Lettre ouverte à la Direction de « Sciences et Avenir » On a bien

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Lettre ouverte à la Direction de « Sciences et Avenir » On a bien
Lettre ouverte
à la Direction de « Sciences et Avenir »
On a bien mené au bûcher Giordano Bruno !
Une revue, que je croyais de bon aloi, verserait-elle, signe des temps, dans le goût
immodéré du sensationnel ?
Pire : sommes-nous de nouveau au temps de la barbarie ?
Mon père vous lisait avec assiduité : c'était dans les années '50, il est vrai...
La petite fille admirative qui le voyait plongé dans vos articles est devenue agrégée de
lettres classiques et, au terme d'une carrière bien remplie, bien lire est son loisir
préféré...
J'ai sous les yeux l'article publié dans votre numéro 703 (septembre 2005) dont j'ai
pris connaissance il y a quelques mois... Je décide de reprendre le texte que je gardais
dans mes tiroirs.
Le moment propice est venu, puisque votre journaliste persiste, s'y réfère, encore et
toujours, dans les nouveaux papiers tout aussi diffamatoires qu'il vient de signer en
ligne en juillet dernier et dans votre revue (septembre 2007).
Ce texte honteux, suant la démagogie, et se vautrant dans le sensationnel comme les
« Tabloïds » d'Outre-Manche, dégouline d'un méchant vernis culturel.
Il manie l'amalgame et la calomnie pure et simple, grossière, si facile à débusquer...
L'auteur écrit pour un public majoritairement hexagonal, fier (à juste titre) de l'école
rendue publique et obligatoire au siècle dernier, grâce à l'action zélée de ceux qu'on a
appelés les « Hussards de la République ».
Veut-il soutenir le chant fallacieux des sirènes d'arrière-garde qui aujourd'hui, en
France et ailleurs, font de la peur des gens un fonds de commerce guerrier ?
Comment expliquer, sinon, le parti pris et la malhonnêteté intellectuelle qui anime
notre gratte-papier ?
J'aurais aimé pouvoir le croire lui-même manipulé : « errare humanum est » a un
pendant, souvent oublié : « perseverare diabolicum »... mon flair me souffle que, peutêtre, il n'est pas si angélique que cela, et que la fameuse Objectivité qui doit, en
principe, être le cheval de bataille du vrai Journaliste, honnête et professionnel,
pourrait être le seul Bien resté, pour lui, dans la boîte de Pandore...
2.
Le sujet est brûlant, tant il est vrai qu'il existe des sectes qui kidnappent leurs
adeptes, au propre et/ou au figuré.
Le rapt est triple : il y a viol psychique (lavage de cerveau), viol physique (le « gourou »
vit en communauté fermée avec les membres et, le plus souvent, se permet des
privautés sexuelles... sous prétexte de catharsis), et enfin v(i)ol matériel (dans ce
cadre de vie communautaire, il faut faire don non seulement de son salaire mais aussi,
souvent, de tous ses biens).
Rien que sur Internet, il y a des articles à foison sur le sujet, informations qu'il
convient de lire, il va sans dire, la tête froide et l'oeil critique...
Nul ne sera assez naïf pour ne pas dire qu'il faut mettre fin à leurs agissements s'ils
sont vraiment criminels et que, dans ce cas, il faut les pourchasser sans trêve !
Mais attention, entre la recherche justifiée d'un individu qui met autrui en danger et
la « chasse aux sorcières », il n'y a qu'un pas que, je regrette de devoir le dire, notre
auteur franchit sciemment, quand il ose mettre, pêle-mêle dans le même sac
(poubelle), des gens intègres comme Claude SABBAH et des mouvements sectaires
avérés comme la Scientologie, ou comme les Raëliens qui prétendent avoir réussi le
clonage humain (espérant ainsi pouvoir cloner... le Christ !)
J'OSE...
Je me propose de réfuter les assertions qui me paraissent fallacieuses, interprétées
ou même, osons le dire carrément, mensongères.
De fait, témoin oculaire et auditif, j'ai eu l'occasion de suivre plusieurs formations
animées par Monsieur SABBAH (donc plus que l'exposé d'un seul soir).
J'OSE dire que le concept de secte1 que j'ai explicité plus haut (ce que se garde bien
de faire le responsable de l'article) - et qui n'est pas de mon invention, toute
personne un peu cultivée ou au courant de l'actualité a entendu parler de ce qu'est
une secte en vérité - ne lui est, en aucun cas, applicable.
