Veille juridique - institut droit et santé
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L'Institut Droit et Santé organise un colloque : « La nouvelle gouvernance du médicament après la loi du 29 décembre 2011 » Mardi 5 juin 2012, de 9h à 18h Université Paris Descartes Faculté de Pharmacie de l’Université Paris Descartes Pour consulter le programme, cliquez ici Institut Droit et Santé, 45 rue des Saints-Pères 75270 Paris Cedex 6. Tél. : 01.42.86.42.10. Courriel : [email protected] Site :http://www.institutdroitetsante.fr Veille juridique sur les principales évolutions législatives, jurisprudentielles et doctrinales en droit de la santé N°144 : Période du 1er au 15 mai 2012 1. Organisation, santé publique et sécurité sanitaire.......................................................... 2 2. Bioéthique et droits des usagers du système de santé ................................................... 6 3. Professionnels de santé ..................................................................................................... 11 4. Etablissements de santé .................................................................................................... 21 5. Politiques et structures médico-sociales ........................................................................ 26 6. Produits issus du corps humain, produits de santé et produits alimentaires .......... 27 7. Santé environnementale et santé au travail ................................................................... 33 8. Santé animale ..................................................................................................................... 40 9. Protection sociale contre la maladie ............................................................................... 41 1 1. Organisation, santé publique et sécurité sanitaire Législation : Législation européenne : Alzheimer – démence – initiative européenne (J.O.U.E. du 11 mai 2012) : Résolution 2012/C 136 E/07 : Initiative européenne sur la maladie d'Alzheimer et les autres démences. Résolution du Parlement européen du 19 janvier 2011 sur une initiative européenne pour faire face à la maladie d’Alzheimer et aux autres démences (2010/2084(INI)). Soin de santé transfrontalier – patient – droit – Parlement européen – position (J.O.U.E. du 11 mai 2012) : Résolution 2012/C 136 E/24 : Droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers. Résolution législative du Parlement européen du 19 janvier 2011 relative à la position du Conseil en première lecture en vue de l'adoption d'une directive du Parlement européen et du Conseil relative à l'application des droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers (11038/2/2010 – C7-0266/2010 – 2008/0142(COD)) P7_TC2-COD(2008)0142. Position du Parlement européen arrêtée en deuxième lecture le 19 janvier 2011 en vue de l’adoption de la directive 2011/24/UE du Parlement européen et du Conseil relative à l'application des droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers. Législation interne : Conflit d’intérêt – santé publique – sécurité sanitaire – transparence (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-745 du 9 mai 2012 relatif à la déclaration publique d'intérêts et à la transparence en matière de santé publique et de sécurité sanitaire. Nomination – directeur général – Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (J.O. du 3 mai 2012) : Décret du 1er mai 2012 pris par le président de la République portant nomination du directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé - M. Maraninchi (Dominique). 2 Surdité permanente – néonatale – dépistage – organisation (J.O. du 4 mai 2012) : Arrêté du 23 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé relatif à l'organisation du dépistage de la surdité permanente néonatale. Haute autorité de santé (HAS) – procédure de certification – adoption (J.O. du 2 mai 2012) : Décision n° 2012.0030/DC/SCES du 22 mars 2012 portant adoption de la procédure de certification des établissements de santé. Fond d’intervention régional – mise en œuvre – loi n° 2011-1906 de financement de la sécurité sociale pour 2012 (www.circulaires.gouv.fr): Circulaire N° SG/2012/145 du 9 mars 2012 relative aux modalités de mise en œuvre du fonds d’intervention régional créé par l’article 65 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2012. Cette circulaire décrit les missions financées par le Fonds d'intervention régional (FIR), les orientations nationales pour 2012, les ressources, les règles d'attribution et de gestion des crédits par les ARS, les modalités de suivi des dépenses et les principes d'évaluation des missions financées. Doctrine : Système de santé américain – hôpital – fonctionnement (Health Affairs, avril 2012, vol. 31 n° 4) : Au sommaire de la revue Health Affairs figurent notamment les articles suivants : - T. Philipson, « An analysis of whether higher health care spending in the United States versus Europe is ‘worth it’ in the case of cancer » ; N. E. Morden: « End-of-life care for Medicare beneficiaries with cancer is highly intensive overall and varies widely » ; A. M. Ryan: « Medicare’s flagship test of pay-for-performance did not spur more rapid quality improvement among low performing hospitals ». Association nationale de prévention de l’alcoolisme (ANPAA) – vin de Bordeaux – campagne publicitaire – interdiction – article L. 3323-4 du Code de la 3 santé publique (JCP G, 2012, n°18, p. 542) (Note sous Cass. Civ. 1ère, 23 février 2012, n°10-17887) : Commentaire de C. Lebel : « La publicité collective du vin : utopie ou réalité ? » En l’espèce, l’Association nationale de prévention de l’alcoolisme et addictologie (ANPAA) avait demandé l’interdiction d’affichages publicitaires relatifs à la promotion de vins de Bordeaux, conduite par le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). Cette interdiction était demandée au motif que les affiches litigieuses, mettant en scène des personnages, étaient contraires aux dispositions du Code de la santé publique. Les juges du fond ont rejeté cette demande mais la Cour de cassation l’a accueilli sur le fondement de l’article L. 3323-4 du Code de la santé publique autorisant la publicité collective pour les boissons alcoolisées, en soulignant que : « lesdites affiches comportaient des références visuelles étrangères aux seules indications énumérées par l'article L. 3323-4 du Code de la santé publique et visaient à promouvoir une image de convivialité associée aux vins de Bordeaux de nature à inciter le consommateur à absorber les produits vantés ». La Cour de cassation se livre donc à une interprétation stricte de l’article L. 3323-4 du Code de la santé publique, qui autorise seulement la présence de « références objectives » dans la publicité, à l’exclusion de toute « personnalisation » du vin. Aux termes de l’analyse de cette décision, l’auteur indique « que l’on pourrait valablement soutenir que la communication sur le vin est possible mais qu'il est interdit de communiquer sur ‘’le boire’’ » et il déplore ainsi l’application excessive de l’article L. 3323-4 du Code de la santé publique à la publicité collective sur le vin, en ce qu’elle est « certainement inappropriée pour lutter contre l'alcoolisme des jeunes, préférant trouver l'ivresse avec d'autres boissons ». Divers : Institut de veille sanitaire (INVS) – légionellose – système de surveillance – évaluation (invs.sante.fr) : Etude de l’INVS publiée le 26 avril 2012 : « Evaluation quantitative du système de surveillance des légionelloses en France en 2010 ». Cette étude vise à estimer le nombre total de cas confirmés diagnostiqués en France, préciser l’exhaustivité du système de déclaration obligatoire et documenter les pratiques de diagnostic. Haute autorité de santé (HAS) – hospitalisation à domicile – soin – qualité sécurité – indicateur (has-sante.fr) : Rapport de la HAS portant sur une étude réalisée en décembre 2011 : « Indicateurs de qualité et de sécurité des soins généralisés au secteur de l’Hospitalisation à domicile – Campagne 2010 ». En 2010, cinq indicateurs du dossier du patient impliquant les établissements ayant une activité d’hospitalisation à domicile ont été généralisés, à savoir : la qualité de la tenue du dossier patient, le délai d’envoi du courrier de fin 4 d’hospitalisation, l’évaluation de la douleur, le dépistage des troubles nutritionnels et l’évaluation du risque d’escarre. Ce rapport vise à présenter les conclusions issues de l’analyse des résultats de la campagne de recueil 2010. Il apparaît que « les premiers résultats des indicateurs de coordination des soins sont encourageants », même si des améliorations sont nécessaires, notamment pour la prise en charge obstétricale et les soins palliatifs concernant l’évaluation de la douleur. Haute autorité de santé (HAS) – consommation de tabac – arrêt – indicateur (has-sante.fr) : Note de cadrage de la HAS en date de mars 2012 : « Arrêt de la consommation de tabac : du repérage au maintien de l’abstinence. Actualisation des recommandations de l’Afssaps de 2003 ». Les nouvelles recommandations porteront sur les thèmes du repérage de l’usage du tabac et de la dépendance en pratique médicale et de la prise en charge de l’arrêt de l’usage du tabac en premier recours, du sevrage au maintien de l’abstinence au long cours. Trouble de l’audition – adolescent – jeune adulte – campagne de prévention – question n° 131324 (J.O. Assemblée nationale, mai 2012, p. 3344) : Réponse ministérielle du 1er mai 2012 de la secrétaire d’Etat auprès du ministre du travail de l’emploi et de la santé, chargée de la santé, à une question relative à l’action gouvernementale en matière de prévention des troubles auditifs chez les adolescents et jeunes adultes. Il est précisé que le ministère chargé de la santé s’associe aux campagnes de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé ainsi qu’à l’action d’associations de prévention. De plus, la réglementation française limitant le niveau sonore des baladeurs et imposant l’étiquetage d’un message de prévention sur l’appareil vise à réduire les risques pour l’audition et est à ce jour unique en Europe. Haut Conseil de la santé publique (HCSP) – rapport d’activité – 2011 (hcsp.fr) : Rapport d’activité 2011 du Haut Conseil de la santé publique en date de mars 2012. Il apparaît qu’en 2011, le HCSP a émis 41 avis et 15 rapports. Il a également mené l’évaluation de quatre plans de santé publique (Plan de préservation de l’efficacité des antibiotiques, Plan psychiatrie-santé mentale, Plan douleur, Plan cancer 20092013), et ce afin d’émettre des recommandations pour la poursuite des politiques dans ces domaines. En outre, le HCSP a souhaité « renforcer et élargir sa mission prospective ». 5 Maladie monogénique – état des lieux – Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPESCT) (www.assemblee-nationale.fr) : Rapport de l’OPESCT du 28 mars 2012 relatif à l’état des lieux sur les maladies monogéniques. D’une part, le rapport contient le compte rendu de l’audition publique des spécialistes du domaine des maladies monogéniques sur divers thèmes tels que la recherche et de son financement, la prise en charge des patients, la place des associations de malades, des questions juridiques notamment celle de la protection et de l'utilisation des données de santé. D’autre part, le rapport présente des conclusions et des recommandations afin d’assurer une prise en charge adéquate de ces maladies. Agence Nationale d’Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) – Evaluation et amélioration des indices de performance (AELIPCE) – établissement de santé public et privé (http://www.anap.fr/) : Présentation générale par l’Agence Nationale d’Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) : « L’outil d’évaluation et amélioration des indices de performance (AELIPCE). » L’ANAP propose aux établissements de santé publics et privés ainsi qu’aux agences régionales sanitaires (ARS) un « outil global » pour l’évaluation et l’amélioration de la performance des organisations. La présentation précise que « [Aelipce] permet de modéliser l’activité de soins, de tester des hypothèses de prise en charge, d’organisation et d’en évaluer les conséquences. » Direction générale de l’offre de soins (DGOS) – plan stratégique 20112013 – centre de référence – labellisation – structure spécialisée (sante.gouv.fr) : Note de la DGOS, publiée en avril 2012 : « Centres de référence, labellisation, structures spécialisées ». Face à la multiplication des centres de référence, des labellisations et des structures spécialisées, la DGOS propose des éléments de réflexion sur les conditions de mise en place ou de renouvellement de ces dispositifs. 