bilan MK aderf
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Bilans en kinésithérapie Examen clinique et bilan Pourquoi faire des bilans ? Obligations légales Avantages professionnels 2 Les obligations légales DÉCRET DE COMPETENCE (1996) : « dans le cadre de la prescription médicale, le kinésithérapeute établit un diagnostic kinésithérapique et choisit les actes et les techniques qui lui paraissent les plus appropriés ». NGAP (2000) : Fiche synthétique de bilan-diagnostic envoyée en début et fin de traitement au prescripteur. Envoi au médecinconseil si renouvellement. NGAP = Nomenclature Générale des Actes Professionnels ACBUS (2003) : Accord de bon usage des soins. 3 Les avantages professionnels Auto-prescription quantitative et qualitative possible Combattre la routine Travailler moins, gagner plus ??? S’impliquer sans être totalement responsable Quelle est ma vraie valeur ? 4 Comment faire ? Abandon de la médecine symptomatique Chaque patient est un cas particulier Raisonnement par problème et non par pathologie 5 Le POMR ou la médecine orientée par problèmes (1968) Subjective (données subjectives) Objective (données objectives) Assessment (appréciation) Plan (planification) POMR = Problem oriented medical records 6 Déroulement Quel est le problème ? Données recueillies Observations Traitement Résultats Ajustements du traitement… 7 Le ROMP Relaté (données subjectives) Observé (données subjectives) Mesuré (données objectives) Planifié 8 La kinésithérapie est une tentative de résolution de problèmes Quelle est la plainte du patient ? Qu’en dit le médecin ? Qu’en pensez-vous ? 9 L’examen clinique Outil gratuit Indispensable Incontournable Opérateur-dépendant 10 L’examen clinique Appliquer une routine d’examen PAR POSITION (indépendant du patient et sa pathologie). Examiner sans idée préconçue Ne pas se cantonner à l’articulation prescrite, mais examiner le patient de façon holistique, c’est à dire sous tous ses aspects (locomoteurs, environnementaux, psychiques, …) Valider si possible une observation par une mesure Utiliser observations et/ou mesures comme des indicateurs de traitement, validants ou invalidants d'une technique Rechercher le « grain de sable qui bloque la machine » Utiliser cette routine d'examen à chaque début de séance. 11 La kinésithérapie est une tentative de résolution de problèmes Le kinésithérapeute est là pour mener l’enquête. 1. Pour résoudre un problème, il faut au départ l'identifier. 2. Pour l'identifier, après avoir pris l'avis du patient et du prescripteur, le kinésithérapeute doit se faire sa propre idée en examinant le patient. 3. Pour examiner celui-ci de façon pragmatique, pratique, rapide, et la plus exhaustive possible, il est nécessaire de posséder une routine d'examen globaliste, indépendante de la pathologie énoncée par le patient et/ou le prescripteur. De cette routine d'examen pourront découler ensuite des examens complémentaires par région et si possible un traitement adapté. 12 Principes de bilan 1. Procéder par position (debout, assis, couché) 2. Examiner le patient sans a priori, sans supposer par avance le résultat de sa recherche 3. Valider si possible une observation par une mesure 4. Utiliser observations et/ou mesures comme des indicateurs de traitement, validants ou invalidants d'une technique 5. Dégager du bilan initial des pistes de travail et les noter. 13 Sources HAS AFREK Travaux de J.L. Estrade Activité propre 14 Définitions Dans l’article 2 de la convention, il est noté que: « dans le cadre de la prescription médicale, [le MK] établit un bilan qui comprend le diagnostic kinésithérapique et les objectifs de soins, ainsi que le choix des actes et des techniques qui lui paraissent les plus appropriés ». 