La recherche en mode partenariat

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La recherche en mode partenariat
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recherche actualités innovation formation
La recherche
en mode partenariat
E N PA R T E N A R I AT AV E C
| réactif nîmes n° 11 | mars 2013 |
L’équipe CeNGEPS reconduite en 2013
S IGAPS : chercheurs,
valorisez vos
publications ! v
U n nouveau pont de visioconférences
SOMMAIRE
ÉDITO
Actualités
• PHRC National 2012 :
deux études nîmoises retenues
•M
ieux accompagner la personne âgée
dépendante avec Snoezelen
• L es traditions camarguaises,
mécènes du CHRU
• L e CeNGEPS moteur
de la recherche clinique industrielle
• P restations d’investigation :
la loi change
• S IGAPS valorise les publications
scientifiques
•U
ne étude sur la nutrition
en réanimation
oom sur une publication
Z
scientifique
• L a chirurgie robot-assistée
des cancers du larynx
Relation Hôpital / Industries
• Interview de Denis Coulon, PrésidentDirecteur général
de Bodysens
• Rencontres Eurobiomed Rare 2013
Dossier
• Recherche : l’expertise
méthodologique du CHRU s’exporte
Formation et vie universitaire
• Un nouveau pont de visioconférences
• Une aide pour organiser
vos manifestations scientifiques
• Les « Espoirs de la recherche » par la
Fondation pour la recherche médicale
OURS
q Réactif Nîmes est réalisé avec l’appui des membres
de la Délégation à la Recherche Clinique et à l’Innovation (DRCI) du CHRU de Nîmes.
Le comité de rédaction remercie l’ensemble des
contributeurs internes et externes au CHRU pour leur
précieuse participation.
Directeur de la publication : Jean-Olivier Arnaud,
Directeur général
Rédaction en chef : Nicolas Best, Directeur général
adjoint
Concept / Rédaction : service communication - IT
Photos : service communication - LN
Maquette / Impression : Pure impression
Contact : [email protected]
v Page 2 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 |
D
epuis 2008, le CHRU conforte ses actions
en faveur de la recherche biomédicale
et en santé humaine. Cela s’est traduit
par le développement d’une plateforme
intégrée de soutien à la recherche biomédicale pour les études cliniques promues
par l’hôpital. Le recours à cette plateforme par
des institutions extérieures en démontre le succès. C’est le dossier même du
présent numéro de Réactif Nîmes.
Cette année, la politique de recherche clinique du CHRU concerne cinq axes :
• Une plateforme bio statistique et méthodologique cohérentes
et renforcées
• politique de recherche thématique recentrée
• Un développement accéléré des partenariats industriels et de la valorisation
• Des partenariats institutionnels dans le cadre du pôle régional biologie santé
• Des indicateurs de résultats et d’activités à performer
1 S’agissant de la plateforme bio statistique et méthodologique développée
autour des activités du CHRU promoteur d’essais institutionnels, le recrutement de data manageurs, de rédacteurs scientifiques et de contrôleurs de
gestion appliqués à la médico-économie, viendra en 2013 compléter le continuum d’accompagnement des projets de recherche sur l’être humain.
2 Au-delà des aides financières et méthodologiques, une visibilité des thématiques soutenues par le CHRU est nécessaire. Lisibilité et visibilité conditionnent la transparence et la pédagogie d’une politique de recherche
cohérente. Les thématiques prioritaires des projets à promotion du CHRU
s’articulent autour de trois axes :
- Dispositifs médicaux et Handicap
- Parcours du patient en cancérologie
- Prise en charge de la personne en situation de fragilité
3 Il convient de diversifier et valoriser le portefeuille de brevets du CHRU, de
formaliser des conventions de partenariats telle qu’explicité dans ce Réactif
Nîmes (Azuréa, Institut Sainte- Catherine).
4 L’élargissement du G4 (quatre CHU de l’axe méditerranéen de Nice à
Montpellier) aux centres de lutte contre le cancer permet le développement
dès 2013 d’actions de soutien à la recherche par le financement de bourses
jeunes chercheurs et d’appels d’offres pour des projets transversaux en cancérologie. Le CHRU assume aussi son appartenance à l’ensemble hospitalouniversitaire Montpellier-Nîmes par sa dynamique d’accompagnement et de
dépôts de projets dans le cadre du GCS MERRI Montpellier - Nîmes.
5 L’obtention de financements institutionnels supplémentaires passe par le
développement des indicateurs de résultats et d’activités que sont les publications (SIGAPS) les incluant dans les essais cliniques (SIGREC) ou la politique
de valorisation (brevets). Le développement des publications scientifiques
permettant le financement de nouveaux projets et donc de nouvelles publications a été engagé grâce à la mobilisation du corps médical et des équipes
de management.
Ces perspectives positives doivent être renforcées en 2013 et 2014 au profit d’une ambition hospitalo-universitaire dépassant le territoire de santé du
CHRU.
Nicolas Best, Directeur général adjoint
ACTUALITÉS
v
PHRC National 2012
Deux études nîmoises retenues
En 2012, une cinquantaine de projets de recherche ont été déposés par les chercheurs
du CHRU. Cinq au titre du Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) National. Deux d’entre eux ont été retenus : l’étude évaluant l’efficacité d’un traitement
par Cholécalciférol (Vitamine D3) pour retarder le diagnostic de sclérose en plaques
après un syndrome clinique isolé, coordonnée par le Dr Eric Thouvenot ; l’étude
mesurant l’impact d’une prise en charge basée sur l’accompagnement sensoriel de
la personne âgée souffrante de maladie neurodégénérative, coordonnée par Jane
Debuysschère, cadre de santé.
A
vec environ 90 000 personnes
touchées en France, la sclérose
en plaques (SEP) est la première
cause de handicap non traumatique chez l’adulte jeune.
