monde. Rocketplane Kistler, projette de mettre en place des voyages sub-orbitaux sur sa propre navette en 2008. Le lauréat de ce concours se verra confier le design des costumes officiels pour les excursions prochaines de cette compagnie. Une robe pour les mariages en impesanteur... © Eri Matsui Réflexions Extrait du discours de Marcel Landowsky pour l’élection du couturier Pierre Cardin à l’académie des beaux-arts : Le spectacle, nous le savons, est une de vos passions lorsqu’il est de qualité. Ses grandes figures vous ont toujours ébloui et vos amitiés célèbres avec Joseph Losey, Luchino Visconti, Jean Marais, Jeanne Moreau, pour ne citer qu’eux, ont peut-être déterminé votre nouvelle vocation que concrétise l’Espace Cardin. Quelle appellation plus justifiée auriez-vous pu imaginer, Monsieur, vous que l’astronomie, la conquête spatiale fascinent? L’une de vos grandes joies, confiezvous un jour, fut d’avoir porté la combinaison de l’astronaute Neil Armstrong lorsqu’il fit les premiers pas sur la lune. Votre ligne « Cosmos», dans les années 60, fonctionnelle, confortable et pratique, est un hommage avant-gardiste aux géants de l’aventure céleste. La «space fantasy» de Balenciaga Article extrait de Madame Figaro – 24 novembre 2006 C’est le futurisme d’hier et plus précisément celui de Metropolis et de La Guerre des étoiles, que Nicolas Ghesquière a exprimé chez Balenciaga. Faisant suite aux mannequins à tête de droïde de l’exposition Balenciaga au Musée de la mode et du costume, ceux du printemps-été 2007 passent en collant plaqué d’empiècements or, argent ou blanc, façon C-3PO ou R2-D2, les robots de Star Wars. Ici, la rectitude des pantalons droits vire à l’uniforme de steward de nef spatiale ou de grand maître de cette space fantasy en chemise à col laqué noir, veste à épaulettes télescopiques aussi architecturées que l’opéra de Sydney. Cette carrure d’un autre monde élargit les épaules d’une veste peignoir en soie à motif rosaces ou d’un gilet de croco noir coupé vif sur une robe en maille de cuivre drapé. Pour autant, la collection Balenciaga n’a rien à voir avec un vestiaire gimmick. Les robes drapées en vinyle ou les vestes entièrement construites d’empiècements ergonomiques sont plus plausibles qu’il n’y paraît. Et on vous garantit que l’imprimé «circuit informatique» sur tunique foulard en twill de soie, la très simple robe liquette en popeline à plastron plissé, le perfecto en cuir et col vernis vont faire fureur. La mode printemps-été 2007 plébiscite une féminité juvénile Article paru dans Le Monde du 3 octobre 2006 Les collections du prêt-à-porter féminin pour le printemps-été 2007, qui ont été dévoilées à Milan du 23 au 30 septembre, et qui se déroulent à Paris jusqu’au 8 octobre, privilégient une féminité très « années soixante ». La capitale lombarde et ses créateurs phares, de Dolce Gabbana à Versace, Bottega Veneta, Fendi ou Gucci, a décliné toute une gamme de minirobes archi-courtes, trapèzes, tulipes ou boules, aux reflets lunaires de la conquête spatiale. Robe du créateur Stephen Sprouse ; le tissu est imprimé d’une image prise par le robot Pathfinder envoyé sur Mars © D.R.