DJEZZY OBTIENT GAIN DE CAUSE

Transcription

DJEZZY OBTIENT GAIN DE CAUSE
IL TUE SA BIEN-AIMÉE
D’UNE RAFALE DE KALACHNIKOV
AVANT D’ÊTRE ABATTU
L’amoureux
fou perd
les pédales
Lire en page 7 l’article
de Mohamed Touati
Le Quotidien
Mardi 4 Août 2015 n°4502 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
TAYEB LOUH, MINISTRE DE LA JUSTICE,
GARDE DES SCEAUX
«LA RÉFORME IRA
JUSQU’AU
BOUT»
Lire en page 3
l’article de
Walid Aït Saïd
Le ministre de la Justice a ouvert plusieurs pistes. Des nouvelles
législations, à la modernisation du secteur, en passant par
la formation et la réhabilitation des infrastructures, l’institution
judiciaire est le mégachantier de ce début du XXIe siècle.
OPPOSÉ À UNE SOCIÉTÉ DE GARDIENNAGE
LOUISA HANOUNE SE SOLIDARISE
AVEC LA MINISTRE DE L’EDUCATION
DJEZZY OBTIENT
GAIN DE CAUSE
«Benghebrit est ciblée
par une cabale honteuse»
Le contrat qui lie Djezzy à cette société,
stipule clairement que l’opérateur a le
droit de réduire ou d’augmenter le
nombre de ces agents selon les besoins.
Les nouveaux salaires qui découleront
de la redéfinition du 87 bis
ne changeront en rien le niveau
de vie des catégories des bas salaires.
Lire en page 4 l’article
de Mohamed Boufatah
MOURAD LOUADAH RÉPOND AUX FORCES DE L’INERTIE
«Les patrons sont en train
de changer la donne»
Pour M. Louadah, le gouvernement et le patronat n’ont jamais
été aussi proches l’un de l’autre que ces dernières années.
Lire en page 24 l’article de Saïd Boucetta
Lire en page 24
l’article
de Ali Amzal
L’ALGÉRIE REJETTE LE RAPPORT DES USA
SUR LA TRAITE DES PERSONNES
Que veulent les Américains ?
Le rapport du département d’Etat américain sur la traite
des personnes, rendu public le 27 juillet dernier,
est un « non-événement », a déclaré dimanche le porte-parole
du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif.
Lire en page 7 l’article de Mohamed Touati
L’Actualité
MARDI 4 AOÛT 2015
TAYEB LOUH, MINISTRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX
«LA RÉFORME IRA JUSQU’AU BOUT»
LE MINISTRE de la Justice a ouvert plusieurs pistes. Des nouvelles législations, à la modernisation du secteur, en passant par
la formation et la réhabilitation des infrastructures, l’institution judiciaire est le mégachantier de ce début du XXIe siècle.
I WALID AÏT SAÏD
as de vacances pour Tayeb
Louh ! A l o r s q u e l ’ a n n é e
judiciaire a tiré sa révérence,
le ministre de la Justice, garde des
Sceaux a investi le terrain. Il a
effectué, hier, une visite d’inspection dans les wilayas d’Alger et
Tipasa pour contrôler et inaugurer
d’importants projets structurants
qui dépendent de son secteur. Avec
son sourire et sa fermeté habituels,
il a tancé les responsables de ces
projets pour les retards accumulés
et leur manque d’initiative. « Ce
n’est pas normal que des projets
lancés au début des années 2000 ne
soient pas encore terminés. Je
trouve aussi inadmissible qu’il
faille que ça soit moi qui vienne
pour vous dire d’adapter ces projets
en construction aux nouvelles réformes. Vous devez veiller au
grain… », n’a-t-il cessé de répéter
en insistant sur le respect des délais
de réception de ces projets afin
qu’ils consolident le processus de
réforme engagée par le président de
la République, que Tayeb Louh est
en train de mener avec brio.
D’ailleurs, il a profité de l’occasion
de cette sortie sur le terrain pour
expliquer ces réformes, notamment
les mesures adoptées lors du dernier Conseil des ministres.
D’emblée, le garde des Sceaux rappelle que ce processus de réformes
vise à « renforcer les libertés, soutenir les droits de la défense et améliorer le rendement de la justice ».
Tout un projet, pour une justice
plus indépendante et
plus
moderne… Dans ce sens, il donne
l’exemple de l’ordonnance, adoptée
en Conseil des ministres, modifiant
et complétant l’ordonnance portant
Code de procédure pénale qui introduit d’ « importantes innovations »
visant à moderniser l’action
publique. Cette modernisation de
l’action publique se fera notamment par le concours d’assistants
spécialisés au travail du parquet,
pour éclairer l’enquête préliminaire. « Ces assistants spécialisés en
particulier dans les questions techniques, financières ou technologiques ont leur statut particulier et
sont sous la main du parquet pour
les questions qui demandent une
certaine expertise », souligne-t-il en
précisant que c’est la première fois
que ce genre de mesures est introduit dans la loi algérienne.
Prochain objectif : réformer
les cours criminelles
Tout comme celle concernant la
protection des témoins, de sorte à
les mettre eux-mêmes et leurs proches, à l’abri de menaces en relation avec des informations qu’ils
seraient susceptibles de fournir à la
justice. « Il s’agit également, de diligenter le traitement des dossiers en
matière pénale, avec notamment la
mise en place de la procédure de
médiation, alternative aux poursuites en matière de délits et contraventions ne portant pas atteinte à l’ordre public », poursuit-il avec une
grande fierté. « Cette procédure de
médiation devrait diminuer de 60 %
la pression sur les salles d’audience
et régler le plus rapidement possible
les conflits mineurs », assure-t-il.
Le ministre de la Justice met aussi
en exergue l’instauration de la procédure de comparution immédiate,
dans le respect des droits de la
défense. « Les droits de la défense
sont renforcés et les pouvoirs de la
justice aussi afin que les jugements
soient les plus justes possibles »,
atteste le ministre. « Le projet de
Code de procédure prévoit aussi le
renforcement des droits des justiciables, avec la visite de la personne en
garde à vue par un ou plusieurs
avocats, la possibilité de s’entretenir
Ph : R. Boudina
P
qué en précisant qu’il avait insisté
pour que la nouvelle Ecole supérieur de magistrature de Koléa, qui
fait partie des projets qu’il a
inspectés hier, soit livrée au mois
de juin prochain. « Elle contribuera
à la consolidation du système de
réforme. Aucun retard ne sera
toléré car il retardera ce système de
réforme ! Et ça je ne l’accepterai
jamais ! », a-t-il menacé. Car, pour
le ministre de la Justice, la réforme
ne peut pas être menée sans réunir
les conditions nécessaires à un bon
travail, qui sont les infrastructures
modernes. C’est ainsi qu’il a
insisté sur la livraison du tribunal
de Dar El Beïda (wilaya d’Alger)
lequel sera livré en mars 2016.
E
L’ DITORIAL
«Nous sommes en train de réformer la justice en profondeur»
avec eux seul pendant 30 minutes et
la limitation de la détention provisoire aux affaires passibles d’une
peine égale à trois ans, avec la possibilité d’y substituer la surveillance
électronique », rapporte un Tayeb
Louh visiblement très satisfait de
ces nouvelles procédures. Il souligne qu’il est également inscrit dans
le texte le traitement des délits
mineurs par voie d’ordonnance
pénale, applicable lorsque la peine
prévue est inférieure à deux
années, et la simplification de la
procédure de pourvoi en cassation,
le justiciable pouvant formaliser
son dossier au niveau de la juridiction ayant rendu la sentence, sans
se déplacer à la Cour suprême.
La modernité au service
des citoyens
Néanmoins, le garde des Sceaux
ne compte pas s’arrêter en si bon
chemin de… réformes. Il veut s’attaquer à la si complexe question des
cours criminelles qui font couler
beaucoup d’encre. Pas rassasié d’un
iota, il va lancer dès la prochaine
rentrée judiciaire des ateliers de
débat pour étudier les réformes qui
peuvent être apportées à ces cours.
Des ateliers, qui dit-il, seront
ouverts à toute proposition pour
adopter une loi qui s’applique à son
temps et préserve le droit des victimes et des accusés.
« Nous sommes en train de réformer la justice en profondeur. Rien
ne nous fera éloigner de cet objectif », atteste-t-il en insistant sur le
fait que ces réformes ne se limitent
pas à l’introduction de nouvelles
législations.
En effet, Tayeb Louh est un
grand adepte de la modernité, c’est
lui qui a permis à la sécurité sociale
de
faire
un
bon
de
40 ans avec notamment le lancement par son ex-département
ministériel de la carte Chifa, et est
en train de mener une vraie révolu-
tion numérique dans la justice algérienne. L’obtention du certificat de
nationalité est ainsi devenu très
facile a obtenir, c’est presque même
une formalité. Il se fait sur présentation uniquement de la carte d’identité au niveau des services de la
justice du pays. Tout comme le
casier judiciaire qui ne prend que 5
minutes pour être délivré à la
faveur de la mise en place de la
Banque nationale centrale des données du casier judiciaire. Ces deux
documents peuvent même être retirés sur Internet grâce à un petit
clic. «Cela grâce à la signature
numérique que pour le moment seul
les secteurs de la justice et de la
sécurité social utilisent » regrettet-il. Le ministre a fait aussi part de
son désarroi de l’absence du paiement électronique. « Nous avons
aussi créé un système qui permet
aux avocats de retirer les jugements
des affaires où ils sont constitués,
par Internet. Le système est prêt
mais nous n’avons pas pu le lancer
à cause du problème de paiement.
On n’a pas trouvé comment faire
payer les timbres fiscaux aux avocats », fait-il savoir en assurant que
cette modernité vise à faciliter la
vie aux citoyens et…tordre le coup
à la bureaucratie.
Une révolution à l’Ecole
supérieure de la magistrature
Nouvelles législations et modernisation du secteur ne sont cependant pas les seuls chevaux de
bataille de la réforme « Louh ». de
la justice, a beaucoup insisté sur la
formation. Pour lui, il n’y a pas
meilleur investissement que sur les
ressources humaines. C’est dans ce
sens qu’un projet de loi exécutive
qui modifie les conditions d’accès,
les programmes et le système de
l’Ecole supérieure de la magistrature, va bientôt voir le jour. « Il sera
mis en place à partir de l’année
judiciaire 2016/2017 » , a-t-il indi-
IL DÉNONCE LES MANIPULATEURS ÉRIGÉS
EN DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME
«Personne ne fera pression sur la justice»
La justice sera ferme. Voilà ce qu’a laissé entendre, hier, le ministre de
la Justice, garde des Sceaux, qui a effectué une visite d’inspection dans les
wilayas d’Alger et de Tipasa. Tayeb Louh a en effet dénoncé, ceux qu’il a
qualifiés de pseudos défenseurs des droits de l’homme. «Ils manipulent
des jeunes, les utilisent, les poussent à commettre des crimes et troubler
l’ordre public. Et ensuite, ils se demandent pourquoi la justice s’est saisie
de l’affaire », affirme-t-il. « Pis encore, il dénoncent, le plus souvent à partir de l’étranger, des prétendues atteintes aux droits de l’homme afin d’essayer de faire pression sur la justice », ajoute-t-il. « Je leur réponds que
notre justice est libre et indépendante et que personne ni d’ici ni d’ailleurs
ne pourra faire pression sur elle. Les affaires sont jugées selon les lois qui
régissent la République par des juges compétents », a-t-il soutenu.
« L’indépendance de la justice n’est plus un problème qui se pose, comme
l’atteinte aux droits de l’homme. Où étaient ces nouveaux défenseurs des
libertés pendant les années 1990 quand je défendais les Algériens et les
cadres innocents victimes de vendetta… » , conclut-il en disant les laisser
face à leurs âme et conscience…
W. A. S.
3
Selon les prévisions, il réduira de
50% l’activité du tribunal d’El
Harrach. Il a aussi insisté sur le
lancement le plus vite possible du
projet de tribunal de Bouzaréah.
« Je veillerai à ce que tous les projets lancés soient terminés dans les
temps », a-t-il encore une fois certifié en adoptant son air le plus
sérieux, qui a refroidi une salle qui
pourtant suffoquait sous la canicule qui frappe le pays ces derniers
temps. Tayeb Louh, un homme
d’Etat avec un projet clair qui est
en train de rendre sa crédibilité à
la justice algérienne pour qu’elle
soit celle de tous les citoyens sans
exclusion…
W. A. S.
Quand l’Afrique offre
le fouet pour se faire battre
I KARIM MOHSEN
n est mal à l’aise, pour ne pas dire humilié, quand des étrangers
persiflent, en pointant du doigt nos turpitudes. Et quand la cause
de ce persiflage est la longévité excessive des dirigeants africains,
les oreilles d’aucuns sifflent. En effet, quelle parade opposer à des constats qu’il serait vain et déraisonnable de démentir ? A de très rares exceptions, tous les pays africains qui avaient, dans le sillage de la démocratisation - ouvertures auxquelles les Africains ont été souvent contraints instauré la limitation des mandats à la magistrature suprême sont, peu à
peu, revenus sur cette pratique de l’alternance au pouvoir, pour se remettre à leur exercice favori : la présidence « à vie ». Nombreux sont ainsi les
chefs d’Etat africains à s’estimer indispensables au pays. Il leur reste seulement à assurer qu’en restant au pouvoir ils se « sacrifient » pour leur
peuple et leur pays. Aussi, ils ne voient pas les torts multiformes qu’ils
occasionnent à leurs pays et à leurs peuples. Pourquoi dès lors regimber
et s’indigner quand des étrangers nous pointent du doigt, nous donnent
des leçons de gouvernance et de démocratie ? Il est patent que cette
détermination à s’éterniser au pouvoir est de fait pathologique et induit l’opinion négative qui colle au continent noir. A telle enseigne que « longévité au pouvoir » est désormais synonyme d’« africain ». Y a-t-il de quoi
s’en réjouir ? En fait, les Africains ont conçu un nouveau concept politique : la « démoctature » (de démocratie et dictature) dès lors qu’ils estiment incarner en leur personne les valeurs de la « démocratie » et toutes
les connotations qui la qualifient (libertés de dire, d’écrire et de pensée,
droit de l’homme…). Cela n’est pas l’avis du président états-uniens,
Barack Obama qui ne l’a pas envoyé dire à Addis-Abeba devant des dirigeants de l’Union africaine, qui d’emblée affirma : « Personne ne devrait
être président à vie. » C’était dit ! Il avait alors beau jeu de poursuivre :
« Les progrès démocratiques en Afrique sont en danger quand des dirigeants refusent de quitter le pouvoir à l’issue de leur mandat ». Certes !
M.Obama oublie seulement qu’il est en Afrique où un tel programme n’est
pas d’actualité. Un dirigeant africain s’est d’ailleurs empressé de le lui rappeler de méchante façon. C’est Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement de la RD du Congo – dont justement le président Joseph Kabila,
dont le deuxième mandat s’achève l’année prochaine, cherche comment
contourner cette fin de mission –qui s’est chargé de porter la bonne parole
contestant au président états-unien de mettre son grain de sel à la salade
africaine. Vitupérant sur le propos d’Obama, M.Mendé conclut : « Mais
nous en RDC nous ne nous sentons pas concernés par cela [le nonrespect de l’échéance de deux mandats, Ndlr] bien que nous trouvions
questionnable que l’on vienne nous dire comment nous devons résoudre
nos problèmes institutionnels… ». Bref, en matière de « démocratie »
l’Afrique n’a pas de leçons à recevoir s’étranglent ses dirigeants. Sans
doute qu’elle en a à donner ? Las ! Ce qui se passe en Afrique [sauf les
trois ou quatre pays africains qui tentent d’instaurer chez eux une véritable alternance au pouvoir] est plutôt pitoyable et ses dirigeants sont loin
de répercuter cette image saine de l’exercice du pouvoir auquel, relève à
juste titre Barack Obama, ils « s’accrochent ». Et le président américain de
marquer son incompréhension en indiquant : « Je ne comprend pas pourquoi des gens veulent rester si longtemps [au pouvoir] en particulier
quand ils ont beaucoup d’argent. » C’est là où le bât blesse en effet. Aussi,
c’est loin d’être gratuit lorsque l’on sait que certains dirigeants africains –
alors que leurs peuples souffrent de la faim et de la maladie – sont personnellement propriétaires de châteaux en France et en Europe. Le pouvoir est de fait l’opium des dirigeants africains pour lequel ils sont prêts à
toutes les dérives pour y accéder ou le conserver. Une guerre civile eut
lieu en 2010 en Côte d’Ivoire parce que le président sortant, Laurent
Gbagbo, refusait de reconnaître sa défaite électorale. Au Burundi le même
processus est enclenché depuis le mois d’avril. Et c’est encore sous ces
présidences au long cours où l’on observe les dégâts causés aux droits
de l’homme et à l’économie quand mal gouvernance et corruption se nourrissent les unes des autres, générant clientélisme, rente et passe-droit. Au
final, ce sont là des gens qui se mettent de facto au-dessus des lois.
Partout ailleurs, la loi est au-dessus de tous, y compris les présidents. Pas
en Afrique où un président peut, à tout moment, changer la Constitution
de son pays. C’est cela le mal endémique de l’Afrique et la solution ne peut
venir que des Africains. Seuls les Africains sont à même de mettre un
terme à des dérives qui les mettent au rang de faire-valoir.
K. M.
O
L’Actualité
MARDI 4 AOÛT 2015
LOUISA HANOUNE, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DU PT
«Benghebrit est ciblée par une cabale honteuse»
LES NOUVEAUX SALAIRES qui découleront de la redéfinition du 87 bis ne changeront en rien le niveau de vie des catégories des bas salaires.
I MOHAMED BOUFATAH
a secrétaire générale du PT, Louisa
Hanoune, a qualifié hier lors de l’ou verture des travaux de la réunion de
son bureau politique, la campagne menée par
les islamistes et conservateurs contre la
ministre de l’Education nationale d’«une
campagne-cabale aux relents de misogynie
rétrograde et honteuse».
Car, poursuit-elle, «ce n’est pas la première fois que de telles campagnes et chahuts
ciblent Mme Benghebrit qui a eu le mérite, à
l’instar de Mme Khalida Toumi, l’ancienne
ministre de la Culture, d’avoir pu apprendre
l’arabe classique en un temps record d’une
année». « Les instigateurs de ces campagnes
doivent cesser leur surenchère et des accusations mensongères et reconnaître plutôt la
volonté de la ministre qui a fait l’effort d’apprendre l’arabe classique pour bien assumer
ses fonctions dues à son poste de ministre de
la République », dixit Mme Hanoune. « Elle a
introduit des réformes visant à trouver des
solutions appropriées aux multiples problèmes que connaît le système éducatif dus au
cumuls et contre-réformes pour transformer
l’école en un centre de rayonnement et vecteur de savoir ouvert sur l’universalité ».
«
Ceux
(les
auteurs
de
ces
campagnes…Ndlr) qui se taisent devant des
décisions graves visant la destruction de l’économie nationale au profit d’une bourgeoisie compradore ne peuvent pas s’ériger en
donneurs de leçons sur le patriotisme », a-telle souligné. « La campagne féroce est
menée par des parties connues par leur
exportation des faits religieux et des questions liées à la langue arabe à des fins politiques.
Ceux-là se sont auto-proclamés tuteurs de
ces questions », selon la première responsable
du PT. Par conséquent, le PT accorde son
entière soutien à la ministre et à la totalité
des recommandations issues de la Conférence
nationale sur l’évaluation de la mise en
œuvre de la réforme de l’école.
Ces recommandations sont qualifiées de
« très audacieuses », notamment celle relative à l’élargissement de l’enseignement de
tamazight sur 20 wilayas, la généralisation
du préscolaire, le retour au temps scolaire
conforme aux standards internationaux et
Ph : R. Boudina
L
Elle se solidarise avec la ministre de l’Education
l’introduction de l’enseignement de la langue
maternelle. Ces recommandations, soutientelle « sont le résultat de recherches académiques, pédagogiques et scientifiques, qui
procèdent du progrès de la civilisation
humaine et prennent en considérations les
difficultés rencontrées sur le terrain pour
faciliter l’apprentissage et la maîtrise des langages fondamentaux dont l’arabe et les langues étrangères ».
La secrétaire générale du PT a tenu à
apporter un rectificatif concernant la cacophonie relative à « la suppression de l’article
87 bis dicté par le FMI en 1994 ». D’abord,
note-t-elle « il ne s’agit pas de l’abrogation de
ce fameux article du Code du travail, conformément à l’engagement du président de la
République, mais d’une simple reformulation
de cet article qui est venu à bout de la classe
moyenne ».
Le gouvernement n’a pas abrogé l’article
87 bis mais il s’est contenté de redéfinir les
éléments constitutifs du Snmg ».
De ce fait, les indemnités et primes supprimées n’ont pas eu d’impact conséquent
sur les salaires concernés : les augmentations
se situent dans une fourchette allant de 3 200
à 8 000 DA seulement. « Cela tranche avec les
multiples déclarations précédentes selon lesquelles les salaires seront doublés voire triplés en faveur de cette mesure de la tripartite », a-t-elle indiqué. « Les nouveaux salaires qui découleront de cette redifinition ne
changeront en rien le niveau de vie des catégories des bas salaires concernées. « Le
ministre du Travail et de la Sécurité sociale
doit dire la vérité car ces salaires ne sont pas
des salaires nets, mais des salaires bruts
imposables, donc les augmentations induites
par la reformulation seront grignotées ou
tirées vers le bas par l’IRG auquel ils seront
soumis ».
Ceci vaut pour tous les corps communs de
la Fonction publique et les bas salaires qui
attendaient ces augmentations depuis trois
ans ne pourront qu’être déçus. Pour Mme
Hanoune, logiquement « l’effet rétroactif
devait être calculé depuis trois ans, soit
depuis la date de la prise de cette décision et
non pas depuis janvier 2015 ». La secrétaire
générale du PT, déplore le fait que « l’austérité s’applique uniquement sur les travailleurs ». S’agissant de la loi de finances
complémentaire( LFC 2015), elle a relevé que
« cette loi comporte des contradictions et
d’autres privilèges accordés à l’oligarchie ».
