Marchés émergents - Veille info tourisme

Transcription

Marchés émergents - Veille info tourisme
Mai 2010
Equity
Numéro spécial
www.sgresearch.com
VIEW
OBAL
A GL EUROPE
M
O
FR
Marchés émergents
Une menace pour certains, une attraction pour d’autres
Une menace : les nouveaux
acteurs mondiaux
Une attraction :
la croissance
De nombreuses entreprises des pays
émergents deviennent de vrais
concurrents internationaux
La croissance des pays émergents
devrait demeurer forte et supérieure à
celle des pays industrialisés
Pour certaines entreprises européennes,
cette nouvelle concurrence constitue une
veritable menace
La concurrence des NAM ne va pas
impacter également tous les secteurs
Les pays émergents sont toujours
attractifs pour les groupes européens très
compétitifs et aux marques fortes
(liste ci-dessous)
C’est le cas en particulier dans les biens
d’équipement, l’ingénierie et les matériaux
(voir liste ci-dessous)
Les sociétés menacées par les nouveaux acteurs mondiaux
Panier SG EEEM ajusté de la menace des NAM (mai 2010)
ABB
Holcim
Anheuser Busch InBev LVMH
Unilever
Alcatel-Lucent
Lafarge
BBVA
Nestlé
Veolia Environnement
Alstom
Logica
Beiersdorf
Prudential
Volkswagen
AstraZeneca
Nexans
BHP Billiton
Renault
Xstrata
Atos Origin
Nokia
Carrefour
Saipem
Clariant
Rhodia
Diageo
Santander
EADS
Telefonica
Ericsson
Schneider
Eiffage
Telenor
Erste Bank
Siemens
Fiat
ThyssenKrupp
HSBC
Standard Chartered
GlaxoSmithKline
Vinci
Inditex
Technip
Source : Cross Asset Research
Source : Cross Asset Research (pour plus de détails, voir page 5)
25 nouveaux acteurs mondiaux „ America Movil (Mexique) „ BYD (Chine) „ Cosco Group (Chine) „ Embraer (Brésil) „ Emirates
Airline (Émirats arabes unis) „ Enka (Turquie) „ Gazprom (Russie) „ Geely (Chine) „ Haier (Chine) „ Huawei (Chine) „ Hyundai
(Corée) „ Infosys (Inde) „ Petrobras (Brésil) „ Petrochina (Chine)„ Sabic (Arabie saoudite) „ Samsung Electronics (Corée)
„ Severstal (Russie) „ Shanghai Electric (Chine) „ Sinopec (Chine) „ Suntech Power (Chine) „ Tata Motors (Inde) „ Tata Steel
(Inde) „ Teva (Israël) „ United Spirits (Inde)„ Vale (Brésil)
Alain Galène
(33) 1 42 13 84 75
Fabrice Theveneau
(33) 1 58 98 08 77
[email protected]
[email protected]
Macro
Commodities
Forex
SG’s Equity analysts
Rates
Please see important disclaimer and disclosures at the end of the document
Equity
Credit
Derivatives
Marchés émergents : une menace et une attraction
Marchés émergents : une menace et une attraction
Who’s who ? (un test pour juger vos connaissances des pays émergents)
Comment jouer ?
A chacun de ces nouveaux acteurs mondiaux (tableau de gauche) correspond une courte
présentation.
Indiquez dans la case vierge, le numéro de la définition ci-dessous que vous pensez être le bon.
Les réponses se trouvent en page 26.
AVIC
1
Numéro deux mondial dans la conception et la production de produits relatifs à l’énergie solaire, comme les
modules photovoltaïques et l’installation de panneaux photovoltaïques intégrés
2
Ce groupe pharmaceutique spécialisé dans les médicaments génériques a acquis en 2008 son concurrent
américain Barr Pharmaceuticals, confortant ainsi sa position de leader mondial
3
Société du secteur de la chimie et de l’énergie, intégrée verticalement et opérant dans l’exploration et la
production de pétrole et gaz. Le groupe a réalisé un nombre important d’acquisitions dans le monde ces
dernières années, notamment en Afrique
4
Groupe du secteur des métaux et mines. Un leader mondial dans le domaine du minerai de fer, du nickel et
du charbon. Le groupe a acquis Inco en 2007
5
La société est un fournisseur mondial de services informatiques, de solutions business et d’outsourcing.
L’appartenance au plus grand groupe du pays lui confère des capacités d’investissement significatives
6
En croissance très rapide, la société est leader sur les TV numériques, les semi-conducteurs, les téléphones
portables et les TFT-LCD, avec un CA de 117 Md$ en 2009. Le groupe emploie 188 000 personnes dans 185
unités réparties dans 65 pays.
7
Fournisseur mondial d’équipements télécoms, la société enregistre un taux de croissance bien supérieur à
celui de ses concurrents. L’obtention du contrat 4G en Norvège à la fin de 2009 constitue un succès
supplémentaire important pour le groupe
8
La société opère principalement dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz, la pétrochimie, les
textiles et la distribution. C’est une des premières entreprises privées du pays
9
A l’origine spécialiste des avions militaires, le groupe est engagé dans le développement d’une gamme
d’avions commerciaux. Le lancement du C919, concurrent des A320 et B737, devrait intervenir en 2016
10
Seule compagnie automobile entièrement privée, elle n’occupe encore qu’une position modeste dans son marché
domestique. Sa volonté de croissance vient de se concrétiser par la reprise de Volvo Cars auprès de Ford
11
Un leader du secteur de l’acier et des mines opérant dans dix pays. Le groupe a réalisé de nombreuses
acquisitions ces dernières années, notamment en Amérique du Nord (Esmark, Penfold)
12
L’une des plus importantes sociétés verticalement intégrées dans le domaine de l’acier, des mines et du
vanadium dans le monde. Le groupe a réalisé d’importantes acquisitions au cours des dernières années,
notamment en Amérique du Nord (Ipsco, Oregon Steel)
Evraz
Geely
Huawei
Reliance Industries
Samsung Electronics
Severstal
Sinopec
Suntech Power
TCS
Teva
Vale
Source : SG Cross Asset Research
Mai 2010
1
Marchés émergents : une menace et une attraction
2
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
Sommaire
1
3
Who’s who ? (un test pour juger vos connaissances des pays émergents)
Résumé – conclusion
3
3
5
8
12
Les NAM, c’est la menace en provenance des pays émergents
La croissance, c’est l’attraction offerte par les pays émergents
Impact négatif des nouveaux acteurs mondiaux : de quoi s’agit-il ?
Des grandes entreprises mondiales de plus en plus « émergentes »
Les nouveaux acteurs mondiaux : un bouleversement concurrentiel, un phénomène majeur
13
15
17
18
20
Impact potentiel des acteurs émergents sur la rentabilité des secteurs à moyen terme
Les nouveaux acteurs mondiaux à moyen terme (par secteur)
Groupes européens négativement impactés par les nouveaux acteurs mondiaux
Quand les NAM font parler d’eux…
Les fusions-acquisitions, une voie vers l’international
25
26
27
28
La Chine achète le monde
Réponses au « Whos’s who ? »
Les NAM par secteur
Anatomie d’une nouvelle concurrence
29
AÉRONAUTIQUE & DÉFENSE
Compétition accrue, notamment pour les équipementiers
AUTOMOBILE
Une vive concurrence potentielle
BIENS D’ÉQUIPEMENT
Attention à la concurrence chinoise
CHIMIE
Un secteur fondamental pour les marchés émergents
CONSTRUCTION
Concurrence nouvelle sur des marchés spécifiques
DISTRIBUTION ALIMENTAIRE
Pas de réelle concurrence dans un proche futur
ÉLECTRONIQUE GRAND PUBLIC
Les nouveaux acteurs mondiaux gagnent des parts de marché
ÉNERGIES RENOUVELABLES
Éolien — Lorsque les acteurs chinois regardent au-delà de la Chine
ÉNERGIES RENOUVELABLES
Solaire PV — Les groupes des pays émergents sont déjà présents à l’international
ÉQUIPEMENTIERS AUTOMOBILES
Concurrence accrue dans le futur, en particulier dans les pneumatiques
HÔTELS & LOISIRS
Une concurrence qui reste locale
LOGICIELS
Pas d’émergence des émergents
MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
Un impact négatif prévisible sur les marges
PÉTROLE & GAZ
Le monde de l’énergie change
PHARMACIE
Génériques, les nouveaux acteurs émergents sont là
PROD. ALIMENTAIRES & BOISSONS
Aucune grande menace, même à moyen terme
PROD. DE SOINS PERSONNELS & LUXE Aucune véritable concurrence dans l’avenir prévisible
RESSOURCES DE BASE
Les NAM révolutionnent le marché des matières premières
SERVICES INFORMATIQUES
Déjà un danger clair et réel pour les acteurs occidentaux traditionnels
TECHNOLOGIES
Arrivée de la Chine au sein du secteur
TÉLÉCOMS
Dévelopement d’une concurrence dans les pays émergents
TRANSPORT AÉRIEN
Impact limité du fait de la réglementation
UTILITIES
Une demande locale très solide…
SG Cross Asset Research : recommandations et objectifs de cours au 17 mai 2010
NAM : index des fiches sociétés
33
38
42
48
51
53
57
59
61
63
65
66
68
75
78
83
85
91
95
99
102
104
106
107
Mai 2010
3
Marchés émergents : une menace et une attraction
Résumé – conclusion
Un Parisien gare sa Hyundai sur le bord d’une route des Alpes pour regarder passer le Tour
de France. Un Japonais soigne son diabète grâce à un médicament générique fabriqué par
Dr. Reddy’s. Un chef d’entreprise anglais utilise le système informatique développé par
Infosys. Un Berlinois écrit un roman sur son PC Lenovo. Un banquier suisse se rend à une
importante réunion à bord d’un jet privé Embraer. Un New-Yorkais assiste, sur sa télévision
Haier, à la défaite des Yankees contre les Angels de Los Angeles. Point commun à tous ces
habitants de pays industrialisés : l’utilisation de produits fabriqués et commercialisés par une
entreprise d’un pays émergent.
Les NAM, c’est la menace en provenance des pays émergents
Les nouveaux acteurs mondiaux
(NAM) bouleversent les
classements mondiaux, modifient
les rythmes de croissance et
impactent négativement les
marges bénéficiaires
Pays industrialisés, pays émergents. Le poids des uns chez les autres a explosé depuis dix
ans. Au point de modifier les rapports de force et les hiérarchies entre les « vieilles »
entreprises des pays industrialisés et les nouveaux acteurs mondiaux (NAM), ensemble de
sociétés émergentes issues de pays émergents. Les conséquences de ce bouleversement
concurrentiel ? Des changements parfois profonds dans les classements et les parts de
marché sectoriels — donc des modifications dans les rythmes de croissance avec, à long
terme, un impact sur les marges bénéficiaires, de fait souvent négatif pour certains acteurs
des pays industrialisés.
La croissance, c’est l’attraction offerte par les pays émergents
Un tiers du PIB mondial à l’actif
des pays émergents aujourd’hui
contre un cinquième seulement
en 2000 !
Mais, simultanément à cette nouvelle concurrence, les pays émergents constituent toujours la
première source d’expansion pour les groupes internationaux historiques. Grâce à des taux
de croissance largement supérieurs à ceux enregistrés dans les zones développées, ils
représentent maintenant environ un tiers du PIB mondial, contre un cinquième seulement à
l’aube des années 2000. Pour les prochaines années, les économistes demeurent optimistes,
l’écart de croissance perdurera, même si, évidemment, les risques de surchauffe, d’inflation et
de hausses de salaires sont récurrents et ne sont pas à négliger.
A moyen terme, les pays
émergents représenteront un tiers
du CA des groupes européens et
plus de la moitié de leur
croissance
Les perspectives économiques des pays émergents et leurs poids pour les entreprises ont été
analysés dans notre publication Emerging Markets Attraction publié en novembre 2009. Nous
y montrions notamment qu’ensemble, ces pays vont contribuer, au cours des prochaines
années, pour environ 50% à la croissance des groupes européens et pour 33% à leur chiffre
d’affaires, contre 18% en 2002 et 28% en 2009. De fait, le monde des affaires se doit d’y
poursuivre son développement afin de bénéficier à plein de ce vrai moteur de croissance.
Intégration de la menace « NAM » dans notre panier de valeurs
SG EEEM
Impact des pays émergents :
deux listes de valeurs
européennes
Suivant leurs engagements et leurs stratégies dans ces pays, ces deux grandes évolutions, la
croissance d’un côté, les NAM de l’autre, impactent différemment les entreprises. Certaines
vont continuer de bénéficier de la croissance prévue dans ces pays, et cela sans véritable
nouvelle concurrence. D’autres, en revanche, subissent et vont subir de plus en plus la
concurrence de ces nouveaux acteurs mondiaux, sur place mais aussi sur les marchés
internationaux, réduisant de fait leurs perspectives de croissance et, parfois, leurs marges
bénéficiaires. Les deux listes de valeurs européennes présentées ci-dessous regroupent d’un
côté celles qui vont bénéficier au mieux de l’attraction des pays émergents, de l’autre celles
qui vont connaître la menace des NAM.
4
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
Valeurs européennes positivement impactées par la croissance
des pays émergents — Le panier SG EEEM (mai 2010)
Valeurs européennes menacées
par les nouveaux acteurs mondiaux
Dès maintenant
A long terme
Biens de conso.
Industrie
Finance
ABB
AstraZeneca
Anheuser- Busch InBev
BHP Billiton
BBVA
Alcatel-Lucent
EADS
Beiersdorf
Saipem
Erste Bank
Alstom
Eiffage
Carrefour
Schneider
HSBC
Atos Origin
Fiat
Diageo
Siemens
Prudential
Clariant
GlaxoSmithKline
Ericsson
Technip
Santander
Logica
Holcim
Inditex
Veolia Environnement
Standard Chartered
LVMH
Xstrata
Nexans
Lafarge
Nokia
Telefonica
Rhodia
Telenor
ThyssenKrupp
Vinci
Nestlé
Renault
Unilever
Volkswagen
Source : SG Cross Asset Research
Source : SG Cross Asset Research
Cette dernière liste (à droite) constitue notre nouveau panier SG EEEM (European Exposure to
Emerging Markets), ensemble de valeurs particulièrement exposées (positivement) aux pays
émergents. Nous sortons ABB, Atlas Copco, Holcim, Lafarge, Nokia et Telenor de ce panier
compte tenu de l’impact négatif que vont avoir les NAM dans certains secteurs. Pas d’entrée
de nouvelles valeurs.
Depuis sa constitution en novembre 2007, le panier SG EEEM a répondu à nos attentes. D’une part
il surperforme l’indice MSCI Europe, d’autre part il affiche même une performance supérieure à
celle du MSCI Emerging Markets.
Panier SG EEEM : performances absolues et relatives au 19 mai 2010
Période 23/11/07 au 19/05/10
(Constitution du panier le 23/11/07)
dont période 23/11/07 au 23/10/09
(Modification du panier au 23/10/09)
dont période 23/10/09au 19/05/10
(Modification du panier au 23/10/09)
Panier SG EEEM
-20.2%
-23.5%
+4.2%
Indice MSCI Europe
-31.3%
-30.8%
-0.7%
Indice MSCI Emerging Markets
-23.2%
-18.3%
-5.3%
NB: Past performance is not indicative of future performance. Portfolio presented assumes no transaction costs. For additional details on portfolio performance, including interim recommendations or a
longer performance horizon, please contact us.
Sources : SG Cross Asset Research, Datastream
Panier SG EEEM, indices MSCI Europe et MSCI Emerging Markets depuis novembre 2007
110
100
90
80
70
60
50
40
MSCI Europe Index
SG Emerging Basket
MSCI Emerging Index
30
Nov.07 Janv. 08 Mars 08
Mai 08
Juil. 08
Sept. 08 Nov. 08 Janv. 09 Mars 09
Mai 09
Juil. 09
Sept.09
Nov. 09 Janv. 10 Mars 10
Mai 10
Sources : SG Cross Asset Research, Datastream
Mai 2010
5
Marchés émergents : une menace et une attraction
Mais qui sont ces nouveaux acteurs mondiaux ?
Pour parfaire votre connaissance, et en attendant de parcourir notre analyse, secteur par
secteur, nous vous invitons à participer à un « who’s who ? » en page 1 de ce document.
Impact négatif des nouveaux acteurs mondiaux : de quoi s’agit-il ?
La prise de parts de marché par ces NAM se fait évidemment au détriment des acteurs
historiques, phénomène qui, au-delà de la crise, explique selon nous les détériorations des
performances financières affichées par certains intervenants traditionnels. Ainsi, dans le
secteur des équipements télécoms, on peut raisonnablement penser que le succès, qui ne se
dément pas, des Huawei et des ZTE à l’international « perturbe » significativement des affaires
comme Alcatel-Lucent, Nokia ou Motorola. De même, le développement des médicaments
génériques, marché dans lequel les entreprises de pays émergents sont très présentes, pèse
et va continuer de peser sur la rentabilité globale des grands groupes pharmaceutiques
mondiaux. Enfin, l’automobile où certains fabricants chinois et indiens sont en passe de
devenir de vrais concurrents dans le créneau des voitures d’entrée de gamme, notamment
dans l’ensemble des pays émergents. Cette évolution est similaire dans le domaine les biens
d’équipement (voir notre note Atlas Copco du 10 mai 2010) : les Chinois « arrivent » et
commencent à gêner les entreprises traditionnelles.
Comment s’explique cette expansion internationale des NAM ? Elle tient souvent à leur
capacité à entrer sur de nouveaux marchés — internationaux — grâce aux succès enregistrés
dans leur pays d’origine : autrement dit, la croissance appelle la croissance, donc de
nouveaux challenges. Ce facteur s’associe souvent à un besoin de reconnaissance
technologique ou commerciale à l’international, d’où le nombre élevé d’acquisitions opérées
dans les pays industrialisés. À ces explications propres aux stratégies des entreprises,
s’ajoutent fréquemment des motifs d’ordre géopolitique, liés à des décisions d’État, à l’origine
de cette expansion hors des frontières. C’est en particulier le cas de la Chine avec les
investissements financiers en ressources naturelles, pétrole, gaz, minerais, notamment en
Afrique et en Australie. Le nombre et la taille de ces acquisitions chinoises sont certainement
l’un des faits économiques majeurs de ces dernières années, dont les conséquences à long
terme sont encore difficiles à mesurer. Enfin, bien sûr, ce succès à l’international résulte aussi
d’un avantage prix encore très significatif face aux concurrents des pays industrialisés. C’est
un vrai défi pour les entreprises des pays industrialisés, mais, à notre avis, heureusement ou
malheureusement, la globalisation est un phénomène irrémédiable.
Présentation de notre liste de nouveaux acteurs modiaux (NAM)
Au total, nous avons sélectionné, parmi un ensemble d’une cinquantaine de NAM déterminés
par une analyse sectorielle, une liste de 25 groupes présentant, selon nous, les meilleures
perspectives. Au sein de cette liste, nous laissons le choix final à l’investisseur en matière de
stratégie boursière, dans la mesure où SG Cross Asset Research ne couvre que certaines de
ces valeurs (Infosys, Wipro, TCS, Gazprom, Lukoil, et Rosneft).
6
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
Les 25 nouveaux acteurs mondiaux (NAM)
Industrie
Biens de consommation
Cosco Group (Chine — Transport maritime)
America Movil (Mexique — Télécoms)
Shanghai Electric (Chine — Biens d’équipement)
BYD (Chine — Automobile)
Embraer (Brésil — Aéronautique & défense)
Emirates Airline (Émirats arabes unis — Transport aérien)
Enka (Turquie — Construction)
Geely (Chine — Automobile)
Gazprom (Russie — Énergie)
Haier (Chine — Électronique grand public)
Huawei (Chine — équipements Télécoms)
Hyundai (Corée — Automobile)
Infosys (Inde — Services informatiques)
Samsung Electronics (Corée — Électronique grand public)
Petrobras (Brésil — Énergie)
Tata Motors (Inde — Automobile)
Petrochina (Chine — Énergie)
Teva (Israël — Pharmacie)
Sabic (Arabie saoudite — Chimie)
United Spirits (Inde — Boissons)
Severstal (Russie — Ressources de base)
Sinopec (Chine — Énergie/chimie)
Suntech Power (Chine —Énergies renouvelables)
Tata Steel (Inde — Ressources de base)
Vale (Brésil — Ressources de base)
Source : SG Cross Asset Research — Valeurs non couvertes à l’exception d’Infosys, Wipro, TCS, Gazprom, Lukoil et Rosneft
Enfin, comme nous le décrivons dans de cette publication, les prises de participation (voire
acquisitions) dans les entreprises de pays industrialisés par des entreprises de pays
émergents ont littéralement explosé au cours des dernières années. Cela va certainement se
poursuivre dans le futur, même si un « protectionnisme » pourrait rendre difficile les
acquisitions complètes dans certains cas ou certains pays. En revanche, un phénomène de
prises de participations minoritaires devrait sans doute se développer.
Mai 2010
7
Marchés émergents : une menace et une attraction
Des grandes entreprises mondiales de plus en plus
« émergentes »
Le classement Global 500 publié tous les ans par le magazine américain Fortune reflète bien
cette véritable révolution. Comme le montre le tableau suivant, au sein des 500 plus grands
groupes mondiaux, mesurés par leur chiffre d’affaires (18 milliards de dollars pour le dernier
d’entre eux), près de 20% proviennent de ces nouvelles économies (92 entreprises), contre
moins de 10% il y a seulement cinq ans.
Répartition pays développés/pays émergents 2005-2009 dans le classement Fortune Global 500
Pays industrialisés
Pays émergents
2005
2006
2007
2008
2009
453
440
430
422
408
47
60
70
78
92
Sources : Fortune Magazine, SG Cross Asset Research
La Chine est bien entendu le premier pays bénéficiaire de ce mouvement fondamental,
comptant maintenant 37 groupes au sein des 500 plus grandes entreprises mondiales
(16 seulement en 2005). Trois figurent dans le top 20 contre aucune il y a cinq ans. Derrière la
Chine, les principaux pays représentés sont la Russie (8 contre 3), le Brésil (6 contre 3) et
l’Inde (7 contre 5). Dans une approche peut-être discutable, nous avons inclus la Corée du
Sud et Taïwan dans l’ensemble pays émergents, dans la mesure où les spécificités de leurs
économies demeurent encore bien éloignées de celles des pays industrialisés et présentent
encore des similitudes avec celles des pays émergents. La Corée du Sud compte
14 entreprises dans ce classement en 2009 (contre 11) et Taiwan 6 (contre 2).
Face à cette explosion des pays émergents, le poids des économies développées se réduit
inévitablement (408 sociétés en 2009 contre 452 dans le classement de 2005), en particulier
les États-Unis et le Japon, comme le montre le tableau suivant.
8
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
Poids des pays développés dans les classements Fortune Global 500
2005
2009
Variation
176
140
-36
Japon
81
68
-13
France
39
40
+1
Allemagne
37
39
+2
Royaume-Uni
35
26
-9
Suisse
11
15
+4
Canada
13
14
+1
Pays-Bas
14
12
-2
Espagne
8
12
+4
Italie
8
10
+2
Australie
9
9
Suède
7
6
-1
Belgique
3
5
+2
Autriche
0
2
+2
Danemark
2
2
Finlande
3
2
-1
Irlande
1
2
+1
Royaume-Uni/Pays-Bas
2
1
-1
Luxembourg
0
1
+1
Norvège
2
1
-1
Portugal
0
1
+1
États-Unis
Belgique/Pays-Bas
Total pays industrialisés
1
0
-1
453
408
-44
Sources : Fortune Magazine, SG Cross Asset Research
Face à la réduction significative du poids des États-Unis, du Japon et du Royaume-Uni, la
présence des groupes français, allemands et suisses se renforce légèrement, grâce, on peut
le penser, à leurs développements, notamment dans les pays émergents, et aux nombreuses
acquisitions opérées au cours de la période.
Les croissances élevées de la Chine et de l’Inde et le rôle majeur que joue dorénavant la
Corée du Sud dans des secteurs comme l’automobile, l’électronique ou le commerce
international expliquent le poids actuel de l’Asie-Pacifique au sein des pays émergents,
constituant ainsi une zone incontournable. Au total, y compris le Japon et l’Australie, cette
zone compte maintenant 145 entreprises au sein des 500 premières mondiales, derrière
l’Europe (179) et l’Amérique du Nord (158).
Mai 2010
9
Marchés émergents : une menace et une attraction
Poids des pays émergents par zone dans les classements Fortune Global 500)
Pays
2005
2009
Variation
16
37
+21
2
6
+4
11
14
+3
Inde
5
7
+2
Singapour
1
2
+1
Malaisie
1
1
Chine
Taïwan
Corée du Sud
Thailande
1
1
37
68
+31
Russie
3
8
5
Hongrie
0
1
1
Pologne
0
1
1
Sous-total pays émergents est-européens
3
10
+7
Brésil
3
6
3
Mexique
2
4
2
Vénézuela
0
1
1
Sous-total pays émergents d’Amérique latine
5
11
+6
Sous-total pays émergents asiatiques
Autres
Total
2
3
1
47
92
+45
Sources : Fortune Magazine, SG Cross Asset Research
A côté de la Russie, en nette augmentation (8 contre 3), on ne relève que deux groupes
d’Europe de l’Est. Compte tenu des perspectives économiques médiocres de la plupart de ces
pays, on peut craindre que la sous-représentation de cette zone ne se corrige pas au cours des
prochaines années. Enfin, grâce aux performances du Brésil et du Mexique, l’Amérique latine
compte maintenant 11 entreprises au sein des leaders mondiaux (contre 5 en 2005).
Comme indiqué plus haut, le classement repose sur le chiffre d’affaires. Sur ce critère simple,
toutes les plus grandes entreprises mondiales figurent donc dans le classement
Fortune Global 500. Il est à noter toutefois le nombre particulièrement élevé de grandes
entreprises contrôlées majoritairement par l’État dans des pays comme la Chine, l’Inde, la
Russie, voire le Brésil ou le Mexique. Sont ainsi représentées dans ce classement des
sociétés pétrolières et gazières (PetroChina et Sinopec, Indian Oil et Bharat Petroleum,
Gazprom et Rosneft Oil, Petrobas, ou Pemex), des banques (Industrial & Commercial Bank of
China, China Construction Bank, State Bank of India, Sberbank, Banco do Brasil) et enfin,
notamment en Chine, de grands groupes liés aux investissements d’infrastructure (China
Railway Construction, China State Construction Engineering, ou China Communications
Construction).
Ces sociétés réalisent déjà des chiffres d’affaires équivalents à ceux des grands groupes
mondiaux (de l’ordre de 30 Md$), et sont, de plus en plus, engagées dans les opérations
internationales, notamment vers d’autres zones émergentes comme l’Afrique. De fait, elles
constituent une véritable et nouvelle concurrence pour les entreprises américaines,
européennes et japonaises longtemps habituées à opérer en cercle restreint, voire à
bénéficier, dans certains cas, de véritables prés carrés.
Sur la base du seul critère chiffre d’affaires, de grandes disparités existent d’un secteur à
l’autre. Certains intègrent maintenant un nombre important d’entreprises issues des pays
émergents. C’est le cas de l’énergie, des matières premières et des métaux, de l’électronique,
de l’engineering et de la construction et, dans une moindre mesure, de l’automobile et des
équipements (voir tableau ci-dessous). On retrouve là les grandes caractéristiques de la
10
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
croissance économique observée dans les pays émergents depuis dix ans, en particulier en
Chine, en Inde et en Russie, à savoir le rôle majeur joué par les investissements
d’infrastructure et les développements dans le domaine des besoins énergétiques
Pourcentage de sociétés des pays émergents dans certains secteurs (classement Fortune Global 500)
Métaux
55%
Mines, pétrole brut
38%
Construction
31%
Énergie
27%
Technologie
22%
Biens d’équipement
19%
Matériaux et construction
16%
Automobile
13%
Produits chimiques
10%
Aéronautique & Défense
8%
Compagnies aériennes
0%
Distribution alimentaire
0%
Alimentation & Boissons
0%
Produits de soins personnels
0%
Produits pharmaceutiques
0%
Sources : Fortune Magazine, SG Cross Asset Research
En revanche, dans les secteurs plus traditionnels comme l’alimentation, la distribution, la
pharmacie et les produits de soins personnels, aucune entreprise des pays émergents
n’atteint encore les 18 milliards de dollars, niveau nécessaire pour figurer dans le classement
en 2009. Là aussi, les caractéristiques de la croissance économique réalisée par les pays
émergents (forte en investissements et en infrastructure, plus modérée en consommation)
sont à l’origine d’une performance moins brillante des entreprises de ces secteurs.
Dans certains secteurs toutefois, la barre des 18 Md$ élimine de fait certaines sociétés qui,
par la taille globale et l’importance des opérations à l’international, sont déjà de vrais
opérateurs mondiaux au sein de leur secteur. C’est le cas bien sûr dans les services
informatiques, avec Infosys, Wipro et TCS (Inde), et les équipements télecoms avec Huawei
(CA 2009 : 149.7 Mdyuans (+19%) = 16.5 Md€ — objectif : +20% en 2010) et ZTE (Chine),
mais aussi dans la construction aéronautique avec Embraer (Brésil), les produits blancs et
bruns avec Haier (Chine) et Arcelik (Turquie), les panneaux solaires avec Suntech Power
(Chine), voire la pharmacie avec Ranbaxy et Dr. Reddy’s (Inde) dans le domaine des
médicaments génériques.
Mai 2010
11
Marchés émergents : une menace et une attraction
Les nouveaux acteurs mondiaux : un bouleversement
concurrentiel, un phénomène majeur
Depuis dix ans, la croissance mondiale est tirée par les marchés émergents. Grâce à des taux
de croissance largement supérieurs à ceux enregistrés dans les zones développées, ces pays
représentent maintenant près de 32% du PIB mondial, contre 20% seulement à l’aube des
années 2000. On peut même dire que, sans eux, les « vieilles économies » auraient enregistré
des performances encore plus modestes.
Ce véritable bouleversement des hiérarchies trouve naturellement sa contrepartie au niveau
microéconomique, avec l’apparition de nouvelles entreprises qui, après un développement
rapide dans leurs zones d’origine, sont devenues ou vont devenir de nouveaux acteurs
mondiaux, concurrents internationaux des groupes américains, européens et japonais. Ce
phénomène majeur prend une importance croissante dans certains secteurs tels que les
équipements télécoms, les services informatiques, les matières premières, les métaux,
l’électronique ou l’automobile et pourrait avoir, dans certains cas, un impact négatif sur les
marges bénéficiaires à long terme de l’ensemble des intervenants.
Par ailleurs, comme nous le décrivons en page 20, les prises de participation (voire
acquisitions) dans les entreprises de pays industrialisés par des entreprises de pays
émergents ont littéralement explosé au cours des dernières années. Cela va certainement se
poursuivre dans le futur, même si un « protectionnisme » pourrait rendre difficile les
acquisitions complètes dans certains cas ou certains pays. En revanche, un phénomène de
prises de participations minoritaires devrait sans doute se développer.
A partir de la page 27 de ce document, nous analysons secteur par secteur la situation et les
possibilités de développement de la nouvelle concurrence constituée par les nouveaux
acteurs mondiaux. Sur la base de cette analyse, nous concluons que, pour les prochaines
années, trois évolutions semblent probables pour les entreprises traditionnelles de chacun
des secteurs, en particulier celles des « vieilles économies », notamment européennes,:
Peu ou pas de NAM : concurrence inchangée et marges bénéficiaires normalisées
maintenues.
„
„
Présence de plus en plus forte de NAM : impact négatif sur les ventes et sur les marges.
Présence significative de NAM, mais dans un cadre de croissance sectorielle soutenue :
impact négatif sur les marges uniquement.
„
Les deux tableaux ci-dessous résument les évolutions probables par secteur, selon les
analystes sectoriels SG Cross Asset Research..
12
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
Impact potentiel des nouveaux acteurs mondiaux sur la
rentabilité des secteurs à moyen terme
Aéronautique & Défense
Impact
Causes
Négatif
Les avions à fuselage étroit, très rentables, pourraient subir de pressions sur le front des prix en raison de l’émergence de
nouveaux concurrents sur le marché
Les fabricants d’équipements devront faire face à la concurrence accrue des pays émergents dont la base de coûts est
plus faible
Automobile
Impact
Causes
Production de masse : négatif
Prix inférieurs du fait des coûts de production plus faibles
Véhicules de prestige : neutre
Stratégies orientées parts de marché
Biens d’équipement
Impact
Causes
Production d’électricité : négatif Les prix sont inférieurs d’environ 30% à ceux des concurrents occidentaux
Pertes de parts de marché sur les marchés émergents
Transport : négatif
Les prix sont inférieurs d’environ 30% à ceux des concurrents occidentaux
Pertes de parts de marché sur les marchés émergents
Chimie
Impact
Neutre/négatif
Causes
Offensive des leaders des marchés émergents compensée par une structure du secteur
plus disciplinée au niveau local
Construction
Impact
Causes
Neutre
Les entreprises sous-traitantes des pays émergents ne devraient pas faire de concurrence sur le marché domestique des
entreprises européennes du bâtiment.
Le bâtiment est un marché immense et les parts de marché demeurent relativement petites
Dans les pays développés : réputations, qualités techniques, capacités financières
Distribution alimentaire
Impact
Cause
Neutre
Pas de nouveaux concurrents
Électronique grand public
Impact
Négatif
Causes
Parts de marché croissantes des entreprises émergentes
Innovation + faible coûts de production + marketing puissant
Énergies renouvelables
Impact
Cause
Éolien : neutre
Une expansion hors de Chine nécessitera une production hors de Chine. En effet, un approvisionnement mondial à partir
de la Chine serait fortement préjudiciable à la structure de coûts du groupe
Solaire PV : négatif
L’expansion sur le marché chinois poussera les coûts de production encore plus à la baisse
Équipementiers automobiles
Impact
Neutre/négatif
Causes
Avantages concurrentiels
Coûts de production inférieurs
Prix inférieurs
Hôtels & Loisirs
Impact
Causes
Neutre
Pas de nouveaux concurrents
Logiciels
Impact
Causes
Positif
Pas de nouvelle concurrence
Source : SG Cross Asset Research
Mai 2010
13
Marchés émergents : une menace et une attraction
Matériaux de construction
Impact
Causes
Négatif
Sur les marchés émergents, certains concurrents locaux pourraient devenir plus agressifs afin d’accroître leur part des
ventes sur les marchés locaux sur lesquels ils ont gagné du terrain.
