Télécharger la pièce-jointe - Priorité Hautes

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Télécharger la pièce-jointe - Priorité Hautes
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Le magazine du Conseil général des Hautes-Alpes
n° 34 - Avril 2014
Jeux olympiques
Loisirs
Cantons
Retour sur cinq
expériences inoubliables
Le département
enchanté
Recours contre
le découpage
L’eau,
l’or des
Hautes-Alpes
2
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6
8
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SOMMAIRE
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
PLEIN CADRE
Briançon,
80 ans
d'attente
ÉVÉNEMENT
Recours contre
le découpage cantonal
ACTUALITÉS
EN TRAVAUX
16
18
ENTRETIEN
20
À VOS CÔTÉS
22
24
CAUSES COMMUNES
TRIBUNES
DOSSIER
11
L’eau,
l’or des
Hautes-Alpes
Publication éditée par le Conseil général des Hautes-Alpes
Service communication
Hôtel du département, place Saint-Arnoux, CS 66005, 05008 GAP Cedex
Tél. 04 92 40 38 00
Directeur de la publication : Jean-Yves Dusserre, président
Rédaction : Service Communication, Marion Martin-Lurcel, Sylvie Roman
Photographies : services du Conseil général, sauf mention contraire
Photo de Une : Stéphane Paris
Le péché
gourmand
HAUTS TALENTS
JO : retour
sur cinq expériences
inoubliables
Attirer
le stagiaire
pour garder
le médecin
TOUT À LOISIR
Le département enchanté
Conception graphique : Sur le pont ! communication, et Paris Le Sud
Mise en pages : MCM Communication
Tél. 02 99 20 11 20
Impression : Imprimerie IPS, Reyrieux
Diffusion : La Poste - Tirage 72 000 exemplaires
ISSN : 2260-7978
Imprimé sur papier 100 % recyclé
TEMPS FORTS
7 février
Première pierre
de la rocade de Gap
Le chantier qui permettra aux
automobilistes de contourner Gap en
reliant la route de Marseille, la route
de Veynes, la route de Grenoble et la
route de Briançon a débuté pendant
l’hiver. Cet ouvrage capital devrait
nettement soulager le trafic en centreville de Gap.
26 février
Inauguration du stand
au salon de l'agriculture
Plus de 700 000 visiteurs se sont
pressés porte de Versailles au salon
international de l’agriculture, du 22
février au 2 mars. Les quarante
exposants hauts-alpins sont rentrés tout
à fait satisfait de cette première
expérience menée par le Département.
10 mars
Réception pour la journée
des femmes
C’est maintenant une tradition : chaque
année, pour la journée des femmes, le
président Dusserre reçoit les femmes
impliquées dans la vie du département :
maires, conseillères générales,
conseillères régionales, cadres, chefs
d’entreprises… à l’occasion d’un
déjeuner.
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ÉDITO
3
Suppression
des départements :
l'imposture
Manuel Valls ministre de l’Intérieur avait déjà supprimé un
canton sur deux (lire en page 6). On était alors en droit de
penser qu’il avait un projet pour l'organisation territoriale de la
France. Mais le Premier ministre a choisi de supprimer
purement et simplement les départements en 2021, tout en
promettant un “débat”. De qui se moque-t-il ? De la
démocratie, j’en ai bien peur.
Ainsi donc supprimer les Conseils généraux fera faire des
économies au pays ? C’est vrai, à condition que l’on supprime
en même temps :
• les prestations sociales que nous versons, dont le RSA
et l’APA,
• les routes départementales, 2 000 kilomètres dans
les Hautes-Alpes, que nous entretenons, sécurisons et
déneigeons,
• les collèges, que nous construisons et équipons,
• les transports publics que nous organisons et subventionnons,
• les pompiers que nous finançons,
• et bien d’autres missions…
210 des 240 millions d’euros du budget départemental
correspondent à des dépenses “obligatoires” encadrées par
l’État lui-même ! Les 30 millions restants sont eux investis dans
l’économie locale en aide aux communes essentiellement.
Je ne suis pas contre un changement. S’il y a un effort
collectif à faire nous y prendrons part. Mais dans ma
conception du débat, il n’y a pas de décision prise à l’avance,
pas de concertation de façade. Et dans ma conception de
l’organisation territoriale, il n’y a pas une seule solution valable
pour toute la France, mais des solutions adaptées à chaque
territoire en fonction de spécificités urbaines, rurales,
montagnardes… Depuis 2012, le Président et ses
gouvernements ont passé par pertes et profits le fait rural et
la proximité. Leur projet se limite aux métropoles.
Monsieur le Premier ministre vous ne pourrez pas supprimer
nos missions. Elles sont indispensables aux citoyens. Et vous
ne pourrez pas les confier aux régions, surtout pas des
régions fusionnées “géantes”. Nous pratiquons dans notre
département des politiques “sur mesure”. Nos travailleurs
sociaux connaissent chaque famille en difficulté. Nous
attaquer sans concertation, c’est remettre en cause la
décentralisation. Faire porter le discrédit sur les élus, qui
coûtent 0,48 % du budget de notre Département, c’est
attaquer la démocratie.
Jean-Yves Dusserre
Président du Conseil général
23 et 30 mars
Élections municipales
et communautaires
À l’instar de la tendance nationale, les
élections municipales dans les HautesAlpes ont tourné à l’avantage de la
droite. Le taux de participation de
71,85 % est supérieur de près de
10 points à la moyenne nationale.
En outre, 114 listes ont été élues dès le
premier tour. Parmi les communes de
plus de 1 000 habitants, seules les villes
de Gap, Briançon, Laragne-Montéglin,
du Dévoluy et de Serres ont participé
au second tour.
28 mars
Feu vert pour le parc
photovoltaïque
Le gouvernement a validé le projet de
parc photovoltaïque du Chevalet, à
Aspres-sur-Buëch. Le chantier, porté
par le Conseil général et la Compagnie
nationale du Rhône, devrait débuter
pendant l'été, pour une mise en service
en 2015.
18 avril
Inauguration de la MDPH
La nouvelle maison départementale
des personnes handicapées a été
inaugurée par les autorités, le 18 avril.
Elle est installée rue du Commandant
Dumont. Ce guichet unique pour les
personnes handicapées traite près de
9 000 demandes chaque année.
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PLEIN CADRE
Vivre Plus Haut n°34// avril 2014
Briançon,
80 ans d’attente
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L’équipe briançonnaise de hockey sur glace a terminé la saison en beauté après une phase finale de la ligue
Magnus disputée contre les Ducs d’Angers. Après six matches très serrés (trois victoires et trois défaites),
ils l’ont nettement emporté (5-1) au terme de la septième rencontre sur la glace de la patinoire René-Froger.
C'est le premier titre de champion de France des Diables Rouges depuis la création du club voici 80 ans.
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ÉVÉNEMENT
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
Les inégalités
des cantons :
les élus n'auront pas le même
travail selon qu'ils géreront les
relations avec 41 ou 4 communes.
Réforme cantonale
L’Assemblée
départementale
dit non à l’unanimité
L
L’ensemble des élus du
Conseil général ont rejeté
la nouvelle carte des
cantons élaborée par le
ministère de l’Intérieur,
comme dans de nombreux
autres départements.
Un recours a été déposé
devant le Conseil d’État.
e Conseil général des HautesAlpes, réuni en session extraordinaire le 2 décembre 2013 a
rejeté à l’unanimité la nouvelle carte
cantonale telle qu’élaborée par le
ministère de l’Intérieur. En effet, la loi
du 17 mai 2013, relative au mode de
scrutin des élus départementaux
(actuellement conseillers généraux)
qui s’appliquera dès le prochain renouvellement, instaure deux changements
majeurs : division par deux du nombre
de cantons (de 30 actuellement on
passera à 15), et un ticket paritaire
homme - femme par canton, soit
deux titulaires pour un même territoire.
Non-respect des bassins de vie
Au cours des débats ont notamment
été dénoncés l’absence de concertation
préalable avec les élus locaux, le
manque de cohérence des périmètres
des futurs cantons, le non-respect des
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Canton de
L’Argentière-la-Bessée
L’Argentière-la-Bessée
Champcella
Freissinières
Pelvoux
Puy-Saint-Vincent
La Roche-de-Rame
Saint-Martin-deQueyrières
Vallouise
Les Vigneaux
Canton de Briançon-1
une partie de Briançon
Cervières
La Grave
Le Monêtier-les-Bains
Puy-Saint-André
Puy-Saint-Pierre
Saint-Chaffrey
La Salle-les-Alpes
Villar-d’Arène
Villard-Saint-Pancrace
Canton de Briançon-2
Une partie de Briançon
Montgenèvre
Névache
Val-des-Prés
Canton de Chorges
bassins de vie ou périmètres intercommunaux. Il faut dire que la seule
prise en compte du critère démographique n’est pas sans laisser craindre le pire pour les territoires ruraux.
En effet ceux-ci compensaient jusqu’à
présent l’éloignement géographique
par la notion de chef-lieu de canton,
mais aussi par la proximité avec “leur”
conseiller général. C’est sans doute
pourquoi 56 départements sur 102 se
sont prononcés contre cette réforme.