2. Bioéthique et droits des usagers du système de santé Législation : Législation interne : Indemnisation – victime – essai nucléaire – maladie radio-induite – décret n°2010-653 – modification – loi n°2010-2 (J.O. du 3 mai 2012) : 6 Décret n° 2012-604 du 30 avril 2012 modifiant le décret n° 2010-653 du 11 juin 2010 pris en application de la loi relative à la reconnaissance et à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français. Ce décret étend les conditions de recevabilité des demandes d'indemnisation des victimes des essais nucléaires français aux personnes atteintes de maladies radio-induites provoquées par les essais nucléaires réalisés par la France entre 1960 et 1996 dans certaines zones du Sahara et de la Polynésie française, quel que soit leur statut (civils ou militaires, travailleurs sur les sites d'expérimentations et populations civiles, ressortissants français ou étrangers). Conférence régionale de la santé et de l’autonomie – droit des usagers – article D. 1432-42 du Code de la santé publique (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 5 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé portant cahier des charges relatif à l'élaboration du rapport de la conférence régionale de la santé et de l'autonomie sur les droits des usagers du système de santé mentionné à l'article D. 1432-42 du Code de la santé publique. Infection nosocomiale – lutte – centre de coordination – fonction (J.O. du 8 mai 2012) : Arrêté du 28 février 2012 pris par le ministre du travail, de l'emploi et de la santé portant attribution de fonctions au centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales de l'interrégion Ouest et prolongation du mandat des responsables de centres de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales. Jurisprudence : Article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme (CESDH) – traitement inhumain – expulsion – tentative de suicide – aide psychiatrique (CEDH, 10 avril 2012, n°60286/09 ) : Le Royaume-Uni a décidé d’expulser un ressortissant nigérian, M. X, impliqué dans des trafics de stupéfiants. Ce dernier conteste son expulsion, arguant qu’elle serait contraire à l’article 3 de la CESDH dans la mesure où il ne pourrait pas bénéficier de traitements médicaux adéquats au Nigéria. En effet, M. X a fait une tentative de suicide et a continué d’éprouver des sentiments de désespoir tout au long de son traitement en établissement psychiatrique. Néanmoins, le juge a décidé de maintenir son expulsion dans la mesure où « il avait été placé sous la surveillance constante de personnel formé au centre de rétention où il attendait son expulsion » et où, après vérification par le gouvernement britannique, « il existait suffisamment de structures pour malades mentaux au Nigéria qui seraient accessibles au requérant en cas de besoin ». La 7 Cour européenne des droits de l’homme confirme l’analyse du juge britannique et estime que la mesure d’expulsion ne contrevient pas à l’article 3 de la CESDH. Hépatite C – contamination – indemnisation – Office national des accidents médicaux, des infections iatrogènes, et des infections nosocomiales (ONIAM) – juge administratif – sursis à statuer (CE, 30 avril 2012, n°345254) : Le Conseil d’Etat a censuré la décision d’une Cour administrative d’appel qui a refusé de surseoir à statuer en raison de la saisine par les requérants de l’ONIAM. La Cour administrative d’appel avait estimé que « dans les circonstances de l’espèce, il n’y avait pas lieu d’accueillir la demande de sursis à statuer dès lors qu’elle avait été formulée dans un mémoire enregistré huit jours avant la date de l’audience des débats ». Le Conseil d’Etat annule l’arrêt et précise que la Cour administrative d’appel « était tenue de faire droit à cette demande dont elle avait été régulièrement saisie ». Abrogation – personne hospitalisée – infraction pénale – état de trouble mental – malade difficile – question prioritaire de constitutionnalité (Q.P.C.) – articles L. 3211-2-1, L.3211-12-1, L.3213-8 du code de la santé publique - (Cons. const., déc. 20 avr. 2012, n° 2012-235 QPC) : Décision du Conseil constitutionnel relative à une question prioritaire de constitutionnalité concernant les dispositions issues de la loi n°2011-803 du 5 Juillet 2011 relative aux droits à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge. Le Conseil affirme que les articles L.3211-2-1 du Code de la santé publique relatif aux soins sans consentement et L.3211-12-1, I, 3°, relatif au réexamen tous les six mois des hospitalisations décidées par un juge sont conformes à la Constitution. Cependant, le Conseil considère que les articles L.3211-12, II et L.3213-8 du même code, relatifs aux règles particulières applicables aux personnes hospitalisées après avoir commis des infractions pénales en état de trouble mental ou qui ont été admises en unité pour malades difficiles (UMD) sont contraires à la Constitution aux motifs que « ces dispositions font découler […], sans garanties légales suffisantes, des règles plus rigoureuses que celles applicables aux personnes soumises à une obligation de soins psychiatriques, notamment en ce qui concerne la levée de ces soins. » Afin de permettre au législateur de remédier à cette inconstitutionnalité, le Conseil reporte la date de cette abrogation au 1er octobre 2013. Doctrine : Infection nosocomiale – indemnisation – article L. 1142-1 du Code de la santé publique (Note sous CE. 10 octobre 2011, CHU Angers, n° 328500) (Droit administratif n° 1, janvier 2012, comm. 11) : 8 Note de S. Broussard : « Indemnisation des infections nosocomiales contractées entre le 5 septembre 2001 et le 1er janvier 2003 » sous l’arrêt du 10 octobre 2011 du Conseil d’Etat considérant que « les dispositions du I de l’article L. 1142-1 du Code de la santé publique font peser sur l’établissement de santé la responsabilité des infections nosocomiales [contractées entre le 5 septembre 2001 et le 1er janvier 2003] , qu’elles soient exogènes ou endogènes, à moins que la preuve d’une cause étrangère ne soit rapportée ». L’auteur estime que la solution du Conseil d’Etat s’inscrit « dans la logique de la responsabilité objective », transposant ainsi la jurisprudence de la Cour de cassation. L’auteur étudie ensuite la définition inédite de la cause étrangère donnée par le Conseil d’Etat. Mère porteuse – état civil – transcription (Note sous C.A. Rennes, 21 février 2012, n° 11-02758) (AJ Famille, 2012, p. 226) : Note de C. Siffrein-Blanc : « Transcription des actes d’état civil : une brèche ouverte dans le débat sur les mères porteuses » sous l’arrêt de la Cour d’appel de Rennes du 21 février 2012 considérant que la prohibition d’ordre public de convention de mère porteuse, en vertu de l’article 16-7 du Code civil, ne justifie pas que l’enfant né de la mère porteuse soit privé en France d’un état civil lorsque la filiation est « incontestée et incontestable ». L’auteur estime que « la portée de cet arrêt ne doit pas être extrapolée » dans la mesure où l’espèce est différente de celle des trois arrêts du 6 avril 2011 dans lesquels la première chambre civile de la Cour de cassation avait interdit la transcription des actes de naissances étrangers. En effet, dans les arrêts de 2011, l’acte de naissance étranger était litigieux car il désignait la mère d’intention comme la mère légale de l’enfant. Dans l’arrêt de la Cour d’appel de Rennes, l’acte de naissance étranger désigne comme parent la mère porteuse et le père français. Mutilation génitale – droit suisse – Code pénal (JCP G., n° 19, mai 2012, p. 585) : Article de J. Jehl : « Modification du Code pénal Suisse au 1er juillet ». L’auteur rappelle que le Code pénal suisse a été modifié le 30 septembre 2011 pour introduire des dispositions relatives notamment à la création d’un délit spécifique permettant de réprimer de manière égale les mutilations génitales et ne plus prendre en compte le lieu de l’infraction. Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur le 1er juillet 2012. Hospitalisation sous contrainte – psychiatrie – juge judiciaire – contrôle (Gaz. Pal., 25 et 26 avril 2012, p. 5) : Article de Y. Benhamou : « Le contrôle du juge judiciaire sur les hospitalisations psychiatriques sous contrainte : l’exemple de la Cour d’appel de Douai ». L’auteur évoque « les modalités non dépourvues de complexité du contrôle juridictionnel opéré par le juge judiciaire » sur les hospitalisations psychiatriques complètes sous contrainte. 9 Usager – système de santé – participation – établissement de santé (Revue hospitalière de France, n° 545, mars-avril 2012) : Au sommaire de la Revue hospitalière de France des mois de mars et avril 2012 figure un dossier spécial « Usagers : quelle place dans le système de santé ? » dans lequel on soulignera notamment les articles suivants : C. Arcos « Des usagers plus participatifs ? Modes de participation des usagers dans les établissements de santé»; A-C. Le Voyer« Parole des usagers à l’Hôpital : quelles représentations ?»; JM-O. Frattini « Evaluer les dispositifs de soins…palliatifs avec les usagers». S. Delaby, D. Picault « Histoire d’un Hôpital et de ses usagers : une histoire coécrite» Inspection générale des affaires sociales (IGAS) – transsexualisme – prise en charge – condition – Haute autorité de santé (HAS) (www.igas.fr) : Rapport de décembre 2011 rédigé par H. Zeggar et M. Dahan : « Evaluation des conditions de prise en charge médicale et sociale des personnes trans et du transsexualisme ». Il fait suite à un rapport de la HAS de 2009 remis au ministère de la santé dans lequel il avait été décidé de mettre en place un groupe de travail dont la mission première serait d’émettre des recommandations sur la prise en charge du transsexualisme. Le présent rapport recueille l’avis des différents acteurs (médecins, patients, associations) en rappelant les droits et obligations qui leur incombent. Ce rapport émet enfin des recommandations permettant d’améliorer la prise en charge tant médicale que sociale des personnes transsexuels et de mieux comprendre le transsexualisme. Recel de violation du secret professionnel – identification – auteur de la révélation (Droit pénal, mai 2012, n° 5, comm. 68 ; Cass. crim., 6 mars 2012, n° 1180.801) : Note de M. Véron sous l’arrêt de la Chambre criminelle du 6 mars 2012 relatif au recel de violation de secret professionnel. En l’espèce, M. R. a publié dans le journal l’Equipe un article faisant état du bilan sanguin de M. T., athlète international. La chambre criminelle casse l’arrêt de la Cour d’appel de Versailles aux motifs que cette dernière n’a pas recherché à « caractériser la révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en aurait été dépositaire. » L’auteur considère que « sans employer le terme, la Cour de cassation reproche à la cour d’appel de ne pas avoir « identifié », donc désigné, la personne dépositaire du secret qui en aurait fait la révélation au journaliste. » De plus, selon l’auteur, « la détermination de la nature et du contenu du secret révélé, donc 10 recelé, ne saurait suffire à créer une présomption irréfragable concernant l’auteur de la révélation. » 3. Professionnels de santé Législation : Législation interne : Attaché d’administration hospitalière – élève – Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) – régime indemnitaire (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-750 du 9 mai 2012 fixant le régime indemnitaire, à l'Ecole des hautes études en santé publique, des élèves attachés d'administration hospitalière. Fonction publique hospitalière – direction – établissement – loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-749 du 9 mai 2012 relatif à la prime de fonctions et de résultats des corps ou emplois fonctionnels des personnels de direction et des directeurs des soins de la fonction publique hospitalière. Fonction publique hospitalière – direction – établissement – loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-748 du 9 mai 2012 pris pour l'application de l'article 8 de la loi n° 8633 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière. Fonction publique hospitalière – direction – établissement – loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-747 du 9 mai 2012 relatif au classement indiciaire applicable à certains emplois fonctionnels de direction des établissements mentionnés à l'article 2 (2° à 6°) de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière ainsi que de certains établissements mentionnés au 1° de cet article. 