Un grand voyageur naturaliste - Alcide d`Orbigny

Transcription

Un grand voyageur naturaliste - Alcide d`Orbigny
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
“ DU NOUVEAU MONDE
AU PASSE DU MONDE ”
ALCIDE D’ORBIGNY
VOYAGEUR NATURALISTE
1802 - 1857
Exposition :
5 Juin - 13 Octobre 2002Muséum National d’Histoire naturelle
Jardin des Plantes Galerie de Botanique
18,rue Buffon 75005 Paris
Service de Presse : 01 40 79 54 40 / 41 / 42
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
“ DU NOUVEAU MONDE
AU PASSE DU MONDE ”
ALCIDE D’ORBIGNY
VOYAGEUR NATURALISTE
1802 - 1857
Il y a tout juste 200 ans, naissait près de Nantes dans une famille de naturalistes, Alcide d’Orbigny, qui se passionna
dès son plus jeune âge pour les sciences naturelles. A 24 ans, il s’embarqua à Brest, en mission pour le Muséum
national d’Histoire naturelle, dans un voyage qui dura plus de 7 ans et le conduisit en Amérique du Sud : au Brésil,
en Argentine, en Uruguay, au Chili, en Bolivie et au Pérou.
De ce formidable périple, il rapporta une moisson scientifique inestimable, dont les plus beaux et plus intéressants
spécimens sont présentés dans l’exposition : coquillages, poissons, plantes, crabes, reptiles, oiseaux, mammifères
mais aussi objets ethnologiques, collection de céramiques, partitions musicales, manuscrits et dessins.
L’exposition s’attache également à montrer l’héritage scientifique et culturel de ce voyageur naturaliste dont les
travaux géologiques et paléontologiques trouvent encore aujourd’hui, sans qu’on le sache, des prolongements dans la
prospection pétrolière, le stockage souterrain du gaz et les travaux d’aménagement telle la construction du tunnel
sous la Manche.
Un catalogue édité chez Nathan, avec la contribution d’une trentaine de chercheurs de disciplines les plus diverses
fait le point des apports scientifiques d’Alcide d’Orbigny à la connaissance des sciences naturelles.
Réalisée dans le cadre des Célébrations nationales 2002, l’exposition est placée sous le parrainage du Ministère de
l’Education nationale, du Ministère de la Recherche, du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Académie des
Sciences et de très nombreuses associations géologiques, paléontologiques et historiques.
Un triple colloque international se déroulera sur les trois lieux les plus chers à Alcide d’Orbigny : en France (à La
Rochelle et au Muséum national d’Histoire naturelle), en Bolivie (à Santa Cruz).
Exposition : 5 Juin - 13 Octobre 2002
Muséum National d’Histoire naturelle - Jardin des Plantes
Galerie de Botanique - 18, rue Buffon 75005 Paris
De 10h à 17h tous les jours sauf le mardi - les samedis et dimanches de 10h à 18h.
Service Presse :
Geneviève Boulinier : 01 40 79 54 40 - [email protected]
Amélie Jolivet : 01 40 79 54 42 - jolivet@mnhn. fr
Commissariat scientifique de l’exposition
Philippe Taquet
Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle
Laboratoire de Paléontologie du Muséum
Assisté de :
Christian de Muizon : CNRS/Laboratoire de Paléontologie du Muséum
Marie-Thérèse Peyré-Vénec : CNRS/Laboratoire de Paléontologie du Muséum
Patrick De Wever : Laboratoire de Géologie du Muséum
Commissariat muséologique
Agnès Person
Muséum national d’Histoire naturelle
Assistée de Julie Saada
Scénographe
Marianne Klapisch et de Mitia Claisse
Graphisme :
Juliette Saladin
Affiche :
Aimé Polianski
Alcide d'Orbigny
(1802 - 1857)
Alcide Charles Victor Marie Dessalines d’Orbigny est né à Couëron (près de Nantes), le 6 septembre 1802. Il était
issu d’une famille de voyageurs et de naturalistes, et son père Charles-Marie, médecin dans la marine lui transmit son
enthousiasme pour les sciences naturelles. Le rayonnement culturel de la ville de La Rochelle, ouverte sur la mer et
le voyage, où sa famille s’installa en 1820, fut de nature à éveiller, ou tout au moins à entretenir chez le jeune Alcide,
des rêves de découvertes et d’exploration.
C’est sur le littoral rochelais qu’il se passionna très jeune pour l’étude d’un groupe d’animaux microscopiques qu’il
nomma “ Foraminifères ”. Il lui consacra son premier travail scientifique, posant ainsi les fondements d’une science
nouvelle, la micropaléontologie. Ce travail qu'Alcide d'Orbigny publia à l’âge de 23 ans sur les foraminifères
impressionna beaucoup Georges Cuvier et les scientifiques de l’époque.
Un grand voyageur naturaliste
Le Muséum le choisit alors comme voyageur naturaliste pour une mission en Amérique du Sud qui, retrouvant son
indépendance, s’ouvrait aux marchés et aux savants. Ce voyage dura sept ans, de 1826 à 1833, et le conduisit au
Brésil, en Argentine, en Uruguay, au Chili, en Bolivie et au Pérou, où sa mémoire est encore très présente. Il foula le
sol américain en 1826, 27 ans après Humboldt et Bonpland, mais tandis que ces deux illustres voyageurs se
dirigèrent vers le Nord, d’Orbigny choisit de faire route vers le Sud, devançant de peu Darwin sur certains sites.