Contrairement aux affirmations officielles, la LFC 2015 comprend des mesures
d’austérité : dont la réduction du budget de
l’équipement, le recul des autorisations de
programmes induisant l’arrêt de plusieurs
grands projets, l’augmentation et la généralisation de la taxe sur l’habitation sur les 541
communes de la République, qui concernent
donc directement le citoyen.
En revanche, elle note que « la décision
scélérate relative à la réduction de la TAP
est un cadeau pour l’oligarchie ». « Le choix
du gouvernement est porteur de risque d’une
explosion sociale », a-t-elle soutenu. En évoquant, les recommandations-injonctions du
FCE au gouvernement, elle estime que cela
« s’apparente à un projet de société et un programme d’un candidat à la présidence de la
République ». Sur sa lancée, Mme Hanoune
dénonce « le recours à la légifération par
ordonnance sur la LFC 2015 qui comporte
des cadeaux à l’oligarchie ».
M. B.
BENGHEBRIT ASSURE UNE RENTRÉE SCOLAIRE RÉUSSIE
«On n’est pas là pour l’échec !»
I ILHEM TERKI
ier, lors de la clôture de la
conférence régionale sur
l’évaluation des résultats
des examens dans les wilayas du
Nord et des Hauts-Plateaux, à
Alger, la ministre de l’Education
nationale Nouria Benghebrit est
revenue sur les décisions et les
recommandations proposées lors
H
de cette rencontre.
Plusieurs
points ont été relevés afin de
réussir la prochaine rentrée
scolaire qui est le plus grand défi
du ministère. « Dans les points qui
ont été avancés, ce qui était
important, c’est d’amener l’équipe
de gestion et l’équipe pédagogique,
sous la conduite du directeur de
l’éducation à identifier les projets
majeurs pour leurs wilayas », a
souligné la ministre de l’Education
nationale en précisant que son
département a donné tous les
résultats sur presque une dizaine
d’années aux directeurs régionaux
afin « qu’ils sachent quelles sont les
matières qui posent problème. On
ne peut pas traiter les choses de la
même manière », explique -t-elle.
Parmi les principaux objectifs,
figure la maîtrise de la langue.
« Notre objectif est que les enfants
comprennent et, pour qu’ils
comprennent, l’enseignant doit
s’adapter et c’est de manière
progressive que les élèves arrivent à
la maîtrise.» Elle a insisté sur la
formation des enseignants. « Nous
devrons améliorer la formation des
enseignants pour qu’ils puissent
répondre
à
la
demande
pédagogique et qu’ils puissent
surtout s’adapter aujourd’hui au
nouvel
environnement
où
l’électronique et l’informatique
jouent un rôle dominant et nos
enseignants doivent aussi prendre
appui ». Par ailleurs, elle a assuré
une rentrée scolaire réussie. « On
est là pour faire réussir les enfants
et cette réussite passe par un certain
nombre de mesures que nous
assurerons » !
Elle a relevé dans ce sens, que
le débat est ouvert et qu’avec la
forte mobilisation des enseignants
et des inspecteurs qui veillent à
motiver l’élève et l’inciter à la
réussite, l’école sera meilleure.
I. T.
ATTENTAT TERRORISTE D’AIN DEFLA
L’ANP salue le soutien du peuple algérien
«Nous rendons hommage à cette noble position populaire, et nous sommes reconnaissants à notre peuple.»
e général de corps d’armée, Ahmed
Gaïd Salah, vice-ministre de la
Défense nationale, chef d’état-major
de l’Armée nationale populaire (ANP), a
exprimé la «reconnaissance» de l’ANP au
peuple algérien pour son soutien, suite à l’attentat terroriste qui a ciblé des éléments de
l’armée le jour de l’Aïd El-Fitr dans la wilaya
d’Aïn Defla. «Il n’est ni insolite ni inhabituel
que la perfidie d’une horde de terroristes criminels atteigne, un jour aussi sacré que celui
de l’Aïd El-Fitr, ceux qui se sont voués coeurs
et âmes à l’Algérie, au nom de leur appartenance à l’Armée nationale populaire, digne
héritière de l’Armée de Libération nationale,
et ont prêté serment de perpétuer la mémoire
historique de leur patrie, de préserver le pont
L
amples sentiments et cette solidarité sans
égal avec ses fils dans l’Armée nationale
populaire», a-t-il souligné.
Des sentiments, a poursuivi Gaïd Salah,
qui «ont fait frétiller nos âmes de joie et de
soulagement en tant que militaires, nous ont
réchauffé les coeurs, et ont haussé notre
fierté d’appartenir à ce peuple fidèle, empathique, aimable et chérissant sa patrie, lesquels ont aussi renforcé encore plus notre
certitude, qu’il n’est nulle crainte, avec le
vouloir d’Allah, le Tout-Puissant, pour notre
pays, de ses ennemis intérieurs et extérieurs,
tant que les fils dévoués de l’Algérie, là où ils
se trouvent, sont conscients de leur inévitable devoir de consolider et de renforcer les
liens du front intérieur, dont la fibre princi-
entre leur passé et leur présent et d’œuvrer
en conséquence, avec toute la foi en la
noblesse des missions qui leur sont assignées,
et l’assurance des défenseurs chevronnés de
la patrie, ayant l’absolue conviction en le soutien d’Allah le Tout-Puissant, en tout
moment et en toute circonstance, face à tous
ceux qui guettent l’Algérie et leurs acolytes,
de vendus, renégats et mercenaires», a indiqué le général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd
Salah dans un message parvenu hier à l’APS.
«Assurément, il n’est pas insolite, non
plus, ni inhabituel que le peuple algérien se
soulève, avec l’ardeur d’un affectueux bienveillant, dans une hâte affirmée par l’ennemi
avant l’ami, proclamant sa protestation, son
refus et son mépris, exprimant tous ces
4
pale est l’amour de l’unique Algérie, unie
terre et peuple».
“Cette fibre qui ne cesse de gagner force
et puissance, faisant de l’Algérie et seule
l’Algérie, le legs des chouhada, laissé aux
soins des Algériens de génération en génération”, a-t-il relevé. «Nous rendons hommage
à cette noble position populaire, et nous sommes reconnaissants à notre peuple, avec toutes les expressions de fidélité et de loyauté, et
nous nous engageons à donner notre
meilleur, sous le commandement de Son
Excellence le président de la République, chef
suprême des Forces armées, ministre de la
Défense nationale, pour demeurer l’indéfectible forteresse qui préserve l’Algérie»,
a conclu le chef d’état-major de l’ANP.
De Quoi j’me Mêle
MARDI 4 AOÛT 2015
Le roi vacancier quitte la France pour le Maroc
EXCÉDÉ par la réaction de la
société civile française qui
n’a pas apprécié ses
dépassements, le roi Salmane
ben Abdelaziz Al Saoud
d’Arabie saoudite a fini par
quitter Nice à destination de
Tanger, au Maroc. Le coup
de gueule du roi n’est pas
sans conséquence pour
l’économie touristique de la
France. En effet, la moitié ou
les deux tiers des Saoudiens
résidant à Cannes vont
quitter en même temps que
lui les palaces de La
Croisette. Cela fait des
centaines de milliers d’euros
qui vont quitter la France
pour être dépensés au Maroc.
Rappelons que cette
polémique qui a fait « fuir » le
roi saoudien, se rapportait à
l’accès au littoral voisin de la
villa royale de Golfe-Juan,
dans la commune de
Vallauris, qui a été interdit au
public.
Hamel écrit à la presse
FIDÈLE À SA TRADITION de
proximité avec la presse
nationale, le directeur
général de la Sûreté
nationale, le général-major
Abdelghani Hamel, a adressé
un courrier de
remerciements à tous les
médias de la presse écrite
audiovisuelle en raison de la
médiatisation satisfaisante,
dont a fait l’objet la
célébration de la Journée de
la police nationale, qui a coïncidé avec le 23
juillet dernier. Rédigée dans un arabe très
recherché et imprimée sur du papier noble, la
lettre du Dgsn est la preuve parlante du désir de
l’institution qu’il dirige de nouer des rapports de
respect mutuel avec la presse nationale. Un
respect qui s’inscrit dans la sauvegarde des
droits de l’homme et du caractère républicain de
l’Etat algérien. Nous ne
pouvons que souscrire à la
tradition du Dgsn.
L’Aadl
compose
avec les
bénéficiaires
Les Algériens
de la Silicon
Valley
LES PLUS grands leaders
actuels de la Silicon Valley sont
des Américains d’origine
algérienne. Au sein du fameux
pôle américain des industries de
pointe, ces Algéro-Américains
ont supplanté leurs homologues
indiens et chinois qui
constituaient l’ex-élite de la
Silicon Valley. La plupart de ces
derniers ont rejoint des centres
de recherche dans leurs pays
respectifs, leurs gouvernements
leur ayant proposé les mêmes
salaires californiens. Une
grande partie de ces chercheurs
sont partis et les Algériens les
ont remplacés. Ce n’est pas très
compliqué, mais les nôtres n’ont
tout de même pas démérité.
A
vrai
dire...
d
I ABDELHAKIM MEZIANI
on téléphone se mit à vibrer aux
environs de quatre heures du
matin comme pour rappeler à mon
bon souvenir la prière d’El Fedjr, particulièrement difficile à honorer par l’insomniaque que je suis. Je l’avoue. Sinon qui
pouvait m’appeler à cette heure indue ?
Vous comprendriez aisément, qu’en
pareil cas, toutes les supputations traversent à vive allure votre esprit, à commencer par une très mauvaise nouvelle...
« Que t’arrive-t-il Abdelhakim ? Qu’as-tu
fait malheureux ? Pourquoi m’avoir torturé toute une nuit ? » Telles sont les premières paroles à peine intelligibles que
j’aie pu recevoir, arraché brutalement
que je fus à un sommeil du reste difficilement négocié. « Pourquoi Isabelle
Eberhardt maintenant, en ce moment
précis où des musulmans s’aplatissent
pour arracher la bénédiction des forces
contraires alors qu’à peine convertie à
l’Islam, elle avait tourné le dos à
l’Occident pour fusionner avec un peuple
dominé et meurtri ? » Comme je ne le suivais pas, groggy que j’étais, il m’apprit
qu’il venait de voir, en fin de soirée,
M
C’EST une première en matière de
distribution de logements, l’annonce a
été faite dernièrement par le secteur
de l’habitat. Désormais les
bénéficiaires de logements Aadl,
auront la possibilité, lors de leurs préaffectations de choisir leurs sites,
leurs blocs et même leurs étages.
Chose qui était pratiquement
inexistante auparavant.
Pour les opérations de distributions
précédentes, ce choix était assuré par
un logiciel qui déterminait ces
affectations, sur trois choix exprimés
par les bénéficiaires, ne leur laissant
aucune possibilité d’apporter leurs
préférences ou leurs priorités.
Le dinar
tunisien
flambe
LE DINAR tunisien
flambe sur le
marché parallèle de
la devise de
Tébessa, Annaba et
Taref en raison du
rush des touristes
algériens en Tunisie.
Les cambistes de
ces villes se
régalent de voir la
demande sur la
monnaie tunisienne
exploser. Mais les
touristes algériens
issus des classes
moyennes ne
partagent
certainement pas
cette joie. Et pour
cause, le séjour en
Tunisie coûtera
forcément plus cher.
La passion selon Isabelle Eberhardt
«J’ai ressenti à Sidi-Abderrahmane, à l’ombre antique de cette mosquée sainte de l’Islam, des
émotions ineffables au son de la voix haute et forte de l’imam psalmodiant ces vieilles paroles
de la foi musulmane en cette belle langue arabe...» Isabelle EBERHARDT
(1 partie)
ère
la réalité algérienne. Ses écrits, irrigués
par la dure réalité imposée par la caste
coloniale à tout un peuple dont elle
épousa très vite souffrances, luttes et
aspirations, interviennent en complète
rupture avec l’orientalisme de l’époque.
Ce fut pour moi l’occasion rêvée, fidèle
en cela à Jallal Ud Dîne Rumî, de parler
de l’illumination soudaine qui lui permit
de rejoindre la confrérie des Kadriyas
dont l’univers mystique laissait voir que
la foi islamique permettait au désir de
subsister dans l’infini, comme l’Amour.
Ma référence au soufisme est loin d’être
fortuite. Si les compagnons de hasard
d’Isabelle Eberhardt devinèrent que sous
la capuche blanche du grand burnous se
dissimulait une jeune femme, il est certain qu’ils ne le laissèrent point voir.
C’est sa volonté de cheminer dans la voie
de l’Islam soufi qui avait retenu en premier lieu leur attention, bien plus que
son travestissement ou ses assuétudes,
soulignera un des invités de l’émission.
Nous sommes bien loin des sentences
rédhibitoires du critique littéraire Roger
Caillois soutenant que « le goût du
déguisement, c’est le besoin d’échapper
à soi-même et de devenir un autre, de se
faire passer pour un autre, de se croire
un autre... tout en n’y croyant d’ailleurs
l’émission consacrée à cette merveilleuse
créature sur la chaîne D’zaïr TV. Une rediffusion d’Escales méditerranéennes en
quelque sorte dont je n’étais même pas
au courant. Ma mère, une fan inconditionnelle de mon émission, risque de me
le faire payer cher. Surtout qu’elle avait
grandement apprécié le numéro consacré, par le producteur et animateur que
je suis, à la magnifique chevauchée, de
Genève à Alger et de la ville de sidi
Abderrahmane à El Oued, de cette femme
qui n’avait pas manqué, en son temps, de
défrayer la chronique. Un vibrant hommage à une grande dame d’origine européenne dont la passion pour l’Islam et le
peuple algérien était des plus insondables. Ce témoignage de considération à
Isabelle Eberhardt devenait inéluctable
dès lors que deux femmes, Mmes Muriel
Berset-Kohen, ambassadrice de Suisse en
Algérie et Zaphira Yacef, présidente de la
fondation du même nom, en avaient
décidé ainsi. Et la lumière fut grâce à un
ensemble de détails sur la vie, mais aussi
sur l’œuvre de cette femme d’exception
qui a toujours préféré l’authenticité au
faste, l’amour de Dieu à celui des choses.
La fascination qu’exerceront sur elle
l’Islam et l’Algérie allait lui permettre de
devenir très vite un témoin imparable de
5
pas.» Au moment où je fixais le regard de
SE l’ambassadrice de Suisse pour l’inviter
à prendre la parole, une voix s’éleva dans
la salle Jénina de l’hôtel El Djazaïr
comme pour me signifier : « Rappelle-toi
Abdelhakim. Tous les matins, à l’heure où
le soleil se levait, je venais m’asseoir
sous le porche de la zaouïa SidiAbderrahmane, à Alger, au cœur de ta
merveilleuse Casbah. J’ai ressenti là, à
l’ombre antique de cette mosquée sainte
de l’Islam, des émotions ineffables au
son de la voix haute et forte de l’imam
psalmodiant ces vieilles paroles de la foi
musulmane en cette belle langue arabe,
sonore et virile, musicale et puissante
comme le vent du désert où elle est
née...» Pris au dépourvu, je l’avoue franchement, et rattrapé par l’histoire que je
suis…Je ne m’attendais nullement à
cette soudaine intrusion, à ce qu’elle
étale au grand jour notre somptueuse
relation immortalisée par un amour
fusionnel que seuls les adeptes de l’illumination soudaine sont en mesure de
comprendre…Fidèles en cela à Jallal Ud
Dîne Rumî déclamant : « La femme est ce
sentier lumineux qui guide nos pas vers
le Paradis… »
(A Suivre)
A. M.
[email protected]
L’Actualité
Le torchon
brûle entre
Habib Yousfi
et Bouchouareb
I ALI AMZAL
éagissant aux propos
du
ministre
de
l’Industrie
et
des
Mines,
Abdessalem
Bouchouareb, lors de la
réunion de préparation de la
tripartite, tenue la semaine
dernière, où il avait déclaré
que « par décence , je ne citerai pas les noms et les montants de la surfacturation en
masse et les dossiers sont au
niveau du gouvernement »
M. Yousfi, président de la
Cgea (Confédération générale
des entreprises algériennes),
estime qu’au-delà du courage
du ministre à dénoncer une
mafia qui « gangrène » le secteur de l’industrie automobile,
il est incompréhensible d’observer une certaine retenue et
décence à travers laquelle leur
désignation fut évitée.
Dans le document qui nous
est parvenu, M.Yousfi le dit
clairement , que non seulement ces opérateurs économiques, regroupés pour la plupart dans une organisation
patronale, ont largement
trempé dans cette manne de
transferts illicites de devises,
mais en plus, actuellement, ils
se hissent au rang de
conseillers et poussent l’outrecuidance de présenter un rapport pour une sortie de crise
financière au Premier ministre.
Le président de la Cgea a
rappelé que dans un passé
récent, ces mêmes concessionnaires ont été sollicités par les
pouvoirs publics pour l’investissement dans la production
des pièces détachées, où mis à
part le groupe Ival, aucune
réaction de ces concessionnaires n’avait été enregistrée.
M.Yousfi s’indigne du comportement de ces opérateurs
et du paradoxe qu’ils véhiculent, en proposant des solutions de sortie de crise qui ne
revêt aucun aspect de crédibilité, du fait qu’ils baignaient
les premiers dans la fuite des
devises, au point de mettre le
gouvernement dans l’obligation d’instaurer une politique
de rationalisation des dépenses.
Par ailleurs, le président de
la Cgea, explique que cette
réaction représente un devoir
et prise de conscience d’un
citoyen avant tout. Il s’agit
pour Habib Yousfi de préservation des intérêts de la
nation et des valeurs qui lient
les Algériens.
A cet effet, cette contribution militante du président de
la Cgea entre dans une
optique de prise de conscience
et d’impact sur l’opinion
publique qui doit se réveiller
et prendre connaissance des
agissement dangereux de certains opérateurs économiques.
A. A.
R
RECENSEMENT DES JOURNALISTES PROFESSIONNELS
Grine prolonge l’opération
LE PRÉSIDENT de la Commission provisoire fait savoir que jusqu’à ce jour, 2 769 cartes provisoires
ont été remises aux journalistes professionnels.
I NADIA BENAKLI
’identification de la famille
de la presse se poursuit. En
raison du nombre important
des journalistes, de la corporation
la Commission nationale provisoire,
chargée de cette mission,
aura
encore deux mois pour finir son
travail. Afin de n’exclure aucun,
Hamid Grine a décidé, hier, d’accorder plus de temps à la commission.
Le
ministre
de
la
Communication a indiqué avoir pris
la décision de proroger la mission
de cette commission jusqu’à fin septembre, lors d’une séance de travail
avec les membres de la commission,
consacrée à l’évaluation de son travail, une année après son installation. « Il s’agit de donner à tous les
journalistes retardataires la chance
d’acquérir la carte professionnelle»,
a-t-il expliqué. Le patron de la
Communication a invité les responsables des médias à «sensibiliser
davantage» leurs journalistes pour
acquérir la carte professionnelle.
Lors de cette réunion, le président
de la commission, Saâdi Chibah a
présenté le bilan d’un an de travail.
Il a fait savoir que jusqu’à ce jour,
2 769 cartes provisoires ont été
remises aux journalistes professionnels. Sur 2 890 dossiers qui ont été
déposés, seulement 22 ont été
ajournés pour diverses raisons.
Le même responsable a précisé
que pour la plupart des dossiers
ajournés, la commission attend de
définir le statut des «journalistes»
concernés, qui exercent comme tels
dans les chaînes de Radios nationales ou locales, mais qui ont le statut
d’animateurs ou encore de réalisateurs. M. Chibah a relevé qu’environ 60% des journalistes de l’APS,
de la radio et de la télévision
publiques sont, à ce jour, détenteurs
de la carte provisoire du journaliste
professionnel.
L
Ph : R. Boudina
LE PRÉSIDENT DE LA
CGEA, RÉAGIT AUX
PROPOS DU MINISTRE
DE L’INDUSTRIE
MARDI 4 AOÛT 2015
« Il s’agit de donner
à tous les journalistes
retardataires la chance
d’acquérir la carte
professionnelle»
Il a déploré, par contre, qu’hormis quelques quotidiens privés à
grand tirage, «la majorité des titres
privés n’ont déposé qu’entre un et
trois dossiers (pour la carte professionnelle) par publication». Une
situation considérée d’anormale
par M.Grine. Le ministre a déploré
le fait qu’ «un responsable d’un
journal qui bénéficie du soutien de
l’Etat, déclare employer une cinquantaine de journalistes, alors que
les statistiques démontrent que cela
est complètement faux».
M.Grine a instruit, à ce propos,
le secrétaire général du ministère,
Abdelkader El-Eulmi, pour examiner cette question avec les directeurs des journaux concernés, sur la
base des statistiques détenues par
la commission. Le paysage médiatique compte environ 400 publications réparties entre quotidiens,
hebdomadaires et magazines, outre
les cinq chaînes de télévision privées, l’Entreprise nationale de télévision qui compte cinq chaînes et 55
radios, nationale et locales. Le président de la commission a indiqué,
par ailleurs, que cette dernière a
travaillé dans d’ «excellentes conditions» et en «toute harmonie». Il a
également fait savoir, que ces derniers jours et depuis l’annonce du
Prix du président de la République
du journaliste professionnel, 22
nouveaux dossiers ont été déposés
auprès de la commission vu que le
concours exige du candidat d’être
détenteur de la carte du journaliste
professionnel. Par ailleurs, le ministre de la Communication, a estimé
que le bilan de la commission était
«positif » et qu’il lui restait seulement à examiner les cas «en
suspens». Installée le 21 juillet
2014, la commission avait entamé
son travail le 22 juillet de la même
année. Le décret exécutif limite sa
mission pour une durée d’une
année.
Quant à la commission permanente chargée de la carte du journaliste professionnel, dont les
membres sont élus, le ministre a
précisé que la date des élections n’a
pas encore été fixée et que son
département se préparait pour des
élections «transparentes».
