C - peregrination d`alan taboo

Transcription

C - peregrination d`alan taboo
2008
Trajet / Hôtels / Transports /Tours opérateurs / C. voyage /
Coca-cocaïne / Bases pour parler portugais.
TRAJET :
Brésil :
Rio de Janeiro / Curitiba / Foz d’Iguaçu / Campo Grande /
Corumba / Quiraro (frontière).
Bolivie : Santa Cruz /Cochabamba / Sucre / Potosi / Tupiza / Uyuni /
Oruro / Lapaz / Rurrenabaque / Copacabana (frontière).
Pérou :
Puno / Arequipa / Puno / Cusco / Nazca / Ica (Huacachina) /
Paracas / Pisco / Lima.
Mexique : Mexico /Puebla / Oaxaca / San Cristobal de las Casas /
…………. Palenque / Mérida / Valladolid / Tulum / Cancun.
Cuba :
La Havane / Trinidad.
1
HÔTEL VITORIA
30 real la chambre SDB externe
A Catete
petit dej. Inclus
Quartier de Catete métro Catete bonne literie, accueil chaleureux
Face palais
eau chaude (serviette, savon)
Rua do Catete 172
RIO
c’est très rustique… mais propre.
(Mauricio ou Domingo)
BRESIL
HÔTEL MISTI
A Botafogo
Rua Praia do Botafogo 462
Casa 9
RIO
POSSADA SANTA CLARA
BOLIVIE
25 real en dortoir 9 places
SDB externe eau chaude
Petit dej inclus et bon
L’endroit est trop bruyant jusqu’à
l’aube.
Les lits et les draps puent le mal
lavé…
40bols Sans petit dej.
SDB externe, eau chaude
Rua de Santa Clara
Je la déconseille fortement, c’est
bruyant toute la nuit.
SANTA CRUZ
Les literies son pourries et ça pue le
Conseillé par le guide du routard, moisi et l’humidité.
Les salles de bains et toilettes n’ont
ça se voit qu’ils n’y ont pas été
pas de portes qui ferment…
RESIDENTIAL FELCAR
Le but du jeu c’est de te mettre dans
une piaule pourrie à 25 bols et te
A POTOSSI
dire que tout le reste est pris mais si
Conseillé par le guide du
tu veux il en reste une à 80, ou 120
routard… Des gens antipathique bol.
A ce prix la c’est nickel, mais les
qui n’aiment pas les français « oui,
vous les français, avez pleins d’argent, matelas sont tellement dur qu’il est
impossible d’y dormir dessus.
vous êtes tout le temps en voyage ».
On se rend vite compte que
l’hôtel est quasiment vide
HÔTEL JULIA
40 bols SDB externe eau chaude
sans petit dej.
Avenue Ferroviara esq. acre 314 Bon endroit, propre avec fenêtre,
eau chaude…
UYUNI
Même si le patron à l’air rude, il est
en fait très serviable.
2
Attention en Bolivie souvent il n’y a pas d’eau chaude, pas de serviette, ni savon. Pas de
PQ, pas de chauffage dans les chambres.
Et parfois le but est de vous faire croire que c’est plein pour vous donnez la
chambre la plus chère. En insistant un peu, on arrive toujours à nos fins.
HÔTEL DON TITO
PEROU
Jiron de Los Incas 236
(pas loin du centre)
PUNO
HÔTEL TRISTAN
Calle Tristan 205 cercado
(pas loin du centre)
AREQUIPA
HÔTEL ESTRELLA DEL SUR
PEROU
Calle Callao 568 A
(Daniel)
(pas loin du centre)
NAZCA
HÔTEL EL AMIGO
Facile à trouver c’est tout petit
comme ville
PARACAS
HÔTEL TAMBO COLORADO
Avenue Bolognesi 159 (3 étoiles)
PISCO
FRIEND’S HOUSE
Quartier Miraflores
Jiron José Gonzales 427
LIMA
3
25 soles avec SDB eau chaude
Possible petit déj. en payant.
Super endroit propre et belles
chambres, télé (serviette et savon)
Internet payant, grand lit
20 soles avec SDB eau chaude
Possibilité petit dej. en payant
Bon endroit propre mais vieillot
Grand lit, télé (serviette, savon)
20 soles SDB eau chaude
Petit dej. Inclus
Bon endroit accueillant.
(serviette, savon) grand lit
Internet (dès fois pas payant)
15 soles SDB externe eau chaude
Sans petit dej.
(serviette, savon)
Très bon endroit, le patron trop
cool.
35 soles avec SDB eau chaude
Petit dej. inclus
Grand lit, télé, internet (serviette,
savon)
Très bon endroit, patrons très gentil
et serviable.
30 soles avec SDB eau chaude
Petit dej inclus
Télé, internet gratuit.
Très bon accueil
HÔTEL VICTORIA
Calle 3 poniente n°306 centro
MEXIQUE
PUEBLA
HÔTEL CENTRAL
Calle 20 Noviembre n° 104
OAXACA
POSSADA JOVEL
Calle Flavio Paniagua n° 28
SAN CRISTOBAL DE LAS
CASAS
HÔTEL SHALOM
Avenue Benito Juarez n° 156
PALENQUE
HÔTEL AMERICA
Calle 67 n° 500 (près de la place)
MERIDA
HÔTEL MAYA
Avenue Tulum n° 200 (près de la
gare)
TULUM
HÔTEL WEARY TRAVELER
Avenue Uxmal (près de la gare)
CANCUN
4
150 pesos SDB eau chaude
Sans petit dej.
Grand lit, télé. (serviette, savon)
(draps sales)
Endroit vétuste, vieillot
150 pesos SDB eau chaude
Pas de petit dej.
(serviette, savon) grand lit (draps
sales)
Vétuste…
120 pesos SDB externe eau chaude
Possible petit dej. en payant
Bon endroit propre. Grand lit
(serviette, savon)
Bon accueil.
150 pesos SDB eau chaude
Pas de petit dej.
Ventilateur, télé, grand lit.
(serviette, savon)
(draps sales)
115 pesos SDB eau chaude
Pas de petit déj.
Ventilateur.
Endroit moyen moins.
(draps sales)
200 pesos SDB eau chaude
Pas de petit dej.
Ventilateur, grand lit.
(serviette, savon)
Endroit clean
250 pesos SDB eau chaude
Petit dej inclus.
(serviette, savon) ventilateur.
Endroit propre.
La particularité des hôtels au Mexique : il faut vérifier systématiquement les draps et
têts d’oreiller, la plus part du temps ils sont sales. Et quand vous le faite remarquer ils
sont de très mauvaise foi. Alors n’hésité pas à les faire changer
TERESA HUNG LAMOHOT 22 CUC SDB eau chaude
Casa particulars
Grand lit, serviette, savon, télé, clim,
Calle 27 n° 202 APTO 12
frigo, ventilateur…
Entre K y L Vedao
Très propre et indépendant,
CUBA
Face hotel Colina
proprios sympa.
Tel: 832 9240
LA HAVANE
HOSPEDAJE LODGING
15 CUC SDB eau chaude
Petit dej inclus.
Raul Oscar Chaviano
Indépendant, propre, frigo, clim,
Calle Pablo Picha Giron n° 254
serviette, savon.
Tel: (0141) 99 3759
Gens très sympa.
(près de la gare)
TRINIDAD
5
TOUR
OPERATEUR
Bio Andes Expéditions
Calle procuradores n° 321 CUZCO (Pérou)
Tour de 4 jours pour le Machu Picchu (tout compris)
500 soles
Marco Polo Tours
Calle Bustillos n° 1036 POTOSSI
Visite des mines.
50 bols
S.R. L.T.D.A
Jiron Tacna n° 265
Tour à Silustani
(Bolivie)
Inti Reisen
PUNO
(Pérou)
Donato Tours
Avaroa street RURRENABAQUE
Tour de 3 jours dans la Pampa (tout compris)
(Bolivie)
22soles
450 bols
Colonial Tours
Santa Catalina n° 106
AREQUIPA
Tour de 2 jours dans la vallée de la Colca
(Pérou)
20 dollar
Tupiza Tours
Hôtel Mitru
Tour de 4 jours pour le Salar
(Bolivie)
1150 bols
Paracas Explorer
Près de l’hôtel El Amigo
Visite des « Islas Ballestas »
TUPIZA
PARACAS
(Pérou)
Turistica Maya Chiapas
Avenue Juarez n° 123
PALENQUE
Tour à Yaxchilan et Bonampak (tout compris)
6
(Mexique)
42soles
550 pesos
TRANSPORT
Destination
Horaires
Prix
Compagnie
BRESIL : Rio -------------- Curitiba
21h
116 real
PENHA
Curitiba -------- Iguaçu
8h
96 real
CATARINENSE
Iguaçu -----Campo Grande
17h
95 real
EUCATOUR
Campo Grande ---Corumba
10h30
70 real
ANDORHINA
Quiraro------Santa-Cruz
18h
115 real Train super Pullman
BOLIVIE : Santa-Cruz ---Cochabamba
Cochabamba -------Sucre
Sucre ------------- Potosi
Potosi --------- Tupiza
Uyuni ---------- Oruro
Oruro ----------Lapaz
Lapaz -------- Rurrenabaque
Rurrenabaque ------ Lapaz
Lapaz ---------- Copacabana
PEROU :
8h15
40 bols
Sind Trans Copacabana
19h30 80-50 bols
????
12h30
17 bols Trans Turismo Emperador
18h30
60 bols
Trans Norte
21h
40 bols
Andino
12h
15 bols
San-Miguel
11h
60 bols
Trans Totai
11h
60 bols
Turbus Totai
8h
20 bols
Manko Kapac
Puno --------Arequipa
Arequipa ------- Puno
Puno ----------- Cuzco
Cuzco ---------- Nazca
Nazca ---------- Ica
Ica --------------- Pisco
Pisco -------------Lima
Paracas ------- Pisco
9h
7h30
8h30
17h
10h
10h
15 soles
15 soles
20 soles
70 soles
7 soles
3.50 soles
12 soles
25 soles collectivo
MEXIQUE: Mexico ------Puebla
Puebla -------- Oaxaca
“”” “””””””
Oaxaca ---------S. Cristobal
S. Cristobal -------- Palenque
Sur Oriente
San-Cristobal
Tour Peru
CIAL
Flores
Saky
Soyuz
10h
112 pesos
ADO
10h45
270 pesos
ADO
9h
224 pesos
A .U
19h
362 pesos
ADO
11h50
80 pesos
En face
11h25
122 pesos
ADO
Palenque --------Merida
8h
342 pesos
ADO
Merida ----------Valladolid
10h
76 pesos
???
Valladolid ------- Tulum
9h30 49/54 pesos
Maya B
Tulum -------- Cancun
10h
54 pesos
Maya B
Au Mexique le transporteur: ADO (1ere) règne en maitre et il est difficile
de passer outre, mais en insistant il y a d’autres bus moins cher.
CUBA : Habana -------- Trinidad
8h15
25 CUC
Viazul
7
Le 21 /01 /08
Le départ est imminent. J'ai dormi chez Jeff et Gwenola et il m'a amené à l'aéroport le
matin (chié bordels levé sept heures du mat.)
Je suis malade c'est qu'on le jour du départ, j'ai chopé un mal de gorge pendant la nuit
et la clim de l'avion n'a rien arrangé.
Le samedi précédent j'avais chopé un de ses mal de ventre avec en prime beaucoup de sang dans les selles. Bon de se côté s'est mieux.
Le premier vol jusqu'à Madrid cool est rapide j'étais avec un jeune qui vit au Mexique
on a blablaté tout le trajet, il est clown de rue. Ensuite à Madrid on s'est séparé et j'ai
commencé à tester mon espagnol. Bon et bien c'est moyen mais je me débrouille. Je
me fais comprendre et je comprends presque tout. Donc à peine le temps d'arriver à
Madrid de prendre le chemin pour la voie à qui est à l'autre bout de l'aéroport de
prendre un sandwich et de pisser que je suis déjà dans la queue de Rio. Le bus nous
emmène auprès d'un big avion et voilà.
Le rhume s'amplifie et le vol dur en longueur. Vers la fin une nana tombe deux fois en
syncope... J'ai mis de 14 h 15 à 22 h 50, heure brésilienne. Je suis à Rio et je n'oublierai
pas de monter là-haut. Il fait nuit 23°. Le temps de récupérer les bagages, la douane
etc. Il est minuit. Il y a juste trois heures de décalage en fait à l’heure française il est
trois heures du matin.
Je sors vérifier, le mec du taxi qui doit m'attendre. Il est bien la, il à un panneau avec
mon nom et le nom de l'hôtel. Mon chauffeur de taxi, un fou, il roule à fond et se
prend pour un pilote. Il ne respecte pas les feux. Sur la route de l'aéroport des maisons
collées les unes aux autres. Avec une impression de pas fini genre des maisons en
brique rouge sans ravalement etc.
Trop les boules. Je suis épuisé et j'ai un de ses putain de mal de gorge. On sort de
l'aéroport, c'est une grosse chaleur moite et étouffante. Il a dû pleuvoir car le sol est
trempé. Une demie heure après j’arrive à l'hôtel El Misti et la j'hallucine. Je suis
accueilli dans une ambiance bruyante où il n'y a que des gens qui speak english. Ils
sont tous ou presque bourré à la cachaça. Il est une heure du matin pour moi c'est
vraiment un choc. Je pensais arriver tranquille c'est raté. Le mec me parle, je dois
remplir le formulaire et il veut que je paie le taxi. Ils sont fous moi je veux une
bouteille de flotte, une douche et au lit.
Un dortoir juste au-dessus de l'ambiance surchauffée. Merde en plus ça plus le
phoque, une nana dort, je choisis un lit et il pue la mort (les pieds et la vieille sueur.)
La fille gueule parce que je fais trop de bruit. Je vais à la douche s'est légèrement
glauque. Je me couche vers trois heures, heure locale. Impossible de dormir trop de
bruit et mon lit pu un mélange de mal lavé. Vers six heures du mat ça se calme les
mecs rentre à la piaule un à un et s'endorment aussi sec. Un concert de ronflement
démarre...
8
22/01/08
Dégoûté, je me lève à sept heures je veux partir de cet endroit au plus vite. La nana a
été remplacée par un mec. Je descends mais pas possible de se barrer avant huit
heures. Alors je vais glander dans les rues et prends mon premier café zinho 0,70. Le
temps est gris et pluvieux. La, c'est vraiment plus dur de se faire comprendre et de
comprendre. À 8 h 30 après le petit déj. à l'hôtel je prends un taxi qui m'emmène de
Botafogo à Catete 0,70 Real. Il me dépose à l'adresse que m'a donnée une nana sur
Internet c'est la même que m'avait donnée Barbara quand elle y était.
La, super, il y a des chambres. J'en prends une sans douche ni clim ni télé 35 Real.
C'est un peu pourri, elle fait 5,50m2, un vieux lino, vieille peinture mais la literie est
neuve et les draps ne sont pas douteux. Le petit déj. est compris et les gens sont cool.
Le patron Domingo un Espagnol installé cinq ans en Argentine puis au Brésil, il me
comprend super. Le seul problème c'est que la journée il y a putain le groupe
électrogène qui fonctionne et c'est l'enfer. Mais je ne suis pas censé être là le jour. Sauf
aujourd'hui j'ai besoin de dormir. Mais je n'y arrive pas.
Là encore un mythe se détruit. Les gens dans les rues sont comme partout, je suis
fondu dans la masse. Impossible de dire qui est vraiment touriste, brésilien. Pas de
filles qui te sautent dessus pas l'ombre d'une ambiance tendue c'est une grande ville
comme les autres avec des rues, un métro etc. Les supérettes tous les 20m.
Le temps, il pleut ou c’est gris. Il y a une petite faune de délaissées pour-compte vivant
dans la rue, dormant à même le sol, des mutilés, des enfants etc. Mais en rapport avec
le Cambodge s'est très peu.
Ma première virée nocturne. Ah ! Ouais le soir il y a du monde dans les rues. Je me
suis éclaté la panse pour 8,50 Real chez big nectar. Les nanas ont quelque chose qui
m'attire, mais les canons je n'en ai pas vu beaucoup. À part une seule avec un petit nez
en trompette, les yeux légèrement bridés et une bouche typiquement brésilienne. Bruni
par le soleil à souhait. Je suis tombé amoureux de suite. Évidemment c'est une jeune,
elle était avec une copine qui n'avait rien à lui envier. Le soir tout le monde déambule
dans la rue mêmes les gamins. C'est incroyable ce qu'il y a comme monde. Le jour ça
foisonne, mais alors la nuit c’est pire, les gens vivent dehors. Dommage il y a toujours
ce temps de merde, il pleut. Toute l'après-midi s'est tombée jusqu'à 16 heures, l'heure
de ma première bière. Ici 95 % des gens ne parlent que portugais. Je remarque vite que
les conducteurs de bus sont des fous furieux.
Pour moi c'est important de garder son libre choix. De ne pas être mis au pied
du mur. Toujours pouvoir choisir entre un minimum de deux possibilités.
Le 23/01/08
J'ai enfin endormi. Levé tôt pour le petit déjeuner qui est à 9heures. Il est copieux. Il
fait toujours gris et ça bruine. Ah ! Le groupe électrogène ne démarre pas avant 10 h
30. Direction la Playa do Flamengo. Je traverse le parc et j'arrive sur une grande
avenue genre huit voix dans les deux sens. Là-bas la mer, elle est la, il fait gris,
pratiquement personne sauf les sportifs. Dans la ville et surtout sur les plages il y a des
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tas de barres pour les sportifs, barres parallèle, barres de levées. Etc. Sur la plage des
postes de sécurité à espace régulier. Et des patrouilles de flic régulièrement. Derrière
moi le Corcovado qui domine l'ensemble, sur ma droite le Pao de Azucar dans les
nuages. En face plein de petites îles et à côté l'aéroport Santos Dumont. Trop génial,
j'adore, ça y est je suis dans le bain et sa roule pour moi. Une immense scène est en
construction pour le carnaval sans doute. Sur la plage plein de petits stands fait de bric
et de broc, ils vendent des petites boissons, de la coco, des cacahuètes etc. La mer est
verte noire, le sable fin et blanc sur les poteaux lumineux de gros oiseaux noirs
prennent des poses pour faire sécher leurs ailes. Le temps est vraiment merdique, il
pleut, il ne peut pas, il pleut. Pour ce faire comprendre dur, dur. Je retrouve un peu
cette solitude due à la langue. Et je ne sais pas si je fais typer brésiliens ou pas mais je
ne me suis pas encore fait brancher une seule fois par qui que ce soit. C'est vrai qu'ici
c'est surprenant il y a les typés brésiliens mais la plupart sont vraiment blancs et
impossibles de savoir qui est qui à part quand ils parlent.
Le 24/01/08
Malgré le temps de merdde j'ai attrapé un putain de coups de soleil sur le cou et au
front. Ouah ! Ça fait mal. Aujourd'hui un peu moins de grisaille, il fait entre 25 et 28°.
Ici c'est le quartier populaire pratiquement pas de touristes donc pas de putes, pas de
vols. Tout ça se passe à Copacabana et à Ipanema, la les nanas rivalisent de beauté et la
racaille y est présente d'après les dires de tous ceux qui y ont été.
Je bouffe n'importe comment et n'importe quoi. Salgado, pastel et autres beignets sans
noms.
Le Corcovado.
La ruée des touristes mais curieusement peu d'étrangers, la plupart parlants portugais.
J'en déduis qu'ils sont pratiquement tous brésiliens. Après avoir marché une heure
environ, j'arrive à l'endroit où se trouve le funiculaire pour y monter. Un train
électrique deux wagons avec un dénivelé de 700m. Ca monte sec et la machine à
intérêt à être puissante. On passe à travers la forêt et la montagne. Il y a aussi une
route pour ceux qui viennent en voiture. Je suis le seul à être seul. Là quelques
spécimens de vieux avec des beaucoup plus jeunes. Sur le trajet des étapes qui pour
ainsi dire ne servent à rien puisque personne ne descend ni ne monte. Des espèces de
statues colorées d'abord d'animaux puis religieuses ornent le chemin qui nous mène au
Corcovado. Sur ce Moro des gens vivent de ci de la. Le petit train s'arrête en cours de
route, une fanfare batucada monte et joue. Dernière étape, la horde descend, je suis.
La vue est merveilleuse sur toute la baie à 360°. Si tu vas à Rio. Je domine la ville,
Ipanema, Copacabana, Flamengo, le stade Maracaña etc. Lui, est la immense les bras
tendus. Sa base est en marbre noir comme à la Mecque. Sous lui une petite chapelle
pour y prier. La horde photographie à tout-va, moi aussi mais beaucoup moins.
J'admire plutôt la vue. Je fais un petit souhait et refait le chemin inverse. Je suis
toujours malade... Ici pas de noirs types africains ou types maghrébins. C'est marrant
comment ils parlent avec leurs téléphones portables, ils le tiennent à la main comme
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un micro. Tous les gens marchant dans la rue se promènent avec des sacs ou des sacs à
dos le téléphone à la main, l’appareil en bandoulière. Et pour le coup il n'y a que les
touristes qui se baladent les mains dans les poches tellement on leur a bourrés le mou
avec le danger qu'ils encourraient de venir à Rio.
Le 25/01/08
Je ne comprends rien quand ils me parlent et inversement. Tous les rudiments que j'ai
ne servent à rien. C'est avec leur CH. TC H. DJE. Ouah ! Un simple mot devient un
enfer. J'ai sous les yeux une des nombreuses pubs que les gens distribuent dans les
rues « sem prazer, sem limites com belisimas gatas »
Ça veut dire ton plaisir sans limite avec de belles filles pour 20 Real = 8 euros.
Je fais facile de mes 10 kilomètres à pied par jour. Aujourd'hui métro avec
climatisation et gros ventilateur dans les stations. 2,40 Real le ticket. Si tu précises le
ticket peut servir aussi pour prendre certains bus. Sinon le ticket est avalé par la
machine. Devant les machines il y a un vigile. Les stations sont gigantesques et les
rames sont bien plus grandes et pratiques que les nôtres. C'est hyper propre. Donc cet
après-midi je vais au jardin botanique parait qu'il y a plein de variétés avec plein de
couleurs. Après 6km à pied j'arrive et je n'en peux plus. 4 Real l'entrée et de suite je
sais que ça ne va pas être ce à quoi je rêvais. Mis à part le fait d'être au vert ce qui est
très agréable. Il fait 29°. Pratiquement personne, s'est cool quand même. J'y reste pas
loin de deux heures et je rentre à pied. Des fois les gens me regardent en se demandant
mais qu'est-ce qui fait le touriste ici à pied. À mon grand plaisir je n'ai toujours pas
ressenti la moindre peur. La ville bouillonne, je ne sais pas si c'est à cause du carnaval
mais ça bouille. Dans mon quartier vers la plage une scène plus pleins de stands en
préparation. Il n’y a pas de monokini (c'est en rapport avec l'esclavage). Ici pas de
regards en biais. Tout est naturel et même les grosses et moche s'habillent comme les
belles.
J'ai pris une décision, je ne vais pas suivre le chemin que j'avais prévu de faire. Je vais
rester ici jusqu'aux cinq. Et oui l'histoire de ma première nuit m'a refroidi et je me suis
aperçu que les lits que j'ai réservés par Internet dans les hôtels sont en dortoir. Alors
Ilha Grande et Parathy bye, bye...
Les églises évangélique, des salles, un mec parle les gens prient les mains levées vers le
ciel et dans chaque salle des musiciens jouent.
26/01/08
Le temps est vraiment merdique, régulièrement il bruine où il se met à pleuvoir très
fort. Oh ça ne dure pas mais le Grand Bleu, je n’ai pas encore vu. Rio ça m'éclate, c'est
une mixture de gens. Aujourd'hui forum mondial social dans le parc de Flamengo, et
c'est avec des groupes qui ont défilé toute la journée. Le finale se passe le soir sur une
scène immense sur la plage Marthino Da Silva. Un quart d'heure avant il se met à
flotter, heureusement ça ne dure pas. Mais ça recommence plus tard. Je suis trempé
mais je tiens bon. Le concert est super. Étonnant aujourd'hui je m'attendais à voir la
racaille dans le parc et bien rien, tout ça est resté tranquille toute la journée dans la
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bonne ambiance et la bonne humeur pas un incident. Tous les jeunes présents ne
présentaient pas de risques. Il y a plein de déjantés mais pas méchant. La canette vide
est la denrée privilégiée des pauvres qui doivent la revendre au poids alors certain
mettent un peu de sable dedans avent de l’écraser. Ou peut être que la racaille n'est pas
venue à cause de la sécurité impressionnante, les flics de la ville, des militaires, les
gardiens du parc. Mais bon chez nous on a les mêmes aux grands concerts en plein air
et pourtant c'est en France que ça dégénère 99 % du temps. Je continue à manger
vraiment n'importe quoi, je m'empiffre de brochettes et sandwiches à longueur de
temps... Dans le parc fin d'après-midi des fleurs jaunes jonchent le sol par centaines,
on croirait un tapis de fleurs ça donne l'impression qu'elles ont été posées là. Je me fais
brancher par une jeune pas mal du tout, elle me parle j'essaie bien de faire un effort
mais comme je ne comprends rien je lui dis que je suis français elle répond ah français
et elle part peu de temps après...
27/01/08
Comme viennent si bien de me dire les trois israéliennes de mon hôtel s'est dur de
partager ici par ce qu'ils ne parlent que le portugais. Le délire de rue à commencer dans
mon quartier c'est la fête. La batéria dirigée par le director commence à 19 h 30 et c'est
du non stop, les gens dansent sur les rythmes de samba. Surtout les femmes de 8 à 60
ans. Il faut vraiment avoir la santé. Je continue à boire de la bière : la skol.
Dans l'après-midi il y ait eu des énormes camions sono qui ont défilés dans les rues
avec au-dessus des gens qui jouaient et des jeunes nanas qui se trémoussaient.
Aujourd'hui la plage de Copacabana s'est dimanche, je vais sur le tronçon à haut risque
déconseillé par le guide du routard je cherche encore et toujours une bande
dangereuse. En France ça craint vraiment 10 fois plus. Copacabana la plage 4,500km
de long une grande avenue à six voies. Trois voies sont bloquées le dimanche réservé
aux piétons et aux vélos. Cette avenue est bordée d'immeubles et de gratte-ciel. Les
sportifs sont sur le sable a jouer au volet ou à faire de la musculation. Ensuite les
gens sont sous les parasols. Les vendeurs de boissons, sandwiches, paréos, bracelets
défilent etc. La mer est verte sale avec des gros trucs crades qui flottent en surface. Ça
ne donne pas envie du tout. Ici c'est le défilé de la marine, ils ont sorti les bateaux et
font sonner le canon, les hélicos sont là aussi. Au milieu de tout ça un bateau à voile.
Je fais tomber le mythe. Désolé le soi-disant culte du corps premièrement les musclés
et les biens ne le sont pas plus qu'en France. Et les nanas super hyper sexy en nombre
ou sont-elles ? En France sur les plages les femmes sont plus dénudées qu'ici. Qui a dit
que j'allais me faire happer par les brésiliennes, ça doit être peut-être parce que je suis
couleur locale. Je me mets cinq minutes à la place d'un brasilero qui serai sur les plages
françaises il doit halluciner en comparaison à ce que je vois là.
Dans la foulée et oui mes 10km à pied, je vais rejoindre Ipanema, la plage où elles
sont là à défiler...
C'est plus tranquille, moins de marche mais pas de défiler. Heureusement il y a les
camions qui passent sonos hurlantes. Sur les plages vers 15 h 30 les loueurs de parasol
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commencent à ranger.
Alors le Brésil dangereux et les brésiliennes de partout deux mythes qui saute... Et
dans le métro pas l'ombre d'une racaille. Alors arrêtons de fantasmer sur les femmes et
les dangers du Brésil...
Je fais un pèlerinage au café Garrota de Ipanema la ou Jobim et Morales ont crée la
chanson.
Il est 17 heures à Largo do Machado, dans une ruelle un camion. La rue est bloquée
tous les jeunes du quartier et les vieux sont là rigolant, hurlant, buvant, dansant. J'y vais
aussi. Mais je ne suis pas au top, je ne peux pas parler avec eux ils ne me comprennent
pas.
*Je sais bien qu'il doit y avoir de l'insécurité, les immeubles avec des grosses grilles aux
fenêtres et aux portes, la surveillance des plages et dans les rues, les flics omniprésents
mais discrets, le métro etc. Mais il faut arrêter d'être paranoïaque.
28/01/08
Il a plu toute la journée. C'est vraiment casse couille. Je vais dans le centre en métro
ouah! Encore plus de monde, c'est incroyable le mouvement. C'est un gigantesque
dédale de petites ruelles avec des guirlandes aux fenêtres, là tu peux déambuler des
heures dans ses petites rues il n'y a que des boutiques dans tous les styles. On y voit
des hommes et des femmes sandwiches, distributeur de prospectus. Je déambule dans
les petites ruelles, c'est un mélange de maisons coloniales et de gratte-ciel sans oublier
les églises de style ancien. Ça donne vraiment un côté sympa toutes ces maisons
coloniales. Je rentre, ils flottent et ma piaule quant sa flotte pue l’humidité. Souvent les
gens me prennent pour quelqu'un d'autre ou bien me parlent comme s'ils ne voyaient
pas que j'étais français. Je suis obligé de leur dire excusez-moi je suis français je ne
comprends pas. Je vais assister à un cours de capoeira. Le prof est habillé en pantalon
de costumes. Les trois quarts des choses que je veux visiter sont pour la plupart fermés
en restauration...
Partout dans les rues le soir venu des petits stands se montent et vendent tout un style
de choses. Les vendeurs sont aussi bien des hommes que des femmes, des vieux, des
jeunes, des couples et c'est pareil sur les plages les femmes aussi déambulent avec
leurs glacières.
29/01/08
Journée de merde, il a plu tout le temps. Les mecs de l'hôtel commencent à être un
peu mes potes. J'en ai marre de se putain de pays ou il pleut plus qu'en France. Les
rues sont vite inondées. Je voulais aller écouter de la zic mais j'ai rebroussé chemin. La
température est tombée à 18°. Malgré tout j'ai chaud et depuis mon arrivé je suis en Tshirt.
Je me réveille toujours trop tôt.
*Le lever de pouce ici est fréquents c'est pour signaler que tout est O.K., dire bonjour
etc.
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Les favelas.
Elles sont installées sur les Moro (hauteurs) c'est un peu comme nos banlieues, elles
sont à la périphérie de la ville. Et plein de gens y vivent. La dedans il y a les gangs qui
se battent pour avoir le marché et le monopole de la drogue. Ce sont les flics
corrompu qui ont armé certaines bandes pour en éliminer d'autres. Eux aussi veulent
leur part du gâteau et tout ce monde se tire dessus de temps à autres mais ce n’est pas
forcément les mauvais qui meurent. Et la dedans les pauvres gens y vivent, des
gardiens, des cuisinières et caissières etc.
Un jeune travaillant gagne en moyenne 30 € par mois. Tout ceci pour dire que la
France va devenir comme ça petit à petit. En fait une régression alors que dans les
autres pays ça a tendance à s'améliorer. Les banlieues se « ghettoïsent », des gangs
naissent, il y a de plus en plus de pauvres, il ne manque plus que les flics corrompus et
on n'y sera. Une petite dizaine d'années.
Alors de temps en temps ceux des favelas viennent en ville foutre le bordel. Les
jeunes chefs de gangs 20/ 25 ans en moyenne avec le blé qu'ils ont aident leurs
communautés.
Le 30/01/08
Panique à bord, je n'ai pas annulé les réservations d'hôtels et par hasard je vois que si
je n'annule pas 24 heures à l'avance, la journée est comptée intégralement et débitée.
Les pédés ils ont gardé le numéro de la carte bleue. J'ai annulé hier mais je pense que je
vais perdre quand même trois jours à 30 Real la journée.
Bonne journée. Après avoir plu toute la nuit jusqu'à ce matin le soleil se lève enfin. J'ai
zappé le petit déjeuner et je me suis levé à 11 heures. Il faut dire que je suis réveillé
tous les jours à six heures du matin. Je vais au musée national qui est situé dans un
grand jardin. Je m'enfonce un peu plus dans la banlieue nord. Je me trompe de chemin
et je me retrouve devant le fameux stade de Maracaña. Heureusement ce n'est pas trop
loin... Visite du musée trois real. À la sortie je vais me reposer sur un banc près d'un
lac. Je vois arriver un mec en face et je le flaire de suite c'est un pédé il s'assoit sur le
banc en face et on est séparés par la route. Je sais qu'il attend la moindre occasion
pour s'incruster. Mais mon attention est portée ailleurs des jeunes sur des chevaux qui
n'ont plus que le nom tellement ils sont maigres et usés par le temps. Deux par cheval
non pas sur des celles mais sur de vieilles mousses. Ils passent et voilà que le pédé José
s'approche en parlant portugais. Je lui dis passe ton chemin l'ami, je ne comprends
rien, il s'assied quand même. Et le voilà qui parle en portugais, en espagnol en français
et en anglais. Il me dit que les jeunes sont à la recherche de ce qu'ils peuvent piquer
mais où la police. Je le sens venir gros... Ça ne rate pas le voilà qui me touche le bras
sous prétexte que j'ai la peau blanche et ensuite le menton. Oh la, ça ne va pas aller. Je
le stop quand il me dit qu'il me trouve beau.
Je lui fais bye, bye et je vais à Copacabana sur la plage. J'y suis je regarde et m'allonge
seul sur la plage en face du fameux Copacabana palace. La mer est plus propre mais
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c'est interdit de se baigner trop de courant. Je vais au bout jusqu'à Lème. Il y a moins
de monde en semaine. Pas l'ombre d'un délinquant, pas l'ombre d'une menace. J'en
profite pour regarder les sculpteurs de sable, c'est fabuleux ce qu'ils arrivent à faire. De
vrais artistes.
Sur le retour je me fais brancher par une vendeuse de babioles qui me vend un collier
par ce que je suis de bonne humeur. À un moment elle remballe fissa, je ne
comprends rien. C'est en fait interdit. La patrouille arrive en combi VW. Et c'est pour
ça qu'elle fuit. De retour à l'hôtel je prends une bonne douche vais m'allonger sur la
plage de Flamengo, à force de voir tous ces gens faire du sport, je me sens l'âme d'un
sportif (volet, football, course à pied, marche, musculation) les fins d'après-midi quand
il ne pleut pas, ils s'y adonnent tous de sept à 77 ans.
