La recherche en mode partenariat
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La recherche en mode partenariat
r éactif N î m e s recherche actualités innovation formation La recherche en mode partenariat E N PA R T E N A R I AT AV E C | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 | L’équipe CeNGEPS reconduite en 2013 S IGAPS : chercheurs, valorisez vos publications ! v U n nouveau pont de visioconférences SOMMAIRE ÉDITO Actualités • PHRC National 2012 : deux études nîmoises retenues •M ieux accompagner la personne âgée dépendante avec Snoezelen • L es traditions camarguaises, mécènes du CHRU • L e CeNGEPS moteur de la recherche clinique industrielle • P restations d’investigation : la loi change • S IGAPS valorise les publications scientifiques •U ne étude sur la nutrition en réanimation oom sur une publication Z scientifique • L a chirurgie robot-assistée des cancers du larynx Relation Hôpital / Industries • Interview de Denis Coulon, PrésidentDirecteur général de Bodysens • Rencontres Eurobiomed Rare 2013 Dossier • Recherche : l’expertise méthodologique du CHRU s’exporte Formation et vie universitaire • Un nouveau pont de visioconférences • Une aide pour organiser vos manifestations scientifiques • Les « Espoirs de la recherche » par la Fondation pour la recherche médicale OURS q Réactif Nîmes est réalisé avec l’appui des membres de la Délégation à la Recherche Clinique et à l’Innovation (DRCI) du CHRU de Nîmes. Le comité de rédaction remercie l’ensemble des contributeurs internes et externes au CHRU pour leur précieuse participation. Directeur de la publication : Jean-Olivier Arnaud, Directeur général Rédaction en chef : Nicolas Best, Directeur général adjoint Concept / Rédaction : service communication - IT Photos : service communication - LN Maquette / Impression : Pure impression Contact : [email protected] v Page 2 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 | D epuis 2008, le CHRU conforte ses actions en faveur de la recherche biomédicale et en santé humaine. Cela s’est traduit par le développement d’une plateforme intégrée de soutien à la recherche biomédicale pour les études cliniques promues par l’hôpital. Le recours à cette plateforme par des institutions extérieures en démontre le succès. C’est le dossier même du présent numéro de Réactif Nîmes. Cette année, la politique de recherche clinique du CHRU concerne cinq axes : • Une plateforme bio statistique et méthodologique cohérentes et renforcées • politique de recherche thématique recentrée • Un développement accéléré des partenariats industriels et de la valorisation • Des partenariats institutionnels dans le cadre du pôle régional biologie santé • Des indicateurs de résultats et d’activités à performer 1 S’agissant de la plateforme bio statistique et méthodologique développée autour des activités du CHRU promoteur d’essais institutionnels, le recrutement de data manageurs, de rédacteurs scientifiques et de contrôleurs de gestion appliqués à la médico-économie, viendra en 2013 compléter le continuum d’accompagnement des projets de recherche sur l’être humain. 2 Au-delà des aides financières et méthodologiques, une visibilité des thématiques soutenues par le CHRU est nécessaire. Lisibilité et visibilité conditionnent la transparence et la pédagogie d’une politique de recherche cohérente. Les thématiques prioritaires des projets à promotion du CHRU s’articulent autour de trois axes : - Dispositifs médicaux et Handicap - Parcours du patient en cancérologie - Prise en charge de la personne en situation de fragilité 3 Il convient de diversifier et valoriser le portefeuille de brevets du CHRU, de formaliser des conventions de partenariats telle qu’explicité dans ce Réactif Nîmes (Azuréa, Institut Sainte- Catherine). 4 L’élargissement du G4 (quatre CHU de l’axe méditerranéen de Nice à Montpellier) aux centres de lutte contre le cancer permet le développement dès 2013 d’actions de soutien à la recherche par le financement de bourses jeunes chercheurs et d’appels d’offres pour des projets transversaux en cancérologie. Le CHRU assume aussi son appartenance à l’ensemble hospitalouniversitaire Montpellier-Nîmes par sa dynamique d’accompagnement et de dépôts de projets dans le cadre du GCS MERRI Montpellier - Nîmes. 5 L’obtention de financements institutionnels supplémentaires passe par le développement des indicateurs de résultats et d’activités que sont les publications (SIGAPS) les incluant dans les essais cliniques (SIGREC) ou la politique de valorisation (brevets). Le développement des publications scientifiques permettant le financement de nouveaux projets et donc de nouvelles publications a été engagé grâce à la mobilisation du corps médical et des équipes de management. Ces perspectives positives doivent être renforcées en 2013 et 2014 au profit d’une ambition hospitalo-universitaire dépassant le territoire de santé du CHRU. Nicolas Best, Directeur général adjoint ACTUALITÉS v PHRC National 2012 Deux études nîmoises retenues En 2012, une cinquantaine de projets de recherche ont été déposés par les chercheurs du CHRU. Cinq au titre du Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) National. Deux d’entre eux ont été retenus : l’étude évaluant l’efficacité d’un traitement par Cholécalciférol (Vitamine D3) pour retarder le diagnostic de sclérose en plaques après un syndrome clinique isolé, coordonnée par le Dr Eric Thouvenot ; l’étude mesurant l’impact d’une prise en charge basée sur l’accompagnement sensoriel de la personne âgée souffrante de maladie neurodégénérative, coordonnée par Jane Debuysschère, cadre de santé. A