Pétrole & Gaz
Impact
Cause
Raffinage : neutre/négatif
Coûts plus faibles
Expl. & prod. : neutre/négatif
Plus faibles objectifs de rentabilité
Pharmacie
Impact
Cause
Neutre/négatif
Part croissante des génériques par rapport aux médicaments originaux
Neutre/négatif
Impact négatif sur les marges
Produits alimentaires & Boissons
Impact
Causes
Neutre
Marchés spécifiques
Régions spécifiques
Produits de soins personnels & Luxe
Impact
Causes
Neutre
Impact très limité au cours des cinq prochaines années
Ressources de base
Impact
Neutre
Causes
Concurrence intense pour les nouvelles mines
Risque d’une offre excessive de certaines matières premières en Chine
Impact positif de la réévaluation attendue du yuan
Risque d’un effet de ciseaux sur les coûts et les prix pour les sidérurgistes européens
Services informatiques
Impact
Négatif
Cause
Modèle de prestations mondialisé
Offre à forte valeur ajoutée
Présence accrue dans le Conseil de haut niveau
Technologies
Impact
Causes
Terminaux : négatif
Personnel bon marché, recherche de parts de marché
Équipements télécoms : négatif
Négatif
Télécoms
Impact
Cause
Neutre —Érosion des marges
Les loyers versés aux régulateurs sont de plus en plus fréquemment supprimés, notamment en Europe
(mais pas en raison de la
Sur les marchés développés à faible croissance, des marges souvent réduites ne sont pas intéressantes pour les NAMs
pression des acteurs de marchés
Les structures de coûts ne sont pas transférables des acteurs émergents aux marchés développés
émergents)
Toutefois, à nos yeux, les opérateurs des marchés développés devraient connaître une certaine pression sur leurs
activités dans les pays émergents car la concurrence va croissante (les acteurs émergents commencent à entrer en
concurrence après avoir réalisé une expansion géographique)
Transport aérien
Impact
Causes
Neutre
La réglementation limite encore la concurrence. Coûts similaires pour le carburant, principal poste de dépenses
Utilities
Impact
Cause
Neutre
Pas de nouveaux concurrents
Source : SG Cross Asset Research
14
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
Les nouveaux acteurs mondiaux à moyen terme (par secteur)
Aéronaotique & Défense
Avantages concurrentiels
Embraer
Brésil
Accès facile aux marchés en plein essor
Sukhoi
Russie
Coûts plus faibles
AVIC
Chine
Marché national à forte croissance (pourrait être protégé), main-d’œuvre bon marché,
devise sous-évaluée
Hyundai Group
Corée du Sud
Innovation et coûts de production plus faibles
Geely
Chine
Acquisition de Volvo + faibles coûts de production
Chery
Chine
Faibles coûts de production
Tata Motors
Inde
Faibles coûts de production + acquisition de Jaguar et Land Rover
Byd
Chine
Voitures électriques
Chine
Production d’électricité
Automobile
Avantages concurrentiels
Biens d’équipement
Avantages concurrentiels
Shanghai Electric
Dongfang
Chine
Production d’électricité
Harbin
Chine
Production d’électricité
CSR
Chine
Transport
CNR
Chine
Transport
Chimie
Avantages concurrentiels
Sinochem
Chine
Solides capacités + faibles coûts de production
Tata Chemicals
Inde
Production spécialisée (carbonate de sodium) + faible coûts de production
Reliance Industries
Inde
Activités pétrochimiques intégrées
Sabic
Arabie saoudite
Pétrole et gaz à bas coûts
Braskem
Brésil
Stratégies à l’international : Amériques
Construction
Avantages concurrentiels
China Railway Group
Chine
China Railway Construction Corp
Chine
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays émergents
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays émergents
China State Construction Eng’g Corp
Chine
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays émergents
China Communications Construction Grp
Chine
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays émergents
Orascom
Égypte
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays émergents
Larsen & Toubro
Inde
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays émergents
Enka
Turquie
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays émergents
Hyundai E&C
Corée du Sud
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays émergents
Samsung Electronics
Corée
Innovation + coûts de production plus bas + marketing puissant
LG
Corée
Innovation + coûts de production plus bas + marketing puissant
Haier
Chine
Marché grand public + produits bon marché
Suzlon
Inde
Effet d’échelle, reprise du savoir-faire européen, bas coûts
Sinovel
Chine
Effet d’échelle, exposition aux marchés émergents, bas coûts
Goldwind
Chine
Effet d’échelle, exposition aux marchés émergents, bas coûts
Électronique grand public
Avantages concurrentiels
Énergies renouvelables — Éolien
Avantages concurrentiels
Énergies renouvelables — Solaire
Avantages concurrentiels
Suntech Power
Chine
Effet de taille, accès aux financements, coûts de production
Yingli
Chine
Effet de taille, accès aux financements, coûts de production
Solarfun
Chine
Effet de taille, accès aux financements, coûts de production
Source : SG Cross Asset Research
Mai 2010
15
Marchés émergents : une menace et une attraction
Matériaux de construction
Avantages concurrentiels
Cemex
Mexique
Groupe déjà mondial
China National Building Mat. Cy
Chine
Prix et agressivité commerciale
Anhui Conch Cement
Chine
Prix et agressivité commerciale
ACC
Inde
Prix et agressivité commerciale
UltraTech Cement
Inde
Prix et agressivité commerciale
Ambuja Cements
Inde
Prix et agressivité commerciale
Reliance Industries
Inde
Coûts de production plus bas
Sinopec
Chine
Coûts de production plus bas
Gazprom
Russie
Coûts de production plus bas
CNPC
Chine
Coûts de production plus bas
Pétrole & Gaz
Avantages concurrentiels
Pharmacie
Avantages concurrentiels
Teva
Israël
Développement des génériques + coûts de production
Dr. Reddy’s
Inde
Développement des génériques + coûts de production
Ranbaxy
Inde
Développement des génériques + coûts de production
Richter & Gedeon
Hongrie
Développement des génériques + coûts de production
Produits alimentaires & Boissons
Avantages concurrentiels
Perdigao
Brésil
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays émergents
Tata Tea
Inde
Expansion des activités vers les pays industrialisés et d’autres pays émergents
United Spirits
Inde
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays
JBS Friboi
Brésil
Forte croissance domestique et élargissement des activités vers d’autres pays émergents
Ressources de base
Avantages concurrentiels
Posco
Corée du Sud
Compétitivité et rentabilité
Hebei Iron & Steel Group
Chine
Forte demande locale
Baosteel Group
Chine
Forte demande locale + faibles coûts de production
Tata Steel
Inde
Forte demande locale + faibles coûts de production
China Minmetals
Chine
Forte demande locale + faibles coûts de production
Severstal
Russie
Forte demande locale + faibles coûts de production
Sinosteel
Chine
Forte demande locale + faibles coûts de production
Metalurgica Gerdau
Brésil
Forte demande locale + faibles coûts de production
Evraz
Russie
Forte demande locale + faibles coûts de production
Vale
Brésil
Très fortes positions dans l’aluminium
Services informatiques
Avantages concurrentiels
Infosys
Inde
Offre à forte valeur ajoutée et personnel à bas coûts
Wipro
Inde
Offre à forte valeur ajoutée et personnel à bas coûts
TCS
Inde
Offre à forte valeur ajoutée et personnel à bas coûts
Technologie
Avantages concurrentiels
Matériel
Hon Hai Precision Ind.
Taïwan
Accès à une base de coûts chinoise et bon marché
Autres fabricants d’ordinateurs à Taïwan
Taïwan
Faible base de coûts
Equipements télécoms chinois
Huawei
Chine
Forte demande potentielle en Chine et base de coûts bon marché
ZTE
Chine
Fort réservoir de demande en Chine et base de coûts bon marché
Mexique
Amérique latine
Orascom
Egypte
Afrique & Asie
Hutchison Whampoa
Hong-Kong
Europe & Asie-Pacifique
China Mobile
Chine
Echelle locale et soutien des pouvoirs publics
China Unicom
Chine
Echelle locale et soutien des pouvoirs publics
Télécoms
Avantages concurrentiels
America Movil
Source : SG Cross Asset Research
16
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
Transport aérien
Avantages concurrentiels
Cathay Pacific
Hong-Kong
Korean Airlines
Corée
Solide base domestique
Solide base domestiques
Emirates
EAU
Politique de marketing forte et dynamique
Chinese Airlines
Chine
Solide demande domestique
Source : SG Cross Asset Research
Basés sur les estimations des analystes SG Cross Asset Research, ces tableaux des nouveaux
acteurs mondiaux à moyen terme confirment les remarques formulées plus haut sur l’écart très
important auquel il faut s’attendre entre, d’un côté, l’industrie, les matières premières et les
services (impact souvent négatif), et de l’autre la consommation (impact globalement neutre).
Sur la base de ces évolutions concurrentielles, certaines valeurs européennes semblent
protégées et vont même continuer à bénéficier du potentiel de croissance offert par les pays
émergents (voir « Emerging Markets Attraction », novembre 2009), mais d’autres pourraient
être plus ou moins pénalisées au niveau des ventes et/ou des marges bénéficiaires. Le
tableau ci-dessous synthétise les analyses sectorielles présentes dans ce document à partir
de la page 27.
Groupes européens négativement impactés par les nouveaux acteurs mondiaux
Impact potentiel sur les produits du secteur
Groupes européens négativement impactés par les NAM
Industrie aérospatiale et défense
Négatif
EADS (impact à long terme)
Matériaux et construction
Négatif
Holcim, Lafarge (impact à long terme)
Biens d’équipement
Négatif
Alstom, ABB, Nexans, Atlas Copco
Électronique grand public
Négatif
Philips
Services informatiques
Négatif
Atos Origin, Logica
Equipements télécoms
Négatif
Alcatel-Lucent, Nokia
Compagnies aériennes
Neutre/négatif
Aucun
Automobile
Neutre/négatif
Fiat
Produits chimiques
Neutre/négatif
Rhodia, Arkema, Clariant, BASF (impact limité)
Pétrole et Gaz
Neutre/négatif
Aucun
Produits pharmaceutiques
Neutre/négatif
GSK, AstraZeneca (impact à long terme)
Équipementiers automobiles
Neutre
Aucun
Ressources de base
Neutre
ThyssenKrupp
Construction
Neutre
Alimentation & Boissons
Neutre
Eiffage, Vinci (impact à long terme sur les opérations
de construction à l’international
Aucun
Hôtels & Loisirs
Neutre
Aucun
Produits de soins personnels & Luxe
Neutre
Aucun
Médias
Neutre
Aucun
Distribution
Neutre
Aucun
Logiciels
Neutre
Aucun
Télécoms
Neutre
Telefonica, Telenor, Teliasonera (impact à long terme)
Utilities
Neutre
Aucun
Source : SG Cross Asset Research
En conclusion, nous pensons que ces valeurs pourraient connaître au cours des prochaines
années un environnement sectoriel détérioré, affectant leurs performances financières. Nous
parlons ici d’un impact à long terme résultant d’une concurrence nouvelle et différente.
Mai 2010
17
Marchés émergents : une menace et une attraction
Quand les NAM font parler d’eux…
Huawei dépasse ses concurrents sur le marché des télécommunications
La compagnie Huawei Technologies, spécialisée dans les hautes technologies et
télécommunications, est en passe de devenir le deuxième fournisseur de matériel
télécommunications dans le monde, à en juger par les recettes de l'entreprise à la fin
l'année, grâce à l'encaissement des grandes commandes qu'elle avait remportées, tant
Chine qu'à l'étranger.
les
de
de
en
Contrairement à la plupart des entreprises chinoises, Huawei réalise près de 70% de son
chiffre d'affaires sur les marchés étrangers, le marché intérieur étant un supplément à ses
bénéfices. Par conséquent, cela a fait de la société privée Huawei l'une des entreprises
chinoises les plus performantes à l'étranger.
Fang Meiqin, directeur associé au cabinet d'études BDA China, a indiqué que Huawei a gagné
du terrain de manière significative sur ses concurrents, Alcatel Lucent et Nokia Siemens
Networks, qui ont connu tous les deux une baisse de leur chiffre d'affaires de 22% et 26%
respectivement cette année, en raison du ralentissement économique.
Mais ce qui a attiré l'attention des experts de ce secteur, c'est que la compagnie chinoise a
surenchéri sur ses concurrents Ericsson et Nokia Siemens et qu’elle a remporté l'appel d'offres
pour développer le réseau mobile de quatrième génération (4G) en Norvège.
Source : Le Quotidien du Peuple
La société indienne Infosys Technologies a réalisé une opération majeure,
remportant avec le géant Microsoft un contrat d’infogérance sur trois ans dans
les services informatiques, couvrant 104 pays
Infosys gèrera les services informatiques internes à l’échelle mondiale de Microsoft, y compris
ses services d’assistance aux utilisateurs (helpdesk), ses services de proximité (desk-side), ses
infrastructures et son support applications. Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé mais
certains analystes pensent qu’il pourrait dépasser les 100 M$ (107.3 M$). Infosys annonce qu’il
gèrera les services de Microsoft en interne pour les applications, les matériels et les bases de
données sur 450 sites. Infosys s’est associé avec Unisys pour être en mesure d’apporter un
support desk-side et des services d’assistance mondialisés.
Le directeur général de Microsoft Service Management, Jim DuBois, a annoncé qu’Infosys
avait démontré qu’il comprenait les objectifs de transformation du groupe en « introduisant
une approche globale flexible et innovante pour gérer notre infrastructure support ».
Le vice Président d’Infosys Amérique du Nord, Sanjay Jalona, a déclaré que cet accord dans
l’Infogérance contribuerait à renforcer davantage encore les partenariats de la société et
constituait une étape significative dans ses relations diversifiées. « Dans cet accord Infosys
opèrera selon un modèle de contrat forfaitaire, permettant à Microsoft d’ajuster et de gérer ses
coûts informatiques en fonction des variables opérationnelles et de la demande » a ajouté
M. Jalona.
Source : The Australian, 14 avril 2010
18
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
Le nouveau géant de l’agroalimentaire brésilien, Perdigao et Sadia ont donné
naissance à Brasil Foods SA
Sadia et Perdigão, les deux plus grands acteurs de l’agroalimentaire brésilien, ont fait part, le
19 mai 2009, de leur ambition de fusionner pour créer un géant de l’exportation dans une
opération fondée sur un swap d’actions inspiré par le contexte de crise mondiale. Les
dirigeants de Perdigão SA et Sadia SA ont dit attendre de la nouvelle entreprise, Brasil Foods
SA, qu’elle devienne le premier exportateur mondial de viande et de poulet transformé. La
fusion donne naissance à un acteur de premier plan de l’agroalimentaire avec un revenu
combiné annuel de 10.6 Md$, 42 usines et 119 000 employés.
Source : Latincapitalist, 7 avril 2009
Samsung Electronics annonce ses résultats du premier trimestre 2010
Avec un résultat opérationnel de 4 410 MdWon coréen Samsung Electronics Co., Ltd. a
annoncé un CA consolidé de 34 640 MdWon pour le T1 à fin mars 2010, soit une progression
de 21% en glissement annuel. Pour le trimestre, le groupe a affiché un résultat net de
3 990 MdWon. Le résultat opérationnel consolidé de 4 410 MdWon pour le trimestre constitue
un record, soit une croissance de 643% en glissement annuel. Le chiffre dépasse le précédent
plus-haut de 4 220 MdWon au T3 2009. Lors de l’annonce de ses objectifs de résultats le
6 avril, Samsung avait estimé que le CA consolidé du T1 atteindrait environ 34 000 MdWon,
pour un résultat opérationnel de 4 300 MdWon. Comme mentionné précédemment, il s’agit du
premier trimestre où le groupe publie ses chiffres selon les normes comptables IFRS.
La solide performance du groupe au T1 a été tirée par d’importantes progressions des
activités de composants du groupe, notamment les semi-conducteurs et de solides résultats
dans les produits multimédias. Robert Yi, vice président et directeur de l’équipe Relations
investisseurs de Samsung Electronics, s’est dit prudemment optimiste sur l’amélioration des
résultats du T2, en raison de la progression des marchés de produits mémoires, d’une
demande accrue d’écrans LCD et des ventes en hausse des produits multimédias tels que les
terminaux mobiles et les TV.
« Nous continuerons probablement de creuser l’écart avec nos concurrents dans le domaine
des composants mémoires, d’améliorer la rentabilité dans le domaine des écran LCD, et de
renforcer notre compétitivité et notre domination sur le marché des terminaux mobiles et des
TV », a complété Robert Yi.
Source : Samsung ElectronicsCo. Ltd., 4 mai 2010
Teva acquiert Ratiopharm pour 3.6 Md$
La récente opération avec Ratiopharm confortera Teva comme producteur leader de
médicaments génériques, devant Sandoz de Novartis. Teva contrôle déjà 18% du marché
mondial, après le rachat de Barr Pharmaceuticals aux États-Unis en 2008, pour 7.5 Md$.
Shlomo Yanai, P-DG de Teva, a affirmé vouloir accroître rapidement les marges opérationnelles
de Ratiopharm, qui se situent actuellement aux deux tiers de celles de Teva, via des réductions
de coûts et une meilleure utilisation de capacités de production efficientes mais sous-utilisées.
Ratiopharm, qui a dégagé un CA de 1.6 Md€ l’an passé et un EBITDA de 307 M€, est le premier
fabricant de génériques en Allemagne, avec plus de 750 versions génériques de médicaments de
marques, notamment la copie de l’aspirine originale du laboratoire Bayer.
Source : Teva, mars 2010
Mai 2010
19
Marchés émergents : une menace et une attraction
Les fusions-acquisitions, une voie vers l’international
Au cours des dernières années, les entreprises des pays émergents, en particulier l’Inde et
surtout la Chine, ont eu recours aux fusions-acquisitions pour accélérer leur développement
international. Les acquisitions d’entreprises américaines, européennes, voire japonaises, ont
souvent un triple objectif industriel (augmentation des capacités de production ou des
ressources naturelles), commercial (élargissement des réseaux de vente) et technologique
(acquisition d’expertises de production).
Les statistiques reflètent ce développement des opérations de fusions-acquisitions liées,
d’une façon ou d’une autre, aux pays émergents. Ainsi, en 2007 et 2008, les opérations « pays
émergents vers pays développés » ont représenté environ 90% et 70% respectivement du
nombre d’opérations inverses (pays développés vers pays émergents), alors que ce
pourcentage était inférieur à 40% en 2005. De plus, les opérations « pays émergents vers
pays émergents » ont connu également un développement très important.
Opérations « pays émergents vers pays industrialisés » et inverse
160
140
120
100
80
60
40
20
0
2005
2006
2007
Pays émergents vers pays industrialisés
2008
2009
Pays industrialisés vers pays émergents
Sources : Dealogic, SG Cross Asset Research
Cette explosion des opérations de fusions-acquisitions, même si 2009 a marqué
naturellement une baisse de l’activité, concerne en premier lieu les entreprises chinoises, très
actives sur leur marché domestique, mais aussi en direction des pays industrialisés. Ainsi, au
cours des trois dernières années, le montant total des acquisitions d’entreprises « pays
industrialisés » par des sociétés chinoises a atteint 61.2 Md$, représentant 228 opérations,
contre 3.1 Md$ seulement en 2006 (33 opérations). Globalement, la Chine se positionne à
l’achat en troisième position en matière d’acquisitions transfontalières (28.6 Md$) derrière les
e
États-Unis (51.5 Md$) et la France (31 Md$).
Un certain nombre d’opérations réalisées au cours de ces dernières années sont
emblématiques de cette stratégie d’expansion internationale. En premier lieu, l’acquisition de
l’activité IBM PC par le chinois Lenovo en 2004. L’intégration de l’expertise IBM et de son
implantation à travers le monde d’un côté, et des capacités de production à bas coûts de
l’autre, a clairement été le moteur de ce rapprochement. Si cette opération met en lumière les
capacités d’adaptation des Chinois aux méthodes de gestion américaines, la réussite
financière de cette fusion reste encore à démontrer.
20
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
Les nombreux rachats d’entreprises américaines et européennes réalisés par Haier, TCL
(acquisition de la division Thomson TV), Huawei ou ZTE sont également à relever, soulignant le
poids que représente aujourd’hui la Chine dans le domaine de l’électronique grand public.
L’automobile n’a pas été en reste, surtout depuis deux ans, grâce à SAIC (Shanghai Automotive
Industry Corp.), à Beijing Automotive (rachat de Saab) et bien sûr à Geely Auto avec le rachat de
Volvo (auprès de Ford) officialisé en mars dernier. Dans le secteur financier, il faut relever les
prises de participation dans Morgan Stanley par China Investment Corp. pour 5 Md$ et celle de
China Development Corp. dans Barclays pour 3 Md$, toutes deux en fin d’année 2007.
Mais, comme le montre le graphique suivant, c’est le secteur des ressources naturelles qui a été
privilégié au cours de la période récente. Citons l’acquisition en 2009, par la société d’État China
Petrochemical, de la société suisse Addax Petroleum (opérations au Nigeria et en Irak) pour
7 Md$ (la plus grosse opération réalisée par une entreprise chinoise hors de ses frontières), celle
de Oz Minerals (Australie) par China MinMetals (1.4 Md$) et celle d’Emeral Energy (R-U) par
Sinochem (800 M$). A noter que le secteur de l’énergie, à lui seul, a représenté près des trois
quarts des acquisitions d’entreprises de « pays industrialisés » effectuées par les groupes chinois.
Des opérations importantes dans le secteur Pétrole & Gaz réalisées par les groupes chinois en 2009
Opérations Pétrole & Gaz réalisées par la Chine en 2009
Annoncé mais pas confirmé
Annoncé et confirmé
(en Md$)
Nigerian oil blocs (23)
30
Repsol YPF Argentina Unit
17
10
Petrobras
7.3
Addax Petroleum
Tullow Oil-led project
5
4
China-Venezuela JV
Pays
Acquéreur
Nigeria
CNODC
Argentine
CNPC / CNODC
Brézil
Sinopec
Nigeria, Irak
Sinopec
Ouganda
CNODC
Venezuela
CNPC
PetroChina
Athabasca Oil Sands (60%)
1.7
Canada
MangistauMunaiGas (50%)
1.4
Kazakhstan
CNPC
KazMunaiGas (11%)
1.0
Kazakhstan
CIC
Source : Dealogic
Cette approche « chinoise » de la croissance externe, de la reprise de ressources naturelles
(souvent surpayées, tels certains rachats de réserves pétrolières) et de recherche de technologie
se différencie fortement de la stratégie des entreprises taïwanaises notamment, où le
développement interne et l’acquisition de concurrents domestiques sont souvent privilégiés.
Ainsi, grâce à la fusion en 2009 de Chin Mei Optoelectronics et d’Innolux Display, deux
entreprises taïwanaises engagées dans la production d’écrans de TV et d’ordinateurs, le nouveau
groupe est maintenant l’un des leaders mondiaux du secteur. Le montant de la transaction,
12 Md$, en fait l’opération de fusion-acquisition la plus importante jamais réalisée à Taïwan.
Les entreprises indiennes ne sont pas restées inactives. Comme le montre le tableau ci-dessous,
le groupe Tata a été particulièrement actif avec les acquisitions du sidérurgiste européen Corus
par Tata Steel en 2007 pour 12.2 Md$, de Jaguar et Land Rover par Tata Motors et de
nombreuses sociétés de services informatiques par TCS. Il faut aussi relever la reprise annoncée
de certaines opérations télécoms de Zain par Bharti pour 10.7 Md$, sans oublier le rachat
d’Arcelor par Mittal Steel en 2006 pour 25.3 Md€, autre opération emblématique.
Mai 2010
21
Marchés émergents : une menace et une attraction
Du côté de la Russie, les acquisitions ont été également nombreuses, en particulier dans le
domaine des mines et métaux et du pétrole. Evraz et Severstal ont ainsi été particulièrement
actifs, notamment en Amérique du Nord. Le nombre d’opérations a été plus limité au Brésil,
mais il faut relever la reprise d’Inco par Vale en 2006 pour un montant total de plus de 18 Md$.
Au total, comme le montre le graphique suivant, les acquisitions de sociétés dans les pays
industrialisés par des entreprises de l’ensemble BRIC ont été particulièrement nombreuses au
cours des cinq dernières années, totalisant plus de 200 Md$, notamment entre 2006 et 2007.
En 2009, sans surprise, le nombre d’opérations s’est sensiblement contracté, à l’exclusion de
celles initiées par des entreprises chinoises.
Acquisitions : BRIC vers les pays
industrialisés (milliards $)
Cumul 2005-2009 (milliards $)
Brésil
18%
30
25
Chine
37%
20
15
10
Russie
22%
5
0
Brésil
Russie
2005
Source : Bloomberg
22
Mai 2010
2006
Indie
2007
2008
Chine
2009
Inde
23%
Marchés émergents : une menace et une attraction
Principales opérations BRIC vers les pays industrialisés - Acquisitions 2006-2010 d’un montant
supérieur à 1 Md$
Date d’acquisition
Société cible
État cible
Acquéreur
Valeur Md$
Février 2008
Rio Tinto
Royaume-Uni
Chinalco
14.3
Août 2009
Addax Petroleum
Suisse
Sinopec
9.0
Décembre 2007
Morgan Stanley
États-Unis
China Investment Corp
5.0
Octobre 2005
PetroKazakhstan Inc
Royaume-Uni
CNPC
4.0
Septembre 2008
Awilco Offshore ASA
Norvège
China Nal. Offshore Oil Corp. 3.9
Chine
Juin 2007
Blackstone
États-Unis
China Investment Corp
Août 2007
Barclays
Royaume-Uni
China Development Bank
3.0
3.0
Décembre 2009
Felix Resources
Australie
Yanzhou Coal Mining
2.6
Décembre 2008
Tanganyika Oil
Canada
Sinopec
1.9
Mai 2005
IBM PC Division
États-Unis
Lenovo
1.8
Février 2010
Athabasca Oil Sands
Canada
PetroChina
1.7
Mars 2010
AES
États-Unis
China Investment Corp
1.6
Juin 2009
OZ Minerals
Australie
China Minmetals
1.4
Septembre 2008
Midwest Corp
Australie
Sino Steel
1.4
Russie
Août 2007
LionOre Mining
Canada
GMK Norilsk Nickel
5.9
Juin 2008
IPSCO
Canada
Evraz
4.0
Janvier 2007
Oregon Steel
États-Unis
Décembre 2008
ERG Raffinerie Méditerranée Italie
Août 2007
Bauholding Strabag
Juin 2008
Oriel Resources
Septembre 2007
Magna
Canada
Avril 2007
Strabag
Août 2008
Esmark
Octobre 2008
Penfold
Canada
Novembre 2006
Inco
Canada
Vale
18.4
Septembre 2007
Chaparral Steel
États-Unis
Gerdau
4.0
Avril 2008
Quanex
États-Unis
Gerdau
1.6
Juillet 2007
Swift & Co
États-Unis
JBS
1.5
Evraz
2.1
Lukoil
2.1
Autriche
Basic Element
1.6
Royaume-Uni
OAO « Mechel »
1.6
Russkiye Mashiny
1.5
Autriche
Basic Element
1.4
États-Unis
Severstal
1.2
Severstal
1.1
Brésil
Inde
Avril 2007
Corus Group PLC
Royaume-Uni
Tata Steel
12.7
Mai 2007
Novelis Inc
États-Unis
Hindalco
5.8
Mars 2009
Imperial Energy Corp PLC
Royaume-Uni
ONGC
2.9
Juin 2008
Jaguar Cars Ltd
Royaume-Uni
Tata Motors
2.3
Juin 2007
Algoma Steel Inc
Canada
Essar Steel
1.5
Mai 2007
Whyte & Mackay Ltd
Royaume-Uni
United Spirits
1.2
Source : SG Cross Asset Research
Évidemment, Ne figurent pas dans ce tableau les (nombreuses) tentatives infructueuses lancées
par de grands groupes chinois, comme CNOOC sur Unocal (en 2005), China MinMetals sur
Noranda (2006), Chinalco sur Rio Tinto (en 2009) ou, d’une façon plus anecdotique, celle de
Sichuan Tengzhong sur Hummer auprès de GM (2010). Même si ces projets de rachats n’ont pu
se réaliser, parfois du fait de l’opposition des autorités chinoises, parfois, à l’opposé pour de
vraies raisons protectionnistes, elles démontrent aussi la volonté et la stratégie de ces
entreprises des pays émergents, notamment chinoises, de devenir rapidement de vrais
nouveaux acteurs mondiaux. Au total, depuis 2000, les secteurs les plus actifs en matière de
fusions-acquisitions ont été les ressources naturelles, la sidérurgie, les biens d’équipement et
l’automobile.
Mai 2010
23
Marchés émergents : une menace et une attraction
Il faut enfin relever le rôle croissant joué par les industriels de certains pays émergents dans
les rachats d’entreprises occidentales en difficulté, voire au bord de la faillite. Cette tendance
a été significative au cours des dernières années dans des pays comme les États-Unis, le
Royaume-Uni ou la France par exemple, dans des secteurs comme la sous-traitance
automobile et le textile notamment. Il est intéressant de noter que l’aspect « bilan » des
entreprises rachetées (actifs, technologie, propriété intellectuelle, expertise humaine)
l’emporte alors sur la partie « compte d’exploitation». Autrement dit, la stratégie à long terme
est décisive sur le résultat à court terme, ce qui explique sans doute la proportion d’échecs ou
de semi-échecs que l’on a pu constater au cours des dernières années.
24
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
La Chine achète le monde
En 2004, le plus grand fabricant de PC chinois, Lenovo, a acquis la
division PC d’IBM, acquisition qui l’a propulsé au 3e rang mondial.
China National Petroleum a dépensé en juin 2009 plus de 5 Md$
pour développer une section du champ gazier South Pars en Iran
Photo : Bandphoto/Uppa/Zuma Press
Photo : Atta Kenare/AFP/Newscom
L’acquisition par Geely de Volvo auprès de Ford offrira au constructeur automobile chinois une porte d’entrée sur les marchés
internationaux (mars 2010)
Photo : Geely
Mai 2010
25
Marchés émergents : une menace et une attraction
Réponses au « Who’s who ?» (voir page 1)
AVIC
9
Evraz
12
Geely
10
Huawei
7
Reliance Industries
8
Samsung Electronics
6
Severstal
11
Sinopec
3
Suntech Power
1
TCS
5
Teva
2
Vale
4
1
Numéro deux mondial dans la conception et la production de produits relatifs à l’énergie solaire, comme les
modules photovoltaïques et l’installation de panneaux photovoltaïques intégrés
2
Ce groupe pharmaceutique spécialisé dans les médicaments génériques a acquis en 2008 son concurrent
américain Barr Pharmaceuticals, confortant ainsi sa position de leader mondial
3
Société du secteur de la chimie et de l’énergie, intégrée verticalement et opérant dans l’exploration et la
production de pétrole et gaz. Le groupe a réalisé un nombre important d’acquisitions dans le monde ces
dernières années, notamment en Afrique
4
Groupe du secteur des métaux et mines. Un leader mondial dans le domaine du minerai de fer, du nickel et
du charbon. Le groupe a acquis Inco en 2007
5
La société est un fournisseur mondial de services informatiques, de solutions business et d’outsourcing.
L’appartenance au plus grand groupe du pays lui confère des capacités d’investissement significatives
6
En croissance très rapide, la société est leader sur les TV numériques, les semi-conducteurs, les téléphones
portables et les TFT-LCD, avec un CA de 117 Md$ en 2009. Le groupe emploie 188 000 personnes dans 185
unités réparties dans 65 pays.
7
Fournisseur mondial d’équipements télécoms, la société enregistre un taux de croissance bien supérieur à
celui de ses concurrents. L’obtention du contrat 4G en Norvège à la fin de 2009 constitue un succès
supplémentaire important pour le groupe
8
La société opère principalement dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz, la pétrochimie, les
textiles et la distribution. C’est une des premières entreprises privées du pays
9
A l’origine spécialiste des avions militaires, le groupe est engagé dans le développement d’une gamme
d’avions commerciaux. Le lancement du C919, concurrent des A320 et B737, devrait intervenir en 2016
10
Seule compagnie automobile entièrement privée, elle n’occupe encore qu’une position modeste dans son marché
domestique. Sa volonté de croissance vient de se concrétiser par la reprise de Volvo Cars auprès de Ford
11
Un leader du secteur de l’acier et des mines opérant dans dix pays. Le groupe a réalisé de nombreuses
acquisitions ces dernières années, notamment en Amérique du Nord (Esmark, Penfold)
12
L’une des plus importantes sociétés verticalement intégrées dans le domaine de l’acier, des mines et du
vanadium dans le monde. Le groupe a réalisé d’importantes acquisitions au cours des dernières années,
notamment en Amérique du Nord (Ipsco, Oregon Steel)
Source : SG Cross Asset Research
Vous avez au moins 10 bonnes réponses
Bravo, vous êtes un véritable expert des marchés émergents !
De 7 à 9 bonnes réponses
Pas mal. Un approfondissement grâce à ce document serait sans doute utile.
De 3 à 6 bonnes réponses
Attention, il faut vous motiver par rapport aux marchés émergents. Une lecture attentive de ce
document est souhaitable.
De 0 à 2 réponses
Danger ! Le monde bouge ! Une lecture approfondie de ce document est tout à fait
indispensable.
26
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
Les NAM
par secteur
Mai 2010
27
Marchés émergents : une menace et une attraction
Anatomie d’une nouvelle concurrence
Le phénomène des nouveaux acteurs mondiaux ne connaît pas de développement uniforme. Il
concerne certains secteurs, mais pas d’autres. Dans les pages suivantes, nous analysons la
situation des principaux secteurs, des grands intervenants mondiaux, leurs positionnements,
l’existence, l’émergence ou non d’une nouvelle concurrence et, en fin de compte, la
probabilité d’un impact négatif sur les marges bénéficiaires. Dans certains cas, les groupes
des pays émergents sont déjà très présents à l’international, tant par leur chiffre d’affaires —
qui les positionne parfois au sein des leaders mondiaux — que par le niveau d’activité réalisé
hors de leur pays d’origine. C’est le cas dans les équipements télécoms, les services
informatiques, les matières premières et les métaux et, bien sûr, dans l’électronique. Cette
situation devrait progressivement s’étendre à de nouveaux secteurs comme les biens
d’équipement, l’automobile, la construction et les matériaux de construction. En effet, de
nombreuses entreprises chinoises, indiennes, russes, brésiliennes ont maintenant de vraies
stratégies d’expansion à l’international et devraient se développer sérieusement au cours des
prochaines années.
Toutefois, nous n’avons pas retenu dans notre analyse le secteur financier, les banques et
l’assurance, ni l’immobilier, dans la mesure où le développement des établissements
financiers des pays émergents vers l’international est encore très limité et de fait peu
significatif. A notre avis, cette situation devrait durer plusieurs années encore. Des prises de
participation au capital d’établissements financiers ont été réalisées au cours des dernières
années (Barclays, Blackstone, Morgan Stanley…), mais cela demeure pour le moment un
phénomène minoritaire et ne modifie pas la nationalité de la banque ou de la compagnie
d’assurance concernée.
28
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Aéronautique & Défense
Aéronautique & Défense
AÉRONAUTIQUE & DÉFENSE
Compétition accrue, notamment pour les
équipementiers
Les principaux groupes mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Rang
Groupe
Pays
1
Boeing
États-Unis
CA 2009 (Md€)
50.2
2
EADS
France / Allemagne
43.5
3
United Technologies
États-Unis
38.5
4
Lockheed Martin
États-Unis
33.2
5
Northrop Grumman
États-Unis
24.8
6
General Dynamics
États-Unis
23.5
7
BAE Systems
Royaume-Uni
22.6
8
Raytheon
États-Unis
18.3
9
Finmeccanica
Italie
18.0
10
Bombardier
Canada.