Parmi eux, seize départements de
gauche… Au premier rang desquels
figure la Corrèze, le département du
Président de la République !
La Bâtie-Neuve
Bréziers
Chorges
Espinasses
Montgardin
Prunières
Puy-Saint-Eusèbe
Puy-Sanières
Réallon
Remollon
Rochebrune
La Rochette
Rousset-Serre-Ponçon
Saint-Apollinaire
Le Sauze-du-Lac
Savines-le-Lac
Théus
Canton d’Embrun
Baratier
Châteauroux-les-Alpes
Crévoux
Crots
Embrun
Les Orres
Saint-André-d’Embrun
Saint-Sauveur
Canton de Gap-1
Canton de Gap-2
Contre-propositions rejetées
Canton de Gap-3
Dans ces conditions difficile de qualifier le combat mené par les départements de “partisan” ou de “politicien” !
Tous les décrets correspondant aux
cartes des redécoupages départementaux ont été publiés au Journal
Officiel avant le 28 février et la fronde
des mécontents s’est depuis mise en
marche… d’autant que pour la plupart,
ces décrets ne tiennent aucun compte
des contre-propositions établies par
certains départements !
C’est pourtant d’“arbitraire” et de
“partisan” que le plus grand redécoupage de la Ve République est qualifié puisque ni les conseillers
généraux, ni les maires n’ont été associés à cette réforme qui suscite beau-
Canton de Gap-4
Canton de Guillestre
Canton de Serres
Abriès
Aiguilles
Arvieux
Ceillac
Château-Ville-Vieille
Eygliers
Guillestre
Molines-en-Queyras
Mont-Dauphin
Réotier
Risoul
Ristolas
Saint-Clément-surDurance
Saint-Crépin
Saint-Véran
Vars
Aspremont
Aspres-sur-Buëch
La Bâtie-Montsaléon
La Beaume
Le Bersac
Bruis
Chabestan
Chanousse
L’Épine
Étoile-Saint-Cyrice
Eyguians
La Faurie
La Haute-Beaume
Lagrand
Méreuil
Montbrand
Montclus
Montjay
Montmorin
Montrond
Moydans
Nossage-et-Bénévent
Orpierre
Oze
La Piarre
Ribeyret
Rosans
Saint-André-de-Rosans
Saint-Auban-d’Oze
Sainte-Colombe
Sainte-Marie
Saint-Genis
Saint-Julien-en-Beauchêne
Saint-Pierre-d’Argençon
Le Saix
Saléon
Savournon
Serres
Sigottier
Sorbiers
Trescléoux
Canton de LaragneMontéglin
Antonaves
Barret-sur-Méouge
Châteauneuf-de-Chabre
Éourres
Laragne-Montéglin
Lazer
Monêtier-Allemont
Le Poët
Ribiers
Saint-Pierre-Avez
Salérans
Upaix
Ventavon
Canton de SaintBonnet-en-Champsaur
Ancelle
Aspres-lès-Corps
Buissard
Chabottes
Champoléon
La Chapelle-enValgaudémar
Chauffayer
Les Costes
La Fare-en-Champsaur
Forest-Saint-Julien
Le Glaizil
Laye
La Motte-en-Champsaur
Le Noyer
Orcières
Poligny
Saint-Bonnet-en-Champsaur
Saint-Eusèbe-enChampsaur
Saint-Firmin
Saint-Jacques-enValgodemard
Saint-Jean-Saint-Nicolas
Saint-Julien-enChampsaur
Saint-Laurent-du-Cros
Saint-Léger-les-Mélèzes
Saint-Maurice-enValgodemard
Saint-Michel-de-Chaillol
Villard-Loubière
coup d’incompréhension. D’ailleurs, les
dizaines de délibérations des conseils municipaux qui se sont prononcés contre la nouvelle carte cantonale
en témoignent. L’incompréhension est
d’autant plus grande que le nombre
d’élus, lui, reste identique. Par conséquent la diminution de cantons
n’entraîne pas une baisse du nombre
d’élus.
Le président du Conseil général JeanYves Dusserre a sans délai fait un
recours gracieux auprès du Premier
Canton de Tallard
Avançon
Barcillonnette
La Bâtie-Vieille
Châteauvieux
Esparron
Fouillouse
La Freissinouse
Jarjayes
Lardier-et-Valença
Lettret
Neffes
Pelleautier
Rambaud
Saint-Étienne-le-Laus
La Saulce
Sigoyer
Tallard
Valserres
Vitrolles
Canton de Veynes
Châteauneuf-d’Oze
Le Dévoluy
Furmeyer
Manteyer
Montmaur
Rabou
La Roche-des-Arnauds
Veynes
ministre sollicitant le retrait du décret
n° 2014-193 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons pour le
département des Hautes-Alpes. De
plus, conformément au vote de
l’assemblée départementale un recours
contentieux (actuellement en cours de
rédaction), a été déposé auprès du
Conseil d’État avant le 30 avril
prochain. Dans ce contexte, Il est
aujourd’hui difficile de confirmer que
les prochaines élections cantonales
auront bien lieu en mars 2015 ! ■
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ACTUALITÉS
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
Gap foire expo
Habitat et énergie :
venez vous renseigner
onnaissez-vous le réseau habitat énergie ? C’est un réseau
créé et animé par le Conseil
général. Il rassemble des acteurs
publics ayant pour mission d'informer
et d'accompagner les particuliers dans
leurs démarches liées à l’habitat et à
l’énergie. Pour vous renseigner, vous
pourrez rencontrer tous les acteurs du
réseau à la Gap Foire Expo, du 3 au
11 mai à l’Alp’Arena.
Si vous avez un projet immobilier,
vous pourrez rencontrer chaque jour
un des membres du réseau, sept d’entre eux seront présents :
Les Espaces info énergie (volet énergétique des projets de construction ou de
rénovation), l’Agence nationale de
l’habitat (ANAH, accorde des subventions pour l’amélioration des logements) ; le Calhaura (accompagnement pour monter les dossiers de
subvention de l’ANAH) ; agence
départementale d’information sur le
C
Le Conseil général est toujours partenaire de la Gap Foire Expo.
logement (ADIL, conseils juridiques et
financiers) ; le CAUE (Conseil
d’architecture, d’urbanisme et d’environnement) et bien sûr le Conseil
général (propose des aides financières
Santé
Pour plus d’informations :
www.cg05.fr, rubrique
“Environnement”.
Agriculture
Les Hautes-Alpes
adoptent le mémo
santé-social
De nombreux producteurs primés
au concours général agricole
RICHARD BORD
Le mémo santé social, une carte que
l’on glisse dans le portefeuille, est
actuellement distribué par les travailleurs sociaux du département aux
personnes âgées ou handicapées. Cette
carte, remplie par les professionnels
médico-sociaux et la famille, permet
d’assurer la liaison, en plus de la carte
Vitale. On y trouve des informations pour
faciliter le travail des professionnels:
état-civil, numéro de sécurité sociale,
de mutuelle, de caisse de retraite, mais
aussi les personnes à contacter en cas
d’urgence, les coordonnées du médecin
traitant. Bref, tous les acteurs avec qui le
titulaire de la carte est en contact, de
l’infirmière à la pharmacie en passant
par le kinésithérapeute. ■
Pour vous la procurer, vous pouvez
vous rendre dans la maison des solidarités la plus proche de chez vous
(liste et adresses disponibles sur
www.cg05.fr).
aux particuliers: maintien dans le logement, énergies renouvelables…). ■
Le Salon de l’agriculture s’est
terminé et avec lui les épreuves
2014 du concours général agricole. Cette année encore, de
nombreux produits Haut-Alpins
ont été primés. C’est ainsi que
le muscat de tonin demi-sec du
domaine de Tresbaudon a reçu
une médaille d’or en catégorie
“Vins de Provence”. Autres
médailles d’or chez les apiculteurs : le rucher de Saruchet en
Le muscat du domaine de Tresbaudon a obtenu
a obtenu deux : une pour son
une médaille d’or en catégorie “Vins de Provence”. miel de bruyère et une pour son
miel polyfloral, et Pierre Arnaud une pour son miel de lavande. Tous deux obtiennent également une médaille d’argent (miel de lavande pour le rucher de
Saruchet, miel de montagne pour Pierre Arnaud). Les jus de pomme du Gaec
de Quint ont également obtenu une médaille d’argent.
Du côté des produits laitiers, pas de médaille d’or, mais une d’argent pour le fromage frais en faisselle “Le petit campagne” vendu sous la marque Yoplait et une
de bronze pour la tomme de montagne du Gaec La Belette. ■
Pour en savoir plus : il existe une application smartphone dédiée aux produits
locaux des Hautes-Alpes. Elle s’appelle Croq’05, disponible sur l’Appstore et
Google Play.
