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UNIVERSITE DU DROIT ET DE LA SANTE - LILLE 2 FACULTE DE MEDECINE HENRI WAREMBOURG Année : 2011 THESE POUR LE DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Apport de l’échographie cardiaque de repos dans la visite de non contre-indication au sport Présentée et soutenue publiquement le 20 octobre 2011 Par Nima ENDJAH Président : Assesseurs : Directeur de Thèse : Jury Monsieur le Professeur GOSSET Monsieur le Professeur LACROIX Monsieur le Docteur BRIGADEAU Monsieur le Docteur GIRARD Monsieur le Professeur CARRE 2 SOMMAIRE 1. INTRODUCTION 1.1 Définitions………………………………………………………………………………. 1.2 Epidémiologie…………………………………………………………………………... 1.3 Etiologies……………………………………………………………………………….. 1.4 Les explorations du cœur d’athlète et ses limites………………………………………. 1.5 Recommandations………………………………………………………………………. 1.6 Place actuelle de l’échographie cardiaque transthoracique de repos dans la VNCI……. 1.7 Objectifs de l’étude……………………………………………………………………... 11 14 15 16 22 25 27 2. MATERIELS ET METHODE 2.1 Population étudiée………………………………………………………………………. 27 2.2 Protocole d’étude………………………………………………………………………... 28 3. RESULTATS 3.1 Caractéristiques de la population……………………………………………………….. 3.2 Caractéristiques en fonction de l’activité physique……………………………………... 3.3 Apport respectif des différentes modalités d’évaluation du sportif dans le bilan de non contre-indication au sport…………………………………………………………….… 3.3.1 Interrogatoire 3.3.2 Examen physique 3.3.3 Electrocardiogramme de repos 3.3.4 Epreuve d’effort 3.3.5 Echocardiographie transthoracique de repos (ETT) 3.4 Caractéristiques cardiovasculaires observées en fonction du niveau d’entrainement…... 3.4.1 ECG de repos 3.4.2 Epreuve d’effort avec calcul de VO2 max 3.4.3 ETT de repos 3.5 Caractéristiques cardiovasculaires observées en fonction du sexe, de l’origine ethnique et de l’âge (avant et après 35 ans)………………………………………………………. 33 34 36 44 50 4. DISCUSSION 4.1 Apport de l’ETT de repos dans la VNCI au sport………………………………………. 51 4.2 Caractéristiques cardiovasculaires observées en fonction du niveau d’entrainement….. 57 4.3 Les limites de l’étude…………………………………………………………………… 59 5. CONCLUSION 6. BIBLIOGRAPHIE 7. ANNEXES 10 1. INTRODUCTION Le bilan cardiovasculaire lors de la visite de non contre-indication (VNCI) au sport de compétition a pour objectif de détecter les pathologies cardiovasculaires qui pourraient s’aggraver ou se compliquer d’accidents voire de mort subite au cours de sa pratique. L’impact de ces morts subites sur les familles et la société est d’autant plus important que la population atteinte reste souvent jeune, que la pratique d’une activité physique est synonyme de « bonne santé » : “mens sana in corpore sano” ("un esprit sain dans un corps sain") et que certaines disciplines sont très médiatisées (1). 1.1 Définitions Le monde du sport et de la santé connait, du côté sportif comme scientifique, de nombreux acteurs, de spécificités physiques et linguistiques variées. Plusieurs catégories de sportifs existent, parfois régies par des arrêtés ministériels, codes ou autres lois, parfois par les fédérations mêmes. Cette diversité de qualificatifs utilisés par le législateur, le grand public ou le personnel médical peut porter à confusion. Il est donc nécessaire de définir et préciser certains termes afin d’établir un langage commun, notamment pour le corps médical dont la responsabilité est engagée à chaque certificat de non contre-indication établi. Mort subite On entend par accident ou mort subite lors de la pratique sportive, un évènement survenant au cours d’un exercice musculaire d’intensité modérée à importante ou à son décours durant la première heure. La mort peut être considérée comme subite si le décès a lieu au maximum une heure après le début des symptômes. Sportif de haut niveau La qualité de sportif de haut niveau (de performance) (2) s'obtient par l'inscription sur la liste des sportifs de haut niveau arrêtée par le ministre chargé des sports, dans certaines conditions : « être âgé d’au moins 12 ans au cours de l'année de son inscription sur la liste, 11 avoir fait l'objet d'une proposition d’inscription sur liste par une fédération sportive délégataire, pratiquer la compétition au plan international dans une discipline sportive dont le caractère de haut niveau a été reconnu par la Commission nationale du sport de haut niveau, justifier d'un niveau sportif suffisant et avoir fait l'objet d'examens médicaux adéquats et dont les résultats sont transmis au sportif et à un médecin désigné par la fédération ». L’inscription sur liste de sportifs de haut niveau s’effectue dans la catégorie Élite, Senior, Jeune ou Reconversion. L’accession à la catégorie Elite nécessite de réaliser aux jeux Olympiques, aux championnats du monde, aux championnats d’Europe ou dans des compétitions dont la liste est fixée par la Commission nationale du sport de haut niveau, une performance ou obtenir un classement significatif, soit à titre individuel, soit en qualité de membre titulaire d’une équipe de France, dans les conditions définies par la Commission nationale du sport de haut niveau (valable deux ans, renouvelable dans les mêmes conditions). En 2010 on dénombrait 7191 sportifs sur liste de haut niveau. Sportif espoir La liste des sportifs espoirs regroupe les sportifs présentant, dans les disciplines sportives reconnues de haut niveau, des compétences sportives attestées par le directeur technique national placé auprès de la fédération concernée mais ne remplissant pas encore les conditions requises pour figurer sur la liste des sportifs de haut niveau. En 2010, on dénombrait 7500 sportifs sur liste espoir. Sportif professionnel On distingue d’une part le sport professionnel comme une branche du sport fédéral. Lorsque l’activité fédérale englobe un secteur de pratique professionnelle, la fédération en fixe généralement les contours en précisant quelles sont les compétitions ouvertes aux professionnels et en qualifiant de sportifs professionnels les sportifs y participant. Ceux-ci, dans ce secteur, sont majoritairement des salariés. C’est aujourd’hui le modèle dominant. On le retrouve dans les sports collectifs : football, basket-ball, rugby, handball, volley-ball, hockey sur glace. D’autre part on retient les sportifs qui évoluent au plus haut niveau de leur discipline et vivent de leurs prestations sportives (souvent en tant que travailleurs indépendants) sans 12 appartenir à un secteur professionnel déterminé comme tel par le cadre fédéral : golf, natation, tennis, tennis de table. Sportif de haut niveau d’entraînement ou Athlète Un sportif, quel qu’il soit, amateur ou non, participants à des compétitions ou non, peut être considéré de haut niveau sans avoir bénéficié d’une inscription « légale » sur liste. Le haut niveau d’entraînement est le reflet de l’intensité et du volume horaire d’entrainement engendrant des modifications cardio-vasculaires propres au cœur d’athlète. La définition du haut niveau dans ce sens reste empirique et s’entend à partir de 8h d’activités physiques hebdomadaires, depuis plus de 6 mois, au-delà du premier seuil ventilatoire soit le seuil d’essoufflement plus communément. Vétéran Le sportif Vétéran ou Master (terme plus valorisant pour les anglo-saxons) fait suite aux catégories Junior et Sénior (au-delà de 35-45 ans) Compétition et licence sportives La compétition sportive, stricto sensu, est la confrontation de concurrents pratiquant une activité sportive dans le cadre de règles fixées par les fédérations, ligues ou autres organismes privés. Pour participer aux compétitions de sa discipline, le sportif doit répondre à certains critères. Ces critères sont la plupart du temps de nature financière mais portent aussi fréquemment sur le respect de certaines normes, concernant la sécurité des athlètes et des spectateurs, par exemple. Cet ensemble de critères à respecter pour participer à une compétition sportive est communément appelé système de licence. L'obtention ou le renouvellement d'une licence sportive permettant la participation aux compétitions organisées par la fédération sportive qui la délivre est subordonnée à la présentation d'un certificat médical datant de moins d'un an et attestant l'absence de contre-indication à la pratique en compétition de la discipline ou activité sportive pour laquelle elle est sollicitée (3). En 2010, les fédérations, tous sports confondus, ont délivré plus de 15 millions de licences (d’après Les chiffres clefs du sport 2010, Ministère de la jeunesse et des sports) dominées par le football et le tennis (Annexe 1a). 13 Classification des sports (Annexe 1b) (4) L’exercice physique est composé de deux aspects : une part dynamique (travail isotonique) définie par le débit de consommation maximale d’oxygène (VO2 max) et l’autre part statique (travail isométrique) définie par la force maximale volontaire (FMV). Mitchell et al. proposent une classification des sports (4) selon la prépondérance du type d’exercice et en fonction de son intensité (pourcentage du VO2 ou de la FMV). Il est précisé que chaque sportif peut évidemment atteindre des valeurs maximales supérieures pris individuellement. Ce tableau n’est pas rigide mais plutôt un panel subjectif d’intensités progressives afin de faciliter la reproductibilité, la communication et la compréhension de chacun. Cœur d’athlète Le cœur d’athlète est l’ensemble des adaptations cardio-circulatoires qui découlent des modifications neuro-hormonales et hémodynamiques liées à la pratique d’une activité physique équivalant au haut niveau d’entrainement. Ces remodelages morphologique et fonctionnel sont physiologiques et ne constituent pas le lit d’une quelconque pathologie cardiaque. L’athlète sain est par définition exempt de tout symptôme. Le cœur d’athlète est mis en évidence de manière plus caricaturale dans les sports à composante plus dynamique (disciplines d’endurance IIC et IIIC de Mitchell). 1.2 Epidémiologie Incidence Il est actuellement évident que la prévention est nécessaire et doit être précoce en regard de la fréquence des morts subites. Le risque relatif de mort subite est de 2,5 chez le sportif par rapport au sédentaire du même âge entre 12 et 35 ans (5). Cependant l’incidence reste difficile à déterminer. Elle est classiquement comprise entre 1 pour 40000 et 1 pour 200000. Celle-ci est aujourd’hui revue à la hausse (5–7), non pas en raison d’une majoration du nombre absolu de morts subites au décours d’un exercice physique mais plutôt en regard du meilleur recueil de données. Les cas de mort subite ne sont plus uniquement limités à ceux obtenus dans les médias (presses écrites, journaux télévisés, internet…). Des registres sont mis en place que ce soit en Amérique du Nord (6) ou en Europe (3,5) et notamment en France avec la participation du SAMU (service d’aide médical urgente) et du Ministère de la Santé et des 14 Sports (7). En outre, le monde professionnel bénéficie d’une couverture médiatique plus importante au dépend du sport amateur minimisant ainsi les accidents cardio-vasculaires dans cette population prédominante. L’expérience italienne nous rapporte, en 2003 dans une étude prospective menée sur 21 ans chez 1386600 jeunes adultes entre 12 et 35 ans dans la région de Vénétie, une incidence de la mort subite à 1 :100000 (5). Le registre français, mené de 2005 à 2010, incluant par extrapolation 70% de la population entre 10 et 75 ans soit environ 34 millions de personnes, porte l’incidence de la mort subite à 1 :217000 et à 1 :102000 chez les sportifs en compétition entre 10 et 35 ans (7). Enfin, outre-manche, entre 2004 et 2008, chez 1969663 athlètes appartenant à la NCAA (National Collegiate Athletic Association), l’incidence est de 1 :43000, voire même dans certaines sous population beaucoup plus importante à savoir 1 :3100 chez les basketteurs males de Division I (6). Ces résultats nous confirment qu’actuellement l’incidence de la mort subite au décours de la pratique sportive est sous-estimée (820 en France) et que les moyens à mettre en œuvre se doivent d’être à la hauteur d’autres campagnes de prévention telle la sécurité routière où le nombre de morts sur les routes s’élève à 3994 victimes par an. Influence du sexe Il existe une nette prépondérance des morts subites chez l’athlète homme, 10 hommes pour 1 femme (3,6,7), contre un ratio de 2,3 pour 1 dans la population de non sportif (5). Ceci est principalement expliqué par un phénotype génétique masculin plus facilement sujet à exprimer une pathologie cardiaque à risque rythmique (10). Les autres arguments avancés sont plus subjectifs : niveau de performance supérieur, charge et intensité d’entrainement plus importantes et pratique en compétition plus fréquente. 1.3 Etiologies On estime que les morts subites non traumatiques sont d’origine cardiovasculaire dans 85 à 90% des cas. Les autres étiologies étant des accidents traumatiques dont le commotio cordis, suicides, overdoses de produits toxiques, cancers, méningites... Les causes inexpliquées restent marginales (2%). 15 Il convient de distinguer deux populations en ce qui concerne les causes de mort subite d’origine cardiovasculaire dont découlent deux attitudes de prévention et dépistage. Au-delà de 35 ans, la maladie coronaire athéroscléreuse domine amplement les étiologies de mort subite (8) même si le registre français rapporte une proportion de diagnostics clairs et établis faibles (22%) dans la population générale (Annexe 5). Le test d’ischémie non invasif de type épreuve d’effort sur ergomètre adapté semble le plus approprié dans le dépistage (7,8). Mais vu ses limites importantes en terme de sensibilité et de spécificité, il doit être ciblé en fonction des symptômes et du risque cardiovasculaire absolu du sujet. Cette population se distingue par une plus faible proportion de sport collectif et un grand nombre de pratiquants de sport d’endurance de type cyclotourisme ou course à pied (demi-fond et longue distance). Entre 12 et 35 ans, les cardiopathies congénitales et héréditaires sont les principales étiologies de mort subite. Italiens, dans la région de Vénétie, et Américains, dans l’état du Minnesota, s’accordent sur la proportion de cardiomyopathies (respectivement 16 et 18%), d’anomalies congénitales de naissance des artères coronaires (11 et 23%) et de myocardites (11 et 5%) (11). En revanche des différences apparaissent sur le type de cardiomyopathie. Selon l'expérience italienne, la maladie arythmogène du ventricule droit (MAVD) en est le chef de file (22,4%) (Annexe 3) chez le sportif de haut niveau d’entrainement (5,8,12). Les Américains mettent en tête la cardiomyopathie hypertrophique (CMH) (36%) (13) (Annexe 4). Par ailleurs chaque région d’étude rapporte d’autres causes : maladie coronaire athéroscléreuse (15%) et troubles de conduction (6%) pour la Vénétie, canalopathies (14%, dont les syndromes de Brugada et du QT long congénital), maladie de Kawasaki (5%) et sténoses aortiques (5%) pour le Minnesota (11). Enfin, le registre français se dénote chez l’athlète avec, outre les 36% de morts subites inexpliquées, 10 à 14% de CMH et 4% de DAVD (7). 