Dossier de presse Filière bioéthanol

Transcription

Dossier de presse Filière bioéthanol
Dossier de presse
Filière bioéthanol
Pour plus d’informations :
France Betteraves
Cécile Duval – Tel : +33 1 44 69 41 36
[email protected]
Passions céréales
Olivia Ruch – Tél : + 33 1 44 31 10 36
[email protected]
www.bioéthanolcarburant.com
Beau Fixe Relations Publiques
Paula Martins – Tel : + 33 1 53 53 41 65
e-mail : p.martinsbeaufixerp.com - Fax : + 33 1 53 53 41 52
Mars 2007
p 1/12
SOMMAIRE
QU’EST-CE QUE LE BIOETHANOL ?
• Origine du bioéthanol
• Modes d’utilisation du Bioéthanol
• Intégration de l’ETBE dans l’essence : les origines
• L’incorporation directe dans l’essence : la voie à privilégier
• L’E85 ou le superbioéthanol : un nouveau marché pour la filière
LA FILIERE BIOETHANOL SE DONNE LES MOYENS DE REPONDRE AUX OBJECTIFS EN MATIERE
DE BIOCARBURANTS
•
•
•
•
•
La filière bioéthanol
Les capacités de production se sont développées pour répondre aux nouveaux objectifs
La filière bioéthanol : génératrice d’emploi
La filière bioéthanol : un nouveau rôle joué par les agriculteurs
La défiscalisation : un outil immédiat et important
LE BIOETHANOL, UNE REPONSE AUX PREOCCUPATIONS ENVIRONNEMENATALES
• Le bioéthanol limite les émissions de gaz à effet de serre
• Le bioéthanol offre un bon rendement énergétique
LE BIOETHANOL, UNE COMPOSANTE DU BOUQUET ENERGETIQUE DE L’UNION EUROPEENNE
ET DE LA FRANCE
• Le bioéthanol, un carburant du bouquet énergétique européen
LA CHARTE AGRO-ENVIRONNEMENTALE : UNE FORMALISATION DES BONNES PRATIQUES
CULTURALES
•
Le bioéthanol, est issu de productions agricoles respectueuses de l’environnement
LA FILIERE BIOETHANOL DANS LE MONDE
• Une filière très développée aux Etats-Unis et au Brésil
• Une filière en développement en Europe
CHIFFRES CLES
LEXIQUE
Mars 2007
p 2/12
QU’EST-CE QUE LE BIOETHANOL ?
ORIGINE DU
BIOETHANOL
Le bioéthanol est issu de la betterave ou des céréales. Par un procédé de
fermentation industrielle, le sucre contenu dans ces végétaux est transformé
en alcool qui est ensuite concentré puis déshydraté pour obtenir du
bioéthanol. Le bioéthanol est un biocarburant destiné aux moteurs à essence.
MODES
D’UTILISATION DU
BIOETHANOL
Le bioéthanol est polyvalent dans son utilisation, il peut être utilisé
actuellement sous trois formes :
• L’incorporation indirecte dans l’essence sous forme d’ETBE
• L’incorporation directe dans l’essence
• L’E85 ou superbioéthanol
INTEGRATION DE
L’ETBE DANS
L’ESSENCE : LES
L’ETBE résulte d’une synthèse entre le bioéthanol et l’isobutène, une base
pétrolière issue des raffineries. L’ETBE contient 47% de bioéthanol (en
volume). Ce biocarburant peut être utilisé en incorporation directe dans
l’essence à hauteur de 15%. En France, il est produit par unités : Nord
ETBE, Ouest ETBE, Fos-sur-mer et Feyzin.
ORIGINES
L’INCORPORATION
DIRECTE DANS
L’ESSENCE :
LA VOIE A
PRIVILEGIER
Ce mode d’utilisation consiste à incorporer à l’essence un pourcentage de
bioéthanol pur. L’incorporation directe permet de bénéficier des
avantages environnementaux apportés par le bioéthanol de façon
immédiate et à grande échelle : tout moteur récent peut en effet
fonctionner avec une essence éthanolée jusqu’à 10%, ce carburant
pouvant être stocké et distribué de façon banalisée en utilisant les
infrastructures existantes.
Mars 2007
p 3/12
Ce carburant contient jusqu’à 85% de bioéthanol et à 15% de super
L’E85 OU LE
carburant. Il est autorisé et distribué depuis le 1er janvier 2007.
