Lettre d`information Research in Germany

Lettre d’information
Research in Germany
Avril 2013
Chers lecteurs,
Les
institutions
allemandes
d’enseignement supérieur et de
recherche
prennent
de
nombreuses
mesures
pour
attirer des jeunes chercheurs de
haut niveau laissant entrevoir
des perspectives de carrière
prometteuses. Dans la course
mondiale
aux
meilleurs
chercheurs, il faut des idées
exceptionnelles
et
des
approches nouvelles : c’est ce
que nous démontre la voie
exemplaire
explorée
par
l’Université
technique
de
Munich. C’est, en effet, la
première université allemande à
mettre en place un programme
de titularisation offrant aux
jeunes
chercheurs
des
opportunités
de
carrière
attrayantes, y compris des
postes de professeur à titre
permanent.
La Conférence des recteurs
allemands
(HRK)
montre
combien la recherche dans les
universités allemandes peut être
innovante et diversifiée, en
mettant à disposition un service
de consultation spécial par
Internet.
Sa
carte
interactive sur
la
recherche
donne
des
informations
en allemand et
en anglais sur les profils de
recherche
de
nombreuses
institutions
d’enseignement
supérieur en Allemagne.La base
de
données
est
un
outil
appréciable pour les partenaires
de recherche internationaux. Il
suffit de quelques clics pour
trouver des contacts en vue de
futures collaborations.
« Research in Germany » est
désormais également sur Twitter
et Facebook pour vous informer
en permanence des dernières
actualités du domaine de la
recherche et des opportunités de
carrière et de financement :
CONTENU
L’INTERVIEW
DERNIÈRE NOUVELLES DES
SCIENCES ET DE LA
RECHERCHE
COOPÉRATIONS RÉCENTES
EN RECHERCHE
LES TOUT DERNIERS
PROGRAMMES ET ACTIVITÉS
DE FINANCEMENT DE LA R&D
LA POLITIQUE ACTUELLE DE
R&D
ET POUR CONCLURE …
ÉVÉNEMENTS
www.facebook.com/Research.in.
Germany
www.twitter.com/ResearchGerm
any
Bonne lecture !
L’équipe « Research in
Germany »
1
L’INTERVIEW
« Les jeunes scientifiques et les jeunes
universitaires ont droit à des perspectives d’avenir
claires »
Le Professeur Wolfgang A. Herrmann est le Président de
l’Université technique de Munich (TUM) depuis 1995. Sous sa
présidence, la TUM est devenue l’une des universités allemandes les
plus renommées. En 2012, ce professeur de chimie a été lauréat du
prix Leibniz du Fonds allemand scientifique (DFG) et a été élu
Président de l’année par l’Association allemande des professeurs
universitaires (DHV).
Wolfgang A. Herrmann est le plus
ancien président d’université en
activité en Allemagne.
Avec son système de déroulement de carrière menant à la
titularisation, la TUM souhaite offrir les meilleures perspectives
d’avancement aux jeunes scientifiques venant du monde
entier. Que pouvez-vous nous dire de ce modèle, comment
fonctionne-t-il au juste ?
Je dirais que l’idée-même d’une échelle de carrière universitaire
institutionnalisée avec la possibilité d’en gravir les échelons grâce à
l’excellence de ses résultats est en fait quelque chose de nouveau pour
l’Allemagne. Il en va de même de l’idée selon laquelle il est préférable
que la concurrence internationale devienne la règle plutôt que
l’exception en matière de recrutement de professeurs. Même cette
notion de jeunes scientifiques et de jeunes universitaires ayant le droit
à une vision claire de leurs perspectives n’en est qu’à ses prémices. Le
cadre complet de recrutement et de développement de carrière mis en
place par la TUM est conçu pour mettre ces idées en place. Le système
de déroulement de carrière menant à la titularisation mis en place par
la TUM y joue un rôle central. La TUM s’est engagée à créer
100 nouveaux postes de professeur avec déroulement de carrière
menant à la titularisation d’ici à 2020. Pour commencer, cela signifie le
recrutement de jeunes talents en début de carrière, au moyen d’une
procédure de mise en concurrence ouverte. Un candidat qui réussit
rejoint la TUM en tant que professeur assistant. Bien que ce poste soit
temporaire, il offre une perspective de promotion au rang de
professeur associé avec statut permanent à la suite d’une évaluation,
par exemple au cours de la sixième année. Bien sûr, c’est le principe
« promotion ou licenciement » qui s’applique, mais il est assorti de
critères de performance transparents, l’avancement étant largement à
la portée de chaque jeune professeur. À partir de la titularisation, la
voie est libre pour de futures promotions. Nous avons mis au point un
processus transparent de bout en bout avant de publier nos premiers
appels à candidatures en vue de ces déroulements de carrière menant
à la titularisation. De plus, nous ne laissons pas les nouveaux
professeurs se débrouiller dans leur coin. Bon nombre de nouvelles
mesures sont en place pour les aider à s’intégrer, à équilibrer travail
et vie familiale et à réaliser les meilleures performances possible.
