Rapport atelier projet gestion déchets plastiques APROSEN

Transcription

Rapport atelier projet gestion déchets plastiques APROSEN
MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE LA PROTECTION DE LA NATURE, DES
BASSINS DE RETENTION ET DES LACS ARTIFICIELS
AGENCE DE LA PROPRETE DU SENEGAL
ATELIER PARTICIPATIF DE
PLANIFICATION DU PROJET DE GESTION
DES DECHETS PLASTIQUES AU SENEGAL
16, 17 18 MARS 2010
RAPPORT PROVISOIRE
SOMMAIRE
SOMMAIRE ...........................................................................................................................2
I. CEREMONIE D’OUVERTURE ............................................................................................4
1.1. Mot de bienvenue de Monsieur le Maire de Saly ..........................................................4
1.2. Allocution de Mme le Directeur Général de l’APROSEN ..............................................4
1.3. Allocution du Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement, de la Protection de la
Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels (MEPNBRLA) ..............................5
II. SEANCES PLENIERES .....................................................................................................6
2.1. Présentation et adoption des termes de référence et de l’agenda de l’atelier ...............6
2.2. Communications ..........................................................................................................6
2.2.1. Communication sur la Stratégie Nationale de Gestion Intégrée et Durable des
Déchets Solides par Mme Assane Gueye CISSE, Directrice des Programmes et du
Suivi-évaluation et sur le Plan Programme Stratégique de Gestion des Déchets Solides
par M.Pape Mody NDIAYE Contrôleur de gestion de l’APROSEN ..................................... 6
2.2.2. Communication sur la gestion des déchets d’emballages en Tunisie par M. Adel
GUETAT, Chef du Département Gestion des Déchets Ménagers de l’Agence Nationale
de Gestion des Déchets (ANGed) ........................................................................................... 10
2.2.3. Communication sur l’étude de l’état des lieux de la gestion des déchets plastiques
au Sénégal M. DIAGNE (ESPERE) et M. SENE (APTE) ..................................................... 12
2.2.4. Communication sur l’expérience sénégalaise en matière de récupération et de
valorisation des matières plastiques : cas des centres de Thiès, Kaolack, Joal et Dakar
mis en place par la LVIA – M. GUEYE .................................................................................... 15
3. Discussions...................................................................................................................17
4. Réponses de M. GUETAT de l’ANGed .........................................................................19
III. PLANIFICATION DU PROJET .......................................................................................20
3.1. Méthodologie d’animation et processus de planification du projet ..............................20
3.2. Synthèse des résultats des travaux ...........................................................................22
3.2.1 Titre : Plan programme stratégique de gestion des déchets plastiques .................. 22
3.2.2 Objectifs globaux : ............................................................................................................ 22
3.2.3 Objectifs spécifiques ........................................................................................................ 23
3.2.4 Définition des résultats attendus, activités et chronogramme ................................... 23
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
2
3.2.5 Test des impacts ............................................................................................................... 27
3.2.6 Tableau résumé du budget ............................................................................................. 28
Annexes : Allocutions (DG, ME, SG), Feuille de présence ............................................... .
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
3
I. CEREMONIE D’OUVERTURE
1.1. Mot de bienvenue de Monsieur le Maire de Saly
Le Maire de Saly a souhaité la bienvenue à tous les participants à l’atelier. Il s’est
félicité de l’initiative de l’APROSEN et de ses partenaires et a souhaité un bon
déroulement des travaux.
1.2. Allocution de Mme le Directeur Général de l’APROSEN
Madame Aminata Fall NIABALY, Directeur Général de l’APROSEN a également
souhaité la bienvenue aux participants. Elle a insisté sur l’importance et les enjeux
sociaux, économiques et environnementaux de la problématique des déchets
plastiques au Sénégal.
Elle a abordé les impacts des déchets plastiques, en particulier la dégradation du
cadre de vie et des terres arables consécutive à la pollution des sols, les risques
d’ingestion par la faune marine et terrestre…
"L’ampleur des impacts occasionnés interpelle tous les acteurs dans l’optique de
créer une synergie pour la gestion durable des déchets plastiques" dira-t-elle.
Elle a également souligné la volonté politique de l’Etat de mener la guerre contre les
déchets plastiques, volonté exprimée par le Ministre d’Etat, Ministre de
l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs
Artificiels qui a donné l’instruction ferme de mener une concertation et une réflexion
approfondie sur la problématique des déchets plastiques, en y associant l’ensemble
des acteurs afin que les réponses idoines soient trouvées. A ce titre, ajoutera Mme
NIABALY, "le secteur privé, en particulier, devra jouer un rôle de premier plan".
Une vue du présidium avec le Ministre d’Etat MEPNBRLA, le Directeur Général de l’APROSEN et le
Directeur du Département Déchets Ménagers ANGed Tunisie et le Gouverneur de Région
Evoquant l’objectif final de l’atelier, le Directeur Général de l’APROSEN dira qu’il
s’agit de procéder à une analyse objective et sans apriori, de la situation déjà
diagnostiquée et de dégager des orientations claires permettant d’aboutir à la
formulation d’un projet viable de gestion des déchets plastiques à l’échelle nationale.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
4
Le Directeur Général de l’APROSEN a terminé son discours en remerciant tous les
partenaires qui ont apporté leur appui à l’organisation de l’atelier, en particulier le
WWF WAMER, l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGed Tunisie),
l’Ambassade des Pays-Bas et la Coopération française.
1.3. Allocution du Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement, de la Protection
de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels (MEPNBRLA)
Dès l’entame de son propos, le Ministre d’Etat, MEPNBRLA, a exprimé l’espoir qu’il
fonde sur les résultats des travaux de l’atelier qui, sans nul doute a-t-il affirmé,
"permettront à son Département de traduire concrètement la vision du Chef de l’Etat,
son Excellence Me Abdoulaye WADE, qui rêve de voir nos villes et villages
débarrassés de leurs déchets plastiques".
Le Ministre d’Etat MEPNBRLA
Le Ministre d’Etat est revenu sur le péril plastique qui est devenu un phénomène
national, voir mondial et la nécessité d’engager des actions concrètes. A ce propos, il
a souligné que le péril plastique représente "l’une des formes les plus visibles de la
dégradation de notre environnement ; et si l’on n’y prend garde, notamment par la
mobilisation conséquente de toutes les énergies et bonnes volontés de ce Pays, le
phénomène risque d’atteindre des proportions incontrôlables compromettant ainsi les
grands équilibres écologiques".
Poursuivant son propos, le Ministre d’Etat dira que pour faire face à ce phénomène
du péril plastique, le Gouvernement, à travers ses démembrements, cherche à
apporter des solutions tant sur le plan technique que réglementaire ; cependant, les
résultats sont encore mitigés ajoutera-t-il. Par ailleurs, d’autres acteurs non
étatiques, notamment le secteur privé, les ONG, les groupements de femmes, ont
également pris des initiatives dans le sens de promouvoir le recyclage des déchets
plastiques. "Cependant, malgré leur perspicacité qui est à saluer" selon le Ministre
d’Etat, "la proportion de ces différentes initiatives est loin de pouvoir absorber
l’énorme quantité de plastiques rejetée dans notre environnement".
Le Ministre d’Etat, MEPNBRLA, a salué la présence de la délégation envoyée par
son collègue Monsieur Nadhir HAMADA, Ministre de l’Environnement et du
Développement Durable de la Tunisie et a magnifié la collaboration entre l’ANGed
et l’APROSEN. Il a souhaité que l’expérience réussie de la Tunisie dans ce domaine
puisse servir de soubassement pour réaliser les progrès souhaités en vue d’une
prise en charge efficiente de la gestion des déchets plastiques dans notre pays.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
5
Le Ministre d’Etat, MEPNBRLA, a également remercié le WWF, qui n’a ménagé
aucun effort pour apporter un appui appréciable pour l’organisation de l’atelier,
l’Ambassade des Pays Bas et la Coopération française qui ont aussi apporté leur
soutien.
Pour finir, Le Ministre d’Etat a, encore une fois, rappelé l’importance des résultats
des travaux de l’atelier et appelé à la détermination et à la responsabilité de tous les
acteurs pour mener à bien la réflexion et engager l’offensive nationale contre les
déchets plastiques en vue d’aboutir à des solutions durables.
il a, également, exprimé le souhait de voir les travaux se dérouler dans d’excellentes
conditions avant de déclarer ouvert l’atelier participatif de planification du projet de
gestion des déchets plastiques au Sénégal.
