Picasso et le nu

Communiqué de presse Paris
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Picasso et le nu
Cinquante dessins provenant de la collection de Marina Picasso
Exposition
Vendredi 28 mars – mardi 1er avril
chez Sotheby’s à Paris
Paris, le 25 février 2014 - Sotheby’s a l’immense honneur de présenter une sélection de
cinquante dessins de Pablo Picasso, issus de la collection personnelle de la petite-fille de
l’artiste, Marina Picasso. Exposé à l'occasion du Salon International du Dessin de Paris, ce
très bel ensemble, enrichi de quelques céramiques, mettra en lumière la thématique du nu
dans l’œuvre de Pablo Picasso. Depuis ses nombreux croquis de prostituées teintés
d’érotisme, réalisés à l’encre de Chine au cours de sa période barcelonaise, jusqu’à la
remarquable série du « Peintre et son modèle », la thématique du nu, objet de désir et de
fascination, est une constante chez le maître catalan. Elle fait l’objet de multiples variations
à travers toutes les périodes de l’artiste et toutes les disciplines qu’il a explorées.
C’est notamment par le nu que l’artiste s’engage en 1906-07 dans
des recherches plastiques qui le mèneront au cubisme. En
témoignent ses nombreuses études préparatoires aux mythiques
Demoiselles d’Avignon, dont quelques exemples figureront dans
cette exposition (Corps de femme de face, 1908). L’artiste recourt
aux hachures pour créer le modelé du corps féminin privé de visage,
qui n'est plus que structure anguleuse et sculpturale. Le processus
de déconstruction apparaît ainsi clairement.
Parmi les œuvres exposées, résident quelques dessins plus tardifs, tel que ce ravissant fusain
et sanguine Nu debout de profil (1920) (illustration en page 1). Cette série illustre à merveille
le retour de Picasso au classicisme dans les années 20 et dévoile une autre facette de sa
production. Conformément aux enseignements de la Grèce Antique, le nu y est idéalisé et
esthétisé.
Autres sources de créativité privilégiées, Picasso
s’inspirera tout au long de sa vie des muses qui l’ont
entouré, le nu est alors
prétexte à sublimer les
femmes qu’il a adorées. Dans
Femme nue couchée, 1932
(ci-contre à gauche), la silhouette de Marie-Thérèse nous
apparaît toute en arabesques voluptueuses. Citons également
celle de Françoise Gilot (à droite, Nu debout, de face et de profil,
1946), qui met en valeur l’abondante chevelure et le cou allongé,
l’arrondi des seins et la taille fine de son modèle. Picasso esquisse
alors la célèbre figure de la Femme-fleur, quintessence du
portrait de Françoise.
Le goût de Picasso pour l’érotisme – et notamment
son exacerbation des attributs féminins – se retrouve
également dans ses céramiques, dans ses figurines de
« Femme debout » ou encore dans cette scène
sensuelle venant orner une charmante tomette,
discipline ancestrale à laquelle Picasso s’est consacré
avec passion dans les années 40. C’est là toute la force
de cette exposition, qui donne à voir la représentation
du nu à travers les différents médiums explorés par l’artiste. Dans cette superbe Etreinte
(Minotaure embrassant une femme, 1933), les corps de la femme et du Minotaure se mêlent
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et se confondent, faisant échos aux nombreux croquis de prostituées que l’artiste a réalisés
à l’encre de Chine durant sa période barcelonaise.
Enfin, cette exposition rendra un bel hommage à
l’un des thèmes de prédilection de Picasso, qui
scande l’ensemble de son œuvre : celui de l’artiste
face à son modèle. Marie-Laure Bernadac,
conservatrice du musée Picasso, précise à ce
propos qu’« En 1963 et 1964, il ne peint
quasiment que cela », noircissant de croquis des
carnets entiers. Picasso a réinterprété à l’infini ce
sujet mythique qui met en scène l’artiste créateur.
Picasso y exprime pleinement sa fascination éternelle pour le nu féminin. Deux croquis issus
de cette série seront exposés : Le Peintre et son modèle, 1955 (à gauche) ou encore
Sculpteur et son modèle, 1931.
Exposition
Vendredi 28 mars 10h – 18h
Samedi 29 mars 10h – 18h
Lundi 31 mars
10h – 18h
Mardi 1er avril
10h – 18h
Fermé dimanche 30 mars
Sotheby’s
76 rue du Faubourg Saint Honoré, 75008 Paris
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