Untitled - legi spectacle
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mots clés afdas agent artistique amateur artiste association loi 1901 attestation employeur mensuelle (AEM) audiens bénévole billetterie bulletin de salaire caisses sociales certificat d’emploi centre médical de la bourse (CMB) chèque emploi associatif code APE commission de sécurité congés spectacles contrat de travail contrat de cession contrat de coréalisation contrat de coproduction convention collective déclaration annuelle des données sociales (DADS) déclaration unique d’embauche (DUE) déclaration préalable à l’embauche (DPAE) douane droits d’auteur droits voisins enfant entrepreneur de spectacles étranger établissement recevant du public (ERP) facture fonctionnaire fonds commun d’aide au paritarisme (FCAP) fonds national des activités sociales (Fnas) page 77 09 11 107 15 17 19 11 21 23 26 35 99 27 31 119 35 39 43 47 49 53 57 59 86 97 61 65 101 95 69 119 73 25 75 75 2 formation professionnelle frais professionnels 77 81 guichet unique du spectacle occasionnel (Guso) 85 intermittent du spectacle 89 label de prestataire de services licence d’entrepreneur de spectacles lieux de spectacles 93 95 119 matériel scénique médecine du travail mineur 97 99 101 numéro d’objet 105 occasionnel organisateur de spectacles 85 95 producteur professionnel 95 11 qualification 107 retenue à la source 70 sacd sacem sécurité stagiaire 111 113 115 125 taxes fiscales sur les spectacles taxe sur la valeur ajoutée (TVA) taxe sur les salaires technicien 127 129 133 107 vente à l’étranger 132 3 A mateur ■ Définition • L'amateur est une personne : "... qui cultive un art, une science pour son seul plaisir (et non par profession)" ; "...qui pratique un sport, un art sans en faire sa profession". • La profession est une : "occupation dont on peut tirer ses moyens d'existence (métier)" ; "activité rémunératrice exercée par quelqu'un". • Le professionnel est une personne : "... de métier (opposé à amateur)" ; "qui pratique une activité, un sport comme métier rétribué. Contraire égal amateur”. • Le bénévole fait : "... quelque chose sans y être obligé et gratuitement" ; " ... quelque chose sans obligation et gratuitement". Ces différentes définitions ne suffisent pas à positionner clairement la frontière entre l'artiste amateur et l'artiste professionnel. De nombreux exemples, surtout en période estivale, le démontrent bien. ■ Référence ➟ Amateur Le décret n° 53-1253 du 20 décembre 1953 précise les conditions de l'organisation des spectacles amateurs et leurs rapports avec les entreprises professionnelles. Les grands principes : • Est dénommé "groupement d'amateurs" tout groupement qui organise et produit en public des manifestations dramatiques, dramaticolyriques, vocales, chorégraphiques, de pantomimes, de marionnettes, de variétés, etc..., ou bien y participe et dont les membres ne reçoivent, de ce fait, aucune rémunération (ce sont donc des bénévoles), mais tirent leurs moyens habituels d'existence de salaires ou de revenus étrangers aux diverses activités artistiques des professions du spectacle. ! En contrepartie du travail qu'il fournit, le salarié perçoit une rémunération désignée sous des appellations différentes selon les professions : salaire, appointements, traitement... Le salaire proprement dit est normalement constitué par une somme d'argent mais le paiement de tout ou partie du salaire sous forme d'avantages en nature n'est pas interdit. Le salaire s'entend normalement du salaire brut, sauf disposition expresse contraire ! • Ces groupements lorsqu'ils sont constitués en association loi 1901 et détenteurs de l'agrément "Jeunesse éducation populaire" (JEP), accordé par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, peuvent bénéficier de : - chèques loisirs jeunes par la Caisse d'allocations familiales (CAF), - tarifs préférentiels sur les redevances à acquitter auprès de la Sacem, - réductions de charges sociales pour certains emplois, - subventions du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Les statuts et règlements intérieurs de l'association doivent faire apparaître le caractère désintéressé et non concurrentiel de l'activité. ! La définition du caractère désintéressé de la gestion à but non lucratif est codifié à l'article 261-7-1° du Code général des impôts. Il concerne la non distribution des bénéfices, la gestion par des bénévoles, leur rémunération, l'emploi de salariés... ! 