N. B.
LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE, HIER A BOUIRA
Un plan pour booster la filière pomme de terre
AU COURS de son long périple, le ministre insistera sur la nécessité cruciale de mettre de l’ordre
dans le secteur de l’agriculture.
I ABDENOUR MERZOUK
’est un ministre de l’Agriculture décidé à
«secouer le cocotier» qui s’est déplacé hier
à Bouira. Cette visite vient à point
nommé puisqu’elle succède à la réunion du 1er
août présidée par M. Feroukhi avec les membres
du conseil interprofessionnel de la filière pomme
de terre. Bouira reste une wilaya bien positionnée dans l’ordre des producteurs de ce légume à
très forte consommation au plan national. En
effet, Bouira occupe la troisième place. Le ministre accompagné par une forte délégation des
cadres du secteur passera en revue plusieurs
structures relevant de son département dans les
communes de Bouira, El Asnam, Bechloul ainsi
que la forêt récréative d’Erich comme dernier
point au riche programme d’inspection et de
visite.
Au cours de son long périple, le ministre
insistera sur la nécessité cruciale de mettre de
l’ordre dans le secteur : «L’agriculture reste l’unique alternative au développement durable du
pays. La dépendance alimentaire ne peut se réaliser qu’avec un secteur agricole professionnel, une
prise en charge effective des difficultés du producteur, la mise en place de circuits de commercialisation bien huilés… »
Précisons que dans le programme de visite
retenu, deux points concernent les champs de
production de la pomme de terre. Le ministre et
ses collaborateurs rappelleront la décision prise
le 1er août de créer une cellule de travail composée du Cnifpdt, Onilev, organismes stockeurs
publics et privés, des mandataires et des repré-
C
sentants des ministères chargés de l’agriculture,
du développement rural et de la pêche, et du
commerce. Elle aura pour mission de déterminer : le calendrier indicatif de déstockage, les
quantités à déstocker, la cadence de déstockage
et sa répartition optimale dans l’espace et le
temps, qui s’échelonnera d’une manière adaptée
du 15 septembre au 15 novembre 2015.
S’inscrivant toujours dans la perspective et la
mise en place de dispositifs futurs, le ministre
précisera que des mesures concernant la
semence sont aussi à l’ordre du jour. Les décisions prises portent sur le court et le moyen
terme.
Ainsi et en matière de semence, la réunion a
retenu ce qui suit. Vu l’importance du segment
«semences» dans le développement et la régulation de la filière pomme de terre, les membres
présents ont retenu la date du 25 août 2015 pour
organiser une première rencontre des professionnels et organismes de la semence, afin d’approfondir le travail de réflexion entamé par le
Cnifpdt. A court terme, il s’agit de consolider le
bilan du programme de production de semences
en cours, par un groupe de travail composé par
les représentants du Cnifpdt, Cncc, Onilev, Itcmi
et le Gspg, de préparer le programme d’approvisionnement de la campagne «saison 2015/2016».
A moyen terme, il s’agit : d’élaborer et mettre
en œuvre un dispositif adapté pour l’intégration
à terme de la production nationale de
semences. Lors de son passage le ministre qui
était toute ouïe a longuement discuté avec les
producteurs qui à chaque fois reposent le problème des circuits de commercialisation. Le premier responsable s’est dit concerné par le pro-
6
blème. La situation mérite une attention particulière. La baisse des revenus des producteurs et
la chute actuelle des prix à la production, générée par un excédent de la production de la tranche de culture de saison. Cette dernière a enregistré un décalage des périodes de plantation en
raison des conditions climatiques ayant pour
conséquences, le report des dates de récolte au
mois de juillet – août 2015.
Afin de sauvegarder les revenus des agriculteurs et constituer un stock de régulation de la
filière pomme de terre, une première mesure a
été arrêtée pour poursuivre l’opération de stockage et atteindre le niveau initial. Compte tenu
que l’opérateur stockeur public a atteint son
seuil prudentiel de crédit, limité par la Banque
d’Algérie, l’opération de stockage sera élargie
aux opérateurs privés disposant de capacité de
stockage sous froid.
Ces derniers bénéficieront des frais de stockage, par le biais de convention avec l’Onilev. Le
ministre a aussi demandé à ses subalternes d’activer le dossier des marchés de gros et demi-gros.
Celui d’Ain Bessem à titre indicatif sommeille
dans les tiroirs suite à une insuffisance de
l’enveloppe prévue pour sa réalisation. Avant de
reprendre la route pour Alger, le ministre a
instruit les services de son département à aller
sur le terrain, anticiper et être à l’écoute des professionnels.
« La situation de crise d’après-pétrole, qui
pointe à l’horizon nous oblige tous à prendre les
devants. Il s’agit de l’avenir du pays, conseillera
le nouveau ministre du département de la « survie » comme le nomme un citoyen.
A. M.
L’Actualité
MARDI 4 AOÛT 2015
L’ALGÉRIE REJETTE LE RAPPORT DES USA SUR LA TRAITE DES PERSONNES
Que veulent les Américains ?
LE RAPPORT du département d’Etat américain sur la traite des personnes, rendu public
le 27 juillet dernier, est un « non-événement », a déclaré dimanche le porte-parole
du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif.
I MOHAMED TOUATI
es Américains ont-ils une dent contre
l’Algérie ? Possible. C’est en tout cas à
y perdre son latin tant l’Oncle Sam
souffle le chaud et le froid sur les relations
qu’il entretient avec notre pays. Tantôt il les
porte au pinacle surtout lorsqu’il s’agit de la
lutte antiterroriste. Comme ce fut le cas le
mois dernier. « L’Algérie demeure un partenaire clé dans les efforts mondiaux de lutte
contre le terrorisme », avait souligné le département d’Etat américain dans son Rapport
mondial 2014 de lutte contre le terrorisme.
Ce document répercuté par une dépêche
de l’APS datée du 22 juin 2015 notait que les
autorités algériennes « ont poursuivi leur
campagne agressive pour éliminer toute
menace terroriste, renforçant leurs capacités
et moyens d’intervention, notamment dans
les régions montagneuses et aux frontières où
l’organisation Al Qaîda au Maghreb islamique
(Aqmi) continue à menacer la sécurité dans la
région ». Tantôt, ils les vouent aux gémonies
lorsqu’il est question des droits de l’homme.
Dans leur rapport intitulé «Trafficking in
Persons Report 2015», les Etats-Unis ont
accusé le 27 juillet l’Algérie au même titre
que la Thaïlande, la Russie, l’Iran , le Yémen
ou encore la Libye de ne pas lutter suffisamment contre la traite des êtres humains.
Classé dans la catégorie 3, notre pays est
accusé par le département américain de ne
pas respecter les normes internationales et de
ne pas faire d’ « efforts importants » en la
matière. Un classement injustifié qui ne
repose sur aucun critère fiable. A titre d’exemple, le Maroc qui a été épinglé sur ce sujet par
les services de John Kerry ne figure pas dans
les abîmes de ce classement.
Dans un rapport qui date du mois de juin
2014 le département d’Etat américain avait
évoqué des réseaux dont sont victimes les fem-
L
GRINE ET OULD ALI LUI
RENDENT HOMMAGE
Malik Aït Aoudia
enterré à El Alia
Le grand reporter et réalisateur
Malik Aït Aoudia a été
accompagné, hier, à sa dernière
demeure au cimetière El Alia en
présence d’une foule très
nombreuse.
I SALIM AGGAR
La dépouille qui est arrivée à 14h au
cimentière était portée par un détachement
de la Protection civile et recouvert de l’emblème national. Un enterrement officiel
auquel ont tenu à participer, pour lui ren dre hommage, les chefs des trois départe ments du gouvernement : le ministre de la
Communication Hamid Grine, le ministre
de la Jeunesse et des Sports M.Hadi Ould
Ali et le représentant du ministre de la
Culture, le secrétaire général M. Oulebsir
(M.Mihoubi en déplacement à l’étranger,
n’a pas assisté à l’enterrement mais a tenu
à manifester ses condoléances par un message très fort).
Plusieurs journalistes qui ont connu le
grand reporter ont tenu également à assis ter à l’enterrement, c’est le cas notamment
du journaliste Youcef Bettache à qui Malik
Aït Aoudia avait consacré toute une émission sur la chaîne Ennahar TV avec l’an cien archevêque d’Algérie Mgr Tessier,
pour évoquer le martyre des sept moines de
Tib h irin e. D’ au tres resp o n sab les actu els
étaient présents à cet émouvant enterrement comme c’est le cas du président de
l’Autorité de régulation de l’audiovisuel
M.Chorfi et des hauts cadres de l’Etat. On
a également reconnu dans la foule
M.Boudalia, qui a énormément travaillé
avec Malik Aït Aoudia quand ce dernier
était directeur de la communication de la
Dgsn dans la fabrication de ses reportages
sur la sécurité en Algérie. Le réalisateur
était très apprécié des différents corps de
sécurité algériens en raison de son profes sionnalisme dans l’amélioration de l’image
de l’Algérie dans les médias français,
notamment. Plusieurs de ses amis français
étaient présents au cimentière pour lui
jeter un dernier regard. A la fin de la céré monie, les éléments de la Protection civile
ont remis l’emblème national au père Ami
Lounas qui était très digne dans la douleur.
Ce n’est pas le cas de son fils Samir (avec
qui Malik était très proche) qui ne pouvait
pas retenir ses larmes durant toute la céré monie. Même réaction de son cousin l’ancien ministre du Commerce, M.Amara
Benyounès qui est resté digne et a refusé de
faire de déclaration aux nombreuses télévisions qui étaient présentes lors de la céré monie. Né à Illilten, en Haute-Kabylie situé
dans la daïra d’Iferhounène, près de Aïn El
Hammam, Malik Aït Aoudia a préféré être
enterré à El Alia, symbole des Martyrs de la
révolution et du combat contre le terrorisme. Le reporter et j ourn aliste qui a
consacré toute sa jeunesse pour la résis tance par l’image, a livré son dernier combat. Chasseur d’images averti et reporter
très professionnel, il a réussi à imposer un
style et une méthode pour les reportages
consacrés à l’Algérie avec une thèse objec tive qui n’a jamais été égalée.
S. A.
Le département d’Etat américain
mes et les enfants marocains dans leur pays,
mais aussi au Moyen-Orient, principalement
les pays du Golfe et en Europe. «Des hommes,
des femmes et des enfants marocains sont
exploités dans le travail forcé et le trafic
sexuel en Europe et au Moyen-Orient», indiquaient les rédacteurs du rapport US qui ont
noté que le Maroc reste «un pays pourvoyeur,
mais aussi une destination et un transit pour
les hommes, les femmes et les enfants qui sont
victimes du travail forcé et du trafic sexuel».
«Quelque 20 000 Marocaines, dont une majorité de jeunes filles mineures travaillent dans
le marché de la prostitution dans des pays arabes,» indiquait de son côté, en 2013, un rapport de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme (Lmcddh). «Le
pays est devenu une plaque tournante des
réseaux de prostitution... 70% des Marocaines
ayant émigré dans les pays du Golfe se livreraient à la prostitution» soulignait le même
document publié par certains sites marocains.
Pourquoi tous ces pays qui se sont fait une
réputation attestée dans ce type d’ « activité »
ont-ils été épargnés par ceux-là même qui les
ont pointés du doigt ? L’Algérie qui ne s’est
pas posé la question, a rejeté le rapport américain. La publication de ce rapport est un
« non-événement » et « les allégations qui y
sont énoncées de manière mécanique et répétitive, ignorent les valeurs du peuple algérien,
ainsi que les engagements assumés de bonne
foi par toutes les autorités nationales compétentes », a déclaré dimanche le porte-parole du
ministère des Affaires étrangères (MAE),
Abdelaziz Benali Chérif. « En conséquence, il
s’agit là d’un exercice routinier qui ne saurait
porter préjudice ni à l’image de l’Algérie sur la
scène internationale ni à la qualité du dialogue entre l’Algérie et les Etats-Unis », a-t-il
conclu, tout en soulignant que les autorités
algériennes « ont exprimé à la partie américaine leur position par les voix diplomatiques
M. T.
appropriées ».
IL TUE SA BIEN-AIMÉE D’UNE RAFALE DE KALACHNIKOV AVANT D’ÊTRE ABATTU
L’amoureux fou perd les pédales
IL N’A PAS SUPPORTÉ que sa dulcinée s’unisse à un autre homme que lui, il s’est rué chez
elle et a ouvert le feu à bout portant.
ls se sont aimés. La vie a
voulu les séparer. La mort
les a réunis. La scène est
dramatique. Elle s’est jouée
l’arme à la main d’un militaire
jeune et beau. L’excès de sa passion pour l’élue de son cœur, l’a
trahi au point d’y laisser la vie.
Dans cette cavale chevaleresque ce jeune officier sans
doute promis à un bel avenir a
connu une fin tragique. Avant
que son corps déjà meurtri par la
perte de sa belle ne soit à son
tour criblé de balles par des gendarmes qui l’ont pris en chasse
et auxquels il a refusé d’obtempérer. Comme il a refusé d’écouter la voix de la raison. C’est
finalement cet amour fou qu’il
éprouvait pour celle qu’il voyait
déjà partager sa vie pour toujours qui provoquera son escapade meurtrière comme pour
rejoindre sa dulcinée pour l’éternité. Une histoire d’amour qui
finit mal. Son épilogue s’est joué
dans la nuit du dimanche à lundi
dernier, aux alentours de 1
heure du matin, une salve de
coups de feu à l’arme automatique brise le silence.
Les détonations résonnaient
depuis la sortie sud-est du cheflieu de wilaya. L’échange durera
quelques minutes. Que s’est-il
passé exactement ? Plusieurs
versions alimentent les discussions. Acte terroriste pour certains. Oeuvre des contrebandiers pour d’autres. Affaire personnelle pour quelques-uns. Le
silence observé par les sources
I
officielles laisse le champ libre
aux spéculations.
Les commentaires vont du
plus sérieux au plus farfelu
comme cette version où le tireur
aurait voulu assassiner un
concurrent amoureux. La version officielle sera finalement
connue après la publication d’un
communiqué du MDN. « Un
individu recherché, armé d’un
pistolet-mitrailleur de
type
Kalachnikov, a fait incursion,
hier 02 août 2015 à 19:00 au
domicile d’une famille sise aux
Issers, wilaya de Boumerdès,
puis il a ouvert le feu en causant la mort d’une femme et la
blessure de deux autres », souli-
gne le document du ministère de
la Défense nationale. Le voile
autour de cette affaire se lève au
fur et à mesure des interrogations qu’elle soulève sur l’identité de l’acteur principal de ce
mauvais « polar ». Selon des
informations recoupées c’est un
lieutenant de gendarmerie,
membre du groupe d’intervention GIR des Eucalyptus (Alger)
qui est à l’origine de cette folie
meurtrière. L’officier de gendarmerie n’ayant pas supporté que
sa dulcinée, une jeune journaliste, puisse convoler en justes
noces avec un autre homme que
lui, s’est rué chez elle armé
d’une Kalachnikov et a ouvert le
feu à bout portant. Son forfait
accompli, l’amoureux transi originaire de Annaba devait entamer une cavale qui devait le
conduire vers l’est du pays.
C’était sans compter sur ce coup
du sort. Il fut à son tour abattu
sans doute avec le même type
d’arme avec laquelle il a ôté la
vie de celle qu’il a éperdument
aimée et qui s’apprêtait à le
quitter définitivement. L’a t-elle
décidé contrainte et forcée ou
délibérément ? On ne le saura
peut-être jamais. Ce qui est certain, c’est qu’elle ne s’est pas
imaginée une fin aussi tragique.
Son amoureux en a décidé autreM. T.
ment.
VÉHICULES BLOQUÉS AUX PORTS
C’est la fin du calvaire et après ?
Le «calvaire» des concessionnaires automobiles
et leurs clients tire officiellement à sa fin. En effet,
après plusieurs décrets et circulaires, le fameux
document que tout le monde attendait a enfin été
signé et diffusé par le ministère de l’Industrie et des
Mines. Il s’agit d’une circulaire qui fixe, une bonne
fois pour toutes, la liste des documents nécessaires
à la mise en conformité des véhicules «en vue de la
domiciliation bancaire.» Cette circulaire, signée le 30
juillet dernier, aura donc le mérite de clarifier la situation et libérer définitivement les milliers de véhicules
en instance dans les sites portuaires nationaux. Le
courrier du ministère de l’Industrie et des Mines a été
renforcé par une lettre adressée par le président de
l’Association des banques et établissements financiers (Abef), aux banques sous forme d’instructions,
pour apporter la coordination nécessaire entre les
services. La domiciliation des opérations n’est de ce
7
fait, plus un problème pour l’ensemble des concessionnaires contraints d’attendre plusieurs semaines
le dénouement de la situation. C’est chose faite donc
et le bisness des véhicules peut désormais reprendre, à la différence, cette fois, que le fameux cahier
des charges, imposera certains équipements susceptibles de faire provoquer une hausse des prix des
véhicules importés. Ce sera tout bénéfice pour la
Symbol algérienne qui bénéficiera du double effet du
crédit à la consommation et du système des licences
qui entrera en vigueur au début de l’année prochaine. Entre temps, les concessionnaire disposent
de quelques mois pour faire de bonnes affaires.
Aussi, les observateurs s’attendent à une hausse
conséquente des importations, histoire de compenser le gel de ces derniers mois et préparer une nouvelle année où la licence d’importation posera
quelques problème à certains opérateurs.
L’Actualité
INCIDENTS
DE BÉNI K’SILA
«Le videur n’était
pas un employé
de l’hôtel Cap Sigli»
I AREZKI SLIMANI
Le videur à l’origine des événements qui ont secoué la station bal néaire de Béni K’sila n’était pas un
employé de l’établissement hôtelier
le « Cap Sigli », c’est une précision
que le propriétaire de l’établissement a tenu à apporter dans une
déclaration qu’il nous a fait parvenir hier, précisant que « le videur a
été licencié avant le mois de
Ramadhan ». « Le videur en question, est un ancien employé de l’établissement, qui a quitté son poste
avant le Ramadhan, et qui est locataire d’une villa depuis plus de
deux mois au niveau du village
d’Aït Mendil » et que le jour de l’accident, « il était seul sur la plage de
ce village, où il a stationné son
véhicule au niveau du parking,
refusant de payer son stationnement aux gardiens », a-t-il ajouté
comme pour préciser les causes des
incidents, que le propriétaire de l’établissement relatera dans le détail
corroborant globalement avec les
éléments d’information que nous
avons rapportés jeudi sur ces
mêmes lignes. Pour le propriétaire
de l’hôtel, « le videur ne s’est pas
réfugié dans son hôtel » comme le
prétendaient « les agresseurs »,
des citoyens de son propre village,
le jour de l’incident « un groupe de
jeunes munis d’armes blanches,
barres de fer s’est déplacé au
niveau de l’établissement, ils ont
agressé gravement un des fils du
patron, volé la caisse et les marchandises dans des véhicules et
camions, incendié la boutique causant plus d’un million de dinars de
perte) et agressé le personnel et les
clients de l’établissement, croyant
que le videur en question qui n’a
pas payé son stationnement, s’était
réfugié dans cet établissement,
bien que le personnel et des
témoins l’aient nié », souligne-t-on
dans la même déclaration.
A. S.
MARDI 4 AOÛT 2015
ORAN
4 quintaux de viande avariée saisis
A ORAN, l’abattage clandestin est devenu une activité presque comme une autre.
I WAHIB AIT OUAKLI
es localités situées à l’entrée
sont-elles infectées par le
phénomène de l’abattage
clandestin? Rien n’indique le
contraire tant que les services en
charge de juguler le fléau, appuyés
par les éléments de la Gendarmerie
nationale, viennent de sévir encore
une fois en saisissant une quantité
de plus de quatre quintaux de
viande avariée. La chair animale en
question, devant inonder le marché
local, était destinée à sa commercialisation dans les boucheries locales.
La saisie a été opérée au douar
Boudjemaâ, sis dans la partie est de
la ville d’Oran. Cette saisie n’est
pas la première du genre. Elle entre
dans le cadre d’une série de mesures prises par la Gendarmerie
nationale visant la mise à plat définitive du commerce spécialisé dans
l’abattage clandestin.
Ce phénomène, prenant des
courbes fulgurantes, est devenu un
simple sport de routine. Il est pratiqué à longueur d’année un peu partout dans plusieurs localités situées
notamment dans la partie est
d’Oran comme le douar Boudjemaâ,
Hassi Bounif, Hassi, Okba, Hassi
Ameur, etc. La viande provenant
des abattoirs clandestins est souvent écoulée dans les boucheries
établies dans les grands centres
urbains comme Oran ville, Es
Senia, Arzew et Bir el Djir, la
demande en la matière étant
accrue.
Les services en charge de la problématique indiquent que «depuis
le début du Ramadhan, de nouveaux étals sauvages ont fait leur
apparition dans certains marchés
de quartier et, surtout, dans les
douars périphériques de la ville
d’Oran». Le constat est, de visu,
perceptible. Le client ne peine pas
dans sa quête de viande à un prix
abordable. A Hassi Bounif, la commercialisation de la viande est,
L
La saisie n’est pas la première du genre
contre toute attente, exercée en
toute impunité. Plusieurs boutiques ont ouvert leurs portes en
proposant des viandes à des tarifs
attrayants. Personne n’ignore une
telle évidence, encore moins les
services municipaux ayant opté
pour la loi de l’omerta en ne dévoilant pas l’étendue du phénomène
dans les communes qu’ils guident
sous le fallacieux prétexte de «laisser les jeunes travailler» tant que
l’emploi devient une «denrée rare».
Là est toute la problématique
qui reste posée. La viande, proposée au prix de 700 à 800 DA/kg,
constitue chez les plus avertis
source d’inquiétude, notamment
lorsqu’il s’agit de la viande dont la
provenance est suspecte. Dans la
majeure partie des cas, cette chair
provient des abattoirs clandestins
échappant au contrôle des services
vétérinaires, donc dénués de la
moindre condition d’hygiène. Dans
d’autres cas, elle est emballée et
envoyée dès l’abattage dans des
boucheries situées dans les centres
urbains. «C’est l’été, la consommation double, idem pour la
commande », dira un boucher
exerçant légalement dans le marché
référentiel de la rue des Aurès,
ex-La Bastille. Sur sa lancée, il
ajoute que «l’offre n’est pas des
moindres, elle double également».