De cette mission, il rapporta une moisson scientifique impressionnante et de nombreuses publications concernant la
botanique, la zoologie, la géographie, la géologie et l’ethnographie. Le récit du voyage d’Alcide d’Orbigny ainsi que
l’étude des récoltes faites par divers spécialistes ont été publiés entre 1934 et 1847 dans “ Voyage en Amérique
méridionale ”, en 11 volumes, 4 747 pages, 302 planches couleurs et 122 planches en noir et blanc Cet ouvrage
témoigne des conditions dans lesquelles se déroulaient,, il y a plus de 170 ans les recherches dans les contrées les
plus reculées. La description qu'il donna de l’Amérique méridionale est “ un des monuments de la Science du XIXe
siècle ”, tel fut l'hommage de Charles Darwin à Alcide d'Orbigny.
De fabuleuses aventures jalonnent ses innombrables découvertes scientifiques. La coopération scientifique initiée
alors entre la France et les pays latino-américains nouvellement indépendants, pour la connaissance de la nature et
pour le développement, y est révélée avec beaucoup de détail. C’est aussi le regard d’un ethnologue, d’un grand
humaniste, sur les sociétés dont il partagea la vie au cours de ses travaux. L’illustration dessinée par l’auteur est
remarquable.
.
De retour en France, il orienta ses recherches plus particulièrement vers la paléontologie et la stratigraphie. Il
s’attacha à décrire toutes les espèces d’invertébrés fossiles trouvées dans les couches géologiques de France et il
établit la première échelle des temps géologiques.
Sa carrière fut couronnée par sa nomination de Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, lorsque la
chaire de Paléontologie fut créée à son intention en 1853. Il mourut à 55 ans, à Pierrefitte le 30 juin 1857, en laissant
à la postérité une œuvre scientifique immense.
Un chercheur toujours d’actualité
Alcide d’Orbigny a laissé à la postérité une collection de plus de 100 000 pièces végétales ou animales, qui constitue
un patrimoine d’une richesse exceptionnelle. Sa collection sert toujours de référence à l’échelle internationale ;
déposée au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, elle reste très activement consultée par des spécialistes
venant du monde entier.
Les sciences de la nature sont marquées du sceau de d’Orbigny et ses travaux trouvent encore de nos jours des
prolongements et des applications dans de nombreux domaines de la recherche académique et du secteur
économique. La stratigraphie, la micropaléontologie ont beaucoup contribué à la prospection pétrolière ainsi qu’à la
recherche de structures souterraines aptes au stockage de gaz naturel et aux grands travaux d’aménagements comme
la construction du tunnel sous la Manche. Les foraminifères ont également permis des avancées certaines dans
l’étude des changements du climat, sujet d’actualité, en vue d’une meilleure gestion de l’environnement de la
planète.
Un héritage scientifique et culturel
Naturaliste complet et écologiste avant l’heure, il fut un précurseur de la biogéographie. Il a fait faire un bond
considérable à la connaissance du règne animal et du règne végétal en décrivant plusieurs milliers d’espèces
animales et végétales actuelles et fossiles.
Considéré comme le père de la micropaléontologie, il décrivit plus de mille espèces de foraminifères et établit les
bases de la classification de ce groupe.
Il entreprit l’œuvre magistrale de décrire toutes les espèces d’invertébrés fossiles trouvées dans les couches
géologiques de France. Nous lui devons la première échelle des temps géologiques. Parmi les étages qu'il a créés
beaucoup sont toujours utilisés dans l’échelle chronostratigraphique standard.
Grand humaniste, Alcide d’Orbigny porta un regard d’ethnologue et parfois d’historien sur les sociétés dont il
partagea la vie quotidienne tout au long des 7 ans que dura son voyage en Amérique du Sud.
Descriptif de l’exposition
Dès l’arrivée, l’ambiance tropicale est donnée par deux immenses palmiers vivants, originaires
du Sud du Brésil, ou Alcide d’Orbigny accosta en 1826.
Le jaguar
Une entrée mystérieuse.
Au centre, un jaguar, non pas un animal, mais une sculpture en pierre volcanique qui sous des traits mi-humains, mianimal figure d’après les dires d’Alcide d’Orbigny “ un jaguar debout sur les pattes de derrière, la gueule ouverte, les
oreilles ployées sur le dos, les pattes de devant pendantes et le corps entouré d’une ceinture ”.
Cette statue de Tianhuanaco, berceau de la civilisation des Incas est entourée d’une projection d’étranges objets non
identifiés que le visiteur associera, à la suite de sa visite, à l’une des spécialités d’Alcide d’Orbigny : les
foraminifères. Ce sont de minuscules coquillages qui parsèment le sable et dont Alcide d’Orbigny recensa plus de
1500 espèces actuelles et fossiles au cours de sa vie.
L’Amérique du Sud et les foraminifères,
un résumé des passions d’Alcide d’Orbigny.