1. Attesté au XIIème s. sous la forme « siecte », « doctrine », vient du latin « secta » de « sequi », « suivre » ; le mot
« secte » désigne « un groupe organisé de personnes qui ont une même doctrine au sein d'une religion» (Le petit
Robert, éd. 1976, p. 1626).
Terme aujourd'hui fort à la mode mais sans définition avec référence légale reconnue. Préciser ce qu'est une secte
relève de l'exercice d'équilibriste, tant il y a de glissements sémantiques, d'appropriations interdisciplinaires (historicoreligieuses, psychiatriques, sociologiques, géopolitiques, juridiques, etc.), bref, d'amalgames en tous genres. Car il y a
sans doute autant de conceptions de ce qu'est une secte il y a d'avis et d'hommes pour le proférer. (cf. Florence
LACROIX, Sectes et religions », Revue de l'Actualité juridique Française, 1999).
3.
J'OSE affirmer bien haut que c'est mensonge éhonté de le présenter comme s'il
était un charlatan, et que s'il en existe, c'est ailleurs qu'il faut les chercher !
Quand Claude SABBAH soupire : « il a fallu des siècles pour admettre que la Terre
n'était pas plate », il ne fait pas autre chose que regretter le fait que certaines
connaissances – qui sont en fait des progrès - mettent si longtemps à être acceptées
par les élites dominantes et que, depuis des siècles, on essaie de museler les esprits
libres, éclectiques, et originaux.
La pensée scientifique de certains savants, on le sait, dérange encore : en particulier,
les divers « establishments » d'aujourd'hui qui n'ont pour but cynique que le profit
immédiat et assuré...
Les paroles de Claude SABBAH ont été détournées à des fins calomnieuses : pour sûr,
il gêne, et le scribe de service se fait le porte-parole d'une certaine « intelligentsia »,
auquel cas, la fraude est manifeste: il prétend, en effet, écrire dans le cadre
d'enquêtes journalistiques diligentées par SCIENCES et AVENIR, qui passe pour
une revue objective...
Voilà qui rend les attaques ad hominem contre un savant de la trempe de SABBAH
encore plus répugnantes... pour tout dire, inadmissibles.
On serait curieux de savoir si la Direction de la revue a été dupée par son plumitif...
La lecture de l'éditorial, intitulé « Coup de lune » est éclairante: il semble, en effet,
que des gens pour le moins... « lunatiques » se sont rassemblés sous l'étendard d'un
journal scientifique jadis renommé.
Et LA question est :
Le rédacteur de ces lignes destinées à jeter le discrédit a-t-il assisté, en personne, à
une formation complète dispensée par le scientifique incriminé ?
Il est permis d'en douter : il relate une conférence donnée le 4 mai 2005 à Paris : or
c'est évident, en un soir, tout ne peut être développé par l'orateur ! Et s'il y a
beaucoup de femmes (sic) pour l'écouter, ce n'est pas tant l'effet d'un charme
quelconque, c'est tout simplement que, impliquées dans le soin de leur enfant et de
leur famille depuis la nuit des temps, elles se sentent donc, n'en déplaise à Monsieur,
très concernées par tout ce qui touche, de près ou de loin, aux progrès de la
médecine !
SABBAH n'a jamais dit : « la maladie n'existe pas » ! Ceci est une phrase amputée,
tronquée et tirée de son contexte.
Il suffit de parcourir les bonnes pages d'Internet, et de lire ce qu'il publie dans son
site pour connaître ses positions.
4.
Il dit en réalité : « au sens habituel où on l’on l’entend, la maladie n’existe pas ».
Il est impensable que l'auteur du « dossier »2 n'ait pas pris la peine de consulter
le site officiel de la BTEV...
Les idées développées par les tenants de la Biologie Totale des Etres Vivants (en
brégé : BTEV) ne peuvent être qualifiées de « fumeuses », il y a belle lurette que l'on
sait que les émotions peuvent altérer l'état de santé (c'est cela, l'effet psychosomatique), et que l'être est un tout, qu'il faut voir et soigner de manière holistique
(« en totalité », c'est bien le sens de la Biologie dite « totale »), ce que déjà prônait
le grand HAHNNEMANN, à la fin du... XIXème siècle !