1.4 Les explorations du cœur d’athlète et ses limites Interrogatoire L’interrogatoire du sportif est bien codifié par la fiche médicale de non contreindication apparente à la pratique d’un sport émis par la Société Française de Médecine du 16 Sport (SFMS) (Annexe 8) et la Société Européenne de Cardiologie (ESC) (8). Ces institutions insistent sur : les antécédents personnels notamment de syncope, mais surtout familiaux vu l’importance de la part héréditaire des cardiopathies responsables de mort subite, et les autres signes fonctionnels cardio-vasculaires (douleur thoracique, palpitations et dyspnée). Examen physique Les Sociétés de cardiologie américaine (14) et européenne (8) s’accordent sur l’importance de la recherche de stigmates d’un syndrome de Marfan, de coarctation de l’aorte (pouls fémoraux diminués ou retardés), de bruits cardiaques surajoutés en décubitus dorsal et en position assise, d’un trouble du rythme cardiaque et d’une hypertension artérielle (HTA). On peut ajouter sur ce dernier point qu’une tension artérielle à la limite supérieure de la normale chez un athlète de haut niveau d’entraînement ne doit pas être considérée comme banale et mérite une surveillance voire un dépistage ambulatoire de l’HTA. Un chiffre de 140mmHg de pression artérielle systolique chez un cycliste de haut niveau au repos ne peut être considéré comme normal. Electrocardiogramme de repos 12 dérivations Sa réalisation et son analyse doivent rester classiques chez le sportif. Les critères d’analyse de l’ECG de repos du sportif ont été revus et publiés par l’ESC en 2010 suite au travail des italiens (9). On distingue deux groupes d’anomalies résumés dans le tableau suivant (tableau 1) : - Groupe 1 : atypies communes liées à l’entrainement - Groupe 2 : anomalies non communes et non liées à la pratique du sport. A noter que les arythmies ventriculaires ont récemment été rajoutées à ce groupe (15) 17 Groupe 1 Groupe 2 Bradycardie sinusale BAV du premier degré BBD incomplet Repolarisation précoce Critères isolés de QRS amples (≥25mm) pour une HVG électrique Ondes T négatives Sous-décalage du segment ST Ondes Q pathologiques HAG Déviation axiale gauche / HBAG Déviation axiale droite / HBPG Pré-excitation ventriculaire BBD ou BBG complet Intervalle QT long ou court Syndrome de Brugada Arythmies ventriculaires Tableau 1 : Classification des anomalies ECG chez l’athlète d’après (9). BAV : bloc auriculo-ventriculaire ; BBD : bloc de branche droit ; HVG : hypertrophie ventriculaire gauche ; HAG : hypertrophie auriculaire gauche ; HBAG : hémi bloc antérieur gauche ; HBPG : hémi bloc postérieur gauche ; BBG : bloc de branche gauche Certes la pratique d’une activité physique soutenue et intense peut engendrer des modifications électriques cependant celles-ci ne doivent en aucun être banalisées. Un athlète présentant une anomalie du groupe 2, des ondes T négatives dans les dérivations latérales par exemple, mérite l’adjonction d’examens complémentaires notamment morphologiques à la recherche d’une cardiopathie sous-jacente. L’athlète asymptomatique avec un examen physique normal et un ECG de repos du groupe 1 est éligible à la compétition. Ces dernières recommandations mettent en avant une entité encore mal expliquée : la repolarisation précoce (RP). Elle se présente sous différentes formes : 18 La forme classique (figure 1) prédomine dans les dérivations apicales, latérales hautes ou basses et/ou inférieures : un sus-décalage du point J d’au moins 0,1mV avec chez le caucasien un segment ST concave vers le haut et une onde T ample et pointue positive et chez l’afro-américain un segment ST convexe vers le haut et une onde T négative. Figure 1 : ECG de repos, repolarisation précce du caucasien à gauche et de l’afro-américain à droite (d’après 9) Les deux formes récemment décrites par Haïsseguerre et al. à savoir le « syndrome du point J » de type « slurring » ou « notching » (16) (figure 2 et 3) plus fréquemment retrouvées chez les patients ayant syncope ou présentés une liée une MS tachycardie polymorphe à ventriculaire ou fibrillation ventriculaire idiopathique sans pour autant juger de la relation de cause à effet et apparaître comme un Figure 2 : 4 ECG de repos avec aspect de repolarisation précoce de type « slurring » (d’après 9) facteur de risque de mort subite. Une récente étude italienne (17) conclue également que cet aspect est plus fréquemment objectivé chez les athlètes victimes d’un arrêt cardiaque ou d’une mort subite. 19 Figure 3 : ECG de repos, repolarisation précoce type « notching » Echographie cardiaque transthoracique (ETT) de repos Cf. chap. 1.6. Place actuelle de l’échographie cardiaque transthoracique de repos dans la VNCI Epreuve d’effort couplée ou non à la mesure des échanges gazeux Plusieurs tests d’effort permettent d’évaluer les adaptations cardiovasculaires à l’effort : - Le test de Ruffier Dickson est à oublier, préférablement substitué par le test du tabouret mais dont la place dans la VNCI n’a pas lieu d’être - Les tests sous maximaux : réalisés pour le suivi d’entrainement à intensité modéré de jeunes sportifs, intérêt limité pour le dépistage et faussement rassurant, le VO2 max peut cependant être calculé par extrapolation selon la méthode d’Astrand et Rhyming grâce au nomogramme (Annexe 9) - L’électrocardiogramme d’effort ou épreuve d’effort Peu d’études jugent de l’utilité de l’épreuve d’effort systématique lors de la VNCI. Sofi F. et al. confirment les 6% d’anomalies détectées par l’ECG de repos lors de la VNCI de 30000 sportifs tout venant entre 2002 et 2006 (19). L’épreuve d’effort détecte alors 5% d’anomalie en plus et a permis de redresser le diagnostic de 79% des sportifs porteurs d’une cardiopathie dont l’ECG de repos était considéré comme normal ou présentant des atypies 20 « mineures ». Cependant, la population qui tire bénéfice de ce dépistage est la plus âgée (> 30 ans). On est face au cas où, comme précisé dans le chapitre…, l’épreuve d’effort peut faire partie intégrante de la VNCI dans le dépistage de la coronaropathie à savoir chez le vétéran à risque cardiovasculaire et le vétéran sédentaire ou actif dans certaines conditions. Dans tous les cas le test sera adapté à la discipline du sportif (ergocycle pour le cycliste, tapis roulant pour le marathonien) avec du matériel adapté (exemple : ergomètre à bras pour évaluer les sportifs paraplégiques). La mesure des échanges gazeux et le calcul du VO2 max permettent de mieux évaluer l’adaptation et l’intégrité du système cardiovasculaire de l’athlète à l’effort. Elle s’avère utile lors du bilan d’une symptomatologie d’effort (dyspnée) ainsi que pour les diagnostics différentiels (cardiomyopathie hypertrophique, CMH et cardiomyopathie dilatée, CMD). Il est, par exemple, licite de se poser la question de la qualité de haut niveau d’un sportif si son VO22 max est inférieur à 50ml/mn/kg ou de s’interroger sur l’étiologie d’une diminution du débit cardiaque (ischémie myocardique …) reflétée par une baisse du pouls d’O2 (rapport entre le VO2 et la fréquence cardiaque) en fin d’effort. Limites Les difficultés du bilan cardiovasculaire, notamment morphologique et électrique, résident dans la proximité des modifications physiologiques en réponse à l’activité physique intense et prolongé (cœur d’athlète), et pathologiques (cardiopathies). Ainsi, l’augmentation du volume ventriculaire gauche peut s’apparenter à une cardiomyopathie dilatée, l’hypertrophie adaptée des parois à une cardiomyopathie hypertrophique obstructive ou non, les atypies électriques à une MAVD ou à une CMH et les arythmies ventriculaires à une myocardite (Figure 4). 21 CMD ? Cœur d’athlète CMH ? DAVD ? Arythmies ventriculaires sévères DTDVG 56-70mm Atypies ECG ? Myocardite ? Cardiomyopathie Parois VG 13-15mm CMH ? Figure 4 : Limites entre cœur d’athlète et cardiomyopathie, d’après (14) 1.5 Recommandations L’évaluation individuelle du sportif lors de la VNCI, afin de le laisser évoluer en toute sécurité dans son sport favori, est dictée par des sociétés savantes qui diffèrent à l’échelle mondiale mais également au sein de chaque continent. Chaque grande société savante, Société Européenne de Cardiologie (ESC) et American Heart Association (AHA), propose un bilan cardiovasculaire dans la VNCI type mais uniquement pour l’athlète entre 12 et 35 ans qui de surcroit est discuté. En France, hormis le cadre légal dépendant du Code du sport, le praticien se repose sur les recommandations de la Société Française de Médecine du Sport (SFMS), de l’ESC et de la Société Française de Cardiologie (SFC). Par ailleurs certains consensus émanent d’autres organismes : les groupes de travail de Rythmologie et de Simulation cardiaque, ExerciceRéadaptation et Sport et la Filiale de Cardiologie Pédiatrique et Congénitale de la SFC. Nord-américaines L’AHA recommande dans sa 36e conférence de Bethesda (14) la réalisation systématique en dépistage d’un examen clinique (interrogatoire et examen physique) seul. 22 Pour des raisons diverses (grande population, rapport coût/bénéfices, examens réalisés par des non médecins…), l’ECG de repos et l’échocardiographie de repos sont exclus. Européennes L’ESC se distingue, sur la base des données italiennes (20), en ajoutant à l’examen clinique (interrogatoire et examen physique) l’électrocardiogramme 12 dérivations de repos pour la VNCI au sport réalisé en compétition entre 12 et 35 ans. Cet ECG est réalisé lors de la première visite puis tous les 2 ans (8). Cette attitude est confortée par deux récentes études. La première, italienne, a été menée sur une population non sélectionnée de 32657 athlètes amateurs sur l’année 2003. Elle met en évidence environ 5% d’anomalie à l’ECG nécessitant des examens complémentaires, posant la question de l’ECG systématique. La réponse, positive, est renforcée par une seconde étude espagnole (21) portant sur 1220 jeunes athlètes sur 4 ans (2004 à 2008). Elle décèle 6% d’anomalies électriques, dont 53% concernant la repolarisation. Ces perturbations électrocardiographiques sont les principales causes de poursuite des explorations et sont constantes chez les sportifs porteurs d’une cardiopathie au final (deux cas de CMH génétiquement confirmés). Françaises La législation impose de différencier les VNCI selon les catégories sportives. Le contenu et la périodicité de la VNCI du sportif professionnel dépend de la commission médicale de la fédération de la discipline concernée. Le sportif de haut niveau et le sportif espoir pour être inscrit sur liste doit bénéficier de (22) : un examen médical réalisé selon les recommandations de la SFMS par un médecin diplômé en médecine du sport, une bandelette urinaire (recherche de protéinurie, glycosurie, hématurie, nitrites), un ECG standardisé de repos, une échocardiographie transthoracique de repos, une épreuve d'effort d'intensité maximale (couplée, le cas échéant, à la mesure des échanges gazeux et à des épreuves fonctionnelles respiratoires), d’autres examens sont obligatoires, comme une bandelette urinaire (recherche de protéinurie, glycosurie, hématurie, 23 nitrites) annuelle, un examen dentaire annuel et des examens spécifiques selon la discipline comme par exemple un examen par imagerie par résonance magnétique du rachis cervical (joueurs de première ligne au rugby). Par la suite, le bilan cardiovasculaire dans le cadre du suivi du sportif de haut niveau comprend : un examen médical tous les deux ans, un ECG de repos une fois par an, une épreuve d'effort maximale tous les quatre ans et une échocardiographie de repos entre 18 et 20 ans si la première a été réalisée avant 15 ans. Pour les autres sportifs, la VNCI est obligatoire pour la compétition mais le contenu de celle-ci est libre et peut être réalisée par tout médecin qui se juge compétent. Cependant il existe des recommandations de la SFC (8) en ce qui concerne l’ECG de repos 12 dérivations à pratiquer à partir de 12 ans, lors de la délivrance de la première licence, renouvelé ensuite tous les trois ans, puis tous les 5 ans à partir de 20 ans jusqu’à 35 ans. Dans la catégorie vétéran, après 35 ans, le dépistage de la coronaropathie passe par la réalisation d’une épreuve d’effort. Il n’y a ni législation ni recommandations mais un consensus récent (23) la préconise : en cas d’anomalie lors de l’examen clinique ou de l’ECG de repos chez le vétéran « actif » désirant participer à des efforts intenses ou modérés avec des facteurs de risque cardiovasculaire, et chez le vétéran « sédentaire » en cas de facteurs de risque cardiovasculaire ou d’efforts modérés à intenses si l’examen clinique ou l’ECG est anormal. Certains décalent le seuil de 5 années chez la femme i.e. après 40 ans. Il n’y a pas de calendrier de répétition de cet examen bien défini. Pour le sport de loisir, il n’existe aucun texte spécifique. Les obligations médicales sont très variables selon les centres de remise en forme par exemple et dépendent souvent de l’assureur de l’établissement. Enfin, en ce qui concerne l’enseignement physique et sportif dans les établissements scolaires, il n’y a aucun contrôle médical obligatoire (24) et on parle plutôt de délivrance de certificat d’inaptitude partielle ou totale sans en préciser le contenu et dans le respect du secret médical. 24 1.6 Place actuelle de l’échographie cardiaque transthoracique de repos dans la VNCI L’ETT de repos permet de déceler de nombreuses anomalies cardiaques potentiellement responsables de troubles du rythme graves voire de mort subite : CMH en premier lieu avec une suspicion au-delà de 15mm de paroi (zone grise chez l’athlète caucasien entre 13 et 15mm), cardiopathies valvulaires (prolapsus valvulaire mitral, sténose aortique…), dilatation de l’aorte ascendante et prolapsus mitral du syndrome de Marfan, dysfonction ventriculaire gauche et/ou dilatation ventriculaire gauche (CMD, myocardite…). L’ESC (8) et de surcroit la SFC (25) positionnent l’ETT de repos dans la VNCI en cas d’anomalies lors de l’examen clinique (interrogatoire et examen physique), de l’ECG et surtout en cas d’antécédents familiaux de mort subite ou de cardiopathies héréditaires. Les sportifs de haut niveau et espoirs sur liste tout comme les professionnels dépendant de la législation ou de leur fédération comme précisé dans le chapitre des recommandations. Cependant l’ESC ouvre le débat dans son chapitre des approches futures de la prévention (8) en insistant sur la nécessité d’effectuer des études prospectives sur des populations d’athlètes plus larges afin d’évaluer le rapport coût/bénéfices d’une ETT de repos systématique. L’AHA (14) fait suivre l’ECG puis l’ETT en cas d’anomalie lors de l’examen clinique. Des précisions quant à la place de l’ETT peuvent être apportées par 3 récentes études. L’étude de Rizzo et al. (26) porte sur l’ETT systématique de 3100 footballeurs de 6 à 17 ans et décèle 56 (1,8%) anomalies cardiaques dont deux cas de CMH. Il recommande la réalisation de cet examen uniquement lors de la première VNCI. Wyman et al. (27) propose une autre approche avec une ETT de repos de dépistage de 5 minutes (« échoscopie»), n’augmentant pas de manière excessive la durée de la consultation ni le coût de l’examen. La population de 395 athlètes de 17 à 23 ans montre 55 (14%) d’anomalies mineures (insuffisance tricuspide modérée, dimensions ventriculaires droites limites, anévrysme du septum inter-auriculaire…) mais surtout 5 (1,3%) anomalies considérées comme plus marquées (2 bicuspidies, 1 sténose pulmonaire, 1 insuffisance mitrale modérée et 1 cardiopathie dilatée). Cependant, aucunes des anomalies n’étaient suffisantes pour justifier d’une contre-indication au sport. Un tel dispositif de dépistage, si les moyens locaux le permettent, leur semble efficace et facile à mettre en place en routine. 