LYON À L`AISE EN LIGUE 1
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LYON À L`AISE EN LIGUE 1
Notre cahier spécial (Pages 19 à 30) SPRINGBOKS ET PUMAS EN DEMIES OUR PAGE IN ENGLISH (Pages 27 et 29) (Page 28) *62 ANNÉE - N 19 456 1,00 / e o FOOTBALL 1 Bleu Rouge Noir Jaune LYON À L’AISE EN LIGUE 1 (Page 3) BORDEAUX. – Karim Benzema (à la lutte avec le Bordelais Souleymane Diawara), qui est sur le point d’inscrire le deuxième but lyonnais, a une nouvelle fois nettement contribué à la victoire des siens (3-0). (Photo Jérôme Prévost) France métropolitaine ESCRIME AUTOMOBILE TRIPLÉ MONDIAL POUR LES ÉPÉISTES HAMILTON RATE LE SACRE (Pages 16 à 18) (Photo Stéphane Mantey) LOEB SE RELANCE (Page 11) (Page 15) (Photo Pascal Huit/Presse Sports) www.lequipe.fr Lundi 8 octobre 2007 T 00105 - 1008 - F: 1,00 E 3:HIKKLA=ZUVUU\:?b@a@k@s@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE LA FRANCE S’EMBRASE Tout le pays s’est enflammé après l’exploit du quinze de France vainqueur des All Blacks (20-18), samedi à Cardiff, en quarts de finale de la Coupe du monde. La passion autour des Bleus ne va que croître jusqu’à la demi-finale face à l’Angleterre, samedi au Stade de France. (Pages 19 à 26, et notre éditorial, page 2) L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 / ; AUTRICHE, 2,3 / ; BELGIQUE, 1,6 / ; ESPAGNE, 2,1 / ; GRÈCE, 2,2 / ; ITALIE, 1,9 / ; LUXEMBOURG, 1,6 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 2 /. Bleu Rouge Noir Jaune Rouge TOUS LES LUNDIS 1,80 Bleu Rouge RETROUVEZ UNE ANALYSE UNIQUE SUR FRANCE-ANGLETERRE Jaune Bleu Jaune AUJOURD’HUI, Noir Noir Paris, Toulouse, Marseille, Lyon : les scènes de liesse se sont multipliées dans de nombreuses grandes villes, samedi soir, à l’issue de la victoire des Français face aux Néo-Zélandais. Des moments que la France avait déjà connus lors de « sa » Coupe du monde de football en juillet 1998... (Photo Bruno Bade/L’Équipe) 2 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE DEUX LES QUESTIONS En-avant pour Darrière RUGBY. Pour l’arbitre international Éric Darrière, pas de doute : il y avait bien en-avant sur la passe entre Traille et Michalak qui a conduit au second essai français. « Mais l’action va tellement vite que, à moins d’être placé sur la même ligne, c’est indétectable », estime-t-il. (Page 20) Michalak, retour sur exploit RUGBY. Frédéric Michalak résume son rôle dans le deuxième essai français : « J’essaie surtout de ne pas me faire plaquer car je vois que ça revient. J’ai repéré “Jauzie” (Yannick Jauzion). Je cours et je ralentis pour pouvoir lui faire la passe. Vous voyez, raconter, c’est facile. » Le demi d’ouverture revient aussi sur la défaite contre l’Angleterre, en 2003. « Ce n’est pas un mauvais souvenir pour moi. J’avais vingt ans, je jouais la Coupe du monde, c’était exceptionnel. Maintenant, c’est une autre aventure. Quatre ans ont passé. Ce n’est plus la même équipe d’Angleterre et, nous-mêmes, nous sommes (Page 20) une autre équipe. » L’ÉDITO I L Y A un mois, le quinze de France, comme ses supporters, se réveillait avec une énorme gueule de bois au lendemain d’une surprenante défaite contre l’Argentine (12-17) en entame de « sa » Coupe du monde. Pour n’avoir pas supporté la pression, c’est la mise en bière que l’on 90,4 % La Coupe du monde de rugby, c’est aussi… RUGBY. C’est le pourcentage de plaquages réussis par la France, samedi, lors de sa victoire sur la Nouvelle-Zélande (18-20). Une réussite d’autant plus impressionnante que les Bleus ont tenté 197 plaquages (pour 178 réussis) sur les All Blacks, alors que la moyenne, lors d’un match international, est de 140. À lui seul, Thierry Dusautoir (notre photo), par ailleurs auteur du premier des deux essais français, a réussi 29 plaquages. Soit presque autant que tous les Néo-Zélandais réunis : 36 plaquages réussis sur 47 tentés, (76,6 %). (Page 22) À LA TÉLÉVISION. Dès 6 h 30, sur L’Équipe TV, découvrez les résumés des deux derniers quarts de finale d’hier et un reportage sur la journée des Français au lendemain de leur exploit face à la Nouvelle-Zélande. Au fil de la journée, vous pourrez suivre le retour des Bleus en France. À 18 h 30, la Grande Édition sera évidemment consacrée à la qualification des Français pour les demi-finales, avec invités et analyses. Think about France Unis dans la défaite RUGBY. Détendus après leur victoire sur les Wallabies, les Anglais sont déjà concentrés sur le FranceAngleterre de samedi prochain. « Il faudra l’aborder avec le même sens de l’anticipation que le quart de finale contre l’Australie », estime l’entraîneur Brian Ashton. (Page 23) RUGBY. Au lendemain de leur cruelle défaite, les joueurs néozélandais se sont tous présentés devant la presse. Beaucoup avaient les yeux rougis, aucun n’avait vraiment compris dans la nuit. « C’est comme un mauvais rêve », résumait le capitaine Richie McCaw. (Page 26) À LA RADIO. De 20 heures à 20 h 30, On refait la Coupe du mondesur RTL. Un talk-show rugbystique animé par Jean-Michel Rascol, en présence d’un journaliste de L’Équipe ou de Rugby Hebdo. FOOTBALL (Ligue 2) c. — 8 7 9 10 7 10 12 13 11 10 12 12 18 11 17 12 13 15 20 23 Diff. — +13 +14 +5 +6 +6 +2 0 0 -1 -1 +1 -1 -7 0 -5 -4 -5 -4 -9 -10 AUTOMOBILE FORMULE 1 RALLYE Après le GP de Chine Après la Catalogne (16e des 17 manches) (12e des 16 manches) Pilotes 1 2 3 4 5 6 7 8 107 103 100 86 58 35 30 21 Pilotes 1 2 3 4 5 6 7 8 Grönholm (FIN) Loeb Hirvonen (FIN) Sordo (ESP) P. Solberg (NOR) H. Solberg (NOR) Atkinson (FIN) Latvala (BEL) Points 96 90 74 39 34 28 26 19 AGENDA L’ÉQUIPE TV 13.45 MAGAZINE Sport + 105 min 18.15 « Eurogoals ». Eurosport 45 min FOOT US MAGAZINE NASN 150 min Rediff. mercredi à 5 h 19.00 « Rugby 2007 ». Eurosport 60 min JOUR DE SPORT 19.40 Canal + Sport 55 min FOOTBALL 20.00 Ligue 2. 11e journée. Dijon-Nantes. Eurosport 150 min TOUT LE SPORT 20.10 France 3 8 min MAGAZINE 20.45 « Les spécialistes ». Canal + Sport 55 min FOOT US 21.30 NFL. Denver Broncos - San Diego Chargers. 6.30 Édition du matin.10. Edition de la journée. 18.30 La Grande Édition. 19. Match Retour (rediff. à 20., 21., 22. et à 0.15). Invité : Alou Diarra. 20.45 Édition de la nuit. INFOSPORT 19.00 NFL. Pittsburgh Steelers - Seattle Seahawks. NASN 150 min 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 17. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.16 et 6.48 Europe 1. Journal des sports. 5.30 RTL. Sports. 6.45 RTL. La chronique de Franck Mesnel. 7. RTL. La chronique de Pierre Salviac. 8. RTL. La chronique de Patrick Sébastien. 16. RMC. Luis Attaque. 18. RMC. Intégrale Coupe du monde. 18.53 RTL. Mégasports. 19. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 19. RMC. Rugby 2007. 19.20 France Bleu. Journal des sports. 20. RTL. On refait la Coupe du monde. 20. Europe 1. Bienvenue au Club. 20. RMC. Intégrale Foot Ligue 2. 20.30 RTL. On refait le match. 21. Europe 1. Mêlée ouverte. 21.30 RTL. Prolongation. 22. RTL. Tirs aux buts. 22.30 RMC. Intégrale Coupe du monde. Rediff. mercredi à 12 h FOOTBALL 21.40 Championnat d’Angleterre. 9e journée. Liverpool-Tottenham. À voir. Canal + Sport 100 min Intéressant. MAGAZINE 22.45 À ne pas rater Eurosport 75 min « Auto Critiques ». FOOT US 02.30 NFL. Buffalo Bills - Dallas Cowboys. E 32%CTDION Points Hamilton (GBR) Alonso (ESP) Räikkönen (FIN) Massa (BRE) Heidfeld (ALL) Kubica (POL) Kovalainen (FIN) Fisichella (ITA) NASN 180 min Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. Rediff. demain à 19 h 30 + Le dictionnaire absurde du rugby de Serge Simon. Ancien international du XV de France, célèbre pilier de Bordeaux-Begles et du Stade Français-Paris, Serge Simon propose une centaines de définitions droles et décalées sur le milieu rugbystique, son univers, ses techniques, ses règles, ses acteurs. 26 numéros 39 € au lieu de 58,80 € AUJOURD’HUI J FOOTBALL LIGUE 2 (11e journée, match décalé). – Voir ci-dessus. J TENNIS TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm et Moscou, jusqu’à dimanche. TOURNOI WTA de Moscou et Bangkok, jusqu’à dimanche. JEUDI J TENNIS TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche. TOURNOIS WTA de Moscou et Bangkok, jusqu’à dimanche. VENDREDI J BASKET PRO B (4e journée). J FOOTBALL COUPE DE L’UEFA. – Tirage au sort de la phasede groupes, à 12 heures à Nyon (SUI), incluant Bordeaux, Rennes et Toulouse. J TENNIS TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche. TOURNOI WTA de Moscou et Bangkok, jusqu’à dimanche. J VOLLEY-BALL PRO A (4e journée). – 20 heures : Rennes-Poitiers ; Asnières-Tourcoing ; Tours-Toulouse ; ParisMontpellier ; Narbonne-Beauvais ; Saint-Brieuc - Ajaccio ; CannesSète. J AUTOMOBILE RALLYE – CHAMPIONNAT DU MONDE. – Tour de Corse, jusqu’à dimanche. J BASKET PRO A (3e journée). – 20 heures : Pau-Orthez - Le Havre ; Hyeres-Toulon - ASVEL. 20 h 30 : Paris-Levallois - Clermont ; Gravelines-Dunkerque - Le Mans (Sport +). PRO B (5e journée). J FOOTBALL CHAMPI ONN AT D’EU RO PE ESPOIRS (qualific a tions) . – 20 h 30 : France - Bosnie-Herzégovine, à Albi. NATIONAL (12e journée). J TENNIS TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche. TOURNOIS WTA de Moscou et Bangkok, jusqu’à dimanche. MERCREDI SAMEDI DEMAIN J HANDBALL COUPE DE LA LIGUE HOMMES (1er tour aller) J TENNIS TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche. TOURNOIS WTA de Moscou et Bangkok, jusqu’à dimanche. J BASKET PRO A (3e journée). – 20 heures : Orléans-Roanne ; Chalon-surSaône - Nancy ; Strasbourg-Cholet ; Dijon-Vichy. J FOOTBALL CHAMPI ONN AT D’EU RO PE (qualifications). – 17 heures : DIMANCHE J CYCLISME. – PARIS-TOURS. J MOTO MOTO GP.– Grand Prix d’Australie, à Phillip Island. J RUGBY COUPE DU MONDE (demifinales). – 21 heures : Afrique du Sud - Argentine, au Stade de France (TF 1). J TENNIS TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche. TOURNOI WTA de Moscou et Bangkok, jusqu’à dimanche. À retourner sous enveloppe non affranchie accompagné de votre règlement à : RUGBY HEBDO - Service abonnements - Libre réponse 59402 - 75482 PARIS CEDEX 10 - [email protected] Oui, je m’abonne à RUGBY HEBDO pour 26 numéros au tarif de 39 €. J’ai bien noté que je recevrai mon livre en plus*. Nom Adresse Code Postal Tél. RCS 485 167 647 Nanterre ANEQ Prénom Ville E-mail Ci-joint mon règlement par chèque à l’ordre de Presse Sports Investissement PAGE 2 Îles Féroé-France, à Torshavn (FER) (TF 1). J HANDBALL COUPE DE LA LIGUE HOMMES (1er tour retour). J HOCKEY SUR GLACE LIGUE MAGNUS (7e journée). J RUGBY COUPE DU MONDE (demifinales). – 21 heures : FranceAngleterre, au Stade de France (TF 1). J TENNIS TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche. TOURNOIS WTA de Moscou et Bangkok, jusqu’à dimanche. J VOLLEY-BALL PRO A (5e journée). – 17 heures : Poitiers-Asnières. 20 heures : Tourcoing-Tours ; Toulouse-Paris ; Montpellier-Narbonne ; BeauvaisCannes ; Ajaccio-Rennes ; Sète Saint-Brieuc. BULLETIN D’ABONNEMENT le livre de Serge Simon RÉDU Demain, tirage au sort de la Coupe de l’UEFA *Offre valable en France métropolitaine uniquement jusqu’au 31/12/2007. Vous pouvez acquérir séparément les exemplaires de Rugby Hebdo dans les kiosques au prix de 1,80 € et lle livre pour 11 €. Expédition sous 3 semaines après enregistrement du règlement. Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant. LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge 1. Le Havre 2. Nantes 3. Grenoble 4. Troyes 5. Montpellier 6. Angers 7. Brest 8. Bastia 9. AC Ajaccio 10. Dijon 11. Clermont 12. Châteauroux 13. Reims 14. Sedan 15. Boulogne/mer 16. Niort 17. Amiens 18. Guingamp 19. Gueugnon 20. Libourne-St-S. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 24 11 7 3 1 21 23 10 7 2 1 21 21 11 6 3 2 14 20 11 5 5 1 16 18 10 5 3 2 13 18 11 5 3 3 12 18 11 5 3 3 12 17 11 5 2 4 13 14 11 3 5 3 10 14 10 3 5 2 9 13 11 2 7 2 13 13 11 3 4 4 11 13 11 4 1 6 11 12 10 3 3 4 11 12 11 3 3 5 12 11 11 3 2 6 8 11 11 3 2 6 8 9 11 2 3 6 11 6 11 1 3 7 11 5 11 1 2 8 13 Bleu Bleu Jaune Diff. — +12 +12 +4 +4 +4 +1 +3 +1 +1 0 +3 +2 -1 -3 -3 -11 -5 -6 -7 -11 Jaune Noir c. — 9 6 11 9 8 12 7 9 9 11 9 12 11 11 8 17 12 13 15 16 11e JOURNÉE. – Vendredi, AC Ajaccio - Clermont : 3-1 ; Amiens - Sedan : 2-1 ; Angers Reims : 1-0 ; Guingamp - Bastia : 0-1 ; Niort Brest : 0-1 ; Montpellier - Châteauroux : 1-0 ; Boulogne-sur-Mer - Le Havre : 0-3 ; hier – Grenoble - Gueugnon : 3-1 ; Troyes Libourne-Saint-Seurin : 2-0 ; aujourd’hui, 20 h 30 : Dijon - Nantes (Eurosport). Noir Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 22 10 7 1 2 21 2. Nancy 22 9 7 1 1 18 3. Le Mans 19 10 6 1 3 15 4. Bordeaux 18 10 5 3 2 13 5. Rennes 18 10 5 3 2 12 6. Valenciennes 17 10 5 2 3 13 7. Strasbourg 15 10 4 3 3 10 8. Nice 14 10 4 2 4 10 Saint-Étienne 14 10 4 2 4 10 10. Toulouse 14 9 4 2 3 11 11. Lille 13 10 2 7 1 12 12. Monaco 13 10 4 1 5 14 13. Lorient 13 10 3 4 3 10 14. Paris-SG 11 10 2 5 3 8 15. Lens 9 9 2 3 4 5 16. Auxerre 9 10 3 0 7 6 17. Caen 8 9 2 2 5 7 18. Marseille 7 10 1 4 5 7 19. Sochaux 7 10 1 4 5 8 20. Metz 5 10 1 2 7 5 BASKET OFFRE DÉCOUVERTE OUI ............................................................. 86 % NON ............................................................ 11 % Ne se prononcent pas ............................... 3 % 10e JOURNÉE. – Vendredi, Monaco-Nancy : 1-3 ; samedi, Saint-Étienne - Marseille : 1-0 ; Le Mans - Nice : 2-0 ; Lens-Auxerre : 2-0 ; Lille-Valenciennes : 3-0 ; Lorient-Caen : 0-0 ; Metz-Strasbourg : 1-2 ; Paris SG - Rennes : 1-3 ; hier – Bordeaux-Lyon : 1-3 ; SochauxToulouse : 0-1. NBA Europe Live Tour. Toronto Raptors (CAN) - Rome (ITA). À Rome (ITA). À écouter sur www.rtl-lequipe.fr, sur www.rtl.fr et sur www.lequipe.fr Le quinze de France battra-t-il l’Angleterre en demi-finales au Stade de France ? FOOTBALL (Ligue 1) LA TÉLÉVISION CE LUNDI 8 OCTOBRE, au surlendemain du fabuleux exploit du quinze de France face aux All Blacks, L’Équipe écrira, à son tour, une nouvelle page de son histoire en ouvrant, en association avec RTL, à partir de 8 h 15 l’antenne d’une radio numérique consacrée au sport et à l’info. Cette radio, diffusée dans un premier temps uniquement sur Internet, sera lancée en grand sur l’antenne de RTL à partir de 8 heures dans RTL Matin, de Christophe Hondelatte, par Jacques Esnous, directeur de la rédaction de RTL, Claude Droussent, directeur des rédactions de L’Équipe, et le récent champion du monde poids lourd de judo, Teddy Riner, jeune parrain de l’antenne. Celle-ci basculera à 8 h 15 sur le Net, avec une première heure passée en compagnie de quelques invités exceptionnels comme Yohann Diniz, Olivier Girault, Franck Cammas et Jérôme Rothen puis, à partir de 9 h 30, avec sa tranche de débats Carrément sport, rugby, football et F 1 au programme de ce lundi. Cette émission de deux heures, à laquelle participeront de nombreux journalistes de L’Équipe, sera rediffusée dans l’après-midi (de 15 heures à 17 heures) et constituera, avec les tranches info de RTL, la colonne vertébrale de la grille de programme concoctée par Éric Silvestro et Fabrice Bouchet. Les samedis et dimanches, une très large place sera bien entendu consacrée à l’info sport en direct. La première journée de votre nouvelle radio vous sera racontée demain par le détail dans ces colonnes. D’HIER TABLEAU DE BORD footballeurs bleus d’Aimé Jacquet. Ce 3 juillet 1998, le dernier tir au but manqué par l’Italien Di Biagio avait, paradoxalement, allumé une passion française entretenue dans le stade et dans les rues jusqu’à la finale et la victoire sur le Brésil (3-0). L’essai de Yannick Jauzion et la résistance du cordon bleu à Cardiff paraissent avoir levé un enthousiasme identique. Même en automne. Les supporters débordent d’envie dans la rue, les « people » s’assoient dans les gradins, comme les politiques, avec l’écharpe tricolore autour du cou, quand ils ne viennent pas étreindre les hommes en sueur sur le pré ou dans le vestiaire. Ça ne vous rappelle rien ? La France adore les grands frissons. Il n’avait pas fallu quinze jours en juillet 1998 pour succomber à la tentation. Les deux semaines à venir promettent un scénario identique. Bernard Laporte et ses hommes devraient s’occuper du jeu et des Anglais, les Français du reste. Dans notre pays, on le sait : qu’importe le ballon, pourvu qu’il y ait l’ivresse. votre nouvelle radio Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). (nombre de votants : 70 749) Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. (Photos Alain Mounic et Nicolas Luttiau) RUGBY - Ce matin, Lewis Hamilton deviendra-t-il champion du monde de F 1, dans quinze jours au Brésil ? SUR LE WEB. Le site Internet de L’Équipe (http://rugby2007.lequipe.fr) vous propose, à 8 heures, de revenir sur la victoire historique des Français samedi, et sur les deux derniers quarts de finale. Toute la journée, vous pourrez suivre Le journal des Bleus et l’actualité des autres équipes qualifiées. ÇA NE VOUS RAPPELLE RIEN ? promettait aux Bleus. Éteints avant d’avoir pu allumer la moindre flamme. Trente jours de pénitence plus tard, avec quelques rencontres comme autant de travaux d’intérêt général, l’équipe de France a enfin expié sa faute originelle. Et ça se voit. On a déjà avalé les deux tiers du Mondial et, depuis samedi, tout le pays affamé sait que les meilleurs plats sont à venir avec la promesse de la demi-finale contre l’Angleterre, samedi, et le rêve d’une finale, la semaine suivante, si… En 1998, il avait fallu tout le suspense d’un interminable France-Italie, également en quarts de finale, pour donner enfin leur relief aux émotions partagées par les DU JOUR 3 FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune BORDEAUX - LYON : 1-3 Un champion à réaction Les Lyonnais avaient trop de revanches à prendre. Ils ont éreinté Bordeaux (3-1). CE N’EST DONC qu’une question d’échelle et de frontières. L’Olympique Lyonnais, qui ne passe plus en Ligue des champions, demeure le patron peu contestable de la Ligue 1. Fabio Santos, la bonne surprise LES JOUEURS. – Le Brésilien a prouvé qu’il valait mieux que son rôle d’illustre remplaçant. L’HOMME CLÉ : FABIO SANTOS (Lyon), 8 Le moins connu des Brésiliens de l’OL a profité de la suspension de Toulalan pour fêter sa troisième titularisation de la saison, en L 1, hier. Le sens tactique n’étant pas son fort, il a tout d’abord soigné son placement dans la zone de Micoud. Il a ensuite osé, se montrant très performant dans la récupération et même dans la construction. On n’attendait pas forcément ce sanguin dans ce registre. En un mot : monstrueux. BORDEAUX RAMÉ (5) : battu trois fois à bout portant, il a été décisif lors d’un duel avec Govou (36e) mais ça ne le consolera pas. CHALMÉ (3,5) : un début de révolte en fin de mi-temps n’a pas effacé ses difficultés défensives. PLANUS (3,5) : comme toute la défense, il a fini avec l’énergie du désespoir. DIAWARA (3,5) : décidément, quand d’autres font des erreurs qui ne se voient pas, lui les paie cash, comme sur les trois buts où il apparaît impliqué. JURIETTI (3,5) : amorphe, il a été remplacé à la pause pour un repositionnement tactique. ALONSO, plus en verve, a pris le relais (note : 5,5). DIARRA (4) : il a vécu un match très pénible. Transpercé sur des décalages lyonnais, embêté tout seul par ses relances, il a persisté à couper tout élan avec ses petites passes latérales. FERNANDO (5,5) : jouer sur un côté n’est pas ce qu’il préfère mais il s’y est engagé pleinement. Un retour impeccable dans les pieds lyonnais (26e), de l’allant quand tous baissaient la tête. WENDEL (4,5) : on l’a vu quand il est passé latéral. MICOUD (3,5) : après avoir traversé anonymement la première mi-temps, il a été remplacé par CHAMAKH (note : 5,5), passeur décisif méritant. JUSSIÊ (5,5) : de l’activité dans l’axe mais au vu du score, cela s’est vite révélé insuffisant. Il a eu le mérite d’adoucir la défaite bordelaise. BELLION (5) : que peut faire un attaquant sans ballon ? Remplacé par OBERTAN (70e), dont un tir a contraint Vercoutre à sa première vraie parade (71e). LYON VERCOUTRE (5,5) : il a passé une soirée paisible jusqu’au but, sans conséquences. RÉVEILLÈRE (6) : il n’a guère peiné pour bloquer son couloir. Tranquille. SQUILACCI (6,5) : il aurait été à créditer d’un match parfait sans sa main, volontaire et non sanctionnée, dans la surface (74e). Dommage. CLEBER ANDERSON (6) : sa tête sur corner avait fini sur la barre devant les Rangers, mardi (0-3). Autre match, autre temps, elle a terminé au fond des filets, hier (5e). Dur sur l’homme mais fautif au départ du but de Jussiê (85e). GROSSO (5,5) : peu inquiété par Fernando, auteur d’un tir rasant la lucarne (39e) et plus à la peine devant Alonso. JUNINHO (7,5) : ses mini-corners ont amené le premier et le troisième but. Son corner aurait dû permettre à Benzema de marquer (10e). Sa géniale talonnade dans la course de Ben Arfa a enclenché l’action du deuxième but. Décisif dans les moments clés, il a, signe de sa motivation, été aussi agressif dans les duels. Retrouvé. KÄLLSTRÖM (5,5) : son but (60e) a sauvé son match, qu’il a clos sur le côté gauche et comme capitaine. GOVOU (6) : à son débit, un duel offensif perdu avec Ramé (33e) ; à son actif, un duel défensif gagné devant Alonso (51e). Sorti pour BODMER (64e), entré dans l’axe. BEN ARFA (7) : il a lancé Benzema sur le deuxième but et provoqué le coup franc du troisième. Brillant. BENZEMA (7) : après avoir obtenu le mini-corner du premier but, il s’est vu refuser son dixième but de la saison en L 1 alors que le ballon était rentré (10e). Qu’importe, il l’a mis treize minutes après. Décisif. LAWRENCE LEENHARDT et B. Li. « Les déclarations des Bordelais nous ont aidés, avoue Rémi Vercoutre. Ils ont dit qu’ils voulaient nous enfoncer. Ce serait bien que les autres équipes du Championnat nous le disent à chaque fois. » Perrin : « Bordeaux est supérieur à Glasgow… » Blessé par les critiques issues de ces mêmes colonnes, Jean-Michel Aulas a évidemment placé sur un autre terrain cette réaction, qui ne change rien aux résultats ni à ce que l’on pense de l’OL en Ligue des champions. Le président lyonnais, qui s’était adressé à ses joueurs pendant la causerie, a agité le ressort de la revanche, vieux comme l’histoire du sport : « On a gagné ce soir avec la même équipe que j’ai recrutée avec Bernard. On a gagné ce soir avec le même entraîneur dont vous avez critiqué les choix tactiques. Ce que l’on a dit sur l’OL est injuste. Ce qui est humiliant, ce n’est pas ce que les joueurs ont fait mardi, c’est ce qui a été écrit sur eux. Ils ont perçu cette injustice. Alors, je suis assez satisfait de ce qui s’est passé. » Ce contexte a probablement pesé sur la dialectique d’Alain Perrin, en conférence de presse. Alors qu’un confrère de la radio lui demandait si cette victoire changeait tout, il a lâché : « Je suis un peu moins menacé ce soir. Le mérite en revient aux joueurs. » Ne pas tout prendre au premier degré. Il y avait de l’ironie, sous le masque. Lorsqu’il lui a été demandé s’il était rassuré, il a encore répondu par une question : « Je ne devrais pas l’être ? » Avant de développer : « Les joueurs ont montré qu’ils avaient du caractère. Ils avaient des intentions conquérantes. Ce qui change aussi, c’est le contexte du match. Bordeaux est supérieur à Glasgow, je peux vous le dire. Mais Bordeaux cherche à jouer, Glasgow fait de l’antijeu. Il ne faut pas s’arrêter à un résultat, mais à ce qui se passe concrètement, sur un terrain. Il fallait montrer ce que nous savions à l’intérieur du vestiaire. » Lyon a montré ce que son début de match plutôt réussi, face aux Rangers, laissait pressentir : en gérant mieux ses temps faibles, il redeviendra une équipe forte, à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières de ses compétences actuelles. « Sur ce plan-là, on doit pouvoir faire mieux, glisse Perrin, que notre fin de match. » Mais cette revanche en terre girondine recèle d’autres promesses que le simple orgueil d’un groupe. Un joueur comme Fabio Santos est en train de prendre de l’ampleur. Depuis qu’il est arrivé, il n’a jamais été un premier choix. Désormais, la hiérarchie peut bouger doucement, comme elle doit bouger pour Ben Arfa. Ce sont aussi ces challenges individuels qui ont provoqué la réaction spectaculaire du champion de France. Mais Bordeaux-Lyon (1-3), au fond, a surtout dessiné une autre vérité ancienne : dans le foot, on est toujours les Rangers de quelqu’un. VINCENT DULUC « Totalement dépassés » LAURENT BLANC, l’entraîneur des Girondins, réclame une remise en cause générale. BORDEAUX – de notre envoyé spécial LA FÊTE promettait d’être belle. Les « Ultramarines » avaient en effet profité de la venue de l’OL pour célébrer leur vingtième anniversaire en grande pompe. En plus d’une chorégraphie théâtrale et des tifos exceptionnellement déployés dans les quatre tribunes, les deux écrans géants du stade Chaban-Delmas ont projeté les glorieuses images des Girondins avant le coup d’envoi. L’une d’elle montrait le but de Feindouno marqué à Lama lors de ParisSG-Bordeaux, synonyme du cinquième et dernier titre de Champion de France de Bordeaux, en 1999. Tous les supporters au cœur en forme de scapulaire ont aussi pu se souvenir que la dernière fois que Bordeaux a battu Lyon chez lui, il est devenu Champion (1-0, le 22 mai 1999). Mais Diabaté, auteur du but de la victoire ce soir-là, n’est plus aux Girondins, qui jouent nettement moins bien depuis trois matches. La piètre élimination dès son entrée en Coupe de la Ligue face au dernier de la L 1 (1-2, devant Metz), puis la médiocre qualification devant Tampere en Coupe de l’UEFA (1-1, jeudi), se voulaient annonciatrices du revers d’hier. Mais pas dans de telles proportions. LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Blanc : « On vient de jouer avec des équipes et trois compétitions différentes. Et on obtient trois résultats médiocres. J’en prends acte. Il faut une remise en cause individuelle et collective. Et quand je dis ça, j’englobe le staff technique. Mon seul regret sur ce match, ce n’est pas la défaite ; c’est de voir que les garçons ont été totalement dépassés par les Lyonnais. Nous n’avons jamais eu l’espoir de les mettre en difficulté. Ils nous ont offert une démonstration de football. On pensait que ce match pouvait nous permettre de nous jauger. On part vraiment de loin alors… » Bordeaux 1 3 Lyon 56 % Possession du ballon 44 % 15 Tirs 11 3 Tirs cadrés 5 7 Tirs non cadrés 6 5 Tirs contrés 0 17 Fautes commises 31 2 Hors-jeu 2 4 Corners 1 avec À moins que ses joueurs se soient crus déjà arrivés à un niveau qui n’est pas encore le leur. Car autant on pouvait mettre leurs trois médiocres performances en Coupes sur le compte de la jeunesse et d’équipes mixtes, autant les Girondins ont joué avec la meilleure formation possible, hier soir. Le mal se voudrait donc plus général et profond qu’il n’y paraît, en Aquitaine. Ramé n’en pense pas autrement lorsqu’il pointe « le manque d’attention, de concentration et de réalisme » de son équipe. « Le groupe, pas seulement l’équipe, doit se remettre en cause. Cette mauvaise série doit nous alerter et nous mettre en éveil. » Pour Chalmé, « Bordeaux s’est vu trop beau. Cette claque va nous permettre de redescendre sur terre et de nous réveiller ». Le travail ne manquera pas donc du côté du Haillan durant la trêve internationale. « Elle ne suffira pas à tout analyser, prévient Blanc. Sans brûler tout ce qu’on a réussi jusqu’ici, on doit comprendre pourquoi nous avons pris cette bonne claque et essayer de ne pas tendre l’autre joue. Je ne peux pas penser que Bordeaux a montré son vrai visage devant Lyon. » Sinon, la fête sera gâchée pour toute la saison. BERNARD LIONS (avec L. L.) BORDEAUX - LYON : 1-3 (0-2) ####$$ Temps doux. Bonne pelouse. 31 919 spectateurs. Arbitre : M. Lannoy. Jurietti rietti 3,55 Soo. Diaw warra w 3,55 Ram Ra a é AA. DDiarrra caap ap., p., 5 4 Plaanuuus Planu 3,5 3,5 Chaalmé lmé 3,5 Govou 6 Wenddel W 4,55 Réveeillèrre 6 Juninho cap. p., 7,5 , Sqqquuillacii 66,55 Veeercou erco rcou ouut u re re Micooudd Fa Fabio bi o Beenzeem ma 5,55 35 3,5 Saantoss 7 C eber Cle 8 Anderson de d n Jusssiê Källsttröm 6 55,55 55,55 F Fernan ndo Gros ssso so Benn Arfa 55 5,5 5,55 7 BBellioon 5 Remplacements. – 46e : Micoud par CHAMAKH (note : 5,5) ; 46e : Jurietti par ALONSO (note : 5,5) ; 69e : Bellion par OBERTAN. Non utilisés : Valverde, Jemmali, Ducasse, Cavenaghi. Entraîneur : L. Blanc. Remplacements. – 64e : Govou par BODMER ; 77e : Ben Arfa par Ab. KEITA ; 82e : Juninho par BELHADJ. Non utilisés : Roux, Clerc, Baros, Fred. Entraîneur : A. Perrin. LES BUTS 0-1 : CLEBER ANDERSON (5e, passe de Juninho). – Côté gauche, Juninho frappe son coup franc du droit. Le ballon traverse la surface. Seul au deuxième poteau, Cleber Anderson n’a plus qu’à propulser de la tête le ballon dans les filets. 0-2 : BENZEMA (23e, passe de Ben Arfa). – Ben Arfa lance à la limite du hors-jeu Benzema. L’attaquant prend de vitesse Souleymane Diawara, s’engouffre à droite de la surface avant de placer une frappe puissante du droit sous la barre. 0-3 : KÄLLSTRÖM (60e, passe de Juninho). – Côté droit, Juninho tire un coup franc tendu. Källström trompe la vigilance de Diawara et coupe de la tête la trajectoire du ballon, seul au premier poteau. 1-3 : JUSSI (86e, passe de Chamakh). – Chamakh récupère à droite de la surface le ballon mal repoussé par un tacle de Cleber Anderson. Le Marocain fixe Vercoutre, sorti, et centre pour Jussiê qui marque dans le but vide, à hauteur du point de penalty. LES CARTONS 2 AVERTISSEMENTS. – Lyon : Juninho (40e, tacle dangereux sur Wendel), Grosso (78e, tacle par-derrière sur Chamakh) TROPHÉE UNFP – « L’ÉQUIPE » DU JOUEUR DU MOIS DE LIGUE 1 AVEC RTL BORDEAUX. – Élu joueur du mois d’août par les lecteurs de « L’Équipe », les auditeurs de RTL et les internautes de l’UNFP, David Bellion a reçu son trophée hier des mains de René Charrier (à gauche), vice-président du syndicat des joueurs. (Photo Jérôme Prévost) PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge de notre envoyé spécial de balle lyonnaise ont fait le reste, avec le dixième but de Benzema en dix journées (23e), sur un ballon de Ben Arfa rappelant tout le bien qu’il faut penser de leur association. Après son but refusé, on pouvait lire sur ses lèvres : « Mais il y a but ! » Plus tard, il a fait comme si ça ne comptait pas : « Si on m’avait accordé celui-là, je n’aurais peut-être pas marqué l’autre… Il faut continuer. J’ai aimé notre état d’esprit, notre capacité à défendre tous ensemble. » Abandonné par son arbitre assistant, M. Lannoy l’a été encore à l’instant de refuser un penalty flagrant pour une main volontaire de Squillaci en pleine surface (74e). Une énorme erreur d’arbitrage de chaque côté, ça ne compense rien. Cela fait juste deux erreurs. Si Lyon s’est retrouvé dans son impact et dans la qualité de son jeu de passes, sa supériorité a été mentale, aussi et surtout. En réaction à son échec face aux Rangers (0-3), le mardi précédent ? Pas seulement. Bleu Rouge BORDEAUX – Pas très contesté, non plus : après dix journées et son remarquable coup de force, hier soir, à Bordeaux (3-1), Lyon a Nancy et Le Mans pour principaux concurrents directs. L’un des deux lui mènera peut-être la vie dure, peut-être même les deux, pendant quelques semaines ou quelques mois, mais le club lyonnais a rappelé, hier soir en Gironde, que son orgueil et son talent suffisaient à le soustraire à la menace domestique ordinaire. Car les Bordelais de Laurent Blanc n’ont pas vraiment existé. Pendant une heure, Lyon les a éreintés, par son impact, sa qualité technique, et la résurrection d’une recette ancienne : les coups de pied arrêtés de Juninho. Ce sont des corners ou des coups francs du Brésilien qui ont provoqué le but de Cleber Anderson (5e), le but injustement refusé à Benzema alors que le ballon avait franchi la ligne (11e), et le troisième but lyonnais, signé Källström (60e). Les espaces abandonnés par les Bordelais et la qualité de la circulation Jaune Bleu Jaune Cinq jours après sa déroute face aux Rangers (0-3), l’OL a infligé le même genre de punition à Bordeaux (3-1), hier soir, en Gironde, pliant ce match au sommet selon son procédé de toujours : de l’impact, de l’orgueil, de la qualité technique et les coups de pied arrêtés de Juninho. En Ligue 1, Lyon reste le patron. Noir Noir BORDEAUX. – Cinquième minute de jeu, Juninho frappe un coup franc à l’entrée de la surface bordelaise. Le ballon arrive sur la tête de Cleber Anderson (n°22), étrangement seul, qui ouvre le score pour l’OL. (Photo Jérôme Prévost) 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée) e VENDREDI MONACO e NANCY 1-3 Kim (32e, 47e) I. Dia (39e) Koller (74 ) SAMEDI SAINT-ÉTIENNE e 1-0 MARSEILLE LE MANS e 2-0 NICE Dernis (90 + 3) Toulouse se redresse CLASSEMENT AUXERRE 2-0 LILLE VALENCIENNES 3-0 Kluivert (5e s.p.) Lichtsteiner (44e) Plestan (65e) LORIENT METZ e CAEN STRASBOURGe 0-0 1-2 François (63 ) Mouloungui (42 ) Renteria (52e) PARIS-SG e RENNESe 1-3 Ceara (57 ) J. Leroy (19 ) Briand (74e) Wiltord (84e) HIER BORDEAUX e LYONe 1-3 Jussiê (86 ) SOCHAUX Cleber Anderson (5 ) Benzema (23e) Källström (60e) TOULOUSEe 0-1 Emana (73 ) G. BUTS N. P. p. 1. Lyon 22 2. Nancy 22 9 7 1 1 3. Le Mans 19 10 6 1 3 4. Bordeaux 18 10 5 3 2 5. Rennes 18 10 5 3 2 6. Valenciennes 17 10 5 2 7. Strasbourg 15 10 4 8. Nice 14 10 14 Saint-Étienne DOMICILE MATCHES Pts J. Pieroni (24e s.p.) Mangane (78e) 1. Benzema (+ 1) (Lyon), 10 buts. 2. Bellion (Bordeaux) ; De Melo (+ 1) (Le Mans), 6 buts. 4. Kim (+ 2) (Nancy) ; Audel (Valenciennes), 5 buts. 6. Saïfi, Vahirua (Lorient) ; Piquionne (Monaco) ; Hadji (Nancy) ; B. Koné (Nice) ; Renteria (+ 1) (Strasbourg), 4 buts. 12. Niculae (Auxerre) ; Wendel (Bordeaux) ; Sessegnon (Le Mans) ; Bastos (Lille) ; Koller (+ 1), Ménez (Monaco) ; Fortuné (Nancy) ; Briand (+ 1) (Rennes) ; P. Feindouno, Ilan (Saint-Étienne) ; Birsa (Sochaux) ; Elmander, Emana (+ 1) (Toulouse) ; Savidan (Valenciennes), 3 buts, etc. TOTAL De Melo (31 ) Matsui (61e) LENS BUTEURS 10 7 1 2 c. 21 EXTERIEUR MATCHES diff. J. G. 5 BUTS N. 9 +12 4 18 6 +12 5 5 15 11 +4 5 3 13 9 +4 5 2 12 8 +4 5 2 3 13 12 +1 5 3 3 10 7 +3 4 2 4 10 9 10 4 2 4 10 9 P. 1 p. MATCHES c. J. G. PASSEURS BUTS N. P. p. c. 0 10 3 5 3 0 2 11 6 0 0 11 2 4 2 1 1 7 4 1 1 6 3 5 3 0 2 9 8 1 2 7 8 5 3 2 0 6 1 1 2 5 6 5 3 2 0 7 2 4 1 0 9 3 5 1 1 3 4 9 5 2 2 1 5 2 5 2 1 2 5 5 +1 5 3 2 0 7 2 5 1 0 4 3 7 +1 5 4 1 0 9 1 5 0 1 4 1 8 10. Toulouse 14 9 4 2 3 11 11 0 4 2 1 1 5 4 5 2 1 2 6 7 11. Lille 13 10 2 7 1 12 9 +3 5 1 3 1 5 3 5 1 4 0 7 6 12. Monaco 13 10 4 1 5 14 12 +2 5 2 1 2 8 7 5 2 0 3 6 5 13. Lorient 13 10 3 4 3 10 11 -1 5 2 1 2 5 6 5 1 3 1 5 5 14. Paris-SG 11 10 2 5 3 8 11 -3 6 0 3 3 4 10 4 2 2 0 4 1 15. Lens 9 9 2 3 4 5 8 -3 4 2 2 0 3 0 5 0 1 4 2 8 16. Auxerre 9 10 3 0 7 6 17 -11 5 3 0 2 5 4 5 0 0 5 1 13 17. Caen 8 9 2 2 5 7 12 -5 5 2 1 2 7 7 4 0 1 3 0 5 18. Marseille 7 10 1 4 5 7 13 -6 4 0 2 2 3 6 6 1 2 3 4 7 19. Sochaux 7 10 1 4 5 8 15 -7 5 0 1 4 2 9 5 1 3 1 6 6 20. Metz 5 10 1 2 7 5 16 -11 5 0 1 4 3 10 5 1 1 3 2 6 1. Gervinho (+ 2) (Le Mans) ; Juninho (+ 2) (Lyon) ; Rothen (Paris SG) ; J. Leroy (+ 1) (Rennes), 4 passes. 5. Chamakh (+ 1), Jussiê (Bordeaux) ; Vahirua (Lorient) ; Ben Arfa (+ 1) (Lyon) ; Plasil (Monaco) ; Abdessadki, Mouloungui (Strasbourg) ; Mater (Valenciennes), 3 passes. 13. Lejeune (Auxerre) ; Fernando (Bordeaux) ; Compan (Caen) ; Obraniak (+ 1) (Lille) ; Benzema (Lyon) ; Be. Cheyrou (Marseille) ; Cufré (Monaco) ; Fortuné, Gavanon (+ 1), Hadji (Nancy) ; Laslandes (Nice) ; Johansen (+ 1) (Strasbourg) ; Belmadi, Roudet, Sanchez (Valenciennes), 2 passes, etc. PROCHAINES JOURNÉES 11e JOURNÉE Sochaux est maudit En progrès, les Francs-Comtois se sont encore inclinés à domicile… sur un but toulousain hors jeu. ###$$$ Jokkic 4,55 Perrqu quuis 5,55 RRiicher iche ic c rrtt caap., pp.,, 5,5 5, Joosse ssee 5,55 Picchot 5 Ebonndo 6 Cettto Dieeuze Ce capp., 6 55,55 Erdiingg Erd Doucheeezz Douche Émaaana na I abey Isa b 6 66,5 6 5 E Elm mand m and nd d er Mathis Cong o gré Mouu. Co 5 5,5 5 5 5 Sisso Sissoko 55,55 Mansa é Mansar Daalmat Ilungggaa 4,5 5,5 5 Pitau tau 4,5 Remplacements.– 58e : Ilunga par MBENGUÉ ; 87e : Bergougnoux par ARRIBAGÉ ; 93e : Elmander par GIGNAC. Non utilisés : Ru. Riou, Fofana, Batlles, É. Capoue. Entraîneur : É. Baup. LES CHIFFRES DE LA 10e JOURNÉE 1 Ismaël Gace (Nice), Younousse Sankharé (Paris-SG), Emerson (Rennes) et Oumar N’Diaye (Caen) ont joué leur premier match en L 1, tandis que Ceara (Paris-SG), Abdou Kader Mangane (Lens), Julien François (Metz), Nicolas Plestan et Kluivert (Lille) ont inscrit leur premier but. 100 Geoffrey Doumeng (Valenciennes) et Rod Fanni (Rennes) ont pris part à leur 100e match au plus haut niveau en Championnat. 200 Lors de la victoire de Lille contre Valenciennes, Claude Puel a dirigé son 200e match en Ligue 1. L’équipe type 7 Cassard (Strasbourg) 6,5 7 Squillaci q Liichtsteiner h (Lyon)) (L ( ) (Lille) 8 8 Juninho Fabio Santos (Lyon) J. Leroy l’on a produit. On sait que ça va être dur encore plusieurs mois. » Il va falloir trouver la force de se relever de cette nouvelle désillusion. Total (estimation) : 200 170 troisième but en Championnat d’Emana provoqua un début de révolte, évidemment gâché par les approximations dans l’ultime geste, comme sur un tir écrasé de Dalmat (78e) et, surtout, un mouvement qu’Isabey, décidément malheureux, ne pouvait conclure de près qu’en touchant la barre d’un but déserté (85e). Les Sochaliens, pourtant en progrès, parviendront-ils à s’en remettre ? « C’est une défaite qui fait mal au moral, reconnaissait Mathis. On est un peu abattus, mais ce n’est que l’histoire d’un soir. Il n’y a pas de découragement, mais de l’optimisme par rapport au jeu que Le milieu camerounais du TFC est pétri de talent. Ce ne fut pas toujours évident, hier, sur la pelouse de stade Bonal, qu’il sembla arpenter avec une certaine nonchalance et quelques gestes techniques non aboutis. On pourrait presque dire qu’il eut tendance à trop se regarder jouer… Jusqu’à ce qu’il récupère le contre de Mansaré et offre la victoire à Toulouse, en position manifeste de hors-jeu. ment mis en difficulté dans les duels, il a au moins essayé d’apporter devant. MATHIS (5) : disponible, il a beaucoup demandé et tenté de rendre. Sans réussite. PITAU (4,5) : sa bonne volonté est gâchée par des pertes de ballon considérables. DALMAT (5,5) : encore beaucoup d’impact, même s’il fut moins en réussite, notamment dans ses frappes. ISABEY (5) : bon meneur, il a été maudit, perdant le ballon du but, avant de toucher la barre face à la cage vide (85e). BIRSA (4) : combatif, il fut néanmoins trop effacé et insuffisamment dangereux avant d’être remplacé par PANCRATE (67e), improductif. ERDING (6) : seul en pointe, ses nombreux appels dans le dos de la défense furent précieux. Pas récompensé et remplacé par MAURICEBELAY (67e), plutôt présent. TOULOUSE DOUCHEZ (6,5) : décisif sur une frappe d’Erding (44e), il fut aussi impérial dans les airs. EBONDO (6) : n’a jamais concédé de terrain, sobre et efficace. CETTO (5,5) : des interventions pleines d’assurance, mais aussi parfois pris dans son dos. CONGRÉ (5) : n’a pris aucun risque, abusant du jeu long vers Elmander. FRANCK LE DORZE Sochaux 0 1 Toulouse 66 % Possession du ballon 34 % 25 Tirs 8 5 Tirs cadrés 3 15 Tirs non cadrés 4 5 Tirs contrés 1 13 Fautes commises 15 1 Hors-jeu 3 7 Corners 2 avec ILUNGA (5) : parfois en difficulté face à Dalmat, cela ne l’a pas empêché de s’exprimer. Remplacé par MBENGUÉ (58e), qui a souffert. DIEUZE (6) : le capitaine, toujours bien placé, a « gratté » de nombreux ballons. Mou. SISSOKO (5,5) : sa présence athlétique devant la défense fut un gage de sécurité. BERGOUGNOUX (5) : très présent en début de match, son influence s’est étiolée. Remplacé par ARRIBAGÉ (87e). EMANA (6) : voir ci-dessus. MANSARÉ (4,5) : a gagné peu de duels, l’essence même de son jeu. ELMANDER (5,5) : naturellement et fréquemment sollicité dans les airs, il doit tout de même parfois se se n t ir s e u l … R em p l a cé p a r GIGNAC (90e + 3). – F. L. D. PAGE 4 L’ACTION AMENANT le but toulousain est litigieuse. Le Sochalien Isabey, en possession du ballon à une trentaine de mètres de la surface, subit un contre de Mansaré, qu’Émana, en position de hors-jeu et proche de la surface sochalienne, exploite en marquant. L’arbitre-assistant a cru, sur cette phase de jeu confuse, qu’il s’agissait d’une passe en retrait d’Isabey vers sa défense, remettant ainsi en jeu Émana. En fait, le ballon lui a bien été transmis, non par Isabey, mais par Mansaré sur ce contre, et le but aurait dû être invalidé. 8 (Rennes) Briand (Rennes) Paris-SG - Rennes Saint-Étienne - Marseille Bordeaux - Lyon Lens - Auxerre Metz - Strasbourg Lille - Valenciennes Sochaux - Toulouse Lorient - Caen Le Mans - Nice Monaco - Nancyy Hantz : « Ne pas céder à la fatalité » G Élie BAUP (entraîneur de Toulouse) : « C’était un match compliqué pour les deux équipes. On vient de jouer sept matches en trois semaines et il nous a fallu beaucoup de courage pour aller jusqu’au bout. On sort d’une série terrible avec 14 points, c’est encourageant. La trêve va nous faire du bien. On était dans une configuration de récupération assez basse, ce qui était assez dangereux. On aurait déjà pu prendre l’avantage en première mi-temps, par deux fois. Le but ? Il y a une transmission avec un espace qui se dégage et Émana qui conclut. Je possède un groupe très jeune, qui a encore besoin d’apprentissage. Notre volonté est de terminer dans la première partie du tableau. » – F. L. D. 35 436 32 004 31 919 31 139 15 140 13 739 12 783 10 215 9 602 8 851 2 114 9910 2 166 9999 21 580 21 669 Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match Moyenne l’an passé Expulsions p Total cette saison Total l’an passé ILS ONT DIT G Frédéric HANTZ (entraîneur de Sochaux) : « Ce n’est pas le même Sochaux qu’au mois d’août. On a davantage de consistance dans le jeu, le bloc est plus compact. On a un manque de réussite actuellement, qu’il faut accepter, mais il ne faut pas céder à la fatalité. On a fait une très bonne première mi-temps, notre meilleure de la saison. Sur la deuxième, on a eu moins de justesse, aussi parce que l’on a joué jeudi en Coupe de l’UEFA. Après, on prend un but qui n’aurait pas dû être validé, mais je ne veux pas parler de cela, car ce serait malvenu. On aurait mérité d’être récompensé, c’est cruel pour les joueurs. On doit continuer à lutter. Ça viendra, mais pas tout seul, en continuant à se battre ensemble, ce que l’on va faire durant ces deux semaines. » (Lyon) Affluences Emana était hors jeu (Lille) 7,5 SOCHAUX. – Malgré les tentatives de Mevlut Erding, contré ici par le capitaine toulousain Nicolas Dieuze (à gauche), Sochaux, désormais 19e, est encore resté bredouille à Bonal, où il n’a toujours pas gagné cette saison. (Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe) tives de Dalmat, notamment, n’étant pas cadrées (9e, 20e). Cependant, les Toulousains opposèrent une résistance productive, Bergougnoux ayant contraint d’entrée Richert à une belle claquette (4e), avant de gâcher le centre en retrait d’Elmander (11e). Mais, les minutes s’écoulant, les forces adverses se raréfièrent, et les occasions devinrent faméliques, seul Bergougnoux s’essayant encore une fois (53e). Dominateurs territorialement, les Sochaliens étaient, eux aussi, de plus en plus approximatifs, malgré les entrées de Pancrate et MauriceBelay (67e). Le contrecoup passé du 6,5 6 Ad.Coulib Ad.Coulibal C ly Tafforeau (Lens)) (L 1 17 29 7,5 Wiltord 8 Monterrubio (Lens) (Rennes) 24 Buts 215 Total cette saison 252 Total l’an passé 2,19 Moyenne par match 2,52 Moyenne l’an passé Sur coup de pied arrêté 5 2 Sur penalty 0 Sur coup franc direct 2 Sur coup franc indirect 1 Suite à un corner 0 Sur corner direct Penalties Réussis cette saison Accordés cette saison Accordés l’an passé 2 Avertissements Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match 20 12 21 36 321 448 3,3 LES NOTES LES GARDIENS 1. Ramé (Bordeaux), 6,25 ; 2. Mandanda (Marseille), 6,17 ; 3. Runje (Lens) et Sylva (Lille), 6,06 ; 5. Cassard (Strasbourg), 6 ; 6. Planté (Caen), 5,89 ; 7. Landreau (Paris-SG), 5,85 ; 8. Lloris (Nice), 5,81 ; 9. Richert (Sochaux), 5,80 ; 10. Bracigliano (Nancy), 5,78. LES JOUEURS DE CHAMP 1. Kim (Nancy), 6,57 ; 2. Benzema (Lyon), 6,50 ; 3. Romaric (Le Mans), 6,40 ; 4. Hilton (Lens), 6,33 ; 5. Puygrenier (Nancy), 6,28 ; 6. Hadji (Nancy), 6,25 ; 7. Berenguer (Nancy), 6,21 ; 8. Koller (Monaco), 6,14 ; 9. M’bia (Rennes), 6,13 ; 10. Rodrigo (Strasbourg), 6,10 ; 11. Didot (Rennes), 6,08 ; 12. Vahirua (Lorient) et Toulalan (Lyon), 6,06 ; 14. Alonso (Bordeaux), Fortuné (Nancy), Rothen (ParisSG), Abdessadki (Strasbourg) et Bellaid (Strasbourg), 6 ; 19. De Melo (Le Mans) et Echouafni (Nice), 5,94… LES MEILLEURS PAR ÉQUIPE AUXERRE : Sorin, 5,67 ; BORDEAUX : Ramé, 6,25 ; CAEN : Planté, 5,89 ; LE MANS : Romaric, 6,40 ; LENS : Hilton, 6,33 ; LILLE : Sylva, 6,06 ; LORIENT : Vahirua, 6,06 ; LYON : Benzema, 6,50 ; MARSEILLE : Mandanda, 6,17 ; METZ : Marichez, 5,31 ; MONACO : Koller, 6,14 ; NANCY : Kim, 6,57 ; NICE : Echouafni, 5,94 ; PARIS-SG : Rothen, 6 ; RENNES : M’bia, 6,13 ; SAINT-ÉTIENNE : Feindouno, 5,89 ; SOCHAUX : Richert, 5,80 ; STRASBOURG : Rodrigo, 6,10 ; TOULOUSE : Elmander, 5,81 ; VALENCIENNES : Sanchez, 5,90. LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 2 AVERTISSEMENTS. – Sochaux : Ebondo (30e, jeu dur sur Birsa) ; Toulouse : Elmander (78e, antijeu). Bleu Rouge LES CARTONS Jaune Bleu Jaune 0-1 : EMANA (73e, passe de Mansaré). – Au milieu du terrain, Isabey veut donner le ballon en retrait à sa défense. Mais sa passe est contrée par Mansaré et le ballon arrive dans les pieds d’Emana, en position de hors-jeu. Le milieu toulousain se retrouve seul devant Richert et marque de l’intérieur du pied droit. Noir Noir LE BUT L’HOMME CLÉ : EMANA (Toulouse), 6 RICHERT (5,5) : rassurant dans ses sorties aux poings, il fut livré à luimême sur le but d’Émana. PICHOT (5) : s’est accroché pour fermer son couloir, mais que de déchet dans le jeu ! JOSSE (5,5) : s’il a dû batailler face à la puissance d’Elmander, il n’a jamais lâché. PERQUIS (5,5) : quelques bons jaillissements et plutôt solide dans l’ensemble. Remplacé par QUERCIA (80e). JOKIC (4,5) : toujours aussi facile- Bergougno ergou ux 5 Birsa 4 Remplacements.– 67e : Birsa par PANCRATE et Erding par MAURICE-BELAY ; 80e : Perquis par QUERCIA. Non utilisés : Dreyer, Dramé, El-Bounadi, Sène. Entraîneur : F. Hantz. Emana, buteur heureux SOCHAUX (*) Les matches décalés et télévisés restent à fixer. Temps doux. Pelouse moyenne. 12 783 spectateurs. Arbitre : M. Coué. de notre envoyé spécial Dagano ménagé car le symbole parfait de la maladresse locale, c’était au tour d’Erding d’avoir la responsabilité d’évoluer seul en pointe. L’international Espoirs turc offrit une prestation intéressante, mais… Mais ses deux frappes furent repoussées par Douchez (17e, 44e). « Je suis à l’image des attaquants du club », reconnut-il. Ses coéquipiers n’eurent donc pas davantage de réussite, les tenta- MATCHES EN RETARD. – Dates à déterminer : Lens-Caen ; ToulouseNancy (6e journée). 18 HEURES Nancy-Sochaux (Canal + Sport) 21 HEURES Marseille-Lens (Canal +) SOCHAUX – Isabey sur la barre SAMEDI 27 OCTOBRE (*) Bordeaux-Valenciennes Le Mans - Toulouse Lens-Rennes Lille-Strasbourg Lorient-Nice Metz-Nancy Monaco-Caen Paris SG - Lyon Saint-Étienne - Auxerre Sochaux-Marseille 17 h 10 Lyon-Monaco (Canal +) 20 HEURES Auxerre-Lorient Caen-Lille Nice-Metz Rennes - Le Mans Strasbourg-Bordeaux Toulouse - Saint-Étienne Valenciennes - Paris-SG (Ces sept matches sur Foot +) DIMANCHE 21 OCTOBRE SOCHAUX - TOULOUSE : 0-1 (0-0) SOCHAUX - TOULOUSE : 0-1 ILS N’ONT MÊME PAS EU la force de protester. Comme un terrible sentiment d’impuissance, une fatalité contre laquelle il est impossible de résister. Les Sochaliens eurent le temps, ô combien cruel, d’observer le ballon d’Isabey, contré par Mansaré, aboutir dans les pieds d’Emana, de plusieurs mètres hors jeu, avant de terminer dans le but de Richert, scellant le sort de cette partie en faveur de Toulousains, pour le moins heureux. On s’acheminait vers le dernier quart d’heure d’une rencontre au rythme assez soutenu entre deux équipes ayant pourtant joué trois jours plus tôt en Coupe de l’UEFA. On se dirigeait vers un 0-0 encourageant entre des Francs-Comtois pâtissant une nouvelle fois de leur inefficacité et des Toulousains fatigués, pas mécontents, à ce momentlà, de rentrer chez eux avec un point. Il fallut donc une erreur d’arbitrage pour annihiler la logique qui se dessinait. Du côté de Sochaux, on eut au moins la décence de ne pas résumer ce nouveau revers, les faisant plonger à la 19e place, à ce simple coup du sort. N’ayant toujours pas gagné cette saison à domicile (quatre défaites, un nul !), les Doubiens reconnurent d’abord leurs insuffisances récurrentes. Ce que traduisit parfaitement Lionel Mathis qui, passé rapidement « l’énervement au sujet de l’arbitrage », offrit une analyse pertinente : « On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes car, si on ne marque pas, ce n’est pas la faute de l’arbitre. C’est un scénario catastrophe. On fait une très bonne première mi-temps, mais on ne concrétise pas. Après, c’est souvent ce qui arrive avec les équipes qui vont mal… Il y avait de l’envie, du pressing, il ne nous a manqué que le principal, des buts… » Comme trop souvent depuis le début de la saison. 