Des études épidémiologiques et immunologiques ont montré une association entre
une carence en vitamine D et le risque
de SEP !
Le but de l’étude, menée par l’équipe du
Dr Thouvenot, est de déterminer si une
supplémentation visant à atteindre un taux
physiologique de vitamine D apporte un
bénéfice pour retarder la conversion après
un syndrome clinique isolé (SCI). Cette
démonstration permettrait d’ajouter un
traitement peu onéreux et sans danger à
l’arsenal thérapeutique de la SEP. Parmi les
objectifs secondaires : évaluer la diminution de la probabilité de progression du
handicap, l’évolution des aptitudes cognitives, le nombre de lésions nouvelles ou
plus étendues ; suivre la concentration
sérique en vitamine D et surveiller les effets indésirables ; établir une biobanque à
partir de l’ADN de tous les patients en vue
d’analyses génétiques spécifiques ; etc.
Quels bénéfices pour quels
risques ?
Il faut garder à l’esprit que la vitamine D,
liposoluble, peut s’accumuler dans l’organisme et causer divers troubles en cas de
supplémentation excessive. Un excès de
vitamine D augmente aussi l’absorption
intestinale du calcium provoquant hypercalciurie et hypercalcémie.
Le protocole de recherche prévoit l’inclusion de 316 patients (18 à 50 ans) ayant
présenté depuis moins de 60 jours un
SCI typique à haut risque de SEP et une
insuffisance en vitamine D. Ces patients
prendront une ampoule de Vitamine D/
placebo tous les 14 jours pendant la durée
de l’étude (jusqu’à conversion).
Une consultation neurologique supplémentaire est prévue à l’inclusion. Une
IRM cérébro-médullaire supplémentaire
de référence sera réalisée à l’inclusion des
patients.
Des visites tous les 3 mois jusqu’à 6 mois
puis tous les 6 mois seront programmées
et accompagnées d’un examen urinaire et
d’une prise de sang pour le dosage de la
vitamine D, de la calcémie, de la créatininémie.
Cette étude bénéficiera d’une aide financière de la part du Comité des fêtes de
Saint-Chaptes (voir page 4) dans le cadre
d’une action de mécénat
Snoezelen : mieux accompagner la personne âgée dépendante ?
D
evant l’augmentation des personnes souffrant d’Alzheimer
ou de maladies apparentées,
la recherche sur des thérapies
non-médicamenteuses est une
priorité.
Le concept « Snoezelen » utilise les
couleurs, la lumière, la musique, les
aromes et le toucher pour créer une
ambiance de détente et de stimulation
sensorielle.
Il est nécessaire de démontrer de
façon objective l’impact du concept
Snoezelen sur les personnes malades
(comportement, consommation d’anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères, neuroleptiques) mais aussi sur
le ressenti de l’équipe
soignante.
La trentaine de patients inclus dans
l’étude menée par
Jane
Debuysschère
sont hospitalisés, depuis plus de 2 mois,
dans l’unité Amandiers I du service de
gérontologie de SerreCavalier. Présentant
une démence de type
Alzheimer ou une maladie neurodégénérative, ils bénéficieront, une fois par
semaine au minimum et ce tout au long
de l’étude (un an) d’une toilette mul-
tisensorielle « Snoezelen ». Dans une
pré-étude, sera évalué l’effet de ce
dispositif sur les conditions de travail
du personnel soignant formé
v Page 3 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 |
v
MÉCÉNAT
Quand traditions camarguaises riment
avec recherche sur la sclérose en plaques
L
e CHRU de Nîmes va prochainement bénéficier de l’engagement
bénévole du Comité des fêtes de
Saint-Chaptes. À l’occasion de la
Fête de printemps (samedi 13 et
dimanche 14 avril), l’association locale
a décidé de reverser les bénéfices de la
manifestation à l’hôpital. À l’origine de
ce mécénat, deux agents hospitaliers :
Carole Gandon, responsable du secrétariat à la Direction générale, bénévole
active au sein du Comité des fêtes de
Saint-Chaptes ; Laurent
Rey, cadre au sein de
l’unité de production
culinaire,
amoureux
de la Camargue et fort
d’un engagement humanitaire de plusieurs
années. L’édition 2013
de la Fête de printemps
sera parrainée par l’acteur-humoriste Patrick Timsit, Martine
Timsit, directrice parlementaire de
Christiane Taubira et Pascal Duchene,
producteur des Enfoirés
Retrouvez le programme complet de la Fête de Printemps sur http ://comite-des-fetes-saint-chaptes.asso-web.com/
et sur http ://www.infocamargue-lejeune.com/
FINANCEMENT 2013
Le CeNGEPS moteur
de la recherche clinique industrielle
v
P
ar un recrutement rapide et adapté
des patients, le CeNGEPS participe à la légitimité scientifique et
à la crédibilité des essais cliniques
industriels. La donne ne changera
pas en 2013 puisque l’équipe nîmoise
s’est vu confirmer dans ses missions malgré la réduction budgétaire appliquée à
l’ensemble des interrégions du territoire.
Cette reconnaissance, l’équipe nîmoise la
doit à ses « bons résultats 2011 » comme
l’explique Christine Savary, référente
CeNGEPS : « Le financement de l’année ‘n‘
s’appuie sur le recueil d’activités de l’année n-2. Ainsi, les crédits 2013 se justifient
par le bon exercice réalisé en 2011 ». À
commencer par la rapidité d’instruction
des conventions financières. 81 % l’ont
été en moins de 60 jours.
