Le nom de VIEL

Transcription

Le nom de VIEL
Les Viel
d'Anet...
...et de Sorel.
Guy Viel
Janvier 2008
La situation de cette vallée a un avantage en ce que
les orages y sont très rares....
Au reste, les brouillards ne sont pas d’une qualité
dangereuse pour la santé. La preuve en est que les
vieillards y conservent leurs dents.
L.F.A. LEMARQUANT
Description du Château d’Anet, 1777.
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Préambule
Certains naissent dans des familles où la tradition familiale fait que, depuis longtemps,
l’histoire de la famille est transmise et ceci bien souvent avec la fortune. D’autres n’ont pas
toujours ces deux héritages. Nous n’avons eu ni l’une, ni encore moins l’autre....
Chez les Viel, il m’a toujours semblé que nous avions toutefois hérité de nos aïeux, outre
notre mauvais caractère, de caractéristiques assez marquées et j’ai eu envie de voir d’où nous
venions et si ce caractère fort pouvait se retrouver à travers nos ancêtres.
Je me suis alors lancé dans une recherche généalogique qui s’est avérée relativement simple
puisque quasiment tous nos ancêtres sont d’Anet depuis 1600. Mais tracer un simple arbre
avec des dates ne m’a pas entièrement satisfait et j’ai voulu aller un peu plus loin dans ce
qu’on pourrait appeler une histoire (modeste) de notre famille.
J’ai glané à droite et à gauche ce que j’ai pu sur les Viel en général et mes recherches sont
encore en cours avec des historiens d’Anet pour ceux des Viel qui nous concernent plus
particulièrement.
Néanmoins, j’ai voulu commencer à écrire et ce qui suit représente l’amorce de ce que
j’espère pouvoir compléter avec des précisions plus grandes sur nos parents et leur vie à
Anet.
Que ceux d’entre les Viel qui liront ces pages et qui sont capables de m’apporter des
compléments et des «petites histoires» de famille soient les bienvenus. Je ne demande qu’à
les intégrer à ce document.
Que ceux aussi, surtout parmi les jeunes, qui voudraient me relayer et continuer à entretenir
la tradition sachent qu’ils seront encore plus les bienvenus.
Vive les Viel !!!
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Sommaire
Cet ouvrage est divisé en trois parties :
* Première partie :
- Notre nom
. Les VIEL en France et dans le monde
. L’origine
. Les VIEL célèbres
. Les VIEL d’Anet
* Deuxième partie
- Notre lignée depuis 1600
Depuis Martin VIEL, notre premier ancêtre direct identifié, couple par couple,
l’histoire familiale.
Avertissements :
Ce travail est loin d’être complet et je continue ma quête pour l’enrichir, alors :
- Si vous avez des documents anciens intéressants ou des photos à inclure, merci de
me les envoyer pour copie. Promis je les rends !!!
- Si vous remarquez des erreurs ou des manques, merci de me donner les éléments
pour compléter ou corriger.
- Si vous voulez des fichiers informatiques pour vous-mêmes travailler, pas de
problème, il suffit de demander...
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Le nom de
Viel
Ses origines, ceux qui le
portent, ou l’ont porté.
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Les VIEL en France et dans le monde.
Nous étions en France en 1998, quelques 7500 porteurs de ce nom. Nous sommes répartis sur
tout le territoire mais il faut néanmoins remarquer de fortes concentrations de VIEL en Illeet-Vilaine et dans tous les départements normands.
Nous nous plaçons environ au mille cinquantième rang des patronymes français par le
nombre de porteurs sur près de 9000 patronymes existant en France.
Depuis le début du siècle, et d’après les recensements, le tableau suivant nous donne les
naissances de VIEL en France enregistrées par l’INSEE :
Période
de 1891 à 1915
de 1916 à 1940
de 1941 à 1965
de 1966 à 1990
Nombre de naissances
992
1 367
1 900
1 788
Dans le monde on peut trouver des VIEL dans quasiment tous les pays occidentaux et dans
les pays de racines latines. On en trouve de nombreux en Italie autour de Milan et plus
particulièrement à Belluno et Porderone (Vénétie).