15.8
11
Aviation Indust. Corp. of China (AVIC)
Chine
15.5
12
Thales
France
12.7
13
Roll-Royce
Royaume-Uni
11.6
14
L3 Communications
États-Unis
11.5
15
Safran
France
10.6
15
Embraer
Brésil
7.0
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Brésil
Sur les marchés des jets d’affaires et des jets régionaux
Russie
Concurrents marchés émergents
Brésil
Les concurrents vont pénétrer le marché des jets
commerciaux
Russie
Chine
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Avantages concurrentiels
Embraer
Brésil
Sur les marchés des jets d’affaires et régionaux
Embraer
Brésil
Accès facile aux marchés en plein essor
Sukhoi
Russie
Pas de commandes à l’international
Sukhoi
Russie
Coûts plus faibles
AVIC
Chine
Marché national à forte croissance (pourrait être
protégé), main-d’œuvre bon marché, devise sousévaluée
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Causes
Neutre /
Négatif
Les principaux fabricants devront se focaliser plus tôt que
prévu sur la conception d’appareils de nouvelle génération
et, pour ce faire, accroître leur R&D.
Négatif
Les avions à fuselage étroit, très rentables, pourraient subir
de pressions sur le front des prix en raison de l’émergence
de nouveaux concurrents sur le marché.
Les fabricants d’équipements devront faire face à la
concurrence accrue des pays émergents dont la base de
coûts est plus faible.
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Mai 2010
29
Les nouveaux acteurs mondiaux Aéronautique & Défense
Commentaires
Les marchés du secteur de l’Aéronautique et de la Défense se caractérisent par des cycles
très longs. La construction d’un appareil civil dure en moyenne 6 à 8 années tandis qu’il faut
en général plus de 10 années pour produire un avion militaire.
Fabricants d’appareils
A court terme, les groupes émergents ne produiront que des jets régionaux qui ne
concurrenceront pas les avions gros porteurs fabriqués par Airbus ou Boeing. Si la Chine
développe actuellement un appareil dont les premières livraisons devraient intervenir en 2016,
il faudra toutefois plusieurs années avant qu’elle ne soit reconnue comme un fabricant
aéronautique fiable en dehors de son marché intérieur. Embraer, dont la crédibilité a été
renforcée par ses succès sur le marché des jets régionaux, projette également de se lancer
sur le marché des gros porteurs. Un nouvel appareil ne devrait toutefois pas voir le jour avant
la fin de la décennie.
Compte tenu de ces nouvelles menaces et de celle plus immédiate que représente
Bombardier et son C-Series, Airbus et Boeing envisagent de procéder à la remotorisation de
leurs avions à fuselage étroit avant de lancer un nouvel appareil entre 2020 et 2025. Une
remotorisation coûterait, selon nous, environ 1 M$ en R&D et pèserait sur les marges au cours
des 4 prochaines années. La conception d’un avion entièrement nouveau coûterait quant à
elle environ 10 M$.
Fabricants d’équipements
Les fabricants d’équipements seront les premiers à pâtir de la concurrence dans la mesure où
Airbus et Boeing intègrent dans leurs avions de plus en plus d’équipements fabriqués par des
groupes émergents. A court terme, la concurrence se limitera aux produits de faible valeur
ajoutée mais pourrait s’étendre par la suite aux équipements incluant un degré de technologie
plus élevé et pénaliser ainsi des producteurs de premier et second rangs tels que Zodiac, BE
Aerospace ou certains produits fabriqués par Safran. La crédibilité et les relations à long terme
s’avèrent également ici cruciales pour entrer dans la catégorie des « partenaires ».
Fabricants de moteurs
Les moteurs, qui sont peut-être les produits les plus protégés, n’ont pas pour l’instant de
concurrents au sein des pays émergents. Les avionneurs de ces pays (Sukhoi, AVIC, Embraer)
comptent sur les moteurs développés par des équipementiers américains et européens
implantés sur place.
Acteurs du secteur de la défense
Les marchés de la défense ne sont pas des marchés très concurrentiels. Les groupes
américains et européens disposent toujours d’un avantage technologique important par
rapport aux concurrents des pays émergents. Il sera difficile (voire impossible) pour les
groupes émergents de concurrencer les pays européens et les États-Unis sur leurs marchés
domestiques. S’agissant des marchés d’exportation, les groupes des pays émergents seront
seulement en mesure de concurrencer les marchés à faibles coûts sur lesquels les grands
groupes traditionnels d’aéronautique et de défense se positionnent rarement. La concurrence
des fabricants d’équipements de défense des pays émergents est également très limitée dans
la mesure où les constructeurs aéronautiques ne font généralement pas appel à ces
fournisseurs compte tenu de la nature sensible et stratégique de leurs produits.
30
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Aéronautique & Défense
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Embraer (Brésil)
Embraer (Empresa Brasileira de Aeronáutica S.A. - NYSE: ERJ; BM&FBovespa: EMBR3) est le
plus grand fabricant du monde de jets commerciaux comptant jusqu’à 120 sièges, et l’un des
principaux exportateurs du Brésil. Il se classe à la troisième place des constructeurs
aéronautiques mondiaux.
L’entreprise exploite quatre segments : Aviation Commerciale, Défense et Gouvernement,
Aviation d’Affaires et Services d’Aviation. Le segment de l’Aviation Commerciale développe,
produit et vend des jets commerciaux, et fournit des services d’assistance technique. Le
segment de la Défense et du Gouvernement comprend des avions d’attaque
d’entraînement/légers, des systèmes C4ISR (commande et contrôle, intelligence, surveillance,
et reconnaissance), des plateformes de surveillance aérienne et des avions de transport. Le
segment de l’Aviation d’Affaires conçoit, produit et vend des jets d’affaires, tout en proposant
des services d’assistance technique. Enfin, le segment des Services d’Aviation met à
disposition des clients des services après-vente d’assistance technique, et se charge
également de produire et de commercialiser les pièces détachées à destination des clients
commerciaux, d’affaires et de la défense et du gouvernement.
Au 31 mars 2010, Embraer affichait des commandes en souffrance de 16.0 Md$, soit moins que
les 19.7 Md$ enregistrés au 31 mars 2009. Le groupe a conclu une alliance stratégique avec
le Groupe Européen de l’Industrie Aérospatiale et de Défense.
Embraer – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Ventes : Aviation Commerciale 67%, Aviation d’affaires 14%, Systèmes de
défense 8%, Services d’aviation 9%, Autres 2%.
La société est probablement l’un des constructeurs les plus robustes,
grâce à une stratégie de niche (les petits jets commerciaux seront de plus
en plus rentables dans les prochaines années).
Le jet d’affaire le plus vendu par Embraer, le Phenom 100 (4 sièges)
affiche un prix de vente de 3.9 M$, contre 39.5 M$ pour son jet
commercial le plus vendu, l’ERJ-190.
Embraer devrait conserver sa position de leader en Amérique du Nord. La
société anticipe une amélioration de ses performances en Afrique et en
Asie du Sud, où il faudra probablement de plus en plus de jets
commerciaux pour répondre à la demande de vols intérieurs.
Embraer a livré 41 jets durant le premier trimestre 2010. La différence a
été comblée en nombre par une hausse des livraisons de sa nouvelle
série de jets d’affaires Phenom –19 jets d’affaires ont été livrés au cours
du dernier trimestre, contre 8 pour la même période 2009.
La société va se concentrer sur sa stratégie tri-activités, tout en essayant
de minimiser son exposition aux risques (diversification géographique et
des segments).
Grâce à une stratégie fondée sur la diversification géographique et des
produits, la société a résisté à la crise économique, tout en parvenant à
augmenter son carnet de commandes. Elle a également fait preuve de sa
capacité à conserver la rentabilité de son exploitation.
L’efficacité d’une flotte est une thématique décisive pour les compagnies
aériennes – des avions à la bonne dimension permettent à ces
compagnies d’améliorer leur consommation de carburant
(environnement) et leurs résultats.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
31
Les nouveaux acteurs mondiaux Aéronautique & Défense
AVIC (Chine)
China Aviation Industry Corporation (AVIC) est le premier constructeur aéronautique - miliaire et
civile - en Chine, avec un chiffre d’affaires annuel de 21 Md$. Il opère sur dix différents
segments : défense, avions de transport, moteurs d’avions, hélicoptères, avionique, avions
civils, recherche et développement, tests en vol, commerce & logistique, gestion d’actifs.
AVIC développe en série des avions de combat, chasseurs bombardiers, bombardiers, avions
de transport, d’entraînement et de reconnaissance, hélicoptères, avions d’attaque, avions civils,
drones, etc. Il conçoit également des moteurs comme les moteurs turbopropulseurs, les
turbomoteurs, les turboréacteurs, turboréacteurs à double flux et des missiles comme les
missiles air-air, les missiles air-surface et les missiles sol-air. Il développe et fabrique des
avions dont le J-10, le FBC-1, le FC-1, le L-15, le JL-9, etc., et des moteurs comme Taihang,
Qinling, Kunlun, etc. Il fournit par ailleurs aux forces aériennes chinoises des systèmes
d’armes avancés.
Il a conclu un certain nombre de joint-ventures avec des groupes tels que Boeing, Airbus, GE,
Rolls Royce, Pratt & Whitney, Northrop Grumman, Honeywell, Rockwell Collins et Sikorsky
Aircraft en vue d’accroître les capacités de production du secteur aéronautique en Chine.
Le groupe cherche également à appliquer la technologie avancée de l’aviation à d’autres
produits : automobiles, motos et moteurs, pièces détachées, etc.
AVIC – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Le gouvernement a créé un contexte favorable pour le secteur.
L’assouplissement des conditions d’entrée sur le marché en vue de
développer l’aviation régionale, les nouveaux changements sur le
marché des hélicoptères et le lancement du projet de gros porteur
constituent des opportunités pour le secteur.
1) Poursuivre la réorganisation des actifs et les achats dans le secteur
aéronautique pour améliorer la rentabilité du groupe. 2) Améliorer les
systèmes de contrôle et renforcer la supervision du management dans
l’objectif d’accroître les performances opérationnelles du groupe. 3)
Assurer la pérennité des commandes, étendre le projet de soustraitance, et optimiser la gestion des bénéfices. 4) Consolider le
leadership du groupe sur le marché des hélicoptères, des avions
d’entraînement, des jets régionaux et des avions civils.
FACC, fabricant de pièces composites pour l’aéronautique racheté par
AVIC Xi'an Aircraft Industry (Group) Co Ltd, a publié un résultat après
impôt de 26.78 MCNY en 2009.
Restructuration potentielle en vue de rassembler tous ses actifs au sein
d’une seule entité cotée à la Bourse de Hong Kong. Consolidation
d’environ 22 Md$ d’actifs sous le périmètre d’AVIChina pour tenter
d’établir une structure d’entreprise similaire à celle de Boeing et
d’Airbus.
FACC a signé une extension de contrat de 300 M$ avec Boeing dans le
cadre de la livraison d’ailettes marginales pour la nouvelle génération de
Boeing 737 et pour les Boeing 757.
Détient 20% de Commercial Aircraft Corp. of China (Comac) qui prévoit
de fabriquer un nouvel avion de 150 sièges, le C919 (concurrent de
l’A320 et du B737) d’ici à 2015, avec une entrée en service en 2016.
Sources : société, SG Cross Asset Research
32
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Automobile
Automobile
AUTOMOBILE
Une vive concurrence potentielle
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents à l’international
Classement
Sociétés
Pays
1
Toyota Motor
Japon
CA 2009 (Md€)
139.6
2
Volkswagen
Allemagne
105.2
3
Ford Motor
États-Unis
86.9
4
Daimler
Allemagne
78.9
5
Honda Motor
Japon
65.6
6
Nissan Motor
Japon
57.9
7
Porsche
Allemagne
56.7
8
Fiat
Italie
50.1
9
BMW
Allemagne
49.0
10
Peugeot
France
48.4
11
Renault
France
32.8
12
Hyundai Motor
Corée du Sud
22.4
13
Suzuki Motor
Japon
19.9
14
Mazda Motor
Japon
16.2
15
Daihatsu Motor
Japon
12.1
16
Fuji Heavy Inds.
Japon
11.0
17
Mitsubishi Motors
Japon
10.3
18
Yamaha Motor
Japon
9.4
Sources : société
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Oui
Corée du Sud
Concurrents marchés émergents
Oui
Corée du Sud
Chine
Inde
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Hyundai Group
Corée du Sud
Mondial
Avantages concurrentiels
Hyundai Group
Corée du Sud Innovation et coûts de production plus
faibles
Geely
Chine
Acquisition de Volvo + faibles coûts de
production
Chery
Chine
Faibles coûts de production
Tata Motors
Inde
Faibles coûts de production + acquisition
de Jaguar et Land Rover
Byd
Chine
Voitures électriques
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Neutre
Une concurrence encore limitée et concentrée
Négatif (producteurs de masse)
Causes
Neutre
Concurrence jusqu’à présent par un groupe orienté vers la
rentabilité (Hyundai)
Neutre (producteurs de véhicules Stratégies orientées parts de marché
de prestige)
Prix inférieurs du fait des coûts de
production plus faibles
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Mai 2010
33
Les nouveaux acteurs mondiaux Automobile
Commentaires
Le paysage concurrentiel devrait radicalement changer au cours des prochaines années avec
l’arrivée manifeste sur les marchés internationaux des producteurs chinois et indiens
bénéficiant de très faibles coûts de production. Leurs modèles « premiers prix » pourraient
impacter négativement les marges des grands constructeurs mondiaux actuels.
Les nouveaux concurrents sont probablement Geely, Chery et BYD en Chine, et Tata Motors
en Inde. Geely, qui reste un petit constructeur, vient d’acquérir Volvo Cars auprès de Ford
pour 1.8 M$. BYD (Build Your Dream), une société dans laquelle Warren Buffet a investi
230 M$ fin 2008, développe notamment des véhicules électriques.
A long terme, nous estimons que les marges des grands constructeurs mondiaux actuels, tels
que Fiat devraient être négativement impactées au niveau de la production entrée de gamme.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Hyundai (Corée du Sud)
Le groupe Hyundai se positionne à la septième place des constructeurs automobiles mondiaux, avec
une part de marché voisine de 5%. Position archi-dominante en Corée : 50% pour Hyundai + 30%
pour KIA (filiale du groupe), soit au total 80%.
Premier constructeur coréen, le groupe Hyundai a produit 3.1 millions d’unités en 2009. Cette
production inclut celle de KIA.
Implantations industrielles dans les principales zones de vente : 3 usines en Corée (capacité de
production voisine de 1.7 million d’unités), 1 aux États-Unis (400 000), 2 en Chine (300 000 x
2), 2 en Indes (300 000), 2 pour l’Europe, 1 en République tchèque (300 000) et 1 en Turquie
(100 000). Présence commerciale dans 180 pays.
Hyundai – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
CA 2009 non consolidé (hors KIA) : 27 Md$ (-1% par rapport à 2008), mais
fort redressement des résultats : BN 2.5 Md$, +100% par rapport à 2008.
Poursuite du redressement bénéficiaire après une période de faible
rentabilité jusqu’en 2008.
Principaux modèles de voitures : Equus, Genesis, Accent, Santa Fe,
Tucson. Véhicules commerciaux et camions.
Stratégie de prise de marché sur les principales zones de vente
traditionnelles, Amérique du Nord et Europe, et sur les nouveaux
marchés de croissance, Chine et Inde.
Ratio dettes/capitaux propres : 61% à fin 2009, contre 64% à fin 2008.
Sources : société, SG Cross Asset Research
34
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Automobile
Geely (Chine)
Geely Group est le principal constructeur automobile privé de Chine en termes de chiffre
d’affaires. Geely, basé à Hangzhou (capitale de la province du Zhejiang), opère six lignes
d’assemblage et sites de production en Chine, à Lanzhou (province du Gansu), à Linhai
(province du Zhejiang), à Luqiao (province du Zhejiang), à Ningbo (province du Zhejiang), à
Shanghai et à Xiangtan (province du Hunan). Ces unités ont une capacité de production
d’environ 300 000 voitures par an.
En mars 2010, Geely a signé un accord final de vente avec Ford Motor Company pour acquérir
100% du constructeur suédois Volvo (« Volvo Cars ») et des actifs associés (droits de propriété
intellectuelle, principalement). Zhejiang Geely Holding Group a réuni toutes les conditions de
financement nécessaires pour réaliser la transaction, valorisant Volvo Car Corporation à
1.8 Md$. L’opération constitue la plus importante acquisition d’actifs automobiles étrangers
en Chine. Geely entend conserver les unités de production existantes de Volvo Cars en Suède
et en Belgique et étudie parallèlement les opportunités de production des véhicules Volvo
dans de nouveaux sites à construire en Chine pour le marché local.
Geely – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Progression de 35% du résultat net 2009 à 1.18 MdCNY, contre
879.05 MCNY un an auparavant, grâce à la solide croissance des ventes
de véhicules. Le chiffre d’affaires a plus que triplé à 14.07 MdCNY contre
4.29 MdCNY.
D’ici à 2015, Geely prévoit de vendre 2 millions de véhicules, dont la
moitié à l’étranger, et entend construire 7-8 lignes d’assemblage à
l’étranger, notamment en Asie du Sud-Est où la demande de voitures
bon marché est forte. Le groupe a pour objectif de doubler ses
exportations tous les ans à partir de 2011.
La Chine est devenue l’année dernière, avec la brusque augmentation
de ses ventes de presque 50% à 13.6 M, le premier marché automobile
mondial devant les États-Unis.
La Chine devrait devenir le deuxième marché de Volvo. Geely envisage
de construire une nouvelle usine dédiée à la marque suédoise en Chine
avec une capacité annuelle de 300 000 unités, avoisinant la production
de Volvo en 2009 (311 413 unités).
Le groupe entend vendre 400 000 unités en 2010, soit une progression
de 22% par rapport à 2009 tirée par les mesures d’incitation décidées
par le gouvernement. Geely a vendu 102 838 véhicules au T1 2010, soit
une hausse de 68% par rapport à l’année dernière, représentant 26% de
l’objectif annuel du groupe.
Geely a pour projet de lancer sur le marché la voiture la moins chère du
monde d’ici à 2012 : une micro-citadine basée sur le concept IG
présenté à Pékin, qui devrait coûter entre 1 500 £ et 2 000 £.
L’amélioration des conditions de marché à l’étranger et l’optimisation du
marketing pourraient aider Volvo à renouer avec la rentabilité avant le
quatrième trimestre, selon le groupe. Les ventes de Volvo en Europe ont
progressé de 30% au T1 2010 (vs 2009).
Une version électrique verra le jour en 2014 ou 2015, équipée de
batteries au lithium, d’un moteur électrique 80bhp/133lb ft et d’une
autonomie estimée à 150 kilomètres. Le concept prévoit des capteurs
solaires sur le toit, le capot et le tableau de bord pour alimenter les
batteries.
Geely s’est engagé à conserver les solides liens de collaboration de
Volvo avec les employés, les syndicats, les fournisseurs, les
concessionnaires et surtout les clients.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
35
Les nouveaux acteurs mondiaux Automobile
Tata Motors (Inde)
Tata Motors est le principal constructeur automobile indien, avec un résultat consolidé de
70 938.85 MdINR (14 Md$) en 2008-09. Grâce à ses filiales (parmi lesquelles les deux
marques de luxe britanniques Jaguar et Land Rover) et à ses sociétés mises en équivalence,
Tata Motors est également présent au Royaume-Uni, en Corée du Sud, en Thaïlande et en
Espagne. Le groupe s’est également associé à Fiat dans le cadre d’une joint-venture
industrielle en Inde.
Avec plus de 4 M de voitures Tata vendues en Inde, Tata Motors est le premier constructeur
indien de véhicules utilitaires et fait partie des trois principaux fabricants de véhicules de
tourisme. Il s’agit également du quatrième fabricant mondial de camions et le deuxième
constructeur mondial de bus. Les véhicules, bus et camion fabriqués par Tata sont
commercialisés dans plusieurs pays européens, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie du Sud,
en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud. Tata Motors compte des sites de production
automobile et des chaînes d’assemblage à Jamshedpur, Pantnagar, Lucknow, Ahmedabad et
Pune en Inde, en Argentine, en Afrique du Sud et en Thaïlande.
Tata Motors – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Redressement de la performance opérationnelle en 2010 de Jaguar Land
Rover (croissance des volumes, amélioration du mix géographique,
gestion des coûts, progression du chiffre d’affaires liée aux lancements
de nouveaux produits et baisse des incitations) et nette reprise en Inde
- fondamentaux solides, croissance des volumes, lancements de
nouveaux produits (Nano), forte progression du chiffre d’affaires, marges
d’EBITDA dans la fourchette historique de 12-14%.
Jaguar Land Rover (JLR) 2010-12 – Mise en œuvre d’un « plan de
transformation » pour renouer avec la rentabilité
2013 – « Plan de transformation » finalisé Æ avantages concurrentiels
potentiels
Développement significatifs : lancement de plusieurs nouveaux modèles
et variantes – Ace CNG (CV), Bus Marcopolo, Indica Vista (PV), Fiat Linea.
Lancement très réussi de la Nano. Relocalisation de la production de la
Nano à Sanand dans le Gujarat (complexe industriel avec une capacité de
production de 250 000 véhicules par an). Lancement d’une nouvelle
gamme de camions baptisée « World Truck » qui établira de nouveaux
standards pour le secteur en termes de puissance, de vitesse, de
capacité de charge et d’économie d’énergie.
Le groupe est optimiste quant à son plan de développement à
l’international notamment pour sa Nano et pour le lancement à venir de
son crossover Aria. La version électrique européenne de la Nano pourrait
être lancée sur le marché dans 30 mois.
« JLR Global Footprint and Partnerships » : renforcer son positionnement
concurrentiel, rechercher des opportunités de partenariat pour accroître
son potentiel de croissance, tirer parti de sa taille critique et de synergies
potentielles avec Tata Motors.
Ventes cumulées sur l’exercice (avril 2009 – mars 2010) : 872 951 unités,
en hausse de 19% par rapport à la même période en 2008-09. Ventes
cumulées de Jaguar Land Rover sur l’exercice : 193 982 unités, en baisse
de 11%.
Développement programmé dans les pays émergents. Les véhicules Tata
sont connus pour être « robustes et abordables » et supporter des
conditions de route difficiles.
Mesures rapides mises en œuvre par le groupe pour traverser la crise :
contrôle strict des stocks, fermetures partielles des usines pour ajuster la
production à la demande.
Selon des sources au sein du secteur automobile, les ingénieurs de Tata
Motors envisagent de produire une voiture (nom de code « Dolphin ») à
300 000 INR (environ 5000 €) dont le lancement pourrait intervenir au
cours des 18-24 prochains mois.
Sources : société, SG Cross Asset Research
36
Mai 2010
2014 – au-delà Æ Croissance régulière et soutenable. Consolidation de
sa présence industrielle et de sa chaîne logistique
Les nouveaux acteurs mondiaux Automobile
BYD (Chine)
BYD Company Limited (Build Your Dream) fabrique et commercialise des batteries rechargeables et
des composants pour terminaux ainsi que des équipements et produits pour le secteur automobile.
BYD propose des batteries rechargeables, y compris des batteries lithium-ion et nickel destinées à
une large gamme d’applications : téléphones mobiles, téléphones sans fil, équipements électriques
et autres dispositifs électroniques mobiles. Le groupe fabrique également des moules de batterie,
des produits hardware et des instruments. Le segment Mobile Handset Components fournit des
composants mobiles tels que des boîtiers plastiques, des pavés numériques, des écrans à cristaux
liquides, des circuits imprimés flexibles, des composants optoélectroniques et des modules
d’appareils photos, et propose un service d’assemblage des composants. Le segment
Automobiles and Related Products fabrique et commercialise des véhicules essence, des voitures
électriques et des vélomoteurs, ainsi que des moules et des composants automobiles. En 2009, le
groupe a vendu 448 400 véhicules en Chine dont environ deux tiers étaient des modèles BYD F3.
BYD Company Limited commercialise ses produits principalement en Chine, en Europe, en
Amérique et dans la zone Asie-Pacifique. Depuis 2009, BYD exporte ses véhicules en Afrique,
en Amérique du Sud et au Moyen-Orient. Le groupe entend pénétrer les marchés européens
et israéliens, et espère vendre ses véhicules aux États-Unis.
La société Berkshire Hathaway (BRK.A, BRK.B), appartenant à Warren Buffet, a dépensé 231 M$
pour l’acquisition d’une participation de 10% en septembre 2008.
BYD – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Le résultat net du T1 10 a plus que triplé en raison de fortes ventes de
véhicules et d’une faible base de comparaison. Selon le communiqué de
presse de BYD, le groupe a publié un RN de 1.7 Md de yuan (249 M$) pour
le premier trimestre contre 480.4 M de yuan l’année précédente. BYD a
enregistré une hausse des livraisons au T1, les primes du gouvernement
ayant dopé la demande de nouveaux véhicules. La compacte F3, éligible à
l’incitation fiscale appliquée aux véhicules équipés d’un moteur d’1.6 litre
ou en deçà, est le modèle qui s’est le mieux vendu dans le pays sur la
période.
Le groupe a décidé de reporter le lancement de sa voiture électrique « BYD
E6 », prévu fin 2010, et ne construira que 100 unités seulement qui serviront
de taxis. Le succès de ces derniers conditionnera le développement à plus
grande échelle des voitures électriques. BYD déclare toujours vouloir
introduire son hybride rechargeable F3DM sur le marché américain d’ici à la
fin de l’année et commercialisera des véhicules hydrides et sa voiture
électrique E6 en Europe l’année prochaine. Son modèle de voiture électrique
a été lancé sur le marché chinois le 01/04/10.
BYD table sur un quasi-doublement des ventes de véhicules en Chine cette
année compte tenu de la solidité du marché domestique. En effet, le
groupe a pour objectif la vente de 800 000 véhicules en Chine en 2010,
une nette progression par rapport aux 480 000 unités vendues en 2009.
BYD Auto est désormais le troisième fabricant chinois de véhicules de
tourisme en termes de volume de CA en mars 2010, après Shanghai
Volkswagen et Shanghai General Motor. C’est la première fois que BYD
Auto se hisse dans le trio de tête. Elargissement du portefeuille de produits
– L3 et I6 sedans, et crossover S6 (son premier VUS), nouvelle version du
minivan M6.
BYD entre dans le segment du photovoltaïque avec un modèle de production
intégré verticalement. La construction en 2009 d’une centrale de 5 GW (PV à
silicium cristallin) pour 3.3 Md$ devrait s’achever en 2015. Le groupe affirme
que son processus de production propriétaire peut réduire de moitié les
coûts du silicium polycristallin. Ses ambitions dans ce domaine sont
soutenues par les aides du gouvernement, les droits d’exploitation accordés
pour deux mines de silicium et le rachat de sa production.
Daimler AG a signé un protocole d’accord avec BYD le 01/03/10 pour
l’établissement d’une coopération technologique.
Prévoit de lancer un pack de services « Energie domestique » incluant
panneaux solaires, batteries, bornes de rechargement de véhicules, éclairage
LED efficace et convertisseurs permettant de gérer les flux énergétiques dans
la maison. BYD a annoncé un partenariat avec KB Homes pour la
construction d’une maison à faible consommation énergétique à Lancaster
(Californie), équipée de panneaux solaires et de batteries pour un coût
similaire à celui d’autres logements neufs. BYD America prévoit d’offrir des
systèmes identiques ailleurs dans le monde.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
37
Les nouveaux acteurs mondiaux Biens d’équipement
Biens d’équipement
BIENS D’ÉQUIPEMENT
Attention à la concurrence chinoise
Les principaux groupes mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Rang
Groupe
Pays
1
General Electric
États-Unis
CA 2009 (Md€)
114,5
2
Siemens
Allemagne
74,4
3
Hitachi
Japon
70,7
4
Toshiba
Japon
50,3
5
ThyssenKrupp
Allemagne
38,4
6
Mitsubishi Electric
Japon
26,5
23,5
7
ABB
Suisse
8
Honeywell
États-Unis
22,7
9
Alstom
France
19,5
10
Schneider Electric
France
15,8
11
Emerson Electric
États-Unis
15,1
12
Tyco International
États-Unis
12,5
13
Illinois Tool Works
États-Unis
10,2
14
Ingersoll-Rand
États-Unis
9,8
15
Schindler
Suisse
8,8
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Production
d’électricité
Chine
Concurrents marchés émergents
Production
Chine
d’électricité : oui
Transport : oui
Chine
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Avantages concurrentiels
Shanghai
Electric
Chine
Production d’électricité
Shanghai
Electric
Chine
Production d’électricité
Dongfang
Chine
Production d’électricité
Dongfang
Chine
Production d’électricité
Harbin
Chine
Production d’électricité
Harbin
Chine
Production d’électricité
CSR
Chine
Transport
CNR
Chine
Transport
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Impact
Moyen terme
Causes
Impact
Production
d’électricité
Négatif
Causes
Production
d’électricité
Les prix sont inférieurs d’environ 30% à ceux des
concurrents occidentaux
Négatif
Pertes de parts de marché sur les marchés émergents
Les prix sont inférieurs d’environ 30% à ceux des
concurrents occidentaux
Pertes de parts de marché sur les marchés émergents
Transport
Négatif
Les prix sont inférieurs d’environ 30% à ceux des
concurrents occidentaux
Pertes de parts de marché sur les marchés émergents
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
38
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Biens d’équipement
Commentaires
Les sociétés de biens d’équipement devraient subir une concurrence accrue de la part des
acteurs des marchés émergents lorsque leurs industries : 1/ sont caractérisées par des
contrats d’envergure, souvent soumis à une intense concurrence sur les prix, tandis que les
marchés émergents présentent un avantage concurrentiel de 20-40% par rapport aux
sociétés occidentales grâce à leur base de production à faible coût et 2/ jouent un rôle
stratégique pour les économies en développement qui accroissent actuellement leurs
infrastructures (production d’électricité, transport et réseau de distribution).
Dans la branche Production d’électricité, le marché mondial s’est tourné vers les marchés
émergents. Sur les 600 GW de puissance installée en construction en 2009, 75%
concernaient les marchés émergents, la Chine comptant à elle seule 200 GW. Actuellement,
les principaux acteurs en termes de nouvelles capacités sont les acteurs chinois, comme
Shanghai Electric, Harbin et Dongfang. Parmi les 10 principaux acteurs mondiaux du marché
de la production d’électricité, sept sont asiatiques, dont quatre provenant des marchés
émergents. Les ajouts de capacité en Chine devraient reculer à 40-50 GW par an, contre
quelque 90 GW en 2007. Les acteurs chinois comptent désormais sur les marchés
internationaux pour absorber les capacités de production. Certains acteurs comme Shanghai
Electric ont déjà connu un franc succès en 2009, remportant un gros contrat au Botswana
pour fournir des équipements électriques d’une valeur proche de 2 Md$.
Dans la branche Transport, l’intensification de la concurrence chinoise constitue aujourd’hui le
principal facteur de risque. Le marché ferroviaire chinois est en partie fermé aux entreprises
étrangères car la production directe ou l’importation de rames complètes ne sont pas autorisées,
et de nouveaux concurrents de taille font leur apparition grâce aux transferts de technologie. Les
constructeurs chinois (CSR et CNR) disposent désormais des équipements les plus sophistiqués
dans le domaine des trains à grande vitesse (350 km/h) et sont susceptibles d’étendre rapidement
leur présence à l’étranger, avec un avantage de 20 à 40% en termes de coûts.
Les sociétés de machines suédoises comme Atlas Copco, Sandvik et SKF se sont implantées
relativement tôt en Chine et ont développé un positionnement de leaders sur le marché, en
s’appuyant sur la production locale, et proposent des produits de haute qualité aux clients
occidentaux installés en Chine ou aux sociétés locales qui souhaitent élever la qualité de leur
propre production au niveau des standards occidentaux. Nous considérons par conséquent
qu’elles seront en mesure de bénéficier de la production à bas coûts tout en disposant d’une
base de R&D mondiale, garante de qualité.
Toutefois, la concurrence chinoise devient de plus en plus visible sur le marché local. A terme,
cette évolution devrait concerner les marchés internationaux. Voir notre note Atlas Copco du
11 mai 2010.
Nous percevons une menace à long terme dans le secteur de la construction de machines, un
certain nombre de fabricants chinois proposant déjà des produits aux marchés d'exportation.
Volvo a acquis Lingong qui lui offre un solide positionnement sur le marché local.
Mai 2010
39
Les nouveaux acteurs mondiaux Biens d’équipement
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Shanghai Electric (Chine)
Shanghai Electric est le plus grand conglomérat chinois producteur d’équipements. Sa gamme
de produits inclut des équipements utilisés pour la production, la transmission et la
distribution d’électricité, des équipements d’intégration électromécanique, des équipements
de transport, des machine-outils, des ascenseurs, des machines utilisées pour le
conditionnement et l’impression, et des équipements dédiés à la protection de
l’environnement. Le conglomérat regroupe plusieurs sociétés cotées sur le marché des « A
shares » telles que Shanghai Mechanical & Electrical Industry Co. Ltd. et possède plus de
50 joint-ventures comme Shanghai Mitsubishi Elevator Co. Ltd.
Le conglomérat a élargi ses activités à la fabrication d’éoliennes en 1997 pour répondre à la
demande croissante de sources d’énergie propre, la Chine cherchant à réduire sa
consommation de charbon, plus polluant.
Shanghai Electric – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Le groupe a annoncé un résultat net de 707 MCNY au T1 10, +15.87%
en glissement annuel. Le BNPA s’est établi à 0.057 CNY au T1 et la
valeur de l’actif net par action est ressortie à 1.85 CNY. Au 31 mars, la
valeur totale des actifs du groupe s’élevait à 89.74 MdCNY.
Le conglomérat se focalise sur trois stratégies majeures :
« concentration de l’activité stratégique, innovation et consolidation des
ressources mondiales ». Il travaille également à l'internationalisation de
sa marque Shanghai Electric.
Les commandes domestiques d’équipements utilisés dans les centrales
à charbon ont reculé de 30-40% en 2009.
La Chine connaît actuellement un boom de la construction de centrales
électriques. Shangai Electric devrait continuer de bénéficier de l’intérêt
et des investissements croissants de la Chine pour les formes d’énergie
à faibles émissions de carbone.
Sources : société, SG Cross Asset Research
40
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Biens d’équipement
Cosco (Chine)
China Ocean Shipping Company (COSCO) est le premier armateur mondial pour le transport de
marchandises solides en vrac et la première compagnie maritime chinoise. Le groupe, filiale
cotée de China Ocean Shipping, est spécialisé dans le transport international, la logistique
moderne ainsi que la construction et la réparation de navires.
Cosco possède et exploite une flotte de plus de 800 navires marchands représentant une
capacité totale de plus de 50 M DWT et un volume de transport annuel supérieur à 400 M de
tonnes. Desservant plus de 1 500 ports dans 160 pays et territoires à travers le monde, Cosco
est la première flotte chinoise et la deuxième flotte mondiale. Plus spécifiquement, sa flotte de
porte-conteneurs occupe la première place en Chine et la sixième dans le monde ; sa flotte de
vraquiers (marchandises solides) se positionne au premier rang mondial ; sa flotte de navires
standards et spécialisés, comme les gros transporteurs (heavy-lifts), figure parmi les plus
importantes au monde et sa flotte de pétroliers (VLCC ou très gros transporteurs de brut) est
la plus grande de Chine, forte d’une capacité de 300 000 DWT. Avec près 1 000 sociétés dans
plus de 50 pays et territoires, Cocso est à la tête d’un réseau mondial d’activités de transport
maritime et de services logistiques. Le siège du groupe est situé à Pékin mais le groupe opère
à Hong-Kong, au Japon, à Singapour, aux États-Unis, en Europe, en Australie, en Corée, en
Afrique du Sud et dans les régions de l’Ouest de l’Asie.