11 Fonction publique hospitalière – direction – établissement – loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-747 du 9 mai 2012 relatif au classement indiciaire applicable à certains emplois fonctionnels de direction des établissements mentionnés à l'article 2 (2° à 6°) de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière ainsi que de certains établissements mentionnés au 1° de cet article. Fonction publique hospitalière – direction – loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-738 du 9 mai 2012 relatif aux conditions de nomination et d'avancement de certains emplois fonctionnels de direction des établissements mentionnés à l'article 2 (2° à 6°) de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière ainsi que de certains établissements mentionnés au 1° de cet article. Fonction publique hospitalière – droit syndical – décret n° 86-660 du 19 mars 1986 – loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-736 du 9 mai 2012 modifiant le décret n° 86-660 du 19 mars 1986 relatif à l'exercice du droit syndical dans les établissements mentionnés à l'article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière. Fonction publique hospitalière – pension – direction d’établissement – loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-735 du 9 mai 2012 relatif aux indices de traitement sur la base desquels est effectuée la retenue pour pension des fonctionnaires occupant certains emplois de direction d'établissements mentionnés à l'article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière. Conditions de nomination – emploi fonctionnel – fonction publique hospitalière – loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 – décret n° 2012-738 du 9 mai 2012 (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 9 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé pour l'application de l'article 1er du décret n° 2012-738 du 9 mai 2012 relatif aux conditions de nomination et d'avancement de certains emplois fonctionnels de direction des 12 établissements mentionnés à l'article 2 (2° à 6°) de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière ainsi que de certains établissements mentionnés au 1° de cet article. Médecin – comité médical – emploi public – congé maladie – admission – décret n° 86-442 du 14 mars 1986 (J.O. du 8 mai 2012) : Décret n° 2012-713 du 7 mai 2012 modifiant le décret n° 86-442 du 14 mars 1986 relatif à la désignation des médecins agréés, à l'organisation des comités médicaux et des commissions de réforme, aux conditions d'aptitude physique pour l'admission aux emplois publics et au régime des congés de maladie des fonctionnaires. Psychothérapeute – titre – modification - décret n° 2010-534 (J.O. du 8 mai 2012) : Décret n° 2012-695 du 7 mai 2012 modifiant le décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 relatif à l'usage du titre de psychothérapeute. le décret apporte aux dispositions régissant l'usage du titre de psychothérapeute les modifications suivantes : il confie en premier lieu au directeur général de l'agence régionale de santé la compétence d'inscrire les professionnels au registre national des psychothérapeutes ; il modifie en deuxième lieu les conditions dans lesquelles les psychologues peuvent prétendre à l'usage du titre de psychothérapeute ; il prolonge en dernier lieu de deux ans la durée de la période au cours de laquelle certains professionnels sont tenus de se soumettre à une obligation de formation complémentaire pour pouvoir prétendre à l'usage du titre de psychothérapeute. Code de déontologie médicale - modification – loi n° 2009-879 (J.O. du 8 mai 2012) : Décret n° 2012-694 du 7 mai 2012 portant modification du code de déontologie médicale. le présent décret actualise les dispositions réglementaires du code de la santé publique relatives à la déontologie des professions médicales pour tenir compte des évolutions législatives et réglementaires, notamment celles apportées par la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires en matière de développement professionnel continu. Praticien - diplôme – Etat – hors Union européenne – loi n° 2012-157 (J.O. du 6 mai 2012) : Décret n° 2012-659 du 4 mai 2012 portant application de la loi n° 2012-157 du 1er février 2012 relative à l'exercice des professions de médecin, chirurgien-dentiste, pharmacien et sage-femme pour les professionnels titulaires d'un diplôme obtenu 13 dans un Etat non membre de l'Union européen. Ce décret précise, d'une part, les statuts sous lesquels il convient d'avoir exercé pour pouvoir être maintenu en fonctions et, d'autre part, les conditions d'éligibilité à la nouvelle épreuve de vérification des connaissances prévue par la loi du 1er février 2012. Spécialité non qualifiante – docteur en médecine – extension – condition (J.O. du 5 mai 2012) : Décret n° 2012-637 du 3 mai 2012 relatif aux conditions dans lesquelles les docteurs en médecine peuvent obtenir une extension de leur droit d'exercice dans une spécialité non qualifiante. Ce décret précise que les médecins devront justifier d'une formation et d'une expérience qui leur assurent tout ou partie des compétences requises pour l'exercice des spécialités correspondantes. Fonction publique hospitalière – personnel – travail supplémentaire – indemnité forfaitaire – décret n° 90-841 (J.O. du 4 mai 2012) : Décret n° 2012-629 du 2 mai 2012 modifiant le décret n° 90-841 du 21 septembre 1990 relatif aux indemnités forfaitaires représentatives de travaux supplémentaires allouées à certains personnels de la fonction publique hospitalière. Fonction publique – encadrement supérieur – nomination – parité (J.O. du 2 mai 2012) : Décret n° 2012-601 du 30 avril 2012 relatif aux modalités de nominations équilibrées dans l'encadrement supérieur de la fonction publique. Ce décret précise les conditions de mise en œuvre de l'obligation de nominations équilibrées d'hommes et de femmes dans les emplois supérieurs de l'Etat, des collectivités territoriales et de la fonction publique hospitalière. Vérification de connaissance – épreuve – professionnel de santé – diplôme – hors Union Européenne (J.O. du 11 mai 2012) : Arrêté du 10 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé portant ouverture des épreuves de vérification des connaissances mentionnées aux articles L. 4111-2-I et L. 4221-12 du Code de la santé publique ainsi que de l'épreuve de vérification des connaissances prévue en application de la loi n° 2012-157 du 1er février 2012 relative à l'exercice des professions de médecin, chirurgien-dentiste, pharmacien et sage-femme pour les professionnels titulaires d'un diplôme obtenu dans un Etat non membre de l'Union européenne (session 2012). 14 Echelonnement indiciaire – emploi de direction – loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 – disposition statutaire (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 9 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé relatif à l'échelonnement indiciaire applicable à certains emplois fonctionnels de direction des établissements mentionnés à l'article 2 (2° à 6°) de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière ainsi que de certains établissements mentionnés au 1° de cet article. Indemnité – décret n° 2012-749 du 9 mai 2012 – prime de fonction et de résultat – fonction publique hospitalière (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 9 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé fixant la liste des indemnités relevant des exceptions prévues à l'article 7 du décret n° 2012749 du 9 mai 2012 relatif à la prime de fonctions et de résultats des corps ou emplois fonctionnels des personnels de direction et des directeurs des soins de la fonction publique hospitalière. Attaché d’administration hospitalière – élève – Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) – régime indemnitaire (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 9 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé relatif aux indemnités allouées à l'Ecole des hautes études en santé publique aux élèves attachés d'administration hospitalière. Agrément – accord national interprofessionnel du 6 février 2012 – activité partielle de longue durée (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 4 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé portant agrément de l'accord national interprofessionnel du 6 février 2012 relatif à l'activité partielle de longue durée. Epreuve – connaissance – articles L. 4111-2 et L. 4221-12 du Code de la santé publique – arrêté du 5 mars 2007 (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 2 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé modifiant l'arrêté du 5 mars 2007 modifié fixant les modalités d'organisation des épreuves de vérification des connaissances prévues aux articles L. 4111-2 et L. 422112 du Code de la santé publique et fixant les modalités de l'épreuve de vérification des connaissances prévue en application de la loi n° 2012-157 du 1er février 2012 relative à l'exercice des professions de médecin, chirurgien-dentiste, pharmacien et 15 sage-femme pour les professionnels titulaires d'un diplôme obtenu dans un Etat non membre de l'Union européenne. Infirmier – diplôme étranger – formation complémentaire– article R. 6134-2 du Code de la santé publique (J.O. du 8 mai 2012) : Arrêté du 27 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l'emploi et de la santé relatif aux infirmiers à diplôme étranger accueillis dans le cadre de la formation complémentaire prévue à l'article R. 6134-2 du code de la santé publique. Concours professionnel – cadre supérieur de santé – décret n° 2002-1490 (J.O. du 6 mai 2012) : Arrêté du 19 avril 2012 pris par le ministre de la défense et des anciens combattants fixant le nombre de places offertes au concours professionnel sur titres organisé en 2012, nécessaire à l'avancement au grade de cadre supérieur de santé du corps des cadres de santé relevant du décret n° 2002-1490 du 20 décembre 2002 modifié fixant le statut des militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées. Approbation – convention nationale – pharmacien – officine – assurance maladie (J.O. du 6 mai 2012) : Arrêté du 4 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l'emploi et de la santé portant approbation de la convention nationale organisant les rapports entre les pharmaciens titulaires d'officine et l'assurance maladie. Approbation – avenant n°13 – convention nationale des orthophonistes (J.O. du 5 mai 2012) : Arrêté du 4 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l'emploi et de la santé portant approbation de l'avenant n° 13 à la convention nationale des orthophonistes. Approbation – avenant n°9 – convention nationale des orthoptistes (J.O. du 5 mai 2012) : Arrêté du 30 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l'emploi et de la santé portant approbation de l'avenant n° 9 à la convention nationale des orthoptistes. Concours – recrutement - inspecteur de l’action sanitaire et sociale (J.O. du 5 mai 2012) : 16 Arrêté du 27 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l'emploi et de la santé fixant au titre de l'année 2012 le nombre de postes offerts aux concours pour le recrutement d'inspecteurs de l'action sanitaire et sociale. Admission – école – diplôme – ergothérapeute – masseur-kinésithérapeute (J.O. du 5 mai 2012) : Arrêté du 27 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l'emploi et de la santé relatif à l'admission dans les écoles préparant aux diplômes d'ergothérapeute, de technicien de laboratoire médical, de manipulateur d'électroradiologie médicale, de masseurkinésithérapeute, de pédicure-podologue et de psychomotricien. Concours – recrutement - médecin inspecteur de santé publique (J.O. du 5 mai 2012) : Arrêté du 27 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l'emploi et de la santé fixant au titre de l'année 2012 le nombre de postes offerts aux concours externe et interne pour le recrutement de médecins inspecteurs de santé publique. Concours – formation – élève directeur des soins – fonction publique (J.O. du 5 mai 2012) : Arrêté du 11 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l'emploi et de la santé portant ouverture des concours sur épreuves d'admission au cycle de formation des élèves directeurs des soins de la fonction publique hospitalière. Fonction publique hospitalière – travail supplémentaire – indemnité forfaitaire – arrêté du 7 mars 2007 – modification (J.O. du 4 mai 2012) : Arrêté du 2 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé modifiant l'arrêté du 7 mars 2007 fixant les taux des indemnités forfaitaires représentatives de travaux supplémentaires allouées à certains personnels de la fonction publique hospitalière. Diplôme – formation de personnel – produit biocide – décret n°2009-1685 (J.O. du 3 mai 2012) : Arrêté du 23 avril 2012 pris par le ministre de l’écologie, du développement durable et du logement en application de l'article 8 du décret n° 2009-1685 du 30 décembre 2009 fixant la liste des diplômes, titres homologués et attestations de formation 17 portant qualification pour l'encadrement et la formation de personnel exerçant l'application de certains produits biocides. Psychologue – fonction publique hospitalière – exercice – condition (www.circulaire.gouv.fr) : Circulaire n° DGOS/RHSS/2012/181 du 30 avril 2012 relative aux conditions d’exercice des psychologues au sein des établissements mentionnés à l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la Fonction Publique Hospitalière. Extension – avenant – convention collective nationale – vétérinaire (J.O. du 6 mai 2012) : Avis du 6 mai 2012 relatif à l'extension d'un avenant à la convention collective nationale des vétérinaires praticiens salariés. Extension – accord – convention collective nationale – répartition pharmaceutique (J.O. du 6 mai 2012) : Avis du 6 mai 2012 relatif à l'extension d'un accord conclu dans le cadre de la convention collective nationale de la répartition pharmaceutique. Extension – accord – convention collective nationale – hospitalisation privée (J.O. du 6 mai 2012) : Avis du 6 mai 2012 relatif à l'extension d'un accord conclu dans le cadre de la convention collective nationale de l'hospitalisation privée. Concours – recrutement – inspecteur – vétérinaire (J.O. du 3 mai 2012) : Avis du 3 mai 2012 relatif aux concours externe, concours interne et examen professionnel pour le recrutement d'inspecteurs de la santé publique vétérinaire. Concours – recrutement – inspecteur-élève - vétérinaire (J.O. du 3 mai 2012) : Avis du 3 mai 2012 relatif au concours pour le recrutement d'inspecteurs-élèves de la santé publique vétérinaire. 