Quelques uns d’entre eux (une quinzaine), majoritairement originaires de Sospirolo
(Vénétie), ont été naturalisés français en 1927-1929.
Il y a quelques VIEL installés dans nos DOM-TOM et d’autres au Canada.
J’en ai trouvé aussi au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique du sud provenant
particulièrement de l’émigration italienne.
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Notre nom et son origine :
Les origines et la signification de notre nom sont variables suivant les sources. Néanmoins,
on peut distinguer trois grandes explications :
- Les VIEL du Languedoc et du sud de la France :
Répandu souvent comme adjectif en association avec un autre nom comme dans
Viel-Castel. Il veut alors dire «vieux» dans la langue d’Oc.
- Les VIEL du Sud Est et d’Italie :
Même explication que précédemment pour certains d’entre eux, mais pour d’autres
c’est la même origine que les Vial ou les Viala, nom venant de «vitalis» qui en latin
signifie : «qui concerne la vie».
- Les VIEL de Normandie et de Bretagne du Nord :
D’origine viking, Viel aurait voulu dire : un «gars». Ceci expliquerait cette
localisation très concentrée sur les côtes normandes et la proche Bretagne, le long
des rivières navigables et la vallée de la Seine en particulier. C’est très probablement
notre origine à nous.
Ci-dessous une explication de l’origine de notre nom que m’a envoyé un de nos
“cousins” du Canada, Gilles Viel. Voir plus loin aussi l’arrivée de ses ancêtres sur la
terre canadienne.
L’histoire ancienne des origines du nom VIEL
Par Gilles Viel (Canada)
Selon des documents récoltés ici et là et selon certaines recherches faites par des entreprises spécialisées dans les recherches
patrimoniales, le nom Viel serait d'origine Normande et prendrait une partie de sa souche en Angleterre et même en terre
Viking. Le nom VIEL aurait été découvert dans la région du comté de Gloucester (Gloucestershire) près du fleuve Severn qui
se jette par un estuaire dans le canal Bristol en Atlantique.
Même s'il apparaît que le nom VIEL est d'origine Normande, notre grande origine viendrait du Nord et plus précisément du
peuple Viking. Ces ancêtres guerriers et aventuriers auraient débarqué dans les années 870 dans le nord de l'Écosse. Nos
ancêtres ou une partie d’entre eux auraient fait partie d'un clan ayant exploré l'Amérique du Nord en ce temps selon les
recherches et auraient également débarqué au terme de leurs aventures dans le Nord de la France en l'an 911. Le Chef du Clan
de l'époque surnommé THORFINN ROLLO prit d'assaut le Nord de la France et le roi de l'époque Charles décida de lui
octroyer tout le Nord du pays. THORFINN devint alors le premier Duc de Normandie. THORFINN épousa la fille du roi
Charles et se convertit au Christianisme. Parmi les collaborateurs de ses conquêtes, un de nos ancêtres LE VELE aurait reçu
des terres de son chef.
Un des descendant de cette première union fut le Duc William de Normandie (Guillaume le Conquérant) lequel envahit en
1066 l'Angleterre par le Sud et fut déclaré victorieux dans ses batailles contre le roi Saxon Harold en 1066.
William donna plusieurs terres à ses fidèles adjoints de guerre après la victoire de la Bataille de Hastings en 1066 et furent
enregistrées à leurs noms à perpétuité. Parmi ces nobles, fidèles collaborateurs de William, un d'entre eux serait identifié
comme à l'origine des VIEL, soit Robert le Vele qui eut comme successeur à ses terres Sir Pierre le Vele.
Après cette période, durant les 15ème, 16ème et 17ème siècle, de nombreuses guerres religieuses entre le Nord et le Sud de
l'Angleterre, de l'Irlande et de l'Écosse ravagèrent tout le pays et selon les recherches, nos ancêtres durent changer leur nom,
s'enfuirent, se cacher et plusieurs descendants furent emprisonnés et tués. De sorte que le nom Le Vele changea pour des
nouveaux noms comme Veale, Veal, Viall, Vile, Viell et Viel. De ces changements nos descendants se retrouvèrent donc un
peu partout décimés à travers le monde ayant quitté leurs terres et se sauvant par terre et par mer.