II. SEANCES PLENIERES
2.1. Présentation et adoption des termes de référence et de l’agenda de l’atelier
Le Directeur Général de l’APROSEN a passé en revue les termes de référence et
l’agenda de l’atelier qui ont été adoptés à l’unanimité.
2.2. Communications
2.2.1. Communication sur la Stratégie Nationale de Gestion Intégrée et Durable
des Déchets Solides par Mme Assane Gueye CISSE, Directrice des
Programmes et du Suivi-évaluation et sur le Plan Programme Stratégique de
Gestion des Déchets Solides par M. Pape Mody NDIAYE Contrôleur de gestion
de l’APROSEN
Dans sa présentation, la Directrice des Programmes et du Suivi-évaluation de
l’APROSEN dira que la Stratégie Nationale de Gestion Intégrée et Durable des
Déchets Solides est le fruit d’une large concertation avec les acteurs et d’un exercice
de planification qui a permis :
-
l’identification participative de toutes les problématiques existantes ;
l’analyse systémique dans la relation de cause à effet de chacune des
problématiques identifiées ;
l’identification des points clés du diagnostic orientant les choix de la stratégie ;
la définition des principaux axes stratégiques ;
la définition des objectifs majeurs dans le court, moyen et long terme ;
l’analyse des acteurs.
Au total, 21 problématiques ont été identifiées au cours des ateliers de concertation
et ont fait l’objet de priorisation :
Problématiques les plus actives
• Système de financement non adapté ;
• Manque de communication, de sensibilisation et de formation en matière de
gestion des déchets ;
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
6
• Non maîtrise de la connaissance sur la production des déchets ;
• Absence de planification stratégique de la Gestion Intégrée et Durable des
Déchets Solides ;
• Confusion des rôles et des responsabilités ;
• Insuffisance des prises de décision réglementaire ;
• Faible niveau de conscience environnementale ;
• Insuffisance dans la planification locale ;
• Manque de professionnalisme ;
• Situation de monopole ;
• Défaut d’adaptation et d’application des textes législatifs et réglementaires.
Problématiques les plus passives
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Faible participation de la population ;
Absence de système approprié de gestion des déchets ;
Insuffisance de la valorisation des déchets ;
Faible participation ou adhésion aux initiatives, projets et programmes de
GDS ;
Limite de la maîtrise d’ouvrage par les collectivités locales ;
Déficit et/ou inadaptation du matériel ;
Insuffisance dans la planification locale ;
Absence et / ou faible intervention du secteur privé ;
Difficulté d’application des mesures de contrôle et de coercition ;
Non maîtrise des coûts ;
Non efficience de la gestion des ressources.
A l’issue de cette priorisation, six (6) axes d’orientation ont été définis pour la
stratégie :
Axe 1 : Conception d'un système de financement de Gestion des Déchets Solides
(GDS) adapté ;
Axe 2 : Élaboration d'un cadre législatif et réglementaire adapté et harmonisation du
cadre institutionnel ;
Axe 3 : Conception d'un système adapté et durable de GDS ;
Axe 4 : Caractérisation des déchets ;
Axe 5 : Développement de la communication et de l'éducation sur la GDS ;
Axe 6 : Renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la GDS.
Trois horizons temporels ont été proposés pour chacun des 7 objectifs stratégiques
(Fig. 1). Ces horizons constituent une base d’analyse permettant de comparer les
objectifs du point de vue de leur pertinence et de leur faisabilité.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
7
Renforcement des capacités des acteurs dans la GDS au niveau local et national
Contribution à l’amélioration du cadre de vie de la population
Changement des comportements et prise de conscience vis-à-vis de la GDS
Amélioration de la connaissance de la gestion des déchets au niveau local et
national
Mise en place d’un système de GDS opérationnel et durable
Mise en place d’un système de financement de la GDS adapté et durable
Clarification des rôles, des attributions et des responsabilités institutionnelles
Figure 1. Horizons des objectifs selon leur importance
et leur faisabilité à court, moyen et long terme
La mise en œuvre de la Stratégie sera basée sur le partenariat avec plusieurs
acteurs directs et indirects impliqués dans la Gestion des Déchets Solides.
Une vue de la salle de plénière
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
8
A la suite de la Directrice des Programmes et du suivi-évaluation, le Contrôleur de
gestion de l’APROSEN a présenté le plan programme stratégique de gestion des
déchets solides dans les capitales régionales et les grandes villes religieuses.
Il a présenté le contexte marqué par :
• l’absence de sites d’enfouissement appropriés, malgré les différentes
tentatives du Gouvernement de faire intervenir le secteur privé dans
l’aménagement et l’exploitation d’un nouveau Centre d’Enfouissement
Technique (CET) ;
• les difficultés des municipalités à couvrir les coûts opérationnels, la logistique
défaillante, les infrastructures inadéquates et la rareté des terrains ;
• le phénomène des déchets plastiques qui polluent visiblement l'environnement
urbain sans que des mesures ne soient prises pour leur élimination
Pour inverser cette tendance, le Gouvernement tente de mettre en œuvre des
politiques, pour une gestion efficiente des déchets solides, induisant une
amélioration sensible de la qualité du cadre de vie et du paysage urbain.
C’est dans cette optique que l’APROSEN a été mise en place, avec une mission
stratégique d’appui-conseil aux Collectivités locales.
Partant des contraintes d’ordre institutionnel, financier et organisationnel de la
gestion des déchets solides, l’APROSEN a élaboré le Plan programme stratégique
de gestion des Déchets avec comme objectif d’instaurer et maintenir un cadre de vie
de meilleure qualité sur toute l’étendue du territoire national. Ce programme
comporte six (06) composantes :
• Composante A : Etudes et assistance technique ;
• Composante B : Infrastructures et équipements ;
• Composante C : Réhabilitation des dépotoirs sauvages ;
• Composante D : Développement de filières de récupération et de recyclage ;
• Composante E : Formation et Renforcement des capacités ;
• Composante F : Communication, Information et Sensibilisation.
La mise en œuvre du Plan programme stratégique de gestion des Déchets devrait
produire incontestablement un impact visible et immédiat sur la qualité du cadre de
vie dans l’ensemble des capitales régionales du pays. Chaque agglomération du
pays sera dotée d’un dispositif efficient de prise en charge des déchets solides et les
acteurs du système seront sensibilisés et mieux informés.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
9
2.2.2. Communication sur la gestion des déchets d’emballages en Tunisie par
M. Adel GUETAT, Chef du Département Gestion des Déchets Ménagers de
l’ANGed Tunisie
M. GUETAT a d’abord souligné que la gestion des déchets ménagers qui constitue
l’une des priorités du gouvernement tunisien en matière de protection de
l’environnement, compte parmi les principaux axes de développement durable en
Tunisie.
Les différentes études réalisées montrent que la Tunisie (avec une population de 10,
2 millions d’habitants) produit 2, 2 millions T/an (0.5 kg/pers/j) de déchets ménagers,
150000 T/an de déchets industriels, 16 000 T/an de déchets de soins et 55 000 T/an
(1 400 000 U/an) de déchets d’emballages.
Pour une gestion durable de ces déchets, une Stratégie Nationale a été élaborée et
mise en œuvre.
Cette stratégie vise les objectifs suivants :
- la protection de la santé des citoyens ;
- la préservation de l’environnement et des ressources naturelles ;
- l’amélioration de la qualité de vie ;
- la création d’emplois (aspect social) ;
- le développement d’une industrie de valorisation pourvoyeuses de retombées
économiques.
Un cadre juridique encadrant la gestion des déchets ménagers et spécifiquement les
déchets plastiques a été mis en place, notamment le Décret n° 97-1102 du 2 juin
1997 fixant les conditions et les modalités de reprise et de gestion des
emballages utilisés.
Du point de vue institutionnel, une Agence Nationale de Gestion des Déchets
(ANGed) a été créée par Décret n°2005-2317 du 22/08 /2005.
Les axes d’intervention de la stratégie sont :
- la création de décharges contrôlées régionales et de centres de transfert (en
première phase) ;
- la fermeture et la réhabilitation des décharges anarchiques ;
- la mise en place d’un système intégré de gestion des déchets (collecte, tri,
traitement et valorisation, etc.) ;
- le développement des filières de traitement, de recyclage et de valorisation
des déchets (en considérant la composition des déchets).
