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EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Equipe Claude Levi Strauss ESIEE Paris Management et Sciences Humaines EXPLORATIONS INTERCULTUELLES EXPLORATIONS INTERCULTURELLES Version du livre : 8 Date de la version : 17-01-2016 AUTEURS DU LIVRE - Irshad AKBARALY - Mathieu LE MAUFF - Antoine LETALNET - Arthur PIQUEE-AUDRAIN - Rattanavattei SEIMA REDACTION, MISE EN FORME DU LIVRE, BLOG - Mathieu LE MAUFF NOTES DE BAS DE PAGE, RESPONSABLE DE L’UNITE - Krys MARKOWSKI COACH, TRAVAIL EN SEANCES - Christelle FRITZ 1 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES HISTORIQUE DES MODIFICATIONS Version 0 : Maquette du livre, création des titres & catégories Version 1 : Ajout des 3 cas, mise en forme. Version 2 : Ajout des sites/blogs recherchés par l’équipe (capture d’écran + commentaire). Version 2bis : Ajout des remarques de Krys pour les 3 cas, ajout intitulé café. Version 3 : Ajout café Arthur, ajout commentaire blogs Irshad, ajout café Irshd, ajout citation part1. Version 3bis : Ajout fin des 3 cas, ajouts commentaires 3 cas Version 3bisbis : Fin des 3 cas, et des cafés, ajout enfants Rattana, ajout mini-CVs Version 4 : Ajout de 3 explo-enfants supplémentaires, MAJ photos, ajout teaser Version 4bis : Ajout explo Irshad, ajout hommes/femmes Rattana Version 4bisbis : Ajout théorie Mathieu, ajout images Version 4bisbisbis : Ajout hommes/femmes Mathieu, ajout images Version 4bisbisbisbis : Ajout hommes/femmes Arthur, ajout théorie Irshad Version 5 : Ajout théorie Rattana. Bilan théorie : manque Antoine + Sponsor, et HF Irshad Version 5bis : Ajout citations/titre, ajout Notre inspirateur, ajout Préface, ajout théorie Antoine Version 5bisbis : Ajout globe-trotter (Mathieu), ajout Dislocation Arthur Version 5bisbisbis : Ajout Culture de rêve (Mathieu) Version 6 : Ajout HF Irshad, Dislocation Rattana, Culture de rêve Rattana, HF Antoine Version 6bis : Ajout Dislocation Mathieu, MAJ blog, ajout Immigration Rattana (2 ème) Version 6bisbis : Ajout culture Irshad Arthur, maj culture Mathieu, ajout introduction Version 6bisbisbis : Ajout dislocation Antoine, ajout dislocation Irshad Version 7 : Ajout mini-projet Anonymous, ajout culture de rêve Antoine (on approche du but !) Version 7bis : Ajout dernière entretien immigration, ajout dédicaces, ajout Notes Krys Version 8 : Relecture, remise en page, vérifications, fin du livre ! 2 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES PREFACE Ce livre a été rédigé par des élèves ingénieurs d’ESIEE Paris entre septembre 2015 et janvier 2016. L’équipe Claude Levi Strauss a fait ce travail dans le cadre d’un cours électif MSH2006 Explorations interculturelles. Il est assorti d’un blog ou d’un site web qui se trouve ici : http://explo4esiee.wordpress.com/ Le cours existe depuis plus de 30 ans. En 2012 la formule classique (cours magistral + travaux dirigés) a été abandonnée et le concept du livre interculturel a été lancé. L’expérimentation a plu aux élèves. Pour cette quatrième série de livres, le cahier de charges a été renforcé. Des paliers de livrables ont été précisés. La version finale que vous avez entre vos mains a été précédée de plusieurs autres ! Les auteurs explorateurs de l’équipe Claude Levi Strauss ont su produire un contenu intéressant et original. Ils ont également réalisé avec succès un projet sur la micro-culture Anonymous qui est beaucoup plus complexe qu’elle ne parait. Contrairement aux affiches des controverses qui ornent la grande rue de l’ESIEE et sont vues et lues par des milliers de visiteurs, cet objet est confidentiel et intime. Lire les quatre cents et quelques explorations (cafés, observations, entretiens, etc.) prend beaucoup de temps mais reste aussi magique en 2015 que ce l’était en 1985. Une bonne partie de ces ingénieurs pourrait devenir de bons ethnographes ! Sens d’observation, candeur, sensibilité,… J’espère que le livre trouvera quelques lecteurs autres que ma collègue Christelle Fritz qui a encadré et suivi avec moi la douzaine d’équipes. Je remercie tous les auteurs pour leur engagement. Ce don de leur part explique (je pense) pourquoi ceci reste de loin mon enseignement préféré. - Krys MARKOWSKI 10 décembre 2015 3 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES INTRODUCTION Cher(s) lecteur(s), chère(s) lectrice(s), Durant ces quatre mois d’explorations interculturelles à l’issue desquels nous vous proposons cet ouvrage, nous avons pris beaucoup de plaisir à partir sur le terrain pour apprendre à la fois sur les autres et sur soi-même, puis à rédiger d’après nos souvenirs ou nos notes ces explorations, que vous retrouverez dans la première partie. Nous avons également eu l’occasion de présenter des cultures qui nous fascinent, nous émerveillent ou nous font rêver ; vous les retrouverez dans la seconde partie du livre. Nous avons ensuite travaillés sur un projet basé sur une micro-culture : le mouvement Anonymous. Il nous aura fallu beaucoup de recherches et de réflexion pour vous proposer ce travail, que vous trouverez dans la troisième partie. Lors des séances prévues pour se discuter en équipe, nous sommes allés un à un discuter avec Krys, qui nous a présenté des concepts clef, que vous retrouverez dans la quatrième partie. Enfin, nous sommes parti à la recherche de blogs, de site web parlant de l’interculturel, tenus par des étrangers vivant en France, ou bien des français partis à l’étranger. Cela sera dans la dernière partie de ce livre. Nous espérons de tout cœur que vous, cher(s) lecteur(s), chère(s) lectrice(s), prendrez autant de plaisir à lire ce livre, que nous en avons eu, à l’écrire, à le mettre en forme, et à le publier ! De plus, vous pouvez vous rendre sur ce blog, qui complète ce livre, avec des images, sons, vidéos. http://explo4esiee.wordpress.com - Irshad AKBARALY, Mathieu LE MAUFF, Antoine LETALNET, Arthur PIQUEE-AUDRAIN et Rattanavattei SEIMA 07 janvier 2016 4 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES NOTRE SPONSOR Claude Levi Strauss est un anthropologue ethnologue Français. Né le 28 Novembre 1908 à Bruxelles et mort le 30 Octobre 2009 à Paris. Il a exercé une influence internationale devenant sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du XXème siècle. Il est à l’origine du courant de pensée structuraliste, à partir duquel il a créé une démarche scientifique d’inspiration naturaliste : L’anthropologie structurale. Comme personne n’a rien compris à la dernière phrase je vais l’expliciter un peu avec mes mots. Tout d’abord le Structuralisme c’est le fait de considérer ce qui lie des éléments entre eux, plutôt qu’aux individus eux-mêmes. Appliqué à l’anthropologie, cela devient l’anthropologie structurale, c’est donc se pencher sur les relations entre les individus plutôt que sur eux même. Avant d’en arriver à appliquer sa démarche dans sa thèse sur la structure élémentaire de la parenté, Claude Levi Strauss saute tout d’abord sur l’occasion qu’il a d’aller enseigner au Brésil. Tout en accomplissant son travail de professeur, il effectue des recherches très >factuelles (basée sur l’observation) sur les peuples indigènes. Après sa thèse, il se tourne vers l'écriture et le récit de ses voyages comme par exemple dans “triste tropique” en 1955, c’est un livre extrêmement polémique car on peut y lire des passages haineux sur l'islam. Son œuvre s’achève avec l'écriture d’une trilogie consacrée aux mythes : “les mythologiques”, accueillis de manière élogieuse par l’ensemble des anthropologues. 5 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES TABLE DES MATIERES Préface ................................................................................................................................................................ 3 Introduction ........................................................................................................................................................ 4 Notre sponsor...................................................................................................................................................... 5 Table des Matières ............................................................................................................................................ 6 Partie I (Les Explorations) .......................................................................................................................... 11 Les 3 cas : présentation .............................................................................................................................. 12 Exploration par : Irshad ............................................................................................................................... 13 Situation qui m’a émerveillée ................................................................................................................ 13 Situation qui m’a interpelée................................................................................................................... 13 Situation qui m’a choquée .................................................................................................................... 14 Exploration par : Mathieu ........................................................................................................................... 15 Situation qui m’a émerveillée ................................................................................................................ 15 Situation qui m’a interpelée................................................................................................................... 15 Situation qui m’a choquée .................................................................................................................... 16 Exploration par : Antoine ............................................................................................................................ 17 Situation qui m’a émerveillée ................................................................................................................ 17 Situation qui m’a interpelée................................................................................................................... 17 Situation qui m’a choquée .................................................................................................................... 18 Exploration par : Arthur ............................................................................................................................... 18 Situation qui m’a émerveillée ................................................................................................................ 18 Situation qui m’a interpelée................................................................................................................... 20 Situation qui m’a choquée .................................................................................................................... 21 Exploration par : Rattanavattei ................................................................................................................. 22 Situation qui m’a émerveillée ................................................................................................................ 22 Situation qui m’a interpelée................................................................................................................... 22 Situation qui m’a choquée .................................................................................................................... 23 Le café : présentation ................................................................................................................................. 24 Exploration par : Irshad ............................................................................................................................... 25 Exploration par : Mathieu ........................................................................................................................... 26 Exploration par : Antoine ............................................................................................................................ 28 Exploration par : Arthur ............................................................................................................................... 30 6 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Exploration par : Rattanavattei ................................................................................................................. 31 Exploration par : Mathieu (Café #2) ........................................................................................................ 33 Enfants dans le parc : présentation ......................................................................................................... 36 Exploration par : Irshad ............................................................................................................................... 37 Exploration par : Mathieu ........................................................................................................................... 38 Exploration par : Antoine ............................................................................................................................ 40 Exploration par : Arthur ............................................................................................................................... 41 Exploration par : Rattanavattei ................................................................................................................. 44 Observations H/F : présentation................................................................................................................ 47 Exploration par : Irshad ............................................................................................................................... 48 Homme / Homme .................................................................................................................................... 48 Femme / Femme ...................................................................................................................................... 48 Homme / Femme ..................................................................................................................................... 49 Exploration par : Mathieu ........................................................................................................................... 49 Homme / Homme .................................................................................................................................... 50 Femme / Femme ...................................................................................................................................... 51 Homme / Femme ..................................................................................................................................... 51 Exploration par : Antoine ............................................................................................................................ 52 Exploration par : Arthur ............................................................................................................................... 53 Hommes et femmes ont des sujets de conversations différents, mais pas que .......................... 53 Ces différences se retrouvent chez les enfants ................................................................................. 53 Mon expérience personnelle .................................................................................................................... 54 Homme / Homme .................................................................................................................................... 54 Homme / Femme ..................................................................................................................................... 54 Femme / Femme ...................................................................................................................................... 54 Exploration par : Rattanavattei ................................................................................................................. 55 Homme / Homme .................................................................................................................................... 55 Femme / Femme ...................................................................................................................................... 55 Homme / Femme ..................................................................................................................................... 56 Entretiens immigration : présentation (par binôme !) ........................................................................... 58 Option A : .................................................................................................................................................. 58 Option B : ................................................................................................................................................... 58 Entretien #1 : par Antoine/Rattanavattei ............................................................................................... 59 Entretien #2 : par Mathieu ......................................................................................................................... 61 7 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Entretien #3 : par Rattanavattei ............................................................................................................... 66 Entretien #4 : par Mathieu ......................................................................................................................... 70 Dislocation : présentation .......................................................................................................................... 73 Exploration par : Irshad ............................................................................................................................... 74 Exploration par : Mathieu ........................................................................................................................... 75 Exploration par : Antoine ............................................................................................................................ 79 Exploration par : Arthur ............................................................................................................................... 80 Exploration par : Rattanavattei ................................................................................................................. 81 Partie II (Cultures de rêve) ....................................................................................................................... 85 Le peuple Baoule - Irshad .......................................................................................................................... 86 Quelle est l’origine du peuple Baoulé ? .................................................................................................. 86 Quelle est la répartition du peuple Baoulé en Côte d’Ivoire ? .......................................................... 86 Comment est construit le système politique traditionnel Baoulé ? ................................................... 87 Quelle est la place de la femme dans ce peuple ? ............................................................................ 87 Comment se déroulent les mariages au sein des Baoulés ? .............................................................. 88 Quelles sont les croyances de ce peuple ? (Dieu, esprits etc...) ....................................................... 88 Que représentent les différents masques Baoulés ? ............................................................................. 89 Les fans STAR WARS - Mathieu ................................................................................................................... 90 Un succès phénoménal dès le début ..................................................................................................... 90 Beaucoup plus qu’un film : un phénomène de société ...................................................................... 91 Produis dérives .......................................................................................................................................... 91 Livres et ouvrages .................................................................................................................................... 91 Jeux et jouets (exemple des LEGO) ..................................................................................................... 92 Jeux-vidéos d’hier et d’aujourd’hui ..................................................................................................... 92 Le rachat de la saga par Disney, et le futur de STAR WARS................................................................ 93 Quand STAR WARS créée des micro-cultures… .................................................................................... 93 Le Jediisme ................................................................................................................................................ 93 Les écoles de combat au Sabre Laser ................................................................................................ 94 Pourquoi j’aime STAR WARS ? ................................................................................................................... 95 Parce que j’ai grandi avec… ................................................................................................................ 95 Parce que j’avais des jouets/jeux STAR WARS… ................................................................................ 95 Parce que j’allais souvent faire « Star Tour » ....................................................................................... 95 Conclusion..................................................................................................................................................... 96 Le Japon - Antoine ...................................................................................................................................... 97 8 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES E-Sport - Arthur .............................................................................................................................................. 98 Qu’est-ce que l’Esport ? ................................................................................................................... 98 Interview de Zerator ........................................................................................................................... 99 Conclusion : ...................................................................................................................................... 103 Hawaï - Rattanavattei .............................................................................................................................. 104 Les Tikis :........................................................................................................................................................ 105 La culture Aloha : ....................................................................................................................................... 106 Les festivals Hawaïens : ............................................................................................................................. 107 Le festival Merrie Monarch Hula :........................................................................................................ 107 Le festival ALOHA : ................................................................................................................................. 107 Le festival de Lei : ................................................................................................................................... 107 Le festival Kamehameha : ................................................................................................................... 108 Les raisons pour lesquelles J’aimerais vivre à Hawaï : ........................................................................ 108 Partie III (Projet de recherche) .............................................................................................................. 109 Anonymous : Nous sommes Légion ........................................................................................................ 110 Qu’est-ce qu’Anonymous ? .................................................................................................................... 110 Comment est né Anonymous ? .............................................................................................................. 111 D’où vient votre masque ? ...................................................................................................................... 111 Avez-vous un chef ? Une organisation ? .............................................................................................. 111 Pouvez-vous nous apprendre à hacker ? ............................................................................................ 112 Doit-on être un hackeur pour joindre Anonymous ? .......................................................................... 112 Comment peut-on vous rejoindre ? ...................................................................................................... 112 Pourquoi le 5 novembre est-il important pour vous ? ........................................................................ 113 Êtes-vous au-dessus des lois ? ................................................................................................................. 113 Comment pouvons-nous vous contacter ? ......................................................................................... 114 Quelles sont vos projets pour plus tard ? .............................................................................................. 114 Nous avons lu que vous vouliez attaquer Facebook. Est-ce vrai, ou est-ce un canular ? ......... 114 Que faites-vous sur YouTube, Facebook, etc. ?.................................................................................. 115 Doit-on acheter un masque d’Anonymous ? ...................................................................................... 115 Partie IV (Concepts utiles) ...................................................................................................................... 117 Monochronique Polychronique .............................................................................................................. 118 Communication haut et bas contexte ................................................................................................. 120 Pays à « haut » contexte .......................................................................................................................... 120 Pays à « bas » contexte ............................................................................................................................ 121 9 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Quand les différents contextes se rencontrent… ................................................................................ 121 Lorsque « haut » contexte rencontre « bas » contexte ................................................................... 121 Lorsque « bas » contexte rencontre « haut » contexte ................................................................... 121 Les sphères publiques et privées ............................................................................................................. 122 Les 4 dimensions de base ......................................................................................................................... 123 La distance par rapport au pouvoir : ................................................................................................ 123 L’individualisme / collectivisme : ........................................................................................................ 123 La masculinité / féminité : .................................................................................................................... 124 L’évitement / acceptation de l’incertitude : ................................................................................... 124 A propos de Geert Hofstede… ........................................................................................................... 125 Quelques mots sur notre inspirateur ....................................................................................................... 126 Partie V (Sources) .................................................................................................................................... 127 Blogs de français à l’étranger ................................................................................................................. 128 Site trouvé par Mathieu ........................................................................................................................ 128 Site trouvé par Antoine ......................................................................................................................... 129 Site trouvé par Rattanavattei .............................................................................................................. 130 Blogs d’étrangers en France ................................................................................................................... 131 Site trouvé par Irshad............................................................................................................................. 131 Site trouvé par Mathieu ........................................................................................................................ 132 Site trouvé par Antoine ......................................................................................................................... 133 Blogs sur l’Interculturel en général .......................................................................................................... 134 Site trouvé par Irshad............................................................................................................................. 134 Site trouvé par Arthur............................................................................................................................. 135 Site trouvé par Rattanavattei .............................................................................................................. 136 Nos mini-CVs ............................................................................................................................................... 137 Irshad AKBARALY .................................................................................................................................... 137 Mathieu LE MAUFF .................................................................................................................................. 137 Antoine LETALNET ................................................................................................................................... 137 Arthur PIQUEE-AUDRAIN ........................................................................................................................ 137 Rattanavattei SEIMA.............................................................................................................................. 137 MERCI de nous avoir suivi/lus ! ................................................................................................................ 138 10 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES PARTIE I (LES EXPLORATIONS) LES EXPLORATIONS INTERCULTURELLES « Un homme sans culture ressemble à un zèbre sans rayures. » - Proverbe Africain 11 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LES 3 CAS - PRESENTATION LES 3 CAS : PRESENTATION Intitulé de l’exploration : Décrire, commenter et interpréter aussi précisément et exhaustivement que possible 3 situations (moments) interculturelles que vous avez vécu(e)s en étant en contact avec une autre/d’autres cultures (au sens large : pays, région, sous culture, entreprise, etc.). Vous pouvez illustrer avec photos si vous en avez ! 12 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LES 3 CAS – EXPLORATION EXPLORATION PAR : I RSHAD SITUATION QUI M’ A EMERVEILLEE Je suis né dans la ville d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, et j’ai grandi dans ce beau pays. J’y ai rencontré beaucoup de différentes cultures, et ai passé de merveilleux moments en leur compagnie. Un beau matin, je me réveillai au bord d’une plage de sable blanc et fin. Le soleil était déjà haut dans le ciel, et l’air marin était plus qu’agréable. C’était le 1er janvier 2015, et j’avais passé la meilleure soirée de ma vie la nuit dernière en compagnie de mes amis les plus proches. Je me levai et allai rejoindre mon amie Fanny déjà réveillée lorsque je vis arriver au loin une douzaine de petits enfants ivoiriens avec toutes sortes d’instruments à percussion improvisés. Ils chantaient et dansaient la nouvelle année et étaient venus nous faire partager leur bonne humeur en cette occasion. Nous nous sommes joints à eux pour fêter ça, et leur avons ensuite distribué des bonbons. Ils étaient ravis et repartaient tous en troupe pour ambiancer le long de la plage.1 C’est une situation qui m’a beaucoup émerveillée, mais aussi très émue car ces enfants vivaient dans des conditions très précaires, mais ne se plaignaient jamais de rien et gardaient toujours le sourire et la joie de vivre.2 SITUATION QUI M ’ A INTERPELEE Je voudrais vous parler d’une chose qui a suscité mon attention dans cette ville. Alors que j’avais encore 11 ans, nous allions au restaurant en famille lorsqu’on traversa un barrage policier. L’un d’eux nous fit signe de la lampe afin que mon père se range sur le bas-côté. Magique en effet ! Une soirée d’été dans l’Alentejo dans une petite ville on entendait un murmure et peu à peu on distinguait du chant. C’était une chorale d’hommes ambulante qui se promenait et quand ils ont surgit enfin ça faisait magique. Une autre fois dans un cinéma de St Germain des Près j’ai vu un film de Tony Gatlif sur les Roms. Ça se terminait sur une scène avec 6 musiciens. Tout d’un coup du fond de la salle sont venus les mêmes musiciens en train de jouer la même chose. Magique aussi. 2 Je pense que nous sommes tous voués à devenir des artistes et ces cultures ont une avance sur nous ! 