Levier 1 : Acquérir et partager les connaissances
Transcription
Levier 1 : Acquérir et partager les connaissances
ACQUÉRIR ET PARTAGER LES CONNAISSANCES POUR RELEVER LES DÉFIS Disposition 146aPrivilégier, dans les projets neufs ou de renouvellement, les techniques de gestion des eaux pluviales à la parcelle limitant le débit de ruissellement Pour l’ensemble des projets neufs ou de renouvellement du domaine privé ou public, il est recommandé d’étudier et de mettre en œuvre des techniques de gestion à la parcelle permettant d’approcher un rejet nul d’eau pluviale dans les réseaux, que ces derniers soient unitaires ou séparatifs. 3.2 LEVIER 1 Acquérir et partager les connaissances pour relever les défis À SAVOIR Mieux gérer les ressources en eau et les milieux aquatiques suppose de mieux comprendre les processus non seulement écologiques et physico-chimiques, mais aussi socio-économiques déterminant l’évolution de ces ressources et de ces milieux. L’acquisition de ces connaissances nouvelles doit s’inscrire dans l’esprit du principe de précaution, c’est-à-dire dans sa traduction concrète qui recommande d’utiliser au mieux les connaissances déjà disponibles pour agir immédiatement, malgré l’existence de certaines incertitudes, et à mettre simultanément en œuvre les recherches et dispositifs d’observation nécessaires pour réduire ces incertitudes. L’acquisition et la diffusion de connaissances, vers les systèmes d’observation et de suivi, d’évaluation, mais aussi vers les instances de formation et de communication, devront accompagner toutes les étapes du SDAGE : elles permettront de préciser les défis à relever, de définir des stratégies d’action plus efficaces et de mieux suivre et évaluer les conséquences de ces actions. Enfin, tant pour l’acquisition que pour la diffusion de ces connaissances, l’association et la participation de tous les acteurs devront être recherchées, chacune selon sa spécificité. LEVIER 1 3 Orientation 34 - Améliorer la connaissance sur les substances dangereuses Disposition 147aPoursuivre la recherche sur les substances dangereuses En complément aux éléments de diagnostics locaux, ou de suivis divers prévus dans les dispositions spécifiques aux substances dangereuses, la poursuite de la recherche d’intérêt général dans les domaines suivants doit être encouragée : • l’écotoxicité des stocks de substances présents dans les sédiments et les interactions avec le biotope ; • l’évaluation des pollutions historiques ; • l’épidémiologie sur les substances utilisées ; • les méthodes d’analyse correspondant aux normes de qualité environnementale pour les eaux marines et de transition en cours de définition ; • l’impact combiné des différentes substances présentes dans l’eau et les milieux à court, moyen et long termes ; • les substances émergentes dans l’environnement (résidus médicamenteux, nanoparticules,…) ; • les composés résultants de la dégradation de ces substances et leur rémanence ; • le stockage et les transferts entre nappes et eaux libres ; • l’évaluation globale des risques liés aux substances ; • l’adaptation permanente et le renforcement des dispositifs de surveillance à l’évolution de l’utilisation des substances. Disposition 148aAméliorer les connaissances des rejets de radionucléides La connaissance des origines et des quantités de radionucléides émis dans les milieux ou les systèmes d’assainissement doit être améliorée. Il est fortement souhaité que les informations résultant des contrôles réglementaires des installations rejetant des radionucléides fassent l’objet de la plus grande transparence et, en particulier, soient diffusées aux différents acteurs de l’eau et en particulier aux SDAGE 2010 -2015 DU BASSIN DE LA SEINE ET DES COURS D’EAU CÔTIERS NORMANDS 117 3 LEVIER 1 ACQUÉRIR ET PARTAGER LES CONNAISSANCES POUR RELEVER LES DÉFIS collectivités disposant de prises d’eau destinées à la fabrication d’eau potable pouvant être influencées par ces rejets. Orientation 35 - Améliorer la connaissance sur les milieux aquatiques, les zones humides et les granulats Disposition 149aConnaître, préserver et reconquérir les zones de production des poissons migrateurs amphihalins Le plan de gestion des poissons migrateurs du bassin contribue à préserver, reconquérir et restaurer les habitats de production des poissons migrateurs. Il convient également d’assurer la connaissance des zones potentielles de production nécessaires pour la restauration et la gestion d’une population migratrice dans un bassin versant. Disposition 150aDévelopper la recherche sur les matériaux de substitution Il est demandé de développer la recherche sur les matériaux de substitution aux granulats alluvionnaires, d’inciter les clients à utiliser les matériaux de substitution et d’encourager le recyclage de matériaux par des installations régulièrement autorisées. Disposition 151aApprofondir la connaissance des ressources et de l’impact des extractions de granulats marins Il est nécessaire d’approfondir les connaissances sur les ressources en granulats marins, sur les habitats biologiques et leurs fonctionnalités, et sur les impacts environnementaux, sociaux et économiques de leur exploitation. Afin de permettre l’exercice de cette activité en équilibre avec les autres usages et la préservation des milieux marins, il est notamment recommandé de réaliser des études d’impact détaillées, comprenant une modélisation des risques possibles en matière d’hydromorphologie (y compris