Vers une cartographie
des potentiels d’inclusion
Le CeNGEPS nîmois affiche un taux de
27 % de centres clôturés sans inclusion
de patients. Mais, à y regarder de plus
près, seulement 30 % des essais industriels menés par le CHRU ont été gérés
par les techniciens de recherche clinique
(TEC). « Tous les essais pris en charge par
les TECs en 2012 ont clôturé avec incluv Page 4 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 |
sion de patients, ce qui démontre le rôle
clé joué par les TECs », justifie-t-elle. Quant
au 3e et dernier critère de performance
– « au moins 80% des centres clôturés à
plus de 80% de taux d’inclusion » – le site
nîmois affiche un honorable 37 %, qui
monte à 54% si on considère les essais
suivis par les TECs. « L’année dernière,
25 protocoles ont été fermés avec un taux
moyen d’inclusion de 93 % », se félicite
Christine Savary. En 2012, l’équipe du
CeNGEPS est intervenue, en interne,
dans 11 services et, en externe, auprès
de 3 établissements (Clinique Rhône
Durance à Avignon, Clinique Beau Soleil à Montpellier, Clinique Valdegour à
Nîmes)
v
LÉGISLATION
Une nouvelle gestion des
prestations d’investigation
La loi Bertrand du 29 décembre 2011
introduit plusieurs mesures pour
renforcer la transparence, la sécurité
du médicament et l’information des
patients et des professionnels.
Elle rappelle l’interdiction pour les
professionnels de santé, les étudiants
et les associations représentant des
professionnels de santé de recevoir
tout avantage. Pour les activités de
recherche, une dérogation permet
de contracter avec les professionnels
de santé. Cette dérogation ne couvre
plus les associations de santé.
Deux solutions concernant les honoraires proposés aux investigateurs
dans le cadre d’une recherche clinique à promotion industrielle sont
envisageables :
- le contrat d’honoraire direct passé
entre le médecin investigateur et le
promoteur
- la convention hospitalière intégrant
les prestations d’investigation et cosignée par le promoteur, l’établissement de santé et l’investigateur
Pour plus de renseignements sur cette
seconde solution : Dr Christine Savary
(8 34 30), Amélie Maurin (8 30 10).
v
Bibliographie/SIGAPS
Valorisez vos écrits et vos travaux de recherche !
En synthétisant la production scientifique rédactionnelle, le logiciel SIGAPS constitue un outil de premier plan pour tout chercheur appelé
réaliser un travail de publication.
I
l est important pour chaque médecinchercheur de procéder, sur la plateforme électronique SIGAPS, à la validation des publications dont il est l’auteur
principal ou associé, voire d’infirmer
la publication si celle-ci est l’œuvre d’un
homonyme.
Cette procédure valorise le travail de re-
v
cherche et est source
de financements pour
l’établissement.Pour
chaque publication,
un score SIGAPS est
calculé : il prend en
compte la catégorie
de la revue et la position de l’auteur. Le
score est obtenu en
multipliant le nombre
de points lié à la qualité de la revue et le
nombre de points
lié à la position de
l’auteur (depuis 2010, le dernier auteur
est valorisé au meilleur niveau, comme le
premier auteur). Le score SIGAPS pour un
article varie de 1 à 32 points. La valeur du
point est de 513 €.
SIGAPS constitue aussi un outil précieux
d’aide bibliographique :
L’onglet « Accès à la classification des
revues » dans la rubrique « Documentation » permet de rechercher des revues
par mot-clé ou discipline. La classification
de chaque revue est organisée, par spécialité, en fonction de l’ « impact factor »
des 5 dernières années. De quoi aider à
mesurer l’importance et la visibilité des
périodiques.
L’onglet « Accès JCR Web » fournit des
indicateurs techniques (nombre d’articles
publiés, de citations émanant d’autres revues, impact factor, nombre moyen de citations obtenues l’année de la publication,
catégories de sujets couverts) permettant
de mesurer, avec plus de pertinence, la
visibilité des revues.
Enfin, le logiciel fournit une analyse complète de l’activité rédactionnelle du chercheur (nombre de publications, répartition par année, type de revues, score
SIGAPS etc.)
Plus de renseignements au 8 67 15 ou à
[email protected]
Réanimation (PHRC Inter régional 2012)
Vers un diététicien dans le service ?
L
a dénutrition est un problème fréquent chez les patients hospitalisés dans les services de réanimation. L’intervention d’un diététicien
dédié à la réanimation permettrait de réduire le déficit énergétique
cumulé des patients ainsi que la durée
de séjour à l’hôpital. Il n’existe, pour
l’heure, aucune étude randomisée démontrant l’intérêt de la présence d’un
diététicien dans l’équipe multidisciplinaire d’un service de réanimation
(meilleure application des recommandations, réduction du déficit énergétique cumulé, de la nutrition parentérale, des coûts liés à la nutrition).
L’étude à venir, coordonnée par le Dr
Saber Barbar, cherche à évaluer l’impact de l’intervention d’un diététicien
en réanimation. Plusieurs paramètres
seront suivis : la balance énergétique
cumulée sur sept jours,
les déficits en apport
protéique, la voie d’administration prédominante de la nutrition
(entérale/parentérale/
mixte), le déroulement
du séjour, la présence/
absence des complications etc.
Il a été décidé d’inclure
392 patients (sous
ventilation mécanique
et ayant au moins une
défaillance d’organe
autre que la défaillance
respiratoire) répartis en deux groupes :
un groupe contrôle et un groupe
bénéficiant de la présence d’un diététicien chargé d’effectuer les évaluations
nutritionnelles, de surveiller la mise en
place du protocole et d’aider l’équipe
médicale et paramédicale dans la gestion de la nutrition.
