Sport et santé
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Sport et santé
[email protected] [email protected] [email protected] COMPOSITION A PARTIR D’UN DOSSIER Sport et santé Question 1 Proposez une progression spiralaire en cycle 4 permettant de préparer les élèves au thème 3 du programme de 2nde « corps humain et santé : l’exercice physique ». Les attendus : -une progression spiralaire des compétences et connaissances associées aux attendus de fin de cycle 4. -l’acquisition progressive d’une compétence travaillée en SVT se rattachant au domaine 3 ou au domaine 4 du socle au sein de cette progression. -les prolongements et approfondissements effectués en 2nde. Question 2 Dans votre collège, vous participez à un Enseignement Pratique Interdisciplinaire (EPI) dont le sujet défini est « l'éthique du sport ». A) Présentez l'organisation générale et les compétences et connaissances associées que vous y travaillerez. B) A partir de documents choisis dans le dossier éventuellement complétés par d'autres, présentez une activité intégrée à cet EPI, sous la forme d’une discussion, permettant aux élèves de comprendre les enjeux du dopage. Les attendus pour la question 2B : - organisation spatio-temporelle, consignes, compétences travaillées, trace de la discussion. - justification des documents choisis et éventuelle didactisation des documents. Question 3 Vous êtes sollicités pour la conception d'un sujet d'ECE qui sera proposé à la session du bac S 2017 sur le thème « Neurones et fibres musculaires : la communication nerveuse ». A partir des documents 13 et 14, construisez le sujet et son barème au curseur précisant les éléments de correction. Document 1 : Extrait décret n° 2015-372 du 31-3-2015 - J.O. du 2-4-2015 Document 2 : Extrait Bulletin officiel spécial n°11 du 26 novembre 2015 programmes cycle 4 Document 3 : Extrait Ressources d'accompagnement du programme de sciences de la vie et de la Terre au cycle 4 : ‘Pour un enseignement spiralaire en SVT’ Document 4 : Les ingénieuses méthodes de dopage de l'équipe de Lance Armstrong L’EXPRESS.fr avec AFP, publié le 11/10/2012 à 18:51 , mis à jour à 20:08 http://www.lexpress.fr/actualite/sport/dopage-les-ingenieuses-methodes-de-l-equipe-de-lance-armstrong_1173465.html Durant ce Tour 1999 et les années suivantes, Armstrong et ses coéquipiers font des cures de testostérone mélangée à de l'huile d'olive. Un mélange baptisé "l'huile" et qu'Armstrong avait qualifié d'"or liquide" devant Betsy, l'épouse de son coéquipier Frankie Andreu, à Nice, en 1999. Ce n'est qu'à partir de 2001 que l'équipe commence à utiliser la testostérone sous forme de patch, selon Hamilton. […] Toujours en 2003, juste avant le Tour de France, Lance Armstrong utilise l'appartement de George Hincapie, l'un de ses coéquipiers, également à Gerone, pour se faire une auto-transfusion. "Armstrong n'avait pu le faire chez lui car il avait des amis de passage", explique Hincapie. Enfermé dans une chambre avec le docteur Del Moral, il recourt à un drôle d'accessoire: "Quand on se réinjectait notre sang, on avait l'habitude d'attacher la poche de sang à un cintre et ensuite de l'accrocher au mur", raconte Hincapie. […] Grande force également de l'équipe de Lance Armstrong, selon l'Usada: utiliser les produits les moins détectables. En recourant à la testostérone en patch par exemple, ou des injections d'EPO en intra-veineuse plutôt que sous-cutanées. Pour abaisser rapidement l'hématocrite trop élevé après une auto-transfusion, on s'injecte une solution saline. En 20 minutes, le tour est joué. C'est ce que fait Armstrong lors des Mondiaux 1998, pour "contourner" le contrôle surprise de l'UCI. Parfois, la seule solution est de détruire purement et simplement les produits interdits. Comme lors de ce Tour 1998. C'est l'année de l'affaire Festina, où la crainte gagne le peloton. Ainsi, raconte Emma O'Reilly, une employée de l'équipe, des produits représentant des dizaines de milliers de dollars sont évacués par les toilettes du bus... Document 5 : Le Roman de l'EPO - 29/06/2000 - L'Express (...) «Après une cure d'EPO, j'avais l'impression d'avoir des réacteurs greffés sur les mollets, confesse Jérôme Chiotti, champion du monde de VTT en 1996, déclassé depuis ses aveux. La fatigue n'était pas éliminée, mais je roulais 5 kilomètres/heure plus vite qu'avant.» Les cyclistes se transforment en bombes humaines. (...) Avec l'EPO, indécelable dans les urines, les coureurs «se chargent» en toute impunité. Une culture presque sectaire se développe. Ils sont accros. On est proche de la toxicomanie. (…) Tout