ci-joint le communiqué - Fondation Asile des aveugles
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ci-joint le communiqué - Fondation Asile des aveugles
COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Contacts : Eileen Leahy Elsevier Tél. : 732-238-3628 [email protected] Dr Chhavi Chauhan Rédactrice scientifique The American Journal of Pathology Tél. : 301-634-7953 [email protected] Une étude suggère une nouvelle direction dans la lutte contre le décollement de rétine séreux Une recherche publiée dans The American Journal of Pathology montre le rôle causal de la dégranulation mastocytaire dans les problèmes oculaires aigus et chroniques Philadelphie, Pennsylvanie, 21 juillet 2015 - La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) de type humide est la principale cause de la perte de la vue chez les personnes âgées. La DMLA et d'autres problèmes oculaires chroniques graves qui affectent des individus plus jeunes surviennent lorsque le fluide s'accumule anormalement sous ou dans la rétine. Une nouvelle étude publiée dans The American Journal of Pathology montre pour la première fois que la libération de substances à partir des mastocytes peut être un facteur causal de ce type de pathologie oculaire, et les inhibiteurs de cette libération peuvent offrir de nouvelles méthodes de traitement du décollement de rétine séreux. Les mastocytes sont des globules blancs qui circulent dans le sang sous une forme immature et qui peuvent être présents dans la plupart des tissus corporels, en particulier ceux qui sont en contact étroit avec l'environnement extérieur. Les mastocytes jouent un rôle clé dans les maladies allergiques, les états inflammatoires et l'auto-immunité. Par ailleurs, ils sont également reconnus comme des « sentinelles du système immunitaire » en répondant les premiers aux agents pathogènes envahisseurs. Lorsque les mastocytes libèrent leur contenu, ce processus est appelé la dégranulation. L'étude en question suggère que l'exposition répétée à des stimuli, comme des allergènes ou des agents infectieux, peut conduire à la dégranulation mastocytaire récurrente et à des changements oculaires pathologiques sur le long terme. « Le fait que les mastocytes reconstituent progressivement leurs granules suggère que si le stimulus persiste, la dégranulation successive pourrait entraîner la rupture des barrières hémato-oculaires et l'accumulation de liquide sous-rétinien, » a expliqué les chercheurs Yvonne † de Kozak, doctoresse en médecine titulaire d'un doctorat* et Francine Behar-Cohen, doctoresse en † § médecine titulaire d'un doctorat* , membres de l'INSERM UMRS1138,* Physiopathologie des maladies † oculaires : de la physiopathologie aux développements cliniques ; Université de Paris Descartes , Sorbonne Paris Cité, Sorbonne Universités, Centre de Recherche des Cordeliers, Paris, France, et le § Département d'Ophtalmologie de l'Université de Lausanne, Hôpital ophtalmique Jules Gonin, Lausanne, Suisse. Pour étudier le rôle des mastocytes dans la pathologie oculaire, les chercheurs ont injecté 120 µg de composé 48/80, connu pour activer et induire la dégranulation mastocytaire dans la conjonctive - le tissu qui tapisse l'intérieur des paupières et qui recouvre la partie blanche de l'œil (la sclérotique) - de l'œil droit de rats. L'œil traité a été comparé à la fois à l'œil gauche non injecté du même animal, ainsi qu'à ceux de rats témoins qui ont reçu des injections de solution saline dans la conjonctive de l'œil droit. La dégranulation mastocytaire dans la choroïde (la couche vasculaire de l'œil située entre la rétine et la sclérotique) est apparue dans les 15 minutes suivant l'injection et a augmenté considérablement au cours des 3 heures suivantes. L'analyse histologique a montré une réduction de la densité des granules à l'intérieur des mastocytes et une dégranulation large et massive dans la choroïde. La dégranulation mastocytaire s'est accompagnée de l'accumulation de macrophages et de lymphocytes polymorphonucléaires dans les tissus oculaires. De nombreux signes d'inflammation oculaire étaient évidents, notamment des rougeurs, des hémorragies ponctuées dans l'iris, des synéchies (adhérence de l'iris sur la lentille) et d'autres changements d'une durée d'au moins un jour. Un pourcentage de 68 % des rats a développé une cataracte durant plusieurs heures. Un épaississement localisé de la choroïde a été noté lors de la première des trois heures, correspondant probablement au site