N 449: Le projet fédéral

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N 449: Le projet fédéral
éducation & loisirs
24e Festival
de théâtre amateur
à Lempdes P. 7
DOSSIER
Le projet fédéral
n° 449 • MARS 2014
Édito
Mobilisons-nous,
les enjeux le méritent !
Quand l’école de la République est
menacée, il faut réagir, à l’instar
de la Ligue de l’enseignement et
du CDAL…
Née d’une rumeur diffusée par des
SMS, une menace s’est amplifiée
appelant au boycott de l’école,
dans le seul but de discréditer la
République et son école.
En début d’année, le ministère
de l’Éducation nationale a mis
en place sur un nombre limité
d’écoles – 600 classes – avec
l’accord des enseignants et des
familles, des modules dont les
enjeux sont clairs, fondés sur
l’idée de permettre aux enfants
de sortir des rôles que la société
a tendance à leur attribuer par
nature, de développer le respect
mutuel et le refus de la violence.
Précisons encore que les contenus
pédagogiques de ces modules,
visant à l’éducation à l’égalité
filles-garçons, s’intègrent tout naturellement dans l’apprentissage des
savoirs fondamentaux de l’école.
Voilà qui, par une désinformation
mensongère et haineuse, a déclenché ce mouvement de tentative de
déstabilisation de l’école, mouvement d’une perfide efficacité,
relayé par quelques personnalités
publiques qui se sont associées à
cette rumeur en alimentant un faux
débat sur une prétendue théorie
du genre…
La réponse des enseignants est
exemplaire ; ces derniers sont
soutenus par les parents, les élus
locaux et souvent par des associations d’éducation populaire.
La Ligue souligne là un enjeu de
taille, car “faire reculer les stéréotypes et les violences sexistes,
c’est combattre les violences
conjugales, c’est faire disparaître
les souffrances d’enfants victimes
d’insultes sexistes. C’est enfin
faire progresser la mixité professionnelle et reconnaître que la
diversité est une richesse”. (1)
Ce combat exige notre mobilisation !
Nous ne pouvons plus ignorer
que les sondages du second tour
des municipales sont inquiétants.
Ils témoignent d’une logique du
défoulement et d’une indifférence
civique. Les mots d’ordre et les
slogans font la part belle à la xénophobie, à la haine de l’autre et au
refus de l’avenir.
Alors le combat politique doit nous
mobiliser, car la rue est occupée
par des mouvements extrémistes
aux discours convergents… Nous
ne pouvons rester indifférents à
cette expression de la rue qui doit
nous convaincre de notre devoir de
mobilisation.
Attention à l’indifférence, attention
de ne pas avoir à regretter de
n’avoir pas agi à temps.
(1) J.-M. Roirant, Tribune du Monde du
7 février 2014.
Gérard Chanel
P. 6
Pour une mixité équitable
Depuis des semaines, les mouvements les plus réactionnaires de notre société occupent le pavé en
jouant sur la désinformation, la manipulation et les peurs. Ils ont trouvé un os à ronger avec “l’ABCD
de l’égalité” qu’ils affublent de tous les oripeaux.
l s’agirait là du cheval de Troie
Que dit l’ABCD
d’une soi-disant théorie du genre
de l’égalité ?
qui estomperait “la loi naturelle”
I
de la différence des sexes. Ils en
demandent aujourd’hui la suspension.
Le fanatisme de leurs revendications,
les alliances suspectes qui se nouent
à la faveur de la contestation, ne
manquent pas de nous alarmer.
Colporter
des rumeurs
Jean-Marc Roirant, secrétaire général
de la Ligue de l’enseignement, déclare
dans une tribune du Monde le 7
février 2014 : “Quand la rumeur s’est
installée, l’ampleur du mensonge
n’importe guère. Si la rumeur a pris,
c’est que ses colporteurs ont suscité
un réflexe de protection des familles,
le plus souvent en créant une inquiétude irrationnelle. Une inquiétude
telle que la diffusion de la vérité
est rarement d’un secours suffisant.
Une fois que la rumeur devient un
phénomène social, nourri des conversations croisées, alors elle s’entretient
elle-même, crépitant de son petit feu.
Dans nos sociétés où certains médias
sont chaque jour avides de nouvelles
actualités et font peu de tri, ce feu
s’allume vite et devient parfois un
incendie. C’est le cas lorsque cette
rumeur s’attaque à l’école publique.
Celle qui s’est propagée fin janvier
dans plusieurs collèges à propos
des modules “ABCD de l’égalité” a
été une attaque organisée contre la
République. Elle a été transportée
par des SMS, envoyés en masse aux
parents, appelant au boycottage de
l’école, avec pour seul objectif de
saper la confiance dans notre école
publique. Les messages sont de pures
élucubrations.”
L’égalité
filles/garçons
Depuis 1989, le code de l’Education
donne pour mission à l’école (article
L.121-1) de transmettre des valeurs
d’égalité et de respect mutuel entre
les filles et les garçons, les femmes et
les hommes afin d’assurer la réussite
de tous les élèves. Le temps n’est plus
où l’on séparait l’école des filles de
l’école des garçons, mais cette mixité
ne peut réellement se fonder que sur
l’égalité entre tous les élèves.
L’enseignement de l’égalité entre
les filles et garçons est une des missions
fondamentales de l’école.
Or, entre les filles et les garçons, les
inégalités de traitement, de réussite
scolaire, d’orientation et de carrière
professionnelle demeurent bien réelles.
Les inégalités scolaires entre les deux
sexes ne manquent pas d’engendrer
des inégalités professionnelles. Alors
que les filles réussissent mieux que les
garçons à l’école, des portes leur sont
plus tard à peine entrouvertes, en particulier celles qui conduisent aux plus
hautes responsabilités comme celles
de l’accès à l’égalité salariale. Enseigner
l’égalité filles-garçons dans les écoles,
combattre les stéréotypes encore bien
ancrés, c’est contribuer à la réussite
de toutes et de tous et permettre
notamment une plus grande mixité
des métiers. C’est aussi développer le
respect entre les filles et les garçons
afin de prévenir les affrontements, les
insultes et les violences.
Les pratiques ordinaires dans la classe
s’effectuent selon des différences de
traitement entre filles et garçons, sans
que les enseignants, l’ensemble des
acteurs de l’éducation, les élèves et
leurs familles en aient nécessairement
conscience. Pour les élèves, interagir
entre pairs, partager espaces et activités ; pour les enseignants, donner la
parole, évaluer, sanctionner ou récompenser, orienter, obéit à des représen-
tations le plus souvent implicites sur
les compétences supposées des unes
et des autres. Ces représentations,
nourries de préjugés et de stéréotypes,
peuvent être la source directe de discriminations.
L’ABCD de l’égalité
C’est l’objectif du dispositif “ABCD
de l’égalité” que d’agir dès l’école primaire pour lutter, dès le plus jeune âge,
contre l’émergence de ces inégalités
en agissant sur les représentations des
élèves et les pratiques des acteurs de
l’éducation. Il offre aux enseignants
des outils et des ressources pour aider
à la prise de conscience des préjugés,
dans et hors la classe, et développer
une culture de l’égalité entre les sexes.
L’expérimentation “ABCD de l’égalité” est menée conjointement par
le ministère de l’Éducation nationale et le ministère des Droits des
femmes, en partenariat avec le CNDP.
Elle est déployée dans plus de 600
classes de dix académies volontaires :
Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil,
Corse, Guadeloupe, Lyon, Montpellier,
Nancy-Metz, Rouen, Toulouse. Une
généralisation est prévue en septembre 2014, après évaluation des
premiers résultats.
Il n’y est pas question de la théorie
du genre puisque celle-ci n’existe pas.
Les ABCD ne veulent pas supprimer la
différence des sexes. Les différences
biologiques ne sont jamais niées. Par
contre, il existe des études de genre
conduites par des chercheurs qui
mettent ainsi en lumière les inégalités sociales entre les hommes et
les femmes. Lutter contre la hiérarchisation des sexes, c’est le meilleur
moyen de prévenir notamment les
violences faites aux femmes.
Il n’est nullement question de sexualité dans les modules ABCD. Ils sont
faits pour favoriser le respect mutuel
et pour empêcher les préjugés sur les
compétences et les rôles sociaux des
filles et des garçons. Leur contenu,
conçu par des professionnels et des
mouvements éducatifs dont la Ligue
de l’enseignement, est accessible
à tous sur le site du CNDP (www.
cndp.fr/ABCD-de-l-egalite).
Contrairement à certaines rumeurs,
les ABCD ne sont donc pas supervisés
par on ne sait quelles associations. Les
modules sont assurés dans le temps
scolaire par des enseignants formés.
