C1 Making Career Development an Everyday Activity for Youth

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C1 Making Career Development an Everyday Activity for Youth
C1. Aider les jeunes à démarrer: faire du développement de carrière une
activité quotidienne
Grand portrait
Le développement de carrière n'est pas l'affaire d'un jour. Presque tout ce que vous faites contribue à
votre processus de développement de carrière. Le problème, c'est que les interventions dans ce
domaine, que ce soit en orientation professionnelle ou en éducation à la carrière, sont souvent
structurées comme si le développement de carrière s'attardait seulement aux «grandes décisions» à
prendre dans notre vie. Dès que vous avez choisi la direction que vous voulez prendre, le reste est
souvent considéré comme une simple formalité! Dans la présente section, vous apprendrez comment
intégrer «quotidiennement» le développement de carrière dans les programmes que vous animez
auprès des jeunes. Les thèmes suivants seront abordés:
1. Créer son autoportrait: qui permet aux jeunes de s'engager dans un processus de réflexion
continu..
2. Stratégies d'intégration: aident les jeunes à revoir chacune des étapes de leur démarche dans
une perspective d'autoanalyse de leur vision (ou scénario vie-travail privilégié), de leurs
décisions, de leurs buts et de leurs apprentissages.
3. Stratégies d'envol: invitent les jeunes à songer, dès le départ, à la destination qu'ils envisagent.
4. Analyse régulière des tendances: permet aux jeunes de garder l'œil bien ouvert sur ce qui se
passe dans le monde du travail et d'apprendre à saisir les occasions favorables qui se
présentent à eux.
C1.1. Faire du développement de carrière une activité quotidienne: créer son autoportrait
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Peu importe le genre de programmes que vous animez auprès des jeunes, vous pouvez les voir
apprendre et changer grâce au travail que vous accomplissez ensemble. Une des interventions
importantes que vous pouvez faire pour les aider à reconnaître tout le changement qui se produit en
eux est de les amener à reconnaître où ils en sont rendus: Qui sont-ils aujourd'hui? Quelles habiletés
possèdent-ils? Que savent-ils? Où se dirigent-ils? Qu'est-ce qui est important pour eux? Lorsqu'ils
compareront d'où ils sont partis à où ils en sont rendus, les jeunes prendront conscience du
développement qu'ils ont effectué et constateront les progrès accomplis. Créer son autoportrait est
une méthode pour aider les jeunes à répondre aux questions leur permettant une telle prise de
conscience, et ce, de façon continue.
L'un des nombreux défis que génère l'aide professionnelle dans le domaine
du développement de carrière est d'amener les jeunes à trouver, puis à
organiser toute l'information qu'ils découvrent à leur sujet. Parfois les
personnes, jeunes et adultes, sont «enfermées» dans une perception étroite
qu'elles ont d'elles-mêmes. Elles se définissent souvent par le titre d'un poste
qu'elles occupent (je suis pompiste, je suis enseignant, etc.). Il leur est
parfois difficile de se libérer de ce carcan et de reconnaître les nombreuses
habiletés transférables qu'elles possèdent et les nombreuses autres
possibilités qui s'offrent à elles. Elles n'arrivent pas toujours à reconnaître
l'ensemble des désirs, des rêves et des valeurs qu'elles ont. Certaines trouvent également difficile de
définir comment elles se perçoivent et ce qu'elles valorisent. Elles n'ont pas la moindre idée de la
façon avec laquelle il faut s'y prendre pour commencer à trier et à prioriser l'information qu'elles
découvrent à leur sujet. Il leur est, par conséquent, difficile de s'y retrouver et de préciser les
possibilités de choix vie-travail qui s'offrent à elles - «Je me sens tellement mêlé! Je ne sais pas
comment choisir.» L'intervenant qui peut amener le jeune à se connaître et à se comprendre à fond
sans se «cataloguer» l'aidera à devenir une personne capable de se centrer, d'être flexible et de
s'adapter.
Traditionnellement, les conseillers en orientation aidaient les personnes à se comprendre au moyen
d'instruments psychométriques tels les inventaires d'intérêts, les tests d'intelligence, les tests
d'aptitudes et les tests de personnalité. Certains de ces instruments peuvent sans doute être très
utiles s'ils sont appliqués correctement. Il faut dire, toutefois, que plusieurs privilégient à l'excès ces
modes de classification, restreignant ainsi l'image que les personnes se font d'elles-mêmes. Même
lorsque le conseiller insiste sur le fait que les résultats du test ne sont qu'une pièce du casse-tête, les
personnes quittent souvent les séances de counseling avec le sentiment que les tests en savent plus
à leur sujet qu'elles-mêmes. Ceci est surtout vrai lorsqu'un test propose des emplois qui leur
conviennent. Elles tendent alors à ne considérer que les suggestions qui leur sont faites, ne tenant
plus compte des centaines d'autres choix qui pourraient s'offrir à elles.
«Créer son autoportrait» propose une méthode d'identification et d'organisation des composantes qui
constituent le travail, les passe-temps et la vie personnelle de l'individu sans lui proposer de choix
professionnels et sans le classer dans une catégorie en particulier. L'autoportrait touche aux
composantes suivantes:
!
!
!
!
les éléments significatifs (les valeurs, les intérêts, les croyances et les défis personnels);
les objectifs de vie et de travail;
les activités qu'exerce la personne, ou qu'elle souhaite exercer;
les outils et les techniques dont dispose la personne ou dont elle a besoin pour exercer les
activités souhaitées.
En identifiant et organisant ces diverses composantes, la personne élabore par le fait même un
profil ou autoportrait complet et détaillé. Voir l'Exemple d'un autoportrait. L'autoportrait peut servir
à la prise de décisions personnelles ou professionnelles. Une des caractéristiques intéressantes
est que l'autoportrait évolue…, il évolue avec le temps, ce qui permet à la personne d'ajouter, de
soustraire et de réorganiser l'information afin qu'elle soit un reflet plus exact de son cheminement
personnel. Plus important encore, l'autoportrait éloigne des préoccupations reliées aux titres
d'occupations, mettant plutôt l'emphase sur ce que les personnes veulent vraiment faire, tant sur le
plan personnel que professionnel.
Exemple no 1 : exemple d’autoportrait
Éléments significatifs
Objectifs
Activités
Valeurs
Personnels
Privilégiées
Famille
Expérience de voyage
Productivité
Être propriétaire d’une
moto
Les gens et leur
croissance
Changement social
Être propriétaire d’une
maison
Divertissement
Vivre sur un grand terrain
Créativité
Rester en santé
Croyances
Le travail est payant
Les médias visuels
peuvent changer des vies
Intérêts
Pratiquer des sports
Passées
Réparer des pneus
Comprendre les pneus,
les chambres à air et les
roues des bicyclettes
Viser l’attention et la
minutie
Remplacer des
coussinets
Faire preuve de dextérité
Serrer les roues
Faire de la coordination
entre la main et l’œil
Travail en équipe
Travaux manuels?
Éducationnels
Piètres résultats scolaires
Créer des ensembles
miniatures
Un rôle intéressant
Voyages
Défis personnels
Mettre en pratique les
techniques d’enlèvement
et de réinstallation des
pneus
Installer des pignons et
des dérailleurs
Heures flexibles
Résultats concrets
Créer des effets
spéciaux (en miniature)
Utiliser des tournevis
Un emploi assez bien
rémunéré
Vidéos
Créativité
Utiliser diverses clés
Remplacer des chaînes
Télé
Choses mécaniques?
Créer des robots
miniatures
Reliés au travail
Participation à la
réalisation d’un film,
d’une vidéo à la télé
Films
Outils et techniques
Comprendre les
opérations d’engrenage
Nécessaires
Rencontrer en entrevue
des experts en effets
spéciaux
Faire un stage
d’observation en milieu
de travail
Faire une recherche sur
les compagnies locales
de vidéos, de films et de
télévision
Cette approche permet aux intervenants d'aider les personnes à élaborer divers scénarios vie-travail
plutôt que de faire des choix professionnels. Dans un monde en constante évolution, les gens ont
besoin de développer les habiletés qui leur permettront de se fixer plusieurs buts, de tracer de
nombreux scénarios pour atteindre ces buts et de saisir les occasions favorables quand elles se
présentent. De cette façon, les emplois deviennent des étapes du processus de cheminement de
carrière plutôt que des buts en soi.
L'autoportrait n'est pas une solution miracle dans le domaine du développement de carrière. N'oubliez
pas ce qui suit:
! L'autoportrait n'est qu'un outil parmi plusieurs qui peut s'ajouter à
d'autres bonnes approches et méthodes en développement de
carrière.
! La personne est toujours plus importante qu'une méthode ou qu'un
outil. Si l'autoportrait ne semble pas l'aider, faites autre chose. Ou si
le mode de présentation (c.-à-d. les colonnes d'information) de
l'autoportrait ne semble pas lui être utile, changez-le (par ex. créez
des cercles ou des collages visuels).
!
REMARQUE: Selon le genre de travail que vous effectuez avec les jeunes, il est
possible que vous n'ayez pas le temps de rédiger l'autoportrait avec eux. Toutefois,
si vous vous sentez pressé par le temps, il peut être utile de vous rappeler que
l'autoportrait n'a pas toujours besoin d'être méticuleusement détaillé. Un
autoportrait peut être utile même s'il demeure assez général: adaptez-le donc sans
hésiter aux besoins du jeune.
REMARQUE SUPPLÉMENTAIRE: L'autoportrait appartient au jeune. Permettez-lui
de rédiger son autoportrait comme il le souhaite. Il n'est ni nécessaire de le faire sur
une seule feuille ou en colonnes, ni de le classer dans un dossier. Dans certains
programmes destinés aux jeunes, chaque autoportrait est affiché sur un mur
pendant toute la durée du programme, ce qui leur permet d'y ajouter des éléments
ou d'en changer à leur gré.
Étapes de la création de l'autoportrait
L'élaboration de l'autoportrait d'un jeune, parfois appelée l'élaboration de son profil, comporte cinq
étapes:
1. Préparer le jeune à rédiger son autoportrait en faisant un certain travail préliminaire.
2. Guider le jeune dans l'exploration de ses éléments significatifs et l'énoncé des objectifs visés.
3. Aider le jeune à dresser la liste des activités précises qu'il désire entreprendre en vue
d'atteindre les objectifs visés.
4. Amener le jeune à préciser la nature des outils et des techniques dont il a besoin pour
entreprendre avec succès les activités mentionnées.
5. Enfin, inviter le jeune à retoucher son autoportrait de façon à en personnaliser sa forme.
1. Préparation en vue de créer son autoportrait
Le recours à l'autoportrait ne commence qu'après que vous ayez créé des liens avec le jeune.
Commencez par discuter avec lui de l'autoportrait. Décrivez l'outil, dites comment il se crée et à quoi il
peut servir. Montrez-lui un exemple. Lorsqu'il semble à l'aise avec l'idée que vous lui proposez,
procurez-vous un exemplaire non complété de l'autoportrait et une feuille de plan d'action (voir la
partie Applications). Prenez place à côté du jeune pendant que vous repassez les étapes qui
suivent. (S'asseoir à côté du jeune plutôt que devant lui permet à celui-ci de participer plus
activement au processus et de se sentir beaucoup plus engagé face à son autoportrait).
2. Éléments significatifs et objectifs visés
La première colonne de l'autoportrait est intitulée Éléments significatifs et la deuxième, Objectifs.
Remplissez simultanément ces parties avec le jeune. Avant de passer en revue les étapes à suivre
pour remplir ces colonnes, nous commencerons par donner un aperçu de l'information que vous
cherchez à obtenir ici.
Qu'entend-on par éléments significatifs?
Sous la rubrique Éléments significatifs, vous aurez à travailler (avec le jeune) quatre catégories de
renseignements: ses valeurs, ses croyances, ses intérêts et ses défis personnels. Les Valeurs sont
tout ce qui est fondamentalement important pour lui. Elles constituent le «fondement» de ses actions.
Voici des exemples de valeurs:
!
!
!
!
!
!
!
les personnes;
la créativité;
la croissance et le développement personnel;
la famille;
la santé;
la spiritualité;
le travail.
Les valeurs ne sont ni «bonnes» ni «mauvaises»; elles existent tout simplement. Elles sont uniques à
chacun et reflètent ce qui revêt de l'importance pour la personne.
Les croyances sont des idées ou la vision du monde qui guident les actions de la personne. En voici
des exemples:
! la croyance en Dieu;
! la croyance que les personnes sont fondamentalement «bonnes»;
! la croyance que l'argent fait le bonheur.
Il existe aussi des proverbes ou des clichés qui guident la vie des personnes. En voici des exemples:
«De bons comptes font de bons amis», «L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt», «On peut
amener un cheval à la rivière, mais on ne peut le forcer à boire», «Qui aime bien châtie bien», pour
n'en citer que quelques-uns.
Les intérêts correspondent à ce qu'une personne aime ou éprouve du plaisir à faire. Il arrive que les
intérêts et les valeurs se confondent, mais pas toujours. Par exemple, la personne qui attache
beaucoup d'importance aux enfants peut ne pas nécessairement vouloir travailler avec eux. Voici des
exemples d'intérêts:
!
!
!
!
!
!
!
interagir avec les gens;
travailler manuellement;
résoudre des problèmes;
jouer avec les enfants;
organiser de l'information;
être créatif;
diriger une équipe.
Être capable de tenir compte de ces trois éléments (vivre conformément à ses valeurs, à ses
croyances et à ses intérêts) ajoute de la qualité à sa vie. Les défis personnels sont les défis que
vous devez relever afin de pouvoir vivre pleinement selon vos valeurs, vos croyances et vos intérêts.
Voici des exemples de défis personnels:
!
!
!
!
le manque de ressources financières;
l'endroit où vous vivez;
le manque d'éducation;
le manque de confiance en soi ou en les autres.
Qu'entend-on par objectifs?
Les objectifs correspondent à ce qu'une personne veut réaliser ou accomplir dans la vie; c'est ce
qu'elle veut atteindre à la suite d'une bonne planification. On peut regrouper les objectifs en trois
catégories: les objectifs personnels, les objectifs reliés au travail et les objectifs éducationnels. Voici
des exemples d'objectifs personnels:
!
!
!
!
avoir confiance en soi;
acheter une maison;
avoir une relation de couple harmonieuse;
voyager.
Les objectifs personnels peuvent comprendre tout ce qu'une personne souhaite retirer de la vie.
Les objectifs reliés au travail visent tout ce qu'une personne entend réaliser dans sa vie
professionnelle. Voici des exemples d'objectifs reliés au travail:
!
!
!
!
avoir un bon revenu;
varier les activités reliées au travail;
développer de nouveaux produits ou services;
travailler à améliorer la vie des gens.
Les objectifs reliés au travail sont souvent plus spécifiques et individuels que les objectifs personnels.
Un objectif pour un artiste pourrait être, par exemple, de «s'acquérir des objets d'art renommés»,
tandis qu'un objectif pour un éducateur pourrait être d'«aider des enfants à pouvoir s'adapter à un
monde en pleine évolution».
Les objectifs éducationnels découlent assez régulièrement d'objectifs reliés au travail puisqu'ils
permettent souvent la réalisation de ces derniers. Ainsi, on peut viser comme objectif éducationnel
l'étude de la photographie en vue d'atteindre un objectif de travail précis comme «être journaliste
photographe de renommée mondiale».
Comment détermine-t-on les éléments significatifs et les objectifs?
Maintenant que vous savez ce que vous essayez de déterminer, voyons comment vous y
parviendrez. Il arrive souvent que les éléments significatifs et les objectifs se chevauchent
considérablement. Les objectifs souhaités sont habituellement guidés par ses valeurs, ses croyances
et ses intérêts. Afin d'identifier ces éléments, l'intervenant commence par poser au jeune une
question bien simple: Dans le meilleur des mondes, que souhaiterais-tu retirer de ta vie et de ton
travail?
Le travail de l'intervenant consiste alors:
! à écouter la réponse qui est donnée suite à cette question très générale;
! à ressortir les éléments significatifs et les objectifs, c.-à-d. identifier les valeurs, les croyances,
les intérêts et les objectifs visés susceptibles d'être décelés dans la réponse donnée;
! à inscrire ces éléments dans l'autoportrait.
Voyez la réponse qu'a donnée un jeune de dix-neuf ans:
«C'est là une question difficile. Je veux dire, je ne sais même pas. Jusqu'à un certain
point, je suppose, je veux fonder une famille. Bien sûr, je veux avoir un emploi assez
bien rémunéré et que j'aime. Je veux travailler dans l'industrie du cinéma ou de la
vidéo. J'aimerais vraiment travailler dans la production de vidéos, d'annonces
commerciales et même de films. Depuis que je suis tout petit, je suis fasciné par les
films, la télévision et les vidéos. J'avoue que c'est pas mal irréaliste, parce que je ne
connais rien de l'industrie du cinéma. Vous m'avez dit «dans le meilleur des mondes»,
donc, c'est ça que j'aimerais faire. Une autre chose que j'aimerais faire, c'est voyager,
vous savez, voir le monde. Il y a tellement de choses à voir que je n'ai jamais vues.
J'aime beaucoup aussi les motos. En ce moment, j'essaie d'économiser de l'argent
pour pouvoir m'en acheter une. Un de mes amis en a une, et je l'aide toujours à la
mettre au point ou à la réparer. Peu importe ce que je finirai par faire, je suppose que
j'aimerais continuer de faire de la réparation. Je ne sais pas ce que je pourrais ajouter
de plus.»
Reportez-vous maintenant aux notes de l'intervenant sur la feuille d'autoportrait et de plan d'action.
Voir l'exemple no2: Autoportrait initial
Exemple no 2 : autoportrait initial
Éléments significatifs
Objectifs
Activités
Valeurs
Personnels
Privilégiées
Outils et techniques
Expérience de voyage
Famille
Être propriétaire d’une
moto
Passées
Croyances
Reliés au travail
Intérêts
Films
Télé
Emploi raisonnablement
bien rémunéré
Participation à la
réalisation d’un film,
d’une vidéo à la télé
Nécessaires
Vidéos
Voyages
Travaux manuels?
Choses mécaniques?
Éducationnels
Défis personnels
Piètres résultats scolaires
Remarquez les points suivants:
! l'intervenant s'est contenté de coder ou de catégoriser l'information que lui a fournie le jeune;
! des points d'interrogation apparaissent à côté de deux aspects que l'intervenant aimerait vérifier
auprès du jeune;
! il y a de l'information manquante: aucune croyance ni aucun objectif éducationnel n'ont encore
été relevés;
! quelques répétitions inutiles: «voyages» apparaît sous Intérêts et sous Objectifs personnels.
Après cette première cueillette d'information, l'intervenant peut:
! rappeler au jeune qu'il a le droit de rêver, puis;
! poser des questions précises pour obtenir plus d'information.
Ces deux stratégies permettront d'ajouter plus de détails à l'autoportrait. En encourageant le jeune à
rêver , vous aurez accès à une information plus abondante sur ce qui le motive, ce qui le «stimule». Il
n'y a pas une «seule bonne façon» d'y arriver — toutes sortes de stratégies peuvent aider les jeunes à
vaincre leurs inhibitions et à rêver. Par exemple, vous pourriez ajouter:
«Tu n'as pas besoin de te donner le mandat d'être raisonnable ou réaliste en ce
moment. Dis-moi ce que tu attends de la vie en te rappelant qu'il est permis de rêver au
genre de vie que tu souhaiterais mener».
ou
«Imagine que tu as 70 ans et que tu as mené ta vie exactement comme tu le voulais.
Tout s'est passé comme tu l'avais prévu. Je te rencontre et te demande de me parler de
ta vie. Que me dirais-tu?»
La raison d'être de l'une ou l'autre des questions qui précèdent est, d'abord, de donner au jeune la
permission de rêver et d'exprimer sa vision personnelle. Voyez la réponse qui est donnée à la
deuxième question suggérée:
«Eh bien, si ma vie s'était déroulée exactement comme je le voulais, je vous dirais
probablement que j'ai été propriétaire d'une très belle maison sur un grand terrain de
banlieue, que j'étais encore marié et que j'avais deux enfants! Puis je vous dirais que je
suis devenu pas mal célèbre dans l'industrie du film et de la vidéo, mais je ne sais pas
exactement pourquoi je le suis devenu. Je vous dirais aussi que j'avais une belle
collection de motos et que je réparais et conduisais encore des motos pendant ma
retraite. Je vous dirais que j'ai travaillé fort et que cela a porté fruit. Ensuite, je
passerais le reste du temps à vous parler de mes voyages autour du monde!»
Voyez comment cette réponse a changé l'autoportrait présenté à l'Exemple no3: Autoportrait avec
éléments significatifs et objectifs partiellement identifiés.
Exemple no 3 : autoportrait avec éléments significatifs et objectifs partiellement identifiés
Éléments significatifs
Objectifs
Activités
Valeurs
Personnels
Privilégiées
Famille
Expérience de voyage
Renommée
Être propriétaire d’une
moto
Outils et techniques
Être propriétaire d’une
maison
Croyances
Vivre sur un grand terrain
Passées
Le dur labeur est payant
Reliés au travail
Intérêts
Films
Télé
Vidéos
Voyages
Un emploi assez bien
rémunéré
Un rôle intéressant
Participation à la
réalisation d’un film,
d’une vidéo à la télé
Nécessaires
Travaux manuels?
Choses mécaniques?
Éducationnels
Défis personnels
Piètres résultats scolaires
Cette question additionnelle a permis d'obtenir plus d'information et ce qui importe encore plus est que
le jeune commence réellement à rêver. Le temps est donc venu pour l'intervenant de poser des
questions plus précises et de commencer à combler le manque d'information. Il posera des questions
au sujet de chaque catégorie que comporte la section Éléments significatifs et Objectifs.
Voici des exemples de questions qui pourraient être posées:
! Valeurs: «Qu'est-ce qui est si important au sujet des objectifs que tu veux te donner? Qu'est-ce
qui te fait sortir du lit le matin et te pousse à entreprendre une nouvelle journée?»
! Croyances: «Quels clichés te guident dans certaines de tes actions ou décisions? Quels sont
les proverbes ou les dictons avec lesquels tu es en accord?»
! Intérêts: «Qu'est-ce qui t'amuse? Qu'est-ce que tu aimes faire ou que tu trouves stimulant?»
! Objectifs personnels: «Que souhaites-tu retirer de la vie? Que souhaites-tu accomplir»?
! Objectifs reliés au travail: «Que souhaites-tu retirer de ton travail? Que voudrais-tu
accomplir?»
! Objectifs éducationnels: «Quels accomplissements vises-tu sur le plan éducatif?»
On peut poser ces questions dans n'importe quel ordre. Le but est de décortiquer les deux premières
colonnes de l'Autoportrait. Il n'y a donc pas de règles ou de directives précises à suivre dans cet
exercice. Voici la réponse à la première des questions mentionnées plus haut au sujet des valeurs:
«Pourquoi ces objectifs sont-ils si importants pour moi? Je ne sais pas exactement. J'ai
tout simplement l'impression que le film et la vidéo combinent ce qu'il y a de meilleur en
information, en éducation et en divertissement, vous savez? Cela implique tellement de
créativité. Et c'est vraiment une façon d'élargir les horizons des gens, de les amener à
considérer différentes manières de faire les choses. Je ne sais pas comment vous
expliquez pourquoi c'est important — tout ce que je peux dire, c'est que c'est une façon
de changer la vie des personnes, de changer la façon dont fonctionne la société, et de
faire preuve d'une belle créativité tout en ayant du plaisir à le faire.»
Arrêtez-vous à ce moment-ci pour vérifier si vous avez bien saisi l'essentiel de ses propos. Le jeune
vient de décrire ce qui vous apparaît comme d'autres valeurs à ajouter à son autoportrait, telles que
«les personnes», «les changements sociaux», «la créativité» et «la croissance des personnes».
Vérifiez auprès de lui ce que vous avez interprété comme valeurs.
Ces dernières vérifications donnent lieu à l'Autoportrait révisé dans l'Exemple no4: Autoportrait avec
travail complété sur les éléments significatifs et les objectifs.
Exemple no 4 : autoportrait avec travail complété sur les éléments significatifs et les objectifs
Éléments significatifs
Valeurs
Famille
Productivité
Les gens et leur
croissance
Changement social
Divertissement
Créativité
Croyances
Le dur labeur est payant
Les médias visuels
peuvent changer des vies
Intérêts
Films
Télé
Vidéos
Voyages
Travaux manuels?
Choses mécaniques?
Créativité
Résultats concrets
Défis personnels
Piètres résultats scolaires
Objectifs
Personnels
Activités
Privilégiées
Expérience de voyage
Être propriétaire d’une
moto
Être propriétaire d’une
maison
Vivre sur un grand terrain
Rester en santé
Passées
Pratiquer des sports
Reliés au travail
Un emploi assez bien
rémunéré
Un rôle intéressant
Participation à la
réalisation d’un film,
d’une vidéo à la télé
Heures flexibles
Travail en équipe
Éducationnels
Nécessaires
Outils et techniques
REMARQUE: Plusieurs personnes, surtout les jeunes ont de la difficulté à rêver.
Peut-être devrez-vous passer du temps à aider le jeune sur ce plan à l'aide
d'activités telles l'imagerie mentale ou la visualisation guidée. Vous pouvez aussi
choisir de passer aux sections Activités et Outils et techniques avant d'explorer
les Objectifs. Cependant, ne laissez pas le jeune abandonner et partir avant
d'avoir au moins tenté de rêver. Cela vaut la peine d'essayer!
Si vous avez pu remplir les deux premières colonnes avec lui, vous allez vous rendre compte que
l'autoportrait commence à prendre forme. Il se peut, par contre, que le jeune arrive difficilement à
parler des éléments qui lui sont significatifs et des objectifs qu'il vise à atteindre. Comme nous l'avons
mentionné plus haut, une des options est de passer directement aux sections Activités ou Outils et
techniques. Cette façon de procéder stimule souvent la réflexion au sujet des éléments significatifs
et des objectifs. Une autre possibilité serait de lui poser des questions à propos de ses succès
passés (voir, à ce sujet, la section B1.7. L'expérience de la réussite). Demandez au jeune de décrire
les réussites qu'il a connues dans le passé et incluez-les dans l'Autoportrait. Il n'est pas nécessaire
que les succès soient considérables — invitez le jeune à vous parler de tout ce qui lui permet de se
sentir bien à propos de lui-même, de tout ce dont il est fier ou de tout ce qu'il aime faire. Par exemple,
les ex-détenus ont parfois de la difficulté à se donner d'autres objectifs de vie que celui de ne plus se
retrouver en prison. Dans le passé, cependant, ils ont déjà rêvé à des relations fructueuses, à
beaucoup d'argent (même s'il devait être acquis illégalement, il s'agissait tout de même d'un objectif!)
et au prestige. En partant de ces objectifs, il est possible de commencer à bâtir une estime de soi et
de mettre en branle un processus qui amène à penser aux objectifs.
