Chambre de métiers et de l`artisanat Nord - Pas-de
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Chambre de métiers et de l`artisanat Nord - Pas-de
LE MONDE DES RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA rtisans Nord - Pas-de-Calais Bimestriel n°96 • septembre-octobre 2013 • 1 € ÉDITION BIENVENUE DANS LE LABEL ARTISAN EN OR P. 40 STARS & MÉTIERS LE PRIX QUI MONTE, QUI MONTE P. 4 INITIATIVE GOURMANDE LA BONNE IDÉE DES DUNKERQUOIS P. 46 Région Nord - Pas-de-Calais aprevasante.fr -Julien, si vous allez déposer le courrier, pensez à changer la mutuelle. Proche de vous... et de chez vous ! BONUS 150€ Crédits Photos : shutterstock images - Light Motiv : Nicolas Wilmouth offert par an et par personne.* * sur une sélection de prestations au choix, voir conditions en agence. Restons simples ! Si vous avez besoin de changer de mutuelle, passez tout simplement voir votre conseiller Apréva mutuelle. Il est juste à côté de votre entreprise. Vous l’avez même peut-être déjà croisé. 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P 4 ■ ÉVÉNEMENT 4 STARS & MÉTIERS : le prix qui monte ! ■ ACTUALITÉS 8 FORMATION : rentrée à Caudry 9 JOB DATING : un temps fort pour trouver un maître d’apprentissage 10 URMA : Christophe Pilch en visite à l’antenne d’Arras 11 URMA : une première pour le maire de Boulogne 12 UNE NOUVELLE CONVENTION d’objectifs et de partenariat 13 CG DU NORD ET CMA DE RÉGION au service du développement de l’artisanat sur le département S TRATÉGIES Bernard Dollet (à droite), membre de la commission territoriale Lens-Béthune a signé une charte de développement durable pour la CMA de région. P 14 ■ TERRITOIRE 14 SEPT ENGAGEMENTS pour associer tous les partenaires 16 LA VILLE DE TOURCOING soigne ses artisans ■ ÉCLAIRAGE 17 EMPLOI ET QUALIFICATION l’artisanat à la rescousse 18 L’ARTISANAT, RÉSERVOIR D’EMPLOIS des postes à pourvoir, l’apprentissage pour y accéder 20 UNIVERSITÉS RÉGIONALES DES MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT innover pour relever le défi de la formation ■ 1 JOUR AVEC… 24 UN FABRICANT DE JOUETS EN BOIS les jouets du Père Charbeau ■ CAS D'ENTREPRISE 26 PLOMBERIE IEGC investir sur l’humain ■ RÉUSSITE 28 LES MATÉRIAUX D’ANTAN l’export, une évidence P RATIQUE Avec la reprise du centre de formation Formatech, à Solesmes, la CMA de région étoffe son offre de formation continue à l’attention des salariés, des adultes en reconversion et des demandeurs d’emploi. P 34 ■ FORMATION 34 FORMATION CONTINUE : la CMA de Région étoffe son offre 35 103 TITRES ET DIPLÔMES accessibles par la VAE ■ BANC D’ESSAI 36 MERCEDES SPRINTER 2014 objectif sécurité ■ PRATIQUE 37 ÉCO-CONDITIONNALITÉ : une formidable opportunité de marché pour l’artisanat du bâtiment 38 BOOSTER L’EMPLOI dans le Douaisis ■ PAROLES D’EXPERTS 39 UN OUTIL DE PILOTAGE À LA LOUPE le prévisionnel d’activité R EGARDS ■ INITIATIVES 40 ARTISAN EN OR : bienvenue dans le label confiance 42 « UNE PIQÛRE de rappel indispensable ! » 43 UNE ENTREPRISE qui marche… au poêle ! 44 HISTOIRE D’ÉVITER les « tuiles »… 45 À FOND la gomme ! 46 LA BONNE IDÉE GOURMANDE des pâtissiers dunkerquois Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés du Nord. Ce magazine contient un supplément « Guide Santé / Prévoyance / Retraite » jeté sous la couverture. ous avez peut-être vu ou entendu la campagne de promotion de l’artisanat qui a débuté le 29 septembre dernier et qui s’est achevée le 22 novembre. Télévision, journaux, radio, Internet, affichage, aucun support n’a été négligé pour mettre en avant notre secteur d’activité ! Il s’agit ici de valoriser nos métiers au travers de leur diversité, de leur richesse, des filières qui y mènent - l’apprentissage évidemment - et des débouchés qu’ils offrent. Cette campagne est d’autant plus importante qu’elle est mise en place par le FNCPA (Fonds national de promotion et de communication de l’artisanat), un outil conçu pour vous mais surtout grâce à vous puisque chaque entreprise artisanale s’acquitte d’un droit d’environ 11 € par an pour lui permettre de fonctionner ! Cette campagne intervient également après les soubresauts qui, cet été, ont quelque peu chahuté notre secteur et même remis en cause le fonctionnement de nos antennes de formation. Il y a surtout eu les menaces qui ont pesé sur l’ICF (Indemnité compensatrice forfaitaire) plus communément appelée « aide aux employeurs d’apprentis ». Il s’agit d’une aide de 1 600 euros qui se concrétise pour le Nord - Pas-de-Calais par une dotation de 35 millions d’euros versée par l’État au Conseil régional. Cette aide est heureusement toujours en vigueur pour l’année 2013-2014 et je vous invite toutes et tous à réfléchir à l’embauche, et donc, à la formation d’un apprenti. En effet, au-delà d’une simple opportunité, il s’agit d’un véritable pari sur l’avenir, sur votre entreprise, sur votre métier. De cela, le Conseil régional en est heureusement parfaitement conscient et son soutien permanent nous permet d’avancer dans nos projets comme nous l’a réaffirmé Christophe Pilch, le vice-président chargé de l’Apprentissage, à l’occasion de la rentrée. Votre Chambre de métiers et de l’artisanat s’efforce d’offrir aux 5 000 apprentis formés dans ses dix antennes de l’URMA (Université régionale des métiers et de l’artisanat), les outils et matériels en phase avec les évolutions technologiques. Elle s’attelle parallèlement à mettre en œuvre les conditions de montées en qualifications pour adapter son offre de formation aux attentes des professionnels comme aux besoins des territoires. Car si nous ne pouvons nier le ralentissement de l’activité des entreprises, la réalité est là : dans notre région, un actif sur dix est employé dans l’artisanat ! Le Monde des artisans n°96 – Septembre-octobre 2013 – Édition de région Nord - Pas-de-Calais – Président du comité de rédaction des pages locales : Alain Griset – Avec le concours rédactionnel de la chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord - Pas-de-Calais, Éric Deschamps et Philippe Deconinck. Crédits photo : CMA de région Nord - Pas-de-Calais – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, port. : 06 82 90 82 24, e-mail : [email protected] – Ont collaboré à ce numéro : Barbara Colas, Marjolaine Desmartin, Christelle Fénéon, Guillaume Geneste, Thomas Hubert, Véronique Méot, Delphine Payan-Sompayrac, François Sabarly – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint Étienne, Tél. 01 40 05 23 18, e-mail : [email protected] – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : [email protected] – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : [email protected] – Publicités départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : [email protected] – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Crédit photos locales : CMAR 59-62 sauf mentions contraires Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0316 T 86957 – ISSN : 2263-777 – Dépôt légal : septembre 2013 – Impression : Imprimerie Léonce Déprez - Zone industrielle Riutz - 62620 Barlin. NOR Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 3 vénement Nord - Pas-de-Calais Organisés par la CMA de région Nord – Pas-de-Calais et la Banque Populaire du Nord, les prix Stars & Métiers récompensent les chefs d’entreprises artisanales pour leur réussite en matière d’innovation technologique, stratégique, managériale et commerciale. STARS & MÉTIERS Le prix qui monte ! 16 lauréats issus du Nord Pas-de-Calais ont reçu leur trophée lors de la soirée de remise des prix régionaux qui s’est tenue en juillet dernier dans les salons d’honneur de la préfecture de Région devant plus de 400 invités, en présence de Monsieur le Préfet de région, sous la présidence partagée de MM. Alain Griset, Président de la CMA de région Nord - Pasde-Calais, et de Fabrice Bouvier, Directeur général de la Banque Populaire du Nord. La sélection des dossiers s’est opérée sur la base des critères suivants : ◾ Dynamique commerciale : orientations de développement, résultats économiques obtenus, pertinence des choix dans la gestion. ◾ Dynamique en matière de gestion des ressources humaines : savoir-faire de l’entreprise, Le Prix Stars & Métiers a été présenté à la presse peu avant la cérémonie. De g. à d. : Fabrice Bouvier, Directeur général de la Banque Populaire du Nord, Alain Griset, Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord – Pas-de-Calais, et Annaïck Laurent, Directrice de la Direccte, représentant M. Le Préfet de Région. formation, transmission du savoir, gestion motivante des salariés. ◾ Innovation technologique : mise en œuvre de nouveaux produits ou procédés technologiques de production ou de fabrication. ◾ Stratégie globale d’innovation : présence de l’innovation dans tous les domaines de l’entreprise (orga- Le Préfet de région, Dominique Bur, a tenu à saluer « l’excellence professionnelle, la richesse et la diversité des talents représentés ce soir, et, au-delà, de l’ensemble des artisans » ». nisationnels, humains, commerciaux…). Au vu de la qualité des dossiers reçus par le jury, le prix Stars & Métiers est sans conteste « le prix qui monte » et qui valorise ses lauréats. R CONTACT : Vous souhaitez concourir pour l’édition 2014 ? Appelez le 09 72 72 59 62 ou rapprochez-vous de votre conseiller habituel de la CMA de région. ➜ Dynamique commerciale Anthony Peelman EURL Peelman, charpente, couverture, zinguerie à Hem Un couvreur historique ! Anthony Peelman a débuté très tôt dans la vie active. D’abord apprenti couvreur, il crée son entreprise à 18 ans à peine en 1998. Il réalise d’abord de petits travaux de couverture puis, son succès grandissant, il embauche trois personnes et investit dans de nouveaux équipements. Aujourd’hui, Anthony Peelman s’est spécialisé dans la rénovation et la restauration de monuments historiques et des bâtiments liés au patrimoine privé ou public comme les granges, fermes et hôtels particuliers. Il œuvre dans le respect des règles de l’art et en adéquation avec l’architecture traditionnelle tout ceci en utilisant des matériaux de qualité. En effet, l’EURL Peelman ne travaille qu’avec des matériaux durables : le zinc, la terre cuite, le cuivre, l’ardoise… Ce souci du respect du patrimoine régional et son choix pour les matières nobles lui ont valu d’obtenir la qualification d’artisan d’art par la CMA en avril 2006. 4 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ➜ Stratégie globale d’innovation ➜ Stratégie globale d’innovation Laurent Rigaud Stéphane Westelynck Rigaud & Filles, boucherie, charcuterie à Wambrechies La boucherie du XXIe siècle SARL Literie Westelynck, fabrication et vente de matelas à Borre La literie c’est de père en fils ! Laurent Rigaud a débuté très tôt dans la boucherie en devenant apprenti à 14 ans et en reprenant sa première entreprise en 1989 à 18 ans à peine ! Dès lors, il ne cesse de développer son activité. En 1994, il crée un élevage bovin « label rouge » à Beuvry. Dès 1998, il acquiert un magasin à Leers, en ouvre un à Lomme et en achète un autre à Bailleul. C’est en 2009 qu’il prend les rennes du magasin de Wambrechies qu’il transforme afin de doubler une surface. Vous l’aurez compris, Laurent Rigaud ne s’arrête jamais : en 2013, il devient le premier artisan boucher à proposer à ses clients le porc bio régional en partenariat avec le Conseil régional. Il est aujourd’hui à la tête d’une équipe de 19 collaborateurs répartie entre Wambrechies et Leers. Cet « Artisan en or » a remporté de nombreux prix et labels tels que le 1er Prix international de l’andouillette, celui du potje’chevlesch ou encore le Prix d’excellence du jambon. Son but avoué : transmettre son entreprise à ses deux filles, Élodie et Hélène, pour développer la boucherie du XXIe siècle, fondée sur les valeurs de l’artisanat mais gérée et dirigée grâce aux outils et techniques les plus élaborés ! Dans la famille Westelynck, on est artisan de père en fils sur Borre depuis plus d’un siècle. Au total, ce sont quatre générations qui se sont succédé depuis 1899. En 1982, au décès de son père, Stéphane Westelynck abandonne ses études de Génie mécanique et reprend l’entreprise avec sa mère. Il s’oriente alors vers un CAP de tapissier d’ameublement qu’il obtient en 1984 avec le titre « d’apprenti méritant » puis s’installe en 1985 avec son épouse pour fabriquer des matelas et des sommiers, des accessoires de literie ou des articles de décoration assortis. En 1991, les établissements Westelynck déménagent pour de plus grands locaux et créent un atelier en plus du magasin, agrandi de nouveau en 2002 et en 2010. En 2011, Stéphane Westelynck crée un second atelier et, en 2012, il ouvre un centre d’usinage à commande numérique pour fabriquer des pièces de bois en trois dimensions avec une grande précision. La démarche de la Literie Westelynck est la suivante : concevoir, fabriquer et commercialiser toutes ses literies dans ses ateliers et ses magasins afin d’offrir le meilleur rapport qualité/prix à ses clients. En 1999, il s’est vu couronner du titre de maître artisan. Il obtient le Mercure d’or régional, puis national en 2013. ➜ Dynamique commerciale Jean-Marie Contreras Le salon by Jean-Marie Contreras, salon de coiffure et esthétique à Arras Un coiffeur innovant et formateur De gauche à droite : Anthony Peelman, Stéphane Westelynck, Jean-Marie Contreras, Laurent Rigaud et Max Vandermarlière, Secrétaire adjoint de la CMA de région. Jean-Marie Contreras débute sa vie professionnelle en 1983 comme apprenti chez M. Adamiak, champion de France de coiffure. Très vite, il devient manager de plusieurs salons et en crée six autres en 1987 et 1991. À cette époque, il devient également formateur pour plusieurs réseaux. Cet aspect de son métier lui plaît à tel point qu’il décide d’ouvrir son propre centre de formation à Douai en 2003 : « L’Academy by Jean-Marie Contreras ». Il y forme des artisans mais aussi des professeurs de centres d’apprentis et développe une charte qualité. Plus qu’une nouveauté, c’est une révolution car ces formations se dispensaient auparavant uniquement sur Paris. En parallèle, Jean-Marie Contreras intervient comme ambassadeur de grandes marques, comme coiffeur studio pour de nombreuses revues, dans les défilés haute couture et réalise des shows coiffure aussi bien au niveau national qu’international. En 2009, il ouvre le Salon by Jean-Marie Contreras, spécialisé dans le morpho-visagisme et le relooking. Il innove un peu plus tard en créant avec son épouse la clinique du cheveu pour répondre aux besoins de personnes qui rencontrent des problèmes de chute de cheveux. Dans ce cadre, Mme Contreras se déplace également dans les cliniques et les hôpitaux. De gauche à droite : Claude Valade, Directeur général adjoint de la Banque populaire du Nord, a remis leur prix à Clément Marot, Xavier Theillier, Arnaud Rousset et Bernard Moutier. ➜ Dynamique commerciale Clément Marot et François Vandeweghe ➜ Innovation technologique Arnaud Rousset Sarl Clément Marot, restaurant traditionnel à Lille Un cuisinier connu et reconnu ! SARL Rousset, fabrication et vente de produits chimiques à Arleux L’innovation au service des terrains en herbe Qui ne connaît pas Clément Marot ? Sa notoriété est telle que les clients viennent de très loin pour goûter sa cuisine… L’histoire de Clément Marot commence à Langres où il est élève de l’école hôtelière. Il part ensuite pour la capitale où il travaille dans les plus grands restaurants et chez quelques particuliers fortunés. Tout se passe le mieux du monde quand sonne l’appel sous les drapeaux. Il s’engage alors dans la marine et part faire le tour du monde sur le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc. Revenu de ses classes, il travaille sur Lille puis au Touquet quand il rachète le restaurant Le Club fondé avant guerre lorsqu’il s’appelait encore Le Bistro du père la Cerise : toute une histoire ! Année après année, Clément agrandit ses locaux avec l’achat de la salle du voisin, celui de la salle des artistes derrière le restaurant… En 2013, Clément projette d’agrandir la cuisine, la plonge et la chambre froide. Sofochim a été créée en 1981 par les beaux-parents d’Arnaud Rousset qui fut vendeur et directeur régional dans un magasin de prêt-à-porter, avant de poursuivre son expérience dans l’entreprise qu’il reprend en 2006. De commercial, il devient donc « chimiste », sa nouvelle activité consistant dans la fabrique et la vente de produits chimiques aux collectivités et aux industries dans le cadre de la maintenance industrielle, le déverglaçant ou le désherbant. Le traçage des terrains en herbe représente 30 % de son chiffre d’affaires. Au début, Arnaud Rousset a passé beaucoup de temps à réparer les traceurs de ses clients. Il décide donc très vite de créer son propre matériel dont le brevet a été déposé en décembre 2012. Succès assuré ! Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 5 vénement Nord - Pas-de-Calais ➜ Stratégie globale d’innovation ➜ Stratégie globale d’innovation Bernard Moutier Xavier Theillier SARL Kaïman, Communication visuelle à Roncq Le spécialiste de la communication visuelle ! Ets Vandevelde, tôlerie, chaudronnerie, ventilation (conception du prototype et petites séries) à Lomme L’artisanat « nucléaire » Après un BTS Imprimerie à St Luc à Tournai, Bernard Moutier travaille pendant deux ans en photogravure et imprimerie puis dans l’édition publicitaire pendant 12 ans. Là, il est responsable de la fabrication, des équipes commerciales et créatives avant de se spécialiser dans la communication visuelle en créant Kaïman, en 1990. Aujourd’hui, composé d’une équipe confirmée et d’un matériel numérique dernière génération, Kaïman réalise l’ensemble des travaux d’impression et poses publicitaires sur tous les supports : véhicules, vitrines, panneaux, enseignes, foires et salons… Depuis quelques années, la société se développe et se spécialise dans l’événementiel sportif. En tant que sous-traitant sur la partie signalétique, elle participe aux plus grands événements sportifs nationaux : 24 heures du Mans, Open de Tennis de Montpellier, Tour de France, LOSC… Au fil des années, Kaïman a su accompagner les évolutions technologiques de son métier en modernisant son parc de machines avec le souci d’investir dans du matériel high-tech et en respectant les nouvelles normes écologiques. La société a notamment le souci de produire de façon « éco-responsable », à savoir : recyclage des cartouches d’encre machine usagées, recyclage des cartons et tri sélectif avant évacuation. À ce titre, Kaïman a d’ailleurs reçu le Prix de l’entreprise éco-responsable. Ingénieur automobile de formation, Xavier Thellier occupe, plusieurs années durant, le poste de commercial dans diverses sociétés quand, en 2005, il reprend l’entreprise de chaudronnerie Vandevelde. Dès ce moment, Xavier Thellier met en place une démarche de pérennisation et d’innovation au sein de l’atelier par la refonte globale de son ergonomie, le remplacement du matériel obsolète, l’investissement dans la découpe laser ou l’agrandissement des locaux. Ses efforts portent leurs fruits car les Ets Vandevelde réalisent aujourd’hui un chiffre d’affaires supérieur à 1 million d’euros ! Aujourd’hui, Xavier a obtenu une certification de fabrication de pièces pour le nucléaire en mars 2013. Trois personnes sont d’ores et déjà certifiées. ➜ Innovation technologique ➜ Dynamique commerciale Gérard Leclercq Christophe Martiaux Sarl Atelier du fauteuil roulant, articles médicaux à Berck-sur-Mer Un artisan visionnaire ! Ateliers Martiaux, ébéniste à Drocourt Art et créativité par le bois L’atelier du fauteuil roulant est une entreprise de location et de vente en matériel médical. Sa spécialité : la personnalisation du fauteuil roulant, voire même la création sur mesure. Gérard Leclercq conseille ses clients en fonction de leurs besoins afin de leur apporter un maximum d’autonomie et de bien-être tout en mesurant les coûts. Gérard Leclercq est notamment un expert de la commande au menton (seulement 8 personnes le sont en France). Il a également monté sur ses fauteuils un appareillage technique et innovant nommé Vision +, pourvu d’une caméra avec un faisceau et un écran. Aujourd’hui l’entreprise souhaite développer Vision + mais aussi s’orienter vers le développement du suivi des patients et se spécialiser dans le domaine des fauteuils enfants. Christophe Martiaux, menuisier-ébéniste, est installé à Drocourt. Il gère depuis six ans l’entreprise familiale créée par son père qui lui a tout appris. Diplômé de la célèbre école St Luc à Tournai, il est médaillé d’argent au concours des beaux-arts de l’académie des sciences, de lettres et d’art d’Arras avant de devenir ébéniste sculpteur ornementiste et de préparer un BTS en gestion des petites entreprises. Depuis 2010, il participe au groupe de travail « métiers d’art » d’Euralens*. Son travail de sculpture et de restauration est aujourd’hui relayé par les équipes du Louvre à Paris et, par-delà nos frontières, jusqu’en Belgique et aux États-Unis à Boston. Ses clients viennent régulièrement le voir pour du travail sur mesure. Tout est fabriqué à la demande, sur place et en atelier, car pour lui, ce n’est pas plus compliqué de faire une fenêtre de château, qu’une porte de maison individuelle. Parole d’artisan ! * Euralens désigne tout à la fois le territoire qui accueille le Louvre, le projet collectif que se donnent les acteurs de ce territoire et l’instrument politique et technique de sa gouvernance. ➜ Dynamique commerciale François Evrard SARL Francechris - Maison Evrard, boucherie, charcuterie, traiteur à Lille Maison Evrard : la qualité au service de ses clients Sorti major de l’école de gastronomie Ferrandi à Paris, François Evrard décide de rejoindre la boucherie familiale en 1987, suite à la maladie de son père. En 1997, il part s’installer sur Marchiennes dans la boucherie-charcuterie de son grand-père et arrière-grand père maternel fondée en 1905. En 2005, il reprend son magasin actuel de Lille. Là, il développe son affaire et élargit son offre de produits : des volailles sélectionnées à Rungis, des viandes rares telles que le porc ibérique frais ou le bœuf d’Angus, de la charcuterie maison ou d’Italie… Son but : toujours plus de qualité de service pour ses clients. Enfin, la maison Evrard propose un service de traiteur et des plateaux-repas. ➜ Dynamique commerciale Michel Reiser CDS La Clef des sols, fourniture et pose de revêtement à Prouvy La Clef des sols, leader des terrains sportifs ! 6 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 De gauche à droite : Gérard Leclercq, Christophe Martiaux, François Evrard et Michel Reiser ont été félicités par Richard Tasserit, Directeur du marché des professionnels de la Banque populaire du Nord. Après avoir travaillé dans les milieux de la robotique et de la thermique industrielle, Michel Reiser crée Clefs des sols en 2002. Au début, la société se distingue en fournitures et poses d’antidérapants et mise en place de sols pour aires de jeux. En 2010, Michel décide de se spécialiser davantage dans les sols sportifs. En 2011, il se lance dans un nouveau procédé de fabrication de courts de tennis inconnu en France. Et ça marche ! Aujourd’hui, Michel Reiser et La Clef des sols figurent parmi les leaders dans ce domaine ! ➜ Dynamique de gestion des Ressources humaines ➜ Dynamique de gestion des Ressources humaines Vincent Clouet Bernard & Marie-Yvonne Mesureur Flandres Plomberie, plomberie, chauffage, sanitaire, VMC à Saint-Pol-sur-Mer Un plombier qui ne connaît pas la crise Bernard Mesureur et fils, boucherie et charcuterie à Valhuon La boucherie en famille Après des études de comptabilité et un parcours professionnel réussi dans cette branche, Vincent Clouet décide de tout quitter en 2007 pour fonder sa propre société de plomberie, chauffage, sanitaire et VMC, Flandres Plomberie. Dès lors, tout va très vite car Vincent Clouet connaît bien les acteurs du marché. Dès le départ il engage deux salariés puis trois, jusqu’à être aujourd’hui à la tête d’une équipe de 18 personnes avec, parmi elles, un jeune en contrat d’insertion de la ville de Grande-Synthe. Sa capacité d’embauche est telle que Vincent Clouet a reçu le prix du créateur d’entreprise créateur d’emplois. Sa clientèle, basée sur un bailleur social lors de la création de son entreprise, s’étend très vite à l’ensemble des bailleurs présents sur le Dunkerquois et le Calaisis. Du dépannage standard, Flandres Plomberie est aujourd’hui capable d’intervenir sur des logements passifs dont la consommation en énergie est très basse, grâce à la qualité du travail de ses collaborateurs qui ont été formés aux nouvelles technologies. Après quatre années d’apprentissage, Bernard Mesureur travaille 13 ans comme salarié dans une boucherie à St Pol-sur-Ternoise. En 1994, il saisit l’opportunité de reprendre une boucherie charcuterie à Valhuon, entre St Pol-sur-Ternoise et Lillers. En 2002, il reprend une seconde boucherie à Pernes-en-Artois, près de Bruay-laBuissière. En 2008, M. et Mme Mesureur – sa co-gérante - anticipent la transmission de l’entreprise en créant une SARL avec leurs deux fils car perpétuer leur savoir-faire tient au cœur des Mesureur. En effet, la société a formé 14 apprentis depuis sa création ! Certains d’entre eux ont même suivi les cours de l’école nationale supérieure des métiers de la viande à Paris. Enfin, les Mesureur ont remporté les Mercure d’Or régional et national en 2001 et 2009. ➜ Dynamique de gestion des Ressources humaines Paulo Ramos SARL Ramos Couverture, couverture, zinguerie, étanchéité, bardage à Loison-sous-Lens La qualité de la couverture ! De gauche à droite : Bernard Mesureur, Vincent Clouet, Paulo Ramos et David Cap ont reçu leur prix des mains de Gabriel Hollander, 1er Vice président de la CMA de région. Paulo Ramos commence à travailler dans la couverture dès l’âge de 17 ans pour occuper progressivement tous les postes : chef d’équipe, chef de chantier, conducteur de travaux… Il suit donc un parcours exemplaire au sein de son entreprise jusqu’à ce qu’il décide de créer sa société en 2008 avec 2 salariés, puis 3, puis 4… Aujourd’hui la SARL Ramos Couverture génère un chiffre d’affaires de plus d’un million et demi d’euros avec 19 collaborateurs, 9 véhicules, un bâtiment de 960 m²… Son succès, Paulo Ramos le doit notamment à ses équipes régulièrement formées aux différents outils et techniques. Chacune est également sensibilisée à la qualité avec pour objectif : zéro service après vente ! Enfin, pour assurer la production, chaque chef de chantier forme une équipe sur des critères d’âge et de compétences. ➜ Dynamique de gestion des Ressources humaines David Cap Capelect, entreprise d’électricité générale à Fenain Une entreprise artisanale investie dans l’environnement Apprenti en CAP installations électriques dans une entreprise artisanale du Valenciennois, David Cap se voit proposer une embauche par le dirigeant dès la fin de son apprentissage. S’en suit une collaboration réussie qui s’achèvera avec le départ à la retraite de l’artisan qui l’encourage à créer sa société ce qu’il fait en 1995. Les débuts sont modestes : David Cap travaille seul avec un matériel restreint mais sa persévérance paie. L’entreprise grandit au fur et à mesure et il acquiert une belle notoriété. En 1996, Capelect recrute son premier salarié et s’équipe davantage. De nouveaux ateliers sont créés pour la conception de l’aménagement électrique, des showrooms sont installés… Après quelques années, Capelect intègre le réseau Astuces créé par EDF, qui regroupe des installateurs tournés vers l’innovation et l’économie d’énergie. Aujourd’hui, l’entreprise peut s’appuyer sur une équipe motivée et compétente de huit personnes formées régulièrement aux nouvelles techniques. Grâce à elle, Capelect a obtenu en 2010 le label Qualifélec qui évalue la technicité des entreprises d’électricité. Elle a également progressivement mis en place une démarche de traitement des déchets dans laquelle ses employés se sont tous investis. C’est aussi dans ce cadre que Capelect développe la vente de produits moins énergivores. L’ensemble des lauréats. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 7 ctualités Nord - Pas-de-Calais FORMATION RENTRÉE À CAUDRY C’est un bâtiment de grande classe dont la construction se termine à Caudry, dans la toute nouvelle rue de l’Université des métiers, la bien nommée, puisqu’il s’agit de l’antenne de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat et de la nouvelle implantation de l’antenne économique de la Chambre de métiers et de l’artisanat, actuellement située à Cambrai. N’ayons pas peur des mots : c’est superbe, lumineux et parfaitement agencé. C e nouvel équipement répond à des besoins en formation identifiés par les organisations professionnelles, en accord avec le Conseil régional, qui veille à l’équilibre de l’offre de formation sur le territoire. Il facilitera aussi la vie des apprentis qui doivent parfois couvrir de longues distances pour rejoindre leur lieu de formation. Désormais, à Caudry, il est possible de se former aux métiers suivants : boulangerie, pâtisserie, fleuristerie, coiffure, bâtiment (maçonnerie, peinture et construction en béton armé). L’effectif théorique de l’établissement s’élève à 416 apprentis au niveau CAP, soit 208 en première année et 208 en deuxième année. Cette opération a été menée dans + Info le cadre du contrat d’objectifs et de moyens noué entre l’État, le Conseil régional et la CMA de région Nord – Pas-de-Calais. Elle s’élève à 20 millions d’euros. La Ville de Caudry a aussi participé au montage financier en rétrocédant un terrain de 4 hectares sur lequel est implanté le bâtiment. L’antenne est équipée d’un centre de ressources (espaces information et documentation) d’une salle informatique, de quatre ateliers d’application, de dix salles d’enseignement théorique, de salles audio visuelles et dédiées à la formation ouverte et à distance (FOAD). Un foyer des élèves, la demi-pension et un terrain multisports en gazon synthétique complètent l’ensemble. Les grandes étapes du projet • 2008 : Adoption du programme de l’opération • Décembre 2009 : Décision de l’assemblée générale de la CMA du Nord pour le lancement du projet sur le terrain mis à disposition par la commune de Caudry • Septembre 2010 : Finalisation du dossier de consultation des entreprises • Décembre 2010 : Campagne d’archéologie préventive • 21 décembre 2010 : Obtention du permis de construire • Avril 2011 à octobre 2011 : Consultation des entreprises • Janvier 2012 : Ordres de services et démarrage du chantier • Novembre 2013 : Ouverture La nouvelle antenne est située rue de l’Université des métiers. 8 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 Job dating Un temps fort pour trouver un maître d’apprentissage Le job dating, un rendezvous important pour les futurs apprentis et maîtres d’apprentissage. Pour la troisième année consécutive, la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord – Pas-de-Calais a organisé un « job dating » dans sept antennes de l’URMA (Université régionale des métiers et de l’artisanat) à Arras, Béthune, Saint-Martin Boulogne, Capelle-la-Grande, Prouvy Rouvignies et Tourcoing (Cefma et le Virolois). À cette occasion, des dizaines de métiers proposaient formations et contrats dans les secteurs de l’alimentation, de la production, du bâtiment et des services. Il n’est jamais trop tôt pour trouver un maître d’apprentissage mais parfois, hélas, trop tard ! C’est pour éviter que cet adage ne se vérifie que la CMA de région a notamment décidé de mettre en place un job dating, en pleine période de recrutement, et dont la troisième édition s’est tenue le 1er juillet dernier dans sept antennes de l’URMA. L’objectif était de faire se rencontrer maîtres d’apprentissage et candidats, afin de conclure la signature d’un contrat d’apprentissage dans le secteur de l’artisanat. Pour y parvenir avec le maximum d’efficacité, un dispositif avait été spécialement mis en place. Tout d’abord des chefs d’entreprise, contactés au préalable, étaient présents pour recevoir en direct les candidats. Parallèlement, des ateliers CV et entretiens d’embauche ont été mis en place et gérés par les équipes pédagogiques de l’URMA mais également les conseillers de structures partenaires de cette opération (Pôle Emploi, mission locale). Pour cette troisième édition, 52 entreprises étaient présentes sur l’ensemble des antennes URMA concernées qui ont reçu 455 candidats, soit près de 9 candidats pour une entreprise. Cinq cents offres déposées sur la bourse de l’apprentissage ont été proposées aux candidats par les référents de l’URMA. Près d’un candidat sur dix est reparti avec une convention d’immersion, c’est-à-dire un contrat de très courte durée afin de vivre un métier de l’intérieur avant de choisir de s’y former. En 2012-2013, 4 842 apprentis étaient inscrits dans les dix antennes de l’URMA tandis que plus de 8 365 contrats étaient en cours au 1er janvier 2013 dans les entreprises artisanales. EXPOSITION LES MÉTIERS D’ART SE METTENT EN SCÈNE POUR OFFRIR L’ART Le croiriez-vous ? Ce n’est pas une vue réelle d’un atelier d’artiste mais une maquette à petite échelle. Elle sera visible, comme d’autres, à l’exposition « Artisanales » de Valenciennes. L ’association « Artisanales » organise la 26e édition de son exposition annuelle dans le grand hall de l’Hôtel de Ville de Valenciennes les 6, 7, 8 décembre puis les 13, 14 et 15 décembre. Cette association réunit des professionnels en création, restauration et conservation du patrimoine, dans des matériaux divers : métal, verre, bois, terre, cuir, textile, papier et soutient la création de jeunes entreprises et la transmission du savoir-faire. La CMA Nord-Pas-de-Calais est partenaire de cette association. L’exposition s’inscrit dans le parcours des animations de la ville pour les fêtes de fin d’année et contribue à intégrer l’art au quotidien. R CONTACT Association « Artisanales » 18 Avenue des Dentellières - 59300 Valenciennes Président : Jean-Claude Dabonneville au 03 27 44 13 81 Présidente d’honneur, fondatrice : Françoise Lesaint au 03 27 42 20 78 mail : [email protected] JEMA 2014 : ça commence dès aujourd’hui R endez-vous est d’ores et déjà fixé les 4, 5 et 6 avril 2014 pour une nouvelle édition des Journées européennes des métiers d’art. Le principe en est simple et désormais bien connu : les artisans d’art participant ouvrent leurs portes au public pour des démonstrations, des ateliers participatifs, des expositions et de la vente. La participation peut être individuelle ou sous forme de groupement. Une campagne importante de communication orchestrée par l’INMA (Institut national des métiers d’art) et la Chambre de métiers et de l’artisanat soutient l’opération en région. R CONTACT Manifestez-vous dès maintenant auprès de Maryline Garbez au 09 72 72 59 62 ou [email protected] Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 9 ctualités Nord - Pas-de-Calais URMA CHRISTOPHE PILCH EN VISITE À L’ANTENNE D’ARRAS La rentrée de l’URMA s’est effectuée le lundi 2 septembre dernier en présence du vice-président du Conseil régional chargé de l’Apprentissage. L ’apprentissage étant l’une des compétences du Conseil régional, la rentrée constituait donc l’occasion idéale pour le président de la CMA, Alain Griset, de convier le vice-président en charge de l’Apprentissage à une visite approfondie de l’une des dix antennes de l’URMA, en l’occurrence celle d’Arras, la plus importante de la région, qui accueillait l’année dernière près de 1 200 apprentis sur les quelque 5 000 formés au total. Lors de cette visite en présence d’élus de la CMA, de représentants des missions locales et de Pôle Emploi, visite qu’il a lui même qualifié « d’enrichissante », Christophe Pilch a pu constater de visu que les finances octroyées par l’exécutif régional (l’apprentissage constitue le troisième poste budgétaire de la Région avec 100 millions d’euros) étaient judicieusement utilisées. Ayant travaillé dans le secteur automobile, il a été impressionné par la qualité des installations et du matériel mis à disposition des apprentis de l’unité automobile comme à ceux, d’ailleurs, du pôle bâtiment/énergies renouvelables. Christophe Pilch a également écouté avec attention la présentation par Alain Griset du projet de transfert des métiers de services et de l’alimentaire, situés dans les bâtiments de la rue Eiffel mais également des services administratifs de l’antenne d’Arras, rue des Rosati, vers ce site de la rue Copernic où 10 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 Christophe Pilch, vice-président du Conseil régional en charge de l’Apprentissage, et Alain Griset, président de la CMA de région, entourés par quatre apprentis, symboles de l’apprentissage comme voie d’excellence : Pauline Sallaz (2e année BP fleuriste), Julien Defonte (Terminale Bac pro électricité), Cédric Bernard (2e année BTM pâtisserie) et Romain Hapiette (2e année BTS après-vente automobile). 