Plusieurs filières ont été mises en place :
- le système public de reprise et de gestion des emballages utilisés «ECOLef» ;
- le système public de reprise des huiles lubrifiants usagés « Eco-Zit » ;
- le système public de reprise des filtres à huile usagés « Eco-filtre » ;
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
10
-
le système public de collecte des accumulateurs à plomb usagés « Ecobatteries » ;
le système public de collecte des piles usagés « Eco-piles » ;
les filières en cours : DEEE, pneus,…
Les principaux résultats obtenus par ECO-Lef sont :
- la création de 300 points ECO~Lef actuellement en exploitation (dont 230 par
des privés) ;
- la création de 3500 micro-entreprises de collecte (env. 15 000 emplois) ;
- la collecte d’environ 15 000 tonnes de déchets d’emballages plastiques par
an ;
- la mise en place de mécanismes de financement (Planche 2) ;
- la mise en place d’incitations financières pour les projets de collecte,
recyclage et tri de déchets (Fonds de Dépollution : FODEP) avec 20% de
subventions, 30% d’auto-financement et 50% crédits (TMM1), sur 10 et 3
ans ; avantages fiscaux : exonération totale des droits de douane sur les
équipements de collecte, tri, recyclage importés, exonération de la TVA sur les
équipements locaux (Planche 3) ;
- le partenariat avec 100 sociétés de recyclage pour la reprise des déchets en
plastique ;
- le partenariat avec les communes (campagnes de collecte) ;
- le partenariat avec les ONGs et associations pour les campagnes de
sensibilisation et d’information.
Au total, l’expérience de la gestion des déchets plastiques en Tunisie s’inscrit dans
une optique de développement durable. Elle est caractérisée par :
- une rentabilité écologique à travers une gestion appropriée et durable des
déchets ;
- une rentabilité sociale par le biais de la création d’emplois au niveau de la
collecte, du recyclage, du tri et du traitement ;
- une rentabilité économique à travers le recyclage et la réutilisation des
produits recyclés dans les chaines de production industrielle.
Elle permet également une meilleure qualité de vie pour les citoyens.
Planche 1. Conteneurs de collecte volontaire
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
11
Planche 2. Bonification de 200 millimes/kg pour les centres
de collecte créés et gérés par les privés
Planche 3. Les mécanismes de financement
2.2.3. Communication sur l’étude de l’état des lieux de la gestion des déchets
plastiques au Sénégal M. DIAGNE (ESPERE) et C. SENE (APTE)
Cette étude avait pour objectifs :
- d’évaluer les quantités de plastiques produites et importées au Sénégal ;
- d’évaluer le gisement potentiel de déchets plastiques ;
- de faire l’état des lieux sur la gestion des déchets plastiques en analysant les
expériences menées au Sénégal et ailleurs dans le monde ;
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
12
-
d’identifier les atouts et les contraintes liés à la gestion des déchets
plastiques ;
de définir les axes stratégiques d’intervention pour une gestion durable et
intégrée des déchets plastiques au Sénégal.
Concernant les quantités de matières plastiques vierges et produits finis importés au
Sénégal, elles sont passées de 40 000 tonnes en 1999 (Enda RUP et PRAXIS,
2002, Conan 2002 et 2004) à 54 000 tonnes en 2008 (Latour, 2008) et à 79 128
tonnes en 2009 (Direction Générale des Douanes, 2009).
Selon l’hypothèse d’un taux de consommation de 10 à 30 % de matières plastiques
recyclés par les entreprises (Latour, 2008), le gisement potentiel de déchets
plastiques est évalué entre 6311 et 18 934 tonnes par an (données de la Direction
Générales des Douanes, 2009).
Les principaux acteurs de la filière sont :
- les institutionnels (services municipaux, ONG, associations) ;
- les acteurs non formels (récupérateurs, revendeurs, grossistes spécialisés, les
artisans récupérateurs, les collecteurs individuels, les rippers) ;
- les privés (GIE, Industries de plastique, groupements de femmes).
Les principales activités de gestion des déchets plastiques sont la récupération, la
collecte, la rénovation et le recyclage.
A titre illustratif, certaines sociétés recyclent déjà les déchets plastiques. Il s’agit
notamment de :
- Sodiaplast basée à Diamniadio qui fabrique des produits à 100% de déchets
plastiques recyclés ;
- Transtech Industries qui fabrique des fosses septiques, des articles de maison
et beaucoup d’autres articles avec des déchets plastiques recyclés ;
- Sympa SA qui fabrique et commercialise des articles de ménage par exemple
la bassine boubess 100% recyclée.
Parallèlement au secteur industriel, des initiatives récentes de recyclage sont
menées par l’ONG italienne LVIA (installation de 2 centres de traitement des déchets
plastiques à Thiès et Kaolack).
L’expérience du Centre PROPLAST : Le Centre de traitement de déchets
plastiques (PROPLAST) a été créé en 1998. Il est géré par le Groupement de
promotion féminine (GPF) LAGUE DIOM.
Le processus de production du centre de recyclage des plastiques comprend 4
phases : a) achat des matières premières et triage, b) broyage, c) lavage et séchage,
d) extrusion, sur-triage, mise en sacs et commercialisation.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
13
Les principales réalisations du centre de 1999 à 2008 sont :
- la mise en place de six (06) boutiques d’achat (à Médina Fall, Kawsara,
Balabé, Thialy, Tivaouane, Djouti bi) ;
- la collaboration avec plus de 500 collecteurs ;
- la collecte et la valorisation de plus de 350 tonnes de déchets plastiques.
Le centre PROPLAST fait face à plusieurs contraintes :
- les difficultés liées à la collecte et à l’approvisionnement en matières
plastiques ;
- la faible capacité de transformation du centre PROPLAST, faute
d’équipements adéquats ;
- l’inefficacité énergétique des machines installées ;
- le déficit de ressources humaines et financières.
Les perspectives sont, donc, les suivantes :
- le renforcement de la sensibilisation et la communication ;
- le renforcement de la capacité productive et l’amélioration de l’organisation du
centre ;
- la recherche de financements nécessaires pour les investissements à réaliser.
La présentation de M. DIAGNE a, par ailleurs, abordé d’autres expériences de
gestion des déchets plastiques à travers le monde notamment en Tunisie, au Kenya,
au Burkina Faso, en Irlande, en Australie, au Rwanda, en Afrique du Sud, au
Cameroun, au Mali…
Au Sénégal, la filière valorisation des déchets plastiques présente plusieurs atouts :
- un gisement potentiel important (environ 18 934 tonnes/an), mais très peu
exploité ;
- l’existence de quatre (04) centres de traitement (Thiès, Kaolack, Joal,
Tivaouane Diacksao)
- une volonté politique des autorités publiques à prendre en charge les
problèmes environnementaux du pays ;
- une forte demande des industries en matière régénérée (granulés) ;
- un secteur non-formel de la récupération dynamique avec une forte capacité
d’adaptation
- un faible pouvoir d’achat d’une grande majorité de la population qui induit un
marché potentiel important pour des produits finis à faible coût.
La filière de gestion des déchets plastiques présente également diverses
contraintes :
- les coûts élevés des facteurs de production notamment, l’eau et l’électricité ;
- la faible capacité d’investissement des acteurs actuellement impliqués dans la
valorisation;
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
14
-
la faible connaissance du potentiel exploitable au niveau national (surtout au
niveau des villes secondaires) ;
l’absence de mécanismes de financement durable des initiatives de
valorisation;
la faible connaissance des populations locales sur les possibilités de
valorisation des déchets plastiques ;
la faiblesse du dispositif juridique.
Les axes stratégiques d’orientation proposés sont :
- la promotion de l’éducation environnementale pour le grand public et les
établissements scolaires ;
- la mise en place d’outils législatifs et réglementaires pour une meilleure
gestion des déchets plastiques ;
- la mise en place d’outils économiques ;
- la mise en place d’outils fiscaux ;
- le renforcement de la filière de valorisation et de recyclage des déchets
plastiques.
2.2.4. Communication sur l’expérience sénégalaise en matière de récupération
et de valorisation des matières plastiques : cas des centres de Thiès,
Kaolack, Joal et Dakar mis en place par la LVIA – M. GUEYE
La LVIA est une ONG qui intervient depuis près de 10 ans dans la gestion des
déchets plastiques grâce aux financements obtenus par le biais de la coopération
internationale (Union Européenne, coopération japonaise) et décentralisée (GalliateTivaouane/Diaksao, Joal/Fossano).