Ainsi, on retrouva des descendants qui retournèrent en Normandie et changèrent le nom Vele en Viel. En Irlande lors de la
séparation d'avec l'Angleterre (Waterford = Port Lairge en république d'Irlande) des descendants Vele s'y établirent.
Enfin l'Amérique accueillit plusieurs de nos descendants VELE, dont les immigrants James et Ann Veal à Portland en 1820
avec leurs enfants Margaret et John. On mentionne également qu'une Jane Veale débarqua en Virginie en 1636, Christopher en
1663.
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L’arrivée des ancêtres de Gilles en Nouvelle France
L'Ancêtre Michel Viel dit Cossé né à St-Malo de Dinant, en Bretagne, France vers 1733. Il
était le fils de Louis Viel, agriculteur et de Jeanne Foins. Il arriva au Canada en 1758 à 28 ans
comme soldat du régiment de la Reine, compagnie de Monbrais. Le 23 juillet 1766, Michel
Viel échangea son lot de terre à St-Malo, Bretagne à un commerçant de Rivière-Ouelle, Jean
Bonenfant, contre une terre avec maison à la Rivière des Caps (St-André). Il y rencontra la
belle Geneviève Dumont-Guéret de la paroisse de Saint-Louis de Kamouraska en 1766 et
dame nature inspirant les amoureux, les noces furent célébrées en novembre de la même
année. Le 14 novembre 1769, Malcom Fraser, Grand Seigneur de la Seigneurie de Rivière du
Loup, concède à Michel Viel une terre à partir du fleuve. La dite terre sera transférée en parts
égales à Jean-Baptiste et Michel jr. le 22 février 1796.
C’est en tout cas un très vieux nom français, suffisamment répandu et enraciné pour qu’il
n’ait pas été autorisé comme anagramme de Levi comme cela l’a été fait avec Veil lorsque
des israélites ont voulu modifier leur patronyme. Je n’ai pu trouver que deux changements de
noms sur les tablettes :
- Gustave-Henry VIEL qui le 28/03/1888 a changé pour VIEL-LAMARE
- WEIL Ladislav qui le 22/12/1952 est devenu VIEL Ladislav.
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Les VIEL célèbres aujourd’hui et ceux dans l’histoire de
France :
Peu ou pas de Viel apparaissent sur les tablettes des hommes célèbres...
Deux polytechniciens seulement : Jacques Viel (Promotion 1937) et François Viel
(Promotion 1940 - Décédé en 1943).
Aujourd’hui sur le Who’s Who seul est mentionné André VIEL né en 1929 dans la Manche
qui fut le Président de nombreuses sociétés de matériel de lutte contre l’incendie et Conseiller
général de la Manche.
Dans l’actualité :
Il faut aussi bien sûr citer les célèbres éleveurs de trotteurs situés à Caen et les «drivers» qui
font les heures de gloire du turf en trot depuis plusieurs générations.
Plus récemment, encore dans la Manche, un professeur, Jean-François Viel a défrayé la
chronique et s’est fait connaître par son rapport sur les pollutions de La Hague. On a pu le
voir à cette occasion plusieurs fois à la télévision et dans les journaux.
Depuis quelque temps, un Viel de Brest, qui vit à Nantes, Tanguy Viel, fait parler de lui
comme écrivain. L’Express de janvier 2003, le citait comme un des auteurs les plus
prometteurs de sa génération. Voici ce qu’ils écrivaient sur lui :
Express du 2 janvier 2003
Les écrivains
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par François Busnel, Thierry Gandillot, Marion Vignal, Boris Thiolay
Tanguy Viel
C'est le plus doué des écrivains de sa génération. Le plus atypique,
aussi. Tanguy Viel, 29 ans et trois romans, s'impose par
l'impressionnante maîtrise d'un style à la fois soucieux de la forme et
sous-tendu par une intelligence peu commune. Chouchouté par les
critiques, âprement défendu par les libraires, Tanguy Viel a transformé
l'essai avec son troisième roman, L'Absolue Perfection du crime (2001),
qui, en 2002, s'est maintenu plus de six mois dans les listes des
meilleures ventes. Depuis, le cinéma lui fait les yeux doux, tout comme
les éditeurs parisiens, qui le verraient bien remporter quelque prix
d'importance dans les années à venir. Mais il est fidèle aux éditions de
Minuit, qui détiennent sans doute la plus sérieuse brochette de futurs
grands écrivains - Laurent Mauvignier, Eric Chevillard, Eric Laurrent et se mettent à rafler en série les prix. Tanguy Viel accueille le succès
avec l'air goguenard de ceux qui ne le recherchent pas vraiment. Un
pur. F. B.
