Contribution à l`approche anthropologique et médico
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Contribution à l`approche anthropologique et médico
UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES FACULTÉ DE MÉDECINE SCIENCES MÉDICALES Contribution à l’approche anthropologique et médico-légale des sutures viscérocrâniennes utiles dans l’estimation de l’âge au décès (Sutures palatines, fronto-naso-maxillaires et zygomatiques) PAR JEAN-POL BEAUTHIER Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Docteur en Sciences médicales Sous la direction de Monsieur le Professeur Marcel ROOZE Année académique 2009-2010 La certitude n’a jamais fait partie de notre vie. Pourquoi penser que la certitude est la condition même de la science ? L’incertitude est inhérente au comportement humain. Ilya Prigogine (1917 – 2003) Composition du jury Professeur Stéphane Louryan 1 – président Professeur Marcel Rooze1 – secrétaire Professeur Gérald Quatrehomme 2 – co-promoteur Professeur Viviane de Maertelaer1 Docteur Marie Cassart1 Professeur Michel Petein1 Experts étrangers : Professeur Rosine Orban 3 Professeur Bruno Maureille 4 1 Faculté de médecine, Université Libre de Bruxelles. Laboratoire de Médecine Légale et Anthropologie médico-légale, et CNRS (UMR 6235, GEPITOS), Faculté de Médecine, Université de Nice Sophia Antipolis. 3 Laboratoire d’anthropologie, Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. 4 Laboratoire d’anthropologie des populations du passé et CNRS (UMR 5199) Université Bordeaux 1. 2 Résumé Les sutures crâniennes ont été régulièrement étudiées au fil des siècles puisque déjà Vésale établissait une relation entre l’âge et la synostose suturale. Leur imprécision a quelque peu confiné l’observation de ces sutures dans un certain oubli, justifié en partie. Il est clair que leur fiabilité quant à l’estimation de l’âge au décès reste discutable et ce, pour diverses raisons. Leur observation est difficile et dès lors sujette à subjectivité dans l’appréciation de leurs stades de fusion. De plus, leur apparence sur le crâne sec peut être altérée par divers artéfacts de conservation (cire, vernis…). Outre l’observation des classiques sutures ectocrâniennes de voûte et l’utilisation des méthodes habituelles en la matière (méthode de Acsádi et Nemeskéri, méthode de Masset), nous avons orienté notre étude vers des sutures peu voire pas exploitées, à savoir les sutures palatines, les sutures fronto-naso-maxillaires et les sutures de l’os zygomatique. Ces trois groupes suturaux ont la particularité d’évoluer de manière très lente vers la fusion, à tel point que peu d’individus en présentent une oblitération complète. Face au vieillissement de la population et de par notre expérience médico-légale et anthropologique d’étude de pièces osseuses de personnes âgées, nous avons estimé qu’il était utile de se pencher sur des collections particulières de sujets d’âge avancé, afin d’apprécier l’évolution morphologique de ces sutures faciales. Si certaines personnes fort âgées gardent malgré tout des caractéristiques suturales peu évoluées, il existe dans l’ensemble, une progression suturale quasiment constante en fonction de l’âge. Nous avons tenté de la cerner, en attribuant à ces sutures, des degrés bien définis de cette progressive fusion et par là, l’aboutissement à un coefficient moyen d’oblitération suturale, se traduisant aisément en pourcentage d’oblitération ou pouvant être introduit dans des équations de régression. Tout en connaissant les limites de cette approche, nous pouvons estimer qu’elle peut rendre des services lors de l’étude de restes humains squelettisés, notamment s’ils appartiennent à des personnes fort âgées, dès lors qu’à ces stades de vieillissement, peu de méthodes restent encore applicables. D’autre part, l’approche en pourcentage d’oblitération suturale rend également des services lorsque les crânes étudiés sont fragmentés. C’est la situation que nous rencontrons actuellement lors de l’étude d’une très importante collection anthropologique à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Cette observation suturale pourra également – à l’avenir – trouver un terrain d’approche fort utile par l’étude des sutures en CT-Scan ou en micro-CT. Enfin, grâce à ces techniques modernes d’imagerie médicale, les sutures trouvent un regain d’intérêt dans une application toute particulière, qui est celle de l’identification comparative, puisqu’il apparaît que le « dessin sutural » s’avère tout à fait propre à chaque individu. Remerciements Mes remerciements s’adressent tout naturellement à mon promoteur, qui a accepté en catastrophe, de reprendre ce difficile flambeau, face à un travail quasiment achevé. Ils s’adressent bien sûr à Rosine Orban et à Gérald Quatrehomme. Ils m’ont tous deux largement ouvert les portes de leurs laboratoires respectifs. Le laboratoire de médecine légale et d’anthropologie médico-légale de Nice reste un inoubliable souvenir et c’est chaque année d’ailleurs que nous attendons – avec même une certaine impatience – le retour en cette ville que nous aimons, afin de participer activement à ce qui est pour nous, l’un des meilleurs colloques européens d’anthropologie. Le laboratoire de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique est le point de ralliement, maintenant depuis plusieurs années, d’une équipe d’amis, particulièrement soudée, que je me dois bien sûr également de remercier, et qui poursuit dans une chaleureuse ambiance, l’étude passionnante d’une collection qui l’est tout autant, et qui nous livre petit à petit ses secrets. À côté de la vie trépidante de l’enseignant, du médecin légiste et de l’expert judiciaire, cette fréquentation de l’Institut et cette recherche sont un véritable havre non seulement de savoir mais également de quiétude. § Ne souhaitant pas reprendre in extenso la dédicace de mon récent ouvrage de médecine légale, car tout y a été dit à ce sujet, je me dois de citer mon épouse, fidèle et toujours attentive compagne des bons (et parfois mauvais) jours, qui non seulement a subi (et subit encore, tout comme ma famille, tolérante, souvent silencieuse, voire résignée…) mes travaux mais qui de plus, y a participé activement et a même quasi-testé l’observation des sutures crânio-faciales au cours de ceux-ci. Les amis ne sont pas oubliés, eux qui m’ont encouragé dans cette étrange tâche, mêlant la vie professionnelle, les rédactions d’ouvrages, les travaux de recherche. Toujours à l’écoute et prêts à m’aider de leurs judicieux conseils, je puis ainsi citer Philippe Lefèvre, Caroline Polet et Jean-Pierre Werquin. Maurice Meunier – tout comme Philippe Lefèvre - m’a fait redécouvrir et approfondir la statistique. De la même manière, Monsieur le Professeur Jean Milaire a pu m’apporter quelques conseils éclairés face aux quelques paragraphes – modestes et certes incomplets – introduits dans ce travail concernant cette discipline fondamentale qu’est l’embryologie. Qu’il me soit aussi permis d’insister sur le travail dans l’ombre mais ô combien capital, de Anne Pion (des laboratoires Wyeth) pour tout l’apport de la littérature scientifique que je ne pouvais obtenir par le biais des bibliothèques de l’ULB, ainsi que sur celui de Paula Timmerman (infirmière chef du service d’imagerie médicale du CHU de Charleroi), pour la communication – à titre de travaux complémentaires – d’une impressionnante collection de CT-Scan crânio-faciaux. § -I- Table des matières Remerciements ....................................................................................................................................I Table des matières .............................................................................................................................III Liste des figures ............................................................................................................................... VII Liste des tableaux ............................................................................................................................. XI Liste des équations.......................................................................................................................... XIII Chapitre I. Introduction ......................................................................................................................1 Section A. Généralités .....................................................................................................................1 Section B. Éléments historiques ......................................................................................................2 Section C. L’âge au décès et méthodes applicables .........................................................................6 1. Définition .................................................................................................................................6 2. Revue des méthodes utiles.....................................................................................................6 Section D. Notions d’embryologie suturale ..................................................................................12 1. Généralités............................................................................................................................12 2. Aspects particuliers intéressant les stades de croissance palatine ......................................13 Section E. Anatomie suturale ........................................................................................................17 1. Les sutures de la voûte crânienne ........................................................................................17 2. Les sutures latérales de voûte crânienne .............................................................................21 3. Les sutures faciales ..............................................................................................................22 3 1. Les sutures palatines .....................................................................................................22 3 2. Les sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques ....................................................25 Section F. Histologie suturale .......................................................................................................30 Section G. Physiologie suturale.....................................................................................................31 1. Les facteurs agissant sur la croissance suturale ..................................................................31 1 1. Génétique et facteurs de croissance..............................................................................31 1 2. Les sutures et leur morphologie.....................................................................................35 Section H. Quelques aspects physiopathologiques .......................................................................37 1. À propos de la crâniosynostose (ou crâniosténose) .............................................................37 2. L’expansion maxillaire...........................................................................................................38 2 1. Les techniques de disjonction ........................................................................................38 2 2. L’expansion chirurgicale maxillaire ou « distraction » ....................................................40 Section I. Revue de la littérature ...................................................................................................41 1. Les sutures de la voûte crânienne ........................................................................................41 1 1. Méthode de Acsádi et Nemeskéri ..................................................................................41 1 2. Méthode de Masset........................................................................................................42 2. Les sutures palatines ............................................................................................................44 2 1. Évolution suturale palatine selon Mann .........................................................................44 2 2. Appréciation des travaux de Mann selon Ginter ............................................................48 2 3. Appréciation des travaux de Mann selon Gruspier ........................................................49 3. L’évolution suturale complète selon les travaux de Wang ....................................................49 Section J. Approche personnelle et objectifs recherchés................................................................50 Chapitre II. Matériel..........................................................................................................................53 Section A. Le matériel ostéologique ..............................................................................................53 Section B. Les particularités ..........................................................................................................56 1. Les particularités suturales ...................................................................................................56 2. Les lésions ante mortem .......................................................................................................61 Chapitre III. Méthodes......................................................................................................................63 Section A. Méthodes ostéologiques...............................................................................................63 1. Les classes d’âge..................................................................................................................63 2. Méthodes d’observation suturale – notre approche ..............................................................66 2 1. Approche des sutures ectocrâniennes de voûte ............................................................66 - III - 2 2. Observation des sutures palatines.................................................................................67 2 3. Observation des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques................................75 2 4. Les coefficients moyens d’oblitération ...........................................................................80 Section B. Méthodes statistiques ...................................................................................................84 1. Étude de la précision (fidélité et reproductibilité) ..................................................................84 2. Comparaisons entre les coefficients moyens d’oblitération (test de concordance ) ...........85 3. Influence du sexe et comparaison des méthodes (test de χ²) ..............................................87 4. Étude comparative avec la méthode de Mann......................................................................87 5. Tests préalables à l’étude de la régression...........................................................................88 6. Régression simple (par les coefficients d’oblitération) ..........................................................89 7. Régression multiple (par les valeurs brutes).........................................................................90 8. Comparaisons avec l’approche suturale de voûte selon Masset (tests d’hypothèse)...........90 9. Étude du biais .......................................................................................................................91 9 1. Étude du biais global......................................................................................................91 9 2. Étude du biais sélectif ....................................................................................................91 10. La progression suturale segmentaire au niveau palatin......................................................91 Chapitre IV. Résultats .......................................................................................................................95 Section A. Les résultats intéressant la progression suturale globale et données statistiques élémentaires ..................................................................................................................................95 1. Évolution des coefficients moyens d’oblitération en fonction de l’âge au décès...................95 1 1. Coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp) ................................................................95 1 2. Coefficient moyen d’oblitération faciale (Cfz)..................................................................96 1 3. Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-naso-maxillaires (Cf) .....................97 1 4. Coefficient moyen d’oblitération des sutures zygomatiques (Cz) ...................................97 1 5. Coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne (Cec) .....................................................98 1 6. Coefficient « s » de Masset............................................................................................98 2. Comparaison de la progression suturale globale................................................................100 3. Évolution suturale par le pourcentage d’oblitération ...........................................................102 4. Evolution (en %) des coefficients en fonction de l’âge au décès ........................................105 5. Évolution (en %) des coefficients par décennies ................................................................105 6. Calcul théorique des coefficients d’oblitération Cp et Cfz .....................................................107 7. Oblitération minimale et âge au décès................................................................................109 Section B. Les résultats spécifiques .............................................................................................114 1. Étude de la précision (fidélité et reproductibilité) ................................................................114 1 1. Analyse intra-observateur (fidélité) ..............................................................................114 1 2. Analyse inter-observateurs (reproductibilité)................................................................114 1 3. Analyse Cp / Cec............................................................................................................114 1 4. Analyse Cfz / Cec ...........................................................................................................115 2. Comparaisons entre les coefficients (étude de la concordance Kappa) .............................118 2 1. Intervalles de classes...................................................................................................118 2 2. Adéquations ou écarts de classes ...............................................................................118 2 3. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cp et Cec ...........................120 2 4. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cfz et Cec ...........................120 2 5. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cp et Cfz ............................121 3. Influence du sexe et des collections – comparaison des méthodes ...................................121 3 1. Test de chi carré (χ²) en fonction du sexe et des coefficients ......................................121 3 2. Tests d’égalité des variances – âge au décès par rapport au sexe .............................122 3 3. Tests d’égalité des variances – Nice par rapport à Schoten........................................122 3 4. Test de chi carré (χ²) en fonction des coefficients........................................................126 4. Étude comparative avec la méthode de Mann....................................................................126 5. Tests préalables à l’étude de la régression.........................................................................127 5 1. Observations aberrantes et/ou influentes ....................................................................127 5 2. Facteur d’inflation de la variance .................................................................................129 5 3. Normalité de la distribution...........................................................................................130 5 4. Autocorrélation .............................................................................................................130 - IV - 5 5. En résumé....................................................................................................................131 6. Régression linéaire simple ..................................................................................................132 6 1. À partir de Cp ................................................................................................................132 6.1.1. Régression linéaire ...............................................................................................132 6 2. À partir de Cfz ...............................................................................................................133 7. Régression linéaire multiple ................................................................................................133 7 1. Équations basées sur l’oblitération palatine.................................................................134 7 2. Équations basées sur l’oblitération fronto-naso-maxillaire ...........................................135 7 3. Équations basées sur l’oblitération zygomatique .........................................................135 7 4. Équations globales fronto-naso-maxillaires et zygomatiques ......................................136 7 5. Équations globales palatines et faciales ......................................................................136 8. Comparaisons avec l’approche suturale de voûte selon Masset (tests d’hypothèse).........140 8 1. Test d’hypothèse (test t)...............................................................................................140 9. Données complémentaires (nos équations basées sur Cec) ...............................................141 10. Étude du biais ...................................................................................................................142 10 1. Étude du biais global..................................................................................................142 10 2. Étude du biais sélectif ................................................................................................145 11. La progression suturale segmentaire................................................................................150 Chapitre V. Discussion ...................................................................................................................153 1. Utilité de cette approche suturale en fonction de l’état des restes humains .......................153 2. Les collections étudiées ......................................................................................................157 3. Utilité de cette étude en raison du vieillissement de la population actuelle ........................158 4. Bémols et écueils ................................................................................................................165 5. Arbres décisionnels.............................................................................................................167 6. Observations autres ............................................................................................................170 Chapitre VI. Conclusion .................................................................................................................171 Chapitre VII. Annexes ....................................................................................................................175 Section A. Protocole d’étude suturale .........................................................................................175 Section B. Recueil des données ...................................................................................................181 Section C. Études préliminaires ..................................................................................................208 Section D. Définitions & abréviations .........................................................................................215 1. Abréviations anatomiques et anthropologiques utilisées ....................................................215 2. Abréviations statistiques et autres ......................................................................................217 3. Quelques compléments statistiques ...................................................................................218 3 1. Effet de bras de levier et distance de Cook .................................................................218 3 2. DFITS...........................................................................................................................218 3 3. Facteur d’influence de la variance ...............................................................................219 3 4. Autocorrélation .............................................................................................................219 3 5. Tests de normalité........................................................................................................219 Section E. Applications ...............................................................................................................224 Section F. Exemple d’approche complexe (multivariée) .............................................................226 Section G. Dépose de la mandibule.............................................................................................230 1. Technique appliquée au cours de l’autopsie médico-légale ...............................................230 2. Exemples ............................................................................................................................233 Références bibliographiques ..........................................................................................................235 § -V- Liste des figures Figure 1. Andrea Vesalii Bruxellensis, ................................................................................................................................. 2 Figure 2. Expertise odontologique et radiographies « bite wing » [Thaïlande, janvier 2005].............................................. 9 Figure 3. Édentation ancienne. Modifications importantes de l’arcade alvéolaire et amincissement sévère du palais osseux (individu 160 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2003/09)...................................................................... 10 Figure 4. Crâne de l’abbaye d’Aulne (expertise médico-légale personnelle)..................................................................... 11 Figure 5. Vue générale des pièces osseuses extraites du coffret de chêne de 1599 (châsse de Sainte-Rolende, Gerpinnes) et tentative de reconstruction du squelette. Expertise du 7 mai 2007 (Beauthier et al., 2009 - accepted-c)....................... 11 Figure 6. Aspects embryologiques de la croissance suturale [schéma selon Le Guillou (2000)]....................................... 14 Figure 7. Sutures ectocrâniennes et appellation des divers segments................................................................................. 19 Figure 8. Suture coronale et os wormien (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21).................. 19 Figure 9. Suture sagittale (individu 152 – femme de 94 ans – collection de Nice N° 2003/15)......................................... 20 Figure 10. Vue du lambda et de la suture lambdoïde (individu 162 – homme de 69 ans – collection de Nice N° 2004/01). ............................................................................................................................................................................................ 20 Figure 11. Classification des sutures palatines (norma basilaris) (Beauthier et al., 2009 - accepted-b)............................ 22 Figure 12. Vue générale du palais osseux (adulte jeune – collection de Coxyde N° K29). ............................................... 24 Figure 13. Détails de la suture incisive (individu juvénile – collection de Coxyde N° C39) ............................................. 24 Figure 14. Détails des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques utilisées. ............................................................ 26 Figure 15. Vue latérale de la tête osseuse : suture naso-maxillaire suture fronto-maxillaire, os zygomatique .................. 27 Figure 16. Sutures internasale et fronto-nasale .................................................................................................................. 27 Figure 17. Suture intermaxillaire (individu 145 – homme de 77 ans – collection de Châtelet N° 8)................................. 28 Figure 18. Os zygomatique ................................................................................................................................................ 28 Figure 19. Suture temporo-zygomatique (individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26).................. 29 Figure 20. Suture zygomatico-maxillaire (individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26). ................ 29 Figure 21. Coupe histologique du palais (coupe coronale – femme de 30 ans). ................................................................ 30 Figure 22. Coupe histologique du palais (coupe coronale – femme de 65 ans). ................................................................ 30 Figure 23. Illustrations de la croissance et de la progression suturales [schémas selon Operman (2000) et Ducy (2001)]. ............................................................................................................................................................................................ 35 Figure 24. Aspects suturaux chez l’adulte jeune (collection de Coxyde N° D117). .......................................................... 36 Figure 25. Imbrication de doigts de glace, résultant du chevauchement de deux radeaux de glace en un point, qui se propage en faisant apparaître une alternance régulière de creux et de bosses, sur chaque bord du radeau (Mashaal, 2007). ............................................................................................................................................................................................ 36 Figure 26. Digitations suturales (juvénile – collection de Coxyde N° H18). ..................................................................... 37 Figure 27. Sutures de voûte. Les segments S3 et S4 de la suture sagittale sont estimés au stade 3 (individu 165 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2004/09). ...................................................................................................................... 44 Figure 28 Édentation complète (Individu 68 – homme de 75 ans – collection de Nice N° 2003/35). ............................... 50 Figure 29. Collection de Nice (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21)................................... 53 Figure 30. Crânes de la collection de Schoten (Institut royal des Sciences naturelles de Belgique).................................. 54 Figure 31. Métopisme (individu 36 – homme de 76 ans – collection de Nice N° 2001/18). ............................................. 59 Figure 32. Métopisme et fracture fronto-sphéno-occipitale droite (individu 159 – homme de 91 ans – collection de Nice N° 2005/09)........................................................................................................................................................................ 59 Figure 33. Os wormien du bregma (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21)........................... 60 Figure 34. Os épactal (ou équivalent) (individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° B67)................................. 60 Figure 35. Fracture crânienne complexe (individu 52 – femme de 72 ans – collection de Nice N° 2003/07). .................. 61 Figure 36. Répartition de l’échantillon en fonction des classes d’âge et du sexe............................................................... 64 Figure 37. Répartition des individus en fonction des collections étudiées......................................................................... 65 Figure 38. Schéma d’étude des sutures ectocrâniennes de voûte (norma verticalis). ........................................................ 67 Figure 39. Vue orale (a) et endonasale (b) des sutures palatines (collection de Coxyde N° 61)........................................ 68 Figure 40. Schéma pratique de répartition des segments suturaux palatins étudiés (norma basilaris). Les abréviations sont explicitées dans le texte. ............................................................................................................................................. 69 Figure 41. Suture incisive encore ouverte dans son segment médial et suture palatine médiane partie antérieure, ouverte également (individu adulte jeune – collection de Coxyde N° K29). .................................................................................. 71 Figure 42. Détails de la suture transverse (individu adulte jeune – collection de Coxyde N° K29)................................... 71 Figure 43. Suture palatine médiane partie postérieure (PMP) au stade 4........................................................................... 72 Figure 44. Oblitération palatine fort évoluée, entre les stades 3 et 4.................................................................................. 72 Figure 45. Oblitération palatine quasi terminée. Édentation complète............................................................................... 73 Figure 46. Torus palatinus entreprenant les sutures transverse et palatine médiane, au niveau du staurion (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21). ......................................................................................................... 73 - VII - Figure 47. Suture transverse particulière en « Y » couché bilatéral ................................................................................... 74 Figure 48. Variations de la suture transverse (Hauser et al., 1989).................................................................................... 74 Figure 49. Suture internasale au stade 2............................................................................................................................. 76 Figure 50. Suture intermaxillaire au stade 2....................................................................................................................... 76 Figure 51. Suture intermaxillaire au stade 1 évoluant vers le stade 2 ................................................................................ 77 Figure 52. Visualisation de la suture naso-maxillaire au stade 1. Quelques ponts osseux sont visibles mais n’atteignent pas la moitié de la suture. La suture fronto-nasale est également au stade 1...................................................................... 77 Figure 53. Suture fronto-nasale au stade 2 (individu 165 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2004/09) .............. 78 Figure 54. Sutures de l’os zygomatique estimées au stade 1.............................................................................................. 78 Figure 55. Suture fronto-zygomatique présentant une oblitération encore incomplète, au stade 2 .................................... 79 Figure 56. Suture zygomatico-maxillaire au stade de quasi-disparition, stade 3. Il ne reste qu’un fin trait d’une suture totalement fermée (individu 170 – homme de 85 ans – collection de Nice N° 2005/15)................................................... 79 gure 57. Suture intermaxillaire au stade 2 (individu 6 – homme de 88 ans – collection de Nice 1999/01). ...................... 81 Figure 58. Disparition de la suture sagittale : stade 4 (individu 147 – homme d’âge indéterminé – collection de Châtelet N° 10)................................................................................................................................................................................. 82 Figure 59. Effacement de la suture de voûte : stades 3 et 4 (individu 146 – homme de 48 ans – collection de Châtelet N° 9). ....................................................................................................................................................................................... 82 Figure 60. A gauche : suture sagittale aux stades 2, 3 et 4. En bas, engrènement de la suture lambdoïde et difficultés d’interprétation (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21)......................................................... 83 Figure 61. Suture sagittale aux stades 3 et 4 (individu 59 – homme de 91 ans – collection de Nice N° 2003/24). ........... 83 Figure 62. Organigramme de travail – sutures palatines. ................................................................................................... 93 Figure 63. Organigramme de travail – sutures faciales. ..................................................................................................... 94 Figure 64. Évolution du coefficient Cp en fonction de l’âge au décès (âge réel)................................................................ 95 Figure 65. Évolution du coefficient Cfz en fonction de l’âge au décès (âge réel)............................................................... 96 Figure 66. Évolution du coefficient Cec en fonction de l’âge au décès (âge réel)............................................................... 98 Figure 67. Évolution du coefficient Cec.............................................................................................................................. 99 Figure 68. Évolution du coefficient s de Masset. ............................................................................................................... 99 Figure 69. Comparaison de l’évolution des coefficients dans les classes d’âge respectives et définies au Tableau 27. .. 101 Figure 70. Évolution suturale exprimée en pourcentages pour les cinq classes d’âge (sexes confondus)........................ 102 Figure 71. Foramen magnum et articulation sphéno-occipitale (future synchondrose) non synostosés........................... 103 Figure 72. Évolution (en % de fusion) de diverses sutures en fonction des cinq classes d’âge. ...................................... 104 Figure 73. Évolution des coefficients moyens d’oblitération (Cp – Cfz – Cec) en fonction de l’âge au décès................... 105 Figure 74. Pourcentage d’évolution suturale par évolution des coefficients au cours des décennies............................... 107 Figure 75. Évolution des valeurs moyennes réelles des coefficients d’oblitération Cp, Cfz et Cec.................................... 108 Figure 76. Évolution des valeurs moyennes théoriques des coefficients d’oblitération Cp et Cfz (classes I à V)............. 108 Figure 77. Évolution des valeurs moyennes théoriques des coefficients d’oblitération Cp et Cfz (classes 1 à 9+)........... 109 Figure 78. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe III : de 40 à 59 ans). ............................................. 112 Figure 79. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe IV : de 60 à 79 ans).............................................. 112 Figure 80. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe V : ≥ 80 ans)......................................................... 