vec environ 90 000 personnes touchées en France, la sclérose en plaques (SEP) est la première cause de handicap non traumatique chez l’adulte jeune. Des études épidémiologiques et immunologiques ont montré une association entre une carence en vitamine D et le risque de SEP ! Le but de l’étude, menée par l’équipe du Dr Thouvenot, est de déterminer si une supplémentation visant à atteindre un taux physiologique de vitamine D apporte un bénéfice pour retarder la conversion après un syndrome clinique isolé (SCI). Cette démonstration permettrait d’ajouter un traitement peu onéreux et sans danger à l’arsenal thérapeutique de la SEP. Parmi les objectifs secondaires : évaluer la diminution de la probabilité de progression du handicap, l’évolution des aptitudes cognitives, le nombre de lésions nouvelles ou plus étendues ; suivre la concentration sérique en vitamine D et surveiller les effets indésirables ; établir une biobanque à partir de l’ADN de tous les patients en vue d’analyses génétiques spécifiques ; etc. Quels bénéfices pour quels risques ? Il faut garder à l’esprit que la vitamine D, liposoluble, peut s’accumuler dans l’organisme et causer divers troubles en cas de supplémentation excessive. Un excès de vitamine D augmente aussi l’absorption intestinale du calcium provoquant hypercalciurie et hypercalcémie. Le protocole de recherche prévoit l’inclusion de 316 patients (18 à 50 ans) ayant présenté depuis moins de 60 jours un SCI typique à haut risque de SEP et une insuffisance en vitamine D. Ces patients prendront une ampoule de Vitamine D/ placebo tous les 14 jours pendant la durée de l’étude (jusqu’à conversion). Une consultation neurologique supplémentaire est prévue à l’inclusion. Une IRM cérébro-médullaire supplémentaire de référence sera réalisée à l’inclusion des patients. Des visites tous les 3 mois jusqu’à 6 mois puis tous les 6 mois seront programmées et accompagnées d’un examen urinaire et d’une prise de sang pour le dosage de la vitamine D, de la calcémie, de la créatininémie. Cette étude bénéficiera d’une aide financière de la part du Comité des fêtes de Saint-Chaptes (voir page 4) dans le cadre d’une action de mécénat Snoezelen : mieux accompagner la personne âgée dépendante ? D evant l’augmentation des personnes souffrant d’Alzheimer ou de maladies apparentées, la recherche sur des thérapies non-médicamenteuses est une priorité. Le concept « Snoezelen » utilise les couleurs, la lumière, la musique, les aromes et le toucher pour créer une ambiance de détente et de stimulation sensorielle. Il est nécessaire de démontrer de façon objective l’impact du concept Snoezelen sur les personnes malades (comportement, consommation d’anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères, neuroleptiques) mais aussi sur le ressenti de l’équipe soignante. La trentaine de patients inclus dans l’étude menée par Jane Debuysschère sont hospitalisés, depuis plus de 2 mois, dans l’unité Amandiers I du service de gérontologie de SerreCavalier. Présentant une démence de type Alzheimer ou une maladie neurodégénérative, ils bénéficieront, une fois par semaine au minimum et ce tout au long de l’étude (un an) d’une toilette mul- tisensorielle « Snoezelen ». Dans une pré-étude, sera évalué l’effet de ce dispositif sur les conditions de travail du personnel soignant formé v Page 3 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 | v MÉCÉNAT Quand traditions camarguaises riment avec recherche sur la sclérose en plaques L e CHRU de Nîmes va prochainement bénéficier de l’engagement bénévole du Comité des fêtes de Saint-Chaptes. À l’occasion de la Fête de printemps (samedi 13 et dimanche 14 avril), l’association locale a décidé de reverser les bénéfices de la manifestation à l’hôpital. À l’origine de ce mécénat, deux agents hospitaliers : Carole Gandon, responsable du secrétariat à la Direction générale, bénévole active au sein du Comité des fêtes de Saint-Chaptes ; Laurent Rey, cadre au sein de l’unité de production culinaire, amoureux de la Camargue et fort d’un engagement humanitaire de plusieurs années. L’édition 2013 de la Fête de printemps sera parrainée par l’acteur-humoriste Patrick Timsit, Martine Timsit, directrice parlementaire de Christiane Taubira et Pascal Duchene, producteur des Enfoirés Retrouvez le programme complet de la Fête de Printemps sur http ://comite-des-fetes-saint-chaptes.asso-web.com/ et sur http ://www.infocamargue-lejeune.com/ FINANCEMENT 2013 Le CeNGEPS moteur de la recherche clinique industrielle v P ar un recrutement rapide et adapté des patients, le CeNGEPS participe à la légitimité scientifique et à la crédibilité des essais cliniques industriels. La donne ne changera pas en 2013 puisque l’équipe nîmoise s’est vu confirmer dans ses missions malgré la réduction budgétaire appliquée à l’ensemble des interrégions du territoire. Cette reconnaissance, l’équipe nîmoise la doit à ses « bons résultats 2011 » comme l’explique Christine Savary, référente CeNGEPS : « Le financement de l’année ‘n‘ s’appuie sur le recueil d’activités de l’année n-2. Ainsi, les crédits 2013 se justifient par le bon exercice réalisé en 2011 ». À commencer par la rapidité d’instruction des conventions financières. 