SUPERBIOETHANOL :
Les véhicules Flex-Fuel, sont les seuls à pouvoir utiliser de l’E85. Ces
UN NOUVEAU
voitures possèdent un moteur muni d’un capteur « intelligent » qui leur
MARCHE POUR LA
permet de rouler soit avec de l’essence traditionnelle soit avec du E85. Ces
FILIERE
voitures possèdent un moteur muni d’un capteur « intelligent » qui, à
chaque plein, mesure la composition du carburant. Elles peuvent ainsi
rouler avec n’importe quelle proportion de bioéthanol comprise entre 0%
et 85%.
Le développement de l’E85 a connu une accélération au cours de
l’année 2006 avec la mise en place d’un groupe de travail présidé par
Alain Prost. Le rapport de ce groupe de travail, rendu public au mois de
septembre, a préconisé un certain nombre d’engagements, officialisés dans
le cadre de la charte E85 signée le 13 novembre 2006 par l’ensemble des
acteurs de la filière : syndicats agricoles, producteurs d’éthanol,
distributeurs de carburants, constructeurs automobiles et représentant de
l’Etat.
Les principaux engagements de cette Charte sont, d’une part la nécessité de
développer le parc automobile de véhicules flex-fuel, et d’autre part de
faciliter la distribution de ce biocarburant dans les stations service.
Ainsi, les constructeurs français se sont-ils engagés à commercialiser
chacun dès 2007 au moins un modèle flex-fluel qui sera proposé aux
mêmes tarifs que les modèles essences équivalents.
Quant à la distribution d’E85, les compagnies pétrolières et distributeurs se
sont engagés à mettre en service 500 à 600 pompes d’ici fin 2007. Ce
chiffre devrait tripler dès 2008 afin de couvrir l’ensemble du territoire.
Sur ces bases, l’E85 devrait constituer une réelle alternative pour
l’automobiliste à compter de 2010.
Mars 2007
p 4/12
LA FILIERE BIOETHANOL SE DONNE LES MOYENS DE
REPONDRE AUX OBJECTIFS EN MATIERE DE BIOCARBURANTS
LA FILIERE
BIOETHANOL
LES CAPACITES DE
PRODUCTION SE
SONT DEVELOPPEES
POUR REPONDRE AUX
NOUVEAUX
OBJECTIFS
Afin de répondre à la nécessité d’incorporation de 5,75% d’éthanol dans
l’essence en 2008 les surfaces cultivables représenteront :
• 280 000 hectares de céréales soit moins de 3% des surfaces
céréalières actuelles
• 55 000 hectares de betteraves, soit moins de 15% des surfaces
betteravières actuelles
Le développement des biocarburants a été décidé par le Gouvernement
français et mis en œuvre dès septembre 2004. Il est basé sur des agréments
accordés aux différents producteurs d’éthanol. Pour atteindre les objectifs
d’incorporation fixés par la France- 5,75% en 2008, 7% en 2010 et 15% en
2015-, trois vagues d’agréments ont déjà eu lieu, représentant un volume total
de 1,1 million de tonnes.
Des groupes agro-industriels coopératifs ou privés ont investi plus d’un
milliard d’euros dans la construction de 6 nouvelles unités industrielles afin
de répondre aux prochains développements de la production de bioéthanol.
Par ailleurs, une dizaine de distilleries-sucreries produisent déjà de l’éthanol.
Les principaux centres de production d’éthanol
En investissant ainsi, la filière compte, grâce au développement de nouvelles
technologies, renforcer la rentabilité et la performance des processus de
transformation des matières premières. Cette évolution permettra à cette
industrie d’être compétitive par rapport aux productions étrangères et de
promouvoir ainsi l’indépendance énergétique à l’échelle européenne.
Mars 2007
p 5/12
En outre, la défiscalisation d’une partie de la production nationale du
bioéthanol permet d’accompagner le développement de la filière française. Il
faut se projeter sur le long terme. L’enjeu est le développement d’une
industrie leader pour conquérir le marché énergétique européen en créant de
la richesse nationale.
LA FILIERE
BIOETHANOL :
GENERATRICE
D’EMPLOIS
En tant que première puissance agricole de l’Union Européenne, la France
dispose d’atouts multiples pour développer une filière bioéthanol
compétitive. Cette démarche s’inscrit en totale cohérence avec la volonté
européenne de renforcer l’indépendance énergétique de l’UE. Elle contribue
également à la création d’un nouveau gisement d’emplois.
La production française de bioéthanol est fortement créatrice d’emplois dans
la filière agricole et agro-industrielle. Il s’agit principalement d’emplois ruraux
sur des territoires où le tissu industriel est en général faible. De plus,
l’approvisionnement agricole mutualisé des usines répartit les effets
économiques positifs sur l’ensemble des régions françaises.
