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RELIGIOUS FREEDOM REPORT 2016
Spain
Area
Population
Political system
505,988 km²
46,449,565
Democracy
Major Languages
Spanish, Aragonese, Astur-Leonese, Basque, Catalan,
Galician, Occitan ,
Cadre juridique de la liberté religieuse et son application effective
La liberté religieuse en Espagne est protégée par l'article 16 de la Constitution de 1978. Les relations entre l'Église
catholique et l'État espagnol sont régies par l'accord du 28 juillet 1976 et les accords du 3 janvier 1979 sur les affaires
juridiques, économiques, éducatives et culturelles, et sur l'assistance religieuse aux forces armées et le service militaire
des membres du clergé, généralement connus sous le nom « Concordat »[6].
L'État espagnol a également réglementé ses relations avec les autres religions. La Loi 24/1992 a approuvé l'accord de
coopération entre l'État et la Fédération des entités religieuses évangéliques d'Espagne ; la Loi 25/1992 a ratifié l’accord
avec la Fédération des communautés juives d'Espagne ; ainsi en est-il de la Loi 26/1992 avec la Commission islamique
d'Espagne.
La liberté religieuse en Espagne est régie par la Loi organique 7/1980 sur la liberté religieuse[7], et indirectement par les
lois organiques suivantes : la Loi 1/2002 sur le droit d'association, la Loi 2/2006 sur l'éducation, la Loi 10/1995 sur le
Code pénal, la Loi 8/2013 sur l'amélioration de la qualité de l'éducation, et la Loi 6/2001 sur les universités.
Une preuve que la loi est normalement appliquée est démontrée par les décisions prises au cours de la période couverte
par ce rapport, notamment l'amende de 4 320 € imposée contre Rita, conseillère municipale de la Ville de Madrid, pour
avoir profané la chapelle de l'Université Complutense en mars 2011[8], et la peine de 12 ans prononcée contre les
terroristes qui ont bombardé la Basilique del Pilar en octobre 2013[9].
Incidents
Attaques anti-chrétiennes
Les attaques contre les églises et les centres catholiques se sont multipliées en niveau de danger. En octobre 2014, des
vandales ont mis le feu à la porte de l'Église de Málaga des Douleurs. En août 2015, Le même acte de vandalisme a été
perpétré contre l’Église de St Vincent de la Mer dans la ville d’O Grove. En Juin 2014, des activistes torses nus du
groupe féministe Femen se sont enchaînés à la Cathédrale Almudena de Madrid[10].
En novembre 2014, des membres du même groupe ont profané le cimetière de Paracuellos del Jarama à Madrid, qui
détient les restes de 7 000 personnes abattues pendant la guerre civile espagnole (1936-1939)[11].
Des attentats islamistes ont également été signalés. En janvier 2015, trois hommes cagoulés ont jeté un cocktail Molotov
sur le Couvent de Santa Rita à Jerez de la Frontera (Cadix), ils ont peint des graffitis djihadistes et poignardé un agent de
police. Le 28 septembre 2014, tout en criant « Allah est grand », un jeune homme a jeté des pierres contre la Virgen del
Carmen à Rinc?n de la Victoria, Málaga[12].
L’iconographie occupe une place centrale dans ces attaques. En juillet 2014, l'Association pour la défense d'une
université publique et laïque a appelé à la suppression des symboles religieux de l'Université de Grenade, tandis que
l'Association Valencienne des Athées et des Libres Penseurs a offert 5 € pour chaque symbole religieux enlevé. En avril
2015, le magazine Mongolia a imprimé sur sa page couverture le titre Longue vie à un Christ homosexuel[13][14]. Le 24
décembre 2015, une crèche à grandeur nature a été renversée au parc Taconera de Pampelune.
Les attaques contre des événements religieux n’ont pas cessé de croître. En juillet 2014, la chapelle de l'Université
Complutense à Madrid a été fermée, ce qui a empêché les étudiants d’y tenir une veillée de prières[15]. À Pâques, un
groupe féministe a transporté en procession des images qui se moquaient des fêtes traditionnelles espagnoles gravitant
autour de la Semaine Sainte[16]. Des slogans tels que « Brûlons la Conférence des évêques », « La seule église qui éclaire
est celle qui brûle » [17] et d’autres remarques sexuellement explicites ont été à plusieurs reprises vociférées durant des
marches et des manifestations.
