La banque en ligne - e-Learn Université Ouargla

Transcription

La banque en ligne - e-Learn Université Ouargla
Module : TIC & Banques __________________________________________________________ 1
U2.7- La banque en ligne :
Synonyme banque en ligne1 : banque virtuelle, cyberbanque, banque sur
internet, banque par Internet, internet banking, net-banking, electronic banking,
e-bank, E-banking, Online Banking, web-banking, wap-banking, e-banque,
banque électronique, E-Currencies, Home'Bank, home-banking (banque à
domicile), banque sans guichets.
Différents termes désignent la banque par Internet. Grâce au web, le client a la
possibilité de gérer leur compte bancaire depuis n’importe quel point de
connexion.
La banque en ligne c’est une banque directe entièrement sur le réseau Internet
propose de nombreux avantages vis-à-vis d'une agence traditionnelle (ayant une
structure sur rue). Elles évitent ainsi des coûts de structure importants ; C’est des
banques qui utilisent uniquement Internet pour communiquer avec leurs clients,
elles désignent l'ensemble des services bancaires assurés par internet, tels que la
possibilité de consulter l'état de comptes à tout moment de la journée, effectuer
des virements, achat de produits financiers, imprimer des relevés d'identité
1
- Les banques en ligne n’ont pas de réseaux d’agence.
Module : TIC & Banques __________________________________________________________ 2
bancaire (RIB) et entrer en communication par l'intermédiaire de message avec
des conseillers financiers, le paiement de factures, commander des chèques,... ;
Elle permet de réaliser des opérations bancaires dans les meilleures conditions
avec une autonomie totale, confort, interactivité, informations (pas de file
d'attente, pas de bruit, pas de stress) et selon un processus totalement sécurisé.
Les banques en ligne certains d'entre elles permettent d'acheter et de vendre des
titres en temps réel. Elles sont un moyen sûr et efficace d'effectuer et de recevoir
des paiements en ligne sans avoir à donner ses informations bancaires à chaque
fois.
Les banques virtuelles on peut les considérées comme une méthode de payement
sur Internet ou comme portefeuille électronique (PME : porte-monnaie
électronique) qui permet d'envoyer et de recevoir de l'argent de façon sécuritaire
partout dans le monde.
Voici le principe de fonctionnement d'une banque virtuelle :
Les banque en ligne, en générale propose des tarifs bien plus bas que les
banques traditionnelles. L'avantage de ce système de banque sur internet est que
vous pouvez gérer vos comptes, vos services 24h/24, quel que soit l'endroit où
vous vous trouvez, une simple connexion internet haut débit vous permet
d'effectuer toutes vos opérations bancaires en quelques clicks. Une banque
virtuelle possède le même principe de fonctionnement qu'une banque normale.
Elles sont également un outil de travail pour les créateurs de sites Internet
désireux d'offrir un service de payement en ligne sécuritaire, pratique et rapide.
Les e-banque les plus célèbres et les plus utilisés sont :
PayPal : http://www.paypal.com
PayPal est le leader des banques en ligne : il est le plus utilise, car il est
très fiable, sécurise, simple d'utilisation. En plus de pouvoir envoyer et
recevoir des paiements rapides sur son compte, on peut également
effectuer ses achats et ses ventes sur eBay.
Module : TIC & Banques __________________________________________________________ 3
MoneyBookers : http://www.moneybookers.com
MoneyBookers est une banque en ligne internationale très convoitée par
les internautes, de fait elle est très fiable et sécurisée. En outre,
MoneyBookers permet d'effectuer des achats en ligne sur certains sites
marchands, partenaires à MoneyBookers (Ex : Skype).
AlertPay : http://www.alertpay.com
AlertPay est la figure montante des banques en ligne, il connait un essor
impressionnant ! En effet, il est de plus en plus employé par les sites
rémunérateurs, car c'est un e-currencie très fiable et très facile a prendre
en main.
E-Gold: http://www.e-gold.com/e-gold.asp
E-gold a été crée dans le but de mettre en place une devise alternative
convertible en or, son objectif étant de faciliter au mieux les transactions
entre deux comptes en ligne. Grace a son ancienneté et a sa sureté, E-gold
compte parmi les banques en ligne les plus utilisées.
EntroPay : http://www.entropay.com
Ce banque permet de profiter des bonnes affaires d’Internet via une
méthode de paiement facile d’utilisation et instantanée. Il vous propose de
mettre de l’argent sur une Carte Visa Virtuelle EntroPay qui sera
réutilisable, et qui sera acceptée partout où la carte Visa est acceptée.