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C’est le nombre de vues des cinq premiers films du Conseil général, soit
environ 7 000 vues chacun. Le dernier, consacré à l’aide aux communes,
sort début mai. Pour les visionner : www.youtube.com/vivreplushaut
9
Déchets - foyers témoins
Des résultats
inattendus
Q
ui l’eut cru… Alors que
l’opération foyer témoins se
termine – il ne reste que
deux semaines avant la fin de
l’opération – on peut déjà en tirer les
premiers enseignements, et ce ne
sont pas forcément les plus attendus.
Pas de données chiffrées pour l’instant, mais un ressenti général très
positif.
Les 43 foyers participant à l’opération se sont montrés particulièrement
motivés, contactant régulièrement
les services du Conseil général pour
obtenir des informations, pour
essayer de faire encore mieux.
Mais là où les enseignements sont les
plus riches, c’est sur la convivialité
qui peut naître autour d’une pratique
pas forcément réputée pour fédérer
les foules : la gestion de déchets. La
chose est particulièrement marquée
auprès de ceux qui ont obtenu un
composteur ou un couple de poules.
“Toutes les poules ont reçu un petit
nom, et souvent leurs propriétaires
ont arrangé leurs poulaillers en leur
construisant des cabanes, des enclos… ce sont devenus des animaux
de compagnie à part entière !” constate-t-on dans les services du
Département.
De même, le compostage fait naître
du lien social. C’est un phénomène
à l’ampleur assez inattendue : on
utilise le composteur du voisin, on
s’échange des trucs et astuces, on
expérimente, comme cet homme
habitant en appartement qui teste un
composteur en inox sur le balcon, ou
ces foyers se lançant dans le lombricompostage…
Enfin, le simple fait de peser les
déchets le premier mois a donné lieu
à de nombreuses surprises, les foyers
témoins étant souvent effarés par la
quantité de déchets qu’ils produisaient. De fait, ils n’ont parfois même
pas attendu pour essayer de réduire…
L’opération foyers témoins a débuté
début février. 43 foyers ont été
retenus pour peser leurs déchets
pendant trois mois et tester des
gestes visant à réduire la quantité de
déchets produits par la famille.
À l’issue de cette expérimentation, le
Département étudiera les différentes
façon de généraliser la démarche. ■
Les enfants sont particulièrement attirés par les gallinacés.
Du 1er au 8 avril
Premières réunions
Tourisme 2020
Dans le cadre de la démarche Tourisme
2020, qui ambitionne de renouveler et
repositionner le tourisme dans les
Hautes-Alpes, le département a organisé une série de tables rondes et d’entretiens avec les professionnels du
département. C’est ainsi que plus de 80
entretiens en face à face ont été réalisés, complétés de neuf tables rondes
territoriales (une dans chaque bassin
touristique) et huit tables rondes par
filières. Ces travaux se termineront le
5 juin par l’organisation des assises du
tourisme, à Gap au Quattro. Par ailleurs,
le prochain numéro de Vivre + Haut,
qui paraîtra la première semaine de juillet, sera intégralement consacré au
tourisme. Le projet “Tourisme 2020”
étant une démarche participative, vous
êtes dès maintenant invités à vous
exprimer sur le sujet sur Facebook. Vos
idées peuvent être sérieuses (propositions concrètes pour développer le
tourisme, témoignages) où plus légères
(selfie devant des lieux qui vous
plaisent…). Nous sommes preneurs de
toutes vos suggestions. ■
Pour en savoir plus :
www.tourisme2020.com
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EN TRAVAUX
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RD1091 LA GRAVE
Réfection de murs
de soutènement
RD944
FOREST-SAINT-JULIEN
RD 993
ASPRES SUR BUECH
280 000 €
Calibrage du col de
Manse
850 000 €
Calibrage de
l’itinéraire entre
Saint-Pierred’Argençon et
Aspres-sur-Buëch
650 000 €
RD 902A
MONT-DAUPHIN
Travaux de réfection
du pont de Chagne
250 000 €
RD47 – GAP
Calibrage de la route
de Saint-Jean
700 000 €
RD942 TALLARD
Aménagement du
carrefour de l'ALAT
440 000 €
RD 1075 EYGUIANS
RD39A
SAINT-SAUVEUR
Réalisation
d’ouvrages de
soutènement aval
240 000 €
Fonds de concours :
Aménagement de la
traversée de
l’agglomération
450 000 €
www.inforoute05.fr
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DOSSIER
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
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La retenue de Serre-Ponçon
symbolise la multitude
d’usages que représente la
ressource en eau : tourisme,
agriculture, gestion des
crues, énergie…
Environnement
JEAN-LUC ARMAND
L’eau, l’or
des Hautes-Alpes
Ses usages sont multiples : irrigation des terres agricoles,
production d’énergie, consommation des ménages… Souvent
l’eau accepte de se laisser domestiquer, mais parfois elle fait
courir des risques importants à toute une population. Pour
appréhender une partie de ce que représente cette ressource
dans les Hautes-Alpes, nous consacrons dans ce numéro
notre dossier à l’eau, qui reste une richesse du département.
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DOSSIER
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
M
a petite est comme
l’eau, elle est comme
l’eau vive…” À peine
prononce-t-on les premiers mots de la célèbre chanson de
Guy Béart, que l’on entend déjà
rouler les galets au fond de la
Durance. Les plus cinéphiles d’entre
vous se rappelleront aussi cette
scène d’ouverture du film de
François Villiers en 1958. Hortense
plonge son petit pied dans un mince
filet d’eau – sans doute du côté de
Montgenèvre – et déclare d’un ton
qui donnerait des cheveux blancs à
tous les agriculteurs de la Provence :
“Je coupe la Durance”.
Stupeur. C’est donc à cela que
tiendrait la vie de centaines de milliers de gens en aval ? Et la voix off
de Jean Giono, qui dit tout en
quelques mots : “Tout le long de cette
Durance vivent des familles
humaines. (…) Pour les uns, ils ne
voient que de la matière à turbiner,
les autres se représentent la rivière
comme elle est dans les allégories,
semblable à une jeune fille (…)
Même grâce, même jeunesse et probablement mêmes caprices.”
Oui, grâce à la retenue de SerrePonçon, qui a donné la base du scénario du film L’Eau vive, les HautesAlpes sont le château d’eau de la
Provence. Devrait-on dire le coffrefort ? Pour les Haut-Alpins, c’est une
richesse. Ce qui est rare est souvent
précieux, et dans nos montagnes,
on l’a vite compris : le niveau
d’équipement des cours d’eau est
formidable. Grâce au travail de surveillance mené depuis de nom-
Le côté touristique et économique : les milieux aqueux forment un terrain de jeux idéal
pour un grand nombre d’activités de pleine nature.
breuses années (lire ci-contre), on
compte des installations de grande
qualité.
Cela n’a pas toujours été facile.
“C’était parfois, la guerre de l’eau !”,
comme le rappelle l’ASA de
39 associations syndicales autorisées en gestion départementale
Vous connaissiez peut-être l’Asadha, l’association syndicale
autorisée pour l’aménagement et le développement de l’irrigation des Hautes-Alpes. Depuis 2013, sa mission de gestion des
ASA est assurée par le Conseil général, qui a repris les compétences et le savoir faire de cette association. Le
Département assure donc la gestion administrative de 39 d’entre elles : préparation des documents financiers (budgets), des
documents administratifs (délibérations, compte-rendus),
comptabilité, suivis des dossiers adhérents, élaboration des
rôles d’arrosage… Le département ne décide jamais en lieu et
place du conseil syndical de l’ASA : il fait simplement bénéficier les ASA qui ont conventionné de son expertise en matière
de gestion administrative et technique. Pour le département,
c’est aussi une façon de maintenir un tissu agricole local et de
préserver l’intérêt général. Sans le soutien du Conseil général,
nombre de petites ASA ne pourraient survivre.
Prise d'eau du canal de Remollon, en 1908.
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Laragne-Montéglin… Pour prélever
l’eau d’une rivière ou d’un torrent,
on s’associe. Depuis le Moyen-Âge,
les riverains se rassemblent pour
construire d’innombrables canaux
qui servent à acheminer l’eau dans
les champs. Certaines de ces organisations existent encore, ce sont les
associations syndicales autorisées
(ASA) ou libres (ASL).
Un droit inaliénable
JEAN-LUC ARMAND
Dans le département, on en compte
257, dont beaucoup, certes, sont en
sommeil. Le principe : certaines parcelles peuvent bénéficier d’un droit
à l’eau, les propriétaires peuvent
“aller prendre l’eau au torrent”. Le
droit est attaché au sol, pas à la personne, et il est inaliénable.
Les agents du Conseil général au travail sur le Drac. Le recueil de données
est une étape importante de la gestion de la ressource.
Le canyoning, une activité bien adaptées
aux terrains calcaires des Hautes-Alpes.
En contrepartie les propriétaires
doivent entretenir les canaux.