Cosco – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Le résultat du T1 10 a reculé de 4% en glissement annuel à 31.7 MS$
compte tenu du repli du CA lié aux réparations et aux transformations de
navires ainsi qu’au transport de marchandises solides en vrac. Le CA a
été néanmoins soutenu par une hausse dans la construction navale et
les projets d’ingénierie marine. Le CA de Cosco pour le trimestre s’est
accru de 17% à 835 MS$.
Cosco devrait continuer à bénéficier de la solide croissance économique
chinoise et de l’impact positif des exportations et des importations sur
les volumes.
Par région, le CA issu des transports par conteneurs s’est accru de
129.3% en glissement annuel, à 2.485 MdCNY pour la région AsieEurope (y compris la méditerranée). Le CA réalisé au sein de la région
Asie (y compris l’Australie) s’est élevé à 1.466 MdCNY, tandis que le CA
de la zone transpacifique a atteint 2.618 MdCNY.
Le carnet de commandes s’est établi à 5.9 Md$ au 31 mars, avec des
livraisons progressives sur 2012-13 – 54 porte-conteneurs à fin 2009
avec une capacité totale de 414 926 EVP (équivalent vingt pieds).
Cosco a livré avec succès huit vraquiers au premier trimestre.
Le groupe a également commandé 30 vraquiers avec une capacité
totale de 4.38 million DWT à livrer en 2013.
Le groupe est encore prudent sur les perspectives pour le reste de
l’année 2010 car l’activité, le secteur et la demande de consommation
restent des facteurs incertains, et plusieurs gouvernements
commencent à mettre en œuvre des mesures de soutien. Le groupe
devrait rester profitable en 2010.
Les livraisons de nouveaux navires devraient atteindre un pic en 2010-11.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
41
Les nouveaux acteurs mondiaux Chimie
Chimie
CHIMIE
Un secteur fondamental pour les marchés émergents
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents à l’international
Classement
Sociétés
Pays
1
BASF
Allemagne
CA 09 (Md€)
2
Dow Chemical
États-Unis
31.3
3
Bayer
Allemagne
31.2
4
Sabic
Arabie saoudite
23.0
5
Mitsubishi Chemical
Japon
22.2
50.7
6
DuPont
États-Unis
19.2
7
Akzo Nobel
Pays-Bas
13.9
8
Sumitomo Chemical
Japon
12.0
9
Air Liquide
France
12.0
10
Linde
Allemagne
11.6
11
Asahi Kasei
Japon
11.0
10.4
12
Toray
Japon
13
PPG Industries
États-Unis
14
Mitsui Chemicals
Japon
8.9
15
Solvay
Belgique
8.6
9.0
16
Syngenta
Suisse
8.1
17
DSM
Pays-Bas
7.9
18
Sinochem
Chine
19
Braskem
Brésil
6.3
20
Tata Chemicals
Inde
1.1
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Oui (modérée) Chine
Concurrents marchés émergents
Oui
Inde
Chine
Inde
Brésil
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Avantages concurrentiels
Sinochem
Chine
Sinochem
Chine
Solides capacités + faibles coûts
de production
Tata Chemicals
Inde
Tata Chemicals
Inde
Production spécialisée (carbonate de
sodium) + faible coûts de production
Reliance Industries
Inde
Reliance Industries
Inde
Activités pétrochimiques intégrées
Sabic
Arabie saoudite Prod. pétrochimique de premier
plan
Sabic
Arabie saoudite
Pétrole et gaz à bas coûts
Braskem
Brésil
Stratégies à l’international :
Amériques
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Causes
Neutre
Menace de la concurrence à bas coût et surcapacité
Neutre/
Négatif
Offensive des leaders des marchés émergents compensée
compensée par la solide croissance de la demande locale
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
42
Mai 2010
par une structure du secteur plus disciplinée au niveau local
Les nouveaux acteurs mondiaux Chimie
Commentaires
Le secteur de la chimie est traditionnellement perçu comme l’un des principaux moteurs de la
croissance économique, fournissant des matières premières essentielles à une multitude
d’autres secteurs, dont nombre d’entre eux jouent un rôle fondamental pour les économies
émergentes. Le secteur de la chimie s’est en effet développé rapidement dans les marchés
émergents avec une croissance de la demande nettement supérieure à celle enregistrée dans
les pays occidentaux. Cette tendance a conduit au développement soutenu des groupes de
chimie au niveau domestique et généré des investissements significatifs de la part des
sociétés occidentales dans la production locale. Les marchés émergents sont passés du
statut d’importateurs de nombreux produits chimiques au statut d’exportateurs de premier
plan. Ce processus a non seulement reflété la croissance plus soutenue de la demande dans
cette région mais également les coûts globalement moins élevés que ceux des producteurs
basés en Occident, et ce malgré l’offre locale limitée des matières premières clés, notamment
du pétrole et du gaz, hors du Moyen-Orient. Dans de nombreux marchés émergents, le
secteur de la chimie est fragmenté et concurrentiel, et dans certains cas, l’équilibre
offre/demande est le facteur clé de la profitabilité mondiale. Compte tenu du positionnement
du secteur de la chimie, nous estimons qu’il devrait poursuivre son développement soutenu
dans les marchés émergents. Toutefois, la restructuration inévitable du secteur devrait
avantager les gagnants domestiques qui se démarquent déjà, tels que Sinochem, ainsi que
les leaders occidentaux ayant déjà établi de solides positions dans ces régions comme BASF.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Sinochem (Chine)
Sinochem est la quatrième compagnie pétrolière chinoise et l’une des principales sociétés
détenues par l’Etat sous la supervision du SASAC (State-owned Assets Supervision and
Administration Commission of the State Council). Sinochem Group est entrée dans le groupe
« Fortune Global 500 » à 19 reprises, se classant 170e en 2009.
Sinochem opère dans cinq grands segments : l’agriculture, l’énergie, la chimie, l’immobilier et la
finance. Sinochem est la plus importante société agricole intégrée, à la fois productrice et
distributrice d’engrais, de pesticides et de semences. Le groupe est en outre le quatrième
acteur national du secteur du pétrole et le leader domestique dans la chimie. Il est fortement
présent sur le marché chinois de l’immobilier commercial et sur le marché de la finance
non bancaire.
Sinochem compte plus de 200 succursales et filiales, tant en Chine qu’à l’étranger, notamment
trois sociétés cotées, Sinochem International (SSE, 600500), SinoFert (HKEX, 00297), et
Franshion Properties (HKEX, 00817). Le 1er juin 2009, Sinochem a pris l’importante décision
de faire entrer l’essentiel de ses actifs dans l’entité « Sinochem Corporation ». Le groupe est
aujourd’hui fort d’un effectif de 30 000 salariés.
Mai 2010
43
Les nouveaux acteurs mondiaux Chimie
Tata Chemicals (Inde)
Tata Chemicals Limited (TCL) est une multinationale active dans la chimie, l’enrichissement des
cultures et les produits de consommation. Avec des unités de production en Inde, au
Royaume-Uni, aux États-Unis, aux Pays-Bas et au Kenya, TCL est le producteur de carbonate
de sodium le plus diversifié au monde sur le plan géographique, avec une chaîne
d’approvisionnement efficiente qui permet de desservir tous ses clients à l’échelle
internationale. Le groupe est un pionnier et un acteur majeur du segment du sel iodé de
marque en Inde et le premier producteur indien d’engrais azotés et phosphatés. TCL fait partie
du groupe Tata.
TCL est le deuxième producteur mondial de carbonate de sodium. Ses capacités de production
dans ce domaine avoisinent 5.5 millions de tonnes par an, dont 60% proviennent de dépôts
naturels de carbonate de sodium dans le Wyoming, aux États-Unis, et près du lac Magadi, au
Kenya. Outre le carbonate de sodium, la société produit également du bicarbonate de sodium
et des produits chimiques de base tels que de l'acide sulfurique, de l'acide phosphorique et
du tripolyphosphate de sodium.
TCL a étendu ses activités au secteur des services, avec des applications dans l’agriculture, la
nutrition animale, la construction, les produits de consommation, le verre, les métaux, la
pharmacie, les savons et les détergents, ainsi que l’industrie du textile et du cuir.
Depuis 2005, Tata Chemicals met en œuvre une stratégie d’internationalisation. Il a acquis des
participations dans plusieurs sociétés telles que Maroc Phosphore SA (IMACID), l’entité
britannique Brunner Mond Group et sa filiale Magadi Soda Company au Kenya, la
coenterprise Khet-Se Agriproduce India et General Chemical Industrial Products. Au total, les
capacités totales de TCL dans la production de carbonate de sodium atteignent environ
5.5 millions de tonnes par an.
Tata Chemicals – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Le groupe a enregistré un résultat net de 2 123.70 MINR au dernier
trimestre 2009 (contre 911.70 MINR au T4 2008). Son résultat total pour
ce même trimestre était de 26 562.20 MINR (contre 36 833.80 MINR un
an plus tôt).
Projets de développement de l’activité d’engrais azotés, phosphatés et
complexes. Va continuer à accroître l’activité de bicarbonate, mais le
carbonate de sodium fait face à des capacités excédentaires, qui
devraient se corriger d’elles-mêmes selon le groupe d’ici à 2011-2012.
L’alliance de recentrage structurel, de maîtrise des coûts et de reprise
économique sur la plupart des marchés a permis une stabilisation de
l'activité de carbonate de sodium de TCL, tandis que la croissance du
marché intérieur constitue le moteur de ses ventes de biens de
consommation.
La société estime que sa division de produits de consommation de base
– qui comprend du sel conditionné et des produits agricoles frais pour
les ménages – devrait enregistrer une très forte croissance.
La société a réduit de 350 000 tonnes ses capacités effectives de
production de carbonate de sodium, ce qui a tiré à la hausse le taux
d’utilisation des capacités de ses usines.
Le nouveau régime de subventions indien axé sur les nutriments pourrait
déclencher une guerre des prix dans l'industrie des engrais. Il pourrait
également abaisser la facture totale dans ce domaine.
Le programme ADAPT est ciblé sur des questions de trésorerie, de
coûts, de capital et de communication. TCL investit en informatique, en
communication et en infrastructures. Il compte un centre d’innovation en
Inde, ainsi qu’une participation de 40% dans une coentreprise à
Singapour, à des fins de recherche dans le jatropha et dans les
biocarburants.
Tata Swach est un système innovant de purification de l’eau portable qui
ne nécessite ni énergie ni eau courante, à base de filtres remplaçables et
d’ingrédients naturels bon marché. Il peut purifier jusqu’à 3 000 litres
d’eau, après quoi la cartouche stoppe le flux. La société compote en
vendre un million d’unités d’ici à un an.
Sources : société, SG Cross Asset Research
44
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Chimie
Reliance Industries (Inde)
Reliance, qui fait partie des plus grands groupes privés de l’Inde, est présent sur la chaîne de
valeur des secteurs de l'énergie et des matières premières : polyester, composés organiques
des fibres, plastiques, pétrochimie, raffinage pétrolier, ainsi qu’exploration et production de
pétrole et de gaz. Le CA annuel du groupe dépasse 2 Md$. Il figure dans le classement
Fortune Global 500.
Le groupe occupe des positions de premier plan : premier producteur de fibres et de fils
polyester du monde, il fait partie des cinq principaux producteurs mondiaux de produits
pétrochimiques. Les principales sociétés du groupe sont Reliance Industries Limited (dont la
filiale la plus importante est Reliance Retail Limited) et Reliance Industrial Infrastructure
Limited.
Reliance Industries – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
A enregistré entre janvier et mars 2010 une croissance de 30%, pour
passer pour la première fois la barre du milliard de dollars dans le
raffinage élevé et la production de gaz. Le groupe a extrait plus de
14 milliards de mètres cubes de gaz naturel de la côte est de l’Inde
depuis le début de la production, en avril 2009.
L’amélioration des perspectives économiques mondiales devrait
continuer de stimuler la demande des produits clés de la chaîne de
valeur. Un bilan solide et d’importantes liquidités devraient tirer la
croissance à l’avenir.
Reliance disposait d’une trésorerie de 218.7 MdINR (4.9 Md$) à fin mars
2010.
A achevé la première année d’exploitation pour deux projets de
transformation majeurs : 1) sur le bloc KG-D6 – opérateur d’excellence
pour le forage en eaux profondes : production cumulée de plus de
14.5 m3 de matériau en place de gaz et 4.04 millions de barils de pétrole
brut ; 2) achèvement de la fusion de RPL et de RIL – la plus importante
fusion réalisée en Inde. Traitement réussi de 60.9 millions de tonnes de
brut à Jamnagar, atteignant un taux d’exploitation combiné de presque
100%.
Perspectives en E&P : montée en puissance de la production sur les
champs pétroliers et gaziers du bloc KG-D6, accélération de la
monétisation des découvertes dans les bassins indiens, exploration sur
la côte Est.
Découverte de quatre nouveaux bassins pétroliers et gaziers en Inde, ce
qui laisse prévoir un solide potentiel de croissance pour l’E&P.
Le groupe compte consacrer une large part de ses investissements
industriels à ses actifs de forage en mer au cours des années à venir. Il
table pour ses activités internationales sur un EBITDA d’au moins 35%
du CA.
Lancement d’une coentreprise avec Atlas Energy pour constituer une
position forte sur le gaz contenu dans les formations d’argile litée de la
zone de Marcellus, qui s'étend sur la Virginie de l'Ouest, la Pennsylvanie
et l’État de New York.
Marges brutes dans le raffinage et le marketing de 7.5 $/baril pour le
trimestre et 6.6 $/baril pour l’année. A 108%, le taux d’exploitation de RIL
sur le trimestre était nettement supérieur aux moyennes internationales.
Volumes d’exportation de 32.8 millions de tonnes en 2010, toutes régions
confondues. Le CA en Inde (y compris centrales intégrées) représente
46% de la production totale. Plus de 650 points de vente de détail sont
opérationnels.
Priorités en matière de raffinage et de marketing : maximiser les marges
brutes du raffinage en optimisant la répartition des types de brut, les
charges d’exploitation et le mix produits.
Pétrochimie - Le redressement de la croissance mondiale a stimulé la
consommation de polymères et de produits chimiques ; la Chine et l’Inde
sont les moteurs de la consommation de la région.
Pétrochimie - Maintenir des taux d’exploitation élevés et une orientation
sur le marché intérieur. Maintenir les parts de marchés sur les segments
les plus rentables dans l’optique d’une hausse des importations.
Poursuite du virage en faveur des spécialités. La demande intérieure de
la Chine et de l’Inde devrait tirer la croissance totale du secteur.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
45
Les nouveaux acteurs mondiaux Chimie
Sabic (Arabie saoudite)
Numéro cinq mondial, le groupe est actif dans la chimie de spécialité, les engrais, les plastiques et
les métaux.spéciaux C’est l’un des principaux producteurs mondiaux de polyéthylène, de
polypropylène, de glycols et de méthanol.
Le groupe a enregistré une des plus fortes croissances du secteur de la pétrochimie au cours
des dix dernières années.
Sabic, basé à Riyad (Arabie saoudite), est coté en Bourse et détenu à hauteur de 70% par le
gouvernement saoudien. Le groupe emploie 30 000 personnes à travers le monde et est présent
commercialement dans 100 pays.
Sabic – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
CA 2009 : 103 MdSAR (28 Md$), BN : 9 MdSAR (2.4 Md$).
Stratégie de développement mondial, notamment en Asie et en Afrique,
appuyée sur une politique de joint-ventures.
Les produits chimiques (y compris les plastiques) contribuent pour
environ 80%au CA total, les métaux pour 10% et les engrais pour 5%.
Sabic va bénéficier du programme de défense en Arabie saoudite
(polymères, thermoplasties et métaux spéciaux)
En 2009, avec la crise économique, la rentabilité de la division chimie a
fortement régressé mais est demeurée largement profitable (marge
d’EBITDA : 17.5%).
Capacité de production de 73 Mt à fin 2009. Centre de recherche à
Riyad : 500 personnes (plus important centre au Moyen-Orient).
Source: Company, SG Cross Asset Research
46
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Chimie
Braskem (Brésil)
Braskem (BM&F Bovespa) est le premier pétrochimiste brésilien. Actuellement, Odebrecht et
Petrobras détiennent 97% et 73.5%, respectivement, des droits de vote et du capital de Braskem.
Braskem exploite 13 usines de produits chimiques avec une capacité de production de plus de
5 millions de tonnes par an de produits chimiques et pétrochimiques. Braskem est le premier
pétrochimiste du continent américain en termes de capacité de production et le huitième mondial.
En termes de chiffre d’affaires, il est le quatrième du continent américain et le septième mondial.
La société est spécialisée dans les plastiques. Des objets comme des brosses à cheveux ou à
dents, des biberons, des ustensiles domestiques, des sacs à dos, des emballages, des pièces
automobiles, des composantes informatiques, des sacs à provisions, des fils de fer, des
câbles, des châssis de fenêtre, et bien d’autres encore, sont constitués de résines
thermoplastiques comme le polyéthylène, le polypropylène et le PVC.
Braskem – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Son chiffre d’affaires est généré à 80% par le marché local (part de
marché domestique de 80% dans les résines thermoplastiques). Un
partenariat solide avec Petrobras et une meilleure diversification au
niveau des matières premières ont résulté des acquisitions réalisées
récemment. Le chiffre d’affaires de Braskem a progressé en moyenne de
30% au cours des cinq dernières années.
Une croissance économique solide au Brésil devrait garantir sa
croissance sur son marché domestique. La société prévoit une reprise
de la demande de résines et de produits pétrochimiques. La Chine,
l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud devraient être d’importants
marchés dans les années à venir.
Le chiffre d’affaires de Braskem a baissé en 2009 sous l’effet de la crise
et d’une contraction de la demande. Néanmoins, la société affiche une
bonne trésorerie et a réduit son ratio Dette nette/EBE de 3.21 à 2.98.
Recentrage sur l’intégration des nouveaux actifs – solide expertise en
matière d’intégration.
Deux acquisitions majeures depuis début 2010 : Quattor, deuxième
pétrochimiste brésilien, et l’Américain Sunoco, ajoutant plus de 1.5 M
de tonnes de résines à sa capacité de production. Cette acquisition
permet à la société d’investir le marché nord-américain.
La société bénéficierait d’une plus large diversification géographique
de ses activités grâce à la transaction Sunoco.
La société présente le pôle de recherche le plus important et le plus
moderne d’Amérique latine. Elle a développé le premier polyéthylène à partir
d’une matière première végétale, une ressource totalement renouvelable.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
47
Les nouveaux acteurs mondiaux Construction
Construction
CONSTRUCTION
Concurrence nouvelle sur des marchés spécifiques
Principaux acteurs mondiaux
Classement
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents à l’international
Sociétés
Pays
1
Vinci
France
2
Bouygues
France
31.4
3
China Railway Group
Chine
23.7
23.1
21.2
4
China Railway Construction
Chine
5
China State Construction Engineering
Chine
6
Hochtief
Allemagne
7
China Communications Construction
Chine
18.9
18.7
8
China Metallurgical Group
Chine
16.6
Fluor
États-Unis
16.2
10
ACS
Espagne
15.7
11
Kajima
Japon
14.5
12
Skanska
Suède
14.1
13
Shimizu
Japon
14.1
14
Eiffage
France
13.4
15
Taisei
Japon
12.9
16
Fomento Constr. Y Cntr.
Espagne
12.5
17
Obayashi
Japon
12.3
18
Samsung
Corée du Sud
11.7
19
Bilfinger Berger
Allemagne
20
Balfour Beatty
Royaume-Uni
9.8
21
Leighton Holdings
Australie
9.2
22
KBR
États-Unis
8.9
23
Bam Groep Kons.
Pays-Bas
8.5
24
Daito TST Construction
Japon
8.4
25
Larsen & Toubro
Inde
6.0
26
Hyundai E&C
Corée du Sud
4.6
27
Enka
Turquie
4.2
28
Orascom
Egypte
2.6
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
48
32.5
9
Sources : sociétés
Oui
CA 2009 (Md€)
Chine
Concurrents marchés émergents
Oui
Chine
Egypte
Turquie
Turquie
Corée
Mai 2010
9.9
Les nouveaux acteurs mondiaux Construction
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Avantages concurrentiels
China Railway
Construction Corp
Chine
60 pays, Asie, Afrique, Moyen-Orient
China Railway Group
Chine
Forte croissance domestique
et élargissement des activités
vers d’autres pays émergents
China State Constr.
Eng’g Corp
Chine
Asie, Afrique, Moyen-Orient
China Railway Construction Chine
Corp
Forte croissance domestique
et élargissement des activités
vers d’autres pays émergents
China Communic.
Construction Grp
Chine
40 pays, Asie, Afrique, Moyen-Orient et
Amérique du Sud
China State Construction
Eng’g Corp
Chine
Forte croissance domestique
et élargissement des activités
vers d’autres pays émergents
Orascom
Egypte
Pays émergents (Moyen-Orient)
China Communications
Construction Grp
Chine
Forte croissance domestique
et élargissement des activités
vers d’autres pays émergents
Larsen & Toubro
Inde
Moyen-Orient, Afrique et Asie du Sud
Est
Orascom
Egypte
Forte croissance domestique
et élargissement des activités
vers d’autres pays émergents
Enka
Turquie
Russie, Europe de l’Est, Afrique
Larsen & Toubro
Inde
Forte croissance domestique
et élargissement des activités
vers d’autres pays émergents
Hyundai E&C
Corée du
Sud
Asie, Moyen-Orient, Afrique
Enka
Turquie
Forte croissance domestique
et élargissement des activités
vers d’autres pays émergents
Hyundai E&C
Corée du Sud Forte croissance domestique
et élargissement des activités
vers d’autres pays émergents
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Neutre
Les entreprises sous-traitantes des pays émergents ne
devraient pas faire de concurrence sur le marché
domestique des entreprises européennes du bâtiment.
Neutre
Causes
Les entreprises sous-traitantes des pays émergents ne
devraient pas faire de concurrence sur le marché
domestique des entreprises européennes du bâtiment.
Le bâtiment est un marché immense et les parts de marché
demeurent relativement petites
Le bâtiment est un marché immense et les parts de marché
demeurent relativement petites
Dans les pays développés : réputations, qualités
techniques, capacités financières
Dans les pays développés : réputations, qualités techniques,
capacités financières
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Commentaires
La concurrence des pays émergents au niveau de la sous-traitance n’aura pas lieu sur les
marchés respectifs de ces pays. Elle se déroulera sur les marchés émergents, comme dans le
cas de la concurrence grandissante de la Chine sur le sol africain. Sur les projets et
concessions très techniques, les références d’une entreprise importeront plus que le faible
prix des entreprises sous-traitantes sur les marchés émergents.
Toutefois, cette nouvelle concurrence sur des marchés spécifiques pourrait avoir un impact
négatif sur les activités de construction internationales de grands groupes tels Vinci et Eiffage.
Mai 2010
49
Les nouveaux acteurs mondiaux Construction
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Enka (Turquie)
Enka İnşaat ve Sanayi A.Ş. est un conglomérat turc du secteur de la construction basé à
Istambul. Enka compte 37 filiales spécialisées dans un large éventail d’activités dans le
secteur de la construction, notamment les centrales électriques, les autoroutes, les ponts et
tunnels, la pétrochimie, le développement urbain, les centres d’affaires & immeubles de
grande hauteur, les édifices publics, les galeries marchandes et les bâtiments industriels. Enka
est essentiellement implanté en Turquie, au Commonwealth, en Afrique du Nord et en Europe.
Enka arrive 37e au classement 2009 « Top 225 ENR International Contractors ».
Les projets de construction internationaux d’Enka resteront le moteur de croissance du groupe
à l’avenir, avec un carnet de commandes actuel dépassant 7 Md$. Ils comprennent un mégaprojet autoroutier en Roumanie, la construction d’une ville entièrement nouvelle à Oman, un
nouveau terminal à l’aéroport de Sheremetyevo de Moscou, un stade de football à Donetsk en
Ukraine, une usine automobile Toyota à St. Pétersbourg en Russie, et des infrastructures liées
à l’exploitation d’un gisement pétrolier sur l’île de Sakhalin, en Russie.
Enka – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Résultat net 2009 de 527 M$ : un déclin de 11% en glissement annuel –
mais une croissance de 29% en prenant en compte les produits
exceptionnels de cession des actifs dans la distribution et le pétrole.
Poursuite du développement régional, mais surtout international.
L’annonce en avril 2010 par le Kosovo d’un accord de 1 Md$ avec le
consortium américano-turc Bechtel-Enka pour la construction d’une
autoroute qui dessert le pays.
Sources : société, SG Cross Asset Research
50
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Distribution alimentaire
Distribution alimentaire
DISTRIBUTION ALIMENTAIRE
Pas de réelle concurrence dans un proche futur
Principaux acteurs mondiaux
Classement
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Sociétés
Pays
CA 2009 (Md€)
1
Wal Mart
États-Unis
2
Carrefour
France
96.2
3
Metro
Allemagne
66.2
4
Tesco
Royaume-Uni
62.7
5
Kroger
États-Unis
55.5
297.7
6
Costco Wholesale
États-Unis
54.5
7
Home Depot
États-Unis
48.6
8
Target
États-Unis
48.0
9
Seven and I
Japon
41.7
10
Aeon
Japon
41.2
11
Best Buy
États-Unis
35.2
12
Sears
États-Unis
32.4
13
Supervalu
États-Unis
31.0
14
Safeway
États-Unis
30.0
15
Ahold
Pays-Bas
27.7
16
Casino
France
26.8
17
Sysco
États-Unis
26.3
18
Sainsburry
Royaume-Uni
21.5
19
Delhaize
Belgique
19.9
20
Amazon
États-Unis
18.0
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Non
Concurrents marchés émergents
Non
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Aucun
Avantages concurrentiels
Aucun
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Cause
Impact
Neutre
Pas de nouveaux concurrents
Neutre
Cause
Pas de nouveaux concurrents
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Mai 2010
51
Les nouveaux acteurs mondiaux Distribution alimentaire
Commentaires
La consommation est en très forte croissance dans les pays émergents compte tenu des
importants changements et de l’expansion que connaît le secteur de la distribution. Nombre
d’acteurs internationaux bénéficient de ce développement et réalisent de considérables
investissements, notamment en Chine. La concurrence locale existe mais demeure régionale.
Certains groupes locaux constituent de sérieux concurrents mais ils ne représentent pas pour
les acteurs mondiaux une menace hors de leurs marchés domestiques.
Globalement, nous estimons que de nouveaux acteurs mondiaux ne devraient pas émerger
dans ce secteur dans les prochaines années. Pour les acteurs actuels, la croissance
économique et les conditions d’activité classiques demeureront les moteurs clés de la
croissance et de la rentabilité.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Pas de NAM dans le secteur.
52
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Électronique grand public
Électronique grand public
ÉLECTRONIQUE GRAND PUBLIC
Les nouveaux acteurs mondiaux gagnent des parts
de marché
Principaux acteurs mondiaux
Classement
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents à l’international
Sociétés
Pays
CA 09 (Md€)
1
Samsung Electronics
Corée du Sud
2
Sony
Japon
57.0
3
Panasonic
Japon
54.9
4
LG
Corée du Sud
51.0
5
Philips
Pays-Bas
23.2
6
Sharp
Japon
20.9
7
Haier
Chine
15.0
8
Sanyo Electric
Japon
12.6
9
Whirlpool
États-Unis
12.2
10
Konica Minolta
Japon
6.4
11
Nikon
Japon
6.3
12
Casio Computer
Japon
3.5
13
Yamaha
Japon
3.3
94.4
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Oui
Corée
Concurrents marchés émergents
Oui
Chine
Corée
Chine
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Samsung
Electronics
LG
Corée
Monde
Corée
Haier
Chine
Avantages concurrentiels
Monde
Samsung
Electronics
LG
Corée
Corée
Monde
Haier
Chine
Innovation + coûts de production plus bas +
marketing puissant
Innovation + coûts de production plus bas +
marketing puissant
Marché grand public + produits bon marché
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Négatif
Parts de marché croissantes des entreprises émergentes
Technologie de pointe combinée à des coûts de production
plus bas (Samsung et LG)
Négatif
Causes
Parts de marché croissantes des entreprises émergentes
Innovation + faible coûts de production + marketing puissant
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Mai 2010
53
Les nouveaux acteurs mondiaux Électronique grand public
Commentaires
L’électronique grand public est l’un des secteurs les plus touchés par la croissance des parts
de marché occupées par les nouveaux acteurs mondiaux basés dans les pays émergents, en
particulier la Corée et la Chine. Samsung et LG sont désormais des leaders du marché
mondial, grâce à l’innovation et à des réseaux de marketing et de distribution puissants.
Grâce à des compétences technologiques solides, ainsi qu’une stratégie et une approche de
marché robustes, l’avenir de ces entreprises paraît très positif.
Au cours des dernières années, l’entreprise chinoise Haier est devenue le quatrième
producteur mondial de produits grand public, avec une part de marché mondiale d’environ
5% (congélateurs, machines à laver, télévisions, climatiseurs, fours micro-ondes). La
combinaison de coûts de production bas et d’un marketing puissant fait de Haier un
concurrent agressif.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Samsung Electronics (Corée)
Samsung Electronics Co., Ltd. est un acteur mondial présent dans les secteurs des semiconducteurs, des télécommunications, des médias numériques et des technologies de
convergence numérique, et qui totalise un CA consolidé de 116.8 Md$ en 2009 et un effectif
de quelque 188 000 personnes réparties dans 65 pays et dans 185 bureaux.
Le groupe se compose de huit unités opérationnelles gérées indépendamment : TV audio/vidéo,
Téléphones mobiles, Systèmes de télécommunications, Electroménager, Solutions
informatiques, Images numériques, Semi-conducteurs et LCD. Reconnue comme étant l’une
des marques mondiales bénéficiant de la croissance la plus rapide, Samsung Electronics est
un fabricant de premier plan de télévisions numériques, de cartes mémoire (n°1 mondial), de
téléphones mobiles (fabricant n°2 mondial de terminaux mobiles) et de TFT-LCD (fabricant n°1
de TV à écrans plats).
Samsung Electronics – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Le groupe a publié un résultat net de 3 990 MdKRW (3.6 Md$) au titre du
T1 2010, traditionnellement le trimestre le plus difficile dans le secteur de
l’électronique grand public. Il s’agit pourtant du bénéfice trimestriel le plus
important jamais réalisé, tiré par le dynamisme des semi-conducteurs et
la solidité de la division TV. Les semi-conducteurs ont représenté 44%
des résultats de Samsung au T1, les télécoms 25%, et le reste a été
réalisé à parts égales par les LCD et l’électroménager.
Très bonnes perspectives pour le secteur technologique : la demande
mondiale de produits d’électronique grand public connaît un fort regain.
Le groupe a fait part d’une optimisme prudent concernant le fait que la
rentabilité continuera de s’améliorer au T2 dans un contexte de solides
performances dans toutes les divisions du groupe, notamment les ventes
de cartes mémoire et de TV a écran plat. Le groupe anticipe une offre
tendue et la poursuite d’une demande soutenue jusqu’à la fin de 2010.
Volonté du groupe de creuser l’écart avec ses concurrents dans le
domaine des mémoires, d’améliorer sa rentabilité dans les LCD, et de
renforcer sa compétitivité et sa domination du marché dans les
terminaux mobiles et dans les TV.
Le groupe envisagerait d’accroître substantiellement ses dépenses
d’investissement dans les domaines des cartes mémoire et des écrans
plats par rapport à ses prévisions antérieures. Samsung fera à ce sujet
une annonce avant le mois de juillet.
Entrée possible sur le segment à forte croissance des smartphones,
marché sur lequel il se trouve derrière Apple et Research In Motion Ltd.
Le groupe pourrait devancer Hewlett-Packard Co. pour devenir le
fabricant de produits technologiques leader en terme de chiffre d’affaires
d’ici à fin 2010.
Samsung Electronics a également annoncé qu’il investirait
5 400 MdKRW dans la R&D écologique et les locaux nécessaires à ce
type de développement pour faire de son groupe, premier fabricant
mondial de cartes mémoire, un leader sur le plan du respect de
l’environnement d’ici à 2013.
Sources : société, SG Cross Asset Research
54
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Électronique grand public
LG Electronics (Corée)
LG Electronics, Inc. (KSE : 066570.KS) est un leader mondial et un innovateur dans les
technologies liés à l’électronique grand public, la téléphonie mobile et l'électroménager,
employant plus de 80 000 personnes sur plus de 115 sites à travers le monde.
LG a réalisé des ventes mondiales de 73 trnKRW en 2009 (57 Md$) et se compose de cinq
entités : TV/Audio/Vidéo, Téléphonie Mobile, Electroménager, Climatisation et Solutions
d’Entreprises.
LG est l’un des principaux producteurs mondiaux de téléviseurs à écran plat (2è rang mondial),
de produits audio et vidéo, de téléphones mobiles (3è rang mondial), de climatiseurs et de lavelinges. LG a également signé un accord de long terme pour devenir un Partenaire Mondial de
Formula 1™ et un Partenaire Technologique de Formula 1™.
LG – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
L’activité « Télévision » est devenue bénéficiaire au premier trimestre 2010
et représentait 40 % des bénéfices totaux du groupe.
Les perspectives à long terme pour la société dépendent largement
d’une reprise dans la branche Téléphonie mobile et de son ampleur.
LG a souligné que sa division Téléphonie mobile actuellement en difficulté
pourrait être lente à se reprendre (27.1 millions d’unités, soit moins de 1%
des bénéficies du groupe au premier trimestre), mais l’une de ses priorités
est de relancer cette activité et LG prévoit d’introduire des modèles
compétitifs à partir de ce trimestre. La société entend augmenter ses
ventes de téléphones mobiles de 19% à 140 millions d’unités et prévoit
une hausse de 10-20% de ses livraisons au deuxième trimestre par
rapport au trimestre précédent. La Coupe du Monde de football cet été
devrait alimenter les ventes de téléviseurs (ce qui leur permettrait de
passer devant les téléphones mobiles) et soutenir les résultats au
deuxième trimestre 2010.
Le Groupe LG investira 20 trnKRW (17.90 Md$) d’ici 2020 pour
développer des activités respectueuses de l’environnement et réduire
ses émissions de 40% par rapport aux niveaux de 2009. Cet
investissement vise à étendre sa production de produits à faible
consommation énergétique et ses activités liées aux énergies
renouvelables (comme les piles à combustibles et les batteries
rechargeables pour les véhicules électriques) afin que ces secteurs
génèrent 10% des revenus totaux du groupe en 2020.
LG affirme que les producteurs d’électronique grand public sont
confrontés à divers facteurs de risque, donc la hausse des prix des
matières premières et une intense compétition sur le marché de
l’électronique grand public (Sharp, Sony, etc.), ce qui pourrait peser sur
ses résultats à plus long terme.
LG veut améliorer sa chaîne logistique. La centralisation des achats a
généré des économies de 2 Md$.