12e JOURNÉE SAMEDI 20 OCTOBRE 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Mais que font-ils du PSG ? Actionnaires, président, entraîneur, joueurs : leur responsabilité est engagée dans une crise qui ne dit pas son nom. Conseil d’administration mercredi Aucun secteur de jeu n’est épargné par la médiocrité. État des lieux. UNE DÉFENSE TROP FAIBLE. – Le Parc est devenu le royaume des bourdes défensives. Contre Bordeaux (0-2) et Rennes (1-3), les joueurs de ce secteur ont gravement failli. On pense à Camara, Bourillon et Armand, le vice-capitaine, un vrai leader qui semble avoir perdu tous ses repères et son agressivité. Même Landreau a été « contaminé ». Finalement, seul les latéraux droits (Mendy et Ceara) ont été épargnés. Que faire ? Écouter le Parc et titulariser Yepes ? Soulager Armand en le replaçant dans l’axe, ce qu’avait fait Guy Lacombe, et donner du temps à Sakho, sérieux en Coupe de la Ligue et très présent à l’entraînement ? UN MILIEU DÉSÉQUILIBRÉ. – Pour Le Guen, l’organisation n’est pas en cause, mais ses joueurs semblent moins à l’aise, à domicile, en 4-4-2. À l’image de Rothen, collé à la ligne de touche et peu influent. Ce milieu de terrain manque aussi de technique, de percussion, d’adresse dans le jeu long… Contre Rennes, trois défensifs étaient titulaires puisque Digard, aligné dans le couloir droit, est tout sauf un excentré. L’équivalent de Rothen à droite n’existe pas. Quelles solutions pour l’entraîneur ? Abandonner définitivement le 4-4-2 ? Recruter un joker ? Relancer Gallardo ? Ou alors privilégier, vu le classement, une option encore plus jeune avec Sankharé et Ngoyi, deux joueurs à vocation défensive, mais capables d’éliminer un adversaire et de passer la ligne d’avantage ? UNE ATTAQUE APATHIQUE. – À domicile, elle n’existe pas. L’idée de Le Guen, en début de saison, était d’associer Pauleta et Luyindula, deux grands attaquants expérimentés. Le duo a volé en éclats, car trop peu complice. Le 4-3-3 a aussi assis le Portugais sur le banc, mais Luyindula n’a pas su en profiter. Contre Rennes, Pauleta a (re)débuté un match de L 1, mais l’a complètement raté, ne se créant qu’une seule occasion et manquant de très nombreux gestes faciles. Que fera Le Guen pour bousculer cette attaque ? Faire jouer plus régulièrement Ngog, au niveau samedi ? Ou utiliser Diane et Frau dans l’axe ? De toute façon, d’ici au mercato d’hiver, il n’a pas le choix et fera avec ce qu’il a (choisi). GUILLAUME DUFY MARSEILLE Cissé et les autres Quelque chose ne fonctionne pas entre l’attaquant marseillais et ses partenaires : un dossier urgent pour Gerets. HIER, L’AVANT-DERNIER du classement de la L 1 a sauté l’heure du déjeuner dominical pour engloutir trois heures de séance vidéo. L’affaire n’aurait rien d’exceptionnel, concernant une équipe en position de relégable, si le cadre n’était pas celui de la Commanderie, le centre d’entraînement d’un Olympique de Marseille que l’on n’imaginait vraiment pas en si fâcheuse posture (19 e ) après dix journées. Passablement énervé par « des gars qui n’ont pas osé jouer », Éric Gerets, le nouvel entraîneur de l’OM, a cru nécessaire de repasser à ses joueurs le film de leurs errances. Sur quels points a-t-il le plus insisté ? On ne le sait pas, le technicien belge n’est pas apparu devant la presse. On peut néanmoins supposer que la question de l’animation offensive a été largement abordée, d’autant qu’en l’espace de trois jours, de Liverpool à Saint-Étienne, le vide, ou presque, a succédé au très intéressant. Cette remarque de Gerets, entendue dans les couloirs de Geoffroy-Guichard, semble orienter le débat : « On a trop cherché le jeu long sur Cissé, qui a été bien pris par les défenseurs adverses (Nivaldo et Sall). On aurait dû jouer plus à terre. » Comme à Liverpool, sans Cissé ? Mauvaise humeur La relation de cause à effet peut sembler courte, elle l’est peut-être. Mais l’avenir marseillais dépend un peu de la façon dont Cissé et ses coéquipiers vont trouver des modes de vie communs dans le jeu. Pour l’instant, on le cherche beaucoup et on le trouve rarement, ou mal. Les manières de l’attaquant marseillais, auteur de deux buts (contre Nice, 2-2, et au PSG, 1-1) en neuf titularisations, ne constituent pourtant pas un mystère. Cissé aime la profondeur, décrocher du marquage pour partir dans les espaces. Et, s’il a progressé dans le jeu court ou en déviations depuis ses débuts auxerrois, ce n’est quand même pas sa tasse de thé. Son style est-il adapté à l’OM d’aujourd’hui ? Souffre-t-il du départ de Ribéry et des absences de Nasri ? Ce n’est probablement pas en l’abreuvant de ballons aériens, dos aux défenseurs, comme à SaintÉtienne, que ses partenaires vont le mettre en confiance. « On a trop cherché la tête de Djibril, mais on n’avait peut-être pas les ressources pour faire autrement », analysait Gaël Givet, hier. C’est probablement une question collective que Gerets va devoir résoudre dans le prolongement d’un exploit européen qui a montré l’aisance de Niang dans l’axe et surtout la complémentarité du Sénégalais avec Valbuena et Ziani dans les petits périmètres. Mais, avec Cissé, c’est aussi un débat qui revient lorsqu’il traverse des périodes compliquées. Il sombre alors dans une mauvaise humeur qui ne correspond pas forcément à son vrai caractère. Le relancer, comme y parvint Albert Émon en fin de saison dernière (cinq buts en huit journées), est l’une des missions importantes qui attendent le nouveau patron technique de l’OM. JEAN-MARC BUTTERLIN (avec H. F.) Nasri de retour à la Commanderie SAMIR NASRI est encore pâle, mais il a pu refaire un peu d’exercice physique après avoir été hospitalisé onze jours à l’hôpital Saint-Joseph, à Marseille, pour une méningite virale. « J’ai commencé à me sentir mal juste avant le match de Besiktas, mais les maux de tête très violents et des vomissements ont continué le lendemain. Lors de mon hospitalisation, une ponction lombaire a permis de diagnostiquer cette méningite virale. Heureusement, elle n’était pas bactérienne, mais ce virus m’a franchement bousculé. » Le jeune international a perdu 4 kilos et des muscles. Il doit donc reprendre progressivement une préparation globale. « J’étais vraiment content de rentrer chez moi mardi, je dois récupérer des forces, a-t-il confirmé, avant de me remettre dans le bain. J’ai couru hier, mais je ne veux rien précipiter. On va y aller doucement. » Nasri a eu le nouvel entraîneur de l’OM au téléphone. « Éric Gerets m’a semblé vouloir travailler dans la rigueur et être exigeant. Je crois que c’est une bonne chose pour essayer de se relancer et sortir de cette zone très dangereuse. » Nasri ne s’est fixé aucune date de reprise pour l’instant. – H. F. M. Chapron répond à Saïfi LIBERTÉ Samedi, après Lorient-Caen (0-0), Rafik Saïfi avait accusé Tony Chapron, l’arbitre du match, de l’avoir insulté à la mi-temps lorsque les deux équipes regagnaient les vestiaires. « Il m’a dit de fermer ma gueule », a certifié l’attaquant des Merlus au micro de Canal +. Les images télévisées montrent l’énervement de Saïfi mais aussi les efforts de son entraîneur, Christian Gourcuff, pour calmer ses ardeurs. Joint hier après-midi, Chapron plaide la méprise de l’attaquant lorientais. « Dans le tunnel, Rafik Saïfi était en train de discuter avec Oscar Ewolo. Quant à moi, j’ai effectivement dit à mon assistant, Emmanuel Boisdenghien, pendant la première période, de “la fermer” un peu car je n’entendais que lui dans mon oreillette. Je suppose que Saïfi a dû prendre tout ça pour lui. D’ailleurs, en seconde période, alors que je communiquais avec mon autre assistant, Corinne Lagrange, il m’a demandé d’arrêter de lui parler alors que je ne m’adressais pas à lui. » – R. R. I LLORIS ENCORE BLESSÉ. – La malchance s’acharne sur Hugo Lloris, qui a peut-être été victime au Mans dans un choc avec Romaric d’une entorse au genou gauche. Il revenait aprés une blessure au même genou… Le gardien niçois doit effectuer, aujourd’hui, des examens médicaux. En ce qui concerne l’équipe de France Espoirs, il sera indisponible pour les matches éliminatoires de l’Euro 2009 face à la Bosnie-Herzégovine puis la Roumanie les 12 et 16 octobre. – Ja. G. I DHORASOO N’A PAS JOUÉ. – Vikash Dhorasoo, le milieu de terrain français de Livourne, qui figurait pour la première fois de la saison dans le groupe du club toscan qui rencontrait hier Catane en Championnat, n’est pas entré en jeu. Livourne, battu 0-1, est dernier de Serie A. – Y. Ri. I COUPE DE FRANCE (4e tour) : LE RED STAR DÉJÀ ÉLIMINÉ. – Ce week-end, les clubs de CFA ont fait à l’occasion du 4e tour leur entrée dans la Coupe de France. Quelques surprises ont eu lieu, comme l’élimination d’Épernay face à Tinqueux (DH) (1-2 a.p.) ou celle de Dunkerque contre Marquette (Régionale) (1-2 a.p.). Le Red Star est déjà éliminé, à la suite à sa défaite face à Ivry (CFA 2) (1-2 a.p.). Dans tous les autres matches, la logique a été respectée. I FEINDOUNO CONTRE LES VERTS. – Jeudi soir, le stade Geoffroy-Guichard sera le théâtre d’un match amical qui opposera l’ASSE à la Guinée, entraînée par Robert Nouzaret, lequel effectuera ainsi son retour dans l’enceinte stéphanoise. – C. C. I STUTTGART PRIVÉ DE BOKA. – Stuttgart sera privé au moins pendant quatre semaines de son défenseur international ivoirien Arthur Boka, blessé au genou gauche samedi lors de la défaite du champion d’Allemagne contre Hanovre (0-2). LUNDI 8 OCTOBRE 2007 RESPONSABILI TÉ PARTAGE RESPECT INTÉGRI TÉ SOLIDARI TÉ PROGRÈS ‘‘Le talent se rencontre sur différents terrains CARREFOUR VOUS PRÉSENTE SON ÉQUIPE FORMIDABLE Hicham Clara MANAGER DE RAYON LIQUIDESDÉBUTANT MANAGER DE RAYON TEXTILE Arnaud MANAGER DE RAYON BOULANGERIE Professionnels confirmés ou jeunes diplômés bac +3 et plus, chez Carrefour toutes les expertises ont l’opportunité de vivre une carrière de haut niveau sur plus de 30 métiers. Parce que vos ambitions ont notre préférence, rejoignez notre équipe. Toutes nos opportunités sur www.recrute.carrefour.fr Progresser ensemble, c’est plus qu’une belle idée. PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune Des fissures partout Bleu PARC DES PRINCES. – De Paul Le Guen (au centre, à côté de son adjoint Yves Colleu), l’entraîneur, à Alain Cayzac (à droite), le président, en passant par les actionnaires et les joueurs, les responsables ne manquent pas pour expliquer la décrépitude d’un PSG désormais 14e du classement de L 1. (Photo Didier Fèvre) Jaune JÉRÔME TOUBOUL (*) Colony Capital, Walter Butler Partners, Morgan Stanley. Noir Bleu Noir Samedi soir, il a répété que « Paris a besoin de joueurs de caractère ». Un discours d’impuissance, jumeau de celui que tenait Guy Lacombe avant lui. Des joueurs de caractère, oui, bien sûr. Mais pourquoi ne pas en avoir ciblé cet été, quand s’échafaude la réussite d’une saison ? Pourquoi ne pas avoir varié les profils – cinq joueurs à vocation défensive ont signé – et recruté soit un milieu organisateur, soit un attaquant dont le gabarit permettrait une meilleure exploitation du jeu de centres de Rothen ? Pourquoi avoir commencé à explorer la piste Gouffran fin août alors que le PSG avait érigé en priorité la venue d’un milieu droit dès la fin du Championnat ? La question des moyens consacrés au recrutement fait débat. Le Guen aurait pu attirer des Lyonnais comme Wiltord, Govou, Réveillère, voire Cris, mais il n’y serait pas parvenu faute d’argent. Une contrainte qui n’a jamais été confirmée par les actionnaires (*). Lesquels auraient été disposés à consacrer cet été une enveloppe nette de 15 M/ pour renforcer l’effectif. Paris ne l’a pas utilisée complètement : l’écart entre les achats (14,5 M/) et les ventes (11,5 M/) ne dépasse pas les 3 M/. Selon des proches du dossier, le PSG disposait largement des moyens de recruter un joueur libre à haut salaire comme Claude Makelele. L’international était l’un de ces « noms » espérés par des actionnaires dont les dents grincent aujourd’hui devant la stagnation du niveau de l’équipe. Leur trouble face à la situation actuelle devrait s’exprimer lors du conseil d’administration du club prévu ce mercredi. Ce rendez-vous devrait aussi permettre de mesurer la stratégie d’Alain Cayzac face à un contexte qu’il a qualifié, samedi soir, de « grave et préoccupant ». Pour l’heure, il peut se demander si, avec les actionnaires, il a eu raison de laisser renaître le modèle d’un manager concentrant les pouvoirs, modèle souvent inadapté au PSG comme l’avaient attesté les précédents Luis Fernandez et Vahid Halilhodzic. Ces derniers mois, le PSG a mué vers une structure où le président et le directeur sportif (Alain Roche) semblent remplir de simples rôles de façade. Il n’y a pas de pouvoir fort en dehors du Camp des Loges. Cayzac a peut-être fini par le mesurer, lui dont l’intervention médiatique d’après le match – dont il n’aurait pas averti Le Guen – sonne comme l’ultime chance de dépasser son art d’arrondir les angles. Le Guen, lui, a déjà haussé le ton dans le vestiaire, avant-hier, tançant ses joueurs : « Vous vous plaignez que les défenseurs balancent de longs ballons mais il n’y a pas un milieu capable d’organiser, pas un joueur capable de faire de bons appels. C’est David (Ngog), qui a dix-huit ans, qui fait le jeu... » Le discours n’a rien changé. Neuf mois après l’arrivée de Le Guen, le PSG attend toujours son renouveau. ‘‘ FAUT-IL VALIDER L’IDÉE que le PSG ne peut plus vivre avec d’autre ambition qu’une place entre le 9e et le 15e rang du Championnat, sa glorieuse fourchette des trois dernières saisons ? Faut-il se résigner à banaliser le PSG alors que son statut d’unique club de la capitale le rend exceptionnel et l’oblige à voir en grand ? Faut-il s’y résoudre alors qu’il semble taillé pour viser, chaque saison, une place en Ligue des champions, l’ordinaire de ses voisins du G 14 ? Deux mois après le début de la saison, voici un résumé de Paris : une 14e place en L 1, zéro victoire au Parc des Princes (trois nuls, trois défaites), aucun plan de jeu lisible, aucun souffle, aucun talent. Quelques mois après avoir esquivé de justesse l’enfer d’une relégation en L 2, un nouveau fiasco s’esquisse. Il n’y a plus de hasard à végéter sur une telle durée dans la médiocrité. L’heure est aux signaux d’alarme. À qui la faute ? Il y a les errances des joueurs, bien sûr (voir ci-dessous). Il y a ce brouillard sur le terrain qui, peu à peu, dissipe les espoirs qui accompagnaient l’arrivée de Paul Le Guen à Paris, en janvier dernier. L’ancien manager des Glasgow Rangers a certes eu le mérite, dans un premier temps, de ramener une forme de sérénité qui a aidé le club à se maintenir au printemps dernier. Mais sitôt l’objectif atteint, il a réclamé les pleins pouvoirs sportifs dans le but de limiter les interférences dans sa politique de recrutement. 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Metz débordé par ses tribunes Le comportement de certains de ses supporters, samedi, met Metz face à ses responsabilités à l’approche du derby contre Nancy. METZ – de notre correspondant permanent plainte contre un gars qui avait frappé un stadier après le match contre le PSG et qui est interdit de stade pour trois mois. On est dans un état de droit, il faut que les actes de violence soient constatés. En 1998, Carlo Molinari a voulu un stade sans grillage et, depuis, il ne s’est pas passé grand-chose. » Molinari fustige les supporters... strasbourgeois de la FFF, la première option paraît cependant la plus probable, même si, en novembre dernier, le ministère de l’Intérieur avait demandé à la Ligue une aggravation de ses sanctions disciplinaires. « On souhaite qu’elles soient appliquées et aussi obtenir des interdictions de stade, indique Jean-Pierre Hugues, le directeur général de la LFP. Il faut les empêcher de venir au stade définitivement. Nous devons trouver une réponse collective qui ne soit pas du blabla. » Cette semaine, la Ligue va aussi devoir se pencher sur l’organisation du derby contre Nancy, qui aura lieu le samedi 27 ou le dimanche 28 octobre. La préfecture de Moselle a déjà émis le souhait que le match soit programmé l’après-midi. « On va prendre les mesures qu’il faut, il y aura une présence policière renforcée », assure Ancel. Car, pour LIGUE 2 (11e journée) Grenoble s’accroche GRENOBLE - GUEUGNON : 3-1 (1-1) Photo : Gilles Bassignac/Gamma Temps agréable. Bonne pelouse. 5 971 spectateurs. Arbitre : M. Rainville. Buts. – GRENOBLE : Romao (7e), Dja Djedje (62e), Yanev (69e) ; GUEUGNON : Hauw (19e). Avertissements. - Grenoble : Regragui (15e, tacle dangereux), Romao (32e, tacle parderrière),DjaDjedje(49e, jeudangereux) ;Gueugnon:Genevois(13e, jeudangereux), Colleau (22e, contestation). GRENOBLE: Wimbée(cap.)– Regragui,Flachez, Vitakic, Robin–Dja Djedje (El Moubarki, 76e), Kamissoko, Romao, Yanev (N’Ganga, 80e) – Akrour, Glombard (Feghouli, 67e). Entraîneur : M. Bazdarevic. GUEUGNON : Peiser – Bertin, Mouyokolo, Genevois, Sissokho – Maurel - Marty, Fayolle (cap.), Colleau, Hauw (Vincent, 82e) – Niflore (Fouret, 75e). Entraîneur : A. Ravera. LA RENCONTRE débuta bien mal rent à égaliser. Niflore débordait pour Gueugnon. Quelques minutes côté droit et centrait pour Hauw qui après le coup d’envoi, Kamissoko reprenait de la tête. Après la pause, semblait avoir marqué d’une reprise, Dja Djedje, lancé par Akrour, permais l’arbitre, masqué, ne vit pas le mettait à Grenoble de reprendre ballon franchir la ligne. Dans la foul’avantage. Puis Yanev obtenait un lée, Romao ouvrait le score de la coup franc aux 20 mètres qu’il tête. Les Grenoblois essayèrent convertissait lui-même en but. Gred’enfoncer le clou, mais ce furent au noble s’imposait logiquement et contraire les Forgerons qui parvinrevenait dans le trio de tête. – G. G. G Mehmet BAZDAREVIC (entraîneur de Grenoble) : « Cette semaine avait mal commencé et on avait douté après la défaite de Nantes (0-3). Mais on a bien terminé avec ce succès face à Gueugnon. On a un peu souffert en première mi-temps mais les joueurs ont mieux abordé la seconde. C’est intéressant d’un point de vue comptable. » G Alain RAVERA (entraîneur de Gueugnon) : « On a pris un premier but très tôt, mais on est bien revenus. On peut être déçus de notre deuxième période où on a encaissé deux autres buts face au troisième de L 2. Ce qui fait aujourd’hui la différence au classement, c’est notre capacité à être décisifs. » TROYES - LIBOURNE-SAINT-SEURIN : 2-0 (1-0) Temps doux. Pelouse en bon état. 7 920 spectateurs. Arbitre : M. Piccirillo. Buts : Y. Kébé (8e), Noro (87e). Avertissements. – Troyes : I. Faye (10e, main volontaire), Danic (83e, charge irrégulière sur Faivre) ; Libourne-Saint-Seurin : Faivre (14e, tacle irrégulier sur Obbadi), Livramento (29e, charge irrégulière sur Y. Kébé), Brillault (53e, tacle par-derrière sur Noro), V. Kouassi (68e, charge irrégulière sur Lafourcade), Gimbert (81e, simulation). Expulsion. – Libourne-Saint-Seurin: Polovanec (42e, tacle irrégulier sur Danic). TROYES : Merville – Berkak, Sanz (cap.), I. Faye, Enza Yamissi – Obbadi, Amzine – Y. Kébé, Noro, Danic (Beauvue, 85e) – Bettiol (Lafourcade, 60e). Entraîneur : D. Troch. LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Perraud – Dohin, V. Kouassi, Brillault, Polovanec – Livramento(Castant, 83e), M. Ligoule,Kabore, Faivre (cap.) – Gimbert(Deranja, 83e), Kardum (B. Kébé, 57e). Entraîneur : D. Tholot. TROYES A REMPORTÉ un petit compliquée, les joueurs de Tholot succès face à une vaillante équipe de s’évertuant à casser le rythme pourLibourne réduite à dix dès la tant peu élevé imposé par les locaux. 42e minute après l’expulsion de son Imprécis, maladroits, les Troyens arrière gauche Polovanec. Les tournèrent longtemps autour du but Aubois avaient pris le match par le adverse avant d’inscrire celui qui e minute bon bout, puisque dès la 8 allait les libérer totalement à la Kébé trompait Perraud sur un centre 87e minute par Noro. – J.-P. K. somptueux de Danic. La suite fut plus G Denis TROCH (entraîneur de Troyes) : « Ouf ! On avait hâte de mettre un terme à notre série de matches nuls par une note positive. C’est fait, même si nous n’avons pas pu imposer un rythme assez élevé pour empêcher Libourne de nous contrer. » G Didier THOLOT (entraîneur de Libourne-Saint-Seurin) : « On était venus pour essayer de se rassurer, en quadrillant bien le terrain. L’expulsion de notre joueur a été le tournant de la rencontre. Mais je pense que nous avons toutes les vertus pour relever la tête. » DIJON - NANTES AUJOURD’HUI, À 20 H 30, STADE GASTON-GÉRARD (Eurosport) DIJON : Mouko – Tacalfred, Loties, Goulard, J. Ba, Jarjat (cap.) – Linarès, Larcier ou Sahnoun, M. Robail – Poyet, Mangione. Remplaçants : Batoménila, Sahnoun ou Larcier, Mandanne, Yenga, Estevès. Entraîneur : S. Romano. NANTES: Heurtebis– O.Thomas,Pierre,Poulard,Maréval–Da Rocha(cap.),De Freitas, Shereni, Heinz – Dossevi, Keserü. Remplaçants : Briant (g.), Guillon, Moullec, K. Diop, Adriatsima. Entraîneur : M. Der Zakarian. Arbitre : M. Biton. EUGÈNE SACCOMANO I ON REFAIT LE MATCH I LUNDI 20H - 22H PAGE 6 les supporters messins, cette opposition-là est bien plus sensible qu’un match contre Strasbourg. Et, vu la situation des deux équipes au classement, on peut craindre que les provocations se multiplient. LIONEL DANGOUMAU EURO 2008 (qualifications) VENDREDI AC AJACCIO CLERMONT 3-1 Marcos (52e) Mandrichi (68e) Darbion (81e) Ouejdide (10e) AMIENS SEDAN 2-1 Buron (22e) Buengo (61e) A. Cissé (48e) ANGERS REIMS 1-0 Brunel (42e) GUINGAMP BASTIA 0-1 Ben Saada (83e) MONTPELLIER 1-0 CHÂTEAUROUX Montano (4e) NIORT BREST 0-1 Socrier (47e) BOULOGNE/MER LE HAVRE 0-3 Hoarau (5e, 78e) Alla (80e) HIER GRENOBLE 3-1 Romao (8e) Dja Djedje (62e) Yanev (68e) GUEUGNON Hauw (19e) TROYES 2-0 LIBOURNE-ST-SEURIN Y. Kébé (8e) Noro (88e) AUJOURD'HUI DIJON NANTES (20 h 30, Eurosport) 1. Le Havre 2. Nantes 3. Grenoble 4. Troyes 5. Montpellier 6. Angers 7. Brest 8. Bastia 9. AC Ajaccio 10. Dijon 11. Clermont 12. Châteauroux 13. Reims 14. Sedan 15. Boulogne/mer 16. Niort 17. Amiens 18. Guingamp 19. Gueugnon 20. Libourne-St-S. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 24 11 7 3 1 21 23 10 7 2 1 21 21 11 6 3 2 14 20 11 5 5 1 16 18 10 5 3 2 13 18 11 5 3 3 12 18 11 5 3 3 12 17 11 5 2 4 13 14 11 3 5 3 10 14 10 3 5 2 9 13 11 2 7 2 13 13 11 3 4 4 11 13 11 4 1 6 11 12 10 3 3 4 11 12 11 3 3 5 12 11 11 3 2 6 8 11 11 3 2 6 8 9 11 2 3 6 11 6 11 1 3 7 11 5 11 1 2 8 13 c. — 8 7 9 10 7 10 12 13 11 10 12 12 18 11 17 12 13 15 20 23 Diff. — +13 +14 +5 +6 +6 +2 0 0 -1 -1 +1 -1 -7 0 -5 -4 -5 -4 -9 -10 BUTEURS : 1. Hoarau (+2) (Le Havre), 8 buts. 2. Bagayoko (Nantes), 6 buts. 3. Thil (Boulogne-sur-Mer) ; Akrour (Grenoble) ; Deranja (Libourne-Saint-Seurin) ; Dossevi, Shereni (Nantes) ; Fauré (Reims) 5 buts. 9. Mandrichi (+1) (AC Ajaccio) ; Ben Saada (+1) (Bastia) ; Scarpelli (Châteauroux) ; Dja Djedje(+1) (Grenoble) ; Lacombe (Montpellier), Goussé (Nantes), 4 buts. 15. Marcos (+1) (AC Ajaccio) ; Buron (+1) (Amiens) ; Alo’o Efoulou (Angers) ; Ayité, De Carvalho (Brest) ; Vandenbossche (Châteauroux) ; Chaussidière (Clermont) ; Gillet, Nikezic (Le Havre) ; Eduardo (Guingamp) ; So. Camara (Montpellier) ; Jacuzzi (Niort) ; Bonnet, Mokaké (Sedan) ; Bettiol, Y. Kébé (+1), Noro (Troyes), 3 buts. Etc. PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 19 octobre, 20 heures : Bastia - Boulognesur-Mer, Brest - AC Ajaccio, ChâteaurouxSedan, Clermont-Angers, Grenoble-Guingamp, Gueugnon-Dijon, Libourne-Saint-Seurin Niort, Reims-Montpellier ; 20 h 30 : NantesTroyes (Numéricâble) ; Lundi 22 octobre, 20 h 30 : Le Havre - Amiens (Eurosport). MATCH EN RETARD. – Date à déterminer : Montpellier-Sedan (9e journée). L’Italie sans Del Piero ni Inzaghi Pour le match de qualification à l’Euro 2008 face à la Géorgie, samedi, Roberto Donadoni, le sélectionneur italien n’a retenu ni Del Piero, ni Inzaghi. L’Italie devra faire sans Cannavaro (suspendu), ni Zambrotta, Camoranesi, Materazzi, Perrotta et Aquilani, blessés. Riccardo Montolivo (22 ans), un des grands espoirs du foot italien, est convoqué pour la première fois. – Y. Ri. LA LISTE. – Gardiens : Amelia (Livourne), Buffon (Juventus Turin), Curci (AS Rome) ; Défenseurs : Barzagli (Palerme), Bonera, Oddo (AC Milan), Chiellini (Juventus Turin), Gamberini (Fiorentina), Grosso (Lyon), Panucci (AS Rome) ; Milieux de terrain : Ambrosini, Gattuso, Pirlo (AC Milan), De Rossi (AS Rome), Mauri (Lazio Rome), Montolivo (Fiorentina) ; Attaquants : Di Natale, Quagliarella(Udinese), Foggia (Cagliari), Iaquinta (Juventus Turin), C. Lucarelli (Chakhtior Donetsk/UKR),Toni (Bayern Munich/ALL). I PAYS-BAS : ALVES, SEPT FOIS BUTEUR EN UN MATCH ! – L’attaquant brésilien du SC Heerenveen, Afonso Alves, a inscrit sept des neuf buts de son équipe lors de sa victoire face à Heracles Almelo (9-0), hier, lors de la 7e journée du Championnat néerlandais. La saison passée, l’international brésilien avait remporté le titre de meilleur buteur avec 34 buts. Le record (neuf buts) n’est pas battu. Pour mémoire, le record en Championnat de France (7 buts) est toujours codétenu par le Sochalien Trello Abegglen (en 1935 face à Valenciennes) et par le Rouennais Jean Nicolas (1938 face à... Valenciennes également). I VILLA ABSENT DEUX SEMAINES. – L’attaquant international de Valence David Villa, victime d’une entorse à la cheville gauche samedi contre l’Espanyol Barcelone (1-2), devrait être absent deux à trois semaines. Il ratera donc les prochains matches de l’Espagne, notamment celui prévu contre le Danemark en qualification pour l’Euro 2008. Ce forfait est un coup dur pour la sélection ibérique et devrait mettre la pression sur le sélectionneur Luis Aragones pour qu’il convoque Raul, l’attaquant du Real Madrid. I GARY NEVILLE REVIENT SUR LES TERRAINS. – Après des blessures à un mollet et à une cheville qui l’ont tenu éloigné des terrains depuis le mois de mars, le défenseur international anglais Gary Neville devrait effectuer son retour avec l’équipe réserve de Manchester United, jeudi, contre celle de Liverpool. I D 1 FEMMES (5e journée). – HIER : Toulouse - Paris-SG, 0-3 ; Saint-Étienne Montpellier, 1-1 ; Hénin-Beaumont - LaRoche-sur-Yon, 0-2 ; Évreux - Saint-Brieuc, 2-2 ; Lyon - Vendenheim, 10-0 ; Juvisy Soyaux, 2-1. Classement : 1. Lyon, 20 pts ; 2. Juvisy, 18 ; 3. Saint-Étienne, 16 ; 4. Montpellier, 13 ; 5. Toulouse, 12 ; 6. Évreux, 12 ; 7. La Rochesur-Yon, 11 ; 8. Vendenheim, 11 ; 9. Paris-SG, 9 ; 10. Hénin-Beaumont, 8 ; 11. Soyaux, 8 ; 12. Saint-Brieuc, 7. LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge La commission de discipline de la Ligue ne devrait annoncer les siennes, à l’encontre du club mosellan, que la semaine prochaine. Plusieurs mesures sont envisageables, de l’amende au huis clos en passant par la suspension de terrain. D’après le règlement disciplinaire Bleu civile. Il sera en revanche impossible d’identifier l’individu qui a lancé la fusée partie de la tribune de la Horda. « C’est inacceptable, réagit Ancel. On va voir avec le président et le conseil d’administration si on prend des sanctions (contre le groupe). » Jaune Jaune Rouge Le président messin, lui, n’a pas souhaité s’exprimer hier. Mais il avait donné une lecture très personnelle des événements, tard samedi, au micro de RTL : « J’ai un profond regret par rapport à nos familles de supporters. On voulait faire la fête pour les dix ans de la Horda (un groupe officiel). Mais j’ai aussi un regret à exprimer, c’est celui du comportement des supporters strasbourgeois. Je n’arrive pas à comprendre ces attitudes. Ils arrivent et, au bout de cinq minutes, ils insultent les Messins. C’est inadmissible et ça met le feu aux poudres. » Les services de police vont maintenant utiliser les images de la vidéosurveillance pour tenter de reconnaître les fauteurs de troubles. Le préfet pourrait ensuite prononcer à leur encontre des interdictions de stade et le club déposer plainte. La Ligue devrait aussi se porter partie Noir Bleu Noir AUCUN BLESSÉ, pas de dommages matériels, le bilan dans les tribunes de Metz-Strasbourg (1-2 sur la pelouse), samedi, est loin d’être dramatique. Le dispositif de sécurité (195 stadiers et environ 200 policiers) a réussi à empêcher l’envahissement du terrain et une confrontation entre supporters messins et strasbourgeois. Mais M. Ruffray a quand même dû interrompre la rencontre à deux reprises et Stéphane Cassard, le gardien strasbourgeois, a reçu plusieurs projectiles. Pendant l’interruption, une fusée est aussi partie en direction du parcage des supporters strasbourgeois. « La police a bien réagi et le personnel de sécurité du club a bien fonctionné, heureusement », estime Dominique Mlynarski, président de la commission mixte (LFP et FFF) de la sécurité et d’animation dans les stades. Les dirigeants messins soulignent la responsabilité d’une petite minorité de leurs supporters, qui s’est donné comme nom la « Faction », groupe non reconnu officiellement. Ils sont situés dans la tribune ouest de Saint-Symphorien, d’où insultes et crachats étaient partis en direction de Richard Trivino, leur propre gardien, contre Lille (1-2) le 12 août. « Ils ne sont pas tous à classer comme supporters dangereux, explique Jacky Ancel, le responsable de la sécurité du club. Mais, dans cette quarantaine de personnes, il y a quelques fauteurs de troubles et quelques nazillons. » Samedi, certains ont même tenté de s’approcher de Carlo Molinari, dans la tribune officielle, avant d’en être expulsés. Mais, lorsque Trivino avait été pris à partie, les dirigeants messins avaient relativisé l’incident et mis à l’écart leur gardien dans la foulée. Dans leurs explications, ses mauvaises performances et l’hostilité des supporters étaient également avancées. Metz ne paie-t-il pas aujourd’hui cette complaisance à l’égard des éléments les plus malsains de ses tribunes ? « Comment faire ? répond Ancel. On a déjà déposé METZ. – Si samedi soir, contre Strasbourg, les débordements d’une partie du public messin ont pu être contenus par les policiers et les stadiers, ils pourraient coûter cher au club mosellan. Et contribuer à rendre encore plus explosif le derby face à Nancy dans trois semaines. (Photo Christopher Courtois/ASA Pictures) 7 Bleu Rouge Noir Jaune nos valeurs fortes et d’enjeux aussi fondamentaux que la lutte contre le réchauffement climatique, la préservation des ressources naturelles et l’action citoyenne. La richesse et la diversité de nos cultures et notre rayonnement international sont autant d’horizons différents qui s’offriront à vous. www.suez.com LUNDI 8 OCTOBRE 2007 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge aussi une source de fierté : celle de dessiner le monde de demain. Vous aimerez être un acteur de cet engagement quotidien autour de Bleu Rouge besoins de la société. Pour les 140 000 femmes et hommes de SUEZ à travers le monde, apporter l’essentiel de la vie est une mission mais Jaune Bleu Jaune Fournir l’électricité, le gaz, les services à l’énergie, l’eau et la propreté : nos métiers apportent des solutions innovantes pour répondre aux Noir Noir Publicis Consultants I RH Comme nous, vous souhaitez relever les défis de demain dans un groupe qui grandit. 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ANGLETERRE (9 journée) BOLTON - CHELSEA : 0-1 e Anelka dans un désert L’attaquant français est trop isolé à Bolton (19e de Premier League). Florent Malouda, lui, inspire Chelsea. BOLTON - CHELSEA : 0-1 (0-1) Temps frais. Pelouseen bon état. 20 059 spectateurs.Arbitre : M. Wiley. But : S. Kalou (41e). Avertissements. – Bolton : Campo (18e, tacle en retard sur J. Cole), Diouf (24e, antijeu sur Malouda), McCann (54e, antijeu sur Lampard), Davies (72e, tacle par-derrière sur As. Cole), Jaaskelainen(90e + 3, antijeu sur As. Cole) ; Chelsea : Ricardo Carvalho (69e, tacle en retard sur Anelka). BOLTON : Jaaskelainen – J. O’Brien (Giannakopoulos, 85e), A. O’Brien, Meïté, Gardner – Campo – Davies (cap.), McCann, Guthrie, Diouf (Wilhelmsson, 67e) – Anelka. Entraîneur : S. Lee. CHELSEA : Cech – Belletti, Ricardo Carvalho, Terry (cap.), As. Cole – Makelele – J. Cole (Paulo Ferreira, 85e), Sidwell, Lampard, Malouda (Chevtchenko, 74e) – S. Kalou (Pizarro, 46e). Entraîneur : A. Grant. BOLTON – de notre envoyé spécial Auteur d’une passe décisive (à Joe Cole) à Valence (2-1) en Ligue des champions, Florent Malouda a récidivé, cette fois dans un style so British... Temps nuageux. Pelouse en bon état. 60 098 spectateurs. Arbitre : M. Styles. Buts. – ARSENAL : Van Persie (7e, 79e), Senderos (13e) ; SUNDERLAND: Wallace (25e), Jones (47e). Avertissements. – Sunderland : Jones (3e), Chopra (27e). Expulsion. – Sunderland : McShane (90e). ARSENAL: Almunia – Sagna (Éboué,66e), K. Touré (cap.),Senderos, Clichy – Hleb, Fabregas, Flamini, Diaby (Walcott, 57e) – Van Persie (Gilberto, 85e), Adebayor. Entraîneur : A. Wenger. SUNDERLAND : Gordon – Higginbotham, Nosworthy, Collins, McShane – Leadbitter, T. Miller, Chopra (Stokes, 77e) – Jones, Yorke (cap.) (Harte, 89e), R. Wallace (Etuhu, 77e). Entraîneur : Roy Keane. MISSION ACCOMPLIE pour le Barça hier après-midi, avec une brillante victoire sur un Atletico Madrid bien terne. Ce succès permet aux Catalans de rester à 2 points du Real Madrid (victorieux du Recreativo Huelva, 2-0), toujours leader. Il évitera aussi aux médias de polémiquer pendant les quinze jours de pause imposée par les matches internationaux. Frank Rijkaard se méfiait des Madrilènes. Il avait donc ordonné une mise au vert à la veille du match, mesure habituellement réservée aux rencontres de la Ligue des champions. Les Catalans ont rapidement pris la direction des opérations, développant le même jeu bril- SAMEDI VALENCE CF 1-2 Baraja (4e) ESP. BARCELONE compétitions confondues, jusqu’à ce que la frappe de Ross Wallace trompe Almunia hier. POUR L’ANECDOTE, on retiendra qu’Arsenal n’a pas pris de but pendant cinq cent cinquante minutes, toutes Pour le reste, Arsenal a signé sa septième victoire en Championnat, non sans mal, grâce à des buts de Van Per- FC BARCELONE - ATLETICO MADRID : 3-0 Riera (19e) Luis Garcia (79e) HIER SARAGOSSE 3-0 LEVANTE 3-0 ATL. MADRID (64e) Sergio Garcia Ricardo Oliveira (73e, 83e) FC BARCELONE Deco (16e) Messi (20e) Xavi (90e) OSASUNA 3-2 Javi Venta (22e c.s.c.) Dady (35e) Javi Garcia (80e) ATHL. BILBAO Gi. Rossi (20e) Godin (37e) 1-1 Etxeberria (31e) SANTANDER VILLARREAL ALMERIA Felipe Melo (62e) 2-0 VALLADOLID Smolarek (54e) Tchite (89e) MURCIE 0-0 BETIS SÉVILLE MAJORQUE 4-2 GETAFE Ibagaza (54e s.p.) Arango (71e, 78e) Ramis (90e + 3) REAL MADRID Sousa (2e, 48e) 2-0 REC. HUELVA 0-1 LA COROGNE Van Nistelrooy (72e) G. Higuain (90e + 2) FC SÉVILLE Riki (73e) Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 1. Real Madrid ..... 19 7 6 1 0 16 3 +13 2. FC Barcelone ... 17 7 5 2 0 16 4 +12 3. Villarreal ............ 15 7 5 0 2 11 8 +3 4. Valence CF ....... 15 7 5 0 2 10 9 +1 5. Esp. Barcelone ... 13 7 4 1 2 10 8 +2 6. Atletico Madrid ... 11 7 3 2 2 11 7 +4 7. Majorque ........ 11 7 3 2 2 13 10 +3 8. Saragosse ....... 11 7 3 2 2 11 9 +2 9. Santander ....... 11 7 3 2 2 5 7 -2 10. Murcie ............. 9 7 2 3 2 7 6 +1 11. Almeria ........... 8 7 2 2 3 8 8 0 12. Rec. Huelva ... 8 7 2 2 3 7 10 -3 13. Osasuna .......... 8 6 2 2 2 8 7 +1 14. La Corogne .... 8 7 2 2 3 4 8 -4 15. FC Séville ....... 6 6 2 0 4 11 10 +1 16. Betis Séville ... 6 7 1 3 3 7 8 -1 17. Athletic Bilbao 6 7 1 3 3 5 9 -4 18. Valladolid ........ 5 7 1 2 4 8 15 -7 19. Getafe ............. 2 7 0 2 5 5 13 -8 20. Levante ........... 1 7 0 1 6 3 17 -14 BUTEURS. – 1. Messi (FC Barcelone), 6 buts ; 2. Agüero (Atletico Madrid) ; Gi. Rossi (Villarreal), 5 buts ; 4. Luis Garcia (Espanyol Barcelone) ; Arango (Majorque) ; Kanouté (FC Séville) ; Sneijder (Real Madrid) ; Ricardo Oliveira (Saragosse), 4 buts ; 9. Henry (FC Barcelone) ; Sobis (Betis Séville) ; Güiza, Ibagaza (Majorque) ; Javi Guerrero (Recreati vo Huelva) ; Kerjakov (FC Séville) ; David Silva (Valence CF) ; Raul (Real Madrid), 3 buts, etc. PROCHAINE JOURNÉE.– Dimanche 21 octobre : Levante - FC Séville, Atletico Madrid - Saragosse, Villarreal - FC Barcelone, Almeria - Osasuna, Valladolid - Athletic Bilbao, Betis Séville - Santander, Getafe-Murcie, Recreativo Huelva - Majorque, Espanyol Barcelone - Real Madrid, La Corogne - Valence CF. HIER ARSENAL 3-2 Van Persie (7e, 80e) Senderos (14e) BLACKBURN Wallace (25e) K. Jones (48e) 2-1 Bentley (15e) McCarthy (56e s.p.) BOLTON SUNDERLAND BIRMINGHAM Jerome (68e) 0-1 CHELSEA S. Kalou (41e) FULHAM 0-2 15. PORTSMOUTH 17. 18. 19. 20. Benjani (50e) Hreidarsson (52e) LIVERPOOL 2-2 Voronine (12e) Torres (90e+ 2) TOTTENHAM Keane (45e, 47e) Doyle (63e) PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 20 octobre : Arsenal-Bolton, Aston Villa - Manchester Utd, Blackburn-Reading, Everton-Liverpool, Fulham - Derby County, Manchester City - Birmingham, Middlesbrough-Chelsea, Wigan-Portsmouth. Dimanche 21 octobre : West Ham Sunderland. Lundi 22 octobre : Newcastle-Tottenham. BUTEURS.– 1. Adebayor (Arsenal) ; Benjani (Portsmouth), 6 buts , etc. MATCHES EN RETARD. – Liverpool West Ham, Newcastle-Arsenal, Blackburn - Aston Villa (dates non déterminées). NEWCASTLE 3-2 Butt (42e) Emre (86e) Owen (90e) MANCHESTER C. 3-1 Riggott (10e c.s.c.) Elano (33e, 63e) READING EVERTON A. Johnson (53e) Given (90e+ 3 c.s.c.) MIDDLESBROUGH Hutchinson (89e) 1-0 DERBY COUNTY Messi et Ronaldinho conclu par une frappe croisée de l’Argentin (20e). Sorti à quatre minutes de la fin, Henry a eu droit à une ovation des 90 000 spectateurs, tout comme Ronaldinho, remplacé cinq minutes plus tôt. Le Français a manqué de fraîcheur dans les un contre un, mais il a signé plusieurs courses fulgurantes, dans l’axe ou dans le couloir gauche, sa place durant toute la seconde période. L’attaquant des Bleus a surtout manqué de réussite, comme dans ce tir des vingt mètres tenté trop loin du but d’Abbiati (18e) ou une frappe enroulée qui passait au-dessus (46e). À la reprise d’un tir de Deco repoussé, une balle de but capricieuse lui échappait de peu (75e) et il manqua d’inscrire le troisième but du match d’une superbe reprise de volée… repoussée par un exploit d’Abbiati (76e). C’est Xavi qui se chargeait d’inscrire le dernier but catalan (90e). FRÉDÉRIC TRAÏNI Mexès touché à la hanche Le défenseur de l’AS Rome Philippe Mexès, convoqué pour les matches des Bleus contre les îles Féroé (samedi) et la Lituanie (17 octobre), aurait dû être titulaire hier après-midi à Parme (3-0, en Championnat). Mais il a ressenti des douleurs à la hanche pendant l’échauffement et n’a donc pas pu jouer. « Philippe n’a pas le moral en raison de ce problème à la hanche, nous a expliqué Daniele Pradè, directeur sportif du club romain, après le match. Demain (aujourd’hui), il passera des examens à Rome, on en saura alors beaucoup plus. » – Y. Ri. I VIEIRA NE REGRETTE RIEN. – Blessé lors des derniers matches des Bleus, Patrick Vieira a estimé hier, dans l’émission Téléfoot : « Si c’était à refaire, je le referais », ce en dépit du mécontentement de son club, l’Inter Milan. « J’ai eu une discussion avec mon président (à l’Inter), je lui ai fait comprendre qu’il était hors de question pour moi de ne pas jouer contre l’Écosse (0-1), car je m’étais senti bien contre l’Italie (0-0) avant, a expliqué Vieira. Je lui ai dit : " Voilà, je suis blessé. Je suis désolé. " Mais si c’était à refaire, je le referais. » Cette saison, Vieira a joué trois matches avec les Bleus (contre la Slovaquie en amical, 1-0, l’Italie et l’Écosse) et un seul avec l’Inter. Toujours blessé, l’ex-Gunner n’a pas été retenu pour les matches face aux Îles Féroé (samedi) et la Lituanie (mercredi 17 octobre). sie (7e, 79e) et de Senderos (13e), et repris du même coup la tête du classement. Au coup d’envoi, seulement trois des cinq Gunners appelés par Raymond Domenech pour affronter les Îles Féroé (samedi) et la Lituanie (mercredi 17 octobre) étaient alignés : Bacary Sagna – avec sa nouvelle coupe de cheveux – sur le côté droit de la défense, Mathieu Flamini et Abou Diaby dans l’entrejeu. On se demande encore ce que faisait le premier sur le côté gauche quand Sunderland inscrivit son deuxième but. L’ancien Auxerrois n’a pas toujours été à son avantage hier et fut remplacé par Éboué peu après l’heure de jeu. Mathieu Flamini, en revanche, a une nouvelle fois démontré pourquoi il avait poussé Gilberto sur le banc depuis le début de la saison. Dans un rôle de « numéro 6 », devant la défense, le Marseillais dirige, organise le jeu, encourage ses coéquipiers, colmate les brèches, en patron. Positionné milieu gauche, Abou Diaby a, lui, cru inscrire son deuxième but de la saison, finalement refusé en raison d’un hors-jeu imaginaire de Flamini. ITALIE (7e journée) ALLEMAGNE (9e journée) BELGIQUE (9e journée) VENDREDI BOR. DORTMUND 2-1 Charleroi - Mouscron .......................... 1-3 SAMEDI Lassana Diarra et William Gallas, quant à eux, n’étaient même pas sur la feuille de match. Rien d’inquiétant pour le premier, laissé au repos. « En ce qui concerne la concurrence, certains joueront davantage avec leur SAMEDI ATALANTA 0-0 INTER MILAN 2-1 NAPLES Sosa (84e) HIER Iaquinta (23e) 1-0 SAMPDORIA 2-0 CAGLIARI Corini (88e) Borriello (59e) Di Vaio (74e) CATANE 1-0 LIVOURNE 1-1 REGGINA Sardo (20e) PALERME Amauri (90e + 4) Amoruso (90e + 1) PARME AS ROME 0-3 Totti (2e, 82e) Mancini (21e) SIENNE VfB STUTTGART HANOVRE 0-2 Huszti (8e s.p., 52e) KARLSRUHE 0-2 Timm (68e, 83e) HERTA BERLIN 0-0 BIELEFELD 0-1 COTTBUS HAMBOURG Van der Vaart (49e) WOLFSBURG 1-0 HANSA ROSTOCK 1-3 WERDER BRÊME e Dzeko (89 ) DUISBURG Ailton (15e) Jensen (7e) Sanogo (57e) Andreasen (87e) HIER BAYERN MUNICH 3-0 NUREMBERG 2-1 LEVERKUSEN Toni (32e, 81e) Ze Roberto (40e) AC MILAN 1-5 Mauri (23e) Ambrosini (16e) Kaka (33e s.p., 52e) Gilardino (70e, 79e) Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 1. Inter Milan ......... 17 7 5 2 0 16 5 +11 2. Juventus Turin ....... 14 7 4 2 1 16 7 +9 3. AS Rome ........ 14 7 4 2 1 15 8 +7 4. Fiorentina ....... 13 7 3 4 0 13 7 +6 5. Genoa .............. 12 7 3 3 1 8 7 +1 6. Palerme .......... 11 7 3 2 2 10 10 0 7. Udinese ........... 11 7 3 2 2 8 10 -2 8. AC Milan ......... 10 7 2 4 1 13 7 +6 9. Naples ............. 10 7 3 1 3 10 6 +4 10. Atalanta .......... 10 7 2 4 1 8 8 0 11. Catane ............ 9 7 2 3 2 5 6 -1 12. Sampdoria ...... 8 7 2 2 3 5 7 -2 13. Lazio Rome .... 7 7 1 4 2 8 11 -3 14. Torino .............. 7 7 1 4 2 7 9 -2 15. Cagliari ........... 7 7 2 1 4 7 10 -3 16. Sienne ............. 6 7 1 3 3 7 9 -2 17. Parme ............. 6 7 1 3 3 7 11 -4 18. Empoli ............. 5 7 1 2 4 4 10 -6 19. Reggina .......... 4 7 0 4 3 5 13 -8 20. Livourne .......... 2 7 0 2 5 6 17 -11 BUTEURS.–1. Ibrahimovic(Inter Milan) ; Trezeguet (Juventus Turin), 7 buts, etc. PROCHAINE JOURNÉE.– Dimanche 21 octobre : Atalanta Bergame - Torino, Cagliari-Catane, Fiorentina-Sienne, Juventus Turin - Genoa, Livourne - Lazio Rome, AC Milan - Empoli, Reggina - Inter Milan, AS Rome - Naples, Sampdoria Gênes - Parme, Udinese-Palerme. ÉCOSSE SAMEDI EMPOLI 3-0 Maccarone (65e s.p.) Locatelli (79e) Galloppa (82e) BOCHUM Mieciel (35e) SCHALKE 04 GENOA LAZIO ROME Tinga (17e) Federico (70e) JUVENTUS TURIN 1-1 Mutu (89e s.p.) TORINO (9e BRUNO CONSTANT VENDREDI UDINESE Cruz (20e, 36e) FIORENTINA équipe nationale qu’avec leur club », avait expliqué Wenger. C’est le cas de l’ancien joueur de Chelsea, qui a disputé cent neuf minutes sous le maillot d’Arsenal cette saison, contre cent quatre-vingts avec les Bleus. Concernant Gallas, cela aurait pu être plus gênant pour le sélectionneur. Mais le défenseur des Bleus a levé le voile sur son état de santé : « Le coach a préféré me ménager mais j’aurais pu jouer aujourd’hui. Physiquement, tout va bien. J’ai repris l’entraînement vendredi et je peux jouer samedi avec l’équipe de France. » Une bonne nouvelle pour Raymond Domenech. journée) EINT. FRANCFORT Kyrgiakos (54e, 79e) Russ (72e, c.s.c.) StandardLiège - GB Anvers ................ 3-1 FC Brussels - FC Bruges........................ 1-3 Roulers - Anderlecht ........................... 2-2 Classement : 1. Standard Liège, 23 pts ; 2. FC Bruges, 18 ; 3. Genk, 18 ; 4. Cercle Bruges, 17 ; 5. Mouscron, 16 ; 6. Anderlecht,16 ; 7. La Gantoise, 14 ; 8. Charleroi, 14 ; 9. Lokeren, 14 ; 10. Zulte-Waregem, 14 ; 11. Roulers, 10 ; 12. GB Anvers, 9 ; 13. Westerlo, 9 ; 14. Mons, 8 ; 15. FC Brussels, 7 ; 16. Dender, 6 ; 17. FC Malines, 4 ; 18. Saint-Trond, 1. PAYS-BAS (7e journée) VENDREDI Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 1. Bayern Munich ... 23 9 7 2 0 25 3 +22 2. Karlsruhe ............... 18 9 6 0 3 13 11 +2 3. Werder Brême ... 17 9 5 2 2 21 14 +7 4. Hambourg ...... 17 9 5 2 2 12 7 +5 5. Schalke 04 .... 16 9 4 4 1 15 8 +7 6. Hanovre .......... 16 9 5 1 3 13 13 0 7. Eintr. Francfort ..... 15 9 4 3 2 11 9 +2 8. Leverkusen .... 14 9 4 2 3 12 6 +6 9. Hertha Berlin ..... 13 9 4 1 4 11 12 -1 10. Wolfsburg ...... 12 9 3 3 3 13 13 0 11. Bor. Dortmund ...... 12 9 4 0 5 14 17 -3 12. VfB Stuttgart 10 9 3 1 5 10 14 -4 13. Bielefeld ......... 10 9 3 1 5 12 22 -10 14. Bochum ......... 9 9 2 3 4 12 15 -3 15. Hansa Rostock ... 9 9 3 0 6 10 14 -4 16. Duisburg ........ 6 9 2 0 7 10 16 -6 17. Nuremberg .... 6 9 1 3 5 9 16 -7 18. Cottbus .......... 4 9 0 4 5 5 18 -13 BUTEURS.– 1. Klose, Toni (Bayern Munich), 8 buts, etc. PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 19 octobre : Cottbus - Duisbourg. Samedi 20 octobre : Werder Brême Hertha Berlin, Leverkusen - Borussia Dortmund, Nuremberg - Eintracht Francfort, Hambourg - VfB Stuttgart, Bochum Bayern Munich, Hansa Rostock Schalke 04. Dimanche 21 octobre : Karlsruhe - Bielefeld, Hanovre - Wolfsburg. SUISSE (12e journée) SAMEDI Genk- FC Malines ................................ 2-1 Zulte-Waregem- Mons ....................... 2-1 CercleBruges - Saint-Trond ................ 5-1 La Gantoise- Westerlo ........................ 1-1 Dender- Lokeren ................................ 0-1 HIER Venlo - Utrecht .................................... 1-2 SAMEDI NAC Breda- De Graafschap ................ 1-0 PSVEindhoven- Willem II.................... 3-0 ExcelsiorRotterdam- NEC Nimègue... 2-0 HIER Heerenveen- HeraclesAlmelo ............ 9-0 Sparta Rotterdam- Ajax Amsterdam .. 2-2 AZAlkmaar - Groningue...................... 2-2 Twente- Roda JC ................................ 0-1 Vitesse Arnhem- Feyenoord ............... 0-1 Classement : 1. Feyenoord, 18 pts ; 2. Ajax Amsterdam, 17 ; 3. PSV Eindhoven, 17 ; 4. NAC Breda, 13 ; 5. Twente, 12 ; 6. Vitesse Arnhem, 12 ; 7. Groningue, 11 ; 8. Roda JC, 11 ; 9. Utrecht, 11 ; 10. De Graafschap, 11 ; 11. Heerenveen, 8 ; 12. AZ Alkmaar, 8 ; 13. Sparta Rotterdam, 5 ; 14. Willem II, 5 ; 15. Exc. Rotterdam, 4 ; 16 . NEC Nimè g ue , 4 ; 17. Heracles Almelo, 4 ; 18. Venlo, 3. PORTUGAL (7e journée) SAMEDI SportingPortugal - V. Guimaraes ....... 3-0 HIER Maritimo Funchal- V. Setubal ............ 0-0 U. Leiria - Benfica ................................ 1-2 Leixoes- Naval .................................... 0-1 Acad.Coimbra - FC Porto.................... n.p. DundeeU. - Motherwell ...................... 1-0 Heartof Midlothian- Falkirk ............... 4-2 Kilmarnock- Inverness........................ 2-2 GlasgowRangers- Hibernian ............. 0-1 HIER Saint-Gall- Thoune ............................. 0-4 YoungBoys Berne- Lucerne ............... 6-1 HIER Braga - Nacional Madère Paços Ferreira - E. Amadora Boavista - Belenenses Aberdeen- Saint Mirren ...................... 4-0 Gretna- Celtic Glasgow ...................... 1-2 Classement : 1. Celtic Glasgow, 22 pts ; 2. Hibernian, 21 ; 3. Glasgow Rangers, 19 ; 4. Dundee U., 16 ; 5. Heart of Midlothian, 14 ; 6. Motherwell, 13 ; 7. Kilmarnock, 12 ; 8. Aberdeen, 11 ; 9. Falkirk, 7 ; 10. Inverness, 7 ; 11. Saint Mirren, 7 ; 12. Gretna, 4. FC Sion - GrasshopperZurich .............. 0-1 FC Zurich - NeuchâtelXamax .............. 1-0 Aarau- FC Bâle ................................... 0-3 Classement : 1. FC Bâle, 26 pts ; 2. FC Zurich, 25 ; 3. Young Boys Berne, 22 ; 4. Neuchâtel Xamax, 15 ; 5. Sion, 14 ; 6. Lucerne, 13 ; 7. Thoune, 12 ; 8. Grasshopper, 12 ; 9. Aarau, 12 ; 10. Saint-Gall, 10. Classement : 1. FC Porto, 18 pts ; 2. SportingPortugal, 14 ; 3. MaritimoFunchal, 14 ; 4. Benfica, 13 ; 5. Guimaraes, 12 ; 6. V. Setubal, 11 ; 7. Braga, 7 ; 8. Belenenses, 7 ; 9. Leixoes, 6 ; 10. E. Amadora, 6 ; 11. Nacional Madère, 6 ; 12. Acad. Coimbra, 6 ; 13. Naval, 5 ; 14. Boavista, 4 ; 15. U. Leiria, 3 ; 16. Paços Ferreira, 2. PAGE 8 SAMEDI AUJOURD’HUI Vannes reste en tête J ENTENTE SSG - VANNES : 1-3 (0-2) 961 spectateurs. Arbitre : M. Fourteau. Buts. – ENTENTE SSG : Muratovic (85e) ; VANNES : Lebouc (9e, 35e), Sammaritano (61e). Avertissements. – Entente SSG : Jolibois (56e), Charles (60e), Sow (84e). ENTENTE SSG : Gaudu – Outrebon, Sow, Freitas, Jolibois – Bounab (M’Bani, 46e), Djeradi (Muratovic, 46 e ), Debray, Gamiette, Dantas – Charles (Koulibaly, 60e). Entraîneur : K. Djabour. VANNES : Revel – Poletti, Talmont (Randuineau, 76e), Hervé (Diguiny, 64e), Reynaud – Auvray, Lebouc, Danet, Quintin, Chavas - Sammaritano (Ongmakon, 70e). Entraîneur : S. Le Mignan. J ROMORANTIN - SÈTE : 0-1 (0-0) 1 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Varela. But : Costa (64e). Avertissements. – Romorantin : Gibert (29e), Rjillo (65e) ; Sète : Costa (76e), Bogaczyk (90e + 1). Expulsion. – Romorantin : Gibert (45e). ROMORANTIN : Ardeois – Chevrier, Durpes, Gibert, Soumaré – Oroque, Dudoit, Simon, Rjillo (Saboureau, 71e) – Dinet – Farssane. Entraîneur : L. Lidon. SÈTE : Hiaumet – Rambier, Benon, Di Bartelomeo, Lécossais – Costa, Bellugou – Chavériat (De Rueda, 79e), Llorente (El Hajaoui, 54e) – Bogaczyk, Nouar. Entraîneur : T. Laurey. J PAU-ISTRES : 2-3 (2-1) 700 spectateurs. Arbitre : M. Gatefin. Buts. – PAU : Rouag (2e), Barralon (29e) ; ISTRES : Giroud (35e, 83e), Kasso (70e). Avertissements. – Pau : Rouag (75e), Moreno (78e), Barralon (86e) ; Istres : Bru (40e), Giroud (73e), Vanni (90e). Expulsions. – Pau : Bikoyoï (37e) ; Istres : Gallon (37e). PAU : Ott – Vigier, Bikoyoï, Keïta, Schmisser – Meslien, J.-I. Niang, Barralon – Rouag, Moreno, Sartolou (Mocquet, 72e). Entraîneur : J.-L. Girard. ISTRES : Vanni – Canet, Assami, Valéri, Scotto (Sofikitis, 28e) – Bru, Gallon, N’Guéma (Kharbouch, 88e), Sichi (Kasso, 60e) – Giroud, Mesloub. Entraîneur : F. Arpinon. J CANNES-LAVAL : 2-3 (1-1) 1 200 spectateurs. Arbitre : M. Remy. Buts. – CANNES : Blayac (38e, 66e) ; LAVAL : Vauvy (43e, 90e + 4), Belaud (64e). Avertissements. – Cannes : Chatila (74e) ; Laval : Lamy (51e), Kisamba (60e). CANNES : Debec – Ravaux, Ponroy (Paulle, 89e), Mazel, De Magalhaes – Losilla, Esparza, Berrier (Chatila, 60e), Regnier (Farina, 46e) - J. Perrin, Blayac. Entraîneur : S. Paille. LAVAL : Balijon – Buzaré, Blanchard, Lamy, Gibaud – Doukantie, Kisamba (Étiemble, 84e), Belaud, Gazeau (N’Zif, 41e) – Fabien, Kiaku (Vauvy, 41e). Entraîneur : P. Hinschberger. J CHERBOURG-BEAUVAIS : 2-1 (1-0) 2 043 spectateurs. Arbitre : M. Chat. Buts. – CHERBOURG: Kabran (12e, 74e) ; BEAUVAIS : De Gea (59e). Avertissement. – Beauvais : Dikaba (15e). Expulsion. – Beauvais : Celina (90e + 4). CHERBOURG : Ménétrier – Bleusez, Hérauville, Barré, Aubriot – Binet (Gambillon, 76e), Kambou – Inkango, Kabran, Correia (Kimbembé, 83e) – Mouithys (Forson, 64e). Entraîneur : N. Tosi. BEAUVAIS : Langlois – Dikaba, Celina, Carlier, Roland – Arroub (Choplin, 70e), Tunani – De Gea, Ramdani, Coureur – Prévitali (Ouedraogo, 59e). Entraîneur : B. Roux. J PARIS FC - TOURS : 1-1 (1-0) 586 spectateurs. Arbitre : M. Delerue. Buts. – PARIS FC : Raddas (6e) ; TOURS : Tomas (72e). Avertissements. – Tours : Hatchi (40e), N’Diaye (82e). PARIS FC : Lucas – Boisseau, Ouéhi, Mimpo, Modeste – A. Diawara, Sarr, Macé (David, 57e), Kinkela – Raddas, N’Diefi (Ossey, 70e). Entraîneur : J.-G. Wallemme. TOURS : Raimbault – Deletraz, Tomas, Hatchi, W. Cherfa – Da. Coulibaly (Robic, 66e), Lopez Peralta, P. K. Diop, Dr. Coulibaly (D. Gomez, 90e) – T. N’Diaye, S. Diarra (Wendling, 89e). Entraîneur : D. Sanchez. J RODEZ-NÎMES : 1-1 (1-1) 2 800 spectateurs. Arbitre : M. Grelot. Buts. – RODEZ : Souyeux (5e) ; NÎMES : Mostefa (10e). Avertissements. – Rodez : Barthe (45e + 3), Laneau (54e), Castanier (62e) ; Nîmes : Baléguhé (45e + 3), Horjak (52e). Expulsion. – Nîmes : A. Coulibaly (61e). RODEZ : Sopalski – Lisembart, Barthe, A. Camara, Ramond – Laneau, Castanier, Cassan, Lorthioir (Rodelin, 80e) – Gormond, Souyeux. Entraîneur : F. Rizzetto. NÎMES : S. Gimenez – Fédèle, Dussart, Poulain, Ab. Coulibaly – Maisonneuve, Horjak, Mostefa, Bayod (Valero, 85e) – Ech-Chergui (Besnard, 65e), Baléguhé (Beyrac, 79e). Entraîneur : L. Fournier. J ARLES-CRÉTEIL : 1-1 (1-0) 500 spectateurs.Arbitre : M. Chaoui. Buts. – ARLES : Himmes (37e) ; CRÉTEIL : Pancrate (90e + 4 s.p.). Avertissements. – Arles : Scaffa (64e), Najih (74e), Dyduch (80e), Hislen (82e), Corrèze (90e) ; Créteil : Guédioura (49e), Argelier (59e), Zanoni (63e), Mokdad (64e). Expulsions. – Arles : Estévan (entraîneur, 90e + 4), Wolski (après le match) ; Créteil : Argelier (après le match). ARLES : Novaes – Cirilli, Wolski, Jérémie Clément, Oliveras (Dyduch, 64e) – Scaffa, Poirier, Aliaoui, Himmes (Corrèze, 55e) – Najih (Hislen, 80e), Sabin. Entraîneur : M. Estévan. CRÉTEIL : C. N’Diaye – Argelier, Loja, Amirèche, Adjamossi – Guédioura, Alnoudji (Zanoni, 57e), Lavoyer, Mokdad (Tabet, 68e) – Maïga, Vareilles (Pancrate, 50e). Entraîneur : T. Goudet. J MARTIGUES - LOUHANS-CUISEAUX : 2-1 (0-1) 350 spectateurs. Arbitre : M. Desiage. Buts. – MARTIGUES : Ouattara (64e s.p.), Mangara (80e) ; LOUHANS-CUISEAUX : Zobiri (29e). Avertissements.– Martigues : Babin (31e), Vellas (58e) ; Louhans-Cuiseaux : Bodart (34e), Moulin (64e), N’Gosso (85e). Expulsion. – Louhans-Cuiseaux : N’Gosso (90e + 3). MARTIGUES : Gibert – Babin, Di Maria, Erceau, Vellas – Benaïssa, Baradji (Manelli, 76e) – Ouattara, Boronad, Mangara – Dale (M’Ramboini, 90e + 3). Entraîneur : P. Eyraud. LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – Maupeu, Leduby (Joinville, 46e), Mairet, Genot (Moulin, 61e) – Bodart – Zobiri, Mozika, N’Gosso, Melisse – Arsène (Y. Camara, 69e). Entraîneur : S. Crucet. J CALAIS-VILLEMOMBLE : 0-0 2 238 spectateurs. Arbitre : M. Wilmes. Avertissements. – Calais : Rollet (90e), Pennachio (90e + 3) ; Villemomble : Bamba (68e). CALAIS : Chatalen – Letzelter, Congio (Franç. Ribéry, 82e), Pédemonte (Briesmalien, 9e), Rollet – Silveirio (Bensaada, 50e), Pruvost, Pennacchio, Kerkar – Danset, Boutoille. Entraîneur : S. Jore. VILLEMOMBLE : Éboué – Diomandé, Bennai, Akabla, Bamba (Bezeme, 78e) – Lopes Tavares (Blanchard, 73e), Do Novo, C. Moreira, Zahiri – Yatabaré, Durand. Entraîneur : A. Mboma. VENDREDI Pau - Istres ........................................... 2-3 Calais- Villemomble ........................... 0-0 Cherbourg- Beauvais.......................... 2-1 ParisFC - Tours ................................... 1-1 SAMEDI Martigues- Louhans-Cuiseaux ........... 2-1 EntenteSSG - Vannes .......................... 1-3 Arles- Créteil ....................................... 1-1 Romorantin- Sète ............................... 0-1 Cannes- Laval .................................... 2-3 Rodez- Nîmes ..................................... 1-1 Classement Pts J. G. N. — — — — 1. Vannes ............. 21 11 6 3 2. Sète ................... 21 11 6 3 3. Istres ................. 21 11 6 3 4. Laval.................. 19 11 5 4 5. Cherbourg ....... 18 11 5 3 6. Tours................. 18 11 5 3 7. Nîmes................ 16 11 4 4 8. Cannes ............. 16 11 4 4 9. Beauvais .......... 15 11 4 3 10. Créteil .............. 14 11 3 5 11. Martigues ........ 14 11 3 5 12. Louhans-Cuiseaux . 13 11 3 4 13. Arles .............. 13 10 3 4 14. Paris FC ....... 12 10 3 3 15. Rodez ............ 12 11 3 3 16. Romorantin.. 11 11 2 5 17. Calais ............ 10 11 2 4 18. Entente SSG. 10 11 3 1 19. Pau ................ 10 11 3 1 20. Villemomble. 8 11 1 5 P. — 2 2 2 2 3 3 3 3 4 3 3 4 3 4 5 4 5 7 7 5 p. — 17 13 17 19 9 11 10 14 12 10 13 14 8 12 11 12 20 13 14 9 c. Diff. — — 8 +9 6 +7 11 +6 10 +9 5 +4 9 +2 12 -2 13 +1 12 0 9 +1 14 -1 17 -3 12 -4 15 -3 15 -4 14 -2 19 +1 22 -9 22 -8 13 -4 Le match Arles - Paris FC (0-2, 1re journée), dont le résultat n’est pas pris en compte dans ce classement, sera rejoué mercredi 31 octobre. PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 12 octobre, 20 heures : BeauvaisArles ; Rodez-Cherbourg ; Vannes-Pau ; Créteil-Entente SSG ; VillemombleParis FC ; Nîmes - Louhans-Cuiseaux ; Istres-Cannes ; Sète-Martigues ; LavalCalais ; Tours-Romorantin. LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge correspondance spéciale lant que mardi face à Stuttgart, en C 1 (2-0). Laissé sur le banc au profit de la paire Puyol-Milito, Lilian Thuram s’est échauffé mais n’est pas entré en jeu. Excellent comportement, en revanche, des deux Français titulaires Thierry Henry (qui débutait dans l’axe) et Éric Abidal, lequel signait la première alerte. Après une course de soixante mètres, l’ex-Lyonnais décochait une frappe puissante à l’entrée de la surface de réparation, repoussée par Abbiati. Dix minutes plus tard, l’Italien signait une « toile » incroyable qui permettait au Barça d’ouvrir le score par un centre-tir de Messi, mal repoussé et repris par Deco (16e). Les Catalans se mettaient à l’abri quatre minutes plus tard, après un une-deux entre WEST HAM Bleu de notre correspondant 1-0 Gardner (24e) NATIONAL (11e journée) ARSENAL - SUNDERLAND : 3-2 (2-1) Temps doux. Pelouse excellente. 90 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Iturralde Gonzalez. Buts : Deco (16e), Messi (21e), Xavi (90e). Avertissements. – FC Barcelone : Deco (61e, croc-en-jambe sur Simao) ; Atletico Madrid : Pernia (14e, tacle dangereux surHenry),LuisGarcia(73e, obstructionsur Deco),Pablo(76e,jeu dangereuxsurIniesta), Seitaridis (80e, jeu dur sur Henry). FC BARCELONE: Valdès–Oleguer,Puyol(cap.),Milito,Abidal–Xavi,Iniesta,Deco – Ronaldinho (Giovani, 81e), Henry (Bojan, 86e), Messi. Entraîneur : F. Rijkaard. ATLETICO MADRID : Abbiati – Seitaridis, Pablo (cap.), Zé Castro (Fabiano, 46e), Pernia – Reyes (Maxi Rodriguez, 55e), Maniche, Raul Garcia, Simao – Forlan, Agüero (Luis Garcia, 63e). Entraîneur : J. Aguirre. ASTON VILLA 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. Arsenal ............... 22 8 7 1 0 19 6 +13 Manchester U. ... 20 9 6 2 1 11 2 +9 Manchester C. ... 19 9 6 1 2 14 7 +7 Liverpool ........ 16 8 4 4 0 14 4 +10 Portsmouth ... 15 9 4 3 2 17 12 +5 Blackburn ...... 15 8 4 3 1 9 6 +3 Chelsea .......... 15 9 4 3 2 8 8 0 Aston Villa ..... 14 8 4 2 2 12 8 +4 Newcastle ...... 14 8 4 2 2 13 10 +3 Everton ........... 13 9 4 1 4 12 11 +1 West Ham ..... 10 8 3 1 4 9 8 +1 Reading .......... 10 9 3 1 5 10 18 -8 Birmingham .. 8 9 2 2 5 8 12 -4 Wigan ............. 8 9 2 2 5 8 12 -4 Middlesbrough ... 8 9 2 2 5 10 16 -6 Sunderland .... 8 9 2 2 5 10 16 -6 Tottenham ..... 7 9 1 4 4 16 18 -2 Fulham ........... 7 9 1 4 4 12 16 -4 Bolton ............. 5 9 1 2 6 9 14 -5 Derby County .... 5 9 1 2 6 5 22 -17 JEAN-MICHEL ROUET Henry malchanceux, Abidal solide BARCELONE – BOLTON.– Esseulé au sein d’une équipe de Bolton en perdition, Nicolas Anelka (à droite) n’a pas pu empêcher le Chelsea de Frank Lampard de s’imposer au Reebok Stadium pour la cinquième fois d’affilée. (Photo Carl de Souza/AFP) Gallas : « Je peux jouer samedi » FC BARCELONE - ATLETICO MADRID : 3-0 (2-0) WIGAN Tevez (5 4 ) C. Ronaldo (59e, 76e) Rooney (82e) ARSENAL - SUNDERLAND : 3-2 LONDRES – 4-0 e Jaune Rouge Jaune ESPAGNE (7e journée) Malouda encore passeur SAMEDI MANCHESTER U. Noir Bleu Noir OÙ EN SERAIT BOLTON sans Nicolas Anelka ? Plus bas au classement, c’est difficile. Les Wanderers ne devancent Derby County, la lanterne rouge, qu’à la différence de buts. Mais, dans la banlieue nord-ouest de Manchester, le Français est un filet de lumière dans la nuit. Que fait-il là ? Le maximum, ça, c’est sûr. Il en est, toutes compétitions confondues, à six buts – déjà la moitié de son total de la saison dernière –, dont cinq des neuf de son équipe en Premier League. Mais, hier, Chelsea s’est imposé pour la cinquième fois d’affilée au Reebok Stadium, où Bolton n’a plus marqué contre les Blues depuis 2003, et Anelka s’est dépensé vainement, notamment pour venir chercher des ballons qui ne venaient pas ou si mal, ou si haut… Jeudi, Sammy Lee avait décidé de le ménager en Coupe de l’UEFA, contre les Macédoniens de Rabotnicki (1-1, 1-0), mais il fut obligé de le sortir du banc au milieu de la seconde mi-temps pour assurer la qualification. Son numéro 39 fut en effet l’auteur du seul but du match, moins de cent secondes après son arrivée. « C’est la première fois que je marque dès mon premier ballon et le faire de la tête est encore plus rare, souriait-il. Je joue bien en ce moment et j’ai l’impression de pouvoir être décisif à chaque action, ce qui est une sensation très positive pour un attaquant. » Sauf qu’il n’eut hier que deux ballons réellement exploitables : seul dans le camp de Chelsea, à la conclusion d’une contre-attaque, il mystifia Terry et Ricardo Carvalho mais pas Petr Cech (34e). Puis il enleva beaucoup trop un très bon coup franc à la limite de la surface de réparation (77e). Encore un après-midi frustrant. Si Anelka est le joyau de Bolton, Claude Makelele est redevenu l’homme de base du milieu de Chelsea dans le 4-1-4-1 vers lequel semble se tourner Avram Grant à l’extérieur. Par respect pour ses trente-quatre ans, José Mourinho ne le retenait qu’un match par semaine, mais la blessure (mollet) d’Essien et la suspension d’Obi Mikel en Championnat ont changé la donne. Makelele refait des heures supplémentaires et quelques ballons un peu vite rendus n’ont pas altéré une production d’ensemble digne de son statut, dans laquelle sa rouerie et son expérience participèrent à éteindre les braises allumées par Bolton. et au profit de Salomon Kalou. La balle mit en effet six secondes pour aller de Cech au but de Bolton via une simple déviation de la tête de l’ex-Lyonnais vers l’Ivoirien (1-0, 41e). Quoique privé de son complice Didier Drogba (suspendu), Malouda, bien en jambes, s’était trouvé auparavant au cœur de toutes les occasions de Chelsea : d’abord ignoré par Joe Cole (13e), il manqua ensuite le cadre en très bonne position (21e) et poussa Jaaskelainen à un réflexe salvateur (28e). Au sein d’une équipe qui ne songeait plus qu’à se défendre, son influence baissa ensuite et, à l’entame du dernier quart d’heure, Avram Grant le remplaça par Andreï Chevtchenko, devenu la dernière roue du carrosse bleu. Non utilisé à Valence, à sa grande fureur, le Ballon d’Or 2004 est, pour Grant comme pour Mourinho auparavant, tombé à la quatrième place (sur… quatre) dans la hiérarchie des attaquants axiaux de Chelsea, derrière Drogba, Salomon Kalou et Pizarro, entré en jeu avant lui. À Chelsea, les nouvelles sortant du vestiaire font toujours état de tensions qui dépassent l’entraîneur israélien, dont les méthodes laissent ses joueurs perplexes et qui devrait être rapidement assisté de Henk Ten Cate (Ajax Amsterdam), l’adjoint de Frank Rijkaard à Barcelone jusqu’en 2006. 