Si votre jeune a de la difficulté à exprimer verbalement ses idées, expérimentez le visuel. Vous
pouvez, par exemple, lui donner une pile de magazines et lui demander de faire un collage de photos
qui représentent ses éléments significatifs (valeurs, croyances, intérêts) ou ses objectifs (personnels,
reliés au travail, éducationnels), ou les deux à la fois.
3. Identifier les activités
Que sont les activités?
La troisième colonne de la feuille de l'Autoportrait a pour titre les Activités. Ce sont des tâches, des
«démarches» ou des processus que la personne a entrepris dans le passé, qu'elle souhaite
entreprendre un jour ou qu'elle doit entreprendre en vue d'atteindre les objectifs visés. En voici
quelques exemples:
!
!
!
!
!
!
créer de bonnes relations avec les clients;
installer des freins sur un véhicule;
organiser une soirée sociale;
plâtrer des murs;
jouer de la guitare;
nettoyer des distributeurs de friandises.
Une activité combine des habiletés, des attitudes et des connaissances pour former un ensemble de
compétences très utiles. Mais elle permet plus qu'une simple énumération d'habiletés, d'attitudes et
de connaissances; l'activité leur donne un sens. Il est important que les jeunes identifient leurs
activités car elles leur démontrent (à eux et aux employeurs éventuels) comment ils sont capables
d'atteindre des résultats précis — elles démontrent leurs aptitudes et leurs compétences.
Comment identifie-t-on les activités?
Habituellement, on identifie les activités après avoir précisé les objectifs visés et les éléments
significatifs. Cependant, elles peuvent être identifiées n'importe quand pendant le processus de
création de l'autoportrait. Différentes méthodes afin d'identifier des activités peuvent être utilisées
selon le genre d'activités recherchées. En général, il est préférable de commencer par les activités
passées — celles auxquelles le jeune a déjà participé. Identifiez ensuite les activités privilégiées —
celles qu'il veut entreprendre pour atteindre les objectifs visés. Enfin, passez aux activités
nécessaires — celles qu'il doit entreprendre s'il entend atteindre les objectifs souhaités. Les activités
dites nécessaires peuvent être les mêmes que les activités dites privilégiées ou peuvent s'avérer
différentes.
Identification des activités passées.
Afin d'identifier les activités passées, demandez au jeune de vous parler de choses qu'il a faites dans
le passé. Elles peuvent comprendre des passe-temps, des sports, des activités de loisir, des
expériences de travail ou de bénévolat. Par exemple, un jeune sans antécédent de travail peut
répondre de la façon suivante:
«Eh bien, je ne sais pas si ça peut être utile, mais je m'intéressais beaucoup au
cyclisme, et j'ai réparé beaucoup de bicyclettes. Voulez-vous que je vous parle des
choses que je peux faire avec des bicyclettes? (L'intervenant acquiesce.) Eh bien, je
peux réparer les pneus, remplacer les chaînes, installer les dérailleurs, remplacer les
coussinets et serrer les roues.»
La plupart des jeunes ne s'exprimeront peut-être pas de façon aussi concise que cette personne, mais
l'exemple est très pertinent. Le jeune ici a exprimé plusieurs éléments qui furent retenus pour la
colonne des Activités dans l'Exemple no5: Autoportrait avec section entamée sur les activités.
Exemple no 5 : autoportrait avec section entamée sur les activités
Éléments significatifs
Valeurs
Famille
Productivité
Les gens et leur
croissance
Changement social
Divertissement
Créativité
Croyances
Le dur labeur est payant
Les médias visuels
peuvent changer des vies
Intérêts
Films
Télé
Vidéos
Voyages
Travaux manuels?
Choses mécaniques?
Créativité
Résultats concrets
Défis personnels
Piètres résultats scolaires
Objectifs
Activités
Personnels
Privilégiées
Outils et techniques
Expérience de voyage
Être propriétaire d’une
moto
Être propriétaire d’une
maison
Vivre sur un grand terrain
Rester en santé
Pratiquer des sports
Passées
Réparer des pneus
Reliés au travail
Remplacer des chaînes
Un emploi assez bien
rémunéré
Installer des dérailleurs
Un rôle intéressant
Participation à la
réalisation d’un film,
d’une vidéo à la télé
Remplacer des
coussinets
Serrer des roues
Nécessaires
Heures flexibles
Travail en équipe
Éducationnels
Continuez à identifier les activités passées, en insistant un peu si nécessaire. Si vous travaillez avec
des jeunes qui ont peu d'expérience de travail, il est important de les amener à identifier le plus
d'activités possibles et ce dans plus d'un volet de leur vie. Plus tard, cela les aidera à reconnaître
leurs habiletés transférables et à se rendre compte que les activités qu'ils ont exercées dans d'autres
domaines de leur vie peuvent s'appliquer à leurs activités professionnelles. Si vous avez affaire à des
jeunes qui ont une grande expérience de travail, vous pouvez insister davantage sur des activités
professionnelles antérieures. Mais quel que soit le cas, visez à identifier le plus d'activités possibles.
Revoyez l'Exemple no5: Autoportrait avec section entamée sur les activités. Remarquez que
l'intervenant a groupé les activités du jeune sous l'activité générale «réparer des bicyclettes». Il s'agit
simplement une façon utile d'organiser l'information pour le jeune. Vous pouvez catégoriser les
activités d'une façon ou énumérer chacune des activités particulières pour y inclure tous les détails.
Identification des activités privilégiées.
Une fois que le jeune a réussi à identifier le plus grand nombre d'activités passés, commencez à
identifier les activités privilégiées. En principe, cela devrait faire ressortir de quelle façon le jeune
souhaiterait atteindre les objectifs visés. Dans plusieurs cas, les activités passées et les activités
privilégiées se chevaucheront. Dans votre cas, par exemple, l'une de vos activités passées est
possiblement «l'animation de groupes de jeunes». Si vous souhaitez poursuivre la même activité
dans le futur, il y a de fortes chances qu'elle se retrouvera dans votre liste d'activités privilégiées.
Dans de tels cas, la création de l'autoportrait devient un outil de planification de carrière.
Identifiez les activités privilégiées en posant la question suivante au jeune:
«Dans le meilleur des mondes, qu'aimerais-tu faire comme travail quotidien?
Idéalement, comment souhaiterais-tu atteindre tes buts?»
Le jeune peut donner le genre de réponse qui suit:
«Je ne crois pas connaître suffisamment l'industrie de la vidéo ou du film pour savoir ce
que j'aimerais faire précisément. Je crois que ce qui m'intéresse, ce sont les effets
spéciaux utilisés dans les spectacles. J'aimerais, par exemple, faire la conception
d'ensembles miniatures faits de personnages robots tels que des monstres ou des
extraterrestres. Ou encore, construire des ensembles dans lesquels des villes entières
brûlent et tout cela, en miniature.»
Ce jeune élaborerait peut-être davantage sa réponse, mais cela donne une idée du genre d'activités
privilégiées que vous pouvez identifier:
! créer des effets spéciaux (en miniature);
! faire la conception d'ensembles miniatures;
! concevoir des personnages robots.
À présent, le jeune devient plus précis au sujet d'un rôle souhaité. Continuez cette discussion et
définissez davantage les activités qu'il privilégie. Qu'arrive-t-il, cependant, s'il s'arrête ici et n'arrive
pas à élaborer sur les activités qu'il préfère? Dans ce cas, il est nécessaire de poursuivre l'exploration
afin de l'aider à avoir une idée plus claire de ce qu'il veut être et de ce qu'il faut faire pour y arriver. À
cette fin, continuez le processus de création de l'autoportrait afin d'identifier les activités nécessaires;
celles-ci préciseront ce qu'il doit faire pour atteindre ses objectifs et lui permettront peut-être, par la
suite, d'identifier des activités privilégiées.
S'il parvient à établir une liste assez complète d'activités privilégiées, l'étape suivante consiste à
classer ces activités par ordre de préférence. Par exemple, le jeune interrogé peut préférer travailler
avec des robots miniatures plutôt qu'avec des ensembles miniatures. Indiquez-le dans l'autoportrait
en énumérant les activités privilégiées dans l'ordre approprié.
Identification des activités nécessaires.
Passez à l'identification des activités nécessaires après que le jeune a mentionné toutes les activités
privilégiées possibles (ou s'il est coincé dans les activités privilégiées). La liste des activités
nécessaires lui indiquera ce qu'il faut faire pour continuer à gérer son développement de carrière et
atteindre les objectifs qu'il s'est fixés. Voici des exemples courants d'activités nécessaires:
!
!
!
!
établir un réseau de contacts;
faire un stage d'observation en milieu de travail;
faire de la recherche en bibliothèque;
interroger des experts dans le domaine qui l'intéresse.
En entreprenant de telles activités, le jeune sera en mesure de continuer à identifier ses activités
privilégiées, à clarifier les objectifs visés et à préciser davantage ses valeurs et ses intérêts. Dans ce
cas, l'autoportrait devient beaucoup plus un instrument pédagogique qu'un outil de clarification ou
d'évaluation. Si le jeune n'arrive pas à identifier les activités qui sont nécessaires à l'atteinte de ses
objectifs, votre rôle consistera à l'aider à trouver des moyens de recueillir et de traiter d'autres
informations susceptibles de lui donner un aperçu des activités qui pourraient lui être nécessaires.
Mettez à contribution vos propres connaissances et votre expérience pour aider le jeune à identifier
ses activités nécessaires. Si vous n'êtes pas certain du type d'activités qu'il aurait besoin
d'entreprendre, vous voudrez peut-être consulter les autres modules de ce programme ou d'autres
ressources professionnelles. (Voir la section B3.1 Reconnaître les possibilités qui s'offrent à nous:
références). Une fois que la liste d'activités nécessaires est identifiée, elle peut servir à cibler le
travail que le jeune aura à faire à la maison.
Voir l'Exemple no6: Autoportrait avec activités partiellement identifiées pour une illustration d'un
autoportrait avec identification partielle des activités passées, des activités privilégiées et des activités
nécessaires.
Exemple no 6 : autoportrait avec activités partiellement identifiées
Éléments significatifs
Valeurs
Famille
Productivité
Les gens et leur
croissance
Changement social
Divertissement
Créativité
Croyances
Le dur labeur est payant
Les médias visuels
peuvent changer des vies
Intérêts
Films
Télé
Vidéos
Voyages
Travaux manuels?
Choses mécaniques?
Créativité
Résultats concrets
Défis personnels
Piètres résultats scolaires
Objectifs
Activités
Personnels
Privilégiées
Expérience de voyage
Être propriétaire d’une
moto
Être propriétaire d’une
maison
Vivre sur un grand terrain
Rester en santé
Pratiquer des sports
Créer des robots
miniatures
Créer des effets
spéciaux (en miniature)
Créer des ensembles
miniatures
Passées
Réparer des pneus
Reliés au travail
Remplacer des chaînes
Un emploi assez bien
rémunéré
Installer des pignons et
des dérailleurs
Un rôle intéressant
Remplacer des
coussinets
Participation à la
réalisation d’un film,
d’une vidéo à la télé
Heures flexibles
Travail en équipe
Éducationnels
Outils et techniques
Serrer les roues
Nécessaires
Rencontrer en entrevue
des experts en effets
spéciaux
Faire un stage
d’observation en milieu
de travail
Faire une recherche sur
les compagnies locales
de vidéos, de films et de
télévision
4. Choix des outils et des techniques
Les objectifs du jeune, les éléments significatifs et les activités étant déterminés, le processus de
création de l'autoportrait passe à l'étape de l'identification des outils et des techniques.
Que sont les outils et les techniques?
Les outils et les techniques sont les habiletés, les connaissances et les attitudes qui permettent à la
personne de mener à bien ses activités. Même si les activités visent habituellement un but précis, les
outils et les techniques qui s'y rattachent peuvent souvent s'appliquer à une série d'activités diverses
en vue d'atteindre plusieurs autres buts. Autrement dit, les outils et les techniques sont généralement
beaucoup plus transférables que les activités.
Comment détermine-t-on les outils et les techniques?
À bien des égards, l'identification des outils et des techniques est la partie de l'autoportrait qui est la
plus facile à compléter. Même si elle n'est pas difficile, la colonne de l'autoportrait portant sur les
outils et les techniques est toutefois la plus longue à remplir.
Pour déterminer les outils et les techniques, choisissez l'une des activités passées du client et
posez-lui les questions suivantes:
! Quel genre d'habiletés avais-tu besoin pour entreprendre cette activité?
! Quel genre de connaissances avais-tu besoin pour entreprendre cette activité?
! Quelles attitudes devais-tu avoir pour entreprendre cette activité?
Suivez la même procédure pour chaque activité passée apparaissant dans l'autoportrait. Par
exemple, posez les questions identifiées précédemment au jeune qui a réparé les pneus de diverses
bicyclettes. Sa réponse pourrait être à peu près la suivante:
«Pour réparer un pneu de bicyclette, il est nécessaire, je suppose, de posséder
quelques habiletés de base comme l'utilisation de différentes clés et tournevis, et j'ai
probablement appliqué quelques techniques pour enlever et replacer les pneus. En ce
qui concerne les connaissances, il fallait que je connaisse différents types de pneus, de
chambres à air et de roues. Pour ce qui est des attitudes, la seule chose qui me vient à
l'esprit, c'est qu'il faut faire très attention et être minutieux pour bien réparer les pneus.»
Pour extraire de cette narration les outils et les techniques, l'intervenant devrait dresser la liste
suivante:
!
!
!
!
!
utiliser diverses clés;
utiliser des tournevis;
utiliser certaines techniques afin d'enlever et de réinstallation des pneus;
connaître les types de pneus, de chambres à air et de roues;
faire preuve de beaucoup de soin et de minutie.
En suivant cette procédure pour chaque activité passée, vous produirez une longue liste d'outils et de
techniques.
Après avoir exploré les activités passées pour y identifier les techniques et les outils sous-jacents,
amener le jeune à revoir les activités privilégiées et les activités nécessaires qu'il a ciblées et faites
l'exercice suivant:
! identifier les outils et les techniques découlant des activités passées qui sont transférables aux
activités privilégiées et aux activités nécessaires — quelles habiletés, connaissances et
attitudes a-t-il déjà développées ou acquises qui pourraient l'aider à réaliser ses activités
privilégiées ou nécessaires?
! identifier les outils et les techniques qui auront besoin d'être développés afin d'exercer les
activités privilégiées ou les activités nécessaires — quelles habiletés, connaissances et
attitudes additionnelles le jeune aura-t-il besoin de développer ou d'acquérir?
Dans le premier cas, chaque outil et chaque technique transférable aux activités privilégiées et aux
activités nécessaires peut simplement être mis en évidence à l'aide d'un astérisque ou en le
soulignant. Dans le deuxième cas, le jeune devra parfois travailler un peu plus fort afin de déterminer
les outils et les techniques qui lui manque. Par exemple, le jeune qui s'intéresse à la conception de
robots miniatures aura peut-être besoin de parler aux personnes qui en font pour savoir de quelles
habiletés, connaissances et attitudes additionnelles il aurait besoin pour accomplir cette activité.
Mettez en évidence les outils et les techniques que le jeune aurait besoin de développer en vous
servant d'un système différent de celui qui est utilisé pour les outils et les techniques qu'il possède
déjà. Si, par exemple, vous avez souligné les outils et les techniques transférables, servez-vous d'un
marqueur à encre transparente ou d'une couleur d'encre différente pour distinguer les outils et les
techniques à acquérir.
Remarquez à quel point cette étape d'identification des outils et des techniques augmente l'estime de
soi du jeune. Dans un bref laps de temps, vous arriverez à identifier une foule de compétences que
possède le jeune. Le fait de remplir cette partie de l'autoportrait augmente immanquablement la
confiance du jeune, même s'il n'a aucune expérience de travail ou qu'il a connu des expériences
socialement inacceptables (p. ex. la prostitution, le vol). En fin de compte, toute activité qu'il a
entreprise requiert des habiletés, des attitudes et des connaissances. Prenez, par exemple, un jeune
dont la seule activité réussie qu'il arrive à identifier est une «entrée par effraction». Pour réussir une
entrée par effraction, ce jeune avait besoin des compétences suivantes:
!
!
!
!
!
!
des habiletés d'organisation;
des habiletés de planification;
des habiletés relationnelles (pour pouvoir compter sur l'appui d'un complice);
des habiletés d'observation;
une capacité de faire confiance (pour être capable de se fier sur son complice);
de connaissances relatives aux systèmes d'alarme.
Même si l'«entrée par effraction» n'est pas une activité socialement acceptable, elle suppose
l'acquisition d'une variété d'outils et de techniques qui peuvent être transférables à plusieurs autres
activités socialement acceptables. Ne jugez jamais le jeune dans le processus de création de
l'autoportrait. Celui-ci pourra ainsi vous communiquer librement les activités qu'il a entreprises sans
crainte de jugement à son endroit, de récrimination ou de contrôle externe.
Voir l'Exemple no7: Autoportrait avec travail entamé sur les outils et techniques pour avoir une idée de
la façon d'y inscrire les outils et les techniques identifiés.
Exemple no 7 : autoportrait avec travail entamé sur les outils et techniques
Éléments significatifs
Objectifs
Activités
Valeurs
Personnels
Privilégiées
Famille
Expérience de voyage
Productivité
Être propriétaire d’une
moto
Les gens et leur
croissance
Changement social
Être propriétaire d’une
maison
Divertissement
Vivre sur un grand terrain
Créativité
Rester en santé
Croyances
Le travail est payant
Les médias visuels
peuvent changer des vies
Intérêts
Pratiquer des sports
Passées
Réparer des pneus
Comprendre les pneus,
les chambres à air et les
roues des bicyclettes
Viser l’attention et la
minutie
Remplacer des
coussinets
Faire preuve de dextérité
Serrer les roues
Faire de la coordination
entre la main et l’œil
Travail en équipe
Travaux manuels?
Éducationnels
Piètres résultats scolaires
Créer des ensembles
miniatures
Un rôle intéressant
Voyages
Défis personnels
Mettre en pratique les
techniques d’enlèvement
et de réinstallation des
pneus
Utiliser des tournevis
Installer des pignons et
des dérailleurs
Heures flexibles
Résultats concrets
Créer des effets
spéciaux (en miniature)
Un emploi assez bien
rémunéré
Vidéos
Créativité
Utiliser diverses clés
Remplacer des chaînes
Télé
Choses mécaniques?
Créer des robots
miniatures
Reliés au travail
Participation à la
réalisation d’un film,
d’une vidéo à la télé
Films
Outils et techniques
Nécessaires
Rencontrer en entrevue
des experts en effets
spéciaux
Faire un stage
d’observation en milieu
de travail
Faire une recherche sur
les compagnies locales
de vidéos, de films et de
télévision
Comprendre les
opérations d’engrenage
5. Forme personnalisée de l'autoportrait
L'autoportrait «complété» peut prendre plusieurs formes. Ce qui importe, c'est qu'il convienne au
jeune. Faites l'autoportrait sous un format aussi grand ou aussi petit que le souhaite la personne avec
qui vous travaillez. Utilisez le mode de présentation qui pourrait convenir le mieux — essayez
différentes formes et couleurs. Rappelez-vous que l'autoportrait est toujours en évolution. Comme on
le voit dans l'exemple l'Autoportrait «complété», il est toujours possible d'ajouter d'autres informations.
Le but n'est pas d'obtenir une description exhaustive du jeune, mais plutôt de réunir suffisamment
d'information pour l'engager dans un processus. C'est une image que reflète le jeune à ce moment-ci
de sa vie et qui continuera à évoluer grâce aux habiletés acquises qu'il aura relevé au fur et à mesure
de la création de son autoportrait.
L'exemple l'Autoportrait «complété»
Éléments significatifs
Objectifs
Activités
Valeurs
Personnels
Privilégiées
Famille
Expérience de voyage
Productivité
Être propriétaire d’une
moto
Les gens et leur
croissance
Changement social
Être propriétaire d’une
maison
Divertissement
Vivre sur un grand terrain
Créativité
Rester en santé
Croyances
Le travail est payant
Les médias visuels
peuvent changer des vies
Intérêts
Pratiquer des sports
Passées
Réparer des pneus
Comprendre les pneus,
les chambres à air et les
roues des bicyclettes
Viser l’attention et la
minutie
Remplacer des
coussinets
Faire preuve de dextérité
Serrer les roues
Faire de la coordination
entre la main et l’œil
Travail en équipe
Travaux manuels?
Éducationnels
Piètres résultats scolaires
Créer des ensembles
miniatures
Un rôle intéressant
Voyages
Défis personnels
Mettre en pratique les
techniques d’enlèvement
et de réinstallation des
pneus
Utiliser des tournevis
Installer des pignons et
des dérailleurs
Heures flexibles
Résultats concrets
Créer des effets
spéciaux (en miniature)
Un emploi assez bien
rémunéré
Vidéos
Créativité
Utiliser diverses clés
Remplacer des chaînes
Télé
Choses mécaniques?
Créer des robots
miniatures
Reliés au travail
Participation à la
réalisation d’un film,
d’une vidéo à la télé
Films
Outils et techniques
Comprendre les
opérations d’engrenage
Nécessaires
Rencontrer en entrevue
des experts en effets
spéciaux
Faire un stage
d’observation en milieu
de travail
Faire une recherche sur
les compagnies locales
de vidéos, de films et de
télévision
Vous pouvez considérer l'autoportrait comme «complété» lorsque le jeune possède suffisamment
d'information pour entamer les prochaines démarches de son développement de carrière. Il faut
cependant l'encourager à revoir et à réexaminer son autoportrait après avoir entrepris des actions
concrètes. Lorsqu'il aura donné suite aux activités qu'il avait identifiées (activités exploratoires,
formation, expérience de bénévolat, expérience de travail, etc.) encouragez-le à relire son autoportrait
pour voir s'il aimerait y ajouter ou y changer des choses à la lumière des expériences qu'il a vécues.
Avant que le jeune passe à l'action, aidez-le à faire le «ménage» et à réorganiser son autoportrait. Il
est important que l'autoportrait soit bien présenté et fournisse spontanément au jeune de l'information
rapidement compréhensible. Laissez le jeune faire cet exercice afin d'augmenter son sentiment
personnel de prise en charge de son autoportrait. Faire ce genre de ménage signifie rendre
l'autoportrait lisible, classer par catégories des groupes d'éléments et prioriser les informations dans
chaque colonne. Le but de ce travail est de rendre l'autoportrait le plus significatif possible pour le
jeune, pas pour l'intervenant! Faire le ménage peut vouloir dire changer le format complètement
(certains jeunes, par exemple, choisissent parfois de réorganiser l'information en la présentant à
l'intérieur de cercles ou d'autres formes). La façon avec laquelle le jeune se sent le plus à l'aise est
probablement la meilleure.
Une fois tout ce travail terminé, vous aurez complété l'exercice de création de l'autoportrait.
Utilisation de l'autoportrait
Maintenant que vous avez aidé le jeune à créer son autoportrait, la question importante est la
suivante: «Et puis après?» Il est possible de faire un grand nombre de choses avec cet outil, dont
quelques-unes qui seront décrites ici. Mais la réponse la plus importante à cette question réside dans
une autre question: «Quelle est la prochaine étape pour le jeune?» Beaucoup d'intervenants en
développement de carrière ont la fausse impression que tant que leurs clients ne savent pas «ce qu'ils
veulent devenir», ils n'ont pas bien été guidés. Autrement dit, ils croient que les personnes doivent
faire un choix professionnel. Mais le développement de carrière est constitué d'une perpétuelle série
de petits choix plutôt que d'un seul «grand» choix qui orientera toute la vie de la personne. Vous
aurez remarqué que nulle part dans le processus de création de l'autoportrait les emplois sont
discutés ou analysés. Et c'est intentionnel. Plutôt que d'amener les jeunes à penser à des emplois, il
est préférable de les amener à se concentrer sur les rôles (ou ensembles d'activités) qui les
conduiront de manière significative vers les objectifs visés. S'ils commencent à se concentrer sur les
emplois, ils perdront probablement de vue les nombreux rôles qu'ils peuvent jouer et qui pourraient les
conduire à créer le genre d'avenir qu'ils souhaiteraient se donner. Les emplois connaissent des va-etvient et changent trop rapidement pour qu'on s'arrête sur un emploi en particulier. Il est beaucoup
plus utile de viser un ensemble d'activités et un ensemble de valeurs et d'intérêts. Vous pouvez, par
exemple, apprécier les jeunes, valoriser l'éducation et la créativité, de même que vouloir faire de
l'animation d'ateliers et du counseling individuel. Si vous deviez réduire cet ensemble de
caractéristiques en un seul emploi, vous pourriez songer à être un «intervenant auprès des jeunes».
Mais si vous les laissez telles quelles, vous verriez d'autres possibilités, telles que:
! enseigner dans les écoles;
! travailler avec la GRC pour la prévention du crime;
! diriger des programmes de développement de carrière;
! coordonner une initiative visant le maintien de jeunes employés au sein d'une grande
entreprise;
! offrir un service favorisant une meilleure communication entre les parents et les jeunes;
! etc. (la liste est infinie!).
Fort de cette croyance, utilisez l'autoportrait pour aider le jeune à passer à la prochaine étape de son
processus. Cela peut représenter une exploration supplémentaire, une prise de décision, une
planification sur le plan académique, une recherche d'emploi, la rédaction d'un curriculum vitae ou
l'amélioration d'une situation de travail. C'est tout ce que le jeune doit faire pour se rapprocher
davantage de sa vision (ou scénario vie-travail privilégié). C'est reconnaître que le développement de
carrière est une activité continuel.
Les étapes qui suivent vous suggèrent des façons d'utiliser l'autoportrait.
A. La recherche des atouts dans l'autoportrait
Après avoir créé un autoportrait, l'étape suivante consiste à examiner l'autoportrait en tant que
«portfolio d'atouts». Plusieurs jeunes ignorent les nombreux atouts qu'ils possèdent en matière
d'habiletés, de connaissances, d'attitudes et d'expériences. La plupart ne savent pas que ces
caractéristiques constituent en réalité des atouts. Ils les tiennent souvent pour acquises et ne voient
pas le potentiel qu'elles représentent dans leur processus de développement de carrière. Le seul fait
d'examiner avec un jeune son autoportrait peut constituer un exercice utile de renforcement de
l'estime de soi.