Dans les localités de Hassi
Ameur et de Hassi Okba, le
consommateur se trouve souvent
devant des situations le poussant à
faire le plein en rentrant muni de
plusieurs kilogrammes de viande,
allant des parties nobles jusqu’ aux
abats et autres têtes et pieds de
mouton. Dans cette commune, les
bouchers en la circonstance, font
preuve d’ingéniosité en proposant
des offres alléchantes. Le client
peut être témoin de la qualité de la
viande qu’il acquiert. Le boucher le
met devant le fait accompli en égorgeant en sa présence le mouton tant
vanté par les rabatteurs occupant
les alentours des boucheries clandestines. Dans cette opération, le
rapport qualité prix fait recette
alors que la bête est abattue dans
des conditions ne répondant à
aucune norme. L’abattage se fait
dans la nature et sans aucun
contrôle vétérinaire. Les clients, à
bord des voitures de marque, ne
rechignent pas en faisant le plein
avant de casquer et rentrer tous
contents d’avoir réalisé une bonne
W. A. O.
affaire !
CLINIQUES MÉDICALES MOBILES
Ooredoo poursuit l’extension de son programme mondial
Trois nouvelles Cliniques Médicales Mobiles lancées en Algérie, et extension de l’initiative de Ooredoo
pour communiquer avec les populations en Afrique du Nord et dans le sud-est asiatique.
ancées en partenariat avec la Fondation Leo Messi en
2013, Ooredoo poursuit l’élargissement de ses initiatives
de cliniques médicales mobiles dans les marchés où
l’operateur est présent, pour contribuer à améliorer les
conditions de vie des communautés rurales ne bénéficiant pas
de l’accès facile aux services de santé.
Au début du mois de Ramadhan, Ooredoo Algérie et le
Croissant-Rouge Algérien ont annoncé officiellement le
lancement de trois cliniques mobiles en Algérie. La cérémonie
officielle de lancement des cliniques médicales mobiles s’est
déroulée au siège principal de l’entreprise Ooredoo Algérie, et
ce en présence de hauts responsables du Croissant-Rouge
Algérien et de Ooredoo Algérie.
Le lancement des trois nouvelles cliniques mobiles a été
fait avec le support du Groupe Ooredoo, le Croissant-Rouge
Algérien et la fondation Leo Messi. Ces cliniques mobiles sont
dédiées aux wilayas du Sud algérien, à savoir : Tamanrasset,
Illizi et Adrar, où elles fourniront leurs services à 250 000
personnes environ.
Le Croissant-Rouge Algérien se chargera de la gestion de
ces cliniques qui assureront l’accès aux soins pour les
populations vivant dans les régions enclavées.
Ces cliniques médicales mobiles contribueront à une
meilleure prise en charge des personnes malades dans les
régions du Sud algérien, qui n’auront plus à se déplacer
pendant de longues heures pour atteindre les hôpitaux les plus
proches. Les cliniques médicales mobiles assureront le
service d’apprentissage des premiers soins dans la région, et
mettront à disposition les informations relatives à la santé des
enfants.
A cette occasion, S.E. Sheikh Abdullah Bin Mohammed Bin
Saud Al Thani, Président du Conseil d’Administration du
groupe Ooredoo, a déclaré : « Le message de Ooredoo est
d’enrichir la vie des clients. Nous sommes ravis que
l’Algérie ait rejoint la liste des pays ayant bénéficié de
l’aide de l’initiative des cliniques médicales mobiles de
L
Ooredoo. Ces cliniques mobiles assurent des services de
soins gratuits dans plusieurs marchés où nous sommes
présents et visent à atteindre d’ambitieux résultats en
termes de nombre de personnes bénéficiant de ces
services. »
De son côté, la star mondiale du football, Lionel Messi a
déclaré: « Depuis que nous avons lancé l’initiative de
cliniques médicales mobiles en 2013, je me réjouis de voir
le développement et l’évolution de ce projet à travers les
pays où Ooredoo est présent. Chaque jour, ces cliniques
mobiles œuvrent pour assurer la meilleure santé possible
aux jeunes et les aider ainsi à réaliser leurs rêves. »
Depuis son lancement, l’initiative de cliniques médicales
mobiles a aidé les communautés en Indonésie, au Myanmar et
aujourd’hui en Algérie. L’entreprise compte lancer
prochainement ces cliniques médicales mobiles en Tunisie.
En Indonésie, la première flotte composée de 16 cliniques
médicales mobiles a assuré des services de soins gratuits
pour plus de 650 000 personnes. Ses services ont été
particulièrement efficaces, notamment après les catastrophes
naturelles qui ont eu lieu.
Au Myanmar, le projet de cliniques médicales mobiles a été
lancé en Février 2015 assurant des services dans 73 villages,
pour 2321 bénéficiaires dont 75% des femmes. Ces cliniques
ont assuré les soins avant et après l’accouchement à 203
mères, et traité 267 enfants de moins de cinq ans souffrant de
maladies courantes chez l’enfant, telles que les maladies
respiratoires, la tuberculose…etc.
L’entreprise projette de lancer prochainement des cliniques
médicales mobiles en Tunisie, au service des communautés
des wilayas de Kebili, Gabes, Sidi Bouzid, Mahdia, Kef,et
Zaghouan. Le programme appuiera les efforts visant la
détection et le contrôle des maladies chroniques et des
troubles alimentaires dans le pays, et donner des conseils en
matière de santé pour les communautés mal desservies dans
ces régions.
9
Parmi les accomplissements réalisés suite à cette initiative,
les trois Prix « Millennium Development Goal » attribués par
l’ONU en 2015 aux cliniques mobiles en Indonésie, pour leur
contribution dans le l’amélioration de la santé des mères et la
réduction du taux de mortalité infantile.
Ces cliniques ont également élargi leurs activités pour
inclure la fourniture de médicaments, les vaccins, l’éducation
autour des maladies infectieuses pour les enfants et leurs
familles, ainsi que la mise en place d’un plan pour assurer le
service à 70 000 nouvelles personnes en Indonésie d’ici Mars
2016.
Pour veiller à ce que les cliniques médicales mobiles
offrent l’aide nécessaire dans chaque pays, Ooredoo procède
à la signature de partenariats avec les plus grandes ONG et
institutions du secteur privé dans les pays disposant
d’infrastructures médicales en développement, et dans les
pays jouissant de services de soins hautement développés.
L’Actualité
INCIDENTS
DE BÉNI K’SILA
«Le videur n’était
pas un employé
de l’hôtel Cap Sigli»
Le videur à l’origine des événe ments qui ont secoué la station
balnéaire de Béni K’sila n’était
pas un employé de l’établissement
hôtelier le « Cap Sigli », c’est une
précision que le propriétaire de
l’établissement a tenu à apporter
dans une déclaration qu’il nous a
fait parvenir hier, précisant que «
le videur a été licencié avant le
mois de Ramadhan ». « Le videur
en question, est un ancien
employé de l’établissement, qui a
quitté son poste avant le
Ramadhan, et qui est locataire
d’une villa depuis plus de deux
mois au niveau du village d’Aït
Mendil » et que le jour de l’accident, « il était seul sur la plage de
ce village, où il a stationné son
véhicule au niveau du parking,
refusant de payer son stationnement aux gardiens », a-t-il ajouté
comme pour préciser les causes
des incidents, que le propriétaire
de l’établissement relatera dans le
détail corroborant globalement
avec les éléments d’information
que nous avons rapportés jeudi
sur ces mêmes lignes.
Pour le propriétaire de l’hôtel,
« le videur ne s’est pas réfugié
dans son hôtel » comme le prétendaient « les agresseurs », des
citoyens de son propre village, le
jour de l’incident « un groupe de
jeunes munis d’armes blanches,
barres de fer s’est déplacé au
niveau de l’établissement, ils ont
agressé gravement un des fils du
patron, volé la caisse et les marchandises dans des véhicules et
camions, incendié la boutique causant plus d’un million de dinars de
perte) et agressé le personnel et
les clients de l’établissement,
croyant que le videur en question
qui n’a pas payé son stationnement, s’était réfugié dans cet établissement, bien que le personnel
et des témoins l’aient nié », souligne-t-on dans la même déclaration.
A. S.
MARDI 4 AOÛT 2015
BÉJAÏA
Le nouveau wali annonce la couleur
M. ZITOUNI prend ses fonctions dans une wilaya qui peine à renouer avec le développement devant
une administration laxiste.
I AREZKI SLIMANI
e tends ma main uniquement à toutes les forces
vives de la wilaya de
Béjaïa qui sont animées d’une
volonté farouche de servir les intérêts du citoyen et le développement
de la région. » C’est en ces termes
que le nouveau wali de Béjaïa s’est
adressé à la population dans l’après-midi de dimanche, sur les
ondes de la radio Soummam à l’issue d’un « tête-à-tête » de près de
cinq heures, qu’il a eu auparavant
avec son prédécesseur à huis clos.
Une séance de travail confirmée
en fin d’après-midi par un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, indiquant que « la
passation de consignes entre le wali
partant Hamou Ahmed Touhami et
le nouveau wali en l’occurrence
M. Ouled Salah Zitouni a eu lieu ce
matin dimanche 2 août 2015 au
siège de la wilaya ».
En s’adressant à la population
de Béjaïa, le nouveau wali affiche
donc ses intentions quant à sa propre politique de mener le bateau de
Béjaïa, sous-entendant, d’emblée,
qu’il y a plus de place au bricolage,
encore moins à des relations axées
sur d’autres considérations que celles liées aux intérêts des citoyens et
le développement de la région. En
d’autres termes, il n’y aura de place
ni aux opportunistes ni aux charognards et encore moins aux affairistes. Il n’y aura pas non plus de place
aux bras cassés et à tous ceux qui
tirent vers le bas au sein de l’administration.
C’est sans doute le meilleur
message à retenir de la première
sortie médiatique du nouveau chef
de l’exécutif. Dans sa déclaration, il
a fait état de « sa fierté d’occuper ce
poste dans cette wilaya hautement
historique », mettant en valeur « les
nombreux vestiges historiques et
sites naturels témoignant encore de
sa longue histoire et son passé civi-
«J
wilaya de Béjaïa a vu certes
certains projets structurants
connaître enfin le démarrage mais avec beaucoup de
peine alors que d’autres
traînent encore, à l’image du
CHU, des ZET, de l’extension du port et de l’aéroport
et le dédoublement de la voie
ferrée et du complexe pétrochimique. Ce dernier risque
même de ne pas voir le jour
si on considère les récentes
coupures budgétaires.
Quand bien même ce
n’est pas le cas, ce projet,
cette plate-forme pétrochimique créatrice de richesses
et d’emplois, reste conditionnée par l’achèvement de
la pénétrante autoroutière
dont les délais de livraison
sont impossibles à respecter.
Sur le plan politique, il
aura fort à faire pour débloquer l’institution de l’APW,
en crise depuis près de neuf
mois.
La capitale des Hammadites attend beaucoup de son nouveau responsable
Outre l’urgence de débloquer l’Assemblée populaire
s’est engagé à demeurer « à l’écoute
lisationnel indéniable», avait-il
de wilaya, et ce n’est pas chose
du citoyen » et « à contribuer au
déclaré. M. Zitouni, a, dans sa
facile eu égard à la gravité des rapbien-être de tous les habitants des ports en une opposition majoritaire
déclaration, également appelé tou52 communes ». « Une étude sur la
tes les bonnes volontés de la wilaya
qui réclame le pouvoir, un groupe
pour l’aider dans sa mission et situation actuelle du développeFFS minorisé qui fait la sourde
ment local de la wilaya a été entaapporter un plus pour l’intérêt
oreille, le nouveau chef de l’exécutif
mée, et à partir de là les priorités et
général. Il a tendu la main à tous
devra s’employer rapidement à
les besoins réels des citoyens seront résorber le retard qu’accusent de
sans aucune exception, y compris
les journalistes qui exercent au recensés », conclut le communiqué
nombreux projets structurants en
de la cellule de communication.
niveau de la wilaya, afin de l’accomoptant pour une démarche plus
M. Zitouni prend donc ses foncpagner dans son travail dans le
pragmatique.
tions dans une wilaya qui peine à
cadre de l’amélioration du cadre de
M. Ould Salah Zitouni devra en
renouer avec le développement
vie des citoyens ainsi que la concrépremier lieu donner un coup de pied
devant une administration laxiste
tisation de tous les projets de dévedans la fourmilière administrative à
loppement inscrits au profit de la incapable de faire face aux doléanl’origine des nombreux maux
ces qui se font au grand jour réguwilaya de Béjaïa.
sociaux. Du réseau routier fortelièrement. Près de 500 actions de ment dégradé et saturé jusqu’au
Conscient de l’ampleur de la
commerce informel en passant par
situation du retard accumulé, le rue mettant en avant des revendications sociales et économiques de les récurrentes pénuries d’eau potanouveau wali n’a pas manqué de
premier ordre ont été enregistrées ble, de téléphone et d’Internet et la
demander aux citoyens « d’être
patients et d’avoir confiance en dans les quatre coins de la wilaya de grave situation du secteur de l’environnement, le travail ne manquera
Béjaïa.
l’administration », qui précise dans
pas pour le nouveau patron de la
le communiqué : « Ne ménagera
Un avant-goût lui a été donné
A. S.
wilaya de Béjaïa.
aucun effort .» Le nouveau wali
durant la journée d’avant-hier. La
CLINIQUES MÉDICALES MOBILES
Ooredoo poursuit l’extension de son programme mondial
Trois nouvelles Cliniques Médicales Mobiles lancées en Algérie, et extension de l’initiative de Ooredoo
pour communiquer avec les populations en Afrique du Nord et dans le sud-est asiatique.
ancées en partenariat avec la Fondation Leo Messi en
2013, Ooredoo poursuit l’élargissement de ses initiatives
de cliniques médicales mobiles dans les marchés où
l’operateur est présent, pour contribuer à améliorer les
conditions de vie des communautés rurales ne bénéficiant pas
de l’accès facile aux services de santé.
Au début du mois de Ramadhan, Ooredoo Algérie et le
Croissant-Rouge Algérien ont annoncé officiellement le
lancement de trois cliniques mobiles en Algérie. La cérémonie
officielle de lancement des cliniques médicales mobiles s’est
déroulée au siège principal de l’entreprise Ooredoo Algérie, et
ce en présence de hauts responsables du Croissant-Rouge
Algérien et de Ooredoo Algérie.
Le lancement des trois nouvelles cliniques mobiles a été
fait avec le support du Groupe Ooredoo, le Croissant-Rouge
Algérien et la fondation Leo Messi. Ces cliniques mobiles sont
dédiées aux wilayas du Sud algérien, à savoir : Tamanrasset,
Illizi et Adrar, où elles fourniront leurs services à 250 000
personnes environ.
Le Croissant-Rouge Algérien se chargera de la gestion de
ces cliniques qui assureront l’accès aux soins pour les
populations vivant dans les régions enclavées.
Ces cliniques médicales mobiles contribueront à une
meilleure prise en charge des personnes malades dans les
régions du Sud algérien, qui n’auront plus à se déplacer
pendant de longues heures pour atteindre les hôpitaux les plus
proches. Les cliniques médicales mobiles assureront le
service d’apprentissage des premiers soins dans la région, et
mettront à disposition les informations relatives à la santé des
enfants.
A cette occasion, S.E. Sheikh Abdullah Bin Mohammed Bin
Saud Al Thani, Président du Conseil d’Administration du
groupe Ooredoo, a déclaré : « Le message de Ooredoo est
d’enrichir la vie des clients. Nous sommes ravis que
l’Algérie ait rejoint la liste des pays ayant bénéficié de
l’aide de l’initiative des cliniques médicales mobiles de
L
Ooredoo. Ces cliniques mobiles assurent des services de
soins gratuits dans plusieurs marchés où nous sommes
présents et visent à atteindre d’ambitieux résultats en
termes de nombre de personnes bénéficiant de ces
services. »
De son côté, la star mondiale du football, Lionel Messi a
déclaré: « Depuis que nous avons lancé l’initiative de
cliniques médicales mobiles en 2013, je me réjouis de voir
le développement et l’évolution de ce projet à travers les
pays où Ooredoo est présent. Chaque jour, ces cliniques
mobiles œuvrent pour assurer la meilleure santé possible
aux jeunes et les aider ainsi à réaliser leurs rêves. »
Depuis son lancement, l’initiative de cliniques médicales
mobiles a aidé les communautés en Indonésie, au Myanmar et
aujourd’hui en Algérie. L’entreprise compte lancer
prochainement ces cliniques médicales mobiles en Tunisie.
En Indonésie, la première flotte composée de 16 cliniques
médicales mobiles a assuré des services de soins gratuits
pour plus de 650 000 personnes. Ses services ont été
particulièrement efficaces, notamment après les catastrophes
naturelles qui ont eu lieu.
Au Myanmar, le projet de cliniques médicales mobiles a été
lancé en Février 2015 assurant des services dans 73 villages,
pour 2321 bénéficiaires dont 75% des femmes. Ces cliniques
ont assuré les soins avant et après l’accouchement à 203
mères, et traité 267 enfants de moins de cinq ans souffrant de
maladies courantes chez l’enfant, telles que les maladies
respiratoires, la tuberculose…etc.
L’entreprise projette de lancer prochainement des cliniques
médicales mobiles en Tunisie, au service des communautés
des wilayas de Kebili, Gabes, Sidi Bouzid, Mahdia, Kef,et
Zaghouan. Le programme appuiera les efforts visant la
détection et le contrôle des maladies chroniques et des
troubles alimentaires dans le pays, et donner des conseils en
matière de santé pour les communautés mal desservies dans
ces régions.
9
Parmi les accomplissements réalisés suite à cette initiative,
les trois Prix « Millennium Development Goal » attribués par
l’ONU en 2015 aux cliniques mobiles en Indonésie, pour leur
contribution dans le l’amélioration de la santé des mères et la
réduction du taux de mortalité infantile.
Ces cliniques ont également élargi leurs activités pour
inclure la fourniture de médicaments, les vaccins, l’éducation
autour des maladies infectieuses pour les enfants et leurs
familles, ainsi que la mise en place d’un plan pour assurer le
service à 70 000 nouvelles personnes en Indonésie d’ici Mars
2016.
Pour veiller à ce que les cliniques médicales mobiles
offrent l’aide nécessaire dans chaque pays, Ooredoo procède
à la signature de partenariats avec les plus grandes ONG et
institutions du secteur privé dans les pays disposant
d’infrastructures médicales en développement, et dans les
pays jouissant de services de soins hautement développés.
S ports
MARDI 4 AOÛT 2015
CHAMPIONNAT NATIONAL DU 20 KM MARCHE
CLASSEMENT ATP
Nadal 9e après sa
victoire à Hambourg
Rafael Nadal, ancien N°1
mondial, vainqueur du
tournoi sur terre battue de
Hambourg, gagne une
place au classement ATP
publié hier, pour se
retrouver 9e. Le Majorquin,
retombé à la 10e place
après un terne début de
saison (défaites en quarts
à l’Open d’Australie et à
Roland-Garros, au 2e tour
de finale à Wimbledon),
reverdit sur sa surface
fétiche aux dépens du
Canadien Milos Raonic 10e
(-2). Le Belge David Goffin,
malgré une finale à
Gstaad, perd une place
(15e). Un peu plus loin,
l’Italien Fabio Fognini,
adversaire de Nadal en
Allemagne, progresse de 5
places pour se retrouver
au 27e rang du classement
ATP. Un classement où
l’Autrichien Dominic Thiem
ne cesse de progresser
après une nouvelle victoire
à Gstaad, désormais 21e
(+3), aux portes du Top 20.
DOPAGE
Le CIO va appliquer
le principe de
« tolérance zéro »
Le président du Comité
international olympique
(CIO) Thomas Bach a
affirmé hier que son
instance « appliquerait le
principe de tolérance
zéro », après les nouvelles
accusations de dopage
dans l’athlétisme lancées
par une chaîne de
télévision allemande. « S’il
y avait des cas concernant
des résultats aux jeux
Olympiques, le CIO
appliquerait le principe de
tolérance zéro », a
souligné M. Bach au
dernier jour de la session
du CIO à Kuala Lumpur, en
Malaisie. « Mais pour le
moment il n’y a rien de
plus que des allégations et
nous devons respecter la
présomption
d’innocence », a-t-il
poursuivi. Selon une
analyse présentée par la
chaîne allemande ARD et
le Sunday Times d’une
base de données de 12.000
échantillons sanguins
détenue par l’IAAF, sur
5000 athlètes testés entre
2001 et 2012, 800
présenteraient des valeurs
sanguines « suspectes ou
hautement suspectes ».
Sur les 146 médaillés
mondiaux ou olympiques
de 2001 à 2012, du 800 m
au marathon, un tiers
présenteraient des valeurs
suspectes. Le président de
la Fédération
internationale d’athlétisme
(IAAF), Lamine Diack a, de
son côté, assuré hier que
la Fédération était prête à
répondre à toutes les
« allégations » en rapport
avec le dopage et mis en
garde contre « une volonté
de redistribution de
médailles. »
Medjber et Ghezlani vainqueurs
Pour le chargé des Equipes nationales à la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA),
Abdelkrim Sadou, les résultats réalisés « ne sont pas reluisants ».
es athlètes Hicham Medjber
(Arba) chez les messieurs et
Bariza Ghezalni (AS Sûreté
nationale) en dames ont remporté le
20 km marche au stade annexe du
complexe olympique MohamedBoudiaf (Alger), comptant pour le
championnat d’Algérie d’athlétisme. Medjber a couru l’épreuve en
1h 32: 33, devançant le sociétaire de
l’ASSN, Aymen Sabri (1h38:09) et
Mohamed Fateh Medour (CA
Barika) en 1h 40:23. Chez les
dames, la sociétaire de l’ASSN,
Bariza Ghezlani s’est adjugée le
titre national, en parcourant le
20km marche, en 1h49:32, devant
Nedjma Larbi Bacha (ESA Béjaïa)
en 1h55:45 et Badria Bakour (ASFJ
Béjaïa) en 2h02:47. Le championnat national du concours du marteau a donné lieu à la domination
des athlètes de la wilaya de Béjaïa
chez les messieurs et les dames.