Avec son système de déroulement de
carrière menant à la titularisation, la
TUM
offre
des
perspectives
attrayantes aux jeunes scientifiques
de talent du monde entier.
Qu’est-ce qui fait que ce modèle intéresse les jeunes
scientifiques étrangers et quelles sont pour eux les conditions
préalables pour concourir en vue de ces postes de professeur
avec déroulement de carrière menant à la titularisation ? Quel
est à ce jour l’intérêt suscité par cette initiative ?
Je pense que la TUM et les autres universités allemandes ont déjà
2
beaucoup à offrir aux jeunes scientifiques étrangers et, bien sûr,
également aux jeunes scientifiques allemands en thèse ou en cursus
post-doctoral à l’étranger. Or dans le système traditionnel allemand,
même ceux qui ont les meilleures performances se retrouvent face à
un choix cornélien : soit accepter le statut de fonctionnaire en tant que
« professeur-assistant à vie », soit quitter l’université pour avoir de
l’avancement ailleurs, ce qui revient à abandonner tout ce que
l’université et le jeune professeur ont auparavant investi en commun.
Rien de tel pour décourager les jeunes talents de choisir d’entamer
une carrière en Allemagne. Notre nouveau modèle permet d’écarter
cet obstacle et d’ouvrir la voie de l’avancement. Les principales
conditions pour cela, c’est le fait d’apporter la preuve de l’excellence
selon des standards internationalement reconnus dans le domaine du
candidat, ainsi qu’un profil laissant entrevoir une perspective de
progression scientifique continue et d’obtention de résultats. Nous
sommes notamment à la recherche de jeunes femmes et de jeunes
hommes justifiant à la fois d’une excellente expérience d’autonomie
dans la recherche et d’une expérience internationale significative. Il
est trop tôt pour pouvoir juger du succès de l’initiative mais l’écho
international qu’elle a trouvé jusqu’à présent est très prometteur.
L’université
technique
Munich (TUM)
de
Avec plus de 31 000 étudiants et
quelque 475 professeurs à temps
complet, la TUM est l’une des
universités
techniques
d’Allemagne les plus importantes.
Cette université de l’excellence
propose
156 programmes
d’études,
dont
plus
de
20 programmes de master en
anglais. La gamme des sujets
comprend
la
médecine,
l’ingénierie,
les
sciences
naturelles et les sciences du
vivant, complétées par l’économie
et l’éducation. Les chercheurs de
la
TUM
travaillent
dans
13 départements, 4 centres de
recherche intégrés sur plusieurs
départements et dans les centres
de recherche en entreprise.
Pour en savoir plus : www.tum.de
La TUM est la première université allemande à introduire un tel
système de suivi de carrière menant à la titularisation. Qu’estce qui vous a poussé à prendre cette décision ?
Il fallait bien que quelqu’un commence ! Pour nous, il était devenu
évident que certains de nos objectifs les plus stratégiques, comme le
fait d’augmenter le caractère diversifié et international de notre faculté
au fil du temps, et d’augmenter rapidement le pourcentage de
professeurs femmes, devaient s’appuyer sur la mise en place d’un
cadre de développement de carrière transparent et compétitif au plan
international. Notre stratégie comporte également la mise en place de
méthodes du type de celles des chasseurs de tête pour certains postes
nécessitant une grande expérience et prévoit huit postes de
professeurs réservés à des femmes s’étant distinguées dans des
domaines stratégiquement importants.
Quels sont les critères de sélection utilisés par l’université pour
décider de donner ou de ne pas donner à quelqu’un un poste de
professeur permanent ? Quelles sont les possibilités qui restent
pour ceux qui ne parviennent pas à grimper en haut de
l’échelle de la carrière ?
Comme je l’ai dit au début, il est essentiel de pouvoir justifier de son
excellence et de sa capacité à évoluer vers l’obtention de résultats à
l’avenir.
La
mesure
des
performances
spécifiques
varie
considérablement d’une discipline à l’autre, par conséquent le but est
toujours de classer les candidats de manière objective sur l’échelle
internationale la plus appropriée. Les critères et les procédures qui
s’appliquent à toutes les évaluations de ce genre à la TUM sont décrits
dans un document accessible en ligne, en allemand et en anglais :
« Recrutement des facultés de la TUM, un statut pour le management
de la qualité ». En cas de résultat négatif à une évaluation dans le
cadre du système de suivi de carrière menant à la titularisation, le
professeur-assistant se voit offrir un forfait pour assurer la transition.