Faire taire la rumeur
Après les appels au “retrait un jour
par mois” des enfants de l’école à la
demande de certains groupuscules
extrémistes,Vincent Peillon a apporté
tout son soutien à la communauté
éducative. Il a demandé aux personnels de l’Education nationale de
rencontrer les parents concernés afin
de leur expliquer en quoi consiste
l’enseignement de l’égalité entre les
filles et les garçons et de leur rappeler
l’obligation d’assiduité scolaire.
L’enseignement de l’égalité entre les
filles et garçons est bien une des missions fondamentales de l’école, il s’accompagne de la lutte contre toutes les
discriminations, le racisme, les inégalités ; il contribue à l’élaboration d’une
société humaine pacifiée. Il n’est donc
rien d’autre que la mise en œuvre des
principes républicains ­­– en particulier du principe d’égalité – au sein de
l’école républicaine. N’écoutons pas
ceux qui veulent y semer la division
et la haine et qui, s’attaquant à l’école,
visent au cœur même de la démocratie.
La vie fédérale
Rendez-vous
manifestations
USEP
l 27 et 28 mars ; 3, 4 et 10 avril : journées départementales et
régionales de course d’orientation à Vulcania
l 11 avril : rencontre départementale de sport boules à la
Maison des boulistes de Clermont-Ferrand
l 16, 17 et 18 avril : journées départementales de rugby
scolaire à Gerzat
l 18 avril : rencontre départementale danse à la Maison de la
culture de Clermont-Ferrand
l 24 avril : journée “Youpisports 1er degré” au complexe sportif
des Cézeaux de Clermont-Ferrand
CEJ
l 26 mars : spectacle Un nuage sur la terre, séances familiales
(11 h et 16 h) en partenariat avec la Communauté de Communes
du Massif du Sancy, dans le cadre de la programmation
Trouvailles, au Casino du Mont-Dore
29 mars : l’ATR présente Molière contre Molière, à 20 h 30 à
Vic-le-Comte l du 4 avril au 2 mai : exposition Catherine Chanteloube,
installation/textile en partenariat avec la ville de Romagnat.
Renseignements : 04 73 14 79 17 ou www.culturefal63.org
l 5 avril: l’ATR présente Molière contre Molière à 20 h 30 au
Forum Rexy à Riom en soutien à la SCOP des Volcans
l 12 avril : spectacle A pancia in su, séance familiale à 17 h,
en partenariat avec Sancy Artense Communauté, dans le cadre
de la programmation Trouvailles à Saint-Sauves
l 13 avril : Les comédiens du Préchonnet présentent Vie en
tranche à 20 h 30 à la salle des fêtes de Saint-Julien-Puy-l’Avèze
l 18 au 20 avril : manifestation fédérative : Théâtre Actif
présente son festival de Lempdes - théâtre amateur à La
2Deuche de Lempdes
l 25 avril : spectacle Moi et Emilie, rue de la Liberté, séance
familiale à 20 h, spectacle en partenariat avec la Communauté
de Communes du Massif du Sancy dans le cadre de la
programmation Trouvailles au Casino du Mont-Dore
l 26 avril : manifestation fédérative de danse : De Fil en
Chemin, deux temps : à partir de 16 h 30 et à partir de 20 h 45
- Salle Jean-Cocteau à la Maison de la Culture de ClermontFerrand
l 19 avril : pétanque, tournoi qualificatif pour le national à
Fontgiève à Clermont-Ferrand
l 19 et 20 avril : championnat régional trampoline et gym niveau
8 féminin à Brioude
l 26 avril : pétanque, tournoi qualificatif pour le national à
Fontgiève à Clermont-Ferrand
l 27 avril : tennis, rassemblement inter-clubs UFOLEP à Aubière
l 27 avril : tir à l’arc, concours extérieur - campagne à Billom
l 1er mai : tir à l’arc, concours intérieur - challenge amical à
Saint-Pourçain
l 4 mai : cyclosport, championnat départemental à Beauregardl’Évêque
l 8 mai : journée multi-activité UFOLEP à Chadieu
l 10 mai : pétanque, tournoi qualificatif national pétanque à
Lisseuil
UFOLEP
FORMations
l 30 mars : tennis, journée de rencontres en double-mixte à
Aubière
l 6 avril : badminton, tournoi double masculin et féminin à
Sauxillanges
l 6 avril : championnat Régional VTT à Châtel-Guyon
l 5 et 6 avril : championnat régional gymnastique niveau 7 et
8 à Domérat
l 12 avril : championnat départemental VTT à La Roche-Noire
l 12 et 13 avril : gymnastique, championnat régional circuit et
évolution féminin à Lempdes
CEJ
L’Assemblée Générale de la FAL
strolabe,
aura lieu à Cournon, salle de l’A
heures
le vendredi 23 mai 2014 à 19
l 30 mars : stage de danse contemporaine avec Mélisa Noël,
de 10 h à 12 h pour les enfants et de 13 h 30 à 18 h pour les
confirmés - Salle de la Muscade à Blanzat
l 5 et 6 avril : stage de “Danses d’Israël” encadré par Vincent
Parodi - Salle Leclanché à Clermont-Ferrand
UFOLEP
l 26 avril : toutes activités - Tronc commun “animation pédagogique” et “sécurité de la pratique” à Clermont-Ferrand.
AG RÉGIONALE UFOLEP À SAINT-BEAUZIRE, SALLE DU FJEP
“Tous les sports autrement”
Rencontres ClerAsco, c’est parti !
Mardi 18 février 2014 au gymnase des Cézeaux a eu lieu la première rencontre
ClerAsco. Les écoles A. Bayet, J. Moulin et P. Mendès-France se sont engagées dans
ce nouveau dispositif. Cinq classes de CP réunissant plus de 100 élèves ont pu
mesurer leurs performances. Douze ateliers de gymnastique étaient proposés. Tous
les élèves ont montré beaucoup de bonne humeur et de sérieux.
Nouveau dispositif : explication. Suite à la mise en place des nouveaux
rythmes scolaires, les rencontres sportives qui se déroulaient le mercredi matin ne
peuvent plus avoir lieu. La Ville de Clermont-Ferrand souhaitant poursuivre ce type
de manifestations a engagé une réflexion sur un autre dispositif. Une proposition de
partenariat avec l’USEP – Union Sportive de l’Enseignement du Premier Degré – et
la Direction Académique de l’Éducation Nationale a semblé répondre aux objectifs
communs et être la plus porteuse de sens pour mettre en relation enseignement de
l’EPS et sport scolaire.
C’est dans ce contexte que l’idée d’organiser des rencontres les mardis après-midi
de 13 h 45 à 17 h sur temps scolaire et périscolaire a vu le jour. Toutes les écoles de
Clermont, affiliées à l’USEP, peuvent s’inscrire à ces rassemblements sportifs. Une
convention a été rédigée par les différents acteurs afin d’officialiser ce partenariat.
L’objectif de ces manifestations est de finaliser un cycle d’apprentissage visant
des compétences disciplinaires mais aussi de développer des compétences
transversales présentes dans le socle commun de connaissances et correspondant
aux valeurs du sport scolaire. Il s’agit, pour l’élève, de développer l’entraide,
l’autonomie, la coopération, la confiance en soi et l’initiative.
Cette première “rencontre gymnastique” s’est donc déroulée dans une ambiance
conviviale, pour réaliser une performance mais aussi partager des valeurs citoyennes.
Le partenariat (Ville, Éducation Nationale et USEP) offre les conditions idéales pour
que ce dispositif fonctionne.
Prochaine rencontre ClerAsco “Basket” :
mardi 8 avril 2014, gymnase Verlaguet
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• A uve rgne laïque n° 449 • mars 2014
L
’assemblée générale a eu lieu le 22
février à la salle du FJEP de SaintBeauzire devant une cinquantaine de
personnes, en présence de Monsieur
Boudonnat, président de la Ligue de l’enseignement région Auvergne ; Monsieur
Pitiot, représentant du CROS Auvergne ;
de Philippe Béraud, président régional USEP et de Jean-Claude Dauphant,
secrétaire général du Comité Directeur
UFOLEP National.
Jean-Claude Alliot, président UFOLEP
régional, a ouvert l’assemblée générale
en présentant son rapport moral dans
lequel il a rappelé les grandes lignes
politiques définies depuis 1928, année
de la création de l’UFOLEP, c’est-à-dire
“Citoyenneté - Solidarité - Laïcité” en
phase avec la Ligue de l’enseignement
sur son thème général “Faire Société”.
Cela se décline dans deux grands
thèmes : “Sport et société” et “Sport
éducation” autour de notre mot d’ordre :
“Tous les sports autrement”.
Il a rappelé que l’UFOLEP était la deuxième fédération sportive en Auvergne
avec 26 000 licenciés, plus de 500 associations et 40 activités.
