LYON À L`AISE EN LIGUE 1

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LYON À L`AISE EN LIGUE 1
Notre cahier
spécial (Pages
19 à 30)
SPRINGBOKS
ET PUMAS
EN DEMIES
OUR
PAGE IN
ENGLISH
(Pages
27 et 29)
(Page 28)
*62 ANNÉE - N 19 456 1,00 /
e
o
FOOTBALL
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LYON
À L’AISE
EN LIGUE 1
(Page 3)
BORDEAUX. – Karim Benzema (à la lutte avec le Bordelais
Souleymane Diawara), qui est sur le point d’inscrire le
deuxième but lyonnais, a une nouvelle fois nettement
contribué à la victoire des siens (3-0). (Photo Jérôme Prévost)
France métropolitaine
ESCRIME
AUTOMOBILE
TRIPLÉ
MONDIAL
POUR LES
ÉPÉISTES
HAMILTON
RATE LE SACRE
(Pages 16 à 18)
(Photo Stéphane Mantey)
LOEB
SE RELANCE
(Page 11)
(Page 15)
(Photo Pascal Huit/Presse Sports)
www.lequipe.fr
Lundi 8 octobre 2007
T 00105 - 1008 - F: 1,00 E
3:HIKKLA=ZUVUU\:?b@a@k@s@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
LA FRANCE S’EMBRASE
Tout le pays s’est enflammé après l’exploit du quinze de France vainqueur des All Blacks (20-18), samedi à Cardiff, en quarts de finale de la Coupe du monde.
La passion autour des Bleus ne va que croître jusqu’à la demi-finale face à l’Angleterre, samedi au Stade de France. (Pages 19 à 26, et notre éditorial, page 2)
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 / ; AUTRICHE, 2,3 / ; BELGIQUE, 1,6 / ; ESPAGNE, 2,1 / ; GRÈCE, 2,2 / ; ITALIE, 1,9 / ; LUXEMBOURG, 1,6 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 2 /.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
TOUS LES LUNDIS 1,80
Bleu
Rouge
RETROUVEZ UNE ANALYSE UNIQUE
SUR FRANCE-ANGLETERRE
Jaune
Bleu
Jaune
AUJOURD’HUI,
Noir
Noir
Paris, Toulouse, Marseille, Lyon : les scènes de liesse se sont multipliées dans de nombreuses grandes villes, samedi soir, à l’issue de la victoire des Français face aux Néo-Zélandais. Des moments que la France avait
déjà connus lors de « sa » Coupe du monde de football en juillet 1998...
(Photo Bruno Bade/L’Équipe)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
LES QUESTIONS
En-avant pour Darrière
RUGBY. Pour l’arbitre international Éric Darrière, pas de doute :
il y avait bien en-avant sur la passe entre Traille et Michalak qui a
conduit au second essai français. « Mais l’action va tellement vite que, à moins
d’être placé sur la même ligne, c’est indétectable », estime-t-il.
(Page 20)
Michalak, retour sur exploit
RUGBY. Frédéric Michalak résume
son rôle dans le deuxième essai français : « J’essaie surtout de ne pas me
faire plaquer car je vois que ça
revient. J’ai repéré “Jauzie” (Yannick
Jauzion). Je cours et je ralentis pour
pouvoir lui faire la passe. Vous voyez,
raconter, c’est facile. » Le demi
d’ouverture revient aussi sur la
défaite contre l’Angleterre, en 2003.
« Ce n’est pas un mauvais souvenir
pour moi. J’avais vingt ans, je jouais la
Coupe du monde, c’était exceptionnel. Maintenant, c’est une autre
aventure. Quatre ans ont passé. Ce
n’est plus la même équipe d’Angleterre et, nous-mêmes, nous sommes
(Page 20)
une autre équipe. »
L’ÉDITO
I
L Y A un mois, le quinze
de France, comme ses
supporters, se réveillait avec
une énorme gueule de bois
au lendemain d’une
surprenante défaite contre
l’Argentine (12-17) en
entame de « sa » Coupe du
monde. Pour n’avoir pas
supporté la pression, c’est la
mise en bière que l’on
90,4 %
La Coupe du monde
de rugby, c’est aussi…
RUGBY. C’est
le pourcentage
de plaquages
réussis par la France, samedi, lors de sa
victoire sur la Nouvelle-Zélande (18-20).
Une réussite d’autant plus impressionnante que les Bleus ont tenté 197 plaquages (pour 178 réussis) sur les
All Blacks, alors que la moyenne, lors d’un
match international, est de 140. À lui
seul, Thierry Dusautoir (notre photo), par
ailleurs auteur du premier des deux essais
français, a réussi 29 plaquages. Soit
presque autant que tous les Néo-Zélandais réunis : 36 plaquages réussis sur
47 tentés, (76,6 %).
(Page 22)
À LA TÉLÉVISION. Dès 6 h 30, sur L’Équipe TV, découvrez les résumés des deux derniers quarts de finale d’hier
et un reportage sur la journée des Français au lendemain
de leur exploit face à la Nouvelle-Zélande. Au fil de la journée, vous pourrez suivre le retour des Bleus en France. À
18 h 30, la Grande Édition sera évidemment consacrée à la
qualification des Français pour les demi-finales, avec invités et analyses.
Think about
France
Unis
dans la défaite
RUGBY. Détendus après leur victoire sur les Wallabies, les Anglais
sont déjà concentrés sur le FranceAngleterre de samedi prochain. « Il
faudra l’aborder avec le même sens
de l’anticipation que le quart de
finale contre l’Australie », estime
l’entraîneur Brian Ashton.
(Page 23)
RUGBY. Au lendemain de leur
cruelle défaite, les joueurs néozélandais se sont tous présentés
devant la presse. Beaucoup avaient
les yeux rougis, aucun n’avait vraiment compris dans la nuit. « C’est
comme un mauvais rêve », résumait
le capitaine Richie McCaw.
(Page 26)
À LA RADIO. De 20 heures à 20 h 30, On refait la Coupe
du mondesur RTL. Un talk-show rugbystique animé par
Jean-Michel Rascol, en présence d’un journaliste de
L’Équipe ou de Rugby Hebdo.
FOOTBALL (Ligue 2)
c.
—
8
7
9
10
7
10
12
13
11
10
12
12
18
11
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15
20
23
Diff.
—
+13
+14
+5
+6
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+2
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0
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-1
+1
-1
-7
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-5
-4
-5
-4
-9
-10
AUTOMOBILE
FORMULE 1
RALLYE
Après le GP de Chine
Après la Catalogne
(16e des 17 manches)
(12e des 16 manches)
Pilotes
1
2
3
4
5
6
7
8
107
103
100
86
58
35
30
21
Pilotes
1
2
3
4
5
6
7
8
Grönholm (FIN)
Loeb
Hirvonen (FIN)
Sordo (ESP)
P. Solberg (NOR)
H. Solberg (NOR)
Atkinson (FIN)
Latvala (BEL)
Points
96
90
74
39
34
28
26
19
AGENDA
L’ÉQUIPE TV
13.45
MAGAZINE
Sport + 105 min
18.15
« Eurogoals ».
Eurosport 45 min
FOOT US
MAGAZINE
NASN 150 min
Rediff. mercredi à 5 h
19.00
« Rugby 2007 ».
Eurosport 60 min
JOUR DE SPORT
19.40
Canal + Sport 55 min
FOOTBALL
20.00
Ligue 2. 11e journée.
Dijon-Nantes.
Eurosport 150 min
TOUT LE SPORT
20.10
France 3 8 min
MAGAZINE
20.45
« Les spécialistes ».
Canal + Sport 55 min
FOOT US
21.30
NFL.
Denver Broncos - San Diego Chargers.
6.30 Édition du matin.10. Edition de la
journée. 18.30 La Grande Édition.
19. Match Retour (rediff. à 20., 21.,
22. et à 0.15). Invité : Alou Diarra.
20.45 Édition de la nuit.
INFOSPORT
19.00
NFL.
Pittsburgh Steelers - Seattle Seahawks.
NASN 150 min
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en
continu. 17. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de chaque
heure, chronique sportive. 5.16 et
6.48 Europe 1. Journal des sports.
5.30 RTL. Sports. 6.45 RTL. La chronique de Franck Mesnel. 7. RTL. La
chronique de Pierre Salviac. 8. RTL. La
chronique de Patrick Sébastien. 16.
RMC. Luis Attaque. 18. RMC. Intégrale
Coupe du monde. 18.53 RTL. Mégasports. 19. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 19. RMC. Rugby 2007. 19.20
France Bleu. Journal des sports. 20.
RTL. On refait la Coupe du monde. 20.
Europe 1. Bienvenue au Club. 20.
RMC. Intégrale Foot Ligue 2. 20.30
RTL. On refait le match. 21. Europe 1.
Mêlée ouverte. 21.30 RTL. Prolongation. 22. RTL. Tirs aux buts. 22.30
RMC. Intégrale Coupe du monde.
Rediff. mercredi à 12 h
FOOTBALL
21.40
Championnat d’Angleterre.
9e journée. Liverpool-Tottenham.
À voir.
Canal + Sport 100 min
Intéressant.
MAGAZINE
22.45
À ne pas rater
Eurosport 75 min
« Auto Critiques ».
FOOT US
02.30
NFL.
Buffalo Bills - Dallas Cowboys.
E
32%CTDION
Points
Hamilton (GBR)
Alonso (ESP)
Räikkönen (FIN)
Massa (BRE)
Heidfeld (ALL)
Kubica (POL)
Kovalainen (FIN)
Fisichella (ITA)
NASN 180 min
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Rediff. demain à 19 h 30
+
Le dictionnaire absurde du rugby
de Serge Simon. Ancien international
du XV de France, célèbre pilier de
Bordeaux-Begles et du Stade
Français-Paris, Serge Simon propose
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règles, ses acteurs.
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AUJOURD’HUI
J FOOTBALL
LIGUE 2 (11e journée, match
décalé). – Voir ci-dessus.
J TENNIS
TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm et Moscou, jusqu’à dimanche.
TOURNOI WTA de Moscou et
Bangkok, jusqu’à dimanche.
JEUDI
J TENNIS
TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche.
TOURNOIS WTA de Moscou et
Bangkok, jusqu’à dimanche.
VENDREDI
J BASKET
PRO B (4e journée).
J FOOTBALL
COUPE DE L’UEFA. – Tirage au sort
de la phasede groupes, à 12 heures à
Nyon (SUI), incluant Bordeaux,
Rennes et Toulouse.
J TENNIS
TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche.
TOURNOI WTA de Moscou et
Bangkok, jusqu’à dimanche.
J VOLLEY-BALL
PRO A (4e journée). – 20 heures :
Rennes-Poitiers ; Asnières-Tourcoing ; Tours-Toulouse ; ParisMontpellier ; Narbonne-Beauvais ;
Saint-Brieuc - Ajaccio ; CannesSète.
J AUTOMOBILE
RALLYE – CHAMPIONNAT DU
MONDE. – Tour de Corse, jusqu’à
dimanche.
J BASKET
PRO A (3e journée). – 20 heures :
Pau-Orthez - Le Havre ; Hyeres-Toulon - ASVEL. 20 h 30 : Paris-Levallois - Clermont ; Gravelines-Dunkerque - Le Mans (Sport +).
PRO B (5e journée).
J FOOTBALL
CHAMPI ONN AT D’EU RO PE
ESPOIRS (qualific a tions) .
– 20 h 30 : France - Bosnie-Herzégovine, à Albi.
NATIONAL (12e journée).
J TENNIS
TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche.
TOURNOIS WTA de Moscou et
Bangkok, jusqu’à dimanche.
MERCREDI
SAMEDI
DEMAIN
J HANDBALL
COUPE DE LA LIGUE HOMMES
(1er tour aller)
J TENNIS
TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche.
TOURNOIS WTA de Moscou et
Bangkok, jusqu’à dimanche.
J BASKET
PRO A (3e journée). – 20 heures :
Orléans-Roanne ; Chalon-surSaône - Nancy ; Strasbourg-Cholet ;
Dijon-Vichy.
J FOOTBALL
CHAMPI ONN AT D’EU RO PE
(qualifications). – 17 heures :
DIMANCHE
J CYCLISME. – PARIS-TOURS.
J MOTO
MOTO GP.– Grand Prix d’Australie,
à Phillip Island.
J RUGBY
COUPE DU MONDE (demifinales). – 21 heures : Afrique
du Sud - Argentine, au Stade
de France (TF 1).
J TENNIS
TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche.
TOURNOI WTA de Moscou et
Bangkok, jusqu’à dimanche.
À retourner sous enveloppe non affranchie accompagné de votre règlement à : RUGBY HEBDO
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J’ai bien noté que je recevrai mon livre en plus*.
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ANEQ
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Ci-joint mon règlement par chèque à l’ordre de Presse Sports Investissement
PAGE 2
Îles Féroé-France, à Torshavn (FER)
(TF 1).
J HANDBALL
COUPE DE LA LIGUE HOMMES
(1er tour retour).
J HOCKEY SUR GLACE
LIGUE MAGNUS (7e journée).
J RUGBY
COUPE DU MONDE (demifinales). – 21 heures : FranceAngleterre, au Stade de France
(TF 1).
J TENNIS
TOURNOIS ATP de Vienne, Stockholm, Moscou, jusqu’à dimanche.
TOURNOIS WTA de Moscou et
Bangkok, jusqu’à dimanche.
J VOLLEY-BALL
PRO A (5e journée). – 17 heures :
Poitiers-Asnières. 20 heures : Tourcoing-Tours ; Toulouse-Paris ;
Montpellier-Narbonne ; BeauvaisCannes ; Ajaccio-Rennes ; Sète Saint-Brieuc.
BULLETIN D’ABONNEMENT
le livre de Serge Simon
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Demain, tirage au sort de la Coupe de l’UEFA
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Conformément à la législation en vigueur, vous
disposez d’un droit d’accès et de rectification
pour toute information vous concernant.
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
1. Le Havre
2. Nantes
3. Grenoble
4. Troyes
5. Montpellier
6. Angers
7. Brest
8. Bastia
9. AC Ajaccio
10. Dijon
11. Clermont
12. Châteauroux
13. Reims
14. Sedan
15. Boulogne/mer
16. Niort
17. Amiens
18. Guingamp
19. Gueugnon
20. Libourne-St-S.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
24 11 7 3 1 21
23 10 7 2 1 21
21 11 6 3 2 14
20 11 5 5 1 16
18 10 5 3 2 13
18 11 5 3 3 12
18 11 5 3 3 12
17 11 5 2 4 13
14 11 3 5 3 10
14 10 3 5 2 9
13 11 2 7 2 13
13 11 3 4 4 11
13 11 4 1 6 11
12 10 3 3 4 11
12 11 3 3 5 12
11 11 3 2 6 8
11 11 3 2 6 8
9 11 2 3 6 11
6 11 1 3 7 11
5 11 1 2 8 13
Bleu
Bleu
Jaune
Diff.
—
+12
+12
+4
+4
+4
+1
+3
+1
+1
0
+3
+2
-1
-3
-3
-11
-5
-6
-7
-11
Jaune
Noir
c.
—
9
6
11
9
8
12
7
9
9
11
9
12
11
11
8
17
12
13
15
16
11e JOURNÉE. – Vendredi, AC Ajaccio - Clermont : 3-1 ; Amiens - Sedan : 2-1 ; Angers Reims : 1-0 ; Guingamp - Bastia : 0-1 ; Niort Brest : 0-1 ; Montpellier - Châteauroux : 1-0 ;
Boulogne-sur-Mer - Le Havre : 0-3 ; hier –
Grenoble - Gueugnon : 3-1 ; Troyes Libourne-Saint-Seurin : 2-0 ; aujourd’hui,
20 h 30 : Dijon - Nantes (Eurosport).
Noir
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
22 10 7 1 2 21
2. Nancy
22 9 7 1 1 18
3. Le Mans 19 10 6 1 3 15
4. Bordeaux 18 10 5 3 2 13
5. Rennes 18 10 5 3 2 12
6. Valenciennes 17 10 5 2 3 13
7. Strasbourg 15 10 4 3 3 10
8. Nice
14 10 4 2 4 10
Saint-Étienne 14 10 4 2 4 10
10. Toulouse 14 9 4 2 3 11
11. Lille
13 10 2 7 1 12
12. Monaco
13 10 4 1 5 14
13. Lorient
13 10 3 4 3 10
14. Paris-SG 11 10 2 5 3 8
15. Lens
9 9 2 3 4 5
16. Auxerre
9 10 3 0 7 6
17. Caen
8 9 2 2 5 7
18. Marseille
7 10 1 4 5 7
19. Sochaux
7 10 1 4 5 8
20. Metz
5 10 1 2 7 5
BASKET
OFFRE DÉCOUVERTE
OUI ............................................................. 86 %
NON ............................................................ 11 %
Ne se prononcent pas ............................... 3 %
10e JOURNÉE. – Vendredi, Monaco-Nancy :
1-3 ; samedi, Saint-Étienne - Marseille : 1-0 ;
Le Mans - Nice : 2-0 ; Lens-Auxerre : 2-0 ;
Lille-Valenciennes : 3-0 ; Lorient-Caen : 0-0 ;
Metz-Strasbourg : 1-2 ; Paris SG - Rennes :
1-3 ; hier – Bordeaux-Lyon : 1-3 ; SochauxToulouse : 0-1.
NBA Europe Live Tour.
Toronto Raptors (CAN) - Rome (ITA). À Rome (ITA).
À écouter sur www.rtl-lequipe.fr, sur www.rtl.fr
et sur www.lequipe.fr
Le quinze de France battra-t-il
l’Angleterre en demi-finales
au Stade de France ?
FOOTBALL (Ligue 1)
LA TÉLÉVISION
CE LUNDI 8 OCTOBRE, au surlendemain du fabuleux exploit du quinze
de France face aux All Blacks, L’Équipe écrira, à son tour, une nouvelle page
de son histoire en ouvrant, en association avec RTL, à partir de
8 h 15 l’antenne d’une radio numérique consacrée au sport et à l’info.
Cette radio, diffusée dans un premier temps uniquement sur Internet, sera
lancée en grand sur l’antenne de RTL à partir de 8 heures dans RTL Matin, de
Christophe Hondelatte, par Jacques Esnous, directeur de la rédaction de
RTL, Claude Droussent, directeur des rédactions de L’Équipe, et le récent
champion du monde poids lourd de judo, Teddy Riner, jeune parrain de
l’antenne.
Celle-ci basculera à 8 h 15 sur le Net, avec une première heure passée en
compagnie de quelques invités exceptionnels comme Yohann Diniz, Olivier
Girault, Franck Cammas et Jérôme Rothen puis, à partir de 9 h 30, avec sa
tranche de débats Carrément sport, rugby, football et F 1 au programme de
ce lundi.
Cette émission de deux heures, à laquelle participeront de nombreux journalistes de L’Équipe, sera rediffusée dans l’après-midi (de 15 heures à
17 heures) et constituera, avec les tranches info de RTL, la colonne vertébrale de la grille de programme concoctée par Éric Silvestro et Fabrice Bouchet. Les samedis et dimanches, une très large place sera bien entendu
consacrée à l’info sport en direct. La première journée de votre nouvelle
radio vous sera racontée demain par le détail dans ces colonnes.
D’HIER
TABLEAU DE BORD
footballeurs bleus d’Aimé
Jacquet. Ce 3 juillet 1998, le
dernier tir au but manqué
par l’Italien Di Biagio avait,
paradoxalement, allumé une
passion française entretenue
dans le stade et dans les
rues jusqu’à la finale et la
victoire sur le Brésil (3-0).
L’essai de Yannick Jauzion et
la résistance du cordon bleu
à Cardiff paraissent avoir levé un
enthousiasme
identique. Même
en automne. Les
supporters débordent d’envie dans la rue, les
« people » s’assoient dans
les gradins, comme les politiques, avec l’écharpe tricolore autour du cou, quand ils
ne viennent pas étreindre les
hommes en sueur sur le pré
ou dans le vestiaire. Ça ne
vous rappelle rien ?
La France adore les grands
frissons.
Il n’avait pas fallu quinze
jours en juillet 1998 pour
succomber à la tentation. Les
deux semaines à venir promettent un scénario identique. Bernard Laporte et ses
hommes devraient s’occuper
du jeu et des Anglais, les
Français du reste. Dans notre
pays, on le sait : qu’importe
le ballon, pourvu qu’il y ait
l’ivresse.
votre nouvelle radio
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr.
entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON
par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS).
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Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr
et par SMS.
(Photos Alain Mounic et Nicolas Luttiau)
RUGBY
- Ce matin,
Lewis Hamilton deviendra-t-il
champion du monde de F 1,
dans quinze jours au Brésil ?
SUR LE WEB. Le site Internet de L’Équipe
(http://rugby2007.lequipe.fr) vous propose,
à 8 heures, de revenir sur la victoire historique des Français samedi, et sur les deux derniers quarts de finale.
Toute la journée, vous pourrez suivre Le journal des Bleus
et l’actualité des autres équipes qualifiées.
ÇA NE VOUS
RAPPELLE RIEN ?
promettait aux Bleus. Éteints
avant d’avoir pu allumer la
moindre flamme.
Trente jours de pénitence
plus tard, avec quelques
rencontres comme autant de
travaux d’intérêt général,
l’équipe de France a enfin
expié sa faute originelle.
Et ça se voit.
On a déjà avalé les deux
tiers du Mondial et, depuis
samedi, tout le pays affamé
sait que les meilleurs plats
sont à venir avec la
promesse de la demi-finale
contre l’Angleterre, samedi,
et le rêve d’une finale, la
semaine suivante, si…
En 1998, il avait fallu tout le
suspense d’un interminable
France-Italie, également en
quarts de finale, pour donner
enfin leur relief aux
émotions partagées par les
DU JOUR
3
FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BORDEAUX - LYON : 1-3
Un champion à réaction
Les Lyonnais avaient trop de revanches à prendre. Ils ont éreinté Bordeaux (3-1).
CE N’EST DONC qu’une question
d’échelle et de frontières. L’Olympique Lyonnais, qui ne passe plus en
Ligue des champions, demeure le
patron peu contestable de la Ligue 1.
Fabio Santos, la bonne surprise
LES JOUEURS. – Le Brésilien a prouvé qu’il valait mieux
que son rôle d’illustre remplaçant.
L’HOMME CLÉ :
FABIO SANTOS (Lyon), 8
Le moins connu des Brésiliens de l’OL a profité de la suspension de Toulalan pour fêter sa troisième titularisation de la
saison, en L 1, hier. Le sens tactique n’étant pas son fort, il a
tout d’abord soigné son placement dans la zone de Micoud.
Il a ensuite osé, se montrant très performant dans la récupération et même dans la construction. On n’attendait pas forcément ce sanguin dans ce registre. En un mot : monstrueux.
BORDEAUX
RAMÉ (5) : battu trois fois à bout portant, il a été décisif lors
d’un duel avec Govou (36e) mais ça ne le consolera pas.
CHALMÉ (3,5) : un début de révolte en fin de mi-temps n’a
pas effacé ses difficultés défensives.
PLANUS (3,5) : comme toute la défense, il a fini avec l’énergie du désespoir.
DIAWARA (3,5) : décidément, quand d’autres font des
erreurs qui ne se voient pas, lui les paie cash, comme sur les
trois buts où il apparaît impliqué.
JURIETTI (3,5) : amorphe, il a été remplacé à la pause pour
un repositionnement tactique. ALONSO, plus en verve, a
pris le relais (note : 5,5).
DIARRA (4) : il a vécu un match très pénible. Transpercé sur
des décalages lyonnais, embêté tout seul par ses relances, il
a persisté à couper tout élan avec ses petites passes latérales.
FERNANDO (5,5) : jouer sur un côté n’est pas ce qu’il préfère mais il s’y est engagé pleinement. Un retour impeccable
dans les pieds lyonnais (26e), de l’allant quand tous baissaient la tête.
WENDEL (4,5) : on l’a vu quand il est passé latéral.
MICOUD (3,5) : après avoir traversé anonymement la première mi-temps, il a été remplacé par CHAMAKH (note :
5,5), passeur décisif méritant.
JUSSIÊ (5,5) : de l’activité dans l’axe mais au vu du score,
cela s’est vite révélé insuffisant. Il a eu le mérite d’adoucir la
défaite bordelaise.
BELLION (5) : que peut faire un attaquant sans ballon ?
Remplacé par OBERTAN (70e), dont un tir a contraint Vercoutre à sa première vraie parade (71e).
LYON
VERCOUTRE (5,5) : il a passé une soirée paisible jusqu’au
but, sans conséquences.
RÉVEILLÈRE (6) : il n’a guère peiné pour bloquer son couloir. Tranquille.
SQUILACCI (6,5) : il aurait été à créditer d’un match parfait
sans sa main, volontaire et non sanctionnée, dans la surface
(74e). Dommage.
CLEBER ANDERSON (6) : sa tête sur corner avait fini sur la
barre devant les Rangers, mardi (0-3). Autre match, autre
temps, elle a terminé au fond des filets, hier (5e). Dur sur
l’homme mais fautif au départ du but de Jussiê (85e).
GROSSO (5,5) : peu inquiété par Fernando, auteur d’un tir
rasant la lucarne (39e) et plus à la peine devant Alonso.
JUNINHO (7,5) : ses mini-corners ont amené le premier et le
troisième but. Son corner aurait dû permettre à Benzema de
marquer (10e). Sa géniale talonnade dans la course de Ben
Arfa a enclenché l’action du deuxième but. Décisif dans les
moments clés, il a, signe de sa motivation, été aussi agressif
dans les duels. Retrouvé.
KÄLLSTRÖM (5,5) : son but (60e) a sauvé son match, qu’il a
clos sur le côté gauche et comme capitaine.
GOVOU (6) : à son débit, un duel offensif perdu avec Ramé
(33e) ; à son actif, un duel défensif gagné devant Alonso
(51e). Sorti pour BODMER (64e), entré dans l’axe.
BEN ARFA (7) : il a lancé Benzema sur le deuxième but et
provoqué le coup franc du troisième. Brillant.
BENZEMA (7) : après avoir obtenu le mini-corner du premier but, il s’est vu refuser son dixième but de la saison en L 1
alors que le ballon était rentré (10e). Qu’importe, il l’a mis
treize minutes après. Décisif.
LAWRENCE LEENHARDT et B. Li.
« Les déclarations des Bordelais
nous ont aidés, avoue Rémi Vercoutre. Ils ont dit qu’ils voulaient
nous enfoncer. Ce serait bien que les
autres équipes du Championnat
nous le disent à chaque fois. »
Perrin : « Bordeaux
est supérieur
à Glasgow… »
Blessé par les critiques issues de ces
mêmes colonnes, Jean-Michel Aulas
a évidemment placé sur un autre terrain cette réaction, qui ne change
rien aux résultats ni à ce que l’on
pense de l’OL en Ligue des champions. Le président lyonnais, qui
s’était adressé à ses joueurs pendant
la causerie, a agité le ressort de la
revanche, vieux comme l’histoire du
sport : « On a gagné ce soir avec la
même équipe que j’ai recrutée avec
Bernard. On a gagné ce soir avec le
même entraîneur dont vous avez critiqué les choix tactiques. Ce que l’on
a dit sur l’OL est injuste. Ce qui est
humiliant, ce n’est pas ce que les
joueurs ont fait mardi, c’est ce qui a
été écrit sur eux. Ils ont perçu cette
injustice. Alors, je suis assez satisfait
de ce qui s’est passé. »
Ce contexte a probablement pesé sur
la dialectique d’Alain Perrin, en
conférence de presse. Alors qu’un
confrère de la radio lui demandait si
cette victoire changeait tout, il a
lâché : « Je suis un peu moins menacé ce soir. Le mérite en revient aux
joueurs. » Ne pas tout prendre au
premier degré. Il y avait de l’ironie,
sous le masque.
Lorsqu’il lui a été demandé s’il était
rassuré, il a encore répondu par une
question : « Je ne devrais pas
l’être ? » Avant de développer :
« Les joueurs ont montré qu’ils
avaient du caractère. Ils avaient des
intentions conquérantes. Ce qui
change aussi, c’est le contexte du
match. Bordeaux est supérieur à
Glasgow, je peux vous le dire. Mais
Bordeaux cherche à jouer, Glasgow
fait de l’antijeu. Il ne faut pas s’arrêter à un résultat, mais à ce qui se
passe concrètement, sur un terrain. Il
fallait montrer ce que nous savions à
l’intérieur du vestiaire. » Lyon a
montré ce que son début de match
plutôt réussi, face aux Rangers, laissait pressentir : en gérant mieux ses
temps faibles, il redeviendra une
équipe forte, à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières de ses compétences actuelles. « Sur ce plan-là, on
doit pouvoir faire mieux, glisse Perrin, que notre fin de match. » Mais
cette revanche en terre girondine
recèle d’autres promesses que le
simple orgueil d’un groupe. Un
joueur comme Fabio Santos est en
train de prendre de l’ampleur.
Depuis qu’il est arrivé, il n’a jamais
été un premier choix. Désormais, la
hiérarchie peut bouger doucement,
comme elle doit bouger pour Ben
Arfa.
Ce sont aussi ces challenges individuels qui ont provoqué la réaction
spectaculaire du champion de
France. Mais Bordeaux-Lyon (1-3),
au fond, a surtout dessiné une autre
vérité ancienne : dans le foot, on est
toujours les Rangers de quelqu’un.
VINCENT DULUC
« Totalement dépassés »
LAURENT BLANC, l’entraîneur des Girondins, réclame une remise
en cause générale.
BORDEAUX –
de notre envoyé spécial
LA FÊTE promettait d’être belle. Les
« Ultramarines » avaient en effet
profité de la venue de l’OL pour célébrer leur vingtième anniversaire en
grande pompe. En plus d’une chorégraphie théâtrale et des tifos exceptionnellement déployés dans les
quatre tribunes, les deux écrans
géants du stade Chaban-Delmas ont
projeté les glorieuses images des
Girondins avant le coup d’envoi.
L’une d’elle montrait le but de Feindouno marqué à Lama lors de ParisSG-Bordeaux, synonyme du cinquième et dernier titre de Champion
de France de Bordeaux, en 1999.
Tous les supporters au cœur en
forme de scapulaire ont aussi pu se
souvenir que la dernière fois que Bordeaux a battu Lyon chez lui, il est
devenu Champion (1-0, le 22 mai
1999). Mais Diabaté, auteur du but
de la victoire ce soir-là, n’est plus aux
Girondins, qui jouent nettement
moins bien depuis trois matches. La
piètre élimination dès son entrée en
Coupe de la Ligue face au dernier de
la L 1 (1-2, devant Metz), puis la
médiocre qualification devant Tampere en Coupe de l’UEFA (1-1, jeudi),
se voulaient annonciatrices du
revers d’hier. Mais pas dans de telles
proportions.
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Blanc : « On vient de jouer avec des
équipes et trois compétitions différentes. Et on obtient trois résultats
médiocres. J’en prends acte. Il faut
une remise en cause individuelle et
collective. Et quand je dis ça,
j’englobe le staff technique. Mon
seul regret sur ce match, ce n’est pas
la défaite ; c’est de voir que les garçons ont été totalement dépassés
par les Lyonnais. Nous n’avons
jamais eu l’espoir de les mettre en
difficulté. Ils nous ont offert une
démonstration de football. On pensait que ce match pouvait nous permettre de nous jauger. On part vraiment de loin alors… »
Bordeaux 1 3 Lyon
56 %
Possession du ballon
44 %
15
Tirs
11
3
Tirs cadrés
5
7
Tirs non cadrés
6
5
Tirs contrés
0
17
Fautes commises
31
2
Hors-jeu
2
4
Corners
1
avec
À moins que ses joueurs se soient
crus déjà arrivés à un niveau qui n’est
pas encore le leur. Car autant on
pouvait mettre leurs trois médiocres
performances en Coupes sur le
compte de la jeunesse et d’équipes
mixtes, autant les Girondins ont joué
avec la meilleure formation possible,
hier soir. Le mal se voudrait donc
plus général et profond qu’il n’y
paraît, en Aquitaine. Ramé n’en
pense pas autrement lorsqu’il pointe
« le manque d’attention, de concentration et de réalisme » de son
équipe. « Le groupe, pas seulement
l’équipe, doit se remettre en cause.
Cette mauvaise série doit nous alerter et nous mettre en éveil. » Pour
Chalmé, « Bordeaux s’est vu trop
beau. Cette claque va nous permettre de redescendre sur terre et de
nous réveiller ».
Le travail ne manquera pas donc du
côté du Haillan durant la trêve internationale. « Elle ne suffira pas à tout
analyser, prévient Blanc. Sans brûler
tout ce qu’on a réussi jusqu’ici, on
doit comprendre pourquoi nous
avons pris cette bonne claque et
essayer de ne pas tendre l’autre joue.
Je ne peux pas penser que Bordeaux
a montré son vrai visage devant
Lyon. » Sinon, la fête sera gâchée
pour toute la saison.
BERNARD LIONS (avec L. L.)
BORDEAUX - LYON : 1-3 (0-2)
####$$
Temps doux. Bonne pelouse. 31 919 spectateurs. Arbitre : M. Lannoy.
Jurietti
rietti
3,55
Soo. Diaw
warra
w
3,55
Ram
Ra
a é
AA. DDiarrra
caap
ap.,
p., 5
4
Plaanuuus
Planu
3,5
3,5
Chaalmé
lmé
3,5
Govou
6
Wenddel
W
4,55
Réveeillèrre
6
Juninho
cap.
p., 7,5
,
Sqqquuillacii
66,55
Veeercou
erco
rcou
ouut
u re
re
Micooudd
Fa
Fabio
bi
o
Beenzeem
ma
5,55
35
3,5
Saantoss
7
C eber
Cle
8
Anderson
de
d n
Jusssiê
Källsttröm
6
55,55
55,55
F
Fernan
ndo
Gros
ssso
so
Benn Arfa
55
5,5
5,55
7
BBellioon
5
Remplacements. – 46e : Micoud par CHAMAKH (note : 5,5) ; 46e : Jurietti par ALONSO
(note : 5,5) ; 69e : Bellion par OBERTAN.
Non utilisés : Valverde, Jemmali, Ducasse,
Cavenaghi.
Entraîneur : L. Blanc.
Remplacements. – 64e : Govou par BODMER ; 77e : Ben Arfa par Ab. KEITA ; 82e :
Juninho par BELHADJ.
Non utilisés : Roux, Clerc, Baros, Fred.
Entraîneur : A. Perrin.
LES BUTS
0-1 : CLEBER ANDERSON (5e, passe de Juninho). – Côté gauche, Juninho frappe son coup
franc du droit. Le ballon traverse la surface. Seul au deuxième poteau, Cleber Anderson n’a plus
qu’à propulser de la tête le ballon dans les filets.
0-2 : BENZEMA (23e, passe de Ben Arfa). – Ben Arfa lance à la limite du hors-jeu Benzema.
L’attaquant prend de vitesse Souleymane Diawara, s’engouffre à droite de la surface avant de placer une frappe puissante du droit sous la barre.
0-3 : KÄLLSTRÖM (60e, passe de Juninho). – Côté droit, Juninho tire un coup franc tendu.
Källström trompe la vigilance de Diawara et coupe de la tête la trajectoire du ballon, seul au premier poteau.
1-3 : JUSSI (86e, passe de Chamakh). – Chamakh récupère à droite de la surface le ballon mal
repoussé par un tacle de Cleber Anderson. Le Marocain fixe Vercoutre, sorti, et centre pour Jussiê
qui marque dans le but vide, à hauteur du point de penalty.
LES CARTONS
2 AVERTISSEMENTS. – Lyon : Juninho (40e, tacle dangereux sur Wendel), Grosso (78e, tacle
par-derrière sur Chamakh)
TROPHÉE UNFP – « L’ÉQUIPE » DU JOUEUR
DU MOIS DE LIGUE 1 AVEC RTL
BORDEAUX. – Élu joueur du mois d’août par les lecteurs de
« L’Équipe », les auditeurs de RTL et les internautes de l’UNFP,
David Bellion a reçu son trophée hier des mains de René Charrier (à gauche), vice-président du syndicat des joueurs.
(Photo Jérôme Prévost)
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
de balle lyonnaise ont fait le reste,
avec le dixième but de Benzema en
dix journées (23e), sur un ballon de
Ben Arfa rappelant tout le bien qu’il
faut penser de leur association.
Après son but refusé, on pouvait lire
sur ses lèvres : « Mais il y a but ! »
Plus tard, il a fait comme si ça ne
comptait pas : « Si on m’avait accordé celui-là, je n’aurais peut-être pas
marqué l’autre… Il faut continuer.
J’ai aimé notre état d’esprit, notre
capacité à défendre tous
ensemble. »
Abandonné par son arbitre assistant,
M. Lannoy l’a été encore à l’instant
de refuser un penalty flagrant pour
une main volontaire de Squillaci en
pleine surface (74e). Une énorme
erreur d’arbitrage de chaque côté, ça
ne compense rien. Cela fait juste
deux erreurs.
Si Lyon s’est retrouvé dans son
impact et dans la qualité de son jeu
de passes, sa supériorité a été mentale, aussi et surtout. En réaction à
son échec face aux Rangers (0-3), le
mardi précédent ? Pas seulement.
Bleu
Rouge
BORDEAUX –
Pas très contesté, non plus : après dix
journées et son remarquable coup de
force, hier soir, à Bordeaux (3-1),
Lyon a Nancy et Le Mans pour principaux concurrents directs. L’un des
deux lui mènera peut-être la vie
dure, peut-être même les deux, pendant quelques semaines ou quelques
mois, mais le club lyonnais a rappelé,
hier soir en Gironde, que son orgueil
et son talent suffisaient à le soustraire à la menace domestique ordinaire.
Car les Bordelais de Laurent Blanc
n’ont pas vraiment existé. Pendant
une heure, Lyon les a éreintés, par
son impact, sa qualité technique, et
la résurrection d’une recette
ancienne : les coups de pied arrêtés
de Juninho. Ce sont des corners ou
des coups francs du Brésilien qui ont
provoqué le but de Cleber Anderson
(5e), le but injustement refusé à Benzema alors que le ballon avait franchi
la ligne (11e), et le troisième but lyonnais, signé Källström (60e).
Les espaces abandonnés par les Bordelais et la qualité de la circulation
Jaune
Bleu
Jaune
Cinq jours après sa
déroute face aux Rangers
(0-3), l’OL a infligé
le même genre de
punition à Bordeaux
(3-1), hier soir, en
Gironde, pliant ce match
au sommet selon son
procédé de toujours :
de l’impact, de l’orgueil,
de la qualité technique et
les coups de pied arrêtés
de Juninho. En Ligue 1,
Lyon reste le patron.
Noir
Noir
BORDEAUX. – Cinquième minute de jeu, Juninho frappe un coup franc à l’entrée de la surface bordelaise. Le ballon arrive sur la tête de Cleber Anderson (n°22), étrangement seul, qui ouvre le score pour l’OL. (Photo Jérôme Prévost)
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (10 journée)
e
VENDREDI
MONACO
e
NANCY
1-3
Kim (32e, 47e)
I. Dia (39e)
Koller (74 )
SAMEDI
SAINT-ÉTIENNE
e
1-0
MARSEILLE
LE MANS
e
2-0
NICE
Dernis (90 + 3)
Toulouse
se redresse
CLASSEMENT
AUXERRE
2-0
LILLE
VALENCIENNES
3-0
Kluivert (5e s.p.)
Lichtsteiner (44e)
Plestan (65e)
LORIENT
METZ e
CAEN
STRASBOURGe
0-0
1-2
François (63 )
Mouloungui (42 )
Renteria (52e)
PARIS-SG
e
RENNESe
1-3
Ceara (57 )
J. Leroy (19 )
Briand (74e)
Wiltord (84e)
HIER
BORDEAUX
e
LYONe
1-3
Jussiê (86 )
SOCHAUX
Cleber Anderson (5 )
Benzema (23e)
Källström (60e)
TOULOUSEe
0-1
Emana (73 )
G.
BUTS
N.
P.
p.
1. Lyon
22
2. Nancy
22
9
7
1
1
3. Le Mans
19
10
6
1
3
4. Bordeaux
18
10
5
3
2
5. Rennes
18
10
5
3
2
6. Valenciennes
17
10
5
2
7. Strasbourg
15
10
4
8. Nice
14
10
14
Saint-Étienne
DOMICILE
MATCHES
Pts
J.
Pieroni (24e s.p.)
Mangane (78e)
1. Benzema (+ 1) (Lyon), 10 buts.
2. Bellion (Bordeaux) ; De Melo (+ 1) (Le Mans), 6 buts.
4. Kim (+ 2) (Nancy) ; Audel (Valenciennes), 5 buts.
6. Saïfi, Vahirua (Lorient) ; Piquionne (Monaco) ; Hadji (Nancy) ; B. Koné (Nice) ; Renteria
(+ 1) (Strasbourg), 4 buts.
12. Niculae (Auxerre) ; Wendel (Bordeaux) ; Sessegnon (Le Mans) ; Bastos (Lille) ; Koller
(+ 1), Ménez (Monaco) ; Fortuné (Nancy) ; Briand (+ 1) (Rennes) ; P. Feindouno, Ilan
(Saint-Étienne) ; Birsa (Sochaux) ; Elmander, Emana (+ 1) (Toulouse) ; Savidan (Valenciennes), 3 buts, etc.
TOTAL
De Melo (31 )
Matsui (61e)
LENS
BUTEURS
10
7
1
2
c.
21
EXTERIEUR
MATCHES
diff.
J.
G.
5
BUTS
N.
9
+12
4
18
6
+12
5
5
15
11
+4
5
3
13
9
+4
5
2
12
8
+4
5
2
3
13
12
+1
5
3
3
10
7
+3
4
2
4
10
9
10
4
2
4
10
9
P.
1
p.
MATCHES
c.
J.
G.
PASSEURS
BUTS
N.
P.
p.
c.
0
10
3
5
3
0
2
11
6
0
0
11
2
4
2
1
1
7
4
1
1
6
3
5
3
0
2
9
8
1
2
7
8
5
3
2
0
6
1
1
2
5
6
5
3
2
0
7
2
4
1
0
9
3
5
1
1
3
4
9
5
2
2
1
5
2
5
2
1
2
5
5
+1
5
3
2
0
7
2
5
1
0
4
3
7
+1
5
4
1
0
9
1
5
0
1
4
1
8
10. Toulouse
14
9
4
2
3
11
11
0
4
2
1
1
5
4
5
2
1
2
6
7
11. Lille
13
10
2
7
1
12
9
+3
5
1
3
1
5
3
5
1
4
0
7
6
12. Monaco
13
10
4
1
5
14
12
+2
5
2
1
2
8
7
5
2
0
3
6
5
13. Lorient
13
10
3
4
3
10
11
-1
5
2
1
2
5
6
5
1
3
1
5
5
14. Paris-SG
11
10
2
5
3
8
11
-3
6
0
3
3
4
10
4
2
2
0
4
1
15. Lens
9
9
2
3
4
5
8
-3
4
2
2
0
3
0
5
0
1
4
2
8
16. Auxerre
9
10
3
0
7
6
17
-11
5
3
0
2
5
4
5
0
0
5
1
13
17. Caen
8
9
2
2
5
7
12
-5
5
2
1
2
7
7
4
0
1
3
0
5
18. Marseille
7
10
1
4
5
7
13
-6
4
0
2
2
3
6
6
1
2
3
4
7
19. Sochaux
7
10
1
4
5
8
15
-7
5
0
1
4
2
9
5
1
3
1
6
6
20. Metz
5
10
1
2
7
5
16
-11
5
0
1
4
3
10
5
1
1
3
2
6
1. Gervinho (+ 2) (Le Mans) ; Juninho (+ 2) (Lyon) ; Rothen (Paris SG) ; J. Leroy (+ 1)
(Rennes), 4 passes.
5. Chamakh (+ 1), Jussiê (Bordeaux) ; Vahirua (Lorient) ; Ben Arfa (+ 1) (Lyon) ; Plasil
(Monaco) ; Abdessadki, Mouloungui (Strasbourg) ; Mater (Valenciennes), 3 passes.
13. Lejeune (Auxerre) ; Fernando (Bordeaux) ; Compan (Caen) ; Obraniak (+ 1) (Lille) ;
Benzema (Lyon) ; Be. Cheyrou (Marseille) ; Cufré (Monaco) ; Fortuné, Gavanon (+ 1),
Hadji (Nancy) ; Laslandes (Nice) ; Johansen (+ 1) (Strasbourg) ; Belmadi, Roudet, Sanchez (Valenciennes), 2 passes, etc.
PROCHAINES JOURNÉES
11e JOURNÉE
Sochaux est maudit
En progrès, les Francs-Comtois se sont encore inclinés à domicile… sur un but toulousain hors jeu.
###$$$
Jokkic
4,55
Perrqu
quuis
5,55
RRiicher
iche
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c rrtt
caap.,
pp.,, 5,5
5,
Joosse
ssee
5,55
Picchot
5
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6
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Dieeuze Ce
capp., 6 55,55
Erdiingg
Erd
Doucheeezz
Douche
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b
6
66,5
6
5
E
Elm
mand
m
and
nd
d
er
Mathis
Cong
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Mouu. Co
5
5,5
5
5
5
Sisso
Sissoko
55,55
Mansa é
Mansar
Daalmat
Ilungggaa
4,5
5,5
5
Pitau
tau
4,5
Remplacements.– 58e : Ilunga par MBENGUÉ ; 87e : Bergougnoux par ARRIBAGÉ ;
93e : Elmander par GIGNAC.
Non utilisés : Ru. Riou, Fofana, Batlles,
É. Capoue.
Entraîneur : É. Baup.
LES CHIFFRES DE LA 10e JOURNÉE
1
Ismaël Gace (Nice), Younousse Sankharé (Paris-SG), Emerson (Rennes) et
Oumar N’Diaye (Caen) ont joué leur premier match en L 1, tandis que Ceara
(Paris-SG), Abdou Kader Mangane (Lens), Julien François (Metz), Nicolas Plestan et Kluivert (Lille) ont inscrit leur premier but.
100
Geoffrey Doumeng (Valenciennes) et Rod Fanni (Rennes) ont pris part à leur
100e match au plus haut niveau en Championnat.
200
Lors de la victoire de Lille contre Valenciennes, Claude Puel a dirigé son
200e match en Ligue 1.
L’équipe type
7
Cassard
(Strasbourg)
6,5
7
Squillaci
q
Liichtsteiner
h
(Lyon))
(L
( )
(Lille)
8
8
Juninho
Fabio Santos
(Lyon)
J. Leroy
l’on a produit. On sait que ça va être
dur encore plusieurs mois. » Il va
falloir trouver la force de se relever
de cette nouvelle désillusion.
Total (estimation) : 200 170
troisième but en Championnat
d’Emana provoqua un début de
révolte, évidemment gâché par les
approximations dans l’ultime geste,
comme sur un tir écrasé de Dalmat
(78e) et, surtout, un mouvement
qu’Isabey, décidément malheureux, ne pouvait conclure de près
qu’en touchant la barre d’un but
déserté (85e).
Les Sochaliens, pourtant en progrès, parviendront-ils à s’en
remettre ? « C’est une défaite qui
fait mal au moral, reconnaissait
Mathis. On est un peu abattus, mais
ce n’est que l’histoire d’un soir. Il n’y
a pas de découragement, mais de
l’optimisme par rapport au jeu que
Le milieu camerounais du TFC est pétri de talent. Ce ne fut pas toujours évident,
hier, sur la pelouse de stade Bonal, qu’il sembla arpenter avec une certaine nonchalance et quelques gestes techniques non aboutis. On pourrait presque dire qu’il
eut tendance à trop se regarder jouer… Jusqu’à ce qu’il récupère le contre de
Mansaré et offre la victoire à Toulouse, en position manifeste de hors-jeu.
ment mis en difficulté dans les duels,
il a au moins essayé d’apporter
devant.
MATHIS (5) : disponible, il a beaucoup demandé et tenté de rendre.
Sans réussite.
PITAU (4,5) : sa bonne volonté est
gâchée par des pertes de ballon
considérables.
DALMAT (5,5) : encore beaucoup
d’impact, même s’il fut moins en
réussite, notamment dans ses
frappes.
ISABEY (5) : bon meneur, il a été
maudit, perdant le ballon du but,
avant de toucher la barre face à la
cage vide (85e).
BIRSA (4) : combatif, il fut néanmoins trop effacé et insuffisamment
dangereux avant d’être remplacé
par PANCRATE (67e), improductif.
ERDING (6) : seul en pointe, ses
nombreux appels dans le dos de la
défense furent précieux. Pas récompensé et remplacé par MAURICEBELAY (67e), plutôt présent.
TOULOUSE
DOUCHEZ (6,5) : décisif sur une
frappe d’Erding (44e), il fut aussi
impérial dans les airs.
EBONDO (6) : n’a jamais concédé
de terrain, sobre et efficace.
CETTO (5,5) : des interventions
pleines d’assurance, mais aussi parfois pris dans son dos.
CONGRÉ (5) : n’a pris aucun risque,
abusant du jeu long vers Elmander.
FRANCK LE DORZE
Sochaux 0 1 Toulouse
66 %
Possession du ballon
34 %
25
Tirs
8
5
Tirs cadrés
3
15
Tirs non cadrés
4
5
Tirs contrés
1
13
Fautes commises
15
1
Hors-jeu
3
7
Corners
2
avec
ILUNGA (5) : parfois en difficulté
face à Dalmat, cela ne l’a pas empêché de s’exprimer. Remplacé par
MBENGUÉ (58e), qui a souffert.
DIEUZE (6) : le capitaine, toujours
bien placé, a « gratté » de nombreux
ballons.
Mou. SISSOKO (5,5) : sa présence
athlétique devant la défense fut un
gage de sécurité.
BERGOUGNOUX (5) : très présent
en début de match, son influence
s’est étiolée. Remplacé par ARRIBAGÉ (87e).
EMANA (6) : voir ci-dessus.
MANSARÉ (4,5) : a gagné peu de
duels, l’essence même de son jeu.
ELMANDER (5,5) : naturellement
et fréquemment sollicité dans les
airs, il doit tout de même parfois se
se n t ir s e u l … R em p l a cé p a r
GIGNAC (90e + 3). – F. L. D.
PAGE 4
L’ACTION AMENANT le but toulousain est litigieuse. Le Sochalien Isabey, en possession du
ballon à une trentaine de mètres de la surface,
subit un contre de Mansaré, qu’Émana, en position de hors-jeu et proche de la surface sochalienne, exploite en marquant. L’arbitre-assistant
a cru, sur cette phase de jeu confuse, qu’il s’agissait d’une passe en retrait d’Isabey vers sa
défense, remettant ainsi en jeu Émana. En fait,
le ballon lui a bien été transmis, non par Isabey,
mais par Mansaré sur ce contre, et le but aurait
dû être invalidé.
8
(Rennes)
Briand
(Rennes)
Paris-SG - Rennes
Saint-Étienne - Marseille
Bordeaux - Lyon
Lens - Auxerre
Metz - Strasbourg
Lille - Valenciennes
Sochaux - Toulouse
Lorient - Caen
Le Mans - Nice
Monaco - Nancyy
Hantz :
« Ne pas céder à la fatalité »
G Élie BAUP (entraîneur de Toulouse) : « C’était un match compliqué
pour les deux équipes. On vient de
jouer sept matches en trois semaines
et il nous a fallu beaucoup de courage
pour aller jusqu’au bout. On sort d’une
série terrible avec 14 points, c’est
encourageant. La trêve va nous faire
du bien. On était dans une configuration de récupération assez basse, ce
qui était assez dangereux. On aurait
déjà pu prendre l’avantage en première mi-temps, par deux fois. Le but ?
Il y a une transmission avec un espace
qui se dégage et Émana qui conclut. Je
possède un groupe très jeune, qui a
encore besoin d’apprentissage. Notre
volonté est de terminer dans la première partie du tableau. » – F. L. D.
35 436
32 004
31 919
31 139
15 140
13 739
12 783
10 215
9 602
8 851
2 114 9910
2 166 9999
21 580
21 669
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
Moyenne l’an passé
Expulsions
p
Total cette saison
Total l’an passé
ILS ONT DIT
G Frédéric HANTZ (entraîneur de
Sochaux) : « Ce n’est pas le même
Sochaux qu’au mois d’août. On a
davantage de consistance dans le jeu,
le bloc est plus compact. On a un
manque de réussite actuellement, qu’il
faut accepter, mais il ne faut pas céder
à la fatalité. On a fait une très bonne
première mi-temps, notre meilleure de
la saison. Sur la deuxième, on a eu
moins de justesse, aussi parce que l’on
a joué jeudi en Coupe de l’UEFA.
Après, on prend un but qui n’aurait pas
dû être validé, mais je ne veux pas parler de cela, car ce serait malvenu. On
aurait mérité d’être récompensé, c’est
cruel pour les joueurs. On doit continuer à lutter. Ça viendra, mais pas tout
seul, en continuant à se battre
ensemble, ce que l’on va faire durant
ces deux semaines. »
(Lyon)
Affluences
Emana était
hors jeu
(Lille)
7,5
SOCHAUX. – Malgré les tentatives de Mevlut Erding, contré ici par le capitaine toulousain Nicolas Dieuze (à gauche), Sochaux, désormais 19e, est encore resté bredouille à Bonal, où il n’a toujours pas gagné cette saison.
(Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe)
tives de Dalmat, notamment,
n’étant pas cadrées (9e, 20e).
Cependant, les Toulousains opposèrent une résistance productive,
Bergougnoux ayant contraint
d’entrée Richert à une belle claquette (4e), avant de gâcher le
centre en retrait d’Elmander (11e).
Mais, les minutes s’écoulant, les
forces adverses se raréfièrent, et les
occasions devinrent faméliques,
seul Bergougnoux s’essayant
encore une fois (53e).
Dominateurs territorialement, les
Sochaliens étaient, eux aussi, de
plus en plus approximatifs, malgré
les entrées de Pancrate et MauriceBelay (67e). Le contrecoup passé du
6,5
6
Ad.Coulib
Ad.Coulibal
C
ly Tafforeau
(Lens))
(L
1
17
29
7,5
Wiltord
8
Monterrubio
(Lens)
(Rennes)
24
Buts
215
Total cette saison
252
Total l’an passé
2,19
Moyenne par match
2,52
Moyenne l’an passé
Sur coup de pied arrêté 5
2
Sur penalty
0
Sur coup franc direct
2
Sur coup franc indirect
1
Suite à un corner
0
Sur corner direct
Penalties
Réussis cette saison
Accordés cette saison
Accordés l’an passé
2
Avertissements
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
20
12
21
36
321
448
3,3
LES NOTES
LES GARDIENS
1. Ramé (Bordeaux), 6,25 ; 2. Mandanda (Marseille), 6,17 ; 3. Runje (Lens) et
Sylva (Lille), 6,06 ; 5. Cassard (Strasbourg), 6 ; 6. Planté (Caen), 5,89 ; 7. Landreau
(Paris-SG), 5,85 ; 8. Lloris (Nice), 5,81 ; 9. Richert (Sochaux), 5,80 ; 10. Bracigliano
(Nancy), 5,78.
LES JOUEURS DE CHAMP
1. Kim (Nancy), 6,57 ; 2. Benzema (Lyon), 6,50 ; 3. Romaric (Le Mans), 6,40 ;
4. Hilton (Lens), 6,33 ; 5. Puygrenier (Nancy), 6,28 ; 6. Hadji (Nancy), 6,25 ; 7.
Berenguer (Nancy), 6,21 ; 8. Koller (Monaco), 6,14 ; 9. M’bia (Rennes), 6,13 ; 10.
Rodrigo (Strasbourg), 6,10 ; 11. Didot (Rennes), 6,08 ; 12. Vahirua (Lorient) et
Toulalan (Lyon), 6,06 ; 14. Alonso (Bordeaux), Fortuné (Nancy), Rothen (ParisSG), Abdessadki (Strasbourg) et Bellaid (Strasbourg), 6 ; 19. De Melo (Le Mans) et
Echouafni (Nice), 5,94…
LES MEILLEURS PAR ÉQUIPE
AUXERRE : Sorin, 5,67 ; BORDEAUX : Ramé, 6,25 ; CAEN : Planté, 5,89 ;
LE MANS : Romaric, 6,40 ; LENS : Hilton, 6,33 ; LILLE : Sylva, 6,06 ; LORIENT :
Vahirua, 6,06 ; LYON : Benzema, 6,50 ; MARSEILLE : Mandanda, 6,17 ; METZ :
Marichez, 5,31 ; MONACO : Koller, 6,14 ; NANCY : Kim, 6,57 ; NICE : Echouafni,
5,94 ; PARIS-SG : Rothen, 6 ; RENNES : M’bia, 6,13 ; SAINT-ÉTIENNE : Feindouno, 5,89 ; SOCHAUX : Richert, 5,80 ; STRASBOURG : Rodrigo, 6,10 ; TOULOUSE : Elmander, 5,81 ; VALENCIENNES : Sanchez, 5,90.
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
2 AVERTISSEMENTS. – Sochaux : Ebondo (30e, jeu dur sur Birsa) ; Toulouse : Elmander (78e,
antijeu).
Bleu
Rouge
LES CARTONS
Jaune
Bleu
Jaune
0-1 : EMANA (73e, passe de Mansaré). – Au milieu du terrain, Isabey veut donner le ballon en
retrait à sa défense. Mais sa passe est contrée par Mansaré et le ballon arrive dans les pieds
d’Emana, en position de hors-jeu. Le milieu toulousain se retrouve seul devant Richert et marque
de l’intérieur du pied droit.
Noir
Noir
LE BUT
L’HOMME CLÉ : EMANA (Toulouse), 6
RICHERT (5,5) : rassurant dans ses
sorties aux poings, il fut livré à luimême sur le but d’Émana.
PICHOT (5) : s’est accroché pour fermer son couloir, mais que de déchet
dans le jeu !
JOSSE (5,5) : s’il a dû batailler face à
la puissance d’Elmander, il n’a
jamais lâché.
PERQUIS (5,5) : quelques bons jaillissements et plutôt solide dans
l’ensemble. Remplacé par QUERCIA (80e).
JOKIC (4,5) : toujours aussi facile-
Bergougno
ergou ux
5
Birsa
4
Remplacements.– 67e : Birsa par PANCRATE
et Erding par MAURICE-BELAY ; 80e : Perquis
par QUERCIA.
Non utilisés : Dreyer, Dramé, El-Bounadi,
Sène.
Entraîneur : F. Hantz.
Emana, buteur heureux
SOCHAUX
(*) Les matches décalés et télévisés
restent à fixer.
Temps doux. Pelouse moyenne. 12 783 spectateurs. Arbitre : M. Coué.
de notre envoyé spécial
Dagano ménagé car le symbole parfait de la maladresse locale, c’était
au tour d’Erding d’avoir la responsabilité d’évoluer seul en pointe.
L’international Espoirs turc offrit
une prestation intéressante,
mais… Mais ses deux frappes
furent repoussées par Douchez
(17e, 44e). « Je suis à l’image des
attaquants du club », reconnut-il.
Ses coéquipiers n’eurent donc pas
davantage de réussite, les tenta-
MATCHES EN RETARD. – Dates à
déterminer : Lens-Caen ; ToulouseNancy (6e journée).
18 HEURES
Nancy-Sochaux (Canal + Sport)
21 HEURES
Marseille-Lens (Canal +)
SOCHAUX –
Isabey sur la barre
SAMEDI 27 OCTOBRE (*)
Bordeaux-Valenciennes
Le Mans - Toulouse
Lens-Rennes
Lille-Strasbourg
Lorient-Nice
Metz-Nancy
Monaco-Caen
Paris SG - Lyon
Saint-Étienne - Auxerre
Sochaux-Marseille
17 h 10
Lyon-Monaco (Canal +)
20 HEURES
Auxerre-Lorient
Caen-Lille
Nice-Metz
Rennes - Le Mans
Strasbourg-Bordeaux
Toulouse - Saint-Étienne
Valenciennes - Paris-SG
(Ces sept matches sur Foot +)
DIMANCHE 21 OCTOBRE
SOCHAUX - TOULOUSE : 0-1 (0-0)
SOCHAUX - TOULOUSE : 0-1
ILS N’ONT MÊME PAS EU la force
de protester. Comme un terrible
sentiment d’impuissance, une fatalité contre laquelle il est impossible
de résister. Les Sochaliens eurent le
temps, ô combien cruel, d’observer
le ballon d’Isabey, contré par Mansaré, aboutir dans les pieds d’Emana, de plusieurs mètres hors jeu,
avant de terminer dans le but de
Richert, scellant le sort de cette partie en faveur de Toulousains, pour le
moins heureux.
On s’acheminait vers le dernier
quart d’heure d’une rencontre au
rythme assez soutenu entre deux
équipes ayant pourtant joué trois
jours plus tôt en Coupe de l’UEFA.
On se dirigeait vers un 0-0 encourageant entre des Francs-Comtois
pâtissant une nouvelle fois de leur
inefficacité et des Toulousains fatigués, pas mécontents, à ce momentlà, de rentrer chez eux avec un point.
Il fallut donc une erreur d’arbitrage
pour annihiler la logique qui se dessinait. Du côté de Sochaux, on eut au
moins la décence de ne pas résumer
ce nouveau revers, les faisant plonger à la 19e place, à ce simple coup
du sort. N’ayant toujours pas gagné
cette saison à domicile (quatre
défaites, un nul !), les Doubiens
reconnurent d’abord leurs insuffisances récurrentes.
Ce que traduisit parfaitement Lionel
Mathis qui, passé rapidement
« l’énervement au sujet de l’arbitrage », offrit une analyse pertinente : « On ne peut s’en prendre
qu’à nous-mêmes car, si on ne
marque pas, ce n’est pas la faute de
l’arbitre. C’est un scénario catastrophe. On fait une très bonne première mi-temps, mais on ne concrétise pas. Après, c’est souvent ce qui
arrive avec les équipes qui vont
mal… Il y avait de l’envie, du pressing, il ne nous a manqué que le principal, des buts… » Comme trop
souvent depuis le début de la saison.
12e JOURNÉE
SAMEDI 20 OCTOBRE
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Mais que font-ils du PSG ?
Actionnaires, président, entraîneur, joueurs : leur responsabilité est engagée dans une crise qui ne dit pas son nom.
Conseil
d’administration
mercredi
Aucun secteur de jeu n’est épargné par la médiocrité. État des lieux.
UNE DÉFENSE TROP FAIBLE. – Le Parc est devenu le
royaume des bourdes défensives. Contre Bordeaux (0-2) et
Rennes (1-3), les joueurs de ce secteur ont gravement failli.
On pense à Camara, Bourillon et Armand, le vice-capitaine,
un vrai leader qui semble avoir perdu tous ses repères et son
agressivité. Même Landreau a été « contaminé ». Finalement, seul les latéraux droits (Mendy et Ceara) ont été épargnés. Que faire ? Écouter le Parc et titulariser Yepes ? Soulager Armand en le replaçant dans l’axe, ce qu’avait fait Guy
Lacombe, et donner du temps à Sakho, sérieux en Coupe de
la Ligue et très présent à l’entraînement ?
UN MILIEU DÉSÉQUILIBRÉ. – Pour Le Guen, l’organisation n’est pas en cause, mais ses joueurs semblent moins à
l’aise, à domicile, en 4-4-2. À l’image de Rothen, collé à la
ligne de touche et peu influent. Ce milieu de terrain manque
aussi de technique, de percussion, d’adresse dans le jeu
long… Contre Rennes, trois défensifs étaient titulaires
puisque Digard, aligné dans le couloir droit, est tout sauf un
excentré. L’équivalent de Rothen à droite n’existe pas.
Quelles solutions pour l’entraîneur ? Abandonner définitivement le 4-4-2 ? Recruter un joker ? Relancer Gallardo ? Ou
alors privilégier, vu le classement, une option encore plus
jeune avec Sankharé et Ngoyi, deux joueurs à vocation
défensive, mais capables d’éliminer un adversaire et de passer la ligne d’avantage ?
UNE ATTAQUE APATHIQUE. – À domicile, elle n’existe
pas. L’idée de Le Guen, en début de saison, était d’associer
Pauleta et Luyindula, deux grands attaquants expérimentés.