15 Définitions Il faut parler au cours du traitement du patient de plusieurs bilans: Initial, Intermédiaire en fonction des phases Final à la fin de la rééducation 16 Définitions Le bilan permet de: Déterminer les objectifs et choisir les moyens thérapeutiques à mettre en œuvre En fonction de la pathomécanique En fonction de l’évolution du patient Et se doit donc d’être réactualisé 17 Définitions Il constitue une base de recueil de données: Quantitatives Qualitatives Suffisamment précises concernant le patient et permettant d’établir le dialogue au sein de l’équipe soignante Il faut donc éviter les phrases du type : <<le patient va mieux et il récupère progressivement 18 Définitions Le bilan doit permettre aussi: La transmission aux confrères prenant en charge le patient en intra ou en extramuros Il doit permettre l’échange avec le médecin prescripteur Mais se doit de se différentier du diagnostic médical 19 Définitions On va parler de bilans Local Régional À distance Exemple : tendinite des radiaux 20 Définitions Comme le bilan va mettre en jeu : Une affection localisée Et ses répercussions Sus-jacentes Sous-jacentes On parle de bilan analytique et de bilan fonctionnel 21 Bilan analytique Permet de réaliser un bilan des différents tissus: Peau, Muscles Tissu conjonctif (capsule, aponévrose, fascia, ligaments, tendons) Articulaire, Vasculaire, Neurologique Et permet d’établir une comparaison avec l’état normal habituel 22 Bilan fonctionnel Fait appel aux interrelations entre les différents tissus Permet de replacer l’individu dans un contexte d’autonomie, de potentiel d’activité, et d’intégration socioprofessionnelle 23 Bilan passif versus Bilan actif Passif: Etude des structures non contractiles et contractiles en situation de relâchement Pas de participation active volontaire du patient au mouvement Actif: Etude des structures spécifiquement contractiles Notion de bilan différentiel. 24 Les bilans Bilan initial: réalisé en première intention Bilan prévisionnel: permet d’envisager la récupération ou non du patient En fonction de: Du patient et de ce que l’on en sait De ce que l’on connaît de la pathologie 25 Les bilans Doivent être précis surtout le premier Doivent être renouvelés En fonction de l’âge du patient De l’évolution de la pathologie En fonction de la croissance (enfant, adolescent) En fonction de l’état aigu ou chronique État psychologique du patient Existence d’un bilan intermédiaire complet Bilan final important 26 But final du bilan Trouver une interrelation entre: Bilan actif et passif Bilan analytique et fonctionnel Bilan différentiel, Connaissance de la pathologie et de ses conséquences du point de vue kinésithérapique Objectifs définis Afin de pouvoir mettre en œuvre une thérapeutique précise 27 Examen clinique / bilan On réalise un examen clinique en vue d’effectuer le bilan d’un patient permettant de mettre en place le diagnostic kinésithérapique et par là même les objectifs du traitement. Les objectifs du traitement concernent à la fois le patient et le praticien. Il est de bon ton qu’ils ne soient pas trop éloignés 28 Réalisation de l’examen clinique Partie administrative: Identité du patient Ordonnance médicale Libre choix est donné au praticien dans la mise en place du nombre de séances, Cotation de l’acte de bilan Compte-rendu au médecin traitant et à la caisse 29 Anamnèse Correspond à l’histoire du patient Informations sur l’affection actuelle Plainte ou non Sensation de gêne Ressenti de la part du patient Incidence dans sa vie personnelle ou socioprofessionnelle 30 Interrogatoire N’est pas un interrogatoire policier Obtenir des réponses précises Écouter le patient Préciser par des questions précises Les questions sont simples: Ou, quand, comment, pourquoi, combien, par rapport à quoi, 31 Phases du bilan 1. 2. 3. 4. 