113 Figure 81. Graphiques de comparaison des résultats pour Cp, Cfz et Cec obtenus par l’observateur 1 au temps 1 (abscisse) .......................................................................................................................................................................................... 117 Figure 82. Test de l’égalité des variances : âge au décès en fonction du sexe (graphique Minitab™). ........................... 122 Figure 83. Test de l’égalité des variances : âge au décès en fonction de l’origine de l’échantillon : Nice (N) et Schoten (S) (graphique Minitab™)................................................................................................................................................ 123 Figure 84. Répartition des échantillons français et belges (courbe lissée). ...................................................................... 124 Figure 85. Répartition détaillée de tous les échantillons étudiés (sexes séparés et histogramme combiné)..................... 125 Figure 86. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines (valeurs brutes) (cf. Tableau 76). ................................................................................................................................................................................... 137 Figure 87. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines (valeurs brutes) en fonction de chaque échantillon............................................................................................................................................................ 138 Figure 88. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur l’ensemble des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (valeurs brutes) (cf. Tableau 79, sexes pris séparément)........................................................................... 139 Figure 89. Évaluation de la moyenne du biais en fonction des équations de régression utilisées dans l’estimation de l’âge sutural, deux sexes confondus. ......................................................................................................................................... 143 Figure 90. Âge estimé selon l’équation de Masset. Représentation graphique en fonction des classes d’âge, du biais rapporté à l’effectif global (N), sexes confondus. ............................................................................................................ 144 Figure 91. Âge estimé selon l’équation de régression intéressant les sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques. Représentation graphique en fonction des classes d’âge, du biais rapporté à l’effectif global (N), sexes confondus. ..... 144 Figure 92. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par l’équation de régression palatine. ...................................................................................................................................................... 146 - VIII - Figure 93. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par l’équation de régression fronto-naso-maxillaire et zygomatique. ..................................................................................................... 147 Figure 94. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par les équations de régression palatine, fronto-naso-maxillaire et zygomatique ainsi que par l’application des équations de Masset. ............................................................................................................................................................................. 149 Figure 95. Progression des segments suturaux palatins avec l’âge (Beauthier et al., 2009 - accepted-b). ....................... 150 Figure 96. Articulation costo-chondrale (juvénile – collection de Coxyde N° D102). .................................................... 154 Figure 97. Examen d’un corps squelettisé [Kosovo, juillet 1999]. .................................................................................. 154 Figure 98. Aspects évolutifs de la symphyse pubienne avec l’âge [Kosovo, juillet 1999]. ............................................. 155 Figure 99. Effectif de diverses études. La présente étude est représentée par un losange agrandi................................... 157 Figure 100. Arbre décisionnel sur base des sutures crânio-faciales disponibles (voûte, palais, face).............................. 169 Figure 101. Palais osseux et points anthropologiques utiles. ........................................................................................... 179 Figure 102. Sutures palatines. Édentation complète et présence de ponticuli palatini..................................................... 180 Figure 103. Sutures palatines. Aspects non décrits dans la littérature.............................................................................. 180 Figure 104. Régression linéaire multiple basée sur les sutures palatines. ........................................................................ 212 Figure 105. Régression multiple basée sur les sutures palatines – essai de régression logarithmique. ............................ 213 Figure 106. Évolution du coefficient Cp en fonction de l’âge au décès (âge réel). Équations linéaire et logarithmique. 214 Figure 107. Droite de Henry. Régression Cp (une variable) – sexe féminin. ................................................................... 220 Figure 108. Droite de Henry. Régression Cp (une variable) – sexe masculin. ................................................................. 220 Figure 109. Droite de Henry. Régression Cfz (une variable) – sexe féminin.................................................................... 221 Figure 110. Droite de Henry. Régression Cfz (une variable) – sexe masculin.................................................................. 221 Figure 111. Droite de Henry. Régression sutures palatines (quatre variables) – sexe féminin. ....................................... 222 Figure 112. Droite de Henry. Régression sutures palatines (quatre variables) – sexe masculin. ..................................... 222 Figure 113. Droite de Henry. Régression sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (huit variables) – sexe féminin. .......................................................................................................................................................................................... 223 Figure 114. Droite de Henry. Régression sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (huit variables) – sexe masculin. .......................................................................................................................................................................... 223 Figure 115. Extrémité costo-chondrale chez un sujet âgé (individu 119 – homme 89 ans – collection CBC N° 3). ....... 224 Figure 116. Expertise du squelette de Hilmeltrude (Collégiale de Nivelles). .................................................................. 224 Figure 117. Os coxal non fusionné (individu juvénile – collection de Coxyde N° 113). ................................................. 225 Figure 118. Symphyse pubienne (individu juvénile – collection de Coxyde N° 113). .................................................... 225 Figure 119. Crâne – (a) norma frontalis, (b) norma lateralis et (c) norma verticalis. Individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° 63. ............................................................................................................................................ 226 Figure 120. Os coxal. ....................................................................................................................................................... 227 Figure 121. Crâne, norma basilaris.................................................................................................................................. 228 Figure 122. Dents mandibulaires. Présence des troisièmes molaires. Usure dentaire visible. Individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° 63. ............................................................................................................................................ 228 Figure 123. Palais osseux. ................................................................................................................................................ 229 Figure 124. Technique de dissection permettant l’accès maxillo-mandibulaire. Vue antérieure. .................................... 231 Figure 125. Dissection. Vue latérale. ............................................................................................................................... 231 Figure 126. Dissection. Abord latéral de la mandibule après les étapes A & B............................................................... 232 Figure 127. Dissection. Vue crânio-dorsale de la mandibule........................................................................................... 232 Figure 128. Intérêt de la dissection faciale et de la dépose mandibulaire (Beauthier et al., 2009 - accepted-a) [Thaïlande, 2005]. ............................................................................................................................................................................... 233 Figure 129. Abord de la denture maxillaire. Mise en évidence de dépôts de bétel [Thaïlande, 2005]............................. 233 Figure 130. Abord de la denture maxillaire chez une fille dont l’âge estimé est de 18 mois ± 6 mois. ........................... 234 § - IX - Liste des tableaux Tableau 1. Estimation de l’âge au décès : propositions méthodologiques. .......................................................................... 7 Tableau 2. Étude de l’évolution dentaire en fonction de l’âge. ............................................................................................ 8 Tableau 3. Sutures de voûte crânienne (les abréviations sont celles utilisées en Figure 7)................................................ 18 Tableau 4. Sutures palatines............................................................................................................................................... 23 Tableau 5. Sutures faciales (viscérocrâniennes) abordées dans cette étude. ...................................................................... 25 Tableau 6. Facteurs impliqués dans des anomalies héréditaires du squelette (Ducy, 2001). ............................................. 34 Tableau 7. Phases d’oblitération suturale selon Acsádi et Nemeskéri. .............................................................................. 41 Tableau 8. Oblitération suturale endocrânienne (Acsádi et al., 1970). .............................................................................. 42 Tableau 9. Degrés d’évolution suturale selon Masset (1982)............................................................................................. 42 Tableau 10. Évolution de l’oblitération suturale en cinq stades (Mann et al., 1987). ........................................................ 45 Tableau 11. Oblitération suturale partielle et âge le plus précoce observé chez des sujets de sexe masculin et d’appartenance géographique afro-américaine (Mann et al., 1991)................................................................................... 46 Tableau 12. Oblitération suturale complète et âge le plus précoce observé (Mann et al., 1991). ...................................... 47 Tableau 13. Combinaison des oblitérations partielles et complètes (Mann et al., 1991). .................................................. 47 Tableau 14. Comparaison entre les méthodes (originale et révisée) de Mann (Ginter, 2005)............................................ 47 Tableau 15. Évolution successive des diverses sutures palatines selon Mann. .................................................................. 48 Tableau 16. Sexe et signification dans l’utilisation des deux méthodes de Mann.............................................................. 48 Tableau 17. Évaluation des individus (plus et moins de 50 ans) selon les deux méthodes de Mann (les pourcentages représentent les estimations correctes). .............................................................................................................................. 48 Tableau 18. Signification dans l’évaluation des individus de plus de 50 ans selon les deux méthodes de Mann. ............. 48 Tableau 19. Évolution des sutures de voûte crânienne chez Macaca mulatta, selon Wang et al. (2006b). ....................... 49 Tableau 20. Ensemble des crânes étudiés et répartition initiale en fonction des collections et du sexe............................. 54 Tableau 21. Ensemble des crânes retenus et répartition en fonction du sexe. .................................................................... 55 Tableau 22. Échantillon étudié : paramètres de l’âge en fonction du sexe......................................................................... 55 Tableau 23. Données statistiques élémentaires intéressant l’échantillon étudié................................................................. 55 Tableau 24. Particularités suturales (métopisme et os wormiens)...................................................................................... 56 Tableau 25. Lésions observées dans la collection de Nice................................................................................................. 61 Tableau 26. Classes d’âge extraites de la littérature et habituellement utilisées (Beauthier, 2007b). ................................ 63 Tableau 27. Classes d’âge utilisées dans cette étude et répartition de l’échantillon par classes en fonction du sexe......... 64 Tableau 28. Comparaison des classes par décennies et par notre répartition en cinq classes............................................. 65 Tableau 29. Correspondance des deux méthodes d’évaluation suturale et pourcentage d’oblitération par stade. ............. 66 Tableau 30. Progression de l’oblitération suturale palatine................................................................................................ 70 Tableau 31. Sutures palatines et cotation segmentaire. ...................................................................................................... 70 Tableau 32. Évolution de l’oblitération suturale en quatre degrés. .................................................................................... 75 Tableau 33. Sutures faciales utilisées et méthodologie de cotation.................................................................................... 75 Tableau 34. Coefficients moyens d’oblitération (DOS = degré d’oblitération suturale).................................................... 80 Tableau 35. Équations complémentaires intéressant les coefficients moyens d’oblitération. ............................................ 81 Tableau 36. Tableau de concordance (Huguier et al., 2003).............................................................................................. 86 Tableau 37. Comparaison entre les classes de Mann, l’évolution suturale selon Mann et les valeurs obtenues du Cp par cette méthode. .................................................................................................................................................................... 88 Tableau 38. Répartition de l’oblitération suturale palatine (Cp) en fonction des classes d’âge.......................................... 95 Tableau 39. Répartition de l’oblitération suturale faciale (Cfz) en fonction des classes d’âge. .......................................... 96 Tableau 40. Répartition de l’oblitération suturale fronto-naso-maxillaire (Cf) en fonction des classes d’âge. .................. 97 Tableau 41. Répartition de l’oblitération suturale zygomatique (Cz) en fonction des classes d’âge. ................................. 97 Tableau 42. Répartition de l’oblitération suturale ectocrânienne (Cec) en fonction des classes d’âge. .............................. 98 Tableau 43. Répartition de l’oblitération suturale ectocrânienne selon le coefficient « s » de Masset, en fonction des classes d’âge....................................................................................................................................................................... 99 Tableau 44. Répartition du pourcentage d’oblitération suturale en fonction des cinq classes d’âge................................ 102 Tableau 45. Évolution suturale en pourcentages par décennies. ...................................................................................... 106 Tableau 46. Évolution théorique du Cp et du Cfz en fonction des cinq classes d’âge. ...................................................... 107 Tableau 47. Évolution théorique du Cp et du Cfz en fonction des classes par décennies.................................................. 108 Tableau 48. Évolution suturale (début de fusion, stade intermédiaire et disparition) et âge minimum dans l’échantillon. Valeurs moyennes de fusion par suture et par groupes suturaux...................................................................................... 110 Tableau 49. Début de fermeture des sutures crâniennes et faciales selon Cohen (1997). ................................................ 111 Tableau 50. Coefficients d’oblitération Cp et Cec obtenus par différents observateurs..................................................... 114 Tableau 51. Analyse de la variance (ANOVA) appliquée aux coefficients Cec et Cp émanant des lectures de sutures par les différents observateurs................................................................................................................................................ 115 - XI - Tableau 52. Valeurs moyennes d’oblitération obtenues par les observateurs et ce, pour chaque suture palatine. Tests de comparaison (Anova). ...................................................................................................................................................... 115 Tableau 53. Coefficients d’oblitération Cfz et Cec obtenus par différents observateurs.................................................... 115 Tableau 54. Analyse de la variance (ANOVA) appliquée aux coefficients Cec et Cfz émanant des lectures de sutures par les différents observateurs................................................................................................................................................ 115 Tableau 55. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cp. ...................................................................................... 118 Tableau 56. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cfz. ..................................................................................... 118 Tableau 57. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cec. ..................................................................................... 118 Tableau 58. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cp et Cec. ...................................... 119 Tableau 59. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cfz et Cec. ..................................... 119 Tableau 60. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cp et Cfz. ...................................... 119 Tableau 61. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cp et Cec...................................................... 120 Tableau 62. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cec et Cfz..................................................... 120 Tableau 63. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cp et Cfz...................................................... 121 Tableau 64. Test de concordance des méthodes en fonction des sexes............................................................................ 121 Tableau 65. Age au décès en fonction du sexe................................................................................................................. 122 Tableau 66. Age au décès en fonction de l’origine de l’échantillon (Nice et Schoten).................................................... 123 Tableau 67. Test de concordance des méthodes (Cp et Cfz), sexes confondus.................................................................. 126 Tableau 68. Coefficient moyen d’oblitération palatine Cp. Application de la méthode de Mann et résultats basés sur les classes de Mann en fonction du sexe................................................................................................................................ 126 Tableau 69. Âge au décès et variables explicatives : observations aberrantes et/ou influentes........................................ 128 Tableau 70. Détails des observations influentes et/ou aberrantes. ................................................................................... 129 Tableau 71. Multicolinéarité. ........................................................................................................................................... 130 Tableau 72. Normalité ou non de la distribution.............................................................................................................. 130 Tableau 73. Test d’indépendance de Durbin et Watson................................................................................................... 131 Tableau 74. Équations de régression linéaire basées sur Cp............................................................................................. 132 Tableau 75. Équations de régression linéaire basées sur Cfz. ........................................................................................... 133 Tableau 76. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des quatre sutures palatines. ..................... 134 Tableau 77. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des cinq sutures fronto-naso-maxillaires. . 135 Tableau 78. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des sutures zygomatiques. ........................ 135 Tableau 79. Équations de régression linéaire multiple intéressant l’ensemble des sutures faciales étudiées................... 136 Tableau 80. Équations de régression linéaire multiple intéressant l’ensemble des sutures palatines, fronto-nasomaxillaires et zygomatiques. ............................................................................................................................................ 136 Tableau 81. Test t pour données appariées entre l’âge estimé (prédicteurs : sutures palatines) et l’âge au décès (sexes confondus)........................................................................................................................................................................ 140 Tableau 82. Test t pour données appariées entre l’âge estimé [prédicteurs : sutures faciales (fnm & z)] et l’âge au décès (sexes confondus)............................................................................................................................................................. 141 Tableau 83. Test t pour données appariées entre l’âge estimé (prédicteurs : sutures ectocrâniennes de voûte et équations de Masset) et l’âge au décès (sexes confondus). .............................................................................................................. 141 Tableau 84. Équations de régression linéaire basées sur le coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne de voûte (Cec). .......................................................................................................................................................................................... 141 Tableau 85. Calcul du biais pour les résultats obtenus par les équations de régression. .................................................. 145 Tableau 86. Progression des segments suturaux palatins avec l’âge................................................................................ 151 Tableau 87. Évolution suturale générale du crâne selon Wang........................................................................................ 161 Tableau 88. Évolution de la fusion suturale au niveau du neurocrâne selon Wang et al. (2006b)................................... 162 Tableau 89. Pourcentage d’oblitération des groupes suturaux étudiés pour l’échantillon concerné. ............................... 165 § - XII - Liste des équations Équation 1. Calcul du stade moyen d’oblitération suturale endocrânienne, selon Acsádi et Nemeskéri (1970)................ 41 Équation 2. Équation suturale endocrânienne et ectocrânienne, selon Masset (1982). ...................................................... 42 Équation 3. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population standardisée, selon Masset (1982).................................. 43 Équation 4. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population standardisée, selon Masset (1982)................................ 43 Équation 5. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population moderne, selon Masset (Masset, 1982). ......................... 43 Équation 6. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population moderne, selon Masset (Masset, 1982). ....................... 43 Équation 7. Calcul du stade moyen d’oblitération suturale endocrânienne, selon Acsádi et Nemeskéri (1970)................ 80 Équation 8. Coefficient moyen d’oblitération des sutures palatines .................................................................................. 80 Équation 9. Coefficient moyen d’oblitération des sutures faciales [fronto-naso-maxillaires (fnm) et zygomatiques]....... 80 Équation 10. Coefficient moyen d’oblitération des sutures ectocrâniennes de voûte ........................................................ 80 Équation 11. Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-naso-maxillaires ......................................................... 81 Équation 12. Coefficient moyen d’oblitération des sutures zygomatiques ........................................................................ 81 Équation 13. Équation de régression linéaire simple. ........................................................................................................ 90 Équation 14. Équation de régression linéaire multiple....................................................................................................... 90 Équation 15. Biais global. .................................................................................................................................................. 91 Équation 16. Biais sélectif.................................................................................................................................................. 91 Équation 17. Coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp)........................................................................................... 132 Équation 18. Coefficient moyen d’oblitération faciale (Cfz). ........................................................................................... 133 Équation 19. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population moderne, selon Masset (1982). .................................. 140 Équation 20. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population moderne, selon Masset (1982). ................................ 140 § - XIII - - XIV - Introduction Chapitre I. Introduction Section A. Généralités C’est avec l’œil du médecin légiste, praticien de terrain mais ambitionnant l’application de l’anthropologie dans ce domaine difficile, que nous avons entamé ces travaux il y a quelques années. Ceux-ci ont été suscités en fonction des questions régulièrement posées à propos des difficultés rencontrées lors d’analyses de pièces osseuses (et souvent des crânes isolés, fragmentés) à la demande des magistrats dans le cadre d’expertises médico-légales, ou lors de nos observations au cours des travaux menés actuellement au sein de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Nous y avons en effet l’immense honneur d’y travailler en tant que collaborateur scientifique, sur de passionnantes collections et plus particulièrement sur l’importante collection de l’Abbaye des Dunes de Coxyde (Koksijde) 5 (Janssens, 1989; Orban et al., 1989; Orban et al., 2003; Susanne, 1970; Toussaint, 1985; Twiesselmann et al., 1967; Werquin et al., 2005; Werquin et al., 2007). § Outre les aspects historiques, anatomiques et développementaux des sutures crâniennes et plus particulièrement des sutures faciales, nous aborderons nos différentes approches méthodologiques et statistiques, pour aboutir in fine, à quelques orientations pratiques permettant d’appréhender ces sutures en tant qu’observation morphologique complémentaire (ou supplémentaire en fonction des cas rencontrés) dans l’estimation de l’âge au décès. Cette approche ne peut en aucun cas supplanter les approches connues dont la fiabilité et la supériorité ont été bien démontrées [nous pensons ici aux méthodes intéressant le squelette postcrânien (symphyse pubienne, extrémité costo-chondrale de la quatrième côte…) et l’odontologie médico-légale]. § Il est utile de préciser qu’après la détermination du sexe, l’estimation de l’âge au décès fait partie des préoccupations majeures de l’anthropologie médico-légale, cette discipline ayant le double souci d’une part de l’identification de la personne et d’autre part, de la recherche de la preuve lors de la suspicion de faits criminels (Beauthier et al., 2007d). § 5 Ville côtière de Flandre occidentale (Belgique). -1- Introduction Section B. Éléments historiques Les sutures ectocrâniennes et endocrâniennes ont été régulièrement étudiées et documentées au fil du temps 6 . Déjà André Vésale au XVIe siècle, établissait une relation entre l’âge et la synostose des sutures crâniennes. Il les associait par ailleurs à « l’union et la soudure des vertèbres que l’on observe également dans le grand âge » (Vésale, 1543). Figure 1. Andrea Vesalii Bruxellensis, scholae medicorum Patavinae professoris (Elkhadem et al., 1993; Vésale, 1543). Cependant, le dessin des sutures intéressait peu les observateurs, ceux-ci se penchant plutôt sur la forme globale du crâne. Fallope (1547) avait d’ailleurs compris que cet aspect crânien pouvait être influencé par la synostose prématurée d’une suture. Welcker (1866) étudie la synchondrose sphéno-occipitale et les sutures endocrâniennes de voûte, et publie un tableau d’estimation de l’âge par les sutures crâniennes, en utilisant quatre classes d’âge. Cette même voie est exploitée par Broca (1875) sur une collection cependant fort limitée et dépourvue de crânes juvéniles. Ribbé (1885) est le premier à définir un coefficient d’oblitération en cinq stades (de 0 à 4) pour chaque segment de suture et les divisions suturales qu’il a proposées sont toujours d’actualité, à savoir trois divisions pour la suture coronale et la suture lambdoïde, quatre divisions pour la suture sagittale. Dwight (1890) tente également d’estimer l’âge à partir des sutures, en se limitant à la population blanche, limitation que les précédents examinateurs n’avaient pas adoptée, au contraire. 6 Nous nous sommes inspiré des travaux de thèse de Masset (1982) pour rédiger les premiers paragraphes de l’historique intéressant les sutures de voûte crânienne. Voir aussi : SOLOMON SN (2001) Age at Death Estimation from Cranial Suture Closure: http://www.geocities.com/xerexes/Cranial_sutures.html. -2- Introduction Contemporain de Ribbé, le portugais Ferraz de Macedo (1892) réalise une étude fondamentale sur un très important échantillon d’un millier de crânes (âge, sexe, métier et causes du décès connus). Seul subsiste de ce travail, un tableau synthétique repris par Masset (1982). La collection de Ferraz de Macedo fut utilisée par Picozzo (1896). Ce dernier attire notamment l’attention sur les différences sexuelles dans le degré d’évolution de la synostose, celle-ci étant plus tardive chez la femme. L’Alsacien Frédéric (1906) parle du lien entre la dolichocéphalie, l’indice antéro-supérieur de fermeture et la synostose plus précoce de la table interne. Il confirme surtout la nécessité de bien distinguer les deux sexes dans l’oblitération suturale, tant en ectocrânien 7 qu’en endocrânien. Son travail allait servir de base dans ce domaine, à la rédaction d’ouvrages de médecine légale et d’anthropologie, et notamment celui de Martin (1914; 1928). Par la suite, Todd et Lyon étudient la vitesse d’oblitération suturale tant chez des Américains d’origine européenne que d’origine africaine (Todd et al., 1924, 1925). Leur méthodologie introduisait cependant une erreur de plus ou moins 15 ans selon Masset (1971). Une telle erreur moyenne a d’ailleurs été confirmée par Nemeskéri (1960) et Perizonius (1984). Masset (1982) aboutit à une approche mathématique et statistique et constate le dimorphisme sexuel. Pour un âge identique, les crânes brachycéphales sont significativement un peu moins synostosés que les crânes dolichocéphales. Il en est de même pour les crânes métopiques par rapport aux crânes non métopiques (Masset, 1989; Masset et al., 1989). Meindl et Lovejoy (1985a) ont étudié les sutures latérales de voûte, méthode que nous avons appliquée avec un succès assez mitigé (Lefèvre et al., 2005). Les travaux de Mann (1987; 1991) basés sur l’étude des sutures palatines ont permis d’une part de démontrer l’absence de différences liées à l’appartenance géographique 8 , et d’autre part, de confirmer la différenciation sexuelle telle qu’avancée par Masset (1982). L’approche palatine initiale de Mann a été revue par l’auteur lui-même, sur base d’un échantillonnage plus important et plus diversifié (population blanche et population afro-américaine) (Mann et al., 1991). La méthode a ensuite été testée, avec des résultats tantôt excellents (Ginter, 2003, 2005) et tantôt décrits comme mitigés (Gruspier et al., 1991). Nous nous inspirerons de cette méthode de Mann révisée, que nous adapterons en tant qu’approche segmentaire des sutures palatines (voir infra). Nous orienterons notre étude également vers d’autres sutures du viscérocrâne, peu exploitées jusqu’ici dans cette approche de l’estimation de l’âge au décès. Des éléments de comparaison s’établiront à partir de sutures nettement plus utilisées tant actuellement que dans le passé, à savoir les sutures de voûte, qui ont jalonné cette approche historique. § 7 8 Ou exocrânien. Ou appartenance biologique (anc. ethnie). -3- Introduction Les sutures de manière générale, suscitent encore et toujours un certain intérêt. Un article récent intéresse l’estimation de l’âge par les sutures crâniennes, dans des spécimens de déformation crânienne intentionnelle (O'Brien et al., 2008). Les sutures crâniennes peuvent par exemple poser problème en médecine légale, notamment par la confusion possible avec les fractures (Tharp et al., 2009). Notons encore la parution toute récente, d’une nouvelle étude intéressant les sutures frontosphénoïdales, démontrant ainsi que la médecine légale continue à poser un regard attentif sur ces particularités du squelette crânien (Dorandeu et al., 2008). Enfin, des études prometteuses par micro CT-Scan voient le jour et avec elles, une approche quelque peu différente de l’anthropologie (Recinos et al., 2004). Citons aussi les travaux récents de Harth et al. à propos de l’estimation des degrés d’ossification suturale par application du CT-Scan à écran plat (2009). Le micro CT-Scan pourrait également s’avérer utile afin de comprendre l’évolution suturale, tant sur le plan endocrânien que sur le plan ectocrânien, avec notamment études des berges suturales et leur évolution, par exemple dans les mécanismes permettant de comprendre la crâniosténose (Anderson et al., 2006). Augurons que ces diverses méthodes puissent in fine se rejoindre par des applications et conclusions communes dans un avenir proche. § Nous ne pouvons passer sous silence un aspect assez original, à savoir l’utilisation des sutures crâniennes en matière d’identification de la personne. Selon Rogers et al. (2004), les sutures révèlent une importante variabilité dépendant de facteurs génétiques ainsi que de facteurs de croissance et de facteurs de transcription responsables de l’ostéogenèse du neurocrâne. Ces facteurs sont fortement en relation avec des éléments exogènes tels que la dure-mère. Outre cet aspect abordé par la suite (voir pp. 31 et suiv.), Rogers et al. mentionnent également qu’il n’y a pas de symétrie suturale chez le même individu, ni aucune comparaison d’un individu à l’autre, même chez les jumeaux homozygotes. Ils précisent que selon Sekharan (1987), la probabilité de retrouver une pars lambdadica (voir Tableau 3) identique chez deux individus est de 1/10.000100. Les études de Sekharan sont confirmées par les approches cliniques, mentionnent-ils. Jayaprakash (1997) stipule que l’évolution suturale depuis les stades juvéniles jusqu’aux stades adultes, rend les sutures inutilisables pour identifier un individu sur base de radiographies ante mortem au stade infantile, et ce, vis-à-vis de documents post mortem. -4- Introduction Rogers et al. (2004) précisent qu’au niveau radiographique, les sutures sont plus évidentes à observer sur les crânes subadultes dès lors que seulement 38 % des images prises chez l’adulte révèlent des sutures visibles. Les critères permettant d’aboutir à l’identification nécessitent que les clichés soient pris dans les mêmes conditions, d’écarter les problèmes de distorsion, d’examiner les sutures par sections suturales en prenant des points de repères visibles (comme le lambda par exemple) et d’arriver à un minimum de quatre lignes suturales identiques dans la même suture. Par opposition, selon Smith et al. (2002), la visibilité au niveau CT-Scan est bonne et pourrait être plus valable en matière d’identification. § -5- Introduction Section C. L’âge au décès et méthodes applicables 1. Définition L’âge au décès est un vocable qu’il est bon de préciser. Il peut être assimilable à l’âge civil (celui-ci pouvant être connu par les documents administratifs 9 ), voire à l’âge réel ou âge chronologique (Beauthier et al., 2007d; Susanne et al., 2003). L’âge estimé représente l’âge qu’il est possible d’attribuer à la personne, selon les techniques anthropologiques et médico-légales utilisées. Dès lors, nous pourrons ainsi définir cet âge de manière générale, comme un âge biologique abordé par la radiologie, l’examen dentaire, l’étude des pièces squelettiques… Nous obtiendrons ainsi précisément l’âge radiologique, l’âge dentaire, l’âge osseux, etc. 10 Le terme « âge au décès » correspondra tout au long de nos travaux, à l’âge réel, tandis que l’âge estimé sera l’âge osseux sutural, soit l’âge calculé à partir des prédicteurs. 2. Revue des méthodes utiles Différentes méthodes bien connues permettent d’approcher au mieux l’âge au décès. Parmi cellesci, il est raisonnable de souligner que l’observation des sutures crâniennes n’apparaît pas comme la procédure idéale, du moins en fonction de la classe d’âge supposée. Par contre, s’avèrent nettement plus fiables les approches basées sur la symphyse pubienne, la 4e côte, l’odontologie, l’histologie du tissu osseux, ainsi que les méthodes multivariées (Baccino et al., 1999; Martrille et al., 2007). Un tableau complet des méthodes recommandées en fonction de l’âge au décès (Beauthier, 2007a, b; Beauthier et al., 2008a) est repris ici sous la forme de propositions méthodologiques en approche complexe 11 (Tableau 1). L’approche odontologique, en raison de sa complexité, fait l’objet d’un tableau individualisé complémentaire du premier, soit le Tableau 2. 