18 Professionnel de santé – exercice – diplôme – hors Union Européenne (www.circulaire.gouv) : Instruction n° DGOS/RH2/2012/177 du 4 mai 2012 relative à l’exercice des professions de médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme et pharmacien titulaires d’un diplôme obtenu dans un Etat non membre de l’Union européenne. Jurisprudence : Médecin – urologue – faute professionnelle – défaut de surveillance (Chambre disciplinaire de Première instance du Conseil régional de l’ordre des médecins d’Alsace, 24 avril 2012, D 4/12) : En l’espèce M. X., chirurgien urologue, a procédé à l’ablation du rein sain sur une patiente de 79 ans après avoir commis une accumulation de fautes professionnelles. En effet, le médecin traitant de la patiente avait évoqué dans son rapport à M. X. une tumeur rénale droite alors que le scanner qui accompagnait le courrier faisait apparaitre que le rein malade était le gauche. La fiche d’intervention transmise au secrétariat de M. X. n’avait par ailleurs été que partiellement remplie, non signée et datée. M. X. n’a cependant pas demandé d’examen échographique comme le suggérait le radiologue bien qu’une infirmière, avant le début de l’opération, ait signalé oralement l’absence des résultats du scanner. La Chambre disciplinaire de première instance du Conseil régional de l’ordre des médecins d’Alsace a donc radié M. X. du tableau de l’ordre. Selon la chambre disciplinaire M. X. est à l’origine de l’erreur « par son défaut de surveillance de son secrétariat, et qu’il n’a pas permis de l’éviter en ne vérifiant, ainsi qu’il y était normalement tenu, les conditions de l’intervention sur les images du scanner, le médecin a méconnu ses obligations déontologiques ». Présentation publicitaire – cabinet dentaire – devoir déontologique – Chambre disciplinaire nationale de l’ordre des chirurgiens-dentistes, 10 mars 2011 (CE, 27 avril 2012, n° 348259) : En l’espèce, M. A, chirurgien-dentiste, avait publié sur son site internet la description des soins qu’il a pu opérer sur des patients en vue de présenter son cabinet. Jugeant qu’un tel site constituait une « présentation publicitaire » du cabinet dentaire mis en cause, la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des chirurgiens-dentistes qualifie les faits de « manquement aux devoirs déontologiques ». Cette décision revient sur celle de la chambre disciplinaire de première instance de l’ordre des chirurgiens-dentistes de la région Rhône-Alpes ayant prononcé à l’encontre de M. A la sanction de l’interdiction d’exercer sa profession pendant deux mois avec sursis en ne l’assortissant du sursis que pour une période d’un mois et demi. M. A se pourvoit alors en cassation soulevant à l’appui de ses prétentions des moyens tant de 19 procédure que de fond. La Cour n’accueille aucun des moyens avancés et rejette le pourvoi. Doctrine : Infirmière – profession – histoire – démographie – pratique des soins (Revue Sociologie Santé, n° 35, mars 2012) : Ce nouveau numéro de la Revue Sociologie traite de l’évolution et de la diversité de la profession d’infirmière, dans un dossier intitulé : «Un groupe professionnel aux multiples facettes : les infirmières». Celui-ci comprend notamment les articles suivants : - Y. Knibiehler et O. Hess : « L’histoire des infirmières : Pourquoi ? Comment ? » ; - M. Barlet et M. Cavillon : « La profession d’infirmière : démographie, trajectoires professionnelles et prospectives » ; - F. Acker : « Les infirmières hospitalières. Une segmentation du travail, une diversification des emplois et métiers » ; - P. Bourret : « Cadre de santé : une évolution de carrière du personnel paramédical pour quel travail ? » - A-M. Arborio : « Aux marges d’une profession : l’intérim infirmier » ; - A. Vilbrod et F. Douguet : « Exercer en cabinet libéral : un pas à franchir » ; - F-X Schweyer : « Extension du marché du travail ou création d’un segment professionnel ? A propos des infirmières en santé publique » ; - B. Barlet : « Quelle place pour les infirmières en santé au travail ? Les enjeux d’une recomposition des territoires professionnels » ; - S. Divay : « Etre infirmière à l’école : c’est faire un autre métier ! ». Formation paramédicale – réforme – infirmier (Revue hospitalière de France, n° 545, mars-avril 2012) : Au sommaire de la Revue hospitalière de France des mois de mars et avril 2012 figure un dossier spécial « Universitarisation et qualité de soins » dans lequel figurent notamment les articles suivants : E. Parier et J-M. Chabot : « Qualité de la prise en charge : quels impacts de la réforme des études paramédicales ?»; G. Ollivier, E. Bichier, M. Fontaine, J-M Chabot : « Réforme de la formation initiale paramédicale : principes et contexte »; J. Kozlowski : « Réforme de la formation initiale infirmière : avant/après». M-H Anquetil, M-C Hardy Bayle, E. Parier : « Réforme de la formation initiale paramédicale : difficultés de mise en œuvre » ; J-M. Chabot, F. Moreno, A-M. Doré : « Formation initiale des paramédicaux : perspectives et propositions pour une meilleure application de la réforme» ; 20 P. Verdonc : «Soins infirmiers en Europe ». 4. Etablissements de santé Législation : Législation interne : Fonction publique hospitalière – observatoire national des emplois et des métiers (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-739 du 9 mai 2012 relatif au Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière et à l'Observatoire national des emplois et des métiers de la fonction publique hospitalière. Prime de fonction et de résultat – fonction publique hospitalière – personnel – direction – soin (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 9 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé fixant les montants de référence de la prime de fonctions et de résultats applicables aux corps ou emplois fonctionnels des personnels de direction et des directeurs des soins de la fonction publique hospitalière. Etablissement public de santé – recours à l’emprunt - décret n° 2011-1872 (J.O. du 8 mai 2012) : Décret n° 2012-700 du 7 mai 2012 modifiant le décret n° 2011-1872 du 14 décembre 2011 relatif aux limites et réserves du recours à l'emprunt par les établissements publics de santé. Le décret a pour objet de modifier la faculté ouverte aux établissements publics de santé de déroger à la procédure d'encadrement du recours à l'emprunt après autorisation du directeur général de l'agence régionale de santé afin de les autoriser à conclure de nouveaux contrats ayant pour objet de réduire le risque associé aux contrats d'emprunt ou aux contrats financiers souscrits avant la mise en place de cette procédure. Etat des prévisions de recettes et de dépenses (EPRD) – article L. 162-22-6 du Code de la sécurité sociale (J.O. du 10 mai 2012) : 21 Arrêté du 26 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé fixant le modèle des documents de l'état des prévisions de recettes et de dépenses des établissements publics de santé et des établissements de santé privés mentionnés aux b et c de l'article L. 162-22-6 du Code de la sécurité sociale. Etablissement pharmaceutique – vétérinaire – ouverture – autorisation (J.O. du 4 mai 2012) : Arrêté du 20 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé relatif aux autorisations d'ouverture et aux modifications des autorisations d'ouverture des établissements pharmaceutiques vétérinaires. Jurisprudence : Responsabilité sans faute – établissement de santé – produit défectueux – utilisation – CJUE affaire C-495/10 – CE 12 mars 2012 n° 327449 – CE 14 mars 2012 n° 324455 – directive 85/374/CEE (CE, 24 avril 2012, n° 331967) : En l’espèce, suite à une intervention chirurgicale au Centre hospitalier de Mantes-laJolie, un nourrisson a été victime de dépression respiratoire et d’un arrêt cardiaque à l’origine de séquelles neurologiques graves. Le Tribunal administratif de Versailles condamne le Centre hospitalier responsable de ce dommage. La Cour administrative d’appel de Versailles confirme ce jugement et le Centre hospitalier se pourvoit en cassation. Le Conseil d’Etat le condamne également à verser des dommages-intérêts aux ayants droit du nourrisson au motif que la directive 85/374/CEE relative à la responsabilité du fait des produits défectueux n’exonère pas l’utilisateur de l’appareil défectueux, ici le Centre hospitalier, de sa responsabilité sans faute. Le Conseil d’Etat confirme alors l’arrêt de la CJUE du 21 décembre 2011 (C-495/10) et sa propre jurisprudence (décisions n° 327449 du 12 mars 2012 et n° 324455 du 14 mars 2012). Etablissement hospitalier – Service d'aide médicale urgente (SAMU) – médecin régulateur – médecin de garde – faute – responsabilité – Fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) – décret n° 87-1005 du 16 décembre 1987 relatif aux missions et à l'organisation des unités participant au Service d'aide médicale urgente appelées S.A.M.U (CAA Nantes, 12 avril 2012, n° 10NT00310) : En l’espèce, le 18 février 2002 alors que le père subit une attaque, son fils appelle le SAMU de l'hôpital de Bourges. Le médecin régulateur l’oriente vers le médecin de garde du secteur qui ne répond pas à l’appel. Le père décède. Les deux médecins sont condamnés le 26 janvier 2006 à trois mois de prison avec sursis par la cour d'appel de Bourges pour « homicide involontaire par violation manifestement délibérée 22 d'une obligation de prudence ou de sécurité ». Cette décision a été confirmée par la chambre criminelle de la Cour de cassation, le 13 février 2007. En parallèle, le tribunal administratif d’Orléans condamne le 28 décembre 2009 le centre hospitalier de Bourges à verser 32 500 euros au FGTI. En effet, le juge choisit de limiter à 50% la responsabilité de l'établissement, considérant que le médecin régulateur dépendant de l’hôpital de Bourges n'est pas le seul responsable incriminé. La CAA de Nantes revoit cependant cette condamnation à la hausse au motif que « la faute du médecin libéral de garde, dont l'intervention est étrangère aux attributions exercées par les services du SAMU, n'est de nature à exonérer de sa responsabilité l’hôpital de Bourges qu'à concurrence de 30% » et non de moitié. La cour se fonde sur le décret du 16 décembre 1987 précisant que les SAMU doivent « déterminer et déclencher, dans le délai le plus rapide, la réponse la mieux adaptée à la nature des appels (...) ». Négligence fautive – hospitalisation – suivi postopératoire – traitement hypotenseur (CAA Nancy, 15 mars 2012, n° 11NC00262): En l’espèce, M. A., souffrant d’hypertension artérielle chronique, a fait l’objet d’une intervention chirurgicale consistant en la mise en place d’une prothèse du genou gauche. A la suite de son opération il s’est vu prescrire la réintroduction du traitement hypotenseur par un praticien hospitalier. Saisi le lendemain lors de sa rééducation de vertiges et de troubles de l’acuité visuelle, M. A. est de nouveau hospitalisé. Au cours de cette hospitalisation, il a été diagnostiqué une ischémie optique se traduisant par une baisse irréversible de l’acuité visuelle centrale et une altération importante du champ visuel provoquée par une anémie et une tension artérielle faible. Aussi, si la réintroduction du traitement antihypertenseur est habituelle dans les suites de ce type d’intervention, il ressort de l’expertise ordonnée par le juge des référés du Tribunal administratif de Strasbourg que « la non prise en compte de l’anémie et des chiffres de pression artérielle du patient en postopératoire qui étaient normaux voire faibles, constitue une négligence » du praticien à l’origine de complications rares de nature à engager la responsabilité des hôpitaux universitaires de Strasbourg. La cour considère ainsi que les hôpitaux universitaires de Strasbourg ne sont pas fondés à contester le jugement du tribunal administratif de Strasbourg les condamnant à réparer les conséquences dommageables de l’hospitalisation. Erreur médicale – perte de chance – négligence – diagnostic – TA Amiens, 30 septembre 2010, n° 0802261 (CAA Douai, 12 avril 2012, n° 10DA01524): En l’espèce, une enfant, âgée de quatorze mois, a été amenée aux urgences de pédiatrie du centre hospitalier de Beauvais où elle a fait l’objet d’un examen clinique par un interne ne décelant aucune donnée anormale. L’interne a fait également effectuer