J'adore cette ville, elle a quelque chose qui attire, t'envoute, c'est magique.
Le soir je me suis laissé aller à boire une skol assis sur le trottoir à regarder les gens,
c'est une hallucination permanente. Et finalement même si je n'ai pas de copine tout le
reste compense largement.
Le bus, 2,10 Real.
Le 31/01/08
Tout démarre mal, le matin je prends le bus 170 direction la rodoviara pour me
renseigner sur les horaires et les prix pour Curitiba. Les chauffeurs de bus des dingues,
après trois quarts d'heure j'arrive. Impossible d'obtenir les informations que je veux, ça
dure des heures et personne ne parle anglais. Après 1 h 30 de tergiversations j'obtiens
le quart des informations que je veux. Je repars dégoûté. Pour le retour je prends le
178 et malgré moi je me retrouve dans les favelas. À flanc de coteau, elle est là la
misère profonde, les gens vivent dans des maisons en parpaing plus ou moins en bon
état, la classe moyenne et la basse classe, c'est les tôles ondulés avec les plastiques. Des
amas d'ordures jonchent le sol. La misère est dure à voir partout où elle se trouve.
Même en ville quand tu vois les mecs et les enfants dormir à même le trottoir s'est
dur, dur. De retour je vais à la banque et ma carte bleue ne fonctionne pas je rentre et
demande une femme qui parle anglais et viens avec moi, en fait ici c'est spécial tu mets
ta carte une première fois et elle ressort, tu tapes tes informations et ensuite tu remets
ta carte...
L'après-midi je vais me faire bronzer à Copacabana. Une fille est la seule. Bizarre non.
Après 1 h je me décide à aller la voir, c'est Nicole, 18 ans une toute jeune. On reste
ensemble jusqu'à 19 heures à blablater moitié portugais et de temps à autres en anglais.
Ensuite on prend le métro ensemble car elle n'habite pas très loin d'où je suis. Beijos et
adios.
À l'hôtel le je suis le plus vieil habitant et le patron et les employés sont devenus mes
copains.
01/02/08.
Je vais au cyber en face, il y a Simon, un camerounais qui est le patron, il parle cinq
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langues et est super cool, il m'emmène voir comment je peux obtenir un billet pour
Curitiba. Et ensuite il voie s'il ne peut pas m'obtenir le même prix par avion... L'aprèsmidi je fais mes quelques kilomètres à pied. Je vais au jardin d'Allah et un peu plus loin
il y a le lac. C'est tout bidon. Ipanema encore, aujourd'hui 32° et grands beaux soleil, je
suis tout noir.
Sur toute la longueur de la plage une forêt de parasols (des milliers) je n'ai jamais vu ça.
Et c'est tout ce que je n'aime pas. Je vais au poste neuf c'est là que soit disant sont les
belles-filles qui défilent ? Il n'y en a pas une seule. Finalement je préfère retourner à
Copacabana s'est quand même plus cool. Je me paie même le luxe de laisser mes
affaires et de faire un peu trempette, pas trop longtemps car l'eau est dégueulasse. Je
branche Tatiane qui était à l'ombre et s'est rapproché de moi pour être au soleil. Une
grande chevelure noire, elle est blanche un big tatouage à l'épaule et sur le mollet une
rose. Elle est mignonne, assez fine, string et mini haut, ah nous y voilà... Mais elle est
trop je me la pète et pleine de manières, au bout d'une demi-heure j'en peux plus et je
la fuis.
J'assiste à un vol de chaussures sur la plage. Une mère et sa fille traînant des sacs de
canettes vides voient, une paire de chaussures de femmes sur la plage. Les connes,
elles sont parties au soleil 30m plus loin en oubliant les chaussures.
Mère et fille se mettent à côté et regardent à droite et à gauche. Elles voient que je les
regarde, je leur fais un signe d'épaule genre je m'en tape d'autant plus qu'à ce momentlà je ne sais pas à qui c'est. Après cinq minutes la fille prend les chaussures et les met
dans le sac, elles restent encore quelque temps histoire se d'être sûr que les chaussures
son sans propriétaire. Pour moi ce n'est pas vraiment un vol. Plus tard une des femmes
qui est parti 30m plus loin se rend compte qu'elle n'a pas ses chaussures elle retourne à
l'endroit précédent et évidemment elles n'y sont plus.
02 /02/08
En pleine nuit un gros orage éclate. Je me lève pas heureux, j'ai mal dormi, je suis
fatigué. Je pars voir les blocos à Copacabana et Ipanema. Il fait tellement chaud que je
recherche tous les endroits climatisés (bus, métro, galerie.) Les blocos en fait il ne se
passe rien avant 16 heures, là où commence l'animation. Le soir dans le métro des
gens costumés vont au sambodromo, là où tout se passe. Sinon dans les rues et je
m'attendais à un gros délire de musique live et de gens qui dansent partout. Eh bien, je
suis déçu. Dans mon quartier pas grand-chose et à Copacabana, c'est moyen, c'est loin
d'être le délire que j'imaginais. Vers 23 heures de grosses gouttes de pluies. Je prends le
chemin du retour. A deux heures du matin un gros orage éclate. D'après ce que mon
dit les gens en fait la plupart ne fêtes pas le carnaval, c'est un peu comme la fête de la
musique la première année, c'était libre et génial ensuite cela a été structuré.
Ici 80 % de ce qui se passe, se passe au sambodrôme, et c'est pour ceux qui ont du
fric.
Le 03/02/08
Il a flotté et flotte encore alors ! Le carnaval ? Ce soir j'irais quand même voir s'il n'y a
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pas moyen, pour pas trop cher de choper une place aux revendeurs qui sont dans les
rues. Sinon les prix vont de 400 € à 100 €. Je commence à saturer de Rio et il est temps
pour moi de partir. En fin d'après-midi j'irai faire un tour au sambodromo voir s'il n'y
a pas moyen d'avoir un ticket pour 30 Real. J'arrive à l'hôtel Simon est là et il me
propose un billet à 25 Real= 10 €. OK j'en prends un. Il est 19 heures 45. Sans me
presser je prends la direction du sambodromo. Je pars le cœur léger quand j'entends un
crissement de pneux et un choc. C'est une personne qui vient de se faire renverser
dans le virage. Ici les mecs ne s'arrêtent pas, ils roulent comme des cons et dans les
virages ils klaxonnent si tu ne bouges pas, t'es morts. La personne que je vois de loin
est une femme elle ne bouge plus. D'un seul coup m'a joie s'est assombri et je me
dirige vers le métro le cœur lourd. J'arrive une heure avant le commencement c'est
cool. Je suis dans le secteur 6, pour arriver au secteur six, je passe les bas quartiers, ça
change tout de suite, les maisons et les gens, là aussi beaucoup de jeunes mais
aujourd'hui c'est la fête alors, ils ont improvisé des stands. Il y a des vendeurs de coca
de para chuva (des capes pour la pluie) des vendeurs de sandwiches de frites etc. le à
secteur 6 c’est à la fin mais ça permettra de voir le défilé et ce qui se passe dans les
coulisses. Je me trouve une place sympa près des balustrades pour prendre des photos.
Au début il y a l'hymne national tout le monde se lève. Un premier feu d'artifice éclate,
il y en aura un à chaque départ d'école. Il y a six écoles de sambas qui vont défiler et la
meilleure emportera le prix. Du début à la fin ça met environ une heure. Chaque école
à son morceau qui tourne en boucle pendant cette heure. Une dizaine de chars par
école et avec chaque char des centaines de danseurs et musiciens. Les chars, les
costumes, les danseurs et danseuses c'est génial. Plus le temps passe plus il commence
à pleuvoir. Des gamins des rues sont entrés et ils récupèrent déjà les chapeaux des
gens qui sont passés. Les chapeaux, ils les vendent aux touristes qui se les arrachent
pour de modique somme. En fait l’endroit où je suis c'est cool, je vois l'endroit et
l'envers du décor ce qui se passe dans les coulisses : les nanas tombant dans les
pommes, les autres pleurant de douleur, les autres se déshabillant sur les chars. Une
fois les chars passés une partie des costumes est déjà en poubelle. Je ne comprends pas
pourtant il doit y avoir encore un défilé demain. À 2 h 30, après trois écoles il
commence à pleuvoir de plus en plus alors je pars d'autant que j'ai eu le malheur de
quitter ma place. Je vois la troisième école sur un des grands écrans et ensuite je
rentre.
Avant de rentrer je flâne un peu dans ces quartiers à risques. Là aussi ils font la fête,
sonos à fonds dehors et des dizaines de jeunes de 14 à 18 ans sont là, toutes les filles
sont plus belles les unes que les autres, sexy et rivalisant de vêtements les plus courts et
les plus attrayants.
Elles ont un côté charnel qui m'attire, plus que celles qui se trimbalent en ville.
Je suis un déçu du carnaval, d'abord c'est trois jours et non pas six jours. Mais je
pensais vraiment que pendant ces trois jours les gens faisaient la fête chantaient et
dansaient non stop. Eh bien non, c'est seulement le soir qu'il y a de l'animation et c'est
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très relatif. Même dans le sambodrôme c'était loin d'être le délire que je supposais...
C'est bien ce que je pensais en fait le carnaval de Rio est le plus naze (le truc qui prime
c'est le défilé) j'ai vu des images télé celui de Salvador et de Récifs c'est là que les gens
sont par milliers à danser et à faire la fête pendant plusieurs jours.
Le 04/02/08
Déluge jusqu'à 14 h 30.
Rio magique et envoutant. On se laisse prendre à la bonne ambiance. Partout il y a
foule, plus de jeunes que de vieux, métissage de couple et de race. Le soir encore plus
de gens, avec de petits stands sur les trottoirs. Vendeurs de parapluies, de bibelots, de
bracelets, de bouffe, de fringues etc. Et ça vers 18/19 heures. Il reste là jusqu'à 22 h
30. Sur les plages c'est pareil des petites tentes avec la aussi des vendeurs de boissons
et autres. Tu te ballades librement sans l'ombre d'une peur. Pas de disputes, pas
d'engueulade. Sur les plages les mecs défilent torses plus que les nanas, ils veulent
montrer leur beau corps musclé. L'architecture aussi est un mixage de gratte-ciel et de
vieilles maisons coloniales. Ici le regard des autres n'existe pas, tu fais comme tu veux.
Des couples de tous les âges se tiennent par la main et s'embrassent.
Par contre il y a un côté très dur, ce sont tous ces pauvres gens et enfants habillés de
hayon dormant et crevant de faim sur les trottoirs.
Le 05/02/08
Rio - Curitiba 116 Real
Je réussis à avoir un billet pour la nuit. Douze heures de route m'attendent je vais faire
mes adieux à Copacabana, Flamengo et je fais faire un tour à Lapa, là où il y a des
arcades, ici il y a foule et c'est la fête, les gens boivent et dansent, je fais comme eux
mais en moins je jette deux, trois mots aux gens qu'ils ne comprennent pas. Je me
casse retour à l'hôtel. Là aussi ce soir c'est la fête, j'attends mon bus qui ne vient pas,
après 20 minutes je prends un taxi. Panique je ne reconnais pas la gare, en fait il me
dépose de l'autre côté, c'est immense. Je me renseigne ou est mon car. Juste le temps
de manger. Dans le bus je me retrouve à côté d'un jeune gros con qui pue la clope
quand il respire et qui ronfle. Je n'arrive pas à dormir avant six heures du matin. On
arrive à 9 h 30, taxi et me voilà à l'hôtel.
Le 06/2/8.
Je suis à l'hôtel Cervantès rua Alfredo Buffren 66 Curitiba. 35 Real
Super piaule avec frigo, télévision et salle de bains pour le même prix qu'a Rio. C'est
90 fois mieux. Je me couche directement je me lève à 14 h 30 pour faire un tour en
ville. Je suis à 900m d'altitude, l'air est plus frais mais le temps est plus beau, ciel bleu
et soleil. L'air est plus sec et les soirs sont frais. Ici c'est mignon, plein de gens dans les
rues aussi, pratiquement pas de clochards c'est beaucoup plus propre et sa ressemble
aux villes d'Europe. Les gens sont blancs aux trois quarts et moins dénudés qu'à Rio.
La population est aussi plus âgée, je flâne, j'aime bien cette ville qui n'a rien à voir avec
Rio s'est une autre face du Brésil, c'est beaucoup plus grand. Le centre toujours des
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maisons coloniales entourées immeubles. Pas de carnaval. Le mec de l'hôtel me
branche et me dit qu'ici dans les bars il y a plein de girls super bonnes...
J'ai réservé quand même un billet pour Foz d'Iguaçu demain à l'aube. Les gens sont
plus accueillants ici et comprennent beaucoup plus. Le soir je sors manger, putain de
merde tout est fermé, je me retrouve à commander un truc que je ne connais pas. En
fait ce sont des cœurs de poulets s'est dégueulasses dépités je bois.
Le 7/2/08.
Curitiba - Foz d'Iguaçu 96 réal. Posada Laura 25 Real.
Je me réveille à l'aube, je demande au gars de l’hôtel si je peux boire un café avant mon
départ car le breakfast est servi à sept heures et il est six heures 45. Le con ne veut pas.
Je lui fais appeler un taxi et je me casse, j'ai mal au bide (cœurs de poulets). Dans le car
avec télévision, (les transports sont en bon état, dommage trop de climatisation,
télévision, vidéo). Les sièges sont semis couchettes, ma place est le numéro 18. Je suis
à côté d'une fille, pas brésilienne, ça se voit. On passe la matinée sans se dire un mot.
Et après le film, il se passe quelque chose de trop drôle. La bande annonce se met à
tourner en boucle. Je laisse passer une fois puis une deuxième jusqu'à une dizaine de
fois, je n'en peux plus, personne n'ose descendre le dire au chauffeur. J'y vais, ouf il
arrête son truc. La route est longue en tout 10 heures de route c'est à ce moment que
je commence à parler avec la nana.
Dina, elle est Turc et professeur d'anglais. Finalement on s'entend bien et comme elle
n'a pas d'hôtel, elle vient avec moi à l'hôtel. Je sentais le mauvais plan, ma réservation,
le mec veut me mettre dans une piaule à quatre et comme par hasard il y a un mec qui
fait la sieste, et il ronfle. Je dis ah non pas question. On décide avec Dina de prendre la
même chambre...
Le 08/02/08.
Au matin direction les cascades. Bus local 17km plus entrée du parc 25 Real et
encore un bus pour 12km. Comme il est tôt, il n’y a pas encore trop de monde. Les
chutes d'eau, ouah ! Le délire, des chutes sur plusieurs étages avec des hauteurs
vertigineuses. Sur des centaines de mètres de long. J'en n'ai le souffle coupé, la fin du
spectacle on est sur un ponton surplombant l'eau. Douche assurée. Le délire. Sur le
chemin du retour de plus en plus de monde arrive et la moiteur et l'humilité se lève, il
fait environ 30°. Dina part pour l'Argentine et moi demain ça sera vers la Bolivie.
Foz est une ville sympa, ça fait penser à une grande ville du Laos. Je reste dans la
même chambre seule pour le même prix. Ici c'est une super ambiance cool. Et dans la
ville les gens sont sympathiques. Ici les Volkswagen sont en masse. Les pauvres on ne
les voit pas parfois on les croise sur des charrettes remplies de sacs-poubelle
contenant je-ne-sais-quoi. Elles sont tirées par des chevaux amaigris.
Il y a aussi des femmes musulmanes.
Le trip au Brésil : se sont les gens qui se font redresser les dents.
Les bracelets anti- moustiques, je ne suis pas convaincu, je mettais les bracelets et cinq minutes après
j'étais piqué par plusieurs moustiques.
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Le soir je me joins à un italien, un hollandais et un suisse allemand, et je me lance je
bois une cahipirinia (cachaça plus citron vert et sucre) ouah! Ça décape, ensuite dans
ce joyeux quatuor les suisses qui sont en couple nous laissent. Le langage est
incroyable (un mélange d'espagnol, de français, d'italien et d'anglais. Trop drôle). Les
mecs sont là pour trouver la femme, mais après un séjour à Copacabana toujours rien.
L'italien est destroy. Ils ont environ 40/45 ans, lui boit, snif la coco il a rencontré une
Chica qui l'a emmené visiter la favela de Copacabana. Les jeunes de 15 ans avec des
guns et ceux de 21 ans avec des Kalachnikovs. C'est pour la sécurité de la favela ici les
flics ne viennent jamais. Ou quand ils n'ont pas le choix ils appellent avant, ils sont de
mèche.
Corruption. Dans la favela il y à le pactole, des biftons et des kilos de coca pour
alimenter ces Messieurs bourgeois de la ville. Les maisons extérieures sont en ruines
mais à l'intérieur il y a tout le dernier cri. « Escobar en Colombie avait dit au gouvernement,
laissé moi faire ce que je veux, et je paye le déficit mondial que vous avez, je rends le pays clean, je
construis des écoles, des hôpitaux etc. C'est lui qui a payé la construction du métro et autre big
buildings alors les barons de la came pas si néfaste... »
Le 9/2/08.
Foz - Campo Grande 93 réal.
Oh ! Le con il me réveille il est sept heures du matin il croyait que je lui avais demandé
de le faire. Pour une fois que je dormais bien. Journée de merde. Gros déluge jusqu'à
13 heures, je me décide à aller prendre un billet à l'agence, il n'y en a plus de directe, on
trouve un compromis. Je vais à Cascavel et la, je change pour Campo Grande. Je
rencontre un gars venant de Bolivie, c'est le déluge là-bas.
La route déluge de nouveau. Je vois sur le bord de la route des cabanes en plastique et
ici vivent des familles entières. Le soir quand je sors avec d'autres je fais office de
canard noir quoi ! Je ne bois pas, je ne fume pas, je me sentirais presque coupable ne
pas boire comme tout le monde. Une longue nuit de bus m'attend 12h minimums,
surtout s'il pleut comme ça. Le départ, c'est la merde. Il pleut à torrent, on est en
retard. Sur le trajet le gars s'arrête tout le temps dans les bleds pour prendre des gens et
en plus le con, laisse la climatisation à fond alors que je lui ai expliqué que ça ne servait
à rien. Tout le monde est sous la couette et j'ai l'impression de voyager dans une
turbine.
............
On arrive à neuf heures, je prends un hôtel pourri juste en face de la gare, un premier
lit double avec cafard pas de fenêtres. La ville est simple, je retrouve un peu de
sensations qu'il me manquait. J'ai besoin d'aventure, de vieux bus pourri, de vieilles
routes, des gens simples etc. Ici aussi les gens sont adorables. Il faut changer d'heure
heureusement je m'en aperçois pour le bus s'est mieux.
........
Je suis réveillé à l'aube par les gens qui ne respectent pas le sommeil des autres. Le
trajet moitié pluie, moitié grisaille la terre est détrempée et régurgite le trop plein d'eau,
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des mini marécages et des étangs un peu partout. Le paysage change, les gens aussi ce
ne sont plus les mêmes physionomies, ils ont plus la peau tannée par le soleil et
prennent des allures de Mexicains. Ici il y a des fazendas partout (grande propriété
d'élevage). Des bœufs et des chevaux partout. Sur la route des cow-boys des vrais avec
fouets, bottes, chapeaux, jambières. Il ne manque plus que le revolver. Ils convoient
des troupeaux de bœuf blanc plusieurs centaines la route est légèrement bloquée. Des
oiseaux de toutes grandeurs et de toutes couleurs. À l'arrivée je me fais brancher par
un mec pour aller dormir dans sa Posada, je fais OK, un couple d'anglais est aussi du
voyage. En fin d'après-midi une voiture sillonne les rues et envoie un produit pour
tuer les moustiques, ici il y a la Dengue qui sévit. Le soir on va manger ensemble. La
Posada est assez pourrie. Il y a un tamanoir apprivoisé. Demain départ vers la Bolivie.
Corumba est une moyenne ville sympa, un peu destroy. Avec en fond sur une colline
un petit Corcovado. Les gens sont cool, je retrouve les sensations et émotions dont j'ai
besoin en voyage plus de buildings, plus de modernisation. Le jeune de la Posada un
petit arnaqueur mais c'est de bonne guerre et je me laisse embobiner. J'ai payé un billet
de train pour aller jusqu'à Santa Cruz 115 Real alors qu'en réalité ça vaut beaucoup
moins cher.
BOLIVIE
12 /2/08.
Levé tôt, tampon de sortie du Brésil à la gare. J'attends mon ticket de train et je file à la
frontière... Je me suis fait emmener à la frontière dans un vieux camion. Ça y est j'ai
passé la frontière, il a fallu négocier avec le douanier qui voulait que je reste seulement
un mois, après explication que j'allais travailler dans un parc, l'air embêté il a quand
même mis le tampon pour trois mois. Dès que je passe la frontière tout change, les
gens, l'ambiance, le décor, trop top. J'ai la confirmation que je me suis fait arnaquer un
quart du billet je revois les Anglais qui prennent le vieux train pourri de 12 h 30. 20
heures de trajet. Le gars m'a pris un billet pour le super pullman ça risque d'être moins
typique, mais bon après toutes ces heures en bus, je me la fais tranquille. Ici je suis
plus dans mon monde.
L'attente à la station est un peu longue ...
Enfin je monte dans mon wagon, c'est le dernier et comme le quai n'est pas assez long,
obligé de faire le leur reste du trajet sur l'herbe et de faire un grand pas pour monter.
La première impression, une odeur mélangée d'air conditionné avec une espèce
d'odeur de moisissure et ça caille terriblement. Je ressors immédiatement et attends
vraiment que le train s'ébranle pour remonter dedans. Télévision, climatisation et
nourriture. Le train de la mort c'est comme ça qu'on l'appel, c'est normal il va
tellement lentement que tu meurs en cours de route. Dès fois tu as l'impression de te
retrouver sur un cheval, tu tressautes de droite à gauche. La température est très
21
froide, obligée de mettre un pull, un K.way par-dessus avec un bonnet sur la tête. La
nuit se passe entre très froid et très chaud la clim ne fonctionne pas bien. Je descends
systématiquement aux arrêts pour m'aérer un peu. Je dors très peu.
...........
Santa Cruz
J'arrive à neuf heures du matin, grand beau temps ici alors que dans le Béni s'est
déclaré catastrophe naturel, avec aide internationale. La ville est vraiment cool, de
petites ruelles avec des maisons coloniales, très peu de buildings. Les gens sont petits
avec le teint mat et les yeux bridés. Sur la place de la cathédrale, des cireurs de
chaussures, des vendeurs de café en veste blanche poussant leurs petits chariots, des
jus d'oranges pressées naturelles. Un délice. Mon premier contact avec la ville est bon
esprit. Je discute avec le gars du taxi, (gare cathédrale 10 bols) c'est lui qui
m'expliquait pour les inondations. Le premier hôtel, pas de place. Le deuxième s'est en
dortoir, au nom merde alors pas de dortoir. Finalement que je me retrouve rue Santa
Barbara dans une alojamiento à 40 bols la chambre, lit double. Là aussi c'est
moisi. La piaule est moisie et est juste à côté des salles de bains. La ville est pleine de
touristes. Le soir je bois et écoute un guitariste sur la place. À 22 h 30 je rentre et je
fais un speech au gars de la réception parce que ma chambre pue et c'est la seule qui
n'a pas de ventilateur.
......
Ici aussi les véhicules sont rois. Tu as intérêt à faire vraiment attention quand tu
traverses.
Toutes ou presque toutes les maisons sont des magasins, elles sont à colonnades et il y
a seulement un rez-de-chaussée. Des femmes vendant un peu de tout sur les bords de
trottoirs avec les enfants dormants à côté, je prends un billet pour Cochabamba.
J'essaie une guitare basse copie musicman cinq cordes qui n'est pas mal du tout (175
bols = 20 euros). Le soir sur la place les fanfares locales, 21 cuivres en arc de cercle
plus un flûtiste une grosse caisse, deux caisses claire une cloche. Incroyable un mec de
la foule se joint à l'une d'elle et joue une belle mélodie, son instrument : se sont des
feuilles de plantes...
Dans ma piaule pourrie j'essaie de dormir mais les Israéliens comme a leur habitude
irrespectueux de tout foutent le bordel jusqu'à deux heures du matin. Vers quatre
heures du matin, en voilà deux qui se mettent à parler fort et à laver leurs linges et à
prendre douches sur douches, ils sont bourrés et un d'eux dégueule dans la cour. Au
début je ne dis rein mais je n'y tiens plus et je gueule, il est déjà 5h et je me lève à 6h30
pour prendre mon bus.
Levé donc à 6h. Je me barre de cet endroit maudit et je jure que l'on ne l'y reprendra
plus. (De la place à la gare taxi quatre bols) à la station je dois payer une taxe en
plus, ça m'énerve car personne ne me l'a dit avant. Je prends un petit déjeuner et
discute avec le patron. Quand je paye on continue de discuter et il fait semblant
22
d'oublier de me prendre 10 bols... Le bus part avec une heure de retard. C'est un bus
tout neuf mais pas de ventilation, alors en peu de temps on est à 38° dans l'engin et ça
va être ça pendant tout le trajet. Arrêt bouffe dans un boui-boui sur la route comme je
les aime, ensuite tu ne sais jamais comment va se comporter ton estomac. Et pour
pisser je dois m'habituer à faire comme les mecs, quand on fait une halte vite fait je
pisse contre une roue du bus. La route défile et je vois les vieilles maisons de bric et de
broc, les unes en bois pourri avec les planches disjointes, les autres à moitié plastiques
et moitié bois. Les plus riches ont des maisons en parpaings, c'est très pauvre. Les
gens sont habillés de haillons, et les enfants se précipitent à chaque arrêt pour vendre
boissons, fruits, nourriture... Pour le moment je n'ai pas vu la pluie, on s'est croisé 2, 3
fois. Mais la, à Villa Tunari c'est le déluge et la jungle est inondée. C'est là que je devais
aller dans le parc pour travailler, on verra plus tard. Route et paysage de dingue,
montagne, jungle. Parfois nous sommes enveloppés par les nuages. Par endroits la
route s'est effondrée et a été reconstruite à la va-vite, ici ça ne traîne pas. C'est un
spectacle magique, des fleuves immenses pas encore gorgés d'eau, de petits torrents,
moyens et grands défilent à toute vitesse et pas toujours dans la même direction. Au
loin des ruisseaux dégoulinants des parois de la montagne. Il est 17 heures, j'en ai
marre, je suis crevé. On change de versant de montagne, on est à 2500m de hauteur et
nous sommes en plaine, les montagnes sont vides de forêt, les cultures les ont
remplacés. Ici il y a la culture de la coca. S'est magique il y a des maisons disséminé
dans cette vallée... Un village, je pense que c'est Cochabamba. Mais non c'est
seulement sa banlieue... Je suis déçu je m'attendais à un petit village de montagne et en
fait c'est une énorme ville plus grande que Santa Cruz avec en fond les montagnes. La
température est plus fraîche.
COCHABAMBA
Il est 18 h 30 enfin nous arrivons au terminal de bus. C'est une vraie ruche, je prends
mon sac, il fait nuit et je pars à la recherche d'un hôtel. Je galère et je n'en peux plus, je
suis fatigué je choppe un taxi et je lui donne une adresse. Pas de place ici aussi, c'est le
troisième. Le gardien me donne une adresse mais je ne veux pas me retrouver dans un
truc merdique. Je veux me reposer... L'hôtel central un vieux avec un bonnet et un
blouson m'accueil, il y a de la place, je fais attendre le taxi car je crains pire. Eh bien
non ça va, la salle de bain est correcte, tout est bien. La peinture est un peu défraîchie
mais je m'en fous. OK je prends je pose mes valises. Je retourne payer le taxi et lui
donne un pourboire. Il s'en va ravi. C'est cool je suis juste à côté du centre-ville.
Douche et manger avant de pouvoir enfin dormir. Je mange du poulet frit avec des
frites et du riz. Et comme le temps est clément je vais flâner sur la place. Il y a des
clowns, des vendeurs de bijoux, des gens, des danseurs de capoeira. Je me prends des
jus de fruits frais un d'orange et un autre de pamplemousse. Retour pour une nuit bien
méritée.
23
C'est tragique, je suis dépité, je n'arrive pas à dormir...
Les gens sont naturel, vrais, pas sophistiqué, chaleureux et convivial.
*Des blancs parlant un langage germanique habillé de drôle de façon : les hommes et
les garçons en général grands et minces, blond, portent des salopettes neuves en jean.
Avec sur la tête un chapeau blanc ou une casquette trop grande. Ils ont des têtes
bizarres. Les femmes très blanches grosses portent des chapeaux avec un ruban et des
robes longues de l'an 50.
Sur la route les gens sont beaucoup plus typés. Les hommes petits la peau brûlée et
burinée. Les femmes petites, un bassin énorme avec de petites mains potelées et de
petits pieds si petits que tu te demandes comment elles font pour tenir debout. Les
cheveux d'un noir brillant qui ferait rien rêver les publicitaires souvent elles les ont en
natte par deux attachés par une cordelette derrière finissant par des pompons ou une
seule natte. Le visage ridé et brûlé par le soleil. Elles portent des petits chapeaux melon
ou des chapeaux. Des jupes épaisses avec des jupons serrées à la taille et elles portent
leurs petits dans le dos avec leur grand châle multicolore.
......
Je reste au lit tard. Au lever, j'essaye le maté de coca (infusion avec des feuilles de
coca). Pas mauvais. Juste avant ça il a beaucoup grêlé et maintenant il fait froid... Vers
15 heures je sors et me gave de jus d'orange, de pamplemousse et de figues de
barbarie. Je suis au marché. D'un côté des bonnes senteurs de fleurs et de l'autre
imbriqué les uns dans les autres de petites étales couvertes. C'est le côté viande pouah,
il faut avoir le cœur accroché, trippes, abats, foies etc. sont dans des seaux... Côté
poissons pas mal non plus. La foule est dense. Un peu plus loin les saps et chaussures
pour trois fois rien tu peux t'habiller avec les fausses marques genre: Lacoste, Nike etc.
C'est une bonne ambiance, j'aime ce mélange de gens entre la génération moderne et la
vieille génération. Des dizaines de bus locaux, des vieux G. M. C. Dodge ou Ford
aménagé et très coloré. À 17 heures le soleil se lève et il fait de nouveau chaud. Je vais
au café de Paris histoire de boire un bon expresso. Ici je mange trop de viande. Les
frites sont de vraies pommes de terre. Le soir dans les bars et restos, c’est musique
avec des mecs 90 %, buvant de la bière des dizaines. Et pour certains ils jouent aux dés
: El Cacho. C'est un jeu avec cinq dés un peu comme le YAM. Je me fais expliquer les
règles par le patron. Un pot et cinq dés. Parfois ils jettent le pot en l'air en le faisant
tourner et pas un dé ne tombe.
Les clowns de la plaza, ce sont des clowns qui se foutent de la gueule des gens et d'eux
même. Ils font chaque soir un tabac.
.....
Bizarre je suis fatigué, je mange sans faim, je n'ai pas soif. Je n'arrive pas à dormir.
Une soupe, 2 bol/une petite bouteille d'eau, 2 bol/une glasse, cinq bols/la
chicha, un bol.
La soupe, c'est une soupe où il rajoute des frites, des pâtes et de la viande, c'est bon et
tout ça pour deux bols. J'erre dans les rues désertes de Cochabamba qui est en fait
24
entouré de montagnes. Ce n'est pas si grand. Le dimanche les rues sont vides.
Marchand sur une avenue à la recherche de la fameuse boisson chicha je tombe sur
une fanfare... J'arrive sur une place, je tourne dans une rue et je vois l'endroit où je vais
pouvoir goûter cette boisson. Je regarde dans cette pièce pas éclairée, je ne vois
personne. Une pièce pourrie avec sur le côté droit une espèce de comptoir et les jarres
contenant la boisson. J'avance un peu plus la tête et là sur la gauche, une vieille sans
âge. Je lui dis que je voudrais goûter la chicha elle se lève péniblement et marche avec
sa canne jusqu'aux jarres. Je veux seulement un verre. Elle me sert, je m'assieds et
j'engage la conversation, je dois parler fort car elle est un peu sourde.
Comment est fabriqué la chicha ?
C'est avec du maïs bouilli...
Elle est faite ici ?
Non à Punata.
D'où es-tu ?
De France.
À ici il y a beaucoup de touristes qui viennent pour goûter la chicha, ils viennent plutôt
le soir. Moi je suis là pour me divertir en attendant de mourir.
Ah quel âge ?
90 ans, je m'appelle Angelica...
Le goût de la chicha se, première gorgée ça ressemble au cidre et ensuite à du jus de
fruits.
.....
Je décide de rester un jour de plus. Il fait beau et la ville est animée. Je me fais
conduire en taxi au chemin de la Cruz. Plus de 350 marches en plein cagnard à 16
heures. La haut a plus de 250m le Christ plus grand de 3m que celui du Brésil domine
la vallée. 33m, 1m par an. Plus je monte plus les bruits de la ville s'estompent. Arrivé
enfin une superbe vue sur toute la vallée et les montagnes environnantes. La descente,
les mollets tire et tremblotent. Juste à côté de mon hôtel il y a un conservatoire. Je vais
postuler pour être prof, je visite, je joue un peu dans la classe de guitare... Il n'y a pas
de demande pour jouer de la basse. La femme très sympa parle un peu français. Elle
veut que je lui donne un CV et me demande comment j'envisage les cours. Et ensuite
on signerait le contrat. Le problème s'est payé 15 bols de l'heure c'est-à-dire 1,50 €. Il
me faudrait minimums sept heures par jour pouvoir vivre.
*Ce matin sur la place il y avait une manifestation de pauvres gens qui réclamaient les
mêmes soins médicaux pour tout le monde et en tête de cortège il y avait des femmes
habillées en costume traditionnel. Sur la place, le soir ça parle quand même beaucoup
politique. Hier soir un mec a parlé pendant plus de deux heures. Au milieu de son
discours il a fait un break et a joué trois morceaux au clavier avec son fils à la batterie.
Je n'ai jamais autant donné d'argent à des pauvres qui font la manche. Hier soir j'ai
même voulu donner une chemise à une vieille qui n'en a pas voulu.
....
25
Ici les sujets à prendre en photo ne manquent pas aujourd'hui encore une manif. Je me
fais couper les tifs. Le musée que je veux visiter est fermé à cause de la manif. En
Bolivie il y a beaucoup de Brésiliens, de Chiliens, d'Argentins et de Colombiens.
