Déclarations des MNLE Pantin et MNLE 93

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Déclarations des MNLE Pantin et MNLE 93
Déclarations des MNLE Pantin et MNLE 93 Avril 2011
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L’EAU : HIER, AUJOURD’HUI ET DEMAIN. L’EAU POUR LA VIE. Les réseaux d’eau potable et d’assainissement ont été mis en place au 19ème siècle, et dès lors, ces réseaux ont été gérés par des entreprises privées. La création de « La Générale des Eaux » et de la « Lyonnaise des Eaux » date de cette époque. Vers la fin du 19ème et au début du 20ème siècle, les services de l’eau sont repris en main par les pouvoirs publics. Puis, au début des années 60, les entreprises font leur grand retour dans la gestion privée de l’eau. Les élus des collectivités locales ont alors le choix entre la gestion en régie publique ou la délégation de service public confiée à des entreprises privées. Avec des normes de qualité plus strictes pour la santé publique et la nécessité d’investissements importants, le service de l’eau exige beaucoup des communes, c’est pourquoi elles abandonnent la gestion publique de l’eau pour la délégation de service public à des entreprises privées. Trois grands groupes vont se constituer et mettre la main sur 80% du marché de l’eau. Ils vont réaliser des profits colossaux et les usagers vont payer de plus en plus cher le mètre cube d’eau (jusqu’à 4€ aujourd’hui en Ile‐de‐France). Une récente enquête sur le prix de l’eau a révélé qu’il y avait un coût plus élevé de 30% entre la gestion privée et la gestion par une régie publique. L’enquête soulève également la fréquence des abus de surfacturation faits par les entreprises privées. En 2010, UFC‐Que choisir a estimé que Véolia avait obtenu une surfacturation de 90 millions d’euros (voir « Logement et famille », mars 2010). Au début des années 90, le retour à une gestion publique s’opère dans les communes. C’est la conséquence de la médiatisation d’un procès concernant la gestion de l’eau de Grenoble. La ville a fini par obtenir la remunicipalisation de la gestion de l’eau. A cette époque, seules quelques grandes villes (Strasbourg, Nantes, Reims, Tours) et quelques petites villes échappent aux grands groupes privés. La question du contrôle de la gestion de l’eau permet à des villes comme Montpellier, Bordeaux, Lyon d’obtenir des réductions appréciables du prix de l’eau (moins 16% pour la communauté urbaine de Lyon). La ville de Bordeaux a obtenu la restitution de 233 millions d’euros. Néanmoins, les élus et les habitants exigent plus et ouvre le débat sur la régie publique de l’eau. En 2000, le mouvement s’accélère. Les différents revirements de situation de ces dernières décennies expliquent les débats qui ont récemment eu lieu dans les Conseils Municipaux et en particulier à la Communauté d’agglomération Est Ensemble. Bertrand Kern, Maire de Pantin et Président de Est‐Ensemble, se référant aux difficultés techniques, a décidé de renouveler la gestion privée des services de l’eau. Ce n’est pas acceptable. La population doit s’emparer de cette question et exiger un retour à une gestion publique de l’eau. Mouvement National de Lutte pour l’Environnement MNLE Pantin et MNLE 93 Avril 2011 DE L’EAU PROPRE ET MOINS CHERE, C’EST POSSIBLE Choisir une gestion publique du service de l’eau, c’est répondre aux préoccupations des habitants : payer moins, garantir la qualité de l’eau et la qualité de l’environnement. Ce choix est fait par de nombreux élus. En Bretagne, par exemple, après un échange d’expériences avec Cherbourg, Grenoble, Nantes et Paris, les élus de Brest Métropole ont engagé un vaste débat avec la population et les associations. De février à juin 2010, cinq débats ont été organisés. 2012 marquera le retour à la gestion publique de l’eau sur ce territoire. A Saint‐Orens‐de‐Gameville, ville de 10000 habitants de l’agglomération du Grand Toulouse, la décision du retour à une gestion publique de l’eau a été prise et effective au 1er janvier 2013. Dans ce cas, la Lyonnaise des Eaux – Suez est écartée bien avant la fin du contrat prévue en 2020. En moyenne, la gestion publique permet une réduction de 25 à 30% du prix du mètre cube d’eau. Paris a repris, depuis le 1er janvier 2010, la gestion de l’eau en régie publique. Pour 2011, une réduction de 12% sur la facturation a été annoncée. Ces trois exemples renforcent l’idée qu’une gestion publique de l’eau est possible. Sous la pression d’élus communistes et verts, le Président de Est‐Ensemble, Bertrand Kern, a été contraint d’accepter le vote d’une motion où il s’engage à mettre à l’étude cette question du retour à une gestion publique de l’eau. Les études doivent s’étaler sur deux ans et aboutir à une décision fin 2012. L’exemple de Paris doit être une occasion pour Pantin et Est Ensemble de trouver une coopération avec Paris pour reconquérir un service public de l’eau. Il faut que tous ensemble, élus, populations, associations, dans la transparence et la concertation, nous accompagnions ces études afin, qu’à terme, la décision prise réponde aux trois critères suivants : réduire le prix de l’eau, garantir sa qualité, préserver la qualité de l’environnement. Bulletin d’adhésion et d’abonnement Nom _______________________________________________________________________________ Prénom _____________________________________________________________________________ Adresse _____________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________ Téléphone___________________________________________________________________________ Courriel _____________________________________________________________________________ J’adhère au MNLE 93 ………Adhésion individuelle : 18 euros □ Associations : 36€ □ Collectivités : nous consulter. 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