affaires culturelles
Transcription
affaires culturelles
# 688 Du 27 AVRIL au 3 MAI 2015 anousparis.fr Douze lieux qui aiment la bière Tendance Le web, un royaume toujours plus éphémère ? Conversation Camille Cottin, “Connasse” du petit au grand écran Arts graphiques Une Factory pour faire émerger l’underground Création Samouraï. www.samourai.fr DE L’OR EN BARS T E E R T S E T T E L L VI 4-17 MAI assive Monkees M t m o d g in K t tree Paradox-Sal t S UMP rt e on ns ce . da s . STAGE N E D L O G 1 00 % KR 1 + E S L E T L T C A A T B C T E S P E S L TIONAL IL A DANSE / 10 N e.com t #vsf15 tt R le E il T v la IN + … s nfants Prodige t Swaggers t E IERS… L E T A , S IE T R A P + BALS, BLOCK .c . . rt . st a re e et t . st o re sp rt s . édito 03 Un prénom pour l’avis Alors, disons-le tout de suite, pas question d’en reparler. Nous passerons d’emblée sur nos espoirs déçus de la semaine précédente, question football local s’entend. C’est comme ça, tout le monde n’a pas non plus la chance d’être munichois. Point de choses qui fâchent, et plus de sport à la télé. Des films, plutôt, et dans la mesure de l’acceptable, des légers. Fuyons les “drames” qui annoncent d’emblée leur dénouement sans même avoir besoin d’être spoilés, et remplaçons-les par des “comédies dramatiques” d’apparence plus inoffensives. Ainsi semble-t-il en être du Pas son genre de Lucas Belvaux, en ce moment sur Canal+. Soit une bluette a priori pas bête contant les amours mal engagées d’un philosophe et d’une coiffeuse : de quoi faire le job. « Tu t’appelles Clément ? », elle lui dit. « Oui, et toi Jénifère ? », il répond. « Non, c’est Djennifère, c’est anglais », reprend l’Arrageoise pur sucre. « Tu préfères ? », s’étonne-t-il. « Ben oui. » Tout est dit. On ne s’aventurera pas plus avant pour raconter comment tout ça se termine, mais on présagera sans mal que cette incursion dans un autre monde que le sien fera vite comprendre à “Djen” que cet échange n’était pas anodin. Ce que savait déjà la Kélia de La Crème de la crème de Kim Chapiron, élève d’une grande école qui dissimulait sa pièce d’identité sur laquelle était inscrit « Kelly ». Pas complètement plus léger à la fin du film, donc, on change de chaîne pour apprendre quelque bonne nouvelle. Bonne pioche avec le retour à la maison sans encombre de la petite Bérénice, ah non, tiens, « Bérényss », dont la disparition avait déclenché une alerte enlèvement. S’ensuit, au fil de ce zapping nocturne, une émission du réel où une femme au fort accent du Nord, encore, enguirlande sa fille Mackenzie. Puis l’interview d’un écrivain, qui, ce n’est pas une blague, fait la promotion de son dernier livre, La Revanche de Kevin, dans lequel un intellectuel sans cesse raillé pour son prénom, que ses congénères n’estiment pas être celui de l’emploi, entame une vengeance cruelle. De quoi conclure une thématique imprévue qui peut donner matière à s’interroger. Mais qu’en dire ? Qu’il existe bien sûr toujours, dans certaines sphères, un réel « Kevin, Jennifer, Kelly et autres Brandon » bashing ; de très sérieuses études ayant attesté que de tels prénoms, considérés comme “populaires”, constituent bien un frein à l’ascension sociale. Mais faut-il alors les proscrire pour assurer toutes les chances à son rejeton ? Peut-être, ou peut-être faut-il bien faire comme on l’entend. Car si les a priori ont la peau dure, la révolte est effectivement en marche, et de plus en plus nombreux sont ceux qui dénoncent cette étrange discrimination. Télécommande en main, on aperçoit le génial… Kevin Spacey qui semble bien s’en moquer. Dans une pub très réussie pour un constructeur auto, il raconte sa vie d’acteur et conclut : « Peut-être même qu’un jour, je deviendrai président des États-Unis… En attendant, je me contente de rouler. »_ Carine Chenaux Rédactrice en chef @CarineChenaux Ammar Abo Bakr, Mo Mahmoud said Khaled, Glory to the Unidentified, 2013, Ganzeer, Le Caire, Égypte. Exposition Hip-hop, du Bronx aux rues arabes, du 28 avril au 26 juillet à l’Institut du monde arabe. © Abdo El Amir 27/04/15 A NOUS J’Y VAIS POUR : Changer le canapé offert par mamie pour un autre, plus design Dénicher le petit accessoire tendance pour frimer cet été Oublier mes tabous dans la boîte coquine* Demander un coup de main aux experts de la déco pour réaménager mon nid Savoir ce que DIY et DIWO peuvent bien vouloir dire Assister à un Grand Prix… de l’Innovation Me lâcher sur un air de zumba Passer une bonne journée en famille ailleurs que chez les beaux parents Goûter à la grande gastronomie le temps d’une pause-déj’ Tester des nouveaux produits de beauté (qui marchent vraiment) Faire la fête en buvant du lait de coco Devenir le commis du chef Norbert Si vous avez coché au moins une case, vous avez une bonne raison de venir nous voir. WEB TARIF ** € Réservez vite votre billet sur www.foiredeparis.fr. 12 29 AVRIL 10 MAI PARIS EXPO PORTE DE VERSAILLES LE MEILLEUR EST ICI #ICICESTFOIREDEPARIS * Accès à « la Boite coquine » (pav. 2.1) réservé aux visiteurs âgés de 18 ans et + ** 12 € au lieu de 13€. Tarif valable sur www.foiredeparis.fr pour un billet plein tarif BILLETS EN VENTE SUR FOIREDEPARIS.FR Et dans les magasins FNAC, Carrefour, Système U, Géant, Intermarché, Auchan, E. Leclerc, Cultura, Cora et sur fnac.com, carrefour.fr, francebillet.com, ticketmaster.fr et digitick.com. sommaire 05 Magazine gratuit édité par A Nous Paris, SAS au capital de 1 580 000 euros, 23, rue de Châteaudun, 75308 Paris Cedex 09. Site internet : www.anous.fr Principal associé : Roularta Media France Président et directeur de la publication : Hendrik De Nolf Délégué du président : Hugues De Waele E-mail : [email protected] Tél. : 01 75 55 10 00 ou 01 75 55 + numéro de poste Fax : 01 75 55 12 61 Directeur général : Bruno Zaro (01 75 55 10 80) Directeur des opérations : Stéphane Lafosse (1007) Directrice marketing : Françoise Caillon (1257) Directrice communication et multimédia : Alizée Szwarc (1003) Attachée de direction : Sarah Hacquebart (1080) Rédaction : 01 75 55 10 28 Rédactrice en chef : Carine Chenaux Chef de rubrique : Murielle Bachelier Assistante de la rédaction : Emmanuelle Suzanne (1028) Ont collaboré à ce numéro : Rob Alves, Stéphane Armand, Jérôme Berger, Smaël Bouaici, Alain Cochard, Myriem Hajoui, Alexandra Hautier, Stéphane Koechlin, Fabien Menguy, Mathieu Moussard, Yan Rodriguez, Édouard Rostand, Thomas Séron, Philippe Toinard Direction artistique : Agence Samouraï Première maquettiste : Laurence Philippot (1011) Secrétaire de rédaction : Vincent Arquillière Iconographe : Marie-Françoise Vibert (1060) Publicité/commercial : 01 75 55 11 86 Directrice commerciale : Sandrine Geffroy (1112) Directrice de la publicité : Paule-Valérie Bacchieri Van Berleere (1161) Directrice des opérations spéciales : Stéphanie Le Meur (1249) Directrice de clientèle internationale : Claire Bourin (1172) Directrice de clientèle : Fanny Guillaume (1155) Chef de publicité : Hanène Jemili (1210) Chef de publicité immobilier : Sébastien Tisseyre (1077) Publicité culture et partenariats : Carolyn Occelli (1194) Responsable des projets musicaux : Mathieu Proux (1198) Graphiste : Juliette Babelot (1145) Publicité rubrique Formation : L’Etudiant, service commercial. 01 75 55 18 59. [email protected] Publicité locale : 01 75 55 11 86. Carnet d’adresses : Développement Media : 01 77 51 58 84. Ressources humaines : [email protected] Impression : Roularta Printing, Meiboomlaan, 33, B-8800 Roeselare, Belgique. Tél. : 00 32 51 266 111 Diffusion : Distripaq 10“Special- moi d’abord for Gentlemen”, Le Galion 14 - clubbing 22 - conversation Lee Burridge, au District Factory - © district-factory.com Camille Cottin - Photo Pauline Darley/Le Crime/Canal+ dans l’air style de ville affaires culturelles 08❘ - tendance 12❘ - parcours 18❘ - arts graphiques Snapchat, Confidential CC : bienvenue dans le web éphémère 10❘ - moi d’abord Un parfum d’avant 11❘ -web Des bars et autres lieux pour se faire une soirée mousse 14❘ - clubbing Lee Burridge, un adepte des grands espaces au District Factory ; Kassem Mosse en live au Trabendo ; Traumer, un Français qui promet au Faust ; Baton Rouge, bar à cocktails à l’ambiance louisianaise 16❘ - à boire et à manger East Mamma, afterwork italien vite fait, joliment fait ; La Passerelle, une terrasse de qualité à Issy-les-Moulineaux 17❘ - correspondances 27/04/15 A NOUS Arts Factory expose l’underground 20❘ - expo Arménie 1915, centenaire du génocide à l’Hôtel de Ville 21❘ - scènes 22❘ - conversation Camille Cottin, une “Connasse” sur grand écran 24❘ - cinéma 26❘ - sons connexions 29❘ ❘- immobilier save the date 06 Textes : Murielle Bachelier, Carine Chenaux, Mathieu Moussard, Thomas Séron Ça se passe cette semaine. Date unique ou événement régulier, c’est noté dans notre agenda. ceWEEK-END LUNDI 27/04 LUNDI 27/04 MARDI 28/04 SAMEDI 02/05 green mode tournoi Les balcons fleurissent © Gérard Cazade/727 Sailbags Le concept store Merci a décidé de mettre à l’honneur les potagers de villes et nous initie aux nouvelles façons de faire pousser nos chers légumes sur nos coins de balcons. Côté équipement, rien que du moderne et du novateur avec notamment des bacs américains géants en plastique ou des sacs à plantes en géotextile dotés de fermeture Éclair. On découvrira aussi, imaginé par un jeune designer, un “green wall” simple à suspendre au mur, constitué de bacs réalisés avec des matériaux recyclés et accompagnés d’un terreau et d’un système d’arrosage spécialement pensé. De quoi profiter des beaux jours pour montrer à quel point on a la main verte !_ Jusqu’au 2 mai chez Merci, 111, boulevard Beaumarchais, 3e. 727 Sailbags, jusqu’au 31 mai au BHV Marais, 36, rue de la Verrerie, 4e. © Diplomates © Nike Et si c’était vous ? Le Nike Football X Tour débute aujourd’hui sa tournée parisienne à la recherche des champions de street football de demain. Lors de l’événement, les participants auront la possibilité de tester les dernières nouveautés. Ils pourront ainsi fouler le terrain avec à leurs pieds les MagistaX ou les MercurialX. Quant aux vainqueurs du tournoi, ils remporteront un aller-retour à Berlin lors de la finale de la ligue des champions des 5 et 6 juin prochains pour rencontrer les meilleurs street footballeurs européens._ Le 28 avril au Palais de Tokyo, et jusqu’au 28 mai dans divers lieux de Paris. Dates, lieux et inscriptions sur l’application Nike Football. MARDI 28/04 Le top du hip hop C’est la maison horlogère suisse Corum qui crée l’événement cette semaine chez Colette. La raison ? La présentation d’une montre évidemment luxueuse, son modèle Admiral’s Cup, dans une édition spéciale limitée à dix exemplaires, fruit de la collaboration entre le concept store et l’artiste touche-à-tout Thomas Erber. Pour la mettre en scène, ce dernier a fait appel au studio Diplomates, qui a conçu une scénographie inédite, une étonnante charpente de bois et de métal, inspirée du style “Sapin”, pour la touche helvète. On passe voir leur travail avant de découvrir, très vite, leur interprétation de la nouvelle boutique des Bains._ 27/04/15 A NOUS Direction le BHV Marais où la marque 727 Sailbags installe son pop-up store éphémère, histoire de vous donner un avant-goût d’évasion et des envies de large avant l’été. Preuve que la philosophie de la maison est liée aux histoires de marins, ses créations chics sont issues de voiles de bateaux recyclées, qui ont donc toutes un passé. Une mode aux idées vertes pour prendre le grand bleu !_ Akhenaton. Photo Nicolas Guérin collab Colette, 213, rue Saint-Honoré, 1er. Air du large expo LUNDI 27/04 L’échappée suisse salon L’Institut du monde arabe accueille à partir d’aujourd’hui l’exposition Hiphop, du Bronx aux rues arabes. Dirigée par l’incontournable Akhenaton, elle vous fera redécouvrir une culture universelle aux facettes multiples, souvent peu connues du grand public. L’occasion donc de présenter la musique, mais aussi l’écriture, le street art, la danse, la mode, la photographie ou encore le cinéma liés à ce mouvement planétaire né aux ÉtatsUnis, avant d’arriver en France puis de gagner le monde arabe et ses Printemps révolutionnaires. Au programme, une centaine d’œuvres ainsi que des documents d’archives retracent toute cette histoire jusqu’à aujourd’hui. Une scénographie unique sur plus de 1 000 m²._ Jusqu’au 26 juillet à l’Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés-Saint-Bernard, 5e. MERCREDI 29/04 La Foire de Paris a cent onze ans cette année ! Autant dire qu’elle en a vu passer, des inventions, des astuces et des bonnes idées dans les domaines de la maison, des métiers d’art, du bien-être, des loisirs et de la gastronomie. Pendant douze jours sont attendus 3 500 exposants et près de 600 000 visiteurs… À noter, les journées Bretagne (le 2), Tropiques (le 3) et celle des enfants (le 8). Les uns innovent, les autres dénichent._ Foire de Paris 2015, à Paris Expo, 1, place de la Porte de Versailles, 15e. Entrée : 12 €. www.foiredeparis.fr. DIMANCHE 03/05 solidaire Dans la série des PIAS Nites, celle-ci, transatlantique, voit la musique en grand. À commencer par l’odyssée rock atmosphérique des orfèvres Other Lives : la palette sonore des musiciens de l’Oklahoma fait entrevoir des paysages rêvés… Du New Jersey, BC Camplight scrute au télescope et au piano la côte Ouest, sexy et pop psyché, des Beach Boys. Quant à l’Européen du soir, Kris Dane, on jurerait qu’il a baigné sa vie durant dans l’americana et le folk moderne : écouter son splendide Golden Rain. Aussi à voir, en direct ou en replay, sur concert.arte.tv !