L`ESPERANCE CHRETIENNE UNE ANCRE SURE ET SOLIDE

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L`ESPERANCE CHRETIENNE UNE ANCRE SURE ET SOLIDE
L’ESPERANCE CHRETIENNE
UNE ANCRE SURE ET SOLIDE
,
Juillet 2016.
Lectures : Hébreux 6 : 18 à 20
Hébreux 10 :23
I Corinthiens 13 :13
Romains 5 :2-5
Il y a encore bien d’autres versets qui nous parlent d’espérance dans la Bible :
dans les psaumes (ps 39.8, ps 69.7, 131.3) mais aussi dans Job, dans les
Proverbes 23.18, dans Esaïe, Jérémie, Ezéchiel.
C’est donc d’espérance dont je voudrais nous entretenir ce matin.
Nous vivons dans un monde où on entend souvent parler de désespérance, à
cause des difficultés de vivre de nombre de nos concitoyens, de leur difficulté à
entrevoir le bout du tunnel, un avenir fait d’espérance. Nous vivons dans un
monde de haine et de violence avec toutes ces guerres et ces attentats.
Quel contraste avec les paroles du Seigneur dans Jérémie 29 :11 : « Car je
connais les projets que j’ai formés pour toi déclare l’Eternel, ce sont des projets
de paix et non de malheur, afin de vous assurer un avenir plein d’espérance. »
L’espérance ce n’est pas exactement l’espoir, même s’ils ont la même racine.
Quelques éléments de sémantique (signification des mots).
Le dictionnaire nous dit ceci :
- Espoir : substantif du verbe espérer (sperare), indique le fait d’espérer
quelque chose ; il a donc un sens général, indéterminé.
Le joueur de loto nourrit l’espoir de gagner.
- Espérance : vient du participe présent « espérant » ; il a donc un objet,
une quasi certitude. Attente confiante de la réalisation de quelque
chose.
Le destinataire d’un testament a une espérance.
L’espérance est un des piliers de la vie chrétienne, même si nous savons
qu’elle ne sera plus d’aucune utilité quand le Seigneur nous aura pris avec
lui ;
Romains 8v24-25 : « Car nous sommes sauvés mais c’est en espérance ; or
voir ce que l’on espère, ce n’est plus espérer ; qui, en effet, continue à
espérer ce qu’il voit ? Mais si nous ne voyons pas ce que nous espérons, nous
l’attendons avec persévérance. »
Revenons à notre texte de Hébreux 6 :
A quoi sert une ancre ?
Une ancre sert à stabiliser, immobiliser un navire afin de lui éviter d’être
balloter au gré des vagues et de la houle et finalement de se fracasser sur
les récifs.
Ayant fait mon service militaire dans la marine, j’ai pu me rendre compte de
l’importance de ce petit élément pour stabiliser le navire dans une baie ou
une crique. En effet la proportion de l’ancre par rapport au navire est de
l’ordre de 0.2% ou 2 pour 1000. Un navire d’un poids de 100 tonnes a une
ancre de 200 kg ?!!
Cependant cet élément est indispensable à la bonne marche du navire.
Pour comprendre comment un si petit élément est capable de retenir un si
gros navire il faut savoir que l’ancre s’accroche dans le fond de la mer et
prend prise sur des rochers, des anfractuosités, des coraux et autres
éléments du fond de la mer. La solidité de la chaine est aussi très
importante. On choisira donc un fond non sablonneux pour que celle-ci ait
un maximum d’efficacité. (Exemple personnel dans la Marine).
Ephésiens 4 v 13 à 14 nous dit : « Ainsi nous parviendrons tous ensemble à
l’unité dans la foi et dans la connaissance du fils de Dieu, à l’état d’adultes, à
un stade où se manifeste toute la plénitude qui nous vient du Christ. De cette
manière, nous ne serons plus de petits enfants ballotés comme des barques
par les vagues et emportés ça et là par le vent de toutes sortes
d’enseignements, à la merci d’hommes habiles à entrainer les autres dans
l’erreur. »
Et encore : « ils sont deux fois morts, déracinés, ils ressemblent aux vagues
furieuses de la mer qui rejettent l’écume de leurs honte…. » Jude12-13.
Sans cette espérance nous sommes comme un bateau ivre, balloté de tout
côté par les vents et les éléments déchainés.
Quelle est cette espérance ?