Le duo a volé en éclats, car trop peu complice. Le 4-3-3 a
aussi assis le Portugais sur le banc, mais Luyindula n’a pas su
en profiter. Contre Rennes, Pauleta a (re)débuté un match de
L 1, mais l’a complètement raté, ne se créant qu’une seule
occasion et manquant de très nombreux gestes faciles. Que
fera Le Guen pour bousculer cette attaque ? Faire jouer plus
régulièrement Ngog, au niveau samedi ? Ou utiliser Diane et
Frau dans l’axe ? De toute façon, d’ici au mercato d’hiver, il
n’a pas le choix et fera avec ce qu’il a (choisi).
GUILLAUME DUFY
MARSEILLE
Cissé et les autres
Quelque chose ne fonctionne pas entre l’attaquant marseillais
et ses partenaires : un dossier urgent pour Gerets.
HIER, L’AVANT-DERNIER du classement de la L 1 a sauté l’heure du
déjeuner dominical pour engloutir
trois heures de séance vidéo.
L’affaire n’aurait rien d’exceptionnel, concernant une équipe en position de relégable, si le cadre n’était
pas celui de la Commanderie, le
centre d’entraînement d’un Olympique de Marseille que l’on n’imaginait vraiment pas en si fâcheuse posture (19 e ) après dix journées.
Passablement énervé par « des gars
qui n’ont pas osé jouer », Éric Gerets,
le nouvel entraîneur de l’OM, a cru
nécessaire de repasser à ses joueurs
le film de leurs errances. Sur quels
points a-t-il le plus insisté ? On ne le
sait pas, le technicien belge n’est pas
apparu devant la presse.
On peut néanmoins supposer que la
question de l’animation offensive a
été largement abordée, d’autant
qu’en l’espace de trois jours, de
Liverpool à Saint-Étienne, le vide, ou
presque, a succédé au très intéressant. Cette remarque de Gerets,
entendue dans les couloirs de Geoffroy-Guichard, semble orienter le
débat : « On a trop cherché le jeu
long sur Cissé, qui a été bien pris par
les défenseurs adverses (Nivaldo et
Sall). On aurait dû jouer plus à
terre. » Comme à Liverpool, sans
Cissé ?
Mauvaise humeur
La relation de cause à effet peut sembler courte, elle l’est peut-être. Mais
l’avenir marseillais dépend un peu
de la façon dont Cissé et ses coéquipiers vont trouver des modes de vie
communs dans le jeu. Pour l’instant,
on le cherche beaucoup et on le
trouve rarement, ou mal. Les
manières de l’attaquant marseillais,
auteur de deux buts (contre Nice,
2-2, et au PSG, 1-1) en neuf titularisations, ne constituent pourtant pas
un mystère. Cissé aime la profondeur, décrocher du marquage pour
partir dans les espaces. Et, s’il a progressé dans le jeu court ou en déviations depuis ses débuts auxerrois, ce
n’est quand même pas sa tasse de
thé. Son style est-il adapté à l’OM
d’aujourd’hui ? Souffre-t-il du
départ de Ribéry et des absences de
Nasri ? Ce n’est probablement pas
en l’abreuvant de ballons aériens,
dos aux défenseurs, comme à SaintÉtienne, que ses partenaires vont le
mettre en confiance. « On a trop
cherché la tête de Djibril, mais on
n’avait peut-être pas les ressources
pour faire autrement », analysait
Gaël Givet, hier. C’est probablement
une question collective que Gerets
va devoir résoudre dans le prolongement d’un exploit européen qui a
montré l’aisance de Niang dans l’axe
et surtout la complémentarité du
Sénégalais avec Valbuena et Ziani
dans les petits périmètres.
Mais, avec Cissé, c’est aussi un débat
qui revient lorsqu’il traverse des
périodes compliquées. Il sombre
alors dans une mauvaise humeur qui
ne correspond pas forcément à son
vrai caractère. Le relancer, comme y
parvint Albert Émon en fin de saison
dernière (cinq buts en huit journées),
est l’une des missions importantes
qui attendent le nouveau patron
technique de l’OM.
JEAN-MARC BUTTERLIN
(avec H. F.)
Nasri de retour à la Commanderie
SAMIR NASRI est encore pâle, mais il a pu refaire un peu
d’exercice physique après avoir été hospitalisé onze jours à
l’hôpital Saint-Joseph, à Marseille, pour une méningite
virale. « J’ai commencé à me sentir mal juste avant le match
de Besiktas, mais les maux de tête très violents et des vomissements ont continué le lendemain. Lors de mon hospitalisation, une ponction lombaire a permis de diagnostiquer cette
méningite virale. Heureusement, elle n’était pas bactérienne, mais ce virus m’a franchement bousculé. » Le jeune
international a perdu 4 kilos et des muscles. Il doit donc
reprendre progressivement une préparation globale.
« J’étais vraiment content de rentrer chez moi mardi, je dois
récupérer des forces, a-t-il confirmé, avant de me remettre
dans le bain. J’ai couru hier, mais je ne veux rien précipiter.
On va y aller doucement. » Nasri a eu le nouvel entraîneur de
l’OM au téléphone. « Éric Gerets m’a semblé vouloir travailler dans la rigueur et être exigeant. Je crois que c’est une
bonne chose pour essayer de se relancer et sortir de cette
zone très dangereuse. » Nasri ne s’est fixé aucune date de
reprise pour l’instant. – H. F.
M. Chapron
répond à Saïfi
LIBERTÉ
Samedi, après Lorient-Caen (0-0),
Rafik Saïfi avait accusé Tony
Chapron, l’arbitre du match, de
l’avoir insulté à la mi-temps lorsque
les deux équipes regagnaient les
vestiaires. « Il m’a dit de fermer ma
gueule », a certifié l’attaquant des
Merlus au micro de Canal +. Les
images télévisées montrent
l’énervement de Saïfi mais aussi les
efforts de son entraîneur, Christian
Gourcuff, pour calmer ses ardeurs.
Joint hier après-midi, Chapron plaide
la méprise de l’attaquant lorientais.
« Dans le tunnel, Rafik Saïfi était en
train de discuter avec Oscar Ewolo.
Quant à moi, j’ai effectivement dit à
mon assistant, Emmanuel
Boisdenghien, pendant la première
période, de “la fermer” un peu car
je n’entendais que lui dans mon
oreillette. Je suppose que Saïfi a dû
prendre tout ça pour lui. D’ailleurs,
en seconde période, alors que je
communiquais avec mon autre
assistant, Corinne Lagrange, il m’a
demandé d’arrêter de lui parler alors
que je ne m’adressais pas à
lui. » – R. R.
I LLORIS ENCORE BLESSÉ. – La
malchance s’acharne sur Hugo Lloris,
qui a peut-être été victime au Mans
dans un choc avec Romaric d’une
entorse au genou gauche. Il revenait
aprés une blessure au même
genou… Le gardien niçois doit
effectuer, aujourd’hui, des examens
médicaux. En ce qui concerne
l’équipe de France Espoirs, il sera
indisponible pour les matches
éliminatoires de l’Euro 2009 face à
la Bosnie-Herzégovine puis la
Roumanie les 12 et 16 octobre.
– Ja. G.
I DHORASOO N’A PAS JOUÉ. –
Vikash Dhorasoo, le milieu de terrain
français de Livourne, qui figurait
pour la première fois de la saison
dans le groupe du club toscan qui
rencontrait hier Catane en
Championnat, n’est pas entré en jeu.
Livourne, battu 0-1, est dernier de
Serie A. – Y. Ri.
I COUPE DE FRANCE (4e tour) :
LE RED STAR DÉJÀ ÉLIMINÉ. – Ce
week-end, les clubs de CFA ont fait
à l’occasion du 4e tour leur entrée
dans la Coupe de France. Quelques
surprises ont eu lieu, comme
l’élimination d’Épernay face à
Tinqueux (DH) (1-2 a.p.) ou celle de
Dunkerque contre Marquette
(Régionale) (1-2 a.p.). Le Red Star
est déjà éliminé, à la suite à sa
défaite face à Ivry (CFA 2) (1-2 a.p.).
Dans tous les autres matches, la
logique a été respectée.
I FEINDOUNO CONTRE LES
VERTS. – Jeudi soir, le stade
Geoffroy-Guichard sera le théâtre
d’un match amical qui opposera
l’ASSE à la Guinée, entraînée par
Robert Nouzaret, lequel effectuera
ainsi son retour dans l’enceinte
stéphanoise. – C. C.
I STUTTGART PRIVÉ DE BOKA. –
Stuttgart sera privé au moins
pendant quatre semaines de son
défenseur international ivoirien
Arthur Boka, blessé au genou
gauche samedi lors de la défaite du
champion d’Allemagne contre
Hanovre (0-2).
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
RESPONSABILI TÉ
PARTAGE
RESPECT
INTÉGRI TÉ
SOLIDARI TÉ
PROGRÈS
‘‘Le talent se rencontre sur différents terrains
CARREFOUR VOUS PRÉSENTE
SON ÉQUIPE FORMIDABLE
Hicham
Clara
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PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
Des fissures partout
Bleu
PARC DES PRINCES. – De Paul Le Guen (au centre, à côté de son adjoint Yves Colleu), l’entraîneur, à Alain Cayzac (à droite), le président, en passant par les actionnaires
et les joueurs, les responsables ne manquent pas pour expliquer la décrépitude d’un PSG désormais 14e du classement de L 1.
(Photo Didier Fèvre)
Jaune
JÉRÔME TOUBOUL
(*) Colony Capital, Walter Butler Partners, Morgan Stanley.
Noir
Bleu
Noir
Samedi soir, il a répété que « Paris a
besoin de joueurs de caractère ». Un
discours d’impuissance, jumeau de
celui que tenait Guy Lacombe avant
lui. Des joueurs de caractère, oui, bien
sûr. Mais pourquoi ne pas en avoir
ciblé cet été, quand s’échafaude la
réussite d’une saison ? Pourquoi ne
pas avoir varié les profils – cinq
joueurs à vocation défensive ont
signé – et recruté soit un milieu organisateur, soit un attaquant dont le
gabarit permettrait une meilleure
exploitation du jeu de centres de
Rothen ? Pourquoi avoir commencé à
explorer la piste Gouffran fin août
alors que le PSG avait érigé en priorité
la venue d’un milieu droit dès la fin du
Championnat ?
La question des moyens consacrés au
recrutement fait débat. Le Guen aurait
pu attirer des Lyonnais comme Wiltord, Govou, Réveillère, voire Cris,
mais il n’y serait pas parvenu faute
d’argent. Une contrainte qui n’a
jamais été confirmée par les actionnaires (*). Lesquels auraient été disposés à consacrer cet été une enveloppe nette de 15 M/ pour renforcer
l’effectif. Paris ne l’a pas utilisée complètement : l’écart entre les achats
(14,5 M/) et les ventes (11,5 M/) ne
dépasse pas les 3 M/. Selon des
proches du dossier, le PSG disposait
largement des moyens de recruter un
joueur libre à haut salaire comme
Claude Makelele.
L’international était l’un de ces
« noms » espérés par des actionnaires dont les dents grincent
aujourd’hui devant la stagnation du
niveau de l’équipe. Leur trouble face à
la situation actuelle devrait s’exprimer
lors du conseil d’administration du
club prévu ce mercredi.
Ce rendez-vous devrait aussi permettre de mesurer la stratégie d’Alain
Cayzac face à un contexte qu’il a qualifié, samedi soir, de « grave et préoccupant ». Pour l’heure, il peut se demander si, avec les actionnaires, il a eu
raison de laisser renaître le modèle
d’un manager concentrant les pouvoirs, modèle souvent inadapté au
PSG comme l’avaient attesté les précédents Luis Fernandez et Vahid Halilhodzic.
Ces derniers mois, le PSG a mué vers
une structure où le président et le
directeur sportif (Alain Roche) semblent remplir de simples rôles de
façade. Il n’y a pas de pouvoir fort en
dehors du Camp des Loges. Cayzac a
peut-être fini par le mesurer, lui dont
l’intervention médiatique d’après le
match – dont il n’aurait pas averti
Le Guen – sonne comme l’ultime
chance de dépasser son art d’arrondir
les angles.
Le Guen, lui, a déjà haussé le ton dans
le vestiaire, avant-hier, tançant ses
joueurs : « Vous vous plaignez que les
défenseurs balancent de longs ballons
mais il n’y a pas un milieu capable
d’organiser, pas un joueur capable de
faire de bons appels. C’est David
(Ngog), qui a dix-huit ans, qui fait le
jeu... » Le discours n’a rien changé.
Neuf mois après l’arrivée de Le Guen,
le PSG attend toujours son renouveau.
‘‘
FAUT-IL VALIDER L’IDÉE que le
PSG ne peut plus vivre avec d’autre
ambition qu’une place entre le 9e et le
15e rang du Championnat, sa glorieuse fourchette des trois dernières
saisons ? Faut-il se résigner à banaliser le PSG alors que son statut
d’unique club de la capitale le rend
exceptionnel et l’oblige à voir en
grand ? Faut-il s’y résoudre alors qu’il
semble taillé pour viser, chaque saison, une place en Ligue des champions, l’ordinaire de ses voisins du
G 14 ?
Deux mois après le début de la saison,
voici un résumé de Paris : une
14e place en L 1, zéro victoire au Parc
des Princes (trois nuls, trois défaites),
aucun plan de jeu lisible, aucun
souffle, aucun talent. Quelques mois
après avoir esquivé de justesse l’enfer
d’une relégation en L 2, un nouveau
fiasco s’esquisse. Il n’y a plus de
hasard à végéter sur une telle durée
dans la médiocrité. L’heure est aux
signaux d’alarme. À qui la faute ?
Il y a les errances des joueurs, bien sûr
(voir ci-dessous). Il y a ce brouillard sur
le terrain qui, peu à peu, dissipe les
espoirs qui accompagnaient l’arrivée
de Paul Le Guen à Paris, en janvier dernier. L’ancien manager des Glasgow
Rangers a certes eu le mérite, dans un
premier temps, de ramener une forme
de sérénité qui a aidé le club à se maintenir au printemps dernier. Mais sitôt
l’objectif atteint, il a réclamé les pleins
pouvoirs sportifs dans le but de limiter
les interférences dans sa politique de
recrutement.
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Metz débordé par ses tribunes
Le comportement de certains de ses supporters, samedi, met Metz face à ses responsabilités à l’approche du derby contre Nancy.
METZ –
de notre correspondant
permanent
plainte contre un gars qui avait frappé un stadier après le match contre
le PSG et qui est interdit de stade
pour trois mois. On est dans un état
de droit, il faut que les actes de violence soient constatés. En 1998,
Carlo Molinari a voulu un stade sans
grillage et, depuis, il ne s’est pas
passé grand-chose. »
Molinari fustige
les supporters...
strasbourgeois
de la FFF, la première option paraît
cependant la plus probable, même
si, en novembre dernier, le ministère de l’Intérieur avait demandé à
la Ligue une aggravation de ses
sanctions disciplinaires. « On souhaite qu’elles soient appliquées et
aussi obtenir des interdictions de
stade, indique Jean-Pierre Hugues,
le directeur général de la LFP. Il faut
les empêcher de venir au stade définitivement. Nous devons trouver
une réponse collective qui ne soit
pas du blabla. »
Cette semaine, la Ligue va aussi
devoir se pencher sur l’organisation
du derby contre Nancy, qui aura lieu
le samedi 27 ou le dimanche
28 octobre. La préfecture de
Moselle a déjà émis le souhait que le
match soit programmé l’après-midi.
« On va prendre les mesures qu’il
faut, il y aura une présence policière
renforcée », assure Ancel. Car, pour
LIGUE 2 (11e journée)
Grenoble s’accroche
GRENOBLE - GUEUGNON : 3-1 (1-1)
Photo : Gilles Bassignac/Gamma
Temps agréable. Bonne pelouse. 5 971 spectateurs. Arbitre : M. Rainville. Buts. –
GRENOBLE : Romao (7e), Dja Djedje (62e), Yanev (69e) ; GUEUGNON : Hauw (19e).
Avertissements. - Grenoble : Regragui (15e, tacle dangereux), Romao (32e, tacle parderrière),DjaDjedje(49e, jeudangereux) ;Gueugnon:Genevois(13e, jeudangereux),
Colleau (22e, contestation).
GRENOBLE: Wimbée(cap.)– Regragui,Flachez, Vitakic, Robin–Dja Djedje (El Moubarki, 76e), Kamissoko, Romao, Yanev (N’Ganga, 80e) – Akrour, Glombard (Feghouli,
67e). Entraîneur : M. Bazdarevic.
GUEUGNON : Peiser – Bertin, Mouyokolo, Genevois, Sissokho – Maurel - Marty,
Fayolle (cap.), Colleau, Hauw (Vincent, 82e) – Niflore (Fouret, 75e). Entraîneur :
A. Ravera.
LA RENCONTRE débuta bien mal
rent à égaliser. Niflore débordait
pour Gueugnon. Quelques minutes
côté droit et centrait pour Hauw qui
après le coup d’envoi, Kamissoko
reprenait de la tête. Après la pause,
semblait avoir marqué d’une reprise,
Dja Djedje, lancé par Akrour, permais l’arbitre, masqué, ne vit pas le
mettait à Grenoble de reprendre
ballon franchir la ligne. Dans la foul’avantage. Puis Yanev obtenait un
lée, Romao ouvrait le score de la
coup franc aux 20 mètres qu’il
tête. Les Grenoblois essayèrent
convertissait lui-même en but. Gred’enfoncer le clou, mais ce furent au
noble s’imposait logiquement et
contraire les Forgerons qui parvinrevenait dans le trio de tête. – G. G.
G Mehmet BAZDAREVIC (entraîneur de Grenoble) : « Cette semaine avait mal
commencé et on avait douté après la défaite de Nantes (0-3). Mais on a bien terminé avec ce succès face à Gueugnon. On a un peu souffert en première mi-temps
mais les joueurs ont mieux abordé la seconde. C’est intéressant d’un point de vue
comptable. »
G Alain RAVERA (entraîneur de Gueugnon) : « On a pris un premier but très tôt,
mais on est bien revenus. On peut être déçus de notre deuxième période où on a
encaissé deux autres buts face au troisième de L 2. Ce qui fait aujourd’hui la différence au classement, c’est notre capacité à être décisifs. »
TROYES - LIBOURNE-SAINT-SEURIN : 2-0 (1-0)
Temps doux. Pelouse en bon état. 7 920 spectateurs. Arbitre : M. Piccirillo. Buts :
Y. Kébé (8e), Noro (87e). Avertissements. – Troyes : I. Faye (10e, main volontaire),
Danic (83e, charge irrégulière sur Faivre) ; Libourne-Saint-Seurin : Faivre (14e, tacle
irrégulier sur Obbadi), Livramento (29e, charge irrégulière sur Y. Kébé), Brillault (53e,
tacle par-derrière sur Noro), V. Kouassi (68e, charge irrégulière sur Lafourcade), Gimbert (81e, simulation). Expulsion. – Libourne-Saint-Seurin: Polovanec (42e, tacle irrégulier sur Danic).
TROYES : Merville – Berkak, Sanz (cap.), I. Faye, Enza Yamissi – Obbadi, Amzine –
Y. Kébé, Noro, Danic (Beauvue, 85e) – Bettiol (Lafourcade, 60e). Entraîneur : D. Troch.
LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Perraud – Dohin, V. Kouassi, Brillault, Polovanec –
Livramento(Castant, 83e), M. Ligoule,Kabore, Faivre (cap.) – Gimbert(Deranja, 83e),
Kardum (B. Kébé, 57e). Entraîneur : D. Tholot.
TROYES A REMPORTÉ un petit
compliquée, les joueurs de Tholot
succès face à une vaillante équipe de
s’évertuant à casser le rythme pourLibourne réduite à dix dès la
tant peu élevé imposé par les locaux.
42e minute après l’expulsion de son
Imprécis, maladroits, les Troyens
arrière gauche Polovanec. Les
tournèrent longtemps autour du but
Aubois avaient pris le match par le
adverse avant d’inscrire celui qui
e minute
bon bout, puisque dès la 8
allait les libérer totalement à la
Kébé trompait Perraud sur un centre
87e minute par Noro. – J.-P. K.
somptueux de Danic. La suite fut plus
G Denis TROCH (entraîneur de Troyes) : « Ouf ! On avait hâte de mettre un
terme à notre série de matches nuls par une note positive. C’est fait, même si nous
n’avons pas pu imposer un rythme assez élevé pour empêcher Libourne de nous
contrer. »
G Didier THOLOT (entraîneur de Libourne-Saint-Seurin) : « On était venus pour
essayer de se rassurer, en quadrillant bien le terrain. L’expulsion de notre joueur a
été le tournant de la rencontre. Mais je pense que nous avons toutes les vertus
pour relever la tête. »
DIJON - NANTES
AUJOURD’HUI, À 20 H 30, STADE GASTON-GÉRARD (Eurosport)
DIJON : Mouko – Tacalfred, Loties, Goulard, J. Ba, Jarjat (cap.) – Linarès, Larcier ou
Sahnoun, M. Robail – Poyet, Mangione. Remplaçants : Batoménila, Sahnoun ou Larcier, Mandanne, Yenga, Estevès. Entraîneur : S. Romano.
NANTES: Heurtebis– O.Thomas,Pierre,Poulard,Maréval–Da Rocha(cap.),De Freitas, Shereni, Heinz – Dossevi, Keserü. Remplaçants : Briant (g.), Guillon, Moullec,
K. Diop, Adriatsima. Entraîneur : M. Der Zakarian.
Arbitre : M. Biton.
EUGÈNE SACCOMANO I ON REFAIT LE MATCH I LUNDI 20H - 22H
PAGE 6
les supporters messins, cette opposition-là est bien plus sensible qu’un
match contre Strasbourg. Et, vu la
situation des deux équipes au classement, on peut craindre que les
provocations se multiplient.
LIONEL DANGOUMAU
EURO 2008 (qualifications)
VENDREDI
AC AJACCIO
CLERMONT
3-1
Marcos (52e)
Mandrichi (68e)
Darbion (81e)
Ouejdide (10e)
AMIENS
SEDAN
2-1
Buron (22e)
Buengo (61e)
A. Cissé (48e)
ANGERS
REIMS
1-0
Brunel (42e)
GUINGAMP
BASTIA
0-1
Ben Saada (83e)
MONTPELLIER
1-0
CHÂTEAUROUX
Montano (4e)
NIORT
BREST
0-1
Socrier (47e)
BOULOGNE/MER
LE HAVRE
0-3
Hoarau (5e, 78e)
Alla (80e)
HIER
GRENOBLE
3-1
Romao (8e)
Dja Djedje (62e)
Yanev (68e)
GUEUGNON
Hauw (19e)
TROYES
2-0 LIBOURNE-ST-SEURIN
Y. Kébé (8e)
Noro (88e)
AUJOURD'HUI
DIJON
NANTES
(20 h 30, Eurosport)
1. Le Havre
2. Nantes
3. Grenoble
4. Troyes
5. Montpellier
6. Angers
7. Brest
8. Bastia
9. AC Ajaccio
10. Dijon
11. Clermont
12. Châteauroux
13. Reims
14. Sedan
15. Boulogne/mer
16. Niort
17. Amiens
18. Guingamp
19. Gueugnon
20. Libourne-St-S.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
24 11 7 3 1 21
23 10 7 2 1 21
21 11 6 3 2 14
20 11 5 5 1 16
18 10 5 3 2 13
18 11 5 3 3 12
18 11 5 3 3 12
17 11 5 2 4 13
14 11 3 5 3 10
14 10 3 5 2 9
13 11 2 7 2 13
13 11 3 4 4 11
13 11 4 1 6 11
12 10 3 3 4 11
12 11 3 3 5 12
11 11 3 2 6 8
11 11 3 2 6 8
9 11 2 3 6 11
6 11 1 3 7 11
5 11 1 2 8 13
c.
—
8
7
9
10
7
10
12
13
11
10
12
12
18
11
17
12
13
15
20
23
Diff.
—
+13
+14
+5
+6
+6
+2
0
0
-1
-1
+1
-1
-7
0
-5
-4
-5
-4
-9
-10
BUTEURS : 1. Hoarau (+2) (Le Havre),
8 buts. 2. Bagayoko (Nantes), 6 buts. 3. Thil
(Boulogne-sur-Mer) ; Akrour (Grenoble) ;
Deranja (Libourne-Saint-Seurin) ; Dossevi,
Shereni (Nantes) ; Fauré (Reims) 5 buts.
9. Mandrichi (+1) (AC Ajaccio) ; Ben Saada
(+1) (Bastia) ; Scarpelli (Châteauroux) ;
Dja Djedje(+1) (Grenoble) ; Lacombe (Montpellier), Goussé (Nantes), 4 buts. 15. Marcos
(+1) (AC Ajaccio) ; Buron (+1) (Amiens) ;
Alo’o Efoulou (Angers) ; Ayité, De Carvalho
(Brest) ; Vandenbossche (Châteauroux) ;
Chaussidière (Clermont) ; Gillet, Nikezic
(Le Havre) ; Eduardo (Guingamp) ; So. Camara (Montpellier) ; Jacuzzi (Niort) ; Bonnet,
Mokaké (Sedan) ; Bettiol, Y. Kébé (+1), Noro
(Troyes), 3 buts. Etc.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
19 octobre, 20 heures : Bastia - Boulognesur-Mer, Brest - AC Ajaccio, ChâteaurouxSedan, Clermont-Angers, Grenoble-Guingamp,
Gueugnon-Dijon, Libourne-Saint-Seurin Niort, Reims-Montpellier ; 20 h 30 : NantesTroyes (Numéricâble) ; Lundi 22 octobre,
20 h 30 : Le Havre - Amiens (Eurosport).
MATCH EN RETARD. – Date à déterminer :
Montpellier-Sedan (9e journée).
L’Italie sans
Del Piero ni Inzaghi
Pour le match de qualification à
l’Euro 2008 face à la Géorgie,
samedi, Roberto Donadoni, le
sélectionneur italien n’a retenu ni
Del Piero, ni Inzaghi. L’Italie devra
faire sans Cannavaro (suspendu), ni
Zambrotta, Camoranesi, Materazzi,
Perrotta et Aquilani, blessés.
Riccardo Montolivo (22 ans), un des
grands espoirs du foot italien, est
convoqué pour la première fois.
– Y. Ri.
LA LISTE. – Gardiens : Amelia (Livourne),
Buffon (Juventus Turin), Curci (AS Rome) ;
Défenseurs : Barzagli (Palerme), Bonera,
Oddo (AC Milan), Chiellini (Juventus
Turin), Gamberini (Fiorentina), Grosso
(Lyon), Panucci (AS Rome) ; Milieux
de terrain : Ambrosini, Gattuso, Pirlo (AC
Milan), De Rossi (AS Rome), Mauri (Lazio
Rome), Montolivo (Fiorentina) ; Attaquants : Di Natale, Quagliarella(Udinese),
Foggia (Cagliari), Iaquinta (Juventus
Turin), C. Lucarelli (Chakhtior
Donetsk/UKR),Toni (Bayern Munich/ALL).
I PAYS-BAS : ALVES, SEPT FOIS
BUTEUR EN UN MATCH ! –
L’attaquant brésilien du
SC Heerenveen, Afonso Alves, a
inscrit sept des neuf buts de son
équipe lors de sa victoire face à
Heracles Almelo (9-0), hier, lors de la
7e journée du Championnat
néerlandais. La saison passée,
l’international brésilien avait
remporté le titre de meilleur buteur
avec 34 buts. Le record (neuf buts)
n’est pas battu. Pour mémoire, le
record en Championnat de France
(7 buts) est toujours codétenu par le
Sochalien Trello Abegglen (en 1935
face à Valenciennes) et par le
Rouennais Jean Nicolas (1938 face
à... Valenciennes également).
I VILLA ABSENT DEUX SEMAINES.
– L’attaquant international de
Valence David Villa, victime d’une
entorse à la cheville gauche samedi
contre l’Espanyol Barcelone (1-2),
devrait être absent deux à trois
semaines. Il ratera donc les
prochains matches de l’Espagne,
notamment celui prévu contre le
Danemark en qualification pour
l’Euro 2008. Ce forfait est un coup
dur pour la sélection ibérique et
devrait mettre la pression sur le
sélectionneur Luis Aragones pour
qu’il convoque Raul, l’attaquant du
Real Madrid.
I GARY NEVILLE REVIENT SUR LES
TERRAINS. – Après des blessures à
un mollet et à une cheville qui l’ont
tenu éloigné des terrains depuis le
mois de mars, le défenseur
international anglais Gary Neville
devrait effectuer son retour avec
l’équipe réserve de Manchester
United, jeudi, contre celle de
Liverpool.
I D 1 FEMMES (5e journée). – HIER :
Toulouse - Paris-SG, 0-3 ; Saint-Étienne Montpellier, 1-1 ; Hénin-Beaumont - LaRoche-sur-Yon, 0-2 ; Évreux - Saint-Brieuc,
2-2 ; Lyon - Vendenheim, 10-0 ; Juvisy Soyaux, 2-1.
Classement : 1. Lyon, 20 pts ; 2. Juvisy, 18 ;
3. Saint-Étienne, 16 ; 4. Montpellier, 13 ;
5. Toulouse, 12 ; 6. Évreux, 12 ; 7. La Rochesur-Yon, 11 ; 8. Vendenheim, 11 ; 9. Paris-SG,
9 ; 10. Hénin-Beaumont, 8 ; 11. Soyaux, 8 ;
12. Saint-Brieuc, 7.
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
La commission de discipline de la
Ligue ne devrait annoncer les
siennes, à l’encontre du club mosellan, que la semaine prochaine. Plusieurs mesures sont envisageables,
de l’amende au huis clos en passant
par la suspension de terrain.
D’après le règlement disciplinaire
Bleu
civile. Il sera en revanche impossible
d’identifier l’individu qui a lancé la
fusée partie de la tribune de la Horda. « C’est inacceptable, réagit
Ancel. On va voir avec le président
et le conseil d’administration si on
prend des sanctions (contre le
groupe). »
Jaune
Jaune
Rouge
Le président messin, lui, n’a pas
souhaité s’exprimer hier. Mais il
avait donné une lecture très personnelle des événements, tard samedi,
au micro de RTL : « J’ai un profond
regret par rapport à nos familles de
supporters. On voulait faire la fête
pour les dix ans de la Horda
(un groupe officiel). Mais j’ai aussi
un regret à exprimer, c’est celui du
comportement des supporters
strasbourgeois. Je n’arrive pas à
comprendre ces attitudes. Ils arrivent et, au bout de cinq minutes, ils
insultent les Messins. C’est inadmissible et ça met le feu aux
poudres. »
Les services de police vont maintenant utiliser les images de la vidéosurveillance pour tenter de reconnaître les fauteurs de troubles. Le
préfet pourrait ensuite prononcer à
leur encontre des interdictions de
stade et le club déposer plainte. La
Ligue devrait aussi se porter partie
Noir
Bleu
Noir
AUCUN BLESSÉ, pas de dommages matériels, le bilan dans les
tribunes de Metz-Strasbourg (1-2
sur la pelouse), samedi, est loin
d’être dramatique. Le dispositif de
sécurité (195 stadiers et environ
200 policiers) a réussi à empêcher
l’envahissement du terrain et une
confrontation entre supporters
messins et strasbourgeois. Mais
M. Ruffray a quand même dû interrompre la rencontre à deux reprises
et Stéphane Cassard, le gardien
strasbourgeois, a reçu plusieurs
projectiles. Pendant l’interruption,
une fusée est aussi partie en direction du parcage des supporters
strasbourgeois. « La police a bien
réagi et le personnel de sécurité du
club a bien fonctionné, heureusement », estime Dominique Mlynarski, président de la commission
mixte (LFP et FFF) de la sécurité et
d’animation dans les stades.
Les dirigeants messins soulignent la
responsabilité d’une petite minorité
de leurs supporters, qui s’est donné
comme nom la « Faction », groupe
non reconnu officiellement. Ils sont
situés dans la tribune ouest de
Saint-Symphorien, d’où insultes et
crachats étaient partis en direction
de Richard Trivino, leur propre gardien, contre Lille (1-2) le 12 août.
« Ils ne sont pas tous à classer
comme supporters dangereux,
explique Jacky Ancel, le responsable de la sécurité du club. Mais,
dans cette quarantaine de personnes, il y a quelques fauteurs de
troubles et quelques nazillons. »
Samedi, certains ont même tenté de
s’approcher de Carlo Molinari, dans
la tribune officielle, avant d’en être
expulsés. Mais, lorsque Trivino
avait été pris à partie, les dirigeants
messins avaient relativisé l’incident
et mis à l’écart leur gardien dans la
foulée. Dans leurs explications, ses
mauvaises performances et l’hostilité des supporters étaient également avancées.
Metz ne paie-t-il pas aujourd’hui
cette complaisance à l’égard des
éléments les plus malsains de ses
tribunes ? « Comment faire ?
répond Ancel. On a déjà déposé
METZ. – Si samedi soir,
contre Strasbourg,
les débordements
d’une partie du public
messin ont pu être
contenus par les
policiers et les stadiers,
ils pourraient coûter
cher au club mosellan.
Et contribuer à rendre
encore plus explosif
le derby face à Nancy
dans trois semaines.
(Photo Christopher
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FOOTBALL ANGLETERRE (9 journée) BOLTON - CHELSEA : 0-1
e
Anelka dans un désert
L’attaquant français est trop isolé à Bolton (19e de Premier League). Florent Malouda, lui, inspire Chelsea.
BOLTON - CHELSEA : 0-1 (0-1)
Temps frais. Pelouseen bon état. 20 059 spectateurs.Arbitre : M. Wiley. But : S. Kalou
(41e). Avertissements. – Bolton : Campo (18e, tacle en retard sur J. Cole), Diouf (24e,
antijeu sur Malouda), McCann (54e, antijeu sur Lampard), Davies (72e, tacle par-derrière sur As. Cole), Jaaskelainen(90e + 3, antijeu sur As. Cole) ; Chelsea : Ricardo Carvalho (69e, tacle en retard sur Anelka).
BOLTON : Jaaskelainen – J. O’Brien (Giannakopoulos, 85e), A. O’Brien, Meïté, Gardner – Campo – Davies (cap.), McCann, Guthrie, Diouf (Wilhelmsson, 67e) – Anelka.
Entraîneur : S. Lee.
CHELSEA : Cech – Belletti, Ricardo Carvalho, Terry (cap.), As. Cole – Makelele –
J. Cole (Paulo Ferreira, 85e), Sidwell, Lampard, Malouda (Chevtchenko, 74e) –
S. Kalou (Pizarro, 46e). Entraîneur : A. Grant.
BOLTON –
de notre envoyé spécial
Auteur d’une passe décisive (à Joe
Cole) à Valence (2-1) en Ligue des
champions, Florent Malouda a récidivé, cette fois dans un style so British...
Temps nuageux. Pelouse en bon état. 60 098 spectateurs. Arbitre : M. Styles.
Buts. – ARSENAL : Van Persie (7e, 79e), Senderos (13e) ; SUNDERLAND: Wallace (25e),
Jones (47e). Avertissements. – Sunderland : Jones (3e), Chopra (27e). Expulsion. –
Sunderland : McShane (90e).
ARSENAL: Almunia – Sagna (Éboué,66e), K. Touré (cap.),Senderos, Clichy – Hleb,
Fabregas, Flamini, Diaby (Walcott, 57e) – Van Persie (Gilberto, 85e), Adebayor.
Entraîneur : A. Wenger.
SUNDERLAND : Gordon – Higginbotham, Nosworthy, Collins, McShane – Leadbitter, T. Miller, Chopra (Stokes, 77e) – Jones, Yorke (cap.) (Harte, 89e), R. Wallace
(Etuhu, 77e). Entraîneur : Roy Keane.
MISSION ACCOMPLIE pour le Barça
hier après-midi, avec une brillante victoire sur un Atletico Madrid bien terne.
Ce succès permet aux Catalans de rester à 2 points du Real Madrid (victorieux du Recreativo Huelva, 2-0), toujours leader. Il évitera aussi aux médias
de polémiquer pendant les quinze
jours de pause imposée par les
matches internationaux. Frank Rijkaard se méfiait des Madrilènes. Il
avait donc ordonné une mise au vert à
la veille du match, mesure habituellement réservée aux rencontres de la
Ligue des champions. Les Catalans ont
rapidement pris la direction des opérations, développant le même jeu bril-
SAMEDI
VALENCE CF
1-2
Baraja (4e)
ESP. BARCELONE
compétitions confondues, jusqu’à ce
que la frappe de Ross Wallace trompe
Almunia hier.
POUR L’ANECDOTE, on retiendra
qu’Arsenal n’a pas pris de but pendant
cinq cent cinquante minutes, toutes
Pour le reste, Arsenal a signé sa septième victoire en Championnat, non
sans mal, grâce à des buts de Van Per-
FC BARCELONE - ATLETICO MADRID : 3-0
Riera (19e)
Luis Garcia (79e)
HIER
SARAGOSSE
3-0
LEVANTE
3-0
ATL. MADRID
(64e)
Sergio Garcia
Ricardo Oliveira (73e,
83e)
FC BARCELONE
Deco (16e)
Messi (20e)
Xavi (90e)
OSASUNA
3-2
Javi Venta (22e c.s.c.)
Dady (35e)
Javi Garcia (80e)
ATHL. BILBAO
Gi. Rossi (20e)
Godin (37e)
1-1
Etxeberria (31e)
SANTANDER
VILLARREAL
ALMERIA
Felipe Melo (62e)
2-0
VALLADOLID
Smolarek (54e)
Tchite (89e)
MURCIE
0-0
BETIS SÉVILLE
MAJORQUE
4-2
GETAFE
Ibagaza (54e s.p.)
Arango (71e, 78e)
Ramis (90e + 3)
REAL MADRID
Sousa (2e, 48e)
2-0
REC. HUELVA
0-1
LA COROGNE
Van Nistelrooy (72e)
G. Higuain (90e + 2)
FC SÉVILLE
Riki (73e)
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1. Real Madrid ..... 19 7 6 1 0 16 3 +13
2. FC Barcelone ... 17 7 5 2 0 16 4 +12
3. Villarreal ............ 15 7 5 0 2 11 8 +3
4. Valence CF ....... 15 7 5 0 2 10 9 +1
5. Esp. Barcelone ... 13 7 4 1 2 10 8 +2
6. Atletico Madrid ... 11 7 3 2 2 11 7 +4
7. Majorque ........ 11 7 3 2 2 13 10 +3
8. Saragosse ....... 11 7 3 2 2 11 9 +2
9. Santander ....... 11 7 3 2 2 5 7 -2
10. Murcie ............. 9 7 2 3 2 7 6 +1
11. Almeria ........... 8 7 2 2 3 8 8 0
12. Rec. Huelva ... 8 7 2 2 3 7 10 -3
13. Osasuna .......... 8 6 2 2 2 8 7 +1
14. La Corogne .... 8 7 2 2 3 4 8 -4
15. FC Séville ....... 6 6 2 0 4 11 10 +1
16. Betis Séville ... 6 7 1 3 3 7 8 -1
17. Athletic Bilbao 6 7 1 3 3 5 9 -4
18. Valladolid ........ 5 7 1 2 4 8 15 -7
19. Getafe ............. 2 7 0 2 5 5 13 -8
20. Levante ........... 1 7 0 1 6 3 17 -14
BUTEURS. – 1. Messi (FC Barcelone),
6 buts ; 2. Agüero (Atletico Madrid) ;
Gi. Rossi (Villarreal), 5 buts ; 4. Luis Garcia (Espanyol Barcelone) ; Arango
(Majorque) ; Kanouté (FC Séville) ; Sneijder (Real Madrid) ; Ricardo Oliveira (Saragosse), 4 buts ; 9. Henry (FC Barcelone) ; Sobis (Betis Séville) ; Güiza,
Ibagaza (Majorque) ; Javi Guerrero
(Recreati vo Huelva) ; Kerjakov
(FC Séville) ; David Silva (Valence CF) ;
Raul (Real Madrid), 3 buts, etc.
PROCHAINE JOURNÉE.– Dimanche 21 octobre : Levante - FC Séville, Atletico
Madrid - Saragosse, Villarreal - FC Barcelone, Almeria - Osasuna, Valladolid - Athletic
Bilbao, Betis Séville - Santander, Getafe-Murcie, Recreativo Huelva - Majorque, Espanyol
Barcelone - Real Madrid, La Corogne - Valence CF.
HIER
ARSENAL
3-2
Van Persie (7e, 80e)
Senderos (14e)
BLACKBURN
Wallace (25e)
K. Jones (48e)
2-1
Bentley (15e)
McCarthy (56e s.p.)
BOLTON
SUNDERLAND
BIRMINGHAM
Jerome (68e)
0-1
CHELSEA
S. Kalou (41e)
FULHAM
0-2
15.
PORTSMOUTH
17.
18.
19.
20.
Benjani (50e)
Hreidarsson (52e)
LIVERPOOL
2-2
Voronine (12e)
Torres (90e+ 2)
TOTTENHAM
Keane (45e, 47e)
Doyle (63e)
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
20 octobre : Arsenal-Bolton, Aston Villa
- Manchester Utd, Blackburn-Reading,
Everton-Liverpool, Fulham - Derby County, Manchester City - Birmingham, Middlesbrough-Chelsea, Wigan-Portsmouth.
Dimanche 21 octobre : West Ham Sunderland. Lundi 22 octobre : Newcastle-Tottenham.
BUTEURS.– 1. Adebayor (Arsenal) ; Benjani (Portsmouth), 6 buts , etc.
MATCHES EN RETARD. – Liverpool West Ham, Newcastle-Arsenal, Blackburn
- Aston Villa (dates non déterminées).
NEWCASTLE
3-2
Butt (42e)
Emre (86e)
Owen (90e)
MANCHESTER C.
3-1
Riggott (10e c.s.c.)
Elano (33e, 63e)
READING
EVERTON
A. Johnson (53e)
Given (90e+ 3 c.s.c.)
MIDDLESBROUGH
Hutchinson (89e)
1-0
DERBY COUNTY
Messi et Ronaldinho conclu par une
frappe croisée de l’Argentin (20e).
Sorti à quatre minutes de la fin, Henry a
eu droit à une ovation des 90 000 spectateurs, tout comme Ronaldinho, remplacé cinq minutes plus tôt. Le Français
a manqué de fraîcheur dans les un
contre un, mais il a signé plusieurs
courses fulgurantes, dans l’axe ou
dans le couloir gauche, sa place durant
toute la seconde période. L’attaquant
des Bleus a surtout manqué de réussite, comme dans ce tir des vingt
mètres tenté trop loin du but
d’Abbiati (18e) ou une frappe enroulée
qui passait au-dessus (46e). À la reprise
d’un tir de Deco repoussé, une balle de
but capricieuse lui échappait de peu
(75e) et il manqua d’inscrire le troisième but du match d’une superbe
reprise de volée… repoussée par un
exploit d’Abbiati (76e). C’est Xavi qui
se chargeait d’inscrire le dernier but
catalan (90e).
FRÉDÉRIC TRAÏNI
Mexès touché
à la hanche
Le défenseur de l’AS Rome Philippe
Mexès, convoqué pour les matches
des Bleus contre les îles Féroé
(samedi) et la Lituanie (17 octobre),
aurait dû être titulaire hier
après-midi à Parme (3-0, en
Championnat). Mais il a ressenti des
douleurs à la hanche pendant
l’échauffement et n’a donc pas pu
jouer. « Philippe n’a pas le moral en
raison de ce problème à la hanche,
nous a expliqué Daniele Pradè,
directeur sportif du club romain,
après le match. Demain
(aujourd’hui), il passera des examens
à Rome, on en saura alors beaucoup
plus. » – Y. Ri.
I VIEIRA NE REGRETTE RIEN.
– Blessé lors des derniers matches
des Bleus, Patrick Vieira a estimé
hier, dans l’émission Téléfoot : « Si
c’était à refaire, je le referais », ce
en dépit du mécontentement de son
club, l’Inter Milan. « J’ai eu une
discussion avec mon président (à
l’Inter), je lui ai fait comprendre qu’il
était hors de question pour moi de
ne pas jouer contre l’Écosse (0-1),
car je m’étais senti bien contre
l’Italie (0-0) avant, a expliqué Vieira.
Je lui ai dit : " Voilà, je suis blessé.
Je suis désolé. " Mais si c’était à
refaire, je le referais. » Cette saison,
Vieira a joué trois matches avec les
Bleus (contre la Slovaquie en amical,
1-0, l’Italie et l’Écosse) et un seul
avec l’Inter. Toujours blessé,
l’ex-Gunner n’a pas été retenu pour
les matches face aux Îles Féroé
(samedi) et la Lituanie (mercredi
17 octobre).
sie (7e, 79e) et de Senderos (13e), et
repris du même coup la tête du classement.
Au coup d’envoi, seulement trois des
cinq Gunners appelés par Raymond
Domenech pour affronter les Îles Féroé
(samedi) et la Lituanie (mercredi
17 octobre) étaient alignés : Bacary
Sagna – avec sa nouvelle coupe de
cheveux – sur le côté droit de la
défense, Mathieu Flamini et Abou Diaby dans l’entrejeu.
On se demande encore ce que faisait le
premier sur le côté gauche quand Sunderland inscrivit son deuxième but.
L’ancien Auxerrois n’a pas toujours été
à son avantage hier et fut remplacé par
Éboué peu après l’heure de jeu.
Mathieu Flamini, en revanche, a une
nouvelle fois démontré pourquoi il
avait poussé Gilberto sur le banc
depuis le début de la saison. Dans un
rôle de « numéro 6 », devant la
défense, le Marseillais dirige, organise
le jeu, encourage ses coéquipiers, colmate les brèches, en patron. Positionné milieu gauche, Abou Diaby a, lui,
cru inscrire son deuxième but de la saison, finalement refusé en raison d’un
hors-jeu imaginaire de Flamini.
ITALIE (7e journée)
ALLEMAGNE
(9e journée)
BELGIQUE
(9e journée)
VENDREDI
BOR. DORTMUND 2-1
Charleroi - Mouscron .......................... 1-3
SAMEDI
Lassana Diarra et William Gallas,
quant à eux, n’étaient même pas sur la
feuille de match. Rien d’inquiétant
pour le premier, laissé au repos. « En
ce qui concerne la concurrence, certains joueront davantage avec leur
SAMEDI
ATALANTA
0-0
INTER MILAN
2-1
NAPLES
Sosa (84e)
HIER
Iaquinta (23e)
1-0
SAMPDORIA
2-0
CAGLIARI
Corini (88e)
Borriello (59e)
Di Vaio (74e)
CATANE
1-0
LIVOURNE
1-1
REGGINA
Sardo (20e)
PALERME
Amauri (90e + 4)
Amoruso (90e + 1)
PARME
AS ROME
0-3
Totti (2e, 82e)
Mancini (21e)
SIENNE
VfB STUTTGART
HANOVRE
0-2
Huszti (8e s.p., 52e)
KARLSRUHE
0-2
Timm (68e, 83e)
HERTA BERLIN
0-0
BIELEFELD
0-1
COTTBUS
HAMBOURG
Van der Vaart (49e)
WOLFSBURG
1-0
HANSA ROSTOCK
1-3
WERDER BRÊME
e
Dzeko (89 )
DUISBURG
Ailton (15e)
Jensen (7e)
Sanogo (57e)
Andreasen (87e)
HIER
BAYERN MUNICH
3-0
NUREMBERG
2-1
LEVERKUSEN
Toni (32e, 81e)
Ze Roberto (40e)
AC MILAN
1-5
Mauri (23e)
Ambrosini (16e)
Kaka (33e s.p., 52e)
Gilardino (70e, 79e)
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1. Inter Milan ......... 17 7 5 2 0 16 5 +11
2. Juventus Turin ....... 14 7 4 2 1 16 7 +9
3. AS Rome ........ 14 7 4 2 1 15 8 +7
4. Fiorentina ....... 13 7 3 4 0 13 7 +6
5. Genoa .............. 12 7 3 3 1 8 7 +1
6. Palerme .......... 11 7 3 2 2 10 10 0
7. Udinese ........... 11 7 3 2 2 8 10 -2
8. AC Milan ......... 10 7 2 4 1 13 7 +6
9. Naples ............. 10 7 3 1 3 10 6 +4
10. Atalanta .......... 10 7 2 4 1 8 8 0
11. Catane ............ 9 7 2 3 2 5 6 -1
12. Sampdoria ...... 8 7 2 2 3 5 7 -2
13. Lazio Rome .... 7 7 1 4 2 8 11 -3
14. Torino .............. 7 7 1 4 2 7 9 -2
15. Cagliari ........... 7 7 2 1 4 7 10 -3
16. Sienne ............. 6 7 1 3 3 7 9 -2
17. Parme ............. 6 7 1 3 3 7 11 -4
18. Empoli ............. 5 7 1 2 4 4 10 -6
19. Reggina .......... 4 7 0 4 3 5 13 -8
20. Livourne .......... 2 7 0 2 5 6 17 -11
BUTEURS.–1. Ibrahimovic(Inter Milan) ;
Trezeguet (Juventus Turin), 7 buts, etc.
PROCHAINE JOURNÉE.– Dimanche
21 octobre : Atalanta Bergame - Torino,
Cagliari-Catane, Fiorentina-Sienne,
Juventus Turin - Genoa, Livourne - Lazio
Rome, AC Milan - Empoli, Reggina - Inter
Milan, AS Rome - Naples, Sampdoria
Gênes - Parme, Udinese-Palerme.
ÉCOSSE
SAMEDI
EMPOLI
3-0
Maccarone (65e s.p.)
Locatelli (79e)
Galloppa (82e)
BOCHUM
Mieciel (35e)
SCHALKE 04
GENOA
LAZIO ROME
Tinga (17e)
Federico (70e)
JUVENTUS TURIN
1-1
Mutu (89e s.p.)
TORINO
(9e
BRUNO CONSTANT
VENDREDI
UDINESE
Cruz (20e, 36e)
FIORENTINA
équipe nationale qu’avec leur club »,
avait expliqué Wenger. C’est le cas de
l’ancien joueur de Chelsea, qui a disputé cent neuf minutes sous le maillot
d’Arsenal cette saison, contre cent
quatre-vingts avec les Bleus. Concernant Gallas, cela aurait pu être plus
gênant pour le sélectionneur. Mais le
défenseur des Bleus a levé le voile sur
son état de santé : « Le coach a préféré
me ménager mais j’aurais pu jouer
aujourd’hui. Physiquement, tout va
bien. J’ai repris l’entraînement vendredi et je peux jouer samedi avec l’équipe
de France. » Une bonne nouvelle pour
Raymond Domenech.
journée)
EINT. FRANCFORT
Kyrgiakos
(54e,
79e)
Russ
(72e,
c.s.c.)
StandardLiège - GB Anvers ................ 3-1
FC Brussels - FC Bruges........................ 1-3
Roulers - Anderlecht ........................... 2-2
Classement : 1. Standard Liège, 23 pts ;
2. FC Bruges, 18 ; 3. Genk, 18 ; 4. Cercle
Bruges, 17 ; 5. Mouscron, 16 ; 6. Anderlecht,16 ; 7. La Gantoise, 14 ; 8. Charleroi,
14 ; 9. Lokeren, 14 ; 10. Zulte-Waregem,
14 ; 11. Roulers, 10 ; 12. GB Anvers, 9 ;
13. Westerlo, 9 ; 14. Mons, 8 ; 15. FC Brussels, 7 ; 16. Dender, 6 ; 17. FC Malines, 4 ;
18. Saint-Trond, 1.
PAYS-BAS
(7e journée)
VENDREDI
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1. Bayern Munich ... 23 9 7 2 0 25 3 +22
2. Karlsruhe ............... 18 9 6 0 3 13 11 +2
3. Werder Brême ... 17 9 5 2 2 21 14 +7
4. Hambourg ...... 17 9 5 2 2 12 7 +5
5. Schalke 04 .... 16 9 4 4 1 15 8 +7
6. Hanovre .......... 16 9 5 1 3 13 13 0
7. Eintr. Francfort ..... 15 9 4 3 2 11 9 +2
8. Leverkusen .... 14 9 4 2 3 12 6 +6
9. Hertha Berlin ..... 13 9 4 1 4 11 12 -1
10. Wolfsburg ...... 12 9 3 3 3 13 13 0
11. Bor. Dortmund ...... 12 9 4 0 5 14 17 -3
12. VfB Stuttgart 10 9 3 1 5 10 14 -4
13. Bielefeld ......... 10 9 3 1 5 12 22 -10
14. Bochum ......... 9 9 2 3 4 12 15 -3
15. Hansa Rostock ... 9 9 3 0 6 10 14 -4
16. Duisburg ........ 6 9 2 0 7 10 16 -6
17. Nuremberg .... 6 9 1 3 5 9 16 -7
18. Cottbus .......... 4 9 0 4 5 5 18 -13
BUTEURS.– 1. Klose, Toni (Bayern
Munich), 8 buts, etc.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
19 octobre : Cottbus - Duisbourg.
Samedi 20 octobre : Werder Brême Hertha Berlin, Leverkusen - Borussia Dortmund, Nuremberg - Eintracht Francfort,
Hambourg - VfB Stuttgart, Bochum Bayern Munich, Hansa Rostock Schalke 04. Dimanche 21 octobre :
Karlsruhe - Bielefeld, Hanovre - Wolfsburg.
SUISSE (12e journée)
SAMEDI
Genk- FC Malines ................................ 2-1
Zulte-Waregem- Mons ....................... 2-1
CercleBruges - Saint-Trond ................ 5-1
La Gantoise- Westerlo ........................ 1-1
Dender- Lokeren ................................ 0-1
HIER
Venlo - Utrecht .................................... 1-2
SAMEDI
NAC Breda- De Graafschap ................ 1-0
PSVEindhoven- Willem II.................... 3-0
ExcelsiorRotterdam- NEC Nimègue... 2-0
HIER
Heerenveen- HeraclesAlmelo ............ 9-0
Sparta Rotterdam- Ajax Amsterdam .. 2-2
AZAlkmaar - Groningue...................... 2-2
Twente- Roda JC ................................ 0-1
Vitesse Arnhem- Feyenoord ............... 0-1
Classement : 1. Feyenoord, 18 pts ;
2. Ajax Amsterdam, 17 ; 3. PSV Eindhoven, 17 ; 4. NAC Breda, 13 ; 5. Twente,
12 ; 6. Vitesse Arnhem, 12 ; 7. Groningue,
11 ; 8. Roda JC, 11 ; 9. Utrecht, 11 ;
10. De Graafschap, 11 ; 11. Heerenveen,
8 ; 12. AZ Alkmaar, 8 ; 13. Sparta Rotterdam, 5 ; 14. Willem II, 5 ; 15. Exc. Rotterdam, 4 ; 16 . NEC Nimè g ue , 4 ;
17. Heracles Almelo, 4 ; 18. Venlo, 3.
PORTUGAL
(7e journée)
SAMEDI
SportingPortugal - V. Guimaraes ....... 3-0
HIER
Maritimo Funchal- V. Setubal ............ 0-0
U. Leiria - Benfica ................................ 1-2
Leixoes- Naval .................................... 0-1
Acad.Coimbra - FC Porto.................... n.p.
DundeeU. - Motherwell ...................... 1-0
Heartof Midlothian- Falkirk ............... 4-2
Kilmarnock- Inverness........................ 2-2
GlasgowRangers- Hibernian ............. 0-1
HIER
Saint-Gall- Thoune ............................. 0-4
YoungBoys Berne- Lucerne ............... 6-1
HIER
Braga - Nacional Madère
Paços Ferreira - E. Amadora
Boavista - Belenenses
Aberdeen- Saint Mirren ...................... 4-0
Gretna- Celtic Glasgow ...................... 1-2
Classement : 1. Celtic Glasgow, 22 pts ;
2. Hibernian, 21 ; 3. Glasgow Rangers,
19 ; 4. Dundee U., 16 ; 5. Heart of Midlothian, 14 ; 6. Motherwell, 13 ; 7. Kilmarnock, 12 ; 8. Aberdeen, 11 ; 9. Falkirk, 7 ;
10. Inverness, 7 ; 11. Saint Mirren, 7 ;
12. Gretna, 4.
FC Sion - GrasshopperZurich .............. 0-1
FC Zurich - NeuchâtelXamax .............. 1-0
Aarau- FC Bâle ................................... 0-3
Classement : 1. FC Bâle, 26 pts ;
2. FC Zurich, 25 ; 3. Young Boys Berne,
22 ; 4. Neuchâtel Xamax, 15 ; 5. Sion, 14 ;
6. Lucerne, 13 ; 7. Thoune, 12 ; 8. Grasshopper, 12 ; 9. Aarau, 12 ; 10. Saint-Gall,
10.
Classement : 1. FC Porto, 18 pts ;
2. SportingPortugal, 14 ; 3. MaritimoFunchal, 14 ; 4. Benfica, 13 ; 5. Guimaraes,
12 ; 6. V. Setubal, 11 ; 7. Braga, 7 ; 8. Belenenses, 7 ; 9. Leixoes, 6 ; 10. E. Amadora,
6 ; 11. Nacional Madère, 6 ; 12. Acad.
Coimbra, 6 ; 13. Naval, 5 ; 14. Boavista,
4 ; 15. U. Leiria, 3 ; 16. Paços Ferreira, 2.
PAGE 8
SAMEDI
AUJOURD’HUI
Vannes reste en tête
J ENTENTE SSG - VANNES : 1-3 (0-2)
961 spectateurs. Arbitre : M. Fourteau.
Buts. – ENTENTE SSG : Muratovic (85e) ;
VANNES : Lebouc (9e, 35e), Sammaritano
(61e). Avertissements. – Entente SSG :
Jolibois (56e), Charles (60e), Sow (84e).
ENTENTE SSG : Gaudu – Outrebon, Sow,
Freitas, Jolibois – Bounab (M’Bani, 46e),
Djeradi (Muratovic, 46 e ), Debray,
Gamiette, Dantas – Charles (Koulibaly,
60e). Entraîneur : K. Djabour.
VANNES : Revel – Poletti, Talmont (Randuineau, 76e), Hervé (Diguiny, 64e), Reynaud – Auvray, Lebouc, Danet, Quintin,
Chavas - Sammaritano (Ongmakon, 70e).
Entraîneur : S. Le Mignan.
J ROMORANTIN - SÈTE : 0-1 (0-0)
1 000 spectateurs environ. Arbitre : M.
Varela. But : Costa (64e). Avertissements.
– Romorantin : Gibert (29e), Rjillo (65e) ;
Sète : Costa (76e), Bogaczyk (90e + 1).
Expulsion. – Romorantin : Gibert (45e).
ROMORANTIN : Ardeois – Chevrier,
Durpes, Gibert, Soumaré – Oroque,
Dudoit, Simon, Rjillo (Saboureau, 71e) –
Dinet – Farssane. Entraîneur : L. Lidon.
SÈTE : Hiaumet – Rambier, Benon, Di Bartelomeo, Lécossais – Costa, Bellugou –
Chavériat (De Rueda, 79e), Llorente (El
Hajaoui, 54e) – Bogaczyk, Nouar. Entraîneur : T. Laurey.
J PAU-ISTRES : 2-3 (2-1)
700 spectateurs. Arbitre : M. Gatefin.
Buts. – PAU : Rouag (2e), Barralon (29e) ;
ISTRES : Giroud (35e, 83e), Kasso (70e).
Avertissements. – Pau : Rouag (75e),
Moreno (78e), Barralon (86e) ; Istres : Bru
(40e), Giroud (73e), Vanni (90e). Expulsions. – Pau : Bikoyoï (37e) ; Istres : Gallon
(37e).
PAU : Ott – Vigier, Bikoyoï, Keïta, Schmisser – Meslien, J.-I. Niang, Barralon –
Rouag, Moreno, Sartolou (Mocquet, 72e).
Entraîneur : J.-L. Girard.
ISTRES : Vanni – Canet, Assami, Valéri,
Scotto (Sofikitis, 28e) – Bru, Gallon,
N’Guéma (Kharbouch, 88e), Sichi (Kasso,
60e) – Giroud, Mesloub. Entraîneur : F.
Arpinon.
J CANNES-LAVAL : 2-3 (1-1)
1 200 spectateurs. Arbitre : M. Remy.
Buts. – CANNES : Blayac (38e, 66e) ;
LAVAL : Vauvy (43e, 90e + 4), Belaud (64e).
Avertissements. – Cannes : Chatila (74e) ;
Laval : Lamy (51e), Kisamba (60e).
CANNES : Debec – Ravaux, Ponroy
(Paulle, 89e), Mazel, De Magalhaes –
Losilla, Esparza, Berrier (Chatila, 60e),
Regnier (Farina, 46e) - J. Perrin, Blayac.
Entraîneur : S. Paille.
LAVAL : Balijon – Buzaré, Blanchard,
Lamy, Gibaud – Doukantie, Kisamba
(Étiemble, 84e), Belaud, Gazeau (N’Zif,
41e) – Fabien, Kiaku (Vauvy, 41e). Entraîneur : P. Hinschberger.
J CHERBOURG-BEAUVAIS : 2-1 (1-0)
2 043 spectateurs. Arbitre : M. Chat. Buts.
– CHERBOURG: Kabran (12e, 74e) ; BEAUVAIS : De Gea (59e). Avertissement. –
Beauvais : Dikaba (15e). Expulsion. –
Beauvais : Celina (90e + 4).
CHERBOURG : Ménétrier – Bleusez,
Hérauville, Barré, Aubriot – Binet (Gambillon, 76e), Kambou – Inkango, Kabran,
Correia (Kimbembé, 83e) – Mouithys (Forson, 64e). Entraîneur : N. Tosi.
BEAUVAIS : Langlois – Dikaba, Celina,
Carlier, Roland – Arroub (Choplin, 70e),
Tunani – De Gea, Ramdani, Coureur – Prévitali (Ouedraogo, 59e). Entraîneur : B.
Roux.
J PARIS FC - TOURS : 1-1 (1-0)
586 spectateurs. Arbitre : M. Delerue.
Buts. – PARIS FC : Raddas (6e) ; TOURS :
Tomas (72e). Avertissements. – Tours :
Hatchi (40e), N’Diaye (82e).
PARIS FC : Lucas – Boisseau, Ouéhi,
Mimpo, Modeste – A. Diawara, Sarr,
Macé (David, 57e), Kinkela – Raddas,
N’Diefi (Ossey, 70e). Entraîneur : J.-G.
Wallemme.
TOURS : Raimbault – Deletraz, Tomas,
Hatchi, W. Cherfa – Da. Coulibaly (Robic,
66e), Lopez Peralta, P. K. Diop, Dr. Coulibaly (D. Gomez, 90e) – T. N’Diaye, S. Diarra (Wendling, 89e). Entraîneur : D. Sanchez.
J RODEZ-NÎMES : 1-1 (1-1)
2 800 spectateurs. Arbitre : M. Grelot.
Buts. – RODEZ : Souyeux (5e) ; NÎMES :
Mostefa (10e). Avertissements. – Rodez :
Barthe (45e + 3), Laneau (54e), Castanier
(62e) ; Nîmes : Baléguhé (45e + 3), Horjak
(52e). Expulsion. – Nîmes : A. Coulibaly
(61e).
RODEZ : Sopalski – Lisembart, Barthe, A.
Camara, Ramond – Laneau, Castanier,
Cassan, Lorthioir (Rodelin, 80e) – Gormond, Souyeux. Entraîneur : F. Rizzetto.
NÎMES : S. Gimenez – Fédèle, Dussart,
Poulain, Ab. Coulibaly – Maisonneuve,
Horjak, Mostefa, Bayod (Valero, 85e) –
Ech-Chergui (Besnard, 65e), Baléguhé
(Beyrac, 79e). Entraîneur : L. Fournier.
J ARLES-CRÉTEIL : 1-1 (1-0)
500 spectateurs.Arbitre : M. Chaoui. Buts.
– ARLES : Himmes (37e) ; CRÉTEIL : Pancrate (90e + 4 s.p.). Avertissements. –
Arles : Scaffa (64e), Najih (74e), Dyduch
(80e), Hislen (82e), Corrèze (90e) ; Créteil :
Guédioura (49e), Argelier (59e), Zanoni
(63e), Mokdad (64e). Expulsions. – Arles :
Estévan (entraîneur, 90e + 4), Wolski
(après le match) ; Créteil : Argelier (après
le match).
ARLES : Novaes – Cirilli, Wolski, Jérémie
Clément, Oliveras (Dyduch, 64e) – Scaffa,
Poirier, Aliaoui, Himmes (Corrèze, 55e) –
Najih (Hislen, 80e), Sabin. Entraîneur : M.
Estévan.