débute en 1983, dans la grande banlieue de Los Angeles, quand le laboratoire californien Amgen se lance dans la production industrielle d'EPO de synthèse. Cette découverte scientifique est comparable à celle de l'insuline. Un pas de géant pour la médecine. Hormone glycoprotéique sécrétée naturellement par les reins (80%) et le foie (20%), l'érythropoïétine stimule la production de globules rouges et permet d'augmenter le volume d'oxygène dans le sang. Obtenue artificiellement par génie génétique, l'EPO est prescrite (…) pour soigner de graves anémies, notamment chez le nourrisson, et aussi dans certaines chimiothérapies anticancéreuses. (…) L'idée d'améliorer la performance en augmentant l'oxygénation du sang - le principe du dopage à l'EPO - éclôt dès les Jeux olympiques de 1968, à Mexico. Là-bas, on s'intéresse de près aux entraînements en altitude, car ils permettent de stimuler la fabrication de globules rouges. (…) En 1984, Bjorn Ekblom est d'ailleurs l'un des premiers scientifiques à expérimenter les effets de l'érythropoïétine sur des sportifs. Ses résultats sont sans appel: le gain de performance s'échelonne de 10 à 20%. La mèche est allumée. (...) En 1996, l'utilisation de l'EPO se généralise. Une évolution inévitable. Les équipes françaises, pourtant les dernières à prendre le train en marche, se laissent délicieusement tenter. Et, quand un ancien «porteur de bidons» danois, Bjarne Riis, remporte le Tour de France, la suspicion devient la règle. Comment pourrait-il en être autrement? Extraterrestre surgi de nulle part, Bjarne Riis survole la Grande Boucle comme un robot. Dans les cols, ses performances sont inhumaines. (…) L'EPO a déjà 17 ans. Autrement dit, c'est un vieux produit. «D'autres substances comme les PFC (...) ou l'hémoglobine réticulée arrivent en masse dans le peloton, remarque un coureur anonymement. Mais que peut-on faire?» Il est en effet utopique de penser que les nouveaux contrôles de l'EPO élimineront totalement la tricherie.(…) La détection urinaire directe, déjà plus que délicate pour l'EPO actuelle, sera rendue quasi impossible pour les trois nouvelles catégories d'EPO, en particulier celle relevant de la thérapie génique.» Document 6 : Hachette p 253 Document 7 : OMS Grenoble – Qu’est-ce que le dopage ? http://www.omsgrenoble.com/actualites/508/Qu_est-ce_que_le_dopage__ Qu'est-ce que le dopage ? Michel GUINOT - Responsable de l’antenne médicale de prévention du Dopage Rhône-Alpes, CHU de Grenoble. Il n’y a pas de définition du dopage, mais, pour le sportif compétiteur, la définition du code mondial antidopage, versé au code du Sport en droit français est la référence. C’est : "L’utilisation de substances ou de procédés de nature à modifier artificiellement les capacités d’un sportif ou à masquer l'emploi de substances ou procédés ayant cette propriété, dans le but de participer à une compétition". Quelles sont les conséquences du dopage ? Elles sont d’abord disciplinaires, à savoir l’interdiction de pratiquer le sport. Les sanctions peuvent varier de 3 mois à 2 ans d’exclusion voire de radiation à vie en cas de récidive. Elles peuvent être pénales (amende, condamnation à un emprisonnement). Le fait de se doper n’expose pas à des sanctions pénales sauf en cas de détention de quantités importantes de produits dopants, de trafic et d’incitation à la consommation. Elles peuvent être d’ordre social. Etre sanctionné pour dopage entraîne des conséquences non négligeables dans une vie. « Le regard des autres » change, l’image de tricheur peut être difficile à porter. Il peut être difficile de retrouver un club, de regagner la confiance de ses dirigeants, de son entraîneur. Même la presse retrace ces évènements, et génère un impact négatif dans la vie du sportif. Les échecs scolaires, professionnels et familiaux ne sont pas rares dans ces moments. Enfin, les effets pharmacologiques liés au dopage peuvent entraîner des conséquences psychologiques et physiques. La plupart des substances faisant partie de la liste des produits interdits, pas seulement les stupéfiants, ont une action sur le cerveau (effet psycho-actif) modifiant le comportement humain (dépendance, agressivité envers ses amis, enseignants, voire petite amie). Il est fréquent de retrouver parmi les produits dopants un effet psycho-actif responsable de complications telles que la dépendance, la consommation de plusieurs produits, tentatives de suicide. Sous l’effet de ces produits, la perte de contrôle de soi et des produits consommés est possible. Se doper est donc bien un comportement à risque. Ils