81 % l’ont été en moins de 60 jours. Vers une cartographie des potentiels d’inclusion Le CeNGEPS nîmois affiche un taux de 27 % de centres clôturés sans inclusion de patients. Mais, à y regarder de plus près, seulement 30 % des essais industriels menés par le CHRU ont été gérés par les techniciens de recherche clinique (TEC). « Tous les essais pris en charge par les TECs en 2012 ont clôturé avec incluv Page 4 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 | sion de patients, ce qui démontre le rôle clé joué par les TECs », justifie-t-elle. Quant au 3e et dernier critère de performance – « au moins 80% des centres clôturés à plus de 80% de taux d’inclusion » – le site nîmois affiche un honorable 37 %, qui monte à 54% si on considère les essais suivis par les TECs. « L’année dernière, 25 protocoles ont été fermés avec un taux moyen d’inclusion de 93 % », se félicite Christine Savary. En 2012, l’équipe du CeNGEPS est intervenue, en interne, dans 11 services et, en externe, auprès de 3 établissements (Clinique Rhône Durance à Avignon, Clinique Beau Soleil à Montpellier, Clinique Valdegour à Nîmes) v LÉGISLATION Une nouvelle gestion des prestations d’investigation La loi Bertrand du 29 décembre 2011 introduit plusieurs mesures pour renforcer la transparence, la sécurité du médicament et l’information des patients et des professionnels. Elle rappelle l’interdiction pour les professionnels de santé, les étudiants et les associations représentant des professionnels de santé de recevoir tout avantage. Pour les activités de recherche, une dérogation permet de contracter avec les professionnels de santé. Cette dérogation ne couvre plus les associations de santé. Deux solutions concernant les honoraires proposés aux investigateurs dans le cadre d’une recherche clinique à promotion industrielle sont envisageables : - le contrat d’honoraire direct passé entre le médecin investigateur et le promoteur - la convention hospitalière intégrant les prestations d’investigation et cosignée par le promoteur, l’établissement de santé et l’investigateur Pour plus de renseignements sur cette seconde solution : Dr Christine Savary (8 34 30), Amélie Maurin (8 30 10). v Bibliographie/SIGAPS Valorisez vos écrits et vos travaux de recherche ! En synthétisant la production scientifique rédactionnelle, le logiciel SIGAPS constitue un outil de premier plan pour tout chercheur appelé réaliser un travail de publication. I l est important pour chaque médecinchercheur de procéder, sur la plateforme électronique SIGAPS, à la validation des publications dont il est l’auteur principal ou associé, voire d’infirmer la publication si celle-ci est l’œuvre d’un homonyme. Cette procédure valorise le travail de re- v cherche et est source de financements pour l’établissement.Pour chaque publication, un score SIGAPS est calculé : il prend en compte la catégorie de la revue et la position de l’auteur. Le score est obtenu en multipliant le nombre de points lié à la qualité de la revue et le nombre de points lié à la position de l’auteur (depuis 2010, le dernier auteur est valorisé au meilleur niveau, comme le premier auteur). Le score SIGAPS pour un article varie de 1 à 32 points. La valeur du point est de 513 €. SIGAPS constitue aussi un outil précieux d’aide bibliographique : L’onglet « Accès à la classification des revues » dans la rubrique « Documentation » permet de rechercher des revues par mot-clé ou discipline. La classification de chaque revue est organisée, par spécialité, en fonction de l’ « impact factor » des 5 dernières années. De quoi aider à mesurer l’importance et la visibilité des périodiques. L’onglet « Accès JCR Web » fournit des indicateurs techniques (nombre d’articles publiés, de citations émanant d’autres revues, impact factor, nombre moyen de citations obtenues l’année de la publication, catégories de sujets couverts) permettant de mesurer, avec plus de pertinence, la visibilité des revues. Enfin, le logiciel fournit une analyse complète de l’activité rédactionnelle du chercheur (nombre de publications, répartition par année, type de revues, score SIGAPS etc.) Plus de renseignements au 8 67 15 ou à [email protected] Réanimation (PHRC Inter régional 2012) Vers un diététicien dans le service ? L a dénutrition est un problème fréquent chez les patients hospitalisés dans les services de réanimation. L’intervention d’un diététicien dédié à la réanimation permettrait de réduire le déficit énergétique cumulé des patients ainsi que la durée de séjour à l’hôpital. Il n’existe, pour l’heure, aucune étude randomisée démontrant l’intérêt de la présence d’un diététicien dans l’équipe multidisciplinaire d’un service de réanimation (meilleure application des recommandations, réduction du déficit énergétique cumulé, de la nutrition parentérale, des coûts liés à la nutrition). L’étude à venir, coordonnée par le Dr Saber Barbar, cherche à évaluer l’impact de l’intervention d’un diététicien en réanimation. Plusieurs paramètres seront suivis : la balance énergétique cumulée sur sept jours, les déficits en apport protéique, la voie d’administration prédominante de la nutrition (entérale/parentérale/ mixte), le déroulement du séjour, la présence/ absence des complications etc. Il a été décidé d’inclure 392 patients (sous ventilation mécanique et ayant au moins une défaillance d’organe autre que la défaillance respiratoire) répartis en deux groupes : un groupe contrôle et un groupe bénéficiant de la présence d’un diététicien chargé d’effectuer les évaluations nutritionnelles, de surveiller la mise en place du protocole et d’aider l’équipe médicale et paramédicale dans la gestion de la nutrition. L’étude sera réalisée dans 12 centres investigateurs et durera six mois v Page 5 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 | ZOOM SUR UNE PUBLICATION v Revue The Laryngoscope (2013) La chirurgie robot-assistée des cancers du larynx P a r t i c i p a n t s : Dr Benjamin Lallemant, Dr Guillaume Chambon, Dr Sophie Kacha, Dr Damien Rupp, Dr Camille Galy-Bernadoy, Dr