Chez les messieurs, le concours a été
remporté par Maamar Abdelouhab
(EC Béjaïa) avec un jet de 59,45m,
devant Lounis Amari (MB Béjaïa)
avec un jet de 52,38 m et Hocine
Bouatia (MB Béjaïa) avec 45,93m.
Le titre national chez les dames est
revenu à la sociétaire du MB Béjaïa,
Zouina Bouzebra (58,10 m), devant
Zahra Tatar (ASJ Béjaia) avec un jet
de 46,97 m et l’autre athlète de
Béjaïa (AMC Béjaïa), Yasmine Talbi
(45,33 m). Pour le chargé des équipes nationales à la Fédération algérienne
d’athlétisme
(FAA),
Abdelkrim Sadou les résultats réalisés « ne sont pas reluisants ».
« Les résultats enregistrés sont
faibles et pas du tout reluisants. Ils
ne peuvent être expliqués ni par la
chaleur ni par le fort taux d’humidité », a-t-il estimé, selon la cellule
de communication de la FAA. Le
chargé des équipes nationales d’athlétisme a précisé que « même s’il s’agit d’un championnat national où il
est question de gagner des titres, il
L
Ces deux athlètes se sont qualifiés à l’issue du Championnat national tenu cette semaine à Alger
était attendu beaucoup plus de la
part des internationaux qui ont
bénéficié de plusieurs stages de pré-
paration ». Le technicien a tenu à
rappeler que les conditions climatiques ne seront pas meilleures au
Congo, où se dérouleront les Jeux
africains - 2015 en septembre prochain.
EN PRÉVISION DES MONDIAUX 2015 D’ATHLÉTISME
Rahmani et Boukemouche réalisent les minimas
Les athlètes algériens Miloud Rahmani et Saber
Boukemouche ont réussi à réaliser les minimas du
400m haies pour les Mondiaux 2015 de Pékin (22-30
août). Les hurdlers Rahmani et Boukemouche ont pris
respectivement les 3e et 4e places lors du championnat d’Algérie « Open » qui s’est déroulé vendredi,
samedi et dimanche derniers à Alger avec des chronos
de 49.24 et 49.43.
Abdelmalek Lahoulou, déjà qualifié pour Pékin, a
remporté la course en 49.11. Rahmani et Boukemouche
s’ajoutent aux neuf autres athlètes algériens qui ont
déjà réalisé les minima: Yacine Hathat (800m), Hicham
Bouchicha et Billel Tabti (3000 m steeple), Abdelkrim
Lahoulou (400 m haies), Larbi Bouraâda (décathlon),
Toufik Makhloufi (800/1500 m), Amina Bettiche (3000 m
steeple), Souad Aït Salem et Barkahoum Drici
(Marathon).
Quant au sauteur Issam Nima, il a raté de trois cm
les minimas des Jeux africains-2015 prévus au Congo
en réalisant un bond de 16.57m.
SÉLECTION JORDANIENNE DE BOXE
Azzedine Aggoune nouvel entraîneur
L’objectif assigné au technicien Aggoune qui « figurait dans une liste de plusieurs grands
entraîneurs » est de « qualifier le maximum de pugilistes jordaniens pour les Jeux olympiques
2016 à Rio de Janeiro ».
’entraîneur algérien Azzedine Aggoune a
été désigné à la tête de la sélection jorda nienne de boxe, a-t-on appris hier auprès
de l’ancien coach des Verts.
Un contrat d’une année a été paraphé par le
président de la Fédération de Jordanie, l’émir
Mohamed Abbas Bin Ali Bin Naif, et Aggoune
qui a drivé la sélection algérienne de boxe durant
plusieurs années.
L’objectif assigné au technicien Aggoune qui
« figurait dans une liste de plusieurs grands
entraîneurs » est de « qualifier le maximum de
pugilistes jordaniens pour les Jeux olympiques
L
2016 à Rio de Janeiro », a précisé la Fédération
jordanienne sur son site.
« Un bon nombre de boxeurs jordaniens ont
la capacité de hausser leur niveau et de se qualifier à l’avenir aux grands rendez-vous. La
Jordanie est un pays asiatique où la boxe est très
développée.
C’est un paramètre à ne pas négliger », a
déclaré Aggoune.
Aggoune a assuré qu’il a préféré l’offre de la
Jordanie en dépit du fait qu’il avait des « propositions émanant de pays frères, notamment du
Golfe et même de l’Inde où j’ai failli m’engager ».
PRÉPARATION DU CHAMPIONNAT DU
MONDE DE HANDBALL (U19-GARÇONS)
L’Algérie et l’Egypte
se neutralisent en amical
L’Algérie et l’Egypte se sont neutralisées (22-22), avant-hier
à Ljubljana en match amical de préparation au championnat du
monde de handball garçons des moins de 19 ans, prévu du 7 au
20 août à Ekaterinbourg (Russie). C’est la troisième rencontre
amicale jouée par le Sept algérien en terre slovène, après la
défaite vendredi face à la Slovénie sur le score de 37 à 21 et la victoire samedi contre l’Argentine (30-26). Les joueurs d’Ahcène
Aït Abdeslam quitteront la Slovénie mercredi pour la Russie via
Istanbul. Au championnat du monde des U-19 garçons, l’Algérie
évoluera dans le groupe C aux côtés de la Russie, de la Croatie,
de la Suisse, du Qatar et du Danemark. Les coéquipiers de Souici
Bilal (HBC El-Biar) entameront la compétition face au pays hôte
la Russie, le 7 août.
11
« Nous allons travailler pour les JO 2016 puis
pour préparer une jeune élite, en prévision des
JO 2020 et 2024 », a-t-il ajouté.
Le technicien algérien a indiqué qu’il a préparé le programme d’entraînement et de regroupement en prévision du championnat d’Asie en
septembre (Thaïlande) et du championnat du
monde 2015 en octobre au Qatar.
Aggoune a remporté avec l’Algérie le championnat d’Afrique 2011 et a aussi contribué à la
qualification de huit pugilistes algériens pour les
JO de Londres-2012.
CIO
Les représentants
africains passent à 13
Le continent africain compte désormais treize membres qui siègent au sein du
CIO (Comité International Olympique), après les élections de l’instance olympique
internationale, hier à Kuala Lumpur, en Malaisie, au dernier jour de la 128e session
de cette organisation. Les membres élus, anciens et nouveaux, sont: Mamadou
Diagna Ndiaye (Sénégal), Mounir Sabet (Egypte), Kirsty Coventry (Zimbabwe),
Dagmawit Girmay Berhane (Ethiopie), Paul Tergat (Kenya), Nawal El Moutawakil
(Maroc), Lydia Nsekera (Burundi), Sam Ramsamy (Afrique du Sud), Habu Gumel
(Nigeria), Beatrice Allen (Gambie), Issa Hayatou (Cameroun), Aicha Garad Ali
(Djibouti) et Frank Fredericks (Namibie). « Nous avons pensé à relever le nombre
de représentants du continent africain et des Fédérations Internationales de sports
d’été (au sein du CIO) », a indiqué le CIO. L’Algérien Mustapha Larfaoui figure
parmi les membres honoraires du comité international olympique (CIO) aux côtés
de Kipchoge Keino (Kenya), Lamine Diack (Sénégal), Patrick Chamunda (Zambie) et
Lassana Palenfo (Côte d’Ivoire). Le CIO, qui a 121 ans d’existence, compte actuellement 102 membres.
S ports
MARDI 4 AOÛT 2015
LUTTE CONTRE LA VIOLENCE DANS LES STADES
IL A ÉTÉ ÉTINCELANT
CONTRE BIRMINGHAM
Mahrez en
superforme à une
semaine de la reprise
Avant-hier, Leicester City
jouait son dernier match de
préparation avant son entrée
en lice en championnat
samedi prochain.
Et le club de Claudio Ranieri
a souffert en première
période face au voisin de
Birmingham qui évolue en
seconde division.
Mené deux à zéro à la mitemps, le coach italien
renouvelle pratiquement toute
son équipe à la pause à
l’exception notable de Riyad
Mahrez qui ayant donné
satisfaction reste sur le
terrain. Une bonne chose car
l’international algérien se
retrouve impliqué dans les
trois buts qui permettent à
son équipe de s’imposer
finalement sur le fil. Samedi,
Leicester reçoit Sunderland
pour la première journée de
Premier League.
INTER MILAN
Taïder
officiellement
transférable
Le milieu de terrain algérien,
Saphir Taïder a été
officiellement mis sur la liste
des joueurs transférables par
l’Inter de Milan et n’est pas
convoqué.
Alors qu’il a pris part à tous
les matchs de préparation et
n’a raté que quelques jours
de stage en Chine,
l’international algérien n’est
pas convoqué pour la
dernière rencontre amicale ce
soir face à Galatasaray tout
comme les autres qui sont
aussi sur le départ à l’image
de Nagatomo ou Shaqiri.
Selon ses agents, le joueur
aurait reçu plusieurs
propositions dont l’une des
dernières serait celle du
Werder de Brême en
Allemagne.
OLYMPIQUE LYONNAIS
Zeffane poussé
vers la sortie
Le défenseur international
algérien de l’Olympique Lyon,
Mehdi Zeffane, n’a pas figuré
sur la feuille de match du
Trophée des champions,
perdu samedi dernier par son
équipe face au Paris SG (2-0)
à Montréal (Canada).
Convoqué dans une liste
élargie de 22 joueurs,
dévoilée vendredi par
l’entraîneur de l’OL Hubert
Fournier, Zeffane (23 ans)
devrait quitter le club
rhodanien, notamment après
son refus de prolonger
son contrat qui court
jusqu’en 2017.
L’autre international algérien
de Lyon, Rachid Ghezzal, a
fait son apparition à la 66e
minute de jeu en
remplacement du FrancoAlgérien Yacine Benzia.
Ghezzal (23 ans) s’est remis
d’une blessure contractée
lors du dernier match face
aux Espagnols de Villarreal
(défaite 2-0) dans le cadre de
l’Emirates Cup disputée à
Londres.
Le trophée des champions ou
Supercoupe de France
oppose chaque intersaison le
vainqueur du championnat et
le détenteur de la coupe de
France.
Toujours et encore la même rengaine !
Force est de reconnaître que beaucoup d’ingrédients qui ont contribué à l’émergence de la violence dans nos
stades, sont toujours présents et ont de fortes chances de se manifester dès l’entame du prochain championnat.
BACHIR BOUTEBINA
a situation générale qui a
prévalu tout au long de la
saison footballistique écou lée, aura été marquée sans conteste
par le nombre impressionnant de
matchs qui se sont déroulés à huis
clos. Une mesure décrétée par la
Ligue de football professionnel en
charge du championnat professionnel Mobilis, avec comme objectif
avoué, celui de pénaliser les clubs
dont les supporters se rendent coupables de comportements indignes,
et auteurs notamment d’actes antisportifs, devenus légion et multiforme dans la plupart de nos stades
de football. Cependant, le huis clos
agrémenté systématiquement de
sanctions financières, n’a pas donné
lieu aux résultats escomptés.
Pis encore, ce type de sanctions
que la commission de discipline
relevant de la LFP a pris pour habitude d’appliquer, a malheureusement souvent « pénalisé » le spectacle, et surtout privé bon nombre de
supporters authentiques, souvent
victimes de leur propre camp, à
cause d’énergumènes réputés pour
leur comportement très violent. Ces
milliers de pseudo-supporters souvent livrés à eux-mêmes, et qui se
déplacent régulièrement au stade,
sont très rarement encadrés par un
comité de supporters. Ce fameux
comité de supporters dont très peu
de clubs disposent aujourd’hui,
dans un contexte de plus en plus
tendu, devrait contribuer grandement à la lutte contre la violence.
L
Le rôle précieux des
comités de supporters
Le comité de supporters doit
surtout constituer l’espace légal et
approprier, pour apprendre aux
fans comment se comporter dans
un stade. Or, en l’absence réelle de
ce comité qui vient pourtant de
bénéficier de nouvelles dispositions
légales de la part des pouvoirs
publics, afin de se constituer
comme toute association de proximité dûment agréée, et reconnue
comme telle, la violence risque fort
de se manifester davantage, et
même prendre de l’ampleur.
Certes, la sonnette d’alarme a
été tirée depuis fort longtemps, et
bien avant que ne se produise en
août 2014, le terrible drame du
stade du 1er-Novembre de Tizi
Ouzou. Toutefois, force est de
reconnaître que beaucoup d’ingrédients qui ont souvent grandement
La violence dans les stades, le principal défi de la FAF et la LFP pour la saison 2015-2016
contribué à favoriser l’émergence
de la violence dans la plupart de nos
stades de football, sont malheureusement toujours présents et ont de
fortes chances de se manifester dès
l’entame du prochain championnat.
Ces mêmes ingrédients qui
persistent, et qui perdureront
surtout, tant que la plupart des
acteurs concernés directement par
notre sport-roi, n’auront pas compris qu’il va falloir prendre de très
importantes mesures, et notamment concrètes sur le terrain.
Ce qui s’est passé la saison écoulée en matière de violence, ne peut
plus faire désormais l’objet de
mesures qui ont montré de manière
incontestable toutes leurs limites,
même si les services de sécurité
relevant de la direction de la Sûreté
nationale (Dgsn), font souvent de
leur mieux, pour contribuer contre
un phénomène qui a pris de l’ampleur au sein de notre société.
Aujourd’hui chez nous, le mot football rime systématiquement avec la
violence devenue coutumière, et les
prémices de ce fléau qui continue de
porter un sérieux préjudice à notre
ballon rond national, sont de nouveau en place, et guettent une fois
de plus la moindre faille, pour se
manifester.
Un constat qui n’a rien d’alar-
LIGUE DES CHAMPIONS
D’EUROPE
miste, mais plutôt très pragmatique, tant le sujet relatif à la lutte
contre la violence est devenu
aujourd’hui un peu partout, un problème très inquiétant. Selon Rabah
Madjer, l’application du huis clos,
est une mesure devenue complètement inappropriée dans un tel
contexte, et qu’il va falloir abandonner. Il est vrai que l’ancienne
star des Verts n’a fait que confirmer
ce que tout le monde avait déjà
constaté. Pour cause, ce type de
sanction divise beaucoup de gens,
d’autant plus que cette mesure,
bien qu’elle s’impose parfois d’ellemême, reste toutefois « très discutable ».
Qu’en est-il des stadiers
formés par la Dgsn ?
De plus, les nouvelles hésitations émanant actuellement de la
part de la Ligue, concernant la
domiciliation des derbys algérois, et
notamment ceux prévus pour le
compte de la 1ère journée de la
Ligue 1, ont commencé à provoquer
le mécontentement de beaucoup de
supporters de la capitale. Ce type de
changement de dernière minute, ne
fait qu’exacerber davantage tous
ces milliers de fans, et que risquent
de relayer à leur tour les dirigeants
actuels de leurs clubs respectifs.
La contestation étant devenue
monnaie courante chez nous, pour
cause de manque de crédibilité, en
premier lieu de la part des responsables censés prendre des décisions
adéquates, à l’orée de la saison
2015-2016, les mêmes mauvais
réflexes refont surface, à l’approche
du jour J. Il est vrai enfin que les
services du ministère de la Jeunesse
et des Sports, ont recensé une
légère baisse de la violence dans nos
stades de football à hauteur de 3%
(chiffre officiel), mais qu’en sera-t-il
réellement sur le terrain, en l’absence des comités de supporters qui
tardent à voir le jour, et ces fameux
stadiers dont il est de plus en plus
question, et que la Dgsn a formés
dès la fin de la dernière saison ?
Quant à ces nombreux fumigènes que continuent d’arborer beaucoup de galeries de supporters, malgré les dernières dispositions prises
par la FIFA, et qui occasionnent
souvent d’importants dégâts à la
plupart de nos stades revêtus de
pelouse en tartan, ne font qu’enrichir un commerce informel désormais bien ancré dans les mœurs.
C’est finalement toujours la même
rengaine, et ce n’est certainement
pas demain qu’on daignera prendre
sérieusement le taureau par les corB. B.
nes.
MATCH AMICAL NICE-NAPLES
Tirage vendredi des barrages
pour Slimani et Feghouli
Ce vendredi à 11h à Nyon en Suisse, le tirage au sort des
matchs barrages pour la Ligue des Champions d’Europe et
des joueurs algériens seront de la partie. En effet, deux
voies sont possibles pour accéder aux groupes finaux de la
Ligue des Champions.
Au niveau de la voie des champions (concernant les
champions de leur pays qui ne disposent pas d’une place
automatique) les choses semblent mal embarquées avant la
manche retour, pour le Dynamo de Soudani ( 1-1 à domicile
face aux Norvégiens de Molde) et le Steua de Tahar et
Hamroun (1-1 à domicile face aux Serbes du Partizan). En ce
qui concerne la voie de la Ligue, le Sporting d’Islam Slimani
et le Valence de Sofiane Feghouli devrait connaître leurs
adversaires qui seront tirés parmi l’AS Monaco ou Berne,
L’Ajax Amsterdam ou Vienne, le Panathinïkos ou Bruges, le
Sparta Prague ou le CSKA Moscou et Fenerbahce ou
Donesk . Les cinq têtes de série pour la voie de la Ligue
sont la Lazio, Manchester united, le Sporting Portugal, le
Bayer Leverkusen et Valence, les matchs se joueront les 1819 et 25-26 août.
12
Ghoulam joue une mi-temps
et croise Benrahma
L’équipe de Naples jouait avanthier soir son premier vrai match-test
face à Nice après près d’un mois dans
le nord de l’Italie où elle n’a rencontré
que de petites équipes. La différence
s’est vue sur le plan physique puisque
Nice s’est imposée 3-2 dans un match
assez plaisant.
Handicapés par l’absence d’un
véritable avant-centre, puisque c’est le
petit Insigné qui était aligné, Naples
s’en est remis sur ses joueurs de côté
Calejon (14e) et Mertens (20e) qui a
trouvé un boulevard devant lui pour
répondre au but niçois signé
Pléa (8e).
Mais Nice a des ressources
puisque l’excellent n°6 Seri égalise
avant la pause d’une belle frappe en
lucarne (39e), après plusieurs actions
de Pléa, notamment qui a mis en difficulté Ghoulam et la défense très
regroupée des Italiens.
Sorti à la mi-temps l’arrière-gauche
algérien ne verra pas le but de la victoire de Nice par Germain de la tête
(53’) ni l’expulsion de Calejon (67’)
dans ce match tendu aussi bien sur le
terrain qu’en dehors puisqu’avant le
match, les supporters de Naples ont
affronté la police à quelques dizaines
de mètres du stade.
Celui qui aura réussi une très belle
entrée c’est le jeune Algérien Saïd
Benrahma (19 ans), sur le côté gauche
de l’attaque niçoise.
Très percutant, il a réussi en 15
minutes à faire bouger les défenseurs
adverses et trouver de belles combinaisons dans l’axe.
S ports
MARDI 4 AOÛT 2015
LE STADE DU 5-JUILLET NE SERAIT FINALEMENT PAS PRÊT
CHAN 2015 DES U23
Les huit qualifiés
connus
Les huit qualifiés au CHAN 2015
des U23 du Sénégal sont désormais connus et hormis la surprise de l’élimination de la Côte
d’Ivoire face à la Zambie et à un
degré moindre celle du Gabon
tenant du titre face au Mali, tous
les gros bras sont là. Le rêve
pour les huit qualifiés sera de
finir dans les trois premiers de la
compétition pour se qualifier au
Jeux olympiques de Rio. La
tâche sera très difficile pour les
jeunes Verts de Schurmann
avec la présence du Mali et du
Sénégal qui compteront dans
leurs rangs plusieurs joueurs
demi-finalistes de la dernière
Coupe du monde U20. Les huit
qualifiés pour le championnat
d’Afrique des Nations des U23
au Sénégal du 28 novembre au
12 décembre 2015 sont donc :
Sénégal (pays organisateur),
Afrique du Sud, Algérie, Egypte,
Mali, Nigeria, Tunisie, Zambie.
DES RÉSERVES
CONTRE LE STADE
DE RELIZANE
Un délai jusqu’au
12 août pour régler
l’enceinte
La commission d’audit des
stades a émis des réserves sur
le stade Tahar Zougari de
Relizane à l’issue de la visite
d’inspection qu’elle a effectuée
sur les lieux avant-hier et a
accordé un délai jusqu’au 12
août aux concernés pour y
remédier, a-t-on appris auprès
de la Ligue de football
professionnel. Le stade Zougari
avait rouvert ses portes au début
de la phase retour du
championnat de Ligue 2 de la
saison précédente après
plusieurs années de fermeture
pour travaux de réaménagement. Le RC Relizane, qui
retrouve l’élite après un quart de
siècle passé dans les divisions
inférieures, devait être domicilié
dans cette enceinte. Outre le
stade Zougari, d’autres
infrastructures concernées par
les rencontres des deux
championnats professionnels de
Ligues 1 et 2 Mobilis ne sont
pas encore homologuées,
notamment celle de Larba.
ANCIEN AVANT-CENTRE
DE L’ES SÉTIF
Décès hier de
Messaoud Koussim
Messaoud Koussim, ancien
avant-centre de l’Entente de
Sétif, est décédé hier matin à
Sétif à l’âge de 74 ans des suites d’une longue maladie, a-ton appris auprès de ses proches. Messaoud Koussim,
Saoudi pour les intimes, ne
s’est vêtu tout au long de sa
carrière que de la tunique de
l’Entente sous les couleurs de
laquelle il remporta la coupe
d’Algérie à trois reprises : en
1963 face à l’ES Mostaganem
(1-1 puis 2-0), en 1967 devant
la JSM Skikda (1-0) et en 1968,
année du premier doublé,
contre le NA Hussein-Dey (3-2
a.p.). Attaquant redoutable au
sens du but très aiguisé, doté
d’une frappe phénoménale, il
fut appelé à deux reprises en
Equipe nationale. Il présida
également, alors qu’il exerçait
le métier d’avocat, aux destinées de son club de toujours
au milieu des années 1970.