Josyane Varenne, membre du comité
directeur UFOLEP Régional, a pris
ensuite la parole pour présenter un
rapport d’activités très fourni en compétitions régionales et nationales ainsi
que dans toutes les activités dites “de
l’ombre” : APE, sport nature, sport santé,
sport senior. Un accent a été mis sur
l’intégration des personnes handicapées de plus en plus importante dans
nos activités. Jean-Claude Dauphant a
complété le rapport par la présentation
des formations (plus de 50 stages de
formation d’animateurs et d’officiels).
Jacques Pinseau, président de l’UFOLEP
63, s’est chargé, en accord avec le trésorier Jean-Paul Bernon, des rapports
financiers qui montrent la bonne santé
de l’UFOLEP régionale.
Après les rapports, votés à l’unanimité,
la parole a été donnée aux invités :
Monsieur Boudonnat a rappelé toute la
place de l’UFOLEP régionale dans le slogan “faire société” de la ligue. Monsieur
Pitiot, au nom du CROS, a soutenu les
actions de l’UFOLEP en particulier sur
les sports de pleine nature et s’inquiète à
propos du CNDS de la somme de 1 500 euros
minimum par association.
Quelques questions furent posées par
le public studieux de l’assemblée. On
sent une vraie inquiétude à propos du
CNDS mais surtout de la pérennisation
des emplois.
En clôture de l’assemblée générale,
Jean-Claude Alliot a vivement remercié
Rémi Montessinos, président du FJEP
de Saint-Beauzire, d’avoir accueilli cette
assemblée générale. Le Comité directeur
en a profité pour offrir un panier garni
au bureau du FJEP de Saint-Beauzire
(photo). La matinée s’est terminée par
un apéritif et un repas offert par l’UFOLEP régionale.
D’une amicale à l’autre
Amicale laïque de Youx
Échos
De Youx ou de Montjoie
l’Amicale est pour toi !
Le bureau
Y
oux, le bourg, sa mairie, son école,
son amicale laïque ; Montjoie (commune de Youx) dans la vallée, pas de
mairie mais une école et une amicale
laïque. C’était avant… Une certaine
rivalité existait entre les deux grosses
parties de cette commune qui a compté
au milieu du XXe siècle près de 2 000
habitants ; et puis la mine a fermé,
la population a baissé et il a fallu se
regrouper pour combattre le déclin.
D’un mal est né un bien : une seule
école accueille maintenant tous les
enfants des villages et, c’est logique, les
deux amicales ont fusionné en 2008.
Co-présidents : Christine Bonnet
et Marc Zulian
Secrétaire : Laurence Bougheol
Trésorier : Catherine Rougeron
L’amicale laïque actuelle est omniprésente dans la commune ; en effet elle
cumule les missions du “sou des écoles”,
de Comité des fêtes et de CCAS.
“Sou des écoles”. Si trop souvent
entre les amicales et les écoles, les
liens historiques se distendent ou quelquefois disparaissent, il n’en est pas
de même à Youx où les deux entités
travaillent de concert. L’association
finance les voyages scolaires, une classe
découverte de cinq jours tous les trois
ans, du gros matériel qui facilite la vie
scolaire, des cadeaux pour Noël et des
spectacles. Il faut dire que les enseignants sont très impliqués au sein du
conseil d’administration.
“Comité des fêtes”. Et bien oui, c’est
l’Amicale qui organise la fête patronale,
le marché estival, la fête de l’andouillette, une brocante, un marché de Noël,
un loto et un vide-greniers ! Il faut aussi
ajouter l’élection de la reine des vins, en
collaboration avec les comités des fêtes
de Saint-Éloy et Montaigut.
“CCAS”. Il existe bien sûr, comme dans
toutes les communes, une commission
communale d’action sociale mais l’AL
s’occupe également des anciens en les
conviant annuellement à un goûter, à
une dégustation de la galette et à une
rencontre autour du jeu de belote.
Auvergne Laïque a eu grand plaisir à
rencontrer une délégation de l’équipe
dirigeante de l’association aussi débordante d’énergie, aussi désireuse d’aider
l’école publique, aussi impliquée dans
la vie communale. La municipalité de
Youx, qui entretient de très bonnes
relations avec l’Amicale, et la population, qui bénéficie de ses bienfaits, ont
bien de la chance. Quant à la Ligue de
l’enseignement et la Fédération des
associations laïques du Puy-de-Dôme,
elles peuvent être fières de compter une
telle association en leur sein.
Amicale laïque de Saint-Bonnet / Amicale laïque de Marsat
Un mariage célébré… en 1914 !
L
e dramaturge – injustement ? – oublié
Emile Augier voit dans le mariage un
duo ou un duel. Le mariage d’Alice et
Charles, qui sera “célébré” le 26 avril
prochain à Marsat et à Saint-Bonnetprès-Riom, sera assurément plus un
duo qu’un duel. Il associera pour la circonstance deux amicales laïques amies
et complices dans l’organisation d’une
noce à la manière de…
1914 : l’époque est au bruit de bottes
et aux associations patriotiques dont les
convictions revanchardes sont ouvertement exprimées ; bataillons scolaires
et sections Pro-Patria font peser sur le
quotidien l’incertitude de lendemains
dont on ne mesure pas encore l’horreur. Mais la vie continue avant que la
mort ne prenne le dessus. Alice Tournaire et Charles Plazenet, Auvergnats
sans histoire, de Marsat pour l’une et
de Saint-Bonnet pour l’autre, espèrent
chasser les nuages lourds de l’horizon
en unissant leurs destinées. Rayon de
soleil dans le ciel tourmenté.
2014 : avant que le calendrier festif
ne croule sous les commémorations
de toutes natures, où le comment supplantera souvent le pourquoi, l’Amicale
laïque de Marsat a eu l’idée de donner
vie à un événement populaire par
excellence : une noce à l’ancienne en
costume d’époque. Connaissances et
circonstances font que l’on s’associera
avec les voisins et amis, les amicalistes
de Saint-Bonnet-près-Riom. Les deux
associations ne poursuivent-elles pas
les mêmes buts, au service d’un même
idéal d’éducation populaire et de vivre
ensemble ? Il faudra deux années pour
que le projet aboutisse.
Un vrai ancien maire, un vrai garde-champêtre, de vrais anciens instituteurs, un
vrai char à banc avec de vrais chevaux, un
vrai engouement autour de fausses cérémonies, une vraie photo des amicalistes
en costumes et un vrai repas réunissant
200 convives ! Mais soyons réalistes :
le menu du 26 avril prochain n’aura
rien à voir, en volume, avec les agapes
roboratives de l’époque. Les estomacs
du XXIe siècle n’y résisteraient pas… Les
enfants de l’école de Marsat auront participé, comme beaucoup d’amicalistes,
aux recherches historiques ; ils prêteront
Saint-Julien-de-Coppel : randonnée pédestre
le dimanche 13 avril 2014
Le club Gym de Saint-Julien de Coppel, près de Billom, organise sa
traditionnelle randonnée pédestre le dimanche 13 avril 2014.
Rendez-vous à partir de 13 h à la salle des associations.
Au menu deux parcours : 5 et 15 km et plusieurs ravitaillements.
Participation de 2 ou 5 euros suivant le parcours choisi. Gratuit pour les
enfants nés en 2010. Venez nombreux avec parents et amis !
Stage technique ufolep de rando hivernale
Les 22 et 23 février, au Lac Chambon et dans la vallée de Chaudefour, s’est déroulé le traditionnel
stage de randonnée hivernale.
Soleil et neige, la météo était au
rendez-vous pour ce week-end
de spécialisation. Le contenu de
ce stage est un apport important
dans le cursus du Brevet Fédéral d’Animateur de randonnée pédestre
(BF1A) tant au plan théorique (histoire de la raquette à neige, la randonnée hivernale, l’équipement, la sécurité) que pratique (marche
avec raquettes, montée, descente, traversée…) Il s’est déroulé
dans les cadres splendides du Grand Panorama pour l’hôtellerie/
restauration et de la vallée de Chaudefour pour la partie technique,
dans un esprit particulièrement convivial et participatif. Ceux qui ne
connaissaient pas ces techniques les ont découvertes et ceux qui les
pratiquaient déjà ont pu compléter leurs connaissances afin d’encadrer dans les meilleures conditions les groupes de randonnée dont
ils auront la charge.
En raison d’une nombreuse demande, l’UFOLEP organisera d’autres
stages débouchant sur le Brevet Fédéral d’Animateur de randonnée
pédestre ainsi que des stages thématiques (faune, flore ou géologie…) au cours de l’année 2014.
N’oubliez pas : envoyez-nous vos échos
(15 lignes maximum) avant le 15 AVRIL 2014
leurs voix pour des comptines et chansons du début du XXe siècle.
Le marié de Saint-Bonnet sera militaire,
la mariée de Marsat sera habillée par
l’association Marie de Berry d’Aigueperse. Les messieurs, et eux seuls, porteront moustaches. Cérémonies et
festivités seront géographiquement partagées mais l’esprit festif sera commun.