une analyse sanguine relative à la créatine R protéine (CRP) et la procalcitonine afin de révéler la présence d’éventuelles infections bactériennes ou virales. Le collègue qui l’a remplacé a autorisé la sortie de l’enfant qui a présenté dans la soirée suivant sa sortie des plaques purpuriques sur tout le corps liées à un 23 « purpura fulminans » résultant d’infection par méningocoques de type B. Imputant la mort de leur enfant à une erreur médicale et un défaut dans l’organisation du service, ses ayants droit demandent l’annulation du jugement du tribunal administratif d’Amiens en tant qu’il rejette leur requête tendant à la condamnation du centre hospitalier de Beauvais à les indemniser de leur préjudice moral subi à raison du décès de leur fille. Il ressort de l’expertise diligentée par le tribunal que le « purpura fulminans, qui est la cause du décès de l’enfant, a été d’évolution foudroyante et s’est révélé au-dessus de toutes les ressources thérapeutiques ; que les purpura fulminans guérissent dans 70 à 80% des cas alors lorsqu’ils sont traités tôt et énergiquement ; que dans les circonstances de l’espèce, il y a lieu d’évoluer à 70% le taux de perte de chance de survie de la victime et d’évaluer les préjudices indemnisables à 70% du préjudice moral subi ». Or, l’autorisation de sortie donnée par l’interne de permanence sans avoir pris connaissance de l’ensemble des résultats d’analyse sanguine demandé par son collègue qui étaient alors à sa disposition et mettaient en évidence un taux de procalcitoninen vingt fois supérieur à la normale, « signe évident d’une infection bactérienne grave », constitue une faute grave de nature à engager la responsabilité du centre hospitalier. La Cour condamne ainsi le centre hospitalier à verser des dommages-intérêts aux ayants droit de l’enfant. Logement de fonction – conditions d’affectation – service public hospitalier – article 1382 du Code général des impôts (CE, 7 mai 2012, n° 342240). En l’espèce, l’Assistance publique- Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a été contrainte en première instance par le tribunal administratif de Marseille à verser des cotisations de taxe foncière au titre des années 2006 et 2007 pour plusieurs biens immobiliers dans lesquels logeaient certains de ses directeurs. L’AP-HM avait en effet entendu faire bénéficier ces logements de fonction de l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties sur le fondement de l’article 1382 du Code général des impôts dans la mesure où ils satisfaisaient aux trois critères d’application (bien appartenant à une catégorie de personne publique, affectation à l’exécution d’un service public et absence de productivité de revenu). Le Tribunal de Marseille avait cependant estimé que les logements, « situés à une distance d’environ 3,5 à 4,8 km du site hospitalier le plus proche », ne pouvaient être regardés comme concédés par « nécessité absolue du service » et donc affectés au service public hospitalier. Le Conseil d’Etat annule cette décision, jugeant qu’ « en l’absence de réglementation applicable prévoyant une telle procédure d’affectation par nécessité absolue de service, la condition d’affectation au service public est satisfaite lorsque les logements ont été octroyés à des agents en raison de la nécessité impérieuse, eu égard au service qu’ils accomplissent, de les loger soit sur place, soit à une distance des locaux de service qui permette le plein exercice des fonctions à raison desquelles, dans l’intérêt du service public, un tel logement leur est concédé ». Taxe de séjour – exonération – prélèvement fiscal – articles L. 2333-26, L.23329 et R.2333-44 du Code général des collectivités territoriales – CA Aix-enProvence, 29 avril 2010 (Cass. Com., 3 mai 2012, n° 10-24383). 24 En l’espèce, les Hospices civils de Lyon (HCL) ont contesté en appel l’émission d’un titre de recette par la commune d’Hyères-les-Palmiers pour le recouvrement de la taxe de séjour pour l’année 2013 à l’encontre de l’hôpital R, établissement dépendant des HCL. Reconnue comme station hydrominérale et climatique, la commune estimait en effet que les HCL devaient les patients de l’établissement installé sur son territoire devaient être assujettis à cette taxe bien que l’établissement n’avait pas d’activité thermale. La Cour de cassation rejette le pourvoi de la commune en confirmant l’arrêt de la Cour d’appel rendu le 29 avril 2010 mais opère une substitution de motifs. Elle estime que « c’est à bon droit que la Cour d’appel, après avoir relevé que la taxe de séjour était un prélèvement fiscal destiné à financer les dépenses de la commune liées au tourisme, a retenu que les malades hébergés dans un hôpital n’étaient pas assujettis à cette taxe ». Responsabilité – suicide – pluralité de faute – droit à indemnisation – établissement de santé (C.E., 24 avril 2012, n° 342104) : Dans cette espèce, les ayants droits d’un détenu qui s’est suicidé demandent au tribunal administratif de condamner l’Etat en réparation du préjudice moral subi du fait du décès de leurs fils. Ils soutiennent que la mort de ce dernier est dûe à la faute du personnel de l’établissement de santé rattaché à l’établissement pénitencier. Selon eux le personnel de santé a commis une faute en ne transmettant pas le dossier médical de leur fils à la maison d’arrêt où il avait été transféré et en n’informant pas le personnel de santé du nouvel établissement de la nécessité de poursuivre le traitement prescrit ainsi qu’ en exerçant pas de surveillance particulière. Le tribunal administratif rejette leur demande. Les ayants droits se pourvoient en cassation après avoir été débouté de leur demande en appel. Le Conseil d’Etat rappelle que « lorsqu’un dommage trouve sa cause dans plusieurs fautes commises par des personnes différentes agissant de façon indépendante la victime peut rechercher la réparation de son préjudice en demandant la condamnation de l’une de ces personnes ou de celles-ci conjointement, sans préjudice des actions récursoires que les coauteurs du dommage pourraient former entre eux ». Le Conseil rejette le pourvoi et estime que lorsque les ayants droits d’un détenu qui s’est suicidé recherchent la responsabilité de l’Etat, ils peuvent invoquer une faute du personnel de santé de l’établissement de santé auquel est rattaché l’établissement pénitencier, s’il s’avère que cette faute a contribué à la faute du service public pénitencier. Il en va ainsi alors même que le personnel médical est placé sous l’autorité du centre hospitalier. « Dans un tel cas il est loisible à l’Etat d’exercer une action en garantie contre l’établissement public de santé dont le personnel a concouru à la faute du service public pénitencier ». Infection nosocomiale – hôpital – responsabilité – indemnisation – montant (CAA Lyon 19 avril 2012 11LY00749) : En l’espèce, Mme A contracte une infection nosocomiale suite à son hospitalisation à l’hôpital de Léman. Après évaluation de son préjudice, le Tribunal administratif de Grenoble lui octroie une indemnisation. La Caisse primaire d’assurance maladie 25 (CPAM) de Haute-Savoie se joint à sa demande pour solliciter le « remboursement des débours exposés à la suite de l’infection nosocomiale contractée par Mme A » auprès de l’hôpital. Or le tribunal rejetant cette demande, la CPAM interjette appel devant la Cour administrative de Lyon qui accueille sa demande. Par ailleurs, n’accueillant que partiellement sa demande d’indemnisation, Mme A se joint à la CPAM en appel et obtient annulation du jugement du Tribunal sur l’étendue (et non pas sur l’existence) des droits à réparation. La CPAM obtient remboursement des sommes avancées et Mme A une indemnisation d’un montant supérieur. 5. Politiques et structures médico-sociales Législation : Législation interne : Directeur – établissement sanitaire, social et médico-social – statut – décret n° 2007-1930 du 26 décembre 2007 (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-737 du 9 mai 2012 modifiant le décret n° 2007-1930 du 26 décembre 2007 portant statut particulier du corps des directeurs d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Le décret modifie ces statuts particuliers du corps des directeurs d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux pour prendre en compte la loi n° 2009-972 du 3 août 2009 relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique, en particulier les mesures relatives à la comparabilité des corps et la loi n° 2012-347 du 12 mars 2012 relative à l'accès à l'emploi titulaire et à l'amélioration des conditions d'emploi des agents contractuels dans la fonction publique, à la lutte contre les discriminations et portant diverses dispositions relatives à la fonction publique, et plus particulièrement son article 130 relatif à la position de recherche d'affectation des corps de direction de la fonction publique hospitalière. Directeur – établissement sanitaire, social et médico-social – statut – décret n° 2007-1930 du 26 décembre 2007 (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 9 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé pour l'application de l'article 24 du décret n° 2007-1930 du 26 décembre 2007 portant statut particulier du corps des directeurs d'établissements sanitaires, sociaux et médicosociaux de la fonction publique hospitalière. 26 Expérimentation – action médico-sociale – personne précaire – arrêté du 11 avril 2011 (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 2 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé modifiant l'arrêté du 11 avril 2011 portant agrément d'une expérimentation d'actions médico-sociales « Un chez-soi d'abord » en faveur de personnes en situation de précarité Doctrine : Allocation – versement – enfant handicapé – éducation – article L 541-1 du Code de la sécurité sociale (CSS) – personne handicapée – hébergement – article L 245-1 du Code de l’action sociale et des familles (CASF) – personne âgée – autonomie – article L 232-1 CASF – couverture maladie universelle – article L 380-1 et L 861-1 CSS (AJ Famille 2012, p 201, p 206, p 208, p 210) : Articles de P. Berthet intitulés : « Allocation d’éducation de l’enfant handicapé », « Prestation de compensation du handicap », « Allocation personnalisée d’autonomie », « Couverture maladie universelle et la CMU complémentaire ». L’auteur reprend le contenu des articles L 541-1 et suivants du CSS, L 245-1 et suivants du CASF, L 232-1 et suivants du CASF, 380-1 et suivants ainsi que 861-1 et suivants partie législative et réglementaire du CSS. L’auteur envisage successivement les conditions d’octroi, le montant, les règles de non cumul et les recours suivant le versement de ces différentes allocations. 6. Produits issus du corps humain, produits de santé et produits alimentaires Législation : Législation européenne : Substance active – acide chlorhydrique – directive 98/8/CE – modification (J.O.U.E. du 11 mai 2012) : Directive 2012/16/UE de la Commission du 10 mai 2012 modifiant la directive 98/8/CE du Parlement européen et du Conseil aux fins de l'inscription de l'acide chlorhydrique en tant que substance active à l'annexe I de ladite directive. 27 Législation interne : Publicité – dispositif médical de diagnostic in vitro (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-744 du 9 mai 2012 relatif à la publicité pour les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro. Publicité – dispositif médical (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-743 du 9 mai 2012 relatif à la publicité pour les dispositifs médicaux. Spécialité pharmaceutique – recommandation temporaire d’utilisation (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-742 du 9 mai 2012 relatif aux recommandations temporaires d'utilisation des spécialités pharmaceutiques. Publicité – médicament – usage humain (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-741 du 9 mai 2012 portant dispositions relatives à la publicité pour les médicaments à usage humain. Prise en charge – assurance maladie – spécialité pharmaceutique – recommandation temporaire d’utilisation (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-740 du 9 mai 2012 relatif à la prise en charge dérogatoire par l'assurance maladie des spécialités pharmaceutiques bénéficiant d'une recommandation temporaire d'utilisation ou de certains produits et prestations. Nomination – directeur général – Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (J.O. du 3 mai 2012) : Décret du 1er mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé portant nomination du directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé - M. Maraninchi (Dominique). Micro-organisme – toxine – liste – article L. 5139-1 du Code de la santé publique (J.O. du 10 mai 2012) : 28 Arrêté du 30 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé fixant la liste des micro-organismes et toxines prévue à l'article L. 5139-1 du Code de la santé publique. Prix – marge – médicament remboursable – vaccin – allergène – arrêté du 4 août 1987 (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 4 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé modifiant l'arrêté du 4 août 1987 relatif aux prix et aux marges des médicaments remboursables et des vaccins et des allergènes préparés spécialement pour un individu. Dispositif médical – arrêté du 20 décembre 2011 – article R. 5211-65-1 du Code de la santé publique (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 4 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé modifiant l'arrêté du 20 décembre 2011 relatif aux déclarations et à la communication de dispositifs médicaux pris en application de l'article R. 5211-65-1 du Code de la santé publique. Classement – liste – substance vénéneuse (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 4 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé portant classement sur la liste des substances vénéneuses. Homologation – appareil de dépistage – alcool – laboratoire – arrêté du 14 octobre 2008 (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 27 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé modifiant l'arrêté du 14 octobre 2008 relatif à l'homologation des appareils de dépistage de l'imprégnation alcoolique par l'air expiré (ou éthylotests de l'air expiré) utilisés par les forces de l'ordre et à l'agrément des laboratoires habilités à réaliser les essais, examens et contrôles de ces appareils. Approbation – avenant n°6 – accord national – objectif – délivrance – spécialité générique (J.O. du 5 mai 2012) : Arrêté du 4 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé portant approbation de l'avenant n° 6 à l'accord national relatif à la fixation d'objectifs de délivrance de spécialités génériques. 