6 000 m2 supplémentaires ont été acquis. Tout ceci s’inscrit dans une triple logique, qui renforce d’ailleurs le socle du partenariat établi entre le Conseil régional et la CMA de région : augmenter le nombre d’apprentis dans la région ; tenir compte des besoins des professionnels en respectant un équilibre territorial ; adapter les formations à l’évolution des matériels et des techniques. Ce dernier point constitue d’ailleurs l’une des principales raisons d’être de l’URMA, concrétisée par les partenariats établis avec des établissements de l’enseignement supérieur comme la Faculté de chirurgie dentaire de Lille ou le CESI à Arras. Depuis le déploiement de l’URMA, Alain Griset a constaté « une évolution positive sur le niveau des formations », » Christophe Pilch y voyant un outil pour « revaloriser l’apprentissage ». » À une question posée par la presse, Alain Griset a précisé que « notre objectif n’est pas de concurrencer l’Éducation nationale mais bien d’apporter un plus après une analyse des besoins et du tissu économique ». Une volonté affichée que le président traduit par le slogan suivant : « l’URMA, c’est tous niveaux, tous publics » ; et concrétisée en effet par les formations en alternance, les formations continues pour les jeunes, les demandeurs d’emploi, les artisans, leurs salariés ou les personnes en reconversion… Une visite qui s’est conclue de la façon la plus concrète qui soit avec le témoignage de quatre apprentis aux parcours et métiers aussi divers que brillants ! « L’emploi est le but ultime de notre action et nous devons tout mettre en œuvre pour favoriser cette économie résidentielle que constitue l’artisanat. » Mireille Hingrez-Céréda URMA UNE PREMIÈRE POUR LE MAIRE DE BOULOGNE, MIREILLE HINGREZ-CÉRÉDA ! Mireille Hingrez-Céréda, maire de Boulogne-sur-Mer, a visité l’antenne URMA de Saint-Martin Boulogne. C ’est à l’initiative d’Alain Bontemps, président de la commission territoriale Boulogne-sur-Mer – Montreuil, que Mireille Hingrez-Céréda, maire de Boulogne-sur-Mer, a visité, pour la première fois depuis son élection, l’antenne URMA de Saint-Martin Boulogne, après avoir découvert au préalable l’entreprise de son hôte, la ciergerie Leroy. On a beau avoir succédé à un maire appelé à une fonction ministérielle pour diriger la commune qui abrite le premier port de pêche français, on peut encore être surprise par la visite d’un lieu de formation. Il est vrai que l’antenne URMA de SaintMartin Boulogne, qui a entamé en septembre sa 11e rentrée, offre à ses apprentis des équipements modernes et toujours en phase avec l’évolution des techniques et technologies. C’est ce qu’a ainsi pu constater Mme Hingrez-Céréda en découvrant les ateliers d’automobile (maintenance, carrosserie-peinture), d’alimentation (boulangerie, pâtisserie, chocolaterie, confiserie) et des services (coiffure, esthétique). La première magistrate en a profité pour échanger avec les apprentis présents (l’objectif est d’atteindre le nombre de 500 apprentis d’ici fin décembre, soit la date butoir pour signer un contrat d’apprentissage). Un objectif qui « n’aurait sans doute pas été réalisable sans l’intervention d’Alain Griset dans le cadre de ses fonctions nationales, qui a réussi à obtenir le prolongement de l’aide aux employeurs qui embauchent un apprenti, soit 1 600 euros », expliqua d’emblée Philippe Prudhomme, responsable de l’antenne. Mireille Hingrez-Céréda a découvert avec intérêt les installations de l’antenne URMA de Saint-Martin Boulogne. Maire de la commune la plus peuplée de l’arrondissement et dans un bassin d’emploi hélas pas épargné par le chômage, notamment celui des jeunes, Mme HingrezCérédé a forcément appris avec satisfaction le taux d’insertion professionnelle des diplômés. « Nous avons enregistré 87 % de réussite aux examens et 92 % des diplômés sont insérés professionnellement à l’issue de leur parcours », a poursuivi Alain Bontemps. Des jeunes âgés de 16 à 25 ans, en grande majorité, mais pas seulement. En effet, l’antenne accueille environ 70 stagiaires dans le cadre de la formation continue, dont un tiers en… pâtisserie. Un engouement que le responsable de l’antenne attribue en partie aux émissions culinaires mais qui concerne cependant des adultes ayant déjà un projet en tête… « L’emploi est le but ultime de notre action et nous devons tout mettre en œuvre pour favoriser cette économie résidentielle que constitue l’artisanat », a pour sa part insisté la première magistrate. Elle a donc apprécié à leur juste valeur les outils mis en œuvre pour optimiser la formation en alternance : le dispositif « Direct Artisanat » ou la création d’un poste d’intervenant social pour prévenir les risques de décrochage mais aussi actionner le fonds de solidarité destiné à aider ceux qui rencontrent des difficultés… Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 11 ctualités Nord - Pas-de-Calais ENTRE LE CONSEIL GÉNÉRAL DU PAS-DE-CALAIS ET LA CMA DE RÉGION UNE NOUVELLE CONVENTION D’OBJECTIFS ET DE PARTENARIAT P artenaire conventionnel actif depuis de nombreuses années, notamment dans le cadre du soutien au développement de l’artisanat sur les territoires (PRCTE, PRDA…), le Conseil général du Pas-de-Calais s’engage de nouveau aux côtés de la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord - Pas-de-Calais par le biais d’une convention triennale qui s’articule autour de quatre objectifs majeurs ciblés : ■ accompagner l’orientation des jeunes du département vers la filière de l’artisanat ; ■ observer, analyser et accompagner le développement de l’artisanat dans les territoires du Pas-de-Calais ; ■ apporter une aide sociale aux artisans du Pas-de-Calais ; ■ appréhender l’artisanat au prisme de l’ESS (économie sociale et solidaire) dans le Pas-de-Calais. En effet, si le Pas-de-Calais est un département jeune, avec 30 % de sa population âgée de moins de 25 ans, le revers de la médaille est que près d’un demandeur d’emploi sur cinq entre dans cette catégorie d’âge sur son territoire ! Dans ce contexte, l’objectif est de s’appuyer sur les équipes et les moyens des quatre centres de formation de l’URMA (Université Régionale des Métiers et de l’Artisanat) établis dans le département (Arras, Béthune, Calais et Saint-Martin Boulogne) afin de faire de la formation et de l’emploi des jeunes une priorité. Ainsi, un parcours d’accompagnement vers les métiers de l’artisanat va notamment être décliné en direction des collégiens et des jeunes issus des missions locales (promotion des métiers, orientation, prospection et mobilisation des entreprises, mise en relation des jeunes avec les artisans, immersions en entreprise). La crise économique et les accidents de la vie n’épargnent pas le monde de l’artisanat et certains chefs d’entreprise se retrouvent parfois confrontés à des situations délicates qui peuvent impacter la viabilité de leur outil de travail. Le Conseil général du Pas-de-Calais a donc décidé, au travers de cette nouvelle convention, d’abonder le fonds d’action sanitaire et social de la CMA de région afin d’apporter un soutien d’urgence aux artisans en difficulté. Enfin, dans la continuité du lancement du Plan départemental de l’Économie Solidaire et Sociale, les services du département et de la CMA de région travailleront de concert pour faire émerger et permettre le développement de projets artisanaux aux vertus sociales et solidaires (coopératives, groupement, insertion…). Le Salon Créer s’ancre dans le paysage Les organisateurs et les exposants avaient le sourire à la fermeture du salon Créer qui s’est déroulé du 15 au 17 septembre. La fréquentation en baisse ne les alarmait pas plus que cela et ils avaient de bonnes raisons. À peu près tous ont constaté une plus grande préparation des visiteurs qui savaient ce qu’ils venaient chercher comme information et auprès de qui il l’obtiendrait. Cette analyse est confortée par une hausse sensible de la consultation du site Internet du salon (+32 %) et la présence de quelque 4 500 participants aux ateliers et conférences techniques. La Chambre de métiers et de l’artisanat de région a reçu 450 personnes en entretien sur son stand dont 150 seront approfondis en rendez-vous individuel, déjà programmés sur place. 12 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 Les conseillers de la CMA de région ont accueilli 450 personnes au cours des trois jours du salon. LE CONSEIL GÉNÉRAL DU NORD ET LA CMA DE RÉGION AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DE L’ARTISANAT SUR L’ENSEMBLE DU DÉPARTEMENT L e Conseil Général du Nord est engagé depuis de longues années aux côtés de la CMA de région pour le soutien de l’artisanat. Il a réaffirmé cette volonté cette année, au bénéfice des 29 000 entreprises du département. Le programme d’action se décline en cinq axes : ■ Analyser les besoins des entreprises et définir des plans d’actions en faveur des artisans, dans le cadre des démarches de Contrats de Territoires : sept démarches sont en cours aujourd’hui sur les territoires de Flandre Maritime, Flandre Intérieure, Lille, Douaisis, Cambrésis, Valenciennois et Avesnois. Création de villages d’artisans, implication des artisans dans le développement des circuits courts, création de label éco-responsable, valorisation des produits artisanaux, soutien à l’acquisition de véhicules électriques sont autant d’exemples de propositions en cours. Les élus territoriaux de la CMA de région sont vos interlocuteurs pour tout renseignement sur ces démarches. Alain Griset, Président de la CMA de région et Martine Filleul, 3e Vice-Présidente Aménagement du territoire, Développement économique et Développement rural du Conseil général du Nord, partagent une ambition commune pour l’artisanat du département. ■ Observer l’artisanat : ses entreprises et ses effectifs, par territoire et dans le temps. Sont ainsi édités des documents essentiels pour comprendre les évolutions du tissu artisanal et aider à prendre les bonnes décisions. ■ Informer et accompagner les jeunes attirés par les métiers de l’artisanat : forums, réunions d’informations, stages d’immersion en entreprise… sont autant de possibilités offertes aux jeunes pour s’orienter, réussir leur parcours de qualification professionnelle. N’oublions pas qu’un chef d’entreprise artisanale sur deux est lui-même un ancien apprenti et que l’artisanat offre de très belles possibilités de carrières professionnelles. ■ Aider les artisans : la vie apporte parfois de bien désagréables difficultés ayant des répercussions directes sur la situation des entreprises. Le Conseil Général du Nord a décidé, au titre de la solidarité nordiste, d’abonder le Fonds d’action social de la CMA de région pour aider ces artisans dans le besoin. ■ Inciter les artisans à se regrouper : le Conseil général du Nord soutiendra l’organisation de réunions d’informations et la réalisation de supports d’information afin de relayer, auprès des artisans, les bénéfices attendus des démarches de regroupement, notamment sur le plan de la compétitivité. Le jury du prix Ateliers d’Art de France salue l’élégance Un soliflore en argent dont l’élégance et la finesse traduisent la maîtrise technique de son créateur a valu à Olivier Thomas Melilli le premier prix régional d’Ateliers d’Art de France, décerné en septembre dernier. Cette reconnaissance régionale lui donne accès à une sélection directe pour concourir au prix national. Il y a bien longtemps que la bonne odeur des gaufres Rita à la sortie du four ne vient plus titiller les papilles, cependant, il règne toujours une atmosphère particulière dans cette ancienne usine roubaisienne, devenue une résidence d’artistes et d’artisans d’art. C’est à cette adresse, sobrement appelée « Chez Rita », qu’Olivier Thomas Melilli exerce son art. Titulaire d’un Diplôme des Métiers d’Art, option métal, obtenu à l’école Olivier De Serres à Paris, Olivier Olivier Thomas Melilli a installé son atelier dans l’ancienne fabrique de gaufres Rita à Roubaix. crée des sculptures et des bijoux. Spécialiste du travail du cuivre, de l’acier et de l’argent par martelage, son inspiration lui vient de la nature et de l’environnement : « J’aime les formes organiques. Le soliflore que j’ai présenté au concours donne l’impression d’être en symbiose avec la fleur. Je l’ai baptisé Germes ». Cette pièce a été un long che- minement. Elle a d’abord existé sur le papier, puis, après plusieurs dessins, lorsqu’Olivier Thomas Melilli a estimé que le projet était assez mûr, il l’a réalisé en cuivre. Cette étape lui a permis d’affiner l’esthétique du soliflore et d’anticiper les difficultés techniques de la mise en forme avant de passer au modèle définitif. Les visiteurs du récent Salon des métiers d’art de Lens ont pu découvrir le travail d’Olivier, notamment ses bijoux : colliers, bracelets, bagues… Puis, « la plus petite galerie du monde », située à Roubaix a fait une place à ses sculptures lors des journées portes ouvertes des ateliers d’artistes et il est toujours possible de visiter « le grand bassin », près du musée de la Piscine, toujours à Roubaix, où ses travaux sont exposés aux côtés de ceux d’autres créateurs. Ce soliflore a permis à Olivier Thomas Melilli de remporter le prix régional des Ateliers d’art de France. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 13 T erritoire Nord Pas-de-Calais Une charte de développement durable pour l’artisanat, le commerce et les prestations de service a été signée à Béthune. Bernard Dollet (à droite), membre de la commission territoriale Lens-Béthune a signé cette charte pour la CMA de région. Sept engagements pour associer tous les partenaires A près Arras en 2012, et en attendant peut-être la voisine lensoise, c’est donc au tour d’une autre ville artésienne, Béthune, d’avoir signé le 8 juillet une charte baptisée « Charte pour le développement durable du commerce, de l’artisanat de la prestation de service et du tourisme HRC ». Elle l’a été avec le soutien acté de plusieurs partenaires : CMA de région, CCI Artois, Syndicat des commerçants non sédentaires du Pas-deCalais et Union commerciale locale. L’un des enjeux principaux de cette convention est de maintenir et développer l’équilibre entre, d’une part, l’attractivité globale d’un pôle commercial et, d’autre part, la performance de l’offre de proximité. En clair, il s’agit d’assurer une veille active sur les équilibres territoriaux, notamment entre les commerces de centre-ville et ceux de la périphérie. Pour y parvenir, un projet de développement a été mis en place avec plusieurs objectifs pour le volet commerce- artisanat : ■ utiliser l’artisanat et le commerce comme vecteurs de création d’emplois et d’accompagnement à l’emploi ; ■ veiller à une offre de services et de commerces adaptée aux demandes des habitants ; 14 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ■ dynamiser l’artisanat et le commerce en facilitant l’implantation d’offres innovantes, créatrices de richesses et emblématiques ; ■ préserver et accompagner le dynamisme de l’artisanat et du commerce en centre-ville ; ■ lier le développement artisanal et commercial à tout nouveau projet économique, social et urbanistique ; ■ faire du marché de plein air un vecteur d’attractivité locale et touristique. Cette charte s’appuiera sur sept engagements : ■ appliquer le document stratégique de développement économique (et plus particulièrement de l’artisanat et du commerce) ; ■ instaurer une gestion prévisionnelle et concertée des projets de rénovation et restructuration urbaine ; ■ maintenir les grands équilibres et la complémentarité de l’artisanat et du commerce de centre-ville et de périphérie ; ■ reconsidérer, adapter et dynamiser l’offre du commerce de centreville, du commerce de proximité et de l’artisanat ; ■ renforcer la conception et la gestion commune des animations de la ville avec les entreprises artisanales, commerciales et non sédentaires locales ; ■ renforcer le rôle de l’union commerciale et pérenniser le poste d’animateur de ville ; ■ créer une commission mixte de concertation permanente. Comme s’en félicita Bernard Dollet, artisan photographe à Beuvry, commune limitrophe, et représentant la CMA, « le volet commerce et artisanat de cette charte souligne d’ailleurs la place importante qui doit être accordée aux professionnels de ces deux secteurs, notamment en ce qui concerne l’emploi ». En effet à Béthune, entre 2010 et 2013, le nombre d’entreprises artisanales est passé de 292 à 366, soit une hausse de plus de 25 % qu’il faut bien entendu nuancer par le nombre d’immatriculations sous le régime de l’auto-entrepreneur. Trois secteurs sur quatre ont cependant vu leur nombre d’entreprises augmenter, ceux de l’alimentation, du bâtiment et des services, seul l’artisanat de production ayant enregistré un solde net négatif. R CONTACT Antenne économique de la CMA de Béthune au 03 21 68 71 65 ou [email protected] Document non contractuel - Crédit photo : Thinkstock - Juillet 2013 J’INVESTIS, LE CRÉDIT MUTUEL A DÉJÀ DIT OUI. UNE BANQUE QUI ANTICIPE MES BESOINS DE FINANCEMENTS ILLICO, ÇA CHANGE TOUT. Pour en savoir plus, contactez-nous au : ou connectez-vous sur Caisse Fédérale du Crédit Mutuel Nord Europe, SA coopérative de crédit à capital variable - 4, Place Richebé 59000 Lille - RCS Lille 320 342 264 190x130 Monde artisans NPDC.indd 1 05/08/13 11:41 Pour passer votre publicité dans LE MONDE DES ARTISANS, contactez : Thierry Jonquières, directeur de publicité ✆ 06 22 69 30 22 Cédric Jonquières, chef de publicité ✆ 06 10 34 81 33 T erritoire Nord Pas-de-Calais Le top départ de la construction d’un nouveau pôle artisanal a été lancé à Tourcoing le 25 septembre dernier. Ce pôle sera situé dans le quartier du Pont Rompu et pourra accueillir douze entreprises réparties sur deux bâtiments. La ville de Tourcoing soigne ses artisans C ’est l’Epareca* qui pilote le dossier et le finance en grande partie (voir encadré). Douze locaux modulables de 120 à 135 m2 seront proposés, sachant qu’ils seront disponibles en décembre 2014 et qu’ils s’adressent plutôt à des entreprises du bâtiment. Ces options stratégiques ont été prises à la suite d’une étude de marché qui a révélé des besoins en locaux de surface inférieure à 150 m2, principalement pour des activités de BTP et de second œuvre. Avant de signer le lancement des travaux, Michel-François Delannoy, maire de Tourcoing, s’est exprimé sur l’artisanat, en présence d’Annie Guillemot, présidente du conseil d’administration d’Epareca : « L’artisanat est un sujet économique de premier plan sur lequel nous sou- Vue du futur pôle artisanal du quartier du Pont Rompu à Tourcoing. 