La coopération amicaliste aura fait là
la démonstration de ses nombreux
possibles et de son savoir-faire. La FAL
du Puy-de-Dôme, dont la mission est
de fédérer les amicales laïques, ne peut
que se réjouir de ce genre d’initiatives
et espère qu’un nombreux public, par
sa présence et ses applaudissements,
saluera comme il se doit le mariage
d’Alice et Charles !
A u ve rg n e laïqu e n ° 4 4 9 • mars 2 0 1 4 •
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dossier
Le projet fédéral
Une œuvre qui se poursuit
Des actions, des valeurs
“Permettre à chacun d’accéder à l’éducation et à la culture, pour exercer pleinement sa citoyenneté et établir durablement une société plus
juste, plus libre et plus solidaire...” telle était la volonté de Jean Macé
et de quelques républicains lorsqu’ils créent, en 1866 – il y aura
bientôt cent cinquante ans – la Ligue française de l’enseignement.
Les temps changent, mais l’idéal demeure. Plus que jamais, la
Ligue de l’enseignement apparaît comme un grand mouvement
d’éducation populaire qui contribue à former des citoyens autonomes, émancipés et responsables...
Par son appartenance à la Ligue de l’enseignement, la Fédération
du Puy-de-Dôme adhère à ses objectifs, à ses principes et à ses
valeurs et couvre les mêmes champs d’actions.
C’est pourquoi le projet fédéral est un véritable projet politique ;
il porte la part d’utopie qui caractérise les grands projets ; il est
soutenu par l’espoir d’une société fraternelle ; il proclame la permanence des valeurs des commencements : celles qui fondent
la république, celles qui assurent la sauvegarde, la défense et la
vitalité de la démocratie.
Les services civiques en formation autour de Gérard Chanel, président de la FAL et d’Edouard Ferreira, vice-président.
Ses objectifs
Ses actions
Former des citoyens, réduire les inégalités et Elles s’exercent en direction de l’École, du
faire vivre une démocratie plus exigeante.
monde associatif et des territoires, elles
s’appuient sur des pratiques et constituent des
Ses valeurs
outils d’éducation et d’insertion sociale visant
Laïcité, solidarité et citoyenneté. La laïcité, respectueuse des convictions de chacun doit demeurer à favoriser l’apprentissage du vivre ensemble,
le ciment d’une morale sociale garante de la bonne de l’estime de soi et du respect de chacun :
marche de la société multiculturelle, visage de pratiques sportives (UFOLEP, USEP), pratiques
notre monde. Vivre ensemble avec ses différences, artistiques (théâtre, danse, arts plastiques…),
apprendre à se comprendre, lutter contre le racisme, action sociale, loisirs éducatifs, séjours vacances,
la xénophobie… Tels sont les buts que la Ligue rap- débat d’idées, formation…
pelle dans son manifeste de 2010 “faire société”.
Il faut réaffirmer qu’adhérer à la Ligue de
l’enseignement ne peut se concevoir seulement
Ses domaines d’intervention
à travers l’exercice ou la conduite d’une
n L’École
activité ; c’est aussi s’engager sur des objectifs
n Le réseau des associations affiliées
et des valeurs qui constituent notre identité et
n Les collectivités territoriales
n Les mouvements complémentaires de l’école qu’il convient de faire vivre et de défendre.
n Les collectifs associatifs départementaux et Le projet fédéral s’inscrit donc dans ces valeurs
et ces objectifs.
régionaux (JPA, CAPE…).
4
• A uve rgne laïque n° 449 • mars 2014
Il prendra appui sur des acquis et des expériences qu’il conviendra d’adapter aux exigences
de la société actuelle.
Il prendra en compte les réalités chiffrées de
la fédération, données relatives aux moyens
humains et financiers, aux affiliations - nombre
d’associations et d’adhésions…
Il affirmera l’action de la fédération selon trois
axes qui constitueront ses priorités pour la
période que couvrira ce projet.
1
2
3
édérer, soutenir les associations
F
affiliées, créer du lien entre elles
et avec elles
Affirmer notre présence dans
et autour de l’école
Conduire en tant que fédération
départementale de la Ligue
de l’enseignement des actions
sur son territoire
dossier
3
a FAL, fédération
L
départementale de la
Ligue de l’enseignement
N
ous sommes la Ligue de l’enseignement sur
le territoire du Puy-de-Dôme. À ce titre, nous
devons y mener les combats de la Ligue et contribuer à la dynamique nationale de notre mouvement.
Objectif général
• Être la Ligue de l’enseignement et porter ses
valeurs dans le département
Objectif particulier
Rassemblement USEP de pétanque.
1
La FAL, Fédération
d’Associations Laïques
D
evenue Fédération du Puy-de-Dôme de la Ligue
de l’enseignement, notre fédération est historiquement l’organe fédérateur des associations
laïques (FAL63). Cette identité doit être explicitement affichée.
Objectifs généraux
• Rappeler le rôle et les objectifs de la Fédération
départementale
• Orienter l’action de la Fédération en direction des
associations, de leurs dirigeants, de leurs adhérents.
• Susciter, encourager, soutenir les initiatives associatives comme mode d’action des citoyens sur
leur territoire et les fédérer.
• Susciter, encourager, soutenir l’engagement
militant bénévole.
Objectifs particuliers
• “Être utile” aux associations et à leurs dirigeants pour
la mise en œuvre de leur projet sur leur territoire.
• Être identifiable par :
- les responsables associatifs
- les adhérents de ces mêmes associations
d’un point de vue institutionnel et en termes
d’actions conduites.
Déclinaison en termes d’actions
(non exhaustive, à titre d’exemple) :
• Travailler sur cet axe de façon transversale (FAL,
UFOLEP, USEP) dans le cadre d’une commission mixte
2
• Relayer au niveau départemental les actions et
les positions de la Ligue
• Répondre par une présence effective aux invitations et sollicitations de nos associations
• Engager chaque secteur (services de la FAL, USEP,
UFOLEP) à conduire des actions spécifiques (formations, rencontres sportives, artistiques, culturelles…) permettant à nos associations d’intégrer
une dynamique départementale
• Proposer à nos associations des outils mutualisés : affiliation, assurances, gestion des salaires,
formations, conseils techniques et juridiques…
• Développer des outils de communication :
Auvergne Laïque, sites internet, page facebook,
sites coopératifs, lettre d’information électronique…
Déclinaison en termes d’actions
• Porter de façon visible au niveau du département
les positions de la Ligue sur les valeurs, les questions de société, participant ainsi au débat d’idées
(communiqués de presse, interpellation des parlementaires et autres élus…)
• S’engager de façon volontariste et visible sur
les dispositifs soutenus par la Ligue (Services
Civiques, Juniors Associations, emplois d’avenir,
Lire et faire lire…)
• Mener des actions sur notre territoire au travers
des services et secteurs d’activités de la Fédération, mais aussi en partenariat avec les associations
affiliées
• Participer et contribuer aux travaux de la Ligue
et à la construction de son projet (AG, Congrès)
• Représenter et porter la position de la Ligue
dans les instances départementales (mouvements
complémentaires de l’école, CDAL, administration,
groupes de travail…)
Indicateurs
Quantitatifs :
• Nombre d’actions menées
• Nombre de participants
• Nombre de personnes/instances sensibilisées
par nos actions
Qualitatifs :
• Impact de nos actions
• Sens et cohérence de nos actions par rapport à
l’intention
• Répartition géographique et diversité thématique des actions
• Pérennisation des actions
• Diversité des publics
Le présent projet fédéral constitue la colonne
vertébrale et le vecteur de l’action de tous les secteurs. Il appartient à chaque secteur d’activité de
la Fédération, à chaque Pôle ou Service :
• d’y faire référence
• de le décliner dans le cadre d’un projet de fonctionnement annuel ou pluriannuel
Les moyens humains, matériels et financiers pour
mettre en œuvre ce projet fédéral seront examinés
annuellement selon les projets de fonctionnement
proposés par chacun des secteurs, des ressources
effectives de la Fédération et de ses résultats antérieurs. L’organigramme de la Fédération sera ajusté
en conséquence.
Indicateurs d’évaluation :
Quantitatifs
• Nombre d’associations affiliées (évolution)
• Nombre d’adhérents porteurs de la carte “Ligue”
(évolution)
• Nombre d’actions organisées dans le département
• Nombre de formations (journées, stagiaires)
Qualitatifs
• Nature du lien avec la Fédération (partenariat)
• Répartition géographique
• Répartition par secteur d’activités
• Répartition par type de publics
• Diffusion des valeurs de la Ligue (militantisme)
• Degré de satisfaction des associations affiliées
• Capacité à intégrer des publics particuliers
a FAL, partenaire
L
de l’école
L
a FAL, Fédération départementale de la Ligue
de l’enseignement, partenaire historique de
tout premier plan de l’école publique, entend le
rester. Un travail tout particulier doit être mené au
moment où des réformes d’ampleur sont engagées
dans le cadre de la “refondation de l’École”.