Encore aujourd’hui on parle de la
corvée annuelle : désensabler, curer,
parfois à la pelle et à la pioche dans
un étroit boyau maçonné. La modernité est passée par là toutefois. Les
canaux à ciel ouvert disparaissent,
remplacés par des systèmes d’aspersion automatisés. Mais les enjeux
sont les mêmes : éviter les pertes, les
fuites, car on doit rendre au torrent
une certaine quantité d’eau. La distribution de l’eau, c’est le règne du
compromis : la quantité d’eau
disponible n’est pas garantie. Quelle
qu’elle soit il faut la partager.
Production électrique, irrigation,
tourisme, écologie et consommation
des ménages : les usages sont multiples et la ressource limitée. ■
Ausculter les lacs
et rivières
D
e façon générale les données suffisamment fiables
sur la ressource en eau
dans les Hautes-Alpes sont assez
limitées. Les études jusqu’à
présent se basent sur des valeurs
théoriques, qu’il faut compléter
par des études de terrain pour
améliorer la connaissance du
milieu, pour aider à la prise de
décision. Depuis 2008, c’est un
des cinq axes de la politique de
l’eau au Conseil général. Cette
politique n’est pas imposée par la
loi, c’est une volonté de l’équipe
du président Dusserre : on parle
de politique “volontariste”.
Ces données seraient par exemple
utiles pour répondre aux agriculteurs qui craignent, en ce
moment, que l’augmentation des
débits réservés (la quantité d’eau
qui doit en permanence couler sur
chaque cours d’eau) ne vienne
mettre en danger leur activité,
notamment dans le Buëch où le
bassin est en déficit chronique.
Ainsi, une meilleure connaissance
de la ressource permettrait de
savoir comment la partager entre
les différents usages : eau potable,
agriculture, tourisme (impacté
par tous les sports d’eau vive), et
l’indispensable préservation de la
biodiversité.
Une solution serait d’avoir un
réseau plus important de stations
de mesures, permettant d’effectuer des analyses qualitatives
et quantitatives. Des données
seraient ainsi produites pour chacun des usages. Le Département
collecte des données depuis 2004
sur la qualité des cours d’eau et le
fonctionnement des ouvrages
d’eau potable. ■
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DOSSIER
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
Cours d’eau : des risques à m
“Éviter une catastrophe
écologique et humaine.” C’est
par ces mots que la Cleda
(communauté locale de l’eau du
Drac amont) présente les
travaux de restauration du lit du
Drac, de l’amont du plan d’eau
du Champsaur jusqu’à SaintBonnet. Ces travaux sont un bel
exemple d’application de l’un
des huit plans de gestion des
cours d’eau des Hautes-Alpes.
Sur le Drac, des travaux
titanesques
Conséquences : les berges sont
déstabilisées, le milieu de vie des
poissons est peu à peu détruit, la
nappe phréatique s’assèche et on
constate un nombre grandissant de
glissements de terrain. À tel point
que le plan d’eau du Champsaur, les
habitations et les routes voisines
étaient menacées à court terme.
Pour remédier à cela, une opération
JEAN-LUC ARMAND
E
n effet, sur près de quatre
kilomètres, le Drac s’est
enfoncé de plus de quatre mètres depuis les
années soixante. Et consécutivement aux crues de 2006 et
2008, le phénomène s’accélère. La
couche d’argiles tendres présente
sous le lit de galets a été mise à nu,
le Drac s’enfonce un peu plus
chaque année.
L'eau des Hautes-Alpes, une richesse pour l'avenir.
de recharge sédimentaire. “La plus
grande opération de ce type en
France” est en cours depuis
novembre 2013. Il s’agit d’élargir le
lit (de 30 à 80 m minimum) et de
déposer 450 000 m3 de galets sur la
couche d’argile mise à nu. Les
travaux de 4,5 millions d’euros
devraient être terminés ce printemps, et redonneront au Drac
l’aspect qu’il avait dans les années
1960.
Dans les Hautes-Alpes, il y aura huit
plans de gestion des cours d’eau
semblables à celui-ci, un par bassinversant. Celui du Drac est particulièrement avancé à cause de l’urgence des travaux, pour les autres,
les principales études sont terminées.
Elles ont défini les actions à conduire, leur degré d’urgence et leur
montant. Les travaux, planifiés sur
5 à 7 ans, permettront de réaliser
des ouvrages de protection, de
laisser des espaces libres où une
crue pourra s’étaler, d’enlever la
végétation qui pourrait créer des
embâcles…
Des précipitations parfois
dévastatrices
Ces études montrent que le département dispose d’un patrimoine
naturel d’une incroyable diversité.
Mais aussi que la morphologie du
territoire – des montagnes aux versants abrupts – rend les précipitations importantes dévastatrices. Les
cours d’eau aval reçoivent rapidement une importante quantité
d’eau et de sédiments, qui provoquent une élévation anormale. Et
parfois des coulées de débris
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à maîtriser
impressionnantes. Ces crues et ces
laves torrentielles ont marqué l’histoire des vallées haut-alpines, causant de nombreux dégâts : on se
souvient de la crue de mai 2008, de
la crue de juillet 1995 du Bez et du
Peytavin, et même de la crue de la
Gyronde en septembre 1928.
Ce volet scientifique du travail – les
plans de gestion incarnant le volet
réglementaire – est fondamental
pour améliorer la connaissance de
ces cours d’eau, par exemple pour
prévenir les risques torrentiels. Sur
ce sujet, le département s’est
d’ailleurs associé à l’Italie pour mettre en place un projet de surveillance des torrents transfrontaliers.
Baptisé TT : Coco (torrents transfrontaliers : connaissance et communication), il s’applique en France
aux vallées de la Gyronde, de la
Guisane et de la Clarée. Une batterie de mesures sera effectuée sur
ces torrents (enregistrement des
ondes créées par les laves torrentielles, mesure de la vitesse d’écoulement, de même que les zones
où se déposent les matériaux en cas
de crue (les cônes de déjection). Le
montant de ce projet qui bénéficie
de fonds Européens Alcotra s’élève
à 535 000 €. ■
L
e Département emploie
plusieurs techniciens spécialisés dans l’assainissement et
l’eau potable. Ils se déplacent parfois dans votre commune pour visiter les différents éléments d’un captage d’eau potable, par exemple. Ils
peuvent conseiller votre commune
sur des améliorations possibles :
poser une grille sur les aérations des
réservoirs pour empêcher l’intrusion
d’animaux, débroussailler les captages avant que les racines ne
détériorent l’installation.
En fonction des projets de chaque
commune, ils dressent aussi un
état des lieux des stations d’épuration et font leurs préconisations
afin qu’elles respectent les normes
en vigueur. Les techniciens procèdent régulièrement à des prélèvements analysés au laboratoire
vétérinaire de Gap. Ces résultats
sont consignés dans un rapport de
visite, décrivant l’état de la station
et son fonctionnement.
À la base, c’est une obligation
réglementaire du Conseil général,
depuis la loi sur l’eau de 2006.
Cette mission a cette année été
confiée à IT 05. Sans doute ne
connaissez-vous pas encore cette
agence, fondée le 28 janvier 2014,
qui fournit aux collectivités membres l’expertises de techniciens,
dans des domaines aussi variés
que l’eau… Mais aussi la voirie,
les finances… ■
Preuve que la question de l’eau est
toujours un enjeu d’actualité :
140 agriculteurs ont manifesté à Gap, le
8 mars, contre le projet de loi sur l'eau.
CHAMBRE D'AGRICULTURE
L’eau est
présente
sur tout le territoire
IT 05 : mettre en
commun les experts
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ENTRETIEN
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
JEAN-LUC ARMAND
Jimmy et Sharon Frannais
sont propriétaires du “Péché
Gourmand” à Briançon
depuis 2010. Ils fêtent cette
année leur première étoile
dans le guide Michelin. Une
reconnaissance importante
pour le premier restaurant
de ces deux francoaustraliens trentenaires qui
ont fait leurs gammes dans
des cuisines de renom…
JEAN-LUC ARMAND
Jimmy et Sharon Frannais
“On ne voulait pas
ouvrir un restaurant
de montagne”
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Quelle ambiance souhaitiez-vous
donner à votre restaurant ?
On voulait faire quelque chose de
grande qualité. D’abord en cuisine,
parce que notre expérience professionnelle s’est toujours construite
auprès des chefs étoilés, et puis dans
la déco aussi. On ne voulait pas d’une
ambiance “chalet de montagne” avec
raclettes et fondues : ce créneau est
déjà occupé sur le marché local. Donc
pas de bois, pas de cheminée. On
Les nouveaux propriétaires ont souhaité une décoration moderne et épurée.
voulait quelque chose de très épuré,
très simple, à la fois moderne et Bib gourmand dans le Michelin. Fin Pensez-vous qu’il y a de la place
chaleureux. D’où les deux mois de janvier on a appris qu’on l’avait perdu, à Briançon pour une restauration
on a sauté de joie : haut de gamme ?
travaux avant d’ouvrir !
on ne peut pas avoir De plus en plus, mais jusqu’à un cerIl reste encore du traNous
une étoile et un Bib. tain point. Aujourd’hui, il n’y a clairevail, nos extérieurs par
Et on savait que la ment pas le marché pour un deuxexemple sont très pertransformons
qualité de notre tra- étoiles. Si on voulait se lancer
fectibles. Mais on fait
tous
les
produits
vail n’avait pas baissé ! là-dedans, il faudrait faire de gros
les choses progressivenous-mêmes, et Depuis l’ouverture, investissements, augmenter la qualité
ment, et on a commencé par la salle.
uniquement des l’inspecteur du guide des prestations, recruter du personnel.