Le voyage
En 1826, à l’âge de 24 ans, Alcide d’Orbigny missionné par le Muséum s’embarque pour près de 8 ans en Amérique
du Sud. Il en ramène de très riches collections dans toutes les branches des sciences naturelles.
La salle dans laquelle pénètre le visiteur présente côté-jardin trois niches qui évoquent au moyen de spécimens
naturalisés et de plantes adéquates, trois milieux différents observés par Alcide d’Orbigny au cours de son voyage.
Des senteurs marines et des senteurs de forêt humide envahissent l’espace.
Comme dans un rêve d’ici et d’ailleurs, ces espaces baignés de lumière naturelle laissent se mêler en transparences
les platanes du Jardin des Plantes et les paysages Sud-américains.
Le premier milieu est la forêt tropicale aux confins de l’Uruguay, du Paraguay et de l’Argentine, bruissante de tatous,
de jaguars, de singes hurleurs, de caïmans, de ragondins, de lézards …Le second milieu évoque la Patagonie, ses
grands espaces, ses loups rouges, ses congouars, ses guanacos, ses albatros, ses chats sauvages, ses renards et ses
moufettes. Le troisième milieu rappelle la montagne andine avec ses condors, ses oiseaux colorés et ses singes.
Sur le mur opposé sont présentés, classés par disciplines et soigneusement protégés dans de grandes malles et
armoires de voyage, les spécimens originaux rapportés par Alcide d’Orbigny : poissons, reptiles, oiseaux,
mammifères, crabes, coquillages, minéraux, fossiles et planches d’herbiers. Sont également exposés des dessins de
d’Orbigny, base de son travail sur ces collections.
Au centre de la salle, des marches mènent à l’évocation d’un monument funéraire contenant des momies aymaras et
des poteries précolombiennes ramenées par Alcide d’Orbigny.
Des citations, parfois manuscrites, d’Alcide d’Orbigny parsèment cette salle évoquant ses émotions, ses peurs, ses
joies et ses doutes.
La perspective du Muséum
Le visiteur pénètre alors au Muséum en franchissant la façade de l’ancienne Galerie de Zoologie. De retour en
France, Alcide d’Orbigny s’attèle à la rédaction de son Voyage en Amérique méridionale. Il se replonge dans ce qui a
été sa spécialité avant son départ en Amérique du sud, les études sur les foraminifères . Il publie La paléontologie
française et expose ses conceptions stratigraphiques dans son Cours élémentaire de Paléontologie et de Géologie
stratigraphiques où il définit un grand nombre d’étages géologiques qui permirent d’affiner une chronologie
géologique, encore valable pour l’essentiel aujourd’hui.
Tous ces aspects sont évoqués par la présentation d’une forêt de bocaux remplis de foraminifères et par l’exposition
de superbes ammonites. L’illustration de la notion de stratigraphie et de l’évolution de cette discipline de la géologie
se fera notamment avec l’exemple du bassin parisien dont une superbe maquette sera présentée.
Echecs et mat
En près de 20 ans, entre 1838 et 1857, Alcide d’Orbigny s’est présenté sept fois à l’Académie des Sciences. Sa
persévérance ne fut pas récompensée puisque sa candidature fut rejetée quatre fois dans la section Zoologie et trois
fois dans la section Géologie et Minéralogie.
Mais c’est en 1853, quatre ans avant sa mort, qu’un décret du chef de l’Etat crée au Muséum la première chaire de
paléontologie destinée à Alcide d’Orbigny, officialisant par là, non seulement une nouvelle discipline mais encore
désignant Alcide d’Orbigny comme l’un des pères de la paléontologie.
Le Salon de lecture
Dans une salle ronde tendue de tissu rouge, à l’ambiance baroque, sont présentés, disposés dans des vitrines en
cercle, des documents d’une richesse inouïe. Au centre trône le “ fauteuil de Cuvier” dont Alcide d’Orbigny était le
disciple.
La Bibliothèque Centrale du Muséum national d’Histoire naturelle possède, depuis longtemps, de nombreux
documents de grande valeur concernant Alcide d’Orbigny, sous forme de lettres, de notes de terrain, de manuscrits,
de planches préparatoires, de dessins, de cartes, de coupes géologiques sans oublier des partitions de musique
qu’Alcide d’Orbigny a fait retranscrire par les maîtres de chapelle des anciennes missions Jésuites. Grâce à de
généreux mécènes, la Bibliothèque a récemment acquis un document tout à fait exceptionnel, puisqu’il s’agit des
manuscrits originaux des récits du voyage d’Alcide d’Orbigny paru dans l’ouvrage collectif “ Voyage dans
l’Amérique méridionale ”
Dans ce salon de lecture, où ces documents sont présentés le visiteur est accompagné d’une musique baroque
qu’Alcide a pu entendre à son époque, mélange d’influences européennes, par les thèmes et l’instrumentation, et de
rythmes locaux, riches en percussions.