La hiérarchie cléricale et ecclésiastique a été particulièrement harcelée. En septembre 2014, la Confédération espagnole
des personnes lesbiennes, homosexuelles, bisexuelles et transgenres a intenté un procès contre l'évêque d'Alcalá de
Henares (Madrid) pour incitation à la « haine et à la violence contre les personnes LGBT »[18]. En février 2015, le
gouvernement régional d'Andalousie a censuré les visites de l'évêque Córdoba dans les écoles. En juillet 2015, la
Candidature de l’Unité Populaire, un parti politique catalan pro-indépendance, a demandé au maire de Barcelone
d’arrêter les activités des Petites Sœurs du Couvent de l’Agneau et d'expulser les religieuses[19]. Dans certains cas, le
harcèlement s’est transformé en attaques physiques. Le 10 mars 2015, un membre du clergé a été battu à Valence[20],
et le 3 novembre 2015, un vieux prêtre âgé de 87 ans a été frappé à Málaga[21].
L'élection des partis de gauche radicale au sein du gouvernement local dans certaines régions espagnoles a eu des
conséquences importantes sur la liberté religieuse, au-delà du domaine social, et cette élection a affecté les institutions
gouvernementales. Ces conséquences se manifestent de diverses manières.
Tout d'abord, les privilèges présumés de l'Église catholique, comme le Concordat qui régit les relations Église-État, ont
suscité des critiques. Le secrétaire général du Parti Socialiste des Ouvriers Espagnols, principal parti d'opposition en
[22] Dans le
Espagne, a appelé à l'abrogation du Concordat, « y compris tous les privilèges de l'Église catholique. »
parlement régional de Castilla-La Mancha, le PSOE et Podemos (Nous pouvons), un nouveau parti émergeant de
l’extrême gauche en Espagne, a demandé la même abrogation[23].
Des allégations ont été faites contre l'Église catholique à propos de malversations financières dans le cadre d'exemptions
fiscales accordées aux institutions qui sont conformes aux exigences pertinentes imposées par la loi. Dans une élection
municipale récente, le PSOE a mené une campagne électorale sur une plate-forme qui comprenait un appel à percevoir
la taxe foncière sur l'Église catholique[24]. En mars 2015, la Gauche Unie, une coalition de partis centrée sur le Parti
Communiste, a appelé le Conseil municipal de Madrid à retirer le statut d'exonération fiscale octroyé à l'Église catholique.
La possession par l’Église de certains actifs, tels que la Cathédrale de Cordoue, qui remonte à 1236, est considérée
comme illégale. Le gouvernement régional de l’Andalousie contrôlé par le PSOE veut, en fait, confisquer cette
Cathédrale de l'Église catholique[25]. À Jaca, le 5 octobre 2015, le parti Podemos a demandé à l'expropriation cette
Cathédrale[26].
Deuxièmement, la liberté religieuse a été attaquée par des activités à financement public et médiatique. En novembre
2015, une œuvre d'art a été exposée dans l'Hôtel de Ville de Pampelune, qui est sous la gouvernance de la gauche
[27]. En février 2016, à l’Hôtel de
nationaliste ; cette œuvre d’art énonce le mot « pédérastie » avec 242 hosties consacrées
Ville de Barcelone, un prix a été décerné à une personne qui a lu une version blasphématoire de la Prière du Seigneur[28]
.
Décrit par ses détracteurs comme « endoctrinement », l'éducation religieuse dans les écoles est devenue controversée.
En février 2014, le groupe de gauche de la Valencianist Compromis (Engagement) au Parlement régional de Valence a
appelé à la suppression de l'instruction religieuse du programme scolaire. En décembre 2014, les régions de
l'Andalousie, de Castille-Leon, du Pays Basque, des îles Canaries, des Asturies et de la Galice ont supprimé les classes
religieuses au minimum requis par la loi – 45 minutes par semaine. Le 6 mars 2015, le Parti Uni de la Gauche s’est plaint
auprès de la Commission européenne au sujet de l'inclusion de l'éducation religieuse dans les programmes scolaires[29].