9 M A R K E T I N G Bleu Rouge Noir Jaune - C O M M E R C I A L - V E N T E 5 Commerciaux sédentaires h/f Parisjob.com, sera en septembre la 6ème plaque du site RegionsJob.com, 1er site de recherche emploi en région. L’association de deux grands groupes média, avec leur approche professionnelle du recrutement et leurs prestations de qualité nous positionnent en référence incontournable en matière de communication en recrutement. Entreprise à taille humaine, notre environnement dynamique, réactif et en continuelle évolution vous permettra d'exprimer vos compétences et de développer vos talents. Commercialiser par téléphone auprès de décideurs d'entreprises et de responsables RH, nos solutions recrutement et communication (annonces, vente d'espaces publicitaires, produits de visibilité, cvthèque…). Directement rattaché au manager du site, vous intégrerez une équipe dynamique, conquérante et orientée résultats. Ces postes en CDI sont basés à Paris. De formation Bac+2, type BTS-DUT commercial (muc ou nrc), vous bénéficiez d'une expérience réussie de vente par téléphone de services aux entreprises. Votre personnalité et votre expérience seront préférées à vos diplômes. Commercial dans l'âme, vous aimez convaincre, vous êtes toujours optimiste et accrocheur dans votre argumentation. 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Chef de Publicité H/F E V E N N E M E N T I E L Votre enthousiasme et votre détermination seront vos meilleurs atouts pour réussir à ce poste Adressez votre candidature (CV + lettre de motivation + photo) à MANCHETTE PUBLICITE, Bertrand AUGUSTIN, 25 avenue Michelet, 93405 SAINT-OUEN cedex [email protected] A V I S D ’ A P P E L Avis d'attribution Département de publication : 37 Nom et adresse officiels de l'organisme acheteur : communauté d'agglomération Tour(s) Plus. correspondant : M. le président, 60, avenue Marcel Dassault B.P. 651, 37206 Tours Cedex 3, tél. : 02-47-8011-11, télécopieur : 02-47-80-11-15, adresse internet : http://www.agglotours.fr. Principale(s) Activité(s) du pouvoir adjudicateur : Services généraux des administrations publiques. Référence de la publication : Journal L'EQUIPE du 22 décembre 2006 Référence d'identification qui figure dans l'appel public à la concurrence : FB-DSP2 GESTION GOLF. Objet : Délégation du service public relatif à la gestion du Golf Compact Urbain de la Plaine de la Gloriette à Tours. (Articles L.1411-1 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales et du décret no93-471 du 24 mars 1993). (Délibération noc - 04/11/02 en date du 25 novembre 2004, exécutoire le 29 novembre 2004). CPV - Objet principal : 92610000 Critères d'attribution retenus : Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères énoncés ci-dessous. - accueil et initiation des publics scolaires, - accueil et initiation du public non initié, - promotion de la discipline du golf, - accessibilité des tarifs, - sollicitation ou non d'une aide à l'acquisition initiale du matériel M E T I E R S d'entretien de l'équipement, - montant de la redevance d'exploitation si envisagée. Et de tout autre critère permettant de mesurer la qualité de l'offre au regard de ces attentes. Type de procédure : autres. Attribution : Date de la délibération approuvant le contrat : 27/06/2007. Date de signature du contrat : 27/07/2007. Le présent avis concerne l'attribution d'un contrat de concession et de service public. Nom du titulaire / organisme : M. Jacques VAN HAUWE, Château de la Touche, F-37510 ballan miré. E-mail : [email protected]. Tél. 02 47 67 96 79. Fax 02 47 67 96 79. Date d'attribution : 14 septembre 2007 Nombre total d'offres reçues : 4. Autres informations : Publications communautaires relatives à la même consultation : Date d'envoi du présent avis au JO : 5 octobre 2007 Autres publications antérieures au JO : no 2006/S246-264835 du 28/12/2006. Annonce no246, B.O.A.M.P. 255 B du 27 décembre 2006. Date d'envoi du présent avis à la publication : 5 octobre 2007 D U S P O R T AGENT POLYVALENT H/F CHARGÉ DE L'ENTRETIEN DES STADES Vous connaissez et maîtrisez les techniques des espaces verts et du fleurissement, du milieu sportif et la réglementation. Disponible et La Ville des Mureaux (Yvelines), adaptable, vous serez amené à travailler en horaires souvent décalés. 32 000 habitants, située à 37 km Salaire : 1323,73€ brut x 12,75 mois. CDI. de Paris recrute un : Envoyez votre dossier à Monsieur le Maire, Hôtel de Ville, Place de la Libération, BP 2053, 78135 Les Mureaux cedex. Nous rappelons à nos lecteurs que tous ces postes sont accessibles sans discrimination de sexe ou d’âge. Pendant la Coupe du monde de rugby du lundi 10 septembre au lundi 22 octobre 2007 Couplage & Pour tout renseignement : Jean-Claude Poidevin 앫 01 40 10 53 27 앫 [email protected] LUNDI 8 OCTOBRE 2007 PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge De formation commerciale supérieure, vous disposez impérativement d'une première expérience réussie de 3 ans minimum, idéalement acquise au sein d'une régie publicitaire reconnue ou chez un annonceur. Bleu Rouge Vos qualités relationnelles ainsi que votre capacité d'écoute et d'analyse, vous permettront de réussir au sein de la régie. Excellent négociateur, vous savez convaincre et fidéliser. Jaune Bleu Jaune Doté d'un véritable tempérament commercial, vous serez chargé de développer le chiffre d'affaires de votre portefeuille d'annonceurs tant sur Le Parisien et Aujourd'hui En France, que sur les suppléments thématiques. Avec l'appui du service marketing, vous commercialiserez également les opérations spéciales. Noir Noir MANCHETTE PUBLICITÉ, la régie publicitaire du Groupe AMAURY (l’Equipe, Le Parisien, Aujourd’hui en France, Le Tour de France...) recherche un : 10 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS STUTTGART (WTA, indoor) Golovin vise haut TACHKENT (WTA, dur) Encore superbe pendant un set hier face à Henin, la Française veut finir l’année dans le top 15 mondial. de notre envoyé spécial ; 65 kg. Droitière, revers à deux mains. Classement WTA : 87e (avant Tachkent). Meilleur classement : 87e. Palmarès : 1 titre (Tachkent 2007). Sa saison 2007 : victoire à Tachkent ; deuxième tour à Bogota, à Roland-Garros, à l’US Open et à Séoul ; vainqueur de trois tournois ITF (Fort Walton Beach, Biarritz, Pétange). Rezaï. « En début de saison, mon objectif était d’intégrer le top 100, donc le contrat est déjà largement rempli. Je n’ai aucun point à défendre jusqu’à la fin 2007, mais je ne jouerai plus qu’un ou deux tournois ITF avant de préparer l’Open d’Australie, où j’entrerai directement dans un Grand Chelem pour la toute première fois. » À vingt et un ans, il semble bien que la carrière de Parmentier ait pris une nouvelle tournure. – A. Pr. Dotation : 101 600 /. Finale : Parmentier b. Azarenka (BLR), 7-5, 6-2. STUTTGART. – Tatiana Golovin a encore fait étalage de son talent cette semaine. Si elle s’organise plus professionnellement et que les blessures la laissent tranquille, alors elle pourrait sérieusement prétendre au top 10. (Photo Daniel Maurer/AP) 642 750 /, 7-14 octobre). – Djokovic (1) ; Gonzalez (2) ; Ljubicic (3) ; Cañas (5) ; Moya (6) ; Chela (7) ; Baghdatis (8) ; … Gicquel, Benneteau. Tenant du titre : Ljubicic (CRO). I MOSCOU (RUS, WTA, indoor, 946 723 /, 8-14 octobre). – Kuznetsova (1) ; Sharapova (2) ; Chakvetadze (3) ; S. Williams (4) ; Bartoli (5) ; Mauresmo (6) ; Schnyder (7) ; Vaidisova (8) ; … Loit. Tenante du titre : Chakvetadze (RUS). I BANGKOK (WTA, dur, 141 302 /, 8-14 octobre). – Jankovic (1) ; V. Williams (2) ; Peer (3) ; Razzano (4) ; Cibulkova (5) ; Nakamura (6) ; Pennetta (7) ; Olaru (8) ; … Brémond, Pin. Tenante du titre : King (USA). Strasbourg avec son mari et ses enfants, ma mère et mon autre sœur sont à Paris, alors ce n’est pas facile. Quand je suis à Miami, ils me manquent et quand je suis en France, je pense au soleil de la Floride. » La structure d’entraînement de Tatiana Golovin n’est évidemment pas la plus rigoureuse au monde. Et quand on sait que même comme ça, elle est crainte par le gratin du tennis féminin, ça laisse une jolie marge… ALAIN DEFLASSIEUX Dotation : 456 000 /. Finale : Henin (BEL) b. Golovin, 2-6, 6-2, 6-1. Record égalé pour Henin STUTTGART – de notre envoyé spécial EN REMPORTANT HIER son huitième titre de la saison, Justine Henin a égalé son record datant de 2003. Sauf que… « Là, c’est encore mieux qu’en 2003, assura-t-elle, puisque, cette année-là, j’avais joué une vingtaine de tournois alors que cette année j’en ai disputé douze. Ça fait une belle proportion de victoires. » La Belge appréciait d’autant plus son succès d’hier qu’il avait été long à se dessiner : « Franchement, j’ai douté au premier set. Je n’étais pas dans le rythme et Tatiana jouait si bien que je me demandais si j’allais pouvoir revenir. » Henin se félicitait aussi de voir qu’elle était METZ – de notre envoyé spécial parfaitement valide en cette fin de saison. « Il me reste deux tournois à jouer : Zurich et le Masters à Madrid. Ce dernier tournoi reste mon objectif principal et ce serait une grande satisfaction de porter mon total à neuf titres. » Cela lui permettrait d’en totaliser trente-huit sur l’ensemble de sa carrière, un nombre impressionnant, certes, mais encore loin de celui de Steffi Graf (107), son idole, qui l’a invitée récemment à venir disputer avec elle une exhibition pour sa fondation. « Steffi a toujours été mon modèle. Je suis très honorée qu’elle m’ait appelée il y a quelques jours. Et c’est à elle que je pense en remportant aujourd’hui ce titre en Allemagne. » – A. D. TOKYO (ATP, dur) « Bien finir la saison » RICHARD GASQUET, dominé hier en finale par David Ferrer, a hâte de disputer les derniers tournois de l’année, avec le Masters en ligne de mire. Entre sa demi-finale de Wimbledon, début juillet, et son arrivée en Asie, il y a un peu plus de deux semaines, Richard Gasquet n’avait gagné que trois matches. Mais, en deux tournois, il vient de compiler neuf succès pour une seule défaite, hier, en finale de Tokyo, contre David Ferrer. Son parcours japonais, ajouté au titre conquis à Bombay ily a huit jours, l’a parfaitement replacé dans le sprintfinal versle Masters de Shanghai (11-18 novembre). La nette défaite d’hier (6-1, 6-2) n’a donc pas tout gâché… « QUE S’EST-IL PASSÉ en finale, vous avez craqué ? – Non, je n’ai pas craqué. Physiquement, j’avais moins de jus, j’étais émoussé par tous les matches que j’avais dans les jambes. Je me suis couché tard après la demie, j’ai rejoué très tôt le lendemain (hier midi, heure locale) et lui a très, très bien joué. J’ai vraiment tout donné, mais cela n’a pas suffi. Je savais que le début du match serait primordial Faites le bilan pour 20 €. et malheureusement, il m’a breaké d’entrée, ce qui m’a compliqué encore la tâche. – C’est dommage car si vous aviez gagné, vous passiez de 10e à 7e à la Race ; vous vous seriez rapproché encore plus du Masters… – Oui, mais de toute façon ça se jouera à Madrid et à Bercy (les deux derniers Masters Series). Et puis, le Masters n’est pas un but en soi. Mon objectif est de bien finir la saison. Après, si le reste en découle, tant mieux. Bien sûr, quand je vais arriver Premier titre sur surface dure pour l’Espagnol Tommy Robredo, vainqueur d’Andy Murray (0-6, 6-2, 6-3). à Madrid, j’aurai forcément ça dans un petit coin de ma tête, car je sais que je peux encore me qualifier, mais je n’en fais pas une fixation. – Allez-vous tout de même jouer à Vienne comme prévu ? – Non, je vais me retirer. J’ai treize heures de vol pour rejoindre Paris puis je me rendrai à Vienne comme le veut le règlement, mais ensuite, je partirai tôt à Madrid pour préparer le tournoi. » – D. B. Dotation : 583 300 /. Finale : Ferrer (ESP) b. Gasquet, 6-1, 6-2. « C’EST GÉNIAL, c’est mon premier titre sur une autre surface que la terre. C’est super de gagner en France, mais la prochaine fois, ce sera plutôt à Roland-Garros. » Tommy Robredo au micro des Arènes de Metz. En français dans le texte. Pas mal pour quelqu’un qui n’a jamais appris la langue de Voltaire. « Quand j’étais jeune, j’ai fait pas mal de tournois en partageant la chambre de Julien Cassaigne (385e ATP en 2003) et comme je suis catalan et que notre langue est assez proche du français, voilà… » Le tennis, en revanche, il l’a appris. Très sérieusement. Mais il n’avait pas fini de potasser le chapitre « surfaces dures ». C’est fait. Finaliste en début d’année à Auckland et il y a quinze jours à Pékin (battu par Gonzalez), il est allé cette fois au bout. L’affaire avait pourtant bien mal commencé avec ce premier set perdu 6-0 en vingt-deux minutes ! Emprunté, avec une balle ne sortant pas de la raquette, l’Espagnol vécut un cauchemar. « J’avais choisi une tactique : jouer son revers et ça ne marchait pas. Je ne me suis pas découragé. Au deuxième, j’ai commencé à jouer son coup droit. On a vu la différence. » On a surtout vu qu’il était enfin bien réveillé. Sa balle avançait malgré le lift. Et Murray commençait à s’énerver en dépit du visage zen de Brad Gilbert, suçant assi- dûment des sucettes dans la loge des joueurs. « C’est surtout mon service qui m’a lâché, affirmait l’Écossais. Avec un joueur comme Robredo qui ne donne pas grand-chose, il faut essayer de trouver des points gratuits. Je suis jeune. Je retiendrai la leçon. » 51 % de premières, pas terrible en effet. Mais il y a eu aussi ces fautes directes que la feuille de match ne comptabilise pas et qui permirent à son adversaire de breaker tôt et de faire la course en tête dans les deux dernières manches. « C’est une bonne semaine malgré tout avec des victoires bonnes pour la confiance, comme celle sur Cañas, poursuivait-il. Je me rapproche de mon meilleur niveau. Mais pour le Masters, il faut être réaliste, je suis trop loin. » Pas Robredo, qui, grâce à son succès messin, grimpe de la 12e à la précieuse 8e place de la Race. « Tout va se jouer dans les deux derniers Masters Series à Madrid et à Paris, analysait-il en refusant de se réjouir de la défaite de Gasquet le matin à Tokyo. Le tirage au sort jouera un rôle important. Pas bon d’être trop près de Federer ou Nadal. » Mais son rêve reste de gagner Roland-Garros. « Je suis prêt à parler en chinois au micro », assure le polyglotte. – P. Co. Dotation : 353 450 /. Finale : Robredo (ESP) b. Murray (GBR), 0-6, 6-2, 6-3. Double. – Finale : Clément-Llodra b. FyrstenbergMatkowski (POL), 6-1, 6-4. RÉSULTATS I STOCKHOLM (ATP, indoor, 680 250 /, 7-14 octobre). – Premier tour : Monaco (ARG) b. Eleskovic (SUE), 6-3, 6-3. I VIENNE (AUT, ATP, indoor, 642 750 /, 7-14 octobre). – Premier tour : Haase (HOL) b. Calleri (ARG), 4-6, 6-3, 6-3. REVIVEZ LES MEILLEURS MOMENTS DE LA SAISON 2006-2007. Un bilan complet de la L 1 et de la L 2, la Coupe de France, la Coupe de la Ligue et les Coupes d’Europe, l’équipe de France et les principaux Championnats étrangers. « Football 2007 », 189 pages, 20 €, en librairie. PAGE 10 LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge encore que dix-neuf ans), cela fait déjà trois ans qu’elle est capable d’inquiéter les meilleures sur le circuit WTA. Le problème, c’est qu’elle n’a jamais réussi à jouer à son meilleur sur de longues périodes. Question d’organisation personnelle avec d’éternels problèmes sur le choix de ses coaches et, surtout, de contretemps dus à des blessures. Son objectif de fin de saison (rallier le top 15) est tout à fait atteignable. Et si (on dit bien si…) elle gère sérieusement sa préparation pour 2008, elle est tout à fait capable de rejoindre rapidement Marion Bartoli aux portes du top 10. Son intention est-elle de bosser très dur à l’intersaison ? Avec Mats Wilander, coach quasi fantôme depuis que la FFT l’a débauché pour elle fin juillet ? « Je ne sais pas trop ce qui va se passer. Je suis partagée entre Miami, où j’ai mon appartement, mes amis, tout ça sous un climat que j’adore, et la France, où habite toute ma famille, répond-elle innocemment. Ma sœur Oxana est à Tommy, le nouveau « dur » Bleu I VIENNE (AUT, ATP, indoor, à Cucq. Jaune Rouge Jaune I STOCKHOLM (ATP, indoor, 680 250 /, 7-14 octobre). – Blake (1) ; Ferrer (2) ; Haas (4) ; Monaco (5) ; Nieminen (6) ; Karlovic (7) ; Verdasco (8) ; … Clément, Llodra. Tenant du titre : Blake (USA). (FRA) , Noir Bleu Noir I MOS CO U (RU S, A TP , i nd oor , 706 510 /, 8-14 octobre). – Davydenko (1) ; Youzhny (2) ; Murray (3) ; Mathieu (4) ; Safin (5) ; Starace (6) ; Tursunov (7) ; Kohlschreiber (8) ; … Mahut, Tsonga, Santoro, Grosjean, Serra. Tenant du titre : Davydenko (RUS). Pauline PARME METZ (ATP, indoor) AGENDA Les têtes de série et les Français(es) engagé(e)s cette semaine. La jeune Française a remporté en Ouzbékistan son premier titre sur le circuit principal. ET DIRE QU’EN ARRIVANT à Tachkent Pauline Parmentier n’avait jamais dépassé le deuxième tour d’un tournoi du grand circuit… Une semaine plus tard, voilà la Française auréolée de son premier titre (de catégorie Tier IV), après avoir dominé hier en finale la Biélorusse Victoria Azarenka (35e mondiale et tête de série no 1), qui avait crée la sensation lors du dernier US Open en sortant Martina Hingis. « C’est un truc de dingue, s’amusait Parmentier après sa victoire. Je suis super contente. Je jouais bien depuis le début de l’année, notamment à l’US Open (sortie des qualifications, elle avait atteint le deuxième tour), mais, là, c’est quand même un peu une surprise ! D’autant qu’au début de la finale j’étais hyper tendue et impressionnée. Azarenka est une fille qui joue vite et fort, et je me suis retrouvée menée 5-3. Mais, à ce moment-là, je me suis dit : “Si tu continues, tu vas avoir des regrets”, et j’ai gagné le premier set 7-5. Après, dans le second, elle a commencé à douter et à faire des fautes. » Ancienne pensionnaire de l’académie Mouratoglou, Parmentier évolue seule avec son entraîneur depuis janvier dernier. Cent quatre-vingtième mondiale en début d’année, membre du top 100 depuis son beau parcours à l’US Open (auquel il faut ajouter trois titres ITF remportés cette saison), elle fera aujourd’hui son entrée dans le top 60, juste derrière sa copine Alizé Cornet mais devant Nathalie Dechy et Aravane STUTTGART – COMME L’AN DERNIER, Tatiana Golovin s’est arrêtée en finale du tournoi de Stuttgart, mais en mieux... Hier, la manière avec laquelle elle ballotta, pendant un peu plus d’un set, la numéro 1 mondiale Justine Henin, au lendemain d’une victoire sans bavure sur la numéro 2 (Kuznetsova), donne à la jeune Française une stature de plus en plus imposante. Saura-t-elle durer à ce très haut niveau pour continuer à faire grimper so n cl a ss e m e n t c o mm e e l l e l’entend ? Retour sur sa belle semaine allemande et sur ce qui peut l’attendre… UNE FINALE À DEUX VITESSES. – L’autorité avec laquelle Tatiana Golovin a conclu le premier set 6-2 face à la numéro 1 mondiale laissa le stade pantois. Dans le dernier jeu, au summum de son inspiration, elle distribua, comme à la parade, en alternant les coups droits ultra décroisés avec des angles incroyables et des balles très profondes le long de la ligne. Vraiment du grand art. Après une telle démonstration, c’était à se demander si la Française n’allait pas épingler les deux meilleures joueuses du monde en deux jours. Mais Justine Henin n’est pas Svetlana Kuznetsova. Prise au piège, elle trouve presque toujours les ressources nécessaires pour refaire surface. Et à 2-2 au deuxième set, elle réussit un break capital… « J’ai loupé la balle de 3-2, et la fatigue que je commençais à ressentir depuis le début du deuxième set s’est faite de plus en plus pesante, reconnut Golovin. À l’inverse, Justine se sentait de mieux en mieux et elle a vite retrouvé son meilleur niveau pour conclure au troisième set. » UNE SEMAINE EN OR. – La défaite d’hier ne jette aucun voile sur la belle période que traverse Golovin : « Après mon horrible US Open, il fallait que je réagisse et maintenant je peux dire que je suis contente de ce qui s’est passé ces trois dernières semaines : victoire à Portoroz, deux bons matches et une défaite contre Ivanovic à Luxembourg, finale à Stuttgart en battant la numéro 6 (Chakvetadze) et la numéro 2 avec pour finir un super premier set contre Henin. Dans une saison, on traverse forcément des bonnes et des moins bonnes périodes et quand on se sent comme je me sens en ce moment, on est habité par une telle confiance qu’on aborde les matches dans les meilleures conditions. Malgré la fatigue physique et mentale, j’espère que je vais rester dans les mêmes dispositions jusqu’à la fin de la saison. Je ne cache pas que mon objectif est de terminer l’année dans le top 15. Pour cela, j’ai encore deux ou trois tournois à jouer : Zurich et Québec, avec peut-être Linz entre les deux, ça dépendra de mon état physique. » UNE ASCENSION À ORGANISER. – Il est évident depuis des années que Tatiana Golovin possède le potentiel d’une top 10. Ultra précoce (elle n’a La révélation Parmentier 11 Bleu Rouge Noir Jaune ESCRIME CHAMPIONNATS DU MONDE Des habitudes en or Conduits par Fabrice Jeannet, les épéistes ont conclu la razzia dorée des Bleus, sous l’œil admiratif des techniciens du monde entier. Les équipes favorites ont tenu inégalement leur rôle hier pour la dernière journée des Championnats du monde. Au fleuret féminin, l’Italie de Vezzali a disparu dès les quarts de finale, laissant le titre aux Polonaises. En revanche, avec la victoire du quatuor Érik Boisse-Ulrich Robeiri-Jérôme et Fabrice Jeannet, les Tricolores ont réalisé la passe de trois à l’épée. La France termine en tête du tableau des médailles. chain aux Jeux », lâche le vice-champion du monde érik Boisse, le seul avec Fabrice Jeannet à avoir été de toutes les batailles. Ce triomphe de la bande de l’entraîneur Stéphane Riboud consacre la suprématie de la France dans les épreuves par équipes : sur six possibles elle a remporté quatre médailles d’or (sabre femmes, fleuret hommes, épée pour les deux sexes) et une d’argent (sabre messieurs), aucune nation ne dit mieux sur la planète. C’est carrément le même bilan que l’an passé avec un petit peu plus de médailles individuelles (trois contre une). Cette homogénéité fait l’admiration des étrangers, mais n’étonne per- sonne. « La France a toujours eu de bonnes équipes, souligne Alexandre Romankov, codétenteur du record des victoires individuelles aux Mondiaux (5) et aujourd’hui président de la Fédération de Biélorussie. Pour moi, c’est tout à fait normal. Il y a dans ce pays une grande tradition, de bons entraîneurs, beaucoup de clubs, de bonnes structures et des moyens financiers importants. Tous les facteurs nécessaires pour une telle performance. » « En fait, ce qui fait la différence pour les Français, c’est la qualité des troisièmes et quatrièmes tireurs », estime Manfred Kaspar, entraîneur allemand d’épée, avant qu’Angelo Mazzoni, le coach de l’équipe ita- lienne défaite hier par les Bleus, ne surenchérisse : « Derrière les escrimeurs présents ici, il y a en France cinq, six, sept tireurs de bon niveau. C’est quand on possède un groupe comme ça qu’on peut monter au plus haut niveau. » Moins de concurrence par équipes Si l’entraîneur de Valentina Vezzali, Giulio Tomassini, estime (en exagérant un peu) que dans les équipes françaises « les quatre escrimeurs alignés ont la plupart du temps tous le niveau pour gagner en individuel », il reste que, pour la deuxième année consécutive, les Tricolores reviennent sans titre en solo des Championnats du monde. « Il semble qu’il y ait pour les Français trop de tension dans l’individuel et ils n’arrivent pas à maintenir leur concentration durant toute une rencontre », reprend Tomassini. Reste qu’il est difficile d’être partout au top : aucun des champions sacrés individuellement n’a réalisé le doublé par équipes à Saint-Pétersbourg. Ce n’est d’ailleurs pas arrivé depuis la fleurettiste Boïko et la Russie en 2002. Il est dur d’être présent sur les deux tableaux. Et la France l’est sur l’un d’eux. La valeur d’un titre est-elle la même ? L’escrime est avant tout un sport individuel, mais certains avancent des analyses différentes. Ainsi, le Hongrois Gyösö Kulcsar, champion olympique en 1968 et coach des épéistes hongrois : « En individuel, il suffit d’être dans un bon jour pour s’imposer, dit-il. Regardez mon neveu Krisztian qui gagne ici après être passé par cinq morts subites ! Mais pour remporter le « par équipes », c’est autre chose. » Si Romankov insiste sur « la plus grande fierté » qu’il y a à s’imposer par équipes, Manfred Kaspar relativise la densité : « Pour l’épée, il y a sans doute quatre-vingts tireurs pouvant entrer en quarts de finale et quarante qui peuvent gagner une médaille. Par équipes, il y a une dizaine de nations qui peuvent s’imposer. » Les titres collectifs sont promis à des États possédant culture et moyens. À cette aune, il n’y a effectivement pas 200 pays capables d’aligner une équipe performante, et la patrie du bon vin appartient à ce cercle privilégié. C’est une réalité. Encore faut-il savoir en tirer avantage. Les Français ont une nouvelle fois montré à SaintPétersbourg qu’ils savaient le faire. MARC VENTOUILLAC (*) Le record de titres (mondiaux et olympiques) consécutifs est codétenu par la Hongrie au sabre masculin, avec huit victoires de 1951 à 1958, et l’URSS au fleuret masculin de 1959 à 1966. À l’épée, le record est détenu par l’Italie avec sept titres de 1952 à 1958. FEMMES Fleuret par équipes 1.POLOGNE 2.RUSSIE 3. Japon Huitièmes de finale : Japon - France (Maitrejean, Moumas, Seigneur, Wuillème), 30-21. Matches de classement : France - Grande Bretagne, 45-19 ; France - Venezuela, 34-30 ; France - États-Unis, 24-19. Quarts de finale : Japon - Italie, 17-16 ; Pologne - Chine, 45-42 ; Hongrie - Allemagne, 31-30 ; Russie - Roumanie, 39-16. Demi-finales : Pologne - Japon, 27-21 ; Russie - Hongrie, 29 - 23. Finale : Pologne (Gruchala, Kryczalo, Mroczkiewicz, Wojtkowiack) - Russie (Lamonova, Rouzavina, Khakimova), 26-25. Match pour la troisième place : Japon Hongrie, 33-31. Classement final : 1. Pologne ; 2. Russie ; 3. Japon ; 4. Hongrie ; 5. Italie ; 6. Roumanie ; 7. Allemagne ; 8. Chine ; 9. France. SAINT-PÉTERSBOURG – (RUS) de notre envoyé spécial À LA HAUSSE Russie Allemagne Hongrie Italie Pologne Chine Ukraine Corée du Sud Estonie Japon 4 2 2 2 1 1 0 0 0 0 0 2 2 1 0 4 0 2 1 0 0 0 2 1 3 2 4 1 1 0 2 1 1 8 5 6 4 9 2 3 1 2 1 1 SAINT-PÉTERSBOURG. – Jérôme Jeannet (à droite), ici en finale face à l’Italien Carozzo, repart de Saint-Pétersbourg avec deux médailles : de bronze en individuel, d’or par équipes. (Photo Mao) MICHEL SICARD, le DTN, se réjouissait du bilan français à l’exception de la contre-performance des filles au fleuret. « La puissance d’un sport » « POUR LA TROISIÈME fois de suite, la France finit en tête du tableau des médailles. Qu’est-ce que cela vous inspire ? – Cela montre la régularité et la pérennisation de nos résultats au plus haut niveau. C’est la puissance d’un sport. Je ne cours pas forcément après ce classement, car ce qui m’intéresse avant tout, c’est la couleur des médailles et leur quantité. Mais, c’est fort, cela veut dire que la France est présente dans toutes les armes, alors qu’il y a de plus en plus de concurrence. Ici, notre fourchette était comprise entre 4 et 6 médailles. En fonction des aléas, on a porté le curseur à huit médailles. C’est un bilan très satisfaisant. – Quelles sont les satisfactions ? – Voir des armes comme l’épée ou le fleuret chez les hommes réussir un tri- plé mondial, c’est vraiment fort. De même, l’épée dames est toujours présente avec un minimum de deux médailles à chaque fois, ce n’est pas donné à tout le monde. Après avoir réalisé le doublé Championnats d’Europe-Championnats du monde cette année, les sabreuses, elles, sont très bien placées pour les Jeux l’an prochain, tout comme les épéistes masculins. – Quid du fleuret femmes qui peut quasiment dire adieu aux Jeux ? – Quand on regarde le classement aux points, il y a encore une petite chance. Mais cela va être le parcours du combattant. Il faudra forcément changer des choses, mais on ne peut pas prendre de décisions à chaud. » – A. La. FLEURET FEMMES Les médailles de la a France aux Championnats s du monde* Pékin, mission impossible ? Neuvièmes, les fleurettistes françaises semblent avoir perdu toute chance de disputer l’épreuve par équipes aux Jeux. SAINT-PÉTERSBOURG – de notre envoyée spéciale 10 1 0 dontt 2 or) 10 ddontt 4 or)) 10 8 8 ((dont 5 or)) ((dont 4 or) 6 (dont 4 or) 5 ((dont nt 1 or)) 4 (dont 1 or) 1999 2001 2002 2003 2005 2006 2007 * Depuis l’apparition du sabre féminin. LA MOQUETTE autour de la piste est verte, mais il n’y a plus beaucoup d’espoir pour les fleurettistes françaises. Éliminées hier par les Japonaises en huitièmes de finale (30-21), elles sont dans une situation extrêmement critique pour espérer se qualifier par équipes aux Jeux de Pékin. Remontée de 5 touches par la Japonaise Sugawara, Mélanie Moumas quitta la dernière la piste de la défaite, un mouchoir pour écoper sa peine. « Je m’en veux, bien sûr, dit-elle. Mais toutes les autres filles ont déjà pris l’eau une fois dans leur carrière par équipes… » D’ailleurs, ni Wuillème, ni Maitrejean – suppléant Moumas –, ni Seigneur ne réussirent à trouver la brèche dans la muraille japonaise, une équipe si solide qu’elle se permit le luxe d’éliminer l’Italie de Vezzali (17-16) avant de se couvrir de bronze. « On n’a pas fait ce qu’il fallait. J’ai l’impression de me revoir huit ans en arrière, raconte l’ancienne Wuillème quand la France perdit d’une touche contre l’Ukraine sa qualification pour les Jeux de Sydney en 2000. Là, on a juste envie de rentrer chez nous. Si on perd en huitièmes de finale, c’est qu’on n’a pas notre place aux Jeux… » « C’est un gros sentiment de déception, car c’est tout un travail foutu en l’air », ajoute l’entraîneur Olivier Lambert. Pourtant, comme elles l’avaient montré avec leur médaille de bronze aux Mondiaux 2005 et en montant à plusieurs reprises sur des podiums de Coupes du monde en 2005 et en 2006, les Bleues possèdent un réel potentiel. Qu’en ont-elles fait pour descendre ainsi en enfer cette année ? Selon le DTN Michel Sicard, il y a d’abord une mauvaise approche du jeu : « Elles se contentent de bouger la main ou les jambes sans jamais prendre la décision de toucher. Elles perdent sans vraiment combattre. » En juin 2006, la blessure de l’une des pièces maîtresses, Corinne Maitrejean, n’aida pas à la stabilité d’une équipe en apprentissage de la performance. Cette saison, le groupe, athlètes et entraîneur, n’a pas toujours été serein non plus pour des raisons personnelles. Voilà pour le passé douloureux. Le futur, lui, passera forcément par un « Grenelle » du fleuret féminin français. Avant cela, les Bleues comptent énormément sur les deux dernières Coupes du monde par équipes, à Gdansk puis à nouveau à Saint-Pétersbourg, au printemps prochain, pour jouer leur va-tout. Dixième au classement olympique, elles se battront avec l’Allemagne qui les devance de 15 points seulement (*). Ensuite, seulement, si cela ne passait pas, une ou deux Françaises pourraient jouer leur carte individuelle pour Pékin dans un éreintant marathon qualificatif. « L’espoir fait vivre », se raccrochait Mo um a s . M a is, h ie r, il éta i t infime. – A. La. (*) Huit nations se qualifient par équipes aux JO : les quatre premières au classement mondial au 31 mars 2008 plus la meilleure de chaque zone continentale. Presque sans faute À l’exception du fleuret féminin, la France s’est parfaitement positionnée pour les Jeux de Pékin. SAINT-PÉTERSBOURG – de notre envoyée spéciale EN TROIS JOURS, grâce aux épreuves par équipes, la France a renversé la vapeur pendant les Championnats du monde à Saint-Pétersbourg, qui se sont achevés hier. Stagnant en milieu de tableau lors des individuels, avec trois récompenses à l’épée (argent pour Érik Boisse et bronze pour Maureen Nisima et Jérôme Jeannet), elle a une nouvelle fois assis sa suprématie mondiale collectivement avec, comme l’an passé à Turin, quatre titres. Grâce à cela, elle termine pour la troisième édition de suite en tête de la hiérarchie mondiale, avec huit médailles (dont l’argent décroché par les sabreurs). LES JEUX SONT FAITS Pour la qualification aux Jeux Olympiques l’an prochain, la campagne de Russie rapportait un précieux jackpot de points pour les armes représentées par équipes à Pékin (sabre et épée hommes ; sabre et fleuret femmes). À ce petit jeu, les sabreuses ont eu la meilleure main. En conservant leur couronne mondiale, les Bleues possèdent une telle avance au classement olympique qu’elles peuvent d’ores et déjà basculer dans la préparation pour Pékin. Même si leur marge est moins large, les épéistes, sacrés hier, semblent d’autant plus hors d’atteinte que leur régularité au sommet depuis quatre Championnats (JO et Mondiaux) est tout simplement exceptionnelle. Vice-champions du monde, les sabreurs sont aussi en tête du ranking, mais la concurrence européenne restera très dense jusqu’au 31 mars 2008, date de bouclage pour les huit nations qualifiées. Le fleuret masculin, lui, sera réduit à l’individuel aux Jeux, mais Erwann Le Pechoux, cinquième, a sans aucun doute validé son visa pour l’Asie. LES JEUX SONT À FAIRE Après sa décevante dix-septième place individuelle, Laura Flessel n’a pas creusé l’écart escompté à Saint-Pétersbourg en vue d’une quatrième participation olympique. Comme elle le craignait, la championne d’Europe n’est pas parvenue à courir deux échéances à la fois c et t e a n n é e ( C h a m p i o n n a t s d’Europe et du monde). Sa contreperformance ainsi que celle de Hajnalka Kiraly relanceront au printemps prochain la lutte franco-fran- çaise dans les neuf dernières épreuves de Coupe du monde sélectives pour la course aux Jeux (deux Françaises maximum seront qualifiées). Même si, avec 104 points, Maureen Nisima n’est actuellement que troisième au classement francofrançais (1re Flessel, avec 142 pts, et 2e Kiraly, avec 116 pts), la Martiniquaise s’est relancée avec sa médaille de bronze. De même, le printemps sera chaud chez les fleurettistes entre Marcel Marcilloux et Brice Guyart, en concurrence pour le dernier ticket. Deux points seulement séparent les deux hommes, autant dire rien au vu des huit confrontations de Coupe du monde à venir. À ce jour, le champion olympique Guyart n’est pas assuré de pouvoir remettre sa couronne en jeu. LUNDI 8 OCTOBRE 2007 LES DÉCEPTIONS Au-delà de la grosse claque des fleurettistes françaises (voir par ailleurs), on notera d’autres détails à corriger pour un avenir plus brillant, sur le plan individuel notamment. On l’avait remarqué l’an passé à Turin mais, en solo, les Français ont souvent du mal à conclure leur combat quand ils ont l’avantage. À l’image des leaders, Laura Flessel, AnneLise Touya, Erwann Le Pechoux ou Brice Guyart. Aux JO à Pékin, ces petits riens peuvent faire la différence et se convertir en médailles. LES SATISFACTIONS Les Français ont, semble-t-il, retenu la leçon des Mondiaux à Cuba, en 2003, où ils avaient tous flanché sous l’enjeu de la qualification aux Jeux d’Athènes. Ici, ç’a marché ! Au titre des satisfactions personnelles, on en retiendra de deux ordres. D’un côté, le retour au plus haut niveau de Maureen Nisima après deux ans de blessures, même si elle reste d’une fragilité de cristal, comme l’a prouvé son nouveau pépin à la cuisse droite lors du titre collectif. D’un autre, les deux révélations de l’épreuve avec la sabreuse Carole Vergne (22 ans) et l’épéiste Audrey Descouts (27 ans), essentielles lors de leur premier titre mondial par équipes. Mais, si Vergne peut aujourd’hui rêver de Jeux, Descouts, elle, ne peut espérer y participer qu’en 2012. D’ici là, elle regardera ceux de Pékin à la télé et encouragera des Bleus qui, à SaintPétersbourg, se sont presque tous mis idéalement sur orbite. ANNE LADOUCE PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Total France La Chine À un an d’accueillir les Jeux, elle ramène autant de médailles que l’an passé (3), mais aucun titre contre 2 en 2006. Le sabre féminin américain Aucune médaille alors qu'elles avaient réalisé le triplé en individuel en 2006 et terminé deuxième derrière la France. Qualification olympique très compromise pour Marcel Fischer (SUI, épée, champion olympique en titre) Pavel Kolobkov (RUS, épée, quadruple champion du monde) Timea Nagy (HON, épée, double championne olympique 2000 et 2004). Bleu Rouge À LA BAISSE Tableau des médailles Jaune Bleu Jaune Valentina Vezzali (ITA, fleuret) Stanislav Pozdniakov (RUS, sabre) Ils égalent le record de cinq victoires, d’Alexandre Romankov. Peter Joppich (ALL, fleuret) À 24 ans il remporte son troisième titre. La France En tête du tableau des médailles avec quatre titres pour un total de huit médailles. Noir Noir ILS ÉTAIENT CONTENTS, certes, mais, après leur victoire, les épéistes français n’ont pas explosé de la joie démonstrative dont font preuve d’autres nations en pareille circonstance. « Ce n’est pas comme si c’était la première fois, souligne Jérôme Jeannet. On est supercontents, mais ce qui dominait, c’était la sensation du travail bien fait. » Les victoires par équipes, les épéistes en ont l’habitude. Hier, en dominant aisément l’Italie en finale 45-38, Ulrich Robeiri, Érik Boisse et les frères Jeannet ont apporté à la France son troisième succès consécutif dans la discipline. Aussi bien que les fleurettistes vendredi soir ! Un peu mieux, même : en effet, à ces trois couronnes mondiales, il convient d’ajouter le titre olympique décroché à Athènes en 2004. Un exploit que jamais une équipe française n’avait réalisé (*). « Le but maintenant, c’est de faire cinq succès d’affilée en gagnant l’an pro- 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 RÉSULTATS HOMMES Épée par équipes 1. FRANCE 2. ITALIE 3. Hongrie Huitièmes de finale : France (Boisse, F. Jeannet, Robeiri) - Estonie, 45-35. Quarts de finale : France (Boisse, F. et J. Jeannet) - Russie, 45-33 ; Espagne - Pologne, 45-39 ; Italie - Ukraine, 31-30 ; Hongrie Venezuela, 32-17. Demi-finales : France (F. et J. Jeannet, Robeiri) - Espagne, 45-40 ; Italie - Hongrie, 32-27. Finale : France (F. et J. Jeannet, Robeiri) Italie (Confalonieri, Carozzo, Rota), 45-38. Match pour la troisième place : Hongrie Espagne, 45-40. Classement final : 1. France ; 2. Italie ; 3. Hongrie ; 4. Espagne ; 5. Ukraine ; 6. Russie ; 7. Pologne ; 8. Venezuela. 12 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET CHAMPIONNAT D’EUROPE FEMMES « La risée de l’Europe » YVAN MAININI, le président de la Fédération, vit très mal l’échec du basket français, accentué par la déception des filles. À la tête de la Fédération française de basket-ball (FFBB) depuis 1992 avec un mandat courant jusqu’en 2008, Yvan Mainini était présent en Italie pour assister au crash de l’équipe de France féminine qui succède au fiasco des garçons. Le président a fait face hier à Chieti aux interrogations et aux critiques. CHIETI – (ITA) de notre envoyée spéciale « Jacky (Commères) est un homme d’une grande honnêteté » Tout est à reconstruire ELLES ONT BU LE CALICE jusqu’à la lie. En perdant hier son dernier match de l’Euro face à la Belgique, l’équipe de France a concédé sa cinquième défaite en neuf matches. Cela ne change pas fondamentalement les choses puisque, depuis samedi, l’objectif olympique était raté, mais cela confirme le grand malaise de cette équipe. Devant l’ampleur de l’échec, Jacky Commères a présenté sa démission. Et comme l’avenir international de certaines joueuses est flou, le chantier de la reconstruction pour les qualifications de l’Euro 2009 est immense. AVEC QUEL COACH ? On peut reprocher beaucoup de choses à Jacky Commères (48 ans) sur cet Euro mais sûrement pas son honnêteté et son sens des responsabilités. Hier, après la défaite contre la Belgique, l’entraîneur de l’équipe de France, nommé le 18 décembre dernier, a assumé pleinement, sans chercher de faux-semblants. « On m’a nommé à la tête de cette équipe avec pour objectif la qualification pour le TQO (Tournoi de qualification olympique), a-t-il expliqué avec dignité. Non seulement il n’est pas atteint, mais en plus on a reculé nettement dans la hiérarchie européenne. Je ne vois pas comment je pourrais ne pas en tirer les conséquences. Je pense que la meilleure solution est maintenant que cette équipe soit dirigée par quelqu’un d’autre que moi. Là, maintenant, je n’ai pas envie de continuer parce que l’échec est important dans l’expression collective de l’équipe et que j’en suis responsable. » Si la Fédération accepte sa démission, son succes- FINALE sous Prozac. « La cohabitation n’était pas idéale. Il s’est passé des choses inacceptables », a lâché hier Céline Dumerc, la meneuse de Bourges, qui en avait visiblement gros sur la patate. « On a manqué de leaders. Un leader doit apporter du leadership mais aussi être performant sur le terrain. Sinon, les jeunes montrent du doigt ce qui fait mal », a confirmé Jean-Pierre De Vincenzi, le DTN. Principales concernées : les championnes d’Europe 2001, Lawson-Wade (28 ans), SauretGillespie (31 ans), Le Dréan (30 ans) et Dijon (31 ans). Elles n’ont effectivement pas toujours apporté tout ce qu’on peut attendre d’elles sur le terrain. Est-il pourtant raisonnable d’envisager l’avenir sans elles ? Lawson a exprimé son désir de continuer alors qu’Audrey Sauret-Gillespie et Sandra Le Dréan se sont donné un temps de réflexion et que Sandra Dijon, maman, pourrait être tentée d’arrêter. seur devra travailler dans l’urgence pour assurer la qualification à l’Euro 2009. Comme souvent, le nom de Laurent Buffard revient avec insistance. L’ancien coach de Valenciennes a terminé sa mission a la tête de l’équipe de Belgique par une victoire contre la France. Il connaît bien les joueuses et présente l’avantage d’avoir l’expérience du coaching en club. Longtemps, il n’a pas été dans les petits papiers de la Fédération. Mais cela pourrait changer et il a rencontré Jean-Pierre De Vincenzi durant l’Euro. Sûrement pas pour lui parler de sa future équipe d’Ekaterinbourg. L’autre candidat naturel est Pierre Vincent, l’adjoint de Commères lors de cet Euro. Entraîneur des juniors champions d’Europe en 2000, il a aussi l’expérience du haut niveau avec Bourges. Une autre piste, enfin, émane directement de la filière fédérale et pourrait conduire à Francis Denis, entraîneur des – de 20 ans. La prochaine échéance étant en septembre 2008, la Fédération ne va pas se précipiter pour nommer quelqu’un, attendant déjà de faire un débriefing complet avec Jacky Commères. Comme le réservoir n’est pas inépuisable, il ne sera pas facile de les remplacer si elles arrêtent. Surtout que le futur sélectionneur devra aussi convaincre Sandrine Gruda. Nommée hier meilleure joueuse Espoirs de l’année, la future intérieure d’Ekaterinbourg pourrait avoir envie de goûter à la WNBA l’été prochain. « Je vais déjà soigner mon genou, a-t-elle expliqué. C’est trop tôt pour savoir ce que je vais faire. Je ne dis pas non, je ne dis pas oui. » Bref, tout va bien. AVEC QUELLES JOUEUSES ? Contrairement aux garçons, les féminines n’ont pas le souci de la NBA qui pourrait les priver de joueuses. Il n’empêche qu’un certain nombre de questions se posent autour de l’identité de celles qui composeront le groupe pour les qualifications de 2008. Une fissure est apparue cette année entre les plus anciennes et la jeune génération qui pousse, créant des difficultés dans un groupe qui a ressemblé souvent à un séminaire de dépressives MATTHIEU BARBEROUSSE (avec L. T.) RUSSIE - ESPAGNE : 74-68 Impériale Russie Après les garçons, les filles ont remporté le titre européen en dominant aussi l’Espagne. CHIETI – de notre envoyé spécial LA RUSSIE A REMPORTÉ, hier, son deuxième titre de championne d’Europe féminine depuis la chute de l’URSS après celui de 2003. Avec le sacre des garçons en Espagne, c’est un doublé retentissant qui n’avait plus été réalisé depuis… l’URSS en 1985. Lors des deux finales, les Russes ont dominé les Espagnols. La Russie est donc d’ores et déjà assurée d’avoir ses deux équipes aux Jeux de Pékin. Les équipes féminines qualifiées pour le TQO (Tournoi de qualification olympique) sont l’Espagne, la Biélorussie, surprenante troisième pour son premier Euro, la Lettonie et la République tchèque qui a réussi à surmonter la déception de son élimination en quarts de finale pour aller chercher la cinquième place. Comme dans toutes les compétitions ces dernières saisons, les Russes ont connu un jour sans en perdant face à la Serbie au deuxième tour (65-67). Elles ont dû composer aussi avec la blessure de Tatiana Schegoleva, qui a manqué trois matches. Mais le réservoir de talents est tel qu’une absence ne fait pas baisser le niveau d’une équipe qui ne vaut pas seulement par Stepanova. Impressionnantes depuis leur match de poule face aux Espagnoles (64-49), les Russes ont presque survolé la fin de la compétition passant à la moulinette les Lituaniennes en quarts (75-58) puis les Lettones en demi-finales (67-36). Hier, on a cru PAGE 12 qu’elles allaient faire de même avec les Espagnoles. Avec 9 interceptions et 23 rebonds (16 seulement pour leurs adversaires) elles ont pu lancer du jeu rapide à gogo, prenant les Espagnoles à leur jeu. À la pause, le match semblait plié (44-24). « Nous sommes une équipe très émotionnelle et en première mi-temps on a été débordées par notre envie de bien faire », a expliqué après le match Amaya Valdemoro, MVP du tournoi et auteur de 26 points hier. Mais les Espagnoles, qui ont remporté leur troisième médaille européenne d’affilée, ne sont pas du genre à lâcher le morceau. Retrouvant leur jeu d’interception, elles ont fait déjouer les Russes et auraient même pu revenir à 2 points sans un lay-up manqué de Valdemoro à quinze secondes de la fin. « Peut-être que dans la tête on s’est endormis sur les 20 points d’écart », analysait Igor Groudine qui ne sait pas encore s’il sera encore le coach russe aux JO. « On voulait vraiment ce titre pour effacer nos échecs en finale, souligna Ilona Korstine, meilleure marqueuse russe hier (18 pts). C’est encore plus beau parce que nous faisons le doublé avec les garçons. C’est un grand jour. » Heureux basket russe. – M. Ba. I LE CINQ DE L’EURO. – Machanka (BLR), Jekabsone-Zogota (LET), Valdemoro (ESP), Arteshina (RUS), Stepanova (RUS). I MVP de l’EURO. – Valdemoro (ESP). HIER MATCH POUR LA 7e MATCH POUR LA 3e PLACE PLACE Belgique - France .............. 72-63 Biélorussie - Lettonie .......... 72-63 MATCH POUR LA 5e PLACE FINALE Rép. tchèque - Lituanie ....... 93-54 Russie - Espagne ................ 74-68 J Classement final : 1. Russie ; 2. Espagne ; 3. Biélorussie ; 4. Lettonie ; 5. Rép. tchèque ; 6. Lituanie ; 7. Belgique ; 8. France ; 9. (Éliminés après le 2e tour) : Allemagne, Italie, Turquie, Serbie ; 13. (Éliminés après le 1er tour) : Isräel, Roumanie, Grèce, Croatie J Qualifiés pour les JO de Pékin (12) : Chine, Australie, États-Unis, Mali, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande, Russie + 5 équipes issues du TQO J Disputeront le Tournoi de qualification olympique (TQO) : Espagne, Biélorussie, Lettonie, Rep. tchèque, Sénégal, Mozambique, Cuba, Brésil, Argentine, Fidji, Japon, Taïwan. RUSSIE ESPAGNE 74 68 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 20 11 5/6 0/1 1/2 1-2 2 36 4 2/5 0/2 - 0-7 5 6 0 0/2 0/2 - 0-2 2 4 2 - - 2/2 - 1 24 14 5/8 1/2 3/4 1-0 28 18 6/12 1/2 5/7 2-5 23 8 3/10 - 2/4 3-7 26 5 2/7 0/1 1/4 - 4 33 12 6/8 - - 3-4 200 74 29/58 2/10 14/23 11-29 14 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Camps 5 - - - - - Lima 20 3 0/1 - 3/4 2-0 3 Sanchez 6 - - - - 0-1 1 Pascua 15 2 1/3 - - 2-1 Palau 28 18 5/11 1/1 7/9 0-2 3 Aguilar 35 3 1/7 1/5 - 0-1 1 Martinez 10 0 0/4 - - - Montanana 32 11 4/9 1/3 2/3 3-2 Valdemoro 35 26 10/22 5/8 1/2 2-6 1 Zurro 14 5 2/5 - 1/2 2-5 TOTAL 200 68 23/62 8/17 14/20 12-21 9 74-68 (23-13, 21-11, 9-21, 21-23) Écarts.- RUS : +21 (20e) ; ESP : +1 (3e) Spect. : 2 900. Arb. : Koromilas (GRE), Cerebuch (ITA), Tatic (SER) Arteshina Rakhmatulina Vodopyanova Demagina Shchegoleva Korstine Stepanova Abrosimova Osipova TOTAL FRANCE BELGIQUE 63 72 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 5 0 0/2 - - - 1 24 2 1/5 0/2 - 3-1 1 13 4 2/5 0/1 - 1-1 1 36 23 7/20 - 9/10 4-4 1 27 9 2/8 2/4 3/4 0-1 4 26 4 2/7 0/2 0/2 0-1 3 15 3 0/3 - 3/4 0-2 9 4 2/5 - - - 14 2 1/4 - - 3-3 1 20 6 2/3 - 2/2 5-4 11 6 2/4 - 2/2 3-4 1 200 63 21/66 2/9 19/24 21-22 13 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Leemans 17 4 1/2 1/2 1/2 - 2 Carpréaux 14 3 1/3 1/1 - 0-4 2 Medvedeva 31 4 2/5 - - 0-4 1 Callens 4 0 0/2 0/1 - - Wambe 26 14 3/7 1/1 7/8 0-2 3 De Mondt 31 16 5/11 4/7 2/2 1-5 3 Deyaert 14 - - - - 0-2 1 Van Malderen 14 4 2/3 0/1 - 1-3 1 Wauters 35 25 9/13 0/2 7/9 2-6 3 Van den Vonder 14 2 1/3 - - 1-0 1 TOTAL 200 72 24/49 7/15 17/21 5-27 17 63-72 (19-18, 9-14, 19-15, 16-25) Écarts.- FRA : +4 (2e) ; BEL : +13 (25e) Spect. : 500. Arb. : Gorshkov (RUS), Jasevicius (LIT), Andersson (FIN) Beikes Le Dréan Dumerc Gruda Lawson-Wade Sauret-Gillespie E. Gomis Bade Dijon Ndongue Yacoubou TOTAL LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Finalement huitième, l’équipe de France féminine s’avance vers une période de reconstruction périlleuse. Bleu LILIANE TRÉVISAN (avec M. Ba.) CHIETI. – Le président Yvan Mainini a assisté hier à la défaite des féminines face à la Belgique, qui met un terme à deux Euros catastrophiques pour les sélections. (Photo Pierre Lablatinière) Jaune Jaune Rouge – N’était-ce pas le mauvais moment aussi pour confier une sélection avec un enjeu aussi énorme à un jeune entraîneur n’ayant jamais coaché ? – C’est pour ça que nous lui avons adjoint Pierre Vincent. En même temps, on ne va pas demander à Jacky Commères de mettre en place en si peu de temps ce qu’Alain Jardel a mis des années à mettre en place. Noir Bleu Noir « LE BASKET FRANÇAIS – garçons et filles – est encore absent des Jeux et a complètement raté ses deux Euros. Votre sentiment ? – C’est une énorme déception. J’ai eu l’impression désagréable de vivre un remake de ce que j’ai vécu à Madrid (Euro hommes). J’ai vu des faiblesses récurrentes. Comme le problème de l’adresse et cette incapacité à attaquer une défense de zone, aussi bien chez les garçons que chez les filles. Ces faiblesses d’adresse, de mental et autres sont criantes aujourd’hui. – Qu’avez-vous pensé du jeu pr o posé p ar l’équ ipe de France ? – Sincèrement, j’ai eu honte du jeu qu’on a produit. Tous les observateurs neutres ne peuvent pas comprendre que cette équipe en soit là. Avec nos deux huitièmes places, nous sommes la risée de l’Europe. Il y a un décalage énorme entre les moyens mis en œuvre et les résultats. – Comment expliquez-vous le fait que les deux sélections présentent dans leur jeu des lacunes communes ? – On a continué à travailler comme on le fait depuis des années sur le trava il d éfe nsi f. O n s ’a per ç oi t aujourd’hui que ça marque nos limites et aussi que tout le monde sait bien défendre. Et nous, on n’a pas continué à travailler sur des aspects du jeu qui étaient nos faiblesses. Dans la détection, on cherche des joueurs qui ont des qualités athlétiques avant le reste, avant les qualités mentales, techniques, d’adresse. Il y a sans doute à travailler là-dessus aussi. – Le fait que les coaches nationaux sont tous issus de cette filière “Sud-Ouest” ne contribue-t-il pas à générer les mêmes orientations et les mêmes problèmes ? – Si vous trouvez un coach étranger qui peut amener l’équipe de France à être championne d’Europe, et qu’on peut payer, vous me l’amenez. Il y a une “filiation”, je suis d’accord. Mais d’autres qui n’étaient pas de cette filière n’ont pas eu de résultats. Le problème de cette filiation, c’est qu’à un moment donné il faut savoir s’émanciper. Jacky Commères aurait dû faire du Commères complètement, aller au bout des choses. On est tous les héritiers de quelqu’un. Mais là, on est un peu trop marqués par l’héritage. – Faut-il remettre en question les choix de jeu qui ont été faits ? – On a choisi d’avoir une identité défensive. Or, depuis quelque temps, la défense coince de temps en temps. Il faut arriver à rééquilibrer le jeu entre la défense et l’attaque. On peut aussi se demander si ce n’est pas une antinomie de se mettre à plat ventre en défense et après d’être adroits en attaque. On peut se poser la question. – Remettez-vous en cause le coaching de Jacky Commères ? – J’ai relevé dans le coaching des choses qui m’agaçaient déjà chez son prédécesseur, comme le fait de remettre l’adversaire en confiance. Alain Jardel le faisait, Claude Bergeaud l’a fait, Jacky Commères l’a fait. L’expérience, il l’a eue en étant assis pendant des années aux côtés d’Alain Jardel, de Claude Bergeaud. Simplement, être un coach de haut niveau, c’est difficile. Ce qui s’est passé est un révélateur pour tout le monde, coach, joueuses, dirigeants. – Quelle part de responsabilité vous attribuez-vous, avec la direction technique, dans cet échec ? – Aurait-on dû lui donner l’équipe plus tôt ? Il fallait tourner une page. L’a-t-on fait au bon moment ? Je ne sais pas. Je ne me voyais pas dire à un entraîneur (Alain Jardel) qui venait de se qualifier pour un Championnat du monde : “Tu dégages”... Les responsabilités de la DTN et du président, je les assume complètement. La DTN ne fait rien sans notre aval. Les choses, on les a faites ensemble. – Avez-vous songé, ainsi que le DTN (Jean-Pierre De Vincenzi) à présenter votre démission ? – Non. Je ne pense pas que les résultats de l’équipe de France remettent en cause le travail fait. En quinze ans, toutes catégories confondues, le basket français a ramené quarantetrois médailles et huit titres européens. Il y a eu du travail de fond fait. Quant au DTN, il m’avait présenté sa démission il y a trois semaines. Mais c’est un peu trop facile de clouer les gens au pilori. – Jacky Commères, lui, a présenté sa démission et exprimé son désir de ne plus continuer. Qu’allez-vous faire ? – Je parlerai avec lui de ce qui motive sa décision. Peut-être a-t-elle été prise sous le coup de la détresse. Mais s’il n’a pas envie de continuer, on ne va pas l’obliger. C’est une décision très difficile à prendre parce que Jacky est un homme d’une grande honnêteté. Lui, il assume les responsabilités qu’il a acceptées de prendre. On ne s’est pas trompés sur l’homme, qui ne mérite pas ça. – Si vous acceptez sa démission, avez-vous une idée de son remplaçant ? – Je viens d’apprendre sa décision et nous n’avons pas besoin de nommer un entraîneur tout de suite. Il faut prendre le temps de réfléchir. » 13 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET PRO A ATHLÉTISME MARATHON DE CHICAGO Bambins dans le grand bain Scenarii de folie Les jeunes Français ont pris d’assaut un Championnat homogène et affaibli. LA PRO A S’ÉLANCE à peine, mais elle a la peau douce et est en âge de grandir. Cette saison, les clubs ont une voix d’enfant et jouent sur l’air d’un temps que les moins de vingt ans ont l’opportunité de connaître. Entre, d’un côté, un règlement qui impose quatre joueurs français sur dix (6 sur 12) par feuille de marque, des bambins bien nés et, de l’autre, l’ouverture des frontières entérinée depuis plusieurs saisons déjà, la possibilité accordée de recourir à six étrangers, dont quatre joueurs américains au maximum, par effectif, la Pro A se dépatouille assez bien de la situation et accueille ses enfants avec bienveillance. « À partir du moment où les postes majeurs sont occupés par des étrangers, que le Championnat n’a plus de têtes d’affiche françaises à part Julian et Sciarra, que les impératifs budgétaires commandent, les clubs ont compris que, pour compléter les effectifs, il fallait faire confiance aux jeunes », explique Vincent Collet, le coach manceau. Aujourd’hui, ils sont dix, quinze, vingt peut-être, dans le sillage de Pellin et de Batum, jeunes impétrants déjà intronisés, à espérer fouler les parquets de Pro A régulièrement cette saison (voir par ailleurs). Une nouvelle vague qui enfle avec, déjà, des certitudes et des trophées. Il sont bronzés à l’Euro juniors 2004 (Pellin, Curti) ou sacrés en 2006 et bronzés au Mondial de la catégorie l’été dernier (Batum, M’Baye, Jackson, Diot, Vaty, Ajinca...). Ils soufflent un vent frais, une audace nouvelle. Le meneur de Roanne, Marc-Antoine Pellin, va, à vingt ans, driver une équipe en Euroligue. Un symbole pour une génération qui veut s’imposer en Pro A. (Photo Jean-Marc Pochat) MARC-ANTOINE PELLIN, le jeune meneur du champion roannais, veut confirmer cette saison. « L’âge n’importe pas » ROANNE – de notre envoyé spécial Le Mans, risque maximal Le Kényan s’impose de cinq centièmes. Soit 26 centimètres après 42,195 km. Une misère, du jamaisvu, en tout cas ici. Cinq centièmes, soit 60 000 dollars aussi, c’est-à-dire la différence entre les 125 000 promis au 1er et les 65 000 concédés au 2e. Le tout après 2 h 11’11’’ de souffrance. Un chrono exceptionnel au vu des conditions climatiques. À titre de comparaison, un autre marathonien méconnu de la Rift Valley, Luke RÉSULTATS HOMMES. 