Une étude* démontre également que la production de bioéthanol est plus
génératrice d'emplois que celle des carburants fossiles : 1 000 tonnes
d'éthanol représentent antre 3 et 6 emplois**, contre 0,01 emploi pour 1 000
tonnes d'essence.
*Etude PriceWaterHouseCoopers conduite en 2003 et 2004 (Evaluation des externalités en France des
filières éthanol de blé, de maïs, éthanol et ETBE de betteraves, ester d’huile végétale, PWC)
** Selon les types de production
LA FILIERE
BIOETHANOL, UN
NOUVEAU ROLE JOUE
PAR LES
AGRICULTEURS
Les débouchés non alimentaires de la betterave, du maïs et du blé, sont une
réponse à une attente et à un besoin de la société. Le développement des
biocarburants est une nécessité aussi bien pour l’environnement que pour
l’indépendance énergétique européenne.
En ce qui concerne le blé, le débouché bioéthanol reste minoritaire (2
millions de tonnes) face aux plus de 63 millions de tonnes de céréales
produites annuellement destinées à l’alimentation du bétail, la meunerie,
l’exportation, l’amidonnerie… Ces débouchés non alimentaires n’entrent
donc pas en concurrence avec les débouchés alimentaires.
De la même façon, la betterave à sucre « alimentaire » est cultivée sous quota.
Le règlement sucre européen en vigueur depuis 2006 prévoit une diminution
de la production de sucre de la part des producteurs européens, ce qui aura
pour conséquence de libérer des terres au profit de la production d’éthanol.
Enfin, les terres actuellement en jachères constituent un réservoir de surfaces
potentiellement mobilisables pour la production de cultures à vocation
énergétique.
Mars 2007
p 6/12
LE BIOETHANOL, UNE REPONSE AUX PREOCCUPATIONS
ENVIRONNEMENTALES
LE BIOETHANOL
LIMITE LES
EMISSIONS DE GAZ A
EFFET DE SERRE
Pour limiter le réchauffement climatique, il sera nécessaire de réduire les
émissions de gaz à effet de serre (GES) par 2 à l’échelle mondiale et par 4
pour les pays développés à l’horizon 2050. En signant le protocole de Kyoto
en 1997 et en le ratifiant quelques années plus tard, les pays européens se
sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 8% par
rapport au niveau de 1990 d’ici 2008-2012.
En France, les transports sont responsables de 26% des émissions totales
des gaz à effets de serre. Ils représentent de surcroît l’activité dont la
croissance attendue en termes de rejets de CO2 dans l’atmosphère est la plus
forte.
Enfin, ce secteur dépend à 98% de la ressource fossile, principalement du
pétrole, dont la raréfaction annoncée va provoquer une hausse du prix dans
les prochaines années et décennies.
La Commission européenne 1 considère ainsi que : « les biocarburants
constituent les seuls substituts directs aux énergies fossiles disponibles à
échelle significative sans adaptation des moteurs et l’un des seuls leviers avec la réduction de la consommation - de réduction à grande échelle
d’émissions de GES à moyen terme dans le secteur des transports dont la
croissance attendue est la plus importante d’ici à 2020 […]. »
Energie restituée / Energie non renouvelable mobilisée
4
3.33
3.5
3.57
3
2.5
Cas de référence (2002)
Scénario
prospectif (2009)
2.05
2
1.5
1
0.873
1.02
0.879
0.76
1.1
0.5
1
E
TB
E
E
ss
en
ce
E
th
an
ol
(b
lé
)
E
M
th
TB
an
E
ol
(b
et
te
ra
ve
)
E
TB
E
E
ss
en
ce
B
io
ét
ha
no
l
0
Rapport cité page 7
Mars 2007
p 7/12
Une étude de l’Ademe et de la Direm*, démontre que l’utilisation d’un litre
d’éthanol produit 4 fois moins de gaz carbonique qu’un litre de carburant
fossile. Ainsi, à parcours égal, bien qu’un véhicule fonctionnant uniquement
à l’éthanol consomme environ 25% de carburant en plus, ses émissions
nettes de CO2 sont 2,5 fois inférieures à celles d’un véhicule à essence.
Cette réduction significative des émissions nettes de gaz à effet de serre
s’explique par le recyclage du CO2 grâce à la photosynthèse : la croissance
des plantes utilisée dans la fabrication du bioéthanol (blé, maïs, betterave) est
assurée par l’énergie solaire et l’absorption de gaz carbonique.
