Sous le signe d`un développement maîtrisé
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Sous le signe d`un développement maîtrisé
LE BELIER 17,99 € Fond. + / ACHETER au 14 Juillet 2004 Inchangée 20 P r i c e f o r L e B e l i e r ( F R ) 19 Visite privée + Contact 18 17 Secteur : EQUIP. AUTOMOBILE 16 15 Second Marché Code Bloomberg Code Reuter Code Isin Indice (s) Seg. Euronext Nombre d'actions Capi. Boursière Extrêmes 12 mois Volume 3 mois Second Marché 14 : : : : : : : : : : 13 BELI FP LBEL.PA FR0000072399 Second Marché 3 739 825 67 M€ 12,20 € / 19,82 € 419 titres / jour 2584,38 Actionnariat 11 10 juin 02 sept 02 déc 02 mars 03 juin 03 sept 03 déc 03 mars 04 juin 04 sept 04 Perf. Absolue Rel / Second Marché Capital 53,5% 23,9% 18,0% 4,6% Famille Galland Famille Pineaud Flottant Salariés +FCPE Ratios boursiers 12/03 PE 6,5 PEG 0,3 P/CF 2,9 VE/CA 0,5 VE/EBE 3,0 Rdt net 3,1% 12 12/04e 6,2 1,2 2,9 0,5 3,0 3,2% 12/05e 6,1 3,1 2,8 0,5 2,8 3,3% 12/06e 5,4 0,5 2,7 0,4 2,6 3,7% Données par action (€) 12/03 12/04e BPA avt surv 2,77 2,91 Var. 20,9% 5,1% CFPA 6,15 6,12 Div. net 0,55 0,58 12/05e 2,97 2,0% 6,37 0,59 12/06e 3,32 11,8% 6,69 0,66 Chiffres clés (M€) 12/03 CA 183,3 Var. 5,6% REX 18,3 BNPG publié 10,2 Var. 25,8% BNPG c orrigé 10,2 Var. 25,7% 12/04e 190,1 3,7% 17,1 10,8 6,3% 10,9 6,2% 12/05e 199,6 5,0% 18,0 11,0 2,0% 11,1 2,0% 12/06e 209,6 5,0% 19,9 12,3 11,9% 12,4 11,8% Rentabilité et gearing (%) 12/03 12/04e REX/CA 10,0 9,0 Marge nette 5,6 5,7 ROCE 15,6 13,5 ROE 22,0 19,7 Gearing 62,1 48,1 12/05e 9,0 5,6 12,9 17,4 40,1 12/06e 9,5 5,9 13,1 16,7 32,1 1 mois -0,6% -1,6% 6 mois +5,9% -6,1% 1 an +38,4% +2,3% Sous le signe d’un développement maîtrisé · Spécialisé dans la fabrication de pièces de en raison de multiples modérés et d’un objectif de cours de 23 € (DCF + comparaison boursière). Denise Bouchet [email protected] +33 (0) 1 40 22 41 13 Gilbert Dupont est animateur de marché de la société Le Belier La présente étude a été communiquée à la société préalablement à sa publication. Les informations , estimations et commentaires présentés dans ce document sont établis à partir de sources que nous considérons comme fiables mais dont l’exactitude ne saurait être garantie. Ces informations sont protégées juridiquement par les dispositions du code de la propriété intellectuelle. A ce titre, lesdites informations revêtent un caractère confidentiel et ne sauraient faire l’objet d’une utilisation ou d’une reproduction non autorisée au préalable SOUS LE SIGNE D’UN DÉVELOPPEMENT MAÎTRISÉ ............................................................. 1 1. POSITIONNEMENT SUR UN SEGMENT PORTEUR DE L’ÉQUIPEMENT AUTOMOBILE ..................................................................................................................................... 3 1.1. LE MÉTIER DE LA SOCIÉTÉ : LA FONDERIE ALUMINIUM ............................................................. 3 1.2. LA FONDERIE ALUMINIUM : UN MARCHÉ EN PLEINE CROISSANCE............................................. 3 1.3. LE MARCHÉ DE L’AUTOMOBILE : DÉPLACEMENT DE LA CROISSANCE VERS LES PAYS ÉMERGENTS ............................................................................................................................................ 4 1.4. UN PANEL DE CLIENTS PRESTIGIEUX MAIS PUISSANTS ................................................................ 5 1.5. UNE CONCURRENCE ENCORE PEU STRUCTURÉE .......................................................................... 5 2. UNE STRATÉGIE CIBLÉE SUR TROIS AXES DE DÉVELOPPEMENT : GÉOGRAPHIQUE, EN TERME DE PRODUITS, ET DE SERVICES ......................................... 7 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. CHANGEMENT DE STRUCTURE ET NOUVEAU MANAGEMENT EN 2003........................................ 7 LES VECTEURS DE DÉVELOPPEMENT : L’INTERNATIONAL ......................................................... 7 LES VECTEURS DE DÉVELOPPEMENT : LES PRODUITS............................................................... 10 LES VECTEURS DE DÉVELOPPEMENT : LES SERVICES ............................................................... 10 3. UN ACTIONNARIAT APPELÉ À ÉVOLUER .......................................................................... 10 4. ANALYSE DES COMPTES ......................................................................................................... 11 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. UNE CROISSANCE PASSÉE SOUTENUE ET RÉGULIÈRE ................................................................ 11 EXERCICE 2003 : REBOND SENSIBLE DES RÉSULTATS APRÈS UNE ANNÉE 2002 DIFFICILE ..... 11 PERSPECTIVES 2004 – 2006 : NOUS ATTENDONS UNE CROISSANCE MODÉRÉE ........................ 13 HORS DÉVELOPPEMENT MAJEUR, LE GROUPE A LES MOYENS DE FINANCER UNE CROISSANCE RAISONNABLE ....................................................................................................................................... 15 5. EVALUATION ............................................................................................................................... 16 5.1. COMPARAISON BOURSIÈRE ......................................................................................................... 16 5.2. MÉTHODE DES DCF ..................................................................................................................... 17 5.3. SYNTHÈSE : VALORISATION THÉORIQUE DE 23 € ...................................................................... 