L’étude sera réalisée dans 12 centres
investigateurs et durera six mois
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ZOOM SUR UNE PUBLICATION
v
Revue The Laryngoscope (2013)
La chirurgie robot-assistée des cancers du larynx
P a r t i c i p a n t s : Dr Benjamin Lallemant, Dr Guillaume Chambon, Dr Sophie Kacha, Dr Damien Rupp, Dr Camille Galy-Bernadoy, Dr Héliette Chapuis, Pr
Jean-Gabriel Lallemant, Dr Huy Trang Pham (CHRU de Nîmes) ; Dr Renaud Garrel (CHRU de Montpellier).
Depuis 2009, l’équipe du service Oto-Rhino-Laryngologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale mène une étude multicentrique nationale visant à établir
avec précision les résultats fonctionnels et cancérologiques de la chirurgie robot-assistée des cancers du larynx.
L
’étude multicentrique nationale
porte sur 23 patients opérés entre
août 2009 et mars 2012, pour des
carcinomes épidermoïdes laryngés
en stade précoce. Elle vise à évaluer la faisabilité technique, la sécurité
et l’efficacité de la chirurgie trans-orale
robotisée pour la gestion des tumeurs
de types T1-T2 de la glotte et/ou du
larynx supraglottique.
La chirurgie trans-orale robotisée
versus la chirurgie au laser
Pour le traitement du carcinome du
larynx, des stratégies mini-invasives ont
été développées, notamment la chirurgie
par voie endoscopique au laser. Si cette
dernière fournit des résultats intéressants,
elle présente des lacunes importantes
(difficultés intra-opératoires et résections
inappropriées).
La chirurgie trans-orale robotisée apparaît
alors comme une technique innovante.
Les patients sélectionnés présentaient un
diagnostic de carcinome épidermoïde du
larynx (glotte et/ou supraglottis) de types
T1 ou T2.
Description du système robotisé
et de la procédure opératoire
Le patient a été opéré en décubitus dorsal sous anesthésie générale, avec une
intubation nasotrachéale. Un écarteur de
bouche monté avec une lame de forme
personnalisée du larynx a été placé pour
exposer la tumeur primaire et fournir suffisamment d’espace de travail.
L’endoscope 3D à 30° a été inséré à travers la cavité buccale avec deux robots
articulés de chaque côté : une spatule
monopolaire 5-mm a été utilisée pour
la résection des tissus et la coagulation,
une pince Maryland a été utilisée pour
maintenir et/ou rétracter les structures
anatomiques.
Pour
quels résultats ?
Tous les patients
présentaient un
carcinome épidermoïde du larynx
impliquant : la glotte
dans 12 cas (groupe
G), les supraglottis
dans 9 cas (groupe
S), avec 2 cas impliquant deux soussites (Groupe SG).
La durée médiane
d’hospitalisation
était de 5 jours dans le groupe G, 13
jours dans le groupe S et 7,5 jours dans le
groupe SG. L’examen histopathologique
de la tumeur réséquée a confirmé 14
cas dans lesquels les marges sont considérées flagrantes (plus de 3 mm), 4 cas
dans lesquels la marge chirurgicale est
proche (moins de 1mm), un cas où les
marges étaient quasi-identiques à celles
observées suite à une stratégie opératoire
conventionnelle.
Le taux de récidive locale était de 8,7 %
(2 cas dans le groupe G). Le taux de
conservation du larynx était de 95,6%
(21 cas sur 23).
Conclusion
Les données de cette étude confirment la
faisabilité de la chirurgie trans-orale robotisée dans le traitement du carcinome du
larynx de types T1 ou T2. Elles traduisent
des résultats concrets en ce qui concerne
les marges chirurgicales, le taux de récidive et la survie globale.
Des précautions devront être prises pour
éviter les blessures thermiques et minimiser la carbonisation de la muqueuse
normale du larynx ainsi que de la tumeur
réséquée. Il est recommandé d’identifier
systématiquement l’artère laryngée supé-
v P a g e 6 | r é a c t i f n î m e s n ° 1 10 | | mn ao rv se m2 0b 1r 3e |2 0 1 2 |
rieure et d’utiliser des clips chirurgicaux
endoscopiques, la thermofusion ou la
cautérisation par ultrasons pour sceller
les vaisseaux.
Les résultats carcinologiques (récidive
locale = 10%, la préservation laryngée =
95%, 12 mois de survie globale = 100%)
sont très satisfaisants. Avec le robot
chirurgical, il a été possible d’enlever
cinq lésions impliquant la commissure
antérieure. Pour deux d’entre elles, cela
n’aurait pas été possible avec la méthode
de microchirurgie endoscopique au laser.
Le recours à la chirurgie trans-orale robotisée nécessite une formation appropriée
pour correctement manipuler les instruments. L’anatomie des patients peut
constituer un obstacle
x Dr Benjamin Lallemant
RELATION HOPITAL / INDUSTRIES
v Rencontre avec… Denis Coulon, Président de BodySens
« Démédicaliser l’acte de surveillance »
Réactif Nîmes : Comment êtes-vous
entré en contact avec l’hôpital ?
Denis Coulon : Les premiers contacts
étaient le fruit d’une relation privilégiée que j’entretenais avec des professionnels du CHRU. Des médecins du
service de néonatalogie ont exprimé le
besoin de disposer, dans l’optique d’une
surveillance améliorée et adaptée,
d’un monitoring léger, sans fil. Cette
spécificité s’inscrivait dans le cadre
d’une « démédicalisation » de l’acte à
destination de bébés dont l’état de santé
n’impliquait pas forcément une surveillance constante. Tout en permettant
à l’enfant qui vient de naître de rester
en contact avec sa mère via le procédé
du peau à peau, ce système permet au
personnel soignant de surveiller à distance, et sans stresser les parents, les
constantes de l’enfant. Réactif Nîmes : Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?