Le 13 avril 2015, le secrétaire général du PSOE a dit que si son parti devait remporter l'élection, sa nouvelle loi sur
l'éducation exclurait « les cours religieux du cursus scolaire et de l’horaire de l'école »[30].
En mai 2014, la ville de Hospitalet de Llobregat a interdit la procession de Notre-Dame de Grace de Carmona[31]. En
juillet 2014, la ville de Barcelone a interdit tous les symboles religieux de la fête de la Vierge de la Miséricorde. En
décembre 2014, Od?n Elorza, le membre socialiste du Congrès des députés, a défendu la conversion de la basilique
bénédictine dans la Vallée des Morts[32], le lieu de repos de ceux qui sont morts des deux côtés pendant la guerre civile
espagnole ; son sort est une question récurrente parmi les nationalistes et les gauchistes. Le 12 Janvier 2015, le parti
Podemos a déclaré qu'il abolirait la semaine de Pâques s’il parvenait au pouvoir[33]. En février 2016, le conseil municipal
de Madrid a enlevé une plaque du cimetière Bajo Carabanchel commémorant l'exécution par un peloton de huit jeunes
carmélites au cours de la Guerre civile espagnole[34]. Le 13 juillet 2015, le maire de Cenicientos a aboli le Chemin de
Croix du Peuple sous prétexte que «ce chemin de croix a démontré un manque de respect pour les personnes qui ne
professent aucune religion ou qui professent l'islam.» [35]
Le retrait des crucifix de diverses institutions est devenue une pratique commune, et il a été rapporté dans les
municipalités telles que Hellin (Albacete), Cádiz, Ciudad Real, Córdoba et Palma de Mallorca. À Brunete (Madrid), le
maire a affirmé que les conseillers Podemos avaient caché le crucifix avant qu'il ne puisse être assermenté[36].
En avril 2014, les partis de gauche ont critiqué l'archevêque de Madrid, Rouco Varela, pour avoir prêché un sermon dans
lequel il a fait la déclaration suivante : «il y a des faits et des attitudes qui ont provoqué la guerre civile et qui peuvent
encore la provoquer à nouveau.[37]» En octobre 2014, la Ville de Alcalá de Henares a « censuré » Mgr Reig Pla et elle a
appelé à son « bannissement » parce qu'il a qualifié « le train de liberté » pro-avortement à Madrid comme « le train de la
mort » [38]. Le 1er novembre 2014, la coalition plurielle des parties de gauche au Parlement européen a exprimé son rejet
à propos de la visite du Souverain Pontife[39].
Les mêmes paliers de gouvernement ont pris des mesures juridiques appelées « mouvements de déconfessionnalisation
», « motions de laïcisation », ou des variations de celles-ci pour bannir tous les symboles, toutes les autorités et toutes les
expressions religieuses de chaque espace public et de tous les actes officiels, pour séparer les Forces armées et chaque
institution civile des événements religieux, pour interdire aux fonctionnaires de porter des symboles religieux, et pour
éliminer toute référence religieuse dans les noms de rues, des écoles et les établissements publics.
Attaques contre d’autres religions
Deux grands enjeux caractérisent les plaintes déposées par des Espagnols musulmans. Le premier est l'absence de
cours de religion islamique dans les écoles, une situation mise en évidence dans un document intitulé Étude sur les
étudiants musulmans[40]. Le deuxième enjeu se rapporte à la difficulté à laquelle des musulmans ont à faire face afin
d’enterrer leurs morts conformément à la tradition islamique. Des graffitis insultants sont également apparus sur certaines
mosquées à la suite des attaques islamistes en Europe au cours de la période examinée par le présent rapport. Certains
musulmans ont attaqué le droit à la liberté religieuse de leurs propres concitoyens musulmans, en faisant des reproches,
et parfois, en attaquant les femmes musulmanes qui ne portent pas le voile[41].
L'antisémitisme en Espagne est fortement relié à des événements au Moyen-Orient, et il se manifeste dans des
commentaires comme celui de l'écrivain Antonio Gala dans un article le 24 juillet 2014[42], ou du conseiller municipal de
la Ville de Madrid, Guillermo Zapata, dans un tweet[43]. Un rapport américain a noté que lors d'un match de basket-ball
entre le Real Madrid et le Maccabi Tel-Aviv, 18 000 remarques désobligeantes au sujet des Juifs sont apparues sur les
médias sociaux[44].