PASTEUR lui-même l'a reconnu, au moment de mourir : plus important que les
microbes, il y a le terrain3: « Claude Bernard avait raison, le terrain est tout. »
Les sociétés sont rétives au changement, et on sait les difficultés qu'ont rencontrées
les médecins homéopathes pour se faire reconnaître alors qu'aujourd'hui, des études
scientifiques démontrent, sans cesse et sans faille, les bienfaits thérapeutiques de
l'homéopathie.
Jamais je n'ai entendu Claude SABBAH faire référence à un texte sacré quelconque
pour asseoir une quelconque vérité !
Ses stages sont l'occasion de faire le point sur des thèmes de recherche proposés,
non de faire l'apologie béate d'un texte révélé.
Il transmet des pistes de réflexion (collégiale par moments, durant les jours de
stage) desquelles les auditeurs tirent individuellement ce qui leur convient, en
fonction de leur vécu et en droite ligne des besoins de leur évolution.
Une évolution dont ils restent ou deviennent maîtres...
« Les gourous en blouse blanche » : cette expression dit bien qu'une certaine partie
de la société a peur que des médecins pratiquent autrement... et aient la témérité de
sortir du rang.
Claude SABBAH n'est ni « ex-médecin » (il n'est pas exclu), ni « ancien médecin » (il
n'est pas mis à la pension) : simplement, il a arrêté volontairement de pratiquer pour
enseigner, et il n'a pas attendu que le docteur HAMER soit incarcéré pour donner
cours : il le fait depuis 1995.
Il n'a jamais souhaité reprendre le « flambeau » de qui que ce soit, d'ailleurs...
2. Je conseille, pour savoir ce qu'est vraiment un «Dossier», de lire la revue L' HISTOIRE, n° 309 de mai 2006,
pp. 35-59 : «Le dossier Freud».
3.Voir : Guylaine LANCTOT, La Mafia médicale, Comment s'en sortir et retrouver santé et prospérité, Edition Voici la
la Clé, Québec, Canada, 1994, pp.153-161, «PASTEUR ou BECHAMP ?», plus part. p. 156.
5.
Le transgénérationnel est à l'étude depuis plus de trente ans.4
D'autre part, FREUD5 a eu, c'est fort probable, la prescience de ce qu'a développé
son élève JUNG, à propos de la synchronicité en psychologie, en parallèle avec
le concept d'Inconscient collectif.6
OSERAIT-ON mettre, à titre posthume, le fondateur de la théorie générale de
l'inconscient humain et du psychisme, dans le même dépotoir que des gourous
sectaires, même si on fait ses choux gras du « Livre noir de la Psychanalyse »,
(ouvrage collectif que je n'ai pas lu, mais duquel les émissions littéraires ont parlé
d'abondance, et où des esprits «modernes» se permettent de mettre l'honnêteté
intelllectuelle et scientifique du grand Sigmund en doute), oserait-on ?
AURAIT-ON L'AUDACE aussi de parler de Nicolas ABRAHAM et Maria TOROK7
(deux des pionniers du concept transgénérationnel), ou de Fançoise DOLTO ou de
Didier DUMAS, d'Anne ANCELIN-SCHUETZENBERGER ou de Jean-Marie PELT8,
ou encore de Boris CYRULNIK, pour l'éthologie, comme étant de la même « chapelle »
que les Raëliens, ou ces Témoins de Jéhovah qui prennent la Bible à la lettre, au dam
de l'esprit ?
4.Voir : Nina CANAULT, Comment paie-t-on les fautes de ses ancêtres, éd. Desclée de Brouwer, Paris, 1999.
Bibliographie essentielle s/Transgénérationnel, pp.163-164.
5.Voir : 1) Lydia FLEM, FREUD et ses patients, Le Livre de Poche, biblio,essais, n°4060, Paris, 1987, not. p. 87 et
note N°59 : H. SACHS, Freud, mon maître et mon ami, éd. Denoël, Paris, 1977, not. pp. 43-44.
2) le dossier cité en note 2.
6. Voir : Jean-François VEZINA, préface de Michel CAZENAVE, Les Hasards nécessaires, la synchronicité dans les
rencontres qui nous transforment, les Editions de l'Homme, Montréal, 2001, pp. 32-34.
D'où il apert qu'Albert EINSTEIN (avec lequel JUNG discute en 1920) a eu une influence décisive
sur ce dernier, lui permettant, trente ans plus tard, de travailler sur les synchronicités avec son ami le
physicien Wolfgang PAULI, prix Nobel de physique en 1945: « les grands esprits» se rencontrent ! »
(Bibliographie, p. 213: correspondance 1932-1958 JUNG/PAULI, éditée en 2000 chez Albin Michel).