_ À l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters sans frontières organise un concert gratuit place de la République. Au programme, de 17 h à 23 h : Jeanne Cherhal, Arthur H, Sly Johnson, Hollysiz, Cassius, ainsi que les humoristes Camille Chamoux, Christophe Alévêque et Daniel Morin. Le tout sera orchestré par Daphné Bürki. RSF fêtera également ses 30 ans, puisque l’association a été fondée en 1985 à Montpellier._ PIAS Nites, à 20 h à la Flèche d’or, 102, rue de Bagnolet, 20e. Places : 19 €. À 17 h, place de la République. concerts Other Lives. Photo Émilie Ulmer La nuit américaine BIRDY HUNT I N D I E RO C K KID FRANCESCOLI WITH JULIA EL EC TRO P O P tendance 08 dans l’air T Illustration Nicolas Tavitian INTERNET À DURÉE LIMITÉE, L’AVENIR DU WEB ? Texte : Murielle Bachelier C’est l’engouement du moment. Il ne s’agit pas de limiter le temps passé sur le web, plutôt de gérer, voire de programmer ce que nous publions et partageons pour une durée prédéfinie. Le temps semble être devenu le maître qui dirige notre vie 3.0, et les applications d’échanges de contenus éphémères cartonnent aujourd’hui. Mais la motivation principale de leurs utilisateurs est peut-être de ne pas laisser de traces… 27/04/15 A NOUS Trois ans après sa création par deux étudiants de Stanford, aux États-Unis, Snapchat est l’application qui monte et qui a su instaurer et même imposer l’éphémère sur la Toile quand personne n’y croyait vraiment. À l’origine, elle était destinée à envoyer des photos et vidéos qui s’autodétruisent au bout de une à dix secondes. L’utilisateur sélectionne la durée de vie de son message, choisit le ou les destinataires. Une formule qui a tout de suite séduit les plus jeunes par son aspect fun, et très vite, certains ont vu la possibilité avantageuse de pouvoir envoyer des “sex-pics” qui disparaissent sitôt reçues. Aujourd’hui, près des trois quarts de ses utilisateurs ont moins de 25 ans. Snapchat a désormais cent millions d’abonnés, un chiffre qui a doublé en un an malgré les attaques dont l’appli a fait l’objet ces derniers temps et les millions de comptes piratés. Car si elle promet de détruire votre contenu, il n’en est rien des applications tierces comme Snapsaved qui, au contraire, vous permet de conserver automatiquement toutes les images et vidéos reçues via Snapchat… Afin de rassurer ses utilisateurs et de montrer son souci de protection des données par la destruction, l’appli a enfin décidé de faire la guerre à celles qui veulent “profiter” de son existence pour prospérer. Mais la disparition de ces applications tierces et la promesse de Snapchat d’effacer les contenus une fois vus par les destinataires sont-ils des moyens suffisants et efficaces pour protéger les utilisateurs ? Pour Laurence Allard, spécialiste de la culture mobile et maître de conférences à l’université Paris 3-IRCAV, « les contenus sont de toute façon stockés entre une et dix secondes quelque part, et récemment les attaques de hackers ont montré qu’ils étaient conservés. Et puis, il y a aussi les usagers qui “screenshotent” (font une capture d’écran) et donc stockent dans leurs mobiles ou sur d’autres plateformes. Bref, tout cela reste flou et c’est plutôt un leurre que de se croire vraiment protégé par cette assurance d’auto-supression. » L’info de l’instant Nous entrons dans une ère de l’instantané, où le flux d’informations partagées sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter est de plus en plus important. Même Snapchat s’y est mis récemment avec sa fonction Discover, hyper créative, qui offre quotidiennement à ses utilisateurs une sorte de sélection de onze médias (parmi lesquels Vice, CNN, Cosmopolitan, National Geographic, MTV…). Chacun propose un contenu se voulant pointu en plus de son canal propre offrant également des infos fournies par son équipe dédiée. 09 dans l’air Une diversification de l’application mobile plutôt parlante, qui prouve que l’information prend une place prépondérante sur le web et reste indispensable à tous les réseaux sociaux. Dans ce nouveau modèle de la “fast info” où il faut réagir au plus vite, tweeter, partager en temps réel, rien ne dure vraiment. Face à ce volume incessant d’informations, le contenu éphémère, initié par Snapshat lui-même, pourrait être une parade. Pour Laurence Allard, « c’est un nouveau rapport au temps qui s’est établi, qui est plus de l’ordre du simultané, de la synchronicité. On a un sentiment, on le photographie et il disparaît de la toile comme il est venu. Pour les plus jeunes, l’usage est avant tout ludique avec l’idée que l’appli accompagne le quotidien, le transfigure, et même permet de théâtraliser sa vie. En réalité, l’éphémère est complètement détourné de sa véritable fonction puisqu’on passe son temps à se mettre en scène, notamment avec la fonction “story”, un résumé de sa journée en “snaps” qui apparaissent dans l’ordre chronologique, visible par tous ses contacts pendant 24 heures. » Votre message s’autodétruira… D’autres applications mobiles s’engouffrent aujourd’hui dans cette brèche du contenu à durée limitée. Elles voient ainsi la possibilité de récupérer les internautes les plus inquiets quant à la sécurité de ce qu’ils partagent sur le web, surfant ainsi sur cette promesse séduisante mais illusoire de sûreté par la destruction. Ainsi, avec Daytweet, les tweets s’autodétruisent après un certain temps passé en ligne. À vous de décider combien de temps ils y restent, en sachant que les délais vont de cinq minutes à une semaine. La peur de regretter des propos rédigés en 140 signes est forcément partagée par tous ceux ayant un compte Tweeter. Si certains préfèrent s’en tenir à des publications Confidential CC (ci-contre), application lancée en France, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, permet d’effacer les courriels une fois envoyés et lus. Avec Snapchat (logo en bas), dont la majorité des utilisateurs ont moins de 25 ans, on peut choisir la durée de vie des messages et données qu’on envoie. © www.confidentialcc.com neutres, ne pouvant pas porter préjudice à leur eréputation (par exemple, en postant continuellement des photos de chatons trop mignons), avoir la possibilité de poster un tweet en se doutant qu’il pourrait être source de polémique ou d’attaques virales, mais qui s’autodétruirait pour ne pas nuire à votre futur, paraît la solution au problème. D’un coup, on a ainsi l’impression de retrouver la maîtrise de ce qu’on partage sur internet. Réponse suffisante ou pas, un mouvement de “tweet-deleters” prend actuellement forme sur Twitter au moment où un partenariat entre Google et l’appli au petit oiseau bleu est sur le point de se concrétiser afin d’indexer tous les tweets sur le moteur de recherche. Mais même si vous optez pour Day tweet, mieux vaut réfléchir avant de tweeter… Vie privée, vie publique © www.snapchat.com Si, demain, le contenu éphémère se généralise à tout internet, n’aurons-nous alors plus aucune raison de nous inquiéter quant à la protection de nos données sur le web ? Pas certain. Faut-il rappeler que notre perte de confiance en les nouvelles technologies est née avec Edward Snowden ? Ses révélations fracassantes sur la surveillance massive des communications et des usages prouvent le besoin impérieux pour chacun d’avoir la maîtrise des ordinateurs et des téléphones qu’il utilise. Pourtant, l’ensemble des applications dont nous nous servons aujourd’hui met notre vie privée en péril. « Le numérique est pratiqué désormais dans le soupçon, et nous sommes en même temps dans le déni. Nous savons que nous n’avons pas la main sur tous ces programmes qui stockent nos contenus quelque part, mais en même temps, nous les utilisons et ne faisons pas grand-chose pour nous protéger, bien au contraire », explique Laurence Allard. Dans une démarche paranoïaque qui aujourd’hui se comprend aisément, une application maligne vient de voir le jour, flirtant avec le thème d’une série devenue culte, Mission:Impossible. La réalité dépasse la fiction : avec elle, c’est votre mail qui s’autodétruira. Confidential CC a été cofondée par un jeune Français, Warren Barthes. Lancée aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France il y a pratiquement deux mois, elle permet d’envoyer et de recevoir des courriels qui s’effacent une fois lus. Ses créateurs partent de la constatation que si l’e-mail a déjà une vingtaine d’années d’existence, il n’a pas vraiment changé, et qu’il est donc temps de le faire évoluer. L’appli peut se connecter à n’importe quelle boîte mail. Son utilisation est très simple puisqu’un champ a juste été ajouté dans les mails. En plus du “À” pour indiquer le destinataire de votre courriel, “CC” le destinataire en copie, “CCI” le destinataire en copie cachée, il y a désormais la ligne “CCC”. En l’utilisant, l’expéditeur sait que son message confidentiel sera effacé de sa boîte d’envoi et détruit une fois que le destinataire l’aura lu, pièce jointe comprise. Oui, mais ! Le temps que le message soit lu, il est bien en transit, stocké sur un serveur… Internet à durée limitée n’offre donc qu’une demi-réponse face à notre besoin croissant de protection des données… mais c’est peut-être déjà un début de solution._ moi d’abord À l’ancienne On voit resurgir ces temps-ci de prestigieux parfums oubliés, qui racontent l’histoire d’une maison de couture ou d’une époque. D’autres, qui n’ont jamais quitté la scène, connaissent des déclinaisons inédites, tandis que de nouveaux jus s’inspirent de personnages du passé. On remet au goût du jour potions et lotions antiques ou rituels oubliés, quand les packagings jouent à fond l’effet rétro. L’ancien, c’est moderne. 10 Ah, papa Dans la tendance des barber-shops… Savon à barbe vegan, Ravenscourt Apothecary, 5 € sur Etsy.com. Victorien Née en 1799, la maison anglaise Atkinsons renaît. Issu de sa “Legendary Collection”, Love in Idleness a été créé en 1922. Fêter le 1er mai Ce soliflore, célébration du muguet, est un classique de la parfumerie anglaise depuis 1976. Eau de toilette Lily of the Valley, Penhaligon’s, 50 ou 100 ml, 80 et 110 €. dans l’air Réalisation : Carine Chenaux Héritage Maison de couture dès 1914 puis aussi parfumeur dès 1925, Jean Patou célèbre sa “Collection Héritage”. L’Heure attendue avait été créée en 1946 pour fêter la fin de la guerre. 100 ml, 180 €. Cologne orientale Ultime raffinement Le célèbre Miss Dior, né en 1947, se décline depuis ce mois de mars en brume pour les cheveux. Miss Dior Hair Mist, 43,50 €. Créé en 1925, Shalimar, le premier oriental de l’histoire, renoue avec la “cologne”, tradition de la maison depuis 1853. Eau de toilette Shalimar Cologne, Guerlain, à partir de 50 ml, 77 €. Renaissance Reine de Paris Façon grand-mère Naturelles, les bougies Charroux jouent la carte du rétro dans des pots de confiture traditionnels. Bougie Chocolat (87 parfums, entre 8 et 10 €). Boutique au 65, rue d’Argout, 2e. 27/04/15 A NOUS Inspirée par la célèbre Misia, grande amie de Coco, qui fit l’objet d’une exposition au musée d’Orsay en 2012, la nouvelle eau de toilette de la collection “Les Exclusifs” de la maison Chanel. A partir de 75 ml, 133 €. La maison Le Galion renaît de ses cendres plus de trente ans après avoir sombré. Elle avait été rendue célèbre par le parfumeur Paul Vacher (à qui l’on doit notamment Arpège de Lanvin ou Miss Dior) qui l’avait rachetée en 1935. Sa création Special for Gentlemen date de 1947. Eau de parfum 100 ml, 140 €. Royal L’eau dentifrice Botot avait été créée en 1755 pour le roi Louis XV. Sa formule historique réapparaît dans des bains de bouche et un dentifrice. Bain de bouche quotidien Botot, 500 ml, 8,90 € en pharmacies. web 11 dans l’air Textes : Rob Alves L’assistant personnel au bout du SMS © Thinkstock Hubic, et on stocke En attendant que soit disponible en France l’offre de stockage illimitée lancée par Amazon Cloud il y a quelques semaines, celle proposée ces jours-ci par Hubic apparaît déjà comme une excellente affaire. Ainsi, pour cinq euros par mois ou cinquante à l’année, chaque abonné pourra sauvegarder tout type de fichiers sur son cloud personnel de 10 To, des photos de famille aux films de plusieurs gigas, de ses documents de travail actuels ou passés à sa discothèque numérique. Avec, en prime, la synchronisation immédiate sur tous ses appareils connectés (ordinateur, tablette, smartphone), en plus d’une application web accessible depuis tous les navigateurs internet. Adieu saturation, bonjour respiration._ Pour les fainéants, les trop pressés, les désorganisés, les phobiques du shopping, le service Clac des doigts s’avère une aubaine inespérée, pour peu qu’on habite l’Île-de-France. Ainsi, après inscription, un seul SMS suffit pour assouvir ses désirs et/ou besoins instantanés, dans la limite de la légalité bien sûr. Avec ce service, tout devient possible et livrable 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 : un burger et le dernier blockbuster dans l’heure, l’organisation d’un repas avec un chef pour six dans moins de deux heures chez soi, un cadeau original pour un anniversaire, le ménage après une soirée, etc. Après avoir envoyé sa demande par SMS au numéro indiqué, on répond favorablement à l’offre proposée en retour et le service est validé et débité. Pratique, mais coûteux. Forcément ?