En révisant l'autoportrait, renforcez les liens qui existent entre les activités du jeune et les
connaissances et les compétences qu'il possède. Commencez par examiner chaque activité passée
pour l'aider à comprendre la diversité des tâches qu'il est capable d'accomplir. Examinez ensuite les
habiletés et les connaissances requises pour l'accomplissement de chacune d'elles. Passez ensuite
aux activités qui sont en rapport avec ses valeurs et ses intérêts. Aidez le jeune à rechercher les
activités qui répondent tant à ses valeurs qu'à ses intérêts afin de vous assurer qu'il découvre les
activités qui peuvent être réellement significatives pour lui.
La révision se poursuit en lui demandant de classer par ordre d'importance ses valeurs et ses intérêts.
C'est là une étape importante pour établir les sources de signification durable (à long terme) et de
signification immédiate.
De la même façon, invitez-le à examiner ses buts et aidez-le à les classer par ordre d'importance.
Aidez-le à distinguer les buts à long terme des buts à court terme. Même si son objectif est d'atteindre
les buts à long terme et court terme, il est important de l'aider à s'occuper parallèlement de ses
besoins immédiats.
N'oubliez pas que vous voulez transférer au jeune la responsabilité de modifier et de garder à jour son
autoportrait. Il doit donc recevoir des directives sur la façon de mettre son profil à jour de façon à
pouvoir facilement y retracer les atouts identifiés. Pendant que vous examinez le contenu de
l'autoportrait, passez en revue avec lui le processus à suivre pour en compléter chaque partie.
Lorsque vous travaillez avec les jeunes, un des points les plus importants dans la révision de
l'autoportrait est le processus d'évaluation des compétences et des connaissances. Les jeunes
peuvent être enclins à sous-estimer ou à surestimer la qualité des habiletés, des attitudes et des
connaissances qu'ils possèdent. En outre, il peut être difficile pour vous d'évaluer exactement
plusieurs des compétences que soulève le jeune. C'est pourquoi les jeunes ont besoin de leurs
propres stratégies d'évaluation. Ils ont besoin d'apprendre à s'évaluer avec plus d'exactitude. Vous
pouvez les aider:
! en leur demandant de donner des exemples précis d'utilisation efficace de leurs compétences
(par exemple, vous pouvez jouer le rôle d'un employeur qui leur demanderait de donner un
exemple dans lequel ils ont utilisé à bon escient une habileté précise);
! en leur demandant d'observer des gens ou de discuter avec des personnes qui démontrent les
mêmes habiletés qu'eux et de comparer les habiletés de ces personnes avec les leurs;
! en leur posant des questions sur les limites de leurs compétences (Combien peux-tu en faire? À
quelle vitesse? Sous quelles conditions?).
Aucune de ces démarches ne garantira une évaluation exacte de la compétence. Toutefois, le fait de
passer par ces étapes aidera les jeunes à mieux préciser leurs atouts en matière d'habiletés,
d'attitudes et de connaissances.
B. Recherche des «éléments manquants» dans l'autoportrait
L'étape suivante de révision de l'autoportrait avec le client consiste à évaluer s'il manque des
éléments en ce qui a trait aux activités, aux habiletés, aux attitudes et aux connaissances
nécessaires. À ce stade, le processus de révision passe de la reconnaissance des acquis à la
nécessité de développer de nouvelles compétences nécessaires à l'atteinte des objectifs, ce qui
donne au jeune une idée de ce qu'il lui faudra faire ensuite.
Mettez d'abord en évidence les activités privilégiées qu'il n'est pas encore capable d'exécuter. Par
exemple, il peut avoir indiqué qu'il n'était pas capable de «créer des robots miniatures». Mettez
ensuite en évidence les habiletés et les connaissances dont il aura besoin pour effectuer cette tâche.
S'il n'a pas encore réussi à préciser les habiletés et les connaissances nécessaires, il est maintenant
temps de l'aider à le faire. Par exemple, «créer des robots miniatures» nécessite une connaissance
du circuit électronique. La «connaissance du circuit électronique» devrait donc être ajoutée à
l'autoportrait comme élément dont il a besoin sous la rubrique Outils et techniques.
Continuez cet exercice en ce qui a trait à toutes les activités privilégiées qu'il n'est pas encore capable
d'exécuter. Sachez que les jeunes ne seront souvent pas au courant des habiletés et des
connaissances nécessaires pour exécuter certaines activités. Il est fort possible que vous, non plus,
ne connaissiez pas les exigences en matière d'habiletés et de connaissances. Il vous faudra alors
donner la tâche au jeune de recueillir cette information. Par exemple, le jeune qui veut «créer des
robots miniatures» pourra avoir besoin de faire de la recherche soit en lisant sur le sujet, soit en
parlant à des personnes qui font ce travail.
Une fois que les habiletés et les connaissances ont été précisées, il est temps d'amorcer un plan
d'action en vue de combler les lacunes dans le profil du jeune.
C. Utilisation de l'autoportrait en vue de planifier l'action
Revoir l'autoportrait en vue de planifier l'action
La plupart des jeunes auront à la fois des besoins immédiats (souvent contextuels), des besoins
stables et des buts à long terme. Les besoins immédiats, les besoins stables et les buts à long terme
vont de pair, chacun ayant des effets sur les autres. Il est important de s'attaquer d'abord aux besoins
immédiats afin d'aider le client à demeurer engagé dans son processus de développement de
carrière.
Les besoins stables sont des éléments clés dans la planification de l'action. Il est important de les
préciser au début du processus de planification de l'action et de les réexaminer tout au long de ce
processus. Les besoins stables sont ce qui sera toujours important aux yeux du client. Par exemple,
la sécurité peut être mentionnée comme besoin stable. Elle peut prendre diverses formes et son
degré de priorité peut changer, mais elle sera toujours nécessaire. La sécurité, le défi, l'honnêteté, la
liberté, la croissance personnelle, le travail et la vie de famille sont tous des exemples de besoins
stables. En planifiant l'action, il importe de préciser ces besoins avec le jeune. Ce peut être fait de la
façon suivante:
Intervenant: «En examinant ton autoportrait, surtout les choses qui sont importantes pour toi,
quels besoins, dirais-tu, sont pour toi les plus importants à satisfaire?»
Jeune: «Je ne supporte pas l'idée de me sentir dépendant ou de perdre la maîtrise de mes
moyens. Je ne me sens pas du tout en sécurité lorsque je dois faire quelque chose parce que
quelqu'un ou quelque circonstance m'a forcé à le faire. Je préférerais plutôt avoir à choisir ou à
décider moi-même.»
Intervenant: «Il semble que la liberté de choix est très importante pour toi et qu'elle te procure
un sentiment de sécurité.»
Jeune: «Exactement. Ces deux choses passent avant toute autre chose. Ça ne serait bon ni
pour ma famille ni pour personne d'autre si je n'avais pas cette liberté et cette sécurité.»
Dans cet exemple, le jeune a soulevé quelques besoins stables importants pour lui. D'autres besoins
stables pourraient être ressortis en l'amenant à préciser davantage et en étudiant son autoportrait.
Les besoins identifiés pourraient aussi être classés par ordre d'importance. Il est important que le
jeune soit en mesure de reconnaître ces besoins et de continuellement les examiner au fur et à
mesure qu'il exerce ses activités de développement de carrière. Aussi, ces besoins stables devront
être pris en considération lors de la planification spécifique de l'action. Poser les questions suivantes:
! Le plan d'action immédiat répond-il à tes besoins stables?
! Contribue-t-il à satisfaire quelques-uns de tes besoins stables? À tous tes besoins stables?
Sinon, pourrais-tu quand même vivre avec ce plan d'action?
Une fois que les besoins stables ont été réexaminés, les buts à long terme devraient être précisés et
réexaminés dans l'autoportrait. Les buts à long terme seront précisés dans la partie intitulée
Objectifs de l'autoportrait et à partir des activités «privilégiées et nécessaires» de la partie Activités.
La révision de l'autoportrait en vue d'identifier les «éléments manquants» permettra aussi de préciser
certains buts. Quelques-unes des activités privilégiées et nécessaires, de même que les «éléments
manquants» seront identifiés comme besoins plus immédiats, tandis que d'autres seront ciblés
comme réalisables à plus long terme. Le jeune devra examiner toutes les parties de son autoportrait
et décider quels besoins devront être satisfaits à plus long terme et lesquels devront l'être dans
l'immédiat.
Les buts à long terme exigent habituellement plusieurs étapes dans la planification. Par exemple:
construire des robots miniatures, créer des effets spéciaux, interroger des experts en effets spéciaux,
être propriétaire d'une maison et rester en santé. L'attention, cependant, sera portée en premier lieu
sur leurs aspects les plus immédiats.
Ces buts peuvent ne pas être réalisables immédiatement ou d'un seul coup ou grâce à un seul plan
d'action. Il est possible qu'il soit nécessaire de remplir certains besoins immédiats ou de mettre en
œuvre plusieurs petits plans d'action pour les atteindre. Par exemple, l'objectif d'«être propriétaire
d'une voiture neuve» est vraisemblablement un but à très long terme pour la plupart des jeunes avec
lesquels vous travaillez. Toutefois, une chose qui mènera à la réalisation de ce but est un but à plus
court terme comme «pouvoir verser un acompte» (et même ce dernier peut être un but à long terme).
Ce but à court terme nécessite une action immédiate (constituer un fonds d'épargne et y mettre 5% de
tout ce que je gagne). Il est important d'indiquer clairement que la priorité actuelle des buts à long
terme peut changer et que ces derniers pourraient même ne plus être considérés comme importants.
Par exemple, le jeune qui dit vouloir être propriétaire d'une voiture neuve aujourd'hui peut ne plus
considérer une telle acquisition aussi importante dans un an ou deux. Toutefois, les buts à long terme
actuels aident à situer les besoins immédiats dans un contexte plus large, dans un plus «grand
portrait».
Une fois que les besoins stables et à long terme ont été réexaminés, il y aurait lieu de préciser la
nature des besoins immédiats et d'en discuter. La plupart des besoins immédiats du client auront trait
aux défis personnels des Éléments significatifs identifiés dans l'autoportrait. Certains besoins
peuvent aussi être identifiés en se référant à l'une des activités «nécessaires» , ou encore, à partir
des objectifs de l'autoportrait. Il est possible de les identifier en posant une question telle: «Alors,
d'après ton autoportrait, quel besoin crois-tu devoir satisfaire immédiatement ou que devrais-tu faire
d'abord afin de commencer à te rapprocher de quelques-uns de tes besoins plus stables ou de tes
buts à plus long terme?» Par exemple, une mère célibataire de dix-sept ans peut avoir besoin d'une
aide immédiate en ce qui a trait à ses habiletés parentales avant d'entamer toute autre activité reliée à
son développement de carrière. Un jeune en chômage peut avoir un besoin immédiat d'argent pour
remplir ses besoins de base avant de s'engager entièrement dans le développement à long terme de
sa carrière. L'intervention porterait alors sur les activités de recherche d'emploi pour aider à répondre
auz besoins financiers. Les rêves ultimes demeurent importants; il s'agit de prendre, dans l'immédiat,
les actions qui permettront la réalisation de ses rêves.
D. Utilisation de l'autoportrait dans un contexte de travail de groupe
Lorsque le temps presse, l'autoportrait peut être créé au cours d'une séance de travail de groupe.
L'autoportrait peut servir à entreposer l'information, c.-à-d. à emmagasiner l'information au fur et à
mesure qu'elle est recueillie dans les activités de groupe. À ce titre, l'autoportrait est susceptible de
fournir une structure pour les activités de groupe. Autrement dit, chaque colonne de l'autoportrait peut
servir de base pour développer des activités de développement de carrière et permettre aux
participants de dresser leur portrait individuel.
Par exemple, la colonne intitulée Éléments significatifs peut servir de fondement pour diverses
activités ou séances de travail de groupe. Prenez le temps de discuter d'éléments comme les valeurs,
les intérêts, les croyances, les défis personnels et de leur pertinence par rapport à la connaissance de
soi et au développement de carrière. Les activités de groupe peuvent aider les individus à
conceptualiser leurs propres valeurs, intérêts, etc. Pour faciliter l'exploration et la compréhension des
valeurs personnelles, vous pouvez utiliser des activités et des idées telles que:
! utilisation de cartes-valeurs;
! utilisation de listes de valeurs;
! utilisation d'un collage exposant des choses matérielles, des personnes, des événements et des
symboles que les personnes trouvent importants;
! utilisation de jeux de société qui permettent aux gens de parler de choses qui sont vraiment
importantes pour eux.
Chacune des catégories de cette colonne peut comporter autant ou aussi peu d'activités que le temps
le permet, en gardant à l'esprit les besoins du groupe. Les intérêts, les croyances et les valeurs
peuvent être explorés de différentes façons en faisant appel à la créativité (voir la section B1.1. La
théorie des " 5 P" de Magnusson sur la planification pour plus de détails). Au fur et à mesure que les
activités sont introduites et que l'information personnelle est recueillie, le jeune peut commencer à
dresser son autoportrait seul ou avec l'aide d'un intervenant. Le même principe vaut pour toutes les
colonnes. Des exercices de visualisation peuvent également permettre aux jeunes de confirmer leurs
buts. (Voir la section B3.2. Se donner une vision ou un scénario vie-travail privilégié).
En plus des activités de groupe, l'intervenant peut encadrer et guider les jeunes pendant qu'ils
ajoutent de l'information à leur autoportrait. Ceux-ci peuvent avoir besoin d'aide dans la sélection et
l'organisation de l'information. À la fin d'une activité ayant trait aux valeurs, par exemple, vous pouvez
vouloir amener les jeunes à réfléchir aux découvertes qu'ils ont faites au sujet d'eux-mêmes:
«Maintenant que vous avez examiné certaines des choses que vous jugez significatives
dans la vie et que vous avez fait une liste de certaines de ces valeurs, essayez de
déterminer lesquelles sont les plus importantes pour vous. Quelles valeurs pensez-vous
sont le plus reliées au travail? Y en a-t-il qui comptent beaucoup pour vous? Prenez vos
feuilles sur l'autoportrait et ajoutez les valeurs à la colonne Éléments significatifs.»
Une autre façon de développer l'autoportrait dans un groupe est d'amener les participants à effectuer
une série d'entrevues de groupe, comme vous le feriez dans des entrevues individuelles. Des
techniques d'entrevue semblables pourraient être utilisées pour aider les jeunes à identifier et à
organiser l'information nécessaire. Utiliser la technique d'entrevue en groupe serait aussi très efficace
pour donner suite à une série d'activités comme celles mentionnées plus haut. Les membres du
groupe seront alors en mesure d'effectuer une entrevue en ayant déjà un aperçu des éléments de leur
autoportrait et en se connaissant un peu mieux.
Si le groupe est particulièrement compétent, vous pourriez distribuer aux jeunes les questions qui
serviront lors de l'entrevue pour chacune des catégories dans les différentes colonnes et leur
demander de s'interroger en équipe de deux. Chaque partenaire pose des questions et enregistre
l'information sur l'autre. Il serait utile de simuler, devant le groupe, un jeu de rôle sur la façon de poser
les questions et d'organiser certaines réponses.
Il sera peut-être nécessaire d'adapter ou de modifier le mode de présentation de l'autoportrait pour
mieux répondre aux besoins du groupe et pour inclure toute l'information que vous pouvez vouloir
compiler sur chaque individu. Cela peut vouloir dire étendre une section, préciser certains aspects de
façon plus détaillée ou mettre l'accent sur des parties plus importantes. Par exemple, vous pourriez
vouloir inclure une colonne ou ajouter une catégorie dans la section Activités, là où pourraient être
indiqués les contenus reliés aux formations suivies. Modifiez l'autoportrait afin qu'il réponde aux
besoins des jeunes et aux vôtres comme intervenant.
Il peut s'avérer utile et pratique de développer l'autoportrait dans un contexte de groupe. Les
participants tirent souvent profit de l'interaction de groupe et du partage de leur autoportrait avec les
autres. N'ayez pas peur de faire appel à votre créativité pour l'adapter de façon à répondre aux
besoins des membres du groupe.
Retour au «Développement de carrière comme processus continu»
La présente section a d'abord mis l'accent sur la nécessité de faire du développement de carrière une
activité quotidienne chez les jeunes. Le fait de commencer un autoportrait n'est certainement pas une
activité quotidienne. Toutefois, l'examen de l'autoportrait peut et devrait être une activité continue
(quotidienne ou hebdomadaire) quand on s'occupe des jeunes! La raison pour laquelle il est si
important de faire le travail préliminaire de création de l'autoportrait est qu'il sert de toile de fond
permettant aux jeunes de voir leur progrès et de reconnaître les pas qu'ils font.
Au fur et à mesure que les jeunes acquièrent de nouvelles compétences et qu'ils en apprennent un
peu plus sur le monde du travail et sur eux-mêmes, ils auront des ajouts à faire à leurs autoportraits et
des modifications à y apporter.
C1.2. Faire du développement de carrière une activité quotidienne: stratégies d'intégration
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Amener les jeunes à faire du développement de carrière une activité quotidienne pour eux-mêmes est
avant tout un processus qui vise à les amener à se poser certaines questions de façon répétée et à
adopter l'habitude de le faire. Si vous avez lu la partie intitulée le «Grand portrait» (cliquez ici dans le
cas contraire), vous vous rappellerez que le développement de carrière consiste aujourd'hui à aider
les jeunes:
!
!
!
!
!
!
!
à croire en eux;
à se connaître;
à reconnaître les opportunités qui s'offrent à eux (travail et apprentissage);
à acquérir des habiletés de travail;
à prendre des décisions et à faire des plans d'action;
à saisir les opportunités et à créer des occasions favorables (travail et apprentissage);
à gérer les transitions qu'ils vivent et leur développement personnel.
Remarquez que ce sont tous là sept processus continus qui sont l'œuvre de toute une vie.
Remarquez, aussi, qu'il est possible de travailler quotidiennement à l'élaboration de chacun de ces
processus. Les gens se permettent souvent de dire: «Je connais tout cela», «J'ai vécu tout ça». Ils
font souvent des choix qu'ils abandonnent par la suite afin de pouvoir simplement gérer les moments
de transition dans leur vie. L'ensemble de ce programme est destiné à aider les jeunes avec les sept
processus mentionnés plus haut. L'important ici est de faire en sorte que ces sept processus
s'intègrent dans la vie quotidienne des jeunes. Une façon d'y arriver est de leur proposer une façon
systématique de se questionner.
Imaginez le genre de changements que vous pourriez observer chez les
jeunes avec lesquels vous travaillez si chacun se posait les questions
suivantes et arrivait à y répondre:
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Qu'ai-je fait de bien aujourd'hui?
Qu'aurais-je pu faire différemment?
Qu'ai-je appris aujourd'hui?
Dans quelle mesure cet apprentissage correspond-il à ma vision (ou
scénario vie-travail privilégié)?
Si j'en ai l'occasion, que devrais-je précisément apprendre pour demain (et comment)?
Quelles décisions ai-je prises aujourd'hui?
Est-ce que je les ai prises tout seul ou au sein d'une équipe?
Quelles décisions m'ont rapproché de ma vision (ou scénario vie-travail privilégié)?
Quelles décisions peuvent m'éloigner de ma vision (ou scénario vie-travail privilégié)?
Qui ai-je rencontré aujourd'hui?
Comment ai-je contribué à créer des liens avec les personnes que j'ai rencontrées
aujourd'hui?
Qu'ai-je fait aujourd'hui pour augmenter mes chances de découvrir par hasard, ou par
accident, de nouvelles choses, ou ai-je augmenté la possibilité qu'une bonne occasion se
présente à moi?
Quelles bonnes occasions se sont présentées à moi aujourd'hui?
De quelles heureuses occasions ai-je tiré avantage aujourd'hui?
Que puis-je faire demain pour augmenter mes chances de découvrir de nouvelles choses par
hasard ou par accident?
Répondre à toutes ces questions chaque jour peut prendre du temps! Mais que se passerait-il si vous
en preniez trois ou quatre au hasard chaque jour et que vous les donniez au jeune au cours des dix
dernières minutes de votre programme ou du temps qui vous est accordé. Après une semaine, les
jeunes auraient répondu à toutes les questions. Le processus de réponse à ces questions les aurait
presque certainement tous amenés à réfléchir sur la façon dont ils aimeraient améliorer ou modifier
leur autoportrait. Après une semaine, ils commenceraient à comprendre que tout ce qu'ils font
contribue à les rapprocher ou à les éloigner de leur vision (ou scénario vie-travail privilégié), qu'ils
apprennent constamment, que l'on peut faire des découvertes par accident ou par hasard, mais qu'on
peut aussi les susciter et qu'ils ont plus de maîtrise sur leur avenir qu'ils ne le pensent.
Bien sûr, il n'est pas nécessaire d'attendre la fin de la journée pour poser l'une de ces questions. Une
des façons de rendre le développement de carrière une activité quotidienne chez les jeunes est de les
inciter à se poser ce genre de questions lorsqu'ils sont appelés à:
!
!
!
!
!
prendre une décision;
se fixer un but;
prendre une initiative;
rencontrer quelqu'un;
réfléchir à leur avenir.
Peu importe le programme que vous offrez aux jeunes, vous pouvez intégrer ce genre de questions
pendant toute sa durée.
C1.3. Faire du développement de carrière une activité quotidienne: stratégies d'envol
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Une des «habitudes» des gens efficaces, d'après Stephen Covey's1
(célèbre gourou de la débrouillardise) est de «commencer en
pensant au point d'arrivée». Cette idée peut s'appliquer sur une
grande échelle (par ex. développer une vision ou un scénario vietravail privilégié) ou sur une petite échelle (par ex. penser à ce que
vous ferez quand le financement de votre programme pour jeunes
sera terminé). Lorsqu'on l'applique sur une petite échelle, Barrie
Day2 (spécialiste en développement de carrière) dit qu'il faut penser
en fonction d'une «destination», c.-à-d. de se représenter dès le
départ dans votre esprit comment les choses finiront—chaque fois
que vous entreprenez quelque chose. Le fait de penser en fonction
d'une «destination» vous force à considérer chaque journée comme une journée de développement
de carrière—vous pensez toujours à ce qui se passera ensuite, à l'endroit où cela vous amène et à la
façon dont cela prendra fin. Le fait de penser ainsi augmente aussi les chances que votre destination
vous amène vers quelque chose de positif et de nouveau, plutôt que d'être un simple mouvement vers
du déjà vécu ou déjà connu. Une destination qui vous respecte en sera une que vous valoriserez.
Imaginez, pour un moment, que vous quittez votre emploi. Si vous décidez soudainement de quitter le
même jour ou encore de donner un préavis de deux semaines sans trop y avoir pensé, vous risquez
de créer les situations suivantes:
! l'employeur n'a pas assez de temps pour trouver et former un bon remplaçant, ce qui pourrait le
placer dans une situation peu confortable;
! les autres employés devront assurer la relève jusqu'à ce que l'employeur trouve un bon
remplaçant, ce qui entraînera pour eux une surcharge de travail;
! la compagnie ou l'organisme ne retient pas de ceci une expérience positive;
! vos relations avec ceux qui restent au sein de la compagnie ou de l'organisme n'ont pas été
prises en considération—il est possible qu'ils ne soient pas tout à fait disposés à vous donner
des références «louangeuses» ou qu'ils hésitent à faire dorénavant partie de votre réseau de
contacts.
Pensez maintenant à la personne qui, dès qu'elle commence à exercer un emploi, envisage un départ
éventuel. Au moment de quitter:
!
!
!
!
un autre employé aura déjà été formé;
la compagnie ou l'organisme gardera de vous un bon souvenir;
le départ n'aura aucun effet négatif tant pour l'employeur que pour les autres employés;
les relations avec ceux qui restent seront intactes et en seront peut-être même raffermies.
Vous trouverez des stratégies spécifiques en ce qui a trait à des départs dans la section Outils. Ce
qu'il faut noter ici, c'est que le fait d'amener les jeunes à penser au départ de votre programme ou de
votre service augmentera leur capacité d'être pleinement conscients de ce qui se passe chaque jour
au sein du programme ou du service.
1
2
S. R. Covey (1999). Les sept habitudes des gens efficaces. France: Coffragants.
J. B. Day (1998). Maintaining momentum. Edmonton (Alb.): Life-Role Development Group.
C1.4. Faire du développement de carrière une activité quotidienne: analyse régulière
des tendances
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Le dernier domaine à considérer dans l'optique que «le développement de carrière est un processus
continu» est le monde du travail. C'est une chose de suivre les changements qui s'opèrent en nous,
mais c'en est une autre de suivre les changements qui se produisent dans le monde du travail. La
plupart des personnes ont besoin qu'on leur rappelle les avantages qu'il y a à se tenir au courant de
l'actualité, à parler à ceux qu'elles rencontrent et à s'adapter aux changements qui bouleversent le
monde du travail. Vous avez appris à analyser les tendances dans la section intitulée B3.1.
Reconnaître les possibilités qui s'offrent à nous. Dans cette section-ci, on cherche à vous rappeler
qu'il s'agit d'en faire une activité quotidienne. Et «se rappeler» est la principale stratégie pour y
arriver! Au moins une fois par semaine, assurez-vous de vous poser (et de poser aux jeunes) les
questions suivantes:
!
!
!
!
Suis-je au courant de ce qui se passe dans le monde?
Suis-je au courant de ce qui se passe dans le milieu du travail?
Ai-je cherché pour de nouvelles possibilités?
Ai-je essayé de relever les défis personnels qui se dressent entre ma situation actuelle et ma
vision (ou scénario vie-travail privilégié)?
! Suis-je au courant des divers scénarios qui pourraient fort bien me permettre d'atteindre mes
buts?
Prenez l'habitude de garder cette perspective à l'esprit chaque fois que vous ouvrez le journal, que
vous lisez un magazine, que vous regardez la télévision ou écoutez la radio, que vous assistez à un
concert ou que vous avez une réunion d'amis. Cela ne doit pas vous empêcher d'avoir du plaisir à
faire ce que vous faites spontanément. Au contraire, c'est une valeur de
plus que vous ajoutez à vos expériences. Cela peut paraître simple,
mais se poser continuellement ce genre de questions et s'assurer de
pouvoir y répondre par un «oui» est d'une importance fondamentale
pour favoriser quotidiennement son développement de carrière.