Il me reste deux heures à attendre à la gare avant mon départ, c'est un véritable
poulailler, ça crie dans tous les sens. Les vendeurs de billets au rabais pour remplir le
bus hurlent les destinations. Une fourmilière n'est pas pire que ça j'imagine. Pas le
choix de passer encore une nuit en bus. Je rencontre ma première connasse. Je veux
manger c'est ce huit bols poulet, riz, frites O.K. mais je ne veux pas le riz, elle part en
baragouinant et discute avec son pote. Dans ces cas-là je ne faits qu'un tour. Je
l'appelle, je veux manger frites et poulet, elle repart. Je la rappelle et j'essaie de lui
expliquer qu'elle est con puisque le riz je ne vais pas le manger. Elle ne veut rien
savoir finalement je commande le plat je bouffe tout et je laisse le riz. Avant le départ
des conflits se lot de l'agence avec laquelle je pars un mec met une étiquette dessus
avec la destination ou je vais Sucre. À partir de ce moment-là je ne quitte pas mon sac
des yeux. Il est entreposé avec d'autres sacs dans l'office. Une demi-heure de retard
s'est Cochabamba express. Ah on me dit qu'il faut embarquer mais pas fou, je ne
quitte pas mon sac des yeux à travers les vitres de l'office. Ils commencent à amener
les bagages qui ne sont pas nombreux dans le bus et un des gars voie mon sac de
touriste, il arrache l'étiquette et le met de côté. Il ne sait pas que je regarde à travers la
vitre. Je fais irruption dans la place et dis ça c'est mon sac et il part avec moi je
récupère mon sac et du coup il n'ira pas en soute. Une heure de retard on part. Je suis
assis devant avec une grosse mama... On discute un peu elle sort un sachet de
plastique vert et enfourne des feuilles dans sa bouche. Je lui demande coca, elle dit oui,
tu en veux ? Je ne le sais pas comment ça se passe. Alors elle m'explique, tu mâches et
tu avales le jus et le reste ne jette. Il faut mâcher pendant des heures. OK. J'essaie. Elle,
elle prend ça avec une racine pour en adoucir le goût et en extraire toute l'énergie. Je
mâche ma coca blablatant avec mama. Première sensation : c'est vrai que c'est amer.
Deuxième sensation tu mâches de la feuille et ça a un goût de feuilles séchées.
Troisième sensation, ça anesthésie mes gencives et sensibilise mes dents. Comme si
j'avais pris une gorgée de pastis pur et que j'avais fait un bain de bouche. C'est soit
disant bon pour les problèmes d'estomac... La vieille en mâche une quantité
astronomique.
2 h 30 du matin. On a quitté depuis un moment la route principale et emprunté une
petite route bien serpenté en terre et graviers. Le spectacle en pleine nuit avec la lune
est magique. Un peu flippant surtout quand le car descend en frein moteur... 2 h 30
donc arrêt dans un petit bled. On a crevé il faut réparer, ici il y a une petite cahutte. Ils
sont ouverts 24 heures sur 24. Un des gars ouvre une des soutes à bagages et la
surprise, je m'aperçois que dans l'une d'elle : un réduit de 2 mètres sur 30 cm et 50 cm
de hauteur, il y a un mec qui dort c'est un deuxième chauffeur bonjour l'angoisse d'être
enfermée la dedans... On arrive à 7 h 30 au lieu de 5 h 30.
.....
26
SUCRE
Je suis dans un super hôtel Pachamama 50 bols avec petit déjeuner. J'ai une
chambre trois lits pour moi tout seul. Petit problème ça caille et la douche caliente
c'est moyen. Je me couche... Visite de la ville. C'est vraiment une ville charmante,
toutes les maisons coloniales ici sont entretenues. Un quartier pavillons, des petites
ruelles, avec en fond la montagne. Pratiquement tous les endroits ont des cours
intérieures. De très vieilles femmes 1 m 30 portent des bébés dans le dos, d'autres
faisant la manche assises sur le trottoir. Ici aussi qu'il y a beaucoup de mendicité. La
propreté de certaines personnes laisse vraiment à désirer. Dans le bus hier la mama
puait un mélange de mal lavé corps et fringues... Le temps est « piegeux », il fait chaud
au soleil mais à l'ombre pas du tout et un vent frais souffle parfois. Le soir je vais dans
une pizzeria et je me fais un cinéma (le dernier W. Smith) de la merde. C'est un cinéma
à l'ancienne, ça pu l'humidité et la pisse de chat. Je comprends plus tard il y a
effectivement un invité surprise un chat qui vie ici. Je rentre il est 23 h 30, il n'y a plus
de flics dans les rues mais une espèce de milice qui patrouille à pied avec des blousons
oranges et des lampes électriques.
......
Je revois un papé avec qui j'ai discuté hier, je lui paie un jus d'orange et lui demande ou
on trouve de la coca. Il me sort un plein sachet (un peu plus gros qu'un sachet de thé)
s'est pas cher. Non, moi je parle des feuilles de coca... J'essaye de m'organiser un
départ vers les peintures rupestres mais personnes qui y va et le prix pour une
personne seule frise le délire 150 $...
Je fais au musée du tissage. Les ethnies situées aux alentours de Sucre : les Jaq'a,
Tarabuco et autres. Je suis émerveillé devant les tapisseries tissées à la main, je ne
comprends pas comment on peut arriver à tisser des motifs et des mélanges de
couleurs aussi différents. La laine de mouton est filée, lavé et ensuite teinte (teintes
naturelles) obtenu à base de plantes. C'est incroyable.
Le soir, je déambule lentement dans les rues, ça grouille de monde surtout des jeunes,
les uns au téléphone portable, les autres se promenant, les autres s'embrassant sous les
porches, les autres sur les sites Internet, ou mangeant sur les petites échoppes de rue.
Sans oublier les petits vendeurs de bonbons ou cireurs de chaussures. Ou encore les
petits faisant leur devoir sur le coin d'une caisse en carton sur le trottoir pendant que
leur mère travail. Ou le petit dormant sur les cartons emmitouflés dans une
couverture. Les adultes aussi sont dehors s'embrassant, se tenant par la main,
discutant... À croire que les maisons se vident et ce jusqu'à 22 heures 22 h 30. Ensuite
ça se calme. Le mini Market ne désemplit pas. Puis il y a aussi le spectacle de rue, des
clowns ici aussi. Je ne comprends presque rien mais je suis quand même mort de rire
juste avec leur tête, la situation et les gags visuels.
Les véhicules : des voitures sans phares, pare-chocs ou le pare-brise cassé, ça ne les
27
empêche pas de rouler parmi les gros G. M.C crachant une fumée noire épaisse. Les
motos trial sans éclairage, le casque ici est en option...
*Parfois les traditions, la culture, le typique et les libertés se perdent au profit du
modernisme et du surplus de sécurité et ça n'a pas toujours du bon. Ici je savoure la
liberté, ce mélange culturel de tradition et de modernisme. C'est vrai que pour les
occidentaux c'est exotique de se retrouver dans des pays où vivent encore les ethnies
et la tradition mais eux ne rêve que d'une chose, plus de moyens plus de matériel. Mais
au fond ils ne savent pas quel prix à ce modernisme : la liberté...
On se retrouve enchaîner pieds et poings liés à notre télévision, machines à laver,
chauffage, EDF, voitures, métro etc.
.....
Le matin je me renseigne pour faire un trek, là aussi ce n'est pas la saison alors
personne ne réserve et étant seul ça me revient pour une journée à 90 $. Bon eh bien
je vais me faire le parc du crétacé. 14 h 30, je pars avec deux canadiennes et un
américain. Le trajet n'est pas très long. Je suis à l'arrière d'un camion bâché ça
pue les gaz d'échappement horreur malheur. Un truc drôle nous arrive un
chien nous suit en courant du départ et pendant la moitié du trajet il court, il
court le pauvre petit ratier...
Le spectacle de la nature est splendide. Le reste rien à dire, c'est l'attrape con,
un mini parc avec des dinosaures en plastiques et une nana qui nous explique
le crétacé en anglais... Le seul intérêt des marques laissées par les monstres il y
a plusieurs milliers d'années sur une paroi mais pas le droit de voir ça de près,
de toute manière la paroi est abrupte. Elle est verte claire. Tu payes cinq bols
en plus pour l'appareil mais photographier des bêtes en plastique... On est
dépité. On fait connaissance et devons nous revoir ce soir.
Le soir je ne vais pas au rendez-vous, je n'ai pas envie de me retrouver avec des tas de
touristes. Je préfère glander sur la place à voir les clowns et les troubadours s'essayant
au jonglage et autres figures...
Je suis rentré dans une cathédrale qui m'a fait coucou quand je suis passé devant. À
l'intérieur je suis subjugué, plusieurs boiseries dorées et sculptées représentant des
scènes religieuses sur une hauteur de plusieurs mètres.
Dès fois, j'ai des relents de regret, ça me fout les boules de voir et de savoir que des
enfants crèvent de faim, de soif et, et de maladies. De les voir errant le jour et
dormant la nuit sur les trottoirs alors que moi je claque ma thune en connerie et futilité
diverse. Chose n'ont indispensable alors que le peu d'argent donné leur permet de
manger. Quand je pense qu'ils n'ont pas de tendresse...
Les indigènes : on les a incité à redécouvrir le travail du tissage pour que ça ne se perde
pas en leur promettant des subventions (ONU) pour faire arriver la route, l'eau et
l'électricité jusqu'à chez eux. Mais comme toujours elles ne sont jamais arrivées à
destination et se sont perdus dans les mains d’intermédiaires bidon. Ce sont ces genslà qui sont dehors en ville a crevé la dalle.
28
......
Bad Day Today. Je suis seule dans l'hôtel et en plus il pleut... Le temps c'est levé, j'ai
passé l'apro avec le fils des bosses, il est musicien, il m'a amené a la répétition. Ca m'a
permis de voir le reste de la ville, c'est plus pauvre que le centre. Des maisons moitié
brique et moitié terre. Cordonniers de rues, mécanique... Tout ce qui ne doit pas être
vu par un touriste se retrouve à la périphérie de la ville.
Le groupe, du trash, ils jouent si fort que j'en ai encore les oreilles qui sifflent et tout ça
dans un réduit de 9 m2. Le jeune batteur joue bien, les autres sont nul et le fils du boss
se prend pour un tueur...il ne sait pas la différence qu'il y a entre un accord mineur et
majeur...
Je rentre en bus, pour qu'il s'arrête tu dis "parada."
24/02/08.
Il ne pleut pas alors départ vers Tarabuco 1 h 30 de route dans un bus à touristes, le
premier que je devais prendre n'était pas sûr de partir bla bla bla. J'avais tout juste le
temps de me rendre sur la place pour un départ. Je paie plus cher : de 25 bols ici c'est
35 bols. Mais bon j'ai une place... 1 h 30 de route. Finalement l'autre bus est parti en
retard mais nous rattrape sur la route. La route : de la montagne, de la vallée, des
canyons. C'est super à perdre la vue. Parfois de petits mausolées sont sur le bord des
routes en souvenir des gens qui y sont morts. Une ancienne voie de chemin de fer ça
aurait été délire de la prendre mais elle ne fonctionne plus... Tarabuco petit village
comme je les aime, là aussi une même place centrale, mais plus petite. Même
configuration que dans les autres villes. Les ruelles sont étroites et pavées de cailloux,
les maisons de terre. Les gens sont très sympas. Je zappe plus ou moins le marché
touristique, c'est soi-disant les indigènes qui viennent de loin revendre leurs
marchandises mais quand je discute avec les vendeurs, ils sont tous de Sucre. En plus
ce qui est à vendre, tout est pareille même coupe, même désigne, même taille et après
on veut me faire croire que c'est artisanal. Et encore en plus c'est plus cher qu'en ville.
Les autochtones sont plus dans les petites rues sous des bâches plastiques et un peu
plus loin, pour la fripe, la bouffe. Des sacs énormes de feuilles de coca sont vendus.
Qu'est-ce qu'ils en mâchent. Je flâne dans les ruelles et discute avec les habitants.
Kristina une vieille femme édentée avec ses quatre enfants morveux et moitié
dénudés... Je goûte avec plaisir ces moments où je suis avec le peuple. Je fais un petit
tour sur la montagne la plus proche. Les ânes et les cochons se rejoignent pour
manger ensemble. L'âne est plus pratique dans les ruelles. Surtout que les jours de
marché la plupart des rues sont interdites à la circulation. Je retourne sur la place
manger en face du restaurant à touriste, celui qui m'a vendu un jus d'orange quatre
bols au lieu de 2,50 bols ailleurs. Une vieille femme avec son poncho noir crado et son
chapeau me fait signe qu'elle a faim je lui dis de s'asseoir et je lui paie à manger. Le
même que le mien...
Voilà l'heure de repartir. C'est l'endroit que j'ai apprécié plus depuis que je suis parti...
Je rencontre une petite jeune sur la place mais je la fuis en lui disant que je pars demain
29
pour Potosi (trop jeune)
....
Le trajet Sucre, Potosi : époustouflant de délire. Très montagneux et ça monte à
4500m. Montagnes, canyons, rivières, plateaux. Tout y est. Le bus peine à monter. À
certains moments la roche devient gris très clair, pour ensuite passer à des reflets
argentés. Avec le soleil on a l'impression que la montagne est couleur argent. Par
endroits des éboulements, la montagne bolivienne est en décomposition. Amas de
terres et de pierres et quand l'eau s'est trop infiltrée c'est la montagne qui tombe. À
d'autres endroits elle devient noire, on dirait de l'ardoise ça a l'air très tranchant. Puis à
d'autres endroits elle se couvre de couleur or... Après une ascension difficile,
incroyable on arrive sur le plateau à 3500m ça devient plat des communautés vive la
dans des maisons en terre. La culture, quelques chèvres et moutons, rares sont les
vaches. Par-ci par-là des fleurs rouges, jaunes, blanches... Quelques kilomètres avant
Potosi la montagne se teinte d'ocre rouge et par endroits d'orangé pâle. Des canyons
creusés par l'eau. Dire qu'il y a quelques millions d'années ici c'était la mer... Avant
d'arriver à la ville la route était bloquée par un éboulement, nous avons dû faire un
détour et ensuite nous étions bloqués dans les embouteillages à cause d'une
manifestation. Mon hôtel, une connasse pas aimable m'accueil et me donne une
piaule, enfin un réduit de 5m² avec la salle de bains dehors. La femme toujours aussi
antipathique me dit qu'elle n'a pas de chambre intermédiaire et qu'il ne lui en reste qu'à
80 bols à 120 bols avec salle de bains privés. Je préfère prendre une chambre un peu
plus confortable car en plus à Potosi il fait froid. La chambre est une suite. Chambre
avec grand lit, grande baie vitré, télévision et chauffage. Je suis au troisième étage
avec vue sur les mines d'argent. C'est trop top. Potosi, 4100m d'altitude. Je n'ai jamais
été aussi haut... Le centre, de petites ruelles avec au sol des losanges en béton, la route
n'est pas goudronnée. Parfois dans les ruelles sont toutes défoncé et de la terre séchée
est la en bloc. Là aussi des petites maisons avec des avancées de fenêtre sur la route.
Le soir ça caille. Ici aussi une petite place centrale mais à part l'animation des gens, pas
de clowns ou de troubadours. Les filles ici te regardent effrontément, un regard qui en
dit long.
POTOSI
...
Je décide d'aller aux mines aujourd'hui et de me barrer demain vers Tupiza. Les gens
qui tiennent l'hôtel, sont vraiment antipathiques, des gros cons. Ici le prix des
transports augmente, plus il y a de demande. C'est incroyable mais c'est comme ça. La
femme où je vais faire laver ms fringues me drague carrément une femme de 40 ans
elle s'appelle Lourdes... Les mines donc que je réserve chez Marko Polo dans
l'endroit le moins cher, 50 bols, une petite agence très sympa. Ici il y en a des tas
mais ça tourne aux environs de 80 bols et en plus il y a un côté touristique que je
30
n'aime pas. À 14 heures je suis le seul à l'agence avec Willy mon guide. Il me dit on n'y
va. Il est super cool et sympa. J'ai un guide pour moi tout seul, la visite va durer trois
heures. Il m'explique l'histoire de la mine. 400 ans d'exploitation essentiellement par
les espagnols. Elle est creusée de plusieurs dizaines de galeries sur plusieurs étages. Il
est dit que d'ici à cinq ans la montagne s'effondrera sur elle-même. Les mineurs font
un rituel à El Diablito (le diable) qui est devenue le protecteur des mineurs et à la
Patcha Mama (Terre mère). Dans les galeries pas de lumière, ils travaillent avec la seule
lumière des casques. Dans certaines galeries il fait froid et l'eau de pluie s'y infiltre une
vraie "bouseraie". Parfois il fait chaud et suivant les galeries il y a différentes odeurs.
Ils extraient le minerai à la brouette ou chariots sur rail. Le reste c'est manuel, aux
marteaux-piqueurs ou dynamite. Pour endurer ce travail de dingues, minimums huit à
10 heures par jour pendant six jours, les mineurs se gavent de feuilles de coca qu'ils
mâchent pendant quatre à cinq heures, d'alcool et de jus divers. Ils adorent le coca
cola. Quand tu visites la mine le rituel a El Diablito : tu offres des feuilles de coca, de
l'alcool et les cigarettes. Et aux hommes qui y travaillent de la boisson et des feuilles de
coca. La durée de vie des travailleurs, ils commencent jeunes, ça va jusqu'à 45 ans
maximum. Ici il y a un doyen 65 ans Don Diego, et il travaille toujours.
Malgré se travail inhumain les gars gardent le sourire et rigolent. Les femmes
boliviennes sont interdites dans la mine ça porte malheur. Je m'incline bien bas devant
ces hommes des cavernes... La mine ne produit plus grand-chose par rapport à avant.
Il est dit que tellement d'argent a été extrait que l'on pourrait faire un pont d'ici
(Bolivie, Potosi) jusqu'en Espagne. Le minerai : argent, zinc, cuivre, éteint, bronze. À
l'intérieur on voit les veines du minerai qui vont toujours du Nord au Sud Ça brille à la
lueur de la torche. Les mineurs vivent dans des maisons près de la montagne qui est
creusé de sa moitié jusqu'au sous sol. On est 4160m le sommet est à 4500m plus ou
moins. Les mineurs vénèrent El Diablito (le diable), ils en ont fait leur ami. Les cornes
représentent le diable, l'énorme sexe la fertilité, les muscles l'énergie... Il lui offre de
l'alcool à 95°, des cigarettes, et des feuilles de coca et trois fois par an il y a un rituel
plus important. Les mineurs mâchent de la coca avec une espèce de pate noire ou de la
poudre grise compacte, c'est pour adoucir et retirer tout le jus de la feuille. La
mastication dure environ quatre à cinq heures. Après ils vont se reposés dans une
cavité ou il y a la vierge. Dans cet endroit ils se reposent et prient. Il y a 42
coopératives et environ 10 000 mineurs.
......
Je visite la casa de la moneida, s'est pas terrible. Vers 13 heures il se met à pleuvoir
pendant un quart d'heure après dans les rues qui sont en pente des ruisseaux se sont
formées et inondent les rues du bas c'est impressionnant de voir toute cette eau qui
dévale du haut vers le bas.
Je prends mon bus vers Tupiza. Les conducteurs sont complètement débiles. Ils
roulent comme des tarés. Il pleut, la route est boueuse par endroits et à d'autres la
montagne se décroche. Une heure après le départ on s'arrête il y a un problème de
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pompe à direction assistée. Les mecs bricolent un truc et une heure après on repart, ce
coup-ci ce sont des chemins terreux avec de la poussière. Quand tu roules derrière un
mec, tu ne vois rien tellement il y a de la poussière. Le chauffeur est grave, il roule trop
vite sur ces chemins. Pour la première fois je ne me sens pas rassuré.
Route de montagne, chemin de terre, direction assistée à la mord moi le nœud et le
mec qui mâche ses feuilles de coca. A un moment, je regarde le ciel avec ces myriades
d'étoiles et je me dis que c'est une bonne nuit pour mourir. On traverse des champs de
cactus de toutes les formes et de toutes les tailles. À trois heures du matin, le gars
s'arrête et me dit que c’est Tupiza.
TUPIZA
Je suis le seul à descendre du bus. Je ne comprends pas la femme de l'Office des bus
m'avait dit que j'arriverai à cinq heures. Avec une heure de retard que nous avions,
j'aurais dû arriver à six heures. Merde fait chier. En fait il n'y a que sept heures de trajet
pour environ 200km. Je demande à la dame pipi si je peux avoir un taxi à cet heure si.
Va voir en dehors. Effectivement il n'y en a qu'un et il m'emmène où je veux aller. Il
réveille le gardien petit jeune qui me dit je n'ai qu'une piaule à 100 bols. Après
tergiversations (j'étais prêt à prendre) il m'en refile une à 60 bols avec superbe lit, télé,
armoire, le top du top. Je suis seul sur le palier qui a un petit salon et une salle de
bains. Il y a même une piscine dont le jardin. Je me couche pas mécontent mais
n'arrive pas à dormir.
Le vis à Potosi (H.Felcar) et à Tupiza (H. Mitru) c'est de te dire qu'il il y a pas
de place dans l'hôtel et de te donner la chambre la plus chère alors que l'hôtel
est pratiquement désert.
.......
La petite ville est bordée de montagnes, la même place centrale... Je vais pour prendre
en tour pour le Salar d'Uyuni. 1200bols pour quatre personnes. Les prix qu'annonce
le guide du routard 2008 sont complètement erronés. Ici enfin il n'y a plus d'odeur
d'échappement mais beaucoup de poussière vol à chaque passage de véhicules. (La
montagne qui s'effondre). L'après-midi je pars à l'aventure. Sur ma gauche, le chemin
qu'emprunte l'eau à la saison des pluies. Pour le moment il est pratiquement à sec alors
il sert aussi de route pour les gros véhicules. Du haut du pont où je suis j'aperçois un
chien en décomposition dans l'eau. Je continue mon chemin et demande aux gamins
quel est le meilleur pour prendre el camino d'el Christo. Je suis à 2998m. Je marche
sous un cagnard de plomb. Sur la droite un panneau, c'est là que je dois monter. 2km
de côtes à travers la montagne ont. Je dois m'arrêter plusieurs fois pour reprendre
souffle. Plus je grimpe vous vous plus le spectacle est grandiose... Après un dernier
effort, j'y suis. J'ai une vue panoramique à 360°, à gauche la roche est couleur ocre,
juste à côté c'est couleur vert. En contrebas la trace des torrents qui sont pour le
moment à sec. De l'autre côté la montagne est noir et en bas il y a la ville et sa
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banlieue. Je me plais vraiment ici. Après une petite méditation je descends au rythme
de la fanfare militaire qui s'est mise à jouer. Je les vois, ils sont en bas gros comme des
fourmis. Il est 17 heures la descente est plus périlleuse que la montée... Le soir je
discute avec des français qui sont ici en moto...
29/02/08.
Les tours opérateurs s'est l'arnaque ici, et pareil pour les trajets en bus. Chacun son
prix, un coup s'est 70 bols et à l'office d'à côté 50 bols... Dans l'après-midi je pars de
nouveau seul à l'aventure. Je m'enfonce dans les ruelles qui ne sont plus qu'amas de
cailloux. Je débouche sur une montagne grise. La piste est poussiéreuse et en mauvais
état. Après un passage entre deux montagnes, là au milieu de nulle part le no man's
land. Une zone en construction, a priori pas âme qui vive. J'entends au loin de la
musique et je me dirige au son... Et la... Une férilla économique dont vous vous. Sous
un grand hangar, une scène, des instruments et une sono qui déverse sa musique
nasillarde. Je demande à quelle heure ça va commencer, un homme me répond à 16
heures. Ca tombe bien, il est 16 heures. En fait ils vont démarrer trois quarts d'heure
plus tard (trois guitares sèches, basse, une batterie, et deux vieux chanteurs) de la
musique sans flûte ça fait du bien. Incroyable là au milieu de rien ce concert... Le soir
en me promenant à la dérive, je me retrouve devant le Colisée, il y a un meeting je
rentre...
.....
Changement pour le tour que j'ai pris. La route de Uyuni à Tupiza c'est effondré et les
4X4 n'ont pas pu rentrer me dit on. On me propose de partir demain et en
dédommagement, on me paye une nuit d'hôtel supplémentaire. Le tour était avec 5
personnes, 4 anglais et moi. Entretemps j'ai rencontré 3 français qui veulent aussi faire
le tour alors on s'arrange et c'est OK on partira le lendemain dimanche. On sera 4 au
lieu de 5 c'est plus confort mais plus cher. Ensuite je prends la tête à la femme de
l'agence et j'obtiens 50 bols de réduction supplémentaire. L'après midi je vais a plus de
cinq kilomètres à la porte du diable. À la fin de la ville les maisons sont enlisées dans la
montagne qui n'arrête pas de couler quand il pleut. Ici elle est grise souris. Je marche
sur une piste de terre de grise et sur les bas-côtés c'est une désolation. Ca sert de
décharge. Je marche encore et passe le lit de la rivière asséchée. Le vent se lève ça siffle
et la poussière monte. Je me trompe de chemin et atterrit effectivement dans un no
man's land. Plus de route, cul-de-sac. La dans cette immensité de beauté la décharge.
Des sacs plastiques de toutes les couleurs voletant ou bien accroché aux branches des
arbustes. Quelle désolation. Je rebrousse chemin et demande à une vieille qui surveille
sa gamine et un troupeau de cabris. Ah ! C’est par la, tout droit, tu suis le lit de la
rivière. Je croise des touristes de loin qui eux sont à cheval. Après quelque temps, là
devant moi la récompense, la porte du diable. Un pan de montagne rouge tenant par
miracle, ouvert en deux sur sa moitié. On voit bien qu'avant que tout ça n'était qu'une
gigantesque montagne. Retour paisible en fin d'après-midi. Je ne rencontre pas un
chat à part un troupeau de cochons noirs grignotant les arbres ou bien dormant à
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l'ombre.
Le soir pour manger, par hasard, je retrouve les trois français avec qui je pars faire le
tour demain. Ils sont cool et sympas. Ensuite je vais au Colisée, ils m'ont dit qu'il y
avait de la musique. Effectivement, j'arrive et un groupe est en train de jouer ils sont
en gilet noir et chemise rouge. Le groupe est un groupe de cumbia dont vous vous. La
salle est vide, peut-être 50 personnes. Pendant qu'il joue, une partie de la sono est
démontée. À la fin je vais voir le bassiste. Sa basse est une ibanez cinq cordes (500 $)
je l'essaie, elle est vraiment bien...
2/03/08.
Tour vers le Salar.
Nous partons à l'heure avec Igor le chauffeur et Sandra la cuisinière. Un vieux Toyota
4X4, on est à six dedans. Ca va. Par contre c'est loin d'être le luxe mais ça va. De la
piste qui grimpe. Au bout d'1 h le 4X4 a un problème et on fait premier arrêt... Les
gars avec qui je suis son cool. Les paysages sont délirants. On monte à 4000m et
ensuite on redescend. On traverse des immenses rivières à sec pour la plupart, parfois
on roule dans le lit qu'emprunte l'eau, on passe aussi quelques guets mais pratiquement
sans eau, ensuite la plaine. Des lamas et des ânes apprivoisés. Ils ont des pompons
dans les oreilles pour être reconnaissable. 9 heures de route pour faire 250km. Vient le
moment où on commence à apercevoir des tâches blanches au sol, signe de sel. La
plaine se transforme en chemin de sable, quelques vautours y ont élu domicile. Des
dunes de sable avec en fond la seule montagne enneigée 6500m. Là nous sommes à
4200m et le vent se lève. Plus de soleil ça caille. Parfois au milieu de nulle part des
maisons en terre avec des gens qui y vivent. Incroyable dans cette immensité pas un
véhicule ne passe. Ils vivent la, comment font-ils pour l'eau, se nourrir etc. Des
troupeaux de lamas partout. C'est super beau et apaisant... À l'arrière on est un peu
tassé sur notre siège. Les deux plus petits, on a les genoux qui remontent. Le midi
repas dans la plaine entourée de lamas impassibles... Arrivés au village pour dormir
c’est très rudimentaire. Mais bon j'ai vu pire. Quel plaisir d'être la. François,
Christophe, Fabrice sont des Français. Deux sont journaliste, un vie en Belgique et
l'autre vie au Cambodge. Christophe lui vit en Argentine. Ils sont copains de longue
date... Le village : un terrain de basket, pas d'EDF et une superbe église. Derrière, la
toundra légèrement inondée avec un petit filet d'eau qui coule tout le temps. La nuit
dans le noir absolu le nuage galactique, des milliards d'étoiles. Je n'ai jamais vu une nuit
aussi étoilés. Derrière la montagne à 6500m des éclairs blanches, orangées et de
différentes intensités. J'ai raté un super coucher de soleil sur la montagne blanche, les
piles de mon appareil photo étaient déchargées. Le soir les enfants défilent pour
vendre différentes babioles en laine de lamas (gants, bonnets, chaussettes et bracelets).
Nous partons en convoi de plusieurs véhicules, au cas où il y en aurait un qui
tomberait en panne. Car ici il n'y a pas de moyen de communication. Ils utilisent les
miroirs pour signaler s'il y a un problème...
34
.......
Après un bon repas vers 22 heures tout le monde est au lit. Évidemment je ne ferme
pas l'œil de la nuit. Voire même à un moment je manque de respiration, je suis
oppressé. En plus dans le groupe il y a deux ronfleurs puissance 4.
………….
Levé 4 h 30 du matin il fait trop froid et il n'y a pas d'eau chaude, juste un lavabo...
Départ 1 h 30 plus tard au lever du jour. Le paysage défile lentement car le chauffeur
Igor est deux de tension. Il faut dire qu'on a la voiture la plus pourrie. Hier on a
enchaîné plusieurs problèmes : un problème de boîte de vitesses et de carburation. Le
soir le gars démontait le carburateur à la lueur de la torche... Aujourd'hui une
crevaison, on est toujours les derniers derrière le convoi des trois autres voitures...
Les premiers kilomètres on roule au pas car la piste est complètement défoncée. La
nuit les petits cours d'eau ont gelés, -3° sur ce versant de montagne. Il y a plus de
cours d'eau importants. On passe 3,4 guets assez gros. Le désert de Dali : des rochers
posés par centaines dans la plaine de tailles et de formes différentes. Sur au moins 2,
3km. À un autre moment sur le sable des restes de montagne, on croirait des rochers
posés et sculpté là par quelqu'un. Au pied de certains rochers une mousse épaisse et
verte claire à l'intérieur s’est creux, un peu bizarre... On croise quelques vigognes
(biches) et des flamants roses. Les couleurs sont changeants. De gigantesques canyons
qui tombent à pic. Des volcans par-ci par-là avec neige éternelle, des lagunas...
moreina, blanca, verde... Tout ceci bordé de la couleur blanche du sel. À un moment
on emprunte une route de sel et sur le côté droit la plaine est blanche, on dirait de la
neige, alors qu'à gauche la montagne est grise.
Dans la matinée, grand moment, on passe le cap des 5000m. On stoppe à 4855m, je
suis plus haut que le Mont-Blanc et en contrebas il y a un lac... Le vent se lève ça
souffle si fort que ça glace le sang... Arrêt repas aux sources d'eau chaude à 37°, ils y
ont fait un bassin pour les touristes... La fin de la journée se termine par la visite des
geysers, la vapeur toxique s'en échappe avec une puissance impressionnante. À
l'intérieur de l'eau grise en ébullition, il paraît que certains des trous ont 5000m de
profondeur... Je suis vanné, j'ai froid. 12 heures de voiture aujourd'hui et c'est toujours
pareil avec les tours opérateurs, il faut toujours speeder. Coucher à 21 h 30, parfois j'ai
du mal à respirer et même fatigué je n'arrive pas à dormir. A minuit je m'endors
jusqu'à 4h30.
.........
Levé huit heures. Visite de la colorada laguna. Merveilleux de couleur rouge, verte et
blanche avec des centaines de flamants roses. La journée est plus cool et d'étendue,
plus de temps. À un moment on roule dans un désert de sable granuleux, on se croirait
au Paris / Dakar. Autre visite de laguna... À midi, arrêt près d'une ancienne montagne
de grè effondré et dévoré par la pluie. Ca fait des sculptures naturelles incroyables.
L'art humain n'égalera jamais ce que l'art naturel fait. Un invité surprise, un lapin
de Bolivie : de grandes oreilles, un ventre jaune et vert, le dessus noir avec une longue
35
queue noire.
Ensuite on prend une route construite par les Américains qui ont une concession
récente sur une mine d'or. Arrivé à Uyuni c'est hyper touristique. Des dizaines
d'agences. Nous on va un peu plus loin dans une hospedaje pas loin du Salar. Ils
retirent 20 000 tonnes de sel par an. Il y en a encore pour 500 000 ans. 120 000 km² de
sel sur 8 à 12m de profondeur. Impensable. Les piaules sont en sel, des briques de sel
dur comme de la pierre. Tout est en sel, les tables, les structures de lits, les bancs, les
tabourets, les tables... C'est magnifique. Le seul problème c'est que y'a rien pour se
laver, juste une bassine d'eau commune ont est une quinzaine...
....
Levé 5 h 30 pour voir le Salar au lever du soleil. Je n'imagine pas encore ce que je vais
voir. Après une demi-heure de route chaotique nous atteignons le Salar, il fait encore
nuit. On roule sur une espèce d'étendue d'eau blanche... On stoppe, on descend, il fait
froid alors que la nuit a été chaude. La nuit est bleutée, le sel crisse sous nos pieds. Ici
il n'y a plus d'eau. Le spectacle est à couper le souffle. Le soleil se lève, à 360° une
étendue blanche on se croirait au ski le tout entouré de montagnes et de volcans. La
teinte bleutée passe au rosée... Après un court trajet sur cette étendue immaculée, il y a
un ancien motel transformé en musée. On prend le petit déjeuner dehors, il fait jour.
Et la sur ma droite incroyable, un fantôme arrivant sur une moto, des gerbes de sels,
jaillissent de sa roue arrière. Le mec descend, il est tout blanc de sel. Sur sa moto et ses
sacs une épaisseur de 2cm de sel. Takashi : c'est un japonais. Il a dormi sur l'île du
pêcheur seul dans sa tente à 5°. El loco. On discute... Le jour est tranquille, tout le
monde est détendu, le tour est terminé, on bavarde avec les autres. Bonne ambiance.