5. Interrogatoire Observation Palpation Mobilisation Appréciations instrumentales Qualifications et Quantifications subjectives et objectives 32 Bilan proprement dit Visuels : observation Manuels: palpation, mobilisation tissulaire Instrumentaux ( mesures des grandeurs physiques et de leur variations) 33 Bilan Exploration de la région atteinte considérée Comparaison avec le coté opposé si sain Comparaison avec les normes Notion de lésions récentes ou anciennes 34 Bilan des différents tissus Tissus non-contractiles Cutané Sous-cutané Tendino-aponévrotique Capsulo-ligamentaire et synovial Cartilage 35 Bilan des différents tissus Tissu musculaire et tendineux Tissu nerveux Tissu vasculaire ( notion d’œdème) 36 Bilan de la douleur EVA Échelle visuelle analogique Questionnaire dédié 37 I L’Echelle Visuelle Analogique (EVA) C'est la plus utilisée et la plus fiable. Elle se présente sous forme d'une ligne droite de 100 mm. A l'une des extrémités est indiqué : absence de douleur, à l'autre : douleur insupportable. Elle a été mise au point pour la cotation de la douleur par Huskisson en 1974 38 EVA Le patient place une marque entre ces 2 extrémités en fonction de l'intensité de sa douleur à un temps donné. En pratique, il s'agit d'une petite réglette en plastique munie, sur une face d'un curseur mobilisé par le patient, sur l'autre de graduations millimétrées lues par le soignant. 39 Bilan cutané et sous-cutané Bilan au niveau de la peau Douleur, chaleur, rougeur Etat vasculaire Notion d’œdème, d’infiltrats Etat mécanique Mobilité Extensibilité Plasticité 40 Bilan cutané et sous-cutané Résultats du bilan Épaississement et mobilité Adhérence Cicatrices Mesures des périmètres des membres (vasculaire) Ne pas oublier le bilan sensitif 41 Bilan sensitif cutané Déterminer les zones: Anesthésie Hypoesthésies Hyperesthésies 42 Bilan musculaire Excitabilité-contractilité: Bilan de la motilité volontaire, Bilan actif analytique Palpation Type de contraction musculaire Localisation des résistances Insuffisance musculaire active 43 Bilan musculaire qualitatif Notions de: Rénitence Hypoextensibilité Contractures musculaires Myoélectrique (pathologies aigues) Myométaboliques (pathologies chroniques) 44 Bilan musculaire qualitatif Appréciation du tonus de base: état de tension du muscle en situation de repos Normal Hypo (atteinte nerveuse périphérique) Hyper (exagération : atteinte centrale) 45 Bilan musculaire quantitatif Notion d’amyotrophie Notion de force musculaire Les tests de musculation ( notion de RM et de 10 RM) Isométrie Isocinétisme Notion d’extensibilité musculaire 46 Bilan musculaire quantitatif Évaluation manuelle de la force musculaire ou testing Cotation internationale Break-test Permet de localiser l’état du muscle Si résiste au-dessus de 4 Si ne résisté pas en dessous de 4 47 Bilan musculaire Evaluation de l’extensibilité musculaire: Intéresse principalement les muscles polyarticulaires, On évalue alors l’insuffisance musculaire fonctionnelle passive Les moyens sont le goniomètre, le mètre ruban 48 Bilans musculaires Résultats concernant l’extensibilité: Atteinte nerveuse périphérique: augmentation de cette extensibilité Atteinte nerveuse centrale: diminution de cette extensibilité En traumatologie, la douleur, les mécanismes de défense, les modifications des structures tissulaires entraînent une diminution 49 Bilan articulaire Relaté Observé Mesuré 50 « RELATE » INTERROGATOIRE Mode de vie / Environnement humain et matériel > projet Antécédents Articulation concernée : Douleur : localisation, horaire, mode d’apparition Raideur / Sensation de blocage, d’accrochage Instabilité : dérobement : déboîtement = stabilité subjective Gène fonctionnelle 51 RELATE DOSSIER Histoire de la maladie / Mode d’apparition Diagnostic médical Traitement / consignes / mouvements non autorisés – indications contre indications Imageries : examens radiologiques Complications secondaires (enraidissement – AND) Autres complications : infectieuses, cutané, neurologiques, 52 OBSERVATION OBSERVATION VISUELLE - Volume de l’articulation / présence des reliefs osseux / .. - Couleur - Attitude spontanée, antalgique ? - Statique : déformation dans les plans de références (flexum, recurvatum, varum, valgum, rotation) 53 OBSERVATION OBSERVATION MANUELLE - Température / état inflammatoire - Hydarthrose / Hémarthrose - Douleurs (ligaments, tendons, ménisques, …) - Attitude spontanée, antalgique : Réductible ? partiellement ? totalement ? 