La présente section abonde en renseignements et il peut être difficile de
les considérer en entier sur une base quotidienne. Toutefois, l'idée
principale de cette section est simple et, si vous la gardez toujours à
l'esprit, tous les autres détails tomberont en place: le développement de
carrière s'effectue à tous les jours, que nous le voulions ou non; vaut
mieux alors l'aider à prendre la direction que nous souhaitons. Si vous
gardez cette pensée en tête dans votre travail auprès des jeunes, vous verrez qu'il y a chaque jour
des occasions pour les aider à croire en eux-mêmes, à se comprendre, à se renseigner sur le monde,
à acquérir des habiletés, à prendre des décisions, à savoir comment s'adapter aux changements et à
penser à leur avenir. Faire du développement de carrière une activité quotidienne, c'est savoir
reconnaître les possibilités qui se présentent et savoir en profiter.
C1. Faire du développement de carrière une activité quotidienne: après mûre réflexion
Faire du développement de carrière une activité «quotidienne» implique une réflexion et une analyse
constantes. N'importe qui peut certainement en bénéficier, mais vous pouvez vouloir ajuster votre
approche pour qu'elle s'adapte à certains types de jeunes:
Jeunes qui ne sont pas très expressifs. L'autoportrait et les questions énoncées dans la présente
section sont axés sur l'expression verbale. Vous voudrez peut-être examiner la possibilité de réduire
les composantes verbales de ces exercices en demandant aux jeunes de faire des dessins ou de
créer des collages. Rappelez-vous que le principal objectif ici est la réflexion (non l'écriture ou la
conversation!). Servez-vous de votre créativité pour aider les jeunes à créer leur autoportrait au
moyen d'art visuel, d'anecdotes, du théâtre ou de la musique plutôt que de descriptions analytiques.
Jeunes qui n'aiment pas se confier. C'est une chose d'entreprendre une autoréflexion, c'en est une
autre de partager ouvertement ces réflexions! Certains jeunes ont beaucoup de difficulté à se
dévoiler, et ce pour diverses raisons (par ex. ils ont été maltraités pour l'avoir fait, ils ont été mis à
l'écart ou ridiculisés, ou n'ont tout simplement pas été habitués à le faire). Il faut garder deux choses à
l'esprit avec ces jeunes:
1. Ce n'est pas parce qu'ils ne se dévoilent pas que les jeunes ne font pas d'autoréflexion!
Rappelez-vous que le but ici est de les amener à s'engager dans un processus continu
d'autoanalyse et de devenir conscients de leurs actions. Le but n'est pas qu'ils partagent
ouvertement leurs réflexions. S'ils ne s'expriment pas verbalement, vous devrez alors, comme
intervenant, redoubler d'efforts pour observer si leurs comportements reflètent les décisions
qu'ils ont prises à leur sujet, ce à quoi ils croient ainsi que les actions qu'ils souhaitent
entreprendre.
2. Quelquefois ça prend un peu de temps aux jeunes (ou à n'importe qui d'autre) avant de se
sentir suffisamment à l'aise avec quelqu'un pour se confier. Ce programme présume que vous
êtes déjà un bon intervenant auprès des jeunes et que vous savez comment créer des liens et
un sentiment de confiance. Si vous n'arrivez pas à établir le niveau de confiance nécessaire,
vous voudrez peut-être avoir recours à d'autres ressources pour vous aider sur ce plan.
C1. Faire du développement de carrière une activité quotidienne: références
Publications
Créer son autoportrait par Barrie Day, Dave Redekopp et Carol Durnford, Concordia University
College of Alberta, 1992. Ce guide fournit des mécanismes efficaces pour aider un client,
notamment à se fixer des buts, à déterminer ses besoins età cultiver ses capacités. Le portrait peut
servir à planifier, à organiser ou à diriger des activités de recherche du travail.Distribué par le Centre
national en vie-carrière. Tél.: 1-888-533-5683 ; téléc.: (506) 758-0353; courriel: [email protected]
L'intelligence émotionnelle, par Daniel Goleman, Éd. Robert Laffont, 1995. Goleman nous invite,
dans cet ouvrage, à explorer comment la connaissance de soi, l'affirmation de soi, le sentiment
d'indépendance, la discipline personnelle, l'adaptabilité, la résolution de problèmes et la gestion de
stress sont susceptibles d'influencer ses relations et son travail.
Construire un meilleur avenir professionnel, 2e édition, par Lynne Bezanson, Sareena Hopkins,
Donnalee Bell, FCAC, 1998. Plus de 80 heures d'activités dynamiques expérientielles organisées
autour des principaux thèmes du développement de carrière. Distribué par la Fondation canadienne
pour l'avancement de la carrière, à Ottawa. Téléphone: (613) 729-6164, télécopieur: (613) 729-3515,
courriel: [email protected]
Achieving Emotional Literacy: A Personal Program to Increase Your Emotional Intelligence
par Claude Steiner, Paul Perry et collaborateurs, Avon Books, 1997. Sans intelligence émotionnelle,
c'est-à-dire la capacité de comprendre et de gérer ses sentiments et l'influence qu'ont les sentiments
des autres sur soi, les auteurs croient que les chances sont minces d'avoir une vie heureuse et
couronnée de succès. Les quatre principes énoncés dans ce livre supposent: l'abandon des
dangereux modèles émotionnels autodestructeurs qui peuvent mener sa vie, l'ouverture de son
cœeur et de son esprit à une communication honnête et efficace, l'étude du paysage émotionnel et la
prise de ses responsabilités face à sa vie émotionnelle. Se trouve dans les bibliothèques et les
librairies.
Maintaining Momentum, Action Planning Tools and Techniques par Barrie Day, Life Role
Development Group, 1999. Cette brochure traite de plusieurs outils et ressources dont on a besoin
pour conserver l'élan requis nécessaire pour franchir les étapes du processus de développement de
carrière. Life Role Development Group. Téléphone: (780) 963-9898, télécopieur: (780) 963-0933,
courriel: [email protected]
Sites Web
Emploi-Avenir est une publication en deux volumes qui offre aux Canadiens de l'information sur le
monde actuel du travail ainsi que des perspectives d'avenir. Publié par la Division de l'élaboration
des professions et des carrières, Direction des partenariats des ressources humaines,
Développement des ressources humaines Canada (DRHC).
http://www.hrdc-drhc.gc.ca/JobFutures/
Le Project Resilliency a analysé les récits de plusieurs personnes qui ont surmonté de grandes
épreuves. Chacune d'elles a pu, malgré l'odieux de la violence, de l'abus de drogues ou de
stupéfiants, du racisme, de la pauvreté, des mauvais traitements, de la négligence, d'un divorce
acrimonieux ou d'un éclatement de la famille, vivre une vie agréable et enrichissante. Elles ont
élaboré les concepts fondamentaux qui sont la marque de l'approche du Project Resiliency visant à
travailler avec les forces que possèdent les gens: la détermination comme paradoxe, la fierté du
survivant et le vocabulaire des forces. http://www.projectresilience.com/
Le Resilliency In Action traite du concept même de la détermination, concept innovateur et porteur
d'espoir, soit la possibilité de sortir vainqueur du stress ou de l'adversité. Le but de ce site et de ce
magazine est de diffuser l'information sur la détermination en partageant les résultats des
recherches et en facilitant l'application et l'évaluation pratiques du paradigme de la détermination.
http://www.resiliency.com
Web Wombat dresse une liste de 3 400 journaux en ligne, y compris tous les journaux locaux! Vous
pourrez analyser les tendances locales ou internationales. http://www.webwombat.com
. . . continuer
Formation
Plusieurs programmes de premier et de deuxième cycle sont offerts en français dans le domaine du
développement de carrière. Veuillez consulter les sites suivants (ou communiquer avec la faculté
responsable de ces programmes) pour vous renseigner sur ces programmes et sur les cours relatifs
au thème de cette section du module.
Ø L'Université de Moncton offre actuellement un certificat de premier cycle en développement de
carrière, un diplôme d'études supérieures en counseling de carrière ainsi que deux
programmes de maîtrise en orientation (un M.O. et un M.A.O.). Pour plus d'information au sujet
de ces programmes et des cours offerts, veuillez consulter le site http://www.umoncton.ca/ ou
communiquer avec la Faculté des sciences de l'éducation au 1 506 858-4411.
Ø L'Université de Sherbrooke offre un baccalauréat en information scolaire et orientation
professionnelles, une maîtrise en orientation et un microprogramme de deuxième cycle en
développement de carrière des individus dans les organisations. Consultez le site
http://www.usherb.ca/ pour plus d'information au sujet de l'ensemble de ces programmes ou
communiquez avec la Faculté d'éducation au 1 819 821-7402 (au sujet du programme de
premier cycle) ou au 1 819 821-7445 (au sujet des programmes de deuxième cycle).
Ø L'Université Laval offre un baccalauréat en sciences de l'orientation et deux maîtrises en
orientation (l'une avec stage et essai et l'autre avec mémoire). Pour plus d'information au sujet
de ces programmes et des cours offerts, veuillez consulter le site http://www.ulaval.ca/ ou
communiquer avec la direction des programmes au 1 418 656-2131.
Ø L'Université du Québec à Montréal offre un certificat de premiercycle et un baccalauréat en
enseignement en formation professionnelle, un baccalauréat en développement de carrière
ainsi qu'une maîtrise en carriérologie. Consultez le site http://www.regis.uqam.ca/ pour plus
d'information au sujet de l'ensemble de ces programmes ou communiquez avec le secteur de
l'éducation au 1 514 987-3628 (au sujet des programmes relatifs à l'enseignement en formation
professionnelle), au 1 514 987-3627 (au sujet du baccalauréat en développement de carrière)
ou au 1 514 987-3882 (au sujet de la maîtrise en carriérologie).
Ø L'Université d'Ottawa offre une maîtrise en counseling éducationnel. Si vous désirez obtenir plus
d'information au sujet de ce programme et des cours offerts, veuillez consulter le site
http://www.uottawa.ca/ ou communiquer avec la Faculté d'éducation au 1 613 562-5804.
La Fondation canadienne pour l'avancement de la carrrière offre plusieurs cours dans divers
établissements postsecondaires, des programmes d'été et des programmes pour les groupes
d'intervenants en développement de carrière. Pour plus d'information au sujet des cours et des
programmes de formation dispensés dans votre région, communiquez avec la Fondation par
téléphone: 1 613 729-6164, par télécopieur: 1 613 729-3515, ou par courriel: [email protected]
Remarque: Les personnes qui le désirent peuvent également consulter la
version anglaise du Compagnon de circuit pour avoir accès à des possibilités
de formation supplémentaires.
C1. Faire du développement de carrière une activité quotidienne: conseils
Ce n'est pas tout le monde qui pense au développement de carrière en tant qu'activité «quotidienne»,
et plusieurs s'en tirent assez bien. Lorsque les choses changent, toutefois, ou que surviennent des
situations inattendues, ces personnes ont souvent de la difficulté à effectuer des transitions efficaces.
Les gens pensent trop souvent au développement de carrière comme à quelque chose que l'on fait
seulement lorsqu'on est sans emploi. C'est une pensée qu'il vaut la peine de changer, et ce
changement peut commencer avec votre travail auprès des jeunes.
Rétroaction
Désirez-vous qu'un intervenant expert en développement de carrière passe en revue l'une de vos
applications? Si oui, envoyez par la poste votre application à Rétroaction du Compagnon de circuit,
Fondation canadienne pour l'avancement de la carrière, 202 411 avenue Roosevelt, Ottawa (Ont.)
K2A 3X9, ou transmettez-la à l'adresse électronique suivante: [email protected] et indiquez la mention
«Compagnon de circuit» en objet.
C1. Faire du développement de carrière une activité quotidienne: réussite
Si les jeunes commencent à reconnaître leurs atouts (par l'entremise de l'autoportrait, par exemple) et
à comprendre comment leurs actions influencent ceux-ci (au moyen d'une autoréflexion continue),
vous verrez des jeunes qui:
Ø expriment de mieux en mieux leurs besoins;
Ø prennent des décisions plus réfléchies (ce qui ne veut pas dire que ce seront toujours les
meilleures décisions!);
Ø réduisent le taux de négativité dans leur vie (en faisant moins de commérages, en se tenant
moins avec des personnes qui les mènent nulle part, etc.);
Ø se fixent des buts plus réalistes et plus accessibles qu'avant.
C2. Aider les jeunes à démarrer: aider les jeunes à se fixer des buts, à élaborer
des plans d'action et à y donner suite
Grand portrait
Plusieurs sujets sont traités dans la présente section, mais se regroupent sous deux grandes
catégories. Vous pouvez donc lire cette section dans son ordre de présentation ou cliquer sur le sujet
qui vous intéresse dans chaque catégorie.
1. Savoir prendre son élan.
2. Savoir garder son élan.
C2.1. Aider les jeunes à se fixer des buts, à élaborer des plans d'action et y donner
suite: savoir prendre son élan
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Aujourd'hui, le développement de carrière se ramène à exercer toute une série d'activités qui
rapprochent les personnes de la façon dont elles entendent vivre et travailler. Le choix de ces
activités reposera sur vos activités professionnelles et personnelles
antérieures, mais en gardant toujours à l'esprit votre vision (ou scénario vietravail privilégié).
Vous êtes-vous déjà créé une vision du scénario vie-travail que vous
souhaiteriez vivre? Sinon, le moment est bien choisi pour lire ou revoir la
section E4. Le Grand portrait, et de relire la description qui se trouve dans la
section B3. Aider les jeunes à se créer un avenir sur la façon de créer une
vision d'avenir. Si vous ne saisissez pas encore bien la notion de «vision» ou
«scénario vie-travail privilégié», vous nagerez peut-être dans une plus grande confusion lorsque nous
aborderons la question des buts à moyen et à court terme ainsi que des plans d'action.
Dans la présente section, nous présumons que les jeunes avec qui vous travaillez ont déjà commencé
à se créer une vision ou un scénario vie-travail privilégié. Nous soulignons ici l'importance de la
«vision» comme point de départ. Cela peut sembler banal, mais cette vision est cruciale afin
d'embarquer les jeunes. Nous allons étudier plus à fond certains moyens grâce auxquels vous
pouvez aider les jeunes à se fixer des buts, à élaborer des plans d'action et à y donner suite. Nous
allons parler de la façon de prendre son élan et de le
garder.
Se fixer des buts
Si la vision reste vague telle une image fantaisiste,
elle ne deviendra jamais une force motrice. Décrire
un portrait de la vision que vous avez de la façon que
vous souhaiteriez travailler et vivre vous procurera
vos propres lignes directrices. Chaque décision que
vous prenez peut être examinée à la lumière de votre
scénario vie-travail privilégié. Ce que j'ai l'intention de
faire me rapprochera-t-il ou m'éloignera-t-il de ma
vision? Au fur et à mesure que vous progresserez
dans la présente partie, en vous fixant des buts et en
prenant des mesures pour les atteindre, vous
constaterez également que vous ajouterez plus de
détails et que vous définirez davantage votre scénario
vie-travail privilégié. Le fait de comprendre les
concepts énoncés ici et de faire les exercices
recommandés augmentera votre force motrice et vous
aidera à prendre votre élan.
On décide souvent de prendre les mesures qui
s'imposent lorsqu'on veut atteindre certains résultats
précis ou certains buts. Mais d'où viennent ces buts
que nous nous donnons? Vous savez vous-même
que, si vous adoptez les buts que les autres vous
imposent, les chances que vous les atteigniez sont
minces, sinon nulles. Vous ne tiendrez probablement
pas mordicus à ces buts et vous ne serez pas aussi
disposés à les changer si des événements ou des
découvertes inattendus se produisent autour de vous.
Les buts doivent émaner de votre vision (ou scénario
vie-travail privilégié). Imaginez, par exemple, un
parent, un ami, même vous, disant à un jeune
homme: «Vous devriez vraiment penser à retourner à l'école». L'idée de retourner sur les bancs
d'école ne deviendra jamais une motivation pour lui si elle lui vient de l'extérieur. Mais si, par
exemple, il imagine dans son avenir un style de vie qui lui plaît, des relations significatives, un travail
avec des animaux blessés, un coin de terre où il ferait bon vivre, l'idée de retourner à l'école pourrait
alors être un but important à poursuivre.
Afin de travailler plus efficacement avec la notion de buts, voici certains aspects qui seront discutés:
! Lier les buts à moyen terme à sa vision
! Lier les buts à court terme à son but à moyen terme
! Plus de détails sur ses buts à court terme et ses décisions quotidiennes
! Faire plus de liens lors de l'élaboration de scénarios
! Lier le plan d'action à ses buts à court terme
C2.1. Savoir prendre son élan: lier les buts à moyen terme à sa vision
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Les buts à moyen terme servent de lien entre le futur que vous souhaitez envisager et les buts à court
terme sur lesquels vous pouvez agir dans l'immédiat. Les buts à moyen terme sont des buts lointains
que vous arrivez tout de même à décrire clairement. Leur rôle principal, cependant, est de vous aider
à définir vos buts à court terme. Bien sûr, vous laisserez tomber ou modifierez souvent vos buts à
moyen terme au fur et à mesure que vous avancerez dans votre démarche et
que vous atteindrez vos buts à court terme. Il est important de mentionner
que le fait de laisser tomber ou de modifier des buts est aussi important que
de les fixer. La raison pour laquelle on se fixe des buts n'est pas pour
chercher à les atteindre à tout prix. Ils sont censés vous servir de guide, tout
comme une carte routière. Vous entendrez peut-être des personnes dire
qu'elles ne se fixent pas de buts parce que les choses ne se passent jamais
comme elles l'avaient prévu de toute façon. C'est vrai, mais ce n'est pas
nécessairement mauvais. Se fixer des buts et s'engager dans une démarche
afin de les atteindre vous amènent souvent à rencontrer d'autres personnes et à apprendre de
nouvelles choses. Ce n'est pas atteindre le point de destination qui est, en soi, riche d'expérience
mais bien le voyage pour s'y rendre. Il faut que vous fassiez passer ce message auprès des jeunes.
Les buts à moyen terme jouent le même rôle que celui des phares de votre voiture. Ils vous
permettent de voir un peu plus loin sur votre chemin. Ce sont les réponses à la question: «Que doisje accomplir au cours des trois prochaines années (plus ou moins) pour me rapprocher davantage de
ma vision (ou scénario vie-travail privilégié)?» Mais les buts qu'on ne peut réaliser avant plusieurs
années semblent souvent trop éloignés pour la plupart d'entre nous pour qu'on veuille y travailler tous
les jours. Nous devons donc partir de nos buts à moyen terme et identifier des buts à court terme sur
lesquels nous pouvons commencer à travailler. Ce sont souvent les buts à court terme qui motivent
davantage les jeunes en leur permettant de constater plus rapidement les résultats obtenus.
Le facteur temps est également important à considérer. Pour vous, le moyen terme peut
correspondre à trois ans (ou à peu près), mais pour les jeunes, cela pourrait correspondre à un an.
De même, le court terme peut représenter pour vous une période de trois, quatre ou six mois, alors
que pour les jeunes cela peut correspondre à quelques semaines ou à quelques jours.
Jouer avec les buts à moyen terme, dans la perspective sa vision, devient plus facile avec la pratique.
De plus, pendant que les jeunes poursuivent leur exploration et partent en quête de nouvelles
informations, ils s'exposent à de nouveaux choix ou à de nouvelles possibilités qu'ils voudront peutêtre considérer. Il faut reconnaître cependant que les gens ont parfois
beaucoup d'hésitation à mettre par écrit les buts qu'ils souhaitent
envisager à moyen terme. Ils ont l'impression qu'une fois les avoir
écrits, ils ne pourront plus s'en défaire. Au contraire, les buts à moyen et
à court terme doivent continuellement être révisés et modifiés au fur et à
mesure que la personne reçoit plus d'information, crée des relations et
commence à entreprendre des actions concrètes. De plus, c'est quand
ils sont dans le feu de l'action qu'ils courent la chance de faire des
découvertes inattendues. La découverte inattendue (ou accidentelle)
joue un rôle fondamental dans la vie de quiconque est disposé à
l'accueillir. Ce type de découverte arrive tout à fait par hasard et vous
est souvent très bénéfique. Combien de fois avez-vous entendu quelqu'un dire quelque chose du
genre: «Je n'avais même pas l'intention d'aller à la fête, et c'est là que j'ai rencontré André.
Aujourd'hui nous sommes mariés ou… nous travaillons ensemble ou… nous sommes propriétaires
d'un café.» Vous saisissez? Il est donc plus sensé d'écrire au crayon nos buts à moyen terme plutôt
qu'à l'encre noire. Il est préférable de les fixer provisoirement et de les réexaminer souvent.
C2.1. Savoir prendre son élan: lier les buts à court terme à son but à moyen terme
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Les buts à court terme sont un ensemble de petites actions que vous pouvez entreprendre
immédiatement. Comme ces poupées russes dont les pièces sont imbriquées les unes dans les
autres, les buts à court terme se prolongent dans les buts à moyen terme, lesquels se prolongent à
leur tour dans votre vision (ou scénario vie-travail privilégié).
L'important pour pouvoir prendre son élan, c'est d'être capable d'entreprendre immédiatement une
action concrète. Et comme en témoignent les lois de la physique (et les entraîneurs des équipes
sportives), lorsque vous êtes immobilisés, vous avez tendance à ne plus bouger. Plusieurs personnes
s'arrêtent complètement en attendant que quelqu'un ou quelque chose arrive. Attendre que quelqu'un
vous démontre de la reconnaissance, ou attendre que quelqu'un grandisse, ou attendre l'emploi
parfait ne vous rapprochera guère de vos buts. Le temps, par contre, continuera de passer.
Les buts à court terme constituent le maillon essentiel dans la chaîne qui vous aidera à déterminer les
actions à entreprendre. Fixez-vous des buts à court terme qui sont spécifiques, mesurables,
réalisables, réalistes, à durée fixe et qui jouissent d'un appui. Si vos buts peuvent répondre à ces
caractéristiques, vous serez plus que prêt à entreprendre des actions concrètes. Se fixer comme but
de réussir dans six mois les tests proposés dans ce programme, c'est un but
spécifique (seuls les tests seront terminés, pas tous les devoirs);
mesurable (étant informatisé, ce programme vous dira si vous avez passé les tests «avec
succès»);
réalisable (six mois représente un délai très raisonnable si vous le faite à temps partiel);
réaliste (c'est sans doute dans les limites de vos capacités de le faire);
à durée fixe (six mois est l'échéance);
et jouissant d'un appui (c'est ce qu'on ne sait pas: jouissez-vous d'un appui pour réaliser ce
but?).
C2.1. Savoir prendre son élan: plus de détails sur ses buts à court terme et ses
décisions quotidiennes
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Vous pourriez croire que pour prendre des décisions, il consiste à choisir quel but à court terme il faut
viser et comment y arriver. La réalisation de certains buts à court terme ne prend que quelques jours,
alors que la réalisation de certains autres peut prendre des mois et
nécessiter, au long du parcours, la prise de décisions supplémentaires.
Nous pouvons penser que nos décisions s'étendent sur une longue
période de temps alors qu'en réalité, elles se prennent souvent par
petites bouchées dans l'ici maintenant. Ces petites bouchées
décisionnelles sont cumulatives. Ainsi, lorsque vous dites à vos amis:
«J'ai décidé de retourner à l'école», vous avez probablement dû prendre
une douzaine d'autres décisions qui ont été préalables à la décision de
retourner à l'école. Après tout, lorsque quelqu'un prend une
«grande décision» à l'improviste, on se rend parfois vite à l'évidence qu'il
y a eu des failles dans le processus décisionnel (absence de
renseignements importants ou de toutes les décisions préalables qui font
en sorte que les buts à court terme permettent de réaliser le but à moyen terme). Au fond, se
préparer à atteindre un but à moyen terme ne consiste-t-il pas de à s'occuper de tous ses buts à court
terme?
Il serait utile de garder à l'esprit le dicton selon lequel chaque décision est une décision de carrière.
Tel un mantra, cela peut aider à vous rappeler que toutes les décisions que vous prenez (et que
prennent les jeunes) vous aideront à vous rapprocher ou à vous éloigner de votre vision (ou scénario
vie-travail privilégié). Cela peut être utile également de savoir qu'il est parfois plus sage de faire des
détours ou encore de rester sur place pour un moment. Par exemple, une jeune fille a dit récemment
qu'elle prendrait un autre emploi à temps partiel dans un domaine qui ne l'intéresse pas pour gagner
un peu plus d'argent et payer ses dettes. Certains diront qu'elle chemine vers l'avenir qu'elle souhaite
se donner parce qu'elle prépare le terrain pour pouvoir profiter des nouvelles occasions qui se
présenteront à elle. En réalité, cependant, elle se tient à l'écart pendant un an environ, le temps de
mettre de l'ordre dans ses finances. Récemment, elle a commencé à se poser des questions avant
de faire des achats. Elle a compris que ses décisions quotidiennes d'acheter, d'acheter et d'acheter
encore plus ont ajouté un an entre le moment présent et son retour à l'université.
Espérons que l'exercice prévu dans la section Outils donnera lieu à des discussions au sujet du
dicton «chaque décision est une décision de carrière». Il est à souhaiter que bientôt vos jeunes
comprendront que la prise de décisions est loin d'être un événement de vie irréversible, un événement
duquel on ressort gagnant ou perdant.
Pensez au surfeur en équilibre sur une planche de surf. Grâce à
de petits changements de poids, il parvient à glisser sur une
vasque imprévisible. La prise de décisions quotidiennes ressemble
beaucoup à cela.
Il est fort probable que les jeunes entendront parler ainsi de ces concepts pour la première fois. Le
thème qui suit porte sur une technique appelée l'élaboration de scénarios. Elle propose un procédé à
suivre qui permet de déterminer des buts et des décisions à court terme et qui aide les personnes à
préciser l'action qu' elles devraient entreprendre compte tenu d'une variété de scénarios possibles.
C2.1. Savoir prendre son élan: faire plus de liens lors de l'élaboration de scénarios
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
La technique de l'élaboration de scénarios vous aide à préciser vos buts à court terme de façon à
vous permettre de commencer à entreprendre immédiatement des actions. De plus, elle reconnaît
que vous planifiez des actions à prendre dans un monde parfois imprévisible. Être capable toutefois
d'y reconnaître les tendances positives ou négatives et les possibilités qui s'y présentent vous
permettra de modifier vos plans d'action pour pouvoir quand même atteindre vos buts. Le fait
d'imaginer des scénarios vraisemblables et les buts que vous devriez poursuivre si l'un d'eux se
concrétise vous préparera à n'importe quelle circonstance.
