La lutherie guitare en France
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La lutherie guitare en France
La lutherie guitare en France PRESENTATION DU PROJET AUX DIFFERENTS PARTENAIRES Le présent document est destiné à tous les acteurs liés à la profession de luthier artisan en guitare dans un objectif d’analyse et de création d’activités sur le marché de la guitare en France et à l’international. Ce document est synthétique et liste les grandes lignes du projet qui seront repris en détail lors de la finalisation du Business Plan qui est, à ce jour, en cours de réalisation et qui nécessite l’implication des acteurs de la profession. SOMMAIRE 1. L’ENVIRONNEMENT DU PROJET 2. LA CONSTITUTION DE L’EQUIPE 3. LES PROBLEMATIQUES POSEES • • PROBLEMATIQUES LIEES A LA PROFESSION PROBLEMATIQUES LIEES AU MARCHE 4. LES OBJECTIFS ET LES ACTEURS DU PROJET LE LUTHIER • L’ASSOCIATION DE LUTHIERS GARANTE DU LABEL DE QUALITE • LA SOCIETE COOPERATIVE D’INTERET COLLECTIF (SCIC) • LES ENTREPRISES • LES LUTHIERS « MAITRES D’OUVRAGE3 • L’UNITE DE PRODUCTION INDUSTRIELLE • L’ITEMM • LES COLLECTIVITES TERRITORIALES • LES UNIVERSITES ET LES LABORATOIRES DE RECHERCHE • LES AUTRES ASSOCIATIONS • 5. ETAT D’AVANCEMENT DU PROJET –CHRONOLOGIE DES ETAPES 1 1. L’ENVIRONNEMENT DU PROJET Le projet s’inscrit : → Dans une démarche de structuration et d’accompagnement de la profession de luthier en guitare ; → Dans un objectif de promotion et de valorisation de la lutherie guitare et de son savoir-faire, en France comme à l’international ; → Dans un but de développement des ventes de guitares françaises, en créant une unité de production industrielle française, dont les luthiers artisans seraient maîtres d’ouvrage pour conquérir un marché de masse (le moyen de gamme industriel) tout en valorisant son positionnement sur un marché de niche (le haut de gamme artisanal sur mesure). 2. LA CONSTITUTION DE L’EQUIPE Le projet est né de la réflexion de Jacques Carbonneaux et de celle de quelques acteurs de la profession (luthiers, formateurs) et de l’opportunité de créer une unité de production industrielle dans la ville du Mans. 1/ Chef de projet : Jacques Carbonneaux 2/ Accompagnateurs et pilotes du projet : Issus d’origines professionnelles diverses, les accompagnateurs du projet seront de vrais spécialistes dans leur domaine, choisis pour leurs compétences et prêts à s’investir bénévolement dans la réalisation des différentes études. 3/ Groupe de réflexion : sollicité lors des différentes étapes du projet, ce sont des professionnels, issus de générations et de parcours différents. Représentants de la profession d’artisan luthier, ce groupe nous permettra de réfléchir sur les réelles problématiques du projet et de proposer des solutions concrètes qui répondront aux attentes des acteurs du métier et aux contraintes du contexte économique. 2 3. LES PROBLEMATIQUES POSEES Le démarrage de notre réflexion nous a amené à commencer à étudier et à analyser l’existant de la profession et du marché afin de mettre en avant plusieurs problématiques qui serviront de base à notre étude, à sa rédaction et à l’élaboration de notre projet : Les problématiques liées à la profession v Il existe des structures s’organisant autour de la profession de luthier (Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale, Chambre Syndicale des Métiers de la Musique, Union Nationale de la Facture Instrumentale…) mais la lutherie Guitare y est sous-représentée et les informations ne sont pas régulièrement mises à jour (luthiers répertoriés, formations proposées…). En outre, les luthiers guitare n’ont qu’une vague connaissance de ces structures et de leurs actions et ne les utilisent pas. v Contrairement à la lutherie violon (Groupement de Luthiers et d’Archetiers d’Art de France), il n’y a pas de groupement professionnel en lutherie guitare permettant de fédérer la profession, de partager le savoir-faire, de créer des actions communes de communication et d’information. v Le luthier est avant tout un artisan d’art : il n’a que très rarement les réflexes d’un bon gestionnaire et d’un bon commercial contrairement à certains de ses confrères étrangers. Il travaille de manière isolée sans solliciter