Cette dernière pourra être utilisée pour déposer de l’argent dans votre
compte immédiatement, tout comme l’utilisation d’une carte de crédit
normale.
a. La banque en ligne et la nouvelle donne :
Le développement des activités de banque modifie la donne aussi bien d’un
point de vue financier, que technologique et réglementaire :
Les services de banque à distance augmentent les recettes d’exploitation
des services bancaires, en raison de la baisse du coût moyen de
transaction (réduit de 50% par téléphone et de 99% par Internet, selon
unisys.fr 1997), de la décentralisation des activités de service qui diminue
les frais de structure, ainsi que des produits cachés (frais de connexion à
Internet pour réaliser des opérations traitées gratuitement au guichet).
Tableau : Comparaison des coûts par transaction suivant le canal2
2
- O. EPINETTE & J.-M. SAHUT, Op.cit, page 10
- Voir aussi : Saleh M. Nsouli & Andrea Schaechter, Les enjeux de la banque électronique, dans « Finances &
Développement », Septembre 2002 ; 06/12/2009, http://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2002/09/pdf/nsouli.pdf
Module : TIC & Banques __________________________________________________________ 4
CANAL
Agence traditionnelle
Courrier
Téléphone
DAB/GAB
PC Banking
Internet
Coût moyen par
transaction ($)
1,07
0,7
0,54
0,27
0,015
0,010
Alors la banque en ligne ajoute un canal de distribution supplémentaire
aux canaux existants et permet de segmenter plus finement la clientèle
avec des produits adaptés, de façon plus efficiente pour un coût marginal.
La circulation électronique des flux d’information pose le double
problème de la fiabilité et de la sécurisation.
La croissance rapide des transactions à distance rend nécessaire un cadre
juridique et réglementaire tangible, aussi bien pour déterminer la loi
applicable à une offre d’investissement en ligne à caractère mondial que
pour déterminer, en matière fiscale, si un fournisseur Internet avec un
serveur situé dans le pays de ses clients étrangers peut être considéré
comme y possédant un « établissement stable ».
En outre, la banque en ligne facilite les comparaisons entre services et produits
bancaires, peut accroître la concurrence interbancaire et permet aux banques de
pénétrer de nouveaux marchés et d’accroître ainsi leur rayon d’action.
Certains y voient même un moyen de brûler les étapes pour les pays dont le
système financier est moins développé, où, grâce aux systèmes de
communication sans fil, qui se développent plus vite que les réseaux
traditionnels, les clients accèdent plus facilement aux services de banques
situées à l’étranger.
La profession bancaire a découvert que les clients en ligne étaient demandeurs
de davantage de services bancaires, mais elle pose aussi de nouveaux problèmes
aux autorités nationales pour la réglementation et la surveillance du système
financier, ainsi que pour la formulation et l’application de la politique
macroéconomique.
- Cédric DENOEL, Master en Sciences de Gestion, l’e-banking remplace-t-il la banque traditionnelle ou la
complète-t-il ?, Ecole de gestion de l’université de liège - 2008, p39
20/12/2010, http://www.cedricdenoel.be/doc/cedric_denoel-memoirev1.01.pdf
Module : TIC & Banques __________________________________________________________ 5
a1. Enjeux macroéconomiques :
Les autorités de réglementation ne sont pas les seules concernées. Tandis que la
banque électronique modifie rapidement le paysage financier et accroît les
possibilités de transférer rapidement des capitaux d’un pays à un autre, les
décideurs de la politique macroéconomique se trouvent face à plusieurs
questions difficiles.
• Comment la politique monétaire est-elle affectée lorsque, par exemple, l’usage
de moyens électroniques permet plus facilement aux banques d’éviter les
réserves obligatoires, ou que des opérations peuvent s’effectuer aussi facilement
en monnaies étrangères qu’en monnaie nationale ?
• Lorsqu’il suffit de quelques clics de souris pour obtenir des services bancaires
offshore ou faire sortir des capitaux d’un pays, un État dispose-t-il d’une
quelconque marge de manœuvre budgétaire ou monétaire ?
• Quel impact aura la banque en ligne sur le choix du régime de taux de change
et le niveau souhaité des réserves internationales d’une banque centrale ?
Pour répondre à ces questions, deux perspectives émergent.
Premièrement, la révolution technologique — en particulier l’expansion de la
monnaie électronique, mais aussi, de manière plus générale, les progrès
électroniques des méthodes bancaires — pourrait entraîner un découplage entre
les décisions des ménages et des entreprises et les opérations purement
financières de la banque centrale. La capacité de la politique monétaire d’influer
sur l’inflation et l’activité économique serait ainsi compromise.