17 2 1. Positionnement sur un segment porteur de l’équipement automobile 1.1. Le métier de la société : la fonderie aluminium Le Bélier est spécialisé dans la fabrication de pièces en aluminium destinées à l’industrie automobile (95% du CA en 2003). Le groupe est leader européen dans la fabrication première monte de pièces de sécurité avec une part de marché de 65%. Les activités du groupe : la fonderie gravité, métier initial de la société, représente encore 73% du CA en 2003. Les pièces de gravité ont une caractéristique mécanique élevée à la suite des traitements thermiques qu’elles subissent, la fonderie sous pression (7% du CA) s’est développée avec l’acquisition en 1994 de la fonderie hongroise d’Ajka. Elle est surtout utilisée pour des pièces à faible caractéristique mécanique (comme l’électronique embarquée), l’usinage (9%) monte en puissance avec les sites en Hongrie et au Mexique, la mécanique (5% du CA) est un indicateur avancé de l’activité du groupe. La société est positionnée sur un secteur prioritaire pour les constructeurs automobiles : la sécurité. Dans le domaine automobile, Le Bélier fabrique huit grandes familles de produits : le freinage (étriers de frein, maîtres cylindres) le plus important et représentant 59% du CA, la direction, les pompes d’injection diesel, les collecteurs d’admission et carters différentiels, l’électronique embarquée, la climatisation et l’antivibratoire. CA 2003 par métier CA 2003 par produit Hors auto 5% Autres 6% Divers auto 6% Mécanique 5% Liaison au sol 2% Usinage 9% Elément de turbo 6% Support moteur 6% Fonderie souspression 7% Boitiers, climatisation 2% Fonderie gravité 73% Système à injection 2% Freinage 59% Système de direction 6% Collecteur admis. et carter 6% 1.2. La fonderie aluminium : un marché en pleine croissance · Les nombreux avantages de l’aluminium … L’intérêt de l’aluminium est sa légèreté, facteur capital en matière de consommation de carburant, et sa grande résistance (il possède toutes les caractéristiques mécaniques de l’acier). Il permet d’augmenter la rigidité de la voiture sans l’alourdir d’où un contrôle du véhicule et un freinage plus efficaces. Il permet également d’incorporer plus d’éléments de sécurité et de confort. Enfin, c’est un matériau inoxydable et recyclable à 100%, non polluant dans sa fabrication. Il gagne des parts de marché au détriment de la fonte et de l’acier. · … conduisent à son utilisation croissante dans les véhicules L’utilisation de l’aluminium dans les véhicules est en progression constante. Selon Alcan/Péchiney, le contenu en aluminium dans les voitures européennes est passé 3 de 55 kg par véhicule en 1990 à 100 kg en 2002 et devrait atteindre 130 kg en 2005. Les nouveaux modèles incorporent de plus en plus d’aluminium. Dans le cas des étriers de frein en Europe, les voitures équipées actuellement de deux étriers en aluminium et deux en fonte, vont passer à quatre étriers en aluminium, tandis qu’en Amérique du Nord les constructeurs utilisent encore majoritairement les étriers en fonte et passent progressivement à l’aluminium. A travers sa filiale mexicaine, Le Bélier, qui possède d’ores et déjà 20% du marché nord-américain dans le freinage, vise le même niveau qu’en Europe (60/65%). Par ailleurs, comme l’illustre le diagramme plus haut (cf CA 2003 par produit), l’aluminium trouve constamment de nouvelles applications (éléments de turbo, boîtiers électroniques, supports de moteurs et liaison au sol). 1.3. Le marché de l’automobile : croissance vers les pays émergents · déplacement de la Taille En 2003, le marché mondial de la construction automobile représentait une production de 56,3 millions de véhicules particuliers. L’Europe, qui constituait la première zone mondiale de production en 2001, a été dépassée par l’Asie en 2002 (production 2003 de 19,1 mlns en Europe et 19,5 mlns en Asie), tandis que les Etats-Unis ont produit 15,8 mlns de véhicules. Cependant l’Europe reste le premier marché mondial de l’équipement automobile. · Une évolution contrastée En 2003, l’évolution du marché a été contrastée avec une stagnation voire une érosion des ventes dans les pays occidentaux et une croissance soutenue dans les pays émergents. Par principale zone on observe : une stagnation en Europe occidentale, dont une baisse de 6,3% en France, une croissance régulière en Europe Centrale et Orientale, une érosion des ventes en Amérique du Nord, une forte croissance en Amérique Centrale (Mexique) et du Sud, enfin une forte croissance en Asie, dont la Chine (à +32%), pays devenu le troisième marché mondial derrière les USA et le Japon et dont la production devrait doubler de 3,4 mlns de véhicules en 2003 à 7,2 mlns d’ici 2007 Evolution de la production automobile mondiale 2000-2010 25 22 20 20 18 17 15 2000 2010 12 10 7 7 6 6 5 5 3 3 3 2 0 Europe de l'Ouest Europe centrale Am. Nord Am. Sud Asie hors Japon Japon Reste du Monde Source OESA/Le Bélier Ainsi le potentiel de croissance se déplace sur l’Asie, l’Europe Centrale et dans une moindre mesure l’Amérique du Sud. 4 1.4. Un panel de clients prestigieux mais puissants · Equipementiers et constructeurs Les clients du Bélier sont les équipementiers de premier rang (95% du CA automobile) mais le groupe travaille aussi directement avec les constructeurs (5%). Avec les équipementiers (Bosch, Continental Teves, Delphi, Faurecia, Garrett TRW, …) le groupe opère sur des marchés globalisés. La relation directe avec les constructeurs (Audi, Chrysler, Mercedes, PSA, Renault, …) concerne davantage des marchés spécifiques, en particulier le freinage. Les principaux clients du groupe en 2003 sont par ordre d’importance TRW/Lucas (30% du CA), Continental Teves, Delphi/Lucas, Bosch, PSA, Garrett, Volkwagen et Cimos. Les 8 premiers clients représentent 82% du CA. · La durée des contrats assure une bonne visibilité sur l’activité Les liens entre la société et ses clients sont étroits : les commandes portent sur l’année ou sont pluriannuelles sur le secteur de la fonderie et contractuelles sur 5 ans dans l’usinage. La durée des séries est en moyenne de 6 à 8 ans suivant les modèles et les