1 13 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Je commençais à me sentir troublé, un peu craintif même, de par les souvenirs de la guerre qui s’est déroulée ici 2 ans plus tôt et qui a laissé certaines marques. Le policier arriva au niveau de la vitre passager, et mon père lui tendait déjà son permis de conduire et les papiers du véhicule lorsqu’il refusa de les examiner et demanda juste un pot-devin. 3 Il se doutait que ces papiers étaient en règle en voyant une famille complète sortir un samedi soir. Il voulait juste une petite compensation de la part du « vieux père » qu’il disait (mon père). C’était une situation assez comique pour moi sur le moment, mais en prenant du recul on se rend compte que ce n’est pas une pratique légale, et que cela peut même s’avérer dangereux dans le sens où les contrôles de police peuvent être corrompus assez facilement.45 SITUATION QUI M ’ A CHOQUEE C’était un soir de la mi-septembre 2011. J’habitais encore avec mes parents et ma petite sœur, et chacun avait repris son quotidien habituel. Il était aux environs de 20h et on s’apprêtait à dîner lorsque j’entendis mon chien aboyer d’une façon inhabituelle. Je sortis de ma chambre pour regagner le salon et trouver mon père allongé regardant la télévision lorsque j’aperçus un inconnu armé à travers la baie vitrée. J’avertis tout de suite mon père qui se leva d’un trait et se dirigea vers cet homme, mais il braqua aussitôt l’arme sur lui en lui demandant de se calmer et d’ouvrir la porte. De mon côté, je courus aussitôt vers la cuisine où se trouvait ma mère. A peine arrivé, un autre homme entra par la cuisine et nous fit retourner directement dans le salon. Deux autres complices sont ensuite arrivés avec les gardiens ligotés et violentés. Mon sang se glaça à ce moment-là quand je me rendis compte qu’on était à leur merci. Ils nous ont ensuite ligotés à notre tour et menacés : ils cherchaient de l’argent liquide mais nous n’en avions pas, ce qui les énervait assez. Ma sœur qui n’était âgée que de 4 ans à l’époque ne pouvait se retenir de pleurer et de crier. Ils ont ensuite retourné la maison et pris tous les objets de valeur qu’ils pouvaient avant de nous enfermer et de prendre la fuite. Cet évènement m’a beaucoup choqué car j’ai eu vraiment peur de mourir ou de voir souffrir ma famille. Cela m’a permis de constater aussi qu’il existe une certaine insécurité, plus ou moins élevée dans certains pays.6 Ça doit être ainsi dans 80% des pays du monde ! Les 6 polars brésiliens que j’ai lus cet été du fabuleux Luiz Alfredo Garcià-Roza mettent en scène le commissaire Espinosa à Rio - quasiment seul flic non corrompu… 5 Super image !!! 6 Eh beh ! Un jour après les cours ESIEE (à l’époque on était à Montparnasse c’était en 1980) j’ai sauté sur mon vélo et j’étais super content d’arriver à ma banque à la République à temps. Tout d’un coup un client sort un flingue. Nous étions dans un hold-up ! Au bout de 30 minutes les flics se sont pointés avec des mitraillettes devant la porte. Ça aurait pu mal se 3 4 14 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES EXPLORATION PAR : MATHIEU SITUATION QUI M ’ A EMERVEILLEE Lorsque j’ai débuté mon stage d’exécution à Disneyland Paris, je savais que j’allais découvrir une entreprise multiculturelle. En effet, c’est une entreprise américaine, recrutant partout en Europe, constituée d’employés – appelés Cast-Members - parlant presque toutes les langues existantes. En intégrant l’entreprise, je me suis rendu compte que l’entreprise était plus qu’une simple société, mais une véritable famille. Il régnait une très bonne ambiance au sein de la société. J’ai été émerveillé de découvrir comment des Cast-Members issus de tous horizons, nationalités, cultures, coutumes, etc. puissent vivre en harmonie tous ensembles. De plus, toutes ces cultures étant rassemblées dans un même endroit, et pas n’importe lequel : dans un monde imaginaire créé de toutes pièces, et issu des dessins animés ayant bercé notre enfance. Mon émerveillement s’est également produit en découvrant « l’envers » du décor. Les parcs d’attractions de Disney sont en effet entourés de « coulisses », totalement invisibles pour les visiteurs, lieux de vie pour les employés, et regorgeants d’innombrables et d’incroyables secrets. Cela m’a permis de découvrir comment se créait la célèbre « magie Disney ». De la même manière, à l’intérieur des parcs à thèmes, j’ai émerveillé en ayant l’impression de voyager alors que je n’étais qu’à une dizaine de kilomètres de chez-moi. On a l’impression d’être transporté dans d’autres pays, d’autres cultures, de par les paysages créés par Disney, mais également en entendant les touristes étrangers discuter dans une multitude de langues, provoquant un merveilleux brouhaha résonant dans ma tête. Le dépaysement était total. Et moi, qui n’ai jamais eu l’occasion de voyager en dehors de la France, ai eu l’illusion de partir à la découverte du monde, d’autres cultures, tout en restant à côté de chez-moi.7 SITUATION QUI M ’ A INTERPELEE Chaque année, nous partions en stage de musique avec le conservatoire de ma ville, dans les Vosges, pour neuf jours de vie en collectivité. Au programme, il y avait quatre heures de musique par jour en orchestre, le reste étant comme une colonie de vacances : temps libres, veillées, activités, etc. terminer mais dans leur incompétence ils ignoraient la sortie de derrière, par laquelle le braqueur est parti…sans butin. J’ai compris la fragilité et l’aléatoire de la vie comme toi sans doute à ce moment. 7 Très bien et clair. Belle mise en page. Deux E2 du cours explo en 2012 ont rencontré toute un groupe de finlandais la bas et se sont fait inviter à Turku plus ou moins en même temps que j’y étais avec les masteriens. Ils ont été enchantés !! J’espère que tu voyageras aussi ! 15 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Par une belle après-midi de printemps – ce qui est plutôt rare dans les Vosges –, nous étions partis faire une activité en plein air, dans les rues du village environnant. Ce jeu s’intitulait « Trop Patate ». Le principe était simple : chaque groupe partait avec une pomme de terre, et devait aller faire du troc avec les habitants du village pour obtenir d’autres objets, et d’échange en échange, finir avec de gros objets. L’équipe gagnante était bien entendu celle qui avait amassée le plus gros lot d’objets. Nous sommes donc partis dans les rues, confiants, surtout que cela faisait plusieurs années que nous allions à ce stage, toujours à la même période, toujours au même endroit, si bien que les habitants commençaient à nous connaître ! Le début du jeu se déroula à merveille, et nous amassâmes de grosses quantités d’objets tous aussi insolites les uns que les autres : bouteilles de vin, bouquets de fleurs, petits objets en bois, nourriture, sculptures, etc. Nous sommes enfin arrivés devant une maison ordinaire. Nous avons sonné, et nous avons entendu une petite fille dire qu’elle allait nous ouvrir, puis une autre voix – qui devait probablement être celle de sa mère – dire : « Non, ne leur ouvre pas, je les connais, ils viennent chaque année nous embêter ! ». Cela m’a choqué, car nous étions dans un jeu, en vacances, la plupart des gens nous donnaient quelque chose en échange, même quelque chose dont ils ne se servaient plus depuis longtemps, et tous ceux qui étaient chez eux prenaient au moins la peine de nous ouvrir ! J’ai trouvé son comportement méprisant et détestable, et cela m’a lourdement interpellé…8 SITUATION QUI M ’ A CHOQUEE Je viens d’avoir mon permis. En effet, j’ai fait ce qu’on appelle la « conduite accompagnée ». A l’âge de 16 ans, je me suis inscris à l’auto-école, où j’ai passé successivement mon code, puis mon permis. Entre les deux, j’ai dû conduire avec mon père en accompagnateur environ 3 000 kilomètres. T’as vu ma réaction à la gérante du bar de Belleville où nous avons joué dimanche ! Mais c’est les deux qui l’emportent de loin par leur générosité. Pauvre fille d’avoir une méchante comme ça. Mon épouse parle encore de la mesquinerie de la « tante de Ganges » qui leur donnait une ampoule de 10W pour leur chambre. Mais ça n’a pas affecté !! 8 16 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Un jour, alors que je conduisais dans ma ville, avec mon père à côté de moi, j’ai eu l’impression que quelque chose d’anormal se passait au loin. Je me suis approché en respectant bien sûr les limitations de vitesse, et en étant extrêmement prudent. J’ai vu d’abord un camion de pompier, puis une sorte de toile dorée. J’ai réalisé plus tard que c’était une couverture de survie… Un accident. Cela m’a choqué, surtout que je devais continuer à regarder la route, et c’était très difficile vis-à-vis de ce qui se passait juste à ma gauche. J’ai appris plus tard que c’était un lycéen qui descendait d’un bus pour traverser le boulevard juste devant mon lycée, et qu’une voiture l’avait percutée lorsqu’il avait dépassé le bus à pied. Cette image m’a énormément choqué, et est restée gravée dans ma tête, ce qui me pousse toujours à être prudent lorsque je conduis sur la route, surtout maintenant que j’ai le fameux « A »…9 EXPLORATION PAR : ANTOINE SITUATION QUI M ’ A EMERVEILLEE Lors d’un voyage aux Seychelles, j’ai été très étonné puis émerveillé par l’accueil et la gentillesse de la population. En effet, chacun faisait l’effort de parler français, malgré leurs difficultés, les gens dans la rue disent bonjour, te sourient, et te serrent même parfois la main. Et une fois arrivés à l’hôtel, tout le personnel était au petit soin et faisait bien plus que leur simple métier d’hôtelier. Et même si au début j’étais très surpris, car chez nous, autant d’amabilité et de gentillesse nous paraît tout de suite suspect, on se dit que l’on veut nous tendre un piège ou quelque chose comme ça… Mais j’ai compris que c’était naturel chez eux, et qu’il y’a une grande différence entre nos cultures et nos mœurs.10 SITUATION QUI M ’ A INTERPELEE Encore une fois quand je suis allé aux Seychelles, la vie et le quotidien m’ont interpellé et m’ont marqué ! Bravo pour le permis. Ton récit me fait revoir avec mon père dans notre Austin grise à Munich en 1959 passant à côté d’un cycliste gisant par terre après un accident avec une voiture. Sans doute décédé. Mon papa prônait toujours « la conduite défensive ». Cependant avec ma première voiture en 70 j’allais vite la nuit dans Londres. En 72 un dérapage sur une route verglacé en Autriche au-dessus d’un précipice de 400 m m’a guéri à vie de ces frasques. Il s’en ait fallu de peu ! 10 Oui tu as tout compris. C'est naturel!!Et ça fait une "user expérience" géniale. 9 17 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES En effet, les infrastructures sont très médiocres, les bâtiments très vétustes et abîmés, peu entretenus, les gens sont pauvres, mais malgré tout ça, la simplicité de leur vie insulaire, ils sont heureux de vivre, heureux comme je ne l’ai jamais vu ! Et ils ne se plaignent pas : quand il faut attendre le bus, avoir Internet, marcher le long des routes sans trottoir, ils restent joyeux. Et même les enfants, malgré nos a priori et nos pensées européennes, ne s’ennuient pas, même s’ils n’ont pas de jeux vidéo, de cinéma… Ce qui les anime, c’est la simplicité et la paix dans leur vie et leur pays, m’avait confié notre taxi, un homme d’une cinquantaine d’années, il n’y a pas de conflit, et très peu de criminalité. 11 Et depuis, je me rends compte, quand je suis en France, de notre chance d’avoir tant de moyens, de possibilités et de chances de réussir, et même d’étudier, car là-bas il n’y a qu’une seule université. SITUATION QUI M ’ A CHOQUEE Lors de mon stage à Leroy Merlin, j’ai quelques fois été choqué par l’attitude de certains clients à l’égard des vendeurs et du personnel dans son ensemble. Le domaine de la vente ne m’est pas familier, et je ne m’attendais pas à certaines réactions de clients, qui craquent, car ils doivent attendre pour avoir un conseil ou un renseignement. Etant donné que je suis le plus souvent dans le cas du client qui attend un renseignement, je ne me rendais pas compte de tout le travail que doivent assurer les vendeurs ainsi que la pression qu’ils supportent, gérer le flux de clients, leurs caractères… Une fois passé dans l’envers du décor, j’ai vraiment été ébahit par la réaction de certains clients, même s’ils ne sont pas tous comme ça non plus, aussi mal aimable et désagréables, et heureusement ! Donc, dorénavant, quand je vais dans un magasin, je pense à ce que vivent les vendeurs et à leur travail, et j’attends patiemment sans m’agacer.12 EXPLORATION PAR : ARTHUR SITUATION QUI M ’ A EMERVEILLEE Encore une fois bien vu et bien raisonné. J'étais toujours assez heureux et optimiste et pas grincheux. Le fait d'avoir eu un cancer (lymphome) en 2005, d'avoir partagé des chambres lors de mes chimios avec des patients incroyablement zen et apaisé malgré leur état a vraiment changé mon attitude à la vie et aussi vis à vis des gens. Depuis je suis curieux de connaitre tout le monde. Ceci dit j'ai sans doute encore plein de reflexes de européen gâté! Quand vous ferez les concepts interculturels, tu verras que les valeurs de cultures "collectivistes" (tels les Seychelles) sont à l'opposé de nos valeurs individualistes... 12 Au Café Descartes hier j'ai assisté à une engeulade par un client du pauvre barman vraiment méprisant. Horrible. Bravo pour ta leçon. J'ai servi une fois 14 heures dans un café lors d'une fête de village et j'ai compris aussi l'envers du décor. 11 18 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES C’était lors d’un voyage itinérant en Amérique du Nord nous voyagions de camping en camping à la recherche de souvenir et d’émotions. Nous ne nous doutions pas de ce qui allait nous arriver lorsque nous sommes entrés dans cette tente de sudation, le « sauna amérindiens ». Une guide commença alors à nous expliquer les rites pratiqué dans ce lieu particulier de la culture autochtone, parmi ces rites, elle nous à proposer de pratiquer un rite d’expiation. 13 Nous étions une quinzaine, assemblé autours des pierre de feu, dans cette hutte recouverte de lourde peaux authentique .Certes, parmi nous, certains refusèrent de jouer le jeu et cela atténua grandement l’ambiance mystique du lieu . Pour ma part, Bien qu’ayant un esprit cartésiens, je me prêtais volontiers au jeu de l’expiation. 14 Le rite était simple, pour faire de la vapeur, on apporte des pierres de feu dans la tente quatre fois, pour symboliser les quatre éléments, on verse ensuite périodiquement de l’eau sur ces pierre de feu, et une vapeur lourde, retenu par les peaux, s’échappe alors. Cela crée une ambiance très intime, propice aux confessions, et surtout magique. Le rituel d’expiation consiste alors à évoquer, chacun notre tour, le nom d’une personne aimée, un souvenir désagréable, une « bonne résolution », une mauvaise action jamais pardonnée, une personne qui nous manque… Ce moment de partage unique restera à jamais gravé dans ma mémoire. La chaleur, les goutte de sueur, la vapeur et l’occlusion visuelle, les voix : tout semblait surnaturelle. 15 Chez les amérindiens, le rite durait souvent une nuit entière, le nôtre n’a duré que 35 minutes, mais c’était bien suffisant pour s’imprégner de l’atmosphère hiératique de ce lieu traditionnel je me souviens être sortie de cette tente, dans un état de bien être profond, toute mes craintes avaient disparues, les personnes qui me manquaient alors étaient dorénavant vivante dans mon esprit, et mon corps jouissait d’une énergie vraiment …. Indescriptible. J’étais prêt à affronter les dangers d’une première année à l’ESIEE Le rite s’achève en général par une baignade au clair de lune dans les lacs froids du Kenogami, étapes à lequel nous n’avons pas dérogé. Passé d’une chaleur démesurée à un froid extrême est …. Absolument revitalisant ! Encore une fois, je me suis sentit plus que jamais vivant !16 Ça commence bien ! Je note avant de poursuivre la lecture. Y aurait-il une histoire de chamanisme ? Quand le rationalisme m’envahit, je me dis que sur les mettons (25000 années dernières divisé par une moyenne de 25 ans = donc 1000 générations, ce sont les 990 premières qui nous ont fait arriver à notre grande culture savante, et ainsi que leur modèle n’était pas si mauvais que ça. 15 Je ne connaissais pas ce que tu viens de décrire mais je comprends la force de ce moment !!! Merci ! 16 Le sauna d’hiver que j’adore en Finlande entre la chaleur et lumière dedans (une 50aine de personnes) et le nuit noir et l’eau à 4° dehors. Oui c’est vitalisant. Ça me donne 4 semaines de peps pour l’hiver parisien ! 13 14 19 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Nous n’avons pas vraiment eu le temps de découvrir d’autre rites d’autre culture (si ce n’est celle des burgers new Yorkais) mais je retiens de cette expérience qu’ouvrir son esprit à une culture ne peux qu’être source de bien –être. 17 SITUATION QUI M ’ A INTERPELEE Pour pouvoir partager ce cas avec vous, cher lecteur, je dois d’abord vous raconter un peu l’histoire de ma famille. Durant la Seconde guerre mondiale, plusieurs membres de ma famille ont été Victime de la déportation, Mon arrière-grand-père, arrière grand oncle, grand-père. Seul mon grand-père sortit Vivant de ces camps de la mort. Aujourd’hui, le premier dimanche suivant le 8 mai 1945, ont lieu à Mauthausen, dans l’enceinte du camp, les cérémonies internationale de commémoration de la déportation ! C’est de ces cérémonies dont je vais parler ici ! Durant ce week-end, plusieurs milliers de personnes, de plus de 20 pays différent, se réunissent pour se souvenir ensemble, main dans la main, de la terrible barbarie nazie. La foule aux couleurs du monde entier, sans âge distinct , manifeste sans volonté politique autre que la lutte contre le fascisme ,pour la liberté , et pour la paix . Ce grand Moments de solidarité, auquel nous essayons au maximum de participer avec ma famille, ma interpellé cette année. En effet, au mois de mai 2015 ; le contexte national, mondial, n’était pas vraiment à la solidarité, les attentats de janvier en France ont certes rassemblés les français, mais il s’en est suivi d’une montée en force du racisme et de la xénophobie. Dans le monde, l’heure était à la guerre en Syrie, et au début de la prise de conscience concernant la crise de l’immigration en Europe. Dans chacun des cas, aucune accalmie n’était entrevue, peu de solutions étaient proposée, se retrouver à Mauthausen, c’était un peu comme se retrouvé dans un écrin de solidarité, de tolérance les uns envers les autres. Il n’y a pas que cette ambiance incroyable qui m’a interpellé, d’ailleurs ce que je vais à présent raconter m’interpelle chaque année, chaque fois que je parle avec un déporté a vrai dire … Comment ces gens, à qui l’humain a infligé mille et une souffrance peuvent –il encore avoir foi en l’humanité ! Leur discours, leur paroles, leur acte, ne sont que bienveillance, tolérance et surtout optimisme ! Il n’y a pas d’individu sur terre capable de plus de compassions…18 C’est un super récit. Dans le bon ton. A lui seul il suffit presque. Essaye de trouver les 2 autres cas mais sans chercher nécessairement la même intensité. Peut-être plus prosaïque. 18 Je comprends. Ma famille a été emprisonnée chez les Nazis ou les Soviets pendant la guerre. J’en ai souvent parlé avec mes parents et grands-parents. Je me trouve très chanceux d’avoir vécu dans un lieu pacifique et prospère. Quand ça ne va pas je pense à ce qu’ils ont vécu et ça relativise tout. L’été dernier je me sentais prêt pour lire Si c’est un homme de Primo Levi. C’est un livre fabuleux que je lirai. Ça faisait 30 ans que je repoussais la lecture bien que j’adore les autres livres de ce chimiste ingénieur. Par chance, il y avait aussi Le Trêve, qui décrit la suite de sa libération de Auschwitz et le va et vient de ces milliers de déportés après la guerre. Egalement fantastique. Tu as lu les deux ? 17 20 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES SITUATION QUI M ’ A CHOQUEE Comme je l’ai dit dans le cas qui m’a interpellé, je suis engagé dans l’amicale des déportés de Mauthausen, et c’est lors de la visite de l’année 2015, après quelque année durant lequel je n’avais pas pu me rendre aux camps, que le sombre lieu historique m’a de nouveau offert un choc ! En effet, le camp, Lorsque l’on écoute les personne qui témoignent leur impressions sur leur première visite du camp, est qualifié de choquant. En effet, c’est un camp unique, aujourd’hui intacte reconvertit en musée Géant. À l’intérieur des baraques, on trouve beaucoup d’expositions sur les différentes communautés présente dans le camp, la hiérarchie …le témoignage de l’atrocité de la déportation, offert par chaque pierre, ne peut laisser indifférent un visiteur lambda. Pour moi, il en est autrement, habitué, j’ai visité ce camp une dizaine de fois, souvent en compagnie de déporté(e), d’historien, ou encore de mes parents, au fil des visites, l’émotion se perd, le choc initiale du témoignage affreux s’atténue, on découvre peu à peu le coté terriblement « froid » d’un « souvenir » Pourtant, en me promenant dans le musée pour accomplir mon devoir de mémoire, je suis tombé par hasard (ignorant complétement que c’était ici) sur un dessin de mon grand-père, accompagné de quelque ligne sur sa vie ! Cela peut paraitre stupide mais n’ayant jamais connu mon grand-père, il était pour moi jusqu’alors un déporté parmi tant d’autre que j’ai connu ! Le fait d’avoir «été mis en contact » avec ce passé de manière si concrète pour moi, de manière plus forte encore que le témoignage d’un déporté vivant, Fu comme une révélation. Ces quelques lignes atteignirent mon cœur en plein dans le mile ! J’ai alors imaginé, non plus un homme au visage flou, noyé dans une masse d’individu tous identique, mais bien plutôt mon grand-père, entouré des camarades déportés qui l’on connut et que je connais ! Quel Choc de réalisme ! Peu de gens ont la chance de pouvoir aujourd’hui encore pouvoir appréhender cette sombre période de l’histoire de manière personnel, le faire est un privilège. 19 Jusqu’au jour où je vis ce petit panneau de musée, bien qu’ayant dès mon plus jeune âge pu observer les dessins de mon grand-père, le récit me paraissait impersonnel, aussi peu propice à l’émotion qu’un cours d’Histoire au lycée. Ce choc m’a fait prendre conscience patrimoine familiale lourd, de ce souvenir dont j’espère un jour devenir le Vecteur le plus authentique !20 19 20 C’est ça. On déshumanise et fait abstraction si rapidement les choses pour les ranger et ordonner proprement. Oui c’est ça. On fait de notre mieux pour être le vecteur. Merci pour ce partage sincère. 21 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES EXPLORATION PAR : RATTANAVATTEI SITUATION QUI M ’ A EMERVEILLEE L’émerveillement que j’ai eu c’était quand je visitais le temps d’Angkor Wat qui est la septième merveille du monde. C’était lors de mon voyage à Siem Reap, une petite ville dans le nord du Cambodge, ma famille et moi avions décidé de découvrir encore plus le célèbre temple d’Angkor Wat construit par nos ancêtres il y a des milliers d’années. Le temple est composé de plusieurs sculptures d’Apsara, danseuses célestes destinées aux héros morts à la guerre. Parmi ces danseuses il n’ y’avait qu’une seule Apsara qui souriait avec toutes ses dents. Tout le monde était excité pour rencontrer cette magnifique sculpture. De plus d’après les habitants de Siem Reap, cette Apsara apportera beaucoup de bonheur aux personnes qui la trouvent. 21 Mais ce site archéologique était très grand et il y avait des milliers d’Apsara sculptées sur les murs les unes à côté des autres il était donc très rare que quelqu’un la croise. Tout le monde était à la recherche de l’unique Apsara qui souriait. Etant une personne très curieuse je voulais absolument la voir. Je la cherchais partout, j’essayais de distinguer entre les Apsaras et j’observais très attentivement leur bouche. Mon travail a fini par payer. Dans un petit coin caché par un grand mur, j’apercevais à travers une fenêtre un groupe de touristes en train de prendre des photos et qui semblaient très excités. Je m’approchais alors d’eux et je voyais devant moi une magnifique Apsara souriante avec toutes ces dents. 22 J’étais très heureuse et très émerveillée par cette découverte.23 La culture khmère (cambodgienne) est très riche. Il y a pleins d’autres temples ainsi que d’autres cultures dans le pays qui cachent derrière eux une grande histoire et des significations différentes qui ne cesseront pas de nous émerveiller.24 SITUATION QUI M ’ A INTERPELEE L’histoire s’est passée à Mondulkiri. C’était la première fois je rencontrais les ethnies des montagnes cambodgiennes. Dans le pays on appelle ces personnes ‘les Phnorg’ (les tribus). Ils étaient vêtus avec leurs tenus traditionnels. Ils avaient des dents noires et ils portaient des colliers spéciaux. Cela me parut très étrange. Ils parlaient également dans leur dialecte. Dans leur camp il y avait des maisons construites en hauteur. Leur culture m’a interpellée j’ai donc décidé de leur poser des questions. La fille de 6 ans des amis qui nous ont hébergés pour le concert à Montmorillon est légèrement handicapée mais danse avec une grâce incroyable. Mon ami Phil a remarqué l’expressivité de ses mains. Et en tant que grand voyageur les mouvements des mains des danseuses de l’Asie du Sud Est… 22 J’aimerai bien voir aussi ! 23 Quand la détermination est récompensée c’est bon ! 24 Je pensais à la richesse et sagesse de ces cultures orientales millénaires et à la fragilité de la nôtre en visitant le musée. 21 22 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES D’après leurs dires, toutes ces traditions durent depuis des générations. Leurs dents étaient imprégnées de sève d’arbre afin de les protéger contre les caries. Les colliers qu’ils portaient ont la spécificité des dents d’animaux. Selon leur croyance ces bijoux leur permettraient de se protéger contre les mauvais esprits de la forêt. Enfin pour les maisons en hauteur, les Phnorg les ont construites spécialement pour les vierges. Après ce voyage très riche en émotion et en culture, j’ai appris à connaitre encore mieux les habitants des montagnes du Cambodge.25 SITUATION QUI M ’ A CHOQUEE C’était en 2007 quand je visitais la Thaïlande pour la première fois, une chose m’a vraiment choquée…C’était un voyage extraordinaire avec pleins de surprises lorsqu’un jour j’ai été emmenée pour admirer un spectacle de transsexuels. A l’époque j’étais très jeune je n’avais aucune idée ce que c’était un transsexuel. Lorsque je suis arrivée devant le lieu de spectacle, j’apercevais beaucoup de belles femmes, grandes avec un corps de rêve et un beau visage très féminin. Elles parlaient avec nous et les autres touristes et étaient très souriantes et aimables. Le problème était que ces personnes se vêtaient de façon très étrange. Certaines avaient une robe magnifique de princesse tandis que d’autres étaient à moitié nues. Soudain je voyais certains touristes qui commencèrent à les mépriser en jetant des papiers sur eux. Je me suis alors rendu compte qu’il ne s’agissait pas des vraies femmes. En Thaïlande on appelle ces transsexuels des ‘lady boys’ car ils sont différents des bisexuels qui eux n’ont pas subi des opérations chirurgicaux pour changer leur sexe. Les lady boys se sont faits refaire presque toutes les parties de leur corps et ils s’injectent également des hormones féminins pour devenir des femmes. Malgré la haine que certaines personnes leurs portent, à Pattaya ces femmes-hommes sont des véritables stars. Pour prendre des photos avec un lady boy il fallait payer 70 baht (=1,72 €). J’ai donc cherché un des lady boys qui me plaisait pour prendre une photo avec lui. Le spectacle était parfait et amusant. La salle était pleine et les danseuses étaient trop belles. Cela fut une expérience extraordinaire et surprenante à la fois pour moi. Ce qui m’a choqué le plus pendant ce voyage était le fait que la Thaïlande qui est un pays très religieux et qui possède des cultures strictes, accepte ce genre d’évènement et considère les transsexuels comme les autres individus. J’étais très étonnée et heureuse d’avoir vécu cela. Si un jour j’ai l’opportunité, j’y retournerai sans hésitation.26 Quelle richesse de culture tu as déjà vu !!! Ça je n’ai jamais vu. A part Singapour et Tokyo je ne connais pas ces pays. Je pense que les ethnologues ont relevés des subtilités de statut et identité sexuelle (ou gendre) auprès des populations qu’ils observent et dont ils partagent la vie depuis toujours. Il y a certainement une branche « scientifique » qui est dédié à ça. En Europe la Suède était un des premiers pays à introduire les vestiaires pour « gender crossing people » il me semble. En tout cas tu as transpercé les stéréotypes !! 25 26 23 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LE CAFE - PRESENTATION LE CAFE : PRESENTATION Intitulé de l’exploration : Les cafés sont des lieux de socialisation quasiment universelle. Mais ce qui s’y passe dedans, qui y va, à quelle heure, les relations entre les clients, les habitués, les occasionnels, les debout, les assis, les hommes, femmes, jeunes, vieux, l’atmosphère… tout ça varie. Vous devez vous rendre dans un café, observer ce qui s’y passe, le décrire, éventuellement parler avec les gens, réfléchir sur votre propre expérience « café français ». Vous pouvez illustrer avec photos si vous en avez ! 24 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LE CAFE - EXPLORATION EXPLORATION PAR : I RSHAD Samedi 26 septembre aux environs de 18h, je me rendais dans un café nommé « Le Saint-Lazare », situé juste à côté de la gare du même nom. Je venais y retrouver un vieil ami d’enfance que je n’avais pas vu depuis bien longtemps.27 La rue sur laquelle est située le café, la rue Saint-Lazare, est une rue de Paris très fréquentée et donc très bruyante. Beaucoup de lignes de bus y circulent, et on peut y trouver beaucoup de touristes. Cela est dû notamment à la présence des Galeries Lafayette à proximité. 28 J’ai croisé beaucoup d’étrangers sur mon chemin de la gare au café. Il y avait en majorité des personnes de type asiatique, qui je pense venaient faire les magasins. Arrivé au niveau du café, je remarque que la terrasse extérieure est assez grande et bien remplie : beaucoup de jeunes francophones étaient là accompagnés de leurs proches, à se raconter leur semaine ou juste se détendre autour d’un verre.29 J’entre dans le café et une serveuse se dirige directement vers moi. Elle était assez jeune et très aimable (peut-être une étudiante ?). J’aperçois mon ami qui était déjà attablé un peu plus loin, et je m’en vais le rejoindre tout en informant la serveuse de sa présence et de ma consommation. L’intérieur du café était assez petit : les tables étaient disposées de manière à couvrir le maximum d’espace possible, ce qui rendait la circulation un peu difficile. Il y avait une autre salle à l’étage où se tenaient d’autres tables ainsi que les toilettes, mais personne ne l’occupait et je ne comprenais pas pourquoi.30 Cela me faisait vraiment plaisir de retrouver mon ami (qui est d’ailleurs très multiculturel lui aussi : Vietnamien – Allemand – Franco-ivoirien !) car je ne l’avais pas vu depuis maintenant 3 mois. Il venait de revenir d’un séjour en Côte d’Ivoire, et me racontait donc tout ce qu’il y avait fait. En particulier, une visite de la Basilique de Yamoussoukro, la plus grande du monde, et quelques virées à la plage.31 Bien de situer l’action Et le lien vers la banlieue et la Normandie 29 Un quartier où je vais presque jamais 30 Peut-être à midi en semaine c’est plein ? 31 La multiculturalité n’est plus si exotique ! 27 28 25 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Soudain, mon attention est attirée sur une table située à ma gauche. Il y avait là deux hommes qui parlaient relativement fort dans une langue qui ressemblait à de l’Allemand. On devinait tout de suite qu’ils étaient bien alcoolisés. Sûrement un apéro prolongé... 32 La serveuse revient peu après avec la bière que je lui avais commandée, et quelques cacahuètes à grignoter. J’en profitai pour lui poser la question au sujet de la salle à l’étage, et elle m’informa qu’ils y réalisaient des travaux en ce moment-même.33 Il était maintenant 19h passé, et plusieurs clients avaient quitté le lieu. De nouveaux étaient arrivés entre temps, plus âgés que les précédents. Cela m’a fait bizarre de constater un tel changement de clientèle, alors que je ne m’en étais même jamais rendu compte. Les gens commençaient à commander des plats, car l’heure du dîner approchait.34 Il y avait à ma droite un couple d’Argentins d’environ 40 ans. Ils ne s’exprimaient qu’en Espagnol et éprouvaient donc quelques difficultés à passer leur commande. Je me suis proposé de les aider en traduisant au serveur. Ils me remercièrent fortement.35 Les serveurs couraient à droite à gauche. L’un deux changea de chaîne sur la télé murale qui se trouvait à droite du bar, et on pouvait désormais y apercevoir le début d’un match de football. L’ambiance dans le café avait bien changée depuis tout à l’heure : la majeure partie des clients étaient là pour dîner et le brouhaha était moins important. Nous avions prévu avec mon ami de rejoindre son frère dans un restaurant un peu plus loin pour y dîner. L’addition réglée, nous prenons nos affaires et sortons du café quand la serveuse nous rattrapa : mon ami avait oublié son téléphone portable. Nous la remercions grandement et nous partons. J’ai vraiment apprécié le geste de cette serveuse qui témoignait d’une honnêteté sans précédent.36 EXPLORATION PAR : MATHIEU Samedi en fin d’après-midi, 17h45. J’arrive à Val d’Europe, dans un café nommé « L’Agape Café ». 37J’y suis allé avec quelques amis, pour me détendre, et profiter de l’occasion pour faire mon exploration interculturelle. Armé d’un stylo et d’une feuille vierge, je commence à regarder aux alentours, après m’être assis à une table en terrasse. A ma gauche, je vois trois hommes. Barbus, style vestimentaire décontracté, ils sont debout à une table, en train de fumer. L’un est en train de boire une énorme pinte de bière. Ils sont l’air d’être de bons amis, « potes » comme ils le disaient. Premier étonnement : pourquoi discutent-ils debout alors qu’ils pourraient être assis ? 38 C’est assez rare je trouve à Paris les gens ivres par rapport aux pubs anglais. Bien de poser des questions ! 34 C’est là que on se rend que le café n’est pas un lieu, mais plein de lieux selon l’heure et parfois le jour de la semaine. Aussi je me demande s’il y aurait de quoi écrire si on s’y plantait pendant une semaine…ou un mois. 35 Et diront de Paris que les gens sont sympas ! Un E2 l’an dernier a fait son récit sur un café à Buenos Aires où il est parti voir sa famille en février. La bas c’est toute une culture aussi les cafés. 