Perspectives pour la liberté religieuse
Quant à la liberté religieuse en Espagne, l'intolérance est certainement la position la plus manifeste, surtout chez les
groupes de gauche. Ces derniers ont récemment dépoussiéré les pratiques anticléricales autrefois abandonnées sous la
forme nouvelle de « laïcité » ou de « séparation entre l'État et l'Église », le plus souvent dans les régions où ces parties sont
plus fortement établies. Bien qu'aucune attaque terroriste majeure n’ait eu lieu au cours de la période couverte par ce
rapport, les actes de vandalisme et les expressions du sentiment anticlérical ont été à la hausse.
Le problème est double. Premièrement, l'Espagne est dans une situation qui peut être définie comme une « pente
glissante », dans laquelle les attaques contre la liberté religieuse ont augmenté de façon exponentielle. Le principal
rapport local sur le sujet, effectué par l'Observatoire sur la liberté religieuse, a constaté que le nombre d'attaques en 2015
était deux fois celles de 2014. Deuxièmement, la situation de la liberté religieuse en Espagne pourrait s’aggraver
substantiellement à l'avenir, en particulier à cause de la position radicale contre l'Église prise par le principal parti de
gauche en Espagne, le Parti socialiste des ouvriers (PSOE), et la montée rapide d'une gauche plus radicale et
anticléricale, représentée par Bildu (gauche basque pro-indépendance), Compromis (nationalistes et écologistes de
gauche à Valence), Gallegas Mareas (Marées galiciennes), et divers groupes locaux de Podemos, qui occupent
maintenant un certain nombre de bureaux publics.
Sources
[1]http://news.bbc.co.uk/2/hi/country_profiles/default.stm
[2] Y compris 4 454 353 étrangers, Instituto Nacional de Estadística, Informe (rapport), janvier 2015,
http://www.ine.es/inebaseDYN/cp30321/cp_inicio.htm
[3]Centro de Investigaciones Sociológicas, Informe, janvier 2015, http://www.cis.es/cis/export/sites/default/Archivos/Marginales/3040_3059/3050/es3050mar.pdf
[4] 38,3 % de pratiquants.
[5] Agnostiques, athées, musulmans et à peu près 15 000 juifs.
[6]Vatican.vahttp://www.vatican.va/roman_curia/secretariat_state/archivio/documents/rc_seg-st_19790103_santa-sede-spagna_sp.html
[7]Noticias jurídicas, http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/lo7-1980.html
[8]El Mundo, 18 mars 2016. http://www.elmundo.es/madrid/2016/03/18/56ebd7be46163fc4188b456c.html
[9]El País, 31 mars 2016. http://politica.elpais.com/politica/2016/03/31/actualidad/1459414016_320292.html
[10]https://www.youtube.com/watch?v=PcSMBL_KyUc
[11]Infocatólica, 20 novembre 2014, http://infocatolica.com/?t=noticia&cod=22550
[12]Alerta Digital, 29 septembre 2015, http://www.alertadigital.com/2015/09/29/apedrean-una-hornacina-de-la-virgen-del-carmen-al-gritode-grande-ala/
[13]Mongolia, avril 2015 http://www.revistamongolia.com/revista/viva-cristo-gay
[14]20 Minutos. 12 octobre 2015, http://www.20minutos.es/noticia/2577642/0/willy-toledo/se-caga-fiesta-nacional/virgen-pilar/
[15]https://www.ucm.es/data/cont/media/www/pag-57582/CAPILLA%20ABC.pdf
[16]20 minutos, 14 avril 2014, http://www.20minutos.es/noticia/2114357/0/procesion-cono-insumiso/sevilla/pasos-semana-santa/
[17]El Confidencial, 30 octobre 2014, http://www.elconfidencial.com/cultura/2014 October 30/los-catolicos-piden-al-museo-reina-sofia-laretirada-de-los-fosforos-quema-iglesias_429361/
[18] http://www.catholicnewsagency.com/news/lawsuit-against-spanish-bishop-who-criticized-gay-lifestyle-dismissed/