Messaoud Koussim devait être
inhumé hier après-midi après
la prière d’El-Asr au cimetière
de Sidi El Khier.
Où se joueront les derbys algérois ?
Aux dernières nouvelles, une visite d’homologation a été effectuée dimanche dernier,
il va donc falloir attendre le verdict final.
SAÏD MEKKI
es dernières nouvelles du
côté de l’Office du complexe olympique (OCO)
font état de l’impossibilité de
déroulement des deux derbys
de la première journée au 5Juillet pour cause de retards
dans les derniers travaux et
réglages. En effet, plusieurs
aspects font avancer cette thèse
qui intervient à dix jours du
coup d’envoi du championnat
professionnel de la Ligue 1
Mobilis.
D’ailleurs, le problème d’éclairage avait bien provoqué la
colère du président de la
Fédération algérienne de football
(FAF),
M. Mohamed
Raouraoua lors de sa visite il y
a quelques semaines. Les vestiaires du stade ne seraient pas
encore bien rénovés et on avait
même évoqué le problème des
issues de secours réclamées par
les services de sécurité pour
séparer les deux galeries.
Mieux encore, il est très important de noter que pour le
moment, le stade du 5-Juillet
n’est pas encore homologué par
qui de droit. Encore faut-il rappeler que « l’homologation définitive du stade se fera une
semaine avant le début du
championnat », avait assuré, il
y a trois semaines le président
de la Ligue de football professionnel
(LFP),
Mahfoud
Kerbadj, au wali Abdelkader
Zoukh qui a inspecté cette
infrastructure.
« Toutes les réserves concernant la sécurité dans et autour
du stade seront levées, au plus
tard, début août », a ajouté un
responsable à la direction de
wilaya de la jeunesse et des
sports.
Le stade du 5-Juillet (65 000
places) a été remis en service le
4 juillet dernier par le Premier
ministre Abdelmalek Sellal
après avoir été fermé pendant
près de deux ans pour des travaux de confortement et de
consolidation des structures.
Malgré la mise en service officiel, le stade connaît toujours
des travaux, notamment en ce
L
qui concerne la levée des réserves de sécurité, réitérées à cette
occasion par le chef de la sûreté
de wilaya d’Alger, Noureddine
Berrachedi. Au niveau des tribunes aériennes, M. Berrachedi
a demandé à ce qu’il y ait
davantage de couloirs sécurisés
afin de permettre aux policiers
« d’accéder directement et rapidement aux zones d’agitation »,
lors des matchs importants.
Un de ces couloirs a complètement disparu après avoir été
utilisé pour étendre les capacités d’accueil du stade, alors que
d’autres ont été rétrécis.
Il a insisté pour que la sûreté
de wilaya d’Alger soit associée
dans la réalisation du projet
d’installation de 80 caméras au
stade du 5-Juillet, surtout dans
les couloirs intérieurs qui se
remplissent de supporters pendant les mi-temps et où les rixes
et autres agressions sont possibles.
En attendant, l’installation
de la billetterie électronique à
partir de novembre 2015, M.
Berrachedi a demandé l’assistance des agents de l’OCO dans
la gestion de la foule au niveau
des accès du stade. Le chef de
sûreté de wilaya a également
insisté auprès de M. Kerbadj
pour que la LFP ne programme
qu’un seul derby par jour à
Alger, toutes compétitions
confondues (Ligue 1 et 2), afin
d’aider la police à mieux canaliser les supporters avant, durant
et après les matchs. Aux dernières nouvelles, une visite d’homologation a été effectuée
dimanche dernier, il va donc falloir attendre le verdict final.
D’autre part, il y a égale-
ment un cas « extra-sportif » qui pose problème
pour l’organisation des
matchs derbys au stade du
5-Juillet et il s’agit du
nouveau village des loisirs
du complexe de l’OCO.
Ouvert au public depuis
quelques semaines dans le
cadre de la saison estivale,
celui-ci restera en fonction
jusqu’au 9 septembre prochain.
Ce village des loisirs
connaît déjà un fort
engouement auprès des
familles en accueillant pas
moins de 60 000 personnes par jour, atteignant le
nombre de 80 000 visiteurs durant les weekends», selon les estimations des organisateurs.
Enfin et selon nos confrères du journal sportif Le
Buteur, la Ligue de football professionnel songe
au stade Tchaker pour le
déroulement des derbys
en attendant l’homologation officielle du stade du 5Juillet. De quoi désenchanter
les supporters algérois du MCA,
du CRB, ceux du NAHD et de
l’USMA qui attendaient avec
impatience de retrouver les gradins du stade olympique.
En attendant l’homologation
de l’enceinte sportive et la désignation des stades par la LFP,
cette affaire connaîtra très certainement de nouveaux rebondissements dans les heures à
S. M.
venir.
CR BELOUIZDAD
Le Chabab s’impose
face au MC Oujda
Le CR Belouizdad a battu le MC Oujda, pensionnaire de la
division 1 marocaine, sur le score de 2 à 1 dans un match amical disputé avant-hier soir, dans le cadre du stage qu’effectue
le club de Ligue 1 algérienne de football à Ifrane (Maroc). Les
buts du Chabab ont été l’œuvre des attaquants Mohamed
Aoudou et Adel Bougueroua. Deux autres tests restent au
menu de la formation de la capitale avant son retour à Alger
face aux clubs de Meknès et Eddifaâ Al Djadidi, respectivement mardi et jeudi à 18h30. Le CRB débutera la nouvelle saison 2015-2016 par un derby contre le MC Alger durant le weekend du 14-15 août, dans le cadre de la 1ère journée du championnat de Ligue 1.
USM ALGER
LE STADE DE LARBA NON HOMOLOGUÉ
Aoudia et Bouchema
rateront le match d’El Eulma
RCA-MOB probablement
à Blida
Les deux joueurs, Mohamed Amine Aoudia, dernière recrue de
l’USM Alger cet été, et Nassim Bouchema, s’entraînent en solo et
sont forfaits pour le match en déplacement face au MC El Eulma
vendredi prochain dans le cadre de la 4e journée de la phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique (Gr. B).
Aoudia, prêté pour une année par le FSV Francfort (Div 2,
Allemagne), est qualifié pour participer à la compétition africaine,
mais il est « court physiquement », a précisé la direction du club de
Soustara. Bouchema, quant à lui, relève à peine d’une blessure
contractée en fin de saison passée.
Les deux joueurs devront intégrer l’entraînement collectif de
l’équipe « dans les prochains jours », assure la même source. Outre
ces deux défections, les Rouge et Noir de la capitale seront amoindris par les absences du capitaine d’équipe Nacereddine Khoualed,
et d’Hamza Koudri, pour suspensions, alors que Karim Baiteche
est blessé.
L’USMA occupe la 1ère place du groupe B avec 9 points, suivie
par Al Merreikh du Soudan et l’ES Sétif, qui comptent 4 points chacun, tandis que le MCEE ferme la marche avec un zéro pointé.
L a Commission d’homologation des stades de la wilaya, région
centre 1, n’a pas homologué le stade Smaïl Makhlouf de Larbaâ,
formulant des réserves à son encontre, a-t-on appris, avant-hier,
auprès de la direction du RC Arba, pensionnaire de la Ligue 1
professionnelle. Du coup, le match de la première journée du
championnat de Ligue 1, dont le coup d’envoi sera donné le weekend du 14 et 15 août, entre le RC Arba et le MO Béjaïa, se jouera
probablement au stade Mustapha-Tchaker de Blida, précise la
même source.
Les commissions de wilaya pour l’homologation des stades
devant abriter les rencontres des Ligues 1 et 2 en vue de la saison 2015-2016, ont entamé leurs tournées le 23 juillet et les achèveront le lundi 3 août. 26 stades à travers le territoire national
ont été inscrits au programme des visites.
L’opération prendra fin avec celui du 1er-Novembre de
Mohammadia. Ces visites ont été précédées par une mission d’audit effectuée en juin dernier.
Des membres désignés par la LFP sont sortis sur le terrain
pour établir, sur la base d’un canevas, des rapports de mission,
comportant une situation détaillée de l’infrastructure.
13
S ports
PSG
LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE
3e TOUR PRÉLIMINAIRE RETOUR
Di Maria
est à Doha
Comme prévu, Angel Di
Maria, le milieu offensif de
Manchester United, est arrivé
à Doha pour passer sa visite
médicale préalable à sa signature au PSG. Deux jeunes supporters en ont donné la preuve
en postant des photos sur leur
compte Instagram. Chaque
jour rapproche un peu plus
Angel Di Maria du Paris SaintGermain. En vacances en
Argentine depuis la fin de la
Copa America, le milieu offensif de Manchester United a
rejoint Doha (Qatar) dimanche.
L’information a été révélée
dans la presse puis confirmée
par des photos prises à l’aéroport par deux jeunes supporters qataris, ainsi qu’une vidéo
de beIN Sports. Hier, l’ancien
joueur du Benfica Lisbonne et
du Real Madrid a été se soumis, à l’hôpital Aspetar, à la
traditionnelle visite médicale
préalable à la signature de son
contrat avec le club de la
Capitale. Autre preuve de la
future arrivée d’Angel Di Maria
du côté du Parc des Princes,
sa femme, Jorgelina Cardoso,
vient de suivre le club de la
capitale sur son compte
Instagram. Le PSG va débourser entre 63 et 64 millions
d’euros, plus des bonus, pour
s’offrir les services de l’international argentin (66 sélections),
qui va parapher un bail de longue durée. A Paris, le joueur
de 27 ans percevra un salaire
hebdomadaire de près 260
000 euros (sans les nombreuses primes).
MARDI 4 AOÛT 2015
Monaco et Bâle doivent finir le travail
En cas de qualification pour les barrages, Monaco et le FC Bâle risquent de retrouver
une formation de gros calibre, tel Manchester United ou Valence, qui font leurs débuts
dans la compétition à ce stade.
AS Monaco, quart de
finaliste la saison dernière, est en position
favorable pour sortir vainqueur
du 3e tour préliminaire de
Ligue des Champions avant le
retour ce soir face au Young
Boys Berne, tout comme Bâle
qui reçoit le Lech Poznan
demain. A l’aller, les deux équipes se sont imposées sur le
même score de 3 buts à 1 à l’extérieur, respectivement en
Suisse et en Pologne, et partiront donc largement favorites
lors du retour.
En cas de qualification pour
les barrages, Monaco, qui a été
en juillet le principal animateur
du mercato français, et le FC
Bâle, risquent de retrouver une
formation de gros calibre, telle
Manchester United ou Valence,
qui font leurs débuts dans la
compétition à ce stade. Le
tirage au sort des barrages est
prévu pour vendredi prochain.
En
attendant,
Monaco
pourra profiter de son premier
match officiel de la saison à
domicile pour retrouver les certitudes défensives qui ont fait
sa force la saison dernière. Car
malgré le score, l’ASM, qui
L’
Monaco a réalisé l’essentiel au match aller en Suisse
devrait notamment enregistrer
le retour dans le groupe de l’international tunisien Aymen
NAPLES
Pas de prolongation
pour Higuain
ous contrat jusqu’en juin 2018
avec Naples, l’attaquant interna tional argentin Gonzalo Higuain
(27 ans) va-t-il accepter de rempiler ?
Alors que la presse italienne faisait
preuve d’optimisme la semaine dernière, le représentant de l’ancien
joueur du Real Madrid tient un discours inquiétant pour le club du président Aurelio De Laurentiis, même s’il
ne semble pas être question d’un
départ lors du mercato d’été. « De
Laurentiis a proposé de prolonger son
contrat d’une année mais nous n’avons
pas accepté, a-t-il expliqué au Corriere
dello Sport. Il y a dix jours à Venise,
nous avons eu une réunion avec le président et nous avons parlé un peu de
tout. Il nous a offert la possibilité de
prolonger le contrat d’une année supplémentaire. Cependant, à mon avis et
à notre avis, on poursuivra avec le
contrat initial jusqu’en 2018. Je ne
pense pas que nous allons accepter la
proposition du président car c’est un
contrat qui n’est pas si différent de
celui que nous avons signé avant. Il n’y
a pas de vraie proposition.
Nous sommes heureux et voulons
continuer
avec
ces
conditions
Aujourd’hui, Gonzalo reste à Naples et
S
nous espérons que l’équipe se
concentrera à 100% pour gagner
quelque chose. »
FIFA
Blatter quitte le CIO
émissionnaire de la présidence de la FIFA, Sepp Blatter a été relevé de
ses fonctions de membre d’office du Comité international olympique, a
annoncé le président du CIO Thomas Bach. « M. Blatter m’a écrit une lettre le
23 juin dernier, m’informant qu’il serait inapproprié de rechercher un nouveau
mandat de huit ans alors qu’il quittera ses fonctions à la FIFA dans sept mois,
quand un nouveau président sera choisi le 26 février », a expliqué Bach.
D
14
Abdennour, s’est fait de grosses
frayeurs en Suisse avant de
l’emporter. L’autre affiche de ce
3e tour préliminaire ne se
jouera pas que sur le terrain:
certes le match retour entre le
Shakhtar
Donetsk
et
Fenerbahce est bien programmé pour demain à Lviv, en
Ukraine.
Mais les deux clubs guetteront auparavant la décision de
la commission d’éthique et de
discipline
de
l’UEFA.
L’organisateur de la Ligue des
champions a en effet été saisi
par le club turc, qui a protesté
concernant la présence dans le
groupe ukrainien pour le match
aller du milieu brésilien Fred,
contrôlé positif à un diurétique
interdit pendant la Copa
America.
Parmi les autres grands
noms de ce 3e tour de Ligue des
champions, le CSKA Moscou est
en ballottage défavorable après
avoir été poussé au match nul
2-2 sur sa pelouse face au
Sparta
Prague,
l’Ajax
Amsterdam est en ballottage
favorable en terminant sur le
même score l’aller contre le
Rapid
Vienne,
et
le
Panathinaikos (vainqueur du
FC Bruges 2-1) sont favoris
pour la qualification.
Internationale
MARDI 4 AOÛT 2015
ILS CHERCHENT À FAIRE DÉRAILLER LE PROCESSUS DE PAIX DANS LE NORD DU MALI
CRISE DES MIGRANTS
EN EUROPE
Les interventions au
Proche-Orient en sont
les causes directes
La crise des migrants en Europe
est la conséquence des
interventions militaires en Irak,
Syrie et Libye, a déclaré le
président tchèque Milos Zeman
dans une interview au journal
tchèque Blesk. « La vague actuelle
de migration en Europe prend
racine dans l’idée absurde de
l’invasion de l’Irak, qui était censé
avoir des armes de destruction
massive, mais finalement rien n’a
été trouvé. Elle est également
provoquée par l’idée folle de
restaurer l’ordre en Libye, et puis
en Syrie », a déclaré le président
tchèque. A la suite de ces
opérations militaires, des groupes
terroristes ont surgi sur le
territoire de ces pays, ce qui a
déclenché un afflux incontrôlé de
migrants clandestins vers Europe,
estime M. Zeman. Toujours selon
lui, « les Etats-Unis ne sont pas les
seuls responsables de cette
situation. Ils partagent la faute
avec leurs alliés de l’Union
européenne (UE) qui ont aussi
coordonné les opérations contre la
Libye ». En outre, le président
tchèque a exprimé son intention
de proposer, lors de la session
anniversaire de l’Assemblée
générale de l’ONU en septembre
prochain, la création d’unités
militaires chargées de détruire les
camps d’entraînement terroriste.
« Voici ce que nous devons faire
pour l’instant, et pas pénétrer
quelque part avec des chars, de
l’artillerie et de l’infanterie », a
indiqué Milos Zeman. La
République tchèque, membre de
l’UE depuis 2004, s’est engagée à
accueillir sur son sol 1 500
réfugiés, d’ici 2017. A l’heure
actuelle, elle est surtout un pays
de transit vers l’Europe de l’Ouest.
Selon la porte-parole de la police
des étrangers tchèque, Katerina
Rendlova, la police a intercepté en
République tchèque au cours des
six premiers mois de l’année, 3 018
migrants illégaux, chiffre en
hausse de 48% comparé à la même
période de 2014.
VIOLENCES EN
CENTRAFRIQUE
Ban Ki-moon
condamne la mort
d’un Casque bleu
Le secrétaire général de l’ONU,
Ban Ki-moon a condamné la mort
d’un Casque bleu de la mission
onusienne en République
centrafricaine (Minusca) lors d’un
accrochage avec des hommes
armés à Bangui. Selon un officier
de la Minusca, un Casque bleu de
la mission a été tué dimanche et
au moins huit autres personnes
blessées après avoir été pris
pour cible par des individus
armés à Bangui. M. Ban a appelé
à une réaction rapide pour
traduire en justice les auteurs de
ce crime, et a exhorté les groupes
armés à respecter l’impartialité de
la Minusca. D’après une source
de la Minusca, les casques bleus
« ont lancé une opération en
envoyant une patrouille » dans le
quartier musulman KM5 suite à
un mandat d’arrêt délivré par le
parquet de Bangui « ordonnant
l’arrestation » d’un ancien chef de
l’ex-rébellion Séléka, qui avait
pris le pouvoir à Bangui en mars
2013, avant d’en être chassée
l’année suivante. Le
renversement en mars 2013 du
président François Bozizé par
une rébellion la Séléka, avait
plongé la Centrafrique dans la
plus grave crise de son histoire
depuis son indépendance en
1960, déclenchant des tueries de
masse entre communautés
musulmanes et chrétiennes.
Dix militaires maliens tués dans une attaque jihadiste
L’ASSAUT D’HIER MATIN a visé un camp de l’armée malienne à Gourma-Rharous, à environ 140 km à l’est de
Tombouctou, selon des sources militaires maliennes, qualifiant les assaillants de «terroristes» et «jihadistes».
ix soldats maliens ont été
tués hier dans une attaque
con tre leur camp dan s la
région de Tombouctou, dans le nord
du Mali où des jihadistes demeurent
actifs en dépit de la présence de forces militaires nationales et étrangères. Cette attaque est la deuxième
plus meurtrière en un mois, après
celle ayant visé le 2 juillet un contingent burkinabé de la Mission de
l’ONU au Mali (Minusma) au sudouest de Tombouctou, faisant six
tués dans leur rang. L’opération
avait alors été revendiquée par
Al Qaîda au Maghreb islamique
(Aqmi). L’attaque « terroriste » a eu
lieu « aux environs de 05H30 » (locales et GMT), elle « a fait dix morts
dans nos rangs », a affirmé une
source militaire jointe à Gao, la plus
grande ville du nord du Mali. Selon
un responsable de l’armée dans la
capitale Bamako, les assaillants ont
ciblé « une unité de la Garde nationale » basée à Gourma-Rharous.
« Une dizaine de nos hommes ont été
tués » par les assaillants, qui « sont
des éléments jihadistes liés à Ansar
Dine notamment », a-t-il ajouté. Des
renforts ont été dépêchés sur les
lieux, d’après les deux sources militaires. Un habitant de GourmaRharous a évoqué « 10 morts et deux
blessés légers » dans les rangs de l’armée. « Les bandits armés sont venus
un peu avant 05H30, ils ont attaqué.
Ça n’a pas duré, vers 06H00 ou
D
L’armée malienne fait face à des offensives des groupes terroristes
dans le nord du pays
06H30, c’était fini », a témoigné cet
habitant sous couvert d’anonymat.
« On était terrés chez nous, on a commencé à sortir de nos maisons après
07H00. On avait peur », a-t-il ajouté.
Un résident de Tombouctou a
affirmé avoir joint des habitants de
Gourma-Rharous, qui ont parlé de
« 10 Gardes nationaux tués, un véhicule emporté et un autre brûlé » par
les assaillants. Ces derniers auraient
crié « Allah akbar » en pénétrant
dans le camp, d’après les mêmes
témoignages. Longtemps concentrées dans le nord du Mali, les
attaques jihadistes se sont étendues
depuis le début de l’année vers le
centre, puis à partir de juin dans le
sud, près des frontières ivoirienne et
burkinabé. Le nord du Mali était
tombé en mars-avril 2012 sous la
coupe de groupes jihadistes liés à Al
Qaîda - dont Aqmi et Ansar Dine,
fondé par un ex-rebelle touareg
malien - après la déroute de l’armée
face à la rébellion, d’abord alliée à ces
groupes qui l’ont ensuite évincée.
Bien que les jihadistes en aient été
dispersés et en grande partie chassés
à la suite du lancement en janvier
2013, à l’initiative de la France,
d’une intervention militaire internationale, des zones entières échappent
encore au contrôle des autorités
maliennes comme des forces étrangères. Le 2 juillet, des Casques bleus
burkinabés rentraient à leur base
lorsqu’ils sont tombés dans une
embuscade à moins de 50 km au sudouest de Tombouctou, selon la
Minusma. Bilan: six morts et deux
blessés dans leurs rangs, deux véhicules détruits par les assaillants.
Samedi dernier, deux militaires maliens ont été tués et quatre blessés
dans une nouvelle embuscade vers
Nampala, ville-garnison dans la
région de Ségou (centre) proche de la
frontière mauritanienne, qui avait
déjà été visée par une attaque jihadiste meurtrière en janvier. Ces
attaques illustrent la difficulté d’isoler les jihadistes des rebelles, ayant
signé le 20 juin un accord de paix
entériné par le camp gouvernemental le 15 mai. Cet accord vise à
instaurer une paix durable dans le
nord du Mali, qui a connu une série
de rébellions touareg depuis les premières années d’indépendance du
pays, en 1960. En dépit de cet engagement, « ll y aura énormément de
forces négatives qui vont essayer de
faire dérailler le processus de paix »
avait prévenu en juillet le chef de la
Minusma, Mongi Hamdi, assurant
que ces tentatives n’entameront pas
la détermination de l’ONU à soutenir le processus de paix. Après l’embuscade de samedi dernier, le gouvernement malien a aussi déclaré que
ses partenaires et lui demeurent
engagés « dans le processus irréversible d’une paix durable ».
