N 449: Le projet fédéral
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N 449: Le projet fédéral
éducation & loisirs 24e Festival de théâtre amateur à Lempdes P. 7 DOSSIER Le projet fédéral n° 449 • MARS 2014 Édito Mobilisons-nous, les enjeux le méritent ! Quand l’école de la République est menacée, il faut réagir, à l’instar de la Ligue de l’enseignement et du CDAL… Née d’une rumeur diffusée par des SMS, une menace s’est amplifiée appelant au boycott de l’école, dans le seul but de discréditer la République et son école. En début d’année, le ministère de l’Éducation nationale a mis en place sur un nombre limité d’écoles – 600 classes – avec l’accord des enseignants et des familles, des modules dont les enjeux sont clairs, fondés sur l’idée de permettre aux enfants de sortir des rôles que la société a tendance à leur attribuer par nature, de développer le respect mutuel et le refus de la violence. Précisons encore que les contenus pédagogiques de ces modules, visant à l’éducation à l’égalité filles-garçons, s’intègrent tout naturellement dans l’apprentissage des savoirs fondamentaux de l’école. Voilà qui, par une désinformation mensongère et haineuse, a déclenché ce mouvement de tentative de déstabilisation de l’école, mouvement d’une perfide efficacité, relayé par quelques personnalités publiques qui se sont associées à cette rumeur en alimentant un faux débat sur une prétendue théorie du genre… La réponse des enseignants est exemplaire ; ces derniers sont soutenus par les parents, les élus locaux et souvent par des associations d’éducation populaire. La Ligue souligne là un enjeu de taille, car “faire reculer les stéréotypes et les violences sexistes, c’est combattre les violences conjugales, c’est faire disparaître les souffrances d’enfants victimes d’insultes sexistes. C’est enfin faire progresser la mixité professionnelle et reconnaître que la diversité est une richesse”. (1) Ce combat exige notre mobilisation ! Nous ne pouvons plus ignorer que les sondages du second tour des municipales sont inquiétants. Ils témoignent d’une logique du défoulement et d’une indifférence civique. Les mots d’ordre et les slogans font la part belle à la xénophobie, à la haine de l’autre et au refus de l’avenir. Alors le combat politique doit nous mobiliser, car la rue est occupée par des mouvements extrémistes aux discours convergents… Nous ne pouvons rester indifférents à cette expression de la rue qui doit nous convaincre de notre devoir de mobilisation. Attention à l’indifférence, attention de ne pas avoir à regretter de n’avoir pas agi à temps. (1) J.-M. Roirant, Tribune du Monde du 7 février 2014. Gérard Chanel P. 6 Pour une mixité équitable Depuis des semaines, les mouvements les plus réactionnaires de notre société occupent le pavé en jouant sur la désinformation, la manipulation et les peurs. Ils ont trouvé un os à ronger avec “l’ABCD de l’égalité” qu’ils affublent de tous les oripeaux. l s’agirait là du cheval de Troie Que dit l’ABCD d’une soi-disant théorie du genre de l’égalité ? qui estomperait “la loi naturelle” I de la différence des sexes. Ils en demandent aujourd’hui la suspension. Le fanatisme de leurs revendications, les alliances suspectes qui se nouent à la faveur de la contestation, ne manquent pas de nous alarmer. Colporter des rumeurs Jean-Marc Roirant, secrétaire général de la Ligue de l’enseignement, déclare dans une tribune du Monde le 7 février 2014 : “Quand la rumeur s’est installée, l’ampleur du mensonge n’importe guère. Si la rumeur a pris, c’est que ses colporteurs ont suscité un réflexe de protection des familles, le plus souvent en créant une inquiétude irrationnelle. Une inquiétude telle que la diffusion de la vérité est rarement d’un secours suffisant. Une fois que la rumeur devient un phénomène social, nourri des conversations croisées, alors elle s’entretient elle-même, crépitant de son petit feu. Dans nos sociétés où certains médias sont chaque jour avides de nouvelles actualités et font peu de tri, ce feu s’allume vite et devient parfois un incendie. C’est le cas lorsque cette rumeur s’attaque à l’école publique. Celle qui s’est propagée fin janvier dans plusieurs collèges à propos des modules “ABCD de l’égalité” a été une attaque organisée contre la République. Elle a été transportée par des SMS, envoyés en masse aux parents, appelant au boycottage de l’école, avec pour seul objectif de saper la confiance dans notre école publique. Les messages sont de pures élucubrations.” L’égalité filles/garçons Depuis 1989, le code de l’Education donne pour mission à l’école (article L.121-1) de transmettre des valeurs d’égalité et de respect mutuel entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes afin d’assurer la réussite de tous les élèves. Le temps n’est plus où l’on séparait l’école des filles de l’école des garçons, mais cette mixité ne peut réellement se fonder que sur l’égalité entre tous les élèves. L’enseignement de l’égalité entre les filles et garçons est une des missions fondamentales de l’école. Or, entre les filles et les garçons, les inégalités de traitement, de réussite scolaire, d’orientation et de carrière professionnelle demeurent bien réelles. Les inégalités scolaires entre les deux sexes ne manquent pas d’engendrer des inégalités professionnelles. Alors que les filles réussissent mieux que les garçons à l’école, des portes leur sont plus tard à peine entrouvertes, en particulier celles qui conduisent aux plus hautes responsabilités comme celles de l’accès à l’égalité salariale. Enseigner l’égalité filles-garçons dans les écoles, combattre les stéréotypes encore bien ancrés, c’est contribuer à la réussite de toutes et de tous et permettre notamment une plus grande mixité des métiers. C’est aussi développer le respect entre les filles et les garçons afin de prévenir les affrontements, les insultes et les violences. Les pratiques ordinaires dans la classe s’effectuent selon des différences de traitement entre filles et garçons, sans que les enseignants, l’ensemble des acteurs de l’éducation, les élèves et leurs familles en aient nécessairement conscience. Pour les élèves, interagir entre pairs, partager espaces et activités ; pour les enseignants, donner la parole, évaluer, sanctionner ou récompenser, orienter, obéit à des représen- tations le plus souvent implicites sur les compétences supposées des unes et des autres. Ces représentations, nourries de préjugés et de stéréotypes, peuvent être la source directe de discriminations. L’ABCD de l’égalité C’est l’objectif du dispositif “ABCD de l’égalité” que d’agir dès l’école primaire pour lutter, dès le plus jeune âge, contre l’émergence de ces inégalités en agissant sur les représentations des élèves et les pratiques des acteurs de l’éducation. Il offre aux enseignants des outils et des ressources pour aider à la prise de conscience des préjugés, dans et hors la classe, et développer une culture de l’égalité entre les sexes. L’expérimentation “ABCD de l’égalité” est menée conjointement par le ministère de l’Éducation nationale et le ministère des Droits des femmes, en partenariat avec le CNDP. Elle est déployée dans plus de 600 classes de dix académies volontaires : Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, Corse, Guadeloupe, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Rouen, Toulouse. Une généralisation est prévue en septembre 2014, après évaluation des premiers résultats. Il n’y est pas question de la théorie du genre puisque celle-ci n’existe pas. Les ABCD ne veulent pas supprimer la différence des sexes. Les différences biologiques ne sont jamais niées. Par contre, il existe des études de genre conduites par des chercheurs qui mettent ainsi en lumière les inégalités sociales entre les hommes et les femmes. Lutter contre la hiérarchisation des sexes, c’est le meilleur moyen de prévenir notamment les violences faites aux femmes. Il n’est nullement question de sexualité dans les modules ABCD. Ils sont faits pour favoriser le respect mutuel et pour empêcher les préjugés sur les compétences et les rôles sociaux des filles et des garçons. Leur contenu, conçu par des professionnels et des mouvements éducatifs dont la Ligue de l’enseignement, est accessible à tous sur le site du CNDP (www. cndp.fr/ABCD-de-l-egalite). Contrairement à certaines rumeurs, les ABCD ne sont donc pas supervisés par on ne sait quelles associations. Les