1. P. Ivuti (KEN), 2 h 11’11’’ ; 2. Gharib (MAR), 2 h 11’11’’ ; 3. D. Njenga (KEN), 2 h 12’45’’ ; 4. R. Cheruiyot (KEN), 2 h 16’13’’ ; 5. B. Maiyo (KEN), 2 h 16’59’’ ; 6. C. Cheboiboch (KEN), 2 h 17’17’’ ; 7. Bong-ju Lee (CDS), 2 h 17’29’’. Temps de passage. – Semi : 1 h 5’52’’. FEMMES. 1. B. Adere (ETH), 2 h 33’49’’ ; 2. Pirtea (ROU), 2 h 33’52’’ ; 3. O’Neill (USA), 2 h 36’15’’ ; 4. Yelling (GBR), 2 h 37’14’’ ; 5. Johnson (AUS), 2 h 38’30’’. CHICAGO. – En passant l’épaule, Patrick Ivuti (à droite) coiffe le double champion du monde Jaouad Gharib de cinq centièmes. Une marge dérisoire et historique à Chicago. (Photo Franck Polich/Reuters) Dix garçons dans le vent ALEXIS AJINCA, Hyères-Toulon (2,14 m ; 19 ans ; intérieur) FABIEN CAUSEUR, Le Havre (1,93 m ; 20 ans ; arrière-meneur) NANDO DE COLO, Cholet (1,95 m ; 20 ans ; arrière) EDWIN JACKSON, ASVEL (1,90 m ; 18 ans ; arrière) MARC-ANTOINE PELLIN, Roanne (1,67 m ; 20 ans ; meneur) Après une première saison paloise vide et juste deux apparitions en Pro A (2 pts, 6 rbds et 15 min en tout !), ce grand espoir du basket français veut s’épanouir à Hyères. Précieux au Mondial juniors cet été, Ajinca est un peu sec physiquement et doit prendre du volume, mais il sera un recours utile dans la rotation varoise, au poste d’ailier-fort, voire à celui de pivot. Apparu chez les pros en 2005-2006 (une fois), apprenti l’an passé (16 matches, 1,4 pt en 6 min), Fabien Causeur a pris du grade. Titulaire à deux reprises, associé au meneur T.J. Thompson, ce shooteur gaucher, arrière de formation, maîtrise de mieux en mieux le poste de meneur. Remarquable athlète-coureur, le Brestois affiche une grande maturité depuis le début de la saison. Il a connu les lumières dès sa première saison pro, l’an passé, lorsque Erman Künter est arrivé en cours d’année. Attaquant pur jus, audacieux, dangereux dans la percussion et pas manchot dans le tir extérieur, Colo peut rendre quelques services au poste de meneur. Après un premier match manqué (0/8 aux tirs et – 4 d’évaluation), il a abandonné sa place dans le cinq mais s’est repris face à Chalon (10 pts, 5 passes). Edwin Jackson n’a pas manqué son été ! Au Mondial puis à l’Euro, cet arrière tonique, athlétique, doté d’un tir en suspension derrière l’arc redoutable, fut chaque fois l’arme offensive no 1 des juniors. Scoreur dans l’âme, le garçon ne se pose jamais de questions et « allume » dès qu’il voit la lumière, comme il le fit avec bonheur en deux occasions à Strasbourg en ouverture. ANTOINE DIOT, Le Mans (1,92 m ; 18 ans ; meneur) ABDOULAYE M’BAYE, Dijon (1,89 m ; 18 ans ; arrière) La teigne de la Pro A muerait-elle ? Sacré meilleur défenseur toutes catégories la saison passé, « MAP » s’était souvent contenté d’orchestrer sans fausse note le trio SpencerHarper-Salyers. Cette année, la donne offensive a changé. La petite bombe ne va pas se transformer en diva du shoot, mais les cartes d’attaque ont été redistribuées, et Pellin a visiblement décidé d’en jouer quelques-unes… NICOLAS BATUM, Le Mans (2,04 m ; 18 ans ; ailier) Une saison charnière et une année à risque pour son club, comme pour lui. Après un exercice 2006-2007 réussi, dans une position confortable, sans attente particulière, Nicolas Batum a revendiqué des responsabilités et devra les assumer. Champion d’Europe juniors 2006 puis bronzé au Mondial de la catégorie l’été dernier, cet ailier délié et polyvalent possède un grand talent mais pioche en ce début de saison et doit vite élever son niveau de jeu. ALDO CURTI, Orléans (1,80 m, 20 ans ; meneur) Après deux saisons au Havre et l’affirmation de son potentiel Pro A, Aldo Curti a pris le chemin du Loiret pour grandir un peu plus encore, mais il lui faudra grappiller des minutes au tenant du poste, Ahmed Fellah. Blessé samedi dernier (entorse de la cheville) pour la réception de Pau, Curti est d’abord un gros défenseur de Pro A à son poste. Dommage qu’il rechigne à s’exprimer vraiment en attaque. Porte-voix de la génération dorée, ce pupille de l’INSEP entame sa première saison pro au Mans. Meneur gestionnaire, capable de traverser très vite le terrain, il aura un axe de travail majeur : son tir extérieur, très perfectible. Il doit aussi s’étoffer physiquement et progresser sur sa main gauche, mais il laisse déjà pointer de la maturité, du leadership et une vision du jeu qui ne sont pas sans rappeler un certain Laurent Sciarra... Abdoulaye ne cache pas son impatience : cette saison, il veut s’installer parmi les figures de la Pro A. Arrière tonique, doté d’un shoot dangereux à trois points, M’Baye a effectué des premiers pas pros remarqués et culottés la saison dernière. Avec Cory Bradford à son poste, il connaîtra sans doute des périodes de frustration, mais le garçon n’est pas du genre à douter et à se renfermer. e LES CHIFFRES DE LA 2 JOURNÉE Le joueur à suivre LUDOVIC VATY, Pau (2,06 m ; 18 ans ; pivot) Ce Guadeloupéen tranquille, originaire des Abymes, comme les frères Pietrus, a la carrure et le physique pour s’imposer en Pro A cette année. Après un exercice 2006-2007 frustrant (7 min par match), Ludovic Vaty, solide pivot, à l’aise sur les fondamentaux poste bas, devrait connaître de plus grandes joies à l’Élan Béarnais cette saison. – D. L. LES BLEUS DE L’ÉTRANGER Sean COLSON Grand acteur du braquage de Hyères-Toulon au M Mans vendredi (81-75), Sean Colson a pris feu au moment où les Varois en avaient le plus besoin (33 pts et 9 p.d.). Unn coup d’éclat éclat dont le gar garççon est coutumier coutumier. Souvent catalog catalogué comme individualiste, l’ex universitaire de North Carolina-Charlotte n’en demeure pas moins un super distributeur (9,1 en 14 matches é une descente). Reste que , n’a terminé qu’une seule s 2002 et son arrivée en Europe. LL’évaluation Anthony DOBBINS (Cholet) : 22 pts (7/10 dt 1/1 à 3 pts, 7/8 aux l.f.), 12 rbds, 4 p.d., 7 int., 2 c. et 5 f.p. en 39 min. Les leaders (à la moyenne par match) Points 1. Rush (Roanne), 25 pts ; 2. Colson (Hyères-Toulon), 23,5 ; 3. Cox (Le Havre), 22 ; 4. Grier (Gravelines), 21 ; 5. Foster (Paris-Levallois), 20 ; 6. Clancy (Le Mans), 19,5 ; 7. T. Williams (Hyères-Toulon), 18,5 ; 8. N’Doye (Dijon) et Milisavljevic (Paris-Levallois), 18…15. P. Badiane (Roanne), 16…etc… (Hyères-Toulon, 1,82 m, 32 ans). La stat 3 55 minutes de temps de jeu sam medi entre Le Havre et Gravelines, cela n’était pas arrivé depuis le 3 janvier 20004 et un Vichy-Gravelines (104-106). Si les prolongations demeurent assez fréquentes, que la quasi-totalité des saisons en accouchent de doubles doubles, il a fallu fall attendre presque quatre ans pour retrouver unee triple période additionnelle. Une fois encore donc, les Nordistes sont dans le coup et une fois encore ils remportent la mise à l’extérieur (104-110) après avoir mené durant les quatre quart-temps réglementaires. Rebonds 1. Clancy (Le Mans), 13,5 ; 2. Edwards (Le Havre), 12 ; 3. Dobbins (Cholet), 11,5 ; 4. Masingue (Hyères-Toulon) et Salyers (Roanne), 10,5…etc… Passes 1. Sciarra (Dijon), 11 ; 2. Stanic (Pau-Orthez), 8 ; 3. Colson (Hyères- Toulon), 7,5 ; 4. Rogers (Chalon) et Milisavljevic (Paris-Levallois), 6…etc… 2e journée Les 10 All-Stars de notre rédaction Étrangers Français Bercy, 29 décembre 2007 RAPPEL DU MODE DE SÉLECTION DES 24 ALL-STARS : - 2 joueurs désignés par le public. - 10 joueurs désignés par notre rédaction. - 12 joueurs désignés par un jury d’experts. 42 P. Badiane (Roanne) Julian (Nancy) Sangaré (ASVEL) Schmitt (Gravelines) Pellin (Roanne) Clancy (Le Mans) Dobbins (Cholet) Colson (Hyères-Toulon) Dewar (Orléans) Dowdell (Nancy) Les ex-internationaux (Schmitt, Julian) se distinguent. Plus de détails sur www.allstargame.fr RENDEZ-VOUS LUNDI PROCHAIN POUR LES 10 ALL-STARS DE LA 3 JOURNÉE e NOUVEAU : DU 1 ER AU 30 NOVEMBRE CONNECTEZ-VOUS SUR WWW.LEQUIPE.FR ET VOTEZ POUR VOTRE ALL-STAR FRANÇAIS ET ETRANGER PRÉFÉRÉ LUNDI 8 OCTOBRE 2007 NICOLAS HERBELOT Gomis sur un nuage La Ligue espagnole ouvrait ce weekend, trois semaines après la fin de l’Euro. Parmi les sept Français sur le pont, l’arrière international Joseph GOMIS est parti pied au plancher (32 pts, 2 p.d. en 32 min). Également dans les rangs de Valladolid, défait sur son parquet par Barcelone (77-86), Vasco EVTIMOV s’en sort avec 2 pts, 3 rbds et 1 p.d. En face, Michel MORANDAIS n’a pas été transcendant (4 pts, 2 rbds, 1 p.d.). Pour son premier match avec Estudiantes Madrid, Flo PIETRUS (7 pts, 5 rbds, 1 p.d.) a fait chuter son ancien club, Malaga (69-64). De retour aux affaires, Jérôme MOÏSO termine avec 3 pts et 8 rbds lors de la victoire de Badalone à Fuenlabrada (97-73). Deux anciens Bleus, Stéphane RISACHER (1 rbd) et Fred WEIS (2 pts, 8 rbds) s’affrontaient, et un petit point a séparé Murcie de Bilbao (68-67). En Italie, Guillaume YANGO (10 pts, 10 rbds) a contribué au succès de Teramo sur Rome (83-69). À Rieti, Milan et Hervé TOURÉ (3 pts, 3 rbds) ont connu la déroute (79-92). – N. R. I CHAD AUSTIN, JOKER À GRAVELINES. – Paccelis Morlende absent, Gravelines a fait appel comme joker médical au meneur US Chad Austin (1,88 m, 32 ans), arrivé hier au Sportica. Passé par la Turquie, l’Allemagne, la Grèce ou Israël, Austin jouait ces dernières saisons en Russie, au Spartak Saint-Pétersbourg, puis à Surgut l’an passé. Austin devrait être qualifié pour la rencontre de Championnat vendredi soir face au Mans. – H. L. HOCKEY SUR GLACE LIGUE MAGNUS (6e journée) Briançon, lièvre devenu tortue Moins flamboyants que par le passé, les Diables Rouges pointent pourtant à la troisième place. LA SAISON DERNIÈRE, Briançon rimait avec punition pour les défenses de Ligue Magnus. Deuxième attaque derrière Rouen avec 140 réalisations, les Diables Rouges comptaient dans leurs rangs le buteur no 1 du Championnat (Pierre-Luc Sleigher) et un total de cinq éléments parmi les vingt premiers pointeurs. Trois d’entre eux ne font plus partie de l’effectif : Sleigher a fait ses valises pour la Suisse, Martin Filip est parti à Tours et Mickaël Perez a rejoint Grenoble. Briançon n’est plus que la cinquième équipe offensive de Magnus. Mais Briançon continue de gagner… Vendredi, face à Rouen (2-1 a.p.), l’équipe a engrangé sa cinquième victoire en six matches. Un début de saison dont les clés résident dans une nouvelle approche du collectif. « Beaucoup estimaient que la perte de ces joueurs allait nous affaiblir, explique le coach des Diables Rouges, Luciano Basile. Elle nous a simplement transformés. Briançon ne repose plus sur quelques individualités, mais forme un groupe homogène. J’ai fait le pari de recruter des joueurs plus modestes, assez jeunes, en nombre important. On a moins de génie et de flair qu’avec Filip, Sleigher et Perez, mais on est plus rigoureux dans la tactique défensive. » Autre point décisif : la présence d’un véritable quatrième bloc, qui évite les épuisantes rotations à moins de quinze joueurs, auxquelles Briançon était habitué. « Lors de la demi-finale contre Grenoble, en mars dernier (2-3), il nous manquait des joueurs pour rivaliser physiquement. Cette année, nous jouons vraiment à dix-huit, avec de jeunes Français, comme Damien Raux et Sébastien Rohat, qui participent aux séquences en infériorité numérique. » Basile : « une référence » L’équilibre trouvé est d’autant plus méritoire que l’intersaison a été rocambolesque. Alain Bayrou, également maire de Briançon, a démissionné de son poste de président du club en juillet. L’engagement des Diables Rouges en élite est resté incertain jusqu’à la veille du début de la saison… Bayrou, en conflit avec l’opposition municipale, a depuis effectué son retour à la tête du club, qui conserve un budget stable. « Notre seule chance de sortir intacts de l’agitation a été de ne pas y prêter attention, note Basile. Cela ne sert à rien de s’inquiéter de ce qu’on ne maîtrise pas. Seul le sportif m’intéresse, avec pour objectif de faire mieux que la saison dernière. Car je pense que Briançon est en train de devenir une référence du hockey en France. » Après un premier test peu convaincant face à un autre ténor (défaite à domicile contre Angers, 2-5, 2e journée), la victoire face à Rouen devrait décomplexer les Briançonnais, qui défient Grenoble samedi en Isère. « Il est hors de question de se satisfaire de ce qui a été accompli, prévient pourtant l’entraîneur. Nos efforts et notre abnégation compensent pour l’instant nos erreurs, mais nous restons loin du zénith. On est une bonne équipe qui veut devenir grande. Mais je vais vous dire : je me satisfais de notre nouveau rôle. Je laisse aux autres le soin de jouer les lièvres, nous ferons les comptes en fin de saison. » OLIVIER JOYARD I ÉQUIPE DE FRANCE : STAGE À ASNIÈRES. – Les Bleus effectuent depuis hier et jusqu’à mercredi un stage sans match. « Huit ou neuf éléments évoluant à l’étranger manquent à l’appel, explique le coach Dave Henderson. Nous en profitons pour tester de nouveaux joueurs. » Plusieurs jeunes tels Hughes Cruchandeau (20 ans, défenseur, Strasbourg), Andy Foliot (22 ans, gardien, Chamonix), Thomas Roussel (21 ans, défenseur, Amiens) ou encore Quentin Pépy (20 ans, attaquant, Caen) veulent taper dans l’œil du sélectionneur. Mais, à huit mois des Mondiaux Élite au Canada, les places sont chères. « Seules des blessures pourraient permettre aux nouvelles têtes d’intégrer l’équipe. Mais des surprises sont possibles. J’espère réunir mon équipe au plus tard lors de la Skoda Cup, début février », conclut Henderson. – O. J. I NHL : MONTRÉAL BATTU. – Christobal Huet a effectué 27 arrêts sur 31 tirs lors de la défaite des siens face aux Toronto Maple Leafs (3-4 a.p.). SAMEDI (saison régulière) : Washington- Carolina, 2-0 ; New Jersey-Florida, 4-1 ; New York Islanders-Buffalo, 3-2 ; Ottawa- New York Rangers, 2-0 ; Toronto-Montreal, 4-3 a.p. ; Tampa Bay-Atlanta, 5-2 ; Pittsburgh-Anaheim, 5-4 ; Edmonton-Philadelphia, 5-3 ; Minnesota-Columbus, 3-2 ; Nashville-Dallas, 5-1 ; Chicago-Detroit, 4-3 t.a.b. ; Vancouver-Calgary, 4-3 a.p. ; BostonPhoenix, 3-1 ; Saint Louis- Los Angeles, 5-3. PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge DAVID LORIOT Cinq centièmes, 26 centimètres et 60 000 dollars d’écart Kibet, est devenu champion du monde en 2 h 15’59’’ dans des circonstances similaires à Osaka, en août dernier. De quoi donner des idées aux sélectionneurs kényans dans la perspective suffocante des Jeux de Pékin, non ? « C’est une bonne question, mais il faudra attendre », prévient Rosa, prudent. La prudence, c’est ce qui aurait dû présider à la destinée d’Adriana Pirtea hier. Tandis que Gharib et Ivuti se lançaient dans un sprint de furieux, l’inconnue roumaine paradait en tête après 40 kilomètres avec 30 secondes d’avance sur la grande favorite, l’Éthiopienne Berhane Adere, victorieuse ici l’an dernier. Alors, en vue de la ligne d’arrivée, Pirtea savoure son instant de gloire, le sommet de sa carrière. À vingtsept ans, sans aucune référence sur marathon. Dans les haut-parleurs, le speaker explique que l’affaire est entendue. Erreur. Pirtea salue la foule, encore et encore. Adere sprinte. Comme une dératée, peutêtre l’est-elle d’ailleurs, comme si elle était au coude à coude avec Sanya Richards en finale d’un 400 m olympique. Elle a choisi l’autre côté de l’avenue. À 50 mètres du fil, elle passe Pirtea. Qui s’en aperçoit. Et relance. Trop tard. La Cité des vents n’a pas seulement offert une course exaltante au public hier. Elle en a offert deux. Et rappelé cette lapalissade à tous les blasés amnésiques : une course n’est jamais gagnée tant qu’on n’a pas franchi la ligne d’arrivée. Bleu homogénéité, un niveau de jeu ordinaire, où les fines fleurs peuvent éclore, mais qui lui interdit tout rêve un peu fou sur la scène européenne. En attendant qu’un jour, peut-être, les clubs français et leur jeunesse précieuse montent enfin à l’assaut de l’Europe… ses débuts sur marathon ici même (5e en 2 h 7’46’’) laissent présager le meilleur. Sans suite. Alors, hier, quand Gharib en a remis une couche dans le dernier faux plat descendant avant la dernière ligne droite, pren an t cinq mèt res d’avance, Ivuti s’est dit que cela avait assez duré. Il a raccroché le wagon. Puis riposté. Mais Gharib est revenu. A semblé repasser devant à vingt mètres du fil. Oui, non. Coude à coude. Interminable. Magnifique. Chicago a l’habitude d’offrir des arrivées improbables. L’an passé, Cheruiyot avait glissé sur la ligne d’arrivée, violemment heurté le bitume de l’arrière du crâne, les bras en croix, et il avait fallu avoir recours au film d’arrivée pour s’assurer que son torse avait franchi le fil fictif. Cette fois-ci, deux hommes enlèvent le ruban d’un même ensemble. Ivuti semble avoir passé l’épaule. Re-film d’arrivée pour s’en assurer. C’est bien ça. Jaune Rouge Jaune pas suffisant », tranche Collet, qui prévient : « Notre axe est la formation, mais, si on échoue cette année, il faudra repenser notre politique. » Enfin, faire la part belle à la jeunesse, n’est-ce pas aussi un aveu de faiblesse ? Privé du premier et du deuxième marché des joueurs étrangers, la Pro A cache derrière une grande densité une forte DANS L’UNIVERS des grands marathons, Chicago partage avec Berlin la réputation du parcours plat idéal pour fabriquer des records du monde. Dans un passé récent, Khalid Khannouchi et Paula Radcliffe l’avaient prouvé. Mais, une semaine après le chrono historique de Haile Gebreselassie sur le palier de la Porte de Brandebourg (2 h 4’26’’), la fournaise régnant sur les bords du lac Michigan en a décidé autrement : 25 oC et 86 % d’humidité au départ, 30 oC à l’arrivée… On est passé de 45 000 inscrits à 36 000 partants. Dès avant la mi-course (atteinte en 1 h 5’50’’), Evans Rutto et Felix Limo, deux anciens vainqueurs de l’épreuve et du marathon de Londres, ont mis le clignotant sous l’effet de la moiteur émolliente. Après 33 kilomètres, l’autre grand favori kényan, Robert Cheruiyot (tenant), souffrant de l’estomac, lâche prise en compagnie de Daniel Njenga, éternel abonné des accessits à Chicago (trois fois 2e et trois fois 3e depuis hier). Au milieu de ce troupeau d’antilopes des hauts plateaux, le Marocain Jaouad Gharib en a presque fini de faire le ménage à force d’à-coups. Dans la foulée du double champion du monde, il ne reste plus que Patrick Ivuti. Ancien pistard de renom (27’5’’88 sur 10 000 m), 4e du 10 000 m des Jeux de Sydney en 2000, ex-poisson pilote de Paul Tergat sur le synthétique, dans les labours (Ivuti a fini deux fois 2e des Mondiaux de cross derrière son ami puis derrière Bekele en 2003) ou sur route (notamment lors du « semi »-record de Tergat à Lisbonne en 2000), Ivuti est, à vingtneuf ans, tout sauf un inconnu. Mais un éternel loser. « Il a toujours joué de malchance, avoue son agent Federico Rosa. Notamment en raison des blessures. Il devrait déjà posséder un beau palmarès. » En 2005, Noir Bleu Noir Avec Antoine Diot et Nicolas Batum, deux têtes de pont des juniors dorés l’an passé, Le Mans n’a fait que peaufiner le travail entrepris plus tôt avec Koffi, Amagou, Bokolo. En privilégiant la formation, le MSB voit jeune mais mesure son audace. « C’est une prise de risque maximale cette année », convient Collet. « C’est bien beau d’entrer dans la rotation, mais c’est bien d’avoir un rôle important. Au bout du bout, tu es jugé sur les résultats », concède-t-il. Le Havre, avec ses deux jeunes talents bleus, le pivot Romain Duport (2,15 m) et Causeur, et l’équipe la plus jeune du Championnat (23 ans de moyenne !), est dans la même v eine. « Aujourd’hui, on n’a plus deux Américains à tout faire comme avant, mais des joueurs de divers horizons, avec des profils types, qui peuvent apporter une valeur ajoutée. Le basket français sortira de plus en plus de bons joueurs parce que la formation est bonne, mais faire jouer les jeunes a ses limites. La marche en pro est difficile à franchir », analyse le coach havrais Christian Monschau. Nicolas Batum ou Marc-Antoine Pellin, deux mômes de vingt ans et moins, titulaires indiscutables dans les équipes de l’Hexagone engagées sur le front de l’Euroligue, vont, eux, avoir de grosses responsabilités. Un pari risqué ? « Dans beaucoup de clubs, les jeunes viennent en appoint. Chez nous, Nicolas est en tête de pont. Il doit répondre présent et, pour l’instant, ce n’est « ON A LE SENTIMENT que votre rôle en attaque a évolué cette saison vers de plus grandes responsabilités... – Ce qui est certain, c’est que l’on doit jouer différemment cette saison. L’an passé, on avait des joueurs qui aimaient bien toucher le ballon, tripoter un peu en attaque. Cette année, on doit plus travailler, notamment pour mettre notre shooteur, Adam (Hess) en position. L’autre différence, c’est que l’an passé, l’équipe se connaissait bien. Là, on a passé trois semaines ensemble et on se découvre encore. – À titre plus personnel, vous inscrivez 16 points (6 sur 7 aux tirs) contre Strasbourg. Vous semblez plus volontaire en attaque ? – Les gens connaissent notre jeu. Je dois savoir m’adapter à l’équipe que j’ai, savoir quand travailler la défense, jouer pour l’équipe et quand prendre plus de responsabilités. Dès qu’une porte va s’ouvrir, je vais prendre les shoots. (Il sourit.) Et puis ici (à domicile), je connais les paniers par cœur. Avant tout, l’objectif est de progresser de saison en saison, d’être plus agressif, de ne plus laisser le jeu venir à moi. – À vingt ans, meneur titulaire du champion de France, vous êtes un peu le portedrapeau des jeunes de la Pro A qui veulent se faire une place cette saison ! – L’âge n’importe pas. Si le joueur a des qualités et joue intelligemment, je ne vois pas pourquoi il ne serait pas sur le terrain. Les jeunes sont forts et ils doivent jouer pour le prouver. Ça me fait plaisir d’en voir de plus en plus sur les parquets de Pro A, mais aujourd’hui quand j’en croise un de mon âge, je ne peux plus me permettre de me laisser dominer. – D. L. Dans des conditions extrêmes, Ivuti s’est imposé de cinq centièmes devant Gharib et Adere a repris Pirtea alors qu’elle saluait déjà la foule. 14 Bleu Rouge Noir Jaune HANDBALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (1 re phase, 2e journée) IVRY - KARVINA : 32-22 Ivry revit L’Anglais a vaincu ses démons pour remporter le plus grand succès de sa carrière. Avec de l’entrain et de l’envie, le champion a retrouvé ses valeurs et de l’espoir. IL FALLAIT bien que cela s’arrête, et tout a probablement recommencé vendredi à l’issue de l’entraînement lorsque le staff et les joueurs ont décidé de se réunir. Même les blessés étaient là et, notamment, Thomas Richard. « On s’est parlé mais pas pour se tailler. C’est un sport collectif et une bonne explication n’est jamais mauvaise. Maintenant, ce n’est pas en claquant des doigts ou en tapant sur la table que l’équipe allait retrouver de la vie. » La méthode a eu du bon, en tout cas. Elle a, momentanément, permis aux Ivryens de survivre en Ligue des champions puisqu’une nouvelle glissade devant les Tchèques de Karvina les aurait condamnés à suivre l’épreuve dans la peau de sparring-partners. Il faut croire que personne n’avait donc oublié les mots qui s’étaient dits dans le vestiaire vendredi soir à Delaune. Et que, surtout, tous avaient su en tirer la meilleure leçon. On n’a donc pas reconnu l’équipe dirigée par Stéphane Imbratta. Autant, depuis trois matches et trois défaites – Créteil, Astrakhan, Toulouse –, elle s’était engluée dans l’à-peu-près et le doute, autant elle a, enfin, été capable de réagir et de prendre son destin en main. On a vite compris que les Tchèques n’existeraient pas. Il y avait plus d’agressivité en défense, un meilleur tempo en attaque et des leaders assumant leur rôle. On pense évidemment à Luc Abalo, sur le reculoir lui aussi ces derniers temps, et enfin à son niveau. « Un joueur quel qu’il soit, souriait-il, dépend des autres. Si je n’étais pas là, c’est parce que nous n’étions plus tout à fait en osmose. On ne se trouvait pas, on jouait à contretemps. » S’il y a encore eu du déchet dans le jeu des Ivryens, ils ont, au moins, montré IVRY : LES LINKS RESTERONT éternellement des pièges à golfeurs. Tout particulièrement le plus vénérable d’entre eux, Saint Andrews, vieux de plusieurs siècles. Attaquer ce parcours, c’est risquer la catastrophe à chaque coup. Demandez à Ernie Els, numéro 5 mondial. Le Sud-Africain, parti à – 12 dimanche matin, venait de passer à – 17 après 15 trous à la faveur de trois birdies consécutifs du 13 au 15. Deuxième à un coup de Nick Dougherty, « The Big Easy » sentait la tête toute proche et attaquait encore au 16, un par 4 assez court avec vent dans le dos pour la première fois au retour. Pas de quoi a priori gêner la montagne springbok. Pourtant, après avoir visité une première fois le bunker de bord de green, Els y retournait après son putt. Bilan final : triple bogey et tous les espoirs de victoire envolés. À quelques trous de la fin ne restait plus alors dans la course que deux des plus grands talents anglais, Justin Rose, vingt-sept ans, et Nick Dougherty, vingt-cinq ans. Mais s’ils ne sont séparés que de deux ans, les deux hommes n’en sont pas au même point dans leur carrière. Rose pointe en effet à la 13e place mondiale et compte trois succès en Europe et un aux États-Unis, contre une seule victoire et un rang de 100e mondial pour Dougherty. C’est sur le 17, le trou certainement le plus célèbre au monde, que se dénouait la confrontation. Rose, mené de deux coups, était obligé d’attaquer ce trou injouable vent favorable, en raison du chemin et du hors-limite derrière le trou. L’aîné, un peu court sur son deuxième coup, se retrouvait pié- Mokrani, nez cassé Il était temps, on l’a dit, mais la victoire d’un soir n’ouvre pas, pour autant, sur un horizon désormais totalement dégagé. « J’étais inquiet, remarque encore Luc Abalo. Nous n’étions pas coordonnés et je ne voyais pas venir les réactions qui étaient notre marque de fabrique la saison dernière. On a su, face aux Tchèques, gravir une première marche, reprendre goût au jeu et confiance en nous, mais la route est encore longue. » Qui dessine, dès jeudi, un passage par la Catalogne et le grand Barcelone et laisse deviner beaucoup d’embûches. Un virage d’autant plus délicat à négocier que Mohamed Mokrani, le pivot, victime d’une fracture du nez, sera probablement absent. Un nouvel incident qui n’entame pourtant pas les certitudes de l’entraîneur. « Barcelone est au-dessus dans ce groupe. On y va pour prendre du plaisir et de l’expérience. Sans oublier toutes ces valeurs de solidarité que nous avons retrouvées face à Karvina. J’ai, en tout cas, le sentiment que la saison est lancée et qu’Ivry renaît. » Même s’il s’attend jeudi à passer un examen à haut risque. 22(11) Bednarik Plsek Kuzo Kieliba Heinz Indjic Faith Sulc Mrozek Petrosky Kornan Farkasovsky TOTAL Gardiens : Mrkva; Marjanovic (60 min., 15 arrêts dt 0/2 pen.) Entraîneur : J/ Kerkrt Interceptions : 3 Balles Perdues : 18 Evolution du score : 2-3 (5e), 4-4 (7e), 7-5 (10e), 11-7 (17e), 11-9 (20e), 14-9 (27e), 17-11 (33e), 20-13 (36e), 23-14 (41e), 25-17 (46e), 29-18 (53e), 29-21 (56e). Spectateurs : 1200 Arbitres : MM. Reisinger et Kaschütz (AUT) FABRICE GUILBERT, le capitaine, apprécie la réaction d’orgueil de son équipe. « Enfin, ensemble… » « SI L’ON VOUS DIT que l’on a, enfin, reconnu l’US Ivry… – J’ai ce sentiment également. On était, enfin, ensemble. Nous avons été agressifs et nous n’avons pas joué chacun dans notre coin. À partir de là, dans un sport collectif, tout devient plus facile. – Vous sentiez-vous capables de cette réaction alors que tout allait si mal ? – Ce groupe se connaît bien, mais la discussion que nous avons eue vendredi dernier a été salutaire. J’avais été le premier à dire aux entraîneurs que je ne me sentais pas bien physiquement. J’ai refait du physique dans la semaine. C’est aussi cela, Ivry : on se parle, on s’explique, on essaie de comprendre. – Cette victoire fait donc beaucoup de bien… – Oui. Il fallait arrêter de douter. Il y a beaucoup de mieux. L’impression, surtout, que l’on retrouve nos automatismes et les bonnes habitudes. – Vous jouez à Barcelone jeudi. N’y a-t-il pas le risque que tous ces beaux espoirs volent en éclats ? – Nous ne sommes pas Barcelone. On y va tranquilles avec l’envie de prendre du plaisir. Mais en sachant, aussi, qu’avec nos valeurs on est capables de faire front. » – L. M. CONSTANTA - MONTPELLIER : 23-28 Montpellier fait le job Concentrés et consistants en défense, les Héraultais n’ont jamais laissé les Roumains s’installer dans la partie. Les voilà lancés vers la qualification. CONSTANTA – (ROU) de notre envoyé spécial MICHAËL GUIGOU boite bas et c’est sincèrement l’unique bémol de l’épopée. Montpellier a fait le job, hier, sur la rive sombre de la mer Noire (23-28). L’engagement proposé dès les premiers échanges et la détermination affichée en défense ont embarrassé Constanta, très vite déstabilisé et contraint de se reposer sur son jeu rapide pour entretenir l’illusion. Jamais pourtant, même dans ses périodes fastes, l’ensemble d’Eden Hairi n’est parvenu à insinuer le doute dans des esprits montpelliérains le plus souvent tranquilles. « Ce déplacement pouvait pourtant se révéler piégeux, admet Patrice Canayer. Il en existe encore quelques-uns de ce style dans les premiers tours de Coupe d’Europe. Constanta venait de changer d’entraîneur, trois jours avant la rencontre, et les dirigeants avaient mis beaucoup de pression autour de ce rendez-vous. C’est pourquoi il fallait très vite imposer notre style. Ne pas les laisser se prendre au jeu. » Avec deux ou trois très bonnes premières attaques animées par Mla- den Bojinovic, avec une activité défensive intense, avec un Daouda Karaboué impeccable dans son périmètre (14 arrêts à 50 % en première période), Montpellier a donc marqué la distance (1-4, 4e, et 3-7, 14e) et bien pris soin d’imprimer le rythme. Et, sans les échecs répétés au tir, sans quelques regrettables hésitations, la partie aurait dû être pliée à la pause (11-15). « Le souci, indique encore l’entraîneur languedocien, c’est que l’on a toujours un peu de mal à trouver le bon équilibre entre l’engagement, la combativité, la détermination et la sérénité. Il y a trop d’échecs au tir et c’est d’ailleurs un peu récurrent. On se précipite, on négocie mal les surnombres. Il faut travailler là-dessus . » Satisfactions en défense Travailler dans la sérénité. Ce succès, au lendemain de l’échec devant Kiel (32-34), replace, en effet, les coéquipiers de Cédric Burdet sur le droit chemin. S’ils confirment, dimanche, devant Hammarby, dominé par Kiel hier (37-28), ils pourront même sérieusement commencer à envisager la qualification pour le tour prin- VOLLEY-BALL cipal. En attendant, ils se contentent d’apprécier les progrès collectifs, de louer l’état d’esprit général. « Ce que l’on vient de réaliser est bien dans la lignée de ce que l’on propose depuis le début de la saison, se félicite Patrice Canayer. Il y a une vraie volonté de bien faire les choses ensemble. Les joueurs ont envie, s’investissent sans l’ombre d’un doute. Même si ça ne paie pas systématiquement… » Même si la marge de progression demeure considérable. « On ne peut pas se contenter de ça, dit même Michaël Guigou, victime, donc, d’une entorse de la cheville gauche. Il faut avoir plus d’exigences, limiter encore le déchet. En temps normal, on doit laisser un tel adversaire dix buts derrière. Mais, c’est vrai, les motifs de satisfaction sont nombreux. » Ils concernent la défense, secteur dans lequel David Juricek a encore excellé en position avancée, mais également la maîtrise, tactique comme émotionnelle. Plusieurs joueurs ont ainsi profité de l’aubaine pour marquer de nouveaux points. William Accambray, par exemple, très juste dans sa sélection de shoots et toujours inimitable sur le un contre un. Et aussi Heykel M’Gannem, en quête de confiance, absolument parfait au cours du premier acte, mais malheureusement laissé sur le banc par la suite. Sans oublier Franck Junillon, éternellement sobre dans sa besogne défensive. Mladen Bojinovic, avant de rallier le grand port roumain, avait souligné la CONSTANTA Broz Schjolin Schuch Timofte Soldanescu Toma (c) Vukovic Kazic Saulescu Csepreghi Muresan Hejtmanek gravité des trois combats à venir. Le premier est maîtrisé. Le deuxième s’annonce captivant. L’enjeu du troisième, le 21 octobre en Championnat, est tout aussi précieux. Ils sont nombreux, en effet, à déjà considérer Montpellier et Chambéry comme les plus sérieux prétendants au titre… PHILIPPE PAILHORIES 23(11) MONTPELLIER Buts 1 2 3 2 2 7 1 0 0 5 Tirs Pen. P.déc. Exc. 1/5 2 57e 2/5 3/4 2/5 1 2/5 4 24e 7/12 1 0/1 1/2 2 0/5 1 0/2 5/6 - R(58e) TOTAL 23 22/50 1/2 11 3 Gardiens : Stanescu (44 min., 12 arrêts dt 0/1 pen.) ; Popescu (16 min., 5 arrêts dt 3/3 pen.) Entraîneur : E. Hairi Interceptions : 7 Balles Perdues : 21 28(15) Buts 3 5 3 0 1 3 3 5 5 28 Tirs 3/7 5/7 3/3 0/2 1/3 3/4 3/4 4/7 5/12 27/48 Pen. P.dèc. Exc. 2 14e e e - 49 ,54 1 e 1 33 ,60e 0/1 2 1/3 3 2 1 1/4 12 5 Tomas Burdet Junillon Tej Accambray Guigou Honrubia Juricek Sobol M’Gannem Bojinovic (c) Hmam Karaboué TOTAL Gardiens : Maggaiz ; Karaboué (60 min., 21 arrêts dt 1/2 pen.) Entraîneur : P. Canayer Interceptions : 10 Balles Perdues : 15 Evolution du score : 1-1 (1re) ; 1-4 (4e) ; 2-4 (4e) ; 2-7 (14e) ; 5-7 (16e) ; 6-8 (18e) ; 6-13 (25e) ; 8-15 (28e) ; 15-20 (39e) ; 15-22 (42e) ; 17-24 (47e) ; 19-24 (50e) ; 22-27 (59e) Spectateurs : 1200 Arbitres : MM. Stolarovs et Licis (LET) Groupe A. JEUDI : Barcelone (ESP)-Astrakhan (RUS), 34-27. HIER : Ivry-Karvina (RTC), 32-22. Classement : 1. Barcelone, 4 pts ; 2. Astrakhan et Ivry, 2 ; 4. Karvina, 0. Groupe B. HIER : Constanta (ROU)-Montpellier, 23-28 ; Kiel (ALL)-Hammarby (SUE), 37-28. Classement : 1. Kiel, 4 pts ; 2. Hammarby et Montpellier, 2 ; 4. Constanta, 0. Groupe C. SAMEDI : Schaffhausen (SUI)Leon (ESP), 29-29. HIER : Zagreb (CRO)Skopje (MCD). Classement : 1. Leon et Skopje, 3 pts ; 3. Schaffhausen, 1 ; 4. Zagreb, 1. Groupe D. SAMEDI : Bregenz (AUT)-Pampelune (ESP), 29-37. HIER : Gudme (DAN)-Presov (SLQ), 42-32. Classement : 1. Pampelune et Gudme, 3 pts ; 3. Presov, 2 ; 4. Bregenz, 0. Groupe E. VENDREDI : Tchekhov (RUS)Hambourg (ALL), 26-29 ; SAMEDI : Viborg (DAN)-Zaporozhye (UKR), 29-23. Classement : 1. Hambourg, 4 pts ; 2. Tchekhov et Viborg, 2 ; 4. Zaporozhye, 0. Groupe F. SAMEDI : Gummersbach (ALL)Veszprem (HON), 32-30 ; Celje (SLV)-Reykjavik (ISL), 34-24. Classement : 1. Gummersbach, 4 pts ; 2. Celje, 3 ; 3. Veszprem, 1 ; 4. Reykjavik, 0. Groupe G. MERCREDI : Ciudad Real (ESP)Lubin (POL), 40-25. SAMEDI : Drammen (NOR) - Flensburg-Handewitt (ALL), 30-33. Classement : 1. Ciudad Real, 4 pts ; 2. Drammen et Flensburg-Handewitt 2 ; 4. Lubin, 0. Groupe H. SAMEDI : Brest (BLR)-Velenje (SLV), 30-36. HIER : Szeged (HON)-Sarajevo (BOS), 39-24. Classement : 1. Szeged, 4 pts ; 2. Sarajevo et Velenje, 2 ; 4. Brest, 0. I COUPE DE L’EHF FEMMES de finale retour). – HIER : 16 heures, Mios Kicevo (MCD), 26-21 (aller : 30-21). Mios qualifié. (32es I SAINT-RAPHAËL : MORETTI OUT SIX SEMAINES. – Le pivot de Saint-Raphaël Nicolas Moretti (2 m, 29 ans) sera indisponible six semaines à la suite d’un claquage contracté lors du match face à Pontaut-Combault. L’arrière Émeric Paillason, qui a dû recevoir six points de suture à l’arcade, est lui incertain pour le match de Coupe de la Ligue contre Créteil, mercredi. – J-Ch. M. PRO A (3e journée) « Une vraie attente » ARNAUD JOSSERAND, l’entraîneur du leader montpelliérain, espère prolonger l’embellie initiale. Depuis la saison 2001-2002, jamais Montpellier n’avait réalisé un aussi bon départ en Championnat. À l’époque, le MUC avait enchaîné cinq victoires de rang. Pour l’heure, la formation dirigée par Arnaud Josserand compte trois succès consécutifs (Rennes, Asnières et Tours), mais s’est déjà installée en tête de la Pro A devant Poitiers, pour un tout petit set. Demain soir, le nouveau leader affronte Paris, roi de France depuis deux ans. Toujours sans son pointu international Antonin Rouzier, touché à la main droite et qui ne reviendra pas avant le 25 octobre, mais avec une force collective impressionnante, qui a mis Tours à terre samedi soir (3-0). « PAS GRAND MONDE n’aurait parié sur un aussi net succès de votre équipe contre Tours, surtout sans Rouzier… Que s’est-il passé ? – Je pensais qu’on pouvait faire quelque chose de bien contre eux, mais à ce point-là… L’an passé, nous ne fonctionnions pas suffisamment en PARIS. – Le capitaine, Fabrice Guilbert, qui s’infiltre entre deux défenseurs tchèques de Karvina, et les Ivryens ont relevé la tête, hier salle Charpy, avant de se rendre à Barcelone jeudi. (Photo Jean-Marc Pochat) équipe. Un jour, Dias (le pointu brésilien aujourd’hui à Tourcoing) était capable de nous mettre 35 points, le coup d’après on pouvait compter sur Loïc (Geiler). Là, c’est différent. On est une vraie équipe (il insiste). Contre Tours, tout le monde a bien joué ensemble. Le jeune Baptiste (Geiler, auteur de 17 pts) a prouvé qu’il avait le mental pour assurer. Je lui avais dis avant la reprise du Championnat qu’il aurait du temps de jeu, car Antonin, à cause du calendrier international avec l’équipe de France, aurait forcément besoin de souffler… mais je ne pensais pas que ça viendrait aussi vite ! – Mardi, c’est Paris. Vous êtes prêts ? – Je ne suis pas sûr que l’équipe soit capable de réitérer ce genre de prestation tous les trois jours. On verra mardi ! Paris nous attend avec son expérience, mais on ira pour lutter. On est leaders, c’est bien, mais le Championnat ne fait que commencer. Il ne sert à rien de tirer des plans sur la comète. – En quoi réside la force de Montpellier en ce moment ? – Dans le combat. Dans la volonté de défendre tous les ballons. À la fin du match contre Tours, plusieurs suppor- ters sont venus nous voir pour nous dire qu’ils ont apprécié de voir l’équipe jouer avec les valeurs qui ont fait l’histoire du club (7 fois champion entre 1947 et 1975). Avec Joël (Le Men, son adjoint), c’est ce qu’on a voulu depuis le début de la préparation. On a demandé de la rigueur, de l’investissement. Parfois, j’ai même été chiant, je le sais. Ensuite, contrairement aux grosses cylindrées qui ont été privées de leurs internationaux, nous avons eu le temps pour préparer tranquillement la saison. C’est un vrai avantage. – Sur le parquet, samedi, il n’y avait qu’un seul étranger, le libero brésilien De Oliveira. Est-ce un choix sportif ou politique ? – Les deux. Quand les dirigeants m’ont recruté il y a deux ans, l’idée était de travailler en étroite collaboration avec le centre de formation du club. Les PAGE 14 frères Geiler et Yoann Jaumel ont joué ensemble, gamins, au club. Derrière, les joueurs d’expérience comme Marc Schalk (33 ans) et Dominique Daquin (34 ans) encadrent bien ces jeunes talents. La touche régionale et française exerce un vrai attrait au niveau du public qui est chauffé à blanc derrière nous quand cela va moins bien. – Quels objectifs avez-vous en ligne de mire ? – Être européen. La saison dernière, on échoue d’un rien contre Beauvais pour la 5e place qualificative (deux défaites au tie-break). Retrouver l’Europe donnerait de l’air au club (*). Il y a une vraie attente autour de nous. » GUILLAUME DEGOULET (*) Montpellier n’a plus joué de Coupe d’Europe depuis la Coupe de la CEV 2001. I ITALIE : PREMIÈRE POUR TRÉVISE. – Battu lors des deux premières journées, le champion d’Italie a rectifié le tir hier soir en dominant Pérouse en quatre sets (25-22, 22-25, 25-20, 25-19). Le passeur français, Pierre Pujol (4 pts à 2/2 en attaque, 1 contre et 1 ace), a disputé toute la partie. Ce soir, dernier match de la troisième journée : Rome et Hubert Henno reçoivent le Milan de Guillaume Samica. I TROPHÉE FÉMINA : LE CANNET S’IMPOSE. – Les filles du Cannet ont remporté hier soir l’édition 2007 du tournoi international d’Istres en dominant en finale l’équipe locale en trois sets (25-21, 25-14, 25-22). Les coéquipières de l’internationale Estelle Quérard, élue meilleure réceptionneuse, affirment ainsi de belles ambitions à une semaine de l’ouverture du Championnat Pro Féminine. Les Russes de Balakovo, qui ont dominé La Rochette (3-1), complètent le podium. – G. De. CYCLISME Bennati, saison terminée DANIELE BENNATI NE SERA PAS dimanche prochain l’un des prétendants à la succession de Frédéric Guesdon dans Paris-Tours. Deuxième en 2005 (derrière Erik Zabel) sur l’avenue de Grammont, le sprinteur de Lampre a en effet été contraint de mettre prématurément un terme à sa saison. Des radios ont détecté une microfracture du scaphoïde droit, conséquence probable d’une chute sur les routes de la Vuelta. Révélation de la saison (il a décroché dix victoires dont deux étapes du Tour de France et trois de la Vuelta), l’Italien, vingt-sept ans, a été plâtré jusqu’au coude. Immobilisé une vingtaine de jours, il ne portera donc plus le maillot de Lampre puisqu’il s’est engagé pour deux ans avec Liquigas. I UN QUATRIÈME FRANÇAIS CHEZ SKIL-SHIMANO. – Thierry Hupond, vingt-trois ans le mois prochain, qui défendait depuis 2005 les couleurs du VC La Pomme Marseille, a signé un contrat de néo-professionnel dans l’équipe Continental pro néerlandaise Skil-Shimano, avec laquelle il était stagiaire depuis le mois d’août. Champion de France juniors du contre-la-montre en 2002, le Lyonnais rejoint donc aux Pays-Bas ses compatriotes Clément Lhôtellerie, David Deroo et Fabien Bacquet. I KROON RESTE CHEZ CSC. – Le Néerlandais Karsten Kroon, (31 ans), révélation l’an dernier des classiques (3e de la Flèche Wallonne, 4e de l’Amstel, 8e du Tour des Flandres), a rempilé pour deux ans avec CSC. Il est le septième coureur de la formation danoise à prolonger son contrat après Jens Voigt, Kurt-Asle Arvesen, Lars Bak, Michael Blaudzun, Nicki Sörensen et Kasper Klostergaard. I BEAT ZBERG RACCROCHE. – Beat, l’aîné des frères Zberg (36 ans), professionnel depuis 1992, a décidé de mettre un terme à sa carrière. Le Suisse, coureur polyvalent avec une prédilection pour la montagne, a accompli la majeure partie de sa carrière chez Carrera (1993-1996), Rabobank (1998-2003) et Gerolsteiner (depuis 2004). Il compte une trentaine de victoires à son palmarès (dont l’Étoile de Bessèges 1992, le Tour des Asturies 1995, le Tour de Murcie 2006, une étape de la Vuelta 2001, deux du Tour de Suisse 2006, deux du Tour du Pays Basque en 2002 et 2004). Habitué du Tour de France (il y a participé neuf fois), sa meilleure place fut 11e en 1997. I CONTRE-EXPERTISE POSITIVE POUR ASCANI. – L’examen de l’échantillon « B » a confirmé le contrôle positif à l’EPO du champion d’Italie du contre-la-montre, Luca Ascani, le 26 juin dernier, au soir de sa victoire à Novi Ligure. Ascani courait alors au sein de l’équipe continentale italienne Aurum Hôtels, suspendue le 11 juillet par la Fédération italienne pour des problèmes financiers. Le coureur risque, lui, deux ans de suspension. Le titre de champion d’Italie du chrono échoit à Marco Pinotti (T-Mobile). I WIESENHOF : C’EST BIEN FINI. – Après l’annonce en mai dernier du retrait de son sponsor principal, Wiesenhof, à la suite des multiples affaires ayant secoué le cyclisme outre-Rhin, le manager général de l’équipe Continental pro allemande Raphael Schweda n’avait pas perdu espoir de retrouver un partenaire. Ses recherches se sont avérées infructueuses et Wiesenhof, qui avait fait son apparition en 2003 et découvert Linus Gerdemann et Gerald Ciolek, ne sera plus dans le peloton la saison prochaine. Les sprinteurs Olaf Pollack et Steffen Radochla, le spécialiste des classiques Steffen Wesemann (3e cette année de Paris-Roubaix) et le tout nouveau champion du monde Espoirs Peter Velits sont donc sur le marché. I LA COUPE DES NATIONS ESPOIRS S’ÉTOFFE. – Le calendrier de la Coupe des Nations Espoirs, née en 2007, s’enrichira de deux nouvelles épreuves l’an prochain, le ZLM Tour, une course d’un jour aux Pays-Bas, et une course par étapes au Québec. En voici le calendrier complet : GP du Portugal (28-30 mars) ; ZLM Tour (12 avril) ; la Côte Picarde (16 avril) ; Liège-Bastogne-Liège Espoirs (19 avril) ; Tour des Régions Italiennes (26 avril-1er mai) ; Ville de Sagenay (5-8 juin) ; GP Guillaume-Tell (20-24 août) ; Tour de l’Avenir (11-14 septembre). Cette année, la Coupe des Nations a été remportée par la Slovénie (108 points) devant la France (106). RÉSULTATS I CIRCUIT FRANCO-BELGE (2.1, [BEL], 4-7 octobre). – 4e et dernière étape, CuesmesTournai : 1. Steegmans (BEL, Quick Step), les 162,1 km en 3 h 36’ (moy. : 45,027 km/h) ; 2. Cavendish (GBR, T-Mobile) ; 3. McEwen (AUS, Predictor-Lotto) ; 4. Usov (BLR, AG2R Prévoyance) ; 5. A. Davis (AUS, Discovery Channel) ; 6. Gilbert (BEL, Française des Jeux) ; ... 9. Feillu (Agritubel) ; 15. Haddou (Bouygues Telecom) ; 17. Boucher (Landbouwkrediet), t.m.t. – 138 classés. Classement final : 1. Steegmans (BEL, Quick Step), en 16 h 58’; 2. Cavendish (GBR, T-Mobile), à 4’’ ; 3. Gilbert (BEL, Française des Jeux), à 14’’ ; 4. Clerc (SUI, Bouygues Telecom), à 16’’ ; 5. Marcato (ITA, LPR), m.t. ; ... 12. Duclos-Lassalle (Cofidis), à 23’’ ; 14. Vasseur (Qsi), m.t. ; 17. Jérome (Btl), à 24’’ ; 19. Gabriel (Landbouwkrediet), à 25’’ ; 21. Feillu (Agritubel), à 26’’ ; 39. Guesdon (Fdj), m.t. ; 81. Séb. Chavanel (Fdj), à 46’’. Carton plein pour Geert Steegmans, qui a remporté hier au sprint la dernière étape et le classement final du Circuit Franco-Belge, ses septième et huitième victoires de la saison. À vingt-sept ans, celui qui est devenu bien plus que le lieutenant de Tom Boonen (il l’avait d’ailleurs battu à Gand lors du Tour de France) sera l’un des plus sérieux prétendants à la victoire dimanche prochain dans Paris-Tours. LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Pen. P.dèc. Exc. 2/3 3 8e 47e 2/2 - 21e,59e 1 1 4/5 5 4 I DUNHILL LINKS. – Classement final (par 288) : 1. Dougherty (ANG) 270 (67 + 66 + 66 + 71) ; 2. Rose (ANG) 272 (68 + 69 + 66 + 69) ; 3. McIlroy (ILN) 273 (71 + 67 + 67 + 68) ; 4. Lane (ANG) 274 (69 + 70 + 68 + 67) et Lawrie (ECO) 274 (66 + 73 + 64 + 71) ; 6. Immelman (AFS) 275 (73 + 65 + 67 + 70) et Els (AFS) 275 (67 + 67 + 70 + 71) ; 8. Harrington (IRL) 276 (70 + 66 + 67 + 73) et Hansen (DAN) 276 (66 + 70 + 71 + 69) ;... 32. Van de Velde 280 (71 + 69 + 67 + 73) et Remésy 280 (71 + 67 + 69 + 73) ; 49. Bourdy 283 (72 + 67 + 71 + 73) ; 55. Levet 284 (70 + 65 + 75 + 74). I VALERO TEXAS OPEN (San Antonio, Texas, LaCantera Golf Club, circuit américain hommes, 3 163 027 /, 4-7 octobre). – Troisième tour (par 210) : 1. Parnevik (SUE) 192 (61 + 65 + 66) ; 2. Grönberg (SUE) 195 (65 + 65 + 65) ; 3. Leonard (USA) 196 (65 + 67 + 64) ; 4. Stroud (USA) 198 (69 + 65 + 64), Armour (USA) 198 (67 + 67 + 64), Chopra (SUE) 198 (65 + 69 + 64) et Maruyama (JAP) 198 (65 + 68 + 65). I LONGS DRUGS CHALLENGE (Danville, Californie, Blackhawk Country Club, circuit américain femmes, 773 197 /, 4-7 octobre). – Troisième tour (par 216) : 1. Pettersen (NOR) 204 (75 + 65 + 64) ; 2. Kane (CAN) 205 (69 + 69 + 67) ; 3. Ochoa (MEX) 206 (69 + 70 + 67) ; 4. Inkster (USA) 211 (74 + 66 + 71) ; 5. Webb (AUS) 212 (69 + 69 + 74) et Mayorkas (USA) 212 (73 + 67 + 72) ;... 60. Meunier-Lebouc 222 (69 + 79 + 74). Bleu Tirs 0/2 2/5 1/2 4/6 6/6 2/7 0/1 0/2 0/2 2/5 1/4 18/42 ARNAUD TILLOUS RÉSULTATS LAURENT MOISSET Buts 4 1 6 6 2 2 1 22 gé devant le fameux bunker qui borde l’avant du green et ne pouvait sauver le par. Tout ceci sous les yeux de Dougherty, qui attendait à la retombée de son drive du 17. Le plus jeune terminait donc ce trou dans le par avant de parachever son succès au 18. Parti avec trois coups d’avance, Dougherty avait pourtant semblé accuser une nouvelle fois la pression avec deux bogeys au 1 et au 2, mais ce furent ses deux seules erreurs de la journée, avec son bogey consenti au 17. Après avoir laissé échappé de nombreux succès le dimanche depuis sa seule victoire, à Singapour en 2005, le jeune homme tardait à confirmer son immense potentiel. Comme toujours, c’est en prenant le golf du bon côté, en s’amusant sans se soucier du résultat, comme il ne cessait de le répéter depuis le début de la semaine, que le succès lui a à nouveau souri : « J’étais nerveux ce matin, mais j’ai su tirer les leçons de mes échecs passés. Battre Ernie (Els) et Justin (Rose), gagner devant ce champ fantastique me donne une confiance énorme. En plus sur des links, et en particulier Saint Andrews, une forme de jeu et un parcours qui ne me souriaient pas jusquelà. » Chez les Frenchies, seule la moitié d’entre eux, quatre sur huit, avaient passé le cut et il n’est pas étonnant de retrouver aux avant-postes les plus expérimentés, Jean-François Remésy et Jean Van de Velde, 32es à – 8. Une délivrance pour Remésy, sa carte enfin en poche. Le Nîmois avouait après coup qu’il n’aurait pas été aux cartes en cas d’échec et aurait donc stoppé sa carrière. Jaune Rouge Jaune Loupadière Guillard Poulin Sarni Martinovic Mokrani Abalo Buchmann Hadjali Guilbert (cap.) Smajlagic Petro TOTAL Gardiens : Pocuca (60 min., 14 arrêts dt 0/3 pen.) ; Chapon (1/2 pen.) Entraîneur : S. Imbratta Interceptions : 6 Balles Perdues : 14 correspondance spéciale Noir Bleu Noir Tirs Pen. P.déc. Exc. 0/1 1/3 39e 3/4 1 42e 48e 1/2 2/2 9/11 3 5/9 2/2 1 0/4 5/9 3 19e,54e 4/5 1 - 23e,28e 30/50 2/2 9 7 SAINT ANDREWS – (ECO) de l’envie, des savoir-faire. Vingt-deux buts seulement encaissés et une attaque où Buchmann, Abalo et Guilbert ont donné le tempo et assuré audelà du minimum syndical. « Il y a du mieux, annonçait même Stéphane Imbratta. C’est une autre équipe, enfin celle que j’ai connue la saison dernière. Avec une défense qui fait bloc, provoque la faute de l’adversaire et récupère des ballons facilitant, ensuite, notre jeu rapide. Tout a été beaucoup mieux. Et ce match, finalement, nous a bien ressemblé. » 32(16) KARVINA : Buts 1 3 1 2 9 7 5 4 32 GOLF (DUNHILL LINKS) Dougherty leur fait la nique 15 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE RALLYE DE CATALOGNE Loeb quatre à quatre En s’imposant devant son équipier Sordo pour un deuxième doublé des C4, le Français reprend quatre points à Grönholm, troisième. PORTAVENTURA – (ESP) 15’44’’3, mais qu’à aucun moment du rallye nos temps de passage intermédiaires n’ont été superposables », faisait remarquer Daniel Elena, le coéquipier de Loeb. « Ça, c’est des mathématiques… Moi je vous le promets, je n’ai pas de régulateur sous le pied droit ! rétorquait Dani Sordo avec son air d’en avoir bavé des ronds de chapeau. Je suis parti à fond et ç’a été comme ça jusqu’au bout parce que, derrière, les deux pilotes Ford n’ont pas arrêté d’attaquer comme des malades… Enfin, je suis content parce que j’ai tenu mon rôle. Je crois que j’ai rempli mon contrat en faisant exactement ce que l’équipe attendait de moi. Encouragé par mon public, j’ai réussi un sans-faute sur des routes que j’aime bien et où je suis très à l’aise. C’était un rendez-vous important que je n’ai pas manqué. En tout cas, sachant que j’ai attaqué au maximum du début à la fin, je suis bien placé pour affirmer que battre " Seb’ " à la régulière sur le goudron, ce n’est simplement pas possible. » de notre envoyé spécial « SI JE N’AVAIS PAS GAGNÉ en Catalogne, j’aurais pu dire adieu au titre, résumait sans détour le triple champion du monde, qui célébrait hier sur le front de mer de Salou son hattrick en Catalogne et son sixième succès de l’année, le trente-quatrième en Championnat du monde. Au contraire, cette victoire, renforcée de la deuxième place obtenue par Dani (Sordo), constitue le meilleur résultat qu’il nous était possible d’envisager. Grâce à ce doublé, mon retard sur Marcus Grönholm s’est réduit de quatre points. Nous avons encore quatre rallyes à disputer, deux épreuves sur asphalte et deux autres sur terre (*)… Le match reste donc plus ouvert que jamais. » N’empêche, il aura fallu aux deux pilotes Citroën placer une sacrée accélération sur 350 kilomètres pour que, au final, Loeb puisse récupérer l’intégralité des points perdus sur son rival lorsqu’il lui concéda trois misérables dixièmes de seconde à l’arrivée du Rallye de Nouvelle-Zélande le mois dernier. Avant d’en arriver là, le Français devait impérativement pouvoir compter sur son partenaire. En s’intercalant entre lui et Marcus Grönholm, Dani Sordo a parfaitement rempli sa mission ce week-end. Pour la première fois en tête d’une manche mondiale l’espace de deux spéciales (ES 4 et ES 5), le jeune Espagnol a par la suite su calquer son rythme sur celui de son leader lorsque ce dernier s’est définitivement emparé du commandement vendredi soir. L’écart entre les deux C4 n’a en effet pratiquement pas varié puisque, de 11’’3 à la fin de la première étape, il n’était que de 13’’8 au passage de la ligne d’arrivée deux jours plus tard et 205 kilomètres plus loin ! « Pour la petite histoire, je retiendrai que nous avons parcouru les 26,5 kilomètres de la dernière spéciale (ES 18, Colldejou 2) dans le même temps de Grönholm : « J’ai manqué de confiance » Même s’il adhérait dans son for intérieur à cette vision de la situation, Marcus Grönholm préférait chasser ses logiques appréhensions de subir à nouveau la loi du tandem Loeb-Sordo au Tour de Corse, prochain rendezvous asphalte dont le départ sera donné ce vendredi à Ajaccio. « On a perdu trop de temps le premier jour, analysait le Finlandais. À partir de là, il n’y avait rien de mieux à espérer qu’une troi- PORTAVENTURA. – Intouchable sur l’asphalte catalan, où il s’est imposé pour la troisième année d’affilée, Sébastien Loeb entend bien rééditer ce succès dès dimanche prochain sur les routes goudronnées de Corse. (Photo Gustau Nacarino/Reuters) sième place. Bien sûr qu’on a été distancé sur le mouillé à cause de l’histoire des pneus que nous n’avions pas fait rainurer, au contraire de nos adversaires. Mais pas seulement. En ce qui me concerne, je crois surtout que j’ai manqué de confiance et d’audace lors de la première étape. Au volant, je n’étais pas cent pour cent à l’aise. Je n’ai pas réussi à me lâcher complètement. « Le lendemain ça allait beaucoup mieux, mais il était trop tard pour tenter de refaire ce handicap d’une cinquantaine de secondes sans risquer la faute à tout instant. Puis six points supplémentaires, après tout, je me dis que ça pourra toujours servir, non ? » Si le bilan de cette douzième manche du Championnat du monde est somme toute conforme à la logique, le secret espoir du clan Citroën de voir également s’intercaler la Xsara Kronos de François Duval a fait long feu. Le pilote belge n’a jamais été en mesure de rééditer sa belle performance de juillet, lorsqu’il s’était classé deuxième au Rallye d’Allemagne derrière Sébastien Loeb. Devancé par les deux Focus officielles de Marcus Grönholm et de Mikko Hirvonen, il a sauvé sa cinquième place après avoir frisé la catastrophe dans la toute dernière spéciale. Un méchant bleu sur le flanc de sa Citroën jaune en attestait. JEAN-PAUL RENVOIZÉ (*) Corse (12-14 octobre, asphalte) ; Japon (26-28 octobre, terre) ; Irlande (16-18 novembre, asphalte) ; GrandeBretagne (30 novembre-2 décembre, terre). I KRONOS BON POUR LA CORSE. – L’équipe OMV Kronos Citroën alignera bien deux voitures cette semaine dans le Tour de Corse, malgré la destruction de la Xsara WRC de Manfred Stohl lors de la première étape du Rallye de Catalogne. La Xsara version terre qui était destinée au pilote autrichien lors du Rallye du Japon (26-28 octobre) a en effet été expédiée dès hier vers Ajaccio, où elle sera reconditionnée sur place en version asphalte. Au terme de l’épreuve, Kronos aura vingtquatre heures pour la remettre en configuration terre avant de l’acheminer vers l’Asie. SÉBASTIEN LOEB a réussi, avec Citroën, le score parfait avant d’attaquer cette semaine le Tour de Corse. LE FILM DES SPÉCIALES ROI DE L'ASPHALTE EN ESPAGNE ! Championnat du moonde 2007 (après 12 rallyes) Barème des points p : 10 au 1 err ; 8 au 2e ; 6 au 3e ; 5 au 4e ; 4 au 5e ; 3 au 6e ; 2 au 7e ; 1 au 8e. 1. Grönholm (FIN) 96 6 10 8 8 5 8 10 10 10 5 10 6 - - - 90 10 8 0 10 10 10 0 8 6 10 8 10 - - - 2 Loeb 2. 