D. C. : BodySens a été créée fin 2009,
à Nîmes, et est spécialisée dans la
réalisation et la commercialisation
de capteurs communicants. En clair,
BodySens apporte des solutions de suivi
de physiologie et de communication,
pour la sécurisation, la santé et le bienêtre ! Connaître l’état d’une personne
pour prévenir un risque potentiel : c’est
dans cet objectif que BodySens conçoit
des systèmes de suivi de paramètres et
de communication. Nous employons
actuellement 7 personnes. Nous travaillons à l’international.
Réactif Nîmes : Pouvez-vous présenter
le système de surveillance à distance
développé avec le service de néonatalogie ?
D. C. : L’intérêt de ce système sans fil est
de ne plus voir des patients reliés à leur
monitoring, des nourrissons liés à leur
berceau, des personnels soignants passer leur temps à brancher et débrancher
des connecteurs. Ces liaisons aux appareils de surveillance constituent une
véritable gêne dans la relation mèreenfant. Le système développé en parte-
nariat avec le CHRU permet de réaliser
des monitorings légers lors de moments
spécifiques, en particulier juste après la
naissance.
Réactif Nîmes : Quelles ont été concrètement les missions de chacun ?
D. C. : Bodysens a la charge du développement du systèmes (outil technique, logiciel de récupération et traitement des
données, etc.) sur la base des besoins
exprimés par les professionnels de santé
du CHRU. Notre entreprise veille à une
parfaite description du système pour
d’éventuels dépôts de brevets. Quant au
CHRU, il s’est occupé, entre autres, de
la mise en place du protocole de validation clinique, de la définition de l’interface utilisateur ainsi que du cahier des
charges du système. Collaborer avec un
établissement de soins permet de mieux
définir et cibler le besoin.
Réactif Nîmes : Avez-vous d’autres projets en cours ?
D. C. : Nous travaillons actuellement à
la conception d’un système de télé suivi
de paramètres de santé pour les patients
atteints de polyarthrite rhumatoïde via
des capteurs d’effort et de préhension,
via un programme adaptable pour la
gestion par smartphone, pour l’envoi
des données grâce au réseau web et un
système d’alerte pour les médecins
v Rencontres Eurobiomed Rare 2013
Renforcer
les collaborations
privé-public
D
évelopper les partenariats pour les
maladies rares, tel est l’objectif affiché de cette 3ème édition des Rencontres Eurobiomed des maladies rares.
Les 28 et 29 novembre, tous les acteurs
investis dans le domaine des Maladies
rares (entreprises innovantes, sociétés
de recherche et de services, laboratoires
publics, associations de patients, autorités
réglementaires et politiques, responsables
économiques, cliniciens, responsables
de centres de référence maladies rares,
chercheurs, investisseurs) seront réunis au
Corum de Montpellier pour envisager les
pistes d’une collaboration toujours plus
fructueuse entre le public et le privé. L’enjeu est de taille : mettre à la disposition des
patients de nouveaux outils de diagnostic,
de traitement et de prise en charge.
Rare 2013, Jeudi 28 et vendredi 29
novembre 2013 de 9h à 19h au Corum de
Montpellier (Esplanade Charles de Gaulle).
Informations et inscription sur :
www.rare2013.com
v P a gve P7a g| er é7a |c triéf a nc ît mi fe sn î nm°e s1 0 n |° n1 o1 v|e m ab r se 22 00 11 32 ||
DOSSIER
Recherche : l’expertise hospitalière
C’est l’une des principales missions du CHRU de Nîmes : participer aux avancées de la recherche biomédicale. Cette mission impose d’accompagner, en interne, les professionnels hospitaliers dans leurs projets de recherche. Elle impose aussi, aujourd’hui, à l’hôpital, de nouer des relations
à long terme avec les acteurs industriels, institutionnels voire associatifs impliqués dans la recherche aux niveaux régional et national. Dans
cette optique, l’hôpital a mis en place toute une organisation humaine au sein de la Délégation à la Recherche Clinique et à l’Innovation (DRCI),
et plus particulièrement au sein du Département Biostatistiques, épidémiologie, santé publique et informations médicales (BESPIM). Quant aux
partenariats conclus, ils sont multiformes (gestion de cohortes, réalisation d’études cliniques, contrats-cadres permettant l’accès aux compétences du BESPIM) et concernent tout ou partie l’aspect réglementaire, financier, technique, statistiques, administratif et scientifique d’un projet
de recherche.
z Les membres du BESPIM (dont Stéphanie
Salles, bio informaticienne,
et Hugo Pottier, ingénieur informatique)
ont acquis des compétences
reconnues dans la gestion
de l’information, la méthodologie
en épidémiologie, les biostatistiques,
le traitement de données...
«
Des interlocuteurs parfaitement
identifiables ». « Des personnes
très compétentes qui ont vite
intégré mes attentes et identifier mes besoins ». « Une réponse
efficace ». « La recherche au
CHRU, ce sont certes des professionnels-chercheurs très actifs mais c’est
aussi et surtout un département BESPIM
reconnu nationalement. » Au milieu des
déclarations, le mot est lâché ! BESPIM : voilà l’acronyme qui concentre
aujourd’hui tous les superlatifs dans
La promotion de la recherche biomédicale
s’appuie sur trois axes : une politique de
recherche thématique recentrée ; une plateforme
de soutien cohérente et renforcée ; des
partenariats développés et valorisés
v Page 8 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 |
la bouche des partenaires du CHRU.
Impliqués dans la recherche biomédicale, dans le développement de
dispositifs médicaux, dans l’organisation hospitalière, dans le domaine
du médicament, des biotechnologies
et du diagnostic médical, ils sont plusieurs - industriels (locaux, régionaux,
nationaux), associations de chercheurs,
institutions spécialisées, établissements
de soins – à s’appuyer sur le BESPIM de
l’hôpital nîmois pour mener à bien leurs
projets de recherche. On recense aujourd’hui une quinzaine de partenariats
extérieurs signés par l’établissement.
