La censure sur Internet
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La censure sur Internet
La censure sur Internet Nous avons définir la censure en la traitant sous ces différents domaines d’applications tous d’abords une définition littérale de la censure et de ces différents aspect. Pourquoi celle-ci est de plus en plus présente et les différents point de vue de ceux quelle concerne. Les différents contexte pour les quels elle s’applique ( militaires, politique, religieux et commerciaux ). Comment la censure s’applique à internet ? Les techniques utilisées et bien entendu les moyen mis en place pour lui résister. Nous citerons quelques faits marquants pour illuster nos propos. Et finalement les conséquences possible de la censure. I Comment définir la censure A / Les problématiques soulevées par la censure Selon la définition du Larousse, la censure est le fait communication quelconque. Cependant, avec le temps, il censurer des documents ou des informations sous peine d’expression. Ce phénomène est d’ailleurs amplifié avec informations. d'interdire tout ou partie d'une est de plus en plus difficile de de porter préjudice à la liberté le net et la mondialisation des De nos jours, il est facile de trouver des photos avant retouches des people, des vidéos trashs et choquantes, des publications d’internautes donnant leurs opinions dans le domaine politique ou religieux, des articles de presse dénonçant des actions publiques… Ce type d’informations n’est pas toujours bien perçu par l’ensemble des citoyens et de la communauté des internautes. De ce fait, des problématiques se révèlent sur la définition du terme de la censure mais également sur l’impact, de l’usage de celle-ci, sur le monde. Chaque pays pratique la censure de manière différente, cependant, tous mettent en avant leurs définitions de la liberté d’expression dans les textes de lois. Par exemple, aux États-Unis, la liberté d’expression est un des droits les plus fondamentaux de constitution puisqu’elle est citée dès le premier amendement : Premier amendement : “Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre.” De même en France, la liberté d’expression est mentionnée comme « un des droits le plus précieux », dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789 : Article 19: “Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.” Le 13 Juillet 1990, la loi Gayssot (Loi n° 90-615) a été mise en place. Elle tend à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe. Article 1 : “Toute discrimination fondée sur l'appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion est interdite. L'Etat assure le respect de ce principe dans le cadre des lois en vigueur.” De cette manière, l'Etat Français, ne fait pas de censure mais elle empêche la publication de certains opinions extrémistes. La montée de l’utilisation d’internet de façon journalière a également intensifié la liberté d’expression et la publication d’opinion personnels via le net. Parallèlement, la censure a été amplifiée selon les pays afin de protéger les moeurs. De manière générale, les moeurs actuelles sont relativement souples. Malgré tout, il reste des irréductibles dont les pratiques sociales restent strictes. Ce sont ces citoyens inflexibles qui peuvent parfois créer des tensions puisqu'ils peuvent émettre des opinions pouvant heurter le plus grand nombre. En France, la censure n’est pas forcément bien vécue par tous le monde. En effet, il y a d’une part les personnes les plus extrêmes, que cela soit dans le domaine religieux, politique, militaire ou commercial, mais également les personnes qui souhaiteraient que l’information fasse preuve de transparence, afin que cela ne porte pas atteinte à la liberté d’expression. La censure via internet soulève beaucoup de questions selon les points de vue des internautes mais aussi selon différents contextes. De Même il y a de plus en plus de techniques pour censurer et pour lutter contre la censure. Tout cela a bien sur des conséquences... B / Différents point de vue Les différents points de vue sur la censure d’Internet De manière générale, la censure est ressentie et reconnue différemment en fonction du côté ou l’on se place. Dans le cadre d’Internet, le censeur peut être une institution, un gouvernement, une entreprise, ou encore une religion. En revanche, le censuré sera toujours l’internaute puisque l’on décide à sa place quelles informations il peut diffuser ou non. Plusieurs motifs sont