74 4 6 10 6 4 6 8 5 8 6 6 5 - - - 3. Hirvonen (FIN) ( ) 39 8 0 0 5 6 3 6 0 0 0 3 8 - - - 4. Sordo (ESP) ( ) 34 3 0 5 0 8 0 4 6 0 3 2 3 - - - 5. P. Solbergg (NOR) ( ) 28 0 5 6 0 0 4 5 4 4 0 0 - - - - 6. H. Solberg (NOR) ( ) 26 5 1 0 4 0 2 0 3 5 0 5 1 - - - 7. Atkinson (AUS) 19 0 0 4 2 1 5 0 0 0 1 4 2 - - - 8. Latvala (FIN) 9. Duval (BEL) 12 - - - - - - - - - 8 - 4 - - - 10. Gardemeister (FIN), 10 ; 11. D. Carlssoon (SUE), Stohl (AUT), 9 ; 13. Kopecky (RTC), 8 ; 14. Galli (ITA), 5 ; 15. Pons (ESP), Aava (EEST), 3 ; 17. Ostberg (NOR), Wilson (GBR), Hanninen (FIN), 1. Constructeurs 1. Ford 170 10 16 18 14 9 14 18 15 18 11 16 11 - - - 2. Citroën 131 18 9 1 15 16 13 6 8 6 10 11 18 - - - 64 8 2 5 4 8 2 5 9 5 5 7 4 - - - 3. Subaru 4. Stobart-Ford Stobart Ford 57 1 5 10 3 2 9 7 4 4 5 5 2 - - - 5. OMV Kronos-Citroën 39 2 7 5 3 4 1 3 2 0 8 0 4 - - - 6. Munchi’s-Ford 6 0 0 0 0 - 0 0 1 5 - 0 0 - - - N.B. : seules les deux voitures officiellement engagées par un constructeur ou un team peuvent marquer des points à chaque rallye. WTCC Nouvelle victoire signée BFGoodrich sur la 12ème manche du Championnat du monde des Rallyes www.bfgoodrich.com *Prenez le contrôle - MRM Worldwide. - Photothèque Michelin RALLYE DE CATALOGNE (Portaventura, 5-7 octobre). – Douzième épreuve du Championnat du monde des rallyes 200. Classement final : 1. Loeb-Elena (MCO, Citroën C4 WRC), 3 h 22’50’’5 ; 2. Sordo-Marti (ESP, Citroën C4 WRC), à 13’’8 ; 3. Grönholm-Rautiainen (FIN, Ford Focus RS WRC 07), à 39’’8 ; 4. Hirvonen-Lehtinen (FIN, Ford Focus RS WRC 07), à 1’25’’6 ; 5. Duval-Pivato (BEL, OMV Kronos-Citroën Xsara WRC), à 2’28’’7 ; 6. P. Solberg-Mills (NOR-GBR, Subaru Impreza WRC 2007), à 2’54’’1 ; 7. Latvala-Anttila (FIN, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 3’38’’2 ; 8. Atkinson-Prévot (AUS-BEL, Subaru Impreza WRC 2007), à 4’22’’4 ; 9. Pons-Amigo (ESP, Subaru Impreza WRC 2007), à 5’04’’1 ; 10. H. Solberg-Menkerud (NOR, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 10’32’’2 ; 11. Wilson-Orr (GBR, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 12’’39’’6 ; … 15. Andersson-Andersson (SUE, Suzuki Swift S1600), à 21’34’’0 (1er juniors) ; … 19. Aigner-Wicha (AUT-ALL, Mitsubishi Lancer Evo 9), à 22’39’’6 (1er Gr. N) ; 33. Bonato-Boulloud (PH Sport Citroën C2-R2), à 34’12’’9 ; etc. Vainqueurs de spéciales : Grönholm, 8 ; Loeb et Sordo, 4 ; Duval et Hirvonen, 1. Leaders : Grönholm, ES 1 ; Loeb, ES 2 à ES 3 et ES 6 à ES 18 ; Sordo, ES 4 à ES 5. Principaux abandons : Pérez Companc-Volta (ARG, Munchi’s-Ford Focus RS WRC 06), sortie de route (ES 2) ; Stohl-Minor (AUT, OMV Kronos-Citroën Xsara WRC), tonneau (ES 3) ; Kopecky-Schovanek (RTC, Skoda Fabia WRC), sortie de route (ES 3). TOTAL RÉSULTATS DIDIER BRAILLON Monte-Carlo (18-211 janvier) Suèède (9 Su (9-11 11 fé févrierrr)) Norvège (16-18 février) Mexique (9-11 mars) Portugal (30 mars-1er avril) Argentine (4-6 mai) Italie-Sardaigne (18-20 mai) Grèce (1er-3 juin) Finlande (3-5 août) Allemagne (17-19 août) Nlle-Zélande (31 août-2 septembre) Espagne-Catalogne (5-7 octobre) France-Tour de Corse (12-14 oct.) Japon (26-28 octobre) Irlande (16-18 novembre) Gde-Bretagne (31 nov.-2 décembre) ES 15 – Riudecanyes 1 (16,32 km) : 1. Grönholm et Loeb, 10’19’’2 (moy. : 94,88 km/h) ; 3. Sordo, à 2’’3 ; 4. Hirvonen, à 3’’4 ; 5. Duval, à 3’’6 ; etc. Début d’une boucle de deux spéciales, sous le soleil et avec un asphalte totalement sec. ES 16 – Colldejou 1 (26,51 km) : 1. Sordo, 15’38’’7 (moy. : 101,75 km/h) ; 2. Loeb, à 0’’8 ; 3. Grönholm, à 8’’3 ; 4. Hirvonen, à 8’’6 ; 5. P. Solberg, à 11’’8 ; 6. Duval, à 15’’8 ; etc. ES 17 – Riudecanyes 2 (16,32 km) : 1. Grönholm, 10’15’’1 (moy. : 95,52 km/h) ; 2. Duval, à 4’’2 ; 3. Hirvonen, à 4’’7 ; 4. Latvala, à 5’’4 ; 5. Sordo, à 6’’3 ; 6. Atkinson, à 6’’4 ; 7. Loeb, à 6’’9 ; etc. Reprise de la même boucle de deux spéciales. Petite touchette de Hirvonen. ES 18 – Colldejou 2 (26,51 km) : 1. Grönholm, 15’39’’9 (moy. : 101,54 km/h) ; 2. Sordo et Loeb, à 4’’4 ; 4. P. Solberg, à 6’’7 ; 5. Hirvonen, à 8’’7 ;… 8. Duval, à 19’’1 ; etc. Grosse touchette de Duval. G Prochaine épreuve : Tour de Corse (12-14 octobre). prendre le large et de voir venir pendant les deux derniers jours. On est plutôt sur la bonne pente. Si ça pouvait continuer comme ça en Corse, on reviendrait à deux points de Marcus avant le Japon. Ça deviendrait beaucoup plus intéressant mais on n’y est pas encore. D’autant qu’en Corse, cette année, il y a beaucoup de spéciales nouvelles et que ça ajoutera à la difficulté. – Le combat risque de se poursuivre jusque début décembre, au pays de Galles, et vous n’avez aucun droit à l’erreur. Comment allez-vous gérer cette donne ? – Il n’y a pas grand-chose à gérer, justement. Il faut gagner et ne pas se poser de questions, attaquer en restant sur la route. Ce n’est pas forcément facile mais je n’ai pas grandchose à perdre. Je ne peux pas me permettre de finir un rallye derrière Marcus et, quand il y a des risques à prendre, il faut vraiment les prendre. Si je réussis à gagner le titre, à mon avis, ce ne sera effectivement pas avant la dernière course alors que, les saisons précédentes, j’avais souvent un peu de marge. On se dirige vers une fin de Championnat plutôt stressante, ça, c’est l’évidence. » Jackpot pour Muller DIFFICILE D’IMAGINER un tel bouleversement au Championnat, au sortir de cette avant-dernière manche à Monza : Yvan Muller a remonté ses 14 points de retard et rejoint Priaulx en tête du classement des pilotes ! Hugues de Chaunac, le patron du Français, n’avait pas prévu une telle réussite du nouveau moteur diesel des Seat Leon, adopté depuis l’épreuve d’Anderstorp. Car hier les Leon TDI ont réalisé un festival. Parti en tête devant ses coéquipiers Gené et Tarquini, Muller a d’abord remporté la première course devant l’Espagnol, en poussant sa voiture à la limite : à peine l’arrivée franchie, le pneu avant gauche de l’Alsacien explosait ; un incident qui laissait planer une ombre de doute sur la seconde course de la journée. Mais les Leon TDI sont bien nées et les BMW bien malheureuses. Priaulx a abandonné à chaque fois et Farfus, septième lors de la première course, n’a pas fini la seconde. Pendant que Gené remportait cette manche, Muller, cinquième, marquait lui de précieux points. Le voilà près de toucher à Macao, capitale chinoise du jeu, les fruits du joli coup de poker tenté par Seat avec son moteur diesel. FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON POSITIONS AU CHAMPIONNAT : 1. Priaulx (GBR, BMW) et Muller (Seat), 81 points ; 3. Farfus Jr (BRE, BMW), 71 ; etc. LUNDI 8 OCTOBRE 2007 PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune « VOUS ÊTES ARRIVÉ EN CATALOGNE avec dix points de retard sur Marcus Grönholm et vous n’êtes désormais plus qu’à six points… – C’est un grand résultat pour nous. Je ne pouvais pas espérer plus que cette victoire, assortie de la deuxième place de Dani Sordo, qui s’intercale entre Marcus et moi. L’objectif est atteint. On a tous fait du bon travail et on lui reprend quelques points : six de retard, c’est beaucoup mieux que dix et c’est encourageant pour les rallyes sur asphalte à venir. Dani a une belle vitesse de pointe et on peut espérer refaire la même performance ailleurs. En Corse, par exemple, mais encore faudra-t-il réussir à concrétiser la théorie dès cette semaine. – Avec quatre rallyes à courir, deux sur asphalte et deux sur terre, quelles sont maintenant vos chances d’obtenir un quatrième titre mondial d’affilée ? – Au moins, ici, en Catalogne, elles n’ont pas diminué ! Si j’avais fini derrière Marcus, ce serait devenu très délicat. Là, j’ai fait la différence sous la pluie vendredi soir, ça m’a permis de Bleu de notre envoyé spécial Jaune PORTAVENTURA – Noir Bleu Noir « Objectif atteint » 16 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE CHINE Une bourde de grand prix Virtuel champion du monde, Lewis Hamilton a payé cher sa sortie de piste sur la voie menant aux stands. SHANGHAI – de notre envoyé spécial L’HORLOGE DU TITRE s’est grippée, hier. On attendait un sacre. Il y eut un crac. Gros. Énorme, comme un gamin dans le bac à gravier. Incongru, comme un leader du Championnat sortant de piste à l’entrée des stands, alors que le titre se dessine. Et, surtout, malheureux, comme un premier abandon, qui tombe très mal pour Lewis Hamilton. Depuis ses débuts en F 1, il y a seize Grands Prix, il avait toujours vu le drapeau à damier. Hier, il ne vit même pas l’arrivée de la course qu’il quitta avant la fin, sans doute vexé de cette faute. « J’ai fait une erreur, reconnut-il pourtant devant les caméras, avant de partir. On ne peut pas ne jamais faire de faute. De toute façon, mes pneus étaient usés jusqu’à la corde. » « Usés » est sans doute un doux euphémisme pour décrire l’état de délabrement avancé de ses pneumatiques. Ses gommes semblaient à l’agonie durant les quatre tours qui précédèrent son abandon. Quatre boucles où il lâchait les secondes par poignées sans que l’écurie ne le rappelle au stand pour en changer. Des minutes sans doute interminables pour l’Anglais, qui tournait dans les chronos d’une Spyker tuberculeuse. Et qui vit revenir, dans ses rétroviseurs, Räikkönen puis Alonso. « Je ne pense pas que l’équipe ait commis une erreur dramatique », se défendait pourtant Ron Dennis, le patron de McLaren. « Nous avons fait une erreur en laissant Lewis en piste un tour de trop, analysait sans doute plus justement Martin Whitmarsh, le directeur exécutif. Nous aurions dû le rappeler avant. Ses pneus arrière étaient salement endommagés. Nous pensions qu’il pourrait rentrer sans encombre au stand. Mais Lewis est un attaquant. Il a voulu perdre le moins de temps possible. Et l’entrée de la voie des stands est délicate. Avec les averses, elle était très piégeuse. » « Je me sentais comme sur de la glace », avoua-t-il. Il voulait gagner Il se retrouva dans le gravier. Il tenta bien, pendant quelques instants, de repartir. En vain. Et ce, malgré l’aide des commissaires. Alors, il quitta sa voiture pour revenir, le casque baissé, au garage. « Lewis est déçu. Déçu de ne pas avoir gagné. Déçu de ne pas avoir remporté le Championnat. Il est venu s’excuser auprès de l’équipe et s’est même installé quelques minutes à la murette avec nous, ce qui est plutôt courageux de sa part », le défendait encore Whitmarsh. Sans doute pour masquer le péché d’orgueil qui conduisit à cet abandon. Car, le directeur exécutif de McLaren le reconnaissait avec fran- chise : « En début de course, Lewis a beaucoup attaqué. Nous avons sous-estimé ce paramètre. » Durant les quinze premiers tours, l’Anglais ne signa jamais un chrono supérieur à 1’47’’680. Il en boucla même six en 1’45’’. Dans le même temps, le Finlandais au volant de sa Ferrari n’en réussit qu’un, en terminant deux en 1’48’’. « Nous voulions gagner, avouait Whitmarsh. Ce n’est pas la philosophie de l’équipe ni celle de Lewis de jouer au jeu du ramassepoints, avec une décision plus conservatrice. » La force d’Hamilton a toujours été d’apprendre de ses échecs. Mais, manifestement, l’Anglais a encore soif de victoire, même si le titre se jouera sur une course. « Lewis est déterminé, répétait ainsi son directeur exécutif. Il voudra gagner au Brésil, quelle que soit l’expérience qu’il vient de vivre en Chine. » SHANGHAI. – Lewis Hamilton, la tête basse, contraint à l’abandon en regagnant son stand à pied. Jusqu’à hier, c’était encore du jamais vu en F 1 cette saison. (Photo Stéphane Mantey) HAM HAMILTON HA HAMIL AM MILTON MI LTON ON champion cham ch cha h onn si... si Il devance Alonso et Räikkönen. Il gagne ou se classe 2e. Il termine 3e FRÉDÉRIC FERRET Silverstone sorry et qu’Alonso ne gagne pas. Il termine 4e et qu’Alonso ne gagne pas. Il termine 5e et qu’Alonso ne gagne pas. Il termine 6e et qu’Alonso pas mieux que 3e et que Räikkönen ne gagne pas. Il termine 7e et qu’Alonso pas mieux que 4e Réunis par le British Racing Drivers’ Club, les fans d’Hamilton s’étaient préparés à fêter leur champion. C’est en spectateurs désolés qu’ils ont assisté à son abandon. SILVERSTONE – (GBR) de notre envoyé spécial POUR AU MOINS quinze jours encore, Damon Hill, couronné en 1996, est le dernier champion du monde britannique de F 1 en date. Pour voir Lewis Hamilton prendre sa succession, le président du British Racing Drivers’ Club, cheveux et bouc désormais grisonnants, avait eu le noble geste d’organiser à Silverstone, le siège du club, une projection privée à l’intention d’une bonne centaine de fans du pilote McLaren ayant déjà acheté leurs billets pour le GP de Silverstone 2008. Presque une décision d’intérêt public dans la mesure où, compte tenu de l’heure matinale de la retransmission en direct (7 heures, heure locale) personne n’avait voulu le faire à Stevenage, lieu de naissance de Hamilton, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Londres, ni, tout près de là, à Tewin, petit village typiquement british où il réside en famille depuis quelques années. À 6 h 30 donc, alors que le ciel s’éclaircissait à peine, le petit contingent de fans pénétra dans le club tout en courbes de verre, accueilli à l’entrée, fameux fair-play anglais oblige, par deux silhouettes en carton, de Lewis Hamilton et de Fernando Alonso. Saucisses grassouillettes, bacon grésillant et leur parfum étaient à disposition. Quelques instants avant le départ, un animateur du club vint prédire devant l’écran de télé surdimensionné une « fantastic race » et assura le public qu’il pouvait faire autant de bruit que nécessaire. Une salve d’applaudissements salua ses propos et redoubla lorsque Hamilton s’installa avec autorité en tête de la course. Au premier rang, Damon Hill semblait tendu. Tant que le jeune Britannique fut en tête, l’assistance resta calme, émettant juste quelques « boooooooo » quand Alonso passa Massa au 24e tour. Mais la tension s’installa quand Räikkönen se mit à fondre sur le héros national. Le dépassement, à la mi-course, fut accueilli avec une anxiété qui décupla lorsque la dégradation des pneus de Hamilton devint évidente à l’écran. Allaient-ils le porter jusqu’à son prochain arrêt ? Il s’en fallut d’un rien. Le lapsus de Damon Hill Mais, lorsque la McLaren vint s’échouer dans les graviers à l’entrée de la piste des stands, un cri d’horreur monta de la salle. Des « Come on, push, push ! » implorants jaillirent des gorges serrées comme pour aider les commissaires à pousser la Flèche d’argent hors du gravier. Mais rien n’y fit. Silverstone était trop loin de Shanghai pour être vraiment utile. Cependant, l’assistance resta digne. Des applaudissements retentirent lorsqu’on vit Hamilton, de retour au stand, serrer la main de ses mécaniciens et annoncer : « I can still do it. » (« Je peux encore le faire. ») I 41 BLEUS à L’EURO EN PETIT BASSIN. – C’est une délégation française de quarante et un nageurs et emmenée par toutes ses têtes d’affiche qui participera aux Championnats d’Europe en petit bassin à Debrecen, du 13 au 16 décembre. Voici la sélection annoncée vendredi. HOMMES : Bernard, Lebon (Antibes) ; De Pellegrini (Bayonne) ; Duboscq (Le Havre) ; Dufour (Montpellier) ; Galavtine (Stade Français) ; Henri (Melun) : Horth (Pontault-Roissy) ; Lacourt, Rostoucher (Canet-en-Roussillon) ; Lefert (Nice) ; Leveaux, Nicolardot, Stasiulis (Mulhouse) ; Maître (Clichy) ; Pannier (BraudSaint-Louis) ; Roger (Paris Racing) ; Sassot (Lyon). FEMMES : Andraca (Hyères) ; Babou (Saint-Estève) ; Balmy, Castel, Metella, N’Guessan, Putra (Toulouse OEC) ; Baron, Dobral, Manaudou, Rousseau (Canet-en-Roussillon) ; Couderc (Alès) ; De Ronchi (Massy) ; Huber (Sarreguemines) ; Jugnet (Cannes) ; Lazare (Montpellier) ; Le Paranthoën (Marseille) ; Lorgeril-Shcherba, Popchanka (Clichy) ; Mongel (Mulhouse) ; Muffat (Nice) ; Neufcœur (Charleville-Mézières) ; Vabre (Lyon). I OPEN DE BULGARIE (Sofia, 3-7 octobre). – HIER. HOMMES. Simple. Finale : Frohlich (ALL, no 41 mondial)-Cordon (GUA, no 114), 1-0, abandon. FEMMES. Simple. Finale : Nedelcheva (BUL, no 11)-Rice (CAN, no 26), 2-0 (21-19, 21-16). Double mixte. Finale : Vislova-Nikolaenko (RUS) - Eymard-Stoyanov, 2-0 (21-12, 21-18). Double hommes : Mateusiak-Logosz (POL) b. KehlhoffnerStoyanov, par forfait. Prochaine épreuve : Tournoi pré-olympique à Pékin (du 9 au 14 octobre). JUDO I EURO JUNIOR : EXCELLENT BILAN FRANÇAIS. – Grâce notamment aux médailles récoltées hier par Malika Michel (or en – 78 kg), Ketty Mathé (or en + 78 kg) et Yann Azrou (bronze en – 100 kg), l’équipe de France junior repart de Prague et de ses Championnats d’Europe avec un total de huit podiums, dont trois titres. Un remarquable bilan comparable à celui, historique, de 2006 (neuf médailles, dont quatre en or), qui place les Bleus en tête des nations récompensées en République tchèque. HIPPISME I LA CHANCE DE DYLAN THOMAS. – D e t r è s g r a n d s c o p ro p r i é t a i r e s (Mme Magnieret M. Tabor), un entraîneur de génie (Aidan O’Brien), un crack jockey (Kieren Fallon) et un magnifique cheval de quatre ans, déjà gagnant de cinq courses de Groupe 1 et nommé Dylan Thomas, ont remporté, hier à Longchamp, le Prix de l’Arc de Triomphe 2007, qui était promis à un équidé étranger. Victoire logique pour ce mâle qui avait le bon terrain qu’il affectionne et tout un palmarès pour lui. On soulignera, outre son talent, son courage pour avoir su résister au retour du gros outsider Youmzain. On notera aussi et surtout la chance qu’il a eue de ne pas avoir été rétrogradé après enquête. Penchant très longuement sur sa droite dans la ligne d’arrivée, gênant des concurrents, il n’a pas été puni par les commissaires. Tant mieux pour lui. On se rappelle un Prix de l’Arc de Triomphe où un vainqueur, français, avait été rétrogradé pour moins que ça. Autres temps, autres façons de visionner les films-contrôles… – B. D. et que Räikkönen pas mieux que 3e. ANDRÉ-JACQUES DEREIX s’est remise à tomber. Là, je me suis dit : “Oh, non ! pas maintenant !” Mais cela n’a duré que deux tours. Il a fallu que je sois très prudent, surtout dans les stands, qui étaient très humides. » Avec les cinq points de sa quatrième place et les trois points de la sixième, décrochée par son coéquipier Vitantonio Liuzzi, il permet à son équipe de grimper en septième position au Championnat. « Avec la bataille au Championnat, se défendait-il avec modestie, on oublie un peu vite les petites équipes qui se battent pour les miettes. Mais les gens y travaillent autant que dans les top teams. Alors, cette pluie de points, ça fait énormément de bien, surtout après ce que je viens de vivre. » – F. F. I BMW. – La météo compliquée n’a pas souri à l’écurie allemande. Nick Heidfeld (7e) a été victime des conditions climatiques et d’un mauvais choix de pneus. Robert Kubica a, lui, souffert d’une panne hydraulique qui l’a privé de direction et de rapports de boîte. I RENAULT. – Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Premier podium de l’année, il y a huit jours au Japon. Première course de l’année sans point pour Renault hier avec Kovalainen (9e) et Fisichella (11e) pénalisés par une voiture réglée pour la pluie. I HONDA. – Très belle course de Button (5e), qui offre à son écurie son meilleur résultat de l’année et prouve une nouvelle fois son talent dans des conditions diffi- ciles. Barrichello (15e) paie cher sa décision de rester en intermédiaires. I TOYOTA. – Ralf Schumacher a entamé sa tournée d’adieu. Sixième sur la grille (sa meilleure qualification depuis la Hongrie), il a abandonné après avoir fait le spectacle (un tête-à-queue, un accrochage et une sortie de piste) sur et hors de piste en raison de choix de pneus hasardeux. Trulli est un anonyme 13e. I WILLIAMS-TOYOTA. – Rien n’a marché hier pour l’écurie. Wurz (12e) a souffert d’une perte d’adhérence sur son second train de pneus et Rosberg (16e) d’une crevaison. I RED-BULL-RENAULT. – Une désolation pour Coulthard : avoir choisi les mauvais pneus au mauvais moment. Une consolation : ramener le point de la 8e place. Quant à Webber (10e), il a beaucoup souffert de sous-virage. I SUPER AGURI-HONDA. – La seule satisfaction de Sato (14e) est d’avoir fini. Et celle de Davidson d’avoir passé le premier virage au premier tour. Dès le second tour, l’Anglais s’accrocha avec Barrichello dans le même premier virage et fut contraint à l’abandon un peu plus tard. I SPYKER-FERRARI. – Tout faux hier pour l’écurie hollandaise. Ses pilotes partirent en pneus pluie extrême attendant le déluge qui ne vint pas. Ils rentrèrent au stand pour passer en sec quand une averse se déclencha poussant Sutil à la faute et à l’abandon. Yamamoto finit bon dernier (17e). BOXE SUPERBIKE Un dur pour MBaye Toseland a eu chaud ! Le Britannique a empoché de justesse son deuxième titre mondial devant le Japonais Haga, double vainqueur à Magny-Cours. À L’ATTAQUE de l’ultime rendez-vous de la saison à Magny-Cours, ils étaient encore trois pilotes à pouvoir briguer la couronne mondiale, James Toseland, Max Biaggi et Nori Haga. Le Britannique, qui occupait la tête du Championnat du monde Superbike, partait logiquement favori, d’autant que c’est lui qui s’élançait en pole dans les deux manches, tandis que ses deux rivaux étaient, eux, condamnés à l’exploit. On attendait Max Biaggi, pilote d’expérience habitué à gérer les grands rendez-vous, et ce fut finalement le troisième larron, Haga, qui faillit bien coiffer tout le monde sur le poteau. Le Japonais remporta d’abord la première course, retardée en raison d’un épais brouillard, devant les Australiens Bayliss et Corser, alors que ses deux rivaux connurent une entrée en matière laborieuse. Toseland rétrograda à la dernière place dès le premier tour après un contact avec l’Italien Lanzi avant de se classer finalement septième. Biaggi rata complètement son départ et dut se contenter de la sixième place, se retrouvant ainsi éliminé d’entrée dans la course au titre mondial. En seconde manche, devant 75 000 spectateurs, Haga joua une nouvelle fois sa chance à fond en dominant la course de bout en bout pour s’offrir un superbe doublé dans la Nièvre. Pour l’honneur, Max Biaggi décrocha la deuxième place tandis que Toseland dut une nouvelle fois batailler durant toute la course pour sauver une modeste sixième place, synonyme de couronne mondiale pour le Britannique. En dépit de ses deux succès, Haga laissa échapper le titre pour deux malheureux petits points. Mais le grand I ALMS : AUDI GAGNE LE PETIT LE MANS. – Après 9 h 18’ de course, à Road Atlanta, pour la classique du Petit Le Mans (1 000 miles), 923 millièmes seulement ont séparé à l’arrivée l’Audi R 10 de Capello-McNish de son habituelle rivale, la Porsche RS Spyder de Dumas-Bernhard-Long ! L’épreuve, pleine de rebondissements, a été neutralisée à 9 reprises pour des accidents. Ainsi, l’Audi R 10 victorieuse, obligée de repasser par les stands en raison d’une crevaison lente, a profité d’une période sous drapeaux jaunes pour revenir finalement au contact de la Porsche, en tête alors avec plus de 30’’ d’avance. L’autre R 10, celle de Werner-Luhr, a terminé 17e après avoir perdu plus d’une heure pour réparation après un accrochage avec une GT 1. MAGNY-COURS. – Avec un deuxième titre mondial en Superbike acquis de justesse dans la Nièvre, James Toseland peut maintenant se projeter vers les Grands Prix. Le Britannique débutera l’an prochain en MotoGP dans l’écurie Yamaha Tech 3. (Photo Milagro/DPPI) perdant du jour fut sans doute Biaggi, dépassé par son rival japonais pour la place de vice-champion du monde. À tout juste vingt-sept ans, James Toseland remporte donc son deuxième titre mondial Superbike, après celui conquis en 2004, et fera ses débuts dans la catégorie MotoGP l’an prochain au sein du team Yamaha Tech 3, dirigé par Hervé Poncharal. En Supersport, succès du Turc Sofuoglu (Honda), le champion 2007. – P.-H. P. RÉSULTATS 1re manche : 1. Haga (JAP, Yamaha) ; 2. Bayliss (AUS, Ducati) ; 3. Corser (AUS, Yamaha) ; … 6. Biaggi (ITA, Suzuki) ; 7. Toseland (GBR, Honda) ; … 9. Laconi (Kawasaki) ; etc. 2e manche : 1. Haga ; 2. Biaggi ; 3. Nieto (ESP, Kawasaki) ; … 6. Toseland… 8. Laconi ; etc. Championnat du monde (classement final) : 1. Toseland (champion), 415 pts ; 2. Haga, 413 ; 3. Biaggi, 397 ; 4. Bayliss, 372 ; 5. Corser, 296 ; … 10. Laconi, 137 ; etc. LE 10 novembreà Levallois, au programme du ChampionnatWBC-WBAdes lourds-légers entre Jean-Marc Mormeck et l’Anglais David Haye, Souleymane MBaye affrontera l’Anglais Ted Bami. « Ce sera en dix ou douze rounds, précise José Ngufulu, entraîneur du Français, puisqu’il pourrait s’agir d’une officielle demi-finale mondiale. D’ici là, Souly, qui vient de renouveler son contrat avec le promoteur anglais Frank Warren, poursuivra sa préparation à Levallois. » D’origine congolaise, Bami (29 ans, 22 victoires, dont 11 avant la limite, 2 défaites) reste sur neuf victoires, dont deux sur l’Italien Giuseppe Lauri en Championnat d’Europe des super-légers, titre qu’il a depuis abandonné. Quant à MBaye, il reste sur sa défaite en ChampionnatWBA contre le Gallois Gavin Rees, en juillet dernier. Également le 10 novembre à Levallois, Olivier Bonine affrontera Éric Patrac en quarts de finale de la Coupe de la Ligue des légers. avec une fracture de la main gauche, a I PACQUIAO AUX POINTS. – Dans un conservé son titre en battant aux points combat à sens unique, le Philippin Manny Pacquiao (28 ans, 45 victoires, 2 nuls, (113-112, 115-111, 115-110) l’Américain 3 défaites), plus offensif, plus actif, plus Jameel McCline (37 ans, 38 victoires, rapide, plus puissant, a battu aux points 3 nuls, 8 défaites), samedi à New York. (118-109, 118-109, 115-112) le Mexicain Envoyé une fois au tapis au deuxième Marco Antonio Barrera, plus stratégique round et deux fois dans le troisième, Peter que par le passé, samedi à Las Vegas. Paca réussi à se reprendre, tandis que quiao, qui l’avait battu par arrêt au McCline faiblissait. Champion WBC « à onzième round en 2003, songe à monter part entière », le Russe Oleg Maskaev en légers en raison de problème de poids. aurait dû affronter son challenger officiel, Quant à Barrera (33 ans, 63 victoires, Peter, samedi, mais une blessure l’a 6 défaites, 1 no contest), ex-champion contraint au repos. Afin de sauver la réuWBO des super-coq, WBC des plume et nion, le WBC a attribué ce titre grotesque WBC-IBF des super-plume, il a annoncé « par intérim » au Nigérian, avant même son retrait des rings. le combat. Au même programme, dans un duel d’ex-adversaires de Mike Tyson, le I PETER A SOUFFERT. – Champion Polonais Andrew Golota a battu l’IrlanWBC des lourds « par intérim », le Nigédais Kevin McBride par arrêt de l’arbitre rian Samuel Peter (27 ans, 29 victoires, au sixième round. 1 défaite), monté sur le ring, selon lui, BATEAUX I AMERICA’S CUP : MASCALZONE LATINO S’EN MÊLE. – Le défi italien, toujours très intéressée par la Coupe, mais qui n’a pas encore fait acte de candidature, soutient les Américains de BMW-Oracle dans le procès les opposant à Alinghi. « Oracle n’est pas la seule équipe qui conteste le protocole, explique Mascalzone dans un courrier rendu public samedi. Si ce protocole n’avait pas totalement transformé structurellement l’événement en éliminantle rôle du challenger,nous serions déjà à Valence. » La cour suprême de l’État de New York doit se prononcer le 22 octobre. I TRANSAT 6.50 : SUR UN PETIT RYTHME. – Les premières vingt-quatre heures de course de la deuxième et dernière étape de la Transat 6.50, partie dimanche de Madère à destination de Salvador de Bahia, se sont déroulées dans les petits airs d’une dorsale anticyclonique. Menée par Yves Le Blévec, la flotte descendait hier vers l’archipel des Canaries.Vainqueurde la première manche,Isabelle Joschkeaccusait 13 milles de retard. TENNIS DE TABLE HOCKEY SUR GAZON I LA CHINE SANS SURPRISE. – La Chine s’est imposée hier lors de la Coupe du monde par équipes à Magdebourg (ALL) sur les deux tableaux, masculin et féminin, sans perdre le moindre match dans le dernier carré. En finale, Wang Liqin et Wang Hao ont battu respectivement les Hongkongais Li Ching et Leung Chu-Yan, 3-0 et 3-1, et le double Ma Lin-Wang Hao l’a emporté, 11-9 à la belle, face à la paire Ko Lai Chak-Leung Chu-Yan. Chez les filles, Zhang Yining, Guo Yue et le double Li Xiaoxia-Guo Yue ont dominé en finale les Sud-Coréennes Park Mi-young, Lee Eun-hee et Kim Kyung-ah. COUPE DU MONDE PAR ÉQUIPES (Magdebourg [ALL], 5-7 octobre). – HIER. Finales. HOMMES : Chine-Hongkkong, 3-0. FEMMES : Chine-Corée du Sud, 3-0. I ÉLITE HOMMES (5e journée). – HIER : Amiens - Saint-Germain, 1-5 ; FC Lyon - RC France, 2-1 ; Montrouge - Lille, 1-2 ; Lambersart - Le Touquet, 1-4 ; Stade Français - Paris Jean-Bouin, 1-3. Classement : 1. Saint-Germain, 15 pts ; 2. Lille, 12 ; RC France, 10 ; 4. Lyon, 9 ; 5. ParisJean Bouin, 7 ; 6. Montrouge, 6 (+ 7) ; 7. Amiens, 6 (– 6) ; 8. Le Touquet, 6 (– 9) ; 9. Stade Français, 3 ; 10. Lambersart, – 1. I ÉLITE FEMMES (3e journée). – HIER : Montrouge - Lille, 2-0 ; Stade Français - Mérignac, 2-4 ; Saint-Germain - Paris Jean-Bouin, 3-1 ; Cambrai - Abbeville, 1-1. Classement : 1. SaintGermain, 6 pts ; 2. Cambrai, 4 (+ 4) ; 3. Abbeville, 4 (+ 2) ; 4. Lille, 4 (+ 1) ; 5. Montrouge, 3 (+ 1) ; 6. Mérignac, 3 (– 1) ; 7. Stade Français, 0 (– 4) ; 8. Paris Jean-Bouin, 0 (– 6). TIR SQUASH SURF WATER-POLO I COUPE DU MONDE. – FINALE (Bangkok, 5-7 octobre). – HOMMES. Pistolet 10 m : 1. Isakov (RUS), 684,2 pts (585 + 99,2) ; 2. Zhang Tian (CHN), 683,7 (585 + 98,7) ; 3. Pang Wei (CHN), 682 (581 + 101) ; … 5. Lapeyre, 679,6 (581 + 98,6). Carabine 10 m : 1. Zhu Qinan (CHN), 700,6 (598 + 102,6) ; 2. Sidi (HON), 698,9 (596 + 102,9) ; 3. Mohaupt (ALL), 697,8 (596 + 101,8). FEMMES. Pistolet 10 m : 1. Paderina (RUS), 487,6 (387 + 100,6) + 10,7 en barrages ; 2. Kousnetsova (RUS), 487,6 (388 + 99,6) + 10,1 en barrages ; 3. Sagun Lewandowska (POL), 485,6 (387 + 98,6). Carabine 10 m : 1. Du Li (CHN), 502,2 (398 + 104,2) ; 2. Lechner (ALL), 500,9 (398 + 102,9) ; 3. Emmons (RTC), 500,6 (399 + 101,6). I OPEN DE BERKSHIRE. – Tranquille vainqueur en trois jeux, au tour précédent, du Hongrois Krajcsak (no 65 mondial), le Français Renan Lavigne (no 28) affrontait, la nuit dernière, le local Illingworth (no 51) pour une accession en finale de l’Open de Berkshire (USA). La seconde demi-finale opposait l’Égyptien El-Halaby (no 61) à l’Australien Pilley (no 21). I WCT : IRONS FLANCHE ENCORE. – Après cinq jours de calme plat, les vagues ont réapparu à Mundaka (ESP), ce qui a permis aux organisateurs de lancer enfin le deuxième tour (repêchage). Si Taj Burrow s’est facilement qualifié pour le troisième tour, le triple champion du monde Andy Irons a, lui, été éliminésans gloire par la wild-card espagnole, Hodei Collazo. Deuxième désillusion d’affilée pour l’Hawaiien, qui avait été sorti en seizièmes à Hossegor. Si la houle est au rendez-vous, le troisième tour devrait être lancé ce matin. Jérémy Florès sera opposé dans la série 11 à l’Australien Shaun Cansdell. – D. Mi. I ÉLITE HOMMES (6-7 octobre). – 1re journée. SAMEDI : Sète - Strasbourg, 9-8 ; Nice - Aix-les-Bains, 14-7 ; Noisy-leSec - Reims, 10-8 ; Montpellier - Douai, 10-8. HIER : Marseille - Tourcoing, 16-3. PAGE 16 Positions hier à 14 heures : 1. Le Blévec (Actual), à 2 946,5 milles de l’arrivée ; 2. Caracci (SpeedyBonsai), à 0,44 mille du leader ; 3. Burkhalter (Acadia), à 0,92 m. ; 4. Desprès (Soitec), à 2,99 m. ; 5. Claquin (Vecteur-Plus), 3,46 m. ; etc. I SOLOCEANE : ESCALE À WELLINGTON. – Nouvelle course autour du monde en solitaire courue sur des monotypes de 16 mètres, la SolOcéane, qui s’élancera de BasseNormandie le 25 octobre 2009, fera escale à Wellington (Nouvelle-Zélande). LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BADMINTON (à égalité de points, Hamilton compte plus de 2 e places) Bleu NATATION Il ne marque pas de point et que Alonso pas mieux que 5e Jaune Rouge Jaune I FLEURETON À L’HONNEUR. – En l’absence du grand leader de la compétition, l’Espagnol Javier Gomez (Sartrouville), c’est le Néo-Zélandais Kris Gemmell (Sartrouville également) qui s’est imposé, hier en Grèce, à l’occasion de la treizième des quinze étapes que compte la Coupe du monde 2007. Seul Français en lice, Cédric Fleureton (Sartrouville encore) s’est offert une très probante quatrième place. Championne du monde et d’Europe en titre, la Portugaise Vanessa Fernandes (22 ans) s’est quant à elle assurée de conserver la Coupe du monde. Victorieuse à Rhodes, la lauréate 2006 s’est en effet irrémédiablement détachée de sa dauphine au classement général (l’Australienne Emma Moffatt). Les deux prochaines étapes auront lieu à Cancun (MEX), le 4 novembre, et à Eilat (ISR), le 1er décembre. I COUPE DU MONDE (Rhodes[GRE], 7 octobre). – Distanceolympique(1 500 m de natation, 40 km de cyclisme, 10 km de course à pied). HOMMES : 1. Gemmell (NZL), 1 h 51’53’’ ; 2. Brownlee (GBR), à 4’’ ; 3. Atkinson (AUS), à 27’’ ; 4. Fleureton, à 29’’. FEMMES : 1. Fernandes (POR), 2 h 2’06’’ ; 2. Whitcombe (GBR), à 59’’ ; 3. Frintova (RTC), à 1’15’’. I COUPE DE FRANCE. – Vainqueur chez les hommes comme chez les femmes, Beauvais a remporté, samedi à Châteauroux (Indre), la Coupe de France des clubs. et que Räikkönen pas mieux que 3e. À TOUTE VITESSE MOTO TRIATHLON (à égalité de points, de victoires, Hamilton a plus de 2 e places) Noir Bleu Noir contraint à l’abandon. Pire que ça, il était jugé coupable de l’accident qui en résulta avec Webber et pénalisé de dix places pour la course de ce week-end. Punition finalement levée vendredi soir. Mais une autre le frappait dès le lendemain pour avoir gêné Kovalainen lors de son tour rapide en qualifications. Vettel, auteur du douzième chrono en qualifs, s’élançait donc hier, meurtri, de la 17e place : « J’avais décidé de me venger, de récupérer les points perdus au Japon. » Après, tout fut aisé. Il raconte : « J’ai pris un bon départ. Mon premier relais s’est bien passé. Pourtant, les conditions étaient piégeuses : il pleut, il pleut pas. Difficile de choisir le bon pneu. Quand on a mis les slicks, la pluie Il termine 8e et qu’Alonso pas mieux que 4e La mine un peu grise, Damon Hill s’en fut livrer ses impressions aux télévisions et, sous le coup de l’émotion, fit un drôle de lapsus : « Fernando, euh, Alonso, euh, Lewis Hamilton a parfaitement réagi. C’est terriblement triste, mais personne ne peut lui en vouloir. Tout reste possible dans quinze jours au Brésil. Et on n’aura pas besoin de se lever aussi tôt. » C’est toute l’Angleterre, alors, qui devra être debout. Vettel s’est vengé « À LA FIN, je priais pour que la pluie ne retombe pas car j’étais solidement installé en quatrième position. Et je ne voulais pas la perdre. Pas encore. » Sebastian Vettel rayonnait sous le ciel plombé de Shanghai, hier. Malgré les averses éparses qui ne cessaient d’assaillir le paddock, il continuait à répondre sereinement aux questions des journalistes. Il faut reconnaître que sa quatrième place est franchement formidable, eu égard à sa voiture, une Toro Rosso, et à la terrible semaine que le jeune Allemand a dû vivre. Il y a une semaine, sous le déluge du Mont-Fuji, il s’apprêtait à monter sur le premier podium de sa jeune carrière (7 départs depuis hier) quand, à la suite d’une manœuvre d’Hamilton, il fut (si 3 e, à égalité de points, de victoires, de 2 eplaces, Alonso aurait plus de 3 e places) et que Räikkönen ne gagne pas. 17 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE CHINE « Rien à perdre » KIMI RÄIKKÖNEN avait prévenu : il allait se battre jusqu’au bout pour le titre. Il l’a brillamment prouvé, hier. SHANGHAI – de notre envoyé spécial SHANGHAI. – En obtenant hier en Chine son cinquième succès de l’année, Kimi Räikkönen est devenu le pilote ayant signé le plus de victoires cette saison. Et a surtout préservé de (petites) chances dans la quête d’un premier titre. (Photo Stéphane Mantey) « Ce sera difficile » FERNANDO ALONSO estime que ses chances pour le titre restent minces. SHANGHAI – de notre envoyé spécial ALON ALONSO AL LON ONSO NSOO champion cham ch cha h n si... si Il termine 2e et que Hamilton ne fait pas mieux que 6e (car si 5e, à égalité de points, à égalité de victoires, de 2e, de 3e, de 4e, la différence en faveur d’Hamilton se ferait sur les 5e places, 2 pour Hamilton, une Alonso). Il termine 3 e et que Hamilton ne fait pas mieux que 8e (car si 7e, à égalité de points, de victoires, Hamilton compte plus de 2e places) et que Räikkönen ne gagne pas. Dans tous les autres cas de figure, si Alonso n’est pas sur le podium, il n’est pas champion. – c’était très difficile et mouillé – et je ne savais pas s’il abandonnait ou non, s’il était là depuis un tour ou plus, si son moteur tournait encore. Sur l’écran géant, au Nürburgring, on l’avait aussi vu dans le gravier puis, le coup d’après, à nouveau en piste… Alors, j’ai continué à m’occu- « J’aurai besoin de résultats un peu inattendus » – Cet abandon fut le miracle dont vous parliez, vendredi ? – Peut-être pas un miracle mais quelque chose qui y ressemble. C’est assez rare, aujourd’hui, avec la fiabilité des voitures, de voir un abandon. Il faut une course sous la pluie ou un circuit difficile. En plus, à Shanghai, il y a beaucoup de zones de dégagement bitumées, donc vous ne vous attendez pas à ce qu’arrive un accident. – Ce résultat vous laisse-t-il des chances réelles au Championnat ? – Oui, mais je sais que ce sera difficile de reprendre 4 points à Lewis. J’espère qu’au Brésil nos performances seront très proches tout au Il termine 2e, que Hamilton ne fait pas mieux que 8e et Alonso pas mieux que 4e (à égalité de points, Räikkönen aurait 5 victoires contre 4 pour Hamilton et Alonso). Dans tous les autres cas de figure, Räikkönen n’est pas champion. le Championnat ? – J’ai toujours dit que nous avions besoin de gagner mais que nous ne pouvions pas contrôler ce qui arriverait aux autres. La dernière course sera intéressante. Les choses peuvent tourner bien ou mal pour chacun, alors il va falloir maintenir notre effort et voir ce que l’on peut espérer, comme nous l’avons fait ici. Je suis un peu mieux en nombre de points mais je ne suis pas certain que cela fasse une grosse différence. Il faudra refaire au Brésil la même chose qu’ici. En tout cas, essayer. Nous y serons en meilleure position qu’à notre arrivée en Chine, mais cela restera difficile. – Honnêtement, vous attendiez-vous à ce genre de scénario ? – On espérait que les autres, devant moi, auraient… non pas de la malchance mais une course difficile. J’étais très confiant dans mes capacités à gagner : la voiture était bien dès les qualifications et, en course, ce genre de conditions peut amener quelqu’un à commettre une faute. C’est arrivé à Hamilton. Il a perdu beaucoup de points. Cela m’a aidé, et ç’a beaucoup aidé Fernando aussi mais ce sera quand même très dur de le rattraper sur une seule course. Je n’ai rien à perdre, je vais donner le maximum et on verra bien. » STÉPHANE BARBÉ LE CHRONOGRAPHE RÉTROGRADE SPORTURA LES CHIFFRES DE LA COURSE GRAND PRIX DE CHINE. – Seizième manche du Championnat du monde de F 1 2007. Circuit de Shanghai (5,451 km). Conditions météo : pluie en début et en milieu de course ; température : + 27 oC (air). CLASSEMENT 1. RÄIKKÖNEN(FIN, Ferrari), les 56 tours (305,066 km) en 1 h 37’58’’395 (moy. : 186,826 km/h). 2. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), à 9’’8. 3. Massa (BRE, Ferrari), à 12’’8. 4. Vettel (ALL, Toro Rosso-Ferrari),à 53’’5. 5. Button (GBR, Honda), à 1’8’’6. 6. Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Ferrari), à 1’13’’6. 7. Heidfeld (ALL, BMW), à 1’14’’2. 8. Coulthard (GBR, Red Bull-Renault), à 1’20’’7. 9. Kovalainen (FIN, Renault), à 1’21’’1. 10. Webber (AUS, Red Bull-Renault), à 1’24’’6. 11. Fisichella (ITA, Renault), à 1’26’’6. 12. Wurz (AUT, Williams-Toyota), à 1 tour. 13. Trulli (ITA, Toyota), à 1 t. 14. Sato (JAP, Super Aguri-Honda), à 1 t. 15. Barrichello (BRE, Honda), à 1 t. 16. Rosberg (ALL, Williams-Toyota), à 2 t. 17. Yamamoto (JAP, Spyker-Ferrari), à 3 t. Non classés : Kubica (POL, BMW), Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes), Schumacher(ALL, Toyota), Sutil (ALL, Spyker-Ferrari), Davidson (GBR, Super AguriHonda). Barème des points p 10 au 1err ; 8 au 2e ; 6 au 3e ; 5 au 4e ; 4 au 5e ; 3 au 6e ; 2 au 7e ; 1 au 8e. Australie (18 mars) Malaisie (8 avril) Bahreïn (15 avril) Espagne (13 mai) Monaco (27 mai) Canada (10 juin) États-Unis (17 juin) France (1er juillet) Grande-Bretagne (8 juillet) Europe (22 juillet) Hongrie (5 août) Turquie (26 août) Italie (9 septembre) Belgique (16 septembre) Japon (30 septembre) Chine (7 octobre) Brésil (21 octobre) Championnat du monde 2007 (après 16 GP) 107 6 8 8 8 8 10 10 6 6 - 10 4 8 5 10 1. HAMILTON 103 8 100 4 6 10 2 8 2 8 10 5 6 10 6 2. Alonso ikkönen 100 10 6 6 - 1 4 5 10 10 - 8 8 6 10 6 3. Räikk 86 3 4 10 10 6 - 6 8 4 8 - 10 - 8 3 4. Massa 5. Heidfeld 58 5 5 5 - 3 8 - 4 3 3 6 5 5 4 6. Kubica 35 - - 3 5 4 - - 5 5 2 4 1 4 - 2 30 - 1 - 2 - 5 4 - 2 1 1 3 2 1 8 7. Kovalainen 21 4 3 1 - 5 - - 3 1 - - - - - 4 8. Fisichella 9. Rosberg 15 2 - - 3 - - - - - - 2 2 3 3 14 - - - 4 - - - - - 4 - - - - 5 10. Coulthard 11. Wurz, 13 ; 12. Webber, 10 ; 13. Trulli, 7 ; 14. Vettel, Button, 6 ; 16. Schumacher, 5 ; 17. Sato, 4 ; 18. Liuzzi, 3 ; 19. Sutil, 1. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. Constructeurs Ferrari 186 13 10 16 10 7 4 11 18 14 8 BMW-Sauber 94 5 5 8 5 7 8 1 9 8 5 Renault 51 4 4 1 2 5 5 4 3 3 1 Williams-Toyota 28 2 - - 3 2 6 - - - 5 Red Bull-Renault 24 - - - 4 - - 2 - - 10 Toyota 12 1 2 2 - - 1 3 - - Toro Rosso 8 - - - - - - - - - Honda 6 - - - - - - - 1 - Super Aguri-Honda 4 - - - 1 - 3 - - - Spyker-Ferrari 1 - - - - - - - - - - 8 10 1 2 3 - 18 6 3 2 - 6 9 2 3 1 - 18 4 1 3 2 - 9 2 12 5 1 8 10 6 2 1 16 2 1 8 4 - - - LE FILM DE LA COURSE GRILLE DE DÉPART 1re ligne : Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes), 1’35’’908 ; Räikkönen (FIN, Ferrari), 1’36’’044. 2e ligne : Massa (BRE, Ferrari), 1’36’’221 ; Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), 1’36’’576. 3e ligne : Coulthard (GBR, Red Bull-Renault), 1’37’’619 ; Schumacher (ALL, Toyota), 1’38’’013. 4e ligne : Webber (AUS, Red Bull-Renault), 1’38’’153 ; Heidfeld (ALL, BMW), 1’38’’455. 5e ligne : Kubica (POL, BMW), 1’38’’472 ; Button (GBR, Honda), 1’39’’285. 6e ligne : Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Ferrari), 1’36’’862 ; Trulli (ITA, Toyota), 1’36’’959. 7e ligne : Kovalainen (FIN, Renault), 1’36’’991 ; Davidson (GBR, Super Aguri-Honda), 1’37’’247. 8e ligne : Rosbe rg (ALL, Williams-Toyot a), 1’37’’483 ; Barrichello (BRE, Honda), 1’37’’251. 9e ligne : Vettel (*) (ALL, Toro Rosso-Ferrari), 1’36’’862 ; Fisichella (ITA, Renault), 1’37’’290. 10e ligne : Wurz (AUT, Williams-Toyota), 1’37’’456 ; Sato (JAP, Super Aguri-Honda), 1’38’’218. 11e ligne : Sutil (ALL, Spyker-Ferrari), 1’38’’668 ; Yamamoto (JAP, Spyker-Ferrari), 1’39’’336. (*) Alors qu’il occupait la douzième position à l’issue des qualifications, Vettel a été rétrogradé de cinq places sur la grille pour avoir gêné Kovalainen dans son meilleur tour. LEADERS Hamilton, du 1er au 15e tour ; Räikkönen, du 16e au 19e tour ; Hamilton, du 20e au 28e tour ; Räikkönen, du 29e au 32e tour ; Kubica, au 33e tour ; Räikkönen, du 34e tour à l’arrivée. PASSAGES AU 1er TOUR 1. Hamilton ; 2. Räikkönen ; 3. Massa ; 4. Alonso ; 5. Coulthard ; 6. Heidfeld ; 7. Liuzzi ; 8. Webber ; 9. Kubica ; 10. Kovalainen ; 11. Button ; 12. Vettel ; 13. Trulli ; 14. Davidson ; 15. Barrichello ; 16. Sato ; 17. Wurz ; 18. Fisichella ; 19. Rosberg ; 20. Sutil ; 21. Yamamoto ; 22. Schumacher. PRINCIPAUX INCIDENTS ET ABANDONS 12e tr : DAVIDSON (20e), freins endommagés suite à une collision, au 2e tr, avec Barrichello. 24e tr : SUTIL (20e), aquapla- ning. 26e tr : SCHUMACHER (19e), tête-àqueue. 28e tr : crevaison pour Rosberg. 30e tr : HAMILTON (2e), pneus usés, sort dans le bac à gravier sur la voie d’accès aux stands. 34e tr : KUBICA (1er), problème hydraulique. En majuscules, le nom des pilotes ayant abandonné ; entre parenthèses, leur classement au moment de l’abandon. MEILLEURS TOURS EN COURSE Massa, 1’37’’454 (moy. : 201,362 km/h) au 56e tr ; Alonso, 1’37’’991 au 54e ; Räikkönen, 1’38’’285 au 52e ; Fisichella, 1’38’’900 au 39e ; Button, 1’38’’913 au 39e ; Rosberg, 1’39’’233 au 54e ; Heidfeld, 1’39’’325 au 55e ; Kovalainen, 1’39’’331 au 52e ; Webber, 1’39’’371 au 55e ; Coulthard, 1’39’’640 au 55e ; Liuzzi, 1’39’’654 au 53e ; Wurz, 1’39’’743 au 54e ; Vettel, 1’39’’890au 52e ; Trulli,1’39’’911 au 55e ; Sato, 1’40’’126 au 54e ; Barrichello, 1’40’’516 au 55e ; Yamamoto, 1’40’’764 au 52e ; Kubica, 1’40’’926 au 32e ; Hamilton, 1’43’’131 au 22e ; Schumacher, 1’44’’062 au 25e ; Sutil, 1’47’’603 au 22e ; Davidson, 1’51’’765 au 9e. ARRÊTS AU STAND 1 arrêt : Davidson (11e, 32’’689) ; Hamilton (15e, 27’’290) ; Schumacher (23e, 32’’481) ; Kovalainen (24e, 29’’540) ; Kubica (25 e , 26’’805) ; Trulli (25e , 29’’071) ; Sato (25e, 31’’392) ; Vettel (26e, 32’’182). 2 arrêts : Sutil (6e, 22’’782 ; 24e, 29’’113) ; Massa (17e, 27’’465 ; 26e, 28’’643) ; Alonso (18e, 27’’810 ; 32e, 29’’267) ; Räikkönen (19e, 27’’644 ; 32e, 28’’543) ; Coulthard (19e, 27’’556 ; 26e, 27’’522) ; Liuzzi (19e, 26’’508 ; 31e, 29’’436) ; Wurz (22e , 28’’990 ; 37e , 27’’117) ; Button (24e, 27’’728 ; 42e, 26’’716) ; Fisichella (25e , 26’’535 ; 45e, 25’’693) ; Heidfeld (28e, 30’’377 ; 32e, 29’’351). 3 arrêts : Rosberg (25 e, 31’’037 ; 28e, 30’’559 ; 31e, 27’’257) ; Barrichello (25e, 29’’815 ; 26e, 34’’047 ; 31e, 26’’822) ; Webber (23e, 27’’287 ; 27e, 26’’469 ; 31e, 27’’199). 4 arrêts : Yamamoto (7e, 28’’711 ; 24e, 57’’949 ; 26e, 27’’838 ; 28’’624). PROCHAINE ET DERNIÈRE ÉPREUVE : Grand Prix du Brésil (Interlagos, le 21 octobre). LUNDI 8 OCTOBRE 2007 CHRONOGRAPHE AU 1/100 ÈME DE SECONDE SUR 3 CYCLES RÉTROGRADES DE 40 MIN. VERRE SAPHIR TRAITÉ ANTI-REFLETS. BRACELET EN URÉTHANE BICOLORE. CONÇU POUR L’ÉQUIPE F1 HONDA. VOTRE PERSONNALITÉ, VOTRE MONTRE www.seiko.fr PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge (à égalité de points, Alonso aurait 5 victoires contre 4 pour Hamilton). (à égalité de points avec Hamilton, Räikkönen aurait 6 victoires contre 4 pour Hamilton) Bleu Rouge et que Hamilton ne fait pas mieux que 3e Ils sont les grands bénéficiaires de l’abandon de Hamilton: revenu à 7 points duBritannique, Räikkönen reste en course pour le titre. Quant à Alonso, avec 4 points de retard, ses espoirs de coiffer une troisième couronne reprennent forme. Hier, pourtant, ces deux pilotes restaient très prudents. Il gagne, que Hamilton ne fait pas mieux que 6e et Alonso pas mieux que 3e Jaune Bleu Jaune Il gagne long du week-end, pas seulement en première et deuxième parties de qualifications, et que je pourrai faire une bonne course. Compte tenu de ce qui s’est passé en qualifications samedi, marquer 8 points, c’est bien. Mais, si je veux décrocher le titre, j’aurai encore besoin de résultats un peu inattendus comme celui-ci. Sur le fond, cela ne change pas grandchose à mes chances de gagner le Championnat, au Brésil : sur une course normale, cela paraît impossible. – Que s’est-il passé, samedi ? – Rien de bizarre de mon côté, mais j’ai été surpris d’être dix dixièmes de seconde derrière la pole-position (Hamilton) ; depuis le début du week-end, j’étais toujours un ou deux dixièmes devant. En Q 1 et Q 2, j’étais performant encore, puis en Q 3, malgré de très bons tours, j’étais bizarrement lent. Je n’ai pas compris. L’équipe cherche encore. Je pense que les pressions des pneus étaient plus hautes que la normale, mais je ne sais pas si c’est l’explication ou s’il y a autre chose. – Faites-vous, malgré tout, confiance à votre équipe pour vous fournir, au Brésil, le même matériel qu’à Hamilton ? – Oui, je le pense. Peut-être que, samedi, c’est juste par accident que quelque chose s’est mal passé et qu’au Brésil tout ira bien. » – S. B. « Ce sera très dur » – Alonso a toutefois maintenu la pression assez longtemps encore… – C’est sûr, il poussait dur et quand j’ai connu mes petits soucis de train avant, il me reprenait même du temps. Mais dès que tout s’est remis à bien marcher, j’ai pu accélérer la cadence et j’ai su que ça irait. Je continuais malgré tout à forcer car on ne sait jamais : si la pluie réapparaissait, cela pouvait changer les choses - je n’étais pas mécontent de me construire une petite marge… – Vous voilà remis en selle pour RÄIIKK IKKK KKÖNEN NEEN champion cham ch cha h onn si... si Noir Noir « UNE GRANDE PARTIE de votre course s’est résumée à un duel avec Massa… – Les premiers virages ont été intéressants, mais je ne suis pas parvenu à boucler le tour devant lui, et cela m’a coûté un peu de temps en première partie de course. Puis, il a ravitaillé et moi ensuite. C’était très difficile car je suis reparti au moment où il arrivait. Or, vous venez de passer les pneus pour le sec et à l’abord du virage 1 la piste reste complètement mouillée : impossible de savoir à l’avance comment cela va se passer… J’ai pu garder la corde en faisant très attention et, par chance, c’était encore la seule trajectoire sèche : Felipe n’a donc pas pu me passer par l’extérieur. J’étais limite, mais devant lui. Ensuite, il s’est remis à pleuvoir et, comme pour Lewis, la voiture n’était pas au mieux, les pneus “intermédiaires” étaient devenus totalement lisses. Avec seulement quelques gouttes de pluie, nous étions six ou sept secondes plus lents que deux tours avant ! Kimi a pu doubler Lewis et j’ai pu aussi revenir sur lui. – Qu’avez-vous pensé quand vous êtes passé devant sa voiture, à l’entrée des stands ? – Rien du tout. J’étais surtout concentré sur ma propre rentrée per de ma course, sans me poser de questions car après mon pit-stop je devais aussi me battre avec Felipe, juste derrière moi. Pendant trois tours, j’ai donc un peu oublié l’incident de Lewis. Ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai réalisé. – Le team ne vous a pas tenu informé ? – Rien. Nous n’avons pas pour habitude de parler des abandons dans la radio. Je vous le répète, Felipe nous occupait pas mal à ce moment-là, on m’a surtout informé de sa situation. « VOUS DEVEZ ÊTRE satisfait de cette victoire dans des conditions difficiles ? – Oui. Au début, j’ai eu quelques problèmes de grainage sur les pneus avant et cela provoquait trop de sousvirage. Je forçais autant que je le pouvais car nous nous attendions à ce que mon premier relais soit plus long que celui de Lewis (Hamilton). Après l’arrêt au stand, j’ai pu le rattraper petit à petit ; sous la légère pluie, c’était un peu compliqué mais ma voiture allait vraiment bien. À un moment, j’aurais pu le passer ; hélas ! il y avait de nombreux drapeaux jaunes et, à chaque fois, je devais lever le pied pour ne pas prendre de pénalité. Finalement, il a commis une erreur et j’ai pu le doubler. L’auto commençait à devenir délicate à conduire – je crois que les pneus arrière n’étaient plus en très bon état… –, mais j’ai, malgré tout, pu continuer à aligner de bons temps. Ensuite, sur le sec, l’équilibre de la voiture fut à peu près le même qu’en début de course : trop de sous-virage. Là encore, j’ai attendu que cela revienne et que le grainage disparaisse ; j’ai trouvé que c’était un peu long à se nettoyer, que peut-être je ne retrouverais jamais un bon train avant, puis, finalement, c’est revenu au fur et à mesure que la piste séchait. J’ai pu forcer le rythme et creuser l’écart, même si, parfois, c’était un peu “chaud” pour doubler les retardataires avec une seule trajectoire sèche. Mais tout s’est bien passé : le train avant fonctionnait, c’était le principal. 18 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE CHINE Un incroyable final ! Tandis que le titre semblait joué, l’abandon de Hamilton a remis en selle Alonso et Räikkönen. Tout se jouera au Brésil. SHANGHAI. – Le Grand Prix de Chine – et peut-être le Championnat – a basculé à la fin du 30e tour lorsque, empruntant la voie des stands, Lewis Hamilton, les pneus à l’agonie, a perdu le contrôle de sa McLaren-Mercedes pour échouer dans le gravier. (Photo Stéphane Mantey) DOBLÒ CARGO 1.3 DIESEL MULTIJET 16v FOURGON TÔLÉ BUSINESS 9 490 € HT (1) 129 € HT/ OU mois(2) En Crédit-bail sur 61 mois, avec apport. Garantie et Assistance, kilométrage illimité. Consommation mixte : seulement 5,4 l / 100 km(3) 3,2 m3 de volume utile et 730 kg de charge utile Existe également en version Maxi : jusqu’à 4 m3 de volume utile et 850 kg de charge utile (1) Tarif au 01/07/2007 de Doblò Cargo fourgon tôlé Business 1.3 Multijet 16v, déduction faite d’une offre de remise de 2 440 €HT : 11 930 €HT - 2 440 €HT = 9 490 €HT. Version présentée Doblò Cargo fourgon tôlé Business 1.3 Multijet 16v : 11 930 €HT + option projecteurs antibrouillard 150 €HT = 12 080 €HT 2 440 €HT = 9 640 €HT. 