XAR12.575.1 Les instruments de musique traditionnelle kanak

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XAR12.575.1 Les instruments de musique traditionnelle kanak
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XAR12.575.1
Les instruments de musique traditionnelle kanak
Au début de certains discours généalogiques dans l’aire Xârâcùù, ces instruments de musique sont
évoqués de la manière suivante : Nâ xipùtù mwègè nââ puu yee rè mwâ mê dööbwè rè mwâciri1 (je
rassemble le peuple de mon royaume autour du bambou au son des battoirs).
Le battoir connu dans cette partie de l’aire Xârâcùù sous le nom de dööbwè est fait à partir de
l’écorce du bois connu sous le nom de mââû. Les fruits comestibles de cet arbre sont un des mets
favoris des roussettes, avec les poils desquelles nos anciens confectionnaient une corde du nom de
kwêrê que l’on retrouve quelquefois attachée sur certaines armes de guerre. Ce toponyme est cité
dans les discours généalogiques de la manière suivante : Möö2 mê kwêrê, duru mê xata 3. C’est au son
de ces instruments de musique traditionnels que nos anciens dansaient autour du mat (puuyee) soit
pour des danses liées à la guerre, soit pour de grandes cérémonies coutumières.
Etapes de la confection d’un battoir (dööbwè)
123456-
Choix du morceau.
Faire une incision du haut vers le bas.
Enlever l’écorce en prenant soin de ne pas l’abîmer.
Mettre au feu pour ramollir.
Mettre des peaux de niaoulis à l’intérieur de l’instrument pour obtenir du son.
Rabattre une extrémité sur l’autre pour obtenir l’instrument
Yee Pô, wauu, sörùrèka : cette espèce a diverses fonctions. Très utilisé par les troupes de danses et
chants aé aé, il est, avec l’écorce du figuier, l’instrument qui rythme la cadence des pas des danseurs.
Nos anciens l’utilisaient en guise de couteau que l’on appelle : sörùrèka. On le retrouve dans des
endroits tabous.
Etapes de la fabrication d’un bambou pilonnant.
1- Choisir un morceau de bambou contenant 2 ou 3 compartiments et le couper.
2- A l’aide d’un bois pointu, percer les intervalles à partir du haut tout en laissant le dernier afin
de lui donner un son.
…/…
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L’orateur déclame en premier le nom de ces instruments de musique car c’est au son de ces derniers que
l’ensemble des personnes présentes à la manifestation vont danser et crier leurs joies dès la prononciation du
nom de leurs clans. Citez dans le rapport des traditions orales de l’aire xârâcùù en 2002 p, 7 xwâxa d’Eugène
Nêchéro.
2
Monnaie Kanak en langue xârâcùù.
3
Écorce de banian et du murrier.
2
1-
Le figuier
2-
Faire une incision du haut vers le bas et enlever
l’écorce
3-
Ramollir l’écorce au feu pour la rendre souple.
4-
Mettre des peaux de niaoulis à l’intérieur pour
obtenir du son.
5-
Rabattre une extrémité sur l’autre pour obtenir
l’instrument.
Bambou pilonnant. Choisir le morceau du bambou. A
l’aide d’un bois pointu, percer les intervalles en laissant
une vers le bas afin de lui donner un son.
Battoir, bambou et peaux de niaoulis.
Spathe de palmier.
Cet instrument est frappé des deux mains.
La conque : souvent utilisée par certaines troupes de
danse.