Au cours des dernières décennies, les intervenants en développement de carrière avaient l'habitude
d'encourager leurs clients à mettre en place un plan d'urgence, ou un plan B si vous voulez. C'était
considéré comme un plan de rechange au cas où les choses n'iraient pas comme vous l'aviez prévu
initialement. Le plan A et le plan B pouvaient être aussi différents
que devenir danseur de ballet professionnel ou physicien. De toute
façon, on vous demandait de prévoir quelque chose — en fait
n'importe quoi — au cas où vous ne pouviez pas réaliser ce que
vous souhaitiez. Nous disons aujourd'hui: prévoyez divers scénarios
potentiels, fictifs mais plausibles, et imaginez les diverses
démarches que vous pourriez entreprendre pour atteindre l'objectif
souhaité. N'oubliez pas que nous parlons de trouver ou de prendre
une direction, non de viser une destination. Ce ne sont pas vos
objectifs qui doivent changer, mais plutôt les actions que vous devez
entreprendre pour y arriver. Dans un monde en constante évolution
et innovation, il est possible que vous vous retrouviez devant des
panneaux de détours qui vous ralentiront ou, au contraire, sur une autoroute qui vous permettra de
réaliser vos buts plus vite que vous ne l'aviez pensé. En imaginant différentes situations ou différents
scénarios, vous serez prêts à prendre divers tournants, ce qui ne vous empêchera pas de poursuivre
votre route vers la réalisation du scénario que vous désirez.
Disons, par exemple, que votre but est de terminer ce programme avec succès tout en suivant
quelques cours dans votre localité. Dans le scénario d'un «statu quo», on peut présumer que vous
continuez à travailler, ne consacrant que peu d'heures par semaine à l'apprentissage, et que votre
situation financière est stable. Un deuxième scénario peut être celui dans lequel vous perdez votre
emploi, ce qui voudra dire que vous aurez plus de temps à consacrer à une éducation formelle, mais
moins d'argent pour vivre. Un troisième scénario pourrait être celui dans lequel votre employeur
décide de vous permettre d'étudier pendant vos heures de travail, ce qui accélérera la vitesse à
laquelle vous pouvez atteindre votre but.
Les personnes et les organisations prévoyantes utilisent l'élaboration de scénarios pour prévoir
l'incertitude et savoir comment la gérer. L'élaboration de scénarios est une chance de tout mettre en
perspective et d'examiner les scénarios possibles sous plusieurs angles. Vous pouvez alors évaluer
les conséquences possibles des buts à court terme que vous vous fixez ou être plus ouvert au
changement parce que vous l'aurez déjà envisagé.
C2.1. Savoir prendre son élan: lier le plan d'action à ses buts à court terme
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Récapitulation
1. Vous avez commencé par créer votre vision ou scénario vie-travail privilégié. (Voir la section
B3. Aider les jeunes à se créer un avenir pour une description détaillée.)
2. Au début de la présente section, vous avez identifié quelques buts à moyen terme que vous
pensiez devoir atteindre au cours des trois à cinq prochaines années. Les atteindre vous
rapprochera de votre vision (ou scénario vie-travail privilégié).
3. Ensuite, constatant qu'il est parfois difficile de se concentrer quotidiennement sur un but, même
si celui-ci est réalisable à moyen terme, vous avez combiné vos connaissances et votre
imagination pour créer trois (ou plus) différents scénarios possibles.
4. Enfin, vous avez ciblé quelques-uns des buts à court terme que vous voudriez atteindre dans
les prochaines semaines ou les prochains mois selon le scénario choisi.
La dernière étape de cette série qui consiste à se fixer des buts et à prendre
des décisions est la mise à exécution. Après avoir identifié les buts à court
terme que vous voulez atteindre, vous les prenez un à la fois et vous vous
fixez des étapes à suivre. Nous vous avons présenté ce processus d'une
manière assez logique, mais la logique ne sera pas toujours présente lorsque
vous vous fixerez des buts, que vous prendrez des décisions ou que vous
établirez des plans d'action. Après tout, si le changement est constant, vous
courrez de fortes chances de faire des découvertes inattendues. Ce genre de
découverte accidentelle est différente de la chance, mais elle lui ressemble.
Elle se produit lorsque vous rencontrez quelqu'un ou qu'une occasion favorable se présente à vous
alors que vous cherchiez autre chose. Ce genre de situation ne paraît pas très logique lorsque ça se
produit! Souvenez-vous que c'est le fait d'avoir déterminé vos buts et les actions à prendre qui vous a
placé dans cette situation qui vous expose maintenant à de nouvelles découvertes. Profitez-en!
Vous rendez-vous compte que développer l'habileté et l'habitude d'élaboration des scénarios vous
aidera à faire face plus aisément aux surprises que la vie pourrait vous réserver? Un autre avantage à
élaborer divers scénarios est que vous deviendrez plus à l'aise pour examiner les effets des décisions
actuelles. Cela deviendra naturel pour vous de vous poser les questions suivantes:
! «Qu'est-ce que j'ai aimé de ce que j'ai fait?»
! «Qu'est-ce que je ferais différemment la prochaine fois?»
C2.2. Aider les jeunes à se fixer des buts, à élaborer des plans d'action et y donner suite:
savoir garder son élan
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
La partie qui suit traite de messages importants à considérer en ce qui a trait aux outils et aux
techniques relatifs à l'élaboration d'un plan d'action. Ces messages sont aussi importants pour
prendre son élan pour le garder, mais nous en parlons ici parce que nous voulons vous inciter à les
examiner soigneusement, surtout si vous vous sentez bloqué dans votre cheminement.
«J'ai de la difficulté à me motiver.» «Je n'ai tout simplement pas le goût de me lever.» Combien de fois
les jeunes ou vous-même avez déjà exprimé ce genre de sentiment? Trouvez-vous difficile de vous
mettre à la tâche, même si vous avez prévu du temps à cet effet et même si vous pensez que c'est
important pour vous? Et que dire de ces moments où vous sentez avoir bien fait tout ce qu'il fallait
faire et qu'un incident quelconque envoie tout votre plan en l'air? Voici des outils de planification que
nous vous proposons pour garder votre élan.
!
!
!
!
Les relations
La gestion basée sur les valeurs
L'optimisme
Savoir manoeuvrer
C2.2. Savoir garder son élan: les relations
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Tous les chemins que nous empruntons pour atteindre nos buts à moyen terme et nous rapprocher du
scénario vie-travail que nous souhaitons exigent que l'on développe et entretienne des relations.
Même si des milliers de personnes ont écrit au sujet du rôle important que jouent les personnes dans
nos vies, nous oublions souvent d'accorder de l'importance à nos relations. Avec les sources
d'information qui se multiplient à chaque année et la technologie qui évolue, nous sommes tous
conscients de l'importance de maintenir de bonnes relations et d'en développer
de nouvelles. Après tout, même si «partenariat» est un mot à la mode dans les
bureaux des gouvernements depuis ces dernières années, c'est réellement la
capacité de créer et de maintenir de bonnes relations qui a assuré le succès de
bien des personnes.
Les relations sont certainement un thème majeur de notre programme. La
section A1. Travailler avec les groupes intéressés de la communauté, expose
les éléments essentiels au développement de relations fondées sur la mutualité
et la réciprocité. La section A2. Trouver les ressources communautaires qui desservent les jeunes
examine les moyens d'évaluer et de développer des relations au sein de votre communauté. La
section A3. Travailler avec les employeurs s'inspire de ces pratiques pour évaluer les besoins des
employeurs, créer des relations avec ceux-ci et ajouter à la valeur des entreprises. Vous remarquerez
aussi que dans les parties destinées à aider les jeunes à se diriger vers un avenir plus attrayant, les
relations y ont une place de choix.
Planification de l'action et relations
Afin de continuer à progresser vers la
réalisation des buts à court terme que vous
avez identifiés dans la partie précédente, il
vous sera nécessaire d'impliquer les
personnes qui, selon vous, jouent un rôle
important dans votre démarche. Sans l'aide
de ces personnes, vous aurez sans doute
de la difficulté à progresser dans la
réalisation de vos buts à court terme.
L'histoire de la personne qui est arrivée à
tout accomplir par elle-même, ça vous dit
quelque chose? Eh bien, c'est considéré
comme du cinéma ces jours-ci. À cette
époque où l'information abonde, il est
impossible de savoir tout ce que vous êtes
censé savoir, de connaître toutes les
personnes que vous auriez avantage à
connaître ou de toujours savoir comment
rassembler vos atouts pour en tirer le plus
grand profit. Supposons que votre projet ou
votre but se compare à celui de construire
une grange. À qui pourriez-vous vous
adresser pour vous aider symboliquement à
la construire? Pouvez-vous penser à
quelques personnes (quatre, cinq ou six)
avec qui vous pourriez communiquer pour
demander de l'aide? Cela revient presque à
créer votre propre conseil consultatif comme le font couramment les grands organismes.
Dans un monde aussi complexe, le succès des jeunes dépend des relations qu'ils seront en mesure
de développer et de leur capacité de bien communiquer dans diverses situations. Créer des liens
avec des personnes qui peuvent donner conseil et assistance de toutes sortes est un atout important
pour les jeunes s'ils veulent rester en contact avec un monde du travail en constante mutation.
Comme nous l'avons vu dans la section A1.2. Travailler avec les groupes intéressés de la
communauté: établir de bonnes relations, le thème de l'«abondance» est présent dans tout processus
visant à développement de relations. Aujourd'hui, les travailleurs avertis doivent être en mesure de
reconnaître que dans un monde caractérisé par une technologie qui change de plus en plus
rapidement, par des entreprises qui ne connaissent plus de frontières et par des moyens de
communication instantanés, les personnes que nous connaissons sont plus importantes que jamais.
Ce seront toujours elles qui permettront de développer les connaissances et d'amener de nouvelles
idées.
«Appelez-le clan, réseau, tribu ou famille; peu importe le nom que vous lui
donnez, peu importe qui vous êtes, vous en avez besoin d'un ou d'une.»
Jane Howard
Ils sont nombreux les exemples qui démontrent à quels moments un réseau consultatif de
connaissances peut aider les jeunes. Le plus évident, c'est lorsqu'une personne se trouve placée
devant un nouveau rôle, un nouvel emploi, un nouveau milieu de travail, une nouvelle formation ou
une nouvelle occasion d'apprentissage. Un exemple est celui d'un jeune qui quitte sa communauté
natale pour la première fois afin de poursuivre ses études postsecondaires. Combien de fois avezvous entendu parler de quelqu'un qui a décroché au cours du premier semestre ou de la première
année dans une nouvelle ville? Lorsqu'il y a autant de changements auxquels il faut s'adapter, cette
première année peut ressembler à une course à obstacles. Un réseau consultatif personnel ou un
groupe de personnes intéressées à la réussite du jeune pourrait lui fournir des conseils précieux et un
appui moral fort utile pendant ces périodes de transition.
C2.2. Savoir garder son élan: la gestion basée sur les valeurs
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
La gestion basée sur les valeurs se définit par la capacité de se fixer des priorités et d'entreprendre
les actions nécessaires pour les respecter. Cela remet en question la valeur de ce que vous faites et
à continuellement réviser vos plans d'action en conséquence. À quoi sert de continuer à suivre un
plan d'action s'il ne vous mène pas vers ce que vous souhaitez? La gestion basée sur les valeurs
exige une évaluation honnête de ce que vous faites et de sa pertinence dans votre vie ou votre travail.
Elle exige que vous vous posiez la question suivante: «Ce que je fais a-t-il une valeur réelle pour
moi?». Une excellente habitude à prendre est de vous poser les deux questions suivantes:
! Qu'est-ce que j'ai aimé de ce que j'ai fait aujourd'hui (ou au sujet d'une tâche que je viens de
terminer)?
! Qu'est-ce que je ferai différemment la prochaine fois?
Adopter cette habitude vous permet de mieux gérer votre temps et votre apprentissage. Les activités
auxquelles vous avez participé ont-elles une valeur pour vous? Vos activités vous ont-elles rapproché
de vos buts à court terme? Avez-vous découvert quelque chose que
vous aimeriez poursuivre? Avez-vous rencontré des personnes avec
qui vous aimeriez développer des relations? Ce genre de remise en
question deviendra une habitude chez vous si vous vous posez ces
deux questions à chaque jour.
Une autre caractéristique de la gestion basée sur les valeurs est
d'évaluer continuellement le risque lié à l'action que vous voulez
entreprendre. Une façon d'évaluer le risque est de vous poser la
question suivante: «Si je n'avais pas à le faire à la perfection, qu'estce que j'aimerais essayer de nouveau?» Nous hésitons souvent à
essayer de nouvelles choses ou à changer une routine bien installée
parce que nous doutons de notre capacité de pouvoir bien faire de nouvelles choses. Lorsque vous
pratiquez la gestion basée sur les valeurs, vous pouvez déterminer ce qui est réellement important
d'entreprendre, même si vous n'êtes pas sûr d'être aussi compétent que vous aimeriez l'être.
L'important, c'est de continuer à développer de nouvelles compétences tout en faisant quelque chose
de significatif pour vous.
Une fois que vous aurez eu la chance d'essayer l'exercice qui précède, vous voudrez peut-être
demander aux jeunes de le faire aussi. Cet exercice comporte plusieurs variantes. Ainsi, vous
pouvez demander aux jeunes d'identifier un talent qu'ils aimeraient prendre pour l'actualiser. Une
autre façon de faire cet exercice consisterait à discuter des «habitudes» que nous avons afin de
savoir si celles-ci ajoutent ou non de la valeur à nos vies.
Planifier l'action tout en explorant de nouvelles pistes
Parfois lorsque vous utilisez les atouts que vous avez identifiés et que vous poursuivez les buts que
vous vous êtes fixés, vous découvrez de nouvelles possibilités. Vous pouvez alors vous trouver
devant la possibilité de d'explorer une nouvelle piste. Cela peut vouloir dire s'engager dans du travail
bénévole ou dans un autre travail rémunéré qui vous permettra d'apprendre de nouvelles choses et de
vivre de nouvelles expériences. Ces expériences pourraient vous guider dans une autre direction en
raison des contacts que vous y auriez faits ou des renseignements que vous en auriez retirés.
La section D2. Aider les jeunes à explorer diverses possibilités de travail examine les différents
moyens par lesquels les jeunes peuvent avoir accès au marché du travail. Apprendre comment avoir
accès peut vouloir dire acquérir plus d'expérience, de compétences et de connaissances. La
recherche d'une nouvelle piste peut se concrétiser sous la forme d'un travail à temps partiel, d'une
expérience de travail, d'un travail bénévole ou de toute combinaison de ces expériences. C'est une
réponse pour s'affranchir du fameux cercle vicieux: «Je ne peux pas avoir d'emploi si je n'ai pas
d'expérience et je ne peux pas avoir d'expérience si je n'ai pas d'emploi.» Il existe plusieurs moyens
efficaces d'acquérir de l'expérience. Ils se résument bien souvent dans l'exploration d'une nouvelle
piste.
C2.2. Savoir garder son élan: l'optimisme
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
L'optimisme se définit comme la tendance à chercher le côté favorable de ce qui nous arrive, de
même que la tendance à anticiper des résultats favorables. Ce que nous tentons de faire passer
comme message ici, c'est qu'il est possible de demeurer optimiste face à l'avenir que nous souhaitons
vivre, même si notre trajet est parsemé de détours et de rejets, de doutes et d'échecs. Même si vous
aviez déjà tendance à vous décourager, il est possible de demeurer optimiste. De fait, Martin
Seligman, qui a passé plus de trente-cinq ans à étudier la question de l'optimisme, a confirmé que
l'optimisme peut s'apprendre. Ses recherches dévoilent que les personnes qui ont tendance à être
pessimistes ont l'impression que les événements négatifs durent longtemps. De plus, ces personnes
se voient responsables de tels événements. Les optimistes, quant à eux, considèrent ces
événements comme des défis à relever. Ils attribuent la responsabilité de ces événements à la
malchance, au mauvais moment, aux circonstances et à autrui. Allez à la section B2.1. Raffermir le
sentiment d'espoir chez les jeunes: l'optimisme pour un examen plus approfondi des écrits de
Seligman.
Parfois les choses tournent mal, parfois elles tournent à notre avantage. Ce n'est pas toujours facile
d'être optimiste devant la tournure de certains événements. Élaborer divers scénarios (tel qu'il est
décrit dans la section C2.1. Savoir prendre son élan: faire plus de liens lors de l'élaboration d'un
scénario) est une façon de commencer à se préparer à toutes sortes
d'événements futurs. Une partie de cette préparation consiste à être
émotionnellement et mentalement prêt à agir, indépendamment des chemins à
emprunter, qu'ils soient invitants ou qu'ils soient parsemés d'embûches et de
détours.
Espérons que vous commencez à voir comment tous ces éléments s'ajustent
merveilleusement telle une chaîne audiophonique fabriquée selon les règles de
l'art. L'optimisme, par conséquent, devrait être l'une des qualités les plus
importantes que devrait posséder un réseau consultatif. Lorsque vous aidez
les jeunes à déterminer les personnes aptes à être membres de leur réseau consultatif, vous voudrez
peut-être les amener à considérer une combinaison du «coeur» (les valeurs, les intérêts et les
croyances) et le degré d'optimisme présent chez ces personnes.
Voici un certain nombre de possibilités à explorer afin de laisser place à plus d'optimisme dans le
processus d'atteinte de vos buts. Les suggestions suivantes pourrait vous aider à avoir plus
d'optimisme.
! Faites un graphique qui illustre les tendances et les habitudes qui vous ont véritablement aidé à
atteindre avec succès vos buts à court terme.
! Identifiez les personnes à qui vous pourriez parler des événements ou des tendances positives
qui se présentent dans votre communauté (au sein de votre organisation, dans votre province,
etc.).
! Déterminez les compétences de base (les habiletés, les connaissances, les traits de caractère)
qu'il sera nécessaire à développer pour votre communauté (au sein de votre organisme, dans
votre province, etc.) au cours des prochaines années; gardez cette liste à l'esprit pendant que
vous explorez de nouvelles possibilités qui s'offrent à vous.
! Soyez à l'affût des diverses possibilités dans votre communauté et à l'extérieur de celle-ci.
! Interrogez les principaux agents de changement et autres acteurs principaux dans votre
domaine afin de déterminer la direction qu'ils prennent et les moyens qu'ils se donnent pour
avancer. Au moyen d'entrevues, essayez de saisir quelles inquiétudes ont ces personnes en ce
qui a trait à l'avenir. Ce type d'information pourrait vous aider à réévaluer vos buts et ainsi éviter
des embûches éventuelles.
Réévaluer votre perception des événements de façon à les considérer sous un angle plus optimiste
vous aidera à être plus déterminé que jamais. Que vous cherchiez à vous aider vous-même ou que
vous aidiez les jeunes, l'accent est mis sur les points suivants:
! utilisez les atouts personnels dont vous ne vous êtes pas servis depuis longtemps et apprenez à
combiner vos atouts de façon variée;
! choisissez des activités d'apprentissage qui vous feront développer ou renforcer les atouts dont
vous avez besoin;
! suivez les événements en cours et tentez d'y reconnaître les possibilités qui s'y présentent afin
de pouvoir en profiter.
Comme nous l'avons mentionné plus haut, les personnes optimistes ne se laissent pas décourager
lorsqu'elles sont placées dans des situations qui peuvent sembler négatives. Elles trouvent des
solutions et se remettent rapidement en marche. Le fait de se préparer à toute éventualité fournira
plus de résultats positifs que la pire chose qui pourrait vous arriver. Utilisez le bouton Outils et
choisissez Application: Exercice sur les scénarios probables afin d'offrir aux jeunes l'occasion de se
pratiquer à devenir plus optimistes.
C2.2. Savoir garder son élan: savoir manoeuvrer
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Toutes ces techniques dont il a été question et qui font partie du processus de prendre et de savoir
garder son élan font partie de «savoir manœuvrer». Cela réfère à votre capacité de connaître et
d'entreprendre les actions nécessaires (connaître et appliquer les manœuvres nécessaires) afin de
vous déplacer dans la direction que vous souhaitez prendre. Ces actions nécessitent des habiletés et
des stratégies flexibles. C'est en effet ce qui constitue la clé de toute bonne manœuvre. Au fur et à
mesure que vous explorerez votre environnement et en apprendrez davantage à propos de vousmême et de vos atouts, vous vous retrouverez devant de nouvelles possibilités qui s'offrent à vous.
Les relations que vous bâtissez et cultivez, votre façon de gérer vos décisions en fonction de vos
valeurs et vos tendances optimistes contribueront à perfectionner votre habileté à pouvoir bien
manœuvrer. La section D2.1. Faire de la prospection et apprendre à manoeuvrer renferme plus de
renseignements sur savoir manœuvrer.
Plusieurs des techniques présentées dans ce programme (en ce qui a trait à l'élaboration de plans
d'action) sont semblables à celles qu'explique en détail Stephen Covey dans son livre Les sept
habitudes de vie des gens efficaces. Les intervenants auprès des jeunes, de même que les jeunes
eux-mêmes, trouveront sûrement plaisir à lire le livre intitulé Les sept habitudes des ados bien dans
leur peau qu'a écrit Sean Covey, le fils de Stephen. L'ouvrage contient des exercices, des anecdotes
et des histoires qui conviendront davantage aux jeunes que le livre original écrit par le père.
Les intervenants qui veulent aider les jeunes à planifier et à entreprendre des actions concrètes ont
utilisé avec grand profit les idées présentées dans cette section du programme. Vous trouverez
sûrement d'autres idées intéressantes et ajouterez d'autres techniques à votre trousse d'intervenant.
L'essentiel est d'amener les jeunes à entreprendre des excursions intéressantes plutôt qu'à les laisser
vagabonder! Plusieurs diraient qu'il vaut mieux amener les jeunes à faire quelque chose, n'importe
quoi, plutôt que de s'asseoir et d'attendre. Les techniques qui ont été présentées fournissent des
méthodes qui aideront certainement les jeunes à se fixer des buts, à faire des plans et à entreprendre
des actions concrètes.
C2. Aider les jeunes à se fixer des buts, élaborer des plans d'action et y donner suite:
après mûre réflexion
S'il y a une chose importante qu'il faut garder à l'esprit lorsque vous aidez les jeunes à se fixer des
buts, à élaborer des plans d'action et à y donner suite, c'est que la capacité de conceptualiser des
objectifs et d'évaluer le temps nécessaire pour les atteindre varie énormément d'un jeune à l'autre. Se
créer une vision, se fixer des buts et tous les autres sujets traités dans la présente section nécessitent
de la pratique, et beaucoup de jeunes n'ont jamais eu l'occasion d'exercer ces activités. Sans la
pratique, vous trouverez des jeunes qui ont de la difficulté à penser au-delà du lendemain, des jeunes
qui pensent en termes incroyablement grandioses - «Mon but à court terme est de devenir milliardaire
et célèbre en quatre semaines.» -, des jeunes qui planifient bien mais qui ne font plus rien pour
réaliser leurs plans, etc. Peu importe le groupe de jeunes avec lequel vous travaillez, il faudra traiter
avec chaque jeune individuellement et le guider au fur et à mesure que les différentes questions se
poseront à lui.
C2. Aider les jeunes à se fixer des buts, élaborer des plans d'action et y donner suite:
références
Publications
Points de départ, par Marvin Westwood, Norman E. Amundson et William Borgen, 1994. Points de
départ est un guide d'atelier destiné à aider les gens à cibler leurs atouts, à identifier les défis à
relever, à se fixer un objectif de travail à tirer parti d'un appui collectif et à élaborer un plan d'action.
Distribué par la Fondation canadienne pour l'avancement de la carrière, à Ottawa.
Téléphone: (613) 729-6164, courriel: [email protected]
Les sept habitudes de vie des gens efficaces, par Stephen R. Covey, Coffragants, 1999. La vraie
réussite fait l'équilibre entre l'efficacité sur les plans personnel et professionnel. Ce livre vise à vous
faire croître sur les deux plans. Covey vous fait progresser… il modifie vos perceptions et votre agir
en ce qui a trait à la productivité, à la gestion du temps, à la pensée positive, au développement de
vos «muscles proactifs» (faire preuve d'initiative plutôt que de réagir simplement), et plus encore. Se
trouve dans les bibliothèques et les librairies.
Repartir sur une nouvelle voie par Norman E. Amundson et Gray R. Poenell, DRHC, 1993 . Dans
ce programme d'emploi de groupe de cinq jours, les participants reçoivent une introduction aux
outils de recherche, aux stratégies décisionnelles et aux stratégies de résolution de problèmes. Ce
programme pratique et général aide les membres du groupe à créer des plans d'actions pratiques.
Distribué par la Fondation canadienne pour l'avancement de la carrière, à Ottawa.
Téléphone: (613) 729-6164, courriel: [email protected]
The Art of the Long View: Planning for the Future in an Uncertain World par Peter Schwartz,
Doubleday, 1996. Un des plus grands futuristes du monde — qui a agi comme consultant auprès de
clients aussi variés que Volvo et la Maison Blanche — présente un guide révolutionnaire de
planification de l'avenir. Puissant outil de développement d'une vision stratégique, le livre nous
apprend ànaviguer vers le futur en appliquant les habiletés intuitives utilisées par les artistes et les
musiciens. Se trouve dans les bibliothèques et les librairies.
Learning from the Future: Competitive Foresight Scenarios par Liam Fahey et Robert Randall
John Wiley & Sons, éditeurs, 1998. Ce livre fait de la préparation pour des futurs incertains une
partie pratique des fonctions de tout gestionnaire. Cette nouvelle méthode de prévision par
“ apprentissage de scénarios ” explique comment des secteurs de l'industrie peuvent gagner ou
perdre la possibilité de profits, comment certaines technologies peuvent dominer un marché ou ne
pas être acceptées et comment de nouvelles tendances peuvent propulser les marchés de masse.
L'ouvrage constitue une source indispensable pour le succès de toute entreprise Se trouve
disponible dans les bibliothèques et les librairies.
Maintaining Momentum, Action Planning Tools and Techniques, LRDG, 1999. Cette brochure
expose des stratégies qui aideront les clients à compléter chacune des séquences stratégiques du
processus de développement de carrière. Se trouve au Life Role Development Group.
Téléphone: (780) 963-9898, télécopieur: (780) 963-0933, courriel: [email protected]
st
Multiple Choices, Planning Your Career for the 21 Century, Alberta Human Resources and
Employment, 1998. Cette ressource utile au client résume l'essentiel de la planification de la carrière
dans le monde moderne du travail. Des exercices pratiques aident les clients à préciser leurs rêves,
à identifier leursatouts et à reconnaître les attitudes et les croyances qui soutiennent le parcours de
leur vie ou y font obstacle. Se trouve au Learning Resources Distribution Centre, Edmonton.