4 ! Afin d’apprécier le caractère non concurrentiel, il convient de savoir, en fonction de la situation géographique de l'organisme, si le public peut indifféremment s'adresser à une structure lucrative ou non lucrative ! • Création d'une commission du théâtre amateur qui pourra être notamment saisie des différents pouvant naître entre les groupements d'amateurs et les groupements professionnels... Cette commission n'a jamais été créée. ! L’avant-projet de loi concernant les artistes amateurs dans le spectacle vivant, initié en 2006, est momentanément abandonné (Communiqué de presse du Ministère de la Culture et de la Communication du 9 septembre 2008). Ce texte permettait de distinguer les spectacles à titre lucratif ou non : - pour les premiers, les amateurs faisaient obligatoirement l’objet d’un contrat de travail donnant lieu à une rémunération, selon les dispositions légales et conventionnelles, - pour les seconds, les amateurs étaient considérés comme bénévoles, dans la limite de trois représentations par an. Leur participation pouvait être mentionnée sur les supports d’informations s’ils n’étaient pas assimilables à de la publicité professionnelle. ➟ Bénévole Il n'existe pas de loi définissant le bénévolat, mais une importante jurisprudence détermine qu'il s'agit d'une prestation gratuite, qui exclut tout établissement de contrat de travail. La notion de bénévolat se perd si l'un au moins des trois critères énoncés ci-après est constaté : ➀ L'existence d'un lien de subordination. Le travailleur est sous la dépendance de l'employeur qui, par des directives, détermine des méthodes, lieux, horaires de travail, contrôle et sanctionne. ➁ La fourniture d'un travail au bénéfice d'un tiers. Il ne peut y avoir de participation bénévole à une activité lucrative et ce, quel que soit le cadre juridique dans lequel elle s'exerce. ! La réglementation du Code du commerce amène à définir l'activité de spectacle vivant comme un acte commercial (art. L.110-1) ! ➂ L'attribution d'une rémunération, qu'elle soit en argent ou sous la forme d'avantage en nature. Le remboursement de frais des bénévoles est autorisé, car si le bénévole ne doit pas s'enrichir dans le cadre de son activité associative, il est admis qu'il puisse être défrayé des dépenses engagées pour l'association. Ces frais doivent correspondre à des dépenses réelles et justifiées, “à l’euro près”. En ce qui concerne les frais de route, le remboursement peut exceptionnellement revêtir un caractère forfaitaire. On peut alors se référer au barème kilométrique édité chaque année par la Direction des Impôts et utilisé pour les salariés. En cas d'abus, les sommes versées seront requalifiées en "salaires déguisés" par les caisses sociales qui procéderont alors à un redressement. 4 artistes amateurs reçoivent chacun un remboursement forfaitaire kilométrique de 53,60 € soit un total de 214,40 € (100 km x 0,536 € (6CV barème 2010) x 4). 5 En fait, il leur était possible, géographiquement et techniquement, de venir avec un seul véhicule. Les sommes allouées seront considérées automatiquement comme de la rémunération et donc soumises à cotisations. Il existe un deuxième barème spécifique aux bénévoles, édité par la même administration, qui ne tient pas compte de la puissance du véhicule (voitures : 0,302 €/ km, vélomoteurs, scooters et motos : 0,117 €/ km). Il semble judicieux de s’y référer. En ce qui concerne les repas, les bénévoles ont droit aux chèques-repas, selon l’article 12 de la loi du 23 mai 2006, délivrables par l’association après délibération en Assemblée générale. Ils ne sont pas