9 Du moins s’ils sont authentiques. Ces définitions sont également applicables chez la personne vivante, dont l’âge n’est pas connu, ce qui nous oriente vers la nécessité de techniques variées d’approche, en expertise anthropologique de la personne vivante en vue de cette détermination (examen clinique médico-légal, examen radiologique, expertise odontologique). 11 Ou multivariée. 10 -6- Introduction Tableau 1. Estimation de l’âge au décès : propositions méthodologiques. Classes d’âge Méthodes proposées CO DT1 DT2 Enfant CO DT1 DT2 Adolescent 15 - 20 ans CO DT1 DT2 Jeune adulte 21 - 39 ans (CO) 12 DT2 DT3 SA & AC SPub 4e côte Adulte d’âge moyen 40 - 59 ans DT3 SA & AC SPub 4e Côte VC PAL FZ Adulte âgé 60 - 79 ans DT3 (SA & AC) (SPub) (4e côte) (VC) PAL FZ HISTO Adulte très âgé 80 ans DT3 PAL FZ HISTO Fœtus ANTHR Les abréviations reprises dans le tableau se réfèrent aux approches suivantes : ANTHR : CO : DT1 : DT2 : DT3 : SA : AC : SPub : 4e côte : VC : PAL : FZ : HISTO : Paramètres anthropométriques, stature, poids, longueur du fémur… (Adalian et al., 2001; Adalian et al., 2002; Beauthier, 2007b; Guihard-Costa et al., 2000; Piercecchi-Marti et al., 2002; Piercecchi-Marti et al., 2004) Centres d’ossification (Rissech et al., 2005; Scheuer et al., 2000; Scheuer et al., 2004) Stades d’éruption dentaire (en ce y compris l’analyse de la formation des germes, la maturation et le développement dentaires) (Gustafson et al., 1974; Schour et al., 1941; Ubelaker, 1999) 13 Édification coronaire et/ou radiculaire (Anderson et al., 1976; Demirjian et al., 1973; Gunst et al., 2003; Johanson, 1971; Moorrees et al., 1963; Willems et al., 2001) Éléments de dégradation (usure coronaire, apposition de dentine secondaire, transparence radiculaire, déchaussement, apposition de cément, résorption radiculaire…) (Bang et al., 1970; GonzalezColmenares et al., 2007; Kvaal et al., 1995b; Lamendin, 1973; Lamendin et al., 1992; Maat et al., 2006; Prince et al., 2002; Solheim, 1993) Surface auriculaire de l’os coxal (Buckberry et al., 2002; Igarashi et al., 2005; Lovejoy et al., 1985; Mulhern et al., 2005; Rougé-Maillart et al., 2004; Schmitt et al., 2002) Acétabulum (Rougé-Maillart et al., 2004; Rougé-Maillart et al., 2006) Symphyse pubienne (Brooks et al., 1990; Buckberry et al., 2002; Katz et al., 1989; Klepinger et al., 1992; Meindl et al., 1985b; Snow, 1983; Suchey, 1979; Suchey et al., 1979; Telmon et al., 2005) Quatrième côte (Iscan et al., 1984a, b, 1985, 1987; Stout et al., 1994) Sutures de la voûte crânienne (Acsádi et al., 1970; Galera et al., 1998; Nemeskéri et al., 1960; Nemeskéri, 1969) Sutures palatines (Beauthier et al., 2008b; Beauthier et al., 2009 - accepted-b; Ginter, 2003, 2005; Gruspier et al., 1991; Mann, 1987; Mann et al., 1987; Mann et al., 1991) Sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (Beauthier et al., 2008c) Méthodes histologiques (Maat et al., 1999; Maat et al., 2002) 12 Jusque 25 ans (Ritz-Timme, 2000). Nous détaillons toutes les analyses odontologiques utiles à la détermination de l’âge dentaire par le tableau figurant infra. 13 -7- Introduction Tableau 2. Étude de l’évolution dentaire en fonction de l’âge 14 . Période embryonnaire, fœtale et néonatale Période infantile ou subadulte Période subadulte à adulte - État des bourgeons et germes dentaires sur radiographie panoramique - Analyse d’une coupe dentaire, examen des stries de Retzius permettant d’établir la croissance de la dent et permettant de confronter la disposition des stries de croissance par rapport à la ligne néonatale décrite par Orban 15 (Bhaskar, 1976) - Étude du stade d’éruption dentaire déciduale et permanente (Maat et al., 1999; Schour et al., 1940, 1941; Ubelaker, 1999) - Étude plus précise des stades d’édification des germes dentaires (Anderson et al., 1976; Johanson, 1971; Moorrees et al., 1963) - Étude du degré de calcification des couronnes et des racines visualisées sur radiographies apicales si possible (Anderson et al., 1963; Demirjian et al., 1973; Willems et al., 2001) 16 - État de croissance dentaire (Demirjian et al., 1976; Willems et al., 2001) et plus particulièrement des dents de sagesse (Gunst et al., 2003) - Longueur des dents permanentes (Cardoso, 2009; Liversidge et al., 1999) Rapports structurels des composants dentaires : À l’âge adulte - Rapports entre taille racine / couronne / cavité pulpaire / cavité radiculaire (Kvaal et al., 1995a) - Méthode de Lamendin (Lamendin et al., 1992) - Mesure de la hauteur de la translucidité apicale (Bang et al., 1970) - Méthode radiologique (Bosmans et al., 2005; Kvaal et al., 1995a) - Méthode de Solheim: rapports structurels de chaque dent et intégration selon le cas, des paramètres relatifs au sexe de l’individu et à la couleur de la couronne dentaire (Solheim, 1993) - Étude microscopique de l’annulation cémentaire (Kvaal et al., 1995b; Maat et al., 2006) Quelques applications sont illustrées dans les annexes de ce travail (pp. 224 et suiv.). 14 Certaines applications sont réservées à l’estimation de l’âge au décès, d’autres étant applicables tant chez la personne vivante que chez la personne décédée. 15 La ligne d’Orban est une strie plus accentuée que les autres, correspondant au passage de la vie intrautérine à la vie extra-utérine. 16 Diverses études ont démontré une surestimation de la méthode de Demirjian (population canadienne) lorsqu’elle est appliquée à la population européenne. -8- Introduction Les techniques odontologiques sont bien sûr d’un grand secours, du moins lorsque les dents sont présentes. Nous pouvons illustrer l’utilisation précieuse de l’odontologie lors de nos activités en Thaïlande en 2005 (Figure 2). Figure 2. Expertise odontologique et radiographies « bite wing » [Thaïlande, janvier 2005]. Cependant les dents – si utiles soient-elles – peuvent avoir été perdues post mortem, lors de techniques de fouilles insuffisamment précautionneuses, voire sans tamisage (Beauthier et al., 2007a). De même, la personne peut être édentée et ces pertes ante mortem rendent bien sûr impossible cette importante approche quant à la détermination de l’âge au décès (Figure 3). -9- Introduction Figure 3. Édentation ancienne. Modifications importantes de l’arcade alvéolaire et amincissement sévère du palais osseux (individu 160 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2003/09). Insistons à ce propos, sur l’intérêt qu’il y a de réaliser de manière très soigneuse la dépose mandibulaire, par dissection plan par plan des muscles faciaux et de l’articulation temporomandibulaire (Beauthier et al., 2009 - accepted-a) (voir détails dans les annexes, pp. 230 et suiv.). Ces techniques ont été appliquées avec succès lors de nos opérations en Thaïlande (Figure 2). Elles ont permis – outre les techniques de radiographies – les reconstitutions faciales indispensables dans l’éventuelle procédure de « dernier hommage » pour les familles des victimes (Beauthier, 2005, 2006; Beauthier et al., 2006b; Beauthier et al., 2007a; Beauthier et al., 2007b, c, 2008a). La Belgique à ce sujet, a établi des directives tout particulièrement empreintes du respect fondamental de la personne humaine 17 . § 17 Directive ministérielle du 16 septembre 1998 concernant un dernier hommage à rendre au défunt en cas d’intervention des autorités judiciaires. - 10 - Introduction Figure 4. Crâne de l’abbaye d’Aulne (expertise médico-légale personnelle). À côté des squelettes relativement bien conservés, il est bon de spécifier les confrontations avec des squelettes incomplets. Citons l’exemple d’un crâne isolé (Figure 4). Il peut s’agir également de fragments osseux réduits, abîmés, mélangés, rendant la tâche fort ingrate (Figure 5). Figure 5. Vue générale des pièces osseuses extraites du coffret de chêne de 1599 (châsse de Sainte-Rolende, Gerpinnes) et tentative de reconstruction du squelette 18 . Expertise du 7 mai 2007 (Beauthier et al., 2009 accepted-c). 18 Photographie reproduite avec l’aimable autorisation de l’Institut royal du Patrimoine artistique (© KIK-IRPA, Bruxelles). - 11 - Introduction Section D. Notions d’embryologie suturale 1. Généralités La structure de la tête osseuse humaine s’avère particulièrement complexe, trouvant son origine à partir de groupes d’os dérivés de précurseurs ayant subi une évolution progressive que l’on retrouve chez les poissons osseux et les vertébrés primitifs (Larsen et al., 1996; TuchmannDuplessis et al., 1970). C’est ainsi que la tête se forme à partir : 1. du chondrocrâne, précurseur d’une grande partie de la base du crâne : il est associé à l’encéphale et se constitue à partir de trois paires d’ébauches cartilagineuses [les cartilages préchordaux (ou plaque trabéculaire), hypophysaires et parachordaux (ou plaque basale)]. Il contribue également à la constitution des capsules sensorielles (optiques, olfactives et otiques). Ce chondrocrâne va donner naissance à la plus grande partie des os de la base du crâne (os occipital). Les capsules olfactives vont contribuer à la formation de l’os ethmoïde, de l’os sphénoïde, et du cartilage de la cloison nasale. Les capsules optiques vont contribuer à former le corps de l’os sphénoïde 19 , ses grandes et petites ailes 20 . Les capsules otiques vont être à l’origine du labyrinthe osseux, la partie pétreuse de l’os temporal étant pour sa part d’origine dermique ou périostée. Les éléments du chondrocrâne se présentent d’abord à l’état cartilagineux avant de s’ossifier par ossification enchondrale. 2. des os de membrane (ou os dermiques) qui vont constituer l’armature externe du chondrocrâne et dès lors vont donner naissance : aux os plats de la voûte crânienne (os frontal, os pariétal, parties squameuse et tympanique de l’os temporal, partie supérieure de l’écaille de l’os occipital, à la partie pétreuse 21 de l’os temporal, à de nombreux os du massif facial (os maxillaire, nasal, palatin, zygomatique, lacrymal 22 , cornet inférieur, vomer et la plus grande partie de la mandibule). 19 Il est à noter que le corps de l’os sphénoïde est lui-même une structure composite formée de divers noyaux d’ossification… se développant au sein du cartilage hypophysaire. Voir : LOURYAN S (2006) Le sphénoïde: réflexion sur son importance dans le processus de l'évolution. Anthropologica et Praehistorica (117): 181188. 20 Si la majorité de l’os sphénoïde s’ossifie selon le mode enchondral, il faut noter que « la partie la plus latérale de la grande aile, qui fera partie de la voûte, s’ossifie selon le mode intramembraneux ou dermique. Il en est de même pour l’aile interne du processus ptérygoïde…Seule son extrémité (le crochet ou hamulus) a une origine cartilagineuse… ». Voir : Ibid. 21 Anc. rocher. 22 Anc. unguis. - 12 - Introduction Les os de membrane se constituent par ossification directe du mésenchyme dans le derme présomptif, sans passer par le stade cartilagineux. 3. du squelette viscéral ou viscérocrâne supportant chez les poissons les arcs branchiaux et les mâchoires. Les cinq arcs pharyngiens de l’homme apparaissent dans l’ordre crâniocaudal et sont constitués d’un axe de mésoderme recouvert d’ectoderme en dehors et d’endoderme en dedans 23 . Dès qu’il est constitué, le premier arc pharyngien se remanie pour donner un bourgeon maxillaire (crânial) et un bourgeon mandibulaire (caudal). Ces bourgeons contiennent un axe central cartilagineux (respectivement le cartilage palato-ptérygo-carré 24 pour le bourgeon maxillaire et le cartilage de Meckel pour le bourgeon mandibulaire) donnant naissance à l’enclume et au marteau. Les mâchoires sont constituées presque entièrement d’os de membrane entourant certains cartilages et ne reçoivent ainsi qu’une faible contribution du viscérocrâne. Le cartilage du second arc pharyngien (cartilage de Reichert) subit une ossification enchondrale et donne naissance à l’étrier, au processus styloïde de l’os temporal, à la petite corne et au bord crânial du corps de l’os hyoïde. Le troisième arc pharyngien, par ce même type d’ossification enchondrale, produira la grande corne et le bord caudal du corps de l’os hyoïde. Les quatrième et sixième arcs pharyngiens seront à l’origine des cartilages du larynx. § De manière résumée, les os de la voûte (complétant le chondrocrâne ou neurocrâne) n’achèvent pas leur croissance pendant la vie fœtale. Les sutures fibreuses (syndesmoses) qui les unissent à la naissance, permettent la déformation de la voûte au moment du passage dans la filière obstétricale et permettent à la croissance de se poursuivre. Les fontanelles occupent à la naissance, les régions situées aux angles de ces os de la voûte, c'est-à-dire à l’endroit de leurs futurs points de rencontre. Nous nous trouvons dans notre étude, devant des structures osseuses issues d’os de membrane et nous explorerons donc des sutures membraneuses évoluant en syndesmoses ou synfibroses. Les facteurs de croissance seront abordés succinctement par la suite. 2. Aspects particuliers intéressant les stades de croissance palatine Les sutures palatines passent par plusieurs stades de croissance que nous pouvons détailler comme suit (Le Diascorn, 1972; Le Guillou, 2000; Pritchard et al., 1956; Wagemans et al., 1988) : 23 24 En fait et de manière plus générale, le mésectoderme donne naissance à tous les dérivés squelettiques. S’il est bien réel chez les vertébrés inférieurs, ce cartilage est rudimentaire chez les mammifères. - 13 - Introduction 1. Approche des territoires osseux Lors du rapprochement des centres d’ossification, on reconnaît au sein du mésenchyme qui les sépare (Figure 6) : - une couche externe périostée fibreuse (ou capsulaire) : elle est constituée de fibres collagènes épaisses disposées tangentiellement avec des fibroblastes intercalés. À la limite du territoire osseux, ces fibres se disposent à angle droit par rapport à l’os. Ailleurs, elles lui sont parallèles. Cette couche est en continuité directe avec la partie fibreuse du périoste. - une couche ostéogène (intermédiaire) : elle est très riche en pré-ostéoblastes et ostéoblastes et donc le siège d’une activité ostéogénique intense. - et les plateaux osseux en voie d’accroissement : ils sont constitués de lamelles entremêlées d’os de membrane. Figure 6. Aspects embryologiques de la croissance suturale [schéma selon Le Guillou (2000)]. 2. Rencontre Au moment où les os se rejoignent, les capsules fibreuses des territoires osseux s’unissent par l’intermédiaire de couches de jonction (lames fibreuses interne et externe). Un reliquat de tissu mésenchymateux lâche va persister entre les extrémités osseuses. 3. Croissance suturale active Une quantité d’os néoformé va apparaître au niveau de chaque berge suturale, provoquant d’importants remaniements structuraux à ce niveau. - 14 - Introduction 4. Croissance avancée Les berges osseuses s’épaississent et deviennent plus compactes. L’os subit des remaniements (os haversien, apposition en surface, remodelage interne par l’activité ostéoclastique. La couche ostéogène se réduit tandis que les capsules fibreuses se densifient. 5. Stade adulte La couche ostéogène est réduite à une couche de cellules conjonctives qui peuvent cependant reprendre un potentiel ostéogénique en cas de fracture. Ceci peut expliquer la reprise de croissance et les remodelages lors de la technique de distraction palatine par exemple (voir pp. 38 et suiv.). On y distingue toujours : - les capsules fibreuses, la zone médiane, les fibres avec de nombreuses fibres de Sharpey tendues entre les deux berges osseuses. Dans les stades évolutifs, on observe trois stades différents en fonction du degré d’envahissement osseux (Le Diascorn, 1972; Piette et al., 1991) (voir Figure 23, p. 35) : - un stade de syndesmose Les pièces osseuses sont maintenues par une lame fibreuse lâche, permettant un déplacement plus ou moins important de ces pièces. Ces stades se rencontrent à la naissance et chez les jeunes enfants. - un stade de synarthrose La lame fibreuse persiste entre les pièces osseuses mais la mobilité se réduit fortement. - un stade de synostose C’est le stade définitif, irréversible. La lame conjonctive suturale a disparu et les pièces osseuses sont en continuité absolue. Seul un discret sillon peut encore marquer l’emplacement de l’articulation. Ce stade est très variable en fonction du type de suture étudié. C’est le cas notamment de la suture palatine médiane. - Il est décrit que la synostose de la suture palatine médiane débute au niveau postérieur (Kokich, 1976b; Mann et al., 1991; Persson et al., 1977) et plus en face orale qu’en face nasale (Persson et al., 1977). - La morphologie de cette suture change en fonction des périodes. - 15 - Introduction - Le Guillou (2000) citant Melsen (1975; 1982; 1987) décrit à propos de la suture palatine médiane qu’en coupe coronale elle apparaît : - large et en « Y » ouvert vers la région nasale, durant la période infantile ; - plus sinueuse durant la période juvénile ; - profondément intriquée avec des interdigitations (voir pp. 35 et suiv.) constituant un système mécanique de blocage ne rendant possible l’expansion – notamment par les techniques de distraction – que moyennant microfractures de ces interdigitations). § - 16 - Introduction Section E. Anatomie suturale Les sutures sont décrites en respectant la terminologie anatomique internationale (Dauber, 2007; Federative Committee on Anatomical Terminology, 1998; Moore et al., 2001), avec cependant une adaptation concernant la suture palatine médiane, que nous divisons comme Mann (1987) en deux parties, l’une antérieure et l’autre postérieure (cf. infra). 1. Les sutures de la voûte crânienne Les sutures ectocrâniennes classiques ont été systématiquement abordées dans notre étude en tant qu’éléments comparatifs. Ces sutures sont décrites au Tableau 3. Ces sutures – dans la classification des articulations – sont des articulations fibreuses (ou synarthroses) 25 (Dauber, 2007; Moore et al., 2001). Notons que les sutures endocrâniennes n’ont pas été étudiées, les crânes, dans la plupart des cas, n’ayant pas subi d’autopsie de l’extrémité céphalique. Dès lors, il nous était impossible de dégrader ainsi les pièces de ces précieuses collections anthropologiques. Certains auteurs – lors de l’étude de la collection de Spitalfields – préconisent l’observation endocrânienne à l’aide d’un éclairage et d’un miroir de dentiste (Key et al., 1994). L’abord endocrânien des sutures de voûte crânienne offre, du moins dans les phases intéressant les individus jeunes et les individus d’âge moyen, une précision supérieure à l’observation ectocrânienne, du moins pour certains auteurs (Acsádi et al., 1970; Nemeskéri et al., 1960). Ce point n’a pas été confirmé par d’autres (Meindl et al., 1985a). Nous avons également estimé que l’âge avancé de nos échantillons rendait ainsi théoriquement cette approche endocrânienne inutile. 25 On distingue les diarthroses (ou articulations synoviales), les synarthroses [(ou articulations fibreuses) – on y retrouve les sutures crâniennes, les syndesmoses et les gomphoses] et les amphiarthroses (qui peuvent être divisées en articulations cartilagineuses primaires ou synchondroses et les articulations cartilagineuses secondaires ou symphyses). - 17 - Introduction Tableau 3. Sutures de voûte crânienne (les abréviations sont celles utilisées en Figure 7). Terminologie anatomique internationale Sutura coronalis Sutura sagittalis Description Elle est située entre l’os frontal et les deux os pariétaux C1 Sutura coronalis, pars bregmatica C2 Sutura coronalis, pars complicata C3 Sutura coronalis, pars stephanica & pars pterica Elle est située sur la ligne médiane, entre les os pariétaux droit et gauche S1 S2 S3 S4 Sutura lambdoidea Sutura sagittalis, pars bregmatica Sutura sagittalis, pars verticis Sutura sagittalis, pars obelica Sutura sagittalis, pars lambdica Elle est située entre les os pariétaux et l’os occipital L1 Sutura lambdoidea, pars lambdatica L2 Sutura lambdoidea, pars intermedia L3 Sutura lambdoidea, pars asterica Un schéma illustre les divers segments suturaux (Figure 7) et quelques exemples issus des collections étudiées, sont proposés. Il est à noter que chaque illustration de ce type fait référence au numéro de l’individu, aux caractéristiques de sexe et d’âge, ainsi qu’à la référence de la collection dont question. Le recueil de toutes ces données figure en annexe (pp. 181 et suiv.). - 18 - Introduction Figure 7. Sutures ectocrâniennes et appellation des divers segments. Figure 8. Suture coronale et os wormien (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21). - 19 - Introduction Figure 9. Suture sagittale (individu 152 – femme de 94 ans – collection de Nice N° 2003/15). Figure 10. Vue du lambda et de la suture lambdoïde (individu 162 – homme de 69 ans – collection de Nice N° 2004/01). - 20 - Introduction 2. Les sutures latérales de voûte crânienne Parallèlement ont également été étudiées et répertoriées au départ de notre étude, les sutures configurant le ptérion et la région de la grande aile de l’os sphénoïde (Chandra Sekharan, 1985; Hershkovitz et al., 1997; Meindl et al., 1985a; Roth et al., 1997b; Weinzweig et al., 2003). Nous avons considéré assez rapidement cependant, leur peu d’efficacité. Nous rappelons à ce propos nos travaux antérieurs (Lefèvre et al., 2005) à savoir l’estimation de l’âge au décès de 30 crânes 26 selon deux méthodes classiques basées sur les sutures de la voûte crânienne (Acsádi et al., 1970; Meindl et al., 1985a; Nemeskéri et al., 1960), et selon la méthode des sites antérolatéraux préconisée par Meindl et Lovejoy (1985a). Nous avions finalement estimé – par l’analyse des concordances entre les différentes méthodes – que : « …la méthode particulière des sites antérolatéraux n’offre pas une estimation plus précise que celle établie par les méthodes classiques de la voûte. » Nous faisions cependant une nuance : « Meindl et Lovejoy trouvaient la méthode des sites antérolatéraux intéressante si elle était utilisée en conjonction avec d’autres indicateurs squelettiques de l’âge, cet ensemble constituant leur méthode complexe ou multifactorielle. » Nous avons conclu également que : « …la méthode des sites antérolatéraux est plus délicate pour l’estimation de l’âge car la partie squameuse de l’os temporal au niveau de la suture squameuse 27 (ainsi qu’au niveau de la suture sphéno-squameuse) est régulièrement disjointe 28 par le type même de suture qui est plutôt une apposition de la partie squameuse sur la partie inférieure biseautée de l’os pariétal. » In fine, nous avons finalement estimé que leur étude n’apportait rien de plus que les travaux basés sur les trois sutures classiques de voûte, à savoir la suture coronale, la suture sagittale et la suture lambdoïde (Masset, 1982; Masset et al., 1989). Nous avons donc abandonné cette approche du ptérion pour nous consacrer aux sutures palatines, fronto-naso-maxillaires et zygomatiques. § Il est intéressant de noter que la configuration du ptérion présente des variations telles que décrites par Hauser et al. (1989), et par Wang. Ce dernier observe six types différents de ptérion représentés dans son échantillon de 422 crânes (66 familles de macaques rhésus), avec des concordances sur le plan de la filiation, ce qui l’oriente vers une conclusion de caractères à transmission génétique possible (Wang et al., 2006a), confirmant en cela ce qui avait été constaté par Hauser et al. (1989) et par Sjovold (1984). 26 Collection de Schoten – Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Suture entre les os pariétal et temporal. 28 Par artéfact sur le crâne sec. 27 - 21 - Introduction 3. Les sutures faciales Nous nous limitons à la description des sutures utilisées dans cette étude. 3 1. Les sutures palatines Nous détaillons au Tableau 4 et à la Figure 11 ces quelques sutures, ainsi que les abréviations utilisées. Figure 11. Classification des sutures palatines (norma basilaris) (Beauthier et al., 2009 - accepted-b). - 22 - Introduction Tableau 4. Sutures palatines. Groupes suturaux Sutura incisiva 29 Description Abréviations utilisées Elle se situe entre le processus palatin de l’os maxillaire (lame horizontale formant la plus grande partie du palais dur) 30 et le prémaxillaire (l’os incisif ou prémaxillaire de l’embryon) 31 . IN Elle est uniquement visible au cours du développement et s’étend d’ordinaire depuis le foramen incisif jusqu’à l’espace compris entre la canine et l’incisive latérale. Elle est visible dans la cavité orale, entre les deux moitiés du palais dur. Elle se situe en regard de la crête nasale visible en localisation endocrânienne de l’os maxillaire. Sutura palatina mediana Nous la divisons en : - Pars anterior - Pars posterior Sutura palatina transversa a) une partie antérieure (correspondant à l’union sur la ligne médiane, de chaque processus palatin des os maxillaires et s’étendant du foramen incisif au staurion 32 )… AMP b) une partie postérieure (correspondant à l’union de la lame horizontale de l’os palatin avec son homologue controlatéral ; elle s’étend du staurion à l’épine nasale postérieure). PMP Elle se localise entre le processus palatin de l’os maxillaire et la lame horizontale de l’os palatin. Les deux parties de cette suture rejoignent la suture palatine médiane au staurion. Latéralement, elle plonge dans le foramen grand palatin. TP Les sutures palatines sont illustrées de manière générale à la Figure 12, tandis que la suture incisive est reprise en Figure 13 . 29 Anc. suture incisivo-canine. Embryol : palais secondaire, formé par les processus palatins, fines expansions issues des processus maxillaires au cours des 8e et 9e semaines de vie embryonnaire. 31 Embryol : palais primaire, formé par le processus intermaxillaire, issu de la fusion des processus nasaux médiaux (7e semaine). 32 Le staurion se définit comme un point situé à l’union de la suture palatine médiane et de la suture palatine transverse. Ce point est utilisé pour les mesures de remplacement du palais. 30 - 23 - Introduction Figure 12. Vue générale du palais osseux (adulte jeune – collection de Coxyde N° K29). Figure 13. Détails de la suture incisive (individu juvénile – collection de Coxyde N° C39) - 24 - Introduction 3 2. Les sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques Les quelques sutures faciales retenues (Figure 14) appartiennent à deux groupes à savoir certaines sutures dépendant de l’os frontal, des os nasaux et maxillaires ainsi que les trois sutures des os zygomatiques. Ces sutures sont celles qui nous apparaissent comme habituellement les mieux conservées au niveau du viscérocrâne, lors de la pratique de l’anthropologie médico-légale. C’est ainsi que nous avons rejeté les sutures intéressant l’orbite osseuse, cette dernière étant régulièrement altérée en raison de sa fragilité. Les huit sutures étudiées sont reprises au Tableau 5. Tableau 5. Sutures faciales (viscérocrâniennes) abordées dans cette étude. Groupes suturaux Abréviations utilisées Description Sutures fronto-naso-maxillaires (fnm) Sutura internasalis INAS Suture sagittale médiane située entre les deux os nasaux Sutura intermaxillaris IM Suture médiane située entre les deux os maxillaires et visible en norma facialis, entre l’épine nasale antérieure et le point alvéolaire supérieur 33 Sutura nasomaxillaris NM Suture paire située entre l’os nasal et le processus frontal de l’os maxillaire Sutura frontonasalis FN Suture paire, paramédiane, entre l’os nasal et l’os frontal Sutura frontomaxillaris FM Suture paire, latéralement située par rapport à l’os nasal, entre le processus frontal de l’os maxillaire et le processus nasal de l’os frontal Sutures zygomatiques (z) 33 Sutura zygomaticomaxillaris ZM Suture paire située au niveau du plancher de l’orbite, entre les os maxillaire et zygomatique Sutura frontozygomatica FZ Suture paire, visible dans la partie latérale de l’orbite, entre les os frontal et zygomatique Sutura temporozygomatica TZ Suture constituant l’arcade zygomatique, entre l’os zygomatique et le processus zygomatique de l’os temporal À différencier du prosthion qui lui, est repérable en vue sagittale (norma lateralis). - 25 - Introduction Figure 14. Détails des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques utilisées. Schéma de l’auteur (Beauthier et al., 2008b), selon Feneis (Feneis et al., 1994). Les abréviations sont celles reprises au Tableau 5. - 26 - Introduction Figure 15. Vue latérale de la tête osseuse : suture naso-maxillaire suture fronto-maxillaire, os zygomatique (individu 106 – homme de 70 ans – collection de Schoten N° 727). Figure 16. Sutures internasale et fronto-nasale (individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26). - 27 - Introduction Figure 17. Suture intermaxillaire (individu 145 – homme de 77 ans – collection de Châtelet N° 8). Figure 18. Os zygomatique (individu 147 – homme né en 1902, date de décès inconnue – collection de Châtelet N° 10). - 28 - Introduction Figure 19. Suture temporo-zygomatique (individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26). Figure 20. Suture zygomatico-maxillaire (individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26). - 29 - Introduction Section F. Histologie suturale L’histologie peut certainement s’avérer utile chez les sujets jeunes mais perd rapidement de son intérêt quant au sujet de nos travaux, dès lors que la population concernée est trop âgée que pour une interprétation histologique valable. Nous constatons cependant un regain d’intérêt pour ce sujet. Citons ainsi l’étude des sutures faciales par Persson et al. (1977) et Persson (1995) : la plupart des sutures faciales restent ouvertes jusqu’à la 8e décennie. Sur le plan de l’approche histologique, des fusions démarrent durant la 3e décade, avec cependant de très larges variations individuelles. L’évolution est plus sensible dans la partie orale que dans la partie nasale de la suture et plus postérieurement qu’antérieurement. L’oblitération semble plus évoluée chez l’homme que chez la femme au niveau des quatre zones suturales du palais. Notons aussi l’étude de la suture incisive chez le fœtus humain (Vacher et al., 2001) et tout récemment l’étude de la suture fronto-sphénoïdale (Dorandeu et al., 2008; Dorandeu et al., 2009). Deux coupes histologiques 34 sont proposées en guise de simple illustration. Figure 21. Coupe histologique du palais (coupe coronale – femme de 30 ans). Figure 22. Coupe histologique du palais (coupe coronale – femme de 65 ans). 34 Les coupes ont été préparées à l’Institut de Pathologie et de Génétique (Gosselies). - 30 - Introduction Section G. Physiologie suturale 1. Les facteurs agissant sur la croissance suturale Les facteurs de maturation suturale sont particulièrement complexes, intéressant des facteurs génétiques ainsi que des facteurs généraux et locaux (Rice, 2008). - Pour divers auteurs, la morphologie suturale en général est le reflet de stimuli environnementaux s’appliquant à la région concernée (Kokich, 1976a; Persson, 1995). - Les hormones agissant sur la croissance (GH et facteurs de croissance tels que TGF β1 35 , β2 et β3 ainsi que l’IGF-1 36 (Roth et al., 1997a; Roth et al., 1997b), hormones thyroïdiennes, hormones sexuelles) vont bien évidemment influencer la croissance crâniofaciale au même titre que la croissance générale. - Le développement du complexe osseux formé par l’ethmoïde et le sphénoïde représente, selon Delaire (1971), l’un des principaux moteurs de la croissance faciale. À noter cependant toutes les nuances qu’il faut apporter dans le rôle excessif qu’on lui prête dans l’évolution humaine (Louryan, 2006). - Le développement lingual peut également influencer l’évolution de la cavité orale, des arcades dentaires et donc des sutures palatines. - Selon Proff et al. (2006), les structures crâniennes locales exercent un impact sur le développement sutural, indépendamment des influences héréditaires ou systémiques. - L’interaction entre la dure-mère et la suture est de grande influence (Opperman et al., 1993; Slater et al., 2008). Elle s’exerce mécaniquement ainsi que sur le plan cellulaire (Ogle et al., 2004). - Rappelons que la musculature influence également la suture. La croissance de la musculature temporale par exemple, induit de l’apposition osseuse (Breitsprecher et al., 1999). - Enfin, il existe des interactions entre la croissance du neurocrâne et celle du viscérocrâne (Engstrom et al., 1986; Kiliaridis, 1986, 1995). 1 1. Génétique et facteurs de croissance Selon Ducy (2001), l’individualisation des bourgeons squelettiques (à partir du mésoderme de la plaque latérale pour les membres, des somites pour le squelette axial et des cellules de la crête neurale pour le squelette crânio-facial) (Karsenty, 1998a, b) est sous le contrôle de facteurs organisateurs de croissance et notamment : o o FGF (fibroblast growth factor) 37 BMP (bone morphogenetic protein) 38 35 TGF: transforming growth factor-, cytokine TGF, facteur de croissance transformant β. IGF-1 : insulin-like growth factor-1 : somatomédine C – facteur de croissance 1 analogue à l’insuline. 37 Les FGF représentent une famille d’environ 24 membres. Ce sont des facteurs qui vont se lier aux récepteurs de la membrane cellulaire (protéoglycanes à sulfates d’héparane (HSPG). Les FGF vont également se lier à des récepteurs de haute affinité, la fixation étant facilitée par les HSPG. La liaison induit une activité tyrosine kinase par un processus d’autophosphorylation, qui lui-même déclenche la transduction du signal jusqu’au niveau des gènes cibles. 36 - 31 - Introduction o Ihh (indian hedghog) Les processus d’ossification (membranaire ou enchondrale) sont étroitement contrôlés par : - des facteurs de transcription génétique : o o o - Sox-9 (Bell et al., 1997; Bi et al., 1999; James et al., 2008; Wright et al., 1995) ; Cbfa1 (core binding factor alpha 1) (Salasznyk et al., 2007; Tsai et al., 2000a; Tsai et al., 2000b; Yousfi et al., 2002) ; les sous-familles Hox, Pax et Msx. des facteurs de croissance et leurs récepteurs : o o FGFR3 (FGF receptors) PTHrP (parathyroid hormone related peptide) Chaque facteur intervient dans la cascade de réactions moléculaires assurant la différenciation chondrocytaire et ostéoblastique. Par exemple, l’inactivation de Msx1 provoque – chez l’homme et chez la souris – l’absence de fermeture du palais, une malformation des os du crâne, du nez et de l’oreille interne, l’absence de développement dentaire 39 . L’analyse du rôle spécifique de ces facteurs est fréquemment compliquée par la co-expression de molécules de la même famille au sein de certains tissus et la redondance de leur fonction. Ainsi par exemple, les conséquences de l’inactivation de Pax1 ou de Pax9 sur la formation du squelette axial sont limitées dans le premier cas, inexistantes dans le second. Par contre, l’inactivation simultanée des deux gènes empêche la formation des disques vertébraux et intervertébraux. De même, la co-expression et la redondance fonctionnelle des facteurs appartenant à la famille Msx ont compliqué l’établissement de leur rôle dans la morphogenèse crânio-faciale. Les souris déficientes soit en Msx1 soit en Msx2 présentent seulement des malformations de quelques éléments osseux. Lorsque les deux gènes sont inactivés, les souris sont totalement dépourvues de toute la partie supérieure du crâne et de la majeure partie des mâchoires. Les divers facteurs peuvent intervenir en tant qu’organisateurs ou en tant que différenciateurs. Le facteur de transcription Cbfa1 par exemple, est représentatif de la catégorie des régulateurs. Son absence provoque chez la souris, l’impossibilité de différenciation ostéoblastique. Au niveau du crâne, cette situation provoque ainsi la persistance de la structure membranaire formée par les condensations mésenchymateuses jusqu’à la naissance. C’est donc l’absence complète de différenciation des cellules mésenchymateuses en ostéoblastes fonctionnels, seules cellules capables de sécréter une matrice osseuse. Ce n’est donc pas une morphogenèse défaillante mais bien une absence de différenciation cellulaire. 38 BMP est une protéine appartenant à la superfamille des TGF. Msx1 et Msx2 sont des gènes homologues des gènes Msh (muscle segment homebox – gène de la drosophile). 39 - 32 - Introduction Un élément essentiel (étant donné que l’on observe chez un nouveau-né sur 2500 une malformation crânienne due à une fusion accélérée ou ralentie des os plats crâniens) repose sur les diverses études basées – non pas sur la formation de ces os – mais bien sur la dynamique de formation et d’ossification des sutures les séparant. Les os du crâne grandissent dans un premier temps de façon centrifuge puis se rejoignent finalement au niveau des sutures. Tant que les os grandissent, les sutures ne s’ossifient pas afin que l’élargissement de la boîte crânienne s’adapte à la croissance encéphalique. Une fois la taille finale de l’encéphale atteinte, les sutures vont s’ossifier et les os vont ainsi fusionner. La fusion précoce provoque la crâniosynostose se manifestant par une réduction/déformation de la taille de la boîte crânienne, dont la sévérité dépend de la précocité du phénomène fusionnel. Le phénomène inverse provoque la persistance d’espaces interosseux au niveau sutural. Ainsi, dans la soudure précoce des sutures coronales, des mutations dominantes activatrices ont été détectées chez les membres du système FGF/FGFR. Nous ne rentrerons pas dans les détails intéressant la maturation chondrocytaire et la différenciation ostéoblastique. Ces processus sont – de manière très raccourcie – dépendants des facteurs Ihh et Cbfa1. De même, le facteur PTHrP (sécrété par les chondrocytes de la partie la plus distale de l’élément squelettique, c'est-à-dire la région qui forme ou formera le périchondre de l’os) et le Ihh vont jouer un rôle prépondérant dans l’équilibre entre la vitesse de prolifération chondrocytaire et leur maturation. Ajoutons en outre un élément intéressant à savoir la capacité de sécrétion du VEGF (vascular endothelial growth factor) par les chondrocytes hypertrophiques encastrés dans la matrice calcifiée. Le VEGF est un puissant facteur d’angiogenèse dont l’expression dans les chondrocytes est sous le contrôle de Cbfa1. En l’absence d’activité de VEGF, bien que toute la cascade de différenciation chondrocytaire s’effectue normalement, la formation des os va être défectueuse (par défaut de migration des ostéoblastes et des ostéoclastes). Les facteurs Ihh et Cbfa1 jouent non seulement un rôle important dans la maturation chondrocytaire mais interviennent également dans le contrôle de la différenciation des ostéoblastes. Notons aussi que la polycystine-1 40 (Joly et al., 2003) pourrait également jouer un rôle dans l’évolution des sutures (Kolpakova-Hart et al., 2008). § 40 Importante protéine glycosylée (4302 acides aminés) ancrée à la membrane cellulaire et ayant des propriétés tubulaires. Une mutation des gènes PKD1 et PKD2 codant pour cette protéine entraîne la polykystose rénale autosomique dominante. - 33 - Introduction En résumé, ces études génétiques, biochimiques ainsi que l’analyse des mécanismes complexes de transcription 41 , traduction 42 et transduction de signaux 43 s’avèrent essentielles afin de clarifier les cascades génétiques et réactionnelles permettant de comprendre les aspects complexes de la squelettogenèse et des anomalies de développement qui peuvent survenir au cours de celle-ci. Quelques exemples sont donnés au Tableau 6. Tableau 6. Facteurs impliqués dans des anomalies héréditaires du squelette (Ducy, 2001). Facteurs Type de mutation Maladie humaine Présentation clinique Acrocéphalodactylie = syndrome de SaethreChotzen Crâniosynostose Brachydactylie et syndactylie cutanée Mutation de type Boston Crâniosynostose Foramina pariétale Dysplasie cléidocrânienne Délai de fusion des sutures crâniennes Délai de fusion des sutures crâniennes et hypoplasie des clavicules Hypoplasie létale des cartilages et féminisation Facteurs de transcription TWIST Haplo-insuffisance Suractivation Msx2 Haplo-insuffisance Cbfa1 Haplo-insuffisance Sox9 Haplo-insuffisance Dysplasie campomélique Récepteurs de facteurs de croissance FGFR1 Suractivation Syndrome de Pfeiffer Syndrome de Pfeiffer Syndrome de Crouzon FGFR2 Suractivation Syndrome d’Apert FGFR3 Suractivation Absence PPR = récepteur PTH/PTHrP Suractivation Syndrome de JacksonWeiss Syndrome de Muenke Achondroplasie Dysplasie thanatophorique Crâniosynostose et anomalies des doigts Crâniosynostose et anomalies des doigts Crâniosynostose Crâniosynostose et syndactylie mains et pieds Crâniosynostose et élargissement de l’hallux Crâniosynostose coronale Hypoplasie des cartilages (nanisme) Hypoplasie létale des cartilages Chondrodysplasie de type Bloomstrand Nanisme Chondrodysplasie de type Jansen Nanisme 41 La transcription permet, par l’ouverture de la chaîne ADN, d’effectuer son image en miroir sous forme d’ARNm. Celui-ci va subir des modifications post-transcriptionnelles. 