FRAPPES AÉRIENNES CONTRE DES SITES DU GROUPE TERRORISTE AU NIGERIA
L’armée libère près de 180 otages de Boko Haram
L’ARMÉE NIGÉRIANE a déjà annoncé avoir libéré des centaines de femmes et d’enfants retenus captifs par Boko
Haram, ces derniers mois, notamment dans la forêt de Sambisa, un des repaires historiques du groupe islamiste.
’armée du Nigeria a annoncé dimanche
soir avoir libéré 178 otages de Boko Haram
dont 101 enfants et avoir capturé un commandant du groupe islamiste au cours d’une opération militaire. Dimanche dans la journée, l’armée nigériane a aussi déclaré avoir mené des
frappes aériennes sur le village de Bita, non loin
de la forêt de Sambisa, où Boko Haram s’apprêtait à lancer une offensive. « De nombreux » islamistes ont été tués, a précisé l’armée, sans plus de
détails. « L’armée nigériane a mené une offensive
vers Aulari, sur l’axe menant à Bama », à 70 km
au sud de Maiduguri, la capitale de l’Etat de
Borno et la plus grande ville du Nord-Est, a
déclaré Tukur Gusau, un porte-parole de l’armée,
dans un communiqué. « Durant cette opération,
178 personnes retenues en otage par les terroristes ont été sauvées dont 101 enfants, 67 femmes
et 10 hommes (...) De plus un commandant des
terroristes de Boko Haram a été capturé vivant »,
a-t-il ajouté. L’armée nigériane a déjà annoncé
avoir libéré des centaines de femmes et d’enfants
retenus captifs par Boko Haram, ces derniers
L
mois, notamment dans la forêt de Sambisa, un
des repaires historiques du groupe islamiste désormais affilié à l’organisation État islamique
(EI). Plus tôt cette semaine, l’armée a annoncé
avoir libéré 30 otages dont 21 enfants et sept femmes près de Dikwa, à quelque 90 km à l’est de
Maiduguri, puis 59 otages, dont 29 femmes et 25
enfants au cours d’une autre opération près de
Konduga, une ville également située sur l’axe qui
relie Maiduguri à Bama. Les attaques islamistes
se sont, elles, poursuivies, ce week-end, dans
l’Etat de Borno: 13 personnes ont été abattues
dans la nuit de samedi à dimanche à Malari, un
village proche de Konduga. Les assaillants, qui
venaient sans doute de la forêt de Sambisa, selon
un milicien qui combat Boko Haram aux côtés de
l’armée, ont brûlé des maisons et des boutiques
de ce village dans ce qui ressemblait à une « mission de vengeance », a rapporté un témoin, suite
à des dénonciations. Samedi plus au nord, la ville
de Gamboru, située sur la frontière camerounaise, a aussi été attaquée par des islamistes qui
y ont brûlé de nombreuses maisons, selon des
témoins de villages alentours. Umar Babakalli,
un habitant de Gamboru réfugié dans la ville voisine de Fotokol, au Cameroun, depuis plusieurs
mois, a dit avoir vu « des colonnes de fumées » s’échapper du centre de Gamboru samedi et dimanche, puis « deux avions de combat » se sont mis à
encercler la ville, « sans qu’il y ait de signes de
bombardement », et les incendies ont cessé, a-t-il
rapporté. On ignore si ces incendies ont fait des
victimes mais selon M. Babakalli, « il n’y a plus
d’habitants » à Gamboru, une ville tombée sous
contrôle islamiste il y a plusieurs mois puis
reprise par l’armée tchadienne en février, mais
qui a fait depuis l’objet de nombreuses attaques.
Une nouvelle vague de violences frappe le nordest du Nigeria depuis l’investiture, le 29 mai, du
président Muhammadu Buhari, qui a érigé en
priorité la lutte contre les islamistes. En deux
mois, plus de 800 personnes y ont été tuées. Cette
vague s’est étendue au Tchad et au Cameroun
voisins, touchés à leur tour, ces dernières semaines, par des attentats-suicide meurtriers inédits
sur leur sol.
A L’APPROCHE D’ÉLECTIONS DÉCISIVES EN CATALOGNE
Inquiétude à Madrid
e président de Catalogne
Artur Mas devait convoquer
hier des élections régionales,
pour fin septembre prochain, qu’il
présente comme un plébiscite sur
l’indépendance de la région, une
manœuvre qui a rencontré suffisamment de succès pour inquiéter le gouvernement espagnol. Pour les indépendantistes, il s’agit de « jouer le
tout pour le tout » avec ce scrutin
anticipé que M. Mas doit formellement convoquer par décret pour le 27
septembre. En cas de victoire, ils promettent de faire aboutir, en 18 mois,
l’indépendance de cette région du
nord-ouest de 7,5 millions d’habitants, produisant à elle seule un cinquième de la richesse espagnole.
« Nous sommes préparés », répète
Artur Mas. Depuis plusieurs mois,
son équipe travaille à la création
d’une administration parallèle capable d’assumer les compétences d’un
Etat. Fin juillet, le gouvernement
L
catalan a présenté son modèle d’administration fiscale en cas de sécession, et approuvé un décret-loi facilitant la transformation d’un institut
de crédit public en une banque centrale de Catalogne. Il a aussi renforcé
son réseau diplomatique afin de
gagner à l’étranger des soutiens à sa
cause. Ces derniers mois, la question
catalane était restée au second plan,
le gouvernement étant davantage
préoccupé par l’ascension de la gauche radicale de Podemos qui, avec les
socialistes du PSOE, pourrait les
écarter du pouvoir aux législatives de
la fin de l’année, comme ils l’ont fait
aux élections locales en mai. Mais la
situation s’est retournée à la mijuillet lorsque les partis indépendantistes ont surmonté leurs divisions
pour faire front commun aux régionales. Leur liste, « Ensemble pour le
oui », comprend le parti de Mas,
Convergencia Democratica (CDC,
conservateur),
Esquerra
16
Republicana (ERC, gauche) la
seconde force politique régionale et
d’influentes associations nationalistes ayant organisé des manifestations massives ces dernières années.
Avec l’appui du petit parti anticapitaliste CUP, indépendantiste aussi, les
formations de la liste comptent remporter la majorité absolue au parlement régional, suffisante selon elles
pour procéder à la séparation. Les
institutions centrales rejettent fermement ces projets. « Il n’y aura pas
d’indépendance de la Catalogne » a
affirmé le chef du gouvernement
conservateur Mariano Rajoy, tandis
que le roi Felipe VI, chef de l’Etat, a
rappelé à Barcelone le nécessaire
respect de la loi « pour une cohabitation démocratique en paix et dans la
liberté ».
Plusieurs ministres de Rajoy ont
même évoqué la possibilité d’utiliser
l’article 155 de la Constitution espagnole, permettant de suspendre l’au-
tonomie d’une région, si elle viole le
droit. Les indépendantistes ont
répondu que si l’on en arrivait à cette
extrémité, ils déclareraient d’emblée
la sécession. « Il n’y a plus de marche
arrière », a assuré la tête de liste
indépendantiste, Raul Romeva, un
ex-député européen écolo-communiste désigné par CDC et ERC pour
montrer que le mouvement transcende les idéologies. Après l’apogée
d’un référendum symbolique du 9
novembre dernier, tenu malgré une
interdiction de la justice, le mouvement indépendantiste s’était essoufflé. Pour la première fois depuis
2011, les partisans du maintien de la
région en Espagne dépassent le nombre des indépendantistes dans les
sondages. Mais Mas a réussi à recentrer le débat électoral sur la question
de l’indépendance, y compris chez ses
adversaires les plus critiques, le Parti
populaire de Rajoy et Ciudadanos
(centre droit).
Internationale
MARDI 4 AOÛT 2015
APRÈS DEUX SEMAINES DE VIOLENCES EN TURQUIE
PALESTINE
Rentrée scolaire
compromise pour un
demi-million d’écoliers
Un demi-million d’écoliers
palestiniens risquent de ne pas
rejoindre les bancs de l’école faute
de fonds, a prévenu hier l’agence
de l’ONU en charge des réfugiés
palestiniens (UNRWA). « Il reste
un déficit de 101 millions de
dollars (92 millions d’euros) pour
l’UNRWA pour cette année », a
déclaré Sandra Mitchell, N° 2 de
l’agence onusienne à Ghaza.
L’UNRWA connaît une « crise
sans précédent » selon les mots
du coordinateur spécial pour le
processus de paix au ProcheOrient Nickolay Mladenov. Cette
crise pourrait mettre en danger la
rentrée scolaire de tous les
enfants réfugiés palestiniens aidés
par l’ONU dans les Territoires
occupés mais aussi en Syrie, au
Liban et en Jordanie, a prévenu
Mme Mitchell. « Aucune décision
de retarder la rentrée scolaire n’a
été prise pour le moment. Le
commissaire général ne la
prendra qu’après avoir laissé le
maximum de temps possible aux
Etats membres pour qu’ils
fournissent des fonds », a-t-elle
expliqué lors d’une conférence de
presse à Ghaza. « La décision
n’interviendra pas avant la miaoût », a-t-elle ajouté.
« L’éducation de 500.000 enfants
réfugiés de Palestine est une
responsabilité qui doit être
assumée », a-t-elle encore
martelé. A Ghaza, petit territoire
sous blocus israélien depuis neuf
ans, l’ONU scolarise 225.000
enfants dans plus de 200 écoles.
La plupart des écoliers ghazaouis
rencontrent des difficultés
scolaires, estime le Fonds des
Nations unies pour l’enfance
(Unicef), notamment du fait des
trois agressions militaires
israéliennes qui ont ravagé ce
territoire ces sept dernières
années. En janvier, l’UNRWA
avait déjà dû suspendre son aide
financière à des dizaines de
milliers de Palestiniens pour
réparer leurs maisons ou payer
leur loyer à Ghaza.
PAYS DU GOLFE
Washington « d’accord
pour accélérer des
ventes d’armes »
Les Etats-Unis vont
« accélérer » leurs ventes
d’armes aux pays du Golfe, a
assuré hier le secrétaire d’État
John Kerry à Doha lors d’une
réunion des pays du Golfe
inquiets de l’accord sur le
nucléaire avec leur rival iranien.
« Nous sommes tombés
d’accord pour accélérer
certaines ventes d’armes qui
sont nécessaires, et qui ont pris
trop de temps par le passé », a
déclaré M. Kerry lors d’une
conférence de presse au Qatar.
« Nous sommes tombés
d’accord pour engager des
formations très particulières (...)
pour échanger et partager des
renseignements », a poursuivi le
chef de la diplomatie
américaine. Il a également
évoqué une poursuite des
discussions entre les Etats-Unis
et leurs alliés du Golfe sur « la
manière d’intégrer les systèmes
de missiles balistiques des pays
de la région » ainsi que sur
« l’augmentation du nombre
d’exercices (militaires) que nous
faisons ensemble ». « Ce sont
quelques exemples de la
manière dont nous pensons que
la sécurité de la région peut être
renforcée et la coopération
améliorée », a plaidé John
Kerry au côté du ministre qatari
des Affaires étrangères Khaled
al-Attiya.
Les partisans du dialogue en mauvaise posture
a sans doute été franchi avec l’attaque suicide dimanche au tracteur piégé contre
une gendarmerie de l’est du pays, qui a fait au moins deux morts et 31 blessés, de source officielle turque.
UN POINT DE NON-RETOUR
eux semaines après l’attentat de Suruç qui a bouleversé la donne en Turquie,
rien ne semble pouvoir arrêter le
cycle de représailles meurtrières
entre la guérilla kurde du PKK et
l’armée turque, plaçant les partisans du dialogue dans une situation
de plus en en plus intenable. Elle a
été revendiquée par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a
fait état « de dizaines de soldats
tués ». Selon la presse progouvernementale, le kamikaze était probablement un jeune adolescent enrôlé
par le PKK. De nouvelles attaques
ont été signalées hier matin, dont
celle d’un hôpital militaire dans la
province de Van (est) qui n’aurait
pas fait de victimes. De son côté, le
président Recep Tayyip Erdogan a
une fois de plus affiché hier sa détermination, balayant les critiques sur
les risques d’une déflagration généralisée après la rupture de la trêve
entre la rébellion kurde et Ankara.
« La Turquie conduira des opérations militaires autant qu’elle le
juge nécessaire », a martelé
M. Erdogan. L’armée affirme avoir
tué plus de 260 combattants dans
les raids aériens massifs menés quotidiennement contre les bases rebelles nichées dans les montagnes du
nord de l’Irak.
Les bombardements auraient
contraint l’état-major du PKK à se
scinder en trois groupes, l’un res-
D
Entre l’armée turque et les Kurdes du PKK, c’est de nouveau la guerre
tant dans les monts Kandil, un
deuxième se réfugiant en Syrie et un
troisième en Iran. Ces raids
auraient aussi tué une dizaine de
civils, ont assuré des sources kurdes,
des accusations démenties par l’armée mais qui pourraient donner une
justification supplémentaire au
PKK pour amplifier ses attaques sur
le sol turc. Ce cycle de violences, qui
a mis fin à trois années d’accalmie, a
été déclenché par l’attentat suicide
survenu le 20 juillet à Suruç (sud),
dans lequel 32 jeunes militants de la
cause kurde ont trouvé la mort. Il a
été attribué au groupe Etat isla-
mique (EI) mais la guérilla kurde a
aussitôt répliqué contre les forces de
l’ordre turques, accusées de ne pas
protéger la population locale. Deux
semaines plus tard, le jeune leader
prokurde de Turquie Selahhatin
Demirtas, fervent partisan du dialogue pour résoudre un conflit qui a
fait plus de 40.000 morts en 30 ans,
se retrouve dans une situation particulièrement inconfortable. Il est
considéré avec sa formation, le HDP,
comme le grand vainqueur des législatives du 7 juin, privant du même
coup le parti islamo-conservateur au
pouvoir AKP de la majorité absolue
au Parlement. Depuis, selon l’opposition, M. Erdogan n’a de cesse de
chercher à l’affaiblir en vue d’un
éventuel scrutin anticipé qui permettrait à l’AKP de regagner le terrain perdu. « Demirtas est pris en
tenailles entre l’AKP et le PKK »,
résumait hier le journal à grand
tirage Hurriyet. Accusé par le pouvoir de condamner trop mollement
les attaques de la rébellion, pointé
du doigt pour l’engagement de son
frère dans les rangs du PKK,
M. Demirtas pourrait perdre l’électorat modéré qui lui a fait confiance.
Dimanche dernier, il a dit vouloir
« clarifier les choses » en appelant le
PKK à cesser « immédiatement » ses
attaques. « L’Etat a le droit de se
défendre », a-t-il ajouté lors d’une
conférence de presse. Il a demandé à
la rébellion et au pouvoir de renouer
le dialogue, car le pays « se rapproche rapidement d’une violente tempête ». M. Demirtas avait accusé le
président turc de faire de « l’esbroufe » à
l’intention des
Occidentaux en prétendant vouloir
lutter contre les jihadistes de l’EI,
alors que ses visées seraient de pure
politique intérieure. Des pourparlers se poursuivent entre l’AKP et le
parti social-démocrate CHP pour la
formation d’un gouvernement de
coalition. Mais la presse table sur un
échec, souhaité par M. Erdogan, qui
conduirait à de nouvelles législatives en novembre.
EN TOURNÉE DANS LES MONARCHIES DU GOLFE
Kerry promeut l’accord sur le nucléaire iranien
américain John Kerry tentait hier à Doha de rassurer ses homologues des monarchies
du Golfe sur les bienfaits de l’accord international sur le nucléaire iranien pour la sécurité de la région.
LE SECRÉTAIRE D’ETAT
Kerry en tournée au Moyen-Orient, qui
l’a déjà conduit en Egypte, est l’invité
au Qatar d’une réunion exceptionnelle
des ministres des Affaires étrangères des pays
membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG
- Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis,
Koweït, Oman, Qatar). Il doit aussi avoir une rencontre tripartite inédite avec ses homologues russe
et saoudien, Sergueï Lavrov et Adel al-Jubeir, pour
parler essentiellement du conflit syrien, a confié
un diplomate du département d’Etat. En ouvrant
la réunion du CCG dans un hôtel de luxe de Doha,
le chef de la diplomatie du Qatar, Khaled ben
Mohamed al-Attiya, a réaffirmé que le MoyenOrient devait être préservé de « toute menace d’armes nucléaires », tout en plaidant pour « l’énergie
et la technologie du nucléaire civil à des fins pacifiques ». Les monarchies du Golfe, conduites par
l’Arabie saoudite, ont accueilli avec prudence l’accord historique conclu le 14 juillet à Vienne entre
l’Iran et les grandes puissances du groupe 5+1
(Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni,
Allemagne), sous l’égide de l’Union européenne.
D’une durée de dix ans, le compromis doit garantir
que Téhéran ne se dotera pas de la bombe ato-
M.
mique en échange d’une levée progressive et conditionnelle des sanctions internationales qui étouffent son économie. Mais les puissances monarchistes redoutent que leur rival chiite ne cherche dorénavant à élargir encore son influence dans le
monde arabe et à s’imposer comme la puissance
régionale. Ainsi, après la tournée au Moyen-Orient
fin juillet du chef du Pentagone Ashton Carter,
M. Kerry, lui aussi, « tentera de répondre à toutes
les questions que les ministres du CCG pourraient
encore se poser (...) afin, espérons-le, qu’ils soient
satisfaits et soutiennent nos efforts », a expliqué
un responsable du département d’Etat. Ce diplomate américain s’est félicité que le chef de la diplomatie saoudienne, M. Jubeir, ait « exprimé publiquement la satisfaction du gouvernement saoudien devant un bon accord ». Mais le même Adel alJubeir avait dénoncé la semaine dernière des
« déclarations agressives » émanant de responsables iraniens, après que Téhéran a accusé Bahreïn,
allié de Riyadh, d’exacerber les tensions en portant
des accusations infondées contre Téhéran. John
Kerry doit tenir une conférence de presse dans l’après-midi à Doha, avant de partir pour Singapour.
Dimanche au Caire, il avait déjà assuré que le
règlement avec l’Iran renforcerait la sécurité des
pays arabes, inquiets des ambitions de Téhéran.
« Il n’y a absolument aucun doute, si l’accord de
Vienne est entièrement appliqué, l’Egypte et tous
les pays de cette région seront plus en sécurité (...)
comme ils ne l’ont jamais été », avait affirmé le
patron de la diplomatie américaine. Il avait aussi
une nouvelle fois accusé « l’Iran (d’être) engagé
dans des activités déstabilisatrices dans la région ».
« C’est pour cela qu’il est si important de s’assurer
que le programme nucléaire iranien demeure
entièrement pacifique », avait-il avancé. Au même
moment, dans une déclaration télévisée, le président iranien Hassan Rohani affirmait que l’accord
nucléaire allait créer un « nouveau climat » régional afin de régler des conflits armés comme au
Yémen et en Syrie. Poids lourd du Golfe, l’Arabie
saoudite dirige une coalition du Golfe qui mène
depuis fin mars au Yémen des frappes aériennes
contre les rebelles Houthis, issus de la minorité
zaïdite, afin d’empêcher cette rébellion de s’emparer de tout le pays. En Syrie, l’Iran est le principal
allié régional du régime du président Bachar alAssad, combattu par une coalition de l’opposition
soutenue par l’Arabie saoudite.
CONFLIT AU YÉMEN
Les forces gouvernementales lancent une vaste opération au Sud
ne vaste opération militaire
a été lancée hier par les
forces
gouvernementales
yéménites pour reprendre la plus
grande base aérienne du sud du
pays, contrôlée par des rebelles houthis, ont affirmé des sources militaires. « La bataille a commencé pour la
reprise de la base d’Al-Anad », dans
la province de Lahj (sud), a déclaré
une source militaire citée par l’AFP.
Des avions de combat de la coalition
arabe conduite par l’Arabie saoudite
assuraient une couverture aérienne
aux forces gouvernementales, qui
ont lancé leur opération depuis une
zone montagneuse à l’ouest de la
vaste base d’une superficie d’environ 15 km2, a ajouté une autre
source. L’attaque a été précédée la
veille par le déploiement autour de
la base de centaines de combattants
U
et de militaires, équipés de « chars,
de blindés et de véhicules militaires
modernes » fournis par la coalition,
a indiqué le commandant de ces forces, Fadhl Hassan. Ces forces ont été
dépêchées depuis Aden, la ville portuaire reconquise à la mi-juillet par
les partisans du président en exil
Abd Rabbo Mansour Hadi, qui cherchent à regagner cette base pour
couper les rebelles de leurs lignes de
ravitaillement dans le sud. La base
d’Al-Anad est tombée en mars aux
mains des rebelles qui ont conquis
de vastes territoires du pays, dont la
capitale Sanaa, depuis leur offensive
d’envergure lancée en juillet 2014 à
partir de leur fief de Saada dans le
nord. La coalition arabe mène
depuis le 26 mars une campagne
aérienne contre les rebelles, qui a
contribué à la reprise d’Aden. Au
17
plan politique, le chef des rebelles
yéménites, Abdelmalek al-Houthi,
s’est dit de nouveau prêt hier à un
règlement politique du conflit dans
le pays où ses partisans viennent de
perdre Aden, la cité portuaire du
sud, reconquise par les forces progouvernementales. « Un règlement
politique est toujours possible », a
déclaré le chef d’Ansaruallah, l’émanation politique des rebelles, dans
un discours diffusé dans la nuit par
la chaîne de télévision de son
groupe, Al-Massira. Pour y parvenir,
« nous accueillons tout effort d’une
quelconque partie neutre arabe ou
internationale », a ajouté M. Houthi
qui a minimisé la perte d’Aden, la
deuxième ville du pays. « La percée
réalisée par l’ennemi à Aden va
échouer », a-t-il affirmé, ajoutant
que la reconquête à la mi-juillet par
les forces loyalistes de cette ville
« est une situation conjoncturelle
qui sera surmontée malgré l’argent
de l’Arabie saoudite », principal soutien de ces forces. Le chef rebelle
s’est exprimé à la veille d’une
réunion hier à Doha entre le secrétaire d’Etat américain John Kerry et
ses homologues des monarchies du
Golfe lors de laquelle ils doivent évoquer l’accord international sur le
nucléaire iranien et la conjoncture
régionale dont la crise yéménite.