Objectifs généraux
• Rester un partenaire privilégié et incontournable
pour l’ensemble des acteurs de l’école publique
• Défendre les positions de la Ligue sur la question
de “l’école que nous voulons”
Objectifs particuliers
• Être présent dans et autour de l’école comme
acteur pertinent par :
- nos secteurs sportifs (USEP, UFOLEP)
- nos services (Culture Éducation Jeunesse,
séjours et loisirs éducatifs, classes de découvertes)
- les structures que nous gérons (Chadieu, le
Grand Panorama, Maison d’enfants Château des
Quayres, SAJ Gergovie, ALSH…)
• Apporter notre soutien et notre contribution à la
mise en œuvre des réformes engagées
Déclinaison en termes d’actions
(non exhaustive, à titre d’exemple) :
• Proposer des activités culturelles, éducatives et
sportives accessibles à tous et sur tout le territoire
• Inciter, favoriser et organiser le départ des enfants
en classe de découverte et séjours éducatifs
• Proposer des dispositifs susceptibles de nourrir
les temps péri scolaires
• Faire vivre l’éducation à la citoyenneté et à
l’environnement
• Participer à la formation des enseignants
Indicateurs
Quantitatifs :
• Nombre d’écoles, de classes concernées
• Nombre d’enfants concernés
• Nombre d’enseignants concernés
• Nombre d’interventions dans et autour de l’école
Qualitatifs :
• Répartition géographique
• Diversité, progression des actions
• Degré de satisfaction
• Variété des publics concernés
• Implication des acteurs
Lire et faire lire.
Validité, mise en œuvre
Le projet fédéral couvre les années 2014
à 2018.
La mise en œuvre du projet fédéral fera
l’objet d’évaluations annuelles,
d’un ajustement triennal et il sera réexaminé
au bout de cinq années de mise en œuvre.
A u ve rg n e laïqu e n ° 4 4 9 • mars 2 0 1 4 •
5
éducation & loisirs
ici & là
l Chez nos voisins
Dans la Loire, la presse locale s’est
fait l’écho d’une réunion du Conseil
Départemental de L’Education
nationale qui s’est tenue sous la
présidence de Mme La Préfète le
mardi 11 février. On y apprend que le
département de la Loire gagne des
élèves (un peu plus de 1 000) ce qui
peut justifier des créations de postes.
Mais ce que les journaux n’ont pas
pensé à préciser, c’est la répartition
entre enseignement public et
enseignement privé. Or le privé perd
143 élèves tandis que l’enseignement
public en gagne 1 148 (543 dans
l’enseignement primaire, 301 dans les
collèges et 304 dans les lycées).
Ce qui n’empêchera peut-être pas
la presse locale de présenter comme
chaque année l’enseignement privé
comme un recours indispensable face à
un enseignement public en perdition.
l La lèpre de la laïcité
En 1935, l’union des associations
catholiques de chefs de famille publiait
l’article suivant : “La coéducation des
sexes par la gémination des écoles a fait,
depuis la guerre, des progrès effrayants.
C’est la “LEPRE DE LA LAICITE”.
Par milliers se comptent les écoles
géminées, c’est-à-dire les couples
d’écoles dont l’une réunit grands
garçons et grandes filles sous la
direction de l’instituteur, l’autre, petits
garçons et petites filles sous la direction
de l’institutrice…
La coéducation et la gémination sont
en effet immorales. Par la promiscuité
des filles et des garçons, elle excite leurs
sens plus tôt qu’on ne pense, elle enlève
aux jeunes filles la réserve et la pudeur
et en fait des GARCONNES dès l’âge de
treize ans.
Mais n’oublions pas que l’âge de la
scolarité va être prolongé jusqu’à
quatorze ans, et avec lui la promiscuité ;
Que les cours complémentaires se
poursuivent jusqu’à seize ans, et avec
eux la promiscuité ;
Que la coéducation a été établie dans
les collèges et les lycées dans les classes
supérieures, avec elle la promiscuité
jusqu’à l’âge de dix-sept et dix-huit ans.
La promiscuité se pratique en classe et
en récréation, et cela suffit pour que
plus d’une élève soit déjà allée se faire
soigner aux Maternités.
Que sera-ce lorsque, à l’exemple des
Soviets, abominables apôtres de la
coéducation, la promiscuité des sexes
se pratiquera dans l’internat et dans
la serre surchauffée des dortoirs, après
que dans la journée on aura donné à
filles et garçons réunis l’enseignement
sexuel avec exercices pratiques de
pièces anatomiques articulées. N’y
a-t-il pas là un plan abominable de
déchristianisation par la corruption de
l’âme et du corps de la jeunesse ?”.
Et dire qu’aujourd’hui les écoles privées
sont mixtes…
l Publicité
On a pu voir ces derniers jours à
Clermont-Ferrand d’immenses panneaux
publicitaires vantant les mérites de l’école
privée Sainte-Anne d’Orcines. Une de ces
publicités s’affichait d’ailleurs et sans
vergogne sur un panneau installé sur le
mur même de l’école publique (et laïque)
Paul-Bert.
Il faut savoir que l’école privée SainteAnne, qui dispose de gros moyens
financiers, est une petite structure
d’environ 150 élèves répartis de la
maternelle à la classe de 3e avec une
moyenne de 15 élèves par classe. L’école
publique voisine compte de son côté
25 élèves par classe. Mais Sainte-Anne
aime la publicité. Pas moins de huit
pages lui sont consacrées dans le
dernier bulletin municipal : on y danse,
on y mange la paella, on y fait la
chasse aux œufs, on y fait le carnaval…
et on y respire le bon air d’Orcines !
6
Avec les DDEN
Les délégations du Puy-de-Dôme des DDEN se sont réunies en assemblée générale le 22 février dernier. Après
avoir observé une minute de silence en souvenir de leur
président et ami Guy Bonnemoy, puis voté leurs rapports, d’ activité, moral et financier, ils se sont penchés
sur la préparation de leur 100e congrès de juin prochain.
De ce congrès, en effet, devra sortir un texte élaboré à
partir des propositions de toutes les unions départementales et des discussions qui s’en suivront autour de la
question : “Quelle place pour les DDEN dans l’école
du 21e siècle ?”, ce texte deviendra texte de référence
comme celui de notre résolution de congrès. Notre UD
63, après avoir fait appel aux réflexions et contributions
des délégations du département, a proposé un texte de
synthèse qui a été discuté par l’ensemble des délégations
qui l’a ensuite voté à la quasi-unanimité (deux voix
contre et une abstention). C’est ce texte qui constitue
la contribution de l’UD 63 au débat du 100e congrès et
qui présente l’état de la réflexion de notre union départementale sur le thème proposé par notre fédération. Il
a donc sa place dans cette tribune.
Contribution de l’UD 63 au débat
du 100e congrès sur la place
du DDEN dans l’école du XXIe siècle
Il n’y a pas de désaccord profond entre les réflexions
proposées par sept délégations mais des manières
différentes et complémentaires de traiter la question
avec quelques points qui demandent à être discutés
(place des parents ; usages fréquents de notions très
polysémiques “d’intérêt” et de “besoins” de l’enfant, ou
encore d’ouverture de l’école sur “l’environnement” ;
problèmes posés par le rapport de l’école publique aux
projets territoriaux, ou celui de l’école à la recherche en
éducation ; spécificité de l’école par rapport aux divers
médias dans l’apprentissage des élèves).
Ce qui fonde notre fonction étant la promotion
de l’école républicaine publique et laïque, il faut
commencer par s’entendre sur ce qui définit cette école
pour y déterminer notre rôle, d’autant qu’elle a connu
des dérives, qu’il s’agisse des lois antilaïques (Debré,
Carles), ou du glissement libéral de l’école républicaine
émancipatrice qui vise à former des hommes libres et
citoyens vers une école qui vise davantage l’adaptation
des élèves à la société actuelle soumise aux exigences
des marchés, la question étant alors de savoir si l’école
républicaine peut à la fois émanciper les esprits et les
adapter aux exigences socio-économiques de telle ou
telle société.
I . Valeurs, principes et finalités retenues
pour définir l’école du XXIe siècle
que veulent les DDEN
n Défense et promotion de l’école publique,
gratuite et obligatoire, comprise comme service
public au service des citoyens et donc de l’intérêt
général qui vise à développer l’humanité en chacun.