25 Magalski et al. (28) se positionne, sur une étude de 964 athlètes entre 2004 et 2009, en concluant à un apport insuffisant de l’ETT lorsqu’elle est placée derrière l’examen clinique et l’ECG. Outre ces limites, il faut rappeler que l’ETT ne permet pas d’exclure une cardiopathie arythmogène à 100% (CMH génétique confirmée sans manifestations phénotypiques, phase pré-hypertrophique chez le sujet de moins de 14 ans) et reste un examen opérateur-dépendant (14) dont l’interprétation peut être difficile chez l’athlète. En effet les adaptations échographiques normales du cœur d’athlète doivent être bien connues du cardiologue pour éviter des exclusions de pratique sportive abusives. Les valeurs considérées comme dans les limites de la normale pour un athlète ont récemment été confirmés par une revue de la littérature de La Gerche et al. (29) sur une base d’imagerie multimodale (Figure 5) : Figure 5 : Données ETT normales et anoormales chez l’athlète et le non athlète ; ISVd signifie septum inter ventriculaire ; L-RVIDd, diamètre télédiastolique du ventricule gauche ou droit ; LVM, masse ventriculaire gauche ; R-LVEDV, volume télédiastolique du du ventricule gauche ou droit ; EF = fraction d’éjection ; Not clearly different from non athletes, similaire au non athlète ; Normal values not estblished, valeurs normales non établies 26 1.7 Objectifs de l’étude L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les apports respectifs des examens cardiovasculaires classiques et de l’échocardiogramme transthoracique de repos systématique dans le cadre du bilan cardiovasculaire de la VNCI à la pratique du sport. L’objectif secondaire est d’analyser les caractéristiques cardiovasculaires observées dans cette population en fonction du niveau de pratique sportive et de l’origine ethnique. 2. MATERIELS ET METHODE Cette étude prospective monocentrique a été menée dans l’Unité de Biologie et Médecine du Sport (UBMS, responsable Pr Rochcongar) du CHRU Pontchaillou de Rennes. 2.1 Population étudiée Entre novembre 2010 et avril 2011 tous les sportifs qui se sont présentés à l’UBMS ont été inclus consécutivement dans l’étude en respectant les critères suivants : Critères d’inclusion : - Age entre 11 et 75 ans - Tous niveaux sportifs (amateurs, professionnels, sur liste de haut niveau ou espoir) et toutes disciplines sportives - Après consentement éclairé et informations orale et écrite préalables et accord parental pour les mineurs (annexe 10 et 11) Critères d’exclusion : Tout sujet suivi pour une pathologie aiguë ou chronique 27 2.2 Protocole d’étude Recueil des données Les examens ont été réalisés dans l’UBMS. L’échocardiogramme a été réalisé chez un certain nombre d’athlètes lors de leur regroupement en dehors de l’UBMS, facilitant la réalisation de cet examen. Données cliniques et épidémiologiques : Pour chaque patient, ont été recueillis l’âge, le sexe et les paramètres anthropométriques (taille, poids, indice de masse corporel et surface corporelle), l’origine ethnique (caucasien ou afro-américain). Le type de sport a été précisé en fonction de la classification de Mitchell (4) permettant de différencier les disciplines en fonction de leurs parts statique et dynamique. L’intensité physique a été évaluée selon le volume horaire hebdomadaire : - Niveau 1 et 2 : respectivement inférieur à 4 heures et entre 4 et 6 heures - Niveau 3 : au-delà de 6 heures Aidés de l’auto-questionnaire de la SFMS (Annexe 8), ont également été recueillis les antécédents personnels cardiovasculaires et les facteurs de risque cardiovasculaires : tabagisme (actif, sevré depuis plus de 3 ans), diabète de type 2, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie et l’hérédité en précisant l’existence d’antécédent familial de mort subite (avant 50 ans). L’interrogatoire comportait également la recherche systématique des signes fonctionnels cardiovasculaires survenant durant et/ou au décours de l’effort : douleur thoracique, palpitations, dyspnée anormale ou baisse de performance récente et lipothymie ou syncope. Les données classiques de l’examen physique de repos suivantes ont été précisées : les pressions artérielles systolique et diastolique, la fréquence cardiaque de repos, l’existence de stigmates d’insuffisance cardiaque, la présence, la normalité et la symétrie des pouls périphériques. 28 Données électrocardiographiques de repos Chaque sportif a bénéficié d’un ECG de repos 12 dérivations enregistré après 3-5 minutes de repos allongé. Les données quantitatives analysées ont été, la durée en ms des espaces PR, RR et QT corrigé avec la formule de Bazett, la largeur du QRS en ms et l’axe électrique du QRS dans le plan frontal. Ont été notées sur l’analyse qualitative les critères suivants : rythme sinusal, arythmie respiratoire, trouble du rythme supra-ventriculaire ou ventriculaire, caractères droit ou gauche et complet ou incomplet d’un bloc de branche, crochetage de la branche ascendante de V1 (équivalent de bloc de branche droit incomplet), anomalies de l’onde P (bifide, hypertrophie auriculaire droite (HAD) ou gauche (HAG), ondes Q pathologiques (durée > 40ms et/ou amplitude > 25% de l’onde R), repolarisation précoce classique « syndrome du point J » (slurring ou notching) ou avec caractère diphasique de l’onde T, progression anormale de l’onde R de V1 à V3, QRS amples isolés ≥ 25mm, , indice de Sokolow (SV1 + RV5 ou RV6 ≥ 35mm ou ≥ 45mm avant 35 ans) ou Cornell (SV3 + RaVL ≥28mm chez l’homme et ≥20mm chez la femme) positif évocateurs d’une hypertrophie ventriculaire gauche électrique, ondes T plates (≤2mm), ondes T négatives (>2mm), ondes T amples (≥15mm), ondes U amples (≥2mm), déviations axiales droite (≤-30°) ou gauche (≥110°) et syndrome de WolffParkinson-White. La classification électrique choisie est basée sur les recommandations européennes de 2010 (9) distinguant les modifications électriques communes liées à l’entrainement physique, que l’on peut qualifier d’anomalies mineures (groupe 1), des modifications singulières non liées à l’entrainement ou anomalies majeures (groupe 2) Les enregistrements ECG ont été réalisés avec le même appareillage CardioSoft™ Diagnostic System, General Electric Healtcare (Chalfont St. Giles, Royaume-Uni) Données de l’épreuve d’effort Lors de l’épreuve d’effort (électrocardiogramme d’effort couplé ou non à la mesure des échanges gazeux), le protocole était adapté en fonction du niveau du sportif et de sa discipline. Les paramètres suivants ont été relevés: le type d’ergomètre (cycle ou tapis roulant), le test maximal ou sous-maximal, puissance maximale aérobie en W ou vitesse 29 maximale aérobie en km/h, le VO2 max (débit maximal de consommation d’oxygène) direct ou indirect indexé en ml/min/kg ou non l/min, la pression artérielle en fin d’effort si possible et toutes les anomalies cliniques et électriques (modification de repolarisation, trouble de conduction ou du rythme et devenir des anomalies sur l’ECG de repos). Les anomalies ont été classées de la manière suivante : - Anomalies mineures : extrasystolie supra ventriculaire non soutenue, extrasystolie ventriculaire non répétitive et non soutenue, de repos, en début ou après l’effort, sous décalage non significatif du segment ST (dérivations latérales, <2mm ou ascendant) - Anomalies majeures : extrasystolie supra ventriculaire non sinusale soutenue, extrasystolie ventriculaire en fin d’effort ou de forme répétitive (doublet, triplet) ou soutenue, modification autre du segment ST - Les autres anomalies possibles n’ont pas été observées lors de nos examens Les épreuves d’effort ont été réalisées avec le même appareillage : CASE®, General Electric Healtcare (Chalfont St. Giles, Royaume-Uni) et Oxycon® - JAEGER GmbH, VIASYS Healthcare (San Diego, California, USA) Données de l’échocardiogramme transthoracique ETT de repos L’échocardiographie réalisée selon les recommandations de la Société Européenne d’Echographie (18) a permis de recueillir les données suivantes : - En mode bidimensionnel et TM o Diamètre ventriculaire gauche (VG) et épaisseur des parois septale, postérieure (et maximale) en télé diastole et télé systole, fraction de raccourcissement et masse VG. o Volumes VG télé systolique (VTSVG) et télé diastolique, fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) par méthode Simpson biplan et par estimation visuelle. 30 o Diamètre du ventricule droit (VD) et mesure du TAPSE (Tricuspid annular plane systolic excursion ou excursion systolique de l’anneau tricuspide). o Diamètres, surface et volume de l’oreillette gauche (OG) par méthode surface-longueur biplan, surface de l’oreillette droite en 2D-4 cavités. o Hypertrabéculations du VG selon les critères de l’ESC (30) en coupe parasternale petit axe (PSPA) au niveau des piliers ou de l’apex, et apicale 4 cavités (A4C) - En mode Doppler o Flux mitral antérograde en doppler pulsé : mesure du pic de vélocité des ondes E et A, du rapport E/A, du temps de décélération de l’onde E ou TDM o Mesure du rapport E/E’ (mesure du pic de vélocité de l’onde E’ à l’anneau mitral latéral et septal en doppler tissulaire) o Flux d’insuffisance tricuspide en doppler continu avec évaluation de la pression artérielle pulmonaire systolique.), pic de vélocité de l’onde S en doppler tissulaire sur l’anneau tricuspide. o Mesure de la vitesse maximale du flux aortique et des intégrales temps vitesse (ITV) sous-aortique et sous pulmonaire. o Pics de vélocité en doppler tissulaire des ondes E’, A’ et S’ sur les parois VG latérale, septale, antérieure, postérieure et à l’anneau tricuspide, et 2D strain longitudinal 2, 3 et 4 cavités, longitudinal global et radial aux piliers. Ont été considérées comme anomalies mineures toute anomalie ne justifiant pas d’un examen complémentaire afin de se prononcer sur une éventuelle contre-indication au sport : p. ex. trouble de la relaxation, hypertrophie ventriculaire gauche légère à modérée sur hypertension artérielle ou parois ventriculaires dans la zone grise, par exemple entre 13 et 15mm, chez l’athlète masculin, sans confirmation de CMH à l’imagerie par résonnance 31 magnétique (IRM) cardiaque, valvulopathies modérées isolées, FEVG à la limite basse de la norme soit 50%, hypertrabéculations ventriculaires, sténose aortique peu serrée ou surface aortique >1.8cm² (valvulopathies mineures ou grade 1 exclues et considérées comme dans la norme ). L’appareillage utilisé a toujours été le même : Vivid Q®, General Electric Healtcare (Chalfont St. Giles, Royaume-Uni). L’enregistrement et l’analyse de toutes les données échographiques ont été réalisés par le même expérimentateur Analyse et classification des données Les spécificités et éventuelles anomalies du bilan cardiovasculaire, cliniques, électriques et échographiques, ont été classées en accord avec les recommandations des Sociétés Savantes précitées (SFMS, SFC, ESC). Analyses statistiques Les valeurs qualitatives ont été comparées dans des tableaux de contingence grâce au test de khi-deux ou de Fischer-exact en fonction du test le mieux adapté aux variables comparées. Les variables quantitatives ont été exprimées en moyenne ± écart type puis comparées entre elles par les tests de Pearson ou Spearmann selon la taille des effectifs renseignés. Enfin le croisement des variables qualitatives et quantitatives a été réalisé grâce aux tests de Kruskal Wallis, Wilcoxon et Student selon le nombre et la taille des groupes comparés. Toute valeur de p<0.05 a été considérée comme significative et notifiée en fonction. Les tests statistiques ont été réalisés avec le logiciel SPSS version 19.0 (IBM software). 32 3 RESULTATS 3.1 Caractéristiques de la population Au total 390 sportifs ont été inclus dans l’étude. Les motifs de visite étaient les suivants : évaluation cardio-vasculaire dans la VNCI sportive, inscription sur listes de haut niveau ou espoir, suivi d’entrainement, évaluation cardiovasculaire avant inscription professionnelle et suivi médical longitudinal. Concernant l’ETT de repos, 209 sportifs (53,6%) ont bénéficié de leur première ETT de repos lors de cette consultation. Les sportifs déjà inscrits sur liste de haut niveau, et a priori indemnes d’anomalies cardiovasculaires, ont tout de même bénéficié de cet examen dans le cadre de leur suivi fédéral (p. ex. Fédération française de Cyclisme). (Tableau 2) L’âge moyen de la population est de 26,2 ans (11 à 75 ans) composée principalement d’hommes (74,9%). L’origine afro-américaine était représentée à hauteur de 24%, le reste de la population était majoritairement caucasienne. Tableau 2 : Caractéristiques globales de la population en fonction du sexe Hommes Femmes n N±σ (min-max ou %) n N±σ (min-max ou %) 292 27,8 ±12,3 (11-75) 98 21,4 ±8,5 (12-63) Age (ans) 292 75,6 ±10,9 (33-115) 98 61,9 ±10,1 (30-86) Poids (kg) 292 180,6 ±9,0 (137-206) 98 167,5 ±9,2 (135-194) Taille (cm) 292 23,1 ±2,3 (17,4-32,8) 98 22,0 ±2,7 (16,5-32,0) IMC (kg/m²) 292 2,0 ±0,2 (1,1-2,5) 98 1,7 ±0,2 (1,1-2,2) SC (m²) 290 57,8 ±10,8 (35-93) 95 64,1 ±10,5 (40-105) FC (bpm) 179 125,3 ±12,0 (95-170) 31 111,7 ±10,0 (99-140) PAS (repos) 179 70,2 ±10,2 (40-100) 31 69,8 ±23,0 (50-180) PAD (repos) Intensité 21 (5) 4 (1) 1 24 (6) 5 (1) 2 45 (11) 9 (2) 1 et 2 247 (63) 89 (23) 3 Origine 204 (54) 91 (23) Caucasiens Afro88 (23) 7 (2) Américains Total n N±σ (min-max ou %) 390 390 390 390 390 385 210 210 26,2 ±11,8 (11-75,0) 72,1 ±12,3 (30-115) 177,3 ±10,7 (135-206,0) 22,8 ±2,4 (16,5-32,8) 1,9 ±0,2 (1,1-2,5) 59,4 ±11,0 (35-105) 123,3 ±12,7 (95-170) 70,1 ±12,8 (40-180) 25 (6) 29 (7) 54 (13) 336 (86) 295 (76) 95 (24) IMC = indice de masse corporelle, SC = surface cardiaque, FC = fréquence cardiaque, PAS et PAD = pressions artérielles systolique et diastolique 33 3.2 Caractéristiques en fonction de l’activité physique 336 (86%) étaient des sportifs de haut niveau d’entrainement ou athlètes, soit une pratique d’intensité 3. L’activité sportive d’intensité plus faible, à savoir 1 et 2, englobait respectivement 25 et 29 sportifs soit un total de 54 (14%). Les sportifs de haut niveau d’entrainement sont plus jeunes que les non athlètes (23,2 ans ±7,6 vs 44,9 ±15,7, p <0,001) mais de morphotype quasi identique. Les autres caractéristiques sont inclues dans le Tableau 3. Tableau 3 : Caractéristiques de la population en fonction du niveau d'entrainement Haut Niveau d’Entrainement Autres (n = 336) (n = 54) N σ N σ p 23,2 7,6 44,9 15,7 <0,001 Age (ans) Poids (kg) Taille (cm) IMC (kg/m²) SC (m²) FC de repos (bpm) Sexe Hommes (n = 292) Femmes (n = 98) 72,3 177,9 22,7 1,9 59,0 12,3 10,6 2,3 0,2 11,1 n (%) 247 84,6 89 90,8 70,9 173,6 23,5 1,8 61,8 12,1 10,7 3,1 0,2 10,3 NS <0,05 NS NS NS n (%) 45 15,4 9 9,2 <0,05 <0,05 IMC = indice de masse corporelle, SC = surface corporelle, FC = fréquence cardiaque 182 sportifs (47%) étaient de Haut Niveau inscrits sur liste ou professionnels. Parmi les 154 sportifs de haut niveau d’entrainement restant, 47 (12%) étaient sur liste espoir, 86 amateurs en compétition ou en loisir, 15 (4%) en CLE (Centre Labélisé d’Entrainement) et 6 (1%) en catégorie Junior (figure 5). 