16 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 haitons travailler davantage dans les années qui viennent. Les entreprises artisanales ont fort à faire face ici à la concurrence des entreprises belges. Les artisans sont pourvoyeurs d’em- + Info plois et nous nous efforcerons de renforcer leur présence ». * Epareca : Établissement public d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux. Le coût du pôle artisanal s’élève à 2,017 millions d’euros, financés par • Epareca : 69,3 % • ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) : 12,3 % • LMCU (Lille Métropole Communauté urbaine) : 10,9 % • Conseil général du Nord : 7,5 % Fonctionnalités • Hauteur libre intérieure fixée à 5 m, permettant l’aménagement de mezzanines • Portes sectionnelles • Dalle supportant 3 tonnes au m² • Voirie permettant l’accès poids lourds pour les livraisons • 32 places de stationnement • Loyer de 49,50 € HT/m²/an © DR É clairage EMPLOI ET QUALIFICATION L’artisanat à la rescousse Apprentissage, réservoir d’emplois, création et reprise d’entreprise : les réponses apportées par l’artisanat au chômage et au manque de qualification ne manquent pas. D’un côté, plus de 3 millions de chômeurs et une génération de jeunes face à un horizon bouché. De l’autre, l’artisanat qui manque de salariés et d’entrepreneurs. Une nouvelle vague d’initiatives en matière de formation et d’orientation cherche à combler ce fossé. « N ous sommes dans une bataille » : lors de la conférence sociale du 20 juin, François Hollande a donné le ton face à la montée inexorable du chômage. La semaine suivante, l’Union européenne promettait 8 milliards d’euros pour la formation et l’emploi des moins de 25 ans. Bonne nouvelle : l’artisanat offre des solutions à cette crise sociale. Certaines ne sont pas nouvelles. C’est le cas de l’apprentissage, qui conduit à un emploi pour 80 % des 200 000 jeunes formés chaque année dans le secteur des métiers. Le président de la République demandait ainsi : « Pourquoi ne pas imaginer que l’entreprise qui contribuerait à la définition de la formation d’un jeune en alternance (…) puisse signer un contrat d’apprentissage avec engagement d’embauche, sous réserve bien sûr de l’obtention du diplôme ? » Pré-embauche La réponse avait été fournie quelques semaines plus tôt par Alain Griset, président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et Service public de l’orientation « Mieux parler des métiers de l’artisanat » « Nous allons être associés au service public de l’orientation organisé par chaque région. Nous espérons que nous allons parvenir à mieux parler des métiers de l’artisanat et de leurs possibilités », se félicite-t-on à l’APCMA. Le gouvernement a inclus les chambres consulaires parmi les organismes contribuant à l’orientation professionnelle dans son deuxième projet de loi sur la décentralisation. Les chambres de métiers et de l’artisanat s’outillent en conséquence : « Nous embauchons une personne qui va rénover le logiciel Oriente métiers, qui permet de répondre à la question : "Un métier de l’artisanat est-il pour moi ?", et nous préparons le renouvellement de notre convention avec l’Onisep pour aller beaucoup plus loin dans l’information des jeunes sur les métiers », précise -t-on à l’APCMA. de l’artisanat (APCMA), à l’occasion des Rencontres sénatoriales de l’apprentissage : « L’apprentissage, tel que nous le pratiquons dans l’artisanat, s’apparente à une préembauche. L’entreprise artisanale forme le jeune apprenti pour assurer la relève et son développement. La quasi-totalité des entreprises formatrices embauchent définitivement l’apprenti, une fois le diplôme obtenu. » Un moyen parmi d’autres d’accéder aux métiers de l’artisanat, qui continuent à créer de l’emploi et occupent aujourd’hui 3 millions de personnes. Pourtant, 29 % des artisans et des commerçants de proximité rencontrent des difficultés de recrutement, selon la dernière enquête de l’Union professionnelle artisanale (UPA) – une proportion en forte hausse. Les principales raisons citées sont le manque de qualification des candidats, voire l’absence de réponse aux offres proposées. Un verrou pourrait sauter avec la réforme de l’orientation professionnelle, qui s’ouvre enfin aux métiers (voir encadré). Objectif fixé par les artisans et le gouvernement dans le Pacte pour l’artisanat signé en janvier : « favoriser le renouvellement des générations, à la fois pour les 30 000 entreprises artisanales qui cherchent un repreneur chaque année et pour les 50 000 postes à pourvoir annuels du secteur ». Thomas Hubert Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 17 É clairage La formation en alternance dans l’artisanat a fait ses preuves comme voie royale vers l’emploi. Pour autant, les places proposées ne sont pas toutes pourvues : des efforts sans relâche restent donc à l’ordre du jour pour faire coïncider offre et demande. L’ARTISANAT, RÉSERVOIR D’EMPLOIS Des postes à pourvoir, l’apprentissage pour y accéder E 18 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 Didier Pétrel, maître d’apprentissage © Capeb Deux apprentis pour préparer la relève Didier Pétrel, 53 ans, peintre en bâtiment dans l’Eure, travaille avec deux apprentis : un jeune homme formé sur place du CAP à la mention complémentaire, et une jeune fille arrivée plus récemment pour préparer son BP. « Le niveau IV, c’est essentiel : que voulez-vous faire avec un CAP en 35 heures ? », s’exclame l’artisan. Avec des travaux très variés auprès d’une clientèle composée « Les tâches variées, à 95 % de particuliers, l’entreprise a besoin de techniciens le contact client… polyvalents et performants. Didier Pétrel veut « bien On ne maîtrise pas répartir les postes de travail pour combler tous les besoins cela en deux ans. » et assurer quelques doublons ». Il a essayé de faire évoluer un salarié plus ancien, mais ce dernier n’a pas eu la motivation de faire valider les acquis de son expérience. Ils se sont donc séparés et Didier Pétrel préfère travailler aujourd’hui avec des jeunes recrutés dès l’apprentissage. « L’objectif est de continuer à travailler avec eux, tout dépendra de la conjoncture. » Leur plan de carrière, ils en parlent déjà avec leur patron, qui a une idée claire de ce qu’il veut leur offrir : « Qu’ils puissent s’installer, être autonomes. S’il y a une pénurie de travail, qu’ils puissent rebondir – mais aussi reprendre derrière moi. » Trouver la perle rare L’accompagnement commence par une visite d’une demi-journée maximum, au cours de laquelle James Colas et ses collègues échangent avec l’artisan sur ses objectifs et ses difficultés. « Nous arrivons avec un logiciel qui contient des référentiels par métier définis par la Capeb au niveau national. Le chef d’entreprise nous dit : "Cela, je le fais, cela, je © DR n sondant un panel représentatif de 4 700 entreprises pour l’UPA en juillet, l’institut I+C a révélé l’ampleur du réservoir d’emplois disponible dans l’artisanat : 10 000 en boulangerie, 9 000 dans le bâtiment et 4 000 en boucherie, pour ne citer que les métiers les plus déficitaires. Alors que les pouvoirs publics se sont engagés à former 30 000 chômeurs d’ici la fin de l’année, le syndicat patronal des artisans « encourage vivement le gouvernement à miser sur les secteurs de l’artisanat et du commerce de proximité ». Sa branche bâtiment, la Capeb, s’attaque de front à ce problème récurrent. En Haute-Normandie, par exemple, elle aide depuis plus de cinq ans les artisans à mettre en place une « démarche compétences ». « L’idée est de réaliser une photographie des compétences pour voir les forces et les faiblesses, puis développer des actions de formation pour augmenter la force de l’entreprise », explique James Colas, chargé de mission à la Capeb Haute-Normandie avant d’ajouter : « Dans l’artisanat, la force de l’entreprise, ce sont ses compétences. » « Dans l’artisanat, la force de l’entreprise, ce sont ses compétences. » James Colas, chargé de mission à la Capeb Haute-Normandie. ne le fais pas." Cela donne un éclairage en termes de compétences. » De brefs entretiens avec les salariés permettent également d’évaluer l’adé- © Stadler-Région Alsace « Le gouvernement est revenu sur la suppression de l’indemnité compensatrice de formation des apprentis pour les entreprises de moins de 10 salariés, j’espère qu’il le fera aussi pour les moins de 50. » Bernard Stalter, président de la CMA d’Alsace. quation entre leur niveau de formation et leur poste, puis de proposer un plan de formation à l’entreprise. La Capeb agit alors comme un guichet unique pour trouver les organismes de formation, les financements et accomplir les formalités. L’action ne s’arrête pas là : « Nous offrons une action individualisée de recrutement : faire la fiche de poste, la diffuser, rechercher des candidats, préparer l’artisan à l’entretien d’embauche, jusqu’à l’intégration du salarié », explique James Colas. Cerise sur le gâteau : grâce aux financements de l’État et de l’Union européenne, tous ces services sont gratuits pour les artisans, adhérents ou non de la Capeb. Pour trouver la perle rare, de nombreux patrons préfèrent recruter des jeunes dès l’apprentissage, à l’image de Didier Pétrel (voir encadré). Une approche qui profite aux apprentis eux-mêmes : une récente étude de l’Insee * sur les jeunes préparant un CAP ou un BEP montre qu’« un apprenti a plus de chances qu’un lycéen professionnel d’obtenir son diplôme de niveau V ». Quant à l’insertion professionnelle des appren- « Si une petite entreprise me propose un emploi stable, je suis prêt à y aller » Tous les mercredis après-midi, l’information sur l’apprentissage est en libre-service dans l’auditorium ultramoderne de l’Institut des métiers et de l’artisanat de Villiers-le-Bel (Val d’Oise). Dans l’assistance, Marvyn Lafortune, 20 ans, a déjà été apprenti. Mais après un déménagement en cours de 3e, il a raté son année et s’est retrouvé orienté par défaut vers les espaces verts. « L’apprentissage, Très motivé, il veut reprendre une formation de vendeur au c’est le travail, niveau CAP pour aller le plus loin possible – mais surtout, la paye et une en apprentissage. « Cela représente le travail, la paye et formation plus une formation plus complète. Et sur le CV, l’expérience fait complète. » la différence », affirme-t-il. S’il est prêt à faire son apprentissage dans une entreprise artisanale, son rêve est d’entrer dans un grand groupe ou dans le secteur public. « Je suis ambitieux, je veux évoluer. Et je pense à une grande entreprise car je cherche la stabilité », déclare-t-il. Puis, après réflexion : « Si une petite entreprise me propose un emploi stable, je suis prêt à y aller. » Preuve que l’artisanat ne doit pas relâcher ses efforts pour promouvoir ses opportunités de carrière. tis, les chiffres du ministère du Travail montrent que 80 % d’entre eux ont un emploi trois ans après le diplôme (sept points de plus que les anciens élèves des lycées professionnels). Job dating, Facebook et Artimobiles Pour continuer à faire progresser le nombre d’apprentis dans l’artisanat (+10 % en 10 ans), les initiatives se multiplient. À Toulouse, candidats, artisans et formateurs se retrouvent ainsi à l’occasion de séances de « job dating » express et la page Facebook colorée qui présente les formations dans les métiers de la région compte plus de 15 000 fans. Dans toute la France, on ne compte plus les camions, bus et autres Artimobiles qui sillonnent les places publiques et les collèges pour attirer les jeunes. C’est notamment le cas en Alsace, où administrations, chambres consulaires et organisations professionnelles voyagent ensemble sur l’Apprentissage tour, tous secteurs d’activité confondus. La visite comporte trois étapes : une rencontre avec les « ambassadeurs des métiers », chefs d’entreprise ou salariés à la carrière exemplaire ; des entretiens avec les entreprises qui recrutent, en présence de conseillers de la CMA ; et un espace numérique pour chercher des places d’apprentissage sur Internet. « Les gens se déplacent plus facilement si on va près de chez eux : les missions locales nous envoient des jeunes qui ne viendraient pas jusqu’à nos bureaux et l’Éducation nationale prévient les établissements scolaires », constate Bernard Stalter, président de la chambre de métiers et de l’artisanat d’Alsace. Une mobilisation que les artisans souhaitent poursuivre, à condition que l’État maintienne les aides financières liées à la formation d’un jeune : « Le gouvernement est revenu sur la suppression de l’indemnité compensatrice de formation des apprentis pour les entreprises de moins de 10 salariés, j’espère qu’il le fera aussi pour les moins de 50 », revendique Bernard Stalter. Thomas Hubert * E. Alet et L. Bonnal, « L’apprentissage : un impact positif sur la réussite scolaire des niveaux V », Économie et statistique n° 454, 2013 © DR © DR © Thomas Hubert Marvyn Lafortune, 20 ans Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 19 É clairage L’époque où deux ans d’apprentissage et un CAP suffisaient pour faire carrière dans l’artisanat est révolue. Les formations évoluent vers le niveau supérieur et visent de nouveaux publics. UNIVERSITÉS RÉGIONALES DES MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT Innover pour relever le défi de la formation O 20 Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● + Info Une licence pro pour devenir artisan L’URMA Midi-Pyrénées propose à la rentrée une formation inédite : la licence professionnelle en management et développement durable des petites et moyennes organisations. Ce contrat d’apprentissage de 14 mois combine des cours de gestion adaptés à l’entreprise artisanale à l’université Jean-François Champollion d’Albi et l’acquisition des compétences techniques d’un métier au niveau CAP dans un CFA de l’artisanat. « Nous ciblons des étudiants bac+2 ou bac+3 sans expérience professionnelle qui ne trouvent pas d’emploi ou cherchent à devenir chefs d’entreprise », explique Véronique Vallée, responsable de l’URMA. © WavebreakmediaMicro – fotolia.com « n constate une montée en puissance du bac professionnel en trois ans, un manque de jeunes au niveau V (CAP, BEP) et le besoin de nouvelles compétences dans les entreprises artisanales. Notre objectif est donc d’offrir des parcours individualisés de formation pour des personnes qui ont des parcours différents », explique expliquet-on à l’APCMA. La réponse, ce sont les Universités régionales des métiers et de l’artisanat (URMA), un nouveau mode d’organisation des filières de formation en plein développement depuis 2009. Jeune diplômé, chômeur ou salarié en reconversion : « Qui que vous soyez, adulte ou jeune, avec votre formation existante (rectiligne ou pas), on vous accueille et on vous offre une formation qui débouche sur un emploi ou une création ou une reprise d’entreprise », résume l’APCMA. À ce jour, le label URMA a été attribué à 23 régions de France sur 27. La dernière en date est celle de Guadeloupe et l’un des exemples les plus aboutis est celui de Midi-Pyrénées. © DR Monter en niveau de qualification L’URMA Midi-Pyrénées propose au public des filières de formation complètes et des pôles de compétences combinant formations supérieures et innovation technologique. atelierS bureauX STOCKAGE « Nous avons commencé par travailler avec les organisations professionnelles pour dresser la carte de l’existant : quelles formations sont en sureffectif, quels sont les manques », explique Véronique Vallée, directrice du service formation à la CMA de la région Midi-Pyrénées et responsable de l’URMA. Ce travail d’inventaire a permis d’identifier les lieux propices à la définition de pôles de compétences. « Il s’agit de monter en niveau de qualification sur des métiers phares », précise Véronique Vallée. Chaque pôle combine des formations jusqu’au niveau bac+2 et des actions portant sur la veille technologique, l’animation de réseaux et la qualité. Le département du Gers est ainsi devenu un pôle de compétences spécialisé dans le froid et la climatisation. locaux techniques commerces Un accord de longue date entre les CMA et le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) permettait déjà de proposer le titre d’entrepreneur de la petite entreprise (Tepe), une formation concrète destinée aux créateurs et aux repreneurs d’entreprise. Les URMA vont plus loin en nouant des partenariats avec les Instituts universitaires de technologie (IUT) pour proposer des cursus communs. En Midi-Pyrénées, cela inclut des transferts de technologie. « Dans le cadre de projets tutorés, des entreprises qui ont des projets innovants pourront recevoir un petit groupe d’étudiants », déclare Véronique Vallée. Si les artisans voient d’un très bon œil l’arrivée de nouvelles compétences chez leurs salariés – notamment en gestion et en marketing – le monde universitaire suscite parfois la méfiance. « Nous sensibilisons les artisans au fait qu’ils ont intérêt à faire venir un stagiaire étudiant ou un doctorant, même bâtiments de chantier HABITAT 40 ans de maîtrise du profil plié De 50 à 5000 m2 Coût et réactivité optimum Maçonnerie minimum Résistance maximum Options de finitions illimitées Livraison et montage ultra rapides Partout en France et à l’étranger www.galco.fr Renseignements commerciaux 05 59 45 82 82 [email protected] É clairage si ce n’est pas évident de leur faire accepter la présence de quelqu’un de plus capé qu’eux – mais cela commence à venir », sourit-on à l’APCMA. Dans le cadre de la décentralisation, il souligne aussi le défi que représente la dépendance de l’offre de formation aux budgets régionaux. « Ce sont les régions qui décident combien de places on peut ouvrir dans un CFA. Nous souhaitons que les moyens accordés aux CFA soient conformes aux objectifs qu’on leur donne », avertit l’APCMA. L’étranger et les quartiers, nouvelles frontières de l’apprentissage Nul besoin cependant d’aller jusqu’au niveau supérieur pour profiter des innovations de la formation artisanale. En Alsace, c’est l’Allemagne toute proche qui ouvre de nouvelles portes : l’apprentissage transfrontalier permet de suivre les cours au CFA et de passer son diplôme en France, tout en travaillant dans une entreprise allemande La réponse, ce sont les URMA, nouveau mode d’organisation des filières de formation en plein développement depuis 2009. du Bade-Wurtemberg voisin. De plus, le certificat Europa Pass permettra bientôt à un apprenti suivant une formation de niveau IV en France de suivre un enseignement optionnel sur la langue allemande et les affaires transfrontalières, puis d’effectuer un stage dans une entreprise outre-Rhin. « Les entreprises qui veulent travailler ou exporter en Allemagne auront un plus du fait qu’un de leurs jeunes a étudié en Allemagne », explique JeanPierre Bechler, boulanger-pâtissier à Colmar et président de la commission formation de la CMA d’Alsace. De son côté, il s’apprête à accueillir des apprentis allemands désireux d’apprendre les techniques professionnelles françaises. Autre initiative dans le Val-d’Oise, où les centres de formation de la CMA proposent depuis 2010 des + Vécu De l’intérim à la pâtisserie maison À 37 ans, Lynda Kabchou est en passe de réaliser son rêve : révolutionner la pâtisserie orientale au cœur de son quartier, à Sarcelles (Val d’Oise). En 2010, intérimaire dans la restauration, Lynda Kabchou fait partie des 15 femmes retenues parmi une centaine de candidates par la CMA du Val d’Oise et Alain Ducasse pour obtenir le CAP de cuisine. « C’était le diplôme qui m’intéressait : pour faciliter les choses, pour la paye. Sans diplôme, on reste commis de cuisine », se souvient-elle. Après un an d’alternance entre le CFA et le restaurant du chef étoilé au Plaza Athénée, elle refuse la proposition d’embauche du palace pour monter Lynda Kabchou, pâtissière à Sarcelles, est bien décidée à faire sa propre entreprise. Son mari, Abdelmalek, la rejoint comme venir le salon de thé oriental haut de gamme en banlieue. conjoint collaborateur. Leur projet : ouvrir une pâtisserie-salon de thé haut de gamme. « Je fais de la pâtisserie fine orientale à base de produits de qualité : sucre de canne, œufs de la ferme… Je veux changer la mentalité de "l’oriental", trop gras et trop sucré », affirme Lynda Kabchou. Ses créations, délicatement décorées, mêlent la fleur d’oranger et les fruits secs du sud de la Méditerranée avec les saveurs traditionnelles de la pâtisserie française : vanille, caramel ou praliné. Un régal ! Aujourd’hui, elle a décroché un prêt pour investir et reçoit des commandes plusieurs mois à l’avance. Reste un problème de taille : « Depuis deux ans, je "galère" pour trouver un local aux normes, regrette-t-elle. Je veux rester à Sarcelles, où les clients me connaissent et doivent aller jusqu’à Paris quand ils veulent un bon gâteau. » En attendant, Lynda et Abdelmalek Kabchou ne baissent pas les bras : six jours sur sept, ils fabriquent à domicile le matin et vendent sur un stand dans la galerie commerciale du quartier l’après-midi. © Thomas Hubert 22 formations en cuisine et en esthétique réservées à des femmes sans qualification des quartiers défavorisés du département (voir encadré). Ce projet implique non seulement les pouvoirs publics (État, Pôle Emploi…), mais aussi des entreprises prestigieuses : le cuisinier étoilé Alain Ducasse et le parfumeur Sisley font ainsi jouer leurs réseaux pour trouver des stages aux personnes formées. Après une sélection basée sur la motivation, elles suivent ainsi une formation en alternance accélérée pour obtenir le CAP en un an. Bilan : « une réussite à deux niveaux. La première promotion a réussi l’examen à 100 %, 80 % avaient un emploi après 6 mois, dont 80 % en CDI », rapporte Jean-Luc Perroteau, directeur des CFA de la CMA 95. Thomas Hubert ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 Artisans, industriels et commerçants Avec le service sur , faites gagner du temps à votre entreprise. Vos démarches de protection sociale plus simples, plus rapides COTISATIONS SOCIALES s Historique des versements s Suivi en temps réel des échéances s Téléchargement d’attestations s Déclaration d’estimation de revenus s Régularisation anticipée PLUS SOUPLE Accédez au service depuis votre téléphone mobile ou votre tablette Quelques minutes suffisent pour ouvrir votre compte ! Rendez-vous sur RETRAITE s Relevé de carrière en instantané SANTÉ s Dossier personnel de prévention et de dépistage ET AUSSI Autorisez votre expert-comptable à gérer vos cotisations en ligne 1 journée avec… … UN FABRICANT DE JOUETS EN BOIS Les jouets du Père 2 CHOISIR LE BOIS Tout le bois de Patrice Charbeau est stocké à l’extérieur. Chaque tronc débité est mis dans un séchoir à bois. « Il faut compter une année par centimètre. On utilise de petites rablettes pour permettre au vent de circuler. » Soucieux de son impact écologique, Patrice Charbeau s’intéresse depuis toujours aux « arbres de pays ». Avec plusieurs articles de journaux sur son travail, il est régulièrement contacté par des élagueurs qui lui proposent des arbres. C’est un moyen économique et écologique de se fournir : « Je paye juste le coût du transport et de sciage ». 