C’est la certitude de l’amour de notre Dieu, de cette place que Jésus nous a
préparés d’avance, de la vie Eternelle avec Dieu qui constitue notre héritage
dont le ST Esprit qu’il nous a laissé, constitue les prémices.
C’est pourquoi l’auteur de l’Epitre aux Hébreux parle de la pénétration de
l’ancre au delà du voile dans le lieu très Saint c’est-à-dire la présence même
de Dieu et la vie Eternelle.
Au fur et à mesure que nous avançons dans la vie chrétienne et dans la
connaissance de notre Seigneur, nous sommes encouragés à amener notre
espérance à son plein épanouissement en n’abandonnant pas la foi mais au
contraire en regardant à Celui qui peut nous préserver de toute chute
comme nous le précise la fin de l’Epitre de Jude.
Dans Actes 27, l’apôtre Paul est emmené sur un bateau pour aller à Rome
puisqu’il en a appelé à César. Le navire essuie une terrible tempête et les
marins jettent les 4 ancres à la mer. Mais cela ne suffit pas et ils finissent par
couper les cordages des ancres et venir s’échouer sur la plage.
Le monde et les divers conseillers ne peuvent rien contre les tempêtes de
notre siècle : notre navire va s’échouer et se disloquer. Seule l’ancre sure et
solide de l’espérance peut nous éviter de nous échouer. Elle tient
solidement grâce à la chaine de la foi dans les promesses de notre Seigneur.
Comment amener notre espérance à son plein épanouissement ?
Lisons encore Romains 5 :2-5.
Nous sommes sûrs d’avoir part à la gloire de Dieu et cela fait notre fierté.
Mais plus encore même dans les épreuves, les temps de détresses, cela
contribue à développer notre patience, notre persévérance, qui conduit à la
victoire dans l’épreuve et ces victoires nourrissent, augmentent notre
espérance.
Nous recevons l’espérance par la foi, c’est donc un don de Dieu selon ce
qu’il est écrit : « Quant à nous, notre espérance c’est d’être déclarés justes
devant Dieu au moyen de la foi ». Galates 5 :5.
Et la foi vient de ce que l’on entend, et ce que l’on entend de la Parole de
Dieu. Et encore Romains 15 :4 dit « Or, tout ce qui a été consigné autrefois
dans l’Ecriture l’a été pour nous instruire, afin que la patience et
l’encouragement qu’apporte l’Ecriture produisent en nous l’espérance ».
Ce n’est pas l’épreuve en tant que telle qui est bonne, ce n’est pas la
souffrance mais c’est à cause des fruits que le croyant peut en tirer, fruits de
patience de résistance, de victoire qui vont développer notre espérance.
Dans 1Jean 3 :2-3 l’Apôtre nous dit que notre espérance c’est non
seulement d’être enfant de Dieu mais de devenir semblables à Lui, c’est-àdire parfaits, entièrement purs et cela a une répercussion dès à présent.
Comment, en effet, ne pas nous préparer à cela en voulant devenir comme
le Christ ? C’est pourquoi les enfants de Dieu sont appelés « chrétiens »
c’est-à-dire petits Christ.
Pierre nous invite lui dans son 1ière Epitre 3 :15 à défendre notre espérance
avec douceur, humilité et respect en face de ceux qui se moquent de nous
ou nous veulent du mal.
En conclusion :
Dieu nous donne lui-même l’espérance au moyen de la foi et Il le fait de
manière magnifique : « Hébreux 6 :17-18 dit ceci : « De même, voulant
donner aux héritiers de ce qu’il avait promis une preuve plus forte encore du
caractère irrévocable de sa décision, Dieu a garantit sa promesse par un
serment. Ainsi, il nous a mis en présence de deux actes irrévocables dans
lesquels il est impossible que Dieu mente. Ces actes constituent un puissant
encouragement pour nous qui avons tout quitté pour saisir fermement
l’espérance qui nous est proposée. »
Nous sommes invités à développer notre espérance en considérant les
épreuves comme un moyen de nourrir celle-ci et en gardant les yeux fixés
sur Jésus, le centre et l’objet de notre espérance.
Cette espérance, la certitude de l’héritage qui nous attend dans les cieux,
est pour nous ce qui va nous permettre d’avancer, de naviguer dans ce
monde ennemi de Dieu, sans nous sentir ballotés à droite ou à gauche par
tout vent de doctrine. Puissions-nous nous laisser encourager par ces
paroles et attendre dans la joie le retour de notre Seigneur qui vient bientôt.
AMEN