Héliette Chapuis, Pr Jean-Gabriel Lallemant, Dr Huy Trang Pham (CHRU de Nîmes) ; Dr Renaud Garrel (CHRU de Montpellier). Depuis 2009, l’équipe du service Oto-Rhino-Laryngologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale mène une étude multicentrique nationale visant à établir avec précision les résultats fonctionnels et cancérologiques de la chirurgie robot-assistée des cancers du larynx. L ’étude multicentrique nationale porte sur 23 patients opérés entre août 2009 et mars 2012, pour des carcinomes épidermoïdes laryngés en stade précoce. Elle vise à évaluer la faisabilité technique, la sécurité et l’efficacité de la chirurgie trans-orale robotisée pour la gestion des tumeurs de types T1-T2 de la glotte et/ou du larynx supraglottique. La chirurgie trans-orale robotisée versus la chirurgie au laser Pour le traitement du carcinome du larynx, des stratégies mini-invasives ont été développées, notamment la chirurgie par voie endoscopique au laser. Si cette dernière fournit des résultats intéressants, elle présente des lacunes importantes (difficultés intra-opératoires et résections inappropriées). La chirurgie trans-orale robotisée apparaît alors comme une technique innovante. Les patients sélectionnés présentaient un diagnostic de carcinome épidermoïde du larynx (glotte et/ou supraglottis) de types T1 ou T2. Description du système robotisé et de la procédure opératoire Le patient a été opéré en décubitus dorsal sous anesthésie générale, avec une intubation nasotrachéale. Un écarteur de bouche monté avec une lame de forme personnalisée du larynx a été placé pour exposer la tumeur primaire et fournir suffisamment d’espace de travail. L’endoscope 3D à 30° a été inséré à travers la cavité buccale avec deux robots articulés de chaque côté : une spatule monopolaire 5-mm a été utilisée pour la résection des tissus et la coagulation, une pince Maryland a été utilisée pour maintenir et/ou rétracter les structures anatomiques. Pour quels résultats ? Tous les patients présentaient un carcinome épidermoïde du larynx impliquant : la glotte dans 12 cas (groupe G), les supraglottis dans 9 cas (groupe S), avec 2 cas impliquant deux soussites (Groupe SG). La durée médiane d’hospitalisation était de 5 jours dans le groupe G, 13 jours dans le groupe S et 7,5 jours dans le groupe SG. L’examen histopathologique de la tumeur réséquée a confirmé 14 cas dans lesquels les marges sont considérées flagrantes (plus de 3 mm), 4 cas dans lesquels la marge chirurgicale est proche (moins de 1mm), un cas où les marges étaient quasi-identiques à celles observées suite à une stratégie opératoire conventionnelle. Le taux de récidive locale était de 8,7 % (2 cas dans le groupe G). Le taux de conservation du larynx était de 95,6% (21 cas sur 23). Conclusion Les données de cette étude confirment la faisabilité de la chirurgie trans-orale robotisée dans le traitement du carcinome du larynx de types T1 ou T2. Elles traduisent des résultats concrets en ce qui concerne les marges chirurgicales, le taux de récidive et la survie globale. Des précautions devront être prises pour éviter les blessures thermiques et minimiser la carbonisation de la muqueuse normale du larynx ainsi que de la tumeur réséquée. Il est recommandé d’identifier systématiquement l’artère laryngée supé- v P a g e 6 | r é a c t i f n î m e s n ° 1 10 | | mn ao rv se m2 0b 1r 3e |2 0 1 2 | rieure et d’utiliser des clips chirurgicaux endoscopiques, la thermofusion ou la cautérisation par ultrasons pour sceller les vaisseaux. Les résultats carcinologiques (récidive locale = 10%, la préservation laryngée = 95%, 12 mois de survie globale = 100%) sont très satisfaisants. Avec le robot chirurgical, il a été possible d’enlever cinq lésions impliquant la commissure antérieure. Pour deux d’entre elles, cela n’aurait pas été possible avec la méthode de microchirurgie endoscopique au laser. Le recours à la chirurgie trans-orale robotisée nécessite une formation appropriée pour correctement manipuler les instruments. L’anatomie des patients peut constituer un obstacle x Dr Benjamin Lallemant RELATION HOPITAL / INDUSTRIES v Rencontre avec… Denis Coulon, Président de BodySens « Démédicaliser l’acte de surveillance » Réactif Nîmes : Comment êtes-vous entré en contact avec l’hôpital ? Denis Coulon : Les premiers contacts étaient le fruit d’une relation privilégiée que j’entretenais avec des professionnels du CHRU. Des médecins du service de néonatalogie ont exprimé le besoin de disposer, dans l’optique d’une surveillance améliorée et adaptée, d’un monitoring léger, sans fil. Cette spécificité s’inscrivait dans le cadre d’une « démédicalisation » de l’acte à destination de bébés dont l’état de santé n’impliquait pas forcément une surveillance constante. Tout en permettant à l’enfant qui vient de naître de rester en contact avec sa mère via le procédé du peau à peau, ce système permet au personnel soignant de surveiller à distance, et sans stresser les parents, les constantes de l’enfant. Réactif Nîmes : Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ? D. C. : BodySens a été créée fin 2009, à Nîmes, et est spécialisée dans la réalisation et la commercialisation de capteurs communicants. En clair, BodySens apporte des solutions de suivi de physiologie et de communication, pour la sécurisation, la santé et le bienêtre ! Connaître l’état d’une personne pour prévenir un risque potentiel : c’est dans cet objectif que BodySens conçoit des systèmes de suivi de paramètres et de communication. Nous employons actuellement 7 personnes. Nous travaillons à l’international. Réactif Nîmes : Pouvez-vous