CRÉTEIL : C. N’Diaye – Argelier, Loja,
Amirèche, Adjamossi – Guédioura,
Alnoudji (Zanoni, 57e), Lavoyer, Mokdad
(Tabet, 68e) – Maïga, Vareilles (Pancrate,
50e). Entraîneur : T. Goudet.
J MARTIGUES - LOUHANS-CUISEAUX : 2-1 (0-1)
350 spectateurs. Arbitre : M. Desiage.
Buts. – MARTIGUES : Ouattara (64e s.p.),
Mangara (80e) ; LOUHANS-CUISEAUX :
Zobiri (29e). Avertissements.– Martigues :
Babin (31e), Vellas (58e) ; Louhans-Cuiseaux : Bodart (34e), Moulin (64e), N’Gosso (85e). Expulsion. – Louhans-Cuiseaux :
N’Gosso (90e + 3).
MARTIGUES : Gibert – Babin, Di Maria,
Erceau, Vellas – Benaïssa, Baradji (Manelli, 76e) – Ouattara, Boronad, Mangara –
Dale (M’Ramboini, 90e + 3). Entraîneur :
P. Eyraud.
LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – Maupeu, Leduby (Joinville, 46e), Mairet, Genot
(Moulin, 61e) – Bodart – Zobiri, Mozika,
N’Gosso, Melisse – Arsène (Y. Camara,
69e). Entraîneur : S. Crucet.
J CALAIS-VILLEMOMBLE : 0-0
2 238 spectateurs. Arbitre : M. Wilmes.
Avertissements. – Calais : Rollet (90e),
Pennachio (90e + 3) ; Villemomble : Bamba (68e).
CALAIS : Chatalen – Letzelter, Congio
(Franç. Ribéry, 82e), Pédemonte (Briesmalien, 9e), Rollet – Silveirio (Bensaada, 50e),
Pruvost, Pennacchio, Kerkar – Danset,
Boutoille. Entraîneur : S. Jore.
VILLEMOMBLE : Éboué – Diomandé,
Bennai, Akabla, Bamba (Bezeme, 78e) –
Lopes Tavares (Blanchard, 73e), Do Novo,
C. Moreira, Zahiri – Yatabaré, Durand.
Entraîneur : A. Mboma.
VENDREDI
Pau - Istres ........................................... 2-3
Calais- Villemomble ........................... 0-0
Cherbourg- Beauvais.......................... 2-1
ParisFC - Tours ................................... 1-1
SAMEDI
Martigues- Louhans-Cuiseaux ........... 2-1
EntenteSSG - Vannes .......................... 1-3
Arles- Créteil ....................................... 1-1
Romorantin- Sète ............................... 0-1
Cannes- Laval .................................... 2-3
Rodez- Nîmes ..................................... 1-1
Classement
Pts J. G. N.
— — — —
1. Vannes ............. 21 11 6 3
2. Sète ................... 21 11 6 3
3. Istres ................. 21 11 6 3
4. Laval.................. 19 11 5 4
5. Cherbourg ....... 18 11 5 3
6. Tours................. 18 11 5 3
7. Nîmes................ 16 11 4 4
8. Cannes ............. 16 11 4 4
9. Beauvais .......... 15 11 4 3
10. Créteil .............. 14 11 3 5
11. Martigues ........ 14 11 3 5
12. Louhans-Cuiseaux . 13 11 3 4
13. Arles .............. 13 10 3 4
14. Paris FC ....... 12 10 3 3
15. Rodez ............ 12 11 3 3
16. Romorantin.. 11 11 2 5
17. Calais ............ 10 11 2 4
18. Entente SSG. 10 11 3 1
19. Pau ................ 10 11 3 1
20. Villemomble. 8 11 1 5
P.
—
2
2
2
2
3
3
3
3
4
3
3
4
3
4
5
4
5
7
7
5
p.
—
17
13
17
19
9
11
10
14
12
10
13
14
8
12
11
12
20
13
14
9
c. Diff.
— —
8 +9
6 +7
11 +6
10 +9
5 +4
9 +2
12 -2
13 +1
12 0
9 +1
14 -1
17 -3
12 -4
15 -3
15 -4
14 -2
19 +1
22 -9
22 -8
13 -4
Le match Arles - Paris FC (0-2, 1re journée), dont le résultat n’est pas pris en
compte dans ce classement, sera rejoué
mercredi 31 octobre.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
12 octobre, 20 heures : BeauvaisArles ; Rodez-Cherbourg ; Vannes-Pau ;
Créteil-Entente SSG ; VillemombleParis FC ; Nîmes - Louhans-Cuiseaux ;
Istres-Cannes ; Sète-Martigues ; LavalCalais ; Tours-Romorantin.
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
correspondance spéciale
lant que mardi face à Stuttgart, en C 1
(2-0).
Laissé sur le banc au profit de la paire
Puyol-Milito, Lilian Thuram s’est
échauffé mais n’est pas entré en jeu.
Excellent comportement, en revanche,
des deux Français titulaires Thierry
Henry (qui débutait dans l’axe) et Éric
Abidal, lequel signait la première
alerte. Après une course de soixante
mètres, l’ex-Lyonnais décochait une
frappe puissante à l’entrée de la surface de réparation, repoussée par
Abbiati. Dix minutes plus tard, l’Italien
signait une « toile » incroyable qui
permettait au Barça d’ouvrir le score
par un centre-tir de Messi, mal repoussé et repris par Deco (16e). Les Catalans
se mettaient à l’abri quatre minutes
plus tard, après un une-deux entre
WEST HAM
Bleu
de notre correspondant
1-0
Gardner (24e)
NATIONAL (11e journée)
ARSENAL - SUNDERLAND : 3-2 (2-1)
Temps doux. Pelouse excellente. 90 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Iturralde
Gonzalez. Buts : Deco (16e), Messi (21e), Xavi (90e). Avertissements. – FC Barcelone :
Deco (61e, croc-en-jambe sur Simao) ; Atletico Madrid : Pernia (14e, tacle dangereux
surHenry),LuisGarcia(73e, obstructionsur Deco),Pablo(76e,jeu dangereuxsurIniesta), Seitaridis (80e, jeu dur sur Henry).
FC BARCELONE: Valdès–Oleguer,Puyol(cap.),Milito,Abidal–Xavi,Iniesta,Deco
– Ronaldinho (Giovani, 81e), Henry (Bojan, 86e), Messi. Entraîneur : F. Rijkaard.
ATLETICO MADRID : Abbiati – Seitaridis, Pablo (cap.), Zé Castro (Fabiano, 46e),
Pernia – Reyes (Maxi Rodriguez, 55e), Maniche, Raul Garcia, Simao – Forlan, Agüero
(Luis Garcia, 63e). Entraîneur : J. Aguirre.
ASTON VILLA
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
Arsenal ............... 22 8 7 1 0 19 6 +13
Manchester U. ... 20 9 6 2 1 11 2 +9
Manchester C. ... 19 9 6 1 2 14 7 +7
Liverpool ........ 16 8 4 4 0 14 4 +10
Portsmouth ... 15 9 4 3 2 17 12 +5
Blackburn ...... 15 8 4 3 1 9 6 +3
Chelsea .......... 15 9 4 3 2 8 8 0
Aston Villa ..... 14 8 4 2 2 12 8 +4
Newcastle ...... 14 8 4 2 2 13 10 +3
Everton ........... 13 9 4 1 4 12 11 +1
West Ham ..... 10 8 3 1 4 9 8 +1
Reading .......... 10 9 3 1 5 10 18 -8
Birmingham .. 8 9 2 2 5 8 12 -4
Wigan ............. 8 9 2 2 5 8 12 -4
Middlesbrough ... 8 9 2 2 5 10 16 -6
Sunderland .... 8 9 2 2 5 10 16 -6
Tottenham ..... 7 9 1 4 4 16 18 -2
Fulham ........... 7 9 1 4 4 12 16 -4
Bolton ............. 5 9 1 2 6 9 14 -5
Derby County .... 5 9 1 2 6 5 22 -17
JEAN-MICHEL ROUET
Henry malchanceux,
Abidal solide
BARCELONE –
BOLTON.–
Esseulé au sein
d’une équipe
de Bolton en
perdition,
Nicolas Anelka
(à droite) n’a
pas pu
empêcher le
Chelsea de
Frank Lampard
de s’imposer
au Reebok
Stadium pour
la cinquième
fois d’affilée.
(Photo
Carl de Souza/AFP)
Gallas : « Je peux jouer samedi »
FC BARCELONE - ATLETICO MADRID : 3-0 (2-0)
WIGAN
Tevez (5 4 )
C. Ronaldo (59e, 76e)
Rooney (82e)
ARSENAL - SUNDERLAND : 3-2
LONDRES –
4-0
e
Jaune
Rouge
Jaune
ESPAGNE (7e journée)
Malouda
encore passeur
SAMEDI
MANCHESTER U.
Noir
Bleu
Noir
OÙ EN SERAIT BOLTON sans Nicolas Anelka ? Plus bas au classement,
c’est difficile. Les Wanderers ne devancent Derby County, la lanterne rouge,
qu’à la différence de buts. Mais, dans
la banlieue nord-ouest de Manchester,
le Français est un filet de lumière dans
la nuit. Que fait-il là ? Le maximum, ça,
c’est sûr. Il en est, toutes compétitions
confondues, à six buts – déjà la moitié
de son total de la saison dernière –,
dont cinq des neuf de son équipe en
Premier League.
Mais, hier, Chelsea s’est imposé pour
la cinquième fois d’affilée au Reebok
Stadium, où Bolton n’a plus marqué
contre les Blues depuis 2003, et Anelka
s’est dépensé vainement, notamment
pour venir chercher des ballons qui ne
venaient pas ou si mal, ou si haut…
Jeudi, Sammy Lee avait décidé de le
ménager en Coupe de l’UEFA, contre
les Macédoniens de Rabotnicki (1-1,
1-0), mais il fut obligé de le sortir du
banc au milieu de la seconde mi-temps
pour assurer la qualification. Son
numéro 39 fut en effet l’auteur du seul
but du match, moins de cent secondes
après son arrivée. « C’est la première
fois que je marque dès mon premier
ballon et le faire de la tête est encore
plus rare, souriait-il. Je joue bien en ce
moment et j’ai l’impression de pouvoir
être décisif à chaque action, ce qui est
une sensation très positive pour un
attaquant. »
Sauf qu’il n’eut hier que deux ballons
réellement exploitables : seul dans le
camp de Chelsea, à la conclusion d’une
contre-attaque, il mystifia Terry et
Ricardo Carvalho mais pas Petr Cech
(34e). Puis il enleva beaucoup trop un
très bon coup franc à la limite de la surface de réparation (77e). Encore un
après-midi frustrant.
Si Anelka est le joyau de Bolton,
Claude Makelele est redevenu
l’homme de base du milieu de Chelsea
dans le 4-1-4-1 vers lequel semble se
tourner Avram Grant à l’extérieur. Par
respect pour ses trente-quatre ans,
José Mourinho ne le retenait qu’un
match par semaine, mais la blessure
(mollet) d’Essien et la suspension
d’Obi Mikel en Championnat ont changé la donne. Makelele refait des
heures supplémentaires et quelques
ballons un peu vite rendus n’ont pas
altéré une production d’ensemble
digne de son statut, dans laquelle sa
rouerie et son expérience participèrent
à éteindre les braises allumées par
Bolton.
et au profit de Salomon Kalou. La balle
mit en effet six secondes pour aller de
Cech au but de Bolton via une simple
déviation de la tête de l’ex-Lyonnais
vers l’Ivoirien (1-0, 41e).
Quoique privé de son complice Didier
Drogba (suspendu), Malouda, bien en
jambes, s’était trouvé auparavant au
cœur de toutes les occasions de Chelsea : d’abord ignoré par Joe Cole (13e),
il manqua ensuite le cadre en très
bonne position (21e) et poussa Jaaskelainen à un réflexe salvateur (28e). Au
sein d’une équipe qui ne songeait plus
qu’à se défendre, son influence baissa
ensuite et, à l’entame du dernier quart
d’heure, Avram Grant le remplaça par
Andreï Chevtchenko, devenu la dernière roue du carrosse bleu. Non utilisé
à Valence, à sa grande fureur, le Ballon
d’Or 2004 est, pour Grant comme pour
Mourinho auparavant, tombé à la quatrième place (sur… quatre) dans la
hiérarchie des attaquants axiaux de
Chelsea, derrière Drogba, Salomon
Kalou et Pizarro, entré en jeu avant lui.
À Chelsea, les nouvelles sortant du
vestiaire font toujours état de tensions
qui dépassent l’entraîneur israélien,
dont les méthodes laissent ses joueurs
perplexes et qui devrait être rapidement assisté de Henk Ten Cate (Ajax
Amsterdam), l’adjoint de Frank Rijkaard à Barcelone jusqu’en 2006.
9
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
-
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Avis d'attribution
Département de publication : 37
Nom et adresse officiels de l'organisme
acheteur : communauté d'agglomération
Tour(s) Plus. correspondant : M. le président, 60, avenue Marcel Dassault B.P.
651, 37206 Tours Cedex 3, tél. : 02-47-8011-11, télécopieur : 02-47-80-11-15,
adresse internet : http://www.agglotours.fr.
Principale(s) Activité(s) du pouvoir
adjudicateur : Services généraux des
administrations publiques.
Référence de la publication : Journal
L'EQUIPE du 22 décembre 2006
Référence d'identification qui figure
dans l'appel public à la concurrence :
FB-DSP2 GESTION GOLF.
Objet : Délégation du service public relatif
à la gestion du Golf Compact Urbain de la
Plaine de la Gloriette à Tours. (Articles
L.1411-1 et suivants du Code Général des
Collectivités Territoriales et du décret
no93-471 du 24 mars 1993). (Délibération
noc - 04/11/02 en date du 25 novembre
2004, exécutoire le 29 novembre 2004).
CPV - Objet principal : 92610000
Critères d'attribution retenus :
Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction des critères
énoncés ci-dessous.
- accueil et initiation des publics scolaires,
- accueil et initiation du public non initié,
- promotion de la discipline du golf,
- accessibilité des tarifs,
- sollicitation ou non d'une aide à
l'acquisition
initiale
du
matériel
M E T I E R S
d'entretien de l'équipement,
- montant de la redevance d'exploitation
si envisagée.
Et de tout autre critère permettant de
mesurer la qualité de l'offre au regard de
ces attentes.
Type de procédure : autres.
Attribution :
Date de la délibération approuvant le
contrat : 27/06/2007.
Date de signature du contrat :
27/07/2007.
Le présent avis concerne l'attribution d'un
contrat de concession et de service
public.
Nom du titulaire / organisme :
M. Jacques VAN HAUWE, Château de la
Touche, F-37510 ballan miré. E-mail :
[email protected]. Tél. 02 47 67 96 79.
Fax 02 47 67 96 79.
Date d'attribution : 14 septembre 2007
Nombre total d'offres reçues : 4.
Autres informations :
Publications communautaires relatives
à la même consultation :
Date d'envoi du présent avis au JO :
5 octobre 2007
Autres publications antérieures au JO :
no 2006/S246-264835 du 28/12/2006.
Annonce no246, B.O.A.M.P. 255 B du
27 décembre 2006.
Date d'envoi du présent avis à la
publication : 5 octobre 2007
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TENNIS STUTTGART (WTA, indoor)
Golovin vise haut
TACHKENT (WTA, dur)
Encore superbe pendant un set hier face à Henin, la Française veut finir l’année
dans le top 15 mondial.
de notre envoyé spécial
; 65 kg.
Droitière, revers à deux mains.
Classement WTA : 87e (avant
Tachkent).
Meilleur classement : 87e.
Palmarès : 1 titre (Tachkent 2007).
Sa saison 2007 :
victoire à Tachkent ; deuxième tour
à Bogota, à Roland-Garros,
à l’US Open et à Séoul ; vainqueur
de trois tournois ITF (Fort Walton
Beach, Biarritz, Pétange).
Rezaï. « En début de saison, mon
objectif était d’intégrer le top 100,
donc le contrat est déjà largement
rempli. Je n’ai aucun point à
défendre jusqu’à la fin 2007, mais je
ne jouerai plus qu’un ou deux tournois ITF avant de préparer l’Open
d’Australie, où j’entrerai directement dans un Grand Chelem pour la
toute première fois. »
À vingt et un ans, il semble bien que
la carrière de Parmentier ait pris une
nouvelle tournure. – A. Pr.
Dotation : 101 600 /. Finale : Parmentier
b. Azarenka (BLR), 7-5, 6-2.
STUTTGART. – Tatiana Golovin a encore fait étalage de son talent cette semaine. Si elle s’organise plus professionnellement et que les blessures la laissent tranquille, alors elle pourrait sérieusement prétendre au top 10.
(Photo Daniel Maurer/AP)
642 750 /, 7-14 octobre). – Djokovic (1) ;
Gonzalez (2) ; Ljubicic (3) ; Cañas (5) ;
Moya (6) ; Chela (7) ; Baghdatis (8) ; …
Gicquel, Benneteau. Tenant du
titre : Ljubicic (CRO).
I MOSCOU (RUS, WTA, indoor,
946 723 /, 8-14 octobre). – Kuznetsova
(1) ; Sharapova (2) ; Chakvetadze (3) ;
S. Williams (4) ; Bartoli (5) ; Mauresmo
(6) ; Schnyder (7) ; Vaidisova (8) ; … Loit.
Tenante du titre : Chakvetadze (RUS).
I BANGKOK (WTA, dur, 141 302 /,
8-14 octobre). – Jankovic (1) ; V. Williams
(2) ; Peer (3) ; Razzano (4) ; Cibulkova
(5) ; Nakamura (6) ; Pennetta (7) ; Olaru
(8) ; … Brémond, Pin. Tenante du
titre : King (USA).
Strasbourg avec son mari et ses
enfants, ma mère et mon autre sœur
sont à Paris, alors ce n’est pas facile.
Quand je suis à Miami, ils me manquent et quand je suis en France, je
pense au soleil de la Floride. »
La structure d’entraînement de Tatiana Golovin n’est évidemment pas la
plus rigoureuse au monde. Et quand
on sait que même comme ça, elle est
crainte par le gratin du tennis féminin, ça laisse une jolie marge…
ALAIN DEFLASSIEUX
Dotation : 456 000 /. Finale : Henin (BEL)
b. Golovin, 2-6, 6-2, 6-1.
Record égalé pour Henin
STUTTGART –
de notre envoyé spécial
EN REMPORTANT HIER son huitième titre de la saison, Justine Henin a égalé son record datant de 2003.
Sauf que… « Là, c’est encore mieux qu’en 2003, assura-t-elle, puisque, cette année-là, j’avais joué une vingtaine de tournois alors que cette année j’en ai disputé
douze. Ça fait une belle proportion de victoires. »
La Belge appréciait d’autant plus son succès d’hier qu’il
avait été long à se dessiner : « Franchement, j’ai douté
au premier set. Je n’étais pas dans le rythme et Tatiana
jouait si bien que je me demandais si j’allais pouvoir
revenir. » Henin se félicitait aussi de voir qu’elle était
METZ –
de notre envoyé spécial
parfaitement valide en cette fin de saison. « Il me reste
deux tournois à jouer : Zurich et le Masters à Madrid. Ce
dernier tournoi reste mon objectif principal et ce serait
une grande satisfaction de porter mon total à neuf
titres. » Cela lui permettrait d’en totaliser trente-huit
sur l’ensemble de sa carrière, un nombre impressionnant, certes, mais encore loin de celui de Steffi Graf
(107), son idole, qui l’a invitée récemment à venir disputer avec elle une exhibition pour sa fondation.
« Steffi a toujours été mon modèle. Je suis très honorée
qu’elle m’ait appelée il y a quelques jours. Et c’est à elle
que je pense en remportant aujourd’hui ce titre en Allemagne. » – A. D.
TOKYO (ATP, dur)
« Bien finir la saison »
RICHARD GASQUET, dominé hier en finale par David Ferrer, a hâte
de disputer les derniers tournois de l’année, avec le Masters en ligne de mire.
Entre sa demi-finale de Wimbledon, début juillet, et son arrivée en
Asie, il y a un peu plus de deux semaines, Richard Gasquet n’avait
gagné que trois matches. Mais, en deux tournois, il vient de compiler
neuf succès pour une seule défaite, hier, en finale de Tokyo, contre
David Ferrer. Son parcours japonais, ajouté au titre conquis à Bombay
ily a huit jours, l’a parfaitement replacé dans le sprintfinal versle Masters de Shanghai (11-18 novembre). La nette défaite d’hier (6-1, 6-2)
n’a donc pas tout gâché…
« QUE S’EST-IL PASSÉ en finale,
vous avez craqué ?
– Non, je n’ai pas craqué. Physiquement, j’avais moins de jus, j’étais
émoussé par tous les matches que
j’avais dans les jambes. Je me suis
couché tard après la demie, j’ai
rejoué très tôt le lendemain (hier
midi, heure locale) et lui a très, très
bien joué. J’ai vraiment tout donné,
mais cela n’a pas suffi. Je savais que
le début du match serait primordial
Faites le
bilan pour
20 €.
et malheureusement, il m’a breaké
d’entrée, ce qui m’a compliqué
encore la tâche.
– C’est dommage car si vous
aviez gagné, vous passiez de
10e à 7e à la Race ; vous vous
seriez rapproché encore plus
du Masters…
– Oui, mais de toute façon ça se
jouera à Madrid et à Bercy (les deux
derniers Masters Series). Et puis, le
Masters n’est pas un but en soi. Mon
objectif est de bien finir la saison.
Après, si le reste en découle, tant
mieux. Bien sûr, quand je vais arriver
Premier titre sur surface dure pour l’Espagnol Tommy
Robredo, vainqueur d’Andy Murray (0-6, 6-2, 6-3).
à Madrid, j’aurai forcément ça dans
un petit coin de ma tête, car je sais
que je peux encore me qualifier, mais
je n’en fais pas une fixation.
– Allez-vous tout de même
jouer à Vienne comme prévu ?
– Non, je vais me retirer. J’ai treize
heures de vol pour rejoindre Paris
puis je me rendrai à Vienne comme le
veut le règlement, mais ensuite, je
partirai tôt à Madrid pour préparer le
tournoi. » – D. B.
Dotation : 583 300 /. Finale : Ferrer (ESP)
b. Gasquet, 6-1, 6-2.
« C’EST GÉNIAL, c’est mon premier
titre sur une autre surface que la terre.
C’est super de gagner en France, mais
la prochaine fois, ce sera plutôt à
Roland-Garros. » Tommy Robredo au
micro des Arènes de Metz. En français
dans le texte. Pas mal pour quelqu’un
qui n’a jamais appris la langue de Voltaire. « Quand j’étais jeune, j’ai fait
pas mal de tournois en partageant la
chambre de Julien Cassaigne (385e
ATP en 2003) et comme je suis catalan
et que notre langue est assez proche
du français, voilà… » Le tennis, en
revanche, il l’a appris. Très sérieusement. Mais il n’avait pas fini de potasser le chapitre « surfaces dures ».
C’est fait.
Finaliste en début d’année à Auckland
et il y a quinze jours à Pékin (battu par
Gonzalez), il est allé cette fois au bout.
L’affaire avait pourtant bien mal commencé avec ce premier set perdu 6-0
en vingt-deux minutes ! Emprunté,
avec une balle ne sortant pas de la
raquette, l’Espagnol vécut un cauchemar. « J’avais choisi une tactique :
jouer son revers et ça ne marchait pas.
Je ne me suis pas découragé. Au deuxième, j’ai commencé à jouer son coup
droit. On a vu la différence. » On a surtout vu qu’il était enfin bien réveillé. Sa
balle avançait malgré le lift. Et Murray
commençait à s’énerver en dépit du
visage zen de Brad Gilbert, suçant assi-
dûment des sucettes dans la loge des
joueurs. « C’est surtout mon service
qui m’a lâché, affirmait l’Écossais.
Avec un joueur comme Robredo qui ne
donne pas grand-chose, il faut essayer
de trouver des points gratuits. Je suis
jeune. Je retiendrai la leçon. »
51 % de premières, pas terrible en
effet. Mais il y a eu aussi ces fautes
directes que la feuille de match ne
comptabilise pas et qui permirent à
son adversaire de breaker tôt et de
faire la course en tête dans les deux
dernières manches. « C’est une bonne
semaine malgré tout avec des victoires
bonnes pour la confiance, comme celle
sur Cañas, poursuivait-il. Je me rapproche de mon meilleur niveau. Mais
pour le Masters, il faut être réaliste, je
suis trop loin. » Pas Robredo, qui,
grâce à son succès messin, grimpe de
la 12e à la précieuse 8e place de la Race.
« Tout va se jouer dans les deux derniers Masters Series à Madrid et à
Paris, analysait-il en refusant de se
réjouir de la défaite de Gasquet le
matin à Tokyo. Le tirage au sort jouera
un rôle important. Pas bon d’être trop
près de Federer ou Nadal. » Mais son
rêve reste de gagner Roland-Garros.
« Je suis prêt à parler en chinois au
micro », assure le polyglotte. – P. Co.
Dotation : 353 450 /. Finale : Robredo
(ESP) b. Murray (GBR), 0-6, 6-2, 6-3. Double.
– Finale : Clément-Llodra b. FyrstenbergMatkowski (POL), 6-1, 6-4.
RÉSULTATS
I STOCKHOLM (ATP, indoor, 680 250 /, 7-14 octobre). – Premier tour : Monaco (ARG)
b. Eleskovic (SUE), 6-3, 6-3.
I VIENNE (AUT, ATP, indoor, 642 750 /, 7-14 octobre). – Premier tour : Haase (HOL) b. Calleri (ARG), 4-6, 6-3, 6-3.
REVIVEZ LES MEILLEURS MOMENTS
DE LA SAISON 2006-2007.
Un bilan complet de la L 1 et de la L 2, la Coupe de France,
la Coupe de la Ligue et les Coupes d’Europe, l’équipe de France et
les principaux Championnats étrangers.
« Football 2007 », 189 pages, 20 €, en librairie.
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LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
encore que dix-neuf ans), cela fait
déjà trois ans qu’elle est capable
d’inquiéter les meilleures sur le circuit WTA. Le problème, c’est qu’elle
n’a jamais réussi à jouer à son meilleur sur de longues périodes. Question d’organisation personnelle avec
d’éternels problèmes sur le choix de
ses coaches et, surtout, de contretemps dus à des blessures. Son objectif de fin de saison (rallier le top 15)
est tout à fait atteignable. Et si (on dit
bien si…) elle gère sérieusement sa
préparation pour 2008, elle est tout à
fait capable de rejoindre rapidement
Marion Bartoli aux portes du top 10.
Son intention est-elle de bosser très
dur à l’intersaison ? Avec Mats
Wilander, coach quasi fantôme
depuis que la FFT l’a débauché pour
elle fin juillet ? « Je ne sais pas trop ce
qui va se passer. Je suis partagée
entre Miami, où j’ai mon appartement, mes amis, tout ça sous un climat que j’adore, et la France, où
habite toute ma famille, répond-elle
innocemment. Ma sœur Oxana est à
Tommy,
le nouveau « dur »
Bleu
I VIENNE (AUT, ATP, indoor,
à Cucq.
Jaune
Rouge
Jaune
I STOCKHOLM (ATP, indoor,
680 250 /, 7-14 octobre). – Blake (1) ;
Ferrer (2) ; Haas (4) ; Monaco (5) ; Nieminen (6) ; Karlovic (7) ; Verdasco (8) ; …
Clément, Llodra. Tenant du titre :
Blake (USA).
(FRA)
,
Noir
Bleu
Noir
I MOS CO U (RU S, A TP , i nd oor ,
706 510 /, 8-14 octobre). – Davydenko
(1) ; Youzhny (2) ; Murray (3) ; Mathieu
(4) ; Safin (5) ; Starace (6) ; Tursunov (7) ;
Kohlschreiber (8) ; … Mahut, Tsonga,
Santoro, Grosjean, Serra. Tenant du
titre : Davydenko (RUS).
Pauline PARME
METZ (ATP, indoor)
AGENDA
Les têtes de série et les Français(es) engagé(e)s cette semaine.
La jeune Française a remporté en Ouzbékistan
son premier titre sur le circuit principal.
ET DIRE QU’EN ARRIVANT à
Tachkent Pauline Parmentier n’avait
jamais dépassé le deuxième tour
d’un tournoi du grand circuit… Une
semaine plus tard, voilà la Française
auréolée de son premier titre (de
catégorie Tier IV), après avoir dominé hier en finale la Biélorusse Victoria Azarenka (35e mondiale et tête de
série no 1), qui avait crée la sensation
lors du dernier US Open en sortant
Martina Hingis.
« C’est un truc de dingue, s’amusait
Parmentier après sa victoire. Je suis
super contente. Je jouais bien depuis
le début de l’année, notamment à
l’US Open (sortie des qualifications,
elle avait atteint le deuxième tour),
mais, là, c’est quand même un peu
une surprise ! D’autant qu’au début
de la finale j’étais hyper tendue et
impressionnée. Azarenka est une
fille qui joue vite et fort, et je me suis
retrouvée menée 5-3. Mais, à ce
moment-là, je me suis dit : “Si tu
continues, tu vas avoir des regrets”,
et j’ai gagné le premier set 7-5.
Après, dans le second, elle a commencé à douter et à faire des
fautes. »
Ancienne pensionnaire de l’académie Mouratoglou, Parmentier évolue seule avec son entraîneur depuis
janvier dernier. Cent quatre-vingtième mondiale en début d’année,
membre du top 100 depuis son beau
parcours à l’US Open (auquel il faut
ajouter trois titres ITF remportés
cette saison), elle fera aujourd’hui
son entrée dans le top 60, juste derrière sa copine Alizé Cornet mais
devant Nathalie Dechy et Aravane
STUTTGART –
COMME L’AN DERNIER, Tatiana
Golovin s’est arrêtée en finale du
tournoi de Stuttgart, mais en mieux...
Hier, la manière avec laquelle elle
ballotta, pendant un peu plus d’un
set, la numéro 1 mondiale Justine
Henin, au lendemain d’une victoire
sans bavure sur la numéro 2 (Kuznetsova), donne à la jeune Française une
stature de plus en plus imposante.
Saura-t-elle durer à ce très haut
niveau pour continuer à faire grimper
so n cl a ss e m e n t c o mm e e l l e
l’entend ? Retour sur sa belle
semaine allemande et sur ce qui peut
l’attendre…
UNE FINALE À DEUX VITESSES. –
L’autorité avec laquelle Tatiana
Golovin a conclu le premier set 6-2
face à la numéro 1 mondiale laissa le
stade pantois. Dans le dernier jeu, au
summum de son inspiration, elle distribua, comme à la parade, en alternant les coups droits ultra décroisés
avec des angles incroyables et des
balles très profondes le long de la
ligne. Vraiment du grand art. Après
une telle démonstration, c’était à se
demander si la Française n’allait pas
épingler les deux meilleures joueuses
du monde en deux jours. Mais Justine
Henin n’est pas Svetlana Kuznetsova.
Prise au piège, elle trouve presque
toujours les ressources nécessaires
pour refaire surface. Et à 2-2 au deuxième set, elle réussit un break capital… « J’ai loupé la balle de 3-2, et la
fatigue que je commençais à ressentir depuis le début du deuxième set
s’est faite de plus en plus pesante,
reconnut Golovin. À l’inverse, Justine
se sentait de mieux en mieux et elle a
vite retrouvé son meilleur niveau
pour conclure au troisième set. »
UNE SEMAINE EN OR. – La défaite
d’hier ne jette aucun voile sur la belle
période que traverse Golovin :
« Après mon horrible US Open, il fallait que je réagisse et maintenant je
peux dire que je suis contente de ce
qui s’est passé ces trois dernières
semaines : victoire à Portoroz, deux
bons matches et une défaite contre
Ivanovic à Luxembourg, finale à
Stuttgart en battant la numéro 6
(Chakvetadze) et la numéro 2 avec
pour finir un super premier set contre
Henin. Dans une saison, on traverse
forcément des bonnes et des moins
bonnes périodes et quand on se sent
comme je me sens en ce moment, on
est habité par une telle confiance
qu’on aborde les matches dans les
meilleures conditions. Malgré la fatigue physique et mentale, j’espère
que je vais rester dans les mêmes dispositions jusqu’à la fin de la saison. Je
ne cache pas que mon objectif est de
terminer l’année dans le top 15. Pour
cela, j’ai encore deux ou trois tournois à jouer : Zurich et Québec, avec
peut-être Linz entre les deux, ça
dépendra de mon état physique. »
UNE ASCENSION À ORGANISER.
– Il est évident depuis des années que
Tatiana Golovin possède le potentiel
d’une top 10. Ultra précoce (elle n’a
La révélation
Parmentier
11
Bleu
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ESCRIME CHAMPIONNATS DU MONDE
Des habitudes en or
Conduits par Fabrice Jeannet, les épéistes ont conclu la razzia dorée des Bleus, sous l’œil admiratif des techniciens du monde entier.
Les équipes favorites ont
tenu inégalement leur
rôle hier pour la dernière
journée des
Championnats du monde.
Au fleuret féminin, l’Italie
de Vezzali a disparu dès
les quarts de finale,
laissant le titre aux
Polonaises. En revanche,
avec la victoire du
quatuor Érik
Boisse-Ulrich
Robeiri-Jérôme et Fabrice
Jeannet, les Tricolores
ont réalisé la passe de
trois à l’épée. La France
termine en tête du
tableau des médailles.
chain aux Jeux », lâche le vice-champion du monde érik Boisse, le seul
avec Fabrice Jeannet à avoir été de
toutes les batailles.
Ce triomphe de la bande de l’entraîneur Stéphane Riboud consacre la
suprématie de la France dans les
épreuves par équipes : sur six possibles elle a remporté quatre
médailles d’or (sabre femmes, fleuret hommes, épée pour les deux
sexes) et une d’argent (sabre messieurs), aucune nation ne dit mieux
sur la planète. C’est carrément le
même bilan que l’an passé avec un
petit peu plus de médailles individuelles (trois contre une).
Cette homogénéité fait l’admiration
des étrangers, mais n’étonne per-
sonne. « La France a toujours eu de
bonnes équipes, souligne Alexandre
Romankov, codétenteur du record
des victoires individuelles aux Mondiaux (5) et aujourd’hui président de
la Fédération de Biélorussie. Pour
moi, c’est tout à fait normal. Il y a
dans ce pays une grande tradition,
de bons entraîneurs, beaucoup de
clubs, de bonnes structures et des
moyens financiers importants. Tous
les facteurs nécessaires pour une
telle performance. »
« En fait, ce qui fait la différence pour
les Français, c’est la qualité des troisièmes et quatrièmes tireurs »,
estime Manfred Kaspar, entraîneur
allemand d’épée, avant qu’Angelo
Mazzoni, le coach de l’équipe ita-
lienne défaite hier par les Bleus, ne
surenchérisse : « Derrière les escrimeurs présents ici, il y a en France
cinq, six, sept tireurs de bon niveau.
C’est quand on possède un groupe
comme ça qu’on peut monter au plus
haut niveau. »
Moins de concurrence
par équipes
Si l’entraîneur de Valentina Vezzali,
Giulio Tomassini, estime (en exagérant un peu) que dans les équipes
françaises « les quatre escrimeurs
alignés ont la plupart du temps tous
le niveau pour gagner en individuel », il reste que, pour la deuxième
année consécutive, les Tricolores
reviennent sans titre en solo des
Championnats du monde. « Il
semble qu’il y ait pour les Français
trop de tension dans l’individuel et ils
n’arrivent pas à maintenir leur
concentration durant toute une rencontre », reprend Tomassini.
Reste qu’il est difficile d’être partout
au top : aucun des champions sacrés
individuellement n’a réalisé le doublé par équipes à Saint-Pétersbourg.
Ce n’est d’ailleurs pas arrivé depuis
la fleurettiste Boïko et la Russie en
2002. Il est dur d’être présent sur les
deux tableaux. Et la France l’est sur
l’un d’eux.
La valeur d’un titre est-elle la
même ? L’escrime est avant tout un
sport individuel, mais certains avancent des analyses différentes. Ainsi,
le Hongrois Gyösö Kulcsar, champion olympique en 1968 et coach des
épéistes hongrois : « En individuel, il
suffit d’être dans un bon jour pour
s’imposer, dit-il. Regardez mon
neveu Krisztian qui gagne ici après
être passé par cinq morts subites !
Mais pour remporter le « par
équipes », c’est autre chose. »
Si Romankov insiste sur « la plus
grande fierté » qu’il y a à s’imposer
par équipes, Manfred Kaspar relativise la densité : « Pour l’épée, il y a
sans doute quatre-vingts tireurs
pouvant entrer en quarts de finale et
quarante qui peuvent gagner une
médaille. Par équipes, il y a une
dizaine de nations qui peuvent
s’imposer. »
Les titres collectifs sont promis à des
États possédant culture et moyens. À
cette aune, il n’y a effectivement pas
200 pays capables d’aligner une
équipe performante, et la patrie du
bon vin appartient à ce cercle privilégié. C’est une réalité. Encore faut-il
savoir en tirer avantage. Les Français
ont une nouvelle fois montré à SaintPétersbourg qu’ils savaient le faire.
MARC VENTOUILLAC
(*) Le record de titres (mondiaux et
olympiques) consécutifs est codétenu
par la Hongrie au sabre masculin, avec
huit victoires de 1951 à 1958, et l’URSS
au fleuret masculin de 1959 à 1966. À
l’épée, le record est détenu par l’Italie
avec sept titres de 1952 à 1958.
FEMMES
Fleuret par équipes
1.POLOGNE
2.RUSSIE
3. Japon
Huitièmes de finale : Japon - France (Maitrejean, Moumas, Seigneur, Wuillème), 30-21.
Matches de classement : France - Grande
Bretagne, 45-19 ; France - Venezuela,
34-30 ; France - États-Unis, 24-19.
Quarts de finale : Japon - Italie, 17-16 ;
Pologne - Chine, 45-42 ; Hongrie - Allemagne,
31-30 ; Russie - Roumanie, 39-16.
Demi-finales : Pologne - Japon, 27-21 ; Russie - Hongrie, 29 - 23.
Finale : Pologne (Gruchala, Kryczalo, Mroczkiewicz, Wojtkowiack) - Russie (Lamonova,
Rouzavina, Khakimova), 26-25.
Match pour la troisième place : Japon Hongrie, 33-31.
Classement final : 1. Pologne ; 2. Russie ; 3.
Japon ; 4. Hongrie ; 5. Italie ; 6. Roumanie ; 7.
Allemagne ; 8. Chine ; 9. France.
SAINT-PÉTERSBOURG –
(RUS)
de notre envoyé spécial
À LA HAUSSE
Russie
Allemagne
Hongrie
Italie
Pologne
Chine
Ukraine
Corée du Sud
Estonie
Japon
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SAINT-PÉTERSBOURG. – Jérôme Jeannet (à droite), ici en finale face à l’Italien Carozzo, repart de Saint-Pétersbourg avec deux médailles : de bronze
en individuel, d’or par équipes.
(Photo Mao)
MICHEL SICARD, le DTN, se réjouissait du bilan
français à l’exception de la contre-performance
des filles au fleuret.
« La puissance d’un sport »
« POUR LA TROISIÈME fois de
suite, la France finit en tête du
tableau des médailles. Qu’est-ce
que cela vous inspire ?
– Cela montre la régularité et la pérennisation de nos résultats au plus haut
niveau. C’est la puissance d’un sport.
Je ne cours pas forcément après ce
classement, car ce qui m’intéresse
avant tout, c’est la couleur des
médailles et leur quantité. Mais, c’est
fort, cela veut dire que la France est
présente dans toutes les armes, alors
qu’il y a de plus en plus de concurrence.
Ici, notre fourchette était comprise
entre 4 et 6 médailles. En fonction des
aléas, on a porté le curseur à huit
médailles. C’est un bilan très satisfaisant.
– Quelles sont les satisfactions ?
– Voir des armes comme l’épée ou le
fleuret chez les hommes réussir un tri-
plé mondial, c’est vraiment fort. De
même, l’épée dames est toujours présente avec un minimum de deux
médailles à chaque fois, ce n’est pas
donné à tout le monde. Après avoir
réalisé le doublé Championnats
d’Europe-Championnats du monde
cette année, les sabreuses, elles, sont
très bien placées pour les Jeux l’an prochain, tout comme les épéistes masculins.
– Quid du fleuret femmes qui
peut quasiment dire adieu aux
Jeux ?
– Quand on regarde le classement aux
points, il y a encore une petite chance.
Mais cela va être le parcours du combattant. Il faudra forcément changer
des choses, mais on ne peut pas
prendre de décisions à chaud. »
– A. La.
FLEURET FEMMES
Les médailles de la
a France
aux Championnats
s
du monde*
Pékin, mission impossible ?
Neuvièmes, les fleurettistes françaises semblent avoir perdu toute chance de disputer
l’épreuve par équipes aux Jeux.
SAINT-PÉTERSBOURG –
de notre envoyée spéciale
10
1
0 dontt 2 or)
10 ddontt 4 or))
10
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8
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((dont 4 or)
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(dont 4 or)
5
((dont
nt 1 or))
4
(dont 1 or)
1999
2001
2002
2003
2005
2006
2007
* Depuis l’apparition du sabre féminin.
LA MOQUETTE autour de la piste est
verte, mais il n’y a plus beaucoup
d’espoir pour les fleurettistes françaises. Éliminées hier par les Japonaises en huitièmes de finale (30-21),
elles sont dans une situation extrêmement critique pour espérer se qualifier
par équipes aux Jeux de Pékin.
Remontée de 5 touches par la Japonaise Sugawara, Mélanie Moumas
quitta la dernière la piste de la défaite,
un mouchoir pour écoper sa peine. « Je
m’en veux, bien sûr, dit-elle. Mais
toutes les autres filles ont déjà pris
l’eau une fois dans leur carrière par
équipes… » D’ailleurs, ni Wuillème, ni
Maitrejean – suppléant Moumas –, ni
Seigneur ne réussirent à trouver la
brèche dans la muraille japonaise, une
équipe si solide qu’elle se permit le
luxe d’éliminer l’Italie de Vezzali
(17-16) avant de se couvrir de bronze.
« On n’a pas fait ce qu’il fallait. J’ai
l’impression de me revoir huit ans en
arrière, raconte l’ancienne Wuillème
quand la France perdit d’une touche
contre l’Ukraine sa qualification pour
les Jeux de Sydney en 2000. Là, on a
juste envie de rentrer chez nous. Si on
perd en huitièmes de finale, c’est
qu’on n’a pas notre place aux Jeux… »
« C’est un gros sentiment de déception, car c’est tout un travail foutu en
l’air », ajoute l’entraîneur Olivier Lambert. Pourtant, comme elles l’avaient
montré avec leur médaille de bronze
aux Mondiaux 2005 et en montant à
plusieurs reprises sur des podiums de
Coupes du monde en 2005 et en 2006,
les Bleues possèdent un réel potentiel.
Qu’en ont-elles fait pour descendre
ainsi en enfer cette année ? Selon le
DTN Michel Sicard, il y a d’abord une
mauvaise approche du jeu : « Elles se
contentent de bouger la main ou les
jambes sans jamais prendre la décision
de toucher. Elles perdent sans vraiment combattre. » En juin 2006, la
blessure de l’une des pièces maîtresses, Corinne Maitrejean, n’aida
pas à la stabilité d’une équipe en
apprentissage de la performance.
Cette saison, le groupe, athlètes et
entraîneur, n’a pas toujours été serein
non plus pour des raisons personnelles.
Voilà pour le passé douloureux. Le
futur, lui, passera forcément par un
« Grenelle » du fleuret féminin français. Avant cela, les Bleues comptent
énormément sur les deux dernières
Coupes du monde par équipes, à
Gdansk puis à nouveau à Saint-Pétersbourg, au printemps prochain, pour
jouer leur va-tout. Dixième au classement olympique, elles se battront avec
l’Allemagne qui les devance de
15 points seulement (*). Ensuite, seulement, si cela ne passait pas, une ou
deux Françaises pourraient jouer leur
carte individuelle pour Pékin dans un
éreintant marathon qualificatif.
« L’espoir fait vivre », se raccrochait
Mo um a s . M a is, h ie r, il éta i t
infime. – A. La.
(*) Huit nations se qualifient par équipes
aux JO : les quatre premières au classement mondial au 31 mars 2008 plus la
meilleure de chaque zone continentale.
Presque sans faute
À l’exception du fleuret féminin, la France s’est parfaitement positionnée pour les Jeux de Pékin.
SAINT-PÉTERSBOURG –
de notre envoyée spéciale
EN TROIS JOURS, grâce aux épreuves par équipes, la France a renversé la
vapeur pendant les Championnats du monde à Saint-Pétersbourg, qui se sont
achevés hier. Stagnant en milieu de tableau lors des individuels, avec trois
récompenses à l’épée (argent pour Érik Boisse et bronze pour Maureen Nisima
et Jérôme Jeannet), elle a une nouvelle fois assis sa suprématie mondiale collectivement avec, comme l’an passé à Turin, quatre titres. Grâce à cela, elle
termine pour la troisième édition de suite en tête de la hiérarchie mondiale,
avec huit médailles (dont l’argent décroché par les sabreurs).
LES JEUX SONT FAITS
Pour la qualification aux Jeux Olympiques l’an prochain, la campagne
de Russie rapportait un précieux
jackpot de points pour les armes
représentées par équipes à Pékin
(sabre et épée hommes ; sabre et
fleuret femmes). À ce petit jeu, les
sabreuses ont eu la meilleure
main. En conservant leur couronne
mondiale, les Bleues possèdent une
telle avance au classement olympique qu’elles peuvent d’ores et déjà
basculer dans la préparation pour
Pékin. Même si leur marge est moins
large, les épéistes, sacrés hier,
semblent d’autant plus hors
d’atteinte que leur régularité au
sommet depuis quatre Championnats (JO et Mondiaux) est tout simplement exceptionnelle. Vice-champions du monde, les sabreurs sont
aussi en tête du ranking, mais la
concurrence européenne restera très
dense jusqu’au 31 mars 2008, date
de bouclage pour les huit nations
qualifiées. Le fleuret masculin, lui,
sera réduit à l’individuel aux Jeux,
mais Erwann Le Pechoux, cinquième, a sans aucun doute validé
son visa pour l’Asie.
LES JEUX SONT À FAIRE
Après sa décevante dix-septième
place individuelle, Laura Flessel
n’a pas creusé l’écart escompté à
Saint-Pétersbourg en vue d’une quatrième participation olympique.
Comme elle le craignait, la championne d’Europe n’est pas parvenue
à courir deux échéances à la fois
c et t e a n n é e ( C h a m p i o n n a t s
d’Europe et du monde). Sa contreperformance ainsi que celle de Hajnalka Kiraly relanceront au printemps prochain la lutte franco-fran-
çaise dans les neuf dernières
épreuves de Coupe du monde sélectives pour la course aux Jeux (deux
Françaises maximum seront qualifiées). Même si, avec 104 points,
Maureen Nisima n’est actuellement
que troisième au classement francofrançais (1re Flessel, avec 142 pts, et
2e Kiraly, avec 116 pts), la Martiniquaise s’est relancée avec sa
médaille de bronze. De même, le
printemps sera chaud chez les fleurettistes entre Marcel Marcilloux
et Brice Guyart, en concurrence
pour le dernier ticket. Deux points
seulement séparent les deux
hommes, autant dire rien au vu des
huit confrontations de Coupe du
monde à venir. À ce jour, le champion olympique Guyart n’est pas
assuré de pouvoir remettre sa
couronne en jeu.
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
LES DÉCEPTIONS
Au-delà de la grosse claque des fleurettistes françaises (voir par ailleurs),
on notera d’autres détails à corriger
pour un avenir plus brillant, sur le
plan individuel notamment. On
l’avait remarqué l’an passé à Turin
mais, en solo, les Français ont souvent du mal à conclure leur combat
quand ils ont l’avantage. À l’image
des leaders, Laura Flessel, AnneLise Touya, Erwann Le Pechoux ou
Brice Guyart. Aux JO à Pékin, ces
petits riens peuvent faire la différence et se convertir en médailles.
LES SATISFACTIONS
Les Français ont, semble-t-il, retenu
la leçon des Mondiaux à Cuba, en
2003, où ils avaient tous flanché
sous l’enjeu de la qualification aux
Jeux d’Athènes. Ici, ç’a marché ! Au
titre des satisfactions personnelles,
on en retiendra de deux ordres. D’un
côté, le retour au plus haut niveau de
Maureen Nisima après deux ans
de blessures, même si elle reste
d’une fragilité de cristal, comme l’a
prouvé son nouveau pépin à la cuisse
droite lors du titre collectif. D’un
autre, les deux révélations de
l’épreuve avec la sabreuse Carole
Vergne (22 ans) et l’épéiste
Audrey Descouts (27 ans), essentielles lors de leur premier titre mondial par équipes. Mais, si Vergne
peut aujourd’hui rêver de Jeux, Descouts, elle, ne peut espérer y participer qu’en 2012. D’ici là, elle regardera ceux de Pékin à la télé et
encouragera des Bleus qui, à SaintPétersbourg, se sont presque tous
mis idéalement sur orbite.
ANNE LADOUCE
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Total
France
La Chine
À un an d’accueillir les Jeux, elle
ramène autant de médailles que l’an
passé (3), mais aucun titre contre
2 en 2006.
Le sabre féminin américain
Aucune médaille alors qu'elles avaient
réalisé le triplé en individuel en 2006
et terminé deuxième derrière la France.
Qualification olympique très
compromise pour
Marcel Fischer (SUI, épée,
champion olympique en titre)
Pavel Kolobkov (RUS, épée,
quadruple champion du monde)
Timea Nagy (HON, épée, double
championne olympique 2000 et 2004).
Bleu
Rouge
À LA BAISSE
Tableau
des médailles
Jaune
Bleu
Jaune
Valentina Vezzali (ITA, fleuret)
Stanislav Pozdniakov (RUS, sabre)
Ils égalent le record de cinq
victoires, d’Alexandre Romankov.
Peter Joppich (ALL, fleuret)
À 24 ans il remporte son troisième
titre.
La France
En tête du tableau des médailles avec
quatre titres pour un total de huit
médailles.
Noir
Noir
ILS ÉTAIENT CONTENTS, certes,
mais, après leur victoire, les épéistes
français n’ont pas explosé de la joie
démonstrative dont font preuve
d’autres nations en pareille circonstance. « Ce n’est pas comme si
c’était la première fois, souligne
Jérôme Jeannet. On est supercontents, mais ce qui dominait, c’était la
sensation du travail bien fait. »
Les victoires par équipes, les épéistes
en ont l’habitude. Hier, en dominant
aisément l’Italie en finale 45-38,
Ulrich Robeiri, Érik Boisse et les
frères Jeannet ont apporté à la
France son troisième succès consécutif dans la discipline. Aussi bien
que les fleurettistes vendredi soir !
Un peu mieux, même : en effet, à ces
trois couronnes mondiales, il
convient d’ajouter le titre olympique
décroché à Athènes en 2004. Un
exploit que jamais une équipe française n’avait réalisé (*). « Le but
maintenant, c’est de faire cinq succès d’affilée en gagnant l’an pro-
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
RÉSULTATS
HOMMES
Épée par équipes
1. FRANCE
2. ITALIE
3. Hongrie
Huitièmes de finale : France (Boisse, F.
Jeannet, Robeiri) - Estonie, 45-35.
Quarts de finale : France (Boisse, F. et J.
Jeannet) - Russie, 45-33 ; Espagne - Pologne,
45-39 ; Italie - Ukraine, 31-30 ; Hongrie Venezuela, 32-17.
Demi-finales : France (F. et J. Jeannet,
Robeiri) - Espagne, 45-40 ; Italie - Hongrie,
32-27.
Finale : France (F. et J. Jeannet, Robeiri) Italie (Confalonieri, Carozzo, Rota), 45-38.
Match pour la troisième place : Hongrie Espagne, 45-40.
Classement final : 1. France ; 2. Italie ; 3.
Hongrie ; 4. Espagne ; 5. Ukraine ; 6. Russie ;
7. Pologne ; 8. Venezuela.
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET CHAMPIONNAT D’EUROPE FEMMES
« La risée de l’Europe »
YVAN MAININI, le président de la Fédération, vit très mal l’échec du basket français, accentué par la déception des filles.
À la tête de la Fédération française de basket-ball (FFBB) depuis
1992 avec un mandat courant jusqu’en 2008, Yvan Mainini était
présent en Italie pour assister au crash de l’équipe de France féminine qui succède au fiasco des garçons. Le président a fait face hier
à Chieti aux interrogations et aux critiques.
CHIETI – (ITA)
de notre envoyée spéciale
« Jacky (Commères)
est un homme d’une
grande honnêteté »
Tout est à reconstruire
ELLES ONT BU LE CALICE jusqu’à la lie. En perdant hier son dernier match de l’Euro face à la Belgique, l’équipe de France a concédé sa cinquième
défaite en neuf matches. Cela ne change pas fondamentalement les choses puisque, depuis samedi, l’objectif olympique était raté, mais cela
confirme le grand malaise de cette équipe. Devant
l’ampleur de l’échec, Jacky Commères a présenté
sa démission. Et comme l’avenir international de
certaines joueuses est flou, le chantier de la
reconstruction pour les qualifications de l’Euro
2009 est immense.
AVEC QUEL COACH ?
On peut reprocher beaucoup de choses à Jacky
Commères (48 ans) sur cet Euro mais sûrement pas
son honnêteté et son sens des responsabilités. Hier,
après la défaite contre la Belgique, l’entraîneur de
l’équipe de France, nommé le 18 décembre dernier,
a assumé pleinement, sans chercher de faux-semblants. « On m’a nommé à la tête de cette équipe
avec pour objectif la qualification pour le TQO
(Tournoi de qualification olympique), a-t-il expliqué
avec dignité. Non seulement il n’est pas atteint,
mais en plus on a reculé nettement dans la hiérarchie européenne. Je ne vois pas comment je pourrais ne pas en tirer les conséquences. Je pense que la
meilleure solution est maintenant que cette équipe
soit dirigée par quelqu’un d’autre que moi. Là,
maintenant, je n’ai pas envie de continuer parce que
l’échec est important dans l’expression collective de
l’équipe et que j’en suis responsable. »
Si la Fédération accepte sa démission, son succes-
FINALE
sous Prozac. « La cohabitation n’était pas idéale. Il
s’est passé des choses inacceptables », a lâché
hier Céline Dumerc, la meneuse de Bourges, qui en
avait visiblement gros sur la patate. « On a manqué de leaders. Un leader doit apporter du leadership mais aussi être performant sur le terrain.
Sinon, les jeunes montrent du doigt ce qui fait
mal », a confirmé Jean-Pierre De Vincenzi, le DTN.
Principales concernées : les championnes
d’Europe 2001, Lawson-Wade (28 ans), SauretGillespie (31 ans), Le Dréan (30 ans) et Dijon
(31 ans). Elles n’ont effectivement pas toujours
apporté tout ce qu’on peut attendre d’elles sur le
terrain. Est-il pourtant raisonnable d’envisager
l’avenir sans elles ? Lawson a exprimé son désir de
continuer alors qu’Audrey Sauret-Gillespie et Sandra Le Dréan se sont donné un temps de réflexion
et que Sandra Dijon, maman, pourrait être tentée
d’arrêter.
seur devra travailler dans l’urgence pour assurer la
qualification à l’Euro 2009. Comme souvent, le nom
de Laurent Buffard revient avec insistance. L’ancien
coach de Valenciennes a terminé sa mission a la tête
de l’équipe de Belgique par une victoire contre la
France. Il connaît bien les joueuses et présente
l’avantage d’avoir l’expérience du coaching en club.
Longtemps, il n’a pas été dans les petits papiers de
la Fédération. Mais cela pourrait changer et il a rencontré Jean-Pierre De Vincenzi durant l’Euro. Sûrement pas pour lui parler de sa future équipe d’Ekaterinbourg. L’autre candidat naturel est Pierre
Vincent, l’adjoint de Commères lors de cet Euro.
Entraîneur des juniors champions d’Europe en
2000, il a aussi l’expérience du haut niveau avec
Bourges. Une autre piste, enfin, émane directement
de la filière fédérale et pourrait conduire à Francis
Denis, entraîneur des – de 20 ans. La prochaine
échéance étant en septembre 2008, la Fédération
ne va pas se précipiter pour nommer quelqu’un,
attendant déjà de faire un débriefing complet avec
Jacky Commères.
Comme le réservoir n’est pas inépuisable, il ne sera
pas facile de les remplacer si elles arrêtent. Surtout
que le futur sélectionneur devra aussi convaincre
Sandrine Gruda. Nommée hier meilleure joueuse
Espoirs de l’année, la future intérieure d’Ekaterinbourg pourrait avoir envie de goûter à la WNBA
l’été prochain. « Je vais déjà soigner mon genou,
a-t-elle expliqué. C’est trop tôt pour savoir ce que
je vais faire. Je ne dis pas non, je ne dis pas oui. »
Bref, tout va bien.
AVEC QUELLES JOUEUSES ?
Contrairement aux garçons, les féminines n’ont
pas le souci de la NBA qui pourrait les priver de
joueuses. Il n’empêche qu’un certain nombre de
questions se posent autour de l’identité de celles
qui composeront le groupe pour les qualifications
de 2008. Une fissure est apparue cette année entre
les plus anciennes et la jeune génération qui
pousse, créant des difficultés dans un groupe qui a
ressemblé souvent à un séminaire de dépressives
MATTHIEU BARBEROUSSE (avec L. T.)
RUSSIE - ESPAGNE : 74-68
Impériale Russie
Après les garçons, les filles ont remporté le titre européen en dominant aussi l’Espagne.
CHIETI –
de notre envoyé spécial
LA RUSSIE A REMPORTÉ, hier,
son deuxième titre de championne
d’Europe féminine depuis la chute de
l’URSS après celui de 2003. Avec le
sacre des garçons en Espagne, c’est
un doublé retentissant qui n’avait
plus été réalisé depuis… l’URSS en
1985. Lors des deux finales, les
Russes ont dominé les Espagnols. La
Russie est donc d’ores et déjà assurée d’avoir ses deux équipes aux Jeux
de Pékin. Les équipes féminines qualifiées pour le TQO (Tournoi de qualification olympique) sont l’Espagne,
la Biélorussie, surprenante troisième
pour son premier Euro, la Lettonie et
la République tchèque qui a réussi à
surmonter la déception de son élimination en quarts de finale pour aller
chercher la cinquième place.
Comme dans toutes les compétitions
ces dernières saisons, les Russes ont
connu un jour sans en perdant face à
la Serbie au deuxième tour (65-67).
Elles ont dû composer aussi avec la
blessure de Tatiana Schegoleva, qui
a manqué trois matches. Mais le
réservoir de talents est tel qu’une
absence ne fait pas baisser le niveau
d’une équipe qui ne vaut pas seulement par Stepanova.
Impressionnantes depuis leur match
de poule face aux Espagnoles
(64-49), les Russes ont presque survolé la fin de la compétition passant
à la moulinette les Lituaniennes en
quarts (75-58) puis les Lettones en
demi-finales (67-36). Hier, on a cru
PAGE 12
qu’elles allaient faire de même avec
les Espagnoles. Avec 9 interceptions
et 23 rebonds (16 seulement pour
leurs adversaires) elles ont pu lancer
du jeu rapide à gogo, prenant les
Espagnoles à leur jeu. À la pause, le
match semblait plié (44-24). « Nous
sommes une équipe très émotionnelle et en première mi-temps on a
été débordées par notre envie de
bien faire », a expliqué après le
match Amaya Valdemoro, MVP du
tournoi et auteur de 26 points hier.
Mais les Espagnoles, qui ont remporté leur troisième médaille européenne d’affilée, ne sont pas du
genre à lâcher le morceau.
Retrouvant leur jeu d’interception,
elles ont fait déjouer les Russes et
auraient même pu revenir à 2 points
sans un lay-up manqué de Valdemoro à quinze secondes de la fin.
« Peut-être que dans la tête on s’est
endormis sur les 20 points d’écart »,
analysait Igor Groudine qui ne sait
pas encore s’il sera encore le coach
russe aux JO. « On voulait vraiment
ce titre pour effacer nos échecs en
finale, souligna Ilona Korstine, meilleure marqueuse russe hier (18 pts).
C’est encore plus beau parce que
nous faisons le doublé avec les garçons. C’est un grand jour. » Heureux
basket russe. – M. Ba.
I LE CINQ DE L’EURO. – Machanka
(BLR), Jekabsone-Zogota (LET),
Valdemoro (ESP), Arteshina (RUS),
Stepanova (RUS).
I MVP de l’EURO. – Valdemoro
(ESP).
HIER
MATCH POUR LA
7e
MATCH POUR LA 3e PLACE
PLACE
Belgique - France .............. 72-63
Biélorussie - Lettonie .......... 72-63
MATCH POUR LA 5e PLACE
FINALE
Rép. tchèque - Lituanie ....... 93-54
Russie - Espagne ................ 74-68
J Classement final : 1. Russie ; 2. Espagne ; 3. Biélorussie ; 4. Lettonie ; 5. Rép.
tchèque ; 6. Lituanie ; 7. Belgique ; 8. France ; 9. (Éliminés après le 2e tour) : Allemagne,
Italie, Turquie, Serbie ; 13. (Éliminés après le 1er tour) : Isräel, Roumanie, Grèce, Croatie
J Qualifiés pour les JO de Pékin (12) : Chine, Australie, États-Unis, Mali, Corée du Sud,
Nouvelle-Zélande, Russie + 5 équipes issues du TQO
J Disputeront le Tournoi de qualification olympique (TQO) : Espagne, Biélorussie, Lettonie, Rep. tchèque, Sénégal, Mozambique, Cuba, Brésil, Argentine, Fidji, Japon, Taïwan.
RUSSIE
ESPAGNE
74
68
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
20 11 5/6 0/1 1/2 1-2 2
36 4 2/5 0/2 - 0-7 5
6 0 0/2 0/2 - 0-2 2
4 2 - - 2/2 - 1
24 14 5/8 1/2 3/4 1-0 28 18 6/12 1/2 5/7 2-5 23 8 3/10 - 2/4 3-7 26 5 2/7 0/1 1/4 - 4
33 12 6/8 - - 3-4 200 74 29/58 2/10 14/23 11-29 14
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Camps
5 - - - - - Lima
20 3 0/1 - 3/4 2-0 3
Sanchez
6 - - - - 0-1 1
Pascua
15 2 1/3 - - 2-1 Palau
28 18 5/11 1/1 7/9 0-2 3
Aguilar
35 3 1/7 1/5 - 0-1 1
Martinez
10 0 0/4 - - - Montanana
32 11 4/9 1/3 2/3 3-2 Valdemoro
35 26 10/22 5/8 1/2 2-6 1
Zurro
14 5 2/5 - 1/2 2-5 TOTAL
200 68 23/62 8/17 14/20 12-21 9
74-68 (23-13, 21-11, 9-21, 21-23)
Écarts.- RUS : +21 (20e) ; ESP : +1 (3e)
Spect. : 2 900. Arb. : Koromilas (GRE), Cerebuch (ITA),
Tatic (SER)
Arteshina
Rakhmatulina
Vodopyanova
Demagina
Shchegoleva
Korstine
Stepanova
Abrosimova
Osipova
TOTAL
FRANCE
BELGIQUE
63
72
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
5 0 0/2 - - - 1
24 2 1/5 0/2 - 3-1 1
13 4 2/5 0/1 - 1-1 1
36 23 7/20 - 9/10 4-4 1
27 9 2/8 2/4 3/4 0-1 4
26 4 2/7 0/2 0/2 0-1 3
15 3 0/3 - 3/4 0-2 9 4 2/5 - - - 14 2 1/4 - - 3-3 1
20 6 2/3 - 2/2 5-4 11 6 2/4 - 2/2 3-4 1
200 63 21/66 2/9 19/24 21-22 13
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Leemans
17 4 1/2 1/2 1/2 - 2
Carpréaux
14 3 1/3 1/1 - 0-4 2
Medvedeva
31 4 2/5 - - 0-4 1
Callens
4 0 0/2 0/1 - - Wambe
26 14 3/7 1/1 7/8 0-2 3
De Mondt
31 16 5/11 4/7 2/2 1-5 3
Deyaert
14 - - - - 0-2 1
Van Malderen 14 4 2/3 0/1 - 1-3 1
Wauters
35 25 9/13 0/2 7/9 2-6 3
Van den Vonder 14 2 1/3 - - 1-0 1
TOTAL
200 72 24/49 7/15 17/21 5-27 17
63-72 (19-18, 9-14, 19-15, 16-25)
Écarts.- FRA : +4 (2e) ; BEL : +13 (25e)
Spect. : 500. Arb. : Gorshkov (RUS), Jasevicius (LIT),
Andersson (FIN)
Beikes
Le Dréan
Dumerc
Gruda
Lawson-Wade
Sauret-Gillespie
E. Gomis
Bade
Dijon
Ndongue
Yacoubou
TOTAL
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Finalement huitième, l’équipe de France féminine s’avance vers une période
de reconstruction périlleuse.