marques. Les contrats pluriannuels intègrent en général un volume global et des gains de productivité liés à la montée en puissance de la ligne. Dans certaines conditions, si la plate-forme ne marche pas, il y a substitution. Les investissements réalisés par Le Bélier dans l’usinage pour une nouvelle série sont adossés à un client avec un amortissement sur 5 ans (le client s’engage à payer les pièces d’usinage sur cette période). Ceci n’est pas le cas dans la fonderie. · Durcissement des comportements des clients Avec le ralentissement économique, les comportements et les exigences des clients se sont durcis. S’il n’existe pas pour ainsi dire de pression sur les prix (en raison des contrats pluriannuels), les clients ont augmenté le référentiel qualité entraînant des coûts supplémentaires pour les fournisseurs. Il semble désormais peu probable que les fournisseurs puissent récupérer cet impact négatif. Un autre risque pourrait se trouver dans la tendance des clients à faire porter le financement de l’outillage sur les fournisseurs. 1.5. Une concurrence encore peu structurée · Les acteurs Le Bélier est un des principaux producteur d’alliages légers en France sur un marché très atomisé. Les autres acteurs importants en France sont Montupet, APM (ex-Valfond), Rencast (ex-Valfond sous-pression) et Euralcom. En Europe, les fonderies de Honsel et de VAW (Allemagne), Georg Fischer (Suisse), Teksid (Italie, racheté par l’américain Questor Management Co.) et Stampal (Italie) sont également actives dans la fonderie aluminium. Aux Etats-Unis, on trouve les fonderies Amcast, Hayes-Lemerz, Citation et Intermet. Les principales barrières à l’entrée sont les ressources humaines (formation sur le tas) et la réglementation (industrie dangereuse). 5 · Une industrie en pleine mutation En France, la fonderie a vu son activité régresser de 3 à 4% en 2003 et a connu la disparition de près de 35 entreprises. Le groupe Valfond, qui avait cédé en 2002 8 sites de production au groupe APM, vient de céder début 2004 7 fonderies sous pression à Rencast. L’activité se voit de plus en plus concurrencée par de nouveaux acteurs d’Europe de l’Est, de l’Inde ou de Chine, concurrence exacerbée par la faiblesse du dollar par rapport à l’euro. · Positionnement du groupe par rapport à la concurrence Dans ces conditions, la stratégie du groupe de s’établir très tôt dans les pays à bas coûts s’avère judicieuse. La concurrence reste surtout très spécifique selon les produits comme le détaille le tableau ci-après. Tableau récapitulatif (produits, clients, parts de marché, concurrence) Produits (*) Freinage dont Etriers de freins Maîtres cylindres Colonnes de direction Pompes à injection diesel Collecteurs d’admission et pièces thermiques Boîtiers électroniques (97/98) Climatisation (99) Clients Constructeurs / Equipementiers Pdm du Bélier (en Europe) Concurrents Constr. : PSA, BMW, VW, AUDI, GM, Fiat, Alfa Roméo, Renault Equip. : Continental Teves, Bosch, TRW Constr. européens et japonais en Europe, américains via le Mexique 60% Groupe APM (Fr), EBCC (Pologne), Groupe UBS, Altur (Roumanie) 70% Alumalsa (Esp), Montupet Altur (Roumanie), Matur (Fr), Groupe SAB, Bridge Fond. (GB) Marché atomisé Componentes Vilanova (Esp), Mazuconi (It), Rencast (Fr) Alumalza (Esp), Montupet (Fr), Matur (Fr), Groupe SAB Euralcom (Fr), Groupe APM (Fr), Duranton Sigfond (Fr) Constr. : Honda et Nissan Europe, Fiat Equip. : TRW, ZF Equip. : Delphi Diesel (pour le compte de Ford et Mercedes) Constr. : Mercedes, VW, Renault, Man Equip. : Siemens, Delphi, Johnson Control Automotive Europe Equip. : Delphi Suralimentation (99) Supports moteurs (00) Equip. : Honeywell Garett, Eaton, Borg Warner (Mexique) Constr. : PSA Equip : WOCO, Trelleborg, CF Goma * date d’entrée dans le marché 6 25 à 30% 20% nd 20% Atomisé ; SAM (Fr), Groupe Arche nd UBS (ex-Valfond) (Fr), Gibbs (Hongrie) Triplex (GB) 25% nd Marché atomisé APM, St Jean Ind., Groupe Arche Source : Le Bélier 2. Une stratégie ciblée sur trois axes de développement : géographique, en terme de produits, et de services Le changement de management en 2003 a été l’occasion pour la nouvelle équipe dirigeante de refaire le point sur sa stratégie. Après une période 2003-2004 marquée par une pause dans son développement international et consacrée au renforcement des structures, le groupe est prêt pour une nouvelle étape de croissance. Celle-ci se définit autour de trois axes : l’international, les produits, et les services. 2.1. Changement de structure et nouveau management en 2003 A l’occasion de l’AG en avril 2003, la société est passée d’une structure de Conseil de Surveillance et Directoire à celle de Conseil d’Administration. Auparavant, le Conseil de Surveillance était présidé par Monsieur Philippe Galland (dont la famille détient 53,5% du capital du Bélier) et le Directoire était présidé par Monsieur Patrick Pineaud (dont la famille détient 23,9% du capital). Monsieur Pineaud était également vice-Président du Conseil de Surveillance. Le changement de structure s’est accompagné d’une plus grande implication de l’actionnaire majoritaire dans les responsabilités opérationnelles. En effet, Monsieur Galland est devenu Président du Conseil d’Administration. Depuis, Monsieur Pineaud a quitté la société mais sa famille est toujours actionnaire du groupe. Il a été remplacé par M. Cottignies (DG délégué). La priorité de la nouvelle équipe dirigeante en 2003 a été de renforcer les structures et le contrôle du groupe. Le management a établi une distinction claire entre la holding et les filiales avec la mise en place d’un reporting industriel, l’arrivée de nouveaux responsables (informatique, maintenance à Vérac, usine en Hongrie, chargé de projet en Serbie). Ceci a nécessité une pause dans le développement. Aujourd’hui, le groupe est prêt à renouer avec une politique de développement définie autour de trois axes : géographique, en terme de produits, et de services. 