34 Figure 5: répartition des athlète (haut niveau d’entrainement) ; CLE = centre labélisé d’entrainement, SHN = sportif de haut niveau Selon la classification de Mitchell (4) (tableau 4), les activités physiques à composante essentiellement dynamique (travail en endurance) représentaient 79,7% alors que 29,7% des disciplines étaient à composante statique élevée. 104 sportifs (26,6%) exerçaient un sport à haute intensité statique et dynamique soit classe IIIC de Mitchell (cyclisme sur piste, canoëkayak et triathlon surtout). >> Composante Statique >> Tableau 4 : Caractéristiques de la population en fonction de la classification de Mitchell III. (Elevée) >70% CMV 15 3,8% 1 0,3% 104 26,6% II. (Modérée) 40-70% CMV 1 0,3% 42 10,8% 50 12,8% I. (Faible) <40% CMV 0 20 5,1% 157 40,3% A. (Faible) <40% VO2max B. (Modérée) 40-70% VO2max C. (Elevée) >70% VO2max >> Composante Dynamique >> CMV = contraction maximale volontaire 35 Les disciplines sportives étaient principalement le football (29%), le cyclisme sur route (14,6%) et la course à pied de type fond ou demi-fond (10,3%). Les autres disciplines sont détaillées dans le (Figure 6). Figure 6 : Répartition des disciplines sportives de l’ensemble des sportifs 3.3 Apport respectif des différentes modalités d’évaluation du sportif dans le bilan de non contre-indication au sport L’apport respectif a été étudié de façon globale et en fonction du niveau d’entrainement (tableau 5) puis en excluant tous les SHN déjà non contre-indiqué pour le sport donc incluant uniquement les sportifs lors d’une première évaluation (tableau 6) soit un total de 209 sportifs (54%) dont 157 athlètes (75,2%) et 52 sportifs de plus faible intensité d’entrainement (24,8%). 3.3.1 Interrogatoire L’interrogatoire décelait dans 3,6% une plainte fonctionnelle mais majoré à 6,7% lors d’une première évaluation. Les sujets se plaignant pour la plupart de palpitations (n =7) ou de douleurs thoraciques atypiques (n =4). On notait également un sportif ayant présenté 36 une syncope sans cardiopathie sous-jacente mise en évidence et dont le père et le frère étaient également sujets à de multiples syncopes dont les bilans exhaustifs cardio-vasculaires étaient également normaux. Au total 61 sportifs (15,6%) rapportaient lors de leur examen clinique (auto questionnaire inclus) des facteurs de risques cardio-vasculaires (FDRCV). Les athlètes présentaient moins de FDRCV 9,2% vs 55.6% (p <0.05). Dix présentaient un tabagisme dont 7 un tabagisme sevré depuis au moins trois ans dont un athlète. Trois étaient hypertendus traités équilibrés a priori. L’indice de masse corporelle de 42 (10,8%) sportifs était supérieur à 25 kg/m² (surcharge pondérale) dont 3 au-dessus de 30 (obésité, respectivement 30.8, 32 et 32.8). L’hérédité cardiovasculaire était rapportée par sept sportifs. Au total, 8 avaient au moins deux facteurs de risque cardio-vasculaire modifiables. Tableau 5 : Anomalies rapportées lors des examens cardiovasculaires en fonction du niveau d'entrainement Interrogatoire Douleur thoracique Dyspnée Palpitations Lipothymie/Syncope FDRCV HTA Tabagisme sevré Tabagisme actif HCV IMC > 25 kg/m² Examen physique ECG de repos Anomalies mineures Anomalies majeures Epreuve d'effort Anomalies mineures Anomalies majeures ETT de repos Anomalies mineures Anomalies majeures Autres n = 54 9 (16,7) 3 (5,6) 0 5 (9,3) 1 (1,9) 30 (55,6) 3 (5,6) 6 (11,2) 3 (5,6) 5 (9,3) 14 (25,9) 2 (3,7) HN n = 336 5(1,5) 1 (0,3) 1 (0,3) 2 (0,6) 0 31 (9,2) 0 1 (0,3) 0 2 (0,6) 28 (8,3) 0 28 (51,8) 3 (5,8) 249 (74.1) 11 (3,3) NS NS 8 (14,8) 4 (7,4) 2 (0,6) 1 (0,3) <0,05 <0,05 10 (18,5) 1 (1,9) 11 (3,3) 2 (0,6) <0,05 NS p <0,05 <0,05 <0,05 Pourcentage de l'effectif entre parenthèses ; HN = haut niveau d'entrainement, FDRCV = facteurs de risque cardiovasculaire, ECG = électrocardiogramme, ETT = échocardiographie transthoracique, HCV = hérédité cardiovasculaire 37 3.3.2 Examen physique L’examen physique était anormal dans deux cas (0,5%) et ces deux cas lors d’une première évaluation soit 1,0% dans ce contexte : un sportif non athlète présentait un souffle diastolique d’insuffisance aortique (permettant par la suite le diagnostic de bicuspidie aortique) et un second une baisse de performance récente avec dyspnée d’effort lors de la pratique du football sans modifications de ses habitudes d’entraînement mais dont le bilan ne révèlera pas de cardiopathie. L’ensemble des examens physiques des autres sportifs (99,5%) étaient normaux. La fréquence cardiaque (FC) de repos moyenne était de 59bpm ±11. La pression artérielle systolique de repos (PAS) moyenne était de 123,3 ±12,7mmHg et la diastolique (PAD) moyenne de 70,1 ±12,8mmHg. Tableau 6 : Anomalies rapportées lors des examens cardiovasculaires lors de la première évaluation en fonction du niveau d'entrainement Total n = 209 Autres n = 52 HN n = 157 p 14 (6,7) 19 (9,1) 2 (1,0) 9 (17,3) 16 (30,8) 5 (3,2) <0,05 2 (3,8) 3 (1,9) 0 <0,05 <0,05 Anomalies mineures Anomalies majeures Epreuve d'effort 139 (66,5) 11 (5,3) 26 (50) 3 (6,0) 103 (65,6) 8 (5,1) <0,05 NS Anomalies mineures Anomalies majeures ETT de repos 10 (4,8) 5 (2,4) 8 (15,4) 4 (7,7) 2 (1,3) 1 (0,6) <0,05 <0,05 Anomalies mineures 16 (7,6) 2 (1,0) 10 (19,2) 1 (1,9) 6 (3,8) 1 (0,6) <0,05 NS Interrogatoire FDRCV Examen physique ECG de repos Anomalies majeures Pourcentage de l'effectif entre parenthèses ; HN = haut niveau d'entrainement, FDRCV = facteurs de risque cardiovasculaire, ECG = électrocardiogramme, ETT = échocardiographie transthoracique, HCV = hérédité cardiovasculaire 3.3.3 Electrocardiogramme de repos En se basant sur la classification européenne (Tableau 1), - 277 ECG (69,2%) étaient classés en groupe 1, entrant dans le cadre de l’ECG du sportif : 9 bradycardies non sinusales, 25 bloc auriculo-ventriculaire du premier 38 degré (BAV 1), 174 (44,6%) équivalents de bloc de branche droit incomplet (BBDi) incluant donc le crochetage de la branche ascendante de l’onde S en V1 (46,9% des BBDi), 146 repolarisations précoces (37,4%) dont 114 repolarisations précoces « standards » et/ou 64 « notching » ou « slurring », et 118 (30,3%) QRS dont l’amplitude était isolément augmentée (≥ 25mm). - et 14 ECG étaient anormaux (3,6%) ou du groupe 2, non communs à la pratique sportive et nécessitant des examens complémentaires : o 1 syndrome de Wolff Parkinson White o 1 ECG avec sous décalage millimétrique du ST et ondes T négatives en apico-latéral possiblement compatible avec une CMH o 3 ECG avec ondes T négatives en dehors des dérivations V1 et DIII o 5 hémi-blocs antérieurs gauches (HBAG) o 2 hémi-blocs postérieurs gauches (HBPG) o 2 blocs de branche droite complets (BBDc) En se basant uniquement sur un premier examen, 11 ECG étaient du groupe 2, soit 5,3% des ECG. L’athlète présentait plus fréquemment une anomalie du groupe 1 (65,6% vs 50%) mais autant d’anomalies du groupe 2 (5,1% vs 6% d’anomalie du groupe 2). Parmi les caractéristiques quantitatives : - l’espace QTc était plus long chez la femme (409ms vs 398ms, p <0,001), après 35 ans (412ms vs 399ms, p <0,001) et plus court chez le sportif de haut niveau d’entrainement (400ms vs 410ms, p <0,05), l’origine ethnique n’ayant aucune influence. - L’espace PR était identique selon le niveau d’entrainement mais plus long chez l’homme (166ms vs 150ms, p <0,001), l’afro-américain (173ms vs 159ms, p <0,001) et après 35 ans (171ms vs 161ms, p <0,05). 39 - Les autres résultats sont précisés dans le tableau 7. Tableau 7 : Caractéristiques quantitatives de l'ECG de repos Hommes Sexe Femmes Total N σ n p n 292 166 33 98 150 24 <0,001 390 162 32 90 440 FC (bpm) 292 58 11 98 64 11 <0,001 390 59 11 35 105 Axe QRS (°) 292 61 34 98 66 26 QRS (ms) 292 92 12 98 82 QTc (ms) 292 398 26 98 n PR (ms) Intensité Haut niveau d'entrainement σ 390 62 32 -87 140 390 90 12 62 150 409 25 <0,001 390 401 26 326 468 Autres n 336 162 32 54 164 29 N σ p NS FC (bpm) 336 59 11 54 62 10 NS 336 65 30 54 44 36 <0,001 QRS (ms) 336 89 11 54 94 14 <0,05 QTc (ms) 336 400 26 54 410 24 <0,05 Afroaméricains Caucasiens N σ n N σ p 295 159 29 95 173 35 <0,001 FC (bpm) 295 60 11 95 59 11 NS Axe QRS (°) 295 61 34 95 66 25 NS QRS (ms) 295 90 12 95 91 10 NS QTc (ms) 295 402 25 95 399 29 NS PR (ms) Mini Maxi NS σ n σ <0,001 Axe QRS (°) Origine N 8 N n PR (ms) N FC = fréquence cardiaque de repos Parmi les caractéristiques qualitatives (Tableau 8 et 9): - L’arythmie respiratoire était plus fréquente chez la femme (31.6% vs 17.6%, p <0,05) et chez le caucasien (24.9% vs 9.5%, p <0,001). - La repolarisation précoce, incluant la « standard », le « notching » et le « slurring », est plus fréquente significativement chez le sportif de haut niveau 40 d’entrainement (41.7% vs 16% et 7.4%, p <0.001), l’homme (47.2% vs 9.2%, p <0.001) et l’afro-américain (57.9% vs 31.1%, p <0.001) - Dans ces mêmes sous populations, l’hypertrophie ventriculaire gauche électrique (HVG), évaluée par un des indices habituels Sokolow ou Cornell, est également plus fréquent (respectivement 23.5% vs 8% et 0%, p <0.05 ; 27.6% vs 1%, p <0.001 ; 28.4% vs 18.4%, p <0.001) - L’amplitude augmentée isolée de l’onde R ou S (≥ 25mm) est prépondérante chez le sportif de haut niveau d’entrainement (33% vs 18.5% et 8%, p <0,05) et l’homme (38.6% vs 6.1%, p <0,001). Tableau 8 : Données qualitatives électrocardiographiques selon le sexe, l'origine et l'intensité physique Sexe Origine Intensité Hommes Femmes Caucasiens AA 1 et 2 (n = 290) (n = 98) (n = 293) (n = 95) (n = 52) n % n % p n % n % p n 3 (n = 336) n % % p 137 47,2 9 9,2 <0,001 91 31,1 55 57,9 <0,001 6 11,5 140 41,7 <0,001 standard 112 38,6 2 2 <0,001 75 25,6 39 41,1 <0,05 3 5,8 111 33 <0,001 notching 33 11,4 2 2 <0,05 16 5,5 19 <0,001 0 0,0 35 10,4 <0,05 slurring 23 7,9 6 6,1 NS 18 6,1 11 11,6 NS 4 7,7 25 7,4 NS 112 38,6 6 6,1 <0,001 90 30,7 28 29,5 NS 7 13,5 111 33 <0,05 0 0,0 52 53,1 <0,05 132 45,1 23 24,2 <0,001 21 40,4 134 39,9 NS 4,2 <0,05 2 3,8 4 1,2 NS 0 0,0 12 12,6 <0,05 10 19,2 73 21,7 NS NS 1 1,9 5 1,5 NS 0 0,0 <0,001 0 0,0 33 9,8 NS RP R ou S ≥ 25mm 20 T plates (≤ 2mm) DIII et/ou V1 autres 103 35,5 6 2,1 0 0 NS 2 0,7 4 Tnégatives (> 2mm) DIII et/ou V1 autres 57 19,7 6 2,1 26 26,5 0 0 NS NS 71 24,2 3 1 3 3,2 T diphasiques pos/nég nég/pos T amples (≥ 15mm) U (≥ 2mm) 27 9,3 6 6,1 NS 12 4,1 21 22,1 0 0 2 2 <0,05 2 0,7 0 0 NS 0 0,0 2 0,6 NS 15 5,2 0 0 <0,05 14 4,8 1 1,1 NS 1 1,9 14 4,2 NS 2 0,7 0 0 NS 2 0,7 0 0 NS 0 0,0 2 0,6 NS 80 27,6 1 1 <0,001 54 18,4 27 28,4 <0,05 2 3,8 79 23,5 <0,05 Sokolow/Cornell 52 17,9 0 0 <0,001 29 9,9 23 24,2 <0,05 1 1,9 51 15,2 NS Sokolow modifié 28 1 1 <0,001 25 8,5 NS 1 1,9 28 8,3 NS HVG selon 9,7 4 4,2 AA = afro-américains, RP = repolarisation précoce, HVG = hypertrophie ventriculaire gauche 41 - Les autres résultats sont précisés dans le tableau 9 (suite) Tableau 9 (suite) : Données qualitatives électrocardiographiques selon le sexe, l'origine et l'intensité physique Sexe Origine Intensité Hommes Femmes Caucasiens AA 1 et 2 (n = 290) (n = 98) (n = 293) (n = 95) (n = 52) n % n % p n 3 % n % p n % (n = 336) n % p Rythme 96,9 98 100 NS 285 97,3 94 98,9 NS 51 98,1 327 97,3 NS SC 281 3 1 0 0 NS 2 0,7 1 1,1 NS 0 0,0 0 0 NS AE 3 1 0 0 NS 3 1 1 1,1 NS 0 0,0 0 0 NS Mobitz 1 2 0,7 0 0 NS 2 0,7 0 0 NS 0 0,0 0 0 NS Sinusal 1 0,3 0 0 NS 1 0,3 0 0 NS 0 0,0 0 0 NS 51 17,6 31 31,6 <0,05 73 24,9 9 9,5 <0,001 7 13,5 75 22,3 NS ESV 1 0,3 0 0 NS 1 0,3 0 0 NS 0 0,0 1 0,3 NS ESSV 3 1 1 1 NS 3 1 1 1,1 NS 0 0,0 4 1,2 NS Dissos AV Arythmie respiratoire Equivalent de BBDi 136 46,9 37 37,8 NS 126 43 47 49,5 NS 20 38,5 153 45,5 NS BBDi 77 26,6 15 15,3 <0,05 62 21,2 30 31,6 <0,05 11 21,2 81 24,1 NS SV1 croch 61 21 22 22,4 NS 66 22,5 17 17,9 NS 9 17,3 74 22 NS BBDc 3 1 0 0 NS 3 1 0 0 NS 1 1,9 2 0,6 NS BBG 0 0 0 0 - 0 0 0 0 - 0 0,0 0 0 - HBAG 5 1,7 1 1 NS 6 2 0 0 NS 1 1,9 5 1,5 NS HBBP 2 0,7 0 0 NS 2 0,7 0 0 NS 0 0,0 2 0,6 NS P bifide NS 59 20,3 7 7,1 <0,05 42 14,3 24 25,3 <0,05 4 7,7 62 18,5 HAD 8 2,8 0 0 NS 5 1,7 3 3,2 NS 0 0,0 8 2,4 NS HAG 7 2,4 0 0 NS 6 2 1 1,1 NS 3 5,8 4 1,2 <0,05 Q pathologique 0 0 0 0 - 0 0 0 0 - 0 0,0 0 - Sous décalage ST 1 0,3 0 0 NS 0 0 0 0 - 0 0,0 0,3 NS 1 AA = afro-américains, SC = sinus coronaire, AE = auriculaire ectopique, BAV = bloc auriciulo-ventriculaire ; Dissos AV = dissociation auriculo-ventriculaire ; ESV = extrasystole ventriculaire ; ESSV = extrasystole supra ventriculaire ; BBDi/c = bloc de branche droit incomplet/complet ; SV1 croch = crochetage de SV1 ; HBAG/PG = hémi bloc antérieur gauche/postérieur doroit ; BBG = bloc de branche gauche ; HAD/G = hypertrophie auriculaire droite/gauche 3.3.4 Epreuve d’effort Dans notre étude, 341 sportifs (87,4%) ont bénéficié d’une épreuve d’effort dont 126 épreuves d’effort avec mesure des échanges gazeux et calcul du VO2max. Les épreuves d’effort anormales sont observées uniquement dans le groupe « première évaluation » cardiovasculaire : - 10 (2,9%) d’entre-elles concluaient à des anomalies mineures ne nécessitant pas a priori d’examen complémentaire : extrasystoles supra ventriculaires (ESSV) ou ventriculaires (ESV) non répétitives et non soutenues en début d’effort ou en 42 récupération uniquement (n = 5) et sous décalage non significatif du segment ST (n = 5). - 5 (1,5%) anomalies majeures justifiant un examen complémentaire adapté : le syndrome de Wolff Parkinson White (WPW) persistant à l’effort, un sous décalage significatif du segment ST et trois sportifs avec des ESV apparaissant en fin d’effort dont deux sous forme répétitive. 178 épreuves d’effort de sportifs sur liste de haut niveau ou professionnels n’ont pu être récupérées et ont été considérées comme normales étant donnée la non contre-indication à poursuivre leur sport après leurs bilans dans le cadre légal. 3.3.5 Echocardiographie transthoracique de repos (ETT) 366 ETT de repos se sont avérées strictement normales (93,8%) avec d’éventuelles modifications adaptées à l’intensité de la pratique sportive correspondant au cœur d’athlète. 21 ETT de repos (5,4%) présentaient des anomalies « mineures » ne nécessitant en théorie qu’une simple surveillance sans examen complémentaire et n’engendrant pas de contre-indication définitive au sport en compétition ou en loisir : - deux hypertrabéculations marquées du VD ou du VG sans critères de DAVD ou de non compaction ventriculaire, - deux hypertrophies ventriculaires gauches modérées liées à une hypertension artérielle, - deux ectasies aortiques à la limite supérieure de la normale (<40mm) - dix valvulopathies minimes à modérées (insuffisance aortique, insuffisance mitrale ou sténose aortique), - trois fonctions ventriculaires gauches à la limite basse de la norme (50%) dont une nous amenant à réaliser une ETT d’effort (épreuve d’effort normale sur ergocycle normale), du fait d’une baisse de performance récente chez un footballeur 43 (intensité 1 en compétition), n’objectivant pas d’amélioration nette de la FEVG à l’effort sans lésion coronaire significative à l’angio-coronarographie, les résultats de l’IRM ne sont pas connus - et deux sportif d’origine afro-américaine dont l’hypertrophie des parois ventriculaires gauches se situait dans la zone grise à 14mm : une associée à une FEVG à la limite basse (ci-dessus) et une à des anomalies électriques (ondes T négatives). 