Le théâtre à l`heure anglaise

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Le théâtre à l`heure anglaise
Régions 13
MARDI 13 SEPTEMBRE 2016
La Tuffière s’offre dix spectacles pour ses dix ans
LES
DATES
Théâtre L Pour sa dixième sai-
son, l’association culturelle de La
Tuffière a revu sa programmation
à la hausse. En 2016-2017, la salle
de spectacle de Corpataux offrira
dix rendez-vous, au lieu de six.
Dans la foulée des trois dernières
saisons, qui ont été bonnes en
termes de fréquentation (entre
75% et 80%), la nouvelle saison
sera ainsi à la fête.
Neuf spectacles sur les dix à
l’affiche sont des productions
romandes, a annoncé hier à la
presse Marilène Rayroud-Tamò,
présidente de l’association. Le
premier en date est porté par
Benjamin Cuche, qui s’est lancé
le défi de laisser, chaque soir, la
place à de l’improvisation dans
son nouveau one-man-show,
Tout est prévu. Chaque représentat ion promet donc d’êt re
unique. Dans le genre de l’humour en solo, La Tuffière accueillera aussi Sandrine Viglino
ainsi que le spectacle des vingt
ans de scène de l’imitateur Yann
Lambiel.
La nouvelle saison, fidèlement à
sa ligne, reste grand public et largement nourrie par le rire. Ainsi
la Famiglia Dimitri, qui devait
Benjamin
Cuche
19 novembre
La Famiglia
Dimitri
17 décembre
Yann Lambiel
21 janvier
La bonne
planque
18 février
Dans la mer
il y a des
crocodiles
31 mars
Lapidée
1er avril
Sandrine
­Viglino
5 mai
Duos sur
canapé
6 mai
Balkan o’clock
30 juin
Yann Lambiel fêtera 20 ans de scène. Thomas Masotti
Hommage
à Georgius
1er juillet
jouer avec le célèbre clown, décédé en juillet dernier, a remanié
son spectacle pour pouvoir continuer sa tournée. Dimitri avait
joué deux fois en dix ans à La
Tuffière. Désormais ce sont ses
enfants et petits-enfants qui perpétuent sa mémoire.
Les Amis du Boulevard Romand, qui montent tous les ans
un nouveau vaudeville, ont choisi La bonne planque, cette célèbre
comédie de boulevard qui avait
été popularisée par Bourvil à
l’écran. Pierre Aucaigne aura la
charge de faire oublier son illustre
prédécesseur dans le rôle d’Antoine. La compagnie ne veut pas
faire de remake, explique Marilène Rayroud-Tamò: elle envisage
une pièce dans une esthétique «en
noir et blanc», à la manière des
Tontons flingueurs. L’autre pièce de
boulevard à l’affiche, Duos sur
canapé, sera produite par le
Théâtre Montreux-Riviera.
Dans un tout autre style de
théâtre, La Tuffière a pris le
risque de programmer deux
pièces qui relèvent du drame. La
première est une adaptation scénique d’un authentique récit de
vie récolté par Fabio Geda, Dans
la mer il y a des crocodiles. Elle
raconte le parcours d’exil mouvementé d’un Afghan de dix ans
jusqu’en Italie. A sa création au
Théâtre des Osses, la mise en
scène de la Fribourgeoise Isabelle-Loyse Gremaud avait été
très généreusement plébiscitée
par des salles pleines. Le même
week-end (31 mars et 1er avril
prochains), La Tuffière accueillera Lapidée, une pièce douloureuse sur une victime de lapidation: écrite par Jean Chollet,
l’ancien directeur du Théâtre du
Jorat, à Mézières, elle a été découverte au Festival d’Avignon.
Le dernier week-end sera plus
léger et musical et aura lieu, si le
temps le permet, sur l’île d’Ogoz.
Le quintette lausannois Tri i dve
entamera les festivités avec son
programme de musiques des Balkans, Balkan o’clock, tandis que la
compagnie Le Pavillon des singes
s’inscrit dans le genre du théâtre
musical, en faisant revivre les
tubes de Georges Guibourg, dit
Georgius, vedette de la chanson
française dans la première moitié
du XXe s. L ELISABETH HAAS
F www.latuffiere.org
Pour sa 9e édition, le Festival FriScènes rend hommage à William Shakespeare
Le théâtre à l’heure anglaise
Plus de mille
élèves
Grangeneuve L «Grangeneuve
confirme son rôle de leader dans
la formation des métiers de la terre
et de la nature en Suisse romande», se réjouit l’Institut agricole de l’Etat dans un communiqué. Pas moins de 1023 élèves
fréquentent l’IAG depuis la rentrée. Soit 18 de plus que l’an
dernier.
Avec 272 apprentis inscrits
pour la formation initiale (+26),
les filières agricoles font le plein,
relève l’institut. Avant de souligner que cette «évolution réjouissante» est due notamment aux
agriculteurs alémaniques: ils
sont 104 à suivre les cours,
contre 78 l’automne passé.
Progression des inscriptions
également à l’Ecole supérieure
des agrocommerçants et agrotechniciens: 68 personnes la
suivent (+21). La filière des métiers de la forêt se maintient à
56 apprentis. Les formations initiales en horticulture fléchissent
légèrement (144 apprentis, – 2),
tandis que celles en économie
familiale progressent (122 élèves,
+11).