utilisés pour justifier la censure, mais on en retrouve quatre principaux : la censure morale, militaire, politique et religieuse. Du point de vue des internautes La grande majorité des internautes-citoyens du web s'opposent à toute volonté d'encadrer la liberté d'expression sur Internet, soutenant que cette régulation condamnerait forcément des honnêtes gens à l'ostracisme. C’est à dire une forme d’exclusion sociale sur le net. Dans ce sens, il existe des mouvements d’association citoyennes qui s’opposent à cette régulation comme la “Coordination Permanente des Medias Libres” (qui rassemble des dizaines de Webzines francophones, des associations de webmestres indépendants, et des hébergeurs à but non lucratif). Sur le web anglophone c'est la “Electronic Frontier Foundation” qui s’occupe de la défense du respect du premier amendement des Etats-Unis au sujet de la liberté d’expression et de la presse. Ce mouvement dénonce la diabolisation d’Internet et de ses utilisateurs. Selon leur avis, ceux qui ont le pouvoir et souhaitent réguler la liberté d’expression sur le net ne sont pas les mieux placé pour le faire. Car ils n'ont qu'une connaissance parcellaire du réseau, n’étant pas au contact direct de la réalité Internet (hommes politiques) ou qu’ils souhaitent tout simplement la marchandisation de l'Internet sous couvert d'une labellisation ou certification totale du net (grandes multinationales). Toujours selon les partisans de cette lutte, le vide juridique d’Internet est un mythe car il vise à légitimer une censure institutionnelle et mercantile. Ils se fondent sur le principe général du droit selon lequel tout ce qui n'est pas explicitement prohibé est permis. Par conséquent, le prétendu vide juridique n'est rien d'autre que l'exercice de la liberté. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ces personnes ne sont donc pas radicalement opposés à un encadrement juridique de la liberté d'expression en vue de sanctionner les abus, ils contestent simplement l'idée d'une autorité de régulation destinée à définir une déontologie des contenus. Ils sensibilisent les législateurs sur les dérives à éviter en ce qui concerne la responsabilité sur Internet. Ces mouvements-citoyens sont convaincus que la démocratie doit primer sur le développement technique et que la justice doit réprimer les abus. Ils souhaitent simplement être le nouveau chien de garde de cet espace de liberté d'expression contre les volontés politiques et marchandes d'en contrôler le contenu. Ils considèrent avant tout qu'il convient mieux d'éduquer et responsabiliser les internautes plutôt que de réguler et d'encadrer cette liberté fondamentale. Du point de vue des institutions La censure de masse est généralement mises en oeuvre par de grandes institutions. En effet, il ne suffit pas d’avoir la volonté de censurer, il faut aussi en avoir les moyens. Ainsi, une censure à grande échelle est couramment à l’origine des plus grands pouvoirs de ce monde. La politique, les forces armées, le commerce, ou encore les religions, sont les principales sources de censure sur le net, du fait qu’ils disposent des moyens techniques et humains nécessaires pour l’appliquer. Cet écart de forces entre les censeurs et les censurés à malgré tout tendance à se rééquilibrer. On constate depuis peu que certaines informations sensibles et censurées arrivent tout de même à percer et se répandre sur la toile (cf partie 3 : La photo désavantageuse de François Hollande qui a fuité sur le net / L’affaire Wikileaks / L’affaire Snowden). C / Les contextes La censure de masse est généralement mises en oeuvre par de grandes institutions. En effet, il ne suffit pas d’avoir la volonté de censurer, il faut aussi en avoir les moyens. Ainsi, une censure à grande échelle est couramment à l’origine des plus grands pouvoirs de ce monde. La politique, les forces armées, le commerce, ou encore les religions, sont les principales sources de censure sur le net, du fait qu’ils disposent des moyens techniques et humains nécessaires pour l’appliquer. Cet écart de forces entre les censeurs et les censurés à malgré tout tendance à se rééquilibrer. On constate depuis peu que certaines informations sensibles et censurées arrivent tout de même à percer et se répandre sur la toile (cf partie 3 : La photo désavantageuse de François Hollande qui a fuité sur le net / L’affaire Wikileaks / L’affaire Snowden). Internet en est devenu instable pour ceux qui souhaitent contrôler