Après l’écrivain, un autre artiste : Laurent Viel. Il chante ! et joue…
PRÉSENTATION
Laurent Viel est né un 17 janvier à Paris. Depuis plusieurs années, il alterne avec bonheur ses deux passions : la chanson et le théâtre,
comme comédien et même parfois comme metteur en scène. Chanteur, il sort en 1998 son premier album autoproduit : « à l’envers ». on le
retrouve sur des scènes aussi différentes que le Café Ailleurs, le Sous-Sol, l’espace Kiron, l’espace du Nord-Ouest, le Festival de la Chanson
française Chorus des Hauts de Seine, le festival Georges Brassens,… La rencontre avec Xavier Lacouture sera déterminante. Leur
collaboration sur les textes permet à Laurent de trouver un univers personnel. Il compose les musiques avec Thierry Garcia. Sur scène, il est
entouré de ses complices Thierry Garcia à la guitare et Jean-Luc Pacaud aux percussions. En 2003, les rencontres avec des professionnels se
multiplient et sa carrière prend un nouvel essor. Dès lors, tous ses concerts affichent complet : le Sous-Sol en octobre, le théâtre Essaïon en
mars 2004, le Café de la Danse en Juin,… En province, Laurent rencontre aussi un grand succès comme à Auxerre, à Portes les valence, …
En 2004, le passage aux Francofolies viendra couronner cette année chargée de succès populaires et médiatiques (émissions de radio,
critiques de presse dithyrambiques,..). Ensuite, c’est à l’album que Laurent va s’atteler dès la fin du mois d’août. Comme comédien, Laurent
a joué Shakespeare, Koltes, Feydeau, Labiche, Brecht, Molière,… En 2000, au sein de la Compagnie les Palétuviers, il écrit et crée avec
Marc Wyseur et Nathalie Simus un spectacle théâtral et musical : « La mémoire qui chante ». Joué sur scène avec Agnès Fourtinon,
Stéphanie Richard et Marc Wyseur, ce spectacle est un véritable triomphe à Paris et en tournée. Les critiques sont unanimes (Le canard
enchaîné, le Monde, Le Parisien, La Croix, Aden,….) et saluent un spectacle intelligent, drôle et émouvant. Ce spectacle tourne encore dans
la France entière.
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Laurent Viel
Et puis pour rire un peu, une photo de Guy Viel… mais Canadien !
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Dans l’Histoire de France et d’ailleurs…
Dans l’Histoire de France, j’ai recensé quelques homonymes qui s’étaient signalés et qui sont
restés sur des tablettes :
Dans l’ordre de la Légion d’Honneur avant 1945, on peut recenser 26 Viel décorés dont deux
comme officiers. Dix neuf d’entre eux l’ont été à titre militaire, parmi eux :
- 7 capitaines,
- 6 Lieutenants,
- 2 Chefs de bataillon,
- 3 Médecins-majors,
- 1 Colonel
- et 1 simple soldat.