d'injection du composé 48/80, avec la zone d'épaisseur s'étendant complètement au-dessus de la surface de la choroïde entre 6 et 24 heures. Aucune anomalie clinique n'a été observée dans l'œil non traité gauche. Dans la partie postérieure de l'œil droit, les chercheurs ont trouvé des décollements de rétine accompagnés de l'accumulation de liquide sous-rétinien et de la dilatation des vaisseaux sanguins choroïdiens. À 24 heures, le décollement de rétine et de vastes zones de destruction rétinienne ont été observés. Les chercheurs ont utilisé la tomographie par cohérence optique pour montrer plusieurs grands décollements de rétine séreux avec des poches de liquide sous-rétinien dans les 3 à 24 heures de l'injection du 48/80. Les décollements de rétine séreux sont caractéristiques de certaines formes d'uvéite postérieure aiguë (par exemple, la maladie de Vogt-Koyanagi-Harada). Cependant, les décollements de rétine séreux sont également présents dans d'autres troubles oculaires, comme la CRSC et la DMLA humide. L'administration unilatérale de cromoglycate disodique, une substance qui inhibe la libération des médiateurs mastocytaires, avant l'administration du composé 48/80, a entraîné une diminution des cas de décollement de rétine séreux limités. Le taux de décollement de rétine séreux était de 80 % (8/10) chez les rats qui avaient reçu une solution saline, plus une injection de 48/80 contre 16,7 % (1/6) chez les rats qui avaient reçu le cromoglycate disodique, plus une injection de 48/80. Les chercheurs ont également mesuré les niveaux de cytokines dans le liquide oculaire. Au cours des 24 premières heures, la première cytokine à être élevée dans les yeux traités au 48/80 était le facteur de nécrose tumorale -α, suivi de CXCL-1, l'interleukine (IL)-6, IL-5, IL-1β, IL-18 et CCL-2, alors que le facteur de croissance endothéliale vasculaire a diminué à 24 heures. « En inhibant la libération des médiateurs inflammatoires, l'inhibition pharmacologique de la dégranulation mastocytaire pourrait avoir un potentiel thérapeutique important pour les maladies rétiniennes associées à l'agrandissement de la choroïde et/ou aux décollements de rétine séreux, » a noté le Dr de Kozak. # # # NOTES AUX ÉDITEURS « Choroidal mast cells in retinal pathology: a potential target for intervention, »" par Elodie Bousquet, Min Zhao, Brigitte Thillaye-Goldenberg, Viera Lorena, Beatriz Castaneda, Marie-Christine Naud, Ciara Bergin, Bernadette Besson-Lescure, Francine Behar-Cohen, Yvonne de Kozak (DOI : http://dx.doi.org/10.1016/j.ajpath.2015.04.002). Cet article paraît en ligne en tête de The American Journal of Pathology, volume 185, n°8 (août 2015), publié par Elsevier. Aucune source de financement externe actuelle pour cette étude. L'étude a été soutenue par la Fondation pour la Recherche médicale (Elodie Bousquet). Le texte intégral de cette étude est disponible pour les journalistes accrédités à la demande. Veuillez contacter Eileen Leahy au numéro 732-238-3628 ou à l'adresse électronique [email protected]. Les journalistes qui souhaitent interviewer les auteurs peuvent contacter le Dr Yvonne de Kozak directement au numéro +33 1 44 27 81 79 ou à l'adresse électronique [email protected]. À PROPOS DE THE AMERICAN JOURNAL OF PATHOLOGY L'objectif de The American Journal of Pathology (http://ajp.amjpathol.org), la revue officielle de l'American Society for Investigative Pathology, est de publier des documents originaux de qualité supérieure sur la biologie cellulaire et moléculaire de la maladie. Les éditeurs acceptent les manuscrits qui font progresser les connaissances fondamentales et translationnelles de la pathogenèse, la classification, le diagnostic et les mécanismes de la maladie, sans préférence pour une méthode d'analyse spécifique. Une priorité absolue est accordée aux études sur la maladie humaine et les modèles expérimentaux utilisant les approches cellulaires, moléculaires, animales, biologiques, chimiques et immunologiques conjointement à la morphologie. Le forum mondial de référence des rapports sur la recherche originale de qualité dans le domaine des mécanismes cellulaires et moléculaires de la maladie, The American Journal of Pathology, est la revue la plus citée en pathologie - près de 40 000 citations en 2014 - avec un facteur d'impact de 4,591 et un ® Eigenfactor de 0,06689 selon les Journal Citation Reports de 2014, Thomson Reuters, 2015, et un indice h de 217 selon le SCImago Journal and Country Rank de 2014.