présenter le système de surveillance à distance développé avec le service de néonatalogie ? D. C. : L’intérêt de ce système sans fil est de ne plus voir des patients reliés à leur monitoring, des nourrissons liés à leur berceau, des personnels soignants passer leur temps à brancher et débrancher des connecteurs. Ces liaisons aux appareils de surveillance constituent une véritable gêne dans la relation mèreenfant. Le système développé en parte- nariat avec le CHRU permet de réaliser des monitorings légers lors de moments spécifiques, en particulier juste après la naissance. Réactif Nîmes : Quelles ont été concrètement les missions de chacun ? D. C. : Bodysens a la charge du développement du systèmes (outil technique, logiciel de récupération et traitement des données, etc.) sur la base des besoins exprimés par les professionnels de santé du CHRU. Notre entreprise veille à une parfaite description du système pour d’éventuels dépôts de brevets. Quant au CHRU, il s’est occupé, entre autres, de la mise en place du protocole de validation clinique, de la définition de l’interface utilisateur ainsi que du cahier des charges du système. Collaborer avec un établissement de soins permet de mieux définir et cibler le besoin. Réactif Nîmes : Avez-vous d’autres projets en cours ? D. C. : Nous travaillons actuellement à la conception d’un système de télé suivi de paramètres de santé pour les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde via des capteurs d’effort et de préhension, via un programme adaptable pour la gestion par smartphone, pour l’envoi des données grâce au réseau web et un système d’alerte pour les médecins v Rencontres Eurobiomed Rare 2013 Renforcer les collaborations privé-public D évelopper les partenariats pour les maladies rares, tel est l’objectif affiché de cette 3ème édition des Rencontres Eurobiomed des maladies rares. Les 28 et 29 novembre, tous les acteurs investis dans le domaine des Maladies rares (entreprises innovantes, sociétés de recherche et de services, laboratoires publics, associations de patients, autorités réglementaires et politiques, responsables économiques, cliniciens, responsables de centres de référence maladies rares, chercheurs, investisseurs) seront réunis au Corum de Montpellier pour envisager les pistes d’une collaboration toujours plus fructueuse entre le public et le privé. L’enjeu est de taille : mettre à la disposition des patients de nouveaux outils de diagnostic, de traitement et de prise en charge. Rare 2013, Jeudi 28 et vendredi 29 novembre 2013 de 9h à 19h au Corum de Montpellier (Esplanade Charles de Gaulle). Informations et inscription sur : www.rare2013.com v P a gve P7a g| er é7a |c triéf a nc ît mi fe sn î nm°e s1 0 n |° n1 o1 v|e m ab r se 22 00 11 32 || DOSSIER Recherche : l’expertise hospitalière C’est l’une des principales missions du CHRU de Nîmes : participer aux avancées de la recherche biomédicale. Cette mission impose d’accompagner, en interne, les professionnels hospitaliers dans leurs projets de recherche. Elle impose aussi, aujourd’hui, à l’hôpital, de nouer des relations à long terme avec les acteurs industriels, institutionnels voire associatifs impliqués dans la recherche aux niveaux régional et national. Dans cette optique, l’hôpital a mis en place toute une organisation humaine au sein de la Délégation à la Recherche Clinique et à l’Innovation (DRCI), et plus particulièrement au sein du Département Biostatistiques, épidémiologie, santé publique et informations médicales (BESPIM). Quant aux partenariats conclus, ils sont multiformes (gestion de cohortes, réalisation d’études cliniques, contrats-cadres permettant l’accès aux compétences du BESPIM) et concernent tout ou partie l’aspect réglementaire, financier, technique, statistiques, administratif et scientifique d’un projet de recherche. z Les membres du BESPIM (dont Stéphanie Salles, bio informaticienne, et Hugo Pottier, ingénieur informatique) ont acquis des compétences reconnues dans la gestion de l’information, la méthodologie en épidémiologie, les biostatistiques, le traitement de données... « Des interlocuteurs parfaitement identifiables ». « Des personnes très compétentes qui ont vite intégré mes attentes et identifier mes besoins ». « Une réponse efficace ». « La recherche au CHRU, ce sont certes des professionnels-chercheurs très actifs mais c’est aussi et surtout un département BESPIM reconnu nationalement. » Au milieu des déclarations, le mot est lâché ! BESPIM : voilà l’acronyme qui concentre aujourd’hui tous les superlatifs dans La promotion de la recherche biomédicale s’appuie sur trois axes : une politique de recherche thématique recentrée ; une plateforme de soutien cohérente et renforcée ; des partenariats développés et valorisés v Page 8 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 | la bouche des partenaires du CHRU. Impliqués dans la recherche biomédicale, dans le développement de dispositifs médicaux, dans l’organisation hospitalière, dans le domaine du médicament, des biotechnologies et du diagnostic médical, ils sont plusieurs - industriels (locaux, régionaux, nationaux), associations de chercheurs, institutions spécialisées, établissements de soins – à s’appuyer sur le BESPIM de l’hôpital nîmois pour mener à bien leurs projets de recherche. On recense aujourd’hui une quinzaine de partenariats extérieurs signés par l’établissement. Mais qu’est ce qui se cache derrière le BESPIM nîmois ? Qui mieux que son responsable, le Pr Paul Landais, pour y répondre : « Tout projet de recherche, quels qu’en soient l’investigateur et le promoteur, se doit de respecter