On voit les gars travailler le sel, ils sont recouverts d'une cagoule, d'un chapeau et de
lunettes noires. Une des voitures est tombée en panne, celle où il y a le groupe des
israéliens. Je pars avec Igor pour les aider. C'est le fil qui relie la batterie au démarreur
qui a fondu...
Fin de matinée vers 11 h 30 retour à Uyuni.
*Les chauffeurs : un travail de dingue. Les mecs conduisent 10 à 12 heures par jour sur
les pistes et en plus de ça les voitures sont pourries. Il faut qu'ils les réparent
régulièrement. Beaucoup de crevaisons si bien que le soir après leur boulot, ils y
passent encore bien des heures. Hier jusqu'à minuit. Tout ça pour 25 € les quatre
jours.
Nous quittons Igor et Sandra dans des effusions d'embrassades.
UYUNI
On prend des piaules à l’.Hôtel Juliana
avec mes amis français. Je suis avec Christophe il est ancien prof de littérature. L'après
midi après une bonne douche chaude, ça faisait 4 jours qu'on se débarbouillait. Nous
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glandons en ville et comme il n'y a vraiment rien à faire ici, je prends un billet pour le
lendemain soir, direction Oruro. Les autres partent vers Potosi, c'est la que nos routes
se séparent. Au café nous revoyons Takashi, je l'invite à se joindre à nous et lui paye
une bière que je lui avais promis si je le recroisais. Ici c'est une ville de passage ou
grouillent les agences touristiques. Rien à faire à part peu être voir le cimetière des
trains. C'est agréable d'y glander une journée après ce périple mais pas plus.
Je vais arriver la nuit à Oruro et on me dit que c'est "perigosso" aussi le transporteur
conseille fortement de rester dormir dans le bus jusqu'à 6h... Ca sera aussi une ville de
transition pour moi avant d'affronter La Paz.
Takashi est pété de thune, il travaille comme designer chez Yamaha. Il a déjà
voyagé des tas de fois en vélo et à moto.
*Petits tas de pierres parfois au bord de la route où dans les champs, c'est pour
honorer la Patchamama.
Le désert de sel. Il est extrait à la pelle et la meilleure saison pour l'extraire est celle
des pluies car il est plus tendre. Ensuite, il est séché un peu au soleil puis dans un
entrepôt chauffé au four. Et comme il n'est pas iodé, il est ensuite mélangé avec du
iode. Tout ça est fait manuellement.
*Le manque d'iode créé des goitres et des carences au niveau du cerveau ???...
..........
Après avoir dit au revoir à mes amis français, je me recouche un peu. Je dois libérer la
chambre à 12 heures et glander dans la rue jusqu'à 21 heures, l'heure de mon bus. Je
pars visiter le cimetière des trains qui est à environ 2km de la ville en suivant la voie
ferrée. Je quitte le centre et m'aventure dans le no man's land de la bourgade d'Uyuni
vaste endroit où les gens viennent déféquer en contrebas de la voie ferrée. Plus
j'avance plus le spectacle est d'une part nauséabonde et d'autre part : les terrains
bordant la voie ferrée sont jonchés de sacs plastiques en tous genres et de toutes les
couleurs. Les un tourbillonnants au vent, les autres accrochés aux branches des mini
arbustes. Quelle désolation. Arrivés sur place c'est un spectacle apocalyptique qui
m'attend : des wagons désarticulés et en pièces détachées, bouffés par le temps. La
rouille faisant son travail de fourmi. Quelques wagons accidentés sont jetés les uns
contre les autres. D'autres, il ne reste plus que la carcasse posée sur les rails. La chaleur
et le soleil donnant une impression de fin du monde. Un peu plus loin les vieilles locos
qui ont été en fonction jusque dans les années 1980 sont là, à la queue leu, leu, la vie
les a quittées. Toutes sont rouillées et taguée. La, sans âme, elles attendent que le
temps ai eu raison de la matière. Les plus désossé apparaissant comme d'énormes
machines de guerre. Au milieu de ce spectacle de ferraille, une mare d'eau et un
flamant rose seul, je m'approche doucement et la juste à 5m face à moi, il me regarde
et prend son envol en passant à quelques mètres au-dessus...
Uyuni fait aussi figure de ville de fantômes, à part la rue principale ou il y a des
dizaines d'agences à touristes et de touristes errants en attendant le soir de pouvoir
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prendre le bus... il n’y a rien d’autre.
Le midi je vais manger du lama dans un boui-boui et à un moment, un perroquet
boiteux les plumes ternies ce met à déambulé dans la salle. Il a l'air plutôt vieux. Juste
derrière moi il vient grimper sur la chaise en plastique, il a les plumes vertes et bleues,
le bec noir et de la langue aussi. Pour grimper sur la chaise il s'aide de ses pattes et de
son bec. Apparition incroyable dans ce mini resto ou sur l'écran TV défile un DVD
d'un groupe de cumbia, le batteur joue sur un octapad. Ce n’est vraiment pas top.
Tous les groupes de cumbia jouent avec octapad...
ORURO
Arrivé à Oruro, je ne suis pas le conseil de la fille de l'agence. Je prends un taxi
même si je sais que l'hôtel où je vais n’est qu'à 200m. Je réveille le jeune et on a tout de
suite un bon contact. Il est 4 h 30...
...... Hôtel Bernall ( matrimonial) 35 bols
Il a fait très froid dans la chambre je me lève à 12 heures. La fille de la réception m'a
téléphoné pour savoir si je partais ou si je restais encore une nuit. La, commence la
ronde de la douche chaude. Ça ne marche pas et ça sur les trois étages... Après une
demi-heure de tergiversations avec la femme de ménage, la réception, et le bricolo de
l'hôtel, je ne sais pas pourquoi la douche se met à fonctionner...
La ville, il n'y a rien à faire ici mais les petites ruelles sont sympas avec de petits
pavillons en rez-de-chaussée et jardinet devant... mine de rien, on est toujours à des
hauteurs vertigineuses 3600m et le soir c'est très frais.
*Les gens en hauteur ont les joues vraiment plus teintées que le reste du visage, ça fait
comme un cercle rouge sur chaque joue...
Finalement Oruro c'est assez grand et les petites ruelles sont seulement du côté de la
gare. Sur les avenues des grandes sculptures en fer, pratiquement à chaque carrefour.
Le 8/03/08.
Départ vers La Paz (dire Lapasse). Trois heures trente de trajet. C'est une route
goudronnée. C'est toujours tout droit. Quelques gouttes de pluie. Puis une vicunia
(vigogne, biche) traverse la route, c'est un animal protégé par le gouvernement...
LA PAZ
Arrivé à La Paz je saute dans un taxi. Je n'aime pas les grandes villes. La banlieue de
l’Alto s'étend sur des kilomètres au pied des montagnes mais ce n'est pas encore La
Paz. La ville s'étend aussi au pied des montagnes environ 3200m d'altitude. Les
pauvres vivent sur les hauteurs un dénivelé de plus de 800m, ils sont à 4000m. La ville
s'accroche aux montagnes et au loin les neiges éternelles ça monte jusqu'à 6500m.
C'est un peu irréel. Le taxi après avoir franchi la zone embouteillage ne dépose à
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l'hôtel. Une piaule qui ne paye pas de mine, la salle de bains est juste en face et
évidemment pas de chauffage. Le centre ça bouillonne de gens, de petites cabanes ou
de petites étals. On trouve de tout ici. Un peu plus haut dans la rue Linares et
alentours, le marché aux sorcières « las brujas », sur les étals des dizaines de potions
diverses, de statuettes de protection, et autres, des herbes, des talismans, des fœtus de
lamas (pour la protection de la maison).
J'ai du mal à faire des efforts, je ne comprends pas pourquoi. Quand j'étais plus haut je
n'avais pas de problème mais depuis que je suis arrivé à Oruro, par moments je
manque d'oxygène même sans faire d'efforts ??? C'est loin d'être le grand beau temps
et ça caille genre 14°... Le soir vers 21 h 30 / 22 heures, c'est comme dans une ruche,
les marchands ont tout genre rangeant leurs étals dans des grands sacs de toile où de
plastique, et les autres dans des cartons. Vers 23 heures la ville s'endort. Les
discothèques ouvrent vers 22 heures il y a foule à l'entrée que des mecs de ce que j'ai
vu (nous sommes samedi) ...
........
Raoul est le jeune de la réception, c'est devenu un copain, on parle, on rigole...
Il fait toujours aussi froid.
Je visite le musée de la coca (voir en fin comment on fabrique la cocaïne.) On
t'explique tout sur la coca, s'est un peu dur de suivre car les numéros des panneaux ne
se suivent pas. . La plaza Murillo, des petites ruelles qui montent. Ce midi j'ai été
confronté à la zone de La Paz. Ici pas mal de jeunes camés, alcoolisés, ou sniffant de
la colle à rustine ... Ils déambulent dans les rues à toutous. Donc deux jeunes me
branchent, on discute un peu, ils me proposent à fumer. Je fais non merci, me
demandent un peu d'argent, non il n'y en a pas. Rien de bien méchant même si l'un
deux avait une barre de fer cachée dans sa manche. Il faut dire qu'en général c'est
assez fliqués (ils ne servent pas à grand-chose et sont à la cool), il y a aussi pas mal de
vigiles devant certains magasins, restaurants ou déambulant dans les rues ils sont eux
aussi à la cool pas du tout d'agressivité.
Le soir les femmes vendant leurs articles sont emmitouflées dans leur couverture assise
en tailleur ou sur des petits tabourets, voir parfois sur les fringues qu'elles vendent. On
les aperçoit à peine derrière leurs étalages. Les bébés dormants sur le linge, eux aussi
emmitouflés. Des femmes sans âge ont souvent des bébés dans le dos. En fait elles
sont loin d'être aussi vieilles qu'elles ne le paraissent.
Un couple de vieux se tenant par la main et s'embrassant...
La nuit je fais un mauvais rêve, je rêve que quelqu'un est dans la chambre et me braque
un revolver sur le ventre il veut mon fric...
......
Je vais déjeuner et en revenant j'apprends que les Belges qui sont dans le même hôtel
que moi viennent de se faire braquer par le gars qui était chargé de faire le ménage. Un
nouveau. A priori de ce que je pense un spécialiste qui a fourni des faux papiers. Il
avait fait un essai auparavant histoire de... Il savait donc ou était le double des clefs.
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Culot et sang-froid. Il a ouvert la porte de la chambre alors que quatre français
déjeunaient dans la cour. Il a pris un des sacs et s'est enfermé dans la salle de bains, à
prie caméra, CB, argent, passeport etc. Ensuite il est repassé tranquillement devant les
Français et a attendu que le réceptionniste soit occupé ailleurs pour se barrer. Toutes
les hypothèses sont bonnes complice ou pas... En tous les cas la femme de l'hôtel est
vraiment dans la merde. Par chance ce n'est pas ma piaule qui est à l'étage au-dessus et
je suis seul... Il est bien passé voir un peu avant mais j'étais encore la. Merci encore une
fois à ma bonne étoile. J'avais laissé mon passeport et l'appareil photo. Ici les cireurs
de pompes sont en casquette et cagoule sur le visage tu ne vois que les yeux, ile ne
veulent pas être reconnus, c'est dégradant et il y a de la discrimination... C'est aussi un
peu pour le froid.
* Les joues rouges en fait c’est l'afflux de sang dû à l'altitude...
11/3/08.
Départ vers Rurrenabaque. Le temps est un peu plus clément. On part avec une heure
de retard (j'en ai pour 18 heures de route). Quelques kilomètres de montée, et on perd
une pièce dans un bruit fracassant (ressort plus cloche) et voilà les trois gars sous le
bus bricolant avec un sac plastique. La pièce n'est pas remise et on repart. La route
monte jusqu'à 4800m, on est sorti de la ville et le brouillard nous enveloppe. Une
pluie verglaçante commence à tomber. "La route de la mort" est réputée comme la
plus dangereuse au monde. Actuellement il y en a une nouvelle et par endroits elle
rejoint l'ancienne. Le bus s'arrête et entreprend de faire demi-tour en plein virage avec
derrière un à-pic. Il a oublié de donner des papiers...
Le paysage est magnifique, des dizaines de ruisseaux dévalent la montagne, et se
croisent parfois. La route est bordée de petites pâquerettes jaunes et parfois des
oiseaux noirs avec des pâtes jaunes corps blanc et un bec rouge nous regardent
passer... Après être grimpé la route descend, le bus use ses freins. La vieille assise à
côté de moi déborde sur mon siège, et elle pue le beurre rance et en plus son mari
vient de cracher au sol, je le regarde d'un sal œil... Contrôle de l'armée avec les chiens
anti-dope. On descend sous la pluie verglacée, ça caille vraiment... Voilà la descente, la
bruine et la brume se dissipent. Voila que la grosse se met le doigt dans la bouche et
l'en ressort plein de sang, elle l'essuie sur le siège devant elle et la voilà qui se met à
cracher. Je lui dis « hey señora no tienes papel de toilété, estas suisia » dire que je vais
devoir me fader ça pendant 18 heures. Après plus de trois heures de route pour faire
83km on arrive à Coroico. Ca va je me dis que nous avons fait le plus dur, le reste va
être plus tranquille car nous venons de passer la route de la mort... Erreur fatale. Nous
voila sur une voie de terre boueuse avec des ornières et ça commence, on est
brinquebalé dans tous les sens. Un petit réconfort nous ne sommes plus qu'à 1700m
d'altitude et me revoilà T-shirt. Sans oublier les bonnes senteurs qui s'échappent de la
nature. En l'espace de 80km nous sommes passées de la vie de montagne à la vie
tropicale. On a laissé le froid et les neiges éternelles derrière. La montagne luxuriante,
la jungle tropicale sont la devant nous. Des bananiers, papayes... La montagne fuie,
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beaucoup de petits ruisseaux s'en écoule parfois même des cascades. Le chemin est
vraiment pourri et tapecul. Pas de repas du midi.
Il est 17 h 30. Par endroits la montagne se fracasse sur la route et même les renforts
bardés de ferrailles ne la retiennent pas. Les bulldozers sont à pied d'œuvre. Sur cette
route déglinguée j'ai l'impression que le bus va se disloquer à chaque instant.
Les arbres sur la route, le chauffeur doit éviter tous ces pièges. Première halte forcée.
La route est bloquée, un bulldozer enlève le pan de montagne qui s'est effondré une
heure avant. À 19 h 30 on arrive à Canavari, le Bibendum descend enfin. Pas le temps
de manger dit le chauffeur, juste 10 minutes d'arrêt. Finalement on est resté 20
minutes. On repart de nuit, j'ai un vieux à mes côtés, il me parle mais je ne comprends
pas les trois quarts de ce qu'il me dit et inversement. Il pleut, le chemin est de pire en
pire. J'ai le dos en compote. Après avoir passé quelques petits villages à flanc de
montagne, on s'arrête il est 22 h 30. Enfin on peut bouffer... Plus tard dans la nuit le
bus crève. Seul sur cette route bordée de végétaux je m'avance dans le noir, des bruits
divers de dizaines de bestioles, sans oublier les lucioles, on se croirait en Afrique.
Pendant la nuit nous prenons des passagers qui font leur trajet dans l'allée centrale, ou
bien assis par terre. Souvent nous croisons de gros camions et dans la cabine, on voit
régulièrement la femme qui accompagne le mari. La nuit s'étale en longueur,
impossible de dormir et de poser sa tête, ça bouge trop c'est l'enfer de cette piste
dégorgeant de boue... Quatre heures du matin, deuxième halte forcée la montagne est
sur la route, un amas de terre rouge dégueule. Obligés d'attendre le lever du soleil, en
face une file de véhicules et derrière nous pareil. Le bus s'embusque dans la boue.
Erreur fatale, il s'enlise, les chauffeurs la boue jusqu'aux genoux commencent à
déblayer. Heureusement en face les gars du bull qui dormaient sous une tente
improvisée se réveillent. Ils accrochent un filin au bus qui est enlisé jusqu’aux essieux.
On est enfin dégagé mais même avec le bull ça dérapait. Nous repartons, c'est une
vraie pataugeoire. Je n'en peux plus, je ne sais plus comment me mettre dans le bus. 9
h 30 arrêt petit déjeuner. Tous les arrêts sont les bienvenus. Dans cette merdasse
parfois des senteurs de fleurs enchantent mon odorat. Nous sommes toujours dans la
jungle mais en hauteur, 1700m. Il est midi ça fait 24 putain d'heures que je suis dans ce
bus de dingue. La route s'est empirée, on a quitté définitivement la montagne et c'est
toujours tout droit. Il pleut et encore une halte forcée. Un camion en face s'est enlisé.
La lumière est superbe et donne une teinte incroyable à la nature.
RURRENABAQUE
J'arrive à Rurrenabaque à 15 h 30. Lessivé, cassé avec en tout et pour tout un repas en
27 heures de trajet pour 450km. J'ai battu mon record.
Le 12 /3/08.
Je me fais déposer à l'hôtel, Hôtel Santa Ana 35 bols sans SDB, 80 la double avec
SDB. Super accueil. Je vais bouffer un chili et au lit... Au réveil deux heures plus tard,
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bonne douche. Je vais pour sortir quand une femme à l'accueil me dit agressive, tu sais,
tu as une chambre deux lits alors on va te mettre quelqu'un. Pas question que je dis, j'ai
demandé une chambre seul avec salle de bains c'est pour être tranquille, j'ai vu ça avec
Christiano... Bla-bla-bla et si c'est comme ça demain je change d'hôtel. Christiano, un
italien arrive et envoie gentiment chier la femme et me dit, je te lai déjà dis, la piaule
sera pour toi seul... Rurre, c'est un petit village sympa, bordé par les montagnes, un lac
et le rio Béni. C'est le bled à toutous par excellence. Ils déambulent la comme s'ils
s'étaient perdus et n'arrivaient plus à retrouver leur chemin et passeraient ici le restant
de leur vie sans jamais pouvoir repartir. Des dizaines d'agences et des motos taxis
partout. Mais j'aime bien l'ambiance qui se dégage de cet endroit et pourtant je haï les
places ou il y a foule de touristes.
.........
Ici à l'hôtel l’intérieur est plein de fleurs. Je suis réveillé par le crie des oiseaux.
Christiano est un fou de musique et encore plus de fusion, il connaît tous les bassistes
et groupes de fusions. Plus de 40 GW de musique. On discute toute l'après-midi sur la
terrasse alors que la pluie tombe et tombe encore. C'est super cool un gars comme
j'aime bien en rencontrer, une vraiment bonne mentalité. Le soir je découvre un bar
comme j'aimerais en avoir un. Le vent se lève sur le Rio Béni qui est en ce moment à
son plus haut niveau grossit par les eaux de pluie. Il est tout boueux avec beaucoup de
courant et les embarcations pour aller sur l'autre rive son obligé d'aller en sens inverse
au courant moteur hurlant pour arriver où ils veulent.
Christiano 34 ans travaillant six mois en Italie et vivant six mois en Bolivie comme
volontaire pour une ONG s'occupant d'enfants. Il vit ici depuis 10 ans. IL me dit
quand je lui dis mon âge "Oh hombre where are you living? are you how Michael
Jackson sleeping in a caisson..."
Dans le nord les maisons sont légèrement sur pilotis et son en bois surtout dans les
petits villages à la périphérie des grandes villes. Ici les motos circulent sans restriction
avec trois ou quatre personnes dessus, sans phare etc. On retrouve ici un peu du Laos.
J'aime cet endroit. Sur les berges du Béni, ça pourrait faire un super spot à toutous...
.....
J'ai pris un tour avec Donato tour. Départ vers la Pampa je suis le seul alors ils ont fait
un mixage avec deux autres agences. Il y a un couple de Suédois Sophia et Ula, deux
jeunes, un Français Denis qui est au début ne me calcule pas et un Belge / Allemand
Benjamin très cool. Le 4X4 est tout pourri et la piste aussi. Après une heure de route
le français commence à me parler ensuite ça devient mon jeune copain. Il est halluciné
par tout ce que je lui raconte de mes voyages et ma vie de musicien. Le groupe est
sympa et on s'entend bien...
Après 3 h 30 de route on stop pour bouffer dans un petit resto à San Bojas. Il y a plein
d'animaux, une espèce de cochon, petits singes, oiseaux, chats, perroquets etc.
On charge la pirogue et nous voilà navigant sur le Yucuma un bras du rio Béni.
C’est le grand beau alors qu'hier et ce matin jusqu'à huit heures il pleuvait des cordes.
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Le Yucuma à la saison sèche est pratiquement à sec, il reste juste quelques points
d'eau mais actuellement il est à un haut niveau. Nous naviguons à travers les arbres et
la verdure. C'est un super moment des tas d'oiseaux différents: cormorans, aigles noirs,
oiseaux de feu, oiseaux tigres...tortues noires, alligators, caïmans...
Des monos (singes) des noirs et des marrons/rouges. Des petits aussi avec un pelage
jaune et noir. C'est le top du top. Je savoure avec grandeur. Arrivé au camp de base,
des bungalows rudimentaires et les salles de bains encore plus mais bon c'est la jungle.
Le soir on part à la rencontre des yeux rouges, sans avoir toutefois passé 1 h 30 dans
un bar à toutous sur les berges. Consommations obligent c'est le rendez-vous du
yucuma. Il y a plusieurs campements sur les berges à différentes distances et oui même
ici. Je suis incapable de faire la différence entre un crocodile, un alligator, un caïman.
Les yeux rouges c'est la couleur de leurs yeux à la lueur de la torche. La lumière les
fascines et la chaleur de la main de l'homme les calme pour les plus petits. On vogue à
la lueur de la Lune et Domingo maîtrise bien les endroits où il va. Après avoir vu
plusieurs fois les yeux des animaux torpillés à la lueur de la torche Domingo attrapent
un petit alligator, 10cm de long un bébé (je ne sais pas si il n’était pas déjà dans le
bateau car ça m’a semblé trop facile, a peine dit à peine il en attrapait un en moyenne
ils font 3 à 4m de long adulte. Puis les caïmans sont beaucoup plus gros 5 à 7m. Et
c'est vrai le petit terrorisé au début se calme après quelques caresses. Enfin je n'aime
pas trop ça, laissons les animaux en paix. La nuit est aussi le royaume des insectes,
moustiques et autres par milliers. Les manches longues et le repélent sont de rigueur
ou alors t'es morts. Ici c'est le début de l'Amazonie.
........
Levé tôt, pas dormi. Beau temps. Après un petit déjeuner copieux, la cuisinière est au
top. Dans notre groupe nous ne sommes que cinq alors que les autres sont huit, c'est
vraiment mieux en petit comité. Départ en barque, on part à la recherche des black
mambas, cobras et anacondas. On trace dans les marais, on accoste sur une petite
crique et sommes rejoints par deux autres groupes. Aïe c'est la merde je n'aime pas ça,
on se retrouve à 21. Les deux jeunes et moi allons en chemin inverse des autres.
Après une demi-heure les groupes se sont séparés et le nôtre est parti sans nous
attendre. On part à sa recherche dans les marais, on a des bottes mais l'eau nous arrive
parfois au dessus des genoux. On est trempé des pieds à mi cuisses. Nos pieds
pataugent dans les bottes remplies d'eau. Dans cette immensité, on voit un mec qui lui
aussi recherche l'anaconda. Il nous indique la direction de notre groupe...
Sofia est attaquée par les abeilles noires, résultat cinq à six piqûres au cou, elle se met à
crier et à courir en se tapant le visage. Domingo lui applique de la boue pour calmer la
douleur et ça marche. Deux heures à patauger dans les marais, j'en ai marre.
Heureusement on arrête la. Nos investigations : pas traces d'anaconda, juste un petit
serpent vénéneux et de la peau de cobra. Ce n'est pas la saison il y a trop d'eau. Les
animaux sont disséminés dans la pampa. De retour sur le bateau on est couvert de
piqûres diverses. Moi je n'en ai pratiquement pas. Par contre j'ai pleins de boutons qui
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sortent au début sur les deux genoux puis sur les mains, par la suite ça se répandra un
peu sur les pieds et les bras. Sur le bateau en passant entre deux branches d'un arbre
s'est au tour de Denis et Benjamin d'être piqué. Domingo nous montre un arbre où il y
a des petites fourmis rouge aux piqûres néfastes. Il nous dit que les indigènes se font
volontairement piqués là où ils ont des rhumatismes car c'est un remède anesthésiant
qui fait partir la douleur. Ça sert aussi de jugement : si un gars a fait une connerie plus
ou moins grave, il est attaché nu à l'arbre de une heure à 24 heures pour les fautes
graves. S'il résiste à toutes ces piqûres il est pardonné.
L'après-midi nous partons nager avec les dauphins roses, ils ont des drôles de formes,
parfois un espèce de bec rose avec le dessous et la queue rose. Le reste est gris souris
ils sont vraiment disgracieux. On plonge dans cette eau au goût de terre. Les dauphins
s'approchent doucement me touchent avec leur dos et leur nageoire, il te mordre aussi
doucement les pieds. Une bouteille leur est jetée et il s'amuse un peu avec. Ils aiment
jouer, mais la en l'occurrence ce n'est pas leur jour. Après une heure dans l'eau il n’y a
pas eu pas de vrais contacts. (C’est impossible de les prendre en photo) parfois près de
nous ils font claquer leurs queues dans une gerbe d'eau. Ce sont des dauphins
sauvages. Pour moi impossible de remonter dans le bateau j'ai une tendinite à l'épaule
droite depuis le mois d'octobre. Je me fais donc aider. Putain on dirait un vieil
handicapé. Fais chier.
.....
Dernier jour, je suis réveillé en sursaut, c'est l'heure, tout près je crois entendre un
poste de radio avec de la musique classique. Un truc qui tourne en boucle. En fait ce
sont les singes qui font ce bruit, c'est assez mélodieux ils chantent. Entre ça et la nuit
les bruits diffèrent d'animaux je suis comblé. Balade en bateau car ce n'est pas la saison
des piranhas. On voit des singes marron, toute une famille perchée sur les hauteurs.
On arrive même aussi à voir une famille de capibaras espèce de gros rats, je dirais
plutôt ourson qui s'enfuit à notre approche. Après le dernier repas au camp couronné
d'un gâteau, on part. Arrivée au port on reprend le vieux 4X4 et la route qui est sèche
après trois jours de canicule. C'est encore pire sec que mouillé. Le chauffeur s'arrête à
un endroit car la en haut d'un arbre il y a aussi un singe paresseux en position du
bouddha. Nous ne pouvons le voir que de loin malheureusement... Le soir je revois les
jeunes et Domingo avec qui on boit un peu dans un bar.
....
Hôtel Santa Ana 35 bols sans SDB, 80 la double avec SDB
Je me fais la montée d'un petit chemin du Christ de terre taillée dans la jungle. Ça
monte sec pendant trois quarts d'heure. Mais la haut la vue est splendide, je domine
d'un côté la ville et le Béni, d'ici on voit qu'il y a un sacré courant et de l'autre côté la
forêt c'est incroyable, à perte de vue face, et à ma gauche les montagnes.
La descente est difficile. Le soir une petite fête est organisée pour les motos taxis la rue
bloquée. Un arc de cercle est fait avec des chaises. Un synthétiseur et des percussions
(timbales et cloches) et des chanteurs. Ça commence vers 21 heures et ça ira jusqu'à
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trois heures du matin. Les chanteurs se relaient. Au début, il n'y a personne... Ici la
nuit, c'est un festival d'aboiements et de cocoricos.
.....
Je prends le boat pour traverser le fleuve, sur l'autre rive il y a la petite ville de San
Buenaventura... Le soir je vais bouffer chez les Chinois et je finis la soirée à discuter
avec le barman et son frère qui est en vacances. Il n'arrête pas de m'offrir des bières.
Le 19/ 03/08.
Départ vers La Paz. On part sous un soleil de plomb, les places sont minuscules à
peine de quoi bouger. J'ai encore une grosse à côté de moi, mais ce n'est pas une
mama et elle sent bon. La route est meilleure qu'à l'aller. Vers les 150km de La paz, le
temps redevient froid. Il fait nuit et nous sommes éclairés par la pleine lune, j'ai encore
sous les yeux un spectacle incroyable. La plaine est remplie de nuages et nous roulons
au-dessus. Ca caille, alors la femme à côté de moi me propose de partager sa
couverture. Arrivé à sept heures du matin, (20 heures de bus) sous un froid glacial. Je
récupère mon sac dans la soute, une épaisse couche de sable le recouvre. Je prends un
taxi qui m'emmène à la station pour Copacabana, je ne veux pas rester à La Paz.
COPACABANA
Le 20 /03/08.
Hôtel central sur la place 40 bols pas terrible.
Le bus arrive aux abords du lac. Là aussi le paysage change, un super ciel bleu mais un
peu frais, 3850m. On se croirait dans les Cévennes. On descend du bus qui prend un
bac pour passer sur l'autre rive, nous on prend un bateau. Le lac est entouré de
montagnes, les plus hautes de Bolivie et elles sont toutes enneigées. Copacabana un
petit village sympa au premier abord. Ensuite tout est touristiques à fond. Je suis
vanné, je me fais refouler des cinq premiers hôtels pas de place, en tous les cas pas
pour un mec seul (les prix ici sont augmenté). Je tombe très mal, c'est la semaine
sainte, des centaines de pèlerins venant à pied de Lapaz et d'ailleurs pour voir la vierge.
Alors les prix ont doublé. Je trouve une piaule minable et je vais manger il est 12 h 30
ça fait 28 heures que je n'ai pas dormi. De retour à l'hôtel pour la sieste mais la piaule
et le lit sont trop pourris. Je ne peux pas rester la, je pars à la recherche d'un autre
hôtel, après m'être fait jeter de plus de 15 hôtels, j'en trouve un sur la place. Ce n’est
pas terrible mais c'est mieux que celui que j'ai. Je donne congé à l'hôtel pourri où je
suis mais le gars n'est pas content il veut que je lui paye la chambre. Finalement je lui
donnerais cinq bols pour le désagrément. Il est 20 heures et toujours pas dormi. Le
temps est beau mais frais, les jeunes pèlerins arrivant vont camper près du lac.
Certains arrivent lessiver, éclopés en boitant.
........
Mal dormi malgré la fatigue, ici dans les hôtels n'y a pas de chauffage alors la nuit sa
caille. Je vois des gens qui grimpent vers la croix. Il faut escalader un peu mais j'aime
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ça. Au début je m'arrête régulièrement ensuite à mi-chemin je suis habitué et je trace
comme un cabri, j'agrippe une roche et saute sur l'autre. Enfin modérément car il y a
plein de gens qui montent et qui descendent. Ils sont fous, des mamas en robe avec
des mômes attachés dans le dos ou encore le père tenant l'enfant dans un de ses bras.
Le moindre faux pas, glissade et... Arrivé à la croix, des stands sont la : bouffe,
boissons, faux billets, bougies etc. il y a foule, les pèlerins. Je ne m'attarde pas, je vois
une autre colline en face et un chemin pour y accéder. Me voilà descendant comme un
cabri évitant ceux qui montent et descendent. Arrivé en bas sur la gauche les Yatris :
diseurs d'avenir retireurs de sorts, attirant la chance etc. Après un bref arrêt, je trace
sur le chemin de l'autre montagne, je suis à 4000m. Je gravis seul ce sentier et la le
spectacle. Je redescends un peu sur l'autre versant et me pose à l'abri du vent. Plus un
bruit sauf celui de la nature, je suis seul, quel pied. Le lac à perte de vue d'un vert
brillant sous le soleil. Et en bas à droite la campagne verte. On voit vaguement que le
lac était beaucoup plus haut avant... L'après-midi je marchais pour trouver un coin
peinard où je pourrais faire tremper mes pieds dans ce lac. L'eau n'est pas si froide. .
La foule est dense et sur l'eau des dizaines pédalos, canoës. Le soir à 19 heures il y a la
procession. Jésus est décroché de la croix mis sur le sarcophage. Un premier cortège
part avec une statue il est porté par des hommes. Un deuxième part celui-ci est porté
par les femmes et enfin Jésus lui aussi est porté par des hommes. Il y a des hommes
cagoulés en blanc genre Ku Kux klan, les mêmes en violet. Ensuite vient la fanfare
navale et les militaires. Pas mal de femmes. Des milliers de gens suivent le cortège. Un
grand tour en ville et retour à la cathédrale. C'est assez impressionnant de voir ça. Je
suis en admiration devant tant de croyants et de ferveur. Les gens sont venus du
Pérou, d'autres villes de Bolivie et les pèlerins qui se sont tapé plus ou moins 200km à
pied. Le soir les uns dorment sous les tentes, d'autres dans les voitures, d'autres sur des
bâches plastiques ou encore en dernier ressort sur le gazon dans des duvets. La
température la nuit doit être de 10°. Aujourd'hui encore les prix ont augmenté de 5 à
10 bols, il faut se battre avoir les prix normaux.
À propos certains disent que je suis radin et bien je suis désolé mais les trois quarts du
temps les touristes que je rencontre sont beaucoup plus radins que moi surtout les
Français.
Le 22/ 03/08.
Pas dormi de la nuit, je me lève à sept heures du matin pour déjeuner et prendre le
bateau vers l'île du soleil. Je suis avec trois Français. Deux heures de traversée
monotone à une vitesse défiant toute concurrence. Nous débarquons sur au nord de
l'île et de suite un soi-disant guide nous saute dessus, il faut payer le ticket pour les
musées et les sites archéologiques. Moi ça ne m'intéresse pas, encore une arnaque à
touristes. Les trois Français me suivent. On part sur le chemin seul pour arriver sur le
côté sud où nous devrons reprendre le bateau. Plus ou moins trois heures de marche le
paysage est sublime, des petites maisons en terre de ci de là. Au loin brille sous le
soleil les neiges éternelles de l'Illimani 6400m. Des chemins escarpés à travers la
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montagne, mais ça va juste 2, 3 passages où ça monte bien, le reste malgré ma nuit se
fait gentiment. Plus on s'approche du Sud plus ça devient touristique vers la fin il y a
une petite cabane, on nous demande de payer encore un ticket. On fait semblant de ne
pas comprendre et on part d'autant que le ticket s'est pour le chemin d'où l'on vient.