36 Ce séjour était sur un bon signe ! Cette histoire contredit les clichés sur les serveurs antipathiques dans les cafés français. 37 La photo est sympa ! 38 Bonne question ! 32 33 26 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Peut-être en ont-ils marre de rester assis ? L’un sort son smartphone : nouvelle génération. Est-ce parce qu’ils sont aisés ? Ou est-ce une manière ostentatoire ? Je ne le saurai probablement jamais. Leur vocabulaire vulgaire me confirme qu’il s’agit sûrement du deuxième cas.39 De l’intérieur, j’entends des cris. Je rentre dans le bar pour regarder ce qui s’y passe. Un match de football. La mi-temps vient de se terminer. Les trois hommes rentrent. Je viens de comprendre qu’ils étaient sortis fumer pendant la pause ! Tout s’explique… Ils partent en laissant la pinte de bière à moitié vide.40 Le serveur arrive, nous demandant ce que nous souhaitons. Il a l’air peu aimable, peu accueillant. Nous lui demandons la carte, il nous en apporte aussitôt une par personne. Il a l’air pressé. 41 Au fond à gauche deux hommes. Ils sont face à face, mais sont tous deux sur leur smartphone. Ils semblent chacun occupés. Ils se sont retrouvés dans le bar, mais n’échangent pas, je trouve cela très dommage… Les méfaits de la technologie sans doute…42 Au loin je vois passer une mère et son fils, des personnes obèses. D’après leur langage, je pense qu’il s’agit sans doute d’américains. Au vu de leurs multiples sacs de courses, je pense qu’ils viennent de faire du shopping à Val d’Europe, à proximité, le plus grand centre commercial d’Europe.43 Je retourne la tête. A ma droite, trois personnes : un homme et une femme. L’un boit du vin rouge, les deux autres grignotent un sandwich. Sûrement des collègues à la sortie du boulot. Ils parlent du parc Astérix.44 Tout à coup, j’entends des mots spécifiques aux employés Disney. J’en déduis qu’il s’agit d’employés à la sortie du travail. Ils discutent de leurs conditions de travail. Puis l’une part aux toilettes. Le ton monte soudain : l’homme vient de lancer un débat, et les femmes ne sont pas d’accord. Ils parlent de la chanteuse Zazie. Je regarde plus loin, et j’aperçois un homme en train de séduire une femme. Au vu de son style, je pense à un philosophe ou à un professeur. Cependant, il est en train de fumer, et de boire une pinte de bière. Je trouve cela un peu contradictoire ! Il ne fait que parler, sans doute par peur Et voilà ou on aurait envie de creuser, de tirer le fil d’en savoir plus ! J’aime faire des hypothèses et les renverser suite aux faits complémentaires ! 41 Une étude sur les serveurs de café n’a jamais été faite en Explo Interculturelle. Ce serait un super sujet de projet !! 42 J’ai remarqué ça cet été dans des restos à Toulouse et en Espagne. Transgenerationnel de 7 à 77 ans ce phénomène ! 43 J’y étais une fois. Faudrait revenir. Un autre sujet possible pour vous ! 44 Où Toni, le fils de mon concierge à Cullera, peintre en bâtiment, obligé de chercher du boulot hors Espagne, travaillait sur un chantier cet hiver… 39 40 27 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES d’avoir un blanc dans la conversation. La femme semble intéressée. Tiens, il a regardé dans ma direction.45 J’entends tout à coup de la musique très forte. Un homme passe en Porsche dans la rue, avec les vitres ouvertes et la musique très forte. Cela m’exaspère… Il y a beaucoup plus de monde à l’intérieur qu’à l’extérieur à présent : sûrement parce que le temps se refroidit et que le soleil est sur le point de se coucher. Le serveur revient, avec la note et nous demande de payer. J’ai trouvé cela très malpoli ! En général, on nous demande si tout cela s’est bien passé, et l’on paye en sortant. Je n’ai pas une grande expérience des bars, mais j’ai trouvé son comportement détestable !46 Quelques minutes plus tard, un autre serveur arrive. Avec plein de tatouages, style décontracté, il nous demande si tout s’est bien passé. Très gentil, ce monsieur. Cela compense légèrement pour l’autre.47 A ma droite, un homme avec un immense sac de voyage vient d’arriver. Il doit connaître les trois personnes qui faisaient un débat. Il sort ce qui ressemblait à un « joint », et se met à le fumer. Il a les dents jaunes. Au début, j’ai pensé à un randonneur, ou à un sans-abri, mais je ne suis plus sûr de mon analyse… Il commence à faire tard, nous allons nous en aller. Je suis assez content de mon analyse, c’est pas mal pour une première fois ! Nous prenons nos affaires, et nous quittons le bar… EXPLORATION PAR : ANTOINE Samedi 26 septembre, aux environs de 18h, nous décidons de nous arrêter au café Le Comptoir avec des amis… C’est un café situé à deux pas de la gare de Val d’Europe, donc très bien desservi, entre le centre commercial Val d’Europe et le parc Disney. Chacun de tes esquisses pourrait débuter un polar ! Ah la courtoisie est vitale je suis d’accord ! 47 Bravo ! 45 46 28 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Nous nous installons sur une table de 4, et constatons dès notre arrivée une forte concentration d’étrangers faisant une petite pause entre du shopping et un tour au parc Disney juste à côté ! L'extérieur est sobre, et l'intérieur très classe, aux côtés pub anglais, très chaleureux et accueillant! C'est aussi un café où sont diffusés tous les matches de football de la Ligue 1, par conséquent une concentration de diverses cultures s'y retrouve et se rassemble pour supporter leur équipe ! A ma gauche, 5 hommes d'origine arabe discutent, et jouent. J’étais curieux de savoir à quoi. 48 Après observation, je me suis aperçu que le bar permettait de faire des paris sportifs. En face de moi, 2 femmes discutent en russe ou dans une langue des pays de l'est. Elles ne sont pas assises en face, mais en diagonale, je ne sais pas pourquoi… 49 Elles n’échangent que très peu de sourires et sont, à mon goût, trop sérieuses.50 Pour moi, quand on se pose dans un café, c’est pour prendre le temps et se détendre avant tout… Mystère. Au café … et en pleine exploration interculturelle ! Le serveur est africain, et ne semble discuter qu'avec ses connaissances.51 Il a mis du temps à venir nous servir, et nous apporte nos commandes au compte-gouttes… Il est peu aimable. Tout d’un coup, un collègue arrive, même style vestimentaire, jeune assez spécial, mais beaucoup plus serviable, il échange même quelques mots avec nous, et nous apprend que son collègue n’est pas méchant mais qu’il traversait une passe difficile. 52 Je comprends donc mieux son attitude avec nous ! Soudain, un couple de japonais avec un jeune enfant d’environ 2 ans entre et s’assoie à notre droite. Ce qui m’a tout de suite interpellé fut la coupe de cheveux du père, rasé sur les côtés et long sur le dessus, mais le pire est qu’il avait coiffé son fils comme lui ! J’ai trouvé ça ridicule pour le pauvre petit, vu son âge…53 Demande ! Demande ! 50 Le super polar que je viens de lire « La chanteuse Russe » pointe les paradoxes de la culture. Très inhibé au travail et très spontané lors des fêtes ! 51 Culture collectiviste ? Polychronique ? Centré sur les personnes et non sur les taches (faire mon boulot de serveur) 52 Parfois j’ai le réflexe de penser à cette éventualité quand les gens ne sont pas sympas 53 Ça ne risquait pas d’arriver à moi avec mon papa ! 48 49 29 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Mon attention est détournée par des cris à l’intérieur du pub : le PSG vient d’égaliser contre Nantes, il y’a maintenant 1-1, et la tension est à son comble ! Finalement, le PSG s’imposa 4-1 face à Nantes.54 Deux monsieur passent leur temps sur leur téléphone, on se demande pourquoi ils boivent un café ensemble...55 Mon ressenti général est que c’est un pub qui rassemble toutes les cultures, les jeunes comme les plus âgés, les aisés comme les plus modestes, et on peut simplement y boire un coup ou bien manger.56 EXPLORATION PAR : ARTHUR Lorsque je rentre à Poitiers, Ville où réside ma famille et ou j’ai été au lycée, ‘ai pour habitude de retrouver mes amis dans un café du centre-ville, la « serrurerie ». Ce café, je le fréquente depuis maintenant 5 ans, et certes mes consommations ont évolué, mais la perception que j’ai de son ambiance est identique à celle du premier jour. Cependant aujourd’hui j’y vais avec un regard plus critique.57 J’arrive vers 14h30, des gens sont encore en train de finir leur repas, ils dégustent des desserts fort appétissant, la moyenne d’âge est d’environ 25-30 ans, c’est un lieu plutôt jeune ! Parmi les gens attablés, beaucoup de couple, de groupe d’amis lycéens, d’étudiants en droit (fac non loin) C’est dans ce contexte plutôt dynamique que le serveur vient vers nous , toujours le même depuis 5 ans , il est très à l’aise et a l’habitude de courir à droite a gauche.il est très poli et tente même de faire de l’humour (il nous connait plutôt bien)…58 Certes je retrouve avec grand plaisir mes amis que je n’ai pas vu depuis 5 mois, les conversations sont enflammé, mais je ne perds pas de vue ma mission sacrée : analyser ce lieu d’interculturalité ! Je remarque que l’heure passant59, la moyenne d’âge s’abaissent encore, on trouve parfois des groupe de nombreux collégien bruyant ! Ils découvrent avec émerveillement l’univers sain des cafés à travers le prisme de la naïveté. Il en est de même pour les lycéens, qui oscillent entre café et boissons alcoolisée. Dans la trame du bruit de fond, j’entends beaucoup d’éclat de rire, peu de personne viennent dans ce café bruyant pour être sérieuse. Il s’agit simplement de passer un bon moment en compagnie d’amis. Le temps s’écoule encore, je quitte alors mon groupe d’amis vers 16h30 et j’attends un autre ami, toujours dans ce même café, il se présente vers 17h, mal réveillé, l’ambiance à encore évoluée, Autrefois la plus belle équipe à voir jouer ! L’époque et les technos le permettent ! 56 Bonne série d’observations assez interculturelles du fait de la variété des clients ! 57 Je découvre avec surprise que certains E2 mettent les pieds dans un café pour la première fois dans cette explo. Les filles surtout ont souvent une image très négative (homme seuls, buveurs, etc.) et appréhendent d’y rentrer seules pour s’asseoir et passer un moment. 58 Vous êtes des habitués alors 59 Je ne l’ai pas fait encore, mais si je passais de l’ouverture à la fermeture dans un café il y aurait 5 ou 6 en tout. Le café avant 9h, entre 9 et midi, déjeuner, après-midi, soir et nuit. Donc tu saisis bien les changements. 54 55 30 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES la moyenne d’âge s’est hautement accrue60 , il s’agit maintenant plus que d’étudiants, et quelque lycéens. L’heure n’est plus au café, elle est plutôt à la bière, aux cocktails alcoolisés ou non. L’ambiance est plus calme, plus détendue, on sent les étudiants décompresser de leur semaine. En conséquence, la tenue de chacun est plus soignée, les femmes/filles sont maquillées, et les garçons portent tous des chemise, cela fais un énorme contraste par rapport à la période d’avant !61 , la transition s’est faite sans que je la remarque vraiment (sur plus d’un quart d’heure je pense) préparer leur soirée. Il n’y a pas d’autre trame sonore que celle constituée des murmures de chacun. 62 Comme j’ai envie de profiter de ma famille, je quitte le café vers 19h, au moment où les apéritifs cèdent placent aux entrecôtes et autres plat typique des café du centre-ville. Ce que j’ai trouvé fascinant dans cette expérience, c’est toute les différentes ambiances ce succédant de manière douce, transition auxquelles je n’aurais jamais fait attention en sirotant paisiblement mon diabolo menthe (eh oui !) sans arrière-pensée interculturelles EXPLORATION PAR : RATTANAVATTEI C’était le samedi 26 septembre au Columbus Café situé à deux minutes de la gare de Val d’Europe. Il était 18 h et il y avait assez de monde. J’ai constaté qu’il y avait 2 ambiances différentes, celle de l’intérieur était plus relaxante que celle de l’extérieur qui était plus bruyante à cause des passages à côté.63 J’ai décidé de me poser à l’intérieur car il faisait froid et de plus je pouvais observer plus de choses autour de moi. Ce jour-là j’avais très soif j’ai donc commandé un bon milkshake accompagné d’un muffin à la framboise.64 Je suis partie m’asseoir dans un coin où je pouvais bien voir tout le monde. J’ai remarqué que le prix chez Columbus était assez élevé par rapport aux autres cafés et donc leurs clients étaient plutôt des travailleurs et des touristes.65 D’ailleurs il y avait plus d’étrangers que de français car on est dans un endroit très touristique, mais ceci ne voulait pas dire que les employés parlent tous bien l’anglais. J’ai pu voir que lorsqu’un groupe de jeunes américains sont rentrés pour commander leurs boissons le serveur avait du mal Tu le fais alors ce tracking dans la journée café ! Très bien observé ! 62 Super ! 63 Bien vu ! 64 Calories !!! 65 J’ai passé la semaine à donner un cours à Aix en Provence et les cafés et restos sont encore plus chers que Paris. C’est tellement touristique et des touristes assez riches. 60 61 31 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES pour les comprendre et la communication n’était pas très facile, mais à la fin ils ont tous réussi à partir avec leurs boissons voulues. 66 Cela signifie que malgré la barrière de la langue qui sépare deux groupes d’individus, les gens essaient tous les moyens pour pouvoir se comprendre et cela fonctionne bien. Je m’en rappelle qu’une fois j’étais dans un Starbucks à côté de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, avec mon oncle qui venait du Cambodge. La vendeuse lui parlait en anglais tandis que moi je parlais en français, la serveuse était contente car j’étais capable de traduire la conversation. J’ai dû parler en français, anglais et cambodgien et cela l’a impressionné. Elle m’a dit que l’anglais était une langue très importante mais qu’elle ne la maitrisait pas très bien. Bref, c’était pour dire que les langues surtout la langue internationale qui est l’anglais, est l’un des outils les plus importants dans l’interculturalité.67 Á ma gauche il y avait un couple français et à ma droite il y avait une famille franco-asiatique. Le couple semblait normal, en revanche la famille de 4 personnes dont 2 jeunes parents et 2 petits enfants semblait très agitée. La jeune famille venait juste de s’installer mais la petite fille de 2 ans je suppose, n’arrêtait pas de pleurer. Je trouvais cela très agaçant elle a changé toute l’ambiance du café. La mère réussit à la calmer pendant 5 minutes pour commander des choses à manger, mais la petite pleurnicheuse recommença. La famille a fini par quitter le lieu en s’excusant au près des employés pour annuler toute leur commande.68 Heureusement que la préparation de leur commande n’était pas encore faite sinon les employé ne les auraient pas laissé partir sans avoir payé. Je pense que les clients et moi, avons eu un sentiment de soulagement lorsqu’ils sont partis. La réaction des parents était compréhensible et ils ont bien raison de réagir comme cela afin d’éviter de déranger les autres. Le couple à ma gauche commença maintenant à discuter à son tour. Il s’agissait des personnes d’une quarantaine d’années. La dame était très calme quant au monsieur, au contraire, il était Je suis sidéré par le niveau d’anglais élevé de la plupart de réfugiés Syriens. Ce blocage avec la langue anglaise m’interpellera toute la vie. Mais au XIXème siècle pour tuer les langues régionales, la doctrine du Ministère de l’Education en France était que le bilinguisme rendait les gens stupide !!!! 67 Ça me sidère !!!! 68 Il y a des cultures où ce geste n’aurait pas eu lieu. C’est très sensible de leur part d’être conscient de l’effet de dérangement. Ça rentre dans le mythe très admiré aux USA de la bonne éducation que les parents français donnent à leurs enfants (ils restent à table pendant le repas, etc.) 66 32 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES très bavard. D’ailleurs je ne savais pas s’ils étaient en couple. Je trouvais que le monsieur était très lourd, il n’arrêtait pas de juger les gens. Son comportement était très dérangeant. Lorsqu’un groupe de personnes habillés en costume sont rentrés dans le café, tout de suite ce monsieur a fait une remarque négative en se moquant et dit à la dame « ah ça, ça se voit que ce sont des agents d’immobilier ils sont tous habillés comme ça eux ». Grâce à cela je me suis rendue compte que partout dans le monde que ce soit en France ou un autre pays, il y a toujours quelqu’un pour nous juger de l’extérieur. Pour éviter ces personnes il suffit de ne pas faire attention à eux et à leurs jugements.69 Le service était un peu lent pour moi car il y avait beaucoup de monde jour comme nuit. Néanmoins leurs boisson et gâteau étaient plus qu’excellents. Leurs toilettes étaient propres 70 et les employés étaient aimables. Je n’ai pas pu profiter de l’ambiance de l’extérieur mais en tout cas j’ai constaté que la plupart des gens à l’extérieur étaient des fumeurs qui préféraient rester fumer dehors. Cette expérience m’a beaucoup appris. Elle m’a permis de voir les différents comportements des gens ainsi que les échanges entre les individus. J’aimerais vivre d’autres expériences comme celleci car elles me permettront de comprendre encore plus la société dans laquelle je vis. 71 EXPLORATION PAR : MATHIEU (CAFE #2) Juillet 2015. La première année à l’ESIEE vient de se finir et avant de commencer le stage, je profite de mes (courtes) vacances dans un endroit reculé de France dans les Alpes-Maritimes. Comme tous les midis et tous les soirs, je viens m’asseoir au bar/café du village de vacances. Ici s’y retrouvent tous les vacanciers qui désirent se rafraichir, ou tout simplement s’asseoir à l’ombre des oliviers, écouter le chant des cigales en prenant un peu de bon temps.72 C’est ainsi que tous les jours, j’allais au café soit pour boire un « Indien », un cocktail composé de grenadine et de limonade, soit participer aux « jeux apéros », des mini-quizz de culture générale. 73 Très bien vue ! Excellent de citer un verbatim. Je suppose qi=e nous tous faisons des stéréotypes. Souvent un critère de jugement dans les « ratings » touristiques. 71 Excellent. Merci ! 72 Ça nous manque en ce moment ! 73 Je ne connaissais pas ce drink ! 69 70 33 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Cela permettait de faire connaissance avec les autres vacanciers, de prendre du bon temps et améliorant sa culture générale, et surtout, on y retrouve tout type de personne : jeunes, personnages âgées, enfants, hommes, femmes… 74 Le midi,75 il y avait surtout des jeunes et des enfants, les retraités partant en randonnées tôt dans la matinée. En début d’après-midi, les adultes sortant du restaurant venaient boire un café, avant de partir se promener. Plus tard dans l’après-midi, les clubs « enfants » et « ados » venaient de temps en temps, prenant des sirops ou des bières pour les plus âgés ! En fin d’après-midi, les randonneurs arrivaient, et l’ambiance du café commençait à changer. Certains racontaient tantôt leur après-midi quand d’autres se reposaient à l’ombre ou jouaient aux cartes. Puis les « jeux apéros » commençaient. Les animateurs du club de vacance arrivaient déguisés et posaient des questions sur tout sujet : jardinage, géographie, cinéma, … J’ai beaucoup aimé ces « jeux apéros » ! La plupart des personnes âgées étaient très fortes en culture générale, surtout en géographie ! Un vieux monsieur connaissait tous les pays et toutes les capitales du monde. Cela m’a impressionné.76 Cependant, certains jeunes allaient voir sur Google sur leur smartphone pour chercher les réponses aux questions, cela m’a indigné, car j’ai trouvé cela odieux vis-à-vis des autres ! Heureusement, l’animateur les a vu et les a disqualifiés de la partie… Le but est quand même de s’amuser, pas de vouloir à tout prix gagner ! 77 Au fur et à mesure de la journée, l’ambiance du café changeait totalement, et j’ai pu constater cela plusieurs fois. 78 En effet, la première semaine de mes vacances était avant le début des vacances scolaires : il y avait essentiellement des curistes dans le village, et l’ambiance était très calme ! La deuxième semaine, les jeunes sont arrivés et le café était très animé ! J’y allais également de temps en temps avec ma famille, pour me détendre, et passer du temps avec mes parents et mon petit frère. Un soir, nous sommes allé au café vers 23h, il faisait nuit noire et on voyait les étoiles dans le ciel dégagé. Nous étions les seuls dans le café, je dois avouer que c’était très étrange comme situation.79 Bonne introduction fait avec soin et merci pour les illustrations ! Cette année en vous lisant je me rends compte des faces multiples du café selon les heures de la journée. 76 Mon beau père avait un ami très érudit qui n’avait jamais voyagé mais connaissait tout sur la géographie via ses lectures ! 77 L’équité est importante ! Mais il n’y a pas d’âge pour tricher ! Tu connais ce tableau bien sûr ! 78 Tu le vois donc bien que le café change 79 Moment spécial 74 75 34 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Un autre soir, une dame est venue faire un concert sur la terrasse du café. Il n’y avait qu’une dizaine de personnes au café à ce moment. Elle essayait de mettre de l’ambiance, mais elle eut beaucoup de mal, car les gens n’étaient pas motivés. J’ai eu de la peine pour elle, et en discutant avec elle à la fin du concert, elle était un peu triste.80 Je me suis rendu compte que le café pouvait être une source d’interculturalité, surtout dans les villages de vacances, où les gens viennent de pleins d’horizons différents, mais ont tous le même objectif : passer de bons moments… J’ai pu remarquer que j’ai beaucoup appris des personnes âgées. Au début, je n’osais pas trop aller vers elles, mais au fil des jours, je revoyais toujours les mêmes personnes, et petit à petit j’ai fait connaissance. J’ai fini par jouer à la belotte avec eux sur la terrasse du café ! « Chacun peut apprendre de chacun… » Dans notre tournée musicale de septembre nous avons fait 4 concerts de suite, le plus difficile (bien que le plus lucratif) a été le restaurant. Jouer quand les gens dinent – pas évident ! 80 35 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES ENFANTS DANS LE PARC - PRESENTATION ENFANTS DANS LE PARC : PRESENTATION Intitulé de l’exploration : Martha Wolfenstein a écrit un article classique sur le comportement d’enfants et d’adultes dans les parcs et jardins publics. A vous de trouver un parc, d’observer, de décrire, d’analyser et de comparer… Vous pouvez illustrer avec photos si vous en avez ! 36 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES ENFANTS DANS LE PARC - EXPLORATION EXPLORATION PAR : I RSHAD Par une belle après-midi ensoleillée des vacances de la Toussaint, j’étais avec ma famille, venue chaudement d’Abidjan pour nous rendre visite mon frère et moi. Je décidai d’accompagner ma petite sœur de 8 ans à un parc situé juste en bas de mon immeuble (à Neuilly-sur-Marne), un endroit très paisible avec un étang à proximité, me permettant ainsi de réaliser cette exploration par la même occasion. Il s’agit d’un parc assez moderne entouré de barrières comprenant quatre balançoires, un grand toboggan, quelques chevaux à ressort pour les plus petits et une plateforme tournante, ainsi que plusieurs bancs pour les parents. Je venais souvent y jouer étant petit : le sol était recouvert de sable en ce temps-là et nos chaussures s’en trouvaient remplies. Il est désormais de mousse épaisse, ce qui est plus pratique. Il y avait beaucoup de monde ce jour-là : des enfants de tout âge, certains préférant jouer au ballon ou à la trottinette devant le parc, d’autres s’amusant sur les activités proposées dans le parc. Beaucoup de parents étaient présents sur les lieux, en majorité des mamans, s’assurant de la sécurité de leur enfant tout en discutant entre elles. Nous entrons dans le parc et ma sœur fonça vers une balançoire qui était libre, quant à moi je me trouvai une place sur un banc près d’un jeune couple. Ils observaient et commentaient la façon de jouer de leur petit garçon de 4 ans, qui s’amusait tout seul sur l’un de ces chevaux à ressort. La mère était enceinte, sûrement de leur deuxième enfant. Mon esprit se perdait dans ce lieu où régnait le plaisir d’avoir beau temps, la joie des enfants qui jouaient tous ensemble sans aucun préjugé, la fierté des parents qui racontaient les exploits de leurs enfants quand tout à coup je ne vis plus ma sœur. Je regardai un peu partout dans le parc, et je la trouvai enfin : elle s’était trouvée une copine de son âge, et jouait sur la plateforme tournante accompagné du papa de celle-ci. Je me levai et me dirigea vers eux. Le père, d’une cinquantaine d’années, d’origine camerounaise, était très sympathique. Je compris ensuite au fil de la discussion que ce n’était pas son premier enfant. 37 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Je lui proposai de prendre le relais pour faire tourner la plateforme car il commençait à fatiguer. Ma sœur était très contente. Nous quittions le parc environ une demi-heure plus tard, après que ma sœur ait profité du toboggan avec d’autres enfants. Nous sommes ensuite allés faire un tour de l’étang. J’ai adoré passer cette après-midi en sa compagnie, car je n’ai plus souvent l’occasion de la voir et surtout de passer du temps avec elle, et je n’ai pas la chance de la voir grandir chaque jour. Ce fut aussi l’occasion d’observer le mélange de culture qui se fait dans ces parcs, sans aucune conflictualité, ainsi que l’épanouissement et l’apprentissage de la vie en société des enfants. EXPLORATION PAR : MATHIEU Ferrières-en-Brie – un petit village de 2000 habitants – Milieu d’après-midi, dans une aire de jeux pour enfants.81 Je m’installe paisiblement sur un banc et je commence à observer le parc. Ce dernier est constitué essentiellement d’une balançoire, d’un toboggan et d’une petite structure où les enfants peuvent grimper, passer dans des tuyaux, et s’amuser ! Le tout dans un bac à sable, entouré par de la pelouse sous les arbres.82 Le décor étant maintenant planté, je m’intéresse aux enfants et aux adultes aux alentours du parc. Il y a une bonne dizaine d’enfants à cette heure de la journée, surtout qu’il fait beau ! Autour, des parents et des nourrices les surveillent ou bien discutent entre-elles sans s’occuper de leurs enfants… Je commence par observer la balançoire. Deux filles qui me semblent être des sœurs ou des copines sont en train de s’y balancer de plus en plus fort, on dirait qu’elles veulent faire un tour Belle mise en page ! C’est dû au livre ou tu savais déjà le faire ? Je pense que tous vos documents devraient être soignés d’emblée. 82 Merci pour la photo ! 81 38 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES complet de la balançoire ! Je me rappelle soudain qu’à mon âge je pensais qu’il était possible de le faire, et j’avais essayé plusieurs fois !83 Un garçonnet court autour du bac à sable et ramasse des cailloux qu’il jette sur le sable en criant pour appeler ses parents « Maman maman, regarde !! ». Il semble tout fier d’avoir fait une bêtise… Sa mère occupée à discuter avec une amie/voisine ne l’a même pas remarqué. Le petit semble vouloir faire son intéressant pour que sa mère le remarque. Il vient de s’allonger dans le sable. 84 Les deux petites de la balançoire sont descendues et partent en courant, le garçonnet semble les poursuivre. Ils ont l’air de bien s’amuser… Les filles ont couru plus vite que lui si bien qu’il se retrouve tout seul dans l’herbe… Il se met à danser. Je n’ai pas très bien compris pourquoi ! Peut-être veut-il encore se faire remarquer ?85 Je me retourne vers le toboggan. Les deux filles de la balançoire y sont désormais. Elles jouent à se cacher dans les tuyaux. Un autre petit garçon se met à escalader les tuyaux. Ce qu’il fait semble très dangereux car il est en hauteur. Il manqua de tomber quand sa mère le gronda et lui demander de descendre. Cela le fit sursauter.86 Un autre garçon se met à pousser une fille qui prenait son temps à monter l’escalier menant au toboggan. Je ne peux m’empêcher de penser que dans la vie réelle cela ne se passe pas comme ça. Il suffit de penser aux escaliers du métro où les gens gardent leurs distances les uns aux autres. 87 Le petit garçon qui escaladait est tombé en voulant redescendre, il a maintenant la tête en bas, mais heureusement il ne s’est pas fait mal ! J’entends tout à coup un garçon insulter un autre avec … des noms de légumes ! « Sale pastèque ! Vieille carotte ! ». Je ne peux m’empêcher de rire, tellement c’était inattendu. Je trouve cela bien qu’ils n’utilisent pas de vraies insultes, quand on voit dans la rue que de très jeunes enfants insultent déjà les gens avec des mots grossiers dont ils ne connaissent même pas le sens !88 Une fille a volé un seau à une autre fillette. Cette dernière prend alors sa pelle et lui donne un coup avec ! Elle se met à pleurer et les parents interviennent. L’une était avec sa mère et l’autre avec son père. Les deux semblaient de même classe sociale.89 A l’école américaine de Munich où j’allais, les balançoires avaient des chaines de 5 ou 6 mètres. On faisait des concours de saut. C’était génial. On pouvait aller 6 ou 7 mètres. 84 On faisait tous ça je suppose ! 85 Ou peut-être est-il dans son univers de rêve ! 86 Jusqu’où laisser aller le risque ? 87 La spontanéité des enfants nous avons enfouie sous des manières bien policés ! 88 Le langage des insultes des enfants mériterait une étude aussi ! 89 Mes parents et moi ont entendu pendant des années les reproches des parents d’une copine « il lui a versé du sable dans l’œil »…c’était devenu une « standing joke » entre nous tous. Je devrais lui demander sur FB si elle se souvient encore ! 83 39 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Alors que le père était plutôt en train de gronder sa fille, la mère elle essayait d’expliquer gentiment à sa fille qu’il ne fallait pas résoudre les problèmes par la force. J’ai vu alors la différence de psychologie des deux familles ! Ou alors entre père et mère…90 Je vois alors trois enfants (deux filles et un garçon) en train de jouer aux bords du parc dans l’herbe. On dirait qu’ils sont en train de faire un jeu de rôle. Je me rappelle qu’enfants, nous adorions faire cela, cela boostait notre imagination et notre créativité, on s’échappait du monde réel en rêvant éveillé ! Je jetais un dernier coup d’œil avant de plier mes affaires et rentrer rédiger ces lignes. Deux petites filles étaient en train de chanter des musiques – probablement de leur chanteuse préférée – et de voir qui chantait la mieux et connaissait les paroles par cœur. En repensant à tout ce que j’ai vu, je ne pouvais m’empêcher de noter toutes les interculturalités que j’avais vu cette après-midi. Entre les jeunes enfants (environ 4/5 ans) et les plus vieux (11/12 ans), entre les garçonnets et les fillettes, entre les différents parents que les enfants avaient, ceux qui ne s’intéressaient pas à leurs enfants et ceux qui les encourageaient, entre les différentes classes sociales réunies en ce même lieu… Il n’y avait pas de distinctions sociales dans ce parc, tous les enfants s’amusaient à leur manière, ils étaient tous venus pour jouer/discuter, et presque tous semblaient contents d’être ici !91 EXPLORATION PAR : ANTOINE Montévrain, commune paisible située entre ville et campagne, milieu d’un samedi après-midi, dans le parc de jeux du Parc des Frênes. 90 91 Excellent !!! Très bonne synthèse 40 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Dans l’après-midi de samedi, je décide d’aller me promener dans le parc juste à côté de chez moi, pour décompresser un peu, car c’est un grand parc paisible bien boisé, avec un petit ruisseau et une petite forêt. Je passe devant le parc de jeux pour enfants, et m’y arrête quelques instants pour prendre le temps d’observer ces enfants insouciants, qui me rappellent moi quand j’étais petit… C’est un parc plutôt moderne, clôturé, avec un sol en mousse, une balançoire, un toboggan, et une plateforme d’escalade. Il y’a plusieurs bancs juste en face. Je m’assois sur l’un d’entre eux. Assis à côté de moi, des mamans discutent. D’un côté, des mères les plus jeunes discutent de la manière dont elles gèrent leur enfant, et s’échangent des conseils. De l’autre, des mères plus âgées sont plus calmes, et passent plus de temps à observer leur enfant, et à en rire avec d’autres personnes. D’une manière générale, ces mamans se retrouvent ici pour prendre l’air et pour se détendre, et pour laisser leur enfant jouer seul, et créer des liens avec les autres. C’est une façon d’apprendre à son enfant à être autonome. Ce jour-là, il y’avait aussi un père et son fils. L’attitude du père était différente, il était beaucoup plus proche de son fils, et jouait avec lui en le poussant sur la balançoire. Quant aux enfants, leur attitude était assez semblable : ils jouaient seuls, sans leurs parents, et préféraient s’amuser avec leurs camarades de jeu, mis à part les plus petits, qui voulaient se faire remarquer par leurs parents et attirer l’attention sur eux. C’est vrai que quand j’étais petit, j’aimais montrer à ma famille comment je jouais, ce que je faisais, leur faire partager mes « prouesses » de petit ! Mais dès que j’ai attrapé une dizaine d’année, je préférais m’amuser avec mes amis, un peu à l’écart de ma famille. Une chose est sûre, peu importe l’âge, ni les enfants que j’ai observé, ni moi ne voulions partir du parc ! Bien évidemment, les petits ne s’entendent pas tous très bien, et j’ai donc pu assister à des scènes de conflit entre les enfants : deux petits ne voulaient pas se partager la balançoire. Tout de suite, les cris et les pleurs des 2 mouflets. Le plus jeune appelle sa mère à la rescousse, quant au plus grand, il ne se laisse pas impressionner et pique la balançoire le temps que le petit aille rapporter à sa mère. La maman lui dit alors de se calmer, que ce n’est pas grave, et qu’il pourra en faire bientôt. Et en effet, au bout de quelques minutes, l’enfant quitta la balançoire. Les enfants peuvent donc s’épanouir et en même temps apprendre la vie, en rencontrant d’autres enfants et en découvrant des caractères différents. EXPLORATION PAR : ARTHUR Ce vendredi soir, je me suis rendu dans un parc située juste en contrebas de la résidence Ampère (Résidences des étudiants de l’ESIEE). 