Il s’agit d’un contrat pour une année supplémentaire de réduction
progressive d’activité au terme de la sixième année.
Un programme d’accompagnement personnalisé fait également
partie de votre nouveau modèle. De quoi est-il composé ?
3
Pour en savoir plus :
www.tum.de
Contact : Anja Bräunig, TUM
E-mail : [email protected]
La TUM prend la responsabilité de l’orientation rapide des jeunes
talents en direction de notre système universitaire. Nous mettons un
accent spécial sur le fait de porter chaque profil scientifique de jeune
chercheur au niveau des standards internationaux élevés, des options
de qualification pluridisciplinaire étant disponibles à cet effet. Des
scientifiques désignés forment une équipe d’accompagnement
personnalisé afin d’apporter un support adapté aux disciplines
individuelles de chaque professeur assistant, par rapport à la situation
de référence d’un plan de développement personnel. De plus, la TUM
s’est engagée à étendre des compétences primordiales comme le
leadership et l’esprit d’entreprise, et à sensibiliser les professeurs
nouvellement nommés aux principes directeurs tels que la nondiscrimination.
DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE
TEXT
Du tissu de protection antisismique pour stabiliser
les murs
De longs rouleaux de matériau de
protection antisismique sont fixés à
la maçonnerie puis recouverts de
plâtre.
Tout doit se passer très vite lorsque la terre tremble : en général, les
gens ne disposent que de quelques secondes pour se mettre en
sécurité à l’extérieur. Or il arrive souvent que des blocs de gravats, en
tombant, bloquent les issues de secours des immeubles. Un
renforcement textile de la construction, mis au point par l’Institut de
technologie de Karlsruhe (KIT), repousse la durée critique disponible
en renforçant les murs et en retenant les dangereux décombres. Un
fabricant international de matériaux de construction a désormais lancé
ce développement sur le marché. « Le lancement sur le marché a fait
de notre idée de laboratoire une innovation concrète », explique
Lothar Stempniewski, l’un de ceux qui ont mis au point le
renforcement des immeubles par tissu. Ils ont passé plusieurs années
à rechercher comment les murs des immeubles existants anciens
soumis aux risques sismiques pourraient être rendus sûrs pour un
faible coût. Le résultat en est un tissu en plastique mélangé à des
fibres de verre orientées selon quatre directions, pouvant être
appliqué sur des façades d’immeuble avec le plâtre approprié. Ce
renfort retarde et, idéalement, empêche complètement l’effondrement
des murs en cas de tremblement de terre. La simplicité du système,
qui fonctionne comme un « vêtement prophylactique » enveloppant
l’immeuble, fait qu’il peut être mis en place à l’occasion de travaux de
modernisation d’un immeuble, en association avec une isolation
thermique. « Ce serait un progrès important en cas de catastrophe si
les infrastructures telles que les hôpitaux, crèches, écoles et
infirmeries pouvaient être renforcés de cette manière », poursuit L.
Stempniewski. La résistance à la traction et la raideur élevées des
composants du tissu à base de fibres de verre incorporés au plâtre
permettent à la maçonnerie de mieux résister aux fortes contraintes
de traction prenant naissance lors d’un séisme. Cela empêche
l’apparition de dégâts localisés provoquant des fissures. Si les fibres
de verre se brisent lors d’un tremblement de terre prolongé, les fibres
élastiques faites de polypropylène maintiennent les morceaux de mur
solidaires les uns des autres, ce qui permet de garder les issues de
secours dégagées.
Pour en savoir plus : www.kit.edu
Contact : Kosta Schinarakis, KIT
E-mail : [email protected]
4
DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE
TEXT
De l’énergie dans les algues
Les algues se révèlent intéressantes
pour la production des biocarburants.