l’information, il se trouvera toujours des petits génies de l’informatique pour bousculer les barrières de la censure. Censure politique La classe politique, se soucie de plus en plus de son image sur l’Internet, les enjeux y sont primordiaux, d’ou une censure toujours plus présente afin de travailler l’image d’un politicien ou d’un pouvoir en place. Nous prendrons pour exemple la Corée du Nord, ou le Web est un outil de propagande au service du régime de Kim Jong-il. Le pays ne compte que deux sites Internet enregistrés sous le nom de domaine ".kp", acquis à la fin de 2007 : celui du centre informatique officiel, qui sert également d’organe de surveillance du réseau nord-coréen, et celui du portail gouvernemental. Quasiment personne n’a accès à Internet en Corée du Nord et ceux qui y ont accès sont orientés vers les sites “officiels” du gouvernement.Les sites accessibles font, pour la plupart, l’éloge de Kim Jong-il. Le gouvernement de Pyongyang dispose d’une dizaine de sites officiels, la plupart hébergés en Chine ou au Japon et disponibles en chinois, japonais, anglais et russe. Toujours très soucieux de son image, Kim Jong-il a décidé de créer des sites Internet destinés aux Sud-Coréens. Le 26 janvier 2008, son gouvernement a même accusé son voisin du Sud de violer le droit à l’information des citoyens car les sites Internet traitant des activités de Kim Jong-il y étaient inaccessibles. Censure militaire La censure militaire est généralement utilisée par les pays en conflits internes ou externes. Elle peut être utlilisée comme arme ou comme moyen de défense. Certainement dans un but de défense, la France à du rétablir une censure militaire, lorsque l’armée nationale syrienne a fait prisonniers 18 agents français à Homs et un 19e à Azouz. Alors que les négociations engagées entre Paris et Damas se sont soldées par un échec et que la Syrie a décidé d’augmenter la pression sur la France en portant l’affaire sur la place publique. La presse française est restée silencieuse alors que ces informations ont été rendues publiques publiques par les médias extra-nationaux. Dans un autre cas de figure, la censure militaire sur Internet peut viser des objectifs stratégiques d’extension de pouvoir sur la place Internationale. Dans ce contexte, l’affaire Snowden a révélé les détails de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques. En juin et juillet 2013, Snowden rend publiques par l'intermédiaire des médias, notamment du Guardian et du Washington Post, des informations classées top-secrètes de la NSA concernant la captation des métadonnées des appels téléphoniques aux États-Unis, ainsi que les systèmes d'écoute sur internet des programmes de surveillance PRISM et XKeyscore du gouvernement américain, et le programme de surveillance Tempora du gouvernement britannique. Justifiant ces révélations, il indique que son “seul objectif est de dire au public ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui.”Toutes ces informations étaient cachées au public alors qu’elles le concernaient directement. Censure commerciale La censure commerciale sur Internet sert avant tout comme son nom l’indique des intérêts commerciaux. Ainsi une entreprise, et majoritairement des entreprises du web vont choisir de masquer des informations qui pourraient nuire à leur image de marque ou leurs stratégies commerciales. Dans cette idée, le géant du Net Google et ses acolytes Facebook, Twitter prennent à tour de bras des décisions arbitraires pour censurer certains propos ou images jugés contraire aux règles établies par les entreprises elles-mêmes. La firme apple s’est récemment fait remarquer par un puritanisme exacerbé. Sur ses boutiques de vente de livres ou d'applications pour iPhone, la pomme a mis en place une véritable "police morale". Impossible de trouver un quelconque contenu dévoilant la moindre partie intime. L'hebdomadaire allemand "Stern" en a été la première victime, voyant son application bloquée pour la publication de photos érotiques jugées "inappropriées". Sont bannis tous contenus violents, diffamatoires, protégés par les droits d'auteur, pornographiques ou affichant de la nudité. Au moindre écart, la sanction tombe : suppression de la publication, voire du compte. Malgré plus d'un milliard d'utilisateurs, Facebook est d'un impressionnant puritanisme. Un artiste danois, Frode Steinicke, a été exclu du réseau social pour avoir publié une photo du tableau "l'Origine du monde" de