3 ETT avaient mis en évidence des anomalies (0,8%) : - 1 cardiomyopathie hypertrophique du ventricule gauche (CMH) asymétrique non obstructive avec parois au maximum entre 18 et 23mm, confirmée par l’IRM cardiaque - 1 bicuspidie aortique vraie (deux valvules aortiques au lieu de trois sans raphé) associée à une insuffisance aortique de grade 2 et une dilatation de l’aorte initiale (40mm au niveau de l’aorte sinusienne et 44 mm au niveau de l’aorte ascendante) - 1 dilatation de l’aorte initiale isolée à 41mm sur sa portion du sinus de Valsalva chez un footballeur professionnel. Par ailleurs, l’origine des coronaires était visible dans l’ensemble de la population et sans anomalie. 3.4 Caractéristiques cardiovasculaires observées en fonction du niveau d’entrainement 336 sportifs ont été considérés comme sportifs de haut niveau d’entrainement et 54 comme pratiquant une activité physique moindre (intensité 1 et 2). 44 3.4.1 ECG de repos Le sportif de haut niveau d’entrainement présentait plus fréquemment et de manière significative : - une repolarisation précoce (41.7% vs 6%, p <0.001) - une hypertrophie ventriculaire gauche électrique (HVG) (23.5% vs 3,8%, p <0.05) - une amplitude augmentée isolée de l’onde R ou S (≥ 25mm) (33% vs 13.5%, p<0,05) - et un espace QTc plus court (400ms vs 410ms, p <0,05) 3.4.2 Epreuve d’effort avec calcul de VO2 max Les caractéristiques des sportifs de haut niveau d’entrainement (n = 87 sur 126) ayant bénéficié d’un calcul de VO2 max sont : - Un meilleur VO2 max (3,94 l/min ±0,9 vs 3,09 ±0,8, p <0.001 ou 57,9ml/min/kg ±12,3 vs 48,6 ±10,1, p <0.05) - Une fréquence cardiaque maximale (FCM) plus élevée (174bpm ±16 vs 187 ±11, p <0.001) - Des pressions artérielles systolique et diastolique de fin d’effort plus basses (respectivement 178mmHg ±18 vs 194 ±23, p <0.001 et 76 ±14 vs 88 ±14, p <0.001) 3.4.3 ETT de repos Les données ETT de repos des caucasiens ont été comparées en fonction du sexe et du niveau d’activité physique. 45 Chez les hommes caucasiens : - Les athlètes ont un ventricule gauche plus volumineux (VTDVG biplan indexé 117,6mm/m² vs 101,2), une masse ventriculaire gauche plus élevée (101,5g/m² vs 91,8), une aorte moins large (aorte ascendante 25,9mm/m² vs 29,1). (tableau 10) Tableau 10 : Données ETT (dimension) selon le niveau d'entrainement chez les hommes caucasiens Autres HN n N σ n N σ p 38 51,0 5,4 106 53,5 4,4 DTDVG (mm) <0,05 38 27,2 3,9 106 27,8 2,7 DTDVG (mm/m²) NS 38 9,5 1,4 106 9,7 1,4 SIVD (mm) NS 38 8,9 1,3 106 9,3 1,2 PPD (mm) NS 38 10,5 1,1 106 10,6 1,2 Paroi maximale (mm) NS 38 32,3 4,6 106 34,8 3,9 DTSVG (mm) <0,05 38 17,3 3,3 106 18,0 2,2 DTSVG (mm/m²) NS 38 36,7 5,5 106 34,9 4,7 FR (%) NS 38 101,2 22,5 104 117,6 24,8 VTDVG biplan (ml) <0,001 38 53,4 10,4 104 60,6 10,9 VTDVG (ml/m²) <0,001 38 36,3 10,0 104 44,6 12,5 VTSVG biplan (ml) <0,001 38 22,6 2,2 104 23,0 2,2 Diamètre ss Ao (mm) NS 38 174,1 39,6 106 197,3 40,2 MVG (g) <0,05 38 91,8 17,9 106 101,5 17,2 MVG (g/m²) <0,05 38 23,6 4,6 104 23,6 3,7 DTDVD (mm) NS 38 12,6 2,5 104 12,3 2,2 DTDVD (mm/m²) NS 38 32,8 4,1 104 30,1 3,6 Ao sinusienne (mm) <0,001 38 29,1 4,5 104 25,9 3,0 Ao ascendante (mm) <0,001 38 15,5 2,6 104 13,4 1,8 Ao asc (mm/m²) <0,001 38 31,9 3,3 105 30,2 3,2 Ao TM (mm) <0,05 38 38,7 6,8 105 39,2 4,2 OG TM (mm) NS 38 20,5 3,2 105 20,3 2,6 OG TM (mm/m²) NS 38 52,5 17,3 104 54,7 20,8 Vol OG (ml) NS 38 27,8 8,4 104 28,3 10,1 Vol OG (ml/m²) NS 38 17,3 3,7 104 18,1 3,4 Surface OG (cm²) NS 38 18,1 3,3 103 18,4 3,6 Surface OD (cm²) NS 38 24,0 4,4 104 24,7 3,7 TAPSE (mm) NS 38 18,8 3,5 105 19,3 3,7 PAP (Vmax IT) NS DTDVG et DTSVG = diamètres télé diastolique et télé systolique du ventricule gauche, SIVD et PPD = septum inter ventriculaire et paroi postérieur en diastole, VTDVG et VTSVG = volumes télé diastolique et télé systolique du VG, MVG = masse ventriculaire gauche, DTDVD = diamètre télé diastolique du VD, Ao = aorte, Ao asc = aorte ascendante, TM = temps mouvement, OG = oreillette gauche, Diam = diamètre, OD = oreillette droite 46 - Les athlètes ont également un flux mitral plutôt supra normal avec un rapport E/A à 2,1 vs 1,4. - Les autres paramètres fonctionnels sont dans le tableau 11. Tableau 11 : Données ETT (fonctions) selon le niveau d'entrainement chez les hommes caucasiens Autres HN n N σ n N σ p 38 36,7 5,5 106 34,9 4,7 FR (%) NS 38 75,6 17,8 104 78,9 15,0 VES (mL) NS 38 20,0 4,1 104 19,8 2,9 ITV sous aortique (cm) NS 38 4,9 1,2 104 4,8 1,0 DC (l/min) NS 38 2,6 0,6 104 2,5 0,5 IC (l/min/m²) NS 38 6,9 1,4 104 8,2 1,7 E (cm/s) NS 38 200,6 39,7 104 175,1 29,1 TDE (ms) <0,001 38 5,1 1,4 104 4,1 1,0 A (cm/s) <0,001 38 1,4 0,5 104 2,1 0,6 E/A <0,001 37 16,7 3,0 104 17,1 2,8 ITV sous pulm (cm) <0,001 38 24,0 4,4 104 24,7 3,7 TAPSE (mm) NS 38 18,8 3,5 105 19,3 3,7 PAP (Vmax IT) NS FR = fraction de raccourcissement, FEVG = fraction d’éjection du VG, VES = volume d’éjection systolique, ITV = intégrale temps vitesse, DC = débit cardiaque, IC = indexe cardiaque, TM = temps mouvement, TDE = temps de décélération de l’onde E, TAPSE = excursion systolique du plan de l’anneau tricuspide, PAP = pression artérielle pulmonaire - En ce qui concerne le doppler tissulaire : les athlètes ont des vélocités moyennées de l’onde S’ similaires, des ondes E’, tant sur les parois latérale et septale qu’antérieure et inférieure, plus élevées (17,2cm/s vs 14,4) et sur ces mêmes parois moins élevées pour l’onde A’ (8,5 cm/s vs 10,6). (tableau 12). Tableau 12 : Données ETT doppler tissulaire (Dti en cm/s) selon le niveau d'entrainement chez les hommes caucasiens Autres Onde S' Onde E' Onde A' Onde S' HN 4C DTI paroi septale n 35 N σ 9,7 1,3 n N σ 102 10,7 2,4 <0,05 4C DTI paroi latérale 35 11,9 2,2 102 11,5 2,4 NS 4C DTI moyenne lat/sept 35 11,1 1,6 102 11,1 1,9 NS 4C DTI paroi septale 35 12,7 2,9 102 16,1 4,6 <0,001 4C DTI paroi latérale 35 16,1 4,8 102 18,2 4,5 <0,05 4C DTI moyenne lat/sept 35 14,4 3,3 104 17,2 3,7 <0,001 4C DTI paroi septale 35 10,4 2,1 102 8,5 2,0 <0,001 4C DTI paroi latérale 35 11,2 3,0 102 8,3 2,7 <0,001 4C DTI moyenne lat/sept 35 10,6 2,1 102 8,5 2,1 <0,001 2C DTI paroi antérieure 36 10,5 2,0 102 10,9 1,9 NS 2C DTI paroi inférieure 36 10,8 1,5 102 11,3 1,7 NS p 47 Onde E' Onde A' 2C DTI moyenne ant/inf 5 2C DTI paroi antérieure 36 12,5 3,5 102 15,8 4,0 <0,001 2C DTI paroi inférieure 36 14,4 3,7 102 18,2 4,0 <0,001 2C DTI moyenne ant/inf 5 16,0 3,6 25 15,6 3,8 2C DTI paroi antérieure 36 9,7 2,2 102 8,1 2,8 <0,05 2C DTI paroi inférieure 36 11,6 2,7 101 8,8 3,0 <0,001 24 11,0 2,1 24 10,6 1,3 NS NS 9,2 4,2 NS Onde S' 4C DTI anneau tricuspide 38 15,6 2,7 103 15,0 2,3 NS Onde E' 4C DTI anneau tricuspide 38 15,1 3,0 103 15,7 3,0 NS Onde A' 4C DTI anneau tricuspide 38 14,7 4,6 103 11,2 3,4 2C DTI moyenne ant/inf 5 11,2 1,3 <0,001 Chez les femmes caucasiennes : - Ces différences ne sont pas relevées avec les différentes mesures reportées dans le tableau 13. Tableau 13 : Données ETT (dimensions) selon le niveau d'entrainement chez les femmes caucasiennes DTDVG (mm) DTDVG (mm/m²) SIVD (mm) PPD (mm) Paroi maximale (mm) DTSVG (mm) DTSVG (mm/m²) VTDVG biplan (ml) VTDVG ml/m²) VTSVG biplan (ml) Diamètre ss Ao (mm) MVG (g) MVG (g/m²) DTDVD (mm) DTDVD (mm/m²) Ao sinusienne (mm) Ao ascendante (mm) Ao asc (mm/m²) Ao TM (mm) OG TM (mm) OG TM (mm/m²) Vol OG (ml) Vol OG (ml/m²) Surface OG (cm²) Surface OD (cm²) Autres n N σ 9 48,2 3,1 9 30,1 3,0 9 7,9 1,2 9 7,3 0,7 9 8,6 0,9 9 29,7 3,3 9 18,4 1,8 9 80,4 14,0 9 49,9 8,1 9 26,9 5,3 9 20,9 1,7 9 123,4 20,6 9 76,7 12,8 9 20,3 3,4 9 12,6 1,8 9 28,7 2,5 9 26,8 5,6 9 16,8 4,3 9 28,6 2,5 9 34,8 3,0 9 21,6 2,1 9 39,5 12,2 9 24,8 8,4 9 15,6 3,1 9 14,3 3,4 HN n N σ 27 47,0 2,7 27 29,4 2,9 27 8,0 1,4 27 7,7 1,4 27 8,8 1,3 27 30,4 1,7 27 19,1 2,1 27 78,0 14,7 27 48,3 6,9 27 27,2 6,3 27 19,5 1,6 27 123,0 28,4 27 76,0 13,5 27 21,3 3,6 27 13,3 2,2 27 25,6 3,2 27 22,8 2,9 27 14,2 1,4 27 26,4 4,3 27 33,6 4,3 27 21,0 2,9 27 33,0 8,9 27 20,4 4,6 27 13,8 2,2 27 13,5 2,1 p NS NS NS NS NS NS NS NS NS NS <0,05 NS NS NS NS <0,05 <0,05 NS NS NS NS NS NS NS NS DTDVG et DTSVG = diamètres télé diastolique et télé systolique du ventricule gauche, SIVD et PPD = septum inter ventriculaire et paroi postérieur en diastole, VTDVG et VTSVG = volumes télé diastolique et télé systolique du VG, MVG = masse ventriculaire gauche, DTDVD = diamètre télé diastolique du VD, Ao = aorte, Ao asc = aorte ascendante, TM = temps mouvement, OG = oreillette gauche, Diam = diamètre, OD = oreillette droite 48 - Seul le flux mitral est toujours en faveur d’un profil supra normal (E/A à 2,3 vs 1,7). (tableau 14) Tableau 14 : Données ETT selon le niveau d'entrainement chez les femmes caucasiennes FR (%) FEVG biplan (%) VES (mL) ITV sous aortique (cm) DC (l/min) IC (l/min/m²) E (cm/s) TDE (ms) A (cm/s) E/A ITV sous pulm (cm) TAPSE (mm) Autres n N σ 9 38,4 5,5 9 66,7 4,2 9 63,1 13,5 9 19,5 3,8 9 4,1 0,8 9 2,6 0,6 9 7,7 1,6 9 199,2 43,0 9 5,0 1,0 9 1,7 0,6 9 15,1 2,8 9 22,1 4,1 HN n N σ 27 34,7 3,6 27 65,2 4,5 27 53,1 9,2 27 18,9 3,1 27 3,8 0,8 27 2,4 0,4 27 9,0 1,4 27 166,2 31,1 27 4,1 0,9 27 2,3 0,6 27 16,4 3,0 27 23,2 3,3 p <0,05 NS <0,05 NS NS NS <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 NS NS FR = fraction de raccourcissement, FEVG = fraction d’éjection du VG, VES = volume d’éjection systolique, ITV = intégrale temps vitesse, DC = débit cardiaque, IC = indexe cardiaque, TM = temps mouvement, TDE = temps de décélération de l’onde E, TAPSE = excursion systolique du plan de l’anneau tricuspide, PAP = pression artérielle pulmonaire - En ce qui concerne le doppler tissulaire : les résultats sont globalement identiques sous réserve d’effectifs suffisants. (tableau 15) Tableau 15 : Données ETT doppler tissulaire (Dti) en cm/s selon le niveau d'entrainement chez les femmes caucasiennes Onde S' Onde E' Onde A' Onde S' 4C DTI paroi septale 4C DTI paroi latérale 4C DTI moyenne lat/sept 4C DTI paroi septale 4C DTI paroi latérale 4C DTI moyenne lat/sept 4C DTI paroi septale 4C DTI paroi latérale 4C DTI moyenne lat/sept 2C DTI paroi antérieure 2C DTI paroi inférieure 2C DTI moyenne ant/inf Onde E' 2C DTI paroi antérieure 2C DTI paroi inférieure 2C DTI moyenne ant/inf Onde A' 2C DTI paroi antérieure 2C DTI paroi inférieure 2C DTI moyenne ant/inf Onde S' 4C DTI anneau tricuspide Onde E' 4C DTI anneau tricuspide Onde A' 4C DTI anneau tricuspide Autres n N σ 9 9,3 1,2 9 11,0 2,0 HN n N σ 27 10,5 2,4 27 10,7 2,6 9 10,2 1,3 27 10,7 2,0 9 9 9 9 9 9 9 9 14,5 17,9 16,0 9,8 9,8 9,8 10,2 10,1 6,3 5,3 5,1 2,1 2,5 1,9 1,6 1,3 27 27 27 27 27 27 27 27 18,0 17,9 17,9 7,9 8,5 8,1 10,9 10,7 0 . . 3 11,3 1,2 9 9 0 9 9 0 9 9 9 13,5 16,4 . 8,7 10,2 . 13,3 14,1 14,7 3,1 4,1 . 2,1 2,6 . 1,2 2,7 2,6 27 27 4 27 26 3 27 27 27 16,6 19,9 14,5 7,5 7,9 6,7 14,9 17,9 11,1 4,6 4,6 3,8 1,7 2,7 2,0 2,1 1,1 2,8 3,1 3,1 1,7 2,2 0,6 1,5 2,4 3,0 p <0,05 NS NS <0,001 NS <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 NS NS NS <0,001 <0,001 NS <0,05 <0,001 NS NS NS <0,001 49 Le 2D strain a été étudié chez certains sportifs de haut niveau d’entrainement (n = 84 à 99) sans différence significative avec les autres sportifs : - Strain longitudinal (en %) : -19,3 ±4,8 en 4 cavités, -19 ±4,7 en 2 cavités, -19,4 ±5 en 3 cavités et -19,1 ±4,8 en global - Strain radial au niveau des piliers (en %) : 49,7 ±14,1 - Strain circonférentiel (en %) : -16,6 ±4,6 - Les autres résultats sont précisés dans le tableau 16 Tableau 16 : Caractéristiques du strain 2D en fonction du niveau d'entrainement Strain longitudinal (%) Strain radial piliers (%) Strain circonférentiel (%) 4C 2C 3C Global Haut niveau d'entrainement n N σ 99 -19,3 4,8 98 -19 4,7 98 -19,4 5 99 -19,1 4,8 84 49,7 14,1 n 2 2 2 2 0 N -22,5 -20,5 -17 -20 . 84 0 . -16,6 4,6 Autres σ 4,9 3,5 5,7 4,7 . p NS NS NS NS . 3.5 Caractéristiques cardiovasculaires observées en fonction du sexe, de l’origine ethnique et de l’âge (avant et après 35 ans) L’ensemble des paramètres ECG et ETT de repos est reporté dans les tableaux en annexe 12. A noter, les données classiques du sportif afro-américain : - des parois du VG plus épaisses (pour le SIV 10,2mm ±1,5 vs 9,3 ±1,5 p <0,001 et pour la PP 9,7 ±1,4 vs 8,8 ±1,4 p <0,001) - une masse VG indexée ou non plus élevée (MVG en g/m² 102,6 ±19,5 vs 94,2 ±20,3 p <0,001). 50 4 DISCUSSION 4.1 Apport de l’ETT de repos dans la VNCI au sport Avant 35 ans, l’évaluation cardio-vasculaire a pour principal objectif non pas d’exclure le sportif des compétitions ou de la pratique de loisir de son sport favori mais bien de lui permettre d’évoluer dans ses activités physiques en toute sécurité. Le principal risque que l’on essaye de minimiser est le risque de mort subite, principalement lié à une cardiopathie sous-jacente, héréditaire, congénitale ou acquise. L’expérience italienne a déjà bien démontré l’apport primordial de l’électrocardiogramme de repos dans la VNCI au sport. Notre étude porte sur l’intérêt et l’apport de l’ETT de repos chez l’ensemble des sportifs se présentant pour un bilan cardiovasculaire de non contre-indication au sport et ceci quel que soient leur âge, leur discipline sportive et leur niveau d’entrainement. De récentes études ont été menées dans un but similaire mais les populations et méthodes n’étaient pas semblables : - L’ETT de repos améliore la puissance diagnostique de la VNCI pour l’équipe italienne de M. Rizzo et al. (26) mais chez 3100 footballeurs âgés de 6 à 17 ans - Les résultats de l’étude américaine de A. Magalski et al. (28) vont également dans ce sens lorsque l’ETT est couplée à l’ECG de repos mais chez 964 athlètes universitaires de 18 à 21 ans - La méthode d’évaluation échographique rapide en 5 minutes de R. Wyman (27) tend également à incorporer l’ETT de repos dans la VNCI mais l’étude porte sur 395 athlètes de 17 à 23 ans. Dans la pratique quotidienne du cardiologue, les athlètes de ces études ne représentent pas la large majorité des sportifs. Il est donc nécessaire d’inclure une plus vaste population. Même si aucune restriction d’âge n’a été imposée (sportifs de 11 à 75 ans), notre étude est principalement constituée d’athlètes de moins de 35 ans (330 soit 84,6%) dont 320 (97%) de haut niveau d’entrainement (intensité 3). Ceci est dû notamment à une moindre demande de VNCI chez le vétéran, le test d’ischémie non invasif étant privilégié pour dépister la coronaropathie, première cause de mort subite dans cette population (9). De plus, un vétéran actif qui poursuit une activité physique, d’autant plus que celle-ci soit de haut niveau 51 d’entrainement, n’a, a priori, que peu de risque de porter une cardiopathie héréditaire ou congénitale qui se serait exprimée plus rapidement dans la vie. Le profil des sports pratiqués par les 60 (15,4%) vétérans est essentiellement de type endurance (haute composante dynamique classe C de Mitchell) à savoir course à pied et cyclisme. Cette tendance est expliquée d’un côté par l’impact indéniablement bénéfique de ces sports sur la « santé » (règles d’hygiène de vie dans le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire) et de l’autre par la diminution importante de la masse maigre avec l’âge induisant une diminution de la force maximale volontaire, partie intégrante des disciplines à haute composante statique (classe IIIA et IIIB de Mitchell). L’analyse n’a pas été réalisée en fonction de l’origine dans chaque sous-groupe d’intensité de pratique sportive en raison d’une disparité nette : les sujets d’origine