Final
L’exposition se termine sur deux visions spectaculaires : les squelettes fossiles sud-américains d’un paresseux marin
et celui d’un dauphin ressemblant à un morse. Ces squelettes sont “ habillés ” par des techniques de projections de
lumière permettant de les imaginer tels qu’ils évoluaient autrefois dans leurs milieux. Ils sont un exemple de
l’activité récente des paléontologues du Muséum en Amérique du Sud et témoignent du rôle qu’a joué Alcide
d’Orbigny dans les relations scientifiques entre la France et l’Amérique du sud. Ces relations scientifiques initiées
par Alcide d’Orbigny, trouvent encore aujourd’hui leurs prolongements dans la recherche de part et d’autre de
l’océan.
Quelques citations
d’Alcide d’Orbigny
Des citations, parfois manuscrites, parfois imprimées d’Alcide d’Orbigny jalonnent l’exposition, évoquant ses
émotions, ses peurs, ses joies et ses doutes.
“ Tous les soirs, on l’entendait rugir d’une manière effroyable. ”
“ Quelle différence entre nos bois si bien rangés, et le pêle-mêle des forêts vierges de ces contrées, où l’on ne pénètre
que la hache à la main, ou en s’exposant à se voir déchiré par des milliers
d’épines ! ”
“ Des bignoniacées ou lianes, dont les tiges s’élèvent en formant des chaînons en longues guirlandes dorées,
pourprées d’un blanc éblouissant, forment des berceaux continuels, ou paraissent unir entr’eux par d’étroits liens tous
les arbres d’une même localité, sans aucune distinction d’espèce. Ce sont elles qui donnent aux forêts du nouveau
monde ce désordre pittoresque et ce négligé sauvage, si précieux aux yeux des peintres. ”
“ J’étais d’autant plus occupé, qu’il me fallait tout faire par moi-même : chasser, préparer, décrire les animaux et les
dessiner. ”
“ Ici, pour la première fois, j’ai vu l’un des habitans des Andes péruviennes, le guanaco [Auchenia llacma] , ce
chameau américain, qui a suivi les montagnes jusqu’au détroit de Magellan, en jetant, ça et là, quelques-unes de ses
familles au sein des vastes déserts de la Patagonie, où l’homme, sauvage comme lui, vient encore le poursuivre,
autant pour sa chair que pour sa fourrure, dont se revêt le fier Patagon. ”
“ J’éprouvais toujours une soif ardente de recherches et de découvertes, chaque fois que je voyais un nouveau pays,
et la première nuit, mon émotion était telle, que je ne dormais pas. ”
“ Il était sept heures du soir. Je n’avais rien pris depuis sept heures du matin ; je mourais-je faim. Pour comble de
malheur, impossible de rien faire cuire, faute de bois. Je m’adressais à l’Indien, qui, se servant de son combustible
ordinaire, jeta un morceau de viande sur des crottes sèches de lamas, et à huit heures, pour satisfaire au plus pressant
des besoins, j’eus à manger, sans pain, un morceau de mouton à moitié cuit, exhalant une affreuse odeur de fumée. Il
fallut bien s’en contenter. ”
“ Arrivé au sommet des Andes, l’admiration l’emporta sur la souffrance que me causait le froid piquant dont j’étais
saisi, et me fit oublier les effets si pénibles de la raréfaction de l’air. J’étais tellement ébloui par la majesté du
tableau, que je n’en vis d’abord que l’immense étendue, sans pouvoir en distinguer les détails. ”
“ En me retournant du côté de la Paz, j’apercevais encore des montagnes arides et ce ciel toujours si pur,
caractéristique des plateaux. Au niveau où je me trouvais, partout des sommités couvertes de neige et des glaces ;
mais, vers Yungas, quel contraste ! Jusqu’à cinq ou six cents mètres au-dessous de moi, des montagnes couvertes
d’un riche tapis vert de pelouse, sous un ciel pur et serein. ”
“ Constamment mouillé, malgré ma tente, je passai l’une des plus tristes journées de ma vie errante. Les arbres qui
m’entouraient n’avaient plus aucun charme. La verdure ne me paraissait plus aussi belle ; la nature entière avait
perdu son prestige ; ce n’était plus pour moi la terre promise, mais une triste solitude, un désert affreux, ne
m’inspirant que des pensées mélancoliques. La pluie tomba sans interruption deux jours et deux nuits, pendant
lesquels, toujours inondé, l’incommodité de ma position et le voisinage importun des insectes acharnés, ne me permit
de goûter aucun repos. Jamais, je crois, je n’avais autant souffert. ”
“ J’avais vingt-huit ans ; je jouissais d’une santé florissante ; c’en était assez pour mériter l’attention, aussi toutes les
femmes voulurent-elles me fêter. ”
“ Un serpent immense se promenait dans un espace dégarni de joncs ; il ondulait gravement, en élevant la tête audessus des eaux. Il avait plus de quatre mètres de longueur, et son diamètre pouvait être de plus de quinze
centimètres. ”
“ Confondant la Seine avec le Parana, les jaguars avec les moustiques, j’oubliais tout jusqu’au lendemain matin. ”
“ Quand, à la distance de six à huit pas, j’entendis le rugissement d’un jaguar. Les ténèbres étaient profondes et je
n’en vis que mieux les yeux étincelants du monstre. ”
“ Les habitans de nos cités, en lisant une relation de voyage, en supposent toujours le héros entouré de jouissance