Gustave Courbet. Considéré comme "pornographique", le sexe féminin peint en 1886 n'a pas droit de cité sur le site. Dans un autre objectif qu’est la lutte contre le piratage, la censure peut être utilisée dans le but de préserver des intérêts commerciaux. Google dispose d'une liste noire de sites web qu'il efface des suggestions automatiques de recherche, sans y être contraint par décision de justice. The Pirate Bay, BitTorrent, IsoHunt ou RapidShare, ont tous été retirés de cette saisie semi-automatique, qui doit pourtant refléter "les recherches de l'ensemble des internautes". “C'est plus subtil qu'une censure franche, mais c'est toujours de la censure", estime Gary Fung (fondateur de IsoHunt). "On se dirige vers une censure du moteur de recherche sans fondement juridique par Google devenu un Big Brother bien-pensant du web." II Les techniques pour censurer A / Les moyens matériels utilisés pour exercer une censure sur internet Le point d'accès unique Certains pays ont établi un point d'accès unique à leur réseau (Chine, Cuba en parallèle d'un réseau international), qu'ils font gérer par un seul opérateur téléphonique, ce qui permet de faciliter la surveillance car tout le trafic passe au même endroit. S'ils décident de couper l'accès au réseau, c'est un peu comme si quelqu'un pouvait débrancher la prise téléphonique du pays. Ils agissent directement sur le "backbone*" qui permet l'accés à internet mondial. La censure est facilitée quand il n'y a qu'un seul opérateur télécom comme en Iran. Quand il existe plusieurs FAI chacun doit appliquer ses propres filtres, ce qui n'est pas aussi efficace. *Backbone : Une dorsale Internet (Internet backbone en anglais) est un réseau informatique faisant partie des réseaux longue distance de plus haut débit d'Internet Le gouvernement Chinois a imposé aux fournisseurs d’accès de réseaux publics Wi-Fi d'utiliser un programme de traçage des internautes. Non contentes de renforcer le contrôle du trafic Internet, les autorités mettent désormais en place une censure économique, en forçant des cybercafés à renoncer à leur offre Wi-Fi. Quand il n'y a qu'un point d'accès à internet cela facilite aussi d'autres systèmes de surveillance, comme la lecture des fichiers liés aux e mails qui est couramment utilisée pour museler les internautes. Des algorithmes sont chargés de reconnaître les textes mais aussi les images susceptibles de porter préjudice au régime en place. La suppression des sites Certains contrôlent les serveurs de noms de domaine, ils peuvent ainsi tout simplement "supprimer" un nom de domaine pour rendre l’accès à un site impossible. Et si ils ne contrôlent pas les serveurs, ils ont recourt aux menaces pour que les hébergeurs le fassent à leur place. Le filtrage par IP et DNS A l'aide de routeurs, de pare-feu ou de proxys, configurés pour filtrer les adresses mac ( adresses matériel unique à chaque machine ), les noms de domaine, ou de certains port, ce filtrage bloque les sites qui deviennent inaccessibles. Le filtrage par mots-clés Un filtrage par mots-clés se fait sur les URL (adresses des sites) ou dans les moteurs de recherche. Dans ce dernier cas, le site est toujours accessible mais il n'est plus référencé pour une recherche classique. Google s'était engagé à filtrer à la source les résultats de recherche sur Google.cn mais dés qu'il a arrêté, la Chine a repris la suite avec à peine moins d'efficacité. De jeunes ingénieurs chinois plein de bonnes intentions qui travaillent pour « trencent » fleuron du Net chinois, connu pour son service de messagerie en ligne, se retrouvent contraint d’installer des mécanismes de censure aux applications ou aux forums de discussion sur lesquels ils travaillent. Le blocage ponctuel des sites La censure n'est pas toujours constante, elle peut s'imposer comme juge de liberté conditionnelle. Des sites normalement accessibles peuvent être contrôlés en période de troubles et lorsqu'ils n'ont pas directement accès au serveur, ils font appel à des pirates qui surchargent ces derniers par de nombreuses requêtes simultanées. Ils peuvent décider de baisser temporairement les débits réseaux, comme l'Iran ou la Birmanie. Il devient alors presque impossible d'envoyer des emails, de consulter des vidéos et des photos compromettantes. De façon financière Lorsqu'il devient impossible techniquement de contrôler internet, certains pays ont recourt à des tarifs de connexion exorbitants comme à Cuba. L'intimidation