modules sont assurés dans le temps scolaire par des enseignants formés. Faire taire la rumeur Après les appels au “retrait un jour par mois” des enfants de l’école à la demande de certains groupuscules extrémistes,Vincent Peillon a apporté tout son soutien à la communauté éducative. Il a demandé aux personnels de l’Education nationale de rencontrer les parents concernés afin de leur expliquer en quoi consiste l’enseignement de l’égalité entre les filles et les garçons et de leur rappeler l’obligation d’assiduité scolaire. L’enseignement de l’égalité entre les filles et garçons est bien une des missions fondamentales de l’école, il s’accompagne de la lutte contre toutes les discriminations, le racisme, les inégalités ; il contribue à l’élaboration d’une société humaine pacifiée. Il n’est donc rien d’autre que la mise en œuvre des principes républicains – en particulier du principe d’égalité – au sein de l’école républicaine. N’écoutons pas ceux qui veulent y semer la division et la haine et qui, s’attaquant à l’école, visent au cœur même de la démocratie. La vie fédérale Rendez-vous manifestations USEP l 27 et 28 mars ; 3, 4 et 10 avril : journées départementales et régionales de course d’orientation à Vulcania l 11 avril : rencontre départementale de sport boules à la Maison des boulistes de Clermont-Ferrand l 16, 17 et 18 avril : journées départementales de rugby scolaire à Gerzat l 18 avril : rencontre départementale danse à la Maison de la culture de Clermont-Ferrand l 24 avril : journée “Youpisports 1er degré” au complexe sportif des Cézeaux de Clermont-Ferrand CEJ l 26 mars : spectacle Un nuage sur la terre, séances familiales (11 h et 16 h) en partenariat avec la Communauté de Communes du Massif du Sancy, dans le cadre de la programmation Trouvailles, au Casino du Mont-Dore 29 mars : l’ATR présente Molière contre Molière, à 20 h 30 à Vic-le-Comte l du 4 avril au 2 mai : exposition Catherine Chanteloube, installation/textile en partenariat avec la ville de Romagnat. Renseignements : 04 73 14 79 17 ou www.culturefal63.org l 5 avril: l’ATR présente Molière contre Molière à 20 h 30 au Forum Rexy à Riom en soutien à la SCOP des Volcans l 12 avril : spectacle A pancia in su, séance familiale à 17 h, en partenariat avec Sancy Artense Communauté, dans le cadre de la programmation Trouvailles à Saint-Sauves l 13 avril : Les comédiens du Préchonnet présentent Vie en tranche à 20 h 30 à la salle des fêtes de Saint-Julien-Puy-l’Avèze l 18 au 20 avril : manifestation fédérative : Théâtre Actif présente son festival de Lempdes - théâtre amateur à La 2Deuche de Lempdes l 25 avril : spectacle Moi et Emilie, rue de la Liberté, séance familiale à 20 h, spectacle en partenariat avec la Communauté de Communes du Massif du Sancy dans le cadre de la programmation Trouvailles au Casino du Mont-Dore l 26 avril : manifestation fédérative de danse : De Fil en Chemin, deux temps : à partir de 16 h 30 et à partir de 20 h 45 - Salle Jean-Cocteau à la Maison de la Culture de ClermontFerrand l 19 avril : pétanque, tournoi qualificatif pour le national à Fontgiève à Clermont-Ferrand l 19 et 20 avril : championnat régional trampoline et gym niveau 8 féminin à Brioude l 26 avril : pétanque, tournoi qualificatif pour le national à Fontgiève à Clermont-Ferrand l 27 avril : tennis, rassemblement inter-clubs UFOLEP à Aubière l 27 avril : tir à l’arc, concours extérieur - campagne à Billom l 1er mai : tir à l’arc, concours intérieur - challenge amical à Saint-Pourçain l 4 mai : cyclosport, championnat départemental à Beauregardl’Évêque l 8 mai : journée multi-activité UFOLEP à Chadieu l 10 mai : pétanque, tournoi qualificatif national pétanque à Lisseuil UFOLEP FORMations l 30 mars : tennis, journée de rencontres en double-mixte à Aubière l 6 avril : badminton, tournoi double masculin et féminin à Sauxillanges l 6 avril : championnat Régional VTT à Châtel-Guyon l 5 et 6 avril : championnat régional gymnastique niveau 7 et 8 à Domérat l 12 avril : championnat départemental VTT à La Roche-Noire l 12 et 13 avril : gymnastique, championnat régional circuit et évolution féminin à Lempdes CEJ L’Assemblée Générale de la FAL strolabe, aura lieu à Cournon, salle de l’A heures le vendredi 23 mai 2014 à 19 l 30 mars : stage de danse contemporaine avec Mélisa Noël, de 10 h à 12 h pour les enfants et de 13 h 30 à 18 h pour les confirmés - Salle de la Muscade à Blanzat l 5 et 6 avril : stage de “Danses d’Israël” encadré par Vincent Parodi - Salle Leclanché à Clermont-Ferrand UFOLEP l 26 avril : toutes activités - Tronc commun “animation pédagogique” et “sécurité de la pratique” à Clermont-Ferrand. AG RÉGIONALE UFOLEP À SAINT-BEAUZIRE, SALLE DU FJEP “Tous les sports autrement” Rencontres ClerAsco, c’est parti ! Mardi 18 février 2014 au gymnase des Cézeaux a eu lieu la première rencontre ClerAsco. Les écoles A. Bayet, J. Moulin et P. Mendès-France se sont engagées dans ce nouveau dispositif. Cinq classes de CP réunissant plus de 100 élèves ont pu mesurer leurs performances. Douze ateliers de gymnastique étaient proposés. Tous les élèves ont montré beaucoup de bonne humeur et de sérieux. Nouveau dispositif : explication. Suite à la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, les rencontres sportives qui se déroulaient le mercredi matin ne peuvent plus avoir lieu. La Ville de Clermont-Ferrand souhaitant poursuivre ce type de manifestations a engagé une réflexion sur un autre dispositif. Une proposition de partenariat avec l’USEP – Union Sportive de l’Enseignement du Premier Degré – et la Direction Académique de l’Éducation Nationale a semblé répondre aux objectifs communs et être la plus porteuse de sens pour mettre en relation enseignement de l’EPS et sport scolaire. C’est dans ce contexte que l’idée d’organiser des rencontres les mardis après-midi de 13 h 45 à 17 h sur temps scolaire et périscolaire a vu le jour. Toutes les écoles de Clermont, affiliées à l’USEP, peuvent s’inscrire à ces rassemblements sportifs. Une convention a été rédigée par les différents acteurs afin d’officialiser ce partenariat. L’objectif de ces manifestations est de finaliser un cycle d’apprentissage visant des compétences disciplinaires mais aussi de développer des compétences transversales présentes dans le socle commun de connaissances et correspondant aux valeurs du sport scolaire. Il s’agit, pour l’élève, de développer l’entraide, l’autonomie, la coopération, la confiance en soi et l’initiative. Cette première “rencontre gymnastique” s’est donc déroulée dans une ambiance conviviale, pour réaliser une performance mais aussi partager des valeurs citoyennes. Le partenariat (Ville, Éducation Nationale et USEP) offre les conditions idéales pour que ce dispositif fonctionne. Prochaine rencontre ClerAsco “Basket” : mardi 8 avril 2014, gymnase Verlaguet 2 • A uve rgne laïque n° 449 • mars 2014 L ’assemblée générale a eu lieu le 22 février à la salle du FJEP de SaintBeauzire devant une cinquantaine de personnes, en présence de Monsieur Boudonnat, président de la Ligue de l’enseignement région Auvergne ; Monsieur Pitiot, représentant du CROS Auvergne ; de Philippe Béraud, président régional USEP et de Jean-Claude Dauphant, secrétaire général du Comité Directeur UFOLEP National. Jean-Claude Alliot, président UFOLEP régional, a ouvert l’assemblée générale en présentant son rapport moral dans lequel il a rappelé les grandes lignes politiques définies depuis 1928, année de la création de l’UFOLEP, c’est-à-dire “Citoyenneté - Solidarité - Laïcité” en phase avec la Ligue de l’enseignement sur son thème général “Faire Société”. Cela se décline dans deux grands thèmes : “Sport et société” et “Sport éducation” autour de notre mot d’ordre : “Tous les sports autrement”. Il a rappelé que l’UFOLEP était la deuxième fédération sportive en Auvergne avec 26 000 licenciés, plus de 500 associations et 40 activités. Josyane Varenne, membre du comité directeur UFOLEP Régional, a pris ensuite la parole pour présenter un rapport d’activités très fourni en compétitions régionales et nationales ainsi que dans toutes les activités dites “de l’ombre” : APE, sport nature, sport santé, sport senior. Un accent a été mis sur l’intégration des personnes handicapées de plus en plus importante dans nos activités. Jean-Claude Dauphant a complété le rapport par la présentation des formations (plus de 50 stages de formation d’animateurs