Un peu plus loin encore une cabane avec une femme qui veut que l'on paie aussi un
ticket nous refusons "ça sera plus cher en bas" nous dit-elle. Arnaque car en bas il n'y
a rien. Le chemin de pierre qui nous mène en bas est assez joli. Avant de l'emprunter
nous voyons, des hôtels, restaurants et des vendeuses en tout genre. Côté sud, la
bouffe est le double du prix par rapport aux côtés nord. Je rencontre des Anglais qui
eux ont payé le ticket, ils n'ont rien vu de plus à parts le musée. Les ruines incas,
personne ne les a vus. Retour sous un soleil de plomb, le lac étant un peu agité, il y a
des vaguelettes le départ est un peu ardu car le bateau est à fond plat. Le soir je bouffe
avec les trois jeunes français
..........
Aujourd'hui bouffe d'adieu avec Clément, Benjamin et Naïa. Moi je pars vers Puno. À
la frontière je me fais racketter par le douanier qui me demande le papier vert d'entrée.
Je ne l'ai pas, à l'entrée les gras ne m'ont rien donné (je pense qu'ils l'ont fait
volontairement). Ils me demandent 20 bols mais je n'ai plus que 10 bols. Je lui file le
billet, il est content. Heureusement j'avais vaguement prévu un coup comme ça....
PEROU
PUNO
Puno ville est au bord du lac Titicaca moins joli que Copacabana. Elle s'étale sur les
collines environnantes ça fait penser à La Paz. À l'arrivée du bus, un homme me
branche pour un hôtel 25 sols le Don Tito. Je dis OK. On prend un taxi (je me
méfie quand même). Mais pas de problème et en plus la brochure disait vrai, la piaule
est superbe. Ça change de Copacabana. La vie semble un peu plus chère mais pas trop.
Le 24/03/08.
Le tour vers les îles Uros commence mal et continuera mal. Une demi-heure de retard
j'arrive au bateau, on attend encore une demi-heure, la femme nous explique des
choses inintéressantes. Arrivées sur l'une des 55 îles flottantes. Là encore elle nous
parle pendant une demi-heure. J'en ai plein le cul de l'entendre parler... Nous goûtons à
l'herbe qui sert à la construction de l'île (la totora) qui sert aussi à faire des bateaux, des
souvenirs et des maisons. Une île flottante qui ne se déplace pas. Ce sont en fait des
herbes géantes qui en poussant forment une espèce de terreau compact d'une
épaisseur de 50cm. Ensuite les gens les ont couchés sur une autre hauteur de 50cm.
Quand je marche dessus, c'est souple et je m'enfonce légèrement. Elle bouge au gré
des vaguelettes. C'est vrai que c'est le piège à touristes. Sur ces mini îles, les vendeurs
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et vendeuses de souvenirs se précipitent dès que tu fais un pas et tous proposent
d'acheter des babioles. Les gens qui vivent là travaillent pour la plupart en ville, les
autres attendent le touriste qui vient en masse. Ensuite on prend un bateau en paille
pour aller sur une autre île. Surprise, c'est payant mais on te le dit à la fin. Nous
devions visiter trois îles en fait nous n'en visitons qu'une et demie... Grosse arnaque, le
tour devait durer toute la matinée il dure en fait 1 h 30. J'ai rencontré une japonaise
Chyo avec qui je dois manger ce soir ??? Le soir je mange avec elle et demain nous
partons ensemble vers le même village.
......
AREQUIPA
Putain de merde, on a le bus le plus pourri de la station et on part en retard. Durant le
trajet la route est goudronnée, ça change de la Bolivie. La ville, grande citée pourrie.
Les environs de la Plaza de Armas, c'est le seul endroit joli. Pourquoi l'appelle-t-on la
ville blanche ? Peut-être à cause des grands édifices (cathédrales, églises) en pierres de
lave blanche. Beaucoup de touristes ici aussi, les édifices sont vraiment jolis. Après
avoir aidé Chyo pour son billet du soir... Ne mange ensemble et je la laisse aller faire
ses visites à la japonaise c'est-à-dire voir tous rapidement. Je retrouve Christophe le
français du Salar. Le soir je reste un peu avec Chyo et la mets dans le bon taxi pour
son départ. Ensuite je passe la soirée avec Christophe. Ici les gens sont effectivement
plus adorables, plus sympathique, plus drôles qu’en Bolivie...
......
Je comprends maintenant pourquoi la ville blanche, quand tu prends les ruelles
adjacentes à la place, beaucoup de maisons et d'immeubles sont construits avec de
gros blocs de pierre taillée blanche (de la lave). C'est très joli et au soleil ça éclate de
clarté. Les gens sont vraiment plus avenants. Arequipa, ville touristique par excellence,
partout sur les portes des magasins, des gros autocollants : visa/ Master Card etc.
Dans les chifas, restaurant chinois tu manges pour 3,50 sols un gros plat (genre
chauffa de poulet) moitié riz, moitié pattes du poulet et des légumes. Souvent
une soupe est servie avant.
*Les flics ici c'est comme en Bolivie, la plupart du temps, ils ne servent à rien. Parfois
adossés au mur ils sifflent mais c'est pour rien, personne ne les écoute. Ils font
rarement la circulation et passe plutôt leur temps à discuter...
...........
Départ vers la vallée de la Colca. Merde on est au moins 20 et en plus on a un guide
qui n'arrête pas de dire (OK guys) et en plus, il ne s'arrête jamais de parler. Mais j'ai un
bonus Liz une péruvienne de 33 ans qui est assise à côté de moi. La route aidant, nous
lions connaissance. On ne va plus se quitter des deux jours. Sur la route plusieurs
volcans et les fameuses terrasses andines. On passe à 5000m, nous voyons des femmes
habillées costumes traditionnelles, elles sont la au point cruciaux pour vendre leurs
marchandises. Les femmes ici sont plutôt minces, fini les grosses mamas. À midi on
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arrive à Chivay (toutes les villes ont des portiques en pierres). On s'arrête dans un
restaurant touristique très cher évidemment. Avec Liz, nous partons manger au
marché. De retour le restaurant est vite, ils ne nous ont pas attendu on les retrouve
plus tard à l'hôtel. Dans la chambre je suis avec un Hongrois ses parents ont une
fabrique de miel. Le gars passe sa vie en voyage à faire la fête avec ses copains DJ qu'il
a à travers le monde. Il est trop sympa et trop cool. L'après-midi nous partons faire un
trek s'est une superbe ballade avec en fond des ruines incas et pour finir, des tombes
incas, il y a encore les ossements dedans. Il y a deux types de crânes, le premier en
forme pointu, ils enserraient le crâne de telle sorte qu'il fallait qu'il ressemble à leur
père le volcan Misti qui est pointu. Le deuxième, une autre tribu voulait avoir le crâne
allongé même idéologie (pour supporter la douleur, il prenait des herbes). Pour le
retour je reste le dernier avec Liz qui est légèrement chochotte je ferme la marche il y a
une vieille lady américaine qui a du mal et Oliver trace sans se préoccuper de tout ça.
À un moment la vieille glisse et chute heureusement que je suis là pour l'aider à se
relever. Dans le village on se perd on n'est obligé de demander le chemin aux flics qui
ne connaissent pas l'hôtel. Après une demi-heure nous revoilà enfin à l'hôtel.
Le soir même, délire, nous allons voir un spectacle folklorique. C’est encore le piège,
tu te sens obligé de rester et manger et les prix flambent. Après une demi-heure de
spectacle, nous décidons de partir, les Suisses qui sont avec nous font de même. Nous,
nous partons manger dans un boui-boui au marché. Et ensuite retour à l’hôtel…
………
Levé 5h du mat pour aller sur la route des condors. On se fait doubler par une dizaine
de car touristique. Je ne sais pas pourquoi je me retrouve toujours dans les véhicules
les plus lents. En route, on s’arrête pour voir les tombes Incas perchés à flancs de
montagne ??? Le canyon de la Colca, le plus profond du monde. A la Cruz, il y a foule,
nous sommes les derniers à arriver. Soudain le condor majestueux apparaît, il est noir
avec une collerette blanche autour du coup. Pendant une heure le spectacle ne s’arrête
pas. Il y en a même un petit et certains sont de couleur marron. C’est le deuxième
oiseau le plus grand du monde après l’albatros.
*Le condor quand sa femelle meurt, rôde un peu mais s’ennuie, il est l’oiseau d’une
seule femelle alors quand son désespoir est au plus haut, il monte à une hauteur de
10 000m et se laisse tomber en chute libre…
Pour se nourrir parfois, il vol jusqu’à la mer pour manger le placenta des femelles
phoque ou otaries. I l se nourrie de viande morte ou parfois, il se jette sur les bœufs
qui mangent a flancs de montagne pour les faire tomber.
Le retour se fait dans la grisaille. Le soir je retrouve Liz sur la place pour allez manger,
je trouve un billet de 20 sols au sol, ça nous servira pour le repas.
*Arequipa ville blanche, le nom vient de l’époque ou les espagnols étaient la, ils
cherchaient un endroit ou il faisait tout le temps beau. Ils ont trouvé Arequipa 300
jours de soleil par an. Et à cette époque, il y avait plus de blancs que d’indigènes dans
la ville d’où le nom de ville blanche. Ensuite est venue s’ajouté à ça les gros édifices en
49
pierres de laves blanches…
…….
De retour à Puno, je me fais brancher par la coiffeuse Myriam qui me fait carrément
des allusions…
……….
*Le café est un jus concentré ou tu rajoutes de l’eau chaude à ta guise.
*La langue parlée est l’aymara, le Quechua, le Castillan.
Je discute avec Danista la jeune réceptionniste du Don Tito. Elle m’avoue qu’elle est
déjà mariée et divorcé, elle n’a que 22 ans….
L’après midi, je pars visiter le site Inca, pré-Incas de Silustani. De grandes tombes en
forme de tour, 12m de haut et à l’intérieur les momies en position du fœtus les mains
croisées sur le torse, sur les genoux ou encore sur les joues (elles n’y sont plus). Le plus
part des ruines sont en mauvaise état, ici c’est une région à tremblement de terre.
Certaines tombes sont en pierres de lave, un bloc pèse plusieurs tonnes, ça ne les
empêchaient pas d’être parfaitement joint, une feuille de papier ne passe pas entre…
Le soir des femmes avec des caisses en cartons, assises sur le trottoir, elles te vendent
des babioles, les enfants aussi…
………..
Je fais mes adieux à Danista…
Départ vers Cuzco 8h30. Un beau bus à touristes. Il ne s’arrête pas en route pour
prendre des gens, il y a même les WC. J’ai horreur de prendre ce genre de bus mais
pour une fois je suis à ma place et il n’y a personne à côté de moi. Le ciel est gris, les
paysages qui défilent sont sublimes. La route est goudronnée et bonne, c’est marrant
car tu traverses des villages en décomposition alors qu’il y a une belle route et des
trottoirs flambant neuf. A 150km de Cusco, la neige apparaît, il a neigé la nuit
précédente. Il y en a au bord de la route et justement on s’arrête sur un spot ou il y a
des vendeurs de souvenirs, gants, tapis, vestes, écharpes tout ça en Alpaca etc. je
descends et vais directe en contrebas en me fichant des appels des vendeurs, ou je
peux prendre de la neige. J’en fais une grosse boule que je laisse fondre. A mon retour,
quel surprise la, en face de moi écrit en gros sur la montagne mon nom. Eh oui ici
aussi je suis célèbre… le président s’appel comme moi, Alan.
CUZCO
Cuzco, c’est magique, le centre et ses environs, de grandes maisons et églises
coloniales, un vieux quartier sympa dommage que se soit le fief touristique ce qui
implique que les prix ici sont le double de Puno. Je revois les suédois de la Bolivie et
on boit ensemble… Dans la rue piétonne de mon hôtel, il y a des tas de mecs qui te
proposent de tout, de la cocaïne aux jeunes filles…
Je peux avoir un tour de 4 jours pour aller au Machu Picchu pour 120 euros.
Le soir bar à salsa.
50
*Ah polémique avec les israéliens qui ont encore fait fort, dans le bus il y avait un
lecteur de DVD alors sans rien demander, l’un d’eux met un DVD de Clapton pas
trop fort… plus tard, un autre décide que ce n’est pas assez bien et en met un de punk
beaucoup plus fort, c’est le mécontentement général, les deux filles prés de moi font
signe au nouveau chauffeur de baisser, l’autre c’est enfermé dans une des soutes pour
dormir… les israéliens ne sont pas contents, et en plus le nouveau chauffeur met sa
musique andine a fond, finalement ça se termine avec un DVD de Bob Marley mais
avec le son de la musique andine….
……..
Je me fais masser c’est bof et plus tard, je revois les jeunes français de Copacabana,
ballade en ville…
Le 2/04/08.
Départ pour un trek de quatre jours. Au début les deux Américains et les deux
Argentins ne me calculent pas, classique je suis beaucoup plus vieux qu'eux. Nous
sommes rejoints par un autre groupe, deux Canadiens, deux Norvégiens et un
Slovaque. On part en bus collectif, par chance je suis assis à côté de Marie la
canadienne. Elle vit en Angleterre. Le courant passe bien, on discute tout le trajet.
Nous sommes déposés 3800m, on mange un sandwich et départ en vélo pour 65km
de pistes caillouteuses plus ou moins en descente. Les gars partent comme des flèches,
je ne suis pas le dernier mais loin d'être le premier... Au bout d'un temps, je n'en peux
plus, j'ai le cul en compote et le cerveau qui tressaute. En plus le casque est trop grand.
Premier break, j'enlève mon casque. Le chemin n'est plus en descente et ça monte
légèrement, il bruine. Je suis épuisé. Marie est loin derrière, les autres sont loin devant.
Pour les côtes, je descends et marche. Je suis rejoint par Marie et on fait le reste du
chemin ensemble en discutant. Le groupe est sympa et les langues se délient.
......
Au réveil on est rejoint par Ariana qui va faire le reste du trek avec nous.
Levé cinq heures du matin, on va marcher huit heures environ 18km à faire. Le
premier tronçon, un chemin qui longe le torrent. Le temps est gris le deuxième
tronçon ça monte, la fatigue se fait sentir. La marche me va mieux, je ne suis pas le
dernier il y a le groupe de tête, toujours les mêmes et les autres. Je n'aime pas être dans
la meute, aussi je décide d'être le dernier pour pouvoir savourer le paysage
tranquillement. Le groupe de tête ne regarde rien, il trace. C'est le guide Alex qui trace
le con. On passe des caféiers sauvages, des champs de coca. Un arbre avec des graines
qui servaient pour se peindre le visage (c'est orangé). Nous passons aussi des ruisseaux,
bananiers, papayes etc. Explosion dans la montagne, ils sont en train de faire une
route. Le paysage est top. À la fin de la journée, je suis loin d'être le plus fatigué. On
finit par une halte à la hot Springs, piscines d'eau chaude et froide naturelle plus
cascade d'eau froide. Un complexe qui va sans doute je le crains finir par être un spot
gigantesque pour touristes. À ma droite le torrent est en face de la montagne
verdoyante. Cadre idéal. Ça fait du bien après tous ces efforts. Je mixe eau chaude et
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eau froide. Après une heure nous reprenons la route qui recommence à monter, trois
quarts d'heure de marche la nuit. On arrive enfin. Le soir nous mangeons et buvons
des bières. Les Argentins et le Canadien sont des grosses gueules. Le genre trop pour
moi. (Ça n'empêche pas qu'ils soient cool). Mais avec le guide Alex, ils rigolent tout le
temps bêtement pour rien. Le soir les uns vont en boîte moi je reste à discuter avec
Ariana, Margit et Martin le slovaque. Coucher à minuit.
.....
Lever à 7 h 30. On part pour marcher encore pas mal d'heures. Je ne sais pas ce qui
me prend, mais je fusai en tête à un rythme assez rapide, ce chemin me va bien.
J'atteins mon rythme de croisière. Pendant 10km je suis seul devant. Je m'arrête à
l'embranchement Hydro électrique et je suis rejoint une demi-heure après. Il est 11
heures et nous devons manger. Je quitte la fille avec qui je discutais, elle voulait que je
l'emmène en France. (Malgré qu'elle soit mariée avec un enfant). Après le repas, pose
d'une demie heure, je suis allongé sur l'herbe le soleil donne. Marie est à mes côtés et
on discute. La suite du trajet se fait sur la voie ferrée encore plus ou moins 11km. C'est
chiant de marcher sur les cailloux ou sur les rails. À la moitié du chemin voilà qu'il se
met à flotter gravement. Mon K.way n'est pas étanche, je suis trempé d'ailleurs on l'est
tous. Je prête une cape que j'ai en rabe et donne deux sacs-poubelle que j'ai aussi avec
moi...
Arrivé à Aguas Calientes, sur la gauche les hôtels, ça fait très village de montagne. À
ma droite le torrent qui déboule à un rythme infernal, ça fait grand bruit assourdissant.
On a l'hôtel le plus pourri de la ville. La ville elle-même est bidon, que du faux, les prix
flambent, que des trucs à touristes. 1500 personnes par jour hors saison 5000 en
saison. La piaule que je partage avec Martin est froide et pue l'humidité, il n'y a pas
d'aération. Je n'ai plus de fringues propres.
......
Levé quatre heures du matin, j'ai dormi deux heures. Je remets mon pantalon encore
mouillé de la veille et un tee-shirt sale. Il pleut, nous partons dans la nuit, on s'éclaire à
la torche. Le chemin jusqu'au Machu Picchu ça grimpe sec sur plus de 1000m (1400
marches, je crois). Assez rapidement nous sommes tous trempés, de sueur et de pluie.
À mi-chemin je n'en peux plus, je suis vidé, lessivé. Je suis avec un des Argentins, on
traîne et arrivons bon dernier. La haut à 2900m, après l'effort le corps se détend et on
commence à cailler grave, tous nos vêtements sont mouillés. (Les gens les moins
sportifs prennent le bus d'en bas ou mieux encore le train et le bus par contre ça leur
coûte beaucoup plus cher.)Les habits ne sèchent pas. On poireaute trois quarts d'heure
avant de rentrer sur le site qui est enveloppé de brume. Un nouveau guide nous prend
en charge, là on doit être une vingtaine environ, je n'aime pas ça. Le guide n'arrête pas
de parler. Je suis frigorifié. Après 2 h 30 le temps se lève enfin et on aperçoit le site. Je
suis déçu, j'ai enduré 4 jours de souffrance physique (levé à pas d'heure) pour ne voir
que des ruines de maisons, pas une sculpture, pas un dessin, pas une statue, qu'un site
rénové et bien entretenu et c'est vrai que même si le paysage est sublime ça ne vaut pas
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sa renommée mondiale et les prix pratiqués....
Il y a des sites beaucoup plus merveilleux (Angkor, pyramides...)
Les vêtements commencent à sécher les autres veulent aller sur le Wayna Picchu
encore une montagne a grimpé. Moi je décide de rester sur le site avec Ariana. Les
deux Norvégiens restent aussi. Nous partons-nous faire bronzer quel plaisir, je suis
enfin sec et le soleil chauffe ma peau il est 10 h 30. Vers 11 heures Ariana par rejoindre
les autres moi je reste là à bronzer jusqu'à 12 heures et ensuite j'entame la descente
doucement car je suis cassé.
* Je vais bouffer et la femme me compte une taxe pour le service 2 soles et les prix
affichés ne correspondent pas alors je refuse de payer plus. Elle n'insiste pas...
Le soir surprise, je n'ai pas le même billet de train que les autres. Je me retrouve seul à
19 heures dans le train entouré d'une flopée de vieux touristes. À un moment le train
s'arrête (il est très confortable) pour en laisser passer un autre. J'assiste à une danse
folklorique faite en costume traditionnel par un des hôtes du train, puis ensuite à un
défilé de mode avec tes fringues à vendre évidemment. C'est le serveur et la serveuse
qui défilent, c'est trop drôle. Enfin pas tant que ça car dehors il y a des gamins qui font
des signes désespérés pour attirer l'attention des riches voyageurs. Ils espèrent avec des
sourires et des signes récupérer quelques miettes. Je ne me sens pas très bien... Arrivé
à Ollantaytambo je trouve un minibus flambant neuf. Des dizaines de véhicules
rentrant sur Cuzco attendent les touristes car ils ne veulent pas rentrer à vide. Je suis
donc seul à côté du papy qui va me mener à Cuzco. Sur la place du village qui est très
typique et sympathique, on prend un gars, c'est un guide qui rentre aussi. La ville est
vraiment plus sympa que la merde d'Aguas calientes. Papy roule assez vite, on discute
tous les 3 puis je décroche et parts dans mes pensées... J'arrive à 22 h 30 et dodo.
.........
J'ai rendez-vous avec Ariana mais je sais qu'elle ne sera pas la car le groupe a rendezvous à 12 heures avec le guide Alex et moi je n'ai pas envie d'y aller. Je la croise par
hasard bla-bla-bla... Et de nouveau rendez-vous à 14 h 30. Je recroise le groupe qui va
au marché sans les Canadiens qui sont déjà partis ailleurs. À 14 h 30 je me doute
qu'Ariana ne sera pas la. Mais n'étant pas pressé, je savoure le soleil sur la place. Vers
15 heures au moment où je pars, on m'appelle c'est Marc l'Américain, ils sortent juste
d'un taxi. Finalement je passe l'après-midi avec Ariana... Le soir elle doit prendre son
bus.
Ah ! Je suis retourné à l'agence du trek puis j'ai fait un petit speech au gars histoire de.
Il me rembourse la moitié du ticket de la hot Springs et me paie le ticket de retour du
bus alors que le guide me l'avait déjà payé. Mais ça il ne le savait pas.
.....
Jour de tatouage pour moi, je ne me rappelais pas que ça faisait si mal. J'avais un vague
souvenir de douleur mais à ce point pas. La nuit je la passe dans un super bus qui me
mène à Nazca. Dès fois il fait froid et d'autres non, on descend dans la plaine, le
paysage change ce sont des montagnes désertiques puis la plaine genre désert. Juste
53
avant d'arriver à Nazca de petites cabanes carrée faite de bambou tressé avec des toits
en plastique. Ce sont les pauvres qui vivent la, ceux qui n'ont pas les moyens de payer
un loyer. N'oublions pas qu'ici en août 2007 il y a eu un gros tremblement de terre qui
a détruit plusieurs villes.
NAZCA
.....
À mon arrivée je me fais télescoper pour aller dans un hôtel Hôtel Rocha 20 sols
SDB que je prends. La ville à part aller voir les lignes de Nazca et les momies de
Chauchilla, il n'y a rien d'autre à faire. Beaucoup de vieilles voitures américaines
énormes genre Dodges, Chevrolets, Buicks... On pète de chaud 32°.
.....
Le matin je pars en collectivo pour aller au mirador voir les dessins. J'emprunte la
panaméricaine route droite puis je descends en plein désert. Du haut du mirador on
voit bien les mains, un arbre mais faut vraiment bien regarder et de l'autre côté de cette
route une patte de lézards mais là aussi il faut vraiment bien regarder. Je vais ensuite au
mirador naturel, d'ici on voit des lignes droite qui partent sur des longueurs infinies.
Dans le ciel les petits avions et hélicoptères sillonnent cet endroit. L'après-midi vers 16
heures je pars voir les momies en plein désert de sable plus ou moins 20km. Sur la
route un accident, une ambulance nous double mon chauffeur s'arrête à l'aéroport
pour voir si d'autres gens ne sont pas intéressés pour aller voir les momies. La femme
lui dit qu'il y ait eu un accident un peu plus loin. Effectivement 500m plus loin entre
deux murs une largeur de 10m, ce n'est pas un accident de voiture mais un cesna qui
s'est écrasé un quart d'heure plus tôt. On ne voit plus que les ailes la queue est rentrée
sous les ailes et le cockpit aussi les cinq passagers sont morts le pilote s'en est sorti. Ils
sont encore dans l'amas de ferrailles c'est horrible le jeune avec qui je suis Edgar me
dis de prendre des photos mais je ne peux pas faire ça...
Les tombes des momies près incas, le sol est creusé sur 1,50m et de grosses briques de
terre consolident le trou. Ce sont des pilleurs de tombes qui ont découvert le site. Ils
ont pris céramique et autres. Ici il pleut deux heures par an. . Les momies ont encore
leurs cheveux parfois longs de 3m. Elles sont en position du fœtus et enterré avec des
céramiques, nourriture, tissus etc. ils croyaient en la réincarnation. En face une dune la
plus haute du monde 2700m. Sur le site des os, des cordelettes, des cheveux et des
morceaux de céramique éparpillée un peu partout. De retour qui dit à tout coup sous
haute une foule compacte près de la vision, a priori ils n'ont toujours pas retiré le
corps. Le soir aux infos ils en parlent s'étaient cinq français. Ils ne savent pas pour
quelle raison l'avion est tombé.
....... Hôtel Rocha 20 sols SDB
Bus nazca---- ICA 3,50S taxi ica----les dunes 4S.
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Direction Ica après avoir fait mes adieux à la belle Isabelle, je prends le bus avec mon
ami Daniel. Il fait super hyper chaud. La première partie du paysage, des montagnes
arides et vierges de végétations. On est à 600m de hauteur. Ensuite vient le désert de
sable avec au loin les dunes plusieurs dizaines de kilomètres, puis viennent les cultures.
Je ne sais comment ils font vu qu'il n'y a pas d'eau.
Arrivé à Ica, les abords de la ville sont tous déglingués, on a l'impression d'un vaste
chantier. Le centre est un peu plus accueillant mais je prends un taxi de suite car je vais
à l'oasis qui est à 4km d'ici. Huacachina, à peine sorti de la ville, les immenses
dunes de sable entourent la petite route. Puis d'un seul coup, la végétation et la
fraîcheur. Ici, c'est vraiment une oasis, les palmiers encerclent le petit point d'eau.
Autour les hôtels et restaurants s'y sont installés. Heureusement ce n'est pas la saison,
il n'y a pratiquement personne.
*Attractions : des planches pour surfer sur les dunes et des tours en gros buggys
bruyant... Il fait assez frais et de temps à autre un vent fort souffle.
Le soir s'est désert en fait il n'y a pratiquement pas de touristes. Ce sont les jeunes
pérouannais qui viennent se taper un peu de romantisme et je les comprends. Je
m'isole dans la nuit sur une des dunes. Les lumières y projettent des ombres
gigantesques. Quel pied.
L'avion, suite et fin. La police a indiqué que l'avion est tombé en accrochant avec son train
d'atterrissage une ligne à haute tension au décollage... Le problème c'est que l'avion vu comment il
était placé, il ne décollait pas mais revenait et en plus même si ça avait été le cas les câbles n'aurait pas
résisté et pire encore, il n'aurait pas eu cet aspect la...
J’opterai plutôt pour une panne d'essence comme c'est déjà arrivé...
.......
Après un petit déjeuner au bord de l'eau qui a une couleur verte foncée et de temps en
temps des relents d'égouts. Ça n'empêche pas les enfants de s'y baigner. Je pars une
fois de plus à l'arrache, sans avoir prévu le trajet que je vais faire. J'escalade la plus
haute dune, ça brûle un peu les pieds. Il est 11 h 30 un petit passage difficile où ça
monte et les pieds s'enfoncent dans le sable. Je suis obligé de m'arrêter car le sable
chauffe mes pieds. Au sommet je suis la crête jusqu'à l'autre côté, c'est plus facile la
crête est plus dur, je m'enfonce moins. Le sable n'est pas si chaud. Je vais pour
entamer la descente, il est plus ou moins 12 heures Je n'ai pas prévu le coup, de ce côté
le sable est brûlant. Et comme je suis en sandales je me brûle la plante des pieds. La
descente est laborieuse, je suis obligé de m'arrêter tous les 5m le sable qui entre dans
les sandales me brûle les pieds et à chaque arrêt je me jette sur le cul les pieds en l'air.
Je fais plusieurs essais, doucement ça ne sert à rien, de grandes enjambées, marchant
vite, le sable rentre quand même dans les sandales. Il me reste une solution courir très
vite et faire fît des gens qui pourraient éventuellement me voir et se moquer de moi.
Enfin en bas je me jette sous un palmier qui projette son ombre sur le sable. J'ai les
pieds rouges et brûlés.
En fin d'après-midi je par pieds nus, le sable est à bonne température, je vais à quelque
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centaines de mètres loin du tumulte des gens qui s'essaient au "sand boarding", des
gros buggys huit places et des gens qui flânent sur la crête des dunes. La assis seul je
contemple le coucher de soleil (j'ai oublié mon appareil photo). Le ciel est bleu claire, à
ma droite et un et à ma gauche il est orangé, un peu plus sur les côtés, il prend une
couleur rosée. Décidément l'homme n'arrivera jamais à égaler l'art naturel. Je m'extasie
devant ce coucher de soleil, j'en ai déjà vu pleins mais des comme celui-ci jamais. Au
fur et à mesure que le soleil se couche les couleurs changent, le orange passe au rouge
en son centre et orangé sur les côtés. Vers la fin le centre est rouge foncé lumineux et
les côtés rouges. Quel spectacle, quel plaisir. C'est indescriptible. C'est le plus beau
coucher de soleil que j'ai vu dans ma vie et je ne suis pas prêt d'en revoir un aussi beau.
Les gros buggys revenant me donne le signal du départ la nuit est tombée...
...........
Départs vers les bus Saky, les seuls qui déposent les gens au centre de Pisco. Le bus est
complètement destroy. Sur le trajet des champs grignotés sur le désert, au loin, les
études sont la. De ce que j'ai vue, ils importent de la terre et ensuite cultive, c'est
incroyable de voir ces cultures bordant la route. Pour irriguer ça ne doit pas être
simple. A priori il pratique l'arrosage au goutte à goutte. Après les chants, le désert, on
se croirait au Sahara avec les quelques palmiers qu'il y a et sur les bords des routes des
bodégas, boticas, des stands où ils vendent d'énormes pastèques. L'arrivée à Pisco,
quelle désolation. En août 2007 un gros tremblement de terre a détruit la ville. La
plupart des habitations sont posés là au sol ruiné par ce tremblement qui a duré assez
longtemps. La mer était aussi de la partie, elle est rentrée de 300m dans les terres. C'est
le Pacifique, la côte est l'aide. La ville est en reconstruction mais il n'y a pas d'argent.
Des gens dorment encore dans des tentes données par les O.N.G. Sur ce vaste
chantier une population de jeunes est la. Je descends du bus pourri et un taxi me hèle
c'est 15 sols pour aller à Paracas. Je lui fais baisser à 12 et c'est parti. Je longe la côte,
les senteurs de poissons et de mer assaillent mes narines. Il fait chaud mais le vent frais
disperse cette sensation.
PARACAS
Paracas, un petit bled en bord de mer a été touché aussi mais moindre. La mer est
remplie de détritus, le sable est gris. Des dizaines de bateaux de pêche sont amarrés
un peu plus loin. Il y a du poisson en quantité, régulièrement il y en a qui sautent hors
de l'eau et il y a un va-et-vient insensé de mouettes plongeant. Une dizaine de pélicans
est là aussi.
Quelques restaurants à touristes avec prix qui vont avec et rien d'autre. Un peu plus
loin, les villas ont colonisées le bord de mer sur des kilomètres. Villas les pieds dans
l'eau mais pas de plage et de toute manière même ici l'eau est crado. Impossible
d'accéder près de la mer. Je rentre par une porte ouverte et ensuite et chemine le long
de la voie réservé aux propriétaires des villas... Le soir s'est désert (pas la saison) ce
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n'est pas pour me déplaire. En un quart d'heure le tour du bled est fait.
.......
Je suis réveillé par les putains de coqs qui sont juste à côté et ils hurlent toute la nuit.
Les chiens ont chacun leur territoire et si l'un d'eux a le malheur de faire chier un d'une
autre meute...
Départ en bateau pour les "islas Ballestas" on n’est pas moins de 28 dans le
bateau et en plus on doit payer une sol de plus à l'embarcadère (ce n’est pas dit
quand tu réserves le tour). Il y a six embarcations. On va voir le premier spot. Le
candélabre : existe depuis 2300 ans bien avant les lignes de Nazca. Paraîtrait que les
gens de Nazca seraient une évolution de ceux de Paracas.
En fait de candélabre (à cette époque il n'y en avait pas) ça serait plutôt un cactus, c'est
vrai que ça y ressemble. Il est toujours visible par ce que c'est le deuxième désert le
plus aride après celui du Chili. Il ne pleut pour ainsi dire jamais, 2 à 6mm par an... On
arrive sur l'île, la vivent les gens qui récoltent le guano. Du reste ça sent un peu. Le
spectacle est grandiose, l'ile est crevée de grottes et d'arcs naturels, elle est blanche.
Sur le dessus des milliers d'oiseaux. Des pélicans au fou de basant plus l'ostéo
commun (noir et blanc avec un bec rouge) le zarcilo (noir, bec rouge et fente blanche
aux yeux) le vautour, les mouettes etc. Quelques pingouins sont là aussi et par milliers
des otaries ou phoques (je ne sais pas bien faire la différence) sur les rochers, dans
l'eau y en a partout. Les oiseaux parfois s'envolent par milliers car un peu plus loin il y
a d'autres îles qui sont tout aussi merveilleuses. L'eau est d'un vert transparent c'est
vraiment merveilleux. Ces iles on les appels aussi les Galápagos du pauvre. De retour
je vais au parc national. En plein désert de sable et de sel mélangé. Le chemin on dirait
du goudron. En fait c'est un mélange de sel, de sable et de terre compressée, la couleur
noire c'est là gomme des véhicules. Cet endroit a aussi souffert du tremblement de
terre. Le musée il n'y a rien à voir car la partie intéressante a été détruite lors de ce
tremblement. La cathédrale un pic rocheux avec une voute a été aussi en partie
détruite. On voit bien sur le sol les entailles causées par le tremblement. Ensuite nous
allons sur une petite crique pour manger. Dès que tu arrives, ils se précipitent pour te
vanter les mets de leurs restaurants. Je vais dans l'un d'eux très cher et en plus
dégueulasse. Au moment de l'addition le gars me réclame 7 sols pour une portion de
frites, évidemment je refuse carrément de payer et lui fit donne cinq sols, c'est
largement suffisant pour la merde que c'était...
Nous sommes dimanches 21 heures tous les restaurants du bord de mer sont fermés il
y a en tout et pour tout 50 personnes dans les rues.
Putain c'est la deuxième fois que je vois des rats ici. Là c'est en montant les marches
de la cour intérieure de l'hôtel. Le con il a eu peur et m'a précédé dans l'escalier. Je ne
me rappelle pas avoir vu de rats depuis que je suis en Amérique du Sud.
........