L'intimidation encourage la délation et l'autocensure (arrestations au Viet-Nam, contrôle d'identité à l'entrée des cybercafés au Bélarus...). Avant la révolution les autorités tunisiennes surveillaient internet de différentes façons. Entre autre, les cybercafés étaient forcés de collaborer à cette politique. Ainsi les autorités demandaient aux utilisateurs des cybercafés de montrer leur identifiant avant de pouvoir utiliser Internet. Elles tenaient également les cybercafés responsables des activités de leurs clients ce qui permettait d'encourager l'autocensure. Sous couvert de protéger l'ordre public ainsi que la sécurité nationale, une loi de 1998 permet aux autorités Tunisiennes d'intercepter et de vérifier le contenu des communications internet. Le savoir faire français Un an après le scandale de Amesys ( une filiale du groupe Français Bullen ) en Libye qui avais permis à Mouammar Kadhafi de garder le « contrôle », une nouvelle fois le savoir faire français s'exporte en Lybie avec Qosmos qui fournit un moyen de surveillance des internautes à Bachar el-Assad. La censure, un contrôle qui coûte de plus en plus cher Selon Reportaire Sans Frontières c'est la Chine qui a le système de censure le plus abouti du monde. Elle a investi "Plusieurs dizaines de millions de dollars" selon Lucie Morillon, qui précise que "plus on y met d'argent, plus la censure est efficace". Avoir le pouvoir de contrôler les internautes tout en développant une infrastructure réseau qui assure un développement économique rapide à un coût humain : 30.000 à 40.000 "cyberpoliciers" chinois sont en charge d'assurer la censure du web. Leurs principales tâches sont de surveiller, repérer, actualiser le filtrage... Il faut savoir que la Chine est le pays qui a le plus d'internautes, ils doivent donc avoir la plus grande cyberpolice. Une technique de plus en plus répandue comme en Iran ou en Russie. Certains pays comme la Syrie freine le développement de leurs infrastructures par peur de ne pouvoir le contrôler complètement, un réseau obsolète avec des connexions très difficiles rend difficile l’accès aux photos, aux vidéos ainsi qu'aux serveurs mail. Les "Ennemis d'Internet" La liste des ennemis d'Internet établie par Reporters sans frontières épingle cette année l'Arabie saoudite, Bahreïn, le Bélarus, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l'Iran, l'Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan et le Viêt-Nam. B / Les moyens de résistance à la censure sur internet Le darket et Tor Le Darknet à ne par confondre avec le « Deep Web », le Web profond, qui regroupe les sites accessibles librement mais non indexés par les moteurs de recherche (500 fois plus important que le web marchand). Le Darknet est encore plus insaisissable comme l'explique Okhin, un jeune trentenaire qui se revendique «cryptoterroriste», « un darknet est un réseau qui n'est pas connecté à Internet ». Ce dernier est utilisé pour le trafic de drogue, d’armes et de site pédophile, il possède aussi sa propre monaie « le bitcoin » . Mais c'est aussi une plate-forme très pratique pour toutes personnes voulant échapper à la surveillance ou souhaitant contourner les différentes techniques de censure sur internet. TOR acronyme de « The Onion Router », le routeur en oignon, permet l’accès à cet internet qui n'en est pas un et permet d'entrevoir un réseau libre de tout contrôle. [!media au2g84vkdx6!] Un groupe d’activistes français a dernièrement piraté une partie du web syrien en affichant une page qui sensibilisait les internautes à la censure sur internet. Ils ont ainsi diffuser des conseils pour utiliser le Darknet, afin de contourner celle-ci. Ils se revendiquent défenseurs des droits de l’homme et de la liberté d’information. Reporter sans frontières envoie aussi des intervenants dans certains pays comme la Syrie, l’Egypte ou Afganistan. Ces intervenants sont envoyés sur place avec des clés USB contenant entre autre le logiciel TOR et d'autres programmes informatiques qui permettent d’accéder au Darknet de façon crypter et dérouter (transfert de serveur en serveur aléatoirement dans le monde). Ce cryptage permet de contourner la censure mise en place par certains régimes et rend intraçable les envois et les connexions inter(dark)net. Ces formations sont organisées sous bonne garde avec plusieurs journalistes locaux qui viennent suivre une conférence pour ce familiariser à l’utilisation de ces outils de cryptage, de chat, email, … ce