42 Au niveau cytoplasmique, la lecture de l’ARNm au niveau ribosomial, va permettre de traduire l’information par le biais des triplets codant pour les acides aminés respectifs. C’est donc la traduction qui subira également des modifications post-traductionnelles. 43 La fixation des facteurs de croissance – agissant comme ligands – sur leur récepteur transmembranaire provoque en intracellulaire, l’autophosphorylation du domaine tyrosine kinase. C’est le mécanisme de transduction de signal, correspondant donc par définition, à l’intégration d’un message extracellulaire par la cellule. Le signal induit des nouvelles voies de signalisation intracellulaire, par l’intervention de « seconds messagers » avec notamment activation du proto-oncogène Ras (famille des protéines G) et plusieurs MAP kinases, ce qui va entraîner la production dans le noyau, de facteurs de transcription qui vont modifier l’expression génique. Voir : GANONG WF (2005) Physiologie médicale. Bruxelles: De Boeck Université. - 34 - Introduction 1 2. Les sutures et leur morphologie Sur base de toutes ces influences précitées, la croissance suturale, du moins au niveau de la voûte crânienne, se réalise, lorsque les berges de la suture finissent par se rejoindre, en formant un véritable enroulement tel qu’esquissé à la Figure 23. Facteurs de croissance Ligand/récepteur Facteurs de transcription TGF β 1 – 2 – 3 FGF/FGFR ( 44 ) (-) Twist ( 45 ) Cbfa1 Msx2 ( 46 ) BMP Figure 23. Illustrations de la croissance et de la progression suturales [schémas selon Operman (2000) et Ducy (2001)]. Si cette impaction décrite dans le plan de section suturale est ainsi démontrée, il n’en est rien des enchevêtrements responsables des sinuosités ou interdigitations telles qu’observées (Figure 24). Celles-ci jouent vraisemblablement un rôle dans la solidité de « l’arrimage » des surfaces osseuses en contact. 44 Le système FGF/FGFR est une voie de signalisation favorisant l’ossification des sutures. Une mutation inactivant le gène codant pour Twist entraîne une fusion prématurée de la suture coronale. Twist est donc un inhibiteur de l’ossification suturale. Twist régulerait négativement [(-) ] l’expression des récepteurs FGFR. 46 Msx2 est un facteur de transcription, activateur de la maturation suturale, tout comme Cbfa1. 45 - 35 - Introduction Figure 24. Aspects suturaux chez l’adulte jeune (collection de Coxyde N° D117). Faut-il rapprocher cette confrontation de berges suturales à celles observées au niveau des mouvements de la glace, mouvements qui ont d’ailleurs été reproduits en laboratoire par des modèles de cire flottante (Vella et al., 2007) ? En effet, les collisions entre deux radeaux de glace forment parfois de remarquables motifs crénelés et ce phénomène de « chevauchement avec imbrication » n’est plus considéré comme spécifique à la glace. La collision des deux bords engendre des digitations imbriquées (Figure 25). Les auteurs précités ont montré l’influence de paramètres tels que l’épaisseur et les coefficients d’élasticité de la cire flottante et au niveau naturel, des radeaux de glace. Ils mentionnent également que le modèle pourrait s’appliquer à d’autres domaines et notamment aux collisions entre les plaques tectoniques (Mashaal, 2007). Figure 25. Imbrication de doigts de glace, résultant du chevauchement de deux radeaux de glace en un point, qui se propage en faisant apparaître une alternance régulière de creux et de bosses, sur chaque bord du radeau (Mashaal, 2007). - 36 - Introduction Figure 26. Digitations suturales (juvénile – collection de Coxyde N° H18). Le pas menant à la compréhension de ces digitations suturales (Figure 26) pourrait ainsi être plus aisément franchi. Rappelons encore l’intérêt de ces « dessins suturaux » en matière d’identification (pp. 2 et suiv.). Le comportement et l’aspect morphologique des sutures palatines restent malgré tout fort éloignés de ceux des sutures de voûte. Il en est de même des sutures faciales en général (par ex. sutures intermaxillaire, internasale, naso-maxillaire), à l’exception des sutures de l’os frontal (sutures fronto-nasale, fronto-maxillaire) et de l’os zygomatique (sutures temporo-zygomatique, zygomatico-frontale, zygomatico-maxillaire). Nous n’abordons pas ici la région du ptérion ni cette suture encore plus particulière qu’est la suture squameuse de l’os temporal, dont l’aspect sur le crâne sec reste étonnant en raison de ses aspects d’apposition suturale. Section H. Quelques aspects physiopathologiques 1. À propos de la crâniosynostose (ou crâniosténose) Un manque de sollicitation de la croissance suturale peut survenir, notamment lors d’un développement insuffisant de l’encéphale entraînant une microcéphalie avec synostose prématurée. Certains ont également démontré que la diminution de fonction masticatoire (alimentation molle) peut entraîner une synostose de certaines sutures faciales (internasale notamment). La fonction et les contraintes mécaniques semblent donc retarder l’apparition de la fermeture suturale. Ceci serait en relative contradiction avec les observations de Wang sur Macaca Mulatta (2006b), démontrant une synostose plus rapide chez le mâle que chez la guenon. - 37 - Introduction Une atteinte du développement sutural pourrait être en relation avec des traumatismes intra-utérins ou en relation avec l’expulsion. Certaines substances durant la grossesse, pourraient être également mises en cause (aminoptérine, acide rétinoïque, hydantoïne). Des pathologies infectieuses telles que des méningites pourraient provoquer des synostoses précoces au niveau crânien. Il en serait de même de certaines ostéites maxillaires. Des anomalies métaboliques (rachitisme, hyperthyroïdie…) peuvent favoriser la synostose prématurée. Citons également (Kabbani et al., 2004) insistant sur l’indispensable diagnostic précoce de la crâniosténose par l’examen clinique, radiographique et tomodensitométrique. Outre ces quelques considérations extraites de la littérature, force est de constater que les réflexions essentielles face à la crâniosténose sont posées dans la recherche des facteurs impliqués dans les anomalies héréditaires du squelette (voir Tableau 6, p. 34). 2. L’expansion maxillaire Abordons de manière succincte, quelques techniques orthopédiques et chirurgicales visant à corriger les anomalies de croissance palato-maxillaire. Nous pensons en effet que ces techniques pourraient influencer les examens anthropologiques du futur éloigné. 2 1. Les techniques de disjonction L’expansion maxillaire est définie comme l’augmentation en largeur, de l’arcade dentaire dans son ensemble. Elle peut être réalisée par une disjonction, procédé thérapeutique non invasif, permettant d’augmenter la dimension transversale du palais par action mécanique au niveau de la suture palatine médiane. Michel Chateau (1998) définit la disjonction comme étant la rupture de cette suture et l’écartèlement des processus palatins de l’os maxillaire et des lames horizontales des os palatins, lesquels participent à la constitution de la voûte palatine. Cette technique présente comme objectif, la correction des malformations squelettiques en utilisant et guidant la croissance. Elle s’adresse donc aux sujets jeunes, en période de croissance. Les dispositifs endobuccaux permettant la disjonction présentent pour la plupart un vérin central (appareil de type Hyrax et de type Haas), à l’exception du quad helix (Cozza et al., 2001; McNamara et al., 1993). Des clichés préalables (conseillés chez la fille de plus de 13 ans ou le garçon de plus de 17 ans) sont réalisés afin de déterminer si les berges de la suture palatine médiane sont séparés, ou si au contraire, un geste chirurgical s’impose. Selon les appareillages précités, l’expansion maxillaire peut être rapide ou lente. L’âge d’application de ces techniques est fort variable, selon la littérature étudiée. Revelo et Fishman (1994) estiment qu’il est préférable de réaliser l’expansion avant le stade SMI 9, correspondant à une ossification de l’ordre de 25 % de cette suture. - 38 - Introduction Toutefois, ils préconisent une technique idéalement aux stades SMI 1 à 4. Dans ce stade 4, l’ossification suturale est de l’ordre de 13 % et correspond en moyenne à un âge de 11 ans chez la fille et 12 ans chez le garçon. Nous noterons qu’il ne faut pas confondre l’ossification et la synostose suturale. Persson et Thilander (1977) font en effet mention que chez la majorité des sujets jusqu’à l’âge de 25 ans, seulement 5 % de la suture palatine médiane est synostosée 47 . Des techniques d’expansion maxillaire tardive sont également décrites, certains auteurs (Timms et al., 1981) estimant que le recours chirurgical n’est pas nécessaire jusqu’à 25 ans. Les effets des appareils de disjonction se manifestent classiquement sous la forme d’une ouverture suturale médiane d’allure triangulaire à base antérieure, interincisive. Dans le plan coronal, l’ouverture s’inscrit dans un triangle également, le sommet étant situé dans la région nasale et la base située au niveau des incisives centrales supérieures. Sur le plan anatomique, la disjonction provoque – à partir de l’adolescence – de nombreuses microfractures de la région suturale 48 (Melsen, 1972; Melsen et al., 1982). Lorsque l’expansion est réalisée avant le pic pubertaire, celle-ci provoque, non pas les microfractures précitées, mais une stimulation de la croissance suturale. Melsen (1972) décrit les effets de la disjonction sur le plan histologique chez l’enfant de la manière suivante : Après trois semaines : - augmentation de la largeur des tissus mous palatins ; hyperémie et inflammation locales ; activité ostéoblastique autour des fragments osseux ; étirement des fibres collagènes. Après quatre semaines : - - apparition d’os néoformé au niveau des bords osseux de la suture mais également au centre de celle-ci, sous forme d’îlots provenant des interdigitations suturales rompues, avec activité ostéoblastique intense ; existence d’une ligne de démarcation entre l’os lamellaire mature et l’os fibreux néoformé. Après cinq semaines : - apparition de larges zones de résorption osseuse (activité ostéoclastique intense) proches des zones d’apposition osseuse. Après un an : - formation d’un pont osseux du côté oral de la suture. § 47 48 Voir nos observations. Et ce, en raison des interdigitations telles que décrites ci-avant. - 39 - Introduction En résumé, l’action mécanique de la disjonction suscite au niveau sutural, un processus inflammatoire suivi d’une apposition (par stimulation de la croissance et de l’ossification) et d’un remodelage osseux aboutissant à sa réparation. Il apparaît également, sur base d’une littérature très variée – voire contradictoire quant aux limites de la technique de disjonction en fonction de l’âge et du sexe – que le comportement et la synostose de la suture palatine médiane sont extrêmement variables. C’est ainsi que certains auteurs préconisent même ces techniques non chirurgicales jusqu’à un âge adulte parfois avancé : 38 ans (Haas, 1973), 44 ans (Handelman, 1997), voire 50 ans (Capelozza Filho et al., 1996; Inoue et al., 1967; Inoue et al., 1970; Inoue, 1978; Inoue et al., 1983). 2 2. L’expansion chirurgicale maxillaire ou « distraction » La technique de distraction osseuse initialement proposée par Ilizarov (Ilizarov, 1989a, b; SayeghGhoussoub et al., 2004) a pour but de provoquer une ostéogenèse dans des tissus bien différenciés au niveau d’un défaut osseux progressivement allongé (Cope et al., 1999). La phase chirurgicale comporte diverses étapes dont notamment l’ostéotomie et la mise en place du dispositif de distraction, qui s’effectuera progressivement. Il ne nous appartient pas d’entrer dans le détail de ces divers dispositifs (Bell et al., 1999; Triaca et al., 2000). L’étude histologique montre au niveau osseux, quatre zones allant du centre à la périphérie de la zone de distraction : - une zone de tissu fibreux composé de fibres de collagène et de cellules mésenchymateuses indifférenciées ; une zone de formation osseuse avec présence d’ostéoclastes ; une zone de remodelage osseux avec existence d’ostéoclastes et d’ostéoblastes, témoin de remodelages actifs ; une zone de maturation avec apparition d’os cortical compact. L’os formé par distraction osseuse est un os lamellaire adulte, indissociable radiologiquement de l’os non distracté. Au niveau vasculaire, Aronson a montré que la vascularisation est trois fois supérieure dans le site distracté par rapport à la normale et ce, pendant les trois mois qui suivent la distraction. En effet, deux types de capillaires apparaissent à partir du 7e jour d’élongation: des capillaires sinusoïdes et des capillaires de transport. Ceux-ci permettent de réaliser un bon approvisionnement sanguin tout au long de la distraction (Aronson et al., 1989). § - 40 - Introduction Section I. Revue de la littérature 1. Les sutures de la voûte crânienne Nous abordons de manière simple, les méthodes classiques que nous avons utilisées tant en ce qui concerne la voûte, le palais osseux et les sutures faciales. Rappelons brièvement les méthodes connues. 1 1. Méthode de Acsádi et Nemeskéri Cette méthode (Acsádi et al., 1970; Nemeskéri et al., 1960) se base sur l’étude des segments suturaux endocrâniens suivants : - division de la suture coronale en trois parties (pars stephanica et pars pterica sont combinées) ; division de la suture sagittale en quatre parties ; division de la suture lambdoïde en trois parties. Au total, 16 parties étudiées sont ainsi étudiées (voir Tableau 3, p. 18) selon les phases ou degrés d’oblitération décrits au Tableau 7. Tableau 7. Phases d’oblitération suturale selon Acsádi et Nemeskéri. Phases 0 1 2 3 4 Description suturale Suture ouverte Il reste un petit espace entre les berges osseuses Suture fermée Mais clairement visible comme une ligne continue, souvent en zigzag La ligne suturale devient plus mince avec moins de zigzag et parfois interrompue par une parcelle d’oblitération complète Seules quelques lignes indiquent encore l’endroit de la suture Suture complètement disparue. Sa localisation n’est plus reconnue Ces phases d’oblitération seront à comparer à celles de Masset (Tableau 9, p. 42). Le score final 49 (mean closure stage) est basé sur la moyenne obtenue 50 (Équation 1) et se situe donc entre 0 et 4. Équation 1. Calcul du stade moyen d’oblitération suturale endocrânienne, selon Acsádi et Nemeskéri (1970). [( C1…C3 d) + ( C1…C3 g) + ( S1…S4) + ( L1…L3 d) + ( L1…L3 g)] Index Acsádi & Nemeskéri = 49 50 16 « Acsádi and Nemeskéri index ». « d » et « g » dans les formules intéressent la latéralité des sutures calculées. - 41 - Introduction L’estimation de l’âge osseux se réalise par application du score obtenu dans le Tableau 8 (Krogman et al., 1986). Tableau 8. Oblitération suturale endocrânienne (Acsádi et al., 1970). Stade moyen d’oblitération suturale 0.4 – 1.5 1.6 – 2.5 2.6 – 2.9 3.0 – 3.9 4.0 Phase 1 2 3 4 5 Âge osseux moyen (années) 28.6 43.7 49.1 60.0 65.4 Écart-type Étendue 51 Appellation 13.08 14.46 16.40 13.23 14.05 15 – 40 30 – 60 35 – 65 45 – 75 50 – 80 Juvénile – jeune adulte Jeune adulte – adulte d’âge moyen Jeune adulte – adulte d’âge moyen Adulte d’âge moyen – adulte âgé Adulte d’âge moyen – adulte âgé 1 2. Méthode de Masset Les degrés (ou phases) d’oblitération selon Masset sont décrits au Tableau 9. Tableau 9. Degrés d’évolution suturale selon Masset (1982). Degrés ou phases 0 1 2 3 4 Description suturale Suture ouverte Il reste un petit espace entre les berges osseuses Suture fermée mais clairement visible comme une ligne continue, souvent en zigzag = Oblitération pouvant aller jusque 25 % La ligne suturale devient plus mince avec moins de zigzag et parfois interrompue par une parcelle d’oblitération complète = Oblitération pouvant aller jusque 50 % Seules quelques lignes indiquent encore l’endroit de la suture = Oblitération à 75 % Suture complètement disparue. Sa localisation n’est plus reconnue = Oblitération à 100 % Masset estimant qu’il n’y a pratiquement pas de différence évolutive entre les sutures droites et gauches, se base dès lors sur les moyennes obtenues à partir des sutures coronales droite et gauche d’une part, lambdoïdes droite et gauche d’autre part (Masset, 1971, 1982; Masset, 1989; Masset et al., 1989). Équation 2. Équation suturale endocrânienne et ectocrânienne, selon Masset (1982). [( C1…C3 d) + ( C1…C3 g)] [( L1…L3 d) + ( L1…L3 g)] + ( S1…S4) 2 2 s= 10 Le score final « s » se situe également entre 0 et 4. 51 + « range ». - 42 - Introduction L’estimation de l’âge au décès se réalise à partir des équations reprises ci-après, selon le type de population déterminée. Équation 3. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population standardisée, selon Masset (1982). - (2,9 . s²) + (16,3 . s) + 39,1 Âge au décès (années) = Équation 4. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population standardisée, selon Masset (1982). - (4,4 . s²) + (22,9 . s) + 30,4 Âge au décès (années) = Masset précise que les meilleures régressions pour les populations anciennes sont celles données par l’espérance de vie à la naissance e0 = 30. Pour les populations modernes, l’on préférera e0 = 60. La population standardisée de référence est caractérisée par un même nombre d’individus dans les cinq classes d’âge (Masset, 1989). Nous avons utilisé par la suite comme élément de comparaison, l’évolution suturale de la voûte crânienne sur base des équations conseillées par Masset pour les populations actuelles et d’âge avancé (espérance de vie à la naissance e0 = 60) (Masset, 1971, 1982; Masset, 1989; Masset et al., 1989). Équation 5. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population moderne, selon Masset (Masset, 1982). - (2,9 . s²) + (12,3 . s) + 60,7 Âge au décès (années) = Équation 6. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population moderne, selon Masset (Masset, 1982). Âge au décès (années) = - (5,6 . s²) + (26,3 . s) + 40,9 § Remarques : Galera et al. (1998) précisent que la méthode de Masset est : - plus valable en endocrânien qu’en ectocrânien ; plus valable chez les sujets indo-européens que chez les sujets afro-américains ; plus valable chez les hommes que chez les femmes. Il en est de même de la méthode de Acsádi et Nemeskéri concernant l’appartenance géographique (Galera et al., 1998). - 43 - Introduction Par contre, à propos des méthodes de Meindl et Lovejoy (tant en sutures de voûte qu’en sutures antéro-latérales), les résultats sont meilleurs chez les sujets indo-européens. De plus, la méthode est plus fiable dans un échantillon de 25 à 50 ans (Galera et al., 1998). En comparant toutes les méthodes, celle de Acsádi et Nemeskéri s’avère la plus recommandable de manière générale. Pour une classe d’âge entre 51 et 60 ans, la formule ectocrânienne de Masset s’avère la meilleure, tandis que la formule endocrânienne de Masset est meilleure pour les tranches d’âge de 20 ans et moins, ainsi qu’entre 61 et 65 ans (Galera et al., 1998). Figure 27. Sutures de voûte. Les segments S3 et S4 de la suture sagittale sont estimés au stade 3 (individu 165 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2004/09). 2. Les sutures palatines 2 1. Évolution suturale palatine selon Mann La méthode originale de MANN (Mann et al., 1987) est basée sur : - un échantillon de 36 sujets essentiellement indo-européens, âgés de 13 à 79 ans ; - une évolution des sutures palatines (sutura incisiva, sutura palatina mediana, pars anterior, sutura palatina mediana, pars posterior, et sutura palatina transversa) en cinq degrés d’oblitération (Tableau 10) ; - une classification en 4 classes d’âge (<25 ans, de 25 à 42 ans, de 43 à 60 ans, 60 ans et plus). - 44 - Introduction Tableau 10. Évolution de l’oblitération suturale en cinq stades (Mann et al., 1987). Stades d’oblitération 0 1 2 3 4 Importance de l’oblitération suturale 0% De 1 à 25 % De 26 à 50 % De 51 à 75 % De 76 à 100 % La méthode révisée de MANN (Mann et al., 1991) consiste en : - l’étude de 186 individus, féminins et masculins, d’origine géographique indo-européenne et afro-américaine, en provenance de la Terry Collection ; - l’âge moyen est de 69,9 ans (étendue : de 26 à 100 ans), la plupart des individus ayant plus de 50 ans ; - la mise en évidence des premiers signes d’oblitération suturale, des stades les plus précoces d’oblitération complète, ainsi que de la combinaison des diverses évolutions rencontrées ; - dans cette étude, il est également tenu compte du segment intraforaminal de la suture palatine transverse ; - le palais osseux est étudié macroscopiquement ; sa morphologie générale (par ex. épaisseur de l’os, édentation, signes d’infection) et l’état de l’oblitération suturale sont notés ; - la prise en compte d’indicateurs complémentaires de l’âge incluant les conditions de l’os, l’édentation, la résorption alvéolaire qui sont appréciés dans l’estimation finale de l’âge au décès. Exemples : - si l’on se trouve devant un petit palais, si la suture incisive est presque complète (si l’on en voit encore les trois-quarts bien visibles), si le palais est profond et large, et si les sutures AMP et PMP sont diastatiques, l’individu est un enfant, probablement moins de 12 ans. - Si la moitié de la suture incisive est visible et si elle s’efface latéralement, l’individu est probablement âgé de 15 à 20 ans. L’oblitération de la suture incisive débute en effet latéralement et s’efface progressivement vers la partie centrale du palais (vers le foramen incisif). Si le palais est adulte, la suture incisive est quasi ou complètement oblitérée. - 45 - Introduction L’étape suivante sera alors de déterminer la séquence et l’importance de l’oblitération des autres sutures sur base des tableaux cités. L’âge minimum estimé doit être basé sur l’oblitération suturale indiquant l’âge le plus élevé. Exemples : - si la suture incisive est complètement oblitérée (> 20 ans), il faut vérifier la suture PMP. Si celle-ci est complètement oblitérée, l’âge minimum est > 26 ans. - Cependant, si la suture PMP ne révèle aucune oblitération et que la suture TP par contre, montre de l’oblitération, l’âge minimum sera basé sur la suture TP. - Si les quatre sutures sont quasi complètement voire complètement oblitérées, l’individu – en fonction du sexe – sera plus âgé que 50 ans. § In fine, les observations générales sont fort intéressantes dès lors que Mann et al. (1987; 1991) ont apporté une méthodologie simple et très utile en anthropologie médico-légale, dans cette approche de l’âge au décès. Nous en retenons les points forts : - avant l’âge de 18 ans, il y a peu ou pas d’oblitération de la suture incisive ; - après l’âge de 18 ans, cette suture s’oblitère de manière progressivement complète ; - elle est suivie par la disparition progressive au fil des ans, de la suture palatine médiane, partie postérieure ; - après 50 ans, l’oblitération partielle gagne au minimum trois sutures palatines. Diverses constatations sont ainsi reprises dans les tableaux suivants. Tableau 11. Oblitération suturale partielle et âge le plus précoce observé chez des sujets de sexe masculin et d’appartenance géographique afro-américaine (Mann et al., 1991). Suture IN TP PMP AMP Âge (années) 16 22 25 27 - 46 - Introduction Tableau 12. Oblitération suturale complète et âge le plus précoce observé (Mann et al., 1991). Suture IN PMP TP AMP Âge en années (sexe F) 20 27 84 67 Âge en années (sexe M) 20 26 33 40 Tableau 13. Combinaison des oblitérations partielles et complètes (Mann et al., 1991). Oblitération Partielle Partielle Complète Complète Complète Sutures concernées INC – TP INC – PMP – TP IN – PMP IN – PMP – TP IN – PMP – TP – AMP Âge d’apparition (années) 22 26 28 33 46 Le Tableau 14 (Beauthier, 2007b) met en parallèle la méthode initiale de Mann (1987) et la méthode révisée (Ginter, 2005; Gruspier et al., 1991; Mann et al., 1991). Tableau 14. Comparaison entre les méthodes (originale et révisée) de Mann (Ginter, 2005). Oblitération des sutures palatines : les tranches d’âges obtenues (en années) Méthode initiale Suture incisive Suture palatine médiane, partie postérieure Suture transverse dans son ensemble Suture palatine médiane, partie antérieure Méthode révisée Suture incisive Suture palatine médiane, partie postérieure < 25 25 – 42 Suture transverse au sein du foramen grand palatin 43 – 60 Suture transverse Suture palatine médiane, partie antérieure > 60 20 – 24 25 – 29 30 – 34 35 – 50 > 50 Mann précise que les facteurs ethniques ont peu d’influence, contrairement au sexe. En effet, il mentionne (méthode de Pearson) que le sexe est significativement corrélé, de même que l’analyse de la variance révélant une différence significative. Il insiste sur la grande variabilité pouvant exister dans l’évolution de l’oblitération avec l’âge. Pour un âge donné, les individus de sexe masculin montrent une oblitération plus avancée des quatre sutures que ne le montrent les individus de sexe féminin. Par contre, l’âge estimé est plus proche de l’âge réel dans l’étude des individus féminins que masculins : 59 % de résultats positifs (tolérance de 10 ans) dans le sexe féminin contre 34 % dans le sexe masculin. La différence entre l’âge estimé et l’âge actuel révèle une sous-estimation dans 56 % des individus masculins contre 49 % des individus féminins. - 47 - Introduction Malgré la variabilité précitée, les séquences d’oblitération sont celles reprises au Tableau 15. Tableau 15. Évolution successive des diverses sutures palatines selon Mann. IN PMP TP AMP 2 2. Appréciation des travaux de Mann selon Ginter Selon Ginter (2003; 2005), la méthode révisée permet une estimation correcte de l’âge au décès dans 83 % des cas. L’âge est plus correctement prédit dans le sexe masculin (85 %) que dans le sexe féminin (80 %). Il existe cependant dans les deux sexes, de la sous-estimation mais également de la surestimation. Toujours selon Ginter, il n’y a cependant pas de différence significative du sexe dans l’exactitude de l’estimation, en fonction des méthodes utilisées (Tableau 16). Tableau 16. Sexe et signification dans l’utilisation des deux méthodes de Mann. Méthode révisée Méthode originale χ² 0,867 1,468 Valeur de p 0,352 0,226 dl 1 1 De même, les individus de plus de 50 ans sont proportionnellement mieux évalués que les plus jeunes par la méthode révisée (Tableau 17). Tableau 17. Évaluation des individus (plus et moins de 50 ans) selon les deux méthodes de Mann (les pourcentages représentent les estimations correctes). > 50 ans 90 % 45 % Méthode révisée Méthode originale < 50 ans 14 % 43 % La différence est ici hautement significative lors de l’utilisation de la méthode révisée alors qu’elle ne l’est pratiquement pas lors de l’application de la méthode originale (Tableau 18). Tableau 18. Signification dans l’évaluation des individus de plus de 50 ans selon les deux méthodes de Mann. Méthode révisée Méthode originale χ² 52,394 0,033 Valeur de p < 0,001 0,856 - 48 - dl 1 1 Introduction 2 3. Appréciation des travaux de Mann selon Gruspier Comme mentionné plus haut, Gruspier et Mullen (1991), appliquant la méthode révisée de Mann sur 83 crânes de sexe masculin, concluaient en une trop grande variabilité des scores suturaux obtenus pour recommander l’application de cette méthode en médecine légale. 3. L’évolution suturale complète selon les travaux de Wang Le phénomène de fusion suturale s’observe chez l’animal avec non seulement d’importantes variations selon l’âge, le sexe et les régions du crâne, mais également avec des variations chez le même individu (Wang et al., 2006b). Wang souligne que les oblitérations suturales sont plus tardives au niveau facial qu’au niveau de la voûte crânienne. Ces différences pourraient être selon lui, en relation avec les adaptations biomécaniques durant l’ontogenèse du dimorphisme sexuel crânio-facial. Il n’effectue pas d’observation endocrânienne en raison de la destruction inéluctable d’une part et d’autre part parce que les sutures faciales ne présentent pas de diploé. Il étudie la fusion en se limitant à trois catégories : - les sutures ouvertes (stade 0) ; le stade intermédiaire (la fusion allant de 1/6 à 5/6 (stade 0,5) ; les sutures fusionnées (soit plus de 5/6 à 6/6) (stade 1). Les sutures paires sont examinées avec habituellement, un état de fusion identique. D’autres études avaient déjà montré le peu de différence au niveau de la latéralité (Krogman 1930). Wang a travaillé de la manière suivante 52 : index de fusion 100 x (score de fusion x side factor) (side factor) Le « side factor » est de 2 pour les sutures paires et de 1 pour les sutures impaires. Wang (2006b) décrit, à propos du neurocrâne chez Macaca mulatta, les séquences successives d’oblitération reprises au Tableau 19. Tableau 19. Évolution des sutures de voûte crânienne chez Macaca mulatta, selon Wang et al. (2006b). suture métopique suture sagittale suture lambdoïde suture coronale 52 Il s’agit en fait de notre première méthode où chaque suture était mise sur le même pied d’égalité (voir pp. 208 et suiv.). - 49 - Introduction Ceci est en relative contradiction avec d’autres auteurs décrivant un processus d’ossification suturale survenant pour la suture coronale au minimum vers 20-30 ans, pour la suture sagittale vers 30-40 ans et pour la suture lambdoïde vers 40-50 ans (Proff et al., 2006; Schumacher, 1968, 1973). Nous reparlerons par la suite de ces travaux en les comparant aux nôtres (pp. 160 et suiv.). Section J. Approche personnelle et objectifs recherchés La pratique médico-légale nous confrontant régulièrement à des crânes isolés et parfois même totalement édentés, il nous est apparu indispensable de garder à l’esprit l’intérêt des sutures crâniennes. Figure 28 Édentation complète (Individu 68 – homme de 75 ans – collection de Nice N° 2003/35). Fallait-il revoir l’approche suturale au niveau de la voûte crânienne ? Certainement pas. Claude Masset (1982) a tout dit – ou presque – à propos de ces sutures. Observant que la progression des sutures faciales en général (que ce soient les sutures palatines ou les sutures faciales autres), est plus lente que les sutures de voûte [comme l’a montré Wang (2006b) sur Macaca mulatta], cette analyse suturale nous est apparue intéressante, malgré ses défauts et ses imprécisions et ce, d’autant plus que la population vieillit et que la médecine légale est – et sera – de plus en plus confrontée à des squelettes de personnes fort âgées. - 50 - Introduction De plus, comme le souligne Kokich (1976a), la plupart des sutures faciales restent présentes et ce jusqu’à la huitième décade. De la même manière, Mann (1987) précise que les sutures palatines peuvent encore apporter des informations utiles au moins jusqu’à l’âge de 60 ans. Nous avons déjà fait état de la méthode de Mann supra, tant en méthode originale (Mann, 1987) qu’en méthode révisée. Rappelons ainsi que Ginter (2005) aboutit à la conclusion que l’âge estimé l’était correctement dans 83 % des individus, par la méthode révisée, comparativement aux 56 % de la méthode originale. Par contre, Gruspier et Mullen (1991), appliquant la méthode révisée, concluaient en une trop grande variabilité des scores suturaux obtenus pour recommander l’application de cette méthode en médecine légale. C’est ainsi que nos travaux se sont orientés dans deux directions. D’une part, nous avons adapté et modifié la méthode de Mann de la manière suivante (Beauthier et al., 2008b; Beauthier et al., 2009 - accepted-b) : - nous avons travaillé sur un échantillon de personnes âgées et très âgées (moyenne : 76 ans ; médiane : 80 ans) ; - en observant l’oblitération suturale sur des segments de ces sutures palatines et non plus sur les sutures entières. D’autre part, nous avons réalisé une approche supplémentaire de certaines sutures faciales, cellesci ayant l’intérêt de s’oblitérer de manière très tardive. Rares en effet sont les sutures faciales qui aboutissent à une disparition complète chez l’individu d’âge fort avancé (cf. supra). Leur observation dans ce type particulier d’échantillon de population d’âge élevé, peut dès lors apporter quelques arguments complémentaires, tout en ne niant nullement l’aspect assez aléatoire (et complexe) de cette évolution suturale, tant neurocrânienne que viscérocrânienne et donc du peu de précision que de telles informations peuvent apporter dans la pratique médico-légale. Enfin, soulignons la quasi-absence de publications intéressant l’observation de la fusion suturale au niveau des os de la face, du moins dans de telles orientations médico-légales (Beauthier et al., 2004a, 2005, 2006a; Beauthier et al., 2008c). Tout au long de notre étude, nous avons pris comme point de comparaison l’évolution des sutures ectocrâniennes de voûte, parmi cet échantillon de sexe et d’âge connus. § - 51 - Matériel Chapitre II. Matériel Section A. Le matériel ostéologique Deux échantillons principaux ont été étudiés. La constitution de la collection de Nice (Figure 29) a débuté en 1998, au sein du laboratoire d’anthropologie médico-légale (Prof. G. Quatrehomme). Figure 29. Collection de Nice (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21) La collection de Schoten provient du cimetière d’un petit village du nord de la Belgique, où 51 exhumations de personnes décédées en 1931 ont été réalisées en 1946. Cette collection a fait l’objet de diverses études et entre dans le cadre des collections modernes de référence (Orban et al., 2002; Orban et al., 2003; Orban et al., 2006; Orban et al., 2007). Elle est accessible au laboratoire d’anthropologie de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. - 53 - Matériel Figure 30. Crânes de la collection de Schoten (Institut royal des Sciences naturelles de Belgique). Nous y avons adjoint deux autres séries, l’une composée de crânes issus d’expertises médicolégales pratiquées au Centre de Médecine légale de Charleroi (Belgique) et l’autre constituée de squelettes modernes provenant de tombes désaffectées à Châtelet (Belgique) et conservés à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Précisons que ces récentes exhumations ont été effectuées avec l’accord officiel des autorités communales de la ville concernée 53 . Tableau 20. Ensemble des crânes étudiés et répartition initiale en fonction des collections et du sexe. Collections Nice (N) Schoten (S) Châtelet (CH) Cas médico-légaux (CBC) Total 53 F 50 19 6 0 75 Sexe M 54 23 6 7 90 Indéterminé 1 0 0 6 7 L'autorisation a été accordée par le Collège échevinal de la Ville de Châtelet le 2 avril 2004. - 54 - Total 105 42 12 13 172 Matériel Au départ de ces 172 individus (Tableau 20), il s’est avéré indispensable d’éliminer les crânes douteux quant aux informations intéressant le sexe et l’âge au décès. Nous avons également écarté certains crânes trop dégradés (lésions ante mortem et/ou post mortem rendant la lecture suturale difficile voire impossible). Nous répertorions ci-après les divers problèmes et particularités rencontrées lors de l’étude initiale (Tableau 24 et Tableau 25). In fine, nous retenons 134 crânes (d’âge et de sexe connus par les données de l’état civil) repris au Tableau 21. Tableau 21. Ensemble des crânes retenus et répartition en fonction du sexe. Collections Nice (N) Schoten (S) Châtelet (CH) Cas médico-légaux (CBC) Total F 44 10 2 0 56 M 51 19 3 5 78 Total 95 29 5 5 134 Quelques données statistiques élémentaires sont reprises en fonction du sexe (Tableau 22) et en fonction des collections (Tableau 23). Il est à noter le nombre important d’individus âgés, la plupart d’entre eux (80,6 %) ayant 60 ans et plus. La rareté des sujets jeunes est donc une caractéristique des deux collections principales étudiées. Tableau 22. Échantillon étudié : paramètres de l’âge en fonction du sexe. Sexe n F M F+M 56 78 134 Moyenne (années) 80,57 72,68 75,98 Médiane (années) 85,00 77,50 80,00 Écart-type 17,22 17,47 17,74 Erreur standard de la moyenne (*) 2,30 1,98 1,53 (*) Erreur standard de la moyenne (erreur standard) : ESM Min (années) 19 19 19 Max (années) 101 96 101 Ecart - type n Tableau 23. Données statistiques élémentaires intéressant l’échantillon étudié. Collections Sexe n Époque du décès Étendue Moyenne Médiane Âge (années) Nice (N) Schoten (S) Châtelet (CH) Cas médico-légaux (CBC) Total F M F M F M F M F M = = = = = = = = = 44 51 10 19 2 3 0 5 56 = 78 Sexes confondus 95 De 1998 à 2006 48-101 82,9 85 29 1931 19-89 59,45 68 5 19e et 20e siècle 48-85 65,40 66 5 20e siècle 48-89 64,40 59 F: 19-101 F: 80,57 F: 85,00 134 - 134 - M: 19-96 19-101 M: 72,68 75,98 M: 77,5 80 - 55 - Matériel Section B. Les particularités 1. Les particularités suturales À titre d’information, nous faisons figurer au Tableau 24 les diverses particularités suturales rencontrées (tels que les os wormiens ou les sutures métopiques). Tableau 24. Particularités suturales (métopisme et os wormiens). Collections 54 N N N N N Crâne N° 55 Suture métopique Suture métopique complète 25 36 38 52 65 Complète Complète + + N 66 N S S S 75 83 85 103 S 108 S S S CBC N N Total (échantillon initial) 111 113 122 124 154 159 N= 172 Suture métopique partielle Os wormiens et localisation Bregma Vestigiale + Lambda Sutura supranasalis + Ptérion Astérion Suture lambdoïde Complète Complète Sutura supranasalis Vestigiale + + Complète Complète + + Complète n= + 7 4 Nombreux + 9 Soit en % : 4,07 2,32 5,23 + + Astérion + Nous rejoignons en cela les chiffres repris globalement dans la littérature à propos du métopisme (Agarwal et al., 1979; Ajmani et al., 1983; Baaten et al., 2003; Furuya et al., 1981; Hanihara et al., 2001; Hauser et al., 1989). À propos du métopisme et de son influence sur l’évolution suturale, Masset écrit : « Le cas du métopisme est plus surprenant. Un chapitre précédent laissait présager un décalage constant dans la synostose de ces deux variétés de crânes. À âge égal, en effet, les métopiques présentent de façon systématique une oblitération des sutures moins avancée que les non métopiques. On pouvait donc prévoir, inversement, qu’à degré de synostose égal les crânes métopiques se montreraient normalement plus âgés que les crânes normaux. Rien de tel n’apparaît ; dans un cas au moins, celui des sutures exocrâniennes chez les hommes, on observe même un phénomène de sens contraire. 