41 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES J’ai choisi un soir de la semaine pour pouvoir observer une quantité plus grande d’enfant et ainsi étudier la notion de groupe. A la fin de cette expérience, je raconterai quelques-uns de mes souvenirs, en les mettant en relation avec ce que j’ai observé ce soir-là. Pour commencer, je pense qu’il est nécessaire de situer le parc dans son contexte sociogéographique. La résidence Ampère est située en Périphérie de Champs-Sur-Marne, au milieu de grande “barres d’immeuble” peuplé par des retraités ou des familles au revenu peu élevé. Dans la suite de mon exploration, je n'hésiterai pas à tenir compte de cet élément pour tenter d’expliquer le comportement de certains enfants. J’arrive vers 16h, le temps est un peu gris, il ne fait ni chaud, ni froid. À Mon grand étonnement, le parc est désert, pas un seul enfant en vue…. ils commencèrent à arriver vers 16h30 au rythme de leur mamans. Car oui, je n’ai vu que très peu de papa accompagner leur enfants au parc. 92 Il me semblait pourtant avoir entendu que c’était une pratique qui se développait.93 Avant de m’intéresser aux enfants, dont le niveau sonore augmente de manière proportionnelle à leur distance de la structure de jeux, je décide de jeter un œil aux Mamans, ou peut être aux nounous. Elles sont réunies, par petit groupe et discutent. Je décide de ne pas être indiscret au point d'écouter leur conversation et préfère me baser sur mes souvenirs pour avancer le fait qu’elles parlaient sans doute de choses banales, de l’actualité de la commune. Tout en parlant, elle garde un niveau d’attention élevé et regarde d’un œil assurément protecteur leurs enfants. Au moindre cri, toutes les mamans s’interrompre, vérifiant d’un vif que ce n’est pas leur chérubin qui gémit. La maman concernée se sépare alors du groupe, et vas chercher son enfant qu’elle ramène alors au cœur de l’assemblée.94 L’enfant est alors le centre de toutes les attentions, ils pleurnichent puis quelque minute plus tard, il retourne en galopant retrouver ces amis. Les mamans reprennent alors une conversation normale. Intéressons-nous maintenant aux enfants eux même Pour commencer je n’en vois aucun jouer tout seul95, certes, il y a bien un groupe d’enfant qui semble être tenu à l'écart de tous les autre, mais cela semble être dû au fait que c’est enfants n’aiment pas être proche des autres. 92 L’année prochaine je demanderai aux e2 de prêter autant attention aux adultes qu’aux enfants. Les e2 mentionnent quasiment tous au moins un papa dans leurs explos. 94 Tu as anticipé ma demande. Excellent ce focus sur le groupe des adultes ! 95 Dans plein de récits e2 il y en a pourtant. 93 42 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Pour ce qui est de leurs occupations, on retrouve des classiques parties de ballon (oui, pas de foot, car je n’y distingue pas de règles cohérente) de grande galopades collectives, des parties de cache-cache au suspens ….surprenant (c’est vrai ça, pourquoi le cache-cache n’est pas un sport olympique).96 Pour ce qui est du ballon, il semble que les enfants ont d’abord convenu au préalable de qui l’amènerait, et le petit garçon ne semble pas s’offusquer de voir des enfants qui lui sont complètement inconnu taper dedans. Comble de l’innocence, à un moment le ballon s’échappe du contrôle des joueur et vient s'échouer sur mes pieds je le renvoi d’un cou-de-pied mal assurée et un petit garçon me lance un “tu joues avec nous ?” des plus alléchant. J ‘ai trouvé cette question pleine de naïveté, mais surtout d’innocence. Pour les enfants, il ne semble pas exister de clivage d’âge, ni de quoi que ce soit d’autre (de couleur, de sexe (oui, des filles aussi jouent au ballons) ou même de “classe” sociale (sûrement quelque chose dont ils n’ont pas conscience) c’est pourquoi je trouve qu’au cœur de cette citée, je trouve que ce parc représente comme un écrin de tolérance et d’innocence. J’ai lu l’exploration de Rattana et je me suis rendu compte que je ne pouvais pas élargir cette conclusion à l'échelle globale.97 Je vais maintenant comparer mes observations à mes souvenirs de petits garçons. Lorsque j'étais enfant, j’allai tout le soir au “jarding” (j’habitai à Toulouse98, il faut le dire avec l’accent”) un parc neuf, comportant une grosse structure de jeux, nous y allions avec une bande d’amis, accompagnée de nos mamans (toujours pas de papa) la différence qui me saute aux yeux, c’est que nous empêchions systématiquement des enfants inconnu, ou que nous n’aimions pas de jouer avec nous. C’est peut-être dû au contexte sociogéographique du parc que j’ai observé, un lieu où la solidarité semble plus importante que dans une petite commune rural à 15 minutes de Toulouse. 99 Cependant conformément à ce que j’ai observé, je me rappelle que nous ne prêtions aucune attention au statut sociale de nos amis, ni à leur style vestimentaire. L'école élémentaire est vraiment le dernier lieu ou la mode et les tendances n’ont pas pénétré, quelque année après, au collège, ce regard à déjà changé et les personnes s’associent aux « Hide and seek »…universel !! A la fac quand j’ai élaboré tous ces cours sur 3 années de suite, j’avais le luxe de pouvoir décidé pour les 4èmes années par exemple : un va relier tous les explos parc, les relire et se mettre à creuser tel ou tel aspect. On n’a pas la flexibilité de faire ça à l’ESIEE hélas. 98 Je passai par le Jardin des Plantes dimanche à Toulouse pour revenir à la maison et il était singulièrement dépourvu d’enfants…effet post réveillon je pense. 99 Mme M a grandie à Cazères. J’ai l’impression que la bas entre villages voisins on ne se faisait pas de cadeau (notre directeur M. Perrin est de Palaminy). 96 97 43 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES autres surtouts par rapport à leur style vestimentaire. Je ne sais pas où se situe le point de changement, mais si j’avais l’occasion, je rajeunirai de quelque année pour pouvoir retourner chaque soir après l'école au jarding :)100 EXPLORATION PAR : RATTANAVATTEI Un après-midi, je me suis rendue dans un parc situé à 2 minutes de la gare de Bussy Saint Georges.101 Ce parc est très fréquenté par les petits enfants car il est juste en face d’une école primaire. Ce jour-là j’avais de la chance pour faire mon observation sur les comportements des enfants car le parc était rempli malgré le temps un peu frais. Etant une fille unique je n’avais aucune idée sur comment les enfants se comportaient, et cette observation était une bonne occasion pour moi de les mieux connaitre. 102 J’ai horreur des cris d’enfants je ne supportais pas leurs attitudes. J’ai toujours pensé que tous les enfants étaient tous désagréables.103 Mais cette expérience m’a vraiment ouvert les yeux ! J’ai découvert un monde totalement différent de ce que je pensais des enfants. J’ai également pu faire une comparaison interculturelle des enfants français avec ceux du Cambodge et de l’Amérique. Et je peux dire qu’ils se distinguent énormément. A peine entrée dans le parc, j’ai tout de suite remarqué 2 gamins qui jouaient l’un à côté de l’autre mais pas ensemble.104 C’était des frères et ils avaient chacun un ballon et jouaient chacun de leur côté. Cela m’ait l’air un peu étrange, peut-être qu’ils ne s’entendaient pas bien ou peut-être qu’ils n’aimaient pas le même jeu.105 Quant au toboggan, les filles comme les garçons ont adoré se glisser dessus. Ils étaient pressés de monter chacun leur tour. Ils se parlaient entre eux comme s’ils étaient tous amis, ils ne faisaient aucune différence d’entre eux, aucune distinction sociale.106 À la balançoire à bascule il y avait 2 garçons se balançant dessus et j’ai quand même remarqué que les garçons sont plus brusques que les filles. Ils avaient l’air de très bien s’amuser donnant envie à un autre gamin de jouer. Lorsque ce petit vint demander aux deux autres de lui laisser jouer à son tour, les deux brusques n’ont pas voulu. Le petit malheureux se mettait alors au milieu de la balançoire pour essayer de Après avoir lu vos explos hier et aujourd’hui il est clair que pour vous c’est une thérapie, un bain de fraicheur, de faire cette explo ! Les entreprises qui envoient leurs cadres surmenés dans des cercueils devraient les envoyer dans le parc ! 101 Bien de donner le lieu ! 102 A part tes souvenirs je suppose. Moi aussi enfant unique. Notre situation d’immigrés privilégiés (parents journalistes à la radio) de l’Europe de l’Est à Munich m’a accordé une enfance très sociable. Nous, les enfants, circulions assez librement entre les maisons des uns et des autres, c’est comme si j’avais eu une fratrie (que j’ai gardé d’ailleurs toute ma vie même si nous sommes éclatés géographiquement. 103 Moi c’est le contraire. Quand je rentrais de l’école à 4 heures et mes parents travaillaient, le bruit des enfants jouant dans notre cour était trop attirant. Au lieu de rester sagement jouer du piano je sortais. Ma mère appelait et paniquait et envoyait mon père qui me dénichait de je ne sais quel situation de jeu, grondait sévèrement. En bas de chez moi à Belleville, le gazouillement des enfants dans la cour des enfants dans la cour de l’école me rappelle « ah il est déjà 8h30 ! ». J’aime bien. 104 Fine distinction. 105 Comme nous adultes avec nos iPads ? Cote à cote. Mme M avec sa telenovéla mexicaine et moi avec le World Service de la BBC ? 106 Bien vu. Quiquonque a inventé le toboggan mérite un prix Nobel. 100 44 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES l’arrêter. C’était assez drôle. Il a fini par monter sur la balançoire au bout de 5 minutes d’attente. Les enfants sont très francs même dans le comportement cela se voyait.107 Les parents attendaient leurs enfants autour du parc, prêts à intervenir lorsqu’il y a un problème. Certains parents se parlaient entre eux d’autres s’ennuyaient et comme la plupart des gens aujourd’hui, ils surfaient sur le net sur leur téléphone portable. 108 Pendant mon observation il y a eu 3 accidents ce qui ne m’a pas très étonné car les enfants tombent très souvent. J’ai constaté que parmi les 3 blessés, il y en avait 2 qui sont rentrés suite à leur accident et un seul qui continuait à jouer car il était légèrement blessé. Les parents étaient trop inquiets lorsqu’il leur arrive quelque chose à leurs enfants même si c’est à cause de leurs bêtises.109 J’étais très touchée car contrairement au Cambodge, la plupart des parents cambodgiens n’auraient pas réagi de la même façon. Si les enfants se blessent à cause de leur bêtises, les parents s’énervent et leur crient dessus car ils doivent tous être responsable de leurs actes (même s’ils sont très jeunes). Dans les pays asiatiques, les parents sont très sévères et veulent tous que leurs enfants aient une mentalité des grands dès leur jeune âge. C’est la raison pour laquelle les enfants en Asie sont plus matures que les 110 enfants européens. J’ai également constaté qu’au Cambodge, les parents riches ne souhaitent pas que leurs enfants soient mélangés avec les enfants pauvres. C’est une des raisons pour laquelle les enfants riches ne sont que dans les écoles privées. Même les parcs pour les enfants sont différents, ceux qui sont dédiés aux riches sont plus beaux et plus de jeux à leur disposition et surtout ils sont payants. Les enfants sont surveillés non pas leurs parents mais par leur nourrice personnelle.111 En revanche les parcs publics sont plus dédiés aux enfants pauvres. Il y a une très grande distinction sociale dans le pays comme dans les autres pays pauvres.112 Super scène. Et cette franchise nous délaisse. Nous devenons policés. Quand, comment, pourquoi ? Si on faisait un #enfantsdans le parc on aurait des millions d’histoires peut-être ! 109 Ça fait partie du deal. On oublie la normalité des bobos aussi une fois adulte. 110 Ça c’est très intéressant. Le statut de l’enfant a fait l’objet de pleins d’études. Ici, en occident, cette identité spéciale d’un « non adulte » a été forgée à travers les siècles. Un grand classique de Margaret Mead, « Coming of Age in Samoa » se concentre sur la transition. Tous les ethnologues qui étudient les tribus ou villages accordent de l’importance à la façon dont on rendre dans l’âge adulte. 111 Et un des schémas principaux des telenovelas latino-américaines est « fille de riche tombe amoureuse de fils de pauvre » ou « fils de riche tombe amoureux de fille de pauvre » et comment les familles essaient de s’y opposer. 112 Dans ma telenovela préférée (160 épisodes) qui met en scène valeurs indiennes et brésiliennes, un sous thème chez les indiens est l’ascension sociale d’un jeune entrepreneur d’origine intouchable. En Inde tout est impossible, au Brésil tout est possible. 107 108 45 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Durant mon observation dans le parc j’ai également constaté que les enfants en France n’aiment pas partager leurs jouets.113 Comme les deux garçons que j’ai évoqués tout en haut. En réalité c’est les parents qui leurs apprennent à être ainsi. Ils préfèrent que leurs enfants aient chacun leurs propres jouets et ne prennent pas quelques choses appartenant à quelqu’un d’autre. Au contraire aux Etats-Unis, il est important de partager ce que l’on a. Les enfants jouent ensemble et mettent en commun leurs jouets. Malgré que le pays soit riche, les parents américains n’aiment pas non plus que leurs enfants jouent avec les enfants pauvres.114 Grâce à cet expérience qui ne m’avait pas l’air très intéressante au début, j’ai énormément appris tant sur les enfants que sur les différentes cultures. C’était une expérience assez riche qui m’a fait réfléchir sur beaucoup de choses et surtout elle a changé mon point de vue sur les enfants. Premièrement je me suis rendue compte que la France est un pays où il y a moins de distinction sociale. C’est un pays où nous sommes tous égaux.115 Malgré le fait que les enfants français soient plus dépendants de leur parents que ceux dans les autres pays, je trouve que cela est un bon point car les enfants ont besoins des parents. Ils ne peuvent pas régler des problèmes tous seuls et c’est aux parents de prendre toutes les responsabilités. Ils ne sont que des êtres innocents. Deuxièmement j’ai constaté que le comportement des enfants se distingue selon les pays. Tous les enfants ne sont pas pareils. C’est leur société, leur culture, leurs entourages et surtout leurs parents qui les rendent différents les uns des autres. Et on ne peut pas en vouloir à ces gamins car ils ne décident de rien. Je vais citer une citation très connue de Rousseau qui dit « l’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt. ». 116 Troisièmement et dernièrement, j’ai trouvé que les enfants sont très mignons. Ces êtres innocents font tout ce que l’on leur a appris. Ils communiquent entre eux avec leur langage très curieux et adorable. Ils nous font rire et ils sont le bonheur des parents. J’ai noté que les enfants ne sont pas tous désagréables. Tous ne crient pas et tous ne pleurent pas en permanent. Finalement j’aimerais bien avoir un petit frère ou une petite sœur. Cette expérience a totalement changé ma pensée.117 Dans ma telenovela préférée (160 épisodes) qui met en scène valeurs indiennes et brésiliennes, un sous thème chez les indiens est l’ascension sociale d’un jeune entrepreneur d’origine intouchable. En Inde tout est impossible, au Brésil tout est possible. 114 Hélas. 115 Je me pense aussi. Les meilleurs lycées restent publics. Contrairement aux « public schools » anglais. 116 Et Rousseau y était pour beaucoup dans l’idéalisation de l’Age de l’enfant. Mais, un livre ou film comme LORD OF THE FLIES de William Golding, démontre aussi l’incroyable cruauté de ces êtres si innocents ! 117 Donc c’est aussi ta dislocation !!! 113 46 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES OBSERVATIONS H/F - PRESENTATION OBSERVATIONS H/F : PRESENTATION Intitulé de l’exploration : Deborah Tannen a écrit un petit article classique sur les différences de communication (conversation) lorsque les femmes se parlent entre elles, les hommes se parlent entre eux, ou s’il y a des groupes mixtes. Vous devez trouver et observer vous-même trois situations de ce type, les décrire, analyser et comparer avec ses hypothèses. 47 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES OBSERVATIONS H/F - EXPLORATION EXPLORATION PAR : I RSHAD Fondamentalement, qu’est-ce qui différencie un organisme masculin d’un organisme féminin ? C’est en 1959 qu'on a enfin pu apporter un élément de réponse à cette question. Les chercheurs découvrent alors que sur les 46 chromosomes que contiennent chaque cellule, deux d’entre eux sont spécifiquement liés au sexe de l’individu. Ce sont les fameux chromosomes X et Y. L’idée est simple : les hommes présentent un chromosome Y et un chromosome X, alors que les femmes présentent deux chromosomes X. C’est précisément ce chromosome Y qui entraînera par la suite le déterminisme sexuel. Aujourd’hui, la différence entre l’homme et la femme est une réalité indéniable, et pas seulement au niveau physique ou génétique. Beaucoup de stéréotypes plus ou moins méchants influencent nos perceptions, nos jugements, nos attentes et nos comportements. Mais ces stéréotypes restent une grande généralité qui ne s’applique pas à tous les individus. Je vais maintenant vous présenter les différents sujets abordés lors des conversations entre les groupes ci-dessous. HOMME / HOMME Lors d’une discussion entre deux hommes, j’ai remarqué que les deux individus se répondaient assez franchement. En effet, aucun des deux n’a peur d’assumer son avis sur un sujet précis. Il aura souvent tendance à penser que son avis est le meilleur et ne manquera pas de l’exprimer à l’autre. Dans une conversation entre deux hommes qui se connaissent déjà bien et qui entretiennent des relations amicales, on distingue tout de suite la qualité de leur relation de par la façon dont ils se salueront. Le sujet de la discussion portera ensuite le plus souvent sur la prise de nouvelles générale et les informations importantes en premier abord, puis des anecdotes comiques sur leurs centres d’intérêts, sur des moments récemment partagés ensembles ou des évènements survenus à chacun ces derniers temps (actualité, vie sociale, vie amoureuse etc...). La discussion aura plutôt une tournure chaleureuse et les protagonistes partageront plus souvent le même avis. Au contraire, dans une conversation entre deux hommes qui ne se connaissent pas du tout, on observera dans un premier temps une poignée de main assez ferme. Par la suite, chacun des deux se renseigneront sur les informations principales à connaître sur l’autre, comme par exemple son nom, son âge, sa profession. Suivant le caractère de chacun, la discussion se prolongera plus ou moins, déviant sur des centres d’intérêts qu’ils pourraient partager ou sur une anecdote récente. Lorsque l’un des deux protagonistes n’apprécie pas la compagnie de l’autre, il attendra le plus souvent de trouver une échappatoire pour se retirer poliment de la conversation, comme par exemple l’appel de quelqu’un de plus intéressant. FEMME / FEMME Lorsque deux femmes discutent entre elles, leurs sujets de conversations varient beaucoup en fonction de leur âge et de leur statut. 48 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES En effet, lors d’une discussion entre deux femmes qui se connaissent déjà bien, les jeunes femmes ou les femmes célibataires parleront le plus souvent de leurs préférences musicales, du dernier film ou de la dernière série qu’elles ont vue, de « people », des hommes, de shopping ou de maquillage. En revanche, les femmes un peu plus âgées et particulièrement celles qui sont déjà mamans parleront surtout de la façon d’élever leurs enfants, de la scolarité de leur progéniture, de décoration ou encore de leur vie de famille. Lorsqu’il s’agit au contraire de deux femmes qui ne se connaissent pas du tout, elles n’éprouveront en général l’une envers l’autre de la méfiance et même dans certains cas de la rivalité aux premiers abords. Dans le cas où elles ne s’apprécient pas, elles sauront dire les choses franchement sans souci de blesser leur interlocutrice pour certaines, ou jouer de leur hypocrisie pour d’autres. HOMME / FEMME Lorsqu’un homme et une femme discutent entre eux, j’ai pu observer que leur conversation variait énormément en fonction de leur statut relationnel au moment de la discussion. En effet, lorsque l’un des deux protagonistes est actuellement en couple (fidèle) et qu’il discute avec une personne qui lui est peu ou pas familière, la conversation tournera généralement autour de sujets assez banals, et sera même assez froide dans certains cas. En revanche, lorsque son interlocuteur est quelqu’un qu’il connaît bien, il sera beaucoup plus décomplexé et se confiera même parfois sur sa relation sentimentale dans l’espoir d’obtenir de précieux conseils. Dans une situation où chacun s’avère être libre en revanche, on peut tout de suite remarquer si l’un des deux possède un certain attrait pour l’autre. En effet, celui qui éprouvera de l’attirance pèsera beaucoup plus ses mots, son regard sera davantage soutenu et sa voix plus lente. Il préfèrera orienter la discussion sur un domaine dans lequel il est calé dans le doute de se tromper, et tentera même de placer un petit compliment quelque fois. Enfin, dans le cas où il n’y a aucune attirance entre les deux, la discussion se déroulera exactement comme lors d’une conversation entre deux hommes. Si les protagonistes sont amis, ils n’auront en général aucun complexe, et discuteront même de sujets plus ou moins tabous en fonction du caractère de chacun. Après avoir effectué toutes ces observations, je peux en conclure que chaque être humain est différent, et que mes dires ne sont que des généralisations. Tous les hommes et toutes les femmes ne sont pas comme ceux/celles que j’ai énoncés ci-avant, car notre mode de pensée dépend en premier lieu de notre éducation et de notre vécu. EXPLORATION PAR : MATHIEU Ces analyses sont issues de plusieurs interactions entre hommes et femmes, de manière à avoir un point de vue plus global de la communication entre les deux sexes. 49 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Les explorations sont variées : autant à la cantine que dans les transports en commun, en passant par la rue et les restaurants. 118 HOMME / HOMME Lorsqu’un homme se met à discuter avec un autre homme, je me suis rendu compte que les discussions sont plutôt franches : c’est-à-dire qu’ils n’hésitent pas à donner leur opinion sur le sujet, quitte à être en désaccord, même entre amis.119 Lors de certaines conversations, certains hommes s’amusent à se moquer ouvertement d’autres, dans le but de ressentir de la « puissance ». Les hommes aiment bien débattrent entre eux sur des sujets tels que l’actualité. Ils s’expriment franchement, et les avis divergent très souvent. Du coup, la conversation peut rapidement devenir énervante, et heureusement que quelqu’un est souvent là pour changer de sujet. Les hommes peuvent facilement s’énerver pour pas grand-chose : une blague de mauvais goût, un avis contradictoire, un manque de respect, ou un sujet sensible tel que la religion ou la politique.120 On pourrait presque s’imaginer que les hommes choisissent volontairement des sujets considérés comme « à risque », afin de s’affronter et de montrer qu’ils sont les plus forts. Peut-être est-ce dû à l’héritage des millions d’années d’évolution, où l’homme s’affrontait perpétuellement pour défendre son territoire ?121 Certains hommes sont très à l’aise à parler de sujets tabous, tels que la religion, la politique, la sexualité, les pratiques illégales, alors que d’autres (peut être timides !) n’osent jamais mettre le pied dans ces discussions un peu taboues… Lorsque ces hommes se mettent à parler des femmes, je me suis rendu compte qu’ils peuvent devenir très grossiers et manquer de respect. 122 Lors de certaines conversations, j’ai pu remarquer que certains hommes aiment utiliser la vulgarité (les gros mots, les mots grossiers, le langage de la cité, les insultes) pour se donner un style, et essayer de s’intégrer dans un groupe, ce qui très souvent n’a pas fonctionné !123 Les sujets de conversation que j’ai vu apparaitre le plus souvent sont : le sport, les jeux, les femmes, les sorties (cinéma, restaurants, etc.), la nourriture, les blagues, et surtout l’actualité.124 On dit que les femmes sont plus émotives, mais je pense que c’est faux. A mon avis, les hommes sont autant voire plus émotifs que les femmes, la différence étant qu’ils cachent leurs émotions à Bonne introduction explicative Je pense surtout entre amis non ? 120 Intéressant que l’énervement fasse partie du menu ! C’est très variable interculturellement je pense. Pays nordiques plutôt absent sauf cas ou situation extrêmes. 121 Nice ! 122 Quel est la part du social – « si je ne fais pas ça je ne joue pas selon les règles » ? 123 Voilà ! 124 Très bien structuré comme restitution ; idem les illustrations. 118 119 50 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES la différence des femmes. En effet, par exemple voir une femme pleurer est touchant alors que voir un homme pleurer est synonyme de faiblesse. FEMME / FEMME J’ai remarqué que les sujets de conversations des femmes dépendent surtout de leur âge, mais également du milieu social. 125 Les jeunes femmes parlent souvent de musique, de films, maquillage, des hommes, de shopping, mais surtout de leurs sentiments. Elles aiment aussi bien blaguer. Les femmes plus âgées parlent souvent de leur travail, de leur famille, de leurs enfants, et aiment souvent échanger des banalités avec les commerçants, parler de la pluie et du beau temps, dans le but d’avoir une conversation et de détendre l’atmosphère. La communication chez les femmes est beaucoup plus subtiles : elles préfèrent utiliser des moyens indirects pour s’exprimer tels que les gestes, le ton de la voix, plus que les mots, au contraire des hommes qui eux utilisent bien les mots pour donner leur pensée. Lorsqu’une femme dit « non », cela peut vouloir dire « peut-être » ou bien « oui mais… ». Elles ne cherchent pas constamment l’affrontement contrairement aux hommes. Elles préfèrent donner leur opinion simplement, subjectivement. Cependant, parfois elles aiment bien se comparer les unes aux autres, sur leur style de vie, leurs habits, etc. Ce n’est pas méchant126, mais dès fois cela peut blesser sans le vouloir. Elles aiment beaucoup parler de leurs sentiments, de leur ressenti visà-vis de telle situation, alors que les hommes sont beaucoup plus factuels, et moins dans le vécu.127 Les femmes sont en général beaucoup plus raffinées dans leurs manières, elles sont moins bruyantes et moins grossières, ont un vocabulaire plus riche, et ne cherchent pas les conflits. HOMME / FEMME Lorsqu’un homme rencontre une femme, j’ai remarqué plusieurs grandes familles de cas. Tout d’abord si l’homme et la femme sont amis, les deux se parlent entre eux sans gêne ni complexes, ils peuvent presque tout se dire, excepté peut-être les sujets tabous. Ils peuvent se faire des blagues, rire d’eux, se moquer des autres, et adopte un mode de communication intermédiaire : la femme devient un peu plus directe alors que l’homme est un peu moins dans l’affrontement.128 Un homme et une femme amis peuvent être très proches, si bien qu’on pourrait se demander s’ils ne sont pas en couple ! Ce serait à approfondir. Bonne piste ! Ça peut être des attaques en règles ! Des e2 ont remarqué des groupes de filles qui disent du mal d’une qui vient juste de partir du groupe ! 127 Bien 128 Oui, ça colle avec des e2 qui notent parfois un glissement de style pour s’adapter 125 126 51 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Cependant, si l’homme et la femme ne sont pas de bons amis : l’homme devient beaucoup plus respectueux qu’il ne l’est avec les autres hommes et ils ne parlent ni de sujets spécifiquement féminins ni spécifiquement masculins : ils peuvent parler des cours, du travail, des vacances, de la musique, de films, de livres, d’amis, etc.129 Dans un groupe d’hommes et de femmes, il n’est pas rare qu’un homme essaie de se faire remarquer, en racontant des blagues ou en parlant fort, pour capter l’attention d’une femme. De même, il arrive qu’une femme regarde discrètement un homme de temps en temps pour essayer d’attirer son attention.130 Je pense au final qu’après avoir vu les observations de Deborah Tannen, et après avoir fait toutes ces observations, que même si des sujets de conversations particuliers et propres plus à un sexe qu’à l’autre, on ne peut cataloguer tel sujet comme « sujet pour femme » et vice-versa. Même si la plupart des hommes observés cherchaient l’affrontement et étaient grossiers, et que la plupart des femmes parlaient shopping, chacun est différent, et tous les hommes et toutes les femmes ne sont pas du tout comme ceux/celles que j’ai énoncés ci-avant. Car notre mode de pensée dépend de notre éducation et de nos expériences, qui sont toutes différentes…131 EXPLORATION PAR : ANTOINE Les hommes et les femmes ont toujours été et seront toujours différents, cependant l’un ne vivrait pas longtemps sans l’autre, car ils sont complémentaires. En général, les hommes entre eux et les femmes entre elles parlent de thèmes similaires, de leurs point communs et échangent sur ce qu’ils connaissent déjà, non pas sciemment, mais parce que ce qui nous rapproche sont nos points communs, c’est évident et c’est naturel. Cependant, il peut toujours y avoir des exceptions. Imaginons un dialogue entre deux hommes : ils sont dans un bar, autour d’un verre, c’est en effet plus décontracté pour discuter. On peut penser qu’ils vont parler de football, de sport et de voiture ou tout autre cliché du genre, mais même s’ils peuvent en parler, les deux hommes peuvent échanger sur de nombreux sujets. Néanmoins, ils vont toujours essayer de parler de choses communes afin d’éviter qu’il y ait des blancs dans la conversation. En revanche, si un débat surgit, ils vont vouloir tout deux exposer leur opinion, et même parfois vont vouloir l’imposer à l’autre. Mais généralement, à la fin du débat, aucun d’entre eux n’a changé d’avis. Bien vu. Bravo encore une fois c’est corroboré par des e2 131 Conclusion prudente vu l’étendu de l’étude. Super travail de qualité dans les exemples et la synthèse. 129 130 52 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Prenons maintenant un dialogue entre deux femmes : elles se sont rencontrées dans la rue, et discutent de tout et de rien, de leur vie respective, de leurs enfants, cherchent un petit peu à se comparer à l’autre, et chacune pense qu’elle est légèrement supérieure à l’autre. Les femmes aussi ont leur lot de sujet de discussion cliché, comme la mode, les vêtements et l’esthétique, et encore une fois, elles ne conversent pas (que) sur ça ! Enfin, si un dialogue survient entre un homme et une femme : chacun sera légèrement moins à l’aise, c’est-à-dire moins dans leur zone de confort étant donné qu’ils ne sont pas en présence du même sexe, ils ne s’attendent donc pas aux réactions auxquelles ils ont l’habitude de faire face. Chacun apporte à l’autre quelque chose de nouveau, une vision neuve et différente, et c’est ce qui lie les hommes aux femmes, c’est justement ce qu’ils cherchent, une relation différente, et qui peut même quelques fois aboutir à une relation amoureuse… Je pense qu’il faut donc voir les hommes et les femmes comme amis complémentaires plutôt qu’ennemis, car ils s’entraident mutuellement et sont omniprésents, malgré leurs différences. Ils ne sont pas opposés, mais simplement complémentaires. EXPLORATION PAR : ARTHUR Lors de ma lecture de l’article présentant le principal aspect des travaux De Deborah Tannen, j’ai immédiatement tenté de réfléchir aux exemples dans ma vie qui sont propre à l’application concrète de ses idées. Ainsi j’essayerai ici de vous en exposer quelque uns, n'hésitant pas à discuter voire contredire l’argument du Dr. Tannen132 HOMMES ET FEMMES ONT DES SUJETS DE CONVERSATIONS DIFFERENTS , MAIS PAS QUE Certes les sujets abordés dans les conversations entre-homme/entre-femme sont différents. Comme le dit Deborah Tannen, “les garçons parles des choses tandis que les filles parlent des sentiments”. J’aurai tendance a approuvé cette idée. Je suis plus enclin à exprimer mes sentiments auprès d’une femme. comme le dit madame Tannen plus loin dans sa thèse , pour un homme , parler de ses sentiment , faire un récit personnel est un aveu de faiblesse et ce indépendamment du sujet de conversation. 133 La scientifique à distinguer deux “style de conversation” Bien qu’elle ne semble pas les mettre en relations avec le genre d’un individu dans son étude, on peut remarquer que les personnes “Hilty Evolved” semble être un style de conversation similaire à celui des femmes.134 CES DIFFERENCES SE RETROUVENT CHEZ LES ENFANTS Bonne introduction tout de suite on sait ce qui va venir. Les conversations avec mon ami de longue date (45 ans) Phil (le saxophoniste avec qui je joue du jazz) sont intéressants. 134 Une bonne façon d’aborder la comparaison. 132 133 53 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Dans un paragraphe, David Cohen, le journaliste indique de Deborah Tannen s’est également intéressée aux conversations garçon-fille. Elle annonce avoir été surprise de constater qu’elle y a retrouvé des similitudes avec des conversations d’adulte (dans le style de conversation). J’ai ma petite théorie là-dessus: cela ne m'étonne que très peu car on peut émettre l’hypothèse que le premiers rapport d’un enfant avec autrui est celui qu’il entretien avec ses parents. en plus de transmettre des connaissance , des émotions , je pense que les parents transmettent le “style de conversation” à leur enfant , instinctivement (comme beaucoup de mécanisme dans l’enfance ) l’enfant assimile et reproduit le “style de conversation” ses parents dans ses relations amicales135 : Ainsi lorsqu’il parle avec un ami , il s’inspire des conversation qu’il a eu avec son père, lorsqu’il parle avec une amie , il s’inspire des conversations qu’il a eu avec sa mère ( dans une conversation , un homme attend d’une femme qu’elle soit compréhensive , peut-être à cause de l’attention que voue une mère a son enfant). MON EXPERIENCE PERSONNELLE HOMME / HOMME J’approuve totalement les théories de Deborah Tannen, je perçois systématiquement le rapport de force dans une conversation entre hommes. De plus il vrai qu’un homme aura plus tendance à interrompre son interlocuteur, toujours dans le but d’obtenir une supériorité. Je nuancerai cependant cet idée : je pense que ces interruptions sont moins fréquente dans une conversation femme-homme que homme-homme, l’homme étant également capable de patience / d’attention…. HOMME / FEMME Houlà, trou noir en approche de mon centre de gravité…. Il est en effet complexe pour moi, futur mâle alpha reproducteur de m’exprimer sur mes relations avec les filles. Tout ce que je peux dire , c’est que je ne cherche pas la dominations, et que lorsque une fille est dans l’incompréhension , la faire sortir du flou sentimentale/intellectuelle dans lequel elle est plongé est nécessaire afin de pouvoir poursuivre une conversation plus censé , se détachant de l’empathie nécessaire à ce genre de situation. 