L’enseignement doit donc s’affirmer comme une fonction régalienne de l’Etat républicain.
n Laïcité de l’école, ainsi que des activités périscolaires : l’école est laïque en tant qu’elle accueille
tous les enfants quelles que soient leurs appartenances
identitaires pour leur proposer un même programme
d’enseignement sur tout le territoire, qui exclut toute
référence à des croyances et opinions, pour les préparer
à une vie en commun libre et sans exclusion.
n Visée d’émancipation des esprits qui implique
un refus de l’usage scolaire de croyances, religieuses
ou non, ainsi que des pratiques et fins du monde de
l’entreprise (compétition, évaluation à tout va, pilotage
par les résultats, etc.) : l’école doit préparer à vivre dans
toute société possible dont les citoyens doivent toujours
pouvoir décider de ce qu’elle doit être, et non à telle
société particulière, toujours évolutive et changeante,
comme il est normal.
n Nécessité d’une formation des enseignants,
initiale et continue, riche, critique et plurielle, qui permette aux enseignants de faire des choix pédagogiques
réfléchis et modifiables.
- Nécessité d’une formation de tous les personnels intervenant dans l’école qui participent à sa tâche éducative.
n Lutte contre l’échec et les inégalités scolaires :
leur constat, qui ne doit pas faire penser que c’est l’école
qui crée le chômage, ne doit pas plus nous conduire à
renoncer aux principes et fins émancipatrices de cette
école publique.
n Augmentation du nombre des maîtres, avec plus
de maîtres que de classes et diminution du nombre
d’élèves par classe en particulier dans les zones prioritaires et le cycle des apprentissages.
n Allongement de la scolarité obligatoire, de 3 ans à
17 ans avec un accueil proposé à partir de 2 ans.
n L’école publique doit pouvoir s’imposer face aux ambitions de l’école privée et des entreprises et des marchés.
II. Q
uel rôle du DDEN
dans une école ainsi définie ?
Le manque de visibilité et le déficit d’image du DDEN
sont mis en cause dans la baisse du recrutement.
Il faut donc un statut qui renforce notre position
par rapport aux municipalités et aux instances académiques qui nous rende incontournables pour promouvoir et défendre l’école publique. Pour cela, il faut :
n Réaffirmer le rôle du DDEN dans les écoles
publiques et privées : sa présence dans les conseils
d’école, son rôle de visite des locaux et de vigilance sur les
principes qui définissent l’école publique, en particulier la
laïcité. Ce rôle peut être aussi de conciliateurs, d’incitateurs,
de coordinateurs voire de participation à des décisions.
n Exiger la présence du DDEN dans les instances académiques, communales et intercommunales.
n Faire figurer le rôle du DDEN à l’ordre du jour des
premiers conseils d’école
n Etendre la présence des DDEN aux CA des collèges
et aux futurs conseils école-collège.
n Faire connaître les DDEN aux futurs professeurs
formés dans les Ecoles Supérieures du Professorat et
de l’Education.
Conclusion : Les DDEN accompagnent
toutes les réformes qui iront dans le sens
de cette école humaniste dont nous avons
énoncé les valeurs et finalités.
Mais l’association doit rester indépendante
du pouvoir politique quel qu’il soit.
Exposition installation/Catherine Chanteloube - Romagnat
E
n partenariat avec la Ligue de l’enseignement
du Puy-de-Dôme, Romagnat accueille à la
Galerie du Parc une installation des œuvres de
l’artiste Catherine Chanteloube.
Avec un fil et une aiguille, Catherine Chanteloube
structure un monde sculptural dont la matière de
prédilection est une matière molle : le tissu. Les
singalettes, calicots ou autres mousselines de coton
donnent une impression de légèreté et/ou de
fragilité. Quelquefois du sel ou de la terre à même
le sol viennent contrebalancer cette impression.
Quelquefois dans la pénombre, et d’autres fois
dans la lumière pour un contre-jour… Catherine
Chanteloube affectionne le blanc car il n’est pas
bavard. Et c’est par cette non-couleur qu’elle obtient
une harmonie dans chacune de ses expositions.
Une exposition des œuvres de Catherine Chanteloube
est aussi une réflexion sur l’espace ; ses installations
s’adaptent et se déploient, créant ainsi un nouvel
univers. Le visiteur est invité à tourner autour, passer
en dessous, passer derrière, regarder au sol ou à
travers, lever la tête, rentrer dedans. Une exposition
où l’on se laisse guider…
Dans le cadre de cette exposition, des activités sont
proposées aux scolaires du premier degré afin de
découvrir le monde de Catherine Chanteloube à
travers des échanges et un petit temps de pratique
animé par la plasticienne.
L’exposition est à découvrir entre le 4 avril et le 2 mai 2014 à la galerie du Parc, château de Bezance à Romagnat.
La salle est ouverte du lundi au mercredi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 19 h, les jeudis et vendredis de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h et les samedis de 14 h à 18 h.
Informations : 04 73 62 79 79 ou 04 73 14 79 17. Le vernissage aura lieu le jeudi 3 avril en présence de l’artiste, à 18 h 30.
Grille n° 77
1
2
3
4
5
6
7
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
HORIZONTALEMENT.
• A uve rgne laïque n° 449 • mars 2014
I
Grimpeur
II
Plus lente que le courriel (nom composé)
III
Estimerais avant de noter.
8
9
10
Horizontalement
6. Elle assure en priorité
7. Telles les colonnes du Parthénon.
8. A.S.E. en français. - Produit peu recommandé aux
joueurs de fléchettes.
9. À ne pas jeter. - Appius Claudius n’est pour rien
dans la culture de ce fruit.
10. Elle a eu un bon conseil… que l’on n’écoute
plus guère.
I. Grimpeur
II. Plus lente que le courriel (nom composé)
III. Estimerais avant de noter.
IV. Se met en garde… - Comme le 92 (sigle). - Plus
d’une demi-verste.
V. Beaucoup moins croyants avec un a devant.
VI. Espace numérique de travail C’est vraiment "ide"
de consommer des "éfiants".
VII. Orifice associé à culpat - Service d’une urgence
qui justifie l’apocope.
VIII. Écrivain si plein de mystères qu’il en est tout
retourné. - L’après Datsun.
IX. L’un serait monté aux cieux, un autre voudrait bien
retrouver l’Elysée (initiales) Si un candidat le reste, il
peut l’avoir… - Phonétiquement : broutez !
X. C’est l’écho qui vous donne la distance.
III
VERTICalement
IV
1. Sortie d’un milieu, mais pas forcément du "milieu".
2. Une telle pente permet rarement de garder son
équilibre.
3. Accouplas des axes ou fus brutalement dans
l’impossibilité de le faire.
4. "Tout" allemand. - Une étiquette pour dire qu’on
n’en a pas (sigle).
5. De la race d’Ysengrin. - Appréciation flatteuse sur
une copie (sigle). Pâté ou brochette, selon l’origine.
V
Solution au prochain numéro
Solutions mots croisés n° 76
I
II
VI
VII
VIII
IX
X
1
2
R
E
P
T
I
L
I
E
N
S
E
U
L
A
L
I
E
3
4
N E
T
I A
N S
L U
O N
I
M E
E A N
U S S
5
6
7
G O C
A B A
G E S
S A
M I N
T I
D E E
O
R
T I S
E S
8
9
10
I E R
S C O
O S
M U S
A T I
E N
S
A
I E N
E N T
N O E
éducation & loisirs
“Trouvailles”
Des spectacles jeune public
en itinérance
La programmation de
spectacles jeune public,
élaborée par la Ligue de
l’enseignement du Puy-deDôme, continue de sillonner
le département du Puy-deDôme.
La compagnie italienne “Teatro
del Piccione” donne le spectacle
de théâtre “A Pancia in su… le
Ventre en l’Air”, le 11 et le 12 avril
prochain à Rochefort-Montagne et
Saint-Sauves d’Auvergne.
Sur scène, un frère et une sœur
donnent forme, avec des mots et
leurs corps, à leur manière de se
confronter à la réalité de la vie
quotidienne de façon créative et
imaginative, dans un univers plein
de poésie.
“Moi quand j’étais petite j’avais toutes mes pensées dans mon ventre :
c’étaient des poissons qui nageaient et qui me chatouillaient, des fois
ils m’énervaient même ! Alors je sautais haut et les poissons avaient
alors mal à la tête !”
Plusieurs petites histoires liées entre elles par un unique fil rouge : la
vérité des émotions.
Histoires de peurs bleues, de subtiles hontes, de questions curieuses, de
silences, de rires, de jeux, de vie vécue et imaginée à travers le regard
d’un enfant.
Ce spectacle tendre et poétique séduira et émerveillera autant les
enfants que leurs parents.
À noter également dans vos agendas de nouveaux rendez-vous prévus
en avril, mai et juin, avec notamment le concert rock de Franz “Bas les
Pattes” le vendredi 16 mai à Ceyssat.