Deuxièmement, l’expansion de la banque en ligne pourrait entraîner une nette
baisse des frais de transaction, et donc des «forces de friction» dans la
machinerie financière, ce qui rendra les mouvements de capitaux encore plus
faciles, d’où une érosion potentielle de l’efficacité de la politique monétaire. À
cet égard, les adeptes de la taxe Tobin — une taxe sur les mouvements de
capitaux à court terme visant à accroître leur coût et, partant, les forces de
friction — jugent que la banque en ligne justifie encore plus la mise en place
d’une telle taxe.
a2- Nouveaux problèmes lié à La banque en ligne :
Pour les banquiers et les autorités de réglementation et de contrôle, ces
innovations soulèvent de nouveaux problèmes, les plus importants étant liés à
l’accroissement des opérations transfrontières, bien moins coûteuses et plus
Module : TIC & Banques __________________________________________________________ 6
faciles à effectuer, ainsi qu’au recours à la technologie pour assurer la sécurité
des services bancaires.
1. Risque réglementaire : Comme Internet permet d’offrir des services de
partout dans le monde, les banques risquent de chercher à se soustraire à la
réglementation et au contrôle. Que peuvent faire les autorités de réglementation?
Elles peuvent obliger même les banques qui offrent leurs services à distance par
le biais d’Internet à obtenir un agrément. Ce serait particulièrement approprié là
où le contrôle est faible et la coopération entre une banque virtuelle et l’autorité
de contrôle du pays d’origine est insuffisante. L’obtention d’un agrément est la
norme dans la plupart des pays. Une banque virtuelle agréée dans un pays qui
souhaite offrir des services électroniques et collecter des dépôts dans un autre
pays doit d’abord y établir une succursale agréée.
Il peut être difficile de déterminer quand les services électroniques d’une banque
doivent être agréés, mais des informations sur leurs lieux d’origine et de
prestation sont utiles.
2. Risque juridique : La banque en ligne accroît le risque juridique pour les
banques. Celles-ci peuvent élargir leur champ d’action plus vite par la voie
électronique que par un réseau traditionnel. Parfois, cependant, elles ne sont pas
bien informées des lois et réglementations locales avant d’offrir leurs services,
avec un agrément ou sans, s’il n’est pas requis.
Le blanchiment de capitaux est une très vieille activité illicite qui est
grandement facilitée par la banque électronique, puisque celle-ci préserve
l’anonymat. Une fois un compte ouvert, la banque ne peut déterminer si le
titulaire nominal effectue une opération, ni même l’endroit où celle-ci s’effectue
(dans certains cas). Pour combattre le blanchiment, de nombreux pays ont établi
des directives spécifiques sur l’identification des clients. Il s’agit généralement,
entre autres, de vérifier l’identité et l’adresse du client avant l’ouverture d’un
compte, et de surveiller les opérations en ligne, ce qui exige beaucoup de
vigilance.
3. Risque opérationnel : Le recours aux nouvelles technologies fait de la
sécurité et de la disponibilité du système, le principal risque opérationnel de la
banque en ligne. La sécurité peut être menacée de l’intérieur ou de l’extérieur
du système ; les autorités de réglementation et de contrôle doivent veiller à ce
que les banques garantissent la confidentialité des données, ainsi que l’intégrité
du système et des données. Les dispositifs de sécurité des banques doivent être
testés régulièrement et examinés par des experts externes qui analysent les
faiblesses du réseau et les procédures de redémarrage mises en place.
Module : TIC & Banques __________________________________________________________ 7
Dans la planification des besoins pour faire face à l’accroissement du volume
des opérations et aux innovations technologiques, il faut tenir compte de
l’impact budgétaire des nouveaux investissements, de la capacité de recruter des
experts et de la dépendance envers des prestataires de services externes.
La gestion de plus gros risques opérationnels doit faire partie intégrante de la
gestion globale du risque, et les autorités de contrôle doivent inclure les risques
opérationnels dans leurs évaluations de la sécurité et de la solidité.
4. Risque de réputation : L’insécurité (les atteintes à la sécurité) et
l’indisponibilité du système peuvent nuire à la réputation d’une banque. Plus
une banque s’appuie sur des circuits de distribution électroniques, plus le risque
de réputation est élevé. Si une banque en ligne fait face à des problèmes qui
sapent la confiance des clients dans les circuits de distribution électroniques
dans leur ensemble ou qui les amènent à associer ces difficultés à des lacunes du
système général de contrôle, les autres prestataires de services bancaires
électroniques pourraient en souffrir. Dans beaucoup de pays où la banque en
ligne est en train de s’établir, les autorités de contrôle bancaire ont rédigé des
notes d’orientation internes pour leurs inspecteurs, et bon nombre ont diffusé des
directives sur la gestion du risque à l’intention des banques.