ont tous potentiellement des effets secondaires avec des risques aigus parfois mortels (mort subite) ou laissant des séquelles (cardiaques, rénales, neurologiques…) même s’il est difficile d’en apprécier la fréquence. Enfin, l’appareil ostéo-musculotendineux peut également être touché, sous forme de blessures à répétitions ou de déchirures (pouvant gâcher une saison, voire toute une carrière…). Document 8 : Hachette page 252 Document 9 : UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science, et la Culture) Préserver les valeurs et l’éthique sportives : la relation entre la lutte contre le dopage et les valeurs et l’éthique du sport Thomas H. Murray Valeurs et éthique du sport Le Code mondial antidopage propose une liste utile de valeurs, mais ne prétend pas à l’exhaustivité (Agence mondiale antidopage (AMA), 2003). Le Code de l’AMA proclame l’importance fondamentale de ce qu’il nomme « esprit sportif » et décrit comme « [valorisant] la pensée, le corps et l’esprit ». Il énumère ensuite une série de valeurs, dont les trois premières méritent une attention particulière. Ce sont l’éthique, le franc jeu et l’honnêteté, la santé et l’excellence dans la performance. (…) Le franc jeu peut être envisagé comme l’application, dans le sport, de l’adhésion aux principes de justice et d’équité (Pipe et Hebert, 2008). Le franc jeu ne se limite pas à l’absence de fraude. Il implique de se comporter selon les valeurs du sport, même lorsque les règles ne l’exigent pas explicitement (Loland, 2002). Il peut par exemple consister, lorsqu’on remarque que l’équipement de l’adversaire est endommagé et pourrait lui valoir une performance médiocre ou même une blessure, à le lui dire. On peut également dire que le franc jeu est, dans le sport, une valeur régulatrice. Une compétition digne de ce nom ne peut se dérouler que dans un contexte de franc jeu, dans lequel les valeurs que les sportifs recherchent dans le sport peuvent prendre forme. (…) La santé, deuxième valeur mentionnée dans le Code de l’AMA, occupe, dans le sport, une place centrale. La Charte internationale de l'éducation physique et du sport de l’UNESCO observe, dans son article 2.2 : « Au niveau de l'individu, l'éducation physique et le sport contribuent à la préservation et à l'amélioration de la santé et à une saine occupation des loisirs et permettent à l'être humain de mieux résister aux inconvénients de la vie moderne. Au niveau de la communauté, ils enrichissent les rapports sociaux et développent l'esprit sportif (fair-play) qui, au-delà du sport lui-même, est indispensable à la vie en société ». (…) Comme le franc jeu, la santé est une valeur compromise par le dopage. Les risques spécifiques liés à certains dopants font l’objet de débats, qui découlent en partie d’un manque d’information sur les substances prises par les sportifs, leur association à d’autres substances et leur dosage. La troisième valeur du Code de l’AMA est l’excellence dans la performance. La quête de cette excellence prend des formes très diverses dans les différents sports. (…). Le courage, disposition à traverser des épreuves et à prendre des risques au service d’un but supérieur, en est une. (…) De même pour l’honneur, engagement à faire ce qui est juste malgré la tentation de suivre une voie plus facile. Cette dernière valeur peut inclure l’adhésion à un but valable, la disposition à se sacrifier pour atteindre un but, et le sens de la communauté et de la solidarité (…). La lutte contre le dopage participe à la préservation de l’éthique et des valeurs sportives de multiples façons. En premier lieu, elle contribue à « égaliser le terrain » pour les concurrents. Cette métaphore est très imparfaite, mais les sportifs comprennent parfaitement ce qu’elle signifie. Elle ne signifie pas que tous les concurrents ont exactement les mêmes capacités. Certains sportifs sont plus doués que d’autres, d’autres s’entraînent avec plus de volonté, d’autres encore bénéficient d’un encadrement formidable. La métaphore de l’« égalisation du terrain » reflète deux idées importantes dans le sport. Selon l’une d’elles, certaines différences entre les sportifs ou les équipes ne doivent pas être tolérées de crainte que certains bénéficient d’un avantage concurrentiel déloyal (…). Les stéroïdes anabolisants et autres substances qui améliorent les performances offrent un avantage concurrentiel à celui qui les utilise, quel qu’il soit(…). L’autre idée sous-jacente, dans le concept d’« égalisation du terrain », est que si certains facteurs doivent être nivelés, comme le terrain lui-même, par