afroaméricaine étant tous dans le groupe haut niveau d’entrainement. Trois ETT de repos ont conclu à des anomalies majeurs et n’entrant pas dans le cadre d’un cœur d’athlète. En rapportant ce chiffre à l’ensemble de l’étude, l’apport de l’ETT dans le dépistage est de à 0,77%. Dans la population des premières évaluations cardiovasculaires, ce chiffre s’élève à 0,96% (2 ETT pour 209 sportifs). Cependant, il est nécessaire, afin de réellement évaluer l’apport dans notre étude de l’ETT de repos dans la VNCI au sport, de tenir compte du rendement objectif des autres examens. Un ajustement entre l’anomalie décelée et l’éventuelle pathologie cardiaque révélée s’avère essentiel. Ainsi lors d’une première évaluation cardiovasculaire : - Les deux ETT de repos anormales amènent à une contre-indication définitive (la découverte d’une CMH) et un suivis rapprochés vis-à-vis de dilatation de l’aorte au-delà de 40mm comme nous le recommande A. Pelliccia (31) - Les 14 signes fonctionnels cardiovasculaires des interrogatoires ont permis de mettre en évidence à l’occasion d’une lipothymie chez un sportif non athlète un syndrome de Wolff Parkinson White - Les 11 anomalies ECG du groupe 2 nous ont été utiles pour : o Poursuivre les investigations d’ondes T négatives dans le territoire apicolatéral non compatible avec un cœur d’athlète : un sportif dont ETT et IRM cardiaque étaient normales et un second en attente de l’IRM cardiaque 52 - Les 5 épreuves d’effort anormales n’ont abouti à aucune cardiopathie déclelable avec les examens actuels, notamment chez un sportif dévoilant des ESV répétitives en fin d’effort (ETT de repos, scintigraphie myocardique d’effort et holter ECG normaux) - Enfin l’apport des 16 ETT de repos aux anomalies mineures n’est pas négligeable : o Suivis rapprochés de plusieurs valvulopathies aortiques ou mitrales, régurgitantes ou sténosantes, modérées o Réalisation d’une IRM cardiaque chez un footballeur afro-américain de 17 ans confirmant une hypertrabéculation biventriculaire à l’occasion d’un doute réel sur une non compaction du ventricule gauche, avec surveillance rapprochée à la clef o Confirmation d’une atteinte d’organe cible (hypertrophie ventriculaire gauche légère à modérée) chez deux hypertendus considérés comme équilibrés par le traitement médical dont un seul présentait une HVG électrique o Permettre la reprise du football en compétition à haut niveau chez un footballeur espoir afro-américain dont les parois myocardiques étaient comprises dans la zone grise avec une FEVG de repos normale basse à 50% et dont l’IRM cardiaque est en faveur d’un cœur d’athlète La cardiomyopathie hypertrophique du ventricule gauche a été diagnostiquée chez un jeune athlète de 17 ans évalué pour la première fois (cyclisme en CLE « centre labellisé d’entrainement »). L’ETT de repos (image 1) a rapporté la forme non obstructive dite « classique » asymétrique avec un septum inter-ventriculaire oscillant entre 18 et 24mm selon l’incidence, et les autres parois notamment postérieure entre 11 et 15mm, associé à une petite cavité VG pour le niveau d’entrainement à 41mm et une fraction de raccourcissement augmentée à 52%. L’interrogatoire et l’examen physique n’avaient permis de déceler la pathologie. De même l’ECG de repos ne présentait pas les signes classiques de CMH ou d’hypertrophie ventriculaire avec pour seule anomalie une déviation axiale électrique gauche. Enfin l’épreuve d’effort maximale avec calcul du VO2 max était normale (notamment sur le 53 plan rythmique) même si, a posteriori, vu le niveau de performance en compétition et le niveau d’entrainement, les chiffres peuvent paraître à la limite basse de la normale (VO2 max = 4,8l/min soit 62,8ml/min/kg ou 130% de la théorique, puissance maximale aérobie à 380W). Par ailleurs les paramètres du 2D strain longitudinal (image 2) comme du strain radial étaient altérés sur les parois concernées (respectivement -13% et -16%, et +27%). L’IRM cardiaque confirme la CMH avec une plage de fibrose marquée au sein du myocarde hypertrophié. Ce jeune cycliste a donc était contre-indiqué à la compétition. Ceci a permis outre de limiter le risque de mort subite, de réorienter sa carrière professionnelle et d’organiser un dépistage familial et un conseil génétique. Image 1 : ETT de repos, coupe para sternale petit axe, CMH prédominante sur la paroi septale 54 Image 2 : ETT de repos, analyse strain 2D en coupe apicale 4 cavités, diminution du pic des parois atteinte (septum basal et moyen) La bicuspidie aortique vraie (deux hémi-valvules distinctes, image 3) a été mise en évidence sur l’ETT de repos chez un coureur à pied (classe IC, intensité d’entrainement 1) associée à une insuffisance aortique modérée et une surtout une dilatation modérée de l’aorte initiale à 40mm au niveau du sinus de Valsalva et à 44mm sur l’aorte ascendante (image 3). L’examen physique avait rapporté un souffle diastolique aortique 2/6 et ses performances à l’épreuve d’effort métabolique étaient adaptées sans anomalie à l’ECG d’effort. L’ECG de repos décelé des atypies du groupe 1 à savoir : BAV 1, BBD incomplet et indice de Sokolow modifié positif. Selon les recommandations européennes (31,32), une surveillance simple a été indiquée vu l’absence de complication. A noter qu’en tenant compte des recommandations américaines (33), plus précises dans le cas d’une bicuspidie, ce sportif serait limité au sport en compétition à composantes dynamique et statique faible à modéré (IA, IB, IIA et IIB). 55 Image 3 : en haut, coupes para sternales petit axe centrées sur la valve aortique bicuspide fermé à gauche, ouverte à droite ; en bas, grand axe, dilatation de l’aorte initiale associée Les anomalies échocardiographiques mineures ou majeures (amenant à une contreindication au sport), dans les trois études précédemment cités, étaient respectivement de : 2 majeures (0.07% de 3044) et 56 mineures (1.8%) (26) ; 2 majeures (0.21% de 964) (28) ; 18 mineures (4.6% de 395) et 0 majeure (27). Notre étude confirme ces tendances avec 21 (5.4%) anomalies « mineures » mais surtout 3 anomalies majeurs (0.8%) (1% si on se base sur les premières visites de non contreindication) dont une CMH ayant conduit à une contre-indication définitive au sport en compétition (0.26%). L’apport de l’ETT de repos est non négligeable sur le diagnostic d’anomalie d’insertion des artères coronaires. En effet, l’origine de l’artère coronaire droite (CD) comme 56 du tronc commun coronaire gauche (TCG) a été objectivée sur l’ensemble des 390 sportifs excluant de ce fait une des principales étiologies de mort subite du sportifs de avant 35 ans (13). L’identification de ces anomalies d’insertion, que seule l’ETT de repos permet de raisonnablement dépister, est également rapportée par d’autres études : 99% des CD et 96% des TCG pour R.Wyman et al. (27), 100% pour BJ Maron (34). Dans notre étude nous n’avons pas observé d’anomalie d’origine des artères coronaires. Enfin, certaines difficultés peuvent nous perturber lors de la visite : le recueil de données à l’interrogatoire est dépendant principalement du patient et les oublis ne sont pas rares. Les paramètres de repos, quel que soit l’examen, dépendent des conditions environnementales en particulier le stress modifiant fréquence cardiaque, pression artérielle… Le calcul de VO2 max est lié à la motivation du sportif pour délivrer un effort maximal et donc parfois sous-estimé. Sur ce même examen la pression artérielle est difficilement réalisable à l’acmé de l’effort pour des raisons pratiques (pouls difficilement audible, sportif en plein effort maximale souvent à des puissances ou vitesses très élevées…). 4.2 Caractéristiques cardiovasculaires observées en fonction du niveau d’entrainement Notre étude confirme que certains paramètres ECG, de l’épreuve d’effort ou de l’ETT de repos varient avec le volume horaire de l’activité physique en comparant le sportif de haut niveau d’entrainement (intensité 3) et le sportif pratiquant son sport entre 2 et 6 heures par semaine (intensité 1 et 2). L’actualité concerne la repolarisation précoce et sa nouvelle entité sous forme de « notching » ou de « slurring » (16). Chez l’athlète les modifications du point J semblent être la résultante physiologique de la balance entre le tonus sympathique et parasympathique (2930). R. Cappato et al. a démontré récemment (17) que cette repolarisation précoce chez l’athlète victime d’une mort subite récupérée sans cardiopathie sous-jacente est plus fréquente que chez l’athlète sain, tous de haut niveau d’entrainement. La repolarisation précoce est en effet plus fréquente chez nos sportifs de haut niveau (41.7% vs 7.4% et 4%, p <0.001), notamment pour le « notching » (10.4% vs 0, p <0.05) et la forme standard (33% vs 7.4% et 4%, p <0.001). 57 Les sportifs de haut niveau d’entrainement ont un meilleur VO2 max (57,9ml/min/kg ±12,3 vs 48,6 ±10,1, p <0.05). Certes la performance dépend en premier lieu des caractéristiques intrinsèques du système cardiovasculaire en particulier héréditaires, mais aussi dans une moindre mesure significative au niveau d’entrainement. Ces deux paramètres sont indissociables afin de réaliser de grandes performances objectives dans les compétitions internationales. Les données ETT de repos n’ont été comparées que chez les caucasiens en fonction du sexe et du niveau d’activité physique ; les afro-américains étant principalement dans le groupe athlète. Les données classiques volumétriques ventriculaires (VTDVG indexé) et de masse ventriculaire gauche (MVG indexé) sont significativement différentes chez les hauts niveaux d’entrainement dans l’étude. En revanche les paramètres aortiques, notamment le diamètre de l’aorte ascendante indexé, sont plus faibles chez l’athlète, aisément expliquées par l’âge moyen plus élevé (44,9 ans vs 23,2) chez le sportif à plus faible niveau d’entrainement. En revanche ceci n’explique que partiellement le profil mitral de l’athlète meilleur dans notre étude, avec un rapport E/A plus élevé. La meilleure relaxation du ventricule gauche, phénomène adaptatif du cœur d’athlète, pourrait participer aussi à ces résultats, mais cette notion reste débattue. On note que la tendance globale du strain 2D est similaire chez les sportifs sains, et ce quel que soit leur niveau d’entrainement. L’étude de La Gerche (29) relève des valeurs similaires entre athlètes et non-athlètes. Des études complémentaires sont nécessaires pour apprécier au mieux des disparités éventuelles. Cependant l’apport du 2D stain sera probablement intéressant chez les sportifs où il existe un doute entre cœur d’athlète et cardiopathie (CMH en tête). En effet, chez notre sportif porteur d’une CMH, les paramètres du strain 2D étaient altérés sur les zones pathologiques. Enfin, il faut garder en mémoire que ces données sont des valeurs de repos ce qui ne permet pas de prédire leur devenir à l’effort, les effets bénéfiques du cœur d’athlète étant primordiales surtout à l’effort. 58 4.3 Les limites de l’étude L’ETT de repos est classiquement opérateur dépendant mais le profil des sportifs laisse entrevoir une échogénicité généralement excellente. Les 182 sportifs ayant bénéficié d’une ETT de repos au préalable (lors de leur inscription sur liste) constituent la principale limite de l’étude. En effet, aptes à la compétition, l’échographie cardiaque de repos de ces athlètes est en théorie normale ou sans anomalie contre-indiquant le sport. La population étudiée est possiblement non représentative de l’ensemble de la population puisque l’étude a été menée dans un centre hospitalier et non en ville là ou la plupart des VNCI sont réalisées pour la population des sportifs de niveau moyen. Il est évident que la plupart des sportifs vétérans ne consultent pas pour une VNCI en cardiologie (certificat délivré par le médecin généraliste ou pratique d’un sport à haut niveau d’entrainement en loisir et donc certificat non nécessaire 5 CONCLUSION En accord avec les recommandations l’interrogatoire, l’examen physique et l’ECG de repos doivent actuellement faire partie intégrante de la VNCI pour la pratique d’un sport en compétition, en particulier entre 12 et 35 ans. L’échocardiographie de repos dans la VNCI améliore le rendement du bilan cardiovasculaire non seulement pour les pathologies à haut risque de mort subite (ici la CMH) mais également dans le cadre de la mise en place d’une surveillance ultérieure pour des anomalies susceptibles d’évoluer avec la pratique intense d’un sport et de constituer le terrain d’une mort subite. Et ce d’autant que les examens classiques : clinique, ECG de repos et/ou épreuve d’effort (même avec analyse des échanges gazeux) peuvent être pris à défaut. Par ailleurs, elle permet de déceler des pathologies cardiaques non détectables par d’autres examens (anomalie de naissance des coronaires en premier lieu). Le bilan cardiovasculaire et la place de l’ETT de repos sont bien codifiés dans le domaine du SHN ou du professionnel car dépendant d’un cadre légal. Des recommandations pour la pratique du sport en compétition entre 12 et 35 ans viennent nous aider actuellement, en 59 insistant sur l’utilité de l’ECG de repos. Au-delà de 35 ans la place de l’épreuve d’effort est débattue. En revanche pour le sport de loisir ou en scolarité, les attitudes ne sont pas définies correctement. Notre étude montre que les attitudes de dépistage peuvent surement être améliorées notamment en incluant l’ETT de repos de manière efficace et non invasive en ce qui concerne les cardiopathies communes engendrant des morts subites du sportif. L’arrivée des échocardiographes portables peut améliorer le lien entre les clubs et le cardiologue en laissant une liberté plus ample dans la mobilité du médecin vers le sportif sur son site d’entrainement. Des études sur de plus grands effectifs et en fonction des différentes populations de sportifs sont nécessaires et répondront aux exigences de tous d’une pratique sportive sans risque. Au final la question ne serait pas de savoir quel examen est le plus utile dans la VNCI mais plutôt quels examens peut-on combiner afin d’améliorer le rendement de la VNCI, dans le but d’éviter la menace qu’est la mort subite du sportif. Dans ce sens, l’apport de l’échocardiographie de repos est indéniable. En outre, ce dépistage permet à la fois de réorienter le sportif rapidement, souvent au cours de ses études, et d’organiser un dépistage familial en cas de cardiopathie héréditaire. Il est possible de repenser les modalités de réalisation de l’ETT de repos afin diminuer l’aspect chronophage de cet examen et l’exemple de « l’échocardioscopie de repos en 5 minutes » semble une des alternatives envisageables. La question du rapport coût/bénéfice ne doit bien sûr pas être occultée, en rappelant cependant que théoriquement le coût de ces examens de dépistage ne doit pas être pris en charge par la collectivité. Le rapport coût/bénéfice semble favorable en considérant l’impact global de la prévention de la mort subite du sportif tant sur le sportif lui-même que sur sa famille, le corps médical, la société et les acteurs du monde sportif (partenaires, entraineurs, dirigeants, publicitaires, assureurs…). L’enjeu des années à venir, chez nos sportifs, sera probablement d’améliorer les modalités de dépistage des cardiopathies susceptibles de provoquer une mort subite, si l’on souhaite que « sport et activité physique » continuent de rimer avec « bonne santé ». 