les structures existantes d’accompagnement (ou très rarement). Il existe une grande disparité dans la profession sur la capacité à communiquer (certains n’ont pas de sites internet, les informations n’y sont pas mises à jour, les tarifs ne sont parfois pas affichés). v Le nombre de luthiers ne cesse d’augmenter alors que la profession n’est pas structurée et le marché peu connu des nouveaux venus. La qualité des productions artisanales n’est pas encadrée par un label, ce qui peut nuire à la réputation du savoir-faire de la profession. Depuis 2009, la création du statut d’auto entrepreneur a fait apparaître sur le marché de nouveaux luthiers, pour certains amateurs qui ne répondent pas aux critères de qualité exigés par la profession d’artisan d’art. v Il existe peu de formations proposées aux jeunes pour accéder aux métiers. L’ITEMM propose un CAP de réparateur en guitare et un BMA de technicien en guitare mais malgré de nombreux récents efforts de la part de la Direction de l’ITEMM, le contenu de la formation reste encore peu connu et peu soutenu de la profession et la formule de formation en alternance ne fonctionne pas bien (peu de luthiers, travaillant seuls, ont les moyens d’embaucher des apprentis). L’école de Bédarieux existe aussi mais dans l’ensemble ces formations restent peu reconnues par la profession. Des formations privées dirigées par des artisans luthiers s’ouvrent ça et là (Claude Fouquet, Richard Baudry depuis 2010, Pascal Cranga depuis 2011, etc…) mais elles restent anecdotiques. La lutherie est un métier de pratique qui nécessite des expériences multiples et divers chez les luthiers. L’apprentissage serait une solution si l’on donnait aux luthiers (de petite structure) les moyens d’accueillir les élèves. Les Problématiques liées au marché v Le marché des produits musicaux, dans le monde comme en France est une nébuleuse difficile à analyser à cause de l’absence de statistiques fiables. En outre, il n’existe aucune donnée chiffrée concernant les productions artisanales, en France comme dans le reste du 3 monde. On peut connaître les grandes tendances du marché (prédominance des grandes marques étrangères, arrivée massive sur le marché des produits venus d’Asie et en particulier de Chine, modifications des comportements d’achats en raison du contexte économique de crise financière, développement ultra concurrentiel des circuits de distribution et de commercialisation via internet, concurrence des luthiers étrangers…), mais il est extrêmement risqué de tenter de trouver des valeurs précises qui, une fois analysées, nous permettraient une meilleure connaissance du marché et de pouvoir répondre efficacement aux tendances de celui-ci par des actions marketing ciblées. v En outre, il existe en France une tendance à ne pas divulguer les résultats comptables d’une entreprise et il sera difficile d’établir des partenariats avec les circuits de distribution français (magasins de musiques, distributeurs, importateurs…). Un effort devra être fait par tous les acteurs concernés (sous couvert de l’anonymat) afin de connaître les tendances des ventes en France. v La guitare en France souffre d’une image dévalorisée. Pour le client « lambda », la guitare est un instrument que l’on commence à l’adolescence, qu’on emmène partout, qui doit être solide, pratique et peu cher. On peut facilement mettre 5000 euros dans un piano ou dans un violoncelle, mais la guitare ne doit pas coûter cher. Cette image est typiquement française et ne nous aide pas dans le développement de la lutherie artisanale qui fabrique des produits originaux vendus à plus de 3000 euros. Il va donc falloir mener une réflexion sur ce marché de niche et développer en parallèle une réflexion sur la conquête d’un marché plus large. v A contrario, l’artisanat d’art français et la lutherie guitare en particulier bénéficie d’une excellente image auprès des niches d’acheteurs de produits haut de gamme tant sur le territoire national, qu’à l’étranger (Salon de la Guitare de Montréal). Il nous semble donc capital de s’appuyer sur cette notoriété pour se développer. v La profession est mal connue du grand public et les guitares artisanales sur mesure restent un produit