24 ● 3 PRÉPARER LE BOIS À chaque création, il doit imaginer toutes les étapes pour fabriquer le jouet. « On utilise des gabarits en carton ou plexiglas. Ensuite, je réalise un prototype en bois pour voir si le résultat est conforme à ce que j’avais imaginé. Si besoin, je modifie et ensuite je produis. » Ancien entraîneur de rugby, Patrice Charbeau en avait assez de ramener des trophées mal finis. Il a donc commencé à en fabriquer en bois. Les jouets ont suivi. « J’en créais déjà pour mes enfants. Et, plus jeune, j’avais reçu de petits outils et j’en fabriquais aussi. » Aujourd’hui, l’élaboration de trophées représente 20 à 25 % de son activité. Le jeu de quilles camion de pompiers. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 DR 1 © Photos Pixel Image – Barbara Colas RÉALISER LE GABARIT Avant d’utiliser le bois, Patrice Charbeau doit le travailler. Les copeaux envahissent l’espace. C’est seulement ainsi qu’il obtient des morceaux de bois propres Il utilise du bois dur ou semi dur car « le bois tendre supporte mal les chocs ». Il se sert de soixante essences différentes. Sa palette se compose ainsi de platane, de chêne, de frêne, d’acacia, d’orme, d’érable… mais également de bois d’ornementation tels que le tulipier de Virginie, le févier d’Amérique, l’arbre de Judée, le buis, tous les fruitiers ou encore les arbustes de haie. « L’idée, c’est de donner une petite fiche avec toutes les essences utilisées dans le jouet, de montrer la diversité des bois. » Charbeau UN HOMME À LA BARBE BLANCHE VÊTU DE ROUGE EN TRAIN DE CONFECTIONNER DES JOUETS EN BOIS. ON S’Y CROIRAIT. ET POURTANT NOUS NE SOMMES PAS DANS L’ATELIER DU PÈRE NOËL MAIS BIEN DANS CELUI DE PATRICE CHARBEAU, ARTISAN INSTALLÉ À SAUJON, EN POITOU-CHARENTES. 4 6 DÉCOUPE, FAÇONNAGE ET PONÇAGE VENTE DANS LE SHOWROOM 5 FINITIONS La touche finale est la mise en couleur par trempage avec une teinte à l’eau et l’application d’un vernis au pistolet. Entre le 20 juillet et le 20 août, c’est la haute saison : « Il y a en moyenne 3 à 4 personnes par jour qui viennent ». L’artisan réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’atelier et les 20 % restant sur les Salons de métiers d’art. « J’en fais six par an, je les sélectionne bien car ils ne sont pas tous intéressants. » Avec sa barbe blanche, les enfants le prennent souvent pour une sorte de Père Noël. Aussi, il joue le jeu et porte toujours du rouge. « Ils viennent et m’observent attentivement. Je vois bien qu’ils se posent des questions et cela m’amuse. » Avec la fourmi à bascule, Patrice Charbeau casse les codes du genre ! DR La scie à chantourner permet à Patrice Charbeau de découper soigneusement les formes qu’il a dessinées grâce à ses gabarits. « Elles doivent être parfaites, sinon ça ne s’emboîtera pas comme il faut. » Il perce, fait des entailles, des mortaises. Chaque jouet a ses particularités. Il utilise également une toupie pour obtenir les formes rondes. Et il ponce de plus en plus fin pour donner à ses jouets la douceur nécessaire. 3 DR CONTACT : Patrice Charbeau 19 rue de Saintonge à Saujon Tél. : 05 46 02 26 10 www.marchanddereves.fr Les clients visitent d’abord l’atelier avant de se rendre dans le showroom. Celui-ci est bien rempli et change régulièrement. « Je crée 15 à 20 nouveaux modèles par an, pour contenter ma clientèle qui est fidèle et veut des nouveautés. » Pour Patrice Charbeau, jouets en bois ne riment pas forcément avec traditionnel. Alors il tente de casser les codes du genre. La fourmi à bascule en est un bel exemple. Le panier moyen est à 75 euros, et les prix vont de 15 euros pour une boîte à dents de lait à 500 euros pour la bascule. « Il est difficile de dépasser 50 euros par pièce », concède l’artisan qui fait rêver les enfants… comme leurs parents. Barbara Colas Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 25 Pour s’assurer de développer son entreprise, Victor Debil-Caux a choisi de miser sur l’humain, une vraie valeur ajoutée selon lui. Dans cette optique, il a embauché des seniors et des apprentis pour que le savoir-faire se transmette et que les uns et les autres se complètent. C’est ce qui lui a permis d’être l’un des lauréats Stars & Métiers 2012. © F. Maréchal / Stars&Métiers C as d'entreprise Créée en 2008, l’entreprise de Victor Debil-Caux (au centre) affiche un effectif de 36 salariés et un chiffre d’affaires proche de 2,97 M€ (CA 2012). PLOMBERIE IEGC L’ Investir sur l’humain univers de la plomberie, Victor Debil-Caux l’a découvert en travaillant comme ingénieur dans une grande entreprise de BTP et cela lui a plu. C’est pour cette raison qu’en 2008, il a créé IEGC (pour Innovation En Génie Climatique). « À l’époque, je voulais installer des pompes à chaleur et des chauffe-eau solaires. » C’était sans compter la baisse du crédit d’impôt en 2009, couplée à celle du prix du fuel. « Le marché a été divisé par deux en six mois. » Ce sont des débuts difficiles, mais il n’y a pas de quoi démotiver le jeune créateur. Il se tourne alors vers ses anciens collègues pour proposer ses services sur leurs chantiers. Aujourd’hui âgé de 31 ans, il est à la tête d’une entreprise qui compte 36 salariés dont 6 apprentis en formation et plusieurs anciens apprentis. Car former ses salariés est une chose qui lui tient à cœur. « C’est un métier dans lequel les hommes font la valeur ajoutée. On manque de plombiers confirmés et de main-d’œuvre qualifiée. » Il a donc choisi d’embaucher des apprentis et de les former en interne. « On y passe beaucoup de temps mais c’est un investissement à long terme, et 26 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 le but est évidemment de les embaucher ensuite. » Une démarche qui lui a valu de remporter le prix « Dynamique de gestion des ressources humaines » de Stars & Métiers en 2012. Éviter les erreurs de casting Gérer le planning avec des apprentis n’est pas toujours simple : « Ils ne sont pas là toutes les semaines, ce n’est pas évident de les intégrer à des équipes fixes sur les chantiers ». Mais c’est un vrai plus : « Ils sont énergiques et motivent les plus anciens ». Les uns et les autres intègrent l’entreprise s’ils sont en accord avec cette philosophie. Aussi, les plus expérimentés + Info sont heureux de transmettre leur savoirfaire. Avec 29 apprentis formés depuis la création d’IEGC, le bilan est plutôt positif : « Certains se débrouillent tout seuls rapidement après leur apprentissage, voire même sont aptes à former un jeune ». Aux artisans qui ne veulent plus embaucher d’apprentis, suite à de mauvaises expériences, Victor Debil-Caux « On passe beaucoup de temps à former nos apprentis, c’est unin vestissement à long terme. » IL A SU • Prendre en compte les remarques de ses clients pour miser sur les points forts de l’entreprise. • Motiver ses salariés, anciens comme apprentis. • Rebondir malgré les difficultés du marché en allant au-devant des besoins du secteur. • S’imposer comme un acteur incontournable après la fin des chantiers et développer ainsi une nouvelle activité. • Créer une marque pour mieux communiquer auprès de ses clients et booster le bouche-à-oreille. Impliquer les salariés Avec 12 chantiers simultanés en moyenne, le travail ne manque pas. Maintenant que le jeune entrepreneur a pris plus de recul sur son activité, il souhaite resserrer la zone d’intervention. « Nous perdons trop de temps sur la route. Désormais, nous allons travailler au plus près. » Autre nouveauté, un service de dépannage (lire encadré ci-contre) pour lequel l’entreprise va déménager dans de nouveaux locaux, afin de pouvoir stocker plus de matériel. Pour motiver ses salariés, Victor DebilCaux leur verse des primes de fin d’année, ainsi que de fin de chantier « lorsque cela s’est bien passé ». Il les forme également à © F. Maréchal / Stars&Métiers répond : « Il existe une période d’essai de deux mois. Il faut s’en servir » ! Pour éviter toute erreur de casting, le jeune chef d’entreprise ne laisse rien au hasard. Deux entretiens sont prévus pour les embauches, l’un avec le responsable technique, puis un second auquel il se joint. « Si on voit un jeune arriver tête baissée et que c’est son père qui nous donne le CV et répond aux questions, ce n’est même pas la peine d’essayer. » NOUVELLE ACTIVITÉ ET NOUVELLE MARQUE Déterminé à développer l’entreprise, Victor Debil-Caux (en photo ci-contre) a choisi de miser sur une nouvelle activité. « On se lance dans le dépannage afin d’accompagner nos clients sur le plus long terme. » Il a remarqué que ces derniers appréciaient fortement le service aprèsvente et donc décidé de miser sur ce point fort. Mais cela ne l’a pas empêché de voir également les points faibles de l’entreprise. « Nos clients doivent savoir dire notre nom, mais IEGC est compliqué à prononcer et à retenir. » Il a donc créé une marque pour cette nouvelle activité au nom très évocateur : 60 degrés. « Mon objectif à terme est d’intervenir chez les gens en moins de 3 heures. » Il a déjà tout prévu : « Pendant le temps où ils ne sont pas en dépannage, les gars feront de la préfabrication en atelier [soudures qui peuvent être faites en atelier] ». À terme, cette activité devrait représenter 50 % du chiffre d’affaires. Cela va également permettre à l’entreprise d’être moins dépendante des grands donneurs d’ordres. certaines techniques comme « le démontage et le montage d’une chaudière ». Il y a deux ans, il a fait entrer deux salariés dans le capital. « Ils sont plus impli- qués dans la vie de l’entreprise, participent aux assemblées générales et sont associés aux décisions. » Barbara Colas Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 27 © Photos : DR R éussite En 2011, Alexandre Rémy (au centre, photo de gauche) reprend les Matériaux d’Antan, une entreprise aixoise spécialisée dans les éléments d’architecture en pierre et ferronnerie. Résultat : un chiffre d’affaires doublé et un export triplé. LES MATÉRIAUX D’ANTAN L’export, une évidence L’ entreprise les Matériaux d’Antan conçoit, réalise et commercialise des éléments d’architecture monumentaux pour parcs et demeures (fontaines, portails, toitures…). Depuis l’arrivée à sa tête d’Alexandre Rémy en 2011, elle développe aussi « une nouvelle gamme de lampes d’extérieur, très demandée, et fait du sur-mesure pour les clients qui fuient le standard ». Le jeune dirigeant a su insuffler une nouvelle dynamique à la société, sans en gommer le côté traditionnel. « C’est difficile de conserver une touche artistique et un savoir-faire artisanal avec des contraintes de délais souvent très courtes, admet-il. Il faut beaucoup de rigueur, un suivi quotidien des plannings et une relance perpétuelle des fournisseurs. » En deux ans, Alexandre Rémy a réussi le tour de force de doubler le chiffre d’affaires, embauchant un apprenti et une assistante au passage. Une évolution remarquable, due à un travail assidu – il travaille en moyenne 80 heures/semaine, 6 jours sur 7 – et au lancement de la nouvelle gamme. « Nous avons aussi eu la chance d’être repérés par des architectes prestigieux, qui nous 28 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ont confié des chantiers hors norme. J’ai également initié un réseau de partenaires en France et à l’international. » Une stratégie « opportuniste » Pour cet ancien directeur de CCI International Doubs, l’export était une évidence. « Cette année, nous avons déjà triplé notre CA export, en particulier sur les USA. Certainement parce que le nombre de visiteurs étrangers (Américains, Australiens, Russes, Européens) est en hausse sur notre parc. » Alexandre Rémy se sert de son expérience de vie à l’étranger pour se mettre à la place de ces clients et anticiper leurs questions et leurs craintes. Il adapte aussi la qualité de ses produits (pierre de taille capable de résister au climat moscovite, par exemple), les dessins et même les couleurs. « Je n’oublie pas le coup de pouce de certains architectes et décorateurs d’intérieur, en particulier américains, anglais et danois, qui m’ont pris sous leur aile pour réaliser des projets en symbiose pour le compte de leurs clients. » Le dirigeant explique l’attrait de ses produits à l’étranger par l’emplacement de l’entreprise. « La Provence bénéficie d’une image très positive dans l’imaginaire de nos clients export. Nous surfons sur ce cliché pour la première prise de contact. » Les Matériaux d’Antan marquent l’essai en misant sur la qualité et la tenue des délais. Mais aussi en innovant en permanence, Alexandre Rémy projetant de lancer une nouvelle gamme de lampes basse consommation. « J’envisage de participer à des Salons à l’étranger. En attendant, j’entretiens mes réseaux et je saisis les opportunités quand elles se présentent. » Gros bémol : Alexandre Rémy est le seul à parler plusieurs langues étrangères dans l’entreprise. À ce titre, il gère la totalité des dossiers export, hors logistique des expéditions. Il ambitionne donc d’embaucher un commercial bilingue pour partager les dossiers France et export. « Je reste prudent, tempère-t-il. Je sais que nous restons tributaires du taux de change, de la concurrence de l’Espagne et de l’Italie, de l’image de la France dans le monde… » En attendant, Alexandre Rémy a été couronné Talent de la création d’entreprise, catégorie Artisanat et Commerce, dès 2011, année où il a repris Les Matériaux d’Antan. Marjolaine Desmartin © Picture-Factory - Fotolia.com Bien acheter pour soigner sa marge ! D ans les grandes entreprises, la gestion des achats a donné naissance à une fonction à part entière, celle d’acheteur. C’est dire son importance ! Dans les entreprises artisanales, les achats sont gérés en interne par l’artisan ou par la coopérative s’il a rejoint cette □□ □ forme d’organisation. Et vous, qu’avez-vous mis en place ? Dossier réalisé par Véronique Méot D ossier GESTION Quatre étapes pour rationaliser vos achats En tant que chef d’entreprise, l’artisan doit optimiser ses achats, condition sine qua non pour augmenter sa rentabilité. Acheter au juste prix et selon ses véritables besoins, voilà un projet qui, dans un contexte économique peu favorable, devient urgent. À qualité égale, réussir ses achats… c’est gagner de la marge ! En faisant baisser les coûts ou en obtenant un service plus avantageux, vous pouvez rendre vos propres prestations plus compétitives. Les achats représentent donc un axe stratégique dans la gestion de l’entreprise artisanale, axe pourtant trop souvent négligé. Les achats concernent les approvisionnements (matières premières, produits intermédiaires), mais aussi les frais généraux ou achats hors production + Info (abonnements téléphoniques, assurances, location de matériel…). Leur gestion est chronophage mais essentielle à la rentabilité de l’entreprise. C’est souvent l’artisan luimême qui s’en occupe ou son conjoint collaborateur. Mais la fonction nécessite une démarche structurée. 1. Définir vos besoins réels Première étape nécessaire à la mise en place d’une stratégie d’achat, la définition des besoins passe par la rédaction d’un cahier des charges, même succinct. Il existe deux Vers des achats responsables L’Observatoire des achats responsables (ObsAr), think tank des achats durables, a publié un guide pratique pour permettre aux TPE-PME de « comprendre les achats responsables ». Selon l’ObsAr, peut être qualifié d’achat responsable « tout achat intégrant dans un esprit d’équilibre entre parties prenantes des exigences, spécifications et critères en faveur de la protection et de la mise en valeur de l’environnement, du progrès social et du développement économique ». La définition du juste besoin et la maîtrise des coûts guident la démarche. L’ObsAr indique un processus en 5 « R » : • réduire la consommation (conception, énergie, matière première) ; • réduire les déchets (fabrication, consommation, fin de vie) ; • recycler au maximum (fabrication, consommation et seconde vie) ; • réparer (augmenter la durée de vie) ; • réutiliser (recyclage, emballage). 3 POUR EN SAVOIR PLUS : www.obsar.asso.fr 30 ● méthodes : un cahier des charges détaillé qui liste les caractéristiques des produits et services auquel le fournisseur répondra point par point ou un cahier des charges plus fonctionnel qui définit le besoin et auquel le fournisseur répondra par une solution globale. Dans les deux cas, l’exercice permet de faire le point pour éviter les surconsommations (abonnements dont vous n’avez pas besoin, location à l’année de matériel utilisé ponctuellement…) et d’ajuster les achats en fonction des besoins réels et non des offres. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 2. Choisir vos produits Le négoce propose aux artisans des produits que le distributeur a lui-même sélectionnés et négociés avec les fabricants. Or, l’offre ne correspond peut-être pas aux besoins. Pour avoir le choix, il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence et à s’adresser à plusieurs distributeurs. Il n’y a pas que le prix et la disponibilité qui dictent le choix d’un produit, mais bien d’autres critères comme la qualité, la facilité de mise en œuvre, etc. Par ailleurs, un peu de sourcing est nécessaire afin de suivre les innovations : se rendre dans les Salons professionnels, consulter les magazines de la presse professionnelle et les sites Internet des industriels sont des actions efficaces. 