_ Hubic.com Clacdesdoigts.com en BREF l’appli de la semaine #Chat – Accro au chat du Messenger de Facebook avec ses milliers d’emoticons et sa version web app dédiée ? Plus besoin de passer par la maison mère et ses distractions futiles. Pour y accéder en avance depuis la France, taper cette adresse précise : http://messenger.com/ #Vidéo - Marre des publicités en intro des vidéos sur YouTube ? Pas de souci, il sera bientôt possible de les zapper à condition de passer à l’abonnement payant en cours d’élaboration. #Productivité - Des chiffres alarmants pour tous les patrons de France : selon une étude récente, les salariés passent en moyenne près de cinquante minutes par jour à surfer sur le web pour des raisons personnelles. Ce qui équivaut tout de même à l’année à 25 jours de travail perdus sur les sites d’actualités et les réseaux sociaux. Écrit comme ça… Ducktales Remastered Adaptation vidéoludique du dessin animé La Bande à Picsou, Ducktales se voit ici complètement remasterisé des pixels à la musique pour coller à l’époque des tablettes et smartphones. Et c’est peu dire que le résultat enchante aussi bien les nostalgiques de la version Nintendio 8-bit de 1989 que les amateurs de jeux de plateforme ardus. Plusieurs niveaux de difficulté, un univers magique issu des bandes dessinées de Carl Barks, une jouabilité raisonnable facilitée par la compatibilité manette iOs… Seul défaut, un prix assez élevé._ Disponible sur l’iTunes Store pour iPhone et iPad, 9,99 €. Avec le soutien de En partenariat média avec Avec la participation de En partenariat avec parcours 12 style de ville Où se faire une bonne mousse ? Texte : Smaël Bouaici À Paris, les bars, caves ou restaurants où déguster une bonne bière – de façon festive mais avec modération, bien sûr – se multiplient. Pour les amateurs, c’est souvent l’occasion de découvrir les productions artisanales, parfois même locales, des microbrasseries. Voici nos endroits préférés. Les Petites Gouttes Udo Bar Nouveau repaire à hipsters (surtout le dimanche pour le brunch) du 18e arrondissement, les Petites Gouttes sont renommées pour l’immense terrasse qui permet de bronzer à toute heure de la journée. Mais le bar-resto installé dans la Halle Pajol possède aussi ses propres bières, sobrement intitulées Les Petites Gouttes la blonde et Les Petites Gouttes la blanche, et tente de réhabiliter dans la capitale la mode du supplément Picon, longue tradition chez nos amis nordistes et alsaciens. Les Allemands ont aussi une réputation à défendre en matière de brassage. Au Udo, microbar caché dans le bas d’Oberkampf, on peut goûter des spécialités importées d’outre-Rhin, dont la Kölsch de Cologne ou la fameuse bière brassée en Bavière, la Paulaner, qui coule à flots lors de l’Oktober Fest à Munich. À consommer avec la fameuse currywurst (saucisse au curry) en dansant serrés sur les sets des DJ’s underground qui mixent collés contre le mur. 12, esplanade Nathalie Sarraute, 18e. Mo Marx-Dormoy. 4, rue Neuve-Popincourt, 11e. Mo Parmentier. Au Brewberry, Cécile Delorme propose des centaines de références pointues. Photo Jean-Marie Heidinger/ laparisbeerweek.com Idéale pour les beaux jours, la grande terrasse des Petites Gouttes, devant la Halle Pajol dans le 18e. Photo Jules Hidrot Le Brewberry La sélection de bières la plus pointue de Paris. Cécile Delorme sait s’y retrouver au milieu des longues étagères (pour plus de 450 références, françaises, belges, hollandaises, suédoises ou américaines) qui garnissent sa cave à bières/bar. Ici, la bière n’est plus la conso la plus cheap de la carte mais passe dans le domaine de la gastronomie. Les prix peuvent grimper assez vite pour certains produits, mais le bar propose 24 bières à la pression, avec une file de tireuses unique dans la capitale. 18, rue du Pot de fer, 5e. Mo Place Monge. La Montreuilloise Vous êtes du genre à ne manger que ce que vous chassez ? La brasserie La Montreuilloise, fabricant de bières bio et artisanales, organise tous les samedis des stages de découverte des techniques de brassage. En gros, vous allez pouvoir fabriquer et boire votre propre bière ! La Montreuilloise sera évidemment représentée à la Paris Beer Week, festival de la bière artisanale qui aura lieu du 22 au 31 mai (infos sur http://laparisbeer week.com/2015), avec une dégustation à la Bellevilloise le 30 mai. 97, rue Pierre de Montreuil, Montreuil (93). Mo Mairie de Montreuil. Le Bouillon belge Tenu par un distributeur et importateur de bières d’outre-Quiévrain, le Bouillon belge présente une carte plus longue que le bras, avec une centaine de choix (Karmeliet triple, Duvel, Delirium Tremens, Lindemans framboise…). Ne pas hésiter à demander conseil au patron, qui évaluera vos goûts et se fera un plaisir de casser les clichés 27/04/15 A NOUS 13 style de ville Ci-contre : Le Demory propose expos, DJ sets, et bien sûr les créations de la brasserie du même nom. © www.moi-toi.de & Architecture to air ture noire, l’Incognito ne paye pas de mine mais affiche quelque 700 références de bières sur sa carte, sans compter les vins (naturels), les rhums, les vodkas ou les whiskys. Son tenancier, Walid, a apparemment pour but d’être exhaustif dans son offre d’alcools, vendus à petit prix (le demi démarre à 2 euros), et à déguster avec de la charcuterie locale. Avec un peu de chance, vous pourrez accéder à la salle de derrière… 71, rue de Charonne, 11e. Mo Père-Lachaise. Ci-dessous : La Brasserie de la Goutte d’or produit chaque semaine un millier de litres de bière artisanale, qu’on retrouve dans plusieurs boutiques et bars parisiens. Photo Jean-Marie Heidinger/ laparisbeerweek.com Le Demory Non, on n’est pas obligé d’entendre des reprises de Queen dans un bar à bières. Le Demory et ses barmans pédagogues accueillent des DJ’s de qualité le week-end, ainsi que des expos et concerts à l’occasion. Niveau bières, on est dans le fief de la fameuse brasserie Demory-Paris, ressuscitée il y a six ans, avec en haut de menu l’Astroblonde, la Roquette blanche et la Nova noire. Les charcuteries (les saucisses surtout) faites maison par la chef Lili Rojas-Diaz valent aussi le détour._ 62, rue Quincampoix, 4e. Mo Rambuteau ou Étienne Marcel. que vous avez accumulés au fond du gosier. Ici, on prend le temps de siroter dans une grande salle garnie d’un flipper, un baby-foot et de jeux de société. 6, rue Planchat, 20e. Mo Avron. Le Supercoin Un petit bar (super)cool du 18e, pas très loin de la mairie, où l’on sert des bières françaises, du monde, bio et d’autres que personne ne connaît (récemment, la tchèque Kout 10 ou l’ardéchoise Commun’Ale). Les bouts de carton mentionnant leurs noms sur les tireuses témoignent de changements de fûts assez réguliers, et les deux tabourets dehors font semblant d’être une terrasse. Bar top pour l’apéro entre potes, moins pour un premier rencard, où l’on trouve des rockeurs, des geeks, des footeux (les gros matchs sont diffusés), mais aussi des blindtests et un (super)quiz. Les Trois 8 Le Triangle « Le goût du vrai », c’est presque le slogan du bar rock les Trois 8, qui n’embouche que de l’artisanale dans ses tireuses, à savourer avec des planches de charcuterie et de fromage breton garanti sans OGM et des tartinades végétariennes venues d’Ardèche. Venez-y tôt, à l’heure de l’apéro, si vous voulez vous asseoir. L’équipe du bar de Ménilmontant propose aussi des vins bio, fusionne parfois avec les copains du Supercoin, et possède un moteur de recherche sur son site (lestrois8.fr) pour trouver sa bière idéale. Ici aussi, on considère la bière comme de la gastronomie. Nouveau venu dans le quartier du canal Saint-Martin, le restaurant le Triangle s’est mis en tête de brasser ses propres bières, dont la première fournée est une American Pale Ale. Il suggère également une sélection de brasseurs indépendants (français, belges, britanniques, danois ou japonais) pour accompagner ses plats dont on n’entend que du bien. 11, rue Victor Letalle, 20e. Mo Ménilmontant. L’Incognito Coincé entre une boulangerie et un hôtel dans la rue de Charonne, quasi clandé avec sa devan- 13, rue Jacques-Louvel-Tessier, 10e. Mo Goncourt. Le Troll Café Calé près du marché d’Aligre, le Troll Café est un vrai temple de la bière, avec les Ch’ti, Troll et Pils en vedettes et des spécialités belges par dizaines, consommées par une clientèle d’habitués dans une déco bien kitsch. Certains soirs, des concerts acoustiques viennent animer un peu plus un comptoir déjà bien turbulent._ 27, rue de Cotte, 12e. Mo Ledru-Rollin. 3, rue Baudelique, 18e. Mo Marcadet-Poissonniers ou Jules Joffrin. événement La Brasserie de la Goutte d’or Le tour de la question Thierry Roche est devenu le premier brasseur de Paris intra muros. Installé au cœur du quartier de la Goutte d’or, il produit chaque semaine mille litres de bières du 18e arrondissement, quasiment une appellation d’origine contrôlée, confectionnées avec des produits locaux et nommées d’après les rues et lieux de son “village”. On peut ainsi boire la Château-Rouge (pimentée), la Léon (au gingembre), la Myrha (orge et datte), la Charbonnière (fumée), la Môme (orientale), ou encore la Poissonnière (coriandre et cardamome). À la fois original et authentique. The Place to Beer est un grand événement organisé par Tendances Bière et Heineken S.A.S., qui propose des rencontres avec tous les spécialistes en la matière, experts, brasseurs, barmen, chefs… Au programme : des masterclass et un Beer Fooding pour apprendre les accords mets-bière, des dégustations à l’aveugle, l’élection du meilleur jeune biérologue, une guinguette revisitée, de la mixologie, ou encore des leçons pour (enfin) bien savoir servir un demi._S.A. 28, rue de la Goutte d’or, 18e. Mo Barbès ou Château Rouge. The Place to Beer, du 21 au 23 mai au Palais Brongniart, 28, place de la Bourse, 2e. Mo Bourse. Le 21, de 19 h à 1 h, soirée réservée aux professionnels. Les 22 et 23, de 13 h à 22 h, ouvert au public. Entrée libre. clubbing style de ville franco-allemand Kassem Traumer, comme dans un rêve Mosse, chaos debout La techno française a de l’avenir. Si vous en doutez encore, la soirée Ayahuasca organisée par la Horde samedi au Faust devrait achever de vous convaincre. En tête d’affiche, on trouve Traumer, alias Roman Poncet, un des producteurs les plus prometteurs et prolifiques du moment. Après un maxi (Dedust) vraiment dingue l’an passé sur Desolat, éminent label allemand mené par Loco Dice, Traumer a signé le hit Hoodlum, qu’on entend partout depuis quelques mois. Allié à DJ Deep sur les projets Adventice et Sergie Razzia, le Français multiplie les alias et enchaîne les bons disques, avec récemment Serum, sorti sur Skryptöm. Dans cette écurie figure aussi Maxime Dangles, lui aussi auteur de quelques maxis outre-Rhin, sur le label de Cologne Kompakt, et qui inaugure une série de longs formats sur Skryptöm. Son premier album, Résilience, composé dans une période noire, alterne grosse techno et plages electronica. Maxime Danges sera avec ses synthés modulaires au Faust pour en présenter une version live qui s’annonce intense._S.B. agenda live et DJ sets 14 Soirée Workshop vs Latency, vendredi 1er mai à partir de 23 h au Trabendo, parc de la Villette, 19e. Mo Porte de Pantin. 27/04/15 A NOUS (veille de jour férié) Destro Vernissage street culture où dix artistes customisent la Destro de Wrung, le tout sur fond de mix hip hop par Uncle T. Entrée libre – 19 h 30 - 0 h Galerie Wrung 27, rue de la Ferronnerie, 1er Mo Chatelet ou Les Halles Happy Route Remixes Pour la sortie des remix, Happy Root invite The Supermen Lovers, Fritz & Lang et The Access. 