Un film sur Opunohu en avant-première à la Délégation

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Un film sur Opunohu en avant-première à la Délégation
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Un film sur Opunohu en avant-première à la Délégation de
la Polynésie française
La Délégation de la Polynésie française à Paris a organisé, jeudi soir, la projection du
documentaire « Si je t’oublie Opunohu. Les chemins de la culture à Moorea », en présence des
réalisateurs Yannick Fer et son épouse Gwendoline Malogne-Fer.
Le film de 52 minutes évoque la mobilisation de la population de Moorea dans les années 1990
contre un projet de golf international et s’intéresse à l’attachement à la terre et à la mémoire
culturelle des lieux en Polynésie.
« Ce film s’inscrit dans le prolongement du précédent, Pain ou coco, qui se passait aussi à
Moorea, à Papetoai, et traitait du rapport entre christianisme et culture », indique Yannick Fer,
chargé de recherche au CNRS qui avec son épouse Gwendoline Malogne-Fer travaille depuis
plus de vingt ans sur les changements sociaux en Polynésie. « Nous avions envie de parler de
l’attachement à la terre, et à travers elle, de la mémoire culturelle des lieux et de la poésie qui
s’en dégage. Nous souhaitions quitter la route de ceinture pour aller dans la vallée », précise-til.
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Voyage au cœur de la mémoire culturelle polynésienne
Le documentaire a pour cadre la vallée d’Opunohu qui fut autrefois le refuge d’une population
importante et reste un lieu de rayonnement culturel. Son histoire a été marquée par la
mobilisation de la population de Moorea contre un projet de golf international qui devait
privatiser l’endroit. Punitai Teihotaata, orateur de Papetoai, le village voisin, guide tout au long
du film le spectateur dans un voyage au cœur de la mémoire culturelle polynésienne. L’on y
croise tous ceux qui la font vivre aujourd’hui et travaillent à la transmettre aux jeunes
générations, que ce soit à travers des chants, des danses, l’apprentissage de la langue, du
‘orero, ou encore la redécouverte de la navigation traditionnelle.
Message optimiste
Yannick Fer et Gwendoline Malogne-Fer se sont toutefois efforcés d’éviter l’écueil de la
nostalgie et « de l’optimisme trop naïf ». « Dès le début du projet il y a deux ans, nous nous
sommes posés la question du message avec Punitai Teihotaata et papa Mape. Nous avons
cherché l’équilibre entre le fait qu’il y a une fragilisation de la langue, une mémoire qui se perd,
et de l’autre côté qu’il y a des choses qui durent et se transmettent. Le message du film est
entre les deux avec une tonalité plutôt optimiste », explique Yannick Fer, soulignant que les
réactions des participants ont été « très positives » lors de la projection du montage final, en
particulier celles de Punitai Teihotaata et Hinano Murphy, personnages principaux du
documentaire.
La projection du film à la Délégation, devant une salle comble, a quant à elle été suivie de
discussions riches et animées entre l’auditoire et les réalisateurs. Le documentaire sera diffusé
sur Polynésie 1ère dans quelques semaines. Yannick Fer est chargé de recherche au CNRS,
Docteur de l’EHESS en sociologie et diplômé de l’institut d’études politiques de Bordeaux.
Son épouse Gwendoline Malogne-Fer est post-doctorante au Groupe Sociétés Religions
Laïcités du CNRS.
Communiqué du gouvernement
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