Michelin s’est présenté Mais alors on n’aurait pas assez de
produits locaux
Pour vous, cela
à trois reprises. Lors clients pour en vivre toute l’année.
et de saison.
signifie quoi, “faire
de sa dernière visite, Pour un une-étoile, oui, nous pensons
de la qualité” ?
en janvier, il a com- que l’on peut en vivre.
Chez nous tout est frais. On transforme mencé à photographier la carte des Et puis beaucoup de choses changent
tous les produits nous-mêmes. Il n’y a vins, il s’est présenté après avoir déje- en ce moment, chez les professionnels
pas de surgelé, pas de plats préparés. uné, on a discuté trois quarts d’heure du tourisme. Ça se rajeunit, ça change
On s’approvisionne autant que possi- en cuisine… On le sentait bien !
de propriétaire ici ou là, bref, ça
ble avec des produits locaux et de saibouge ! La vallée de Serre-Chevalier
son. C’est aussi pourquoi on change la Que vous a apporté le macaron
monte en gamme petit à petit,
carte tous les deux ou trois mois, pour du Michelin ?
Briançon rénove son image… C’est
D’abord une hausse de la fréquenta- assez net depuis quelques années. ■
s’adapter aux récoltes : tous les mercredis je m’approvisionne sur le tion. Notre mois de mars 2014 est le
marché. On a quelques spécialités meilleur depuis l’ouverture en 2010 ! Le Pêché gourmand
que l’on garde toute l’année, comme Et puis une vraie reconnaissance 2, route de Gap - Briançon
notre ris de veau ou notre soufflé. locale. Pendant les 18 premiers mois, 04 92 21 33 21
J’avoue que nous avons aussi une nos clients ont d’abord été les touristes, Menus à 22 € (le midi en semaine),
préférence pour les produits nobles, nous avions finalement peu de Haut- 31 €, 45 €, 60 € et à la carte.
Alpins à table. Depuis un an et demi, capacité : 50 couverts
foie gras, langoustine…
et plus encore depuis la parution du Fermé les dimanches et lundis,
Vous vous attendiez à recevoir
Guide 2014, nous attirons de plus en sauf en été (fermeture uniquement
une étoile ?
plus de Briançonnais. Et puis il y a eu le lundi).
On a assez d’expérience aujourd’hui la pub, les retombées des articles de Fermeture annuelle : première
semaine de mai et deuxième
pour savoir ce qui marche. On savait presse.
quinzaine de novembre.
qu’on n’était pas mal, on avait déjà le
“
”
JEAN-LUC ARMAND
Pourquoi avez-vous choisi de vous
installer à Briançon ?
Nous sommes arrivés dans la région en
2007, nous étions tous deux chefs de
cuisine dans un hôtel-restaurant à
Montgenèvre. Licenciés pour raisons
économiques, nous cherchions à
racheter un établissement pour en faire
une table gastronomique. Nous avons
toujours travaillé auprès de grands
noms, et on voulait faire quelque
chose de bien. On a racheté le Péché
Gourmand en octobre 2010, on a fait
deux mois de travaux, et on a ouvert.
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18 HAUTS TALENTS
Retour sur cinq expér ie
Vivre Plus Haut n°34// avril 2014
Jeux Olympiques
Cinq sportifs de haut niveau ont participé aux JO de Sotchi, dans différentes disciplines du
ski : snowboard, ski de fond, ski cross. Ils y ont défendu au plus haut niveau l’esprit sportif
de leur département d’origine ou d’adoption.
Pierre Vaultier,
le snowboardeur en Or
P
JEAN-LUC ARMAND
ierre Vaultier est le médaillé d’or le
plus inattendu de ces Jeux ! Avec
une blessure importante au genou,
un problème de ligaments croisés,
quelques semaines seulement avant le
début des JO, participer tenait déjà de l’exploit! Mais gagner… “C’était une situation
très particulière, se souvient Pierre. Rien
n’était gagné, au contraire ! Mon intention
était plutôt de me faire plaisir, apprécier
comme je pouvais cette course.”
Aujourd’hui finie la pression des premiers jours. Le médaillé olympique de
Serre-Chevalier prend du repos, laisse cicatriser sa blessure, avec un but clair :
récupérer toutes ses aptitudes physiques,
regagner sa forme musculaire, et être au
top d’ici le début de la saison prochaine.
Mais après cette interruption de quelques
mois, le snowboardeur prend un peu de
recul en continuant sa carrière, mais sur
un autre rythme. ■
Pierre Vaultier se repose après son exploit à Sotchi.
Alizée Baron,
pour le plaisir du skicross
C
Alizée Baron,
un des espoirs
français
du skicross.
P/
MS
LK
POO
M
ZOO
NCE
AGE
’est une discipline encore toute jeune : à Sotchi, le skicross vivait ses deuxièmes Jeux olympiques. Et pourtant les français sont déjà bien présents avec des
médailles (le triplé chez les hommes) et des espoirs… comme
la jeune Alizée Baron, 21 ans, et une passion de battante ! Son
club et sa station, c’est Orcières-Merlette, qui la suit depuis
des années, et qui organise même une épreuve de
la Coupe d’Europe. “Je me souviens avoir regardé
les Jeux de Vancouver à la télé, et avoir trouvé les
épreuves de skicross, vraiment impressionnantes.
Et cette année, j’y étais !”, dit-elle dans un sourire communicatif. Depuis, pas le temps de redescendre sur terre car
les courses se sont enchainées, avec notamment une place de
demi-finaliste à la dernière course de Coupe du Monde à La
Plagne. Elle va ensuite s’octroyer “un bon mois de vacances”
avant de préparer la prochaine saison. ■
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r iences inoubliables
Charlotte Bankes, les JO comme tremplin
Quelques semaines après
sa cinquième place aux
Jeux, Charlotte Bankes
décroche le titre de
championne du monde
junior de snowboardcross.
POOL KMSP / AGENCE ZOOM
À
peine rentrée des JO, la voici
championne du monde junior
de snowboardcross ! Le mercredi 2 avril à Valmalenco (Italie),
Charlotte Bankes a effacé la déception
des JO : alors qu’elle menait la course,
elle a chuté, ce qui l’a reléguée à la 5e
place du classement général. Un
encouragement à aller encore plus
haut : “Nous avons enchaîné sur les
Coupes d’Europe et du Monde. Les
Jeux, c’était une expérience extraordinaire, et je n’avais pas la pression,
même si le parcours était vraiment
dur”, confie-t-elle. Et cette année particulière de ses premiers Jeux est
aussi celle du Bac.
Pas le temps de souffler donc, puisque
dès son retour, Charlotte était dans
l’action avec la Coupe d’Europe : trois
courses, trois victoires, dont celle de
Puy-Saint-Vincent ! Elle a pris la tête
du classement de la Coupe d’Europe…
au Royaume-Uni, de parents
Britanniques, mais depuis toujours, sa
base de vie et sa base de ski est à
l’Argentière-la-Bessée. Avec le Club
Écrins Snowboard, on risque de
la revoir régulièrement sur les
podiums. ■
avant la victoire des championnats du
monde junior. Les JO de Sotchi l’ont
lancée, à présent, difficile de l’arrêter !
Charlotte Bankes est née il y a 18 ans
Coraline Hugue, la fondeuse
pendant trois semaines, et Coraline
Hugue a eu juste le temps de rentrer
chez elle, à Embrun, avant de repartir en Finlande participer à une
épreuve de la Coupe du Monde ! Puis
il y a eu les Mondiaux militaires,
Coraline court aussi pour l’Armée, son
employeur, et le Championnat de
France dans le Jura. Elle finit cette saison avec plus que jamais l’envie de
continuer, de s’entraîner et de tout
faire pour garder son niveau au top
l’année prochaine. ■
Stéphanie Joffroy,
franco-chilienne
d’Orcières
Coraline Hugue a franchi la ligne à la
quatrième place, un résultat historique
pour le relais français.
VIANNEY THIBAULT / AGENCE ZOOM
S
eule athlète à défendre les
couleurs des Hautes-Alpes dans
les disciplines du ski de fond,
Coraline Hugue, a fait un joli palmarès : le skiathlon, avec la 22e place,
le 30 km skate où elle pointe à la 7e
place, et enfin le relais, où l’équipe
féminine termine à la 4e place, ce qui
est un résultat historique ! “Les Jeux
c’est vraiment une expérience exceptionnelle”, confie la championne de
Crévoux. Dès les Jeux terminés pas le
temps de réaliser ce qu’elle avait vécu
Née d’un père moniteur de ski à
Orcières et d’une mère chilienne,
Stéphanie Joffroy a la double nationalité franco-chilienne. Et c’est
justement sous les couleurs de
son pays d’Amérique, qu’elle a
couru à Sotchi, seule représentante de cette discipline. Après
cette première participation à des
Jeux, sa “priorité est de faire le
circuit de la Coupe du Monde”. La
volonté de Stéphanie semble à
toutes épreuves. Car si elle aussi a
été blessée aux Jeux, elle se projette déjà dans la saison
prochaine tout en poursuivant sa
formation de monitrice de ski : “Je
ne sais pas comment ça va suivre
l’année prochaine, mais ce que j’ai
fait à Sotchi montre que nous
sommes sur le bon chemin.”