*l’ADEME et la DIREM ont mené une étude qui a permis de dresser le bilan des émissions de gaz à effet
de serre des biocarburants, et de le comparer à celui des carburants fossiles. Pour le bioéthanol, tous les
flux d’énergie fossile et de gaz à effet de serre depuis la parcelle agricole (utilisation d’engrais et de
carburant pour les machines agricoles) jusqu’au dépôt pétrolier régional, en passant par le transport de la
matière première agricole et sa transformation industrielle (distilleries) ont été comptabilisés. En ce qui
concerne l’essence, cette comptabilisation s’est faite depuis le champ d’extraction jusqu’au même dépôt
régional en incluant le transport de pétrole brut et son raffinage.
LE BIOETHANOL
OFFRE UN BON
RENDEMENT
ENERGETIQUE
En matière de développement durable, la question du rendement énergétique
est primordiale. Ce rendement correspond à la quantité d’énergie non
renouvelable mobilisée pour produire un carburant par rapport à celle qu’il
fournit.
Toujours selon l’étude ADEME/DIREM/PriceWaterHouseCooper, le
rendement énergétique de l’éthanol (2,05) est largement supérieur à celui de
l’essence (0,87). Ainsi, l’éthanol produit 2 fois plus d’énergie que celle
nécessitée pour sa production.
L’étude souligne d’importantes perspectives d’amélioration de ce rendement
liées notamment à une meilleure efficacité des nouvelles unités de production
du bioéthanol et à l’optimisation du processus industriel.
Source : ADEME/Passion Céréales/ France Betteraves/IFP
Mars 2007
p 8/12
LE BIOETHANOL, UNE ALTERNATIVE POUR L’INDEPENDANCE
ENERGETIQUE DE L’UNION EUROPEENNE ET DE LA FRANCE
LE BIOETHANOL, UN
CARBURANT DU
BOUQUET
ENERGETIQUE
EUROPEEN
Les biocarburants constituent la seule alternative crédible à court et moyen
terme à la dépendance envers le pétrole et permettent de faire d’importantes
économies d’énergie fossile du fait de leurs bons rendements énergétiques.
Ainsi, grâce à ces résultats, la filière des biocarburants constitue une nouvelle
source d’approvisionnement énergétique et participe à réduire la dépendance
de la France et de l’Europe envers les ressources fossiles. Elle est essentielle
au développement de la politique de « mix-énergétique », c'est-à-dire de
diversité de sources énergétiques.
Le livre vert européen sur la sécurité des approvisionnements propose
d’ailleurs de substituer, d’ici à 2020, 20% des carburants traditionnels
par des autres sources d’énergie comme les biocarburants, le gaz
naturel ou l’hydrogène.
L’utilisation de la biomasse comme source d’énergie dont la voie la plus
avancée est la production de biocarburants, s’inscrit dans cette politique de
développement durable, c'est-à-dire un développement équilibré sur le plan
économique social et environnemental.
Bien entendu, l’indépendance énergétique implique de ne pas substituer une
source d’approvisionnement extérieure par une autre. Il importe donc de
développer une production domestique de biocarburants à l’échelle
européenne, et notamment française afin de ne pas dépendre de la
production brésilienne ou américaine. De plus, l’avantage de cette matière
première par rapport au pétrole est son renouvellement à chaque
récolte.
Mars 2007
p 9/12
LA CHARTE AGRO-ENVIRONNEMENTALE :
UNE FORMALISATION DES BONNES PRATIQUES CULTURALES
La culture des matières premières entrant dans la fabrication des
biocarburants s’inscrit déjà dans le respect des bonnes pratiques
agricoles et environnementales. L’octroi des aides directes aux
agriculteurs dans le cadre de la Politique Agricole Commune est soumis au
respect de la réglementation en matière d’environnement, de santé publique,
de santé des végétaux, ainsi que des « bonnes conditions agricoles et
environnementales ». Il s’agit du volet « conditionnalité des aides » introduit
par la réforme de 2003.
Au-delà, l’amont de la filière bioéthanol a pris l’engagement d’inscrire la
production des matières premières dans une démarche de progrès et de
responsabilité par la signature, en 2007, d’une Charte agro-environnementale
Cette Charte formalise plusieurs engagements dont l’objectif est d’améliorer
le bilan énergétique et le bilan gaz à effets de serre des cultures, et de veiller à
la biodiversité et à la qualité des eaux.