Bleu
LILIANE TRÉVISAN
(avec M. Ba.)
CHIETI. – Le président
Yvan Mainini a assisté
hier à la défaite
des féminines face
à la Belgique, qui met
un terme à deux Euros
catastrophiques
pour les sélections.
(Photo Pierre Lablatinière)
Jaune
Jaune
Rouge
– N’était-ce pas le mauvais
moment aussi pour confier une
sélection avec un enjeu aussi
énorme à un jeune entraîneur
n’ayant jamais coaché ?
– C’est pour ça que nous lui avons
adjoint Pierre Vincent. En même
temps, on ne va pas demander à
Jacky Commères de mettre en place
en si peu de temps ce qu’Alain Jardel
a mis des années à mettre en place.
Noir
Bleu
Noir
« LE BASKET FRANÇAIS – garçons et filles – est encore
absent des Jeux et a complètement raté ses deux Euros.
Votre sentiment ?
– C’est une énorme déception. J’ai
eu l’impression désagréable de vivre
un remake de ce que j’ai vécu à
Madrid (Euro hommes). J’ai vu des
faiblesses récurrentes. Comme le
problème de l’adresse et cette incapacité à attaquer une défense de
zone, aussi bien chez les garçons que
chez les filles. Ces faiblesses
d’adresse, de mental et autres sont
criantes aujourd’hui.
– Qu’avez-vous pensé du jeu
pr o posé p ar l’équ ipe de
France ?
– Sincèrement, j’ai eu honte du jeu
qu’on a produit. Tous les observateurs neutres ne peuvent pas comprendre que cette équipe en soit là.
Avec nos deux huitièmes places,
nous sommes la risée de l’Europe. Il y
a un décalage énorme entre les
moyens mis en œuvre et les résultats.
– Comment expliquez-vous le
fait que les deux sélections
présentent dans leur jeu des
lacunes communes ?
– On a continué à travailler comme
on le fait depuis des années sur le trava il d éfe nsi f. O n s ’a per ç oi t
aujourd’hui que ça marque nos
limites et aussi que tout le monde
sait bien défendre. Et nous, on n’a
pas continué à travailler sur des
aspects du jeu qui étaient nos faiblesses. Dans la détection, on
cherche des joueurs qui ont des qualités athlétiques avant le reste, avant
les qualités mentales, techniques,
d’adresse. Il y a sans doute à travailler là-dessus aussi.
– Le fait que les coaches nationaux sont tous issus de cette
filière “Sud-Ouest” ne contribue-t-il pas à générer les
mêmes orientations et les
mêmes problèmes ?
– Si vous trouvez un coach étranger
qui peut amener l’équipe de France à
être championne d’Europe, et qu’on
peut payer, vous me l’amenez. Il y a
une “filiation”, je suis d’accord.
Mais d’autres qui n’étaient pas de
cette filière n’ont pas eu de résultats.
Le problème de cette filiation, c’est
qu’à un moment donné il faut savoir
s’émanciper. Jacky Commères aurait
dû faire du Commères complètement, aller au bout des choses. On
est tous les héritiers de quelqu’un.
Mais là, on est un peu trop marqués
par l’héritage.
– Faut-il remettre en question
les choix de jeu qui ont été
faits ?
– On a choisi d’avoir une identité
défensive. Or, depuis quelque
temps, la défense coince de temps en
temps. Il faut arriver à rééquilibrer le
jeu entre la défense et l’attaque. On
peut aussi se demander si ce n’est
pas une antinomie de se mettre à
plat ventre en défense et après d’être
adroits en attaque. On peut se poser
la question.
– Remettez-vous en cause le
coaching de Jacky Commères ?
– J’ai relevé dans le coaching des
choses qui m’agaçaient déjà chez
son prédécesseur, comme le fait de
remettre l’adversaire en confiance.
Alain Jardel le faisait, Claude Bergeaud l’a fait, Jacky Commères l’a
fait.
L’expérience, il l’a eue en étant assis
pendant des années aux côtés
d’Alain Jardel, de Claude Bergeaud.
Simplement, être un coach de haut
niveau, c’est difficile. Ce qui s’est
passé est un révélateur pour tout le
monde, coach, joueuses, dirigeants.
– Quelle part de responsabilité vous attribuez-vous, avec la
direction technique, dans cet
échec ?
– Aurait-on dû lui donner l’équipe
plus tôt ? Il fallait tourner une page.
L’a-t-on fait au bon moment ? Je ne
sais pas. Je ne me voyais pas dire à un
entraîneur (Alain Jardel) qui venait
de se qualifier pour un Championnat
du monde : “Tu dégages”... Les responsabilités de la DTN et du président, je les assume complètement.
La DTN ne fait rien sans notre aval.
Les choses, on les a faites ensemble.
– Avez-vous songé, ainsi que
le DTN (Jean-Pierre De Vincenzi) à présenter votre démission ?
– Non. Je ne pense pas que les résultats de l’équipe de France remettent
en cause le travail fait. En quinze ans,
toutes catégories confondues, le
basket français a ramené quarantetrois médailles et huit titres européens. Il y a eu du travail de fond fait.
Quant au DTN, il m’avait présenté sa
démission il y a trois semaines. Mais
c’est un peu trop facile de clouer les
gens au pilori.
– Jacky Commères, lui, a présenté sa démission et exprimé
son désir de ne plus continuer.
Qu’allez-vous faire ?
– Je parlerai avec lui de ce qui
motive sa décision. Peut-être a-t-elle
été prise sous le coup de la détresse.
Mais s’il n’a pas envie de continuer,
on ne va pas l’obliger. C’est une décision très difficile à prendre parce que
Jacky est un homme d’une grande
honnêteté. Lui, il assume les responsabilités qu’il a acceptées de
prendre. On ne s’est pas trompés sur
l’homme, qui ne mérite pas ça.
– Si vous acceptez sa démission, avez-vous une idée de son
remplaçant ?
– Je viens d’apprendre sa décision
et nous n’avons pas besoin de nommer un entraîneur tout de suite. Il
faut prendre le temps de réfléchir. »
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET PRO A
ATHLÉTISME MARATHON DE CHICAGO
Bambins
dans le grand bain
Scenarii de folie
Les jeunes Français ont pris d’assaut un Championnat homogène et affaibli.
LA PRO A S’ÉLANCE à peine, mais elle a la peau
douce et est en âge de grandir. Cette saison, les
clubs ont une voix d’enfant et jouent sur l’air d’un
temps que les moins de vingt ans ont l’opportunité de connaître. Entre, d’un côté, un règlement
qui impose quatre joueurs français sur dix
(6 sur 12) par feuille de marque, des bambins bien
nés et, de l’autre, l’ouverture des frontières entérinée depuis plusieurs saisons déjà, la possibilité
accordée de recourir à six étrangers, dont quatre
joueurs américains au maximum, par effectif, la
Pro A se dépatouille assez bien de la situation et
accueille ses enfants avec bienveillance. « À partir du moment où les postes majeurs sont occupés
par des étrangers, que le Championnat n’a plus de
têtes d’affiche françaises à part Julian et Sciarra,
que les impératifs budgétaires commandent, les
clubs ont compris que, pour compléter les effectifs, il fallait faire confiance aux jeunes »,
explique Vincent Collet, le coach manceau.
Aujourd’hui, ils sont dix, quinze, vingt peut-être,
dans le sillage de Pellin et de Batum, jeunes impétrants déjà intronisés, à espérer fouler les parquets de Pro A régulièrement cette saison (voir
par ailleurs). Une nouvelle vague qui enfle avec,
déjà, des certitudes et des trophées. Il sont bronzés à l’Euro juniors 2004 (Pellin, Curti) ou sacrés
en 2006 et bronzés au Mondial de la catégorie
l’été dernier (Batum, M’Baye, Jackson, Diot, Vaty,
Ajinca...). Ils soufflent un vent frais, une audace
nouvelle.
Le meneur de Roanne,
Marc-Antoine Pellin, va, à vingt ans,
driver une équipe en Euroligue.
Un symbole pour une génération
qui veut s’imposer en Pro A.
(Photo Jean-Marc Pochat)
MARC-ANTOINE PELLIN,
le jeune meneur
du champion roannais,
veut confirmer cette saison.
« L’âge
n’importe
pas »
ROANNE –
de notre envoyé spécial
Le Mans, risque maximal
Le Kényan s’impose de cinq centièmes. Soit 26 centimètres après
42,195 km. Une misère, du jamaisvu, en tout cas ici. Cinq centièmes,
soit 60 000 dollars aussi, c’est-à-dire
la différence entre les 125 000 promis au 1er et les 65 000 concédés au
2e. Le tout après 2 h 11’11’’ de souffrance. Un chrono exceptionnel au
vu des conditions climatiques. À titre
de comparaison, un autre marathonien méconnu de la Rift Valley, Luke
RÉSULTATS
HOMMES. 1. P. Ivuti (KEN), 2 h 11’11’’ ; 2. Gharib (MAR), 2 h 11’11’’ ; 3. D. Njenga (KEN),
2 h 12’45’’ ; 4. R. Cheruiyot (KEN), 2 h 16’13’’ ; 5. B. Maiyo (KEN), 2 h 16’59’’ ; 6. C. Cheboiboch
(KEN), 2 h 17’17’’ ; 7. Bong-ju Lee (CDS), 2 h 17’29’’.
Temps de passage. – Semi : 1 h 5’52’’.
FEMMES. 1. B. Adere (ETH), 2 h 33’49’’ ; 2. Pirtea (ROU), 2 h 33’52’’ ; 3. O’Neill (USA),
2 h 36’15’’ ; 4. Yelling (GBR), 2 h 37’14’’ ; 5. Johnson (AUS), 2 h 38’30’’.
CHICAGO. –
En passant
l’épaule, Patrick
Ivuti (à droite)
coiffe le double
champion
du monde Jaouad
Gharib de
cinq centièmes.
Une marge
dérisoire
et historique
à Chicago.
(Photo Franck
Polich/Reuters)
Dix garçons dans le vent
ALEXIS AJINCA, Hyères-Toulon
(2,14 m ; 19 ans ; intérieur)
FABIEN CAUSEUR, Le Havre
(1,93 m ; 20 ans ; arrière-meneur)
NANDO DE COLO, Cholet
(1,95 m ; 20 ans ; arrière)
EDWIN JACKSON, ASVEL
(1,90 m ; 18 ans ; arrière)
MARC-ANTOINE PELLIN, Roanne
(1,67 m ; 20 ans ; meneur)
Après une première saison paloise
vide et juste deux apparitions en
Pro A (2 pts, 6 rbds et 15 min en
tout !), ce grand espoir du basket
français veut s’épanouir à Hyères.
Précieux au Mondial juniors cet été,
Ajinca est un peu sec physiquement
et doit prendre du volume, mais il
sera un recours utile dans la rotation
varoise, au poste d’ailier-fort, voire à
celui de pivot.
Apparu chez les pros en 2005-2006
(une fois), apprenti l’an passé
(16 matches, 1,4 pt en 6 min), Fabien
Causeur a pris du grade. Titulaire à
deux reprises, associé au meneur
T.J. Thompson, ce shooteur gaucher,
arrière de formation, maîtrise de
mieux en mieux le poste de meneur.
Remarquable athlète-coureur, le
Brestois affiche une grande maturité
depuis le début de la saison.
Il a connu les lumières dès sa première saison pro, l’an passé, lorsque
Erman Künter est arrivé en cours
d’année. Attaquant pur jus, audacieux, dangereux dans la percussion
et pas manchot dans le tir extérieur,
Colo peut rendre quelques services
au poste de meneur. Après un premier match manqué (0/8 aux tirs et
– 4 d’évaluation), il a abandonné sa
place dans le cinq mais s’est repris
face à Chalon (10 pts, 5 passes).
Edwin Jackson n’a pas manqué son
été ! Au Mondial puis à l’Euro, cet
arrière tonique, athlétique, doté
d’un tir en suspension derrière l’arc
redoutable, fut chaque fois l’arme
offensive no 1 des juniors. Scoreur
dans l’âme, le garçon ne se pose
jamais de questions et « allume »
dès qu’il voit la lumière, comme il le
fit avec bonheur en deux occasions à
Strasbourg en ouverture.
ANTOINE DIOT, Le Mans
(1,92 m ; 18 ans ; meneur)
ABDOULAYE M’BAYE, Dijon
(1,89 m ; 18 ans ; arrière)
La teigne de la Pro A muerait-elle ?
Sacré meilleur défenseur toutes
catégories la saison passé, « MAP »
s’était souvent contenté d’orchestrer sans fausse note le trio SpencerHarper-Salyers. Cette année, la
donne offensive a changé. La petite
bombe ne va pas se transformer en
diva du shoot, mais les cartes
d’attaque ont été redistribuées, et
Pellin a visiblement décidé d’en
jouer quelques-unes…
NICOLAS BATUM, Le Mans
(2,04 m ; 18 ans ; ailier)
Une saison charnière et une année à
risque pour son club, comme pour
lui. Après un exercice 2006-2007
réussi, dans une position confortable, sans attente particulière,
Nicolas Batum a revendiqué des responsabilités et devra les assumer.
Champion d’Europe juniors 2006
puis bronzé au Mondial de la catégorie l’été dernier, cet ailier délié et
polyvalent possède un grand talent
mais pioche en ce début de saison et
doit vite élever son niveau de jeu.
ALDO CURTI, Orléans
(1,80 m, 20 ans ; meneur)
Après deux saisons au Havre et
l’affirmation de son potentiel Pro A,
Aldo Curti a pris le chemin du Loiret
pour grandir un peu plus encore,
mais il lui faudra grappiller des
minutes au tenant du poste, Ahmed
Fellah. Blessé samedi dernier
(entorse de la cheville) pour la réception de Pau, Curti est d’abord un gros
défenseur de Pro A à son poste.
Dommage qu’il rechigne à s’exprimer vraiment en attaque.
Porte-voix de la génération dorée, ce
pupille de l’INSEP entame sa première saison pro au Mans. Meneur
gestionnaire, capable de traverser
très vite le terrain, il aura un axe de
travail majeur : son tir extérieur, très
perfectible. Il doit aussi s’étoffer physiquement et progresser sur sa main
gauche, mais il laisse déjà pointer de
la maturité, du leadership et une
vision du jeu qui ne sont pas sans
rappeler un certain Laurent Sciarra...
Abdoulaye ne cache pas son impatience : cette saison, il veut s’installer
parmi les figures de la Pro A. Arrière
tonique, doté d’un shoot dangereux
à trois points, M’Baye a effectué des
premiers pas pros remarqués et
culottés la saison dernière. Avec
Cory Bradford à son poste, il connaîtra sans doute des périodes de frustration, mais le garçon n’est pas du
genre à douter et à se renfermer.
e
LES CHIFFRES DE LA 2 JOURNÉE
Le joueur à suivre
LUDOVIC VATY, Pau
(2,06 m ; 18 ans ; pivot)
Ce Guadeloupéen tranquille, originaire des Abymes, comme les frères
Pietrus, a la carrure et le physique
pour s’imposer en Pro A cette année.
Après un exercice 2006-2007 frustrant (7 min par match), Ludovic
Vaty, solide pivot, à l’aise sur les fondamentaux poste bas, devrait
connaître de plus grandes joies à
l’Élan Béarnais cette saison. – D. L.
LES BLEUS DE L’ÉTRANGER
Sean COLSON
Grand acteur du braquage de Hyères-Toulon au M
Mans
vendredi (81-75), Sean Colson a pris feu au moment où les
Varois en avaient le plus besoin (33 pts et 9 p.d.). Unn coup
d’éclat
éclat dont le gar
garççon est coutumier
coutumier. Souvent catalog
catalogué comme
individualiste, l’ex universitaire de North Carolina-Charlotte n’en
demeure pas moins un super distributeur (9,1 en 14 matches
é une descente). Reste que
, n’a terminé qu’une seule
s 2002 et son arrivée en Europe.
LL’évaluation
Anthony DOBBINS (Cholet) : 22 pts (7/10 dt 1/1 à 3 pts, 7/8 aux l.f.),
12 rbds, 4 p.d., 7 int., 2 c. et 5 f.p. en 39 min.
Les leaders (à la moyenne par match)
Points
1. Rush (Roanne), 25 pts ; 2. Colson (Hyères-Toulon), 23,5 ; 3. Cox
(Le Havre), 22 ; 4. Grier (Gravelines), 21 ; 5. Foster (Paris-Levallois), 20 ;
6. Clancy (Le Mans), 19,5 ; 7. T. Williams (Hyères-Toulon), 18,5 ; 8. N’Doye
(Dijon) et Milisavljevic (Paris-Levallois), 18…15. P. Badiane (Roanne),
16…etc…
(Hyères-Toulon,
1,82 m, 32 ans).
La stat
3
55 minutes de temps de jeu sam
medi entre Le Havre et Gravelines, cela n’était pas
arrivé depuis le 3 janvier 20004 et un Vichy-Gravelines (104-106). Si les
prolongations demeurent assez fréquentes, que la quasi-totalité des saisons en
accouchent de doubles
doubles, il a fallu
fall attendre presque quatre ans pour retrouver unee triple
période additionnelle. Une fois encore donc, les Nordistes sont dans le coup et une fois
encore ils remportent la mise à l’extérieur (104-110) après avoir mené durant les quatre
quart-temps réglementaires.
Rebonds 1. Clancy (Le Mans), 13,5 ; 2. Edwards (Le Havre), 12 ; 3. Dobbins
(Cholet), 11,5 ; 4. Masingue (Hyères-Toulon) et Salyers (Roanne),
10,5…etc…
Passes 1. Sciarra (Dijon), 11 ; 2. Stanic (Pau-Orthez), 8 ; 3. Colson (Hyères-
Toulon), 7,5 ; 4. Rogers (Chalon) et Milisavljevic (Paris-Levallois), 6…etc…
2e journée
Les 10 All-Stars de notre rédaction
Étrangers
Français
Bercy, 29 décembre 2007
RAPPEL DU MODE DE SÉLECTION DES 24 ALL-STARS :
- 2 joueurs désignés par le public.
- 10 joueurs désignés par notre rédaction.
- 12 joueurs désignés par un jury d’experts.
42
P. Badiane
(Roanne)
Julian
(Nancy)
Sangaré
(ASVEL)
Schmitt
(Gravelines)
Pellin
(Roanne)
Clancy
(Le
Mans)
Dobbins
(Cholet)
Colson
(Hyères-Toulon)
Dewar
(Orléans)
Dowdell
(Nancy)
Les ex-internationaux (Schmitt, Julian)
se distinguent.
Plus de détails sur www.allstargame.fr
RENDEZ-VOUS LUNDI PROCHAIN POUR LES 10 ALL-STARS DE LA 3 JOURNÉE
e
NOUVEAU : DU 1 ER AU 30 NOVEMBRE CONNECTEZ-VOUS SUR WWW.LEQUIPE.FR ET VOTEZ POUR VOTRE ALL-STAR FRANÇAIS ET ETRANGER PRÉFÉRÉ
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
NICOLAS HERBELOT
Gomis sur un nuage
La Ligue espagnole ouvrait ce weekend, trois semaines après la fin de
l’Euro. Parmi les sept Français sur le
pont, l’arrière international Joseph
GOMIS est parti pied au plancher
(32 pts, 2 p.d. en 32 min). Également
dans les rangs de Valladolid, défait sur
son parquet par Barcelone (77-86),
Vasco EVTIMOV s’en sort avec 2 pts,
3 rbds et 1 p.d. En face, Michel
MORANDAIS n’a pas été transcendant (4 pts, 2 rbds, 1 p.d.). Pour son
premier match avec Estudiantes
Madrid, Flo PIETRUS (7 pts, 5 rbds,
1 p.d.) a fait chuter son ancien club,
Malaga (69-64). De retour aux
affaires, Jérôme MOÏSO termine
avec 3 pts et 8 rbds lors de la victoire de
Badalone à Fuenlabrada (97-73). Deux
anciens Bleus, Stéphane RISACHER
(1 rbd) et Fred WEIS (2 pts, 8 rbds)
s’affrontaient, et un petit point a séparé Murcie de Bilbao (68-67). En Italie,
Guillaume YANGO (10 pts, 10 rbds)
a contribué au succès de Teramo sur
Rome (83-69). À Rieti, Milan et Hervé
TOURÉ (3 pts, 3 rbds) ont connu la
déroute (79-92). – N. R.
I CHAD AUSTIN, JOKER À
GRAVELINES. – Paccelis Morlende
absent, Gravelines a fait appel
comme joker médical au meneur US
Chad Austin (1,88 m, 32 ans), arrivé
hier au Sportica. Passé par la
Turquie, l’Allemagne, la Grèce ou
Israël, Austin jouait ces dernières
saisons en Russie, au Spartak
Saint-Pétersbourg, puis à Surgut l’an
passé. Austin devrait être qualifié
pour la rencontre de Championnat
vendredi soir face au Mans. – H. L.
HOCKEY SUR GLACE
LIGUE MAGNUS (6e journée)
Briançon, lièvre devenu tortue
Moins flamboyants que par le passé, les Diables Rouges pointent pourtant
à la troisième place.
LA SAISON DERNIÈRE, Briançon
rimait avec punition pour les défenses
de Ligue Magnus. Deuxième attaque
derrière Rouen avec 140 réalisations,
les Diables Rouges comptaient dans
leurs rangs le buteur no 1 du Championnat (Pierre-Luc Sleigher) et un
total de cinq éléments parmi les vingt
premiers pointeurs. Trois d’entre eux
ne font plus partie de l’effectif : Sleigher a fait ses valises pour la Suisse,
Martin Filip est parti à Tours et Mickaël
Perez a rejoint Grenoble. Briançon
n’est plus que la cinquième équipe
offensive de Magnus. Mais Briançon
continue de gagner… Vendredi, face à
Rouen (2-1 a.p.), l’équipe a engrangé
sa cinquième victoire en six matches.
Un début de saison dont les clés résident dans une nouvelle approche du
collectif. « Beaucoup estimaient que la
perte de ces joueurs allait nous affaiblir, explique le coach des Diables
Rouges, Luciano Basile. Elle nous a
simplement transformés. Briançon ne
repose plus sur quelques individualités, mais forme un groupe homogène.
J’ai fait le pari de recruter des joueurs
plus modestes, assez jeunes, en
nombre important. On a moins de
génie et de flair qu’avec Filip, Sleigher
et Perez, mais on est plus rigoureux
dans la tactique défensive. » Autre
point décisif : la présence d’un véritable quatrième bloc, qui évite les
épuisantes rotations à moins de quinze
joueurs, auxquelles Briançon était
habitué. « Lors de la demi-finale
contre Grenoble, en mars dernier (2-3),
il nous manquait des joueurs pour rivaliser physiquement. Cette année, nous
jouons vraiment à dix-huit, avec de
jeunes Français, comme Damien Raux
et Sébastien Rohat, qui participent aux
séquences en infériorité numérique. »
Basile :
« une référence »
L’équilibre trouvé est d’autant plus
méritoire que l’intersaison a été
rocambolesque. Alain Bayrou, également maire de Briançon, a démissionné de son poste de président du club en
juillet. L’engagement des Diables
Rouges en élite est resté incertain jusqu’à la veille du début de la saison…
Bayrou, en conflit avec l’opposition
municipale, a depuis effectué son
retour à la tête du club, qui conserve un
budget stable. « Notre seule chance de
sortir intacts de l’agitation a été de ne
pas y prêter attention, note Basile.
Cela ne sert à rien de s’inquiéter de ce
qu’on ne maîtrise pas. Seul le sportif
m’intéresse, avec pour objectif de faire
mieux que la saison dernière. Car je
pense que Briançon est en train de
devenir une référence du hockey en
France. » Après un premier test peu
convaincant face à un autre ténor
(défaite à domicile contre Angers, 2-5,
2e journée), la victoire face à Rouen
devrait décomplexer les Briançonnais,
qui défient Grenoble samedi en Isère.
« Il est hors de question de se satisfaire
de ce qui a été accompli, prévient pourtant l’entraîneur. Nos efforts et notre
abnégation compensent pour l’instant
nos erreurs, mais nous restons loin du
zénith. On est une bonne équipe qui
veut devenir grande. Mais je vais vous
dire : je me satisfais de notre nouveau
rôle. Je laisse aux autres le soin de
jouer les lièvres, nous ferons les
comptes en fin de saison. »
OLIVIER JOYARD
I ÉQUIPE DE FRANCE : STAGE À ASNIÈRES. – Les Bleus effectuent depuis
hier et jusqu’à mercredi un stage sans match. « Huit ou neuf éléments évoluant
à l’étranger manquent à l’appel, explique le coach Dave Henderson. Nous en
profitons pour tester de nouveaux joueurs. » Plusieurs jeunes tels Hughes
Cruchandeau (20 ans, défenseur, Strasbourg), Andy Foliot (22 ans, gardien,
Chamonix), Thomas Roussel (21 ans, défenseur, Amiens) ou encore Quentin
Pépy (20 ans, attaquant, Caen) veulent taper dans l’œil du sélectionneur. Mais,
à huit mois des Mondiaux Élite au Canada, les places sont chères. « Seules des
blessures pourraient permettre aux nouvelles têtes d’intégrer l’équipe. Mais
des surprises sont possibles. J’espère réunir mon équipe au plus tard lors de la
Skoda Cup, début février », conclut Henderson. – O. J.
I NHL : MONTRÉAL BATTU. – Christobal Huet a effectué 27 arrêts sur 31 tirs
lors de la défaite des siens face aux Toronto Maple Leafs (3-4 a.p.). SAMEDI
(saison régulière) : Washington- Carolina, 2-0 ; New Jersey-Florida, 4-1 ; New
York Islanders-Buffalo, 3-2 ; Ottawa- New York Rangers, 2-0 ;
Toronto-Montreal, 4-3 a.p. ; Tampa Bay-Atlanta, 5-2 ; Pittsburgh-Anaheim,
5-4 ; Edmonton-Philadelphia, 5-3 ; Minnesota-Columbus, 3-2 ; Nashville-Dallas,
5-1 ; Chicago-Detroit, 4-3 t.a.b. ; Vancouver-Calgary, 4-3 a.p. ; BostonPhoenix, 3-1 ; Saint Louis- Los Angeles, 5-3.
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
DAVID LORIOT
Cinq centièmes,
26 centimètres et
60 000 dollars d’écart
Kibet, est devenu champion du
monde en 2 h 15’59’’ dans des circonstances similaires à Osaka, en
août dernier. De quoi donner des
idées aux sélectionneurs kényans
dans la perspective suffocante des
Jeux de Pékin, non ? « C’est une
bonne question, mais il faudra
attendre », prévient Rosa, prudent.
La prudence, c’est ce qui aurait dû
présider à la destinée d’Adriana Pirtea hier. Tandis que Gharib et Ivuti se
lançaient dans un sprint de furieux,
l’inconnue roumaine paradait en
tête après 40 kilomètres avec
30 secondes d’avance sur la grande
favorite, l’Éthiopienne Berhane
Adere, victorieuse ici l’an dernier.
Alors, en vue de la ligne d’arrivée,
Pirtea savoure son instant de gloire,
le sommet de sa carrière. À vingtsept ans, sans aucune référence sur
marathon. Dans les haut-parleurs, le
speaker explique que l’affaire est
entendue. Erreur. Pirtea salue la
foule, encore et encore. Adere
sprinte. Comme une dératée, peutêtre l’est-elle d’ailleurs, comme si
elle était au coude à coude avec
Sanya Richards en finale d’un 400 m
olympique. Elle a choisi l’autre côté
de l’avenue. À 50 mètres du fil, elle
passe Pirtea. Qui s’en aperçoit. Et
relance. Trop tard. La Cité des vents
n’a pas seulement offert une course
exaltante au public hier. Elle en a
offert deux. Et rappelé cette lapalissade à tous les blasés amnésiques :
une course n’est jamais gagnée tant
qu’on n’a pas franchi la ligne
d’arrivée.
Bleu
homogénéité, un niveau de jeu ordinaire, où les
fines fleurs peuvent éclore, mais qui lui interdit
tout rêve un peu fou sur la scène européenne. En
attendant qu’un jour, peut-être, les clubs français
et leur jeunesse précieuse montent enfin à
l’assaut de l’Europe…
ses débuts sur marathon ici même
(5e en 2 h 7’46’’) laissent présager le
meilleur. Sans suite.
Alors, hier, quand Gharib en a remis
une couche dans le dernier faux plat
descendant avant la dernière ligne
droite, pren an t cinq mèt res
d’avance, Ivuti s’est dit que cela
avait assez duré. Il a raccroché le
wagon. Puis riposté. Mais Gharib est
revenu. A semblé repasser devant à
vingt mètres du fil. Oui, non. Coude à
coude. Interminable. Magnifique.
Chicago a l’habitude d’offrir des arrivées improbables. L’an passé, Cheruiyot avait glissé sur la ligne d’arrivée, violemment heurté le bitume de
l’arrière du crâne, les bras en croix, et
il avait fallu avoir recours au film
d’arrivée pour s’assurer que son
torse avait franchi le fil fictif. Cette
fois-ci, deux hommes enlèvent le
ruban d’un même ensemble. Ivuti
semble avoir passé l’épaule. Re-film
d’arrivée pour s’en assurer. C’est
bien ça.
Jaune
Rouge
Jaune
pas suffisant », tranche Collet, qui prévient :
« Notre axe est la formation, mais, si on échoue
cette année, il faudra repenser notre politique. »
Enfin, faire la part belle à la jeunesse, n’est-ce pas
aussi un aveu de faiblesse ? Privé du premier et du
deuxième marché des joueurs étrangers, la Pro A
cache derrière une grande densité une forte
DANS L’UNIVERS des grands
marathons, Chicago partage avec
Berlin la réputation du parcours plat
idéal pour fabriquer des records du
monde. Dans un passé récent, Khalid
Khannouchi et Paula Radcliffe
l’avaient prouvé. Mais, une semaine
après le chrono historique de Haile
Gebreselassie sur le palier de la Porte
de Brandebourg (2 h 4’26’’), la fournaise régnant sur les bords du lac
Michigan en a décidé autrement :
25 oC et 86 % d’humidité au départ,
30 oC à l’arrivée… On est passé de
45 000 inscrits à 36 000 partants.
Dès avant la mi-course (atteinte en
1 h 5’50’’), Evans Rutto et Felix Limo,
deux anciens vainqueurs de
l’épreuve et du marathon de
Londres, ont mis le clignotant sous
l’effet de la moiteur émolliente.
Après 33 kilomètres, l’autre grand
favori kényan, Robert Cheruiyot
(tenant), souffrant de l’estomac,
lâche prise en compagnie de Daniel
Njenga, éternel abonné des accessits
à Chicago (trois fois 2e et trois fois
3e depuis hier). Au milieu de ce troupeau d’antilopes des hauts plateaux,
le Marocain Jaouad Gharib en a
presque fini de faire le ménage à
force d’à-coups. Dans la foulée du
double champion du monde, il ne
reste plus que Patrick Ivuti.
Ancien pistard de renom (27’5’’88
sur 10 000 m), 4e du 10 000 m des
Jeux de Sydney en 2000, ex-poisson
pilote de Paul Tergat sur le synthétique, dans les labours (Ivuti a fini
deux fois 2e des Mondiaux de cross
derrière son ami puis derrière Bekele
en 2003) ou sur route (notamment
lors du « semi »-record de Tergat à
Lisbonne en 2000), Ivuti est, à vingtneuf ans, tout sauf un inconnu. Mais
un éternel loser. « Il a toujours joué
de malchance, avoue son agent
Federico Rosa. Notamment en raison
des blessures. Il devrait déjà posséder un beau palmarès. » En 2005,
Noir
Bleu
Noir
Avec Antoine Diot et Nicolas Batum, deux têtes
de pont des juniors dorés l’an passé, Le Mans n’a
fait que peaufiner le travail entrepris plus tôt avec
Koffi, Amagou, Bokolo. En privilégiant la formation, le MSB voit jeune mais mesure son audace.
« C’est une prise de risque maximale cette
année », convient Collet. « C’est bien beau
d’entrer dans la rotation, mais c’est bien d’avoir
un rôle important. Au bout du bout, tu es jugé sur
les résultats », concède-t-il.
Le Havre, avec ses deux jeunes talents bleus, le
pivot Romain Duport (2,15 m) et Causeur, et
l’équipe la plus jeune du Championnat (23 ans de
moyenne !), est dans la même v eine.
« Aujourd’hui, on n’a plus deux Américains à tout
faire comme avant, mais des joueurs de divers
horizons, avec des profils types, qui peuvent
apporter une valeur ajoutée. Le basket français
sortira de plus en plus de bons joueurs parce que
la formation est bonne, mais faire jouer les jeunes
a ses limites. La marche en pro est difficile à franchir », analyse le coach havrais Christian Monschau. Nicolas Batum ou Marc-Antoine Pellin,
deux mômes de vingt ans et moins, titulaires
indiscutables dans les équipes de l’Hexagone
engagées sur le front de l’Euroligue, vont, eux,
avoir de grosses responsabilités. Un pari risqué ?
« Dans beaucoup de clubs, les jeunes viennent en
appoint. Chez nous, Nicolas est en tête de pont. Il
doit répondre présent et, pour l’instant, ce n’est
« ON A LE SENTIMENT que votre rôle en
attaque a évolué cette saison vers de plus
grandes responsabilités...
– Ce qui est certain, c’est que l’on doit jouer différemment cette saison. L’an passé, on avait des
joueurs qui aimaient bien toucher le ballon, tripoter un peu en attaque. Cette année, on doit plus
travailler, notamment pour mettre notre shooteur, Adam (Hess) en position. L’autre différence,
c’est que l’an passé, l’équipe se connaissait bien.
Là, on a passé trois semaines ensemble et on se
découvre encore.
– À titre plus personnel, vous inscrivez
16 points (6 sur 7 aux tirs) contre Strasbourg. Vous semblez plus volontaire en
attaque ?
– Les gens connaissent notre jeu. Je dois savoir
m’adapter à l’équipe que j’ai, savoir quand travailler la défense, jouer pour l’équipe et quand
prendre plus de responsabilités. Dès qu’une porte
va s’ouvrir, je vais prendre les shoots. (Il sourit.) Et
puis ici (à domicile), je connais les paniers par
cœur. Avant tout, l’objectif est de progresser de
saison en saison, d’être plus agressif, de ne plus
laisser le jeu venir à moi.
– À vingt ans, meneur titulaire du champion de France, vous êtes un peu le portedrapeau des jeunes de la Pro A qui veulent
se faire une place cette saison !
– L’âge n’importe pas. Si le joueur a des qualités
et joue intelligemment, je ne vois pas pourquoi il
ne serait pas sur le terrain. Les jeunes sont forts et
ils doivent jouer pour le prouver. Ça me fait plaisir
d’en voir de plus en plus sur les parquets de Pro A,
mais aujourd’hui quand j’en croise un de mon
âge, je ne peux plus me permettre de me laisser
dominer. – D. L.
Dans des conditions extrêmes, Ivuti s’est imposé de cinq centièmes
devant Gharib et Adere a repris Pirtea alors qu’elle saluait déjà la foule.
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HANDBALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (1
re
phase, 2e journée)
IVRY - KARVINA : 32-22
Ivry revit
L’Anglais a vaincu ses démons pour remporter
le plus grand succès de sa carrière.
Avec de l’entrain et de l’envie, le champion a retrouvé ses valeurs et de l’espoir.
IL FALLAIT bien que cela s’arrête, et
tout a probablement recommencé
vendredi à l’issue de l’entraînement
lorsque le staff et les joueurs ont décidé de se réunir. Même les blessés
étaient là et, notamment, Thomas
Richard. « On s’est parlé mais pas pour
se tailler. C’est un sport collectif et une
bonne explication n’est jamais mauvaise. Maintenant, ce n’est pas en claquant des doigts ou en tapant sur la
table que l’équipe allait retrouver de la
vie. »
La méthode a eu du bon, en tout cas.
Elle a, momentanément, permis aux
Ivryens de survivre en Ligue des champions puisqu’une nouvelle glissade
devant les Tchèques de Karvina les
aurait condamnés à suivre l’épreuve
dans la peau de sparring-partners. Il
faut croire que personne n’avait donc
oublié les mots qui s’étaient dits dans
le vestiaire vendredi soir à Delaune. Et
que, surtout, tous avaient su en tirer la
meilleure leçon. On n’a donc pas
reconnu l’équipe dirigée par Stéphane
Imbratta. Autant, depuis trois matches
et trois défaites – Créteil, Astrakhan,
Toulouse –, elle s’était engluée dans
l’à-peu-près et le doute, autant elle a,
enfin, été capable de réagir et de
prendre son destin en main.
On a vite compris que les Tchèques
n’existeraient pas. Il y avait plus
d’agressivité en défense, un meilleur
tempo en attaque et des leaders assumant leur rôle. On pense évidemment
à Luc Abalo, sur le reculoir lui aussi ces
derniers temps, et enfin à son niveau.
« Un joueur quel qu’il soit, souriait-il,
dépend des autres. Si je n’étais pas là,
c’est parce que nous n’étions plus tout
à fait en osmose. On ne se trouvait pas,
on jouait à contretemps. »
S’il y a encore eu du déchet dans le jeu
des Ivryens, ils ont, au moins, montré
IVRY :
LES LINKS RESTERONT éternellement des pièges à golfeurs. Tout particulièrement le plus vénérable d’entre
eux, Saint Andrews, vieux de plusieurs
siècles. Attaquer ce parcours, c’est risquer la catastrophe à chaque coup.
Demandez à Ernie Els, numéro 5 mondial. Le Sud-Africain, parti à – 12
dimanche matin, venait de passer à
– 17 après 15 trous à la faveur de trois
birdies consécutifs du 13 au 15. Deuxième à un coup de Nick Dougherty,
« The Big Easy » sentait la tête toute
proche et attaquait encore au 16, un
par 4 assez court avec vent dans le dos
pour la première fois au retour. Pas de
quoi a priori gêner la montagne springbok. Pourtant, après avoir visité une
première fois le bunker de bord de
green, Els y retournait après son putt.
Bilan final : triple bogey et tous les
espoirs de victoire envolés.
À quelques trous de la fin ne restait
plus alors dans la course que deux des
plus grands talents anglais, Justin
Rose, vingt-sept ans, et Nick Dougherty, vingt-cinq ans. Mais s’ils ne sont
séparés que de deux ans, les deux
hommes n’en sont pas au même point
dans leur carrière. Rose pointe en effet
à la 13e place mondiale et compte trois
succès en Europe et un aux États-Unis,
contre une seule victoire et un rang de
100e mondial pour Dougherty.
C’est sur le 17, le trou certainement le
plus célèbre au monde, que se
dénouait la confrontation. Rose, mené
de deux coups, était obligé d’attaquer
ce trou injouable vent favorable, en
raison du chemin et du hors-limite derrière le trou. L’aîné, un peu court sur
son deuxième coup, se retrouvait pié-
Mokrani, nez cassé
Il était temps, on l’a dit, mais la victoire
d’un soir n’ouvre pas, pour autant, sur
un horizon désormais totalement
dégagé. « J’étais inquiet, remarque
encore Luc Abalo. Nous n’étions pas
coordonnés et je ne voyais pas venir les
réactions qui étaient notre marque de
fabrique la saison dernière. On a su,
face aux Tchèques, gravir une première marche, reprendre goût au jeu et
confiance en nous, mais la route est
encore longue. »
Qui dessine, dès jeudi, un passage par
la Catalogne et le grand Barcelone et
laisse deviner beaucoup d’embûches.
Un virage d’autant plus délicat à négocier que Mohamed Mokrani, le pivot,
victime d’une fracture du nez, sera probablement absent. Un nouvel incident
qui n’entame pourtant pas les certitudes de l’entraîneur.
« Barcelone est au-dessus dans ce
groupe. On y va pour prendre du plaisir
et de l’expérience. Sans oublier toutes
ces valeurs de solidarité que nous
avons retrouvées face à Karvina. J’ai,
en tout cas, le sentiment que la saison
est lancée et qu’Ivry renaît. »
Même s’il s’attend jeudi à passer un
examen à haut risque.
22(11)
Bednarik
Plsek
Kuzo
Kieliba
Heinz
Indjic
Faith
Sulc
Mrozek
Petrosky
Kornan
Farkasovsky
TOTAL
Gardiens : Mrkva; Marjanovic (60 min., 15 arrêts dt
0/2 pen.)
Entraîneur : J/ Kerkrt
Interceptions : 3
Balles Perdues : 18
Evolution du score : 2-3 (5e), 4-4 (7e), 7-5 (10e), 11-7 (17e), 11-9 (20e), 14-9 (27e), 17-11 (33e), 20-13 (36e), 23-14
(41e), 25-17 (46e), 29-18 (53e), 29-21 (56e).
Spectateurs : 1200 Arbitres : MM. Reisinger et Kaschütz (AUT)
FABRICE GUILBERT, le capitaine, apprécie la réaction d’orgueil de son équipe.
« Enfin, ensemble… »
« SI L’ON VOUS DIT que l’on a, enfin, reconnu
l’US Ivry…
– J’ai ce sentiment également. On était, enfin, ensemble.
Nous avons été agressifs et nous n’avons pas joué chacun
dans notre coin. À partir de là, dans un sport collectif, tout
devient plus facile.
– Vous sentiez-vous capables de cette réaction
alors que tout allait si mal ?
– Ce groupe se connaît bien, mais la discussion que nous
avons eue vendredi dernier a été salutaire. J’avais été le premier à dire aux entraîneurs que je ne me sentais pas bien
physiquement. J’ai refait du physique dans la semaine. C’est
aussi cela, Ivry : on se parle, on s’explique, on essaie de comprendre.
– Cette victoire fait donc beaucoup de bien…
– Oui. Il fallait arrêter de douter. Il y a beaucoup de mieux.
L’impression, surtout, que l’on retrouve nos automatismes
et les bonnes habitudes.
– Vous jouez à Barcelone jeudi. N’y a-t-il pas le
risque que tous ces beaux espoirs volent en éclats ?
– Nous ne sommes pas Barcelone. On y va tranquilles avec
l’envie de prendre du plaisir. Mais en sachant, aussi, qu’avec
nos valeurs on est capables de faire front. » – L. M.
CONSTANTA - MONTPELLIER : 23-28
Montpellier fait le job
Concentrés et consistants en défense, les Héraultais n’ont jamais laissé les Roumains s’installer dans la partie.
Les voilà lancés vers la qualification.
CONSTANTA – (ROU)
de notre envoyé spécial
MICHAËL GUIGOU boite bas et
c’est sincèrement l’unique bémol de
l’épopée. Montpellier a fait le job,
hier, sur la rive sombre de la mer
Noire (23-28). L’engagement proposé dès les premiers échanges et la
détermination affichée en défense
ont embarrassé Constanta, très vite
déstabilisé et contraint de se reposer
sur son jeu rapide pour entretenir
l’illusion. Jamais pourtant, même
dans ses périodes fastes, l’ensemble
d’Eden Hairi n’est parvenu à insinuer
le doute dans des esprits montpelliérains le plus souvent tranquilles.
« Ce déplacement pouvait pourtant
se révéler piégeux, admet Patrice
Canayer. Il en existe encore
quelques-uns de ce style dans les
premiers tours de Coupe d’Europe.
Constanta venait de changer
d’entraîneur, trois jours avant la rencontre, et les dirigeants avaient mis
beaucoup de pression autour de ce
rendez-vous. C’est pourquoi il fallait
très vite imposer notre style. Ne pas
les laisser se prendre au jeu. »
Avec deux ou trois très bonnes premières attaques animées par Mla-
den Bojinovic, avec une activité
défensive intense, avec un Daouda
Karaboué impeccable dans son périmètre (14 arrêts à 50 % en première
période), Montpellier a donc marqué
la distance (1-4, 4e, et 3-7, 14e) et
bien pris soin d’imprimer le rythme.
Et, sans les échecs répétés au tir,
sans quelques regrettables hésitations, la partie aurait dû être pliée à
la pause (11-15). « Le souci, indique
encore l’entraîneur languedocien,
c’est que l’on a toujours un peu de
mal à trouver le bon équilibre entre
l’engagement, la combativité, la
détermination et la sérénité. Il y a
trop d’échecs au tir et c’est d’ailleurs
un peu récurrent. On se précipite, on
négocie mal les surnombres. Il faut
travailler là-dessus . »
Satisfactions
en défense
Travailler dans la sérénité. Ce succès,
au lendemain de l’échec devant Kiel
(32-34), replace, en effet, les coéquipiers de Cédric Burdet sur le droit
chemin. S’ils confirment, dimanche,
devant Hammarby, dominé par Kiel
hier (37-28), ils pourront même
sérieusement commencer à envisager la qualification pour le tour prin-
VOLLEY-BALL
cipal. En attendant, ils se contentent
d’apprécier les progrès collectifs, de
louer l’état d’esprit général. « Ce
que l’on vient de réaliser est bien
dans la lignée de ce que l’on propose
depuis le début de la saison, se félicite Patrice Canayer. Il y a une vraie
volonté de bien faire les choses
ensemble. Les joueurs ont envie,
s’investissent sans l’ombre d’un
doute. Même si ça ne paie pas systématiquement… »
Même si la marge de progression
demeure considérable. « On ne peut
pas se contenter de ça, dit même
Michaël Guigou, victime, donc,
d’une entorse de la cheville gauche.
Il faut avoir plus d’exigences, limiter
encore le déchet. En temps normal,
on doit laisser un tel adversaire dix
buts derrière. Mais, c’est vrai, les
motifs de satisfaction sont nombreux. »
Ils concernent la défense, secteur
dans lequel David Juricek a encore
excellé en position avancée, mais
également la maîtrise, tactique
comme émotionnelle. Plusieurs
joueurs ont ainsi profité de l’aubaine
pour marquer de nouveaux points.
William Accambray, par exemple,
très juste dans sa sélection de shoots
et toujours inimitable sur le un
contre un. Et aussi Heykel M’Gannem, en quête de confiance, absolument parfait au cours du premier
acte, mais malheureusement laissé
sur le banc par la suite. Sans oublier
Franck Junillon, éternellement sobre
dans sa besogne défensive.
Mladen Bojinovic, avant de rallier le
grand port roumain, avait souligné la
CONSTANTA
Broz
Schjolin
Schuch
Timofte
Soldanescu
Toma (c)
Vukovic
Kazic
Saulescu
Csepreghi
Muresan
Hejtmanek
gravité des trois combats à venir. Le
premier est maîtrisé. Le deuxième
s’annonce captivant. L’enjeu du troisième, le 21 octobre en Championnat, est tout aussi précieux. Ils sont
nombreux, en effet, à déjà considérer Montpellier et Chambéry comme
les plus sérieux prétendants au
titre…
PHILIPPE PAILHORIES
23(11) MONTPELLIER
Buts
1
2
3
2
2
7
1
0
0
5
Tirs Pen. P.déc. Exc.
1/5 2
57e
2/5 3/4 2/5 1
2/5 4
24e
7/12 1
0/1 1/2 2
0/5 1
0/2 5/6 - R(58e)
TOTAL
23 22/50 1/2 11
3
Gardiens : Stanescu (44 min., 12 arrêts dt 0/1 pen.) ;
Popescu (16 min., 5 arrêts dt 3/3 pen.)
Entraîneur : E. Hairi
Interceptions : 7
Balles Perdues : 21
28(15)
Buts
3
5
3
0
1
3
3
5
5
28
Tirs
3/7
5/7
3/3
0/2
1/3
3/4
3/4
4/7
5/12
27/48
Pen. P.dèc. Exc.
2
14e
e e
- 49 ,54
1
e
1 33 ,60e
0/1 2
1/3 3
2
1
1/4 12
5
Tomas
Burdet
Junillon
Tej
Accambray
Guigou
Honrubia
Juricek
Sobol
M’Gannem
Bojinovic (c)
Hmam
Karaboué
TOTAL
Gardiens : Maggaiz ; Karaboué (60 min., 21 arrêts dt
1/2 pen.)
Entraîneur : P. Canayer
Interceptions : 10
Balles Perdues : 15
Evolution du score : 1-1 (1re) ; 1-4 (4e) ; 2-4 (4e) ; 2-7 (14e) ; 5-7 (16e) ; 6-8 (18e) ; 6-13 (25e) ; 8-15 (28e) ; 15-20 (39e)
; 15-22 (42e) ; 17-24 (47e) ; 19-24 (50e) ; 22-27 (59e)
Spectateurs : 1200 Arbitres : MM. Stolarovs et Licis (LET)
Groupe A. JEUDI : Barcelone (ESP)-Astrakhan (RUS), 34-27. HIER : Ivry-Karvina (RTC),
32-22. Classement : 1. Barcelone, 4 pts ;
2. Astrakhan et Ivry, 2 ; 4. Karvina, 0.
Groupe B. HIER : Constanta (ROU)-Montpellier, 23-28 ; Kiel (ALL)-Hammarby (SUE),
37-28. Classement : 1. Kiel, 4 pts ; 2. Hammarby et Montpellier, 2 ; 4. Constanta, 0.
Groupe C. SAMEDI : Schaffhausen (SUI)Leon (ESP), 29-29. HIER : Zagreb (CRO)Skopje (MCD). Classement : 1. Leon et Skopje,
3 pts ; 3. Schaffhausen, 1 ; 4. Zagreb, 1.
Groupe D. SAMEDI : Bregenz (AUT)-Pampelune (ESP), 29-37. HIER : Gudme (DAN)-Presov (SLQ), 42-32. Classement : 1. Pampelune
et Gudme, 3 pts ; 3. Presov, 2 ; 4. Bregenz, 0.
Groupe E. VENDREDI : Tchekhov (RUS)Hambourg (ALL), 26-29 ; SAMEDI : Viborg
(DAN)-Zaporozhye (UKR), 29-23. Classement :
1. Hambourg, 4 pts ; 2. Tchekhov et Viborg,
2 ; 4. Zaporozhye, 0.
Groupe F. SAMEDI : Gummersbach (ALL)Veszprem (HON), 32-30 ; Celje (SLV)-Reykjavik (ISL), 34-24. Classement : 1. Gummersbach, 4 pts ; 2. Celje, 3 ; 3. Veszprem, 1 ;
4. Reykjavik, 0.
Groupe G. MERCREDI : Ciudad Real (ESP)Lubin (POL), 40-25. SAMEDI : Drammen
(NOR) - Flensburg-Handewitt (ALL), 30-33.
Classement : 1. Ciudad Real, 4 pts ; 2. Drammen et Flensburg-Handewitt 2 ; 4. Lubin, 0.
Groupe H. SAMEDI : Brest (BLR)-Velenje
(SLV), 30-36. HIER : Szeged (HON)-Sarajevo
(BOS), 39-24. Classement : 1. Szeged, 4 pts ;
2. Sarajevo et Velenje, 2 ; 4. Brest, 0.
I COUPE DE L’EHF FEMMES
de
finale retour). – HIER : 16 heures, Mios Kicevo (MCD), 26-21 (aller : 30-21). Mios
qualifié.
(32es
I SAINT-RAPHAËL : MORETTI OUT
SIX SEMAINES. – Le pivot de
Saint-Raphaël Nicolas Moretti (2 m,
29 ans) sera indisponible six
semaines à la suite d’un claquage
contracté lors du match face à
Pontaut-Combault. L’arrière Émeric
Paillason, qui a dû recevoir six
points de suture à l’arcade, est lui
incertain pour le match de Coupe de
la Ligue contre Créteil, mercredi.
– J-Ch. M.
PRO A (3e journée)
« Une vraie attente »
ARNAUD JOSSERAND, l’entraîneur du leader montpelliérain, espère prolonger l’embellie initiale.
Depuis la saison 2001-2002, jamais Montpellier n’avait réalisé un
aussi bon départ en Championnat. À l’époque, le MUC avait enchaîné
cinq victoires de rang. Pour l’heure, la formation dirigée par Arnaud
Josserand compte trois succès consécutifs (Rennes, Asnières et
Tours), mais s’est déjà installée en tête de la Pro A devant Poitiers,
pour un tout petit set. Demain soir, le nouveau leader affronte Paris,
roi de France depuis deux ans. Toujours sans son pointu international
Antonin Rouzier, touché à la main droite et qui ne reviendra pas avant
le 25 octobre, mais avec une force collective impressionnante, qui a
mis Tours à terre samedi soir (3-0).
« PAS GRAND MONDE n’aurait
parié sur un aussi net succès de
votre équipe contre Tours, surtout sans Rouzier… Que s’est-il
passé ?
– Je pensais qu’on pouvait faire
quelque chose de bien contre eux,
mais à ce point-là… L’an passé, nous
ne fonctionnions pas suffisamment en
PARIS. – Le capitaine,
Fabrice Guilbert, qui
s’infiltre entre deux
défenseurs tchèques de
Karvina, et les Ivryens ont
relevé la tête, hier salle
Charpy, avant de se rendre
à Barcelone jeudi.
(Photo Jean-Marc Pochat)
équipe. Un jour, Dias (le pointu brésilien aujourd’hui à Tourcoing) était
capable de nous mettre 35 points, le
coup d’après on pouvait compter sur
Loïc (Geiler). Là, c’est différent. On est
une vraie équipe (il insiste). Contre
Tours, tout le monde a bien joué
ensemble. Le jeune Baptiste (Geiler,
auteur de 17 pts) a prouvé qu’il avait le
mental pour assurer. Je lui avais dis
avant la reprise du Championnat qu’il
aurait du temps de jeu, car Antonin, à
cause du calendrier international avec
l’équipe de France, aurait forcément
besoin de souffler… mais je ne pensais
pas que ça viendrait aussi vite !
– Mardi, c’est Paris. Vous êtes
prêts ?
– Je ne suis pas sûr que l’équipe soit
capable de réitérer ce genre de prestation tous les trois jours. On verra mardi ! Paris nous attend avec son expérience, mais on ira pour lutter. On est
leaders, c’est bien, mais le Championnat ne fait que commencer. Il ne sert à
rien de tirer des plans sur la comète.
– En quoi réside la force de Montpellier en ce moment ?
– Dans le combat. Dans la volonté de
défendre tous les ballons. À la fin du
match contre Tours, plusieurs suppor-
ters sont venus nous voir pour nous
dire qu’ils ont apprécié de voir l’équipe
jouer avec les valeurs qui ont fait l’histoire du club (7 fois champion entre
1947 et 1975). Avec Joël (Le Men, son
adjoint), c’est ce qu’on a voulu depuis
le début de la préparation. On a
demandé de la rigueur, de l’investissement. Parfois, j’ai même été chiant, je
le sais. Ensuite, contrairement aux
grosses cylindrées qui ont été privées
de leurs internationaux, nous avons eu
le temps pour préparer tranquillement
la saison. C’est un vrai avantage.
– Sur le parquet, samedi, il n’y
avait qu’un seul étranger, le libero brésilien De Oliveira. Est-ce un
choix sportif ou politique ?
– Les deux. Quand les dirigeants m’ont
recruté il y a deux ans, l’idée était de
travailler en étroite collaboration avec
le centre de formation du club. Les
PAGE 14
frères Geiler et Yoann Jaumel ont joué
ensemble, gamins, au club. Derrière,
les joueurs d’expérience comme Marc
Schalk (33 ans) et Dominique Daquin
(34 ans) encadrent bien ces jeunes
talents. La touche régionale et française exerce un vrai attrait au niveau
du public qui est chauffé à blanc derrière nous quand cela va moins bien.
– Quels objectifs avez-vous en
ligne de mire ?
– Être européen. La saison dernière, on
échoue d’un rien contre Beauvais pour
la 5e place qualificative (deux défaites
au tie-break). Retrouver l’Europe donnerait de l’air au club (*). Il y a une vraie
attente autour de nous. »
GUILLAUME DEGOULET
(*) Montpellier n’a plus joué de Coupe
d’Europe depuis la Coupe de la CEV
2001.
I ITALIE : PREMIÈRE POUR
TRÉVISE. – Battu lors des deux
premières journées, le champion
d’Italie a rectifié le tir hier soir en
dominant Pérouse en quatre sets
(25-22, 22-25, 25-20, 25-19). Le
passeur français, Pierre Pujol (4 pts à
2/2 en attaque, 1 contre et 1 ace), a
disputé toute la partie. Ce soir,
dernier match de la troisième
journée : Rome et Hubert Henno
reçoivent le Milan de Guillaume
Samica.
I TROPHÉE FÉMINA : LE CANNET
S’IMPOSE. – Les filles du Cannet ont
remporté hier soir l’édition 2007 du
tournoi international d’Istres en
dominant en finale l’équipe locale en
trois sets (25-21, 25-14, 25-22). Les
coéquipières de l’internationale
Estelle Quérard, élue meilleure
réceptionneuse, affirment ainsi de
belles ambitions à une semaine de
l’ouverture du Championnat Pro
Féminine. Les Russes de Balakovo,
qui ont dominé La Rochette (3-1),
complètent le podium. – G. De.
CYCLISME
Bennati, saison terminée
DANIELE BENNATI NE SERA PAS dimanche prochain l’un des prétendants à la
succession de Frédéric Guesdon dans Paris-Tours. Deuxième en 2005 (derrière Erik
Zabel) sur l’avenue de Grammont, le sprinteur de Lampre a en effet été contraint
de mettre prématurément un terme à sa saison. Des radios ont détecté une microfracture du scaphoïde droit, conséquence probable d’une chute sur les routes de la
Vuelta. Révélation de la saison (il a décroché dix victoires dont deux étapes du Tour
de France et trois de la Vuelta), l’Italien, vingt-sept ans, a été plâtré jusqu’au
coude. Immobilisé une vingtaine de jours, il ne portera donc plus le maillot de
Lampre puisqu’il s’est engagé pour deux ans avec Liquigas.
I UN QUATRIÈME FRANÇAIS CHEZ
SKIL-SHIMANO. – Thierry Hupond,
vingt-trois ans le mois prochain, qui
défendait depuis 2005 les couleurs
du VC La Pomme Marseille, a signé
un contrat de néo-professionnel
dans l’équipe Continental pro
néerlandaise Skil-Shimano, avec
laquelle il était stagiaire depuis le
mois d’août. Champion de France
juniors du contre-la-montre en 2002,
le Lyonnais rejoint donc aux
Pays-Bas ses compatriotes Clément
Lhôtellerie, David Deroo et Fabien
Bacquet.
I KROON RESTE CHEZ CSC. –
Le Néerlandais Karsten Kroon,
(31 ans), révélation l’an dernier des
classiques (3e de la Flèche Wallonne,
4e de l’Amstel, 8e du Tour des
Flandres), a rempilé pour deux ans
avec CSC. Il est le septième coureur
de la formation danoise à prolonger
son contrat après Jens Voigt,
Kurt-Asle Arvesen, Lars Bak, Michael
Blaudzun, Nicki Sörensen et Kasper
Klostergaard.
I BEAT ZBERG RACCROCHE. –
Beat, l’aîné des frères Zberg
(36 ans), professionnel depuis 1992,
a décidé de mettre un terme à sa
carrière. Le Suisse, coureur
polyvalent avec une prédilection
pour la montagne, a accompli la
majeure partie de sa carrière chez
Carrera (1993-1996), Rabobank
(1998-2003) et Gerolsteiner (depuis
2004). Il compte une trentaine de
victoires à son palmarès (dont
l’Étoile de Bessèges 1992, le Tour
des Asturies 1995, le Tour de Murcie
2006, une étape de la Vuelta 2001,
deux du Tour de Suisse 2006, deux
du Tour du Pays Basque en 2002 et
2004). Habitué du Tour de France (il
y a participé neuf fois), sa meilleure
place fut 11e en 1997.
I CONTRE-EXPERTISE POSITIVE
POUR ASCANI. – L’examen de
l’échantillon « B » a confirmé le
contrôle positif à l’EPO du champion
d’Italie du contre-la-montre, Luca
Ascani, le 26 juin dernier, au soir de
sa victoire à Novi Ligure. Ascani
courait alors au sein de l’équipe
continentale italienne Aurum Hôtels,
suspendue le 11 juillet par la
Fédération italienne pour des
problèmes financiers. Le coureur
risque, lui, deux ans de suspension.
Le titre de champion d’Italie du
chrono échoit à Marco Pinotti
(T-Mobile).
I WIESENHOF : C’EST BIEN FINI. –
Après l’annonce en mai dernier du
retrait de son sponsor principal,
Wiesenhof, à la suite des multiples
affaires ayant secoué le cyclisme
outre-Rhin, le manager général de
l’équipe Continental pro allemande
Raphael Schweda n’avait pas perdu
espoir de retrouver un partenaire.
Ses recherches se sont avérées
infructueuses et Wiesenhof, qui avait
fait son apparition en 2003 et
découvert Linus Gerdemann et
Gerald Ciolek, ne sera plus dans le
peloton la saison prochaine. Les
sprinteurs Olaf Pollack et Steffen
Radochla, le spécialiste des
classiques Steffen Wesemann
(3e cette année de Paris-Roubaix) et
le tout nouveau champion du monde
Espoirs Peter Velits sont donc sur le
marché.
I LA COUPE DES NATIONS
ESPOIRS S’ÉTOFFE. – Le calendrier
de la Coupe des Nations Espoirs, née
en 2007, s’enrichira de deux
nouvelles épreuves l’an prochain, le
ZLM Tour, une course d’un jour aux
Pays-Bas, et une course par étapes
au Québec. En voici le calendrier
complet : GP du Portugal
(28-30 mars) ; ZLM Tour (12 avril) ;
la Côte Picarde (16 avril) ;
Liège-Bastogne-Liège Espoirs
(19 avril) ; Tour des Régions
Italiennes (26 avril-1er mai) ; Ville de
Sagenay (5-8 juin) ; GP
Guillaume-Tell (20-24 août) ; Tour de
l’Avenir (11-14 septembre). Cette
année, la Coupe des Nations a été
remportée par la Slovénie
(108 points) devant la France (106).
RÉSULTATS
I CIRCUIT FRANCO-BELGE (2.1, [BEL], 4-7 octobre). – 4e et dernière étape, CuesmesTournai : 1. Steegmans (BEL, Quick Step), les 162,1 km en 3 h 36’ (moy. : 45,027 km/h) ;
2. Cavendish (GBR, T-Mobile) ; 3. McEwen (AUS, Predictor-Lotto) ; 4. Usov (BLR, AG2R Prévoyance) ; 5. A. Davis (AUS, Discovery Channel) ; 6. Gilbert (BEL, Française des Jeux) ; ... 9. Feillu (Agritubel) ; 15. Haddou (Bouygues Telecom) ; 17. Boucher (Landbouwkrediet), t.m.t. –
138 classés.
Classement final : 1. Steegmans (BEL, Quick Step), en 16 h 58’; 2. Cavendish (GBR, T-Mobile),
à 4’’ ; 3. Gilbert (BEL, Française des Jeux), à 14’’ ; 4. Clerc (SUI, Bouygues Telecom), à 16’’ ;
5. Marcato (ITA, LPR), m.t. ; ... 12. Duclos-Lassalle (Cofidis), à 23’’ ; 14. Vasseur (Qsi), m.t. ;
17. Jérome (Btl), à 24’’ ; 19. Gabriel (Landbouwkrediet), à 25’’ ; 21. Feillu (Agritubel), à 26’’ ;
39. Guesdon (Fdj), m.t. ; 81. Séb. Chavanel (Fdj), à 46’’.
Carton plein pour Geert Steegmans, qui a remporté hier au sprint la dernière étape et le classement final du Circuit Franco-Belge, ses septième et huitième victoires de la saison. À vingt-sept
ans, celui qui est devenu bien plus que le lieutenant de Tom Boonen (il l’avait d’ailleurs battu à
Gand lors du Tour de France) sera l’un des plus sérieux prétendants à la victoire dimanche prochain dans Paris-Tours.
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Pen. P.dèc. Exc.