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À VOS CÔTÉS
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
Désertification médicale
Généralistes : attirer le stagiaire
pour garder le médecin
Depuis un an, le Conseil
général verse une bourse
pouvant atteindre 3 000 €
aux étudiants médecins
généralistes effectuant un
stage dans les HautesAlpes. Devant le succès de
la démarche, cette initiative
a été reconduite pour une
nouvelle année. Son but :
attirer plus de généralistes
dans le département.
J
’ai beaucoup de patients. Sur
Gap, ça va, mais dans le
Champsaur par exemple on travaille de 8 heures à 20 heures sans interruption”, déclare Mélanie, jeune
médecin fraîchement installée dans les
Hautes-Alpes. Elle y a rencontré des
patients parcourant parfois plus de
trente kilomètres pour venir se soigner. “On ressent nettement le manque
de médecins généralistes”, nous confie-t-elle au téléphone, entre deux
consultations.
Comme treize autres étudiants en
2013, elle a bénéficié d’une bourse versée par le Conseil général. Cette
bourse s’adresse aux étudiants en
médecine générale qui décident
d’effectuer un de leurs six stages (de
six mois chacun) dans le département:
1 000 € lors du premier stage, et
2 000 € en cas de second stage, à condition qu’il soit effectué dans un cabinet de médecin généraliste. En un an,
quatorze étudiants en ont bénéficié.
S’installer sur le lieu du stage
Cette bourse est une façon de lutter
contre la désertification médicale,
dans la mesure où il n’est pas rare
qu’une fois sorti de l’université, l’ancien étudiant vienne s’installer sur le
lieu de ses stages.
Mais c’est aussi un coup de pouce qui
facilite la vie de l’étudiant médecin. Il
n’est pas toujours facile, quand on est
étudiant, de quitter pour six mois la vie
urbaine, la famille, les amis. Alors,
même si certains privilégient la qua-
PURESTOCK
“
Pour lutter contre la désertification médicale, le Département subventionne
les stages des étudiants en médecine.
lité des stages, chez d’autres c’est la vie
sociale qui prime – ou bien tout simplement les impératifs matériels.
En effet, le stage est un moment délicat à gérer : il faut payer deux loyers
– l’appartement d’étudiant près de la
fac et un autre sur le lieu du stage.
Comme on alterne travail en cabinet
et cours à la fac, de nombreux allers
et retours sont donc nécessaires. Cela
coûte vite cher en essence, en autoroute… et en pneus neige pendant
l’hiver !
Le système des stages en médecine est
très encadré. C’est l’étudiant le mieux
classé qui a le plus de choix. Les
derniers doivent bien souvent se contenter de ce qui reste ; les places étant
limitées par service et par ville.
Malgré tout les Hautes-Alpes sont
choisies assez vite : les professionnels ont bonne réputation, on sait à
Marseille que les stages à la montagne seront de “bons stages”, bien
encadrés, dans une bonne ambiance. ■
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Voir tous les enfants d’une classe d’âge : c’est ce que permet
le dispositif “Éval mater”, commun à toute la région PACA.
Protection maternelle et infantile
Voir tous les enfants
de classe maternelle
Chaque année, les médecins
du Conseil général se
rendent dans les écoles
maternelles pour effectuer
un bilan de santé de
l’ensemble des enfants.
C’est un travail de titan,
mais la garantie d’un suivi
de qualité.
P
endant l’année scolaire, les
médecins de la protection maternelle et infantile (ils sont six
dans les Hautes-Alpes) consacrent
une partie importante de leur temps
de travail à se rendre dans les écoles
maternelles, pour effectuer des con-
sultations médicales avec tous les enfants scolarisés de trois ans et demi
à quatre ans et demi… soit plus de
1 300 enfants.
Ces tests sont effectués avec la
présence des parents. Baptisés Éval
Mater, ils ont été élaborés avec
l’agence régionale de la santé, l’hôpital de la Timone à Marseille et les services de PMI (ils sont communs à toute
la région PACA). Leur intérêt est de recueillir des données médicales sur des
enfants généralement en bonne santé et d’une même tranche d’âge. Ils
permettent le dépistage précoce de certaines pathologies qui seraient bien
plus difficiles à traiter si elles étaient
diagnostiquées plus tard, de connaître
la couverture vaccinale de la population, mais aussi à titre individuel de
faire le point sur le suivi santé de leur
La PMI, qu’est ce que c’est ?
La protection maternelle et infantile est un service de prévention santé de la
mère et de l’enfant confié aux Conseils généraux.
Installés dans les maisons des solidarités, des médecins, infirmières puéricultrices, psychologues, sages femmes et conseillères conjugales proposent des
consultations et des accompagnements de prévention médicale, psychologique et sociale. Il s’agit d’un service public gratuit. Vous pouvez en voir
un exemple sur la chaîne Youtube du Département : www.youtube.com/vivreplushaut. La liste des maisons des solidarités est disponible sur www.cg05.fr
enfant, son adaptation à l’école… Un
travail qui permet de détecter les
problèmes de santé au plus tôt, pour
assurer une meilleure prise en charge.
Dépistages précoces
C’est le cas par exemple d’un déficit visuel : s’il n’est pas dépisté au plus tôt,
l’œil peut se mettre au repos, conduisant à une perte de vision (l’amblyopie). Dépisté vers l’âge de 3 ou
4 ans, il peut être corrigé. Le test visuel est ainsi souvent effectué en
début d’année (il y a des délais d’attente important en cas de consultation). Ce genre de déficit explique aussi parfois les troubles du comportement d’un enfant : un enfant qui voit
mal ou entend mal aura des difficultés
à rester concentré à l’école…
Les test Eval Mater donnent aussi un
panorama de la couverture vaccinale.
C’est ainsi que la flambée de rougeole
qui a marqué le département en 2011
a été fort bien expliquée par un déficit
de vaccination – qui était visible lors
des tests.
Chaque année ils permettent d’alimenter des statistiques nationales.
Ils complètent donc bien les certificats
de santé des nourrissons émis à l’âge
de 8 jours, 9 mois et 24 mois. ■
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Patrimoine
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CAUSES COMMUNES
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
Ressusciter la pierre
pour réveiller l’activité
ours banaux, chapelles, lavoirs,
fontaines… Tout ce petit patrimoine représente souvent l’histoire d’une commune, voire d’une
communauté. Entre les monuments
classés et l’utilitarisme des bâtiments
contemporains, il est parfois difficile
de leur trouver une place. Et pourtant,
certaines communes se battent pour le
faire revivre, faisant le pari que cela
créera du lien social. Le Conseil
général soutient activement ce genre
d’initiative à l’aide de son programme
de soutien au patrimoine.
Ce petit patrimoine est particulièrement important aux yeux des habitants. Et cet attachement se ressent
jusque dans les dossiers de demandes
de subvention. Ces fours, ces fontaines,
ces chapelles sont autant de petits
lieux qui servent de point de rencontre. Les habitants se les approprient,
le patrimoine devient une composante
de l’identité locale.
Le coup de pouce du Département,
c’est une ligne budgétaire de 300000 €
F
par an (la subvention est plafonnée à
15 000 € par projet), utilisable pour
entretenir ce patrimoine de proximité,
qu’il soit classé ou non. En réalité, de
nombreux projets ne dépassent pas les
1 000 €.
Les critères ? Ce patrimoine doit
représenter quelque chose pour l’identité du territoire, qu’il s’agisse de la
transmission d’un savoir, d’une utilisation encore régulière dans le cadre
d’une manifestation ou bien le long
d’un chemin de randonnée…
Les travaux envisagés doivent bien sûr
respecter la nature du lieu (ce qui est
Paroles d’élu
toujours le cas pour les bâtiments protégés, l’avis de l’architecte des bâtiments de France étant obligatoire). Le
Conseil général sollicite sinon l’avis du
CAUE (comité architecture, urbanisme
et environnement).
Toutefois, dès lors que le bâtiment est
visible par le public, toute personne
peut solliciter une aide : un particulier,
une association, une collectivité…
Dans certains cas, le Conseil général
agit en partenariat avec la Fondation
du patrimoine, qui subventionne les
projets des particuliers, mais aussi des
collectivités et des associations par le
biais de souscription ou d’appels au
mécénat. ■
Richard Siri
Vice-président chargé de la culture et du patrimoine
“J’attache beaucoup d’importance à l’entretien du petit
patrimoine. Un four qui est restauré, ce sont les us et
coutumes locales qui remontent à la surface, des
moments de convivialité qui renaissent. En ce sens le
patrimoine est vivant.”