Pour en savoir plus :
www.uni-bielefeld.de
Contact : Olaf Kruse,
université de Bielefeld
E-mail :
[email protected]
Pas besoin d’être botaniste pour savoir que les plantes ont besoin
d’eau et de lumière pour pousser. Des chercheurs, travaillant avec le
professeur de biologie de Bielefeld Olaf Kruse, ont pourtant montré
qu’il existait d’autres possibilités. En effet, pour la première fois ils ont
démontré que les algues vertes Chlamydomonas reinhardtii non
seulement font appel à la photosynthèse, mais sont également
capables d’extraire de l’énergie de croissance d’autres plantes dans un
environnement pauvre en dioxyde de carbone. Pour cela, les algues
secrètent des enzymes qui digèrent la cellulose et la cassent en petits
morceaux de sucre. Ces éléments sont transportés dans les cellules et
transformés en source d’énergie, permettant aux algues de poursuivre
leur croissance. « C’est la première fois qu’un tel comportement a été
mis en évidence dans un organisme végétal, » explique le Professeur
Kruse. « Le fait que les algues puissent digérer la cellulose contredit ce
que l’on apprend dans les livres. » La nouvelle propriété de ces algues
pourrait bien également intéresser la production des biocarburants car
leur capacité de décomposition biologique de la cellulose des plantes
est l’une de leurs propriétés les plus importantes. Il en résulte que les
algues peuvent constituer une solution alternative à l’utilisation des
plantes terrestres dans la production des biocarburants. Christian
Wilhelm, professeur et chercheur dans le domaine des plantes à
l’université de Leipzig, considère lui aussi les algues vertes comme un
fournisseur potentiel d’énergie. En effet, en lien avec l’expert en
bioréacteurs Clemens Posten, professeur à l’Institut de technologie de
Karlsruhe (KIT) et le spécialiste des membranes Norbert Räbiger,
professeur à l’université de Brême, il a mis au point une cellule solaire
à base d’algues produisant du gaz naturel à partir de la lumière
solaire. Les scientifiques ont démontré que, pour la première fois, la
lumière du soleil pouvait être transformée en un gaz naturel très pur
avec l’aide de microorganismes.
DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE
TEXT
L’Union européenne décerne à la recherche le plus
grand prix d’excellence de toute l’histoire
Thomas Lippert est responsable de
la conception du futur « supercalculateur de simulation du cerveau
humain » au Centre de recherches
de Jülich.
Au moyen de ses programmes d’aide au financement de la recherche
et de l’innovation, la Commission européenne soutient les grands
projets dans le cadre de l’initiative pour les projets-phares des
technologies futures et émergentes (FET). Dans ce cadre, les projets
« Graphène » et « Cerveau humain » ont reçu au début de l’année une
récompense historique dans le domaine de l’excellence scientifique. Un
financement durable couvrant l’ensemble de la durée des projets sera
accordé
par
le
programme-cadre
de
l’Union
européenne,
essentiellement sur le programme Horizon 2020. Les projets lauréats
de cette initiative « Flagship » (projets-phares) de l’Union européenne
sont destinés à recevoir un milliard d’euros chacun pour réaliser dix
années de recherche à la pointe de la recherche mondiale et à
l’interface de la science et de la technologie. Chacun de ces projets
implique des chercheurs d’au moins 15 États-membres de l’Union et
près de 200 instituts de recherche. Les centres de recherche
allemands sont, bien sûr, également du voyage. Le Centre de
recherches de Jülich et ses partenaires régionaux apportent leur
5
participation dans différents domaines importants. Dans le projet
« Cerveau humain », des spécialistes des neurosciences, des
médecins, des chercheurs en informatique, des physiciens, des
mathématiciens et des spécialistes informatiques de plus de 80
instituts de recherche renommés de 23 pays différents collaborent
dans le but de mieux comprendre le cerveau humain grâce à la
simulation. L’expérience du Centre de recherches de Jülich et son
infrastructure dans le domaine des supercalculateurs représentent
pour le projet une contribution appréciable. Cependant, les
performances des supercalculateurs d’aujourd’hui ne suffisent pas
pour enregistrer et rendre disponibles les énormes volumes de
données du cerveau humain et pour les traiter par l’informatique.
« Nous allons mettre au point des ordinateurs plus rapides et plus
puissants afin de simuler les modèles de cerveau d’une manière de
plus en plus détaillée », explique Thomas Lippert. Il dirige le Centre
superinformatique de Jülich (JSC) et il est responsable du
développement du futur supercalculateur de simulation du cerveau
humain.
Pour en savoir plus : www.fz-juelich.de
Contact : Professeur Thomas Lippert, Centre de recherches de Jülich
E-mail : [email protected]
COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE
Soutien à un nouvel institut de nanosciences en
Chine
Les
professeurs
Harald
Fuchs
(Responsable
scientifique
du
CeNTech), Horst Hahn (Karlsruhe,
Responsable
de
l’INT),
Herbert
Gleiter (INT) et Thomas Schimmel
(INT) ont participé à l’inauguration
du nouvel institut de Nankin (de
gauche à droite).
Pour en savoir plus :
www.uni-muenster.de
Contact : Norbert Robers, Université
de Münster
E-mail :
[email protected]
Herbert Gleiter, co-fondateur et ex-directeur de
l’Institut de nanotechnologie de Karlsruhe (INT), est considéré comme
l’un des pionniers des nanosciences. Récemment, ce physicien
renommé a non seulement prêté son nom, mais il est également
devenu le responsable d’un nouvel institut de neurosciences à
l’Université des sciences et technologies de Nankin, en Chine.
