Reflets, le magazine de la ville de Martigues, n°70
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Reflets, le magazine de la ville de Martigues, n°70
1-Reflets#70-Couve-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:41 Page 1 Reflets AVRIL 2013 // numéro 70 LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES CARNAVAL Les lumières de la ville Ici la culture est capitale MP 2013 à Martigues ÉVÉNEMENT // page 6 Pétrochimie Sauver Kem One VILLE // page 9 Événement Les jeunes s’impliquent DOSSIER // page 32 PRENONS LE TEMPS // page 46 2-Reflets#70-Events-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:42 Page 1 SOMMAIRE REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES MENSUEL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION GABY CHARROUX SECRÉTARIAT DE RÉDACTION CATHY ANTON MAQUETTE VIRGINIE PALAZY GESTION ADMINISTRATIVE MICHÈLE SIMONETTI © SERVICE COMMUNICATION VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60 101 13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492 Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du directeur de la publication. EVENE QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOT 24 CONCEPTION MARTIGUES COMMUNICATION SA LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX Tél : 04 42 41 36 00 fax : 04 42 41 36 05 [email protected] DIRECTEUR DE LA RÉDACTION THIERRY DEBARD RÉDACTEUR EN CHEF DIDIER GESUALDI RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT MICHEL MAISONNEUVE RÉDACTION SOAZIC ANDRÉ, CAROLINE LIPS, GWLADYS SAUCEROTTE ÉVÉNEMENT 4 En couverture : © François Déléna VILLE VIVRE ENSEMBLE ENSEM 8 DOSSIER DOSSIER PARADIS SAINT-ROCH Un clip contre les addictions INTER-QUARTIERS Un bel exploit // Huit cents brebis dans le parc de Figuerolles SAINT-PIERRE Participer à la vie de son quartier INTER-QUARTIERS Boudème : la remontée du futsal // Concert avec la chorale de Lavéra FERRIÈRES CENTRE Un nouvel emplacement INTER-QUARTIERS Carnaval ÉVÉNEMENT 32 © F.D. 38 HISTOIRE Maternité Naissance en ville GROS PLAN Le lotissement des Tamaris RENCONTRE Jacques Chambon Sport toujours CULTURE Danse Un mois pour vibrer PORTFOLIO Carnaval Plein les mirettes ! PRENONS PRENO LE TEMPS © G.X. AGEND AGENDA PHOTOGRAPHES FRANÇOIS DÉLÉNA, FRÉDÉRIC MUNOS PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00 MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL IMPRESSION IMPRIMERIE CCI 13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830 DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195 Ce numéro a été tiré à 23 500 exemplaires PÉTROCHIMIE Sauver Kem One VOUS Julie // Thibaut et Guillaume FINANCES La ville en bonne santé DITES-NOUS Annie Kinas VOUS Théo // Arthur DANSE Une semaine de pur hip hop CINÉMA Succès de Regard de femmes SÉCURITÉ Les pompiers recrutent des sauveteurs TRIBUNES CHANTIERS Sous le bitume, un rempart REPORTAGES SÉCURITÉ ROUTIÈRE Vitesse : vous êtes comptés INSERTION L’emploi en chantiers MARTIGUES AU CŒUR DU SPORT Ils roulent pour notre ville © F.D. AGENDA Verminck en spectacle // CALENDRIER //PERMANENCES // ÉTAT CIVIL 48 REFLETS I AVRIL 2013 3 2-Reflets#70-Events-P-C:Mise en page 1 ÉVÉNEMENT 29/03/13 12:42 Page 2 Les Martégaux ont été auteurs, cet hiver, d’une belle série de résultats. Ils sont lancés en ce début de printemps dans le sprint final pour tenter de décrocher une accession en national. On croise les doigts ! LE PRINTEMPS DU FCM? 4 REFLETS I AVRIL 2013 2-Reflets#70-Events-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:42 Page 3 LA CHRONIQUE DE GABY CHARROUX CHRONIQUE « LES JEUNES CONSTRUISENT LA CITOYENNETÉ DE DEMAIN Député-maire de Martigues Il y a quelques jours le conseil municipal a voté 32 millions d’investissements pour son budget 2013. Des chantiers engagés en 2012 seront terminés, d’autres seront lancés comme l’extension de la crèche de la Navale pour augmenter l’offre d’accueil des tout-petits. Ce budget ambitieux et solidaire est encore possible cette année grâce à une gestion financière saine et vigilante. La prudence est et restera de mise face au contexte qui impose toujours plus de contraintes aux collectivités mais aussi face aux incertitudes grandissantes quant à l’avenir de notre territoire. Après des années de combat, nous entrons aujourd’hui dans la phase ultime du projet de métropole marseillaise. Les 108 maires et présidents d’intercommunalités du département mobilisés contre ce projet ont rencontré tous les interlocuteurs concernés par la création de cette mégastructure anti-démocratique ou pouvant influencer ce dossier. Le combat continue mais je crois qu’il est très important que les populations s’emparent de cette question car OUI, elles ont leur mot à dire et OUI, elles doivent être entendues. Je suis convaincu que la situation des Marseillais et des habitants des Bouches-du-Rhône ne s’arrangerait pas avec cette nouvelle institution, bien au contraire. Face aux nombreuses compétences qui seront transférées, que resterait-il de notre autonomie de gestion, de décision, de nos intérêts et de notre capacité financière ? Des finances qui devront supporter aussi très bientôt le coût de la réforme des rythmes scolaires. Nous avons repoussé à la rentrée 2014 le retour à la semaine de quatre jours et demi pour pouvoir consulter tous les partenaires et acteurs du monde éducatif sur cette question. Cette réflexion est essentielle pour réussir l’organisation de ce nouveau temps périscolaire. Centres aérés, restauration scolaire, séjours vacances, C.I.S., le bien-être des enfants est une de nos priorités comme celui des jeunes à qui la rédaction de Reflets consacre un dossier ce moisci. Au travers de portraits, vous rencontrerez cette jeunesse qui, tout au long de l’année, porte et défend les valeurs de la citoyenneté. Nos jeunes ne manquent pas de dynamisme, ils viennent de le montrer à l'occasion du » Carnaval. Notre ville, également, ne manque pas de dynamisme. Dans notre centre-ville de Jonquières, après des mois de désagréments, c’est un vrai bonheur d’emprunter les premières dalles posées et je sais qu’avec le retour des beaux jours vous serez nombreux à vous réapproprier © Frédéric Munos très rapidement ce magnifique espace. REFLETS I AVRIL 2013 5 2-Reflets#70-Events-P-C:Mise en page 1 ÉVÉNEMENT 29/03/13 12:42 Page 4 Le 16 mars dernier, les maires des trois villes de la Capm ont présenté la programmation de l’événement culturel incontournable de l’année : Marseille Provence 2013 ICI LA CULTURE EST CAPITALE © Daniel Roblin Après le carnaval, la Ville entreprend une nouvelle collaboration avec la compagnie port-saint-louisienne ilotopie qui proposera dix jours de spectacle sur l’étang. INFOS PRATIQUES Office de tourisme Tél: 0442423110 Rond-Point de l’Hôtel de Ville Martigues Hôtel de l’agglomération du pays de Martigues Rond-point de l’Hôtel de Ville Tél: 0442069010 Programme détaillé sur: www.paysdemartigues.fr mp2013.fr 6 REFLETS I AVRIL 2013 MP 2013 à Martigues L’ événement Marseille Provence 2013, pouvait paraître jusqu’ici abstrait pour certains. La journée de présentation, en mars dernier, à l’Hôtel de l’agglomération, a permis de bien cerner l’ampleur et le contenu du programme élaboré par les services culturels de Saint-Mitre, Port-de-Bouc et Martigues. Car si les trois voisines se sont impliquées dans le projet global du MP 2013, ces dernières ont su garder une certaine liberté en créant leurs propres manifestations : « C’est une démarche culturelle coopérative et volontaire mais en aucun cas contrainte et soumise, a tenu à souligner Gaby Charoux. La différence dans le programme que nous présentons aujourd’hui, c’est qu’il propose, sans se départir du cadre Marseille Provence 2013, un ensemble d’animations à caractère local, inspiré par les spécificités du pays de Martigues. » « La programmation a en effet été construite avec de multiples acteurs, devait compléter Florian Salazar-Martin, l’adjoint à la culture. Lors de cette journée, il s’agit de présenter son étendue et un avant- programme avec des points forts comme la nuit industrielle, tout ce que l’on va faire autour du site de Saint-Blaise, du sentier de grande randonnée, enfin toute une série de propositions qui ont permis aux acteurs de MP 2013 de se retrouver sur nos spécificités. » Une programmation « maison » Et ce ne sont pas les spécificités qui manquent : l’eau, élément omniprésent sur notre territoire, sera le sujet de nombreux rendez-vous comme le spectacle Anapos cité lacustre, du 31 mai au 9 juin. Une manifestation conçue par la compagnie port-saint-louisienne ilotopie où une scène flottante accueillera, dix jours durant, différents spectacles autour de la science, de la musique et de la danse. Au menu également des forums aquatiques, des promenades en pédalo… Les paysages seront aussi mis à l’honneur avec une multitude de randonnées aux thèmes divers et variés tels que l’histoire industrielle, les zones portuaires, 2-Reflets#70-Events-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:42 Page 5 ÉVÉNEMENT les chemins empruntés pas les anciens… La gastronomie ne sera pas oubliée avec les Festins méditerranéens à Port-de-Bouc, où six cents convives seront réunis autour d’un repas à thème. C’est le cuisinier martégal Fabien Morreale, candidat à l’émission télévisée Top chef qui sera, pour l’occasion, derrière les fourneaux. Il y aura aussi des rencontres avec des auteurs, des expositions, des concerts, des projections de films… À noter que la richesse de cette manifestation culturelle hors norme, outre le fait qu’elle démontre le plaisir des trois communes à travailler ensemble, réside aussi et surtout dans l’engagement des acteurs locaux. Associations, Maisons de quartiers, établissements scolaires, conservatoires, musées, médiathèque se sont mobilisés. Soit près d’une centaine de partenaires sur le territoire du pays de Martigues, qui s’est investie pour que cet événement, qui n’arrive qu’une fois dans la vie d’une commune, soit une véritable réussite. // SOAZIC ANDRÉ © Frédéric Munos Les élus se sont retrouvés au siège du Pays de Martigues pour la présentation du programme de MP 2013. MAIS AUSSI MAIS AUSSI « Ce qu’il se passe en avril Le tracé du GR 2013 permet de découvrir la diversité des paysages des trois communes. En avril, quatre parcours sont proposés : Les promenades sonores de radio Grenouille le 14 avril, de 10 h à 17 h. Départ de la place des Aires ■ © DR En août, auront lieu les Nuits industrielles et leurs projections monumentales. ■ L’agence touriste : les 13 et 14 avril, à Martigues et Port-de-Bouc. Atelier en marche avec un groupe d’artistes. Réservation obligatoire : 04 42 06 90 61 ■ « Pique-nique point de vue » et expériences gustatives avec le collectif Safi sur le site de Tholon : le 14 avril dès 12 h. Réservation obligatoire au 04 42 06 90 61, avant le 10 avril sur www.mp2013.fr ■ Parcours patrimoine du Cercle de Saint-Pierre à Carro par le sentier emprunté jadis par les villageois puis retour à Martigues. Le 14 avril, dès 9 h. Le même jour, à 15 h 45, parcours de « Gare aux gares » entre Martigues et Port-de-Bouc. Réservation avant le 11 avril : 04 42 06 90 61 » ■ Des navettes, entre les points de rendez-vous et Martigues, seront proposées aux marcheurs. © Frédéric Munos Le jeune chef Fabien Morreale était présent pour assurer le buffet… au top ! REFLETS I AVRIL 2013 7 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 2 VILLE VIVRE ENSEMBLE ENSEMBLE Pétrochimie Sauver Kem One page 9 Portraits Julie et Thibaut & Guillaume page 10 Finances La Ville en bonne santé page 10 Dites-nous Annie Kinas page 11 Portraits Théo et Arthur page 12 Danse Une semaine de pur hip hop page 12 Cinéma Succès de Regard de femmes 13 Sécurité Les pompiers recrutent des sauveteurs page 14 Tribunes page 15 Chantiers Sous le bitume, un rempart page 16 Reportages Sécurité routière Vitesse : vous êtes comptés page 18 Insertion L’emploi en chantiers page 20 Martigues au cœur du sport Ils roulent pour notre ville page 22 La ville soigne son entrée La route de Port-de-Bouc connaît depuis début mars un vaste chantier. Réfection de la voirie, de l’éclairage et création d’un giratoire sont notamment au programme. Douze mois de travaux seront nécessaires pour le réaménagement © François Déléna 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 3 LA VILLE Pétrochimie SAUVER KEM ONE Les sites de Fos et Lavéra font l’objet d’un redressement judiciaire. La situation financière de l’entreprise est très préoccupante pour l’avenir des salariés de Kem One, mais aussi de toute la filière pétrochimique C’est une issue dangereuse, contre laquelle les syndicats avaient mis en garde dès la création de Kem One, il y a près de huit mois. L’entreprise, née de la cession par Arkéma de son pôle vinylique au groupe Klesh pour un euro symbolique, fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire depuis le 27 mars. Six de ses sites sont concernés en France, dont ceux de Lavéra et Fos qui emploient près de 700 salariés. « Les pertes accumulées par Kem One sont tellement abyssales que la cessation de paiement était devenue inévitable », expliquait Grégory Benedetti, délégué central Force Ouvrière, aux salariés réunis en assemblée générale à Lavéra, au lendemain de l’annonce faite par la direction du groupe chimique. Face à un bilan financier catastrophique, le tribunal de commerce de Lyon a nommé un administrateur judiciaire et deux experts financiers qui, pendant une période de six mois d’observation renouvelable trois fois, vont examiner dans le détail les comptes de Kem One pour échelonner les dettes et permettre à un éventuel repreneur de se positionner. Accédant à la requête des organisations syndicales, le juge a totalement écarté Gary Klesh de l’administration de l’entreprise pendant ces six mois. Les syndicats veulent aller plus loin et demandent unanimement le départ de ce gestionnaire de fonds de pension américain qui s’est fait une spécialité de la reprise d’entreprises en difficulté, avant liquidation. Ils l’accusent d’avoir © DR Les salariés de Kem One réunis en assemblée générale à Lavéra au lendemain de l’annonce de la cessation de paiement. organisé la faillite de Kem One : « Gary Klesh est un voyou, estime Franck Ferraro, délégué CGT du site de Lavéra. Il a siphonné notre trésorerie. » Il aurait transféré les 100 millions d’euros versés par Arkéma lors de la cession sur un compte à Jersey, un paradis fiscal. Klesh aurait aggravé la situation financière de l’entreprise, lâchée par Arkéma au moment où les difficultés s’annonçaient. Une chance de s’en sortir À cela s’ajoute l’incident survenu en décembre dernier sur le vapocraqueur de Naphtachimie, son principal fournisseur d’éthylène. Un incendie qui a nécessité la mise à l’arrêt complète du site pendant plusieurs mois et qui a fait perdre plusieurs dizaines de millions d’euros à Kem One. « Le redressement judiciaire est une chance de s’en sortir par le haut. Ce n’est pas encore la liquidation », distingue Philippe Lemarchand, coordinateur CGT à Kem One. Les salaires sont garantis par l’établissement, mais les dettes à l’égard des fournisseurs et autres sous-traitants sont gelées. « Il faut s’attendre à des arrêts de production », soulignait Jean-François Arsac, délégué central CFE-CGC, insistant dans le même temps sur la nécessité de continuer à faire tourner les usines. « C’est le meilleur moyen de montrer à nos clients que nous sommes des professionnels. Les salariés sont dans le désarroi, ils sont en colère, mais on ne pourra pas leur reprocher de casser leur outil de travail. On veut prouver qu’il existe des solutions pour l’avenir de Kem One. » L’une d’entre elles serait la nationalisation temporaire de Kem One. C’est ce qu’a proposé Gaby Charroux, député-maire, au gouvernement : « C’est la seule solution viable pour reconstruire un projet industriel qui préserve l’outil de production, le savoir-faire des salariés et permettre à Arkéma et à Total de prendre leurs responsabilités ». La cessation de l’activité de Kem One, au vu de l’interdépendance entre les sites pétrochimiques de l’étang de Berre, pourrait mettre en péril jusqu’à 25 000 emplois. // CAROLINE LIPS REFLETS I AVRIL 2013 éléna 9 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 4 VIVRE ENSEMBLE Julie Fabry Championne de kung-fu Il y a trois ans, Julie Fabry entend parler d’un club de kung -fu à Martigues et va y faire un tour, presque par jeu, car, dit-elle : « Je n’étais pas particulièrement sportive ». Mais au jeu, elle s’y prend, au point qu’à 18 ans, elle se classe vice-championne nationale dans sa spécialité, le « tao lu ». « C’est un © Frédéric Munos enchaînement de techniques de défense face à un adversaire virtuel, l’équivalent d’un kata en karaté » explique-t-elle. Intéressée par les arts, en formation pour entrer à l’école d’architecture de Marseille, la jeune Martégale a tout de suite accroché à cet art martial chinois : « Le kung-fu est proche d’une certaine philosophie, j’aime aussi sa symbolique (mon style préféré est