15 € avec une conso – 23 h - 5 h Le Dépôt 10, rue aux Ours, 3e Mo Étienne Marcel Photo Inga Kerber Kassem Mosse est un type rare, le genre qui aime qu’on déforme son nom. À peu près toutes les variantes ont été écrites sur le web pour désigner l’un des musiciens allemands les plus fascinants du moment. Ça ne le dérange pas, il l’a même fait exprès. Dans un pays où les Wolfgang et les Reiner courent les rues, Gunnar Wendel (son vrai nom) veut perturber l’ordre établi et l’algorithme de Google. « J’aime ces erreurs, et en plus, les Allemands n’arrivent jamais à le prononcer correctement, explique-t-il. Les gens font plein d’associations d’idées avec ce nom. Tout est fixé aujourd’hui, tu mets ton nom quelque part et ça devient ta page officielle. C’est tellement chiant. » Producteur d’une house hypnotique et rugueuse qui sort des sentiers battus, Kassem Mosse est dans une quête permanente de l’accident sonore, notamment lors de ses live, durant lesquels il cherche toujours à perdre le contrôle. Pour sombrer avec lui dans le chaos, rendez-vous vendredi au Trabendo._S.B. JEUDI 30 AVRIL Ayahuasca, samedi 2 mai à partir de minuit au Faust, sous le pont Alexandre III, 7e. Mo Invalides. Entrée : 10-15 €. VENDREDI 1ER MAI Circle #11 Le Loup et Mouloud invitent pour leur fameuse résidence deux représentants emblématiques de la scène électronique française : Seuil et Shonky. 15 € – 23 h - 6 h Badaboum 2 bis, rue des Taillandiers, 11e Mo Ledru-Rollin techno/house Lee Burridge, de Hong Kong au Burning Man Lee Burridge est un cas à part en Angleterre. Un type à contretemps, même, ce qui peut être un peu gênant pour un DJ. Mais pas pour lui. Gamin de la campagne, il découvre l’acid house avec le Summer of Love en 1988. Puis, alors que la musique électronique foisonne au Royaume-Uni, il profite d’une opportunité pour partir à Hong Kong, où il va quasiment inventer la scène underground locale. Dans les années 90, il visite la Thaïlande et mixe lors des fameuses Full Moon parties. Revenu sur sa terre natale, il paie le prix de son exil et peine un peu à imposer son nom dans les warehouses parties. Il reprend un visa et finit par monter avec son compère Matthew Dekay les fêtes diurnes All Day I Dream sur les toits de New York, devenues tellement prisées qu’il en organise désormais partout dans le monde (à Paris le 26 juillet toute la journée, pour la Cocobeach à la Chesnaie du Roy à Vincennes). Lee Burridge poursuit ses pérégri- We Want Dance Photo DR nations jusque dans le désert du Nevada, où se tient tous les ans le fameux festival Burning Man. Depuis son premier mix là-bas en 2006, il s’est bâti une base de fans fidèles et revient tous les ans pour jouer de la technohouse mélancolique au lever du soleil. Adepte des grands espaces, il va voir ses standards bouleversés en arrivant dans les étouffantes crayères du District Factory à Issy-les-Moulineaux, où il mixera samedi aux côtés de Miguell Campbell (auteur du hit Something Special) pour la soirée Special. Mais en trente ans de carrière, il a largement démontré qu’il n’hésitait jamais à sortir de sa zone de confort._S.B. Soirée Special, le 30 avril de 22 h à 8 h au District Factory, 5, chemin des Montquartiers, Issy-les-Moulineaux (92). Entrée : 15-20 €. Le jour idéal pour danser, avec Cracki Records et le collectif D.KO Records : Auréle, Krijka, Gabriel, Micky P et Phil Dark. Entrée gratuite avant 22 h, 10 € après – 18 h - 5 h Wanderlust 32, quai d’Austerlitz, 13e Mo Quai de la Gare SAMEDI 2 MAI 10 Years of Boysnoize Records La grand-messe du label avec Boys Noize, Tiga, Spank Rock, Busy P, Djedjotronic, Para One, Scntst, Feadz, Strip Steve, Housemeister. 30 € – 22 h - 7 h L’Electric Parc des expositions, hall 7, niv. 4 Porte de Versailles, 15e Mo Porte de Versailles 15 style de ville Textes : Smaël Bouaici, Alexis Chenu, Édouard Rostand bien associés ici, revisitent les recettes classiques de la Nouvelle-Orléans. Ils ajoutent quelques potions étrangement envoûtantes – le Lait de pélican à base de Bourbon, de sirop d’érable, jaune d’œuf et noix de muscade est à se damner –, de l’absinthe pour exciter son petit monde – à goûter, le Baton Rouge à base de cognac, guignolet, absinthe et champagne –, et accompagnent le tout d’une carte de snacks à bon prix (à partir de 8 €), avec sandwich qui régale (le po’ boy) et sundae vanille qui cale. Précis dans les détails – du crochet pour attacher son sac au choix de la verrerie, en passant par l’addition présentée dans les meilleures formes –, juste dans les manières, le Baton Rouge réussit parfaitement son entrée. Conseil pour la jouer pro : les coques des cacahuètes se jettent ici par-dessus la tête, tradition de la maison décontractant son petit monde._A.C. bar à cocktails Baton Rouge Nouveau à Pigalle, Baton Rouge fait penser à la Louisiane, comme son nom le suggère. Derrière le comptoir, barmen et barmaid secouent le shaker en tablier de jean et bretelles rouges, au bon son du blues et d’une ambiance vaudoue étonnante. Un mix entre Le Projet Blair Witch, Tom Sawyer et les racines indiennes de Baton Rouge, très bien ficelé avec attrape-cœurs, vampirellas, matrioshkas effrayantes et totems à têtes de mort. À l’origine du lieu, deux experts en mixologie, Julien Escot (le Papa Doble à Montpellier) et Joseph Biolatto (Apicius et le regretté Forum), Dans les verres, des mélanges originaux, à l’image de la déco qui évoque le vaudou et la Louisiane. 62, rue Notre-Dame de Lorette, 9e. Mo Saint-Georges. Du lundi au samedi de 18 h à 2 h. Cocktails à partir de 13 €. Photo Joseph Biolatto À LEVALLOIS ! Bécarré SAS - 2, rue de Penthièvre 75008 PARIS - RCS Paris B 418 676 128 - Perspective à caractère d’ambiance Document et informations non contractuels - 05/15 COMSUCC ME ÈS RCI AL À PARTIR DE 7 500/€ m2* SUR LA SECONDE TRANCHE FRAIS DE NOTAIRE OFFERTS ** POUR LES 10 PREMIERS RÉSERVATAIRES *Prix au m2 habitable, hors parking, sous réserve de disponibilité. **Frais de notaire offerts pour les 10 premiers réservataires : hors frais éventuels liés à l’emprunt et hors frais d’hypothèque, de caution ou de privilège de prêteur de deniers ou tout autre frais éventuel de garantie lié au financement de l’acquisition. ESPACE DE VENTE 4/4 bis rue de la Gare à Levallois Du lundi au samedi de 14 h 00 à 19 h 00 Fermé mercredi et dimanche ou tous les jours sur rendez-vous 01 55 21 70 70 becarre.com à boire et à manger 16 style de ville ••••• East Mamma Paris made in USA, c’est pas fini… La preuve au détour de ce dinner italoaméricain du Faubourg-Saint-Antoine. Une table à tiroirs, du trottoir-terrasse aux salles façon loft défraîchi, en passant par ses comptoirs de marbre vert avec mange-debout. Un dépaysement à la sauce Little Italy, pour une cuisine de la Botte, aussi tracée que haute en couleurs. Parmigiano reggiano de 30 mois (7 €) – délicat –, jambon culatello (9 €) – fondant –, pâtes de blé dur aux tomates, saucisse au fenouil et pecorino (15 €) – généreux et vif –, pizza “Mammargherita” (12 €) – fraîche – et tiramisu (6,50 €) – aérien – s’accompagnent d’un sangiovese, Gran Sasso, 2013 (5 € le verre) – profond et plaisant. Costumes-cravates du quartier, foodistas du Tout-Paris et touristes en vadrouille voyagent. Du vite fait joliment fait, sans la ruine et avec l’humeur…_J.B. ••••• La Passerelle Dans un quartier d’Issy-les-Moulineaux en profonde mutation, un bloc noir au pied de la passerelle qui mène à l’île Saint-Germain. Il abrite le premier restaurant de Mickaël Meziane, qui a usé ses fonds de toque chez de grands noms de la gastronomie parisienne. Printemps oblige, et même si la salle est lumineuse et contemporaine, réclamez une table en terrasse. Vue imprenable sur les péniches amarrées, une poignée de canards et, parfois, un bateau qui glisse sur l’eau. Si l’on peut regretter l’absence de choix dans le menu, on salue en revanche la qualité des assiettes servies dont le cœur de saumon travaillé au miso, julienne de betterave crue et sauce thaï, le tout surmonté d’une fleur de bourrache. À suivre, une brandade de cabillaud moelleuse, généreuse en poisson et agrémentée d’herbes parfumées. Le finger chocolat glacé et sa quenelle vanille sont moins surprenants mais ont de l’allure. Et la bonne action pour finir et joindre l’utile à l’agréable, 1 euro reversé sur chaque addition à l’association 1 maillot pour la vie._Ph.T. Photo C. et G. Bremilts 133, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 11e. Mo Ledru-Rollin. Tél. : 01 43 41 32 15 (pas de rés.). Ouvert tous les jours. Carte : env. 25 €. 172, quai de Stalingrad, Issy-les-Moulineaux (92). T2, station Jacques-Henri Lartigue. Tél. : 01 46 48 80 81. Fermé dim. et lun. Formule au déjeuner : 34 €. Menus : 40 € (au déjeuner) et 95 €. box terrasse afterwork italien Textes : Jérôme Berger, Carine Chenaux, Philippe Toinard Sushi chic Pour sa nouvelle box, Sushi Shop a choisi de mettre le cap sur la côte Pacifique des États-Unis. Cette luxueuse édition limitée “Los Angeles” propose ainsi une sélection de 38 sushis californiens, soit sept recettes différentes dont trois petites nouvelles, parmi lesquelles le “Rolls Royce” à base de saint-jacques. Pour rester dans le luxe, le coffret vaut à lui seul le détour. Designé par les célèbres illustrateurs Craig & Carl que l’on a vu en quelques années officier pour de grandes marques (Louis Vuitton, Nike, Apple…), des artistes comme Prince et The XX ou des titres prestigieux de la presse magazine, il affiche, façon L.A., leur style graphique et coloré. À shopper aussi en version tote bag collector._C.C. Sushi Shop Los Angeles Box by Craig & Karl, édition limitée, 45 €. Tote bag, 4,90 € (offert pour toute commande à partir de 50 €). CARNET D’ADRESSES DJAKARTA BALI Embarquez pour un voyage à Bali ! Très variée, riche en saveurs et en épices comme les milliers d’îles qui forment cet archipel. Goûtez les rouleaux aux crevettes et légumes, les brochettes de poulet sauce cacahuètes, le poisson cuit dans une feuille de bananier... Menus dégustation de 25 à 55 €. Formule «Déjeuner à Bali» à 18,50 €. Le vendredi soir, danses balinaises (menu à partir de 30 €). Nouveau, brunch le samedi et le dimanche à 25 €. ! 9, rue Vauvilliers. Paris 1er ! 01.45.08.83.11.M° Louvre ou Châtelet ! www.djakarta-bali.com 01.77.51.58.84. LA MAISON DU KASHMIR Découvrez les grands classiques de la cuisine indienne à des prix très doux. Unique à Paris, tous les plats sont accompagnés de 2 légumes. Goûtez les gambas massala et leur sauce coriandre et menthe fraîche accompagnées d’un caviar d’aubergine et d’un naan au fromage. Sans oublier l’accueil très souriant. Menu à 11,50 € le midi. Le soir, carte environ 25 €. Livraison à domicile. Ouvert TLJ ! 8, rue Sainte Beuve. Paris 6 ème ! 01.45.48.66.06.www.tandoori30.fr ! M° Vavin ou N. Dame des Champs DEUZ RESTAURANT Plutôt DeuZ fois qu'une ! Les 2 Julien et Julie vous accueillent tous les jours, sauf le dimanche, dans ce bistrot près du Parc Georges Brassens. Au menu, une cuisine française traditionnelle qui change toutes les semaines. Les formules permettent de choisir entre l'ardoise du jour et des entrées ou plats de la carte. La majorité des vins de propriétaires est disponible "au compteur", l'amateur ne paye que ce qu'il boit ! ! 37, rue d’Alleray. Paris 15 ème ! 01.45.32.01.54. Métro Vaugirard PUBLI INFO LA CHARETTE CREOLE Dépaysement assuré et ambiance soleil de l’Océan Indien dans ce très sympathique restaurant exotique aux spécialités des îles de la Réunion, Maurice et Madagascar. Marmite d’or 2015 des restaurants afro-antillais. Goutez en entrée l'assortiment d’ entrées : samoussas, bouchons, achards, boudin créole, accompagné de sauce pistache, rougail tomate et sauce piment. En plat, rougail saucisses, cabri massalé, ou rougail de poulpe ou gambas coco. En dessert, les sorbets ou glaces, le gâteau aux fruits de la passion ou la tarte coco ou les fruits de saison. Formule le midi à 17 €. Le soir, carte environ 30 € à 35 €. Dîner aux chandelles mais aussi piste de danse et soirées à thème. ! 15, rue Jules Chaplain. Paris 6ème ! 