Sources : Société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
55
Les nouveaux acteurs mondiaux Électronique grand public
Haier (Chine)
Haier est le quatrième fabricant mondial de produits blancs et la marque la plus appréciée de
Chine (avec une part de marché mondiale de 5.1% selon Euromonitor)). L’offre de produits de
Haier comprend réfrigérateurs, vitrines réfrigérantes, climatiseurs, machines à laver,
téléviseurs, téléphones mobiles, équipements de home-cinéma, ordinateurs, chauffe-eau,
lecteurs de DVD et meubles intégrés, dont neuf occupent la première place du marché en
Chine, et trois figurent dans le top trois mondial de leurs segments respectifs. En Chine, les
quatre catégories de produits principales de Haier - réfrigérateurs, vitrines réfrigérantes,
climatiseurs et machines à laver - disposent d’une part de marché de plus de 30%.
La structure d'activités internationale de Haier comprend un réseau mondial de conception,
d’achats, de production, de distribution et de services après-vente. Aujourd’hui, Haier compte
15 complexes industriels, 30 usines et bases de production à l’étranger (États-Unis, Italie,
Pakistan, Jordanie et Nigeria), huit centres de design et plus de 58 000 représentants dans le
monde.
Haier – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Concentration sur le développement de la marque propre, y compris
dans les produits de niche et en termes d’amélioration de la qualité. En
2010, le groupe devrait devenir le premier fabricant d’électroménager
mondial, avec des ventes totales estimées à plus de 20 Md$.
Préoccupations autour de la marque « made in China » causées par une
série de problèmes de sécurité relatifs aux produits alimentaires, aux
jouets et aux dentifrices ces deux dernières années. Haier a toutefois fait
preuve jusqu'ici de grandes compétences en matière de contrôle de la
qualité.
Le programme national de subventions aux régions rurales mis en place
par la Chine a été créé pour permettre aux ménages d'acquérir des
produits tels que des téléviseurs, des réfrigérateurs, des machines à
laver, des téléphones mobiles et des ordinateurs. Le gouvernement avait
versé quelque 6.3 MdCNY de subventions au 15 décembre 2009, et le
budget pour 2010 devrait plus que doubler, pour atteindre 15.2 MdCNY.
D’après les estimations, 40% des acquisitions réalisées dans le cadre de
ce programme concerneraient des produits Haier.
Recherche d’acquisitions ou de partenariats dans l’optique de constituer
une marque mondiale d’électronique.
La demande japonaise devrait contribuer à soutenir la dynamique de
croissance des ventes cette année après une hausse du CA de plus de
10% en 2009. Le Japon est le troisième marché mondial pour
l’électroménager, après la Chine et les États-Unis.
Cherche à se diversifier hors des marchés plus concurrentiels et
saturés : a commencé par exemple la distribution de machines à laver
en Amérique latine l’an dernier, table sur une croissance de 200%
minimum en Inde en 2010-11.
Sources : société, SG Cross Asset Research
56
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Énergies renouvelables – Éolien
Énergies renouvelables – Éolien
ÉNERGIES RENOUVELABLES – Éolien
Lorsque les acteurs chinois regardent au-delà de
la Chine
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Classement
Sociétés
Pays
1
Vestas
Danemark
Part du marché mondial 2009
12.5%
2
General Electric
États-Unis
12.4%
3
Sinovel
Chine
4
Enercon
Allemagne
8.5%
5
Goldwind
Chine
7.2%
6
Gamesa
Espagne
6.7%
7
Dongfang
Chine
6.5%
9.2%
8
Suzlon
Inde
6.4%
9
Siemens
Allemagne
5.9%
10
Repower
Chine
5.4%
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Oui
Inde
Concurrents marchés émergents
Oui
Chine
Inde
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Suzlon
Inde
Mondiales
Avantages concurrentiels
Suzlon
Inde
Effet d’échelle, reprise du savoir-faire européen,
bas coûts
Sinovel
Chine
Effet d’échelle, exposition aux marchés émergents,
bas coûts
Goldwind
Chine
Effet d’échelle, exposition aux marchés émergents,
bas coûts
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Cause
Neutre
Suzlon a gagné des parts de marché grâce à une stratégie à
bas coûts, mais l’argument de prix bas n’est pas le seul
entrant en ligne de compte lors de l’acquisition d’éoliennes
par les clients.
Impact
Neutre
Cause
Une expansion hors de Chine nécessitera une production
hors de Chine. En effet, un approvisionnement mondial à
partir de la Chine serait fortement préjudiciable à la structure
de coûts du groupe.
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Mai 2010
57
Les nouveaux acteurs mondiaux Énergies renouvelables – Éolien
Commentaires
Parmi les sociétés des pays émergents, l’Indien Suzlon a été le premier à atteindre une
présence mondiale, soutenu par la solidité de son marché domestique. Toutefois, si sa
stratégie à bas coûts a aidé le groupe à gagner des parts de marché à l’international, son
entrée sur le marché mondial n’a pas eu un impact significatif sur la rentabilité des grands
acteurs existants, dans la mesure où le prix dans la commercialisation des éoliennes ne
constitue pas le seul argument de vente.
Actuellement, les acteurs chinois se développent offensivement sur leur marché local, trois
d’entre eux faisant déjà partie du top 10. Cette ascension a été possible grâce au dynamisme
du marché chinois. Dans les prochaines années, nous anticipons une expansion des
principales sociétés chinoises hors de Chine. Néanmoins, il sera difficile d’approvisionner le
marché mondial à partir d’une plate-forme chinoise unique dans le mesure où les coûts de
transport constituent un obstacle dans ce secteur. Pour rester compétitifs, les acteurs doivent
être en mesure de produire localement, ce qui explique pourquoi Suzlon se développe hors
d’Inde via des acquisitions ou des investissements industriels. Nous estimons que les acteurs
chinois pourraient répliquer la stratégie de Suzlon avec, au final, un pouvoir de négociation
des prix limité.
A nos yeux, les sociétés chinoises sont davantage de potentiels acquéreurs de sociétés
européennes que comme des acteurs à bas coûts.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Suzlon (Inde), Sinovel (Chine) et Goldwind (Chine), qui accroissent régulièrement leur part de
marché mondial.
58
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Énergies renouvelables – Solaire PV
Énergies renouvelables – Solaire PV
ÉNERGIES RENOUVELABLES – Solaire
photovoltaïque
Les groupes des pays émergents sont déjà
présents à l’international
Les principaux groupes mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Rang
Groupe
Pays
1
First Solar
États-Unis
CA 2009 (M$)
2
Suntech Power
Chine
1 569
3
SunPower
États-Unis
1 524
4
Renewable Energy Corp
Norvège
1 464
5
Solarworld
Allemagne
1 411
6
Q-Cells
Allemagne
1 118
7
Yingli Green Energy Holding
Chine
1 018
8
Canadian Solar
Chine
664
9
JA Solar
Chine
554
10
Solarfun
Chine
553
2 066
* A noter que certains groupes japonais (Sharp, Kyocera) font partie des principaux acteurs du secteur, mais le chiffre d’affaires réalisé dans le solaire
photovoltaïque n’est pas dissocié de celui des autres activités. Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Non
Chine
Concurrents marchés émergents
Non
Chine
Inde
Malaisie
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Avantages concurrentiels
Suntech Power
Chine
Monde
Suntech Power
Chine
Effet de taille, accès aux financements, coûts de
production
Yingli
Chine
Monde
Yingli
Chine
Effet de taille, accès aux financements, coûts de
production
Solarfun
Chine
Monde
Solarfun
Chine
Effet de taille, accès aux financements, coûts de
production
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Négatif
Baisse des marges brutes à 20% déjà enregistrée (vs 35%
historiquement)
Négatif
Causes
L’expansion sur le marché chinois poussera les coûts de
production encore plus à la baisse.
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Mai 2010
59
Les nouveaux acteurs mondiaux Énergies renouvelables – Solaire PV
Commentaires
Les acteurs chinois ont déjà massivement pénétré le marché du solaire photovoltaïque et ont
ainsi entraîné les prix à la baisse. Cette percée a été rendue possible par le nombre limité des
barrières technologiques à l’entrée. En termes de capacités de production, les groupes
chinois affichent déjà des positions de leader sur tous les segments de production (i.e.
plaques, cellules et modules) des modules solaires photovoltaïques. La stratégie du
gouvernement chinois vise non seulement à promouvoir l’expansion des énergies
renouvelables mais aussi à faciliter le développement des groupes chinois du secteur.
Le défi que devront relever les groupes chinois à l’avenir consistera à accéder au marché
américain et à étendre leurs activités à l’étranger dans la mesure où nombre d’entre eux
envisagent d’ouvrir des unités de production aux États-Unis ou au Canada.
Enfin, l’accès relativement facile au marché solaire photovoltaïque, en raison des barrières
technologiques limitées, pourrait être un peu plus complexe pour la technologie des couches
minces étant donné que le processus de production intègre des questions relatives à la
propriété intellectuelle.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Suntech Power (Chine)
Suntech Power Holdings Co., Ltd. (NYSE: STP) est un acteur mondial de l'énergie solaire dans la
production de panneaux photovoltaïques en silicium cristallisé. Suntech conçoit, fabrique et
distribue des produits solaires à des fins de production d'électricité pour le secteur résidentiel,
commercial, l'industrie et les services aux collectivités.
Suntech conçoit et fournit des systèmes photovoltaïques aux entreprises et aux collectivités
publiques de Chine, du Japon, d’Europe et des États-Unis. Les cellules photovoltaïques en
silicium monocristallin dotées de la technologie Pluto disposent d’un rendement de
production électrique supérieur de 12% aux produits élaborés selon les méthodes habituelles,
tandis que Reliathon constitue la première plate-forme commerciale totalement intégrée de
panneaux solaires.
Suntech Power – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Livraison prévue de 1 250 MW en 2010 (+80% en glissement annuel). La
société estime que la Chine représentera seulement 5% de son CA total
en 2010, tandis que 85% environ seraient réalisés en Europe et en
Amérique du Nord
Signature d’accords avec la China Development Bank (CDB) pour un
financement de 50 MdRMB (7.33 Md$) sur cinq ans, à des fins de
développement des capacités.
Présence croissante en Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Afrique.
Deux systèmes photovoltaïques réalisés pour l’exposition universelle de
Shanghai de 2010. Premier projet d’unité de production photovoltaïque
commerciale de 10 MW à Shizuishan. Une unité de production
commerciale de 20 MW est en cours.
Le programme de subventions de la Chine dans l’énergie solaire, ainsi
que les initiatives de l’État américain pour investir dans les énergies
renouvelables, devraient continuer de stimuler la croissance.
Amérique du Nord : Hausse des ventes aux États-Unis au T4 2009 de près
de 60% par rapport au T3 2009. L’unité de production américaine
(30 MW, début de la production au T3 2010) va permettre de réduire les
coûts et les temps de transport.
Une des sociétés à vendre les mêmes panneaux à différents utilisateurs
finaux (les panneaux vendus aux collectivités publiques sont les mêmes
que ceux proposés aux particuliers pour les maisons individuelles).
Perspectives : Hausse des livraisons de 5-10% au T1 2010 en séquentiel,
marges brutes de 18-20% sur le trimestre ; livraisons totales pour l’année
2010 de plus de 1 250 MW ; investissements industriels d’environ 200 M$
pour l’exercice 2010.
Le nouveau plan de relance énergétique de la Chine - qui devrait compter
des initiatives supplémentaires en faveur du développement des énergies
renouvelables - a souffert de nombreux retards.
Sources : société, SG Cross Asset Research
60
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Équipementiers automobiles
Équipementiers automobiles
ÉQUIPEMENTIERS AUTOMOBILES
Concurrence accrue dans le futur, en particulier
dans les pneumatiques
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents à l’international
Classement
Sociétés
Pays
1
Bosch
Allemagne
CA 09 (Md€)
2
Johnson Controls
États-Unis
21.7
3
DENSO
Japon
21.3
38.0
4
BRIDGESTONE
Japon
21.1
5
Michelin
France
15.3
6
Aisin Seiki
Japon
14.8
7
Magna Intl.'A'
Canada
14.1
8
Sumitomo Electric Ind.
Japon
13.1
9
Goodyear Tire & Rub.
États-Unis
12.0
10
Toyota Inds.
Japon
10.3
11
Faurecia
France
9.3
12
Valeo
France
7.5
13
Genuine Parts
États-Unis
7.4
14
Toyota Boshoku
Japon
6.6
15
Jtekt
Japon
5.9
16
Visteon
États-Unis
4.8
17
GKN
Royaume-Uni
4.7
18
Sumitomo Rubber Inds.
Japon
4.3
19
Pirelli
Italie
4.1
20
Yokohama Rubber
Japon
3.7
21
Toyoda Gosei
Japon
3.6
22
Delphi
États-Unis
2.4
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Non
Concurrents marchés émergents
Corée du Sud
Oui, composants automobiles et pneumatiques
Chine
Oui, composants automobiles et pneumatiques
Inde
Oui, composants automobiles et pneumatiques
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Aucun
Avantages concurrentiels
Trop tôt pour le dire Chine
Inde
Coûts de production inférieurs
Coûts de production inférieurs
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Neutre
Pas de solide concurrent des marchés émergents
Neutre / Négatif
Causes
Avantages concurrentiels
Coûts de production inférieurs
Prix inférieurs
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Mai 2010
61
Les nouveaux acteurs mondiaux Équipementiers automobiles
Commentaires
Actuellement, aucun acteur majeur n’est basé dans les pays émergents. Il est probable que,
dans le futur, les producteurs locaux procèdent à des exportations, sans obtenir de solides
parts de marché mondiales. En Chine, un mouvement de consolidation est attendu parmi les
fabricants de pneumatiques. Par la suite, un leader mondial pourrait voir le jour.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Trop tôt pour le dire…
62
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Hôtels & Loisirs
Hôtels & Loisirs
HÔTELS & LOISIRS
Une concurrence qui reste locale
Les principaux groupes mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Rang
Groupe
Pays
1
MCDonalds
États-Unis
CA 2009 (Md€)
2
TUI Travel
Royaume-Uni
15.1
3
Compass Group
Royaume-Uni
14.9
16.7
4
Sodexo
France
14.6
5
Central Japan Railway
Japon
12.1
6
Thomas Cook Group
Royaume-Uni
10.3
7
Tokyu
Japon
10.1
8
West Japan Railway
Japon
9.8
9
Carnival
États-Unis
9.7
10
Intercontinental Hotels
Royaume-Uni
9.5
11
Marriott INTL.'A'
États-Unis
8.0
12
Yum! Brands
États-Unis
8.0
13
Kintetsu
Japon
7.8
14
Starbucks
États-Unis
7.3
15
Accor
France
7.1
16
First Group
Royaume-Uni
7.0
17
Autogrill
Italie
5.9
18
OPAP
Grèce
5.5
19
Hankyu Hanshin HDG.
Japon
5.3
20
Darden Restaurants
États-Unis
5.3
21
Nagoya Railroad
Japon
5.1
22
Tobu Railway
Japon
4.8
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Non
Concurrents marchés émergents
Non
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Aucun
Avantages concurrentiels
Aucun
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Neutre
Pas de nouveaux concurrents
Neutre
Causes
Pas de nouveaux concurrents
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Mai 2010
63
Les nouveaux acteurs mondiaux Hôtels & Loisirs
Commentaires
Dans les pays émergents, le secteur croît très rapidement, notamment dans le segment de
l’Hôtellerie. La plupart des acteurs internationaux bénéficient de cette expansion et
investissent massivement sur ces marchés. La concurrence locale existe mais reste modérée
et se limite à l’échelle régionale. Certains groupes, basés en Inde et à Hong Kong,
représentent de sérieux concurrents mais ne constituent pas une menace en dehors de leurs
marchés nationaux pour les grands groupes occidentaux.
Nous n’identifions pas de nouveaux acteurs mondiaux majeurs dans ce secteur dans les cinq
prochaines années. Pour les acteurs actuels, la croissance économique et les conditions
commerciales traditionnelles resteront les principaux moteurs tant au niveau de la croissance
que des marges.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Pas de NAM dans le secteur.
64
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Logiciels
Logiciels
LOGICIELS
Pas d’émergence des émergents
Les principaux groupes mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Rang
Groupe
Pays
1
Microsoft
États-Unis
CA 2009 (Md$)
2
IBM
États-Unis
22.1
3
Oracle
États-Unis
17.6
4
SAP
Allemagne
11.6
5
HP
États-Unis
6.2
6
Symantec
États-Unis
5.7
7
CA
États-Unis
3.9
8
Adobe
États-Unis
3.4
9
EMC
États-Unis
3.2
10
Sungard
États-Unis
2.0
49.4
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Non
Concurrents marchés émergents
Non
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Aucun
Activités à l’international
Pas significatif
Avantages concurrentiels
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Positif
Pas de nouvelle concurrence
Positif
Causes
Pas de nouvelle concurrence
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Commentaires
Le secteur des logiciels est constitué de multiples niches de marché et les barrières à l’entrée
sur certains segments sont particulièrement élevées. Les multinationales informatiques
principalement américaines et européennes dominent le marché mondial. Les distributeurs
locaux de logiciels sur les marchés émergents ne sont généralement présents qu’à l’échelle
locale. Par exemple, en Chine, Ufida est le premier fournisseur de progiciels de gestion
intégrés parmi les sociétés de logiciels chinoises et ne détient qu’une part de marché de 2%,
loin derrière Microsoft (25%+). Selon nous, les marchés émergents ne devraient produire
aucun acteur d’envergure mondiale à court terme.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Pas de NAM dans le secteur.
Mai 2010
65
Les nouveaux acteurs mondiaux Matériaux de construction
Matériaux de construction
MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
Un impact négatif prévisible sur les marges
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international.
Classement
Sociétés
Pays
1
Saint-Gobain
France
CA 2009 (Md€)
40,4
2
CRH
Irlande
17,4
3
Lafarge
France
15,9
4
Holcim
Suisse
14,8
5
Cemex
Mexique
14,4
14,2
6
Heidelbergcement
Allemagne
7
Asahi Glass
Japon
9,3
8
S Group
Japon
7,9
9
Taiheiyo Cement
Japon
6,1
10
Masco
États-Unis
5,7
11
China National Building Material Cy
Chine
2,8
12
ACC
Inde
1,3
13
UltraTech
Inde
14
Anhui Conch Cement
Chine
1
2,5
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Oui
Mexique
Concurrents marchés émergents
Oui
Mexique
Chine
Inde
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Cemex
Mexique
Mondial
Avantages concurrentiels
Cemex
Mexique
Groupe déjà mondial
China National
Chine
Building Mat. Cy
Anhui Conch
Chine
Cement
ACC
Inde
Prix et agressivité commerciale
UltraTech
Inde
Cement
Ambuja Cements Inde
Prix et agressivité commerciale
Prix et agressivité commerciale
Prix et agressivité commerciale
Prix et agressivité commerciale
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Causes
Neutre
A ce jour, les principales sociétés de matériaux de
construction bénéficient de positions solides et ne sauraient
être concurrencées sur les marchés développés.
Négatif
Sur les marchés émergents, certains concurrents locaux
pourraient devenir plus agressifs afin d’accroître leur part
des ventes sur les marchés locaux sur lesquels ils ont gagné
du terrain.
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
66
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Matériaux de construction
Commentaires
La croissance du secteur des matériaux de construction viendra des marchés émergents, les
marchés développés étant matures dans la plupart des domaines, voire en déclin. Les
sociétés de matériaux de construction des marchés émergents vont croître avec leurs
marchés respectifs. Plusieurs sociétés européennes sont déjà bien implantées dans les pays
émergents, comme les cimentiers qui ont aujourd’hui une plus grande capacité sur les
marchés émergents que sur les marchés développés.
Nouveaux acteurs mondiaux du secteur
Cemex (Mexique)
Cemex, entreprise internationale de matériaux de construction, est le troisième fournisseur
mondial de ciments. Il propose des produits et des services à des professionnels et
particuliers basés en Amérique, en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Son
réseau opérationnel produit, distribue et commercialise du ciment, du béton prêt à l’emploi,
des granulats et des matériaux de construction associés dans plus de 50 pays. Le groupe
entretient des relations commerciales avec plus de 100 pays.
Présence mondiale (à compter du 31 décembre 2009) Le groupe est présent dans plus de 50
pays. Sa production annuelle de ciment avoisine les 97 millions de tonnes, celle de bétons
prêts à l’emploi environ 54 millions de m3 et celle de granulats près de 168 millions de tonnes.
Le groupe compte 63 cimenteries, plus de 2 000 sites de production de béton prêt à l’emploi,
391 carrières de granulats, 223 centres de distribution et 72 terminaux maritimes. Cemex
détient par ailleurs une participation minoritaire dans 12 cimenteries.
Cemex – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Le groupe a publié une perte nette plus importante que prévu au
T1 2010 sous l’effet de la récession, de l’effondrement des ventes et de
l’hiver rigoureux en Europe et aux États-Unis qui a interrompu les projets
de construction.
Compte tenu de sa solide présence mondiale et de sa position de leader
sur les marchés du ciment (troisième acteur mondial), le groupe devrait
bénéficier de la reprise économique.
Objectif 2010 : hausse attendue de 3% des volumes consolidés de
ciments et de 1% des granulats et légère baisse anticipée des volumes
de bétons prêts à l’emploi.
Le groupe étude des options de croissance dans plusieurs zones
géographiques, l’Inde par exemple.
L’EBITDA devrait s’établir à environ 2.9 Md$, sur la base des taux de
change actuels.
Le cash flow disponible après investissements sur actifs existants
devrait atteindre environ 1 Md$, reflétant la cession de ses activités en
Australie (produits utilisés en 2009 pour réduire son endettement),
l’augmentation des frais financiers et la hausse des investissements sur
actifs existants.
Cemex est parvenu à réduire ses émissions de carbone de 20.7% par
tonne de ciment par rapport à ses niveaux de 1990.
Cemex envisage différentes méthodes de financement, selon les termes
de l’accord de refinancement de sa dette conclu l’année dernière, et
prévoit de réaliser plus de cessions d’actifs (non-stratégiques).
Cemex a accru son utilisation de carburants alternatifs (sources
d’énergie plus respectueuses de l’environnement comme les déchets
ménagers, industriels et agricoles) de 10.3% en 2008 à 16.4% en 2009,
dépassant avant l’heure son objectif 2015.
Cemex a confirmé son objectif d’une réduction 25% de ses émissions
de carbone d’ici à 2015e.
Cemex a confirmé sa volonté d’accroître son taux d’utilisation de
carburants alternatifs de 23% d’ici à 2020. 82% des sites actifs de
Cemex ont mis en œuvre des programmes de réhabilitation des
carrières. Le groupe a ainsi pu atteindre son objectif 2010 avant l’heure
et se trouve désormais en bonne voie pour réaliser son objectif de 100%
d’ici à 2015.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
67
Les nouveaux acteurs mondiaux Pétrole & Gaz
Pétrole & Gaz
PÉTROLE & GAZ
Le monde de l’énergie change
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Classement
Sociétés
Pays
1
Exxon Mobil
États-Unis
CA 2009 (Md€)
2
Royal Dutch Shell
Pays-Bas
199.44
3
BP
Royaume-Uni
170.21
4
Sinopec
Chine
149.70
5
Chevron
États-Unis
117.13
6
CNPC/Petrochina
Chine
113.90
7
Total
France
112.15
8
Conocophillips
États-Unis
99.96
9
Eni
Italie
83.34
221.57
10
Gazprom
Russie
82.90
11
Petrobras
Brésil
66.40
12
Statoil
Norvège
57.61
13
Lukoil
Russie
50.90
14
Valero Energy
États-Unis
50.08
15
Repsol YPF
Espagne
47.28
16
Nippon Oil
Japon
44.07
17
Indian Oil
Inde
36.20
18
Marathon Oil
États-Unis
35.62
19
Rosneft Oil
Russie
34.20
20
PTT
Thaïlande
33.20
21
SK Energy
Corée
30
22
Nippon Mining
Japon
24.56
23
Idemitsu Kosan
Japon
23.32
24
Reliance Industries
Inde
22.40
25
Hess
États-Unis
21.59
26
Sunoco
États-Unis
21.16
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Concurrents marchés émergents
Chine
Oui
Chine
Oui
Russie
Oui
Russie
Oui
Brésil
Oui
Brésil
Oui
Oui
Inde
Oui
Oui
Indonésie
Oui
Inde
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Avantages concurrentiels
Reliance Industries Inde
Moyen Orient
Reliance Industries
Inde
Coûts de production plus bas
Sinopec
Chine
Asie, Afrique
Sinopec
Chine
Coûts de production plus bas
Gazprom
Russie
Coûts de production plus bas
Asie, Europe
Gazprom
Russie
CNPC/Petrochina Chine
Asie, Afrique
CNPC/Petrochina
Chine
Coûts de production plus bas
Petrobras
Développement de l’offshore au Brésil
Petrobras
Brésil
Développement de l’offshore au Brésil
68
Brésil
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Pétrole & Gaz
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Cause
Impact
Neutre / Négatif
Raffinage : coûts plus faibles
Neutre / Négatif
Cause
Raffinage : coûts plus faibles
Neutre / Négatif
Exploration/production : plus faibles objectifs de
rentabilité
Neutre / Négatif
Exploration/production : plus faibles objectifs de
rentabilité
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Commentaires
Dans le raffinage, la présence des groupes indiens est déjà significative, Reliance Industries
notamment.
Il est difficile de quantifier précisément l’impact sur la rentabilité, mais la conséquence la plus
forte se situe au niveau de l’amont, où les Chinois et, dans une moindre mesure, les Indiens
sont prêts à investir dans des champs offrant une rentabilité moindre. Ainsi, en Irak, les
Chinois se sont souvent alliés aux Occidentaux, ce qui a permis de réduire les coûts.
Dans le raffinage, les Occidentaux quittent le secteur et ferment des raffineries. La rentabilité
s'améliorera avec le cycle et la fermeture des raffineries les moins rentables. La concurrence
asiatique accélère le mouvement.
Mai 2010
69
Les nouveaux acteurs mondiaux Pétrole & Gaz
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Petrochina (Chine)
PetroChina Company Limited est le premier producteur chinois de pétrole et de gaz et joue
donc un rôle de premier plan dans ce secteur. PetroChina est une société par actions créée par
China National Petroleum Corporation (son actionnaire majoritaire). Le titre est coté à HongKong, Shanghai et New York.
Le groupe est spécialisé dans l’exploration, la production et la vente de pétrole brut et de gaz
naturel principalement en Chine. Le groupe opère dans quatre segments : Exploration et
production, Raffinage et chimie, Marketing, et Gaz naturel et pipeline.
PetroChina – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe à 3-5 ans
Au 31 décembre 2009, le groupe détenait 11 263 Mb de réserves
prouvées de pétrole brut et 63 244 milliards de pieds cubes de réserves
prouvées de gaz naturel. La division Chimie produit et commercialise des
produits pétrochimiques, des produits dérivés et d’autres produits
chimiques.
Division Exploration et production – Continuer de promouvoir le
programme de « forte croissance des réserves pétrolières et gazières »
dans les huit bassins : Songliao, Bohai Bay, Erdos, Sichuan, Junggar,
Tarim, Qaidamand Hailar,Tamtsag. Maintenir une croissance stable de la
production de pétrole brut et une croissance rapide de la production
gazière. Etendre la coopération domestique avec les partenaires
internationaux.
Au 31 décembre 2009, la division Marketing exploitait 17 262 stationsservice et la longueur totale des pipelines s’élevait à 50 627 km dont
28 595 km pour le gaz naturel, 13 164 km pour le pétrole brut et 8 868 km
pour les produits raffinés.
Taux de remplacement des réserves de pétrole et gaz réalisées de 1.32.
Division Raffinage et chimie – Optimiser la production des activités de
raffinage et de chimie afin d’accroître la rentabilité. Consolider davantage
les produits chimiques à forte valeur ajoutée. Optimiser le déploiement
stratégique et l’ajustement structurel de ces deux activités.
Production – Développement stratégique proactif des ressources
pétrolières et gazières à l’étranger se traduisant par une croissance
continue de l’activité à l’international : +13%, à 104 Mbep de 2008 à 2009.
Division Marketing des produits pétroliers – Accélérer l’expansion du
réseau de commercialisation. Améliorer la compétitivité. Gagner des
parts de marché, notamment dans les zones suivantes : delta de Pearl
River, Delta du Yangtze et cercle économique de Pan-Bohai.
Répartition du CA 2009 par activité – Exploration et production : 48.35%,
Gaz naturel & pipeline : 28.01%, Raffinage et chimie : 15.95%.
Division Gaz naturel et pipeline – Promouvoir activement la construction
de couloirs pétroliers et gaziers stratégiques et du réseau domestique de
pipelines afin d’accélérer la croissance de l’activité gaz naturel.
Développer activement l’activité gaz de ville et les marchés du gaz
naturel comprimé (CNG)
Total des investissements industriels 2009 : 266.8 MdRMB hors
acquisition d’un montant de 15.3 MdRMB.
Division International – Continuer de consolider et de développer la
coopération internationale en matière de pétrole et de gaz. Mettre en
œuvre les principaux projets récemment conclus : projet Kelumailaand
Halfaya en Irak, projet Amu Darya au Turkménistan. Saisir les
opportunités de fusions-acquisitions afin de sélectionner les actifs
pétroliers et gaziers et les sociétés cibles.
Sources : société, SG Cross Asset Research
70
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Pétrole & Gaz
Reliance Industries (Inde)
Reliance Industries, qui fait partie des plus grands groupes privés de l’Inde, est présent sur la
chaîne de valeur des secteurs de l'énergie et des matières premières : polyester, composés
organiques des fibres, plastiques, pétrochimie, raffinage pétrolier, ainsi qu’exploration et
production de pétrole et de gaz. Le CA annuel du groupe dépasse 2 Md$. Il figure dans le
classement Fortune Global 500.
Le groupe occupe des positions de premier plan : premier producteur de fibres et de fils
polyester du monde, il fait partie des cinq principaux producteurs mondiaux de produits
pétrochimiques. Les principales sociétés du groupe sont Reliance Industries Limited (dont la
filiale la plus importante est Reliance Retail Limited) et Reliance Industrial Infrastructure
Limited.
Reliance Industries – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
A enregistré entre janvier et mars 2010 une croissance de 30%, pour
passer pour la première fois la barre du milliard de dollars dans le
raffinage élevé et la production de gaz. Le groupe a extrait plus de
14 milliards de mètres cubes de gaz naturel de la côte est de l’Inde
depuis le début de la production, en avril 2009.
L’amélioration des perspectives économiques mondiales devrait
continuer de stimuler la demande des produits clés de la chaîne de
valeur. Un bilan solide et d’importantes liquidités devraient tirer la
croissance à l’avenir.
Reliance disposait d’une trésorerie de 218.7 MdINR (4.9 Md$) à fin mars
2010.
A achevé la première année d’exploitation pour deux projets de
transformation majeurs : 1) sur le bloc KG-D6 – opérateur d’excellence
pour le forage en eaux profondes : production cumulée de plus de
14.5 m3 de matériau en place de gaz et 4.04 millions de barils de pétrole
brut ; 2) achèvement de la fusion de RPL et de RIL – la plus importante
fusion réalisée en Inde. Traitement réussi de 60.9 millions de tonnes de
brut à Jamnagar, atteignant un taux d’exploitation combiné de presque
100%.
Perspectives en E&P : montée en puissance de la production sur les
champs pétroliers et gaziers du bloc KG-D6, accélération de la
monétisation des découvertes dans les bassins indiens, exploration sur
la côte Est.
Découverte de quatre nouveaux bassins pétroliers et gaziers en Inde, ce
qui laisse prévoir un solide potentiel de croissance pour l’E&P.
Le groupe compte consacrer une large part de ses investissements
industriels à ses actifs de forage en mer au cours des années à venir. Il
table pour ses activités internationales sur un EBITDA d’au moins 35%
du CA.
Lancement d’une coentreprise avec Atlas Energy pour constituer une
position forte sur le gaz contenu dans les formations d’argile litée de la
zone de Marcellus, qui s'étend sur la Virginie de l'Ouest, la Pennsylvanie
et l’État de New York.
Marges brutes dans le raffinage et le marketing de 7.5 $/baril pour le
trimestre et 6.6 $/baril pour l’année. A 108%, le taux d’exploitation de RIL
sur le trimestre était nettement supérieur aux moyennes internationales.
Volumes d’exportation de 32.8 millions de tonnes en 2010, toutes régions
confondues. Le CA en Inde (y compris centrales intégrées) représente
46% de la production totale. Plus de 650 points de vente de détail sont
opérationnels.
Priorités en matière de raffinage et de marketing : maximiser les marges
brutes du raffinage en optimisant la répartition des types de brut, les
charges d’exploitation et le mix produits.
Pétrochimie - Le redressement de la croissance mondiale a stimulé la
consommation de polymères et de produits chimiques ; la Chine et l’Inde
sont les moteurs de la consommation de la région.
Pétrochimie - Maintenir des taux d’exploitation élevés et une orientation
sur le marché intérieur. Maintenir les parts de marchés sur les segments
les plus rentables dans l’optique d’une hausse des importations.
Poursuite du virage en faveur des spécialités. La demande intérieure de
la Chine et de l’Inde devrait tirer la croissance totale du secteur.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
71
Les nouveaux acteurs mondiaux Pétrole & Gaz
Sinopec (Chine)
China Petroleum & Chemical Corporation (Sinopec Corp.) fait partie des plus grands groupes
intégrés d’énergie et de chimie de Chine, et constitue la principale société de raffinage d’Asie.
Son champ de compétences couvre : i) l’exploration et production pétrolière et gazière,
l’extraction, la transmission et la distribution par gazoducs/oléoducs, et le raffinage de
pétrole ; ii) la production, la distribution, le stockage et le transport de produits
pétrochimiques, de fibres chimiques, d’engrais chimiques et autres produits chimiques ; iii)
l’importation, l’exportation (et les opérations d'agent en import/export) de pétrole brut, de gaz
naturel, de produits pétroliers raffinés, de produits pétrochimiques, chimiques et autres
matières premières et technologies ; iv) la recherche, le développement et l’application des
technologies et de l’information. Le groupe est le premier producteur et fournisseur chinois de
produits du pétrole raffiné (dont essence, gasoil et carburants pour les avions, etc.) et de
produits pétrochimiques majeurs (tels que les résines synthétiques, les monomères et
polymères des fibres synthétiques, ces fibres elles-mêmes, le caoutchouc synthétique, les
engrais chimiques et les produits pétrochimiques semi-finis). Sinopec est également le
deuxième producteur de pétrole brut de Chine.
Sinopec Group, le principal actionnaire de Sinopec Corp., est un géant du pétrole et de la
pétrochimie, constitué par l’État chinois en 1998 à partir de l’ancienne China Petrochemical
Corporation. Fondé par l’État, il comporte une division d’investissement agréée par le
gouvernement et une société publique de contrôle.
Sinopec – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Le résultat net de Sinopec est ressorti au total à 15.79 MdCNY (230 M$)
au T1 2010, contre 11.28 MdCNY (1.65 md$) un an plus tôt, grâce aux
prix élevés du pétrole brut et à une demande intérieure croissante.
La très forte croissance de l’économie et de la production industrielle
chinoises va naturellement jouer un grand rôle dans la performance du
groupe.