2.2. Les vecteurs de développement : l’international · Une présence internationale forte … Le développement géographique s’est très tôt révélé comme une nécessité pour le groupe à la fois pour atteindre et préserver une taille critique dans son domaine, accompagner ses clients constructeurs à l’international, et améliorer sa compétitivité. Le Bélier est ainsi devenu leader européen du freinage (avec une part de marché de 65%) et a étendu son développement en Asie (implantation en Chine) et en Amérique du Nord (implantation au Mexique). Aujourd’hui l’outil industriel est fortement internationalisé avec 6 sites, de plus en plus organisés autour de spécialisations. - Le site français de Vérac D’une capacité de production de 14000 T /an, le site n’a pas vocation à se développer mais plutôt à monter en gamme avec des produits à plus forte valeur ajoutée. La production est stabilisée entre 9000 et 10000 T par an. Le site est spécialisé dans les pièces grandes séries lourdes et dédié à la recherche. 7 En 2003, il a produit 9700 T et 0,9 million de pièces d’usinage. L’exercice s’est soldé par un RN à l’équilibre en raison d’un niveau d’export vers le Brésil moins élevé que prévu. En 2004, un nouveau programme de R&D est lancé. - Les deux sites Hongrois d’Ajka et de Szolnok La Hongrie offre une position géographique privilégiée (proximité des clients et marché automobile d’Europe de l’Est en plein essor). Ajka (acquis en 1994) dispose de deux fonderies, dont une sous pression et une de gravité, ainsi que d’un atelier de mécanique. La capacité de production est de plus de 15000 tonnesnsxn 8 Le site est principalement dédié au freinage, mais devrait également se spécialiser dans la suralimentation. Outre Garrett, il vient d’ajouter un autre client important n°2 sur les turbocompresseurs, Borg Warner. En 2003 la production atteint 4500 T et devrait monter à plus de 5000 T en 2004 et 7000 T en 2005. Le résultat net devrait basculer en positif en 2004. - L’implantation en Serbie En avril 2003 le groupe annonçait la création d’une JV, LBK (79% Le Bélier) avec l’Etat serbe, spécialisée dans les pièces de fonderie aluminium. Depuis, Le Bélier a porté sa participation à 96,4% fin 2003 et 100% au S1 2004. L’investissement, prévoit une capacité de production de 3500 T / an d’ici à 2005 (rappel 1500 T en 2003). L’intérêt du site est géographique (proche de la Hongrie) et financier (coûts inférieurs à la Hongrie). Le site devrait se spécialiser sur les pièces noyautées. Il devait commencer sa production en 2004 avec 1500 T attendu pour monter à 2500 T en 2005. Production par site en tonnage (T / an) France Hongrie Italie Chine Mexique Serbie Total · Cap. de prod. 2004 14000 >15000 >5000 2500 7500 1500 45500 2001 7600 12000 4000 1750 1850 Production 2002 9947 13889 5056 1631 2969 27200 33492 2003 9701 15411 4789 2203 4481 0 36585 Source : Le Bélier … et appelée à se poursuivre La poursuite du développement géographique est nécessaire mais implique des choix Alors que le groupe réfléchissait à une implantation au Brésil où il exporte actuellement 1500 T d’Europe pour TRW (lequel veut monter à 3000 T /an), Le Bélier a renoncé à ce projet (marché limité). Il continuera de servir le marché brésilien en exportant de France. En revanche, d’autres régions présentent un potentiel considérable comme la Chine ou l’Inde. En Chine, le groupe envisage une extension de son usine de fonderie et la création d’un nouveau site dédié à l’usinage, ce qui pourrait se faire dans le 9 2.3. Les vecteurs de développement : les produits Le groupe est très actif dans le développement de nouvelles applications de l’aluminium à l’automobile, ce qui lui permet une diversification de ses activités (développement liaison au sol, support moteur). Il est également très actif dans la recherche sur les procédés de fabrication (comme le squeeze casting ou le thixoformage). Actuellement, il travaille avec un partenaire mondial sur une nouvelle technologie de fonderie très innovante et devant déboucher sur un avantage concurrentiel important. Le budget consacré à la R&D est de 2 M€ par an (1% du CA). 2.4. Les vecteurs de développement : les services Celui-ci s’est traduit par le développement de l’usinage aux côtés de l’activité d’origine la fonderie (France, Hongrie, Mexique). Au fur et à mesure que la demande des clients évolue vers davantage de sous-traitance, le groupe n’exclut pas de développer le pré-montage, mais surtout ambitionne de mettre à disposition de ses clients son expérience dans l’usinage en Chine et au Mexique. 3. Un actionnariat appelé à évoluer A la suite du changement de management et du départ de M. Pineaud, le Pacte d’actionnaires qui avait été conclu le 31 décembre 1998 entre les familles Galland et Pineaud a été résilié par anticipation le 12 novembre 2003. A ce jour, l’actionnariat est resté inchangé, le capital étant réparti entre la famille Galland (53,5% à fin 2003), la famille Pineaud (23,9%), les salariés (4,6%) et le flottant (18%). Cette situation est appelée à évoluer avec une probable sortie de la famille Pineaud soit par rachat par les actionnaires majoritaires soit par un placement en bourse. Ce dernier aurait pour mérite d’augmenter le flottant et donc d’accroître la liquidité du titre. 