54 55 N : Nice – S : Schoten – CBC : collection médico-légale de Charleroi. Numérotation des crânes dans notre étude (voir Recueil des données pp. 181 et suiv.). - 56 - Matériel Il s’agit là d’une curiosité statistique, due pour l’essentiel au fait que, chez les sujets métopiques, la corrélation entre l’âge et le degré de synostose est bien meilleure que chez les non métopiques… Dans le cas du métopisme, la régression de l’âge par rapport aux sutures présente donc finalement pour nous fort peu d’intérêt. Relativement proches des courbes normales, soumises à d’importantes fluctuations aléatoires, ces courbes de régression ne permettent pas d’espérer une très bonne estimation de l’âge chez les sujets métopiques : ce que nous gagnerions en précision pourrait être perdu en exactitude. En d’autres termes, nous diminuerions sans doute l’incertitude, on si l’on préfère l’erreur aléatoire ; mais ce serait au risque d’introduire une erreur systématique, variable avec l’âge et le degré de synostose, qui refléterait le trop petit nombre de métopiques dans notre population de référence….dans la suite du présent travail, nous ne distinguerons donc pas toujours, parmi nos crânes de référence, ceux qui sont métopiques de ceux qui ne le sont pas » (Masset, 1982). § Nous avons observé dans les séries étudiées un os wormien bregmatique (Figure 33) (Barberini et al., 2008) ainsi qu’un os épactal (Figure 34). § Barberini et al. (2008) décrivent les os wormiens comme des os surnuméraires en relation avec un degré insuffisant d’oblitération des sutures crâniennes. Ces traits épigénétiques 56 et ces phénomènes dysostosiques se situent le long des sutures et/ou dans les fontanelles au niveau du crane du nouveau-né. Selon Hauser et al. (1989), les os wormiens de l’astérion et de la région occipito-mastoïdienne sont en relation avec des centres d’ossification additionnels se développant dans les fontanelles. Les os wormiens de ces régions sont plus fréquemment observés dans le sexe masculin (de 3 à 40 % en fonction des populations étudiées) que dans le sexe féminin (2 à 25 % en fonction des populations étudiées), selon les divers auteurs répertoriés. Sur base de la littérature, les os wormiens sont observés dans diverses pathologies complexes d’origine génétique. Citons notamment 57 : - l’osteogenesis imperfecta 58 où de nombreux os wormiens sont habituellement présents (Baljet, 2002; Brenner et al., 1993; Cremin et al., 1982; Kovero et al., 2006), la dysplasie cléido-crânienne (Bergwitz et al., 2001; Brueton et al., 1992; Castano et al., 1998; Suresh, 2009), la dysplasie crânio-métadiaphysaire (Santolaya et al., 1998), l’ostéosclérose autosomale dominante de type Stanescu (Horovitz et al., 1995), la malformation de Dandy-Walker (Biver et al., 1994), le syndrome de Hallermann-Streiff (Christian et al., 1991; Gay et al., 1990), le syndrome de Hajdu-Cheney (Iwaya et al., 1979), la maladie de Lhermitte-Duclos (Delatycki et al., 2003), le syndrome de Stratton-Parker (Gabrielli et al., 1994), 56 Traits discrets. Liste non limitative. 58 Maladie de Löbstein ou maladie des « os de verre ». 57 - 57 - Matériel - le syndrome de Menkes (Kamolsilp, 2005), l’agénésie du corps calleux (Kozlowski et al., 1993), l’acrogérie héréditaire de Gottron (Rezai-Delui et al., 1999), le syndrome de Ehlers-Danlos (Viljoen et al., 1987). Il faut également souligner l’étude des déformations crâniennes intentionnelles, avec augmentation de la fréquence des os wormiens (O'Loughlin, 2004; Sanchez-Lara et al., 2007). Il est décrit une relation de corrélation significative entre les déformations observées sur les momies précolombiennes et l’augmentation du nombre d’os wormiens (Carod Artal et al., 2004). La fréquence de la persistance de la suture métopique parmi ces crânes est de 5 % selon les mêmes auteurs (Carod Artal et al., 2004). À propos de la déformation fronto-occipitale chez les Mayas, White (1996) décrit une corrélation significative parmi cette population, entre cette déformation intentionnelle, la synostose sagittale prématurée et les os wormiens de la suture lambdoïde. § L’os épactal 59 est très peu décrit dans la littérature (Delattre et al., 1949; Jiron, 1965; Le Double, 1903). Il était considéré jadis comme un os présent chez les criminels et les brigands (Debierre, 1895; Regnault, 1926), donnée qui par la suite a provoqué à l’évidence, la contestation. Citons ainsi, à partir de la bibliographie anatomique (Nicolas, 1902) : « Qu'importe que le parricide Vallet ait à la fois un os épactal, un os astérique et une fossette vermienne, puisque le même ensemble ou un ensemble encore plus complexe de variations crâniennes se rencontre chez nombre d'épileptiques, de fous ou de gens sensés. » § 59 Os inca. - 58 - Matériel Figure 31. Métopisme (individu 36 – homme de 76 ans – collection de Nice N° 2001/18). Figure 32. Métopisme et fracture fronto-sphéno-occipitale droite (individu 159 – homme de 91 ans – collection de Nice N° 2005/09). - 59 - Matériel Figure 33. Os wormien du bregma (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21). Figure 34. Os épactal (ou équivalent) (individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° B67). - 60 - Matériel 2. Les lésions ante mortem À propos des lésions ante mortem reprises au Tableau 25, soulignons que dans la collection de Nice (les 105 crânes du début de notre étude), nous avons observé 22 fractures crâniennes sévères – la plupart étant des fractures latérales - soit 21 % de l’échantillon niçois). Tableau 25. Lésions observées dans la collection de Nice. Crâne N° 12 21 25 32 36 37 39 49 52 53 56 59 67 72 151 152 155 157 159 167 168 170 Lésions observées Fracture latérale de voûte Fracture latérale de voûte Fracture latérale de voûte (ptérion) et fracture frontale Fracture orbitaire Fracture latérale de voûte Fracture occipitale Fracture latérale de voûte, fracture frontale Fracture latérale de voûte, fracture frontale et fracture occipitale Fracture latérale de voûte, fracture frontale Fracture latérale de voûte Fracture latérale de voûte, fracture pétreuse, fracture orbitaire Fracture latérale de voûte Fracture latérale de voûte et fracture occipitale Fracture coronale fronto-pariétale Fracture latérale de voûte et fracture maxillaire Fracture latérale de voûte Fracture latérale de voûte Fracture latérale de voûte Fracture latérale de voûte et fracture occipitale Fracture latérale de voûte Fracture latérale de voûte Fracture latérale de voûte Figure 35. Fracture crânienne complexe (individu 52 – femme de 72 ans – collection de Nice N° 2003/07). Remarque : nous avons également observé diverses lésions traumatiques dans la collection de Schoten. Celles-ci sont d’allure post mortem et ne sont dès lors pas répertoriées. - 61 - Méthodes Chapitre III. Méthodes Section A. Méthodes ostéologiques Le matériel anthropologique utilisé pour l’étude des collections consiste en : - pied à coulisse et compas d’épaisseur Siber Hegner™ ; pied à coulisse numérique Mitutoyo™ ; palatomètre Siber Hegner™ pour relevés anthropométriques complémentaires non repris dans ce travail (voir pp. 175 et suiv.). 1. Les classes d’âge Nous avons défini cinq classes d’âge pour les besoins de ce travail (Tableau 27). Il s’agit en fait d’une adaptation de la terminologie classiquement utilisée (Martin et al., 1957; Scheuer et al., 2004) telle que reprise au Tableau 26, par l’introduction d’une classe d’âge de personnes fort âgées (Tableau 27). Tableau 26. Classes d’âge extraites de la littérature et habituellement utilisées (Beauthier, 2007b). Terminologie classique Âge Termes adoptés Embryon Fœtus Embryon Fœtus Infans I Infans II Les 8 premières semaines de vie utérine De la 8ème semaine à la naissance Période située autour du moment de la naissance Les 4 premières semaines après la naissance De 0 à 7 ans De 8 à 14 ans Juvenis (Acsádi et al., 1970) De 15 à 20 ans Adulte jeune Adulte mature Senior De 21 à 39 ans De 40 à 59 ans 60 ans Période périnatale Période néonatale Période périnatale Période néonatale Stade infantile précoce Stade infantile tardif Adolescence (Workshop WEA, 1980) Adulte jeune Adulte mature Adulte senior ou âgé Dans ce travail, en ne considérant pas les classes prénatales et néonatales, les classes correspondant à l’enfance et à l’adolescence ont été regroupées et la classe « adulte senior » a été complétée par une classe d’individus plus âgés encore. Nos classes deviennent donc celles reprises au Tableau 27. Nous proposerons également par la suite, un découpage par décennies (Tableau 28), celui-ci pouvant s’avérer intéressant en médecine légale, où une plus grande précision est parfois requise pour les besoins de l’enquête judiciaire (Ritz-Timme et al., 2000). - 63 - Méthodes Tableau 27. Classes d’âge utilisées dans cette étude et répartition de l’échantillon par classes en fonction du sexe. Sexe Classes de I à V Âge Appellations adoptées I II III IV V 20 ans De 21 à 39 ans De 40 à 59 ans De 60 à 79 ans 80 ans Enfant et adolescent1 (juvénile2) Adulte jeune Adulte mature Adulte senior ou âgé Adulte très âgé Total 1 2 Total F M 1 1 6 10 38 1 2 15 27 33 2 3 21 37 71 56 78 N = 134 (Workshop WEA, 1980) (Acsádi et al., 1970) Les classes d’âge IV et V sont les mieux représentées dans notre étude (cf. Figure 36 et Figure 37). 80 71 70 Nombre d'individus 60 50 37 40 30 21 20 10 2 3 I: ≤ 20 ans II: 21-39 ans Sexe féminin 1 1 6 10 38 Sexe masculin 1 2 15 27 33 Répartition globale 2 3 21 37 71 0 III: 40-59 ans IV: 60-79 ans Classes d'âge Figure 36. Répartition de l’échantillon en fonction des classes d’âge et du sexe. - 64 - V: ≥ 80 ans Méthodes 70 60 nombre d'individus 50 40 30 20 10 0 I: ≤ 20 ans II: 21-39 ans III: 40-59 ans IV: 60-79 ans V: ≥ 80 ans NICE 0 0 7 26 62 SCHOT 2 3 9 8 7 CBC 0 0 3 1 1 CH 0 0 2 2 1 Figure 37. Répartition des individus en fonction des collections étudiées. Tableau 28. Comparaison des classes par décennies et par notre répartition en cinq classes. Classes par décennies 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Classes de I à V I Individus féminins 1 Sexe Individus masculins 1 II 1 2 3 III 6 15 21 IV 10 27 37 V 38 33 71 56 78 N = 134 Total 2 Notons une répartition quasi-symétrique des sexes en fonction des classes d’âge. Cette homogénéité sera confirmée par la suite (voir Tests d’égalité des variances – âge au décès par rapport au sexe, p. 122). - 65 - Méthodes 2. Méthodes d’observation suturale – notre approche Deux approches ont été utilisées, respectivement en 4 et 5 stades, en fonction des sutures ellesmêmes. Ces méthodes d’observation sont cependant fort semblables l’une par rapport à l’autre, la correspondance étant reprise au Tableau 29. La différence entre ces deux appréciations suturales se justifie par le fait que les sutures frontonaso-maxillaires et zygomatiques se sont avérées plus simples dans leur description et leur observation que les sutures palatines et les sutures de voûte. Tableau 29. Correspondance des deux méthodes d’évaluation suturale et pourcentage d’oblitération par stade. Sutures ectocrâniennes de voûte & Sutures palatines Stade 0 Stade 1 Stade 2 Stade 3 Stade 4 Suture ouverte ou diastatique Suture complète, mais non diastatique – quelques rares ponts peuvent être observés Suture visible, fine dont l’oblitération peut atteindre 50 % Suture quasi-complètement émoussée, mais que l’on devine encore – soit nettement supérieure à 50 % Suture totalement disparue Degré d’oblitération suturale exprimé en % 0% 0% à 25 % Sutures fronto-naso-maxillaires & Sutures zygomatiques Stade 0 Suture complètement ouverte et/ou totalement visible Jusque 50 % Stade 1 Oblitération minimale à modérée, soit inférieure ou égale à 50 % De l’ordre de 75 % Stade 2 Oblitération très avancée, soit nettement supérieure à 50 % 100 % Stade 3 Suture totalement disparue Nous aborderons tout d’abord notre méthodologie d’approche classique des sutures de voûte, pour ensuite nous pencher sur les deux méthodes suturales faisant l’objet de la présente étude. 2 1. Approche des sutures ectocrâniennes de voûte Notre observation se limite à l’abord ectocrânien, dès lors qu’il n’est pas possible de léser les précieuses collections étudiées par l’ouverture crânienne. L’abord visuel à partir du foramen magnum nous apparaît également comme imprécis, bien que la méthode ait été utilisée et décrite lors de l’étude de la collection de Spitalfields (Key et al., 1994). L’approche est basée sur une division en 5 stades décrits au Tableau 7, p. 41, soit une adaptation de la méthode de Acsádi et Nemeskéri (1970). Nous utilisons dans notre protocole d’étude repris en annexe (voir pp. 175 et suiv.), une grille aisément applicable telle qu’illustrée à la Figure 38 (Beauthier, 2007a). - 66 - Méthodes C3 C2 C1 • C1 C2 C3 S1 S2 G D S3 S4 L1 L1 L2 L2 L3 L3 Figure 38. Schéma d’étude des sutures ectocrâniennes de voûte (norma verticalis). • : Bregma 60 : Lambda 61 L’appréciation de l’oblitération des divers segments suturaux permet d’aboutir à l’obtention de 16 scores (chaque segment étant coté de 0 4). 2 2. Observation des sutures palatines Nous soulignons également que seul l’abord ectocrânien a été tenté non seulement afin d’éviter la dégradation des pièces osseuses de collection mais également et surtout parce qu’il s’agit pour ces sutures faciales, de sutures minces, n’ayant pas l’aspect caractéristique de diploé et donc d’observation endofaciale sans intérêt. 60 Le bregma correspond à la jonction entre la suture sagittale et les segments droit et gauche de la suture coronale. 61 Le lambda est le point de jonction entre la suture sagittale et les segments droit et gauche de la suture lambdoïde. - 67 - Méthodes a b Figure 39. Vue orale (a) et endonasale (b) des sutures palatines (collection de Coxyde N° 61) Les sutures palatines ont été étudiées en reprenant le schéma général utilisé par Mann (1987), à savoir l’observation de la progression de l’oblitération suturale en cinq phases. Nous avons adapté la méthode de Mann en divisant chaque suture en segments destinés à l’observation morphologique. Ces divisions présentées à la Figure 40 nous ont permis de détailler non seulement l’évolution suturale avec l’âge mais également le sens de cette progression de fusion suturale (voir Figure 95, p. 150). Nous divisons chaque hémisuture incisive en un segment médial (IN med) et un segment latéral (IN lat). La suture palatine médiane en sa partie antérieure, est divisée en trois segments : un segment antérieur (AMP a), un segment moyen (AMP m) et un segment postérieur (AMP p). La suture palatine médiane en sa partie postérieure, est divisée en deux segments : un segment antérieur (PMP a) et un segment postérieur (PMP p). Nous divisons chaque hémisuture transverse en un segment médial (TP med), un segment latéral (TP lat) et un segment foraminal (TP foram), ce dernier pénétrant dans le foramen grand palatin et exploré plus avant dans la méthode révisée de Mann (Ginter, 2005; Mann et al., 1991). - 68 - Méthodes IN lat IN med ◊ IN med IN lat AMP a D G AMP m AMP p TP lat TP foram TP med PMP a TP med TP lat TP foram PMP p Figure 40. Schéma pratique de répartition des segments suturaux palatins étudiés (norma basilaris). Les abréviations sont explicitées dans le texte. ◊ : Foramen incisif : Staurion 62 Quinze scores (ou valeurs brutes) sont ainsi calculés, pouvant varier de 0 à 24 en fonction des sutures concernées (Tableau 31). Ces degrés d’oblitération sont appréciés en se rapprochant des critères de Acsádi et Nemeskéri (voir supra) et schématisés au Tableau 30. 62 Voir explications au Tableau 4 p. 23. - 69 - Méthodes Tableau 30. Progression de l’oblitération suturale palatine. Degré d’oblitération suturale (DOS) Schéma 63 Voûte Description de la suture étudiée % fusion Ouverte, diastatique 0% Palais 0 Complète ou quasiment complète, très visible Visible, mais très fine Quasiment émoussée, mais que l’on devine encore 1 2 3 4 Disparition ≤ 25 % ± 50 % ± 75 % 100 % Tableau 31. Sutures palatines et cotation segmentaire. Valeur brute obtenue par suture (min max) 0 16 Suture Abréviation Paire/impaire Nombre de segments suturaux étudiés Suture incisive Suture palatine médiane, partie antérieure Suture palatine transverse Suture palatine médiane, partie postérieure Total IN Sutures paires 2x2 Degré d’oblitération suturale (DOS) par segment 04 AMP Suture impaire 3 04 0 12 TP Sutures paires 2x3 04 0 24 PMP Suture impaire 2 04 08 15 04 0 60 Notons ainsi l’existence d’une pondération « naturelle » d’un facteur 2 des sutures paires (incisive et palatine transverse) qui à elles deux, peuvent atteindre une valeur brute maximale de 40 sur un total palatin général de 60. 63 Selon KROGMAN WM & ISCAN MY (1986) The human skeleton in forensic medicine. Springfield, Ill.: Thomas. - 70 - Méthodes Figure 41. Suture incisive encore ouverte dans son segment médial et suture palatine médiane partie antérieure, ouverte également (individu adulte jeune – collection de Coxyde N° K29). Figure 42. Détails de la suture transverse (individu adulte jeune – collection de Coxyde N° K29). - 71 - Méthodes Figure 43. Suture palatine médiane partie postérieure (PMP) au stade 4 (individu 145 – homme de 77 ans – collection de Châtelet N° 8). Figure 44. Oblitération palatine fort évoluée, entre les stades 3 et 4 (individu 140 – homme de 66 ans – collection de Châtelet N° 3). - 72 - Méthodes Figure 45. Oblitération palatine quasi-terminée. Édentation complète (individu 47 – homme de 70 ans – collection de Nice N° 2002/29). Remarque : selon Hauser et al. (1989), le torus palatinus est nettement plus fréquent chez la femme que chez l’homme. Nous illustrons un torus palatinus chez l’homme (Figure 46). La fréquence est extrêmement variable (Garralda et al., 1997). Seah (1995) parle de 9 à 66 % dans sa revue de la littérature. Dans une étude de crânes coréens, Lee et al. font état de 18 % de tori palatini dans cette série (Lee et al., 2001). Il n’y a semble-t-il pas de réelle relation avec le torus mandibularis (Chohayeb et al., 2001) ni le torus maxillaris. La fréquence du torus palatinus est notée chez les femmes européennes ménopausées, où le chiffre de 20 % est avancé (Belsky et al., 2003). Figure 46. Torus palatinus entreprenant les sutures transverse et palatine médiane, au niveau du staurion (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21). Nous reprenons également ici une observation toute particulière de suture transverse (Figure 47), non décrite dans la littérature et plus particulièrement dans l’étude de Hauser et al. (1989) (voir Figure 48). - 73 - Méthodes Figure 47. Suture transverse particulière en « Y » couché bilatéral (individu 29 – femme de 74 ans – collection de Nice N° 2001/10). Figure 48. Variations de la suture transverse (Hauser et al., 1989). - 74 - Méthodes 2 3. Observation des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques Compte tenu de ce type de sutures faciales, de leurs faibles dimensions, notre méthode s’est rapprochée de celle utilisée par Meindl et Lovejoy (1985a) lors de leurs investigations des sutures ectocrâniennes antéro-latérales de la région du ptérion, soit une oblitération suturale limitée à quatre phases ou degrés (Tableau 32) (Lefèvre et al., 2005). Nous avons précédemment décrit les sutures faciales sélectionnées au Tableau 5, p. 25. Nous avons également tenu compte d’une valeur moyenne d’oblitération pour les sutures paires (Tableau 33). Tableau 32. Évolution de l’oblitération suturale en quatre degrés. Degrés d’oblitération suturale (DOS) 0 1 2 3 Aspects de la suture étudiée Suture complètement ouverte et totalement visible Oblitération minimale à modérée, soit inférieure ou égale à 50 % Oblitération très avancée soit supérieure à 50 % Suture disparue Tableau 33. Sutures faciales utilisées et méthodologie de cotation. Appellation Abréviation Degré d’oblitération suturale (DOS) Valeur brute obtenue par suture (min max) Paire/impaire Nombre de segments étudiés Sutures impaires 1 03 03 Sutures paires Évaluation moyenne entre la droite et la gauche 8 03 0 24 Sutures fronto-naso-maxillaires Suture internasale Suture intermaxillaire Suture nasomaxillaire Suture frontonasale Suture frontomaxillaire INAS IM NM FN FM Sutures zygomatiques Suture zygomaticomaxillaire Suture frontozygomatique Suture temporozygomatique ZM FZ TZ Total - 75 - Méthodes Figure 49. Suture internasale au stade 2 (individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26). Figure 50. Suture intermaxillaire au stade 2 (individu 146 – homme de 48 ans – collection de Châtelet N° 9). - 76 - Méthodes Figure 51. Suture intermaxillaire au stade 1 évoluant vers le stade 2 (individu 166 – femme de 94 ans – collection de Nice N° 2004/10) Figure 52. Visualisation de la suture naso-maxillaire au stade 1. Quelques ponts osseux sont visibles mais n’atteignent pas la moitié de la suture. La suture fronto-nasale est également au stade 1. (individu 107 – homme de 68 ans – collection de Schoten N° 730-435) - 77 - Méthodes Figure 53. Suture fronto-nasale au stade 2 (individu 165 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2004/09) Nous avons, la plupart du temps, groupé l’étude des huit sutures retenues (fronto-naso-maxillaires et zygomatiques), les résultats obtenus étant plus satisfaisants (voir infra). Cependant, dans la mesure où certains crânes soumis à expertise médico-légale présentent des destructions suturales, il nous a paru logique d’introduire également les calculs basés sur les groupes suturaux séparés. Figure 54. Sutures de l’os zygomatique estimées au stade 1 (individu 166 – femme de 94 ans – collection de Nice N° 2004/10). - 78 - Méthodes Figure 55. Suture fronto-zygomatique présentant une oblitération encore incomplète, au stade 2 (individu 165 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2004/09). Figure 56. Suture zygomatico-maxillaire au stade de quasi-disparition, stade 3. Il ne reste qu’un fin trait d’une suture totalement fermée (individu 170 – homme de 85 ans – collection de Nice N° 2005/15). - 79 - Méthodes 2 4. Les coefficients moyens d’oblitération À partir des valeurs brutes, soit de l’application d’un degré d’oblitération d’un segment ou de la suture étudiée, nous pouvons déterminer un coefficient moyen d’oblitération, permettant d’approcher l’importance de l’oblitération de chaque groupe sutural étudié à savoir : - les sutures ectocrâniennes de voûte ; les sutures palatines ; les sutures faciales. Le coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne (Cec) se base sur la moyenne obtenue et se situe entre 0 et 4 (Équation 10). Il est similaire sur le plan du calcul à l’observation des sutures endocrâniennes (Acsádi et al., 1970) et repris en Équation 7. Équation 7. Calcul du stade moyen d’oblitération suturale endocrânienne, selon Acsádi et Nemeskéri (1970). [( C1…C3 d) + ( C1…C3 g) + ( S1…S4) + ( L1…L3 d) + ( L1…L3 g)] Index Acsádi & Nemeskéri = 16 Nous obtenons de la même manière, le coefficient moyen d’oblitération des sutures palatines (Cp) (Équation 8) et, lorsque l’aspect bien conservé des os de la face le permet 64 , le coefficient moyen d’oblitération suturale pour le groupe des sutures faciales étudiées (sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques) soit Cfz (Équation 9). Ces coefficients représentent la moyenne de fusion des groupes suturaux utilisés. Tableau 34. Coefficients moyens d’oblitération (DOS = degré d’oblitération suturale). Coefficients Équations Équation 8. Coefficient moyen d’oblitération des sutures palatines Équation 9. Coefficient moyen d’oblitération des sutures faciales [frontonaso-maxillaires (fnm) et zygomatiques] Équation 10. Coefficient moyen d’oblitération des sutures ectocrâniennes de voûte 65 64 65 (DOS sutures palatines) 15 04 (DOS sutures fnm zygomatiques) 8 03 (DOS sutures coronale sagittale lambdoïde) 16 04 Cp C fz C ec Étendue Soit notre échantillon restreint aux 134 crânes susmentionnés. Son calcul se base sur la méthode décrite par Acsádi et Nemeskéri (1970). - 80 - Méthodes Nous ajoutons des équations complémentaires pour les crânes dont les sutures faciales ne peuvent être observées que de manière parcellaire (Tableau 35). Tableau 35. Équations complémentaires intéressant les coefficients moyens d’oblitération. Coefficients Équations Équation 11. Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-nasomaxillaires Équation 12. Coefficient moyen d’oblitération des sutures zygomatiques (DOS sutures fnm) 5 03 (DOS sutures zygomatiques) 3 03 Cf Cz Étendue Figure 57. Suture intermaxillaire au stade 2 (individu 6 – homme de 88 ans – collection de Nice 1999/01). - 81 - Méthodes Figure 58. Disparition de la suture sagittale : stade 4 (individu 147 – homme d’âge indéterminé – collection de Châtelet N° 10). Figure 59. Effacement de la suture de voûte : stades 3 et 4 (individu 146 – homme de 48 ans – collection de Châtelet N° 9). - 82 - Méthodes Figure 60. A gauche : suture sagittale aux stades 2, 3 et 4. En bas, engrènement de la suture lambdoïde et difficultés d’interprétation (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21). Figure 61. Suture sagittale aux stades 3 et 4 (individu 59 – homme de 91 ans – collection de Nice N° 2003/24). - 83 - Méthodes Section B. Méthodes statistiques Nous relatons dans cette section, les méthodes utilisées et les raisons pour lesquelles nous les avons choisies. Les résultats sont repris dans le chapitre suivant, en gardant la même hiérarchie de division et de répartition des paragraphes. Les logiciels utilisés sont les suivants : Microsoft Office Access™ 2003 ; Minitab™ 13.31, Minitab Inc. 2000 & Minitab™ 15.1.30.0, Minitab Inc. 2007 ; GraphPad Prism™, GraphPad Software Inc. 1996 ; Microsoft Office Excel™ 2003 ; SigmaPlot™ 9.01, Systat Software Inc. 2004 ; SPSS™ for Windows release 9.0.1, © SPSS Inc. 1989 – 1999 ; Statistica™ 6.1, Statsoft Inc. 1984 – 2004. Outre les tests intra-observateur et inter-observateurs, deux grandes orientations méthodologiques et statistiques sont proposées : - l’une basée sur l’évolution des coefficients moyens d’oblitération suturale, - et l’autre sur l’introduction : de ces coefficients moyens dans des équations de régression linéaire simple, et des valeurs brutes d’oblitération de chaque suture dans des équations de régression linéaire multiple. Ces deux orientations se justifient par le fait que ces résultats pourront être confrontés à deux méthodes ectocrâniennes différentes dans leur conception : - L’une est basée sur l’aboutissement à un score global d’oblitération (le coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne de voûte – Cec) imitant la méthode endocrânienne de Acsádi et Nemeskéri ou le coefficient « s » de Masset) ; - L’autre utilise ces valeurs d’oblitération pour en obtenir une équation de régression multiple, que nous pourrons comparer aux équations de régression de Masset. 1. Étude de la précision (fidélité et reproductibilité) Les approches intra-observateur 66 (fidélité 67 ) et inter-observateurs 68 (reproductibilité 69 ) ont été réalisées par l’analyse de la variance (ANOVA) 70 . 66 “Agreement within observer”. Ou répétabilité. 68 “Agreement between observers”. 69 “Reliability”. 70 Précision : “accuracy”. Voir : DAGNELIE P (2006) Statistique théorique et appliquée. Inférence statistique à une et à deux dimensions. Bruxelles: De Boeck Université. 67 - 84 - Méthodes L’hypothèse nulle (Ho) est qu’il n’y a pas de différence entre les deux observateurs (valeur de p = 1). Notons aussi que le test F est normalement le rapport de deux nombres, chacun étant un estimateur de variance. Il est utilisé pour tester l’égalité de deux populations. Il sert aussi en analyse de variance à tester l’hypothèse d’égalité des moyennes de deux groupes ou plus. Dans un test ANOVA, la statistique F est généralement égale au rapport entre le carré moyen de l’effet étudié et l’erreur de ce carré moyen. La statistique F est très grande quand le carré moyen du facteur est très supérieur au carré moyen de l’erreur. En pareil cas, il faut rejeter l’hypothèse nulle selon laquelle les moyennes des groupes sont égales. La valeur de p aide à déterminer la signification statistique de la statistique F. Par convention, il existe une différence significative dans la mesure où la valeur de p du test F est égale ou inférieure à 0,05. § L’observateur 1 (Obs1) a effectué deux lectures espacées d’un mois, aux temps t1 et t2. Les trois observateurs (Obs1 - Obs2 - Obs3) ont effectué leurs cotations de façon indépendante, en suivant le même protocole, à des moments suffisamment éloignés (décembre 2004, février 2004, mars 2004). 2. Comparaisons entre les coefficients moyens d’oblitération (test de concordance ) Le coefficient kappa () permet de faire la part du hasard dans les résultats d’une étude de concordance et permet d’expurger de la concordance brute la part du hasard. Nous avons donc utilisé ce test pour étudier la concordance pouvant exister entre notre méthode et celle – fort proche de Acsádi et Nemeskéri – basée sur les sutures ectocrâniennes. Il est à noter également que pour cette étude de la concordance, nous avons testé non pas l’âge estimé au décès, mais plutôt les valeurs brutes obtenues. Le coefficient peut être utilisé s’il y a plus de deux observateurs et quel que soit le nombre de classes étudiées [Cohen’s Kappa test of reliability (Cohen, 1989)]. Le coefficient estime le rapport entre : - au numérateur, la concordance observée et la concordance calculée ou attendue (Po – Pe) et au dénominateur, le complément de la concordance attendue (1 – Pe). Les valeurs de peuvent être comprises entre – 1 et + 1. - 85 - Méthodes Tableau 36. Tableau de concordance (Huguier et al., 2003). Si 0 = 1 Si 0 est > 0,75 Si 0 est compris entre 0,40 et 0,75 Si 0 est < 0,40 Si 0 est < 0,00 Si 0 = − 1 La concordance est parfaite La concordance est excellente La concordance est bonne La concordance est faible Cela traduit une discordance La discordance est totale 1. Taux de concordance observé (Po : observed agreement – concordance brute) P0 O ii N Oii = concordances observées (diagonale du tableau de contingence) N = effectif de l’échantillon 2. Taux de concordance attendu (espéré) sous l’hypothèse (Ho) que la concordance est due au hasard (Pe = chance – expected agreement) Pe L .C i i N² Li = total de la ligne Ci = total de la colonne Ho est une hypothèse d’indépendance. 3. Taux de concordance maximum possible Pm min (L , C ) i i N 4. Coefficient Kappa observé (coefficient de concordance) 0 P0 Pe 1 Pe 5. Coefficient maximum de Kappa (Valeur maximale possible pour K0) m Pm Pe 1 Pe 6. Taux de concordance Kappa 0 m - 86 - Méthodes 7. On peut conclure directement à partir du coefficient de concordance (o) et du taux de concordance. 8. On peut utiliser une approximation gaussienne. Test Z (Conditions de réalisation : n 2.r² et n 25) Z observé 0 N (1 Pe ) Pe 9. Voir également : z κ0 ESM (si κ 0) De ce Z on peut en déduire la valeur de p sur base des tables ad hoc. 3. Influence du sexe et comparaison des méthodes (test de χ²) Notons aussi l’utilisation du test de χ² pour étudier l’éventuelle répercussion du sexe sur nos résultats. Les bases théoriques du test de χ² sont les suivantes : H0 = pas de différence significative entre les tests ; χ² = 0 et valeur de p = 1 : grande concordance (donc pas de différence significative entre les tests) ; χ² très élevé et valeur de p = 0 : pas de concordance (donc différence significative entre les tests) ; Limite de signification : valeur de p < 0,05. 4. Étude comparative avec la méthode de Mann Nous avons envisagé une comparaison de notre approche méthodologique des sutures palatines par rapport à celle de Mann, selon une adéquation (ou non) des résultats par rapport aux classes d’âge définies initialement dans ce travail. Il a donc été nécessaire au départ, de mettre en parallèle notre système d’estimation de l’oblitération par rapport aux phases d’oblitération de Mann (respectivement 0 %; 1 à 25 %; 26 à 51 %; 51 à 75 %; 76 à 100 %) et à ses intervalles de classes. Nous avons donc ajusté les limites du coefficient moyen d’oblitération Cp (voir à ce propos le Tableau 37). Nous prenons comme exemple – à titre illustratif – un score de 4 dans la méthode de Mann, correspondant à un degré d’oblitération de la suture incisive (IN) allant de 76 à 100 %. - 87 - Méthodes Cette phase 4 correspond dans notre méthode, à une valeur pouvant aller de 12 (75 % d’oblitération) à 16 (100 % d’oblitération). Tableau 37. Comparaison entre les classes de Mann, l’évolution suturale selon Mann et les valeurs obtenues du Cp par cette méthode. SELON MANN Oblitération complète des sutures mentionnées Phases de Mann SELON NOTRE APPROCHE Années (classes de Mann) < 20 IN 20 – 24 IN + PMP 25 – 29 IN + PMP 30 – 50 4 + TP IN + PMP > 50 5 + TP + AMP Valeur maximale du degré d’oblitération (DOS) 1 2 3 États de l’évolution de l’oblitération des sutures palatines par notre méthode segmentaire – calcul et classement de la valeur du Cp en regard des phases et classes établies par Mann IN PMP TP AMP Total < 12 12 12 6 - - < 12 12 18 Valeur du Cp < 0,8 ≥ 0,8 ≥ 1,2 12 6 18 - 36 ≥ 2,4 12 6 18 9 45 ≥3 16 8 24 12 60 4 5. Tests préalables à l’étude de la régression a) Test d’égalité des variances Préalablement à cette étude, nous avons testé l’égalité des variances par le test de Levene et le test F : o âge au décès par rapport au sexe (p. 122) ; o échantillon de Nice par rapport à l’échantillon belge (Schoten – Châtelet et cas médico-légaux) (p. 122). b) Observations influentes et/ou aberrantes Nous avons recherché la présence d’observations influentes ou aberrantes (valeurs extrêmes) 71 via les effets de bras de levier, DFITS et la distance de Cook (Palm, 1988), tout en estimant ne pas devoir ôter ces quelques sujets de notre effectif, sous peine de fausser nos travaux (pp. 127 et suiv). Nous avons recherché cette présence de valeurs influentes/aberrantes par rapport à x et ce par l’effet de bras de levier : Hi > 2p/n (avec p = nombre de variables explicatives + 1 et n = effectif). Nous avons également recherché la présence d’observations aberrantes par les valeurs résiduelles studentisées. 71 Outliers ou valeurs extrêmes. Voir : DUFOUR A-B & LOBRY J-R (2008) Valeur aberrante ou valeur extrême ? Colloque de la Société de Biométrie Humaine et Anthropologie - Paris, 13 novembre 2008. - 88 - Méthodes Les observations influentes ont aussi été recherchées par DFITS 72 et par la distance de Cook (mesure de l’influence de l’observation sur les valeurs prédites et les coefficients de X1, X2, X3…Xn). Si DFITS 2 p (avec p = nombre de variables explicatives et n = effectif) alors il y a influence. n Si distance de Cook > F(0,95, p, n – p) (avec p = nombre de variables explicatives et n = effectif) alors il y a influence. c) Facteur d’influence de la variance Le calcul du facteur d’influence de la variance (VIF) sert à détecter si un prédicteur présente une association linéaire forte avec les prédicteurs restants. Il vaut mieux qu’il n’y ait pas de relation et donc qu’il y ait absence de toute colinéarité entre les variables explicatives, et que VIF se rapproche de 1. Si VIF > 5, la qualité de l’estimation des coefficients de régression est faible. Les résultats sont détaillés p. 129 (Tableau 71). d) Tests de normalité Nous avons pratiqué les tests de normalité : droite de Henry et test de Anderson – Darling (voir p. 130). e) Autocorrélation Nous avons effectué le test d’indépendance de Durbin et Watson et avons confirmé l’absence d’autocorrélation (p. 130, Tableau 73). NB : Ces différents tests sont détaillés sur le plan théorique dans les annexes de ce présent travail (voir pp. 218 et suiv.). 6. Régression simple (par les coefficients d’oblitération) Dans cette équation : 72 - x est le prédicteur (ou variable explicative) ; y est la réponse (ou variable à expliquer) ; - 0 et 1 sont les coefficients de régression ; - e est un terme d’erreur suivant une loi normale avec une moyenne de 0 et un écart-type égal à . DFITS : difference of fits (ajustements). - 89 - Méthodes Équation 13. Équation de régression linéaire simple. y β 0 β1 .x e Si : Hypothèse nulle : Ho = la relation entre y et x est due au hasard et donc - la relation est non significative et p = 1 Hypothèse alternative : H1 = la relation n’est pas due au hasard et donc - p 0,05 (soit 5 % de hasard 73 ) - r (coefficient de corrélation) r² (coefficient de détermination) indique le degré de variabilité pour la réponse dont ce modèle rend compte. 7. Régression multiple (par les valeurs brutes) Il s’agit de régressions avec deux prédicteurs ou plus. Le modèle est le suivant : Équation 14. Équation de régression linéaire multiple. y β 0 β1 .x 1 β 2 .x 2 β k .x k e Avec R (coefficient de corrélation multiple) et R² (coefficient de détermination multiple). Les valeurs brutes d’oblitération de chaque suture permettent d’obtenir des équations de régression linéaire multiple. 8. Comparaisons avec l’approche suturale de voûte selon Masset (tests d’hypothèse) Nous avons tenté des comparaisons entre nos méthodes de régression et celles de Masset en utilisant certains tests d’hypothèse et en effectuant une approche du biais (global et sélectif). À propos du test t pour valeurs appariées 74 (ou test t de la différence des moyennes), précisons que l’hypothèse nulle Ho est l’égalité des moyennes. Ho : d = 0 avec d = m 1 – m 2 Ho : m 1 = m 2 avec valeur de p = 1, F = 0 et donc bonne corrélation. 73 Ce choix est arbitraire et représente le risque minimum d’erreur habituellement consenti en biologie et en médecine. 74 Deux échantillons sont appariés lorsqu’ils ne sont pas indépendants l’un de l’autre. - 90 - Méthodes 9. Étude du biais 9 1. Étude du biais global Un biais global – c’est-à-dire rapporté à N = 134 – a été calculé entre les résultats obtenus par les équations de régression palatines, faciales et ectocrâniennes et ce, afin d’évaluer graphiquement les écarts rencontrés par rapport aux cinq classes d’âge. Équation 15. Biais global. biais global (âge estimé - âge réel) N La nuance en est, par rapport au biais classique, que seul l’ordre de grandeur comparatif peut être apprécié. 9 2. Étude du biais sélectif Le biais individuel par classes d’âge est également étudié selon une formule similaire. On peut y observer de manière chiffrée, les écarts et discordances réelles entre les méthodes. Équation 16. Biais sélectif. biais sélectif (âge estimé - âge réel) n n = le nombre d’individus dans la classe d’âge concernée. 10. La progression suturale segmentaire au niveau palatin Cette progression segmentaire nous permet de comprendre la progression de l’oblitération de chaque suture palatine. Nos résultats ont été comparés à ceux décrits par Mann. § - 91 - Méthodes En résumé : À propos de notre première méthode, basée sur l’obtention d’un degré d’oblitération suturale, divers essais ont été effectués, orientés notamment vers une tentative d’équivalence de cotation intéressant notamment chaque suture palatine et ceci, afin de ne pas valoriser une suture présentant plus de segments que d’autres. Cette méthode pouvait paraître initialement logique. Les résultats de cette approche princeps figurent dans l’annexe « études préliminaires », pp. 207 et suiv.). Ils se sont avérés moins valables que ceux finalement retenus et dans lesquels nous n’avons introduit aucune pondération, sauf une pondération que l’on qualifierait de « naturelle ». En effet, en raison de leur nombre de segments, certaines sutures sont d’influence plus grande que d’autres (prenons par exemple la suture palatine transverse avec ses six segments, comparativement à la suture palatine médiane partie antérieure, n’en ayant que trois). À propos de notre deuxième méthode, nous avons – tout comme Masset – obtenu des équations de régression basées sur une seule variable, à savoir le coefficient moyen d’oblitération (équivalent au « s » de Masset). Cette méthode était aisée à calculer et pouvait donc s’avérer plus pratique. Cependant, les résultats se sont avérés moins satisfaisants que ceux faisant appel aux valeurs suturales brutes. Les deux démarches ont été maintenues. § Il est bon – avant d’aborder les résultats – de reprendre les démarches sous forme de deux organigrammes, afin de comprendre les divers essais comparatifs d’avec les méthodes existantes et de situer l’éventuel apport de cette étude suturale. - 92 - Méthodes Lecture des quatre sutures palatines - incisive (IN) : 4 segments suturaux palatine médiane part. antérieure (AMP) : 3 segments suturaux palatine transverse (TP) : 6 segments suturaux palatine médiane partie postérieure (PMP) : 2 segments suturaux Obtention d’un degré d’oblitération suturale DOS (de 0 à 4) par segment sutural étudié Obtention d’un coefficient moyen d’oblitération suturale palatine Cp (de 0 à 4) Comparaison avec l’approche des sutures ectocrâniennes et Cec (κ) Équation de régression linéaire simple basée sur Cp Comparaison avec l’approche de Mann Équation de régression linéaire multiple basée sur les valeurs brutes de lecture suturale segmentaire Étude du biais global et sélectif Comparaison avec les équations de Masset (test t pour valeurs appariées) Comparaison avec la progression segmentaire selon Mann Progression suturale segmentaire Figure 62. Organigramme de travail – sutures palatines. - 93 - Méthodes Lecture des cinq sutures frontonaso-maxillaires - Obtention d’un degré d’oblitération suturale DOS (de 0 à 3) par suture internasale (INAS) intermaxillaire (IM) naso-maxillaire (NM) fronto-nasale (FN) fronto-maxillaire (FM) Obtention d’un coefficient moyen d’oblitération suturale fronto-nasomaxillaire et zygomatique Cfz Lecture des trois sutures zygomatiques - zygomatico-maxillaire (ZM) fronto-zygomatique (FZ) temporo-zygomatique (TZ) ( 75 ) Équation de régression linéaire simple basée sur Cfz Comparaison avec l’approche des sutures ectocrâniennes et Cec (κ) Équation de régression linéaire multiple basée sur les valeurs brutes de lecture suturale segmentaire Étude du biais global et sélectif Comparaison avec les équations de Masset (test t pour valeurs appariées) Figure 63. Organigramme de travail – sutures faciales. 