L’Institut des neurosciences Herbert Gleiter (HGI) en cours de mise en
place, est conçu sur le modèle de l’Institut de nanotechnologie (INT)
de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) et sur celui du Centre
de recherche nanotechnologique (CeNTech) de Münster. Un ensemble
de cinq groupes de recherche a été mis en place au HGI, les experts
allemands en nanosciences du KIT et du CeNTech fournissant une aide
initiale à quatre de ces groupes. Les principaux domaines de recherche
en sont la nanostructuration des surfaces et des interfaces, les
nanoverres, la nano-électrochimie, la nanocatalyse, les nouvelles
méthodes de nanolithographie et les nanostructures auto-organisées,
tous des domaines dans lesquels des actions de recherche sont
menées au CeNTech et à l’Institut de technologie de Karlsruhe.
« Cette coopération est une action par nature complémentaire et à
long terme. Nous voulons coordonner non seulement le contenu
scientifique, mais également l’achat de grands équipements », insiste
Harald Fuchs, professeur à l’Institut de physique de l’université de
Münster. « De plus, un large échange de personnels est envisagé, ce
qui profitera aux trois centres impliqués dans l’opération. » Les
scientifiques de Nankin ont déjà accès à un nouveau centre d’analyses
disposant de vastes équipements d’une valeur de sept millions
d’euros. Des machines supplémentaires devraient suivre, en fonction
des besoins.
6
LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D
Bourses de recherche Humboldt-Bayer pour
davantage d’échanges entre l’industrie et la
recherche
D’ici à 2018, 10 bourses de recherche
Humboldt-Bayer
par
an
seront
financées par un budget de trois
millions d’euros.
Pour en savoir plus :
www.humboldt-foundation.de
Contact : Regine Laroche, Fondation
Alexander von Humboldt
E-mail : [email protected]
Chaque année, la Fondation Alexander von Humboldt permet à plus de
2 000 chercheurs du monde entier d’entreprendre un séjour de
recherche en Allemagne. Désormais, en collaboration avec la
Fondation Bayer pour la science et l’éducation, elle met l’accent sur le
domaine des sciences du vivant, de la chimie et de la pharmacie. D’ici
à 2018, Bayer envisage de mettre à disposition environ trois millions
d’euros pour financer une dizaine de bourses de recherche HumboldtBayer par an. Les boursiers seront sélectionnés avec les candidats aux
bourses de recherche Humboldt classiques. Grâce à la coopération
avec des entreprises comme Bayer, la Fondation Humboldt peut
accorder davantage de bourses tout en augmentant simultanément les
échanges entre l’industrie et la recherche. Comme le dit le Secrétaire
général Enno Aufderheide, les boursiers, les entreprises et la
Fondation Humboldt bénéficient tous à part égale de ces
collaborations. Outre le financement standard offert par la Fondation
Humboldt, les boursiers reçoivent une aide de Bayer. Par exemple, la
société et sa fondation facilitent les contacts avec des personnes au
sein des entreprises, fournissent des accompagnements personnalisés,
invitent les boursiers à des événements, organisent des visites d’usine
ou des réunions d’anciens boursiers de la Fondation et proposent des
conseils de gestion de carrière. « Le but de Bayer est de soutenir les
jeunes chercheurs les plus talentueux et de promouvoir le dialogue
dans les domaines des sciences de la vie, de la chimie et de la
pharmacie dans le monde entier. Nous considérons notre partenariat
avec le réseau mondial unique de la Fondation Humboldt comme une
partie importante de cet objectif ambitieux », explique Wolfgang
Plischke, membre du directoire de Bayer AG et membre de la direction
de la Fondation Bayer pour la science et l’éducation.
LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D
Les bourses Freigeist de la Fondation Volkswagen
offrent des opportunités d’exception pour des
chercheurs d’exception
Les bourses Freigeist ouvrent de
nouveaux horizons pour la recherche
non conventionnelle. À l’université de
Bielefeld, par exemple, un chercheur
travaille
avec
un
robot
iCub
apprenant les échanges sociaux.