et d’officiels). Jacques Pinseau, président de l’UFOLEP 63, s’est chargé, en accord avec le trésorier Jean-Paul Bernon, des rapports financiers qui montrent la bonne santé de l’UFOLEP régionale. Après les rapports, votés à l’unanimité, la parole a été donnée aux invités : Monsieur Boudonnat a rappelé toute la place de l’UFOLEP régionale dans le slogan “faire société” de la ligue. Monsieur Pitiot, au nom du CROS, a soutenu les actions de l’UFOLEP en particulier sur les sports de pleine nature et s’inquiète à propos du CNDS de la somme de 1 500 euros minimum par association. Quelques questions furent posées par le public studieux de l’assemblée. On sent une vraie inquiétude à propos du CNDS mais surtout de la pérennisation des emplois. En clôture de l’assemblée générale, Jean-Claude Alliot a vivement remercié Rémi Montessinos, président du FJEP de Saint-Beauzire, d’avoir accueilli cette assemblée générale. Le Comité directeur en a profité pour offrir un panier garni au bureau du FJEP de Saint-Beauzire (photo). La matinée s’est terminée par un apéritif et un repas offert par l’UFOLEP régionale. D’une amicale à l’autre Amicale laïque de Youx Échos De Youx ou de Montjoie l’Amicale est pour toi ! Le bureau Y oux, le bourg, sa mairie, son école, son amicale laïque ; Montjoie (commune de Youx) dans la vallée, pas de mairie mais une école et une amicale laïque. C’était avant… Une certaine rivalité existait entre les deux grosses parties de cette commune qui a compté au milieu du XXe siècle près de 2 000 habitants ; et puis la mine a fermé, la population a baissé et il a fallu se regrouper pour combattre le déclin. D’un mal est né un bien : une seule école accueille maintenant tous les enfants des villages et, c’est logique, les deux amicales ont fusionné en 2008. Co-présidents : Christine Bonnet et Marc Zulian Secrétaire : Laurence Bougheol Trésorier : Catherine Rougeron L’amicale laïque actuelle est omniprésente dans la commune ; en effet elle cumule les missions du “sou des écoles”, de Comité des fêtes et de CCAS. “Sou des écoles”. Si trop souvent entre les amicales et les écoles, les liens historiques se distendent ou quelquefois disparaissent, il n’en est pas de même à Youx où les deux entités travaillent de concert. L’association finance les voyages scolaires, une classe découverte de cinq jours tous les trois ans, du gros matériel qui facilite la vie scolaire, des cadeaux pour Noël et des spectacles. Il faut dire que les enseignants sont très impliqués au sein du conseil d’administration. “Comité des fêtes”. Et bien oui, c’est l’Amicale qui organise la fête patronale, le marché estival, la fête de l’andouillette, une brocante, un marché de Noël, un loto et un vide-greniers ! Il faut aussi ajouter l’élection de la reine des vins, en collaboration avec les comités des fêtes de Saint-Éloy et Montaigut. “CCAS”. Il existe bien sûr, comme dans toutes les communes, une commission communale d’action sociale mais l’AL s’occupe également des anciens en les conviant annuellement à un goûter, à une dégustation de la galette et à une rencontre autour du jeu de belote. Auvergne Laïque a eu grand plaisir à rencontrer une délégation de l’équipe dirigeante de l’association aussi débordante d’énergie, aussi désireuse d’aider l’école publique, aussi impliquée dans la vie communale. La municipalité de Youx, qui entretient de très bonnes relations avec l’Amicale, et la population, qui bénéficie de ses bienfaits, ont bien de la chance. Quant à la Ligue de l’enseignement et la Fédération des associations laïques du Puy-de-Dôme, elles peuvent être fières de compter une telle association en leur sein. Amicale laïque de Saint-Bonnet / Amicale laïque de Marsat Un mariage célébré… en 1914 ! L e dramaturge – injustement ? – oublié Emile Augier voit dans le mariage un duo ou un duel. Le mariage d’Alice et Charles, qui sera “célébré” le 26 avril prochain à Marsat et à Saint-Bonnetprès-Riom, sera assurément plus un duo qu’un duel. Il associera pour la circonstance deux amicales laïques amies et complices dans l’organisation d’une noce à la manière de… 1914 : l’époque est au bruit de bottes et aux associations patriotiques dont les convictions revanchardes sont ouvertement exprimées ; bataillons scolaires et sections Pro-Patria font peser sur le quotidien l’incertitude de lendemains dont on ne mesure pas encore l’horreur. Mais la vie continue avant que la mort ne prenne le dessus. Alice Tournaire et Charles Plazenet, Auvergnats sans histoire, de Marsat pour l’une et de Saint-Bonnet pour l’autre, espèrent chasser les nuages lourds de l’horizon en unissant leurs destinées. Rayon de soleil dans le ciel tourmenté. 2014 : avant que le calendrier festif ne croule sous les commémorations de toutes natures, où le comment supplantera souvent le pourquoi, l’Amicale laïque de Marsat a eu l’idée de donner vie à un événement populaire par excellence : une noce à l’ancienne en costume d’époque. Connaissances et circonstances font que l’on s’associera avec les voisins et amis, les amicalistes de Saint-Bonnet-près-Riom. Les deux associations ne poursuivent-elles pas les mêmes buts, au service d’un même idéal d’éducation populaire et de vivre ensemble ? Il faudra deux années pour que le projet aboutisse. Un vrai ancien maire, un vrai garde-champêtre, de vrais anciens instituteurs, un vrai char à banc avec de vrais chevaux, un vrai engouement autour de fausses cérémonies, une vraie photo des amicalistes en costumes et un vrai repas réunissant 200 convives ! Mais soyons réalistes : le menu du 26 avril prochain n’aura rien à voir, en volume, avec les agapes roboratives de l’époque. Les estomacs du XXIe siècle n’y résisteraient pas… Les enfants de l’école de Marsat auront participé, comme beaucoup d’amicalistes, aux recherches historiques ; ils prêteront Saint-Julien-de-Coppel : randonnée pédestre le dimanche 13 avril 2014 Le club Gym de Saint-Julien de Coppel, près de Billom, organise sa traditionnelle randonnée pédestre le dimanche 13 avril 2014. Rendez-vous à partir de 13 h à la salle des associations. Au menu deux parcours : 5 et 15 km et plusieurs ravitaillements. Participation de 2 ou 5 euros suivant le parcours choisi. Gratuit pour les enfants nés en 2010. Venez nombreux avec parents et amis ! Stage technique ufolep de rando hivernale Les 22 et 23 février, au Lac Chambon et dans la vallée de Chaudefour, s’est déroulé le traditionnel stage de randonnée hivernale. Soleil et neige, la météo était au rendez-vous pour ce week-end de spécialisation. Le contenu de ce stage est un apport important dans le cursus du Brevet Fédéral d’Animateur de randonnée pédestre (BF1A) tant au plan théorique (histoire de la raquette à neige, la randonnée hivernale, l’équipement, la sécurité) que pratique (marche avec raquettes, montée, descente, traversée…) Il s’est déroulé dans les cadres splendides du Grand Panorama pour l’hôtellerie/ restauration et de la vallée de Chaudefour pour la partie technique, dans un esprit particulièrement convivial et participatif. Ceux qui ne connaissaient pas ces techniques les ont découvertes et ceux qui les pratiquaient déjà ont pu compléter leurs connaissances afin d’encadrer dans les meilleures conditions les groupes de randonnée dont ils auront la charge. En raison d’une nombreuse demande, l’UFOLEP organisera d’autres stages débouchant sur le Brevet Fédéral d’Animateur de randonnée pédestre ainsi que des stages thématiques (faune, flore ou géologie…) au cours de l’année 2014. N’oubliez pas : envoyez-nous vos échos (15 lignes maximum) avant le 15 AVRIL 2014 leurs voix pour des comptines et chansons du début du XXe siècle. Le marié de Saint-Bonnet sera militaire, la mariée de Marsat sera habillée par l’association Marie de Berry d’Aigueperse. Les messieurs, et eux seuls, porteront moustaches. Cérémonies et festivités seront géographiquement partagées mais l’esprit festif sera commun. La coopération amicaliste aura fait là la démonstration de ses nombreux possibles et de son savoir-faire. La FAL du Puy-de-Dôme, dont la mission est de fédérer les amicales laïques, ne peut que se réjouir de ce genre d’initiatives et espère qu’un nombreux public, par sa présence et ses applaudissements, saluera comme il se doit le mariage d’Alice et Charles ! A u ve rg n e laïqu e n ° 4 4 9 • mars 2 0 1 4 • 3 dossier Le projet fédéral Une œuvre qui se poursuit Des actions, des valeurs “Permettre à chacun d’accéder à l’éducation et à la culture, pour exercer pleinement sa citoyenneté et établir durablement une société plus juste, plus libre et plus solidaire...” telle était la volonté de Jean Macé et de quelques républicains lorsqu’ils créent, en 1866 – il y aura bientôt cent cinquante ans – la Ligue française de l’enseignement. Les temps changent, mais l’idéal demeure. Plus que jamais, la Ligue de l’enseignement apparaît comme un grand mouvement d’éducation populaire qui contribue à former des citoyens autonomes, émancipés et responsables... Par son appartenance à la Ligue de l’enseignement, la Fédération du Puy-de-Dôme adhère à ses objectifs, à ses principes et à ses valeurs et couvre les mêmes champs d’actions. C’est pourquoi le projet fédéral est un véritable projet politique ; il porte la part d’utopie qui caractérise les grands projets ; il est soutenu par l’espoir d’une société fraternelle ; il proclame la permanence des valeurs des commencements : celles qui fondent la république, celles qui assurent la sauvegarde, la défense et la vitalité de la démocratie. Les services civiques en formation autour de Gérard Chanel, président de la FAL et d’Edouard Ferreira, vice-président. Ses objectifs Ses actions Former des citoyens, réduire les inégalités et Elles s’exercent en direction de l’École, du faire vivre une démocratie plus exigeante. monde associatif et des territoires, elles s’appuient sur des pratiques et constituent des Ses valeurs outils d’éducation et d’insertion sociale visant Laïcité, solidarité et citoyenneté. La laïcité, respectueuse des convictions de chacun doit demeurer à favoriser l’apprentissage du vivre ensemble, le ciment d’une morale sociale garante de la bonne de l’estime de soi et du respect de chacun : marche de la société multiculturelle, visage de pratiques sportives (UFOLEP, USEP), pratiques notre monde. Vivre ensemble avec ses différences, artistiques (théâtre, danse, arts plastiques…), apprendre à se comprendre, lutter contre le racisme, action sociale, loisirs éducatifs, séjours vacances, la xénophobie… Tels sont les buts que la Ligue rap- débat d’idées, formation… pelle dans son manifeste de 2010 “faire société”. Il faut réaffirmer qu’adhérer à la Ligue de l’enseignement ne peut se concevoir seulement Ses domaines d’intervention à travers l’exercice ou la conduite d’une n L’École activité ; c’est aussi s’engager sur des objectifs n Le réseau des associations affiliées et des valeurs qui constituent notre identité et n Les collectivités territoriales n Les mouvements complémentaires de l’école qu’il convient de faire vivre et de défendre. n Les collectifs associatifs départementaux et Le projet fédéral s’inscrit donc dans ces valeurs et ces objectifs. régionaux (JPA, CAPE…). 4 • A uve rgne laïque n° 449 • mars 2014 Il prendra appui sur des acquis et des expériences qu’il conviendra d’adapter aux exigences de la société actuelle. Il prendra en compte les réalités chiffrées de la fédération, données relatives aux moyens humains et financiers, aux affiliations - nombre d’associations et d’adhésions… Il affirmera l’action de la fédération selon trois axes qui constitueront ses priorités pour la période que couvrira ce projet. 1 2 3 édérer, soutenir les associations F affiliées, créer du lien entre elles et avec elles Affirmer notre présence dans et autour de l’école Conduire en tant que fédération départementale de la Ligue de l’enseignement des actions sur son territoire dossier 3 a FAL, fédération L départementale de la Ligue de l’enseignement N ous sommes la Ligue de l’enseignement sur le territoire du Puy-de-Dôme. À ce titre, nous devons y mener les combats de la Ligue et contribuer à la dynamique nationale de notre mouvement. Objectif général • Être la Ligue de l’enseignement et porter ses valeurs dans le département Objectif particulier Rassemblement USEP de pétanque. 1 La FAL, Fédération d’Associations Laïques D evenue Fédération du Puy-de-Dôme de la Ligue de l’enseignement, notre fédération est historiquement l’organe fédérateur des associations laïques (FAL63). Cette identité doit être explicitement affichée. Objectifs généraux • Rappeler le rôle et les objectifs de la Fédération départementale • Orienter l’action de la Fédération en direction des associations, de leurs dirigeants, de leurs adhérents. • Susciter, encourager, soutenir les initiatives associatives comme mode d’action des citoyens sur leur territoire et les fédérer. • Susciter, encourager, soutenir l’engagement militant bénévole. Objectifs particuliers • “Être utile” aux associations et à leurs dirigeants pour la mise en œuvre de leur projet sur leur territoire. • Être identifiable par : - les responsables associatifs - les adhérents de ces mêmes associations d’un point de vue institutionnel et en termes d’actions conduites. Déclinaison en termes d’actions (non exhaustive, à titre d’exemple) : • Travailler sur cet axe de façon transversale (FAL, UFOLEP, USEP) dans le cadre d’une commission mixte 2 • Relayer au niveau départemental les actions et les positions de la Ligue • Répondre par une présence effective aux invitations et sollicitations de nos associations • Engager chaque secteur (services de la FAL, USEP, UFOLEP) à conduire des actions spécifiques (formations, rencontres sportives, artistiques, culturelles…) permettant à nos associations d’intégrer une dynamique départementale • Proposer à nos associations des outils mutualisés : affiliation, assurances, gestion des salaires, formations, conseils techniques et juridiques… • Développer des outils de communication : Auvergne Laïque, sites internet, page facebook, sites coopératifs, lettre d’information électronique… Déclinaison en termes d’actions • Porter de façon visible au niveau du département les positions de la Ligue sur les valeurs, les questions de société, participant ainsi au débat d’idées (communiqués de presse, interpellation des parlementaires et autres élus…) • S’engager de façon volontariste et visible sur les dispositifs soutenus par la Ligue (Services Civiques, Juniors Associations, emplois d’avenir, Lire et faire lire…) • Mener des actions sur notre territoire au travers des services et secteurs d’activités de la Fédération, mais aussi en partenariat avec les associations affiliées • Participer et contribuer aux travaux de la Ligue et à la construction de son projet (AG, Congrès) • Représenter et porter la position de la Ligue dans les instances départementales (mouvements complémentaires de l’école, CDAL, administration, groupes de travail…) Indicateurs Quantitatifs : • Nombre d’actions menées • Nombre de participants • Nombre de personnes/instances sensibilisées par nos actions Qualitatifs : • Impact de nos actions • Sens et cohérence de nos actions par rapport à l’intention • Répartition géographique et diversité thématique des actions • Pérennisation des actions • Diversité des publics Le présent projet fédéral constitue la colonne vertébrale et le vecteur de l’action de tous les secteurs. Il appartient à chaque secteur d’activité de la Fédération, à chaque Pôle ou Service : • d’y faire référence • de le décliner dans le cadre d’un projet de fonctionnement annuel ou pluriannuel Les moyens humains, matériels et financiers pour mettre en œuvre ce projet fédéral seront examinés annuellement selon les projets de fonctionnement proposés par chacun des secteurs, des ressources effectives de la Fédération et de ses résultats antérieurs. L’organigramme de la Fédération sera ajusté en conséquence. Indicateurs d’évaluation : Quantitatifs • Nombre d’associations affiliées (évolution) • Nombre d’adhérents porteurs de la carte “Ligue” (évolution) • Nombre d’actions organisées dans le département • Nombre de formations (journées, stagiaires) Qualitatifs • Nature du lien avec la Fédération (partenariat) • Répartition géographique • Répartition par secteur d’activités • Répartition par type de publics • Diffusion des valeurs de la Ligue (militantisme) • Degré de satisfaction des associations affiliées • Capacité à intégrer des publics particuliers a FAL, partenaire L de l’école L a FAL, Fédération départementale de la Ligue de l’enseignement, partenaire historique de tout premier plan de l’école publique, entend le rester. Un travail tout particulier doit être mené au moment où des réformes d’ampleur sont engagées dans le cadre de la “refondation de