75 En fonction des éventuels dégâts de certaines sutures, les coefficients pourront être individualisés en Cf et en Cz – tout en sachant que la précision en sera diminuée, par la restriction du nombre de paramètres pouvant être appréciés. - 94 - Résultats Chapitre IV. Résultats Section A. Les résultats intéressant la progression suturale globale et données statistiques élémentaires 1. Évolution des coefficients moyens d’oblitération en fonction de l’âge au décès 1 1. Coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp) Les résultats figurent au Tableau 38 et en Figure 64. Tableau 38. Répartition de l’oblitération suturale palatine (Cp) en fonction des classes d’âge. Classes Âge au décès (années) n I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 1 6 10 38 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 2 15 27 33 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 2 3 21 37 71 Moyenne Cp Écart-type Min Cp Max Cp 0,57 0,49 0,30 1,53 2,40 1,87 2,67 2,73 1,53 2,40 3,40 4,00 4,00 0,19 0,44 0,31 0,28 2,80 2,33 2,20 2,80 2,93 2,80 2,60 3,87 3,93 4 0,90 0,14 0,50 0,37 0,29 1,53 2,33 1,87 2,67 2,73 2,80 2,60 3,87 4,00 4,00 Femmes 2,40 2,63 3,20 3,37 Hommes 2,80 2,47 3,00 3,39 3,47 Sexes confondus 2,17 2,44 2,90 3,34 3,42 b 100 90 90 AGE AU DECES AGE AU DECES a 100 80 70 60 50 40 80 70 60 50 40 30 30 20 20 2 3 2 4 3 Cp Cp Figure 64. Évolution du coefficient Cp en fonction de l’âge au décès (âge réel). a. graphique en nuage des points. b. courbe lissée. - 95 - 4 Résultats 1 2. Coefficient moyen d’oblitération faciale (Cfz) Les résultats figurent au Tableau 39 et en Figure 65. Tableau 39. Répartition de l’oblitération suturale faciale (Cfz) en fonction des classes d’âge. Classes Âge au décès (années) n I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 1 6 10 38 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 2 15 27 33 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 2 3 21 37 71 Moyenne Cfz Écart-type Min Cfz Max Cfz 0,18 0,62 0,47 0,25 0,38 0,63 0,50 0,75 0,25 0,38 1,13 2,25 2,63 0,18 0,43 0,42 0,39 0,25 0,13 0,25 0,88 1 0,25 0,38 2,13 2,63 2,25 0 0,14 0,38 0,48 0,44 0,25 0,13 0,25 0,50 0,75 0,25 0,38 2,13 2,63 2,63 Femmes 0,25 0,38 0,90 1,33 1,48 Hommes 0,25 0,25 1,10 1,51 1,64 Sexes confondus 0,25 0,29 1,04 1,46 1,55 b 100 100 90 90 80 80 AGE AU DECES AGE AU DECES a 70 60 50 40 70 60 50 40 30 30 20 20 0 1 0 2 1 2 Cfz Cfz Figure 65. Évolution du coefficient Cfz en fonction de l’âge au décès (âge réel). a. graphique en nuage des points. b. courbe lissée. - 96 - Résultats 1 3. Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-naso-maxillaires (Cf) Soulignons l’intérêt médico-légal d’illustrer l’évolution séparée des coefficients et ce, en fonction de l’état du crâne étudié et donc de sa conservation suturale. Tableau 40. Répartition de l’oblitération suturale fronto-naso-maxillaire (Cf) en fonction des classes d’âge. Classes Âge au décès (années) n I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 1 6 10 38 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 2 15 27 33 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 2 3 21 37 71 Moyenne Cf Écart-type Min Cf Max Cf 0.16 0.68 0.52 0.4 0.4 0.6 0.4 0.6 0.4 0.4 1 2.2 2.4 0.14 0.38 0.43 0.41 0.2 0.2 0.4 1.0 1.0 0.2 0.4 2.2 2.6 2.4 0.14 0.12 0.35 0.51 0.47 0.2 0.2 0.4 0.4 0.6 0.4 0.4 2.2 2.6 2.4 Femmes 0.4 0.4 0.87 1.3 1.47 Hommes 0.2 0.3 1.09 1.52 1.59 Sexes confondus 0.3 0.33 1.03 1.46 1.53 1 4. Coefficient moyen d’oblitération des sutures zygomatiques (Cz) Le but recherché ici est identique au paragraphe précédent. Tableau 41. Répartition de l’oblitération suturale zygomatique (Cz) en fonction des classes d’âge. Classes Âge au décès (années) n I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 1 6 10 38 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 2 15 27 33 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 2 3 21 37 71 Moyenne Cz Femmes 0 0.33 0.94 1.37 1.49 Hommes 0.33 0.17 1.11 1.51 1.72 Sexes confondus 0.17 0.22 1.06 1.47 1.60 - 97 - Écart-type Min Cz Max Cz 0.39 0.60 0.48 0 0.33 0.33 0.68 1 0 0.33 1.33 2.33 3 0.24 0.56 0.53 0.48 0.33 0 0 0.67 1 0.33 0.33 2 2.67 2.67 0.24 0.19 0.51 0.54 0.49 0 0 0 0.67 1 0.33 0.33 2 2.67 3 Résultats 1 5. Coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne (Cec) À titre de comparaison, nous avons étudié l’évolution d’un coefficient moyen d’oblitération des sutures ectocrâniennes de voûte (Cec), en adaptant la méthode d’Acsádi et Nemeskéri (1970). Cette évolution est reprise au Tableau 42 et à la Figure 66. Tableau 42. Répartition de l’oblitération suturale ectocrânienne (Cec) en fonction des classes d’âge. Classes Âge au décès (années) n I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 1 6 10 38 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 2 15 27 33 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 2 3 21 37 71 Moyenne Cec Écart-type Min Cec Max Cec 0.84 0.58 0.65 0 1.13 1.44 2.13 1.63 0 1.13 3.75 4 4 0,44 0.69 0.68 0.64 0.88 0.81 1.19 1.31 1.13 0.88 1.44 3.69 3.69 3.75 0.62 0.31 0.72 0.67 0.64 0 0.81 1.19 1.31 1.13 0.88 1.44 3.75 4 4 Femmes 0 1.13 2.24 3.02 3.03 Hommes 0,88 1,13 2,48 2,64 2,84 Sexes confondus 0.44 1.13 2.41 2.74 2.94 b 100 100 90 90 AGE AU DECES AGE AU DECES a 80 70 60 50 40 80 70 60 50 40 30 30 20 20 0 1 2 3 0 4 1 2 3 4 Cec Cec Figure 66. Évolution du coefficient Cec en fonction de l’âge au décès (âge réel). a. graphique en nuage des points. b. courbe lissée. 1 6. Coefficient « s » de Masset Ce coefficient étant utilisé par la suite, nous en reproduisons également l’évolution dans notre échantillon au Tableau 43. Son évolution (Figure 68) est comparée à celle du coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne (Figure 67). - 98 - Résultats Tableau 43. Répartition de l’oblitération suturale ectocrânienne selon le coefficient « s » de Masset, en fonction des classes d’âge. Classes Âge au décès (années) n I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 1 6 10 38 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 1 2 15 27 33 I II III IV V 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 2 3 21 37 71 Moyenne « s » Femmes 0 1.3 2.3 3.02 3.08 Hommes 1.05 1.18 2.57 2.7 2.9 Sexes confondus 0,53 1,22 2,49 2,79 3,01 Min « s » Max « s » 0.88 0.58 0.64 0 1.3 1.35 2.1 1.65 0 1.3 3.8 4 4 0.53 0.69 0.71 0.64 1.05 0.8 1.25 1.3 1.2 1.05 1.5 3.7 3.75 3.8 0,74 0,38 0,74 0,68 0,64 0,00 0,80 1,25 1,30 1,20 1,05 1,55 3,80 4,00 4,00 4 3 Coefficient s de Masset 4 Coefficient d'oblitération Cec Écart-type 2,94 2,74 2,41 2 1,13 1 0,44 3 3,01 2,79 2,49 2 1,22 1 0,53 0 0 I II III IV I V III IV V Classes d'âge Classes d'âge Figure 67. Évolution du coefficient Cec. II Figure 68. Évolution du coefficient s de Masset. Il est bon de souligner une fois encore que le Cec, s’il est très proche du coefficient « s » de Masset, n’est cependant pas tout à fait identique, dès lors que nous avons utilisé les valeurs brutes non moyennées. Il n’y a cependant – de par notre expérience de l’observation suturale – que de très rares discordances entre les oblitérations droites/gauches. Nous rejoignons en cela les commentaires de Masset (1982). - 99 - Résultats 2. Comparaison de la progression suturale globale La comparaison graphique des stades d’oblitération palatine et faciale permet de mettre en évidence une lente et relativement constante progression, s’atténuant quelque peu chez les individus très âgés. Précisons cependant que l’ordonnée est variable d’un graphique à l’autre. C’est la raison pour laquelle nous tenterons de remédier à ces différences dans le paragraphe suivant, en utilisant une évolution par pourcentage, ce qui aide à la comparaison de cette évolution dans les groupes suturaux observés. § - 100 - Résultats Coefficient moyen d'oblitération Cp a 4 3,42 3,34 3 2,90 2,44 2,17 2 II I IV III V Coefficient moyen d'oblitération Cfz Classes d'âge b a. Cp (de 0 à 4) b. Cfz (de 0 à 3) c. Cec (de 0 à 4) 2 1,55 1,46 1,04 1 (Les valeurs indiquées intéressent les moyennes par classe). 0,29 0,25 * : l’astérisque représente une valeur aberrante exclue du graphique par le logiciel utilisé 76 . 0 I II III IV V Classes d'âge Coefficient moyen d'oblitération ectocrânienne (Cec) c 4 3 2,94 2,74 2,41 2 1,13 1 0,44 0 I II III IV V Classes d'âge 76 Figure 69. Comparaison de l’évolution des coefficients dans les classes d’âge respectives et définies au Tableau 27. Minitab™. - 101 - Résultats 3. Évolution suturale par le pourcentage d’oblitération Traduire les coefficients étudiés plus haut en pourcentage d’oblitération permet de comparer selon les mêmes critères, l’évolution des coefficients Cp, Cfz et Cec (voir Figure 70). L’évolution en pourcentage permet également l’estimation de l’âge au décès lorsque l’on est confronté à des groupes suturaux incomplets, situation fréquemment rencontrée en pratique. Tableau 44. Répartition du pourcentage d’oblitération suturale en fonction des cinq classes d’âge. Moyenne Cp Moyenne Cp (en %) I II III IV V 1,53 2,40 2,63 3,20 3,37 38,33 60,0 65,8 80,0 84,3 I II III IV V 2,80 2,47 3,00 3,39 3,47 70,0 61,7 75,1 84,6 86,7 I II III IV V 2,17 2,44 2,90 3,34 3,42 54,2 61,11 72,46 83,38 85,42 Evolution de l'oblitération suturale (en %) Classes Moyenne Cfz Femmes 0,25 0,38 0,90 1,33 1,48 Hommes 0,25 0,25 1,10 1,51 1,64 Sexes confondus 0,25 0,29 1,04 1,46 1,55 Moyenne Cfz (en %) Moyenne Cec Moyenne Cec (en %) 8.33 12.7 0.3 44.3 49.3 0 1,1 2,2 3,0 3,0 0 27,5 55 75 75 8.33 8.33 36.7 50.3 54.7 0,9 1,1 2,5 2,6 2,8 22,5 27,5 62,5 65 70 8,33 9,72 34,72 48,76 51,76 0,44 1,13 2,41 2,74 2,94 11 28.3 60.3 68.5 73.5 100 o = oblitération palatine (Cp) * = oblitération ectocrânienne de voûte (s de Masset) + = oblitération ectocrânienne de voûte (Cec) 50 x = oblitération fronto-nasomaxillaire et zygomatique (Cfz) 0 I II III IV V Classes d'âge Figure 70. Évolution suturale exprimée en pourcentages pour les cinq classes d’âge (sexes confondus). - 102 - Résultats Cette étude comparative est riche d’enseignement. L’évolution suturale est grossièrement sigmoïde, avec un stade plateau dans les classes très âgées. Les sutures faciales sont nettement plus retardées dans leur évolution que les autres sutures, d’où leur intérêt. Les sutures palatines, pour notre classe I, partent à une valeur de l’ordre de 50 % d’oblitération, ce qui pourrait paraître surévalué. Il s’agit en fait de l’influence de la suture incisive. Ceci nous paraît également induit par un échantillon trop faible en jeunes personnes. Les deux membres de cette classe I sont en fin de classe (19 ans), et présentent une oblitération complète ou quasi-complète de cette suture incisive. Fallait-il pour cela rechercher des individus jeunes et modifier notre échantillon ? Nous ne le pensons pas. Les sutures palatines – pour les deux premières classes – sont de peu d’intérêt, dès lors qu’elles sont nettement surpassées par d’autres méthodes d’approche. Réservons en effet ces sutures palatines et ces sutures faciales à l’évaluation des personnes d’âge élevé afin que leur efficacité soit optimale. Figure 71. Foramen magnum et articulation sphéno-occipitale (future synchondrose) non synostosés (individu juvénile – collection de Coxyde N° H35). - 103 - Résultats V V IV IV Classes d'âge Classes d'âge Les graphiques repris en Figure 72 illustrent l’évolution en pourcentage (afin d’en faciliter la comparaison par équivalence des abscisses) de diverses oblitérations suturales, par comparaison notamment avec les sutures ectocrâniennes de voûte 77 . III II III II I I 20 30 40 50 60 70 80 90 100 10 Evolution de la suture PMP (en %) 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Evolution de la suture palatine transverse (en %) Figure 72. Évolution (en % de fusion) de diverses sutures en fonction des cinq classes d’âge. V Classes d'âge IV Sont représentés sur ces « boîtes à moustache » (box plots) l’intervalle interquartile (Q1-Q3 et la médiane (barre verticale). III II Un segment de droite relie les valeurs moyennes représentées en losanges noirs. I 0 50 100 V V IV IV Classes d'âge Classes d'âge Evolution de la suture coronale (en %) III II I III II I 0 50 100 0 50 100 Evolution de la suture lambdoïde (en %) Evolution de la suture sagittale (en %) 77 Il est à noter que pour le graphique intéressant la suture PMP, les médianes non observables se confondent avec les boxplots (respectivement 87,5 et 100 %). - 104 - Résultats 4. Evolution (en %) des coefficients en fonction de l’âge au décès De manière brute, l’évolution en pourcentage des coefficients moyens d’oblitération s’avère médiocre étant donné l’importante dispersion observée (Figure 73). 90 100 80 90 70 60 Cfz% Cp% 80 70 50 40 60 30 50 20 10 40 0 20 30 40 50 60 70 80 90 100 20 30 40 AGE AU DECES 50 60 70 80 90 100 AGE AU DECES Cec% 100 Figure 73. Évolution des coefficients moyens d’oblitération (Cp – Cfz – Cec) en fonction de l’âge au décès 78 . 50 0 20 30 40 50 60 70 80 90 100 AGE AU DECES Ces résultats nous ont orientés vers une répartition par décennies, approche plus maniable et certes plus pratique. 5. Évolution (en %) des coefficients par décennies Nous estimons utile de présenter au lecteur une évaluation par décennies, quoique les applications statistiques rigoureuses aient été décevantes (échantillon « attiré » vers les personnes très âgées). Nous ne reviendrons pas sur l’aspect général du graphique. 78 Les coefficients sont exprimés en % afin d’obtenir des informations aisément comparatives malgré les échelles différentes. - 105 - Résultats Cette appréciation par décennies est globalement utile mais statistiquement problématique, eu égard au chevauchement des classes 6, 7 et 8 pour toutes les sutures étudiées. L’évolution des pourcentages par décennies (Tableau 45) est reprise en Figure 74. Notons que les deux personnes centenaires sont introduites en classe 9 et + (leurs sutures étant « très jeunes » sur le plan évolutif). Tableau 45. Évolution suturale en pourcentages par décennies. Classes d’âge Âge (années) Effectif n= 1 2 3 4 5 6 7 8 9 et + total ≤ 19 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-79 80-89 ≥ 90 2 1 2 11 10 10 27 40 31 134 Oblitération palatine (Cp) en % 54,2 58,3 62,5 69,7 75,5 84,7 82,9 84,6 86,5 Oblitération frontonaso-maxillaire et zygomatique (Cfz) en % 8,3 4,2 12,5 30,0 40,0 45,8 49,9 48,1 56,5 (*) Coefficient « s » de Masset : voir infra - 106 - Oblitération ectocrânienne (Cec) en % Coefficient « s » (*) en % 11,0 20,3 32,1 57,8 63,2 71,1 67,6 71,4 76,5 13,3 20,0 35,6 60,5 64,3 72,8 68,5 73,1 77,9 Evolution de l'oblitération en % Résultats 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Classes d'âge au décès Figure 74. Pourcentage d’évolution suturale par évolution des coefficients au cours des décennies. o= oblitération palatine (Cp) += oblitération ectocrânienne de voûte (Cec) x= oblitération fronto-naso-maxillaire et zygomatique (Cfz) 6. Calcul théorique des coefficients d’oblitération Cp et Cfz Nous avons procédé à un calcul théorique des coefficients Cp et Cfz en fonction des diverses classes d’âge par une régression linéaire simple à partir des moyennes des coefficients et des classes correspondantes, afin d’aboutir aux valeurs théoriques utiles. Deux évolutions sont proposées, l’une par les cinq classes d’âge (Tableau 46 et Figure 76) et l’autre par les décennies (Tableau 47 et Figure 77), les deux centenaires (sexe féminin) ayant été placés dans la classe 9 et plus, car « étrangement jeunes » et faussant ainsi les données si l’on considérait une classe 10 réelle. Tableau 46. Évolution théorique du Cp et du Cfz en fonction des cinq classes d’âge. Classes I II III IV V Âge 20 ans 21 – 39 ans 40 – 59 ans 60 – 79 ans 80 ans Cp théorique 2,17 2,51 2,85 3,19 3,53 - 107 - Cfz théorique 0,16 0,54 0,92 1,30 1,67 Résultats Tableau 47. Évolution théorique du Cp et du Cfz en fonction des classes par décennies. Classes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 et + Âge 10 ans 20 ans 30 ans 40 ans 50 ans 60 ans 70 ans 80 ans 90 ans Cp théorique 2,22 2,40 2,58 2,76 2,93 3,11 3,29 3,47 3,64 Cfz théorique 0,47 0,62 0,78 0,94 1,10 1,26 1,42 1,58 1,74 4,0 Valeurs des coefficients 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 Cp ,5 Cfz Cec 0,0 I II III IV V Classes Figure 75. Évolution des valeurs moyennes réelles des coefficients d’oblitération Cp, Cfz et Cec. Valeurs théoriques des coefficients 4 3 2 1 Cp 0 Cfz I II III IV V Classes Figure 76. Évolution des valeurs moyennes théoriques des coefficients d’oblitération Cp et Cfz (classes I à V). - 108 - Résultats Valeurs théoriques des coefficients 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 Cp ,5 0,0 Cfz 1 2 3 4 5 6 7 8 9+ Classes Figure 77. Évolution des valeurs moyennes théoriques des coefficients d’oblitération Cp et Cfz (classes 1 à 9+). 7. Oblitération minimale et âge au décès Il est utile de déterminer à l’instar de Mann (1987), les valeurs minimales de l’oblitération en relation avec l’âge. Ces données sont reprises au Tableau 48 et seront comparées dans le chapitre discussion, aux observations de Wang et al. (2006b) sur le macaque rhésus. Nous y reprenons également des données correspondant aux oblitérations intermédiaires ainsi qu’au stade de disparition complète des sutures concernées. La valeur moyenne de fusion indiquée dans ce tableau est calculée sur l’ensemble des 134 crânes et ce, par suture et en fonction du sexe. - 109 - Résultats Sutures Début de fusion 79 Stade interméd Disparition complète Val. moy de fusion (et %) Suture ouverte Début de fusion Stade interméd Disparition complète Val. moy de fusion et %) Sexe masculin Suture ouverte Sexe féminin IN - - 19 39 15.9/16 99.4% - - - 19 15.9/16 99.4% AMP - 19 48 77 8.3/12 69.2% - 47 19 65 7.9/12 65.8% PMP - 19 45 39 7.2/8 90% - - 19 29 7.2/8 90% TP - 19 39 82 16.9/24 70.4% - - 19 53 18.7/24 77.9% PALAIS 80 - - 19 (m = 78) 77 (m = 88) 3.21/4 80.3% - - 19 (m = 70) 53 (m = 78) 3.3/4 82.5% PALAIS except IN 81 - 19 (m = 38) 39 (m = 82) 77 (m = 88) 2.94/4 73.5% - - 19 (m = 72) 53 (m = 77) 3.08/4 77.0% INAS 19 39 73 93 1.3/3 43.3% 19 40 49 66 1.6/3 53.3% IM 19 48 73 77 1.6/3 53.3% 19 29 47 63 1.6/3 53.3% NM 39 19 77 - 1.2/3 40% 19 36 53 78 1.4/3 46.7% FN 19 45 48 - 1.3/3 43.3% 19 40 53 78 1.2/3 40% FM 64 19 77 91 1.4/3 46.7% 29 19 64 53 1.3/3 43.3% ZM 19 39 51 91 1.5/3 50% 29 19 48 53 1.8/3 60% FZ 19 48 73 93 1.1/3 36.7% 19 40 53 - 1.1/3 36.7% TZ 19 45 48 78 1.5/3 50% 19 40 48 71 1.5/3 50% FACIAL 82 19 (m = 29) 45 (m = 78) 73 (m = 89) 93 (m = 93) 1.35/3 45% 19 (m = 31) 40 (m = 70) 53 (m = 80) 78 1.44/3 48% CORON 19 39 45 48 16.8/24 70% - 19 47 63 14.8/24 61.7% SAGIT 19 52 39 45 12.3/16 76.9% - 79 19 47 12.1/16 75.6% LAMBD 19 39 50 73 16.6/24 69.2% - 19 36 48 15.2/24 63.3% 19 39 45 48 2.86/4 71.5% - 19 40 55 2.6/4 65% ECTOCR Tableau 48. Évolution suturale (début de fusion, stade intermédiaire et disparition) et âge minimum dans l’échantillon. Valeurs moyennes de fusion par suture et par groupes suturaux. 79 Âge minimum. m = valeur moyenne. 81 La suture incisive étant une suture intéressant les individus juvéniles, nous avons établi ce relevé en ne gardant que les sutures évoluant chez l’adulte. 82 Sutures fronto-naso-maxillaires et sutures zygomatiques. 80 - 110 - Résultats Divers graphiques mettent également en évidence les pourcentages d’oblitération des sutures les plus intéressantes dans les trois dernières classes d’âge. § Nous pouvons également prendre comme élément de comparaison (Tableau 49), le tableau extrait de l’article de Cohen (1997), et constitué à partir de données provenant de divers auteurs (Caffey, 1961; Cohen, 1993; Kokich, 1974; Miroue et al., 1975; Todd et al., 1924, 1925). Tableau 49. Début de fermeture des sutures crâniennes et faciales selon Cohen (1997). Sutures Début de fermeture (années) Métopique Sagittale Coronale Lambdoïde 2 22 24 26 Sutures faciales Palais Fronto-maxillaire Fronto-zygomatique Zygomatico-temporale Zygomatico-maxillaire Fronto-nasale Naso-maxillaire Début de fermeture (années) 30 – 35 68 – 71 72 70 – 71 70 – 72 68 68 Comme autre élément de comparaison par rapport au Tableau 48, ajoutons que selon Molleson (1993), il existe dans la collection de Spitalfields, une assez bonne progression de l’ossification crânienne avec l’âge. Elle ajoute que la fermeture des sutures crâniennes est presque complète après 50 ans, tout en stipulant que les hommes plus âgés ont tendance aussi à avoir des sutures non fusionnées. En fait, écrit-elle, le degré de fermeture des sutures coronale et lambdoïde diminue avec l’âge au décès (Molleson, 1993). - 111 - Résultats suture incisive suture palatine médiane, part. postérieure suture sagittale suture transverse suture palatine médiane, part. antérieure suture lambdoïde suture zygomatico-maxillaire suture coronale suture temporo-zygomatique suture fronto-zygomatique suture fronto-maxillaire suture fronto-nasale suture naso-maxillaire suture intermaxillaire suture internasale 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Evolution en % du degré d'oblitération suturale - classe III Figure 78. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe III : de 40 à 59 ans). suture incisive suture palatine médiane, part. postérieure suture transverse suture lambdoïde suture sagittale suture coronale suture palatine médiane, part. antérieure suture intermaxillaire suture temporo-zygomatique suture fronto-zygomatique suture zygomatico-maxillaire suture naso-maxillaire suture internasale 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Évolution en % du degré d'oblitération suturale - classe IV Figure 79. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe IV : de 60 à 79 ans). - 112 - 90 100 Résultats suture incisive suture palatine médiane, part. postérieure suture transverse suture sagittale suture coronale suture palatine médiane, part. antérieure suture lambdoïde suture temporo-zygomatique suture fronto-zygomatique suture zygomatico-maxillaire suture fronto-maxillaire suture fronto-nasale suture naso-maxillaire suture intermaxillaire suture internasale 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Evolution en % du degré d'oblitération suturale - classe V Figure 80. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe V : ≥ 80 ans). - 113 - 90 100 Résultats Section B. Les résultats spécifiques 1. Étude de la précision (fidélité et reproductibilité) Les approches intra-observateur et inter-observateurs ont été réalisées par l’analyse de la variance (ANOVA). Les données explicatives concernant l’analyse de la variance figurent en pp. 84 et suiv.). 1 1. Analyse intra-observateur (fidélité) Il s’agit de deux lectures suturales par Obs1 aux temps t1 et t2 (avec un mois d’intervalle). 1 2. Analyse inter-observateurs (reproductibilité) Il s’agit des lectures effectuées par Obs1, Obs2 et Obs3. Le Tableau 50 montre les résultats intra-observateur et inter-observateurs. Le Tableau 51 montre les résultats d’analyse de la variance pour les valeurs de Cp et Cec. Nous constatons qu’il existe pour Cec, une différence statistiquement significative entre Obs1 et Obs2, et entre Obs2 et Obs3, mais pas entre Obs1 et Obs3. Pour Cp, il existe une différence significative entre Obs1 et Obs3, mais pas entre Obs1 et Obs2. Le Tableau 52 montre les lectures des sutures palatines pour les trois observateurs. Il existe une différence significative au niveau de la lecture des sutures AMP (p < 0,001) et PMP (p = 0,023). 1 3. Analyse Cp / Cec Tableau 50. Coefficients d’oblitération Cp et Cec obtenus par différents observateurs. Observateurs Obs1-t1 Obs1-t2 Obs2 Obs3 Cp 2,978 3,082 2,989 3,244 Cec 2,450 2,529 2,819 2,494 - 114 - Résultats Tableau 51. Analyse de la variance (ANOVA) appliquée aux coefficients Cec et Cp émanant des lectures de sutures par les différents observateurs. Observateurs Obs1-t1/Obs1-t2 Obs1-t1/ Obs2 Obs1-t1/ Obs3 Obs1-t2/ Obs2 Obs1-t2/ Obs3 Obs2/Obs3 Cp Cec F 2,55 0,04 16,93 2,22 7,81 17,9 Valeur de p Non significatif Non significatif < 0,001 Non significatif 0,009 < 0,001 F 1,62 32,33 2,22 29,32 0,39 26,06 Valeur de p Non significatif < 0,001 Non significatif < 0,001 Non significatif < 0,001 Tableau 52. Valeurs moyennes d’oblitération obtenues par les observateurs et ce, pour chaque suture palatine. Tests de comparaison (Anova). Suture IN AMP PMP TP Observateurs Obs1-t2 Obs2 Obs3 Obs1-t2 Obs2 Obs3 Obs1-t2 Obs2 Obs3 Obs1-t2 Obs2 Obs3 Valeur moyenne 15,57 15,57 15,73 7,23 7,43 9,00 6,40 6,50 7,13 15,47 15,33 16,80 F Valeur de p 0,79 Non significatif 10,91 < 0,001 4,02 0,023 3,08 Non significatif À propos du choix intéressant Obs1-t2, il faut préciser que les observations Obs1-t1 s’avèrent quasi-identiques pour ce groupe sutural, d’où le choix arbitraire pris dans le tableau ci-dessus. 1 4. Analyse Cfz / Cec Tableau 53. Coefficients d’oblitération Cfz et Cec obtenus par différents observateurs. Observateurs Obs1-t1 Obs1-t2 Obs2 Obs3 Cfz 0,729 1,163 0,983 0,925 Cec 2,450 2,529 2,819 2,494 Tableau 54. Analyse de la variance (ANOVA) appliquée aux coefficients Cec et Cfz émanant des lectures de sutures par les différents observateurs. Observateurs Obs1-t1/Obs1-t2 Obs1-t1/ Obs2 Obs1-t1/ Obs3 Obs1-t2/ Obs2 Obs1-t2/ Obs3 Obs2/Obs3 Cfz F 56,99 19,45 9,23 6,35 15,05 0,74 Cec Valeur de p < 0,05 < 0,001 0,005 0,017 < 0,001 Non significatif - 115 - F 1,62 32,33 2,22 29,32 0,39 26,06 Valeur de p Non significatif < 0,001 Non significatif < 0,001 Non significatif < 0,001 Résultats Le Tableau 54 montre que pour Cfz, il existe une différence significative entre les observateurs 1 et 2, ainsi qu’entre 1 et 3, mais pas entre les observateurs 2 et 3. Par contre pour Cec, il existe une différence significative entre les observateurs, sauf entre 1 et 3. Enfin, l’observateur 1 a remesuré de la même façon les Cec, mais pas les Cfz. Figure 81, on constate globalement que la reproductibilité de la mesure du Cfz s’améliore au fur et à mesure que les individus échantillonnés sont plus âgés. En effet, l’étendue de la différence entre observateurs diminue avec l’augmentation du coefficient d’oblitération, lui-même corrélé à l’âge au décès. Ceci est vraisemblablement dû à la difficulté technique de relever le stade de fusion. § - 116 - Résultats Cp Obs 1-2-3 4 3 2 2 3 4 Cp Obs 1 t 1 Figure 81. Graphiques de comparaison des résultats pour Cp, Cfz et Cec obtenus par l’observateur 1 au temps 1 (abscisse) Cfz Obs 1-2-3 2 vis-à-vis (ordonnée) : 1 0 0 1 2 Cfz Obs 1 t 1 Cec Obs 1-2-3 4 3 2 1 1 2 Cec Obs 1 t 1 3 4 - 117 - de sa seconde mesure ( o ), de l’observateur 2 ( + ), et de l’observateur 3 ( x ). Résultats 2. Comparaisons entre les coefficients (étude de la concordance Kappa) Nous avons testé la concordance entre ces méthodes que l’on pourrait qualifier de semiquantitatives. Il s’agit en effet de l’appréciation d’un degré d’oblitération suturale et ensuite du calcul d’un coefficient moyen d’oblitération. 2 1. Intervalles de classes À partir de ce coefficient, nous déterminons les limites d’âge reprises plus haut, en fonction de l’intervalle de confiance de la moyenne [IC à 95 %] et donc des intervalles de classes tolérés par cet intervalle de confiance (Tableau 55, Tableau 56 & Tableau 57). Tableau 55. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cp. Cp Phases 0 – 2,00 2,01 – 2,60 2,61 – 2,80 2,81 – 3,20 3,21 – 4 A B C D E Âge osseux moyen (années) 32 41,38 68,67 75,6 81,53 Écart-type IC à 95 % Intervalles de classes 18,4 7,15 21,87 14,98 12,98 [18,4] [35,4 ; 47,35] [51,85 ; 85,48] [70,45 ; 80,75] [78,64 ; 84,41] I à II II à III III à V IV à V IV à V Écart-type IC à 95 % Intervalles de classes 15,44 16,76 13,76 10,50 [20,9 ; 49,42] [59,33 ; 72,60] [74,76 ; 82,50] [81,55 ; 87,59] et II à III III à IV IV à V V Écart-type IC à 95 % Intervalles de classes 21,91 16,08 14,89 13,30 11,31 [34 ; 62] [71 ; 81] [71 ; 84] [78 ; 85] [*] II à IV IV à V IV à V IV à V V Tableau 56. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cfz. Cfz Phases 0 – 0,50 0,51 – 1,00 1,01 – 1,50 1,51 - 3 F G H I Âge osseux moyen (années) 35,14 65,96 78,63 84,57 Tableau 57. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cec. Cec Phases 0,4 – 1,5 1,6 – 2,5 2,6 – 2,9 3,0 – 3,9 4,0 J K L M N Âge osseux moyen (années) 47,92 75,73 77,45 81,48 85,00 2 2. Adéquations ou écarts de classes À partir du terrain commun de comparaison (à savoir les cinq classes telles que définies précédemment au Tableau 27), nous avons appliqué l’estimation de l’âge au décès selon les divers coefficients Cp, Cec et Cfz, les deux sexes étant confondus. - 118 - Résultats Les résultats adéquats ou inadéquats 83 sont repris dans les tableaux suivants : Tableau 58, Tableau 59 & Tableau 60. Tableau 58. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cp et Cec. Coefficient d’oblitération ectocrânienne (Cec) Adéquation Écart Coefficient d’oblitération palatine Cp Adéquation Écart 114 2 116 4 14 18 118 16 134 Tableau 59. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cfz et Cec. Coefficient d’oblitération ectocrânienne (Cec) Adéquation Écart Coefficient d’oblitération faciale Cfz Adéquation Écart 91 25 116 9 9 18 100 34 134 Tableau 60. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cp et Cfz. Coefficient d’oblitération faciale (Cfz) Adéquation Écart Coefficient d’oblitération palatine Cp Adéquation Écart 93 7 100 25 9 34 118 16 134 Le test de Kappa (Cohen’s Kappa test of reliability) a été utilisé afin d’apprécier au mieux cette concordance (Cohen, 1989). 83 Adéquation = classe identique. Inadéquation = écart de classe (écart dans les tableaux). - 119 - Résultats 2 3. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cp et Cec Le Tableau 61 révèle entre les deux approches, un excellent coefficient de kappa (κ0 > 0.75) montrant 85,6 % de concordance entre les estimations d’âge osseux obtenues par l’observation ectocrânienne et palatine. Tableau 61. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cp et Cec. P0 84 0,955 avec κ m Pe 85 0,778 Pm 86 0,985 0 87 m 0,798 κ0 κm 88 0,932 89 0,856 ESM z si =0 0,086 κ0 ESM (si κ 0) 9,258 Valeur de p 0 Pm Pe 1 Pe Pour rappel: Si 0 = 1 : Si 0 est > 0,75 : Si 0 est compris entre 0,40 et 0,75 : Si 0 est < 0,40 : Si 0 est < 0,00 : Si 0 = − 1 : la concordance est parfaite la concordance est excellente la concordance est bonne la concordance est faible cela traduit une discordance la discordance est totale Le test de Kappa révèle une excellente concordance (0 est > 0,75) avec un taux de concordance κ0 de 85,6 %. κm 2 4. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cfz et Cec Tableau 62. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cec et Cfz. P0 Pe Pm 0 m κ0 κm 0,746 0,680 0,881 0,207 0,628 0,330 84 Taux de concordance observé (concordance brute). Taux de concordance attendu. 86 Taux de concordance maximum possible. 87 Coefficient de concordance. 88 Coefficient maximum de (valeur maximum possible pour 0). 89 Taux de concordance . 85 - 120 - ESM si =0 0,08 z κ0 ESM (si κ 0) 2,581 valeur de p 0,005 Résultats Les résultats révèlent une concordance faible (0 = 0,207) avec un taux de concordance κ0 κm calculé à 33 % entre les deux méthodes. De nouveau, cet écart entre les deux méthodes peut aisément s’expliquer par la population très âgée représentée dans l’échantillon utilisé. 2 5. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cp et Cfz Tableau 63. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cp et Cfz. P0 Pe Pm 0 m κ0 κm 0,761 0,687 0,866 0,236 0,572 0,413 ESM si =0 0,078 La concordance est faible (0 = 0,236) avec un taux de concordance z κ0 ESM (si κ 0) 3,025 valeur de p 0,001 κ0 de 41,3 % entre les deux κm méthodes. 3. Influence du sexe et des collections – comparaison des méthodes 3 1. Test de chi carré (χ²) en fonction du sexe et des coefficients Nous avons procédé à une étude comparative des méthodes (Cp, Cfz, Cec) par le test du χ² à partir de l’adéquation ou des écarts de classes telles que définies au Tableau 27 (p. 64) en fonction du sexe (Tableau 64). Tableau 64. Test de concordance des méthodes en fonction des sexes. Cp Sexe F Sexe M Sous-total N= Cp Cfz Cec Adéquation 52 66 118 Cfz Écart 4 12 16 Adéquation 43 57 100 Cec Écart 13 21 34 Adéquation 52 64 116 Écart 4 14 18 134 134 134 χ² = 2,106 χ² = 0,237 χ² = 3,273 p = 0,147 p = 0,627 p = 0,070 dl = 1 dl = 1 dl = 1 Nous n’observons pas de différence nettement significative au niveau des sexes, en utilisant ces méthodes basées sur les coefficients d’oblitération. - 121 - Résultats 3 2. Tests d’égalité des variances – âge au décès par rapport au sexe Nous avons testé l’égalité des variances (âge au décès par rapport au sexe) : test de Levene : p = 0,566 et test F : p = 0,919). Test de l’égalité des variances pour AGE AU DECES 95% Intervalle de confiance pour sigma Niveaux du facteur F M 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Test F Statistique du test : 0,972 P: 0,919 Test de Levene Statistique du test : 0,331 P: 0,566 Boîtes à moustaches des données brutes F M 20 30 40 50 60 70 80 90 100 AGE AU DECES Figure 82. Test de l’égalité des variances : âge au décès en fonction du sexe (graphique Minitab™). Tableau 65. Age au décès en fonction du sexe. Sexe N Moy Médiane F M 56 78 80,57 72,68 85,0 77,5 Ecarttype 17,22 17,47 Min Max Q1 Q3 19 19 101 96 74,25 63,75 93,0 87,0 Nous pouvons dès lors en conclure que notre échantillon s’avère homogène sur le plan des sexes. 3 3. Tests d’égalité des variances – Nice par rapport à Schoten Par contre, les mêmes tests (Levene : p < 0,001 et test F : p < 0,001) ont révélé une inégalité des variances entre les données de Schoten et celles de Nice, à propos de l’âge au décès (voir distribution d’allure bivariée (voir courbe lissée, Figure 84 et détail de répartition de l’échantillon en fonction des collections, sexes séparés, Figure 85). - 122 - Résultats Test de l’égalité des variances pour AGE AU DECES 95% Intervalle de confiance pour sigma Niveaux du facteur N S 10 20 30 Test F Test de Levene Statistique du test : 0,329 Statistique du test : 21,624 P: 0,000 P: 0,000 Boîtes à moustaches des données brutes N S 20 30 40 50 60 70 80 90 100 AGE AU DECES Figure 83. Test de l’égalité des variances : âge au décès en fonction de l’origine de l’échantillon : Nice (N) et Schoten (S) (graphique Minitab™). Tableau 66. Age au décès en fonction de l’origine de l’échantillon (Nice et Schoten). Nice (N) Schoten (S) N Moy Médiane 95 29 82,19 59,45 85,0 68,0 Ecarttype 12,2 21,27 - 123 - Min Max Q1 Q3 48 19 101 89 76,0 40,5 92,0 78,5 Résultats Figure 84. Répartition des échantillons français et belges (courbe lissée). 35 30 NICE 25 nombre d'individus BELGIQUE (SCHOTEN & AUTRES) 20 15 10 5 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 âge au décès Il apparaît donc que notre échantillon global, s’il est homogène sur le plan des sexes, reste inhomogène sur le plan des collections, la distribution étant plutôt dissymétrique. Elle s’explique par le nombre de personnes très âgées dans l’échantillon niçois. Une répartition détaillée de tous les échantillons (sexes séparés) est reprise à la Figure 85. - 124 - - 125 - Figure 85. Répartition détaillée de tous les échantillons étudiés (sexes séparés et histogramme combiné) 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 M CHAT M CBC M SCHOT M NICE F CHAT F CBC F SCHOT F NICE 0 1 0 0 0 1 0 0 30-39 1 1 0 0 0 6 2 1 40-49 2 0 0 0 6 1 0 1 60-69 Classes étudiées 2 1 0 1 4 1 1 0 50-59 6 2 0 0 12 5 1 1 70-79 12 4 0 1 19 3 1 0 80-89 Répartition détaillée de tous les échantillons étudiés (sexes séparés et histogramme combiné). 20-29 10-19 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Répartition des individus en fonction des échantillons étudiés 19 0 0 0 10 0 0 0 90-99 2 0 0 0 0 0 0 0 100 & + Résultats Nombre d'individus Résultats 3 4. Test de chi carré (χ²) en fonction des coefficients Les méthodes ont été comparées, sexes confondus. Tableau 67. Test de concordance des méthodes (Cp et Cfz), sexes confondus. Adéquation 118 100 116 Cp Cfz Cec χ² = 0,135 χ² = 6,108 χ² = 7,966 Cp – Cec Cfz −Cec Cp− Cfz Écart 16 34 18 p = 0,714 p = 0,013 p = 0,005 dl = 1 dl = 1 dl = 1 L’application du test aux deux méthodes Cp et Cfz aboutit aux résultats globaux, sexes confondus, repris au Tableau 67, mettant en évidence une différence significative entre ces deux approches suturales, confirmant ainsi le test de Kappa (Tableau 63). La lecture des coefficients Cfz semble pécher par son imprécision. 4. Étude comparative avec la méthode de Mann Rappelons que cette observation consiste à comparer la méthode de Mann par rapport à la nôtre. Cette comparaison nous a imposé d’ajuster les limites du coefficient moyen d’oblitération Cp (voir le Tableau 37 p. 88) par rapport aux classes prévues par Mann en fonction de ses propres degrés d’oblitération (respectivement 0 % ; 1 à 25 % ; 26 à 51 % ; 51 à 75 % ; 76 à 100 %). L’adéquation reprise dans le Tableau 68 est reconnue lorsque le coefficient Cp aboutit à la classe idoine de Mann. Tableau 68. Coefficient moyen d’oblitération palatine Cp. Application de la méthode de Mann et résultats basés sur les classes de Mann en fonction du sexe. Cp (suivant l’évolution de l’oblitération suturale selon Mann) Sexe féminin Sexe masculin n 2 0 1 13 118 134 Classes d’âge selon Mann < 20 20 – 24 25 – 29 30 – 50 > 50 n Adéquation 1 0 0 3 52 56 0 0 0 1 41 42 N 134 Écart n 1 1 0 0 0 1 2 10 11 66 14 78 Deux sexes confondus Adéquation globale 42 + 68 = 110 soit 82,1 % Nous obtenons 82,1 % d’adéquation entre les deux méthodes. - 126 - Adéquation Écart 0 0 1 6 61 68 1 0 0 4 5 10 Écart global 14 + 10 = 24 soit 17,9 % Résultats 5. Tests préalables à l’étude de la régression L’approche statistique par la régression a nécessité diverses mises au point. 5 1. Observations aberrantes et/ou influentes Nous avons recherché la présence d’observations aberrantes 90 et/ou influentes par rapport à x et ce, par l’effet de bras de levier (voir détails p. 218) : Hi > 2p/n (avec p = nombre de variables explicatives + 1 et n = effectif). Nous avons également recherché la présence d’observations aberrantes par les valeurs résiduelles studentisées. Les observations influentes ont aussi été recherchées par DFITS (voir détails p. 218) et par la distance de Cook (mesure de l’influence de l’observation sur les valeurs prédites et les coefficients de X1, X2, X3..Xn) (voir détails p. 218). Pour rappel, si DFITS 2 p (avec p = nombre de variables explicatives et n = effectif) alors il y a n influence. De même, si la distance de Cook > F (0,95, p, n – p) (avec p = nombre de variables explicatives et n = effectif) alors il y a influence. Les résultats figurent au Tableau 69. 