Un nouveau programme de la Fondation Volkswagen récompense les
personnes ayant le courage de faire preuve de créativité et
d’innovation. Les bourses Freigeist donnent aux jeunes chercheurs la
chance de prendre des risques dans leur recherche sans pénaliser
leurs perspectives de carrière. Ouvert à toutes les disciplines, ce
programme vise les chercheurs post-doctorants s’aventurant hors des
sentiers battus de la recherche et désireux de réaliser des projets non
conventionnels. « Pour nous, un boursier Freigeist est un jeune
chercheur ayant de la personnalité et prêt à emprunter des voies
nouvelles, à faire preuve d’indépendance et à surmonter les
résistances. Il ouvre la voie à des horizons nouveaux et aime faire
preuve de créativité lorsqu’il s’attaque à quelque chose d’inédit »,
explique Wilhelm Krull, Secrétaire général de la Fondation
Volkswagen. « Son activité d’avant-garde fait du boursier Freigeist un
catalyseur pour dépasser les frontières du sujet, de l’institution et du
pays ». Par sa structure modulaire, ce programme de financement
7
Pour en savoir plus :
www.volkswagenstiftung.de/freigeist
-fellowships
Contact : Thomas Brunotte,
Fondation Volkswagen
E-mail :
[email protected]
flexible vise à procurer aux jeunes chercheurs un cadre leur
permettant de développer leur profil de recherche dans la phase
initiale de leur carrière de chercheur. Pendant les cinq premières
années de la phase de financement, l’accent est mis clairement sur le
développement de l’indépendance académique. Durant la quatrième
année du projet, il est possible de soumettre sa candidature pour une
extension pouvant atteindre trois années. Le soutien financier flexible,
ajusté en fonction du progrès du projet et du développement
personnel, permet également d’ouvrir la voie à de nouveaux domaines
de recherche. Le délai initial de dépôt des candidatures est le 15 juin
2013.
LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D
Favoriser au plus tôt la recherche indépendante
Le nouveau programme pour postdoctorants de l’Association Helmholtz
aide
les
jeunes
chercheurs
à
poursuivre
efficacement
leur
développement
sur
la
voie
de
l’excellence académique.
Pour en savoir plus :
www.helmholtz.de
Contact : Caroline Krüger,
Association Helmholtz
E-mail :
[email protected]
L’Association Helmholtz offre aux jeunes chercheurs de talent
100 000 euros par an pour une période pouvant atteindre trois ans,
lorsqu’ils justifient de performances exceptionnelles. Le nouveau
programme pour post-doctorants de l’Association Helmholtz s’adresse
aux jeunes chercheurs sur le point de terminer leur doctorat ou l’ayant
terminé depuis moins d’un an, dans une institution allemande ou à
l’étranger. Il vise à promouvoir la recherche indépendante le plus tôt
possible et à développer l’excellence académique. Un financement
personnel de deux ou trois années donne aux jeunes chercheurs
l’occasion de travailler de manière indépendante sur un sujet de leur
choix immédiatement après avoir obtenu leur doctorat et de se faire
un nom dans leurs domaines respectifs, avec les publications
correspondantes. Le financement accordé est prévu pour financer le
poste du chercheur, un assistant technique le cas échéant, ainsi que
les déplacements. Pendant la période du financement, il y a lieu de
prévoir un séjour à l’étranger, pouvant s’organiser de manière flexible.
De plus, les chercheurs post-doctorants sont admis à participer à des
programmes de formation proposés par l’Académie Helmholtz de
management pour les aider à améliorer leurs aptitudes au
management. Pendant la phase initiale, ils bénéficient également d’un
accompagnement personnalisé. Afin de réconcilier profession et vie de
famille, les jeunes parents ont également la possibilité d’accéder aux
services dont ils ont besoin au sein des Centres Helmholtz, tels que les
horaires de travail flexibles et les services de garde d’enfants. Le
prochain appel à candidatures aura lieu au printemps 2013. La
première étape du dossier de candidature a lieu directement dans un
Centre Helmholtz. Afin de promouvoir l’égalité des chances, il est
prévu d’attribuer au moins 50 % des places à des femmes chercheurs.
Le critère de sélection le plus important est la qualité académique de
la thèse de doctorat du candidat, l’excellence des notes et des
publications étant également importante dans le processus de
sélection, de même que les récompenses ou les distinctions que les
candidats ont pu remporter.
LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D
Une carte interactive montre les priorités de la
recherche institutionnelle
Les profils de la recherche en Allemagne sont désormais à votre
portée d’un seul clic de souris : la Conférence des recteurs allemands
8
Informations interactives : les priorités de la recherche universitaire
allemande sont présentées sur la
carte de la recherche de la Conférence des recteurs allemands.