Cette démarche traduit la volonté de poursuivre la prise en compte du
respect de l’environnement dans les pratiques agricoles. Aujourd’hui cette
attention permanente portée à l’environnement aboutit à des résultats
concrets puisque les quantités d’engrais épandues ont baissé de 10% en
10 ans.
De même dans le cadre de la betterave, les doses d’azote à l’hectare ont
diminué de 30 % depuis 1978 malgré une progression constante des
rendements.
200
14
13
12
11
10
9
8
7
6
180
160
140
120
100
20
05
20
03
19
99
20
01
19
97
19
95
19
91
19
93
19
89
19
87
19
85
19
81
19
83
19
79
80
Sucre t/ha
Doses moyennes d'azote et Rendements
nationaux
1977-2005
19
77
EST ISSU DE
PRODUCTIONS
AGRICOLES
RESPECTUEUSES DE
L’ENVIRONNEMENT
N kg/ha
LE BIOETHANOL
années
N en Kg/ha
Sucre t/ha
Linéaire (N en Kg/ha)
Linéaire (Sucre t/ha)
Depuis 1997, les doses de produits phytosanitaires ont diminué de plus de
25% par une meilleure précision des traitements. Sur le blé, la quantité de
matière active est passée de 2 500 g par ha en 1980 à moins de 300 g par
ha en 2000. De même, la quantité de matière active fongicide a été abaissée
de 1400 g à 120 g par ha de céréales à paille entre 1986 et 2003.
Mars 2007
p 10/12
LA FILIERE BIOETHANOL DANS LE MONDE
UNE FILIERE TRES
DEVELOPPEE AUX
ETATS-UNIS ET AU
BRESIL
En 2005, la production mondiale de bioéthanol dépassait les 450 millions
d'hectolitres (MhL). Le Brésil et les Etats-Unis assuraient à eux seuls près des
trois quarts de la production mondiale.
Aux Etats-Unis (148 Mhl en 2005), la production de bioéthanol augmente de
20% tous les ans depuis 2001. Cette production devrait doubler d’ici 2010
pour dépasser les 300 MhL. Au Brésil (149 Mhl en 2005), 75% des voitures
neuves vendues étaient, en 2005, de type flex fuel contre 3% en 2003.
Alcool (ou alcool éthylique) : Alcool non déshydraté produit pour des usages alimentaires ou
industriels (solvants, chimie, …)
Ethanol : alcool éthylique déshydraté à destination de la carburation.
UNE FILIERE EN
DEVELOPPEMENT EN
EUROPE
Au sein de l’Union Européenne à 25, si la France est la première productrice
d’alcool, c’est l’Espagne qui est aujourd’hui le premier producteur de
bioéthanol destiné à la carburation.
Mars 2007
p 11/12
CHIFFRES CLES
La filière bioéthanol émet 2,5 fois moins de gaz à effet de serre que la filière essence
Chaque litre d’essence remplacé par un litre de bioéthanol permet de réduire de 75% les
émissions de gaz à effet de serre.
1 hectare de betteraves ou de céréales éthanol supprime les émissions annuelles de CO2 de 10
voitures. En 2008, en produisant 55 000 hectares de betteraves éthanol et 280 000 hectares
céréales, on éliminera donc les émissions de plus d’1 million de voitures.
La France est le premier producteur mondial de sucre de betterave et 1er producteur de sucre de
l’Union européenne.
LEXIQUE
Biomasse : En écologie, la biomasse est la masse totale (quantité de matière) de toutes les
espèces vivantes présentes en un milieu naturel donné. Dans le domaine de l’énergie, le terme de
biomasse regroupe l'ensemble des énergies provenant de la dégradation de la matière organique.
E85 : il s’agit d’un carburant qui contient, en volume, jusqu’à 85% de bioéthanol et 15%
d’essence.
ETBE : L’Ethyl Tertio Butyl Ether est utilisé en mélange à l'essence comme biocarburant.Dérivé
du bioéthanol produit à partir de betteraves sucrières ou de blé, l’ETBE est obtenu par réaction
entre une molécule de bioéthanol et l'isobutène (49% de bioéthanol et 51% d'isobutène), issu du
produit du raffinage du pétrole. Il se substitue très bien au plomb, et comme le Diester, il
améliore la qualité de l'air.
Véhicules Flex-Fuel : ces véhicules, encore appelés véhicules flexibles, possèdent un moteur
permettant de rouler indifféremment avec toutes les concentrations de bioéthanol comprises
entre 0 et 85%.
Mars 2007
p 12/12