l’École”. Objectifs généraux • Rester un partenaire privilégié et incontournable pour l’ensemble des acteurs de l’école publique • Défendre les positions de la Ligue sur la question de “l’école que nous voulons” Objectifs particuliers • Être présent dans et autour de l’école comme acteur pertinent par : - nos secteurs sportifs (USEP, UFOLEP) - nos services (Culture Éducation Jeunesse, séjours et loisirs éducatifs, classes de découvertes) - les structures que nous gérons (Chadieu, le Grand Panorama, Maison d’enfants Château des Quayres, SAJ Gergovie, ALSH…) • Apporter notre soutien et notre contribution à la mise en œuvre des réformes engagées Déclinaison en termes d’actions (non exhaustive, à titre d’exemple) : • Proposer des activités culturelles, éducatives et sportives accessibles à tous et sur tout le territoire • Inciter, favoriser et organiser le départ des enfants en classe de découverte et séjours éducatifs • Proposer des dispositifs susceptibles de nourrir les temps péri scolaires • Faire vivre l’éducation à la citoyenneté et à l’environnement • Participer à la formation des enseignants Indicateurs Quantitatifs : • Nombre d’écoles, de classes concernées • Nombre d’enfants concernés • Nombre d’enseignants concernés • Nombre d’interventions dans et autour de l’école Qualitatifs : • Répartition géographique • Diversité, progression des actions • Degré de satisfaction • Variété des publics concernés • Implication des acteurs Lire et faire lire. Validité, mise en œuvre Le projet fédéral couvre les années 2014 à 2018. La mise en œuvre du projet fédéral fera l’objet d’évaluations annuelles, d’un ajustement triennal et il sera réexaminé au bout de cinq années de mise en œuvre. A u ve rg n e laïqu e n ° 4 4 9 • mars 2 0 1 4 • 5 éducation & loisirs ici & là l Chez nos voisins Dans la Loire, la presse locale s’est fait l’écho d’une réunion du Conseil Départemental de L’Education nationale qui s’est tenue sous la présidence de Mme La Préfète le mardi 11 février. On y apprend que le département de la Loire gagne des élèves (un peu plus de 1 000) ce qui peut justifier des créations de postes. Mais ce que les journaux n’ont pas pensé à préciser, c’est la répartition entre enseignement public et enseignement privé. Or le privé perd 143 élèves tandis que l’enseignement public en gagne 1 148 (543 dans l’enseignement primaire, 301 dans les collèges et 304 dans les lycées). Ce qui n’empêchera peut-être pas la presse locale de présenter comme chaque année l’enseignement privé comme un recours indispensable face à un enseignement public en perdition. l La lèpre de la laïcité En 1935, l’union des associations catholiques de chefs de famille publiait l’article suivant : “La coéducation des sexes par la gémination des écoles a fait, depuis la guerre, des progrès effrayants. C’est la “LEPRE DE LA LAICITE”. Par milliers se comptent les écoles géminées, c’est-à-dire les couples d’écoles dont l’une réunit grands garçons et grandes filles sous la direction de l’instituteur, l’autre, petits garçons et petites filles sous la direction de l’institutrice… La coéducation et la gémination sont en effet immorales. Par la promiscuité des filles et des garçons, elle excite leurs sens plus tôt qu’on ne pense, elle enlève aux jeunes filles la réserve et la pudeur et en fait des GARCONNES dès l’âge de treize ans. Mais n’oublions pas que l’âge de la scolarité va être prolongé jusqu’à quatorze ans, et avec lui la promiscuité ; Que les cours complémentaires se poursuivent jusqu’à seize ans, et avec eux la promiscuité ; Que la coéducation a été établie dans les collèges et les lycées dans les classes supérieures, avec elle la promiscuité jusqu’à l’âge de dix-sept et dix-huit ans. La promiscuité se pratique en classe et en récréation, et cela suffit pour que plus d’une élève soit déjà allée se faire soigner aux Maternités. Que sera-ce lorsque, à l’exemple des Soviets, abominables apôtres de la coéducation, la promiscuité des sexes se pratiquera dans l’internat et dans la serre surchauffée des dortoirs, après que dans la journée on aura donné à filles et garçons réunis l’enseignement sexuel avec exercices pratiques de pièces anatomiques articulées. N’y a-t-il pas là un plan abominable de déchristianisation par la corruption de l’âme et du corps de la jeunesse ?”. Et dire qu’aujourd’hui les écoles privées sont mixtes… l Publicité On a pu voir ces derniers jours à Clermont-Ferrand d’immenses panneaux publicitaires vantant les mérites de l’école privée Sainte-Anne d’Orcines. Une de ces publicités s’affichait d’ailleurs et sans vergogne sur un panneau installé sur le mur même de l’école publique (et laïque) Paul-Bert. Il faut savoir que l’école privée SainteAnne, qui dispose de gros moyens financiers, est une petite structure d’environ 150 élèves répartis de la maternelle à la classe de 3e avec une moyenne de 15 élèves par classe. L’école publique voisine compte de son côté 25 élèves par classe. Mais Sainte-Anne aime la publicité. Pas moins de huit pages lui sont consacrées dans le dernier bulletin municipal : on y danse, on y mange la paella, on y fait la chasse aux œufs, on y fait le carnaval… et on y respire le bon air d’Orcines ! 6 Avec les DDEN Les délégations du Puy-de-Dôme des DDEN se sont réunies en assemblée générale le 22 février dernier. Après avoir observé une minute de silence en souvenir de leur président et ami Guy Bonnemoy, puis voté leurs rapports, d’ activité, moral et financier, ils se sont penchés sur la préparation de leur 100e congrès de juin prochain. De ce congrès, en effet, devra sortir un texte élaboré à partir des propositions de toutes les unions départementales et des discussions qui s’en suivront autour de la question : “Quelle place pour les DDEN dans l’école du 21e siècle ?”, ce texte deviendra texte de référence comme celui de notre résolution de congrès. Notre UD 63, après avoir fait appel aux réflexions et contributions des délégations du département, a proposé un texte de synthèse qui a été discuté par l’ensemble des délégations qui l’a ensuite voté à la quasi-unanimité (deux voix contre et une abstention). C’est ce texte qui constitue la contribution de l’UD 63 au débat du 100e congrès et qui présente l’état de la réflexion de notre union départementale sur le thème proposé par notre fédération. Il a donc sa place dans cette tribune. Contribution de l’UD 63 au débat du 100e congrès sur la place du DDEN dans l’école du XXIe siècle Il n’y a pas de désaccord profond entre les réflexions proposées par sept délégations mais des manières différentes et complémentaires de traiter la question avec quelques points qui demandent à être discutés (place des parents ; usages fréquents de notions très polysémiques “d’intérêt” et de “besoins” de l’enfant, ou encore d’ouverture de l’école sur “l’environnement” ; problèmes posés par le rapport de l’école publique aux projets territoriaux, ou celui de l’école à la recherche en éducation ; spécificité de l’école par rapport aux divers médias dans l’apprentissage des élèves). Ce qui fonde notre fonction étant la promotion de l’école républicaine publique et laïque, il faut commencer par s’entendre sur ce qui définit cette école pour y déterminer notre rôle, d’autant qu’elle a connu des dérives, qu’il s’agisse des lois antilaïques (Debré, Carles), ou du glissement libéral de l’école républicaine émancipatrice qui vise à former des hommes libres et citoyens vers une école qui vise davantage l’adaptation des élèves à la société actuelle soumise aux exigences des marchés, la question étant alors de savoir si l’école républicaine peut à la fois émanciper les esprits et les adapter aux exigences socio-économiques de telle ou telle société. I . Valeurs, principes et finalités retenues pour définir l’école du XXIe siècle que veulent les DDEN n Défense et promotion de l’école publique, gratuite et obligatoire, comprise comme service public au service des citoyens et donc de l’intérêt général qui vise à développer l’humanité en chacun. L’enseignement doit donc s’affirmer comme une fonction régalienne de l’Etat républicain. n Laïcité de l’école, ainsi que des activités périscolaires : l’école est laïque en tant qu’elle accueille tous les enfants quelles que soient leurs appartenances identitaires pour leur proposer un même programme d’enseignement sur tout le territoire, qui exclut toute référence à des croyances et opinions, pour