Les sites pilotes d’intervention de l’ONG en matière de gestion des déchets
plastiques sont les suivants :
- Silmang - Thiès
Mis en place avec un financement tripartite, le centre est géré par un GPF de quinze
(15) membres dont certaines sont d’un âge assez avancé.
Sa capacité de traitement est de 12 tonnes de broyat et 5 tonnes de granulat par
mois.
L’année 2008 a été sa meilleure année de production avec 150 tonnes et un chiffre
d’affaire de 50 millions de FCFA.
- Kundam - Kaolack
Financé par l’Ambassade du Japon et la Région de Lombardie, ce centre qui emploie
dix (10) personnes appartient à la commune qui en a délégué la gestion au Comité
pour le Développement de Kaolack (CODEKA) qui a confié la gestion opérationnelle
au Groupe d’Intérêt Economique (GIE) du Conseil de quartier de Bongré.
La capacité de traitement du centre est de 5 tonnes de broyat par mois.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
15
- Joal
Acquis sur financement de la Coopération décentralisée italienne (ville de Fossano),
ce centre appartient à la commune. Sa gestion est confiée à un groupe de femmes
issues des comités de salubrités de la localité.
- Tivaouane Diaksao
Financé à travers la Coopération décentralisée italienne (ville de Galliate), le Centre
appartient à la commune et sa gestion est confiée à un groupe de femmes issues
des comités de salubrités de la localité.
Les centres de traitement présentent les avantages suivants :
- la réduction des déchets non fermentescibles transférés vers les sites
d’élimination ;
- la création d’activités génératrices de revenus pour les collecteurs et
exploitants des centres de traitement ;
- l’élimination de gîtes larvaires potentiels et/ou la réduction des émanations
toxiques issues de l’incinération sauvage des déchets ménagers.
Des contraintes sont, toutefois, identifiées :
- l’absence de politiques d’incitation à travers une subvention effectuée par le
biais d’une taxe sur les produits en plastiques ;
- l’inexistence d’un système de collecte différenciée qui rend difficile l’accès au
gisement (achat), Joal constitue une exception ;
- l’insuffisance de la collaboration entre industriels et centres de traitement (par
méconnaissance ou par manque de confiance) ;
- la dépendance des centres de traitement aux industries locales qui imposent
leurs prix ;
- la faible performance du matériel de transformation des centres de traitement
qui entraîne une sous production et un renchérissement des coûts de
production ;
- le faible recyclage à grande échelle de certains types de plastiques (sachets,
Polyéthylène téréphtalate (PET)).
Pour lever ces contraintes, les recommandations suivantes sont faites :
- Voter une loi consensuelle pour taxer les déchets d’emballages en vue de
rationaliser l’utilisation des sachets ; financer le recyclage et encourager la
production d’emballages biodégradables ;
- Veiller au recouvrement effectif des taxes et impôts sur la collecte des déchets
et leur affectation à cette activité ;
- Envisager une réorganisation de la collecte des ordures ménagères par les
collectivités locales (tri à la source des déchets) pour rentabiliser l’exploitation
des sites d’élimination des déchets (décharges) et faciliter aux recycleurs
l’accès aux déchets plastiques ;
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
16
-
-
Appuyer les centres de traitement à réaliser une production de qualité, seule
condition pour établir une relation de confiance avec l’industrie plastique locale
et s’ouvrir sur le marché international ;
Promouvoir le développement de la transformation artisanale pour diversifier
les débouchés des centres de traitement.
3. Discussions
Les différentes présentations ont suscité beaucoup de questionnements et de
discussions.
En référence à l’expérience tunisienne, des interrogations relatives aux facteurs de
succès et aux pièges à éviter ont été posées.
Une autre question sur les actions menées en Tunisie pour assurer l’acceptabilité
sociale des centres d’enfouissement technique (CET), a été également soulevée.
Recherche-action et innovation technologique
La problématique de la recherche-action et de l’innovation technologique a inspiré
les interrogations suivantes : Quel est l’état des lieux de la recherche et de
l’innovation technologique en matière de gestion des déchets plastiques ? Quel rôle
jouent les institutions de recherche pour accompagner la gestion des déchets
plastiques ? Quelles sont les actions de recherche à prendre en charge ? Quelles
sont les solutions technologiques pour une valorisation durable des sachets
plastiques ?
Politique de gestion des déchets plastiques
Pour certains participants, la gestion des déchets plastiques doit s’inscrire dans une
approche globale et intégrée. Une bonne politique de gestion de déchets plastiques
commence, tout d’abord, par une gestion durable des ordures ménagères dans leur
ensemble. Cette politique devra être accompagnée par une réelle volonté politique.
Mécanisme de financement
Le problème du financement de la gestion des déchets ménagers de manière
générale et spécifiquement des déchets plastiques se pose avec acuité. Une gestion
durable des déchets plastiques nécessite des moyens financiers conséquents ; d’où
la nécessité de mettre en place des mécanismes de financement durables.
Il a été proposé le prélèvement d’une écotaxe sur les produits plastiques. A ce
propos, la plupart des participants pensent qu’au cas où une écotaxe serait adoptée,
elle devrait être mise dans un Fonds Spécial qui servirait à appuyer les acteurs de la
filière. Cependant, vue la réticence de certains acteurs, une telle proposition
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
17
nécessite une large concertation avec les acteurs (Etat, secteur privé…) pour arriver
à une décision consensuelle applicable.
Des participants ont également insisté sur la nécessité de mettre en place des
mécanismes de financement durables, notamment un fonds de bonification, pour
renforcer les moyens d’intervention de l’APROSEN.
Cadre législatif et réglementaire
L’inadéquation du cadre législatif et les contraintes liées à son application ont été
soulignés par beaucoup d’intervenants. Aussi faudra-t-il, selon ces derniers,
améliorer le dispositif institutionnel et réglementaire actuel et renforcer les capacités
opérationnelles des services de contrôle, pour une mise en œuvre effective des
mesures prises. Toutefois, l’élaboration d’une législation spécifique aux déchets
plastiques devra tenir compte de l’harmonisation de la législation au sein de
l’UEMOA.
Collecte
Pour ce qui est de la collecte des déchets plastiques, il a été suggéré la possibilité
d’intégrer les talibés dans le dispositif de récupération. Les produits issus de cette
collecte pourraient ainsi financer le fonctionnement des « daaras ».
Mesures incitatives pour la gestion des déchets plastiques
De nombreux participants ont émis l’idée de mettre en place des mesures incitatives
pour la création de sociétés de gestion des déchets plastiques. Ceci pourrait
permettre l’implication de nombreux acteurs dans la gestion des déchets plastiques
et la création d’emplois.
Cependant, cette question doit être négociée car certains agents de l’Administration
pensent "qu’il y a déjà beaucoup d’exonérations et que ces mesures incitatives
doivent aussi s’inscrire dans les dispositifs économiques actuellement en vigueur au
niveau de l’UEMOA".
Développement de partenariats
La quasi-absence de relations de partenariat entre le secteur artisanal et le secteur
industriel constitue une contrainte de taille pour la filière valorisation du plastique. Or,
pour mettre en place une bonne stratégie de valorisation des déchets plastiques, il
est impératif de créer une synergie étroite entre ces deux secteurs. Un cadre de
concertation et de partenariat pourrait être mis en place à cet effet dans la
perspective de résoudre le problème de débouchés, notamment des centres de
prétraitement par exemple.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
18
Information et sensibilisation
La question de l’information, de la sensibilisation et de la communication a été
également abordée lors des discussions. Beaucoup de participants pensent que les
populations sont souvent mal informées. Il est, donc, impératif de développer un
important volet Information, Education et Communication (IEC) dans le cadre du
projet dont l’exécution pourrait s’appuyer sur des organisations telles que les OCB,
les ASC, les GPF, les associations de Consommateurs, etc. Différents canaux de
communication comme la radio, la télé ou d’autres medias pourraient être utilisés.
Sur ce même registre, Il est également nécessaire de prévoir d’importants moyens
financiers pour la communication dans le cadre du projet.
Renforcement des capacités techniques des acteurs
Les participants se sont accordés sur les faibles capacités techniques des acteurs
intervenant dans le secteur. A cet effet, des activités de formation et des visites
d’échanges devront être développées à leur intention.
Usage énergétique des déchets plastiques
Certains participants ont évoqué la possibilité d’utiliser les déchets plastiques comme
combustible pour les cimenteries au Sénégal. Toutefois, la mise en œuvre pose
certains problèmes liés essentiellement à l’inadéquation des équipements.