29 Médicament – liste – article L 5126-4 du Code de la santé publique (J.O. du 4 mai 2012) : Arrêté du 26 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé modifiant l'arrêté du 17 décembre 2004 modifié fixant la liste prévue à l'article L. 5126-4 du Code de la santé publique. Médicament – établissement pharmaceutique – vétérinaire (J.O. du 4 mai 2012) : Arrêté du 20 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé relatif aux médicaments vétérinaires et aux établissements pharmaceutiques vétérinaires. Produit phytopharmaceutique – Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) – autorisation de mise sur le marché – taxe fiscale (J.O. du 2 mai 2012) : Arrêté du 16 avril 2012 pris par le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire, fixant le barème de la taxe fiscale affectée perçue par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail relative à la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et de leurs adjuvants et à l'homologation des matières fertilisantes et supports de culture. Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des produits de santé (ANSM) – commission – directeur – nomination (J.O. du 11 mai 2012) : Décision DG n° 2012-69 du 3 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé portant nomination à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Répertoire – groupe générique – article R. 5121-5 du Code de la santé publique (J.O. du 10 mai 2012) : Décision du 27 mars 2012 du directeur général de l’ 'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé portant modification au répertoire des groupes génériques mentionné à l'article R. 5121-5 du Code de la santé publique. 30 Jurisprudence : Test de diagnostic – procédé – brevet – contrefaçon (TGI de Paris, ch.civ.3ème, 16 décembre 2011, n°RG 2009/16586 ) : La société X a assigné la société Y en contrefaçon. Elle lui reprochait notamment d’avoir commercialisé un test de diagnostic d’une maladie porcine dont le procédé visait à identifier la maladie via l’ADN d’une souche du virus responsable de la maladie. La société Y se défend en précisant qu’il n’était pas possible de breveter les diverses souches du virus. Le tribunal a rejeté son argumentation en précisant que le brevet « n’accorde pas de protection au titulaire du brevet sur l’agent [infectieux] lui-même et encore moins sur son acide nucléique mais bien sur l’utilisation de la présence de cet agent pour diagnostiquer la présence de la maladie ». Dès lors, la commercialisation par la société Y de « tests de diagnostic aux mêmes fins caractérise la contrefaçon. » Autorisation de mise sur le marché – modification des termes – redevance – agence européenne du médicament (EMA) – facture – Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) (TUE, 8 mars 2012, n°T-573/10) : Le tribunal de l’Union européenne a qualifié les redevances émises par l’EMA d’acte faisant grief et partant, attaquables dans les délais prévus à l’article 263, sixième alinéa du TFUE. Il a également précisé que ce type de facture relève du régime juridique des factures émises par l’EMA. Produit phytosanitaire dangereux – trouble respiratoire et neurologique – absence d’information – risque – faute – condamnation (TGI Lyon, 13 févr. 2012, Paul F. c/ Sté Monsanto agriculture France SAS) : En l’espèce, Monsieur F., en nettoyant la cuve de traitement d'un pulvérisateur automoteur, a inhalé accidentellement les vapeurs d'un herbicide commercialisé sous le nom de Lasso, contenant du Chlorobenzène (ou Monochlorobenzène), ce qui lui a causé des troubles respiratoires et neurologiques (pertes de connaissance, troubles de l'équilibre, épilepsie). Il a donc saisit le TGI de Lyon pour demander réparation à la société Monsanto. Le tribunal considère que « le fait de mettre un produit phytosanitaire dangereux sur le marché n'est pas en lui– même et en dehors de toute autre considération constitutif d'une faute, dès lors que le fournisseur a reçu les autorisations administratives adéquates (autorisation de mise sur le marché) peu important à cet égard que dans d'autres pays le produit en cause ait été retiré de la vente et que cela ait également été le cas en France 3 ans plus tard. » Cependant, le tribunal estime que « la société Monsanto a manqué à ses obligations contractuelles […] en vendant le Lasso sans informer exactement de la composition de ce produit, des précautions d'usage pour son utilisation, notamment par rapport aux risques d'inhalation alors qu'il s'agit d'un produit dangereux. ». Le tribunal condamne la société Monsanto à « réparer l'entier préjudice de Monsieur F. résultant de l'inhalation du Lasso. » 31 Contrefaçon de marque – concurrence déloyale – publicité – pharmacien – TGI Paris, 3e ch., 3e sect., 4 février 2009, Onixxa Sarl et al. C. Skin’Up, 2007/08785 (TGI Paris, 3e ch. 3e sect., 16 décembre 2011) : La société Skin’Up, détentrice de la marque française Skin’Up, commercialise des textiles contenant une substance destinée à être libérée durablement sur les vêtements avec des effets sur le plan de la minceur, de la tonicité ou de l’hydratation et est également titulaire d’un brevet français relatif à ce procédé. La société concurrente Lytess commercialise également des produits qui auraient la faculté d’être rechargeables en microtextiles. Ayant découvert que la société Lytess distribuait à ses clients un catalogue dénigrant les produits Skin’Up, celle-ci assigne la société Lytess en contrefaçon de ses marques et en concurrence déloyale, pour dénigrement, publicité comparative illicite et fausse indication de provenance. Le Tribunal de grande instance accueille partiellement sa demande et estime que si le catalogue mis en cause est destiné, en vertu de sa technicité et de son exhaustivité, exclusivement aux professionnels de santé, notamment les pharmaciens, « la reproduction de la marque Skin’Up dans le catalogue est faite à titre d’information dans le cadre d’une comparaison entre les produits de la demanderesse et ceux de la société Lytess. (…) Estimer que la comparaison constitue une contrefaçon reviendrait à interdire toute possibilité pour les acteurs économiques de se livrer à une comparaison entre les produits, ce qui constitue une composante de la libre concurrence. Dès lors, la contestation de la contrefaçon de la marque n’est pas constituée ». Divers : Champ magnétique – imagerie par résonance magnétique (IRM) – évaluation – diagnostic Haute Autorité de Santé (HAS) (www.has-sante.fr) : Publication d’une étude d’évaluation des technologies de santé, « Exploration ostéoarticulaire des membres par IRM : intérêt diagnostique des équipements à champ modéré et des équipements dédiés – Rapport d’évaluation ». Le rapport de mars 2012 fait suite à une analyse de la littérature et à une consultation d’un groupe de travail. Il vise à préciser l’influence de la puissance du champ magnétique sur les performances diagnostiques de l’examen par IRM des membres. Recommandation – médicament générique – Académie nationale de pharmacie (www.acadpharm.org) : Publication de l’avis de l’Académie nationale de pharmacie sur les médicaments génériques le 7 mai 2012. Les recommandations émises sur les médicaments génériques visent à répondre aux inquiétudes qui émergent autour de 32 problématiques telles que leur qualité, leur efficacité ou le droit de substitution par le pharmacien. L’Académie replace ainsi le médicament générique dans une perspective d’évolution positive du médicament. Association de victimes - recommandation – risque – médicament – (Prescrire 2012, 32 (343) : 378-381 -www.amalyste.fr) : Publication d’un article, « Gestion du risque médicamenteux grave – Propositions d’une association de victimes », relayant les recommandations faites par une association de victimes d’effets indésirables très graves de médicaments, Amalyste, concernant le risque médicamenteux et sa gestion. L’association défend en particulier sept principes en la matière, à savoir celui de la responsabilité collective, du contrôle, de la connaissance et de la compréhension du risque, d’auditabilité, de socialisation du risque de l’internalisation du risque, de la réparation complète du risque et de l’équité en matière de charge de la preuve. En faisant prendre conscience du risque médicamenteux, ces recommandations tendent à inciter le gouvernement à élaborer un dispositif d’évaluation et d’encadrement. 7. Santé environnementale et santé au travail Législation : Législation européenne : Mise sur le marché - produit biocide – non-inscription – naled – directive 98/8/CE (J.O.U.E. du 15 mai 2012) : Décision de la Commission du 11 mai 2012 concernant la non-inscription du naled pour les produits de type 18 à l’annexe I, I A ou I B de la directive 98/8/CE du Parlement européen et du Conseil concernant la mise sur le marché des produits biocides. Autorisation environnementale – autorisation de santé et de sécurité – procédure – production de billets en euros - décision BCE/2011/8 (J.O.U.E. du 15 mai 2012) : Décision de la Banque centrale européenne du 26 avril 2012 modifiant la décision BCE/2011/8 relative aux procédures d’autorisation environnementale et d’autorisation de santé et de sécurité pour la production de billets en euros (BCE/2012/8). 33 Substance chimique – réglementation – essai – certification – environnement – annexe II et XX de l’accord EEE sur l’Espace économique européen – modification (J.O.U.E. du 12 mai 2012) : Décision du Conseil du 24 avril 2012 relative à la position à prendre par l'Union européenne au sein du Comité mixte de l'EEE sur une modification de l'annexe II (réglementations techniques, normes, essais et certification) et de l'annexe XX (environnement) de l'accord EEE. Produit biocide – mise sur le marché – dichlorvos – non inscription – directive 98/8/CE – (J.O.U.E. du 12 mai 2012) : Décision de la Commission du 10 mai 2012 concernant la non-inscription du dichlorvos pour le type de produits 18 à l’annexe I, I A ou I B de la directive 98/8/CE du Parlement européen et du Conseil concernant la mise sur le marché des produits biocides. Emission industrielle – pollution – directive 2010/75/UE (J.O.U.E. du 9 mai 2012) : Décision d’exécution de la Commission du 7 mai 2012 concernant la détermination des périodes la directive 2010/75/UE du Parlement européen et du Conseil relative aux émissions industrielles de démarrage et d’arrêt aux fins de. Législation interne : Agent chimique – travailleur – exposition (J.O. du 10 mai 2012) : Décret n° 2012-746 du 9 mai 2012 fixant des valeurs limites d'exposition professionnelle contraignantes pour certains agents chimiques. Amiante – travailleur – exposition (J.O. du 5 mai 2012) : Décret n° 2012-639 du 4 mai 2012 relatif aux risques d'exposition à l'amiante. Ce décret précise les modalités selon lesquelles la protection des travailleurs contre les risques d'exposition à l'amiante est assurée. Agent chimique – travailleur – exposition (J.O. du 10 mai 2012) : 34 Arrêté du 9 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé fixant des valeurs limites d'exposition professionnelle indicatives pour certains agents chimiques. Amiante – établissement – allocation – travailleur (J.O. du 4 mai 2012) : Arrêté du 25 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé modifiant et complétant la liste des établissements de fabrication, flocage et calorifugeage à l'amiante