136 FEMME / FEMME Encore plus complexe! Mon récit va surtout être basé ici sur l’observation et non sur le vécu. Si je devais résumer mon point de vue sur une conversation entre femmes, j'éviterai immédiatement le mot “futile/superficielle/inintéressante/figée”. Un homme a beaucoup à apprendre de ces observations. Tout d’abord Lorsque une femme parle à une autre femme, je pense qu’on peut retrouver une sorte de rapport de force, dont l’intensité est inversement proportionnelle à l’intimité dont elles font preuve l’une envers l’autre.137 Ta remarque me fait penser à mes propres parents. Tous deux des super communicants de style totalement différent. Je pense que j’ai mes des décennies avant d’absorber un peu de leur ADN conversationnel – mais je reconnais les deux types. La spontanéité de mon père (aussi à l’aise avec des présidents qu’avec des femmes de ménage car il ne voyait que la personne et pas la fonction) et le raffinement de ma mère qui savait cultiver, entretenir et mener une conversation avec n’importe qui comme j’ai rarement vu. 136 Oui c’est difficile de s’observer soi-même. Mieux vaut demander à des tierces personnes ! 137 Bien. La partie personnelle est très bonne. Il manque quelques observations. 135 54 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES EXPLORATION PAR : RATTANAVATTEI Les hommes et les femmes sont différents mais complémentaires. On dit souvent que les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de Venus. 138 Même pour leurs conversations les deux se distinguent. Ceci est non seulement dû au sexe mais aussi à la culture de chaque individu.139 HOMME / HOMME J’ai souvent constaté que chez les hommes, les conversations reviennent souvent aux mêmes sujets. Ils aiment parler de leurs passions, leurs pouvoirs et de montrer leurs statuts ou tout simplement ils aiment parler d’eux-mêmes. Ils sont francs entre eux, ils peuvent aborder tous les sujets tels que les jeux, les voitures, les voyages et leurs travails. Mêmes les sujets tabous n’empêcheront pas les messieurs de les évoquer. 140 C’est difficile pour les femmes d’entrer dans la conversation des hommes car ils parlent beaucoup sur eux-mêmes, sur les choses très personnelles et surtout sur les passions que les femmes n’ont pas forcément. La plupart des hommes sont brusques, ils s’expriment souvent avec des gestes. 141 Entre amis ils peuvent utiliser un vocabulaire vulgaire, ils se disputent ou peuvent faire des blagues qui ne seraient pas appréciées par les femmes. Mais cette familiarité ne les dérangent pas au contraire c’est un moyen pour montrer qu’ils sont très proches et très amis. Pour moi les hommes possèdent un style de communication appelé « High Involvement ». D’après Deborah Tannen, les personnes ayant ce style sont agressives et fières d’eux mais il est facile à parler avec eux. Ils parlent avec passion et enthousiasme. Rien ne les embarrassent, rien ne les dérangent, on peut parler de tout. Cependant les hommes n’apprécient pas les personnes qui se prennent de haut et qui montrent qu’elles ont plus de pouvoir qu’eux. Sur les réseaux sociaux on voit souvent les commentaires des hommes qui critiquent la réussite de certaines personnes à cause de la jalousie. 142 FEMME / FEMME Quant aux mesdames, la communication est la chose la plus importante pour s’exprimer. Souvent on dit que les femmes parlent beaucoup plus que les hommes et cela a été vérifié par plusieurs Le livre qui a inventé cette phrase est venu bien après Tannen…je me souviens début des années 90 ! Toujours bien de rappeler ça. 140 Ça colle bien avec les observations des e2 141 Aussi confirmé par e2. 142 Tu es le premier e2 qui parle des réseaux sociaux dans ce travail. Bravo et voilà un autre sujet de comparaison ! 138 139 55 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES scientifiques et psychologues. Contrairement aux hommes la plupart des femmes ont tendance à faire preuve de respect lorsqu’elles communiquent entre elles.143 Elles se posent beaucoup de questions pour se connaitre et pour se sentir plus proche l’une de l’autre. Elles aiment parler sur tout et sur tout le monde. Elles aiment également comparer les gens et se comparer avec les autres. Elles évitent d’aborder tous sujets très personnels. 144 L’utilisation d’un vocabulaire grossier et l’interruption de la parole sont considérées comme l’impolitesse. La plupart des femmes savent très bien jouer la comédie (peuvent paraître très gentilles devant la personne et parlent mal d’elle derrière son dos 145). Elles sont aussi très sensibles sur certains sujets et ne sont pas toujours franches. Les femmes possèdent un style de communication appelé « High Consideratedness » mais que partiellement. D’après Deborah Tannen les personnes ayant ce style ne sont pas très ouvertes. Elles n’aiment pas partager leur vie personnelle, leurs passions et elles font toujours attention lorsqu’elles communiquent. La politesse compte beaucoup pour eux. J’ai constaté que malgré que les femmes se respectent et ne se dévoilent tout, elles ne sont pas toutes fermées. En effet les femmes, quelques soit leurs âges, adorent parler du shopping et de la mode, c’est une de leurs passions. Beaucoup de femmes disent aussi ce qu’elles pensent et n’ont pas peur d’aborder tous les sujets.146 HOMME / FEMME Lorsque les deux sexes se rencontrent et se communiquent ensemble j’ai remarqué tout de suite qu’il y a une des deux personnes qui domine l’autre. Comme indiqué ci-dessus les hommes adorent le pouvoir et veulent dominer tout le monde. Ils parlent plus et interrompent plus car cela montre leur puissance. Mais ils craignent que les femmes leur posent des questions auxquelles ils n’arriveraient pas à répondre et montre leur incompétence, qui dit incompétence dit impuissance 147. Les hommes aiment mépriser les femmes.148 Dans presque toutes les conversations hommes-femmes on entend souvent les hommes se moquer de l’incompétence des femmes qui ne sont pas forcément vrais. Par exemple les hommes disent souvent que les femmes conduisent mal alors qu’il y a plus d’hommes que de femmes qui meurent au volant. En fait cette différence de comportement dépend de chaque individu. Il y a des femmes qui sont plus courageuses, plus ouvertes et plus puissantes que les hommes. Les femmes de caractère n’ont peur de rien et dominent souvent leur mari.149 L’intelligence joue beaucoup aussi. J’ai constaté Ça semble coller avec les remarques des e2. Ici ça aurait été bien de dire « par exemple… » 145 Des e2 ont décrit des cas de ca dans le RER…quatre filles, une qui sort à une station, les 3 autres se mettent à la critiquer. 146 La mienne en particulier ! ;-) 147 Intéressant comme extension ! 148 Ou ils aiment jouer à ça ? 149 Certainement. 143 144 56 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES que les femmes intelligentes sont respectées par les hommes et vice versa. 150 Comme par exemple il y a plusieurs pays qui ont comme présidente une femme. 151 La culture a également un rôle important sur cette inégalité. Dans les pays asiatiques par exemples les femmes ont moins de pouvoir que les hommes. Elles ne peuvent pas s’exprimer facilement, elles ont peur et leur culture leur interdit d’aborder certains sujets que les hommes peuvent aborder sereinement. Il existe toujours des femmes en Asie qui n’ont pas le droit de choisir leur mari et c’est les hommes qui choisissent la femme qu’ils désirent. Elles ne peuvent même pas en discuter avec leurs parents. Dans d’autres pays la communication homme-femme n’existe presque pas à cause de leur culture et de leur religion. Aujourd’hui avec la nouvelle génération les choses ont progressé. Les femmes ont autant de droit que les hommes. Il y a de plus en plus de femmes qui dominent les hommes on les voit à travers leurs conversations. Les femmes d’aujourd’hui ont tendance à s’exprimer même plus que les hommes, elles n’ont pas peur et la communication entre homme-femme semble bien se dérouler. J’ai constaté de même qu’il y a de plus en plus d’amitié homme-femme et ils s’entendent très bien ensemble. Je suis d’accord avec l’opinion de Deborah Tannen, sur les styles de communication de différents sexes, mais que sur certains points seulement. Chaque sexe possède leur propre sujet de conversations mais chaque sexe n’a pas forcément son propre style de conversation. C’est la personnalité, l’éducation et la culture qui déterminent le style de conversation de l’individu. Image d’illustration : Deborah Tannen Oui mais ma belle-mère qui vient de décéder (qui était « lettré »), s’est fait accueillir à 19 ans par sa belle-famille (en 1948) – « chez nous on n’aime pas les femmes savantes ». C’était la France des campagnes qui se confrontait à la France des villes. De ça lui est resté une condescendance vis-à-vis des paysans et campagnards. 151 L’arrivé du droit de vote pour les femmes (1905 je pense la Finlande). Ou le déséquilibre qui me choque beaucoup entre « experts » et « expertes » sur les plateaux des médias – radio ou TV. Très peu de femmes en France comparé aux pays scandinaves je trouve. 150 57 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES ENTRETIENS IMMIGRATION - PRESENTATION ENTRETIENS IMMIGRATION : PRESENTATION (PAR BINOME !) Intitulé de l’exploration : OPTION A : Trouver un étranger qui réside en France depuis un certain temps (pas touriste !), posez lui des questions sur la façon dont il ou elle vit cette expérience. Les et les et les choses qui semblent encore bizarre… OPTION B : Contacter un français qui réside en France depuis un certain temps (pas touriste !), posez lui des questions sur la façon dont il ou elle vit cette expérience. Les et les et les choses qui semblent encore bizarre… 58 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES ENTRETIENS IMMIGRATION - EXPLORATION ENTRETIEN #1 : PAR ANTOINE/RATTANAVATTEI J’ai décidé d’interviewer mon oncle cambodgien qui a quitté son pays pour échapper aux conflits qui rongent le pays. Il a connu une vie très difficile à cause de la guerre, a perdu des membres de sa famille et a également failli mourir.152 Nous : Les explorateurs ! Oncle : oncle de Rattanavattei Bonjour ! Comment allez-vous ? Hmm, bien merci ! Alors, nous aimerions vous poser quelques questions sur vos origines, votre parcours, votre vie… Serait-ce possible ? Bien sûr, au contraire, ça me fait plaisir d’échanger un peu avec des jeunes. Pour commencer, où êtes-vous né ? Alors je suis né au Cambodge, dans une petite province à l’est de la capitale Phnom Penh, en 1942. Quand êtes-vous arrivé en France ? Et pour quelle(s) raison(s) ? Je suis arrivé en France en 1979, et je n’ai pas quitté mon pays de mon plein gré. Je fus contraint de fuir en raison du régime des Khmers Rouges qui a massacré 30% de la population de l’époque, comme ma famille et moi. Ce qui m’a poussé à partir a été la mort de mes parents ainsi que de mon petit frère de 5 ans, frappé à mort contre un arbre. Je me suis enfui pour survivre, même si je ne voulais pas abandonner mon pays. Qui était leur cible ? Déjà, comme tous les régimes totalitaires, ils ont éliminé en premier les scientifiques, les politiciens, les intellectuels153, et comme j’étais un diplomate, j’étais visé. Mais ils ne se sont pas limité à eux, et ont fini par exterminer n’importe qui, hommes comme femmes, vieillards comme enfants, et même les moines bouddhistes, pourtant très respectés.154 (Il a les larmes aux yeux) Sans avoir subi des génocides, ma famille a été emprisonnée en 1941-45, soit par les allemands, soit par les soviétiques. Mon grand-père a passé un an en Sibérie, puis à pied avec 200,000 polonais pour rejoindre l’Iran en 1943…J’ai un grand respect pour eux. L’immigration à Londres en 1946 n’a pas était facile. 153 En 1941 les soviétiques ont pris tous les officiers réservistes (pareil l’élite du pays) 12,000 je pense, et ont tiré une balle dans la nuque. C’était pour enlever toute opposition potentielle une fois la Pologne occupée en 1944. Quel cynisme. 154 Je comprends 152 59 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Comment leur avez-vous donc échappé ? En réalité, j’ai eu beaucoup de chance, j’ai réussi à m’échapper de mon village et j’ai pu atteindre la frontière, où des soldats thaïlandais nous accueillaient et nous répartissaient dans des camps, dont un où je suis resté 6 mois. Différents gouvernements ont mis en place des vols pour rejoindre leur pays pour qu’on y soit réfugiés. J’ai choisi la France car je savais déjà parler un peu le français, vu que j’ai étudié dans une école française.155 Et que ressentiez-vous dans l’avion ? Je ne me suis jamais senti aussi seul et triste de toute ma vie, même si je savais que j’avais échappé miraculeusement au pire et que j’allais vivre dans un très beau pays, je venais de perdre ma famille, et j’avais l’impression d’abandonner mon pays et de le laisser aux mains de ces monstres ! (Il reprend sa respiration et boit un coup ; il n’arrive plus à parler)156 Qu’avez-vous fait une fois en France ? J’ai été pris en charge dans un logement social en banlieue de Paris pendant quelques années, le temps de me reconstruire et de trouver un travail. Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous remettre sur pied ? Longtemps, et même maintenant j’y repense souvent, c’est une plaie qui ne se refermera jamais.157 Mais grâce à ma femme que j’ai rencontrée quand j’étais serveur, j’ai remonté la pente et sans elle je ne serai pas ce que je suis aujourd’hui. Et vous pensez quoi de la France ? C’est un beau pays, dans lequel j’ai très bien été accueilli. J’ai pu trouver un travail relativement rapidement, et j’ai pu constater que la vie au Cambodge est bien plus dure qu’ici. Je m’y sens plus en sécurité. Et pour faire un parallèle, que pensez-vous de la situation des immigrés syriens ? Au fond, pensez-vous que cette migration est similaire à la vôtre ? 158 Alors, je suis de près cette situation, et je les comprends. J’ai ressenti la même chose, et dans le fond, ISIS est comparable aux Khmers Rouges : assoiffés de pouvoir, d’argent et de territoire. Nous devons les aider ! Très bien, merci beaucoup pour cette interview forte en émotion. 159 Mon oncle à 16 ans a traversé les Alpes à pied en hiver pour passer de l’Allemagne en Italie et retrouver son père (celui de Sibérie à nouveau colonel dans l’armée des alliées) en 1944. Ce sont des actes qui nous semblent impossibles, pourtant ces gens les ont faits. Incroyable. 156 Dans des cultures collectivistes, où l’individu est peu et le groupe ou la famille est tout, ça doit être particulièrement déchirant. 157 Je comprends. Et sans avoir une rancune contre ceux qui l’ont fait, j’essaie de garder vivant la mémoire de ce que ma famille a dû subir. 158 Bravo pour cette question. 159 Un grand « merci » à ton oncle de ma part pour avoir bien voulu lever la voile de pudeur pour vous. 155 60 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES ENTRETIEN #2 : PAR MATHIEU Pour cette exploration, j’ai décidé de prendre un cas personnel, celui de mon cousin Xavier, qui, après avoir travaillé cinq ans chez Météo France en habitant à Paris, a tout quitté en prenant une année sabbatique, pour faire le tour du monde. Sur Facebook, il poste régulièrement des photos de son périple, qui est sur le point de s’achever. Xavier, qu’est-ce qui t’a poussé à tout quitter (ton travail, ton logement très bien situé, tes amis) pour partir à la découverte du monde ? On peut dire que j’avais une vie calme et tranquille : j’avais un appartement juste à côté de la gare de Lyon, dans le XIème arrondissement de Paris, un emploi stable chez Météo France à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, je menais ma vie paisiblement… Mais j’avais envie de tout quitter, de partir découvrir d’autres cultures, de m’élargir avec d’autres horizons !160 Déjà lorsque je partais en vacances, j’allais très loin, en Asie, en Indonésie, pour découvrir d’autres pays… Et je n’avais pas envie d’avoir une routine métro/boulot/dodo toute ma vie. De plus, Météo France me garantissait de retrouver un emploi (pas forcément au même endroit) à mon retour, et c’est ce qui m’a poussé à partir ! J’ai pris une année sabbatique, j’ai rendu mon appartement et je suis parti !161 As-tu planifié ton voyage ? Ou es-tu parti avec le strict minimum, sans objectif précis ? Haha (Rire) ! J’ai pris mon billet d’avion pour Bangkok (Thaïlande), avec une escale à Helsinki, avec pour seuls bagages mon sac de voyage et mon appareil photo, j’ai dit au revoir à mes amis et je suis monté dans l’avion, sans trop savoir où j’irais !162 Une amie m’a rejoint quelques jours plus tard à Bangkok : elle a décidé de se joindre à moi dans cette grande et belle aventure. J’avais quelques économies, mais nous étions décidés à vivre au jour le jour, « Carpe Diem » comme on dit ! Haha (Rire) ! Donc oui, nous sommes partis sans objectif précis, avec le strict minimum !163 Peux-tu nous résumer ton voyage, en quelques minutes ? Qui n’a pas envie de faire ça ?! Mais peu sont ceux qui passent à l’acte. A 29 ans après un an de prof ESIEE je voulais partir au Sudan via l’Egypte. Seul la rencontre avec la Mme M actuelle a chamboulé mes plans…heureusement j’ai fait le bon choix. 161 C’est cool ! Pas trop de risque. 162 Génial ! 163 Très bon test d’amitié de voir si on est assez synchronisé pour garder l’élan de liberté ! 160 61 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Je pourrais en parler pendant des heures, mais il va falloir condenser ! J’ai débuté par la Thaïlande, où nous avons visités de vieux temples (Ayutthaya). C’était vraiment magnifique à voir. Nous avons même croisé un crocodile dans les rues de Bangkok, en liberté : c’était impressionnant ! Puis nous avons quitté la Thaïlande pour le Cambodge : les gens étaient hyper souriants, accueillants : le premier contact s’est passé à merveille, et les plages sont magnifiques ! Nous avons fait des randonnées dans le Ream National Park, et nous avons croisé un « very big snake so dangerous » (un cobra royal) Haha ! Le guide nous a même dit qu’un tigre rôdait dans le coin. Mais bon on est toujours vivants Après quelques jours dans la capitale (Phnom Pehn), on est remonté vers le nord vers Kampong Champ. Puis nous avons pris le bus pour Siem Reap, et on a visité les temples d’Angkor et leurs environs ! C’était vraiment magnifique, et j’en garde des souvenirs inoubliables ! 62 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Nous avons ensuite pris la direction des Philippines, arrivée à Manille en pleine nuit ! Voici quelques photos magnifiques ! Nous sommes allés sur Coron Island, Palawan. Nous avons pu faire de la plongée sous-marine ! Ci-contre, une vue du coucher du soleil depuis notre terrasse ! Vraiment inoubliable… Nous sommes allés sur Tablas, puis Carabao Island, très jolie également ! Il y avait même des restaurants flottants ! 63 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Mon amie est rentrée en France, et je suis parti en Corée du Sud, ensuite ! Séoul ne me parlait pas du tout, mais j’ai été agréablement surpris ! De retour aux Philippines, j’ai cherché les dauphins… On n’en a pas trouvé, par contre nous avons pu observer de magnifiques tortues ! Puis, direction Bali ! Beaucoup de route pour voir les fameuses rizières en terrasses de Jatiluwih ! Puis, nous avons visité une petite île au sud-est de Bali, connue pour ses raies manta géantes ! Les criques étaient pas mal polluées malheureusement… J’ai gravi l’Ijen, pour observer la « flamme bleue », (la plus imposante du monde !) Karimunjawa, archipel apprécié par les touristes indonésiens mais encore peu connu des étrangers... Relié au reste du pays au bon vouloir des vagues, ce n'est pas si désagréable d'y être bloqué depuis 4 jours ! Ca y'est, je m'apprête à embarquer dans l'avion pour Paris après 4 mois de baroudage en Asie... Ça fait bizarre, c'est long 4 mois, il s'en est passé des choses... Mais c'est passé si vite ! 64 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Puis, direction Turin ! Et Milan ! Bon, on en est rendu à la moitié de mon périple, mais cela fait déjà beaucoup ! Je pourrais en parler encore longtemps, mais je m’éparpille Waw, c’est un super périple que tu as fait là ! Merci beaucoup du partage et de tes photos. Qu’est-ce que ta famille a pensé de ta décision de tout quitter ? Ma famille sait depuis très longtemps que je rêvais de pouvoir un jour faire ce que j’ai finalement fait ! Mais le jour où je leur ai annoncé que j’allais partir, ils ont été très étonnés, mais ils m’ont soutenu du début jusqu’à la fin, et je les remercie énormément pour cela. 164 Comment faisais-tu pour loger, déjeuner, etc. ? Nous logions chez des habitants, dans des auberges de jeunesse, mais également dans la nature, où nous avons planté notre tente un peu partout à travers le monde ! Haha (rire), j’ai plein d’anecdotes, mais dans l’ensemble, il ne fallait pas trop faire le difficile sur l’hygiène, c’est soit on reste dans sa petite zone de confort, soit on part à l’aventure, mais comme on dit, choisir c’est renoncer… Qu’est-ce qui t’a marqué le plus, en termes d’interculturalité ? Je pense que ce qui m’a marqué le plus, c’est de voir comment des gens pauvres, qui n’ont pas beaucoup de biens et d’argent, arrivent à vivre autant voir plus heureux que nous, qui vivons dans une société de consommation, où l’on vit plus pour le paraître, alors qu’eux vivent simplement, sans hypocrisie, sans jugements, et sans préjugés… 165 Est-ce que tu vois les choses autrement depuis que tu es rentré ? Depuis que je suis rentré, je vois les choses autrement, oui ! Voir toutes ces cultures m’a vraiment ouvert l’esprit, désormais ! C’était vraiment une superbe expérience, que je renouvellerais avec grand plaisir ! Cela enrichit le corps et l’esprit… Merci beaucoup Xavier d’avoir répondu à ces petites questions ! Et je tiens à encore te féliciter pour ton voyage, c’était vraiment quelque chose de merveil leux ! 166 Pierre Peigne, un de mes masteriens ITMP promo 2005, a fait un tour du monde similaire en 2007 et s’est sédentarisé come prof de plongée en Thaïlande pendant 6 mois. Il est revenu, a fait un autre MS en développement durable et vit à la campagne près d’Angers en harmonie avec la nature depuis ! 165 Ce qui confirme beaucoup vos observations e2 des 3 cas qui vous émerveillent. Vous êtes nombreux à remarquer ça. 166 Moi aussi. Merci pour ce beau récit. Cela devrait faire partir de tout cycle d’études de faire ça. A Xavier il reste quelques autres continents à explorer ! 164 65 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES ENTRETIEN #3 : PAR RATTANAVATTEI De nombreux étudiants partent chaque année à l’étranger pour étendre leur expérience professionnelle et culturelle. Ils découvrent évidemment un nouveau monde différent du leurs. Certains apprécient ce changement tandis que d’autres souhaitent retrouver leur ancienne vie dans leur pays natal. Je trouve que cette épreuve est très intéressante et c’est quelque chose que je vais également expérimenter. J’ai décidé donc d’interviewer ma cousine qui est actuellement dans une grande école de commerce et qui est partie au Japon pour commencer son business. Elle s’appelle Mei et elle a 22 ans… Bonjour Mei tu vas bien ? Alors comment ça se passe ton stage ? Salut Pich (mon surnom) je vais très bien merci, et toi ? Mon stage se passe très bien j’aime trop travailler ici. C’est cool. J’aimerais t’interviewer sur ton expérience à l’étranger. Est -ce que cela te dérange ? Bien sûr que non, au contraire j’aimerais bien partager ma superbe expérience avec toi. De plus cela va te donner des idées et à quoi t’attendre d’ici quelques années. Oui c’est vrai, merci beaucoup c’est très gentil. Alors comment tu te sentais les premiers jours au Japon ? Je me sentais un peu bizarre car c’était différent mais ma famille d’accueil m’a très bien accueilli. Ma maman d’accueil a fait des Takoyaki pour moi. Ils m’adorent je me sens de plus en plus à l’aise avec eux et l’environnement ici. Mais j’ai aussi craint des catastrophes naturelles car le Japon est connu pour ses séismes etc. Par exemple juste quelques jours après mon arrivée, ils ont prévenu qu’il allait y avoir trois typhons, pleins de trains allaient être annulés et du coup je me suis dit que ça allait être la misère. Et récemment mon portable a sonné à 6h du matin pour me dire qu'il y a un séisme mais pas dans ma ville. Merci d'avoir gâché ma nuit. Et parce que oui, les portables japonais sonnent pour prévenir des séismes ! 66 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES T’as vraiment de la chance d’être dans une bonne famille, je suis contente pour toi. C’est vrai qu’il y ait beaucoup de catastrophes naturelles là-bas faut que tu fasses attention à toi. Est-ce que tu te sentais quand même seule comme t’es la seule française ? Et qu’est ce qui t’a choqué le plus en arrivant là-bas ? Merci de t’inquiéter, je ferai bien attention à moi. Oui au début je me sentais seule car il y avait que des japonais autour de moi. D’ailleurs une des filles de ma famille d’accueil a fait un discours sur moi devant sa classe. J’ai l’impression d’être un phénomène ici. Il y a tellement peu d’étrangers au Japon.167 Ce qui est incroyable c’est que la télévision locale japonaise m’a interviewé deux fois. Pour eux je représente les relations entre la France et le Japon…C’est amusant et plutôt inattendu. Des habitants m’ont même reconnue. Les étrangers sont tellement rares qu’on devient vite une attraction quand on en est un ! Certains sont fascinés et d’autres effrayés/intrigués parce qu’on est « différent ».168 Au niveau de vie, est-ce que t’es habituée maintenant ? Qu’est ce t’as découvert de plus ? Oui je commence à m’habituer maintenant mais au début c’était difficile. C’était la misère. La première nuit je ne pouvais pas dormir car il y avait un cafard géant dans ma chambre et j'avais trop peur, j'avais aucun équipement dans mon appart pour m'en débarrasser sans me rapprocher... j'avais trop envie d'appeler mon collègue qui habitait à 10 minutes juste pour qu'il s'en occupe.169 Le Japon, ce n’est pas cool sur ce plan-là. Ensuite quelques jours après, j’ai été piquée par un insecte je pense. Mon pied avait gonflé comme un ballon et je ne pouvais pas marcher. La campagne japonaise est très dangereuse.170 J’ai découvert pas mal de choses CAFARD PIEGE surtout au niveau de la nourriture car j’adore les plats japonais. Hier j’ai mangé des tentacules de poulpe frit et c’était dégoutant, jamais je ne mangerai ça encore une fois. Autrefois en e2 on regardait un film de la BBC sur le collègue au Japon. La cassette a disparu en 2012. Une catastrophe car c’était super. Je faisais lire aussi un article sur le retour des enfants japonais dont les parents avaient travaillé à l’étranger. Ils se teignaient les cheveux pour compenser toute blondeur réelle ou imaginaire. La pression sociale était forte. Il faut lire Todd sur le différentialisme polarisé de la culture japonaise. J’ai adoré mes 5 jours et nuits à Tokyo en 2008. Je pense que si c’était à 3h de vol de Paris ce serait la destination #1 des français. J’ai fait un cours sur l’innovation en France pour 4 cadres japonais en novembre. Ils étaient adorables. 168 C’est ça dont parle Todd dans « Le Destin des Immigrés » un super livre d’ailleurs ! 169 Bon à savoir ! Mme M a vu toute une agence de la Caisse d’ Epargne paralysée par une souris le mois dernier ! 170 Mes élèves ISBS partis en Taiwan tenaient un blog ou les insectes jouaient un rôle important !! Voir ici ! 167 67 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Pire que cela, ici les gens mangent aussi des poulpes vivants. J’ai également gouté une boisson qui est réputée pour nous rendre plus belle et ce n’était pas mal comme goût. J’ai découvert pleins d’autres plats qui sont super bons. 171 Ah oui je vois ce n’est pas très facile de quitter son pays pour un autre. Comme moi quand j’ai quitté le Cambodge pour la France c’était tellement triste. Tu as été très courageuse pour manger des tentacules de poulpe ! Je ne voudrais même pas les goûter. Tu as raison sur la nourriture japonaise, elle est excellente. Ta famille t’a bien accueilli et quant à tes collègues ils sont comment avec toi ? Mes collègues sont adorables, ils m'ont accompagné faire les courses et m'ont amené en haut de la montagne Kagami, la vue était magnifique mais vu que j'ai le vertige c'était un peu flippant aussi. Ils m’ont aussi fait une blague et un jeu de mot sur le mot « ça va » car ce mot en japonais veut dire « sardine ».172 Est-ce que t’as pu découvrir les autres pays en Asie ? Et est-ce que tu peux comparer ces pays ? Oui j’ai été en Corée du sud pendant une semaine. Là-bas, c’était totalement différent du Japon. Ce que j’ai pu remarquer pendant ma visite était : - - - 171 172 Les coréens ne s’excusent pas lorsqu’ils se cognent contre quelqu’un et ils ne disent pas « merci » très souvent comparé aux japonais. Je pensais que les parisiens étaient toujours pressés mais je ne l’ai jamais vu courir comme les coréens. C’est fou, surtout pour le métro ! Ils sont très fort dans la mode en particulier pour l’adaptation des vêtements ensemble. Mais leur mode est très simple, beaucoup de gens portent les mêmes vêtements, seules les couleurs changent. Et ils ont tous les mêmes coupes de cheveux. Honnêtement, que c’est difficile lorsqu’on cherche un ami coréen qu’on a perdu dans la foule ! Je trouvais ça très esthétique aussi Excellent ! 68 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES - Les célébrités sont très importantes ici, ils sont partout, dans les publicités tant pour les produits cosmétiques que pour les marques de vêtements, la nourriture, tout ! La Corée du sud est plus internationale que le Japon. Il y a de l’anglais presque partout (un anglais correct contrairement au Japon).173 Est-ce que t’étais au courant quand il y avait des attentats en France ? Oui bien sûr ! Je me suis beaucoup inquiétée pour ma famille et mes amis. Je les ai appelés plusieurs fois. Et Depuis que je suis arrivée au Japon, on me demande toujours si je suis vraiment française (parce que je n'en ai pas l'air...) mais ce jour-là, je crois que je ne me suis jamais sentie aussi française. De plus lorsque je suis arrivée à Tokyo pour mon business trip, j’ai découvert qu'il y avait un événement pour rendre hommage aux victimes à l'ambassade de France. Une minute de silence, des discours empreints d'émotions, plus de 600 Français mobilisés pour témoigner de leur soutien et la Tokyo Sky Tree Tower était aux couleurs de notre pays. C’était très touchant. Qu’est-ce que tu apprécies au Japon ? La générosité, le respect des gens, la nourriture, j’ai également appris à faire pleins de plats japonais. Il y a également la tradition et l’histoire. Ici les gens s’habillent en traditionnel partout dans la rue. Pour eux c’est normal de s’habiller comme on veut. J’ai aussi pu visiter quelques endroits historiques tels que Nagasaki qui est devenue une ville magnifique aujourd’hui. Merci beaucoup Mei pour m’avoir accordé ton précieux temps. Je sais que tu es très occupée j’espère que tout se déroule bien pour toi mais je ne m’en doute pas car tu es très sérieuse et courageuse. Je te souhaite une bonne continuation et beaucoup de réussites. A bientôt, bisous. 174 173 174 Mais un taux de suicide aussi très élevé. Connais-tu cette thérapie du cercueil ???? Et de ma part aussi ! Vous avez fait un super duo ! 69 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES ENTRETIEN #4 : PAR MATHIEU Image d’illustration : immigrants arrivant en France au XXème siècle J’ai un ami qui habite dans le sud de la France. Enzo. Ses arrière-grands-parents sont nés en Italie. A l’arrivée de Mussolini au pouvoir, ils ont fui l’Italie pour la France dès qu’ils en ont eu l’opportunité. J’ai pu lui poser quelques questions sur leur parcours, ce qui leur est arrivé, et son opinion sur ses arrière-grands-parents. Bonne lecture ! Moi : L’explorateur ! Enzo : mon ami, qui me parle de ses arrière-grands-parents Salut Enzo ! Comment vas-tu ? Hello Mathieu ! Cela va super bien, et toi ? Super aussi ! Dis, je pourrais te poser quelques questions sur l’arrivée en France de tes parents pour un cours où nous devons faire des explorations interculturelles ? Mais bien sûr ! Depuis le temps qu’on se connait ! Que veux-tu savoir ? 70 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Parfait, merci. Pour commencer, où est-ce que tes arrière-grands-parents sont nés ? Ils sont nés dans un petit village près de Milan, dans le nord de l’Italie, dans les années 10. Issus d’une famille très modeste d’agriculteurs, mon arrière-grand-père passait ses journées aux champs. Quant à mon arrière-grand-mère, elle aidait sa famille, également famille d’agriculteurs. Pourquoi ont-ils quitté l’Italie ? Eh bien, c’était la montée du Fascisme en Italie, avec l’arrivée de Mussolini au pouvoir. Le frère de mon arrière-grand-père avait été torturé par les fascistes. Quand mes arrière-grands-parents ont appris ça, ils savaient qu’ils allaient remonter jusqu’à eux et qu’ils étaient sur le point de subir le même sort… Donc ils ont décidé de partir au plus vite. Ils ont discuté avec les gens du village, et étaient plusieurs à vouloir partir. Ils ont plié bagage, montés dans un train et adieu l’Italie ! Comment s’est passé le voyage ? Ils ont pris le train, au départ de l’Italie, en se demandant s’ils allaient réussir à passer la frontière. Ils étaient plusieurs du village à partir. À la frontière, des policiers sont montés dans le train, et mes arrière-grands-parents ont eu la peur de leur vie. Mais fort heureusement ils ne se sont pas fait arrêter, sinon je ne serai pas là ! Où sont-ils arrivés en France ? Ils sont arrivés dans le Lot-et-Garonne, au début des années 30. Nous avons pris le train, avec plusieurs autres personnes du village qui voulaient éviter le pire en restant en Italie. Ils ont tout de suite trouvés du travail. Ils se sont débrouillés, vivant de leurs produits, les produits qu’ils ont fait… Mon arrière-grand-père a été ouvrier carrier dans une carrière, et cela a été sa profession jusqu’à la retraite ! Vos fils (dont mon grand-père) sont arrivés en maternelle en Fran ce, du coup. Comment cela s’est passé ? Quand mon grand-père et son frère sont arrivés à l’école, ils n’étaient pas vraiment rejetés par les autres, ils étaient plutôt… comment dire… une curiosité pour leurs camarades. Mais très vite, ils se sont intégrés, et il n’y a eu aucun problème après. Mais nous avons eu la chance d’arriver lorsque nos enfants étaient très jeunes (vers 3 ans). A cet âge, les enfants n’ont encore aucun préjugé, et ne se connaissent pas beaucoup entre eux, ce qui a facilité notre intégration. En dehors de l’école, est-ce que vous restiez qu’avec des Italiens (communautarisme) ou bien vous arriviez à bien vous intégrer ? 