2/3 3
8e
47e
2/2 - 21e,59e
1
1
4/5 5
4
I DUNHILL LINKS. – Classement final (par 288) : 1. Dougherty (ANG) 270
(67 + 66 + 66 + 71) ; 2. Rose (ANG) 272 (68 + 69 + 66 + 69) ; 3. McIlroy (ILN) 273
(71 + 67 + 67 + 68) ; 4. Lane (ANG) 274 (69 + 70 + 68 + 67) et Lawrie (ECO) 274
(66 + 73 + 64 + 71) ; 6. Immelman (AFS) 275 (73 + 65 + 67 + 70) et Els (AFS) 275
(67 + 67 + 70 + 71) ; 8. Harrington (IRL) 276 (70 + 66 + 67 + 73) et Hansen (DAN) 276
(66 + 70 + 71 + 69) ;... 32. Van de Velde 280 (71 + 69 + 67 + 73) et Remésy 280
(71 + 67 + 69 + 73) ; 49. Bourdy 283 (72 + 67 + 71 + 73) ; 55. Levet 284
(70 + 65 + 75 + 74).
I VALERO TEXAS OPEN (San Antonio, Texas, LaCantera Golf Club, circuit américain hommes,
3 163 027 /, 4-7 octobre). – Troisième tour (par 210) : 1. Parnevik (SUE) 192
(61 + 65 + 66) ; 2. Grönberg (SUE) 195 (65 + 65 + 65) ; 3. Leonard (USA) 196
(65 + 67 + 64) ; 4. Stroud (USA) 198 (69 + 65 + 64), Armour (USA) 198 (67 + 67 + 64),
Chopra (SUE) 198 (65 + 69 + 64) et Maruyama (JAP) 198 (65 + 68 + 65).
I LONGS DRUGS CHALLENGE (Danville, Californie, Blackhawk Country Club, circuit américain
femmes, 773 197 /, 4-7 octobre). – Troisième tour (par 216) : 1. Pettersen (NOR) 204
(75 + 65 + 64) ; 2. Kane (CAN) 205 (69 + 69 + 67) ; 3. Ochoa (MEX) 206
(69 + 70 + 67) ; 4. Inkster (USA) 211 (74 + 66 + 71) ; 5. Webb (AUS) 212
(69 + 69 + 74) et Mayorkas (USA) 212 (73 + 67 + 72) ;... 60. Meunier-Lebouc 222
(69 + 79 + 74).
Bleu
Tirs
0/2
2/5
1/2
4/6
6/6
2/7
0/1
0/2
0/2
2/5
1/4
18/42
ARNAUD TILLOUS
RÉSULTATS
LAURENT MOISSET
Buts
4
1
6
6
2
2
1
22
gé devant le fameux bunker qui borde
l’avant du green et ne pouvait sauver le
par. Tout ceci sous les yeux de Dougherty, qui attendait à la retombée de
son drive du 17.
Le plus jeune terminait donc ce trou
dans le par avant de parachever son
succès au 18.
Parti avec trois coups d’avance, Dougherty avait pourtant semblé accuser
une nouvelle fois la pression avec deux
bogeys au 1 et au 2, mais ce furent ses
deux seules erreurs de la journée, avec
son bogey consenti au 17. Après avoir
laissé échappé de nombreux succès le
dimanche depuis sa seule victoire, à
Singapour en 2005, le jeune homme
tardait à confirmer son immense
potentiel. Comme toujours, c’est en
prenant le golf du bon côté, en s’amusant sans se soucier du résultat,
comme il ne cessait de le répéter
depuis le début de la semaine, que le
succès lui a à nouveau souri : « J’étais
nerveux ce matin, mais j’ai su tirer les
leçons de mes échecs passés. Battre
Ernie (Els) et Justin (Rose), gagner
devant ce champ fantastique me
donne une confiance énorme. En plus
sur des links, et en particulier Saint
Andrews, une forme de jeu et un parcours qui ne me souriaient pas jusquelà. »
Chez les Frenchies, seule la moitié
d’entre eux, quatre sur huit, avaient
passé le cut et il n’est pas étonnant de
retrouver aux avant-postes les plus
expérimentés, Jean-François Remésy
et Jean Van de Velde, 32es à – 8. Une
délivrance pour Remésy, sa carte enfin
en poche. Le Nîmois avouait après
coup qu’il n’aurait pas été aux cartes
en cas d’échec et aurait donc stoppé sa
carrière.
Jaune
Rouge
Jaune
Loupadière
Guillard
Poulin
Sarni
Martinovic
Mokrani
Abalo
Buchmann
Hadjali
Guilbert (cap.)
Smajlagic
Petro
TOTAL
Gardiens : Pocuca (60 min., 14 arrêts dt 0/3 pen.) ;
Chapon (1/2 pen.)
Entraîneur : S. Imbratta
Interceptions : 6
Balles Perdues : 14
correspondance spéciale
Noir
Bleu
Noir
Tirs Pen. P.déc. Exc.
0/1 1/3 39e
3/4 1
42e
48e
1/2 2/2 9/11 3
5/9 2/2 1
0/4 5/9 3 19e,54e
4/5 1
- 23e,28e
30/50 2/2 9
7
SAINT ANDREWS – (ECO)
de l’envie, des savoir-faire. Vingt-deux
buts seulement encaissés et une
attaque où Buchmann, Abalo et Guilbert ont donné le tempo et assuré audelà du minimum syndical. « Il y a du
mieux, annonçait même Stéphane
Imbratta. C’est une autre équipe, enfin
celle que j’ai connue la saison dernière.
Avec une défense qui fait bloc, provoque la faute de l’adversaire et récupère des ballons facilitant, ensuite,
notre jeu rapide. Tout a été beaucoup
mieux. Et ce match, finalement, nous a
bien ressemblé. »
32(16) KARVINA :
Buts
1
3
1
2
9
7
5
4
32
GOLF (DUNHILL LINKS)
Dougherty leur fait
la nique
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE RALLYE DE CATALOGNE
Loeb quatre à quatre
En s’imposant devant son équipier Sordo pour un deuxième doublé des C4, le Français reprend quatre points à Grönholm, troisième.
PORTAVENTURA – (ESP)
15’44’’3, mais qu’à aucun moment du
rallye nos temps de passage intermédiaires n’ont été superposables », faisait remarquer Daniel Elena, le coéquipier de Loeb. « Ça, c’est des
mathématiques… Moi je vous le promets, je n’ai pas de régulateur sous le
pied droit ! rétorquait Dani Sordo avec
son air d’en avoir bavé des ronds de
chapeau. Je suis parti à fond et ç’a été
comme ça jusqu’au bout parce que,
derrière, les deux pilotes Ford n’ont
pas arrêté d’attaquer comme des
malades… Enfin, je suis content parce
que j’ai tenu mon rôle. Je crois que j’ai
rempli mon contrat en faisant exactement ce que l’équipe attendait de moi.
Encouragé par mon public, j’ai réussi
un sans-faute sur des routes que j’aime
bien et où je suis très à l’aise. C’était un
rendez-vous important que je n’ai pas
manqué. En tout cas, sachant que j’ai
attaqué au maximum du début à la fin,
je suis bien placé pour affirmer que
battre " Seb’ " à la régulière sur le
goudron, ce n’est simplement pas possible. »
de notre envoyé spécial
« SI JE N’AVAIS PAS GAGNÉ en
Catalogne, j’aurais pu dire adieu au
titre, résumait sans détour le triple
champion du monde, qui célébrait hier
sur le front de mer de Salou son hattrick en Catalogne et son sixième succès de l’année, le trente-quatrième en
Championnat du monde. Au contraire,
cette victoire, renforcée de la deuxième place obtenue par Dani (Sordo),
constitue le meilleur résultat qu’il nous
était possible d’envisager. Grâce à ce
doublé, mon retard sur Marcus Grönholm s’est réduit de quatre points.
Nous avons encore quatre rallyes à disputer, deux épreuves sur asphalte et
deux autres sur terre (*)… Le match
reste donc plus ouvert que jamais. »
N’empêche, il aura fallu aux deux
pilotes Citroën placer une sacrée accélération sur 350 kilomètres pour que,
au final, Loeb puisse récupérer l’intégralité des points perdus sur son rival
lorsqu’il lui concéda trois misérables
dixièmes de seconde à l’arrivée du
Rallye de Nouvelle-Zélande le mois
dernier.
Avant d’en arriver là, le Français devait
impérativement pouvoir compter sur
son partenaire. En s’intercalant entre
lui et Marcus Grönholm, Dani Sordo a
parfaitement rempli sa mission ce
week-end. Pour la première fois en
tête d’une manche mondiale l’espace
de deux spéciales (ES 4 et ES 5), le
jeune Espagnol a par la suite su calquer
son rythme sur celui de son leader
lorsque ce dernier s’est définitivement
emparé du commandement vendredi
soir. L’écart entre les deux C4 n’a en
effet pratiquement pas varié puisque,
de 11’’3 à la fin de la première étape, il
n’était que de 13’’8 au passage de la
ligne d’arrivée deux jours plus tard et
205 kilomètres plus loin !
« Pour la petite histoire, je retiendrai
que nous avons parcouru les 26,5 kilomètres de la dernière spéciale (ES 18,
Colldejou 2) dans le même temps de
Grönholm :
« J’ai manqué
de confiance »
Même s’il adhérait dans son for intérieur à cette vision de la situation,
Marcus Grönholm préférait chasser
ses logiques appréhensions de subir à
nouveau la loi du tandem Loeb-Sordo
au Tour de Corse, prochain rendezvous asphalte dont le départ sera donné ce vendredi à Ajaccio. « On a perdu
trop de temps le premier jour, analysait
le Finlandais. À partir de là, il n’y avait
rien de mieux à espérer qu’une troi-
PORTAVENTURA. – Intouchable sur l’asphalte catalan, où il s’est imposé pour la troisième année d’affilée, Sébastien Loeb entend bien rééditer ce succès dès dimanche prochain sur les routes goudronnées de Corse.
(Photo Gustau Nacarino/Reuters)
sième place. Bien sûr qu’on a été distancé sur le mouillé à cause de l’histoire des pneus que nous n’avions pas
fait rainurer, au contraire de nos adversaires. Mais pas seulement. En ce qui
me concerne, je crois surtout que j’ai
manqué de confiance et d’audace lors
de la première étape. Au volant, je
n’étais pas cent pour cent à l’aise. Je
n’ai pas réussi à me lâcher complètement.
« Le lendemain ça allait beaucoup
mieux, mais il était trop tard pour tenter de refaire ce handicap d’une cinquantaine de secondes sans risquer la
faute à tout instant. Puis six points supplémentaires, après tout, je me dis que
ça pourra toujours servir, non ? »
Si le bilan de cette douzième manche
du Championnat du monde est somme
toute conforme à la logique, le secret
espoir du clan Citroën de voir également s’intercaler la Xsara Kronos de
François Duval a fait long feu. Le pilote
belge n’a jamais été en mesure de rééditer sa belle performance de juillet,
lorsqu’il s’était classé deuxième au
Rallye d’Allemagne derrière Sébastien
Loeb. Devancé par les deux Focus officielles de Marcus Grönholm et de Mikko Hirvonen, il a sauvé sa cinquième
place après avoir frisé la catastrophe
dans la toute dernière spéciale. Un
méchant bleu sur le flanc de sa Citroën
jaune en attestait.
JEAN-PAUL RENVOIZÉ
(*) Corse (12-14 octobre, asphalte) ;
Japon (26-28 octobre, terre) ; Irlande
(16-18 novembre, asphalte) ; GrandeBretagne (30 novembre-2 décembre,
terre).
I KRONOS BON POUR LA CORSE. – L’équipe OMV Kronos Citroën alignera
bien deux voitures cette semaine dans le Tour de Corse, malgré la destruction de la
Xsara WRC de Manfred Stohl lors de la première étape du Rallye de Catalogne. La
Xsara version terre qui était destinée au pilote autrichien lors du Rallye du Japon
(26-28 octobre) a en effet été expédiée dès hier vers Ajaccio, où elle sera reconditionnée sur place en version asphalte. Au terme de l’épreuve, Kronos aura vingtquatre heures pour la remettre en configuration terre avant de l’acheminer vers
l’Asie.
SÉBASTIEN LOEB a réussi, avec Citroën, le score parfait avant
d’attaquer cette semaine le Tour de Corse.
LE FILM DES SPÉCIALES
ROI DE L'ASPHALTE
EN ESPAGNE !
Championnat du moonde 2007
(après 12 rallyes)
Barème des points
p
:
10 au 1 err ; 8 au 2e ;
6 au 3e ; 5 au 4e ;
4 au 5e ; 3 au 6e ;
2 au 7e ; 1 au 8e.
1. Grönholm (FIN) 96 6 10 8 8 5 8 10 10 10 5 10 6 - - - 90 10 8 0 10 10 10 0 8 6 10 8 10 - - - 2 Loeb
2.
74 4 6 10 6 4 6 8 5 8 6 6 5 - - - 3. Hirvonen (FIN)
( )
39 8 0 0 5 6 3 6 0 0 0 3 8 - - - 4. Sordo (ESP)
( ) 34 3 0 5 0 8 0 4 6 0 3 2 3 - - - 5. P. Solbergg (NOR)
( ) 28 0 5 6 0 0 4 5 4 4 0 0 - - - - 6. H. Solberg (NOR)
( )
26 5 1 0 4 0 2 0 3 5 0 5 1 - - - 7. Atkinson (AUS)
19 0 0 4 2 1 5 0 0 0 1 4 2 - - - 8. Latvala (FIN)
9. Duval (BEL)
12 - - - - - - - - - 8 - 4 - - - 10. Gardemeister (FIN), 10 ; 11. D. Carlssoon (SUE), Stohl (AUT), 9 ; 13. Kopecky (RTC), 8 ;
14. Galli (ITA), 5 ; 15. Pons (ESP), Aava (EEST), 3 ; 17. Ostberg (NOR), Wilson (GBR), Hanninen (FIN), 1.
Constructeurs
1. Ford
170 10 16 18 14 9 14 18 15 18 11 16 11 - - - 2. Citroën
131 18 9 1 15 16 13 6 8 6 10 11 18 - - - 64 8 2 5 4 8 2 5 9 5 5 7 4 - - - 3. Subaru
4. Stobart-Ford
Stobart Ford
57 1 5 10 3 2 9 7 4 4 5 5 2 - - - 5. OMV Kronos-Citroën 39 2 7 5 3 4 1 3 2 0 8 0 4 - - - 6. Munchi’s-Ford
6 0 0 0 0 - 0 0 1 5 - 0 0 - - - N.B. : seules les deux voitures officiellement engagées par un constructeur ou un team
peuvent marquer des points à chaque rallye.
WTCC
Nouvelle victoire signée BFGoodrich
sur la 12ème manche du
Championnat du monde des Rallyes
www.bfgoodrich.com
*Prenez le contrôle - MRM Worldwide. - Photothèque Michelin
RALLYE DE CATALOGNE (Portaventura,
5-7 octobre). – Douzième épreuve du Championnat du monde des rallyes 200. Classement final : 1. Loeb-Elena (MCO, Citroën C4
WRC), 3 h 22’50’’5 ; 2. Sordo-Marti (ESP,
Citroën C4 WRC), à 13’’8 ; 3. Grönholm-Rautiainen (FIN, Ford Focus RS WRC 07), à 39’’8 ;
4. Hirvonen-Lehtinen (FIN, Ford Focus RS WRC
07), à 1’25’’6 ; 5. Duval-Pivato (BEL, OMV Kronos-Citroën Xsara WRC), à 2’28’’7 ; 6. P. Solberg-Mills (NOR-GBR, Subaru Impreza WRC
2007), à 2’54’’1 ; 7. Latvala-Anttila (FIN, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 3’38’’2 ;
8. Atkinson-Prévot (AUS-BEL, Subaru Impreza
WRC 2007), à 4’22’’4 ; 9. Pons-Amigo (ESP,
Subaru Impreza WRC 2007), à 5’04’’1 ;
10. H. Solberg-Menkerud (NOR, Stobart-Ford
Focus RS WRC 06), à 10’32’’2 ; 11. Wilson-Orr
(GBR, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à
12’’39’’6 ; … 15. Andersson-Andersson (SUE,
Suzuki Swift S1600), à 21’34’’0 (1er juniors) ;
… 19. Aigner-Wicha (AUT-ALL, Mitsubishi
Lancer Evo 9), à 22’39’’6 (1er Gr. N) ; 33.
Bonato-Boulloud (PH Sport Citroën C2-R2), à
34’12’’9 ; etc.
Vainqueurs de spéciales : Grönholm, 8 ;
Loeb et Sordo, 4 ; Duval et Hirvonen, 1. Leaders : Grönholm, ES 1 ; Loeb, ES 2 à ES 3 et
ES 6 à ES 18 ; Sordo, ES 4 à ES 5. Principaux
abandons : Pérez Companc-Volta (ARG, Munchi’s-Ford Focus RS WRC 06), sortie de route
(ES 2) ; Stohl-Minor (AUT, OMV Kronos-Citroën
Xsara WRC), tonneau (ES 3) ; Kopecky-Schovanek (RTC, Skoda Fabia WRC), sortie de route
(ES 3).
TOTAL
RÉSULTATS
DIDIER BRAILLON
Monte-Carlo (18-211 janvier)
Suèède (9
Su
(9-11
11 fé
févrierrr))
Norvège (16-18 février)
Mexique (9-11 mars)
Portugal (30 mars-1er avril)
Argentine (4-6 mai)
Italie-Sardaigne (18-20 mai)
Grèce (1er-3 juin)
Finlande (3-5 août)
Allemagne (17-19 août)
Nlle-Zélande (31 août-2 septembre)
Espagne-Catalogne (5-7 octobre)
France-Tour de Corse (12-14 oct.)
Japon (26-28 octobre)
Irlande (16-18 novembre)
Gde-Bretagne (31 nov.-2 décembre)
ES 15 – Riudecanyes 1 (16,32 km) : 1. Grönholm et Loeb, 10’19’’2 (moy. :
94,88 km/h) ; 3. Sordo, à 2’’3 ; 4. Hirvonen, à 3’’4 ; 5. Duval, à 3’’6 ; etc.
Début d’une boucle de deux spéciales, sous le soleil et avec un asphalte totalement sec.
ES 16 – Colldejou 1 (26,51 km) : 1. Sordo, 15’38’’7 (moy. : 101,75 km/h) ; 2. Loeb, à
0’’8 ; 3. Grönholm, à 8’’3 ; 4. Hirvonen, à 8’’6 ; 5. P. Solberg, à 11’’8 ; 6. Duval, à 15’’8 ;
etc.
ES 17 – Riudecanyes 2 (16,32 km) : 1. Grönholm, 10’15’’1 (moy. : 95,52 km/h) ; 2.
Duval, à 4’’2 ; 3. Hirvonen, à 4’’7 ; 4. Latvala, à 5’’4 ; 5. Sordo, à 6’’3 ; 6. Atkinson, à 6’’4 ;
7. Loeb, à 6’’9 ; etc. Reprise de la même boucle de deux spéciales. Petite touchette de
Hirvonen.
ES 18 – Colldejou 2 (26,51 km) : 1. Grönholm, 15’39’’9 (moy. : 101,54 km/h) ; 2. Sordo
et Loeb, à 4’’4 ; 4. P. Solberg, à 6’’7 ; 5. Hirvonen, à 8’’7 ;… 8. Duval, à 19’’1 ; etc. Grosse
touchette de Duval.
G Prochaine épreuve : Tour de Corse (12-14 octobre).
prendre le large et de voir venir pendant les deux derniers jours. On est
plutôt sur la bonne pente. Si ça pouvait
continuer comme ça en Corse, on
reviendrait à deux points de Marcus
avant le Japon. Ça deviendrait beaucoup plus intéressant mais on n’y est
pas encore. D’autant qu’en Corse,
cette année, il y a beaucoup de spéciales nouvelles et que ça ajoutera à la
difficulté.
– Le combat risque de se poursuivre jusque début décembre,
au pays de Galles, et vous n’avez
aucun droit à l’erreur. Comment
allez-vous gérer cette donne ?
– Il n’y a pas grand-chose à gérer, justement. Il faut gagner et ne pas se
poser de questions, attaquer en restant sur la route. Ce n’est pas forcément facile mais je n’ai pas grandchose à perdre. Je ne peux pas me
permettre de finir un rallye derrière
Marcus et, quand il y a des risques à
prendre, il faut vraiment les prendre. Si
je réussis à gagner le titre, à mon avis,
ce ne sera effectivement pas avant la
dernière course alors que, les saisons
précédentes, j’avais souvent un peu de
marge. On se dirige vers une fin de
Championnat plutôt stressante, ça,
c’est l’évidence. »
Jackpot pour Muller
DIFFICILE D’IMAGINER un tel
bouleversement au Championnat, au
sortir de cette avant-dernière manche
à Monza : Yvan Muller a remonté ses
14 points de retard et rejoint Priaulx en
tête du classement des pilotes !
Hugues de Chaunac, le patron du Français, n’avait pas prévu une telle réussite du nouveau moteur diesel des Seat
Leon, adopté depuis l’épreuve
d’Anderstorp. Car hier les Leon TDI ont
réalisé un festival. Parti en tête devant
ses coéquipiers Gené et Tarquini, Muller a d’abord remporté la première
course devant l’Espagnol, en poussant
sa voiture à la limite : à peine l’arrivée
franchie, le pneu avant gauche de
l’Alsacien explosait ; un incident qui
laissait planer une ombre de doute sur
la seconde course de la journée.
Mais les Leon TDI sont bien nées et les
BMW bien malheureuses. Priaulx a
abandonné à chaque fois et Farfus,
septième lors de la première course,
n’a pas fini la seconde. Pendant que
Gené remportait cette manche, Muller, cinquième, marquait lui de précieux points. Le voilà près de toucher à
Macao, capitale chinoise du jeu, les
fruits du joli coup de poker tenté par
Seat avec son moteur diesel.
FRANÇOIS-GUILLAUME
LEMOUTON
POSITIONS AU CHAMPIONNAT :
1. Priaulx (GBR, BMW) et Muller
(Seat), 81 points ; 3. Farfus Jr (BRE,
BMW), 71 ; etc.
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
« VOUS ÊTES ARRIVÉ EN CATALOGNE avec dix points de retard
sur Marcus Grönholm et vous
n’êtes désormais plus qu’à six
points…
– C’est un grand résultat pour nous. Je
ne pouvais pas espérer plus que cette
victoire, assortie de la deuxième place
de Dani Sordo, qui s’intercale entre
Marcus et moi. L’objectif est atteint.
On a tous fait du bon travail et on lui
reprend quelques points : six de retard,
c’est beaucoup mieux que dix et c’est
encourageant pour les rallyes sur
asphalte à venir. Dani a une belle
vitesse de pointe et on peut espérer
refaire la même performance ailleurs.
En Corse, par exemple, mais encore
faudra-t-il réussir à concrétiser la théorie dès cette semaine.
– Avec quatre rallyes à courir,
deux sur asphalte et deux sur
terre, quelles sont maintenant
vos chances d’obtenir un quatrième titre mondial d’affilée ?
– Au moins, ici, en Catalogne, elles
n’ont pas diminué ! Si j’avais fini derrière Marcus, ce serait devenu très délicat. Là, j’ai fait la différence sous la
pluie vendredi soir, ça m’a permis de
Bleu
de notre envoyé spécial
Jaune
PORTAVENTURA –
Noir
Bleu
Noir
« Objectif atteint »
16
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE CHINE
Une bourde de grand prix
Virtuel champion du monde, Lewis Hamilton a payé cher sa sortie de piste sur la voie menant aux stands.
SHANGHAI –
de notre envoyé spécial
L’HORLOGE DU TITRE s’est grippée, hier. On attendait un sacre. Il y
eut un crac. Gros. Énorme, comme
un gamin dans le bac à gravier.
Incongru, comme un leader du
Championnat sortant de piste à
l’entrée des stands, alors que le titre
se dessine. Et, surtout, malheureux,
comme un premier abandon, qui
tombe très mal pour Lewis Hamilton.
Depuis ses débuts en F 1, il y a seize
Grands Prix, il avait toujours vu le
drapeau à damier. Hier, il ne vit
même pas l’arrivée de la course qu’il
quitta avant la fin, sans doute vexé
de cette faute. « J’ai fait une erreur,
reconnut-il pourtant devant les
caméras, avant de partir. On ne peut
pas ne jamais faire de faute. De toute
façon, mes pneus étaient usés jusqu’à la corde. »
« Usés » est sans doute un doux
euphémisme pour décrire l’état de
délabrement avancé de ses pneumatiques. Ses gommes semblaient à
l’agonie durant les quatre tours qui
précédèrent son abandon. Quatre
boucles où il lâchait les secondes par
poignées sans que l’écurie ne le rappelle au stand pour en changer. Des
minutes sans doute interminables
pour l’Anglais, qui tournait dans les
chronos d’une Spyker tuberculeuse.
Et qui vit revenir, dans ses rétroviseurs, Räikkönen puis Alonso.
« Je ne pense pas que l’équipe ait
commis une erreur dramatique », se
défendait pourtant Ron Dennis, le
patron de McLaren. « Nous avons
fait une erreur en laissant Lewis en
piste un tour de trop, analysait sans
doute plus justement Martin Whitmarsh, le directeur exécutif. Nous
aurions dû le rappeler avant. Ses
pneus arrière étaient salement
endommagés. Nous pensions qu’il
pourrait rentrer sans encombre au
stand. Mais Lewis est un attaquant.
Il a voulu perdre le moins de temps
possible. Et l’entrée de la voie des
stands est délicate. Avec les averses,
elle était très piégeuse. »
« Je me sentais comme sur de la
glace », avoua-t-il.
Il voulait gagner
Il se retrouva dans le gravier. Il tenta
bien, pendant quelques instants, de
repartir. En vain. Et ce, malgré l’aide
des commissaires. Alors, il quitta sa
voiture pour revenir, le casque baissé, au garage. « Lewis est déçu. Déçu
de ne pas avoir gagné. Déçu de ne
pas avoir remporté le Championnat.
Il est venu s’excuser auprès de
l’équipe et s’est même installé
quelques minutes à la murette avec
nous, ce qui est plutôt courageux de
sa part », le défendait encore Whitmarsh.
Sans doute pour masquer le péché
d’orgueil qui conduisit à cet abandon. Car, le directeur exécutif de
McLaren le reconnaissait avec fran-
chise : « En début de course, Lewis a
beaucoup attaqué. Nous avons
sous-estimé ce paramètre. »
Durant les quinze premiers tours,
l’Anglais ne signa jamais un chrono
supérieur à 1’47’’680. Il en boucla
même six en 1’45’’. Dans le même
temps, le Finlandais au volant de sa
Ferrari n’en réussit qu’un, en terminant deux en 1’48’’. « Nous voulions
gagner, avouait Whitmarsh. Ce n’est
pas la philosophie de l’équipe ni celle
de Lewis de jouer au jeu du ramassepoints, avec une décision plus
conservatrice. »
La force d’Hamilton a toujours été
d’apprendre de ses échecs. Mais,
manifestement, l’Anglais a encore
soif de victoire, même si le titre se
jouera sur une course. « Lewis est
déterminé, répétait ainsi son directeur exécutif. Il voudra gagner au
Brésil, quelle que soit l’expérience
qu’il vient de vivre en Chine. »
SHANGHAI. – Lewis
Hamilton, la tête basse,
contraint à l’abandon en
regagnant son stand à
pied. Jusqu’à hier, c’était
encore du jamais vu en
F 1 cette saison.
(Photo Stéphane Mantey)
HAM
HAMILTON
HA
HAMIL
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champion
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onn si...
si
Il devance Alonso
et Räikkönen.
Il gagne ou se classe 2e.
Il termine 3e
FRÉDÉRIC FERRET
Silverstone sorry
et qu’Alonso ne gagne pas.
Il termine 4e
et qu’Alonso ne gagne pas.
Il termine 5e
et qu’Alonso ne gagne pas.
Il termine 6e
et qu’Alonso pas mieux que 3e
et que Räikkönen ne gagne pas.
Il termine 7e
et qu’Alonso pas mieux que 4e
Réunis par le British Racing Drivers’ Club, les fans d’Hamilton s’étaient préparés à fêter leur
champion. C’est en spectateurs désolés qu’ils ont assisté à son abandon.
SILVERSTONE – (GBR)
de notre envoyé spécial
POUR AU MOINS quinze jours
encore, Damon Hill, couronné en 1996,
est le dernier champion du monde britannique de F 1 en date. Pour voir
Lewis Hamilton prendre sa succession,
le président du British Racing Drivers’
Club, cheveux et bouc désormais grisonnants, avait eu le noble geste
d’organiser à Silverstone, le siège du
club, une projection privée à l’intention d’une bonne centaine de fans du
pilote McLaren ayant déjà acheté leurs
billets pour le GP de Silverstone 2008.
Presque une décision d’intérêt public
dans la mesure où, compte tenu de
l’heure matinale de la retransmission
en direct (7 heures, heure locale) personne n’avait voulu le faire à Stevenage, lieu de naissance de Hamilton, à
une cinquantaine de kilomètres au
nord de Londres, ni, tout près de là, à
Tewin, petit village typiquement british où il réside en famille depuis
quelques années.
À 6 h 30 donc, alors que le ciel s’éclaircissait à peine, le petit contingent de
fans pénétra dans le club tout en
courbes de verre, accueilli à l’entrée,
fameux fair-play anglais oblige, par
deux silhouettes en carton, de Lewis
Hamilton et de Fernando Alonso. Saucisses grassouillettes, bacon grésillant
et leur parfum étaient à disposition.
Quelques instants avant le départ, un
animateur du club vint prédire devant
l’écran de télé surdimensionné une
« fantastic race » et assura le public
qu’il pouvait faire autant de bruit que
nécessaire. Une salve d’applaudissements salua ses propos et redoubla
lorsque Hamilton s’installa avec autorité en tête de la course. Au premier
rang, Damon Hill semblait tendu. Tant
que le jeune Britannique fut en tête,
l’assistance resta calme, émettant
juste quelques « boooooooo » quand
Alonso passa Massa au 24e tour. Mais
la tension s’installa quand Räikkönen
se mit à fondre sur le héros national. Le
dépassement, à la mi-course, fut
accueilli avec une anxiété qui décupla
lorsque la dégradation des pneus de
Hamilton devint évidente à l’écran.
Allaient-ils le porter jusqu’à son prochain arrêt ? Il s’en fallut d’un rien.
Le lapsus
de Damon Hill
Mais, lorsque la McLaren vint
s’échouer dans les graviers à l’entrée
de la piste des stands, un cri d’horreur
monta de la salle. Des « Come on,
push, push ! » implorants jaillirent des
gorges serrées comme pour aider les
commissaires à pousser la Flèche
d’argent hors du gravier. Mais rien n’y
fit. Silverstone était trop loin de Shanghai pour être vraiment utile. Cependant, l’assistance resta digne. Des
applaudissements retentirent lorsqu’on vit Hamilton, de retour au stand,
serrer la main de ses mécaniciens et
annoncer : « I can still do it. » (« Je
peux encore le faire. »)
I 41 BLEUS à L’EURO EN PETIT BASSIN. – C’est une délégation française de
quarante et un nageurs et emmenée par
toutes ses têtes d’affiche qui participera
aux Championnats d’Europe en petit bassin à Debrecen, du 13 au 16 décembre.
Voici la sélection annoncée vendredi.
HOMMES : Bernard, Lebon (Antibes) ; De
Pellegrini (Bayonne) ; Duboscq (Le
Havre) ; Dufour (Montpellier) ; Galavtine
(Stade Français) ; Henri (Melun) : Horth
(Pontault-Roissy) ; Lacourt, Rostoucher
(Canet-en-Roussillon) ; Lefert (Nice) ;
Leveaux, Nicolardot, Stasiulis (Mulhouse) ; Maître (Clichy) ; Pannier (BraudSaint-Louis) ; Roger (Paris Racing) ; Sassot (Lyon). FEMMES : Andraca (Hyères) ;
Babou (Saint-Estève) ; Balmy, Castel,
Metella, N’Guessan, Putra (Toulouse
OEC) ; Baron, Dobral, Manaudou, Rousseau (Canet-en-Roussillon) ; Couderc
(Alès) ; De Ronchi (Massy) ; Huber (Sarreguemines) ; Jugnet (Cannes) ; Lazare
(Montpellier) ; Le Paranthoën (Marseille) ; Lorgeril-Shcherba, Popchanka
(Clichy) ; Mongel (Mulhouse) ; Muffat
(Nice) ; Neufcœur (Charleville-Mézières) ;
Vabre (Lyon).
I OPEN DE BULGARIE (Sofia, 3-7 octobre).
– HIER. HOMMES. Simple. Finale : Frohlich
(ALL, no 41 mondial)-Cordon (GUA, no 114),
1-0, abandon. FEMMES. Simple. Finale :
Nedelcheva (BUL, no 11)-Rice (CAN, no 26),
2-0 (21-19, 21-16). Double mixte. Finale :
Vislova-Nikolaenko (RUS) - Eymard-Stoyanov, 2-0 (21-12, 21-18). Double hommes :
Mateusiak-Logosz (POL) b. KehlhoffnerStoyanov, par forfait. Prochaine épreuve :
Tournoi pré-olympique à Pékin (du 9 au
14 octobre).
JUDO
I EURO JUNIOR : EXCELLENT BILAN
FRANÇAIS. – Grâce notamment aux
médailles récoltées hier par Malika Michel (or
en – 78 kg), Ketty Mathé (or en + 78 kg) et
Yann Azrou (bronze en – 100 kg), l’équipe de
France junior repart de Prague et de ses
Championnats d’Europe avec un total de huit
podiums, dont trois titres. Un remarquable
bilan comparable à celui, historique, de 2006
(neuf médailles, dont quatre en or), qui place
les Bleus en tête des nations récompensées
en République tchèque.
HIPPISME
I LA CHANCE DE DYLAN THOMAS. –
D e t r è s g r a n d s c o p ro p r i é t a i r e s
(Mme Magnieret M. Tabor), un entraîneur
de génie (Aidan O’Brien), un crack jockey
(Kieren Fallon) et un magnifique cheval de
quatre ans, déjà gagnant de cinq courses
de Groupe 1 et nommé Dylan Thomas, ont
remporté, hier à Longchamp, le Prix de
l’Arc de Triomphe 2007, qui était promis à
un équidé étranger. Victoire logique pour
ce mâle qui avait le bon terrain qu’il affectionne et tout un palmarès pour lui. On
soulignera, outre son talent, son courage
pour avoir su résister au retour du gros
outsider Youmzain. On notera aussi et
surtout la chance qu’il a eue de ne pas
avoir été rétrogradé après enquête. Penchant très longuement sur sa droite dans
la ligne d’arrivée, gênant des concurrents,
il n’a pas été puni par les commissaires.
Tant mieux pour lui. On se rappelle un Prix
de l’Arc de Triomphe où un vainqueur,
français, avait été rétrogradé pour moins
que ça. Autres temps, autres façons de
visionner les films-contrôles… – B. D.
et que Räikkönen pas mieux que 3e.
ANDRÉ-JACQUES DEREIX
s’est remise à tomber. Là, je me suis dit : “Oh,
non ! pas maintenant !” Mais cela n’a duré que
deux tours. Il a fallu que je sois très prudent, surtout dans les stands, qui étaient très humides. »
Avec les cinq points de sa quatrième place et les
trois points de la sixième, décrochée par son
coéquipier Vitantonio Liuzzi, il permet à son
équipe de grimper en septième position au
Championnat. « Avec la bataille au Championnat, se défendait-il avec modestie, on oublie un
peu vite les petites équipes qui se battent pour
les miettes. Mais les gens y travaillent autant
que dans les top teams. Alors, cette pluie de
points, ça fait énormément de bien, surtout
après ce que je viens de vivre. » – F. F.
I BMW. – La météo compliquée n’a pas
souri à l’écurie allemande. Nick Heidfeld
(7e) a été victime des conditions climatiques et d’un mauvais choix de pneus.
Robert Kubica a, lui, souffert d’une
panne hydraulique qui l’a privé de direction
et de rapports de boîte.
I RENAULT. – Les semaines se suivent et
ne se ressemblent pas. Premier podium de
l’année, il y a huit jours au Japon. Première
course de l’année sans point pour Renault
hier avec Kovalainen (9e) et Fisichella
(11e) pénalisés par une voiture réglée pour
la pluie.
I HONDA. – Très belle course de Button
(5e), qui offre à son écurie son meilleur
résultat de l’année et prouve une nouvelle
fois son talent dans des conditions diffi-
ciles. Barrichello (15e) paie cher sa décision de rester en intermédiaires.
I TOYOTA. – Ralf Schumacher a entamé sa tournée d’adieu. Sixième sur la grille
(sa meilleure qualification depuis la Hongrie), il a abandonné après avoir fait le
spectacle (un tête-à-queue, un accrochage
et une sortie de piste) sur et hors de piste en
raison de choix de pneus hasardeux. Trulli
est un anonyme 13e.
I WILLIAMS-TOYOTA. – Rien n’a marché hier pour l’écurie. Wurz (12e) a souffert
d’une perte d’adhérence sur son second
train de pneus et Rosberg (16e) d’une crevaison.
I RED-BULL-RENAULT. – Une désolation pour Coulthard : avoir choisi les
mauvais pneus au mauvais moment. Une
consolation : ramener le point de la
8e place. Quant à Webber (10e), il a beaucoup souffert de sous-virage.
I SUPER AGURI-HONDA. – La seule
satisfaction de Sato (14e) est d’avoir fini.
Et celle de Davidson d’avoir passé le premier virage au premier tour. Dès le second
tour, l’Anglais s’accrocha avec Barrichello
dans le même premier virage et fut
contraint à l’abandon un peu plus tard.
I SPYKER-FERRARI. – Tout faux hier
pour l’écurie hollandaise. Ses pilotes partirent en pneus pluie extrême attendant le
déluge qui ne vint pas. Ils rentrèrent au
stand pour passer en sec quand une averse
se déclencha poussant Sutil à la faute et à
l’abandon. Yamamoto finit bon dernier
(17e).
BOXE
SUPERBIKE
Un dur pour MBaye
Toseland a eu chaud !
Le Britannique a empoché de justesse son deuxième titre mondial devant le Japonais Haga,
double vainqueur à Magny-Cours.
À L’ATTAQUE de l’ultime rendez-vous de la saison à
Magny-Cours, ils étaient encore trois pilotes à pouvoir briguer la couronne mondiale, James Toseland,
Max Biaggi et Nori Haga. Le Britannique, qui occupait
la tête du Championnat du monde Superbike, partait
logiquement favori, d’autant que c’est lui qui s’élançait en pole dans les deux manches, tandis que ses
deux rivaux étaient, eux, condamnés à l’exploit. On
attendait Max Biaggi, pilote d’expérience habitué à
gérer les grands rendez-vous, et ce fut finalement le
troisième larron, Haga, qui faillit bien coiffer tout le
monde sur le poteau.
Le Japonais remporta d’abord la première course,
retardée en raison d’un épais brouillard, devant les
Australiens Bayliss et Corser, alors que ses deux
rivaux connurent une entrée en matière laborieuse.
Toseland rétrograda à la dernière place dès le premier
tour après un contact avec l’Italien Lanzi avant de se
classer finalement septième. Biaggi rata complètement son départ et dut se contenter de la sixième
place, se retrouvant ainsi éliminé d’entrée dans la
course au titre mondial.
En seconde manche, devant 75 000 spectateurs,
Haga joua une nouvelle fois sa chance à fond en
dominant la course de bout en bout pour s’offrir un
superbe doublé dans la Nièvre. Pour l’honneur, Max
Biaggi décrocha la deuxième place tandis que Toseland dut une nouvelle fois batailler durant toute la
course pour sauver une modeste sixième place, synonyme de couronne mondiale pour le Britannique. En
dépit de ses deux succès, Haga laissa échapper le titre
pour deux malheureux petits points. Mais le grand
I ALMS : AUDI GAGNE LE PETIT
LE MANS. – Après 9 h 18’ de course,
à Road Atlanta, pour la classique du
Petit Le Mans (1 000 miles),
923 millièmes seulement ont séparé
à l’arrivée l’Audi R 10 de
Capello-McNish de son habituelle
rivale, la Porsche RS Spyder de
Dumas-Bernhard-Long ! L’épreuve,
pleine de rebondissements, a été
neutralisée à 9 reprises pour des
accidents. Ainsi, l’Audi R 10
victorieuse, obligée de repasser par
les stands en raison d’une crevaison
lente, a profité d’une période sous
drapeaux jaunes pour revenir
finalement au contact de la Porsche,
en tête alors avec plus de 30’’
d’avance. L’autre R 10, celle de
Werner-Luhr, a terminé 17e après
avoir perdu plus d’une heure pour
réparation après un accrochage avec
une GT 1.
MAGNY-COURS. –
Avec un deuxième
titre mondial en
Superbike acquis
de justesse dans la
Nièvre, James
Toseland peut
maintenant se
projeter vers les
Grands Prix. Le
Britannique
débutera l’an
prochain en
MotoGP dans
l’écurie Yamaha
Tech 3.
(Photo Milagro/DPPI)
perdant du jour fut sans doute Biaggi, dépassé par
son rival japonais pour la place de vice-champion du
monde. À tout juste vingt-sept ans, James Toseland
remporte donc son deuxième titre mondial Superbike, après celui conquis en 2004, et fera ses débuts
dans la catégorie MotoGP l’an prochain au sein du
team Yamaha Tech 3, dirigé par Hervé Poncharal. En
Supersport, succès du Turc Sofuoglu (Honda), le
champion 2007. – P.-H. P.
RÉSULTATS
1re manche : 1. Haga (JAP, Yamaha) ; 2. Bayliss (AUS, Ducati) ; 3. Corser (AUS, Yamaha) ; … 6. Biaggi (ITA, Suzuki) ; 7.
Toseland (GBR, Honda) ; … 9. Laconi (Kawasaki) ; etc.
2e manche : 1. Haga ; 2. Biaggi ; 3. Nieto (ESP, Kawasaki) ;
… 6. Toseland… 8. Laconi ; etc.
Championnat du monde (classement final) : 1. Toseland
(champion), 415 pts ; 2. Haga, 413 ; 3. Biaggi, 397 ; 4. Bayliss,
372 ; 5. Corser, 296 ; … 10. Laconi, 137 ; etc.
LE 10 novembreà Levallois, au programme du ChampionnatWBC-WBAdes lourds-légers
entre Jean-Marc Mormeck et l’Anglais David Haye, Souleymane MBaye affrontera
l’Anglais Ted Bami. « Ce sera en dix ou douze rounds, précise José Ngufulu, entraîneur du
Français, puisqu’il pourrait s’agir d’une officielle demi-finale mondiale. D’ici là, Souly, qui
vient de renouveler son contrat avec le promoteur anglais Frank Warren, poursuivra sa
préparation à Levallois. » D’origine congolaise, Bami (29 ans, 22 victoires, dont 11 avant
la limite, 2 défaites) reste sur neuf victoires, dont deux sur l’Italien Giuseppe Lauri en
Championnat d’Europe des super-légers, titre qu’il a depuis abandonné. Quant à MBaye,
il reste sur sa défaite en ChampionnatWBA contre le Gallois Gavin Rees, en juillet dernier.
Également le 10 novembre à Levallois, Olivier Bonine affrontera Éric Patrac en quarts de
finale de la Coupe de la Ligue des légers.
avec une fracture de la main gauche, a
I PACQUIAO AUX POINTS. – Dans un
conservé son titre en battant aux points
combat à sens unique, le Philippin Manny
Pacquiao (28 ans, 45 victoires, 2 nuls,
(113-112, 115-111, 115-110) l’Américain
3 défaites), plus offensif, plus actif, plus
Jameel McCline (37 ans, 38 victoires,
rapide, plus puissant, a battu aux points
3 nuls, 8 défaites), samedi à New York.
(118-109, 118-109, 115-112) le Mexicain
Envoyé une fois au tapis au deuxième
Marco Antonio Barrera, plus stratégique
round et deux fois dans le troisième, Peter
que par le passé, samedi à Las Vegas. Paca réussi à se reprendre, tandis que
quiao, qui l’avait battu par arrêt au
McCline faiblissait. Champion WBC « à
onzième round en 2003, songe à monter
part entière », le Russe Oleg Maskaev
en légers en raison de problème de poids.
aurait dû affronter son challenger officiel,
Quant à Barrera (33 ans, 63 victoires,
Peter, samedi, mais une blessure l’a
6 défaites, 1 no contest), ex-champion
contraint au repos. Afin de sauver la réuWBO des super-coq, WBC des plume et
nion, le WBC a attribué ce titre grotesque
WBC-IBF des super-plume, il a annoncé
« par intérim » au Nigérian, avant même
son retrait des rings.
le combat. Au même programme, dans un
duel d’ex-adversaires de Mike Tyson, le
I PETER A SOUFFERT. – Champion
Polonais Andrew Golota a battu l’IrlanWBC des lourds « par intérim », le Nigédais Kevin McBride par arrêt de l’arbitre
rian Samuel Peter (27 ans, 29 victoires,
au sixième round.
1 défaite), monté sur le ring, selon lui,
BATEAUX
I AMERICA’S CUP : MASCALZONE LATINO S’EN MÊLE. – Le défi italien, toujours
très intéressée par la Coupe, mais qui n’a pas encore fait acte de candidature, soutient les
Américains de BMW-Oracle dans le procès les opposant à Alinghi. « Oracle n’est pas la
seule équipe qui conteste le protocole, explique Mascalzone dans un courrier rendu
public samedi. Si ce protocole n’avait pas totalement transformé structurellement l’événement en éliminantle rôle du challenger,nous serions déjà à Valence. » La cour suprême
de l’État de New York doit se prononcer le 22 octobre.
I TRANSAT 6.50 : SUR UN PETIT RYTHME. – Les premières vingt-quatre heures de
course de la deuxième et dernière étape de la Transat 6.50, partie dimanche de Madère à
destination de Salvador de Bahia, se sont déroulées dans les petits airs d’une dorsale
anticyclonique. Menée par Yves Le Blévec, la flotte descendait hier vers l’archipel des
Canaries.Vainqueurde la première manche,Isabelle Joschkeaccusait 13 milles de retard.
TENNIS DE TABLE
HOCKEY SUR GAZON
I LA CHINE SANS SURPRISE. – La Chine s’est imposée hier lors de la Coupe du monde
par équipes à Magdebourg (ALL) sur les deux tableaux, masculin et féminin, sans perdre
le moindre match dans le dernier carré. En finale, Wang Liqin et Wang Hao ont battu
respectivement les Hongkongais Li Ching et Leung Chu-Yan, 3-0 et 3-1, et le double Ma
Lin-Wang Hao l’a emporté, 11-9 à la belle, face à la paire Ko Lai Chak-Leung Chu-Yan.
Chez les filles, Zhang Yining, Guo Yue et le double Li Xiaoxia-Guo Yue ont dominé en
finale les Sud-Coréennes Park Mi-young, Lee Eun-hee et Kim Kyung-ah.
COUPE DU MONDE PAR ÉQUIPES (Magdebourg [ALL], 5-7 octobre). – HIER. Finales. HOMMES :
Chine-Hongkkong, 3-0. FEMMES : Chine-Corée du Sud, 3-0.
I ÉLITE HOMMES (5e journée). – HIER : Amiens - Saint-Germain, 1-5 ; FC Lyon - RC France,
2-1 ; Montrouge - Lille, 1-2 ; Lambersart - Le Touquet, 1-4 ; Stade Français - Paris Jean-Bouin,
1-3. Classement : 1. Saint-Germain, 15 pts ; 2. Lille, 12 ; RC France, 10 ; 4. Lyon, 9 ; 5. ParisJean Bouin, 7 ; 6. Montrouge, 6 (+ 7) ; 7. Amiens, 6 (– 6) ; 8. Le Touquet, 6 (– 9) ; 9. Stade
Français, 3 ; 10. Lambersart, – 1.
I ÉLITE FEMMES (3e journée). – HIER : Montrouge - Lille, 2-0 ; Stade Français - Mérignac,
2-4 ; Saint-Germain - Paris Jean-Bouin, 3-1 ; Cambrai - Abbeville, 1-1. Classement : 1. SaintGermain, 6 pts ; 2. Cambrai, 4 (+ 4) ; 3. Abbeville, 4 (+ 2) ; 4. Lille, 4 (+ 1) ; 5. Montrouge, 3
(+ 1) ; 6. Mérignac, 3 (– 1) ; 7. Stade Français, 0 (– 4) ; 8. Paris Jean-Bouin, 0 (– 6).
TIR
SQUASH
SURF
WATER-POLO
I COUPE DU MONDE. – FINALE (Bangkok, 5-7 octobre). – HOMMES. Pistolet 10 m : 1. Isakov
(RUS), 684,2 pts (585 + 99,2) ; 2. Zhang Tian (CHN), 683,7 (585 + 98,7) ; 3. Pang Wei (CHN),
682 (581 + 101) ; … 5. Lapeyre, 679,6 (581 + 98,6). Carabine 10 m : 1. Zhu Qinan (CHN),
700,6 (598 + 102,6) ; 2. Sidi (HON), 698,9 (596 + 102,9) ; 3. Mohaupt (ALL), 697,8 (596 +
101,8). FEMMES. Pistolet 10 m : 1. Paderina (RUS), 487,6 (387 + 100,6) + 10,7 en barrages ;
2. Kousnetsova (RUS), 487,6 (388 + 99,6) + 10,1 en barrages ; 3. Sagun Lewandowska (POL),
485,6 (387 + 98,6). Carabine 10 m : 1. Du Li (CHN), 502,2 (398 + 104,2) ; 2. Lechner (ALL),
500,9 (398 + 102,9) ; 3. Emmons (RTC), 500,6 (399 + 101,6).
I OPEN DE BERKSHIRE. – Tranquille vainqueur
en trois jeux, au tour précédent, du Hongrois Krajcsak (no 65 mondial), le Français Renan Lavigne
(no 28) affrontait, la nuit dernière, le local Illingworth (no 51) pour une accession en finale de
l’Open de Berkshire (USA). La seconde demi-finale
opposait l’Égyptien El-Halaby (no 61) à l’Australien
Pilley (no 21).
I WCT : IRONS FLANCHE ENCORE. – Après cinq jours de calme plat, les
vagues ont réapparu à Mundaka (ESP), ce qui a permis aux organisateurs de
lancer enfin le deuxième tour (repêchage). Si Taj Burrow s’est facilement qualifié pour le troisième tour, le triple champion du monde Andy Irons a, lui, été
éliminésans gloire par la wild-card espagnole, Hodei Collazo. Deuxième désillusion d’affilée pour l’Hawaiien, qui avait été sorti en seizièmes à Hossegor. Si la
houle est au rendez-vous, le troisième tour devrait être lancé ce matin. Jérémy
Florès sera opposé dans la série 11 à l’Australien Shaun Cansdell. – D. Mi.
I ÉLITE HOMMES (6-7 octobre). –
1re journée. SAMEDI : Sète - Strasbourg,
9-8 ; Nice - Aix-les-Bains, 14-7 ; Noisy-leSec - Reims, 10-8 ; Montpellier - Douai, 10-8.
HIER : Marseille - Tourcoing, 16-3.
PAGE 16
Positions hier à 14 heures : 1. Le Blévec (Actual), à 2 946,5 milles de l’arrivée ; 2. Caracci (SpeedyBonsai), à 0,44 mille du leader ; 3. Burkhalter (Acadia), à 0,92 m. ; 4. Desprès (Soitec), à 2,99 m. ; 5.
Claquin (Vecteur-Plus), 3,46 m. ; etc.
I SOLOCEANE : ESCALE À WELLINGTON. – Nouvelle course autour du monde en
solitaire courue sur des monotypes de 16 mètres, la SolOcéane, qui s’élancera de BasseNormandie le 25 octobre 2009, fera escale à Wellington (Nouvelle-Zélande).
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BADMINTON
(à égalité de points, Hamilton compte
plus de 2 e places)
Bleu
NATATION
Il ne marque pas de point
et que Alonso pas mieux que 5e
Jaune
Rouge
Jaune
I FLEURETON À L’HONNEUR. – En l’absence du grand leader de la compétition,
l’Espagnol Javier Gomez (Sartrouville), c’est le Néo-Zélandais Kris Gemmell (Sartrouville
également) qui s’est imposé, hier en Grèce, à l’occasion de la treizième des quinze étapes
que compte la Coupe du monde 2007. Seul Français en lice, Cédric Fleureton (Sartrouville
encore) s’est offert une très probante quatrième place. Championne du monde et
d’Europe en titre, la Portugaise Vanessa Fernandes (22 ans) s’est quant à elle assurée de
conserver la Coupe du monde. Victorieuse à Rhodes, la lauréate 2006 s’est en effet irrémédiablement détachée de sa dauphine au classement général (l’Australienne Emma
Moffatt). Les deux prochaines étapes auront lieu à Cancun (MEX), le 4 novembre, et à
Eilat (ISR), le 1er décembre.
I COUPE DU MONDE (Rhodes[GRE], 7 octobre). – Distanceolympique(1 500 m de
natation, 40 km de cyclisme, 10 km de course à pied). HOMMES : 1. Gemmell (NZL),
1 h 51’53’’ ; 2. Brownlee (GBR), à 4’’ ; 3. Atkinson (AUS), à 27’’ ; 4. Fleureton, à 29’’.
FEMMES : 1. Fernandes (POR), 2 h 2’06’’ ; 2. Whitcombe (GBR), à 59’’ ; 3. Frintova (RTC),
à 1’15’’.
I COUPE DE FRANCE. – Vainqueur chez les hommes comme chez les femmes, Beauvais a remporté, samedi à Châteauroux (Indre), la Coupe de France des clubs.
et que Räikkönen pas mieux que 3e.
À TOUTE VITESSE
MOTO
TRIATHLON
(à égalité de points, de victoires,
Hamilton a plus de 2 e places)
Noir
Bleu
Noir
contraint à l’abandon. Pire que ça, il était jugé
coupable de l’accident qui en résulta avec Webber et pénalisé de dix places pour la course de ce
week-end. Punition finalement levée vendredi
soir. Mais une autre le frappait dès le lendemain
pour avoir gêné Kovalainen lors de son tour
rapide en qualifications. Vettel, auteur du douzième chrono en qualifs, s’élançait donc hier,
meurtri, de la 17e place : « J’avais décidé de me
venger, de récupérer les points perdus au
Japon. » Après, tout fut aisé. Il raconte : « J’ai
pris un bon départ. Mon premier relais s’est
bien passé. Pourtant, les conditions étaient piégeuses : il pleut, il pleut pas. Difficile de choisir
le bon pneu. Quand on a mis les slicks, la pluie
Il termine 8e
et qu’Alonso pas mieux que 4e
La mine un peu grise, Damon Hill s’en
fut livrer ses impressions aux télévisions et, sous le coup de l’émotion, fit
un drôle de lapsus : « Fernando, euh,
Alonso, euh, Lewis Hamilton a parfaitement réagi. C’est terriblement triste,
mais personne ne peut lui en vouloir.
Tout reste possible dans quinze jours
au Brésil. Et on n’aura pas besoin de se
lever aussi tôt. » C’est toute l’Angleterre, alors, qui devra être debout.
Vettel s’est vengé
« À LA FIN, je priais pour que la pluie ne
retombe pas car j’étais solidement installé en
quatrième position. Et je ne voulais pas la
perdre. Pas encore. » Sebastian Vettel rayonnait sous le ciel plombé de Shanghai, hier. Malgré les averses éparses qui ne cessaient
d’assaillir le paddock, il continuait à répondre
sereinement aux questions des journalistes. Il
faut reconnaître que sa quatrième place est
franchement formidable, eu égard à sa voiture,
une Toro Rosso, et à la terrible semaine que le
jeune Allemand a dû vivre.
Il y a une semaine, sous le déluge du Mont-Fuji,
il s’apprêtait à monter sur le premier podium de
sa jeune carrière (7 départs depuis hier) quand,
à la suite d’une manœuvre d’Hamilton, il fut
(si 3 e, à égalité de points, de victoires, de
2 eplaces, Alonso aurait plus de 3 e places)
et que Räikkönen ne gagne pas.
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AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE CHINE
« Rien à perdre »
KIMI RÄIKKÖNEN avait prévenu : il allait se battre jusqu’au bout pour le titre. Il l’a brillamment prouvé, hier.
SHANGHAI –
de notre envoyé spécial
SHANGHAI. – En obtenant hier en Chine son cinquième
succès de l’année, Kimi Räikkönen est devenu le pilote
ayant signé le plus de victoires cette saison. Et a surtout
préservé de (petites) chances dans la quête d’un premier
titre.
(Photo Stéphane Mantey)
« Ce sera difficile »
FERNANDO ALONSO estime que ses chances pour le titre restent minces.
SHANGHAI –
de notre envoyé spécial
ALON
ALONSO
AL
LON
ONSO
NSOO
champion
cham
ch
cha
h
n si...
si
Il termine 2e
et que Hamilton ne fait pas mieux que 6e
(car si 5e, à égalité de points, à égalité
de victoires, de 2e, de 3e, de 4e, la différence en faveur d’Hamilton se ferait sur
les 5e places, 2 pour Hamilton, une Alonso).
Il termine 3 e
et que Hamilton ne fait pas mieux que 8e
(car si 7e, à égalité de points, de victoires,
Hamilton compte plus de 2e places) et
que Räikkönen ne gagne pas.
Dans tous les autres cas de figure, si Alonso
n’est pas sur le podium, il n’est pas champion.
– c’était très difficile et mouillé – et je
ne savais pas s’il abandonnait ou
non, s’il était là depuis un tour ou
plus, si son moteur tournait encore.
Sur l’écran géant, au Nürburgring,
on l’avait aussi vu dans le gravier
puis, le coup d’après, à nouveau en
piste… Alors, j’ai continué à m’occu-
« J’aurai besoin
de résultats un peu
inattendus »
– Cet abandon fut le miracle
dont vous parliez, vendredi ?
– Peut-être pas un miracle mais
quelque chose qui y ressemble. C’est
assez rare, aujourd’hui, avec la fiabilité des voitures, de voir un abandon.
Il faut une course sous la pluie ou un
circuit difficile. En plus, à Shanghai, il
y a beaucoup de zones de dégagement bitumées, donc vous ne vous
attendez pas à ce qu’arrive un accident.
– Ce résultat vous laisse-t-il
des chances réelles au Championnat ?
– Oui, mais je sais que ce sera difficile de reprendre 4 points à Lewis.
J’espère qu’au Brésil nos performances seront très proches tout au
Il termine 2e,
que Hamilton ne fait pas mieux que 8e
et Alonso pas mieux que 4e
(à égalité de points, Räikkönen aurait 5
victoires contre 4 pour Hamilton et Alonso).
Dans tous les autres cas de figure, Räikkönen
n’est pas champion.
le Championnat ?
– J’ai toujours dit que nous avions
besoin de gagner mais que nous ne
pouvions pas contrôler ce qui arriverait aux autres. La dernière course
sera intéressante. Les choses peuvent
tourner bien ou mal pour chacun,
alors il va falloir maintenir notre effort
et voir ce que l’on peut espérer,
comme nous l’avons fait ici. Je suis un
peu mieux en nombre de points mais
je ne suis pas certain que cela fasse
une grosse différence. Il faudra refaire
au Brésil la même chose qu’ici. En tout
cas, essayer. Nous y serons en meilleure position qu’à notre arrivée en
Chine, mais cela restera difficile.
– Honnêtement, vous attendiez-vous à ce genre de scénario ?
– On espérait que les autres, devant
moi, auraient… non pas de la malchance mais une course difficile.
J’étais très confiant dans mes capacités à gagner : la voiture était bien dès
les qualifications et, en course, ce
genre de conditions peut amener
quelqu’un à commettre une faute.
C’est arrivé à Hamilton. Il a perdu
beaucoup de points. Cela m’a aidé, et
ç’a beaucoup aidé Fernando aussi
mais ce sera quand même très dur de
le rattraper sur une seule course. Je
n’ai rien à perdre, je vais donner le
maximum et on verra bien. »
STÉPHANE BARBÉ
LE CHRONOGRAPHE RÉTROGRADE SPORTURA
LES CHIFFRES DE LA COURSE
GRAND PRIX DE CHINE. – Seizième
manche du Championnat du monde de
F 1 2007. Circuit de Shanghai (5,451 km).
Conditions météo : pluie en début et en
milieu de course ; température : + 27 oC
(air).
CLASSEMENT
1. RÄIKKÖNEN(FIN, Ferrari), les 56 tours
(305,066 km) en 1 h 37’58’’395 (moy. :
186,826 km/h).
2. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes),
à 9’’8.
3. Massa (BRE, Ferrari), à 12’’8.
4. Vettel (ALL, Toro Rosso-Ferrari),à 53’’5.
5. Button (GBR, Honda), à 1’8’’6.
6. Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Ferrari),
à 1’13’’6.
7. Heidfeld (ALL, BMW), à 1’14’’2.
8. Coulthard (GBR, Red Bull-Renault), à
1’20’’7.
9. Kovalainen (FIN, Renault), à 1’21’’1.
10. Webber (AUS, Red Bull-Renault),
à 1’24’’6.
11. Fisichella (ITA, Renault), à 1’26’’6.
12. Wurz (AUT, Williams-Toyota),
à 1 tour.
13. Trulli (ITA, Toyota), à 1 t.
14. Sato (JAP, Super Aguri-Honda), à 1 t.
15. Barrichello (BRE, Honda), à 1 t.
16. Rosberg (ALL, Williams-Toyota), à 2 t.
17. Yamamoto (JAP, Spyker-Ferrari), à 3 t.
Non classés : Kubica (POL, BMW),
Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes),
Schumacher(ALL, Toyota), Sutil (ALL, Spyker-Ferrari), Davidson (GBR, Super AguriHonda).
Barème des points
p
10 au 1err ; 8 au 2e ;
6 au 3e ; 5 au 4e ;
4 au 5e ; 3 au 6e ;
2 au 7e ; 1 au 8e.
Australie (18 mars)
Malaisie (8 avril)
Bahreïn (15 avril)
Espagne (13 mai)
Monaco (27 mai)
Canada (10 juin)
États-Unis (17 juin)
France (1er juillet)
Grande-Bretagne (8 juillet)
Europe (22 juillet)
Hongrie (5 août)
Turquie (26 août)
Italie (9 septembre)
Belgique (16 septembre)
Japon (30 septembre)
Chine (7 octobre)
Brésil (21 octobre)
Championnat du monde 2007 (après 16 GP)
107 6 8 8 8 8 10 10 6 6 - 10 4 8 5 10
1. HAMILTON
103 8 100 4 6 10 2 8 2 8 10 5 6 10 6 2. Alonso
ikkönen
100 10 6 6 - 1 4 5 10 10 - 8 8 6 10 6
3. Räikk
86 3 4 10 10 6 - 6 8 4 8 - 10 - 8 3
4. Massa
5. Heidfeld
58 5 5 5 - 3 8 - 4 3 3 6 5 5 4 6. Kubica
35 - - 3 5 4 - - 5 5 2 4 1 4 - 2
30 - 1 - 2 - 5 4 - 2 1 1 3 2 1 8
7. Kovalainen
21 4 3 1 - 5 - - 3 1 - - - - - 4
8. Fisichella
9. Rosberg
15 2 - - 3 - - - - - - 2 2 3 3 14 - - - 4 - - - - - 4 - - - - 5
10. Coulthard
11. Wurz, 13 ; 12. Webber, 10 ; 13. Trulli, 7 ; 14. Vettel, Button, 6 ; 16. Schumacher, 5 ;
17. Sato, 4 ; 18. Liuzzi, 3 ; 19. Sutil, 1.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Constructeurs
Ferrari
186 13 10 16 10 7 4 11 18 14 8
BMW-Sauber
94 5 5 8 5 7 8 1 9 8 5
Renault
51 4 4 1 2 5 5 4 3 3 1
Williams-Toyota
28 2 - - 3 2 6 - - - 5
Red Bull-Renault 24 - - - 4 - - 2 - - 10
Toyota
12 1 2 2 - - 1 3 - - Toro Rosso
8 - - - - - - - - - Honda
6 - - - - - - - 1 - Super Aguri-Honda 4 - - - 1 - 3 - - - Spyker-Ferrari
1 - - - - - - - - - -
8
10
1
2
3
-
18
6
3
2
-
6
9
2
3
1
-
18
4
1
3
2
-
9
2
12
5
1
8
10
6
2
1
16
2
1
8
4
-
-
-
LE FILM DE LA COURSE
GRILLE DE DÉPART
1re ligne : Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes), 1’35’’908 ; Räikkönen (FIN, Ferrari), 1’36’’044. 2e ligne : Massa (BRE,
Ferrari), 1’36’’221 ; Alonso (ESP, McLaren-Mercedes), 1’36’’576. 3e ligne :
Coulthard (GBR, Red Bull-Renault),
1’37’’619 ; Schumacher (ALL, Toyota),
1’38’’013. 4e ligne : Webber (AUS, Red
Bull-Renault), 1’38’’153 ; Heidfeld (ALL,
BMW), 1’38’’455. 5e ligne : Kubica (POL,
BMW), 1’38’’472 ; Button (GBR, Honda),
1’39’’285. 6e ligne : Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Ferrari), 1’36’’862 ; Trulli (ITA, Toyota), 1’36’’959. 7e ligne : Kovalainen (FIN,
Renault), 1’36’’991 ; Davidson (GBR,
Super Aguri-Honda), 1’37’’247. 8e ligne :
Rosbe rg (ALL, Williams-Toyot a),
1’37’’483 ; Barrichello (BRE, Honda),
1’37’’251. 9e ligne : Vettel (*) (ALL, Toro
Rosso-Ferrari), 1’36’’862 ; Fisichella (ITA,
Renault), 1’37’’290. 10e ligne : Wurz
(AUT, Williams-Toyota), 1’37’’456 ; Sato
(JAP, Super Aguri-Honda), 1’38’’218.