susceptibles d'ouvrir droit à l'allocation de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante. Jurisprudence : – Maladie professionnelle – reconnaissance – Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) – Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP) – principe du contradictoire – article D. 461-30 du Code de la sécurité sociale – opposabilité – employeur (Cass. Civ. 2ème, 15 mars 2012, n° 10-27695) : M. X, salarié de la société Y, a déclaré être victime d'une sciatique d'origine professionnelle. La CPAM de Meurthe-et-Moselle a alors saisi un CRRMP qui a émis un avis favorable pour la prise en charge de cette affection au titre du tableau n° 98 des maladies professionnelles. La société Y, contestant le caractère professionnel de cette maladie, a saisi une juridiction de sécurité sociale. La Cour d’appel de Nancy a déclaré cette décision inopposable à la société, en retenant « qu'il résulte des correspondances entre la CPAM et l'employeur que celle-ci n'a pas envoyé à la société la notification faite à M. X de l'avis du comité, pièce susceptible de faire grief, avant de se prononcer sur le caractère professionnel de la maladie ». Cet arrêt est censuré par la Cour de cassation, qui considère « qu'en statuant ainsi, alors que l'avis du comité s'impose à la caisse en application de l'article L. 461-1 du Code de la sécurité sociale et que celle-ci a pour seule obligation de notifier immédiatement sa décision de reconnaissance ou de rejet de l'origine professionnelle de la maladie et, dès lors, n'est pas tenue de notifier l'avis du comité avant de prendre sa décision, la Cour d'appel a violé l’article D. 461-30, dernier alinéa, du Code de la sécurité sociale ». – Amiante – maladie professionnelle – reconnaissance – Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) – principe du contradictoire – opposabilité – employeur – articles R. 441-11 et R. 441-13 du Code de la sécurité sociale (Cass. Civ. 2ème, 5 avril 2012, n° 11-12806) : M. X, successivement employé par les sociétés Y et Z, a été victime d’une maladie, prise en charge par la CPAM au titre de la législation professionnelle. La société Y a 35 alors contesté devant une juridiction de sécurité sociale le caractère professionnel de cette maladie et l’opposabilité de la décision de la CPAM. La Cour d’appel de Caen a déclaré inopposable à l’employeur la décision de la CPAM au motif que les dispositions des articles R. 441-11 et R. 441-13 du Code de la sécurité sociale n’avaient pas été respectées. Cet arrêt est cassé. La Cour de cassation considère « qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avait relevé que, par courrier reçu le 26 novembre 2007, la CPAM avait informé la société de la fin de la procédure d'instruction et de la possibilité de consulter le dossier jusqu'au 7 décembre 2007, de sorte que ce délai avait valablement commencé à courir le 26 novembre 2007, peu important l'envoi d'une copie du dossier à l'employeur », la Cour d'appel a violé les articles R. 441-11 et R. 441-13 du Code de la sécurité sociale, le premier dans sa rédaction applicable à l'espèce. – Médecine du travail – avis d’inaptitude – contestation – inspecteur du travail – article L. 4624-1 du Code du travail – recevabilité (CE, 2 mai 2012, n° 351129) : En l’espèce, un salarié avait contesté avec succès l'avis d'inaptitude émis par le médecin du travail. La Cour administrative d’appel de Lyon a toutefois annulé le jugement du tribunal administratif de Dijon ainsi que la décision par laquelle l’inspecteur du travail avait reconnu l’aptitude du salarié à son poste. L’arrêt retient, en effet, que « le salarié n’était plus recevable, postérieurement à son licenciement, à saisir l’inspecteur du travail pour contester l’avis du médecin du travail sur son aptitude physique ». Le Conseil d’Etat, saisi d’un pourvoi en cassation, a jugé que la Cour administrative d’appel avait commis une erreur de droit en statuant ainsi et que, par conséquent, son arrêt devait être annulé. En effet, il considère qu’il ne résulte ni de l’ancien article L. 241-10 du Code du travail (dans sa rédaction applicable au litige) « ni d’aucun autre texte législatif ou réglementaire que la contestation présentée par le salarié ou l’employeur devant l’inspecteur du travail […] de l’avis émis par le médecin du travail sur l’aptitude du salarié à occuper son emploi doive, à peine d’irrecevabilité, devait être introduite avant que le licenciement du salarié inapte ait pris effet ». – Congé payé annuel – indemnité financière – maladie – article 7 de la directive 2003/88/CE – question préjudicielle (CJUE, 3 mai 2012, n° C-337/10) : La Cour de justice de l’Union européenne est, en l’espèce, saisie d’une question préjudicielle relative à l’interprétation de l’article 7 de la directive 2003/88/CE concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail. Dans cette affaire, la question avait été présentée par le Verwaltungsgertiche Frankfurt am Main dans le cadre d’un litige opposant un ancien pompier à son employeur, concernant le droit de ce dernier à une indemnité financière pour congé annuel payé non pris lors de son départ à la retraite. La question était de savoir si la directive 2003/88 s’appliquait aux fonctionnaires et si « le droit à indemnité qu’elle reconnaît vise uniquement le droit au congé annuel minimum de quatre semaines ou s’il s’étend aussi aux jours de congés supplémentaires prévus par le droit national ». La CJUE a considéré qu’« un fonctionnaire a droit, lors de son départ à la retraite, à une indemnité financière pour congé annuel payé 36 non pris en raison du fait qu’il n’a pas exercé ses fonctions pour cause de maladie ». Néanmoins, elle précise qu’en ce qui concerne des éventuels droits à congé payé supplémentaires, la réglementation nationale peut exclure le paiement d’une indemnité. – Harcèlement sexuel – article 222-33 du Code pénal – principe de légalité des délits et des peines – abrogation (DC n° 2012-240 – QPC du 4 mai 2012) : En l’espèce, le Conseil constitutionnel avait été saisi par la Cour de cassation d’une question prioritaire de constitutionnalité, concernant la conformité de l’article 222-33 du Code pénal relatif au délit de harcèlement sexuel, aux droits et libertés garantis par la Constitution. Le Conseil constitutionnel a considéré que dans la mesure où « l’article 222-33 du Code pénal permet que le délit de harcèlement sexuel soit punissable sans que les éléments constitutifs de l’infraction soient suffisamment définis […] ces dispositions méconnaissent le principe de légalité des délits et des peines et doivent être déclarées contraires à la Constitution ». L’article 222-33 du Code pénal est donc abrogé et ce avec effet immédiat, l’abrogation prenant effet « à compter de la publication de la présente décision » et étant applicable « à toutes les affaires non jugées définitivement à cette date ». Doctrine: Produit phytosanitaire – produit dangereux – information – insuffisance – risque d'inhalation – indemnisation –responsabilité extracontractuelle ( GP, 29 avril , 3 mai 2012, p. 5) (note sous TGI Lyon, 4ème Ch., 13février 2012, n° 07/07363): Article de C. Quézel-Ambrunaz : « Monsanto pris au « Lasso » du droit commun de la responsabilité civile ». En l’espèce, la société Monsanto a manqué à ses obligations contractuelles envers une coopérative d’Agriculteurs en lui vendant un produit phytosanitaire sans lui fournir les informations exactes quant à sa composition, des précautions d'usage pour son utilisation, notamment quant aux risques d'inhalation alors même que ce produit, le «Lasso » est qualifié de dangereux. Le tribunal précise que ce manquement constitue une faute délictuelle à l'encontre d’un utilisateur, tiers au contrat liant la société Monsanto à la coopérative, ayant subi un dommage consécutif à l’inhalation du produit dès lors que ce dernier ne disposait pas de connaissances particulières en chimie ou en toxicité des mélanges et qu’aucune mise en garde relative à l'inhalation n'apparaissait sur la boîte du produit. La société Monsanto est condamnée en première instance à la réparation intégrale du préjudice résultant de l'inhalation du Lasso. Substance à l’état nanoparticulaire – définition – obligation de déclaration – nanomatériau – décret n° 2012-232 du 17 février 2012 – articles L. 523-1 et suivants du Code de l’environnement (Environnement, n° 5, mai 2012, étude) : 37 Article de S. Lacour : « L'impossible définition des substances à l'état nanoparticulaire . Éléments d'analyse du décret n° 2012-232 du 17 février 2012 relatif à la déclaration annuelle des substances à l'état nanoparticulaire pris en application de l'article L. 523-4 du Code de l'environnement». L’auteur propose une analyse du décret n° 2012-232 du 17 février 2012 relatif à la déclaration annuelle des substances à l'état nanoparticulaire pris en application de l'article L. 523-4 du Code de l'environnement. Elle juge « la légistique déployée à cette occasion, surprenante en droit français, tout comme son résultat » qu’elle qualifie de « peu convaincant ». Elle estime, « les pouvoirs publics se sont finalement laissés embourber dans une recherche de définition qui finit par être stérile ». Allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante (ACAATA) – préjudice économique – indemnisation (Note sous CA Paris, 1er déc. 2011, n°10-04605) (JCP Entreprise et Affaires, 2012, n°18, p.1302) : Commentaire de J. Colonna et V. Renaux-Personnic, « Préretraite amiante : le bouleversement dans les conditions d’existence, nouveau préjudice indemnisable ? ». Après avoir rappelé le cadre du contentieux de l’ACAATA et notamment le refus de la Cour de cassation d’indemniser le préjudice économique lié au faible montant de l’allocation versé en contrepartie de la cessation de leur activité, les auteurs analysent « la différence de terminologie avec les solutions habituellement retenues, puisqu’en l’espèce, c’est le bouleversement et non le trouble dans les conditions d’existence qui est indemnisé ». Les auteurs soulignent également que « l’invocation du préjudice résultant d’un bouleversement dans les conditions d’existence paraît en effet très étroitement liée au refus de la Cour de Cassation d’indemniser le préjudice économique ». – Amiante – maladie professionnelle – reconnaissance – Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) – principe du contradictoire – opposabilité – employeur – articles R. 441-11 et R. 441-13 du Code de la sécurité sociale (Note sous Cass. Civ. 2ème, 5 avril 2012, n° 11-12806) (Dalloz Actualité, avril 2012) : Note d’A. Seguin : « Le contradictoire dans le cadre de la reconnaissance d’une maladie professionnelle ». L’auteur rappelle que « la Cour de cassation confirme qu’aucune obligation de communication ne pèse sur les caisses, de telle sorte que le délai s’apprécie à compter de l’information de l’employeur et non à compter de la réception du dossier ». Selon lui, « cette décision s’inscrit dans la continuité des décisions de la Cour de cassation ». Brevet – biotechnologie – innovation – Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) (www.senat.fr) : Rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques du 24 janvier 2012 portant sur « L’innovation à l’épreuve des peurs et des risques ». Présenté par C. Birraux et J-Y Le Déhaut, députés et rapporteurs, ce rapport aborde notamment le cadre renouvelé pour la recherche et l’innovation, l’importance 38 des normes et des brevets dans la diffusion de l’innovation et le secteur spécifique des brevets en biotechnologie. Organisme génétiquement modifié (OGM) – mesure d’urgence – condition – contrôle juridictionnel – (Note sous CE, 28 nov. 2011, n° 312921) (Environnement et développement durable n° 5, 2012, comm. 39) : Note de S. Bellier: « Le contrôle juridictionnel des conditions gouvernant l’adoption de mesures d’urgence en matière d’organismes génétiquement modifiés. » En l'espèce, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche avait décidé par arrêté du 7 février 2008 modifié le 13 février 2008, d’interdire sur le territoire national, la mise en culture des variétés de semences de maïs issues de la lignée de maïs MON 810. La société Monsanto, et d'autres requérants décidèrent d'introduire un recours en annulation de ces arrêtés devant le Conseil d'État pour incompétence au regard du droit communautaire. Dans ce contexte, le Conseil d'État décida de surseoir à statuer et de saisir, à titre préjudiciel, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) d'une demande d'interprétation de la réglementation applicable en matière de mesures de suspension ou d'interdiction provisoire de l'utilisation ou de la mise sur le marché d'OGM. À la lumière de la décision rendue par la CJUE, le Conseil d'État a annulé les arrêtés pris par le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, ainsi que les mesures suspendant la cession et l'utilisation des semences de maïs OGM MON 810 et interdisant la mise en culture de ces variétés de semences. Les auteurs précisent que « le Conseil d'État, en jugeant insuffisant le fondement de la décision du ministre de l'Agriculture et de la Pêche, a procédé à un contrôle strict des conditions justifiant l'adoption d'une mesure d'urgence. Une telle mesure n'étant pas une mesure de précaution, de simples réflexions (interrogations), de simples suppositions (les conséquences éventuelles sur l'environnement, la santé) ne peuvent justifier l'urgence et démontrer un risque pour la santé ou l'environnement. […] Il faut être en mesure de démontrer le bien-fondé de la mesure d'urgence, exactement lorsqu'il s'agit de santé et d'environnement, de le prouver scientifiquement. » Les auteurs ajoutent que cette décision « présente l’intérêt de révéler le contrôle opéré par le juge administratif suprême d’une mesure d’urgence en matière d’OGM. » Accident du travail – maladie professionnelle – contradictoire – comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP) (Note sous Cass. Civ 2ème, 15 mars 2012, n°10-27695 et Cass. Civ 2ème, 15 mars 2012, n°10-26221) (JCP social, n°19, mai 2012, 1217) : Commentaire de T. Tauran, « Avis du comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles et respect du contradictoire » dans lequel l’auteur rappelle « la complexité du contentieux de l’opposabilité à l’employeur des décisions de reconnaissances des maladies professionnelles » prises par les Caisses primaires d’assurance maladie. En effet, la Cour de cassation doit effectuer un « savant dosage » entre « les intérêts de l’employeur quand le principe du contradictoire est méconnu » et « les prétentions excessives des entreprises compte tenu du risque de multiplication des recours ». 