celui de l’aigle) et ses aspects esthétiques ». En février dernier, lors des championnats régionaux qui ont eu lieu à Martigues, elle a remporté le titre. Elle compte bien poursuivre son parcours lors de la prochaine compétition nationale qui aura lieu au mois de mai, et atteindre la première place. Des projets, elle n’en manque pas : « Aller en Chine pour me perfectionner, passer le certificat pour devenir prof dans ma discipline et poursuivre mes études d’architecture. Ce sera difficile, je sais, mais je suis motivée. » // M.M. Thibaut et Guillaume Caporgno La musique en famille Tous deux lycéens à Langevin, tous deux musiciens, membres du groupe « First day » qu’ils ont fondé avec leur oncle, batteur, Thibaut et Guillaume seront sur la scène Jeunes talents lors du Salon des jeunes. « La musique pour nous, c’est une histoire fami© Frédéric Munos liale, on a commencé très jeune, par la guitare parce que mon père en avait une. On a toujours aimé le milieu artistique, on a fait du théâtre, et dès qu’on a pu, on a créé notre groupe », explique Thibaut qui est aussi pianiste. « First day » a animé le bal de la citoyenneté, on a vu le groupe lors des deux dernières fêtes de la musique, et lors du carnaval, on le verra lors du concert humanitaire organisé par le lycée Lurçat à la salle du Grès le 10 mai, bref, leur carnet de commande est bien rempli. Thibaut est en Terminale ÉCO et cherche encore sa voie professionnelle, tout comme Guillaume, le bassiste et chanteur, qui est en BTS de management, mais sans être certain de sa future orientation : « On a plein d’idées, on verra », dit-il avec un grand sourire. // M.M. 10 REFLETS I AVRIL 2013 Finances LA VILLE EN BONNE SANTÉ Le conseil municipal a fait le point sur le budget en mars © Frédéric Munos Parmi les projets programmés au budget 2013 : la suite des travaux du pôle Picasso. Le débat d’orientation budgétaire était à l’ordre du jour du dernier conseil municipal de Martigues. Précédant d’un mois le vote du budget en tant que tel, il permet d’apporter un éclairage sur le contexte financier dans lequel la collectivité évolue en 2013. Et malgré la morosité économique et de nouvelles contraintes pesant sur la commune, Martigues peut s’enorgueillir d’une gestion exemplaire de ses comptes. « Il y a une nouvelle donne en matière de finances des collectivités territoriales », résume Gaby Charroux, le maire de Martigues. Avec la suppression de la taxe professionnelle, nous avons perdu de notre autonomie et aujourd’hui, 70% de nos ressources sont liées à des dotations de l’État. » Des dotations fluctuantes, censées compenser la défunte TP, une réforme territoriale en marche et une contribution au fonds national de péréquation pèsent sur la gestion de la Ville et pèseront encore davantage dans les années à venir. À titre d’exemple, les versements à ce dernier fonds, destiné à réduire les inégalités de richesse entre les collectivités françaises, passeront de 1,3 million d’euros en 2012 à 3 millions en 2013 et devraient atteindre plus de 8 millions en 2016 ! Sur ce dernier point, la Ville de Martigues est peu impactée. Elle a eu un moindre recours à l’emprunt, entre 2008 et 2011, et a puisé dans son épargne pour réaliser ses investissements. Une gestion saine par le passé qui la préserve, en 2013 et pour un petit moment encore. « Les dégradations de nos finances pourraient intervenir d’ici deux à trois ans », projette le maire. Continuer à investir La Ville doit donc rester vigilante. Elle devra certainement faire davantage appel à l’emprunt et réduire ses dépenses de fonctionnement qui avaient augmenté ces dernières années. « Grâce à ces économies, nous allons continuer à investir », assure le maire. En 2013, 32 millions d’euros devraient être injectés dans les projets municipaux. Des projets qui concernent des opérations déjà en cours, comme le 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 5 LA VILLE vite dit Dites-nous... s pôle musique-danse, les travaux du Cours du 4 Septembre ou ceux de la ZAC de la route Blanche, et d’autres à venir comme l’extension de la crèche la Navale à Ferrières ou l’implantation de terrains synthétiques dans les quartiers. Lors du débat d’orientation budgétaire, Gaby Charroux a aussi remis à l’ordre du jour des projets comme le centre de thalassothérapie, qui n’attend plus qu’un bouclage financier, l’anse de Ferrières, qui laisserait place à un jardin public ou encore le pôle judiciaire. « Ce dossier n’est pas enterré, a-t-il déclaré. Il est d’un intérêt conséquent et fera de Martigues la capitale judiciaire de l’Ouest de l’étang de Berre. Nous le réaliserons avec l’accompagnement de l’État car il faut veiller à ce que les deniers de la Ville ne soient pas les seuls mobilisés. » Le budget primitif 2013 devait être voté par le conseil municipal le 29 mars. « La construction du budget est le reflet de notre politique, conclut Gaby Charroux. Nos priorités : maintenir des services publics de qualité, ne pas augmenter les impôts locaux pour les ménages et permettre à tous d’accéder à la culture, au sport, à la formation… » // CAROLINE LIPS ANNIE KINAS Adjointe à l’enseignement © F.M. Conseil de quartier: 30 ans la suite À l’occasion des trente ans des Conseils de quartier, la municipalité a décidé de mettre en place des ateliers de réflexion sur le fonctionnement de ces conseils et leur évolution future, le tout en présence des habitants. © F.M. T’as pas un job ? Un forum dédié aux emplois saisonniers était organisé à la Maison du tourisme . Un moyen de rentrer directement en contact avec une douzaine d’employeurs dans les domaines des services à la personne, de l’hôtellerie, de la restauration, de la grande distribution ou de l’agriculture. © F.D. Flashmob surprise C’est l’hypermarché martégal que l’école de musique Vocalist et l’association Zik’Atoutchœur ont choisi pour organiser un flashmob surprise. Les clients ont dû être surpris de voir se dérouler sous leurs yeux, à quelques mètres de leur chariot, une chorégraphie collective et improvisée ! © Frédéric Munos Propos recueillis par Didier Gesualdi Quels sont les contours de la carte scolaire à Martigues pour la rentrée prochaine? Nous connaissons effectivement désormais les prévisions d’ouvertures et de fermetures de classes dans les écoles maternelles et élémentaires de la ville pour septembre prochain, sachant que tout cela sera validé par l’Inspection académique au vu des effectifs réels comptés le jour de la rentrée. Côté fermetures, deux classes devraient être fermées, l’une en maternelle à Canto Perdrix II et l’autre en classe élémentaire à Robert Daugey. Pour ces deux cas, les prévisions du nombre d’enfants inscrits sont assez basses, nous aurions tout de même préféré un maintien des classes, mais ce n’est pas d’actualité du côté de l’Éducation nationale. Des ouvertures de classes sont-elles programmées? Nous entrevoyons en effet la possibilité d’une ouverture de classe en élémentaire à l’école Antoine Tourrel. C’est la suite logique d’une ouverture d’une petite section il y a trois ans sur l’école, les effectifs sont présents et la classe devrait être ouverte. Enfin, au groupe scolaire Tranchier, qui a souvent été menacé de fermeture de classes ces dernières années, nous avons une bonne nouvelle, l’inspection académique indique vouloir ouvrir une classe pour les enfants âgés de deux ans à la rentrée. © DR C’est une nouveauté, il s’agirait d’une petite section avec une quinzaine d’enfants, encadrée par une enseignante et une assistante maternelle. Ce type d’ouverture est très encadré mais est désormais possible. Vous allez lancer une concertation sur la mise en place de la semaine de quatre jours et demi à la rentrée 2014? Oui, nous allons tenir début avril une réunion publique avec l’ensemble des parties concernées, les enseignants, leurs syndicats, les parents d’élèves et leurs représentants et les services municipaux, puis des ateliers de travail seront proposés. Un questionnaire sera aussi sans doute adressé aux familles, il s’agit de bâtir un projet intelligent et c’est pour cela que nous avons demandé son report à la rentrée 2014. L’enjeu est de réussir le temps périscolaire qui incombe aux municipalités, nous avons besoin d’établir un cahier des charges. Nous aurons en tout trois heures de plus par semaine en temps périscolaire à assurer. REFLETS I AVRIL 2013 11 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 6 VIVRE ENSEMBLE Théo Savoy L’œil du journaliste En Première S au lycée Lurçat, Théo s’oriente vers les métiers du commerce, du marketing. Lorsqu’a été lancé le projet Média Jeunes, par le service Jeunesse, il s’est intégré dans le groupe qui anime, depuis un an, le blog citejeune.wordpress.com. Théo est très intéressé par l’actualité et la politique : « J’aimais bien l’idée © Frédéric Munos de faire un mini-journal en ligne. J’écris des articles régulièrement, je fais un peu de photo et de vidéo aussi. En ce moment j’ai tendance à me spécialiser dans le sport. J’aime le sport, je fais un peu de tout, foot, tennis, vélo ». Théo a fait partie de ce groupe de journalistes en herbe qui a couvert la journée du député-maire Gaby Charroux à l’Assemblée Nationale, ce mois-ci. Une expérience de plus dont il rendra compte sur le blog. // M.M. Danse UNE SEMAINE DE PUR HIP HOP Pluhf : 5e édition du festival au conservatoire de danse © Frédéric Munos Arthur Chakhoian L’homme qui venait du froid Il a débarqué à Martigues à l’âge de quatorze ans. Il arrivait de Russie, « du froid » comme il dit. Arthur Chakhoian parle, avec un bel accent slave, de ses souvenirs, de son enfance passée au bord de la mer d’Azov, dans sa ville natale Rostov-na-Donou (Rostov-surle-Don). Nostalgique ? Il l’est certainement comme tous les expatriés mais, dit-il : « Je ne quitterai jamais Martigues! Je n’en bougerai pas. C’est une ville qui a su évoluer, il y a la mer à proximité. Tout ce qu’il faut pour que je me sente bien. » ©Frédéric Munos Mais est-ce pour se rapprocher de ses origines, ou pour ne pas les oublier, que ce jeune commerçant de vingttrois ans a décidé de promouvoir sa culture en terre provençale ? Loin des clichés et des préjugés, Arthur Chakhoian aimerait donner une autre image de son pays natal : « Il ne faut pas se fier à ce que l’on voit à la télévision. Ce sont souvent des choses négatives. La Russie fait quinze fois la France, et il n’y aurait rien de positif ? Et c’est ce que je vais faire. Je connais bien mon sujet. » À commencer par l’art : l’architecture, les monuments historiques, la gastronomie… « Je suis autodidacte, j’aime me documenter, lire et apprendre… Je parle de mon pays avec passion et je sais que les gens vont accrocher ! » C’est la Maison Eugénie Cotton qui aura la primeur de son enthousiasme avec l’organisation d’une conférence agrémentée d’un repas à la russe. L’événement affiche déjà complet, mais gageons qu’il sera le début d’une longue série de manifestations. // S.A. Sept jours de hip hop non stop. Voilà ce qui attendait les quelque cent cinquante danseurs qui ont participé à la cinquième édition du festival Pluhf (peace, love, unity, havin’fun) organisé par le conservatoire de danse Henri Sauguet. Ils avaient entre treize et quarante cinq ans, et arrivaient des quatre coins du grand sud, tous animés par l’amour de la danse en général et du hip hop en particulier : « Le hip hop, cela comprend le rap, le graph, le Dj et bien sûr la danse qui se décline en six disciplines: le popping, le locking, le break dance, le hype, le house dance et le jazz rock, détaille Anthony Duplissy, danseur et chorégraphe. Mais généralement, les gens ne connaissent que la partie la plus médiatisée, à savoir la “battle of the year”. C’est en cela que ce festival est intéressant car il fait découvrir toute la diversité de la danse hip hop. » Ateliers techniques, travail du mouvement, projection de documentaires, cours d’improvisation, de composition… Une formation donc intensive: « Elle s’adresse à des danseurs qui ont déjà de bonnes bases, poursuit le chorégraphe. Des professionnels de différentes compagnies, telles que Nomade ou bien encore Pas à pas, sont venus donner des cours. C’est très physique et très mental. On est tous crevés mais on a vécu une semaine passionnante. » L’un des moments forts de ce festival Pluhf a été la soirée hip hop au théâtre des Salins où performances et conférences dansées ont été proposées aux danseurs : « C’est une super expérience, assure Charlène Metzinger, treize ans. Outre le fait d’avoir appris de nouvelles danses, c’était une belle aventure humaine. Il y avait une vraie alchimie et je peux même dire que je me suis fait des amis. » // SOAZIC ANDRÉ vite dit Naphtachimie redémarre progressivement Suite à l’incendie survenu sur le vapocraqueur en décembre, le site était à l’arrêt total. Une mise en sécurité pour mener des investigations sur les causes du sinistre et procéder aux réparations. L’usine a redémarré partiellement et devrait retrouver la pleine charge avant l’été. Un incident qui a fait perdre plusieurs centaines de milliers d’euros par jour à l’industriel. 12 REFLETS I AVRIL 2013 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 7 LA VILLE Cinéma SUCCÈS DE REGARD DE FEMMES Histoire d’un petit festival lancé comme une activité de Maison de quartier, et qui n’a cessé de croître Il y a six ans, à la Maison de Paradis Saint-Roch, un groupe de femmes et leur animatrice, Nicole Sanchez, lancent l’idée de visionner des films pouvant susciter des échanges, un débat. Puis, d’année en année, le projet s’étoffe: il faut créer un comité pour sélectionner les films qui feront débat, donc, pourquoi ne pas faire participer d’autres Maisons de quartiers, donc, pourquoi ne pas faire participer aussi le cinéma Jean Renoir… et de fil en aiguille, un véritable comité de sélection constitué d’habitants de plusieurs quartiers se crée, le Renoir apporte son appui, et même les lycéens de Lurçat en option audio-visuel vont avoir leur « carte blanche » pour proposer un film. Chaque édition de ce festival nommé depuis le début « Regard de femmes », permet de dégager un thème particulier, qu’il s’agisse de l’engagement politique des femmes, de leur oppression, ou, comme cette année, de leurs désirs. Le festival s’est bien étoffé en six ans, au point de Lurçat, en présence d’intervenants divers qui ont permis d’ouvrir le débat. Pour la séance du samedi soir, un spectacle théâtral d’ouverture et une restauration sur place étaient même prévus, ce qui correspond à la volonté des organisateurs de développer l’aspect convivial, largement ouvert à tous, de cette manifestation qui se produit toujours autour de la journée des femmes, en mars. // MICHEL MAISONNEUVE © Frédéric Munos La « première » du festival, avec un atelier de création graphique pour les enfants. qu’il a été placé cette fois-ci sous l’égide du Renoir, avec bien sûr le concours de la Direction culturelle de la Ville, en partenariat avec les Maisons de quartier de Ferrières, Notre-Dame des Marins, Lavéra et Saint-Roch, la Médiathèque et l’Espace Prosper Gnidzaz. L’ouverture s’est faite le 6 mars par un après-midi où des enfants ont pu pratiquer les arts graphiques en atelier, exposer leurs œuvres dans le cinéma Jean Renoir, et voir un film avant de goûter. Et tout au long des quatre jours qui ont suivi, les spectateurs ont pu voir les films sélectionnés par le comité, (18 femmes et 2 hommes), ainsi que les lycéens vite dit Erratum Une erreur s’est glissée dans le numéro du mois précédent. Le concert « Mille chœurs pour un regard » aura lieu en l’église Saint-Genest, le samedi 6 avril à 21 h. Les spectateurs pourront entendre le chœur philarmonique de Martigues. REFLETS I AVRIL 2013 13 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 8 VIVRE ENSEMBLE Sécurité LES POMPIERS RECRUTENT DES SAUVETEURS Ils recherchent une dizaine d’étudiants pour surveiller la baignade et les plages de Martigues cet été © Frédéric Munos Chaque jour, du dernier week-end de mai à la première semaine de septembre, ils sont seize maîtresnageurs sauveteurs déployés sur quatre plages martégales : le Verdon, Sainte-Croix, Carro et les Laurons. Et pour la saison à venir, il manque a minima dix personnes pour assurer ces missions de surveillance. Titulaires du brevet national de sauvetage et de secours aquatique (BNSSA), c’est le moment de vous 14 REFLETS I AVRIL 2013 jeter à l’eau ! D’autant plus si vous possédez, mais ce n’est pas une condition obligatoire, le PSE2, premiers secours en équipe, ou encore le permis bateau côtier. Alors à quoi ressemble le job de sauveteur ? Réponse avec Jean-Pierre Cave, responsable du service nautique au centre de secours de Martigues. « Du haut de leur chaise, ces sapeurs-pompiers guettent les baigneurs, explique-t-il. Ils effectuent des rondes, sur le sable et en bateau, pour faire respecter la réglementation (présences de chiens, chasse sous-marine…) et assurer une mission de prévention sur les dangers du soleil. » Ils sont également chargés de contrôler la qualité de l’eau, assurent un relais pour les enfants qui se perdent et reçoivent au poste de secours les plagistes victimes de malaises, des méduses, vives et autres coupures… Durant l’été 2012, les pompiers ont ainsi effectué près de 3 000 interventions allant de la « bobologie » à la noyade. Un job d’été original que Jean-Claude Bonifay, professeur de sport, pratique depuis près de trente ans. Il tient à mettre en garde les futurs sauveteurs : « C’est sûr que c’est sympa. On est au bord de l’eau, au soleil… Mais il faut casser le mythe du maître-nageur. Nous avons une grosse responsabilité, insiste-t-il. Les gens sur la plage doivent se sentir rassurés. » Quant à l’apport d’une telle expérience professionnelle pour les jeunes, le sauveteur souligne : « Ça les fait mûrir, ça les responsabilise et ça leur donne un sens du civisme. » Une fois la candidature retenue, une formation de cinq jours est dispensée par les sapeurs-pompiers, notamment pour travailler sur des cas concrets de secourisme. Ensuite, reste à enfiler la fameuse casquette rouge et le short blanc ! // CAROLINE LIPS Les dossiers de candidature sont à télécharger sur le site du SDIS13, onglet sapeurs-pompiers saisonniers. Pour contacter le centre de secours de Martigues : 04 42 44 45 00. vite dit L’Insee enquête Quelques ménages seront sollicités à Martigues pour participer, du 1er avril au 20 juillet, à une enquête sur l’emploi menée par l’Insee. Ils recevront une lettre indiquant le nom de l’enquêteur chargé de les interroger. Il sera muni d’une carte officielle l’accréditant. 