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CONSTRUCTEUR D’UTILITAIRES DEPUIS TOUJOURS FU_EquipQuot_221x300 1 1/10/07 16:30:33 PAGE 18 Bleu Rouge Noir Jaune '' Nous ne nous battions pas contre Kimi mais contre Fernando. Kimi premier et Lew is deuxième, pour nous, c’était bon un quelconque membre du team » et suggéra que les torts étaient partagés et le chagrin également. Car Lewis Hamilton, dépassé par la Ferrari de Räikkönen au 29e tour, se résolut enfin à changer ses gommes. Las, tandis que la trajectoire de course était en train de s’assécher, l’entrée de la voie des stands demeurait humide… La McLaren se déroba, Hamilton ne put la contrôler et échoua dans le gravillon. Il implora l’aide des commissaires de piste pour l’en extraire. Mais leurs efforts restèrent vains. « Ils n’ont pas été très bons, observa plus tard le directeur exécutif Martin Whitmarsh, le sourire crispé, mais nous n’avons pas le droit de les blâmer. » Lewis Hamilton regagna les garages à pied. « Il n’a pas montré sa déception. Il a parfaitement donné le change. Lewis, dans son comportement, est le reflet de McLaren », s’extasia Whitmarsh. En piste, Räikkönen et Alonso ravitaillèrent au 32e tour, chaussant à ce moment-là des pneus « sec ». « Qu’avez-vous pensé en voyant Lewis dans le gravillon ? » s’enquit un journaliste anglais auprès d’Alonso. Réponse laconique : « Rien. La dernière fois que je l’ai vu dans le gravier (au Nürburgring), une grue est venue l’en sortir. Je me suis concentré sur ma course. » Afin d’assurer cette deu- '' ANNE GIUNTINI LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Rouge LE CHAMPAGNE était au frais. Jürgen Hubert, l’ancien patron du groupe Daimler, avait fait le déplacement en Chine. Ils étaient si sûrs que le grand jour était arrivé… Sur la grille de départ, les invités de marque, songeant déjà aux festivités qui les attendaient le soir même, se pressaient autour de la voiture d’un futur champion du monde, Lewis Hamilton. Ils vivaient un instant historique, le sacre tout proche d’une nouvelle idole, et dans leur insouciance ignoraient superbement l’autre McLaren-Mercedes, celle du double champion en titre, Fernando Alonso. Ambiance… En fin de matinée, la parade des pilotes avait donné lieu à un tout autre scénario, nettement moins mondain, mais si plaisant à suivre. Sur l’inélégante plate-forme mobile qui les trimbalait pour un tour de piste, les coureurs s’étaient regroupés autour d’Alonso et devisaient gaiement avec lui. Pour la première fois depuis des semaines, l’Asturien paraissait détendu, riait, s’amusait des plaisanteries de ses pairs. Détaché des intrigues en cours. Webber, Massa, Räikkönen, Kubica et les autres manifestaient ouvertement leur plaisir en sa compagnie, tandis qu’à l’écart Lewis Hamilton se tenait seul avec ses deux excoreligionnaires du GP 2 Adrian Sutil et Nico Rosberg. Virtuose des relations publiques, Lewis Hamilton a bien du mal, ces temps-ci, à sauvegarder la virginité de son image auprès des initiés. Ses manigances, ses manœuvres antisportives, la clémence dont il bénéficie auprès de l’autorité sportive, et la protection mercantile dont l’entoure Bernie Ecclestone ont fini par entamer son petit capital sympathie. Jusqu’à la fin du trentième tour de course, ces considérations l’affectaient assez peu sans doute. Bientôt maître du monde, assuré de la fidélité de sa cour et de sa garde rapprochée, peu lui importaient au fond les sentiments de ses vassaux. Il allait être sacré, et entendait le faire sur un coup d’éclat, pour sceller magistralement le début de son règne. Ainsi déterminé, il prit le départ du Grand Prix de Chine en tête, sur une piste humide qu’il ne craignait pas – ne venait-il pas, une semaine auparavant, de faire étalage de sa maîtrise dans des conditions scabreuses ? En chef autoritaire, Hamilton mena donc le début de la course à un rythme d’enfer, histoire de dissuader la meute à ses trousses, Räikkönen, Massa et Alonso. Ce dernier, qui avait tenté un double assaut sur les Ferrari au premier virage, avait dû se ranger dans leur sillage, en attendant la suite des événements. La pluie ne cessait d’être annoncée mais ne venait pas. Une xième place, derrière Räikkönen et devant Massa. L’événement du jour, le premier abandon de Lewis Hamilton en F 1, éclipsa la magnifique prestation de Sebastian Vettel. Le jeune Allemand, durement sanctionné après le Grand Prix du Japon, puis réhabilité, et sanctionné à nouveau samedi, pour avoir cette fois gêné un concurrent en qualifications – moins cinq places sur la grille ! –, accomplit un parcours éblouissant qui le conduisit à la quatrième place. Son équipier Liuzzi sixième, l’écurie Toro Rosso cueille ainsi ses premiers points de la saison : 8 d’un coup, qui la propulsent au septième rang du classement constructeurs, à 4 points de Toyota. L’autre jolie prestation, celle de Jenson Button, cinquième, permet à Honda de prendre enfin l’ascendant sur la petite « sœur » Super-Aguri (6 à 4). Alors qu’il ne reste plus qu’une manche à disputer – au Brésil dans deux semaines –, Alonso et Räikkönen se trouvent pleinement relancés dans la course au titre : 4 points de retard pour Fernando, 7 pour Kimi. En 1986, ils étaient également trois dans un mouchoir de poche avant le dernier Grand Prix : Mansell, Piquet et Prost. Comme Räikkönen aujourd’hui, Prost était troisième, avec (Ron Dennis) 7 points de moins que le leader, Nigel Mansell. Et Prost l’avait emporté… Nul doute que la Scuderia Ferrari se plairait à offrir à son pilote semblable conclusion. « Sans nos erreurs, Kimi serait champion du monde », confessait hier soir le directeur sportif, Stefano Domenicali. Fernando Alonso pourrait également faire ses comptes : sans la sanction arbitraire que lui avait infligée la FIA au Grand Prix de Hongrie – sur intervention d’Anthony Hamilton, père de Lewis –, il mènerait aujourd’hui de 3 points au Championnat du monde. Hier, Lewis Hamilton a commis un écart à deux reprises sous drapeau jaune. Est-ce à dire qu’il allait trop vite ? Peut-être pas, puisque les commissaires sportifs, apparemment, ne se sont pas émus. Tandis que l’on s’interrogeait dans la soirée – Ferrari pourrait-elle tirer parti, au Brésil, de la lutte fratricide entre Hamilton et Alonso ? –, Martin Whitmarsh balaya ces inquiétudes d’une réplique enjouée : « Je vois personnellement un avantage à aligner deux pilotes hautement motivés. Franchement, je préfère notre position à celle de Ferrari. » En attendant le dénouement, chez McLaren-Mercedes, le champagne est resté au frais… Bleu de notre envoyée spéciale CLASSEMENTS 1. RÄIKKÖNEN (FIN, Ferrari), les 56 tours (305,066 km) en 1 h 37’58’’395(moy.: 186,826km/h) ; 2. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), à 9’’8 ; 3. Massa (BRE, Ferrari), à 12’’8 ; 4. Vettel (ALL, Toro Rosso-Ferrari), à 53’’5 ; 5. Button (GBR, Honda), à 1’8’’6 ; etc. CHAMPIONNATS DU MONDE (après 16 Grands Prix) J PILOTES : 1. Hamilton, 107 points ; 2. Alonso, 103 ; 3. Räikkönen, 100 ; etc. J CONSTRUCTEURS : 1. Ferrari, 186 (champion) ; 2. BMW-Sauber, 94 ; 3. Renault, 51 ; etc. Jaune Rouge Jaune SHANGHAI – ondée sur les troisième et quatrième tours. Puis une autre au quatorzième, peu avant la série des premiers ravitaillements. Les pilotes conservèrent alors leurs pneus intermédiaires, se contentant cette fois-là de recharger les réservoirs de carburant. La piste, commençant à sécher, incita un groupe d’audacieux à miser sur les pneus « sec » : Webber au 23e tour, Button au 24e, Kubica au 25e, Massa au 26e. Mais une averse survint, qui les contraignit à jouer les funambules. Aux avant-postes, Hamilton commençait à réduire la cadence et Kimi Räikkönen à fondre dangereusement sur lui. Mais le clan McLaren-Mercedes n’était pas inquiet, comme le confiera Ron Dennis après la course, lâchant par mégarde cet aveu terrible : « Nous ne nous battions pas contre Kimi mais contre Fernando. Kimi premier et Lewis deuxième, pour nous, c’était bon. Mais cela n’a pas tout à fait fonctionné… » Ainsi, le patron de McLaren, sous le coup de la déception, a-t-il commis ce dérapage verbal, glissant hors trajectoire, lui qui s’applique depuis des semaines, avec rigueur et obstination, à rabâcher la version officielle de l’écurie : jamais de préférences dans cette digne maison, égalité de traitement pour les deux pilotes, aucun favoritisme, bla-bla-bla… Hamilton, dans sa volonté d’imprimer une cadence inimitable – alors qu’il n’en avait nullement besoin –, avait usé ses pneus jusqu’à la corde. Pourquoi ne demanda-t-il pas à rentrer plus tôt que prévu ? Pourquoi l’équipe, qui le voyait en difficulté, ne l’appela-t-elle pas au stand ? Pincé, Ron Dennis éluda la question, sur l’air du traditionnel « Nous sommes soudés, nous gagnons et perdons ensemble, je n’ai pas pour habitude de désigner des coupables ni d’accabler Noir Bleu Noir UN PRIX CANON POUR UN DIESEL CANON. L’improbable s’est produit hier sur le circuit de Shanghai : Lewis Hamilton, en tête du Championnat et prêt à coiffer la couronne mondiale en Chine, a commis une faute. Son premier abandon de la saison relance à point nommé la course au titre. Räikkönen, vainqueur, n’est plus qu’à 7 points du leader, et Alonso, à 4. 19 Quarts de finale 1er poule B 2e poule A Samedi,, à Marseille Australie 10 12 Angleterre 1er poule C Bleu Rouge Noir Jaune 2e poule D Samedi, à Cardiff 1er poule A Nouvelle-Zélande 18 20 France Samedi 13 octobre, à Saint-Denis 1er poule D Afrique du Sud 37 20 Fidji 3e p place Vendredi 19 octobre, à Paris Samedi 20 octobr ______________ 2e poule C Hier,, à Saaint-Denis Argentine 19 13 Écosse Dimanche 14 octobre, à Saint-Denis 21:00 Angleterre 21:00 France Finale 2e poule B Hier,, à Marseille Afrique du Sud 21:00 Argentine g à Saint-Denis 21:00 ______________ SUR http://rugby2007.lequipe.fr Retrouvez toute l’actualité de la Coupe du monde de rugby LA VOIE DU NORD C’était jugé bien improbable il y a encore deux jours : il y aura une équipe de l’hémisphère Nord, Angleterre ou France, en finale de la Coupe du monde. Et, du trio de superpuissances du Sud, seuls les Springboks ont survécu. Les succès inespérés de la France et de l’Angleterre ne doivent pas dispenser les Européens de réfléchir à l’évolution de leur sport jeu. Ainsi, hier, circulait cette plaisanterie : « L’IRB a décidé de créer une nouvelle compétition qui opposera les battus des quarts de finale : la Bledisloe Cup » (qui oppose l’Australie à la Nouvelle-Zélande chaque année). C’est forcer le trait, bien entendu. Le Tri Nations et le Super 14 resteront, dans le futur proche, de magnifiques compétitions, mais le samedi blanc et bleu a démontré que le rugby mondial n’avait pas à suivre une route unique. Que le modèle européen permettait, somme toute, nationaux, la nécessité de réadapter le calendrier sont autant de chantiers du rugby de demain et d’après-demain. Français et Anglais pourront d’autant plus peser dorénavant dans ces discussions capitales pour l’avenir du sport. Une élimination des deux géants du Nord en quarts de finale aurait eu de graves conséquences à ce niveau-là. Ces succès inespérés ne doivent cependant pas dispenser les Européens de réfléchir à l’évolution de leur sport, de leur système, de leur jeu. Ils permettront seulement de le faire dans une atmosphère plus sereine, plus constructive que l’habituelle analyse de la boîte noire qui suit les grandes défaites. Il n’est pas étonnant que Serge Blanco, le président de la Ligue nationale de rugby, ait quitté Cardiff un large sourire aux lèvres, dans la nuit de samedi à dimanche. Lui, héros de la première demi-finale de la première Coupe du monde, en 1987, sentait bien que le monde du rugby avait bougé sur son axe, et pas qu’un peu… HENRI BRU SUR À LA SOURCE D’UN EXPLOIT (Page 20) UNE JOURNÉE AVEC LES BLEUS (Page 24) L’ANGLETERRE Y CROIT 6 h 30 : résultats et comptes rendus des quarts de finale disputés dimanche. 18 h 30 : la Grande Édition. Retour sur Nouvelle-Zélande - France. (Page 23) OLIVER : « J’AI VU DES HOMMES PLEURER » (Page 26) LES BOKS EN FORCE (Page 27) LES PUMAS DANS L’HISTOIRE (Page 29) AU CŒUR DE LA MÊLÉE SUR http://rugby2007.lequipe.fr 7 heures : l’analyse des quarts de finale, avec le consultant Laurent Bénézech. 8 heures : retour sur NouvelleZélande - France avec notre envoyé spécial. Dans la journée : le journal des Bleus, le journal de l’Angleterre, les dernières infos sur les équipes. AVEC & Aujourd’hui : 6:45 Chronique FRANCK MESNEL 8:00 Chronique PATRICK SÉBASTIEN 20:00 ON REFAIT LA COUPE DU MONDE Avec L’ÉQUIPE & RUGBY HEBDO FRANCK MESNEL - JEAN-MICHEL RASCOL - PATRICK SÉBASTIEN - PIERRE SALVIAC LUNDI 8 OCTOBRE 2007 PAGE 19 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge d’aboutir à des résultats, et qu’il n’était pas besoin d’interdire les joueurs de compétition pendant la moitié de la saison, comme l’ont fait les All Blacks cette année, pour espérer arriver au sommet. Chacun s’organise comme il l’entend, avec son histoire, et les donneurs de leçons seront sûrement plus prudents dans l’avenir. Au-delà des demifinalistes, il faut rappeler qu’Écossais, Argentins et une bonne moitié des Fidjiens qui ont fait passer des frissons dans le dos des SudAfricains, hier après-midi, jouent aussi leur rugby sur le Vieux Continent. Les résultats de samedi renforcent la position de la France et de l’Angleterre dans le rugby mondial. à leur poids économique et médiatique (la prochaine demi-finale devrait battre des records d’audience télévisée dans les deux pays) s’ajoute dorénavant une légitimité sportive, qui ne vient qu’avec les résultats, et ceux de la Coupe du monde en particulier. L’évolution des règles, la multiplication des tests inter- Bleu Rouge moins à armes égales en ce qui concerne la course et le muscle. Les railleurs de ces dernières semaines s’exposent à de gros retours de bâton, c’est la règle du Jaune Bleu Jaune FRANCE OU ANGLETERRE : il y aura une équipe de l’hémisphère Nord en finale de la Coupe du monde, le 20 octobre. Il y a une semaine, il n’en était pas question. Les anciens joueurs de l’hémisphère Sud, sans parler des commentateurs, parfois en termes à la limite de l’injure, annonçaient des demi-finales entièrement sudistes et reléguaient France et Angleterre, entre autres, en deuxième ou troisième division. Ils expliquaient doctement que l’organisation du rugby européen, avec ses clubs, ses joueurs étrangers, ses Championnats avec montées et descentes, étaient la cause de tous leurs tourments. La seule voie à suivre était, bien entendu, la leur : tout pour l’équipe nationale, contrats fédéraux, joueurs placés dans du coton, frontières fermées. On commençait à reparler du fossé physique entre les deux hémisphères, chantant les louanges de la préparation méridionale. Or, s’il y a un point commun aux victoires anglaise et française, c’est bien qu’avec deux mois de préparation complète les Européens ont lutté au Noir Noir MARSEILLE et CARDIFF. – L’Anglais Simon Shaw (à gauche) et le Français Damien Traille risquent de se retrouver samedi au Stade de France pour une demi-finale de Coupe du monde totalement « nordiste ». Depuis le début de l’ère Laporte, les Bleus mènent sept victoires à six face au quinze de la Rose. (Photos Richard Martin et Alain Mounic) 20 Bleu Rouge Noir Jaune 2007 RUGBY A trente et plus… COUPE DU MONDE Demi-finales SAMEDI DIMANCHE ANGLETERRE - FRANCE AFRIQUE DU SUD - ARGENTINE (21 heures) (21 HEURES) Depuis leur rassemblement jusqu’à leur triomphe sur les Blacks, les Bleus sont restés groupés à trente et guidés par leurs trentenaires. CARDIFF – (GAL) de notre envoyé spécial rues sur le vaisseau bleu. Les joueurs et le staff n’ont pas lésiné sur les coups de râpe ou de scie pour redresser les torts de chacun. Ils ont aussi levé le coude avant de hisser à nouveau leurs couleurs et d’annoncer que leur programme restait inchangé : soulever la coupe. « Ça a fait rire tout le monde quand les entraîneurs ont dit qu’on gagnerait à trente, rappelle Thierry Dusautoir. Peut-être qu’on n’y arrivera pas, mais si on doit mourir, ce sera à trente ! » Julien Bonnaire a la même rancœur joyeuse : « Je vous avais dit de vous méfier de nous ; personne ne nous attendait, sauf nous ! » Maso : « L’équipe va sûrement changer » Pendant ces trois jours de remise en question, les leaders du groupe ont gardé leurs prérogatives, même s’ils n’ont pas tous conservé leurs places sur le terrain. « Ils sont déterminés et déterminants, ne cesse de répéter le manager Jo Maso. Et plus on approche de l’acte final, plus ils le sont. » Les trentenaires (Raphaël Ibañez, Fabien Pelous, Serge Betsen, Christophe Dominici) et le « jeune » Yannick Jauzion (29 ans) sont les garants et les animateurs d’un esprit vainqueur et partageur : « Quand on sort Ibañez et Pelous à une demiheure de la fin, on ne se pose pas la question de savoir s’ils sont leaders ou pas, on veut apporter un second « Oui, il y avait en-avant » de finale de Coupe du monde, ça se prépare. Et je l’avais préparé. Bien sûr, quand on a été menés 13-0, ça n’était plus très évident… Mais le sport c’est ça, il faut y croire jusqu’au bout. Tous ceux qui sont rentrés ont su faire la différence. Un peu comme à Twickenham (victoire 21-15), en match de préparation. C’est bon de rentrer et d’apporter à l’édifice, vous savez. J’espère chaque fois être le meilleur possible. Contre l’Argentine, j’étais entré et ça n’avait pas marché. Dans la défaite comme dans la victoire, il y a toujours des leçons à tirer. Surtout, il ne faut pas se relâcher quand ça gagne ! – Après cette victoire, quel est votre sentiment dominant ? – Qu’on est heureux. Que battre les Blacks, ça n’arrive pratiquement jamais et qu’on l’a fait. Que les gens n’y croyaient pas, mais nous, si. Que cette victoire n’est qu’une étape franchie, qu’on n’a toujours rien gagné. Qu’il faut profiter de ce bonheur, de cette joie, puis qu’il faut vite se reconcentrer. Qu’il faut récupérer et essayer de ne pas refaire la même erreur qu’en 1999, après cette autre victoire sur les All Blacks. – Vous allez rencontrer l’Angleterre en demi-finales. Comme en 2003 (défaite 24-7), qui fut un mauvais souvenir collectif et personnel. – Non, ce n’est pas un mauvais souvenir pour moi. Au contraire, je n’ai que de très bons souvenirs. J’avais vingt ans, je jouais la Coupe du monde, c’était exceptionnel. Maintenant, c’est une autre aventure. Je ne me suis pas arrêté à ce match. Quatre ans sont passés. Ce n’est plus la même équipe d’Angleterre et, nous-mêmes, nous sommes une autre équipe. Ce que l’on sait, c’est que l’Angleterre, c’est toujours un grand souci, que les matches contre elle sont serrés et difficiles. L’Angleterre est dans le même cas que nous. Elle était un peu en dessous dans la première partie de la compétition, puis l’équipe a grandi dans la victoire. – Au fait, avec qui avez-vous échangé votre maillot ? – Ce maillot-là, je l’ai gardé. » Victime d’un K.-O. en début de match, le troisième-ligne biarrot devrait reprendre l’entraînement mercredi. repos jusqu’à mercredi, où il reprendra l’entraînement… » Hermerel se montrait en revanche plus réservé sur l’état d’Olivier Milloud, à qui il a demandé de rester au vestiaire à la mi-temps : « Il a un traumatisme à la cervicale J et nous ferons un bilan demain soir (ce soir). » Mais il avait, hier, beaucoup d’autres choses à dire : « Thierry Dusautoir a un hématome à la crête illiaque, Vincent Clerc en a un au bas du dos, Jean-Baptiste Élissalde a un traumatisme rotulien, un autre à l’épaule droite et une entorse au pouce et à l’index de la main droite. Cédric Heymans a une entorse à la main droite, Julien Bonnaire un hématome au fessier et à un mollet, Jérôme Thion a une béquille à la cuisse droite, Dimitri Szarzewski a mal à l’épaule et Yannick Jauzion a un gros hématome sur l’œil gauche… » – C. J. I LAPORTE RÈGLE QUELQUES COMPTES. – Comme il l’avait fait samedi soir sur TF 1 à l’issue de la retransmission, Bernard Laporte est revenu hier à mots couverts sur les critiques qui touchent l’équipe de France et qui émanent plus particulièrement d’anciens joueurs qui officient depuis le début du Mondial comme consultants à la tété ou à la radio. « C’est la France que je n’aime pas, qui dit toujours du mal. Mes joueurs, je les respecte et je veux qu’on les respecte. S’ils avaient gagné et si ces gens avaient été meilleurs que les autres, on les écouterait, a-t-il lancé sans jamais prononcer de noms. Ils n’ont pas gagné, donc on n’a pas envie de les écouter. Et, s’ils n’ont que du fiel dans la bouche, on est désolés pour eux. Ils iront à l’église – je ne sais pas s’ils sont croyants –, ils trouveront un moyen de se réconforter. J’ai senti quelques joueurs blessés et, avec moi, on les respectera jusqu’à la fin. » – H. I. THIERRY HERMEREL, médecin de l’équipe de France, avait déjà vu un vestiaire aussi cabossé. C’était en 1999, après la demi-finale, déjà, face aux All Blacks. « Les joueurs sont mâchés, ils sont allés au bout d’eux-mêmes », explique-t-il. Serge Betsen, sorti à la cinquième minute après avoir été heurté à la tempe par son partenaire Fabien Pelous, a été la victime la plus spectaculaire de la soirée. « Les gens se sont affolés, mais j’ai entamé, sur la pelouse, des manœuvres normales. J’ai fait en sorte qu’il récupère doucement, même s’il ne pouvait pas rester sur le terrain. » Hier matin, le médecin a accompagné Betsen pour un scanner de contrôle dans une clinique de Cardiff et a donné des nouvelles rassurantes : « L’examen a révélé un état normal. Serge a passé une bonne nuit et il a bien récupéré. Il sera au PAGE 20 Le déroulé de l’action 68e minute : l’arrière des Bleus Damien Traille (n˚ 15) vient de franchir le premier rideau défensif des All Blacks. Malgré le plaquage de McCaw, il réussit à passer les bras et transmettre le ballon sur sa gauche à Frédéric Michalak. Sur le découpage des images, il est clair que son ballon est donné vers l’avant puisqu’il quitte les mains de Traille sur le repèreeeee, 1 est en l’air sur le repère 2 et est réceptionné sur le repère 3 . 1 2 OLIVIER MARGOT I IRM POUR MIGNONI. – Blessé depuis une semaine et le match contre la Géorgie, Pierre Mignoni passera en fin d’après-midi une IRM de contrôle à Paris. Si elle révèle une possibilité de retour rapide dans le groupe, le demi de mêlée y restera. Dans le cas contraire, il devrait être remplacé, sans doute par Dimitri Yachvili. – C. J. Rassurant pour Betsen ÉRIC DARRIÈRE, arbitre international, confirme que la passe de Traille pour Michalak était fautive. 3 « Y AVAIT-IL en-avant entre Damien Traille et Frédéric Michalak sur l’action qui amène l’essai de Yannick Jauzion (69e) ? – Oui. De 50 centimètres peut-être, mais Michalak est devant, c’est sûr. L’arbitre est placé en arrière et ne peut le voir. Je crois que le juge de touche va le signaler ; d’ailleurs, Jerry Collins se tourne vers lui. C’est malheureux pour les All Blacks, mais l’action va tellement vite qu’à moins d’être placé sur la même ligne c’est indétectable. – Le carton jaune infligé à Luke McAlister (46e) était-il justifié ? – Oui. Complètement. C’est une obstruction caractérisée. On ne peut que féliciter Wayne Barnes d’avoir su prendre ses responsabilités. Beaucoup d’observateurs ont été surpris par sa nomination en raison de ses vingt-huit ans, mais il a été remarquable. Il n’a pas subi la notoriété des All Blacks. – Les All Blacks ont été sanctionnés pour leurs interventions dans les groupés pénétrants et dans le jeu au sol ? Trichent-ils ou paient-ils la campagne de presse lancée depuis plusieurs mois par leurs rivaux ? – Les All Blacks ne trichent pas plus que les autres. Ils ont été sanctionnés justement sur des ballons retardés. Il n’y a rien à rajouter. Depuis le début de la compétition, l’arbitrage s’est protégé des tentatives de déstabilisation et a su imposer une rigueur qui a permis à toutes les équipes de s’exprimer. » – A. D. (Images TF1) LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge – Je sentais que ça craquait en face, que c’était fragile. Pas moralement, car ils étaient devant, mais surtout physiquement. Ils étaient très fatigués. À la mi-temps, on en avait parlé. On leur était rentrés dedans, on leur avait fait mal. D’ailleurs, regardez-les (il montre les All Blacks, qui descendent difficilement l’escalier) : ils ont pris des pets, énormément de coups. C’est le rugby, et c’est du bon travail. – Comment expliquez-vous qu’avec deux points de retard seulement les All Blacks n’aient pas tenté le drop dans les derniers instants ? – S’ils frappent le drop à la fin, ils peuvent scorer, c’est évident. Mais ils avaient perdu leurs deux numéros 10 (Carter et Evans). C’est quand même dur pour une équipe de perdre ses deux ouvreurs. – On a eu parfois l’impression d’une certaine suffisance de leur part... – Non, je ne pense pas qu’ils se soient vus trop beaux. Ils savaient qu’ils allaient nous affronter, quand même ! Cette défaite, pour eux, est un moment très particulier, très douloureux, que nous respectons énormément. Ils sortaient d’une poule facile. Je crois que ç’a joué. – Qu’avez-vous vu des tribunes avant que vous partiez pour vous échauffer ? – Des séquences de défense hors du commun, en première mi-temps surtout. Là, on a été assez durs. Il y a eu deux ou trois surnombres non exploités par les Blacks, qui s’expliquent surtout par de bons retours défensifs. – Comment entrer dans un match d’une telle intensité ? – On s’était préparés comme ceux qui démarraient la partie. Il faut savoir rester concentrés, au cas où… Un quart I QUELLE ÉQUIPE POUR LA DEMIE ? – La devise du staff des Bleus, depuis le début de la Coupe du monde, c’est : « On change une équipe qui gagne. » Alors, comme le laissaient entendre, hier matin, Bernard Laporte et Jo Maso, il serait étonnant que les quinze titulaires et les sept remplaçants choisis pour affronter – et battre – les All Blacks soient tous reconduits face aux Anglais. Il faudrait déjà que tous les blessés – leur liste est impressionnante – soient tous rétablis, même si tous paraissent en mesure d’être rétablis à temps. Si Milloud ou Betsen étaient contraints de renoncer, Poux remplacerait le premier (et Mas serait remplaçant) et Nyanga ou Martin resterait en réserve pour la troisième ligne. La deuxième raison qui conduirait à des changements, c’est l’analyse vidéo du quart de finale qui pourrait révéler des insuffisances dans le jeu de certains joueurs. Damien Traille ne devrait pas être de ceux-là, tant Laporte a vanté sa performance à l’arrière. En revanche, il est moins sûr que Lionel Beauxis conserve le poste d’ouvreur titulaire face à ses concurrents Frédéric Michalak et David Skrela. Tout dépendra, en fait, du choix tactique décidé pour contrer un opposant anglais bien connu des techniciens français. Mais il serait surprenant que le groupe soit désormais chamboulé. Si changements il y a – avec tous les blessés rétablis –, ils ne devraient pas concerner plus d’un ou deux postes. – C. J. Bleu Rouge Il est rentré à la 68e minute comme on rentre dans l’histoire. Une minute plus tard, « Fred » touchait son premier ballon et, dans ce stade fermé aux étoiles, en faisait un soleil. Il transperça les All Blacks comme ontransperce lescœurs. Bien après, face àla presse, il apparut d’un calme remarquable, en jeune homme (25 ans le 16 octobre) en paix avec lui-même et avec les autres. C’est alors que Christophe Dominici surgit et hurla : « La rentrée de Michalak a été déterminante ! C’est lui qui nous a gagné le match, dites-le ! » « RACONTEZ-NOUS cet essai… – Tout part d’une très bonne mêlée qui nous met dans une bonne situation côté fermé. Damien (Traille) joue bien le coup : il arrête deux joueurs, m’offre le ballon, c’est le premier que je touche. Il m’a ouvert un boulevard, alors, je cours. J’essaie surtout de ne pas me faire plaquer car je vois que ça revient. J’ai repéré “Jauzie” (Yannick Jauzion). Je cours et je ralentis pour pouvoir lui faire la passe. Vous voyez, raconter, c’est facile. – Quelles sensations aviez-vous quand vous êtes entré ? cite : « L’équipe va sûrement changer. » Pourtant, ce qui ne changera pas, c’est la force collective inspirée par la trouvaille chorégraphique de Serge Betsen face au haka (lire page 22). « Dès la fin du match, raconte encore Jo Maso, nous nous sommes parlé. Les mots d’ordre sont travail et humilité. Il y a peu de chances qu’on retombe dans l’euphorie, comme avant l’Argentine ou comme en 1999, après avoir battu les Blacks en demi-finales. Nos anciens sont là pour le rappeler tous les jours, et même plusieurs fois par jour. C’est leur dernière Coupe du monde et ils la veulent. » Il ne leur reste plus que deux matches pour la soulever et ils ne pensent déjà plus qu’au premier. « On a gagné une bataille, mais pas la guerre, tempère Christophe Dominici. Si on perd samedi prochain, ça n’aura servi à rien. On a perdu la finale il y a huit ans, la demi-finale il y a quatre ans, mais on oublie tout. On écrit notre histoire avec détachement. Ce soir, ce n’est pas la plus belle équipe qui a gagné, mais le plus bel état d’esprit. » Pour la plus belle des conclusions. Jaune Bleu Jaune CARDIFF. – 69e minute : Frédéric Michalak vient d’entrer en jeu : « Damien (Traille) joue bien le coup : il arrête deux joueurs, m’offre le ballon, c’est le premier que je touche. Il m’a ouvert un boulevard, alors je cours. » Au bout, c’est la passe décisive à Yannick Jauzion et l’essai de la victoire… (Photo Alain Mounic) FRÉDÉRIC MICHALAK, auteur d’une entrée en jeu déterminante, raconte tout son bonheur. de notre envoyé spécial affronter les All Blacks, Bernard Laporte a assuré n’avoir rien promis aux huit écartés pour la demi-finale. Celle-ci acquise de haute lutte, il n’a, hier, rien changé à son discours, ni à sa méthode : « Je ne peux rien promettre à personne. Il va falloir qu’on revoit ce match contre les All Blacks, qu’on analyse le jeu des Anglais et on formera notre équipe. Comme toujours, en fonction de la forme de nos joueurs et des caractéristiques de l’adversaire… » Maso est plus expli- CHRISTIAN JAURENA « Raconter, c’est facile » CARDIFF – (GAL) souffle à l’équipe. Et quand ils arrivent sur le banc, ils ne nous reprochent rien, au contraire ! » Pour Maso, tout est reparti de Toulouse, face à la Namibie (écrasée 87-10) : « C’est ce match qui nous fait du bien. On y retrouve l’alegria, le plaisir des passes. Il nous a permis de bien préparer l’Irlande, le deuxième écueil dans notre poule de la mort. » Mercredi dernier, quand il a annoncé le groupe des vingt-deux pour Noir Noir VINGT-DEUX pour affronter les All Blacks, mais trente à exulter sur la pelouse du Millennium Stadium et à se resserrer en cercle pour se dire, tout de suite : « Ce n’est pas fini, il reste deux matches à gagner pour être champions du monde. » Gagner à trente, le slogan n’a jamais convaincu les incrédules. Pourtant, en huit matches disputés depuis le 7 août (trois de préparation, quatre dans la Poule D et le quart de finale), jamais la même composition d’équipe n’a été reconduite. Nul doute qu’en cas d’échec face aux Néo-Zélandais le reproche aurait été adressé au staff de n’avoir pas mis en confiance ses joueurs cadres en instaurant une équipe type. C’est exactement la critique qu’a faite, hier, David Kirk à Graham Henry. L’ancien capitaine des seuls All Blacks champions du monde, ceux de 1987, assure que l’entraîneur s’est trompé en faisant trop tourner son effectif et qu’il aurait dû aguerrir son équipe type pour les rencontres cruciales de Coupe du monde. À chacun sa vérité. Mais, comme les Blacks, les Bleus de ce Mondial 2007 ont choisi la voie du partage des honneurs et des pleurs. « On gagne à trente. » La formule est née le 1er juillet, date du rassemblement de la troupe à Marcoussis, et pourrait passer à la postérité, le 20 octobre, soir de la finale. Mais ça n’est pas qu’une formule, c’est un engagement de camaraderie : tout faire, quel que soit son rôle, pour aider le partenaire, en toute circonstance. Ça fait un peu « boy scout », mais ça n’est pas pour déplaire au capitaine Raphaël Ibañez. À Cardiff, les Bleus qui ont eu le plaisir de jouer n’ont pas oublié la souffrance de leurs huit partenaires privés de feuille de match : « Vis-à-vis d’eux, nous n’avions pas le droit de décevoir », assure ainsi Damien Traille, promu à l’arrière pour la première fois en équipe de France et qui tient à remercier « Clément Poitrenaud (le détenteur du poste auparavant, remplaçant samedi) qui m’a conseillé toute la semaine sur les placements défensifs. » Des exemples comme celui-là jalonnent la chronique de ces Bleus qui, depuis le 7 septembre et leur défaite face aux Pumas argentins, se regardent encore plus droit dans les yeux. Déjà victorieux des Blacks lors de la demi-finale de 1999, le capitaine Rapahaël Ibañez assure que, plutôt que ce beau souvenir en tête, il avait « l’Argentine en travers de la gorge ». Cédric Heymans est formel : « Tout est parti de ce premier match ; on s’est parlé, on s’est dit des choses. Notre histoire s’écrit comme ça. Un jour, on vous la racontera, complètement… » Son compère de l’autre aile, Vincent Clerc, dans les tribunes ce soir-là, évoque ce « match particulier, bizarre. L’ouverture de la Coupe du monde nous a stressés, mais nous avons beaucoup appris de ce mauvais stress ; cette défaite nous a fait mûrir à grande vitesse ». L’Argentine comme un point de départ plutôt qu’un coup d’arrêt. Il fallait des vertus à ce groupe pour se remettre d’un tel désastre initial. Les trois jours de huis clos qui ont suivi ont suffi à réparer les avaries appa- 21 RUGBY COUPE DU MONDE Bleu Rouge Noir Jaune 2007 Demi-finales SAMEDI ANGLETERRE - FRANCE (21 heures) DIMANCHE AFRIQUE DU SUD - ARGENTINE (21 HEURES) C’est reparti Pour le public français, la Coupe du monde menaçait de s’achever samedi. Mais le succès des Bleus a tout relancé. MARSEILLE. – Comme dans d’autres villes de France, les supporters marseillais se sont réunis en nombre sur le Vieux-Port (ils étaient plus de 10 000) pour soutenir les Bleus. La ferveur retrouvée, il y a fort à parier qu’ils seront encore plus nombreux pour la demi-finale, samedi, face à l’Angleterre. (Photo Frédéric Mons) CARDIFF – de notre envoyé spécial LA JOURNÉE DES BLEUS De retour aujourd’hui à Paris COMME ANNONCÉ SAMEDI SOIR par Bernard Laporte après le match, les Bleus ont vite basculé sur la préparation de la demi-finale contre l’Angleterre. Si la matinée avait été totalement libre pour leur permettre de récupérer du match et de la courte nuit qui a suivi, dès l’après-midi un entraînement physique était programmé pour sept des huit joueurs non retenus sur la feuille de match (Mas, Bruno, Nallet, Nyanga, Martin, Skrela, Rougerie). De son côté, Pierre Mignoni, blessé à la cuisse gauche le 30 septembre dernier contre la Géorgie, est toujours en période de soins. À 18 heures, tout le groupe a eu droit à une séance vidéo axée sur le quart de final de la veille. Ce matin, une légère séance d’entraînement est prévue avant le retour en France. Les Bleus décollent de Cardiff à 15 heures et atterriront à 17 h 15. De Roissy, ils se rendront directement à leur hôtel qui devrait être situé à la porte de Sèvres (XVe arrondissement) ou à la porte de Bercy (XIIe arrondissement). – H. I. Déjà champions de l’Audimat Face aux All Blacks, les Bleus ont une nouvelle fois battu des records d’audience. JUSQU’OÙ IRONT-ILS ? Samedi soir, face à la Nouvelle-Zélande, l’équipe de France a une nouvelle fois cassé la baraque sur TF 1, avec 16,7 millions de téléspectateurs et une part de marché de 64,9 %. À 22 h 26, au plus fort du suspense, il y a même eu un pic d’audience supérieur à 18 millions de personnes. Avec l’ensemble de la population vibrant derrière sa sélection nationale, puisque 63,8 % des femmes et 76,7 % des 15-34 ans étaient devant leur poste. Un véritable plébiscite ! Au passage, les Bleus ont battu, pour la troisième fois, le record d’audience de l’année après deux précédents exploits, face à l’Irlande (14,5 millions) et contre l’Argentine (14 millions). Ce qui ravit Charles Villeneuve, le directeur des sports de TF 1, qui a misé 40 millions d’euros sur cette Coupe du monde (plus 10 millions d’euros de frais de production) en espérant vivre de tels moments. « C’est réjouissant, car ce n’est pas seulement un événement mais une fête populaire pour tout un pays. » Il estime d’ailleurs qu’ils étaient en réalité plus de 16,7 millions devant leur télé. « Entre les écrans géants et les personnes qui se regroupent pour regarder un tel match, je pense que le vrai chiffre est 18 millions. » Face à l’Angleterre, samedi prochain, l’audience devrait encore grimper. Et, s’il va au bout, le quinze tricolore pourrait s’approcher très près du record de l’histoire de la télévision française : la demi-finale France-Portugal du dernier Mondial de football (22,2 millions de téléspectateurs et 76,7 % de part de marché). « Si la France est en finale, on devrait tourner autour des 20 millions, pronostique Villeneuve. Il faut raison garder. Il me semble improbable de battre le record du football, mais c’est un fabuleux et étonnant succès pour le rugby. » Pour preuve du chemin parcouru : les deux matches précédents face aux All Blacks, eux aussi diffusés en prime time, les 11 et 18 novembre 2006, avaient attiré 5,4, puis 6,6 millions de téléspectateurs sur France 2. À des années-lumière des 16,7 millions présents pour ce quart de finale. Ce qui pourrait faire regretter à TF 1 d’avoir laissé France Télévisions reconduire son contrat avec le Comité des Six Nations pour le Tournoi. « C’est comme ça, constate Villeneuve. Il faut ravaler ses regrets. Je ne suis pas un frustré. Je suis un fataliste à l’orientale. On ne peut pas faire n’importe quoi et monter à des tarifs astronomiques. Contrairement au service public, c’est notre argent qui est en jeu. Il faut le gagner avant de le dépenser. » Il préfère se souvenir que « TF 1 a déjà les droits de la prochaine Coupe du monde, en 2011 ». Et souligner que les coulisses des Bleus, qui avaient déclenché une polémique en début de compétition, sont à nouveau diffusées sur la Une. « Avec les victoires, tout s’arrange… On propose à nouveau des images des vestiaires. » TF 1 va d’ailleurs rester sur le pont jusqu’au bout. « On a des moyens de direct vingt-quatre heures sur vingt-quatre autour de l’équipe de France, rappelle le patron des sports de la Une. La mobilisation est totale. » ÉTIENNE MOATTI LUNDI 8 OCTOBRE 2007 PAGE 21 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ARNAUD REQUENNA Bleu Sur cette deuxième chance donnée à son sport d’élargir son audience de façon exponentielle, Blanco avoue : « Le rugby n’a pas attendu la Coupe du monde pour faire sa métamorphose, mais cette Coupe du monde en France est un coup de pouce exceptionnel. Maintenant, ce n’est pas parce qu’ils étaient 16,6 millions devant la télévision samedi qu’ils vont tous se mettre à jouer. » Certes, mais ils étaient 25 000 à soutenir les Bleus devant l’hôtel de ville à Paris, 30 000 sur les bords de la Garonne à Toulouse, 15 000 sur les quais du même fleuve à Bordeaux, 10 000 à Marseille… Sur les ChampsÉlysées, quelques-uns se sont arrêtés devant les posters des Blacks de la boutique Adidas. « Ah, on fait moins les malins, hein ! », s’amusaient des fans bleus. Même le football est gagné par cette fièvre rugby. Jérôme Rothen, le joueur du PSG, avait suggéré, comme d’autres, l’idée d’avancer les coups d’envoi des matches de la 10e journée de Ligue 1. Il a été écouté. Du coup, les spectateurs du Parc des Princes ont regardé France - Nouvelle-Zélande sur grand écran, juste après PSG- Rennes (1-3). On y a même vu une vertu cura- Jaune Rouge Jaune « Ah, on fait moins les malins, hein ! » tive, puisque les 3 000 personnes restées à leur place, comme ceux partis en courant devant les télés des bars de la porte de Saint-Cloud, ont évacué la frustration de la défaite parisienne sans éclats. Patrick Poivre d’Arvor, habillé du maillot des Bleus, est revenu de Cardiff dans le même avion que les dirigeants de la FFR. « Tu vois, là-bas, il y a Serge Blanco, un immense joueur qui m’a fait rêver, et un autre, JeanPierre Rives », explique-il à François, son fils, grimé en tricolore. « C’était magnifique. Un vrai truc se passe avec le rugby, dit PPDA. Le football doit s’en inspirer : arrêter de contester l’arbitrage, les simulations. » Il estime, au cœur de la nuit, entre 16 et 17 millions le nombre de téléspectateurs sur TF 1. Gagné. Et précise que le rugby ne doit surtout pas oublier les nouveaux amateurs, qui ignorent ce que peut être un maul. Chiffres à l’appui, avec 60 % des femmes qui regardent les matches des Bleus, le présentateur du 20 heures rappelle son devoir d’être didactique pour « que tous comprennent ». Depuis un mois, Bernard Lapasset répète combien le rugby a débordé de son cadre. Il a bien failli en sortir, côté français, et y revient sur un match extraordinaire qui a séduit, par exemple, cette quadra : « J’ai enfin compris le principe du rugby en regardant France - Nouvelle-Zélande : les avants doivent progresser 10 centimètres par 10 centimètres avant que s’ouvre une brèche de 20 mètres. » « C’est une bonne définition », approuve Blanco. Et la quadra, prête à se détourner de la Coupe du monde le week-end, en a repris jusqu’à samedi avec le match contre l’Angleterre. Noir Bleu Noir « BOUGEZ-VOUS LE CUL, feignasses ! » On a franchement souri quand a jailli ce cri d’un supporter au départ du bus des Bleus pour le stade, devant l’hôtel Hilton de Cardiff, samedi. Ils étaient des centaines, à une heure et demie du coup d’envoi, à rêver d’un exploit. Il fallait entendre là l’attente d’un peuple. Relayée, plus tard, par les 25 000 fans bleus du Millennium, qui ont soutenu une équipe de France comme rarement. Parce que, samedi matin, la Coupe du monde semblait morte pour les Français ? « Si vous avez écouté ma chronique sur France Inter, vous avez entendu que je nous donnais 20 % de chances de gagner », tempère Serge Blanco. Mais combien lâchaient : « Gagner ? Franchement… » Le soir, la résurrection ; un peu comme si, physiquement, la coupe William-Webb-Ellis allait rentrer en France avec les Bleus, qu’on pourrait la toucher, au moins en rêver. Croisé dans les interminables couloirs du Millennium, une heure après la victoire, Jacky Laurans a la banane : « Vous pensez si je suis heureux ! Comme Français bien sûr ; mais aussi en tant que président du Comité des Six Nations, puisque l’Angleterre a battu l’Australie (12-10). » À Marseille, où, durant cette rencontre, le public a chanté « Allez les Bleus », hurlant son impatience du choc à venir. Une Coupe du monde en France sans la France, à deux étapes de la finale, se serait terminée en eau de boudin. « Les derniers quinze jours auraient été durs. Mais, là, quelle journée, quelles émotions ; c’est reparti ! lançait Bernard Lapasset à 4 h 15, dimanche matin, dans le Terminal 3 de l’aéroport de Roissy. Dans l’Airbus d’Air Méditerranée, placé au premier rang à côté de Serge Blanco, son homologue de la Ligue nationale de rugby, Lapasset, épuisé, vient de dormir. Les deux hommes ont pu toutefois discuter avant le décollage, scotchés une heure et demie à leurs sièges dans l’attente de passagers manquants. Que se sont-ils dit ? Mystère. Seule certitude : ils étaient soulagés. Après la déroute inaugurale (17-12), face à l’Argentine, devant 14 millions de téléspectateurs, effondrés, ils s’étaient interrogés : le rugby ne venait-il pas de manquer l’occasion unique de s’installer durablement auprès du grand public ? L’équipe de France a renoué ce fil à Cardiff, grâce à un coup de génie. « Cela rattrape la connerie de départ, ça l’efface. Au soir de la victoire sur les Blacks, tout est positif, avoue Serge Blanco. Mais il reste encore des matches à jouer pour gagner la Coupe du monde. » 22 Bleu Rouge Noir Jaune 2007 RUGBY La victoire en flash-black COUPE DU MONDE Demi-finales SAMEDI DIMANCHE ANGLETERRE - FRANCE AFRIQUE DU SUD - ARGENTINE (21 heures) (21 heures) Une défense acharnée, une condition physique au top et un coaching millimétré. Voilà les clés du succès des Bleus. Hier soir, au premier étage de l’hôtel Hilton, à Cardiff, dans leur « salle de vie », ce lieu intime où ils ont fabriqué leur exploit au travers de discussions secrètes, d’échanges formels, en s’appuyant sur une vie de groupe saine et sans accrocs, les Bleus sont vite redescendus sur terre. À 18 heures, Bernard Laporte avait programmé une séance vidéo pour « débriefer » le quart de finale de la veille. Pour souligner les très nombreux mérites du quinze de France, leur discipline exem- plaire, leur bravoure et leur défense héroïques, bien sûr, pour se réjouir aussi des effets d’un coaching cohérent et efficace ou d’une condition physique globalement irréprochable. Mais aussi, sans doute, pour stigmatiser ses carences en touche (6 ballons perdus) et parfois en mêlée (1). Et peut-être aussi pour évoquer l’attitude d’un adversaire qui a semblé commettre un péché d’orgueil dans sa gestion du match. Retour sur les clés du succès français. Une défense efficace et disciplinée CARDIFF – de nos envoyés spéciaux POUR PIETER DE VILLIERS, nul besoin de chercher loin les raisons du succès des Bleus. « La clé du match, c’est qu’on les a repoussés en défense », lance le pilier parisien, auteur de 16 plaquages dans un match où les statistiques révèlent que les Français ont plaqué cinq fois plus que leurs adversaires (197 contre 47). Face à un adversaire qui a monopolisé le ballon (72 % du temps pour les Blacks), il a donc fallu défendre sans relâche. « On a été très forts défensivement dans le sillage de Dusautoir, qui a été énormissime, souligne Fabien Pelous à propos de son partenaire toulou- sain, meilleur plaqueur français avec 29 plaquages. En face, il y en a beaucoup qui ont rencontré Thierry Dusautoir ! Moi, ça ne me surprend pas. Il a défoncé les Blacks ! » Audelà des comportements individuels, c’est aussi une stratégie collective qu’avait dessinée les Bleus. David Ellis, le taiseux responsable du secteur défensif au sein de l’encadrement, ne cachait pas sa satisfaction au cœur de la courte nuit. « On avait dit qu’il fallait prioritairement bloquer le ballon au moment du plaquage. Plaquer au torse pour éviter que les Blacks qui excellent dans le jeu après contact puissent transmettre ce ballon. Si tu les plaques aux chevilles, ils font la passe sans souci au soutien qui arrive toujours lancé à toute vitesse, dans le bon tempo et au bon endroit, principalement dans l’axe. Donc, le leitmotiv était : le premier plaque en haut, le deuxième plaque en bas. » Julien Bonnaire : « On s’était dit : “On plaque à deux, pas plus” Et les autres, vite replacés dans la ligne, ne pas tomber chez eux, se remettre vite sur les appuis. » Pour ne pas être pénalisés, ce qui ne fut que d’ailleurs que deux fois le cas, dans le tout le match, en première période. Une statitisque hallucinante, surtout quand on se souvient du nombre de séquences au sol, et sans doute favorisée par l’esprit « nordiste » de l’arbitre anglais Wayne Barnes dans ce secteur de jeu. Des Bleus au souffle long Un coaching cohérent et payant SAMEDI, IL ÉTAIT PRÉVU que les joueurs de première et deuxième ligne entrent en jeu au minimum trente minutes avant la fin du match. La douleur aux cervicales d’Olivier Milloud (voir page 20) a précipité la rentrée de Jean-Baptiste Poux (41e), auteur d’une très bonne prestation en mêlée fermée. Après les sorties conjointes d’Ibañez et Pelous au profit de Szarzewski et Chabal (52e), c’est (68e) bien entendu l’apparition de Michalak qui a déclenché la situation au tableau d’affichage. Harinordoquy et Dominici ayant aussi participé, seul Poitrenaud n’a pas joué. « On a toujours eu la même politique en changeant le talonneur et un seconde-ligne à une demi-heure de la fin, explique Laporte. Quand tu commences à avoir des mecs fatigués, tu les remplaces. Ce qui est bien, c’est L’histoire a-t-elle bégayé ? que quand ils sont rentrés, ils ont apporté une plus-value. Sébastien (Chabal) a récupéré un bon ballon et il en a également ralenti trois ou quatre importants. Frédéric (Michalak) amène lui l’essai. » Cette « plus-value » dont parle l’entraîneur vient également de la force du groupe France, qui tire son excellence de sa cohésion. « C’est à l’image de ce qu’on fait depuis le début de la All Blacks : une gestion approximative LES RÉSULTATS PRÉCÉDENTS entre les deux équipes (la dernière vic to ir e f ra n ça i s e d a ta it du 18 novembre 2000, 42-33 à Marseille, et les Néo-Zélandais restaient sur sept victoires consécutives) auraient pu inciter les équipiers de Richie McCaw à penser que leur place en demi-finales était déjà assurée. Mais, dans la semaine, autant les joueurs que les nombreux supporteurs kiwis accourus à Cardiff ont manifesté plus de méfiance que d’arrogance. « Remember 1999 » (souvenez-vous, de 1999), a-t-on souvent entendu. « Si les All Blacks n’étaient pas dans le match en entrant sur le terrain, estime le manager Jo Maso, ce qu’on a fait pendant le haka a dû les y remettre. L’entrée en matière a été rude ! » Christophe Dominici préfère utiliser le terme d’équipe « orgueilleuse » : « Elle n’a pas su gérer ses temps forts, elle a voulu multiplier les temps de jeu pour marquer un autre essai alors, qu’à la fin, un drop aurait pu la tirer d’affaire… » On peut en effet penser que jusqu’au bout, et notamment lors des cinq dernières minutes où ils ont pilonné dans les vingt-deux mètres français, les All Blacks ont sous-estimé la capacité des Bleus à repousser leurs attaques. Ils ont donné une explication « culturelle » à cet entêtement : ils se veulent les ambassadeurs d’un jeu spectaculaire et efficace… entre deux Coupes du monde. HAMID IMAKHOUKHENE (avec C. J. et B. Ma.) préparation, se félicite Fabien Pelous. On a dit qu’on la gagnerait à 30, ce n’était pas un vain mot ! En 1999, les Français avaient déjà éliminé les All Blacks à la surprise générale en Coupe du monde. Le scénario s’est-il répété à Cardiff ? Aujourd’hui, il y avait 22 joueurs sur la feuille de match, mais tout le monde a sa part de responsabilité dans la victoire. Chabal a été très présent, il a récupéré un ballon très important dans nos 22 mètres. » CARDIFF – Les stats en o des Bleus France DÉFENSE 178 réussis Plaquages Nouvelle-Zélande 36 sur 47 tentés sur 197 tentés 90,4 % Taux de réussite 76,6 % En moyenne, en match international, chaque équipe dispense environ 140 plaquages. 9 obtenues DISCIPLINE Pénalités Contre 2,8 en moyenne depuis le début du Mondial. 2 Contre 1 depuis le début du Mondial. de notre envoyé spécial INÉVITABLEMENT, la question surgit. 2007 est-il un nouveau 1999, lorsque les Français avaient sorti en demifinales les All Blacks, grandissimes favoris du tournoi, comme lors de chaque Coupe du monde (43-31) ? Dans les deux cas, les Français, outsiders, ont dû combler un important retard : en 1999, il était de 14 points (24-10 après l’essai de Lomu à la reprise). Samedi, l’écart était quasiment similaire avec un 13-0 jusqu’à la 40e minute. « À ce moment du match, on n’en menait pas large », rappelle Bernard Laporte. Les Français ont alors réussi à faire reculer les Néo-Zélandais sur les impacts, contrant leurs attaques et revenant au score à l’image des deux drops de Lamaison en 1999. « Le scénario de 1999 s’est un peu répété avec le même sentiment de revenir peu à peu au score, reconnaît Pieter De Villiers, un des quatre survivants de Twickenham avec Pelous, Dominici et Ibañez. De même, dans les deux cas, en première mi-temps, on est dominés. Mais il n’y avait pas eu la même bataille au pied. » Le deuxième-ligne Fabien Pelous estime, lui, que « certes, le contexte est le même parce qu’on n’était pas favoris, c’étaient les Blacks, en Coupe du monde. Mais j’ai l’impression que cette année on avait plus d’arguments et d’ambition qu’en 1999 ! On se le fait entre nous. On n’avait rien annoncé alors que, là, on a annoncé haut et fort qu’on voulait être champions du monde. En 1999, on était un peu dans l’euphorie. Là, j’ai l’impression que ça a été plus construit. On savait exactement où est-ce qu’on allait, on savait qu’on n’allait pas beaucoup jouer et qu’on devait surtout occuper le terrain. On n’a pas fait grand-chose : on fait deux attaques et on marque deux essais. » Le score est bien moins important qu’en 1999, où il y avait eu sept essais et 74 points inscrits, ce qui constitue un record pour une demi-finale. Autre différence, le niveau de jeu des deux équipes. « Pour moi, c’est une plus grande surprise qu’en 1999, plaide Sean Fitzpatrick, l’ancien talonneur légendaire des Blacks. Tout simplement parce que cette équipe black était bien meilleure que celle de 1999. Samedi, le niveau de jeu était très, très élevé. Regardez, il n’y a eu pratiquement aucun en-avant ou perte de balle ! Pour nous, c’est “ four more years ” (quatre ans de plus)… » Andrew Mehrtens, qui était l’ouvreur de la demi-finale de 1999, poursuit. « Ces Blacks-là sont supérieurs à ceux de 1999, notamment en attaque, et cette équipe de France est également meilleure que celle de 1999. Finalement, les Français n’ont pas beaucoup attaqué, mais ils ont eu une défense fantastique. Et la différence est qu’en 1999 le match était plié vingt minutes avant le coup de sifflet, là, il y a eu du suspense jusqu’au bout. » Mais une joie tout aussi intense. BENJAMIN MASSOT Haka le faire ! Dans le secret, les Bleus avaient décidé de transmettre un message aux Blacks durant le haka. CARDIFF – de notre envoyé spécial ET PUISQUE c’était un match exceptionnel, il n’était donc pas question d’appréhender cet explosif quart de finale sans frapper les esprits. Millennium Stadium, 19 h 58, heure locale (20 h 58 en France), samedi soir. Les Bleus, tous les Bleus sans exception ont entonné la Marseillaise pendant les hymnes. C’est une première rareté qui va être suivie d’un autre grand moment d’émotion. Les joueurs français ont tombé la veste de survêtement et s’alignent maintenant face aux All Blacks, enserrés par les bras autour de la taille. Sept d’entre eux ont enfilé un tee-shirt rouge, les huit suivants sont en blanc et les sept derniers en bleu. Rouge, blanc, bleu. Dans la précipitation, l’excitation surtout, ils ont inversé leur placement. Mais qu’importe, tout le monde a compris le symbole. Rouge, blanc, bleu dans les faits, mais bleu, blanc, rouge dans les cœurs et dans les âmes. Le « Ka Mate » débute, aussi intense que d’habitude. Mais, à mesure que le rituel se développe, les deux lignes se rapprochent, regards mutuels et perçants, pour finir dans un face-à-face qui fige les 71 000 spectateurs du stade et les 16,6 millions de téléspectateurs français, traversés de frissons. « Ce qui s’est passé, c’est une idée de Serge (Betsen) », révèle Pieter De Villiers. Julien Bonnaire poursuit : « On avait ce truc de porter un peu plus plus haut les couleurs de la France. » De Villiers reprend la parole : « Le drapeau tricolore en face du haka, c’était très bien, c’est un beau symbole. Il faut des premières ! On voulait faire quelque chose de différent, qui nous marque, qui nous lie. C’est quelque chose de beau de s’unir. On a marqué le coup et ç’a été une grande expérience. » Mais Jo Maso, le manager général du quinze de France révèle que les joueurs ont d’abord soumis leur projet à l’approbation de l’enca- drement : « Les joueurs nous ont demandé notre aval par l’intermédiaire du capitaine. Quand Raphaël Ibañez est venu me le suggérer deux ou trois jours avant le match, je lui ai dit d’accord à condition que ce soit respectueux et surtout pas provocateur. » Quand il apprend la nouvelle, Bernard Lapas- set aussi est surpris. Tellement surpris que le président de la FFR entreprend de prévenir en tribune officielle Jock Hobbs, son homologue néo-zélandais, ainsi que Syd Millar, le président de l’IRB. « Pour qu’ils comprennent bien le sens de la scène, qu’il n’y avait rien d’irrespectueux. » Retour au terrain, au passage à l’acte. Les joueurs du quinze de France n’ont pas apprécié d’être intimement filmés avant et durant France-Argentine. Ils n’ont pas aimé les Yeux dans les Bleu et ils nous offrent maintenant les Yeux dans les yeux . « J’étais face à Rokocoko, je n’ai fixé que ses yeux, raconte Vin- cent Clerc. Ç’a été long, riche en émotions, et il paraît que ça s’est bien vu à la télévision. Pendant ce haka, il y avait de la surexcitation. Ce dernier défi d’homme à homme, sans contact, juste avant, ça met en transe. C’était quelque chose de fabuleux. » Frédéric Michalak : « L’idée, c’était : il ne faut CARDIFF. – En choisissant d’opposer le symbolique bleu-blanc-rouge au haka, les Français souhaitaient « porter un peu plus haut les couleurs de la France », selon Julien Bonnaire. (Photo Pascal Rondeau) PAGE 22 pas subir. Tout le monde était d’accord. Après, chacun gère à sa façon. Certains ont été encore plus excités, d’autres calmés. » Comme Lionel Beauxis : « J’étais face à McDonald. Ce haka m’a décontracté. J’ai senti la solidarité du groupe. » Marty défie So’oialo du regard, Chabal, face à Kelleher, amène une part de violence supplémentaire à la scène, Bonnaire croise longtemps et intensément celui de McCaw : « Je ne voulais pas lâcher, lui non plus. On avait besoin de ce moment là. » De Villiers encore : « Certains joueurs m’ont dit qu’il y avait des Blacks qui ont détourné leur regard. Et ça les a réconfortés dans leur confiance. » Cédric Heymans aussi a apprécié : « C’est toujours eux qui décident quand le match commence et on ne voulait pas que ça se passe comme ça. J’avais Muliaina droit dans les yeux. Quand vous revoyez les images télé de Marty et de Clerc, c’est vraiment du très très haut niveau. » Mais à trop pimenter l’avant-match, n’y avait-il pas un risque majeur de sur-motiver l’adversaire ? « C’est ce que je leur ai dit, répond Maso. Quoi qu’il se passe, il faudra assumer et assurer sur le terrain après, que ça leur mettrait aussi plus de pression. » Après coup, Bernard Laporte en rigole : « On en a quand même un qui a failli tomber amoureux. Ils ne se quittaient plus du regard et ça m’inquiétait. J’ai cru qu’il allait lui filer son téléphone. » Mais, samedi, c’est finalement une histoire sans paroles qu’ont racontée les Bleus. HAMID IMAKHOUKHENE (avec O. M., C. J. et B. Ma.) LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge CARDIFF. – Avec cinq fois plus de plaquages que leurs adversaires, les Français, ici Thierry Dusautoir et Vincent Clerc stoppant Dan Carter, ont affolé les compteurs et dressé une muraille presque infranchissable. (Photo Alain Mounic) Bleu Rouge cile à quantifier. On espère qu’on va continuer à pouvoir mettre cette intensité pendant quatre-vingts minutes comme à Cardiff. Je ne suis pas convaincu, mais je ne suis pas inquiet non plus. Ce qui est certain, c’est que, là, on a eu beaucoup de temps pour nous préparer, autant de mois que les autres. La forme de nos joueurs en novembre dernier ou aujourd’hui n’est pas la même. Au point de vue de la fraîcheur physique, c’est une autre dimension. » Jaune Bleu Jaune de la fatigue sur leurs visages, des regards qui baissaient. Je l’ai dit aux copains. Ils n’ont pas vécu eux des moments difficiles mentalement lors des matches de poule. À ce moment, je savais qu’il y avait la place. » Ce sentiment est partagé par Bonnaire. « C’est eux qui ont baissé le pied. On voyait que, physiquement, ils commençaient à faiblir, ils ont tenu tellement souvent le ballon… » Sur ce thème, Bernard Laporte est plus prudent : « La condition physique, c’est diffi- Noir Noir COMME C’EST LE CAS depuis les premiers matches de préparation, au mois d’août, les Bleus ont terminé ce quart de finale aussi fort qu’ils l’avaient commencé. Même s’ils ont connu une période de flottement. « Entre la 10e et la 20e minute on a connu un moment difficile, admet De Villiers. Ils ont attaqué de partout et on a eu un coup de fatigue. Après, on s’est surpassés et eux aussi étaient dans le rouge. En deuxième mi-temps, sur une touche, je ne sais plus à quel moment, j’ai vu 23 Bleu Rouge Noir Jaune 2007 RUGBY Forts d’une intime conviction Demi-finales COUPE DU MONDE SAMEDI ANGLETERRE - FRANCE (21 heures) DIMANCHE AFRIQUE DU SUD - ARGENTINE (21 heures) Relancés par le succès sur l’Australie, les Anglais croient dur comme fer en leur capacité à battre la France en demi-finales. MARSEILLE – de notre envoyé spécial MARSEILLE.