les préparer à une vie en commun libre et sans exclusion. n Visée d’émancipation des esprits qui implique un refus de l’usage scolaire de croyances, religieuses ou non, ainsi que des pratiques et fins du monde de l’entreprise (compétition, évaluation à tout va, pilotage par les résultats, etc.) : l’école doit préparer à vivre dans toute société possible dont les citoyens doivent toujours pouvoir décider de ce qu’elle doit être, et non à telle société particulière, toujours évolutive et changeante, comme il est normal. n Nécessité d’une formation des enseignants, initiale et continue, riche, critique et plurielle, qui permette aux enseignants de faire des choix pédagogiques réfléchis et modifiables. - Nécessité d’une formation de tous les personnels intervenant dans l’école qui participent à sa tâche éducative. n Lutte contre l’échec et les inégalités scolaires : leur constat, qui ne doit pas faire penser que c’est l’école qui crée le chômage, ne doit pas plus nous conduire à renoncer aux principes et fins émancipatrices de cette école publique. n Augmentation du nombre des maîtres, avec plus de maîtres que de classes et diminution du nombre d’élèves par classe en particulier dans les zones prioritaires et le cycle des apprentissages. n Allongement de la scolarité obligatoire, de 3 ans à 17 ans avec un accueil proposé à partir de 2 ans. n L’école publique doit pouvoir s’imposer face aux ambitions de l’école privée et des entreprises et des marchés. II. Q uel rôle du DDEN dans une école ainsi définie ? Le manque de visibilité et le déficit d’image du DDEN sont mis en cause dans la baisse du recrutement. Il faut donc un statut qui renforce notre position par rapport aux municipalités et aux instances académiques qui nous rende incontournables pour promouvoir et défendre l’école publique. Pour cela, il faut : n Réaffirmer le rôle du DDEN dans les écoles publiques et privées : sa présence dans les conseils d’école, son rôle de visite des locaux et de vigilance sur les principes qui définissent l’école publique, en particulier la laïcité. Ce rôle peut être aussi de conciliateurs, d’incitateurs, de coordinateurs voire de participation à des décisions. n Exiger la présence du DDEN dans les instances académiques, communales et intercommunales. n Faire figurer le rôle du DDEN à l’ordre du jour des premiers conseils d’école n Etendre la présence des DDEN aux CA des collèges et aux futurs conseils école-collège. n Faire connaître les DDEN aux futurs professeurs formés dans les Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education. Conclusion : Les DDEN accompagnent toutes les réformes qui iront dans le sens de cette école humaniste dont nous avons énoncé les valeurs et finalités. Mais l’association doit rester indépendante du pouvoir politique quel qu’il soit. Exposition installation/Catherine Chanteloube - Romagnat E n partenariat avec la Ligue de l’enseignement du Puy-de-Dôme, Romagnat accueille à la Galerie du Parc une installation des œuvres de l’artiste Catherine Chanteloube. Avec un fil et une aiguille, Catherine Chanteloube structure un monde sculptural dont la matière de prédilection est une matière molle : le tissu. Les singalettes, calicots ou autres mousselines de coton donnent une impression de légèreté et/ou de fragilité. Quelquefois du sel ou de la terre à même le sol viennent contrebalancer cette impression. Quelquefois dans la pénombre, et d’autres fois dans la lumière pour un contre-jour… Catherine Chanteloube affectionne le blanc car il n’est pas bavard. Et c’est par cette non-couleur qu’elle obtient une harmonie dans chacune de ses expositions. Une exposition des œuvres de Catherine Chanteloube est aussi une réflexion sur l’espace ; ses installations s’adaptent et se déploient, créant ainsi un nouvel univers. Le visiteur est invité à tourner autour, passer en dessous, passer derrière, regarder au sol ou à travers, lever la tête, rentrer dedans. Une exposition où l’on se laisse guider… Dans le cadre de cette exposition, des activités sont proposées aux scolaires du premier degré afin de découvrir le monde de Catherine Chanteloube à travers des échanges et un petit temps de pratique animé par la plasticienne. L’exposition est à découvrir entre le 4 avril et le 2 mai 2014 à la galerie du Parc, château de Bezance à Romagnat. La salle est ouverte du lundi au mercredi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 19 h, les jeudis et vendredis de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h et les samedis de 14 h à 18 h. Informations : 04 73 62 79 79 ou 04 73 14 79 17. Le vernissage aura lieu le jeudi 3 avril en présence de l’artiste, à 18 h 30. Grille n° 77 1 2 3 4 5 6 7 I II III IV V VI VII VIII IX X HORIZONTALEMENT. • A uve rgne laïque n° 449 • mars 2014 I Grimpeur II Plus lente que le courriel (nom composé) III Estimerais avant de noter. 8 9 10 Horizontalement 6. Elle assure en priorité 7. Telles les colonnes du Parthénon. 8. A.S.E. en français. - Produit peu recommandé aux joueurs de fléchettes. 9. À ne pas jeter. - Appius Claudius n’est pour rien dans la culture de ce fruit. 10. Elle a eu un bon conseil… que l’on n’écoute plus guère. I. Grimpeur II. Plus lente que le courriel (nom composé) III. Estimerais avant de noter. IV. Se met en garde… - Comme le 92 (sigle). - Plus d’une demi-verste. V. Beaucoup moins croyants avec un a devant. VI. Espace numérique de travail C’est vraiment "ide" de consommer des "éfiants". VII. Orifice associé à culpat - Service d’une urgence qui justifie l’apocope. VIII. Écrivain si plein de mystères qu’il en est tout retourné. - L’après Datsun. IX. L’un serait monté aux cieux, un autre voudrait bien retrouver l’Elysée (initiales) Si un candidat le reste, il peut l’avoir… - Phonétiquement : broutez ! X. C’est l’écho qui vous donne la distance. III VERTICalement IV 1. Sortie d’un milieu, mais pas forcément du "milieu". 2. Une telle pente permet rarement de garder son équilibre. 3. Accouplas des axes ou fus brutalement dans l’impossibilité de le faire. 4. "Tout" allemand. - Une étiquette pour dire qu’on n’en a pas (sigle). 5. De la race d’Ysengrin. - Appréciation flatteuse sur une copie (sigle). Pâté ou brochette, selon l’origine. V Solution au prochain numéro Solutions mots croisés n° 76 I II VI VII VIII IX X 1 2 R E P T I L I E N S E U L A L I E 3 4 N E T I A N S L U O N I M E E A N U S S 5 6 7 G O C A B A G E S S A M I N T I D E E O R T I S E S 8 9 10 I E R S C O O S M U S A T I E N S A I E N E N T N O E éducation & loisirs “Trouvailles” Des spectacles jeune public en itinérance La programmation de spectacles jeune public, élaborée par la Ligue de l’enseignement du Puy-deDôme, continue de sillonner le département du Puy-deDôme. La compagnie italienne “Teatro del Piccione” donne le spectacle de théâtre “A Pancia in su… le Ventre en l’Air”, le 11 et le 12 avril prochain à Rochefort-Montagne et Saint-Sauves d’Auvergne. Sur scène, un frère et une sœur donnent forme, avec des mots et leurs corps, à leur manière de se confronter à la réalité de la vie quotidienne de façon créative et imaginative, dans un univers plein de poésie. “Moi quand j’étais petite j’avais toutes mes pensées dans mon ventre : c’étaient des poissons qui nageaient et qui me chatouillaient, des fois ils m’énervaient même ! Alors je sautais haut et les poissons avaient alors mal à la tête !” Plusieurs petites histoires liées entre elles par un unique fil rouge : la vérité des émotions. Histoires de peurs bleues, de subtiles hontes, de questions curieuses, de silences, de rires, de jeux, de vie vécue et imaginée à travers le regard d’un enfant. Ce spectacle tendre et poétique séduira et émerveillera autant les enfants que leurs parents. À noter également dans vos agendas de nouveaux rendez-vous prévus en avril, mai et juin, avec notamment le concert rock de Franz “Bas les Pattes” le vendredi 16 mai à Ceyssat. Pour toutes informations sur ces spectacles et pour recevoir le programme de cette saison, contactez-nous au service CEJ : 04-73-14-79-26/[email protected]. www.culturefal63.org De Fil en Chemin, rencontre danse amateurs Cette année, les rencontres de danse en amateur De Fil en Chemin se dérouleront le samedi 26 avril, salle JeanCocteau à la Maison de la Culture de Clermont-Ferrand. C ette manifestation est ouverte à toutes les associations FAL et UFOLEP, dans un esprit de rencontres, d’échanges et de