qui leur permettra de repartir avec un ordinateur capable de conserver leur liberté d'expression et d'information, ainsi que le savoir faire permettant de les installer ailleurs. L'un des créateurs de TOR, l'Américain Jacob Appelbaum, fut un temps très proche de l'équipe de WikiLeaks, qui utilise le Darknet et Tor pour diffuser leurs informations bien connu depuis les différents scandales occasionnés par leurs révélations ainsi que plus récemment avec l'affaire Snowden. Emission de radio de France Culture sur le réseau TOR : http://www.franceculture.fr/emission-place-de-la-toile-mythologies-du-dar knet-2013-11-30 Le projet d'un réseau indépendant Commotion est un projet ambitieux qui vise à créer un réseau internet indépendant et sécurisé. Dirigé par Sascha Meinrat qui est engagé depuis longtemps dans la libération de l'internet et instigateur des réseaux citoyens. "J'ai bricolé mon premier réseau autonome il y a dix ans. Les antennes étaient faites avec des boîtes de conserves." systéme de wifi basé sur le principe Cantena qui permet d’augmenter la portée du wi-fi par concentration des ondes. Ce projet officiel financé par l'Open Technology Initiative (OTI) organisme consacré à l'étude des grands problèmes de la société américaine avec un budget annuel de plus de 4 millions de Dollars. Ils souhaitent créer des réseaux sans fils autonomes, adaptables et faciles à installer qui pourront être utilisés dans les zones de guerres, de catastrophes naturelles ou de pauvreté extrême. Un simple programme permet de transformer un routeur Wi-Fi ordinaire, un simple PC ou un smartphone en un relais intelligent, capable de connaître en temps réel la configuration du réseau et de trier les données pour les envoyer vers leurs destinataires ou vers un autre relais. Ces réseaux indépendants peuvent être facilement raccordés au reste du monde : il suffit qu'un seul des appareils soit connecté à Internet. En ce qui concerne le cryptage et la sécurisation, Commotion intègre les algorithmes du projet TOR. A présent, Jacob Appelbaum ( Un des créateur de Tor ) planche sur un projet nommé Freedom Box pour transformer un ordinateur basique en serveur crypté et sécurisé pour le grand public. Il est envisagé d'intégrer Freedom Box au réseau Commotion, notamment pour bénéficier d'une possibilité de "connexion différée" : "Par exemple, lors d'une manifestation réprimée par la police, un manifestant prend une photo avec un smartphone connecté à Commotion. Internet a été coupé ce jour-là dans le quartier par les autorités, la photo ne peut pas sortir du pays, mais grâce à Commotion, elle est stockée à l'abri, sur une freedoom box locale. Puis, dès qu'Internet est rétabli, la box envoie automatiquement la photo dans le monde entier." III Quelques faits marquants A / Les pays De plus en plus dans le monde, la censure est pratiquée de manière plus ou moins flagrante selon les pays. Par exemple, un des pays les plus strictes en terme d’utilisation d’internet est sans aucun doute la Chine. Ancien régime communiste, le gouvernement censure massivement le web. Cette action est surnommé le Grand Firewall de Chine. Parmis les nombreux sites internets bloqués, on peut y trouver les réseaux sociaux Twitter et Facebook ou bien encire le site du célèbre journal américain le New York Times. Cependant, le gouvernement chinois vient de débloquer tout récemment l’accès à ces trois sites mais uniquement dans la zone de libre-échange de Shangai dans l’unique but d’attirer les entreprises étrangères à venir s’implanter chez eux sans qu’ils ne se sentent enclaver. Autre exemple, l’Iran, pays où la religion tient une place importante dans la politique, déclare ouvertement censurer plusieurs millions de sites. Abdolsamad Khoramabadi, conseiller du procureur général, a déclaré la chose suivante : “Plus de cinq millions de sites Internet sont interdits d'accès. La plupart ont des contenus immoraux et antisociaux. Les ennemis utilisent l'Internet pour attaquer notre identité religieuse.” Ainsi, le pays bloque les sites pornographique étrangers ou bien encore les sites de groupe féministe. Mais également des sites comme Youtube ou bien encore Facebook de part le fait qu’ils peuvent permettre de diffusé des idées contraire à celles du régimes Irannien. Plus proche des chez nous, l’Italie, avec la collaboration des fournisseurs d’accès du pays, vient tout juste de confirmer le blocage des sites tels que vK (le Facebook russe) ou encore