une norme méthodologique et biostatistiques. C’est là qu’interviennent les professionnels du BESPIM, à savoir les medicalwriters qui apportent leur expertise à la rédaction des projets de recherche ; les spécialistes du parcours du patient qui organisent la pertinence des suivis patients au sein des structures de soins ; les spécialistes des bordereaux électroniques de recueil des données et de l’organisation des bases de données électroniques ; les techniciens d’étude clinique et les assistants de recherche clinique qui accompagnent le déroulé des protocoles sur le terrain et vérifient la qualité des données ; les « datamanagers » qui témoignent de la pertinence des données recueillies avant de les confier pour analyse aux biostatisticiens ; les spécialistes de l’économie de santé etc. » s’exporte ! Valoriser la culture hospitalière de la recherche La plateforme BESPIM se met au service des industriels et autres partenaires externes pour la réalisation d’essais cliniques. « Les partenariats scientifiques et techniques sont contractualisés par des conventions de prestation et de service et des conventions de collaboration de recherche qui prennent en compte les actions de terrain mais aussi tous les aspects de propriété intellectuelle », présente Valérie Gibert, responsable de la valorisation des partenariats Hôpital – Industries au sein de la Direction de la recherche clinique et de l’innovation (DRCI). Parmi les contrats cadres engageant le CHRU de Nîmes, celui contractualisée fin 2012, pour deux ans, avec l’association AzuRéa (voir ci-contre). Ce réseau mène des études cliniques dans les domaines de la réanimation médico-chirurgicale et de la médecine périopératoire afin de tester de nouvelles stratégies et de valoriser l’expertise acquise (voir interview ci-dessous). « De part la diversité des thèmes abordés, tant en anesthésie qu’en réanimation, le potentiel des futures études cliniques à mener par AzuRéa est important. Le CHRU a donc souhaité accompagner le réseau dans la réalisation de ses projets de recherche », souligne Nicolas Best, directeur général adjoint. Une prestation à la carte L’organisation parfaitement rôdée du CHRU de Nîmes en matière de …suite page 10 recherche lui permet v Trois questions au… Pr Jean-Yves Lefrant, Président du réseau AzuRéa Réactif Nîmes : Comment est né le réseau AzuRéa et comment fonctionne-t-il ? Pr J.-Y. L. : AzuRéa est né en 2008 d’une entente entre cinq médecins anesthésistes réanimateurs : Pr Allaouchiche (Lyon), Pr Constantin (Clermont Ferrand) ; Pr Jaber (Montpellier) Pr Leone ; (Marseille) ; Pr Lefrant (Nîmes). Les CHU régionaux (de Nice à Toulouse en passant par Saint-Étienne et Grenoble) ont répondu présents pour participer à ce réseau. Le but est de pouvoir entreprendre des études de recherche clinique sur des populations de patients importantes afin de pouvoir répondre à des questions communes et auxquelles nous ne pouvons répondre à l’échelle d’un seul service. Les projets sont soumis au conseil de direction qui envisage la faisabilité de l’étude avec le porteur de projets. Quant au nombre d’adhérents, le réseau est à géométrie variable en fonction du type d’étude et des moyens nécessaires pour la réaliser. Réactif Nîmes : Quelles ambitions partagent ses membres ? Pr J.-Y. L. : Répondre à des questions générales de prise en charge des patients de réanimation. Les résultats sont amenés à être publiés dans de grandes revues spécialisées internationales (Une quinzaine d’études publiées à ce jour, d’autres sont en cours). Le partage de connaissances et la synergie permettent d’envisager des projets de formation continue. Quant à la recherche, c’est l’essence même du réseau. Les réanimateurs français n’ont pas encore la culture pour travailler ensemble à grande échelle. Pourtant, cette coopération est nécessaire à une meilleure prise en charge du patient de réanimation dont l’évaluation principale reste le risque de mortalité. Réactif Nîmes : Pourquoi être entré en contact avec le CHRU Nîmes pour valoriser et mener à bien les différentes projets de recherche initiés au sein d’AzuRéa ? Pr J.-Y. L. : Le CHRU offre la possibilité d’entreprendre un projet de recherche et de le suivre depuis sa conception jusqu’à sa réalisation et l’écriture de l’article grâce à leur plateforme BESPIM comprenant tous les métiers de la recherche clinique. Cette plateforme recherche permet d’avancer rapidement dans les formalités administratives et réglementaires avant d’inclure le premier patient. Cependant, si cette plateforme est assez remarquable en France, cela n’empêche pas un membre d’AzuRéa de s’adresser à la DRCI de son établissement. Le CHRU met sa logistique au service des certains projets d’Azuréa. J’espère que cette collaboration sera fructueuse pour tous les partenaires et qu’elle se développera. v Page 9 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 | DOSSIER suite …aujourd’hui de proposer plusieurs prestations allant de l’aide à la rédaction des protocoles de recherche à la valorisation des résultats, en passant par la conception méthodologique et design de l’étude. La prestation peut également inclure le calcul du nombre de sujets nécessaires, l’élaboration des circuits de l’essai et des documents de l’étude, la mise en œuvre des procédures réglementaires, l’évaluation budgétaire des projets, les démarches technico-réglementaires de fin de projet, la gestion des cohortes et bases de données, la rédaction du rapport final et des publications, la création de solutions informatiques adaptées aux suivis des essais, l’hébergement de bases de données, l’aide à la