La Maison Michel est une maison typique de Coppet

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La Maison Michel est une maison typique de Coppet. Elle date du XVIème siècle. Sa
forme est caractéristique des maisons de cette époque : c’est une maison étroite et
« traversante ». Son étroitesse est due à l’impôt des « toises » qui était prélevé sur
la largeur des façades. Elle est composée du rez-de-chaussée et de deux étages, ce
qui est rare pour l’époque, car les maisons étaient alors composées d’un seul étage
sur le rez-de-chaussée, le deuxième étage étant plus tardif.
Le rez-de-chaussée abritait la boutique et les caves de la famille Michel qui fabriquait
de la liqueur et du vinaigre. Il donne sur la Grand-Rue, lieu de passage où se
tenaient les marchés hebdomadaires, donc important pour le commerce.
LE PREMIER ETAGE
Le premier étage est le lieu de vie de la famille. Il est composé du salon – salle à
manger, du vestibule et de la cuisine. Il faut noter que l’intérieur de la maison est
très sombre car il y a seulement deux fenêtres dans le salon qui donne sur la
Grand’Rue, au sud et deux autres fenêtres dans la cuisine qui donne sur la Rue
Froide, au nord. Le puits de lumière centrale a été créé au XIXème siècle pour pallier
le manque de clarté. Les deux escaliers menant au deuxième étage sont aussi une
marque typique des maisons de cette époque. L’escalier principal part du vestibule et
l’escalier de service, employé par les domestiques, part de la cuisine.
LE SALON
Il est constitué de meubles de style Louis-Philippe et de style Second Empire. Lieu
privilégié car c’est la pièces la mieux éclairée de la maison. C’est aussi l’endroit où la
famille Michel recevait. On peut voir sur la table un service en porcelaine de Paris
datant du XIXème siècle. Les deux secrétaires dénotent du niveau social des
propriétaires.
LA CUISINE
La cuisine est en opposition avec le salon tant par sa disposition que par sa
structure : elle se trouve du côté nord, donnant sur la Rue Froide, dont le sobriquet
était (rue punaise) car les domestiques y jetaient les ordures et les punaises et les
cafards aiment vivre dans les ordures. L’autre contraste réside dans le fait que c’est
une pièce très sombre, qui a gardé l’aspect qu’elle avait au siècle passé. Mais c’est
aussi un lieu privilégié car la famille se retrouvait là pour partager les repas. C’est
aussi une des pièces les plus chaudes de la maison grâce au traditionnel fourneau en
fonte en au cendrier.
Le cendrier est une des particularités de cette pièce : c’est une sorte de fourneau en
molasse destiné à recevoir la cendre qui permettait de maintenir les plats chauds et
de cuire à feu doux les plats qui doivent mijoter. La cendre froide était recueillie et
servait à blanchir le linge. Elle servait aussi de produit contre les parasites dans les
jardins.
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Maison Michel Musée du Vieux-Coppet – Grand-Rue 30 – Sous les Arcades – 1296 Coppet
 +41 22 960 87 37 – www.coppet.ch – [email protected]
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LE DEUXIEME ETAGE
Le deuxième étage est l’étage des chambres. Il est composé de la chambre de Mlle
Michel, de la galerie et du salon de musique. Comme le premier étage, il est assez
sombre. La chambre à coucher est claire car elle a deux fenêtres qui donnent sur la
Grand’Rue, au sud. La galerie était, à l’époque, plutôt sombre car le puits de lumière
n’existait pas et à la place de la balustrade il y avait des parois de bois entourant la
cage d’escalier. Le salon de musique a deux fenêtres qui donnent sur la Rue Froide,
au nord, donc il est moins éclairé que la chambre à coucher.
LA CHAMBRE À COUCHER
Elle est constituée de mobilier de style Empire. Les Pièces intéressantes sont le
secrétaire-commode, la coiffeuse et surtout le petit « lavabo » en bois et faïence
Wedgwood : la femme de chambre le remplissait d’eau chaude et la maîtresse de
maison faisait sa toilette à la coiffeuse.
Anecdote : l’intérieur de l’armoire est peint en rouge pour éviter que les insectes et
les araignées ne s’installent à l’intérieur. De plus, la couleur rouge met en valeur la
blancheur du linge et de la porcelaine.
LA DOUCHE DE MADAME DE STAËL
A cette époque, dans nos régions, les douches n’existaient pas. Madame de Staël
ramena, de ses voyages, l’idée de la douche qui a certainement été réalisée par un
artisan de la région. On remplissait le réservoir d’eau et Madame de Staël pouvait se
doucher. Au bas de la douche, il y a une bonde qui permet l’évacuation de l’eau. Il
faut remarquer que la douche est sur roulettes, ce qui permet de la déplacer et de la
mettre, par exemple, devant la cheminée pour ne pas avoir froid en sortant.
LA GALERIE
La galerie comprend des photos de Coppet prises en 1975, une vitrine avec des
objets ayant appartenu à la famille Necker, ainsi que de la dentelle provenant de
l’école de dentelle de Coppet, qui était célèbre y il a une centaine d’années, puis qui
a décliné quand la dentelle n’a plus été à la mode.
LE
SALON DE MUSIQUE
Le salon de musique est composé d’un quintette d’instruments appelés
« monocordes ». Le monocorde est un instrument inventé par Joseph Poussot en
1886. C’est un instrument placé sur deux pieds, actionné par un archet et muni d’un
clavier dont les touches appuyant sur la corde font l’effet du doigt en facilitant
l’exécution.
Ils ont vraisemblablement été construits au siècle dernier par un luthier ayant résidé
à Coppet. Le quintette est composé de deux violons, deux alti et un violoncelle.
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Maison Michel Musée du Vieux-Coppet – Grand-Rue 30 – Sous les Arcades – 1296 Coppet
 +41 22 960 87 37 – www.coppet.ch – [email protected]
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LE TROISIEME ETAGE
Le troisième étage est formé du grenier et d’une pièce comprenant du mobilier
religieux et des armes.
LE GRENIER
Dans la partie nord, le grenier met en scène une composition d’objets usuels
devenus inutiles et relégués dans les combes tels que vieux jouets, luge d’enfant,
différents outils, etc.
MOBILIER RELIGIEUX
Elle est composée de :