4. Réponses de M. GUETAT de l’ANGed
Répondant aux interrogations sur les facteurs de succès de l’expérience tunisienne,
M. GUETAT citera :
- la volonté politique ;
- la transparence de la réglementation ;
- le financement et le recouvrement des coûts ;
- la clarification des rôles et responsabilités des différents acteurs ;
- la capitalisation de bonnes pratiques réalisées ailleurs ;
- l’appui de la recherche scientifique ;
- l’engagement des ONGs ;
- une meilleure organisation de la filière ;
- l’information, la sensibilisation et l’éducation des populations ;
- l’importance accordée à la communication et la mise en place de moyens
financiers et d’outils d’Information d’éducation et de communication (spots,
affiches, sensibilisation au niveau des plages…)
Malgré ces nombreux facteurs de succès, l’expérience tunisienne recèle, à travers la
difficulté d’accès au financement, une contrainte majeure. Pour lever cette contrainte,
une taxe prélevée sur tous les produits plastiques importés a été proposée par le
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
19
secteur privé. Elle était de 2,5 % au début avant d’atteindre, par la suite le taux de 5
%. Les recettes issues de cette taxe sont versées dans un Fonds spécial appelé
Fonds de Dépollution (FODEP).
Remise de cadeaux à M. Mounir ACHOURI représentant de l’ANGed
III. PLANIFICATION DU PROJET
3.1. Méthodologie d’animation et processus de planification du projet
M. Pape Samba DIOUF, Coordonnateur de WWF WAMER a mis en œuvre une
méthodologie participative d’animation et de planification du projet.
Cette méthodologie a permis la contribution de tous les participants et la prise en
compte des préoccupations des différents acteurs concernés.
La méthodologie est constituée de plusieurs étapes :
-
l’identification des problèmes et des impacts désirés : Cet exercice a été
réalisé en séance plénière. Chaque participant, à travers deux fiches
distinctes, a identifié les deux (2) problèmes qui lui paraissent les plus
importants, liés à la gestion des déchets plastiques et sur une fiche, un (1)
impact désiré à la fin du projet. Ces problèmes ont été regroupés ensuite par
thèmes dans l’optique de réduire leur nombre.
-
la priorisation des problèmes et le choix de ceux sur lesquels portera le
projet : Les problèmes identifiés ont été classés par ordre de priorité en
séance plénière, selon un système de notation. Dix (10) points ont été
attribués aux trois (3) problèmes les plus importants liés à la gestion des
déchets plastiques, par chaque participant ; la note maximale autorisée étant
de six (6) points par problème. Les problèmes totalisant le plus de points sont
considérés comme les problèmes prioritaires. Ensuite, la priorité a été
discutée pour s’assurer de la cohérence et de la pertinence des problèmes
classés. Enfin, une discussion a permis de considérer de manière
consensuelle cinq (5) problèmes majeurs qui ont fait l’objet de planification
dans le cadre du projet ;
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
20
-
l’identification des causes des problèmes et des solutions : pour chaque
problème, des causes ont été identifiées et pour chaque cause des solutions
pour la résoudre ont été inventoriées. Cet exercice a été réalisé en groupes
de travail avec une validation en séance plénière ;
-
les objectifs, les résultats attendus et les objectifs spécifiques ont été
définis à partir de la reformulation des problèmes identifiés. Les activités du
projet sont constituées par les solutions identifiées à l’étape précédente.
-
le « Test des impacts » sur les résultats et les activités selon le système
de notation de la capacité des résultats attendus à contribuer à l’atteinte des
impacts désirés ;
-
l’élaboration du chronogramme des activités : pour chacune des activités
retenues, la période de mise en œuvre a été définie. L’ensemble a été
synthétisé dans un tableau ;
-
l’identification des moyens financiers, humains et des équipements
nécessaires.
Tableau 1. Principaux problèmes identifiés
1.
Faible capacité technique
2.
Problème de comportement des populations
3.
Dégradation de l’environnement
4.
Insuffisance de l’éducation, de l’information et de la communication
5.
Insuffisance des cadres institutionnel et réglementaire
6.
Inefficacité des systèmes de gestion des déchets
7.
Absence d’un mécanisme de financement durable
8.
Insuffisance des données sur les déchets plastiques
9.
Prolifération des déchets plastiques
10. Prolifération des moustiques
11. Inexistence d’exonération fiscale
12. Insuffisance des équipements et infrastructures
13. Absence de mesures incitatives pour le recyclage des déchets plastiques
14. Faible partenariat entre le secteur artisanal et le secteur industriel
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
21
Tableau 2. Priorisation des problèmes
Nombre de
points
4. Insuffisance de l’éducation, de l’information et de la 61
communication
2. Problème de comportement des populations
54
6. Inefficacité des systèmes de gestion des déchets
53
5. Insuffisance des cadres institutionnel et réglementaire
44
7. Absence d’un mécanisme de financement durable
43
3. Dégradation de l’environnement
43
12. Insuffisance des équipements et infrastructures
30
13. Absence de mesures incitatives pour le recyclage des 26
déchets plastiques
1. Faible capacité technique
18
9. Prolifération des déchets plastiques
18
11. Inexistence d’exonération fiscale
8
8. Insuffisance des données sur les déchets plastiques
5
14. Faible partenariat entre le secteur artisanal et le secteur 2
industriel
10. Prolifération des moustiques
0
RANG PROBLEMES
1
2
3
4
5
5
7
8
9
9
11
12
13
14
Travaux de commissions
3.2. Synthèse des résultats des travaux
3.2.1 Titre : Plan programme stratégique de gestion des déchets plastiques
3.2.2 Objectifs globaux :
-
L’environnement du Sénégal est amélioré ;
-
Des emplois sont créés pour les jeunes et les femmes ;
-
La pauvreté est réduite.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
22
3.2.3 Objectifs spécifiques
1. Des comportements et des attitudes favorables à la préservation de
l’environnement sont acquis par les populations ;
2. Un système de gestion efficace des déchets plastiques est mis en place ;
3. Des cadres institutionnel et réglementaire adaptés sont mis en place ;
4. Un mécanisme de financement durable de la gestion des déchets plastiques
est mis en place ;
5. Des mesures incitatives pour le recyclage des déchets plastiques sont mises
en place.
3.2.4 Définition des résultats attendus, activités et chronogramme
S = Semestre
Année1 Année2 Année3 Année4
Objectifs
spécifiques
Activités
1.
Des
comportements et
des
attitudes
favorables
à
la
préservation
de
l’Environnement
sont acquis par les
populations
-Mettre en place un
programme
d’information,
d’éducation
et
de
communication
-Mettre en place des
poubelles et des bacs
spécifiques aux déchets
plastiques (privilégier les
poubelles et les bacs
fabriqués à partir de
déchets plastiques) dans
les sites d’intervention du
programme
-Organiser un système
de tri, de collecte et de
transport des déchets
plastiques dans les sites
d’intervention
du
programme
-Aménager des centres
de stockage dans les
sites d’intervention du
programme
-Appuyer des initiatives
de
valorisation
des
déchets plastiques
-Créer des unités de
valorisation des déchets
plastiques
-Favoriser l’utilisation des
S1
S2
S3
S4
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
S5
S6
23
S7
S8
emballages et produits
biodégradables
-Promouvoir l’utilisation
de cabas, calebasses et
paniers pour le marché
-Mettre en place des
programmes
de
recherche
sur
des
solutions alternatives aux
emballages plastiques en
partenariat
avec
les
industriels et les artisans
-Demander aux autorités
la
reprise
et
le
renforcement
des
contrôles d’hygiène
-Renforcer les capacités
opérationnelles
des
services de contrôle
-Elaborer des normes
nationales
sur
les
emballages plastiques
-Elaborer
une
réglementation
sur
l’importation des sachets
plastiques
-Exonérer de taxes les
produits
plastiques
biodégradables
et/ou
réutilisables
-Renforcer les capacités
des différents acteurs
-Financer la recherche
2. Un système de
gestion
efficace
des
déchets
plastiques est mis
en place
-Créer des centres de
ressource et de formation
-Partager et répliquer les
bonnes pratiques
-Inventorier
les
équipements
et
infrastructures existants
-Nouer un partenariat
avec le bureau de mise à
niveau
-Moderniser
les
équipements
-Utiliser
des
technologies adaptées
-S’inspirer
des
expériences des autres
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
24
pays
-Renforcer
les
équipements
des
collectivités locales en
matière de gestion des
déchets
-Développer
des
partenariats
par
du
des
Sponsoring,
conventions
tripartites
(dont APROSEN)
-Renforcer le centre de
ressource documentaire
de l’APROSEN
-Mettre en place un
système
d’information
sur
les
déchets
plastiques
-Créer un partenariat
avec les centres de
recherche, les services
statistiques et
les
structures de formation
-Appuyer / créer
de
petites et moyennes
entreprises de traitement
des déchets plastiques
-Appuyer des initiatives
de
valorisation
énergétique des déchets
plastiques
-Mettre en place des
déchetteries
-Organiser la filière de
collecte et de traitement
des déchets plastiques
-Mettre en place un
système de tri des
déchets à la source
-Préciser / clarifier les
missions
et
3.