Pour en savoir plus : www.hrk.de
(HRK) offre un panorama en ligne détaillant les principales priorités de
recherche des universités allemandes grâce à sa carte interactive de la
recherche universitaire. La carte de la recherche de la Conférence des
recteurs allemands donne des informations en anglais et en allemand
sur 338 domaines thématiques qui caractérisent les profils de
recherche de 76 universités. Ce service donne une idée de l’échelle et
de l’étendue de l’activité de recherche. La carte de la Conférence des
recteurs allemands (HRK) vise à démontrer le potentiel de
l’enseignement supérieur allemand dans le pays et à l’étranger d’une
manière facilement compréhensible, en rendant ces informations plus
facilement accessibles au public. Il suffit de cliquer sur un choix
d’universités ou de Länder sur la carte de l’Allemagne, de chercher des
domaines de recherche ou des combinaisons de domaines spécifiques,
et enfin de chercher des mots-clés particuliers. Une priorité de
recherche institutionnelle doit comporter au moins 25 chaires
pratiquant la coopération et satisfaire le critère d’excellence à un
niveau international. Il a été demandé aux universités de donner
chacune une liste de huit priorités de recherche, bien que ces
universités poursuivent, bien entendu, des recherches d’exception
dans de nombreux autres domaines abordant un large éventail de
sujets. Les détails des priorités de recherche dans la base de données
en ligne sans cesse mise à jour comprennent une brève description et
douze mots-clés. Chaque priorité de recherche est reliée à un ou
plusieurs des 14 domaines thématiques, donne le nom d’un
interlocuteur et contient généralement un lien vers un site web plus
détaillé.
LA POLITIQUE ACTUELLE DE R&D
Une incursion dans la culture au présent
Timothy Garton Ash, professeur à
l’université
d’Oxford,
à
une
conférence
au
Collège
Käte
Hamburger/Centre pour la recherche
mondiale
en
coopération
de
l’université de Duisbourg-Essen.
Pour en savoir plus :
www.bmbf.de
Contact : Ursula Dick / Julia Sievers,
ministère fédéral de l’Éducation et de
la Recherche
E-mail : [email protected]
Sciences humaines, études culturelles et sciences sociales offrent une
multitude de possibilités d’incursion dans les évolutions culturelles,
économiques et sociales. Elles jettent les bases des décisions prises
pour répondre aux problèmes et aux défis qui sont les nôtres
aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle le ministère fédéral de
l’Éducation et de la Recherche (BMBF) renforce ces disciplines à l’aide
d’un
nouveau
programme-cadre
visant
à
promouvoir
l’internationalisation des sciences humaines et à créer une nouvelle
liberté de mouvement pour les chercheurs et jeunes chercheurs, audelà des frontières des pays et des disciplines. Ce nouveau
programme-cadre prend le relais d’une initiative antérieure appelée
« Liberté pour la recherche en sciences humaines » (2007-2012) et
développe systématiquement des actions de soutien en offrant de
nouvelles possibilités de financement. Les principaux objectifs du
programme sont l’internationalisation, le développement structurel et
le développement de la recherche de haut niveau dans les sciences
humaines, les études culturelles et les sciences sociales. Un montant
d’environ 380 millions d’euros sera mis à disposition dans les cinq
prochaines années, y compris 190 millions d’euros pour de nouvelles
initiatives. Afin d’être en mesure de répondre au mieux aux besoins de
la société et de renforcer le système de recherche, le BMBF met
l’accent non seulement sur le soutien apporté aux projets individuels,
mais également sur le financement institutionnel à long terme. Forte
de ses groupes de recherche internationale en sciences humaines et
en sciences sociales, l’Allemagne offre déjà des conditions favorables
dans la course mondiale aux meilleurs chercheurs. Citons, à titre
d’exemples, le Collège Käte Hamburger/Centre pour la recherche
mondiale en coopération financé par le BMBF, les centres d’études
9
avancées en sciences humaines de Berlin et de Leipzig ou encore
l’Institut d’études avancées de Berlin.
ET POUR CONCLURE …
Comment
craquer
le
code
sélectionner votre partenaire
Les gènes et leur parfum. Des
scientifiques allemands ont cherché
une
formule
pour
un
parfum
biologiquement efficace.
Pour en savoir plus :
www.evolbio.mpg.de
Contact : Manfred Milinski, Institut
Max Planck de biologie de l’évolution
E-mail : [email protected]
olfactif
pour
Le nez permet de sonder les cœurs ! En effet, l’odeur caractéristique
d’une personne et la façon dont elle est perçue jouent un rôle
important dans la sélection du ou de la partenaire car l’odeur du corps
est porteuse d’informations sur le système immunitaire de l’individu.