En pleine nuit à 1 h 15, une grosse secousse sismique. En gros bruit sourd et puis d'un
seul coup la secousse. J'avais l'impression qu'un géant avait pris le haut de l'hôtel et le
57
secouait. Vu ce qui s'est passé quelque mois auparavant ce n'est pas très rassurant. Je
me tiens sur mes gardes prêts à m'habiller et à partir car en général après la première
secousse vient la deuxième beaucoup plus forte. J'attends une demi-heure mais rien ne
se passe. Dehors sur la place les gens se sont réunis et attendent aussi.
..........
Je prends un collectivo jusqu'à Pisco (Paracas -----Pisco 2 sols). Je traverse les
faubourgs, tout n'est que ruine et reconstruction. Les gens les plus pauvres vivent dans
des masures de bois, de plastique, des tentes... Tous les petits hôtels ont disparu ceux
restant sont pour la plupart des trois étoiles et affichent des prix exorbitants voire
même certains étant dans des états lamentables pratiquants des prix défiant toute
concurrence. Je galère donc pour trouver un hôtel puis je me résigne 35 sols pour une
nuit. Le moto taxi qui devait m'amener à l'hôtel dit qu'il refuse d'aller plus loin alors je
lui dis que je ne le pais pas. Il n'est pas content et s'en va. Je me retrouve dans un
superbe hôtel avec une grande chambre moderne et une super belle salle de bains. Les
patrons sont très cool, ils me montrent des photos du tremblement de terre huit sur
l'échelle de Richter, plus de 600 morts. Leur hôtel n'a rien eu car il est construit en
béton armé et la structure qui le maintient au sol est enfoncée sur 1m de profondeur.
Ici toutes les constructions qui ont souffert son en priorité celles qui étaient en briques
de terre.
Le gouvernement aide la population en donnant environ 19 000 sols à ceux qui y ont
un titre de propriété. Ça aide à reconstruire une maison de base. Il y a aussi des prêts
bancaires à 0 %. Le tremblement de terre a duré trois minutes sans arrêt : ça montait,
ça allait de tous les côtés, ça pétait très fort et c'était vers 18 h 30 / 19 heures.
........ Pisco ------- Lima Soyuz 12 sols
Départ de Pisco vers Lima. Le trajet dur quatre heures. La route est par endroit en
réfection. A ma gauche des kilomètres de plage. Plus on se rapproche de Lima plus il y
a du brouillard... Je prends un premier taxi mais il fait demi-tour après avoir compris
que là où il m'emmenait n'était pas la bonne direction, il ne veut pas aller à Miraflores.
De retour à la gare il veut que je le paye mais je refuse bien évidemment. Je comprends
après pourquoi il ne voulait pas y aller avec son antique taxi, c'était trop loin.
Je suis dans un quartier sympa à 10 minutes de la mer mais ce n'est pas accessible on
est en haut de la falaise. La mer est en contrebas pour y accéder et il faut marcher 20
minutes. En ce moment il fait frais, le ciel est gris et il y a du brouillard. Je suis dans
une chambre à quatre, j'ai négocié pour ça.
Je pars à l'arrache comme d'habitude et en me promenant, j'arrive à un espèce de site
archéologique en briques de terre, une colline en plein centre-ville le site est en
rénovation a priori une pyramide à escaliers avec derrière des plates-formes... Hulca
Pucllana. Pour le retour je passe par la plage, la mer est propre et pas très froide mais il
y a beaucoup de vagues est au courant qu'il n'y a pas de sable non plus. Un peu plus
loin il y a un ponton sur l'eau, ça ressemble assez à Brighton ou à Nice. C'est un
restaurant de la je vois la falaise érodée et dessus les immeubles. Le quartier est assez
58
beau avec des super maisons.
Les surfeurs dans l'eau au moins une centaine attendant la vague. Qu'est-ce que ça doit
être chiant.
........
Je me lève pas content, j'ai mal dormi et les cons de gens se lèvent à l'aube. Ça
m'énerve. Vers 12 h 30 je pars décidé à faire du parapente, j'arrive il n'y a personne,
soi-disant pas assez de vent me dit le mec mais en fait il y en a plus qu'hier. Je reviens
vers 15h, ils sont là, ça démarre à peine mais pour le coup, la, il y a vraiment moins de
vent.
Ils ont du mal à faire enlever l'engin. J'attends puis me décide. 50 dollars plus loin, je
suis harnaché avec le mec derrière la voile se lève, on part en arrière se n'est pas avec
mes 50 kilos que je vais faire du lest un gars nous retient, l'autre se retourne et on se
lance. Nous voilà partis en douceur, je suis dans les airs assis confortablement. C'est
top, je survole la plage, les falaises, les immeubles. Tiens sur chaque toit d'immeubles
jacuzzis et piscines. Le seul problème c'est le mec derrière, il n'arrête pas de parler. Je
vole c'est trop cool, un coup face à la falaise, une fois au-dessus de l'océan, une fois
face et au-dessus des immeubles. Pour monter il tire sur les poignées, pour tourner
l'une d'elles. Une figure : le cheval, il stoppe le parachute et ça fait un à-coup, nous
allons d'avant en arrière. Puis les loopings les seuls à te donner une sensation forte. À
mais c'est déjà fini et oui 15 minutes ça passe vite.
* Imagine 10 personnes par jour à 50 $ combien les mecs de l'agence se font d'argent.
.......
Le centre est assez loin de Miraflores on prend le périphérique pour y accéder. C'est
joli avec toujours ces grandes cathédrales et immeubles coloniaux. Il fait facilement 3°
de plus qu'à Miraflores et oui on entre dans l'automne et petit à petit le froid va
s'installer. C'est flagrant le jour environ 25° et le soir beaucoup plus frais et voir le
matin aussi jusqu'à 11h. Aujourd'hui il a fait gris et brumeux près de la mer. Dans le
centre j'assiste à un show de l'armée coloniale habillée en costume avec de vieux fusils
flambant neuf. La fanfare est habillée en blanc. Ce n'est pas mal musicalement par
contre les jeunes coloniaux font parfois des couacs mais je les comprends les pas qu'ils
font sont assez complexes. Retour à mon hôtel je négocie la piaule à moitié prix pour
le lendemain jusqu'à 20 heures car ensuite j'irai à l'aéroport en direction du Mexique.
* Il y a un melting-pot de gens. Impossible de savoir qui est vraiment Pérouannais
entre les touristes, les étrangers travaillant ici et les autres. Mix des plus sympathiques.
*Les vigiles qui font la sécurité pullulent ici aussi mais finalement malgré le nombre, ils
sont invisibles rien à voir avec la France dès que tu vois un flic ou un vigile tu te sens
agressé. Ils sont là au cas où, mais il ne se passe jamais rien. Depuis que je suis en
Amérique du Sud, j'ai assisté à deux bagarres pas de vols de voitures ou voitures volées
abandonnées, pas de course poursuite, pas de bandes etc. Pourtant ils se passent bien
des choses ici. Genre deux jours avant mon arrivée à Lima, un Allemand de 70 ans
s'est fait tuer pour 1000 $. Un autre s'est fait voler ses bagages. Je ne nie pas le danger
59
mais c'est vraiment moins oppressant qu'en France. Quoique je ne me sente pas
oppressé en France. Il faut dire aussi que je ne me laisse pas embarquer facilement
dans des galères.
En général, je ne me fais jamais emmerder. Je passe souvent inaperçus, je suis fondu
dans la masse, je n'ai pas une tête de canard (les canards sont américains, anglais... Ils
parlent tous avec des voix de canard). Au Brésil je passais pour un Brésilien, en Bolivie
s'était un peu pareil, ici je passe plus souvent pour un Espagnol ou un Italien... On me
prend rarement pour un Français...
Le soir j'entraperçois Ariana mais je suis en voiture et elle ne me voit pas...
......
C'est beau Internet, j'ai rendez-vous avec Ariana mais je rate le premier rendez-vous,
le deuxième rendez-vous s'est elle qui le rate. Finalement même avec Internet nous ne
réussirons pas à nous voir. Je passe donc ma journée en attendant l'heure du départ.
20 h 15, le taxi et la. Il fait de détours, un pour déposer la nana qui travaille à l'hôtel et
un autre pour prendre sa femme et son bébé.
Je ne supporte pas sa façon de conduire...
*En partant de l'hôtel la patronne m'offre un petit cadeau, un porte-monnaie, c'est
sympa. À l'aéroport, j'ai habillé aller à Acapulco via Mexico mais je veux m'arrêter à
Mexico. J'arrive à embrouiller le mec regardé pour garder mon sac avec moi.
Maintenant je dois attendre jusqu'à 0 h 20. Un peu avant l'embarquement, une hôtesse
remarque mon sac et me dit qu'il est trop gros pour aller en cabine. Merde fait chier,
j'avais réussi à passer tous les contrôles même celui du poids. Il pèse 12 kilos au lieu de
huit. Je lui précise que je vais à Mexico et pas a Acapulco. Pas de problème répondelle. Dans l'avion j'ai une japonaise à côté de moi, elle met un masque pour dormir. Ils
sont graves les japonais, des fois ils se trimbalent avec des masques, des gants, et des
écharpes... Pas moyen de dormir.
Mexique
Le 22/ 04/08.
On arrive à l'aéroport de Mexico à 6 h 05. La je vais devoir attendre plus d'une heure
pour passer la douane. Enfin je récupère mon sac qui est là gisant au sol attendant
depuis longtemps parmi les autres bagages. Je vais changer 40 $ et pour téléphoner à la
famille, je dois acheter carte de 30 pesos voilà, ils m'attendent. J'ai eu de plan sur
Internet super piaule pour 12 € par jour avec petit déjeuner compris. Je ne veux pas
60
galérer alors j'achète un ticket taxi séguro. Je prends la tête à la femme qui veut me
vendre un ticket trop cher. Je réussis à en avoir un pour 172 pesos. Sur la route je
discute avec le chauffeur qui est très sympa. J'arrive à la maison s'est près de l'espèce
de périphérique. La piaule est grande mais c'est loin d'être le super luxe comme on me
l'a dit sur Internet, surtout la salle de bains. Bon on verra plus tard. Le gars me prépare
un très bon petit déjeuner et au lit...
2300m d'altitude.
Je me lève à 14 h 30 la tête dans le cul, Antonio me prépare à bouffer un estouffada,
c'est super bon. Il est cool et on discute pas mal. Finalement si je reste les 3,4 jours à
Mexico ça sera parce que il est vraiment sympa et pas pour la piaule qui est loin d'être
le top.
Je prends le métro, j'ai l'impression de me retrouver en France et en plus je pète de
chaud, il doit faire 30° alors que ce matin il faisait froid. Arrivé au centre je descends je
visite le centre historique, les cathédrales construites sur les anciens temples Aztèque.
Les chrétiens éradiquant systématiquement toutes les autres croyances. Au milieu de la
place, de ruines de temple maya avec pour particularité des têtes de serpents un peu
partout. Le reste c'est un mélange de hautes habitations coloniales et les places sont
typiques d'Amérique du Sud. Mexico, c'est la deuxième ville la plus grande et la plus
polluée au monde. C'est rempli de ruines, musées et de cathédrales. Vers 17 h 30 le
temps se couvre et le vent se lève. Des éclairs dans le ciel.
*A propos d'éclairs, cette nuit spectacle fabuleux, j'étais dans l'avion et en regardant
par le hublot, je vois des éclairs. C'est la première fois que je voyais des éclairs du
dessus. Une nappe de nuages et au-dessus comme un champignon atomique, de la
pendant facilement une demi-heure partent des éclairs. Du hublot j'admire le spectacle
et ici on voit bien l'énergie électrique. De temps en temps dans le bruit de l'avion,
j'entends le tonnerre. La puissance des éclairs se voit plus facilement d'ici. En fait il ne
pleut pas, c'est comme en Bolivie qui y en avait pas mal aussi dans les montagnes mais
je les voyais du dessous. C'est hallucinant tellement c'est beau, ça illumine le ciel et
trop fort, je regarde au-dessus et le ciel est dégagé et étoilé. Au milieu de cet espèce de
champignon et en dessous la nappe branche de nuages. Je le redis décidément
l'homme n'arrivera jamais égaler l'art naturel.
*Dans certaines églises, le Christ est noir. Même corpulence et physique mais il est
tout noir.
Le ticket de métro deux pesos.
Pour tous les musées le prix est de 48 pesos.
......
Après une mauvaise nuit, oh ! Le con il me réveille à huit heures pour le petit déjeuner.
Je lui explique plus tard il ne faut pas me réveiller à ces heures-là. Ouah, le petit
déjeuner, tu ne le crois pas, la totale. Je refuse les œufs et un autre roulé traditionnel. Je
pars vers Chapultepec. Là où il y a concentration de musée et un petit lac vers je visite
le musée anthropologique, la partie "serpiente emplumada" et il y a une exposition
61
consacrée à Isis.
Les Mayas de 200 à 500 ans avant Jésus-Christ. Les Aztèques après. C'est quand même
plus riche que ce que j'ai vu des Incas. De retour vers 16 h 30. Le temps se gâte, pluie,
vent.
*Le métro c'est pire qu'en France, les gens font la queue aux machines pour passer le
ticket. Ici aussi il est avalé.
De retour à la casa pas d’EDF dans tout le quartier. Ça a sauté à cause de l'orage. Je
passe deux heures à discuter avec la famille il paraît que ça craint vraiment ici coté
vol...
.....
Putain j'ai chopé un début de crève en plus le lit est bidon. C'est décidé je me bars
demain, j'en ai marre d'être à Mexico. En plus trop de gentillesse et de courbettes, à
force ça me gonfle, je ne me sens pas à l'aise.
Putain de métro, dès le matin ça grouille de gens. De plus entre les stations il y a des
kilomètres de couloirs et à chaque arrêt il y a aussi beaucoup d'attente. Les couloirs
pour les correspondances sont immenses et pour cause il y a foule. À chaque
correspondance tu dois marcher longtemps monter et descendre les marches tout le
temps. Quel bordel...
Bus terminal nord Teotihuacan ---- 31 pesos l'aller.
Bon en tout cas je me lève à sept heures du matin la tête dans le cul. Je suis mal réveillé
et j'ai mal à la gorge. Métro direction terminale nord. De là un bus, j'achète le ticket et
c'est la sortie de huit quai numéros sept, le seul problème quai numéro sept il y a une
dizaine de bus. Je demande plusieurs fois avant de prendre le bus. Rien n'est indiqué.
Une heure de route et me voilà devant le site de Teotihuacan. Je rentre et me voilà
projeté au cœur d'une foule d'enfants. C'est le jour des écoles, et évidemment les
enfants visitant un site s'en branle. Ça crie, ça court et malheurs ils ont acheté des
sifflets et n'arrêtent pas de siffler.
Toute la journée jusqu'à ce que je m'en aille qu'il y aura des écoles. Mais par chance a
part au début où je n'ai pas pu les éviter, je me suis démerdé pour être soit devant, soit
derrière.
Première place le temple de Quetzalcóatl ???..... Ensuite une marche de 3km pour
arriver aux pyramides du soleil et de la lune.....
À ma droite l'immense pyramide du soleil. Comment peut-on construire un truc aussi
gigantesque. Au fond à gauche le palais du roi encore en bon état avec ses piliers
sculptés. Au fond la pyramide de la lune, plus petite et plus harmonieuse. Du haut des
monuments une vue splendide sur tout le site... Ça me parle plus que les sites Incas du
Pérou s'est beaucoup plus beau, plus magique...
*Ici il y a des trolleybus qui marchent à électricité mais ils ne sont pas sur des rails.
J'achète mon ticket pour Puebla je renonce à aller à "El Tajin" la pyramide des 365
niches. Trop bordélique d'y aller en bus...
*Dans le métro, des vendeurs de gâteries, de journaux, de CD copiés à 10 ou 5 ou 7,50
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pesos. Les gars se trimbalent avec un sac à dos dans lequel il y a un petit ampli et un
lecteur de CD portable.
*Dans le bus allant à Teotihuacan, un joueur de guitare chante quelques chansons.
......
PUEBLA
Je me lève en meilleure forme. Adieu chaleureux avec la famille. Je prends le taxi qu'ils
m'ont appelé 120 pesos pour aller jusqu'au terminal. Ici c'est par ailleurs rien n'est
indiqué il faut demander plusieurs fois avant de trouver le bus. C'est un superbe bus. À
l'arrivée l'hôtel où je vais n'existe plus. Je demande au point infos touriste qui me
donne une liste d'hôtels. Je choisis le moins cher, il est à 5m du "zocalo". C'est dans
une vieille bâtisse coloniale plusieurs étages. La piaule est grande pure style. Je flâne
dans les rues et sur le zocalo. Où la jeunesse décadente traîne. Ils sont un peu comme
au Japon. Minorités avec des coupes stylisées, des fringues punkys et des airs de
tantouse chez les garçons.
Le Mexique est assez branché. Ils ont tous des coupes gominés, coloré etc. Sur la place
il y a un film en tournage et une fête avec DJ. et un groupe. Rock alternatif.
Évidemment il y a aussi des églises et des cathédrales partout. Toutes pur style mais
j'en ai déjà vu tellement...
Le soir je reste scotché devant un bar, une grosse moche chante, tellement bien que j'ai
du mal à partir.
Je découvre aussi que mes draps ne sont pas propres et vais faire un speech aux gens
de la réception...
...... Puebla------ Cholula bus 5 pesos
Après encore une nuit de merde. Je n'arrive pas à respirer à cause de mon rhume. Je
me lève et direction Cholula. Une demi-heure de camion c'est comme ça qu'ils
appellent les bus. Il me dépose assez loin du zocalo genre 20 minutes à pied. Le
zocalo, place centrale avec un petit parc. De la jeune fille au site archéologique. En fait
une section pyramide enfouie sous la colline au sommet une cathédrale et oui encore.
De là on voit le Popocatépetl, c'est un volcan qui l'hiver (décembre) est couvert de
neige et de la fumée s'en échappe. En contrebas les ruines de la pyramide. Je passe
juste derrière en groupe et ne paye pas. C'est la plus grande ruine de pyramide du
Mexique. En sortant en haut d'un mât est perché un homme jouant de la flûte. Et
pendu par les pieds 4, 5 hommes en costumes traditionnel tournoyant et faisant des
figures. Au fur et à mesure que le mât tourne les cordes s'allongent jusqu'à ce qu'ils
atteignent le sol.
Le retour est plus long car le bus fait divers stops et détours. Je vais visiter le quartier
des artistes un quartier genre mini puces ou se vendent babioles et antiquités. De
retour au zocalo il y a un spectacle de danse de jeunes filles.
Tout est plus cher ici qu'au Pérou.
Les Mexicains sont doux et un peu lents dans les gestes, très gentils et avenants.
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*Dans toute l'Amérique du Sud c'est génial, tu ressens les gens amoureux et tu les vois.
Les jeunes étudiants tout le temps enlacés et attentionnés. Les couples plus vieux aussi
et même les beaucoup plus vieux, sont enlacés et s'embrassent sur les bancs des parcs.
C'est touchant de voir ça surtout les papis et les mamies. On n'a pas l'habitude de voir
ça en France.
Puebla, il fait bon y rester et flâner, ça ressemble assez à Sucre s'est à 2100m d'altitude.
.......
Départ vers Oaxaca je prends la compagnie de bus la plus chère car l'autre le bus vient
de partir et il n'y en a pas avant 12 heures 25. Il est 9 h 15 les bus sont supers
confortable avec la climatisation, la télé, le luxe et la sécurité des bagages...
Les routes et les autoroutes sont bien entretenues.
OAXACA
Oaxaca c'est une ville entourée de montagnes, très sympathique. Au terminal de bus là
aussi il y a un point Infos pour les hôtels s'est pas mal quand tu n'as pas de livre guide.
J'ai un hôtel merdique (là aussi draps sales) mais bon ici c'est le lot des hôtels à 150
pesos. Au début la femme me dit 150 avec TV. Le soir en rentrant il n'y a plus la TV.
Je me casse donc et vais dans celui que j'ai été voir l'après-midi. Ici il y a la salle de
bains mais pas la télévision (là aussi draps sales). C'est merdique ont mais moins.
Je suis au zocalo. Il va y avoir un spectacle, je déambule dans les rues en attendant.
Ouah les effluves de chocolat un peu partout, c'est la ville du cacao et du mescal.
Le spectacle commence, de jeunes joueurs de marimba, c'est impressionnant. Ensuite
vient en groupe folklorique, une basse acoustique, un cajon joué pas un gamin de huit
ans, un tambourin joué par un gamin de 12 ans, et des guitares, petites, moyennes,
grandes. Et deux danseurs de flamenco, tous des jeunes. Ils font une version de la
bamba couleur folklorique. À la fin ils sont tous en train de danser.
Quelques gouttes commencent à tomber. Les danses folkloriques en costume
commencent avec une chanteuse et derrière des cuivres. Première chanson et il pleut,
j'ai juste le temps de m'abriter sous les arcades et c'est le déluge. Tonnerre puissant,
éclairs et vent. En cinq minutes la place et inondée. C'est vraiment intense et ça va
durer pendant 1 h 30. Ensuite ça se calme je retourne à l'hôtel (c'est là le cout de la
TV). Nous voulons alors que je suis trompé. Je me change et je me casse. Je marche
sous la pluie 20 minutes pour aller à l'autre hôtel. Dans cet hôtel je fais cinq chambres
avant d'en trouver une presque propre.
Je dis à la nana de nettoyer la salle de bains de la 21 et oui ici c'est comme ça, il faut
tout vérifier avant de s'installer car la propreté laisse vraiment à désirer et en plus il
faut souvent payer avant. La pluie arrête de tomber à 21 h 30.
*Les Mexicains n’ont pas de sombreros, n’ont pas de ponchos et ne disent pas
caramba...
64
.....
Pas de bus seconde classe pour aller à sans Cristobal. ADO a le monopole. Après
plusieurs tentatives, je trouve enfin le terminal des camions. Seconde zone c'est tout
pourri et c'est la galère. À 16 heures du sommet encore à pleuvoir. En général le temps
est beau jusqu'à ces heures est ensuite ça se couvre et il pleut. Ici les maisons sont
toutes de couleurs et dans chaque magasin il y a de la musique. Au marché c'est pire
encore, ça donne de superbes ambiances. Ici au Mexique les gens sont catholiques et
souvent on entend des pétards explosés, ce sont les églises m'expliquent t'on pour
fêter un saint... Dans les magasins et les rendre un peu de tout : la pharmacie dans de
l'eau, des piles, des yaourts et des médicaments. C'est un peu comme ça dans tous les
magasins. Le mescal est très bon 60 pesos la petite bouteille.
........
Je me lève vers 10 heures et après un petit déjeuner copieux, je pars pour voir le site de
Monté Alban. Une demi-heure de route pourrie. Plus tu éloignes de la ville plus tu
découvres ce que j'appellerai la banlieue, c'est sur les hauteurs, c'est tout pourri les
maisons, les chemins sont sales et jonchés de détritus. Et ici beaucoup de chiens
errants.
Le site surplombe la vallée. Quelle tranquillité, c'est paisibles et il n'y a pas trop de
monde. J'étais le seul dans le bus touristique. À l'arrivée des vendeurs de babioles et les
guides. Je zap les deux. Palais royal, planétarium, observatoire, tout est en ruine mais
ça donne une idée de ce que ça devait être à l'époque. Il y a plusieurs périodes de
civilisation de 500 ans avant Jésus-Christ à 800 ans après Jésus-Christ. Incrustés dans
les murs des édifices il y a parfois des sculptures aussi des stèles datant des
Zapotèques. Des tombes et au centre une mini pyramide avec de l'eau autour. La
plupart des stèles ont été remplacés par des fosses en résine. Les vrais sont protégés au
musée...
De retour en ville après 12 h 30 de visite paisible, je me fais un vase de fruits divers (il
mange ça avec du piment). C'est bien simple ils mettent du piment partout. Je m'éclate
à manger pimenter. Je vais récupérer mes affaires à la laverie, elle essaie de m'arnaquer
de cinq pesos et 'en plus le linge n'est pas sec...
.....
Une nuit passée dans le bus à ne pas dormir. 12 heures de trajet 19 h / 7 heures du
matin. J'ai la place devant mais elle est pourrie, c'est humide à cause d'une fenêtre à
double vitrage qui est rempli d'eau. Et la clim est à fond. J'arrive à faire en sorte que la
clim ne m'atteigne pas en m'aidant du rideau.
SAN CRISTOBAL DE LAS CASAS
À sept heures du matin San Cristobal. Ici c’est gris et il fait froid je file l'adresse que j'ai
récupéré sur Internet au taxi qui me prend en me disant que c'est loin vraiment loin
du centre. J'ai juste regardé le plan dans la gare avant de sortir. Tout ça parce qu'il veut
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me faire prendre un hôtel qu'il connaît alors il compte les rues fait le tour du pâté de
maisons et me dit « tu vois ça fait sept quadras » alors que si je compte bien on n'en a
fait quatre et ensuite on a tourné et on est revenu sur nos pas. En fait je suis à deux
pâtés de maisons du centre. L'accueil est sympa, le gars parle français. Il me donne une
chambre petite mais sympa sans salle de bains mais bon elle est juste à côté. Et ici pas
de problèmes de draps.
Je me couche mais je ne fait que somnoler jusqu'à 11 h 30. Les Chiapas, ici les gens
sont moins métissés ils ont un côté beaucoup plus indigène. La ville, enfin le centre
et les environs sont très jolis et étriquée. Les maisons sont colorées. Il y a plus de
pauvreté et de mendicité ça fait plus village que grande ville. À 18 heures y a un
spectacle mais comme d'habitude quand ça commence il se met à pleuvoir j'ai juste le
temps de rentrer avant que ça pète. Le soir je me goinfre de tacos. Les femmes et les
enfants indiens tentent de survivre en bradant leurs colliers et autre artisanat. Une
petite fille marchant pieds nue avec son petit frère attaché dans le dos va son chemin
en mangeant un épi de maïs saupoudrés de poudre de piment.
*Tequila et mescal sont issus de la même plante, la grava. Le mescal par distillation
donc plus fort. La tequila est en fut, ici ça se boit : sel, citron vert, tequila et sangria
(Tabasco) c'est vraiment un régal.
........
Je vais au musée de la médecine maya, c'est tout petit mais très intéressant et instructif.
Ensuite comme je suis prêt de collectivos pour San Juan de Chamula, j'y vais c'est à
10km. Nous sommes entassés dans ce mini combi V. W. Arrivé une demi-heure plus
tard en empruntant une petite route qui va faire les sommets. Je me fais déposer à
l'embranchement. Vers le village sur le bord de la route un chien mort tout raide et
gonflé c'est un chien noir les quatre pattes en l'air et il a un fils à une de pattes arrière.
Quelle bonne arrivée.
C'est un petit village Tzotzile. Il est à flanc de montagne, mais ça pue le touriste qui
arrive par car entier. Il n'y a rien à faire et pratiquement à voir. Je m'arrête dans un
boui-boui en bois et bouffe en discutant avec la mama.
Sur la place trône une église colorée. Je vais pour y rentrer, un homme me dit il faut
l'autorisation de l'Office du tourisme. Ah ouais je comprends mieux. En fait il faut
payer 10 pesos. Je ruse et passe avec un groupe de touristes qui ont payé. Je me faufile
et le tour est joué. Et oui il faut bien que cette horde me serve. À l'intérieur surprise, le
sol de marbre est recouvert d'épines de pins. Je me mets à droite loin de la foule. Sur la
gauche des petites vitrines en verre avec des saints. Juste devant moi assise au sol trois
femmes priant devant des bougies. Au centre des centaines de bougies allumées sur
des trépieds. Et à ma gauche un groupe de musique locale deux guitares, 12 cordes
façon indigène et un mini accordéon. Les hommes ont des costumes locaux en laine
de mouton noirs et blancs. Je prends des photos sans flash et je trouve bizarre que la
horde ne fasse pas pareil. Le spectacle est hallucinant et dans cet endroit une paix
certaine règne. À certains endroits au sol, les épines de pins ont été écartées et des
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bougies brûlent. Quand elles ont fini de se consumer, un homme vient retirer les
restes. J'attends pour m'aventurer que la horde soit sortie et je prends une photo de
trop. L'homme de l'entrée vient, il a été prévenu par un des musiciens, s'est strictement
interdits, c'est le scandale, je suis entouré d'indigènes, ils veulent ma peau. Ils sont trop
proches de moi, je les pousse. L'homme veut que j'efface les photos je fais croire que
c'est déjà fait mais il veut être sûr. Je lui fais signe d'aller dehors, pendant ce temps-là je
subtilise la carte mémoire de l'appareil photo. Il voit bien qu'il n'y en a pas. Un
touriste japonais m'explique en anglais que c'est interdit de prendre des photos, cette
endroit est sacré et c'est écrit sur le billet. Pour sûr il me le montre mais je n'en avais
pas de billet sinon je me serais abstenu.
Un homme bourré commence à me prendre la tête c'est la goutte qui fait déborder le
vase, je le pousse et lui fait comprendre que s'il ne me lâche pas ça va mal se passer. Je
me barre. Au retour sur le bas-côté de la route un gars est affalé tête contre terre, il est
allongé sur son vélo, je fais signe au chauffeur qui s'en tape.
*Trop fort, des bonnes sœurs au café.
Un anglo-saxon avec télescope pour voir les étoiles il faut payer un pesos.
Un autre déguisé en chevalier avec une cape noire assis sans bouger etc.
Le soir-là place fourmille de monde au trois-quarts des jeunes.
............
Certains indigènes homme, porte une tunique blanche attachée à la taille par une
ceinture et non pas de pantalon. La tunique leur arrive dessus du genou. Ils ont aussi
un chapeau de paille et des sandales.
Le village Zinacantan, j'y vais l'après-midi en taxi collectif il faut attendre qu'il y ait
cinq personnes. Sur la route là aussi un chien noir sans poils mort les quatre pattes en
l'air lui aussi est gonflé et près à éclater. Le village est désert, c'est le mat d'un tous les
touristes y font ici l'accès à l'église est libre (photos interdites) le spectacle à l'intérieur
est loin d'être aussi impressionnant que dans l'autre. Il y a des fleurs partout pour
honorer les différents saints.
C'est un village sans intérêt sauf pour les touristes qui veulent acheter de l'artisanat...
Les agences proposent le tour des deux villages pour 150 pesos alors qu'en fait
si tu y vas par toi-même sac de revient à 60 / 70 pesos maximum.
Le soir concert sur place principale. La musique c'est de la cumbia, cha-cha, boléro,
mambo, et un peu de salsa. Il y a un sax qui utilise le souffle continu, c'est la première
fois que je vois ça en direct, pendant plus de cinq minutes il souffle. Ce soir plusieurs
villes sont représentées mais je n'arrive pas à savoir la raison.
..........
PALENQUE
Mauvaise nuit, il fait gris et froid. Après le petit déjeuner je prends un taxi au vol. Je
demande à un papy de garder mon sac le temps que j'aille aux toilettes. À mon retour il
est mort de rire, j'ai été dans les toilettes des dames et il me demande s'il ne s'est rien
67
passé... Dans le bus la climatisation est à fond et il fait très froid. De paysages
montagne, des forêts de pins. Sur le bord de la route des petits villages avec des
maisons en bois avec un toit en tôles ondulées. Pour les plus riches elles sont en
parpaings. Ici comme en Afrique les maisons ne sont pas finies. Ils construisent
d'abord le rez-de-chaussée et y vivent, ensuite plus tard quand ils ont de l'argent ils
font le premier étage etc.
Petit à petit le climat change et la végétation aussi, les Pins laissent la place aux
bananiers, cocotiers, palmiers etc. On est à 120m de haut.
Les gens dehors sont en short, T-shirt et sandales devant le pas de leur porte. Nous
dont le bus s'est toujours l'hiver. À l'arrivée le choc thermique te saute à la figure, d'un
seul coup tu es en sueur. Je saute dans un taxi (arnaque) pour faire 500m. Je suis à
l'hôtel Shalom et oui ici pas mal de magasins avec des noms juifs comme Yahvé, Yani,
Shalom... Avant de prendre définitivement possession de la chambre, je regarde les
draps. Ils sont maculés de tâches je le signal au réceptionniste qui me répond non ce
n'est pas possible. J'insiste, il n'en démord pas. Je l'emmène voir « ah oui je vais le
signaler » me dit-il.
Depuis que je suis au Mexique, c'est la troisième ou la quatrième fois que ça arrive.
La ville est petite mais sympa. A priori rien à voir et à faire à part aller voir les ruines.
Il fait vraiment très chaud. Le soir il y a aussi un marimba band, des papys, le percu
(congas) à chaque fin de morceaux, on a l'impression qu'il va tomber d'épuisement.
C'est vraiment festif et bonne ambiance. Les trois quarts des gens sont des jeunes.
La Corona se bois avec du sel et du citron vert.
......
Je téléphone à une femme que je dois rencontrer elle sera à son magasin dans une
demie heure, il est 11 h 40, je traîne et part vers le magasin. Il les 12 h 15 j'arrive en
retard sachant que... 12 heures 45, le trajet est long sur le petit chemin qui longe la
route, heureusement c'est la plus part du temps à l'ombre. Je suis accueilli par son fils,
un gars assez balaise le crâne raser. Il me parle en français et me dit d'attendre. Ensuite
il discute avec son copain. J'attends debout dans un coin mais je commence suer à
grosses gouttes. Après un quart d'heure je ne me sens pas à l'aise et préfère partir, je lui
dis que je reviendrai plus tard.
....
J'ai trop mal dormi. Je me fais réveiller à huit heures du matin par la femme de ménage
qui tape à la porte... Je me lève vers 9 h 30 exténuées. Douche, petit déjeuner,
Lavomatic puis départ vers les ruines.
À l'arrivée, une horde de Japonais est la, on me demande si je veux un guide, je refuse
vu que l'histoire qu'il raconte...
Le site est en pleine jungle avec des cris d'oiseaux et les chants de singes je le reconnais
c'est le même qu'en Bolivie.
Je laisse la horde partir devant et m'assied en attendant l'accalmie. Je savoure ses
moments de tranquillité et de sérénité, je suis en presque communion totale avec le
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site.
C'est un site maya date en 250 à 900 avant Jésus-Christ. Il y a des temples, le palace
etc. La pyramide ou était enfouis le sarcophage de Pakal. Les Mayas ont une écriture
hiéroglyphique et d'après les dires, ce sont eux qui ont inventé le zéro. Le site est bien
conservé, on voit encore les palais en haut des pyramides. Des coursives, des cours
intérieures, des couloirs, des fenêtres, évacuation d'eau, des colonnades et sur chacun
des piliers qui restent des sculptures. Parfois même certaines marchent sont sculptées
il y a aussi sur les murs de restes de dessins. La couleur tendance est le rouge et le bleu.