[19]Religión confidencial, 21 mai 2015. http://www.religionconfidencial.com/solidaridad/Candidatura-Popular-convento-HermanitasCordero_0_2529347042.html
[20]Levante, 14 mars 2015, http://www.levante-emv.com/comunitat-valenciana/2015/03/14/rector-seminario-sufre-agresioncerca/1238187.html
[21]La Gaceta, 4 novembre 2015, http://gaceta.es/noticias/golpean-sacerdote-iglesia-malaga-04112015-1220
[22]ABC, 22 juin 2014, http://www.abc.es/espana/20140622/abci-pedro-sanchez-concordato-santa-201406221512.html
[23]https://laicismo.org/2016/psoe-y-podemos-de-castilla-la-mancha-reclaman-el-fin-del-concordato-con-la-santa-sede/141473
[24]Libertad Digital, 3 avril 2015, http://www.libertaddigital.com/espana/politica/2015 April 03/el-programa-del-psoe-propone-cobrar-el-ibia-la-iglesia-y-a-otras-religiones-1276544660/
[25] Libertad Digital, 24 février 2014, http://www.libertaddigital.com/espana/2014 February
[26]Europa Press, 5 octobre 2015, http://www.europapress.es/aragon/noticia-podemos-propone-catedral-jaca-sea-titularidad-publica20151005194714.html
[27]Diario de Navarra
, 25 novembre 2015,
http://www.diariodenavarra.es/noticias/navarra/pamplona_comarca/pamplona/2015/11/24/abierta_muestra_abel_azcona_con_parte_polemica_sin
[28]El País, 16 février 2016, http://ccaa.elpais.com/ccaa/2016/02/16/catalunya/1455614571_649067.html
[29]GUE/NGL, 4 mars 2015, http://www.guengl.eu/group/delegation_news/izquierda-unida-lleva-ante-la-ce-el-nuevo-curriculo-de-religion
[30]El Mundo, 13 avril 2015, http://www.elmundo.es/espana/2015/04/13/552b8428ca474109078b4581.html
[31]Aciprensa, 16 mai 2014, https://www.aciprensa.com/noticias/prohiben-procesion-catolica-en-municipio-de-espana-23640/
[32]Noticias de Navarra, 17 décembre 2014, http://www.noticiasdenavarra.com/2014/12/17/politica/estado/el-psoe-defiende-en-elcongreso-de-los-diputados-la-reconversion-del-valle-de-los-caidos
[33]La Voz de Galicia, 13 janviers 2015, http://www.lavozdegalicia.es/noticia/politica/2015/01/13/podemos-desata-polemica-sevillasemana-santa/00031421161537823833373.htm
[34]Libertad Digital, 2 février 2016, http://www.libertaddigital.com/espana/2016 February 02/la-placa-en-memoria-de-ocho-carmelitasfusilados-de-los-primeros-monumentos-retirados-por-carmena-1276566909/
[35]ABC, 14 juillet 2015, http://www.abc.es/madrid/20150714/abci-quitan-crucis-cenicientos-201507131805.html
[36]La Gaceta, 22 juin 2015, http://gaceta.es/entrevistas/los-concejales-mandaron-quitar-crucifijo-22062015-1414
[37]El Periódico, 1er avril 2014, http://www.elperiodico.com/es/noticias/politica/bosch-erc-homilia-rouco-varela-suarez-3237329
[38]Obispado de Alcalá, http://www.obispadoalcala.org/noticiasDEF.php?subaction=showfull&id=1413377072&archive
[39]El Mundo, 31 octobre 2014, http://www.elmundo.es/internacional/2014/10/31/5453b449268e3eec078b456c.html
[40]Europa Press, 14 juillet 2014, http://www.europapress.es/sociedad/noticia-mas-cada October alumnos-musulmanes-espana-sigueclase-religion-20140714133829.html
[41]La Razón, 14 mars 2015, http://www.larazon.es/local/cataluna/muerde-y-agrede-a-su-hija-por-no-querer-llevar-veloDM9187621#.Ttt1mKnuoVh4JEl
[42]La Tronera (El Mundo), 24 juillet 2014, http://www.elmundo.es/opinion/2014/07/24/53d16623ca4741be538b4573.html
[43]La Vanguardia, 15 juin 2015, http://www.lavanguardia.com/politica/20150614/54432272479/guillermo-zapata-tuit.html
[44] http://www.state.gov/j/drl/rls/irf/2014/eur/238436.htm