3. Référencer les fournisseurs pertinents Vérifier la santé économique des fournisseurs est un prérequis à toute autre démarche. Les sites d’informations économiques et financières (infogreffe.fr, société.com...) permettent de s’assurer en quelques clics de la pérennité d’une entreprise. Une fois LA IS B A Ç RA T I L I R E S TÉ ES BESOINS PR IX C I V © lassedesignen - Fotolia.com DÉ Q UA LI É T AVIS D’EXPERT Faites jouer la concurrence en comparant les offres point par point, selon des critères objectifs. « Épluchez vos charges fixes ! » © DR Loïc Delage est responsable développement commercial de Gestélia, association d’expertise comptable. cette précaution prise, vous pouvez lister les différents fournisseurs présents sur le marché selon vos propres critères : proximité géographique, qualité de l’offre, capacité à innover, etc. Dans un second temps, n’hésitez pas à les contacter pour une demande d’information ou à visiter leur site Internet pour mieux comprendre leur offre. Dresser une « short » liste des quatre ou cinq fournisseurs retenus et faites jouer la concurrence en comparant leurs offres point par point, selon des critères objectifs. « L’artisan doit dépasser la dimension affective et choisir ses fournisseurs en fonction des conditions de vente qu’ils proposent et non par sympathie. Avoir confiance ne suffit pas », martèle Éric Bouvard, formateur indépendant, en charge d’animer la formation « Bien acheter, bien vendre : réussir mes négociations commerciales » organisée par la CMA 10 qui démarre en octobre 2013. 4. Négocier les offres Les prix pratiqués aux comptoirs des négoces font le grand écart selon les jours de la semaine, les points de vente, etc. Il est impératif de négocier pour ne pas subir ce genre de variations. Mais ce n’est pas tout. La négociation porte sur l’ensemble des critères qui définissent l’achat : la qualité, les délais de livraison, les coûts d’acheminement, les délais de paiement, les quantités unitaires de livraison, la disponibilité des produits, ou tout au moins les engagements du fournisseur en termes de disponibilité ainsi que des critères propres à chaque métier. Il peut s’agir de session de formation technique, d’accompagnement à la mise en œuvre, de contrat de maintenance, de fourniture de documentation ou encore de service on-line, etc. « Les artisans font face à deux types de charges : les charges structurelles ou fixes et les charges variables liées à leur activité. La maîtrise des secondes leur est familière car elle dépend de leur connaissance métier et de l’exploitation de leur entreprise. En revanche, la gestion des premières est souvent méconnue des artisans. Ils ignorent qu’ils disposent d’une marge de manœuvre. Or, les charges structurelles sont obligatoires, mais cela ne veut pas dire qu’elles ne sont pas négociables ou à optimiser. Les artisans doivent donc les passer en revue, éplucher les contrats et négocier ! Du cabinet d’expertise comptable à la banque, en passant par la compagnie d’assurances, ils peuvent faire jouer la concurrence. Les grandes entreprises proposent des offres packagées aux TPE, or le contenu du pack ne correspond pas forcément à leurs besoins. Les artisans doivent analyser les offres et s’adresser le cas échéant à des intermédiaires mandataires qui leur vendront les services au détail. Au final, chaque chef d’entreprise devrait s’appliquer à comprendre la facturation de ses fournisseurs pour n’acheter que les prestations qui répondent réellement à ses attentes. En tout état de cause, il est primordial d’identifier son besoin réel auprès de chaque fournisseur pour ensuite trouver le meilleur rapport qualité/prix. Certains chefs d’entreprise artisanale veulent acheter à un certain prix sans réaliser que cela pourrait être préjudiciable à leur entreprise si tous les besoins identifiés ne sont pas pourvus à cause d’un prix bas. » Certains services, à valeur ajoutée, peuvent faire la différence ! Enfin, pour bien négocier, rien de mieux que de se mettre à la place du vendeur. « Il faut anticiper ses réac- tions, comprendre comment il traite vos objections, bref rééquilibrer la conduite de l’entretien, pour ne pas laisser le commercial le guider seul », recommande Éric Bouvard. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 31 D ossier GROUPEMENTS D’ACHATS Une réponse efficace à la problématique des achats L a coopérative c’est l’avenir de l’artisanat, car sans perdre son indépendance, l’artisan bénéficie de conditions avantageuses, déclare Michel Pernin, fraîchement élu président de la FFCGA (Fédération française des coopératives et groupements d’artisans). Le modèle permet en outre de palier les handicaps liés à l’isolement et à la taille de l’entreprise. La coopérative contribue également au développement d’une économie de proximité, moderne et compétitive. » En se regroupant, les artisans disposent en effet d’une force de frappe plus importante pour négocier avec leurs fournisseurs. En externalisant la gestion des achats, l’artisan se déleste d’une fonction chronophage. « On estime qu’un adhérent, libéré des contraintes liées à la gestion des achats, économise en moyenne une demi-journée de travail par semaine », ajoute Michel Pernin. Parmi les autres avantages, le président de la FFCGA cite la diminution des prix d’achat, la réduction des stocks dans l’entreprise, la simplification administrative et comptable (un seul fournisseur, une seule facture, un seul paiement), l’amélioration des conditions « 32 ● © Photos : DR Rejoindre une coopérative permet aux artisans de bénéficier d’offres négociées par de véritables acheteurs professionnels et de services à valeur ajoutée, tout en conservant leur indépendance. Bruno Biard, directeur de Capail, société coopérative des artisans professionnels de l’automobile d’Indre-et-Loire. « Sans la coopérative, nos adhérents n’auraient accès ni aux mêmes prix d’achat ni aux services proposés par les fournisseurs. » Eddy Chollet, directeur général délégué de la Société coopérative des artisans ruraux (SCAR). de livraison et de service, un meilleur accès à l’information et à la formation. « Sans la coopérative, nos adhérents n’auraient accès ni aux mêmes prix d’achat ni aux services proposés par les fournisseurs », confirme Eddy Chollet, directeur général délégué de la Société coopérative des artisans ruraux (SCAR). Panel de services En contrepartie du coût de l’adhésion – fixée à 4 500 € chez SCAR – et d’une cotisation annuelle qui varie entre 2 et 3 % de son chiffre d’affaires, l’artisan accède donc à un panel de services plus pointus. La coopérative développe aussi ses propres services. « Nous organisons notamment des réunions techniques toutes les six à huit semaines pour les informer des innovations et des promotions afin de les aider à mieux commander », ajoute Eddy Chollet. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 Suivant le principe de la mutualisation, les coopératives pratiquent les mêmes prix quel que soit le volume commandé. « Selon les produits, les artisans gagnent entre 15 et 20 % sur leurs achats », indique Rodolphe Durand, responsable du groupement Eurocam (groupement des sociétés coopératives de l’automobile). Cette centrale d’achats qui réunit sept coopératives obtient des conditions tarifaires encore plus intéressantes. Pour autant, toutes les décisions ne sont pas prises au niveau d’Eurocam, les coopératives adhérentes ont leur mot à dire. « Avant de choisir un produit ou un fournisseur, nous procédons à des tests dans l’une des coopératives et si ses adhérents sont satisfaits, alors nous décidons de son référencement au niveau du groupement », ajoute Rodolphe Durand. La gestion du stock est optimisée : les besoins en mètres carrés sont donc moindres et l’artisan peut libérer de la trésorerie pour financer d’autres investissements. Les conditions de livraison sont optimums. « Nos adhérents, actionnaires – ils s’acquittent de prise de part sociale fixée à 610 € – bénéficient d’une livraison rapide, au fil des commandes » assure Bruno Biard, directeur de Capail (société coopérative des artisans professionnels de l’automobile d’Indre-et-Loire). Mieux, les fournisseurs qui négligent d’entretenir la relation client avec les TPE, changent de stratégie face à un groupement qu’ils souhaitent fidéliser. Les commerciaux sont plus présents aux côtés de la centrale d’achats, ils n’hésitent pas à proposer des aides techniques, des supports marketing, des formations, etc. 3 CONTACT : www.ffcga.coop D ossier PLURI’EL 28 La coopérative qui monte, qui monte… Accompagnée par la chambre de métiers et de l’artisanat d’Eure-et-Loir et l’Orcab, la coopérative artisanale Pluri’EL 28, créée en 2012, est un exemple en termes de structure et d’organisation. © Pluri’EL 28 L ors de sa prochaine assemblée générale qui se tiendra en juin 2014, Pluri’EL 28 devrait compter 100 adhérents dans ses rangs. Aujourd’hui, la coopérative, créée à l’initiative de deux menuisiers en Eure-et-Loir en juin 2012, en compte 74. Une croissance qui n’inquiète pas son directeur général, Christian Weber, car il a tout prévu. « En phase de création, avec la CMA, nous avons visité trois coopératives en compagnie des artisans des 45 entreprises ayant signé un accord de principe d’engagement dans la coopérative et nous avons constaté que la problématique majeure de ces structures est la gestion de leur croissance », se souvient le directeur général. En effet, la croissance moyenne d’une coopérative est de l’ordre de 15 à 20 % pendant les quinze premières années. Pour anticiper cette croissance, qui pose des problèmes en termes d’immeuble et de foncier notamment, Pluri’EL 28 a décidé d’installer ses locaux dans une friche industrielle, à La Loupe – à l’ouest de Chartres – sur 17 000 m2 de locaux couverts. « Ce choix peut paraître surdimensionné par rapport à nos besoins actuels, mais il nous permet d’envisager les dix prochaines années avec sérénité », commente Christian Weber. 17 000 m2 de locaux couverts, c’est beaucoup pour un début, mais cela permet d’envisager l’avenir de Pluri’EL 28 et son développement avec sérénité. Six acheteurs spécialisés La coopérative, qui emploie 12 personnes, a recruté six acheteurs, respectivement spécialisés dans six secteurs (placo, isolation et plafond ; couverture ; bois ; bois d’ossature ; menuiserie sur mesure et agencement). Chacun gère son budget et son stock selon les décisions prises en amont par les commissions « métiers » dans lesquelles siègent les artisans. « Les adhérents choi- sissent les produits avec lesquels ils veulent travailler et se réunissent tous les trois mois pour définir le plan de stocks. Charge aux acheteurs de les trouver dans les meilleures conditions », ajoute le directeur général. Enfin, la coopérative est épaulée dans son développement par l’Orcab, l’Organisation des coopératives d’achats pour les artisans du bâtiment à laquelle elle a adhéré (lire encadré). « C’est rassurant de savoir que des directeurs très expérimentés observent notre gestion et peuvent envoyer des signaux le cas échéant », confie encore Christian Weber. Des échanges et du partage d’expérience comme gages de succès… suivant l’esprit coopératif ! R CONTACTS : pluriel28.wix.com www.orcab.coop 3 QUESTIONS À… Christian Puau Président de l’Organisation des coopératives d’achats pour les artisans du bâtiment (Orcab) © DR • Quel est le rôle de l’Orcab ? L’Orcab est le bras armé de la Forcab (Fédération des coopératives d’achats des artisans du bâtiment). Nous réunissons trois secteurs d’activité : plomberie, chauffage, électricité ; gros œuvre ; bois et dérivé. Au total, nous comptons 49 coopératives et 61 points de distribution, soit 7 000 artisans. Notre rôle consiste à accompagner les coopératives dans leur développement. Nous sommes là pour accompagner mais pas pour assister. • En quoi l’adhésion à une coopérative fait gagner du temps à l’artisan ? L’artisan gagne du temps car il ne traite qu’avec un seul interlocuteur pour ses achats et ses approvisionnements. Il n’a plus besoin de trouver un fournisseur, de le recevoir, de négocier, etc. • L’Orcab a développé un outil de chiffrage pour passer les commandes sur Internet, quels sont ses avantages pour les adhérents ? Defiweb est un outil dédié à la filière bois. Il permet aux adhérents de passer leurs commandes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. L’artisan reste acteur de sa prise de commande, il peut procéder au chiffrage de ses devis quand il le souhaite. Defiweb sécurise les process de commande versus la fabrication des produits. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 33 F ormation Nord - Pas-de-Calais FORMATION CONTINUE LA CMA DE RÉGION ÉTOFFE SON OFFRE Avec la reprise du centre de formation Formatech, à Solesmes, la CMA de région étoffe son offre de formation continue à l’attention des salariés, des adultes en reconversion et des demandeurs d’emploi. Ce centre de formation, dont la fermeture était clairement programmée, a mobilisé tous les élus du territoire, au premier rang desquels la Communauté de communes du Pays Solesmois, la Communauté d’agglomération du Cambrésis (CAC) et la Communauté de communes du Caudrésis et du Catésis (4C). A ujourd’hui, le centre de formation Formatech de Solesmes, qui forme jusqu’à 1 500 stagiaires par an, intègre donc l’Université régionale des métiers et de l’artisanat (URMA). Le sud du département est bien sûr concerné en premier lieu, cependant, la réputation du centre dépasse largement les frontières du département grâce à son offre de formations pointues, notamment dans les secteurs de la sécurité, de la manutention, de l’industrie et du bâtiment. Les chefs d’entreprises artisanales et leurs salariés profiteront de cette nouvelle possibilité. En effet, les formations à la manutention, à la conduite d’engins de levage ou à la sécurité sont des besoins récurrents. Faisons connaissance avec ce nouvel outil La formation à la sécurité occupe une large place dans le catalogue : sauveteur secouriste du travail, prévention et lutte contre l’incendie, gestes et postures, analyse de poste, montage et démontage des échafaudages en sécurité, travail en hauteur, habilitations électriques, port des équipements de protection individuelle, signalisation sur chantier, étiquetage et stockage des produits dangereux. La sécurité et la manutention allant souvent de pair, le centre de Solesmes propose également des formations qualifiantes, notamment au regard du droit du travail. Ainsi, les indispensables CACES® R 389 Chariots élévateurs (Certificat d’aptitude à la conduite des engins en sécurité) et CACES® R 386 Nacelle élévatrice sont proposés, en plus de la conduite des ponts roulants, de l’élingage, du port de harnais… Le décret n° 98-1084 du 02/12/1998 du Code du travail impose aux chefs d’entreprise de former et mettre en sécurité leurs salariés qui utilisent des équipe- 34 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 De g. à d., Nathalie Drobinhoa, responsable du site de Solesmes, Mélanie Fanton, Directrice du Pays du Cambrésis, Alain Griset, Président de la CMA de région Nord - Pas-de-Calais, et Michel Wallerand, Président de la Communauté de communes du Pays Solesmois. ments de travail mobiles et des appareils de levage. L’offre de l’URMA sur le site de Formatech répond à ces obligations réglementaires. À l’origine, Formatech a mis en œuvre des formations dans les domaines de l’industrie métallurgique qui était très présente dans l’est du Cambrésis (Vallourec, Etilam…). Peu à peu, cette offre a évolué en fonction des besoins du territoire. L’offre porte sur les domaines de l’électricité et électro technique, soudure (tous procédés), conduite des installations et des machines automatisées pour les opérateurs. Trois ateliers dédiés aux formations Industrie sont équipés d’une presse plieuse, de postes à souder tous procédés, de deux compresseurs, d’un emboutisseur, de deux bancs d’essai… Le secteur du bâtiment est très représenté dans le Cambrésis. C’est pourquoi le centre, dès sa création, a mis en œuvre des formations diverses dans ce domaine. La Chambre de métiers et de l’artisanat a pour objectif de pérenniser et développer davantage encore son intervention dans les différents métiers du bâtiment : maçonnerie, gros œuvre, carrelage et mosaïque, installations thermiques et dépannage, plaquiste. Ceci est complémentaire des formations initiales offertes par l’antenne URMA de Caudry. Les formations ont repris en commençant par la manutention, les maçons, carreleurs et plombiers chauffagistes ont suivi de près. F ormation Nord - Pas-de-Calais Formation tout au long de la vie 103 titres et diplômes accessibles par la VAE Le saviez-vous ? La Chambre de métiers et de l’artisanat de région peut vous accompagner dans le cadre de votre préparation à la reconnaissance de votre qualification par la VAE (Validation des acquis de l’expérience) vers 103 titres ou diplômes. L a VAE permet de briguer un titre ou un diplôme en constituant un dossier prouvant votre expérience et votre maîtrise professionnelle. Cela concerne le chef d’entreprise, son ou sa conjointe et les salariés. La CMA de région vous apporte un appui méthodologique car se présenter devant un jury ne s’improvise pas et nécessite une solide préparation. Plusieurs niveaux de qualification sont possibles, du CAP au BTS et concernent de nombreux métiers artisanaux : boucher, charcutier, traiteur, boulanger, pâtissier, chocolatier, glacier, confiseur, carrossier, coiffeur, esthéticienne, cuisinier, crêpier, ramoneur, installateur dépanneur audio-vidéo-électroménager, poêlier âtrier, toiletteur, ébéniste, maréchalferrant, mécanicien matériel agricole, peintre en bâtiment, génie climatique, tapissier décorateur, menuisier de bâtiment et d’agencement, tailleur de pierre et traiteur organisateur en réception. C’est un peu long mais complet ! R CONTACTS serveur en salle, cordonnier, électricien, fleuriste, installateur sanitaire et thermique, mécanicien auto et moto, opticien lunetier, photographe, prothésiste dentaire, sérigraphe, vente et commerce, 27.09.2013 12:16 Les titres préparés étant nombreux, le mieux est de contacter nos spécialistes au 09 72 72 59 62 • Nord : Virginie Limonier [email protected] • Pas de Calais : Bérangère Tlili [email protected] PDF/X-1a-2001 (QUADRI_300dpi_tx_vecto) Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● fogra39 35 MERCEDES SPRINTER 2014 d'essai Motorisations • 2.1 CDi 95 ch : 2 143 cm3, 95 ch à 3 800 tours/minute, 250 Nm à 1 400 tours/ minute, conso. moyenne : 8,9 l/100 km • 2.1 CDi 129 ch : 2 143 cm3, 129 ch à 3 800 tours/minute, 305 Nm à 1 200 tours/ minute, conso. moyenne : 8,2 à 8,7 l/100 km • 2.1 CDi 163 ch : 2 143 cm3, 163 ch à 3 800 tours/minute, 360 Nm à 1 400 tours/ minute, conso. moyenne : 7,9 à 8,4 l/100 