Villar-Loubière
Restauration du moulin à eau
e moulin à eau de Villard
Loubière fait partie du réseau
des écomusées du Champsaur.
Il est géré par l’association “Moulin,
patrimoine et culture en haut
Valgaudemar”. C’est un des rares
moulins de ce type à ne pas avoir été
électrifié, il permet donc de montrer
aux visiteurs l’intégralité du mécanisme hydraulique. Ce dernier a été
restauré en 2013 (consolidation d’un
réservoir d’eau permettant de réguler
la force hydraulique, restauration de
la roue horizontale, du mécanisme
d’une des meules…). Le but de ces
travaux de plus de 17 000 € (dont
2 000 € de subventions du département) était clairement de conserver
une technologie ancienne. ■
L
Le moulin est ouvert toute l’année,
des visites seront organisées
pendant l’été.
La roue horizontale du moulin de
Villar-Loubière a été entièrement
restaurée en 2013.
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TRIBUNES
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Saint-Firmin
Restauration
de la chapelle
des Préaux
Le Conseil général a subventionné la
rénovation de cette chapelle de SaintFirmin, dans le Valgaudemar. Une étude
préalable aux travaux a été réalisée par
un architecte du patrimoine, Sylvestre
Garin. “Ce que nous recherchons dans
ce genre d’étude, c'est d’avoir la pleine
connaissance de l’état du bâtiment et
des conséquences pas forcément visibles par tout un chacun. Ainsi les élus
peuvent décider en toute connaissance
de cause de la façon de séquencer les
travaux.” Le Département a versé une
subvention de 15 000 € pour des
travaux de 85 000 €. ■
La chapelle des Préaux à Saint-Firmin.
Arvieux
Tir groupé
à Brunissard
À Brunissard, hameau de la commune
d’Arvieux, on trouve un four banal, particulièrement atypique avec sa haute
tour dotée d’une cloche, mais aussi
une chapelle évangélique de la même
époque et une fruitière. Ces trois
dossiers ont été portés par une association d’habitants du hameau (Les
Barots) réunis pour la sauvegarde de
leur patrimoine. Les travaux du four
vont coûter près de 60 000 €, et un peu
plus de 30 000 € pour la chapelle…
subventionnés à 20 % par le Département. Quant à La fruitière, en très
mauvais état, les travaux devraient
permettre de l’utiliser de la même
façon que le four banal. ■
MAJORITÉ
OPPOSITION
Priorité
Hautes-Alpes
Démocrates
et Républicains
des Hautes-Alpes
Le résultat des élections municipales est sans appel pour le
gouvernement qui voit sa politique menée depuis deux ans
massivement rejetée par les
Français.
Le nouveau gouvernement a
affiché sa volonté d’obtenir des
résultats rapides et probants,
particulièrement sur l’emploi.
Pour les Français et les HautAlpins, nous souhaitons sa réussite et nous le jugerons aux résultats.
L’exercice sera difficile : les
chiffres du déficit public pour
2013 sont pires que prévus et
atteignent 4,3 % de notre PIB,
alourdissant encore plus notre
dette nationale ! Mais le nouveau
gouvernement dispose d’une
marge de manœuvre pour stabiliser et diminuer les charges des
entreprises créatrices d’emplois
et alléger les charges fiscales et
sociales sur les ménages.
Cependant, quand le Premier
ministre annonce le projet de
suppression des Conseils
généraux en contredisant les
propos tenus par le Président de
la République à ses vœux du
18 janvier dernier à Tulle, nous
considérons que c’est une nouvelle attaque à la ruralité et un
coup sérieux porté aux politiques
de proximité.
De notre côté, nous poursuivons
sans relâche les nombreuses
actions entamées depuis 2008
pour redynamiser l’économie
locale et améliorer le quotidien
des Haut-Alpins. Notre cap est
clair, notre gestion est saine et
nos engagements sont tenus.
Monique Estachy et Jean-Michel
Arnaud, co-présidents. JeanYves Dusserre, Victor Bérenguel,
Jean-Marie Bernard, Marcel
Cannat, Xavier Cret, Roger
Didier, Jean-Luc Lombard, Albert
Moulet, Roger Para, Jean-Louis
Poncet, Patrick Ricou, Michel
Roy, Richard Siri, Gérard Tenoux.
Depuis l’annonce faite par le Premier
ministre, lors de son discours de politique générale, de la suppression des
Conseils généraux à l’horizon 2021,
de nombreux élus, de droite comme
de gauche, affirment leur opposition
à une telle réforme. Dans un moment
où l’on demande de nombreux
efforts aux Français pour redresser
les comptes publics du pays, cette
position tranchée ne peut pas être
comprise. Les élus ne doivent plus
donner cette image de défense de
leurs avantages, leurs acquis, ou leur
petit pré carré. L’objectif est de
rationnaliser l'organisation territoriale, sans perdre les avantages de
la démocratie de proximité. Il ne
s’agit pas pour autant de revenir plus
de 30 ans en arrière, avant les lois de
décentralisation de 82. Pour ne
prendre qu’un seul exemple, la gestion des bâtiments scolaires (collèges pour les départements, lycées
pour les régions) a depuis longtemps
fait ses preuves. Faut-il imaginer
que la réforme annoncée par le
Premier ministre s’applique différemment dans les zones rurales
que dans les zones urbaines? À l’évidence, la métropole marseillaise ou
niçoise fait double emploi avec les
Conseils généraux de ces départements. Tandis que dans un territoire
excentré comme le nôtre, seul un
organe de décision proche des habitants paraît pertinent pour traiter les
spécificités de son développement:
agriculture, emploi, stations de ski,
énergies renouvelables. À nous de
faire des propositions constructives.
Les citoyens attendent de leurs
représentants qu'ils soient capables de s’entendre sur ce genre de
questions. Nous sommes prêts à en
discuter collectivement avec la
majorité de Jean-Yves Dusserre.
C’est ce travail qui rendra plus fort
notre territoire.
Bernard Allard-Latour et Christian
Graglia, co-présidents.
Guy Blanc, Joël Bonnaffoux,
Pierre Denis, Alain Fardella,
Claude Feutrier, Gérard Fromm,
Bernard Jaussaud, Louis Massot,
Julie Ravel, Auguste Truphème,
Marc Zecconi.
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Musique
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TOUT À LOISIR
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
Le département enchanté
Les Hautes-Alpes sont le
département de France où
l’on compte le plus de
chorales par habitant. Et le
nombre de choristes est en
constante augmentation. Cet
engouement qui ne faiblit pas
s’explique à la fois par la
volonté de se rassembler et
la simplicité d’accès à cette
pratique musicale.
T
outes les occasions sont bonnes
pour chanter ensemble dans les
Hautes-Alpes ! D’une vallée à
l’autre, dans les villes, les villages, les
collèges, des centaines d’amateurs de
tous âges et horizons socio-professionnels différents consacrent plusieurs
heures par semaine à des répétitions
et donnent des concerts dans les églises,
les salles des fêtes, les cinémas…
Le département compte plus de 40
ensembles vocaux, signes d’une vie
associative florissante. Il y a en a
pour tous les goûts et dans tous les
registres musicaux : traditionnel,
liturgique, classique, jazz, gospel,
etc. “Ce qui est génial ici, c’est qu’il y
a tellement de répertoires différents
que tout le monde peut se retrouver
quelque part”, se réjouit Kevin Oss,
chef de chœur professionnel originaire de Seattle. Il dirige pas moins
de huit chorales différentes, dans
tout le département.
“Le nombre de choristes continue à
progresser, renchérit-on au Cedra, le
Centre départemental de ressource
des arts. Les chorales portent un
nombre de projets vertigineux et leur
succès ne se dément pas.” Un tel succès s’expliquerait par la topographie
et la culture du département : “Dans
le temps, les gens chantaient à la
veillée. Cette tradition a continué
jusque dans les années 70 et elle perdure encore aujourd’hui à travers les
chorales. Elles permettent aux gens
de se retrouver et d’avoir une production commune sans avoir de
bagage musical.”
Un projet de chant choral rassemble
chaque année tous les collèges du
département. Comme ses collègues,
Cécile Moutte, professeur de
musique au collège de Fontreyne,
dirige une trentaine d’élèves de la 6e
à la 3e.
250 collégiens à La Passerelle
Tous volontaires, ils répètent sous sa
direction une fois par semaine leur
futur spectacle consacré cette année
aux chansons de Jean-Jacques
Goldman. En juin, 250 élèves de
tout le département se rassembleront pour deux concerts au
théâtre de la Passerelle, à Gap.
L’existence des chorales repose souvent sur l’implication de leur chef de
chœur. Qu’elles soient bénévoles ou
professionnelles, ces fortes personnalités partagent la même passion de
la musique et ne comptent pas leurs
heures.
“Dans une chorale, on ne devrait
entendre qu’une seule voix, rappelle
Maguy Cassot, chef de l’ensemble
vocal Thélia depuis 17 ans. On se
fiche de l’origine, de la religion, des
opinions politiques. Il n’y a aucune
compétition. Les gens viennent
JEAN-LUC ARMAND
La chorale Thélia, dirigée par Maguy
Casso, en répétition au
conservatoire de Gap.