Mais qu’est ce qui se cache derrière le
BESPIM nîmois ? Qui mieux que son
responsable, le Pr Paul Landais, pour
y répondre : « Tout projet de recherche,
quels qu’en soient l’investigateur et
le promoteur, se doit de respecter une
norme méthodologique et biostatistiques. C’est là qu’interviennent les
professionnels du BESPIM, à savoir
les medicalwriters qui apportent leur
expertise à la rédaction des projets de
recherche ; les spécialistes du parcours
du patient qui organisent la pertinence
des suivis patients au sein des structures
de soins ; les spécialistes des bordereaux
électroniques de recueil des données et
de l’organisation des bases de données
électroniques ; les techniciens d’étude
clinique et les assistants de recherche
clinique qui accompagnent le déroulé
des protocoles sur le terrain et vérifient
la qualité des données ; les « datamanagers » qui témoignent de la pertinence des données recueillies avant de
les confier pour analyse aux biostatisticiens ; les spécialistes de l’économie de
santé etc. »
s’exporte !
Valoriser la culture hospitalière
de la recherche
La plateforme BESPIM se met au service des industriels et autres partenaires
externes pour la réalisation d’essais cliniques. « Les partenariats scientifiques et
techniques sont contractualisés par des
conventions de prestation et de service
et des conventions de collaboration de
recherche qui prennent en compte les
actions de terrain mais aussi tous les aspects de propriété intellectuelle », présente
Valérie Gibert, responsable de la valorisation des partenariats Hôpital – Industries
au sein de la Direction de la recherche
clinique et de l’innovation (DRCI).
Parmi les contrats cadres engageant
le CHRU de Nîmes, celui contractualisée fin 2012, pour deux ans, avec
l’association AzuRéa (voir ci-contre).
Ce réseau mène des études cliniques
dans les domaines de la réanimation
médico-chirurgicale et de la médecine
périopératoire afin de tester de nouvelles stratégies et de valoriser l’expertise acquise (voir interview ci-dessous).
« De part la diversité des thèmes abordés,
tant en anesthésie qu’en réanimation,
le potentiel des futures études cliniques
à mener par AzuRéa est important. Le
CHRU a donc souhaité accompagner le
réseau dans la réalisation de ses projets
de recherche », souligne Nicolas Best,
directeur général adjoint.
Une prestation à la carte
L’organisation parfaitement rôdée
du CHRU de Nîmes en matière de
…suite page 10
recherche lui permet
v Trois questions au…
Pr Jean-Yves Lefrant, Président du réseau AzuRéa
Réactif Nîmes : Comment est né le réseau
AzuRéa et comment fonctionne-t-il ?
Pr J.-Y. L. : AzuRéa est né en 2008
d’une entente entre cinq médecins
anesthésistes réanimateurs : Pr Allaouchiche (Lyon), Pr Constantin (Clermont
Ferrand) ; Pr Jaber (Montpellier) Pr
Leone ; (Marseille) ; Pr Lefrant (Nîmes).
Les CHU régionaux (de Nice à Toulouse
en passant par Saint-Étienne et Grenoble) ont répondu présents pour participer à ce réseau. Le but est de pouvoir
entreprendre des études de recherche
clinique sur des populations de patients
importantes afin de pouvoir répondre à
des questions communes et auxquelles
nous ne pouvons répondre à l’échelle
d’un seul service. Les projets sont soumis
au conseil de direction qui envisage la
faisabilité de l’étude avec le porteur de
projets. Quant au nombre d’adhérents,
le réseau est à géométrie variable en
fonction du type d’étude et des moyens
nécessaires pour la réaliser. Réactif Nîmes : Quelles ambitions partagent ses membres ?
Pr J.-Y. L. : Répondre à des questions générales de prise en charge des patients de
réanimation. Les résultats sont amenés à
être publiés dans de grandes revues spécialisées internationales (Une quinzaine
d’études publiées à ce jour, d’autres sont
en cours). Le partage de connaissances
et la synergie permettent d’envisager des
projets de formation continue. Quant
à la recherche, c’est l’essence même du
réseau. Les réanimateurs français n’ont
pas encore la culture pour travailler
ensemble à grande échelle. Pourtant,
cette coopération est nécessaire à une
meilleure prise en charge du patient de
réanimation dont l’évaluation principale reste le risque de mortalité. Réactif Nîmes : Pourquoi être entré
en contact avec le CHRU Nîmes pour
valoriser et mener à bien les différentes
projets de recherche initiés au sein
d’AzuRéa ?
Pr J.-Y. L. : Le CHRU offre la possibilité
d’entreprendre un projet de recherche et
de le suivre depuis sa conception jusqu’à
sa réalisation et l’écriture de l’article
grâce à leur plateforme BESPIM comprenant tous les métiers de la recherche
clinique. Cette plateforme recherche
permet d’avancer rapidement dans les
formalités administratives et réglementaires avant d’inclure le premier patient.
Cependant, si cette plateforme est assez
remarquable en France, cela n’empêche
pas un membre d’AzuRéa de s’adresser
à la DRCI de son établissement. Le CHRU
met sa logistique au service des certains
projets d’Azuréa. J’espère que cette collaboration sera fructueuse pour tous les
partenaires et qu’elle se développera.
v Page 9 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 |
DOSSIER suite
…aujourd’hui de proposer plusieurs
prestations allant de l’aide à la rédaction
des protocoles de recherche à la valorisation des résultats, en passant par la
conception méthodologique et design
de l’étude.