Une table de communion datant du XVIIème siècle

Un mouvement d’horloge du clocher de l’église de Commugny

Un cadran solaire datant de 1714 aux armes de Berne et de Coppet

Un mouvement de clocher qui animait les trois cadrans du Temple de Coppet
(datant de 1714, 1763 et 1842)


Deux vitraux du Temple de Coppet datant du XVème siècle (dont un aux armes de
Coppet et aux armes du Comte Amédée de Viry, premier baron de Coppet,
fondateur en 1484 de l’église et du couvent des Dominicains)
Deux fauteuils de mariage Louis XIII donnés à la Paroisse de Coppet par Jacques
Necker quand il a acquis la baronnie de Coppet.
ARMES
Elle est composée d’une collection de :

Cinquante épées

Cinquante sabres

Cinquante baïonnettes

Trente-quatre fusils

Vingt pistolets

Vingt casquettes et casques

Une collection de monnaies

Une porte de prison avec sa clé de la commune de Coppet

Une cellule en bois avec deux verrous en bois utilisés à l’intention des élèves de
Coppet pour imposer la discipline dans les classes.
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Maison Michel Musée du Vieux-Coppet – Grand-Rue 30 – Sous les Arcades – 1296 Coppet
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NOTES SUR NECKER ET MADAME DE STAEL
JACQUES NECKER (1732 – 1804)
Necker est né à Genève. Il fut banquier à Paris en 1765 et devint directeur général
des finances en 1777. Il souleva l’opposition des parlements et de la Cour en créant
des assemblées provinciales chargées d’établir l’impôt et en recourant à l’emprunt.
Ayant révélé l’étendue de la dette publique et les dépenses des privilégiés, il dut
démissionner en 1781, se créant une immense popularité auprès du Tiers Etat. Il fut
rappelé en 1788 mais il ne put rétablir la situation et fit décider la réunion des Etats
Généraux. Son renvoi le 11 juillet 1789 déclencha les troubles du 14 juillet. Rappelé
le 16 juillet, il ne put maîtriser les évènements. Il quitta définitivement le pouvoir en
1790.
Il acquiert la baronnie de Coppet en 1784.
GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL-HOLSTEIN (1766 – 1817)
Madame de Staël est née à Paris. Fille de Necker, elle épouse le baron de Staël,
ambassadeur de Suède à Paris. Au début de la révolution, elle ouvrit son salon à des
hommes politiques de différentes tendances. Elle fit connaissance, en 1794, de
Benjamin Constant. Suspecte au Directoire, elle dut s’exiler lorsque Bonaparte
témoigna son hostilité à Benjamin Constant. Elle parcourut l’Europe et écrivit :
« Delphine », « Corinne ou l’Italie » et « de l’Allemagne » qui eut une grande
influence sur le Romantisme français.
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Maison Michel Musée du Vieux-Coppet – Grand-Rue 30 – Sous les Arcades – 1296 Coppet
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