Les formations laitières et
agroalimentaires enregistrent
pour leur part un total de 229 inscriptions (201 l’an passé). Près de
la moitié de ces personnes suit la
formation de technologue du lait
en vue de décrocher un CFC.
Enfin, les effectifs de l’Ecole supérieure technique en agroalimentaire restent stables (14 participants, contre 15 en 2015). Cette
filière est «la seule formation bilingue dispensée à Grangeneuve», rappelle l’institution. L
PATRICK PUGIN
K CHARLES GRANDJEAN
Scènes L Les amateurs de thé­
âtre prendront l’accent anglais.
Du 8 au 15 octobre, Fri­Scènes,
le festival international de
théâtre de Fribourg, célèbre un
monument du théâtre, le dramaturge anglais William Shakespeare, dont on célèbre cette
année le 400e anniversaire de la
mort.
Les Arpenteurs, une troupe professionnelle basée à Yverdon-lesBains, joue Le Roi Lear le lundi
10 octobre. «Ce sont des troubadours, ils adoptent un style de
jongleur», prévient Noémy
Menyhart, directrice artistique
du festival.
Langue de Shakespeare oblige,
FriScènes réitère l’expérience
initiée lors de l’édition précédente, en invitant une troupe
anglophone. La compagnie
Sweet Sorrow (doux chagrin en
français), issue du département
d’anglais de l’Université de Lausanne, joue The Tragedy of Macbeth avec surtitres en français.
«Dans une ville comme Fribourg,
ce genre de pièce permet d’attirer
d’autres publics, notamment germanophone», observe Noémy
Menyhart.
Liens avec le public
Sweet Sorrow est l’une des six
formations en compétition. Parmi
ses concurrents, deux troupes
défendent une création, Déséquilibre de Romain Trevisan par la
compagnie française Certes, et
Qu’on la coupe en tranches, une
pièce de la compagnie neuchâteloise La Rime du Crabe.
L’honneur d’ouvrir le festival
incombe à la troupe jurassienne
Vol de Nuit. Le public pourra voir
ou revoir La Cantatrice chauve,
dont l’interprétation a permis à
la troupe delémontaine de rafler
quatre des cinq prix de l’édition
2015. Particularité, la pièce est
jouée à Fri-Son.
Parmi les professionnels, deux
noms font la fierté des organisa-
PIÈCES
EN LICE
Les Justes
12 octobre
à 18 h 30
Littoral
12 octobre
à 21 h
Déséquilibre
13 octobre
à 18 h 30
Le Jeu
13 octobre
à 21 h
Qu’on la
coupe en
tranches
14 octobre
à 18 h 30
The Tragedy
of Macbeth
14 octobre
à 21 h
Primée quatre fois à FriScènes en 2015, la compagnie Vol de Nuit revient le 8 octobre à Fri-Son avec La Cantatrice chauve.
Laura Genini
«Cette année,
nous ouvrons
un nouvel espace
au Nouveau
Monde»
Isabelle Munyankindi
teurs: l’actrice et comédienne
Marthe Keller qui a accepté d’endosser le costume de marraine de
l’événement, bien qu’absente pour
cause de tournage. Attendu de
Paris, le comédien Alexis Michalik vient donner pour la première
fois en terre fribourgeoise Le Porteur d’eau, œuvre grâce à laquelle
il a décroché en 2014 deux Molières, l’une des distinctions majeures du théâtre français. «Alexis
Michalik est prêt à interagir avec
le public en marge de la représentation donnée à l’aula du Collège
de Gambach», se réjouit Noémy
Menyhart. Des liens entre profes-
sionnels, amateurs mais aussi
spectateurs que les organisateurs
souhaitent cultiver davantage.
«Cette année, nous ouvrons un
nouvel espace à l’entrée du foyer
de la salle du Nouveau Monde»,
indique Isabelle Munyankindi.
Des locaux «hors les murs»
Il reste néanmoins difficile aux
troupes fribourgeoises de percer
parmi les quelque septante dossiers de candidatures déposés. Si
aucune troupe de la région n’a
trouvé grâce aux yeux des programmateurs pour concourir en
sélection officielle, un parcours
«hors scène» en Vieille-Ville de
Fribourg leur est consacré. Les
comédiens fribourgeois auront
quinze minutes pour décliner un
passage de l’auteur britannique.
«Les troupes se produiront dans
des lieux insolites» promet Sandra Sabino, chargée de la communication du festival. Seul indice à
disposition, les départs sont donnés à la station du haut du funiculaire. Il est aussi conseillé de
réserver son billet à l’avance. Des
ateliers et une exposition photos
complètent le programme. L
F Infos et réservations: www.friscenes.ch
GLÂNE
LES VERTS CONSTERNÉS
Les Verts glânois se disent
«consternés» par l’acceptation
jeudi passé par le Grand
Conseil du crédit d’étude pour
la route de contournement
de Romont (parmi d’autres).
Dans un communiqué, ils demandent que des critères tels
que la protection des bonnes
terres agricoles, les nuisances
sonores et la bonne gestion
des ressources financières
soient intégrés à l’étude. NM
ROUTES
L’ATE PAS CONTENTE
La section fribourgeoise de
l’Association transports et environnement (ATE) n’est pas
convaincue par les différents
projets de routes de contournement. En juin, le Conseil
d’Etat a présenté huit projets.
Jeudi, le Grand Conseil en a
rajouté deux. «En chargeant
encore un peu plus le navire, le
Grand Conseil transforme l’absence de stratégie en véritable
chaos», regrette l’ATE. NM
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