Ceux qui ne l’ont pas été à titre militaire, l’ont été comme :
- commis principal au Ministère de la Marine (Modeste - Chevalier)
- éleveur de chevaux (Albert-Félix - Chevalier en 1913)
- capitaine au long cours (Auguste-Charles - Chevalier en 1896)
- agent de transports internationaux à Bruxelles (Philibert-Paul - Chevalier en 1920)
- pilote de la station du Havre (Eugène-Désiré - Chevalier en 1924)
- directeur de la Société Générale à Lyon (Albert-Désiré - Chevalier en 1926)
- directeur de la Cie Electrique Loire et Centre à Saint-Etienne (Edouard-Eugène Chevalier en 1928)
Aucun d’entre eux ne m’a semblé faire partie de notre branche de Viel, mais toutefois il faut
rajouter à ceux-ci, Jean Viel, mon cousin, Chevalier promu Officier de la Légion d’Honneur
en 1998 et dont nous parlerons plus longuement plus loin.
Dans les officiers de Napoléon plusieurs Viel apparaissent dans les listes :
- 3 Sous-lieutenants,
- 2 Lieutenants,
- 1 Chef d’Escadron
- et 4 Capitaines.
Parfois dramatiquement puisque un Lieutenant a été blessé à la Moskova puis tué à Waterloo,
un autre tué à la Moskova (Lieutenant) et un troisième tué à Buntzlau (Sous-Lieutenant). Les
autres furent tous blessés soit à Wagram, à Ligny, à Waterloo ou à la Moskova.
Un héros parmi eux : Benjamin VIEL, soldat de
Napoléon, né le 21 janvier 1787 à Paris. Au rang de
Colonel, il fait le 29 novembre 1828, une demande pour
servir au Chili. Cette demande lui fut accordée et il
s’illustra dans ce pays dans la lutte contre les Espagnols
et plus particulièrement lors de la bataille de Maipu. Il
prit la nationalité chilienne, fut nommé Général, et finit
sa vie au Chili, célèbre et avec une statue de lui et de
nombreuses avenues ou rues qui portent son nom.
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Son fils, Oscar fut aussi un grand homme Chilien. Capitaine de
la Marine Chilienne il combattit contre l’Espagne et lors de la
Guerre du Pacifique. Intendant de Valparaiso lors de la guerre
civile de 1891, il dût s’exiler à Paris où il mourut en 1892.
Tant au Chili qu’en Argentine, on trouve aujourd’hui encore de
nombreux Viel à des postes importants.
Mais, revenons à la France, aucun Viel n’est mentionné dans les guillotinés de la Révolution.
Par contre on peut en trouver deux dans les ouvriers révoltés de la Commune .
On trouve aussi une femme Viel prisonnière de la Bastille :
1074. VIEL (Catherine ROUSSEAU, femme de Martin).
Entrée sur ordre contresigné Chateauneuf du 12 septembre
d'ordonnances sur le trésor royal.
Sortie sur ordre contresigné Seignelay du 18 mars 1686.
1685.
Falsification
Elle fut emprisonnée pour ce motif avec un nommé MASSON Henry qui fut libéré 7 jours
après elle.
Cela pour la proche histoire dans les derniers siècles, mais avant cela, et quant à notre
noblesse, eh bien nous en avons !!! En effet quelques 10 à 12 Viel ont porté des armoiries.
Les voici :
Nom
VIEL Echevin de Paris
VIEL Famille du Maine
Jacques VIEL Curé de Montagny
Charles VIEL Echevin de Caen
.... VIEL Ecuyer - Sieur de Launay
Guillaume VIEL Ecuyer Seigneur du Val
Marie VIEL Veuve du Seigneur de Courseville
François VIEL Lieutenant de la milice bourgeoise de Montebourg
Robert VIEL Ecuyer
N.... de VIEL Ecuyer Sieur de La Touche-Vaumoreau
Bon VIEL Ecuyer Conseiller du Roi Greffier des commissions
extraordinaires du Conseil
René VIEL Procureur au Parlement
Blasonnement
D’or, un sautoir d’azur, 4 trèfles de gueule
D’azur - Un chevron d’or accompagné de 3 trèfles du même.
D’argent - Trois croisettes de gueule
De sinople parti en gueule - Une licorne d’argent brochante et
passante sur le tout.
D’argent à la face d’azur chargée de 3 sautoirs d’or et
accompagnée de 3 roses de gueules, 2 en chef et 1 en pointe
D’azur - Un sautoir d’or accompagné de 4 aigles du même.