90 Extrêmes. - 127 - Résultats Tableau 69. Âge au décès et variables explicatives : observations aberrantes et/ou influentes 91 . Régression Par rapport à x Variables explicatives Sexe soit effet de bras de levier Hi > Cp (soit 1 variable) F (n = 56) M (n = 78) F (n = 56) Cfz (soit 1 variable) M (n = 78) 2p n Observations aberrantes et/ou influentes Par rapport à y soit |val résid. Student| > t (1 - /2, n-1-p) soit > à : 2.01-1.98 soit > à : 0.0714 Sutures palatines (soit 4 variables) M (n = 78) Sutures fronto-nasomaxillaires et zygomatiques (soit 8 variables) F (n = 56) M (n = 78) soit > à : p n Distance de Cook > à : F (0,95, p, n – p) 0.267 F = 4.02 88 – 93 – 143 0.0513 133 – 166 69 – 166 0.226 OK F = 3.97-3.96 105 – 124 86 – 98 – 168 63 OK 0.267 F = 4.02 166 OK 0.226 F = 3.97-3.96 OK OK 0.535 F = 2.56-2.54 29 OK 0.453 F = 2.50-2.49 132 OK 0.756 F = 2.14 0.0714 172 0.0513 86 – 98 – 105 – 120 88 – 133 168 0.179 F (n = 56) DFITS 2 29 – 88 – 109 – 143 0.128 96 – 133 85 – 91 – 105 86 – 98 – 111 0.321 OK 0.231 88 – 133 1 – 60 0.641 OK F = 2.07 OK OK OK OK Sur base de cette étude, nous avons repris chaque observation signalée comme ayant une grande influence ou étant considérée comme aberrante par le programme statistique utilisé préférentiellement (Minitab™). Les détails de ces observations figurent au Tableau 70. 91 Les chiffres en rouge se rapportent aux numéros des crânes retenus et étudiés. Les détails figurent dans l’annexe Recueil des données, pp. 181 et suiv. - 128 - Résultats Tableau 70. Détails des observations influentes et/ou aberrantes 92 . N° Âge au décès 1 Âge calculé par régression linéaire basée sur : Le Cp Les 4 sutures palatines Le Cfz Les 8 sutures F&Z Commentaires 96 84 86 83 78 29 74 71 60 74 74 60 89 85 87 79 70 63 90 65 69 85 92 69 101 77 80 83 93 85 36 56 45 50 52 86 40 76 68 48 38 88 91 93 96 98 105 109 19 41 45 39 19 29 75 40 56 48 61 61 50 71 25 41 49 65 55 39 76 61 63 67 63 48 45 74 54 61 63 58 39 43 74 111 48 72 76 58 60 120 78 61 58 97 101 124 47 47 49 56 56 132 81 64 58 63 61 133 48 85 85 77 77 143 51 53 55 72 68 166 94 69 71 72 71 168 53 85 78 87 76 172 93 93 90 104 107 Observation aberrante par la régression utilisant les sutures F et Z Observation aberrante via la régression utilisant les sutures palatines, alors que les autres régressions donnent des résultats corrects Observation influente car bonne évaluation par les sutures palatines Observation aberrante par la régression palatine mais approche correcte pour les sutures faciales Observation aberrante dans sa globalité. Cet individu présentait des sutures particulièrement jeunes malgré son très grand âge Sujet jeune et méthode inadaptée Observation aberrante par les sutures palatines. Par contre, bonne approche faciale Sujet jeune et méthode inadaptée Observation correcte par la régression palatine Observation influente car bonne évaluation par les sutures palatines Sujet jeune et méthode inadaptée Sujet jeune et méthode inadaptée Sujet jeune et méthode inadaptée Observation influente car bonne évaluation globale Observation aberrante dans sa globalité. Il est utile de noter que les sutures ectocrâniennes sont également fort évoluées. Observation aberrante dans sa globalité. Les sutures faciales sont quasiment disparues. Les sutures palatines sont modérément évoluées. Il en est de même des sutures ectocrâniennes. Observation correcte par la régression palatine Observation aberrante dans sa globalité. Sutures faciales très peu évoluées. Sutures crâniennes à un stade 3 global. Observation aberrante globale. Les sutures palatines sont fort avancées. Il en est de même des sutures ectocrâniennes. Observation influente car bonne évaluation par les sutures palatines Observation aberrante globale. La suture internasale est complète, sans stade de fusion. Les sutures faciales dans leur ensemble sont peu évoluées. Les sutures ectocrâniennes sont à un stade 3, de manière assez globale. Observation aberrante dans sa globalité. Les sutures palatines sont fort évoluées. Les sutures ectocrâniennes sont moyennement évoluées et devraient entraîner une évaluation correcte. Observation influente car bonne évaluation par les sutures palatines 5 2. Facteur d’inflation de la variance Nous avons également recherché la multicolinéarité (par le facteur d’inflation de la variance VIF). Rappelons que VIF sert à détecter si un prédicteur présente une association linéaire forte avec les prédicteurs restants (voir aussi p. 219). Il vaut mieux qu’il n’y ait pas de relation et que VIF se rapproche de 1. Si VIF > 5, la qualité de l’estimation des coefficients de régression est faible. Les résultats figurent au Tableau 71. 92 Idem à propos des numéros de crânes. - 129 - Résultats Tableau 71. Multicolinéarité. Régression Variables explicatives Cp (soit 1 variable) Sexe F (n = 56) M (n = 78) VIF Sans objet Sans objet Cfz (soit 1 variable) F (n = 56) M (n = 78) Sans objet Sans objet Sutures palatines (soit 4 variables) F (n = 56) M (n = 78) OK OK Sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (soit 8 variables F (n = 56) OK M (n = 78) OK 5 3. Normalité de la distribution La normalité de la distribution a été recherchée par le test d’Anderson-Darling (voir détails p. 219). Les résultats figurent au Tableau 72. Les diverses droites de Henry sont reprises dans les annexes, pp. 219 et suiv. Tableau 72. Normalité ou non de la distribution. Régression Variables Sexe explicatives Cp F (n = 56) (soit 1 variable) M (n = 78) Test d’Anderson-Darling Valeur de p Si > 0,05 0,115 0,007 Normalité de la distribution Non normalité de la distribution Cfz (soit 1 variable) F (n = 56) M (n = 78) 0,045 0,008 Non normalité de la distribution Non normalité de la distribution Sutures palatines (soit 4 variables) F (n = 56) M (n = 78) 0,068 0,354 Normalité de la distribution Normalité de la distribution Sutures frontonaso-maxillaires et zygomatiques (soit 8 variables) F (n = 56) 0,044 Non normalité de la distribution M (n = 78) 0,195 Normalité de la distribution 5 4. Autocorrélation L’autocorrélation a été recherchée par le test de Durbin et Watson (voir détails p. 219). D s’avère systématiquement inférieur à la limite supérieure (L sup) donnée par la table intéressant ce test (Tableau 73). - 130 - Résultats Tableau 73. Test d’indépendance de Durbin et Watson. Régression Variables Sexe explicatives Cp (soit 1 variable) Cfz (soit 1 variable) Sutures palatines (soit 4 variables) Sutures frontonaso-maxillaires et zygomatiques (soit 8 variables F (n = 56) M (n = 78) F (n = 56) M (n = 78) F (n = 56) M (n = 78) F (n = 56) M (n = 78) Test de Durbin et Watson D= < L sup 0,82 < 1,59 OK – pas d’autocorrélation < 1,62 OK – pas d’autocorrélation 0,5 0,62 < 1,59 OK – pas d’autocorrélation < 1,62 OK – pas d’autocorrélation 0,70 0,80 < 1,72 OK – pas d’autocorrélation < 1,73 OK – pas d’autocorrélation 0,63 0,73 < 1,77 OK – pas d’autocorrélation < 1,77 OK – pas d’autocorrélation 0,92 5 5. En résumé Nous avons recherché les valeurs influentes voire aberrantes (via les effets de bras de levier, DFITS et la distance de Cook), tout en estimant ne pas devoir ôter ces quelques sujets de notre effectif, sous peine de fausser nos travaux. Nous avons en effet considéré qu’il était dangereux d’écarter les crânes problématiques, une telle attitude nous aurait éloigné de la réalité du « terrain ». Nous avons tenté de donner quelques explications logiques en reprenant chacun des crânes ainsi épinglés par le programme statistique (Tableau 70). Par le calcul du facteur d’influence de la variance (VIF) nous avons pu tester l’absence de toute éventuelle colinéarité entre les variables explicatives. En étudiant le diagramme des probabilités normales en fonction des données (droite de Henry), nous observons par moments, que les données s’écartent de la droite d’ajustement aux extrêmes. La valeur de p du test d’Anderson-Darling indique ainsi qu’à certains niveaux, les données ne suivent plus une loi normale (notamment en ce qui concerne les sutures faciales parmi le sexe féminin). Nous avons effectué le test d’indépendance de Durbin et Watson et avons confirmé l’absence d’autocorrélation. § - 131 - Résultats 6. Régression linéaire simple La régression a été abordée de deux manières : - soit en prenant comme base les coefficients moyens d’oblitération, ce qui permet d’obtenir des équations de régression linéaire simple, aisées à utiliser, mais de coefficients de détermination et de corrélation peu intéressants ; - soit en prenant directement les valeurs brutes de lecture d’oblitération des segments suturaux ou des sutures. Ces équations de régression linéaire multiple s’avèrent complexes et dès lors peu pratiques, quoique les résultats soient supérieurs à la première méthode. 6 1. À partir de Cp 6.1.1. Régression linéaire Nous avons utilisé comme prédicteur le coefficient moyen d’oblitération (Cp) qui rappelons-le, correspond à la moyenne arithmétique des 15 parties suturales étudiées (quatre parties pour la suture incisive, trois parties pour la suture palatine médiane antérieure, six parties pour la suture transverse et deux parties pour la suture palatine médiane postérieure) (Équation 17). Les trois équations obtenues (sexes séparés et sexes regroupés) figurent au Tableau 74 (y étant la variable à expliquer, soit l’âge au décès et Cp étant la variable explicative). Équation 17. Coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp). Cp IN AMP TP PMP 15 Tableau 74. Équations de régression linéaire basées sur Cp. Sexe y (âge estimé en années) r² r Valeur de p F y = 3,5 + 24,0 x Cp 47,8 0,692 < 0,001 M y = - 3,7 + 23,0 x Cp 26,8 0,518 < 0,001 F+M y = 3,31 + 22,2 x Cp 30,3 0,303 < 0,001 - 132 - Résultats 6 2. À partir de Cfz La même démarche est proposée pour l’équation de régression linéaire à partir du coefficient moyen d’oblitération faciale (Tableau 75). Nous rappelons que ce coefficient reprend les cotations des diverses sutures fronto-nasomaxillaires et zygomatiques étudiées (voir Équation 18). Équation 18. Coefficient moyen d’oblitération faciale (Cfz). C fz INAS IM NM FN FM ZM FZ TZ 8 Tableau 75. Équations de régression linéaire basées sur Cfz. Sexe y (âge estimé en années) r² r Valeur de p F y = 56,2 + 18,1 x Cfz 0,32 0,57 < 0,001 M y = 42,5 + 21,0 x Cfz 0,36 0,6 < 0,001 F+M y = 49,5 + 18,9 x Cfz 0,30 0,55 < 0,001 7. Régression linéaire multiple Notre approche segmentaire de l’oblitération suturale, après avoir défini les coefficients moyens, s’est orientée vers l’aspect plus mathématique à savoir la régression. Plusieurs méthodes ont été tentées à savoir : - l’utilisation des scores bruts ; l’utilisation des scores moyennés ; l’utilisation des scores pondérés ; la mise en équation de régression des coefficients moyens eux-mêmes. Il est apparu après ces divers essais (repris dans les études préliminaires pp. 208 et suiv.), que seule l’utilisation des scores bruts soit conseillée, non seulement par sa simplicité (absence de manipulation) mais surtout pour ses meilleurs résultats en coefficients de corrélation et de détermination multiples. - 133 - Résultats Nous étudierons successivement les équations se rapportant à : - l’oblitération palatine, l’oblitération fronto-naso-maxillaire, l’oblitération zygomatique, l’oblitération faciale (fronto-naso-maxillaire et zygomatique), l’oblitération générale (palatine, fronto-naso-maxillaire et zygomatique). De telles subdivisions se justifient en fonction de l’état sutural crânien. Les valeurs brutes d’oblitération pour chaque suture permettent d’obtenir des équations de régression linéaire multiple applicables à la médecine légale. Nous proposons ces équations de régression prises séparément pour le palais (Tableau 76) et pour la face (Tableau 77, Tableau 78 & Tableau 79) mais également prises globalement (Tableau 80), les résultats étant supérieurs (cf. les coefficients de détermination et de corrélation), quoique ces dernières formules soient assez difficiles à utiliser sans la maîtrise d’une base de données informatisée permettant le recueil de toutes ces valeurs anthropologiques viscérocrâniennes. La variable à expliquer (y) reste l’âge au décès tandis que les variables explicatives (reprises sous forme d’abréviations détaillées plus haut – cf. Tableau 4 et Figure 11 pour les sutures palatines et cf. Tableau 5 et Figure 14 pour les sutures faciales autres) représentent le degré d’oblitération des sutures concernées. 7 1. Équations basées sur l’oblitération palatine Tableau 76. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des quatre sutures palatines. Sexe y (âge estimé en années) R² R Valeur de p F y = – 77,8 + (7,4 x IN) – (0,5 x AMP) + (1,84 x TP) + (0,79 x PMP) 0,52 0,72 < 0,001 M y = – 81,9 + (5,94 x IN) – (1,53 x AMP) + (2,37 x TP) + (3,86 x PMP) 0,39 0,62 < 0,001 y = – 63,6 + (5,65 x IN) – (0,139 x AMP) + (1,6 x TP) + (3,11 x PMP) 0,35 0,59 < 0,001 F+M - 134 - Résultats 7 2. Équations basées sur l’oblitération fronto-naso-maxillaire Tableau 77. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des cinq sutures fronto-nasomaxillaires. Sexe y (âge estimé en années) R² R Valeur de p F y = 60,3 + (3,77 x INAS) + (7,19 x IM) + (3,58 x NM) + (5,16 x FN) – (4,94 x FM) 0,34 0,59 < 0,001 M y = 44,3 + (4,77 x INAS) + (3,17 x IM) + (5,42 x NM) + (11,5 x FN) – (4,40 x FM) 0,37 0,61 < 0,001 F+M y = 51,4 + (3,49 x INAS) + (3,99 x IM) + (4,40 x NM) + (10,0 x FN) – (3,76 x FM) 0,30 0,55 < 0,001 7 3. Équations basées sur l’oblitération zygomatique Tableau 78. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des sutures zygomatiques. Sexe y (âge estimé en années) R² R Valeur de p F y = 59,1 + (4,36 x ZM) + (7,05 x FZ) + (4,81 x TZ) 0,28 0,52 < 0,001 M y = 47,9 + (7,98 x ZM) + (0,54 x FZ) + (6,57 x TZ) 0,34 0,58 < 0,001 F+M y = 53,7 + (5,38 x ZM) + (3,44 x FZ) + (6,36 x TZ) 0,26 0,51 < 0,001 - 135 - Résultats 7 4. Équations globales fronto-naso-maxillaires et zygomatiques Tableau 79. Équations de régression linéaire multiple intéressant l’ensemble des sutures faciales étudiées. Sexe y (âge estimé en années) R² R Valeur de p F y = 57,7 + (3,31 x INAS) + (6,11 x IM) + (2,48 x NM) + (3,32 x FN) – (6,23 x FM) + (3,57 x ZM) + (1,24 x FZ) + (2,33 x TZ) 0,36 0,60 < 0,001 M y = 39,5 + (3,14 x INAS) + (3,32 x IM) + (4,45 x NM) + (9,69 x FN) – (5,15 x FM) + (4,87 x ZM) – (4,29 x FZ) + (5,09 x TZ) 0,46 0,68 < 0,001 F+M y = 47,9 + (2,33 x INAS) + (3,69 x IM) + (3,54 x NM) + (8,12 x FN) – (4,58 x FM) + (3,13 x ZM) – (1,64 x FZ) + (4,53 x TZ) 0,35 0,59 < 0,001 7 5. Équations globales palatines et faciales Tableau 80. Équations de régression linéaire multiple intéressant l’ensemble des sutures palatines, fronto-nasomaxillaires et zygomatiques. R Valeur de p 0,55 0,74 < 0,001 y = – 12,2 + (1,61 x INAS) + (1,43 x IM) + (4,60 x NM) + (8,80 x FN) – (4,96 x FM) + (2,64 x ZM) – (2,25 x FZ) + (4,59 x TZ) + (1,75 x IN) – (1,78 x AMP) + (1,87 x TP) + (1,60 x PMP) 0,59 0,77 < 0,001 y = – 36,4 + (0,84 x INAS) + (1,35 x IM) + (4,19 x NM) + (6,06 x FN) – (3,15 x FM) + (0,73 x ZM) – (1,39 x FZ) + (3,54 x TZ) + (4,07 x IN) – (0,74 x AMP) + (1,10 x TP) + (2,33 x PMP) 0,44 0,60 < 0,001 Sexe y (âge estimé en années) F y = – 97,0 + (3,08 x INAS) + (2,38 x IM) + (3,08 x NM) – (4,04 x FN) + (0,35 x FM) – (1,73 x ZM) + (0,51 x FZ) – (0,47 x TZ) + (9,02 x IN) + (0,22 x AMP) + (1,67 x TP) + (0,01 x PMP) M F+M R² La force d’association entre les variables est modérée (cf. le coefficient de détermination multiple R²) pour l’ensemble des équations susmentionnées, avec R (coefficient de corrélation multiple) globalement compris entre 0,5 et 0,7 (Huguier et al., 2003). Les corrélations sont illustrées aux figures suivantes. - 136 - - 137 - 0 20 40 60 80 100 0 40 âge au décès 60 80 Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines. 20 âge calculé - sutures palatines formule complète 100 sexe féminin sexe masculin Résultats Figure 86. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines (valeurs brutes) (cf. Tableau 76). âge calculé - 138 - 0 20 40 60 80 100 0 40 âge au décès 60 80 100 Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines en fonction de chaque échantillon 20 âge calculé - sutures palatines et formules complètes. Répartition de l'échantillon S - sexe masculin N - sexe masculin CH - sexe masculin CBC - masculin S - sexe féminin N - sexe féminin CH - sexe féminin Résultats Figure 87. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines (valeurs brutes) en fonction de chaque échantillon. âge calculé - 139 - 0 20 40 60 80 100 0 40 Age au décès 60 80 100 Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur l’ensemble des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (sexes pris séparément). 20 des hommes des femmes Droites de régression Homme Femme Résultats Figure 88. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur l’ensemble des sutures fronto-nasomaxillaires et zygomatiques (valeurs brutes) (cf. Tableau 79, sexes pris séparément). Age estimé Résultats 8. Comparaisons avec l’approche suturale de voûte selon Masset (tests d’hypothèse) Nous avons utilisé à titre comparatif, les équations de Masset déjà citées et reprises ici pour la compréhension, se rapportant aux populations modernes (espérance de vie à la naissance e0 = 60). Rappelons que les valeurs de Cec évoluent de manière identique au coefficient « s » de Masset (Masset, 1982). La seule différence réside chez Masset, dans l’appréciation moyenne de l’oblitération des sutures paires (coronale et lambdoïde) par rapport à la méthode de Acsádi et Nemeskéri (Acsádi et al., 1970; Galera et al., 1998; Nemeskéri et al., 1960). Selon Galera et al., en comparant toutes les méthodes, celle de Acsádi et Nemeskéri s’avère la plus recommandable de manière générale, mais pour une classe d’âge entre 51 et 60 ans, la formule ectocrânienne de Masset s’avère la meilleure (Galera et al., 1998). Équation 19. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population moderne, selon Masset (1982). x = - (2,9 . s²) + (12,3 . s) + 60,7 Âge au décès (années) = Équation 20. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population moderne, selon Masset (1982). Âge au décès (années) = x = - (5,6 . s²) + (26,3 . s) + 40,9 8 1. Test d’hypothèse (test t) Les tests d’hypothèse sont repris ci-après (Tableau 81, Tableau 82 & Tableau 83). Rappelons que l’hypothèse nulle H0 est l’égalité des moyennes soit m1 = m2 avec valeur de p = 1. Tableau 81. Test t pour données appariées entre l’âge estimé (prédicteurs : sutures palatines) et l’âge au décès (sexes confondus). N 134 Âge estimé par la régression sutures palatines Âge au décès Moyenne Écart-type ESM 75,83 12,16 1,05 75,98 17,74 1,53 - 140 - t Valeur de p - 0,13 0,893 Résultats Tableau 82. Test t pour données appariées entre l’âge estimé [prédicteurs : sutures faciales (fnm & z)] et l’âge au décès (sexes confondus). N 134 Moyenne Écart-type ESM 75,96 11,88 1,03 75,98 17,74 1,53 Âge estimé par la régression sutures faciales (fnm & z) Âge au décès t Valeur de p − 0,02 0,987 Tableau 83. Test t pour données appariées entre l’âge estimé (prédicteurs : sutures ectocrâniennes de voûte et équations de Masset) et l’âge au décès (sexes confondus). N 134 Moyenne Écart-type ESM 68,89 3,74 0,32 75,98 17,74 1,53 Âge estimé par la régression selon Masset Âge au décès t Valeur de p − 4,62 < 0,001 Ceux-ci démontrent l’intérêt de ces sutures faciales particulières en tant qu’approche complémentaire de l’âge au décès, par rapport aux méthodes plus traditionnelles, qui pêchent une fois de plus par une mauvaise estimation de l’âge au décès, certainement en relation avec l’âge avancé, comme l’étude du biais va le démontrer. 9. Données complémentaires (nos équations basées sur Cec) Nos propres équations basées sur le coefficient moyen d’oblitération des sutures de voûte (Cec) s’avèrent peu valables (Tableau 84). Faut-il y trouver l’explication de nouveau en raison de notre échantillon de sujets très âgés et donc d’équations inadaptées ? Tableau 84. Équations de régression linéaire basées sur le coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne de voûte (Cec). Sexe y (âge estimé en années) r² r Valeur de p F y = 49,0 + 11,1 x Cec 0,28 0,53 < 0,001 M y = 47,4 + 9,59 x Cec 0,16 0,40 < 0,001 F+M y = 46,5 + 10,8 x Cec 0,22 0,47 < 0,001 - 141 - Résultats 10. Étude du biais 10 1. Étude du biais global Il apparaît que les trois équations de régression linéaire multiple ont tendance à vieillir considérablement les classes jeunes (I et II) et la classe moyenne (III), et que l’équation de Masset (sutures ectocrâniennes de voûte) est la moins performante des trois. Par contre, les équations palatine et faciale se rapprochent valablement de l’âge réel pour les individus âgés, particulièrement de la classe IV. Enfin, l’âge des plus âgés (classe V) est sous-estimé par les trois équations. - 142 - - 143 0,109 0,123 0,235 0,157 0,206 0,317 Sutures palatines Sutures faciales et zygomatiques Equation de Masset Classes d'âge 0,151 0,119 0,116 III: 40 - 59 y -0,029 0,03 0,026 IV: 60 - 79 y -0,149 -0,062 -0,059 V ≥: 80 y Évaluation de la moyenne du biais en fonction des équations de régression utilisées dans l’estimation de l’âge sutural, deux sexes confondus. II: 21 - 39 y biais I: ≤ 20 y -0,2 -0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 Résultats Figure 89. Évaluation de la moyenne du biais en fonction des équations de régression utilisées dans l’estimation de l’âge sutural, deux sexes confondus. Biais rapporté à l'effectif global (N = 134) Résultats 0,3 0,2 0,1 0,0 -0,1 -0,2 -0,3 I II III IV V Classes d'âge Figure 90. Âge estimé selon l’équation de Masset. Représentation graphique en fonction des classes d’âge, du biais rapporté à l’effectif global (N), sexes confondus. Biais rapporté à l'effectif global (N = 134) 0,3 0,2 0,1 0,0 -0,1 -0,2 I II III IV V Classes d'âge Figure 91. Âge estimé selon l’équation de régression intéressant les sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques. Représentation graphique en fonction des classes d’âge, du biais rapporté à l’effectif global (N), sexes confondus. - 144 - Résultats 10 2. Étude du biais sélectif Tableau 85. Calcul du biais pour les résultats obtenus par les équations de régression. Classes I II III IV V N= Âge (années) 20 21 – 39 40 – 59 60 – 79 80 n 2 3 21 37 71 134 Équations de régression basées sur les sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques Biais rapporté à Erreur absolue n (années) 27,59 27,59 16,44 16,44 15,84 16,07 3,95 8,22 -8,25 9,88 Équations de régression de Masset Biais rapporté à n 42,52 31,45 20,25 -3,83 -19,9 Erreur absolue (années) 42,52 31,45 20,25 5,7 19,9 Nous illustrons par graphiques, le biais observé dans les trois dernières classes d’âge en fonction du sexe (Figure 92 et Figure 93). - 145 - - 146 6,8 2,2 17,5 14,8 F M -10,7 -5,4 V ≥: 80 ans Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par l’équation de régression palatine. IV: 60 - 79 ans III: 40 - 59 ans -15 -10 -5 0 5 10 15 20 Résultats Figure 92. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par l’équation de régression palatine. - 147 8,7 2,2 20,1 14,1 F M Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par l’équation de régression fronto-naso-maxillaire et zygomatique. Classes d'âges IV: 60 - 79 ans III: 40 - 59 ans -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 -9,8 -6,9 V ≥: 80 ans Résultats Figure 93. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par l’équation de régression fronto-naso-maxillaire et zygomatique. Biais (années) Résultats Nous pouvons globalement considérer qu’il existe par notre approche suturale, une tendance nette à la surestimation de l’âge pour les classes jeunes tout en précisant que les classes I et II sont nettement sous-représentées dans notre échantillon et ne nous autorisent dès lors pas à tirer la moindre conclusion valable. Nous avons noté une tendance à la sous-estimation de l’âge pour les classes de personnes fort âgées, avec cependant un relatif équilibre en surestimation pour la classe IV et sous-estimation pour la classe V. Nous rejoignons le phénomène d’attraction de la moyenne (Masset, 1989). À ce sujet, Schmitt (2002) écrit : « Dans les études de recrutement funéraire, le biais fondamental est l’attraction de la moyenne que l’on observe dans les prédictions par régression linéaire et par âge moyen d’une phase morphologique. L’âge des individus vieux est sous-estimé et celui des jeunes surestimé. Cette tendance méthodologique a été interprétée en termes de mortalité des populations du passé. Or, même avec une espérance de vie à la naissance de 25 ans, les tables de mortalité montrent des survivants au-delà de 50 ans (Chamberlain, 2000). » La sous-estimation est cependant nettement plus importante par les équations de Masset. Il faudrait donc logiquement considérer que l’approche de l’âge osseux par les sutures ectocrâniennes de voûte est inadaptée pour les personnes fort âgées. Un schéma global en page suivante, reprend le biais pour les trois dernières classes d’âge, et en fonction du sexe, l’âge au décès étant estimé par les diverses équations de régression, en ce y compris les équations de Masset. § - 148 - - 149 6,8 8,7 -2,7 2,2 2,2 -4,3 17,5 20,1 21,1 14,8 14,1 20 F régr palat F régr fz F régr Mass M régr palat M régr fz M régr Mass -19,8 -9,8 -10,7 -20 -6,9 -5,4 V ≥: 80 y Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par les équations de régression palatine, fronto-naso-maxillaire et zygomatique, ainsi que par l’application des équations de Masset. IV: 60 - 79 y III: 40 - 59 y -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 Résultats Figure 94. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par les équations de régression palatine, faciale et par l’application des équations de Masset. Résultats 11. La progression suturale segmentaire Nous avons étudié la progression directionnelle de l’oblitération palatine grâce aux segmentations telles que proposées par notre approche. Figure 95. Progression des segments suturaux palatins avec l’âge (Beauthier et al., 2009 - accepted-b). 1 = progression centripète des sutures incisive et transverse. 2 = progression dorso-ventrale des deux parties de la suture palatine médiane. Nous avons pris comme hypothèse de travail (Figure 95), la progression centripète des sutures incisive et transverse et la progression dorso-ventrale des segments de la suture palatine médiane (Mann, 1987; Silau et al., 1994). Cette progression bidirectionnelle et perpendiculaire des deux systèmes suturaux évolue de manière assez identique chez l’homme et chez la femme (Skrzat et al., 2003). La croissance du système sagittal détermine la largeur du palais, tandis que la croissance de la suture transverse en détermine la longueur et ce, par phénomènes d’apposition lors de la croissance (Silau et al., 1994; Skrzat et al., 2003). - 150 - Résultats Tableau 86. Progression des segments suturaux palatins avec l’âge. Sens de progression Évolution centripète Évolution dorso-ventrale Sutures palatines Incisive Transverse Suture palatine médiane, partie postérieure Suture palatine médiane, partie antérieure Correcte 133 128 Progression des segments suturaux Douteuse Incorrecte 1 0 6 0 134 0 0 107 23 4 Le Tableau 86 confirme ce type d’évolution suturale. Nous n’avons observé qu’un seul cas douteux à propos de la suture incisive, dont la progression est indiscutablement centripète. Il en est de même pour la suture transverse, dont certains segments médiaux ont présenté quelques variations. La suture palatine médiane, partie postérieure (PMP), révèle que son segment dorsal (soit celui jouxtant l’épine nasale postérieure) est toujours en avance d’au moins un degré d’oblitération par rapport à son segment ventral (rejoignant le staurion). Quant à la suture palatine médiane, partie antérieure (AMP), ses segments ventraux sont la plupart du temps de degrés inférieurs à son segment dorsal. Cette suture s’avère cependant moins fiable et de toute manière, la suture la plus difficile à étudier, notamment en raison de ses modifications parfois curieuses au fil des ans (apparition de « minitori » pouvant en compliquer notablement l’observation). Quant à la chronologie des sutures proprement dites, nos observations confirment également celles de Mann (1987), à savoir la fusion de la suture incisive, puis celle de la suture palatine médiane partie postérieure, suivie de la suture transverse (Figure 95). De nouveau également, les travaux de Wang et al. (2006b) s’avèrent fort intéressants, dès lors qu’il y est fait mention d’une succession de fusion commençant par le neurocrâne, suivi du basicrâne pour terminer par le viscérocrâne. Seuls 10 % des individus étudiés (Macaca mulatta) achèvent la fusion maximale au cours de leur existence. Nous n’avons observé que deux individus présentant une oblitération ectocrânienne complète. Dans ces deux cas, l’oblitération faciale n’était pas terminée (tant au niveau palatin qu’au niveau fronto-naso-maxillaire et zygomatique). Seuls quatre individus ont révélé une disparition suturale palatine et par contre, aucun sur les 134 crânes étudiés ne présentait une oblitération fronto-naso-maxillaire et zygomatique complète. Le score maximum observé pour ce groupe sutural facial étant de 65,6 % d’oblitération. - 151 - Discussion Chapitre V. Discussion Notre travail a visé l’étude de sutures crânio-faciales peu utilisées jusqu’ici, du moins dans l’estimation de l’âge au décès. Cette observation a été régulièrement comparée aux travaux antérieurs, intéressant les sutures de la voûte crânienne, ainsi que l’approche des sutures palatines par Mann. 1. Utilité de cette approche suturale en fonction de l’état des restes humains L’observation des sutures crâniennes a-t-elle encore un avenir au sein de l’expertise anthropologique et médico-légale ? Nous répondons positivement et tentons d’argumenter notre pensée. a) découverte d’un squelette complet et bien conservé Plaçons-nous tout d’abord dans ces conditions optimales. Il est bien certain qu’en ce qui concerne l’estimation de l’âge au décès, le crâne ne représente pas l’élément le plus utile et le plus fiable (il en sera d’ailleurs de même du sexe, où l’on sait que le bassin est essentiel). L’examen de la symphyse pubienne (Figure 98) et de la jonction costo-chondrale de la 4e côte (Figure 96) représentent selon nous, l’abord le plus intéressant dans ce domaine. Notre expérience lors d’importants travaux d’expertise à la demande du Tribunal pénal international nous a permis de confirmer l’excellence de ces deux méthodes, du moins lorsque les structures osseuses sont suffisamment conservées (Figure 97). Ce fut souvent le cas de la symphyse pubienne dans notre propre expérience au Kosovo en 1999. Les côtes étaient en effet assez souvent dégradées, en raison du type d’exécution (rafales d’armes à feu au niveau thoraco-abdominal) et des conditions d’inhumation sans réels égards pour les personnes ainsi décédées (Beauthier et al., 2000). - 153 - Discussion Figure 96. Articulation costo-chondrale (juvénile – collection de Coxyde N° D102). Figure 97. Examen d’un corps squelettisé [Kosovo, juillet 1999]. - 154 - Discussion Figure 98. Aspects évolutifs de la symphyse pubienne avec l’âge [Kosovo, juillet 1999]. En outre, les méthodes odontologiques s’avèrent de plus en plus utilisées, tant les résultats en matière d’identification s’avèrent exceptionnels, du moins si les éléments comparatifs ante mortem sont à disposition de l’expert (Beauthier et al., 2007a; Beauthier et al., 2007b, 2008a; Beauthier et al., 2009 - accepted-a; De Valck, 1990, 2005; De Valck, 2006). Si elles représentent un atout précieux dans les populations habituelles, il faut bien se rendre à l’évidence que cette détermination de l’âge peut être grevée de facteurs d’erreurs, liés notamment : - à l’alimentation [abrasions anormales de la couronne dentaire en raison des particules pierreuses se trouvant dans la farine (Polet et al., 2001)] ; - à des pathologies carentielles (avitaminoses par exemple) pouvant être observées lors d’étude de squelettes anciens ; - à une mauvaise hygiène dentaire [sujets immunodéprimés 93 (Coogan et al., 2005; Greenspan et al., 2000; Samaranayake et al., 2002) ou toxicomanes 94 (Laslett et al., 2008; Reece, 2007)] ; - aux traitements dentaires (De Valck et al., 2007). 93 Dans le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA), les manifestations buccales font partie des indicateurs les plus précoces et les plus importants d’infection à VIH (citons notamment l’érythème gingival linéaire, la gingivite ulcéro-nécrosante, la péri-odontite ulcéro-nécrosante…). La présence de lésions buccales peut avoir un impact important sur la qualité de la vie liée à l’état de santé et on observe ainsi une augmentation importante des besoins en matière de soins bucco-dentaires chez les personnes contaminées par le VIH, notamment chez les adultes présentant de la parodontolyse. Ajoutons également le développement de sinusites maxillaires d’origine fongique (par aspergillus notamment) chez les patients immunodéprimés en général. 94 On constate également des caries à progression rapide chez les héroïnomanes, mécanisme qui n’est pas encore élucidé. La sévérité des lésions carieuses est accrue par le nombre d’années de consommation d’héroïne, une mauvaise hygiène bucco-dentaire, l’infection par le virus de l’hépatite C qui peut provoquer une sécheresse buccale, le tabac qui détériore le parodonte et les médicaments psychotropes qui diminuent la sécrétion salivaire. - 155 - Discussion b) découverte de pièces osseuses incomplètes, fragmentées ou altérées Les pièces osseuses découvertes lors des fouilles les plus diverses (pensons par exemple aux travaux de voirie et à la découverte assez habituelle de fragments osseux) et fournies lors des travaux d’expertise ne sont pas nécessairement légion. Il s’agit parfois d’un crâne isolé, en l’absence de tout autre élément post-crânien, voire de fragments osseux très dégradés par la carbonisation par exemple. Face à toutes ces difficultés rencontrées en expertise, les exigences des enquêteurs et des magistrats sont parfois grandes, dans le but d’aboutir au mieux et rapidement à l’identification de la personne. C’est ainsi que sur le plan médico-légal, Ritz-Timme (2000) estime que l’erreur d’appréciation de l’âge au décès ne pourrait dépasser ± 7 ans, voire ± 5 ans selon Baccino 95 . Ritz-Timme (2000) spécifie en outre et à juste raison, que les méthodes d’estimation de l’âge au décès doivent – outre avoir été présentées à la communauté scientifique via des revues avec comité de lecture – détailler de manière claire l’information, l’exactitude et la précision des méthodes proposées. c) Cas particulier Citons également une situation tout à fait originale, rencontrée dans le cadre de nos activités médico-légales. Les fragments d’os nasaux incrustés dans une semelle de chaussure nous ont permis de déterminer qu’ils appartenaient à une personne âgée, en raison de l’oblitération quasi-terminée de la suture internasale. § Ce travail a-t-il sa place dans l’éventail des méthodes proposées ? Oui, si l’on considère que les sutures palatines ont été très peu étudiées à l’exception de Mann (Ginter, 2003, 2005; Gruspier et al., 1991; Mann et al., 1987; Mann et al., 1991) et que les sutures faciales l’ont été encore moins (Kokich, 1976a). L’on constate cependant une reprise prudente mais utile de l’intérêt pour les sutures crâniennes en général (Dorandeu et al., 2008). § Dès lors, l’observation minutieuse de l’évolution des sutures palatines et faciales peut-elle venir en aide dans l’estimation de l’âge au décès ? L’on peut répondre affirmativement, après avoir épuisé les méthodes réputées plus fiables et précédemment citées. C’est ainsi que les approches méthodologiques multivariées 96 sont essentielles, du moins quand elles sont réalisables. 95 96 Intervention au colloque d’anthropologie de Nice en 2007 (non publié). Ou méthodes complexes, telles qu’explorées ici. - 156 - Discussion Nous établirons par la suite une méthodologie de réflexion générale dans l’estimation de l’âge au décès (voir pp.167 et suiv.). Si tout est fonction du nombre et de la qualité des pièces osseuses soumises à l’examen, il est important de préciser que chaque méthode a ses limites, celles-ci étant fortement tributaires de l’âge de la personne (cf. Tableau 1, p. 7). La méthodologie basée sur les sutures palatines et les sutures faciales explorées ici peut donc trouver sa place, notamment par les caractéristiques particulières de notre échantillon de population. 2. Les collections étudiées Nous avons en effet bénéficié de collections intéressantes de par leur particularité se rapportant à l’âge au décès des individus concernés. L’effectif de notre étude (Figure 99) peut être considéré comme moyen parmi ceux repris au sein de la littérature et intéressant les sutures crâniennes en général (Acsádi et al., 1970; Ginter, 2005; Gruspier et al., 1991; Key et al., 1994; Mann, 1987; Mann et al., 1991; Masset, 1982; Meindl et al., 1985a; Molleson et al., 1993; Molleson, 1993; Perizonius, 1984). Citons en outre les travaux magistraux tels que l’étude de 963 crânes par Galera (1998), l’étude de 3636 sutures sagittales par Hershkovitz (1997) et le travail de Wang et al. (2006b) sur les 28 sutures neurocrâniennes et viscérocrâniennes de 438 Macaca mulatta. Masset 1982 Molleson et al 1993 Acsadi et Nemeskeri 1970 Perizonius 1984 Mann et al 1991 Key et al 1994 Ginter 2005 Beauthier 2008 Meindl et Lovejoy 1985 Gruspier et Mullen 1991 Mann et al 1987 200 450 700 950 Nombre de crânes étudiés Figure 99. Effectif de diverses études. La présente étude est représentée par un losange agrandi. - 157 - Discussion Nous reprendrons les particularités de l’étude de Wang et al. ci-après. De la même manière, nous détaillerons par la suite les atouts des collections étudiées. § Rappelons que par l’application du test de Levene, nous avons révélé une égalité des variances entre les deux sexes (p. 122). Par contre, le même test a mis en évidence une inégalité des variances entre les deux échantillons (Schoten et Nice) à propos de l’âge au décès (p. 122). Une telle observation était prévisible, dès lors que l’échantillon niçois est nettement plus âgé et que la distribution des âges au décès adopte ainsi une allure bivariée (voir courbe lissée, Figure 84 ainsi que les détails de répartition de l’échantillon en fonction des collections, sexes séparés (Figure 85). 