Les volumes de traitement du pétrole brut ont atteint 49.5 millions de
tonnes entre janvier et mars, ce qui représente une hausse de 20.42%.
La production de pétrole s’est élevée à 29.49 tonnes, soit une hausse de
14.64% selon la société.
Les marges bénéficiaires ont été affectées par l’envolée des coûts du
pétrole brut. La Chine pourrait avoir traité un volume record de brut en
avril, en raison de la reprise économique, de la hausse des prix à la
pompe et de l’accumulation de réserves de carburant avant l’Exposition
universelle de Shanghai, selon la société.
Soulignons la volonté du gouvernement chinois d’encourager la
consommation intérieure de gaz naturel, de pétrole et de produits
chimiques.
Sinopec a récemment racheté pour 4.65 Md$ la participation de
ConocoPhillips dans un projet de sables bitumineux au Canada
(Syncrude).
Le groupe envisage d’acquérir des actifs énergétiques à l’étranger pour
répondre à une demande croissante - il a accepté par le passé de payer
plus cher pour faire avancer l’objectif de sécurité de l’approvisionnement
énergétique fixé par le gouvernement chinois.
Le groupe a annoncé en mars qu’il allait racheter à sa société mère une
participation dans un champ pétrolifère en Angola pour un montant de
2.5 Md$, dans l’optique d’accroître sa production de pétrole brut de
presque 9%.
Le groupe a annoncé lé signature d’un certain nombre d’accords, parmi
lesquels des contrats d’approvisionnement en pétrole avec la société
brésilienne Petroleo Brasileiro SA.
Le groupe pourrait émettre jusqu’à 20 MdCNY (2.93 Md$) d’obligations à
5 et à 10 ans à la Bourse de Shanghai.
Sources : société, SG Cross Asset Research
72
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Pétrole & Gaz
Gazprom (Russie)
Valeur couverte par SG Cross Asset Research
Premier groupe gazier mondial, Gazprom est spécialisé dans l’exploration, la production, le
transport, le stockage, le traitement et la commercialisation de gaz et autres hydrocarbures.
L’Etat russe détient une participation de contrôle de 50.002% dans Gazprom.
Gazprom Group possède les plus grandes réserves de gaz naturel au monde. Au 31 décembre
2008, les ressources A+B+C1 du groupe étaient estimées à 33.1 trillions de mètres cubes.
Selon les normes internationales PRMS, les réserves d’hydrocarbures prouvées et probables
du groupe sont estimées à 27.3 milliards de tonnes équivalent pétrole et sont valorisées à
230.1 Md$. Avec 17% de la production mondiale de gaz, Gazprom Group est l’une des
premières sociétés pétrogazières au monde.
Gazprom détient le plus grand système de transport de gaz au monde, capable d’assurer une
livraison de gaz ininterrompue et à grande distance aux consommateurs russes et à l’international.
Les conduites de gaz de Gazprom s’étendent sur 159.5 mille kilomètres. Les 165 sociétés de
distribution du groupe entretiennent 445.3 mille kilomètres de pipelines de distribution de gaz et
garantissent le transport de 164.3 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
Gazprom exporte du gaz aux pays de l’ancienne Union soviétique et au-delà. En 2008, le
groupe a vendu 184.4 milliards de mètres cubes de gaz à des pays européens, ainsi que
96.5 milliards de mètres cubes aux pays de la CEI et aux États Baltes.
Gazprom met en œuvre une stratégie progressive pour développer sa présence sur le marché
du gaz naturel liquéfié (GNL). Le projet Sakhalin II donne une force d’impulsion à la réalisation
d’un projet à grande échelle visant à fournir des vecteurs d’énergie aux régions d’AsiePacifique et d’Amérique du Nord.
Gazprom – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Gazprom a multiplié par huit ses bénéfices au T4, la consommation de
carburant en Russie et en Europe ayant commencé à se redresser et les
dépenses d’investissement ayant été réduites. Le résultat net au T4 a
progressé à 309 MdRUB (10.6 Md$), contre 37.5 MdRUB
précédemment (1.28 Md$).
Objectifs : 32% du marché de l’UE d’ici à 2020e (contre 28% en 2010) ;
influencera les prix spot dans ses contrats.
Les réserves prouvées selon la méthodologie SPE-PRMS ont augmenté
à 18.6 trillions de mètres cubes fin 2009, contre 18.2 trillions de mètres
cubes un an plus tôt.
Le 21 avril 2010, un addendum a été signé et apporté au contrat
d’approvisionnement en gaz naturel du 19 janvier 2009 entre Gazprom
et Naftogaz Ukrainy. Le volume contractuel annuel de gaz en 2010 est
relevé à 36.5 bcm. Naftogaz Ukrainy se verra octroyer un « rabais » sur
le gaz via une réduction des taxes à l’exportation telle que définie par le
gouvernement russe. Le « rabais » devrait correspondre à 30% du prix
du gaz total, mais ne dépassera pas les 100 $/1 000 m3. Il s’appliquera
à 30 bcm en 2010 et 40 bcm les années suivantes. Au-delà de ces
volumes, Naftogaz Ukrainy payera le prix fort indexé sur le pétrole.
Préparations en cours pour le projet de développement du gisement
de Shtokman situé en mer de Barents.
Le coût de cette transaction pourrait être obtenu via le budget russe
plutôt que par Gazprom, la réduction des prix devant être le résultat d’une
exonération des taxes à l’exportation en vigueur en Russie. Cette nouvelle
est particulièrement bonne puisque cela ne devrait pas affecter la
rentabilité de Gazprom et élimine désormais tout risque ukrainien.
Objectifs stratégiques dans le secteur de la production d’électricité :
diversification des risques de réglementation tarifaire, optimisation des
ressources énergétiques et obtention de l’effet synergétique à travers la
combinaison d’activités de production de gaz et d’électricité.
Priorité opérationnelle : développement des activités dans la péninsule
de Yamal, plateforme continentale arctique, Sibérie orientale et
Extrême-Orient.
La stratégie de développement de l’activité pétrolière spécifie une
croissance de la production pétrolière annuelle de 90–100 millions de
tonnes d’ici à 2020.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
73
Les nouveaux acteurs mondiaux Pétrole & Gaz
Petrobras (Brésil)
Petrobras (PETR4 - PBR) est la première entreprise d’Amérique latine en termes de
capitalisation boursière et de chiffre d’affaires. Le groupe possède des raffineries et des
navires pétroliers et se classe parmi les leaders mondiaux dans le développement des
technologies avancées pour la production pétrolière en eaux profondes et ultra-profondes.
Petrobras a une politique de développement Amont très forte mais également une politique
d’intégration expliquant le poids fort du raffinage. La majeure partie du bénéfice de Petrobras
est réalisée dans l’Amont. Le raffinage évolue généralement en contra-cyclicité de l’Amont, du
fait d’une certaine régulation des prix. En 2008, le groupe était présent dans 27 pays et sur
4 continents et contrôlait les principaux actifs pétroliers et énergétiques de 18 pays.
Petrobras est une société cotée, dont plus de 55% des droits de vote sont détenus par l’Etat
brésilien.
Petrobras – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
A la fin de l’exercice 2008, production de 2.4 millions de barils équivalent
pétrole. 112 plates-formes de production dont 78 fixes et 34 flottantes et
15 raffineries dotées d’une capacité installée pour traiter 2.2 millions de
barils par jour. 5 998 stations-services au Brésil, auxquelles s’ajoutent 990
autres à l’étranger.
Entend figurer parmi les 5 premiers producteurs d’énergie intégrés dans
le monde d’ici à 2020.
Position de leader au Brésil – 7e consommateur mondial de pétrole.
Croissance de la consommation de pétrole au Brésil : 1.99% par an
contre 0.17% par an pour l’OCDE.
Investissements industriels : 174.4 Md$ devraient être investis sur la
période 2009-2013. 59% des investissements seront consacrés à
l’Exploration et à la Production.
Les actifs les plus importants de Petrobras sont ses réserves pétrolières
au Brésil. Son champ pétrolifère du bassin de Campos représente plus de
80% de la production de pétrole au Brésil.
Croissance de la production 2013 : 3 655 x 1 000 bep/j, 2020 :
5 729 x 1 000 bep/j (vs 2009 : 2 525); +7.7% par an sur 2009-2020.
Au cours de la dernière décennie, le remplacement des réserves a été
principalement tiré par les ajouts réalisés en interne au Brésil ; objectif de
durée de vie des réserves restant à produire : 15 ans.
Développement des réservoirs pré-salifères : 1 183 x1 000 bep/j d’ici à
2020e.
Avantage concurrentiel en eau profonde - Petrobras réalise 22% de la
production mondiale en eau profonde
Sources : société, SG Cross Asset Research
74
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Pharmacie
Pharmacie
PHARMACIE
Génériques, les nouveaux acteurs émergents sont là
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Classement
Sociétés
Pays
1
Johnson & Johnson
États-Unis
CA 2009 (Md€)
2
Pfizer
États-Unis
36.8
3
Roche Holding
Suisse
33.5
45.5
4
Novartis
Suisse
32.8
5
Glaxosmithkline
Royaume-Uni
31.5
6
Sanofi-Aventis
France
29.3
7
Astrazeneca
Royaume-Uni
23.2
8
Abbott Laboratories
États-Unis
22.6
9
Medipal Holdings
Japon
20.5
10
Merck & co.
États-Unis
20.2
11
Alfresa Holdings
Japon
16.5
12
Eli Lilly
États-Unis
16.0
13
Suzuken
Japon
14.0
14
Bristol Myers Squibb
États-Unis
13.8
15
Takeda pharm.
Japon
11.9
10.8
16
Amgen
États-Unis
17
Teva
Israël
18
Astellas Pharma
Japon
7.9
19
Merck kgaa
Allemagne
7.7
20
Daiichi Sankyo
Japon
7.6
21
Novo Nordisk
Danemark
6.9
22
Eisai
Japon
6.4
9.9
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Concurrents marchés émergents
Israël
Oui
Israël
Oui
Inde
Oui
Inde
Oui
Hongrie
Oui
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Avantages concurrentiels
Teva
Israël
Médicaments génériques- implantation
mondiale
Teva
Israël
Développement des génériques + coûts
de production
Dr. Reddy’s
Inde
Médicaments génériques- implantation
mondiale
Dr. Reddy’s
Inde
Développement des génériques + coûts
de production
Ranbaxy
Inde
Médicaments génériques- implantation
mondiale
Ranbaxy
Inde
Développement des génériques + coûts
de production
Richter & Gedeon
Hongrie
Développement des génériques + coûts
de production
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Cause
Impact
Cause
Neutre / Négatif
Part croissante des génériques par rapport aux
médicaments originaux
Neutre / Négatif
Part croissante des génériques par rapport aux
médicaments originaux
Neutre / Négatif
Impact négatif sur les marges
Neutre / Négatif
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Mai 2010
75
Les nouveaux acteurs mondiaux Pharmacie
Commentaires
Avec la part croissante des génériques, le marché mondial de la pharmacie évolue très
rapidement. Basés dans les pays émergents, de nouveaux groupes deviennent mondiaux, tels
Teva, Dr. Reddy’s et Ranbaxy. Actuellement, leur part de marché mondiale reste limitée, mais
elle continuera de progresser au cours de la prochaine décennie.
Confrontés à cette concurrence accrue, les grands groupes pharmaceutiques devront
continuer d’ajuster leurs modèles d’entreprise. Il est prévisible que les marges bénéficiaires se
trouveront sous pression. Parmi les grands groupes pharmaceutiques européens,
GlaxoSmithKline et AstraZeneca pourraient être les plus impactés par la concurrence
grandissante.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Teva Pharmaceutical (Israël)
Teva Pharmaceutical Industries Ltd, laboratoire pharmaceutique basé en Israël, est spécialisé
dans le développement, la production et la commercialisation de médicaments génériques et
propriétaires ainsi que d’ingrédients pharmaceutiques actifs.
Teva fait partie des quinze principaux laboratoires et occupe le premier rang mondial des
fabricants de génériques avec des positions de leader en Europe. Teva réalise plus de 80% de
son chiffre d’affaires en Amérique du Nord et en Europe occidentale.
En mars 2010, Teva a payé 3.63 Md€ (5 Md$) pour acquérir Ratiopharm, le deuxième plus grand
fabricant mondial de médicaments génériques.
Teva – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Teva a publié des résultats du T1 2010 de 713 M$, soit 79 centimes par
action, par rapport à 451 M$, soit 51 centimes par action, au T1 2009.
Hors éléments exceptionnels, le BNPA est ressorti à 91 centimes, audessus des attentes du consensus. Le chiffre d’affaires total a crû de
16%, à 3.65 Md$, et le CA aux États-Unis a progressé de 20%.
Objectifs stratégiques du groupe pour 2015e : chiffre d’affaires de
31 Md$, résultat net de 6.8 Md$, rentabilité nette de 22%.
Le groupe table sur des résultats en nette augmentation au T2 2010 par
rapport au T1 2010.
Teva estime que sur le long terme les effets positifs de la réforme de la
santé aux États-Unis l’emporteront sur les coûts engendrés.
Lancement exclusif d’une version générique de l’antidépresseur Effexor
de Pfizer Inc, qui a généré des ventes de 520 M$ en 2009.
Le groupe perçoit la réforme de la santé comme une opportunité dans la
mesure où un nombre plus important d’Américains bénéficiera
désormais d’une assurance médicale. Selon le directeur financier, le
réforme devrait fournir une couverture médicale à environ 35-40 M de
personnes.
Le groupe a confirmé son objectif d’un BNPA compris entre 4.40 $ et
4.60 $ en 2010, hors éléments exceptionnels, et anticipe un chiffre
d’affaires d’environ 16 Md$ sur la période.
Teva recherche déjà de nouvelles cibles d’acquisition. Le groupe a
racheté Ratiopharm en 2010 et Barr Pharmaceuticals Inc. pour 7.4 Md$
en 2008.
TMVA 2009-15e : Amérique du Nord (9.5%), Europe (18.6%),
International (23.3%), total (14.3%).
L’objectif 2010 n’inclut pas l’acquisition de Ratiopharm dans la mesure où
l’opération ne devrait pas être finalisée avant la fin de l’année.
Le verdict confirmant la validité du brevet de l’anti-ulcéreux Protonix des
laboratoires Wyeth et Altana ne devrait pas, selon Teva, avoir cette année
un impact significatif sur les résultats. Teva envisage de faire appel.
Sources : société, SG Cross Asset Research
76
Mai 2010
La récession pourrait aboutir à des réformes susceptibles de promouvoir
l’utilisation de génériques.
Les nouveaux acteurs mondiaux Pharmacie
Dr Reddy’s (Inde)
Dr. Reddy’s Laboratories (NYSE: RDY) fait partie des plus grands groupes pharmaceutiques
indiens. Il a enregistré en 2009 un CA de 1.4 Md$, un taux de croissance moyenne annuelle de
25% sur les dix dernières années et la part de son CA à l'international (hors de l'Inde) est
passée de 40% en 2000 à 85% aujourd’hui.
Sa division de génériques internationaux, qui représente les deux tiers de son chiffre
d’affaires, comprend des génériques de marque et des génériques sans marque. Le groupe
se concentre sur les grands marchés clés que sont l’Amérique du Nord, l’Inde, la Russie et
l’Allemagne. Sa division de services pharmaceutiques, qui représente un tiers du CA,
constitue le deuxième fournisseur mondial de principes actifs génériques.
Les produits du groupe sont distribués dans le monde entier, avec un accent sur l’Inde, les
États-Unis, l’Europe et la Russie. Dr. Reddy’s procède à des recherches sur de nouvelles
molécules dans le domaine des troubles du métabolisme, des problèmes cardiovasculaires,
des anti-infectieux et de l’inflammation.
Dr Reddy’s – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Génériques – Amérique du Nord (20 produits dans le top 3 des ventes,
lancement de nouveaux produits, unité de production en Louisiane) ;
Allemagne (5ème fabricant de génériques en volumes, avec une part de
marché de 3.5% en août 2009) ; Inde (croissance de 16.1%, produits
différenciés et de niche, marchés ruraux) ; Russie (n° 6 dans les
génériques, n° 13 dans la pharmacie).
Objectifs financiers d’ici à 2013 : CA de 3 Md$, rendement des capitaux
investis de 25%. Présence attrayante sur les marchés émergents avec
une solide implantation sur deux marchés BRIC majeurs : l’Inde et la
Russie. Alliance stratégique avec GSK pour les marchés émergents.
Alliance stratégique avec GSK pour les marchés émergents : le
portefeuille de produits pharmaceutiques de GSK devrait se combiner
aux considérables moyens de ventes et de marketing de GSK ; couvre
plus de 100 médicaments de marque sur différents marchés émergents
tels que l’Afrique, le Moyen-Orient, la CEI et l’Asie-Pacifique (hors Inde).
Priorité aux génériques sur le marché mondial, à travers un
renforcement de la présence sur le marché et d’un élargissement de la
portée de l’offre de produits en portefeuille.
Services pharmaceutiques et principes actifs - Parmi les clients figurent
de grands fabricants de génériques et groupes innovants (dans le top 2
mondial des principes actifs génériques).
Les produits exclusifs atteignent la taille critique en terme de phase
finale de R&D et de lancement de nouveaux produits.
Produits exclusifs : quatre produits en phase finale de développement.
Deux produits sur le marché. Le groupe devrait lancer un produit en 2010,
puis un produit par an.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
77
Les nouveaux acteurs mondiaux Produits alimentaires & Boissons
Produits alimentaires & Boissons
PRODUITS ALIMENTAIRES & BOISSONS
Aucune grande menace, même à moyen terme
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international.
Classement
Sociétés
Pays
1
Nestlé 'R'
Suisse
2
Archer-Danls.-Midl.
États-Unis
45.7
3
Unilever
Pays-Bas/R-U
39.8
68.7
4
Pepsico
États-Unis
31.8
5
Bunge
États-Unis
30.8
6
Kraft Foods
États-Unis
29.7
7
Anheuser-Busch Inbev
Belgique
25.5
8
Coca Cola
États-Unis
22.8
9
Tyson Foods
États-Unis
19.7
10
Kirin Holdings
Japon
18.5
11
Wilmar Intl.
Singapour
17.4
12
Coca Cola Ents.
États-Unis
15.9
13
Danone
France
15.0
14
Heineken Hldg.
Pays-Bas
14.7
15
Heineken
Pays-Bas
14.7
16
Asahi Breweries
Japon
11.9
17
General Mills
États-Unis
10.9
18
Diageo
Royaume-Uni
10.5
19
Associated Brit.Foods
Royaume-Uni
10.3
20
Sabmiller
Royaume-Uni
9.7
21
Ajinomoto
Japon
9.4
22
Kellogg
États-Unis
9.2
23
Conagra Foods
États-Unis
9.2
24
Sara Lee
États-Unis
8.6
25
Carlsberg'
Danemark
8.0
26
Monsanto
États-Unis
7.9
27
Nippon Meat Packers
Japon
7.7
28
HJ Heinz
États-Unis
7.6
29
Yamazaki Baking
Japon
7.2
30
Orkla
Norvège
7.0
31
Pernod-Ricard
France
6.8
32
Suedzucker
Allemagne
5.7
33
Campbell Soup
États-Unis
5.6
34
Olam International
Singapour
4.9
35
Kerry Group
Irlande
4.5
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Aucun
Concurrents marchés émergents
Oui (limité)
Brésil
Inde
78
CA 2009 (Md€)
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Produits alimentaires & Boissons
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Aucun
Avantages concurrentiels
Perdigao
Brésil
Forte croissance domestique et élargissement
des activités vers d’autres pays émergents
Tata Tea
Inde
Expansion des activités vers les pays
industrialisés et d’autres pays émergents
United Spirits Inde
Forte croissance domestique et élargissement
des activités vers d’autres pays
JBS Friboi
Forte croissance domestique et élargissement
des activités vers d’autres pays émergents
Brésil
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Impact
Moyen terme
Causes
Neutre
Impact
Causes
Neutre
Marchés spécifiques
Régions spécifiques
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Commentaires
Dans ce secteur, les sociétés des pays émergents concentrent leur expansion sur leurs
marchés nationaux ou sur des régions spécifiques. A ce jour, il n’y a pas de nouvel acteur
mondial dans le secteur des produits alimentaires & boissons. A moyen ou long terme,
certains groupes pourraient s’imposer comme acteurs mondiaux, soutenus par de solides
positionnements sur certains marchés, comme Tata Tea (thé), JBS-Friboi (viande), United
Spirits (spiritueux) et la nouvelle société Brazil Foods, résultant de la fusion de Perdigao et
Sadia (viande et volaille). L’impact sur les marges des principaux acteurs mondiaux devrait
être marginal.
Mai 2010
79
Les nouveaux acteurs mondiaux Produits alimentaires & Boissons
Nouveaux acteurs mondiaux du secteur
Tata Tea (Inde)
Le groupe qui comprend Indian Tata Tea et Tetley Group, basé au Royaume-Uni, est le
deuxième producteur mondial de thé. Il est focalisé sur les thés sélectionnés et fortement
implanté dans les activités de plantation en Inde et au Sri Lanka. L’activité mondiale Thés
sélectionnés contribue à hauteur de 86% environ de son CA consolidé, les 14% restants
provenant du thé en vrac, du café et des revenus financiers.
Le groupe compte cinq grandes marques sur le marché indien : Tata Tea, Tetley, Kanan Devan,
Chakra Gold et Gemini – s’adressant à l’ensemble des consommateurs de thé. Fort d’une
surface de culture d’environ 15 900 hectares, Tata Tea produit environ 30 millions de kg de
thé noir par an.
Tetley, acquis en 2000, contribue au CA total à hauteur de deux tiers environ. Actuellement,
Tetley est la deuxième marque mondiale de thé en sachet, vendue dans plus de 40 pays. Le
groupe est la première marque de thé en sachet au Royaume-Uni et au Canada et détient une
part de marché significative aux États-Unis, en Australie, en Pologne et en France.
Tata Tea – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe 3 à 5 ans
Résultat opérationnel du groupe 9m en hausse de 18% à 4 248 crores de
roupies (1 crore = 10 millions). Résultats avant exceptionnels 9m en
progression de 21%, à 477 crores de roupies.
Nouveaux investissements alors que le R-U s’éloigne du segment du thé
noir. EOC : expansion vers de nouveaux canaux de distribution alternatifs
(Pologne, Russie, etc.). Lancement au Moyen-Orient en cours. En
Amérique du Sud, entrée sur de nouveaux marchés.
Solide positionnement sur le marché britannique : 26.8% en volume,
24.9% en valeur. Tetley maintient des positions de leader au Canada
(40.8% en volume, 36.2% en valeur) mais la concurrence est rude. Tata
Tea conserve son leadership sur le marché avec une part de 20.1% en
volume et a réussi à se hisser à la première place avec une part de
marché de 22.0% en valeur. EOC (Eight O’Clock Coffee Company) a
enregistré une solide performance en matière de croissance associée à
une augmentation de ses parts de marché.
Concentration sur l’activité des thés sélectionnés et développement d’un
portefeuille plus vaste de produits de marque ; développement vers de
nouvelles catégories ; extension de l’implantation à l’international ;
activité mondiale intégrée.
Nouveaux produits : Tetley Green Tea tente de concurrencer Twinings
pour la place de leader au R-U (près de deux fois la taille de son
concurrent canadien) ; lancement prévu de T4Kidz au R-U ; Tetley
Redbush – marque leader avec 31% de pdm au R-U ; Infusions Tetley
bien accueillies par les consommateurs canadiens – en ligne avec les
prévisions de budget ; marque « Grand coffee » désormais intégrée au
portefeuille.
La joint-venture proposée entre Tata Tea et PepsiCo pour les boissons
non gazeuses, santé et bien-être devrait concerner le segment des
boissons situées en bas de la pyramide alimentaire et à faibles coûts. La
JV proposée pourrait envisager de cibler initialement les eaux « bienêtre » en bouteille, puis les autres boissons.
Sources : société, SG Cross Asset Research
80
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Produits alimentaires & Boissons
United Spirits (Inde)
United Spirits Limited (USL) est le principal groupe de spiritueux en Inde et le troisième acteur
mondial du secteur. Il a vendu 102 M de caisses en 2009, délogeant son concurrent, le groupe
français Pernod Ricard et devenant le deuxième groupe mondial de spiritueux (volume de
ventes).
Le groupe compte 17 marques millionnaires (vendant plus d’un million de caisses par an) dans son
portefeuille et détient une part de marché de 59% en Inde sur ses marques phares. Les marques
premium comme Whyte & Mackay et Bouvet Ladubay sont des filiales à 100% d’USL.
USL, fort d’un réseau mondial bien établi, exporte à destination de plus de 59 pays. Largement
implanté en Inde avec des distilleries et des sites de distribution sur tout le territoire, USL
compte plus de 7 500 salariés entièrement dédiés à l’objectif du groupe visant à devenir le
leader mondial du marché. Il a établi des usines de fabrication et d’embouteillage dans
chaque Etat. Pour assurer les livraisons sur l’ensemble du territoire indien, USL a également
mis au point un solide réseau de distribution.
United Spirits – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
• McDowell’s No. 1 est la première marque mondiale de spiritueux, avec
des ventes de 31.5 M de caisses en 2009 (whisky, brandy et rhum)
Le taux de croissance annuel du volume des ventes du groupe s’est
établi entre 13% et 15%. A ce rythme, United Spirits devrait clôturer
l’exercice actuel avec des ventes de 115 M de caisses. S’il poursuit sur
cette lancée, United Spirits pourrait bien atteindre le jalon d’un volume de
ventes de 100 M de caisses au cours des cinq à six prochaines années.
• McDowell’s No.1 Celebration Rum est le troisième fabricant de rhum,
avec des ventes de 10 M de caisses en 2009
• Bagpiper est le premier groupe indien de spiritueux, avec des ventes de
plus de 16 M de caisses en 2009, et le deuxième fabricant mondial de
whisky
Le groupe projette d’accroître ses dépenses d’investissement au cours
du présent exercice qui a débuté le 01/04 pour développer ses capacités
et satisfaire ainsi la progression anticipée de la demande en Inde. Le
groupe entend également réaliser des dépenses d’investissement
d’environ 10 MdINR (170 M€) au cours des deux à trois prochaines
années.
Moteurs de croissance : arrivée à l’âge légal pour la consommation
d’alcool d’une vaste proportion de jeunes, 90% de ceux qui consomment
de l’alcool pour la première fois choisissent des alcools bruns (whisky /
rhum).
United Spirits prévoit d’investir dans l’établissement vinicole BouvetLadubay (vallée de la Loire) et de doubler ainsi sa production de vins au
cours des trois à quatre prochaines années. Le vignoble, que United
Spirits a racheté à la prestigieuse maison de champagne française
Taittinger, envisage de produire 8 M de bouteilles de vins par an (vs 4 M
actuellement).
United Spirits a pour objectif de multiplier par quatre ou cinq le niveau
actuel des exportations par le biais d’une expansion à l’international,
sans se fixer de délai pour atteindre son objectif. Les exportations
représentent aujourd’hui seulement 1-3% du CA du groupe.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
81
Les nouveaux acteurs mondiaux Produits alimentaires & Boissons
JBS (Brésil)
JBS-Friboi (BM&F Bovespa: JBSS3) est la plus grande multinationale de l’industrie
agroalimentaire brésilienne. Ce géant produit d’une façon industrielle du bœuf, du poulet et du
porc frais, surgelé ainsi que des produits dérivés.
JBS est le leader mondial dans le secteur du bœuf grâce à des acquisitions, et notamment
celle de l’américain Swift & Company en 2007 et de Grupo Bertin en 2009. L’entreprise
contrôle plus de 10 pour cent de la production mondiale de bœuf, est le numéro 2 mondial de
la production de volailles et le numéro 3 des fabricants de porc. Aujourd’hui, JBS est présent
dans les segments de l’agroalimentaire et du transport et emploie plus de 60 000 personnes à
travers le monde.
JBS est ancré à hauteur de 100% sur les marchés mondiaux de la consommation via sa
structure de production, l’entreprise est installée dans les 4 plus grands pays producteurs de
bœuf - le Brésil, l’Argentine, les États-Unis et l’Australie – elle est le leader des exportations en
distribuant dans 110 pays.
JBS – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
L’industrie du bétail a retrouvé une viabilité économique au Brésil en 2010
si bien que l’entreprise a été en mesure de relever ses revenus. La
dépréciation du dollar a eu un impact positif sur la dette et les résultats
financiers.
L’entreprise cherche à accroître sa part de marché internationale et ses
revenus grâce à une stratégie mondiale en termes d’acquisition et de
lignes de produits. Elle entend également faire un peu plus de distribution
directe, de l’entreprise aux utilisateurs finaux.
Les prix du bétail à l’achat ont fléchi de 14% par rapport à l’année
précédente. Les marges ont atteint 9.3% sur l’ensemble de l’exercice
2009.
Accroissement de la demande mondiale en viande – JBS présente de
sérieux avantages compétitifs tels que de faibles coûts de production, un
leadership sur le marché, une reconnaissance de la marque et des
structures situées de manière stratégique.
En avril 2010, le groupe a levé 1.84 million de réaux brésiliens (1.04 Md$)
par l’intermédiaire d’une offre d’actions afin d’étendre sa distribution
mondiale dans le sillage de plusieurs acquisitions, d’après le journal.
Sources : société, SG Cross Asset Research
82
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Produits de soins personnels & Luxe
Produits de soins personnels & Luxe
PRODUITS DE SOINS PERSONNELS & LUXE
Aucune véritable concurrence dans l’avenir prévisible
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international.
Classement
Sociétés
Pays
1
Procter & Gamble
L'Oréal
LVMH
PPR
Kimberly-Clark
Henkel
Colgate-Palmolive
Kao
Reckitt Benckiser
Avon Products
Beiersdorf
Estee Lauder
Shiseido
États-Unis
France
France
France
États-Unis
Allemagne
États-Unis
Japon
Royaume-Uni
États-Unis
Allemagne
États-Unis
Japon
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
CA 2009 (Md€)
57.3
17.7
17.2
16.5
14.0
13.6
11.3
9.6
8.6
7.6
5.8
5.5
5.2
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Concurrents marchés émergents
Oui/Non
No
Chine ?
Russie ?
Inde ?
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Non
Avantages concurrentiels
Pas mondial
Développement de concurrents locaux
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Neutre
Pas de réelle concurrence à l’échelle mondiale
Neutre
Causes
Impact très limité au cours des 5 prochaines années
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Mai 2010
83
Les nouveaux acteurs mondiaux Produits de soins personnels & Luxe
Commentaires
Bien que certains petits producteurs tentent de s’implanter hors de leur marché national, les
grandes sociétés mondiales, basées dans les pays industriels, dominent toujours le secteur
des produits de soins personnels. La situation devrait rester inchangée pendant encore un
certain temps.
Dans le luxe, de petites sociétés chinoises, russes et indiennes progressent localement, mais
leur croissance mondiale devrait rester très limitée du fait de leur manque de notoriété par
rapport aux grandes marques internationales.
Au final, la demande et le comportement des consommateurs devraient rester des facteurs
clés pour la croissance et les marges dans l’avenir proche.
Dans la cosmétique, Natura au Brésil continue à croître très rapidement, mais ses ventes à
l’international ne représentent que 6% du CA total. A ce stade, le groupe est un concurrent
régional important pour les acteurs mondiaux.
Nouveaux acteurs mondiaux du secteur
Pas de NAM dans le secteur.
84
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Ressources de base
Ressources de base
RESSOURCES DE BASE
Les nouveaux acteurs mondiaux révolutionnent le
marché des matières premières
Les principaux groupes mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Rang
Groupe
Pays
1
ArcelorMittal
Pays-Bas
CA 2009 (Md€)
46.7
2
Thyssen Krupp
Allemagne
40.5
3
BHP Billiton
Australie
36.1
4
Rio Tinto
Australie
35.0
5
Nippon Steel
Japon
27.8
6
JFE Holdings
Japon
23.3
7
Posco
Corée du Sud
18.7
8
Hebei Iron & Steel Group
Chine
17.0
9
Xstrata
Royaume-Uni
16.1
10
Baosteel Group
Chine
15.0
11
Anglo American
UK
14.5
12
Tata Steel
Inde
14.0
13
Alcoa
États-Unis
13.6
14
Kobe Steel
Japon
13.5
15
China Minmetals
Chine
13.5
16
Severstal
Russie
13.1
12.0
17
Sinosteel
Chine
18
Freeport McMor
États-Unis
11.1
19
Metalurgica Gerdau
Brésil
11.0
20
Sumitomo Metal Inds.
Japon
10.4
21
Evraz
Russie
10.0
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Oui
Chine
Concurrents marchés émergents
Oui
Chine
Russie, Inde
Russie, Corée du Sud
Brésil, Corée du Sud
Inde, Brésil, Malaisie
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Activités à l’international
Posco
Corée du
Sud
Activités et ressources en Amérique du Nord, au
Vietnam et au Mexique
Posco
Corée
Compétitivité et rentabilité
du Sud
Hebei Iron &
Steel Group
Chine
La plupart des activités du groupe sont situées
en Chine
Hebei Iron &
Steel Group
Chine
Forte demande locale
Baosteel
Group
Chine
Exportation vers plus de 40 pays dont le Japon,
la Corée du Sud, l’Europe et l’Amérique
Baosteel
Group
Chine
Forte demande locale + faibles coûts de production
Tata Steel
Inde
Activités mondiales et ressources (certains
projets situés à Richards Bay en Afrique du Sud
et à Central Queensland en Australie)
Tata Steel
Inde
Forte demande locale + faibles coûts de production
China
Minmetals
Chine
Acquisition de Oz Minerals en 2009 (Australie),
mines de cuivre au Pérou
China
Minmetals
Chine
Forte demande locale + faibles coûts de production
Severstal
Russie
Revenus en provenance de Russie (45%),
Amérique du Nord (21%) et Europe (16%)
Severstal
Russie
Forte demande locale + faibles coûts de production
Sinosteel
Chine
Ressources en Australie et en Afrique du Sud
Sinosteel
Chine
Forte demande locale + faibles coûts de production
Metalurgica
Gerdau
Brésil
Filiales en Amérique du Sud, aux États-Unis et
en Espagne
Metalurgica
Gerdau
Brésil
Forte demande locale + faibles coûts de production
Severstal
Russie
Premier producteur d’acier en Russie et l’un des
principaux pour les minerais de fer et le charbon
Severstal
Russie
Forte demande locale + faibles coûts de production
Evraz
Russie
Filiales dans in 19 pays dont les États-Unis, la
Chine et l’Afrique du Sud
Evraz
Russie
Forte demande locale + faibles coûts de production
Vale
Brésil
Vale
Brésil
Positions très fortes dans l’aluminium
Positions très fortes dans l’aluminium
Mai 2010
85
Les nouveaux acteurs mondiaux Ressources de base
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Positif
Forte demande de la Chine
Rareté des ressources en Chine
Neutre
Causes
Concurrence intense pour les nouvelles mines
Risque d’une offre excessive de certaines matières
premières en Chine
Blocage au niveau des infrastructures pour les producteurs
Impact positif de la réévaluation attendue du yuan
Reprise de la demande des pays de l’OCDE
Risque d’un effet de ciseaux sur les coûts et les prix pour les
sidérurgistes européens
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Commentaires
Les groupes miniers sont plus directement exposés à la Chine et aux pays en développement
où la consommation d’énergie par unité de croissance est démesurée. A court terme, les
matières premières qui font défaut à certains pays émergents (minerai de fer en Chine,
charbon à coke, cuivre, etc.) devraient continuer à profiter de la thématique
« infrastructure/urbanisation ». A moyen/long terme, la plupart des groupes miniers devraient
selon nous faire face à l’épuisement des mines, à l’appauvrissement du minerai et rencontrer
des difficultés à trouver de nouvelles mines dans des zones « propices à l’investissement ». La
pénurie d’actifs de qualité exceptionnelle rend difficile pour les géants du secteur minier le
développement de nouveaux projets. Avec la concurrence accrue des acteurs émergents,
cette situation devrait se complexifier et les marges pourraient subir des pressions. Les
dommages structurels causés par la récession sur les marchés finaux des sidérurgistes dans
le « monde développé » constitue à nos yeux une source d’inquiétude, la demande d’acier ne
devant pas renouer avec ses niveaux d’avant la crise avant 2013, dans le meilleur des cas, et
le risque d’une surcapacité permanente se profilant à l’horizon. Nous pensons également qu’il
existe un risque d’effet de ciseaux sur les prix et les coûts dans la mesure où les coûts de
production pourraient être gonflés par le solide appétit de la Chine pour les intrants de l’acier
(à savoir le minerai de fer et le charbon à coke). Nous pensons que ThyssenKrupp pourrait
être durement touché par le contexte de hausse des prix de production, contrairement à
ArcelorMittal qui bénéficie de son intégration verticale dans le minerai de fer (autosuffisance à
hauteur de 65%).