01.43.26.03.10. ! Métro Vavin ou N.D. des Champs ! www.lacharettecreole.fr correspondances 17 Textes : Yan Rodriguez style de ville centenaire en pratique Piaf partout dans Paris Stations en travaux • RER B : Du 15 au 19 juin, Édith Piaf aurait eu 100 ans cette année. À cette occasion, la Bibliothèque nationale de France lui consacre une grande exposition, et la RATP affiche des textes de ses chansons sur ses réseaux. La Bibliothèque nationale de France (BnF) consacre à Édith Piaf (1915-1963) une grande exposition réunissant des centaines de documents de toute nature – dont certains inédits –, qui évoquent son destin de chanteuse des rues devenue idole populaire et icône internationale. Le visiteur est immergé dans une “expérience Piaf” à voir et à vivre à travers un riche parcours musical. « Allez, venez Milord... », « Non, rien de rien... », « Si un jour la vie t’arrache à moi... », les chansons d’Édith Piaf sont dans toutes les têtes ; quelques mesures, quelques mots suffisent à faire surgir la ritournelle. Vous retrouverez dans l’exposition les visages et les moments importants de la vie et de la carrière de la chanteuse. Et vous la découvrirez sous différents angles : comment la fille de saltimbanques est devenue l’emblème du peuple ; par quel miracle elle continue aujourd’hui encore à être portée par la foule de ses admirateurs, célèbres ou anonymes ; comment une simple chanteuse réaliste a pu se métamorphoser en une artiste unique et adulée ; comment, par ses chansons et ses amants, elle incarne toutes les couleurs de l’amour, du plus tragique au plus joyeux, du plus soumis au plus décomplexé... Aux photographies, lettres, affiches, disques, enregistrements sonores, extraits de films, magazines, objets souvenirs tels que la célèbre petite robe noire, s’ajoutent des ressources provenant notamment de l’Institut national de l’audiovisuel et de l’Association des amis d’Édith Piaf. L’exposition montre également comment l’art et les médias se sont emparés de la chanteuse au point d’en faire une légende. Dans le même temps, la RATP vous propose de redécouvrir les paroles de ses chansons lors de vos déplacements sur ses réseaux. focus De la musique pour la bonne cause Matthieu Chedid, Oxmo Puccino, Tété, Hocus Pocus, Nach, C2C, Louis Chedid, Florence Foresti, Kyan Khojandi, Ibrahim Maalouf… De nombreux artistes se mobilisent le samedi 30 mai au Zénith de Paris pour Secours Pop Rocks !, un grand concert au profit du 27/04/15 A NOUS Secours populaire. Véritable spectacle inédit imaginé, orchestré et interprété par Matthieu Chedid, Secours Pop Rocks ! présentera donc Le Live extraordinaire de –M–. Un show de trois heures avec la complicité exceptionnelle d’invités tels qu’Oxmo Puccino, Tété, Hocus Pocus (qui se reformera pour l’occasion), pour une série de duos inédits. Pour les 70 ans de l’association, les organisateurs pous- Édith Piaf dans une rue de Paris. Photographie parue dans Voilà. © Voilà, 1939, DR. BnF, Estampes et photographie Des textes extraits de L’Hymne à l’amour, Le Métro de Paris, La Vie en rose, ou encore À quoi ça sert l’amour seront affichés sur les quais du métro jusqu’au 27 mai, dans les rames de toutes les lignes (sauf 1, 4 et 14), sous forme de pendentifs, également jusqu’au 27 mai, sur les voussoirs de la ligne 14 jusqu’au 19 mai et dans les bus du 4 au 10 mai. Paris rend ainsi un hommage mérité à “la Môme”, l’un de ses plus célèbres enfants._ Expo Piaf à la BnF, Galerie 2, du 14 avril au 23 août. Tarif plein : 9 € (billet couplé deux expositions : 11 €) ; tarif réduit : 7 € (billet couplé 2 expositions : 9 €). La RATP affiche les textes des chansons d’Edith Piaf en écho à l’exposition de la BnF du 22 avril au 27 mai. sent les murs et investissent le Zénith pour une soirée. Un village associatif sera installé à l’extérieur du Zénith, avec un skate-park, un bar et une scène où trois Musiciens du métro donneront un concert de 18 h à 19 h 30, avant le grand live. L’intégralité de la billetterie de ce concert sera reversée au Secours populaire d’Île-de-France. On compte sur vous pour réservez vos billets, sur www.secourspoprocks.org. à partir de 23 h 05 jusqu’à fin de service, des travaux de maintenance de la ligne B du RER interrompent la circulation des trains entre les gares d’Aulnay-sous-Bois et Aéroport Charles de Gaulle 2 TGV. Des bus de substitution sont mis en place dans les deux sens de circulation avec desserte des gares intermédiaires. Prévoir un allongement du temps de parcours. • L3 : Jusqu’ au mercredi 10 juin inclus, la station Parmentier est fermée au public pour rénovation. • L12 : La station Concorde sera en rénovation jusqu’au 30 juin 2016 inclus. Du 20 avril au 10 juillet 2015 inclus, les quais et les accès à la ligne M12 seront fermés. Les lignes M1 et M8 seront ouvertes au public. Du 11 juillet 2015 au 10 avril 2016 inclus : poursuite des travaux de nuit et de jour avec des fermetures par zone. Les lignes M1 M8 et M12 resteront accessibles. Du 11 avril au 30 juin 2016 inclus : les quais et les accès à la ligne M8 seront fermés. Les lignes M1 et M12 seront ouvertes au public. • Tramway T1 : Le trafic sera complètement interrompu du 13 au 17 mai, entre les stations Gare de Noisy et Bobigny Pablo Picasso, pour changement de rails au niveau de la station Pont de Bondy. Un service de bus de remplacement sera mis en place. arts graphiques 18 affaires culturelles Des dessins dans la marge Dans le 11e, Arts Factory accueille des expositions-ventes de graphistes underground, quoique parfois réputés. Un vaste espace sur plusieurs niveaux, qui fait aussi une large place à la musique. Texte : Thomas Séron U Une fois la devanture franchie, s’ouvre un espace à plusieurs niveaux qui évoque assez l’intérieur d’un bateau, pourvu de plusieurs ponts reliés entre eux par des escaliers droits. Autrement dit, c’est un loft. Deux cents mètres carrés, lumineux, idéalement situés dans le quartier Bastille. Mais ici, nulle affaire immobilière : Arts Factory est le premier espace d’envergure entièrement dédié à la scène graphique contemporaine. Une idée d’Effi Mild & Laurent Zorzin, installés depuis un an dans le 11e, après une expérience aux Abbesses et quelques années de galeristes nomades. Jadis, le couple quittait le secteur de la mode pour cause de passion dévorante pour la transmission de l’art et de la création. Au fil des années et des rencontres, leur préférence s’est portée sur le dessin, le graphisme, l’illustration et la BD. Avec un penchant particulier pour la marge, l’underground, les petites maisons d’édition, voire l’autoédition. Ce goût pour le tirage limité, le “do it yourself” et l’œuvre modeste n’empêche pas de voir les choses en grand : au rez-de-chaussée, un dessin mural de cinq mètres par trois se pose en représentant, géant, de l’exposition en cours. Celle du moment réunit notamment une figure tutélaire de la scène “undergraphique” française, Loulou Picasso, et les Suédois Ragnar Persson et Rebecka Tollens. L’espace et l’éclairage permettent d’apprécier les œuvres dans d’excellentes conditions. En outre, l’accrochage est abondant. Et toutes les six semaines environ, on efface 27/04/15 A NOUS Deux cents mètres carrés accueillant toutes les six semaines environ une nouvelle exposition de graphistes et dessinateurs, une librairie bien achalandée, des cartes blanches à des labels de musique : Arts Factory met les artistes underground à la portée de tous. Photos © Arts Factory (à gauche) et Philippe Mariana (à droite) le grand dessin, on décroche et on recommence : place à de nouveaux créateurs internationaux, de confidentiels à établis. Arts Factory peut s’enorgueillir d’avoir contribué à la diffusion en Europe du travail du musicien et dessinateur américain culte Daniel Johnston, héros dans la galaxie musicale lo-fi, et désormais dans celle de l’art brut. Chez Arts Factory, le dessin et la musique font d’ailleurs bon ménage. Le nom du lieu est un double hommage : à la Factory d’Andy Warhol à New York, et au label Factory Records de Manchester. Warhol ? C’est ici même, en 1986, dans ce qui était à l’époque la galerie LavignesBastille, que le pionnier du pop art a présenté sa seule exposition spécialement conçue pour une galerie française. Si l’on ne craque pas pour une œuvre exposée, un coup d’œil à la librairie s’impose. On y trouve livres, revues, affiches, sérigraphies, disques, etc. Le graphisme contemporain a son QG !_ Galerie Arts Factory, 27, rue de Charonne, 11e. Mo Ledru-Rollin ou Bastille. Ouvert du lundi au samedi de 12 h 30 à 19 h 30. Entrée libre. www.artsfactory.net. à VOIR Notoriété discrète Jusqu’au 30 mai Peintures, dessins sur tissu, installations ou broderies, Aurélie William Levaux & Moolinex déploient sur les quatre niveaux de la galerie un florilège de créations récentes. Où les enfants terribles de la scène graphique franco-belge posent leur regard sur les modèles de pensée dominants, à coups d’autofictions et de détournements, le tout servi par une forme d’art modeste. Arts Factory Summer Sessions Du 2 juin au 30 juillet Côté expositions, les Toulousains Arnaud Loumeau & Franeck, associés aux mystérieux Lasse & Russe, puis Christelle Enault, à partir du 20 juin. Psychédélisme géométrique en vue ! Côté musique, carte blanche au label indie pop Sacré Cœur Music : Einleit, Clownage, Façades. Et d’autres réjouissances… EN PARTENARIAT AVEC Comme chaque année Ligne Roset et ses partenaires ont donné rendez-vous à l’ensemble de leurs clients et amis. Plus de 300 personnes étaient présentes le 2 avril dans le magasin Ligne Roset 85 rue du Bac Paris 7ème. Ce fût l’occasion de découvrir la collection dessinée par Didier Gomez pour Ligne Roset. Les partenaires de l’évènement : Audi Aliantis Paris 15ème, 01 55 76 50 76, www.audi.fr - Les Opticiens du Bac Paris 7ème, 01 45 48 00 29, www.opticiensdubac.fr – Devialet Paris 2ème, 01 44 88 27 26, www.devialet.com – Farrow&Ball Paris 7ème, 01 45 44 82 20, www.farrow-ball. com - Cascade Paris 7ème, 01 53 63 44 50, www.cascade-bain.com – Life Fitness Wevelgem (Belgique), 01 82 88 30 50, www.lifefitness.fr – Quintessence Paris 7ème, www.quintessence-paris.com – Dégustation des vins* Cellier des Chartreux 04 90 26 30 77 et des champagnes * de Venoge 06 07 11 93 93. * L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. expo 20 affaires culturelles Texte : Murielle Bachelier histoire avoir réussi à couler une partie de la flotte francoanglaise, contribuant ainsi à stopper une offensive navale dans le détroit des Dardanelles. Loin de la traîtrise, donc, le capitaine fut célébré en héros de la nation, ce qui n’empêcha pas la famille Torossian de se faire massacrer. Un triste anniversaire Alors que les commémorations du centenaire du génocide arménien viennent de s’achever un peu partout dans le monde, une exposition démarre à l’Hôtel de Ville, revenant sur le premier massacre de masse du XXe siècle qui préfigurait bien d’autres grandes tragédies humaines. Un parcours qu’on accomplit comme un devoir de mémoire, avec des documents rarement montrés au grand public. Direction le désert Nous sommes à la fin du mois d’avril 1915 dans l’Empire ottoman. La Première Guerre mondiale a débuté il y a un an déjà. Comme pour tous les génocides qui vont suivre au cours du XXe siècle, le conflit constitue une condition “idéale” pour mener une politique d’extermination. À cette époque, le pays est dirigé par le Comité Union et Progrès. Son idéologie et même sa mission dès son accès au pouvoir se radicalisent férocement : il faut régénérer la “race turque” par tous les moyens. Les Arméniens constituent alors une communauté chrétienne importante dans l’Empire, tout comme les Grecs, qui subiront eux aussi des exactions. L’exposition commence avec les premiers massacres, dès 1894 d’après les archives. Elle va ensuite montrer que le génocide s’est opéré en plusieurs phases. En octobre 1914, l’Empire ottoman décide de prendre part à la guerre auprès de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. Les Arméniens âgés de 20 à 40 ans sont alors appelés à combattre dans l’armée turque. Puis très vite, dès février 1915, des dizaines de milliers de conscrits servant dans la IIIe Armée sont désarmés, on les accuse d’être des traîtres à la nation. On va les employer dans des bataillons de travail jusqu’à épuisement, ou ils seront exécutés. L’une des pièces maîtresses de l’exposition est un symbole émouvant de l’épisode qui marqua le début des massacres de ces appelés. Il s’agit de l’Étoile de Gallipoli donnée au capitaine d’origine arménienne Torossian. La récompense la plus prestigieuse à l’époque, que ce dernier reçut des mains d’Enver Pacha (ministre de la Guerre) pour 27/04/15 A NOUS En haut : Orphelins dans le camp de Meskene, 1916. © Bibliothèque Nubar En bas : Charnier découvert par les troupes russes au cours du printemps 1915 dans un village des environs de Van. © Musée-Institut du génocide arménien Autre document poignant à lire, une lettre manuscrite du pape Benoît XV datée du 10 septembre 1915 et demandant au sultan Mehmed V l’arrêt des massacres dont sont victimes les Arméniens, preuve indéniable que dès les premiers mois de rafles, l’Europe était au courant. Un tableau montre l’ampleur des déportations ; les plus importantes ont eu lieu en seulement quatre mois, de mai à août 1915. Ce sont au total plus d’un million de personnes