confidentiel. La prédominance historique des grandes marques étrangères (Fender, Gibson, Martin…) et leur situation de quasi monopole sur le marché masquent l’existence de productions artisanales sur mesure. En outre et contrairement aux luthiers étrangers, ces productions ne sont quasiment pas distribuées ailleurs que dans l’atelier même du luthier, car les magasins de musique ne proposent que des instruments fabriqués en série. Depuis peu, le développement d’internet ouvre un nouveau circuit de distribution avec des tarifs ultra-concurrentiels (ex THOMANN en Allemagne) auxquels ne parviennent pas à faire face les magasins qui ont des coûts de stockage et de fonctionnement importants. v Beaucoup de jeunes luthiers qui s’installent se rendent compte que les produits haut de gamme ont du mal à se vendre et souhaiteraient atteindre un marché de masse en proposant des guitares artisanales fabriquées en mini série à des tarifs compétitifs. Mais la mise en place d’un tel outil de production requiert un investissement trop important auxquels les luthiers ne peuvent faire face. v Il n’existe pas de données statistiques concernant le marché de la guitare en France et les comportements d’achats des consommateurs. Nous savons par expérience que la plupart des guitares vendues en magasins et sur internet proviennent des importations de grandes marques. Nous observons également l’émergence de nouvelles marques peu chères, en provenance essentiellement d’Asie et plus particulièrement de Chine. Par contre, nous n’avons aucune donnée sur les ventes des magasins de musiques français et encore moins sur le marché de niche que constitue la facture instrumentale artisanale française. Il va donc falloir mener avant tout projet des études sur ce marché et sur les comportements d’achat des consommateurs. 4 4. LES OBJECTIFS ET LES ACTEURS DU PROJET Il est indispensable d’identifier et structurer les entités juridiques permettant de préserver et de servir au mieux et les intérêts de chacun des acteurs du projet. - Les acteurs : o Les luthiers regroupés sous forme d’une association garante d’un Label de qualité ; o Les collectivités territoriales ; o L’ ITEMM (Institut Technologique des Métiers de la Musique) et autres centres de formations agréés par l’association garante du label ; o Le LAUM (Laboratoire d'Acoustique de l'Université du Maine) et autres pôles de recherche universitaire proposant des outils d’aide à la facture instrumentale (guitare) ; o Des Entreprises : comme la SARL Dupont ou tout autre entreprise permettant de participer au développement des actions de production, de distribution et de marketing; o Les luthiers maîtres d’ouvrages de l’unité de production industrielle (U.P.I : Unité de Production Industrielle) ; o Les associations (et autres entités) existantes et complémentaires à l’association garante du label (UNFI, laguitare.com, Label Guitare, CSFI…) - Il est proposé de regrouper tous ces acteurs au sein d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) où chacun des acteurs serait associé (1 associé = 1 voix) ASSO LABEL Luthiers Maîtres ouvrages ENTREPRISES DUPONT et autres UNIVERSITES & LABORATOIRES DE RECHERCHE LUTHIERS SCIC U.P.I (Unité de Production Industrielle) ITEMM Collectivités territoriales Autres ASSOCIATIONS 5 1. LE LUTHIER Le luthier sera représenté par une association qui sera un des associés de la SCIC. Il ne pourra pas être associé en son nom propre sauf s’il devient maître d’ouvrage d’une des unités de production industrielle gérée ou associée à la SCIC. 2. L’ASSOCIATION DE LUTHIERS GARANTE DU LABEL DE QUALITE Valoriser, structurer et représenter la profession de luthier par la définition d’un Label de qualité. 1/ Objets du label → Structuration et accompagnement de la profession de luthier en guitare par la création d’un label de qualité dont les critères d’éligibilité seraient à définir par la profession ; → Promotion et valorisation de la lutherie guitare et de son savoir-faire artisanal, en France comme à l’international. 