11e ligne : Sutil (ALL, Spyker-Ferrari),
1’38’’668 ; Yamamoto (JAP, Spyker-Ferrari), 1’39’’336.
(*) Alors qu’il occupait la douzième
position à l’issue des qualifications,
Vettel a été rétrogradé de cinq places
sur la grille pour avoir gêné Kovalainen
dans son meilleur tour.
LEADERS
Hamilton, du 1er au 15e tour ; Räikkönen, du 16e au 19e tour ; Hamilton, du 20e
au 28e tour ; Räikkönen, du 29e au
32e tour ; Kubica, au 33e tour ; Räikkönen, du 34e tour à l’arrivée.
PASSAGES AU 1er TOUR
1. Hamilton ; 2. Räikkönen ; 3. Massa ;
4. Alonso ; 5. Coulthard ; 6. Heidfeld ; 7.
Liuzzi ; 8. Webber ; 9. Kubica ; 10. Kovalainen ; 11. Button ; 12. Vettel ; 13. Trulli ;
14. Davidson ; 15. Barrichello ; 16. Sato ;
17. Wurz ; 18. Fisichella ; 19. Rosberg ;
20. Sutil ; 21. Yamamoto ; 22. Schumacher.
PRINCIPAUX INCIDENTS
ET ABANDONS
12e tr : DAVIDSON (20e), freins endommagés suite à une collision, au 2e tr, avec
Barrichello. 24e tr : SUTIL (20e), aquapla-
ning. 26e tr : SCHUMACHER (19e), tête-àqueue. 28e tr : crevaison pour Rosberg.
30e tr : HAMILTON (2e), pneus usés, sort
dans le bac à gravier sur la voie d’accès
aux stands. 34e tr : KUBICA (1er), problème hydraulique.
En majuscules, le nom des pilotes ayant
abandonné ; entre parenthèses, leur classement au moment de l’abandon.
MEILLEURS TOURS EN COURSE
Massa, 1’37’’454 (moy. : 201,362 km/h)
au 56e tr ; Alonso, 1’37’’991 au 54e ;
Räikkönen, 1’38’’285 au 52e ; Fisichella,
1’38’’900 au 39e ; Button, 1’38’’913 au
39e ; Rosberg, 1’39’’233 au 54e ; Heidfeld,
1’39’’325 au 55e ; Kovalainen, 1’39’’331
au 52e ; Webber, 1’39’’371 au 55e ; Coulthard, 1’39’’640 au 55e ; Liuzzi, 1’39’’654
au 53e ; Wurz, 1’39’’743 au 54e ; Vettel,
1’39’’890au 52e ; Trulli,1’39’’911 au 55e ;
Sato, 1’40’’126 au 54e ; Barrichello,
1’40’’516 au 55e ; Yamamoto, 1’40’’764
au 52e ; Kubica, 1’40’’926 au 32e ; Hamilton, 1’43’’131 au 22e ; Schumacher,
1’44’’062 au 25e ; Sutil, 1’47’’603 au 22e ;
Davidson, 1’51’’765 au 9e.
ARRÊTS AU STAND
1 arrêt : Davidson (11e, 32’’689) ; Hamilton (15e, 27’’290) ; Schumacher (23e,
32’’481) ; Kovalainen (24e, 29’’540) ;
Kubica (25 e , 26’’805) ; Trulli (25e ,
29’’071) ; Sato (25e, 31’’392) ; Vettel (26e,
32’’182). 2 arrêts : Sutil (6e, 22’’782 ;
24e, 29’’113) ; Massa (17e, 27’’465 ; 26e,
28’’643) ; Alonso (18e, 27’’810 ; 32e,
29’’267) ; Räikkönen (19e, 27’’644 ;
32e, 28’’543) ; Coulthard (19e, 27’’556 ;
26e, 27’’522) ; Liuzzi (19e, 26’’508 ; 31e,
29’’436) ; Wurz (22e , 28’’990 ; 37e ,
27’’117) ; Button (24e, 27’’728 ; 42e,
26’’716) ; Fisichella (25e , 26’’535 ; 45e,
25’’693) ; Heidfeld (28e, 30’’377 ; 32e,
29’’351). 3 arrêts : Rosberg (25 e,
31’’037 ; 28e, 30’’559 ; 31e, 27’’257) ;
Barrichello (25e, 29’’815 ; 26e, 34’’047 ;
31e, 26’’822) ; Webber (23e, 27’’287 ; 27e,
26’’469 ; 31e, 27’’199). 4 arrêts : Yamamoto (7e, 28’’711 ; 24e, 57’’949 ; 26e,
27’’838 ; 28’’624).
PROCHAINE ET DERNIÈRE ÉPREUVE :
Grand Prix du Brésil (Interlagos, le
21 octobre).
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
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(à égalité de points, Alonso aurait 5 victoires contre 4 pour Hamilton).
(à égalité de points avec Hamilton,
Räikkönen aurait 6 victoires contre 4
pour Hamilton)
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Rouge
et que Hamilton ne fait pas mieux que 3e
Ils sont les grands bénéficiaires de l’abandon de Hamilton: revenu à 7 points duBritannique, Räikkönen reste en
course pour le titre. Quant à Alonso, avec 4 points de
retard, ses espoirs de coiffer une troisième couronne
reprennent forme. Hier, pourtant, ces deux pilotes restaient très prudents.
Il gagne,
que Hamilton ne fait pas mieux que 6e
et Alonso pas mieux que 3e
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Bleu
Jaune
Il gagne
long du week-end, pas seulement en
première et deuxième parties de
qualifications, et que je pourrai faire
une bonne course. Compte tenu de
ce qui s’est passé en qualifications
samedi, marquer 8 points, c’est bien.
Mais, si je veux décrocher le titre,
j’aurai encore besoin de résultats un
peu inattendus comme celui-ci. Sur
le fond, cela ne change pas grandchose à mes chances de gagner le
Championnat, au Brésil : sur une
course normale, cela paraît impossible.
– Que s’est-il passé, samedi ?
– Rien de bizarre de mon côté, mais
j’ai été surpris d’être dix dixièmes de
seconde derrière la pole-position
(Hamilton) ; depuis le début du
week-end, j’étais toujours un ou
deux dixièmes devant. En Q 1 et Q 2,
j’étais performant encore, puis en
Q 3, malgré de très bons tours, j’étais
bizarrement lent. Je n’ai pas compris. L’équipe cherche encore. Je
pense que les pressions des pneus
étaient plus hautes que la normale,
mais je ne sais pas si c’est l’explication ou s’il y a autre chose.
– Faites-vous, malgré tout,
confiance à votre équipe pour
vous fournir, au Brésil, le même
matériel qu’à Hamilton ?
– Oui, je le pense. Peut-être que,
samedi, c’est juste par accident que
quelque chose s’est mal passé et
qu’au Brésil tout ira bien. » – S. B.
« Ce sera très dur »
– Alonso a toutefois maintenu
la pression assez longtemps
encore…
– C’est sûr, il poussait dur et quand
j’ai connu mes petits soucis de train
avant, il me reprenait même du
temps. Mais dès que tout s’est remis à
bien marcher, j’ai pu accélérer la
cadence et j’ai su que ça irait. Je continuais malgré tout à forcer car on ne
sait jamais : si la pluie réapparaissait,
cela pouvait changer les choses - je
n’étais pas mécontent de me
construire une petite marge…
– Vous voilà remis en selle pour
RÄIIKK
IKKK
KKÖNEN
NEEN
champion
cham
ch
cha
h
onn si...
si
Noir
Noir
« UNE GRANDE PARTIE de votre
course s’est résumée à un duel
avec Massa…
– Les premiers virages ont été intéressants, mais je ne suis pas parvenu
à boucler le tour devant lui, et cela
m’a coûté un peu de temps en première partie de course. Puis, il a ravitaillé et moi ensuite. C’était très difficile car je suis reparti au moment où il
arrivait. Or, vous venez de passer les
pneus pour le sec et à l’abord du
virage 1 la piste reste complètement
mouillée : impossible de savoir à
l’avance comment cela va se passer… J’ai pu garder la corde en faisant très attention et, par chance,
c’était encore la seule trajectoire
sèche : Felipe n’a donc pas pu me
passer par l’extérieur. J’étais limite,
mais devant lui. Ensuite, il s’est remis
à pleuvoir et, comme pour Lewis, la
voiture n’était pas au mieux, les
pneus “intermédiaires” étaient
devenus totalement lisses. Avec seulement quelques gouttes de pluie,
nous étions six ou sept secondes plus
lents que deux tours avant ! Kimi a
pu doubler Lewis et j’ai pu aussi
revenir sur lui.
– Qu’avez-vous pensé quand
vous êtes passé devant sa voiture, à l’entrée des stands ?
– Rien du tout. J’étais surtout
concentré sur ma propre rentrée
per de ma course, sans me poser de
questions car après mon pit-stop je
devais aussi me battre avec Felipe,
juste derrière moi. Pendant trois
tours, j’ai donc un peu oublié l’incident de Lewis. Ce n’est qu’un peu
plus tard que j’ai réalisé.
– Le team ne vous a pas tenu
informé ?
– Rien. Nous n’avons pas pour habitude de parler des abandons dans la
radio. Je vous le répète, Felipe nous
occupait pas mal à ce moment-là, on
m’a surtout informé de sa situation.
« VOUS DEVEZ ÊTRE satisfait de
cette victoire dans des conditions difficiles ?
– Oui. Au début, j’ai eu quelques problèmes de grainage sur les pneus
avant et cela provoquait trop de sousvirage. Je forçais autant que je le pouvais car nous nous attendions à ce que
mon premier relais soit plus long que
celui de Lewis (Hamilton). Après
l’arrêt au stand, j’ai pu le rattraper
petit à petit ; sous la légère pluie,
c’était un peu compliqué mais ma voiture allait vraiment bien. À un
moment, j’aurais pu le passer ;
hélas ! il y avait de nombreux drapeaux jaunes et, à chaque fois, je
devais lever le pied pour ne pas
prendre de pénalité. Finalement, il a
commis une erreur et j’ai pu le doubler. L’auto commençait à devenir
délicate à conduire – je crois que les
pneus arrière n’étaient plus en très
bon état… –, mais j’ai, malgré tout,
pu continuer à aligner de bons temps.
Ensuite, sur le sec, l’équilibre de la
voiture fut à peu près le même qu’en
début de course : trop de sous-virage.
Là encore, j’ai attendu que cela
revienne et que le grainage disparaisse ; j’ai trouvé que c’était un peu
long à se nettoyer, que peut-être je ne
retrouverais jamais un bon train
avant, puis, finalement, c’est revenu
au fur et à mesure que la piste séchait.
J’ai pu forcer le rythme et creuser
l’écart, même si, parfois, c’était un
peu “chaud” pour doubler les retardataires avec une seule trajectoire
sèche. Mais tout s’est bien passé : le
train avant fonctionnait, c’était le
principal.
18
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Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE CHINE
Un incroyable
final !
Tandis que le titre semblait joué,
l’abandon de Hamilton a remis
en selle Alonso et Räikkönen.
Tout se jouera au Brésil.
SHANGHAI. – Le Grand Prix de Chine – et peut-être le Championnat – a basculé à la fin du 30e tour lorsque, empruntant la voie des stands, Lewis Hamilton, les pneus à l’agonie, a perdu le contrôle de sa McLaren-Mercedes pour
échouer dans le gravier.
(Photo Stéphane Mantey)
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Nous ne nous battions
pas contre Kimi
mais contre Fernando.
Kimi premier
et Lew is deuxième,
pour nous, c’était bon
un quelconque membre du team » et
suggéra que les torts étaient partagés
et le chagrin également. Car Lewis
Hamilton, dépassé par la Ferrari de
Räikkönen au 29e tour, se résolut enfin
à changer ses gommes. Las, tandis
que la trajectoire de course était en
train de s’assécher, l’entrée de la voie
des stands demeurait humide… La
McLaren se déroba, Hamilton ne put la
contrôler et échoua dans le gravillon.
Il implora l’aide des commissaires de
piste pour l’en extraire. Mais leurs
efforts restèrent vains. « Ils n’ont pas
été très bons, observa plus tard le
directeur exécutif Martin Whitmarsh,
le sourire crispé, mais nous n’avons
pas le droit de les blâmer. » Lewis
Hamilton regagna les garages à pied.
« Il n’a pas montré sa déception. Il a
parfaitement donné le change. Lewis,
dans son comportement, est le reflet
de McLaren », s’extasia Whitmarsh.
En piste, Räikkönen et Alonso ravitaillèrent au 32e tour, chaussant à ce
moment-là des pneus « sec ».
« Qu’avez-vous pensé en voyant
Lewis dans le gravillon ? » s’enquit un
journaliste anglais auprès d’Alonso.
Réponse laconique : « Rien. La dernière fois que je l’ai vu dans le gravier
(au Nürburgring), une grue est venue
l’en sortir. Je me suis concentré sur ma
course. » Afin d’assurer cette deu-
''
ANNE GIUNTINI
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Rouge
LE CHAMPAGNE était au frais.
Jürgen Hubert, l’ancien patron du
groupe Daimler, avait fait le déplacement en Chine. Ils étaient si sûrs que le
grand jour était arrivé… Sur la grille
de départ, les invités de marque, songeant déjà aux festivités qui les attendaient le soir même, se pressaient
autour de la voiture d’un futur champion du monde, Lewis Hamilton. Ils
vivaient un instant historique, le sacre
tout proche d’une nouvelle idole, et
dans leur insouciance ignoraient
superbement l’autre McLaren-Mercedes, celle du double champion en
titre, Fernando Alonso. Ambiance…
En fin de matinée, la parade des
pilotes avait donné lieu à un tout autre
scénario, nettement moins mondain,
mais si plaisant à suivre. Sur l’inélégante plate-forme mobile qui les trimbalait pour un tour de piste, les coureurs s’étaient regroupés autour
d’Alonso et devisaient gaiement avec
lui. Pour la première fois depuis des
semaines, l’Asturien paraissait détendu, riait, s’amusait des plaisanteries
de ses pairs. Détaché des intrigues en
cours. Webber, Massa, Räikkönen,
Kubica et les autres manifestaient
ouvertement leur plaisir en sa compagnie, tandis qu’à l’écart Lewis Hamilton se tenait seul avec ses deux excoreligionnaires du GP 2 Adrian Sutil
et Nico Rosberg.
Virtuose des relations publiques,
Lewis Hamilton a bien du mal, ces
temps-ci, à sauvegarder la virginité de
son image auprès des initiés. Ses
manigances, ses manœuvres antisportives, la clémence dont il bénéficie auprès de l’autorité sportive, et la
protection mercantile dont l’entoure
Bernie Ecclestone ont fini par entamer
son petit capital sympathie. Jusqu’à la
fin du trentième tour de course, ces
considérations l’affectaient assez peu
sans doute. Bientôt maître du monde,
assuré de la fidélité de sa cour et de sa
garde rapprochée, peu lui importaient
au fond les sentiments de ses vassaux.
Il allait être sacré, et entendait le faire
sur un coup d’éclat, pour sceller
magistralement le début de son règne.
Ainsi déterminé, il prit le départ du
Grand Prix de Chine en tête, sur une
piste humide qu’il ne craignait pas
– ne venait-il pas, une semaine auparavant, de faire étalage de sa maîtrise
dans des conditions scabreuses ? En
chef autoritaire, Hamilton mena donc
le début de la course à un rythme
d’enfer, histoire de dissuader la meute
à ses trousses, Räikkönen, Massa et
Alonso. Ce dernier, qui avait tenté un
double assaut sur les Ferrari au premier virage, avait dû se ranger dans
leur sillage, en attendant la suite des
événements. La pluie ne cessait d’être
annoncée mais ne venait pas. Une
xième place, derrière Räikkönen et
devant Massa.
L’événement du jour, le premier abandon de Lewis Hamilton en F 1, éclipsa
la magnifique prestation de Sebastian
Vettel. Le jeune Allemand, durement
sanctionné après le Grand Prix du
Japon, puis réhabilité, et sanctionné à
nouveau samedi, pour avoir cette fois
gêné un concurrent en qualifications
– moins cinq places sur la grille ! –,
accomplit un parcours éblouissant qui
le conduisit à la quatrième place. Son
équipier Liuzzi sixième, l’écurie Toro
Rosso cueille ainsi ses premiers points
de la saison : 8 d’un coup, qui la propulsent au septième rang du classement constructeurs, à 4 points de
Toyota. L’autre jolie prestation, celle
de Jenson Button, cinquième, permet
à Honda de prendre enfin l’ascendant
sur la petite « sœur » Super-Aguri (6 à
4). Alors qu’il ne reste plus qu’une
manche à disputer – au Brésil dans
deux semaines –, Alonso et Räikkönen
se trouvent pleinement relancés dans
la course au titre : 4 points de retard
pour Fernando, 7
pour Kimi. En
1986, ils étaient
également trois
dans un mouchoir
de poche avant le
dernier Grand
Prix : Mansell,
Piquet et Prost.
Comme Räikkönen aujourd’hui,
Prost était troisième, avec
(Ron Dennis)
7 points de moins
que le leader, Nigel Mansell. Et Prost
l’avait emporté… Nul doute que la
Scuderia Ferrari se plairait à offrir à
son pilote semblable conclusion.
« Sans nos erreurs, Kimi serait champion du monde », confessait hier soir
le directeur sportif, Stefano Domenicali.
Fernando Alonso pourrait également
faire ses comptes : sans la sanction
arbitraire que lui avait infligée la FIA
au Grand Prix de Hongrie – sur intervention d’Anthony Hamilton, père de
Lewis –, il mènerait aujourd’hui de
3 points au Championnat du monde.
Hier, Lewis Hamilton a commis un
écart à deux reprises sous drapeau
jaune. Est-ce à dire qu’il allait trop
vite ? Peut-être pas, puisque les commissaires sportifs, apparemment, ne
se sont pas émus.
Tandis que l’on s’interrogeait dans la
soirée – Ferrari pourrait-elle tirer parti,
au Brésil, de la lutte fratricide entre
Hamilton et Alonso ? –, Martin Whitmarsh balaya ces inquiétudes d’une
réplique enjouée : « Je vois personnellement un avantage à aligner deux
pilotes hautement motivés. Franchement, je préfère notre position à celle
de Ferrari. » En attendant le dénouement, chez McLaren-Mercedes, le
champagne est resté au frais…
Bleu
de notre envoyée spéciale
CLASSEMENTS
1. RÄIKKÖNEN (FIN, Ferrari), les
56 tours (305,066 km) en
1 h 37’58’’395(moy.: 186,826km/h) ;
2. Alonso (ESP, McLaren-Mercedes),
à 9’’8 ;
3. Massa (BRE, Ferrari), à 12’’8 ;
4. Vettel (ALL, Toro Rosso-Ferrari), à
53’’5 ;
5. Button (GBR, Honda), à 1’8’’6 ;
etc.
CHAMPIONNATS DU MONDE
(après 16 Grands Prix)
J PILOTES : 1. Hamilton,
107 points ; 2. Alonso, 103 ; 3. Räikkönen, 100 ; etc.
J CONSTRUCTEURS : 1. Ferrari,
186 (champion) ; 2. BMW-Sauber,
94 ; 3. Renault, 51 ; etc.
Jaune
Rouge
Jaune
SHANGHAI –
ondée sur les troisième et quatrième
tours. Puis une autre au quatorzième,
peu avant la série des premiers ravitaillements. Les pilotes conservèrent
alors leurs pneus intermédiaires, se
contentant cette fois-là de recharger
les réservoirs de carburant.
La piste, commençant à sécher, incita
un groupe d’audacieux à miser sur les
pneus « sec » : Webber au 23e tour,
Button au 24e, Kubica au 25e, Massa
au 26e. Mais une averse survint, qui les
contraignit à jouer les funambules.
Aux avant-postes, Hamilton commençait à réduire la cadence et Kimi Räikkönen à fondre dangereusement sur
lui. Mais le clan McLaren-Mercedes
n’était pas inquiet, comme le confiera
Ron Dennis après la course, lâchant
par mégarde cet aveu terrible : « Nous
ne nous battions pas contre Kimi mais
contre Fernando. Kimi premier et
Lewis deuxième, pour nous, c’était
bon. Mais cela n’a pas tout à fait fonctionné… » Ainsi, le patron de McLaren, sous le coup de la déception, a-t-il
commis ce dérapage verbal, glissant
hors trajectoire, lui qui s’applique
depuis des semaines, avec rigueur et
obstination, à rabâcher la version officielle de l’écurie : jamais de préférences dans cette digne maison, égalité de traitement pour les deux pilotes,
aucun favoritisme, bla-bla-bla…
Hamilton, dans sa volonté d’imprimer
une cadence inimitable – alors qu’il
n’en avait nullement besoin –, avait
usé ses pneus jusqu’à la corde. Pourquoi ne demanda-t-il pas à rentrer
plus tôt que prévu ? Pourquoi
l’équipe, qui le voyait en difficulté, ne
l’appela-t-elle pas au stand ? Pincé,
Ron Dennis éluda la question, sur l’air
du traditionnel « Nous sommes soudés, nous gagnons et perdons
ensemble, je n’ai pas pour habitude de
désigner des coupables ni d’accabler
Noir
Bleu
Noir
UN PRIX CANON POUR UN DIESEL CANON.
L’improbable s’est
produit hier sur le circuit
de Shanghai : Lewis
Hamilton, en tête du
Championnat et prêt à
coiffer la couronne
mondiale en Chine, a
commis une faute. Son
premier abandon de la
saison relance à point
nommé la course au titre.
Räikkönen, vainqueur,
n’est plus qu’à 7 points
du leader, et Alonso, à 4.
19
Quarts
de finale
1er poule B
2e poule A
Samedi,, à Marseille
Australie 10 12 Angleterre
1er poule C
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2e poule D
Samedi, à Cardiff
1er poule A
Nouvelle-Zélande 18 20 France
Samedi 13 octobre, à Saint-Denis
1er poule D
Afrique du Sud 37 20 Fidji
3e p
place
Vendredi 19 octobre, à Paris
Samedi 20 octobr
______________
2e poule C
Hier,, à Saaint-Denis
Argentine 19 13 Écosse
Dimanche 14 octobre, à Saint-Denis
21:00
Angleterre 21:00 France
Finale
2e poule B
Hier,, à Marseille
Afrique du Sud 21:00 Argentine
g
à Saint-Denis
21:00 ______________
SUR
http://rugby2007.lequipe.fr
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de la Coupe du monde de rugby
LA VOIE DU NORD
C’était jugé bien improbable il y a encore deux jours : il y aura une équipe de l’hémisphère Nord, Angleterre ou France,
en finale de la Coupe du monde. Et, du trio de superpuissances du Sud, seuls les Springboks ont survécu.
Les succès inespérés
de la France et de l’Angleterre
ne doivent pas dispenser
les Européens de réfléchir
à l’évolution de leur sport
jeu. Ainsi, hier, circulait cette plaisanterie :
« L’IRB a décidé de créer une nouvelle compétition qui opposera les battus des quarts de
finale : la Bledisloe Cup » (qui oppose l’Australie à la Nouvelle-Zélande chaque année).
C’est forcer le trait, bien entendu. Le Tri Nations
et le Super 14 resteront, dans le futur proche,
de magnifiques compétitions, mais le samedi
blanc et bleu a démontré que le rugby mondial
n’avait pas à suivre une route unique. Que le
modèle européen permettait, somme toute,
nationaux, la nécessité de réadapter le calendrier sont autant de chantiers du rugby de
demain et d’après-demain. Français et Anglais
pourront d’autant plus peser dorénavant dans
ces discussions capitales pour l’avenir du sport.
Une élimination des deux géants du Nord en
quarts de finale aurait eu de graves conséquences à ce niveau-là.
Ces succès inespérés ne doivent cependant pas
dispenser les Européens de réfléchir à l’évolution de leur sport, de leur système, de leur jeu.
Ils permettront seulement de le faire dans une
atmosphère plus sereine, plus constructive que
l’habituelle analyse de la boîte noire qui suit les
grandes défaites. Il n’est pas étonnant que
Serge Blanco, le président de la Ligue nationale
de rugby, ait quitté Cardiff un large sourire aux
lèvres, dans la nuit de samedi à dimanche. Lui,
héros de la première demi-finale de la première
Coupe du monde, en 1987, sentait bien que le
monde du rugby avait bougé sur son axe, et pas
qu’un peu…
HENRI BRU
SUR
À LA SOURCE D’UN EXPLOIT
(Page 20)
UNE JOURNÉE AVEC LES BLEUS
(Page 24)
L’ANGLETERRE Y CROIT
6 h 30 : résultats et comptes rendus
des quarts de finale disputés
dimanche.
18 h 30 : la Grande Édition. Retour sur
Nouvelle-Zélande - France.
(Page 23)
OLIVER :
« J’AI VU DES HOMMES PLEURER »
(Page 26)
LES BOKS EN FORCE
(Page 27)
LES PUMAS DANS L’HISTOIRE
(Page 29)
AU CŒUR DE LA MÊLÉE
SUR
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7 heures : l’analyse des quarts de
finale, avec le consultant Laurent
Bénézech.
8 heures : retour sur NouvelleZélande - France avec notre envoyé
spécial.
Dans la journée : le journal des
Bleus, le journal de l’Angleterre, les
dernières infos sur les équipes.
AVEC
&
Aujourd’hui :
6:45 Chronique FRANCK MESNEL
8:00 Chronique PATRICK SÉBASTIEN
20:00
ON REFAIT LA COUPE DU MONDE
Avec L’ÉQUIPE & RUGBY HEBDO
FRANCK MESNEL - JEAN-MICHEL RASCOL - PATRICK SÉBASTIEN - PIERRE SALVIAC
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
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Bleu
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Noir
Jaune
Rouge
d’aboutir à des résultats, et qu’il n’était pas
besoin d’interdire les joueurs de compétition
pendant la moitié de la saison, comme l’ont fait
les All Blacks cette année, pour espérer arriver
au sommet. Chacun s’organise
comme il l’entend, avec son histoire, et les donneurs de leçons
seront sûrement plus prudents
dans l’avenir. Au-delà des demifinalistes, il faut rappeler qu’Écossais, Argentins et une bonne moitié des Fidjiens qui ont fait passer
des frissons dans le dos des SudAfricains, hier après-midi, jouent aussi leur
rugby sur le Vieux Continent.
Les résultats de samedi renforcent la position
de la France et de l’Angleterre dans le rugby
mondial. à leur poids économique et médiatique (la prochaine demi-finale devrait battre
des records d’audience télévisée dans les deux
pays) s’ajoute dorénavant une légitimité sportive, qui ne vient qu’avec les résultats, et ceux
de la Coupe du monde en particulier. L’évolution des règles, la multiplication des tests inter-
Bleu
Rouge
moins à armes égales en ce qui concerne la
course et le muscle.
Les railleurs de ces dernières semaines s’exposent à de gros retours de bâton, c’est la règle du
Jaune
Bleu
Jaune
FRANCE OU ANGLETERRE : il y aura une
équipe de l’hémisphère Nord en finale de la
Coupe du monde, le 20 octobre. Il y a une
semaine, il n’en était pas question. Les anciens
joueurs de l’hémisphère Sud, sans parler des
commentateurs, parfois en termes à la limite
de l’injure, annonçaient des demi-finales entièrement sudistes et reléguaient France et Angleterre, entre autres, en deuxième ou troisième
division.
Ils expliquaient doctement que l’organisation
du rugby européen, avec ses clubs, ses joueurs
étrangers, ses Championnats avec montées et
descentes, étaient la cause de tous leurs tourments. La seule voie à suivre était, bien entendu, la leur : tout pour l’équipe nationale,
contrats fédéraux, joueurs placés dans du
coton, frontières fermées.
On commençait à reparler du fossé physique
entre les deux hémisphères, chantant les
louanges de la préparation méridionale. Or, s’il
y a un point commun aux victoires anglaise et
française, c’est bien qu’avec deux mois de préparation complète les Européens ont lutté au
Noir
Noir
MARSEILLE et CARDIFF. – L’Anglais Simon Shaw (à gauche) et le Français Damien Traille risquent de se retrouver samedi au Stade de France pour une demi-finale de Coupe du monde totalement « nordiste ». Depuis le début de
l’ère Laporte, les Bleus mènent sept victoires à six face au quinze de la Rose.
(Photos Richard Martin et Alain Mounic)
20
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2007
RUGBY
A trente et plus…
COUPE DU MONDE
Demi-finales
SAMEDI
DIMANCHE
ANGLETERRE - FRANCE
AFRIQUE DU SUD - ARGENTINE
(21 heures)
(21 HEURES)
Depuis leur rassemblement jusqu’à leur triomphe sur les Blacks, les Bleus sont restés groupés à trente et guidés par leurs trentenaires.
CARDIFF – (GAL)
de notre envoyé spécial
rues sur le vaisseau bleu. Les joueurs
et le staff n’ont pas lésiné sur les
coups de râpe ou de scie pour redresser les torts de chacun. Ils ont aussi
levé le coude avant de hisser à nouveau leurs couleurs et d’annoncer
que leur programme restait inchangé : soulever la coupe. « Ça a fait rire
tout le monde quand les entraîneurs
ont dit qu’on gagnerait à trente, rappelle Thierry Dusautoir. Peut-être
qu’on n’y arrivera pas, mais si on doit
mourir, ce sera à trente ! » Julien
Bonnaire a la même rancœur
joyeuse : « Je vous avais dit de vous
méfier de nous ; personne ne nous
attendait, sauf nous ! »
Maso : « L’équipe
va sûrement
changer »
Pendant ces trois jours de remise en
question, les leaders du groupe ont
gardé leurs prérogatives, même s’ils
n’ont pas tous conservé leurs places
sur le terrain. « Ils sont déterminés et
déterminants, ne cesse de répéter le
manager Jo Maso. Et plus on
approche de l’acte final, plus ils le
sont. » Les trentenaires (Raphaël
Ibañez, Fabien Pelous, Serge Betsen,
Christophe Dominici) et le « jeune »
Yannick Jauzion (29 ans) sont les
garants et les animateurs d’un esprit
vainqueur et partageur : « Quand on
sort Ibañez et Pelous à une demiheure de la fin, on ne se pose pas la
question de savoir s’ils sont leaders
ou pas, on veut apporter un second
« Oui, il y avait en-avant »
de finale de Coupe du monde, ça se
prépare. Et je l’avais préparé. Bien sûr,
quand on a été menés 13-0, ça n’était
plus très évident… Mais le sport c’est
ça, il faut y croire jusqu’au bout. Tous
ceux qui sont rentrés ont su faire la différence. Un peu comme à Twickenham
(victoire 21-15), en match de préparation. C’est bon de rentrer et d’apporter
à l’édifice, vous savez. J’espère chaque
fois être le meilleur possible. Contre
l’Argentine, j’étais entré et ça n’avait
pas marché. Dans la défaite comme
dans la victoire, il y a toujours des
leçons à tirer. Surtout, il ne faut pas se
relâcher quand ça gagne !
– Après cette victoire, quel est
votre sentiment dominant ?
– Qu’on est heureux. Que battre les
Blacks, ça n’arrive pratiquement
jamais et qu’on l’a fait. Que les gens
n’y croyaient pas, mais nous, si. Que
cette victoire n’est qu’une étape franchie, qu’on n’a toujours rien gagné.
Qu’il faut profiter de ce bonheur, de
cette joie, puis qu’il faut vite se reconcentrer. Qu’il faut récupérer et essayer
de ne pas refaire la même erreur qu’en
1999, après cette autre victoire sur les
All Blacks.
– Vous allez rencontrer l’Angleterre en demi-finales. Comme
en 2003 (défaite 24-7), qui fut un
mauvais souvenir collectif et
personnel.
– Non, ce n’est pas un mauvais souvenir pour moi. Au contraire, je n’ai que
de très bons souvenirs. J’avais vingt
ans, je jouais la Coupe du monde,
c’était exceptionnel. Maintenant, c’est
une autre aventure. Je ne me suis pas
arrêté à ce match. Quatre ans sont passés. Ce n’est plus la même équipe
d’Angleterre et, nous-mêmes, nous
sommes une autre équipe. Ce que l’on
sait, c’est que l’Angleterre, c’est toujours un grand souci, que les matches
contre elle sont serrés et difficiles.
L’Angleterre est dans le même cas que
nous. Elle était un peu en dessous dans
la première partie de la compétition,
puis l’équipe a grandi dans la victoire.
– Au fait, avec qui avez-vous
échangé votre maillot ?
– Ce maillot-là, je l’ai gardé. »
Victime d’un K.-O. en début de match, le troisième-ligne biarrot devrait reprendre
l’entraînement mercredi.
repos jusqu’à mercredi, où il reprendra l’entraînement… »
Hermerel se montrait en revanche plus réservé sur l’état
d’Olivier Milloud, à qui il a demandé de rester au vestiaire à
la mi-temps : « Il a un traumatisme à la cervicale J et nous
ferons un bilan demain soir (ce soir). » Mais il avait, hier,
beaucoup d’autres choses à dire : « Thierry Dusautoir a un
hématome à la crête illiaque, Vincent Clerc en a un au bas du
dos, Jean-Baptiste Élissalde a un traumatisme rotulien, un
autre à l’épaule droite et une entorse au pouce et à l’index de
la main droite. Cédric Heymans a une entorse à la main
droite, Julien Bonnaire un hématome au fessier et à un mollet, Jérôme Thion a une béquille à la cuisse droite, Dimitri
Szarzewski a mal à l’épaule et Yannick Jauzion a un gros
hématome sur l’œil gauche… » – C. J.
I LAPORTE RÈGLE QUELQUES COMPTES. – Comme il l’avait fait samedi soir
sur TF 1 à l’issue de la retransmission, Bernard Laporte est revenu hier à mots
couverts sur les critiques qui touchent l’équipe de France et qui émanent plus particulièrement d’anciens joueurs qui officient depuis le début du Mondial comme
consultants à la tété ou à la radio. « C’est la France que je n’aime pas, qui dit
toujours du mal. Mes joueurs, je les respecte et je veux qu’on les respecte. S’ils
avaient gagné et si ces gens avaient été meilleurs que les autres, on les écouterait,
a-t-il lancé sans jamais prononcer de noms. Ils n’ont pas gagné, donc on n’a pas
envie de les écouter. Et, s’ils n’ont que du fiel dans la bouche, on est désolés pour
eux. Ils iront à l’église – je ne sais pas s’ils sont croyants –, ils trouveront un moyen
de se réconforter. J’ai senti quelques joueurs blessés et, avec moi, on les respectera
jusqu’à la fin. » – H. I.
THIERRY HERMEREL, médecin de l’équipe de France,
avait déjà vu un vestiaire aussi cabossé. C’était en 1999,
après la demi-finale, déjà, face aux All Blacks. « Les joueurs
sont mâchés, ils sont allés au bout d’eux-mêmes »,
explique-t-il. Serge Betsen, sorti à la cinquième minute après
avoir été heurté à la tempe par son partenaire Fabien Pelous,
a été la victime la plus spectaculaire de la soirée. « Les gens
se sont affolés, mais j’ai entamé, sur la pelouse, des
manœuvres normales. J’ai fait en sorte qu’il récupère doucement, même s’il ne pouvait pas rester sur le terrain. » Hier
matin, le médecin a accompagné Betsen pour un scanner de
contrôle dans une clinique de Cardiff et a donné des nouvelles rassurantes : « L’examen a révélé un état normal.
Serge a passé une bonne nuit et il a bien récupéré. Il sera au
PAGE 20
Le déroulé de l’action
68e minute : l’arrière des Bleus Damien Traille (n˚ 15) vient de franchir le premier rideau
défensif des All Blacks. Malgré le plaquage de McCaw, il réussit à passer les bras et
transmettre le ballon sur sa gauche à Frédéric Michalak. Sur le découpage des images, il est
clair que son ballon est donné vers l’avant puisqu’il quitte les mains de Traille sur le
repèreeeee,
1 est en l’air sur le repère 2 et est réceptionné sur le repère 3 .
1
2
OLIVIER MARGOT
I IRM POUR MIGNONI. – Blessé depuis une semaine et le match contre la
Géorgie, Pierre Mignoni passera en fin d’après-midi une IRM de contrôle à Paris. Si
elle révèle une possibilité de retour rapide dans le groupe, le demi de mêlée y
restera. Dans le cas contraire, il devrait être remplacé, sans doute par Dimitri Yachvili. – C. J.
Rassurant pour Betsen
ÉRIC DARRIÈRE, arbitre international, confirme que la passe
de Traille pour Michalak était fautive.
3
« Y AVAIT-IL en-avant entre
Damien Traille et Frédéric
Michalak sur l’action qui
amène l’essai de Yannick Jauzion (69e) ?
– Oui. De 50 centimètres peut-être,
mais Michalak est devant, c’est sûr.
L’arbitre est placé en arrière et ne
peut le voir. Je crois que le juge de
touche va le signaler ; d’ailleurs, Jerry Collins se tourne vers lui. C’est
malheureux pour les All Blacks, mais
l’action va tellement vite qu’à moins
d’être placé sur la même ligne c’est
indétectable.
– Le carton jaune infligé à Luke
McAlister (46e) était-il justifié ?
– Oui. Complètement. C’est une
obstruction caractérisée. On ne peut
que féliciter Wayne Barnes d’avoir su
prendre ses responsabilités. Beaucoup d’observateurs ont été surpris
par sa nomination en raison de ses
vingt-huit ans, mais il a été remarquable. Il n’a pas subi la notoriété
des All Blacks.
– Les All Blacks ont été sanctionnés pour leurs interventions dans les groupés pénétrants et dans le jeu au sol ?
Trichent-ils ou paient-ils la
campagne de presse lancée
depuis plusieurs mois par leurs
rivaux ?
– Les All Blacks ne trichent pas plus
que les autres. Ils ont été sanctionnés justement sur des ballons retardés. Il n’y a rien à rajouter. Depuis le
début de la compétition, l’arbitrage
s’est protégé des tentatives de déstabilisation et a su imposer une
rigueur qui a permis à toutes les
équipes de s’exprimer. » – A. D.
(Images TF1)
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
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Rouge
– Je sentais que ça craquait en face,
que c’était fragile. Pas moralement,
car ils étaient devant, mais surtout
physiquement. Ils étaient très fatigués.
À la mi-temps, on en avait parlé. On
leur était rentrés dedans, on leur avait
fait mal. D’ailleurs, regardez-les (il
montre les All Blacks, qui descendent
difficilement l’escalier) : ils ont pris des
pets, énormément de coups. C’est le
rugby, et c’est du bon travail.
– Comment expliquez-vous
qu’avec deux points de retard
seulement les All Blacks n’aient
pas tenté le drop dans les derniers instants ?
– S’ils frappent le drop à la fin, ils peuvent scorer, c’est évident. Mais ils
avaient perdu leurs deux numéros 10
(Carter et Evans). C’est quand même
dur pour une équipe de perdre ses deux
ouvreurs.
– On a eu parfois l’impression
d’une certaine suffisance de leur
part...
– Non, je ne pense pas qu’ils se soient
vus trop beaux. Ils savaient qu’ils
allaient nous affronter, quand même !
Cette défaite, pour eux, est un moment
très particulier, très douloureux, que
nous respectons énormément. Ils sortaient d’une poule facile. Je crois que
ç’a joué.
– Qu’avez-vous vu des tribunes
avant que vous partiez pour vous
échauffer ?
– Des séquences de défense hors du
commun, en première mi-temps surtout. Là, on a été assez durs. Il y a eu
deux ou trois surnombres non exploités par les Blacks, qui s’expliquent surtout par de bons retours défensifs.
– Comment entrer dans un
match d’une telle intensité ?
– On s’était préparés comme ceux qui
démarraient la partie. Il faut savoir rester concentrés, au cas où… Un quart
I QUELLE ÉQUIPE POUR LA
DEMIE ? – La devise du staff des
Bleus, depuis le début de la Coupe du
monde, c’est : « On change une équipe
qui gagne. » Alors, comme le laissaient entendre, hier matin, Bernard
Laporte et Jo Maso, il serait étonnant
que les quinze titulaires et les sept
remplaçants choisis pour affronter – et
battre – les All Blacks soient tous
reconduits face aux Anglais. Il faudrait
déjà que tous les blessés – leur liste est
impressionnante – soient tous rétablis,
même si tous paraissent en mesure
d’être rétablis à temps. Si Milloud ou
Betsen étaient contraints de renoncer,
Poux remplacerait le premier (et Mas
serait remplaçant) et Nyanga ou Martin resterait en réserve pour la troisième ligne. La deuxième raison qui
conduirait à des changements, c’est
l’analyse vidéo du quart de finale qui
pourrait révéler des insuffisances dans
le jeu de certains joueurs. Damien
Traille ne devrait pas être de ceux-là,
tant Laporte a vanté sa performance à
l’arrière. En revanche, il est moins sûr
que Lionel Beauxis conserve le poste
d’ouvreur titulaire face à ses concurrents Frédéric Michalak et David Skrela. Tout dépendra, en fait, du choix tactique décidé pour contrer un opposant
anglais bien connu des techniciens
français. Mais il serait surprenant que
le groupe soit désormais chamboulé.
Si changements il y a – avec tous les
blessés rétablis –, ils ne devraient pas
concerner plus d’un ou deux postes.
– C. J.
Bleu
Rouge
Il est rentré à la 68e minute comme on rentre dans l’histoire. Une
minute plus tard, « Fred » touchait son premier ballon et, dans ce
stade fermé aux étoiles, en faisait un soleil. Il transperça les All Blacks
comme ontransperce lescœurs. Bien après, face àla presse, il apparut
d’un calme remarquable, en jeune homme (25 ans le 16 octobre) en
paix avec lui-même et avec les autres. C’est alors que Christophe
Dominici surgit et hurla : « La rentrée de Michalak a été déterminante ! C’est lui qui nous a gagné le match, dites-le ! »
« RACONTEZ-NOUS cet essai…
– Tout part d’une très bonne mêlée
qui nous met dans une bonne situation
côté fermé. Damien (Traille) joue bien
le coup : il arrête deux joueurs, m’offre
le ballon, c’est le premier que je
touche. Il m’a ouvert un boulevard,
alors, je cours. J’essaie surtout de ne
pas me faire plaquer car je vois que ça
revient. J’ai repéré “Jauzie” (Yannick
Jauzion). Je cours et je ralentis pour
pouvoir lui faire la passe. Vous voyez,
raconter, c’est facile.
– Quelles sensations aviez-vous
quand vous êtes entré ?
cite : « L’équipe va sûrement changer. » Pourtant, ce qui ne changera
pas, c’est la force collective inspirée
par la trouvaille chorégraphique de
Serge Betsen face au haka (lire
page 22). « Dès la fin du match,
raconte encore Jo Maso, nous nous
sommes parlé. Les mots d’ordre sont
travail et humilité. Il y a peu de
chances qu’on retombe dans
l’euphorie, comme avant l’Argentine
ou comme en 1999, après avoir battu
les Blacks en demi-finales. Nos
anciens sont là pour le rappeler tous
les jours, et même plusieurs fois par
jour. C’est leur dernière Coupe du
monde et ils la veulent. » Il ne leur
reste plus que deux matches pour la
soulever et ils ne pensent déjà plus
qu’au premier. « On a gagné une
bataille, mais pas la guerre, tempère
Christophe Dominici. Si on perd
samedi prochain, ça n’aura servi à
rien. On a perdu la finale il y a huit
ans, la demi-finale il y a quatre ans,
mais on oublie tout. On écrit notre
histoire avec détachement. Ce soir,
ce n’est pas la plus belle équipe qui a
gagné, mais le plus bel état
d’esprit. » Pour la plus belle des
conclusions.
Jaune
Bleu
Jaune
CARDIFF. – 69e minute : Frédéric Michalak vient d’entrer en jeu : « Damien (Traille) joue bien le coup : il arrête deux joueurs, m’offre le ballon, c’est le premier que je
touche. Il m’a ouvert un boulevard, alors je cours. » Au bout, c’est la passe décisive à Yannick Jauzion et l’essai de la victoire…
(Photo Alain Mounic)
FRÉDÉRIC MICHALAK, auteur d’une entrée en jeu déterminante, raconte tout son bonheur.
de notre envoyé spécial
affronter les All Blacks, Bernard
Laporte a assuré n’avoir rien promis
aux huit écartés pour la demi-finale.
Celle-ci acquise de haute lutte, il n’a,
hier, rien changé à son discours, ni à
sa méthode : « Je ne peux rien promettre à personne. Il va falloir qu’on
revoit ce match contre les All Blacks,
qu’on analyse le jeu des Anglais et on
formera notre équipe. Comme toujours, en fonction de la forme de nos
joueurs et des caractéristiques de
l’adversaire… » Maso est plus expli-
CHRISTIAN JAURENA
« Raconter, c’est facile »
CARDIFF – (GAL)
souffle à l’équipe. Et quand ils arrivent sur le banc, ils ne nous reprochent rien, au contraire ! »
Pour Maso, tout est reparti de Toulouse, face à la Namibie (écrasée
87-10) : « C’est ce match qui nous
fait du bien. On y retrouve l’alegria,
le plaisir des passes. Il nous a permis
de bien préparer l’Irlande, le deuxième écueil dans notre poule de la
mort. »
Mercredi dernier, quand il a annoncé
le groupe des vingt-deux pour
Noir
Noir
VINGT-DEUX pour affronter les All
Blacks, mais trente à exulter sur la
pelouse du Millennium Stadium et à
se resserrer en cercle pour se dire,
tout de suite : « Ce n’est pas fini, il
reste deux matches à gagner pour
être champions du monde. » Gagner
à trente, le slogan n’a jamais
convaincu les incrédules. Pourtant,
en huit matches disputés depuis le
7 août (trois de préparation, quatre
dans la Poule D et le quart de finale),
jamais la même composition
d’équipe n’a été reconduite. Nul
doute qu’en cas d’échec face aux
Néo-Zélandais le reproche aurait été
adressé au staff de n’avoir pas mis en
confiance ses joueurs cadres en instaurant une équipe type.
C’est exactement la critique qu’a
faite, hier, David Kirk à Graham Henry. L’ancien capitaine des seuls All
Blacks champions du monde, ceux
de 1987, assure que l’entraîneur
s’est trompé en faisant trop tourner
son effectif et qu’il aurait dû aguerrir
son équipe type pour les rencontres
cruciales de Coupe du monde. À chacun sa vérité. Mais, comme les
Blacks, les Bleus de ce Mondial 2007
ont choisi la voie du partage des honneurs et des pleurs. « On gagne à
trente. » La formule est née le 1er juillet, date du rassemblement de la
troupe à Marcoussis, et pourrait passer à la postérité, le 20 octobre, soir
de la finale. Mais ça n’est pas qu’une
formule, c’est un engagement de
camaraderie : tout faire, quel que
soit son rôle, pour aider le partenaire, en toute circonstance. Ça fait
un peu « boy scout », mais ça n’est
pas pour déplaire au capitaine
Raphaël Ibañez.
À Cardiff, les Bleus qui ont eu le plaisir de jouer n’ont pas oublié la souffrance de leurs huit partenaires privés de feuille de match : « Vis-à-vis
d’eux, nous n’avions pas le droit de
décevoir », assure ainsi Damien
Traille, promu à l’arrière pour la première fois en équipe de France et qui
tient à remercier « Clément Poitrenaud (le détenteur du poste auparavant, remplaçant samedi) qui m’a
conseillé toute la semaine sur les placements défensifs. » Des exemples
comme celui-là jalonnent la chronique de ces Bleus qui, depuis le
7 septembre et leur défaite face aux
Pumas argentins, se regardent
encore plus droit dans les yeux.
Déjà victorieux des Blacks lors de la
demi-finale de 1999, le capitaine
Rapahaël Ibañez assure que, plutôt
que ce beau souvenir en tête, il avait
« l’Argentine en travers de la
gorge ».
Cédric Heymans est formel : « Tout
est parti de ce premier match ; on
s’est parlé, on s’est dit des choses.
Notre histoire s’écrit comme ça. Un
jour, on vous la racontera, complètement… » Son compère de l’autre
aile, Vincent Clerc, dans les tribunes
ce soir-là, évoque ce « match particulier, bizarre. L’ouverture de la
Coupe du monde nous a stressés,
mais nous avons beaucoup appris de
ce mauvais stress ; cette défaite
nous a fait mûrir à grande vitesse ».
L’Argentine comme un point de
départ plutôt qu’un coup d’arrêt. Il
fallait des vertus à ce groupe pour se
remettre d’un tel désastre initial.
Les trois jours de huis clos qui ont suivi ont suffi à réparer les avaries appa-
21
RUGBY
COUPE DU MONDE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
Demi-finales
SAMEDI
ANGLETERRE - FRANCE
(21 heures)
DIMANCHE
AFRIQUE DU SUD - ARGENTINE
(21 HEURES)
C’est reparti
Pour le public français, la Coupe du monde
menaçait de s’achever samedi. Mais le succès
des Bleus a tout relancé.
MARSEILLE. – Comme dans d’autres villes de France, les supporters marseillais se sont réunis en nombre sur le Vieux-Port (ils étaient plus de 10 000) pour soutenir les Bleus. La ferveur retrouvée, il y a fort à parier qu’ils seront
encore plus nombreux pour la demi-finale, samedi, face à l’Angleterre.
(Photo Frédéric Mons)
CARDIFF –
de notre envoyé spécial
LA JOURNÉE DES BLEUS
De retour aujourd’hui à Paris
COMME ANNONCÉ SAMEDI SOIR par Bernard Laporte après le match, les
Bleus ont vite basculé sur la préparation de la demi-finale contre l’Angleterre. Si la
matinée avait été totalement libre pour leur permettre de récupérer du match et de
la courte nuit qui a suivi, dès l’après-midi un entraînement physique était programmé pour sept des huit joueurs non retenus sur la feuille de match (Mas, Bruno, Nallet, Nyanga, Martin, Skrela, Rougerie). De son côté, Pierre Mignoni, blessé
à la cuisse gauche le 30 septembre dernier contre la Géorgie, est toujours en
période de soins. À 18 heures, tout le groupe a eu droit à une séance vidéo axée sur
le quart de final de la veille. Ce matin, une légère séance d’entraînement est prévue
avant le retour en France. Les Bleus décollent de Cardiff à 15 heures et atterriront à
17 h 15. De Roissy, ils se rendront directement à leur hôtel qui devrait être situé à la
porte de Sèvres (XVe arrondissement) ou à la porte de Bercy (XIIe arrondissement).
– H. I.
Déjà champions de l’Audimat
Face aux All Blacks, les Bleus ont une nouvelle fois battu des records d’audience.
JUSQU’OÙ IRONT-ILS ? Samedi
soir, face à la Nouvelle-Zélande,
l’équipe de France a une nouvelle fois
cassé la baraque sur TF 1, avec
16,7 millions de téléspectateurs et une
part de marché de 64,9 %. À 22 h 26,
au plus fort du suspense, il y a même eu
un pic d’audience supérieur à 18 millions de personnes. Avec l’ensemble
de la population vibrant derrière sa
sélection nationale, puisque 63,8 %
des femmes et 76,7 % des 15-34 ans
étaient devant leur poste. Un véritable
plébiscite !
Au passage, les Bleus ont battu, pour
la troisième fois, le record d’audience
de l’année après deux précédents
exploits, face à l’Irlande (14,5 millions)
et contre l’Argentine (14 millions). Ce
qui ravit Charles Villeneuve, le directeur des sports de TF 1, qui a misé
40 millions d’euros sur cette Coupe du
monde (plus 10 millions d’euros de
frais de production) en espérant vivre
de tels moments. « C’est réjouissant,
car ce n’est pas seulement un événement mais une fête populaire pour tout
un pays. » Il estime d’ailleurs qu’ils
étaient en réalité plus de 16,7 millions
devant leur télé. « Entre les écrans
géants et les personnes qui se regroupent pour regarder un tel match, je
pense que le vrai chiffre est 18 millions. » Face à l’Angleterre, samedi
prochain, l’audience devrait encore
grimper. Et, s’il va au bout, le quinze
tricolore pourrait s’approcher très près
du record de l’histoire de la télévision
française : la demi-finale France-Portugal du dernier Mondial de football
(22,2 millions de téléspectateurs et
76,7 % de part de marché). « Si la
France est en finale, on devrait tourner
autour des 20 millions, pronostique
Villeneuve. Il faut raison garder. Il me
semble improbable de battre le record
du football, mais c’est un fabuleux et
étonnant succès pour le rugby. » Pour
preuve du chemin parcouru : les deux
matches précédents face aux All
Blacks, eux aussi diffusés en prime
time, les 11 et 18 novembre 2006,
avaient attiré 5,4, puis 6,6 millions de
téléspectateurs sur France 2. À des
années-lumière des 16,7 millions présents pour ce quart de finale.
Ce qui pourrait faire regretter à TF 1
d’avoir laissé France Télévisions reconduire son contrat avec le Comité des
Six Nations pour le Tournoi. « C’est
comme ça, constate Villeneuve. Il faut
ravaler ses regrets. Je ne suis pas un
frustré. Je suis un fataliste à l’orientale.
On ne peut pas faire n’importe quoi et
monter à des tarifs astronomiques.
Contrairement au service public, c’est
notre argent qui est en jeu. Il faut le
gagner avant de le dépenser. » Il préfère se souvenir que « TF 1 a déjà les
droits de la prochaine Coupe du
monde, en 2011 ». Et souligner que les
coulisses des Bleus, qui avaient
déclenché une polémique en début de
compétition, sont à nouveau diffusées
sur la Une. « Avec les victoires, tout
s’arrange… On propose à nouveau
des images des vestiaires. » TF 1 va
d’ailleurs rester sur le pont jusqu’au
bout. « On a des moyens de direct
vingt-quatre heures sur vingt-quatre
autour de l’équipe de France, rappelle
le patron des sports de la Une. La mobilisation est totale. »
ÉTIENNE MOATTI
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
PAGE 21
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ARNAUD REQUENNA
Bleu
Sur cette deuxième chance donnée à
son sport d’élargir son audience de
façon exponentielle, Blanco avoue :
« Le rugby n’a pas attendu la Coupe du
monde pour faire sa métamorphose,
mais cette Coupe du monde en France
est un coup de pouce exceptionnel.
Maintenant, ce n’est pas parce qu’ils
étaient 16,6 millions devant la télévision samedi qu’ils vont tous se mettre à
jouer. » Certes, mais ils étaient 25 000
à soutenir les Bleus devant l’hôtel de
ville à Paris, 30 000 sur les bords de la
Garonne à Toulouse, 15 000 sur les
quais du même fleuve à Bordeaux,
10 000 à Marseille… Sur les ChampsÉlysées, quelques-uns se sont arrêtés
devant les posters des Blacks de la
boutique Adidas. « Ah, on fait moins
les malins, hein ! », s’amusaient des
fans bleus.
Même le football est gagné par cette
fièvre rugby. Jérôme Rothen, le joueur
du PSG, avait suggéré, comme
d’autres, l’idée d’avancer les coups
d’envoi des matches de la 10e journée
de Ligue 1. Il a été écouté. Du coup, les
spectateurs du Parc des Princes ont
regardé France - Nouvelle-Zélande sur
grand écran, juste après PSG- Rennes
(1-3). On y a même vu une vertu cura-
Jaune
Rouge
Jaune
« Ah, on fait moins
les malins, hein ! »
tive, puisque les 3 000 personnes restées à leur place, comme ceux partis en
courant devant les télés des bars de la
porte de Saint-Cloud, ont évacué la
frustration de la défaite parisienne
sans éclats. Patrick Poivre d’Arvor,
habillé du maillot des Bleus, est revenu
de Cardiff dans le même avion que les
dirigeants de la FFR. « Tu vois, là-bas,
il y a Serge Blanco, un immense joueur
qui m’a fait rêver, et un autre, JeanPierre Rives », explique-il à François,
son fils, grimé en tricolore. « C’était
magnifique. Un vrai truc se passe avec
le rugby, dit PPDA. Le football doit s’en
inspirer : arrêter de contester l’arbitrage, les simulations. » Il estime, au
cœur de la nuit, entre 16 et 17 millions
le nombre de téléspectateurs sur TF 1.
Gagné. Et précise que le rugby ne doit
surtout pas oublier les nouveaux amateurs, qui ignorent ce que peut être un
maul. Chiffres à l’appui, avec 60 % des
femmes qui regardent les matches des
Bleus, le présentateur du 20 heures
rappelle son devoir d’être didactique
pour « que tous comprennent ».
Depuis un mois, Bernard Lapasset
répète combien le rugby a débordé de
son cadre. Il a bien failli en sortir, côté
français, et y revient sur un match
extraordinaire qui a séduit, par
exemple, cette quadra : « J’ai enfin
compris le principe du rugby en regardant France - Nouvelle-Zélande : les
avants doivent progresser 10 centimètres par 10 centimètres avant que
s’ouvre une brèche de 20 mètres. »
« C’est une bonne définition »,
approuve Blanco. Et la quadra, prête à
se détourner de la Coupe du monde le
week-end, en a repris jusqu’à samedi
avec le match contre l’Angleterre.
Noir
Bleu
Noir
« BOUGEZ-VOUS LE CUL, feignasses ! » On a franchement souri
quand a jailli ce cri d’un supporter au
départ du bus des Bleus pour le stade,
devant l’hôtel Hilton de Cardiff, samedi. Ils étaient des centaines, à une
heure et demie du coup d’envoi, à
rêver d’un exploit. Il fallait entendre là
l’attente d’un peuple. Relayée, plus
tard, par les 25 000 fans bleus du Millennium, qui ont soutenu une équipe
de France comme rarement. Parce que,
samedi matin, la Coupe du monde
semblait morte pour les Français ? « Si
vous avez écouté ma chronique sur
France Inter, vous avez entendu que je
nous donnais 20 % de chances de
gagner », tempère Serge Blanco. Mais
combien lâchaient : « Gagner ? Franchement… » Le soir, la résurrection ;
un peu comme si, physiquement, la
coupe William-Webb-Ellis allait rentrer en France avec les Bleus, qu’on
pourrait la toucher, au moins en rêver.
Croisé dans les interminables couloirs
du Millennium, une heure après la victoire, Jacky Laurans a la banane :
« Vous pensez si je suis heureux !
Comme Français bien sûr ; mais aussi
en tant que président du Comité des
Six Nations, puisque l’Angleterre a
battu l’Australie (12-10). » À Marseille, où, durant cette rencontre, le
public a chanté « Allez les Bleus »,
hurlant son impatience du choc à
venir.
Une Coupe du monde en France sans la
France, à deux étapes de la finale, se
serait terminée en eau de boudin.
« Les derniers quinze jours auraient
été durs. Mais, là, quelle journée,
quelles émotions ; c’est reparti ! lançait Bernard Lapasset à 4 h 15,
dimanche matin, dans le Terminal 3 de
l’aéroport de Roissy. Dans l’Airbus
d’Air Méditerranée, placé au premier
rang à côté de Serge Blanco, son
homologue de la Ligue nationale de
rugby, Lapasset, épuisé, vient de dormir. Les deux hommes ont pu toutefois
discuter avant le décollage, scotchés
une heure et demie à leurs sièges dans
l’attente de passagers manquants.
Que se sont-ils dit ? Mystère. Seule
certitude : ils étaient soulagés. Après la
déroute inaugurale (17-12), face à
l’Argentine, devant 14 millions de
téléspectateurs, effondrés, ils s’étaient
interrogés : le rugby ne venait-il pas de
manquer l’occasion unique de s’installer durablement auprès du grand
public ? L’équipe de France a renoué
ce fil à Cardiff, grâce à un coup de
génie. « Cela rattrape la connerie de
départ, ça l’efface. Au soir de la victoire
sur les Blacks, tout est positif, avoue
Serge Blanco. Mais il reste encore des
matches à jouer pour gagner la Coupe
du monde. »
22
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
RUGBY
La victoire en flash-black
COUPE DU MONDE
Demi-finales
SAMEDI
DIMANCHE
ANGLETERRE - FRANCE
AFRIQUE DU SUD - ARGENTINE
(21 heures)
(21 heures)
Une défense acharnée, une condition physique au top et un coaching millimétré. Voilà les clés du succès des Bleus.
Hier soir, au premier étage de l’hôtel Hilton, à Cardiff, dans leur « salle de vie », ce
lieu intime où ils ont fabriqué leur exploit
au travers de discussions secrètes,
d’échanges formels, en s’appuyant sur
une vie de groupe saine et sans accrocs,
les Bleus sont vite redescendus sur terre. À
18 heures, Bernard Laporte avait programmé une séance vidéo pour « débriefer » le quart de finale de la veille. Pour
souligner les très nombreux mérites du
quinze de France, leur discipline exem-
plaire, leur bravoure et leur défense
héroïques, bien sûr, pour se réjouir aussi
des effets d’un coaching cohérent et efficace ou d’une condition physique globalement irréprochable.
Mais aussi, sans doute, pour stigmatiser
ses carences en touche (6 ballons perdus)
et parfois en mêlée (1). Et peut-être aussi
pour évoquer l’attitude d’un adversaire
qui a semblé commettre un péché
d’orgueil dans sa gestion du match.
Retour sur les clés du succès français.
Une défense efficace et disciplinée
CARDIFF –
de nos envoyés spéciaux
POUR PIETER DE VILLIERS, nul
besoin de chercher loin les raisons
du succès des Bleus. « La clé du
match, c’est qu’on les a repoussés
en défense », lance le pilier parisien, auteur de 16 plaquages dans
un match où les statistiques révèlent que les Français ont plaqué cinq
fois plus que leurs adversaires (197
contre 47). Face à un adversaire qui
a monopolisé le ballon (72 % du
temps pour les Blacks), il a donc fallu défendre sans relâche. « On a été
très forts défensivement dans le sillage de Dusautoir, qui a été énormissime, souligne Fabien Pelous à
propos de son partenaire toulou-
sain, meilleur plaqueur français
avec 29 plaquages. En face, il y en a
beaucoup qui ont rencontré Thierry
Dusautoir ! Moi, ça ne me surprend
pas. Il a défoncé les Blacks ! » Audelà des comportements individuels, c’est aussi une stratégie collective qu’avait dessinée les Bleus.
David Ellis, le taiseux responsable
du secteur défensif au sein de
l’encadrement, ne cachait pas sa
satisfaction au cœur de la courte
nuit. « On avait dit qu’il fallait prioritairement bloquer le ballon au
moment du plaquage. Plaquer au
torse pour éviter que les Blacks qui
excellent dans le jeu après contact
puissent transmettre ce ballon. Si tu
les plaques aux chevilles, ils font la
passe sans souci au soutien qui
arrive toujours lancé à toute vitesse,
dans le bon tempo et au bon
endroit, principalement dans l’axe.
Donc, le leitmotiv était : le premier
plaque en haut, le deuxième plaque
en bas. » Julien Bonnaire : « On
s’était dit : “On plaque à deux, pas
plus” Et les autres, vite replacés
dans la ligne, ne pas tomber chez
eux, se remettre vite sur les
appuis. » Pour ne pas être pénalisés, ce qui ne fut que d’ailleurs que
deux fois le cas, dans le tout le
match, en première période. Une
statitisque hallucinante, surtout
quand on se souvient du nombre de
séquences au sol, et sans doute
favorisée par l’esprit « nordiste »
de l’arbitre anglais Wayne Barnes
dans ce secteur de jeu.