86
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Ressources de base
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Baosteel (Chine)
Avec une capacité de production annuelle d’environ 30 M de tonnes, Baosteel est le premier
sidérurgiste chinois coté. Les produits fabriqués par le groupe sont aussi bien commercialisés
dans son pays d’origine qu’à l’étranger et se regroupent en trois catégories principales : les
aciers au carbone, les aciers inoxydables et les aciers spéciaux, qui sont utilisés dans les
secteurs suivants : automobile, appareils domestiques, pétrochimie, fabrication de machines,
énergie et transports, construction et décoration, produits métalliques, aviation et
aéronautique, énergie nucléaire, instruments électroniques etc. Alors que Baosteel occupe la
première position sur le marché domestique des aciers plats, ses produits s’exportent dans
plus de 40 pays et régions dont le Japon, la Corée du Sud, l’Europe et l’Amérique.
En 2008, Baosteel a enregistré un CA de 247 MdCNY (36 Md$) et un résultat net total de
23.813 MdCNY. Le montant total de ses actifs s’élève à 352.497 MdCNY et l’actif net
représente 219.435 MdCNY. Le groupe compte une main-d’œuvre de 108 914 personnes ;
Baosteel figure depuis 6 ans dans le classement « Global 500 » et se positionne cette année à
la 220e place.
Baosteel – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Le groupe a enregistré un CA de 44.34 MdCNY au T1 2010, en
progression de 37.14% en glissement annuel et un résultat net combiné
de 5.27 MdCNY, en hausse de 5.13 MdCNY en glissement annuel.
L’augmentation du RN résulte d’un accroissement du CA, d’une hausse
des prix de vente, de l’optimisation des produits et d’un meilleur
contrôle des coûts.
A long terme, l’objectif est de se classer parmi les trois premiers
producteurs mondiaux d’acier.
Au premier trimestre, le groupe a produit 5.76 M de tonnes de fer de
fonte, 6.58 M de tonnes d’acier et 6.27 M de tonnes de billettes et
autres produits en acier.
Le groupe devrait se consacrer au développement de produit haut de
gamme, en améliorant le service logistique et en augmentant la
production de produits verts cette année.
En avril, Baosteel a annoncé que les prix pour les produits laminés à
froid seraient relevés de 200 CNY (29 $) par tonne, tandis que les prix
des produits laminés à chaud resteraient inchangés. Les décisions de
Baosteel en matière de prix font office de référence pour le reste du
secteur, et d’autres aciéries devraient lui emboîter le pas en augmentant
leurs propres prix hors usine en mai.
Baoshan Iron and Steel a commencé à payer des prix à court terme pour
les importations de minerai de fer car les négociations relatives à un
régime de prix à long terme s’enlisent.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
87
Les nouveaux acteurs mondiaux Ressources de base
Tata Steel (Inde)
Suite à l’acquisition de Corus en 2007, la société est devenue le huitième producteur d’acier
dans le monde, avec une capacité de production existante d’acier brut de quelque 30 millions
de tonnes par an et plus de 80 000 salariés sur cinq continents. Le groupe a enregistré un
chiffre d’affaires de 147 329 MINR (28 962 M$) en 2008/2009.
Le groupe produit et distribue ses produits en Europe, en Asie du Sud-Est et dans les pays qui
bordent le Pacifique. Corus est le deuxième producteur européen d’acier, dont les usines se
trouvent principalement au Royaume-Uni et aux Pays-Bas (produits en bande, produits longs
et Distribution & Systèmes de construction). En Thaïlande, Tata Steel est un acteur majeur des
produits longs sidérurgiques, tandis qu’à Singapour il constitue un fournisseur de premier plan
de produits sidérurgiques haut de gamme pour la construction.
Tata Steel – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Sidérurgie en Europe : Les secteurs consommateurs d’acier commencent
à se redresser. L’activité industrielle a renoué avec la croissance. Le
secteur de l’automobile a bénéficié des mesures exceptionnelles de
prime à la casse. La construction demeure très fragile, en particulier au
Royaume-Uni. Focalisation sur la performance et augmentation du taux
d’utilisation des capacités pour répondre aux attentes et à la demande
des clients : minimiser les pertes sur TCP et sur les produits longs.
Plan quatriennal destiné à améliorer le processus d'exécution des
commandes, qui devrait selon les estimations produire des bénéfices de
plus de 100 M$ par an. Objectif : améliorer la satisfaction du client, tout
en élargissant et en améliorant la base de clientèle.
Sidérurgie en Inde et en Asie du Sud-Est : L'activité industrielle s'est
accélérée et la construction est bien orientée. La consommation devrait
croître en 2010. Les activités en Inde, qui représentent un quart des
capacités, enregistrent une hausse de la demande à deux chiffres depuis
plusieurs mois.
Europe : La tendance à l’amélioration de l’EBITDA devrait se poursuivre
au cours des années à venir, en conséquence de la montée des effets
positifs des réductions de coûts. Les prix de l’acier devraient augmenter.
Asie du Sud-Est : La demande devrait croître de 10% en 2010. Un
programme d’excellence opérationnelle vise à améliorer l’efficience et la
productivité, tout en optimisant la chaîne d’approvisionnement.
Inde : La solide dynamique de la demande en Inde devrait se poursuivre,
tirée par d'importantes dépenses d'infrastructures et de consommation.
Livraisons annuelles de l'ordre de 6.2 millions de tonnes.
Thaïlande : La demande de produits longs devrait augmenter de 10% en
2010. Le groupe continue de se concentrer sur l’enrichissement de
l’alliage pour les fils-machine de qualité spéciale. Le taux d’utilisation des
capacités se situe dans une fourchette de 75 à 80%.
La hausse des coûts pourrait peser sur les bénéfices de la société si les
prix de l’acier ne suivent pas l’évolution de ceux des matières premières.
Sources : société, SG Cross Asset Research
88
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Ressources de base
Severstal (Russie)
Severstal est le premier producteur d’acier en Russie et l’un des principaux producteurs de
minerais de fer et de charbon.
Le groupe opère en Russie, en Amérique du Nord et en Europe (au total dans 10 pays) et emploie
92 000 personnes à travers le monde. La production est destinée principalement à la
construction, à l’automobile et aux biens d’équipement.
Les principales acquisitions effectuées au cours des dernières années ont concerné, en Amérique du
Nord, la reprise du sidérurgiste Esmark pour 1.2 Md$ et celle de Penfold (mine de charbon)
pour 1.1 Md$. Récemment, le groupe vient de reprendre une mine de fer au Congo.
A la tête de 7 mines, Severtsal est également le deuxième producteur d’or en Russie. Un
développement est en cours en Afrique (Burkina Faso).
Severstal – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
CA 2009 : 13 Md$ (contre 22 Md$ en 2008). EBITDA 2009 : 844 M$ (contre
5.3 Md$). Perte de 1 Md$ (contre BN de 1 Md$).
2010 : poursuite du rétablissement dans le domaine de l’acier (prix et
volumes), grâce notamment à la Russie, aux pays émergents et aux
États-Unis.
Début de rétablissement des prix et de l’activité à partir du T4 2009,
comme pour l’ensemble des producteurs d’acier.
La forte demande chinoise pousse à la hausse les prix des minerais de
fer et de charbon.
Environ 50% du CA réalisé en Russie, 30% aux États-Unis et 15% en
Europe.
Investissement de 1.4 Md$ en 2010 (1.0 Md$ 2008), priorité aux
capacités de production en Russie.
Au 31 décembre 2009, les dettes nettes s’élevaient à 4.3 Md$, en baisse
par rapport à 2008 (4.8 Md$).
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
89
Les nouveaux acteurs mondiaux Ressources de base
Vale (Brésil)
Suite à l’acquisition d’Inco en 2007, le groupe Vale Inco est devenu le premier producteur
mondial de minerai de fer, un matériau de base essentiel en sidérurgie. Le groupe est également
le deuxième producteur mondial de nickel, qui entre dans la fabrication de l’acier inoxydable,
des avions, des téléphones mobiles, des piles, des batteries spéciales pour les véhicules
électriques hybrides, et d’autres produits. Il produit également du manganèse, des alliages
ferreux, du charbon thermique et à coke, de la bauxite, de l’alumine, de l’aluminium, du cuivre,
du cobalt, des métaux de la famille du platine, de la potasse et du kaolin, qui constituent
d’importants matériaux de base pour les industries manufacturières et la construction.
Vale a annoncé en avril 2010 qu'il revendrait ses actifs dans l'aluminium au producteur
norvégien Norsk Hydro (NHY.OL: Quote, Profile, Research) dans le cadre d’une transaction de
4.9 Md$ qui permettrait au groupe de rester positionné sur la chaîne de valeur de ce matériau,
de la bauxite aux produits de l’aluminium. Outre des actions, cette cession rapportera à Vale
1.1 Md$ en numéraire pour des actifs qui comprennent notamment la plus grande raffinerie
d’aluminium à l’échelle mondiale et l’une des mines de bauxite les plus importantes du
monde. La société norvégienne reprendra une dette de 700 M$.
Vale – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Le groupe estime que la production manufacturière mondiale enregistre
actuellement une solide reprise, issue du retournement du cycle des
stocks et de l’amélioration de la demande finale de biens, tirée par les
économies émergentes. Le marché mondial du minerai de fer est passé
d’une situation d’excédents à une demande supérieure à l’offre, ce qui a
directement influé sur les prix au comptant. Vale a pu renouer avec un
taux d’utilisation totale de ses capacités. La production internationale
d’acier inoxydable avait reculé en 2009 pour la troisième année d’affilée.
L’acquisition d’une participation de 22% dans Norsk Hydro conférera à
Vale un accès durable aux marchés de l’aluminium, même lorsqu’il ne
fera plus partie des opérateurs sur ce segment. Il s’agit d’un
repositionnement stratégique dans lequel Vale cesse d’être un opérateur
et devient un partenaire majeur d'un grand groupe d'aluminium, ce qui
renforcera considérablement la compétitivité de ce dernier (Norsk
Hydro).
Sept nouveaux projets devraient être opérationnels en 2010 : Carajás
(minerai de fer, capacités additionnelles de 10 mt/an), Oman (boulette de
fer, 9.0 mt/an), Onça Puma (nickel, 58 000 t/an), Tres Valles (cuivre,
18 000 t/an), Bayóvar (phosphorite, 3.9 mt/an), le barrage
hydroélectrique d’Estreito (part de Vale : 30%), 1 087 MW ; et l’aciérie
CSA (part de Vale : 26.87%), 5.0 Mt/an.
Recherche d’opportunités dans le minerai de fer en Afrique : BSG
Resources en Guinée, pourparlers au Libéria et au Gabon.
Vale a racheté une participation majoritaire dans une division de la
société minière BSG Resources (Afrique) en mai 2010, consacrant
jusqu’à 2.5 Md$ à ce qu’il considère comme « l’un des meilleurs
gisements » de minerai de fer du monde.
Investissements dans les nutriments pour les engrais : la forte
croissance du revenu par habitant dans les économies émergentes se
traduit au final par une consommation accrue de nutriments pour les
cultures ; hausse de la production de biocarburants comme source
d’énergie sans effet sur le climat ; les pays émergents d’Asie et le Brésil
représentent les principales sources d’une demande mondiale
constante d'engrais ; le Brésil est une puissance agricole dotée d’un fort
potentiel de croissance.
Restructuration des activités dans le nickel ; efforts de réduction
permanente des coûts ; encouragement de l’innovation ; optimisation de
l’efficience logistique.
Investissement dans la potasse et les phosphates, exploitation de son
important savoir-faire dans le domaine minier : Vale aspire à devenir l’un
des principaux producteurs d’engrais du monde d’ici à 2017 – Capacités
estimées : 3.3 mt/an dans les phosphates P2O5, 10.7 mt/an dans la
potasse KCI.
Sources : société, SG Cross Asset Research
90
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Services informatiques
Services informatiques
SERVICES INFORMATIQUES
Déjà un danger clair et réel pour les acteurs
occidentaux traditionnels
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Classement
Sociétés
Pays
1
IBM
États-Unis
CA 2009 (Md€)
39.2
2
HP
États-Unis
24.7
3
Fujitsu
Japan
16.7
4
Accenture
États-Unis
15.0
11.8
5
CSC
États-Unis
6
Cap Gemini
France
7
SAIC
États-Unis
7.8
8
Atos Origin
France
5.3
8.4
9
TCS
Inde
4.4
10
Logica
Royaume-Uni
4.1
11
Wipro
Inde
4.1
12
Infosys
Inde
3.4
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Inde
Concurrents marchés émergents
Oui
Inde
Oui
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Avantages concurrentiels
97%
Infosys
Inde
Offre à forte valeur ajoutée et personnel à bas coûts
Inde
78%
Wipro
Inde
Offre à forte valeur ajoutée et personnel à bas coûts
Inde
92%
TCS
Inde
Offre à forte valeur ajoutée et personnel à bas coûts
Infosys
Inde
Wipro
TCS
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Cause
Impact
Cause
Négatif
Important pression sur les prix
Négatif
Modèle de prestations mondialisé
Modèle de prestations mondialisé
Offre à forte valeur ajoutée
Concurrence renforcée dans les nouveaux marchés émergents
(Brésil, Chine)
Présence accrue dans le Conseil de haut niveau
Présence accrue dans le secteur public britannique
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Commentaires
Dans le secteur des services informatiques, les sociétés indiennes constituent un danger clair
et réel pour les acteurs occidentaux traditionnels car elles offrent du personnel à bas coûts et
une offre de plus en plus haut de gamme (conseil, technologie). En outre, les acteurs indiens
sont également plus actifs sur les marchés à forte croissance comme le Brésil et la Chine. Des
sociétés comme TCS, Infosys et Wipro se sont déjà implantées sur les marchés émergents au
cours des cinq dernières années et accélèrent actuellement leur développement dans ces
régions pour compléter leur présence dans les pays occidentaux (États-Unis, Europe), qui
continuent de représenter leurs marchés clés.
Mai 2010
91
Les nouveaux acteurs mondiaux Services informatiques
A notre avis, les grands acteurs mondiaux du marché des services informatiques que sont
IBM, Accenture et HP comptent désormais avec trois acteurs indiens clés (TCS, Infosys et
Wipro). Parmi les acteurs européens, nous estimons que Capgemini serait la seule société
susceptible d’accéder au statut d’un acteur mondial.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Infosys Technologies (Inde)
Valeur couverte par SG Cross Asset Research
Infosys Technologies Ltd. (NASDAQ: INFY) est un leader mondial « de nouvelle génération »
dans le domaine des Services informatiques et du Conseil, avec un CA de plus de 4.8 Md$
(exercice 2010 à fin mars). L’offre d’Infosys couvre des domaines aussi variés que le Conseil
en technologies et en entreprise, les services d’applications, l’intégration de systèmes,
l’ingénierie produits, le développement de logiciels sur mesure, la maintenance, le reengineering, les diagnostics indépendants et les services de validation, les services
d’infrastructures et l’externalisation de process.
Infosys est le deuxième plus grand acteur indien de l’infogérance et un pionnier du modèle Global
Delivery Model (GDM), qui a émergé comme un élément perturbateur du secteur, conduisant à la
montée en puissance de l’infogérance offshore. Le modèle GDM est fondé sur le principe de
localiser le travail où les meilleurs talents sont disponibles, où la rentabilité sera la meilleure, le tout
dans un souci de réduire au maximum le niveau de risque acceptable.
Doté d’une présence internationale dans 33 pays avec plus de 60 bureaux et centres de
développement en Inde, Chine, Australie, République tchèque, Pologne, Royaume-Uni, Canada et
Japon, le groupe Infosys comptait avec ses filiales 113 796 employés au 31 mars 2010.
Infosys – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Nous pensons qu’Infosys devrait bénéficier de la reprise économique
grâce à plusieurs moteurs :
Infosys « renoue avec la croissance ». Nous avons relevé nos
estimations pour les exercices 2011-13 après la publication de solides
résultats pour l’exercice 2010 (à fin mars) et nous avons modifié notre
approche de valorisation.
1/ Une forte exposition aux États-Unis (66% du CA groupe), où la
croissance s’est accélérée au cours des 6 derniers mois. En outre,
l’Europe (23%) a également vu l’activité reprendre progressivement.
2/ Reprise de la croissance sur les principaux marchés verticaux, tels les
services financiers (34%), la production industrielle (20%) et la
distribution(13%).
3/ Le groupe dispose encore d’un potentiel de progression sur les ratios
opérationnels clés (taux d’utilisation autour de 74%) et bonne discipline
en matière de contrôle des coûts.
Pour l’exercice 2011 (à fin mars), nous relevons notre estimation de CA de
9%, de 5.17 Md$ à 5.66 Md$ (+18%). Toutefois, en raison de charges
accrues (hausses des salaires de 14% offshore et 2-3% sur sites,
investissement dans de nouvelles capacités, etc.) et d’un taux d’impôt
plus élevé (estimation d’Infosys : 25% en 2011 vs 21% en 2010), nous
anticipons un recul de 150 pb de la marge d’EBIT, à 28.9% (2010 : 30.4%).
Par conséquent, nous relevons notre estimation de BNPA dilué qu’à
2.35 $.
Réserves de trésorerie de 3.5 Md$ : des acquisitions seraient possibles
(bien que la société affiche une position prudente en matière de M&A).
Défis à court terme : environnement économique, mouvements de
change, augmentation du taux d’impôt.
Défis à long terme : disponibilité des ressources ; capacité à développer
son marché potentiel ; possible retour de l’inflation salariale ;
raffermissement de la roupie.
Sources : société, SG Cross Asset Research
92
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Services informatiques
Wipro (Inde)
Valeur couverte par SG Cross Asset Research
Wipro Technologies Limited (BSE : 507685, NYSE : WIT), prestataire de services informatiques
basé à Bangalore (Inde), opère dans différents domaines : technologie de l’information,
services de conseil, systèmes d’éclairage, solutions d’ingénierie et matériel médical. Ses
American Depositary Shares (ADS) sont cotées à la Bourse de New York et ses actions
participatives à la Bourse de Mumbai et au National Stock Exchange.
Wipro, troisième exportateur de logiciels en termes de chiffre d’affaires, fournit à des sociétés
du monde entier des services et solutions informatiques (intégration de systèmes, systèmes
d’information, externalisation, implémentation de packages, développement et maintenance
d’applications, services R&D. Le chiffre d’affaires issu des services informatiques représente
75% au chiffre d’affaires total de Wipro, le chiffre d’affaires issu des produits informatiques
14% et les ventes de produits de consommation 8%. Le groupe produit également des
systèmes hydrauliques et a conclu une joint-venture avec General Electric Co. dans le
domaine du matériel médical.
Wipro – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Solide T1 2010 : croissance à grande échelle tirée par les volumes, retour
à la normale de l’environnement commercial, amélioration des marges
malgré la progression des salaires, appréciation de la roupie et effet de
change.
L’amélioration de l’économie mondiale continue d’alimenter la demande
de produits et services de l’exportateur de logiciels.
Chiffre d’affaires publié : 1 166 M$, croissance de 3.5% en séquentiel.
Amélioration des marges de 60 pb en séquentiel, à 24.2% (2.6% en
glissement annuel). Le chiffre d’affaires des projets à coût fixe a
progressé de 1.8% en séquentiel, à 44.3%. Augmentation par 8 du
nombre de clients millionnaires ce trimestre.
Le groupe anticipe des opérations de premier plan avec les États-Unis,
l’Europe et l’Inde.
Zones géographiques : +3% en séquentiel et +15% en glissement annuel
en Europe, +13% en séquentiel et 85% en glissement annuel pour les
autres pays émergents (Asie-Pacifique et Australie).
Risque d’un retour de l’inflation salariale en raison de la poursuite du
rebond du secteur des services informatiques.
Solide croissance attendue dans la santé, l’énergie & secteur public, la
banque et les services financiers, l’externalisation des processus
commerciaux (BPO) et les tests.
Activités verticales : Santé & Services +10% en glissement trimestriel et
40% en glissement annuel, Technologie +6%, Télécoms +7% en
séquentiel, Services financiers +5%, Energie & secteur public +5% en
glissement trimestriel et 37% en glissement annuel.
Les départs volontaires au sein de la division Services informatiques ont
augmenté à 17.1% au T1 vs 13.4% au T4 2009.
Le groupe table sur un chiffre d’affaires compris entre 1 190 M$ et
1 215 M€ pour sa division Services informatiques au T4 (fin juin 2010)
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
93
Les nouveaux acteurs mondiaux Services informatiques
Tata Consultancy Services (TCS) (Inde)
Valeur couverte par SG Cross Asset Research
Tata Consultancy Services est une société de services informatiques, de solutions pour les
entreprises et d’infogérance qui s'adresse à une clientèle d'entreprises internationales. Sur le
marché mondial des services informatiques, TCS est numéro 8 en termes de chiffre d’affaires,
numéro 6 en termes de bénéfices et de valeur de marché et numéro 4 en termes d'effectifs
(données à juillet 2009).
Entité de Tata Group, le premier conglomérat industriel indien, TCS compte plus de
160 000 consultants informatiques bien formés dans 42 pays. La société a enregistré un
chiffre d’affaires consolidé de 6 Md$ au cours de l’exercice clos au 31 mars 2010. Elle est
cotée en Inde à la Bourse nationale et à la Bourse de Bombay.
TCS – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Suite à la publication le 20 avril des résultats du T4 2009/10 (clos à fin
mars), qui sont ressortis conformes à nos attentes, nous avons ajusté de
seulement 1% nos estimations de CA et de BNPA dilué pour l’exercice
2010/11. Nous conservons une opinion favorable sur TCS, estimant que
la société est bien placée pour continuer de bénéficier de la reprise, ce
qui devrait soutenir une nouvelle revalorisation de ses multiples
boursiers.
Table sur une croissance supérieure dans les marchés émergents par
rapport aux marchés traditionnels de l’Europe et des États-Unis (le CA
de TCS sur les marchés émergents est passé de 100 M$ en 2003 à
1.2 Mds$ sur l’exercice à fin mars 2010).
Reprise généralisée à tous les segments, avec la distribution, le
transport et les sciences de la vie comme moteurs de croissance, tandis
que même les télécoms (12% du CA du groupe) et la production
manufacturière (12%) devraient atteindre le point d’inflexion et
enregistrer une croissance en séquentiel au dernier trimestre, après
avoir subi une baisse pendant quatre trimestres.
Préoccupations : la croissance reste déprimée en Europe (27% du CA
du groupe), les salaires ont augmenté de 10% (13% promotions
comprises) pour le personnel délocalisé et de 2-4% pour les équipes sur
place, ce qui devrait selon nous avoir un effet négatif de l’ordre de 200 à
300 pb au cours des deux prochains trimestres. Le secteur informatique,
qui poursuit son redressement, pourrait renouer avec l'inflation salariale.
TCS vise une marge d’EBIT de 27% (+50 pb) pour l’exercice 2010/11
malgré des hausses de salaires (-200-250 pb selon la société) et un effet
de change défavorable (-150 pb).
Sources : société, SG Cross Asset Research
94
Mai 2010
Les marchés émergents représentaient entre 8 et 10% du CA du secteur
indien de l’infogérance, mais cette part devrait doubler au cours des
cinq prochaines années.
Les nouveaux acteurs mondiaux Technologies
Technologies
TECHNOLOGIES
Arrivée de la Chine au sein du secteur
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Classement
Sociétés
Pays
1
Hewlett-Packard
États-Unis
CA 2009 (Md€)
85.6
2
Hon Hai Precision Industry
Taïwan
59.4
3
Nokia
Finlande
41.0
4
Dell
États-Unis
38.9
5
Fujitsu
Japon
36.7
6
Apple
États-Unis
30.7
7
NEC
Japon
29.4
8
Cisco Systems
États-Unis
26.1
9
Canon
Japon
26.0
10
Intel
États-Unis
25.8
11
Ericsson
Suède
21.3
12
Fujifilm
Japon
17.3
13
Alcatel-Lucent
France
16.5
14
Ricoh
Japon
16.2
15
Motorola
États-Unis
16.2
16
Quanta Computer
Taïwan
15.7
17
Asustek Computer
Taïwan
14.3
18
Acer
Taïwan
12.0
19
Research In Motion
Canada
11.7
20
Xerox
États-Unis
11.2
21
Lenovo
Chine/États-Unis
10.6
10.3
22
EMC
États-Unis
23
LG Display
Corée
9.3
24
Qualcomm
États-Unis
7.8
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Taïwan
Concurrents marchés émergents
Taïwan
Oui
Oui
Corée
Oui
Corée
Oui
Chine
Oui
Chine
Oui
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Matériel
Hon Hai Precision Ind.
Avantages concurrentiels
Matériel
Taïwan
Global
Hon Hai Precision Ind.
Taïwan
Accès à une base de coûts
chinoise et bon marché
Autres fabricants d’ordinateurs Taïwan
basés à Taïwan
Global
Autres fabricants d’ordinateurs
basés à Taïwan
Taïwan
Faible base de coûts
Equipements télécoms chinois
Equipements télécoms chinois
Huawei
Chine
Global
Huawei
Chine
Forte demande potentielle en
Chine et base de coûts bon
marché
ZTE
Chine
Global
ZTE
Chine
Fort réservoir de demande en
Chine et base de coûts bon
marché
Mai 2010
95
Les nouveaux acteurs mondiaux Technologies
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Impact
Moyen terme
Causes
Impact
Terminaux
Causes
Terminaux
Négatif
Personnel bon marché
Négatif
Recherche de parts de marché
Equipements télécoms
Négatif
Personnel bon marché
Recherche de parts de marché
Equipements télécoms
Négatif
Recherche de parts de marché
Négatif
Manque de croissance dans les pays industrialisés
Négatif
Recherche de parts de marché
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
Commentaires
La plupart des sociétés technologiques connaissent depuis un certain temps maintenant la
concurrence de Taïwan et de la Corée. Ces deux pays figurent dans la liste ci-avant, ainsi que
la Chine, dont l’avènement a été plus récent. La majorité des fabricants de produits
technologiques ont au moins transféré une partie de leur unités de production en Chine dans
une optique de réduction de leur base de coûts. Nous estimons que cela a favorisé une
accélération de la concurrence chinoise dans la mesure où les compétences indispensables à
la production de produits technologiques sont désormais disponibles en Chine. Si certains
secteurs de l’industrie sont toujours en transformation, il est clair que la concurrence chinoise
dans le domaine des ordinateurs, des terminaux et des équipements télécoms s’intensifie
rapidement, notamment de la part de sociétés comme Huawei.
Cette concurrence est plus perceptible dans certains domaines que dans d’autres. A titre
d’exemple, les ventes d’équipements télécoms de Huawei ont progressé de plus de 50% au
cours des dernières années, tandis que le reste du secteur n’a que peu progressé. Cela a eu
des conséquences sévères pour tous les acteurs (Alcatel-Lucent et Nokia en particulier), les
sociétés plus petites semblant plus exposées que celles de plus grande envergure. Le
gouvernement chinois semble apporter un important soutien à ce secteur, dans lequel il
souhaite favoriser les équipementiers nationaux et a même défini son propre standard de
déploiement 3G. D’autres pans du secteur technologique, tel celui des terminaux par
exemple, sont nettement moins développés, avec des parts de marché plus faibles.
96
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Technologies
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Huawei (Chine)
Huawei est le n°2 mondial des solutions d’équipements télécoms. Entièrement détenue par ses
employés, la société est active dans les infrastructures de réseaux télécoms, les applications
& logiciels, les services aux professionnels et la fourniture de matériel. Son siège social se
trouve dans le District de Longgang, à Shenzhen, dans la province de Guangdong.
Solidement ancrée dans les technologies fixes, mobiles et IP, la société propose des produits
et des solutions déployés dans plus de 100 pays et intervient auprès de 45 des 50 premiers
opérateurs télécoms mondiaux, et dessert également un tiers de la population mondiale.
Outre les sept centres de R&D qu’elle exploite en Chine, Huawei possède également des centres de
R&D en Suède, aux États-Unis, en Inde, en Irlande, en Russie, en Indonésie et aux Pays-Bas.
Huawei – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
En 2009, le chiffre d’affaires du groupe s’est élevé à 149.1 MdCNY, en
hausse de 19% par rapport à 2008. Les résultats nets avaient augmenté
à 18.3 MdCNY (2.68 Md$), plus du double de 2008 (7.85 MdCNY).
Le groupe espère doper son chiffre d’affaires de 20% en 2010 et
dépasser ses concurrents sur le marché des télécoms.
Huawei intervient auprès de 45 des 50 premiers opérateurs télécoms
mondiaux, contre 36 en 2008. Elle occupait la deuxième place sur le
marché des équipements de réseaux à travers le monde en 2009 : elle a
pratiquement doublé sa part de marché sur ce segment, à 20% contre
11% un an plus tôt.
Pourrait investir jusqu’à 500 M$ pour construire une usine de
production en Inde. A cette fin, Huawei pourrait divulguer sa base
actionnariale pour dissiper les problèmes de sécurité.
Huawei génère pratiquement 70% de son chiffre d’affaires sur les
marchés émergents, son activité domestique n’étant qu’un complément
à ses principales sources de résultats.
Une part significative de son chiffre d’affaires provient des dépenses
dans les équipements télécoms nationaux pour les services 3G et les
équipements télécoms liés à ce nouveau type de réseau mobile.
Fin 2009, la société a surenchéri sur ses rivaux Ericsson et Nokia Siemens
pour acquérir le réseau mobile de quatrième génération en Norvège.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
97
Les nouveaux acteurs mondiaux Technologies
ZTE (Chine)
ZTE (Zhong Xing Telecommunication Equipment Company Limited) est une entreprise publique
chinoise qui conçoit et fabrique des équipements et systèmes de télécommunications. Ses
clients sont principalement des prestataires de services de télécommunication ou des
opérateurs de réseaux mobiles. L’offre de ZTE englobe essentiellement des services de
téléphonie sans fil, des centraux téléphoniques, des services d’accès, des équipements
télécoms de transmission optique et de données, ainsi que des logiciels de
télécommunication. La société est numéro cinq mondial des infrastructures de
télécommunication, après avoir dépassé Nortel et Motorola en 2009.
ZTE a fait partie des premiers équipementiers télécom chinois à se développer sur les marchés
étrangers. La société compte à présent quelque 62 000 salariés, dont 10 000 travaillent dans
107 agences environ dans le monde. Depuis 1996, ZTE fournit des produits et services à
140 pays et régions, à destination de plus de 500 opérateurs télécoms en Asie-Pacifique, en
Asie du Sud, en Amérique du Nord, en Europe, en Amérique latine et en Afrique. ZTE réalise
presque la moitié de son chiffre d’affaires hors de Chine.
Plus de 34% de son effectif est consacré à la R&D et 10% de son chiffre d’affaires annuel sont
réinvestis dans ce domaine, ZTE a fondé 15 centres et instituts de R&D répartis entre
l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie. A la fin du premier semestre 2009, la société avait
déposé environ 20 000 demandes de brevets nationaux ou internationaux, dont 90% de
brevets d’innovation avec les droits de propriété intellectuelle associés.
ZTE – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Clôture des résultats trimestriels le 31 mars 2010 : résultat net de
109.86 MRMB, en hausse de 39.68%.
Contrats de développement de réseaux sur les marchés émergents et
forte demande de terminaux en Chine.
C’est durant l’exercice 2009-10 que ZTE a enregistré sa part de marché
maximum en Chine, à 54%. Venaient ensuite l'Asie hors Chine, à 21.9%,
l’Afrique à 11.4%, puis l’Europe à 16.3%.
La baisse des dépenses des trois opérateurs sans fil chinois sur les
équipements de réseau 3G cette année devrait être compensée par la
croissance des ventes de terminaux de troisième génération, compte
tenu de la préférence de plus en plus marquée de la clientèle pour l’offre
haut de gamme.
A dépassé Alcatel-Lucent pour se classer quatrième opérateur mondial
des infrastructures sans fil au dernier trimestre 2009. Pourrait continuer
de ravir des marchés d'infrastructures 3G et 4G aux acteurs historiques
Ericsson et Nokia Siemens Networks. Vise à accroître sa part de marché
en Europe au moment où les opérateurs de réseaux mobiles de la région
enrichissent leur technologie et ont accès à davantage de fréquences.
ZTE a su maintenir une solide croissance sur différents marchés
régionaux, profitant ainsi de ses importants investissements dans
l’équipement sur les marchés émergents.
La société pourrait mettre de côté plus d’un milliard de dollars pour ses
projets de R&D internationaux au cours de l’année civile 2010
Sources : société, SG Cross Asset Research
98
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Télécoms
Télécoms
TÉLÉCOMS
Dévelopement d’une concurrence dans les pays
émergents
Principaux acteurs mondiaux
Classement
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Sociétés
Pays
CA 2009 (Md€)
1
AT&T
États-Unis
2
Nippo, Telg. & Tel.