qui seront déportées dans des trains ressemblant à des convois à bestiaux, direction le désert syrien, « la solution finale ». Beaucoup de clichés en noir et blanc montrant ces fantômes ont été prises par des officiers allemands qui ont été témoins de ces scènes, malgré les interdictions formelles de prendre des photos. Ce sont principalement des femmes et des enfants qu’on va interner dans des camps de concentration en Syrie, à l’abri des regards du monde. À la fin de 1916, le gouvernement turc estime que la “question” arménienne est réglée. Les rescapés recensés à la fin de la guerre sont en majorité les milliers d’enfants et de jeunes filles enlevés par des tribus bédouines et récupérés après l’armistice de 1918. Dès la fin de 1917, les forces britanniques découvrent également dans un état indescriptible plus de 100 000 déportés lors de leur conquête de la Palestine et de la Syrie. Des orphelinats et des refuges pour femmes sont créés au Proche-Orient et en Grèce pour les accueillir. Ce sont tous ces rescapés qui formeront plus tard ce qu’on appellera la diaspora arménienne, disséminée un peu partout dans le monde, car ces derniers devenus apatrides ont dû trouver des pays d’accueil, comme la France. Aujourd’hui, le premier génocide du XXe siècle, qui a fait 1,5 millions de victimes, reste impuni, et la Turquie refuse toujours de reconnaître les crimes commis par le régime des Jeune-Turcs. Note positive néanmoins, cette année du centenaire a été marquée par bon nombre de reconnaissances symboliques fortes, comme celles de l’Allemagne et de l’Autriche la semaine dernière._ Arménie 1915, centenaire du génocide, jusqu’au 4 juillet à l’Hôtel de Ville, salle des Prévôts, parvis de la Libération. Ouvert tous les jours sauf dimanche et jours fériés, de 10 h à 18 h 30. Entrée gratuite. affaires culturelles Textes : Myriem Hajoui, Alexandra Hautier adaptation “Ancien malade des hôpitaux de Paris” Le docteur Galvan (Olivier Saladin) raconte une nuit de garde agitée. Photo Emmanuel Noblet ••••• Enfin ! C’est le spectacle qu’on attendait. Un vrai shoot d’adrénaline après un hiver interminable. Dans cette adaptation d’une nouvelle de Daniel Pennac intitulée Monologue gesticulatoire, le docteur Galvan (Olivier Saladin) offre un café à un spectateur, lui intimant d’écouter une histoire vécue il y a vingt ans de ça, un dimanche de garde aux urgences du CHU Postel-Couperin. Déprimant ? Non, désopilant ! Ce soir-là, la nuit allait son train d’enfer : « infarctus, dealers poinçonnés, infections éruptives, motards du périph (oreille dans la poche et bras dans le sac à dos)… », un truc de malade ! Plus préoccupé par sa carte de visite que par ses patients, le jeune interne urgentiste est alors confronté à un cas singulier multipliant les pires maux et symptômes au point de mobiliser tous les spécialistes de l’hôpital. C’est là que le thriller médical (et l’aventure théâtrale) commence, contaminant insidieusement les esprits les plus rétifs, car cette nuit d’anthologie, le protéiforme Saladin ne nous la raconte pas, il nous la fait vivre, comme en direct. Gestuelle d’une précision chirurgicale, intonations ciselées, l’ex-complice des Deschiens-Deschamps (aperçu dans la série Boulevard du Palais en fantasque médecin légiste) endosse la blouse blanche de Galvan et croque à vif tous les protagonistes de cette surréaliste pantomime verbale. Dignes d’un cartoon, les séquences cocasses s’enchaînent, disséquant l’univers hospitalier in vivo : son ambiance fiévreuse, ses grands pontes, leur morgue, leur dévouement aussi. La prose vivifiante de Pennac, la chute cocasse, le talent protéiforme de Saladin, la mise en scène affûtée de Benjamin Guillard agissent comme un vrai remède à l’ennui. Et la joie du public le prouve._M.H. Jusqu’au 6 juin, du mardi au samedi à 21 h, dimanche à 15 h (relâche les 12 et 13 mai) à l’Atelier, 1, place Charles Dullin, 18e. Mo Abbesses. Tél. : 01 46 06 49 24. Places : de 16 à 34 €. à réserver Mieux vaut tôt que jamais ! CIRQUE AU FÉMININ DU 11 AU 30 MAI Du 12 au 28 mai “La Mort de Tintagiles” Du mercredi au samedi à 21 h, samedi également à 15 h 30. Théâtre des Bouffes du Nord, 37 bis, boulevard de la Chapelle, 18e. Tél. : 01 46 07 34 50. L’insatiable Denis Podalydès s’attaque au mystère Maeterlinck ! Marqué par sa rencontre avec Christophe Coin (chargé de la conception musicale avec Garth Knox), le sociétaire de la Comédie-Française marche sur les brisées de Claude Régy (et de son “inoubliable” proposition au TGP de Saint-Denis en 1986) en s’engageant sur la voie d’un théâtre radical, un univers de formes symboliques, à la lisière de l’au-delà. Précédés de Pour un tombeau d’Anatole de Mallarmé, ces petits drames (issus d’une trilogie écrite en 1894) seront hantés par Leslie Menu, Clara Noël et Adrien Gamba-Gontard. A partir du 14 mai “Un amour qui ne finit pas” Du mardi au samedi à 21 h, matinées samedi à 18 h et dimanche à 16 h. Théâtre de l’Œuvre, 55, rue de Clichy, 9e. Tél. : 01 44 53 88 88. Fasciné depuis l’adolescence par cette comédie à part dans l’univers abondant et bigarré d’André Roussin, Michel Fau s’est entouré de fortes personnalités (Léa Drucker, Pascale Arbillot, Pierre Cassignard, Audrey Langle et la participation de Philippe Étesse) pour incarner ce texte féroce et élégant qui tord le cou à la comédie de boulevard et bouscule les repères du bonheur bourgeois. Surnommé le “boulevardier romantique”, Roussin y tutoie la thématique de l’amour platonique avec une fantaisie sophistiquée mais aussi une certaine mélancolie. Un petit remontant des années 60. 2 SPECTACLES EFFET BEKKRELL & CAPILOTRACTÉES 106 RUE BRANCION / 75015 PARIS Licences 1- 1056504 / 2 -1056528 / 3-1056529 / Conception graphique : Jeanne Roualet scènes 21 conversation les coulisses de la Connasse Vous tourniez avec les deux réalisatrices qui vous parlaient dans une oreillette. Que vous disaient-elles ? C.C. : « Vas-y ! C’est bon ! Plus ! » Ou de temps en temps, des vannes quand ça leur venait. Parce qu’en fait, je reste très longtemps avec les gens. Une fois que j’ai déroulé la scène telle qu’elle était écrite, avec des instructions dans l’oreillette, on peut faire durer les choses. Qu’est-ce qui a été le plus difficile à faire dans ce film ? De rester Connasse quoi qu’il advienne. Ce n’est pas évident d’être une connasse ! (rires) Escalader les grilles de Kensington Palace pour crier son amour au prince Harry, c’est gonflé. Vous auriez même pu vous faire tuer… C’est ce que m’a dit le policier, mais si j’avais eu une cagoule noire et une arme, j’aurais peut-être hésité. Là, en talons aiguilles de 12 centimètres, avec une petite robe à carreaux et en criant que j’étais amoureuse d’Harry, je me disais qu’ils n’allaient quand même pas me tirer dessus. Qu’est-ce ce qui se passe ensuite, quand vous êtes emmenée au poste ? Je ne disais pas que c’était pour un tournage, car on ne voulait pas qu’on nous empêche de continuer à tourner. Donc je prétendais que c’était un enterrement de vie de jeune fille, que c’était un pari, que mes copines m’avaient demandé de faire ça, et que je regrettais._ Le personnage de la Connasse est très éloigné de vous dans la vie. Comment entrez vous dans sa peau ? Camille Cottin : Il faut un petit peu se couper de l’empathie naturelle et de la sensibilité que l’on peut avoir. C’est sûr que c’est un personnage qui n’éprouve pas d’émotions, qui ne souffre pas. Mais le travail d’acteur consiste justement à revêtir un masque, une armure. Il y a des moments où c’est un petit peu difficile, mais je tiens bon. Est-ce que la Connasse peut tout se permettre ? Je crois, oui. Après, moi, je ne veux pas faire mal physiquement, casser ou endommager quelque chose. Et moralement, je ne pense pas affaires culturelles ne soit pas évident pour les gens qui regardent, mais c’est juste un personnage qui a été créé et que je me suis approprié, avec un texte que j’ai appris. Pour moi, c’est vraiment un travail de comédienne, donc je n’ai pas vraiment cette crainte. Et finalement, les propositions que je reçois ne sont pas tellement des rôles de méchantes. Qu’est-ce qu’on vous dit quand on vous reconnaît dans la rue ? Il y a plusieurs écoles. Il y a ceux qui disent : « Mais c’est vous qui… ? C’est bien vous qui… ? », puis ne finissent pas leur phrase en attendant d’être sûrs. D’autres disent : « Mais c’est vous, la Connasse ? Moi aussi je suis une grosse connasse ! » Je leur dis : « Non, mais pas trop quand même. » Je ne voudrais pas trop les encourager. (rires) Camille Cottin, un énorme culot sur grand écran Ce sont des choses qui arrivent : cette semaine, nous avons rencontré une connasse. Mais attention, pas n’importe laquelle ! Après avoir fait les belles heures de Canal+, le personnage aussi insupportable qu’hilarant interprété par Camille Cottin débarque toujours sans gêne et en caméra cachée pour épouser le prince Harry dans Connasse, princesse des cœurs. Entretien avec une fausse méchante. Texte : Fabien Menguy que ça fasse mal. Ce sont des petites choses. Pour blesser quelqu’un moralement, il faut que ce soit un peu intime. Ça peut être« shocking », comme disent les Anglais, mais là, c’est plus irritant que blessant. Il y a un côté “girl power” revendiqué avec ce personnage, presque féministe. En tout cas, c’est une fille qui est très libre, qui se moque des codes, des carcans, qui va là où elle a envie d’être, et où elle pense qu’elle doit être. Il y a encore beaucoup de femmes qui ne sont pas libres du tout dans le monde, alors que la Connasse est peut-être même plus libre que certains hommes. Et je sais que les gens à la sortie du film disent :« On a envie de dire tout ce qu’on pense, de faire n’importe quoi, de faire ce qu’on a envie de faire sans tenir compte des règles. » C’est un rôle fort. Vous n’avez pas peur qu’il vous colle à la peau ? On verra. C’est vraiment un rôle de composition. Je conçois que ce 27/04/15 A NOUS 22 Est-ce que vous êtes encore crédible quand vous allez acheter le pain ? Les gens se méfient un peu. Je suis obligée de les rassurer en leur disant : « Non, ne vous inquiétez pas, cette baguette c’est pour ma consommation personnelle. » Est-ce que votre personnage reprend parfois le dessus dans la vraie vie ? Non pas trop, parce que je suis contente de redevenir gentille et docile dans la réalité. C’est fatiguant, le marathon de l’impertinence. Et puis en fait, je n’ose pas trop. Il y a plein de situations dans lesquelles je me retrouve, et où je me dis : « Mais là, en caméra cachée, j’aurais grillé la queue ! » Alors que je ne le fais pas beaucoup dans la vie. Après, ce qui serait super, ce serait d’avoir cette même audace avec des objectifs nobles et altruistes. En tout cas, c’est vrai qu’avoir vraiment confiance en soi et oser, ça peut payer. Enfant est-ce que vous rêviez de devenir une connasse ? Non, mais je rêvais de devenir comédienne._ Connasse, princesse des cœurs d’Éloïse Lang et Noémie Saglio, avec Camille Cottin. Comédie. Sortie le 29 avril. 