L’Arabie saoudite a pris le 26 mars
la tête d’une coalition arabe qui
mène une campagne de frappes
aériennes contre les rebelles, pour
les empêcher de prendre le contrôle
de l’ensemble du pays. La guerre au
Yémen a fait près de 4.000 morts en
quatre mois, dont la moitié sont des
civils selon l’ONU.
Culture
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MARDI 4 AOÛT 2015
IN
LIVE Portraits de dignité et de bravoure
KACI OULD AISSA EXPOSE À ALGER
LE CENTRE CULTUREL Mustapha Kateb, sis 5 rue Didouche-Mourad, abrite jusqu’au 6 août, une série de photographies
SOUK AHRAS
Appel à la promotion
de la photographie d’art
Les participants à la première
édition du Salon national de la
photographie d’art, ouvert
dimanche à Souk Ahras, ont
appelé à la promotion de cette
discipline artistique. Ahmed
Hamel, photographe de la wilaya
de Annaba, a estimé, à
l’ouverture de cette
manifestation organisée par la
Maison de la culture, que la
photo est le moyen privilégié
d’immortaliser les scènes et les
évènements de la vie en fixant
pour la postérité des détails que
le texte et autres documents ne
peuvent rendre avec la même
exactitude. Trois oeuvres
photographiques de chacun des
20 artistes issus de différents
coins du pays participant à ce
salon organisé avec la
collaboration de la direction de la
culture et le théâtre régional de
cette ville, seront choisies par un
jury composé d’enseignants
spécialisés, a indiqué le même
intervenant, diplômé en 1989 de
l’Institut national supérieur des
arts du spectacle et du cinéma
d’Alger, réalisateur de cinéma,
prix 2012 du jury du festival de
Bari (Italie) pour son film Le jeu.
Le directeur de la Maison de la
culture, Redha Gherssi, a
indiqué, de son côté, que cette
manifestation vise la promotion
de l’art de la photographie
comme moyen de communication
et à offrir un espace pour
l’échange d’expériences entre
photographes et participants. Ce
salon de deux jours, ajoute le
même responsable, permettra
aux visiteurs de découvrir des
paysages, des sites historiques et
archéologiques et des portraits,
oeuvres de jeunes amateurs. Des
ateliers «photoshop» et
«lightroom» sont prévus en
marge de cette manifestation qui
se déroule à la salle des fêtes
Djouad Nourreddine du chef-lieu
de wilaya, sur le thème «Souk
Ahras vue par des photographes».
BATNA
1res Journées nationales
de l’illusionnisme
La célèbre illusionniste Kheira
Lounici, plus connue chez les
enfants par son surnom « tata
Lynda» , a ouvert au théâtre
régional de Batna les premières
Journées nationales de
l’illusionnisme. Les spectateurs
ont suivi, samedi dernier en
soirée, avec un immense plaisir
le spectacle de Lynda qui figure
parmi les premières femmes
arabes à investir l’univers de
l’illusionnisme et
particulièrement le tour de la
cheminée dont l’intérêt, confiet-elle, réside dans les
interrogations qui intrigueront
le public après la fin du
spectacle.
La manifestation est organisée
par l’association Assala pour
les arts et la culture, en
collaboration avec l’Assemblée
populaire communale (APC).
Pour Lynda, ces initiatives sont
nécessaires pour encourager
les jeunes illusionnistes à
persévérer sur cette voie qui
exige beaucoup de ténacité et
de détermination pour y réussir.
Des magiciens de Batna, El
Eulma (Sétif), Béjaïa, Oran et
Béchar ont présenté leurs tours
durant la première journée de
cette manifestation qui se
poursuivra jusqu’à jeudi
prochain, selon Khalil Khither,
président de l’association
Assala.
en couleurs, nimbées de couleurs et de lumière réalisées dans le camp des réfugiés du Sahara occidental…
I O. HIND
e son voyage en septem bre 2013 au Sahara occidental, notre jeune
photographe en a retenu près
de 2000 photos dont il a extrait
seulement une quarantaine
visibles à la galerie d’art attenante à l’Etablissement Arts et
Culture sis à la rue DidoucheMourad et ce, jusqu’au 6 août
prochain.
S’il a tardé à exposer ce n’est
pas faute de temps, mais surtout pour ne pas se tromper
quant au choix de ses photos.
Un travail qu’il qualifie de
«réfléchi» et qu’il a fini par baptiser « Istikbal 27-50 mm » présenté par l’artiste comme « une
sorte de flash-back, un retourhommage sur une expérience
humaine unique vécue au sein
même du camp de réfugiés sahraouis 27 Février à Tindouf,
dans le cadre d’accueil de visiteurs chez l’habitant, communément appelé Istikbal. ».
Et de poursuivre : « Des rencontres, des portraits et des scènes de vie y sont présentés sous
forme de reportage photographique. Mais aussi des sourires,
des pensées, du courage, de
l’engagement et de l’espoir
pour un avenir meilleur, récapitulant ainsi une semaine de
découvertes et de partage.»
Istikbal 27-50 mm n’est autre
que le fruit d’un sentiment de
«devoir-faire» que j’exprime,
aujourd’hui, pour que vive à
tout jamais la liberté d’un peuple déjà libre dans ma mémoire.
» Istikbal comme l’accueil généreux de cette population , 27
Février pour le nom du camp
de réfugiés et enfin 50 en référence à 50 mm, soit l’optique
avec lequel le photographe a
pris la photo.
D
Le photographe
devant ses œuvres
La focale fixe, autrement l’équivalent de ce que regarde
l’œil humain. Pourquoi le
Sahara occidental ? « c’est venu
par hasard, j’ai été avec une collègue. On était libre... Ce qui
m’a marqué est le fait que c’est
une communauté matriarcale,
c’est la femme qui dirige beaucoup plus , qui gère , qui fait le
travail de l’homme. » Après
mûre réflexion, Kaci décide de
fragmenter son expo en cinq
parties. La première série est
intitulée portraits artistiques,
des familles rencontrées sur les
lieux. Ce sont souvent des images volées, personne n’a posé
nous fait savoir l’artiste qui
souligne : « J’avais plus de
temps. J’ai aimé le reflet sur
leurs corps, leurs visages… il y
avait beaucoup de couleur. » La
deuxième série de portraits
Kaci l’intitulera « Fort et enga-
gement ». Des gens à qui l’artiste a demandé de poser. Une
façon de rendre hommage à ces
femmes, entre sages-femmes,
chef de daïra, étudiante à l’étranger , activiste etc. « Ça m’a
marqué. Moi qui croyais que la
vie s’est arrêtée là-bas. Eh bien
non ! il y a des femmes qui
grimpent des échelons, grandissent, se marient… ». La troisième série est relative à l’école. « J’ai été au mois de septembre. J’ai constaté que c’était
les mamans et les professeurs
qui étaient en train de nettoyer
ces classes. »
Une autre série est appelée
« société et combat ». Elle
évoque le combat journalier de
ces femmes, entre ménage, pose
de henné, préparation du thé,
jeu de Siga, l’équivalent du
Monopoly. La 5e série se rapporte aux enfants « entre ceux
qui m’ont frappé, embrassé,
joué avec moi… ».
Très belles photos en effet
qui respirent avant tout la vie à
travers ces hommes et femmes
debout et ces sourires aux
lèvres des enfants.
« Ces photos reflètent en
général les gens que j’ai rencontrés là-bas, durant dix jours...
Ce qui m’attire moi avant tout
c’est l’authenticité des lieux,
dans les vêtements, les traditions beaucoup plus , je suis un
amoureux de tout ce qui est traditionnel, typique, j’aime les
couleurs, les traditions, la
beauté, la femme… », nous
avouera le jeune artiste Kaci
Ould Aissa dont les photos,
déclinées en différents formats,
captivent indubitablement le
regard. Des photos visibles jusqu’au 6 août . A ne pas rater !
O. H.
10e EDITION DU FESTIVAL CULTUREL ARABO-AFRICAIN DE DANSE FOLKLORIQUE
La Chine à l’honneur cette année
I KAMEL BOUDJADI
a wilaya de Tizi Ouzou abrite à partir du 5 août la 10e édition du festival
inscrit cette année sous le thème :
«Diversité culturelle et promotion de la
paix». La cérémonie d’ouverture aura lieu
mercredi après-midi au niveau du Théâtre
régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou.
Comme de coutume, la Palestine prend part
avec plusieurs activités à côté d’une
panoplie de pays arabes et africains. Pour
cette 10e édition, la Chine est l’invité
d’honneur. Aussi riche que les précédentes,
l’édition 2015 réunira à Tizi Ouzou des
troupes venues de Tunisie, Jordanie,
Egypte, Syrie, le Sultanat d’Oman et le
Liban. La scène culturelle et artistique de
Tizi Ouzou sera ornée également des couleurs vives africaines des troupes venues
du Burkina Faso, de la République démocratique du Congo, du Sénégal, Niger, Mali,
Côte d’Ivoire. Attendu du public, le ballet
berbère de Waterloo y prendra part en
représentant l’immigration algérienne en
France. A l’évidence, l’animation culturelle
et artistique réunira également des troupes
de danses folkloriques locales. Elles viendront de Mascara, Laghouat, Constantine,
Tamanrasset, El Bayadh, Sidi Belabbès,
L
Tlemcen et Ghardaïa. Tizi
Ouzou sera représentée par
deux troupes Ithrane N’ Da
l’Mouloud de la Maison de la
culture et la troupe Thafath
d’Imsouhal. Ce mercredi
donc, à l’ouverture, les troupes sillonneront les principales avenues de la ville de Tizi
Ouzou en prenant comme
point de départ le stade du
1er-Novembre puis la rue
Lamali-Ahmed avant d’aboutir à la principale avenue
Abane-Ramdane
connue
aussi sous l’appellation de
Grande Rue et terminer le
défilé au Théâtre régional
Kateb-Yacine. A noter également que les
troupes seront au programme dans plusieurs communes de la wilaya pour des animations grandeur nature. A Tigzirt, à
Azeffoun, à Azazga et même à Boumerdès,
un riche programme est attendu. Le public
local aura à découvrir les danses de plusieurs pays. Par ailleurs, des expositions
seront également au menu avec une diversité aussi riche que le programme artistique. La Tunisie, pays sur lequel est
orienté le regard de cette 10e édition présentera une exposition sur son histoire et
21
Un festival attendu
ses richesses culturelles (us et coutumes)
et naturelles. Ayant rencontré un franc
succès lors des éditions précédentes, le
marché du festival se tiendra tout au long
de l’événement. Cet espace de brassage culturel où se sont tissés, depuis la 1re édition, des liens et des relations entre artisans
locaux, nationaux et étrangers,
réunira cette fois-ci les professionnels des
arts traditionnels. Ce rendez-vous culturel
et commercial sera aussi l’occasion d’échanges d’idées et d’expériences entre les
K. B.
participants et le public.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
LE PÉTROLE SOUS
LES 50 DOLLARS À LONDRES
OPPOSÉ À UNE SOCIÉTÉ DE GARDIENNAGE
Djezzy obtient gain de cause
LE CONTRAT qui lie Djezzy à cette société, stipule clairement que l’opérateur a le droit de réduire
ou d’augmenter le nombre de ces agents selon les besoins.
ALI AMZAL
’opérateur Djezzy vient d’ob tenir gain de cause en référé
dans l’affaire qui l’opposait à
une entreprise de gardiennage. Au
cœur du conflit, une série de perturbations avait rendu hors d’usage les
centres de services du réseau dans la
wilaya de Bouira, s’attaquant
inconsciemment aux centres de
service de l’opérateur depuis cinq
jours.
A l’origine de ces actes perpétrés
par les employés de cette société de
gardiennage, la décision de Djezzy
de réduire le nombre d’agents de
sécurité externe, et de prendre en
charge ce volet pour l’avenir. Une
décision qui prend son fondement
dans le fait que la situation sécuritaire du pays s’est améliorée, d’autre
part, le contrat qui lie Djezzy à cette
société stipule clairement que l’opérateur a le droit de réduire ou d’augmenter le nombre de ces agents,
selon les besoins. « Djezzy n’a
aucune responsabilité dans cette
affaire, la décision de réduire le
nombre des agents externes est tout
à fait dans la légalité, et s’inscrit
dans l’amélioration de la situation
sécuritaire dans le pays, d’un autre
côté , l’employeur de cette société
doit prendre ses responsabilités »
nous confie Salim Tamani responsable des relations publiques à Djezzy.
Sauf que les employés de la société
de gardiennage n’ont rien voulu
entendre , et prennent l’opérateur
pour responsable principal dans ce
conflit, et ce malgré les explications
fournies par les responsables de centres de services, indiquant aux
agents que leurs contrats sont établis avec leur société de gardiennage
, et que celle-ci ne fait que de la prestation de service au niveau de
Djezzy, précisant que l’opérateur n’a
aucune responsabilité dans cette
affaire, et que ces agents devaient
s’adresser à leur employeur.
Devant cet état de fait, l’opérateur décide de porter ce conflit en
L
CRASH D’UN AVION MILITAIRE
EN SYRIE : 31 MORTS AU MOINS
Le siège de l’opérateur de téléphonie
justice, et compte user de tous les
moyens juridiques contre les agresseurs qui ont privé une partie des
abonnés de la région de Bouira des
services de télécommunication
mobile durant deux jours, occasionnant des dégâts considérables sur les
relais de l’opérateur.
Au demeurant, et suite aux
efforts fournis par les techniciens et
les ingénieurs de Djezzy , le réseau a
été rétabli depuis le 28 juillet, et les
centres de services du chef-lieu de la
wilaya de Bouira ont repris un fonctionnement normal, et assure désormais un service continu.
Par ailleurs, les responsables de
l’opérateur s’indignent contre de
tels agissements, ils considèrent
qu’il s’agit ni plus ni moins que d’un
chantage ignoble qui était de toute
façon voué à l’échec, et considèrent
que ces sociétés de gardiennage doivent s’adapter aux besoins sécuritaires de la société qui les emploie.
C’est du moins ce qui a motivé le
maintien des poursuites judiciaires
contre cette société de gardiennage,
dont le tribunal de Bouira a décidé
de contraindre cette dernière de ne
plus s’en prendre aux institutions
de Djezzy , sous peine d’aggraver son
cas , et de s’exposer à de plus lourdes
peines. D’autre part, l’opérateur
maintient sa plainte en vue de se
faire dédommager sur les dégâts
occasionnés.
Sur un plan purement social, les
responsables de Djezzy se disent
sensibles à la détresse qui accompa-
gne généralement un arrêt de travail, mais dans ce cas précis, la
responsabilité de trouver des solutions aux agents concernés ne pourrait être ni de son ressort, ni de sa
compétence.
Cette dernière incombe entièrement à leur employeur. Pour preuve,
les contrats de travail et les justificatifs de paie de ses agents émanent
de la société de gardiennage et non
de l’administration de Djezzy.
Pour les observateurs , cette
situation, les dégâts occasionnés, et
le handicap du réseau auraient pu
être évités , dans la mesure où les
responsables de cette société de gardiennage auraient pris les choses en
main comme le bon sens et l’honnêA. A .
teté l’auraient voulu.
MOURAD LOUADAH RÉPOND AUX FORCES DE L’INERTIE
«Les patrons sont en train de changer la donne»
POUR M. LOUADAH, le gouvernement et le patronat n’ont jamais été aussi proches l’un de l’autre
que ces dernières années.
SAÏD BOUCETTEA
e responsable de l’orientation stratégique
au FCE, Mourad Louadah, est un fervent
défenseur de l’entreprise. Il ne s’en cache
pas et l’a réaffirmé dans une émission de télévision à Ennahar TV. Mais la défense acharnée de
l’entreprise dont il est question n’est pas une fin
en soi. C’est d’abord l’intérêt du pays qui guide
l’homme d’affaires. On ne fait pas des affaires
juste pour les faire, « mais avec un but précis, celui
de servir son pays et son peuple», affirme Mourad
Louadah. Il a ainsi apporté cette importante précision, en réponse à une question sur les attaques
dont font l’objet les entrepreneurs de la part de
la secrétaire générale du Parti des travailleurs.
Ainsi, en réponse aux accusations de Louisa
Hanoune, M.Louadah a simplement déclaré :
« Nous sommes Algériens. » Et d’ajouter : «Nous
apportons de la valeur ajoutée, nous agissons sur
les équilibres, nous sommes en train de changer la
donne. C’est pour cela qu’on nous critique. On
veut que l’Algérie reste en l’état et n’évolue pas»,
rétorque le patron du groupe Louadah.
Il refuse d’étiqueter ou de qualifier idéologiquement l’action des opérateurs économiques.
Pour M.Louadah, ce qui compte, c’est de sortir le
pays de la dépendance au pétrole, de faire en sorte
que les importateurs aient plus d’intérêt à se
reconvertir en exportateurs. Cela passe par un
soutien effectif et direct aux producteurs algériens. Les propositions du FCE pour la diversification de l’économie sont, à ses yeux, un document
L
Les prix du pétrole ont chuté
hier en fin d’échanges européens, atteignant pour le Brent
leurs plus bas niveaux depuis janvier, plombés par un indicateur
économique chinois décevant et
des propos du ministre iranien du
Pétrole sur les exportations d’or
noir du pays. Vers 17h20 heure
algérienne, le baril de Brent de la
mer du Nord pour livraison en
septembre valait 49,98 dollars sur
l’Intercontinental Exchange (ICE)
de Londres, en baisse de 2,23
dollars par rapport à la clôture de
vendredi. Sur le New York
Mercantile Exchange (Nymex), le
baril de light sweet crude (WTI)
pour la même échéance perdait
1,46 dollar à 45,66 dollars.
central qui devrait guider la stratégie de l’Algérie
dans les prochaines années.
L’invité d’Ennahar TV a fortement plaidé en
faveur d’une démarche qui mette l’entreprise et la
production nationale au centre de l’action gouvernementale. Il ne cache pas sa satisfaction quant
aux décisions prises par le dernier Conseil des
ministres et les mesures contenues dans la loi de
finances complémentaire 2015. des avancées
importantes, note-t-il, mais qui ont besoin d’être
suivies d’effet sur le terrain.
Est-ce à dire que les choses vont dans le
meilleur des mondes ? Assurément non, souligne
Louadah qui n’hésite pas à décocher quelques flèches au gouvernement, mais avec le grand espoir
de voir les choses évoluer dans le bon sens. Dans
ce bon sens, M.Louadah n’hésite pas d’afficher sa
fierté de vivre dans un Etat fort qui assume ses
décisions et travaille prioritairement dans l’intérêt général. Et dans cet intérêt, il hait la rapprochement « historique » entre le monde politique et
celui des affaires. Pour M.Louadah, le gouvernement et le patronat n’ont jamais été aussi proches
l’un de l’autre que ces dernières années. Cela
augure d’un partenariat fructueux au bénéfice de
la production nationale et de l’Algérie.
Pour l’invité d’Ennahar TV, du moment que les
organisations patronales et le gouvernement
poursuivent le même objectif, cela permet de
mutualiser les efforts des uns et des autres et,
partant, instaurer un dialogue permanent entre
les hommes d’affaires et les ministres du gouvernement. Contrairement à ce qui se rapporte,
Louadah n’y voit pas une collusion suspecte, bien
Un avion militaire s’est
écrasé dans la ville d’Ariha
dans le nord-ouest de la Syrie à
la suite d’une « défaillance
technique », faisant au moins
31 morts et plus de 60 blessés,
rapporte hier l’Observatoire
syrien des droits de l’homme
(Osdh) dans un nouveau bilan.
Le bilan du crash a été revu à la
hausse avec au moins 31 personnes tuées au sol, dont deux
enfants, a indiqué Rami Abdel
Rahmane, directeur de l’Osdh.
Selon le nouveau bilan dressé
par l’observatoire, il y « a plus
de 60 blessés » dans la zone.
Un précédent bilan faisait état
de 25 morts. « L’avion s’est
écrasé alors qu’il bombardait
(les groupes armés dans) un
quartier du centre d’Ariha »,
ville de la province d’Idleb
prise par les rebelles le 28 mai
dernier, a indiqué M. Rahmane.
« L’appareil volait à basse altitude lorsqu’il a été victime
d’une défaillance technique »,
a-t-il précisé.
BÉBÉ PALESTINIEN BRÛLÉ
VIF : UN JUIF EXTRÉMISTE
ISRAÉLIEN ARRÊTÉ
Les services de sécurité israéliens ont annoncé avoir arrêté
hier un chef de file juif extrémiste,
Meir Ettinger, premier individu
arrêté après l’incendie criminel
qui a coûté vendredi la vie à un
bébé palestinien en Cisjordanie
occupée. « Meïr Ettinger a été
arrêté à Safed (dans le nord
d’Israël) en raison de ses activités au sein d’une organisation
juive extrémiste », a indiqué un
porte-parole du Shin Beth, le
service de sécurité intérieure.
RECRUTE
CORRECTEUR
S’adresser au journal
à la Maison de la presse
de Kouba à partir de 10h.
au contraire, il estime qu’il y a là un signe de
maturité et une prise de conscience sur l’impératif d’utiliser toutes les forces vives de la nation
pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures.
Enfin, le responsable de l’orientation stratégique au FCE a donné de lui l’image d’un Algérien
qui veut apporter sa contribution pour le développement de son pays. Une contribution concrète,
loin de toute surenchère politicienne.
S. B.
Nous informons notre aimable
lectorat du changement
de nos numéros d’appels téléphoniques.
Prière de prendre note des nouveaux
numéros :
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