71 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Eh bien, en dehors de l’école, c’était différent. Mon grand-père m’a raconté que les baptêmes, les communions, les mariages, les repas… ne se faisaient qu’entre Italiens. Il n’a d’ailleurs connu dans l’entre-deux guerres qu’un seul mariage mixte, entre Français et Italiens ! Nous restions vraiment entre nous. Comment est-ce que vos arrière-grands-parents ont appris le Français ? C’est mon grand-père et son frère, qui, ayant appris le français à l’école, l’apprenaient à leurs parents en rentrant de l’école. Haha (rire), c’est quand même drôle ! Autre anecdote, ils utilisaient le journal local pour leur apprendre à la lire, d’abord les gros titres, puis le contenu … Au début, leurs parents n’achetaient que des journaux italiens, dont un très connu publié en France, je ne me rappelle plus du nom ! Et petit à petit, ils ont acheté un journal français, leur premier (« La dépêche »). Qu’est-ce que vos arrière-grands-parents pensent de la France ? Aujourd’hui, mes arrière-grands-parents sont malheureusement décédés. Ils auraient fêtés leur centième anniversaire il y a quelques années ! Mais ils ont toujours été très reconnaissant pour la France, ce pays qui les a accueilli, protégés du Fascisme. Ils ont toujours trouvé également que la France était un très beau pays, le fameux « pays de droits de l’homme ». Et ils ne sont pas les seuls ! Des milliers d’Italiens, comme mes arrière-grands-parents, ont franchi le pas et quitté l’Italie pour la France, dans l’entre-deux guerre. Et pour finir, que penses-tu, toi, de ce qu’ont vécu tes arrière -grands-parents ? C’est une question difficile. Je suis très fier de mes arrière-grands-parents. Ils ne pouvaient plus rester là-bas, et ils ont bien fait de partir ! Mais c’était très dangereux, et ils ont eu de la chance. S’ils s’étaient fait prendre, ils se seraient fait torturer sûrement… (Emotion). Ils ont réussi à s’intégrer, à apprendre le français, à trouver un travail, difficile, et c’est sans aucun doute grâce à eux que je suis là aujourd’hui. Notre famille leur doit énormément. Merci beaucoup Enzo pour cette interview, très enrichissante et forte en émotion ! De rien Mathieu, ça m’a fait plaisir de partager leur histoire avec toi 72 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES DISLOCATION - PRESENTATION DISLOCATION : PRESENTATION Intitulé de l’exploration : Allez vous-même dans un lieu totalement inconnu pour vous et décrire cette sortie de votre zone de confort. Vous pouvez illustrer avec des photos si vous en avez. 73 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES DISLOCATION - EXPLORATION EXPLORATION PAR : I RSHAD Eté 2005. Mes parents, mon frère et moi avions décidé de partir en croisière par le biais de la compagnie Costa. Après un long voyage d’à peu près 7000km pour rejoindre Paris, puis Nice, nous avons emprunté une navette pour traverser la frontière italienne jusqu’à Savone. Arrivés au port de Savone, je n’en croyais pas mes yeux. En apercevant le paquebot sur lequel on allait embarquer, je restai sans voix : le Costa Magica, un véritable monstre de ferraille de 100000 tonnes se tenait devant nous, amarré et prêt à nous accueillir. Mon excitation était inégalable. Lors de cette magnifique croisière de 7 jours, nous avons effectué un véritable périple sur la mer Méditerranée : Savone – Barcelone – Palma de Majorque – Tunis – Malte – Palerme – Rome – Savone. Lors de notre escale à Palerme en Sicile, nous avons d’abord effectué une petite visite guidée de la ville. J’ai trouvé que c’était une ville très chaleureuse. Ensuite, nous sommes descendus dans les catacombes du monastère de la ville. C’était un endroit très lugubre, rempli de longs couloirs dont on ne pouvait apercevoir le bout. J’éprouvais une certaine crainte pour ces lieux : il y avait des étagères sur les côtés où étaient disposés des squelettes humains. On pouvait apercevoir des crânes disséminés un peu partout. Il y avait des écriteaux quelques fois, racontant le passé de ces gens. Le fait d’être entouré de tous ces ossements me mettait mal à l’aise. Cela n’avait rien à voir avec le confort du bateau. J’avais la trouille ! Mon père ne tarda pas à me rassurer en me disant que ces gens étaient morts il y a déjà bien longtemps, et que cet endroit était un sanctuaire qui représentait une richesse culturelle pour la ville. La visite continuait tranquillement lorsque d’un coup, je vis quelque chose qui me glaça littéralement le sang. Il y avait une petite fille qui se tenait là, allongée, les yeux fermés, dans un cercueil ouvert. 74 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Le guide nous a ensuite expliqué ceci : le corps de Rosalia Lombardo a été momifié en 1920 suite à son décès d'une pneumonie à l'âge de deux ans. Dévasté à la mort de sa fille, le père ne pouvait se résoudre à s'en séparer et il a donc décidé d'appeler le Dr Alfredo Salafia pour l'embaumer. Récemment, le cadavre de l'enfant a été trouvé parmi de nombreux autres dans les catacombes du monastère. Contrairement aux autres, le sien était intact. C’était vraiment incroyable car on avait l’impression qu’elle était morte il y a à peine une semaine alors que cela datait de presque un siècle. Je ne suis jamais retourné dans des catacombes par la suite. L’angoisse que j’ai ressentie ce jour-là ne m’a pas empêché d’en garder un souvenir inoubliable aujourd’hui. Ayant le goût de l’aventure, je pense même que je ne me refuserai pas à une petite visite des catacombes de Paris un jour avec quelqu’un qui connaît les lieux, même si ce n’est pas un endroit touristique comme à Palerme. (Source pour l’histoire de la petite fille : http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/2014/06/italie-unemomie-agee-de-94-ans-ouvre-ses-yeux-pour-les-visiteursvideo.html) EXPLORATION PAR : MATHIEU 75 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES J’ai toujours eu peur des attractions à sensations fortes, depuis ma plus tendre enfance. Peut-être est-ce parce que mes parents, qui ont cette peur également, me l’ont transmise… Mais il arrive un moment, ou l’on se décide à franchir le pas, à se lancer, sortir de sa zone de confort où l’on passe 99% de notre temps, paisiblement…175 Je cherchais depuis longtemps une idée pour me « disloquer » en sortant de ma zone de confort, et c’est un beau jour, ou devrais-je dire un « beau soir », en me promenant avec des amis au parc Walt Disney Studios à quelques minutes de chez moi, que j’ai trouvé comment affronter deux de mes plus grandes peurs, j’ai nommé : - La peur du vide (eh oui, j’ai le vertige !) La peur des attractions à sensations fortes Elle était là, du haut de sa vingtaine de mètres de hauteur, et je sentais qu’elle m’appelait. Qui ? Ou plutôt Quoi ? Cette attraction, une voiture télécommandée géante tout droit sortie du dessin animé « Toy Story », qui se balançait très rapidement, emportant avec elle les cris de plein de touristes !176 Tout d’un coup, une amie me dit : « on y va ???? »… Je me sens mal ! Je priais pour qu’il y ait beaucoup de temps d’attente, et que l’on ne puisse pas la faire. Arrivés devant, il n’y avait que 15 minutes d’attente, et mon amie me dit « allez, on le fait ! ». Nous entrons dans la file d’attente de l’attraction. Piégé, je ne pouvais pas reculer !177 Je venais de sortir de ma zone de confort en un éclair, et je commençais à avoir une boule au ventre. J’aurai pu partir de la file d’attente, mais je ne voulais pas me dégonfler devant mon amie, et je me suis dit qu’un peu de courage ne me ferait pas de mal !178 La file d’attente était très étrange : elle ressemblait à un circuit de voiture pour enfants (voir photo), et plus elle me semblait interminable ! Nous nous rapprochons progressivement du moment fatidique, celui où nous allions monter dans cet immense engin, qui faisait crier tant de monde… Au fur et à mesure que nous avancions dans la file d’attente, le stress montait, et je commençais à transpirer, à avoir des bouffées de chaleur, j’étais de plus en plus anxieux…179 Ayant grandi à Munich, nous étions inoculés à l’Oktoberfest !! Pourtant de mon balcon je vois tous les hivers très loin une sorte de machine à rotation qui s’installe à la Bastille que je n’aimerais pas du tout faire ! 177 Nous connaissons cette sensation…impossible de rompre le fil ! 178 Ceci dit un copain qui était prof à HEC ne pouvait pas marcher dans les coursives à l’ESIEE à cause du vertige, meme entre épis au 1er étage. 179 Pire que la chose elle-même ! 175 176 76 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Enfin, nous sommes arrivés au moment fatidique : l’embarquement. Alors que la tension était à son maximum, je me dis : « ouf, c’est parti ! Quelques minutes de souffrance, et c’est fini ! ». De plus, il restait des places à l’avant, là où les sensations sont moindres, et j’étais secrètement content de pouvoir y aller Sauf que, je ne suis jamais monté à l’avant… Mon amie, demande à l’opératrice de l’attraction « Madame, on peut attendre le prochain tour et aller tout au fond ? », ce à quoi cette dernière répondit, à mon plus grand désarroi, que « oui, bien sûr ! ». Catastrophe ! C’est la première fois, je me sens vraiment mal, et en plus elle nous propose d’aller au fond ! Que vais-je faire ?180 Le tour d’après arrive et me stoppe dans mes réflexions… Nous nous installons à bord, au dernier rang ! Aïe ! Je baisse mon harnais, et là je m’aperçois qu’il faut également boucler une sorte de ceinture de sécurité, mais je n’arrive pas à le faire ! Paniqué de peur qu’ils lancent l’attraction en m’oubliant, j’appelle l’opératrice, qui m’explique comment faire, et une fois ma ceinture bouclé, je me dis que c’est trop tard, j’ai franchi le point de nonretour, je ne peux plus faire demi-tour. A ce moment, je me suis pleinement rendu compte de ma situation : coincé dans un manège à sensations, que je ne connais pas, au dernier rang, avec ma crainte et toute mon angoisse !181 Et c’est parti ! Je sens que la voiture commence à bouger, j’ai peur ! Et tout d’un coup, c’est VITESSE MAXIMALE ! La peur s’estompe, et laisse place à l’adrénaline, qui commence à monter ! La voiture continue de bouger, elle arrive tout en haut : il y a une super vue, et curieusement, je n’ai pas le vertige ! Et elle se met à tomber en arrière, Alfred Hitchcock est le maitre du suspense…l’attente… Mais cet automne je luttais avec mon indolence pour préparer un cours de 4 heures pour des managers japonais à la Chambre de Commerce et je savais que je n’aurais pas d’échappement…c’est dans ces moments que je mobilise des situations pire encore pour me donner du courage ! 180 181 77 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES et je me mets à CRIER LE PLUS FORT POSSIBLE ! Je n’ai pas arrêté de crier, pendant toute l’attraction. Quelques instants plus tard qui m’ont semblé durer une éternité, mais en même temps qui sont passés très vite, l’appareil s’immobilise, et je sors du véhicule, très fier de moi, d’avoir osé me lancer là-dedans.182 Je me suis rendu compte de plusieurs choses au travers de cette exploration : Premièrement, cela m’a permis de me rendre compte que les peurs, qui peuvent nous paralyser, sont en réalité moins fortes que ce que l’on peut croire, et que l’un des moyens de s’en débarrasser, c’est comme on dit « vaincre le mal par le mal… ».183 Deuxièmement, je me suis rendu compte que cette sortie de ma zone de confort s’est résulté par une grande satisfaction, même si j’ai eu peur au début, et que désormais, j’ai agrandi ma zone de confort ! Dernièrement, je pense qu’il faut vraiment se lancer sans hésiter, car je me rappelle que plusieurs fois auparavant, j’avais tenté d’éviter ce manège, et au final, j’étais déçu de moi, déçu de ne pas avoir osé le faire : sortir de sa zone de confort augmente la confiance en soi ! Et comme l’illustre parfaitement cette image, je me suis surtout rendu compte que les moments magiques, les meilleurs de notre vie se déroulent à l’extérieur de notre routine habituelle ! 182 183 C’était comme ça mon premier sauna d’hiver dans la mer à 4 degrés couverte de glace ! Voilà pourquoi je vous embête avec ça ! 78 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES EXPLORATION PAR : ANTOINE Je n’ai pas l’habitude d’aller en soirée, de boire et de danser. Je n’y éprouve d’ailleurs aucun intérêt, ça ne me plait pas et ça ne m’amuse pas du tout ! J’ai donc décidé de me rendre à une soirée, le réveillon du nouvel an, afin de sortir de ma zone de confort et de tester par la même occasion de nouvelles expériences ! Pour commencer, je ne connais personne, à part deux connaissances, les enfants d’amis à mes parents. Ils sont tous plus âgés que moi d’au moins deux ou trois ans. Ensuite, je constate qu’ils fument tous, sans exception, ce qui m’insupporte, car je ne fume pas et quand ils prennent leur pause cigarette, je suis obligé de sortir avec eux pour éviter de rester seul. En somme, je me rends compte que je n’ai aucune affinité avec eux, ils aiment boire, fumer et consommer d’autres substances illicites, et de plus ils apprécient en faire des jeux ! Ils aiment tous écouter du rock et du métal, et ce n’est pas du tout mon style musical ! Je vois bien que je ne m’intègre pas, je ne parle à personne vu qu’on n’a pas les mêmes points communs, je n’ai pas les mêmes délires qu’eux. Je m’y ennuie. Je regrette même d’être venu, mais me dit que de toute façon j’y suis, et que comme ça j’ai une expérience en plus ! Mais je pense que je retenterai de sortir en soirée, mais cette fois avec des amis proches, afin de me sentir plus à l’aise. 79 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES EXPLORATION PAR : ARTHUR Je vais ici vous présenter ici mon expérience de dislocation. Je l’ai vécue dans un magasin de lingerie, m'étant auparavant retrouvé en situation de stress intense dans des magasins de bijoux, des fleuristes je me suis dit que le magasin de lingerie serait pour moi un moment fort …. En émotions et me faisant quitter ma zone de confort (les magasins de jeux vidéo). Je vais commencer par vous décrire ce que je ressentais dans les magasins de bijoux184 : Tout d’abord en entrant, une sensation de chaleur, de démangeaison au niveau des bras que je ne cesse de frotter frénétiquement, je harponne du regard chaque objet présenté, à mes yeux ce sont de potentielles portes de secours, une petite voix me dit “ je partirai quand j’aurai acheté ce que je recherche. Donc cherche, cherche plus vite “. je me sens observé, j’imagine le regard amusé d’individu observant un jeune homme en panique, au mouvement désordonné. Puis je me concentre d’avantage sur la recherche, je me laisse envahir par les considérations esthétique de la bijouterie “celui -ci m’intéresse, celui-là est trop massifs” j’ai moins chaud, je suis un chasseur de bijoux déterminé à en finir Enfin je le trouve ! A peine ai-je relevé le nez de la vitrine que le stress me reprend !185 “Quel est le protocole à suivre? faut-il déranger une vendeuse ? va elle me juger sur mon choix ? “ Je me dirige vers la caisse. je dérange une vendeuse : “je voudrais celui-ci” dis-je avec beaucoup de pudeur dans la voix (sis! je sens que je m’exprime d’une toute petite voix, le regard plein de malice de la vendeuse me fait croire qu’elle trouve ça mignon, cela m’apaise) elle revient vers le comptoir avec l’objet convoité, LA CLEF DE LA SORTIE, j’y suis presque ! je paye, fier d’avoir accompli mon destin !186 Grâce à ses expériences , j’ai tenté de théoriser l’expérience que j’aurai dans un magasin de lingerie , comment faire pour être le moins mal à l’aise possible , mais je me suis dit par la suite dis que ce n’est pas le but de l'expérience , et que je devais sortir une nouvelle fois de ma zone de confort : Frontalement ! Je suis donc allé le 1er Vendredi de Décembre, dans un magasin de lingerie a la Défense, Eram Lingerie. Je regrette déjà de ne pas m'être préparé auparavant ! J’accompagne bien volontiers Mme M dans ses shoppings, peu importe le type de magasin : meubles, décors, chaussures, vêtements, etc. Pour moi ça fait partie de la vie de couple. Son papa fuyait les magasins lorsque son épouse (ma belle-mère qui est décédée) y rentrait. Il n’aimait pas du tout. Je n’ai jamais pensé à son refus en termes de zone de confort. Ton exploration m’y amène ! Lui c’était les librairies et les musées. 185 Tu cherches un cadeau ? Ça c’est une situation de stress pour moi de me sentir sous pression de trouver un cadeau. Par contre parfois je déambule sans but et là, je trouve LE cadeau pour Mme M. Chaque fois une réussite. Sou pression souvent un échec ! 186 Excellente séquence digne d’un passage de Kafka ! 184 80 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES En entrant ….affreux : la chaleur, les démangeaisons, et surtout l'impression que mes yeux n’avaient nulle part ou se poser! Regarder le plancher aurait été extrêmement étrange, mais je suis trop pudique187, mes yeux zappent du plus vite qu’ils le peuvent, je regarde sans voir ! Heureusement je ne suis pas seul je peux suivre une initié dans ses déambulations, toujours extrêmement mal à l’aise, je regarde de moins en moins brièvement, plus que les couleurs je peux maintenant distinguer des formes plus précises … puis la question fatale tombe! “Que penses-tu de ce modèle “ !! comme si j’avais envie de comparer un élément de cette boutique aux autres, puis considérer chaque détails pour rendre un avis éclairé, car je suppose que c’est ce qu’on attend de moi!188 J’esquive habilement la question en répondant d’un sporadique “mouais”, mais je sais que mes cartouches sont comptées, voire même déjà épuisées : il me reste encore “pourquoi pas “ “bof”...mais je sais bien que mon interlocutrice ne sera pas satisfaite … je me force donc, à regarder plus longuement encore chaque modèle … finalement, c’est presque moins gênants que les bijoux et puis je ne suis pas seul ! Nous sommes ressortit sans rien avoir acheté, donc je n’ai pas eu à subir l'épreuve de la vendeuse. On peut cependant dire que je n'étais vraiment pas dans mes éléments, ce qui fut le plus difficile fut de gérer mon regard de telle sorte à ne pas contrarier mon cerveau, sans pour autant attirer l’attention de mon entourage, en voir assez pour émettre un avis. C’est quelque chose que j’ai réussi à digérer et dans laquelle j’ai trouvé la bonne mesure, je n’ai pas eu à me forcer, juste à “agir prudemment ‘ la formule doit paraître absurde lorsque parle de lingerie, j'entends par là que grâce à une gestion particulière de mes émotions (ménagement de soi même dans l’auto choix de dépassement de soi) je me suis certes sentit gênée, mais moins que je le pensais ! J’ai appliqué ici le concept de dislocation à un domaine très futile , mais j’en tire cependant la conclusion qu’il doit être bien plus compliqué de se retrouvé disloqué (pardonné moi je le jeu de mot ) dans des situations d’ordre social , ou le désapprentissage de repère constitue la seul porte de sortie .189 EXPLORATION PAR : RATTANAVATTEI Dans la religion bouddhiste il existe plusieurs types de buddha. Dans le sud-est de l’Asie comme par exemples le Cambodge, la Thaïlande, le Laos et le Birmanie, la religion est Theravada. Tandis Sans doute truffé de miroirs !! Très différents de mes sorties chez Ludwig Beck à Munich ou je me mets dans un fauteuil et mon rôle est (1) garder les vêtements essayé (2) donner un avis – ça c’est assez facile. Ça dure souvent une ou deux heures. On sort avec 4 pantalons, 3 vestes etc. Mais ce sont des bons achats ! 189 Bravo tu as été courageux dans l’acte et méticuleux dans la description. 187 188 81 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES qu’à Taïwan, la population pratique la religion traditionnelle chinoise qui intègre des éléments bouddhistes et taoïstes, des principes confucianistes et des traditions locales. Je trouve que cette différence de culture est très intéressante j’ai donc décidé de me rendre dans un temple taïwanais qui se situe juste derrière chez moi, afin de découvrir encore plus un nouveau type de religion bouddhiste ainsi que la culture taïwanaise.190 Le temple Fo Guang Shan a été inauguré le 24 juin 2013 à Bussy-Saint-Georges, dans mon quartier qui est le quartier cultuel, culturel et sycomore. D’après le journal LeMonde, il s’agit d’un des plus grands temples bouddhistes d’Europe. Ce temple est destiné à accueillir des retraitants bouddhistes de toute l’Europe. Il étend sur une surface de 5200 m2. Au début j’étais un peu stressée et excitée en même temps191 car je ne connaissais personne et j’aimerais tellement découvrir l’intérieur de ce magnifique temps. A peine entrée j’ai rencontré des nonnes dont une était assez jeune. Elles se dirigeaient vers moi avec un grand sourire pour m’accueillir. Elles portaient une robe grise et avaient un crâne rasé. Elles avaient un long collier Mala et des ballerines spéciales. Elles me demandaient si c’était la première fois que je venais ici et je leur répondais que oui et que je souhaiterais apprendre à connaitre ce lieu. Elles m’ont alors emmené partout pour me présenter chaque pièce. D’après la nonne, le temps est divisé en trois espaces : une salle de prière pouvant contenir 400 personnes, un espace d’hébergement avec chambres réservées aux nonnes et un espace d’échange culturel avec une salle d’exposition, un amphithéâtre, des salles de classe pour des cours de langue, un salon de thé et une bibliothèque. En effet on peut venir ici non seulement pour prier mais aussi pour apprendre le chinois, l’anglais et le français, faire la méditation, et manger des plats végétariens car le temple comprend également un restaurant végétarien pour les bouddhistes. 192 J’étais très impressionnée par ce lieu riche et qui m’étais totalement inconnu alors qu’il se situe juste à deux pas de chez moi. Parfait usage de cette exploration ! Normal pour une aventure nouvelle 192 Je pense que j’ai envie d’y aller suite à ton récit ! 190 191 82 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Nous sommes ensuite allées dans la grande salle de prière. Sur le sol il y a pleins de petits coussins bien alignés les uns à côté les autres. Les coussins sont destinés au confort des fidèles lorsqu’ils prient et s’agenouillent devant Bouddha. Au milieu il y avait une grande statue de Bouddha de huit tonnes en Jade blanc et doré d’or de 4.50 mètres de hauteur. Derrière elle, sur le mur se trouve des moulures de petits Bouddhas. Ils sont destinés pour rappeler que chacun, par sa pratique religieuse et son attitude sainte peut atteindre l’illumination et devenir lui-même Bouddha.193 Des calligraphies chinoises sont inscrites sur le mur de droite que je n’arrivais pas à lire ni à comprendre, malgré mes deux mois de mandarin à l’Esiee car ces phrases ne sont pas en mandarin. D’après ce que j’ai entendu, le Bouddhiste prie pour l’Éveil de tous les êtres et pour l’éradication de toutes les sources de souffrance. Ainsi les prières d’un Bouddhiste ne s’adressent ni à un Dieu, ni à une entité supérieure qui servirait d’intermédiaire entre l’Homme et son créateur. 194 J’ai donc décidé de prier rapidement. C’était pour moi comme une petite méditation et je me sentais tellement bien. Dans la salle de compassion, il y a trente-deux petites statues en granit venant de chine. Elles sont placées dans le mur. Ce sont les statues de Bodhisattva qui est un saint refusant de devenir Bouddha pour pouvoir aider les hommes sur Terre. Dans cette même salle, j’apercevais une impressionnante statue d’Avalokitesvara qui est une divinité possédant milles yeux pour observer et milles bras pour aider les humains et les délivrer de leur souffrance. En arrière-plan il y a un grand texte religieux en chinois. C’était magnifique on se croyait vraiment à On aimerait avoir des dizaines de vies pour aller au fond de chaque spiritualité !!! Je vais assez souvent dans des églises pour allumer un cierge et prier pour les morts ou vivants, mais ta réflexion est juste. Je prie un intermédiaire d’intercéder en faveur de quelqu’un. Le cas que tu décris permet de s’adresser directement au gens ! C’est très intéressant. 193 194 83 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Taïwan.195 Quant à la salle de médiation, elle est dépourvue de toute décoration afin de ne pas troubler la quiétude intérieure dont elle a pour vocation. Elle est traitée en blanc et assise sur un parquet. Pendant cette visite j’ai croisé des moins habillés comme les nonnes sauf que les certains avaient une robe orange. D’après les nonnes la différence de couleurs de leurs habits ne signifie pas qu’ils sont différents ou ont un titre différent. Ces moines et nonnes vivent en communauté et n’ont pas de grands besoins. Ils ouvrent le monastère tous les jours pour des enseignements bouddhistes, ils accueillent tout le monde, les enseignent à la méditation etc. Il y a aussi des retraites 196 , réunissant une trentaine de personnes, qui partagent leur vie et ne vivent que pour la religion. Cette expérience est incroyable ! J’avais l’impression de voyager dans un autre pays car tout était différent. C’est une expérience à refaire avec ma famille et mes amis. Grâce à cette visite j’ai appris tellement de choses sur la religion Bouddhiste. Même si je n’ai pas vraiment découvert la culture Taïwanaise comme je l’aurais souhaité, je me sentais comme si j’étais dans ce pays. Maintenant je sais où j’irai lorsque j’aurais envie de voyager en peu de temps car Taïwan est situé à deux pas de chez moi. C’est surtout un endroit idéal pour faire la méditation.197 Tu sais que j’ai pas mal d’anciens élevés qui y sont allé(e)s dans des universités etc. Certains avec des bourses du gouvernement qui leur ont permis de faire une vraie tournée de privilégiés. Je les ai incités à tenir un blog et je devrais pouvoir te mettre en contact avec Choukri Dehane qui y était en 2012 et est ingénieur maintenant. 196 Dans mon école (catholique) en Angleterre, tous les ans on faisait un weekend « retreat ». Ça brisait la routine. On avait des plages pour penser, se recueillir, etc. Je n’y étais pas prêt pour profiter vraiment, mais je trouvais ça pas mal. Un de mes masteriens, brillant informaticien de 37 ans (en 2010) était juif très pratiquant. Tous les samedis il ne faisait que lire la Bible. 54 jours par an. « A la fin d’une année quand tu l’as lu, tu fais quoi ? » je lui ai dit. « Je recommence ! ». Se détacher juste 1/7 du temps me semble très sage. Cultiver un jardin spirituel. 197 Tu le sais. Le weekend avant l’enterrement de ma belle-mère le mois dernier, le pasteur du Temple (protestant) est venu chez nous. « Je veux bien dire quelques mots à la cérémonie de votre maman » a-t-il dit à Mme M, « mais il faut que je parle avec ceux qui la connaissaient. » Ces quelques heures de thé/jus de fruits/gateaux passés avec lui ont été super. Ça nous a aidés dans notre deuil. L’église est à 5 minutes à pied de chez nous à Toulouse. Je me suis juré qu’on pourrait y aller les dimanches (et moi je suis catholique pas comme 195 84 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES PARTIE II (CULTURES DE REVE) NOS CULTURES DE REVE « Garde tes rêves au plus profond de toi, et un jour ils se réaliseront » - Walter Elias (Walt) DISNEY 85 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LE PEUPLE BAOULE - IRSHAD Pour la réalisation de cette exploration, j’ai interviewé M. Faustin Konan, baoulé d’origine et travaillant à la CNPS à Abidjan. QUELLE EST L ’ORIGINE DU PEUPLE BAOULE ? Au début du XVIIIe siècle, le roi de la cour de Kumassi (Ghana), Osei Toutou, trouve tragiquement la mort. Son fils Daaku, frère aîné de la princesse Abla Pokou, était prétendant au trône au même titre que son cousin Opokou Ware. Battu dans la course au trône, Daaku mourut quelque temps après l'avènement de son cousin. Abla Pokou se vit obligée de quitter clandestinement le pays parce qu'elle n'avait plus son frère et unique défenseur. Elle émigra pour sauver sa vie ainsi que celle de son unique fils. Aidée par des sympathisants, elle quitta le royaume de Kumassi une nuit de grande pluie. L'histoire raconte que, poursuivie par des soldats de son cousin, Abla Pokou ne fut sauvée qu'après avoir sacrifié son fils au génie du fleuve Comoé en crue. C'est après ce sacrifice et la traversée du fleuve à dos d’hippopotame que les fugitifs se donnèrent le nom de Baoulé (enfant-est-mort), avec Abla Pokou comme reine. QUELLE EST LA REPARTITION DU PEUPLE BAOULE EN COTE D’I VOIRE ? Les Baoulé vivent essentiellement au centre du pays, près des villes de Bouaké et de Yamoussoukro. Ils représentent environ 23 % de la population du pays et font partie du groupe Akan. Braves travailleurs, les Baoulé ont occupé les régions forestières de l'ouest et du sud-ouest du pays, exploitant de grandes plantations de café et de cacao. Aujourd’hui, il existe une vingtaine de sous-groupes appartenant à des aires géographiques spécifiques. Ces sous-groupes parlent la même langue avec des nuances surtout dans le ton et la prononciation. Ils sont les suivants : les Akouè dans la région de Yamoussoukro ; les Sah dans la sous-préfecture de Djébonoua ; les Agba dans les départements de Dimbokro, de Bocanda, de Daoukro, de Ouéllé ; les Gbloh dans les sous-préfectures de Diabo et de Languibonou ; les Ahitou dans le département de Tiébissou ; les Gôdè dans le département de Béoumi ; les Nanafouè dans les sous-préfectures de Yamoussoukro et d'Attiégouakro ; les Satiklan dans la sous-préfecture de Botro ; les Gôly dans la 86 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES sous-préfecture de Bodokro ; les Oualébo dans le département de Sakassou et de Toumodi ; les Ahaly dans la sous-préfecture de Brobo ; les Sondo dans le département de M'bahiakro ; les Faali au nord de Bouaké ; les Donh occupant l'intersection des souspréfectures de Bouaké, Sakassou et Diabo ; les Souhamlin dans la sous-préfecture de Taabo ; les N'gban dans les sous-préfectures de Tién'diékro, Kpouébo et Taabo ; les N'zikpli dans le département de Didiévi ; les Ayahou dans les départements de Sakassou et de Bouaflé ; les Fahafouè dans la commune et sous-préfecture de Bouaké ; les Anôh dans la sous-préfecture de Prikro ; les Elomoué dans le Département de Tiassalé. D’autres groupes ethniques ont tendance à s’assimiler aux Baoulé à cause de l’influence due à la proximité. COMMENT EST CONSTRUIT LE SYSTEME POLITIQUE TRADITIONNEL BAOULE ? La structure de ce système politique est pyramidale, et centrée sur la « maison des chaises héritées ». En dehors des esclaves et des étrangers, tous les Baoulés appartiennent à une maison de ce type. Au sommet de cette maison se trouve un roi ou chef, assisté d'une reine, qui dispose d'importants pouvoirs et qui n'est pas forcément l'épouse de celui-ci, mais plutôt la sœur aînée, voire la mère ou la tante. L'autorité du roi est représentée aux autres niveaux de la société par les chefs de village. Les grandes décisions sont prises en assemblées générales publiques, auxquelles toute la population concernée peut participer, quels que soient le sexe et l'âge. QUELLE EST LA PLACE DE LA FEMME DANS CE PEUPLE ? La femme Baoulé représente le principe fondamental selon lequel le mâle, en tant que symbole d'élément fondateur, ne peut exister. Elle est symbole de puissance. La femme est admise dans la société traditionnelle de par ses multiples tâches et dépenses (travaux champêtres, domestiques et de maternités). 87 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Discrète et effacée en public au profit de l'homme, elle demeure l'âme de la société baoulé. Le fait également que la succession au trône soit ouverte aux femmes est une manifestation éclatante de l’égalité entre l'homme et la femme. La femme en tant que mère joue un rôle très important dans l'éducation des enfants. Elle matérialise la douceur, la compréhension et un refuge pour l'enfant par rapport à l'homme qui s'identifie au fouet et à la brutalité. Elle joue aussi un rôle éminent dans les grands rites qui ponctuent la vie des hommes. Qu'il s'agisse des rites d'imposition du nom d'un nouveau-né, de l'ordonnance des funérailles, de la transmission de l'héritage ou de l'accession au pouvoir par les hommes. COMMENT SE DEROULENT LES MARIAGES AU SEIN DES BAOULES ? Il existe chez les peuples baoulés de Côte d'Ivoire deux types de mariages : - Le mariage concernant les nobles. Les cérémonies donnaient lieu à des festivités grandioses et des prestations très importantes de parures en or pour la femme le jour du mariage. Dans ce type de mariage indissoluble, il y a une rupture totale de la femme avec son milieu d'origine et sa famille. Ici, le système d'héritage se fait du père au fils. - Le mariage dit de l'Homme ordinaire. Il est beaucoup plus simple et la femme conserve ses attaches avec sa famille. L'héritage dans ce cas passe par le lignage féminin. QUELLES SONT LES CROYANCES DE CE PEUPLE ? (DIEU, ESPRITS ETC...) Les Baoulé croient en un dieu créateur (Nyamien). Le dieu de la terre (Asie) contrôle les hommes et les animaux. Les esprits (ou Amuen) sont dotés de pouvoirs surnaturels. Le monde réel est l'opposé du monde spirituel d'où viennent les âmes à la naissance et où elles retourneront à leur mort. La religion est fondée sur l'idée de la mort et de l'immortalité de l'âme. Les ancêtres font l'objet d'un culte mais ne sont pas représentés. 