recherche de co-financements publics ou privés. Autre exemple de cette politique de recherche ouverte sur l’extérieur : le partenariat conclu en 2012 avec l’Institut privé Sainte-Catherine dans le domaine de la recherche en cancérologie. En tant que référent méthodologique dans le cadre du GIRCI Sud-Méditerranée, l’hôpital accompagnera l’institut SainteCatherine dans la réalisation de ses projets de recherche clinique. « L’Institut bénéficie de l’expertise du service BESPIM dans les domaines de l’épidémiologie des cancers et des biostatistiques, et dans la formation continue puisque le BESPIM participera à la mise à jour des connaissances des membres de l’Institut De l’expertise du projet à la publication : un CHU promoteur de recherche ! L a première étape instituant la collaboration entre l’investigateur et le CHRU promoteur est déterminante pour le devenir du projet de recherche. C’est pourquoi le CHRU, via sa plateforme BESPIM, a mis en place une porte d’entrée unique personnalisée par ses « médical writers ». Acteurs clés dans la rédaction des protocoles de recherche (en accompagnement des porteurs de projets), les « medical writers » s’appuient également sur l’expertise support de professionnels du traitement de données, du développement de bases de données, de gestion de l’information et de méthodologie en épidémiologie, en bio statistiques, en recherche clinique, en hygiène. Le tout sous la houlette de spécialistes en santé publique et en collaboration avec des professionnels paramédicaux. À noter que le data management, point crucial garantissant la qualité des données cliniques recueillies, est appliqué : aux projets de recherche pour lesquels le CHRU est promoteur ; aux modèles industriels partenaires du CHRU ; aux autres organisations répondant aux objectifs prioritaires de l’institution (modèle d’optimisation bio statistiques du codage des séjours). Cette organisation cohérente, renforcée et efficiente se concrétise par la publication d’articles dans des revues spécialisées aux comités de lecture internationaux. v Page 10 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 | sur les activités réglementaires et de pharmacovigilance. Un volet Télémédecine (réunions interdisciplinaires par visioconférences) est également intégré à cette convention », renseigne Nicolas Best. Enfin, parmi les autres contrats-cadres, on citera : la convention passé avec le groupe Languedoc mutualité (regroupant des établissements privés de soins du Languedoc-Roussillon) ou celle conclue avec l’Institut Méditerranéen des Métiers de la Longévité (IM2L) dont le CHRU est l’un des membres fondateurs. Cette fondation agit en faveur du maintien de l’autonomie des personnes face à la diminution de leurs capacités avec l’âge DOSSIER suite Des études cliniques pour le compte d’industriels A lter Eco Santé, Winncare, Betalnnov : ces deux entreprises spécialisées dans les dispositifs médicaux et ce laboratoire de recherche se sont associés avec le CHRU dans le cadre de prestations de service. « Ces partenaires travaillent sur des concepts innovants qu’il convient de valider par des essais cliniques. L’hôpital leur apporte son savoir-faire en matière de réalisation d’études cliniques. Cela comprend bien entendu tout un aspect administratif et réglementaire que ne maîtrise pas ou très peu nos partenaires », justifie Valérie Gibert. La « taille humaine » de la DRCI nîmoise – une cinquantaine de personnes – facilite également les relations directes avec des partenaires. Ce rapprochement devrait favoriser le transfert des innovations issues de la recherche fondamentale vers leur validation clinique et leur exploitation industrielle tout en faisant bénéficier les patients des innovations diagnostiques et thérapeutiques dans les meilleurs délais et les meilleures conditions. Si elle est réa- Gérer aussi les données des cohortes Le BESPIM nîmois assure actuellement la gestion scientifique et technique de trois cohortes en partenariat avec l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, l’Association française d’urologie et l’Assistance publique – hôpitaux de Marseille. Il s’agit de la cohorte française sur le devenir des spondylarthro- paties indifférenciées récentes, de la cohorte « pour la mise en place d’un registre national sur le cancer de la prostate » et de la cohorte méditerranéenne pour la recherche en hématologie, hémostase et thrombose. Cette gestion implique la vérification des données, le recrutement de patients, la rédaction de lisée à prix coûtant pour l’industriel, l’étude et sa valorisation vont permettre au CHRU promoteur d’obtenir les points SIGAPS et SIGREC (et donc des financements) liés aux publications des études cahiers d’observation etc. Sur la base de ces cohortes et des informations s’y rattachant pourront être développés des projets de recherche. Dans le cadre de la gestion de ces cohortes, le CHRU de Nîmes est « hébergeur de données » au-delà du statut de promoteur de recherche. v TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES La santé des agents en ligne de mire ! C ou, dos, épaules, bras, mains, jambes… : l’hyper-sollicitation des « éléments mobiles du corps » peut entraîner des affections péri-articulaires. Ces troubles musculo-squelettiques (TMS) n’épargnent pas les agents hospitaliers confrontés quotidiennement à la manutention de patients ou de charges lourdes. Le CHRU entend agir sur la prévention de ces risques. Voilà pourquoi, en octobre 2012, le CHRU, via sa clinique du positionnement de la mobilité, a signé une convention de partenariat avec l’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). L’INRS