7. Lire :
* Nicolas ABRAHAM et Maria TOROK, L'Ecorce et le Noyau, éd. Flammarion, Paris, 1987.
* Anne ANCELIN SCHUETZENBERGER, Aïe, mes aïeux, éd. Desclée de Brouwer, Paris, 1994;
Ces enfants malades de leurs parents, éd. Payot, Paris, 2003.
* Françoise DOLTO, L'image inconsciente du corps, éd. Le Seuil, Paris, 1984.
* Didier DUMAS, L'ange et le fantôme, introduction à la clinique de l'impensé généalogique, éd. de Minuit,
Paris, 1985.
* Evan IMBER-BLACK, Le poids des secrets de famille, éd. Robert Laffont, Paris, 1999 ; éd. J'ai Lu, coll.
Bien-Etre « Psychologie », n° 7234, 2001.
* Chantal RIALLAND, Cette famille qui vit en nous, éd. Robert Laffont, Paris, 1994.
* Serge TISSERON, Secrets de famille mode d'emploi, éd. Ramsay-Archambaud, Paris, 1996.
* Patrice VAN EERSEL et Catherine MAILLARD, J'ai mal à mes ancêtres: la psychogénéalogie aujourd'hui,
éd. Albin Michel, Paris, 2002.
8. Voir : Jean-Marie PELT, De l'Univers à l'être, éd. Fayard, Paris 1996; Les langages secrets de la nature, éd. Fayard,
1997.
6.
Soyons sérieux, une fois... (au moins).
Ce qu'il taxe, ici, d'anagrammo-phonologie est en fait une méthode très ancienne, très
sérieuse, d'interprétation sémantique, fondée sur la linguistique et le poids numérique
des lettres9, l'interprétation de la Kabbale.
Cette méthode interprétative peut être utilisée pour d'autres investigations du sens
que celui des écrits religieux hébraïques.
Philologue pourtant, je ne suis pas spécialiste de cette relecture des mots; mais
je renvoie le journaliste (je suis sûre qu'il est avide d'accroître ses connaissances) à
la lecture des ouvrages sur la question, issus de la plume d'un expert,
Marc-Alain OUAKNIN.10
Quant aux ruptures familiales observées, elles étaient, sans nul doute, « en
gestation » bien avant la découverte de la BTEV par les intéressés - la rupture devait
se consommer de toute façon...
Les traitements arrêtés ne l'ont certainement pas été sur le conseil de SABBAH ou
d'un de ses élèves sérieux qui respecte ses consignes.
A chaque instant, Claude SABBAH rappelle que chacun est responsable de sa
vie et de ses choix, quels qu'ils soient.
Dans le domaine de la médecine, si un praticien commet un acte répréhensible,
c'est lui, et lui seul, qui est poursuivi et éventuellement puni – ce qui est juste.
En aucun cas on n'incriminera le professseur de faculté qui lui a dispensé ses cours et
on n'interdira pas davantage l'exercice général des actes médicaux dans le pays –
ce qui serait injuste.
Pour tout enseignement de qualité, c'est pareil, de l'enseignement de la boulangerie,
en passant par celui de la Biologie Totale (B.T.) pour arriver à celui de l'art du
médecin...
Les dérives de gens qui interprètent ou intègrent mal un enseignement reçu sont de
l'entière responsabilité de ceux qui les commettent et donc ne peuvent être imputées
à celui qui a dispensé un savoir à exploiter, et non un credo.
9. Voir : l'ouvrage érudit de Georges IFRAH, Histoire universelle des Chiffres, L'intelligence des hommes racontée par
les nombres et le calcul, en 2 tomes, éd. Robert Laffont, Paris, 1981, 1994.
10. Voir : Marc-Alain OUAKNIN, Lire aux éclats, éd. Du Seuil, coll. Essais, n°278, Paris 1994.
Concerto pour 4 consonnes sans voyelle, au delà du principe d'identité,
Petite Bibliothèque Payot n° 186, éd. Payot et Rivages, Paris, 2003.
Les Mystères de la Kabbale, éd. Assouline, Paris, 2005.
7.
Et que peut faire le médecin, si le malade ne suit pas la thérapie prescrite, ni les
posologies ?
Prétendre que Claude SABBAH tient un double discours n'est pas prouvé, et ne le
sera jamais, puisque c'est faux.
Pourquoi, d'autre part, faire allusion à des dossiers non jugés, et qui ne le concernent
absolument pas ?