Japon
82.8
3
NTT Docomo
Japon
79.4
4
Verizon Communications
États-Unis
79.2
5
Deutsche Telekom
Allemagne
64.6
6
Telefonica
Espagne
56.5
7
France Telecom
France
52.6
8
Vodafone group
Royaume-Uni
47.6
9
China Mobile Communications
Chine
43.0
10
Kiddi
Japon
28.0
11
Telecom Italia
Italie
27.9
12
Sprint Nextel
États-Unis
23.7
13
BT Group
Royaume-Uni
23.3
14
China Unicom
Hong-Kong
22.9
15
Softbank
Japon
22.2
16
America Movil
Mexique
21.1
17
China Telecommunications
Chine
19.7
18
Tesltra
Australie
16.7
19
China United Telecommunications
Chine
15.5
20
KPN
Pays-Bas
13.5
21
BCE
Canada
12.6
22
Telenor
Norvège
12.2
23
Sistema
Russie
11.5
24
Teliasonera
Suède
11.3
25
KT
Corée
11.2
90.4
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Oui
Mexique
Concurrents marchés émergents
Oui
Mexique
Egypte
Egypte
Hong-Kong
Hong-Kong
Chine
Source : SG Cross Asset Research
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
America Movil Mexique
Amérique latine
Orascom
Egypte
Afrique & Asie
Hutchison
Whampoa
Hong-Kong Europe & Asie-Pacifique
Avantages concurrentiels
America
Movil
Orascom
Mexique
Amérique latine
Egypte
Afrique & Asie
Hutchison
Hong-Kong
Whampoa
China Mobile Chine
China
Unicom
Chine
Europe & Asie-Pacifique
Echelle locale et soutien des pouvoirs publics
Echelle locale et soutien des pouvoirs publics
Source : SG Cross Asset Research
Mai 2010
99
Les nouveaux acteurs mondiaux Télécoms
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Cause
Neutre
La plupart des acteurs des télécoms sont strictement
« locaux » (chaque pays opère sur un marché spécifique en
raison de la régulation et des structures d’actionnariat
historiques)
Marges
élevées
Impact
Neutre
Erosion des marges
(mais pas en raison de
la pression des acteurs
de marches émergents)
Cause
Les loyers versés aux régulateurs sont de plus en
plus fréquemment supprimés, notamment en
Europe
Les marges sont élevées en raison du caractère
oligopolistique du secteur dans son ensemble et des loyers
versés aux régulateurs
Sur les marchés développés à faible croissance,
des marges souvent réduites ne sont pas
intéressantes pour les acteurs émergents
Les acteurs des pays émergents en général ne sont pas en
concurrence avec la base de revenus principale des
opérateurs télécoms historiques
Les structures de coûts ne sont pas transférables
des acteurs émergents aux marches développés
Toutefois, à nos yeux, les opérateurs des marchés
développés devraient connaître une certaine
pression sur leurs activités dans les pays
émergents car la concurrence va croissante (les
acteurs émergents commencent à entrer en
concurrence après avoir réalisé une expansion
géographique)
Source : SG Cross Asset Research
Commentaires
Les télécommunications constituent principalement une activité locale. S’il existe bel et bien
un marché pour le trafic télécom international sur lequel les grands acteurs peuvent se
concurrencer directement, cette partie des échanges ne constitue finalement qu’une petite
part du gâteau total. Dans ce contexte, il convient d’étudier deux facteurs :
1) Sur les marchés développés, la concurrence des acteurs émergents en expansion reste très
limitée actuellement. Les grands acteurs historiques réalisent aujourd’hui l’essentiel de leur
chiffre d’affaires sur ces marchés. En outre, la situation devrait peu, voire pas, évoluer à nos
yeux, sachant que la croissance est quasi nulle sur les marchés régulés et que ceux-ci
présentent de fortes barrières à l’entrée.
2) Sur les marchés émergents, la concurrence des acteurs émergents en expansion est plus
vive. Les plus grands acteurs historiques s’emploient actuellement à améliorer leur profil de
croissance dans ces régions, à l’instar de Telefonica en Amérique latine, de France Télécom
en Afrique, ou de Deutsche Telekom en Europe de l’Est. La croissance des acteurs émergents
se renforce et ne devrait que s’accentuer à l’avenir, comme en atteste America Movil (qui
concurrence Telefonica en Amérique latine), China Mobile (qui pénètre le Pakistan et
concurrence Telenor), ou encore Bharti Airtel (qui fait son entrée au Bangladesh pour
concurrencer le GrameenPhone de Telenor).
Soulignons qu’Hutchison Whampoa constitue la seule exception notable dans ce panorama.
En effet, le groupe est parvenu depuis 2000 à pénétrer un certain nombre de marchés
européens, où opèrent des acteurs historiques, à l’instar du Royaume-Uni, de l’Italie, de
l’Autriche, de la Suède et du Danemark, et à transformer dans ces pays la donne
concurrentielle.
Les groupes présentant une forte exposition aux actifs émergents à croissance rapide
devraient être les plus affectés d’après cette logique. Dans notre univers, cela devrait
potentiellement concerner Telefonica, Telenor, TeliaSonera, et dans une certaine mesure
Vodafone également.
100
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Transport aérien
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
America Movil (Mexique)
America Movil est la première entreprise de télécommunications mobiles en Amérique latine. Au 31
décembre 2009, elle comptait 201 millions d’abonnés en téléphonie mobile et 3.8 millions de lignes
terrestres sur le continent américain. Le groupe propose des services de téléphonie mobile,
notamment des services de télécommunications voix-données mobiles prépayés, et des services
mobiles de transmission de données, comme les SMS, MMS, WAP, PTT, notifications SMS,
messagerie groupée, infoloisirs, téléchargement de contenu, video streaming, services mobiles de
localisation, localisation de véhicules, et services d’accès Internet. Le groupe est également actif
dans la vente de téléphones cellulaires et d’accessoires. Le siège social mondial de la société, situé
dans la ville de Mexico, au Mexique, est contrôlé par des sociétés liées à Carlos Slim.
Sa filiale mexicaine, Telcel, est le premier opérateur mobile du Mexique, avec une part de
marché supérieure à 70%. Aux États-Unis, elle est présente à travers les marques TracFone et
StraightTalk, et est le premier fournisseur de services mobiles prépayés du pays. Elle est
présente dans de nombreux pays des Caraïbes et de l’Amérique latine, comme la Jamaïque,
la République dominicaine, le Salvador, le Guatemala, l’Honduras, le Nicaragua, le Pérou,
l’Argentine, l’Uruguay, le Chili, le Paraguay, Porto Rico, la Colombie avec Comcel Colombia,
et l’Equateur avec Porta. Au Brésil, elle est active sous la marque Claro.
La société procède actuellement à l’acquisition de Carso (holding utilisée par Carlos Slim pour
contrôler sa participation dans l’opérateur mexicain de téléphonie fixe Telmex) dans le cadre d’une
transaction valorisée à plus de 24 Md$ qui permettrait à America Movil d’accéder aux activités de
télécommunications fixes opérées par Telmex Internacional de Carso Global. En consolidant les
deux sociétés, Carlos Slim prévoit de créer un opérateur de bien plus grande envergure, capable
de proposer des services de téléphonie mobile, de téléphonie fixe, d’Internet et de vidéo pour
contrer la concurrence grandissante de ses rivaux régionaux. La transaction a déjà été approuvée
par les actionnaires d’America Movil et les autorités de réglementation mexicaines.
America Movil – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
Après avoir enregistré son plus fort gain d’abonnés au Mexique en un
an (1.1 million), le groupe a vu son résultat net progresser de 1.9% pour
s’établir à 16.9 MdMXN. Son chiffre d’affaires s’est inscrit en hausse de
9.8% à 98.7 MdMXN.
La transaction Carso Telecom pourrait porter la base d’abonnés totale
d’America Movil à 250 millions, dont 72% du marché de la téléphonie
mobile au Mexique, où elle est présente sous la marque Telcel.
La croissance de la base d’abonnés mexicaine, conjuguée à des gains
de plus d’un million de clients chacun au Brésil et aux États-Unis, ont
permis de faire gagner quelque 5.5 millions de nouveaux clients au
groupe. La base d’abonnés totale a progressé à 206.4 millions.
Renforcement de son positionnement au cœur des communications
Internet mobiles et fixes, qui devrait croître rapidement dans les
années à venir.
La société prévoit de continuer à développer son chiffre d’affaires tout
au long de 2010 à un rythme similaire à celui du premier trimestre.
Développement de la classe moyenne sur le continent américain :
davantage d’argent à dépenser dans lnternet, les ordinateurs, les
smartphones, les communications lourdes en données, etc.
Son partenariat avec Wal-Mart Stores Inc. consistant à vendre des
services téléphoniques prépayés aux États-Unis a dopé les gains
d’abonnés outre-Atlantique. Les programmes prépayés résistent bien et
progressent en pleine récession.
Concurrence régionale accrue, avec Telefonica SA ; concurrence
accrue pour une prochaine vente par adjudication du réseau fibre
optique au Mexique.
La société a également levé quelque 5 Md$ à travers une vente de titres
publics pour aider à financer la transaction Carso. America Movil
proposera 2.0474 de ses actions pour chaque action détenue dans Carso
Global Telecom, ce qui lui donnera des participations de 59.4% dans le
premier opérateur de téléphonie fixe mexicain Telefonos de Mexico et de
60.7% dans l’opérateur sud-américain Telmex Internacional.
La société doit provisionner plus d’un milliard de dollars pour sa R&D
mondiale dans son programme 2010.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Transport aérien
Mai 2010
101
Les nouveaux acteurs mondiaux Transport aérien
TRANSPORT AÉRIEN
Impact limité du fait de la réglementation
Principaux acteurs mondiaux
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents à l’international
Classement
Sociétés
Pays
1
Deutsche Lufthansa (XET)
Allemagne
CA 09 (Md€)
2
Air France-KLM
France
21.0
3
Delta Air Lines
États-Unis
20.6
4
British Airways
Royaume-Uni
9.9
5
All Nippon Airways
Japon
9.8
6
Qantas Airways
Australie
9.0
7
Emirates Airline
EAU
8.2
8
Southwest Airlines
États-Unis
7.6
9
Cathay Pacific Airways
Hong-Kong
7.1
10
Singapore Airlines
Singapour
6.7
11
Korean Airlines
Corée
6.0
12
Air China
Chine
5.9
13
China Southern
Chine
5.8
14
Chian Eastern Airlines
Chine
4.3
15
Iberia
Espagne
4.2
22.3
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Oui
Corée
Concurrents marchés émergents
Oui
Chine
UAE
Corée
Chine
Inde, Moyen-Orient
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Avantages concurrentiels
Cathay Pacific HongKong
Asie + monde
Cathay
Pacific
HongKong
Solide base domestique
Korean
Airlines
Corée
Asie + monde
Korean
Airlines
Corée
Solide base domestiques
Emirates
Airline
EAU
Moyen Orient + Monde
Emirates
Airline
EAU
Politique de marketing forte et dynamique
Chinese
Airlines
Chine
Solide demande domestique
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Causes
Impact
Causes
Neutre
La réglementation limite encore la concurrence
Neutre
La réglementation limite encore la concurrence
Neutre
Coûts similaires pour le carburant, principal poste de dépenses
Neutre
Coûts similaires pour le carburant, principal poste de dépenses
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
102
Mai 2010
Les nouveaux acteurs mondiaux Transport aérien
Commentaires
Les réglementations internationales et locales sont extrêmement nombreuses et solidement
établies dans ce secteur. Elles limitent considérablement la possibilité de prendre des parts de
marché hors des marchés domestiques. Nous estimons que cette situation devrait perdurer
quelques années encore.
Toutefois, des companies aériennes solides comme Cathay Pacific et Emirates, ainsi que
certains acteurs chinois, renforcent leur concurrence sur le plan local.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Emirates (Emirats Arabes Unis)
Le groupe Emirates regroupe plus de 50 sociétés spécialisées qui forment conjointement
l’activité de tourisme et de voyage la plus complète au sein du Conseil de Coopération du Golfe
(GCC) et au Moyen-Orient. Au cœur du groupe figurent Emirates Airline et Dnata – mais le
portefeuille du groupe comprend 50 enseignes et emploie plus de 40 000 personnes.
Emirates est une compagnie aérienne majeure au Moyen-Orient, la compagnie nationale de Dubai et
des Emirats Arabes Unis, et assure quelque 2 200 vols de passagers par semaine à partir de sa
plate-forme dans l’Aéroport international de Dubaï vers 106 destinations réparties dans 60 pays sur
les six continents. En 2009, la compagnie aérienne était la 7ème mondiale en termes de transport de
passagers à l’international, et la 4ème mondiale en termes de kilomètres passagers parcours prévus
à l’international. Elle est dotée de l’une des flottes aériennes les plus jeunes au monde – une flotte
de 139 avions, entièrement composée de gros-porteurs Airbus et Boeing notamment l’Airbus
A300-800 – et a reçu plus de 400 prix d’excellence dans le monde entier.
Dnata propose des services d’escale dans 17 aéroports à travers le monde, notamment Dubaï
International. La société est également devenue l’un des premiers prestataires de services
touristiques au Moyen-Orient, après avoir étendu ses activités aux loisirs et à la grande distribution, et
avoir ajouté à son portefeuille des hôtels et des sociétés spécialisées dans le tourisme.
Groupe Emirates – Panorama 2010 et perspectives à 3-5 ans
Panorama 2010
Objectifs du groupe et perspectives à 3-5 ans
En 2009, le transporteur aérien basé à Dubaï a affiché sa 21e année de
bénéfice net et espère encore annoncer un résultat positif pour 2010.
Les transporteurs aériens du Moyen-Orient devront disposer de
1 710 avions pour faire face à la demande croissante dans les 20
prochaines années, valorisés à 1.1 TnDh (300 Md$), selon les dernières
projections de la société Boeing. A savoir 850 avions à deux couloirs,
680 avions monocouloirs, 130 superjumbos, et 50 avions à réaction
régionaux.
Introduction en Bourse possible pour la compagnie Emirates si/dès
qu’elle reçoit le « feu vert » du gouvernement de Dubaï, sans doute en
2011, selon la société.
Selon les prévisions de l’IATA, le Moyen-Orient devrait connaître la plus
forte croissance régionale de transport de passagers l’année prochaine :
le taux de croissance moyen annuel prévu de 6.8% devrait être tiré par la
progression du PIB, de nouvelles lignes et de nouvelles capacités.
Selon la société, il faudra attendre encore un an, voire deux, avant que la
demande de services touristiques et de transport aérien ne commence à
se redresser.
Prévoit d’acheter de nouveaux avions et pourrait annoncer de nouvelles
commandes plus tard cette année. La compagnie aérienne a plus de
50 A380 en commande, plus que tout autre transporteur aérien
international.
Le groupe estime qu’il ne sera pas gravement affecté par la crise de
l’aviation provoquée par le nuage de cendres volcaniques qui a entraîné
la fermeture des aéroports européens, grâce à ses résultats financiers
solides (à savoir ses réserves de cash-flows).
Perspectives d’une compagnie aérienne commune aux Emirats Arabes
Unis.
A l’horizon 2030 – les aéroports de Dubaï et Emirates prévoient que le
transport de passagers à Dubaï atteindra 150 millions par an, ainsi que
17 millions de tonnes de chargement et 750 000 mouvements aériens
annuels.
Sources : société, SG Cross Asset Research
Mai 2010
103
Les nouveaux acteurs mondiaux Utilities
Utilities
UTILITIES
Une demande locale très solide. Inutile d’aller
chercher ailleurs pour les acteurs émergents
Principaux acteurs mondiaux
Classement
En rouge, les nouveaux
concurrents des marchés
émergents présents à
l’international
Sociétés
Pays
1
E.ON
Allemagne
2
GDF Suez
France
67.9
3
EDF
France
66.3
4
Enel
Italie
64.0
5
RWE
Allemagne
46.2
6
Tokyo Electric Power
Japon
43.0
7
Veolia Environnement
France
35.5
8
Scottish & Southern Energy
Royaume-Uni
26.9
9
Iberdrola
Espagne
24.6
10
Centrica
Royaume-Uni
24.4
11
Endesa
Espagne
22.6
12
Kansai Electric Power
Japon
21.5
13
Chubu Electric Power
Japon
18.8
14
National Grid
Royaume-Uni
17.3
15
Gas Natural
Espagne
14.9
16
Tohoku Electric Power
Japon
13.9
17
Korea Gas Corp
Corée
13.4
18
Exelon
États-Unis
12.7
19
EDP Energias de Portugal
Portugal
12.5
20
Kyushu Electric Power
Japon
11.9
21
Tokyo Gas
Japon
11.9
Sources : sociétés
Concurrence des acteurs émergents sur les marchés internationaux
Actuellement
Moyen terme
Concurrents marchés émergents
Concurrents marchés émergents
Non
Non
Nouveaux acteurs mondiaux
Actuellement
Moyen terme
Activités à l’international
Aucun
Avantages concurrentiels
Aucun
Impact potentiel sur la rentabilité
Actuellement
Moyen terme
Impact
Cause
Neutre
Pas de nouveaux concurrents
Impact
Source : SG Cross Asset Research pour l’ensemble des tableaux
104
Mai 2010
Neutre
Cause
Pas de nouveaux concurrents
CA 2009 (Md€)
85.5
Les nouveaux acteurs mondiaux Utilities
Commentaires
Les groupes de utilities se développent rapidement sur tous les marchés émergents. Les
besoins sont considérables à la fois dans la production et la distribution d’énergie et dans la
distribution et le traitement de l’eau. Les sociétés des pays émergents se sont par conséquent
engagées dans des programmes d’investissement lourds qui se poursuivront encore pendant
de nombreuses années. Ainsi, leurs stratégies de croissance actuelles ne prévoient pas
d’investissement dans les marchés étrangers. Elles ont actuellement trop à faire sur le plan
local pour s’intéresser à l’international. Toutefois, les groupes de utilities se développent
rapidement dans ces régions, notamment dans le secteur de l’eau en Chine et au Brésil, mais
les groupes conservent une envergure régionale et il devrait en être ainsi pendant des années
encore.
Les besoins en nouveaux investissements et services dans les marchés émergents créent des
opportunités pour des grands groupes des pays développés, notamment des sociétés comme
Veolia Environnement et GDF-Suez.
Nouveaux acteurs mondiaux dans le secteur
Pas de NAM dans le secteur.
Mai 2010
105
Marchés émergents : une menace et une attraction
SG Cross Asset Research : recommandations et objectifs de cours au 17 mai 2010
Sociétés
Monnaie
Cours au 17/05
Reco. 12 mois
FS
19.9
Vendre
19
Alcatel-Lucent
€
2.0
Conserver
2.2
Alstom
€
40.3
Conserver
45
Anheuser-Busch InBev
€
38.7
Conserver
38
AstraZeneca
£
29.1
Conserver
28.5
Atos Origin
€
37.6
Conserver
37
BBVA
€
8.6
Conserver
10.5
Beiersdorf
€
43.1
Conserver
48
BHP Billiton plc
£
19.0
Conserver
23.5
Carrefour
€
34.5
Achat
45
CLARIANT
£
14.1
Conserver
15
Diageo
£
11.0
Achat
13.25
EADS
€
16.0
Achat
26
Eiffage
€
37.6
Vendre
27
KRS
82.3
Achat
100
Erste Bank
€
30.7
Conserver
31
Fiat
€
8.7
Conserver
11
GlaxoSmithKline
£
11.8
Vendre
9.99
FS
75.6
Conserver
80
£
6.5
Achat
8.5
Inditex
€
45.1
Achat
86
Lafarge
€
47.8
Achat
71
Logica
£
1.3
Achat
1.74
LVMH
€
87.1
Achat
130
Nestlé
FS
53.0
Achat
64
Nexans
€
53.2
Conserver
56
Nokia
€
8.3
Conserver
9.2
Prudential
£
5.3
Conserver
6
Renault
€
30.9
Achat
43
Rhodia
€
15.1
Conserver
15
Saipem
€
26.3
Conserver
30
Santander
€
8.2
Vendre
9.1
Schneider
€
79.2
Conserver
84
Siemens
€
74.1
Achat
92
Standard Chartered
£
16.9
Conserver
17
Technip
€
54.5
Achat
71
Telefonica
€
15.1
Pas de reco.
Pas de TP
Telenor AS
ABB
Ericsson
Holcim
HSBC
KRN
83.9
Achat
106
ThyssenKrupp
€
22.2
Conserver
26
Unilever NV
€
22.5
Vendre
21
Veolia Environnement
€
21.1
Achat
30
Vinci
€
36.5
Achat
52
Volkswagen (Pref.)
€
69.5
Conserver
78
Xstrata
£
9.9
Achat
15
Source : SG Cross Asset Research
106
Obj. cours 12 mois
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
NAM : index des fiches sociétés
Sociétés
Pays
Page
America Movil
AVIC
Mexique
Chine
101
32
Baosteel
Chine
87
Braskem
Brésil
47
Byd
Chine
37
Cemex
Mexique
67
Cosco
Chine
41
Dr Reddy’s
Inde
77
Embraer
Brésil
31
Emirates
UAE
103
Enka
Turquie
50
Gazprom
Russie
73
Geely
Chine
35
Haier
Chine
56
Huawei
Chine
97
Hyundai
Corée du Sud
34
Infosys Technologies
Inde
92
JBS
Brésil
82
LG Electronic
Corée
55
Petrochina
Chine
70
Petrobras
Brésil
74
Reliance Industries
Inde
45 & 71
Sabic
Arabie saoudite
46
Samsung Electronics
Corée
54
Severstal
Russie
89
Shanghai Electric
Chine
40
Sinochem
Chine
43
Sinopec
Chine
72
Suntech Power
Chine
60
Tata Chemicals
Inde
44
Tata Consulting Services
Inde
94
Tata Motors
Inde
36
Tata Steel
Inde
88
Tata Tea
Inde
80
Teva
Israël
76
United Spirits
Inde
81
Vale
Brésil
90
Wipro
Inde
93
ZTE
Chine
98
Mai 2010
107
Marchés émergents : une menace et une attraction
AVERTISSEMENTS IMPORTANTS
Alcatel-Lucent
Alstom
Alstom
Alstom
Alstom
Anheuser-Busch
InBev
Anheuser-Busch
InBev
BBVA
Carrefour
Carrefour
EADS
EADS
Fiat
Fiat
Lafarge
Lafarge
Lafarge
Lafarge
LVMH
Nexans
Nokia
Prudential
Rhodia
Rhodia
Saipem
Santander
Santander
Schneider
Schneider
Telefonica SA
Telefonica SA
Telefonica SA
Veolia Environnement
Volkswagen (Pref.)
SG a été chef de file associé de l'émission d'obligations convertibles en actions nouvelles et/ou échangeables en actions
existantes de Alcatel Lucent (OCEANE)
SG est l'une des principales banques du groupe Alstom
SG est banque conseil d'Alstom pour l'acquisition de l'activité T&D d'Areva.
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires senior par Alstom (4.125 01/02/17 EUR).
SG a été teneur de livre de l'émission de titres obligataires senior high grade par Alstom (4% 23/09/14 EUR).
SG a été co-manager de l'émission de titres obligataires senior par Anheuser-Bush Inbev
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires par Anheuser-Busch Inbev (4% 26/04/18 EUR).
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires - covered bond - par BBVA (3% 09/10/14 EUR).
Carrefour a confié à SGSP la mise en oeuvre d'un contrat de liquidité
SG entretient des relations bancaires de longue date avec Carrefour ainsi qu'avec le Groupe familial Halley
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires senior par EADS (4.625 12/08/16 EUR).
SG est chef de file du crédit accordé à la République du Brésil pour financer l'acquisition d'hélicoptères du groupe EADS.
SG est teneur de marché pour les warrants de Fiat
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires senior par FIAT (7.625 15/09/14 EUR).
SG a été teneur de livre associé de l'augmentation de capital de Lafarge
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires par Lafarge (5.5% 16/12/19 EUR).
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires senior par Lafarge (7.625% 24/11/16 EUR).
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires senior par Lafarge (7.625% 27/05/14 EUR).
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires senior par LVMH. (4.3275% 12/05/14 EUR)
SG a étéde file de l'émission d'obligations convertibles en actions nouvelles et/ou échangeables en actions existantes de
Nexans (OCEANE)
SG a été co-manager de l'émission de titres obligataires senior non garanti de NOKIA.
SG est Co chef de file de l' augmentation de capital annoncée par Prudential PLC.
SG détient entre 5% et 10% de Rhodia dans le cadre de ses activité de trading
SG détient 50% de Orbeo, une co-entreprise intervenant sur les marchés de permis d'émission détenue à parité avec
Rhodia
SG est teneur de marché pour les warrants de Saipem
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires par Santander (3.625% 06/04/17 EUR).
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires fonciers par Santander (3.875% 27/05/14 EUR).
SG est banque conseil d'Alstom pour l'acquisition de l'activité T&D d'Areva.
SG a été chef de file de l'émission de titres obligataires senior par Schneider Electric.
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires senior par Telefonica.
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires senior par Telefonica (3.406 24/03/15 EUR).
SG a été teneur de livre associé de l'émission de titres obligataires senior par Telefonica (5.496% 01/04/16 EUR).
SG est banque conseil de CDC pour le rapprochement de Transdev avec Veolia Transport
SG est co teneur de livre de l'augmentation de capital de Volkswagen
US THIRD PARTY FOREIGN AFFILIATE RESEARCH DISCLOSURES:
SG et ses filiales détiennent une participation de 1% ou plus dans BBVA, Carrefour, Eiffage, Fiat, Nokia, Rhodia, Santander, Schneider, Technip,
TELEFONICA SA, Veolia Environnement, Vinci.
SG ou ses filiales sont teneurs de marché pour les actions de ABB, Alcatel-Lucent, Alstom, BBVA, Carrefour, EADS, Ericsson, Fiat, Inditex, Lafarge,
LVMH, Nestlé, Nokia, Renault, Santander, Schneider, Siemens, Technip, TELEFONICA SA, Veolia Environnement, Vinci.
SG ou ses filiales doivent recevoir ou cherchent à recevoir au cours des 3 prochains mois une rémunération pour des services de banque
d'investissement par Alcatel-Lucent, Alstom, Anheuser-Busch InBev, BBVA, BHP Billiton plc, Carrefour, EADS, Eiffage, Erste Bank, Fiat, Holcim,
Lafarge, LVMH, Prudential, Renault, Rhodia, Saipem, Santander, Schneider, Technip, TELEFONICA SA, Veolia Environnement, Vinci.
SG ou ses filiales ont reçu au cours des 12 derniers mois une rémunération pour des services de banque d'investissement de Alcatel-Lucent, Alstom,
Anheuser-Busch InBev, BBVA, Carrefour, EADS, Fiat, Lafarge, LVMH, Nexans, Nokia, Prudential, Santander, Schneider, TELEFONICA SA, Veolia
Environnement, Volkswagen (Pref.).
SG ou ses filiales ont dirigé ou co-dirigé au cours des 12 derniers mois une offre de titres émis par Alcatel-Lucent, Alstom, Anheuser-Busch InBev,
BBVA, EADS, Fiat, Lafarge, LVMH, Nexans, Nokia, Prudential, Santander, Schneider, TELEFONICA SA, Volkswagen (Pref.).
IMPORTANT DISCLAIMER: The information herein is not intended to be an offer to buy or sell, or a solicitation of an offer to buy or sell, any securities and
including any expression of opinion, has been obtained from or is based upon sources believed to be reliable but is not guaranteed as to accuracy or
completeness although Société Générale (“SG”) believe it to be clear, fair and not misleading. SG, and their affiliated companies in the SG Group, may from time
to time deal in, profit from the trading of, hold or act as market-makers or act as advisers, brokers or bankers in relation to the securities, or derivatives thereof, of
persons, firms or entities mentioned in this document or be represented on the board of such persons, firms or entities. SG is acting as a principal trader in debt
securities that may be refered to in this report and may hold debt securities positions. Employees of SG, and their affiliated companies in the SG Group, or
individuals connected to then, other than the authors of this report, may from time to time have a position in or be holding any of the investments or related
investments mentioned in this document. Each author of this report is not permitted to trade in or hold any of the investments or related investments which are the
subject of this document. SG and their affiliated companies in the SG Group are under no obligation to disclose or take account of this document when advising
or dealing with or for their customers. The views of SG reflected in this document may change without notice. To the maximum extent possible at law, SG does
not accept any liability whatsoever arising from the use of the material or information contained herein. This research document is not intended for use by or
targeted at retail customers. Should a retail customer obtain a copy of this report they should not base their investment decisions solely on the basis of this
document but must seek independent financial advice.
Important notice: The circumstances in which materials provided by SG Fixed & Forex Research, SG Commodity Research, SG Convertible Research and SG
Equity Derivatives Research have been produced are such (for example because of reporting or remuneration structures or the physical location of the author of
the material) that it is not appropriate to characterise it as independent investment research as referred to in European MIF directive and that it should be treated
as a marketing material even if it contains a research recommendation (« recommandation d’investissement à caractère promotionnel »). However, it must be
made clear that all publications issued by SG will be clear, fair, and not misleading.
Analyst Certification: Each author of this research report hereby certifies that (i) the views expressed in the research report accurately reflect his or her personal
views about any and all of the subject securities or issuers and (ii) no part of his or her compensation was, is, or will be related, directly or indirectly, to the specific
recommendations or views expressed in this report.
Notice to French Investors: This publication is issued in France by or through Société Générale ("SG") which is authorised by the CECEI and regulated by the
AMF (Autorité des Marchés Financiers).
Notice to UK investors: This publication is issued in the United Kingdom by or through Société Générale ("SG") London Branch which is regulated by the
Financial Services Authority ("FSA") for the conduct of its UK business.
Notice To US Investors: This report is intended only for major US institutional investors pursuant to SEC Rule 15a-6. Any US person wishing to discuss this
report or effect transactions in any security discussed herein should do so with or through SG Americas Securities, LLC (“SGAS”) 1221 Avenue of the Americas,
New York, NY 10020. (212)-278-6000. THIS RESEARCH REPORT IS PRODUCED BY SOCIETE GENERALE AND NOT SGAS.
Notice to Japanese Investors: This report is distributed in Japan by Société Générale Securities (North Pacific) Ltd., Tokyo Branch, which is regulated by the
Financial Services Agency of Japan. The products mentioned in this report may not be eligible for sale in Japan and they may not be suitable for all types of
investors.
Notice to Australian Investors: Société Générale Australia Branch (ABN 71 092 516 286) (SG) takes responsibility for publishing this document. SG holds an
AFSL no. 236651 issued under the Corporations Act 2001 (Cth) ("Act"). The information contained in this newsletter is only directed to recipients who are
wholesale clients as defined under the Act.
IMPORTANT DISCLOSURES: Please refer to our websites:
http://www.sgresearch.socgen.com/compliance.rha
http://www.sgcib.com. Copyright: The Société Générale Group 2010. All rights reserved.
108
Mai 2010
Marchés émergents : une menace et une attraction
SG - Recherche sectorielle
Patrick Legland (Directeur Monde) 33 (1) 42 13 97 79
Fabrice Theveneau (Directeur Recherche sectorielle) (33) 1 58 98 08 77, Stefan Slowinski (44) 20 7762 5067, Guy Stear (33) 1 42 13 40 26 (adjoints)
Financières
Industrie
Consommation
Energie & Environnement
Analystes Crédit
Nathalie Deliens (Banks)
(44) 20 7676 7262
Matthew Maxwell (Banks)
(44) 20 7676 7030
Rötger Franz (Insurance)
(44) 20 7676 7167
Analystes Crédit
Barbora Matouskova (Industrials)
(44) 20 7676 7023
Roberto Pozzi (Industrials)
(44) 20 7676 7152
Pierre Bergeron (Autos)
(33) 1 42 13 89 15
Stéphanie Herrault (Autos)
(33) 1 42 13 63 11
Analystes Crédit
Marc Blanc
(33) 1 58 98 01 88
Sonia Van Dorp
(33) 1 42 13 64 57
Caroline Duron
(33)1 58 98 30 32
Analystes Crédit
Hervé Gay (Utilities)
(33) 1 42 13 87 50
Florence Roche (Utilities)
(33) 1 42 13 63 99
Banques
Aéronautique & Défense
Boissons
Pétrole
Alan Webborn
(44) 20 7762 5575
Sabrina Blanc
(33) 1 42 13 47 32
Omar Keenan
(44) 20 7762 5884
Patrick Lee
(44) 20 7762 4125
Carlo Tomaselli
(33) 1 42 13 92 93
Zafar Khan
(44) 20 7762 5317
Colin Campbell
(44) 20 7762 5609
Valérie Wilhelm
(33) 1 42 13 97 77
Aymeric de Villaret
(33) 1 42 13 84 58
Guillaume Delaby
(33) 1 42 13 62 29
Evgeny Solovyov
(44) 20 7762 5546
Mehdi Ennebati
(44) 20 7762 5893
Automobile
Philippe Barrier
(33) 1 42 13 84 42
Joseline Gaudino
(33) 1 42 13 84 32
Distribution alimentaire
Eloïse Veillet
(44) 20 7762 5499
Matériaux de construction
Assurance
Emmanuelle Cales
(33) 1 42 13 42 08
Birgit Roeper-Gruener
(44) 20 7762 50 65
Agroalimentaire
Muriel Fellous
(33) 1 42 13 60 51
Biens d’équipement
Gaël de Bray
(33) 1 42 13 84 14
Roderick Bridge
(44) 20 7762 5086
Colin Campbell
(44) 20 7762 5609
Adrien de-Susanne
(33) 1 42 13 01 61
Immobilier
Michel Varaldo
(33) 1 42 13 73 02
Marc Mozzi
(44) 20 7762 5090
Henri Quadrelli
(33) 1 42 13 37 33
Transport
Matthew O’Keeffe
(44) 20 7762 5385
Jonathan Wober
(44) 20 7762 5270
Alain William
(33) 1 58 98 12 61
John Baillie
(44) 20 7762 5299
Anne Critchlow
(44) 20 7762 5232
Energies renouvelables
Hôtels, Restaurants & Loisirs
Sébastien Valentin
(33) 1 58 98 55 17
Simon Mezzanotte
(44) 20 7762 5463
Produits domestiques
Emmanuel Bruley des Varannes
(33) 1 42 13 70 84
Didier Laurens
(33) 1 42 13 50 78
Olivier Fernandez
(44) 20 7762 5540
ISR
Valéry Lucas-Leclin
(33) 1 42 13 62 04
Sarbjit Nahal
(33) 1 58 98 12 55
Yannick Ouaknine
(33) 1 58 98 23 50
Produits de luxe
Aurélie Husson-Dumoutier
0(33) 1 42 13 47 15
Emmanuel Bruley des Varannes
(33) 1 42 13 70 84
Utilities
John Honoré
(33) 1 42 13 51 55
Thierry Bros
(33) 1 58 98 11 70
TMT
Pharmacie & Chimie
Small & Mid Caps
Analystes Crédit
Robert Jaeger
(44) 20 7676 7136
Juliano Torii
(44) 20 7676 7158
Pharmacie
Small & Mid Caps
Marietta Miemietz
(44) 20 7762 5074
Alex Kleban
(44) 20 7762 5899
Caroline Valdecabres
(44) 20 7762 5946
Patrick Jousseaume
(33) 1 42 13 66 62
Marie-Line Fort
(33) 1 42 13 85 21
Jean-Baptiste Roussille
(33) 1 42 13 99 78
Médias
Christophe Cherblanc
(33) 1 42 13 84 44
Laurent Picard
(33) 1 42 13 44 59
Logiciels et Services
Richard Nguyen
(33) 1 42 13 54 22
Equipements télécoms & Semis
Andy Perkins
(44) 20 7762 5413
Services télécoms
Ottavio Adorisio
(44) 20 7762 5761
Thierry Cota
(33) 1 42 13 84 45
Ulrich Rathe
(44) 20 7762 5174
Mai 2010
Métaux & Mines
Distribution spécialisée
Biotechnologies
Rodolphe Besserve
(33) 1 42 13 87 43
Chimie
Peter Clark
(44) 20 7762 5084

Documents pareils