10 4. Analyse des comptes 4.1. Une croissance passée soutenue et régulière Le Bélier a démontré sa capacité à assurer sa croissance sur longue période dans un secteur (équipement automobile) réputé cyclique. Sur la période 1994-2003, le groupe affiche une croissance moyenne annuelle de 19% par an pour son CA et de 22% pour les volumes de production. Si on constate une évolution par palier, plus forte en 1995-1996 et en 2000-01-02, et moins forte en 1997 et en 2003 (correspondant plus ou moins à la montée en puissance des nouveaux sites), la croissance paraît toutefois globalement sans grands « à-coups ». Evolution du CA 1994-2003 Evolution du tonnage facturé 1994-2003 40000 200,0 M€ 183,3 180,0 173,5 160,0 149,1 +19% / an 36585 35000 33492 30000 140,0 120,0 100,0 22721 20000 88,1 17580 77,4 80,0 58,3 60,0 40,0 27224 +22% / an 25000 116,9 14854 15000 64,0 12008 46,5 10018 10000 7836 32,1 5000 20,0 4871 0 0,0 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 1994 2003 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Sur la période plus récente 1998-2003, le groupe affiche une croissance moyenne annuelle de son BNPG de 24% par an à comparer à 19% pour le CA, la marge nette oscillant bon an mal an autour de 5% (entre 4,5% et 5,6%). Le groupe vise une marge RCAI/CA (critère qu’il considère comme le plus pertinent) autour de 8%. Compte tenu des contraintes du secteur (le poids des clients, de taille importante et mondiale, exerce une pression constante sur les prix), il existe peu de potentiel d’amélioration des marges au-delà d’un niveau « raisonnable ». 4.2. Exercice 2003 : rebond sensible des résultats après une année 2002 difficile L’exercice 2003 marque une nouvelle progression du CA (+5,6% à 183,3 M€), du résultat d’exploitation (+47% à 18,3 M€) et du BNPG (+25,8% à 10,2 M€). D’un semestre à l’autre, l’évolution fait apparaître un sensible rebond au premier semestre 03 (en raison d’une base 2002 très faible, période où le groupe avait connu des difficultés dans la mise en route de ses nouvelles filiales), suivi d’une évolution plus « normale » au deuxième semestre. (M€) Chiffre d'affaires Ré. d'exploitation REX/CA % BNPG Marge nette · 2002 173,5 12,4 7,2% 8,1 4,7% 2003 183,3 18,3 10,0% 10,2 5,6% % var. 5,6% 47,3% 25,8% S1 02 86,7 5,1 5,9% 3,3 3,8% S1 03 94,5 10,1 10,7% 5,8 6,1% % var. 9,0% 98,0% 75,8% S2 02 86,8 7,3 8,4% 4,8 5,5% S2 03 88,8 8,2 9,2% 4,4 5,0% % var. 2,3% 12,0% -6,9% La croissance de l’activité est tirée par les nouveaux sites La hausse du CA (+5,6% à 183,3 M€) intègre une croissance de 9,3% hors effet prix matière et de 9,9% hors effet de change. La production en volume atteint 36585 tonnes, en hausse de 9,2%. L’internationalisation se poursuit avec la part croissante du Reste du monde. Il s’agit d’une part du Mexique dont la production atteint 4481 T en 2003 (rappel : 1850 T en 2001 ; 3000 T en 2002) et devrait continuer à monter en charge, et d’autre part de la Chine. 11 Evolution du CA 2000-2003 par zone géographique (M€) France Union Européenne Reste du monde Total 2000 % / total 2001 % / total 2002 % / total 2003 % / total 35% 47,5 32% 55,5 32% 49,5 27% 41,1 62,6 54% 66,0 44% 67,7 39% 67,8 37% 11% 35,6 24% 50,3 29% 66,0 36% 13,2 149,1 100% 173,5 100% 183,3 100% 116,9 100% La fonderie reste de loin le métier principal du groupe (80%) et l’usinage s’est stabilisé en 2003 (9%). Evolution du CA 2000-2003 par métier (M€) Fonderie dont gravité sous pression Usinage Outillages Autres Total · 2000 % / total 100,1 86% 91,7 78% 8,4 7% 5,5 5% 7,6 7% 3% 3,7 100% 116,9 2001 % / total 2002 % / total 2003 % / total 122,1 82% 140,6 81% 146,6 80% 109,8 74% 126,7 73% 134,3 73% 12,3 8% 13,9 8% 12,3 7% 11,5 8% 15,6 9% 15,9 9% 10,0 7% 8,7 5% 9,3 5% 5,5 4% 8,7 5% 11,5 6% 149,1 100% 173,6 100% 183,3 100% Redressement de la rentabilité confirmé en 2003, après un premier semestre 2002 pénalisé par de nombreux problèmes Le résultat d’exploitation marque un rebond de 47% à 18,3 M€, soit 9,9% du CA (après 7,2% en 2002 et 7,7% en 2001). Cette amélioration reflète à la fois l’effet mécanique de la non-récurrence des problèmes survenus en 2002 et les efforts de rationalisation et d’abaissement des coûts engagés dès juillet 2002 et dont les premiers résultats portaient déjà leurs fruits au S2 2002. Le groupe a réalisé 4 M€ d’économie sur le transport et les consommables (2,2% du CA) et a augmenté sa productivité (VA/personne) de 5%, permettant une amélioration de la marge brute d’exploitation de 2,3 points à 16,8%. Principales performances par site : - la France affiche un RN à l’équilibre en raison de la moindre performance de l’export vers le Brésil, - le site mexicain, qui avait connu en 2002 des surcoûts liés au démarrage d’une nouvelle installation pour Delphi, a fonctionné normalement, avec la montée en puissance de l’activité freinage. Sa contribution au résultat d’exploitation devient pour la première fois positive mais reste déficitaire au niveau du résultat net. - en Italie, où le groupe avait subi en 2002 des baisses de programme de Fiat et avait dû gérer des commandes par à-coup, l’exercice a été satisfaisant. Le Bélier a procédé à une importante opération de lease back immobilier qui apure les déficits fiscaux reportables. Le site commence à payer des impôts. - la production en Chine est en croissance. Là encore la filiale commence à payer des impôts. - en Hongrie, les performances sont satisfaisantes : l’activité fonderie est stable et le site d’usinage, qui avait connu en 2002 des problèmes d’organisation de l’outil industriel par rapport à la demande du marché (forte demande des clients par le recours aux heures supplémentaires), a vu la situation s’inverser. En 2003, il a dû faire face à des décalages de programmes clients entraînant des surcapacités. L’activité d’usinage a augmenté sa production qui est passée de 2,9 mlns de pièces en 2002 à 5,6 mlns en 2003 et devrait atteindre 6,1 mlns en 2004. - Le site serbe LBK a démarré sa production au T4 (CA nul). Le site a représenté un impact négatif de 0,472 M€ en 2003 au niveau du résultat net. 12 · Faible taux d’IS et augmentation sensible des frais financiers Le poste financier ressort à –5,6 M€ (vs -3,1 M€ en 2002 et -1,2 M€ en 2001). En 2002, la dégradation de ce poste était à relativiser dans la mesure où elle reflétait un changement de périmètre lié à la consolidation de LBO, filiale qui porte les investissements adossés (le groupe avait décidé d’anticiper les règles IFRS sur les sociétés ad hoc). En 2003, la dégradation du poste s’explique en grande partie par des pertes de change de 2 M€ (essentiellement sur des achats d’aluminium en dollar en 2002 ; depuis le groupe effectue ses achats d’aluminium en euro ; le reste concerne des flux de change vers le Brésil et les USA depuis l’Europe), dont 1,3 M€ réalisées et 0,7 M€ latentes, et des provisions financières (0,7 M€ vs 0,5 M€ en 2002). Rappelons que pour le Mexique les risques de change concernant l’exploitation sont limités, les revenus et les coûts étant enregistrés soit en dollar (revenus et coûts matière) soit en pesos (frais de personnel). En revanche le risque existe au niveau du bilan, la dette étant libellée en euro. En Chine, la devise locale est étroitement liée au dollar US. La charge fiscale est maintenue à un taux faible de 14,3% (soit 1,7 M€) proche du niveau de 2002 (14,6%) vs un niveau « normé » pour la société de 23/25%. Le groupe a continué de bénéficier de l’impact des différences de taux d’imposition selon les régions, la plus forte contribution aux résultats venant de la Hongrie où le taux d’IS est de 18% vs 34% en moyenne sur la France, l’Italie et le Mexique, et 25% en Chine. Par ailleurs, elle a continué de bénéficier de l’exonération temporaire d’impôt sur les filiales chinoises à 50%. Au total, le résultat net rebondit de 25,8% à 10,2 M€, marquant une amélioration de la marge nette à 5,5% (après 4,6% en 2002). 4.3. Perspectives 2004 croissance modérée – 2006 : nous attendons une Dans un contexte de reprise économique au niveau mondial (perspective de croissance forte aux Etats-Unis et en Asie, plus faible en Europe) et après le rebond observé en 2003, nous privilégions un scénario de croissance des résultats modérée (TMVA du BNPG de 6,6% sur 20032006). · CA Nous tablons sur une croissance de 3,7% du CA en 2004 à 190 M€ et de 5% par an en 2005 et 2006 à près de 200 M€ et 210 M€ respectivement. La croissance est tirée par le positionnement du groupe sur un segment de l’équipement automobile en plein essor (pièces de sécurité en aluminium). Cela étant, elle devrait marquer un ralentissement hors nouveaux développements par rapport aux exercices précédents (Rappel CA : +19% par an sur 1998-2003), période qui avait connu un développement important en terme d’implantations (Italie, Chine, Hongrie, Mexique). Sur le premier trimestre 2004, le groupe enregistre une stabilité de son CA à 46,8 M€. Corrigé de l’effet prix métal, le CA augmente de 2% et hors effet de change de 4,7%. A titre indicatif, les immatriculations de voitures neuves en Europe occidentale ont progressé de 3,3% sur les six premiers mois de l’année. La progression du CA devrait intégrer une hausse de la production en Italie et au Mexique et l’entrée en production du site serbe avec un tonnage prévu de 1500 T en 2004 et de 2500 T en 2005. 13 Le site de Szolnok (usinage) devrait passer d’une production de 5,3 millions de pièces en 2003 à 6,1 millions en 2004. Comme nous l’avons déjà évoqué, en 2005 il pourrait perdre un de ses principaux clients qui souhaite rapatrier l’activité usinage dans ses locaux. La montée en charge d’autres contrats compenserait partiellement ce risque et le groupe vise une production de 5,8 mlns en 2005. En terme de volumes, nous tablons sur une progression de 5,2% en 2004 à 38500 T et de 6% à 40800 T en 2005. Nos prévisions sont détaillées dans le tableau cidessous : Production par site en tonnage (estimations) (T / an) Cap. de prod. 2004 2003 France 14000 9701 + usinage* 2 mlns 0,9 Hongrie 15000 15411 + usinage* 7 mlns 5,6 Italie 5000 4789 Chine 2500 2203 Mexique 7500 4481 + usinage* 0,5 mln 0,2 Serbie 1500 0 Total 45500 36585 +usinage* 7,5 mlns 6,7 mlns *pour l’usinage donné en nombre de pièces · Production 2004e 9450 0,9 15900 6,1 5250 1300 5100 0,25 1500 38500 7,25 mlns 2005e 9000 0,9 15000 5,8 5300 2000 7000 en hausse 2500 40800 >7,0 mlns Source : société Résultat d’exploitation… Par prudence nous tablons sur un tassement de la marge d’exploitation à 9% en 2004 et 2005 et sur une légère remontée à 9,5% en 2006, soit des REX respectifs de 17,1 M€, 18 M€ et 19,9 M€ (rappel 2003 : 18,3 M€, 9,9% du CA). Le site mexicain, (REX positif en 2003) devrait poursuivre l’amélioration de sa rentabilité et passer positif au niveau du résultat net en 2004. En revanche, la marge en France devrait rester sous pression et la Serbie, entrée en exploitation, devrait dans un premier temps être déficitaire. · … et au-delà Au-delà du résultat d’exploitation nos principales hypothèses sont : - une baisse des frais financiers en 2004 à 3,5 M€ (rappel 2003 : 5,6 M€) en raison de la non récurrence des pertes de change. En 2005 et 2006, les frais financiers devraient repartir à la hausse (4 M€ estimés) du fait des investissements prévus. - La remontée de la charge fiscale (à 2,7 M€ estimé en 2004 vs 1,7 M€ en 2003). Nous tablons sur une remontée du taux d’IS à 20% en 2004 et 2005 et 22% en 2006 (vs 14,3% en 2003), sachant que certains sites commencent à payer des impôts (Italie, Chine). Prévisions de résultats 2004-2006 (chiffres clés) (M€) CA Rés. d'exploitation REX/CA % Frais financiers RCAI Impôt BNPG Marge nette 2003 183,3 18,3 10,0% -5,6 12,6 -1,7 10,2 5,5% 14 2004e 190,1 17,1 9,0% -3,5 13,6 -2,7 10,8 5,7% 2005e 199,6 18,0 9,0% -4,0 14,0 -2,8 11,0 5,5% 2006e TMVA 03-06 209,6 4,6% 19,9 2,9% 9,5% -4,0 -10,9% 15,9 7,9% -3,5 27,0% 12,3 6,6% 5,9% Au final, sur la période 2004-06, le BNPG progresserait respectivement de 6,3% à 10,8 M€, 2% à 11 M€ et 11,9% à 12,3 M€, chiffres qui marquent une révision en baisse de nos prévisions. Ainsi nos prévisions de BPA passent de 3,15 à 2,91 € pour 2004, et de 3,42 € à 2,97 € pour 2005. 