Dans les sous-sols des galeries avec des niches, un sarcophage c'est splendide. Plus
loin dans la jungle d'autres bâtiments avec des pièces où il y a des sculptures. La
pyramide centrale celle ou il y avait le sarcophage est maintenant interdite au public.
Histoire de conservation. Ensuite tu prends en chemin dans la jungle. Des oiseaux de
couleurs vives, même un espèce de pic vert, gros lézard et même un petit toucan. Mais
son bec est noir et blanc. Plus loin dans la jungle il y a des Jaguars. Le petit chemin
débouche sur une petite rivière avec cascade l'eau y est incroyablement claire. Ici sont
d'autres ruines elles ont été bouffés par la végétation et d’immenses arbres ont poussés
dessus.
Le prix de l'entrée donne accès au musée, la sont entreposée les grandes sculptures,
des pans de murs, des statuettes. Et le clou du spectacle est le sarcophage de Pakal ou
une reconstitution je ne sais pas bien.
C'est le site le plus beau que j'ai vu jusqu'à présent. Ça me plaît, la jungle, les ruines, les
sculptures et malgré les gens (à l'heure de la bouffe il n'y a pratiquement plus personne
il fait au moins 32°) j'arrive à trouver un peu de sérénité qu'elle plaisir. Les Mayas
parlaient le Chol et le Tzotal qui se parle encore aujourd'hui.
........
Tour Bonampak------Yaxchilan 550 pesos (tout compris).
Levé 5 h 30, j'assiste au départ dune fille de l'hôtel d'à côté, elle est Thaïe, je l'entends
le dire au chauffeur, elle ne me voie pas j'attends dans le hall de mon hôtel. La
fraîcheur du matin est plaisante. 6 h 20 minibus arrive nous sommes cinq. Après
1 h 30 de route, on s'arrête prendre le petit déjeuner, buffet à volonté. Il y a déjà des
minibus qui sont la et après nous, ce il en arrive encore. Dans chaque minibus
minimum neuf personnes. Je suis bien tombé pour une fois. Il y a pas mal de français
vers 9 h 30 / 10 heures, on arrive à la frontière Corozal. C'est là qu'on va prendre la
lancha (bateau). Le rio Usumacinta sépare les deux pays, Mexique et Guatemala il est
immense de couleur vert / bleu avec par endroits des remous, il y a du courant et des
bancs de sable. À ma droite la berge guatémaltèque des petites maisons en bois et des
barques perchées dans les arbres. À la saison des pluies l'eau peut monter de 10m. Les
berges sont rongées par le courant si bien que parfois on voit des arbres racines à nues
mais toujours vert. Les femmes l'eau jusqu'à mi-cuisse lavent le linge, les enfants sur
les îlots plongent avec des masques pour attraper des coquillages. Le spectacle est
fabuleux, à droite comme à gauche la jungle, des arbres immenses facilement 20m de
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haut. Trois quarts d'heure de ce spectacle, je ne m'en lasse pas surtout quand plus il y a
l'odeur de l'eau douce avec le sable. C'est une odeur caractéristique. L'eau est chaude.
La aussi des feux causent du dur, il coupe les arbres et quand c'est sec mettent le feu.
On arrive sur une plage de sable scintillant de milliers de paillettes d'or et d'argent. Il y
a aussi des rochers ressemblants à de la roche volcanique. Après avoir gravi les 50
marches on est en sueur, il est 10 h 30 et on est en pleine jungle. À l'accueil je dis
bonjour à une guide, je suis pratiquement sur que c'est la femme que je veux voir
depuis deux jours. Je n'insiste pas je verrai plus tard sur le site car elle est guide d'une
petite meute et je préfère être seule pour la visite. J'emprunte le chemin qui va aux
ruines. Au loin des cris d'animaux. J'arrive à la Gran Plaza, plusieurs ruines. Pour
accéder à l'Acropolis, il faut gravir des marches complètement usées par le temps. Le
site ne me laisse pas grande impression. Il faut savoir jongler et être patient pour
réussir à prendre des fautes tôt avec personnes de su. Je prends d'abord des photos et
ensuite j'apprécie. Ici il y a des tas de bestioles volantes qui veulent ta peau. Tant que
tu es en mouvement, il n'y a pas de problème mais dès que tu t'arrêtes elles viennent
pour te piquer. Alors un petit peu de repelent et tu es tranquille. J'arrive sur la plage
avant les autres alors j'en profite pour faire un peu trempette. Ils arrivent 20 minutes
en retard.
Bonampak c'est assez petit il n'y a pratiquement personne la aussi on y est avant les
autres. Je n'ai pas revu Cathy par contre j'ai croisé la Thaïe qui me dit je te donne trois
chances pour savoir d'où je suis. Je lui fais à l'esbroufe et je lui dis direct la Thaïlande
elle n'en revient pas....
Ici c'est petit mais ce n'est pas les mêmes structures. Plusieurs petits édifices en
hauteur assez difficile d'accès car ça monte et les marches sont toutes petites et parfois
il n'y en a plus. Des stèles par-ci par-là, les unes rénovées les autres pas. Sur la droite
un bâtiment et la c'est l'hallu, plusieurs petits pièces et elles sont encore peintes. C'est
plus que merveilleux, c'est abîmé mais on voit quand même les scènes du bas jusqu'au
plafond. Il y a quatre salles, sa préfigure de ce que ça devait être avant. Je pourrais
passer des heures ici mais une horde d'Allemands arrive alors je m'éclipse. Là aussi la
chance m'a souri j'étais seul pour voir les quatre salles. Je revois ensuite la Thaïe, elle
s'appelle Kythy Pown et habite Bangkok. Nous ne sommes pas dans le même groupe.
.........
........
J'ai donné des vêtements et une paire de chaussures à une clocharde un peu folle. Elle
était contente surtout avec les chaussures de marche.
MERIDA
Levé sept heures du matin, bus jusqu'à Merida. À l'arrivée je vais au point info, il me
donne un hôtel pas cher et je peux y aller à pied, un quart d'heure ça économise un
taxi : 40 pesos. L'hôtel s'est une grande chambre avec salle de bains mais ces rustiques.
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Je fais changer les têts d'oreiller qui sont crado. La chaleur est étouffante et en plus il y
a la pollution des voitures. C'est une grande ville, rien à y foutre. Juste les sites Chichen
Itza et Uxmal pour les principaux.
Le soir je glande sur la place, les Argentins pour la part sont là aussi vendant les
mêmes bracelets et colliers qu'ailleurs. À partir du 10 mai c'est la semaine de la Sainte
vierge. 10 jours de fête plus ou moins alors des trios de guitariste sont la disséminés
sur la place attendant minuit pour faire un espèce de défiler je crois, je n'ai pas tout
compris.
.......
Bus seconde classe Chichen 55 pesos l'aller /première classe 95 pesos
l'aller. Entrée du site 98 pesos
Je me réveille tôt alors je décide d'aller à Chichen mais c'est une erreur car pour ceux
qui vont à Valladolid comme moi, c'est beaucoup plus proche que de Mérida, 120km
alors que de Valla, c'est moitié moins donc le billet est moins cher aussi. J'aurais dû
faire Uxmal ensuite aller à Valla et de la Chichén Itza. Je vais à la station de bus
seconde classe, je suis juste à l'heure y en a un qui part maintenant et le prix s'est
moitié moins cher que avec ADO.
Le sol problème, tu mets une heure de plus car on passe par des villages. Mais pour
moi c'est l'idéal, ça me permet de les voir et notamment à Xochel, au centre ils ont
construit une arène avec des branches d'arbres et des feuilles de palmier. Tu vois
comme une plate-forme et pour y accéder tu grimpes avec des échelles en bois. Je
suppose que ce sera pour la feria.
*Par ici, il y a quand même quelques mexicains typiques : grosse moustache, grosses
bacantes, chapeau, santiags, chemise ouverte sur un débardeur. Mais en général ce sont
ceux de l'ancienne génération.
Le temps est nuageux et plus frais qu'hier, s'écoule pour visite et le site. On arrive à 12
heures. Des dizaines de cars touristiques sont garés.
*Un guide te coûte 600 pesos. Je me faufile et passe juste avant un groupe d'une
trentaine de personnes. Je paye mon ticket et file direct vers le site. Je ne m'arrête pas à
la case mercado, bouffe, souvenirs. Je débouche sur la grande pyramide, il y a du
monde mais disséminé, ils sont par paquets. Part tout sur le site des vendeurs de
bibelots.
*L'arnaque consiste à te dire : tout pour 10 pesos et quand tu es appâté, ils
t'embrouillent et te disent surtout aux Américains et ceux qui ne parlent pas bien
l'espagnol non, ce n'est pas 10 pesos mais 10 $ la pièce. La petite la mais si tu veux je
te fais un prix et ensuite vient le marchandage. Un mec me la fait au sentiment : ah tu
es français pour les Français je fais pas cher mais pour les Américains c'est le double...
Je me laisse embobiner et j'achète un petit bibelot.
*Les Aztèques étaient plus vers le nord, s'étaient des guerriers. Les Mayas étaient plus
au sud et était plus spirituel et culturel.
La pyramide est la mieux conservé du Mexique je. Il paraît qu'à la période d'équinoxe
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avec les jeux d'ombres et de lumière, tu vois le serpent à plumes descendre les marches
qui sont au nombre de 94 multipliés par les quatre faces de la pyramide égale à 364
plus le palais égale 365. Ici règne le serpent, le Jaguar et un peu le singe. À gauche le
terrain de polo aussi à gauche la grande terrasse et les soubassements sont gravés de
tête de mort. C'est la terrasse ou ils s'exposaient les os des gens qu'ils avaient
combattus (et après ça on te dit qu'ils étaient spirituel) plus loin le temple aux 1000
colonnes, la aussi c'est en rapport avec les guerriers... De gros caméléons se baladent
de ci de là. De l'autre côté le cénote, c'est un gouffre où il y a une eau verte stagnante à
plus de 10m en contrebas et tout autour de la végétation... Pour visiter le site il faut
environ trois heures.
Assis dans le bus, j'étais en train de deviser sur la vie quand soudain une grosse
explosion puis un grand coup à hauteur de mes pieds ça me fait même mal tellement
c'est puissant. Un pneu vient d'éclater mais après avoir regardé le chauffeur repart,
nous ne sommes pas très loin et c'est la roue interne.
Le soir ils ferment certaines rues et c'est la fête... Divers groupes de musiques puis les
Argentins qui font un spectacle de cirque. C'est original et sympa.
Des charrettes à cheval pour faire un petit tour en ville.
Des vendeurs de fleurs sous le trottoir pour la plus part des roses.
Les costumes traditionnels ici pour les femmes, c'est le blanc, grandes robes blanches
avec broderies sur le pourtour des épaules et en bas, en général des fleurs de couleurs...
............
La gran plaza a été fermé aux voitures pendant la nuit. Ils ont monté des stands de
nourriture, de vêtements, bibelots etc. Des spectacles de rue etc. C'est la fête. La
chaleur est aussi présente il fait 37°.
Les musées sont gratuits le dimanche matin.
Des bornes Internet sur la gran plaza.
Des Seven / Seven ouverts 24 heures sur 24.
Toute la journée des danseurs cubains, panaméens etc. et des groupes, une fanfare
salsa, cha-cha etc. tous des papys de 60 / 65 ans. Le soir la fête continue.
Le 12 /05/08.
Uxmal =41 pesos le site 98pesos
Je me lève tôt direction Uxmal. Après 1 h 30 de route, il te dépose sur la route
principale devant le site qui est à une centaine de mètres. Là, pareil gros complexe à
touristes. Mais j'ai encore de la chance, il n'y a pas grand monde qui s'intéresse à
Uxmal. Et pour cause dans l'ensemble, deux heures de visite sans se presser c'est
amplement suffisant. La pyramide ronde ne l'est pas vraiment, c'est seulement les
angles qui louent son. Sur le site plein de choses ont été restauré. Ça ne me laissera pas
un grand souvenir. Je crois que je suis un peu blasé des sites archéologiques.
Après une petite douche et une petite sieste, je suis motivé pour aller au...
J'arrive, là une femme assise minijupe, la trentaine bien tassée mais pas mal du tout et en plus elle a un air de salope je lui demande le prix : 150 « por un buen servicio » ah, OK alors.
Merde je dois payer en plus la chambre 50 pesos. C'est juste un lit et une salle de bains. La nana veut que je paye avant OK. Elle enlève le bout de tissu qui lui sert de robe et là,
horreur, elle a en gros bide, pas de cul et en plus il est vraiment laid avec un gros hématome tout bleu. Et le haut des cuisses berk. Elle n'enlève pas le haut, elle me met la capote sur la
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biroute molle et nos branlote, ça reste quand même mollasson. Après effort je suis dedans je ne sens rien avec la grosse capote. Elle me dit pour 100 pesos de plus je te fais la totale. Je dis
non merci c'est déjà fait. Elle ferme les yeux et attend que ça se passe. Alors je lime doucement, puis plus fort, je n'ai pas envie que ça traîne. Elle non plus Le drap semble vraiment
crado. . Elle a du mal à garder les jambes en l'air, alors j'en lâche une. Elle fait des petits han à chaque fois que j'enfonce ma bite. Ce n'est pas de plaisir. Au bout de 10 minutes j'envoie la
purée et continue de limer encore un peu... Ça y est elle retire ma bite en maintenant la capote, se rhabille et se casse, je me lave le zob et je me casse. Malheur à moi à 100m de là un hôtel
avec des putes, il y a des petites jeunes supercanons.
Dépité je passe mon chemin et continue jusque un magasin de musique, je décide de
jouer un peu de basse, histoire de me divertir un libanaise cinq cordes, 3135 pesos pas
mal mais je n'aime pas le son.
Le soir un spectacle de danse folklorique accompagnée en musique par les mêmes
papys que l'autre fois. Les femmes sont en costume traditionnel et les hommes tout
en blanc avec des sandales à talons. Tout ceci est agréable à voir et à écouter. À un
moment il danse avec une bouteille de bière pleine ouverte sur la tête, ensuite ils
compliquent avec un plateau de six verres pleins et la même bouteille, il tourne vite,
l'eau gicle mais le plateau reste. Ensuite ils font la fameuse danse du poteau, plusieurs
paires de rubans de couleurs avec ça ils détressent et tressent le poteau puis font une
tente de ruban. Je ne comprends rien aux passes, ça va si vite et c'est assez compliqué.
Je termine la soirée à regarder le spectacle de cirque des Argentins.
..........
Je repars par la même route que Chichen jusqu'à Valladolid, la je dois faire cinq hôtels
avant d'en trouver un hyper pourri. Ça faisait longtemps que je n'en avais pas eu un
comme ça. La ville est inintéressante. Ici les prix sont encore plus chers qu'à Mérida et
en dehors du centre il n'y a rien, si des églises mais on s'en tape. Le soir je bouffe dans
un resto, il me fait le coup de la taxe gouvernementale. Je lui dis bizarre ailleurs dans
tout le pays il y en a pas. Ah mais ici il y en a. quand il me ramène la monnaie, je lui dis
mais c'est bizarre parce que ce que les restaurants à côté ne pratiquent pas la taxe
gouvernementale. Et en plus ici c'est écrit nulle part. Je lui dis que je vais payer mais je
ne remettrai pas les pieds ici (la taxe cinq pesos).
..........
En revenant du Cénote Zaci (une grotte à ciel ouvert) avec un puis tout stagnante ou
les jeunes s'amusent à plonger. Je rentre à l'hôtel, il fait 42° et dans la piaule s'est la
mort. Je dis au patron qui est la tout, le ventilateur ne fonctionne pas bien et après
vérification il me donne télécommande de la climatisation. Au début il veut me la faire
à moitié prix 25 pesos puis finalement il me la donne gratuitement. Quel plaisir. Moi
qui n'aime pas la climatisation la je ne résiste pas.
Trop fort, les chiens du parc, dès qu'ils voient un blanc ou des touristes ils les suivent à
la trace. Tant qu'ils sont dans le parc ils ne les lâchent pas. Ils ont compris qu'il n'y
avait qu'eux qui leur donnaient à manger.
............
Je ne sais pas pourquoi mais je sens que Tulum ça va être la galère. Dans le bus je
prends ma place et vais poser mon sac en soute. Je reviens un vieux y est assis et il est
avec son pote, ils ont viré ma bouteille de flotte. J'insiste pour qu'il se barre.
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TULUM
Arriver à Tulum l'enculé de chauffeur me fait descendre avant le terminal disant que
c'est ici. Enculé, je dois marcher 20 minutes sous un soleil de mort. Au taxi, les gars
me disent la plage et les cabanes s'est à 8km et le prix c'est 40 pesos. En plus pas un
ne connaît une cabane dans mes prix. Plus loin à pied, un taxi me dit si j'en connais
pas chère. Sur place je sens le coup foireux. Il ne veut pas m'attendre ou alors je dois
payer encore 15 pesos. Je l'envoie se faire chier. Les cabanes pas de place à 200 pesos,
tout est soi-disant complet. Mais comme par hasard il y en a 400 pesos je me casse. Je
sue sous le sac ados, ici c'est l'usine à touristes. J'arrive à un point taxi, il me dit si j'en
connais une, c'est 30 pesos mais si je dois t'attendre, c'est plus et le connard n'attend
pas ma réponse et hèle d'autres clients. Pas content je lui dis de me ramener en ville. Je
lui dis que c'est un connard et qu'ici tous les taxis sont des gros cons et que sa ville
c'est une ville de merde. Ca me défoule et comme il me comprend j'en profite. Petite
vengeance mesquine, je lui pourri ses sièges avec mon sac plein de sable. Je retourne
finalement au terminus et à 200m un hôtel. Pour 200 pesos la nuit. J'en suis la de
Tulum de la merde à touristes sous prétexte qu'il y a de belles pages.
Je confirme donc Tulum c'est une ville de merde que pour les touristes à des prix
touristes (une pizza plus de 20 €) les gens t'envoient à Tulum, mais mois je n'aime pas
les spots touristiques.
DE LA MERDE.
...........
La mer des Caraïbes, c'est quand même le grand pied. Tulum, immense plage de sable
fin et blanc avec cette eau vert claire et au loin les vagues (La barre) pas trop de
monde, voire même pratiquement personne. L'eau est bonne. En flânant, je vois une
gonzesse faisant du nu. Je ne la vois que de dos mais ça à l'air d'être un bijou, un cul
mais alors je passerai mon temps à le dévorer. Son mec arrive 10 minutes plus tard un
tout blanc. Elle tourne la tête, j'avais raison une créature de rêve avec les cheveux au
milieu du dos c'est trop injuste...
..........
Un bus qui part de la plage Don cafeto à 17 heures, c'est un bus affrété par
l'hôtel weary traveller il est gratuit pour les gens qui logent à l'hôtel. Pour y
monter, il faut un bracelet mais le chauffeur s'en fou ce qui fait que tout le
monde en profite.
..............
CANCUN
Après 2 heures de route j'arrive à Cancun. La route longe la mer. Ce n'est pas si pourri
que les gens le disent. Il n'y a pas plus de touristes qu'à Tulum, c'est beaucoup plus
animé et le soir aussi. J'assiste à un spectacle de folklore avec des danses et des
costumes tout en couleurs, des chanteurs, un groupe avec une harpe (la Bamba) etc. et
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en plus la chaleur est plus supportable.
Le 19/05/08.
En me baladant, je me fais brancher par an Vieux (genre clodo) je lui dis que je veux
aller aux putes car c'est mon anniversaire. Il m'y emmène, il y en a une dizaine dont
deux, trois bonnes. J'en prends une Carolina. Mais le prix ne s’est pas good. C'est 800
pesos, elle va diminuer jusqu'à 500 pesos et explique qu'il y a 200 pesos pour la
chambre. Je lui dis pas de problème, j'ai une chambre. Oui mais la chez toi c'est plus
cher. Je lui fais croire que je reviendrai le soir...
Je repars avec papa qui m'attend. Il me parle cheveux ne comprend pas les trois-quarts
de ce qu'il me dit. En fait il veut une comme pour m'avoir emmenée la. Je me doutais
bien d'un truc comme ça. Il commence à me sortir des prix exorbitants. Pour clore le
chapitre, je lui donne 20 pesos il n'est pas content et s'en va en gueulant. En venant
j'avais repéré une peruqueria, elle me dit c'est 50 pesos, je lui fais le coup du dire qui
connaît. Et ça marche elle ne coupera les cheveux pour 40 pesos. On commence à
discuter, elle a 39 ans et s'appelle Zaphiro. 30 minutes après je sais tout de sa vie. Seule
depuis sept ans elle passe sa vie à travailler, pas de sexe nada. J'ai bien essayé mais pour
une nuit elle ne veut pas d'aventure. En tous les cas où c'est bien marré.
Le soir je déambule et finis dans un bar. Vers 23 heures je rentre à l'hôtel légèrement
éméché quand un mec me branche SPA, Massages, Sex. C'est juste à côté, vamos a ver
me dit-il. Je rentre, une vieille la matrone me dit massage 300 pesos. C'est justement la
somme qu'il me reste a dépensé. OK, elle me parle et me dit qu'il y a une stimulation
avec, je ne comprends rien mais j'y vais. Je suis avec Veronica. Un petit canon dans
une mini robe bleu ciel. Elle commence à me masser et chaque fois me met ses seins
sous le nez. Je comprends vite que le massage c'est un prétexte. En fait ici tu peux tout
faire. Il suffit d'allonger des biftons. Donc la stimulation, c'est une branlette.
Je profite pour toucher son petit cul et lever sa petite jupette étroite, elle à un string rose je glisse mon doigt entre ses fesses et elle pendant ce temps...
Elle me dit laisse-toi aller si tu veux plus tu payes et on baise. Je dis non, si tu veux
après ton travail, je suis à l'hôtel pas loin. Elle ne veut pas car après son travail elle est
fatiguée et elle veut rentrer chez elle. Ensuite nous discutons en peu et en partant elle
me fait la bise et me dit à demain je lui dis oui tout en sachant que le lendemain je
serais à Cuba.
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CUBA
La mer des Caraïbes s'est beau de près, mais vu de l'avion s'est encore plus fantastique,
un vert de jade très clair et transparent, parfois on voit le sable et les rochers, c'est
incroyable. Une heure de vol plus une de décalage horaire et je suis à la Havane je
chope un taxi, je sais que je me fais baiser mais bon je n'ai pas envie de me prendre la
tête. Après 30km sous une chaleur écrasante dans un taxi pourri qui put l'essence
j'arrive à l'hôtel que j'ai réservé pour une nuit. C'est cool. C'est après que ça se gâte, je
commence à galérer pour trouver une "casa particulare" pour le lendemain. Je me fais
brancher par une femme gardienne de parc et on discute, de fil en aiguille, je me
retrouve avec un black chanteur à faire toutes les casas qu'il connaît, toutes les unes les
plus pourris que les autres sans compter les prix 25, 30 CUC. Le mec ne me lâche plus
la grappe, je n'arrive pas à m'en défaire, j'ai beau lui dire que j'en ai marre, il insiste.
Après deux heures je me retrouve au parc avec la gardienne. Je rentre à l'hôtel dépité.
Ici la vie s'est 40 € /jour minimum. Les gens sont cool, dès fois trop collant. J'ai
l'impression d'être un portefeuille sur pattes. Les filles comparées au Brésil sont
puissance 10. Je ne comprends pas leur façon de parler, ils bouffent des mots je ne
comprends pratiquement rien. En me promenant à mon arrivée, j'ai constaté que le
quartier est légèrement pourri.
Le Malecon (rempart) est rempli de déchets. Tout est mal entretenu et pourri. Les
vieilles grosses voitures polluent énormément, a priori elles font aussi office de taxi.
Quand je me baladais dans les quartiers où les blancs ne vont pas, c'est ambiance zone,
citées mais a priori tranquille. Des mecs torse nu, jouant au base-ball. D'autres
écoutants de la musique. C'est marrant ici c'est exactement comment j'imaginais Rio et
en fait c'est La Havane.
Le soir finalement un des gardiens de l'hôtel me branche avec un mec qui m'emmène
juste en face chez un couple de vieux, il y a une piaule avec salle de bains, clim, frigo.
La totale 30CUC je négocie à 22 CUC et je peux amener des filles c'est la coutume ici.
La vieille me dit ça se voit que c'est la première fois que tu viens ici, tous les touristes
ramènes les filles à la maison. La nuit je finis dans un resto bar 5 CUC super bouffe et
ensuite je bois la bière locale cristal a 1 CUC, il y a en groupe de salsa qui joue. Je
rentre tard la nuit est tranquille.
*Ah j'oubliais pour partir de Mexico, pas de tampon de sortie et pour les formalités à
Cuba ça s'est fait tellement vite que je n'en reviens pas encore. Pas de papiers à remplir
rien tu présentes ton visa et ton passeport et c'est fini tu passes. Pour le sac s'est pareil
20 minutes et hop tu es dehors.
Là aussi il y a les pauvres vivants avec les riches.
* La Havane, la ville coloniale est en décrépitude, ces superbes maisons sont en ruines.
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Quel gâchis. Le soir est souvent dédié à la fiesta. Vu la chaleur ambiante la journée, les
gens commencent à être décontractés vers 19 / 20 heures. Beaucoup de bars où l'on
joue de la salsa, des petits combos de quatre, à sept personnes. Ca joue grave. Là aussi
un mélange de blancs et de black... Ici la vie est très chère et certains ont vraiment du
mal à vivre.
Le rempart, le Malecon bordant le front de mer.
Ils sont restés bloqués sur le Che voire plus que Fidel.
Le côté vieil ville est le mieux entretenu, c’est le quartier le plus riche. C'est là que les
touristes sont en masse, en dehors des plages.
Les gens ont tendance à te brancher facilement, te parler et afficher une amitié
exubérante qui débouche toujours sur tu paies à boire... Ou je te trouve une fille mais
il y a une commission... Alors il n'est pas rare en ville de voir des Cubains se trimbaler
des blancs.
Ici on me prend systématiquement pour un italien.
Ah, les vieilles voitures : des Chevrolets, Buicks, Simcas, 404 et autres plus vieilles
encore, souvent des épaves servant de taxi. Quelques-unes sont retapées et sont
flambant neuves.
Les cocos taxi jaunes, des motos taxis à deux places ...
...........
J'arrive à la casa particular. Je suis bien accueilli par le couple de vieux qui vit la. Le
gars 60 ans, me branche directe cul. Les filles m'expliquent il c'est faciles à avoir mais
tu dois payer. C'est comme ça ou bien tu paies à boire, à bouffer, l'entrée des
discothèques plus quelques petits cadeaux. Ou bien tu paies pour une heure où deux
mais pas de filles gratuites. Il va jusqu'à faire entremetteur. Il m'amène en voiture
(genre je suis taxi) mais en fait il ne l'est pas. Il me compte la course évidemment.
Nous arrivons dans un des bas quartiers de la ville, il me fait attendre dans la voiture.
Il revient avec une fille et me la présente, voilà elle est pour toi si tu veux. Elle n'est
pas top comme celles que je croise dans les rues mais elle est quand même pas mal. De
retour il me brosse son tableau : "c'est une fille bien, saine, pas malade, tu peux lui
bouffer la chatte sans problème. Tu as vu son visage est propre et sa bouche aussi.
Enfin tu vois et pour 20CUC (15 euros), tu peux l'avoir. Dans la rue ça te coûtera le
double. T’inquiète pas, il fouille dans la boîte à gants et me sort du viagra si tu veux,
c'est 10 pesos convertible la boîte. Je les ai essayé, tu bandes comme un taureau toute
la nuit, je t'offre un cacher si tu veux.
L'après-midi, je visite le vieux Habana. Beaucoup plus sympa que le quartier où je suis
beaucoup plus cher aussi. Le soir à 19 h 30 le papy me relance pour la fille.
22 h 30, la fille est la, maquillé et propre sur elle. Elle est petite à 1,55 m. On va dans la chambre alors que eux sont tant là leur juste à côté. On parle un peu et elle prend l'initiative de se
déshabiller. Pas de froufrous dont les sous-vêtements, tu sens bien qu'elle n'a pas les moyens. Elle me dit qu'elle n'est pas habituée à faire ça, blablabla. Une bonne suceuse. Je la pénètre
difficilement. Au début on y va tranquille. Malgré sa participation réelle, je sens bien qu'elle veut en finir vite. Mais pas de chance, je suis en forme malgré toutes mes attentes alors ça
dur. Je lime et lime encore. Fort, doucement, je change de position. Le temps faisant, elle prend plaisir et s'excite de plus en plus. Assise sur moi, elle va de plus en plus vite, le lit claque
contre le mur, elle râle, crie... Les vieux sont juste à côté, drôles de situation. Elle jouie, et n'en peut plus, se lève essuie son corps et la capote, va se laver le sexe et revient trois c'est
reparti. Elle me finit en me suçant sans capote... Finalement elle reste dormir la... Le matin elle part travailler, j'ai la tête dans le cul, il est sept heures. Je lui fille quelques pesos pour
prendre le transport parce que Angel ne veut pas la ramener sous prétexte que sa femme est souffrante.
Ah, elle s'appelle Yordanka et elle a 23 ans.
77
...........
Je suis vaseux et j'émerge vers 11 heures. Angel est la
.
En me baladant sur le malecon, je vois des mecs installer une grande scène... Demain il
y aura un grand groupe de salsa et c'est gratuit. Je revois le chanteur black qui m'a fait
galérer le premier jour. Il veut que je lui donne un pesos pour boire une bière je refuse.
« Alors c'était bien, oh la la, j'ai entendu ... » Bon quand tu veux que l'on revienne tu me le dis et je vais la chercher
Le soir je revois Yordi mais elle ne reste pas dormir...
..........
Comme le vieux veut tout savoir et entend tout, il me fait des félicitations sur ma
prestation d'hier. Elle le lui a tout raconté et il a entendu. Trop fort. Je me casse
prends le bus touristique pour cinq pesos pour toute la journée il y a trois trajets
prédéfinis et des arrêts fréquents. En taxi rien qu'un trajet s'est cinq pesos. Le seul
problème c'est qu'il s'arrête à toutes les stations et c'est finalement assez long. De 11 h
40 à 14 heures pour arriver où je veux aller "la Marina Hemingway". Là où le gars
passait son temps avec les pêcheurs. La moitié des sites où le bus s'arrête je les ai déjà
faits à pied mais la Marina par contre, est trop loin.
Je suis déçu, c'est un vaste complexe pour riches. Des jetées pour beau bateau, des
boutiques de riches, des restos et hôtels de grand luxe. Je décide d'aller voir la côte,
entre-temps je m'arrête pour bouffer dans un snack. Finalement je reste à discuter avec
la femme du snack pendant plus d'une heure. Je repars sans avoir vu la mer. Après un
retour fastidieux, je descends et la oh surprise c'est la fête : défilé de plusieurs écoles de
danse et musique. Trop top, je suis le défilé jusqu'à m'a rue. Costumes, musique,
danses tout ce que je j'aime. Le soir je vais au grand concert salsa sur la place prévue à
20 h 30, ça commence à 22 h 30, le gars avait dû se tromper d'heure. En attendant que
je trompe le temps en bouffant un sandwich et buvant de la bière. Je suis assis sur le
Malecon. Je comprends que c'est sale, tous les gens y jettent leurs verres en plastique et
boîtes de boissons. Sur le mur à la tomber de la nuit tous les gens y viennent pour se
prélasser au vent frais de la mer. Certains pêchent jusque tard sur des radeaux ou sur
les rochers. Les autres se trimbalent avec leurs bouteilles d'alcool cubain (ron) à la
main. D'autres fume le cigare. Les filles s'éventent avec des éventails.
Avant le concert il y a un feu d'artifice. Ils sont 15 sur scène. Dans le carré VIP, qui est
devant la scène c'est un gigantesque bordel de gens, les uns dansants, les autres
prenant des photos. Tous sont joyeux. Les gens dansent, même les gamins et les vieux.
Tout est bonne ambiance. Les filles tu meurs tellement elles sont habillées court et
sexy. C'est du délire, les gens dansent même en marchant. À minuit passé, je suis sur le
chemin du retour. La devant moi presque à portée de main, un trois-quarts de lune
énorme et d'une couleur orangée je ne l'ai jamais vu si grosse. On dirait un gros ballon
lumineux. Elle est tellement grosse que je m'y reprends plusieurs fois pour être sûr que
c'est bien la lune. Tout le bord de mer est rempli de gens pour la moitié des couples.
Depuis quelques jours, je ne sais pas pourquoi, je ne me sens serein, paisible, une paix
de l'esprit retrouvé. Je suis bien, je ne me pose pas trop de questions, je vis. Je sens que
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j'ai franchis un nouveau pas vers ou je ne sais pas !!!
Ici il y a un côté où je voudrais déjà partir et un autre où je voudrais de ne plus partir.
C'est un paradoxe mais si je devais rentrer en France demain ça ne me dérangerais pas.
........
Mama bollo=lécher le vagin / mama pinga= lécher le pénis /pecho= seins / mama culo= lécher le cul...
...........
Le 25 /05/08.
Ici à la station de bus, tu réserves ta place mais tu ne l'achètes que le jour même. J'en ai
marre d'être à La Havane, j'ai besoin de voir autre chose. Ça tombe bien demain je
pars.
*En général, se méfier des additions dans les bars et restaurants. Demandez si tout est
compris dans le prix affiché ou annoncé (une arnaque te compter une taxe de service).
Toujours demander les prix avant de se faire servir quoi que ce soit ou autre, sinon tu
es de la baisse.
Toujours recompter sa monnaie...
Attention dans certains restos, le prix demandé ne correspond pas à la réalité.
Attention dans certains restos, ils t’apportent un plat plus cher que celui que tu as
commandé.
Attention dans certains bars, il te compte plus que tu n'as bu.
Toujours marchander....