a pour mission de développer et promouvoir une culture de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles au travers d’actions d’études et de recherche, d’assistance, de formation et d’information. De son côté, la clinique du positionnement, forte de son expérience acquise dans le domaine du handicap, constitue un véritable pôle d’expertise de l’adéquation entre les besoins de la personne et le matériel proposé. Dans le cadre de cette collaboration, les deux partenaires doivent développer des aides techniques à la mobilité et aux transferts des patients. La clinique du positionnement intervient à plusieurs niveaux : recherche et développement ; identification des évolutions attendues dans le domaine du handicap ; expertise et conseil pour l’élaboration d’aides techniques à la posture ; réalisation d’essais cliniques de test de matériel médical v Page 11 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 | FORMATION ET VIE UNIVERSITAIRE v NOUVELLE TECHNOLOGIE v Mi-février, le CHRU de Nîmes s’est doté d’un nouveau « pont » pour mettre en œuvre l’ensemble de ses visioconférences. Formation, expertise, échanges d’informations : le CHRU sur le pont ! « Pont » : derrière cette appellation symbolique, mais des plus évocatrices, se cache toute une technologie permettant de mettre en communication des sites distants. En clair, pour ce qui concerne l’hôpital, l’organisation de visioconférences au service de la télémédecine ; au service de l’enseignement et la formation ; au service du partage d’expériences) ; au service des réunions d’instances décisionnaires et autres groupes de travail. De quoi limiter les déplacements et renforcer les échanges ! L’initiative ne date d’ailleurs pas d’hier puisque le CHRU s’est doté d’un pont de visioconférences dès 1996. « Cela coïncidait avec le lancement du réseau Maternet, à l’initiative du Pr Pierre Marès, pour renforcer les collaborations entre services de gynécologie obstétrique », se souvient Laurent Nardini, responsable de la visioconférence au CHRU. Depuis plus de 15 ans, ce pont s’appuyait sur la technologie RNIS, comprenez une ligne téléphonique Numéris. Pour échanger, les interlocuteurs devaient disposer d’un terminal de visioconférence et d’un abonnement téléphonique. « Cette technologie, fiable, a permis au CHRU d’être l’un des centres les plus actifs en terme de visioconférences. En 2012, 341 visioconférences ont été effectuées, v Page 12 | réactif nîmes n° 11 | mars 2013 | soit près de 700 heures d’échanges. Sur le plan économique, cette technologie est un peu plus discutable puisqu’au paiement d’un abonnement annuel, il faut ajouter la facturation variable de chaque communication selon la durée de l’échange », nuance Laurent Nardini. Fort de ce constat et au regard d’une nouvelle technologique, le CHRU a choisi de renouveler son « pont de visioconférences », privilégiant, cette fois-ci la connexion Internet et la Haute définition. Coût de l’opération : 120 000 €. Cette modernisation s’est accompagnée de l’aménagement de plusieurs salles de visioconférences (salle gynécologie obstétrique, une salle au Grau-du-Roi, la salle Nouvellon aux urgences). « Pour entrer dans le réseau d’échanges, il suffira à l’interlocuteur d’avoir, au minimum, un abonnement Internet et une webcam. Avec ce nouveau pont, nous bénéficierons au CHRU d’une qualité de connexion haut débit (via la fibre optique) s’appuyant sur le réseau L3LR. », explique Laurent Nardini. Mieux : aux centres avec lesquels le CHRU organisait déjà des visioconférences, il faut désormais ajouter d’autres interlocuteurs (les CH d’Alès-Cévennes, de Langogne, de Florac, de Saint-Alban). Le nombre de visioconférences augmentera inéluctablement en 2013. « D’environ 10 % par rapport à 2012 où l’on avait déjà constaté une progression de 6.5 % par rapport à 2011 », estime Laurent Nardini. Le CHRU de Nîmes dispose, à l’heure actuelle, de six salles dédiées à la visioconférence à Carémeau et bientôt d’une 7e salle au Grau-du-Roi FINANCEMENT Espoirs de la Recherche de la FRM L e programme Espoirs de la recherche de la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) soutient les projets de recherche dans tous les domaines de la biologie et de la santé. Il contribue activement à la formation des jeunes chercheurs et encourage les équipes de recherche innovantes. Les subventions accordées dans ce programme sont soit : - des financements ponctuels à des projets impliquant la participation de jeunes chercheurs ou d’ingénieurs. - des financements sur trois ans, d’équipes de recherches sélectionnées sur la base de projets innovants et labellisées « Équipes FRM ». - des financements sur deux ans (Amorçage de jeunes équipes) destinés à l’installation de nouvelles équipes de recherche L’appel d’offres Espoirs de la recherche 2013 est ouvert du 15 mars au 15 octobre. Les équipes d’accueil doivent être identifiées à l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES) Plus d’Informations sur : http ://www.univ-montp1.fr/recherche/actualites/espoirs_de_la_recherche Une aide à l’organisation de manifestations scientifiques L ’Université Montpellier 1 souhaite apporter son soutien à l’organisation de colloques et congrès contribuant au rayonnement scientifique des facultés. L’appel à projet pour la demande d’aide financière pour l’organisation de manifestations scientifiques se déroulant du 1er juillet au 31 décembre est ouvert. La limite de réception des dossiers est fixée au 24 mai. Télécharger le dossier sur http ://www.univmontp1.fr/, dans la rubrique « Recherche », onglet « Programmes de financement »