4.4. Hors développement majeur, le groupe a les moyens de financer une croissance raisonnable En 2002, le bilan affichait une augmentation de l’endettement financier net importante (+ 21 M€ à 34 M€) due principalement au changement de méthodes comptables en anticipation des normes IFRS. En 2003, le redressement des résultats et la pause observée dans les investissements (16,9 M€ vs 30,5 M€ en 2002) ont permis au groupe d’amorcer une diminution de son endettement financier net (28,9 M€). Pour les exercices à venir, nous prévoyons une légère diminution de l’endettement net. Le gearing resterait confortable à respectivement 48%, 40% et 32%. Les investissements devraient avoisiner les 18 à 20 M€ par an sur 2004-06. Ceux-ci ne comprennent pas les éventuels développements en Chine et au Mexique. Le groupe a décidé de maintenir inchangée sa politique de pay out à 20% de résultat net, mais pour profiter d’opportunité fiscale, a utilisé la technique de l’acompte sur dividende. A ce titre, il a versé en juin 2004 0,55 € net par action. Tableau de financement prévisionnel (M€) CAF Augm. capital Cessions d'actifs Investissements physiques Investissements financiers Dividendes Var. BFR Egal var. dette Fonds propres au 31/12 Dette nette au 31/12 Gearing 2003 22,8 0,4 1,0 16,9 -0,7 1,6 0,7 -5,7 46,6 28,9 62% 15 2004e 22,9 0,0 0,0 18,0 0,0 2,0 0,5 -2,3 55,3 26,6 48% 2005e 23,8 0,0 0,0 20,0 0,0 2,2 0,9 -0,8 64,3 25,8 40% 2006e 25,0 0,0 0,0 20,0 0,0 2,2 0,9 -1,9 74,4 23,9 32% 5. Evaluation 5.1. Comparaison boursière L’échantillon de sociétés retenues se compose d’entreprises ayant une activité comparable à celle de Le Bélier à savoir 1) la fonderie, avec deux sociétés cotées : Georg Fischer (Suisse) et Kolbenschmidt (Allemagne), 2) les équipementiers automobiles, français ou étrangers (certains sont clients de Le Bélier) : Faurecia, Montupet, Plastic Omnium, Valeo, Brembo (Italie) et Delphi (USA). Dans l’échantillon, la valeur la plus comparable est Montupet, leader mondial de la fonderie d’aluminium pour l’automobile. La société réalise plus de la moitié de son CA dans les culasses, le solde se répartissant entre les roues, et les autres pièces (bloc moteur, collecteur, freinage, outillage…). C’est surtout dans ces « autres pièces » que le groupe est en concurrence avec Le Bélier. Cours CA 03 REX/CA RN/CA Gearing TMVA BPA € M€ 03 03 03 02 / 05 278,0 3 257 2,9% -4,5% 107,5% 70,4% 28,5 1 894 5,1% 2,2% ns 20,3% Faurecia 56,3 10 123 3,0% 0,1% 91,5% 50,3% Montupet Sa 18,3 435 6,1% 4,7% 23,9% -3,4% Plastic Omnium 41,0 1 723 4,4% 2,0% 71,2% 22,1% Valeo 32,4 9 215 5,0% 2,0% 28,7% 8,0% Fischer (Georg) Kolbenschmidt Pierburg AG Brembo 5,7 633 8,5% 4,6% 77,9% 19,6% Delphi Corp 9,8 28 096 2,3% 1,2% 150,6% 2,8% 4,4% 1,1% 64,5% 27,9% 9,0% Moyenne (hors Le Bélier) Le Belier 17,6 183 10,0% 5,6% 62,1% Capi. B. (M€) PE 04 PE 05 VE/CA 04 VE/CA 05 Fischer (Georg) 973 10,2 8,1 0,5 0,5 Kolbenschmidt Pierburg AG 798 13,2 11,3 Faurecia Montupet Sa Plastic Omnium Valeo Brembo Delphi Corp Valo. Théorique avant décote 5,2 4,4 1 363 9,5 7,3 0,3 0,3 4,6 4,1 173 10,1 9,5 0,4 0,3 2,5 2,1 3,5 383 8,0 7,4 0,3 0,3 3,8 2 661 10,2 9,3 0,3 0,3 3,0 2,7 397 12,1 10,4 0,7 0,7 4,6 4,0 5 514 12,0 9,8 0,3 0,3 4,7 3,8 10,2 8,8 0,4 0,3 3,8 3,4 6,1 5,9 0,5 0,5 3,1 2,8 29,6 26,1 10,7 11,3 23,5 22,4 Moyenne (hors Le Bélier) Le Belier VE/EBE 04 VE/EBE 05 65,9 Sources : Gilbert Dupont et JCF On constate que Le Bélier affiche des PE et des ratios VE/EBE inférieurs à la moyenne de notre échantillon mais bénéficie en revanche de ratios VE/CA supérieurs. En appliquant une décote de 15% pour prendre en compte la taille plus petite de la société et son faible flottant, nous arrivons à une évaluation théorique de 17 €. 16 5.2. Méthode des DCF Celle-ci fait ressortir une valeur par action de 35,6 €, se fondant sur : une croissance du CA de 3,7% en 2004, puis ramené progressivement de 5% à 3% sur la période 2005-2013, un taux de croissance à l’infini de 1,5%, légèrement inférieur au PIB, une marge d’exploitation de 9% en 2004 et 2005, puis 9,5% au-delà (compte tenu du secteur, il est difficile d’améliorer constamment les marges), un taux d’IS théorique faible de 20% puis augmentant à 30% à horizon 2007 (importance de l’international), des investissements physiques de 18 à 20 M€ sur 2004-06 (soit 9,5% du CA), puis ramenés progressivement à 7%, en ligne avec les amortissements, un taux d’actualisation de 9,6%, intégrant un coût du capital de 11,4% (taux sans risque de 4,2%, prime de risque du SM de 4% et bêta de 1,8 (qualité de la valeur mais taille petite) et un coût de la dette nette de 5,2%. (M€) 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Chiffre d'affaires 190,1 199,6 209,6 220,0 231,0 240,3 249,9 259,9 267,7 275,7 Variation 4% 5% 5% 5% 5% 4% 4% 4% 3% 3% REX 17,1 18,0 19,9 20,9 21,9 22,8 23,7 24,7 25,4 26,2 REX / CA 9,0% 9,0% 9,5% 9,5% 9,5% 9,5% 9,5% 9,5% 9,5% 9,5% 3,4 3,6 4,4 6,3 6,6 6,8 7,1 7,4 7,6 7,9 Amortissements & prov. 14,1 14,8 14,7 14,8 14,7 16,8 17,5 18,2 18,7 19,3 Cash flow d'exploitation 27,8 29,1 30,2 29,4 30,0 32,8 34,1 35,5 36,5 37,6 Invest. Industriels 18,0 20,0 20,0 21,0 22,1 22,9 20,0 20,8 21,4 19,3 IS Variation du BFR 0,5 0,9 0,9 0,9 1,0 0,8 0,9 0,9 0,7 0,7 Cash flow disponible 9,2 8,3 9,3 7,5 7,0 9,0 13,3 13,8 14,4 17,6 Somme des CF actualisés 67,7 Valeur terminale 220,9 Valeur terminale actualisée 93,2 Endettement net 27,8 Valeur de l'entreprise Nombre d'actions (M) Valeur par action 133,2 3,7 35,6 € Taux de croissance à l'infini Taux d'actualisation 0,5% 1,0% 1,5% 2,0% 2,5% 7,6% 45,9 48,6 51,8 55,5 60,0 8,6% 38,4 40,3 42,5 45,0 48,0 9,6% 32,6 34,0 35,6 37,4 39,4 10,6% 28,1 29,1 30,3 31,6 33,0 11,6% 24,4 25,2 26,0 27,0 28,1 5.3. Synthèse : valorisation théorique de 23 € Obj. de cours Pondération Potentiel PE 04e PE 05e DCF Méthode 36 € 34% 102% 12,9 12,2 Comparaisons boursières 17 € 66% -2% 6,2 5,9 Moyenne 23 € 100% 33% 8,4 8,0 En procédant à une pondération prudente nous arrivons à une valorisation théorique de 23 €, soit un potentiel de 33%. Nous maintenons notre opinion fondamentale positive et notre opinion boursière Acheter. 