Pour toutes informations sur ces spectacles et pour recevoir
le programme de cette saison, contactez-nous au service CEJ :
04-73-14-79-26/[email protected]. www.culturefal63.org
De Fil en Chemin,
rencontre danse amateurs
Cette année, les rencontres de danse en amateur De Fil
en Chemin se dérouleront le samedi 26 avril, salle JeanCocteau à la Maison de la Culture de Clermont-Ferrand.
C
ette manifestation est ouverte à
toutes les associations FAL et UFOLEP, dans un esprit de rencontres,
d’échanges et de partage. L’occasion
de mettre en lumière les travaux chorégraphiques de nos associations et de
les valoriser grâce aux conditions techniques optimales, quasi professionnelles.
Avec vingt-six groupes inscrits venant de
14 associations différentes, cette année
s’annonce encore riche en découvertes.
Pour la première fois, les chorégraphies
seront réparties en deux temps de représentation sur la même journée : de 17 h
à 19 h puis de 20 h 45 à 22 h 45 environ.
Des tarifs préférentiels seront proposés
aux spectateurs qui souhaiteront profiter
de l’événement dans son ensemble.
PRATIQUE
Samedi 26 avril 2014
Lieu : Maison de la culture
de Clermont-Ferrand
Salle Jean-Cocteau
Horaires spectacle :
17 h puis 20 h 45
Billetterie sur place.
Renseignements :
FAL service CEJ - 04 73 91 00 42
Entrée
1 session
Pass journée
2 sessions
Plein
5e
7e
Réduit
3e
4e
TARIFS
Organisé par l’Amicale laïque de Saint-Éloy
“Le voyage” présenté par
la troupe “Lâche pas la rampe”
L’amicale laïque de Saint-Éloy a fait le pari de la culture autant que du divertissement
et, pour sa soirée théâtrale, elle a choisi un spectacle de qualité.
E
t c’est bien du grand théâtre que
les spectateurs ont applaudi samedi
1 er février, à la médiathèque de SaintÉloy où la troupe “Lâche pas la rampe”
donnait Le voyage, une pièce de Gérald
Aubert : et d’abord un texte tout bonnement superbe, qui parle à tous sans
pédantisme ni vulgarité ; le texte des
gens ordinaires que les malheurs de la
vie, les drames de l’histoire, élèvent au
rang de héros.
Voilà une pièce qui d’abord n’a l’air de
rien ; à la faveur d’un périple singulier
– c’est le thème même du voyage – elle
va pourtant enchanter le spectateur, et
l’émouvoir parfois jusqu’aux larmes.
On ne sait pas où va nous mener cette
automobile surgie tout droit d’une fête
foraine d’où refuse de descendre un personnage guindé, vêtu d’un costume de
pompes funèbres : c’est le père. L’autre
personnage – bermuda et chemisette
d’une caricature de touriste – voudrait
prendre l’air, profiter du paysage qu’un
geste de la main et quelques mots suffisent à installer sur la scène et dans
l’imaginaire du public : c’est le fils.
Ça ressemble à un vaudeville familial :
des chamailleries entre père et fils où il
est facile à tout un chacun de se recon-
naître et qui ne manquent pas de faire
sourire.
Mais le ton change quand se dévoile le
but du voyage, en même temps que se
révèlent ses enjeux. Le père accomplit
un pèlerinage dans lequel il voudrait
bien entraîner son fils : il se rend à
Dachau où il a été autrefois prisonnier
et où il a rencontré sa femme dont
la mort le laisse inconsolable. Le fils,
lui, voudrait visiter Munich, découvrir
l’Allemagne... Ce n’est pas seulement le
sens du voyage qui divise alors les deux
hommes, mais tout un passé où ils ont
marché ensemble sans jamais se rencontrer, sans jamais parvenir à s’aimer.
La tragédie, soudain, nous prend au
dépourvu quand les deux hommes ne
parviennent pas à refermer leurs bras
dans une étreinte avortée.
Il faut se garder de raconter “le voyage”,
car c’est avant tout la pièce de tous
les secrets. La révélation finale, loin
de mettre fin à l’histoire, va soudain
l’éclairer et sortir de l’ombre des destins cachés. Derrière ce titre anodin,
derrière le thème rebattu du voyage,
se déploie tout un pan de l’histoire des
hommes incarnée par la seule force de
deux personnages. Outre la conjugai-
son du texte, du jeu et des décors, la
pièce réalise aussi une alliance plus
subtile entre les secrets intimes : les
mensonges et les blessures, le courage
et le chagrin, et les secrets de l’histoire
collective : les hommes et les femmes
humiliés, floués par la guerre qui n’en
finit pas d’étendre ses ravages, comme
la pièce en témoigne brutalement.
Le voyage cependant, qui ne recule
ni devant l’humour, ni la dérision, ne
sombre jamais dans le mélodrame ; et
contre toute attente, l’histoire, comme
on dit, se termine bien ; la rencontre
se produit enfin – et c’est l’issue de
ce périple – entre le père et le fils qui
parviennent enfin à s’étreindre et à
s’aimer.
Il faut citer le nom des deux acteurs, ils
le méritent : Jean-Pierre Barge joue le
fils (que la pièce frappe en plein cœur);
Jackie Ruel campe un père acariâtre
à souhait qui révèle peu à peu son
humanité et sa grandeur ; révélation
qui ouvre des torrents d’émotion.
Outre qu’ils servent le texte avec un
naturel qui laisse croire à l’improvisation, les acteurs insufflent à la pièce la
dimension de l’épopée et peuplent la
scène de toute la troupe des hommes
dont la mémoire du père conserve obstinément l’histoire.
La mise en scène de Jean-Pierre Barge
met sans arrêt les personnages et le
public face à face dans une proximité
qui laisse passer la beauté du texte et
tout le flux des émotions. Une jubilation extrême s’empare du spectateur,
quand, dans la pénombre des entractes,
des “ombres” viennent changer les
accessoires d’un décor rudimentaire,
instaurant avec la salle une complicité
secrète autour des artifices du théâtre
et de ses mystères, qui nous fascinent.
Tour à tour recueilli ou enthousiaste,
le public a manifesté sa joie. Pari tenu
pour l’Amicale laïque ; les spectateurs
étaient nombreux, et ravis, ce qui incite
à renouveler l’entreprise.
Alain Bandiéra
Théâtre Actif fait son festival !
La Ligue de l’enseignement du Puy-de-Dôme et le
comité de pilotage Théâtre Actif sont heureux de
vous présenter la 24e édition du festival de théâtre
amateur de Lempdes.
C’est ensuite tout au long du week-end, dès 14 h jusqu’en
soirée, que se prolongera le festival, permettant à tous de
découvrir le travail de ces passionnés de théâtre dans un
cadre convivial et professionnel.
Accueilli par la municipalité depuis de nombreuses années,
il se déroulera comme à l’accoutumée à l’Espace Culturel
de la 2Deuche, du 18 au 20 avril 2014.
Cette année, ce sont huit troupes qui seront accueillies
pour cette rencontre départementale de théâtre amateur,
dont deux inscrites en tant que “théâtre en chantier”,
l’occasion de présenter au public des étapes de leur travail. Différents intermèdes viendront également ponctuer
les spectacles pendant ce week-end théâtral et convivial.
Samedi après-midi, une scène ouverte de slam sera proposée par Walah M et le GEM Avenir de Clermont-Ferrand.
Poètes, slameurs, diseurs, facteurs, auteurs, amoureux des
mots en tous genres seront les bienvenus ! Chaque artiste
volontaire invité sur scène disposera de trois minutes pour
dire, jouer, clamer, un texte dont il sera l’auteur.
L’ouverture officielle du festival aura lieu vendredi 18 avril à
partir de 19 h sous forme d’inauguration théâtralisée avant
de retrouver à 20 h 30 la troupe du Théâtre de l’Horloge qui
interprétera Quelque part dans cette vie d’Israël Horovitz.
Le programme :
Quelque part dans cette vie, Théâtre de l’Horloge
Les recluses, Théâtre de l’Aube
La mastication des morts, Centre Régional d’Art Dramatique
On la pend, cette crémaillère ?, Les Gamelles
Pourquoi j’ai mangé mon père, Le Pied en Coulisse
Myopie, Les Ratafieux
Encore cinq minutes, Théâtre du 22
La résistible ascension d’Arturo Ui, La Goutte d’eau - Félix Tixier
Un grand merci aux troupes affiliées, à l’ensemble des bénévoles et à nos partenaires qui continuent, sous différentes
formes, à soutenir ce festival, dont la Ligue de l’enseignement, le Conseil général et la municipalité de Lempdes.
N’hésitez pas à nous contacter pour plus de
renseignements et pour recevoir le programme détaillé.
Les programmes seront également disponibles à la Ligue
de l’enseignement du Puy-de-Dôme, et à Lempdes.
Tél. 04 73 14 79 16 ou www.culturefal63.org
A u ve rg n e laïqu e n ° 4 4 9 • mars 2 0 1 4 •
7
idées
quoi de neuf ?