Le risque de réputation tient aussi au mauvais usage des dispositifs de sécurité
par des clients ou à l’ignorance de leur nécessité. Les risques de sécurité peuvent
être amplifiés et entraîner une perte de confiance dans les circuits de
distribution électroniques. Il faut donc éduquer le client, et les autorités de
réglementation et de contrôle peuvent jouer un rôle dans ce domaine. Par
exemple, certaines autorités de contrôle incluent sur leur site Web des liens
permettant aux clients d’identifier les banques en ligne dont les statuts sont en
règle et les dépôts assurés. Elles offrent aussi des conseils sur la banque en ligne,
des services d’assistance pour les clients et des mises en garde au sujet d’entités
qui effectuent peuvent être des opérations bancaires non autorisées dans le pays.
5. le blanchiment d’argent : Enfin, le caractère dématérialisé des relations
«banquier - client» est de nature à faciliter le blanchiment d’argent. En effet,
cette particularité rend plus complexe la vérification de l’identité des clients,
ainsi que leur capacité financière.
Le traitement largement automatisé des opérations des clients est également un
facteur de risque. Il permet à ceux-ci de dissimuler des opérations douteuses ou
frauduleuses dans une masse d’opérations traitée sans contrôle humain.
Module : TIC & Banques __________________________________________________________ 8
a3- Outils de réglementation :
Pour relever les nouveaux défis de la banque en ligne, les organes de
réglementation doivent se concentrer sur quatre points clés.
1. Adaptation : Compte tenu de la vitesse des progrès technologiques et de leur
impact sur l’activité bancaire, la mise à jour de la réglementation a été et
demeure une tâche considérable et complexe, qui prend aussi du temps. En mai
2001, la BRI3 a publié un document intitulé «Risk Management Principles for
Electronic Banking = Principes de gestion des risques bancaires électroniques»,
où elle explique comment élargir et adapter le cadre actuel de gestion du risque
à la banque en ligne.
Elle y recommande, par exemple, que le conseil d’administration et les cadres
supérieurs d’une banque examinent et avalisent les principaux aspects du
processus de contrôle de la sécurité, qui devrait comporter des mesures pour
authentifier l’identité d’un client et les autorisations qu’il reçoit, promouvoir la
non-répudiation des opérations, protéger l’intégrité des données et veiller à la
séparation des fonctions entre les systèmes de banque électronique, les bases de
données et les applications. Les autorités de réglementation et de contrôle
doivent également veiller à ce que leurs employés possèdent les compétences
technologiques requises pour évaluer l’évolution du risque, d’où peut-être un
investissement élevé dans la formation, le matériel informatique et les logiciels.
2. Légalisation : Les nouveaux procédés, instruments et prestataires de services
doivent être juridiquement définis, reconnus et agréés. Par exemple, il faut
définir une signature électronique et lui conférer la même valeur juridique
qu’une signature écrite, et réviser les définitions et les autorisations juridiques
existantes — telles que la définition juridique d’une banque et la notion de
frontière nationale.
3. Harmonisation : L’harmonisation internationale de la réglementation de la
banque électronique doit être une priorité. Il s’agit d’intensifier la coopération
entre autorités de contrôle et de coordonner les lois et les réglementations à
l’échelle internationale et nationale (entre les divers organes de réglementation).
À l’heure actuelle, le problème de la compétence dans les opérations «sans
frontières» n’est pas encore résolu. Chaque pays doit décider qui est compétent
pour réglementer les activités de banque en ligne impliquant ses citoyens.
3
- La BRI, Banque des règlements internationaux (Bank for International Settlements : BIS) a été créée en 1930.
C'est la plus ancienne institution financière internationale. Elle est située à Bâle en Suisse, et surnommée la
«banque centrale des banques centrales», encore que cette appellation soit parfois utilisée aussi pour le FMI. Son
statut juridique est celui d'une société anonyme, dont les actionnaires sont des banques centrales, elle est
naturellement devenue le lieu de dialogue des grandes banques centrales.
Module : TIC & Banques __________________________________________________________ 9
L’harmonisation et la coopération internationales peuvent être considérées
comme le plus difficile défi à relever dans le domaine de la banque en ligne.
4. Intégration : Il s’agit d’inclure les technologies de l’information et les
risques opérationnels correspondants dans les évaluations de la sécurité et de la
solidité effectuées par les autorités de contrôle bancaire. Outre les questions de
confidentialité et de sécurité, par exemple, les autorités jugeront utile aussi
d’examiner comment la direction d’une banque a élaboré son plan d’affaires
pour la banque en ligne. En particulier, il s’agira de contrôler les fonctions soustraitées à l’extérieur.