2/ Fonctionnement du Label → Création d’une association regroupant les luthiers (elle peut être une association existante dont les statuts seraient à modifier : UNFI, Label Guitare ou Association LaGuitare.com) ; → L’association regrouperait des luthiers adhérents répondant aux critères d’éligibilité (critères qui seront définis par la profession) ; → Ces luthiers adhérents paieraient une cotisation annuelle (dont le montant reste à définir) ; → Réception et traitement des demandes de luthiers pour l’obtention du Label ; → Cession d’éligibilité (à définir par la profession) ; → L’association mettrait en place des actions concrètes de promotion et de valorisation de la lutherie guitare artisanale pour ses adhérents. 3/ Exemples concrets d’outils d’accompagnement et de valorisation de la profession • Aide à la promotion → Interface entre les luthiers et les organisateurs de festival ou de salons en France En prenant en charge la sélection et de la promotion des exposants dans le cadre de ces salons et festivals (sur les sites, affiches et divers support publicitaires). C'est-à-dire que la promotion de la lutherie sera prise en charge par l’association et non plus par les organisateurs d’évènements. Lors de ces évènements, la structure aurait aussi pour mission d’améliorer les échanges entre les artistes guitaristes et les luthiers, en incitant les artistes à visiter les expositions lutherie et tester les guitares artisanales de luthiers (relayé par les médias). → représenter les intérêts des luthiers dans le cadre du Salon Européens des Luthiers qui est en cours de création → Rendre accessible aux luthiers la promotion dans les magazines spécialisés et sur les sites internet dédiés et dans les salons internationaux. (jusqu’ici trop onéreux) En créant des publicités communes dans les médias (magazines spécialisés et internet), sous l’égide de l’association afin de diminuer les coûts de chacun. En participant aux salons internationaux de lutherie sous l’égide de l’association (MusikMesse de Francfort, NAMM de Los Angeles, Music 6 China à Shangai…). En outre, la structure prendrait en charge la recherche de subventions pour tous les luthiers adhérents (comme le fait actuellement LaGuitare.com pour l’obtention auprès d’UBI-France d’une subvention pour l’exposition au Salon de Guitare de Montréal). → Création d’un site internet dédié à la promotion et la distribution des guitares artisanales des luthiers adhérents à l’association. → Promotion du Label dans les magasins de musique (formation des vendeurs) par le biais de la distribution des guitares de luthiers adhérents et de la gestion du suivi client. 3. LA SOCIETE COOPERATIVE D’INTERET COLLECTIF (SCIC) La SCIC rassemblerait tous les acteurs afin de mutualiser leur savoir-faire dans l’objectif : - - - - - de soutenir et d’aider à la mise en place des actions de l’Association des luthiers labellisés ; de mettre en place une production industrielle de guitares dont les luthiers seraient les maîtres d’ouvrages ; de mettre en place le marketing, la communication, la commercialisation et la distribution de la production industrielle de l’UPI mais aussi de la production artisanale de chaque luthier adhérent à l’association garante du label ; Conseil en gestion d’entreprise : la SCIC offrirait également des services d’assistance et de conseil en gestion d’activité : → Sur le choix des différents régimes possibles des luthiers, selon leurs problématiques propres (Auto-entrepreneurs, micro-entreprises, Sociétés…) → Sur la gestion comptable de l’entreprise, le pilotage du compte d’exploitation, la gestion des investissements ; → Sur la création et le suivi de dossiers de demande de titres honorifiques (Maître Artisan, Entreprise du Patrimoine Vivant, MOF…) Accompagnement des adhérents et mise en commun de savoir-faire : o La SCIC aurait pour fonction d’accompagner les candidats à l’adhésion au label par le partage des différents savoir-faire et la mise en commun de méthodes de travail. L’ITEMM peut être le relais des différents pôles d’enseignement en rapport direct avec les luthiers. (à définir avec l’ITEMM et la profession) Accompagnement financier des adhérents : o La SCIC, en relation avec l’association des luthiers, les collectivités territoriales et des Chambres des Métiers de chaque région, accompagnera le luthier dans ses démarches d’obtention de subventions