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 Tribunes 29/03/13 12:43 Page 9 Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs. LA VILLE Groupe communiste et partenaires Le projet de loi de décentralisation sera présenté dans quelques jours en conseil des ministres pour un vote du texte à l’automne. Ce document prévoit la création au 1er janvier 2015 d’un EPCI dénommé métropole d’Aix-Marseille-Provence qui se substituera à la CAPM et à cinq autres communautés d’agglomération du département. Au regard des 38 compétences transférées de plein droit à cette métropole, quelle place pour Martigues sur un territoire de 90 communes? Quelle garantie sur le maintien de nos ressources et de notre indépendance financière? Quel avenir pour le personnel? Quel avenir pour les services publics de proximité qui sont pour nous une priorité et que nous souhaitons continuer à développer? Quelle politique tarifaire quand on sait que le prix du mètre cube à Marseille est le double de celui de la CAPM et que notre Taxe des Ordures Ménagères est à zéro? Quel poids aura Martigues quand on lui dira d’arrêter de créer des logements sociaux car trop bonne élève face à des communes qui ont, parfois sciemment, pris du retard? Et donc… quel intérêt pour notre population? Nous sommes convaincus que la Métropole ne règlera pas les problèmes des habitants du département comme nous sommes convaincus de l’efficacité de coopérations volontaristes et de votre soutien pour poursuivre, ensemble, notre opposition à ce projet. Groupe communiste et partenaires – http://martiguesdialogue.blogspirit.com Groupe des élus socialistes Les élus ont approuvé, lors du conseil du 15 mars, l’engagement de la ville à créer 10 postes dans le cadre du dispositif « Emplois d’avenir » initié par le gouvernement socialiste de Jean Marc Ayrault. Les élus socialistes se félicitent de cet engagement qui va permettre, comme cela a été le cas par le passé avec les « Emplois jeunes », de donner du travail à des jeunes martégaux. Rappelons que les « Emplois jeunes » recrutés à l’époque ont, pour la plupart, été pérennisés. La jeunesse est l’une des priorités du quinquennat de François Hollande. Les emplois d’avenir sont une première concrétisation de cette priorité au travers de la politique de l’emploi. L’emploi des jeunes est aujourd’hui un enjeu majeur, auquel l’emploi d’avenir peut apporter une réponse. Ces emplois offriront une insertion professionnelle à des jeunes peu ou pas qualifiés avec une 1re expérience professionnelle et une période d’acquisition de qualification reconnue. L’État contribue à la mise en œuvre de ces emplois en les prenant financièrement en charge au taux de 75% de la rémunération brute du SMIC. Le gouvernement entend créer 150000 emplois d’avenir d’ici 2014. La bataille contre le chômage est la seule priorité qui vaille! Nous souhaitons bon courage et bonne chance aux futurs jeunes signataires. Sophie Degioanni, Présidente du groupe socialiste Groupe Énergie nouvelle L’insécurité à Martigues atteint un niveau insupportable. Pas une semaine ne se passe sans apprendre des faits d’une violence intolérable: braquages réguliers des stations essence, des bureaux de tabac ou de magasins… C’est sans compter les actes d’incivilité quotidiens, dont tous les quartiers sont touchés et les habitants s’en plaignent régulièrement à l’occasion des Conseils de quartiers. Cette situation n’est pas spécifique à notre ville, mais malheureusement généralisée à tout le pays. Toutefois, Monsieur CHARROUX et son équipe portent une lourde responsabilité sur leurs épaules par la politique qu’ils mènent. Comment expliquer, face à cette situation explosive, qu’aucun système de vidéo protection ne soit installé à Martigues? Nous le demandons sans cesse depuis notre élection en 2008. Après s’être moqué de nous, Monsieur CHARROUX l’a promis pour finalement ne rien faire. Comment expliquer qu’un audit révèle une désorganisation de la police municipale, qui n’a pas les moyens d’accomplir ses missions? Certains quartiers sont délaissés, le nombre de policiers municipaux présents au poste de Carro passant de 4 à 2. Le maire de la commune doit le premier acteur de la sécurité de sa ville. Les moyens et les lois existent. Il ne manque que la volonté politique. Mathias Pétricoul Groupe des indépendants et partenaires pour Martigues L’avant-projet de loi de décentralisation est de réforme de l’action publique commence à circuler sous le manteau de certains élus (représentants de partis politiques). Ce texte devrait être adopté à la fin de l’année. Comme nous subissons cette Europe de la finance et de la technocratie, ce projet qu’on va nous imposer est le parfait exemple d’une techno structure à la française ordonnée et conditionnée par les partis politiques majeurs qui vont profiter de cette aubaine pour avoir toujours plus de moyens financiers et de clientélisme. Avec ce projet millefeuille (encore un de plus) nous atteindrons les sommets de la complexité administrative qui créera irrémédiablement une situation incompréhensible pour les citoyens, qui aura bien sûr des incidences sur leur pouvoir d’achat et sera particulièrement néfaste pour la démocratie de proximité. Face à cette mort programmée de notre commune, un moment pénible de notre histoire nous attendons beaucoup de notre député maire et de ses alliés pour que nous ne devenions pas le 17e arrondissement de MARSEILLE. Gaby Granier et Vincent Cheillan Groupe Martigues en marche Le Budget municipal Comme chaque année, voici venu le temps de faire les comptes : le budget municipal de cette année 2013 revêt une importance majeure : d’une part, il marque la fin d’un mandat sur lequel sera jugée l’équipe municipale sortante et d’autre part, il donne l’orientation de la politique à venir. Nous ne pouvons pas ignorer que ce budget 2013 sonne le glas d’une période prospère pour notre ville. Tout d’abord parce que ses ressources ont considérablement diminué, avec la disparition de la taxe professionnelle, mais aussi parce que l’ancien maire avait programmé des travaux pharaoniques, qu’il faudra sans doute ramener à des dimensions plus conformes à la réalité de nos finances. Plusieurs projets seront revus à l’économie, certains seront réexaminés, comme la plage de Ferrières, par exemple, et enfin d’autres risqueront de ne pas voir le jour : La maison de la justice, la réfection du quai Toulmond ou du quai Alsace-Lorraine. N’aurait-on pas pu avoir un examen plus critique quand il en était encore temps ? La réfection du Fort de Bouc était-elle d’une importance primordiale ? La piscine nécessitait-elle de telles dépenses ? Il avait bien été imaginé une taxe CFE grevant les commerçants, mais notre député s’est vu dans l’obligation de la réduire de moitié. C’est dommage, car on peut présager une fin de mandat très difficile. www.martiguesenmarche.eu Élu de Ensemble pour Martigues, citoyenne, écologique et solidaire La municipalité envisage d’installer une vidéosurveillance avec une vingtaine de caméras reparties sur les trois quartiers de la ville. La population sera ainsi tranquillisée. Tranquillisée? Pas toute la journée, car en fin de soirée et jusqu’au matin, plus personne ne sera là pour visionner les images. Pourquoi mettre en place ces systèmes dont toutes les études fiables affirment qu’ils sont inefficaces, inutiles et dispendieux des deniers publics et qu’ils ne protègent personne? Le coût pour cette mise en œuvre serait de plus de 500000 euros auquel il faut ajouter les coûts de maintenance de 50000 à 100000 euros par an ainsi que le personnel supplémentaire qu’il faut pour surveiller les écrans (au moins 6 personnes soit 180000 à 200000 euros par an). Les citoyens seraient-ils demandeurs de « l’illusion de sécurité » que leur apporte la vidéosurveillance et qui conforterait les élus locaux dans leurs décisions d’installer ces systèmes? Ce système ne semble bénéficier qu’aux industriels. Par ailleurs, cela peut générer un risque d’atteinte à la liberté d’aller et venir librement, à la vie privée, ce que ses maigres résultats ne peuvent justifier. Il serait préférable dans un premier temps de recruter des agents supplémentaires pour qu’ils soient sur le terrain au contact des habitants avant d’envisager toute vidéo protection. G. Étienne – Pour prendre connaissance de la plateforme et des actions du collectif : http://www.associations-citoyennes.net/ REFLETS I AVRIL 2013 15 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 10 L’ACTU DES CHANTIERS Cours SOUS LE BITUME, UN REMPART © Frédéric Munos Alors que les travaux de réaménagement du Cours du 4 Septembre avancent à grand pas, une découverte archéologique a permis de mettre au jour des fragments de ce qui furent, au XVIe siècle, les remparts de protection du quartier de Jonquières. Ces vestiges ont été retrouvés à différents endroits tels que dans le jardin de l’Annonciade, dans la rue Hurard, au niveau des terrasses des bars, sur le boulevard Richaud, mais la partie la plus intéressante fut celle Patrimoine LA CAPM RÉHABILITE LE MAS DE L’HÔPITAL © Frédéric Munos C’est un bâtiment au patrimoine exceptionnel dont la Capm a fait l’acquisition il y a maintenant cinq ans. Le Mas de L’Hôpital, à cheval entre Martigues et Port-de-Bouc, est composé de quatre corps de ferme d’environ mille m2, sur soixante-trois hectares de terre: « D’après les structures agricoles, l’ensemble daterait de la fin du XVIIe siècle ou début XVIIIe, estime Hélène Marino, archéologue municipale. La bâtisse dispose d’un 16 REFLETS I AVRIL 2013 énorme pressoir à huile, ce qui laisse envisager que l’activité principale fut l’huile d’olive. Mais il y avait aussi la vigne, le blé et puis l’élevage car l’ensemble comprend aussi une bergerie, un pigeonnier. » Depuis le mois de novembre, des travaux de préservation sont menés, car la bâtisse est relativement dégradée : infiltrations, fissures dans les murs, planchers et charpentes très abîmés… Quatre cent mille euros seront nécessaires pour mener ces travaux de réhabilitation et de sécurisation qui devraient prendre fin en juillet : « Pour l’instant, notre préoccupation est vraiment de sauver ce mas car il est en très mauvais état, ajoute Sylvie Bastide, contrôleur de travaux au sein de la Capm. Nous allons essayer de retrouver l’aspect originel de cet ensemble agricole. Ce qui devrait être réalisable car il n’a pas été dénaturé, ni dans son environnement, ni dans sa structure. » Un appartement va être aménagé afin de loger un agriculteur qui travaillera les quarante-trois hectares de vignes que compte le domaine. Différents projets sont envisagés dans ce lieu exceptionnel, tel qu’une miellerie ou bien encore un espace de vente pour les agriculteurs locaux. // SOAZIC ANDRÉ découverte au niveau de la supérette. Il s’agit des angles d’un bastion (élément architectural qui, tel une tour à ciel ouvert, permettait de défendre la cité sur plusieurs flancs). La découverte est de taille, elle permet de confirmer l’exactitude d’un plan datant de 1592 (le plus ancien plan de Martigues conservé aux archives d’État de Turin). Le service archéologique de la Ville espère trouver d’autres éléments architecturaux datant de cette époque. Après études, les fosses, qui contenaient les vestiges, ont été rebouchées afin de reprendre le cours des travaux : le dallage et la plantation d’arbres sur l’esplanade des Belges et la place des Martyrs, la reprise de la voierie sur le quai Général Leclerc, le décaissement et la réfection de la voirie toujours sur le quai mais côté pont levant. La circulation sur les boulevards Richaud et Mongin devrait être rétablie avant la fin du mois. Suivra, mi-mai, la création d’une traversée piétonnière sur le parking du marché qui cheminera jusqu’au nouvel embarcadère. // SOAZIC ANDRÉ vite vu © Frédéric Munos Un nouvel espace livraison Les commerces présents sur l’avenue du Président Allende bénéficieront désormais d’une aire de livraison. Début mars ont commencé des travaux de réaménagement, dont le coût s’élève à 35 000 euros, avec la reprise du cheminement piéton, le changement des dalles au sol, et bien sûr la création de cet espace de livraison de 500 m2 strictement interdit au stationnement ! 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 12 VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE SÉCURITÉ ROUTIÈRE Vitesse : vous êtes comptés Lorsque des habitants se plaignent de la vitesse excessive dans leur quartier, des calculs sont réalisés. Différentes techniques existent. Si les résultats s’avèrent trop élevés, des solutions sont apportées par la Ville. Si elles ne suffisent plus, la répression entre en jeu «» GWLADYS SAUCEROTTE // FRÉDÉRIC MUNOS SUR LE VIF « Sur Martigues, le carrefour le plus accidentogène est celui de l’avenue Fleming/H.Fournier. Nous voulions installer un radar à feux, mais la préfecture a refusé. D’autres solutions sont à l’étude. » Roger Camoin, adjoint délégué à la circulation. 