Et pour ce qui est de traiter les médecins qui ont trouvé dans les formations de
Claude SABBAH des « plus » pour améliorer leur pratique quotidienne et humaine,
de (je cite) : « bataillons de thérapeutes déviants », c'est trop !
Tellement, que cela en devient grotesque et... risible !
Qu'une institutrice (sic) assiste pour se cultiver à pareil cours, est-ce en soi un fait
répréhensible ??
Je suis universitaire, titulaire de ce qu'on appelle en France une « maîtrise de lettres
classiques ». Agrégée, j'ai enseigné près de trente ans, et j'ai suivi, avec le plus grand
fruit qui soit, les exposés de Claude SABBAH et de ses collègues.
Médecins et enseignants, corvéables à merci, sont, il est vrai, les mal aimés de notre
société du Profit immédiat...
Si certains agissent comme notre investigateur le dit, et s'érigent en thérapeutes
avec une formation qui laisse à désirer, ce ne sont pas des gens sérieux, honnêtes et
professionnels, et ils méritent d'être démasqués.
Répétons-le, encore et toujours : il ne peut être reproché au maître ce que ses
élèves indisciplinés font hors de la cour de l'école !
Nous ne sommes que des êtres de parole, Boris CYRULNIK11 le répète dans tous ses
écrits, dans toutes ses interventions. C'est la parole qui permet de recréer le
ressenti, de prendre du recul pour accéder à la « résilience » et in fine à la guérison.
Va-t-on aussi accuser de déviance ce grand esprit qu'est le professeur CYRULNIK ?
11. Voir son abondante (et sérieuse) bibliographie et plus particulièrement :
Les Nourritures affectives, paru chez Odile Jacob, Paris, 1993, réédition de 2000,coll. Poches n°2.
L'Ensorcellemnt du monde, paru chez Odile Jacob, Paris, 1997, réédition de 2001,coll. Poches n°67.
Le Murmure des Fantômes, éd. Odile Jacob, Paris, 2003.
Parler d'Amour au bord du gouffre, même éditeur, Paris, 2004.
De chair et d'âme, même éditeur, Paris, oct. 2006.
8.
En médecine holistique, qui tient en compte tant le corps que l'esprit12, on utilise
la parole dans tous ses états (elle seule est symbole !), comme décryptage et
relecture des conflits13, ce qui permet le recul salutaire dont parle le professeur
CYRULNIK.
Quand on connaît le sens à donner à son histoire personnelle, on peut dégoupiller la
bombe à retardement14 qu'est la maladie avec ses symptômes et, même, éviter la
récidive, véritable grenade enfouie.
Le médecin des âmes, dans le secret de sa pratique, arrive à un résultat pareil et, lui
aussi, se fonde sur la parole, celle du patient et la sienne.
La psychiatre ouverte, sensible et humaine que j'ai consultée - avec succès - ne
faisait pas « Mmmm » dans mon dos : nous nous faisions face, et quand il était
nécessaire, le dialogue renforçait son écoute bienveillante.
Et où sont les concepts négationnistes de la Biologie Totale ?
Je rappelle à ceux qui ne le sauraient pas que « négationniste » a un sens historique
qui ne convient pas du tout ici.15
Néologisme, dérivé de « négation », cet adjectif qualifie exclusivement les historiens
« spécialistes » de la guerre 39-45 qui ont osé, et osent encore - faisant des émules nier (notamment) l'existence des chambres à gaz...
Faut-il poursuivre ?
12. Voir : Marie-France ETCHEGOIN et Frédéric LENOIR, Code Da Vinci : L'Enquête, éditions Robert Laffont,
coll. Points P1484, Paris 2004, parlent d'un certain Pierre CABANIS, ami du marquis de
CONDORCET, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, savant qui collabora à
l'ENCYCLOPEDIE de DIDEROT et D'ALEMBERT. Ce CABANIS, médecin des pauvres (et de
MIRABEAU) a écrit un ouvrage qui fit grand bruit :
Rapports du Physique et du Moral ... Il est bon de rappeler que nous sommes à l'époque de la
Révolution française de 1789 !...
13. Il faut entendre « conflit » au sens étymologique du latin « conflictus », proprement « choc », retrouvé en
psychologie, quand on parle de « l'action simultanée de motivations incompatibles et de son résultat ».