ou de financements ; o La SCIC pourrait proposer la création, le référencement et la gestion des sites internet des luthiers adhérents à des tarifs compétitifs par l’intermédiaire de la société Audioprint (dont le site laguitare.com fait partie). La proximité de laguitare.com et des luthiers permettra de définir l’offre la plus ciblée et la moins coûteuse pour le luthier; Mise en commun de moyens de production : o La SCIC pourrait dans un premier temps investir dans des outils de production qu’elle mettrait à disposition des adhérents. Cela serait une première étape essentielle dans la création éventuelle d’une unité de production industrielle commune. Recherche et développement o L’objectif ici est de développer les relations entre les laboratoires français et internationaux de recherche en acoustique musicale et les luthiers artisans désireux de mettre en test et en application leurs recherches, leurs innovations et leurs découvertes mais aussi de confronter leurs idées au sein d’un groupe de travail. 7 4. LES ENTREPRISES Les entreprises pouvant contribuer au développement de la SCIC et de ses actions peuvent devenir associées. 1- Entreprise Maurice Dupont Maurice Dupont est le seul à ce jour en France à détenir une UPI permettant une production 100 % française de quasiment tous les instruments à cordes pincées mais également d’amplis et de micros pour guitare. Avec une équipe de 12 luthiers salariés, il réalise une production annuelle d’environ 300 unités. Il est également et surtout un luthier capable de réaliser à la main et de A à Z un instrument haut de gamme. Les points forts de l’entreprise Dupont comme associé à la SCIC : - l’UPI Dupont déjà opérationnelle permettrait de produire, en plus de sa propre production, des séries de guitares d’autres luthiers dits « maîtres d’ouvrages » dans les différentes catégories de guitares (folk, classique, électrique, basse etc…). Le fonctionnement de cette UPI permettrait de définir la structure et le fonctionnement mais également la formation des employés de l’UPI de la SCIC. - Cette production de guitares d’autres luthiers bénéficierait : o de la notoriété nationale et internationale de la marque « Dupont » ; o de son expertise et de son expérience dans la profession ; - La SCIC apporterait à l’entreprise Dupont un soutien marketing, commercial et dans la distribution de la production des guitares de luthiers mais également de sa propre production. - L’UPI de la SCIC bénéficierait des compétences de gestionnaire d’unité de production de Maurice Dupont. Il pourrait participer à la formation du chef de l’UPI de la SCIC ; - La SCIC veillera à ne pas valoriser l’entreprise Dupont au détriment des autres luthiers. Cette collaboration doit être bénéfique pour tous. Un contrat sera établi entre L’entreprise Dupont et la SCIC afin de positionner clairement la production de la marque réalisée dans l’UPI Dupont et celle de l’UPI de la SCIC. 2 – Autres entreprises Toutes entreprises pouvant contribuer au développement de la SCIC et de ses actions (à définir) : - Entreprises de la filière bois - Fournisseur d’acastillage - (Cordes (Savarez)) - Autres ??? 5. LES LUTHIERS « MAITRES D’OUVRAGE3 - Le luthier « maître d’ouvrage » est avant tout adhérent de l’association des luthiers ; Il délivre un cahier des charges d’un modèle à industrialiser ; Il devient associé de la SCIC et participe, à ce titre, financièrement ; Il touche une partie des bénéfices de la production du modèle dont il est maître d’ouvrage (part à définir) ; Le modèle peut être produit par une des trois UPI suivantes : o UPI Dupont 8 - o UPI de la SCIC o Sa propre UPI Il bénéficie des actions marketing, commerciales et de distribution mises en oeuvre par la SCIC. 6. L’UNITE DE PRODUCTION INDUSTRIELLE - L’unité de production industrielle doit être capable d’avoir une production d’un minimum de 500 unités par an ; Les unités produites sont (à ce stade de la réflexion) positionnées sur le marché du moyen de gamme ; Elle se doit d’être la plus industrialisée possible ; Elle doit comporter une unité de production et une unité de stockage de bois débité et nondébité ; Les bois locaux devront être privilégiés ; Elle devra être certifiée « développement durable » et « origine France garantie » ; La ville du Mans est proposée pour accueillir l’UPI de la SCIC. 7. L’ITEMM Deux fonctions : - - La formation : o L’ITEMM doit être le centre de formation privilégié de la facture instrumentale afin de permettre un transfert du savoir-faire de génération en génération ; o L’ITEMM doit tisser des relations plus soutenues avec l’ensemble de la profession à travers l’association des luthiers : § Interventions ponctuelles et spécifiques ; § Aide à l’élaboration du programme afin de préserver une cohérence entre enseignement et réalité économique du métier de luthier ; § Elaboration de stage de perfectionnement dans le cadre de l’obtention du label pour les luthiers qui en ont besoin. Pôle de l’innovation : o Mise en relation plus directe entre les projets mis en place par le pôle et les luthiers adhérents ; o Définition des besoins des luthiers dans le domaine de la recherche et du développement. 8 . LES COLLECTIVITES TERRITORIALES - - Le Mans : o Aux côtés de L’ITEMM et du LAUM, l’UPI pourrait être accueillie par la ville du Mans. A ce titre, les collectivités de commune, départementales et régionales peuvent être associées à la SCIC. Autres : o Toutes les collectivités territoriales investissant dans des actions d’aides au développement de l’activité du ou des luthiers de sa commune, de son département ou de sa région. 9 9. LES UNIVERSITES ET LES LABORATOIRES DE RECHERCHE - La SCIC à travers l’association garante du label devra définir des plans de recherche en collaboration avec les différents laboratoires existants en France. Les UPI mais également les ateliers de luthier devront pouvoir bénéficier des innovations nécessaires à la croissance et au développement de leur production. 10. LES AUTRES ASSOCIATIONS - Des associations autres que celle garante du label peuvent être associées en fonction de leurs éventuels intérêts (actions) communes avec la SCIC. 10 5. ETAT D’AVANCEMENT DU PROJET – CHRONOLOGIE DES ETAPES La réflexion du projet a été menée jusqu’en août par Jacques Carbonneaux. Il s’est appuyé sur : o son expérience de 13 ans en tant que président de l’association laguitare.com ; o son métier de journaliste web ciblé guitare haut de gamme et ses reportages autour des luthiers français et internationaux mais aussi des grandes marques industrielles ; o sa présence active depuis des années aux plus importants salons de lutherie et de musique en France et dans le monde entier ; o ses rapports privilégiés avec : § Plus de soixante luthiers français et internationaux ; § Des importateurs français et étrangers ; § Des distributeurs français et étrangers ; § Des représentants français des grandes marques étrangères ; § Des journalistes de la presse papier guitare et internet ; § Des chercheurs : acousticien et économiste ; § Des musiciens amateurs, professionnels et de notoriété ; § Des organisateurs de salons, festivals, de concerts ; § Des studios de répétitions et d’enregistrement ; § Des centres de formations de luthiers où il intervient lors de mini conférences et à travers des articles dans la revue « musique et techniques » ; § Sa participation auprès de certains luthiers pour l’élaboration de nouveaux modèles ; § Sa qualité de représentant de la profession de luthiers auprès : • d’UBI-France ; • de l’association « The European Guitar Builders » créée à Vienne (Autriche) le 07 octobre 2012 et dont il est l’un des membres fondateurs, au vu de la création d’un salon européen itinérant de luthiers. Il a, cet été et en ce début d’automne, présenté les idées du projet à : Franck Fumoleau ITEMM ; Rosyne Charle ITEMM ; Pôle de l’innovation – Vincent Doutaut - ITEMM ; Collectivités locales du Mans et de la région Pays de la Loire ; Agences économiques du Mans (Le Mans développement, Emergence) ; Régis Dumoulin : professeur à l’université d’Angers, économiste et auteur de plusieurs ouvrages sur la guitare et la lutherie ; o Accélérateur du transfert de technologies : SattLutech ; o Michel Cavé : ingénieur des mines, spécialisé dans la rédaction et présentation du Business Plan aux investisseurs; o Luthiers : § Alain Quéguiner : guitares folks; § Franck Cheval : guitares