18 REFLETS I AVRIL 2013 D’ après le bilan d’accidentalité de l’année 2012, près de 20 % des accidents ayant eu lieu sur la commune sont dus à la conduite d’un véhicule à une vitesse excessive. C’est aussi un thème fréquemment abordé dans les Conseils de quartier. Avant la répression, caractérisée par la présence des forces de l’ordre, la première mesure mise en place pour vérifier la vitesse de circulation des automobilistes est le comptage. « Ce sont de petits tuyaux que nous disposons sur les routes, explique Roger Camoin, adjoint délégué à la circulation et au stationnement. Ils permettent de compter le nombre de voitures et d’analyser la vitesse entre les deux tuyaux. » C’est cette méthode qui a été utilisée dans le quartier des Laurons. Verdict : la majorité respectait les 30 km/heure de rigueur. « Il y a une chose que l’on oublie fréquemment, c’est la notion d’impression de vitesse, confie Marc Pecchi, directeur du service voirie et circulation. Selon les circonstances, l’impression de vitesse est différente de la vitesse réelle. On se rend souvent compte, après calculs, qu’il y a un faible pourcentage de gens qui dépassent. Or, lorsque 1 000 véhicules par jour traversent un endroit, si dix dépassent, pour un riverain, on peut concevoir que ce soit difficilement tolérable. » Pour réduire la vitesse sur certains axes, la Ville a plusieurs solutions. Notamment la réduction de la chaussée par la création de places de stationnement comme cela s’est fait sur l’avenue des Esperelles ou encore l’élaboration de dénivelés. Mais cette solution a ses limites. « L’installation de coussins berlinois* ou de ralentisseurs est réglementée et peu efficace, constate le responsable. Parfois, cela peut même devenir dangereux. » 20 km/h sur le futur Cours Une autre solution est alors l’implantation de radars pédagogiques, comme actuellement sur l’avenue du Docteur Fleming avant le lycée Langevin. Mais là encore l’efficacité est discutable. « Au bout d’un certain temps, les automobilistes 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 13 Les radars pédagogiques sont là pour inciter les automobilistes à lever le pied et éviter d’utiliser par la suite la répression. s’y sont habitués », constate Roger Camoin. Enfin, une dernière solution existe, la réduction de la vitesse autorisée. Sur Martigues, plusieurs endroits sont limités à 30 km/heure (L’Île, la rue Philippe Jourde, le quai Tessé, Les Laurons). Le futur Cours, appelé zone de rencontre, sera une première dans la ville en étant limité à 20 km/h. « La méthode choisie se justifie par rapport à l’analyse du fonctionnement des lieux, explique Marc Pecchi. Cela dépend de plusieurs paramètres comme la quantité de voitures, de deux roues, les transports en commun, les piétons, la proximité d’écoles. » Aujourd’hui, ce sont plusieurs milliers de véhicules qui empruntent les principaux axes martégaux. Près de 30 000 circulent tous les jours sur l’avenue Francis Turcan et 15 000 sur l’avenue Calmette et Guérin. Pourtant, malgré ces chiffres impressionnants, la majorité respecte la vitesse autorisée. Pour les autres, ceux qui malgré les aménagements ne peuvent se résoudre à respecter la vitesse légale, c’est alors la répression et la verbalisation qui sont envisagées. « On peut faire de la prévention, concède le commandant Thierry Dambreville du commissariat de Martigues. Mais je pense qu’en termes d’excès de vitesse, la politique préventive a été suffisamment menée depuis de longues années pour que les gens comprennent que lorsque c’est limité à 50, il faut rouler à 50, lorsque c’est limité à 70 il faut rouler à 70. Maintenant il faut sanctionner pour avoir des résultats. » La sanction ne se fait toutefois pas au hasard, des normes de sécurité sont à respecter pour positionner les véhicules. Et notons également que, dans la majorité des cas, la présence de radars fait suite aux plaintes des habitants. Cependant, la municipalité, poursuivra cette année encore les diverses interventions dans les lycées, les écoles et les foyers de personnes âgées pour les sensibiliser à la vitesse et à la sécurité routière plus globalement. Une mission qui, selon Roger Camoin : « Demeurera tant que nous n’atteindrons pas le zéro accident. » EN CHIFFRES La ville de Martigues enregistre en 2012 : ■ 58 accidents contre 76 en 2011, ■ 4 tués contre 1 en 2011, ■ 11 blessés hospitalisés contre 8 en 2011 ■ 87 blessés non hospitalisés contre 111 en 2011 * un coussin berlinois est un casse-vitesse étroit. Les véhicules y passent au moins une roue, mais il permet aux autobus de passer par-dessus sans le toucher. REFLETS I AVRIL 2013 19 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 14 VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE INSERTION L’ emploi en chantier L’association les Chantiers du Pays martégal propose à un public éloigné de l’emploi des contrats d’insertion dans le BTP, l’environnement ou la restauration. Un tremplin, une étape, une transition, pour construire les fondations de leur parcours professionnel CAROLINE LIPS // FRANÇOIS DÉLÉNA «» SUR LE VIF « Travailler en groupe, se retrouver tous les jours, ça permet de rompre l’isolement. Chacun a ses problèmes personnels, mais sur le chantier, on rigole et on oublie », Georges, 57 ans, salarié des Chantiers du Pays martégal. 20 REFLETS I AVRIL 2013 G aël n’avait jamais touché un râteau avant d’être recruté par les Chantiers du Pays martégal. Pourtant, il vient de passer la journée à entretenir les essences du jardin méditerranéen du parc de Figuerolles. Ce jeune homme de 22 ans a intégré l’association il y a quatre mois. « Je sortais d’un BEP en informatique, raconte-t-il. Je ne trouvais pas de travail et j’avais besoin d’argent pour payer mon loyer. » En attendant de pouvoir obtenir une formation dans son domaine d’activité, Gaël a trouvé cette solution « transitoire ». Comme lui, 74 salariés ont signé un contrat d’insertion d’une durée de six mois renouvelable une fois, avec l’association financée à part égale par la Ville, l’État et les différentes collectivités. Ils travaillent en groupe, 26 heures par semaine, dans le secteur du BTP, de l’environnement et des espaces verts, ou encore dans la restauration rapide. Certains sont même aux commandes du petit train touristique du parc. Un objectif : remobiliser ces personnes éloignées de l’emploi, les accompagner pour permettre leur insertion par l’activité économique. « Insertion, c’est un mot qui peut faire peur, souligne le directeur des Chantiers du Pays martégal, Jean-Michel Gonzalez. Il faut gommer cet a priori. Nos salariés sont des gens qui ont envie d’avancer. Ils ont simplement rencontré des embûches dans leur parcours professionnel. » Quelles que soient les tâches à accomplir, à Figuerolles ou dans la forêt de Castillon pour les espaces verts, à la chapelle Saint-Michel ou dans la réalisation d’un accès au domaine de Saint-Blaise tout en pierres sèches, il s’agit de donner un cadre aux salariés en insertion. S’intégrer à une équipe, comprendre et appliquer des consignes, échanger avec les autres… C’est moins la nature de l’activité que tout ce qu’elle implique qui importe. Les projets professionnels des salariés sont d’ailleurs souvent éloignés des secteurs que touchent les Chantiers, comme en témoigne l’histoire de Gaël. « La rigueur, je l’avais déjà, confie-t-il. 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 15 À Saint-Blaise, les salariés du BTP réalisent un accès piéton tout en pierres sèches pour accueillir les visiteurs de Marseille-Provence 2013. Ça m’a surtout donné une forme physique, un dynamisme, un moral, un contact avec les autres. Certains ont besoin de voir autre chose que leurs soucis. » 75 salariés Les salariés sont également accompagnés dans la réalisation de leur projet professionnel. « On peut travailler les techniques de recherche d’emploi, la prospection d’entreprises… Mais on aborde aussi les questions sociales de logement, de santé, de nutrition, énumère le directeur de la structure. On traite la globalité de la situation de chaque personne. » Parmi les 75 salariés, la grande majorité est bénéficiaire du RSA. Plus de 60 % sont des hommes. Georges travaille dans l’association depuis trois ans maintenant. En tant que senior de plus de 50 ans, son contrat peut aller au-delà d’un an. Électromécanicien, il a été licencié à la suite d’un problème de santé. Chômage, surendettement, il raconte : « C’était la déchéance complète. Avec les chantiers, j’ai pu sortir la tête de l’eau. Aujourd’hui je gagne 800 euros par mois, mais j’ai appris à vivre avec. Ce qu’il me faut maintenant, c’est un emploi durable ! » Il a passé plusieurs entretiens, sans suite… « Quand en face il y a des jeunes qui sortent de l’école, je ne fais pas le poids », concède-t-il. L’emploi : une question épineuse dans la conjoncture, d’autant plus compliquée à traiter pour des publics très éloignés du monde professionnel. Il est pourtant la clé de l’insertion sociale, de l’accès au logement. « On doit avoir une obligation de résultat fixée par l’État, explique Jean-Michel Gonzalez. Autrement dit, 60 % de notre effectif est censé obtenir ensuite un CDI, un CDD ou une formation qualifiante, à l’issue du contrat d’insertion. » Dans les faits, seuls 40 % y parviennent. Une piste va être davantage explorée : la collaboration avec les entreprises du territoire. LE RECRUTEMENT Il est ouvert à tous les bénéficiaires résidant dans la zone de compétence du Pôle emploi de Martigues et bénéficiant d’un accompagnement. C’est Pôle emploi qui vérifie l’éligibilité et la pertinence de l’orientation et transmet les candidatures à l’association qui reçoit dans les plus brefs délais les postulants en entretien individuel de recrutement. Les contrats signés sont des CUI-CAE. REFLETS I AVRIL 2013 21 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 16 VIVRE ENSEMBLE MARTIGUES LA SPORTIVE ! ILS ROULENT POUR NOTRE VILLE Le Martigues sport cyclisme s'affirme comme un des solides clubs amateurs de France, sans oublier la formation des jeunes Il s’est appelé Sporting Club de Martigues en 1935 à sa création, avant de prendre son nom définitif trente ans plus tard. Depuis, le Martigues sport cyclisme trace sûrement et discrètement sa route dans le vélo amateur de très haut niveau. Avec son équipe élite qui évolue en Dn2, la division nationale 2, les coureurs martégaux côtoient en effet les meilleurs amateurs français. « Beaucoup de coureurs sont attirés par notre formation grâce à la qualité de l’encadrement et au choix des courses faites dans la saison », affirme fièrement le président du MSC, JeanFrançois Dussaud. Confirmation avec Cédric Eustache, une des recrues de la saison 2013, ce champion des Caraïbes à l’avenir très prometteur s’est engagé sous les couleurs martégales avec ambition : « Je suis venu ici, déclare-t-il, pour continuer ma formation et peutêtre passer un jour pro, il me faut engranger des victoires, ce club a l’air d’une famille, c’est très intéressant ». Appartenir à une famille, c’est sans aucun doute, le sentiment qui habite Hristo Zaïkov, directeur sportif du MSC. Ce natif de Bulgarie, au palmarès impressionnant, © Frédéric Munos a posé dans la Venise provençale ses valises dans les années 90, d’abord en tant que coureur puis dans l’encadrement. Il sillonne aujourd’hui les routes de France et de l’étranger au volant des véhicules siglés aux couleurs du club. « Nous portons partout fièrement l’image de notre ville, mais ce qui est dommage, affirme Hristo Zaïkov, © DR 22 REFLETS I AVRIL 2013 c’est que le public martégal ne nous voit finalement que très peu ! » Entrez dans la Ronde Pour apercevoir ces coureurs, il faut souvent patienter jusqu’au mois de juin, avec le rendez-vous traditionnel de la Ronde vénitienne autour de Francis Turcan. Cette année, la Ronde aura lieu le lundi 24 juin, avec du spectacle en perspective : la boucle offre aux coureurs 80 km, avalés à plus de 45 km/h de moyenne, ça « frotte » dans Ferrières ! Avec une équipe élite d’une douzaine de coureurs, des Français et des étrangers, Martigues sport cyclisme affiche chaque année ses ambitions. Cette saison, deux coureurs Sud-africains sont venus étoffer ses rangs, des signatures rendues possibles grâce à un partenariat avec le Vélo club de la Pomme ; le voisin marseillais, qui évolue un cran au-dessus fait confiance à la formation martégale. Tout ce beau monde sera engagé ces prochains mois dans des compétitions aussi prestigieuses que le relevé Tour de Gironde, ou celui de Bulgarie, que Hristo Zaïkov a plusieurs fois remporté. Mais le Martigues club Cyclisme, ce n’est pas que le très haut niveau amateur, le structure compte aujourd’hui une centaine de licenciés, avec une équipe espoir et d’autres catégories de jeunes engagés notamment au niveau cadet. Leur formation fait partie du cahier des charges. Complétez tout cela avec une section cyclo-sportive pour les rouleurs du dimanche, dans le bon sens du terme, et vous avez brossé le tableau du MSC : un club familial, à taille humaine mais ambitieux. // DIDIER GESUALDI 3-Reflets#70-Ville-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:43 Page 17 SPORT EN RANDO, RIEN NE SERT DE COURIR EN BREF Le parc de Figuerolles accueille pour la première fois le Rando challenge « C’est une sorte de course d’orientation », résume Julien Coillard, le président de l’association Rando Ski Découverte qui participe à l’organisation de la manifestation. Le 21 avril, le parc de Figuerolles accueille pour la première fois le Rando challenge départemental et régional permettant de qualifier les meilleures équipes pour la coupe de France. Une trentaine d’équipes, de deux à cinq personnes, s’affrontera sur une boucle sillonnant le parc, le long de l’étang et jusqu’à Saint-Mitre-lesRemparts. Mais dans cette discipline, rien ne sert d’arriver le premier. Au départ, chaque équipe se verra remettre une carte avec un circuit tracé. Les randonneurs devront savoir la lire, évaluer la distance et le dénivelé pour calculer au plus près le temps qu’ils pensent mettre pour finir le parcours. En chemin, ils rencontreront des balises et devront répondre à un questionnaire sur la flore, © F.D. Rame © DR Le Rando challenge est ouvert à tous, licenciés de la FFD ou non! la faune, l’histoire locale ou encore sur la discipline randonnée. « Plus on répond bien, et plus on respecte le temps que l’on s’est fixé, mieux on est classé », explique Julien Coillard. Une vitesse moyenne comprise entre 3 et 4,5 km/h est imposée aux participants. En plus de cette compétition réservée aux licenciés, un parcours promotion est ouvert à tous, amis, familles et enfants à partir de 7 ans. Un circuit plus court, entre 2 h 30 et 3 h, et balisé, des questions plus faciles et surtout : le plaisir de marcher en pleine nature et de découvrir de sublimes points de vue sur l’étang de Berre. « On est dans l’esprit des rallyes automobile qui se faisaient en famille, poursuit le président. Ce n’est pas la vitesse qui compte ! » // CAROLINE LIPS Pour s’inscrire au Rando Challenge : http://tinyurl.com/anz8bmf. Ils ne sont pas nombreux les licenciés en marche athlétique, surtout dans notre région. Parfois perçue comme une discipline un peu étrange avec ce déhanché caractéristique, elle suscite l’interrogation chez ceux qui ne la connaissent pas. Pourquoi ne courent-ils pas ? Il fallait aller les voir marcher, sur la piste du parc des sports Julien Olive, le 10 mars dernier. On a pu admirer toute la technique et surtout la vitesse que peuvent développer les marcheurs. Il faut dire qu'avec Christine Guinaudeau, © F.D. Championnat de kung-fu UNE MARCHE DISCRÈTE, MAIS ATHLÉTIQUE © DR Les 6 et 7 avril prochains, les Rameurs vénitiens organisent les quarts de finale et la demifinale du Championnat de France de rame traditionnelle. Cinq cents rameurs participeront aux épreuves qui se dérouleront à la pointe Sant Crist dans le quartier de L’Île. www.lesrameursvenitiens.com ancienne sélectionnée en équipe de France, et Cédric Houssaye, participant aux J.O. de Londres, il y avait du haut niveau sur la piste. Cédric a d'ailleurs battu son propre record sur l'épreuve de l’heure avec 13 920 mètres, soit 14 km/h de moyenne… Pas mal pour un marcheur, non ? La marche athlétique, même si elle est aussi discrète que ses pratiquants, est bel et bien une discipline très sportive qui pourrait bien susciter des vocations à Martigues. Laurent Heitz, le nouveau président du Martigues Sport Athlétisme, est aussi entraîneur national de marche athlétique. Cédric Houssaye nous rappelle d'ailleurs : « Comme c'est un sport qui est assez peu pratiqué, on peut vite avoir des performances et être parmi les meilleurs français. » // RÉMY REPONTY Il aura lieu au gymnase Julien Olive, les 18 et 19 mai. Ce championnat national placé sous l’égide de la Fédération française de Wushu, premier art martial chinois du genre, et c’est Martigues qui a été choisie pour son déroulement. © DR VTT et route Le club Martigues cyclotourisme organise, le dimanche 1er mai, une grande randonnée VTT avec quatre circuits de 6, 20, 30 et 40 km. Le départ est prévu au complexe sportif Julien Olive, entre 7 h 30 et 9 h 30. Les inscriptions se font sur place. www.martiguescyclotourisme.fr REFLETS I AVRIL 2013 23 4-Reflets#70-QuartIer-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:45 Page 2 QUARTIERS AU QUOTIDIEN QUOTIDIEN Paradis Saint-Roch Un clip contre les addictions page 25 Inter-quartiers Un bel exploit // Huit cents brebis dans le parc de Figuerolles page 26 Saint-Pierre Participer à la vie de son quartier page 27 Inter-quartiers Boudème : la remontée du futsal // Concert avec la chorale de Lavéra page 28 Ferrières centre Un nouvel emplacement page 29 Inter-quartiers Carnaval page 30-31 Un loto pour Gaëlle La Maison de Canto-Perdrix a organisé un loto au profit de l’association Une si belle différence qui récolte des bouchons pour Gaëlle, atteinte du syndrome de Rett © François Déléna 4-Reflets#70-QuartIer-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:45 Page 3 Florian Salazar-Martin PARADIS SAINT-ROCH Président du Conseil de quartier de Saint-Roch UN CLIP CONTRE LES ADDICTIONS Une dizaine de jeunes sont devenus scénaristes et acteurs pour la création d’un clip vidéo contre les addictions. Présentation au Salon des jeunes Tourner trois minutes de clip avec des jeunes qui n’ont jamais fait ça, ce n’est pas si simple. Le projet a été monté par Stephen et Karim, animateurs de la Maison de Paradis Saint-Roch, en coopération avec l’Association méditerranéenne de prévention et de traitement des addictions (AMPTA), avec l’appui du cinéma Renoir et du collège Wallon. Objectif : faire passer un message sur les dangers des addictions, et en l’occurrence, le clip porte sur celle au cannabis. « Nous avons travaillé avec une dizaine de jeunes, explique Stephen. Ce sont eux qui ont choisi le thème de l’addiction au cannabis, mais au début, ils ne savaient pas trop comment les gens interpréteraient le fait de les voir fumer sur écran, alors qu’en réalité ils ne fument pas. Ce n’étaient pas des rôles faciles. » « Le message me convient » Tant pour les jeunes que pour les animateurs, l’expérience d’un tournage était nouvelle : « Cela nécessitait pas mal de concentration, que ce soit pour écrire le scénario, pour répéter, se familiariser avec le matériel, se placer par rapport à une caméra, finalement il y a eu pas mal « © Frédéric Munos Le clip sera diffusé au Salon des jeunes, au cinéma