88 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Les sculptures en bois permettent un contact plus étroit avec le monde surnaturel. Les figures baoulé répondent à deux types de dévotion : les unes représentent l'époux " spirituel " qui, pour être apaisé, exige la création d'un autel dans la case personnelle de l'individu. Un homme possédera son épouse spirituelle et une femme son époux spirituel qu'ils emporteront dans tous leurs déplacements. Les autres figures sont sculptées pour abriter les esprits naturels. Les objets d'art que certaines personnes utilisent comme objets de décoration incarnent chez le peuple baoulé une valeur ancestrale. QUE REPRESENTENT LES DIFFERENTS MASQUES BAOULES ? Les trois types de masques, le gba gba, le bonou amuen et le goli, correspondent à différentes cérémonies. Ils sont toujours portés par des hommes. Le "gba gba" est employé aux funérailles des femmes pendant la saison des récoltes. Il célèbre la beauté et l'âge, d'où la finesse de ses traits. Le "bonou amuen" protège le village de menaces extérieures. Il oblige les femmes à une certaine discipline et apparaît aux commémorations des morts des nobles. Les esprits de la brousse ont leurs propres sanctuaires où ils reçoivent des sacrifices. Lorsqu'ils interviennent dans la cérémonie, ils prennent la forme d'un heaume en bois représentant un buffle ou une antilope et sont portés avec des costumes en fibre de raphia et des bracelets de chevilles en métal. Le museau comporte des dents qui incarnent la force de l'animal féroce qui doit les défendre. Le "goli", de forme ronde très caractéristique, est surmonté de deux cornes. Célébrant la paix et la joie, on y chantait, dansait et buvait du vin de palme. Dans la procession, ce masque précédait les quatre groupes de danseurs et représentait les jeunes adolescents. Il sortait à l'occasion de la nouvelle récolte, de la visite de dignitaires ou des funérailles de nobles. - Irshad AKBARALY 89 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LES FANS STAR WARS - MATHIEU STAR WARS. Ce mot résonne dans nos têtes comme un phénomène qui a touché plusieurs générations, changé notre façon de vivre et faisant partie de la vie de chacun. Qui n’a jamais entendu parler de la fameuse saga ? Depuis la sortie du plus ancien épisode (IV) en 1977, jusqu’à la sortie du dernier opus (VII) en 2015, cette mythique saga a inspirée et influée tant de vies… UN SUCCES PHENOMENAL DES LE DEBUT 1977 : le plus ancien épisode (qui en réalité est l’épisode IV) sort dans les salles partout dans le monde. C’est un succès énorme ! Il faut savoir qu’à l’époque, tout le monde pensait que l’idée révolutionnaire de George Lucas allait lamentablement échouer… Mais le réalisateur était confiant, et pris d’énormes risques allant jusqu’à renoncer à son salaire pour le film et vendre ses licences… Le premier film rapporta 775 millions de dollars ! Quelques années plus tard, les épisodes V et VII sortirent, et la saga continua de répandre… Il fallut ensuite attendre les années 2000 pour que Lucas décide de reprendre la saga et réaliser les épisodes I, II et III. STAR WARS, c’est plus de 4 milliards de recette rien qu’en billets de d’entrée de cinéma ! 90 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES BEAUCOUP PLUS QU’UN FILM : UN PHENOMENE DE SOCIETE PRODUIS DERIVES La saga STAR WARS a été très vite reprise pas d’autres entreprises pour réaliser des d’innombrables produits dérivés. On trouve aussi bien des casquettes que des mugs, en passant par les déguisements et les porte-clefs… LIVRES ET OUVRAGES Beaucoup d’auteurs ont écrits autour de la saga STAR WARS, que ce soit ce qu’on appelle « l’univers étendu », c’est-à-dire tout ce qui est en rapport avec l’univers où se situe le film, mais sans pour autant respecter l’histoire des films, mais certains ont même écrits des suites à la saga ! 91 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES JEUX ET JOUETS (EXEMPLE DES LEGO) Les fabricants de jouets ont eux-aussi surfés sur le « phénomène STAR WARS », et ont produits beaucoup de jeux autour de la saga. Les plus connus sont certainement les LEGO STAR WARS. Presque tous les enfants en ont eu un jour… JEUX-VIDEOS D’HIER ET D ’ AUJOURD’HUI De même que pour les jouets, les studios de jeux-vidéos en ont profité pour réaliser d’innombrables jeux-vidéos sur différentes consoles atour de la saga STAR WARS. 92 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LE RACHAT DE LA SAGA PAR DISNEY, ET LE FUTUR DE STAR WARS La franchise à récemment été achetée par Disney à la hauteur de 4 milliards de dollars, et une nouvelle trilogie (VII, VIII et IX) va être tournée à partir de 2014. Cela a pour effet de relancer la machine STAR WARS, et la saga revient partout : dans les magasins, dans la rue, sur internet, à la TV, dans les médias… C’est un véritable phénomène de société ! D’ailleurs à l’heure où j’écris ces lignes, une douzaine de jours après la sortie de l’épisode VII, le milliard de dollars de recettes vient d’être atteint : du jamais vu dans toute l’histoire cinématographique ! Ce nouvel épisode annoncé a fait beaucoup de bruit dans la communauté des fans STAR WARS. L’un des problèmes récurrent est le « spoil », c’est-à-dire raconter la fin du film à ceux qui ne l’ont pas encore vu : des petits malins s’amusent à gâcher la surprise. Pour pallier à cela, les journalistes qui ont vu le film en avantpremière ont dû signer un document comme quoi ils s’engageaient à ne rien divulguer avant la sortie officielle. Cependant, sur les réseaux sociaux par exemple, nombreux sont ceux qui s’amusent à raconter la fin, et on peut malencontreusement tomber nez-à-nez dessus par hasard, ce qui m’est personnellement arrivé, et je dois vous avouer que c’est très agaçant, surtout quand on est fan de la saga ! QUAND STAR WARS CREEE DES MICRO -CULTURES… Si l’on devait résumer STAR WARS en quelques lignes, cela serait sûrement le combat entre les forces du bien, le Chevaliers JEDI (généreux, pensant à autrui, cultivant la sagesse) aux forces du mal, les Seigneurs SITH (égoïstes, avides de pouvoir et de puissance, méchants !). De nombreuses micro-cultures sont nées des fans de la saga. Voici les plus connues d’entre-elles : LE JEDIISME Les chevaliers JEDI dans STAR WARS apprennent à maîtriser la « Force », une sorte de fluide présent dans chaque être vivant, qui permet aux JEDI de déplacer des objets, de voir dans le futur, et plein d’autres choses… Une micro-culture nommée Jediisme s’inspire des pratiques JEDI, et surtout de leur religion : le culte de la Force. C’est une sorte de mouvement religieux, non-organisé basé sur les pratiques des JEDI. 93 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Née des fans de STAR WARS, de nombreux sites web, forums et blogs ont vu le jour et permettent aux membres de discuter de leur culture, s’ouvrant ainsi à l’extérieur par la même occasion. Quelques exemples : Exemple : https://www.templeofthejediorder.org/ LES ECOLES DE COMBAT AU S ABRE L ASER L’autre symbole de STAR WARS est évidemment le fameux Sabre Laser, arme des JEDI et des SITH qui s’affrontent dans des combats épiques lors de chaque film. Des écoles pour apprendre et se battre au Sabre Laser sont nées un peu partout dans le monde, et proposent désormais à tous/toutes de pouvoir s’y inscrire, s’entrainer, et se battre ! C’est presque comme si cette pratique était en train de devenir un sport, et peut-être même qu’elle sera présente aux JeuxOlympiques d’ici quelques années ! Exemple : http://sportsaberleague.com/ Des vidéos sont régulièrement mises en ligne sur des sites comme YouTube, où l’on peut voit des combats très impressionnants, avec des sons ajoutés au montage pour reproduire parfaitement les effets spéciaux que l’on retrouve dans les films. Exemple : https://www.youtube.com/watch?v=dIJczTtcOKM (vidéo disponible sur notre blog !) 94 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES POURQUOI J’AIME STAR WARS ? P ARCE QUE J’ AI GRANDI AVEC… Tout d’abord, je suis né dans la seconde génération STAR WARS, au sens où j’ai grandi lors du tournage de la seconde trilogie (I, II, III), et par conséquent, tous les jouets (LEGO et autres) étaient centrés sur la saga. De plus, mon père est né de la première trilogie (IV, V, VI) et est fan également ce qui fait que j’ai visionné très jeune les films de STAR WARS. P ARCE QUE J’ AVAIS DES JOUETS/JEUX STAR WARS… Dès les sortie des STAR WARS au cinéma, je suis allé les voir (I, II, III), et j’avais beaucoup de LEGO STAR WARS, ce qui fait que la saga a été très présente dans ma jeunesse. J’ai également lu plusieurs romans de l’univers étendu STAR WARS, et j’ai vraiment beaucoup aimé l’univers. J’ai également eu plusieurs jeux-vidéos STAR WARS pendant mon enfance, et je me suis toujours beaucoup intéressé à cette saga, peutêtre parce que je suis né avec… P ARCE QUE J’ ALLAIS SOUVENT FAIRE « STAR TOUR » Qu’est-ce que Star Tour ? C’est une attraction basée sur le thème de STAR WARS. Vous embarquez dans un simulateur géant qui représente un vaisseau spatial, et vous êtes projetés en plein dans les films ! J’y suis allé un bon nombre de fois étant petit, et je pense que cela a largement contribué à faire en sorte que j’adhère à la saga. Le vaisseau Star Tour, dans lequel on embarquera ! 95 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES De plus, il y avait les robots que l’on retrouve dans STAR WARS comme on peut le voir sur la photo (le droïde en or à gauche appelé C-3PO), et ces robots bougeaient vraiment et parlaient. Etant petit, je pensais qu’il s’agissait de vrais robots et STAR WARS me faisait rêver ! De plus, à l’intérieur, on voyait défiler les paysages sur l’écran avec les sensations qui allaient avec, et tout petit je croyais même qu’on allait vraiment dans l’espace, voilà pourquoi j’adore la saga ! A l’intérieur du simulateur, plus vrai que nature ! CONCLUSION Je pense que STAR WARS a été très présent dans ma vie depuis ma naissance, que ce soit dans les jouets, jeux vidéo (produits dérivés), mais également l’attraction dont je vous parlais, certains films sortant au cinéma alors que j’avais une dizaine d’année, etc. Et j’ai grandi avec tous ces rêves de science -fiction, de Sabres Lasers et de rêve d’aller dans l’espace ! - Mathieu LE MAUFF 96 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LE JAPON - ANTOINE Le Japon est un pays qui m’a depuis tout jeune attiré de par sa beauté et sa culture très riche. Ce pays a en effet un côté un peu magique et spirituel, il m’évoque le pays du Soleil levant, les cerisiers en fleurs, les montagnes, mais aussi de façon plus moderne, un développement supérieur, un avancement technologique et des progrès techniques. Le peuple japonais m’inspire aussi beaucoup de confiance ; ils sont très polis, respectueux, cultivés et intelligents. Par exemple, j’ai déjà vu à la télé que si un smartphone reste seul sur une table, et bien personne n’ira le voler ! J’admire leur mentalité ! Au niveau scolaire, les élèves japonais m’impressionnent car ils maîtrisent bien plus de notions que nous alors qu’ils sont plus jeunes, et je trouve cela épatant, et bon pour leur pays et pour leur avenir aussi ! Par exemple, j’aimerais bien faire un voyage dans leur train à sustentation magnétique, le Shinkansen, voir l’ingéniosité de leur parking sous-terrain ou me balader dans les rues et découvrir les commerces. Leur prévoyance, tant au niveau technologique qu’au niveau de leur mentalité, est impressionnante : étant donné leur position géographique, ils sont exposés à de nombreux et même violents séismes, mais pourtant ils ont conçus des bâtiments flexibles qui emmagasinent les ondes, et quant aux japonais, ils savent tout de suite quelle attitude adopter, ne pas paniquer, et ce sont des choses enseignées aux enfants dès le plus jeune âge, et je trouve cela formidable ! Enfin, le Japon m’attire énormément pour sa richesse culturelle : la gastronomie, les mangas, les fêtes et les traditions, puis aussi la manière de vivre, de manger, fin le quotidien quoi, car il est bien différent du nôtre ! Cependant, la barrière de la langue me freine, car le langage est totalement différent du mien, mais je ne me décourage pas, il n’y a pas de raison, quand on est motivé, rien ne nous arrête ! - Antoine LETALNET 97 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES E-SPORT - ARTHUR Quel vaste domaine ! Commençons par éclairer votre lanterne en répondant à quelques Questions ! QU’EST-CE QUE L’ESPORT ? L’E-sport existe depuis désormais depuis une quinzaine d’année. Cependant au cours des 10 dernières année, ce milieu a subi des changements conséquents, le rendant plus visible, populaire et médiatisé. Le terme e-Sport désigne l’organisation de Compétition, de league (comme pour le football) de joueurs professionnels. Comme pour les sport traditionnels, il existe plusieurs « disciplines » (ici : jeux vidéo) répartie en 3 Grandes Catégories L E MOBA(M ULTIPLAYER ONLINE BATTLE ARENA ) Ce genre regroupe plusieurs licences comme league of Legends (LOL), Dota. Les joueurs s’affrontent en équipes de 5 joueurs, et le but est de détruire la base ennemie. Chaque joueur incarne un personnage, chacun ayant sa compétence propre. C’est le Genre le plus médiatisé aujourd’hui. L E RTS (R EAL T IME STRATEGIE) C’est le Genre historique de l’E-Sport (starcraft). Il s’appuie sur des mécaniques aux noms effrayants : le macro-Contrôle (Gestion de ressources, développement d’une économie) et la Micro-gestion (gestion des combats, d’unité). Le joueurs s’affrontent en Duel et doivent arriver à dominer leur adversaire pour gagner L E FPS (F IRST P ERSON SHOOTER) Genre également présent aux prémices de l’Esport, c’est le plus exigeant en terme de reflexes ! Dans des license comme Counter Strike, les joueurs s’affrontent en équipe de 6. Les équipes incarnent tour à tour les rôles de terroriste et d’antiterroriste. Les Anti-Terroriste doivent empêcher les terroristes de poser une bombe pour gagner. P OURQUOI PARLE - T - ON D ’ UNE CULTURE E- SPORT ? C’est très simple, On peut parler d’une culture E-sport comme on parle de la culture Rugby (confrontation physique, troisième mi-temps) Ainsi, en dehors des joueurs, l’Esport rassemble une immense communauté. Ce que j’aime avec cette communauté, c’est qu’elle est multinationale. Elle est également la fusion de diverse passion, premièrement, la Compétition, le spectacle, aujourd’hui, les compétitions d’Esport sont tout autant suivies que des compétitions « normale ». Penchons sur les chiffres les plus récents, les audiences des mondiaux de League of Legends 98 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES (révélés en Décembre 2015). On y Constate que la finale a été suivie par plus de 36 Millions de personnes. De plus, ce chiffre est en progression de 13% par rapport à l’an passé, ce qui montre que la communauté E-Sport est en pleine Croissance. Cette Communauté est constitué majoritairement de joueur, d’homme (seulement 10% de joueuse) animé par l’amour du jeu, et le spectacle de la compétition. Les matchs sont aujourd’hui de véritable Show aux budgets colossaux. Pas moins de 900 000€ sont promis à l’équipe gagnante, et 2 millions d’euros sont distribué sur l’ensemble des participants. L’autre passion de cette communauté, c’est le Cosplay. C’est le fait de se déguiser en personnage issus des jeux vidéo, la particularité du cosplay est que chaque costume est unique, fabriqué par la personne qui la porte (il existe aussi une véritable industrie du cosplay, pour les moins motivé) Cette Communauté est si Active que des Compétitions sont organisée parallèlement aux grand événements de l’E-Sport INTERVIEW DE ZERATOR Zerator est un Streamer connu du monde des jeux vidéo. Il à débuter sa carrière au commencement du streaming et s’est hissé au sommet du streaming français en proposant du contenu varié. Pourtant au début, son domaine de prédilection était l’esport (Starcraft) ou il était caster (présentateur), mais aussi joueur (Counter Strike) par la suite, avec l’émergence des jeux de type Moba (LOL, DOTA) Zerator à su se tailler une place de choix puisqu’il a commenté le 31 Octobre, La finale des championnats du monde de league of legends au Zenith de Toulouse C’est pourquoi j’ai choisi de l’interviewer. 1/P EUX - TU NOUS DONNER TES SENTIMENTS SUR L ' E S PORT A CETTE EPOQUE ? En toute franchise il n'y a pas grand-chose à dire sur l'eSport de l'époque Starcraft premier du nom. Seule la Corée prenait ce milieu au sérieux à l'époque et le professionnalisait déjà, en France, cela se résumait seulement à des LAN parties entre amateurs avec de l'argent investi par des passionnés qui se faisaient rarement du bénéfice mais continuaient de maintenir les évents par passion. Si l'on parle de l'époque Starcraft 2 en revanche, je dirai que c'est là que tout a explosé. Elky avait déjà pas mal buzzé sur le 1er jeu, et beaucoup de joueurs américains et européens ont commencé à marquer les esprits à ce moment-là. Cela peut paraître bête, mais je pense que des mecs comme Stephano ou d'autres comme Pomf et Thud ont énormément participé à généraliser l'eSport en France. Ce sont eux les premiers à avoir créé le phénomène en créant du contenu (notamment sur Youtube) et à intéresser les gens à ce milieu. Après il y a eu un effet boule de neige. L'époque Starcraft, c'est un peu comme parler de la genèse de l'eSport au 99 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES niveau occidental. Il y avait peu d'amateurs, encore moins de professionnels, mais le pourcentage de purs passionnés (voire élitistes) était assez élevé, ça c'est pas mal dilué depuis. Je pense cela dit que l'eSport a grandement évolué en quelques années et qu'aujourd'hui des stades entiers se remplissent pour des événements du genre. Entre les sponsors, animateurs, commentateurs et régisseurs, ce milieu s'apparente de plus en plus à la télé et l'événementiel, et devient de plus en plus pro. Le temps où nous étions 50 à nous déplacer en LAN et à y dormir par terre dans des sacs de couchage est passé xD ! "pomf et Thud" J'ai bon espoir que le milieu continue encore de s'améliorer pendant de nombreuses années et que de plus en plus d'emplois se créent. Je sais que nous n'en sommes qu'au début et je suis curieux de voir ce que nous offrira la suite. 2/ Q UEL REGARD ETAIT PORTE SUR LES ACTEURS DU MILIEU DU SPORT ELECTRONIQUE, EN PARTICULIER SUR LES CASTERS ? Rien de bien particulier je pense. Comme il était encore assez tôt pour en vivre à cette époque, je suppose que la plupart des gens se disaient simplement que les casters étaient des personnes idéales pour divertir du public et expliquer les jeux aux néophytes. Je pense qu'ils ont été assez vite appréciés parce qu'ils contribuaient énormément à populariser l'eSport. Au-delà de ça, je suppose qu'il n'y avait pas grand-chose d'autre mais je peux me tromper. 3/ Q U ' AVAIENT EN COMMUN LES PERSONNES FANS DE L ' E S PORT , ETAIENT - T - ILS TOUS JOUEURS ? Non, comme dans tous les domaines du genre, ils étaient tous passionné point. Les fans de la première heure sont en général aussi des joueurs, mais il a toujours existé des fans de la scène qui adoraient étudier les équipes, les performances des joueurs et le mercato. D'autres qui adoraient étudier les stratégies, créer des guides et poncer l'aspect tactique du jeu. D'autres encore, adoraient organiser des LAN et autres événements, ou créer des sites internet et newser du contenu. Le seul point commun à chaque fois c'est tout simplement la passion. 4/ Q UEL EST POUR TOI L ' EVENEMENT LE PLUS MARQUANT DE L 'H ISTOIRE DE L ' E S PORT ? Il y en a trop, mais je pense que l'Iron Squid aura toujours une place spéciale dans mon esprit de fan. Parce que c'était fait en France par des français, et que c'était une vraie preuve du changement qui commençait à s'opérer. Même chose pour le Tales of the Lane par exemple. 100 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES 5/ O N CONSTATE AUJOURD ' HUI QUE L 'E SPORT EST UN MILIEU EXTREMEMENT RICHE , PENSES - TU QUE L ' ARGENT PEUT TUER LE L ' E S PORT COMME IL A TUE LE FOOT , SI NON : POURQUOI ? Je ne vois pas vraiment en quoi l'argent tue le foot en fait. Il y aura toujours de l'argent qui circule dans les milieux qui génèrent de l'audience et peuvent en rapporter. Plus le temps ne va passer, plus les structures et développeurs vont devenir pros. Plus il y aura d'argent à la clé, plus il y aura de sponsors, de cashprizes élevés, de fraude et de tentatives de triche. C'est toujours la même chose, et l'eSport n'y échappera pas, parce que c'est la logique même qui tourne autour d'un business et du monde humain. En revanche, je ne pense en aucun cas que ça tuera l'eSport puisque comme pour le foot, il y aura toujours des spectateurs et donc une communauté pour le faire vivre. Il faudra juste redoubler de vigilance au fur et à mesure pour que, comme dans tous les milieux, cela ne dégénère pas. Vu le nombre de structures qu'il y aura sur le sujet avec le temps, je ne m'inquiète pas trop à ce niveau-là. 6/ A TRAVERS TON EXPERIENCE RECENTE DES EVENEMENT RECENT AUXQUELLES TU AS PARTICIPE (DREAMHACK, C HOC DES BLINDES, L ES WORLDS A T OULOUSE ) PEUX - TU NOUS EXPLIQUER L ’ EVOLUTION DE L’AMBIANCE, ET AUSSI DU REGARD PORTE SUR LE MILIEU DE L ' E S PORT A dire vrai je ne sais pas trop, je ne dénote pas de vrai gros changement en fait. De ce que j'en connais, l'eSport a toujours eu cette aura friendly et fun. C'est juste que comme le nombre de spectateurs s'est démultiplié, maintenant nous sommes assez nombreux dans les gradins pour faire des olas ou des séismes en tapant des pieds. Le nombre fait toujours la force. Juste qu'avant, quand il y avait 50 pelos dans le public, c'était plus difficile de crier « Toulouse quelle est votre profession », la réponse aurait été « ahou, ahou, ahou ». Aujourd'hui la réponse c'est « AHOU, AHOU, AHOU » c'est tout. Là je parle du côté spectateur en revanche. Je pense tout de même que de nombreux néophytes ont aussi commencé à s'y intéresser et se sont rendu compte que ça existait et que ça pouvait être vraiment divertissant et génial de faire partie de la communauté. C'est à mon sens majoritairement du au nombre de joueurs qui a fortement augmenté durant ces dernières années lui aussi. Ça, on le doit notamment à des consoles comme la Wii ou à l'apparition du jeu vidéo sur des supports comme les réseaux sociaux ou les mobiles. C'est surtout au niveau pro que le regard a changé, et il a changé parce que comme il y a de plus en plus de joueurs, il y a de plus en plus de spectateurs donc de fric à la clé. Ce qui était juste un petit truc de passionnés devient donc un vrai marché et c'est désormais pris au sérieux avec du sponsoring et du retour sur investissement. Mais là on n'est plus dans ta question sur l'ambiance en fait. Pour moi l'ambiance n'a jamais vraiment changé, c'est juste qu'elle est devenu contagieuse. 101 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES 7/Q UELS SONT LES FACTEURS SELON TOI DES LA REUSSITE DE TELS EVENEMENTS ? L'intérêt des gens pour le jeu. Comme je l'ai expliqué plus haut, c'est un effet boule de neige à partir de là et c'est le cas dans n'importe quel milieu. Je veux dire, pourquoi le foot est-il un milieu aussi massif aujourd'hui ? Avant tout parce qu'il y a des millions de spectateurs à travers le monde qui regardent les matchs, visionnent de la pub, achètent des maillots et viennent au stade pour regarder les matchs. L'eSport n'est en aucun cas différent. Maintenant que tout le monde sait qu'il y a de l'audience ligne, on ne perd rien à organiser de gros événements sur les jeux à succès, bien au contraire. Les marques peuvent gagner en visibilité et donc sponsoriser à mort pour balancer de la pub, les développeurs ont tout intérêt à s'intéresser au côté eSport de leur jeu pour développer la communication qui est faite dessus, et les autres cœurs de métier qui servent à faire tourner le business pour gagner du pognon viennent logiquement s'imbriquer dans la boucle (management de projet, com', événementiel, régie télévisuelle, joueurs pro, commentateurs, analystes, animateurs, etc.) Le facteur de réussite d'un produit, c'est toujours le fait qu'il y ait des clients pour l'acheter. Là c'est comme pour tous les sports, c'est quand même vachement plus fun et impressionnant de voir l'event en live dans un stade avec 20000 personnes que tout seul chez soi devant son PC. D'où le succès. 8/Q UESTION UN PEU CONNE , CONSIDERES - TU LA T RACKMANIA C UP COMME UN " EVENEMENT " E S PORT ? EN EFFET ON Y RETROUVE LES MEILLEURES JOUEURS ET UNE ORGANISATION IMPRESSIONNANTE Oui bien sûr. Pour moi eSport ça veut simplement dire que des joueurs s'affrontent sérieusement pour gagner. C'est quand il y a de la compétition. En plus là, l'événement est officiellement sponsorisé par Nadeo. 9/ DANS L ' AVENIR QUEL T YPE DE JEU POURRAIT DOMINER L ' E S PORT M ONDIALE ? Pour moi les 3 genres qui se prêtent le plus à l'eSport sont le MOBA, le RTS et le FPS. Je pense qu'ils offrent une vraie dimension stratégique et du spectacle (actions impressionnantes, rythme assez soutenu, etc). Cela dit, Hearthstone prouve qu'il ne faut pas sous-estimer le genre du TCG, et je suppose qu'au même titre que le vrai sport, les jeux vidéo de sports peuvent également marcher un jour. Mais à mon sens les trois premiers resteront les mêmes qu'aujourd'hui. 10/ Q UEL EST TON POINT DE VUE SUR LE C OSPLAY ? Je trouve ça fun et assez impressionnant parce que certains costumes sont vraiment élaborés et demandent une préparation et un talent certains. 102 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Au-delà de ça je ne suis pas particulièrement adepte mais je trouve qu'il en faut. Ça rajoute du spectacle et du fun, et pour moi ce sera toujours bienvenu. 11/ L E SEXISME EXISTE , EST TRES PRESENT DANS CE MILIEU , MAIS LA BRANCHE COSPLAY EST SITUEE A PART , CE QUI MONTRE QUE LE JEU VIDEO A SU TOUCHER LE PUBLIC FEMININ . P OURQUOI UN TEL CLIVAGE SEMBLE - T - IL INSURMONTABLE AUJOURD ' HUI ? Il n'y a rien d'insurmontable, c'est comme tout. Les gens détestent le changement et il leur faut du temps pour s'y habituer. Il y a quelques années, le jeu vidéo était encore un milieu très masculin et donc matcho. Aujourd'hui c'est en train de changer, et ceux qui ne se rendent pas compte que c'est une bonne chose ne sont pas très malins. Maintenant, il ne sert à rien de précipiter les choses. Haters gonna hâte comme on dit. Attendons patiemment que les réfractaires réalisent d'eux-mêmes qu'il n'y a rien à craindre ou à contester et tout ira bien. 12/Q UE PENSES - TU DE L ' EQUIPE FEMININE DE C OROBIZAR ? Je trouve ça super cool ! Déjà parce que je suis content pour Coro qu'il monte une vraie structure vu que ça avait l'air de l'intéresser, et aussi parce que ça ajoute de la diversité et que ça ne peut être qu'un bon point. Je n'ai pas une opinion plus développée que ça cela dit, je suis assez peu leur parcours ^^. CONCLUSION : Pour moi l’Esport incarne la culture idéale, sans frontière, aux aspects multiples (Cosplay, Compétition, jeu amateur). Lorsque je regarde un match professionnel, je ressens parfois les mêmes émotions que lors d’une grande finale de basket aux Jeux Olympique. Mais aussi un sentiment d’appartenance à une communauté, un regroupement de personnes partageant une même passion : les jeux vidéo. Malgré quelque défaut comme le sexisme, cette communauté est un moyen unique pour s’évader de la réalité. Dans l’esport, je suis aussi un joueur amateur (MOBA, RTS et FPS), et j’adore le coté compétition, même au niveau amateur, le désir de Victoire et souvent présent, et une Victoire provoque un sentiment d’accomplissement. Sentir Vibrer et Vibrer de Concert avec cette communauté aux rythmes de grands événement est très épanouissant. - Arthur PIQUEE-AUDRAIN 103 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES HAWAÏ - RATTANAVATTEI J’ai toujours rêvé de partir dans un endroit où la vie serait différente, où il n’y aurait pas de stresse, l’endroit où je pourrai voir toutes les couleurs de la nature. J’ai toujours rêvé de vivre à Hawaï. L’Etat d’Hawaï est aussi connu sous le nom d’Aloha State. Ce mot signifie « amour » et « affection ». Il veut aussi dire « bonjour », « bienvenue » et « au revoir ». En effet les hawaïens sont très aimables, ils sont reconnus pour leur esprit très chaleureux et leur sens de l’hospitalité. La terre Hawaïenne est un lieu de rêve pour tout le monde car non seulement elle est très accueillante mais de plus elle a tout pour elle : des belles plages de sable blanc et d’eau bleue turquoise, des splendides chutes d’eaux, des luxurieuses jungles et des montagnes majestueuses ainsi que des volcans. C’est également un endroit où on peut faire pleins d’activités telles que le surf, la plongée sous-marine et la danse. Mais ce magnifique environnement ne représente qu’une partie de cet état paradisiaque. Etant un archipel, Hawaï est aussi un endroit rempli de cultures riches et diversifiées. La danse Hula, la musique religieuse, les colliers de fleurs, l’ukulélé, les Tikis et le surf sont des reflets de la beauté innée de la Terre. Toutes ces beautés et cultures font d’Hawaï un lieu unique et mystérieux. 104 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LES TIKIS : Très souvent lorsqu’on entend le mot « Tiki », nous pensons directement à des statues en bois sculptées avec des yeux perçants et une grimace menaçante. Certaines statues portent une expression de joie ou d’équilibre spirituel, tandis que d’autres peuvent avoir un regard troublé ou triste. Dans la mythologie Polynésienne, le tiki représente souvent le premier être humain sur Terre ou Dieu. Dans la culture de l’ancienne Hawaii, les dieux, la terre et le peuple vivent en symbiose. Lorsque les gens s’occupent bien de la Terre, les Dieux autoriseront la terre à fournir de quoi nourrir le peuple. Les principaux dieux hawaïens représentés par des tikis sont : Ku, le dieu de la guerre Lono, le dieu de l’agriculture et de la paix Kane, le dieu de la création, de la lumière du soleil, des forêts et de l’eau fraîche. Kanaloa, le dieu du monde marin Le peuple Hawaïen était supposé descendre des dieux. Ces tikis étaient créés comme un moyen de communication et d’interaction avec les dieux. Je suis très curieuse sur cette croyance et j’aimerais découvrir encore plus ces mystérieux tikis. 105 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LA CULTURE ALOHA : Ensuite ce que j’adore chez les Hawaïens c’est leur esprit festif, ce que l’on appelle aussi un esprit Aloha. La danse Hula est aussi dynamique que les vagues déferlantes de leurs plages. Il s’agit en fait d’une danse très gracieuse qui, à l’origine, est destinée à célébrer les dieux avec une musique captivante. J’aimerais tellement être une de ses danseuses car elles ont un beau costume et elles font des mouvements très jolis lorsque les vahinés font onduler leurs hanches en effectuant des gestes gracieux avec leur bras, mains et pieds. Chaque geste représente la signification des chants. De plus lorsque je regarde cette danse je me sens moins stressée et la musique est très attirante et douce. Cependant la danse Hula est beaucoup plus difficile à apprendre car il faut connaître la langue hawaïenne pour pouvoir se souvenir des gestes à faire. Les habitants de ce magnifique archipel adorent la nature. Les chansons hawaïennes sont juste une autre forme d'art à travers lequel le peuple d'Hawaï vénère la nature. Les paroles des chansons locales parlent en général sur les lieux d’Hawaï et sur des choses qui sont en rapport avec le mode de vie Hawaïenne (en écrivant ce texte j’ai la musique Hawaïenne dans la tête et je suis de très bonne humeur !). L’ancienne musique d’Hawaï est de nature religieuse. Fondamentalement, elle est composée de chants accompagnés par des instruments musicaux. A cause du manque de métaux et de minéraux dans cet Etat, les gens ont utilisé des matériaux abondants autour d’eux. Ceci est la raison pour laquelle, les instruments de musique Hawaïen au début étaient principalement fabriqués à partir de plantes, de coquillages et des arbres. Parmi les instruments populaires, il y avait des tambours faits de courge, des bâtons pour frapper, et des conques, qui ont été joués comme des trompettes. Certaines chansons hawaïennes d’aujourd'hui sont jouées en utilisant ces instruments. L'un des instruments de musique les plus populaires dans la musique hawaïenne est le ukulélé. En tant que tel, les chansons 106 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES hawaïennes modernes sont habituellement chantées avec un ukulélé. Jouant un peu de la guitare, je suis également très attirée par l’ukulélé autant par sa beauté extérieure que par son son. Cet instrument dégage un son particulier qui me touche énormément. Je pourrai écouter des chansons jouées par un ukulélé des heures et des heures, et je serai de très bonne humeur. On peut dire que c’est l’un de mes médicaments car il enlève tout le stress et me rend heureuse et relaxante. Cet instrument joué à la plage accompagné par le son des vagues et le bruit des oiseux représente pour moi un paradis. LES FESTIVALS HAWAÏENS : LE FESTIVAL M ERRIE M ONARCH HULA : Ce festival dure une semaine entière. Des expositions artistiques, des spectacles, des défilés exhibant la culture riche d’Hawaï sont mis en place afin que le peuple ainsi que les touristes puissent découvrir la culture Hawaïenne. Au cours de cette période, on y trouve également des classes de danses Hawaïennes où n’importe qui peut participer pour l’apprendre et pour connaître la signification de chaque mouvement. LE FESTIVAL ALOHA : C’est l’un des festivals les plus importants de l’Etat Hawaïenne. Il dure 2 mois. Comme Le premier festival indiqué ci-dessus, il est célébré spécialement pour la musique, la danse et la tradition Hawaïenne. LE FESTIVAL DE LEI : Un lei est un collier de fleurs mais il peut aussi être fait de coquillages. Il est offert en guise de bienvenue, d’adieux mais avant tout en signe d’affection envers une personne étrangère ou un proche. Pendant le festival de Lei tout le monde porte ce collier, sans oublier le son de l’ukulélé qui va avec l’ambiance Hawaïenne. 107 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LE FESTIVAL K AMEHAMEHA : Ce festival a été créé comme une commémoration pour le rassembleur et premier roi d’Hawaï, le Roi Kamehameha. Cet événement comprend des concours de chants hawaïens ainsi que la danse Hula. Ces nombreux festivals représentent pour moi la joie de vivre. Seul Hawaï possède à la fois une ambiance de fête, un environnement magnifique, des belles personnes, une culture riche et de la bonne nourriture. C’est un lieu de rêve où j’aimerais vivre. LES RAISONS POUR LESQUELLES J’AIMERAIS VIVRE A HAWAÏ : Je peux toujours voir et sentir des fleurs partout où je vais, toute l’année. Comment peut-on ne pas être dans une bonne humeur avec toutes les fleurs autour de nous ? Je peux aller à la plage tous les jours de l’année et profiter du beau temps. Je n’aurais pas à porter un manteau pendant plus de la moitié de l’année. Je pourrai communiquer facilement avec les hawaïens car c’est un état américain donc les habitants parlent l’anglais. De plus les Hawaïens sont très aimables et mon intégration sera facile car les gens pourraient me confondre avec les habitants d’Hawaï grâce à mon physique (en effet les Hawaïens ressemblent beaucoup aux asiatiques car 40% des Hawaïens sont des descendants asiatiques et depuis WWII cet Etat a connu un flux d’immigration de l’Asie). J’adore les fruits (surtout les fruits exotiques) et les fruits de mers. La nourriture hawaïenne est composée principalement de ces aliments. De plus la décoration des plats est très attirante avec pleins de couleurs. Enfin J’aimerais vivre à Hawaï car je pourrai dire à tout le monde que ma vie est meilleure que vos vacances. - Rattanavattei SEIMA 108 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES PARTIE III (PROJET DE RECHERCHE) NOTRE PROJET DE RECHERCHE « Un homme sans projet est l’ennemi du genre humain » - 109 Roger NIMIER EXPLORATIONS INTERCULTUELLES ANONYMOUS : NOUS SOMMES LEGION Mercredi 13/01, 15h00, salle 2207 Acteurs : 3 Etudiants, 2 Anonymous (masques !) 