– L’Australien Tuqiri plaqué par Robinson, avec Lewsey en soutien. Face à l’Angleterre, difficile de passer désormais… (Photo Rchard Martin) de joueurs d’expérience qui disputent là leur dernière Coupe du monde. Elle compte dans ses rangs de grands joueurs et leur motivation est énorme. Ce n’est pas un hasard. » Blacks et Wallabies apprécieront le message : meilleurs vieux à tous ! SUBARU IMPREZA VINCENT COGNET TRANSMISSION INTÉGRALE Adoptez une nouvelle allure et 358 jours L’équipe d’Angleterre victorieuse samedi en quarts de finale contre l’Australie (12-10) est la plus âgée jamais alignée en Coupe du monde toutes éditions confondues. Arrive ensuite au classement, l’équipe de France qui a affronté l’Argentine le 7 septembre (30 ans et 288 jours). REVUE DE PRESSE « Des Rosbifs gagnants » La presse britannique célèbre le surprenant succès arraché par l’Angleterre sur l’Australie. leur équipe montrer « des tripes à l’ancienne », selon le mot du sélectionneur Brian Ashton. Les Anglais ont défait le pack australien et renvoyé les Wallabies « faire leurs paquets ». Et Mike Catt, dans sa chronique, admet qu’il avait pensé pour sa part qu’il serait « rentré à la maison aujourd’hui » et estime que « maintenant, tout est possible ». Paul Ackford, l’ancien deuxième-ligne international devenu journaliste, admet pour sa part que « l’Australie a perdu avec dignité », même s’il stigmatise la mauvaise foi du troisième-ligne australien Hugh McMenimam, qui a accusé, après le match, les avants anglais d’avoir sorti les couteaux et les fourchettes… Sarcastique, The Sunday Times sait que, dans leurs anciennes colonies, les Anglais sont affublés du surnom assez peu affectueux de « Poms », d’où son titre : « Winning Poms », qu’on pourrait traduire approximativ em ent par « D es R osbifs gagnants ». Ou « saignants », plutôt, grâce à une simplicité et une puissante « presque effrayante », pour obtenir ce que le journal estime être la victoire la plus renversante du quinze d’Angleterre. Pour Phil Vickery, « ce n’était pas le plus beau match de rugby de l’histoire, mais c’est formidable de l’avoir joué », et Brian Ashton donne la recette : « Il faut placer votre corps à des endroits où ça va faire mal. » Modèle présenté 2.0R-S Impreza 1.5 - 107 ch - 5 portes 17 800 € TTC “Think. Feel. Drive.” : “Penser. Ressentir. Conduire.” Selon directive 1999/94/CE : Impreza : émissions de CO2 : 176 à 199 g/km - consommation : de 7,5 à 8,4 l/100 km (sur parcours mixte). « JON NY AU SOM MET d u monde » , c’est le titre de The Mail on Sunday célébrant le carton plein de Wilkinson (12 points) en quarts de finale face à l’Australie. « Un triomphe plein de fierté et de passion », pour le journal, qui salue aussi le pilier Phil Vickery, capitaine d’une équipe qui « a simplement refusé de perdre ». Le journal rappelle que les déclarations condescendantes des Australiens d’avant match ont procuré un surcroît de motivation aux Anglais. « Eh, l’Australie ! Qui n’a plus d’espoir, maintenant ? », ironise le Mail. « Désormais, appelez-nous les Désespérés ! » Jason Robinson, l’arrière du quinze de la Rose, raconte : « Il n’y avait pas un garçon dans le vestiaire anglais qui ne soit ouvert ou mâché. Mais les bleus ne font pas aussi mal quand vous avez gagné… » The Independant on Sunday (voir notre page en anglais) note l’homme du match, le pilier Andrew Sheridan, 9/10, pour avoir détruit les illusions des avants australiens. Le flanker remplaçant Joe Worsley est qualifié, lui, de « petit veinard », puisque la pénalité qu’il a provoquée dans les derniers instants du match n’a pas été transformée par l’Australien Stirling Mortlock. The Sunday Telegraph estime que, depuis 2003 et le titre mondial obtenu par l’Angleterre, jamais son hymne officieux Swing Low, Sweet Chariot n’avait été aussi bien chanté par ses supporters, ravis de voir www.subaru.fr Principaux équipements : ■ Climatisation automatique ■ 4 vitres électriques ■ Radio CD ■ Prise auxiliaire ■ Airbags SRS frontaux, ■ Affichage latéraux et rideaux multifonctions ■ Volant réglable en hauteur ■ Transmission Intégrale et profondeur Symétrique MADE IN JAPAN Subaru a choisi Le créateur et spécialiste mondial de la transmission intégrale symétrique. LAURENT RÉVEILHAC LUNDI 8 OCTOBRE 2007 PAGE 23 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Des horloges à régler D’autant qu’elles ne demandent qu’à gravir encore un ou deux échelons : « On sait qu’on peut être encore meilleurs, poursuit le coach. On sait même qu’on doit s’améliorer. Affronter la France sera un plus grand défi que d’affronter les Australiens. Je n’ai pas le moindre doute là-dessus. Il faudra surtout qu’on soit plus efficaces. Samedi, pendant les vingt-cinq premières minutes, on s’est encore créé des occasions qu’on n’a pas concrétisées. On ne peut pas se permettre de gaspiller des points comme ça… On doit être plus sereins dans les 22 mètres adverses. » Selon Rob Andrew, la morale de ce samedi dingue, dingue, dingue rappelle étrangement celle du lièvre et de la tortue : « La Coupe du monde ne ressemble à aucune autre compétition que nous connaissons en rugby, dit-il. Ça n’a rien à voir avec le Tournoi, les tournées ou les test-matches… Sept semaines, c’est long, très long. Il faut être à son top les trois dernières semaines, pas les trois premières ! En fait, du point de vue de l’hémisphère Nord, le tournoi commence presque deux semaines trop tôt… » Ah bon ? Pourquoi ? « D’habitude, en Europe, les gars attaquent leur saison début septembre, poursuit-il. Leur horloge biologique et leur horloge mentale sont encore “rouillées”. Ça prend toujours deux ou trois week-ends pour être calé, individuellement et collectivement. D’ailleurs, les premiers matches sont souvent des matches de m… Le rugby pratiqué devient intéressant à partir de la quatrième semaine. On l’a vu avec la France et l’Angleterre qui se sont améliorées de semaine en semaine. C’est pourquoi j’ai dit que la défaite de la France contre l’Argentine n’était pas la fin du monde. Ce qui compte, c’est comment on se sort de pareille situation. Vous savez, la France ressemble à l’Angleterre : elle comprend beaucoup Bleu Rouge (15-21) me fait dire qu’on peut évoluer au même niveau que la France. J’en suis sûr et certain. On aurait dû les battre ce jour-là. On entrera sur le terrain très confiants en nos qualités. » Jaune Bleu Jaune I ANGLETERRE : MOODY LÉGÈREMENT TOUCHÉ. – Les Anglais ont fait suivre leur superbe succès sur l’Australie par une journée consacrée entièrement aux soins, aux massages et à la récupération. Ils quitteront Mars eille aujourd’hui en TGV en début d’après-midi. Selon les règlements de la Coupe du monde, ils devraient loger dans l’un des quatre hôtels parisiens mandatés pa r l’organisation. Mais il semble qu’ils fassent le forcing pour réintégrer le Trianon Palace de Versailles, où ils ont séjourné durant le dernier mois. Brian Ashton pourrait annoncer son équipe mardi ou mercredi. Si l’on excepte Lewis Moody, légèrement touché à l’épaule, le coach n’a à déplorer aucun blessé. Les trente membres du squad sont donc sur pied pour préparer la demifinale contre la France. – V. C. Noir Noir HIER MATIN, quelques heures après le formidable succès contre les Australiens (12-10), l’ambiance dans le camp anglais était parfaitement en phase avec le ciel marseillais : au beau fixe. Rigolards, Jason Robinson et Rob Andrew écoutaient Brian Ashton répondre en italien à une plantureuse consœur de la RAI. De la fenêtre de son hôtel, Phil Vickery, torse nu, chambrait Robinson qui faisait face aux caméras de la BBC. Au milieu de ce joyeux charivari, la terrasse de l’hôtel résonnait de quelques « Allez les Bleus ! » fatigués des excès de la nuit. « Cette compétition est longue et difficile, expliquait un Robinson amusé. On passe par des moments de joie et des moments de tristesse. Alors, il faut savoir savourer quand on gagne. » Pourtant, le compte à rebours qui mène à la demi-finale du Stade de France, samedi, a déjà commencé. Battu par les Blacks (29-45), en demifinales, en 1995, après avoir sorti les Wallabies en quarts (25-22), Andrew donnait un seul et unique conseil à ses successeurs : « Commencer à penser au match contre la France dès ce matin (hier matin), 8 heures. » Le très sérieux directeur de l’élite du rugby anglais sait de quoi il parle : « Vu le niveau de la compétition, on ne peut pas se permettre de perdre du temps. Il faut basculer sur la suite le plus tôt possible. Samedi, la France a réussi une performance absolument fantastique. Tout le monde savait que si une équipe était capable de jouer un tour pareil aux Blacks, c’était bien la France. Même si la Nouvelle-Zélande donnait l’impression de contrôler la partie à la mitemps, on se doutait bien que les Français ne lâcheraient pas le morceau dans un quart de finale de Coupe du monde. Maintenant, chaque équipe va devoir se reconcentrer immédiatement sur la demie à venir. Mais je crois qu’il est superflu de le préciser aux joueurs… » Chez les tenants du titre, l’appétit vient en gagnant. Mais aucun des membres du staff ne reconnaîtra que la défaite des Blacks pourrait arranger leurs affaires : « Samedi, je n’encourageais personne devant mon poste de télé, précise Ashton. Mais, évidemment, c’est très excitant de devoir affronter le pays hôte, chez lui, au Stade de France. Ça va être un événement exceptionnel. Il faudra l’aborder avec le même sens de l’anticipation que le quart de finale contre l’Australie. On avait tellement bien préparé ce match que je n’ai pas vraiment été surpris par notre performance, et spécialement par notre entame de match. » Rassérénée sur ses bases, grâce notamment à la magnifique performance de son pack, l’Angleterre n’entrera pas sur la pelouse du Stade de France en victime expiatoire. Même si elle n’a gagné qu’une seule des trois dernières confrontations, elle estime que le score pourrait être inversé. « On a battu les Français dans le Tournoi (à Twickenham, 26-18), mais je ne me base pas trop sur cette rencontre, explique Ashton. On n’y fera pas référence. Cette demie sera une autre partie, dans un environnement différent, des circonstances différentes et, de notre point de vue, une équipe complètement différente. En revanche, notre défaite à Twickenham le 11 août 24 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS UN BONHEUR SOUS CONTRÔLE REPORTAGE Il y a l’exploit, pour l’histoire, et puis il y a les minutes et les heures qui suivent. Plus fugitives, mais si intenses. Entre le coup de sifflet final, samedi, et le rendez-vous vidéo du dimanche après-midi, les Bleus sont passés par tous les sentiments ce week-end à Cardiff. Avec en filigrane, quand même, la fierté d’avoir réussi l’impossible exploit : battre les Néo-Zélandais. À la loyale. Au courage. CARDIFF – de notre envoyé spécial Là, ils ont payé ce qu’ils m’ont fait l’année dernière. J’espère que, cette fois, on ne va pas dire que j’ai été nul '' faire un exploit et encore pleurer la semaine prochaine. » Il est donc dit que la nuit sera belle mais sereine. Fabien Pelous retrouve des amis au bar, Peter De Villiers, son épouse. « De toute façon, avec l’excitation du match, on ne peut pas trouver le sommeil, explique Jo Maso. « On n’a peut-être pas envie de le trouver », sourit Dusautoir. « Mais il ne faut pas faire l’erreur que nous avions commise en 1999, rappelle Maso. Après la victoire contre les Blacks en demi-finales, nous étions sortis dans Londres, boire des coups chez un ami restaurateur. » Pendant que les joueurs s’ébrouent dans la ville, mais avec raison, le staff se retrouve en réunion. Maso, Laporte, Rossigneux et tout l’encadrement décident de la conduite à tenir. « Il nous faut voir comment on va organiser la semaine, explique autre vie. « Depuis le matin, nous étions sur une autre planète, dit Thion. Là j’ai des images qui me reviennent, ce match contre l’Argentine. Personne qui donne cher de nous. Mais nous, on a senti quelque chose naître. » Quelque chose d’im matériel, d’inexo rable… Comme si cette victoire… « Je crois que, pour chaque être, il y a une ligne d’écrite », dit Heymans. Les All Blacks passent à ce moment derrière les joueurs français, Collins, Kelleher, le regard sur la pointe de leurs pieds. Élissalde a cette phrase rare venant d’un vainqueur : « Rugbystiquement, il n’y a pas photo entre eux et nous… » Fabien Pelous les regarde s’en aller. L’un d’eux claudique sérieusement. « C’en est un qui a dû croiser Dusautoir... » Beaucoup sont alors dans un sentiment partagé, entre l’envie de célébrer le moment et le devoir de penser à la demi-finale. « Moi, je ne veux pas sacraliser cette victoire, dit Dusautoir, je ne veux pas tout lâcher dans l’euphorie de cette soirée. » « On veut savourer mais pas s’enflammer, poursuit Heymans. Car s’enflammer, c’est perdre tout rapport à la réalité. » Mais quand même prendre le temps de soupeser chaque minute qui s’écoule. « Maintenant, le rugby, c’est devenu un métier, songe Élissalde, et, un soir comme celui-là, c’est quand même le plus beau métier du monde. » Lionel dont Denis Charvet et le réalisateur de Camping, Fabien Onteniente. L’hôtel est quasiment exclusivement occupé par des supporters néozélandais. D’aucuns s’approchent du sélectionneur, le félicitent, pleins de respect. « Ils sont dignes, ces mecs », dit-il. Dale McIntosh, ancien numéro 8 néo-zélandais de Pontypridd qui avait participé à la fameuse bagarre dans un café de Brive, le salue. « Vous avez fait un grand match. » Quelques Français, bien sûr, viennent également le voir. « Une photo, monsieur Laporte, je sais, on a dû vous embêter toute la soirée. » « Non, c’est nous qui vous remercions d’être venu. » Parviennent sur le comptoir quelques rafraîchissements. Quelque part, s’il portait une importante responsabilité sur la défaite contre l’Argentine, ce soir, c’est quand même aussi sa victoire, sa composition d’équipe. « Je ne dis pas que c’est parce que tu as mis Traille arrière que tu gagnes le match, dit-il, mais, si tu ne le mets pas, si tu n’as pas un jeu au pied pour les renvoyer chez eux, tu ne le gagnes pas. » Les joueurs ont tous (Jean-Baptiste Élissalde) évoqué son discours Rossigneux. Comment protéger mobilisateur à la mi-temps. La bête l’équipe dans la mesure où nous de vestiaire qu’il est redevenu à cet revenons en France et où nous avons instant, pas celui qui inhibe comme appris qu’il y avait un énorme cela a pu être le cas mais celui qui engouement. » Yannick Jauzion sort libère. « Les gars, il vous reste les de l’ascenseur, cherche ses camaquarante minutes à jouer les plus rades. Il arbore un colossal cocard. importantes de votre vie de rugby. » « C’est spectaculaire mais je n’ai pas De ces phrases qui demeurent… mal. Je ne vois pas grand-chose en Mais là, au creux de la nuit, il n’est revanche… » pas du tout dans le ressentiment ni Il est 2 heures du matin, c’est la fin de dans l’euphorie non plus. Ça blague, la réunion. Bernard Laporte, costard ça recommence le match, tombent et cravate, gagne alors le bar de les anecdotes. Au fond, une soirée, l’hôtel et retrouve quelques amis un jour de match de rugby presque '' PAGE 24 J’espère qu’ils ne vont pas aligner les bières. Sinon, je vais le leur rappeler. Je ne suis pas là pour faire un exploit et encore pleurer la semaine prochaine '' '' avec tendresse ce peuple noir et triste. « On a tellement de respect pour eux. On est très heureux bien sûr mais on est aussi un peu tristes. C’est un pays qui porte tellement le rugby. Ce matin, on a de la com(Jo Maso) passion pour eux. Cela ne va pas leur être facile de rentrer au pays. » Alors qu’il n’avait rien prévu de leur retour, quand ils ont appris qu’ils jouaient contre la France, le staff des Blacks a demandé au GIP de prévoir des billets d’avion… Les Français, eux, restent à Cardiff jusqu’à aujourd’hui. Ils ont pris leur petit déjeuner de manière disparate. Mais, vers 13 heures, ils ont quitté l’hôtel en groupe pour rejoindre Saint Mary Street. La grande rue piétonne de la ville. De blanc vêtus, ils ont ainsi déambulé, se prêtant ici et là aux photos des passants. Il y avait un soleil bienfaiteur, des enfants qui demandaient à leur père de leur acheter un ballon de baudruche, des petits spectacles de rue. C’était un lendemain d’exploit et c’était d’une magnifique simplicité. On a même trouvé plaisant qu’ils entrent tous, les Martin, Nyanga, Clerc, Élissalde, Skrela, Traille… dans le Burger King de Saint Mary. Faire la queue aux caisses, commander, puis prendre leur plateau et monter au premier étage pour s’envoyer de pâles hamburgers et de malingres frites surgelées. Une forme de réjouissante banalité après ce moment majuscule. À 18 heures, ils étaient convoqués pour une séance vidéo. L’heure, déjà, de la bascule vers les demifinales et ces rugueux Anglais. À peine une vingtaine d’heures avaient passé depuis la course folle d’Élissalde à travers le Millennium. Ce matin, on a de la compassion pour eux. Cela ne va pas leur être facile de rentrer au pays comme un autre. À l’étage où les Français ont préparé la victoire règne un profond silence. Un ordinateur, quelques bouteilles d’eau tombées ici et là. Dans la salle de réunion, lieu du discours d’avant match, il ne reste sur le paperboard qu’un schéma tactique et puis cette phrase tirée de leur film fétiche depuis le début de cette Coupe du monde : « Comme des Spartiates qui ont combattu pour la liberté... » Au bar, le serveur commence, avec gentillesse, à faire des difficultés pour servir. Il se fait tard. « Allez, lui lance Laporte, ce soir, comme pour le match, everything is possible. » Les joueurs commencent à rentrer. Dimitri Szarzewski passe la tête au bar. « Dimitri ? » lance goguenard Laporte en regardant sa montre. « Faut profiter un peu », sourit le talonneur. Chacun finit par regagner sa chambre. Laporte doit être à 8 h 45 au studio de TF 1. À 11 h 45, c’est le point presse. Une soixantaine de journalistes patientent dans le hall. Les joueurs planqués en haut dans les étages, dissimulés dans des serviettes pour ne pas être reconnus, balancent alors des bombes à eau. Ça pleut de partout sur la presse. Il y a encore beaucoup de supporters néo-zélandais qui traînent leur mélancolie dans l’hôtel. Jo Maso consulte quelques-uns des 142 textos de félicitation qu’il a reçus. Les anciens notamment, Gachassin, Rives, Berot, Blanco… Il regarde '' JEAN-CHRISTOPHE COLLIN LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge '' Rossigneux, l’attaché de presse du quinze de France, bat le rappel. C’est l’heure de regagner la ville. Toujours un moment singulier lorsqu’on a disputé un match de rugby. À minuit, le bus s’ébranle lentement hors des entrailles du stade. Aux grilles, une foule de supporters attend. Nombre d’entre eux sont déguisés en Gaulois. Ils arrêtent le car et entament une émouvante Marseillaise. Puis les joueurs s’en vont enfin vers leur hôtel. Un supporter néo-zélandais les regarde passer. Il a un peu la casquette qui chancelle, son écharpe noire n’est pas forcément bien agencée. On voit bien qu’il a tenté de trouver dans la Guinness un légitime réconfort. Il est assis sur un banc et pleure doucement. Au Hilton, d’autres supporters français scrutent le bus qui arrive. Ils forment spontanément une haie d’honneur à la descente des joueurs et chantent Aznavour, comme l’après-midi lors du départ du quinze de France vers le stade : « Emmenez-moi au pays du soleil, emmenez-moi au pays des merveilles... » Puis entonnent : « On est à Paris. » Les joueurs pénètrent dans l’hôtel par une porte dérobée. Dans les couloirs des sous-sols, les cuisiniers pakistanais ont quitté furtivement leurs fourneaux pour venir les saluer. Étrange et émouvante colonne de ces damnés qui lèvent le poing en l’air à l’attention des joueurs… Ces derniers montent dans leur chambre puis se retrouvent au premier étage pour le dîner. Avant de se disperser. Élissalde a posé les limites. « J’espère qu’ils ne vont pas aligner les bières. Sinon, je vais le leur rappeler. Car on a une chose extraordinaire à faire. Je ne suis pas là pour Les All Blacks passent, le regard sur la pointe de leurs pieds. Élissalde a cette phrase rare venant d’un vainqueur : « Rugbystiquement, il n’y a pas photo entre eux et nous… » Bleu Rouge rend hommage aux adversaires : « Cela reste des joueurs exceptionnels ; simplement, le courage, l’esprit d’équipe permettent parfois de faire la différence. » Il y a alors beaucoup de questions en anglais. Après avoir répondu à quelquesunes d’entre elles, Ibañez revient à sa langue maternelle : « Si vous le voulez bien, je vais parler en français, déjà que nous sommes à Cardiff… On va reprendre le cours de la compétition. » Il faut alors suivre les couloirs inextricables du Millennium pour regagner la zone mixte. Des dizaines de journalistes attendent alors les joueurs. Le premier à descendre les marches, c’est le pilier black Greg Sommerville. Il marche tête basse et s’en va sans un mot. Puis arrivent les joueurs fran(Thierry Dusautoir) çais. Mâchés, concassés. « J’ai rarement vu dans ma carrière les joueurs aussi dit Heymans. C’était très silencieux. contusionnés », diagnostique le On était pleins de respect. » D’autres docteur Thierry Hermerel. « Je n’ai joueurs partent alors vers le studio pas le souvenir d’avoir disputé une officiel de télé. Raphaël Ibañez croise rencontre aussi dure, aussi intense, un autre talonneur, Fabrice Lanconfirme Jérôme Thion. Fallait du dreau. « C’est immense ce que vous mental pour jouer ce match. C’était venez de faire. » « On l’a fait. Je crois un autre monde. » « J’ai eu deux que nous avons été courageux, doigts retournés, j’ai pris un énorme répond sobrement Ibañez, oui, très coup de boule, mais tout va bien, courageux. » sourit Heymans, t’as toujours moins Jean-Baptiste Élissalde arrive avec la mal quand tu as gagné. » Gagné, dépouille de Byron Kelleher sur les oui. Battu les Blacks. épaules. On se souvient alors de ce Même Dusautoir, surtout Dusautoir, que le Toulousain avait dit quand il a auteur d’un match d’anthologie, lui appris que son club avait recruté le qui avait « pris cher » par les joueurs Néo-Zélandais : « C’est bien, comme à la fougère en novembre dernier. ça il va m’apprendre le rugby… » Laporte l’avait mis sévèrement au Comme « Rapha », Élissalde fait frigo. « Là, ils ont payé ce qu’ils dans la retenue : « Voilà, les Blacks, m’ont fait l’année dernière. J’espère c’est fait. » Vient alors la conférence que, cette fois, on ne va pas dire que de presse de l’entraîneur et du capij’ai été nul. » C’est étrange mais ils taine. Laporte félicite ses joueurs parlent tous d’une voix douce et mais dit tout de suite : « On ne va pas calme comme s’ils revenaient d’une s’éterniser sur ce match. » Ibañez Jaune Bleu Jaune CARDIFF. – Au coup de sifflet final, tout le camp français envahit la pelouse du Millennium Stadium devenue, l’espace d’un soir, le cimetière des rêves de grandeur néo-zélandais. Puis, petit à petit, la folie laissa place au bonheur maîtrisé. Le rendez-vous avec l’Angleterre était déjà dans tous les esprits. (Photo Bernard Papon) Noir Noir À CE MOMENT PRÉCIS, les 71 699 personnes du Millennium cessent de respirer. « Je tiens Clément (Poitrenaud) par la main, raconte Cédric Heymans, c’était insupportable, c es dernières secondes. » C’est alors que JeanBaptiste Élissalde se saisit de la balle et, dans une course dénouée de toute rationalité, court à cœur perdu vers ses 22 mètres pour dégager en touche. « À ce moment-là, se souvient Fred Michalak, je me suis dit : pourvu qu’il ne tombe pas… » « Je n’ai pas pu attendre la fin, poursuit Heymans, avec Clément, on a envahi le terrain, le match n’était pas terminé. On a même croisé l’arbitre qui a dû nous prendre pour des dingues… » Élissalde, au bout de ce pur moment de rock’n roll, envoie finalement la balle dans les cintres et les All Blacks à leur désarroi… Ce sont alors quelques minutes qui échappent à la raison, des minutes d’incandescence, de joie brute et violente. Les joueurs français se jettent dans les bras les uns des autres. Nicolas Sarkozy descend sur la pelouse, félicite ici, félicite là. Même Rachida Dati embrasse Serge Betsen comme du bon pain. Sébastien Chabal attrape une perruque tricolore. Yannick Nyanga et Dimitri Szarzewski, qui ont tout partagé depuis l’enfance, traversent le terrain bras autour du cou. Quand Dimitri voit Hugo, trois ans, dans les tribunes, il va le chercher malgré un stadier qui veut lui interdire de prendre son fils dans ses bras. On n’interdit rien à un gars qui vient de battre les Blacks. « J’allais rentrer au vestiaire, raconte Dusautoir, et puis, je me suis dit : t’es con, des moments comme ça, tu n’en connaîtras pas beaucoup dans ta vie… » L’écran géant, dans toute sa froideur technologique, affiche en gigantesque une photo souriante de l’homme du match, McAlister, tandis que le vrai, l’homme de chair et de sang, arpente sa misère sur une pelouse qu’il maudit à jamais. Ils voulaient retenir l’instant, les joueurs français, mais, après un tour d’honneur, il faut bien regagner le vestiaire. Il y a là le président et quelques-uns de ses amis, Enrico Macias, Christian Clavier, et puis des sportifs : Antoine Dénériaz, David Douillet, Basile Boli. Le brouhaha, les rires, l’allégresse, la joie qui devient bonheur et puis soudain Graham Henry, l’entraîneur des Blacks, pénètre dans la pièce. Les joueurs réclament le silence. Nicolas Sarkozy se demande ce qui se passe ; qui est ce personnage pour qui on lui demande de se taire. « Je viens vous féliciter, bravo pour votre défense, vous étiez les meilleurs et bonne chance pour la suite. » Puis le vestiaire retrouve sa gouaille. « On s’est repassé le haka, raconte Heymans. Quel moment ! On s’est marrés quand on a revu la tête de Vincent (Clerc) et David (Marty). » Certains joueurs gagnent alors le vestiaire des Blacks. « Je suis allé échanger mon maillot avec Sivivatu, 25 RUGBY COUPE DU MONDE Bleu Rouge Noir Jaune 2007 L’HISTOIRE DU JOUR Le tableau final (du 6 au 20 octobre 2007) Quarts de finale À XIII, Samedi la folie AUSTRALIE - ANGLETERRE 10-12 Samedi 13 octobre, 21 heures à Saint-Denis ANGLETERRE - FRANCE Samedi NLLE-ZÉÉLANDE - FRANCE 18-20 déjà L’HEXAGONE vit la sixième Coupe du monde de rugby à XV. Et les supporters français manifestent, pour la circonstance, une ferveur encore inconnue vis-à-vis de l’ovale. Mais il serait bon de se souvenir qu’il y a un peu plus d’un demi-siècle, une Coupe du monde de rugby avait eu lieu, avec un certain faste, à Paris, mais aussi dans les grandes métropoles de province : Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. C’était en l’an de grâce 1954, en un temps où le rugby à XIII tenait le haut du pavé. À une époque où l’on ne parlait pas encore de sponsors, de partenaires ni de droits versés par des télévisions. Vendredi 19 octobre 21 heures à Paris Match pour la 3e place Hier Samedi 20 octobre 21 heures à Saint-Denis FINALE ANGLETERRE AFRIQUE DU SUD - FIDJI 37-20 Dimanche 14 octobre, 21 heures à Saint-Denis AFRIQUE DU SUD - ARGENTINE Hier En 1954, la France organisait déjà une Coupe du monde de rugby. À XIII et non à XV. Ce fut une première et une réussite, avec la France finaliste. 19-13 ARGENTINE - ÉCOSSE Réalisateurs * Heure française (20 heures au pays de Galles). Marq Ma Marqueurs 76 Buteurs 7 points 100 % (17/17) essais (pourcentage de réussite avec au moins 3 tentatives) 1. Montgomery (AFS) 2. F. Contepomi (ARG), 64 3. Wilkinson (ANG), 52 L’audace insensée du président treiziste, Paul Barrière 1. Mitchell (AUS) 2. Habana (AFS), S. Williams (GAL), Howlett (NZL), 6 5. Latham (AUS), Clerc, Rokocoko (NZL),5 1. Paterson (ECO) (17/17), Steyn (AFS) (3/3) 3. Evans (NZL) (20/22), Crichton (SAO) (10/11), 90,9 % 5. Parks (ECO), 85,71 % (6/7) RÈGLEMENT Matches par élimination directe M Pour les quarts de finale, les demi-finales, le match pour la troisième place et la finale, en cas d’égalité à la fin du match, le vainqueur sera déterminé selon les critères suivants et dans l’ordre : 1. Prolongation : après une pause de cinq minutes, deux prolongations de dix minutes seront disputées avec une pause de cinq minutes pour le changement de côté. 2. Mort subite : si, à l’issue des prolongations, l’égalité subsiste, après une pause de cinq minutes, dix minutes supplémentaires seront disputées pendant lesquelles la première équipe qui marquera des points sera déclarée vainqueur du match. 3. Coups de pied placés plac : si, à l’issue de la période dite « mort subite », aucune équipe n’est déclarée vainqueur, une épreuve de drop-goals sera organisée entre les deux équipes. Chaque équipe doit désigner cinq joueurs, qui prendront part à cette épreuve et botteront depuis la ligne des 22 mètres. En cas d’égalité du nombre de coups de pied réussis après les cinq coups de pied, l’épreuve continuera sur une base de « mort subite ». L’épreuve se poursuivra par deux coups de pied (un par chaque équipe) à chaque fois jusqu’à ce qu’un joueur réussisse son coup de pied et que le joueur de l’autre équipe rate le même coup de pied. Dans ce cas, l’équipe du joueur qui a réussi le coup de pied est déclarée vainqueur du match. Deux jours après seulement, pour la finale France - Grande-Bretagne, l’ancien Parc des Princes, celui de Jacques Goddet, était, lui aussi, plein à Vingt-deux ans après y avoir vu le jour, la Coupe du monde revient à Paris. L’occasion, en vingt-deux étapes, de raconter combien elle a grandi. Le coup de Capetown MARSEILLE – ON SERAIT le Premier ministre néo-zélandais, on s’arrangerait pour appeler au plus vite le président brésilien afin de discuter des mesures à prendre à l’endroit des Français en prévision des Coupes du monde futures. Au regard de ce qui s’est en effet passé samedi soir à Cardiff et quinze mois après ce qui était arrivé à Francfort (1) durant la Weltmeisterchaft du ballon rond, l’un comme l’autre auront sûrement remarqué qu’il ne fait pas bon se frotter aux Bleus en quarts de finale du Mondial, à plus forte raison quand ces derniers sont supposés être promis à la curée, Zidane et les siens n’ayant sur ce point pas été mieux considérés chez les bookmakers l’an dernier que ne l’étaient encore Raphaël Ibañez et ses copains samedi vers 21 heures. Un sommet s’impose d’autant plus, nous semble-t-il, que ce genre de mésavenANS ture rencontrée face à des Français dans un match à élimination directe tend à devenir récurrent pour les pays concernés. Car si cela vient, pour la deuxième fois en huit ans, de tomber sur les nez des All Blacks – on passe ici sous silence le match de classement pour la 3e place en 2003 (2), jugé, en toute mauvaise foi, sans intérêt pour une bonne tenue de la démonstration –, la Seleçao, quant à elle, a connu ça trois fois en deux décennies, en 1986 et en 2006, au niveau des « quarts », et le 12 juillet 1998 au Stade de France avec les conséquences que l’on sait… Pendant qu’ils y seront, tenez, Mme Helen Clark, aujourd’hui aux affaires à Wellington, et l’emblématique Lula da Silva de Brasilia feront bien de convoquer à leur petite sauterie John Howard, qui, à Canberra, tient les rênes, tant ce monsieur doit ce lundi l’avoir lui aussi mauvaise de s’être fait, comme toujours quand cela devient sérieux depuis 1995, bouffer la laine sur le dos par ces cochons d’Anglais. C’est que, concernant le désormais classique Angleterre-Australie et la Coupe du monde, il y aurait là aussi beaucoup à dire. À commencer par constater que, depuis la finale perdue à Twickenham il y a seize ans (3), plus jamais l’Angleterre ne s’est laissé marcher dessus par ceux que Sa Gracieuse Majesté et ses sujets ont toujours un peu tendance à considérer pour des voleurs de poules du bout du monde. Plus surprenant même, depuis, les Wallabies se sont fait à chaque fois botter les fesses au cours des trois confrontations mondiales, alors que la Rose n’avait pas eu une seule fois les faveurs du pronostic. Ni avant-hier, ni à Sydney, il y a quatre ans, et pas plus au pied de la montagne de la Table à Capetown, en 1995, pour un match restant comme ayant été l’un des plus emballants de l’histoire de cette compétition. En voyant la façon dont les choses ont tourné, samedi, Jason Leonard devait ÉTAPES être sûrement des plus ravis, lui qui nous avait confié il y a quelques mois que le quart de finale disputé au Newlands avait été « l’un des deux ou trois matches (lui) ayant laissé le plus grand souvenir ». D’abord, parce qu’il avait débouché sur une qualification obtenue à la suite d’un drop passé de 45 mètres par Rob Andrews au cours de la prolongation (4). Ensuite, parce qu’il avait dominé son vis-à-vis, Erwen McKenzie, qu’il tenait alors « pour (son) modèle ». Et il avait ajouté : « Les Wallabies sont souvent les plus forts. Mais, quand ça vaut le coup, on sait comment les prendre. » PATRICK LEMOINE (1) (2) (3) (4) France-Brésil, 1-0. Nouvelle-Zélande - France, 40-13. Australie-Angleterre, 12-6. Angleterre-Australie, 25-22. ras bord, avec 30 368 spectateurs payants. Match longtemps indécis, qui tourna à l’avantage des Britanniques (16-12) sur des Tricolores qui, manifestement, n’avaient pas récupéré de leur combat homérique dans la rizière nantaise. En cet automne 2007, une autre Coupe du monde a pris ses quartiers en France avec, cette fois, une dimension planétaire et un budget colossal. Puisse le quinze de Raphaël Ibañez faire mieux que le treize du divin PuigAubert. Cela voudrait dire que, cette fois, les Bleus ont décroché la timbale de William Webb Ellis… HENRI GARCIA (*) (*)Ancien directeur de la rédaction de L’Équipe All Blacks : vers un exode massif en France ? PLUSIEURS STARS des Blacks, battus par les Français samedi (18-20), pourraient quitter le Super 14 pour évoluer en France en 2008-09. Selon le Sunday Star Times, journal néo-zélandais reprenant l’hebdomadaire français Rugby Hebdo, le troisième-ligne Jerry Collins, à qui il reste un an de contrat aux Wellington Hurricanes, serait en contact très avancé avec Toulouse et aurait rencontré les dirigeants du Stade lors du séjour des All Blacks dans la Ville rose pendant cette Coupe du monde. Il rejoindrait ainsi le demi de mêlée Byron Kelleher, qui a signé avant la compétition. Le deuxième-ligne Keith Robinson intéresserait aussi les Toulousains, même s’il n’y a eu aucune négociation pour l’instant. Le centre Muliaina serait, lui, « presque certain » de rejoindre le Stade Français l’année prochaine, tandis que l’avenir de l’ailier des Blues d’Auckland, Rokocoko, oscillerait entre Perpignan et le club parisien. D’autres rumeurs envoient des joueurs néo-zélandais dans l’Hexagone, tel Troy Flavell, non sélectionné pour cette Coupe du monde, vers Clermont. Restent les cas du capitaine Richie McCaw et de l’ouvreur Dan Carter. La Fédération néo-zélandaise, dans la perspective de la prochaine Coupe du monde, qui se déroulera au pays en 2011, a entrepris tous les efforts afin qu’ils restent et continuent à porter la tenue all black, ce qui semble acquis. Leur choix pourrait inciter certains autres à revenir sur leurs désirs d’exil. I QUATRE MILLE BILLETS MIS EN VENTE. – À partir d’aujourd’hui, deux mille billets pour chaque demifinale sont remis en vente. Et ce sur l’ensemble des catégories de places. I TOUT UN ROMAN CHEZ IBANEZ. – Alors que sont sortis cette année plus de cent livres sur le sport roi, voilà qu’apparaît un roman pour nostalgiques du rugby d’antan, du rugby de la France profonde. Son titre : Rugbyland, signé François Artigas et paru aux Éditions Romillat. L’action se passe au pays natal de Raphaël Ibañez, entre Dax et… « Salternac-les-Bains » . Si des noms bien connus apparaissent au fil des pages, il s’agit, on le répète, d’un roman, frais et joyeux et qui tient du conte de fées et de la farce. – S. La. I M ESS AG ES A NO NYM ES . – L’entraîneur du quinze de la Rose, Brian Ashton, a qualifié le soutien à son équipe de « fantastique ». Et pour preuve : « J’ai reçu 52 messages sur mon téléphone durant la première heure qui a suivi le match », le quart de finale remporté contre l’Australie dans un remake de la finale 2003. « Certains de ces messages sont venus de personnes dont je n’ai jamais entendu parler. Je n’ai aucune idée de comment ils ont obtenu mon numéro et par qui. Pour être honnête, c’est un peu inquiétant. » Les résultats de la phase des poules Poule A Poule B États-Unis - Angleterre : 10-28, Samoa - Afr. du Sud : 7-59 Tonga - États-Unis : 25-15, Afr. du Sud - Angleterre : 36-0 Samoa - Tonga : 15-19, Tonga - Afr. du Sud : 25-30 Samoa - Angleterre : 22-44, États-Unis - Samoa : 21-25 Tonga - Angleterre : 20-36, États-Unis - Afr. du Sud : 15-64 Australie - Japon : 91-3, Canada - Galles : 17-42 Japon - Fidji : 31-35, Galles - Australie : 20-32 Fidji - Canada : 29-16, Galles - Japon : 72-18 Australie - Fidji : 55-12, Canada - Japon : 12-12 Canada - Australie : 6-37, Galles - Fidji : 34-38 Classement Classement 1. Afrique du Sud : 19 pts, 2. Angleterre : 14 pts, 3. Tonga : 9 pts, 4. Samoa : 5 pts, 5. États-Unis : 1. Poule 1. Australie : 20 pts, 2. Fidji : 15 pts, 3. Galles : 12 pts, 4. Japon : 3 pts, 5. Canada : 2. C Poule D Italie - Nlle-Zélande : 14-76, Écosse - Portugal : 56-10 Italie - Roumanie : 24-18, Portugal - Nlle-Zélande : 13-108 Roumanie - Écosse : 0-42, Italie - Portugal : 31-5 Écosse - Nlle-Zélande : 0-40, Roumanie - Portugal : 14-10 Roumanie - Nlle-Zélande : 8-85, Écosse - Italie : 18-16 Argentine - France : 17-12, Irlande - Namibie : 32-17 Argentine - Géorgie : 33-3, Irlande - Géorgie : 14-10 Namibie - France : 10-87, France - Irlande : 25-3 Namibie - Argentine : 3-63, Namibie - Géorgie : 0-30 Géorgie - France : 7-64, Irlande - Argentine : 15-30 Classement Classement 1. Nouvelle-Zélande : 20 pts, 2. Écosse : 14 pts, 3. Italie : 9 pts, 4. Roumanie : 5 pts, 5. Portugal : 1. 1. Argentine : 18 pts, 2. France : 15 pts, 3. Irlande : 9 pts, 4. Géorgie : 5 pts, 5. Namibie : 0. avec 15 7 16 9 Caen en 16 9 Seedan RRouen Paaris Bresst 17 13 R nes 16 Re Renn 10 Le Mans 16 13 N ntees Nan 16 11 19 15 Lille Lill Tours Tours 16 9 16 7 FRANCEE Anglete Angleterr Angleterre Afrique du Sud Argentine Dijon 16 6 Metz Strasboourg 16 6 16 7 B çon Besan La Roche Rochelle Châteauroux eauroux o Clermont-Ferrand ermont-Fer 19 16 Lyon 16 15 6 19 15 Bordeaux Borde eeaux T Toulouse 16 16 16 10 11 Aurillac 19 12 17 15 23 Montppellierr 8 Tarbess 17 16 CCamp de base V l nce Valen 23 22 14 Marseille 21 15 Nice Perpig Pe rpiggnan 17 23 12 Ajaccio I TOP 14 ET PRO D 2 : LES RETRANSMISSIONS TÉLÉ. – Top 14. 1re journée. Vendredi 26 octobre : Dax-Toulouse, 20 h 30 (en direct sur Canal + Sport). Samedi 27 octobre : Stade Français-Clermont (15 heures, en direct sur Canal +), Montpellier-Perpignan (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). 2ejournée. Vendredi 2 novembre : Brive-Biarritz (19 h 30, en direct sur Canal + Sport). Samedi 3 novembre : Toulouse-Stade Français (15 heures, en direct sur Canal +), Bayonne-Dax (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). Pro D 2. 1re journée. Toulon-Béziers (15 h 15, en direct sur France 3 Sud, Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes et Méditerranée et en différé à 17 heures sur Canal + Sport). En Top 14, les quatre autres matches sont disponibles en paiement à la séance sur des chaînes du groupe Canal +. LE ZAPPING Élégant dans la défaite, l’entraîneur des Blacks, Graham Henry, est venu dans le vestiaire du quinze de France pour féliciter les hommes de Bernard Laporte. Avant de plonger dans le grand bain des demies, Raphaël Ibañez et ses coéquipiers ont eu quartier libre hier matin pour se ressourcer en famille. LUNDI 8 OCTOBRE 2007 À Marseille, ce supporter gallois ne semble pas avoir tenu rigueur aux Fidjiens d’avoir privé son équipe du quart de finale face aux Springboks. Nul doute que ce spectateur a dû juger le résultat final d’Argentine-Écosse mi-chèvre mi-chou au Stade de France. PAGE 25 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge vieux stade Marcel-Saupin, à Nantes, fit le plein, le 11 novembre, pour assister, sous un déluge, au triomphe des hommes de Puig-Aubert 15-5, sur les colosses australiens. Bleu Rouge 30 octobre, vit la victoire de la France sur la Nouvelle-Zélande 22-13. Pour France - Grande-Bretagne à Toulouse, le public enfiévré par l’événement enfonça les grilles du Stadium, établissant un record d’affluence avec 37 471 spectateurs payants. Les Français tinrent les Britanniques en échec 13-13. Malgré une pluie très océane, le Jaune Bleu Jaune Au Parc des Princes, la France de « Jack » Cantoni (ici plaqué par le Britannique Rose) s’est inclinée face à la Grande-Bretagne lors de la première finale de la Coupe du monde de XIII. Un événement planétaire qui, en 1954, avait enthousiasmé le public. (Photo L’Équipe) Noir Noir Il avait fallu l’audace insensée du jeune président treiziste Paul Barrière, tout juste trentenaire, pour lancer cette première Coupe du monde ovalienne. Résistant notoire dans les maquis de son Aude natale pendant l’Occupation, cet homme d’action avait de qui tenir. Son oncle n’était autre que Jean Bourrel, industriel dans la chapellerie qui, avec quelques décennies d’avance lui aussi, avait lancé le professionnalisme quinziste pourtant hors la loi, en bâtissant, à coups de millions, la fameuse constellation de Quillan, champion de France 1929. Obtenant le soutien de Louis Bernard Dancausse, président des clubs professionnels de football, mais aussi banquier influent à Marseille, et de son ami Claude Devernois, important industriel à Roanne, Paul Barrière, passionné de rugby et organisateur de corridas, avait bousculé les réticences anglo-saxonnes. Ainsi réunit-on la Grande-Bretagne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France dans une compétition nouvelle. Celle-ci allait obtenir un énorme succès populaire. Il est vrai que les treizistes vivaient leur âge d’or. Après Brousse ou Ponsinet, c’était encore le temps de Puig-Aubert, Cantoni, Contrastin, Merquey, Benausse et autres Jimenez. Le Parc des Princes, pour l’ouverture, le Demi-finales 26 RUGBY COUPE DU MONDE Bleu Rouge Noir Jaune 2007 NOUVELLE-ZÉLANDE « L’odeur de la mort » ANTON OLIVER, qui a disputé son dernier match international samedi, raconte la détresse du camp néo-zélandais. Longtemps, très longtemps, les All Blacks sont restés cloîtrés dans leur vestiaire, samedi soir. Des moments de détresse et de tristesse, la fin d’une époque pour plusieurs d’entre eux. Chris Jack, Byron Kelleher, Doug Howlett et Anton Oliver ne porteront plus jamais le maillot à la fougère argentée et, après quatre années de domination mondiale, leur carrière se termine en eau de boudin. Après une attente interminable, le temps de sécher les larmes et de rassembler les esprits, c’est Anton Oliver, le vétéran de Twickenham 1999, qui, la mort dans l’âme, fut l’un des premiers à affronter la presse. CARDIFF – de notre envoyé spécial « UNE FOIS DE PLUS, les Français vous ont battus, non pas dans le jeu, mais dans l’envie et la passion ? – Je ne pense pas que ce soit une question de passion. Les Français nous ont entraînés dans leur jeu de ping-pong aérien et nous n’avons jamais su mettre notre jeu en place. On est tombés dans le piège de jouer trop souvent au pied et on n’a pas su ajuster notre attaque. La base de notre jeu, c’est les libérations rapides. Mais les Français ont remarquablement réussi à ralentir nos ballons. Ils mettaient un mec dans les regroupements pour nous ralentir, ils ne consommaient pas leurs joueurs, puis ils construisaient une ligne défensive très agressive. C’était très efficace. – Ils vous ont donc battus dans l’intelligence stratégique plutôt que dans la passion... – Probablement, oui. Aucune équipe n’a le monopole de la passion. Ce serait bête de présumer que les All Blacks jouent toujours avec plus de passion que n’importe quelle autre équipe. Parfois, ce peut être le cas. Mais, cette fois-ci, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une question de motivation. Les Français ont très bien défendu et nous avons fait quelques erreurs stupides. Nous avons tenté des passes qui ne s’imposaient pas, nous avons fait des fautes de main à des moments cruciaux ; on a eu des occasions de marquer, particulièrement en seconde période. Si on avait réussi à les concrétiser, on aurait été un peu plus à l’aise. Parce que nous avons assez bien joué en première mitemps. – Pouvez-vous décrire l’ambiance dans les vestiaires à la fin du match ? – Vous savez, je viens de terminer la lecture de deux livres sur la Première Guerre mondiale, la Bataille de Passchendaele, où l’ancien capitaine des All Blacks, Dave Gallaher, trouva la mort, et À l’Ouest rien de nouveau, deux livres où on parle beaucoup du no man’s land. Or le sentiment dans nos vestiaires à la fin du match était comme le no man’s land, comme il est dépeint dans ces deux livres. Un endroit de désolation et de putréfaction et, sans vouloir trop dramatiser, l’odeur de la mort. C’est ça qu’on ressent aujourd’hui. Nous sommes dans le no man’s land et ce n’est pas très agréable. Nous savons aussi qu’il y a beaucoup de gens, en NouvelleZélande, qui ressentent la même chose… Donc, qu’ils viennent avec nous dans le no man’s land et on boira une tasse de thé ensemble. On essaiera de partager la douleur. (Sa voix est cassée par l’émotion.) Parce que ce sont des moments très difficiles à vivre. « Je ne voulais pas enlever mon maillot. Je savais que c’était la dernière fois » – Pour vous, comme pour de nombreux autres joueurs, c’était la fin d’une époque, car vous avez joué votre ultime match pour les All Blacks. Cela rend cette défaite encore plus dure à encaisser… – Oui. (Une fois de plus, sa voix se brise.) C’était un moment très diffi- cile. Je ne voulais pas enlever mon maillot. Car je savais que c’était la dernière fois et j’ai eu du mal à trouver la force de le faire. Parce que je savais que c’était la fin. Personne n’a envie de terminer sa carrière sur une défaite comme celle-ci. Que ce soit le pays tout entier, ou juste nous au sein de l’équipe, on avait de grands espoirs pour cette Coupe du monde. On pensait vraiment qu’on avait coché toutes les cases, qu’on avait fait tout ce qu’on pouvait pour y arriver. Si on devait être battus, ce ne serait pas parce que nous ne nous sommes pas suffisamment préparés. La fédération, notre président Jock Hobbs et notre encadrement ont tout fait pour nous donner le soutien dont nous avions besoin. Mais les Français ont été meilleurs. Ils ont bien défendu, nous avons fait des erreurs et, comme ils disent en France, “c’est la vie”. – Vous avez bénéficié à 78 % de la possession du ballon. Vers la fin de la rencontre, vous étiez dans le camp adverse, vous progressiez dans l’axe et vous mettiez les Français sur le reculoir. Pourquoi n’avez-vous pas tenté un drop ? – Luke McAlister en a tenté un, d’assez loin. Mais il l’a tenté simplement parce que l’arbitre jouait l’avantage pour un en-avant et nous pensions que, même s’il le ratait, nous aurions l’introduction en mêlée. Mais l’arbitre n’a pas laissé jouer l’avantage suffisamment longtemps. Cela dit, je n’étais plus sur le terrain pendant les dernières minutes et je suis mal placé pour parler de ce qu’on aurait dû faire. – Vous allez rentrer au pays. Avant de venir à Toulon, vous allez sûrement avoir du temps Sonnés mais dignes de nos envoyés spéciaux Rouge Jaune D’habitude, lors de victoires, ils se contentaient d’un bref salut à la famille. Mais, dans la nuit, certains ont eu besoin de réconfort. Collins a eu son père au téléphone, lui aussi. Dans un style singulier. Le troisièmeligne raconte, hilare, comment il s’est fait enguirlander. « Mon père m’a dit : “Tu me dois 500 dollars ! J’ai parié sur nous et la France nous a battus !” T’as bien joué, tu n’as pas à avoir de regrets, mais tu as intérêt à me filer mes 500 dollars ! » Puis les joueurs sont remontés dans leur chambre. Les uns pour boucler leurs bagages, les autres pour remplir leurs formalités de passeport. Dehors, quelques gamins se massaient derrière une barrière, en quête d’autographes. Passant devant l’un d’eux, Luke McAlister file sa paire de crampons au gamin incrédule. « Je suis fier de mes gars, a tenu à saluer Graham Henry. Pendant tout ce mois, ils ont su répandre de bonnes vibrations auprès des gens qu’ils rencontraient. Dans les hôtels, les restaurants, c’est toujours cet écho qui me revenait. » Pour appuyer les propos du coach, il suffisait de lire la mine affectée des policiers du RAID. Tristes, comme atteints du syndrome de Stockholm envers cette équipe qui a su se montrer si humaine, si sympathique. Et si c’était à refaire ? Malgré cet échec cuisant, l’encadrement All Black demeure persuadé qu’il était sur la bonne voie. Politique de rotation des joueurs, « fenêtres » de conditionnement physique… « Je reste convaincu qu’on a pris les bonnes options, a martelé Henry. Cette équipe a remporté 42 matches sur 48, mais nous n’avons pas gagné le plus important. C’est le rugby. Je ne peux pas demander pardon à qui que ce soit. On ne gagne pas toujours, c’est le sport. » En 1999, John Hart avait démissionné de son poste le surlendemain de la défaite. En 2003, la fédération néozélandaise a annoncé que le contrat de John Mitchell était terminé et qu’elle avait lancé un appel à candidatures. « Notre but est que le nouvel encadrement des All Blacks soit en place d’ici Noël », a confié Jock Hobbs, le président de la fédération néo-zélandaise. Hier soir, le nom de Robbie Deans, l’entraîneur des Crusaders, un temps annoncé à la tête du quinze d’Australie, circulait déjà avec insistance. Mais, plus enclin à évoquer le moment présent, Jock Hobbs n’a pas voulu charger ses entraîneurs : « Je pense, moi aussi, que nous avions pris les bonnes options. En tant que président, j’assume la responsabilité de cet échec. Si c’est approprié, je présenterai ma démission, mais je ne veux pas agir sous le coup de l’émotion, de façon épidermique. » Pas de chasse aux sorcières, donc ? « Notre priorité va être de rencontrer les entraîneurs pour un débriefing total, poursuit Hobbs. Puis nous allons demander un audit de la part d’un organisme indépendant de la fédération. On a besoin d’un regard extérieur pour analyser ce qui n’a pas fonctionné. » Car, décidément, les Blacks ne comprennent pas. Mais restent dignes, encore une fois. KARIM BEN-ISMAÏL et IAN BORTHWICK CARDIFF. – Cette fois, les valises des All Blacks sont faites. Mais ce n’est pas pour un retour en France afin d’y disputer une demi-finale. Les joueurs sont attendus mercredi en Nouvelle-Zélande. (Photo Bernard Papon) Sommes-nous ceux que l’on pense être ? QUELLE QUE SOIT LA LIESSE qui a envahi le cœur des Français dès le coup de sifflet final samedi soir, elle ne peut pas égaler la détresse ressentie en Nouvelle-Zélande. « Bring home the Cup » (« Ramenez la coupe à la maison ») était l’un des slogans qu’on pouvait lire ou entendre partout dans le pays depuis des mois : ramène-la chez nous mais, sous-entendu, aussi chez elle. Depuis l’édition 1987 et le succès annoncé des All Blacks, nous, Néo-Zélandais, avons eu l’impression que, même si cette satanée Coupe du monde nous faisait des infidélités en allant visiter les Australiens, les Sud-Africains ou les Anglais, elle finirait toujours par rentrer « à la maison ». Bernard Lapasset parlait du sentiment d’avoir été « cocufiés » à l’issue du naufrage des Français contre l’Argentine. Après