folk, arch-top; § Maurice Dupont : tous types de guitares, amplis et micros; § Christophe Leduc : guitares électriques, basses et acoustiques; § Richard Baudry : guitares folks (acier et nylon), électriques et basses; § Alexandre Bouyssou : guitares folks + magasin de guitares; § Didier Duboscq : guitares électriques et basses + magasin de guitares; § Fred Kopo : guitares électro-acoustiques, acoustiques et électriques; § Gérard Audirac : guitares classiques et cordes acier; § Nicolas Mercadal : micros guitares Benedetti; 11 o o o o o o § § § § § § Christophe Grellier : guitares arch-top et folk; Hervé Coufleau : guitares acoustiques, mandolines et électriques; Greg de DNG, guitares électriques ; Jean-Yves Alquier : guitares acoustiques, électriques; Mikael Sringer : guitares électriques; Julien Piriou, guitares électriques et basses Il a été rejoint par Catherine Hourdequin-Baudry dans l’avancement de la réflexion et la rédaction des documents. Des statistiques du marché de la musique et de la guitare ont été achetées par l’ITEMM et une première analyse des chiffres met en évidence l’insuffisance de leur précision au vue d’une étude de marché détaillée et satisfaisante. Les statistiques de l’INSEE concernant les importations/exportations ont également été analysées et comparées aux précédentes données, confirmant la nécessité d’investir encore plus dans la récolte et l’étude de chiffres statistiques afin d’obtenir le reflet le plus fidèle du marché national et international de la guitare. Le business plan est en cours de réalisation mais sa finalisation ne pourra se faire qu’après les étapes suivantes : 1. Présentation du projet à la profession : o Une réunion s’est tenue à l’Atelier58 de Montreuil le 20/10/2012. L’objectif étant de réunir plusieurs luthiers autour du projet avant la présentation à Issoudun avec : § Catherine BAUDRY § Richard BAUDRY, luthier § Alexandre BOUYSSOU, luthier § Jacques CARBONNEAUX, Président de l’association laguitare.com § Vincent DOUTAUT, Responsable Pôle de l’Innovation de l’ITEMM § Didier DUBOSCQ, luthier § Greg (DNG), luthier § Julien PIRIOU, luthier Atelier 58 § Noël Alfonsi, Atelier 58 , Montreuil § Gérard AUDIRAC, luthier § Maurice DUPONT, luthier § Fred KOPO, luthier o Afin de bénéficier d’une importante population de luthiers, les grandes lignes du projet ont été présentées le samedi 3 novembre à Issoudun à tous les luthiers exposants souhaitant participer. 48 luthiers (artisans, apprentis et étudiants) ont assisté à cette présentation. Un compte-rendu est disponible joint à ce document. o Un courrier sous forme d’email + document à télécharger sera envoyé à tous les luthiers français non présents à Issoudun. Fait ce jour. 2. Constitution de l’équipe de projet : 2.1. Compte tenu de la masse de travail à réaliser bénévolement avant la présentation du Business Plan, des postes de travail (bénévoles) vont être créés pour amorcer des études qui devront ensuite être financées (les noms cités sont des propositions) : § Etude des statistiques déjà acquises du marché : ITEMM + à définir 12 • Contact des douanes, INSEE, Ministère de l’Artisanat… Jacques Carbonneaux. § Etude de la distribution en France : qu’est ce qui est vendu en France par catégorie et tranches de prix ? (magasins de musique et de guitares). § Sondage du public guitariste en France : étude à réaliser (diffuser) par Audioprint (guitariste.com + laguitare.com) § Bilan de l’existant de la profession de luthier : Rosyne Charle + Jacques Carbonneaux + Catherine Hourdequin – Baudry • Analyse des problématiques et des besoins des luthiers en France : o → Par le biais d’un questionnaire distribué auprès des luthiers exposants au festival de la guitare d’Issoudun et envoyé à tous les luthiers par courrier. (doc à joindre en annexe) § Définition de l’objet, du fonctionnement et des critères d’éligibilité au label : groupe de luthiers, à définir Avantages et inconvénients de la SCIC : Fred Kopo (12 ans d’expérience dans le domaine SCOOP) Aspects juridiques : Marianne Allah (juriste) Bilan prévisionnel de la SCIC et de l’UPI : Michel Cavé, Maurice Dupont, Christophe Leduc, Greg de DNG, Didier Dubosq, Alexandre Bouyssou et Fred Kopo § § § 13