Téléphone: (780) 427-5775, télécopieur: (780) 422-9750, site Web:
http://www.alis.gov.ab.ca/careershop/. À l'extérieur de l'Alberta, communiquez avec la FCAC
(Tél.: 613-729-6164, téléc.: 613-729-3515, courriel: [email protected] site Web: www.ccdf.ca)
. . . continuer
Sites Web
Conseil canadien sur le développement social. Ce site comprend des articles et des résumés de
projets de recherche et beaucoup d'information sur les conséquences sociales du nouveau marché
du travail. http://www.ccsd.ca/
Articles, citations et liens avec d'autres sites au sujet de la fixation de buts
http://www.selfgrowth.com/
Brave New Work World and New Work News. Ce site entend être un centre de renseignements
sur tout ce qui se rapporte au nouveau monde du travail actuel et de son effet sur les carrières. Les
enquêtes du New Work News communiquent des rapports sur le monde du travail et font des mises
à jour quotidiennes. Même si les enquêtes sont surtout faites aux États-Unis, on peut aussi trouver
des articles sur l'Europe et le Canada. Chaque article cité contient un lien direct avec le site Web du
journal ou du magazine dont il est tiré. http:www.newwork.com
Formation
Plusieurs programmes de premier et de deuxième cycle sont offerts en français dans le domaine du
développement de carrière. Veuillez consulter les sites suivants (ou communiquer avec la faculté
responsable de ces programmes) pour vous renseigner sur ces programmes et sur les cours relatifs
au thème de cette section du module.
Ø L'Université de Moncton offre actuellement un certificat de premier cycle en développement de
carrière, un diplôme d'études supérieures en counseling de carrière ainsi que deux
programmes de maîtrise en orientation (un M.O. et un M.A.O.). Pour plus d'information au sujet
de ces programmes et des cours offerts, veuillez consulter le site http://www.umoncton.ca/ ou
communiquer avec la Faculté des sciences de l'éducation au 1 506 858-4411.
Ø L'Université de Sherbrooke offre un baccalauréat en information scolaire et orientation
professionnelles, une maîtrise en orientation et un microprogramme de deuxième cycle en
développement de carrière des individus dans les organisations. Consultez le site
http://www.usherb.ca/ pour plus d'information au sujet de l'ensemble de ces programmes ou
communiquez avec la Faculté d'éducation au 1 819 821-7402 (au sujet du programme de
premier cycle) ou au 1 819 821-7445 (au sujet des programmes de deuxième cycle).
Ø L'Université Laval offre un baccalauréat en sciences de l'orientation et deux maîtrises en
orientation (l'une avec stage et essai et l'autre avec mémoire). Pour plus d'information au sujet
de ces programmes et des cours offerts, veuillez consulter le site http://www.ulaval.ca/ ou
communiquer avec la direction des programmes au 1 418 656-2131.
Ø L'Université du Québec à Montréal offre un certificat de premiercycle et un baccalauréat en
enseignement en formation professionnelle, un baccalauréat en développement de carrière
ainsi qu'une maîtrise en carriérologie. Consultez le site http://www.regis.uqam.ca/ pour plus
d'information au sujet de l'ensemble de ces programmes ou communiquez avec le secteur de
l'éducation au 1 514 987-3628 (au sujet des programmes relatifs à l'enseignement en formation
professionnelle), au 1 514 987-3627 (au sujet du baccalauréat en développement de carrière)
ou au 1 514 987-3882 (au sujet de la maîtrise en carriérologie).
Ø L'Université d'Ottawa offre une maîtrise en counseling éducationnel. Si vous désirez obtenir plus
d'information au sujet de ce programme et des cours offerts, veuillez consulter le site
http://www.uottawa.ca/ ou communiquer avec la Faculté d'éducation au 1 613 562-5804.
La Fondation canadienne pour l'avancement de la carrrière offre plusieurs cours dans divers
établissements postsecondaires, des programmes d'été et des programmes pour les groupes
d'intervenants en développement de carrière. Pour plus d'information au sujet des cours et des
programmes de formation dispensés dans votre région, communiquez avec la Fondation par
téléphone: 1 613 729-6164, par télécopieur: 1 613 729-3515, ou par courriel: [email protected]
. . . continuer
Remarque: Les personnes qui le désirent peuvent également consulter la
version anglaise du Compagnon de circuit pour avoir accès à des possibilités
de formation supplémentaires.
C2. Aider les jeunes à se fixer des buts, élaborer des plans d'action et y donner suite: conseils
En négligeant de partager, de faire la démonstration et d'apprendre aux jeunes la façon de se fixer
des buts et d'élaborer des plans d'action, vous risquez de ne pas les aider à comprendre que ces
éléments sont interreliés. Lorsqu'ils auront compris l'importance de se fixer des buts, de devoir les
modifier et parfois même de les abandonner, ils seront en mesure d'avoir plus de contrôle sur leur
démarche alors qu'ils apprennent à manoeuvrer en milieu de travail. Ils seront capables de faire plus
facilement le rapprochement entre la décision qu'ils s'apprêtent à prendre et ce qu'ils veulent
accomplir dans le futur qu'ils désirent se donner.
Une fois qu'elles ont précisé leurs buts, plusieurs personnes pensent qu'elles doivent y donner suite à
tout prix, quoi qu'il advienne. Dans cette section, nous avons mis l'accent sur l'importance, pour les
jeunes, de savoir réviser et modifier leurs buts afin de les rendre plus accessibles. Ils prendront leur
élan et trouveront la motivation nécessaire pour agir lorsqu'ils sentiront que les buts qu'ils se sont fixés
sont clairs et qu'ils identifieront les actions qu'ils doivent prendre en vue de les atteindre.
Si vous sautez la présente section, vous raterez l'occasion de montrer aux jeunes comment se
préparer à vivre dans un monde en changement, dans un monde rempli d'ambiguïtés et de
paradoxes. L'utilisation de techniques comme l'élaboration de scénarios qui ont été expliquées dans
cette section les aidera à développer leur capacité de s'adapter afin de retomber sur leurs deux pieds,
une fois l'ambiguïté apprivoisée. Ces deux capacités englobent plusieurs traits de caractère, attitudes
et habiletés qui sont essentiels pour quiconque s'efforce de réussir dans la nouvelle dynamique
entourant l'apprentissage et le monde du travail.
Nous savons qu'il vaut mieux entreprendre presque n'importe quelle démarche que de ne pas en
entreprendre du tout quand il s'agit de réaliser des buts. Lorsque cette démarche est liée à la vision
que le jeune souhaite se donner, elle suscite chez lui un plus grand désir d'exploration, l'incite à
entreprendre un plus grand nombre d'actions significatives et l'encourage à vouloir atteindre d'autres
buts. Cela peut devenir l'élan dont les jeunes ont besoin pour réaliser leurs buts et se diriger vers leur
vision (ou scénario vie-travail privilégié).
Êtes-vous convaincu que les jeunes savent comment prendre et garder leur élan? Savent-ils comment
se fixer des buts pour eux-mêmes, des buts qui peuvent les emballer et dont ils peuvent se servir pour
susciter chez eux un élan encore plus grand? S'ils n'apprennent pas comment faire, ils risquent de
saisir la première idée qui leur passe par la tête ou qui leur est proposée.
Rétroaction
Désirez-vous qu'un intervenant expert en développement de carrière passe en revue l'une de vos
applications? Si oui, envoyez par la poste votre application à Rétroaction du Compagnon de circuit,
Fondation canadienne pour l'avancement de la carrière, 202 411 avenue Roosevelt, Ottawa (Ont.)
K2A 3X9, ou transmettez-la à l'adresse électronique suivante: [email protected] et indiquez la mention
«Compagnon de circuit» en objet.
C2. Aider les jeunes à se fixer des buts, élaborer des plans d'action et y donner suite: réussite
La réussite de ces activités est très facile à observer. Quand tout ira bien pour se fixer des buts,
élaborer des plans et leur donner suite, vous vous verrez en présence d'un jeune actif et motivé qui,
en l'espace de quelques jours ou de quelques semaines, aura accompli efficacement ce qu'il avait dit
qu'il accomplirait. Au lieu de parler constamment de problèmes, vous pourrez discuter avec lui
d'objectifs qu'il aura atteints, de choses qu'il aura apprises dans ce cheminement et de défis qu'il aura
surmontés. Tout ne sera pas toujours rose cependant: même les plans les plus impressionnants ne
tournent pas toujours comme on le souhaite. Mais il reste tout de même que vous verrez un
mouvement important prendre place et constaterez chez le jeune l'énergie positive qui découle d'une
démarche bien orientée.
C3. Aider les jeunes à démarrer: aider les jeunes à développer des compétences
reliées au travail
Grand portrait
Obtenir un emploi n'est qu'une étape de l'entrée sur le marché du travail. Avoir la bonne attitude,
développer les bonnes habiletés et acquérir les connaissances dont vous avez besoin sont tous des
aspects importants du travail. Et c'est par l'ensemble de ces aspects qu'on mesure chez une
personne ses compétences reliées au travail.
Dans l'économie actuelle, le fait de mettre à profit toutes vos forces reliées au travail fera la différence
entre conserver un emploi qu'on vient de trouver et être sans travail. Ceci est particulièrement vrai
pour les jeunes avec qui vous travaillez. Développer des forces «reliées au travail» leur permettra de
mieux manœuvrer à travers les divers types de travail qui leur sont actuellement disponibles: le travail
à temps partiel, le travail à contrat, le travail de consultation, le travail temporaire et le travail à plein
temps. Il est important d'aider les jeunes à comprendre qu'il existe une plus grande variété de travail
qu'ils pourraient oser croire et qu'il est possible de ne travailler que quelques semaines ou quelques
mois, ou peut-être à temps partiel. C'est la réalité du monde du travail actuel. Il serait irréaliste de
continuer à les encourager à ne chercher qu'un seul type de travail si ce type de travail est de moins
en moins présent dans le monde du travail.
Le côté positif de tout cela, c'est qu'à la longue, le fait d'améliorer les «compétences reliées au travail»
du jeune l'aidera à s'adapter plus facilement, à améliorer son employabilité et à se diriger, par
conséquent, vers le scénario vie-travail qu'il privilégie pour lui-même. Dans la présente section, vous
en apprendrez davantage au sujet des attitudes et des habiletés de base reliées au travail, de même
que des méthodes destinées à aider les jeunes à mieux comprendre ce qu'on entend par ces
compétences et surtout d'en faire usage. Examinons deux ensembles principaux de compétences
reliées au travail:
1. Les attitudes reliées au travail;
2. Les habiletés reliées au travail.
C3.1. Aider les jeunes à développer des compétences reliées au travail: attitudes
reliées au travail
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Un certain nombre d'attitudes sont nécessaires pour être capable d'obtenir un travail et de le
conserver:
!
!
!
!
!
!
!
être fiable et fidèle à ses engagements;
être honnête et intègre;
être engagé;
être courtois et attentionné;
être accueillant des différences;
avoir l'esprit d'initiative;
être ouvert et prêt à prendre des risques.
Être fiable et fidèle à ses engagements
Quelles sont les premières questions qu'un employeur se pose au sujet d'un employé éventuel?
Réponse: Est-il fiable? Peut-on compter sur sa présence quotidienne au travail, sur sa ponctualité et
sur sa capacité de bien faire le travail demandé?
En matière d'emploi, la fiabilité est l'une des attitudes reliées au travail parmi les plus importantes.
Elle est absolument essentielle à la réussite dans le milieu du travail. Les employeurs ne peuvent se
permettre d'avoir des employés qui ne possèdent pas cette attitude parce que ça leur coûte de l'argent
et parfois même des clients, deux choses qu'ils ne veulent pas perdre.
Demandez aux jeunes de se poser les questions suivantes pour qu'ils puissent évaluer dans quelle
mesure ils sont fiables ou fidèles à leurs engagements sur une base quotidienne.
!
!
!
!
Combien de fois ai-je été en retard au travail?
Combien de fois me suis-je absenté du travail?
Ai-je terminé toutes les tâches qui m'ont été confiées au travail aujourd'hui?
Suis-je de bonne humeur au travail?
Être honnête et intègre
Dans une certaine mesure, les employeurs recherchent chez leurs employés les mêmes traits de
caractère que les jeunes admirent chez certains de leurs amis: une attitude positive, la capacité
d'écouter, la fidélité et l'engagement envers l'amitié. Ils apprécient quelqu'un qui fera tout pour les
aider lorsqu'ils ont besoin d'aide. Mais plus encore, ils apprécient l'honnêteté. C'est là une autre
attitude essentielle de l'employabilité.
Son importance est évidente, mais parfois les jeunes ne se rendent pas compte que l'honnêteté est
beaucoup plus que de dire la vérité. Ils ne comprennent pas toujours que c'est par elle qu'on mesure
leur intégrité personnelle, leurs valeurs et leurs normes morales, leur code de conduite. C'est souvent
par elle que les employeurs les jugent. Ils se demandent constamment: «Cette personne est-elle
honnête ou franche avec moi? Dans quelle mesure puis-je lui faire confiance?»
Demandez aux jeunes de se poser les questions suivantes:
!
!
!
!
!
Dans quelle mesure ai-je été honnête avec mon employeur ou avec mes collègues de travail?
Ai-je menti parfois?
Quelles valeurs sont importantes pour moi dans la vie?
Si quelque chose semble aller mal au travail, est-ce que je mets les choses au clair?
Si je suis témoin d'un acte malhonnête au travail, qu'est-ce je fais à ce sujet?
Être engagé
Pour plusieurs personnes, l'engagement est un mot qui fait peur. Pourquoi? Probablement parce que
cela veut dire qu'on se fie à eux pour faire quelque chose: quelqu'un compte sur eux pour être épaulé.
Et cela peut parfois représenter un poids énorme sur leurs épaules.
L'engagement est synonyme de responsabilité. Du point de vue de l'employeur, l'engagement signifie
qu'il vous fait confiance en ce qui a trait à un travail qui doit être fait. Il vous demande de vous
engager à faire le meilleur travail possible. Comment pouvez-vous démontrer votre degré
d'engagement? Il y a plusieurs façons de le faire: faites votre travail et faites-le bien, montrez à votre
employeur que vous voulez réellement travailler, soyez positif. Ce qui compte réellement pour
l'employeur, c'est que l'employé sache ce qu'on attend de lui et qu'il puisse anticiper ce qui doit être
fait. En agissant ainsi, vous démontrerez à votre employeur que vous êtes engagé envers votre
travail.
Être courtois et attentionné
Une autre attitude essentielle de l'employabilité est la courtoisie. Ici aussi cela peut sembler évident.
Mais c'est probablement l'attitude au sujet de laquelle les employeurs se plaignent le plus au sujet des
jeunes: ils sont impolis, ou même insolents. Combien de fois avez-vous entendu des personnes plus
âgées dire au sujet des jeunes: «Ils n'ont plus de bonnes manières.» Il est fort possible que des
générations antérieures aient dit la même chose au sujet de nos mères ou de nos pères lorsqu'ils
étaient eux-mêmes au stade de l'adolescence. Quoi qu'il en soit, si c'est là l'impression qu'ont les
employeurs, il reviendra aux jeunes de la changer.
Même si certains jeunes peuvent aimer l'attitude du «je m'en fous», elle ne leur attirera pas d'alliés au
travail. Les gens veulent encore de nos jours traiter avec des personnes qui leur témoignent du
respect. Et cela veut dire être poli et courtois. Cela ne veut pas dire que vous devez être poli de
façon exagérée, au point d'en agacer les gens. Cela veut tout simplement dire faire preuve de
comportements les plus élémentaires. Dire «Bonjour», «S'il vous plaît», «Merci» et «Puis-je vous
aider?», c'est déjà un bon début! Ce sont tous là des comportements de base que certains jeunes ont
oublié, auxquels ils ne pensent pas ou qu'ils ne connaissent pas parfois. Certains jeunes n'ont peutêtre jamais été traités avec respect et ils ne savent peut-être pas ce qu'est un comportement
acceptable. Ce serait pour vous une bonne occasion de leur servir de modèle. Après tout, ils vous
côtoient régulièrement dans votre milieu de travail.
Voici des questions importantes à se poser:
!
!
!
!
!
Est-ce que je dis «S'il vous plaît» et «Merci» dans mes rapports avec les autres?
Est-ce que je traite les personnes avec respect, peu importe leur âge ou leur apparence?
Quel degré de sensibilité est-ce que je manifeste à l'égard de mes collègues de travail?
Suis-je prêt à aider les autres avant même que ceux-ci me demandent de l'aide?
Dans quelle mesure suis-je attentif aux autres quand ils parlent?
Si vous voulez vraiment pousser votre réflexion, observez votre réaction envers quelqu'un qui est
insolent ou peu courtois à votre égard. Agissez-vous avec lui de la même façon qu'il vous traite? Ou
restez-vous poli et en possession de vos moyens jusqu'à ce que la situation se résolve d'une autre
façon?
Être accueillant des différences
En tant qu'intervenant auprès des jeunes, pensez aux personnes avec lesquelles vous travaillez ou
aux personnes que vous côtoyez. Pensez aux personnes qui, jusqu'à certain point, vous agacent ou
vous dérangent. Qu'est-ce qui vous dérange chez elles? On ne parle pas ici de quelqu'un qui a une
habitude agaçante, mais qui est différent de par sa culture, sa race, son sexe ou son âge. Dans
quelle mesure êtes-vous accueillant de ces différences? Dans quelle mesure les jeunes avec qui vous
travaillez sont-ils accueillants?
Regardez bien autour de vous: la société a changé. L'identité et la main-d'œuvre canadiennes sont
maintenant formées de beaucoup de personnes d'origines diverses. À leur entrée sur le marché du
travail, les jeunes d'aujourd'hui devront être accueillants des autres, peu importe les différences qui
peuvent exister. Ils devront se débarrasser de leurs stéréotypes, de leurs étiquettes et de leurs
préjugés.
Plusieurs reconnaissent les avantages d'avoir grandi avec des enfants dont les parents ont immigré
au Canada ou d'avoir côtoyé des personnes d'ailleurs. Cela ne veut pas dire pour autant que les
attitudes racistes au sujet des autres cultures n'existent plus. Et vous n'avez pas à venir d'un autre
pays ou être un descendant de parents venus d'un autre pays pour être l'objet du racisme. Les
Autochtones du Canada, par exemple, subissent le racisme quotidiennement.
Accueillir les différences n'est pas seulement une question de race ou de culture; cela peut vouloir dire
accepter les différences reliées au sexe. Cela peut vouloir dire être acceptant des divers modes de
vie. Cela peut aussi vouloir dire ne pas pratiquer la discrimination envers quelqu'un à cause de son
âge ou de sa religion. Quelle que soit la différence, les jeunes devraient non seulement apprendre à
être plus acceptants, mais aussi à apprécier ces différences et à se rendre compte des contributions
qu'elles peuvent apporter.
Avoir l'esprit d'initiative
Lorsque vous accomplissez du travail supplémentaire sans qu'on vous le demande, vous faites
preuve d'initiative. Prenez-vous comme exemple. Vous êtes un intervenant auprès des jeunes qui
cherchez à acquérir de nouvelles habiletés et de nouveaux outils afin de mieux faire votre travail.
Aussi, pour améliorer vos habiletés, vous utilisez le présent programme et, espérons-le, vous
apprenez des choses qui vous seront utiles. Vous avez fait preuve d'initiative en comblant un besoin
de développement professionnel que vous aviez. Vous avez aussi démontré que vous cherchez
réellement à améliorer la vie des jeunes avec lesquels vous travaillez en vous souciant de la qualité
de vos interventions.
Les jeunes doivent aussi faire preuve d'initiative s'ils entendent se distinguer. La façon de le faire est
de profiter des possibilités qui se présentent. S'ils identifient quelque chose qu'ils pensent pouvoir
faire, ils devraient l'essayer. S'ils ne sont pas sûrs d'y parvenir, ils devraient d'abord consulter
quelqu'un d'autre. Les employeurs apprécieront n'importe quel effort supplémentaire que fera le jeune
pour améliorer son rendement ou son efficacité au travail. Deux questions essentielles qu'ils peuvent
se poser dans leur milieu de travail: Que puis-je faire d'autre? Quelles améliorations puis-je apporter?
Être ouvert et prêt à prendre des risques
Prendre des risques, c'est pousser l'«initiative» à un niveau supérieur. Cela veut dire essayer quelque
chose de nouveau, même si vous n'êtes pas tout à fait sûr du résultat. Si un jeune est ouvert et se
sent prêt à «prendre un risque» dans son milieu du travail, voici quelques questions à lui poser:
! Comment ce milieu du travail voit-il le fait de prendre des risques?
! Quels paramètres devraient être considérés dans un risque que tu considères prendre?
! Quelle nouveauté cherches-tu à introduire dans ce milieu de travail (nouvelle technique, nouvel
outil ou autres améliorations)?
! Comment vas-tu évaluer la réussite du risque que tu veux prendre?
! Quel est ton plan de rechange si ton initiative ne réussit pas?
! Si tu as déjà pris un tel risque auparavant, comment cela s'est-il passé? Qu'est-ce qui en a fait
un succès?
Prendre des risques c'est, en fin de compte, essayer des choses nouvelles. C'est adopter le dicton
«Qui ne risque rien n'a rien».
C3.2. Aider les jeunes à développer des compétences reliées au travail:
les habiletés reliées au travail
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Maintenant que les jeunes ont adopté les attitudes reliées au travail, le temps est venu de travailler à
l'acquisition de quelques habiletés reliées au travail. Voici les principales habiletés à considérer:
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Être capable de bien communiquer;
Être capable d'entretenir de bonnes relations;
Être capable de bien gérer sa vie personnelle et professionnelle;
Être capable de s'adapter;
Être capable de bien gérer son temps;
Être capable de soigner son apparence et sa tenue vestimentaire;
Être capable de résoudre des problèmes et de prendre des décisions;
Être capable de négocier;
Être capable de surmonter des injustices;
Être capable de bien gérer de l'information;
Être capable de bien gérer son argent;
Être capable de gérer sa colère.
Être capable de bien communiquer
Les habiletés en communication forment la pierre angulaire de vos relations au travail, la base qui
vous permettra d'atteindre vos buts. Vos habiletés en communication verbale, non verbale ou écrite
permettent aux personnes de savoir ce que vous pensez, ce que vous voulez faire et ce que vous
souhaitez que les autres fassent.
La communication efficace dans un milieu du travail exige de développer les habiletés suivantes:
!
!
!
!
!
!
savoir écouter;
être capable de transmettre un message à quelqu'un;
être attentif au langage corporel;
être capable de communiquer par écrit;
être capable de résoudre des conflits avec les autres;
communiquer d'une manière professionnelle.
Être capable d'entretenir de bonnes relations
Avez-vous déjà entendu votre père ou votre mère vous dire: «Tu n'accompliras jamais rien dans la vie
si tu ne peux pas t'entendre avec d'autres personnes.» Savez-vous quoi? Ils avaient raison. Non
seulement vous devez vous entendre avec les gens, mais vous devez aussi entretenir de bonnes
relations avec eux, qu'il s'agisse de la famille, d'amis, de connaissances ou de camarades de travail.
La bonne nouvelle, c'est que ces relations vous seront d'une aide précieuse et vous mèneront là où
vous voulez être. Voici quelques conseils sur la façon d'entretenir de bonnes relations avec autrui:
! n'ayez pas peur de demander de l'aide;
! liez-vous d'amitié avec des personnes qui sont ou qui ont été dans la même situation que vous,
et avec qui vous pouvez échanger sur vos expériences;
! montrez que vous êtes, vous aussi, prêt à aider les autres;
! sachez écouter;
! trouvez des personnes qui peuvent vous conseiller;
! trouvez des personnes qui peuvent vous mettre en contact avec d'autres personnes qui sont en
mesure de vous aider;
! n'oubliez pas de remercier ceux et celles qui vous ont aidé.
Être capable de bien gérer sa vie personnelle et professionnelle
Pour trouver un équilibre vie-travail, vous devez apprendre à jongler et vous devez savoir où établir la
limite. Pour certains jeunes qui ont des enfants, développer cette habileté dès aujourd'hui leur sera
très utile. Voici quelques questions à poser:
! Quel effet a mon travail sur ma famille?
! De quoi ai-je ou avons-nous besoin en matière de garderie?
! Est-ce que je respecte mes engagements envers ma famille, envers mon travail et envers moimême?
! Qu'est-ce que je fais actuellement pour répondre à mes besoins personnels?
! Si je faisais une liste de tout ce que je me suis engagé à faire, y trouverais-je un équilibre entre
ma vie personnelle et ma vie professionnelle? Qu'est-ce que je laisserais tomber si j'étais obligé
de le faire?
Lorsque vous jonglez avec votre vie personnelle et professionnelle et qu'il y en a une qui semble
perdante, vous êtes un candidat au stress. Il y a le «bon stress», celui qui vous donne de l'élan, et le
«mauvais stress», celui qui peut vous rendre la vie misérable. Gérer son stress, c'est en connaître la
cause et prendre des mesures pour y remédier. C'est aussi être capable de reconnaître les situations
de stress sur lesquelles vous n'avez pas de contrôle et trouver des solutions à celles sur lesquelles
vous pouvez agir.
Être capable de s'adapter
La capacité de s'adapter et le monde du travail vont de pair, surtout dans le monde du travail actuel
qui en est un en constante évolution. Non seulement le monde du travail a-t-il changé, mais aussi
plusieurs croyances liées travail, les personnes et la technologie. Une chose est certaine: plus une
personne est capable de s'adapter, mieux c'est pour elle. Pour les jeunes, cela signifie:
! être réalistes au sujet de la situation qu'ils vivent;
! être disposés à faire des changements, à s'adapter;
! savoir que des changements peuvent occasionné du stress;
! être flexibles; savoir faire des compromis quand il le faut;
! ne pas essayer de tout contrôler car la vie est remplie d'une foule de situations inattendues.
Il y a des personnes qui s'adaptent plus facilement que d'autres. Certains jeunes mettront plus de
temps à apprendre à s'adapter, tandis que d'autres l'ont probablement appris depuis leur enfance.
Comme toutes ces autres habiletés reliées au travail, cela pourrait nécessiter de la pratique et un peu
d'encadrement de votre part.
Être capable de bien gérer son temps
Lorsqu'il s'agit du travail, on peut dire que le temps c'est de l'argent. Pour certains jeunes, ce dicton
peut leur paraître comme un nouveau concept. La plupart des jeunes, toutefois, ont appris à gérer
leur temps entre le travail scolaire et d'autres activités. Et ils savent que le fait de ne pas arriver à
bien gérer leur temps sur un aspect est susceptible de nuire à un autre. Ce ne serait donc pas un
grand pas à franchir que de leur faire comprendre l'effet d'une mauvaise gestion du temps dans le
milieu du travail (par exemple, si vous n'effectuez pas votre travail dans un délai raisonnable, cela
peut coûter plus cher à votre employeur). Voici quelques conseils au sujet de la gestion du temps:
! planifiez le travail que vous devez accomplir;
! décidez combien de temps chaque activité devrait prendre;
! posez-vous les questions suivantes: Est-ce que je fais un bon usage de mon temps au travail?