D’azur - Un sautoir d’or accompagné de 4 aiglons de même.
D’or - Une barre vivrée d’azur, party de sable - une croix double
d’argent
D’azur - une vielle d’or
D’azur - 3 mouchetures d’hermines d’argent, 2 en chef et une en
pointe.
D’azur au sautoir d’or accompagné de 4 aiglettes de même.
D’azur au lion dragonné d’or
Voici aussi trouvé sur des archives américaines, quelque héraldique qui recoupe certains cidessus.
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FAMILLES
VIEL : Normandie :
D’azur au sautoir d’or,
cantonné de quatre aigles
d’or
BLASONS- COAT OF ARMS
VIEL – Bretagne :
D’azur au chevron d’or,
accompagné en pointe
d’une étoile d’or
VIEL – LUNAS :
Marquis d’espeuilles,
Normandie,Nivernais:
De gueules à enceinte
fortifié d ‘argent,
masonnée de sable, au
chef d’azur, chargé d’un
croissant d’argent entre
deux étoiles d’argent.
LE VIEL DE LA
PORTE : Bretagne :
D’or à la fasce d’azur,
accompagné en chef d’un
massacre de cerf de sable
VIEL DE
TORBECHET : Maine
D’azur au chevron d’or,
accompagné de trois
trèfles d’or.
On voit que le bleu d’azur est majoritaire et que les aigles reviennent souvent !
Dans les «fiefs» féodaux répertoriés sont à noter :
- à Lunas (Languedoc) une seigneurie Viel en 1740
- au Pouget (Languedoc) une baronnie Viel en 1740 aussi.
Autre chose encore, parmi les détenteurs de “Sceaux” officiels, on peut remarquer un Jean
VIEL dont il est dit :
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Jean VIEL - 11/10/1355
Changeur pour le Roi en la Monnaie de Paris
Sceau : - Rond de 22 mm
-Ecu à la croix chargé d’un château en coeur et cantonné de 4 oiseaux penchés,
timbré d’un heaume cimé d’un oiseau supporté par 2 hommes sauvages.
Sur quittance délivrée à Nicolas Fournier Changeur et Bourgeois de Paris, commis à recevoir
les profits du Roi du fait de ses monnaies.
Des nobles, des militaires, des ingénieurs, il nous manquait un membre du clergé, j’en ai
trouvé deux, un martyr et une Sainte en plus !!!
Mort en 1625, il fut la première victime du zèle apostolique sur
les rives du St Laurent. Après l’avoir demandé de manière
persistante pendant 3ans, il obtint enfin la faveur de consacrer
sa vie aux missions Canadiennes. Il arriva au Québec le 28 juin
1623, accompagné de Frère Sagard, le futur historien. Après
quelques jours de repos il partit pour le pays Huron, qu’il atteint
avec de grandes difficultés, et s’installa dans le village de St
Nicholas (Toanche) mais ne tarda pas à rejoindre le Frère Le
Caron qui était à St Joseph (Carhagouha). Là il commença
assidûment à étudier le langage, collectant les premiers
éléments d’un dictionnaire et sema les graines de la foi malgré
de grandes difficultés et tribulations. Au printemps de 1624 il se
retrouva entiérement isolé, Frères Le Caron et Sagard étant
partis pour Québec. L’année suivante il consentit à
accompagner une bande de Hurons vers le Québec avec
l’intention de faire quelques jours de retraite et de retourner à
sa mission. On sait qu’il n’a jamais atteint Québec, mais qu’il se
noya dans la dernière chute de la Rivière des Prairies, qui
depuis cette date porte le nom de Rault-au-Recollet. Le néophyte
Auhaitsique, qu’il avait éduqué et baptisé, rencontra la même
fin. Il fut appris plus tard que ce n’était pas un accident, mais
que quelques Hurons, ennemis de la religion, les noyèrent par
haine de leur foi. Si l’on s’en réfère au “Martyrologe des
Recollets”, Père Viel fut enterré dans la Chapelle St Charles le
25 juin 1625.