cette défaite de Cardiff, Mark Hammett, ancien talonneur des Blacks, parlait d’un deuil, la comparant à la douleur de « la mort d’un proche ». Exagéré ? Peut-être. Mais on peut percevoir à quel point cette déroute est blessante, non simplement pour notre fierté, mais pour notre âme. Depuis 1905, les All Blacks sont considérés comme les ambassadeurs de tous nos talents. Ils représentent le meilleur de nous, et leur rang à la tête du classement mondial nous rassure : on est petits, mais, dans le monde du rugby, on pèse très lourd, maîtrisant tous les aspects de ce jeu fait de courage et d’invention, d’abnégation et d’intelligence. L’écrivain néo-zélandais John Mulgan décri- CHRONIQUE Ils avaient dit… Après l’élimination de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie samedi soir et la prestation en demiteinte de l’Afrique du Sud hier face aux Fidji, le rugby « sudiste » n’est pas au mieux de sa forme. Pourtant, avant les quarts de finale, maints observateurs de l’hémisphère Sud l’avaient porté en triomphe tout en raillant le jeu européen. Morceaux choisis. G David CAMPESE (ancien ailier de l’Australie, 101 sélections, L’Équipe du 4 octobre 2007) : « Qui a été champion du monde ? La Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Afrique du Sud et l’Angleterre. Cette année, toutes les autres nations, y compris l’Angleterre et la France, bataillent pour exister au plus haut niveau. Cette fois-ci, on pouvait s’attendre à ce que la liste des prétendants soit plus longue, mais ça n’a pas été le cas. À l’arrivée, il n’y aura pas de surprise. (…) Ah, la France ! J’ai trouvé un titre pour ce match (contre la Nouvelle-Zélande) : “Comment rater sa Coupe du monde”. Franchement, aller voir les Français jouer un match de cette importance à Cardiff, c’est vrai- ment le truc le plus naze jamais imaginé. Le match en luimême, c’est du 50-50. » G Greg FORD (journaliste, New Zealand Rugby Heaven, 5 octobre 2007) : « Eh, les gars, fini de dormir. Il est temps de mériter votre paie en matraquant, en soumettant les Français et ensuite de les rosser un peu plus au moment des pénalités. Les tabloïds britanniques qualifient les Français de “singes poltrons mangeurs de fromage”. Je n’aurai pas trouvé mieux. Ils vont sortir le drapeau blanc. » G Robbie DEANS (entraîneur des Canterbury Crusaders, chroniqueur pour New Zealand Herald, 6 octobre 2007) : « La solution de facilité serait de regarder l’état de forme des deux camps et de dire que les Français n’ont aucune chance. Après tout, ils n’ont pas battu les All Blacks depuis 2000 et ils ont difficilement débuté leur Coupe du monde à domicile en match d’ouverture contre l’Argentine. » G John DRAKE (ancien pilier de la Nouvelle-Zélande, champion du monde 1987, chroniqueur de New Zealand Herald, 5 octobre 2007) : « Le match sera gagné devant et, là, je ne suis pas convaincu que la France puisse lutter. (...) Mon pronostic ? La France aura de la chance si elle arrive deuxième dans ce match. » – H. B. PAGE 26 vait le rugby comme « la religion, le désir et l’exaucement en un tout ». Notre excellence vient de notre exigence : l’esprit du rugby à la néo-zélandaise est une attitude sans pitié envers l’adversaire, et surtout envers soimême. Le rugby engendre une communion entre générations et entre les différents peuples qui habitent notre pays d’immigrés. On le prend très au sérieux, car il s’agit d’une expression concrète de notre identité. Jusqu’alors, on a puisé notre force dans la taille de l’enjeu : prouver au monde, et à nousmêmes, qu’à ce sport que nous avons choisi pour exprimer notre caractère national nous sommes les meilleurs. Cet investissement est devenu à double tranchant : l’attente populaire est si forte que rien d’autre que le titre mondial n’est acceptable. Quand on trébuche, la chute fait mal, mais c’est la remise en question qui trouble notre esprit. Sommes-nous vraiment ceux que l’on pense être ? JOHN DANIELL (*) Ancien joueur de Perpignan et de Montpellier, John Daniell est désormais journaliste indépendant. REVUE DE PRESSE À l’heure des comptes « UNE DISGRÂCE NATIONALE et des têtes qui vont tomber. » The Press, le quotidien de Christchurch, résumait laconiquement l’état d’esprit des NéoZélandais hier dans ses colonnes. Près de vingt-quatre heures après avoir assisté, au petit matin, en direct à la télévision, à l’élimination des All Blacks par le quinze de France, le pays du Long Nuage Blanc était encore sous le choc. Le rêve, vieux de vingt ans, de voir la Coupe du monde revenir à Auckland était, une fois encore, brisé. « L’histoire se répète », soulignait Radio New Zealand, en allusion à une autre élimination des All Blacks par les Bleus, en demifinale du Mondial 1999 à Twickenham (43-31). Pour l’agence New Zealand Press Association, « ce sera le pire retour à la maison » des coéquipiers de McCaw, attendus mercredi à 12 h 15 à Auckland. Car, pour la première fois de l’histoire, les Kiwis, grands favoris de la compétition, sont tombés dès les quarts de finale. Au-delà de l’immense déception des supporters, dont certains ont brûlé (du jamais-vu !) maillots et drapeaux dans les rues de la capitale, il s’agit désormais, pour tout un pays, de procéder à un grand règlement de comptes. Premier sur la sellette, l’entraîneur Graham Henry, qui apprenait hier, à Cardiff, que la nouvelle équipe dirigeante serait connue à la Noël. Dans son édition électronique, le New Zealand Herald n’épargnait pas le technicien en regrettant certains de ses choix, comme la titularisation de Dan Carter à l’ouverture, « qui n’a jamais paru à l’aise depuis sa blessure au mollet (…) et dont le manque de rythme et de tempo traduisait son temps de jeu minimal depuis le début de la saison ». Au-delà du terrain, le journal accusait aussi les dirigeants de la fédération néo-zélandaise (NZRFU), « ceux-là mêmes qui avaient confié une carte blanche à Henry and Co » après l’échec de 2003. « Les parallèles avec 2003 n’ont fait que grandir cette saison avec la regrettable absence des All Blacks des squads du Super 14 (…) au nom de la gloire en Coupe du monde. » « Quatre ans de plus (en référence à la moquerie de George Gregan adressée aux Blacks après la demi-finale du Mondial 2003) sont devenus vingt-quatre ans ; heureusement que les All Blacks seront qualifiés d’office en tant que pays hôte en 2011 », poursuit le quotidien, qui estime par ailleurs à 50 millions de dollars néo-zélandais (environ 27 millions d’euros) le prix de l’élimination pour la NZRFU. XAVIER AUDEBERT LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Robbie Deans pressenti Bleu ter sur le cheval et repartir. » Repartir, voilà qui ne devrait pas poser de problèmes à Jerry Collins qui, bien que boitillant, assure en souriant : « Ce soir, je vais boire un coup. J’ai hâte de rejouer, mec. Les Français m’ont volé deux semaines de rugby ; alors, faut que je me rattrape ! En rentrant, je vais jouer quelques matches de club. » La nuit passée, les Blacks ont explosé leurs forfaits téléphoniques. Jaune LES DIRIGEANTS néozélandais ont décidé de ne rien décider. « Les entraîneurs seront en place avant Noël », a indiqué Jock Hobbs, patron de la NZRU, qui n’a pas prononcé les mots « nouveaux entraîneurs ». Même si la presse néo-zélandaise est déjà en train d’écrire son épitaphe, le trio Henry-SmithHansen est toujours en place. Mais la réaction du public sera probablement à la mesure de la déception. Hier, les joueurs souhaitaient en bloc le maintien de Henry et de ses adjoints. « Je n’ai pas pensé à mon avenir. J’attendrai quelques semaines avant de décider quoi que ce soit », assure le principal intéressé. Il est difficile d’envisager sa reconduction et la NZRU optera sans doute pour un appel à candidatures courant novembre. Parmi les candidats possibles : Robbie Deans (48 ans), entraîneur des Canterbury Crusaders et ancien entraîneur adjoint lors du Mondial 2003, et Warren Gatland (44 ans), ancien coach de l’Irlande et des Waikato Chiefs, également pressenti par la fédération galloise. – I. B. Noir Bleu Noir APRÈS UNE NUIT sans sommeil, hantée par la déception et les regrets, ils sont arrivés ensemble. Avec des tenues disparates, certains en short, les autres en survêt, mais avec une dignité commune et rare. Ils auraient préféré être ailleurs, mais ont choisi de ne pas se dérober aux questions de la presse néo-zélandaise. Elles expriment les interrogations du public sur ce cinquième échec d’affilée. Cette fois, alors qu’on la pensait supérieure, l’équipe mythique a chuté à l’étage inférieur : en quarts de finale. En 1999, après leur déroute face à la France en demi-finales, les joueurs avaient subi l’acrimonie des supporters. À leur arrivée à Auckland, ils avaient trouvé sur le carrousel de l’aérogare leurs bagages taggués avec l’inscription « Losers » (« Perdants »).Hier, plutôt que de déléguer un capitaine et quelques leaders, tous les joueurs ont tenu à se présenter. Preuve de leur esprit de cohésion. « On est ensemble dans les bons et mauvais moments, commente Jerry Collins. On ne peut pas n’être là que pour empocher les honneurs et les louanges. Faut assumer aussi quand on perd. » Tandis que, d’habitude, leurs apparitions étaient scrupuleusement organisées, hier, chaque joueur était disponible. Malgré le supplice. Mils Muliaina, en pleurs, évitait les regards. Ali Williams installait sa chaise derrière un poteau. Comme pour dissimuler son double mètre. Williams n’a pas à rougir. Samedi, il fut l’un des plus féroces avants sur le pré, perturbant au possible l’alignement français. Mais il voudrait se faire tout petit. « Je suis sous le choc, mec… On l’est tous. On a mal dormi. Beaucoup se sont réveillés tôt. Tous ces sacrifices, ces heures de préparation… C’est dur. C’est dur… Hier, ce n’était pas notre jour. On s’est donnés à 200 %. On ne pouvait pas demander plus aux gars. » En tant que « senior », a-t-il trouvé les mots pour réconforter les plus jeunes, désespérés dans le vestiaire désolé ? « C’est surtout pour les anciens que c’est difficile. Pour beaucoup, c’était le dernier match sous le maillot black. Un goût d’inachevé. Les jeunes, eux, auront le temps d’effacer ça. On est abattus. Faut oublier. Je vais rentrer et aller à la pêche avec des potes… » Les yeux rougis, McCaw a lui aussi avoué son incompréhension : « C’est comme un mauvais rêve. En 2003, en demifinales face à l’Australie, on était restés sur l’impression de n’avoir rien fait, rien tenté. Cette fois, les gars ont quitté le terrain en disant qu’ils ne pouvaient pas faire plus. Oui, là, on peut tous se regarder dans une glace. Nous sommes tombés contre une sacrée équipe de France. Même si, jusqu’au dernier coup de sifflet, je pensais qu’on allait y arriver. » Pendant des décennies, dans les pubs néo-zélandais, on refera mille fois le match, on ressassera les mêmes questions. Pourquoi ne pas avoir tenté le drop, par exemple ? « Notre équipe a toujours eu confiance en sa capacité à faire du jeu et à faire travailler le ballon, poursuit McCaw, cette fois les larmes au bord des yeux. Ça nous a réussi pendant ces quatre dernières années. On pensait que ça suffisait. Mais non… » À quelques mètres, rigide sur sa chaise, se tient le deux iè m e - l i g n e K e i t h R o b i n s o n . Réponses cordiales mais brèves. Les mots refusent de sortir. « Je ne sais pas ce qui s’est passé… Je ne pense pas qu’ils aient mis plus d’engagement que nous... On s’est donnés... C’était très physique... Ce n’est pas le match le plus dur de ma carrière, mais c’est le plus douloureux. Faut remon- IAN BORTHWICK Quel avenir pour Henry ? Sonnés par le match de la veille, les All Blacks assument leur échec, mais ne comprennent toujours pas les raisons de cette défaite. CARDIFF – pour réfléchir sur ce qui vient de se passer… – Oui, mais je n’y pense pas. Je vais essayer de survivre les jours qui viennent, et je sais que ça va être très dur. Il y a beaucoup de douleur dans notre équipe. Quelques-uns ont éclaté en sanglots dans le vestiaire, d’autres ont réagi différemment, ils prennent leur temps pour faire leur deuil. Je pense que ça va être un processus long et épuisant. On a beaucoup pleuré dans le vestiaire, et des hommes néo-zélandais qui pleurent, ce n’est pas une chose qu’on voit très souvent. C’est quelque chose de très puissant, en fait. On a tant donné, tant sacrifié pour cette Coupe du monde. Et maintenant, les Français nous ont mis K.-O. Que reste-t-il ensuite ? Plus rien. (Sa voix se brise.) C’est le no man’s land. Il n’y a rien. (Soupir.) Plus rien… » 27 RUGBY COUPE DU MONDE Bleu Rouge Noir Jaune 2007 Quarts de finale AFRIQUE DUSUD : 37 FIDJI : 20 Les Boks ont le dernier maul Secoués en seconde période, les Sudafs n’ont pas oublié les fondamentaux pour arracher leur ticket en fin de match. MARSEILLE – de notre envoyé spécial Steyn avait opté pour sa face obscure et multiplié les mauvais choix. « Il faut bien des mauvais jours pour pouvoir progresser », objectait-il, plongeant les siens dans l’insécurité – quid de ses dispositions les semaines suivantes ? – avant les joutes du dernier carré. Lancés au laser dans la compétition, l’ailier Habana ne semblait plus à réaction et le demi de mêlée Du Preez, si princier en poules face aux Anglais, carburait à l’ordinaire. Mais, malgré ces désillusions individuelles et ces adversaires en transe, les Sud-Africains ont réussi à ne trembler qu’une paire de minutes. Et si l’opposition ne valait pas celle des Anglais et des Français lors du samedi noir de l’hémisphère Sud, ils savaient se contenter de leur sort en pensant très fort à leurs compères australiens et néo-zélandais. Secondé par l’impeccable troisième-ligne Juan Smith, un homme à poigne a su hier les extirper de ce mauvais pas : John Smit. En parlant à ses soldats endoloris sous les poteaux en attendant la transformation du deuxième essai fidjien, le capitaine avait apparemment trouvé les mots pour éteindre l’incendie qui couvait sous les le défendre. « Ce serait une folie pour le rugby sud-africain que de virer Jake », avait-il plaidé. Hier, c’est White qui a honoré son capitaine pour sa gestion capitale des vingt dernières minutes. Pas de doute, les deux sont unis pour le meilleur et pour le pire. Hier, les Boks n’envisageaient toujours pas le pire. « On ne gagne jamais une Coupe du monde sans avoir de crânes. Une grande connivence unit depuis six ans Smit à son sélectionneur Jake White qui, chez les moins de 21 ans ou chez les Boks, n’a jamais dérogé au principe de faire du talonneur de Durban son capitaine. Quand White était fortement menacé en fin de saison dernière après des résultats décevants, Smit était intervenu publiquement pour matches compliqués », disait White. « Comme face aux Tonga , on a eu un peu de pression (notez le “un peu”), relativisait le deuxièmeligne Bakkies Botha qui n’avait pas vu la petite mort en face. Et on s’est prouvé qu’on pouvait y faire face. » Tous les Sudistes ne peuvent pas dire ça. FRANCK RAMELLA Soutenus tout au long du match, les Fidjiens quittent la Coupe du monde émus. « Que demander de plus ? » MARSEILLE – MARSEILLE – de notre envoyé spécial ILS ONT PRIS le temps d’aller remercier le Vélodrome pendant de longues minutes. Face à la tribune Jean-Bouin, tous les joueurs fidjiens se sont assis pour rendre leurs applaudissements aux spectateurs, puis les ont gratifiés d’un salut final, comme des artistes quittant la scène. Il y avait de cela pour eux, les invités surprises des quarts de finale, l’émotion d’un dénouement. « Notre stade chez nous est un peu plus petit, ironisait après coup Mosese Rauluni, le capitaine, mais c’était comme si on était à la maison ! » Au début du match, puis au plus fort de la remontée fidjienne, en deuxième mi-temps, des « Fi-dji ! Fi-dji ! » s’élevaient des gradins. « Nous n’avons pas autant de supporters que les grandes nations, mais on est heureux du soutien des spectateurs français, on les en remercie », appréciait Sisa Koyamaboile, le numéro 8. « Ce sou- tien nous a inspirés, comme la victoire de la France sur la Nouvelle-Zélande la veille. Même si on n’a pas beaucoup dormi à cause des célébrations des supporters français ! », plaisantait Rauluni. « On n’a pas de regrets sur ce match. Je pense qu’on aurait pu gagner, mais je suis fier des gars. Dieu était avec nous, on tire notre force de là. Qui aurait pu croire qu’on rivaliserait avec l’Afrique du Sud alors que tout le monde nous prédisait qu’elle allait nous battre facilement », appréciait l’ouvreur Seremaia Baï. L’émotion avait gagné l’intimité du vestiaire, où plusieurs cadres ont annoncé leur intention de quitter la sélection. Comme le vice-capitaine Kele Leawere, et même Mosese Rauluni, lui qui mène ses troupes avec charisme. « Il y a eu quelques larmes », révélait Baï. Le numéro 10 Nicky Little, qui a raté ce match à cause d’une blessure à un genou, n’imagine pas s’arrêter là. « Je ne suis pas vieux ! réagit tout de suite le recordman de sélections fidjien (30 ans, 63 capes). Mais cette aventure est finie. Il y a de la décompression et de la tristesse. On a passé tellement de temps ensemble. » La plupart des joueurs vont rentrer chez eux en milieu de semaine, où ils s’attendent à un accueil chaleureux. « On a entendu dire que toute la nation s’est réunie derrière nous, ça nous rend heureux », avouait Koyamaboile. Fiers de leur performance dans cette Coupe du monde, ils demandent plus de moyens pour faire progresser encore le rugby fidjien. « On ne doit jouer que deux tests internationaux l’année prochaine », se désespère Rauluni. Les Fidjiens veulent inviter l’équipe de France chez eux à la fin du printemps prochain. Après leurs deux matches disputés en Australie, les Bleus prendront-ils le temps de faire un crochet par la petite île du Pacifique et rendre hommage à la sensation de « leur » Coupe du monde ? AURÉLIEN BOUISSET de notre envoyé spécial « QUEL EST VOTRE SENTIMENT après cette victoire ? – Je suis satisfait du résultat. C’était un quart de finale de Coupe du monde, il fallait le gagner. On a inscrit quatre essais contre deux. On n’a probablement pas joué aussi bien qu’on le voulait, mais ce qui compte, c’est de passer un tour de plus. Nous voilà dans le top 4. Nous n’avons pas eu de blessé aujourd’hui. Que demander de plus ? Il nous reste deux semaines et nous sommes toujours en course pour gagner la Coupe du monde. – Pourtant, vous en avez bavé en seconde mi-temps… – Oui. Mais les leaders, et notamment notre capitaine John Smit, ont été remarquables à ce moment-là. Les choses auraient pu mal tourner, mais on a vu alors à quel point c’était important d’avoir des gars qui prennent les bonnes décisions. On me dit qu’on a eu de la chance de ne pas encaisser un essai de plus. Mais ce sont des choses qui arrivent en Coupe du monde. Samedi, l’Angleterre a battu l’Australie, la France a battu la Nouvelle-Zélande. Les numéros 1 et 2 mondiaux sont tombés ! Je préfère être dans mes chaussettes aujourd’hui que dans les leurs. – Avez-vous été surpris par les éliminations de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande ? – Oui, comme tout le monde, je crois. Mais ces résultats prouvent une chose : on ne se prépare pas à assumer la pression. Certains joueurs ou certaines équipes la supportent mieux que d’autres. – Que pensez-vous de la performance des Fidji et des autres îles du Pacifique ? – Ce qui est clair, c’est qu’ils possèdent de grands joueurs. Mais ces pays ont besoin de participer à de grandes compétitions. Ça leur permettrait de Les Anglais sont toujours les champions du monde « CELA AURAIT ÉTÉ une tragédie pour la Coupe du monde si la France avait perdu, même si on savait que la Nouvelle-Zélande était l’équipe la plus forte au départ. Et ce même si je trouve qu’elle a eu un peu de chance de s’en sortir face à la Nouvelle-Zélande. Elle a bénéficié d’un arbitrage sympathique. Il y avait un en-avant sur la passe entre Traille et Michalak pour l’essai de Jauzion. Et, pendant les vingt-cinq minutes où ils sont restés dans le camp français et où ils avançaient, les All Blacks n’ont pas bénéficié d’une pénalité. C’est étonnant qu’un Français n’ait pas fait une seule faute. Mais les Français ont mérité leur victoire. Ils ont exercé du numéro 1 au numéro 15, pendant tout le match, une formidable pression. Ils ont tenu la mêlée néo-zélandaise, qui peut être considérée comme la meilleure au monde. La première ligne a été extraordinaire et a permis à son pack de ne pas être déstabilisé. Sur les impacts, les plaquages, en défense, sur les “ turnover ”, les Français ont été très performants. Le coaching, avec les rentrées de Szarzewski, Chabal, Michalak, a été payant. Pour moi, l’élimination de l’Australie n’est pas vraiment une surprise. Voilà plus de quatre ans que les Australiens s’en sortent avec une première ligne qui est faible et trichent sur certaines phases. Les arbitres les ont longtemps protégés. Alors qu’ils s’arrangeaient toujours pour ne pas subir la domination de leurs adversaires, ce sont ces derniers qui étaient pénalisés. Là, ils ont subi face aux Anglais, qui, eux aussi, ont mérité leur qualification. Au sujet des arbitres, je regrette que les quatre quarts de finale aient été dirigés par des arbitres de l’hémisphère Nord. Ils laissent moins jouer que leurs collègues du Sud les phases de récupération dans les rucks et autour. En tout cas, ce n’est pas ce qui a gêné les Springboks face aux Fidjiens, qui ont été merveilleux dans la conduite de leur match et qui ont eu la capacité de marquer deux essais alors qu’ils jouaient à quatorze. Les SudAfricains s’en sortent pas mal. Ils ont été timides, craintifs, sans accélération, comme s’ils ne voulaient pas faire d’erreurs. Et les leaders de l’équipe n’ont pas rempli leur rôle, n’ont pas pris leurs responsabilités dans les moments faibles. C’est inquiétant pour l’Afrique du Sud, mais cela leur servira également d’avertissement. Quant aux Français, je les crois capables d’aller en finale. L’Angleterre est très forte en première ligne. Mais, derrière, elle n’a pas grandchose. Je crains que les Anglais aient joué leur finale contre les Australiens. Alors que j’ai l’impression que les Français ne sont pas dans cette configuration. Après le match, j’ai aperçu les Français en rond, avec Jauzion qui leur parlait. Il devait leur dire que le quart était passé et qu’il y avait une demi-finale avant la finale et, donc, qu’il ne fallait pas précipiter les choses. Il devait leur rappeler qu’ils ne sont pas les champions parce qu’ils ont battu les All Blacks, mais que les champions du monde, c’étaient toujours les Anglais. » (*) Nick Mallett, cinquante ans, nouveau sélectionneur du quinze d’Italie, depuis le 3 octobre, a été entraîneur de l’Afrique du Sud (1998-2000), du Stade Français (2002-2004) et directeur sportif de la Western Province (2005-2007). LUNDI 8 OCTOBRE 2007 de s’entraîner ensemble sur une longue période. Ensemble, ils pourraient faire très mal : si l’on regroupait les avants du Tonga, la défense des Samoa et les attaquants fidjiens, on aurait une équipe de très haut niveau. » – V. C. s’aguerrir et de progresser. Pour moi, il n’y a pas de doute : si l’Argentine est aussi forte aujourd’hui, c’est parce que ses joueurs bénéficient des structures des clubs français. Si les Samoa, les Tonga ou les Fidji ont progressé, c’est parce qu’ils ont enfin eu le temps AFRIQUE DU SUD - FIDJI : 37-20 (13-3) ####$$ Évolution du score : 3-0, 8-0, 8-3, 13-3, mi-temps, 13-6, 20-6, 20-13, 20-20, 23-20, 30-20, 37-20. Montgomery 5,5 Pietersen J. Fourie Steyn Habana 6 6 3,5 5 Bu. James F. du Preez 6 5 J. Smith Rossouw 7,5 S. Burger 5,5 5 Matfield Ba. Botha 6 6 AFRIQUE DU SUD J. Du Plessis Smit (cap.) Du Randt 5,5 7 6 Dewes Koto Qiodravu 4 3,5 4 Leawere Rawaqa 5 5 Naevo Koyamaibole 5 7 G Entraîneur : J. White. FIDJI Qera 5,5 Rauluni (cap.) 7,5 G Stade-Vélodrome, Marseille. G Temps beau. G Pelouse moyenne. G 55 943. G Arbitre : M. Lewis (IRL). G Entraîneur : I. Tabua. Carton jaune. – Rabeni (51e). Bai 6 Delasau Rabeni Ratuvou Bobo 7 5,5 5 5,5 Ligairi 5,5 LES POINTS AFRIQUE DU SUD : 5 E, J. Fourie (13e), Smit (36e), Pietersen (51e), J. Smith (70e), Bu. James (80e) ; 3 T, Montgomery (52e, 71e, 80e) ; 2 B, Steyn (8e), Montgomery (63e). FIDJI : 2 E, Delasau (57e), Bobo (59e) ; 2 T (57e, 60e) ; 2 B (26e, 44e), Bai. Remplacements. – Afrique du Sud : 50e : Rossouw par VAN HEERDEN ; 53e : Du Randt par STEENKAMP ; 75e : Ba. Botha par MULLER. Fidji : 55e : Qiodravu par RAIlLOMO ; 64e : Ratuvou par LOVOBALAVU ; 71e : Koto par GADOLO et Qera par RATUVA ; 73e : Leawere par LEWARAVU. Remplacement temporaire. - Afrique du Sud : 53e-58e : Ba. Botha par MULLER. MARSEILLE. – À l’image de leur ailier Sireli Bobo (sur lequel plonge ici Fourie), les Fidjiens ont longtemps et joliment couru vers la gloire hier. Hélas ! pour eux, sans réussite au bout du compte. (Photo Richard Martin) Jannie en plein rêve L’AUTRE DIMANCHE, le docteur Jannie Du Plessis effectuait une césarienne à l’hôpital public de Bloemfontein. Hier, c’était un joueur de la Coupe de monde appelé à défier les Fidjiens pour sa troisième sélection avec l’Afrique du Sud. À court de pilier droit après la blessure de B.J. Botha face aux États-Unis lors du dernier match de poule, Jake White l’avait aussitôt convoqué. Ne voulant prendre aucun risque avec C.J. Van der Linde (l’autre pilier droit, touché dans la semaine au genou), il l’a titularisé hier après trois jours de présence en France. Une incroyable odyssée que le jeune docteur débonnaire prenait avec ravissement. « Après la césarienne survenue très tard dans la nuit, mon portable avait sonné et je me demandais qui pouvait me déranger. Et c’était Jake ! Quelle excitation !… » Au moment où il débarqua à Marseille, le plus étrange est que son frère, Bismark, talonneur chez les Boks, a failli effectuer le voyage inverse à la suite d’une douleur au dos. Mais l’histoire est restée belle pour tout le monde. « Quand je pense qu’on avait pensé, avec mes parents, à faire venir Jannie en lui trouvant des billets pour la demifinale », se marrait Bismark. Finalement aux premières loges, Jannie avait pu voir de près les quarts de finale. « Et ça allait vite dans ce match ! Heureusement, je suis jeune et plein d’énergie et j’ai pu m’adapter. Mais là, franchement, je suis mort ! » – F. Ra. PAGE 27 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Sortis, les artistes ! JACK WHITE, l’entraîneur sud-africain, ne voulait pas voir plus loin que la qualification en demies. Bleu Rouge Laminés, les Fidjiens allaient passer les derniers instants du match scotchés à cinq mètres de la ligne. Le grand mérite des Springboks avait donc été de garder leurs nerfs dans un contexte très opportun pour la panique. Plongés dans un scénario irrationnel en plein week-end à sur- Jaune Bleu Jaune En pensant très fort à leurs compères australiens et néo-zélandais Noir Noir AVEC 13-3 À LA MI-TEMPS, score figé dans la légende de Cardiff, il faut désormais se dire que tous les ingrédients de la grande embrouille sont réunis pour les favoris. Plus haut dans la surprise, plus fort dans l’ébahissement, plus inconcevable encore dans le scénario, c’est le tourbillon blanc des Fidji qui aurait pu emporter hier le dernier cador des Tri Nations. L’« instant Fidji » a démarré hier à la 57e minute. Un clic d’îliens subitement désinhibés a suffi pour amorcer une courte, mais très intense séquence de grande frayeur pour les derniers dinosaures du Grand Sud encore en vie dans ce Mondial. Préférant l’esbroufe téméraire, les Fidjiens l’ont démarrée à quatorze après le carton jaune de Rabeni pour un plaquage dangereux. Tapant du pied pour lui-même d’une longue frappe linéaire à quarante mètres de l’en-but, l’ailier Delasau sprinta pour aplatir (57e). Deux minutes plus tard, au terme d’une percée rageuse made in Suva de plus de cinquante mètres, Bobo plantait un autre essai sous les grondements d’un Stade-Vélodrome de plus en plus gourmand. Menée 20-6, la bande des voltigeurs était revenue à 20-20 à la commande. Quelques minutes plus tard, il avait fallu un plaquage a la muerte du Sud-Africain Pietersen, secondé par Bakkies Botha, pour repousser dans l’en-but un Rawaqa lancé pour donner aux siens un sidérant avantage (68e). Démarrant dans l’à-peu-près avec un Montgomery inefficace en buteur et un Steyn batifolant dangereusement, les Sud-Africains avaient un pied dans le précipice et le front ourlé de froide sueur. Heureusement, il leur restait le maul. C’est par un groupé pénétrant conclu par Smit qu’ils avaient converti au forceps leur supériorité en fin de première mitemps. C’est à l’identique qu’ils reprenaient l’avantage à dix minutes de la fin, portant Smith derrière la ligne. prises, il leur aurait été facile de céder à l’égarement. Pour une fois, Casque blond Burger semblait réticent à partir dans de grandes chevauchées. Celui que certains suiveurs sud-africains trouvent « déjà fatigué dès qu’il entre sur le terrain » (le vénérable pilier Os Du Randt) n’avait pas toujours eu la vivacité requise. Magique ou pathétique, la petite merveille 28 Bleu Rouge Noir Jaune 2007 RUGBY England keep it simple Everyday, from September 7th to October 20th, read a selection of the best articles from English-speaking newspapers in L’Équipe. WORLD CUP Chaque jour, du 7 septembre au 20 octobre, retrouvez une sélection des meilleurs articles de la presse anglophone en version originale dans L’Équipe. With England’s coach Brian Ashton has been heavily criticised but had the last laugh Saturday when he masterminded a brilliant victory. NO ONE EVER christened rugby the beautiful game, but it can be a beautifully simple one. Get your best players on the field and take on the opposition where it hurts most. These last four years England have so often been unable to do the former, they were denied the ability to do the latter. “ It was tense, Test match rugby, see-saw with all sorts of turnovers, but that’s the game ”, the 2003 captain, Martin Johnson, said after Saturday’s game. It was a surprise the great man’s successors in the white jersey got through, given the capitulation against South Africa early in the pool stage, and it will be another week before we know precisely the extent of the recovery. But the English patient is, if not quite bounding along, then walking with a injuries to, among others, Jonny Wilkinson, Richard Hill and Phil Vickery – the men who might reasonably have been expected to take up the departed Johnson’s mantle. It ended with Brian Ashton being parachuted in at the start of this year. Ashton, a champion of the free spirit when he wasn’t in charge of a national team, took a good look at James Haskell, Nick Abendanon, Danny Cipriani, Toby Flood, Shane Geraghty and others before this World Cup and left them all at home (Flood came out as a replacement). Time will tell if that has served the long game well. In the short term a semi-final beckons for the 13 thirty somethings in the squad. There will be much lauding of yeoman qualities. The Australian backs looked many spring in the step and, of course, with that little gold pot still held firmly in one hand. Rewind to 2004 and the scene was anything but simple. Glorying in their status as world champions, England needed a wind of change but stumbled into a fog of stagnation. Sir Clive Woodward quit Twickenham complaining his best-laid plans were getting the bum’s rush from the top clubs, and Andy Robinson underwent a four-hour interview to assume the head coach’s role. Either Francis Baron, the chief executive of the Rugby Football Union, was unsure of Robinson’s credentials, or Robinson had so much to “ wow ” the union with, they did not want to stop listening. Whatever the case, the Robinson regime was fatally undermined by retirements and The Independent (London, England) From England times the more talented in open play but their forwards were brutally shut down in the tight. “ When we were on their line after 50 minutes we looked in their eyes and knew we had them ”, said the No 8, Nick Easter. And it is right to celebrate, if only out of kinship with the dozens of thousands of good folk who travelled to Marseilles. They have suffered many defeats and some awful rugby since 2003 yet remain happy to associate with the red rose. Life through a macro lens is more complicated. When the clubs are chasing trophy upon trophy in a ridiculously congested season, do they rate England’s performance as overarchingly important ? Some of them demonstrate an anti-England feeling. It is nothing orchestrated in most cases ; perhaps no more than a coach who doesn’t like his player coming back from international duty injured or with a head full of different tactics. Leicester, with their bulging coffers, like to inform their shareholders of where the RFU is going wrong. English players turning up alongside numerous foreigners each Premiership working day may be forgiven for getting the wrong impression : club good, country bad. Now, after much negotiation marked by savage sledging of each side by the other, there is an eight-year deal on the table between the RFU and the clubs. It will let the players know when they are to go training with England and who will sign them off when they are injured. Whether or not the All Blacks grieve in their own way 61-year-old Ashton continues after the World Cup, thought must go into whether it is better to nurture future England coaches in the hothouse of the clubs, or the cooler environment running RFU age group and academy teams. Jim Mallinder, who had looked after the Under-21 s and Saxons, is back in the club game at Northampton. There may be room alongside the RFU’s elite rugby director Rob Andrew for a heavy-hitting team manager ; a Johnson or a Dean Richards. Maybe the bad days really are at an end. One thing’s for sure. No amount of small print will ever cater for a player’s heart and soul. For now, good old England have prevailed again. By keeping it simple. HUGH GODWIN Bitter farewell for Gregan, Larkham I JOHANNESBURG (« The Sunday Independent »). – Australia’s World Cup quarterfinal loss to England on Saturday marked a sad ending to the careers of the Wallabies’ two longest serving players, George Gregan and Stephen Larkham. The pair had announced before the tournament they were retiring from international rugby after the World Cup but could not have imagined a more bitter farewell. Gregan, who is the world’s most capped player with 139 caps, played well below the form that had once made him the best scrumhalf in the world while Larkham did not even make it onto the field. Gregan and Larkham have been in the Wallaby team for over a decade, the cornerstone of a golden era in Australian rugby. « I think that Stephen and George have given so much, not just to Australian rugby, but to world rugby », Australia captain Stirling Mortlock said. New Zealand has been here before ; former players give their advice. French flair vs the haka MARSEILLES. – English coach Brian Ashton and flyhalf Jonny Wilkinson can congratulate at the end of the game, last saturday : the Australian backs looked many times the more talented in open play but their forwards were brutally shut down in the tight. (Photo Richard Martin) England leave Aussies reeling Rugby’s sleeping giants arise Using old fashioned guts, an underestimated England emerges from the wilderness. Professional clubs in the « home » nations are training big rivals for the RWC. IT WAS REPORTED last week that Australia’s new director of rugby, Pat Howard, is looking to recruit young South Africans for the next generation of Wallabies and, after Saturday’s shock result, you can now safely assume that he is very much in the market for prime beef : props, hookers, locks - anybody who can scrum. The Wobblies pack has been in trouble for some time – just about since the last World Cup in fact, when only Andre Watson’s curious scrumming interpretations kept them in contention in the final – but few had predicted that they would flop so spectacularly against an England team that was supposed to be a spent force. England, who downed the Wallabies in that 2003 final in extra-time and – and in the 1995 quarterfinal, both with drop goals – handled the high stakes better and came home from 10-6 down at half-time to advance to next weekend’s semi-final against France in Paris. England, with Jonny Wilkinson setting a new World Cup points-scoring Sunday Tribune (Greyville, South Africa) From South Africa career record, had the Australians under continual pressure for most of the game, with the Wallabies rarely able to initiate any flow against the tenacious Englishmen. Shattered coach John Connolly made no excuses for his team’s inability to win suf- ficient possession to feed their world class backline. Mortlock, looking positively shaken, said his change room was a scene of utter dejection. He said that one thing that had been discussed by the team was their disappointment at not having given Wallaby greats Stephen Larkham and George Gregan a fitting farewell. « After what they have given not just Australian, but world rugby, for us to bow out in the quarter-finals is very sad », the captain said. England captain Phil Vickery put his team’s victory down to « old fashioned guts ». « We pushed ourselves to limits we had not previously reached in this World Cup », Vickery said. Coach Brian Ashton looked more relieved than jubilant, more drained by the pressure of the game that ecstatic. The final emphatic word must go to Vickery. « I am happy also for you guys, Vickery said, gesturing to the press. Maybe now you won’t write so much crap. » MIKE GREENAWAY THE OLD ORDER is changing. The quarter finals of the Rugby World Cup included only two of the four home unions and, for the first time in the professional era, two of what used to be described with some condescension as « developing » unions : Argentina and Fiji. The neutral will say, quite rightly, that this is good for global rugby and will emphasize how wrong the game’s administrators are to suggest that the next World Cup, in New Zealand in 2011, should involve no more than sixteen countries rather than the present twenty. But there is also a passing of the baton from rugby’s haves to the have-nots. The economies of Argentina and Fiji are poor, which should leave the wealthier northern hemisphere with all the advantages. But a combination of circumstances has contributed significantly to the change : the mediocre playing standards achieved in much of the Six Nations Championship, the introduction by the International Rugby Board of new competitions in the Pacific and the growth of an outstan- The Fiji Times (Suva, Fiji) From Fiji ding generation of players in Argentina. Ironically, too, Europe has cherished this viper in her bosom. All but six of the Argentina squad play for clubs in England, France, Ireland and Italy and sixteen of the Fiji squad play in France, England and Italy. So they benefit from the commercial clout of Europe and advance their playing standards, at the expense, it must be said, of home-produced talent. « Wales and Ireland will suffer economically from their failure to reach the last eight, but that doesn’t concern us », Agustin Pichot, the Argentina captain, said. It grates with Pichot that no way has been found to integrate his country with either of the leading international competitions the Six Nations in the northern hemisphere or the TriNations Series in the south. « It’s a good generation of players who have been together for eight to ten years, Mario Ledesma, the veteran Argentina hooker, who plays for Clermont-Auvergne, said. We have played professional rugby, we are able to do things we don’t do in Argentina and we are very united. There’s a strong friendship between each other and it shows on the field. » DAVID HANDS Retrouvez ces articles en français sur www.courrierinternational.com Photo Rémy Deluze / L’Équipe TV Du 7 septembre au 20 octobre Laurent Bénézech + Olivier Magne = 105 sélections au service de L’Équipe TV Retrouvez toutes leurs analyses et commentaires sur les temps forts de l’événement rugby 2007. Les experts de l’info sportive sont sur Disponible sur PAGE 28 , le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge I CARDIFF (« Wales On Sunday »). – The Welsh Rugby Union must go foreign in their search for Gareth Jenkins’successor and it must be a Kiwi, as New Zealand rugby boasts the best structure. Welsh rugby’s conveyer belt was once the envy of the world but now the New Zealand system is the rugby production line we should all duplicate. Their structure, right from the first time a lad laces up his rugby boots, is all about producing a player fit to star for the All Blacks. A foreign coach would have no issues with Welsh rugby, no favouritism or no friends to protect or enemies to ignore. They’d have no excuse not to be ruthless. Bleu Rouge Kiwi must coach Wales Jaune Bleu Jaune I AUCKLAND (« The New Zealand Herald »). – A first hint that all might not go according to the accepted script for the All Blacks came during the buildup to Saturday’s World Cup quarter-final against France. By losing the toss for the choice of uniform New Zealand played in a silver strip, passably stylish but undoubtedly lacking the raw menace of the traditional black uniform. The second came during the haka, the pre-match war dance, when the French stood on the halfway line within centimetres of the gesticulating and grimacing New Zealanders. « We talked about it (the haka) three days ago », France captain Raphael Ibanez told a news conference. « It was not a provocation but we wanted to show them that we are proud. » Noir Noir Hammett’s at the 2003 World Cup THE ALL BLACKS will be « absoluteand agrees the pool games were not ly gutted » and some of the players as rigorous as they could have been. may never get over this loss to France. Former All Black and 2003 World Cup « They’ve got to get back on the selector, Kieran Crowley, said the horse. The longer you dwell on it, the players will deal with the loss as indiworse it gets », Hewett said. He said it viduals. « You’ve got to hold your is something that never leaves you as head up high. They gave it their best a player but unfortunately in New shot on the day but they weren’t good Zealand when a team has a bad day, enough », Croweveryone knows ley said. The All about it. Former All The New Zealand Herald Blacks will « get (Auckland, New Zealand) Black Mark « Bull » the knives chuAllen said some of cked at them », the current All but the people Blacks have been who knows the there before. game will be for« Perhaps you giving, he said. don’t get over it. All of us in life have Crowley said things that stump some people will us », Allen said. blame the referee It’s not just a game for the sin binning for the players, he of Luke McAlister said. « They’ve put and the possible From New Zealand four years of their French forward life and longer into pass but that’s all this. It’s hugely disappointing. part of the game. He said the pain will They’re not just going to wake up and be with some of the players and find it’s all gone, it’s going to hang coaches for the rest of their lives. around and they’ve just got to learn to « The bottom line is when you wake live with it », Allen said. up the next morning, you’re not in the semi-final », Crowley said. Former All Black Bernie McCahill said the team should return home as Former All Black Mark Hammett was heroes. « They should, they’ve done in the team at the 2003 World Cup extremely well over the last four and said Richie McCaw and the rest of years. They’ve given us plenty of highthe side will be feeling « pretty empty ». « They will keep going. How the lights », McCahill said. He said the guys will deal with grief is no different result had nothing to do with the refeto how other people deal with grief, ree. « The French played their final whether it’s a split marriage or a and we played a quarter final and death in the family », Hammett said. mentally, that’s huge », McCahill He said the lack of strong opposition said. The All Blacks should head to the in the pool stage has taken it’s toll on beach, play a round of golf or go the All Blacks. « They got used to fishing, he said. « Think about life and being ruthless in terms of converting what’s important and just get on with territory into points », Hammett said. things. » Dave Hewett was a teammate of EDWARD GAY 29 Bleu Rouge Noir Jaune ARGENTINE : 19 2007 ÉCOSSE : 13 RUGBY Les Pumas par étouffement Quarts de finale COUPE DU MONDE Comme prévu, les Argentins joueront leur première demi-finale contre l’Afrique du Sud. Mais ils devront vite retrouver de la fraîcheur. LES PUMAS joueront pour la première fois de leur histoire une demi-finale de Coupe du monde, c’est historique et c’est à juste raison tout ce qui leur importe. Affamés de reconnaissance internationale, ils seront donc la deuxième équipe de l’hémisphère Sud, géographiquement, ou la troisième de l’hémisphère Nord, si on se réfère à l’endroit où ils pratiquent leur rugby. L’éventuel débat est ouvert. Ils ont gagné le droit de défier les Springboks dimanche prochain au terme du quart de finale de loin le plus médiocre du week-end, constellé de fautes grossières, primaires, surtout de la part de leurs adversaires. Ils ont failli le perdre lors des trois dernières minutes, pris à la gorge par des Écossais jouant leurs dernières cartouches de manière désespérée, étant à deux doigts de payer quelques péchés : celui de ne pas avoir converti leur domination territoriale en points et surtout celui de ne pas s’être montrés aussi dynamiques et ambitieux dans le jeu que lors des rencontres précédentes. « On aurait dû attaquer plus tôt », regrettait ainsi Dan Parks. Du coup, ils durent batailler l’angoisse au ventre lors des dix-sept minutes qui suivirent l’essai de Cusiter (63e), concluant la seule action bien conduite du match par les Écossais. Ils n’ont bien sûr que faire des commentaires sur l’esthétique qui peuvent éventuellement accompagner ce match. Il arrive parfois que le dessert s’avère le plus indigeste. C’était donc le cas hier, et TF 1 n’a pas dû battre son record d’audience au fil des minutes. Face à une équipe d’Écosse pleine de bonnes intentions mais très faible dans la réalisation, ils ont vaincu par étouffement plus que par des coups de griffe puissants, semblant largement en retrait par rapport à leur performance précédente contre l’Irlande. Ils se contentèrent en effet d’un excellent jeu au pied, d’une mêlée souveraine et des nombreux cadeaux offerts par leurs adversaires pour bâtir petit à petit le score, un but par-ci, un drop par-là, un essai en contre en passant. HENRI BRU ARGENTINE - ÉCOSSE : 19-13 (13-6) ##$$$$ Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 13-3, 13-6, mi-temps, 16-6, 19-6, 19-13. Borges 6 Corleto 6,5 M. Contepomi F. Contepomi 5,5 6 Agulla 6 (o) Hernandez (m) Pichot 6,5 (cap.), 6 J. Fernandez Longo Ostiglia Lobbe 7 6,5 6,5 Albacete I. Fernandez Lobbe 6 5,5 Scelzo Ledesma Roncero 5,5 6 6 Kerr 5 Ford 5,5 Hines 6 Ja. White (cap.), 5 E. Murray 5 Hamilton 5,5 S. Taylor 5,5 (m) Blair 5 C. Paterson 6 G Stade de France. G Temps doux. G Pelouse en bon état. G 76 866. G Arbitre : M. Jutge (FRA). ARGENTINE G Entraîneur : M. Loffreda. ÉCOSSE G Entraîneur : F. Hadden. Hogg 5 (o) Parks 6 Dewey Webster 5 5 R. Lamont 4,5 S. Lamont 5 LES POINTS ARGENTINE : 1 E, Longo (33e) ; 3 B (23e, 29e, 43e) ; 1 T (33e) F. Contepomi ; 1 D, Hernandez (54e). ÉCOSSE : 1 E, Cusiter (63e) ; 2 B, Parks (17e), C. Paterson (38e) ; 1 T, C. Paterson (64e). Remplacements. – Argentine : 51 e : I. Fernandez Lobbe par ALVAREZ KAIRELIS ; 55e : Ostiglia par LEGUIZAMON ; 57e : Scelzo par HASAN ; 67e : M. Contepomi par SENILLOSA. Écosse : 41e : Dewey par HENDERSON (note : 5,5) ; 57e : Kerr par Cr. SMITH, Hamilton par MACLEOD, Hogg par BROWN et Blair par CUSITER ; 68e : Ford par S. LAWSON et R. Lamont par SOUTHWELL. LE CHIFFRE 46 LA PHRASE C’est le nombre de points encaissés par les Argentins depuis le début de la compétition. Ce qui en fait la meilleure défense des quatre demi-finalistes, devant la France (55), l'Afrique du Sud (67) et l'Angleterre (98). « On a fait un bon match. On s’est certainement un peu précipité sur certaines occasions et, pourtant, on y a cru jusqu’au bout. » Frank Ha dd e n , sé le c t ion n e u r d e l’Écosse. À la botte d’Hernandez Par la variété de son jeu au pied, l’ouvreur argentin a réussi à maintenir les Écossais dans leur camp. JUAN MARTIN HERNANDEZ aurait pu connaître la même destinée que son oncle Patricio, stagiaire pr of es s i on n el d e foo t b a ll à River Plate. Hier soir, si l’Argentine est allée de l’avant, elle le doit en effet essentiellement au pied de son demi d’ouverture, très précis, que ce soit dans le champ profond, en diagonale, par-dessus la défense, mais aussi et surtout en chandelles (6) en première période. On le savait magicien, adroit de ses mains, et c’est avec son pied droit, même s’il marqua un drop du gauche (55e), qu’il illustra le mieux ses qualités. Pas spectaculaire mais tellement efficace pour les Pumas qui, par la variété de ses interventions au pied, ont retrouvé le souffle pour conserver un succès qui aurait très bien pu leur échapper. Car c’est bien Hernandez qui permit aux Pumas de remporter la bataille de l’occupation du terrain (59 % contre 41 %). Pendant l’hymne argentin Libertad, le Parisien n’a pas levé la tête. Le regard fixé sur la pointe de ses pieds, cramponné à Agustin Pichot, on ne sait s’il a pleuré. Mais il est resté muet. Puis, sur son premier ballon, il tapa le drop des trente mètres. Plus rapidement qu’il ne l’avait fait lors du match d’ouverture contre l’équipe de France où, en deux minutes (2e et 4e), il avait manqué les poteaux. Et, comme contre la France, il joua contre nature pour occuper le terrain adverse. Dans ce rugby économique, il fut parfaitement utile et fit tourner en bourrique les frères Lamont, Rory et Sean, qui ne savaient où donner de la tête. Et s’il utilisa le jeu de passes, ce n’est qu’à doses homéopathiques (11) puisqu’il fallut attendre le milieu de la seconde période pour le voir adresser un ballon vers le large à Felipe Contepomi. Tout au moins une passe classique car, jusqu’alors, il avait été plutôt réservé en retrouvant souvent Gonzalo Longo en soutien rapproché dans l’axe. Les statistiques sont d’ailleurs éloquentes. Sur vingt-cinq ballons touchés en quarante minutes, il utilisa seize fois son pied droit. Parfois avec magie dans le dos de l’adversaire, parfois avec moins de délicatesse par un abus de chandelles pour tester l’organisation écossaise à la réception. En seconde période, Hernandez toucha moins de ballons et la proportion de ceux joués au pied fut moindre, douze contre seize en première mitemps. Mais bien plus précieux. Son équipe subissant la pression écossaise pendant vingt bonnes minutes, c’est lui qui lui donna de l’air. À chaque fois en reportant le jeu dans les dix mètres adverses. Et ainsi fit-il sans doute gagner les Pumas. SERGE TYNELSKI LUNDI 8 OCTOBRE 2007 PAGE 29 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge G Agustin PICHOT (demi de mêlée et capitaine de l’Argentine) : « Nous sommes très fatigués et nous sommes bien contents d’être qualifiés pour la demi-finale. Les Écossais ont très bien joué et nous ne les avons donc pas sous-estimés. Ils ont joué avec beaucoup de fierté, beaucoup de passion. J’ai énormément de respect pour les Écossais. Mais nous savions qu’ils étaient très puissants et seraient difficile à battre. » G Frank HADDEN (entraîneur de l’Écosse) : « Avant toute chose, je voudrais féliciter les Argentins. C’est une équipe mature, très difficile à manœuvrer. Nous, on a fait un bon match, on s’est certainement un peu précipités sur certaines occasions et, pourtant, on y a cru jusqu’au bout. Je suis persuadé que les plus jeunes ont appris beaucoup de choses après un match comme ça et que tout ça nous servira à l’heure du Tournoi des Six Nations. » G Jason WHITE (troisième-ligne et capitaine de l’Écosse) : « Tout le monde est très déçu dans le vestiaire. On savait qu’on avait les moyens de battre cette équipe d’Argentine. Mais un peu trop d’erreurs, en première mitemps en particulier, nous ont empêchés de saisir notre chance. » De cela, les supporters des Pumas n’avaient cure, se réjouissant de l’essai de Longo contrant un dégagement de Parks (33e), une transformation et trois buts du docteur Contepomi, et un drop du magicien Hernandez, semblant hésiter entre le désir de jouer en liberté et l’ardente obligation de respecter les consignes. L’Écosse aura eu la relative satisfaction d’être la dernière représentante des Celtes dans la compétition. Elle ne retrouvera pas de sitôt une occasion pareille d’accéder à une demifinale… Bleu Pichot : « Nous ne les avons pas sous-estimés » En effet, le Stade de France aurait pu faire pendant la première heure des économies sur sa note d’électricité, en éteignant les lampions, les chandelles montant haut dans le ciel suffisant à fournir les lueurs nécessaires. Entre une équipe argentine supérieure dans la conquête de la balle, dans l’occupation du terrain, dans l’impact physique, mais bien décidée à ne pas sortir de la stratégie qu’elle s’est fixée depuis le début de la compétition et une formation écossaise condamnée à alterner entre la relance suicidaire et le coup de pied loterie, on ne pouvait pas dire que le public en avait eu pour son argent, surtout celui qui avait payé le prix fort il y a des mois de cela en comptant voir l’équipe de France dans l’enceinte de Saint-Denis. Jaune Rouge Jaune ILS ONT DIT Trente-six chandelles Noir Bleu Noir I GAITAN AU STADE DE FRANCE. – Martin Gaitan, le centre argentin, victime d’un malaise cardiaque juste avant la Coupe du monde, était à Paris hier soir. Il a assisté en compagnie de son père et de son amie à ArgentineEcosse. Le « Negro » (son surnom) avait promis à ses coéquipiers qu’il viendrait les supporter avant la fin du Mondial. Hier, comme avant chaque match, les Pumas se sont entraînés avec un tee-shirt noir sur lequel on pouvait lire « Blackie », le surnom de Gaitan en anglais. – A. Ju. STADE DE FRANCE. – Le deuxième-ligne écossais James Hamilton vient affronter la défense argentine, dressée par Juan Martin Hernandez (no 10) et Patricio Albacete (casqué). L’Écosse ne passera qu’une fois. Ce sera insuffisant. (Photo Pierre Lahalle) Les Argentins retrouveront avec plaisir dimanche prochain un statut d’outsider qui leur va parfaitement, les libère de l’obligation d’imposer le rythme du match. Pour envisager de passer l’obstacle sud-africain, ils devront retrouver le supplément de combativité, d’ardeur, de volonté qui leur avait valu de venir à bout de l’équipe de France et de celle d’Irlande. Leur tactique minimaliste risque de ne pas suffire contre les Boks, d’autant que les vidéos fonctionnent à plein. 30 Bleu Rouge Noir Jaune La confiance au cœur de l’esprit sportif Parce qu’ils assurent depuis toujours le bon déroulement du jeu sur tous les terrains dans le respect mutuel, Parce qu’ils sont les garants des règles et de l’esprit du jeu, Parce qu’ils mettent leur sens des responsabilités au service de tous, Parce qu’ils écoutent, rassurent et favorisent le dépassement de soi, Parce que leur présence génère le climat de confiance nécessaire à la performance de chacun, Tangara - Photo : Govin Sorel Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LUNDI 8 OCTOBRE 2007 Bleu Rouge PAGE 30 Jaune Bleu Jaune Partenaire des arbitres Noir Noir Parce que les valeurs du sport résonnent avec les nôtres, La Poste a choisi de devenir partenaire des arbitres.