Jean Renoir, au collège Henri Wallon et sur Maritima TV. de contraintes. Mais cela est déjà en soi une très bonne chose » précise Karim, animateur. Comme plusieurs autres, le jeune Adel avait la tâche très délicate d’incarner le personnage d’un fumeur : « Je suis non-fumeur, mais il fallait bien faire semblant. Jouer devant une caméra m’a plu. Le message me convient, il concerne pas mal de gens, c’est intéressant. » Ses copains, Dahlan, SUR LE VIF « LE MESSAGE est moins difficile à faire passer chez les jeunes que chez les adultes. Ces derniers sont aussi concernés par les addictions, notamment celle à l’alcool. Nous sommes souvent confrontés à cette problématique. Mais il y en a bien » d’autres, les médicaments psychotropes, les jeux vidéo ou d’argent. Pour le cannabis, le problème se combine souvent avec l’addiction à l’alcool. » Amélia Amatore de l’Association méditerranéenne de prévention et de traitement des addictions. éléna M’soili, Elies, Saïf, ont tous joué le jeu, malgré la gêne du début et les contraintes d’un tournage. Et la plupart, comme Dahlan, disent : « J’en referais bien un. » Il faut préciser que ce sont eux qui ont élaboré le scénario au cours de plusieurs séances de travail. Scénaristes et acteurs David Chamouleau, qui est le caméraman à qui le Renoir et la Maison de quartier ont fait appel avait déjà tourné un clip à NotreDame des Marins : « Un travail de fiction comme celui-ci, ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile pour les jeunes qui ne sont pas des acteurs professionnels, car cela nécessite beaucoup de scènes dialoguées, une dose d’improvisation aussi, mais il faut que tout reste bien structuré pour gérer les mouvements de caméra. Nous avons pas mal tourné en intérieur, dans les parkings, en partie à cause du mauvais temps, mais aussi pour les besoins du message luimême. Mais j’ai été agréablement surpris par les essais. » Amélia Amatore était présente au tournage, au nom de l’AMPTA : « Nous avons plusieurs initiatives en établissements scolaires et Maisons de quartier, mais c’est la première fois que nous collaborons à un projet de clip vidéo. C’est une très bonne démarche qui permet de rencontrer des jeunes de façon régulière, et donc de créer des liens avec eux. » Le clip sera diffusé à plusieurs reprises lors du Salon des jeunes, mais aussi en avant-première de films au cinéma Renoir, ainsi qu’au collège Wallon et par Maritima TV. // MICHEL MAISONNEUVE REFLETS I AVRIL 2013 25 4-Reflets#70-QuartIer-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:45 Page 4 INTER-QUARTIERS UN BEL EXPLOIT Le Bridge club martégal a gagné le championnat de France © Frédéric Munos Ils ne sont pas peu fiers les licenciés du Bridge club martégal. Le 17 février dernier, à Paris, Danielle Massenet et Jean-Noël Staub ont remporté le championnat de France de bridge en épreuve mixte, contre soixantequatre participants arrivés de tout l’hexagone ainsi que des Dom Tom. Pour en arriver à cet ultime niveau de compétition, les deux partenaires ont dû passer bon nombre d’épreuves et de qualifications : « C’est un bel exploit ! s’enorgueillit la présidente Jacqueline Gladieu. Entre la finale du comité du pourtour de l’étang de Berre, celui de Povence, la finale du comité PACA et les qualifications en ligue nationale… Il y en a des étapes à franchir ! » Une bonne technique, de la compréhension entre les deux partenaires, et un petit coup de pouce de la chance… C’est en toute modestie, que Jean Noël Staub, bridgeur depuis quarante-cinq ans, analyse cette belle victoire qu’il tient à partager avec l’ensemble des licenciés et plus particulièrement avec une figure emblématique du club, Guy Margail: « Grâce à son enseignement, nous avons pu augmenter notre technicité, explique-t-il. C’est un très bon joueur doublé d’un bon professeur. Cette victoire a été mon apothéose, mais il me reste encore de très belles parties à jouer. » En mars 2011, les bridgeurs martégaux avaient connu un grand moment de bonheur avec la victoire de Françoise Legrix et Sophie Savary au championnat de France du paire dame honneur. Et plus récemment, en octobre dernier, le club s’est vu remettre le prix de la neuvième édition du trophée de l’étang de Berre. Prochaine manifestation: Jacqueline Gladieu et les deux cent huit licenciés organiseront, le 1er mai prochain, un patton (un tournoi par équipes de quatre). On ne change pas une équipe qui gagne ! et aussi... Exposition Du 22 au 28 avril, la Maison de Croix-Sainte organise son exposition annuelle de peintures. Cette dernière présentera les œuvres produites, tout au long de l’année, dans les deux ateliers d’arts plastiques menés par les professeurs : Françoise Fisher et Éliane Di Ruocco. Une cinquantaine de toiles sera présentée au public, à la salle Picabia, de 14 h à 18 h. L’inauguration de cet événement aura lieu le mardi 23 avril à 18 h. Tél : 04 42 42 00 26 [email protected] Bridge club Martégal Zac de Croix-Sainte Tél : 04 42 44 18 81 [email protected] Ouvert tous les lundis et mercredis de 14 h à 17 h 30 et les mardis et vendredis de 20 h à 23 h 30. Fermé le matin, sauf jours de compétition. // SOAZIC ANDRÉ HUIT CENTS BREBIS DANS LE PARC DE FIGUEROLLES Il accueille les 4 et 5 mai la finale du championnat de France de travail sur troupeau Pour la première fois cette année, le parc de Figuerolles accueille non pas une manche, mais la grande finale ! Vingt couples maître-chien se disputeront le titre de champion, mais aussi la coupe de France de travail sur troupeau. Un concours réservé aux chiens de berger et de bouvier et aux professionnels, bergers, éleveurs, ou exceptionnellement amateurs très éclairés. Le principe ? Le directeur du parc, Jean-François Gonzales, l’explique : « Les binômes sont jugés sur un parcours le plus naturel possible. Ils doivent réaliser les exercices qu’un éleveur fait tous les jours avec son troupeau : le conduire, le regrouper, l’immobiliser… » 26 REFLETS I AVRIL 2013 Le parcours, étalé sur près de 500 mètres, compte quatre épreuves différentes : le parc, la conduite et la manœuvre, l’arrêt du troupeau ou encore les passages difficiles. Un pont enjambant un ruisseau a même été spécialement installé pour l’occasion et au total, près de 800 brebis seront engagées sur le concours. Un spectacle auquel le public peut assister gratuitement. Et en marge de la manifestation, de nombreuses animations sont programmées : foire artisanale, mais aussi démonstrations par le Club canin de la Venise provençale, concours du jeune berger pour les enfants à la ferme pédagogique, © Frédéric Munos visites guidées du parc et autres spectacles de danse… Il ne faudra pas non plus manquer le passage du régional de l’étape lors du concours : Patrick Servais, agent de la ferme pédagogique, classé parmi les sept meilleurs de France. On croise les doigts pour lui ! // CAROLINE LIPS 4-Reflets#70-QuartIer-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:45 Page 5 Henri Cambessédès SAINT-PIERRE Président du Conseil de quartier de Saint-Pierre PARTICIPER À LA VIE DE SON QUARTIER Des habitants officiellement chargés de diffuser les informations au voisinage © DR La dizaine de bénévoles est réunie en « conseil des Maisons de quartier ». Connaître les besoins et les envies des habitants et les tenir informés des activités. Telle est la mission de la dizaine de bénévoles des quartiers de Saint-Pierre, Saint-Julien et Les Laurons réunie « officiellement » en conseil des Maisons de quartier. « Ce sont des personnes impliquées, explique Fabienne Moine-Thomann, directrice des structures. Elles sont le relais des habitants et des Maisons. Désormais on officialise ce rôle avec la tenue de réunions récurrentes. » Premier objet de ces réunions : la transparence. Le personnel des Maisons de quartier informe donc ces bénévoles du fonctionnement de telles structures. « On leur montre notre budget, comment celui-ci est réparti, ce qu’il est possible de mettre en place ou pas, poursuit la directrice. Beaucoup d’entre eux sont très engagés dans les Maisons, mais ne savaient pas forcément comment cela fonctionnait. Ce que nous voulions c’est que les informations transmises aux habitants soient les plus exactes possible afin d’éviter les rumeurs et les mauvaises interprétations. » Et inversement, le rôle de ces personnes « ressources » sera aussi de faire remonter à la direction les envies de tous. « On peut tout imaginer. Par exemple si l’on s’aperçoit qu’il y a de la demande pour de la danse de salon, on peut envisager de mettre en place un stage. En faisant cependant attention que l’activité ne soit pas déjà proposée dans une autre Maison de quartier proche. » Du côté des participants, ce nouveau rôle est accueilli avec enthousiasme et quelques idées commencent d’ores et déjà à émerger. « Je sais que beaucoup de personnes aimeraient qu’il y ait des thés dansants », remarque Louis, le boulanger de Saint-Pierre. « L’aide aux devoirs connaît aussi une forte demande », signale une maman. Pour cela, la mise en place se veut plus délicate. « Nous ne sommes pas en zone prioritaire, par conséquent nous ne pouvons pas prétendre aux subventions, précise Fabienne Moine. C’est donc à réfléchir. » Autant d’informations que les bénévoles ignoraient. « J’ai appris beaucoup de choses, remarque Francette, une nouvelle participante. C’est une mission qui me plaît beaucoup. » // GWLADYS SAUCEROTTE et aussi... Journée des plantes La manifestation revient cette année le dimanche 28 avril aux Laurons. Cette journée offre à chacun la possibilité d’échanger leurs boutures, semis, graines, vieux pots et vieux outils. Différentes associations seront présentes pour parler de leurs actions. Des animations seront proposées au public tout au long de la journée. De 9 h à 17 h sur la plage. Entrée libre. REFLETS I AVRIL 2013 27 4-Reflets#70-QuartIer-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:45 Page 6 INTER-QUARTIERS BOUDÈME : LA REMONTÉE DU FUTSAL Après un passage à vide au début des années 2000, l’AFBB a repris du poil de la bête © Frédéric Munos L’AFBB a créé une section pour les tout jeunes en septembre dernier. Martigues, et le quartier de Boudème en particulier, ont une longue histoire avec le futsal. Créée en 1989, l’Association de football brésilien de Boudème (AFBB) a eu ses heures de gloire en championnat du monde dans les années 90, et ses creux de vagues au début des années 2000. Il y a sept ans, quand il est devenu président du club, Djabbar Souabna avec un groupe de jeunes très motivés a relancé la machine. Les résultats ont été au rendez-vous : l’AFBB a remonté la pente, en catégorie Honneur en 2010 (année où elle a été championne départementale), puis en catégorie Élite, et enfin en championnat régional en 2012. Djabbar a commencé le futsal à l’âge de 9 ans : « À l’époque, avec Kamel Guidoum en locomotive, l’AFBB marchait très fort. Le club avait été créé en partenariat avec la Maison de quartier, parce que le futsal est porteur de valeurs qui sont importantes pour les jeunes : le goût de l’effort, le respect, la maîtrise de soi, des mots qui sont aujourd’hui encore écrits sur nos maillots, et auxquels nous tenons. » L’AFBB offre plusieurs créneaux : pour les 7/9 ans, pour les 10/12 ans, pour les 13/17 ans, quant aux seniors, ils ont une équipe compétition et une autre en loisirs. Environ vingt jeunes par tranche d’âge pratiquent le futsal dans ce club encadré par huit dirigeants. Les entraînements ont lieu en salle, comme il se doit, au gymnase Langevin. « Je fais du foot et du futsal, explique Mohammed, l’un des jeunes seniors en compétition. Le futsal est plus technique, on travaille en rapidité, les dribbles, les déplacements, tout est plus court, plus rapide, on est sur un espace de la dimension d’un terrain de hand. » Tacle et contacts physiques interdits, courtoisie exigée, le futsal a le vent en poupe dans bien des pays où les fédérations de foot ont créé des sections (en France le futsal est placé sous CONCERT AVEC LA CHORALE DE LAVÉRA Trois chorales en concert le 12 avril à l’invitation du chœur « Variation » La chorale du quartier, le chœur Variation, a invité deux autres formations : Arpèges de Sausset, et la chorale du Conservatoire d’Ouest Provence à une soirée de partage le vendredi 12 avril à la Maison de Carro. Créée vers 1998, la chorale de Lavéra est l’une des plus connues de Martigues. Elle participe chaque année au Festival des chorales de Gréoux-les-Bains dont ce sera, cette année, la 21e édition. Il aura lieu à la fin du mois de juin. Elle compte une trentaine de membres qui se réunissent, comme le dit Anne-Claire De Boisson, chef de chœur, « Dans la joie et la bonne humeur », tous les mardis entre 18 et 20 heures. 28 REFLETS I AVRIL 2013 l’égide de la FFF). Ses aspects très techniques ont été remarqués, et l’on peut noter que deux joueurs fameux sur la scène internationale, Ronaldo et Ronaldinho, ont fait leurs classes au futsal. Le projet de l’AFBB est d’emmener ses jeunes au Brésil, et de développer des activités annexes, car le club reste en prise avec son quartier et avec les attentes des jeunes. À suivre. // MICHEL MAISONNEUVE et aussi... © F.M. ADDAP 13 Lancée par l’Association Départementale pour le Développement des Actions de Prévention, une opération d’animation auprès de la jeunesse a eu lieu le 2 mars à Paradis Saint-Roch. Il s’agissait de toucher les jeunes, mais aussi les familles, c’est pourquoi des stands pour les enfants, origami, jeux, ainsi qu’un café convivial ont côtoyé des activités sportives pour les ados. Kimball à trois équipes, foot en aveugle, pétanque, se sont succédé tout au long de ce samedi. La Maison de quartier y a apporté un appui logistique. Cette initiative a bénéficié d’un financement Ville dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Conseil de quartier © Frédéric Munos Musicienne intervenant souvent en milieu scolaire, Anne-Claire travaille avec le chœur Variation depuis une paire d’années. Si vous êtes intéressé par cette activité, prenez contact avec la Maison de quartier au 04 42 81 11 11. // MICHEL MAISONNEUVE À Notre-Dame des Marins, le Conseil de quartier aura lieu le 4 avril à partir de 17 h 30, au restaurant scolaire Di lorto. 4-Reflets#70-QuartIer-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:45 Page 7 Alain Lopez FERRIÈRES CENTRE Président du Conseil de quartier de Ferrières centre UN NOUVEL EMPLACEMENT L’espace du boulodrome en centre-ville change de visage et de destination © Frédéric Munos 2 Sur 6 000 m , cet espace en plein centre-ville offre nombre de possibilités. En trente ans, il y en aura eu des parties de pétanque sur le boulodrome de Ferrières ! Cette époque est révolue, puisque depuis la mi-mars des travaux de réaménagement ont commencé sur l’espace Brise-lames. Depuis un an, les boulistes avaient déserté le site pour préférer le nouveau boulodrome couvert situé sur le boulevard Urdy Milou : « Moi, j’aimais bien l’ambiance qui régnait ici avec la présence des boulistes, se souvient Josette, une riveraine. Parfois, quand on avait rien à faire, on venait regarder les joueurs s’enrager. Mais, c’est un bel endroit et il y a plein de choses à faire. » Ces travaux de réfection, réalisés par le service voirie et les ateliers municipaux, comprennent l’agrandissement du parking de la place des Aires (sur à peu près 70 % de l’ancien boulodrome), la création d’un cheminement piétonnier et sportif qui partira du pont bleu jusqu’à l’anse de Ferrières pour rejoindre le sentier des Douaniers au jardin de la Rode. Un large espace (côté pont) sera consacré à la promenade et aux festivités. Les sardinades, qui ont lieu de fin juin à début septembre seront déplacées et installées à proximité du manège. Ce nouvel espace doit être rapidement fonctionnel pour accueillir les manifestations culturelles de Marseille Provence 2013, à commencer par les dix jours du spectacle intitulé Anapos cité lacustre qui se déroulera à cet endroit et sur l’étang de Berre, entre le 31 mai et le 9 juin. À noter que rien n’est définitif dans l’agencement et l’organisation de cet endroit. // SOAZIC ANDRÉ et aussi... © S.A. MP 2013 à Cotton La Maison Eugénie Cotton participera, le samedi 13 avril, à la grande marche organisée sur le chemin de randonnée GR 2013. Dès 8 h, au départ du site de Tholon, les adhérents et les animateurs offriront le petit-déjeuner aux marcheurs et seront présents à l’arrivée, sur la plage des Anciens combattants à Port-de-Bouc, pour le grand pique-nique. À noter qu’ils transporteront de quoi s’asseoir mais pas n’importe quelle chaise ! Celles qu’ils ont réalisées pour la journée de présentation du programme Marseille-Provence 2013. De vraies œuvres d’art ! REFLETS I AVRIL 2013 29 4-Reflets#70-QuartIer-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:45 Page 8 INTER-QUARTIERS CARNAVAL La liesse à Paradis Saint-Roch, Carro, Croix-Sainte, Notre-Dame des Marins, de nuit comme de jour © F. M. © Frédéric Munos © M.M. © M.M. © S.A. © F.M. © F.M. 30 REFLETS I AVRIL 2013 © Michel Maisonneuve 4-Reflets#70-QuartIer-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:45 Page 9 INTER-QUARTIERS © F.M. © Frédéric Munos © S.A. © F.M. © S.A. REFLETS I AVRIL 2013 31 5-Reflets#70-Dossier -P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:47 Page 2 Événement Les jeunes s’impliquent 32 REFLETS I AVRIL 2013 5-Reflets#70-Dossier -P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:48 Page 3 DOSSIER MOIS DE LA JEUNESSE MICHEL MAISONNEUVE // GWLADYS SAUCEROTTE FRÉDÉRIC MUNOS // GEORGES XUEREB // MICHEL MAISONNEUVE Mai sera le mois de la jeunesse, avec en particulier ce temps fort qu’est le Salon des jeunes. Organisé à La Halle du 22 au 25 mai, le Salon n’est que le point d’orgue parmi les nombreuses initiatives visant à favoriser l’expression et la responsabilisation des jeunes, tout au long de l’année. Gros plan sur des actions et une manifestation où la citoyenneté est à l’honneur S © Georges Xuereb i le service Jeunesse a été créé, ce n’est pas seulement pour mettre en place le Salon des jeunes. Dès que ce service a été mis sur pied, nous avons rédigé un projet basé sur la citoyenneté. J’ai voulu, avec l’accord de Gaby Charroux, le maire, que ce projet soit élaboré avec les jeunes, car il est important d’être sur le terrain, avec eux. » Ainsi s’exprime Linda Bouchicha, adjointe à la jeunesse, qui nous donne le fil conducteur d’une politique ne se limitant pas aux manifestations de mai. Ainsi, cette année, de nouvelles initiatives vont permettre de passer à la vitesse supérieure : le comité inter-lycées, créé par le service, le conseil des jeunes qui doit avoir lieu le 17 mai, l’accompagnement par des élèves volontaires et des journalistes en herbe, du député-maire lors d’une séance à l’Assemblée nationale. Citons aussi le projet Média jeunes qui a été lancé l’an dernier par le service, et qui a abouti à la création d’un blog, mini-journal que les jeunes animent eux-mêmes, avec l’appui logistique de la MJC. Dans tous les cas, nous sommes bel et bien ici dans un mouvement de construction de la citoyenneté. « Nous avons plusieurs façons de travailler, explique Sébastien Machu, animateur du service Jeunesse. Le comité inter-lycées, par exemple, nous permet d’être en lien avec les chefs d’établissements qui nous font part des thématiques qu’ils souhaiteraient aborder. Mais nous avons aussi un lien direct avec les jeunes, que ce soit à travers Média jeunes, que ce soit par la visite du Conseil municipal que nous avons faite avec le groupe de lycéens qui devaient accompagner le député-maire à Paris, ou à travers le comité de pilotage du bal annuel (ancien bal de promo devenu bal de la citoyenneté) qui est composé de lycéens des trois établissements. » Et ce travail sur le terrain a déjà porté ses fruits. Nombreux sont les jeunes que la prise d’initiative n’effraie pas, il suffit de lire les quelques portraits que comporte ce dossier pour constater la diversité de leurs préoccupations et leur dynamisme. Dans le domaine artistique, dans l’intérêt à l’organisation de manifestations (comme le bal), dans la découverte du monde politique, ou dans leur implication dans l’actualité quotidienne, comme cela est évident sur leur blog « cité-jeunes ». Oui, les jeunes sont capables de s’impliquer, et lorsqu’ils sont dans une ville où l’on sait leur mettre le pied à l’étrier, ils en font la démonstration. Construire avec les jeunes Le Salon est donc un point de focalisation de tout ce qui se fait dans l’année, autant dans les Maisons de quartier qu’à la MJC, que dans les clubs sportifs, écoles de danse et musique, etc… Mais aussi, l’émergence des initiatives que les jeunes ont spontanément développées, comme on le verra notamment lors de la soirée « Jeunes talents ». « La première semaine de mai est basée sur l’accès aux loisirs, précise Linda Bouchicha. Des cinémas, Palace, Renoir, des commerçants, des clubs sportifs proposeront des tarifs réduits. La deuxième semaine on laisse la parole aux jeunes, avec le Conseil prévu le 17 mai. La troisième semaine sera celle du Salon, et ensuite, nous donnons rendez-vous aux jeunes lors d’assises qui se dérouleront le 15 juin. Ils pourront s’exprimer sur différents sujets les concernant. » Et ce ne sera pas terminé, puisqu’on verra plusieurs groupes musicaux créés par de jeunes Martégaux lors de la fête de la musique du 21 juin. « Nous cherchons à construire pour eux, mais surtout avec eux », conclut Sébastien Machu. REFLETS I AVRIL 2013 33 5-Reflets#70-Dossier -P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:48 Page 4 DOSSIER MOIS DE LA JEUNESSE À savoir // Les lycéens chantent l’opéra er Le 1 juin prochain, Les jeunes et la politique Bal des jeunes citoyens, journées citoyennes, comité des jeunes sont autant d’événements pour que les 16-25 ans fassent entendre leur voix quarante lycéens qui ont choisi l’option musique au lycée Jean Lurçat, se produiront au grand concert d’ouverture du festival d’art lyrique Les Chorégies au théâtre antique d’Orange. L a citoyenneté, c’est l’un des thèmes forts du service Jeunesse et de nombreuses actions sont menées pour sa promotion. Pourtant, ce terme, très souvent entendu, parle-t-il vraiment à la jeunesse martégale? Qu’estce qu’être citoyen quand on a 16 ans ? « La politique, à vrai dire, je ne m’y intéresse que lorsqu’il y a des élections importantes comme les présidentielles, confie Cindy Destouches, élève de terminale au lycée Langevin. La plupart de mes amis font pareil. Ce n’est pas à notre portée. Les discours que l’on entend ne sont pas assez vulgarisés. On a l’impression d’être mis en dehors de la sphère politique. Que ce domaine ne s’adresse qu’à une certaine élite. » Pour tenter de comprendre la politique et le rôle de chacun dans la société, les jeunes prennent alors les devants, aidés par le service Jeunesse. Leur premier pas a été, le mois dernier, d’assister à la séance du conseil municipal et d’écouter les différents points évoqués. Ils suivront bientôt le député-maire dans l’une de ses sessions à l’Assemblée nationale. « On a beaucoup de préjugés sur le rôle d’un député. Ce que l’on nous montre à la télévision ne donne pas forcément une bonne image, poursuit Cindy. J’ai donc voulu me faire ma propre opinion en allant voir par moimême. Je ne dis pas que c’est un rôle qui me plairait. J’ai simplement envie de comprendre en quoi cela consiste. » L’implication dans la ville Mounir Ayatta L’appel de la politique À tout juste 18 ans, ce lycéen sait déjà ce qu’il veut faire dans la vie. Après le bac, ce sera le prestigieux institut d’études politiques (Science Po). « C’est un cursus qui allie des disciplines qui me plaisent et les débouchés sont nombreux. » © F.D. Avant de fouler le sol des hautes sphères de la politique française, c’est dans sa vie de lycéen que Mounir est engagé. Représentant du Conseil de la vie lycéenne depuis la première, il met en place des projets visant à améliorer le quotidien des élèves. Cette année, Mounir a gravi l’échelon supérieur en étant élu Conseiller académique à la vie lycéenne. « Je représente les lycées Rimbaud, Lurçat et Langevin, je rencontre régulièrement le recteur d’Académie. On discute de sujets comme le bien-être à l’école, la densité des programmes. » Des idées, Mounir en a plein la tête, mais une lui tient particulièrement à cœur : « Mettre en place un système de tutorat pour les élèves de seconde. Les plus anciens les aideraient dans leur orientation. » Un projet qui est sur la bonne voie. 34 REFLETS I AVRIL 2013 En attendant le départ pour Paris, d’autres actions sont menées à l’échelon local. Citons par exemple les élections des délégués de classes. Elles se déroulent chaque année, généralement après une présentation du rôle d’élu par les adjoints du maire. Il y a aussi le bal des jeunes citoyens, organisé par les lycéens, dont les bénéfices sont reversés à une association caritative de leur choix. « Cette année, ils ont opté pour les Restos du cœur, annonce Linda Bouchicha, adjointe déléguée à la Jeunesse. Ils ont été très sensibles à l’action de cette association par rapport à tout ce qu’ils entendent dans l’actualité. » Mais l’événement reste festif et surtout ne s’adresse qu’à des jeunes. Qu’en est-il de leur rôle et de leur implication dans la vie quotidienne et ses réalités ? « On s’aperçoit dans les conseils de quartier par exemple que les jeunes sont très peu représentés, poursuit l’adjointe. Ils ont du mal à intervenir, du mal à trouver leur place. Pourtant ils ont des choses à dire. C’est pourquoi on les rencontre régulièrement en intervenant dans différents quartiers et établissements. » Un comité jeunes devrait voir le jour d’ici le mois de mai. L’objectif : instaurer des débats entre les jeunes citoyens et les élus. Et cet été, au mois de juillet, des journées loisir citoyenneté seront mises en place. Des jeunes travailleront le matin sur divers chantiers. En échange de leur labeur, la municipalité leur offre l’accès à des loisirs comme le rafting. « Pour eux, être citoyen n’a pas vraiment de sens, conclut Linda Bouchicha. Au fur et mesure, les différentes actions menées portent leurs fruits. On se doit d’être présent et d’être à leur côté, de prendre en compte leur parole. On se doit de les mettre au cœur de l’action en les responsabilisant. On les prépare ainsi à l’avenir. » 5-Reflets#70-Dossier -P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:48 Page 5 DOSSIER MOIS DE LA JEUNESSE Agenda // Les grands rendez-vous ■ Vendredi 17 mai : Le Conseil des jeunes : tout jeune voulant participer à ce conseil, au cours duquel il pourra donner son point de vue sur la ville, son quartier, pourra le faire. C’est une « première » à Martigues. En mairie, vers 18 h 15. ■ Mercredi 22 mai : Le coup de lancement du Salon des Jeunes 2013 avec la soirée inaugurale organisée par l’Association pour l’Animation des Centres Sociaux. Il s’agit d’un spectacle monté en partenariat entre l’école de Danse et 9 Maisons de quartier. Encadré par dix animateurs et un enseignant de danse, Margot Viguier Le sens de l’organisation Margot Viguier est en Terminale S au lycée Lurçat et veut passer le concours d’infirmière. Elle fait partie du comité d’élèves inter-lycées qui a mis sur pied le « bal des jeunes citoyens » qui a eu lieu le 29 mars. « Nous sommes quatre élèves de Lurçat, cinq de Brise-Lames et six ou sept de Langevin. Nous avons décidé du thème, 5cette année c’était un bal masqué) et de la préparation, décoration, nourriture, etc. Je me suis impliquée parce que le bal ça fait rêver, mais aussi parce que je voulais m’occuper de l’organisation. » Margot s’est impliquée aussi à un autre niveau : elle a fait partie du groupe de jeunes qui a accompagné le député-maire Gaby Charroux à Paris pour assister à une séance de l’Assemblée Nationale. Anthony Duplissy, le groupe a élaboré un spectacle qui met en scène 80 danseurs entre 9 et 20 ans, sur le thème du souvenir. ■ Jeudi 23 mai : Soirée Jeunes talents. Mise en exergue des talents des jeunes, qu’il s’agisse de danse, musique, photo, sport, création d’entreprise ou autre. Ces jeunes présenteront leurs réalisations sur une scène : par des prestations artistiques ou par vidéo. ■ Vendredi 24 mai : Soirée des sports organisée par la Direction des sports et l’Office municipal des sports. On y verra du sport de combat, les Coustellier tenteront de battre un nouveau record, mais il y aura aussi chants, danse et musique avec le groupe 4Motion. Soirée gratuite, mais sur invitation. Se renseigner à l’accueil du Salon. Driss Hemmara La voix comme voie © Maryon Aplincourt Driss Hemmara est en Terminale ES au lycée Langevin, mais sa passion, c’est la musique. « J’aimerais bien faire du journalisme, même si je préférerais vivre en faisant de la musique. » Chanteur, guitariste, il a monté le duo Urban idea’s avec Lydie Bonnardot il y a trois ans, et tous deux ont déjà une certaine expérience de la scène. « Nous faisons des reprises et pas mal de compositions. » Driss a commencé à chanter quand il avait quatre ans, sous l’influence de sa grande sœur, et il a participé au groupe qui a créé L’hymne à la jeunesse. D’ailleurs on le verra sur la scène des Jeunes talents, samedi 25 mai à La Halle. Intéressé quand même par la chose politique, il regrette de ne pas être allé à Paris avec le groupe qui accompagnait le député-maire pour une journée à l’Assemblée nationale, mais : « J’ai mon bac cette année et le boulot passe avant tout. » Fin juin, il jouera dans une comédie musicale istréenne mettant en scène 300 acteurs. REFLETS I AVRIL 2013 35 5-Reflets#70-Dossier -P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:48 Page 6 DOSSIER MOIS DE LA JEUNESSE À savoir // Réductions Du 6 au 12 mai le service Jeunesse en coopération avec des commerçants et clubs de sport a lancé une opération tarifs réduits pour les 15/25 ans. Cela concerne les cinémas, le bowling, mais aussi le karting. S’adresser au service Jeunesse : 04 42 41 63 77. Tremplin pour Jeunes talents Le groupe Seven team a écrit L’hymne à la jeunesse D urant les dernières vacances scolaires, sept adolescents, sous la houlette du service jeunesse, se sont réunis à la salle du Grès pour y préparer un concert et un album. « Ce projet avait pour but de leur donner la possibilité de s’exprimer sur le plan musical », explique Sébastien Machu, animateur du service Jeunesse. En tout, six compositions originales ont vu le jour à l’issue de ce stage et l’une d’entre elles est devenue l’hymne de la jeunesse. « On l’entendra lors du Salon des jeunes, du bal et de nombreuses autres manifestations », souligne l’animateur. Dans les mélodies et les paroles, chacun a apporté son expérience et son style. Résultat : des chansons aux intonations pop-rock Lydie Bonnardot Voix et guitare Lycéenne en Terminale Eco à Langevin, Lydie a commencé la guitare il y a 5 ans : « J’ai pris des cours, puis je me suis inscrite à la MJC. Il y a trois ans, nous avons formé un duo avec Driss Hemmara, chanteur. » Avec Lydie Anaïs Lydie au chant et à la guitare, ce duo a pour nom Urban Idea’s. Ils ont fait plusieurs scènes à Martigues, dont la fête de la musique. Des compositions de l’un ou de l’autre, ou des deux ensemble, la plupart écrites en anglais car : « On a plus de facilités à s’exprimer en anglais », dit-elle. Contactée par le service Jeunesse pour participer au stage, elle est l’un des membres de Seven Team dont elle signe avec Driss l’un des titres de l’album : One by one. Elle s’oriente vers le métier de psychomotricienne, mais elle ne compte pas lâcher la musique : « Ce ne sera sans doute pas mon métier, mais je continuerai tant que je le pourrai. » © Maryon Aplincourt 36 REFLETS I AVRIL 2013 nuancées de quelques tonalités de rap et de R’nB’. « C’était une expérience formidable, confie Psylvia, alto. C’est le fait d’avoir des univers si différents les uns des autres qui nous a motivés. Je fais beaucoup de classique par exemple. Mais quand on fait de la musique, peu importe le genre, tout va. Et puis s’ouvrir à d’autres horizons, c’est toujours enrichissant. » Désormais, les sept artistes, regroupés sous le nom de Seven Team, sont un groupe à part entière. Leur premier concert, donné à la fin de la semaine de stage, aura été une première épreuve remarquée tout autant que l’enregistrement de l’album. « Un album, ça fait un peu peur, poursuit la musicienne. C’est vraiment la concrétisation de tout ce que l’on a fait. C’est un pas important. » Pour le franchir, les jeunes musiciens se sont creusés les méninges pour trouver des paroles qui swinguent et des notes qui dénotent. « Certains avaient déjà un répertoire, confie Thierry Massé, l’intervenant. Nous avons donc retravaillé les chansons. D’autres ont été écrites sur place et collectivement. J’avoue être très satisfait du résultat. » Sur scène, la motivation était aussi présente. Ce moisci, les membres du groupe Seven Team devraient se retrouver pour tourner le clip de leur hymne. Un clip que les Martégaux pourront découvrir lors du Salon des jeunes. Anaïs Minassian Plus d’une corde à sa lyre Dans la même classe que Lydie, Anaïs envisage de faire de la musique sa profession, mais veut assurer ses arrières et poursuivre un master de management culturel. Sa mère est pianiste. « Mais au conservatoire de Martigues, c’est la guitare que j’ai choisie, et pratiquée durant presque dix ans. » Elle a déjà un diplôme de musicienne en main, elle est aussi pianiste autodidacte et chanteuse. Anaïs a rencontré un jeune rappeur : « Avec Yannis, nous avons formé le groupe Yan’s bitume. » Capable d’adopter des genres très divers, elle fait aussi partie du groupe Tarvaa en tant que chanteuse. Elle est pour beaucoup dans L’hymne à la jeunesse composé par Seven Team, et a une passion pour l’écriture des textes. Sélectionnée au concours de l’école Melody 7, elle affrontera trois autres concurrents en mai ; le gagnant pouvant faire la première partie d’un grand spectacle au Dôme de Marseille. 