du trait de côte) et de ressources halieutiques. Ces études sont effectuées avant toute exploitation. Les phases de débarquement et de traitement des granulats marins bruts sur le continent feront également l’objet d’évaluation des incidences sur les milieux et de mesures correctrices visant à limiter leurs impacts prévisibles. Orientation 36 - Améliorer les connaissances et les systèmes d’évaluation des actions À SAVOIR Un large éventail de connaissances s’avère nécessaire pour établir, conduire et évaluer efficacement les politiques publiques prescrites par le SDAGE mais également pour éclairer les maîtres d’ouvrages quant à la pertinence et aux incidences des actions qu’ils vont entreprendre. Le Schéma Directeur des Données sur l’Eau (SDDE) du bassin Seine et cours d'eau côtiers normands organise la collecte, le traitement et la mise à disposition des données sur l’eau. Il préconise en particulier que l’ensemble des données produites par les collectivités et les maîtres d’ouvrage soient compatibles avec les banques de référence du bassin. Ces connaissances doivent être mises à la disposition des partenaires du domaine de l’eau et du grand public comme le prévoit la DCE et la convention d’Aarhus. Disposition 152aAméliorer les connaissances Pour assurer une meilleure gestion des milieux aquatiques, il convient : • de développer les connaissances sur les pressions et leurs impacts sur l’écosystème aquatique : - origine et impact des flux polluants, mécanismes de transfert et de transformation des polluants et en particulier comportement et temps de transfert des polluants dans les eaux souterraines, effets des polluants sur la chaîne trophique, fonds géochimiques,… ; - prélèvements et ressources ; - temps de renouvellement des nappes ; - mise en œuvre des outils de modélisation et de simulation aux échelles adaptées ; 118 SDAGE 2010 -2015 DU BASSIN DE LA SEINE ET DES COURS D’EAU CÔTIERS NORMANDS ACQUÉRIR ET PARTAGER LES CONNAISSANCES POUR RELEVER LES DÉFIS • d’améliorer la caractérisation de l’état des milieux : - mise en place de programmes de surveillance nécessaires à la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau et des réseaux complémentaires indispensables à une prise en compte des problématiques locales, et en particulier sur les petits et très petits cours d’eau ; - prendre en compte de l’ensemble des paramètres participant aux objectifs environnementaux. Les connaissances sur les caractéristiques hydrologiques, hydrauliques, hydrosédimentaires et morphologiques des cours d’eau , des plans d’eau et des eaux littorales sont à renforcer, ainsi que la détection des micropolluants et le suivi des substances émergentes ; • d’améliorer la connaissance sur l’état des ressources vivantes et leurs habitats ainsi que le fonctionnement écologique des écosystèmes ; • d’enrichir de manière continue les systèmes d’information géographique et les bases de données associées en complétant : - les référentiels des eaux de surface : identification des cours d’eau en cohérence avec la BD Carthage, délimitation des petites et très petites masses d’eau, cartographie des fuseaux de mobilité,… ; - les référentiels et atlas hydrogéologiques comprenant la délimitation des aires d’alimentation des captages ; - les inventaires : occupation du sol, zones humides, zones inondables et zones à risques,… ; • de développer les bases de données économiques nécessaires à l’évaluation des actions. A cet effet, les études et programmes de recherche interdisciplinaires sont soutenus. L’Agence de l’eau Seine-Normandie, dans la limite de ces compétences, doit contribuer activement au soutien de ces projets de recherche. LEVIER 1 3 Disposition 153aRenforcer et mettre en cohérence les observatoires des pratiques agricoles et non-agricoles, en matière de pesticides et de fertilisation Afin d’orienter les acteurs vers les meilleures pratiques pour réduire l’impact des fertilisants et pesticides sur les milieux aquatiques, l’exploitation des données recueillies par les observatoires existants relatifs aux pratiques agricoles et non-agricoles est essentielle. La mise en cohérence de ces observatoires est nécessaire. Le suivi des pratiques est à mettre en regard avec le suivi de l’état du milieu impacté. Les observatoires, en particulier, participent ou encouragent le recueil et la mise à disposition des reliquats azotés post-récolte. Le recueil des pratiques actuelles, en priorité sur les AAC, permettra de capitaliser les acquis et facilitera les échanges d’informations et les retours d’expérience. Disposition 154aMettre en cohérence les réseaux de surveillance et les données Les acteurs de l’eau du bassin sont invités à inscrire leurs efforts en matière d’acquisition, de collecte et de bancarisation des données dans le cadre du SDDE. Les dispositifs de mise à disposition des données sur l’eau développés dans le cadre du SDDE – banques et portails – doivent permettre d’accéder et de récupérer simplement, pour un territoire et un thème donnés, toutes les données disponibles dans les banques de référence. Disposition 155 aEvaluer l’impact des politiques de l’eau Pour apprécier l’impact des actions menées, il convient de développer sur le bassin une véritable stratégie d’évaluation des politiques de l’eau avec notamment l’élaboration et le suivi d’indicateurs techniques, sociologiques, financiers et économiques. SDAGE 2010 -2015 DU BASSIN DE LA SEINE ET DES COURS D’EAU CÔTIERS NORMANDS 119