Des Bleus au souffle long
Un coaching cohérent et payant
SAMEDI, IL ÉTAIT PRÉVU que les joueurs
de première et deuxième ligne entrent en jeu
au minimum trente minutes avant la fin du
match. La douleur aux cervicales d’Olivier
Milloud (voir page 20) a précipité la rentrée
de Jean-Baptiste Poux (41e), auteur d’une
très bonne prestation en mêlée fermée. Après
les sorties conjointes d’Ibañez et Pelous au
profit de Szarzewski et Chabal (52e), c’est
(68e)
bien entendu l’apparition de Michalak
qui a déclenché la situation au tableau d’affichage. Harinordoquy et Dominici ayant aussi
participé, seul Poitrenaud n’a pas joué.
« On a toujours eu la même politique en
changeant le talonneur et un seconde-ligne à
une demi-heure de la fin, explique Laporte.
Quand tu commences à avoir des mecs fatigués, tu les remplaces. Ce qui est bien, c’est
L’histoire a-t-elle bégayé ?
que quand ils sont rentrés, ils ont apporté une
plus-value. Sébastien (Chabal) a récupéré un
bon ballon et il en a également ralenti trois ou
quatre importants. Frédéric (Michalak)
amène lui l’essai. »
Cette « plus-value » dont parle l’entraîneur
vient également de la force du groupe France,
qui tire son excellence de sa cohésion. « C’est
à l’image de ce qu’on fait depuis le début de la
All Blacks : une gestion approximative
LES RÉSULTATS PRÉCÉDENTS
entre les deux équipes (la dernière
vic to ir e f ra n ça i s e d a ta it du
18 novembre 2000, 42-33 à Marseille, et les Néo-Zélandais restaient
sur sept victoires consécutives)
auraient pu inciter les équipiers de
Richie McCaw à penser que leur
place en demi-finales était déjà assurée. Mais, dans la semaine, autant
les joueurs que les nombreux supporteurs kiwis accourus à Cardiff ont
manifesté plus de méfiance que
d’arrogance. « Remember 1999 »
(souvenez-vous, de 1999), a-t-on
souvent entendu. « Si les All Blacks
n’étaient pas dans le match en
entrant sur le terrain, estime le
manager Jo Maso, ce qu’on a fait
pendant le haka a dû les y remettre.
L’entrée en matière a été rude ! »
Christophe Dominici préfère utiliser
le terme d’équipe « orgueilleuse » :
« Elle n’a pas su gérer ses temps
forts, elle a voulu multiplier les
temps de jeu pour marquer un autre
essai alors, qu’à la fin, un drop aurait
pu la tirer d’affaire… »
On peut en effet penser que jusqu’au
bout, et notamment lors des cinq
dernières minutes où ils ont pilonné
dans les vingt-deux mètres français,
les All Blacks ont sous-estimé la
capacité des Bleus à repousser leurs
attaques. Ils ont donné une explication « culturelle » à cet entêtement :
ils se veulent les ambassadeurs d’un
jeu spectaculaire et efficace… entre
deux Coupes du monde.
HAMID IMAKHOUKHENE
(avec C. J. et B. Ma.)
préparation, se félicite Fabien Pelous. On a dit
qu’on la gagnerait à 30, ce n’était pas un vain
mot !
En 1999, les Français avaient déjà éliminé les All Blacks à la surprise générale
en Coupe du monde. Le scénario s’est-il répété à Cardiff ?
Aujourd’hui, il y avait 22 joueurs sur la feuille
de match, mais tout le monde a sa part de responsabilité dans la victoire. Chabal a été très
présent, il a récupéré un ballon très important
dans nos 22 mètres. »
CARDIFF –
Les stats en o
des Bleus
France DÉFENSE
178 réussis
Plaquages
Nouvelle-Zélande
36
sur 47 tentés
sur 197 tentés
90,4 % Taux de réussite 76,6 %
En moyenne, en match international, chaque équipe dispense environ 140 plaquages.
9 obtenues
DISCIPLINE
Pénalités
Contre 2,8 en moyenne
depuis le début du Mondial.
2
Contre 1 depuis le début du Mondial.
de notre envoyé spécial
INÉVITABLEMENT, la question surgit.
2007 est-il un nouveau 1999, lorsque
les Français avaient sorti en demifinales les All Blacks, grandissimes
favoris du tournoi, comme lors de
chaque Coupe du monde (43-31) ?
Dans les deux cas, les Français, outsiders, ont dû combler un important
retard : en 1999, il était de 14 points
(24-10 après l’essai de Lomu à la
reprise). Samedi, l’écart était quasiment similaire avec un 13-0 jusqu’à la
40e minute. « À ce moment du match,
on n’en menait pas large », rappelle
Bernard Laporte. Les Français ont alors
réussi à faire reculer les Néo-Zélandais
sur les impacts, contrant leurs attaques
et revenant au score à l’image des deux
drops de Lamaison en 1999. « Le scénario de 1999 s’est un peu répété avec le
même sentiment de revenir peu à peu
au score, reconnaît Pieter De Villiers, un
des quatre survivants de Twickenham
avec Pelous, Dominici et Ibañez. De
même, dans les deux cas, en première
mi-temps, on est dominés. Mais il n’y
avait pas eu la même bataille au pied. »
Le deuxième-ligne Fabien Pelous
estime, lui, que « certes, le contexte est
le même parce qu’on n’était pas favoris,
c’étaient les Blacks, en Coupe du
monde. Mais j’ai l’impression que cette
année on avait plus d’arguments et
d’ambition qu’en 1999 ! On se le fait
entre nous. On n’avait rien annoncé
alors que, là, on a annoncé haut et fort
qu’on voulait être champions du
monde. En 1999, on était un peu dans
l’euphorie. Là, j’ai l’impression que ça a
été plus construit. On savait exactement où est-ce qu’on allait, on savait
qu’on n’allait pas beaucoup jouer et
qu’on devait surtout occuper le terrain.
On n’a pas fait grand-chose : on fait
deux attaques et on marque deux
essais. »
Le score est bien moins important qu’en
1999, où il y avait eu sept essais et
74 points inscrits, ce qui constitue un
record pour une demi-finale. Autre différence, le niveau de jeu des deux
équipes. « Pour moi, c’est une plus
grande surprise qu’en 1999, plaide
Sean Fitzpatrick, l’ancien talonneur
légendaire des Blacks. Tout simplement
parce que cette équipe black était bien
meilleure que celle de 1999. Samedi, le
niveau de jeu était très, très élevé.
Regardez, il n’y a eu pratiquement
aucun en-avant ou perte de balle ! Pour
nous, c’est “ four more years ” (quatre
ans de plus)… » Andrew Mehrtens, qui
était l’ouvreur de la demi-finale de
1999, poursuit. « Ces Blacks-là sont
supérieurs à ceux de 1999, notamment
en attaque, et cette équipe de France
est également meilleure que celle de
1999. Finalement, les Français n’ont
pas beaucoup attaqué, mais ils ont eu
une défense fantastique. Et la différence est qu’en 1999 le match était plié
vingt minutes avant le coup de sifflet,
là, il y a eu du suspense jusqu’au bout. »
Mais une joie tout aussi intense.
BENJAMIN MASSOT
Haka le faire !
Dans le secret, les Bleus avaient décidé de transmettre un message aux Blacks durant le haka.
CARDIFF –
de notre envoyé spécial
ET PUISQUE c’était un match exceptionnel,
il n’était donc pas question d’appréhender
cet explosif quart de finale sans frapper les
esprits. Millennium Stadium, 19 h 58, heure
locale (20 h 58 en France), samedi soir. Les
Bleus, tous les Bleus sans exception ont
entonné la Marseillaise pendant les hymnes.
C’est une première rareté qui va être suivie
d’un autre grand moment d’émotion. Les
joueurs français ont tombé la veste de survêtement et s’alignent maintenant face aux All
Blacks, enserrés par les bras autour de la
taille. Sept d’entre eux ont enfilé un tee-shirt
rouge, les huit suivants sont en blanc et les
sept derniers en bleu. Rouge, blanc, bleu.
Dans la précipitation, l’excitation surtout, ils
ont inversé leur placement. Mais qu’importe,
tout le monde a compris le symbole. Rouge,
blanc, bleu dans les faits, mais bleu, blanc,
rouge dans les cœurs et dans les âmes. Le
« Ka Mate » débute, aussi intense que
d’habitude. Mais, à mesure que le rituel se
développe, les deux lignes se rapprochent,
regards mutuels et perçants, pour finir dans
un face-à-face qui fige les 71 000 spectateurs du stade et les 16,6 millions de téléspectateurs français, traversés de frissons.
« Ce qui s’est passé, c’est une idée de Serge
(Betsen) », révèle Pieter De Villiers. Julien
Bonnaire poursuit : « On avait ce truc de porter un peu plus plus haut les couleurs de la
France. »
De Villiers reprend la parole : « Le drapeau
tricolore en face du haka, c’était très bien,
c’est un beau symbole. Il faut des premières !
On voulait faire quelque chose de différent,
qui nous marque, qui nous lie. C’est quelque
chose de beau de s’unir. On a marqué le coup
et ç’a été une grande expérience. »
Mais Jo Maso, le manager général du quinze
de France révèle que les joueurs ont d’abord
soumis leur projet à l’approbation de l’enca-
drement : « Les joueurs nous ont demandé
notre aval par l’intermédiaire du capitaine.
Quand Raphaël Ibañez est venu me le suggérer deux ou trois jours avant le match, je lui ai
dit d’accord à condition que ce soit respectueux et surtout pas provocateur. »
Quand il apprend la nouvelle, Bernard Lapas-
set aussi est surpris. Tellement surpris que le
président de la FFR entreprend de prévenir en
tribune officielle Jock Hobbs, son homologue
néo-zélandais, ainsi que Syd Millar, le président de l’IRB. « Pour qu’ils comprennent
bien le sens de la scène, qu’il n’y avait rien
d’irrespectueux. »
Retour au terrain, au passage à l’acte. Les
joueurs du quinze de France n’ont pas apprécié d’être intimement filmés avant et durant
France-Argentine. Ils n’ont pas aimé les Yeux
dans les Bleu et ils nous offrent maintenant
les Yeux dans les yeux . « J’étais face à Rokocoko, je n’ai fixé que ses yeux, raconte Vin-
cent Clerc. Ç’a été long, riche en émotions, et
il paraît que ça s’est bien vu à la télévision.
Pendant ce haka, il y avait de la surexcitation. Ce dernier défi d’homme à homme, sans
contact, juste avant, ça met en transe. C’était
quelque chose de fabuleux. »
Frédéric Michalak : « L’idée, c’était : il ne faut
CARDIFF. – En choisissant d’opposer le symbolique bleu-blanc-rouge au haka, les Français souhaitaient « porter un peu plus haut les couleurs de la France »,
selon Julien Bonnaire.
(Photo Pascal Rondeau)
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pas subir. Tout le monde était d’accord.
Après, chacun gère à sa façon. Certains ont
été encore plus excités, d’autres calmés. »
Comme Lionel Beauxis : « J’étais face à
McDonald. Ce haka m’a décontracté. J’ai
senti la solidarité du groupe. » Marty défie
So’oialo du regard, Chabal, face à Kelleher,
amène une part de violence supplémentaire
à la scène, Bonnaire croise longtemps et
intensément celui de McCaw : « Je ne voulais
pas lâcher, lui non plus. On avait besoin de ce
moment là. » De Villiers encore : « Certains
joueurs m’ont dit qu’il y avait des Blacks qui
ont détourné leur regard. Et ça les a réconfortés dans leur confiance. » Cédric Heymans
aussi a apprécié : « C’est toujours eux qui
décident quand le match commence et on ne
voulait pas que ça se passe comme ça. J’avais
Muliaina droit dans les yeux. Quand vous
revoyez les images télé de Marty et de Clerc,
c’est vraiment du très très haut niveau. »
Mais à trop pimenter l’avant-match, n’y
avait-il pas un risque majeur de sur-motiver
l’adversaire ? « C’est ce que je leur ai dit,
répond Maso. Quoi qu’il se passe, il faudra
assumer et assurer sur le terrain après, que ça
leur mettrait aussi plus de pression. » Après
coup, Bernard Laporte en rigole : « On en a
quand même un qui a failli tomber amoureux. Ils ne se quittaient plus du regard et ça
m’inquiétait. J’ai cru qu’il allait lui filer son
téléphone. » Mais, samedi, c’est finalement
une histoire sans paroles qu’ont racontée les
Bleus.
HAMID IMAKHOUKHENE
(avec O. M., C. J. et B. Ma.)
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
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CARDIFF. – Avec cinq fois plus de plaquages que leurs adversaires, les Français, ici Thierry Dusautoir et Vincent Clerc stoppant Dan Carter,
ont affolé les compteurs et dressé une muraille presque infranchissable.
(Photo Alain Mounic)
Bleu
Rouge
cile à quantifier. On espère qu’on va
continuer à pouvoir mettre cette
intensité pendant quatre-vingts
minutes comme à Cardiff. Je ne suis
pas convaincu, mais je ne suis pas
inquiet non plus. Ce qui est certain,
c’est que, là, on a eu beaucoup de
temps pour nous préparer, autant
de mois que les autres. La forme de
nos joueurs en novembre dernier ou
aujourd’hui n’est pas la même. Au
point de vue de la fraîcheur physique, c’est une autre dimension. »
Jaune
Bleu
Jaune
de la fatigue sur leurs visages, des
regards qui baissaient. Je l’ai dit aux
copains. Ils n’ont pas vécu eux des
moments difficiles mentalement
lors des matches de poule. À ce
moment, je savais qu’il y avait la
place. » Ce sentiment est partagé
par Bonnaire. « C’est eux qui ont
baissé le pied. On voyait que, physiquement, ils commençaient à faiblir, ils ont tenu tellement souvent
le ballon… » Sur ce thème, Bernard
Laporte est plus prudent :
« La condition physique, c’est diffi-
Noir
Noir
COMME C’EST LE CAS depuis les
premiers matches de préparation,
au mois d’août, les Bleus ont terminé ce quart de finale aussi fort qu’ils
l’avaient commencé. Même s’ils ont
connu une période de flottement.
« Entre la 10e et la 20e minute on a
connu un moment difficile, admet
De Villiers. Ils ont attaqué de partout et on a eu un coup de fatigue.
Après, on s’est surpassés et eux aussi étaient dans le rouge. En deuxième mi-temps, sur une touche, je
ne sais plus à quel moment, j’ai vu
23
Bleu
Rouge
Noir
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2007
RUGBY
Forts d’une intime conviction
Demi-finales
COUPE DU MONDE
SAMEDI
ANGLETERRE - FRANCE
(21 heures)
DIMANCHE
AFRIQUE DU SUD - ARGENTINE
(21 heures)
Relancés par le succès sur l’Australie, les Anglais croient dur comme fer en leur capacité à battre la France en demi-finales.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
MARSEILLE.–
L’Australien
Tuqiri plaqué par
Robinson, avec
Lewsey en soutien.
Face à l’Angleterre,
difficile de passer
désormais…
(Photo Rchard Martin)
de joueurs d’expérience qui disputent
là leur dernière Coupe du monde. Elle
compte dans ses rangs de grands
joueurs et leur motivation est énorme.
Ce n’est pas un hasard. » Blacks et
Wallabies apprécieront le message :
meilleurs vieux à tous !
SUBARU IMPREZA
VINCENT COGNET
TRANSMISSION INTÉGRALE
Adoptez une nouvelle allure
et
358 jours
L’équipe d’Angleterre victorieuse samedi en quarts de
finale contre l’Australie (12-10) est la
plus âgée jamais alignée en Coupe du
monde toutes éditions confondues. Arrive
ensuite au classement, l’équipe de
France qui a affronté l’Argentine le 7
septembre (30 ans et 288 jours).
REVUE DE PRESSE
« Des Rosbifs gagnants »
La presse britannique célèbre le surprenant succès arraché par l’Angleterre sur l’Australie.
leur équipe montrer « des tripes à
l’ancienne », selon le mot du sélectionneur Brian Ashton.
Les Anglais ont défait le pack australien et renvoyé les Wallabies
« faire leurs paquets ». Et Mike
Catt, dans sa chronique, admet qu’il
avait pensé pour sa part qu’il serait
« rentré à la maison aujourd’hui »
et estime que « maintenant, tout
est possible ». Paul Ackford,
l’ancien deuxième-ligne international devenu journaliste, admet pour
sa part que « l’Australie a perdu
avec dignité », même s’il stigmatise
la mauvaise foi du troisième-ligne
australien Hugh McMenimam, qui a
accusé, après le match, les avants
anglais d’avoir sorti les couteaux et
les fourchettes…
Sarcastique, The Sunday Times sait
que, dans leurs anciennes colonies,
les Anglais sont affublés du surnom
assez peu affectueux de « Poms »,
d’où son titre : « Winning Poms »,
qu’on pourrait traduire approximativ em ent par « D es R osbifs
gagnants ». Ou « saignants », plutôt, grâce à une simplicité et une
puissante « presque effrayante »,
pour obtenir ce que le journal
estime être la victoire la plus renversante du quinze d’Angleterre. Pour
Phil Vickery, « ce n’était pas le plus
beau match de rugby de l’histoire,
mais c’est formidable de l’avoir
joué », et Brian Ashton donne la
recette : « Il faut placer votre corps à
des endroits où ça va faire mal. »
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« JON NY AU SOM MET d u
monde » , c’est le titre de The Mail
on Sunday célébrant le carton plein
de Wilkinson (12 points) en quarts
de finale face à l’Australie. « Un
triomphe plein de fierté et de passion », pour le journal, qui salue
aussi le pilier Phil Vickery, capitaine
d’une équipe qui « a simplement
refusé de perdre ». Le journal rappelle que les déclarations condescendantes des Australiens d’avant
match ont procuré un surcroît de
motivation aux Anglais. « Eh, l’Australie ! Qui n’a plus d’espoir, maintenant ? », ironise le Mail. « Désormais, appelez-nous les
Désespérés ! » Jason Robinson,
l’arrière du quinze de la Rose,
raconte : « Il n’y avait pas un garçon
dans le vestiaire anglais qui ne soit
ouvert ou mâché. Mais les bleus ne
font pas aussi mal quand vous avez
gagné… »
The Independant on Sunday (voir
notre page en anglais) note
l’homme du match, le pilier Andrew
Sheridan, 9/10, pour avoir détruit
les illusions des avants australiens.
Le flanker remplaçant Joe Worsley
est qualifié, lui, de « petit veinard »,
puisque la pénalité qu’il a provoquée dans les derniers instants du
match n’a pas été transformée par
l’Australien Stirling Mortlock.
The Sunday Telegraph estime que,
depuis 2003 et le titre mondial obtenu par l’Angleterre, jamais son
hymne officieux Swing Low, Sweet
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LAURENT RÉVEILHAC
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
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Bleu
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Noir
Jaune
Rouge
Des horloges à régler
D’autant qu’elles ne demandent qu’à
gravir encore un ou deux échelons :
« On sait qu’on peut être encore meilleurs, poursuit le coach. On sait même
qu’on doit s’améliorer. Affronter la
France sera un plus grand défi que
d’affronter les Australiens. Je n’ai pas
le moindre doute là-dessus. Il faudra
surtout qu’on soit plus efficaces.
Samedi, pendant les vingt-cinq premières minutes, on s’est encore créé
des occasions qu’on n’a pas concrétisées. On ne peut pas se permettre de
gaspiller des points comme ça… On
doit être plus sereins dans les
22 mètres adverses. »
Selon Rob Andrew, la morale de ce
samedi dingue, dingue, dingue rappelle étrangement celle du lièvre et de
la tortue : « La Coupe du monde ne ressemble à aucune autre compétition
que nous connaissons en rugby, dit-il.
Ça n’a rien à voir avec le Tournoi, les
tournées ou les test-matches… Sept
semaines, c’est long, très long. Il faut
être à son top les trois dernières
semaines, pas les trois premières ! En
fait, du point de vue de l’hémisphère
Nord, le tournoi commence presque
deux semaines trop tôt… » Ah bon ?
Pourquoi ?
« D’habitude, en Europe, les gars attaquent leur saison début septembre,
poursuit-il. Leur horloge biologique et
leur horloge mentale sont encore
“rouillées”. Ça prend toujours deux ou
trois week-ends pour être calé, individuellement et collectivement. D’ailleurs, les premiers matches sont souvent des matches de m… Le rugby
pratiqué devient intéressant à partir de
la quatrième semaine. On l’a vu avec la
France et l’Angleterre qui se sont améliorées de semaine en semaine. C’est
pourquoi j’ai dit que la défaite de la
France contre l’Argentine n’était pas la
fin du monde. Ce qui compte, c’est
comment on se sort de pareille situation. Vous savez, la France ressemble à
l’Angleterre : elle comprend beaucoup
Bleu
Rouge
(15-21) me fait dire qu’on peut évoluer
au même niveau que la France. J’en
suis sûr et certain. On aurait dû les
battre ce jour-là. On entrera sur le terrain très confiants en nos qualités. »
Jaune
Bleu
Jaune
I ANGLETERRE :
MOODY LÉGÈREMENT
TOUCHÉ. – Les Anglais
ont fait suivre leur
superbe succès sur l’Australie par une journée
consacrée entièrement
aux soins, aux massages
et à la récupération. Ils
quitteront Mars eille
aujourd’hui en TGV en
début d’après-midi. Selon
les règlements de la
Coupe du monde, ils
devraient loger dans l’un
des quatre hôtels parisiens mandatés pa r
l’organisation. Mais il
semble qu’ils fassent le
forcing pour réintégrer le
Trianon Palace de Versailles, où ils ont séjourné
durant le dernier mois.
Brian Ashton pourrait
annoncer son équipe
mardi ou mercredi. Si l’on
excepte Lewis Moody,
légèrement touché à
l’épaule, le coach n’a à
déplorer aucun blessé.
Les trente membres du
squad sont donc sur pied
pour préparer la demifinale contre la France.
– V. C.
Noir
Noir
HIER MATIN, quelques heures après
le formidable succès contre les Australiens (12-10), l’ambiance dans le camp
anglais était parfaitement en phase
avec le ciel marseillais : au beau fixe.
Rigolards, Jason Robinson et Rob
Andrew écoutaient Brian Ashton
répondre en italien à une plantureuse
consœur de la RAI. De la fenêtre de son
hôtel, Phil Vickery, torse nu, chambrait
Robinson qui faisait face aux caméras
de la BBC. Au milieu de ce joyeux charivari, la terrasse de l’hôtel résonnait de
quelques « Allez les Bleus ! » fatigués
des excès de la nuit. « Cette compétition est longue et difficile, expliquait
un Robinson amusé. On passe par des
moments de joie et des moments de
tristesse. Alors, il faut savoir savourer
quand on gagne. »
Pourtant, le compte à rebours qui
mène à la demi-finale du Stade de
France, samedi, a déjà commencé.
Battu par les Blacks (29-45), en demifinales, en 1995, après avoir sorti les
Wallabies en quarts (25-22), Andrew
donnait un seul et unique conseil à ses
successeurs : « Commencer à penser
au match contre la France dès ce matin
(hier matin), 8 heures. » Le très sérieux
directeur de l’élite du rugby anglais
sait de quoi il parle : « Vu le niveau de
la compétition, on ne peut pas se permettre de perdre du temps. Il faut basculer sur la suite le plus tôt possible.
Samedi, la France a réussi une performance absolument fantastique. Tout
le monde savait que si une équipe était
capable de jouer un tour pareil aux
Blacks, c’était bien la France. Même si
la Nouvelle-Zélande donnait l’impression de contrôler la partie à la mitemps, on se doutait bien que les Français ne lâcheraient pas le morceau
dans un quart de finale de Coupe du
monde. Maintenant, chaque équipe va
devoir se reconcentrer immédiatement sur la demie à venir. Mais je crois
qu’il est superflu de le préciser aux
joueurs… »
Chez les tenants du titre, l’appétit
vient en gagnant. Mais aucun des
membres du staff ne reconnaîtra que la
défaite des Blacks pourrait arranger
leurs affaires : « Samedi, je n’encourageais personne devant mon poste de
télé, précise Ashton. Mais, évidemment, c’est très excitant de devoir
affronter le pays hôte, chez lui, au
Stade de France. Ça va être un événement exceptionnel. Il faudra l’aborder
avec le même sens de l’anticipation
que le quart de finale contre l’Australie. On avait tellement bien préparé ce
match que je n’ai pas vraiment été surpris par notre performance, et spécialement par notre entame de match. »
Rassérénée sur ses bases, grâce
notamment à la magnifique performance de son pack, l’Angleterre
n’entrera pas sur la pelouse du Stade
de France en victime expiatoire. Même
si elle n’a gagné qu’une seule des trois
dernières confrontations, elle estime
que le score pourrait être inversé. « On
a battu les Français dans le Tournoi (à
Twickenham, 26-18), mais je ne me
base pas trop sur cette rencontre,
explique Ashton. On n’y fera pas référence. Cette demie sera une autre partie, dans un environnement différent,
des circonstances différentes et, de
notre point de vue, une équipe complètement différente. En revanche, notre
défaite à Twickenham le 11 août
24
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
UN BONHEUR SOUS CONTRÔLE
REPORTAGE
Il y a l’exploit, pour l’histoire, et puis il y a les minutes et les heures qui suivent. Plus fugitives, mais si intenses.
Entre le coup de sifflet
final, samedi, et le rendez-vous vidéo du
dimanche après-midi,
les Bleus sont passés
par tous les sentiments ce week-end à
Cardiff. Avec en filigrane, quand même,
la fierté d’avoir réussi
l’impossible exploit :
battre les Néo-Zélandais. À la loyale. Au
courage.
CARDIFF –
de notre envoyé spécial
Là, ils ont payé
ce qu’ils m’ont fait
l’année dernière.
J’espère que, cette fois,
on ne va pas dire
que j’ai été nul
''
faire un exploit et encore pleurer la
semaine prochaine. »
Il est donc dit que la nuit sera belle
mais sereine. Fabien Pelous retrouve
des amis au bar, Peter De Villiers, son
épouse. « De toute façon, avec
l’excitation du match, on ne peut pas
trouver le sommeil, explique Jo
Maso. « On n’a peut-être pas envie
de le trouver », sourit Dusautoir.
« Mais il ne faut pas faire l’erreur que
nous avions commise en 1999, rappelle Maso. Après la victoire contre
les Blacks en demi-finales, nous
étions sortis dans Londres, boire des
coups chez un ami restaurateur. »
Pendant que les joueurs s’ébrouent
dans la ville, mais avec raison, le
staff se retrouve en réunion. Maso,
Laporte, Rossigneux et tout l’encadrement décident de la conduite à
tenir. « Il nous faut voir comment on
va organiser la semaine, explique
autre vie. « Depuis le matin, nous
étions sur une autre planète, dit
Thion. Là j’ai des images qui me
reviennent, ce match contre l’Argentine. Personne qui donne cher de
nous. Mais nous, on a senti quelque
chose naître. » Quelque chose
d’im matériel, d’inexo rable…
Comme si cette victoire… « Je crois
que, pour chaque être, il y a une ligne
d’écrite », dit Heymans.
Les All Blacks passent à ce moment
derrière les joueurs français, Collins,
Kelleher, le regard sur la pointe de
leurs pieds. Élissalde a cette phrase
rare venant d’un vainqueur : « Rugbystiquement, il n’y a pas photo
entre eux et nous… » Fabien Pelous
les regarde s’en aller. L’un d’eux
claudique sérieusement. « C’en est
un qui a dû croiser Dusautoir... »
Beaucoup sont alors dans un sentiment partagé, entre l’envie de célébrer le moment et le devoir de penser
à la demi-finale. « Moi, je ne veux
pas sacraliser cette victoire, dit
Dusautoir, je ne veux pas tout lâcher
dans l’euphorie de cette soirée. »
« On veut savourer mais pas
s’enflammer, poursuit Heymans. Car
s’enflammer, c’est perdre tout rapport à la réalité. » Mais quand même
prendre le temps de soupeser
chaque minute qui s’écoule. « Maintenant, le rugby, c’est devenu un
métier, songe Élissalde, et, un soir
comme celui-là, c’est quand même le
plus beau métier du monde. » Lionel
dont Denis Charvet et le réalisateur
de Camping, Fabien Onteniente.
L’hôtel est quasiment exclusivement
occupé par des supporters néozélandais. D’aucuns s’approchent du
sélectionneur, le félicitent, pleins de
respect. « Ils sont dignes, ces
mecs », dit-il.
Dale McIntosh, ancien numéro 8
néo-zélandais de Pontypridd qui
avait participé à la fameuse bagarre
dans un café de Brive, le salue.
« Vous avez fait un grand match. »
Quelques Français, bien sûr, viennent également le voir. « Une photo,
monsieur Laporte, je sais, on a dû
vous embêter toute la soirée. »
« Non, c’est nous qui vous remercions d’être venu. » Parviennent sur
le comptoir quelques rafraîchissements. Quelque part, s’il portait une
importante responsabilité sur la
défaite contre l’Argentine, ce soir,
c’est quand même
aussi sa victoire, sa
composition
d’équipe. « Je ne dis
pas que c’est parce
que tu as mis Traille
arrière que tu gagnes
le match, dit-il, mais,
si tu ne le mets pas, si
tu n’as pas un jeu au
pied pour les renvoyer
chez eux, tu ne le
gagnes pas. »
Les joueurs ont tous
(Jean-Baptiste Élissalde)
évoqué son discours
Rossigneux. Comment protéger
mobilisateur à la mi-temps. La bête
l’équipe dans la mesure où nous
de vestiaire qu’il est redevenu à cet
revenons en France et où nous avons
instant, pas celui qui inhibe comme
appris qu’il y avait un énorme
cela a pu être le cas mais celui qui
engouement. » Yannick Jauzion sort
libère. « Les gars, il vous reste les
de l’ascenseur, cherche ses camaquarante minutes à jouer les plus
rades. Il arbore un colossal cocard.
importantes de votre vie de rugby. »
« C’est spectaculaire mais je n’ai pas
De ces phrases qui demeurent…
mal. Je ne vois pas grand-chose en
Mais là, au creux de la nuit, il n’est
revanche… »
pas du tout dans le ressentiment ni
Il est 2 heures du matin, c’est la fin de
dans l’euphorie non plus. Ça blague,
la réunion. Bernard Laporte, costard
ça recommence le match, tombent
et cravate, gagne alors le bar de
les anecdotes. Au fond, une soirée,
l’hôtel et retrouve quelques amis
un jour de match de rugby presque
''
PAGE 24
J’espère qu’ils ne vont
pas aligner les bières.
Sinon, je vais le leur
rappeler. Je ne suis pas
là pour faire un exploit
et encore pleurer
la semaine prochaine
''
''
avec tendresse ce
peuple noir et triste.
« On a tellement de
respect pour eux. On
est très heureux bien
sûr mais on est aussi
un peu tristes. C’est
un pays qui porte tellement le rugby. Ce
matin, on a de la com(Jo Maso)
passion pour eux.
Cela ne va pas leur être facile de rentrer au pays. » Alors qu’il n’avait rien
prévu de leur retour, quand ils ont
appris qu’ils jouaient contre la
France, le staff des Blacks a demandé
au GIP de prévoir des billets
d’avion…
Les Français, eux, restent à Cardiff
jusqu’à aujourd’hui. Ils ont pris leur
petit déjeuner de manière disparate.
Mais, vers 13 heures, ils ont quitté
l’hôtel en groupe pour rejoindre
Saint Mary Street. La grande rue piétonne de la ville. De blanc vêtus, ils
ont ainsi déambulé, se prêtant ici et
là aux photos des passants. Il y avait
un soleil bienfaiteur, des enfants qui
demandaient à leur père de leur
acheter un ballon de baudruche, des
petits spectacles de rue. C’était un
lendemain d’exploit et c’était d’une
magnifique simplicité. On a même
trouvé plaisant qu’ils entrent tous,
les Martin, Nyanga, Clerc, Élissalde,
Skrela, Traille… dans le Burger King
de Saint Mary. Faire la queue aux
caisses, commander, puis prendre
leur plateau et monter au premier
étage pour s’envoyer de pâles hamburgers et de malingres frites surgelées. Une forme de réjouissante
banalité après ce moment majuscule. À 18 heures, ils étaient convoqués pour une séance vidéo. L’heure,
déjà, de la bascule vers les demifinales et ces rugueux Anglais. À
peine une vingtaine d’heures
avaient passé depuis la course folle
d’Élissalde à travers le Millennium.
Ce matin, on a
de la compassion pour
eux. Cela ne va pas
leur être facile
de rentrer au pays
comme un autre. À l’étage où les
Français ont préparé la victoire règne
un profond silence. Un ordinateur,
quelques bouteilles d’eau tombées
ici et là.
Dans la salle de réunion, lieu du discours d’avant match, il ne reste sur le
paperboard qu’un schéma tactique
et puis cette phrase tirée de leur film
fétiche depuis le début de cette
Coupe du monde : « Comme des
Spartiates qui ont combattu pour la
liberté... » Au bar, le serveur commence, avec gentillesse, à faire des
difficultés pour servir. Il se fait tard.
« Allez, lui lance Laporte, ce soir,
comme pour le match, everything is
possible. » Les joueurs commencent
à rentrer.
Dimitri Szarzewski passe la tête au
bar. « Dimitri ? » lance goguenard
Laporte en regardant sa montre.
« Faut profiter un peu », sourit le
talonneur. Chacun finit par regagner
sa chambre. Laporte doit être
à 8 h 45 au studio de TF 1.
À 11 h 45, c’est le point presse. Une
soixantaine de journalistes patientent dans le hall. Les joueurs planqués en haut dans les étages, dissimulés dans des serviettes pour ne
pas être reconnus, balancent alors
des bombes à eau. Ça pleut de partout sur la presse.
Il y a encore beaucoup de supporters
néo-zélandais qui traînent leur
mélancolie dans l’hôtel. Jo Maso
consulte quelques-uns des 142 textos de félicitation qu’il a reçus. Les
anciens notamment, Gachassin,
Rives, Berot, Blanco… Il regarde
''
JEAN-CHRISTOPHE COLLIN
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
''
Rossigneux, l’attaché
de presse du quinze
de France, bat le rappel. C’est l’heure de
regagner la ville. Toujours un moment singulier lorsqu’on a disputé un match de
rugby. À minuit, le bus
s’ébranle lentement
hors des entrailles du
stade. Aux grilles, une
foule de supporters
attend. Nombre
d’entre eux sont déguisés en Gaulois. Ils arrêtent le car et entament
une émouvante Marseillaise. Puis les
joueurs s’en vont enfin vers leur
hôtel. Un supporter néo-zélandais
les regarde passer. Il a un peu la casquette qui chancelle, son écharpe
noire n’est pas forcément bien agencée. On voit bien qu’il a tenté de trouver dans la Guinness un légitime
réconfort. Il est assis sur un banc et
pleure doucement. Au Hilton,
d’autres supporters français scrutent
le bus qui arrive. Ils forment spontanément une haie d’honneur à la descente des joueurs et chantent Aznavour, comme l’après-midi lors du
départ du quinze de France vers le
stade : « Emmenez-moi au pays du
soleil, emmenez-moi au pays des
merveilles... » Puis entonnent : « On
est à Paris. »
Les joueurs pénètrent dans l’hôtel
par une porte dérobée. Dans les couloirs des sous-sols, les cuisiniers
pakistanais ont quitté furtivement
leurs fourneaux pour venir les saluer.
Étrange et émouvante colonne de
ces damnés qui lèvent le poing en
l’air à l’attention des joueurs… Ces
derniers montent dans leur chambre
puis se retrouvent au premier étage
pour le dîner. Avant de se disperser.
Élissalde a posé les limites.
« J’espère qu’ils ne vont pas aligner
les bières. Sinon, je vais le leur rappeler. Car on a une chose extraordinaire à faire. Je ne suis pas là pour
Les All Blacks passent,
le regard sur la pointe
de leurs pieds. Élissalde
a cette phrase rare
venant d’un vainqueur :
« Rugbystiquement,
il n’y a pas photo
entre eux et nous… »
Bleu
Rouge
rend hommage aux adversaires :
« Cela reste des joueurs exceptionnels ; simplement, le courage,
l’esprit d’équipe permettent parfois
de faire la différence. » Il y a alors
beaucoup de questions en anglais.
Après avoir répondu à quelquesunes d’entre elles, Ibañez revient à
sa langue maternelle : « Si vous le
voulez bien, je vais parler en français, déjà que nous sommes à Cardiff… On va reprendre le cours de la
compétition. »
Il faut alors suivre les couloirs inextricables du Millennium
pour regagner la zone
mixte. Des dizaines de
journalistes attendent
alors les joueurs. Le
premier à descendre
les marches, c’est le
pilier black Greg Sommerville. Il marche
tête basse et s’en va
sans un mot. Puis arrivent les joueurs fran(Thierry Dusautoir) çais. Mâchés, concassés. « J’ai rarement vu
dans ma carrière les joueurs aussi
dit Heymans. C’était très silencieux.
contusionnés », diagnostique le
On était pleins de respect. » D’autres
docteur Thierry Hermerel. « Je n’ai
joueurs partent alors vers le studio
pas le souvenir d’avoir disputé une
officiel de télé. Raphaël Ibañez croise
rencontre aussi dure, aussi intense,
un autre talonneur, Fabrice Lanconfirme Jérôme Thion. Fallait du
dreau. « C’est immense ce que vous
mental pour jouer ce match. C’était
venez de faire. » « On l’a fait. Je crois
un autre monde. » « J’ai eu deux
que nous avons été courageux,
doigts retournés, j’ai pris un énorme
répond sobrement Ibañez, oui, très
coup de boule, mais tout va bien,
courageux. »
sourit Heymans, t’as toujours moins
Jean-Baptiste Élissalde arrive avec la
mal quand tu as gagné. » Gagné,
dépouille de Byron Kelleher sur les
oui. Battu les Blacks.
épaules. On se souvient alors de ce
Même Dusautoir, surtout Dusautoir,
que le Toulousain avait dit quand il a
auteur d’un match d’anthologie, lui
appris que son club avait recruté le
qui avait « pris cher » par les joueurs
Néo-Zélandais : « C’est bien, comme
à la fougère en novembre dernier.
ça il va m’apprendre le rugby… »
Laporte l’avait mis sévèrement au
Comme « Rapha », Élissalde fait
frigo. « Là, ils ont payé ce qu’ils
dans la retenue : « Voilà, les Blacks,
m’ont fait l’année dernière. J’espère
c’est fait. » Vient alors la conférence
que, cette fois, on ne va pas dire que
de presse de l’entraîneur et du capij’ai été nul. » C’est étrange mais ils
taine. Laporte félicite ses joueurs
parlent tous d’une voix douce et
mais dit tout de suite : « On ne va pas
calme comme s’ils revenaient d’une
s’éterniser sur ce match. » Ibañez
Jaune
Bleu
Jaune
CARDIFF. – Au coup de sifflet final, tout le camp français envahit la pelouse du Millennium Stadium devenue, l’espace d’un soir, le cimetière des rêves de grandeur néo-zélandais. Puis, petit à petit,
la folie laissa place au bonheur maîtrisé. Le rendez-vous avec l’Angleterre était déjà dans tous les esprits.
(Photo Bernard Papon)
Noir
Noir
À CE MOMENT PRÉCIS, les
71 699 personnes du Millennium
cessent de respirer. « Je tiens Clément (Poitrenaud) par la main,
raconte Cédric Heymans, c’était
insupportable, c es dernières
secondes. » C’est alors que JeanBaptiste Élissalde se saisit de la balle
et, dans une course dénouée de
toute rationalité, court à cœur perdu
vers ses 22 mètres pour dégager en
touche. « À ce moment-là, se souvient Fred Michalak, je me suis dit :
pourvu qu’il ne tombe pas… »
« Je n’ai pas pu attendre la fin, poursuit Heymans, avec Clément, on a
envahi le terrain, le match n’était pas
terminé. On a même croisé l’arbitre
qui a dû nous prendre pour des dingues… » Élissalde, au bout de ce pur
moment de rock’n roll, envoie finalement la balle dans les cintres et les
All Blacks à leur désarroi… Ce sont
alors quelques minutes qui échappent à la raison, des minutes d’incandescence, de joie brute et violente.
Les joueurs français se jettent dans
les bras les uns des autres.
Nicolas Sarkozy descend sur la
pelouse, félicite ici, félicite là. Même
Rachida Dati embrasse Serge Betsen
comme du bon pain. Sébastien Chabal attrape une perruque tricolore.
Yannick Nyanga et Dimitri Szarzewski, qui ont tout partagé depuis
l’enfance, traversent le terrain bras
autour du cou. Quand Dimitri voit
Hugo, trois ans, dans les tribunes, il
va le chercher malgré un stadier qui
veut lui interdire de prendre son fils
dans ses bras. On n’interdit rien à un
gars qui vient de battre les Blacks.
« J’allais rentrer au vestiaire,
raconte Dusautoir, et puis, je me suis
dit : t’es con, des moments comme
ça, tu n’en connaîtras pas beaucoup
dans ta vie… » L’écran géant, dans
toute sa froideur technologique,
affiche en gigantesque une photo
souriante de l’homme du match,
McAlister, tandis que le vrai,
l’homme de chair et de sang, arpente
sa misère sur une pelouse qu’il maudit à jamais.
Ils voulaient retenir l’instant, les
joueurs français, mais, après un tour
d’honneur, il faut bien regagner le
vestiaire. Il y a là le président et
quelques-uns de ses amis, Enrico
Macias, Christian Clavier, et puis des
sportifs : Antoine Dénériaz, David
Douillet, Basile Boli. Le brouhaha, les
rires, l’allégresse, la joie qui devient
bonheur et puis soudain Graham
Henry, l’entraîneur des Blacks,
pénètre dans la pièce. Les joueurs
réclament le silence. Nicolas Sarkozy
se demande ce qui se passe ; qui est
ce personnage pour qui on lui
demande de se taire. « Je viens vous
féliciter, bravo pour votre défense,
vous étiez les meilleurs et bonne
chance pour la suite. »
Puis le vestiaire retrouve sa gouaille.
« On s’est repassé le haka, raconte
Heymans. Quel moment ! On s’est
marrés quand on a revu la tête de
Vincent (Clerc) et David (Marty). »
Certains joueurs gagnent alors le
vestiaire des Blacks. « Je suis allé
échanger mon maillot avec Sivivatu,
25
RUGBY
COUPE DU MONDE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
L’HISTOIRE DU JOUR
Le tableau final (du 6 au 20 octobre 2007)
Quarts de finale
À XIII,
Samedi
la folie
AUSTRALIE - ANGLETERRE 10-12
Samedi 13 octobre, 21 heures à Saint-Denis
ANGLETERRE - FRANCE
Samedi
NLLE-ZÉÉLANDE - FRANCE 18-20
déjà
L’HEXAGONE vit la sixième Coupe du
monde de rugby à XV. Et les supporters
français manifestent, pour la circonstance, une ferveur encore inconnue
vis-à-vis de l’ovale. Mais il serait bon
de se souvenir qu’il y a un peu plus d’un
demi-siècle, une Coupe du monde de
rugby avait eu lieu, avec un certain
faste, à Paris, mais aussi dans les
grandes métropoles de province :
Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et
Nantes.
C’était en l’an de grâce 1954, en un
temps où le rugby à XIII tenait le haut
du pavé. À une époque où l’on ne parlait pas encore de sponsors, de partenaires ni de droits versés par des télévisions.
Vendredi 19 octobre
21 heures à Paris
Match pour la 3e place
Hier
Samedi 20 octobre
21 heures
à Saint-Denis
FINALE
ANGLETERRE
AFRIQUE DU SUD - FIDJI 37-20
Dimanche 14 octobre, 21 heures à Saint-Denis
AFRIQUE DU SUD - ARGENTINE
Hier
En 1954, la France organisait déjà une Coupe du monde de rugby. À XIII
et non à XV. Ce fut une première et une réussite, avec la France finaliste.
19-13
ARGENTINE - ÉCOSSE
Réalisateurs
* Heure française (20 heures au pays de Galles).
Marq
Ma
Marqueurs
76
Buteurs
7
points
100 % (17/17)
essais
(pourcentage de réussite
avec au moins 3 tentatives)
1. Montgomery (AFS)
2. F. Contepomi (ARG), 64
3. Wilkinson (ANG), 52
L’audace insensée
du président treiziste,
Paul Barrière
1. Mitchell (AUS)
2. Habana (AFS), S. Williams (GAL),
Howlett (NZL), 6
5. Latham (AUS), Clerc,
Rokocoko (NZL),5
1. Paterson (ECO) (17/17),
Steyn (AFS) (3/3)
3. Evans (NZL) (20/22),
Crichton (SAO) (10/11), 90,9 %
5. Parks (ECO), 85,71 % (6/7)
RÈGLEMENT
Matches par élimination directe
M
Pour les quarts de finale, les demi-finales, le match pour la troisième place et la finale, en cas d’égalité à la fin du match,
le vainqueur sera déterminé selon les critères suivants et dans l’ordre :
1. Prolongation : après une pause de cinq minutes, deux prolongations de dix minutes seront disputées avec une
pause de cinq minutes pour le changement de côté.
2. Mort subite : si, à l’issue des prolongations, l’égalité subsiste, après une pause de cinq minutes, dix minutes
supplémentaires seront disputées pendant lesquelles la première équipe qui marquera des points sera déclarée vainqueur
du match.
3. Coups de pied placés
plac : si, à l’issue de la période dite « mort subite », aucune équipe n’est déclarée vainqueur,
une épreuve de drop-goals sera organisée entre les deux équipes. Chaque équipe doit désigner cinq joueurs, qui prendront
part à cette épreuve et botteront depuis la ligne des 22 mètres.
En cas d’égalité du nombre de coups de pied réussis après les cinq coups de pied, l’épreuve continuera sur une base de
« mort subite ». L’épreuve se poursuivra par deux coups de pied (un par chaque équipe) à chaque fois jusqu’à ce qu’un
joueur réussisse son coup de pied et que le joueur de l’autre équipe rate le même coup de pied. Dans ce cas, l’équipe du
joueur qui a réussi le coup de pied est déclarée vainqueur du match.
Deux jours après seulement, pour la
finale France - Grande-Bretagne,
l’ancien Parc des Princes, celui de
Jacques Goddet, était, lui aussi, plein à
Vingt-deux ans après y avoir vu le jour, la Coupe du monde revient à Paris.
L’occasion, en vingt-deux étapes, de raconter combien elle a grandi.
Le coup de Capetown
MARSEILLE –
ON SERAIT le Premier ministre néo-zélandais, on s’arrangerait pour appeler au plus vite le président brésilien afin de
discuter des mesures à prendre à l’endroit des Français en
prévision des Coupes du monde futures. Au regard de ce qui
s’est en effet passé samedi soir à Cardiff et quinze mois après
ce qui était arrivé à Francfort (1) durant la Weltmeisterchaft
du ballon rond, l’un comme l’autre auront sûrement remarqué qu’il ne fait pas bon se frotter aux Bleus en quarts de
finale du Mondial, à plus forte raison quand ces derniers sont
supposés être promis à la curée, Zidane
et les siens n’ayant sur ce point pas été
mieux considérés chez les bookmakers
l’an dernier que ne l’étaient encore
Raphaël Ibañez et ses copains samedi
vers 21 heures.
Un sommet s’impose d’autant plus, nous
semble-t-il, que ce genre de mésavenANS
ture rencontrée face à des Français dans
un match à élimination directe tend à
devenir récurrent pour les pays concernés. Car si cela vient, pour la deuxième
fois en huit ans, de tomber sur les nez des All Blacks – on
passe ici sous silence le match de classement pour la 3e place
en 2003 (2), jugé, en toute mauvaise foi, sans intérêt pour
une bonne tenue de la démonstration –, la Seleçao, quant à
elle, a connu ça trois fois en deux décennies, en 1986 et en
2006, au niveau des « quarts », et le 12 juillet 1998 au Stade
de France avec les conséquences que l’on sait…
Pendant qu’ils y seront, tenez, Mme Helen Clark, aujourd’hui
aux affaires à Wellington, et l’emblématique Lula da Silva de
Brasilia feront bien de convoquer à leur petite sauterie John
Howard, qui, à Canberra, tient les rênes, tant ce monsieur
doit ce lundi l’avoir lui aussi mauvaise de s’être fait, comme
toujours quand cela devient sérieux depuis 1995, bouffer la
laine sur le dos par ces cochons d’Anglais. C’est que, concernant le désormais classique Angleterre-Australie et la Coupe
du monde, il y aurait là aussi beaucoup à dire. À commencer
par constater que, depuis la finale perdue à Twickenham il y
a seize ans (3), plus jamais l’Angleterre ne s’est laissé marcher dessus par ceux que Sa Gracieuse Majesté et ses sujets
ont toujours un peu tendance à considérer pour des voleurs
de poules du bout du monde. Plus surprenant même, depuis,
les Wallabies se sont fait à chaque fois botter les fesses au
cours des trois confrontations mondiales, alors que la Rose
n’avait pas eu une seule fois les faveurs du pronostic. Ni
avant-hier, ni à Sydney, il y a quatre
ans, et pas plus au pied de la montagne de la Table à Capetown, en
1995, pour un match restant comme
ayant été l’un des plus emballants de
l’histoire de cette compétition.
En voyant la façon dont les choses ont
tourné, samedi, Jason Leonard devait
ÉTAPES
être sûrement des plus ravis, lui qui
nous avait confié il y a quelques mois
que le quart de finale disputé au Newlands avait été « l’un des deux ou trois
matches (lui) ayant laissé le plus grand souvenir ». D’abord,
parce qu’il avait débouché sur une qualification obtenue à la
suite d’un drop passé de 45 mètres par Rob Andrews au
cours de la prolongation (4). Ensuite, parce qu’il avait dominé son vis-à-vis, Erwen McKenzie, qu’il tenait alors « pour
(son) modèle ». Et il avait ajouté : « Les Wallabies sont souvent les plus forts. Mais, quand ça vaut le coup, on sait comment les prendre. »
PATRICK LEMOINE
(1)
(2)
(3)
(4)
France-Brésil, 1-0.
Nouvelle-Zélande - France, 40-13.
Australie-Angleterre, 12-6.
Angleterre-Australie, 25-22.
ras bord, avec 30 368 spectateurs
payants. Match longtemps indécis, qui
tourna à l’avantage des Britanniques
(16-12) sur des Tricolores qui, manifestement, n’avaient pas récupéré de leur
combat homérique dans la rizière nantaise. En cet automne 2007, une autre
Coupe du monde a pris ses quartiers en
France avec, cette fois, une dimension
planétaire et un budget colossal.
Puisse le quinze de Raphaël Ibañez
faire mieux que le treize du divin PuigAubert. Cela voudrait dire que, cette
fois, les Bleus ont décroché la timbale
de William Webb Ellis…
HENRI GARCIA (*)
(*)Ancien directeur de la rédaction de
L’Équipe
All Blacks : vers un exode
massif en France ?
PLUSIEURS STARS des Blacks, battus par les Français samedi (18-20), pourraient quitter le Super 14 pour évoluer en France en 2008-09. Selon le Sunday
Star Times, journal néo-zélandais reprenant l’hebdomadaire français Rugby
Hebdo, le troisième-ligne Jerry Collins, à qui il reste un an de contrat aux
Wellington Hurricanes, serait en contact très avancé avec Toulouse et aurait
rencontré les dirigeants du Stade lors du séjour des All Blacks dans la Ville rose
pendant cette Coupe du monde. Il rejoindrait ainsi le demi de mêlée Byron
Kelleher, qui a signé avant la compétition. Le deuxième-ligne Keith Robinson
intéresserait aussi les Toulousains, même s’il n’y a eu aucune négociation pour
l’instant. Le centre Muliaina serait, lui, « presque certain » de rejoindre le Stade
Français l’année prochaine, tandis que l’avenir de l’ailier des Blues d’Auckland,
Rokocoko, oscillerait entre Perpignan et le club parisien. D’autres rumeurs
envoient des joueurs néo-zélandais dans l’Hexagone, tel Troy Flavell, non
sélectionné pour cette Coupe du monde, vers Clermont. Restent les cas du capitaine Richie McCaw et de l’ouvreur Dan Carter. La Fédération néo-zélandaise,
dans la perspective de la prochaine Coupe du monde, qui se déroulera au pays
en 2011, a entrepris tous les efforts afin qu’ils restent et continuent à porter la
tenue all black, ce qui semble acquis. Leur choix pourrait inciter certains autres
à revenir sur leurs désirs d’exil.
I QUATRE MILLE BILLETS MIS
EN VENTE. – À partir d’aujourd’hui,
deux mille billets pour chaque demifinale sont remis en vente. Et ce sur
l’ensemble des catégories de places.
I TOUT UN ROMAN CHEZ IBANEZ. – Alors que sont sortis cette
année plus de cent livres sur le sport
roi, voilà qu’apparaît un roman pour
nostalgiques du rugby d’antan, du
rugby de la France profonde. Son
titre : Rugbyland, signé François Artigas et paru aux Éditions Romillat.
L’action se passe au pays natal de
Raphaël Ibañez, entre Dax et…
« Salternac-les-Bains » . Si des noms
bien connus apparaissent au fil des
pages, il s’agit, on le répète, d’un
roman, frais et joyeux et qui tient du
conte de fées et de la farce. – S. La.
I M ESS AG ES A NO NYM ES .
– L’entraîneur du quinze de la Rose,
Brian Ashton, a qualifié le soutien à
son équipe de « fantastique ». Et
pour preuve : « J’ai reçu 52 messages
sur mon téléphone durant la première heure qui a suivi le match », le
quart de finale remporté contre
l’Australie dans un remake de la
finale 2003. « Certains de ces messages sont venus de personnes dont
je n’ai jamais entendu parler. Je n’ai
aucune idée de comment ils ont
obtenu mon numéro et par qui. Pour
être honnête, c’est un peu inquiétant. »
Les résultats de la phase des poules
Poule
A
Poule
B
États-Unis - Angleterre : 10-28, Samoa - Afr. du Sud : 7-59
Tonga - États-Unis : 25-15, Afr. du Sud - Angleterre : 36-0
Samoa - Tonga : 15-19, Tonga - Afr. du Sud : 25-30
Samoa - Angleterre : 22-44, États-Unis - Samoa : 21-25
Tonga - Angleterre : 20-36, États-Unis - Afr. du Sud : 15-64
Australie - Japon : 91-3, Canada - Galles : 17-42
Japon - Fidji : 31-35, Galles - Australie : 20-32
Fidji - Canada : 29-16, Galles - Japon : 72-18
Australie - Fidji : 55-12, Canada - Japon : 12-12
Canada - Australie : 6-37, Galles - Fidji : 34-38
Classement
Classement
1. Afrique du Sud : 19 pts, 2. Angleterre : 14 pts,
3. Tonga : 9 pts, 4. Samoa : 5 pts, 5. États-Unis : 1.
Poule
1. Australie : 20 pts, 2. Fidji : 15 pts,
3. Galles : 12 pts, 4. Japon : 3 pts, 5. Canada : 2.
C
Poule
D
Italie - Nlle-Zélande : 14-76, Écosse - Portugal : 56-10
Italie - Roumanie : 24-18, Portugal - Nlle-Zélande : 13-108
Roumanie - Écosse : 0-42, Italie - Portugal : 31-5
Écosse - Nlle-Zélande : 0-40, Roumanie - Portugal : 14-10
Roumanie - Nlle-Zélande : 8-85, Écosse - Italie : 18-16
Argentine - France : 17-12, Irlande - Namibie : 32-17
Argentine - Géorgie : 33-3, Irlande - Géorgie : 14-10
Namibie - France : 10-87, France - Irlande : 25-3
Namibie - Argentine : 3-63, Namibie - Géorgie : 0-30
Géorgie - France : 7-64, Irlande - Argentine : 15-30
Classement
Classement
1. Nouvelle-Zélande : 20 pts, 2. Écosse : 14 pts,
3. Italie : 9 pts, 4. Roumanie : 5 pts, 5. Portugal : 1.
1. Argentine : 18 pts, 2. France : 15 pts,
3. Irlande : 9 pts, 4. Géorgie : 5 pts, 5. Namibie : 0.
avec
15
7
16
9
Caen
en
16
9
Seedan
RRouen
Paaris
Bresst
17
13
R nes 16
Re
Renn
10 Le Mans
16
13
N ntees
Nan
16
11
19
15
Lille
Lill
Tours
Tours
16
9
16
7
FRANCEE
Anglete
Angleterr
Angleterre
Afrique du Sud
Argentine
Dijon
16
6
Metz
Strasboourg
16
6
16
7
B çon
Besan
La Roche
Rochelle Châteauroux
eauroux
o Clermont-Ferrand
ermont-Fer
19
16
Lyon 16
15
6
19
15
Bordeaux
Borde
eeaux
T
Toulouse
16
16
16
10
11
Aurillac
19
12
17
15
23
Montppellierr 8
Tarbess
17
16
CCamp de base
V l nce
Valen
23
22
14
Marseille
21
15
Nice
Perpig
Pe
rpiggnan 17
23
12
Ajaccio
I TOP 14 ET PRO D 2 : LES
RETRANSMISSIONS
TÉLÉ. – Top 14. 1re journée.
Vendredi 26 octobre :
Dax-Toulouse, 20 h 30 (en direct
sur Canal + Sport). Samedi 27
octobre : Stade
Français-Clermont (15 heures, en
direct sur Canal +),
Montpellier-Perpignan (20 h 30,
en direct sur Canal + Sport).
2ejournée. Vendredi 2
novembre : Brive-Biarritz
(19 h 30, en direct sur
Canal + Sport). Samedi 3
novembre : Toulouse-Stade
Français (15 heures, en direct sur
Canal +), Bayonne-Dax (20 h 30,
en direct sur Canal + Sport). Pro
D 2. 1re journée. Toulon-Béziers
(15 h 15, en direct sur France 3
Sud, Aquitaine, Limousin,
Poitou-Charentes et
Méditerranée et en différé à
17 heures sur Canal + Sport). En
Top 14, les quatre autres
matches sont disponibles en
paiement à la séance sur des
chaînes du groupe Canal +.
LE ZAPPING
Élégant dans la défaite, l’entraîneur des Blacks, Graham
Henry, est venu dans le vestiaire du quinze de France
pour féliciter les hommes de Bernard Laporte.
Avant de plonger dans le grand bain des demies,
Raphaël Ibañez et ses coéquipiers ont eu quartier libre
hier matin pour se ressourcer en famille.
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
À Marseille, ce supporter gallois ne semble pas avoir
tenu rigueur aux Fidjiens d’avoir privé son équipe du
quart de finale face aux Springboks.
Nul doute que ce spectateur a dû juger le résultat final
d’Argentine-Écosse mi-chèvre mi-chou au Stade de
France.
PAGE 25
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
vieux stade Marcel-Saupin, à Nantes,
fit le plein, le 11 novembre, pour assister, sous un déluge, au triomphe des
hommes de Puig-Aubert 15-5, sur les
colosses australiens.
Bleu
Rouge
30 octobre, vit la victoire de la France
sur la Nouvelle-Zélande 22-13. Pour
France - Grande-Bretagne à Toulouse,
le public enfiévré par l’événement
enfonça les grilles du Stadium, établissant un record d’affluence avec 37 471
spectateurs payants. Les Français tinrent les Britanniques en échec
13-13. Malgré une pluie très océane, le
Jaune
Bleu
Jaune
Au Parc des Princes, la France de « Jack » Cantoni (ici plaqué par le Britannique Rose) s’est inclinée face à la
Grande-Bretagne lors de la première finale de la Coupe du monde de XIII. Un événement planétaire qui, en
1954, avait enthousiasmé le public.
(Photo L’Équipe)
Noir
Noir
Il avait fallu l’audace insensée du jeune
président treiziste Paul Barrière, tout
juste trentenaire, pour lancer cette
première Coupe du monde ovalienne.
Résistant notoire dans les maquis de
son Aude natale pendant l’Occupation, cet homme d’action avait de qui
tenir. Son oncle n’était autre que Jean
Bourrel, industriel dans la chapellerie
qui, avec quelques décennies d’avance
lui aussi, avait lancé le professionnalisme quinziste pourtant hors la loi, en
bâtissant, à coups de millions, la
fameuse constellation de Quillan,
champion de France 1929.
Obtenant le soutien de Louis Bernard
Dancausse, président des clubs professionnels de football, mais aussi banquier influent à Marseille, et de son
ami Claude Devernois, important
industriel à Roanne, Paul Barrière, passionné de rugby et organisateur de corridas, avait bousculé les réticences
anglo-saxonnes. Ainsi réunit-on la
Grande-Bretagne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France dans une
compétition nouvelle. Celle-ci allait
obtenir un énorme succès populaire. Il
est vrai que les treizistes vivaient leur
âge d’or. Après Brousse ou Ponsinet,
c’était encore le temps de Puig-Aubert,
Cantoni, Contrastin, Merquey,
Benausse et autres Jimenez.
Le Parc des Princes, pour l’ouverture, le
Demi-finales
26
RUGBY
COUPE DU MONDE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
NOUVELLE-ZÉLANDE
« L’odeur de la mort »
ANTON OLIVER, qui a disputé son dernier match international samedi, raconte la détresse du camp néo-zélandais.
Longtemps, très longtemps, les All Blacks sont restés cloîtrés dans
leur vestiaire, samedi soir. Des moments de détresse et de tristesse, la fin d’une époque pour plusieurs d’entre eux. Chris Jack,
Byron Kelleher, Doug Howlett et Anton Oliver ne porteront plus
jamais le maillot à la fougère argentée et, après quatre années de
domination mondiale, leur carrière se termine en eau de boudin.
Après une attente interminable, le temps de sécher les larmes et de
rassembler les esprits, c’est Anton Oliver, le vétéran de Twickenham 1999, qui, la mort dans l’âme, fut l’un des premiers à affronter
la presse.
CARDIFF –
de notre envoyé spécial
« UNE FOIS DE PLUS, les Français vous ont battus, non pas
dans le jeu, mais dans l’envie et
la passion ?
– Je ne pense pas que ce soit une
question de passion. Les Français
nous ont entraînés dans leur jeu de
ping-pong aérien et nous n’avons
jamais su mettre notre jeu en place.
On est tombés dans le piège de jouer
trop souvent au pied et on n’a pas su
ajuster notre attaque. La base de
notre jeu, c’est les libérations
rapides. Mais les Français ont remarquablement réussi à ralentir nos ballons. Ils mettaient un mec dans les
regroupements pour nous ralentir,
ils ne consommaient pas leurs
joueurs, puis ils construisaient une
ligne défensive très agressive.
C’était très efficace.
– Ils vous ont donc battus dans
l’intelligence stratégique plutôt que dans la passion...
– Probablement, oui. Aucune
équipe n’a le monopole de la passion. Ce serait bête de présumer que
les All Blacks jouent toujours avec
plus de passion que n’importe quelle
autre équipe. Parfois, ce peut être le
cas. Mais, cette fois-ci, je ne pense
pas qu’il s’agisse d’une question de
motivation. Les Français ont très
bien défendu et nous avons fait
quelques erreurs stupides. Nous
avons tenté des passes qui ne
s’imposaient pas, nous avons fait
des fautes de main à des moments
cruciaux ; on a eu des occasions de
marquer, particulièrement en
seconde période. Si on avait réussi à
les concrétiser, on aurait été un peu
plus à l’aise. Parce que nous avons
assez bien joué en première mitemps.
– Pouvez-vous décrire
l’ambiance dans les vestiaires
à la fin du match ?
– Vous savez, je viens de terminer la
lecture de deux livres sur la Première
Guerre mondiale, la Bataille de Passchendaele, où l’ancien capitaine des
All Blacks, Dave Gallaher, trouva la
mort, et À l’Ouest rien de nouveau,
deux livres où on parle beaucoup du
no man’s land. Or le sentiment dans
nos vestiaires à la fin du match était
comme le no man’s land, comme il
est dépeint dans ces deux livres. Un
endroit de désolation et de putréfaction et, sans vouloir trop dramatiser,
l’odeur de la mort. C’est ça qu’on ressent aujourd’hui. Nous sommes dans
le no man’s land et ce n’est pas très
agréable. Nous savons aussi qu’il y a
beaucoup de gens, en NouvelleZélande, qui ressentent la même
chose… Donc, qu’ils viennent avec
nous dans le no man’s land et on boira une tasse de thé ensemble. On
essaiera de partager la douleur. (Sa
voix est cassée par l’émotion.) Parce
que ce sont des moments très difficiles à vivre.