La prestation peut également inclure le
calcul du nombre de sujets nécessaires,
l’élaboration des circuits de l’essai et
des documents de l’étude, la mise en
œuvre des procédures réglementaires,
l’évaluation budgétaire des projets, les
démarches technico-réglementaires de
fin de projet, la gestion des cohortes et
bases de données, la rédaction du rapport final et des publications, la création
de solutions informatiques adaptées
aux suivis des essais, l’hébergement de
bases de données, l’aide à la recherche
de co-financements publics ou privés.
Autre exemple de cette politique de
recherche ouverte sur l’extérieur : le
partenariat conclu en 2012 avec l’Institut
privé Sainte-Catherine dans le domaine
de la recherche en cancérologie. En
tant que référent méthodologique dans
le cadre du GIRCI Sud-Méditerranée,
l’hôpital accompagnera l’institut SainteCatherine dans la réalisation de ses
projets de recherche clinique. « L’Institut
bénéficie de l’expertise du service BESPIM dans les domaines de l’épidémiologie des cancers et des biostatistiques, et
dans la formation continue puisque le
BESPIM participera à la mise à jour des
connaissances des membres de l’Institut
De l’expertise du projet
à la publication :
un CHU promoteur
de recherche !
L
a première étape instituant la collaboration
entre l’investigateur et le CHRU promoteur
est déterminante pour le devenir du projet
de recherche. C’est pourquoi le CHRU, via sa
plateforme BESPIM, a mis en place une porte
d’entrée unique personnalisée par ses « médical
writers ». Acteurs clés dans la rédaction des protocoles de recherche (en accompagnement des porteurs de projets), les « medical writers » s’appuient
également sur l’expertise support de professionnels du traitement de données, du développement
de bases de données, de gestion de l’information
et de méthodologie en épidémiologie, en bio statistiques, en recherche clinique, en hygiène. Le
tout sous la houlette de spécialistes en santé publique et en collaboration avec des professionnels
paramédicaux.
À noter que le data management, point crucial garantissant la qualité des données cliniques recueillies,
est appliqué : aux projets de recherche pour lesquels
le CHRU est promoteur ; aux modèles industriels
partenaires du CHRU ; aux autres organisations
répondant aux objectifs prioritaires de l’institution
(modèle d’optimisation bio statistiques du codage
des séjours). Cette organisation cohérente, renforcée
et efficiente se concrétise par la publication d’articles
dans des revues spécialisées aux comités de lecture
internationaux.
v Page 10 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 |
sur les activités réglementaires et de
pharmacovigilance. Un volet Télémédecine (réunions interdisciplinaires par
visioconférences) est également intégré
à cette convention », renseigne Nicolas
Best.
Enfin, parmi les autres contrats-cadres,
on citera : la convention passé avec le
groupe Languedoc mutualité (regroupant des établissements privés de soins
du Languedoc-Roussillon) ou celle
conclue avec l’Institut Méditerranéen
des Métiers de la Longévité (IM2L) dont
le CHRU est l’un des membres fondateurs. Cette fondation agit en faveur du
maintien de l’autonomie des personnes
face à la diminution de leurs capacités
avec l’âge
DOSSIER suite
Des études cliniques
pour le compte d’industriels
A
lter Eco Santé, Winncare, Betalnnov : ces deux entreprises
spécialisées dans les dispositifs médicaux et ce laboratoire
de recherche se sont associés
avec le CHRU dans le cadre de prestations de service. « Ces partenaires
travaillent sur des concepts innovants
qu’il convient de valider par des essais
cliniques. L’hôpital leur apporte son
savoir-faire en matière de réalisation
d’études cliniques. Cela comprend
bien entendu tout un aspect administratif et réglementaire que ne maîtrise
pas ou très peu nos partenaires », justifie Valérie Gibert. La « taille humaine »
de la DRCI nîmoise –
une cinquantaine de
personnes – facilite
également les relations
directes avec des partenaires. Ce rapprochement devrait favoriser le transfert des
innovations issues de
la recherche fondamentale vers leur validation clinique et
leur exploitation industrielle tout en
faisant bénéficier les patients des innovations diagnostiques et thérapeutiques dans les meilleurs délais et les
meilleures conditions. Si elle est réa-
Gérer aussi les données des cohortes
Le BESPIM nîmois assure actuellement
la gestion scientifique et technique
de trois cohortes en partenariat avec
l’Assistance Publique – Hôpitaux de
Paris, l’Association française d’urologie
et l’Assistance publique – hôpitaux de
Marseille. Il s’agit de la cohorte française sur le devenir des spondylarthro-
paties indifférenciées récentes, de la
cohorte « pour la mise en place d’un registre national sur le cancer de la prostate » et de la cohorte méditerranéenne
pour la recherche en hématologie,
hémostase et thrombose. Cette gestion
implique la vérification des données, le
recrutement de patients, la rédaction de
lisée à prix coûtant pour l’industriel,
l’étude et sa valorisation vont permettre au CHRU promoteur d’obtenir
les points SIGAPS et SIGREC (et donc
des financements) liés aux publications des études
cahiers d’observation etc. Sur la base
de ces cohortes et des informations
s’y rattachant pourront être développés des projets de recherche. Dans le
cadre de la gestion de ces cohortes,
le CHRU de Nîmes est « hébergeur de
données » au-delà du statut de promoteur de recherche.
v TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES
La santé des agents en ligne de mire !