23 interview “Connasse” affaires culturelles Quelle est la première chose que fait la Connasse quand elle monte dans un taxi ? C.C. : Elle finit sa conversation au téléphone avant de donner l’adresse. Et quand elle entre dans un magasin ? Elle se regarde dans la glace parce qu’elle se trouve belle. Que fait la Connasse quand elle rencontre une autre connasse ? En fait, elle est la même quel que soit son interlocuteur. Elle ne se sent jamais menacée. Rien ne la déstabilise. Qu’est-ce que la Connasse dirait aux gens pour les convaincre d’aller voir le film ? C’est très second degré, je ne sais pas si vous allez comprendre l’humour. Est-ce que la Connasse pense aux César ? Le César de la meilleure Connasse ? Si la Connasse devait penser à une récompense, ce serait au moins un Oscar ou la Légion d’honneur. Le César, c’est un peu étriqué pour une Connasse. Ou alors carrément le prix Nobel de la paix. Pourquoi le film n’a-t-il pas été sélectionné à Cannes ? Parce qu’il sort avant et qu’il est prêt depuis très peu de temps. Après, on aurait pu concourir pour la Caméra – cachée – d’or. Quel conseil donneriez-vous à une jeune connasse ? Ça va être dur de faire mieux, mais bon courage. Est-ce que la Connasse vieillit bien ? Elle ne vieillit pas, elle est éternelle. Elle restera connasse à tout jamais. Que devient le prince Harry ? Un connard ? Non, il pleure. Je lui manque terriblement._ Photo Pauline Darley/Le Crime/Canal+ cinéma 24 affaires culturelles Textes : Fabien Menguy aussi à L’AFFICHE Connasse, princesse des cœurs D’Eloïse Lang et Noémie Saglio, avec Camille Cottin. Durée : 1 h 20. Ouija le film de la semaine documentaire Les Optimistes comédie © Gaumont ••••• ••••• Photo Dimitri Koutsomytis De Gunhild Westhagen Magnor, avec Gerd Bergersen, Lillemor Berthelsen et Mary Holst Bremstad. Durée : 1 h 30. Vous connaissiez La Connasse de Canal+, la voici au cinéma. Toujours armée de son incroyable culot, la jeune femme, trop merveilleuse pour travailler, se met en tête d’épouser le prince Harry. Et quand la Connasse a une idée en tête, rien ne l’arrête ! Incruste sur le terrain de polo princier, escalade des grilles de Kensington Palace, élimination de la concurrence : tout est bon pour atteindre sa cible et surtout susciter en caméra cachée de nombreuses réactions outragées, vexées, incrédules et en tout cas hilarantes. Bref, un passage au grand écran réussi et jubilatoire pour ce personnage au franc-parler qu’on rêverait tous d’oser avoir parfois._ ••••• drame Le Tournoi Une équipe norvégienne de volley féminin s’apprête à affronter une équipe suédoise. Jusqu’ici rien d’extraordinaire, si ce n’est que les Norvégiennes en question, baptisées Les Optimistes, ont entre 66 et 98 ans, et que leurs adversaires sont des hommes entre 60 et 90 ans. Un challenge de taille donc, et surtout l’occasion de partir à la rencontre de cette équipe hors-norme. Des super-mamies tour à tour inquiètes, confiantes, et en tout cas toujours dynamiques, et qui n’hésitent pas à mouiller le maillot même si elles ont parfois oublié un peu les règles du jeu. Résultat, un match dont le score importe moins que l’enthousiasme et un documentaire comme on les aime. Les Optimistes est un feel good movie émouvant et surtout revigorant sur une équipe dont le nom si bien choisi résonne comme une déclaration d’amour à la vie._ © Diaphana D’Élodie Namer, avec Michelangelo Passaniti, Lou de Laâge et Magne-Håvard Brekke. Durée : 1 h 23. ••••• thriller ••••• 10 000 km De Carlos Marques-Marcet, avec Natalia Tena et David Verdaguer. Durée : 1 h 39. 27/04/15 A NOUS Edgar Morin, Chronique d’un regard De Céline Gailleurd et Oliver Bohler. DOCUMENTAIRE en BREF Docs en stock Cette semaine, le documentaire est en grande forme. Howard Zinn, une histoire populaire américaine montre que lorsqu’on donne la parole aux esclaves, aux Indiens ou aux ouvrières du textile, l’histoire de l’Amérique n’est peut-être pas vraiment celle apprise dans les livres. Idem pour la parole donnée aux SDF parisiens, sans-terre brésiliens, ou syndicalistes de Saint-Nazaire dans On est vivants. Une interrogation sur l’engagement politique aujourd’hui. Tout aussi sociétal, et très original, Beyond “Clueless” disserte sur 200 scènes de teen-movies et se livre à une étude approfondie de l’ado américain moyen. À la Cinémathèque Cycle Buster Keaton, le génie du cinéma burlesque, jusqu’au 1er juin. Rétrospective Philippe De Broca du 6 mai au 1er juin. Et toujours la rétrospective Michelangelo Antonioni jusqu’au 31 mai et l’exposition jusqu’au 19 juillet. www.cinematheque.fr. Blind : Un rêve éveillé D’Eskil Vogt, avec Ellen Dorrit Petersen et Henrik Rafaelsen. Durée : 1 h 31. Photo Kim Saatvedt © Jour 2 fête drame romantique À Barcelone, Alexandra et Sergi s’aiment et veulent avoir un bébé. Seulement voilà, Alexandra obtient une bourse pour travailler un an à Los Angeles. Dix mille kilomètres de distance, douze mois, et une relation à distance qui se raconte ici par écrans d’ordinateurs interposés. Récompensé d’un Goya (les César espagnols) de la meilleure première œuvre, ce film habile et original décline cinquante nuances de frustration, de solitude et d’amour._ Surdoué des échecs, Cal Fournier, 22 ans, s’apprête à disputer les championnats d’Europe. Entre son coach possessif, sa petite amie envieuse (Lou de Laâge) et un nouvel adversaire de taille malgré ses 9 ans, la pression monte, et la caméra s’immisce de plus en plus en profondeur dans les coulisses de cet univers méconnu. Le résultat est enthousiasmant, frais et moderne, un film qui capte l’essence de la jeunesse et décrit un héros cérébral joliment torturé. La réalisatrice Élodie Namer fait mat du premier coup._ De Stiles White. HORREUR Aveugle, Ingrid vit recluse dans son appartement, persuadée que son mari la trompe et reste caché là à l’observer. Se raconte-t-elle des histoires ? Celle de ce film est en tout cas étrange, complexe – parfois trop –, jouant sur les sens et faisant usage d’une voix off qui livre des pensées intimes sur l’obsession et l’amour qui s’enfuit. Réalisé par le scénariste d’Oslo, 31 août, un film norvégien étonnant, assez épatant même, sur la cécité certes, mais surtout sur l’aveuglement._ toujours À VOIR Avengers : L’ère d’Ultron De Joss Whedon. FANTASTIQUE Une belle fin D’Uberto Pasolini. COMÉDIE DRAMATIQUE Jamais de la vie De Pierre Jolivet. THRILLER Retrouvez les bandes-annonces de notre sélection cinéma : www.facebook.com/anousparis PAR LE PRODUCTEUR DE MELANCHOLIA ET ROYAL AFFAIR JULIETTE BINOCHE NIKOLAJ COSTER-WALDAU ’ L EPREUVE ERIK POPPE Zoriah/www.zoriah.com UN FILM DE LE 6 MAI AU CINÉMA sons 26 affaires culturelles Du 27 au 29 avril jazz-soul Kellylee Evans Duc des Lombards, 42, rue des Lombards, 1er. Mo ChâteletLes Halles. Tél. : 01 42 33 22 88. À 19 h 30 et 21 h 30. Peu de chanteuses ont été frappées par la foudre. C’est pourtant ce qui est arrivé à la Canadienne d’origine jamaïcaine Kellylee Evans, pendant qu’elle faisait le ménage dans sa maison d’Ottawa. Cette musicienne a mis du temps à se rétablir, au point de se produire assise, mais elle est aujourd’hui en pleine forme. Elle s’est révélée il y a quelques années, grâce à un velouté mélange de jazz et de soul, en rendant un vibrant hommage à Nina Simone dans un joli disque, Nina. Au Duc des Lombards, elle devrait jouer de nouvelles chansons. 29 avril classique Annick Massis Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, 12e. Mo Bastille. Tél. : 08 92 89 90 90. À 20 h. Places : 25 €. Dans la foulée du Cid de Massenet à Garnier où elle incarnait – et avec quel art ! – l’Infante, la soprano Annick Massis donne, pour la première fois de sa carrière, un récital de mélodies qui va faire les délices des amoureux du genre. Aux noms célèbres de Gounod, Debussy, Messiaen, Liszt, Bellini ou Puccini, se mêlent des pages rares de Thomas, Bachelet, Paladilhe et Arditi. Passionnant programme entre France et Italie, entre XIXe et XXe siècle, que la chanteuse partage avec le pianiste Antoine Palloc. à réserver Mieux vaut tôt que jamais ! pop, électro… 06/05 Ricard S.A. Live Sessions Café de la Danse, 5 passage Louis-Philippe, 11e. Entrée libre. Invitations à retirer sur www.ricardsa-livemusic.com. Après une soirée en février en ces mêmes lieux pour dévoiler le lauréat de son Prix, Fuzeta, Ricard S.A. Live Music vous convie à un grand concert réunissant trois groupes qui figuraient parmi les finalistes. Au programme, l’étonnant disco des Bordelais de Banquise, la voix unique du parisien très arty Jeremie Whistler et, surtout, l’un de nos coups de cœur, venu aussi de la capitale : Bloum, un groupe de six musiciens et vidéastes qui infusent sans complexe dans leur électro planante influences et instruments inattendus. On réserve d’autant plus vite que c’est gratuit ! 27/04/15 A NOUS Photo Leticia Llesmin world pop Fool’s Gold Quand Fool’s Gold se saisit de ses guitares, c’est tous les jours l’été. Le groupe californien, auteur d’un petit tube en 2009 (Surprise Hotel), publie ce mois-ci un troisième album pop enthousiaste et scintillant, Flying Lessons. Au décollage, le disque est propulsé par quatre titres toniques, où Fool’s Gold gravite entre l’âge d’or de la pop et son versant tropical. Plus loin, l’impression se confirme : on rangerait sans hésiter le groupe dans la catégorie “good time band”. Les guitares et les percussions s’entendent à classique Arcadi Volodos et James Conlon Unique soirée de l’Orchestre de Paris mercredi dans la Grande Salle de la Philharmonie, d’autant plus précieuse et attendue qu’elle permet de retrouver Arcadi Volodos. L’artiste est rare, en concert comme sur disque, mais tous les mordus de piano le savent, il s’agit là d’un des plus grands interprètes vivants. Que d’évolution dans le parcours de celui qui, né en 1972 à Leningrad, fit de phénoménaux débuts dans des pièces d’une virtuosité ébouriffante ! Il n’a d’ailleurs rien perdu de ses ahurissants moyens techniques, mais son parcours traduit une volonté de les placer toujours plus au seul service du compositeur et de la musique. merveille, la basse sautille, à moins qu’elle ne chaloupe. On songe à quelques guitaristes marquants. Nile Rodgers, Johnny Marr... De quoi faire se dandiner les plus timorés. Et la voix de Luke Top, ample et chaude, porte des mélodies relevées. Un coup d’œil sur les états de service de Fool’s Gold nous indique que le combo aurait pris quelques leçons d’entertainment quand il ouvrait pour Red Hot Chili Peppers et Tinariwen. Sans oublier, à propos de vitalité et de relief, la passion de toujours du groupe pour les musiques congolaise, éthiopienne et malienne. Un mariage pop réussi, entre exotisme et chimères de l’âge d’or._T.S. Le 28 avril à 20 h à la Maroquinerie, 23, rue Boyer, 20e. Mo Gambetta ou Ménilmontant. Places : 22 €. Par la concentration et l’exigence qui le portent, un concert d’Arcadi Volodos constitue toujours une expérience inoubliable. C’est au 3e Concerto de Beethoven que l’artiste a choisi de se dédier cette fois ; ouvrage dont il saura mieux que quiconque traduire la singularité entre classicisme et prémices du romantisme. Heureux chef d’orchestre que James Colon qui a pour privilège de nouer le dialogue – à coup sûr vivifiant ! – avec un soliste de cette trempe… On résiste d’autant moins à la proposition que le maestro américain ouvre le programme avec l’ouverture d’Obéron de Carl Maria von Weber, véritable conte de fées en musique, et le referme par la Suite tirée de l’opéra Lady Macbeth de Mtsensk de Dimitri Chostakovitch où resplendissent le sens dramatique et l’invention orchestrale du Russe._A.C. Le 29 avril à 20 h 30 à la Philharmonie 1, 221, avenue Jean Jaurès, 19e. Mo Porte de Pantin. Tél. : 01 44 84 44 84. Places : 10 à 40 €. Textes : Carine Chenaux, Alain Cochard, Stéphane Koechlin, Thomas Séron affaires culturelles RABELAIS Benjamin LAZAR Olivier MARTINSALVAN festival Clap Your Hands # 5 Le festival du Café de la danse réserve chaque année de beaux concerts. Comme ceux de Mariee Sioux, d’Ane Brun, de Loney Dear et du regretté Gravenhurst en 2012 ; Daughter, BRNS et Gablé l’année suivante ; et, en 2014, les envolées rock d’Augustines et de The Veils. L’édition de cette année serait plus pop, bien qu’y figure l’âme et les guitares rudoyées de Sonic Youth, Thurston Moore (le 30 avril). On pourra prêter une oreille à son dernier album cabossé – The Best Day – et à la première partie, une découverte londonienne au nom familier : Chelou. Le 27, Of Montreal s’avance comme une autre curiosité de l’année. Présenté comme siphonné et symphonique, le groupe américain formé par Kevin Barnes il y a une vingtaine d’années est l’auteur d’un Aureate Gloom qui, par séquences, évoque quelques hits de Blur. Et ne pas manquer la synth-pop de Buvette en ouverture. Beau casting en vue pour la présentation en public du dernier projet de Marc Collin, Bristol (le 29). Après que Nouvelle Vague a repris le punk et la new wave façon bossa nova, Marc Collin revisite le trip-hop. Où Massive Attack, Portishead, Tricky et d’autres voient leurs titres marquants rejoués à la manière de chansons pop et musiques de films enregistrés dans les années 1960… Avec, ce soir, Jay-Jay Johanson en special guest et Liset Alea en première partie. La veille, les Français de Tahiti 80 se rappelleront à nos bons souvenirs des années 90, avec un jazz vocal Patricia Barber Cela faisait quelque temps que la pianiste et chanteuse Patricia Barber n’était pas venue nous voir. Ou alors, elle s’est produite en catimini. Parmi toutes les vocalistes de jazz, elle est l’une des plus intimes et discrètes, créant une musique très particulière. Elle ne joue pas vraiment du swing, presque de la pop, sans toutefois y plonger complètement. Elle préfère les climats envoûtants, lancinants, les atmosphères, et pour peu qu’on se laisse faire, le voyage devient remarquable, passionnant. Cette artiste qui revendique son homosexualité, originaire de Chicago, a vu le jour en 1965. En 5>6 MAI www.theatre-sartrouville.com 01 30 86 77 79 © N. Baruch Pantagruel 27 Buvette Photo Alexia Cayre nouvel album davantage électro-pop, Ballroom. On aime assez les nouveaux venus qui les précéderont sur scène : la pop transatlantique de Shorebilly et les Bordelais(es) de Le A, pour leur rock entre atmosphérique et noisy. Une année pop non dénuée de nuances._T.S. Festival Clap Your Hands, du 27 au 30 avril à 20 h au Café de la danse, 5, passage Louis Philippe, 11e. Mo Bastille. Places : 25 €. une bande-son du festival Liset Alea : Not in Love Bristol : Safe from Harm Buvette : The Sun Disappeared Chelou : The Quiet Le A : Forest Thurston Moore : Speak to the Wild Of Montreal : Bassem Sabry Shorebilly : On the Beach Tahiti 80 : Crush ! quelques albums depuis son premier essai, en 1989, cette fille de saxophoniste a imposé sa voix littéraire, capable de proposer une lecture lyrique des Métamorphoses d’Ovide (Mythologies) ou de reprendre le mythique compositeur de comédies musicales des années 1930, Cole Porter. Cette ambition-là, sophistiquée et précieuse, a certainement limité son impact sur le grand public, mais l’inscrit dans la riche histoire du jazz, loin des modèles emblématiques trop souvent copiés, de Billie Holiday ou d’Ella Fitzgerald, fière d’un engagement artistique très sûr qui la rend unique. Elle se produit en quartette, avec guitare, basse et batterie. Une véritable évasion._S.K. Le 4 mai à 20 h 30 au New Morning, 7-9, rue des Petites-Écuries, 10e. Mo Château d’eau. Tél. : 01 45 23 51 41. Places : 26 €. 