Quant à la Sainte la voici :
Bienheureuse Placide (Victoire) Viel
Supérieure des Filles de la Miséricorde
Fille d’une famille de huit enfants, elle est née le 26 septembre 1815 dans une ferme de la région
d'Avranches (Quettehou) en Normandie. Elle est la nièce de Sainte Marie-Madeleine Postel,
fondatrice de Soeurs des Écoles chrétiennes. Elle entra dans cette congrégation sous le nom de
Placide où elle fut assistante générale à l'âge de 26 ans puis succéda à la mort de la sainte
fondatrice à l'âge de 31 ans. Elle dirigea l’institut, les orphelinats, et les écoles élémentaires
pendant trente ans, ouvrant 36 écoles pour les enfants pauvres en Normandie. Elle connut bien des
jalousie de la part de certaines soeurs, jusqu'au jour en 1859 où elle obtint du Pape Pie IX
l'approbation pontificale pour son institut. Malgré une grande timidité, elle sut mener, avec audace
et pour eux, une vie de charité au service des pauvres. Elle sut s'y sacrifier pleinement. Elle est
décédée le 4 mars 1877 à Saint-Sauveur-le-Vicomte.
Elle a été reconnue bienheureuse le 6 mai 1951 par le Pape Pie XII. Sa béatification est en attente
sous l’égide de l’ Abbaye de Ste-Marie-Madeleine-Postel, 50390 Saint-Sauveur-le-Vicomte.
On la fête le 4 mars.
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Les Viel d’Anet
Comme on l’a vu, nous sommes nombreux et les souches sont multiples. J’ai donc voulu
savoir plus précisément d’où nous venions et je me suis investi dans une recherche
généalogique sur notre nom.
J’ai logiquement commencé mes recherches en remontant et, bien sûr, tout d’abord à SorelMoussel. Très vite, je me suis aperçu que notre souche, tout au moins pour les trois derniers
siècles, était à Anet. C’est là que j’ai pu trouver la plupart de nos ancêtres qui parfois même
pour se distinguer d’autres Viel de la région ont utilisé la formule «Viel d’Anet».
Exemple d’une signature
«Viel d’Anet
sur un acte de 1779
Avant de voir notre arbre généalogique, quelques «anecdotes» sur les Viel à Anet et tout
d’abord :
Des Viel d’Anet ont ils été célèbres et que faisaient-ils ?
Dans mes recherches, j’en ai trouvé quelques uns pas vraiment dignes d’être des figures
nationales, mais qui ont dû marquer notre territoire.
- François VIEL né en 1672, mort en 1755 était Officier du Roy dans la
Fauconnerie et Garde Marteau des Eaux et Forêts d’Ezy et Nonancourt, Seigneur de
Nantillis1
Acte de décès de François Viel du 11/03/1755
-
Jean-François VIEL, son fils, né en 1703 et décédé en 1780 qui avait gardé
pour titres : Maître Garde-Marteau des Eaux et Forêts, Juge de Nonancourt et
Seigneur de Nantillis. Il fut inhumé dans l’église d’Anet ainsi que son épouse.
1 1Nantillis ou Nantilly est aujourd’hui La Chaussée-d’Ivry
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Ils ne sont pas tous deux directement nos ancêtres, mais sont de notre souche.
Par contre, Martin VIEL, le premier de nos ancêtres en ligne directe que j’ai pu identifier, né
vers 1600, était aussi Officier du Roy, mais ce titre n’était pas obligatoirement militaire à
cette époque et il correspondait à une charge confiée par le roi. Je n’ai pas pu à ce jour
identifier laquelle lui était confiée. Dans sa descendance, nous retrouvons François VIEL et
les Eaux et Forêts et je suppose que ceci devait déja être proche.
Dans sa descendance encore, je retrouve un Louis VIEL né en 1664, qui est alors «Maître
Vitrier du Château».Ceci a une époque où les vitres et vitraux du château furent l’objet de
changements et même de polémiques1 2. Peut-être peut-on encore voir ses oeuvres en visitant
le château ?