km • V6 3.0 CDi 190 ch : 2 987 cm3, 190 ch à 3 800 tours/minute, 440 Nm à 1 400 tours/ minute, conso. moyenne : 9,9 à 10,3 l/100 km • NGT/GPL : 1 798 cm3 à compresseur, 156 ch à 5 500 tours/minute, 240 Nm à 3 000 tours/ minute, conso. moyenne : 9,3 à 9,6 kg/100 km Caractéristiques techniques • L x l x h : 5 245 / 5 910 / 6 945 / 7 340 x 1 945 / 1 960 x 2 415 / 2 720 / 2 940 mm • Longueur de chargement : 2 600 / 3 265 / 4 300 / 4 700 mm • Hauteur intérieure : 1 650 / 1 940 / 2 140 mm • Largeur intérieure mini : 978 mm (roues jumelées) / 1 226 mm (roues maxi single) / 1 350 mm (roues simples) • Volume utile : 7,5 / 8,5 / 9 / 10,5 / 11,5 / 14 / 15,5 / 17 m3 • Charge utile : 875 à 2 695 kg • Prix : non encore fixé 36 ● Objectif sécurité Le Sprinter pouvait jusqu’alors s’enorgueillir du fait d’être disponible avec des motorisations à la pointe du respect de l’environnement et en de multiples versions. À cela, la version restylée, lancée à l’automne prochain, ajoute la possibilité d’être équipée de nouveaux systèmes de sécurité. La nouvelle génération de Sprinter se reconnaît aisément à sa face avant, plus cubique, la volonté des responsables de la marque étant de rapprocher le look du gros utilitaire de celui des poids lourds à l’étoile. La face avant se voit ainsi dotée d’une grille de radiateur plus grande et au dessin plus affirmé, de nouveaux phares, d’un capot plus haut et de nouveaux boucliers. À l’arrière, les plus perspicaces remarqueront les nouveaux feux doubles. À l’intérieur, peu d’évolutions ; seules de très légères modifications ont été apportées. Elles ne remettent en cause ni le confort ni l’agrément de conduite, deux points sur lequel le Sprinter fait figure de référence. Pas d’évolution, non plus, sur la composition de la très large gamme : fourgons (de 7,5 à 17 m3), châssis à cabine simple ou double, roues simples ou jumelées, transmission intégrale. Idem en ce qui concerne les motorisations, qui n’en avaient pas réellement besoin étant donné qu’elles répondent déjà toutes aux futures normes antipollution Euro VI. Des aides inédites Là où cette nouvelle génération de Sprinter se démarque de la précédente, mais aussi de la plupart des autres utilitaires, c’est au niveau des aides à la conduite et à la sécurité désormais disponibles. Cela commence avec la nouvelle fonction inédite de l’ESP (en série sur tous les modèles), qui permet de stabiliser le véhicule en cas de vent latéral. Les autres systèmes d’aide sont des options, mais représentent une avancée du point de vue de la sécurité, donc de la Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 sinistralité et, au final, du coût d’exploitation du véhicule. C’est le cas du radar anticollision, de l’alerte de présence de véhicule dans l’angle mort par signal lumineux dans le rétroviseur, de l’alerte de franchissement de ligne ou de l’assistance aux feux de route permettant de rester en feux de route tout en évitant, via la gestion du faisceau lumineux entièrement automatique, d’éblouir les autres usagers. Des systèmes issus des voitures particulières et qui tendent à se développer, améliorant ainsi la sécurité de tous. Guillaume Geneste Équipements de série ABS, ESP, airbag conducteur, vitres électriques, verrouillage centralisé avec télécommande, direction assistée, filtre à particules, siège conducteur avec accoudoirs, système de contrôle de la maintenance Assyst, régulateur/limiteur de vitesse. © Photos : Dirk Weyhenmeyer Fotografie BANC P ratique Nord - Pas-de-Calais Éco-conditionnalité Une formidable opportunité de marché pour l’artisanat du bâtiment C ’est notamment en présence de Dominique Métayer, Président de l’Union nationale de l’artisanat (UNA) « Maçonnerie-Carrelage » à la Capeb Nationale, que David Zecchinel, président du Syndicat des maçons-carreleurs-façadiers et tailleurs de pierre de la Capeb du Pas-de-Calais, a expliqué lors de la 4e Rencontre artisanale que les entreprises du bâtiment devaient s’appuyer sur nouvelles réglementations environnementales, mais aussi s’y adapter. Parmi elles, l’éco-conditionnalité qui va constituer une formidable opportunité de marché, à compter du 1er juillet 2014. En effet, seuls les particuliers faisant appel à une entreprise formée pour améliorer la performance énergétique de leur logement avec la mention « Reconnu Grenelle Environnement », pourront bénéficier des aides de l’État en faveur de la rénovation énergétique (éco-prêt à taux zéro et cré- David Zecchinel lors de son intervention. dit d’impôt). Le plan de réhabilitation énergétique et environnementale du parc de logements anciens du Nord – Pas-deCalais concerne la rénovation de 100 000 logements d’ici 2014. On sait que 65 % des logements de la région datent d’avant 1975 et sont souvent mal isolés et mal chauffés. En comptant une réhabilitation moyenne de 30 000 euros par logement, la facture s’élève à 3 milliards. David Zecchinel a également évoqué la marque Handibat® qui désigne le savoir-faire des professionnels du bâtiment dans le domaine de l’adaptabilité et de l’accessibilité du bâti à destination des personnes âgées et/ou handicapées. Il a confirmé l’avancée des titulaires du droit d’usage de la marque dans le Pasde-Calais : 156 stagiaires ont été formés sur les différents modules (maintien à domicile, petits commerces, immeubles collectifs) depuis septembre 2011. Avec le vieillissement de la population et les 3,8 millions de ménages en situation de précarité énergétique, les logements doivent donc être adaptés à cette évolution avec en perspective, un véritable marché pour les TPE du bâtiment. CONTRAT DE TRAVAIL QUAND UN CDD ARRIVE À TERME Le recours au contrat à durée déterminée (CDD) est fréquent. Résiliation anticipée, renouvellement du contrat ou transformation en contrat à durée indéterminée, notamment, sont-ils possibles ? I l y a deux types de CDD : ceux qui comportent un terme précis, et ceux qui sont conclus sans terme précis. Dans le premier cas, une date de début et une date de fin est mentionnée dans le contrat de travail. Dans le cas des CDD conclus sans terme précis (remplacement d’un salarié absent, travail saisonnier), une durée minimale est néanmoins prévue. jusqu’au terme du contrat. Pour les CDD sans terme précis, elle est calculée en fonction de la durée prévisible du contrat (jusqu’à la date prévue pour le retour du salarié remplacé, par exemple). Attention : les salariés sous contrat à durée déterminée ou en intérim peuvent, de leur côté, rompre leur contrat avant son terme s’ils justifient avoir trouvé un emploi à durée indéterminée. Rupture anticipée En principe, tout CDD doit se poursuivre jusqu’à son terme. Vous ne pouvez le rompre par anticipation que dans certaines situations exceptionnelles : force majeure (incendie dans les locaux, inondation grave...), si votre salarié commet une faute grave ou lourde, ou par accord amiable. Un CDD, par conséquent, ne peut pas être rompu par anticipation pour un motif économique ou pour une cause réelle et sérieuse, comme lors d’un licenciement. De plus, même lorsque vous pouvez rompre le CDD avant son terme, vous devez en principe verser une indemnité au salarié. Pour les CDD de date à date, cette indemnité est égale au montant des salaires qui restaient à payer Renouvellement Les CDD avec un terme précis peuvent être renouvelés une fois, et à condition que cette possibilité soit prévue dans le contrat. De plus, le CDD ne peut être renouvelé que dans la limite de la durée maximale fixée par la loi (entre 9 et 24 mois selon le type de contrat). D’autre part, il est possible de conclure des CDD successifs pour le même emploi, avec le même salarié ou avec un autre salarié, mais en respectant, sauf exceptions, un délai de latence entre les deux contrats. Enfin, lorsqu’un salarié continue son travail après l’expiration de son contrat, celui-ci est transformé en CDI. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 37 P ratique Nord - Pas-de-Calais PARTENARIAT BOOSTER L’EMPLOI DANS LE DOUAISIS P ôle Emploi et la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord – Pas-de-Calais coopèrent depuis plusieurs années afin d’accompagner les chefs d’entreprises artisanales dans leur recrutement. Dans la foulée d’une convention régionale, chaque bassin d’emploi adopte une convention avec des objectifs assignés et des interlocuteurs clairement identifiés. Buts : aider les chefs d’entreprises artisanales tout en luttant contre le chômage et promouvoir l’apprentissage. C’était récemment au tour du Douaisis de signer sa « feuille de route » et cela a été fait devant pas moins de 180 personnes réunies à Gayant expo, lors de la Foire expo de Douai. Les deux organismes s’engagent à mettre en place un plan de prospection commun et partagé afin de recueillir des offres d’emploi « dormantes » dans les entreprises. Après étude du poste, la meilleure adéquation entre les profils définis et les candidats sera recherchée, particulièrement lors de la présélection des candidats et des formations complémentaires pour occuper le poste seront proposées. Une information sur les mesures et aides financières à l’embauche complète le La convention de partenariat avec Pôle Emploi dans le Douaisis a été signée par (au premier plan) Anne Dauchez, Directrice territoriale Pôle Emploi de l’Artois et du Douaisis, et Henry-Luc Sprimont, Président de la commission territoriale Douai Cambrai de la CMA de région, sous les regards attentifs (arrière-plan) d’Alain Griset, Président de la CMA de région, et de Jacques Destouches, sous-préfet de l’arrondissement de Douai. dispositif. La création et la reprise d’entreprise sont l’une des missions fondamentales de la CMA de région. Pôle Emploi répond aux questions des demandeurs d’emploi porteurs d’une idée ou d’un projet de création ou de reprise d’entreprise et leur propose différents outils et services gratuits, adaptés aux besoins. Après la validation de leur projet, Pôle Emploi les oriente vers la CMA afin qu’ils soient accompagnés tout au long de leur parcours. Une forme de « droit de suite » contre les malfaçons 38 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 © Fotolia.com L e nouveau propriétaire d’une maison peut mettre en cause la responsabilité de l’entrepreneur qui aurait réalisé, avec l’ancien propriétaire, des travaux non conformes à la réglementation. C’est le jugement rendu par un arrêt de la Cour de cassation qui ajoute que ce professionnel est responsable de l’installation décidée et mise en place par le propriétaire, même s’il n’a fait que participer très ponctuellement à sa création. L’affaire en question portait sur la réalisation d’une évacuation d’eaux usées dans le sol, sans aucun système d’assainissement, ce qui est rigoureusement interdit. L’artisan mis en cause a expliqué qu’il n’avait fait que fournir les matériaux et réaliser quelques terrassements pour l’installation entièrement conçue et en grande partie réalisée par le propriétaire lui-même. Il a ajouté que le propriétaire de l’époque avait pris seul le risque délibéré de réaliser un ouvrage non conforme aux normes environnementales en vigueur. Cela n’a pas empêché les juges de le rendre responsable vis-à-vis du nouvel utilisateur de l’installation défectueuse car il a contribué en toute connaissance de cause à l’installation d’un dispositif interdit, qui plus est défaillant ! P aroles d’experts Un outil de pilotage à la loupe Le prévisionnel d’activité Un chef ou créateur d’entreprise se base souvent sur son intuition. Néanmoins, il lui faut se rassurer et convaincre ses partenaires et collaborateurs que son intuition est juste. Pour cela, le prévisionnel d’activité est un outil de travail tout à fait adapté. L e prévisionnel d’activité va tout d’abord déterminer les besoins nécessaires à un projet. Tout projet a un coût. En « bon père de famille », le chef d’entreprise se doit de chiffrer ce coût et d’anticiper les problématiques (notamment la trésorerie) avant de valider que son apport sera suffisant pour se lancer. Ensuite, il doit prévoir son niveau de chiffre d’affaires (CA). Attention : le montant annoncé doit être en corrélation avec le réseau et le marché, au risque de se discréditer face à ses partenaires. Il est préférable pour cela de s’appuyer sur une étude de marché. La réalisation de ce CA va induire les charges fixes et variables. C’est le moment de vérité : le niveau de CA estimé couvre-t-il l’ensemble des charges ? On parle ici de rentabilité. Une fois encore attention : des professionnels qui connaissent votre secteur d’activité vont étudier ces éléments avant de formuler un avis. Sous-estimer ses charges, c’est perdre en crédibilité face à de futurs partenaires ! Enfin, le nerf de la guerre : la trésorerie ! Bien évaluer la montée en puissance de son activité, bien anticiper sur les délais de règlement des clients sont des prérequis pour définir le niveau de trésorerie nécessaire, assurer la pérennité de son projet et la tranquillité de son sommeil. Le prévisionnel est bien plus qu’une étape vers l’obtention d’un prêt bancaire. Il doit permettre d’analyser la faisabilité et la rentabilité du projet, d’attirer le créateur ou chef d’entreprise sur les points forts et les points faibles de son activité. Il est un ensemble d’objectifs, un outil de pilotage de la performance de son projet durant ses premières années. Il est donc important de bien se faire accompagner dans son élaboration. En tant que partenaire, l’expert-comptable étudiera avec le chef d’entreprise les hypothèses retenues et le conseillera pour valider ou infirmer son intuition. Article réalisé en partenariat avec Gestélia. Médicis récompense les commerçants, artisans et chefs d’entreprise Concours Talents de la création d’entreprise, Grand Prix Médicis des micro-entreprises, Trophées PME - Bougeons-nous… la fin d’année 2013 sera riche en récompenses. Fidèle à ses habitudes, Médicis, la mutuelle retraite des commerçants, artisans et chefs d’entreprise, s’associe à ces grandes manifestations et récompense les indépendants qui entreprennent. Prenez date… Le Concours Talents de la création d’entreprise Depuis six ans, Médicis est partenaire du Concours Talents dans la catégorie « Talents du commerce ». Cette année, BGE, premier réseau national d’appui aux entrepreneurs, et ses partenaires fêtent le 9 septembre prochain la 15e édition du concours Talents de la création d’entreprise placée sous le signe de la réussite des entrepreneurs et récompenseront à cette occasion de nombreux entrepreneurs. Retrouvez le programme de cette journée sur www.concours-talents.com. Pour assister à la remise du Grand Prix, connectez-vous sur le site www.salonmicroentreprises.com et profitez d’une invitation gratuite. Remise du Grand Prix Médicis : le 1er octobre à 16 h, salle Maillot. Les Trophées PME Bougeons-nous Le Grand Prix Médicis des micro-entreprises Dans le cadre de la 4e saison des « Trophées PME – Bougeonsnous » animé par Jean-Jacques Bourdin sur RMC, Médicis récompensera le 14 octobre prochain à l’espace Cartier de Paris le savoir-faire d’une entreprise artisanale. Retrouvez les lauréats sur www.mutuelle-medicis.com Depuis 10 ans, Médicis récompense le lauréat du Grand Prix Médicis au Salon des micro-entreprises qui se déroulera du 1er au 3 octobre au Palais des congrès de la Porte Maillot à Paris. Article réalisé en partenariat avec Médicis. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 39 I nitiatives Nord - Pas-de-Calais ARTISAN EN OR BIENVENUE DANS LE LABEL CONFIANCE Avec l’arrivée des restaurateurs dans la démarche Artisan en or, six filières alimentaires sont désormais engagées dans cette démarche qualité. La dernière « promotion » des Artisans en Or a été reçue le 7 octobre dernier dans les locaux du Conseil régional, soirée au cours de laquelle leur ont été remis leurs certifications et les outils de communication qui leur permettront de se distinguer auprès de leurs clients. L e Président du Conseil régional, Daniel Percheron, a tenu à accueillir personnellement les récipiendaires malgré un calendrier chargé. Cela lui a permis de renouveler son engagement envers l’artisanat et de rappeler le potentiel du secteur en matière de création ◾ Les nouveaux Artisans en or BOUCHERIE • Boucherie Aux Plaisirs Salés à Boiry-Sainte-Rictrude - M. Dauphy • Boucherie Widehem à Berck-sur-Mer • Boucherie Charcuterie Traiteur Leveaux à Marcq-en-Barœul • Au Coq d’Or à Loon-Plage - M. et Mme Fiers • Boucherie Pigache à Blendecques • Chez Seb Traiteur à Wingles M. et Mme Sénéchal • Boucherie Charcuterie Chevaline Briche à Malo-les-Bains • Chez Aurélien à Auchel - M. et Mme Dumur • Boucherie Théry à Oye-Plage • La Belle Viande à Wimereux - M. Buisine d’emplois. Ce qu’a confirmé Alain Griset, Président de la CMA de région Nord Pas-de-Calais, puisque la région a quasiment rattrapé son retard par rapport à la moyenne nationale en rythme de créations d’entreprises et de formations d’apprentis. De son côté, Laurent Rigaud, Président de • Boulangerie Dauchy à Flines-lez-Râches • L’Atelier des saveurs à La Madeleine M. Masschelein • Boulangerie Soufflet à Marcoing • Le Vieux Fournil à Cappelle-la-Grande M. et Mme Meneboo • Maison Thomas à Mérignies • Maison Delbassé à Orchies • De Blés en blés à Escaudoeuvres M. et Mme Galope • Boulangerie Debruyne à Comines • Boulangerie Au Fournil du Bléquin à Nielles-les-Bléquin - M. et Mme Doutriaux • Boulangerie Hecquet à Wingles • Boulangerie Pascal Meurin à Harnes • Maison Musial Alexandre et Laurence à Boulogne-sur-Mer • Boulangerie La Parisienne à Lens M. et Mme Deprecq • Boulangerie Botte à Arras • Le Pain Hélios à Arras - M. Jonquois • Sylvie et Yves à Saint-Nicolas-lez-Arras M. Lemort et Mme Morgant • Boulangerie Thorel à Fouquereuil 40 RESTAURATION • Clément Marot à Lille • Potin de Casseroles à Béthune - M. Marquis • La Chaumine à Lomme - M. Roelandt PÂTISSERIE CHARCUTERIE BOULANGERIE • Boulangerie La P’tite Fabrique à Dunkerque MM Delmas et Duchêne • Aux Mille et un Délices à Armbouts-Cappel M. et Mme Parmentier • La Gourmandine à Somain M. et Mme Lannoye la Confédération générale de l’alimentation de détail, a insisté sur l’importance de cette distinction qui apporte un vrai repère parmi une profusion de labels parfois fantaisistes. Celle-ci repose en effet sur une méthodologie stricte et contrôlée par un organisme indépendant (Avicert). • Volailles Rôtisserie Charcuterie Robilliard à Lens • Boucherie Charcuterie Caron-Valin à Auxi-le-Château • Boucherie Charcuterie Bocquet à Avesnes-le-Comte • Boucherie Charcuterie Derenty à Auchel • Charcuterie Lagache à Bailleul-Sire-Berthoult • Aux Trois Chocolats à Marck - M. Boulloigne • Le Palet d’Or à Wambrechies M. et Mme Lefebvre • Le Concert Gourmand à Lille M. et Mme Thève • Boulangerie-Pâtisserie Delbecque à Saint-Pol-sur-Mer • La Parenthèse Gourmande à Allennes-lesMarais - M. et Mme Gody • Pâtisserie Blauwart à Solesmes • Pâtisserie Mangard à Sainte Cécile Plage • Pâtisserie Leblond à Hesdin • Pâtisserie Beauchet à Arras • Boulangerie-Pâtisserie Caradeuc à Carvin • Boulangerie-Pâtisserie Sylvie et Pascal Loboda à Pernes-en-Artois • Boulangerie Duquesnoy à Vitry-en-Artois