01 48 0 6 72 34 TH EA 94 RU E TR ED EB EL LE VIL DU M° BE LL FA UB OU RG DULE .CO M EV ILL E OU GO NC TE MP LE OU RT 11 AVR 26 JUIN. bons plans 28 affaires culturelles Pour participer et tenter de gagner de nombreux invitations et cadeaux, jouez sur www.anousparis.fr > Rubrique Bons Plans Et suivez-nous sur www.facebook.com/anousparis pour d’autres surprises ... Exposition Icônes américaines Jusqu’au 22 juin au Grand Palais Durant la rénovation du San Francisco Museum of Modern Art, le Grand Palais accueille les œuvres les plus emblématiques du musée, ainsi que des pièces de la collection Fisher - l’une des collections privées d’art moderne et contemporain les plus importantes du monde. www.grandpalais.fr 10 x 2 entrées à gagner Le 12 mai à la Maison des métallos (Paris 11e) Exposition Japon, images d'acteurs, estampes du kabuki au 18ème siècle Événement 8e Biennale internationale des Arts de la Marionnette Jusqu’au 6 juillet au MNAAG - Musée Guimet Du 5 au 30 mai au Mouffetard - Théâtre des arts de la marionnette Puisant dans le riche fonds d’estampes du musée, une cinquantaine d’œuvres accompagnent l’exposition Du Nô à Mata Hari, pour en explorer un moment singulier autour du kabuki, objet d’une attention particulière de la part des maîtres de l’estampe. A découvrir au sein des collections permanentes du musée. www.guimet.fr 10 x 2 entrées à gagner Rendez-vous incontournable de la scène marionnettique contemporaine, cette 8e Biennale se déploie à Paris et dans toute l’Île-de-France. De la France à l’Espagne, des Pays-Bas aux Etats-Unis, l’énergie créative des marionnettistes vous entraîne au-delà des frontières ! www.lemouffetard.com 10 x 2 places à gagner pour Dogugaeshi le 16/05 à 20h Exposition Avec et sans peinture Festival Marvellous Island Jusqu’au 5 juillet au MAC VAL - Musée d’art contemporain du Val-de-Marne Du 8 au 10 mai sur le plage de Torcy À quoi ça tient de se lancer dans la révolution ? Cette soirée prolonge les documentaires d’A. Charon et C. Gillet sur France Inter. Elles avaient rencontré des trentenaires en Syrie, Palestine, Bosnie… Les témoins seront là, sur scène, pour échanger sur leurs parcours, leurs désirs, leurs engagements. www.maisondesmetallos.org 5 x 2 places à gagner Le MAC VAL met en lumière la diversité de la peinture contemporaine. Présentées par thématiques, une centaine d’œuvres d’une cinquantaine d’artistes de générations et de pratiques différentes jalonnent cette exposition, se questionnent, se répondent, s’accentuent ou se contredisent. www.macval.fr 10 x 2 entrées à gagner Marvellous Island est de retour pour sa troisième édition. Le festival s'agrandit et vous emmène sur la plage de Torcy, à 20 minutes de Paris, pour un voyage les pieds dans l'eau sur de plus larges horaires. 3 scènes entièrement scénographiées accueilleront les 55 artistes. Closing au Cabaret Sauvage pour finir en beauté ce weekend de festivités ! 3 x 2 places à gagner pour les 8/05 et 9/05 Soirée privée Antonioni et la Mode Concerts Forum LIVE - Rendez-vous musicaux Le 13 mai entre 18h et 21h à La Cinémathèque Le 5 mai de 18h à 20h au Forum des Halles - Place Carrée A l’occasion de l’exposition Antonioni, aux origines du Pop à La Cinémathèque, la styliste Anne Willi présente sa robe Monica en édition limitée spécialement créée pour l’événement. Visite privée de l’exposition et champagne offert ! www.cinematheque.fr 25 x 2 invitations à gagner Forum LIVE revient et pour cette nouvelle édition, le Forum des Halles vous propose de découvrir gratuitement 2 nouveaux groupes lors d’un concert exclusif de deux heures ! Au programme : l’indie rock de Birdy Hunt et l’électro pop de Kid Francescoli With Julia. En partenariat avec A Nous Paris.. Accès libre Cinéma Festival du Cinema Chinois en France Du 11 mai au 30 Juin à Paris, en province et à La Réunion Venez découvrir la richesse et la diversité du cinéma chinois d’aujourd’hui avec la 5e édition de ce festival qui démarrera le lundi 11 mai en présence des deux invités d’honneur Xu Jinglei et Dany Boon. Le festival proposera une sélection de films très récents, tous inédits en France. www.festivalducinemachinois.com 10 x 2 places à gagner 27/04/15 A NOUS Radio live Underground Democracy : Une génération engagée se réunit immobilier 29 connexions Connaissez vous la valeur de votre bien immobilier ? TENDANCES // REPÉRAGES // BONS PLANS A NOUS L’IMMO Tous les bons plans immobiliers sont dans votre prochain dossier spécial 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements ! ESTIMATION GRATUITE ET SANS ENGAGEMENT Découvrez nos adresses et nos sélections, découvrez votre prochain chez vous ! C’est dans A Nous Paris le 1er juin prochain ! Vous souhaitez communiquer dans cette rubrique : contactez Sébastien Tisseyre au 01.75.55.10.77 www.coteparticuliers.com www.anous.fr // Suivez-nous VENTES IMMOBILIÈRES AUX ENCHÈRES PUBLIQUES 95 Vente aux enchères publiques, 95 Le jeudi 28 mai 2015 à 14 h 00 Vente aux enchères publiques, 95 [email protected] Vente aux enchères publiques, Le jeudi 4 juin 2015 à 14 h 00 Le jeudi 4 juin 2015 à 14 h 00 0 1 4 2 67 5 5 9 1 27/04/2015 95 Vente aux enchères publiques, Le jeudi 4 juin 2015 à 14 h 00 au TGI de PONTOISE, Cité Judiciaire, 3 rue Victor Hugo au TGI de PONTOISE, Cité Judiciaire, 3 rue Victor Hugo au TGI de PONTOISE, Cité Judiciaire, 3 rue Victor Hugo au TGI de PONTOISE, Cité Judiciaire, 3 rue Victor Hugo UN APPARTEMENT à SARCELLES (95) UN PAVILLON à ARNOUVILLE-LES-GONESSE (95) UN PAVILLON à TAVERNY (95) UN LOGEMENT à ARGENTEUIL (95) 20 place Georges Guynemer 30 avenue de la République 3 allée Sadi Carnot de 77,80 m², bâtiment 236, escalier B, au 7e étage droite, de 4 pièces principales. Avec CAVE et EMPLACEMENT de 66,02 m². Jumelé. Bâtiment C, sur deux étages, de 4 pièces principales - LIBRE de toute occupation de GARAGE (Lots 324, 378 et 564) - Occupés (locataires). MISE A PRIX : 48. 000 euros (outre les charges) Consignations pour enchérir : 4.800 euros et 12.000 euros MISE A PRIX : 15. 000 euros (outre les charges) Consignations pour enchérir : 3.000 euros et 11.000 euros de 85,28 m², sur un étage, de 5 pièces principales. Jardin. Avec un PARKING couvert – (Lots 21 et 1.021) - Occupé MISE A PRIX : 80. 000 euros (outre les charges) Consignations pour enchérir : 8.000 euros et 12.000 euros (Chèques de banque à l’ordre de la CARPA) (Chèques de banque à l’ordre de la CARPA) (Chèques de banque à l’ordre de la CARPA) Pour consulter le cahier des conditions de vente, Pour consulter le cahier des conditions de vente, Pour consulter le cahier des conditions de vente, s’adresser au Greffe du Juge de l’Exécution 38 rue Carême Prenant de 51,76 m². Dans la cour, au fond, en rez-de-chaussée, de 3 pièces principales – Serait libre MISE A PRIX : 32. 000 euros (outre les charges) Consignations pour enchérir : 3.200 euros et 11.000 euros (Chèques de banque à l’ordre de la CARPA) Pour consulter le cahier des conditions de vente, s’adresser au Greffe du Juge de l’Exécution s’adresser au Greffe du Juge de l’Exécution s’adresser au Greffe du Juge de l’Exécution du TGI de PONTOISE où il a été déposé du TGI de PONTOISE où il a été déposé du TGI de PONTOISE où il a été déposé à Maître Paul BUISSON, BUISSON & ASSOCIES, du TGI de PONTOISE où il a été déposé à Maître Paul BUISSON, BUISSON & ASSOCIES, à Maître Paul BUISSON, BUISSON & ASSOCIES, Avocat à PONTOISE (95), 29 rue Pierre-Butin, à Maître Paul BUISSON, BUISSON & ASSOCIES, Avocat à PONTOISE (95), 29 rue Pierre-Butin, Avocat à PONTOISE (95), 29 rue Pierre-Butin, www.buissonavocats.com/ventes Avocat à PONTOISE (95), 29 rue Pierre-Butin, www.buissonavocats.com/ventes www.buissonavocats.com/ventes VISITE le vendredi 29 mai 2015 de 14 h 00 à 14 h 45. www.buissonavocats.com/ventes Vente aux enchères publiques, Le jeudi 28 mai 2015 à 14 h 30 au TGI de NANTERRE, à l’extension du Palais de Justice, 6 rue Pablo-Neruda UN APPARTEMENT à ISSY-LES-MOULINEAUX (92) 39 rue Foucher Lepelletier de 71,99 m² (hors balcon), bâtiment B1, escalier B1, au 5e étage, comprenant : entrée, séjour, 2 chambres, cuisine, salle de bain, w.-c., balcon de 11,21 m² Au 1er sous-sol, UNE RESSERRE n° 71 et UN PARKING n° 94 モ"Ces biens sont occupés à titre gracieux MISE A PRIX : 90. 000 euros (outre les charges) Pour consulter le cahier des conditions de vente, s’adresser au Greffe du Juge de l’Exécution du TGI de NANTERRE, où il a été déposé sous la Référence Greffe 14/00178, à Maître Jean-François JOSSERAND, Avocat à PARIS (75017), 22 avenue de la Grande Armée, Tél : 01 45 74 57 59. Site Internet : www.cabinetjosserand.fr à Maître Céline RANJARD-NORMAND, Avocat à BOIS-COLOMBES (92270), 5 rue des Bourguignons VISITE sur place le lundi 18 mai 2015 de 10 h 00 à 11 h 00. Adjudications immobilières : 95 Vente aux enchères publiques, Le jeudi 4 juin 2015 à 14 h 00 75 Vente aux enchères publiques, Le jeudi 11 juin 2015 à 14 h 00 au TGI de PONTOISE, Cité Judiciaire, 3 rue Victor Hugo Au TGI de PARIS, Palais de Justice, 4 boulevard du Palais UN PAVILLON à CERGY (95) UN LOGEMENT à PARIS 12e 45 rue des Entrechats 7 impasse Tourneux de 88,70 m², sur un étage, de 4 pièces principales. de 29,31 m². Bâtiment « A », au rez-de-chaussée, Cadastré section DS numéro 31 pour 01 a 56 ca Occupé (locataires). MISE A PRIX : 66. 000 euros (outre les charges) Consignations pour enchérir : 6.600 euros et 12.000 euros porte droite, de 2 pièces principales. Avec une CAVE au sous-sol – Vide et inhabité. MISE A PRIX : 50. 000 euros (outre les charges) Pour consulter le cahier des conditions de vente, (Chèques de banque à l’ordre de la CARPA) Pour consulter le cahier des conditions de vente, s’adresser au Greffe du Juge de l’Exécution s’adresser au Greffe du Juge de l’Exécution du TGI de PARIS (Tél. : 01 44 32 50 50) du TGI de PONTOISE où il a été déposé où il a été déposé sous la Référence Greffe 14/00524, à Maître Paul BUISSON, BUISSON & ASSOCIES, à Maître Alain Léopold STIBBE, Avocat à PARIS 8e, Avocat à PONTOISE (95), 29 rue Pierre-Butin, 40 rue de Monceau, Tél. : 01 45 63 55 55. www.buissonavocats.com/ventes VISITE sur place le lundi 1er juin 2015 de 11 h 00 à 12 h 00. DB52/017169D5/ANP 92 Devenez propriétaire Le cahier des conditions de vente peut être consulté au Greffe du Juge de l’Exécution du TGI ou au cabinet de l’Avocat chargé de la vente. C’est un Avocat du Barreau concerné qui portera enchère en votre nom dans les limites de vos instructions. Dans les dix jours qui suivent la vente, il est possible, par l’intermédiaire de votre Avocat, de faire une surenchère d’au moins 10% sur le prix de l’adjudication. Lors de cette nouvelle vente, ng"dkgp"ugtc"ffiÝpkvkxgogpv"xgpfw0"Ng"lwigogpv" d’adjudication vaut titre de propriété. NB : LA MISE A PRIX ne préjuge aucunement du montant atteint lors de l’adjudication qui est le résultat des enchères successives. RACHAT BIJOUX OR Antiquités Achat OR PAI EM ENT CO MPTANT PAIEMENT COMPTANT Tableaux, tout objet ancien, luminaires, bronze, montres de marques Cartier et Rolex, Cartes postales, pendules, jouets. DEBARRAS ET ESTIMATION GRATUITE - Bijoux Anciens et Modernes, Bijoux Signés (Cartier, Boucheron, Van Cleef...) - Bijoux Cassés, Débris Or, Pièces d'Or - Montres de Marque (Rolex, Jaeger ...) PAIEMENT IMMÉDIAT - ESTIMATION GRATUITE Bijouterie Péridot de père en fils 2, rue de la Gaité 75014 PARIS 14, avenue Mozart 75016 PARIS Métro : Montparnasse Métro : La Muette Bijoux, lingots, pièces or, débris d’or, or dentaire Achat métal argenté, ménagère Christofle, achat argent massif, ménagère, toutes pièces de forme. Pièces argent 5 Frs, 10 Frs, 50 Frs et toutes pièces en or. 01 45 35 20 10 - 01 45 24 29 71 114, rue Monge - 75005 PARIS Métro ligne 7 Censier Daubenton 01 43 20 80 89 AIX-EN-PROVENCE DU 5 AU 8 JUIN 2015 CORA BÜTTENBENDER PARC JOURDAN www.vivrecotesud.fr