17 LE BELIER Activité CA 2003 par métier hjjhi Le Bélier est spécialisé dans la fabrication de pièces en aluminium destinées à l'industrie automobile. Mécanique 5% Autres 6% Fonderie sous pression 7% Concurrence Usinage 9% Fonderie Gravité 73% Equipementiers automobiles et fondeurs (dont Montupet) Effectif 2550 personnes CA 2003 par zone géographique Calendrier hjjhi 06/08/04 : CA S1 04 13/10/04 : RN S1 04 Union Européenne 37% Coordonnées France 27% Le Bélier 33240 Vérac Tél : +33 (0) 5 57 55 03 00 Site : www.lebelier.c om Resp. com. : Patrice Roche, directeur financier Reste du monde 36% Points forts Points faibles · Leader en Europe dans les pièces de sécurité en aluminium pour automobiles · Rapports de force en faveur des clients (pression sur les marges) · Présence internationale croissante · Taille du groupe · Positionné sur un segment de l’automobile très porteur et à bonne visibilité · Faiblesse de la capitalisation boursière et du flottant Résultat net et Marge nette CA et Marge d'exploitation 210 10,5% 12,5 6,6% 12,0 6,4% 11,5 6,2% 200 10,0% 190 9,5% 11,0 6,0% 180 9,0% 10,5 5,8% 10,0 5,6% 9,5 5,4% 9,0 5,2% 8,5 5,0% 8,0 4,8% 170 8,5% 160 8,0% 150 7,5% 140 7,0% 2001 2002 2003 CA (M€) 2004 2005 7,5 2006 4,6% 2001 Marge d'exploitation 2002 2003 2004 Résultat net corrigé (M€) 18 2005 2006 Marge nette LE BELIER 12/02 12/03 12/04e 12/05e 12/06e TMVA 03/06 Chiffre d'affaires COMPTE DE RESULTAT (M€) 173,5 183,3 190,1 199,6 209,6 4,6% Variation 16,4% 5,6% 3,7% 5,0% 5,0% Marge brute Valeur ajoutée Frais de personnel Excédent Brut d'Exploitation Amortissements et provisions Résultat d'exploitation 100,7 62,3 36,6 23,5 11,6 12,4 109,1 75,0 41,1 31,7 13,6 18,3 112,1 76,0 42,4 31,2 14,1 17,1 117,7 79,8 44,5 32,7 14,8 18,0 123,6 83,8 46,5 34,6 14,7 19,9 5,8% 47,0% -6,4% 5,0% 10,8% -3,1 9,3 -5,6 12,6 -3,5 13,6 -4,0 14,0 -4,0 15,9 -11,5% 35,2% 7,7% 2,6% 13,9% 0,2 1,4 0,0 0,1 8,1 0,0 8,1 -0,7 1,7 0,0 0,1 10,1 0,0 10,2 0,0 2,7 0,0 0,1 10,8 0,0 10,8 0,0 2,8 0,0 0,1 11,1 0,1 11,0 0,0 3,5 0,0 0,1 12,3 0,0 12,3 3,0% 25,8% 6,3% 2,0% 11,9% 8,2 10,2 10,9 11,1 12,4 3,2% 25,7% 6,2% 2,0% 11,8% 12/02 12/03 12/04e 12/05e 12/06e 42,9 3,4 33,5 80,5 61,1 19,4 19,8 15,1 14,7 -0,4 34,0 46,6 1,3 36,3 84,5 60,6 23,9 16,6 16,4 23,8 7,3 28,9 55,3 64,3 74,4 17,1 18,0 18,9 26,6 25,8 23,9 12/02 12/03 12/04e 12/05e 12/06e 19,4 30,5 0,0 1,6 21,0 22,8 16,9 -0,7 1,6 -5,0 22,9 18,0 0,0 2,0 -2,3 23,8 20,0 0,0 2,2 -0,8 25,0 20,0 0,0 2,2 -1,9 12/02 12/03 12/04e 12/05e 12/06e 58,0 35,9 13,6 7,2 4,7 1,8 19,0 10,5 79,2 20,0 59,5 40,9 17,3 10,0 5,6 3,1 22,0 15,6 62,1 20,2 59,0 40,0 16,4 9,0 5,7 1,8 19,7 13,5 48,1 20,0 59,0 40,0 16,4 9,0 5,6 2,0 17,4 12,9 40,1 20,0 59,0 40,0 16,5 9,5 5,9 1,9 16,7 13,1 32,1 20,0 12/02 12/03 12/04e 12/05e 12/06e TMVA 03/06 2,27 2,29 2,75 2,77 2,89 2,91 2,94 2,97 3,29 3,32 6,3% 6,2% 2,7% 20,9% 5,1% 2,0% 11,8% 5,46 0,37 3 557,13 3 557,13 6,15 0,55 3 700,44 3 700,44 6,12 0,58 3 739,83 3 739,83 6,37 0,59 3 739,83 3 739,83 6,69 0,66 3 739,83 3 739,83 Variation Résultat financier Résultat courant avant IS Variation Résultat exceptionnel Impôts Sociétés mises en équivalence Amortissements de la survaleur Résultat net consolidé Intérêts minoritaires Résultat net part du groupe Variation Résultat net part du groupe corrigé Variation BILAN (M€) Fonds propres à 100% avant répart. Provisions Endettement financier long terme Capitaux permanents - Actif immobilisé = Fonds de roulement Besoins en fonds de roulement Dettes bancaires à court terme Disponibilités + titres de placement Trésorerie nette Endettement financier net TABLEAU DE FINANCEMENT (M€) Capacité d'autofinancement Investissements industriels Investissements financiers Distribution Variation de l'endettement fin. net RATIOS (%) Marge brute / CA VA / CA EBE / CA Résultat d'exploitation / CA Bénéfice net corrigé à 100% / CA Frais financiers / CA ROE ROCE Gearing Pay out DONNEES PAR ACTION (€) Résultat net publié Résultat net corrigé Variation CAF Dividende net Nombre d'actions (en milliers) Nombre d'actions diluées (en milliers) 19 4,3% 3,8% 4,2% 2,9% 2,6% 2,9% -10,9% 8,0% ns 27,0% ns 0,0% 6,7% ns 6,6% 6,6% 2,8% 6,2% Direction Générale Recherche Fax :01.40.22.41.67 Fax :01.40.22.41.42 Didier Demeestère :01.40.22.40.07 Régis Lefort :01.40.22.41.06 [email protected] [email protected] Stratégie d’investissement - Luxe Michel Loubet :01.40.22.43.08 Stéphanie Lefebvre [email protected] Communication/Médias - Petit électroménager Vente Actions Alexandre Barazza Fax :01.40.22.40.91 Henry-René Locussol :01.40.22.40.89 Denis Bodin Electronique - : 01.40.22.24.30 [email protected] Sébastien Brochard : 01.40.22.43.69 [email protected] Catherine Ducher : 01.40.22.57.45 [email protected] Christian Perrin : 01.40.22.40.75 [email protected] Ghyslaine Talbotier : 01.40.22.40.80 [email protected] Xavier Wantiez : 01.40.22.40.59 [email protected] Vincent Sulowski : 01.40.22.24.40 [email protected] Négociateur de blocs Vente Obligations Fax :01.40.22.44.67 Bernard Couture :01.40.22.45.14 [email protected] : 01.40.22.45.22 [email protected] Christian Rizzoli : 01.40.22.45.18 [email protected] Front et Middle Office Fax François de Lard : 01.40.22.44.67 : 01.40.22.45.88 [email protected] Jean-Luc Favrel : 01.40.22.41.69 [email protected] [email protected] Eric Blot :01.40.22.41.24 [email protected] : 01.40.22.42.25 [email protected] 20