C
ou, dos, épaules, bras,
mains, jambes… : l’hyper-sollicitation des « éléments mobiles du corps »
peut entraîner des affections péri-articulaires. Ces
troubles
musculo-squelettiques (TMS) n’épargnent pas les
agents hospitaliers confrontés
quotidiennement à la manutention de patients ou de charges
lourdes. Le CHRU entend agir
sur la prévention de ces risques. Voilà pourquoi, en octobre
2012, le CHRU, via sa clinique du positionnement de la mobilité,
a signé une convention de partenariat avec l’Institut National
de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents
du travail et des maladies professionnelles (INRS). L’INRS
a pour mission de développer et promouvoir une culture
de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles au travers d’actions d’études et de recherche,
d’assistance, de formation et d’information. De son côté,
la clinique du positionnement, forte de son expérience acquise dans le domaine du handicap, constitue un véritable
pôle d’expertise de l’adéquation entre les besoins de la personne et le matériel proposé. Dans le cadre de cette collaboration, les deux partenaires doivent développer des aides
techniques à la mobilité et aux transferts des patients. La
clinique du positionnement intervient à plusieurs niveaux :
recherche et développement ; identification des évolutions
attendues dans le domaine du handicap ; expertise et conseil
pour l’élaboration d’aides techniques à la posture ; réalisation d’essais cliniques de test de matériel médical
v Page 11 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 |
FORMATION ET VIE UNIVERSITAIRE
v
NOUVELLE TECHNOLOGIE
v
Mi-février, le CHRU de Nîmes s’est doté d’un nouveau « pont » pour mettre en œuvre
l’ensemble de ses visioconférences.
Formation, expertise, échanges
d’informations : le CHRU sur le pont !
«
Pont » : derrière cette appellation symbolique, mais des plus
évocatrices, se cache toute une
technologie permettant de mettre
en communication des sites distants.
En clair, pour ce qui concerne l’hôpital,
l’organisation de visioconférences au
service de la télémédecine ; au service
de l’enseignement et la formation ; au
service du partage d’expériences) ; au
service des réunions d’instances décisionnaires et autres groupes de travail.
De quoi limiter les déplacements et renforcer les échanges !
L’initiative ne date d’ailleurs pas d’hier
puisque le CHRU s’est doté d’un pont de
visioconférences dès 1996. « Cela coïncidait avec le lancement du réseau Maternet, à l’initiative du Pr Pierre Marès,
pour renforcer les collaborations entre
services de gynécologie obstétrique », se
souvient Laurent Nardini, responsable
de la visioconférence au CHRU. Depuis
plus de 15 ans, ce pont s’appuyait sur la
technologie RNIS, comprenez une ligne
téléphonique Numéris. Pour échanger,
les interlocuteurs devaient disposer
d’un terminal de visioconférence et
d’un abonnement téléphonique. « Cette
technologie, fiable, a permis au CHRU
d’être l’un des centres les plus actifs en
terme de visioconférences. En 2012,
341 visioconférences ont été effectuées,
v Page 12 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 |
soit près de 700 heures
d’échanges. Sur le
plan économique,
cette technologie est
un peu plus discutable
puisqu’au paiement
d’un abonnement annuel, il faut ajouter la
facturation variable
de chaque communication selon la durée
de l’échange », nuance
Laurent Nardini.
Fort de ce constat et au
regard d’une nouvelle technologique, le
CHRU a choisi de renouveler son « pont
de visioconférences », privilégiant, cette
fois-ci la connexion Internet et la Haute
définition. Coût de l’opération : 120 000 €.
Cette modernisation s’est accompagnée
de l’aménagement de plusieurs salles
de visioconférences (salle gynécologie
obstétrique, une salle au Grau-du-Roi,
la salle Nouvellon aux urgences). « Pour
entrer dans le réseau d’échanges, il
suffira à l’interlocuteur d’avoir, au
minimum, un abonnement Internet et
une webcam. Avec ce nouveau pont,
nous bénéficierons au CHRU d’une
qualité de connexion haut débit (via
la fibre optique) s’appuyant sur le
réseau L3LR. », explique Laurent Nardini. Mieux : aux centres avec lesquels
le CHRU organisait déjà des visioconférences, il faut désormais ajouter d’autres
interlocuteurs (les CH d’Alès-Cévennes,
de Langogne, de Florac, de Saint-Alban).
Le nombre de visioconférences augmentera inéluctablement en 2013. « D’environ 10 % par rapport à 2012 où l’on
avait déjà constaté une progression
de 6.5 % par rapport à 2011 », estime
Laurent Nardini.
Le CHRU de Nîmes dispose, à l’heure
actuelle, de six salles dédiées à la visioconférence à Carémeau et bientôt d’une
7e salle au Grau-du-Roi
FINANCEMENT
Espoirs de la
Recherche de la FRM
L
e programme Espoirs de la recherche
de la Fondation pour la Recherche
Médicale (FRM) soutient les projets
de recherche dans tous les domaines
de la biologie et de la santé. Il contribue activement à la formation des jeunes
chercheurs et encourage les équipes de
recherche innovantes. Les subventions
accordées dans ce programme sont soit :
- des financements ponctuels à des projets
impliquant la participation de jeunes chercheurs ou d’ingénieurs.
- des financements sur trois ans, d’équipes
de recherches sélectionnées sur la base
de projets innovants et labellisées « Équipes
FRM ».
- des financements sur deux ans (Amorçage de jeunes équipes) destinés à l’installation de nouvelles équipes de recherche
L’appel d’offres Espoirs de la recherche
2013 est ouvert du 15 mars au 15 octobre.
Les équipes d’accueil doivent être identifiées à l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur
(AERES)
Plus d’Informations sur :
http ://www.univ-montp1.fr/recherche/actualites/espoirs_de_la_recherche
Une aide à l’organisation
de manifestations
scientifiques
L
’Université Montpellier 1 souhaite apporter son soutien à l’organisation de
colloques et congrès contribuant au
rayonnement scientifique des facultés.
L’appel à projet pour la demande d’aide
financière pour l’organisation de manifestations scientifiques se déroulant du 1er juillet au 31 décembre est ouvert. La limite de
réception des dossiers est fixée au 24 mai.
Télécharger le dossier sur http ://www.univmontp1.fr/, dans la rubrique « Recherche »,
onglet « Programmes de financement »

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