60 6 BIBLIOGRAPHIE 1. Cameroon star Foe dies [Internet]. BBC. 2003 juin 26 [cité 2011 oct 12];Available from: http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/football/3024360.stm 2. Article R. 221-1 du décret n° 2002-707 du 29 avril 2002 pris pour l’application de l’article 26 de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 et relatif au sport de haut niveau 3. Code du sport, Article L231-2 modifié par l’ordonnance n°2010-379 du 14 avril 2010 art. 18 4. Mitchell JH, Haskell W, Snell P, Van Camp SP. Task Force 8: Classification of sports. J Am Coll Cardiol. 2005 avr 19;45(8):1364–7. 5. Corrado D, Basso C, Rizzoli G, Schiavon M, Thiene G. Does sports activity enhance the risk of sudden death in adolescents and young adults? J Am Coll Cardiol. 2003 déc 3;42(11):1959–63. 6. Harmon KG, Asif IM, Klossner D, Drezner JA. Incidence of Sudden Cardiac Death in National Collegiate Athletic Association Athletes. Circulation 7. Marijon E, Tafflet M, Celermajer DS, Dumas F, Perier M-C, Mustafic H, et al. SportsRelated Sudden Death in the General Population / Clinical Perspective. Circulation. 2011;124(6):672–81. 8. Corrado D, Pelliccia A, Bjørnstad HH, Vanhees L, Biffi A, Borjesson M, et al. Cardiovascular pre-participation screening of young competitive athletes for prevention of sudden death: proposal for a common European protocol. Consensus Statement of the Study Group of Sport Cardiology of the Working Group of Cardiac Rehabilitation and Exercise Physiology and the Working Group of Myocardial and Pericardial Diseases of the European Society of Cardiology. Eur. Heart J. 2005 mars;26(5):516–24. 9. Corrado D, Pelliccia A, Heidbuchel H, Sharma S, Link M, Basso C, et al. 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Contenu du bilan cardiovasculaire de la visite de non contre indication à la pratique du sport en compétition entre 12 et 35 ans 26. Rizzo M, Spataro A, Cecchetelli C, Quaranta F, Livrieri S, Sperandii F, et al. Structural cardiac disease diagnosed by echocardiography in asymptomatic young male soccer players: implications for pre-participation screening. British Journal of Sports Medicine 27. Wyman RA, Chiu RY, Rahko PS. The 5-minute screening echocardiogram for athletes. J Am Soc Echocardiogr. 2008 juill;21(7):786–8. 28. Magalski A, McCoy M, Zabel M, Magee LM, Goeke J, Main ML, et al. Cardiovascular screening with electrocardiography and echocardiography in collegiate athletes. Am. J. Med. 2011 juin;124(6):511–8. 29. La Gerche A, Taylor AJ, Prior DL. Athlete’s heart: the potential for multimodality imaging to address the critical remaining questions. JACC Cardiovasc Imaging. 2009 mars;2(3):350–63. 30. Kohli SK, Pantazis AA, Shah JS, Adeyemi B, Jackson G, McKenna WJ, et al. Diagnosis of left-ventricular non-compaction in patients with left-ventricular systolic dysfunction: time for a reappraisal of diagnostic criteria? Eur. Heart J. 2008 janv;29(1):89–95. 31. Pelliccia A, Di Paolo FM, De Blasiis E, Quattrini FM, Pisicchio C, Guerra E, et al. Prevalence and clinical significance of aortic root dilation in highly trained competitive athletes. Circulation. 2010 août 17;122(7):698–706, 3 p following 706. 32. Pelliccia A, Fagard R, Bjørnstad HH, Anastassakis A, Arbustini E, Assanelli D, et al. Recommendations for competitive sports participation in athletes with cardiovascular disease: a consensus document from the Study Group of Sports Cardiology of the Working Group of Cardiac Rehabilitation and Exercise Physiology and the Working Group of Myocardial and Pericardial Diseases of the European Society of Cardiology. Eur. Heart J. 2005 juill;26(14):1422–45. 33. Bonow RO, Cheitlin MD, Crawford MH, Douglas PS. Task Force 3: Valvular heart disease. 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Ao indique aorte ; LAD, artère coronaire gauche; AS, sténose aortique; C-M, cardiomyopathie; ARVD, MAVD; MVP, prolapses valve mitrale; CAD, cornaropathie; HCM, CMH; D’après Maron et al Annexe 5 : Anomalies CV associées aux morts subites liées au sport chez le jeune athlète en competition en haut et dans la population générale en bas. 66 Annexe 6 : Affiche des 10 règles d’or des cardiologues du sport 67 Annexe 8 : auto questionnaire édité par la SFMS Société Française de Médecine du Sport FICHE D’EXAMEN MÉDICAL DE NON CONTRE INDICATION APPARENTE à la PRATIQUE D’UN SPORT DOSSIER MÉDICAL CONFIDENTIEL : questionnaire préalable à la visite médicale à remplir et signer par le sportif Document à conserver par le médecin examinateur Nom : ..................................................................... Prénom : .................................................................... Date de naissance : ............................................... Sport pratiqué : ......................................................... Avez-vous déjà un dossier médical dans une autre structure, si oui laquelle : Avez-vous déjà été opéré ? .......................................................................................... non ....... ................ oui Précisez et si possible joindre les comptes rendus opératoires. Avez-vous déjà été hospitalisé pour traumatisme crânien ................................. non.................. oui perte de connaissance ............................... non.................. oui épilepsie ................................................... non.................. oui crise de tétanie ou spasmophilie................ non.................. oui Avez-vous des troubles de la vue ? .............................................................................. non ........... ............ oui si oui, portez-vous des corrections : ........................................................... lunettes ................. lentilles Avez-vous eu des troubles de l’audition ........................................................................................ non................................ oui Avez-vous eu des troubles de l’équilibre....................................................................................... n on................................ oui Avez-vous eu connaissance dans votre famille des évènements suivants : Accident ou maladie cardiaque ou vasculaire survenue avant l’age de 50 ans Oui Non Mort subite survenue avant 50 ans (y compris mort subite du nourrisson) Oui Non Avez-vous déjà ressenti pendant ou après un effort les symptômes suivants : Malaise ou perte de connaissance Oui Non Douleur thoracique Oui Non Palpitations (cœur irrégulier) Oui Non Fatigue ou essoufflement inhabituel Oui Non Avez-vous Une maladie cardiaque Oui Non Une maladie des vaisseaux Oui Non Été opéré du cœur ou des vaisseaux Oui Non Un souffle cardiaque ou un trouble du rythme connu Oui Non Une hypertension artérielle Oui Non Un diabète Oui Non un cholestérol élevé Oui Non Suivi un traitement régulier ces deux dernières années (médicaments, compléments alimentaires ou autres) Oui Non Une infection sérieuse dans le mois précédent Oui Non Avez-vous déjà eu : - un électrocardiogramme ........................................................................... non ..................... .. oui - un échocardiogramme .............................................................................. non ....................... oui - une épreuve d’effort maximale ................................................................. non ....................... oui Avez-vous déjà eu ? - des troubles de la coagulation ................................................................... non ....................... oui À quand remonte votre dernier bilan sanguin ? ............................................................ (le joindre si possible) Fumez-vous ? .............................................................................................................. non .... ................... oui, si oui, combien par jour ? .............................. Depuis combien de temps ? .............................. 2 Avez-vous - des allergies respiratoires (rhume des foins, asthme) non oui - des allergies cutanées ................................................................................ non ................ ....... oui - des allergies à des médicaments ............................................................... non ....................... oui si oui, lesquels .......................................................................................... Prenez-vous des traitements - pour l’allergie ? (si oui, lesquels) .............................................................. non .................... ... oui - pour l’asthme ? (si oui, lesquels)............................................................... non ....................... oui Avez-vous des maladies ORL répétitives : angines, sinusites, otites............................. non ....................... oui Vos dents sont-elles en bon état ? (si possible, joindre votre dernier bilan dentaire)... non ....................... oui Avez-vous déjà eu ? - des problèmes vertébraux : ....................................................................... non ..................... .. oui - une anomalie radiologique : ..................................................................... non ....................... oui Avez-vous déjà eu : ( précisez le lieu et quand ) 68 - une luxation articulaire ............................................................................. non ..... .................. oui - une ou des fractures................................................................................... non ................ ....... oui - une rupture tendineuse .............................................................................. non ....................... oui - des tendinites chroniques .......................................................................... non ................... .... oui - des lésions musculaires ............................................................................. non ....................... oui - des entorses graves.................................................................................... non ................ ....... oui Prenez-vous des médicaments actuellement, ............................................................... non ....................... oui Avez-vous pris par le passé des médicaments régulièrement....................................... non ....................... oui Avez-vous une maladie non citée ci-dessus .................................................................. ................................. Avez-vous eu les vaccinations suivantes : Tétanos polio non oui Hépatite non oui Autres, précisez :……………………………. .............................................................................. Avez-vous eu une sérologie HIV : non ..................... oui RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES CONCERNANT LES FEMMES. À quel âge avez-vous été réglée ? ................................................................................ Avez-vous un cycle régulier ? ..................................................................................... non ......... .............. oui Avez-vous des périodes d’aménorrhée ? ..................................................................... non .................. ..... oui Combien de grossesses avez-vous eu ?......................................................................... Prenez-vous un traitement hormonal ? ......................................................................... non ................ ....... oui Prenez-vous une contraception orale ? ........................................................................ non ....................... oui Consommez-vous régulièrement des produits laitiers ?................................................ non ....................... oui Suivez-vous un régime alimentaire ?............................................................................ non ....................... oui Avez-vous déjà eu des fractures de fatigue ? ............................................................... non ................ ....... oui Dans votre famille, y a t’il des cas d’ostéoporose ?...................................................... non ....................... oui Avez-vous une affection endocrinienne ?..................................................................... non ................ ....... oui Si oui, laquelle ? ........................................................................................................... Combien effectuez-vous d’heures d’entraînement par semaine ? ................................ Je soussigné(parent ou tuteur pour les mineurs) certifie sur l’honneur l’exactitude des renseignements portés ci-dessus Nom : ------------------------------------Date ------------------------------------Signature 69 Annexe 9 : Nomogramme d’Astrand et Rhyming 70 Annexe 10 : SERVICE D’EXPLORATIONS FONCTIONNELLES Professeur François CARRE Unité de Biologie et Médecine du Sport Professeur P. Rochcongar Professeur F. Carré Docteur V. Daniel Docteur C.Gerin Docteur AM. André Docteur J. Jan Docteur C. Le Pourcelet Unité Fonctionnelle Respiratoire Professeur F. Carré INFORMATION DES PATIENTS AVANT UNE ECHOGRAPHIE CARDIAQUE Dans le cadre du suivi physiologique et de votre entrainement, nous vous proposons, à titre gracieux, de bénéficier d’une échocardiographie de repos lors de votre visite dans le service de Biologie et Médecine du Sport. Selon vos pratiques sportives et votre niveau d’entrainement, différents examens vous sont classiquement réalisés à savoir un interrogatoire, un examen physique, un électrocardiogramme et une épreuve d’effort avec analyse des échanges gazeux directe ou indirecte. Nous souhaitons, avec votre accord, analyser ces données classiques, y joindre les résultats d’une échocardiographie trans-thoracique de repos systématique et les inclure dans une analyse statistique anonyme afin de préciser l’apport respectif de chaque examen. Cet examen est indolore, ne présente aucune contre-indication ni aucun effet indésirable. Nous restons à votre disposition pour plus d’information. Identification du Service Identification du Médecin Unité de Biologie et Médecine du Sport CHU Pontchaillou - RENNES Fait à Rennes, le en deux exemplaires dont un remis au patient et l’autre conservé dans le dossier. Signature du patient 71 Annexe 11 : SERVICE D’EXPLORATIONS FONCTIONNELLES Professeur François CARRE Unité de Biologie et Médecine du Sport Professeur P. Rochcongar Professeur F. Carré Docteur V. Daniel Docteur C.Gerin Docteur AM. André Docteur J. Jan Docteur C. Le Pourcelet Unité Fonctionnelle Respiratoire Professeur F. Carré AUTORISATION PARENTALE A compléter et à signer Je soussigné, Mr ou Mme ________________________________________, qualité de _____________________________________________________, autorise l’enfant ________________________________________________, né le ___________________, à passer un électrocardiogramme de repos et une échocardiographie de repos, Ces examens seront réalisés par le Docteur Nima Endjah et par Gaëlle Kervio. Nous avons bien reçu et compris les informations relatives à l’électrocardiogramme de repos et à l’échocardiographie de repos (cf. document