Des
cadres responsabilités
des
institutionnel
et acteurs institutionnels
-Renforcer les capacités
réglementaire
coordination
de
adaptés sont mis de
l’APROSEN
en place
-Mettre en place un
cadre
légal
et
réglementaire adéquat
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
25
4. Un mécanisme
de
financement
durable
de
la
gestion
des
déchets plastiques
est mis en place
-Mettre en œuvre une
démarche
participative
dans l’élaboration des
textes
législatifs
et
réglementaires
-Collaborer
avec
l’Association Sénégalaise
de Normalisation pour
l’élaboration
et
l’application de normes
sur
les
produits
plastiques
-Communiquer sur le
plan
programme
stratégique de gestion
des déchets plastiques
-Encourager
la
coopération
décentralisée dans le
domaine de la gestion
des déchets plastiques
- Intégrer la gestion des
déchets plastiques dans
les
Plans
d’Action
Environnementaux
Régionaux
(PAER),
Plans
Locaux
de
Développement (PLD),
Plans d’Investissement
Communaux (PIC)
-Elaborer une stratégie
de fund raising (levée de
fonds)
-Mettre en place un fonds
de bonification pour la
gestion
des
déchets
plastiques
-Mettre en place une
écotaxe sur les produits
plastiques
importées
pour
appuyer
les
industriels
et
les
structures de gestion des
déchets plastiques
-Renforcer les capacités
en matière de fiscalité
locale
- Affecter les fonds issus
de
l’écotaxe
à
l’APROSEN
pour
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
26
5. Des mesures
incitatives pour le
recyclage
des
déchets plastiques
sont
mises
en
place
appuyer la gestion des
déchets plastiques
-Prendre en compte la
gestion
des déchets plastiques
dans le cadre des
Documents
de
Stratégie
de
Réduction de la Pauvreté
(DSRP 3), Cadre de
Dépenses Sectoriel à
Moyen Terme (CDSMT)
- Créer un département
de gestion des déchets
plastiques à l’APROSEN
-Renforcer le partenariat
entre
les
acteurs
(industriels,
Etat,
Collectivités
locales,
ONGs,
Organisations
Communautaires
de
Base,
Réseau
des
parlementaires
pour
l’environnement, réseau
des journalistes pour
l’environnement…)
- Elaborer et mettre en
œuvre
une
politique
d’incitation au recyclage
des déchets plastiques
3.2.5 Test des impacts
-
Chaine de gestion intégrée des déchets plastiques 5/5
Amélioration du cadre de vie 3/5
La population est informée et a changé de comportements 4/5
Une législation est mise en place 5/5
Des milliers d’emplois directs et indirects sont créés 4/5
Moyenne = 4,2 /5
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
27
3.2.6 Tableau résumé du Budget
OBJECTIFS SPECIFIQUES
BUDGET
1. Des comportements et des attitudes
favorables à la préservation de l’Environnement
sont acquis par les populations
1 500 000 000
2. Un système de gestion efficace des déchets
plastiques est mis en place
6 000 000 000
3. Des cadres institutionnel et réglementaire
adaptés sont mis en place
1 000 000 000
4. Un mécanisme de financement durable de la
gestion des déchets plastiques est mis en place
1 000 000 000
5. Des mesures incitatives pour le recyclage des
déchets plastiques sont mises en place
1 000 000 000
Coordination
1 500 000 000
TOTAL
12 000 000 000
Clôture de l’atelier par le Secrétaire Général du MEPNBRLA
Fait à Saly, le 18 mars 2010
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
28
ANNEXES
Annexe 1 : Allocution du Directeur général/APROSEN
Annexe 2 : Allocution du Ministre d’Etat, MEPNBRLA
Annexe 3 : Allocution du Secrétaire général/MEPNBRLA
Annexe 4 : Feuille de présence
Annexe 1
REPUBLIQUE DU SENEGAL
UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI
MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE LA PROTECTION DE LA NATURE,
DES BASSINS DE RETENTION ET DES LACS ARTIFICIELS
CEREMONIE D’OUVERTURE DE L’ATELIER PARTICIPATIF
DE PLANIFICATION ET D’ELABORATION DU PROJET DE
GESTION DES DECHETS PLASTIQUES AU SENEGAL
MOT DE BIENVENUE DE MADAME LE DIRECTEUR
GENERAL DE L’APROSEN
16 mars 2010
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
30
Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, MEPNBRLA,
Monsieur le Préfet du Département de Mbour,
Monsieur le Maire de la Commune de Saly,
Madame, la Présidente du COC de l’APROSEN,
Monsieur le Coordonnateur Régional du WWF,
Monsieur le Représentant de l’Ambassade des Pays-Bas,
Messieurs les représentants de l’ANGED Tunisie,
Mesdames, Messieurs les représentants des Partenaires au
Développement,
Mesdames, Messieurs les Directeurs nationaux et Chefs de service,
Mesdames, Messieurs,
Chers invités,
Je voudrais tout d’abord vous souhaiter à chacun et à tous la
bienvenue dans ce beau cadre de l’hôtel Téranga Saly où, nous
l’espérons, les commodités mises à votre disposition permettront
une participation de qualité à cet atelier consacré à la planification
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
31
du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal. Cet atelier
qui va nous réunir pendant trois jours est à notre sens d’une
opportunité avérée et revêt une importance capitale, car le thème
qu’il couvre pose une problématique d’un enjeu social, économique
et environnemental, qui exige la mobilisation de tous.
En effet, le niveau et le rythme d’accumulation des déchets
plastiques
l’expression
dans
la
l’espace
plus
urbain
visible
de
et
même
rural,
la
dégradation
constitue
de
notre
environnement.
Les déchets plastiques sont partout, à tel point qu’ils deviennent
finalement un décor banal de notre cadre de vie. Ils jalonnent les
axes routiers, les artères principales et les jardins publics de nos
villes. Ils envahissent nos plages, nos champs et nos pâturages,
constituant ainsi une réelle menace pour la faune et la flore tant
marines que terrestres, sans compter l’appauvrissement des terres
arables consécutif à la pollution des sols par ces déchets.
L’ampleur du mal interpelle aujourd’hui la responsabilité de tous les
acteurs pour une synergie d’action en vue d’y apporter des solutions
appropriées. Fort de cette conviction, M. le Ministre d’Etat,
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
32
MEPNBRLA, toujours présent à nos côtés, nous a donné l’instruction
d’engager une réflexion approfondie autour de la question en y
associant l’ensemble des acteurs impliqués afin que les réponses les
plus adéquates soient trouvées. A ce titre, le secteur privé en
particulier devra jouer un rôle de premier plan.
Monsieur le Ministre d’Etat, je voudrais vous témoigner à cette
occasion, mes sincères remerciements pour votre encadrement
éclairé et votre soutien constant. Soyez assuré que nous ne
ménagerons aucun effort dans la conduite de ce dossier, afin
d’aboutir à des résultats concrets.
Notre souhait est donc de réussir cet atelier en procédant à une
analyse objective sans apriori, de la situation déjà diagnostiquée et
dégager ainsi des orientations claires permettant d’aboutir à la
finalisation d’un projet viable de gestion des déchets plastiques à
l’échelle nationale.
L’atelier devra amorcer véritablement la première réponse à la
grande question que constitue la pollution de notre environnement
par les déchets plastiques ; c’est un grand challenge, mais je reste
convaincu que nous pouvons le réussir.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
33
Je voudrais terminer mon propos en adressant mes remerciements
à tous les partenaires qui nous ont accompagnés dans l’organisation
de cet l’atelier, en particulier l’ANGed de Tunisie, dont le partenariat
avec l’APROSEN ne date pas d’aujourd’hui. Nos remerciements sont
également adressés au WWF, qui s’est engagé avec nous dés le
début du processus, ainsi que l’Ambassade des Pays-Bas et la
Coopération française.