« Je ne voulais pas
enlever mon maillot.
Je savais que c’était
la dernière fois »
– Pour vous, comme pour de
nombreux autres joueurs,
c’était la fin d’une époque, car
vous avez joué votre ultime
match pour les All Blacks. Cela
rend cette défaite encore plus
dure à encaisser…
– Oui. (Une fois de plus, sa voix se
brise.) C’était un moment très diffi-
cile. Je ne voulais pas enlever mon
maillot. Car je savais que c’était la
dernière fois et j’ai eu du mal à trouver la force de le faire. Parce que je
savais que c’était la fin. Personne n’a
envie de terminer sa carrière sur une
défaite comme celle-ci. Que ce soit le
pays tout entier, ou juste nous au
sein de l’équipe, on avait de grands
espoirs pour cette Coupe du monde.
On pensait vraiment qu’on avait
coché toutes les cases, qu’on avait
fait tout ce qu’on pouvait pour y arriver. Si on devait être battus, ce ne
serait pas parce que nous ne nous
sommes pas suffisamment préparés.
La fédération, notre président Jock
Hobbs et notre encadrement ont tout
fait pour nous donner le soutien dont
nous avions besoin. Mais les Français ont été meilleurs. Ils ont bien
défendu, nous avons fait des erreurs
et, comme ils disent en France, “c’est
la vie”.
– Vous avez bénéficié à 78 %
de la possession du ballon. Vers
la fin de la rencontre, vous
étiez dans le camp adverse,
vous progressiez dans l’axe et
vous mettiez les Français sur le
reculoir. Pourquoi n’avez-vous
pas tenté un drop ?
– Luke McAlister en a tenté un,
d’assez loin. Mais il l’a tenté simplement parce que l’arbitre jouait
l’avantage pour un en-avant et nous
pensions que, même s’il le ratait,
nous aurions l’introduction en
mêlée. Mais l’arbitre n’a pas laissé
jouer l’avantage suffisamment longtemps. Cela dit, je n’étais plus sur le
terrain pendant les dernières
minutes et je suis mal placé pour parler de ce qu’on aurait dû faire.
– Vous allez rentrer au pays.
Avant de venir à Toulon, vous
allez sûrement avoir du temps
Sonnés
mais dignes
de nos envoyés spéciaux
Rouge
Jaune
D’habitude, lors de victoires, ils se
contentaient d’un bref salut à la
famille. Mais, dans la nuit, certains
ont eu besoin de réconfort. Collins a
eu son père au téléphone, lui aussi.
Dans un style singulier. Le troisièmeligne raconte, hilare, comment il s’est
fait enguirlander. « Mon père m’a dit :
“Tu me dois 500 dollars ! J’ai parié sur
nous et la France nous a battus !” T’as
bien joué, tu n’as pas à avoir de
regrets, mais tu as intérêt à me filer
mes 500 dollars ! » Puis les joueurs
sont remontés dans leur chambre. Les
uns pour boucler leurs bagages, les
autres pour remplir leurs formalités de
passeport. Dehors, quelques gamins
se massaient derrière une barrière, en
quête d’autographes. Passant devant
l’un d’eux, Luke McAlister file sa paire
de crampons au gamin incrédule.
« Je suis fier de mes gars, a tenu à
saluer Graham Henry. Pendant tout ce
mois, ils ont su répandre de bonnes
vibrations auprès des gens qu’ils rencontraient. Dans les hôtels, les restaurants, c’est toujours cet écho qui me
revenait. » Pour appuyer les propos
du coach, il suffisait de lire la mine
affectée des policiers du RAID. Tristes,
comme atteints du syndrome de
Stockholm envers cette équipe qui a
su se montrer si humaine, si sympathique. Et si c’était à refaire ? Malgré
cet échec cuisant, l’encadrement All
Black demeure persuadé qu’il était sur
la bonne voie. Politique de rotation
des joueurs, « fenêtres » de conditionnement physique… « Je reste
convaincu qu’on a pris les bonnes
options, a martelé Henry. Cette équipe
a remporté 42 matches sur 48, mais
nous n’avons pas gagné le plus important. C’est le rugby. Je ne peux pas
demander pardon à qui que ce soit. On
ne gagne pas toujours, c’est le sport. »
En 1999, John Hart avait démissionné
de son poste le surlendemain de la
défaite. En 2003, la fédération néozélandaise a annoncé que le contrat
de John Mitchell était terminé et
qu’elle avait lancé un appel à candidatures. « Notre but est que le nouvel
encadrement des All Blacks soit en
place d’ici Noël », a confié Jock
Hobbs, le président de la fédération
néo-zélandaise. Hier soir, le nom de
Robbie Deans, l’entraîneur des Crusaders, un temps annoncé à la tête du
quinze d’Australie, circulait déjà avec
insistance.
Mais, plus enclin à évoquer le moment
présent, Jock Hobbs n’a pas voulu
charger ses entraîneurs : « Je pense,
moi aussi, que nous avions pris les
bonnes options. En tant que président, j’assume la responsabilité de cet
échec. Si c’est approprié, je présenterai ma démission, mais je ne veux pas
agir sous le coup de l’émotion, de
façon épidermique. » Pas de chasse
aux sorcières, donc ? « Notre priorité
va être de rencontrer les entraîneurs
pour un débriefing total, poursuit
Hobbs. Puis nous allons demander un
audit de la part d’un organisme indépendant de la fédération. On a besoin
d’un regard extérieur pour analyser ce
qui n’a pas fonctionné. » Car, décidément, les Blacks ne comprennent pas.
Mais restent dignes, encore une fois.
KARIM BEN-ISMAÏL
et IAN BORTHWICK
CARDIFF. – Cette fois,
les valises des
All Blacks sont faites.
Mais ce n’est pas
pour un retour
en France afin
d’y disputer
une demi-finale.
Les joueurs sont
attendus mercredi
en Nouvelle-Zélande.
(Photo Bernard Papon)
Sommes-nous ceux que l’on pense être ?
QUELLE QUE SOIT LA LIESSE qui a envahi
le cœur des Français dès le coup de sifflet
final samedi soir, elle ne peut pas égaler la
détresse ressentie en Nouvelle-Zélande.
« Bring home the Cup » (« Ramenez la
coupe à la maison ») était l’un des slogans
qu’on pouvait lire ou entendre partout dans
le pays depuis des mois : ramène-la chez
nous mais, sous-entendu, aussi chez elle.
Depuis l’édition 1987 et le succès annoncé
des All Blacks, nous, Néo-Zélandais, avons
eu l’impression que, même si cette satanée
Coupe du monde nous faisait des infidélités
en allant visiter les Australiens, les Sud-Africains ou les Anglais, elle finirait toujours par
rentrer « à la maison ». Bernard Lapasset
parlait du sentiment d’avoir
été « cocufiés »
à l’issue du naufrage des Français contre
l’Argentine.
Après cette défaite de Cardiff, Mark Hammett, ancien talonneur des Blacks, parlait
d’un deuil, la comparant à la douleur de « la
mort d’un proche ». Exagéré ? Peut-être.
Mais on peut percevoir à quel point cette
déroute est blessante, non simplement pour
notre fierté, mais pour notre âme. Depuis
1905, les All Blacks sont considérés comme
les ambassadeurs
de tous nos talents.
Ils représentent le
meilleur de nous, et leur rang à la tête du classement mondial nous rassure : on est petits,
mais, dans le monde du rugby, on pèse très
lourd, maîtrisant tous les aspects de ce jeu
fait de courage et d’invention, d’abnégation
et d’intelligence.
L’écrivain néo-zélandais John Mulgan décri-
CHRONIQUE
Ils avaient dit…
Après l’élimination de la Nouvelle-Zélande et de
l’Australie samedi soir et la prestation en demiteinte de l’Afrique du Sud hier face aux Fidji, le rugby « sudiste » n’est pas au mieux de sa forme. Pourtant, avant les quarts de finale, maints
observateurs de l’hémisphère Sud l’avaient porté
en triomphe tout en raillant le jeu européen. Morceaux choisis.
G David CAMPESE (ancien ailier de l’Australie,
101 sélections, L’Équipe du 4 octobre 2007) : « Qui a été
champion du monde ? La Nouvelle-Zélande, l’Australie,
l’Afrique du Sud et l’Angleterre. Cette année, toutes les
autres nations, y compris l’Angleterre et la France, bataillent pour exister au plus haut niveau. Cette fois-ci, on pouvait s’attendre à ce que la liste des prétendants soit plus
longue, mais ça n’a pas été le cas. À l’arrivée, il n’y aura pas
de surprise. (…) Ah, la France ! J’ai trouvé un titre pour ce
match (contre la Nouvelle-Zélande) : “Comment rater sa
Coupe du monde”. Franchement, aller voir les Français
jouer un match de cette importance à Cardiff, c’est vrai-
ment le truc le plus naze jamais imaginé. Le match en luimême, c’est du 50-50. »
G Greg FORD (journaliste, New Zealand Rugby Heaven,
5 octobre 2007) : « Eh, les gars, fini de dormir. Il est temps
de mériter votre paie en matraquant, en soumettant les
Français et ensuite de les rosser un peu plus au moment des
pénalités. Les tabloïds britanniques qualifient les Français
de “singes poltrons mangeurs de fromage”. Je n’aurai pas
trouvé mieux. Ils vont sortir le drapeau blanc. »
G Robbie DEANS (entraîneur des Canterbury Crusaders,
chroniqueur pour New Zealand Herald, 6 octobre 2007) :
« La solution de facilité serait de regarder l’état de forme
des deux camps et de dire que les Français n’ont aucune
chance. Après tout, ils n’ont pas battu les All Blacks depuis
2000 et ils ont difficilement débuté leur Coupe du monde à
domicile en match d’ouverture contre l’Argentine. »
G John DRAKE (ancien pilier de la Nouvelle-Zélande,
champion du monde 1987, chroniqueur de New Zealand
Herald, 5 octobre 2007) : « Le match sera gagné devant et,
là, je ne suis pas convaincu que la France puisse lutter. (...)
Mon pronostic ? La France aura de la chance si elle arrive
deuxième dans ce match. » – H. B.
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vait le rugby comme « la religion, le désir et
l’exaucement en un tout ». Notre excellence
vient de notre exigence : l’esprit du rugby à la
néo-zélandaise est une attitude sans pitié
envers l’adversaire, et surtout envers soimême. Le rugby engendre une communion
entre générations et entre les différents
peuples qui habitent notre pays d’immigrés.
On le prend très au sérieux, car il s’agit d’une
expression concrète de notre identité. Jusqu’alors, on a puisé notre force dans la taille
de l’enjeu : prouver au monde, et à nousmêmes, qu’à ce sport que nous avons choisi
pour exprimer notre caractère national nous
sommes les meilleurs.
Cet investissement est devenu à double tranchant : l’attente populaire est si forte que rien
d’autre que le titre mondial n’est acceptable.
Quand on trébuche, la chute fait mal, mais
c’est la remise en question qui trouble notre
esprit. Sommes-nous vraiment ceux que l’on
pense être ?
JOHN DANIELL
(*) Ancien joueur de Perpignan et de Montpellier, John Daniell est désormais journaliste
indépendant.
REVUE DE PRESSE
À l’heure des comptes
« UNE DISGRÂCE NATIONALE et
des têtes qui vont tomber. » The Press,
le quotidien de Christchurch, résumait
laconiquement l’état d’esprit des NéoZélandais hier dans ses colonnes. Près
de vingt-quatre heures après avoir
assisté, au petit matin, en direct à la
télévision, à l’élimination des All Blacks
par le quinze de France, le pays du Long
Nuage Blanc était encore sous le choc.
Le rêve, vieux de vingt ans, de voir la
Coupe du monde revenir à Auckland
était, une fois encore, brisé. « L’histoire
se répète », soulignait Radio New Zealand, en allusion à une autre élimination
des All Blacks par les Bleus, en demifinale du Mondial 1999 à Twickenham
(43-31).
Pour l’agence New Zealand Press Association, « ce sera le pire retour à la maison » des coéquipiers de McCaw, attendus mercredi à 12 h 15 à Auckland. Car,
pour la première fois de l’histoire, les
Kiwis, grands favoris de la compétition,
sont tombés dès les quarts de finale.
Au-delà de l’immense déception des
supporters, dont certains ont brûlé (du
jamais-vu !) maillots et drapeaux dans
les rues de la capitale, il s’agit désormais, pour tout un pays, de procéder à
un grand règlement de comptes.
Premier sur la sellette, l’entraîneur Graham Henry, qui apprenait hier, à Cardiff,
que la nouvelle équipe dirigeante serait
connue à la Noël. Dans son édition électronique, le New Zealand Herald
n’épargnait pas le technicien en regrettant certains de ses choix, comme la
titularisation de Dan Carter à l’ouverture, « qui n’a jamais paru à l’aise
depuis sa blessure au mollet (…) et
dont le manque de rythme et de tempo
traduisait son temps de jeu minimal
depuis le début de la saison ».
Au-delà du terrain, le journal accusait
aussi les dirigeants de la fédération
néo-zélandaise (NZRFU), « ceux-là
mêmes qui avaient confié une carte
blanche à Henry and Co » après l’échec
de 2003. « Les parallèles avec 2003
n’ont fait que grandir cette saison avec
la regrettable absence des All Blacks
des squads du Super 14 (…) au nom de
la gloire en Coupe du monde. »
« Quatre ans de plus (en référence à la
moquerie de George Gregan adressée
aux Blacks après la demi-finale du Mondial 2003) sont devenus vingt-quatre
ans ; heureusement que les All Blacks
seront qualifiés d’office en tant que
pays hôte en 2011 », poursuit le quotidien, qui estime par ailleurs à 50 millions de dollars néo-zélandais (environ
27 millions d’euros) le prix de l’élimination pour la NZRFU.
XAVIER AUDEBERT
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Robbie Deans
pressenti
Bleu
ter sur le cheval et repartir. » Repartir,
voilà qui ne devrait pas poser de problèmes à Jerry Collins qui, bien que
boitillant, assure en souriant : « Ce
soir, je vais boire un coup. J’ai hâte de
rejouer, mec. Les Français m’ont volé
deux semaines de rugby ; alors, faut
que je me rattrape ! En rentrant, je
vais jouer quelques matches de
club. » La nuit passée, les Blacks ont
explosé leurs forfaits téléphoniques.
Jaune
LES DIRIGEANTS néozélandais ont décidé de ne
rien décider. « Les entraîneurs
seront en place avant Noël »,
a indiqué Jock Hobbs, patron
de la NZRU, qui n’a pas prononcé les mots « nouveaux
entraîneurs ». Même si la
presse néo-zélandaise est
déjà en train d’écrire son épitaphe, le trio Henry-SmithHansen est toujours en place.
Mais la réaction du public sera
probablement à la mesure de
la déception. Hier, les joueurs
souhaitaient en bloc le maintien de Henry et de ses
adjoints. « Je n’ai pas pensé à
mon avenir. J’attendrai
quelques semaines avant de
décider quoi que ce soit »,
assure le principal intéressé.
Il est difficile d’envisager sa
reconduction et la NZRU optera sans doute pour un appel à
candidatures courant
novembre. Parmi les candidats possibles : Robbie Deans
(48 ans), entraîneur des Canterbury Crusaders et ancien
entraîneur adjoint lors du
Mondial 2003, et Warren
Gatland (44 ans), ancien
coach de l’Irlande et des Waikato Chiefs, également pressenti par la fédération galloise. – I. B.
Noir
Bleu
Noir
APRÈS UNE NUIT sans sommeil,
hantée par la déception et les regrets,
ils sont arrivés ensemble. Avec des
tenues disparates, certains en short,
les autres en survêt, mais avec une
dignité commune et rare. Ils auraient
préféré être ailleurs, mais ont choisi de
ne pas se dérober aux questions de la
presse néo-zélandaise. Elles expriment les interrogations du public sur
ce cinquième échec d’affilée. Cette
fois, alors qu’on la pensait supérieure,
l’équipe mythique a chuté à l’étage
inférieur : en quarts de finale. En 1999,
après leur déroute face à la France en
demi-finales, les joueurs avaient subi
l’acrimonie des supporters. À leur arrivée à Auckland, ils avaient trouvé sur
le carrousel de l’aérogare leurs
bagages taggués avec l’inscription
« Losers » (« Perdants »).Hier, plutôt
que de déléguer un capitaine et
quelques leaders, tous les joueurs ont
tenu à se présenter. Preuve de leur
esprit de cohésion.
« On est ensemble dans les bons et
mauvais moments, commente Jerry
Collins. On ne peut pas n’être là que
pour empocher les honneurs et les
louanges. Faut assumer aussi quand
on perd. » Tandis que, d’habitude,
leurs apparitions étaient scrupuleusement organisées, hier, chaque joueur
était disponible. Malgré le supplice.
Mils Muliaina, en pleurs, évitait les
regards. Ali Williams installait sa
chaise derrière un poteau. Comme
pour dissimuler son double mètre.
Williams n’a pas à rougir. Samedi, il
fut l’un des plus féroces avants sur le
pré, perturbant au possible l’alignement français. Mais il voudrait se faire
tout petit. « Je suis sous le choc,
mec… On l’est tous. On a mal dormi.
Beaucoup se sont réveillés tôt. Tous
ces sacrifices, ces heures de préparation… C’est dur. C’est dur… Hier, ce
n’était pas notre jour. On s’est donnés
à 200 %. On ne pouvait pas demander
plus aux gars. »
En tant que « senior », a-t-il trouvé les
mots pour réconforter les plus jeunes,
désespérés dans le vestiaire désolé ?
« C’est surtout pour les anciens que
c’est difficile. Pour beaucoup, c’était
le dernier match sous le maillot black.
Un goût d’inachevé. Les jeunes, eux,
auront le temps d’effacer ça. On est
abattus. Faut oublier. Je vais rentrer et
aller à la pêche avec des potes… » Les
yeux rougis, McCaw a lui aussi avoué
son incompréhension : « C’est comme
un mauvais rêve. En 2003, en demifinales face à l’Australie, on était restés sur l’impression de n’avoir rien fait,
rien tenté. Cette fois, les gars ont quitté le terrain en disant qu’ils ne pouvaient pas faire plus. Oui, là, on peut
tous se regarder dans une glace. Nous
sommes tombés contre une sacrée
équipe de France. Même si, jusqu’au
dernier coup de sifflet, je pensais
qu’on allait y arriver. »
Pendant des décennies, dans les pubs
néo-zélandais, on refera mille fois le
match, on ressassera les mêmes questions. Pourquoi ne pas avoir tenté le
drop, par exemple ? « Notre équipe a
toujours eu confiance en sa capacité à
faire du jeu et à faire travailler le ballon, poursuit McCaw, cette fois les
larmes au bord des yeux. Ça nous a
réussi pendant ces quatre dernières
années. On pensait que ça suffisait.
Mais non… » À quelques mètres,
rigide sur sa chaise, se tient le deux iè m e - l i g n e K e i t h R o b i n s o n .
Réponses cordiales mais brèves. Les
mots refusent de sortir. « Je ne sais
pas ce qui s’est passé… Je ne pense
pas qu’ils aient mis plus d’engagement que nous... On s’est donnés...
C’était très physique... Ce n’est pas le
match le plus dur de ma carrière, mais
c’est le plus douloureux. Faut remon-
IAN BORTHWICK
Quel
avenir
pour
Henry ?
Sonnés par le match de la veille,
les All Blacks assument leur échec,
mais ne comprennent toujours pas
les raisons de cette défaite.
CARDIFF –
pour réfléchir sur ce qui vient
de se passer…
– Oui, mais je n’y pense pas. Je vais
essayer de survivre les jours qui viennent, et je sais que ça va être très dur.
Il y a beaucoup de douleur dans notre
équipe. Quelques-uns ont éclaté en
sanglots dans le vestiaire, d’autres
ont réagi différemment, ils prennent
leur temps pour faire leur deuil. Je
pense que ça va être un processus
long et épuisant. On a beaucoup
pleuré dans le vestiaire, et des
hommes néo-zélandais qui pleurent,
ce n’est pas une chose qu’on voit très
souvent. C’est quelque chose de très
puissant, en fait. On a tant donné,
tant sacrifié pour cette Coupe du
monde. Et maintenant, les Français
nous ont mis K.-O. Que reste-t-il
ensuite ? Plus rien. (Sa voix se brise.)
C’est le no man’s land. Il n’y a rien.
(Soupir.) Plus rien… »
27
RUGBY
COUPE DU MONDE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
Quarts de finale
AFRIQUE DUSUD : 37
FIDJI : 20
Les Boks ont le dernier maul
Secoués en seconde période, les Sudafs n’ont pas oublié les fondamentaux pour arracher leur ticket en fin de match.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
Steyn avait opté pour sa face obscure et multiplié les mauvais choix.
« Il faut bien des mauvais jours
pour pouvoir progresser », objectait-il, plongeant les siens dans
l’insécurité – quid de ses dispositions les semaines suivantes ? –
avant les joutes du dernier carré.
Lancés au laser dans la compétition, l’ailier Habana ne semblait
plus à réaction et le demi de mêlée
Du Preez, si princier en poules face
aux Anglais, carburait à l’ordinaire.
Mais, malgré ces désillusions individuelles et ces adversaires en
transe, les Sud-Africains ont réussi
à ne trembler qu’une paire de
minutes. Et si l’opposition ne valait
pas celle des Anglais et des Français
lors du samedi noir de l’hémisphère
Sud, ils savaient se contenter de
leur sort en pensant très fort à leurs
compères australiens et néo-zélandais. Secondé par l’impeccable troisième-ligne Juan Smith, un homme
à poigne a su hier les extirper de ce
mauvais pas : John Smit. En parlant
à ses soldats endoloris sous les
poteaux en attendant la transformation du deuxième essai fidjien,
le capitaine avait apparemment
trouvé les mots pour éteindre
l’incendie qui couvait sous les
le défendre. « Ce serait une folie
pour le rugby sud-africain que de
virer Jake », avait-il plaidé. Hier,
c’est White qui a honoré son capitaine pour sa gestion capitale des
vingt dernières minutes. Pas de
doute, les deux sont unis pour le
meilleur et pour le pire. Hier, les
Boks n’envisageaient toujours pas
le pire. « On ne gagne jamais une
Coupe du monde sans avoir de
crânes. Une grande connivence
unit depuis six ans Smit à son sélectionneur Jake White qui, chez les
moins de 21 ans ou chez les Boks,
n’a jamais dérogé au principe de
faire du talonneur de Durban son
capitaine.
Quand White était fortement
menacé en fin de saison dernière
après des résultats décevants, Smit
était intervenu publiquement pour
matches compliqués », disait
White. « Comme face aux Tonga ,
on a eu un peu de pression (notez le
“un peu”), relativisait le deuxièmeligne Bakkies Botha qui n’avait pas
vu la petite mort en face. Et on s’est
prouvé qu’on pouvait y faire face. »
Tous les Sudistes ne peuvent pas
dire ça.
FRANCK RAMELLA
Soutenus tout au long du match, les Fidjiens quittent
la Coupe du monde émus.
« Que demander de plus ? »
MARSEILLE –
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
ILS ONT PRIS le temps d’aller remercier le Vélodrome pendant de longues
minutes. Face à la tribune Jean-Bouin,
tous les joueurs fidjiens se sont assis
pour rendre leurs applaudissements
aux spectateurs, puis les ont gratifiés
d’un salut final, comme des artistes
quittant la scène. Il y avait de cela pour
eux, les invités surprises des quarts de
finale, l’émotion d’un dénouement.
« Notre stade chez nous est un peu
plus petit, ironisait après coup Mosese
Rauluni, le capitaine, mais c’était
comme si on était à la maison ! »
Au début du match, puis au plus fort de
la remontée fidjienne, en deuxième
mi-temps, des « Fi-dji ! Fi-dji ! » s’élevaient des gradins. « Nous n’avons
pas autant de supporters que les
grandes nations, mais on est heureux
du soutien des spectateurs français, on
les en remercie », appréciait Sisa
Koyamaboile, le numéro 8. « Ce sou-
tien nous a inspirés, comme la victoire
de la France sur la Nouvelle-Zélande la
veille. Même si on n’a pas beaucoup
dormi à cause des célébrations des
supporters français ! », plaisantait
Rauluni. « On n’a pas de regrets sur ce
match. Je pense qu’on aurait pu
gagner, mais je suis fier des gars. Dieu
était avec nous, on tire notre force de
là. Qui aurait pu croire qu’on rivaliserait avec l’Afrique du Sud alors que
tout le monde nous prédisait qu’elle
allait nous battre facilement », appréciait l’ouvreur Seremaia Baï. L’émotion
avait gagné l’intimité du vestiaire, où
plusieurs cadres ont annoncé leur
intention de quitter la sélection.
Comme le vice-capitaine Kele Leawere, et même Mosese Rauluni, lui qui
mène ses troupes avec charisme. « Il y
a eu quelques larmes », révélait Baï. Le
numéro 10 Nicky Little, qui a raté ce
match à cause d’une blessure à un
genou, n’imagine pas s’arrêter là. « Je
ne suis pas vieux ! réagit tout de suite
le recordman de sélections fidjien
(30 ans, 63 capes). Mais cette aventure
est finie. Il y a de la décompression et
de la tristesse. On a passé tellement de
temps ensemble. »
La plupart des joueurs vont rentrer
chez eux en milieu de semaine, où ils
s’attendent à un accueil chaleureux.
« On a entendu dire que toute la
nation s’est réunie derrière nous, ça
nous rend heureux », avouait Koyamaboile. Fiers de leur performance
dans cette Coupe du monde, ils
demandent plus de moyens pour faire
progresser encore le rugby fidjien.
« On ne doit jouer que deux tests internationaux l’année prochaine », se
désespère Rauluni. Les Fidjiens veulent inviter l’équipe de France chez eux
à la fin du printemps prochain. Après
leurs deux matches disputés en Australie, les Bleus prendront-ils le temps
de faire un crochet par la petite île du
Pacifique et rendre hommage à la sensation de « leur » Coupe du monde ?
AURÉLIEN BOUISSET
de notre envoyé spécial
« QUEL EST VOTRE SENTIMENT
après cette victoire ?
– Je suis satisfait du résultat. C’était
un quart de finale de Coupe du
monde, il fallait le gagner. On a inscrit
quatre essais contre deux. On n’a probablement pas joué aussi bien qu’on
le voulait, mais ce qui compte, c’est
de passer un tour de plus. Nous voilà
dans le top 4. Nous n’avons pas eu de
blessé aujourd’hui. Que demander de
plus ? Il nous reste deux semaines et
nous sommes toujours en course pour
gagner la Coupe du monde.
– Pourtant, vous en avez bavé
en seconde mi-temps…
– Oui. Mais les leaders, et notamment notre capitaine John Smit, ont
été remarquables à ce moment-là. Les
choses auraient pu mal tourner, mais
on a vu alors à quel point c’était
important d’avoir des gars qui prennent les bonnes décisions. On me dit
qu’on a eu de la chance de ne pas
encaisser un essai de plus. Mais ce
sont des choses qui arrivent en Coupe
du monde. Samedi, l’Angleterre a
battu l’Australie, la France a battu la
Nouvelle-Zélande. Les numéros 1 et 2
mondiaux sont tombés ! Je préfère
être dans mes chaussettes
aujourd’hui que dans les leurs.
– Avez-vous été surpris par les
éliminations de l’Australie et de
la Nouvelle-Zélande ?
– Oui, comme tout le monde, je crois.
Mais ces résultats prouvent une
chose : on ne se prépare pas à assumer la pression. Certains joueurs ou
certaines équipes la supportent
mieux que d’autres.
– Que pensez-vous de la performance des Fidji et des autres
îles du Pacifique ?
– Ce qui est clair, c’est qu’ils possèdent de grands joueurs. Mais ces pays
ont besoin de participer à de grandes
compétitions. Ça leur permettrait de
Les Anglais sont toujours les champions du monde
« CELA AURAIT ÉTÉ une tragédie pour la
Coupe du monde si la France avait perdu,
même si on savait que la Nouvelle-Zélande
était l’équipe la plus forte au départ. Et ce
même si je trouve qu’elle a eu un peu de chance
de s’en sortir face à la Nouvelle-Zélande. Elle a
bénéficié d’un arbitrage sympathique. Il y avait
un en-avant sur la passe entre Traille et Michalak pour l’essai de Jauzion. Et, pendant les
vingt-cinq minutes où ils sont restés dans le
camp français et où ils avançaient, les All
Blacks n’ont pas bénéficié d’une pénalité. C’est
étonnant qu’un Français n’ait pas fait une seule
faute. Mais les Français ont mérité leur victoire.
Ils ont exercé du numéro 1 au numéro 15, pendant tout le match, une formidable pression. Ils
ont tenu la mêlée néo-zélandaise, qui peut être
considérée comme la meilleure au monde. La
première ligne a été extraordinaire et a permis
à son pack de ne pas être déstabilisé. Sur les
impacts, les plaquages, en défense, sur les
“ turnover ”, les Français ont
été très performants. Le coaching, avec les rentrées de
Szarzewski, Chabal, Michalak,
a été payant.
Pour moi, l’élimination de
l’Australie n’est pas vraiment
une surprise. Voilà plus de
quatre ans que les Australiens
s’en sortent avec une première
ligne qui est faible et trichent
sur certaines phases. Les
arbitres les ont longtemps protégés. Alors qu’ils s’arrangeaient toujours pour ne pas
subir la domination de leurs
adversaires, ce sont ces derniers qui étaient
pénalisés. Là, ils ont subi face aux Anglais, qui,
eux aussi, ont mérité leur qualification.
Au sujet des arbitres, je regrette que les quatre
quarts de finale aient été dirigés par des
arbitres de l’hémisphère Nord.
Ils laissent moins jouer que
leurs collègues du Sud les
phases de récupération dans les
rucks et autour.
En tout cas, ce n’est pas ce qui a
gêné les Springboks face aux
Fidjiens, qui ont été merveilleux
dans la conduite de leur match
et qui ont eu la capacité de marquer deux essais alors qu’ils
jouaient à quatorze. Les SudAfricains s’en sortent pas mal.
Ils ont été timides, craintifs,
sans accélération, comme s’ils
ne voulaient pas faire d’erreurs.
Et les leaders de l’équipe n’ont pas rempli leur
rôle, n’ont pas pris leurs responsabilités dans
les moments faibles. C’est inquiétant pour
l’Afrique du Sud, mais cela leur servira également d’avertissement.
Quant aux Français, je les crois capables d’aller
en finale. L’Angleterre est très forte en première ligne. Mais, derrière, elle n’a pas grandchose. Je crains que les Anglais aient joué leur
finale contre les Australiens. Alors que j’ai
l’impression que les Français ne sont pas dans
cette configuration. Après le match, j’ai aperçu
les Français en rond, avec Jauzion qui leur parlait. Il devait leur dire que le quart était passé et
qu’il y avait une demi-finale avant la finale et,
donc, qu’il ne fallait pas précipiter les choses. Il
devait leur rappeler qu’ils ne sont pas les champions parce qu’ils ont battu les All Blacks, mais
que les champions du monde, c’étaient toujours les Anglais. »
(*) Nick Mallett, cinquante ans, nouveau sélectionneur du quinze d’Italie, depuis le 3 octobre, a été
entraîneur de l’Afrique du Sud (1998-2000), du Stade
Français (2002-2004) et directeur sportif de la Western Province (2005-2007).
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
de s’entraîner ensemble sur une longue période. Ensemble, ils pourraient
faire très mal : si l’on regroupait les
avants du Tonga, la défense des
Samoa et les attaquants fidjiens, on
aurait une équipe de très haut
niveau. » – V. C.
s’aguerrir et de progresser. Pour moi,
il n’y a pas de doute : si l’Argentine est
aussi forte aujourd’hui, c’est parce
que ses joueurs bénéficient des structures des clubs français. Si les Samoa,
les Tonga ou les Fidji ont progressé,
c’est parce qu’ils ont enfin eu le temps
AFRIQUE DU SUD - FIDJI : 37-20 (13-3)
####$$
Évolution du score : 3-0, 8-0, 8-3, 13-3, mi-temps,
13-6, 20-6, 20-13, 20-20, 23-20, 30-20, 37-20.
Montgomery
5,5
Pietersen
J. Fourie
Steyn
Habana
6
6
3,5
5
Bu. James
F. du Preez
6
5
J. Smith
Rossouw
7,5
S. Burger
5,5
5
Matfield
Ba. Botha
6
6
AFRIQUE
DU SUD
J. Du Plessis
Smit (cap.)
Du Randt
5,5
7
6
Dewes
Koto
Qiodravu
4
3,5
4
Leawere
Rawaqa
5
5
Naevo
Koyamaibole
5
7
G Entraîneur :
J. White.
FIDJI
Qera
5,5
Rauluni (cap.)
7,5
G Stade-Vélodrome,
Marseille.
G Temps beau.
G Pelouse moyenne.
G 55 943.
G Arbitre :
M. Lewis (IRL).
G Entraîneur :
I. Tabua.
Carton jaune. –
Rabeni (51e).
Bai
6
Delasau
Rabeni
Ratuvou
Bobo
7
5,5
5
5,5
Ligairi
5,5
LES POINTS
AFRIQUE DU SUD : 5 E, J. Fourie (13e), Smit (36e), Pietersen (51e), J. Smith
(70e), Bu. James (80e) ; 3 T, Montgomery (52e, 71e, 80e) ; 2 B, Steyn (8e),
Montgomery (63e).
FIDJI : 2 E, Delasau (57e), Bobo (59e) ; 2 T (57e, 60e) ; 2 B (26e, 44e), Bai.
Remplacements. – Afrique du Sud : 50e : Rossouw par VAN HEERDEN ;
53e : Du Randt par STEENKAMP ; 75e : Ba. Botha par MULLER. Fidji : 55e :
Qiodravu par RAIlLOMO ; 64e : Ratuvou par LOVOBALAVU ; 71e : Koto par
GADOLO et Qera par RATUVA ; 73e : Leawere par LEWARAVU.
Remplacement temporaire. - Afrique du Sud : 53e-58e : Ba. Botha par
MULLER.
MARSEILLE. – À l’image de
leur ailier Sireli Bobo (sur
lequel plonge ici Fourie),
les Fidjiens ont longtemps
et joliment couru vers la
gloire hier. Hélas ! pour
eux, sans réussite au bout
du compte.
(Photo Richard Martin)
Jannie
en plein
rêve
L’AUTRE DIMANCHE, le docteur
Jannie Du Plessis effectuait une césarienne à l’hôpital public de Bloemfontein. Hier, c’était un joueur de la Coupe
de monde appelé à défier les Fidjiens
pour sa troisième sélection avec
l’Afrique du Sud. À court de pilier droit
après la blessure de B.J. Botha face aux
États-Unis lors du dernier match de
poule, Jake White l’avait aussitôt
convoqué. Ne voulant prendre aucun
risque avec C.J. Van der Linde (l’autre
pilier droit, touché dans la semaine au
genou), il l’a titularisé hier après trois
jours de présence en France. Une
incroyable odyssée que le jeune docteur débonnaire prenait avec ravissement. « Après la césarienne survenue
très tard dans la nuit, mon portable
avait sonné et je me demandais qui
pouvait me déranger. Et c’était Jake !
Quelle excitation !… »
Au moment où il débarqua à Marseille,
le plus étrange est que son frère, Bismark, talonneur chez les Boks, a failli
effectuer le voyage inverse à la suite
d’une douleur au dos. Mais l’histoire
est restée belle pour tout le monde.
« Quand je pense qu’on avait pensé,
avec mes parents, à faire venir Jannie
en lui trouvant des billets pour la demifinale », se marrait Bismark. Finalement aux premières loges, Jannie avait
pu voir de près les quarts de finale. « Et
ça allait vite dans ce match ! Heureusement, je suis jeune et plein d’énergie
et j’ai pu m’adapter. Mais là, franchement, je suis mort ! » – F. Ra.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Sortis, les artistes !
JACK WHITE, l’entraîneur sud-africain, ne voulait pas voir plus loin que la qualification en demies.
Bleu
Rouge
Laminés, les Fidjiens allaient passer
les derniers instants du match scotchés à cinq mètres de la ligne. Le
grand mérite des Springboks avait
donc été de garder leurs nerfs dans
un contexte très opportun pour la
panique. Plongés dans un scénario
irrationnel en plein week-end à sur-
Jaune
Bleu
Jaune
En pensant très fort
à leurs compères
australiens
et néo-zélandais
Noir
Noir
AVEC 13-3 À LA MI-TEMPS,
score figé dans la légende de Cardiff, il faut désormais se dire que
tous les ingrédients de la grande
embrouille sont réunis pour les
favoris. Plus haut dans la surprise,
plus fort dans l’ébahissement, plus
inconcevable encore dans le scénario, c’est le tourbillon blanc des Fidji
qui aurait pu emporter hier le dernier cador des Tri Nations.
L’« instant Fidji » a démarré hier à
la 57e minute. Un clic d’îliens subitement désinhibés a suffi pour
amorcer une courte, mais très
intense séquence de grande frayeur
pour les derniers dinosaures du
Grand Sud encore en vie dans ce
Mondial. Préférant l’esbroufe
téméraire, les Fidjiens l’ont démarrée à quatorze après le carton jaune
de Rabeni pour un plaquage dangereux. Tapant du pied pour lui-même
d’une longue frappe linéaire à quarante mètres de l’en-but, l’ailier
Delasau sprinta pour aplatir (57e).
Deux minutes plus tard, au terme
d’une percée rageuse made in Suva
de plus de cinquante mètres, Bobo
plantait un autre essai sous les
grondements d’un Stade-Vélodrome de plus en plus gourmand.
Menée 20-6, la bande des voltigeurs était revenue à 20-20 à la
commande.
Quelques minutes plus tard, il avait
fallu un plaquage a la muerte du
Sud-Africain Pietersen, secondé
par Bakkies Botha, pour repousser
dans l’en-but un Rawaqa lancé
pour donner aux siens un sidérant
avantage (68e). Démarrant dans
l’à-peu-près avec un Montgomery
inefficace en buteur et un Steyn
batifolant dangereusement, les
Sud-Africains avaient un pied dans
le précipice et le front ourlé de
froide sueur. Heureusement, il leur
restait le maul. C’est par un groupé
pénétrant conclu par Smit qu’ils
avaient converti au forceps leur
supériorité en fin de première mitemps. C’est à l’identique qu’ils
reprenaient l’avantage à dix
minutes de la fin, portant Smith
derrière la ligne.
prises, il leur aurait été facile de
céder à l’égarement. Pour une fois,
Casque blond Burger semblait réticent à partir dans de grandes chevauchées. Celui que certains suiveurs sud-africains trouvent « déjà
fatigué dès qu’il entre sur le terrain » (le vénérable pilier Os Du
Randt) n’avait pas toujours eu la
vivacité requise. Magique ou
pathétique, la petite merveille
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
2007
RUGBY
England keep it simple
Everyday, from September 7th to October 20th, read a selection of the best articles from English-speaking newspapers
in L’Équipe.
WORLD CUP
Chaque jour, du 7 septembre au 20 octobre, retrouvez une
sélection des meilleurs articles de la presse anglophone en
version originale dans L’Équipe.
With
England’s coach Brian Ashton has been heavily criticised but had the last laugh Saturday when he masterminded a brilliant victory.
NO ONE EVER christened rugby the beautiful game, but it can be a beautifully simple
one. Get your best players on the field and
take on the opposition where it hurts most.
These last four years England have so often
been unable to do the former, they were
denied the ability to do the latter. “ It was
tense, Test match rugby, see-saw with all
sorts of turnovers, but that’s the game ”,
the 2003 captain, Martin Johnson, said
after Saturday’s game.
It was a surprise the great man’s successors
in the white jersey got through, given the
capitulation against South Africa early in
the pool stage, and it will be another week
before we know precisely the extent of the
recovery. But the English patient is, if not
quite bounding along, then walking with a
injuries to, among others, Jonny Wilkinson,
Richard Hill and Phil Vickery – the men who
might reasonably have been expected to
take up the departed Johnson’s mantle.
It ended with Brian Ashton being parachuted in at the start of this year. Ashton, a
champion of the free spirit when he wasn’t
in charge of a national team, took a good
look at James Haskell, Nick Abendanon,
Danny Cipriani, Toby Flood, Shane Geraghty and others before this World Cup and left
them all at home (Flood came out as a
replacement). Time will tell if that has served the long game well. In the short term a
semi-final beckons for the 13 thirty somethings in the squad.
There will be much lauding of yeoman qualities. The Australian backs looked many
spring in the step and, of course, with that
little gold pot still held firmly in one hand.
Rewind to 2004 and the scene was anything but simple. Glorying in their status as
world champions, England needed a wind
of change but stumbled into a fog of stagnation. Sir Clive Woodward quit Twickenham complaining his best-laid plans were
getting the bum’s rush from the top clubs,
and Andy Robinson underwent a four-hour
interview to assume the head coach’s role.
Either Francis Baron, the chief executive of
the Rugby Football Union, was unsure of
Robinson’s credentials, or Robinson had so
much to “ wow ” the union with, they did
not want to stop listening.
Whatever the case, the Robinson regime
was fatally undermined by retirements and
The Independent
(London, England)
From England
times the more talented in open play but
their forwards were brutally shut down in
the tight. “ When we were on their line
after 50 minutes we looked in their eyes
and knew we had them ”, said the No 8,
Nick Easter.
And it is right to celebrate, if only out of kinship with the dozens of thousands of good
folk who travelled to Marseilles. They have
suffered many defeats and some awful rugby since 2003 yet remain happy to associate with the red rose. Life through a
macro lens is more complicated. When the
clubs are chasing trophy upon trophy in a
ridiculously congested season, do they rate
England’s performance as overarchingly
important ? Some of them demonstrate an
anti-England feeling.
It is nothing orchestrated in most cases ;
perhaps no more than a coach who doesn’t
like his player coming back from international duty injured or with a head full of different tactics. Leicester, with their bulging
coffers, like to inform their shareholders of
where the RFU is going wrong. English
players turning up alongside numerous
foreigners each Premiership working day
may be forgiven for getting the wrong
impression : club good, country bad.
Now, after much negotiation marked by
savage sledging of each side by the other,
there is an eight-year deal on the table between the RFU and the clubs. It will let the
players know when they are to go training
with England and who will sign them off
when they are injured. Whether or not the
All Blacks grieve
in their own way
61-year-old Ashton continues after the
World Cup, thought must go into whether it
is better to nurture future England coaches
in the hothouse of the clubs, or the cooler
environment running RFU age group and
academy teams.
Jim Mallinder, who had looked after the
Under-21 s and Saxons, is back in the club
game at Northampton. There may be room
alongside the RFU’s elite rugby director
Rob Andrew for a heavy-hitting team
manager ; a Johnson or a Dean Richards.
Maybe the bad days really are at an end.
One thing’s for sure. No amount of small
print will ever cater for a player’s heart and
soul. For now, good old England have prevailed again. By keeping it simple.
HUGH GODWIN
Bitter farewell
for Gregan, Larkham
I JOHANNESBURG (« The Sunday
Independent »). – Australia’s World Cup
quarterfinal loss to England on Saturday marked a
sad ending to the careers of the Wallabies’ two
longest serving players, George Gregan and
Stephen Larkham. The pair had announced before
the tournament they were retiring from
international rugby after the World Cup but could
not have imagined a more bitter farewell. Gregan,
who is the world’s most capped player with
139 caps, played well below the form that had
once made him the best scrumhalf in the world
while Larkham did not even make it onto the
field. Gregan and Larkham have been in the
Wallaby team for over a decade, the cornerstone
of a golden era in Australian rugby. « I think that
Stephen and George have given so much, not just
to Australian rugby, but to world rugby »,
Australia captain Stirling Mortlock said.
New Zealand has been here before ;
former players give their advice.
French flair
vs the haka
MARSEILLES. – English coach Brian Ashton and flyhalf Jonny Wilkinson can congratulate at the end of the game, last saturday :
the Australian backs looked many times the more talented in open play but their forwards were brutally shut down in the tight.
(Photo Richard Martin)
England leave Aussies reeling
Rugby’s sleeping giants arise
Using old fashioned guts, an underestimated England emerges from the wilderness.
Professional clubs in the « home » nations are training big rivals for the RWC.
IT WAS REPORTED last week that Australia’s
new director of rugby, Pat Howard, is looking to
recruit young South Africans for the next generation of Wallabies and, after Saturday’s shock
result, you can now safely assume that he is very
much in the market for prime beef : props, hookers,
locks - anybody who can scrum.
The Wobblies pack has been in trouble for some
time – just about since the last World Cup in fact,
when only Andre Watson’s curious scrumming
interpretations kept them in contention in the
final – but few had predicted that they would flop
so spectacularly against an England team that was
supposed to be a spent force.
England, who downed the Wallabies in that 2003
final in extra-time and – and in the 1995 quarterfinal, both with drop goals – handled the high
stakes better and came home from 10-6 down at
half-time to advance to next weekend’s semi-final
against France in Paris. England, with Jonny Wilkinson setting a new World Cup points-scoring
Sunday Tribune
(Greyville, South Africa)
From South Africa
career record, had the Australians under continual
pressure for most of the game, with the Wallabies
rarely able to initiate any flow against the tenacious Englishmen. Shattered coach John Connolly
made no excuses for his team’s inability to win suf-
ficient possession to feed their world class backline. Mortlock, looking positively shaken, said his
change room was a scene of utter dejection. He
said that one thing that had been discussed by the
team was their disappointment at not having
given Wallaby greats Stephen Larkham and
George Gregan a fitting farewell. « After what
they have given not just Australian, but world rugby, for us to bow out in the quarter-finals is very
sad », the captain said.
England captain Phil Vickery put his team’s victory
down to « old fashioned guts ». « We pushed ourselves to limits we had not previously reached in
this World Cup », Vickery said. Coach Brian Ashton looked more relieved than jubilant, more drained by the pressure of the game that ecstatic. The
final emphatic word must go to Vickery. « I am
happy also for you guys, Vickery said, gesturing to
the press. Maybe now you won’t write so
much crap. »
MIKE GREENAWAY
THE OLD ORDER is changing. The quarter finals
of the Rugby World Cup included only two of the
four home unions and, for the first time in the professional era, two of what used to be described
with some condescension as « developing »
unions : Argentina and Fiji. The neutral will say,
quite rightly, that this is good for global rugby and
will emphasize how wrong the game’s administrators are to suggest that the next World Cup, in New
Zealand in 2011, should involve no more than sixteen countries rather than the present twenty.
But there is also a passing of the baton from rugby’s haves to the have-nots. The economies of
Argentina and Fiji are poor, which should leave the
wealthier northern hemisphere with all the advantages. But a combination of circumstances has
contributed significantly to the change : the
mediocre playing standards achieved in much of
the Six Nations Championship, the introduction by
the International Rugby Board of new competitions in the Pacific and the growth of an outstan-
The Fiji Times
(Suva, Fiji)
From Fiji
ding generation of players in Argentina. Ironically,
too, Europe has cherished this viper in her bosom.
All but six of the Argentina squad play for clubs in
England, France, Ireland and Italy and sixteen of
the Fiji squad play in France, England and Italy. So
they benefit from the commercial clout of Europe
and advance their playing standards, at the
expense, it must be said, of home-produced talent.
« Wales and Ireland will suffer economically from
their failure to reach the last eight, but that doesn’t
concern us », Agustin Pichot, the Argentina captain, said. It grates with Pichot that no way has
been found to integrate his country with either of
the leading international competitions the Six
Nations in the northern hemisphere or the TriNations Series in the south. « It’s a good generation of players who have been together for eight to
ten years, Mario Ledesma, the veteran Argentina
hooker, who plays for Clermont-Auvergne, said.
We have played professional rugby, we are able to
do things we don’t do in Argentina and we are very
united. There’s a strong friendship between each
other and it shows on the field. »
DAVID HANDS
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www.courrierinternational.com
Photo Rémy Deluze / L’Équipe TV
Du 7 septembre au 20 octobre
Laurent Bénézech + Olivier Magne = 105 sélections
au service de L’Équipe TV
Retrouvez toutes leurs analyses et commentaires sur les temps forts de l’événement rugby 2007.
Les experts de l’info sportive sont sur
Disponible sur
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, le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
I CARDIFF (« Wales On Sunday »). – The Welsh
Rugby Union must go foreign in their search for
Gareth Jenkins’successor and it must be a Kiwi, as
New Zealand rugby boasts the best structure.
Welsh rugby’s conveyer belt was once the envy of
the world but now the New Zealand system is the
rugby production line we should all duplicate.
Their structure, right from the first time a lad
laces up his rugby boots, is all about producing a
player fit to star for the All Blacks. A foreign
coach would have no issues with Welsh rugby, no
favouritism or no friends to protect or enemies to
ignore. They’d have no excuse not to be ruthless.
Bleu
Rouge
Kiwi must coach Wales
Jaune
Bleu
Jaune
I AUCKLAND (« The New Zealand Herald »).
– A first hint that all might not go according to
the accepted script for the All Blacks came during
the buildup to Saturday’s World Cup quarter-final
against France. By losing the toss for the choice
of uniform New Zealand played in a silver strip,
passably stylish but undoubtedly lacking the raw
menace of the traditional black uniform.
The second came during the haka, the pre-match
war dance, when the French stood on the halfway
line within centimetres of the gesticulating and
grimacing New Zealanders. « We talked about it
(the haka) three days ago », France captain
Raphael Ibanez told a news conference. « It was
not a provocation but we wanted to show them
that we are proud. »
Noir
Noir
Hammett’s at the 2003 World Cup
THE ALL BLACKS will be « absoluteand agrees the pool games were not
ly gutted » and some of the players
as rigorous as they could have been.
may never get over this loss to France.
Former All Black and 2003 World Cup
« They’ve got to get back on the
selector, Kieran Crowley, said the
horse. The longer you dwell on it, the
players will deal with the loss as indiworse it gets », Hewett said. He said it
viduals. « You’ve got to hold your
is something that never leaves you as
head up high. They gave it their best
a player but unfortunately in New
shot on the day but they weren’t good
Zealand when a team has a bad day,
enough », Croweveryone knows
ley said. The All
about it. Former All
The
New
Zealand
Herald
Blacks will « get (Auckland, New Zealand)
Black Mark « Bull »
the knives chuAllen said some of
cked at them »,
the current All
but the people
Blacks have been
who knows the
there before.
game will be for« Perhaps you
giving, he said.
don’t get over it.
All of us in life have
Crowley said
things that stump
some people will
us », Allen said.
blame the referee
It’s not just a game
for the sin binning
for the players, he
of Luke McAlister
said. « They’ve put
and the possible
From
New
Zealand
four years of their
French forward
life and longer into
pass but that’s all
this. It’s hugely disappointing.
part of the game. He said the pain will
They’re not just going to wake up and
be with some of the players and
find it’s all gone, it’s going to hang
coaches for the rest of their lives.
around and they’ve just got to learn to
« The bottom line is when you wake
live with it », Allen said.
up the next morning, you’re not in the
semi-final », Crowley said.
Former All Black Bernie McCahill said
the team should return home as
Former All Black Mark Hammett was
heroes. « They should, they’ve done
in the team at the 2003 World Cup
extremely well over the last four
and said Richie McCaw and the rest of
years. They’ve given us plenty of highthe side will be feeling « pretty empty ». « They will keep going. How the
lights », McCahill said. He said the
guys will deal with grief is no different
result had nothing to do with the refeto how other people deal with grief,
ree. « The French played their final
whether it’s a split marriage or a
and we played a quarter final and
death in the family », Hammett said.
mentally, that’s huge », McCahill
He said the lack of strong opposition
said. The All Blacks should head to the
in the pool stage has taken it’s toll on
beach, play a round of golf or go
the All Blacks. « They got used to
fishing, he said. « Think about life and
being ruthless in terms of converting
what’s important and just get on with
territory into points », Hammett said.
things. »
Dave Hewett was a teammate of
EDWARD GAY
29
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ARGENTINE : 19
2007
ÉCOSSE : 13
RUGBY
Les Pumas par étouffement
Quarts de finale
COUPE DU MONDE
Comme prévu, les Argentins joueront leur première demi-finale contre l’Afrique du Sud. Mais ils devront vite retrouver de la fraîcheur.
LES PUMAS joueront pour la première fois de
leur histoire une demi-finale de Coupe du
monde, c’est historique et c’est à juste raison
tout ce qui leur importe. Affamés de reconnaissance internationale, ils seront donc la deuxième équipe de l’hémisphère Sud, géographiquement, ou la troisième de l’hémisphère Nord,
si on se réfère à l’endroit où ils pratiquent leur
rugby. L’éventuel débat est ouvert.
Ils ont gagné le droit de défier les Springboks
dimanche prochain au terme du quart de finale
de loin le plus médiocre du week-end, constellé
de fautes grossières, primaires, surtout de la
part de leurs adversaires.
Ils ont failli le perdre lors des trois dernières
minutes, pris à la gorge par des Écossais jouant
leurs dernières cartouches de manière désespérée, étant à deux doigts de payer quelques
péchés : celui de ne pas avoir converti leur
domination territoriale en points et surtout
celui de ne pas s’être montrés aussi dynamiques et ambitieux dans le jeu que lors des
rencontres précédentes. « On aurait dû attaquer plus tôt », regrettait ainsi Dan Parks. Du
coup, ils durent batailler l’angoisse au ventre
lors des dix-sept minutes qui suivirent l’essai de
Cusiter (63e), concluant la seule action bien
conduite du match par les Écossais.
Ils n’ont bien sûr que faire des commentaires
sur l’esthétique qui peuvent éventuellement
accompagner ce match. Il arrive parfois que le
dessert s’avère le plus indigeste. C’était donc le
cas hier, et TF 1 n’a pas dû battre son record
d’audience au fil des minutes. Face à une
équipe d’Écosse pleine de bonnes intentions
mais très faible dans la réalisation, ils ont vaincu par étouffement plus que par des coups de
griffe puissants, semblant largement en retrait
par rapport à leur performance précédente
contre l’Irlande. Ils se contentèrent en effet
d’un excellent jeu au pied, d’une mêlée souveraine et des nombreux cadeaux offerts par leurs
adversaires pour bâtir petit à petit le score, un
but par-ci, un drop par-là, un essai en contre en
passant.
HENRI BRU
ARGENTINE - ÉCOSSE : 19-13 (13-6)
##$$$$
Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 13-3, 13-6, mi-temps, 16-6, 19-6, 19-13.
Borges
6
Corleto
6,5
M. Contepomi
F. Contepomi
5,5
6
Agulla
6
(o) Hernandez
(m) Pichot
6,5
(cap.), 6
J. Fernandez
Longo
Ostiglia
Lobbe
7
6,5
6,5
Albacete
I. Fernandez Lobbe
6
5,5
Scelzo
Ledesma
Roncero
5,5
6
6
Kerr
5
Ford
5,5
Hines
6
Ja. White
(cap.), 5
E. Murray
5
Hamilton
5,5
S. Taylor
5,5
(m) Blair
5
C. Paterson
6
G Stade de France.
G Temps doux.
G Pelouse en bon
état.
G 76 866.
G Arbitre : M. Jutge
(FRA).
ARGENTINE
G Entraîneur :
M. Loffreda.
ÉCOSSE
G Entraîneur :
F. Hadden.
Hogg
5
(o) Parks
6
Dewey
Webster
5
5
R. Lamont
4,5
S. Lamont
5
LES POINTS
ARGENTINE : 1 E, Longo (33e) ; 3 B (23e, 29e, 43e) ; 1 T (33e) F. Contepomi ;
1 D, Hernandez (54e).
ÉCOSSE : 1 E, Cusiter (63e) ; 2 B, Parks (17e), C. Paterson (38e) ; 1 T,
C. Paterson (64e).
Remplacements. – Argentine : 51 e : I. Fernandez Lobbe par
ALVAREZ KAIRELIS ; 55e : Ostiglia par LEGUIZAMON ; 57e : Scelzo par
HASAN ; 67e : M. Contepomi par SENILLOSA. Écosse : 41e : Dewey par
HENDERSON (note : 5,5) ; 57e : Kerr par Cr. SMITH, Hamilton par MACLEOD,
Hogg par BROWN et Blair par CUSITER ; 68e : Ford par S. LAWSON et
R. Lamont par SOUTHWELL.
LE CHIFFRE
46 LA PHRASE
C’est le nombre de points
encaissés par les Argentins depuis le
début de la compétition. Ce qui en fait la
meilleure défense des quatre demi-finalistes, devant la France (55), l'Afrique du
Sud (67) et l'Angleterre (98).
« On a fait un bon
match. On s’est
certainement un
peu précipité sur
certaines occasions et, pourtant,
on y a cru jusqu’au bout. » Frank
Ha dd e n , sé le c t ion n e u r d e
l’Écosse.
À la botte
d’Hernandez
Par la variété de son jeu au pied, l’ouvreur argentin a réussi
à maintenir les Écossais dans leur camp.
JUAN MARTIN HERNANDEZ
aurait pu connaître la même destinée que son oncle Patricio, stagiaire
pr of es s i on n el d e foo t b a ll à
River Plate. Hier soir, si l’Argentine
est allée de l’avant, elle le doit en
effet essentiellement au pied de son
demi d’ouverture, très précis, que ce
soit dans le champ profond, en diagonale, par-dessus la défense, mais
aussi et surtout en chandelles (6) en
première période.
On le savait magicien, adroit de ses
mains, et c’est avec son pied droit,
même s’il marqua un drop du gauche
(55e), qu’il illustra le mieux ses qualités. Pas spectaculaire mais tellement
efficace pour les Pumas qui, par la
variété de ses interventions au pied,
ont retrouvé le souffle pour conserver un succès qui aurait très bien pu
leur échapper. Car c’est bien Hernandez qui permit aux Pumas de remporter la bataille de l’occupation du
terrain (59 % contre 41 %).
Pendant l’hymne argentin Libertad,
le Parisien n’a pas levé la tête. Le
regard fixé sur la pointe de ses pieds,
cramponné à Agustin Pichot, on ne
sait s’il a pleuré. Mais il est resté
muet. Puis, sur son premier ballon, il
tapa le drop des trente mètres. Plus
rapidement qu’il ne l’avait fait lors
du match d’ouverture contre
l’équipe de France où, en deux
minutes (2e et 4e), il avait manqué les
poteaux. Et, comme contre la France,
il joua contre nature pour occuper le
terrain adverse.
Dans ce rugby économique, il fut parfaitement utile et fit tourner en bourrique les frères Lamont, Rory et Sean,
qui ne savaient où donner de la tête.
Et s’il utilisa le jeu de passes, ce n’est
qu’à doses homéopathiques (11)
puisqu’il fallut attendre le milieu de
la seconde période pour le voir
adresser un ballon vers le large à
Felipe Contepomi. Tout au moins
une passe classique car, jusqu’alors,
il avait été plutôt réservé en retrouvant souvent Gonzalo Longo en soutien rapproché dans l’axe. Les statistiques sont d’ailleurs éloquentes. Sur
vingt-cinq ballons touchés en quarante minutes, il utilisa seize fois son
pied droit. Parfois avec magie dans le
dos de l’adversaire, parfois avec
moins de délicatesse par un abus de
chandelles pour tester l’organisation
écossaise à la réception.
En seconde période, Hernandez toucha moins de ballons et la proportion
de ceux joués au pied fut moindre,
douze contre seize en première mitemps. Mais bien plus précieux. Son
équipe subissant la pression écossaise pendant vingt bonnes minutes,
c’est lui qui lui donna de l’air. À
chaque fois en reportant le jeu dans
les dix mètres adverses. Et ainsi fit-il
sans doute gagner les Pumas.
SERGE TYNELSKI
LUNDI 8 OCTOBRE 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
G Agustin PICHOT (demi de mêlée
et capitaine de l’Argentine) : « Nous
sommes très fatigués et nous sommes
bien contents d’être qualifiés pour la
demi-finale. Les Écossais ont très bien
joué et nous ne les avons donc pas
sous-estimés. Ils ont joué avec beaucoup de fierté, beaucoup de passion.
J’ai énormément de respect pour les
Écossais. Mais nous savions qu’ils
étaient très puissants et seraient difficile à battre. »
G Frank HADDEN (entraîneur de
l’Écosse) : « Avant toute chose, je voudrais féliciter les Argentins. C’est une
équipe mature, très difficile à manœuvrer. Nous, on a fait un bon match, on
s’est certainement un peu précipités
sur certaines occasions et, pourtant,
on y a cru jusqu’au bout. Je suis persuadé que les plus jeunes ont appris beaucoup de choses après un match comme
ça et que tout ça nous servira à l’heure
du Tournoi des Six Nations. »
G Jason WHITE (troisième-ligne et
capitaine de l’Écosse) : « Tout le
monde est très déçu dans le vestiaire.
On savait qu’on avait les moyens de
battre cette équipe d’Argentine. Mais
un peu trop d’erreurs, en première mitemps en particulier, nous ont empêchés de saisir notre chance. »
De cela, les supporters des Pumas n’avaient
cure, se réjouissant de l’essai de Longo contrant
un dégagement de Parks (33e), une transformation et trois buts du docteur Contepomi, et un
drop du magicien Hernandez, semblant hésiter
entre le désir de jouer en liberté et l’ardente
obligation de respecter les consignes.
L’Écosse aura eu la relative satisfaction d’être la
dernière représentante des Celtes dans la compétition. Elle ne retrouvera pas de sitôt une
occasion pareille d’accéder à une demifinale…
Bleu
Pichot : « Nous
ne les avons pas
sous-estimés »
En effet, le Stade de France aurait pu faire pendant la première heure des économies sur sa
note d’électricité, en éteignant les lampions, les
chandelles montant haut dans le ciel suffisant à
fournir les lueurs nécessaires. Entre une équipe
argentine supérieure dans la conquête de la
balle, dans l’occupation du terrain, dans
l’impact physique, mais bien décidée à ne pas
sortir de la stratégie qu’elle s’est fixée depuis le
début de la compétition et une formation écossaise condamnée à alterner entre la relance suicidaire et le coup de pied loterie, on ne pouvait
pas dire que le public en avait eu pour son
argent, surtout celui qui avait payé le prix fort il
y a des mois de cela en comptant voir l’équipe
de France dans l’enceinte de Saint-Denis.
Jaune
Rouge
Jaune
ILS ONT DIT
Trente-six chandelles
Noir
Bleu
Noir
I GAITAN AU STADE DE FRANCE.
– Martin Gaitan, le centre argentin,
victime d’un malaise cardiaque juste
avant la Coupe du monde, était à Paris
hier soir. Il a assisté en compagnie de
son père et de son amie à ArgentineEcosse. Le « Negro » (son surnom)
avait promis à ses coéquipiers qu’il
viendrait les supporter avant la fin du
Mondial. Hier, comme avant chaque
match, les Pumas se sont entraînés
avec un tee-shirt noir sur lequel on
pouvait lire « Blackie », le surnom de
Gaitan en anglais. – A. Ju.
STADE
DE FRANCE. –
Le deuxième-ligne
écossais
James Hamilton
vient affronter
la défense
argentine, dressée
par Juan Martin
Hernandez (no 10)
et Patricio
Albacete (casqué).
L’Écosse
ne passera
qu’une fois.
Ce sera
insuffisant.
(Photo Pierre Lahalle)
Les Argentins retrouveront avec plaisir
dimanche prochain un statut d’outsider qui leur
va parfaitement, les libère de l’obligation
d’imposer le rythme du match. Pour envisager
de passer l’obstacle sud-africain, ils devront
retrouver le supplément de combativité,
d’ardeur, de volonté qui leur avait valu de venir
à bout de l’équipe de France et de celle
d’Irlande. Leur tactique minimaliste risque de
ne pas suffire contre les Boks, d’autant que les
vidéos fonctionnent à plein.
30
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
La confiance
au cœur de l’esprit sportif
Parce qu’ils assurent depuis toujours le bon déroulement du jeu
sur tous les terrains dans le respect
mutuel,
Parce qu’ils sont les garants
des règles et de l’esprit du jeu,
Parce qu’ils mettent leur sens
des responsabilités au service de tous,
Parce qu’ils écoutent, rassurent et favorisent le dépassement de soi,
Parce que leur présence génère le climat de confiance nécessaire
à la performance
de chacun,
Tangara - Photo : Govin Sorel
Bleu
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Noir
Jaune
Rouge
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Bleu
Rouge
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Jaune
Bleu
Jaune
Partenaire des arbitres
Noir
Noir
Parce que les valeurs du sport
résonnent avec les nôtres,
La Poste a choisi de devenir
partenaire des arbitres.