nouvelles, mais ils sont loin de sentir combien ces jouissances sont chèrement payées ; par combien de privations il
les achète ; et de combien de patience, de courage et de persévérance il doit s’armer pour braver les dégoûts, les
contrariétés et les périls d’une course prolongée, loin du centre de la civilisation. ”
Ils ont dit
d’Alcide d’Orbigny
Charles Darwin
A propos du “ Voyage en Amérique méridionale ” :
“ un des monuments de la Science du XIXe siècle ”
Paul Rivet
Ethnologue
“ Ethnologue improvisé, aucun des divers aspects de l’étude de l’homme ne lui échappe. Il se révèle anthropologiste,
ethnographe, sociologue, statisticien, linguiste, archéologue, et dans chacun de ces champs d’étude si divers son
observation est féconde ”
*François Jean Meunier et alii
Ichtyologiste - Muséum
“ D’Orbigny est le premier des voyageurs naturalistes à enrichir de façon significative la collection de “ poissons ”
du Muséum national d’Histoire naturelle en apportant des spécimens du cône sud-américain pour les poissons marins
et du Rio de La Plata et du Parana pour les poissons d’eau douce. ”
*Jean Lescure
Herpetologue - Muséum
“ Au cours de son périple de sept années dans le sud de l’Amérique méridionale, d’Orbigny observe et récolte…des
Reptiles et des Batraciens. Comme les autres naturalistes de son époque, il est polyvalent et il a à cœur de rapporter
au Muséum d’Histoire naturelle de Paris des échantillons nombreux et divers ”
*Michel Tranier
Mammalogiste - Muséum
“ Impavide, touche-à-tout, passionné et courageux, d’une culture immense, d’Orbigny a été un grand naturaliste. Le
Muséum doit d’inégalables collections à son goût du voyage et de la nature, mais aussi à sa ténacité et à son
adaptabilité. J’ajoute qu’il a été un des premiers voyageurs à faire de la collecte “ moderne ”, en notant tout ce qu’il
pouvait sur chaque spécimen récolté ”
*Marc Pignal, Cécile Aupic
Botanistes - Muséum
“ L’apport botanique d’Alcide d’Orbigny ne fut pas d’ordre théorique, mais pratique. Les échantillons rapportés,
éléments indispensables à tout travail de systématique, ont permis la description de nombreuses espèces. Cinquantequatre lui ont été dédiées, ainsi que le genre d’Orbinya. ”
*Jean-Pierre Chaumeil
Ethnologue - CNRS
“ Le “ Voyage ” présente un rapport très complet et une somme de données souvent inédites sur l’histoire, la
géographie, l’économie, et l’ethnologie des sociétés rencontrées allant bien au-delà du simple récit de voyage ”
*Marie-Thérèse Vénec-Peyré
Micropaléontologue - Muséum-CNRS
“ S’il est un domaine où l’héritage scientifique de d’Orbigny a dépassé toutes les espérances, c’est bien celui de la
micropaléontologie. En portant à la connaissance des scientifiques le groupe des foraminifères et son intérêt, Alcide
d’Orbigny a donné le coup d’envoi à des recherches qui devaient s’avérer fondamentales autant dans le domaine
universitaire pour les scientifiques chargés d’étudier la Terre, de retracer son histoire et d’envisager les scénarios du
futur, que dans le secteur industriel et économique.
*Jean Gaudant
Paléontogue - Muséum- Paris VII
“ Alcide d’Orbigny (1802-1857) est le père de la stratigraphie moderne. On lui doit la définition d’un grand nombre
d’étages qui permirent d’affiner une chronologie géologique qui, avant lui, en était restée, pour l’essentiel à la
définition de “ systèmes ”, lesquels furent principalement créés entre 1821 et 1841 ”,
*Christian de Muizon
Paléontologue - Muséum-CNRS
“ L’influence d’Alcide d’Orbigny ne réside pas tant dans ses récoltes en Amérique du Sud que dans la longue
tradition paléontologique française qu’il a initiée sous ce sous-continent ”
*Philippe Taquet
Paléontologue -Muséum
“ Alcide Dessalines d’Orbigny dont nous célébrons le bicentenaire de la naissance en cette année 2002 fut un
naturaliste voyageur exceptionnel : il sut en effet être tout autant l’explorateur intrépide de territoires ignorés aux
confins de l’Amérique du Sud que le découvreur infatigable de mondes disparus dans les archives de la terre. ”
* Textes extraits du livre co-édité par Nathan et le Muséum à l’occasion de l’exposition.
Questions - réponses
Qu’a ramené Alcide d’Orbigny d’Amérique du sud ?
Au terme d’un voyage de 7 ans et 7 mois, Alcide d’Orbigny a ramené “ 157 espèces de mammifères, 783 espèces
d’oiseaux, 94 espèces de reptiles, 25 espèces d’amphibiens, 166 espèces de poissons, 718 espèces de mollusques,
4834 espèces d’arthropodes, 17 espèces d’annélides, 163 espèces d’échinodermes et de polypiers, 1610 espèces de
plantes à fleurs, 229 espèces de graminées, 51 espèces de palmiers, 480 espèces de cryptogames, des cristaux, des
roches, quelques spécimens anthropologiques, squelettes et momies, des poteries anciennes et modernes, des objets
archéologiques, des monnaies, des coupes et des cartes, et d’innombrables notes sur la géographie et la géologie des
pays traversés, sur leurs faunes et leurs flores, sur leurs habitants et sur leurs coutumes, leurs langues, leurs musiques
et leurs philosophies. ”
Philippe Taquet, extrait du livre co-édité par Nathan et le Muséum à l’occasion de l’exposition.