En ce qui concerne nos autres ancêtres identifiés, rien à signaler de vraiment significatif
quant à leur «célébrité». Il faut toutefois signaler que proches de certains de nos collatéraux,
nous trouvons souvent des gens qui ont été célèbres à Anet :
- Les ARSONNET “chyrurgiens du Roy” dont l’un d’eux, Pierre fils de
Jacques a épousé une fille de Martin VIEL, Louise en 1677.
2 1Voir dans la partie lignée, l’encadré sur les vitraux du château.
2????
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- Louis François Auguste LEMARQUANT, Juge Gruyer des Eaux et Forêts. Il
fit une notice dite “Notice Lemarquant” qui faisait l'inventaire du Château. Il
fut souvent à cette époque mêlé à notre famille. Il fut par exemple parrain à la
naissance de Marie Madeleine Françoise VIEL en 1742 qui épousa Louis
PERREE Garde Chasse de Monseigneur le Comte d’Eu en présence du même
LEMARQUANT.
- Théodore BOURDAULT, Notaire et Greffier d’Anet vers 1750, qui eut
comme épouse Marguerite VIEL.
- François AUBRY, Garde-meuble (concierge) de Monseigneur le Duc de
Vendôme et qui fut le parrain de Catherine VIEL en 1704.
Pour ce qui est de leur activité, il faut remarquer que nous sommes issus d’une longue lignée
de Maîtres Charrons qui se sont ensuite tournés vers les métiers du peigne ou les métiers
agricoles, avant de devenir ouvriers papetiers à cause de Firmin-Didot à Croth. Quelques uns
de nos ancêtres, mais pas en ligne directe, étaient eux vignerons. Il faut savoir que la région
d’Anet était viticole au XVIII et XIXème siècle. (Peut-être leur devons nous nos gros nez et
notre goût pour le bon vin et l’alcool ?...)
Le XX ème siècle ensuite a vu pas mal de départs de la région et d’éclatement des métiers.
A noter dans les VIEL directs qui se sont fait remarquer d’une manière ou d’une autre :
- Louis Léopold Viel, mon arrière-arrière grand père qui s’était installé comme
«Fabricant de peignes» à Paris et qui est mort à 30 ans en 1853 (probablement avant
d’avoir fait fortune, surtout quand on connaît l’état de celle de la famille ensuite...)
Je n’ai trouvé aucune trace d’une quelconque succession déclarée à Paris après son
décès.
- Emilien Viel
journal....
-
mon grand-père qui s’étant suicidé a eu droit à un article de
Emile Viel mon père qui a été décoré de la Croix de Guerre 39/40 avec citation à
l’ordre du régiment.
Page 17
-
Jean Viel, mon cousin germain, fils de Léon, qui a fait une brillante carrière
militaire avec de nombreuses décorations (et blessures aussi hélas) obtenues
comme parachutiste dans les guerres d’Indochine, où il fut fait prisonnier à Dien
Bien Phu, et d’Algérie. Il termina sa carrière comme Adjudant-chef et se retira
ensuite à Bayonne. Chevalier de la Légion d’Honneur et promu Officier en 1998
peu de temps avant son décès.
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- Son fils Bernard Viel, qui, bien que nous soyons (heureusement) en temps de
paix, réussit actuellement lui aussi une très belle carrière militaire puisqu’après avoir
été Lieutenant-Colonel à l’école d’application de l’aviation légère de l’Armée de
Terre de Dax et commandant des forces héliportées qui sont intervenues au
Kossovo, il est aujourd’hui à Paris au Ministère de la Défense.
- Et enfin, votre serviteur Guy Viel qui, missionné personnellement par le Ministre
de l’Éducation nationale en 1987/89 a vu son nom plusieurs fois dans les médias et
qui s’est vu décoré ensuite des Palmes Académiques puis de la Médaille d’Or de la
Jeunesse et des Sports.
Et pour rire un peu, j’ai trouvé dans la bonne ville de Lyon, une rue dont j’ai bien
entendu aussitôt pris une photo :
Aurions nous eu un ancêtre Roi, qui de son trône serait tombé ?
Dans toute généalogie dit-on, il y a un Prince et un pendu. Nous avons le pendu,
aidez-moi à trouver le Prince…
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