Je prends une fois de plus le bus habana tour. Je vais à la playa Del Este. Que de
monde, c'est dimanche, ici il n'y a que des locaux. C'est sale et même la belle couleur
de l'eau n'y fait rien. Les gens sont grades, ils bouffent et laissent leurs ordures sur
place. Mais le pire ce sont les canettes et les bouteilles d'alcool. Les jeunes se saoule à
l'alcool cubain, rare sont ceux qui ne se trimbalent pas avec leurs bouteilles ou leurs
flask à la main. Mais il n'y a pas que les jeunes. Enfin tout ça pour dire que ce n'est pas
top. Je me fais brancher par un flic qui me demande si j'ai mes papiers et de quel hôtel
je viens. Il me fait comprendre qu'ici il n’y a pas de touristes et qu'il faut faire attention
à ses affaires. Sur le retour je rencontre un cubain qui se trimbale avec sa française, un
des rares mecs qui semblent bien ici et qui déplore lui aussi le côté malsain des
Cubains. Il me donne un plan pour dormir à Trinidad et la fille me donne deux sites
sympas pour les voyageurs, c'est la qu'elle a rencontrait Daniel Hervé. Mais il n'y a rien
entre nous précise-t-elle dès le début, juste une amitié. Il est professeur à l'alliance
française et parle bien le français. Les belles plages sont pour les touristes.
Ici il y a une économie à deux vitesses, celle des touristes avec le CUC et l'autre pour
les gens qui vivent la, un CUC = 24 pesos cubains. Difficile pour un touriste de se
faire accepter dans les endroits cubains.
Je vais laisser une partie de mes affaires ici ça sera plus commode pour le reste du
voyage.
Le soir, le vent se lève et quelque gouttes de pluie. Je m'embrouille une fois de plus
avec le mec du resto pour une note qui n'est pas bonne. Ensuite je rentre à la piaule
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car tout ça me gave. Il faut se battre constamment et ça en devient chiant.
Le vieux me harcèle encore pour m'amener des filles... C'est lui qui doit m'amener au
terminal de bus et il veut qu'on parte à six heures le matin.
.......
Le con de vieux me réveille à 5 h 30. Il m'énerve. Je laisse deus sacs chez eux...
Je poireaute près de deux heures à la gare qui n'ouvre qu'à 7 h 15. J'ai un billet de bus
Viazul. Le temps est gris. Après une grande route, on emprunte une route à deux voies
puis à une voie. Sur la droite la mer et à gauche la végétation, ça fait du bien de ne plus
être dans cette ville de merde avec des gens de merde. Les petits villages traversés sont
sympas comme j'aime. Le moyen de locomotion la charrette à cheval. Des petits et des
moyens crabes noirs avec les pattes orange traversent la route qui borde la plage. Des
tas se fond écrasé par jour.
TRINIDAD
Avant d'arriver à Trinidad, un orage énorme éclate, déluge, tonnerre et éclaires. En
fond la montagne. Décidément c'est la merde. On arrive sous la pluie, je récupère mon
sac avec l'adresse d'ou je vais et au moment où je sors, une grosse black me dit regarde
super piaule plus salle de bains privado... 15 CUC, c'est juste à côté du centre et d'ici.
Bon vamos a ver. Les rues sont transformées en torrent. Je discute avec la grosse, on
rigole. Elle me montre la piaule, c’est dans une superbe vieille maison. OK c’est good.
Merde il y a déjà un sac. Pas de problème, elle m'emmène juste en face. Superbe
maison de 1850. J'ai une superbe chambre plus climatisation et frigo. Une salle de
bains privée, en fait je suis seul dans l'endroit s'est trop génial. La pluie a cessé. Ici c'est
vraiment un village mignon. Mais il y a beaucoup de touristes. Les gens sont adorables,
souriants, sympas. Je tombe amoureux de cette ville pratiquement instantanément. La
grosse, Miraïda c'est son nom. Miraïda, me prépare un super dîner pour cinq CUC,
rien à voir avec la merde que l'on bouffe à la Havane. Une assiette de fruits, une grosse
salade et un plat de crevettes avec du riz. Il ne m'en faut pas plus pour être réconcilié
avec Cuba. Puis au loin la montagne et pas très loin la mer et les rios qui s'y jettent, ça
fait plusieurs petites criques. Le rêve quoi, ça fait vraiment du bien d’être la. Le soir je
vais à la casa de la musica. Tous les jours, toute la journée de la salsa c'est top. Je bois
des moritos (menthe, sucre, citron, Rhum, eau gazeuse). Plus tard dans la nuit en
rentrant, je tombe sur une porte ouverte qui donne sur une cour. À l'intérieur une
grosse black qui danse avec une blanche. En fait elle apprend à danser aux blancs. Je
lui dis que je veux acheter un "tres". Je suis dans la cour avec un groupe de papys et un
jeune Cubain bassiste de jazz qui vient de se mettre à la contrebasse. Il déchire grave.
Il compte rester ici un an ou deux. Moi je vais pouvoir enfin acheter un tres. Et
demain je prendrai mon premier cours de danse.
Ici je kif ma race comme dirait l'autre.
...........
80
*On ne m’avait encore jamais fait de la mapa. La femme me vend une vieille carte de
la ville avec des noms qui n'existent plus. Plus tard je reviens pour récupérer mon
argent. Elle ose me dire qu'ici tout le monde connaît les anciens noms de la ville. Je lui
fais remarquer que les cartes de la ville sont pour les touristes et non pas pour les gens
qui vivent ici. Et donc les touristes ne connaissent pas les noms anciens et que je ne
suis pas si stupide. Plus tard, je rencontre des nanas qui vendent des bibelots sur le
marché, on discute ensemble. Ensuite un jeune reloud me prend la tête avec ses
conneries.
À 19 heures mon premier cours de danse pour 3,50 € de l'heure avec Milady.
La grosse d'hier, tu la vois danser la salsa et bouger son corps, c'est impressionnant. Je
suis un vrai manche.
Le soir je vais voir mes amies les grosses putes que j'ai rencontré hier, pas pour baiser,
pour parler... Ensuite je retourne à la casa de la musica. Et d'un seul coup c'est le
déluge. J'attends la fin du déluge et je rentre, sur le chemin, je m'arrête à la même place
qu'hier et je rencontre Nyurka et sa petite-fille Kayla. Elles sont adorables toutes les
deux.
...........
Plage Ancon, sympas, pas trop de monde. Pour y aller à cinq dans un taxi. Pour
revenir, je prends la guagua (bus) 2 cuc alors qu'en taxi c'est 6 cuc. D’un seul
coup le vent se lève et le ciel se noircit. Déluge mais ce coup-ci je suis en dessous car
c'est mon arrêt, 30 secondes et je suis trempé des pieds à la tête. Heureusement la
pluie est chaude. Les ruelles deviennent vite des torrents car il n'y a pas d'égouts.
Quelques enfants en slip s'amusent à patauger. Quelques courageux continuent leur
chemin mais la plupart s'arrêtent chez les gens qui ont souvent les portes ouvertes ou
sous les porches... À 18 heures deuxième cour de danse qui est écourté car Nyurka
veut me voir. Une femme arrive avec un album de photos d'une gamine de 16 ans et
demi. Elle me dit voilà ma fille ta vu hier et tu lui plais beaucoup. Elle veut te
rencontrer, je lui dis mon âge mais elle le connaît déjà et insiste pour que je regarde
l'album de photos des 15 ans de sa fille. Milady me dit, voilà maintenant tu as le choix
entre trois financées. Moi, 38 ans, Nyurka, 26 ans ou Yusaïdi, 16ans... Trop fort, le
lendemain soir j’ai rendez-vous avec la gamine à 21 heures. J'ai déjà expliqué qu'il n'y
avait pas de chance pour que cela se fasse mais la mère a insisté pour que je la
rencontre........
Le soir, je me finis à la maison de la culture, il y a un spectacle de travestis, la salle est
remplie et surchauffée, les gens crient, applaudissent, chantent. C'est le délire... À 1 h
30 je rentre me coucher. Mes nuits sont toujours aussi mauvaises.
*Ce qui me plaît ici, c'est le côté africain que je retrouve avec les gens. Tu peux
discuter, interpeller, rire, avec un peu n'importe qui. Les gens vivent dehors et toujours
portes et fenêtres ouvertes...
………
Le soir après mon cour de danse, je bouffe une langouste façon Cuba. Un régal. Je vais
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voir ma future fiancée de 16 ans et je lui explique que mon choix est fait, ça ne va pas
être possible, une trop grande différence d'âge nous sépare. Elle accuse le coup mais
est déçue.
Plus tard dans la soirée je rencontre mes deux amis les grosse putes qui me font le
sketch, paye nous à manger. Je leur explique qu'avec moi plus on demande et moins
on obtient.
Et encore plus tard je bois de la bucanero, bière brune. Je discute avec un jeune
Allemand et un jeune Anglais qui sont dans le même état que moi. Ils ne veulent pas
payer pour avoir une fille et ne comprennent pas la mentalité d'ici. Nous partons à la
discothèque.
Je discute avec des filles incroyablement belles et laisse mes deux jeunes amis.
Finalement un gars d'ici que je connais, me dit si tu veux une super fille, j'en connais
une, pour toi 20cuc. OK vamos (je suis vraiment bourré). Il est 2 h 30 et me voilà
marchant dans les rues avec le mec. C'est assez loin, on arrive enfin il réveille la fille
qui est effectivement très belle. Bla-bla-bla et il me dit non c’est 30cuc. OK alors bye,
bye. Et je me casse, il me rappelle attend vient O.K. c'est bon. Ça commence à me
prendre la tête. Tu as un condom ? Eh bien non je n'en ai pas, bla-bla-bla, il me saoule
alors je pars. Il me rattrape et à la fin sur le chemin du retour il me prend la tête il veut
que je lui donne de l'argent alors je l'envoie chier. Je me retrouve déambulant dans les
rues de Trinidad, il est 3 h 30.
………
Le matin après une nuit sans sommeil, je suis encore légèrement bourré, je décide de
ne pas acheter le tres du papy qui en fait n'en est pas un, c'est une guitare trafiquée. Ils
me prennent pour un bouffon ou quoi...
*Cuba, paradoxe ici tu payes et tu as une gonzesse, pas de relations sérieuses. Mais tu
n'as pas le droit d'amener la fille à la casa ou bien à l'hôtel, c'est interdit du reste en
général, les filles n'ont pas le droit de s'afficher main dans la main avec un touriste,
interdit. Pour ça il faut être marié. C'est le gros paradoxe car tout le monde c'est qu'il y
a des tas de jeunes qui font ça tout le temps. Tu les paies pour une heure ou deux, tu
vas dans des endroits semis caché et ensuite il n'est pas rare de revoir la fille plus tard
seule à la recherche d'un d'autre.
...............
Finalement ici c'est pire qu'à la Havane. Les gens dans les rues et à la casa de la musica
n'arrêtent pas de te solliciter tout le temps et quand tu refuses de leur payer à boire ou
de leur donner un pesos etc. Ils te font la gueule.
*La saison des pluies arrive, il peut de plus en plus régulièrement.
Je trouve enfin un tres (guitare cubaine) qui en est un. Après plusieurs essais foireux.
Ils me prennent vraiment pour un con...
Je vais devoir changer de piaule.
Je passe mes soirées avec Roberto à boire de la bière et à brancher des nanas.
Je traîne pas mal au marché des bibelots là où j'ai de vraies amies.
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J'envoie chier les grosses putes qui n'en veulent qu'à mon argent.
J'en suis à refuser le contact car je sais déjà d'avance que au bout de cinq minutes on
va me demander un service (à boire, à manger, un pesos, acheter une babiole etc.)
........
L’après midi à la plage, je me fais piquer par un truc genre algue. D' abord, ça pique
puis ça se transforme en brûlure avec des rougeurs, une demi-heure après, il n'y a plus
rien.
*Le soir, on ne me l'avait pas encore faite. Je suis avec Rob et un mec me dit je suis
ton ami je lui explique qu’à Cuba un touriste ne peut pas avoir d'ami Cubains, qu'ils
sont tous vénales et intéressés. Tient pour te le prouver, je t'offre un des derniers
billets avec l'effigie du Che (plus tard j'apprendrai qu'il y en a encore pleins). 5mn après
le gars n'a pas assez de blés pour boire sa bière, je regarde Rob et on éclate de rire.
.......
16h à la plage, il y a le bus qui ramène les gens qui travaillent dans les hôtels, tu as le
droit de le prendre après que tous soient montés. La première fois j'avais payé 2 cuc
mais la, le gars me reconnaît et je ne paye qu'un cuc.
Le soir, je rencontre Carina, elle est avec son père.
* les trois quart des filles sont souvent ou avec un primo, un ami, un parent... Parfois
c'est eux qui négocient avec toi pour les prix, ou ils accompagnent la fille avec toi a la
casa spécial.
Donc Carina, une belle black 26 ans, elle me propose après avoir bu un verre d'aller
faire un tour, mais je dois partir devant (cause la police), elle me rejoint, elle est avec
son soi disant père Angelo... Il part devant et nous on reste sous un porche à
parler...On en vient vite au prix 50 cuc plus 30 pour la chambre. Je refuse, je ne
cherche pas une relation à la sauvette, mais une vraie relation... Elle entreprend de me
faire craquer.... Je résiste et après quelques émois, je la quitte et retourne à la
discothèque. La je rencontre Nicy, une jeune blanche... Après les tu me plais je te plais,
les tantes me disent, si tu la veux, tu donnes 80 cuc et elle est à toi. Je fais oui mais je
dois aller chercher de l'argent. Je rentre à l'hôtel et je me couche, il est 3h... je ris rien
que de penser qu'elles vont m'attendre.
.......
Je suis ici depuis 7 jours et je commence à être connu, je me fais des potes musiciens.
Le fait d'être connu, je pensais que les sollicitations cesseraient mais non, il n'y a rien à
faire...
Je rencontre une touriste qui pense exactement comme moi sur Cuba et nous ne
sommes pas les seuls dans ces cas la.
Le soir, je revois Nicy, elle me fait un peu la gueule mais on rigole bien quand même,
dommage il y a les deux vieille tantes qui ne la lâche pas, elle est avec une copine Ibet.
Se soir en plus, elles sont avec un ami... Je suis avec mon pote anglais. L’ami nous
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propose d'aller à la Cueva une discothèque dans une grotte. Il y a aussi un suisse qui
suit. On se retrouve à 9 dans une petite voiture, l'ami est dans le coffre comme un
chien. La Cueva est juste à côté mais le gars qui conduit s'en va loin, je sens le coup
foireux. Finalement, on arrive à une station essence, ah les enfoirés. Pas de chance
pour eux il y a les flics demi-tour... Nous voilà devant la boîte. Je sens le plan et Rob
aussi, il dit moi je paye pour ma chica Ibet, je réponds de même et la le suisse me fait
marrer, il dit moi je n'ai pas de chica alors je ne paye pour personne et surtout pas
pour les deux vieilles. Bla bla bla.Ca me gonfle, je dis aux autres je me casse et la d'un
seul coup les prix de Nicy passent de 80 hier à 40 aujourd'hui. Je refuse et lui
demande qu'est ce qu'elle en pense et c'est la qu'on voit qu’elle n’est pas libre d'agir car
elle est incapable de me dire quoi que se soit.
On part en les plantant devant la disco. Le suisse, l'anglais et moi, on va au piano
bar.....
Je sais c'est pathétique mais....
........
Le lendemain après midi, je le passe avec Omayda, une des femmes qui travaille au
marché. On s’entend bien et délire bien, elle est cool et ne me demande jamais rien. Ca
fait tilt dans ma tête, ce que je cherche est la sous mes yeux....
Il pleut et nous sommes sous son stand, elle est en hyper mini jupe.
Je jouotte avec son petit string rouge ouvert sur son minou...
Le soir, je dis à Dyanira, la fille de Miranda que si je dois me marier avec quelqu’un
c'est avec elle. Elle est si belle que je ferai n'importe quoi pour elle.
Je vais toujours a mes cours de danse et les parents de la petite font toujours le
forcing, si bien qu'un jour je décide de l'inviter à venir a la plage, mais ce jour la elle ne
peut pas.
La nuit je suis encore avec mon ami Rob. Sur les marches de la casa à écouter un
groupe, je me fais brancher par Mariama, un jeune et belle black, 20 ans. On part
ensemble avec son cousin. La suite est glauque.
Après m'avoir fait le coup du prix, ils me font le coup de la piaule. Je ne dis pas grave et je commence à partir. OK, le primo va réveiller un pote a lui qui dort dans un entrepôt à
tableaux. Il a juste un lit pourri...
Je me retrouve la avec la girl, une bombe, un corps ferme, des seins droit et ferme, un fessier rebondi, un minou complètement rasé. Tout ce que j'aime un rêve. Elle s'assoie sur me genoux
et dès que mon doit la pénètre elle se cabre, ensuite elle fait des ah, ah à chaque fois que je vais et viens (vrai ou faux) mais c'est glauque, il faut se dépêcher car le mec attend sur le trottoir
et comme il n'y a pas d'eau et de toilette...
Je me fais brancher par une pute qui trouve que je suis antipathique...
Le 03/06/08
J'apprends que le suisse à baisé Ibet la chica de Rob pour 20 cuc de l'heure.
En fin d’après midi je rencontre Yumi qui m'emmène dans sa famille, c'est le piège,
elle à déjà un enfant et en plus la mère me branche direct argent. Je suis la comme un
con, ils sont tous la assis à regarder la télé. Je pars.
Je revois Nicy c'est dommage car il y a vraiment un truc qui passe entre elle et moi
mais elle est vraiment trop mal entouré et hier j'ai failli taper sur la gueule de l'ami qui
est insupportable.
A la casa, je rencontre un groupe de gens que je connais, ils m'invitent à leur table je
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bois ave eux en délirant, il y a une vieille naine qui veut être avec moi. Il n'en est pas
question. Ils me payent l'entrée en boîte car je n'ai plus une thune sur moi... Dans la
boite, la naine ne me lâche pas la grappe mais je rigole bien... Il y a deux italiens dont
un qui est marié avec une cubaine depuis 7 ans et il est surprit par tout ce que je lui dis
sur la manière dont fonctionnes les cubaines...
........
Maintenant, je passe plus de temps avec ma dulcinée Omaida et se soir c'est la fête. Je
vais chez elle. Elle a 34 ans. On part à pied c'est assez loi et dans un endroit ou jamais
aucun touriste ne va. Elle me dit la chance avec toi, c'est que tu ressemble à un cubain
mais surtout quand on croise des gens ne parle pas (toujours la peur du gendarme). Ce
n'est pas un canon mais je l'aime bien. Un cul et des jambes splendides
. Se soir, elle me fume le tabaco, une experte, je suis debout elle est a 'quatre pattes et me suce et suce encore, une vraie chiennasse. On baise en levrette etc.
.......
Le soir je revois ma fiancée mais il m'arrive une chose qui ne m'était encore jamais arrivée, en pleine action de va et vient voilà que je débande... Ca repart mais bon...
En rentrant, je vais faire un tour à la casa mais c'est toujours les mêmes qui sont la et
je ne reste pas.
.......
Le soir encore le même problème pourtant elle m'excite et est ouvert à tout, au moment de lui faire le cul, voila que je débande encore une fois et la rien à faire ça ne repart pas.
Je revois Mariama qui veut toujours... Je refuse.
.........
J’en ai marre d'être à Cuba et je suis impatient de me casser.
Trinidad, c'est finalement trop éprouvant avec toutes ces petites bonnes. Je me suis
grillé plusieurs fois car je suis incapable de rester tranquille quand je vois toutes ces
filles qui s'offrent. C’est devenu comme une drogue. Mais je ne veux pas payer et faire
de mal a Omaida alors...
Le 08/06/08.
Je fais mes adieux, je pars demain pour la Havane. Je revois my girl se soir pour une
dernière fois et je débande en pleine action.
Je sens bien que depuis trois jours je suis las de toute cette merde et que ça agit sur
mon physique...
LA HAVANE
Le 09/06/08.
J’ai pris le bus touristique pour le même prix que le normal et l'avantage de celui la,
c’est qu'il me dépose juste devant la casa particular des vieux. De retour a la casa, la
vieille essaie de m'enfler sur le prix et je dois lui rappeler les conditions... Je vais
bouffer au resto et la aussi la nana essaie de m'enfler d'un pesos. Voilà que ça
recommence.
Il pleut de plus en plus souvent.
.........
Le vieux me rebranche encore avec les gonzesses, il me fait carrément chier mais
j’avais promis de revoir Yordanka.
85
Le soir je revois ma fiancée pute, elle est plus ouverte et on passe un bon moment à bien baiser.
.......
Petit déj. Une fille veut s'assoir avec moi mais je la préviens que je ne vais rien lui
payer et rien lui donner. Bon elle s'en fout je lui dis que de toute manière je parts
demain pas de problème...
Finalement on sort enfin elle la première, elle m'attend le temps que je paye. Dehors il
n'y a plus personne...
A la bouffe du midi, on essaie encore de m'arnaquer. C’est fatiguant.
*Finalement, je m'aperçois qu'ici on est moins emmerdé qu'a Trinidad. La ville est plus
grande donc on est plus anonyme.
Je suis pris de lassitude. Et malgré tout ça j'ai les boules de rentrer. C’est le paradoxe
de Cuba.
Le vieux me promet une nouvelle copine pour le soir. Je n'ai pas la force de lutter. Il a
du le voir car le soir elle ne vient pas.
Je sors boire une bière dans le bar en face. A peine assis, un groupe de trois gars et une
fille super mignonne passe, je la regarde et lui sourie. Cinq minutes après un des jeunes
vient et me dit ma copine voudrait faire ta connaissance. Sachant exactement
comment ça va se passer, je refuse gentiment. Ils repassent un peu plus tard et dans
son regard, je lis de l'incompréhension. C'est la vie.
Plus tard, une autre nana plus vieille s'assoie à côté de moi sans me demander mon
avis, je dis d'entré, je ne vais rien te payer à boire, ne vais rien t'offrir, pas te donner
d'argent et tu ne vas pas venir a la casa avec moi sauf si tu me payes car j'ai une bite en
or. Elle reste et m'offre une bière. Je suis en compagnie de deux, trois nanas, on parle,
on rie, on boit. Plus tard on va même chanter et danser collé serré, petits bisous. Elle
s'appelle aussi Milady.
........
DEPART vers la France. Sitôt à l'aéroport, je retrouve la bonne vieille mentalité
française. Ca râle et critique dans tous les sens....
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LA COCA
EXTRACTION :
FASE 1
Feuilles de coca-------eau + oxyde de calcio
+ Kérosène------acide sulfurique diluée
+ Ammoniaque= patte brute
FASE 2
pate------acide sulfurique diluée
+ Permanganate de potassium
+ Ammoniaque (hydroxyde)
= cocaïne base
FASE 3
cocaïne base
+ Acétone d’éther éthylique
+ Acide chloridrique
= chloridrate de cocaïne
Pour obtenir un effet avec la cocaïne, il faut 100 gr par ml
En prise rapide= orgasme chimique.
Il y a trois alcaloïdes dans la feuille de coca :
La cocaïne / cis-cinamil cocaïne / trans cis-cinamil cocaïne.
La feuille de coca sert aussi : pour la divination, comme médicament, pour les
offrandes, énergisant.
Les vertus : Energisant (meilleur tolérance aux travaux pénible)
Stimule la respiration, régule le métabolisme du glucose.
Elle est utilisée depuis 5000 ans.
Elle est cultivée à flan de montagne, 1800 / 2000m. Culture en palier. Elle pousse sur
des terres stériles et n’a pas besoin de beaucoup d’eau. Il y a 200 espèces de coca. C’est
un arbuste, il peut vivre jusqu’à 40 ans s’il est entretenu. Trois à quatre récoltes par an.
La récolte est faite par les femmes qui mettent leurs beau vêtements, elles ne cueillent
que les feuilles arrivées à terme, c’est jour de fête.
Ca sèche pendant 12h au soleil.
FREUD était un grand cocaïnomane et il a eu un cancer de la narine.
87
LE BRESILIEN
Prononciations
Tous les mots terminés par o sont masculins et terminés en a sont féminins.
u se prononce [OU]
x se prononce [CH] comme dans le mot français « chant »
nh se prononce [GN] comme dans le mot français « agneau »
lh se prononce [LY] comme dans le mot français « pillier »
Quand le mot se termine avec un s, il faut le prononcer comme s'il y avait « sse ».
Ne pas oubliez que la syllabe la plus forte est l'avant dernière. Faire comme si tous les mots
se terminaient par un e, ainsi vous serez mieux compris par les Brésiliens.
La négation est simple, elle se réduit a : não = no ou nan
On n'existe pas en Portugais, mais les Brésiliens utilisent a gente
Quand il y a un accent en Portugais, il indique la lettre la plus forte au moment de prononcer
Se dit :
3 =trech/ 2 =doich/ 10 =déch/ rue = roua/ ananas =abacachi/ catete = catedjé/
Café = cafézigno/ Bière = cevéja/ poisson = péché/ Campo grandé = Campo grandjé/ je
suis = saou/
Lait = létché/ ticket = bilétché/ nuit = noïtché/ droite= djileito…
Vocabulaire de base
Bonjour
Bonjour (à partir de 12h)
Bonsoir (après 18h)
Comment allez-vous ?
Je vais bien
Quelle heure est-il ?
S’il vous plait
Merci
De rien
Oui
Non
A demain
Au revoir A bientot
Pardon
Enchanté
Bisous
Attention
C'est défendu
Je suis fatigué
Bom dia
Boa tarde
Boa noite
Como vai ?
Vou bem
Que hora sao ?
Por favor
Obrigado
De nada
Sim ou si
Não = nan ou no
Até amanhã
Até logo
Dichculpe
Muito prazer
Beijos
Cuidado
E proibido
Estou cansado
88
J'ai froid
Estou com frio
J'ai chaud
Estou com calor
J'ai sommeil Estou com sono
J'ai faim
Estou com fome
J'ai soif
Estou com sede
Je cherche
Eu procuro
Où
Onde
Comment
Como
Comme
Com
Parce que
Porque
Ou est-ce ?
Onde é ?
Je ne sais pas Não sei
Je ne peux pas Não posso
Je ne crois pas Não creio
Je ne veux pas Não quero
Vous êtes d'ici ?
O senhor é daqui ?
Non je suis étranger
Não, sou estrangeiro
Comment vous appelez-vous ? Como se chama ?
Quel est votre prénom ?
Cual é seu nome ?
Je m’appelle…
Eu me chama…
Quel est votre nom ?
Cual é seu sobrenome ?
Quelle est votre adresse ?
Cual é seu endereço ?
Voila
C'est combien
C'est très cher
C'est trop cher
Et celle-là ?
Ce n'est pas cher
Aqui está
Quanto é
E muito caro
E caro demais
E aquela ?
E barato
Dans un bar
Une bière (en bouteille)
Bière pression
Bien glacée
Café express
Café normal
Un verra d’eau
Un jus de fruits
Mangue Manga
Orange
Laranja
Citron
Limão
Ananas Abacaxi
Guarana Um guaraná
Un coca avec de la glace
Glace
Gelo
Sorbet de mangue
Uma cerveja
Chopp
Bem gelada
Um café expresso
Cafézinho
Um copo de agua
Um suco de frutas
Uma coca com gelo
Sorvete de manga
89
Avez-vous la monnaie ?
Un sandwich
Un petit pain avec du beurre
Chaud
Quente
Froid
Frio
Você tem troco ?
Um sanduiche
Um pão com manteiga
Au restaurant
S'il vous plait, je peux voir le menu Por favor, posso ver o cardápio ?
Viande au four Carne assada / Poisson grillé Peixe grelhado
Poulet Frango
/ Porc Porco
Crevette
Camarao
Pâtes Nouilles
Massas
J'ai besoin de
Eu preciso de
Sel
Sal
Poivre et piment Pimenta e piminte
Vinaigre
Vinagre
Huile d'olive
Azeite
Huile
Oleo
Moutarde
Mostarde
Ketchup
Catchup
Cuillère
Colher
Fourchette
Garfo
Couteau
Faca
Verre
Copo
Assiette
Prato
Serviette de table Guardanapo
Et pour boire ?
E para beber ?
L'addition,
A conta , por favor !
Faim Fome
Soif Sede
Le déjeuner
O almoço
Le diner
O jantar
L’entrée
O entrada
Le plat principal O prato principal
Le dessert
O sobremessa
Les légumes
As verduras
Le hors d’oeuvre O couvert
A l’hôtel
Avez-vous des chambres ?
Je voudrais une chambre avec un grand lit
Nous n’avons que des lits simples
C’est combien par jour ?
Você tem quartos ?
Queria um quarto com cama de casal
Nos temos so com camas de solteiro
Quanto é a diaria ?
90
Avec le petit déjeuner
Com cafe da manhã
Le service est compris
O serviço esta incluido
Serviettes de bain
Toalhas de banho
Serviettes de toilettes
Toalhas de rosto
Savonnette
Sabonete
Oreiller
Travesseiro
Pouvez-vous me réveiller à 8h ?
Pode me acordar as oito horas ?
Monnaie Troco / Argent Dinheiro / Chèque Cheque / Pièce Moeda
La journée
Aller et retour
Visites accompagné
Hôtel inclus
Billets
Vol de nuit
Voyage en autocar
Demander son chemin
Vous savez ou est… ?
Ou est la gare routière ?
L’hôtel X est loin/près ?
A gauche
Tourner
Prendre
La rue
La place
L’avenue
Le quartier
La mairie
Diária
Ida y volta
es Passeios
Hospedagem
Passagens
Vóo noturno
Roteiros rodoviarios
Preguntar seu caminho
O senhor sabe onde fica… ?
Onde e a estação rodoviaria ?
O hotel X esta longe/daqui ?
A esquerda /A droite A direita / Tout droit Em frente /Derrière Por tras
Dobrar,virar
Pegar
A rua
A praça
A avenida
O bairro
A prefeitura
A la poste
A quelle heure ouvre la poste ?
A que hora abra o correio ?
Un timbre pour la France ? C’est combien ? Um selo para a França ? quanto é ?
Un réal et soixante centimes
Um real e sessenta centavos
Une lettre Uma carta / Une carte postale / Um cartão postal / Un timbre Um selo
Chez le médecin
Docteur ! je ne me sens pas bien
J’ai mal à la tête
J’ai mal à l’estomac
J’ai mal à la gorge
Doutor ! não me sinto bem
Tenho dor de cabeça
Tenho dor de estómago
Tenho dor de garganta
91
J’ai mal au ventre
Tenho dor de barriga
J'ai mal à la poitrine
Tenho dor no peito
J’ai mal dans le dos
Tenho dor de costas
J'ai un peu de fièvre
Tenho um pouco de febre
J'ai mal au coeur
Sinto enjóo
J'ai vomi
Vomitei
J'ai mal
Doi
Je suis malade
Estou doente
Médicaments
Remedios
/ Ordonnance
Receita
Aspirine
Aspirina
La famille
Les enfants (à toi)
Os filhos
Frère
Irmão / Soeur
Irmã / Père Pai / Papa Papai / Mère Mãe
Maman Mamãe
Oncle et tante
Tio e tia / Neveu et nièce / Sobrinho e sobrinha
Mari Marido / Epouse Esposa
Marié Casado / Divorcé Divorciado / séparé Separado / Célibataire Solteiro
Homme Homem
Femme Mulher
1 Um – Uma / 2 Dois / 3 Très / 4 Quatro / 5 Cinco / 6 Seis / 7 Sète/ 8 Oito / 9 Nove
/ 10 Dez 11 Onze / 12 Doze / 13 Treze / 14 Quatorze / 15 Quinze / 16 Dezesseis
17 Dezessete /18 Dezoito / 19 Dezenove / 20 Vinte / 21 Vinte e um
30 Trinta / 40 Quarenta / 50 Cincoenta / 60 Sessenta / 70 Setenta / 80 Oitenta /
90 Noventa / 100 Cem
200 Duzentos /300 Trezentos /400 Quatrocentos /500 Quinhentos /600 Seiscentos
Le premier, la première
O primeiro, a primeira
Le dernier, la dernière
O ultimo, a ultima
Une dizaine
Uma dezena
Une douzaine
Uma duzia
Une demi-douzaine
Uma meia duzia
Une centaine
Uma centena
Un millier
Um milhar
Le double O dobro / Le triple O triplo
Un demi, une demie
Meio, meia / La moitié A metade
Dimanche Domingo
Deuxième jour = lundi Segunda-feira
Troisième jour = mardi Terça-feira
Quatrième jour = mercredi Quarta-feira
Cinquième jour = jeudi Quinta-feira
Sixième jour = vendredi Sexta-feira
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/ Le quart O quarto
Samedi Sabado
Janvier Janeiro / Février Fevereiro / Mars Março / Avril Abril / Mai Maio
Juin Junho / Juillet Julho /Aout Agosto / Septembre Setembro /Octobre Outubro
Novembre Novembro / Décembre Dézembro
Un exemple de date
Mardi 10juin 2008 Terça-feira dez de Maio de 2008
Les saisons
Printemps
Primavera
Eté Verão
Automne Outouno
Hiver Inverno
Un an Um ano / Un mois Um mês / Une semaine Uma semana / Un jour Um dia
Le matin A manhã /L’après-midi A tarde / Le soir,la nuit A noite
Aujourd’hui Hoje / Hier Ontem / Avant-hier Ante ontem / Demain Amanhã
Après demain Depois de amanhã / Demain matin
Amanhã de manhã
Hier après-midi Ontem a tarde / La veille na véspera / Le lendemain no dia siguinte
La semaine dernière A semana passada / La semaine prochaine A semana que vem
Le mois dernier
O mês passado
/ Le mois prochain O mês que vem
Les couleurs
Blanc Branco Noir Preto
Marron Castanho
Clair Claro
Bleu Azul
Rouge Vermelho Jaune Amarelo
Vert Verde
Je ne sais pas bien parler portugais
Eu não falo bem Português
Je suis français
Eu sou Francês
Pouvez-vous parler plus lentement svp ?
Pode falar mais devagar, por favor ?
Savez-vous parler français ?
Você fala Francês ?
Je ne comprends pas
Eu não entendi
Combien de temps cela dure-t-il ?
Quanto tempo isso vai durar ?
Jusqu’à quand restes-tu ?
Até quando você vai ficar ?
Puis-je vous prendre en photo ?
Posso fazer uma foto de você ?
Allons prendre un pot
Vamos tomar alguma coisa ?
Quelle heure est-il ?
Que horas são ?
C’est très cher
É muito caro
Savez-vous où se trouve l’hotel … ?
Você sabe onde fica o hotel … ?
Pouvez-vous m’aider svp ?
Você pode me ajudar, por favor ?
Ou puis-je trouver un distributeur automatique ? Onde posso achar um caixa eletrônico ?
Ou se trouve la poste ?
Onde é o correio ?
A quelle heure y a-t-il des bus pour …?
A que hora sai o ônibus pro …?
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Combien de temps dur le voyage ?
Que me conseillez-vous de visiter?
Quanto tempo vai durar a viagem ?
Quais são os melhores lugares para visitar?
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