Qu’a publié Alcide au retour de son voyage ?
“ Après avis favorable de l’Académie des sciences, le gouvernement ordonne la publication du “ Voyage dans
l’Amérique méridionale ”. L’ouvrage est dédié au roi Louis-Philippe et publié sous les auspices de monsieur Guizot,
ministre de l’instruction publique ; il comprend sept tomes, soit, 11 volumes, 4747 pages de texte, 555 planches en
noir et en couleur et une série de cartes. Cette somme impressionnante, entreprise avec de nombreux collaborateurs
constitue une des monographies les plus complètes qui ait été réalisée d’une région de la terre. ”
Philippe Taquet, extrait du livre co-édité par Nathan et le Muséum à l’occasion de l’exposition.
Qu’est-ce que les foraminifères ?
“ C’est pour aider son père CharlesD Marie d’Orbigny dont l’acuité visuelle s’amenuisait avec le temps que le jeune
Alcide, alors âgé de 11 ans s’intéressa au monde microscopique. Déjà rompu à l’observation de la nature grâce aux
nombreuses promenades studieuses, qu’il faisait sur les côtes de sa région natale en compagnie de ce père naturaliste
dans l’âme, il se mit à observer et à dessiner des coquilles minuscules qu’il trouvait dans les sables. Se piquant au jeu
devant l’abondance et la beauté de ces formes, il se prit d’un vif intérêt pour ce groupe d’organismes qu’il nomma
par la suite Foraminifères. ”
Marie -Thérèse Vénec-Peyré, extrait du livre co-édité par Nathan et le Muséum à l’occasion de
l’exposition.
En quoi les foraminifères sont intéressants ?
“ Les premiers foraminifères connus sont entrés dans l’histoire de la Vie voici 530 millions d’années environ. On a
recensé environ 50 000 espèces de foraminifères au cours du long cheminement qui les a conduits à l’heure actuelle.
Seules 5000 espèces vivent encore de nos jours. Grâce a leur capacité à se fossiliser, les foraminifères constituent
toujours une source d’informations pour ceux qui retracent l’histoire de la Terre. D’Orbigny en avait saisi toute
l’importance et compris le profit que pourrait en tirer la géologie. Les espèces qui ont eu une vie de courte durée à
l’échelle des temps géologiques, mais une grande extension sur le plan géographique, ont acquis le statut de bons
marqueurs stratigraphiques ; elles caractérisent une “ tranche ” de temps bien déterminée et permettent de dater, de
comparer de corréler, même à distance, les terrains géologiques qui les contiennent ”
Marie -Thérèse Vénec-Peyré, extrait du livre co-édité par Nathan et le Muséum à l’occasion de
l’exposition.
Quel est le rapport entre le tunnel sous la Manche et les foraminifères ?
“ Les études de faisabilité du tunnel sous la Manche ont montré qu’il devait être creusé tout au long de son parcours,
au sein d’une couche géologique particulière appelée “ la craie bleue du Cénomanien ”. Cette couche offrait les
meilleures chances pour mener cette entreprise avec succès. Suffisamment tendre pour être creusée, elle est en outre
moins sensible à la fracturation et moins perméable que les terrains sédimentaires sous et sus-jacents respectivement
appelés “ argiles du Gault ” et “ craie grise ”. Cependant, les limites entre la craie bleue et la craie grise restaient
invisibles aux méthodes classiques telles que l’observation à l’œil nu et la sismique réflexion. C’est le foraminifère
planctonique Rotalipora reicheli, caractéristique du sommet de la craie bleue, qui s’est révélé l’outil le plus
performant pour suivre avec précision les limites entre les deux types de craies, et guider ainsi le tunnelier dans sa
progression. Grâce à son passage éphémère, mais remarqué, dans les mers du Crétacé, cette petite espèce de quelques
centaines de microns s’est ainsi retrouvée partenaire d’un monstre de la technologie sur la scène d’un chantier
prestigieux du XXe siècle ”
Marie -Thérèse Vénec-Peyré, extrait du livre co-édité par Nathan et le Muséum à l’occasion de
l’exposition.
Aujourd’hui, Alcide d’Orbigny ?
Aujourd’hui, Alcide d’Orbigny est bien mieux connu des sud-américains qu’il ne l’est des français. Reconnu
comme le père de l’histoire naturelle de l’Amérique du Sud, il fait partie de l’Histoire de ces régions et sa renommée
est considérable, tout particulièrement en Bolivie. Dans le reste du monde c’est plus particulièrement ses travaux sur
la stratigraphie et sur les foraminifères qui trouvent encore aujourd’hui des échos dans les milieux universitaires et
industriels.