5-Reflets#70-Dossier -P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:48 Page 7 DOSSIER MOIS DE LA JEUNESSE Maryon Aplincourt Dans le viseur Antonin Luigi À l’aise dans ses objectifs Le déclic, pour Antonin, a été l’option ciné et audiovisuel au lycée Lurçat. Il a trouvé sa voie : « Depuis Lurçat je sais que je veux faire de la vidéo mon métier. » Sitôt que la Ville a mis en place le projet Média Jeunes implanté à la médiathèque, il s’y est intégré, et il est l’un de ceux qui animent le blog citejeune.wordpress.com. Ce groupe prépare le Salon des jeunes en coopération avec le service Jeunesse de la Ville depuis septembre, et a fait plusieurs propositions dont certaines ont été retenues, en particulier la soirée Jeunes talentsdu samedi 25 mai. Ils réaliseront un reportage qui sera diffusé sur Maritima TV, sur le blog ainsi qu’au Salon directement, le dernier jour. Mais Antonin a d’autres initiatives : « Je fais mon service civique, et j’ai créé en 2011 une association vidéo et musique basée à Ensuès : Seventh Sun Production (site : seventh-sun.comxa.com). Nous sommes sept, nous réalisons des clips pour des associations, des collectivités locales, etc. Nous sommes aussi en train de créer un label musical pour aider les jeunes groupes à se produire. » On verra Maryon sur scène lors de la soirée Jeunes talents. Elle présentera son travail photographique. Mais elle fait aussi partie du groupe du projet Médias Jeunes qui va couvrir le Salon. La photo est un art que Maryon a découvert assez tôt : « J’aimais prendre des photos, depuis toute petite, mais il y a eu un événement déclencheur en septembre 2009 : ma mère m’a confié son propre appareil, et là, j’ai compris que j’avais une véritable passion. J’ai économisé, et en 2011 je me suis acheté un appareil reflex. Pour moi, c’est clair, la photo sera mon métier. » Maryon a commencé à collaborer avec Média Jeunes en septembre dernier, shootant pour illustrer toutes sortes d’articles qui se retrouvent sur le blog : citejeune.wordpress.com. Elle a réalisé un petit reportage photo sur le stage de musique au cours duquel a été créé L’hymne à la jeunesse, qu’on entendra au Salon. Elle poursuit ses études générales, prête à passer son bac. Le projet Média jeunes Il y a un peu plus d’un an, le service Jeunesse a lancé un projet nommé Média jeunes. Formée à l’utilisation de la vidéo et du banc de montage, avec notamment un stage à Maritima Médias, une dizaine de jeunes se réunit à la Médiathèque un mercredi sur deux pour animer un blog et utiliser le matériel mis à disposition. « Il fallait un lieu pour ce partenariat, explique Christophe Xicluna, responsable de l’espace multimédia de la Médiathèque. Nous prêtons du matériel, nous les appuyons techniquement, et nous avons créé le lien pour qu’ils lancent leur blog citejeune.wordpress.com. » L’animateur Sébastien Machu reste le référent du projet, mais le groupe désormais dénommé Cité jeunes gère lui-même le blog, publiant directement des articles. Très autonomes, ils ont montré des capacités d’initiative et des compétences étonnantes. REFLETS I AVRIL 2013 37 6-Reflets#70-PLT-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:49 Page 2 PRENONS LE TEMPS TEMPS Histoire Maternité Naissance en ville page 39 Gros plan Le lotissement des Tamaris page 40 Rencontre Jacques Chambon Sport toujours page 42 Culture Danse Un mois pour vibrer page 44 Portfolio Carnaval Plein les mirettes ! page 46 // Agenda Verminck en spectacle page 48 Permanences État civil page 50 Sous le chapiteau Près de 700 personnes, enfants et parents, ont été invitées par le service Petite enfance de la Ville. Elles ont assisté au spectacle offert par le cirque Maximum © François Déléna 6-Reflets#70-PLT-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:49 Page 3 HISTOIRE MATERNITÉ NAISSANCE EN VILLE Des centaines de Martégaux y sont nés. Située sur le Cours, la première maternité de la ville était soigneusement tenue par Marie-Jeanne Pascal GWLADYS SAUCEROTTE // FRANÇOIS DÉLÉNA B eaucoup se souviennent sans doute de cette maternité. À l’angle du cours du 4 Septembre et de la rue Joseph Hurart. L’imposante bâtisse, aujourd’hui entièrement rénovée, s’étend sur quatre étages. Quatre étages que Marie-Jeanne Pascal, sage-femme, a montés et descendus pendant plus de vingt ans. Quatre étages qui résonnent encore des cris des nouveau-nés. « C’est là que j’ai accouché de mes deux enfants en 1954 et 1957, se souvient Christiane Piston, une Martégale. Nous étions nombreuses dans cette maternité. Il y avait plusieurs chambres. Madame Pascal était aidée par deux assistantes. C’était une personne très gentille, très professionnelle et surtout, elle mettait un point d’honneur sur l’hygiène. » En effet, l’une des pièces de la maternité était entièrement dédiée à la stérilisation des outils. « Ce n’était pas du jetable, il fallait tout désinfecter, raconte Lionel Greuse, le petit-fils de la sagefemme. Ma grand-mère était très à cheval là-dessus. Elle y accordait beaucoup d’importance. » Tout autant qu’aux nombreuses femmes qu’elle a vu passer dans ses chambres ou fait accoucher dans leurs maisons. Rappelons qu’à cette époque (des années 40 à 60), beaucoup de femmes accouchent encore à domicile. La sagefemme était donc régulièrement amenée à se déplacer. « Cela ne lui faisait pas peur, poursuit le petit-fils. Elle se déplaçait à bicyclette. Elle pouvait aller jusqu’à Saint-Martin-de-Crau pour aider quelqu’un. » Et la nuit, Marie-Jeanne Pascal ne dormait bien souvent que d’une oreille. « Elle habitait en face de la maternité pour être toujours prête. Elle était constamment sur le qui-vive. » Dès les premiers signes de l’arrivée d’un bébé, la sage-femme se mettait alors à l’ouvrage, appelant le médecin uniquement en cas de complications. Une vocation « C’est Mme Pascal qui m’a donné mon prénom, raconte Gilbert Couédou, un Martégal né à la maternité. Le jour où mon père devait aller m’enregistrer, il réfléchissait au prénom sur le chemin. Il a croisé Madame Pascal et lui a demandé son avis. Elle a dit que Gilbert c’était un joli prénom. L’affaire a été aussitôt réglée. C’était une personne très compétente. Ma mère a eu un accouchement assez compliqué. Je suis né aux forceps. Tout s’est bien passé en partie grâce à Mme Pascal. » Des souvenirs de ce genre, plusieurs centaines de Martégaux en ont. Mais ce qui retient peut-être le plus l’attention de tous, c’est le côté humain de cette sage-femme d’exception. « Ce métier était une vraie vocation pour elle, confie son petit-fils. Son objectif n’était pas la rentabilité. Les fois où elle a été payée en poulets ou en poissons n’étaient pas rares. C’était quelqu’un doté d’un fort caractère, mais aussi très droite, très dévouée aux autres. » C’est d’ailleurs ce qui l’a poussée à suivre son mari, l’ancien maire de Martigues, Paul Pascal, jusqu’en Yougoslavie pour des missions humanitaires. C’est au cours de l’un de ces voyages que la sage-femme aurait contracté un virus l’empêchant peu à peu d’utiliser l’un de ses bras. « Elle ne pouvait plus accoucher, elle a alors préféré vendre sa maternité. » C’est la famille Maubert, fondatrice de la clinique d’accouchement Maubert qui rachètera les lieux. Aujourd’hui, une plaque commémorative au nom de Marie-Jeanne Pascal et relatant brièvement son action est apposée sur la façade de l’ancienne maternité. Une plaque sans nul doute destinée aux touristes et aux nouveaux habitants, parce que les anciens, eux, savent bien que la sage-femme voulait qu’on l’appelle Manina ! ■ REFLETS I AVRIL 2013 léna 39 6-Reflets#70-PLT-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:49 Page 4 PRENONS LE TEMPS « SUR LE VIF » « Quand des gens viennent pour la première fois dans notre quartier, tous sont étonnés par le fait qu’ils n’entendent pas le bruit de la circulation autant qu’ils le pensaient. » Jean Galy-Jammou, habitant. GROS PLAN 6-Reflets#70-PLT-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:49 Page 5 GROS PLAN LE LOTISSEMENT DES TAMARIS Construit dans les années 80, le lotissement des Tamaris s’élève sur ce qui fut une colline. Constitué d’une dizaine de maisons, il borde le chenal au pied du viaduc SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA Q uartier tranquille, bon voisinage… » sont souvent les mots qui reviennent lorsque l’on interroge les habitants de Martigues. Le lotissement des Tamaris ne fait pas exception à la règle. Il faut dire que ce dernier, du haut de sa colline, bénéficie d’un calme olympien, à deux pas des ruelles commerçantes de Ferrières, du petit centre commercial de Saint-Roch, du groupe scolaire Lucien Toulmond, de l’Hôtel de Ville… « Nous avons tout à proximité, explique Jean-Claude Sarret, qui vit là depuis 1981. C’est comme un petit centre-ville ici, il y a un café-restaurant, des infrastructures sportives… On dirait que le centre-ville se rapproche de nous. » Le quartier a tout de même une petite originalité, il est le seul de la ville à être implanté quasiment sous le pont autoroutier. Avec les 80 000 véhicules qui empruntent quotidiennement le pont, on imagine le bruit de la circulation insupportable. Malgré la proximité des habitations (à cinquante mètres des piliers selon la loi), le bruit ne paraît pas plus fort qu’ailleurs. Le son, qui est une onde, tape directement sur la chaussée du pont. Une partie est absorbée par le revêtement de la voie, le reste remonte dans les airs. L’État, propriétaire du pont, projette de construire des murs anti-bruit aux extrémités de l’ouvrage. À l’ombre du viaduc Cette initiative est encore en étude et en attente de confirmation mais elle conviendrait parfaitement à Christine Roussel, une riveraine : « Depuis que les travaux ont commencé l’année dernière, et que la circulation se fait de l’autre côté du pont, c’est beaucoup plus calme. Il y a trente ans, lorsque nous avons acheté ici, le bruit était moindre. Même si la circulation s’est intensifiée, ce qui est normal, le bruit reste acceptable. » Comme beaucoup d’autres ensembles de résidences, les Tamaris fonctionnent, depuis leur création, en syndicat libre. Stationnement anarchique, barrières dégradées, propreté des voies, élagage des arbres… Il y a de quoi faire pour le président Jean Galy-Jammou : « Gérer un syndicat libre n’est pas si difficile que ça, si tout le monde y met du sien. Parfois, il faut faire quelques piqûres de rappel mais dans l’ensemble tout le monde se sent concerné. Quand il le faut, sur des travaux plus importants, on se mobilise et tout le monde met la main à la pâte. » En 1991, la zone, comme tout le reste de la ville, fut déclarée en état de catastrophe naturelle. Des mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols argileux avaient endommagé la structure des habitations. Mais depuis tout est rentré dans l’ordre et le quartier coule des jours tranquilles au pied de son voisin, le géant de béton : « On espère simplement, conclut le président, qu’après les travaux, la DirMed remettra les hauts grillages qui ont été placés à notre demande, il y a une vingtaine d’années. » ■ UN SITE D’ENTRAÎNEMENT S’ils lèvent les yeux, les habitants des Tamaris peuvent parfois observer un drôle de spectacle. Celui de l’entraînement des hommes du Grimp (groupe de reconnaissance et d’intervention en milieux périlleux, unité appartenant aux sapeurs-pompiers) pendus dans le vide sous le viaduc. Ils y travaillent les gestes techniques, les amarrages et l’accoutumance au vide. Les interventions du Grimp se portent, à Martigues, sur les évacuations de personnes en milieu urbain et industriel. REFLETS I AVRIL 2013 41 6-Reflets#70-PLT-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:49 Page 6 JACQUES CHAMBON SPORT TOUJOURS L’aviron, le vélo, le ski, la course à pied, Jacques Chambon, actuel président des clubs de cyclotourisme et de ski de Martigues est un sportif accompli. Sa motivation : le goût des autres et de l’exploit ! GWLADYS SAUCEROTTE // FRANÇOIS DÉLÉNA 42 REFLETS I AVRIL 2013 6-Reflets#70-PLT-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:49 Page 7 RENCONTRE Président des clubs de ski et cyclotourisme de Martigues, Jacques Chambon est aussi arbitre d’aviron et a pratiqué la course à pied. Le sport dans la peau ! P our Jacques Chambon, tout commence sur l’eau. Sur un bateau d’aviron à Avignon plus exactement. De la rame jusqu’à la présidence des clubs de ski et cyclotourisme de Martigues, le parcours de ce sportif dans l’âme fut long. « L’aviron, j’y suis venu par hasard, concède Jacques Chambon. Ce sont mes amis qui m’y ont poussé. Je devais avoir 14 ans. C’était mon premier sport. J’étais inscrit à la société nautique d’Avignon et j’ai eu la chance de côtoyer René Duhamel, champion du monde. » Avec lui, Jacques accédera au haut niveau. À raison de sept entraînements par semaine, c’est en 1973 qu’il obtient son meilleur titre : champion de France en quatre de couple sans barreur. Le terme est certes un peu technique, mais l’exploit est bel et bien là. « Ce sport m’a donné de l’endurance. Lors des entraînements, nous faisions beaucoup de jogging et surtout du vélo. » C’est alors un vrai coup de foudre qui s’opère. À la fin des années 60, Jacques est embauché à Naphtachimie. Il vient alors vivre à Martigues, apportant dans ses valises ses deux passions : le vélo et l’aviron. « J’ai créé une section aviron au sein de l’entreprise. J’ai entraîné les jeunes pendant près de 25 ans, avec de beaux résultats à la clé. Parallèlement je m’exerçais encore et je pratiquais beaucoup le vélo. Je participais à des brevets montagnards, ce sont des randonnées de longues distances durant lesquelles on peut pédaler entre 12 et 15 heures. » Mais à Martigues, c’est un second coup de foudre que s’apprête à vivre Jacques. Pas envers un sport cette fois, mais une femme : Danielle, qui deviendra son épouse et lui transmettra sa passion pour le ski et la course à pied. « C’est grâce à elle que j’ai appris à skier. J’avais 24 ans. C’est parce que j’avais une certaine condition physique que j’ai pu progresser aussi rapidement. » Et comme Jacques Chambon n’est pas du genre à faire les choses à moitié, il prendra les rênes du ski club en 2006. Des marathons et un tour de France Quant à la course à pied, c’est pour plaire à sa Dulcinée que Jacques s’y met. « Un jour, elle s’est inscrite à un marathon, les dirigeants du club m’ont inscrit aussi, sans m’avertir. » Une surprise de taille qui ne lui fait pas peur. Au contraire même, elle le galvanise si bien que quelques années plus tard, on le retrouvera parmi les concurrents du grand marathon de New York. « Mais je n’étais pas très bon, concède-t-il humblement. Je n’ai pas le physique d’un coureur. » Mais il a, en revanche, le goût de l’exploit. Et l’année dernière c’est un défi de taille que Jacques Chambon a relevé : participer au tour de France cyclotouriste. Soit 2 877 kms parcourus à travers l’Hexagone et quelque 32 200 m de dénivelé. « Une expérience sportive et humaine inoubliable, explique-t-il. Je suis parti sans connaître personne, je suis rentré avec de vrais amis. Cela faisait des années que je voulais le faire. Je ne savais pas comment j’allais réagir pendant les 21 jours. Cela m’a permis de me connaître encore mieux. » Aujourd’hui, il vient de rajouter une corde à son arc en acceptant la présidence du club cyclotourisme de Martigues. « C’est une lourde responsabilité, mais j’ai accepté parce que j’aime donner aux autres. J’aime rencontrer des gens, être au contact. J’aime organiser des choses. Pour moi, la vie associative est primordiale. Je le ferai jusqu’à ce que je ne puisse plus. » Malgré la présidence de deux clubs et l’exercice physique, Jacques Chambon trouve toujours du temps pour revenir à ses premières amours, l’aviron, mais du côté de l’arbitrage cette fois. « À partir de cette année, je ne pourrai plus être arbitre international car j’ai atteint la limite d’âge. Mais je reste arbitre national. D’ailleurs je pars bientôt à Brive pour les championnats de France. » Le secret de Jacques pour durer sportivement ? Une philosophie de vie qu’il suit à la lettre : « Faire ce qu’on peut ». ■ REFLETS I AVRIL 2013 43 6-Reflets#70-PLT-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:49 Page 8 DANSE UN MOIS POUR VIBRER Stages, ateliers, scènes ouvertes et films… Le mois de mars était celui de l’art chorégraphique à Martigues. L’occasion, rare, de faire se croiser les danseurs de divers horizons, amateurs et professionnels, mais aussi les publics CAROLINE LIPS // FRANÇOIS DÉLÉNA 44 REFLETS I AVRIL 2013 6-Reflets#70-PLT-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:49 Page 9 CULTURE Danseurs amateurs et professionnels se sont croisés tout au long du mois de la danse. Une confrontation scénique et artistique pour le bonheur des spectateurs. S ur le poste de télévision installé dans le hall de la Maison des jeunes et de la culture, la bande-annonce des films programmés au cinéma Jean Renoir pour le mois de la danse tourne en boucle. À quelques mètres de là, un groupe s’échauffe pendant que d’autres danseurs