partage. L’occasion de mettre en lumière les travaux chorégraphiques de nos associations et de les valoriser grâce aux conditions techniques optimales, quasi professionnelles. Avec vingt-six groupes inscrits venant de 14 associations différentes, cette année s’annonce encore riche en découvertes. Pour la première fois, les chorégraphies seront réparties en deux temps de représentation sur la même journée : de 17 h à 19 h puis de 20 h 45 à 22 h 45 environ. Des tarifs préférentiels seront proposés aux spectateurs qui souhaiteront profiter de l’événement dans son ensemble. PRATIQUE Samedi 26 avril 2014 Lieu : Maison de la culture de Clermont-Ferrand Salle Jean-Cocteau Horaires spectacle : 17 h puis 20 h 45 Billetterie sur place. Renseignements : FAL service CEJ - 04 73 91 00 42 Entrée 1 session Pass journée 2 sessions Plein 5e 7e Réduit 3e 4e TARIFS Organisé par l’Amicale laïque de Saint-Éloy “Le voyage” présenté par la troupe “Lâche pas la rampe” L’amicale laïque de Saint-Éloy a fait le pari de la culture autant que du divertissement et, pour sa soirée théâtrale, elle a choisi un spectacle de qualité. E t c’est bien du grand théâtre que les spectateurs ont applaudi samedi 1 er février, à la médiathèque de SaintÉloy où la troupe “Lâche pas la rampe” donnait Le voyage, une pièce de Gérald Aubert : et d’abord un texte tout bonnement superbe, qui parle à tous sans pédantisme ni vulgarité ; le texte des gens ordinaires que les malheurs de la vie, les drames de l’histoire, élèvent au rang de héros. Voilà une pièce qui d’abord n’a l’air de rien ; à la faveur d’un périple singulier – c’est le thème même du voyage – elle va pourtant enchanter le spectateur, et l’émouvoir parfois jusqu’aux larmes. On ne sait pas où va nous mener cette automobile surgie tout droit d’une fête foraine d’où refuse de descendre un personnage guindé, vêtu d’un costume de pompes funèbres : c’est le père. L’autre personnage – bermuda et chemisette d’une caricature de touriste – voudrait prendre l’air, profiter du paysage qu’un geste de la main et quelques mots suffisent à installer sur la scène et dans l’imaginaire du public : c’est le fils. Ça ressemble à un vaudeville familial : des chamailleries entre père et fils où il est facile à tout un chacun de se recon- naître et qui ne manquent pas de faire sourire. Mais le ton change quand se dévoile le but du voyage, en même temps que se révèlent ses enjeux. Le père accomplit un pèlerinage dans lequel il voudrait bien entraîner son fils : il se rend à Dachau où il a été autrefois prisonnier et où il a rencontré sa femme dont la mort le laisse inconsolable. Le fils, lui, voudrait visiter Munich, découvrir l’Allemagne... Ce n’est pas seulement le sens du voyage qui divise alors les deux hommes, mais tout un passé où ils ont marché ensemble sans jamais se rencontrer, sans jamais parvenir à s’aimer. La tragédie, soudain, nous prend au dépourvu quand les deux hommes ne parviennent pas à refermer leurs bras dans une étreinte avortée. Il faut se garder de raconter “le voyage”, car c’est avant tout la pièce de tous les secrets. La révélation finale, loin de mettre fin à l’histoire, va soudain l’éclairer et sortir de l’ombre des destins cachés. Derrière ce titre anodin, derrière le thème rebattu du voyage, se déploie tout un pan de l’histoire des hommes incarnée par la seule force de deux personnages. Outre la conjugai- son du texte, du jeu et des décors, la pièce réalise aussi une alliance plus subtile entre les secrets intimes : les mensonges et les blessures, le courage et le chagrin, et les secrets de l’histoire collective : les hommes et les femmes humiliés, floués par la guerre qui n’en finit pas d’étendre ses ravages, comme la pièce en témoigne brutalement. Le voyage cependant, qui ne recule ni devant l’humour, ni la dérision, ne sombre jamais dans le mélodrame ; et contre toute attente, l’histoire, comme on dit, se termine bien ; la rencontre se produit enfin – et c’est l’issue de ce périple – entre le père et le fils qui parviennent enfin à s’étreindre et à s’aimer. Il faut citer le nom des deux acteurs, ils le méritent : Jean-Pierre Barge joue le fils (que la pièce frappe en plein cœur); Jackie Ruel campe un père acariâtre à souhait qui révèle peu à peu son humanité et sa grandeur ; révélation qui ouvre des torrents d’émotion. Outre qu’ils servent le texte avec un naturel qui laisse croire à l’improvisation, les acteurs insufflent à la pièce la dimension de l’épopée et peuplent la scène de toute la troupe des hommes dont la mémoire du père conserve obstinément l’histoire. La mise en scène de Jean-Pierre Barge met sans arrêt les personnages et le public face à face dans une proximité qui laisse passer la beauté du texte et tout le flux des émotions. Une jubilation extrême s’empare du spectateur, quand, dans la pénombre des entractes, des “ombres” viennent changer les accessoires d’un décor rudimentaire, instaurant avec la salle une complicité secrète autour des artifices du théâtre et de ses mystères, qui nous fascinent. Tour à tour recueilli ou enthousiaste, le public a manifesté sa joie. Pari tenu pour l’Amicale laïque ; les spectateurs étaient nombreux, et ravis, ce qui incite à renouveler l’entreprise. Alain Bandiéra Théâtre Actif fait son festival ! La Ligue de l’enseignement du Puy-de-Dôme et le comité de pilotage Théâtre Actif sont heureux de vous présenter la 24e édition du festival de théâtre amateur de Lempdes. C’est ensuite tout au long du week-end, dès 14 h jusqu’en soirée, que se prolongera le festival, permettant à tous de découvrir le travail de ces passionnés de théâtre dans un cadre convivial et professionnel. Accueilli par la municipalité depuis de nombreuses années, il se déroulera comme à l’accoutumée à l’Espace Culturel de la 2Deuche, du 18 au 20 avril 2014. Cette année, ce sont huit troupes qui seront accueillies pour cette rencontre départementale de théâtre amateur, dont deux inscrites en tant que “théâtre en chantier”, l’occasion de présenter au public des étapes de leur travail. Différents intermèdes viendront également ponctuer les spectacles pendant ce week-end théâtral et convivial. Samedi après-midi, une scène ouverte de slam sera proposée par Walah M et le GEM Avenir de Clermont-Ferrand. Poètes, slameurs, diseurs, facteurs, auteurs, amoureux des mots en tous genres seront les bienvenus ! Chaque artiste volontaire invité sur scène disposera de trois minutes pour dire, jouer, clamer, un texte dont il sera l’auteur. L’ouverture officielle du festival aura lieu vendredi 18 avril à partir de 19 h sous forme d’inauguration théâtralisée avant de retrouver à 20 h 30 la troupe du Théâtre de l’Horloge qui interprétera Quelque part dans cette vie d’Israël Horovitz. Le programme : Quelque part dans cette vie, Théâtre de l’Horloge Les recluses, Théâtre de l’Aube La mastication des morts, Centre Régional d’Art Dramatique On la pend, cette crémaillère ?, Les Gamelles Pourquoi j’ai mangé mon père, Le Pied en Coulisse Myopie, Les Ratafieux Encore cinq minutes, Théâtre du 22 La résistible ascension d’Arturo Ui, La Goutte d’eau - Félix Tixier Un grand merci aux troupes affiliées, à l’ensemble des bénévoles et à nos partenaires qui continuent, sous différentes formes, à soutenir ce festival, dont la Ligue de l’enseignement, le Conseil général et la municipalité de Lempdes. N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements et pour recevoir le programme détaillé. Les programmes seront également disponibles à la Ligue de l’enseignement du Puy-de-Dôme, et à Lempdes. Tél. 04 73 14 79 16 ou www.culturefal63.org A u ve rg n e laïqu e n ° 4 4 9 • mars 2 0 1 4 • 7 idées quoi de neuf ? Un livre utile et nouveau : le Dictionnaire amoureux de la laïcité Henri Péna-Ruiz Le dictionnaire a toujours été, même dans les familles les plus modestes, l’outil de base de la connaissance. Il le demeure en dépit des autres sources d’information et de culture. Dans ce nouveau Dictionnaire amoureux de…, on trouve à peu près toutes les entrées qui concernent la laïcité, classées par ordre alphabétique comme il se doit : Anticléricalisme, mais aussi Antigone, Galilée, Victor Hugo, Philosophie, Renaissance et Terre Promise, sans oublier Théocratie et Séparation laïque… Plusieurs auteurs sont mis à contribution, tels Molière, Spinoza ou Jean-Jacques Rousseau pour les anciens ou Régis Debray et Gilles Kepel pour les contemporains. Quant à l’artisan