Comment pourrais-je améliorer mon utilisation du temps? Est-ce que je fais bon usage de mon
temps dans toutes les autres sphères de ma vie?
Être capable de soigner son apparence et sa tenue vestimentaire
Les jeunes vous diront que «ce n'est pas l'habit qui fait le moine», n'est-ce pas? C'est un peu vrai. Ce
qui est également vrai, cependant, c'est que dans le milieu du travail, l'apparence compte. Certains
choses à faire sont assez évidentes: se laver régulièrement, utiliser un antisudorifique, laver ses
vêtements, se brosser les dents. La façon de s'habiller peut parfois être un peu plus compliquée.
Chaque jeune génération a son code vestimentaire mais il ne convient malheureusement pas toujours
aux employeurs et à leurs clients.
Si vous voulez travailler, vous devrez respecter les normes de l'employeur; parfois ce sera pour des
raisons de sécurité. Cela peut vouloir dire que vous devrez renoncer à l'anneau dans le nez ou aux
dix boucles d'oreilles, ou encore que les vêtements qui font fureur dans la rue ne seront pas acceptés
au bureau. Il est possible que vous soyez obligé de porter un uniforme ou un filet à cheveux. Si cela
peut vous consoler, vous aurez la même apparence que vos camarades de travail.
Être capable de résoudre des problèmes et de prendre des décisions
Lorsqu'on interroge les employeurs au sujet des habiletés qu'ils recherchent le plus chez leurs
employés, l'aptitude à résoudre des problèmes arrive presque en tête de liste. C'est parce qu'un
employé qui trouve une solution à un problème sait comment «régler» les problèmes sans avoir
recours au patron à chaque minute pour lui dire: «Je ne sais pas quoi faire avec ça.» La résolution de
problèmes est, en définitive, une question d'évaluation de la situation dans son ensemble afin de
prendre la meilleure décision dans les circonstances actuelles. Il est possible qu'on se rende compte
par la suite que ce n'était peut-être pas la meilleure décision à prendre à ce moment-là, mais un
patron honnête vous dira qu'il a commis des erreurs lui aussi. Il vous dira probablement aussi qu'il a
appris de ses erreurs. Voici une liste que vous pourriez examiner avec les jeunes pour les aider à
résoudre des problèmes:
!
!
!
!
!
précisez la nature du problème;
examinez les pour et les contre;
trouvez une solution au problème;
demandez-vous quelle est la meilleure solution pour vous ......maintenant
appliquez cette solution.
Si vous êtes vraiment coincé, demandez l'aide d'un camarade de travail — peut-être un collègue de
travail qui a plus d'expérience — avec qui vous pouvez examiner le problème sous touts ses angles
jusqu'à ce que vous trouviez une solution. Ce n'est pas mauvais de demander de l'aide, parfois c'est
même la meilleure chose à faire. Pour résoudre des problèmes, il faut d'abord être capable de faire la
différence entre les situations pour lesquelles vous pouvez trouver une solution par vous-même et
celles pour lesquelles vous avez besoin d'aide. Ensuite, il s'agit d'avoir les habiletés qui vous
permettent de trouver les meilleures solutions possibles.
Être capable de négocier
Voici une habileté que vous voudrez sûrement aider les jeunes à acquérir. Les habiletés de
négociation les aideront non seulement dans leur milieu de travail, mais aussi dans leurs relations
interpersonnelles. Vous pouvez résumer l'art de la négociation en quelques lignes, mais ce n'est pas
toujours facile à faire. Pensez à la négociation comme à une série d'étapes à franchir:
! voyez quel est le problème ou la situation;
! décrivez calmement, clairement et honnêtement la situation ou le problème à la personne avec
laquelle vous négociez;
! exprimez votre point de vue;
! demandez ce que vous voulez; soyez juste et précis;
! laissez l'autre personne exprimer son point de vue et respectez-le;
! travaillez ensemble à trouver une solution;
! si nécessaire, arrivez à un compromis ou modifiez vos attentes;
! essayez de faire en sorte que la situation soit favorable à tous les deux, que personne n'en
sorte perdant (autrement dit, entendez-vous sur une solution «gagnant-gagnant»).
Être capable de surmonter des injustices
Tout le monde subit des injustices à un moment ou à un autre. C'est une réalité de la vie. Mais pour
certains jeunes, ces premières expériences peuvent être dévastatrices. Parfois, leur jeunesse est la
source même de l'injustice qu'ils subissent. Les personnes les jugent, profitent d'eux, présument qu'ils
ne connaissent rien, les traitent comme des «enfants»... et la liste continue. La meilleure façon de
s'en sortir est de reconnaître ce fait. Amenez les jeunes à faire, si possible, quelque chose pour
corriger la situation, à expliquer comment ils se sentent. S'ils ne peuvent pas éliminer l'injustice, qu'ils
continuent de croire en eux-mêmes et d'avoir la conviction qu'en bout de ligne ils peuvent toujours
atteindre leur but. S'ils arrivent à faire ceci, ils possèdent les habiletés nécessaires pour surmonter les
injustices auxquelles ils seront confrontés dans la vie.
Être capable de bien gérer de l'information
Il est fort probable que vous soyez régulièrement appelé, dans le cadre de votre travail, à recueillir de
l'information et à l'organiser. Pensez à la cueillette de l'information comme à un moyen d'arriver à une
fin. Vous voulez faire quelque chose, mais d'abord vous avez besoin de l'information pour vous aider
à y arriver. Comment y parviendrez-vous? Eh bien, c'est un peu comme rassembler les morceaux
d'un casse-tête ou éclaircir un mystère. Cela prend un peu de temps. Vous devez poser des
questions et savoir où chercher. Voici quelques étapes à envisager:
! de quelle information ai-je besoin?
! à qui puis-je demander de l'aide pour obtenir cette information?
! quelles autres sources d'information puis-je utiliser (par exemple, la bibliothèque, l'Internet, les
centres de ressources, les amis, la parenté, les experts)?
! est-ce bien l'information dont j'ai besoin (analysez l'information, demandez-vous si elle prône un
point de vue en particulier ou si elle est impartiale, etc.)?
! si ce n'est pas l'information dont vous aviez besoin, essayez de nouveau ou demandez aux
autres s'ils peuvent vous suggérer une autre piste.
! n'ayez pas peur «d'avoir l'air stupide»... la plupart des personnes voudront vous aider. Si vous
croisez quelqu'un qui ne veut pas vous aider, rayez-le de votre liste et passez au suivant.
Si vous prenez l'habitude de suivre ces étapes pour trouver de l'information, vous aurez développé
une habileté qui vous aidera tout au long de votre vie. Après un certain temps, vous aimerez même le
défi que cela comporte!
Être capable de bien gérer son argent
Vous avez peut-être aidé certains jeunes à trouver leur premier emploi et à toucher leur premier
chèque. Certains vous ont probablement dit qu'ils feront des dépenses folles avec cet argent, qu'ils
paieront des factures, qu'ils mettront l'argent en banque, ou qu'ils en dépenseront un peu à la fois.
Avec cette nouvelle expérience d'avoir leur propre argent en mains, le temps est tout à fait propice
pour vous de leur donner quelques conseils sur la gestion financière. La raison pour laquelle le
moment est opportun est que le plus tôt ils commenceront à planifier, le plus de contrôle ils auront sur
leur argent. Ils en auront plus tard quand le besoin se fera vraiment sentir. Peu importe la somme
d'argent dont ils disposent, il n'est jamais trop tôt pour commencer à le gérer. Voici quelques
suggestions que vous pouvez leur donner:
!
!
!
!
!
!
commencez à gérer votre argent maintenant;
ayez un plan financier (il existe de nombreux livres et ateliers qui abondent en conseils);
payez-vous d'abord: utilisez la méthode du 10% (voir plus loin);
payez vos dettes envers la banque (ça comprend les prêts étudiants);
payez votre carte de crédit à chaque mois;
souscrivez à un REÉR et versez-y une contribution à chaque mois.
Il serait utile d'encourager le jeune à adopter l'habitude de «se payer en premier». Cette idée de se
payer soi-même existe depuis longtemps et pour une bonne raison. C'est, au fond, une façon de
commencer un plan d'épargne. L'idée est la suivante: avec chaque paye, avant de traiter une seule
facture, le jeune se fait un chèque dont le montant représente 10% de sa paye. C'est son argent, il l'a
gagné. Qu'il le mette à la banque et qu'il commence à épargner. Au fil du temps, il sera en mesure
d'investir cet argent (il verra donc son argent générer de l'argent). Ou il pourra utiliser ses épargnes
pour acheter des articles qui n'étaient pas prévus dans son budget initial.
Deuxièmement, invitez-le à faire un budget. Peu importe combien il gagne, ça vaut la peine d'avoir un
budget.
La troisième chose que vous devriez encourager, c'est la souscription à un REÉR. Ne riez pas!
L'idée peut sembler complètement irréaliste pour les jeunes avec lesquels vous travaillez, mais s'il est
possible de le faire, ça vaut la peine de l'essayer. Et c'est possible pour eux de le faire, même s'ils ne
font que quelques sous. Vous avez probablement vu ces articles ou ces annonces qui vous montrent
ce que serait votre REÉR si vous y aviez souscrit quand vous aviez dix-huit ans. Si un jeune peut se
le permettre, c'est réellement le bon moment de le faire.
Et quelque chose à décourager: l'utilisation de la carte de crédit. Les cartes de crédit sont une forme
de prêt bancaire à un taux très élevé. Si un jeune devait les utiliser, qu'il prenne l'habitude d'en payer
les montants chaque mois.
Si les jeunes suivent ces quatre conseils et en font la base de leur planification financière, ils seront
sur la bonne voie d'une gestion responsable de leur argent—ils seront davantage en mesure de régler
leurs factures à temps et de s'assurer une stabilité financière.
Être capable de gérer sa colère
Il est possible que vous éprouviez beaucoup de contrariétés au cours d'une journée. Si vous êtes au
travail, cela peut vouloir dire beaucoup d'occasions de vous mettre en colère. Si beaucoup de jeunes
avec lesquels vous travaillez se mettent facilement en colère, prenez le temps de leur parler de
l'importance de savoir gérer leur colère. Inévitablement, quelqu'un ou quelque chose les mettra «hors
d'eux» et ils réagiront. Ils exploseront de colère, feront une crise de rage ou lanceront un coup de
poing à quelqu'un. S'ils répètent souvent ce genre de comportement, cela leur fera perdre leur
emploi.
Plusieurs personnes qui se mettent facilement en colère vous diront qu'elles ne savent pas comment
ça se produit, qu'elles n'arrivent pas à se maîtriser. Souvent elles ont tendance à jeter le blâme sur
les autres. C'est la façon la plus facile de s'en sortir. Vous n'êtes peut-être pas capable de contrôler
tout ce qui vous arrive mais vous pouvez contrôler votre façon de réagir aux événements extérieurs.
Perdre votre sang-froid, c'est un comportement que vous pouvez parvenir à maîtriser si vous le
voulez. Quand vous sentez la colère monter, commencez à compter, éloignez-vous, faites quelque
chose pour vous sortir de la situation. En faisant cela, vous acceptez la responsabilité de vos actions.
C'est la première étape dans la gestion de votre colère. Questionnez-vous afin de savoir ce qui a
suscité la colère, puis essayez de trouver une solution quelconque. Parlez à la personne qui vous a
mis en colère et expliquez-lui votre point de vue. Si la colère a été provoquée par un événement,
parlez-en à quelqu'un en qui vous avez confiance.
Si vous pensez que l'incapacité de gérer la colère est un problème grave pour certains jeunes,
demandez l'aide d'un professionnel ou ayez recours à des ateliers portant sur la gestion de la colère.
Des ateliers du genre sont régulièrement offerts par les bureaux de counseling, les services sociaux
ou les programmes d'éducation permanente (cliquez sur le bouton «Références» pour plus de
détails).
C3. Aider les jeunes à développer des compétences reliées au travail: après mûre réflexion
Les habiletés reliées au travail ne s'acquièrent pas de façon isolée. Une des choses importantes à
surveiller est le milieu dans lequel les jeunes retournent quand ils ne sont pas avec vous. Une famille
dysfonctionnelle et le milieu social (ou même professionnel) peuvent contrecarrer une grande partie
du travail que vous faites avec les jeunes. Parfois, la meilleure chose à faire pour ces jeunes consiste
à les aider à trouver un autre milieu où ils peuvent passer du temps afin de porter une attention
particulière à leurs «habiletés à créer de bonnes relations». Se trouver dans un milieu où les
personnes utilisent régulièrement les habiletés reliées au travail que nous avons présentées peut se
révéler plus utile pour les jeunes que n'importe quelle intervention extérieure.
Un autre point crucial à reconnaître sont les différences culturelles en ce qui a trait aux habiletés
reliées au travail, surtout dans le domaine des habiletés en communication. Certaines cultures
communiquent différemment que d'autres et, pour compliquer les choses encore plus, toutes les
personnes d'une même culture ne communiquent pas de la même façon! Par exemple, vous
entendrez dire que, dans certaines situations, les Autochtones froncent les sourcils quand ils croisent
le regard d'une autre personne (ce qui est vrai), mais plusieurs autochtones canadiens ne pratiquent
pas cette coutume. Il faut aborder chaque personne, vous l'aurez deviné, comme un être unique. Mais
cela ne veut pas dire que vous ne devriez pas réfléchir aux influences culturelles qui s'exercent sur le
comportement d'une personne.
C3. Aider les jeunes à développer des compétences reliées au travail: références
Publications
Combler les lacunes dans les compétences: Susciter une sensibilisation aux carrières dans
nos écoles présente un grand nombre d'activités destinées à aider les jeunes à avoir une meilleure
compréhension du monde du travail et à prendre connaissance des occasions favorables dans leur
communauté. Se trouve au ministère du Développement des ressources humaines Canada, Centre
de renseignements, à Hull. Télécopieur: (819) 953-7260, site Web:
http://www.hrdc-drhc.gc.ca/career
Compétences reliées au travail, Alberta Human Resources and Employment, 1996, énumère 32
caractéristiques que les employeurs recherchent chez les travailleurs. Les caractéristiques sont
réparties en quatre groupes d'habileté: les attitudes reliées au travail, les habiletés de vie reliées au
travail, autres habiletés reliées au travail et les stratégies de recherche du travail. Pour chaque
caractéristique, on trouve une liste de contrôle des comportements associés à ces attitudes et
habiletés. La liste de contrôle est un outil précieux pour les clients; elle les aide à préciser la nature
de leurs forces et à identifier les habiletés qu'ils doivent développer. Se trouve au Centre de
distribution des ressources d'apprentissage, à Edmonton. Téléphone: (780) 427-5775, Télécopie:
(780) 422-9750, site Web: http://www.alis.ab.gov.ca/careershop
Les sept habitudes des ados bien dans leur peau par Sean Covey, First, 1999. Ce livre, illustré
d'habitudes millénaires et rempli d'histoires et d'anecdotes, vous présente des lignes directrices
systématiques à l'intention des jeunes qui désirent atteindre des buts, créer des relations et
améliorer leur confiance en soi. Se trouve dans les bibliothèques et les librairies.
Apprendre l'optimisme, par Martin E.P. Seligman, Interéditions, 1994. Martin Seligman, psychologue
et chercheur clinique célèbre, étudie depuis vingt-cing ans les optimistes et les pessimistes. «On peut
échapper au pessimisme», affirme-t-il, en apprenant une nouvelle série d'habiletés cognitives, qui vous
permettront de vous prendre en main, de résister à la dépression et de vous aider vous-même à vous
sentir mieux et à être plus productif. Se trouve dans les bibliothèques et les librairies.
Everyday Career Development, LRDG, 1994. Le guide du participant aide les éducateurs à
intégrer le développement de carrière dans les activités scolaires quotidiennes. Le guide de
l'animateur présente des plans de cours qui aideront les éducateurs dans ce processus et leur
apprendront comment s'y prendre. Se trouve au Centre de distribution des ressources
d'apprentissage, à Edmonton. Téléphone: (780) 427-5775, Télécopieur: (780) 422-9750, site Web:
http://www.lrdc.edc.gov.ab.ca/scripts/cgiip.exe/default.html
Lifesmarts: #1 in the Smarts Series for Counsellors, Alberta Human Resources and
Employment, 1995. Cette documentation sur les programmes scolaires comprend des exercices sur
des sujets comme l'estime de soi, les habiletés en communication, la gestion du temps et la gestion
de la colère. Se trouve au Centre de distribution des ressources d'apprentissage, à Edmonton.
Téléphone: (780) 427-5775, télécopieur: (780) 422-9750, site Web:
http://www.alis.gov.ab.ca/careershop. Ou à l'extérieur de l'Alberta, communiquez avec la FCAC
(Téléphone: (613) 729-6164; télécopieur: (613) 729-3515; courriel: [email protected];
Site Web: www.ccdf.ca)
Sites Web
Le Conference Board du Canada fait une analyse détaillée du profil des compétences relatives à
l'employabilité. Ces compétences sont des habiletés, des attitudes et des comportements de base
que les employeurs recherchent chez les nouvelles recrues et qu'ils développent au moyen de
programmes de formation pour leurs employés actuels.
http://www2.conferenceboard.ca/nbec/eprof-e.htm
Compétences Canada est un organisme à but non lucratif composé de personnes provenant des
milieux de l'industrie, de l'éducation et du gouvernement. Le but de l'organisme est d'aider les jeunes
canadiens à développer des habiletés dans les technologies, les métiers et les professeurs et à
acquérir les habiletés relatives à l'employabilité dont ils ont besoin pour avoir accès à toutes les
options de carrière qu'ils méritent. Les compétitions régionales et provinciales d'habiletés donnent
aux étudiants l'occasion de prouver leurs habiletés dans un environnement compétitif et d'avoir une
interaction avec les experts de l'industrie qui sont peut-être leurs futurs employeurs.
http://www.skillscanada.com/
Plan directeur pour le design en développement de carrière brosse un tableau des compétences
en développement de carrière requises par les Canadiens et Canadiennes de tout âge. Il comprend
des directives détaillées (avec des listes de contrôle, des organigrammes et des échantillons de
formulaires d'évaluation des besoins ) en vue de mettre en œuvre des programmes généraux et
d'une grande qualité en développement de carrière (ou d'évaluer et d'améliorer les programmes
existants ) selon le cadre des compétences du plan directeur. http://lifework.ca/sch1_en.htm
Formation
Plusieurs programmes de premier et de deuxième cycle sont offerts en français dans le domaine du
développement de carrière. Veuillez consulter les sites suivants (ou communiquer avec la faculté
responsable de ces programmes) pour vous renseigner sur ces programmes et sur les cours relatifs
au thème de cette section du module.
Ø L'Université de Moncton offre actuellement un certificat de premier cycle en développement de
carrière, un diplôme d'études supérieures en counseling de carrière ainsi que deux
programmes de maîtrise en orientation (un M.O. et un M.A.O.). Pour plus d'information au sujet
de ces programmes et des cours offerts, veuillez consulter le site http://www.umoncton.ca/ ou
communiquer avec la Faculté des sciences de l'éducation au 1 506 858-4411.
Ø L'Université de Sherbrooke offre un baccalauréat en information scolaire et orientation
professionnelles, une maîtrise en orientation et un microprogramme de deuxième cycle en
développement de carrière des individus dans les organisations. Consultez le site
http://www.usherb.ca/ pour plus d'information au sujet de l'ensemble de ces programmes ou
communiquez avec la Faculté d'éducation au 1 819 821-7402 (au sujet du programme de
premier cycle) ou au 1 819 821-7445 (au sujet des programmes de deuxième cycle).
Ø L'Université Laval offre un baccalauréat en sciences de l'orientation et deux maîtrises en
orientation (l'une avec stage et essai et l'autre avec mémoire). Pour plus d'information au sujet
de ces programmes et des cours offerts, veuillez consulter le site http://www.ulaval.ca/ ou
communiquer avec la direction des programmes au 1 418 656-2131.
Ø L'Université du Québec à Montréal offre un certificat de premiercycle et un baccalauréat en
enseignement en formation professionnelle, un baccalauréat en développement de carrière
ainsi qu'une maîtrise en carriérologie. Consultez le site http://www.regis.uqam.ca/ pour plus
d'information au sujet de l'ensemble de ces programmes ou communiquez avec le secteur de
l'éducation au 1 514 987-3628 (au sujet des programmes relatifs à l'enseignement en formation
professionnelle), au 1 514 987-3627 (au sujet du baccalauréat en développement de carrière)
ou au 1 514 987-3882 (au sujet de la maîtrise en carriérologie).
Ø L'Université d'Ottawa offre une maîtrise en counseling éducationnel. Si vous désirez obtenir plus
d'information au sujet de ce programme et des cours offerts, veuillez consulter le site
http://www.uottawa.ca/ ou communiquer avec la Faculté d'éducation au 1 613 562-5804.
La Fondation canadienne pour l'avancement de la carrrière offre plusieurs cours dans divers
établissements postsecondaires, des programmes d'été et des programmes pour les groupes
d'intervenants en développement de carrière. Pour plus d'information au sujet des cours et des
programmes de formation dispensés dans votre région, communiquez avec la Fondation par
téléphone: 1 613 729-6164, par télécopieur: 1 613 729-3515, ou par courriel: [email protected]
Remarque: Les personnes qui le désirent peuvent également consulter la
version anglaise du Compagnon de circuit pour avoir accès à des possibilités
de formation supplémentaires.
C3. Aider les jeunes à développer des compétences reliées au travail: conseils
Les compétences reliées au travail se retrouvent à peu près dans tout ce que vous pouvez faire avec
les jeunes. Si vous n'y prêtez pas attention, vous vous trouverez constamment confrontés à d'autres
préoccupations et vous vous demanderez comment il se fait que les choses ne fonctionnent pas.
Rétroaction
Désirez-vous qu'un intervenant expert en développement de carrière passe en revue l'une de vos
applications? Si oui, envoyez par la poste votre application à Rétroaction du Compagnon de circuit,
Fondation canadienne pour l'avancement de la carrière, 202 411 avenue Roosevelt, Ottawa (Ont.)
K2A 3X9, ou transmettez-la à l'adresse électronique suivante: [email protected] et indiquez la mention
«Compagnon de circuit» en objet.
C3. Aider les jeunes à développer des compétences reliées au travail: réussite
Plusieurs choses vous permettront de constater si vous avez aidé ou non les jeunes à développer des
compétences reliées au travail. Après un certain temps, vous commencerez à observer:
Ø une communication plus efficace au sein d'un groupe de jeunes;
Ø moins de manifestations de colère au sein d'un groupe de jeunes;
Ø des jeunes qui semblent plus équilibrés et plus stables (c.-à-d., un comportement plus cohérent,
plus calme et plus fiable);
Ø plus de discussions parmi les jeunes protant sur la résolution d'un problème plutôt que sur le
problème comme tel (par ex., juste avant la «remise des diplômes» à la fin d'un programme
pour jeunes provenant de quartiers défavorisés, on a entendu les participants se demander déjà
que vaudrait leur REÉR quand ils seraient plus vieux s'ils pouvaient y verser des contributions
de 20$ par mois alors que les conversations au début du programme portaient sur le manque
d'argent et le manque d'espoir.);
Ø une amélioration au niveau de l'assiduité et de la ponctualité;
Ø une plus grande responsabilisation face aux problèmes et à leurs solutions;
Afin de mieux observer ces différences, vous voudrez peut-être imprimer, pour chaque jeune, un
exemplaire du «Journal des compétences reliées au travail» dans la section «Applications pour les
jeunes» et vous en servir pour noter vos observations au sujet du jeune pendant le temps qu'il passe
avec vous.
C4. Aider les jeunes à démarrer: aider les jeunes peu scolarisés
Grand portrait
Plusieurs conversations au sujet des jeunes et du travail tournent, entre autres, autour du fait qu'avec
peu d'éducation, leurs chances de se trouver un bon emploi sont minces. Dans le monde du travail
actuel, les chances paraissent bien minces pour ceux qui quittent l'école ou qui n'acquièrent pas de
formation supplémentaire. De tous les facteurs, l'éducation semble remporter la palme parmi ceux qui
facilitent l'accès à l'emploi. Lorsqu'il s'agit du risque de ne pas trouver de travail ou d'être sousemployé, les jeunes qui ne finissent pas l'école secondaire arrivent en tête de liste. Il semble que,
pour les jeunes qui terminent l'école secondaire et qui suivent des cours postsecondaires, le risque
est moyen, tandis qu'il est plus bas encore pour ceux qui obtiennent un certificat, un diplôme ou un
grade universitaire.
Par ailleurs, toute une série d'options d'apprentissage, de même qu'une foule d'options d'entrée sur le
marché du travail, donne aux jeunes la possibilité d'apprendre en travaillant. Vous essaierez sans
doute bien souvent de comprendre où est la logique dans ce paradoxe: d'une part, les emplois sont
rares pour ceux qui ont peu d'éducation, d'autre part, le choix de travail est plus grand que jamais.
Dans la présente section, nous examinerons trois sujets qui pourraient vous aider dans votre
intervention auprès de jeunes peu scolarisés.
1. Le développement de carrière et l'apprentissage.
2. Aider les jeunes à planifier leur éducation.
3. Plusieurs chemins conduisent à l'apprentissage.
C4.1. Aider les jeunes peu scolarisés: le développement de carrière et l'apprentissage
Outils
Réflexion
Références
Conseils
Rétroaction
Réussite
Le présent chapitre abordera la problématique suivante: lorsque vous travaillez avec des jeunes peu
scolarisés, vous n'êtes pas obligés de faire les choses d'une manière complètement différente. Le
processus de développement de carrière expliqué tout au long de notre programme est valable, peu
importe la formation académique des jeunes avec qui vous travaillez. Même si le processus est le
même, vous serez peut-être obligé de faire les choses un peu différemment. Vous devrez peut-être
prendre plus de temps pour aider certains jeunes à comprendre le processus et à voir les liens qui se
tissent tout au long du processus. Peut-être voudrez-vous revoir le «Grand portrait» en ayant à l'esprit
les jeunes qui ont peu d'éducation. Pensez aussi à consulter la partie «Après mûre réflexion» qui
apparaît dans chaque section: vous y trouverez des renseignements additionnels et une aide pratique.