l’hébergeur de fichiers Rapidgator au nom de “la protection des films”. Mais il faut également voir au sein même de notre pays. Une photo du président de la république, François Hollande, fût publiée par le site de l’AFP et rapidement retirée par celui-ci. Les raisons restent néanmoins flous. En effet la photo ne met pas le président en avant bien au contraire. L’AFP à indiqué à tout les médias de retirer immédiatement la photo de leurs contenus. Hors, le fait de vouloir censurer cette photo, à entraîner la curiosité des internautes. Cette conséquence est couramment appelée “effet Barbara Streisand” (cf. voir Partir IV). Les pays qui pratiquent la censure sur internet affirment le faire pour des raisons économiques, d’idéaux, de “pseudo” protection du territoire… Mais malgré le rôle important de ceux-ci dans la censure du web, d’autres acteurs majeures de la société y participent. B / Les entreprises Dans le but de protéger leur image mais également de faire des bénéfices, les entreprises ont recours à la censure. Apple, géant du monde de l'informatique, impose sur son App Store pour Ipad de ne pas publié de romans ou bandes dessinées à caractères jugés “pornographique” par la firme américaine. Ainsi, la plate forme française de bande dessinées Iznéo c’est vu contrainte de retirer de son catalogue toutes bandes dessinées contenant des caractères sexuels pourtant réserver à un public de minimum 16 ans. Le nombre de bandes dessinées retirées représentant environ 40% des bd d’Iznéo. Facebook, réseau social mondialement connu aux milliards d’utilisateurs stipule en clair dans ses conditions d’utilisations : “Facebook ne tolère pas l’intimidation et le harcèlement.” ou encore “Facebook interdit la publication de contenus pornographiques et de matériaux de nature sexuelle[...] Nous imposons également des limites à l’affichage de certaines parties du corps.” Autant de règles à respecter qui peuvent être vu comme une certaine forme de censure, à moins que cela ne soit une question de moralité ? [!media dy3zagebbqh!] IV Les conséquences de la censure A toute action, ses conséquences, y compris la censure. Un des effets incontournables de la censure, l’effet Barbara Streisand. Cette actrice américaine à voulu faire supprimer une photo de sa résidence prise par un photographe dans le cadre d’une enquête sur l’érosion du littoral californien en 2003. La justice ayant donné raison à la compagnie en charge de l’enquête, la photo fût conservée. Les médias se sont emparés du sujet, diffusant l’information ce qui attira la curiosité de pas moins de 420 000 internautes uniques le mois suivant! Depuis, on appelle effet “Streinsand” toute conséquence de censure d’un média ayant échoué et qui à pour effet de diffuser le dit média très rapidement ce qui engendre un véritable “buzz” autour de celui-ci. Autre effet, quasiment similaire à celui de l’effet Streisand, l’effet Flamby présenté par Benjamin Bayart en Juin 2001. Il explique ainsi que suite à la publication d’informations du site Wikileaks sur le gouvernement américain, ce dernier à voulu supprimer les informations mais celle-ci étaient déjà dupliquées (Mirroring) sur des centaine de sites à travers le monde. La différence entre ces deux effets très proches résident dans le fait que pour l’effet Streisand, les internautes sont intéressés par une information car elle a voulut être censuré (effet de curiosité) tandis que pour l’effet Flamby, l'information étant attendue par les internautes, elle est de suite dupliquée sur plusieurs autres sites internet. De plus, censurer une information rend les internautes mécontents puisqu’ils ont le sentiment d’être influencer sur leurs jugements personnels. Conclusion Nous espérons que vous avais maintenant une compréhension plus global de la censure sur internet et de ses différents tenants et aboutissants. Pourquoi tant d’efforts sont déployés pour censurer internet et en quoi il devient fondamentale pour d’autres de défendre la liberté d’expression et d’information sur internet. A l’image d’internet, la lutte contre la censure est basée sur l’utopie d’un monde libre et égalitaire. Mais nous dérivons de plus en plus vers la dystopie, toutes les possibilités d'émancipations que propose internet en matière de liberté d’expression ce retourne contre lui. Un espace de liberté “ surveillé ” qui permet de censuré sans que cela ne se remarque ou simplement de compliqué l’accès à certaines informations. Remonter en haut