de cette nouvelle encyclopédie, il a fait l’objet d’une contribution pour notre journal. Il est bien normal que nous signalions son dernier ouvrage sur la laïcité qu’il présente ainsi : “On s’y promènera « à sauts et gambades » pour en comprendre le sens et l’enjeu, admirer ses héros, goûter les beaux textes qu’elle a inspirés, mesurer sa dynamique aux divers points du globe”. Éditions Plon - 25 euros. Auvergne laïque Abonnez-vous, réabonnez-vous ! Complétez ce bulletin : Bulletin à découper, photocopier ou recopier et à retourner à la FAL 31, rue Pélissier 63028 Clermont-Fd Cedex 2 Faites abonner vos voisins, vos amis ! Joindre un chèque de 16,50 à l’ordre de FAL CCP : 155 00 E Clermont-Ferrand FAL - Tél. 04 73 91 00 42 Fax 04 73 90 96 28 E-mail : [email protected] Directeur de publication : Gérard Chanel Rédacteur en chef : Guy Grand Secrétaire de rédaction : Frédéric Rideau Comité de rédaction : Alain Bandiera, Gérard Chanel, Marcel Col, Michel Collonge, Régis Faucheux, Bernard Gilliet, Bernard Guillot, Roland Moulin Conception/réalisation - Impression : 04 73 73 25 25 - F30958 Abonnement 1 an : 16,50 Abonnement 1 an tarif réduit : 9 Commission paritaire n° 0416 G 84688 Dépôt légal : mars 2014 - N° 449 8 Le Cercle Pierre Mendès-France et le Cercle Condorcet ont reçu Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil général, et Pierrette Ray, vice-présidente du Conseil général, à l’occasion d’un dîner-débat ; la soirée s’est déroulée le lundi 10 février à l’Hôtel République, conjointement animée par Patrick Pochet, président du Cercle Mendès-France et Alain Bandiéra, président du Cercle Condorcet. A vant de se prêter aux questions, Jean-Yves Gouttebel a présenté son livre Le Puy-de-Dôme au présent du futur et évoqué les grandes lignes de son ouvrage : un livre autobiographique autant qu’une profession de foi politique, dans lequel l’auteur montre comment son histoire personnelle nourrit ses convictions et ses engagements. Deux déclarations extraites de ce livre pourraient caractériser le projet politique et l’éthique de Jean-Yves Gouttebel : “gouverner, c’est rassembler” et “gouverner, c’est aimer” : affirmations relevant, selon Alain Bandiéra, d’un véritable lyrisme politique et témoignant, selon Patrick Pochet, d’une “vie au service du rassemblement”. Après avoir rappelé la mission citoyenne des deux cercles, Patrick Pochet et Alain Bandiéra ont interrogé leur invité sur un certain nombre de problèmes touchant au fonctionnement et aux valeurs de la ✂ Nom :............................................... Prénom :.......................................... Adresse :........................................... ........................................................ ........................................................ ........................................................ Aux cercles citoyens ! démocratie. En relation avec une question traitée actuellement à l’intérieur du Cercle Condorcet, Patrick Pochet a demandé à Jean-Yves Gouttebel de se prononcer sur le thème suivant : “La vie associative, courroie de transmission de la démocratie”. L’occasion pour le président du Conseil général de rappeler la vitalité de la vie associative dans la ville de Clermont, et dans le département du Puy-de-Dôme ; il affirme sa volonté d’être “exemplaire” dans ce domaine par l’encouragement (et l’accompagnement) offerts aux différentes associations, véritables “antichambres” de la démocratie, favorisant la coopération entre les hommes. Il faut déplorer toutefois que les hommes se comportent parfois plutôt en consommateurs qu’en citoyens ; il n’existe enfin guère de solutions à la crise du bénévolat qui compromet le développement associatif. Il est d’autres facteurs qui encouragent le lien social et contribuent donc à la permanence de la démocratie ; c’est pourquoi la question de la culture, actuellement au programme des réflexions du Cercle Condorcet, a également été abordée. Un souci d’équité culturelle anime JeanYves Gouttebel, soucieux de développer la culture dans les lieux où elle n’est pas directement accessible ; soucieux aussi de favoriser une culture pour tous, seule garantie du rassemblement et du lien social. Le président du Conseil général a longuement évoqué les enjeux de la prochaine réforme territoriale. Il a donné, à cette occasion, une véritable leçon de pédagogie politique, manifestant une transparence totale sur les problèmes soulevés, transparence qu’il revendique aussi pour tous les citoyens concernés par la réforme. Enfin Jean-Yves Gouttebel a évoqué l’immense mobilisation réalisée autour du projet d’inscription de la Chaîne des Puys au patrimoine culturel de l’UNESCO ; un projet qui lui tient particulièrement à cœur et dans lequel il s’est considérablement investi ; un projet qui, conforme à sa volonté de rassemblement, va permettre de réunir des hommes et des structures qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble. ; un projet enfin qui rendra les citoyens fiers de leur territoire dont il va favoriser le développement économique, le rayonnement et la renommée. En conclusion à cette soirée, Pierrette Ray a rendu hommage à l’action de Jean-Yves Gouttebel, inlassablement au service de la solidarité des hommes et des territoires, fondateur d’une vraie démocratie locale. Cette soirée a donné satisfaction à tous ; le public n’a pas manqué de manifester son intérêt et son enthousiasme ; Patrick Pochet, remerciant les invités, a exprimé sa volonté de renouveler l’expérience réussie de ce dîner-débat. FORUM * La Grande Guerre si loin, si proche par Jean-Noël Jeanneney - Éditions du Seuil - septembre 2013 (16 euros) “La commémoration de la Grande Guerre est vouée à toucher la France en profondeur” écrit à la première ligne l’auteur de ce petit livre qui sera probablement suivi de beaucoup d’autres, du moins si on en juge par le nombre de publications qui s’étalent déjà sur les rayons des librairies. “J’y vois… l’évidence d’un devoir pour tout le monde… Publier, publier, publier...”. Il est vrai que Jean-Noël Jeanneney n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il fut en son temps Président de la mission du bicentenaire de la Révolution. En quelque 150 pages, l’auteur évoque l’absurdité de cette guerre qui nous impose aujourd’hui une commémoration indispensable (et surtout pas une célébration qui apparaîtrait absurde et obscène) dont on peut penser qu’elle ébaucha le suicide de l’Europe. Il tente d’en cerner les causes à la fois historiques, économiques ou tout simplement culturelles (p. 28, 29). Et il revient à l’occasion sur certains aspects comme le rôle de Pétain, qui ne fut pas comme on l’a dit le responsable de la “décimation” qui réprima en 1917 les mouvements de désertions devant l’ennemi (lesquels n’ont jamais pris un caractère politique comme on l’a dit aussi parfois) mais qui fit montre au contraire d’un certain humanisme en rétablissant l’ordre par des mesures d’apaisement plutôt que par la répression (p. 74). Une attitude qui lui valut la confiance dont il pouvait encore bénéficier en I940… Dans une quatrième partie qu’on pourra juger utopique, il insiste – en citant l’ancien ministre Hubert Védrine – sur le rôle nécessaire que doit jouer l’Europe pour qu’elle sorte de son sommeil stratégique et assume d’être un acteur mondial : “Nous devons devenir une puissance parce que sinon nous dépendrons de décisions prises ailleurs…” Et pour cela il en appelle à la collaboration nécessaire entre la France, L’Allemagne et évidemment l’Angleterre “Car nous sommes tous condamnés/C’est nous les sacrifiés ! ...” L’auteur cite ici la Chanson de Craonne, anonyme, recueillie par Paul Vaillant-Couturier, combattant et futur député dans cette guerre qui décapita la jeunesse de ces trois nations… comme il termine avec cet extrait du poème de Guillaume Apollinaire, qui mourut pour la France en 1918 : “Me voici devant tous un homme plein de sens/ Connaissant de la vie et de la mort ce qu’un vivant/peut connaître...” (La Jeune rousse) • A uve rgne laïque n° 449 • mars 2014 En 2012, j’aimerais partir… J’aimerais partir en voyage plusieurs jours avec l’école J’aimerais partir en Argentine pour découvrir le pays où je suis née. J’aimerais partir pendant les grandes vacances au bord de la mer : en Espagne, à l’île d’Oléron… J’aimerais partir à la montagne, dans les Alpes, pour faire des randonnées, pour faire du ski…