Si cette odeur vient compléter de façon optimale les propres gènes
immunitaires d’une personne, alors elle intervient dans le choix du ou
de la partenaire. En Allemagne, des scientifiques ont récemment
décrypté plus précisément l’odeur typique du corps humain, son
« parfum » individuel en quelque sorte, et sont parvenus à craquer le
code olfactif intervenant dans la sélection du partenaire. En
collaboration avec leurs collègues de l’université de Dresde, des
chercheurs de l’Institut Max-Planck pour l’immunologie et
l’épigénétique de Fribourg et de l’Institut Max-Planck de biologie de
l’évolution de Plön ont examiné la nature chimique du « parfum »
personnel des êtres humains, l’ont synthétisée et ont réalisé des tests
sur un échantillon de personnes de sexe féminin. Tout d’abord, ils sont
parvenus à identifier quels étaient les composants, efficaces au plan
biologique, de l’odeur du corps dépendant des gènes du système
immunitaire. Ils ont ensuite produit artificiellement ces composants de
l’odeur du corps et ont testé leur efficacité après avoir déterminé les
variantes de gènes du système immunitaire sur l’échantillon de
femmes testé. Il leur a été demandé de mélanger les ligands
protéiniques artificiels avec leur propre transpiration des aisselles, puis
de décider quelle était la variante la plus attirante. Il est apparu que
les personnes de l’échantillon de test ont perçu la transpiration sous
les bras comme particulièrement agréable lorsqu’elle avait été
mélangée avec le ligand protéinique correspondant à leur propre type
de gène du système immunitaire. Ces constatations permettront de
produire de nouvelles sortes de parfum permettant de mieux signaler
un répertoire de gènes du système immunitaire d’un individu en
direction d’un ou d’une partenaire potentiel, en rendant l’odeur de son
corps plus intense. « Cela devrait permettre de se passer des
ingrédients d’origine animale dans les parfums traditionnels à
l’avenir », dit Manfred Milinski de l’Institut Max Planck de biologie de
l’évolution.
ÉVÉNEMENTS
L’énergie du futur, du 28 au 29 mai 2013, Dresde
Pour en savoir plus :
www.zukunftenergie-dresden.de
Rendement énergétique, transformation d’énergie et stockage de
l’énergie seront les thèmes principaux de la 2 e conférence de Dresde
sur « l’énergie du futur », qui sera organisée par l’Institut Fraunhofer
d’ingénierie des matériaux et des technologies à faisceaux (IWS),
l’alliance Dresden-concept, l’Université technique de Dresde et
d’autres partenaires. La conférence vise à donner une vue d’ensemble
des dernières évolutions et des technologies du secteur de l’énergie et
invite des représentants des milieux de la recherche et de l’industrie à
échanger idées et expériences. La conférence sera également
accompagnée d’une exposition.
10
Intersolar, du 19 au 21 juin 2013, Munich
En tant que plus grand salon mondial de l’énergie solaire, Intersolar
Europe 2013 met l’accent sur l’expansion des domaines clés que sont
le stockage de l’énergie et l’intégration des réseaux, ainsi que sur
l’interconnexion des nouveaux marchés mondiaux. Cette année, pour
la première fois, une exposition séparée sur le stockage de l’énergie
est prévue sur le site du salon, devant accueillir à Munich environ
1 500
exposants
internationaux
et
60 000 visiteurs.
Avec
400 intervenants et 2 000 participants, la conférence qui accompagne
la manifestation donnera plus particulièrement des informations sur
les marchés mondiaux connaissant la plus forte croissance.
Pour en savoir plus :
www.intersolar.de
InnoMateria, du 14 au 15 mai 2013, Cologne
Pour la troisième fois, les experts internationaux dans les domaines de
la recherche, la technologie et les applications des matériaux se
retrouveront à Cologne pour InnoMateria, congrès pluridisciplinaire et
salon du secteur des matériaux innovants. De nombreux forums
d’innovation et de présentations de projets fourniront une vue
d’ensemble approfondie des dernières évolutions et des derniers
développements dans les différentes branches de l’industrie. En 2013,
la portée de la manifestation sera étendue afin d’inclure construction
légère, mobilité et énergie. Avec un intérêt nouveau pour l’architecture
d’intérieur, InnoMateria va également tirer parti des synergies
interbranches grâce à la présence d’interzum, salon international des
fournisseurs de l’industrie du meuble et des aménagements intérieurs,
qui se tiendra simultanément.
Pour en savoir plus :
www.innomateria.de
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Traduction
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universitaires (DAAD)
Direction internationalisation de la
recherche
Equipe Research-in-Germany
Mme Anke Sobieraj
Kennedyallee 50
D-53175 Bonn
Téléphone : +49 (0)228 882-858
Fax : +49 (0)228 882-9858
Sauf mention contraire, la
traduction de la lettre
d'information a été réalisée par
Alain Sahuc (consultant et
traducteur technique –
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