soumis aux cotisations sociales et aux charges fiscales. Leur montant unitaire de 5,80 €, au 1er janvier 2011, n’est pas imposable. ➟ Groupement d’artistes amateurs bénévoles Cette expression fait son apparition dans la loi du 18 mars 1999 modifiant l'ordonnance de 1945 relative aux spectacles. Il est dit que seuls peuvent exercer occasionnellement l'activité d'entrepreneur de spectacles, sans être titulaire d’une licence : • Toute personne physique ou morale qui n'a pas pour activité principale ou pour objet l'exploitation de lieux de spectacles, la production ou la diffusion de spectacles. • Les groupements d'artistes amateurs bénévoles faisant appel occasionnellement à un ou plusieurs artistes du spectacle percevant une rémunération. La Circulaire du 13 juillet 2000 du Ministère de la Culture précise que pour ces organisateurs occasionnels "mixtes" (amateurs-professionnels), leurs responsables devront être titulaires de la licence d'entrepreneur de spectacles dès lors que le nombre de représentations est supérieur à six par an. Une représentation équivaut à un seul spectacle, dans un lieu et à un moment. Ainsi, une série de spectacles donnée dans la même journée ne peut être assimilée à une seule représentation. ➟ “Artiste” : une profession règlementée ! Selon l'article L. 212-1 du Code de la propriété intellectuelle (CPI), “A l’exclusion de l’artiste de complément, considéré comme tel par les usages professionnels, l'artiste-interprète ou exécutant est la personne qui représente, chante, déclame, joue ou exécute de toute autre manière une oeuvre littéraire ou artistique, un numéro de variétés, de cirque ou de marionnettes” ! "Tout contrat par lequel une personne s'assure, moyennant rémunération, le concours d'un artiste du spectacle en vue de sa production, est présumé être un contrat de travail dès lors que cet artiste n'exerce pas l'activité qui fait l’objet de ce contrat dans des conditions impliquant son inscription au registre du commerce" (art. L. 7121-3 du Code du travail). ■ Recommandation ➀ Avant tout accord, demander impérativement une liste précise des personnes présentes le jour du spectacle, indiquant leur nom, prénom, adresse et profession habituelle, informations confirmées par les signatures de chacun. Il s’agit de vérifier si les conditions émises dans l'article du 20 décembre 1953 sont remplies et de pouvoir en cas de contrôle en attester. Faire signer une feuille de présence, le jour même. 6 ➁ Demander à chaque participant "une attestation de bénévolat" signée certifiant ne pas recevoir de rémunération sous quelque forme que ce soit et ne percevoir de versements qu’au titre de remboursements de frais sur présentation de justificatifs. Une convention de bénévolat fixant les droits et obligations du bénévole et de l’association peut être également établie (loi du 23 mai 2006 relative au volontariat). ➂ Souscrire une assurance volontaire en matière d'accidents du travail ou de maladies professionnelles pour les bénévoles auprès de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM puis CARSAT au 01/07/2010) qui enverra trimestriellement un bordereau de cotisations à lui retourner complété (nombre de bénévoles assurés...) et accompagné du règlement. Vérifier sa police d'assurance, notamment en ce qui concerne la responsabilité civile de la structure, le vol de matériel, la présence de bénévoles... ■ Conclusion Les deux notions "amateur" et "bénévole" sont étroitement liées. Si l'artiste (ou le groupe) n'est pas amateur tel que défini dans les textes énoncés ci-dessus, il est, par défaut, professionnel et donc soumis à la législation concernant l'emploi des artistes en France. salarié ● professionnel ● ● ● bénévole amateur La requalification d’une activité bénévole en salariat peut entraîner une condamnation pour travail dissimulé, sanctionnée par un emprisonnement de trois ans et/ou une amende de 45 000 €, voir plus. ☞ Barème urssaf, p 84 • Contrat de travail, p 39 • Guichet unique, p 85 Licence d’entrepreneur de spectacles, p 95 7