Programme soutenu financièrement par l’Union européenne ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 www.renault.fr AU LIEU DE TRAVAILLER COMME TROIS, TRAVAILLEZ À TROIS. NOUVEAU KANGOO EXPRESS 3 PLACES À PARTIR DE SOUS CONDITION DE REPRISE 9 150 € HT (1) MODÈLE PRÉSENTÉ : NOUVEAU KANGOO EXPRESS CONFORT AVEC OPTIONS À 9 580 € HT SOUS CONDITION DE REPRISE (2) NOUVEAU KANGOO EXPRESS AVEC 3 PLACES À L’AVANT CHANGEONS DE VIE CHANGEONS L’AUTOMOBILE (1) Prix conseillé pour un Nouveau Kangoo Express Générique dCi 75 Access avec option 3 places à 9 150 € HT incluant la remise Renault de 4 140 € HT et la prime de reprise Renault de 1 500 € HT, sous condition de la reprise d’un véhicule de plus de 8 ans, par rapport au tarif n° 2194 au 02/07/13 de 14 790 € HT. (2) Prix conseillé pour un Nouveau Kangoo Express Confort 1.6 16V 105 avec options 3 places, peinture métallisée et pack Style à 9 580 € HT incluant la remise Renault de 4 300 € HT et la prime de reprise Renault de 1 500 € HT, sous condition de la reprise d’un véhicule de plus de 8 ans, par rapport au tarif n° 2194 au 02/07/13 de 15 380 € HT. (1)(2) Offres non cumulables, réservées aux artisans, commerçants et sociétés (hors loueurs et flottes sous protocole), valables jusqu’au 30/09/13 dans le réseau Renault participant. Renault, 1er constructeur en France avec 29,3 % de part de marché sur le marché flottes Véhicules Particuliers + Véhicules Utilitaires à fin mai 2013. Source AAA, Association Auxiliaire de l’Automobile. RENAULT QUALITY MADE : la qualité par Renault. RENAULT N° 1 DES VENTES AUX ENTREPRISES RENAULT RETAIL GROUP NORD DOUAI www.renault-douai.fr FACHES THUMESNIL / LA MADELEINE / ROUBAIX / VILLENEUVE D’ASCQ www.renault-lille-metropole.fr VALENCIENNES / DENAIN / SAINT AMAND LES EAUX www.renault-valenciennes.fr MAUBEUGE www.renault-maubeuge.fr Btipptiti Cotitiotiti à ptitititi titi 8 490 € HT* Ptititi titi 150 véhtictitititi titititititititititi tititititi ! T N E M E T IA D E M IM S LE IB N O P IS D Ltitigti chotix titi véhtictitititi titititititiotiméti ! * Stiuti titititititititi titi titititititititi titititi tititititititititi titi tititititititititititi I nitiatives Nord - Pas-de-Calais « UNE PIQÛRE DE RAPPEL INDISPENSABLE ! » La boucherie Treunet, à Étaples, a bénéficié des services de la CMA pour la mise à jour du document unique sur l’évaluation des risques professionnels (ERP). Laurent Treunet, un boucher charcutier passionné mais vigilant. C ’est dans le cadre de l’offre de services de la CMA de région Nord – Pas-de-Calais que Laurent Treunet, qui a succédé à son père à la tête de la boucherie familiale le 1er janvier 2007, a mis à jour le document unique sur l’ERP (évaluation des risques professionnels). À 34 ans, Laurent Treunet compte déjà une solide expérience. Après la 3e, il intègre le lycée hôtelier d’Amiens mais, au bout d’une année, le passion de la boucherie le reprend, lui qui a passé son enfance dans la boutique créée à Étaples par son père en 1980, à quelques encablures des bateaux de pêche artisanale. Ou plutôt celui de la charcuterie… Il obtient en effet son CAP puis son BEP et passe également une mention complémentaire traiteur au CFA d’Arras, sous la houlette de JeanRené Mariage. Cinq années d’apprentissage qu’il conclut donc auprès de son père avant d’être embauché dans la boutique. Mais 42 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 point de cuillère dorée dans la bouche ! Le jeune homme doit d’abord faire ses preuves… C’est ainsi qu’au début des années 2000, il investit dans un camion pour y développer son activité sur les marchés. De Boulogne à Merlimont en passant par Stella-Plage ou Hesdin, les débuts sont laborieux mais Laurent s’accroche et finit par imposer ses produits – « faits maison », insiste-t-il - même si désormais, il se consacre exclusivement aux rendez-vous hebdomadaires du Touquet et d’Étaples. En 2007 sonne l’heure de la retraite pour son père en même temps que celui de la reprise pour Laurent qui rachète le fonds de commerce et les murs. Aujourd’hui, il emploie deux salariés en fabrication, Vincent son frère depuis six ans et Frédéric, embauché voici deux ans. Et comme il a beaucoup appris auprès de son père, Laurent Treunet se fait un devoir de transmettre son savoirfaire en formant des apprentis, Quentin (en mention complémentaire traiteur) et Kévin (1re année CAP traiteur) tous deux à l’antenne URMA de Calais. Pour faire face à un besoin de stockage plus important, tout en permettant à son personnel, « consciencieux, compétent et soucieux de l’avenir du métier et de la boutique », de travailler dans les meilleures conditions possible, Laurent Treunet a complètement repensé l’agencement du magasin et refait les laboratoires. Outre ce lifting qui a nécessité cinq semaines de travaux, l’artisan a profité de cette occasion pour élaborer le document unique sur l’ERP avec le concours d’Aurélie Obert, de l’antenne de la CMA de Saint-Martin Boulogne. Comme en convient Laurent Treunet, « on a tellement la tête dans le guidon qu’une piqûre de rappel ne peut être que bénéfique ». De nombreux points ont ainsi été abordés : utilisation des outils, notamment des couteaux et des risques potentiels de blessure ; circulation au sein des locaux (laboratoire, magasin) ; risques liés à l’électricité (électrocution, incendies). Une réflexion sur les mesures de sécurité qui a permis de formaliser le document unique, à la grande satisfaction de Laurent Treunet… « On a tellement la tête dans le guidon qu’une piqûre de rappel ne peut être que bénéfique. » I nitiatives Nord - Pas-de-Calais UNE ENTREPRISE QUI MARCHE… AU POÊLE ! Alain Freel (vente de fournitures et pose de conduits de cheminées aux Attaques) a suivi le niveau 3 de Dev’Com + D epuis 1997, les établissements Alain Freel sont spécialisés dans la fourniture et la pose de tubages, de conduits et de fumisterie. Installés depuis 1999 sur la commune des Attaques, près de Calais, ils bénéficient depuis peu d’un showroom pour y présenter leur gamme de poêles, de cheminées et d’inserts. Alain Freel est plutôt du genre direct ! C’est ainsi qu’après son Bac hôtelier, il bifurque vers son activité actuelle dès 1989 et n’hésite pas à s’installer à son compte le 1er juillet 1997. Il débute donc cette activité avec son épouse et un salarié mais, deux ans plus tard, le voilà obligé de trouver un local dans l’urgence. C’est ainsi qu’il est l’un des premiers à s’installer sur la zone industrielle dite « Les Estaches » aux Attaques, près de Calais. En 2007, il investit de nouveaux locaux et dispose ainsi de 1 000 m2. Il est vrai que l’entreprise n’a cessé de se développer puisqu’elle emploie huit salariés (dont l’épouse du gérant) avec une partie administrative et une équipe de professionnels aptes à répondre aux besoins des professionnels comme des particuliers. La gamme des prestations proposées par les établissements Freel est large. Outre la fourniture et la pose, l’entreprise propose en effet l’entretien, la réparation et la mise aux normes des équipements de fumisterie (cheminées, poêles, chaudières), les conduits, les produits d’évacuation de fumées… Cette superficie permet également d’abriter un stock conséquent de pièces, notamment les tubages en simple ou double paroi dans de nombreux diamètres, les flexibles en inox et, de manière générale, les pièces indispensables au respect des normes et réglementations en vigueur. Pour autant, Alain Freel ne se repose pas sur ses lauriers et c’est dans cette optique qu’il s’est lancée dans le dispositif « Dev’Com + ». Car si l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros (équitablement réparti entre la prestation de services et le négoce), cela n’empêche pas Alain Freel de se projeter vers l’avant. Outre le showroom ouvert aux particuliers et en libre accès pour les professionnels, il a également développé un site Internet qui présente non seulement les produits (du poêle au simple raccord) mais qui offre en plus la possibilité de commander en ligne ! Dans le cadre de Dev’Com +, l’intervention d’Emmanuel Belo, chargé de développement économique à la CMA, a également porté sur l’identification des prospects pouvant être intéressés par les produits dans l’optique d’une démarche commerciale… R CONTACT Votre antenne économique de la CMA Alain Freel et Benoît Devos, l’un de ses collaborateurs, posent dans le showroom. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 43 I nitiatives Nord - Pas-de-Calais HISTOIRE D’ÉVITER LES « TUILES »… Bruno Ancel, gérant d’une société de couverture à Wingles, a utilisé le dispositif RH +. (site, plaquettes) comme des ressources humaines spécialisées et dédiées pour répondre aux appels d’offres », précise-t-il. Certes, en interne, tout n’a pas été si facile même si le chiffre d’affaires 2012 a (largement) compensé la baisse de l’année précédente. Un résultat que le chef d’entreprise, assisté de Valérie, son épouse, salariée associée, n’hésite d’ailleurs pas à attribuer à une « bonne équipe » constituée de sept couvreurs (dont quatre en CDI) qui parcourent le grand nord de la France dans cinq camions, dont une nacelle. C’est dans ce contexte que Bruno Ancel se félicite de l’offre de services de la CMA qu’il a découverte lors du bilan conseil (40 points de contrôle effectués dans les domaines du commercial, des ressources humaines, de la gestion de l’entreprise et l’organisation) réalisé par Cyril Droissart, agent de développement économique à l’antenne de Lens, lequel l’a dans la foulée dirigé vers Pierre Strzelecki de l’antenne d’Arras. Bruno Ancel et son équipe de couvreurs devant le camion nacelle. G érant de l’une des 40 franchises du réseau Attila, spécialisé dans la toiture, Bruno Ancel a apprécié les prestations de la CMA qui lui ont permis de réajuster l’organisation interne de son entreprise. Il a longtemps joué les « monte-enl’air » avant même d’obtenir son CAP de couvreur puis d’être embauché chez son oncle, artisan à Annœullin. Aujourd’hui, s’il se contente de quelques sauts à l’élastique ou en parachute (!), c’est d’abord pour appréhender le plus efficacement possible l’organisation de son entreprise que Bruno Ancel (42 ans) prend de la hauteur… Surtout depuis qu’il a ouvert en 2006 la deuxième agence du réseau Attila Système qui en compte désormais une quarantaine en France ! 44 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 Spécialisé dans le diagnostic, l’entretien, la réparation, la pose et la dépose de toitures, sans oublier les contrats d’entretien, Attila possède la particularité d’avoir notamment développé l’utilisation de robots téléguidés. Cela permet de proposer une gamme très large de prestations sur tous types de toitures (tuiles, ardoises), éléments associés (gouttières, chéneaux, cheminées), recherche de fuites, désamiantage, démoussage, etc. Comme l’explique Bruno Ancel, « notre clientèle est essentiellement constituée d’entreprises, de grands groupes et de collectivités ». Autrement dit des marchés conséquents que le gérant a conquis en développant une politique commerciale active mais aussi en profitant des avantages de la franchise. « Nous bénéficions effectivement d’outils de communication Si la sécurité et la prévention comptent bien évidemment parmi les priorités du réseau, il a néanmoins fallu réaliser le document unique sur l’ERP (évaluation des risques professionnels), certes obligatoire mais plus particulièrement dans une société de couverture, l’un des métiers les plus concernés par les chutes… Parallèlement, dans le cadre du dispositif RH +, un règlement intérieur a été élaboré avec la mise en place d’entretiens professionnels, ce qui a sans doute permis d’améliorer les relations entre direction et personnel et donc, par ricochet, l’efficacité et la productivité au sein de l’entreprise… De quoi encourager Bruno Ancel à poursuivre dans cette voie pour pérenniser l’entreprise… R CONTACT Votre antenne économique de la CMA I nitiatives Nord - Pas-de-Calais À FOND LA GOMME ! David Maxime a créé sa franchise de vente et montage de pneus à domicile. Avec son camion équipé, David Maxime intervient (presque) partout. C ’est en janvier 2010 que David Maxime, aujourd’hui âgé de 33 ans, a intégré la « Première Entreprise de France » en créant « meilleurspneus.com », une activité de vente et montage de pneus à domicile, dont le siège social est établi à Billy-Berclau. Il est vrai que le secteur des pneumatiques n’était pas inconnu pour ce jeune homme originaire de Seclin. Car s’il a démarré par la mécanique en obtenant un BEP en alternance, il a ensuite pris un virage vers le commerce en décrochant un Bac pro puis un BTS commercial. Le pneu le rattrape cependant puisqu’il intègre assez rapidement une société d’import et de négoce en gros qui travaille auprès des professionnels du secteur, pour la plupart des enseignes connues. Avec un secteur comprenant 22 départements, David Maxime apprend très vite, à tel point qu’il ajoute une corde à son arc, celle de formateur en montage et technicité du pneu auprès des concessionnaires autos. Mais les contraintes de cette vie de « commercial » l’amènent, après une réflexion approfondie, à bifurquer vers le statut d’artisan. Car le montage de pneus à domicile, qui n’en est encore qu’à ses balbutiements, lui semble être une « niche » qui ne demande qu’à gonfler et David Maxime franchit de fait le pas de la création… D’autant plus vite qu’ayant bien étudié son affaire, notre entrepreneur a opté pour un concept plutôt novateur : mettre en place une franchise dont il a pris la précaution, au préalable, de déposer le nom commercial auprès de l’INPI (Institut national de la propriété industrielle) : « meilleurspneus.com ». Pour exercer son activité dans les meilleures conditions, il lui a fallu disposer d’un matériel digne de celui utilisé dans les ateliers : démonte-pneus, équilibreur, compresseur, groupe électrogène et surtout un camion. Ce qui a nécessité un investissement important mais allégé par l’obtention d’un prêt accordé par la plateforme d’initiative locale « Artois Initiative » après un dossier monté par Julien Ringard de l’antenne de la CMA de Béthune. Expérience professionnelle et contacts dans le milieu, distribution de flyers et bien évidemment mise en place d’un site Internet ont ainsi permis à David Maxime de démarrer son activité sur des bases saines et proposer ses prestations aux particuliers et surtout aux professionnels, parmi lesquels de nombreux artisans (taxis, entreprises du bâtiment, ambulances…). Et pour mettre en pratique ses principaux atouts (adaptabilité, souplesse, tarifs), le concepteur de « meilleurspneus.com » s’appuie notamment sur la concurrence entre les différents fournisseurs de pneus. Il intervient donc à domicile mais aussi parfois sur site lorsque les véhicules se retrouvent coincés dans des situations inconfortables, à partir de deux pneus pour les déplacements les plus proches et quatre dans sa zone d’intervention la plus éloignée ! Il installe essentiellement des pneus pour véhicules de tourisme, camionnettes et 4x4, sans oublier les « Run flat » qui permettent de rouler après une crevaison pendant 100 km et sans pression… S’il a envisagé dès le début de développer une franchise, il se donne encore le temps d’asseoir son activité même si depuis ses débuts, elle a augmenté d’année en année pour atteindre un chiffre d’affaires de 170 000 euros ! Pour mettre en pratique ses principaux atouts (adaptabilité, souplesse, tarifs), le concepteur de « meilleurspneus.com » s’appuie notamment sur la concurrence entre les différents fournisseurs de pneus. Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 ● 45 I nitiatives Nord - Pas-de-Calais LA BONNE IDÉE GOURMANDE DES PÂTISSIERS DUNKERQUOIS À l’initiative du Conseil régional, une ville met la culture à l’honneur tous les deux ans. Après Valenciennes et Béthune, 2013 est l’année de Dunkerque. Ville portuaire, les responsables dunkerquois ont retenu le conteneur comme emblème de cette saison. Et, pour se distinguer, ils ont décidé qu’il serait rose. Les clients de Christophe Franchois, pâtissier à Bergues, sont ravis du Dunkerque 2013. P armi les richesses proposées sur la côte, il en est une qui ne passe pas inaperçue dans les vitrines des pâtissiers dunkerquois : un gâteau en forme de conteneur rose. L’initiative revient à Armel Leleu, manager de centre-ville, qui contacte Philippe Boddaert, formateur en pâtisserie au Cefral de Dunkerque, établissement co géré par la CMA de région Nord – Pasde-Calais et la CCI Côte d’Opale. L’idée du gâteau en forme de conteneur se fait jour et emporte l’enthousiasme de Philippe Boddaert qui soumet illico le projet à ses apprentis pâtissiers en BTM 1re année (Brevet technique des métiers). Le cahier des charges tient en deux mots : cubique et rose. Après quelques réunions, le projet s’affine et le groupe propose un gâteau monté sur une base de biscuit sacher au chocolat Voici le vrai conteneur qui a inspiré le gâteau proposé sur le littoral dunkerquois. 46 ● Le monde des artisans ● septembre-octobre 2013 noir, surmonté d’une mousse de chocolat blanc, le tout enrobé d’un glaçage à base de framboise et de violette. Des dégustations au sein du Cefral, puis avec des partenaires extérieurs confirment la justesse du choix des ingrédients : délicieux ! Il ne reste plus qu’à rédiger la fiche technique et la fiche de coûts de revient pour que les pâtissiers s’emparent de la recette et à lui trouver un nom : ce sera le Dunkerque 2013. De Bray Dunes à Gravelines, on trouve ce nouveau gâteau presque partout. C’est le cas par exemple chez Christophe Franchois, pâtissier à Bergues : « J’en prépare tous les jours, c’est un gâteau qui se vend très bien, en plus on le repère sur le champ en vitrine grâce à sa couleur flashy et son marquage spécifique. J’ai adhéré tout de suite à cette initiative car c’est important de se renouveler. Ce gâteau a été conçu pour des portions d’une personne mais les clients ont commencé à me demander des gâteaux plus grands pour 4, 6 et 8 personnes. La communication qui a été faite autour de ce produit a été très efficace. C’est bon pour nous de nous renouveler et je n’arrête pas depuis onze ans que je suis installé. D’ailleurs, certains clients ne me demandent pas un gâteau précis, ils me disent "Qu’y a-t-il de nouveau ce mois-ci ?". J’espère vivement que ce gâteau continuera à se vendre au-delà de 2013 ». Vous conseiller pour mieux vous accompagner et vous protéger Vous donner accès aux services MAAF à tout moment Vous écouter toujours plus pour mieux vous satisfaire Reconnaître votre confiance et votre fidélité Vous simplifier les démarches au quotidien En tant que client MAAF, vous pouvez bénéficier, en fonction du ou des contrat(s) MAAF souscrit(s), de tout ou partie des engagements présentés au titre du Pacte, selon les modalités correspondant au service présenté ou selon les conditions du ou des contrat(s) concerné(s) pour les garanties présentées. Pour connaître les modalités d’accès et les conditions de chaque engagement, vous pouvez les consulter sur www.maaf.fr. 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