54 OBSERVATION Mobilité : « qualité du mouvement majeur» Fluidité des mouvements majeurs Rythme articulaire Bruits, craquements ? Qualité de fin de course barrière motrice : arrêt élastique mou / ferme - arrêt dur 55 OBSERVATION Stabilité « qualité du mouvement mineur » Notion de stabilité articulaire : stabilité objective Ex : bâillements, tiroirs Pathologie : entorse, luxation ? 56 Bilan articulaire Le bilan articulaire apprécie: la qualité « de la mobilité », les causes des limitations d’amplitudes mais aussi la quantité de « mobilité » les amplitudes. Il recherche également l’existence d’instabilité passive pour construire un traitement MK adapté. 57 Le bilan articulaire Bilan analytique articulaire Les différentes articulations Notion de degrés de liberté Constitution d’une articulation type Deux surfaces articulaires, Une capsule, Des ligaments Des tendons ou ligaments actifs 58 Bilan articulaire Notions de bilans Qualitatif Quantitatif Ne pas oublier qu’une articulation n’est pas isolée mais est associée avec les sus-jacentes et sous-jacentes 59 Bilan articulaire Observation de l’articulation Attitude spontanée Dépend de : Malformation Position de moindre de douleur Simple habitude Conséquence de l’attitude d’une articulation voisine (flexum de hanche) Notion de volume articulaire Augmentée (attention aux amyotrophies massives) Notion de diminution peu probable mais porte sur les tissus voisins 60 Bilan articulaire Palpation et mobilisation articulaire Examen subjectif, Doit respecter la règle de la non-douleur Intéresse les différents tissus articulaires Palpation capsule Palpation ligament/tendon 61 Bilan articulaire Bilan de la mobilité articulaire: Passif Qualitatif puis quantitatif (approximatif) Mise en évidence des causes de limitation Comparatif 62 Bilan articulaire Installation : Le tout patient Les morceaux de patient Le tout kinésithérapeute Les morceaux de kinésithérapeute 63 Bilan articulaire Bilans des mobilités spécifiques: Glissement Bâillement Rotation axiale Décompression/décoaptation Petites amplitudes Ne pas verrouiller les articulations 64 Bilan articulaire Bilan de la mobilité articulaire analytique Respectant les degrés de liberté Flexion/extension, Abduction/adduction, Rotations Tenir compte des muscles polyarticulaires 65 Bilan articulaire Résultats de ces bilans Absence de mouvement Limitation d’amplitude Mouvements anormaux Caractère permanent ou temporaire 66 Bilan articulaire Notion de blocage articulaire Perte de mobilité Notion de raideur Notion de limitation d’amplitude articulaire Importance et direction de la limitation Notion de symétrie et d’asymétrie 67 Bilan articulaire Limitation symétrique Hydrarthrose Hémarthrose Ménisque Limitation asymétrique Ligamentaire capsule 68 Bilan articulaire Pour les limitations asymétriques Tenir compte des origines cutanées Tenir compte des origines tendino-musculaires 69 MESURES - Volume de l’articulation (état inflammatoire) - Mesures centimétriques à partir de reliefs osseux - Amplitude articulaire : Pour objectiver : Une attitude fixée (ex : flexum) Une « quantité » de mouvement, amplitude parcourue 70 MESURES Goniométrie (mesure angulaire) : choix d'un plan de référence Axe (pas toujours l'axe articulaire), branche fixe, branche mobile Flex - Ext / ABD - ADD / RE - RI ou F / 0 / E 71 MESURES Distance Mesures centimétriques / mettre ruban (ex : distance talon fesse) Travers de doigts (ex : creux poplité) 72 MESURES Inclinomètre Pour le rachis 73 Les goniomètres Les goniomètres dont une branche est asservie à la pesanteur (Labrique ou Rippstein) présentent un risque d’erreur divisé par deux : ce n’est pas le kinésithérapeute qui place la branche verticale, mais la gravité. 74 Goniométrie Glisser un demi-trombone dans l’œilleton d’un goniomètre translucide permet de réaliser un goniomètre asservi à la pesanteur à moindre coût. Il faut simplement avoir le temps d’attendre que les oscillations du demitrombone s’arrêtent avant de prendre la mesure… 75 Bilan vasculaire Artériel : prise de pouls Veineux: notion d’œdème Lymphatique : idem Notions d’examen complémentaire 76 Bilan fonctionnel Gestes possibles Gestes tests : exemple épaule Activités sportives Activités professionnelles 77