L'apprentissage, c'est du développement de carrière. Les nouvelles personnes que nous rencontrons,
les nouveaux événements auxquels nous participons, les nouvelles idées que nous retirons de notre
environnement nous exposent tous à de nouvelles possibilités. Chaque jour est un jour
d'apprentissage. Voilà un point important à se rappeler. Et si vous croyez que chaque jour est un jour
d'apprentissage, cela veut dire que vous croyez qu'il est possible d'apprendre ailleurs qu'à l'école.
L'apprentissage se fait parfois par hasard. Nous ne nous rendons même pas compte bien souvent
que nous sommes en train d'apprendre quelque chose. D'autres fois, cependant, nous orientons
notre apprentissage dans une direction plus spécifique afin d'atteindre des buts précis. Dans l'article
de John Krumboltz et de ses collègues dont il est question dans la section «Références», on découvre
qu'il est possible d'aider les personnes à se préparer aux événements de la vie en leur apprenant
l'optimisme, la persistance, la curiosité et d'autres attitudes et habiletés relatives à l'autogestion. En
développant ces attitudes et habiletés, elles arrivent à anticiper les événements inattendus et à se
servir des ressources qui peuvent les aider à réaliser leurs buts.
Il n'y a pas si longtemps, on parlait des cycles de changements en fonction d'années, de décennies ou
même de siècles! Il n'y a que quelques décennies qu'un étudiant était un étudiant et un employé était
un employé. De fait, la norme était que les étudiants allaient chercher les connaissances dont ils
avaient besoin dans des établissements, puis laissaient le monde des études derrière eux pour entrer
sur le marché du travail et devenir employés. Ils pouvaient suivre quelques séminaires ou quelques
cours de temps en temps, mais ces occasions étaient tellement rares et souvent considérées comme
une pause dans leur travail. Plusieurs parmi nous sommes le produit de cette époque qui distinguait
l'éducation du marché du travail.
Aujourd'hui, toutefois, nous reconnaissons que le changement est constant. Ce n'est que normal
donc que l'apprentissage soit, lui aussi, constant. Si les sources d'information se multiplient d'année
en année et que la technologie contribue à encore plus d'innovations dans le monde du travail,
comment pouvons-nous demeurer informés si nous ne continuons pas à apprendre? Les
changements continuels et l'évolution technologique rendent presque incontournable la nécessité pour
nous de toujours étudier et apprendre. La plupart des entreprises qui réussissent bien en sont
conscientes et encouragent la formation continue chez leurs employés. La plupart des employeurs
veulent des employés qui sont polyvalents et qui sont prêts à continuer à apprendre. Les jeunes qui
comprendront ceci:
! seront plus autonomes et se fieront moins aux autres pour prendre des décisions à leur place;
! seront en mesure de profiter des différentes occasions d'apprentissage qui s'offrent à eux et de
créer leurs propres possibilités d'apprentissage;
! comprendront que l'apprentissage n'est pas un processus linéaire—qu'au cours de leur vie, ils
seront à la fois novice et expert selon le domaine;
! accepteront que certaines façons d'apprendre sont plus faciles que d'autres, que certains
enseignants sont plus efficaces que d'autres, que certains apprentissages peuvent être plus
exigeants que d'autres, et ainsi de suite;
! réaliseront que le développement de carrière est un processus de toute une vie et que ce
processus s'accompagne d'apprentissages continus—c'est là l'essentiel.
C4.2. Aider les jeunes peu scolarisés: aider les jeunes à planifier leur éducation
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La deuxième question que vous devez vous poser est la suivante: «Comment puis-je aider des jeunes
peu scolarisés à planifier leur éducation?»
Probablement, la chose la plus importante que vous pouvez faire est de montrer l'exemple par votre
intérêt et votre motivation à apprendre. Il est important de montrer aux jeunes que vous vous occupez
de votre propre gestion personnelle. L'utilisation de notre programme de formation est une façon de
développer vos habiletés et de devenir plus efficace dans ce que vous faites. Laissez les jeunes voir
que vous prenez des mesures pour être un intervenant plus accompli. La question suivante fut posée
aux participants lors d'un atelier de formation: «Êtes-vous ici parce que vous n'avez rien d'autre à faire
ou pour accomplir quelque chose d'important pour vous?»
Votre rôle est d'aider les jeunes à reconnaître les liens entre leur vision (ou scénario vie-travail
privilégié) et les décisions qu'ils prennent dès maintenant en ce qui a trait à leur apprentissage. Pour
faire de l'apprentissage un acte intentionnel, vous devez commencer par visualiser votre scénario vietravail privilégié, préciser les buts que vous visez, puis examiner les différents moyens qui vous
permettraient d'atteindre ces buts. C'est pendant que vous vous fixez des buts que vous identifiez les
nouvelles habiletés à développer et les nouvelles connaissances à acquérir. C'est à ce moment,
également, que vous identifiez les moyens pour y arriver. Les contextes d'apprentissage de nouvelles
habiletés nous exposent souvent à de nouveaux défis et de nouvelles possibilités. Quand les jeunes
auront compris que se fixer des buts sous-entend qu'il y aura apprentissage et qu'atteindre leurs buts
les rapprocheront de leur vision (ou scénario vie-travail privilégié), l'apprentissage aura alors plus de
sens, donc plus de pertinence dans leur vie.
Dites et montrez aux jeunes que vous savez qu'ils sont capables de prendre des décisions et de
planifier leur vie. Vous devez comprendre que, même s'ils ne possèdent que peu d'éducation
formelle, ils ont tout de même, dans le passé, développé certaines habiletés, mis en œuvre certaines
initiatives et surmonté certains défis. Vos attentes relatives à l'apprentissage des jeunes seront plus
réelles si elles sont accompagnées de respect pour leurs apprentissages antérieurs.
Encouragez-les à explorer leurs objectifs d'apprentissage en les aidant à trouver l'information dont ils
ont besoin. Encouragez-les aussi à rencontrer des éducateurs et des conseillers—ceux-ci pourront
leur expliquer les programmes de formation et les démarches à prendre afin de s'y inscrire—ainsi que
des employeurs ou des personnes qui travaillent dans les domaines qui les intéressent. Voir la
section D2.4. Aider les jeunes à explorer diverses possibilités de travail: exploration expérientielle de
la dynamique du travail; vous y trouverez des conseils sur les techniques d'entrevue destinées à
recueillir de l'information.
Assurez-vous d'aider les jeunes à reconnaître l'importance de revoir ou d'améliorer leurs habiletés en
gestion du temps, leurs techniques d'études, leurs habiletés en rédaction et autres habiletés reliés aux
modalités d'apprentissage. Tenez-vous au courant des cours ou des ateliers qui se donnent dans
votre communauté pour aider les jeunes vers un retour à des contextes d'apprentissage.
C4.3. Aider les jeunes peu scolarisés: plusieurs chemins conduisent à l'apprentissage
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La troisième idée essentielle à retenir est qu'il existe plus d'un chemin qui mène à l'apprentissage.
L'apprentissage continu, dans des domaines qui nous tiennent à cœur (nos valeurs, nos intérêts et
nos croyances), nous permet d'apprendre plus en profondeur parce que l'apprentissage est significatif
pour nous. Cet apprentissage peut, ou non, se rattacher à l'école. Malheureusement, beaucoup trop
de jeunes n'ont pas beaucoup de bons souvenirs lorsqu'ils parlent de leurs expériences scolaires.
C'est parfois parce que leur apprentissage formel n'a pas été une grande réussite. Ce serait difficile
d'être emballé par ce concept d'apprentissage continu si tout ce qui vous vient à l'esprit est d'être
assis en classe à vous ennuyer ou à essayer de trouver un sens à ce qu'on vous enseigne.
Les gouvernements et ceux qui produisent l'information dans le domaine de la carrière lancent
souvent le message suivant: «Continuez d'apprendre, peu importe où vous êtes». Parfois on y
comprend ceci: «Continuez d'apprendre en restant à l'école ou en vous inscrivant à un programme
d'un établissement postsecondaire». Il est vrai qu'un établissement postsecondaire peut s'avérer un
excellent endroit pour apprendre, mais il reste que beaucoup de jeunes n'iront pas, du moins pas tout
de suite. La plupart des études révèlent que si 70% des élèves du secondaire disent qu'ils veulent
poursuivre des études postsecondaires, environ la moitié de ce groupe le fera. De ceux-là, la moitié
environ décrochera au cours de leur première année d'études.
Pour pouvoir accéder à certains domaines de travail, il faut terminer des programmes bien précis dans
un établissement d'éducation formelle. Pour beaucoup d'autres genres d'emplois cependant, il est
possible d'acquérir de nouvelles compétences et de nouvelles connaissances de différentes façons
sans nécessairement suivre un programme ou un cours formel. Il pourrait être important d'examiner
ces possibilités avec les jeunes.
Il pourrait être plus facile d'aider les jeunes à reconnaître la diversité de leurs expériences
d'apprentissage lorsque vous aurez d'abord vous-même réfléchi aux vôtres. Veuillez consulter les
exercices d' autoapplication dans les Outils pour commencer à explorer l'historique de vos
apprentissages. Une fois cette exploration terminée, vous pourrez essayer de faire différents
exercices avec les jeunes, en les encourageant particulièrement d'avoir à identifier leurs propres
apprentissages et les progrès qui en découlent.
En résumé, l'une de vos responsabilités, lorsque vous travaillez avec des jeunes peu scolarisés, est
de les aider à comprendre qu'il existe plusieurs façons formelles et informelles d'apprendre. En voici
quelques-unes.
Petite liste de programmes formels d'éducation et de formation
1. À part l'école secondaire, les autres moyens d'apprentissage comprennent l'éducation à
distance ou par correspondance, les cours sur Internet, le tutorat sur une base individuelle ou
en groupe, les programmes d'enseignement coopératif qui font appel à l'expérience de travail ou
diverses combinaisons des moyens mentionnés. Une combinaison populaire est celle qui
consiste à compléter certains cours du secondaire offerts sous forme de programmes
informatisés avec l'aide d'un enseignant ou d'un tuteur.
2. Les cours de courte durée ne durent habituellement que quelques mois et mettent l'accent sur
des compétences bien précises que l'on doit développer pour percer certains marchés en
particulier ou pour entrer dans une industrie en particulier (par exemple, l'entretien des
bâtiments).
3. La formation en cours d'emploi peut être ponctuelle ou plus officielle. Ce genre de formation
peut prendre place dans différents milieux, permettant des apprentissages divers comme aidecuisinier d'un grand restaurant à celui de l'entretien de machines distributrices.
4. Les programmes d'apprentissage en cours d'emploi comportent de la formation pratique en
cours d'emploi et comptent plusieurs semaines par année d'instruction formelle en salles de
classe. Des examens s'en suivent. Ces programmes sont gérés par les gouvernements
provinciaux et territoriaux en consultation avec l'industrie. Les personnes s'y inscrivent comme
apprentis auprès d'employeurs et travaillent en vue de devenir ouvriers dans ce domaine.
Environ cinquante métiers et professions sont enregistrés dans chaque province ou dans les
territoires au Canada.
Certaines provinces ont créé une autre voie d'entrée dans les métiers et professions pour
encourager les adolescents à s'y intéresser. En Alberta, par exemple, le Registered
Apprenticeship Program (RAP) permet aux jeunes d'obtenir des crédits pour les heures de
travail qu'ils auront données pendant qu'ils suivent des cours d'études secondaires.
5. Certains programmes d'études postsecondaires intègrent de l'expérience de travail (appelés
stages pratiques ou practicums) dans leur curriculum, tandis que d'autres incluent des
programmes d'enseignement coopératif qui permettent aux étudiants d'alterner les périodes de
formation en salles de classe avec des périodes de travail rémunéré chez un employeur inscrit
comme tel à ce programme.
6. Les programmes d'études menant à l'obtention d'un certificat durent habituellement un an ou
moins et sont offerts dans des collèges ou autres établissements postsecondaires (ceci peut
cependant varier selon la province ou le territoire). Ils servent surtout à préparer les étudiants à
effectuer des tâches de base dans différents secteurs de l'économie. On pourrait donner
comme exemple l'entretien paysager, la massothérapie ou l'interprétation du langage gestuel.
7. Les programmes d'études menant à l'obtention d'un diplôme sont d'une durée de deux ans et
préparent les étudiants à effectuer du travail dans des secteurs bien précis. Ainsi, un diplôme
en programmation informatique ou en technologie des systèmes informatiques prépare les
étudiants à occuper différentes fonctions dans les industries de technologie de l'information ou
de design de logiciels.
8. Les programmes d'études menant à l'obtention d'un baccalauréat — et il y en a plusieurs —
préparent les étudiants à entrer comme professionnels dans différents domaines, comme
enseignants dans le domaine de l'éducation, par exemple.
Petite liste de médias et de techniques d'apprentissage informel
Voici quelques-unes des possibilités d'apprentissage informel:
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écouter des cassettes audio;
regarder des bandes vidéo ou des émissions de télévision;
naviguer sur Internet;
participer à un séminaire de fin de semaine ou un atelier en soirée;
demander à un ami ou à une connaissance si vous pouvez l'observer à son poste de travail;
lire des livres, des guides, des manuels, des magazines, des périodiques, des journaux;
demander à un ami de vous montrer comment faire quelque chose;
travailler comme bénévole pour une cause qui vous tient à cœur.
La majeure partie de ce genre d'apprentissage informel est maintenant reconnue par les
établissements et les employeurs par l'entremise de systèmes ou de modes de reconnaissance des
acquis. Ce processus permet de déterminer ce qu'une personne détient comme connaissances et ce
qu'elle peut faire. Les résultats peuvent certainement être utiles pour une personne qui veut faire
reconnaître ses compétences même si elle n'a pas fait d'études. En fin de compte, la plupart des
employeurs veulent avoir la preuve que vous possédez les compétences qu'ils recherchent. Dans le
mesure où vous pouvez démontrer que vous maîtrisez ces compétences, la façon qui vous a permis
de les acquérir est secondaire. La reconnaissance des acquis se fait beaucoup aussi dans les
établissements postsecondaires. Les agents d'admission ou les registraires arrivent maintenant à
déterminer combien de crédits un étudiant recevra pour sa formation antérieure ou son expérience
professionnelle.
Il pourrait être très utile d'aider les jeunes à prendre conscience de ces moyens d'apprentissage
informel. Les recherches révèlent que les personnes qui éprouvent des difficultés d'apprentissage ont
tout à gagner à essayer de nouvelles formules ou approches.
Nous avons examiné brièvement le fait que l'apprentissage et le développement de carrière vont de
pair dans notre monde du travail en constante évolution. L'apprentissage est l'une des principales
activités qu'utilisent les personnes pour s'engager dans les voies qui leur permettront d'atteindre leurs
buts. C'est l'un des moyens essentiels à notre développement de carrière et penser à notre carrière
est l'une des meilleures façons d'enrichir nos apprentissages. Si tout ce processus vous paraît
cyclique, c'est qu'il l'est! La présente section a également exposé des principes généraux qu'il
convient de garder à l'esprit lorsqu'on travaille avec des jeunes peu scolarisés. Finalement, nous
avons identifié et proposé quelques voies formelles et informelles menant à l'apprentissage (liste qui
est loin d'être complète!).
C4. Aider les jeunes peu scolarisés: après mûre réflexion
Travailler avec des jeunes peu scolarisés qui pourraient, en plus, avoir des défis à relever sur d'autres
plans peut vous obliger à acquérir d'autres connaissances et à recourir à des ressources
supplémentaires. Parmi les exemples de jeunes aux prises avec des défis additionnels, il convient de
mentionner les jeunes ayant des difficultés d'apprentissage, ceux ayant des démêlés avec la justice
ou ceux ayant des problèmes de santé mentale. Pour pouvoir les aider, nous vous encourageons à
rester en communication constante avec eux, à aller puiser dans vos ressources auprès de vos alliés
et dans la communauté, à appliquer de nouvelles stratégies et à poursuivre votre propre
perfectionnement.
C4. Aider les jeunes peu scolarisés: références
Publications
Construire un meilleur avenir professionnel, 2e édition, par Lynne Bezanson, Sareena Hopkins,
Donnalee Bell, FCAC, 1998. Plus de 80 heures d'activités dynamiques expérientielles organisées
autour des principaux thèmes du développement de carrière. Distribué par la Fondation canadienne
pour l'avancement de la carrière, à Ottawa. Téléphone: (613) 729-6164, télécopieur: (613) 729-3515,
courriel: [email protected]
Élaboration du portfolio est un manuel utilisé en travail de groupe afin d'aider les participants et
participantes à élaborer un dosser personnalisé de leur cheminement d'apprentissage et de
perfectionnement. Distribué par la Fondation canadienne pour l'avancement de la carrière, à Ottawa.
Téléphone: (613) 729-6164, télécopieur: (613) 729-3515, courriel: [email protected]
100 Ways to Enhance self-concept in the Classroom, A Handbook for Teachers and Parents
par Jack Canfield et Harold Wells, Kendall/Hunt Publishing Company, 1995. Ce manuel contient
toute une série d'exercices individuels ou de groupes que l'on peut aussi bien utiliser dans la salle
de classe qu'en dehors des classes. Il se divise par sujets comme «mes forces» et «les relations
avec autrui» plutôt que par groupes d'âge. Plusieurs des activités proposées conviennent aux
étudiants de tous âges. Se trouve dans les bibliothèques et les librairies.
Islands Of Healing, A Guide to Adventure Based Counseling par Jim Schoel, Dick Prouty et Paul
Radcliffe, Project Adventure, 1995. Ce livre présente une discussion détaillée au sujet de cette
approche qui croit très rapidement dans le domaine du counseling. Ayant débuté en 1974, l'ABC est
un modèle de counseling de groupe innovateur, axé sur la communauté et qui fait appel à des jeux
coopératifs, à la résolution de problèmes sur initiative et à d'autres activités mettant à l'épreuve
l'esprit d'aventure. Le livre contient une information détaillée sur le “ comment faire ” de la sélection
du groupe, la formation, la fixation de buts et le séquencement, ainsi que sur la direction et la
critique des activités. Se trouve par téléphone au 1-800-796-9917.
Looking for Work: Learning the Skills Workbook, Alberta Human Resources and Employment,
1995. Cet ouvrage couvre les habiletés essentielles dans la recherche d'un emploi et est destiné aux
adultes à faible capacité de lecture et d'écriture et aux nouveaux venus au Canada pour lesquels
l'anglais est une deuxième langue. Se trouve au Centre de distribution des ressources
d'apprentissage, à Edmonton. Téléphone: (780) 427-5775, télécopieur: (780) 422-9750, site Web:
http://www.alis.gov.ab.ca/careershop
Other Ways to Win: Creating Alternatives for High School Graduates. Kenneth C. Gray et
Edwin L. Herr. Californie: Corwin Press, 1995. Ce livre dissipe plusieurs mythes entourant
l'éducation postsecondaire et les emplois bien rémunérés. Les auteurs proposent plusieurs façons
d'aider les étudiants à se préparer à leur futur travail: programmes d'enseignement professionnel,
programmes de formation en milieu de travail, apprentissages, programmes sanctionnés par un
diplôme après deux ans, etc. Se trouve...
The Education and Training Planner, 1998, Alberta Advanced Education and Career
Development. Cette brochure prône une approche graduelle à la planification du retour à l'école.
Utile aux adultes à faible capacité de lecture et d'écriture ou à ceux dont l'anglais est une deuxième
langue. Se trouve...
Sites Web
Liens aux sites provinciaux d'apprentissage au Canada.
http://www.tradesecrets.org/
ACT, Inc. est un organisme indépendant à but non lucratif qui fournit des services d'enseignement
aux étudiants et à leurs parents, dans les écoles secondaires et les collèges, aux associations
professionnelles et aux organismes gouvernementaux, aux entreprises et à l'industrie. Il offre toute
une variété d'outils d'évaluation des habiletés en milieu de travail. http://www.act.org/aboutact/
"Hot Rod Your Head!" est un magazine sur le Web qui explore les limites du potentiel humain. Il
est régulièrement mis à jour et contientdes chroniques sur l'apprentissage, des jeux et des casse-
tête, des tests sur le QI et certaines techniques d'apprentissage non conventionnelles.
http://www.botree.com/
Learning to Learn est un cours permanent en ligne dans lequel on apprend une multitude
d'habiletés d'apprentissage et de réflexion par l'entremise d'une grande collection d'exercices de
développement de l'esprit et d'interactivité. http://www.oise.utoronto.ca/~lbencze/others'ideas.html
Mindtools est un site Web consacré à des techniques qui vousaide à penser positivement et à
développer des habiletés vous permettant de vivre en exploitant toutes vos potentialités.
http://www.mindtools.com
Project Adventure, Inc. est un chef de file dans le domaine de l'éducation par l'aventure.
L'éducation par l'aventure est une force d'apprentissage qui incorpore tous les éléments d'une
aventure — surprise, stimulation, appui et enrichissement. Un catalogue en ligne ui contient des
ressources en apprentissage dans différents milieux. http://www.pa.org/
Formation
Plusieurs programmes de premier et de deuxième cycle sont offerts en français dans le domaine du
développement de carrière. Veuillez consulter les sites suivants (ou communiquer avec la faculté
responsable de ces programmes) pour vous renseigner sur ces programmes et sur les cours relatifs
au thème de cette section du module.
Ø L'Université de Moncton offre actuellement un certificat de premier cycle en développement de
carrière, un diplôme d'études supérieures en counseling de carrière ainsi que deux
programmes de maîtrise en orientation (un M.O. et un M.A.O.). Pour plus d'information au sujet
de ces programmes et des cours offerts, veuillez consulter le site http://www.umoncton.ca/ ou
communiquer avec la Faculté des sciences de l'éducation au 1 506 858-4411.
Ø L'Université de Sherbrooke offre un baccalauréat en information scolaire et orientation
professionnelles, une maîtrise en orientation et un microprogramme de deuxième cycle en
développement de carrière des individus dans les organisations. Consultez le site
http://www.usherb.ca/ pour plus d'information au sujet de l'ensemble de ces programmes ou
communiquez avec la Faculté d'éducation au 1 819 821-7402 (au sujet du programme de
premier cycle) ou au 1 819 821-7445 (au sujet des programmes de deuxième cycle).
Ø L'Université Laval offre un baccalauréat en sciences de l'orientation et deux maîtrises en
orientation (l'une avec stage et essai et l'autre avec mémoire). Pour plus d'information au sujet
de ces programmes et des cours offerts, veuillez consulter le site http://www.ulaval.ca/ ou
communiquer avec la direction des programmes au 1 418 656-2131.
Ø L'Université du Québec à Montréal offre un certificat de premiercycle et un baccalauréat en
enseignement en formation professionnelle, un baccalauréat en développement de carrière
ainsi qu'une maîtrise en carriérologie. Consultez le site http://www.regis.uqam.ca/ pour plus
d'information au sujet de l'ensemble de ces programmes ou communiquez avec le secteur de
l'éducation au 1 514 987-3628 (au sujet des programmes relatifs à l'enseignement en formation
professionnelle), au 1 514 987-3627 (au sujet du baccalauréat en développement de carrière)
ou au 1 514 987-3882 (au sujet de la maîtrise en carriérologie).
Ø L'Université d'Ottawa offre une maîtrise en counseling éducationnel. Si vous désirez obtenir plus
d'information au sujet de ce programme et des cours offerts, veuillez consulter le site
http://www.uottawa.ca/ ou communiquer avec la Faculté d'éducation au 1 613 562-5804.
La Fondation canadienne pour l'avancement de la carrrière offre plusieurs cours dans divers
établissements postsecondaires, des programmes d'été et des programmes pour les groupes
d'intervenants en développement de carrière. Pour plus d'information au sujet des cours et des
programmes de formation dispensés dans votre région, communiquez avec la Fondation par
téléphone: 1 613 729-6164, par télécopieur: 1 613 729-3515, ou par courriel: [email protected]
Remarque: Les personnes qui le désirent peuvent également consulter la
version anglaise du Compagnon de circuit pour avoir accès à des possibilités
de formation supplémentaires.
C4. Aider les jeunes peu scolarisés: conseils
Plusieurs idées viennent à l'esprit des personnes lorsqu'on pose la question suivante: «Qu'arrivera-t-il
si je ne parviens pas à travailler efficacement avec ces jeunes peu scolarisés?» Il est possible que les
jeunes s'enferment dans un sentiment que le monde dans lequel ils vivent leur impose des limites au
lieu de leur permettre de s'épanouir. Si vous n'inculquez pas aux jeunes l'importance de
l'apprentissage et que vous ne leur faites pas comprendre qu'ils peuvent gérer leur apprentissage, ils
développeront vite la tendance à se concentrer sur leurs limites plutôt que sur leur potentiel. Si vous
pouvez aider les jeunes à reconnaître tous les atouts qu'ils possèdent, lis seront plus en mesure de
trouver les moyens de poursuivre leurs rêves en s'appuyant et en bâtissant sur ces atouts.
Il est important de reconnaître les expériences de vie et les apprentissages passés des jeunes. Si
vous ne le faites pas, ils pourront douter de votre sincérité et des efforts que vous faites pour les aider.
Vous risquez également de ne pas accomplir autant de progrès avec eux que vous auriez pu si vous
ne leur montrez pas qu'il existe d'autres formes d'apprentissage que l'apprentissage formel. De même,
si vous ignorez ce qui se passe dans votre communauté, par exemple les services offerts, les clubs de
jeunes qui existent, les événements importants qui s'y passent et ainsi de suite, il est possible que
vous ne puissiez pas les renseigner comme vous pourriez le faire. Ils pourront, de ce fait, rater de
belles possibilités. Pousser les jeunes à se retrouver dans de nouvelles situations d'apprentissage,
avant qu'ils ne soient prêts à le faire, pourrait leur causer plus de problèmes qu'ils n'enont déjà.
Rétroaction
Désirez-vous qu'un intervenant expert en développement de carrière passe en revue l'une de vos
applications? Si oui, envoyez par la poste votre application à Rétroaction du Compagnon de circuit,
Fondation canadienne pour l'avancement de la carrière, 202 411 avenue Roosevelt, Ottawa (Ont.)
K2A 3X9, ou transmettez-la à l'adresse électronique suivante: [email protected] et indiquez la mention
«Compagnon de circuit» en objet.
C4. Aider les jeunes peu scolarisés: réussite
Les descripteurs de réussite sur lesquels vous voudrez vous appuyer lorsque vous travaillez avec des
jeunes peu scolarisés sont les mêmes que ceux qui s'appliquent dans le cas de tout autre jeune. Voir
toutes les parties réussite de notre programme pour mieux savoir à quoi vous devriez vous attendre
de jeunes peu scolarisés qui font l'expérience de la réussite.