L’héritage d’Alcide d’Orbigny
Au service des stockages souterrains de
gaz naturel
Un stockage souterrain de gaz naturel en nappe aquifère est l'équivalent géologique d'un
gisement. Il est constitué par injection de gaz dans une couche souterraine de roche poreuse, en
forme de dôme et située sous une couverture de roche imperméable.
Le gaz est injecté par des puits d’exploitation qui descendent jusque dans le réservoir à une profondeur
généralement comprise entre 400 et 1200 mètres, selon les sites. Cette injection a lieu durant les périodes de faible
consommation en été. On procède au soutirage du gaz durant les périodes de forte consommation en hiver.
A titre d’exemple, le 2 janvier 1997, jour de très forte consommation, le stockage souterrain de Chémery
(Loir et Cher) situé au Sud du Bassin Parisien, a fourni à lui tout seul 18 % du gaz consommé en France.
La recherche et l’exploration de sites géologiques favorables à la création de stockages font appel aux
techniques et aux connaissances scientifiques développées et mises en œuvre par l’industrie pétrolière.
Elles s’appuient largement sur les disciplines les plus pointues relevant du domaine de la Géologie en
général et plus particulièrement de ce que l’on appelle aujourd’hui les “ Géosciences ”.
Cela concerne notamment la pétrographie, la sédimentologie, la stratigraphie, la tectonique, la
paléontologie, la géochimie et la géophysique pour ne citer que les plus importantes.
Parmi ces disciplines et pour deux d’entre elles : la stratigraphie et la paléontologie (en fait la
micropaléontologie), le rôle joué par Alcide d’Orbigny en tant que précurseur apparaît encore aujourd’hui comme
fondamental.
En effet, grâce à sa contribution à la découverte des foraminifères et à la définition du concept de stratotype
il peut être considéré comme le créateur de la notion d’étage sur laquelle repose le découpage de l’échelle des temps
géologiques.
Parmi les nombreux stratotypes définis par d’Orbigny, citons pour les plus connus : le Toarcien (de
Toarcum ou Thouars dans les Deux-Sèvres), le Sénonien (de Sénones ou Sens), le Turonien (de Turonia, Touraine)
ou le Cénomanien (de Cénomanum, Le Mans).
La plupart de ces étages sont encore largement utilisés par Gaz de France, notamment dans le Bassin
Parisien, pour la réalisation de coupes géologiques nécessaires à la caractérisation des réservoirs utilisés comme
stockage souterrain.
Ces coupes permettent d’identifier et de localiser sur une verticale les différentes couches sédimentaires
traversées par les puits forés pour l’exploration de la structure. Elles permettent également de réaliser des cartes de
profondeur des niveaux réservoirs.
Ainsi même, si aujourd’hui des disciplines plus récentes telles que la stratigraphie séquentielle ou
l’utilisation de la sismique 2D ou 3D pour imager le sous-sol ont pris le relais de la biostratigraphie, l’héritage
d’Alcide d’Orbigny dans le domaine des Géosciences appliquées à l’industrie reste encore vivace.
Une ambiance olfactive
Cette exposition est mise en ambiance olfactive grâce à l’expertise complémentaire de GIVAUDAN, leader mondial
dans la création de parfums et d’arômes, et de PARFUM INDIGO, spécialiste français de la diffusion de senteurs
dans des espaces dédiés au public.
Grâce à des compositions originales, spécialement travaillées et créées pour cette exposition, et subtilement diffusées
dans l’atmosphère, l’ambiance de l’Amérique du Sud enveloppe les visiteurs de senteurs particulières à ce continent.
Ainsi, la terre humide après la pluie, caractéristique des climats tropicaux, alterne avec la fraîcheur iodée et brutale
de l’Océan.
Le voyage culturel auquel est invité le visiteur va ainsi s’accompagner d’un voyage au pays des sens, qui le guidera
dans sa découverte et lui permettra de bénéficier d’une dimension émotionnelle supplémentaire ; il sera ainsi prêt à
marcher sur les traces d’Alcide d’Orbigny, en se pénétrant des senteurs et des émotions qui ont baigné les odyssées
de cet explorateur passionné.
Autour de l’exposition
Dans le cadre des Célébrations nationales de nombreux évènements jalonnent le bicentenaire de
la naissance d’Alcide d’Orbigny
A Paris
Une exposition :
“ Du nouveau monde au passé du monde
Alcide d’Orbigny, voyageur naturaliste”
Muséum national d’Histoire naturelle
Jardin des Plantes - 18, rue Buffon 75005
du 5 Juin au 13 0ctobre 2002
Service de Presse : 01 40 79 54 40 / 41 / 42
Des publications :
“ Du Nouveau Monde au passé du monde ”
co-édité par le Muséum et les Editions Nathan, un ouvrage d’accompagnement de l’exposition de 128 pages,
Réunissant la contribution d’une trentaine de chercheurs du Muséum et d’ailleurs, les textes sont publiés sous la
direction du paléontologue Philippe Taquet, mettant en avant l’apport et la contribution d’Alcide d’Orbigny aux
différents domaines scientifiques qui sont ceux des divers auteurs.