3 Etudiants sont dans une salle, ils font des recherches sur Anonymous pour la MSH. Ils aimeraient faire partie de leur communauté, pour leur poser des questions, et s’améliorer en info. Tout à coup, l’écran s’allume et le logo des Anonymous s’affiche (intro vidéo). 2 Anonymous apparaissent « à l’écran » (mais sont bien réels ici !) Les étudiants, stupéfaits se demandent ce qui se passe. Les Anonymous les ont-ils trouvés ? L’un des Anonymous prend la parole. Il leur dit qu’ils ont voulu les contacter, les voici ! Les étudiants commencent à poser des questions… QU’EST-CE QU’ANONYMOUS ? Nous sommes un collectif activiste partageant un rêve commun : un Internet libre, sans censure. Par collectif, j’entends dire un regroupement d’internautes à travers le monde, partageants les mêmes idées, luttant pour garder la liberté sur Internet. Sommes-nous alors des justiciers ? Des bandits ? Vous nous appellerez comme le vous voudrez. 110 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES COMMENT EST NE ANONYMOUS ? Tout est né d’un forum de discussion appelé « 4chan ». Lorsqu’on y accédait sans entrer une pseudonyme, nos messages étaient tous signés « Anonymous ». Les gens se sont rendu compte que tout le monde devenait une seule et même personne Anonymous sur le forum. Accéder à 4chan ici : http://www.4chan.org/ Ce qui a fait, fait, et fera toujours notre force est le fait que tout le monde est à la fois ce même personnage. D’OU VIENT VOTRE MASQUE ? Notre masque s’inspire directement d'un célèbre conspirateur anglais du XVIe siècle, Guy Fawkes. Sa conspiration, qui échoua, visait à assassiner le roi, sa famille et la plupart des membres de l'aristocratie d'un seul coup, lors de la session d'ouverture du Parlement le 5 novembre 1605, en faisant exploser le bâtiment de la chambre des lords au palais de Westminster. Bien que cela soit devenu un d’Anonymous, ce n’est pas le seul. symbole En fait, vous verrez de nombreux affiliés Anonymous avec un logo d’un homme dans un costume avec une tête représentée par un point d’interrogation. Cela est devenu populaire et beaucoup d’entre nous inventent et créent leurs propres symboles ou logos également. AVEZ-VOUS UN CHEF ? UNE ORGANISATION ? Nous n’avons pas de chef. Nous somme un collectif activiste d’individus. Chaque membre possède ses propres intérêts and désirs. Tout le monde est différent. Des personnes travaillent ensemble pour accomplir les meilleurs résultats. Il existe d’innombrables groupes qui s’affilient à Anonymous, de ce fait nous ne sommes pas qu’un seul groupe. 111 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES POUVEZ-VOUS NOUS APPRENDRE A HACKER ? Non, nous ne pouvons pas légalement vous apprendre à faire des choses illégales. Si notre conversation pourrait durer plus longtemps je vous apprendrais des choses intéressantes. Nous avons également pré-élaboré des guides de programmation informatique, des tutoriels de sécurité et des choses comme ça. DOIT-ON ETRE UN HACKEUR POUR JOINDRE ANONYMOUS ? Des connaissances techniques vous aideront à rejoindre notre communauté. Mais non, vous n’êtes pas obligés d’être un hackeur pour devenir un Anonymous. Par exemple, chaque année, nous organisons une manifestation de masqués. Elle a lieu tous les 5 Novembre dans plus de 600 villes à travers le monde. Ce sont là les racines d’Anonymous ; le changement social et l’activisme civil. COMMENT PEUT-ON VOUS REJOINDRE ? Vous l’êtes déjà. Vous pouvez devenir comme nous si vous le souhaitez. Rester dans les parages, contribuer avec votre opinion, collaborer avec les autres. Personne ne va faire quoi que ce soit pour vous, si vous voulez faire quelques choses de différence dans ce monde, cela commence par vous-même avec vos efforts. Aidez les autres et vous serez aidé. 112 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES POURQUOI LE 5 NOVEMBRE EST-IL IMPORTANT POUR VOUS ? Le 5 Novembre est une date très importante pour nous, les Anonymous. C’est la journée mondiale d’Anonymous. L’occasion pour nous de mener des actions en ce jour, pendant qu’en même temps, dans les rues, sur toute la planète, des millions de gens défilent masqués. Pourquoi ce jour en particulier ? 5 Novembre 1605 : Date à laquelle Guy Fawkes fit sa tentative s’assassinat en Angleterre. 1982 : une bande dessinée nommée V for Vendetta. L’histoire est celle d’un justicier, masqué à l’image de Guy Fawkes, luttant contre une Angleterre totalitaire et dictatoriale. 2006 : un film de même nom sort au cinéma (V pour vendetta, ci-contre). ÊTES-VOUS AU-DESSUS DES LOIS ? Certains nous considèrent comme des justiciers d’internet. Nous ne nous considérons pas comme cela. Nous défendons ce que nous croyons être justes : un Internet libre, sans censure, non contrôlé par de grandes multinationales. Et nos actions s’étendent parfois : par exemple lors de précédents attentats, nous avons lancé de multiples attaques contre Daesh. De nombreuses polices et services de renseignements s’affairent à nous traquer en nous considérant comme des ennemis, mais ils n’arriveront jamais, car nous sommes les Anonymous. 113 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Certains des nôtres se sont déjà fait arrêtés, mais lorsqu’un Anonymous tombe, ce sont 10 qui prennent le relai. Nous sommes au-dessus de tout. COMMENT POUVONS-NOUS VOUS CONTACTER ? En principe, il est compliqué de nous contacter, étant donné que nous sommes par définition Anonymes. Mais vous pouvez nous rencontrer sur des forums de discussions anonymes, comme celui dont je vous parlais plus tôt. QUELLES SONT VOS PROJETS POUR PLUS TARD ? Concernant nos actions, nous avons, depuis les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo), lancé des attaques de grande envergure envers les sites de propagande djihadistes. Notre attaque a été baptisée #OpCharlieHebdo. Depuis les seconds attentats (13 Novembre 2015), nous avons relancé une opération contre Daesh, intensifié les attaques de leurs sites web. Baptisée #OpParis. Concernant la communication, des sites ouvrent leur portes, certains plus ou moins officiels que d’autres. En France, un site web Anonymous a même lancé un magazine en ligne ! NOUS AVONS LU QUE VOUS VOULIEZ ATTAQUER FACEBOOK. EST-CE VRAI , OU EST-CE UN CANULAR ? L’un des problèmes d’Anonymous, c’est que n’importe qui qui met un masque de Guy Fawkes, et qui poste une vidéo sur YouTube peut-être prit pour un Anonymous. Pourquoi voudrait-on faire tomber l’un de nos moyens de communications ? Des extrémistes peuvent poster des vidéos se faisant passer pour nous, il faut prendre cela avec beaucoup de recul. 114 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES QUE FAITES-VOUS SUR YOUTUBE, FACEBOOK, ETC. ? Malheureusement, il est estimé que plus de la moitié des vidéos YouTube sont créées par des faux Anonymous ou des trolls (blagueurs sur Internet), destinées à nous rabaisser et nous font paraître stupides ou extrémistes. La plupart des vidéos les plus consultées sont venues des faux comptes. YouTube n’est pas la meilleure source pour donner des vraies informations. Les groupes plus organisés et les plus avancés ont tendance à développer leurs propres pages web, afin de maintenir une présence sur le web. Il n’y a aucun compte officiel Facebook/Twitter/YouTube pour Anonymous et il y a d’innombrables groupes sans lien entre eux, qui font leurs activités séparément. La plupart des groupes de piratage trouvent qu’il est difficile de maintenir des comptes Twitter pour longtemps en raison de la nature du contenu de ces comptes, mais les comptes actifs sont toujours là. DOIT-ON ACHETER UN MASQUE D’ANONYMOUS ? Si vous souhaitez nous rejoindre, il nous en reste quelques-uns ! Prenez-les. Les Anonymous donnent des masques aux 3 étudiants et leur proposent de les rejoindre, en disant : « Nous sommes Anonymous, Nous sommes légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. Redoutez-nous. » 115 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES BONUS : DES PHOTOS DE NOTRE GROUPE, QUI A REVETU LE MASQUE DES ANONYMOUS POUR L’OCCASION ! 116 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES PARTIE IV (CONCEPTS UTILES) LES CONCEPTS UTILES « Des pensées sans matière sont vides, des intuitions sans concepts sont aveugles » - Emmanuel KANT 117 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES MONOCHRONIQUE POLYCHRONIQUE Il existe des variations culturelles dans la façon dont les gens comprennent et utilisent le temps. Les chercheurs ont découvert que les individus sont divisés en deux groupes sur la façon dont ils approchent le temps. L'opposition du temps « monochrone » et de celui de « polychrone » est frappant dans la société actuelle. Cette différence de cultures a un grand impact sur la communication. La culture monochronique a tendance à ne faire qu’une seule chose à la fois. Les personnes monochroniques sont disciplinées et respectent à la lettre les valeurs et les mœurs de la société. Comme par exemple dans certains pays tels que les Etats-Unis, le Canada et les pays nordistes. Dans un cas concret, lors d’un rendez-vous ou d’une échéance, ils respectent la ponctualité et les conditions de l’engagement. Ils n’apprécient pas les retards ou les interruptions de leur activité. Ils préfèrent se concentrer sur le travail et la rigueur. Ce sont des personnes fiables et sérieuses. De plus les personnes monochroniques accordent plus d’importance au respect de la vie privée et sont réticentes sur le fait d’être à la fois le prêteur ou l’emprunteur dans un échange financier. Ces personnes appartiennent donc à une tendance générale du respect d’autrui. En revanche, la culture polychronique aime faire plusieurs choses à la fois. Imaginez-vous dans le bureau d’un manager polychronique : sa porte est ouverte, son téléphone ne cesse de sonner et il prend sans arrêt des rendez-vous. Ces personnes sont donc surchargées et facilement distraites. Ils changent souvent de planning et cela ne leur pose aucun problème et ne les empêche pas d’avancer et de réussir leur travail. Pour eux les relations sont très importantes, ils considèrent que les personnes passent avant tout. Par exemple les polychromiques ne mettent pas leur carrière au cœur de leur vie mais plutôt leur famille. 118 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES Dans certains pays monochroniques comme les Etats-Unis ou le Japon, c’est une habitude pour les gens de regarder les horaires de bus et de trains avant d’aller les prendre. Ils savent que le transport viendra à l’heure ou aura peut-être une ou deux minutes de retard. Tandis que dans les pays polychroniques comme le Mexique ou les pays africains, il n’existe pas de temps précis pour eux. Ils ont tendance à aller prendre le transport sans connaître les horaires et préfèrent attendre. Ces personnes sont également beaucoup moins stressées que les monochroniques. Les interactions entre les deux types d’individu pourraient donc être problématiques. Par exemple lors d’un rendez-vous, les businessmen monochroniques ne pourraient jamais comprendre pourquoi la personne qu’ils rencontrent, est interrompue en permanence par la sonnerie de son téléphone et par d’autres personnes. Quant à la personne polychronique, elle ne pourrait jamais comprendre pourquoi les tâches sont isolées de l’organisation dans son ensemble, et mesurées par la production dans le temps au lieu d’être une partie de l’objectif global de l’organisation. Comment est-il possible de séparer le temps du travail au temps personnel ? Il n’y a pas que l’accomplissement des tâches mais aussi les interactions et les échanges entre les individus. Enfin quand il s’agit d’un travail de groupe, les personnes qui souffrent plus ce sont les monochroniques. Ils pensent souvent que le groupe est handicapé par le manque de sérieux des personnes polychroniques et craignent surtout le retard de leur production. Pareillement lors d’un rendez-vous interculturel, la plus grande frustration que rencontrent les monochroniques est le fait de respecter l’agenda de la réunion. En effet dans certains pays les réunions commencent avec un temps de socialisation étendue dans laquelle le temps est consacré à l’établissement de rapports sociaux, généralement après quelques tasses de café ou de thé. 119 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES COMMUNICATION HAUT ET BAS CONTEXTE Selon la théorie d’Edward T. Hall, on peut distinguer deux types de pays : Les pays à « haut » contexte, Et les pays à « bas » contexte PAYS A « HAUT » CONTEXTE Dans les pays à « haut » contexte, les relations entre les gens sont très formelles, et pour transmettre un message, ce n’est pas tant les mots qui vont faire la différence, mais plutôt la façon de parler, l’intonation, le langage corporel, etc. Le statut social importe énormément dans la communication, ainsi il sera très mal vu à un employé de parler avec son patron comme s’il parlait avec ses amis, de même pour un élève avec son professeur. La communication dépend donc énormément de la personne que l’on a en face de nous. Certaines règles sont implicitement obligatoires : le vouvoiement, les formes de salutations, la politesse. La ponctualité est elle-aussi très importante. Dans ces pays, arriver en retard est très mal vu, et indique un manque de respect. Liste de pays du plus « bas » au plus « haut » contexte (en Anglais). Source : http://theglobalview.blogs.realtor.org/ 120 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES PAYS A « BAS » CONTEXTE Dans les pays à « bas » contexte, l’importance de la communication réside dans les mots que l’on emploie. Ainsi, les gens issus de ces pays sont considérés comme très francs, puisqu’ils disent directement ce qu’ils pensent, sans « mise en forme », et respect d’éventuelles hiérarchies. Les salutations sont souvent réduites au strict minimum, et les gens pensent que cela ne sert à rien de « masquer » sa pensée, qu’il faut « dire ce que l’on pense ». La ponctualité est moins importante, ainsi arriver avec du retard n’est pas forcément mal vu. QUAND LES DIFFERENTS CONTEXTES SE RENCONTRENT… LORSQUE « HAUT » CONTEXTE RENCONTRE « BAS » CONTEXTE Lorsque des gens issus de pays « haut » contexte rencontrent d’autres issus de « bas », ils peuvent se sentir choqués : en effets, ayant l’habitude d’hypocrisie dans les réponses, ils peuvent être sidérés si quelqu’un leur répond franchement à une question où ils s’attendaient à avoir une réponse leur convenant. LORSQUE « BAS » CONTEXTE RENCONTRE « HAUT » CONTEXTE A l’inverse, quelqu’un venu d’un pays « bas » contexte rencontrant un autre d’un pays « haut », peut s’énerver de voir que les gens sont « hypocrites », et ne donnent pas le fond de leur pensée. Ainsi, des rencontres inter-contextuelles peuvent – quand elles ont lieu – devenir des sources de malentendus, mais derrière cette vision un peu manichéenne des choses, il ne faut pas oublier que nous sommes tous des êtres humains, différents, et qu’on ne peut pas mettre quelqu’un dans la case « contexte haut/bas ». 121 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LES SPHERES PUBLIQUES ET PRIVEES Les Hommes n’ont pas la même mentalité selon leur culture, leur origine, leur religion, leur pays, ils sont différents en raison de beaucoup de paramètres. En effet, chacun réagit à sa manière, en fonction de son éducation et de son milieu social ; par exemple, tout le monde ne va pas inviter une personne chez lui de la même manière. Dans certains pays, comme les pays nordistes, la population peut inviter beaucoup plus facilement un étranger chez lui, comme le facteur, pour boire un verre par exemple. Alors que chez nous, quasiment personne n’aura l’idée ni l’envie d’inviter un inconnu chez lui, c’est dans nos mœurs. Ceci peut s’expliquer par l’écart de confiance envers les autres entre les sociétés. Dans les pays nordistes, les gens ont plus confiance les uns envers les autres, ce qui est également visible par le faible taux de criminalité, alors qu’en France la confiance est beaucoup plus complexe à acquérir, ce qui peut s’expliquer par le taux de criminalité plus élevé. Cette différence trouve aussi ses sources au sein des religions, car dans certaines le partage est plus important et plus appliqué. L’éducation est aussi un facteur important : en effet, selon l’origine des familles, aristocrates ou plus populaires, l’esprit de partage de sa maison est différent. La diversité des cultures permet de se rendre compte des différences des valeurs de chacun, et elles peuvent même permettre de changer son comportement, et de prendre du recul sur soi ou sur certaines choses superficielles de notre vie. 122 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LES 4 DIMENSIONS DE BASE Cette théorie est basée sur l’idée selon laquelle l’analyse peut être basée sur 4 dimensions culturelles. Il s’agit du pouvoir (égalité contre inégalité), du collectivisme (par opposition à l’individualisme), de l’évitement de l’incertitude (par opposition à l’acceptation de l’incertitude) et de la masculinité (par opposition à la féminité). Hofstede a réuni la plupart de ses données sur les valeurs culturelles mondiales par le biais d’enquêtes menées par IBM, une entreprise américaine spécialiste des technologies et du conseil. Il proposa ensuite un barème utilisant une échelle de 1 à 100. Il est important quand même de préciser que cela reste une théorie, et que ces dimensions peuvent varier d’un individu à un autre. LA DISTANCE PAR RAPPORT AU POUVOIR : La distance hiérarchique renvoie à la différence entre managers et subordonnés. Une forte distance hiérarchique indique une relation inégalitaire. Cette inégalité se manifeste par des signes et attitudes propres au statut de chacun. Dans les pays à forte distance au pouvoir, les dirigeants ne sont pas représentatifs de la population. Un grand décalage existe entre les hauts fonctionnaires et les citoyens. En éducation, l’enseignement est unilatéral, sans forte participation des élèves. La participation dans les activités civiques est peu importante. En revanche, un score faible de distance par rapport au pouvoir indique qu’une culture attend et accepte que les relations de pouvoir soient démocratiques et que ses membres soient perçus comme égaux. Exemple : Lors d’une discussion entre le gérant d’un centre commercial et une femme de ménage de ce même centre, le tournant de la discussion sera différent d’un pays à l’autre en fonction de la distance hiérarchique du pays. Cet indice présente la France comme une culture hiérarchique importante de 68 points. Elle dépasse de ce côté largement la moyenne européenne. L’INDIVIDUALISME / COLLECTIVISME : Il s’agit du degré auquel les individus sont intégrés aux groupes. Cette dimension n’a aucune connotation politique et fait plus référence au groupe qu’à l’individu. Les cultures individualistes donnent de l’importance à la réalisation des objectifs personnels, alors que dans les sociétés collectivistes, les objectifs du groupe et son bien-être ont plus de valeur que les objectifs personnels de chacun. L’indice d’individualisme note les français assez proches de leurs voisins européens. Avec 71 points, la société française se place comme une société ayant un profil largement individualiste. L’individu maintiendra de fortes relations uniquement avec sa famille proche et il se sentira responsable d’assurer le bien-être de celle-ci. L’indépendance des enfants aussi est accordée à un âge plus jeune. 123 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES LA MASCULINITE / FEMINITE : Il s’agit de la distribution des rôles émotionnels entre les genres. Cette dimension mesure le niveau d’importance qu’une culture accorde aux valeurs masculines stéréotypes telles que l’assurance, l’ambition, le pouvoir et le matérialisme, ainsi qu’aux valeurs féminines stéréotypes telles que l’accent mis sur les relations humaines. Les cultures dont le score est élevé sur l’échelle de la masculinité présentent généralement des différences plus évidentes entre les genres et ont tendance à être plus compétitives et ambitieuses. Celles dont le score est bas présentent moins de différences entre les genres et accordent plus de valeur à la construction des relations. En effet, le salarié valorisera davantage les conditions de travail que la rémunération. C’est pour cela qu’il préférera travailler moins d’heures même si ceci implique une rémunération moins importante. Les ambitions des femmes seront plus proches de celles des hommes. Les rôles de chaque sexe ne seront pas déterminés dès l’enfance. Une attitude machiste sera mal perçue, et une femme qui réussit ne sera pas critiquée d’avoir délaissé sa vie privée. Ces sociétés seront caractérisées par une implication plus active dans les problèmes sociaux. En France, l’indice de masculinité est de 43 points. On est bien loin des indices de masculinité de certains pays limitrophes tels que l’Allemagne (66 points) ou bien la Grande-Bretagne (66 aussi). L’EVITEMENT / ACCEPTATION DE L ’INCERTITUDE : Il s’agit de la tolérance d’une société pour l’incertitude et l’ambiguïté. Cette dimension mesure la façon dont une société gère les situations inconnues, les évènements inattendus et l’anxiété face au changement. Les cultures qui ont tendance à éviter l’incertitude sont moins tolérantes face au changement et ont tendance à minimiser l’anxiété face à l’inconnu en mettant en place des règles rigides, des règlements et des lois. La résistance aux changements entraîne des difficultés dans l’acquisition des nouvelles technologies et dans l’adaptation aux nouvelles formes d’organisation. Ce phénomène est accru si la technologie ou la forme d’organisation est d’origine étrangère. Le changement est perçu comme dangereux. Les sociétés qui acceptent l’incertitude en revanche sont plus ouvertes au changement, disposent de moins de règles et de lois et leurs directives sont plus souples. Nous retrouvons un indice de contrôle de l’incertitude de 86 points pour la France, le plus élevé parmi les trois autres indices. Ce fort contrôle de l’incertitude résulte d’une très faible tolérance à vivre avec des éléments inconnus. Que ce soit dans la famille, vis à vis du futur ou dans le travail, la place de l’incertain est réduite autant que possible. Une importance majeure sera accordée au respect de la ponctualité. Les individus risqueront plus d’être sujets au stress. La méfiance envers l’autre sera importante, particulièrement envers les étrangers. 124 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES (PDI = distance au pouvoir, IDV = Individualisme, MAS = Masculinité et UAI= Contrôle de l’incertitude) Source : http://3.bp.blogspot.com/-nJ_LArtgfY/UIkHGaYRGdI/AAAAAAAABoY/98Hh3cT_0I/s1600/France+-+Geert+Hofstede.png A PROPOS DE GEERT HOFSTEDE… Geert Hofstede est un psychologue social et anthropologue hollandais. Il est reconnu pour ses recherches sur les interactions entre les différentes cultures du monde, et notamment pour l’établissement d’une théorie sur les dimensions culturelles qui propose une structure systématique pour l’évaluation des différences entre nations et cultures. Image d’illustration : Geert Hofstede 125 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES QUELQUES MOTS SUR NOTRE INSPIRATEUR Claude Levi Strauss est un anthropologue ethnologue Français. Né le 28 Novembre 1908 à Bruxelles et mort le 30 Octobre 2009 à Paris. Il a exercé une influence internationale devenant sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du XXème siècle. Il est à l’origine du courant de pensée structuraliste, à partir duquel il a créé une démarche scientifique d’inspiration naturaliste : L’anthropologie structurale. Comme personne n’a rien compris à la dernière phrase je vais l’expliciter un peu avec mes mots. Tout d’abord le Structuralisme c’est le fait de considérer ce qui lie des éléments entre eux, plutôt qu’aux individus eux-mêmes. Appliqué à l’anthropologie, cela devient l’anthropologie structurale, c’est donc se pencher sur les relations entre les individus plutôt que sur eux même. Avant d’en arriver à appliquer sa démarche dans sa thèse sur la structure élémentaire de la parenté, Claude Levi Strauss saute tout d’abord sur l’occasion qu’il a d’aller enseigner au Brésil. Tout en accomplissant son travail de professeur, il effectue des recherches très >factuelles (basée sur l’observation) sur les peuples indigènes. Après sa thèse, il se tourne vers l'écriture et le récit de ses voyages comme par exemple dans “triste tropique” en 1955, c’est un livre extrêmement polémique car on peut y lire des passages haineux sur l'islam. Son œuvre s’achève avec l'écriture d’une trilogie consacrée aux mythes : “les mythologiques”, accueillis de manière élogieuse par l’ensemble des anthropologues. Définitions: Anthropologie : étude de l’Homme et des groupes humains Ethnologie: Étude de l'ensemble des caractères de chaque ethnie, afin d'établir des lignes générales de structure et d'évolution des sociétés. 126 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES PARTIE V (SOURCES) SOURCES (SITES WEB & BLOGS) « Le peuple n’a jamais eu autant de pouvoir que sur Internet » - Valentin LACAMBRE 127 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES BLOGS DE FRANÇAIS A L’ETRANGER SITE TROUVE PAR M ATHIEU URL: http://www.simaosavait.com/ Ce blog appartient à un certain Charles. Il est tombé amoureux de la Chine alors qu’il effectuait une partie de MBA198 dans ce pays pendant ses études. Une fois ses études terminées, il y est retourné. Désormais VIE199 pour le compte d’une entreprise, il habite Pékin. Dans son blog, il nous présente la Chine, nous raconte sa vie là-bas au travers d’une multitude d’articles. De plus, il met à notre disposition des photos, des vidéos provenant directement de là où il est. Son blog est divisé en plusieurs catégories : « Vivre en Chine », « Connaître la Chine », et « Marketing Chine ». Il y a également un formulaire de contact, au cas où on aurait des questions à lui poser ! J’ai trouvé cela très intéressant, car on se rend mieux compte de ce qu’est la vie là-bas, et comme on le dit si bien, « une image vaut mille mots ! » 198 199 Master of Business Administration Volontariat International en Entreprise 128 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES SITE TROUVE PAR A NTOINE URL : http://souvenirsdasie.eklablog.com/voyages-c25528880 Tiana est une française qui s’est installée à Singapour afin de découvrir la culture et les traditions de Singapour ainsi que des pays environnants. Elle raconte dans son blog toutes les expériences qu’elle a vécues, comme le cinéma, Noël ou le Nouvel An. Elle partage aussi ses bonnes adresses culinaires et les spécialités qu’on peut y trouver, et diffuse aussi des vidéos lors de ses expéditions. 129 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES SITE TROUVE PAR R ATTANAVATTEI URL: http://uneanneeenaustralie.com/partir-australie-sans-parleranglais-experience/ Un français a raconté dans son blog son expérience en Australie. Il est parti dans ce pays anglophone avec un niveau d’anglais des plus ridicules. Mais après 6 mois d’expérience il s’en sortait très bien. Dans son site il voulait nous rassurer que partir dans un pays anglophone sans parler vraiment bien la langue ce n’est pas un problème au contraire c’est un moyen d’apprendre rapidement. Il a également donné ses méthodes pour progresser vite en anglais. 130 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES BLOGS D’ETRANGERS EN FRANCE SITE TROUVE PAR I RSHAD URL: http://blog.locatme.fr/post/71739416724/les-%C3%A9tudiants%C3%A9trangers-venant-en-france Cet article est consacré aux étudiants étrangers en France. En effet, il regroupe beaucoup d'informations sur, par exemple, leurs raisons de venir en France (le diplôme internationalement reconnu, l'apprentissage de la langue française, les grandes écoles...), la France étant un pays reconnu pour son patrimoine historique et culturel, mais aussi les aspects négatifs (la vie chère, une intégration parfois difficile, l'accès au logement...). Ce blog m'a beaucoup plu car il concerne en plus la situation dans laquelle je me trouve actuellement. 131 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES SITE TROUVE PAR M ATHIEU URL: http://theblogdeclementine.blogspot.fr/ Ce blog appartient à une certaine Clémentine. D’origine hollandaise, elle est venue d’installer en France, et s’est mariée avec un Français. Son blog, est découpé en 3 parties : Cuisine, Photos, Voyages. Du côté Cuisine, elle nous parle de la gastronomie française qu’elle apprécie beaucoup visiblement, aidée par sa belle-mère, française. Du côté Photos, elle nous présente plein de photos issues de ses visites, de ses voyages. Enfin, relié aux photos, elle nous présente également ses différents voyages. On a ici beaucoup d’interculturalité, car cette dame d’origine hollandaise, installée en France aime visiter notre beau pays, et commente le tout sur son blog, idem pour la gastronomie. 132 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES SITE TROUVE PAR A NTOINE URL: Indisponible Guilherme Bulaty, 35 ans, habite en France et s’y est marié avec une française, avec laquelle il a une fille. Il est arrivé en France en 1999 pour effectuer un stage d’études et est retourné chez lui en 2004. Il a tout de suite remarqué qu’être brésilien était une nationalité qui suscitait des réactions positives en France, et il a donc très bien pu s’intégrer. Durant cette période, il découvrait Paris avec émerveillement, sa grandeur, ses espaces restreints et sa vie très urbaine, ainsi que la culture et la gastronomie française. Puis il est revenu en 2010, et depuis habite dans les Yvelines et vit une vie toute autre, profitant de sa famille, de la nature et du savoir-vivre français. Il nous raconte aussi son parcours professionnel, ses études aux Etats-Unis, l’entreprise qu’il a créée en France. 133 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES BLOGS SUR L’INTERCULTUREL EN GENERAL SITE TROUVE PAR I RSHAD URL: http://lacurieusehistoiredumonde.centerblog.net/rub-RITES-ETCOUTUMES-DU-MONDE.html Ce que j'ai adoré dans ce blog est qu'il regroupe les rites et les coutumes de beaucoup de différentes cultures. En effet, il présente par exemple des articles sur la scarification, sur les rituels, les danses, le maquillage (tel que le henné présenté sur cette photo), les médecines, les tenues vestimentaires... C'est une manière assez simple de se faire une idée des différences au niveau des pratiques d'un peuple à l'autre dans le monde dans lequel nous vivons. 134 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES SITE TROUVE PAR ARTHUR URL: http://regards-interculturels.fr/ Ce site sobre , pourtant très riche nous offre la possibilité de consulter pluiseurs articles ayant attrait a ce qui constituent un pilliers de l’interculturalité : la différence , ou encore sur des phénomèrne de mode de culutres différente de la notre Il est powered by Akteos , une société spécialisée dans les formations interculturelles dont les coeach sont les auteurs de la plupart des article . Il sont souvent tiré d’une expérience de vie , d’un apprentissage interculuturel. 135 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES SITE TROUVE PAR R ATTANAVATTEI URL: http://www.kiwifroggy.com/vivre-au-japon-l-experience-dun-francais/ Ceci est un blog écrit par une personne ayant un ami français vivant au Japon. Dans son blog il confirme et infirme les idées reçues que beaucoup de gens ont sur les japonais et leur culture. Nous avons beaucoup appris grâce à ces idées. Parmi celle-ci, les plus surprenantes sont : les japonais ne sont pas très efficaces au travail contrairement à ce que l’on pense. Quant aux femmes japonaises, elles sont totalement libres. L’anglais est très important au Japon même si le niveau d’anglais des lycéens japonais est très mauvais. Enfin le point le plus intéressant pour ceux qui aimeraient travailler au Japon, c’est que tout français ayant un contrat de travail au Japon, cotise pour la sécurité sociale et sa retraite également. 136 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES NOS MINI-CVS I RSHAD AKBARALY En 2ème année du premier cycle à L’ESIEE, il est venu au monde dans la ville d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, et y a passé l’essentiel de sa scolarité jusqu’au Baccalauréat. Il a ensuite obtenu un Bac S, et a choisi d’orienter ses études sur la voie des nouvelles énergies, car il estime que c’est un domaine qui va prendre de l’importance dans les années futures. M ATHIEU LE MAUFF Etudiant également à l’ESIEE, qu’il a intégré après un Baccalauréat S SI, Mathieu a découvert d’autres cultures via le catéchisme, la pratique d’un instrument à corde, plusieurs sports dont le judo, l’escalade, le tennis, le tir à l’arc… Né en Seine-et-Marne, il a eu l’occasion de visiter toutes les régions françaises, mais n’est malheureusement jamais parti à l’étranger, ce qu’il rêverait de faire dès lors qu’il en aura l’occasion ! PS : Il va enfin partir au Portugal cet été ANTOINE LETALNET Antoine est un étudiant de 19 ans, né à Brou/Chantereine en 1996. Il commença ses études supérieures après avoir obtenu son bac S option Sciences de l’Ingénieur, mention assez bien. Il en est actuellement à sa deuxième année, à l’ESIEE, et compte s’orienter en alternance. Il compte découvrir tout ce que peut lui proposer l’école pour se spécifier dans un domaine précis. ARTHUR PIQUEE-AUDRAIN Arthur est né en 1997 à Clermont-Ferrand, il est aujourd’hui étudiant en 2ème année du premier cycle à l’ESIEE PARIS. Durant sa vie, il a voyagé régulièrement dans les pays frontaliers de la France, en particulier l’Autriche, qu’il a eu l’occasion de découvrir lorsqu’il était tout petit. Il a également voyagé au Canada et aux États-Unis; voyage durant lequel il découvrit son attrait pour la découverte d’autres cultures. R ATTANAVATTEI SEIMA Née au Royaume du Cambodge, le pays du sourire et riche en culture, Elle a vécu plein de choses merveilleuses dans sa vie que d’autres personnes aimeraient vivre. Elle a connu une interculturalité importante lorsqu’elle a quitté son pays pour s’installer en France. Étant attirée par la nouvelle technologie ainsi que par les différentes cultures, elle a décidé de continuer ses études en ingénierie en électronique à ESIEE Paris, après avoir obtenu son baccalauréat scientifique. Dans l’avenir elle aimerait devenir ingénieur en transport notamment en aéronautique… 137 EXPLORATIONS INTERCULTUELLES MERCI DE NOUS AVOIR SUIVI /LUS ! « Il y a des pays où l’état paie l’étudiant et lui dit merci. » - 138 Félix Leclerc