14. Je REVENDIQUE ces deux expressions en italique, elles sont de mon cru.
15. En effet, l'adjectif « négationniste» a été formé par l'historien Henry ROUSSO, Le syndrome de Vichy, éd. Seuil,
Paris , coll. Points Histoire (1ère édition 1987), 1990, p. 176.
Le «négationnisme» est, selon lui, un système de pensée, une idéologie.
ll faut, en histoire, nommer «négationnistes» tous ceux qui, sous le couvert de soi-disant
«recherches», avec force mensonge, faux et usage de faux, ne font que façonner un discours relevant
de l'anti-histoire, c'est-à-dire l'antinomie absolue de l'histoire, l'enquête proposée par l'historien grec
THUCYDIDE (au IVe. s. avt. J.C. !).
9.
Il le sait, et il le clame :
« IL N'Y A PAS DE COUPABLE, PAS DE VICTIME, IL N'Y A QUE LES LOIS DE
LA BIOLOGIE ! »
Oui, Monsieur SABBAH peut le « marteler » : Il N'EST PAS UN GOUROU (ni loup, ni
garou !). IL N'A RIEN A EXPIER !
Il est bien entendu que tout ce que je viens d'écrire à propos de la pratique de.
Monsieur Claude SABBAH vaut aussi pour celle de Monsieur Gérard ATHIAS.
Or il se fait, justement, que j'ai eu l'occasion de suivre avec lui des journées de
séminaire.
J'ai donc pu, comme beaucoup d'autres personnes d'ailleurs, me faire une opinion,
et elle n'est pas entachée par ces préjugés qui encrassent si fort la plume de
notre échotier mal inspiré...
J'OSE, en conséquence, affirmer que toutes les allégations avancées à son endroit
dans l'article analysé relèvent du domaine de la rumeur calomnieuse, et qu'y accorder
crédit serait également injure faite à l'homme, à sa probité intellectuelle et à son
savoir, ce qui est proprement impensable et inacceptable.
Les archétypes et symboles dirigent et colorent toutes nos vies psychiques, ce n'est
plus à démontrer aujourd'hui.
Tout le monde sait que Carl-Gustav JUNG y consacra la recherche de toute une
existence, développant ainsi de manière novatrice ce qui restait du domaine de
l'intuition pour FREUD, son maître...
OSERAIT-ON, je vous le demande, jeter « en douce» JUNG dans cette poubelle dont
je parle plus haut ?
S'il arrive parfois à Gérard ATHIAS (mais ce n'est pas l'unique voie de sa réflexion
thérapeutique) de se fonder sur la symbolique du Tarot (aussi un jeu de cartes, auquel
s'adonnait, soit dit en passant, le docteur FREUD, tous les samedis soir, après dîner,
avec des amis !16), ce n'est qu'à titre de référence aux grandes figures
archétypales et aux symboles conçus par l'esprit humain depuis que son encéphale
lui a permis d'avoir la « con-science » de sa pensée...
IL NE S'AGIT QUE DE CELA, ET PAS D'AUTRE CHOSE !
16. Voir à ce sujet : Lydia FLEM, opus citatus (note 5), pp. 118 et 126.
Notons qu'ils jouaient aux tarots, de l'italien «Tarrocchi» (allemand «Tarrock»).
Ce jeu de cartes remonte, pour les origines, à l'époque de la Renaissance, en Italie (Milan).
10.
Où est donc le Péché ? On se le demande...
Ne serait-il pas dans le chef de l'ignorant, qui persévère et, surtout, choisit mal sa
cible ??
Bref, voilà de mauvaises feuilles, mal articulées, mal mises en page (lisibilité entravée
par des illustrations agressives, des montages photographiques grossiers et
accrocheurs, comme les titres), pour ne pas dire carrément mal écrites, donc bonnes à
se torcher, oui, si l'inconfort de ce geste n'égalait la toxicité de leur lecture...
Vous l'avez bien compris, j'ai décidé de ne plus lire votre publication en confiance.
Qui plus est, je n'en conseillerai plus la lecture à personne, à moins qu'un changement
de politique rédactionnelle, patent et déclaré, n'assure un jour aux lecteurs (que vous
êtes censés servir) que vous procédez bien à la vérification de la véracité de vos
sources et que vous exigez, pour le moins, de ceux qui écrivent dans vos pages
honnêteté et respect d'une charte déontologique : qu'en pensez-vous ?
Merci de m'avoir lue jusqu'au bout.
Michèle GUTKNECHT
Bruxelles, juin 2006 – février 2008.
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