exemple, d’autres différences doivent avoir leur place. Les aptitudes et l’investissement des concurrents doivent jouer un rôle décisif. (…) La seconde contribution des programmes antidopage efficaces consiste à veiller à ce que la fraude et l’imposture ne soient pas récompensées. Si la santé, autre valeur à laquelle l’AMA fait appel dans son Code, est une valeur importante dans le sport, alors la lutte antidopage apporte encore une autre contribution à la préservation valeurs sportives. Lorsque des sportifs en bonne santé se mettent à prendre des doses substantielles de produits dopants puissants, cela se traduit probablement au final par une mise en danger de leur santé. Document 10 : Les principales motivations du dopage - L'obligation de résultats Propos d'Eric Maitrot, rapportés sur nouvelobs.com le 21/01/2004 : "Le problème de fond, c'est qu'à partir du moment où l'on est sportif professionnel, le but est d'être le meilleur. Mais un premier, il ne peut, par définition, n'y en avoir qu'un. Et vu que dans le système actuel, chacun pense que son voisin est dopé, tout le monde se dope pour être sûr de ne pas être handicapé. En résumé, le dopage entraîne le dopage. L'un des grands sujets de discussion des sportifs de haut niveau est d'ailleurs de savoir ce que prend le voisin." […] - Les enjeux économiques "Pour avoir de l'argent, les équipes doivent avoir des résultats, sinon, les sponsors nous lâchent. A Saint-Brieuc, notre plus gros sponsor nous a quittés parce qu'on n'avait pas eu de résultats en 1998 alors qu'en 1997 on avait eu sept victoires." Le budget du club est donc divisé par deux pour la saison qui s'ouvre en février prochain. Dans ces conditions, peu de dirigeants peuvent résister à la pression. Quand il faut des résultats et rapidement, il est nécessaire de transformer les coureurs en "machines de guerre". Jean-Bernard Mest - Directeur technique à l'Union cycliste briochine (Enquête de Muriel Gremillet) Dans tous les sports, l'argent tient une place de plus en plus importante, reléguant l'éthique sportive au second plan. Dans l'Equipe du 5 janvier 2004, Serge Dassault, PDG du Groupe Dassault et propriétaire du club de football FC Nantes, déclare : "Le FC Nantes est une entreprise commerciale". Plus loin, il précise sa pensée : "[Le rôle du président du club] c'est que l'équipe gagne (...) et que le club gagne de l'argent". Au cas où on ne l'aurait pas bien compris, il enfonce le clou : "L'important (...) c'est que l'équipe gagne et que le club gagne de l'argent". - La notoriété L'athlète est confronté à un choix difficile : utiliser certains médicaments favorisant l'amélioration de ses performances ou ne pas les utiliser, ce qui revient à s'imposer un handicap dans les compétitions, en sachant qu'actuellement la victoire ou le record se joue avec un écart inférieur à 1 %. Il a donc tendance à privilégier le court terme (une accélération certaine de sa carrière) par rapport au long terme (la nocivité, pour lui incertaine, des produits absorbés). […] Jean-François Bourg - Chercheur au Centre de droit et d'économie du sport (CNRS-Université de Limoges) ; auteur de "L'argent fou du sport", La Table ronde, Paris, 1994. (Article du Monde Diplomatique) […] - La surcharge du calendrier sportif […] - L'intensification des charges d'entraînement […] - La pression du milieu "Les anciens cyclistes de 25-30 ans peuvent être de très mauvais conseil. Non seulement les jeunes les écoutent, surtout s'ils ont gagné des courses. Mais encore, s'ils se sont dopés, ils se recyclent dans la vente de produits dopants. Ils connaissent les filières." Jean-Bernard Mest - Directeur technique à l'Union cycliste briochine (Enquête de Muriel Gremillet) "Pourtant j'ai failli être parjure. J'ai flanché. Je me suis piqué, trois ou quatre fois. Je me suis injecté de l'eau et du glucose. Une autre fois, je me suis laissé tenter par de la caféine. L'aiguille a raté la veine. Qu'importe, j'étais passé à l'acte, même s'il était manqué." Christophe Bassons - Positif "Le dopage des uns entraîne le dopage des autres ; c'est bien sûr le dopage lui-même et non le calendrier ou la difficulté de l'épreuve qui est la vraie source du dopage." Jean-Pierre De Mondenard (Dopage - L'imposture des performances) […] http://www.cyclisme-dopage.com/dossierdefond/pourquoi.htm Document 11 : Hachette page 239 Document 12 : Hatier page 253 Document 13 : IRM d’une volleyeuse IRM d’une femme avant pratique intensive du volley SOURCE : d’après Eduanatomist Document 14 : Belin TS IRM de la même femme après pratique intensive du volley