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Le chant, une
pratique
instrumentale à la
portée de tous.
JEAN-LUC ARMAND
JEAN-LUC ARMAND
Kevin Oss encadre 250
choristes dans tout le
département. Il a reçu
le soutien médiatique
d’André Manoukian
pour son disque de
chants de Noël.
uniquement par plaisir. Et quand
l’ambiance est bonne, on chante
beaucoup mieux !” Autodidacte,
Maguy Cassot a elle-même d’abord
fait partie de “L’Alpe qui chante”, la
doyenne des chorales haut-alpines
fondée en 1947. “Le chant fait partie
intégrante de ma vie”, confie-t-elle.
Amateur également, Michel Olivier
est le chef bénévole de trois chorales
différentes dont le chœur d’hommes
Polychr’hom, à Gap. Dans la famille,
le virus a aussi touché ses filles.
Aucune connaissance musicale
particulière
L’une d’elles dirige à son tour une
chorale à Marseille. “Et ma petite fille
d’un an n’arrête pas de chanter”, dit-il
ravi, avant de déclamer quelques
vers : “Écho, la vie est méchante ! Et,
d’une voix bien touchante, l’Écho m’a
répondu : “Chante !”.
Les chorales doivent aussi leur succès au fait qu’elles accueillent des
personnes n’ayant aucune connaissance musicale particulière. Kevin
Oss, lui, adore voir arriver ces débutants. “Ils découvrent d’abord que ça
fait du bien de chanter, analyse-t-il.
La deuxième étape, c’est de leur donner envie de restituer à un public ce
que la musique leur a apporté. La
troisième, c’est de leur faire comprendre que la voix est un instrument
qui permet de s’exprimer et de commencer à leur apprendre les techniques vocales.”
Ses 250 choristes sont âgés de 20 à
80 ans. Avec une centaine d’entre
eux rassemblés au sein de la Chorale
des montagnes, Kevin Oss a enregistré un disque de chants de Noël et
tourné un clip avec le soutien médiatique d’André Manoukian. Le succès
rencontré pour ce premier opus a
motivé la mise en chantier d’un
deuxième CD. Pour les choristes,
c’est la mélodie du bonheur ! ■
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MAI
Jeudi 1er
Rando VTT
Organisée par la mairie de
Laragne-Montéglin. Trois
parcours de 10 à 35 km. Départ
de Serres.
Renseignements :
www.buech-rando.com, rubrique
Espace VTT-FFC.
Samedi 3 et dimanche 4
Les Équit’days 05
Animations cheval pour tous.
Avec le championnat de
Provence de derby cross le
dimanche (parcours d’obstacles
en terrain varié). À Ribiers.
Renseignements :
www.buech-rando.com
ou 04 92 67 19 26.
Dimanche 18
13e édition de la Foulée Caturige
Course pédestre (12 km)
organisée par l’office de
tourisme. Départ de Chorges.
Renseignements et inscriptions :
04 92 50 64 25 ou
www.serreponcon-tourisme.com
Du jeudi 22 au samedi 24
Printemps du livre jeunesse, sur le
thème “Que la montagne est belle”.
À Veynes.
Renseignements : 04 92 58 18 66.
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AGENDA
Vivre Plus Haut n°34 // avril 2014
Du vendredi 30 mai
au dimanche 1er juin
15e rallye national du Laragnais
Du vendredi 30 mai
au dimanche 1er juin
Raid VTT “Les chemins du Soleil”.
Étape à Aspres-sur-Buêch.
Samedi 31
10 km d’Embrun
Rendez-vous au plan d’eau
d’Embrun.
www.eac-embrun.com
JUIN
Dimanche 1er
Inauguration du site VTT FFC
La grave – La Meije – Villar d’Arène.
À l’arboretum de La Grave.
Renseignements et inscriptions :
http://www.ecolevtt-lagrave.com
Dimanche 1er
Cyclo-rando “La Serre-Ponçon”
Toute la journée, parcours autour
du lac de Serre-Ponçon. Départ
de Chorges.
Renseignements : 04 92 43 29 29.
Samedi 7 et dimanche 8
Festival “Printemps en culture”
Concerts, animations, spectacles
de rue. À Sigoyer.
Renseignements : 04 92 54 04 29.
Samedi 28 juin
Faites du Lac
La baie Saint-Michel accueil cette année encore la fête
du lac, journée de lancement de la saison estivale sur les
berges de la retenue de Serre-Ponçon.
le principe de la journée est simple : proposer au Haut-Alpins un
échantillon des activités à leur disposition pendant l’été. Les
professionnels de la retenue offrent en effet, toute la journée, des
essais gratuits pour découvrir les activités nautiques.
Au programme donc : animations, mais aussi salon nautique, salon
de l’occasion de 14h à 19h sur la plage du Bourg, puis la journée se
terminera avec un concert (à 22h).
Pour tous renseignements : www.serre-poncon.com
ou par téléphone : 04 92 43 11 43
Dimanche 8
Médiévale du jeu
Jeux de société à thème
médiéval pour enfants et adultes.
Château de Tallard.
www.tourisme-tallard-barci.com
Samedi 14
16e Trophée de la Meije
Trails de 8 à 42 km. Départs de
La Grave.
www.lagrave-lameije.com
Du jeudi 12 au dimanche 15
Montbardon Jazz and Cheese
Festival Jazz à Château-VilleVieille.
www.jazzandcheese.fr
Du vendredi 13
au dimanche 15
Festival de Rafiot cyclé
Régate de bâteaux en matériaux
de récupération. Ouverture de la
base de loisirs de la Germanette,
à Serres.
Samedi 21
Fête de la musique
Samedi 28
3e manche du Trophée Odanak
Compétition VTT jeunes de 6
à 16 ans.
À Superdévoluy.
www.tropheevttodanak.com
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Samedi 28 et dimanche 29
Festival Échos
Animations musicales avec les
trompes de la ferme du Faï.
Le Saix.
Renseignements : office du
tourisme de Veynes, 04 92 57 27 43.
Samedi 28 et dimanche 29
Grand raid du Queyras
Trail longue distance (132 km)
autour du parc du Queyras. Deux
autres parcours possibles : 30 km
et 58 km. Départs d’Aiguilles, de
Guillestre et d’Arvieux.
www.grandraidqueyras.fr
Dimanche 29
Randonnée VTT l’Eterlou
Cinq circuits pour découvrir le
Dévoluy à VTT.
www.ledevoluy.com
Du vendredi 27 juin au dimanche 21
septembre
Programme de la saison
à Montmaur
La saison culturelle
du domaine
départemental de
Montmaur débute le
vendredi 27 juin. Le
rythme cette année
est de prévoir un
spectacle chaque
vendredi soir,
pendant tout l’été,
jusqu’aux journées
La orquestra de cambra de l'emporda,
du patrimoine. Cette
en concert le 25 juillet à Montmaur.
année, la
programmation tournera autour de l’humour musical.
Pour plus d’informations : www.cg05.fr, rubrique “Culture”
puis “Château de Montmaur”.
Du dimanche 8 au dimanche 15 juin
Critérium du Dauphiné
Pour ce prélude au Tour de France, dont c’est la 66e édition, les
Hautes-Alpes accueilleront deux étapes : le 11 juin (MontélimarGap par Rosans) et le 12 juin (Sisteron-La Mure par le col de
Manse). La course s’élancera de Lyon le 8 juin.
L’arrivée à Gap (mercredi 11) sera le moment idéal pour que les
sprinteurs s’expriment, tandis que l’ascension du col de Manse
promet de faire la part belle aux grimpeurs (lundi et mardi). Le
Critérium partira ensuite pour la Suisse et la Savoie.
Pour en savoir plus, avec notamment les profils de la course,
le détail et les commentaires des étapes :
» http://www.letour.fr/criterium-du-dauphine
Du lundi 23 au mercredi 25 juin
Barre des Écrins : 150e anniversaire
Cette année, c’est le 150e anniversaire de la première ascension
de la barre des Écrins. Le point culminant des Hautes-Alpes a été
atteint pour la première fois par une cordée de trois anglais (Edward
Whymper, Horace Walker et Adolphus Warburton Moore) accompagnés par un guide suisse (Christian Almer) et un guide chamoniard (Michel Croz). Les alpinistes sont partis de La Grave et ont
traversé la brèche de la Meije pour dormir à La Bérarde. De la
Bérarde ils ont traversé le col des Écrins pour mettre le pied sur
l’actuel glacier Blanc, avant de rejoindre le sommet de la « Pointe
des Écrins » et redescendre à Vallouise.
Du 23 au 25 juin, la compagnie des guides célébrera l’anniversaire de cette ascension en reprenant l’itinéraire historique :
Départ de La Grave le 23, mais aussi de Vallouise le 24.
Renseignements :
» http://www.guidesdemontagne.com/150ans-de-la-barre-des-ecrins

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