Service de Presse : Nathan - Véronique Delisle - 01 45 87 50 10
Un colloque :
“ D’Orbigny : sa vie et ses travaux
La stratigraphie de d’Orbigny à nos jours ”
Muséum national d’Histoire naturelle
Jardin des Plantes - 18, rue Buffon 75005
du 1 au 4 Juillet 2002 - excursions pré et post congrès
Service de Presse : 01 40 79 54 40 / 41 / 42
Des conférences :
“ Sur les traces d'Alcide d'Orbigny ”
Jeudi 6 juin 2002
Dans le cadre de “ Une expo, des débats ”, à la Grande Galerie de l’Evolution du Muséum
On dit que le XIXe siècle fut le siècle d'or des expéditions naturalistes et d'enrichissement des collections du
Muséum. À cet égard, le voyage qu'effectua Alcide d'Orbigny en Amérique du sud à la demande du Muséum est
exemplaire. Au cours d'un séjour de 7 années, ce naturaliste complet, écologiste avant l'heure, précurseur de la
biogéographie, collecta et décrivit quelques milliers de végétaux et d'animaux... De ses nombreux travaux, on
retiendra qu'il est le fondateur de la micropaléontologie.
De nos jours, la découverte et l'inventaire du monde naturel sont loin d'être achevés.
Y a-t-il encore des voyageurs naturalistes ? Comment les collections d'histoire naturelle s'enrichissent-elles depuis
l'époque des voyageurs naturalistes ?
Débat animé par Agnès Person et Julie Saada, commissaires muséologiques de l’exposition temporaire Du Nouveau
Monde au Passé du Monde
Avec :
Jean-Marc Drouin, maître de conférences au Muséum, Centre Alexandre Koyré
Jacques Maigret, conservateur en chef de la Grande Galerie de l’Evolution, Muséum
Christian de Muizon, directeur de recherche CNRS, Laboratoire de paléontologie du Muséum
Michel Tranier, professeur au Muséum, Laboratoire de zoologie des mammifères et oiseaux
“ Au-delà des frontières et du temps l'héritage scientifique et culturel d'Alcide d'Orbigny (1802-1857) ”
Jeudi 20 juin 2002
Dans le cadre de “ Rencontre avec... ”, à la Grande Galerie de l’Evolution du Muséum
Avec Marie-Thèrese Vénec-Peyré,
directeur de recherche au CNRS, Laboratoire de paléontologie du Muséum
Par son œuvre colossale et novatrice, Alcide d'Orbigny (1802 - 1857) a beaucoup apporté aux sciences de la Vie, aux
sciences de la Terre et aux sciences de l'Homme et de la Société. Nommé voyageur naturaliste en Amérique du Sud
par le Muséum national d'Histoire naturelle, il y effectua un voyage de sept années dont il rapporta une moisson
scientifique considérable dans les domaines de la botanique, la zoologie, la géographie, la géologie et l'ethnographie.
De retour en France, toujours fasciné par les grands projets, il plongea son regard dans les abîmes des temps
géologiques et posa les fondements de la micropaléontologie et de la biostratigraphie.
Un survol de l'ensemble de sa vie et de son œuvre présentera l'homme, le grand voyageur naturaliste, le grand
humaniste, et montrera comment ce grand savant est toujours présent dans la science d'aujourd'hui à travers les
multiples implications de ses travaux dans la recherche académique et le secteur économique.
Un Spectacle :
Spectacle en liaison avec l'exposition temporaire “ Du Nouveau Monde au Passé du Monde”
Du mercredi 5 au dimanche 16 juin 2002
Sous tente dans le Jardin des Plantes
À 18 h 30 en semaine, à 16 h le dimanche (relâche le mardi)
Durée : 45 minutes
Plein tarif : 11 € - Tarif réduit : 7 €
La Terre a une histoire, la géologie aussi…Alain Nempont comédien et auteur d’un texte plein d’humour et de poésie
et la Compagnie Dire d’étoile nous emmènent sur les pas des géologues du XVIIe siècle à nos jours pour de
multiples enquêtes. Ses “ histoires ” sont accompagnées au violoncelle par le musicien et compositeur William
Schotte.
A La Rochelle
Une exposition :
“ Les d‘Orbigny, une famille de naturalistes ”
Muséum d’Histoire naturelle de la Rochelle
18 Avril - 30 Juillet 2002
“ Les palmiers d’Alcide ”
Parcours dans le Jardin des Plantes
Deux colloques :
18-19-20 Avril 2000
Un colloque à l’Université de la Rochelle,
suivi d’une excursion à Esnandes le 20 Avril
“ les naturalistes de l’estuaire de Nantes ”
et de nombreuses manifestations à la Mairie de Couëron, lieu de naissance de d’Orbigny
Des animations :
Animations scolaires, animations dans le cadre d’expo sciences les 16, 17 et 18 Mai
Concours de dessins naturalistes pour les enfants, “ Sur les traces d’Alcide, deviens dessinateur
naturaliste ”
Renseignements : Muséum d’Histoire naturelle de la Rochelle 05 46 41 18 25
En Bolivie
Deux colloques :
Un colloque de Paléontologie à Santa Cruz
Dernière semaine d’Août
Un colloque d’Histoire des sciences à la Paz
En Octobre, organisé par l’Institut Français d’Etudes Andines
Expositions :
Un double de l’exposition sera présenté successivement à Santa Cruz, à La Paz et à Cochabamba.