ci-joint). Selon l’arrêté de 2004 (Ministère des Sports), ces deux examens médicaux doivent faire partie intégrante du suivi médical des sportifs français espoirs ou de haut niveau d’entraînement. Identification du Service Identification du Médecin Unité de Biologie et Médecine du Sport CHU Pontchaillou - RENNES Fait à Rennes, le en deux exemplaires dont un remis au patient et l’autre conservé dans le dossier. Signature du responsable légal 72 Informations concernant les examens complémentaires Electrocardiogramme de repos : L'électrocardiogramme (ECG) est une représentation graphique de l’activité électrique du cœur qui précède et commande l'activité musculaire du cœur. Cette activité électrique est tout simplement recueillie par 10 électrodes collées à la surface de la peau du sujet qui est alors torse nu et allongé sur le dos. Il s’agit d’un examen médical indolore, non invasif, sans danger et qui ne prend au total (temps de préparation inclus) que 5 minutes. L’ECG permet de mettre en évidence diverses anomalies cardiaques et a une place importante dans les examens diagnostiques en cardiologie. Echocardiographie de repos : L'échocardiographie est une échographie du cœur. Il s'agit d'une technique d'imagerie médicale employant les ultrasons. Le sujet est installé torse nu, allongé sur le côté gauche (décubitus latéral). Il n'a pas besoin d'être à jeun. Trois électrodes sont collées sur la peau afin de disposer simultanément d'un tracé ECG. Le médecin est à la gauche ou droite du sujet. Il applique la sonde d'échographie recouverte d'un gel (permettant un meilleur passage des ultrasons à travers la peau) sur la peau du sujet puis déplace la sonde autour du cœur. L'examen dure en moyenne 20 minutes. Totalement indolore et sans danger, il s’apparente à l’échocardiographie de contrôle du fœtus chez la femme enceinte. L’échocardiographie permet ainsi de visualiser les 4 cavités cardiaques et de mesurer l’épaisseur et la contraction des parois du cœur afin de détecter une éventuelle hypertrophie ou une altération voire une absence de contraction du muscle cardiaque. L’échocardiographie permet dans la majorité des cas de bien visualiser également les 4 valves du cœur et ainsi d’évaluer un éventuel rétrécissement de l’une des 4 valves et/ou la présence d’une fuite valvulaire. Enfin, l’échocardiographie permet de mesurer les premiers centimètres de l'aorte thoracique ascendante et ainsi de diagnostiquer une éventuelle dilatation de ce vaisseau sanguin important. 73 Annexe 12 : Caractéristiques ETT complémentaires Tableau A : Caractéristiques ETT en fonction du sexe Total n Hommes N σ Mini Maxi n Femmes N σ Mini Maxi n N σ Mini Maxi p DTDVG (mm) 390 52 4,7 38 67 292 53,2 4,5 38 67 98 48,2 3 41 56 <0,001 DTDVG indexé (mm/m²) 390 27,7 2,8 20,7 40,9 292 27,4 2,7 20,7 40,9 98 28,6 2,7 22,9 40,3 <0,001 SIVD (mm) 390 9,6 1,5 6 17 292 10 1,4 6 17 98 8,2 1,2 6 11 <0,001 PPD (mm) 390 9 1,4 5 13 292 9,4 1,3 6 13 98 7,8 1,1 5 11 <0,001 DTSVG (mm) 390 33,8 4,3 20 48 292 34,7 4,3 20 48 98 31,1 3 24 39 <0,001 DTSVG indexé (mm/m²) 390 18 2,3 10,3 28,5 292 17,9 2,4 10,3 28,5 98 18,4 2,1 14,1 27,1 <0,05 FR (%) 390 35,1 5 22 52 292 35 5,2 22 52 98 35,4 4,6 25 47 NS VTDVG biplan (ml) 299 104,7 26,5 47 239 201 114,7 25,1 55 239 98 84,3 15,6 47 126 <0,001 VTDVG indexé (ml/m²) 299 34,3 97,9 201 59,1 11,3 35 97,9 98 49,6 7,2 34,3 68,2 <0,001 VTSVG biplan (ml) 299 38,3 12,7 14 103 201 42,8 12,5 18 103 98 29,1 6,8 14 48 <0,001 FEVG biplan (%) 301 63,6 5,4 50 85 203 62,8 5,3 50 75 98 65,3 5,2 55 85 <0,001 FC (bpm) 299 62,1 10,6 40 106 201 59,7 9,4 40 90 98 67 11,2 43 106 <0,001 VES (mL) 299 71,1 17,1 35 123 201 77,6 15,8 37 123 98 57,8 10,7 35 90 <0,001 Diamètre ss Ao (mm) 299 21,9 2,4 15 30 201 22,9 2,1 17 30 98 19,8 1,6 15 23 <0,001 ITV sous aortique (cm) 299 19,6 3,2 11,7 28,4 201 19,7 3,2 11,7 27,5 98 19,5 3,3 13,6 28,4 NS DC (l/min) 299 4,5 1 1,9 8,6 201 4,8 1 2,4 8,6 98 3,9 0,7 1,9 5,6 <0,001 IC (l/min/m²) 299 2,4 0,5 1,5 4,5 201 2,5 0,5 1,5 4,5 98 2,3 0,4 1,5 3,7 MVG (g) 390 183 48,1 70,3 359,9 292 200,1 41,1 93 359,9 98 132 25,9 70,3 198,8 <0,001 MVG indexée (g/m²) 390 96,2 20,4 46,6 167,3 292 102,5 18,7 62,5 167,3 98 77,7 12,7 46,6 113,7 <0,001 DTDVD (mm) 299 22,9 4,1 11 34 201 23,6 3,9 14 34 98 21,3 3,9 11 32 DTDVD indexé (mm/m²) 299 12,4 2,3 6,7 17,5 201 12,3 2,3 7,2 17,5 98 12,6 2,3 6,7 16,9 NS Ao sinusienne (mm) 299 29,4 4 20 43 201 30,9 3,7 23 43 98 26,3 2,8 20 35 <0,001 Ao ascendante (mm) 299 25,6 3,9 16 43 201 26,7 3,6 16 43 98 23,4 3,6 18 39 <0,001 Ao asc indexée (mm/m²) 299 13,9 2,2 7,8 26,7 201 13,9 2,1 7,8 22,6 98 13,9 2,3 9,7 26,7 NS Ao TM (mm) 389 29,4 3,7 20 41 291 30,5 3,1 23 41 98 25,9 3,2 20 36 <0,001 OG TM (mm) 389 38 5 23 53 291 39,1 4,8 23 53 98 34,6 4 23 42 <0,001 OG TM indexée (mm/m²) 300 20,4 2,6 13 29 202 20,4 2,6 13 28,2 98 20,5 2,5 15,2 29 NS Vol OG (ml) 299 49,3 17,5 16 162 201 53,6 18 16 162 98 40,3 12,4 17 74 <0,001 Vol OG (ml/m²) 299 26,4 8,4 6,9 76 201 27,7 8,8 6,9 76 98 23,7 6,6 10 42,5 <0,001 Surface OG (cm²) 299 17,3 3,5 9 31 201 18,1 3,5 10 31 98 15,7 3 9 24 <0,001 Surface OD (cm²) 298 17,2 3,9 9 36 200 18,6 3,6 10 36 98 14,4 2,7 9 25 <0,001 E (cm/s) 386 8,2 1,8 1,1 15,4 288 7,8 1,7 1,1 13,2 98 9,3 1,7 5 15,4 <0,001 TDE (ms) 299 178,9 37,3 68 418 201 182 39,1 68 418 98 172,6 32,6 115 269 <0,05 A (cm/s) 385 4,4 1,1 0 9 288 4,3 1,1 0 9 97 4,6 1,2 2 8 <0,05 E/A 386 2 0,7 0,6 5,6 288 1,9 0,7 0,6 5,6 98 2,2 0,7 0,7 4,8 <0,05 ITV sous pulmonaire (cm) 298 16,7 2,9 7,5 24,4 200 16,9 2,9 7,5 24,4 98 16,3 2,9 10,6 23,2 NS TAPSE (mm) 299 23,8 3,8 15 38 201 24,2 3,9 16 38 98 22,8 3,6 15 34 <0,05 S' anneau tricuspide (cm/s) 298 15,1 2,4 7 22 200 15,1 2,6 7 21 98 15 2 11 22 NS PAP (Vmax IT) 300 18,5 4,2 5 31 202 18,8 4,1 5 30 98 17,9 4,4 7 31 NS MLVWT (mm) 389 10,4 1,8 6 18 291 10,9 1,7 7 18 98 8,7 1 6 11 <0,001 56 11 74 NS <0,001 Tableau B : Caractéristiques du doppler tissulaire en fonction du sexe Hommes n 4C DTI paroi septale 4C DTI paroi latérale 4C DTI moyenne lat/sept 2C DTI paroi antérieure 2C DTI paroi inférieure 2C DTI moyenne ant/inf 4C DTI anneau tricuspide Strain longitudinal (%) Strain radial piliers (%) Strain circonférentiel (%) N Femmes σ n N Total σ p n N σ S' 196 10,2 2,2 98 10,7 2,4 NS 294 10,4 2,3 E' 196 15,1 4,3 98 18,6 4,8 <0,001 294 16,9 4,6 A' 196 2,2 98 8,5 2,2 NS 294 8,8 2,2 S' 196 11,3 2,5 98 10,8 2,2 NS 294 11 2,3 E' 196 17,5 4,7 98 18,3 4,3 NS 294 17,9 4,5 A' 196 8,9 2,9 98 8,8 2,7 NS 294 8,9 2,8 S' 196 10,8 1,9 98 10,7 1,9 NS 294 10,8 1,9 E' 198 16,3 3,8 98 18,5 3,7 <0,001 296 17,4 3,7 A' 196 2,2 98 8,7 2,2 NS 294 8,8 2,2 S' 197 10,5 2 98 11,5 8,7 NS 295 11 5,4 E' 197 14,7 4 98 18,3 15,1 A' 197 8,4 2,7 98 S' 197 11,1 1,9 E' 197 17,2 A' 196 9,3 S' 64 E' A' S' 9 9 295 16,5 9,6 9 NS 295 8,6 5,9 98 11,5 8,7 NS 295 11,3 5,3 4,2 98 19,3 3,2 <0,001 295 18,3 3,7 3,1 97 10,3 12,2 NS 293 9,8 7,7 10,6 1,4 25 10,4 1,2 NS 89 10,5 1,3 65 16,3 3,5 26 17,4 2,9 NS 91 16,8 3,2 64 9 3,4 25 7,4 1,4 <0,05 89 8,2 2,4 200 15,1 2,6 98 15 2 NS 298 15,1 2,3 E' 200 15,3 3,2 98 16,9 3 <0,001 298 16,1 3,1 A' 200 11,8 4,1 98 11,9 3,3 NS 298 11,9 3,7 4C 84 5 17 2,4 <0,05 2C 83 5 17 2,5 NS 3C 83 2,4 NS 100 -20 3,9 Global 84 1,7 <0,05 101 -20 3,4 18,8 18,6 19,1 18,7 5,4 5,1 8,8 -22 20,9 17 20,8 17 21,2 <0,05 20,4 100 19,8 101 3,7 3,7 68 49,8 14,5 16 49,4 12,4 NS 84 49,6 13,5 68 16,3 16 NS 84 17,1 5 -18 1,9 3,5 75 Tableau C : Caractéristiques ETT en fonction de l'âge ≥ 35 ans < 35 ans n N σ n N σ p DTDVG (mm) 330 52,2 4,7 60 50,9 4,7 NS DTDVG indexé (mm/m²) 330 27,7 2,7 60 27,7 3 NS SIVD (mm) 330 9,6 1,5 60 9,5 1,4 NS PPD (mm) 330 9 1,4 60 8,8 1,4 NS DTSVG (mm) 330 34,1 4,3 60 32 4,3 <0,001 DTSVG indexé (mm/m²) 330 18,1 2,3 60 17,4 2,4 <0,05 FR (%) 330 34,7 4,9 60 37,1 5,1 <0,001 VTDVG biplan (ml) 241 106,2 27,4 58 98,6 21,6 NS VTDVG indexé (ml/m²) 241 56,7 11,1 58 53,3 10,5 <0,05 VTSVG biplan (ml) 241 39,2 13,2 58 35 9,7 <0,05 FEVG biplan (%) 243 63,4 5,4 58 64,7 5,3 NS FC (bpm) 241 62,1 10,9 58 62,1 9 NS VES (mL) 241 70,3 17 58 74,5 17 NS Diamètre ss Ao (mm) 241 21,7 2,5 58 22,6 2,3 <0,05 ITV sous aortique (cm) 241 19,5 3 58 20,2 3,9 NS DC (l/min) 241 4,4 1 58 4,7 1 NS IC (l/min/m²) 241 2,4 0,4 58 2,6 0,5 <0,05 MVG (g) 330 185,1 49,5 60 171,6 37,7 <0,05 MVG indexée (g/m²) 330 96,9 20,9 60 92,5 17,3 NS DTDVD (mm) 241 22,8 4 58 23,2 4,3 NS DTDVD indexé (mm/m²) 241 12,4 2,3 58 12,6 2,2 NS Ao sinusienne (mm) 241 28,6 3,8 58 32,4 3,5 <0,001 Ao ascendante (mm) 241 24,8 3,4 58 29 3,9 <0,001 Ao asc indexée (mm/m²) 241 13,4 1,8 58 15,8 2,6 <0,001 Ao TM (mm) 329 29 3,7 60 31,5 2,8 <0,001 OG TM (mm) 329 37,7 4,8 60 39,2 6,1 <0,05 OG TM indexée (mm/m²) 242 20,2 2,4 58 21,2 3,1 <0,05 Vol OG (ml) 241 47,9 16,2 58 54,8 21,7 <0,05 Vol OG (ml/m²) 241 25,7 7,8 58 29,4 10,2 <0,05 Surface OG (cm²) 241 17,2 3,6 58 17,7 3,4 NS Surface OD (cm²) 240 17 4 58 18,3 3,2 <0,05 E (cm/s) 326 8,5 1,8 60 6,6 1,3 <0,001 TDE (ms) 241 170,5 29,8 58 213,8 44,8 <0,001 A (cm/s) 325 4,2 1 60 5,2 1,4 <0,001 E/A 326 2,1 0,6 60 1,3 0,4 <0,001 ITV sous pulmonaire (cm) 240 16,8 2,8 58 16 3,2 <0,05 TAPSE (mm) 241 23,8 3,8 58 23,9 4,1 NS S' anneau tricuspide (cm/s) 240 15 2,4 58 15,5 2,4 NS PAP (Vmax IT) 242 18,4 4,2 58 18,9 4,4 NS MLVWT (mm) 329 10,3 1,9 60 10,6 1,3 NS 76 Tableau D : Caractéristiques du doppler tissulaire selon l'âge ≥ 35 ans < 35 ans n N σ S' 56 9,8 1,6 238 10,5 2,4 NS E' 56 11,8 2,9 238 17,3 4,5 <0,001 A' 56 10,9 1,8 238 2 <0,001 4C DTI paroi latérale S' 56 11,3 2,2 238 11,1 2,4 NS E' 56 15,2 4,9 238 18,4 4,3 <0,001 A' 56 11,3 2,6 238 8,3 2,5 <0,001 S' 56 10,7 1,7 238 10,8 1,9 NS E' 56 13,5 3,5 240 17,9 3,5 <0,001 A' 56 11 1,8 238 2 <0,001 S' 57 10 2,2 238 11,1 5,8 NS E' 57 12,5 3 238 16,7 10,2 <0,05 A' 57 9,9 2 238 8,2 6,1 <0,05 S' 57 10,9 2 238 11,3 5,8 NS E' 57 14,1 4 238 18,8 3,5 <0,001 A' 56 11,6 2,3 237 9,2 8,2 <0,05 S' 8 10,6 1,5 81 10,5 1,3 NS E' 9 14,3 3,9 82 16,8 3,2 <0,05 A' 8 10,6 1,8 81 8,4 3 <0,05 S' 58 15,5 2,4 240 15 2,4 <0,001 E' 58 14,4 240 16,2 3,2 <0,001 A' 58 15,5 3,8 240 11 3,2 <0,001 4C 3 98 19,3 4,8 NS 2C 3 97 -19 4,7 NS 3C 3 5 NS Global 3 4,8 NS 83 49,9 14,1 NS 83 16,6 NS 4C DTI paroi septale 4C DTI moyenne lat/sept 2C DTI paroi antérieure 2C DTI paroi inférieure 2C DTI moyenne ant/inf 4C DTI anneau tricuspide Strain longitudinal (%) Strain radial piliers (%) Strain circonférentiel (%) 1 1 3 4,7 20,7 4,5 18,3 4 16,7 4,2 18,6 38 -16 . . n 97 98 N 8,4 8,4 19,5 19,1 σ 4,7 p 77 Tableau E : Données ETT en fonction de l'origine Caucasiens Afro-américains σ n N σ p 51,9 4,9 95 52,3 4,1 NS 295 28 2,8 95 26,9 2,5 <0,001 295 9,3 1,5 95 10,2 1,5 <0,001 295 8,8 1,4 95 9,7 1,4 <0,001 295 33,4 4,1 95 34,8 4,8 <0,05 295 18 2,3 95 17,9 2,5 NS 295 35,5 4,6 95 33,7 6 NS 257 102,7 25,8 42 117,3 28 <0,001 257 55,3 10,7 42 60,5 12,3 <0,05 VTSVG biplan (ml) 257 37,2 12,2 42 45,4 13,8 <0,001 FEVG biplan (%) 259 5,3 42 61,4 5,7 <0,05 FC (bpm) 257 62,3 10,1 42 60,6 12,9 NS VES (mL) 257 71,3 17,2 42 69,5 16,5 NS Diamètre ss Ao (mm) 257 21,8 2,5 42 22,2 2,1 NS ITV sous aortique (cm) 257 19,7 3,2 42 19 3,1 NS DC (l/min) 257 4,5 1 42 4,4 0,8 NS IC (l/min/m²) 257 2,4 0,5 42 2,3 0,4 MVG (g) 295 177,2 48 95 201 43,7 <0,001 MVG indexée (g/m²) 295 94,2 20,3 95 102,6 19,5 <0,001 DTDVD (mm) 257 22,6 4 42 24,5 3,9 <0,05 DTDVD indexé (mm/m²) 257 12,3 2,3 42 12,8 2,5 NS Ao sinusienne (mm) 257 29,3 4,1 42 29,9 3,5 NS Ao ascendante (mm) 257 25,5 4 42 25,8 3,2 NS Ao asc indexée (mm/m²) 257 13,9 2,2 42 13,5 1,8 NS Ao TM (mm) 294 29,3 3,9 95 29,5 3 NS OG TM (mm) 294 38 5 95 38 4,9 NS OG TM indexée (mm/m²) 258 20,5 2,6 42 20 2,4 NS Vol OG (ml) 257 48,9 18,2 42 51,7 13,1 NS Vol OG (ml/m²) 257 26,3 8,7 42 26,8 6,4 NS Surface OG (cm²) 257 17,2 3,5 42 18,3 3,6 NS Surface OD (cm²) 256 17 3,8 42 18,5 4 <0,05 E (cm/s) 292 8,2 1,8 94 8,1 1,8 NS TDE (ms) 257 180 36,8 42 171,9 40,1 NS A (cm/s) 291 4,4 1,2 94 E/A 292 2 0,7 94 ITV sous pulmonaire (cm) 256 16,8 2,9 42 TAPSE (mm) 257 23,8 3,7 42 23,5 4,3 NS S' anneau tricuspide (cm/s) 256 15,2 2,3 42 14,2 2,8 <0,05 PAP (Vmax IT) 258 18,7 4,1 42 17,3 4,9 <0,05 Paroi maximale (mm) 295 10,2 1,8 94 10,9 1,6 <0,05 n DTDVG (mm) 295 DTDVG indexé (mm/m²) SIVD (mm) PPD (mm) DTSVG (mm) DTSVG indexé (mm/m²) FR (%) VTDVG biplan (ml) VTDVG indexé (ml/m²) N 64 NS 1 NS 2 0,7 NS 16,1 2,8 NS 4,3 78 ENDJAH Nima Thèse soutenue le 21 octobre 2011 Apport de l’échographie cardiaque de repos dans la visite de non contre-indication au sport Thèse pour le doctorat en médecine, LILLE 2, 2011 Cadre de classement : CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES Mots-clés : échographie cardiaque, sport, athlète, visite de non contre-indication Résumé : Apport de l’échographie cardiaque de repos dans la visite de non contre-indication au sport Contexte : Le bilan cardio-vasculaire de non contre-indication à la pratique du sport en compétition est bien codifié en France et en Europe. Il repose sur des recommandations incluant un examen clinique, un électrocardiogramme (ECG) de repos et chez le sportif de haut niveau de performance une échocardiographie transthoracique (ETT) de repos. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les apports respectifs des examens du bilan cardiovasculaire recommandé et de l’ETT de repos systématique dans ce cadre. Méthode : Les sportifs consultant dans l’Unité de Biologie et Médecine du Sport (CHRU Pontchaillou Rennes) ont été inclus de manière prospective après interrogatoire, examen physique, électrocardiogramme de repos, d’effort et ETT de repos. Les anomalies détectées ont été classées selon les recommandations des sociétés savantes françaises et européennes. Résultats : Parmi les 390 sportifs évalués, 209 ont bénéficié de leur première évaluation cardiovasculaire dont 157 athlètes (haut niveau d’entrainement). Lors de ce bilan initial, l’interrogatoire rapportait 6,7 % d’anomalies, l’examen physique 9,1 %, l’ECG de repos 5,3 % (anomalies majeures) et l’ECG d’effort 2,4%. La majorité de ces anomalies n’engendrant pas de contre-indication définitive à la pratique sportive. Seize ETT de repos (7,6%) ont décelé des anomalies mineures, plus fréquentes chez les non athlètes (19,2% vs 3,8%, p >0,05), la plupart justifiant un suivi échocardiographique rapproché. Trois ETT de repos ont révélé des anomalies majeures (0,8%) : 1 athlète porteur d’une cardiomyopathie hypertrophique, le contre-indiquant au sport de compétition, 1 sportif de haut niveau avec dilatation de l’aorte ascendante à 41mm et 1 bicuspidie aortique vraie associée à une insuffisance aortique modérée et une ectasie aortique à 44 mm. Hormis cette dernière, les autres examens n’avaient pas objectivé ces cardiopathies. Conclusion : Le sportif, souvent asymptomatique, peut être porteur d’une cardiopathie potentiellement arythmogène et à risque de mort subite. La majorité des anomalies, ne contre-indiquant pas le sport mais nécessitant un suivi rapproché, paraissent sous-diagnostiquées par les examens cardiovasculaires classiques de dépistage actuels. L’ETT de repos systématique peut améliorer la puissance ---de la visite cardiovasculaire de non contre-indication au sport. Composition du Jury : Président : Monsieur le Professeur GOSSET Assesseurs : Monsieur le Professeur LACROIX Monsieur le Docteur BRIGADEAU Monsieur le Docteur GIRARD Directeur de Thèse : Monsieur le Professeur CARRE Adresse de l’auteur : 47 rue de Turenne, 59000 LILLE ; [email protected] 79