Je souhaite un bon atelier à tous et vous remercie de votre aimable
attention.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
34
Annexe 2
REPUBLIQUE DU SENEGAL
UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI
MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE LA PROTECTION DE LA NATURE,
DES BASSINS DE RETENTION ET DES LACS ARTIFICIELS
CEREMONIE D’OUVERTURE DE L’ATELIER PARTICIPATIF
DE PLANIFICATION ET D’ELABORATION DU PROJET DE
GESTION DES DECHETS PLASTIQUES AU SENEGAL
ALLOCUTION DE MONSIEUR LE MINISTRE D’ETAT,
MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE LA PROTECTION
DE LA NATURE, DES BASSINS DE RETENTION
ET DES LACS ARTIFICIELS
16 mars 2010
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
35
Monsieur le Préfet du Département de Mbour,
Monsieur le Maire de la Commune de Saly,
Madame, la Présidente du Conseil d’Orientation et de Coordination de
l’APROSEN,
Madame le Directeur Général de l’APROSEN,
Monsieur le Coordonnateur Régional du WWF,
Monsieur le Représentant de l’Ambassade des Pays-Bas,
Messieurs les représentants de l’ANGED Tunisie,
Mesdames, Messieurs les représentants des Partenaires au
Développement,
Mesdames, Messieurs les Directeurs nationaux et Chefs de service,
Mesdames, Messieurs,
Chers invités,
C’est avec un intérêt tout particulier que je me retrouve aujourd’hui
parmi vous, pour présider l’ouverture de cet important atelier de
planification du projet de gestion des déchets plastiques au
Sénégal.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
36
Aussi, voudrais-je vous dire, dés l’entame de mon propos, tout l’espoir
que je fonde sur les résultats de vos travaux qui, sans nul doute
permettront à mon département de traduire concrètement la vision du
Chef de l’Etat, son Excellence, Me Abdoulaye WADE, qui rêve de voir nos
villes et villages débarrassés de leurs déchets plastiques.
Mesdames, Messieurs, notre environnement subit, de nos jours, des
agressions multiples résultant la plupart du temps, de l’intervention de
l’homme.
Cet environnement magnifique, est bien plus fragile qu’on ne l’imagine et
la main lourdement destructrice de l’homme, bien trop forte, qu’il ne
puisse le supporter.
Le péril plastique est devenu un phénomène national, voir mondial. Il
représente l’une des formes les plus visibles de la dégradation de notre
environnement ; et si l’on n’y prend garde, notamment par la
mobilisation conséquente de toutes les énergies et bonnes volontés de
ce Pays, le phénomène risque d’atteindre des proportions incontrôlables
compromettant ainsi les grands équilibres et l’avenir de l’humanité.
En effet, l’accessibilité économique et le caractère très pratique des
articles et emballages en matière plastique ont entraîné leur production
en masse sans aucune corrélation avec la prise en charge rationnelle de
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
37
la gestion de ces produits arrivés en fin de vie. Par conséquent, la
poussée rapide de l’industrie plastique, associée à la distribution tous
azimut des produits plastiques, ont entraîné l’envahissement permanent
de notre environnement par ces produits polluants.
A titre illustratif, des milliards de sacs plastiques sont utilisés chaque
année dans le monde ; un sac plastique, produit en quelques minutes,
met environ quatre cents (400) ans à se dégrader ; les millions de sacs
plastiques distribués annuellement au Sénégal finissent après usage,
dans la nature où ils sont jetés de manière désinvolte avec leur corollaire
de désagréments :
- canaux d’évacuation d’eau bouchés ;
-
accumulation de flaques d’eau stagnante ;
- émergence de maladies hydriques ;
- imperméabilisation des terres cultivables ;
- dégradation des milieux marins ;
- mort des animaux marins et du bétail;
- pollution des sols, et j’en passe.
Face à cette situation assimilable à un désastre écologique, certaines
solutions en cours sont loin d’être pertinentes. Par exemple, la pratique
du brûlage du plastique largement répandue dans notre pays n’est pas
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
38
viable ; car libérant des substances toxiques, cause de nombreuses
maladies pulmonaires et de certains types de cancer.
Pour faire face à ce phénomène du péril plastique, le Gouvernement, à
travers ses démembrements, cherche à apporter des solutions tant sur
le plan technique que réglementaire ; cependant, les résultats sont
encore mitigés.
D’autres acteurs non étatiques, notamment le secteur privé, les ONG,
les groupements de femmes, ont également pris des initiatives dans le
sens de promouvoir le recyclage des déchets plastiques. Même si leur
perspicacité est à saluer, la proportion de ces différentes initiatives est
loin de pouvoir absorber l’énorme quantité de plastiques rejetée dans
notre environnement.
Une autre solution qui est actuellement mise en œuvre, est la production
d’articles en plastique, à partir du plastique oxo-biodégradable qui se
décompose plus rapidement.
Toutefois, cette solution d’avenir laisse entière la contrainte actuelle
posée par l’important gisement de déchets plastiques répandu à travers
le territoire national.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
39
Mesdames, Messieurs, c’est fort de cette conviction que j’ai demandé
à l’APROSEN, d’initier une vaste réflexion autour de cette problématique
de la gestion des déchets plastiques. Aussi, la démarche participative qui
est mise en œuvre, en associant tous les acteurs du secteur, me rassure
quant aux résultats consensuels auxquels vous aboutirez.
C’est le lieu de saluer la présence parmi nous de la délégation envoyée
par
mon
collègue
Monsieur
Nadhir
HAMADA,
Ministre
de
l’Environnement et du Développement Durable de la Tunisie et
magnifier
la
collaboration
entre
l’ANGeD
et
l’APROSEN.
Puisse
l’expérience réussie de la Tunisie dans ce domaine, nous servir de
soubassement pour réaliser les progrès souhaités pour une prise en
charge efficiente de la gestion des déchets plastiques dans notre pays.
Je voudrais aussi remercier le WWF, qui n’a ménagé aucun effort pour
apporter un appui appréciable pour l’organisation de cet atelier. Ces
mêmes remerciements sont adressés à l’Ambassade des Pays Bas et la
Coopération française qui nous ont apporté leur soutien, dans la
conduite de ce processus.
A tous nos partenaires, je voudrais dire combien leur collaboration nous
est précieuse.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
40
Mesdames, Messieurs les participants, je tiens à vous réaffirmer tout
mon engagement et vous dire que le présent atelier qui vous réunira
pendant trois jours, marque la ferme volonté de mon département de
mettre un terme à la prolifération anarchique des déchets plastiques
dans notre pays ; c’est là un défi majeur à relever pour une nouvelle
façon
de
produire,
d’emballer
et
de
distribuer.
Cela
passera
nécessairement par un changement de nos habitudes par le biais d’une
consommation responsable pour éviter de compromettre l’avenir de nos
enfants.
C’est vous dire donc que les résultats de vos travaux, sont fortement
attendus. La réflexion stratégique sur l’avenir de la gestion des déchets
plastiques à l’échelle nationale vous revient et je ne doute point de votre
capacité à la mener à bien.
J’en appelle à votre détermination et votre responsabilité pour
qu’ensemble nous puissions mener à terme l’offensive nationale que
nous avons engagée contre les déchets plastiques et aboutir à des
solutions durables.
Dans cet espoir, je souhaite que nos travaux se déroulent dans
d’excellentes conditions et déclare ouvert l’atelier participatif de
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
41
planification du projet de gestion des déchets plastiques au
Sénégal.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
42
Annexe 3
REPUBLIQUE DU SENEGAL
UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI
MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE LA PROTECTION DE LA NATURE,
DES BASSINS DE RETENTION ET DES LACS ARTIFICIELS
CEREMONIE DE CLOTURE DE L’ATELIER PARTICIPATIF
DE PLANIFICATION ET D’ELABORATION DU PROJET DE
GESTION DES DECHETS PLASTIQUES AU SENEGAL
ALLOCUTION DE MONSIEUR LE SECRETAIRE GENERAL
DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE LA
PROTECTION DE LA NATURE, DES BASSINS DE
RETENTION ET DES LACS ARTIFICIELS
18 mars 2010
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
43
Monsieur le Maire de la Commune de Saly,
Monsieur le Maire de Kaffrine, Représentant l’Association des Maires
du Sénégal,
Madame la Présidente du Conseil d’Orientation et de Coordination
de l’APROSEN,
Madame le Directeur général de l’APROSEN,
Monsieur le Coordonnateur régional du WWF,
Monsieur le Représentant de l’Agence Nationale de Gestion des
Déchets de Tunisie,
Mesdames, Messieurs les représentants des partenaires au
Développement,
Mesdames, Messieurs les Directeurs nationaux et chefs de service,
Mesdames, Messieurs,
Chers participants,
L’atelier qui vous a réuni pendant trois (03) jours et portant sur la
gestion des déchets plastiques au Sénégal, est d’une importance
capitale pour le Ministère de l’Environnement de la Protection de la
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
44
Nature des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels. Durant cette
période, vous avez pu échanger sur les différents documents de
planification produits par l’APROSEN, l’expérience de gestion des
déchets plastiques en Tunisie, le diagnostic de la situation de la
gestion des déchets plastiques au Sénégal et plusieurs expériences
de récupération et de valorisation de manières plastiques mises en
œuvre au Sénégal.