prennent leurs marques sur la scène du théâtre Jacques Prévert. On prépare la soirée d’ouverture du mois de la danse à Martigues. Un temps consacré à l’art chorégraphique à la MJC, mais aussi au conservatoire municipal à travers des stages d’improvisation et de tango, et au Renoir dans le cadre de projections spéciales. C’est la 4e année que la MJC organise sa « carte blanche à la danse ». « Il s’agit d’ouvrir la scène à de jeunes chorégraphes, explique Laure Ballester, coordinatrice des manifestations. Ici, pas de concours, pas de jury et pas d’autre enjeu que le plaisir de la danse. » Au programme : des pièces courtes, ou longues, jouées en public, des ateliers pour découvrir le travail des chorégraphes invités et une seule contrainte : que les jeunes présentent un travail qu’ils ont réalisé tout seuls ! Des jeunes de Martigues, mais aussi de Châteauneuf, Arles, Marseille… Clémentine, Maurine, Julia, Marie et Léa ont entre 16 et 18 ans. Elles sont venus spécialement de Simiane pour présenter leurs créations personnelles : un quatuor et un solo, conçus pour la « carte blanche ». Après leur répétition, elles confient : « Ici, il n’y a pas de rivalité entre les danseurs, pas de stress, que du plaisir. On peut rencontrer d’autres personnes, d’autres associations, piocher des idées chez les autres… Et puis on est fière de présenter notre travail collectif. » Leur professeur, Marie-Pierre Galus, n’a pas eu son mot à dire, elle les a juste accompagnées jusqu’à Martigues : « Moi, je n’ai absolument rien fait, confirme-t-elle. Je les ai laissées se débrouiller. Mais je trouve ça très intéressant qu’elles se confrontent à la création chorégraphique, qu’elles explorent des pistes personnelles. C’est aussi une occasion de plus de faire de la scène, de se confronter à un public. » Un mélange réussi Un public qui, lorsqu’il ne s’agit pas des parents venus voir leur bambin pour son spectacle de fin d’année, peut parfois se montrer hermétique à la danse, notamment à la danse contemporaine. « Les jeunes sont plus dans la spontanéité, constate Isabelle Nicod, professeur et coordinatrice du secteur danse à la MJC. Ils ont un regard moins cérébral, et souvent leurs propositions chorégraphiques sont plus faciles d’accès pour le grand public. » Se confronter à une création qui ne soit pas seulement un spectacle de fin d’année, c’est aussi l’ambition du Clando, un collectif de 13 danseurs amateurs dirigé par Virginie Coudoulet-Girard et soutenu par la MJC, qui a présenté une pièce intitulée « Entrée Froide », en ouverture du mois de la danse. Une pièce sur le thème de la famille, dont les relations sont explorées autour de grandes tables de banquet… « Les danseurs sont des femmes et des hommes, âgés de 13 à 48 ans, détaille Capucine Carrelet en charge des projets culturels et artistiques à la MJC. Et il y a même, au sein du groupe, des gens de la même famille. » Un père, ou une mère, embarqués dans une même aventure avec enfants, c’est ce qu’a vécu Yann avec son fils et sa fille, eux aussi membres du Clando. « C’est une expérience incroyable, raconte-t-il. Pour une fois, je peux dire que mes enfants en savaient plus que moi puisque eux dansent depuis beaucoup plus longtemps. » À l’image de ce collectif, le mois de la danse a mêlé les amateurs et les professionnels, les jeunes et les plus vieux, les publics avertis et les moins initiés… Et à la MJC, cette « carte blanche à la danse » s’est terminée par une grande soirée d’improvisation où danseurs et public étaient invités à participer. Une danse générale et collective qui a fait vibrer la MJC, du sol au plafond ! ■ REFLETS I AVRIL 2013 45 6-Reflets#70-PLT-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:49 PRENONS LE TEMPS 46 REFLETS I AVRIL 2013 Page 10 6-Reflets#70-PLT-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:49 Page 11 PORTFOLIO CARNAVAL PLEIN LES MIRETTES! Le premier carnaval nocturne a enthousiasmé les Martégaux, malgré un temps maussade qui a un peu écourté la fête. Convivial et baroque, il a suscité non seulement la participation déguisée de tous les bénévoles des Maisons de quartier, mais aussi celle de nombreux « francs tireurs » qui, sous la baguette du groupe ilotopie, ont parfaitement su jouer du « pseudo » et de « l’avatar » MICHEL MAISONNEUVE // FRANÇOIS DÉLÉNA REFLETS I AVRIL 2013 47 7-Reflets#70-Agenda-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:51 Page 2 AGENDA ET SERVICES VERMINCK EN SPECTACLE SALLE DU GRÈS CONCERT Une mise en scène de la vie des ouvriers programmée pour le 14 mai prochain © F.D. JAZZ Ô MARTIGUES, UN AVANT-GOÛT © DR Des dizaines de comédiens, figurants, musiciens, danseurs, vont faire revivre l’histoire de l’huilerie Verminck sur le site même. Ce spectacle est programmé dans le cadre des Mardis du patrimoine et de Marseille Provence 2013, capitale de la culture. Ce projet, mené par la compagnie L’ombre folle, n’aura été réalisable qu’avec la coopération de la Ville, du conservatoire de musique, de plusieurs établissements scolaires dont le collège Daumier. Verminck occupait 25 ha près du chenal de Caronte, on y fabriquait des huiles, graisse végétale, savons, à partir des années 1920. L’usine employait 850 personnes. Après avoir été repris par Astra Calvé, ces établissements ont cessé toute activité à la fin des années 1960. Il en reste des traces patrimoniales très importantes, le long de l’avenue Charles Moulet. « Je savais que l’histoire de Verminck était passionnante, raconte Jean-Marc Zanaroli, qui dirige L’ombre folle, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle suscite un tel intérêt chez les participants. Il y a de leur part une véritable appropriation de ce patrimoine ouvrier. Par exemple, 48 REFLETS I AVRIL 2013 les collégiens se sont tous choisi un nom d’ancien(ne) de Verminck parmi ceux que j’ai pu recueillir dans les registres des archives. L’histoire de cette usine est singulière et universelle, c’est donc assez logique qu’elle nous intéresse tous, jeunes et vieux. » Le spectacle a pour titre : « Verminck une Babel au bord du chenal de Caronte » et portera en scène 16 amateurs adultes, un jeune musicien, une douzaine de collégiens, deux lycéens en option théâtre, des jeunes danseurs de l’école de danse, ainsi que des comédiens professionnels, Frédéric Poinceau, Corinne Van Gysel, qui travailleront aussi sur des chansons écrites et composées par Denise Efthimiadi et arrangées par Lionel Elian. Mais feront aussi partie de ce spectacle-mémoire, des anciens de Verminck, dont plusieurs ont témoigné pour permettre de monter cette mise en scène. // MICHEL MAISONNEUVE RENSEIGNEMENTS AU 06 75 15 35 09 http://lombrefolle.blogspot.com Pour la deuxième année consécutive, l’association Jazz ô Martigues, créatrice du festival éponyme, organise un concours de chant le 7 avril, à la salle du Grès. L’après-midi, très jazzy, comportera trois heures d’audition (huit candidats jugés par un jury de cinq professionnels de la musique) accompagnées par le groupe K1 Somniak ainsi que d’un groupe hip hop. Une tombola de soutien sera proposée aux spectateurs afin de récolter des fonds pour l’organisation de la troisième édition du festival Jazz ô Martigues qui aura lieu au jardin du Prieuré en août prochain (La vente des tickets est aussi proposée à l’Office de tourisme). LE 7 AVRIL À 15 H – 10 EUROS RENSEIGNEMENTS AU 06 31 01 83 04 [email protected] 7-Reflets#70-Agenda-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:51 Page 3 NOTRE SÉLECTION MULTIPLEX LE PALACE LA HALLE OPÉRA SPECTACLE HUMOUR COUP DE CŒUR SAMEDI 6 AVRIL ■ ÉVÉNEMENT Rendez-vous d’éducation populaire avec Christian Maurel JULES CÉSAR © DR LE 27 AVRIL 2013 À 18H www.cinema-lepalace.com SALLE DE L’AIGALIER EXPOSITION 100 PLANS DE SOLITUDE L’association martégale de l’artiste Christian Farrugia, 7arts Production, présente l’exposition « 100 plans de solitude » du photographe arlésien Michel Volle. Une centaine de photographies sera exposée autour de différents thèmes comme la transformation visuelle ou le travail autour du flou. © DR JUSQU’AU 14 AVRIL, TOUS LES JOURS DE 14 H À 18 H – RENSEIGNEMENTS AU 06 65 22 77 35 – [email protected] EN BREF Marché du bien-être C’est un retour à la nature que nous propose l’association Festiv avec la 4e édition de son Marché du bien-être. Produits bio, commerce équitable, gastronomie, vin… Quarante exposants installeront, comme chaque année, leurs stands sur le Cours du 4 Septembre qui devrait être fin prêt pour cette première manifestation printanière. Les 27 et 28 avril. Le samedi de 10 h à 20 h et le dimanche de 10 h à 19 h. « Résonances » /// De 10 h à18 h / MJC / Martigues / 0442070536 Le cinéma Le Palace propose, le 27 avril, à 18 h, la retransmission, en direct du Metropolitan opéra de New York, de l’opéra Jules César de G. F. Haendel. Cet opéra en trois actes est dirigé par Harry Bicket et mis en scène par David Mc Vicar. Le contre-ténor David Daniels chante face à Nathalie Dessay, irrésistiblement magnétique dans le rôle de Cléopâtre. La séance dure 4 h 31 et il est conseillé d’acheter au plus tôt sa place à l’accueil du multiplexe ou sur le site internet mentionné ci-après. Le musée Ziem prolonge jusqu’au 21 avril son exposition « Résonances ». Le concept est d’associer des artistes du mouvement Support-Surface datant des années soixante à quatre-vingt que le musée Ziem et le fonds régional d’art contemporain ont en commun et les mettre en résonance d’où l’intitulé de cette exposition. Musée Ziem, bd du 14 Juillet. Ouvert du mercredi au dimanche de 14 h 30 à 18 h 30. Renseignements au 04 42 41 39 60. www.musees-mediterranee.org MARDI 9 AVRIL ■ ÉVÉNEMENT Les Mardis du patrimoine Le site du Collet Redon /// 18 h / Hôtel de Ville / Martigues / 044244 33 33 ■ CONCERT Tchatche n’roll « Les imposteurs » /// 18 h / médiathèque / Martigues / 044280 27 97 © DR LAURENT GERRA DE PASSAGE C’est un nouveau spectacle que nous propose Laurent Gerra qui, pour cette occasion sera entouré d’un big band, le grand orchestre de Fred Manoukian et ses dix-neuf musiciens. C’est un rêve d’enfant qui se réalise pour cet imitateur humoriste aux allures de crooner, qui s’est offert un grand spectacle dans la pure tradition du music-hall. Il fait la part belle à la chanson française en rendant hommage aux plus grands : Trenet, Salvador, Ferrat… jusqu’à la jeune scène française : Delerm, Grand corps malade ou bien encore Benabar. Les politiques et les stars de la télé ne seront pas oubliés, tout comme les « pointures » du grand écran. Jeanne Moreau n’a qu’à bien se tenir ! LE SAMEDI 13 AVRIL 2013 À 20H30 RENSEIGNEMENTS AU 0442443535 www.lahalle-martigues.com EN BREF Les Festes d’Orphée Les Festes d’Orphée et le chœur la Passacaille présente le vendredi 12 avril, à 20 h 30, un concert classique à l’église de La Madeleine dans le quartier de L’Île. Renseignements au 04 42 44 18 13 DIMANCHE 14 AVRIL ■ ÉVÉNEMENT MP 2013 Randonnée historique /// Départ 9 h / Cercle de Saint-Pierre / Martigues / 044206 90 61 « Gare aux gares » /// Départ 15 h 45 / de la gare de Croix-Sainte à celle de Port-de-Bouc / 044206 90 61 JEUDI 18 AVRIL ■ ATELIER 3/6 ANS Initiation informatique /// De 14 h à 15 h / médiathèque / Martigues / 044280 27 97 JEUDI 25 AVRIL ■ SANTÉ Don du sang /// De 8 h à 13 h / marché de Jonquières / Martigues / 049117 78 39 SAMEDI 27 AVRIL ■ SORTIE Soirée Milonga K’Tango /// Dès 21 h / studio K’Danse / Martigues / 044249 20 01 SAMEDI 4 ET DIMANCHE 5 MAI ■ SORTIE Concours de chiens de troupeaux /// Parc de Figuerolles / Martigues SAMEDI 9 MAI ■ SORTIE Vide-greniers à Carro /// De 8 h à 20 h / port de Carro / Martigues DIMANCHE 12 MAI ■ CINÉMA Retransmisson ballet Roméo et Juliette /// 17 h / cinéma Le Palace / Martigues ■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ CINÉMA ■ ÉVÉNEMENT MP 2013 ■ ATELIER ■ SANTÉ REFLETS I AVRIL 2013 49 7-Reflets#70-Agenda-P-C:Mise en page 1 29/03/13 12:51 Page 4 PERMANENCES ÉLUS MUNICIPAUX M. GABY CHARROUX Député-Maire de Martigues, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 80 M. HENRI CAMBESSÉDÈS 1er Adjoint au maire délégué à l’administration générale, au personnel et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, à la participation des citoyens à la vie local,e sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 96 MME ÉLIANE ISIDORE Adjointe aux sports, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 36 65 M. JEAN-PIERRE RÉGIS Adjoint à l’urbanisme, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 M. JEAN GONTÉRO Adjoint aux travaux et marchés publics, les 2e et 4e jeudis du mois, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 88 M. ALAIN SALDUCCI Adjoint au tourisme, animations, commerce, artisanat, sur rendez-vous 04 42 44 30 85 MME ANNIE KINAS Adjointe à l’enfance et à l’enseignement, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 30 20 MME SOPHIE DEGIOANNI Adjointe à l’environnement et au développement durable, sur rendez-vous, 04 42 44 30 85 MME FRANÇOISE EYNAUD Adjointe aux affaires sociales, à la solidarité, sur rendez-vous 04 42 44 32 02 M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN Adjoint à la culture, sur rendez-vous en mairie tous les mercredis après-midi 04 42 44 31 33 MME LINDA BOUCHICHA Adjointe à la jeunesse, sur rendez-vous, Maison de la jeunesse Paradis saint-Roch 04 42 41 63 77 MME FRANÇOISE PERNIN Adjointe à la prévention et à la sécurité civile, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 58 M. VINCENT THÉRON Adjoint au logement, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 36 50 REFLETS I AVRIL 2013 MME MARGUERITE GOSSET Conseillère municipale déléguée à la petite enfance, sur rendez-vous en mairie 04 42 44 34 50 ADJOINTS DE QUARTIER M. ANTONIN BREST Carro, La Couronne, sur rendez-vous le mercredi matin de 10 h à 11 h, annexe de La couronne 04 42 80 72 69 MME JOSETTE PERPINAN Lavéra M. CHRISTIAN AGNEL Croix-Sainte, Saint-Jean CONSEIL MUNICIPAL Séance publique, le vendredi 3 mai à 17 h 45 en mairie PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL DE QUARTIER MME JOSETTE PERPINAN Lavéra, sur rendez-vous 04 42 44 34 50 M. CHRISTIAN AGNEL Croix-Sainte et Saint-Jean, sur rendez-vous les 1er et 3e vendredis du mois de 15 h à 17 h en mairie annexe de Croix-Sainte 04 42 80 13 87 M. ALAIN SALDUCCI Les Vallons, sur rendez-vous 04 42 44 30 85 MME FRANÇOISE EYNAUD Notre-Dame des Marins, dernier mardi du mois à la Maison de quartier à partir de 17 h 04 42 44 32 02 M. JEAN GONTÉRO Saint-Julien, le 1er jeudi du mois à 17 h 30, à la Maison pour tous sur rendez-vous 0442443088 M. ALAIN LOPEZ et MME SANDRINE FIGUIÉ Ferrières centre, le 1er mercredi du mois à la Maison E. Cotton, de 16 h à 18 h, au 04 42 41 63 48 M. HENRI CAMBESSÉDÈS Saint-Pierre et Les Laurons, sur rendez-vous au 04 42 44 30 96 MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO Mas de Pouane, sur rendez-vous au 04 42 44 30 39 M. DANIEL MONCHO Ferrières nord, sur rendez-vous au 04 42 44 30 85 ÉTAT CIVIL FÉVRIER 2012 M. ROGER CAMOIN Hôtel de Ville, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 MME MARYSE VIRMES L’Île, sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 MME SOPHIE DEGIOANNI Jonquières est, sur rendez-vous au 04 42 44 30 85 M. VINCENT THÉRON Touret de Vallier et Figuerolles, sur rendez-vous au 04 42 44 34 36 M. JEAN-PIERRE RÉGIS Jonquières ouest, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 M. PAUL LOMBARD Jonquières centre, sur rendez-vous au 04 42 44 35 49 MME FRANÇOISE PERNIN Jonquières centre, le 1er mercredi du mois de 17 h 30 à 19 h 30 à l’Atelier du cours, sur rendez-vous au 04 42 44 34 58 MME LINDA BOUCHICHA Boudème-Les Deux Portes, sur rendez-vous au 04 42 44 33 90 MME CHARLETTE BÉNARD Barboussade-Escaillon, sur rendez-vous au 04 42 44 34 50 MME NATHALIE LEFEBVRE Canto-Perdrix et Les quatre vents, renseignements au 04 42 44 31 55 M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN Paradis Saint-Roch, renseignements au 04 42 44 34 35 © DR BONJOUR LES BÉBÉS Terry QUÊTIER Kaïs HELALI Lina MEDIMAGH Mélody GOURLAN Nathan LANAI Neila MAOUA Énaël BASSET Lorenzo CHIESA Louis COUPAT Lucie VANSTEENHUYSE Léna IMBERNON Lina LARDIDI Nina DI MARTINO Reflets s’associe à la joie des heureux parents. ILS S’AIMENT Aude REBOLLO et Véli KOCAHAL Perrine GERME et Jérôme TORCHY Reflets adresse toutes ses félicitations aux nouveaux mariés. ILS NOUS ONT QUITTÉS Marie GRANERO née GRANDO Robert CLEMENT Angélo MAÏDA Gilbert DURAND Lucien VALENTIN Djemai ZAYOUR Juliette MARKUSE née PERRIN Paulette EXBRAYAT née PARDIGON Maxime PINERO Raymond FERAUD Josephine CROZAT Ginette BIRONNEAU née AMIRAULT Claude BUSONI Georgette BOURQUIN née JEALLARD Fouad MOUELHI Vittorio LINARELLO Laure MAÏDA née MAVROULIS Maria LORINI née CANGEMI Denise SANTA-CRUZ née TORRÈS Joséfa ROVIRA née INIESTA Roger FAUCON Gérard MATTIOLI Dominique MARIANI Lekhemici DAINECHE Carmen RICO née MARTINEZ Léonie ZANINO Yves PELLEGRIN Renée RAMON née BONDET Amar AOUIR Jean PINEAU Reflets présente ses sincères condoléances aux familles.