39 Inspection générale des affaires sociales (IGAS) – Inspection générale de l’administration (IGA) – fonctionnaire – inaptitude – reclassement – raison de santé (www.igas.gouv.fr) : Rapport de B. Krynen et Isabelle Yeni pour l’IGAS et Renaud Fournales pour l’IGA, décembre 2011 : « Evaluation du dispositif de reclassement des fonctionnaires déclarés inaptes à l’exercice de leurs fonctions pour des raisons de santé ». Dans une première partie, le rapport s’attache à étudier l’enjeu économique et social du reclassement pour raison de santé. Il précise que le reclassement est peu pris en compte et fort mal appréhendé en raison notamment d’une définition juridique « très imprécise et appliquée […] de manière disparate. » Le rapport dénonce dans une deuxième partie « une prise en charge très inégale de l’inaptitude pour motif de santé dans la fonction publique. » Enfin, dans une dernière partie, le rapport propose « les éléments d’une véritable politique de prévention et de traitement de l’inaptitude pour raison de santé. » 8. Santé animale Législation : Législation européenne : no Police sanitaire – quarantaine – oiseau – Communauté – règlement (CE) 318/2007 (J.O.U.E du 8 mai 2012) : Règlement d’exécution (UE) no 390/2012 de la Commission du 7 mai 2012 modifiant le règlement (CE) no 318/2007 fixant les conditions de police sanitaire applicables aux importations de certains oiseaux dans la Communauté et les conditions de quarantaine qui leur sont applicables. Mouton – fièvre catarrhale – police sanitaire – annexe II de la directive 2004/68/CE – modification (J.O.U.E. du 12 mai 2012) : Décision d’exécution de la Commission du 10 mai 2012 modifiant l’annexe II de la directive 2004/68/CE du Conseil en ce qui concerne les critères généraux de base en vertu desquels un territoire peut être considéré comme indemne de la fièvre catarrhale du mouton. Peste porcine – mesure zoosanitaire – décision 2008/855/CE – modification (J.O.U.E. du 11 mai 2012) : 40 Décision 2012/250/UE d’exécution de la Commission du 8 mai 2012 modifiant la décision 2008/855/CE en ce qui concerne les mesures zoosanitaires de lutte contre la peste porcine classique en Allemagne [notifiée sous le numéro C(2012) 2992]. Programme – contrôle – inspection – thon rouge – décision 2011/207/UE (J.O. U.E. du 8 mai 2012) : Décision d’exécution de la Commission du 2 mai 2012 modifiant la décision 2011/207/UE établissant un programme spécifique de contrôle et d’inspection relatif à la reconstitution des stocks de thon rouge de l’Atlantique Est et de la Méditerranée. Influenza aviaire – décisions 2005/692/CE, 2005/734/CE, 2007/25/CE et 2009/494/CE (J.O.U.E. du 9 mai 2012) : Décision d’exécution de la Commission du 7 mai 2012 modifiant les décisions 2005/692/CE, 2005/734/CE, 2007/25/CE et 2009/494/CE relatives à l’influenza aviaire. Législation interne : Réglementation – substance vénéneuse – médecine vétérinaire (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 24 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé portant exonération de la réglementation des substances vénéneuses destinées à la médecine vétérinaire. Extension – avenant – convention collective nationale – cabinet et clinique vétérinaire (J.O. du 6 mai 2012) : Avis du 6 mai 2012 relatif à l'extension d'un avenant à la convention collective nationale des cabinets et des cliniques vétérinaires. 9. Protection sociale contre la maladie Législation : Législation interne : 41 Financement – protection complémentaire – couverture maladie universelle (CMU-C) (J.O. du 10 mai 2012) : Arrêté du 2 mai 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé fixant le modèle du formulaire « Déclaration de la taxe de solidarité additionnelle pour le financement de la protection complémentaire de la couverture maladie universelle (CMU-C) ». Protection sociale complémentaire communication (J.O. du 4 mai 2012) : – organisme – modalité de Arrêté du 17 avril 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé précisant les modalités de communication par les organismes de protection sociale complémentaire du montant et de la composition des frais de gestion et d'acquisition affectés aux garanties destinées au remboursement et à l'indemnisation des frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un accident. Caisse nationale militaire de sécurité sociale – contrôle médical – action sanitaire et sociale – 2012 (J.O. du 2 mai 2012) : Arrêté du 7 février 2012 pris par le ministre du travail, de l’emploi et de la santé approuvant le budget de la Caisse nationale militaire de sécurité sociale pour l'exercice 2012 (parties relatives au contrôle médical et à l'action sanitaire et sociale). Fond d’intervention régional – article 65 de la loi de financement de la sécurité sociale – 2012 (www.circulaires.gouv.fr): Circulaire n° SG/2012/145 du 9 mars 2012 relative aux modalités de mise en œuvre du fonds d’intervention régional créé par l’article 65 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2012. Jurisprudence : Indemnité forfaitaire de gestion – remboursement – prestation – tiers responsable - article L.376-1 du Code de la sécurité sociale – article 700 du Code de procédure civile (Cass.civ.2ème , 12 avril 2012, n°11-12808 ): En l’espèce, M. X a été blessé dans un accident de Karting impliquant l’engin piloté par M. Y. M. X a assigné en réparation de son préjudice M. Y ainsi que son assureur en présence de la caisse primaire d’assurance maladie (la caisse). Par arrêt du 18 février 2004 rendu sur renvoi après cassation, M.Y et son assureur ont été condamnés 42 à indemniser M.X des conséquences dommageables de l’accident. Par ailleurs un arrêt du 7 juillet 2007 a condamné M.Y et son assureur à rembourser à la caisse le montant des prestations exposées par elle dans l’intérêt de M.X. La caisse ayant mis en demeure l’assureur de lui verser l’indemnité forfaitaire de gestion prévue par l’article L. 376-1 du Code de sécurité sociale, lui a, faute de paiement, décerné une contrainte. L’assureur saisit le tribunal des affaires de sécurité sociale d’une opposition à cette contrainte, lequel annule cette contrainte, « aux motifs que la somme de 941 euros réclamée au titre des frais de gestion n'est pas due car elle fait double emploi avec la somme de 1 000 euros accordée à la caisse au titre des frais irrépétibles ». La 2ème chambre civile de la Cour de cassation casse et annule le jugement du tribunal au motif que « selon les articles 9 de l'ordonnance n° 96-51 du 24 janvier 1996 et L. 376-1 du code de la sécurité sociale et en contrepartie des frais qu’elle engage pour obtenir le remboursement des prestations mises à sa charge », la caisse recouvre l’indemnité forfaitaire de gestion car celle-ci diffère des frais exposés non compris dans les dépens de l’instance prévus à l’article 700 du Code de procédure civile. Divers : Couverture maladie universelle (CMU) – fonds de financement de la couverture maladie universelle – aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) – organisme complémentaire (OC) – couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) (Références, avril 2012, n°47) (www.cmu.fr ): Au sommaire de la lettre du fonds de financement de la couverture maladie universelle « Références » figurent notamment des articles sur le ralentissement dans la progression du chiffre d’affaires des OC, la CMU en chiffres et la progression des effectifs de l’ACS. Régime général – intéressement – branche maladie – résultats 2011 – Union des caisses nationales de sécurité sociale (UCANSS) (snadeos.fr) : Résultats 2011 de la branche maladie, présentés lors de la réunion de la commission intéressement du régime général à l’UCANSS, le 10 mai 2012. Ces résultats montrent notamment que la masse globale d'intéressement dans la branche maladie atteint en brut 80,5 millions d'euros. Les taux de réussite de performance pour l’exercice 2011 s’élèvent quant à eux à 82,57% à l’échelle nationale et à 84,19 % en moyenne à l’échelle locale, avec des écarts importants en organismes. La caisse primaire d’assurance maladie de Laval obtient ainsi un taux de réussite local de 98,62 %. Assuré social – régime français – dépense de santé – 2010 – convention bilatérale – Centre des Liaisons Européennes et Internationales de Sécurité Sociale (CLEISS) (Décryptage n°9, Avril 2012) (cleiss.fr) : 43 Etude du Cleiss publiée en avril 2012 : « Les dépenses de soins de santé en 2010 dans les pays hors UE-EEE ». Cette étude distingue ainsi la situation des assurés des régimes français qui ont reçu des soins dans un pays lié à la France par une convention bilatérale couvrant le risque maladie et celle de ces mêmes assurés qui ont reçu des soins dans un pays tiers, c'est-à-dire non lié à la France par une convention bilatérale ou lié par une convention qui ne vise pas le risque maladie ou ce type d’assuré. Ainsi, en 2010, 213 664 assurés se sont fait rembourser des dépenses de santé effectuées dans 8 des 18 pays liés à la France par une convention, tandis que 100 905 assurés se sont fait rembourser des dépenses de santé effectuées dans 157 pays différents ou lors de croisières maritimes. – Mésothéliome – amiante - maladie professionnelle - déclaration obligatoire – décret n° 2012-47 – surveillance étendue (Revue Prescrire, mai 2012, Tome 32, n° 343, p. 382-385) : Article anonyme de la revue Prescrire : « Mésothéliome, 31e maladie à déclaration obligatoire. » Les auteurs rappellent que « la France ne dispose pas d’un registre national des mésothéliomes. » En effet, le Programme national de surveillance du mésothéliome ne couvre que 23 départements métropolitains c’est-à-dire 30% de la population française. Le « nombre annuel des nouveaux cas de mésothéliomes pleuraux survenus entre 1998 et 2006 au niveau national a été estimé entre 687 cas et 855 cas. » Tout en rappelant la responsabilité de l’exposition de l’amiante d’origine professionnelle, les auteurs notent « que pour la période 2005 – 2006, seuls 68% des mésothéliomes ont fait l’objet d’une demande de reconnaissance en maladie professionnelle dans 15 départements du Programme national de surveillance. » Par un décret du 16 Janvier 2012, entré en vigueur le 19 janvier, le mésothéliome a été ajouté à la liste des maladies à déclaration obligatoire, « après avoir fait l’objet d’une phase pilote dans 6 régions au cours du premier semestre 2011. » Les auteurs précisent que « cette nouvelle déclaration s‘inscrit dans le Plan cancer 2009-2013. » La déclaration a pour but de renforcer la surveillance des mésothéliomes à l’ensemble du territoire français (métropole et outre-mer) et à toutes les localisations anatomiques. Les auteurs concluent que « le succès du dispositif dépendra du nombre et de la qualité des notifications […] notamment auprès des médecins déclarants. » Veille juridique sur les principales évolutions législatives, jurisprudentielles et doctrinales en droit de la santé Directeur de publication : Frédéric Dardel, Université Paris Descartes, 12 rue de l’Ecole de Médecine, 75270 PARIS CEDEX 06 Imprimeur : Institut Droit et Santé, Université Paris Descartes, 45 rue des Saints-Pères, 75270 PARIS CEDEX 06 Parution du 15/05/12 . Cet exemplaire est strictement réservé à son destinataire et protégé par les lois en vigueur sur le copyright. Toute reproduction et toute diffusion (papier ou courriel) sont rigoureusement interdites. 44