Un livre utile et nouveau :
le Dictionnaire amoureux
de la laïcité Henri Péna-Ruiz
Le dictionnaire a
toujours été, même
dans les familles
les plus modestes,
l’outil de base de la
connaissance. Il le
demeure en dépit
des autres sources
d’information
et de culture.
Dans ce nouveau
Dictionnaire amoureux de…, on
trouve à peu près toutes les entrées
qui concernent la laïcité, classées
par ordre alphabétique comme il se
doit : Anticléricalisme, mais aussi
Antigone, Galilée, Victor Hugo,
Philosophie, Renaissance et Terre
Promise, sans oublier Théocratie et
Séparation laïque… Plusieurs auteurs
sont mis à contribution, tels Molière,
Spinoza ou Jean-Jacques Rousseau
pour les anciens ou Régis Debray et
Gilles Kepel pour les contemporains.
Quant à l’artisan de cette nouvelle
encyclopédie, il a fait l’objet d’une
contribution pour notre journal.
Il est bien normal que nous
signalions son dernier ouvrage sur la
laïcité qu’il présente ainsi : “On s’y
promènera « à sauts et gambades »
pour en comprendre le sens et
l’enjeu, admirer ses héros, goûter
les beaux textes qu’elle a inspirés,
mesurer sa dynamique aux divers
points du globe”.
Éditions Plon - 25 euros.
Auvergne laïque
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Abonnement 1 an tarif réduit : 9 
Commission paritaire n° 0416 G 84688
Dépôt légal : mars 2014 - N° 449
8
Le Cercle
Pierre Mendès-France et
le Cercle Condorcet ont
reçu Jean-Yves Gouttebel,
président du Conseil
général, et Pierrette Ray,
vice-présidente du Conseil
général, à l’occasion
d’un dîner-débat ;
la soirée s’est déroulée
le lundi 10 février
à l’Hôtel République,
conjointement animée
par Patrick Pochet,
président du
Cercle Mendès-France et
Alain Bandiéra, président
du Cercle Condorcet.
A
vant de se prêter aux questions,
Jean-Yves Gouttebel a présenté
son livre Le Puy-de-Dôme au présent
du futur et évoqué les grandes lignes
de son ouvrage : un livre autobiographique autant qu’une profession de foi
politique, dans lequel l’auteur montre
comment son histoire personnelle nourrit ses convictions et ses engagements.
Deux déclarations extraites de ce livre
pourraient caractériser le projet politique et l’éthique de Jean-Yves Gouttebel : “gouverner, c’est rassembler” et
“gouverner, c’est aimer” : affirmations
relevant, selon Alain Bandiéra, d’un véritable lyrisme politique et témoignant,
selon Patrick Pochet, d’une “vie au service du rassemblement”.
Après avoir rappelé la mission citoyenne
des deux cercles, Patrick Pochet et Alain
Bandiéra ont interrogé leur invité sur un
certain nombre de problèmes touchant
au fonctionnement et aux valeurs de la
✂
Nom :...............................................
Prénom :..........................................
Adresse :...........................................
........................................................
........................................................
........................................................
Aux cercles citoyens !
démocratie. En relation avec une question traitée actuellement à l’intérieur
du Cercle Condorcet, Patrick Pochet a
demandé à Jean-Yves Gouttebel de se
prononcer sur le thème suivant : “La vie
associative, courroie de transmission de
la démocratie”. L’occasion pour le président du Conseil général de rappeler la
vitalité de la vie associative dans la ville
de Clermont, et dans le département
du Puy-de-Dôme ; il affirme sa volonté
d’être “exemplaire” dans ce domaine
par l’encouragement (et l’accompagnement) offerts aux différentes associations, véritables “antichambres” de la
démocratie, favorisant la coopération
entre les hommes. Il faut déplorer toutefois que les hommes se comportent
parfois plutôt en consommateurs qu’en
citoyens ; il n’existe enfin guère de solutions à la crise du bénévolat qui compromet le développement associatif. Il est
d’autres facteurs qui encouragent le lien
social et contribuent donc à la permanence de la démocratie ; c’est pourquoi
la question de la culture, actuellement
au programme des réflexions du Cercle
Condorcet, a également été abordée. Un
souci d’équité culturelle anime JeanYves Gouttebel, soucieux de développer
la culture dans les lieux où elle n’est
pas directement accessible ; soucieux
aussi de favoriser une culture pour tous,
seule garantie du rassemblement et du
lien social.
Le président du Conseil général a longuement évoqué les enjeux de la prochaine réforme territoriale. Il a donné,
à cette occasion, une véritable leçon de
pédagogie politique, manifestant une
transparence totale sur les problèmes
soulevés, transparence qu’il revendique
aussi pour tous les citoyens concernés
par la réforme.
Enfin Jean-Yves Gouttebel a évoqué l’immense mobilisation réalisée autour du
projet d’inscription de la Chaîne des Puys
au patrimoine culturel de l’UNESCO ; un
projet qui lui tient particulièrement à
cœur et dans lequel il s’est considérablement investi ; un projet qui, conforme à sa
volonté de rassemblement, va permettre
de réunir des hommes et des structures
qui n’ont pas l’habitude de travailler
ensemble. ; un projet enfin qui rendra les
citoyens fiers de leur territoire dont il va
favoriser le développement économique,
le rayonnement et la renommée.
En conclusion à cette soirée, Pierrette Ray
a rendu hommage à l’action de Jean-Yves
Gouttebel, inlassablement au service de la
solidarité des hommes et des territoires,
fondateur d’une vraie démocratie locale.
Cette soirée a donné satisfaction à tous ;
le public n’a pas manqué de manifester
son intérêt et son enthousiasme ; Patrick
Pochet, remerciant les invités, a exprimé
sa volonté de renouveler l’expérience
réussie de ce dîner-débat.
FORUM
*
La Grande Guerre si loin, si proche
par Jean-Noël Jeanneney - Éditions du Seuil - septembre 2013 (16 euros)
“La commémoration de la Grande Guerre est vouée à toucher la France en profondeur”
écrit à la première ligne l’auteur de ce petit livre qui sera probablement suivi de beaucoup d’autres, du moins si on en juge par le nombre de publications qui s’étalent déjà
sur les rayons des librairies. “J’y vois… l’évidence d’un devoir pour tout le monde…
Publier, publier, publier...”.
Il est vrai que Jean-Noël Jeanneney n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il fut
en son temps Président de la mission du bicentenaire de la Révolution. En quelque
150 pages, l’auteur évoque l’absurdité de cette guerre qui nous impose aujourd’hui
une commémoration indispensable (et surtout pas une célébration qui apparaîtrait
absurde et obscène) dont on peut penser qu’elle ébaucha le suicide de l’Europe.
Il tente d’en cerner les causes à la fois historiques, économiques ou tout simplement
culturelles (p. 28, 29). Et il revient à l’occasion sur certains aspects comme le rôle de
Pétain, qui ne fut pas comme on l’a dit le responsable de la “décimation” qui réprima en 1917 les mouvements de
désertions devant l’ennemi (lesquels n’ont jamais pris un caractère politique comme on l’a dit aussi parfois) mais
qui fit montre au contraire d’un certain humanisme en rétablissant l’ordre par des mesures d’apaisement plutôt
que par la répression (p. 74). Une attitude qui lui valut la confiance dont il pouvait encore bénéficier en I940…
Dans une quatrième partie qu’on pourra juger utopique, il insiste – en citant l’ancien ministre Hubert Védrine – sur
le rôle nécessaire que doit jouer l’Europe pour qu’elle sorte de son sommeil stratégique et assume d’être un acteur
mondial : “Nous devons devenir une puissance parce que sinon nous dépendrons de décisions prises ailleurs…”
Et pour cela il en appelle à la collaboration nécessaire entre la France, L’Allemagne et évidemment l’Angleterre
“Car nous sommes tous condamnés/C’est nous les sacrifiés ! ...” L’auteur cite ici la Chanson de Craonne, anonyme,
recueillie par Paul Vaillant-Couturier, combattant et futur député dans cette guerre qui décapita la jeunesse de ces
trois nations… comme il termine avec cet extrait du poème de Guillaume Apollinaire, qui mourut pour la France
en 1918 : “Me voici devant tous un homme plein de sens/ Connaissant de la vie et de la mort ce qu’un vivant/peut
connaître...” (La Jeune rousse)
• A uve rgne laïque n° 449 • mars 2014
En 2012, j’aimerais partir…
J’aimerais partir en voyage
plusieurs jours avec l’école
J’aimerais partir en Argentine
pour découvrir
le pays où je suis née.
J’aimerais partir
pendant les grandes vacances
au bord de la mer :
en Espagne, à l’île d’Oléron…
J’aimerais partir à la montagne,
dans les Alpes,
pour faire des randonnées,
pour faire du ski…