La qualité des communications et des débats qui se sont succédés
ont parfaitement répondu aux objectifs fixés pour l’atelier.
C’est le lieu de saluer l’éminente qualité des participants qui sont
autant de voix autorisées pouvant faciliter la prise de décision, en
toute connaissance de cause, sur la gestion des déchets plastiques.
Mesdames, Messieurs, l’idée de cet atelier est née de la volonté du
gouvernement de prendre à bras le corps la problématique du péril
plastique dont on ne compte plus les effets dévastateurs sur notre
environnement.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
45
Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement, de la
Protection de la Nature et des Bassins de Rétention place une forte
attente sur les résultats qui sortiront de vos travaux. Les
importantes conclusions issues de votre rencontre permettront la
traduction opérationnelle de la vision du Chef de l’Etat, son
Excellence Me Abdoulaye WADE qui accorde une importance
particulière à la qualité du cadre de vie et au bien être des
populations.
Aussi faudrait-il souligner que certaines des activités que vous avez
proposées, notamment la promotion du recyclage des déchets
plastiques, entrent en droite ligne de la politique de développement
économique et social pour la croissance et la réduction de la
pauvreté mis en œuvre par l’Etat. Je veux citer le Document de
Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) à travers son axe
"Création de Richesses" et la Stratégie de Croissance Accélérée
(CSA) qui vise à réduire la pauvreté de moitié à l’horizon 2015 pour
atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
46
Mesdames, Messieurs, Monsieur le Ministre d’Etat m’a chargé de
vous dire que les recommandations et propositions sanctionnant cet
atelier seront prises en considération par son département, et
feront l’objet d’une attention particulière et d’un suivi attentif.
En son nom je voudrais, par ailleurs, remercié et félicité l’ensemble
des acteurs qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cet
atelier :
• Madame le Directeur général de l’APROSEN pour la parfaite
organisation technique et logistique ;
• le Coordonnateur Régional du WWF pour sa participation
active au processus de préparation de l’atelier et l’animation
menée d’une main de maitre ;
• nos partenaires de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets
(ANGED Tunisie) dont on ne cessera jamais de magnifier la
pertinence de l’expérience dans la gestion des déchets ;
• les partenaires au développement pour leur appui appréciable;
• et bien entendu les participants, à cet atelier qui ont tous pris,
une part active au bon déroulement des travaux.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
47
Mesdames, Messieurs, je voudrais, au nom du Ministre d’Etat et
avant de terminer mon propos, engager l’APROSEN, notamment son
Directeur général, à poursuivre le processus ainsi entamé qui doit,
dans un avenir proche, faire que le péril plastique, ne soit plus
qu’un mauvais souvenir.
Pour ce faire, je voudrais vous encourager à poursuivre ce travail
entamé qui, il faut le souligner, doit aboutir à la formulation d’un
projet requérant l’engagement et la franche collaboration de tous
les acteurs concernés, notamment les populations, le secteur privé
national et les partenaires au Développement.
Dans l’espoir que cette dynamique soit instaurée pour la
concrétisation des propositions formulées, je déclare clos l’atelier
participatif de planification du projet de gestion des déchets
plastiques au Sénégal et vous remercie de votre aimable attention.
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
48
Annexe4 :
Feuille de présence
N°
PRENOMS
NOM
STRUCTURES
CONTACTS
1
Ibrahima
DIAGNE
DT/CADAK
[email protected]
2
Adji Astou
FAYE
OFEJBAN
[email protected]
3
Marie – Laure
ROBERT
CAB/MEPNBRLA
Amb. France / GTZ
[email protected]
4
Altiné
5
Moustapha
6
TRAORE NDAO
CEFE/MEPNBRLA
[email protected]
NDIAYE
CEPS/ MEPNBRLA
Abdoulaye
TOURE
ENDA
7
Diomaye
DIENG
ISE/UCAD
8
9
Alioune
Michel
GAYE
SECK
UGB
Convention Bâle
[email protected]
77 650 14 28
[email protected]
[email protected]
77 570 49 99 – 76 569 39 82
[email protected]
77 641 62 16
[email protected]
[email protected]
N°
10
PRENOMS
Ibrahima
11
Aboubacry
12
Assane
13
Papa Abdoulaye
14
Magatte
15
NOM
DIALLO
STRUCTURES
CONTACTS
DB/MEF /COC APROSEN
70 108 78 40
[email protected]
77 636 16 58
[email protected]
33 865 24 76
[email protected]
BARO
ONUDI
CISSE/ GUEYE
APROSEN
FALL
CNES
BA
PNDL
[email protected]
33 889 50 60 – 77 569 30 11
[email protected]
Massamba
NDOUR
DEEC
[email protected]
16
Mouhamed
GUEYE
LVIA
17
Ugo
PUCCIO
LVIA
[email protected]
77 555 06 13
[email protected]
18
Abdoulaye
VILANE
AMS
[email protected]
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
50
N°
19
PRENOMS
Modou
NOM
STRUCTURES
CONTACTS
KHOULE
MEF/DCEF
[email protected]
GUEYE
SEYE
ADM
Réseau des
Parlementaires
NIANG
SPT / CNP
77 529 33 21
[email protected]
20
Adama
21
El Hadji BALLE
22
Papa Abdoul
23
Mame Bou
DIOP
24
Fatimata Samba
SARR
SOCOCIM
[email protected]
25
Michel Birame
BASSE
Direct. Planification
26
Ousmane
MBAYE
Direct. Com. Intérieur
[email protected]
33 821 49 76 – 77 651 84 74
[email protected]
27
Malick
LO
[email protected]
77 514 48 53
[email protected]
77 200 98 87
[email protected]
UNACOIS / DIAPPO
APROSEN
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
77 569 19 72
51
N°
PRENOMS
NOM
STRUCTURES
CONTACTS
MAR / DIOP
MEPNBRLA
77 630 96 46
[email protected]
NDIAYE
APROSEN
33 865 24 76
DIALLO/NGOM
APROSEN
33 865 24 76
FAYE
PROPLAST / Thiès
MBENGUE
CCIAD
77 186 75 76
33 823 71 89
[email protected]
FALL
MEDS
28
Codou
29
Pape Mody
30
Mme Fatou Kiné
31
Germaine
32
Fatimatou Bintou
33
Seynabou
34
Alioune
NDIAYE
SAPCO
35
Ibrahima
SONKO
Direction de l’Industrie
36
Marie Sanchez
GIRARDON
Transtech
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
77 549 36 80
77 637 65 05
33 869 08 97
76 587 48 53
33 832 00 00 – 33 838 04 04
77 716 80 45
52
N°
PRENOMS
NOM
STRUCTURES
CONTACTS
37
Mamadou
GUEYE
DGID
38
Gilles Abraham
MBAYE
DASP/MEF
39
Pape Demba
DIOUF
ASCOSEN
40
Alphonse Daniel
DIENE
SIMPA
33 889 20 68
77 608 23 85
33 869 96 54
77 531 76 87
77 630 30 13
[email protected]
77 653 83 34
[email protected]
41
Claude
SENE
APTE
[email protected]
42
Matar DIOP
KANE
[email protected]
43
Moussa
DIA
AMS
Sodiaplast – Sénegal
Diamanianio
[email protected]
44
Marie Sophie Ndong
NDIONE
IAGU
[email protected]
45
Babacar
SEMBENE
Direction Com Extérieur
Rapport de l’Atelier participatif de planification du projet de gestion des déchets plastiques au Sénégal
[email protected]
53