3. Utilité de cette étude en raison du vieillissement de la population actuelle a) Intérêt de l’échantillon – personnes âgées L’échantillon observé dans cette étude est constitué d’un nombre important d’individus d’âge avancé et a permis une approche utile dès lors qu’en pratique, le médecin légiste sera de plus en plus souvent confronté à des squelettes de personnes âgées. Les méthodes traditionnelles perdant petit à petit leur intérêt au fur et à mesure de ce vieillissement, ces sutures particulières apportent une vision complémentaire de l’estimation de l’âge au décès. L’exploitation de ces données s’est ainsi réalisée à partir de ces échantillons particuliers de par leurs caractéristiques précitées, tenant compte de la simple observation de ces oblitérations tardives. b) Progression globale de l’évolution suturale avec l’âge Les problèmes liés à l’utilisation des sutures crâniennes ont été soulevés à plusieurs reprises. C’est l’évolution aléatoire des sutures crâniennes qui pose le problème majeur, le deuxième problème étant la lecture difficile pouvant être sujette à diverses interprétations par les observateurs. L’évolution suturale n’obéit pas réellement au vieillissement ostéo-articulaire (Schmitt, 2002). Elle reste un processus assez obscur non encore complètement élucidé, et dépendant : - des facteurs d’induction de la croissance générale tels que : o o o les hormones de croissance (GH, IGF-1, etc.) ; les hormones thyroïdiennes ; les hormones sexuelles ; - les facteurs de croissance plus spécifiques (TGF, etc.) ; - les facteurs d’induction des bourgeons squelettiques [FGF/FGFR, BMP (de la superfamille des TGF), Ihh, etc.] ; - 158 - Discussion - les facteurs contrôlant l’ossification [facteurs de transcription génétique (Sox-Cbfa, etc.) et facteurs de croissance (FGFR3, PTHrP, etc.)] ; - ainsi des phénomènes d’apoptose. Nous avons cités tous ces processus précédemment (voir pp. 31 et suiv.) (Ducy, 2001; Opperman, 2000; Opperman et al., 2000; Opperman et al., 2006; Shibazaki et al., 2007). De plus, dans le cadre de ces multiples éléments influençant leur évolution, des divergences existent entre les sutures neurocrâniennes et les sutures viscérocrâniennes, ne fût-ce que par la présence ou non de la dure-mère sous-jacente (Opperman et al., 1995; Opperman et al., 1998). Cette croissance suturale reste donc l’objet d’études toutes récentes qui permettront probablement d’aboutir sinon à la détermination de l’âge osseux, du moins à la compréhension de troubles complexes tels que la crâniosténose, le syndrome d’Apert (mutation du gène FGFR3), la dysplasie cléido-crânienne, etc. § Toutefois, notre étude a révélé une progression assez constante de l’oblitération au niveau de la plupart des sutures étudiées, tout en sachant que certaines s’avèrent plus fiables que d’autres 97 (voir infra). c) Fiabilité des sutures utilisées – notion de « pondération naturelle » Les sutures les plus fiables se sont avérées les sutures incisive, transverse, palatine médiane postérieure, internasale, intermaxillaire et zygomatico-maxillaire. De plus, notre approche palatine a spontanément et fort heureusement induit une pondération « naturelle » d’un facteur 2 des sutures paires (incisive et palatine transverse) qui à elles deux, peuvent atteindre une valeur brute maximale de 40 sur un total palatin général de 60. Rappelons une fois de plus le choix délibéré des sutures ectocrâniennes de voûte comme élément de comparaison, plutôt que les sutures endocrâniennes : - ne voulant pas léser les crânes appartenant aux collections ; estimant que l’approche via le foramen magnum s’avère difficile et grève l’observation d’un élément aléatoire supplémentaire ; considérant intéressante la comparaison avec l’approche ectocrânienne de Masset ; n’ayant en outre pas l’expertise de cette lecture endocrânienne. Insistons cependant sur la description dans la littérature, du peu d’efficacité de ces sutures crâniennes classiques dans l’estimation de l’âge au décès (Chandra Sekharan, 1985; Hershkovitz et al., 1997; Meindl et al., 1985a; Reichs, 1989; Roth et al., 1997b; Weinzweig et al., 2003). 97 Voir notamment l’application de la procédure de la régression pas-à-pas proposée par Minitab™. - 159 - Discussion d) Chronologie de l’oblitération palatine Au niveau palatin, nous avons confirmé la chronologie d’oblitération décrite par Mann (1987), soit les oblitérations successives (Figure 95) : – - de la suture incisive, de la suture palatine médiane partie postérieure, de la suture transverse. La suture palatine médiane partie antérieure reste fort inconstante dans sa progression et fort difficile dans son observation. Rappelons que nous avons obtenu 82,1 % d’adéquation entre l’évaluation de Mann et notre coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp) (voir pp. 87 et 126). e) Oblitération tardive des sutures faciales Nous avons pu observer une évolution assez semblable des sutures palatines et des sutures de voûte. Le coefficient moyen d’oblitération palatine est respectivement (sexes féminin et masculin) de 3,21 et 3,3 (soit 80,3 % et 82,5 % d’oblitération) dans notre échantillon, pour un coefficient ectocrânien de 2,86 et 2,6 (soit 71,5 % et 65 %), tout en sachant que la suture incisive est d’évolution toute particulière par rapport aux trois autres sutures palatines, dès lors qu’elle est complètement oblitérée dès le stade adulte jeune. Si l’on exclut la suture incisive, l’oblitération palatine moyenne est alors de 73,5 % pour le sexe féminin et de 77 % pour le sexe masculin. Les sutures faciales s’oblitèrent plus tardivement que les sutures de voûte. Le coefficient Cfz atteint une moyenne de 1,35 et 1,44 (soit 45 % et 48 % d’oblitération) dans notre échantillon. § Au total, très peu d’individus en présentent une oblitération complète et nous rejoignons en cela les diverses observations dont la littérature fait état chez l’homme (Mann, 1987; Schumacher, 1968, 1973) (voir détails ci-après). f) Comparaison avec la progression suturale chez le primate Rappelons ici (voir pp. 49 et suiv.) – dans un but comparatif – les travaux de Wang et al. (2006b) à propos de l’observation des sutures crâniennes chez Macaca mulatta et de comparer ce travail au nôtre. - 160 - Discussion Wang souligne chez l’animal, les importantes variations de la fusion suturale selon l’âge, le sexe et les régions du crâne, avec également des variations chez le même individu. (i) L’indice de fusion (au niveau ectocrânien) augmente avec l’âge. (ii) Il existe de grandes différences entre les zones observées et le sexe. La guenon révèle une plus longue période de fusion suturale. C’est le cas pour les sutures faciales notamment. Wang donne comme explications chez le mâle, la masse plus importante des muscles masticateurs, leur puissance, la force de morsure, le prognathisme. Il n’observe cependant pas d’épaisseur différente au niveau des os de la face chez Macaca mulatta. (iii) Dans les deux sexes, le neurocrâne présente un pourcentage plus élevé de fusion suturale, suivi par le basicrâne et le palais (Tableau 87). Tableau 87. Évolution suturale générale du crâne selon Wang. Neurocrâne Basicrâne Palais Face (iv) La face présente le plus bas pourcentage d’oblitération en fonction de l’âge. (v) Selon Wang, seuls 10 % des animaux observés achèvent la fusion maximale au cours de leur vie. Chez Macaca mulatta, la maturité sexuelle est ainsi obtenue avec des sutures encore fort présentes. La guenon atteint sa maturité reproductive à l’âge de 2,5 à 3 ans. Le mâle l’atteint à l’âge de 4,5 à 7 ans 98 . (vi) Wang ajoute que divers facteurs génétiques et épigénétiques en plus des éléments biomécaniques précités, peuvent jouer un rôle dans la fusion des sutures (Byron et al., 2004; Ozaki et al., 1998). (vii) Selon lui, diverses questions restent non résolues : la fusion d’une suture est-elle corrélée : aux sutures des aires voisines ? avec la croissance crânio-faciale ? et l’éruption dentaire ? § Ses réflexions et conclusions générales à propos des mammifères et des primates (dont l’homme) en particulier, sont les suivantes : La réduction du nombre d’os faciaux fait penser à une incidence élevée de fusion très précoce ce qui peut être associé à l’évolution de la mastication. 98 La durée de vie du macaque rhésus est de l’ordre de 30 ans en moyenne. - 161 - Discussion Lors de la synostose précoce de la suture sagittale chez l’enfant, l’os trabéculaire adjacent et au travers de la zone de fusion révèle plus d’orientation trabéculaire organisée que dans la région adjacente à la suture sagittale chez l’individu normal, ce qui fait suggérer un rôle des forces mécaniques dans le remodelage des structures trabéculaires de la voûte crânienne (Ozaki et al., 1998). De nombreux facteurs biologiques jouent un rôle dans les caractéristiques mécaniques des sutures. L’existence d’une suture prématurée et les variations au sein des espèces orientent vers des mécanismes génétiques (Cohen et al., 2002). Ces mécanismes sont importants pour la régulation du complexe d’interférence de ces facteurs de croissance et d’autres facteurs moléculaires nécessaires au maintien de cette ouverture suturale. L’évolution (le vieillissement) des tissus suturaux affecte leurs propriétés matérielles (mécaniques) et altère leurs performances mécaniques. Ainsi par exemple, la concentration en cellules et fibres du tissu conjonctif diminue progressivement et le collagène augmente en résistance élastique et décroît en extensibilité. Au niveau facial humain, l’évolution suturale devient irrégulière avec l’âge qui avance en raison de la formation de projections osseuses ou d’interdigitations à la surface de la suture osseuse (Kokich, 1976a). Il existe également au niveau des surfaces suturales, des dynamiques particulières des ostéocytes, variant au sein des espèces et influençant donc différemment la biologie suturale. § Wang détaille également par la suite le comportement de toutes les sutures crâniennes chez Macaca mulatta. Les séquences successives de la fusion neurocrânienne sont les suivantes : Tableau 88. Évolution de la fusion suturale au niveau du neurocrâne selon Wang et al. (2006b) Métopique Sagittale Lambdoïde Coronale La suture métopique n’est pas retrouvée ouverte chez les singes adultes. La suture coronale s’oblitère dans le sens médial vers latéral. Elle se fusionne dans les stades d’adolescence mais peut se retrouver chez le sujet âgé. La suture sagittale reste plus souvent ouverte chez la femelle que chez le mâle. Chez le mâle, la partie centrale a tendance à fusionner plus tôt qu’au niveau de ses extrémités. Par contre chez la guenon, la partie antérieure se fusionne plus tôt que la partie postérieure, avec cependant peu de signification statistique dans les deux sexes. La suture lambdoïde révèle que la partie médiane semble fusionner plus tôt que parties latérales. La suture interprémaxillaire (séparant le prémaxillaire au niveau du palais) montre une large variation en fonction de l’âge. Le segment palatin fusionne plus précocement que les autres segments. - 162 - Discussion La suture intermaxillaire (suture AMP dans l’espèce humaine) révèle peu de différence sexuelle. Elle fusionne habituellement du segment postérieur vers le segment antérieur. Elle peut cependant rester ouverte très tardivement dans les deux sexes. Elle peut fusionner plus précocement chez la femelle. La suture interpalatine (suture PMP chez l’homme) tend à se fusionner d’avant vers l’arrière, selon une séquence interprémaxillaire intermaxillaire interpalatine. La suture maxillo-prémaxillaire (suture incisive chez l’homme) se divise en 5 sections dont deux en région palatine. Le segment latéral, s’étendant au niveau des processus alvéolaires, se fusionne plus tardivement que la partie médiale, dans les deux sexes. La suture maxillo-palatine (suture transverse chez l’homme) fusionne plus rapidement chez le mâle. Chez ce dernier, la partie médiale a tendance à fusionner plus précocement, suivie par la partie latérale oblique et ensuite par la partie latérale transverse. La suture internasale (INAS) se fusionne durant les stades précoces chez Macaca mulatta, bien que son segment supérieur puisse rester ouvert chez le singe âgé cependant. La suture naso-maxillaire (NM) se fusionne très tardivement. La suture zygomatico-maxillaire (ZM) présente d’importantes variations et surtout une fréquence faible de fusion. Il en est de même des sutures fronto-nasale (FN) et fronto-maxillaire (FM). Leur fusion est plus faible chez la femelle. La suture fronto-zygomatique (FZ) a également un faible degré de fusion dans les deux sexes, avec un degré plus élevé chez le mâle. Des fusions peuvent être observées chez les jeunes mâles mais en ce qui concerne les guenons, seuls les individus âgés peuvent révéler une fusion. La suture temporo-zygomatique (TZ) montre une fusion très tardive voire inexistante dans les deux sexes. § À titre comparatif, dans notre étude crânio-faciale humaine, nous n’avons observé que deux individus 99 présentant une oblitération ectocrânienne complète. Dans ces deux cas, l’oblitération faciale n’était pas terminée (tant au niveau palatin qu’au niveau fronto-naso-maxillaire et zygomatique). Seuls quatre individus 100 ont révélé une disparition suturale palatine et par contre, aucun sur les 134 crânes étudiés ne présentait une oblitération fronto-naso-maxillaire et zygomatique complète. Le score maximum observé pour ce groupe sutural facial étant de 65,6 % d’oblitération. § 99 Il s’agit de : individu 24 – femme de 93 ans ; individu 158 – femme de 77 ans (les deux provenant de la collection de Nice). 100 Il s’agit de : individu 157 – femme de 94 ans ; individu 171 – femme de 78 ans ; individu 135 – homme de 84 ans ; individu 164 – homme de 87 ans (les quatre provenant de la collection de Nice). - 163 - Discussion Nos commentaires – basés sur nos observations chez l’homme – présentent quelques analogies mais également quelques divergences par rapport aux observations de Wang chez le macaque rhésus : (i) le palais présente en moyenne, une oblitération légèrement plus accentuée que la voûte crânienne – soit une divergence par rapport à Wang – bien que l’évolution soit fort proche ; (ii) les sutures faciales étudiées sont nettement moins évoluées que les sutures ectocrâniennes et les sutures palatines – soit une concordance par rapport à Wang. (iii) Le sexe féminin révèle une oblitération plus lente au niveau facial et au niveau palatin. Par contre, l’évolution est plus marquée sur le plan ectocrânien. (iv) Nous avons observé les séquences successives identiques à celles décrites par Wang, du moins dans le sexe masculin à savoir : sagittale lambdoïde coronale (v) Chez la femme, l’ordre est le suivant : sagittale coronale lambdoïde. Les différences entre sutures coronale et lambdoïde sont minuscules. (vi) À propos de la suture palatine médiane, partie antérieure (AMP), elle se fusionne légèrement plus précocement dans le sexe féminin. L’évolution segmentaire se réalise dans le sens dorso-ventral. Les conclusions rejoignent celles de Wang. (vii) L’oblitération de la suture palatine médiane, partie postérieure (PMP), est identique dans les deux sexes. Son évolution segmentaire s’effectue différemment des constatations de Wang, mais par contre, nous rejoignons les observations de Mann (voir ci-après). (viii) La suture transverse (TP) évolue plus rapidement dans le sexe masculin (moyenne de 77,9 % pour 70,4 % dans le sexe féminin – cf. Tableau 48 p. 110), rejoignant en cela la comparaison homme/femme d’une manière générale (Tableau 89 p. 165). (ix) La suture internasale (INAS) se comporte différemment chez l’homme par rapport au primate. Elle s’oblitère très lentement (une moyenne d’oblitération de l’ordre de 50 % est observée dans notre échantillon). (x) Les sutures nasomaxillaire (NM), fronto-nasale (FN), fronto-maxillaire (FM) et fronto-zygomatique (FZ) s’oblitèrent encore plus tardivement et ce, dans les deux sexes (moyenne d’oblitération aux alentours de 40 %) tout comme l’observe Wang chez le primate. (xi) La suture zygomatico-maxillaire (ZM) s’oblitère plus rapidement dans le sexe masculin (60 % en moyenne, contre 50 % pour le sexe féminin). Nous rejoignons Wang une fois de plus, lors de son étude chez Macaca mulatta. - 164 - Discussion (xii) La suture temporo-zygomatique (TZ) présente une moyenne d’oblitération de 50 % dans les deux sexes. (xiii) Le Tableau 89 reprend – sur base de notre échantillon – l’évolution suturale simplifiée sur base des moyennes exprimées en pourcentage d’oblitération. Tableau 89. Pourcentage d’oblitération des groupes suturaux étudiés pour l’échantillon concerné. Âge moyen Valeurs moyennes d’oblitération (en %) Sutures faciales Sutures ectocrâniennes Sutures palatines Sexe féminin 80,6 ans Sexe masculin 72,7 ans Deux sexes confondus 76,0 ans Sexe féminin Sexe masculin Deux sexes confondus 45,0 % 71,5 % 80,3 % 48,0 % 65,0 % 82,5 % 46,7 % 68,3 % 82,5 % L’évolution suturale est plus rapide chez l’homme (il faut cependant noter qu’il existe une légère différence entre les moyennes d’âge dans les deux sexes). § 4. Bémols et écueils a) Le caractère aléatoire de la croissance suturale Si dans le développement embryonnaire, fœtal et infantile, on peut aisément comprendre que l’absence de fusion puisse permettre le développement endocrânien et la constitution morphologique faciale, rien ne permet à ce stade de nos connaissances, d’envisager une explication valable à la progression de l’oblitération suturale. Car en ces régions osseuses particulières, il n’y a pas d’usure, de frottement, de compétition articulaire et d’arthrose. (i) Faut-il incriminer certaines influences et répartitions de forces musculaires ? L’on peut répondre affirmativement pour certaines sutures, si l’on tient compte des observations zoologiques précitées (Shibazaki et al., 2007; Wang et al., 2006b). La croissance de la musculature temporale par exemple, induit de l’apposition osseuse (Breitsprecher et al., 1999). (ii) Rappelons que les os du crâne grandissent dans un premier temps de façon centrifuge puis se rejoignent finalement au niveau des sutures. Tant que les os grandissent, les sutures ne s’ossifient pas afin que l’élargissement de la boîte crânienne s’adapte à la croissance encéphalique. Une fois la taille finale de l’encéphale atteinte, les sutures vont s’ossifier et les os vont ainsi fusionner. (iii) De manière simplifiée, rappelons que les sutures crâniennes locales exercent un impact sur le développement sutural, indépendamment des influences héréditaires ou systémiques (Proff et al., 2006). - 165 - Discussion (iv) Il existe en outre des interactions entre la croissance du neurocrâne et celle du viscérocrâne (Engstrom et al., 1986; Kiliaridis, 1986, 1995). (v) L’interaction entre la dure-mère et la suture est de grande influence (Opperman et al., 1993). Elle s’exerce non seulement mécaniquement mais également sur le plan cellulaire (Ogle et al., 2004). (vi) Ajoutons en outre le développement considérable des études basées sur les facteurs de croissance et leurs récepteurs membranaires (Ducy, 2001; Opperman, 2000; Opperman et al., 2002; Opperman et al., 2006). Ces facteurs agissent sur la cascade de différenciation chondrocytaire et ostéoblastique. Le VEGF a également un rôle majeur dans le phénomène de croissance à ce niveau. L’influence de certains facteurs de transcription génétique est également mentionnée. Toutes ces observations récentes permettront probablement de mieux cerner dans le futur, cette progression suturale. b) Le phénomène d’attraction de la moyenne Enfin, nous avons constaté les mêmes écueils souvent décrits en matière de détermination de l’âge au décès, à savoir la tendance au vieillissement des sujets jeunes par rapport à leur âge réel (quoiqu’il nous soit impossible de le démontrer, étant donné le peu d’individus jeunes dans notre effectif), et la tendance au rajeunissement des sujets fort âgés (Masset, 1989; Schmitt, 2002). Ajoutons que la méthode basée sur les sutures de voûte (tant l’approche endocrânienne de Acsádi et Nemeskéri que l’approche ectocrânienne) a tendance « à rajeunir » les individus étudiés, et ce d’une classe habituellement 101 . Nos coefficients moyens d’oblitération (Cp et Cfz) ont tendance « à vieillir » les individus jeunes et à « rajeunir » quelque peu les individus très âgés. Nous pouvons globalement considérer qu’il existe par cette approche suturale complémentaire, une tendance nette à la surestimation de l’âge pour les classes jeunes tout en précisant que les classes I et II sont nettement sous-représentées dans notre échantillon et ne nous autorisent dès lors pas à tirer la moindre conclusion valable. Nous avons noté une tendance à la sous-estimation de l’âge pour les classes de personnes fort âgées, avec cependant un relatif équilibre en surestimation pour la classe IV et sous-estimation pour la classe V. Nous rejoignons le phénomène d’attraction de la moyenne (Masset, 1989). La sous-estimation est cependant nettement plus importante par les équations de Masset. Il faudrait donc logiquement considérer que l’approche de l’âge osseux par les sutures ectocrâniennes de voûte est peu adaptée pour les personnes fort âgées. c) Les difficultés de la lecture suturale À propos de la difficulté de lecture, nous avons remarqué (par l’étude intra-observateur et interobservateurs) que l’approche s’avère plus fidèle et plus reproductible pour les quelques sutures considérées comme plus fiables 102 . 101 En considérant la répartition en cinq classes d’âge. - 166 - Discussion La suture palatine médiane dans sa partie antérieure (AMP) s’avère parfois fort difficile à observer, à la suite de la formation des minitori, enfonçant littéralement la suture entre deux grandes berges masquant celle-ci. Par contre d’autres sutures ont révélé une relative bonne correspondance entre l’oblitération et l’âge au décès (Mann et al., 1991). Il en a été de même des sutures crâniennes lors de notre étude (Figure 70 p. 102). Pour le surplus, ces sutures semblent peu soumises à l’influence de contraintes environnementales extérieures, bien que ceci soit en contradiction avec certains auteurs (Shibazaki et al., 2007; Smith et al., 2002; Wang et al., 2006b). § Il n’est pas exclu que certains traitements orthodontiques récents [et notamment la distraction maxillaire (Cho et al., 2004; Kim et al., 2008; Kluemper et al., 2001; Liou et al., 2000; Matteini et al., 2001; Neyt et al., 2002; Pinto et al., 2001; Pinto et al., 2002; Sasaki et al., 2002; SayeghGhoussoub et al., 2004; Tung et al., 1999)] soient responsables de modifications notables dans l’observation palatine. Nous laisserons le soin aux générations futures d’apprécier cette éventualité. d) Les particularités de certaines personnes fort âgées Insistons enfin sur un phénomène décrit par divers auteurs (Masset, 1989) et repris par Schmitt (2002) : « Un individu décédé jeune peut avoir un squelette usé, et un individu mort à un âge avancé, un squelette qui paraît jeune » 5. Arbres décisionnels Nous avons estimé utile de reprendre sous forme d’arbres décisionnels, la conduite idéale à tenir face à la procédure d’estimation de l’âge au décès, lors de l’expertise de restes humains squelettisés. 102 Il en a été de même pour l’appréciation de l’oblitération des sutures ectocrâniennes de voûte. - 167 - Discussion a) Arbre décisionnel général Juvénile : - Observation de la fusion métaphysaire Odontologie (croissance, éruption) Suture incisive Synchondrose sphéno-occipitale Jeune adulte : - Fin de fusion métaphysaire (notamment au niveau de l’os coxal) Odontologie (croissance, éruption, apexification) Âge moyen : - Symphyse pubienne 4e côte Odontologie (mais dépendance de la qualité de l’entretien de la denture) Méthode de Lamendin (sauf si délai post mortem très grand) Sutures de voûte crânienne Âge avancé : - b) Symphyse pubienne 4e côte dans certains cas particuliers Odontologie (mais même remarque que supra) Sutures faciales Histologie osseuse Arbre décisionnel crânio-facial Outre cet organigramme général, pouvant se rapporter au meilleur des cas, soit lorsque le squelette est entier, nous proposons un schéma de raisonnement face aux seules sutures crânio-faciales. - 168 - Discussion Sutures de voûte crânienne Intactes Approche endocrânienne Abîmées et/ou incomplètes Acsádi et Nemeskéri Calcul du Cec en % (sutures utilisables) Approche ectocrânienne Masset Sutures palatines Cec si âgé Intactes Estimation par Cp (classes I-V et/ou décennies) et/ou équations de régression (sutures brutes et/ou Cp) Abîmées et/ou incomplètes Sutures faciales Calcul du Cp en % (sutures utilisables) Intactes Abîmées et/ou incomplètes Estimation par Cfz (classes I-V et/ou décennies) et/ou équations de régression (sutures brutes et/ou Cfz) Classes d’âge I-V et/ou décennies Calcul du Cfz en % (sutures utilisables) Figure 100. Arbre décisionnel sur base des sutures crânio-faciales disponibles (voûte, palais, face). - 169 - Discussion 6. Observations autres a) Métopisme et os wormiens Nous avons répertorié les sutures métopiques ainsi que les os wormiens et en avons apprécié la fréquence, toute proche de celle publiée dans la littérature (voir pp.56 et suiv.). b) Direction et progression segmentaires au niveau palatin Nous avons également étudié la progression palatine segmentaire permettant d’arriver à la conclusion que les sutures à disposition coronale (ou transversale) ont une évolution de fusion allant de dehors en dedans (soit une progression centripète), tandis que les sutures à disposition sagittale évoluent selon une fusion dorso-ventrale. Nous rejoignons en cela les observations de Mann et al. (1987). Le Tableau 86 confirme ce type d’évolution suturale. Nous n’avons observé qu’un seul cas douteux à propos de la suture incisive, dont la progression est indiscutablement centripète. Il en est de même pour la suture transverse, dont certains segments médiaux ont présenté quelques variations. La suture palatine médiane, partie postérieure (PMP), révèle que son segment dorsal (soit celui jouxtant l’épine nasale postérieure) est toujours en avance d’au moins un degré d’oblitération par rapport à son segment ventral (rejoignant le staurion). Quant à la suture palatine médiane, partie antérieure (AMP), ses segments ventraux sont la plupart du temps de degrés inférieurs à son segment dorsal. c) Analyses anthropométriques des crânes étudiés Précisons que de multiples autres mesures feront l’objet de travaux complémentaires. Citons notamment : - les données anthropométriques palatines classiques, les mesures palatines de remplacement, la mesure de la hauteur du palais osseux. - 170 - Conclusion Chapitre VI. Conclusion Nous avons proposé l’étude de l’évolution suturale dans une approche plus complexe et plus large que celle de l’estimation de l’âge au décès. Cette évolution, du moins au niveau ectocrânien, s’avère cependant assez aléatoire et dès lors d’une précision souvent insuffisante pour les exigences de l’enquête judiciaire (Ritz-Timme et al., 2000). Malgré de telles restrictions, nous ne pouvons écarter définitivement cette observation de nos méthodologies d’approche de l’âge au décès, cette notion entrant dans le cadre général de l’identification des personnes, démarche capitale en anthropologie médico-légale. De plus, face à des têtes osseuses isolées (parfois sans mandibule), telles que régulièrement transmises à l’expert, l’approche suturale peut apparaître comme la seule démarche accessible à l’investigation, hormis l’expertise odontologique pour les crânes non édentés, tout en témoignant d’une grande prudence voire en démontrant aux magistrats que nous ne pouvons pas nécessairement répondre à toutes les questions ni apporter toutes les précisions souhaitées. Comme le soulignait brillamment Claude Michaux, procureur général près la Cour d’appel de Mons 103 : « L’expert a le droit de ne pas savoir, mais il a le devoir de le dire » Force est de constater qu’en présence de squelettes plus complets, les autres approches s’avèrent nettement plus efficaces, du moins chez les personnes de moins de 60 ans. L’investigation des sutures palatines et de certaines sutures faciales reste selon nous, une source d’exploration intéressante supplémentaire, notamment chez les personnes âgées, à plus forte raison lorsque les conclusions formulées à l’examen de ces sutures particulières et peu exploitées jusqu’ici corroborent les conclusions émises à l’examen des autres structures tant crâniennes que post-crâniennes ainsi que – a fortiori - lors d’application des méthodes combinées, vivement recommandées (Baccino et al., 1999; Martrille et al., 2007). La prudence reste de mise, dès lors que l’évolution suturale, qu’elle soit neurocrânienne ou viscérocrânienne, n’est pas synchrone avec d’autres signes de vieillissement. § 103 Discours inaugural du laboratoire de génétique criminelle (bio.be) au sein de l’Institut de Pathologie et de Génétique (2008), Gosselies, aéropôle. - 171 - Conclusion La poursuite de nos travaux s’effectue par une approche multivariée de l’âge au décès dans la collection de l’Abbaye des Dunes, Coxyde 104 . Cette collection de squelettes (la vie au sein de l’Abbaye des Dunes s’est étendue de 1107 à 1578) a fait l’objet jusqu’ici d’études passionnantes et notamment celle de Toussaint (1985). Michel Toussaint écrit à ce propos : « …Un développement intéressant devrait porter sur une étude démographique détaillée réalisée notamment dans le but d’expliquer la pyramide d’âge des individus. Une telle analyse implique cependant l’achèvement des recherches de terrain et la résolution du problème de la détermination de l’âge des sujets adultes qui est engagé dans une impasse (Bocquet‐Appel et al., 1982). L’étude paléopathologique de la collection déjà réalisée en ce qui concerne les caries dentaires laisse encore d’intéressantes perspectives (Brabant, 1965; Twiesselmann et al., 1967). Dans l’optique plus générale de l’anthropologie du haut moyen âge et du moyen âge, la discrimination du sexe des ossements n’est pas encore entièrement satisfaisante, notamment parce qu’on extrapole à ces périodes des fonctions calculées à partir de sujets modernes. … Au niveau de la Belgique et des zones limitrophes, la rareté des séries anthropologiques riches et sexées suggère également que soit entreprise l’analyse des matériaux inédits conservés dans les musées ou provenant de fouilles récentes. » § L’âge au décès n’a cependant pas été estimé au sein de cette collection. Notre groupe de travail oriente donc ses recherches par l’observation odontologique, l’étude de la symphyse pubienne, de l’extrémité chondro-sternale de la 4e côte, ainsi que les sutures crâniennes de voûte et les sutures faciales. Notre raisonnement à propos des sutures crâniennes trouve ainsi sa justification dans cette étude en cours. Certains squelettes sont en effet fort abîmés et fragmentés. 104 Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, département d’anthropologie, Prof. Rosine Orban. - 172 - Conclusion Dès lors, l’approche de la voûte crânienne s’effectue parfois de manière parcellaire, régulièrement sur de petits fragments, sur un palais isolé, un os zygomatique séparé, une voûte crânienne incomplète… rappelant ainsi nos plus anciens travaux sur les très petits fragments de pièces osseuses provenant de squelettes incinérés de l’époque romaine (Maat et al., 1999). C’est là aussi que peut trouver sa place, l’approche de la progression suturale par pourcentage, tant en ce qui concerne les sutures de voûte qu’en ce qui concerne les sutures viscérocrâniennes. S’il manque une suture, il est en effet toujours aisé de rapporter les fragments étudiés et d’aboutir à un coefficient qui, certes limité et perdant de la précision, pourra nous donner un pourcentage global de fusion. Celui-ci dès lors, aboutira à une valeur moyenne d’âge osseux compte tenu de ce coefficient. Certes l’imprécision sera de mise, mais sur des fragments isolés, nul ne peut prétendre à la détermination valable des critères identificatoires (sexe, âge au décès, taille, appartenance géographique, etc.). Quant à l’aide que peut apporter l’observation anthropologique et odontologique dans la démarche anthropologique médico-légale (fondée sur deux critères essentiels à savoir la recherche d’éléments de criminalité et l’identification de la personne), et en fonction des cas et de l’aspect pénal ou non du travail, l’étude ADN pourra certes s’avérer indispensable pour la détermination du sexe, du moins si l’ADN est toujours exploitable (en fonction des conditions de conservation des restes humains), car telle est toujours la question cruciale. Il est également logique de penser que l’imagerie médicale de plus en plus précise (et notamment par micro CT-Scan), pourra apporter une contribution non négligeable dans l’approche et la compréhension de l’évolution de ces processus de fusion. Certains travaux s’orientent dans cette direction (Recinos et al., 2004; Tharp et al., 2009). § In fine, la morphologie garde par l’observation au travers de ses orientations multidisciplinaires – anatomie macroscopique – histologie – imagerie médicale – anthropologie – une place de choix dans l’approche des restes humains et de l’élaboration des divers paramètres indispensables à l’identification des personnes (sexe, âge au décès, stature, modes de vie, aspects pathologiques et séquellaires, délai post mortem…). § - 173 - Annexes Chapitre VII. Annexes Section A. Protocole d’étude suturale Nous reproduisons ici les fiches utilisées pour le relevé de nos observations. N / S / CH / CBC / COX 105 JPB N°: Sexe : Crâne N° : DN: M. (M) 106 F. (F) 107 PALAIS : ? 108 †: Forme : Hauteur : (Âge) Aspects du foramen incisif : État dentaire : IN lat IN med ◊ IN med IN lat AMP a État de l’os alvéolaire : D G AMP m AMP p TP lat Particularités : TP med TP foram Crêtes : TP med TP lat TP foram PMP a PMP p Degré d’oblitération suturale (DOS) Sutures IN AMP TP PMP Total Coefficient d’oblitération Cp (max 4) /16 /12 /24 Total / 15 = /8 /60 Coefficient d’oblitération Cp (en %) Cp * 100 / 4 = % TP sutura transversalis class (Hauser) : Foramina palatina class (Hauser) : Ponticuli palatini Torus palatinus 105 Les abréviations se rapportent aux collections : N : Nice ; S : Schoten ; CH : Châtelet ; CBC : expertises médico-légales ; COX : Coxyde. 106 Sexe douteux mais plutôt masculin. 107 Sexe douteux mais plutôt féminin. 108 Sexe indéterminé. - 175 - Annexes JPB N°: N / S / CH / CBC / COX Sexe : Crâne N° : DN: M. (M) F. (F) ? †: (Âge) (mm) PALAIS : largeur externe largeur interne Longueur externe Longueur interne (mm) Mesures de remplacement : Suture AMP : inc-sr Suture MP totale : inc-MP TP – distance bi-foraminale (mm) Mesures de la face Hauteur supérieure de la face (U – FACE) Sutures ectocrâniennes de voûte : Particularités suturales: C3 C2 C1 C1 C2 C3 S1 Os wormiens: S2 G D S3 Suture métopique: S4 Sutura supranasalis (Hauser) L1 L2 L3 - 176 - L1 L2 L3 Annexes JPB N°: N / S / CH / CBC / COX Sexe : Crâne N° : DN: M. (M) F. (F) ? †: Degré d’oblitération Coefficient d’oblitération suturale (DOS) Cec (max 4) /24 /16 Total / 16 = /24 /64 Sutures Coronale Sagittale Lambdoïde Total Degré d’oblitération suturale (DOS) Sutures INAS IM NM FN FM Total Degré d’oblitération suturale (DOS) ZM FZ TZ Cec * 100 / 4 = % Coefficient d’oblitération Cf (en %) Coefficient d’oblitération Cf (max 3) Cf * 100 / 3= % Coefficient d’oblitération Cz (max 3) Coefficient d’oblitération Cz (en %) Cz * 100 / 3 = /3 /3 Total / 3 = /3 /max 9 Sutures FNM & Z Total Cec en % /3 /3 /3 Total / 5 = /3 /3 /max 15 Sutures Total (Âge) Degré d’oblitération suturale (DOS) / max 24 0 10 20 % Coefficient d’oblitération Cfz (max 3) Coefficient d’oblitération Cfz (en %) Cfz * 100/3 = Total / 8 = 30 40 50 Odontologie générale Odontologie Lamendin 4e côte Symphyse pubienne Varia Voûte – coeff. Cec Mann (palais) Sutures palatines – Cp (Sutures FNM – Cf) (Sutures zygomat – Cz) Sutures FNM & Z – Cfz - 177 - % 60 70 80 90 100 Annexes Il est à noter que les crânes appartenant aux collections étudiées ont également bénéficié d’une approche anthropométrique globale, reprenant les mesures classiques en ce domaine, mais également des mensurations détaillées du palais osseux : - tant en mesures classiques : - largeur externe du palais (ecm2 – ecm2 109 ) largeur interne du palais (enm2 – enm2 110 ) longueur externe du palais (pr 111 – alv 112 ) longueur interne du palais (ol 113 – st 114 ) hauteur palatine 115 qu’en mesures de remplacement 116 : suture palatine médiane, partie antérieure (inc 117 – sr 118 ) suture palatine médiane mesurée in toto (inc - MP 119 ) suture palatine transverse (TP 120 ) Les divers points anthropologiques utiles intéressant le palais osseux sont illustrés à la Figure 101, p. 179. § Nous avons également mesuré la hauteur supérieure de la face, de même que la hauteur du palais. Ces diverses mesures feront l’objet d’études complémentaires, et notamment la détermination du sexe par le rapport longueur / largeur du palais. Nous envisageons également d’étudier la hauteur du palais en fonction de l’évolution vers l’édentation, situation fréquemment rencontrée notamment dans l’échantillon niçois, d’âge très avancé. 109 Points ectomolaires. Points endomolaires. 111 Prosthion. 112 Alvéolon. Ce point correspond à l’intersection d’une tangente au bord postérieur de l’arcade alvéolaire et la ligne médiane correspondant à la suture palatine médiane. 113 Orale. 114 Staphylion. 115 Cette hauteur palatine se mesure à l’aide d’un palatomètre. Nous préférons nous reporter au niveau endomolaire M1-M2 en raison de l’absence fréquente de la dent M3. Notre expérience actuelle nous permet de constater que cette hauteur est excessivement tributaire de l’état de dégradation dento-alvéolaire. 116 Ces mesures de remplacement (NPM) sont destinées à pallier aux déficits et aux modifications palatines observées par modification du processus alvéolaire au fil des ans. Elles sont originales et très peu publiées, bien qu’elles puissent selon nous, apporter d’intéressantes informations sur la croissance du palais. 117 Incisulare ou point incisif, bord postérieur du foramen incisif. 118 Staurion : point représentant l’intersection entre la suture palatine médiane et la suture palatine transverse. 119 Il s’agit de l’extrémité la plus postérieure de la suture palatine médiane. Ce point n’a pas de réelle appellation anthropologique. Nous utiliserons dès lors l’appellation anatomique internationale à savoir épine nasale postérieure. Ce point ne doit pas être confondu avec l’alvéolon. 120 Cette mesure se réalise en plaçant les deux becs pointus du pied à coulisse dans les foramina grands palatins. 110 - 178 - Annexes Figure 101. Palais osseux et points anthropologiques utiles. pr : prosthion ol : orale inc : incisulare sr : staurion sta : staphylion snp : épine nasale postérieure alv : alvéolon - 179 - Annexes Figure 102. Sutures palatines. Édentation complète et présence de ponticuli palatini (individu 144 – femme décédée en 1905 mais âge réel non connu – collection de Châtelet N° 7) Figure 103. Sutures palatines. Aspects non décrits dans la littérature (individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° B61). - 180 - Annexes Section B. Recueil des données Figure ici l’ensemble de toutes les données recueillies sur les crânes retenus et étudiés. Crâne N° 1 – sexe F – âge au décès : 96 ans – collection Nice N° 9 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 0 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-3-4-4-3-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-4-4-4-4 Crâne N° 2 – sexe M – âge au décès : 78 ans – collection Nice N° 1998/03 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-3-2-2-3-4 Suture PMP : 2-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 2-2-2-2-2-2 Suture sagittale : 2-1-1-2 Suture lambdoïde : 2-1-1-2-1-1 Crâne N° 4 – sexe M – âge au décès : 79 ans – collection Nice N° 1998/14 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-2-2-2-2-4 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 2-2-4-2-3-4 Crâne N° 5 – sexe F – âge au décès : 85 ans – collection Nice N° 1998/17 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 2-2-2-2-2-2 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 2-3-4-4-3-3 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 Crâne N° 6 – sexe M – âge au décès : 88 ans – collection Nice N° 1999/01 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-4-4-4-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-2-2-2-2-4 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1 - 181 - Annexes Crâne N° 7 – sexe M – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 1999/02 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-4-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-3-3-3-3-4 Suture sagittale : 4-3-3-4 Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2 Crâne N° 8 – sexe M – âge au décès : 80 ans – collection Nice N° 1999/03 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-3-3-3-4-4 Suture PMP : 2-3 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-3-3-3-2-2 Suture sagittale : 3-3-3-4 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2 Crâne N° 9 – sexe M – âge au décès : 80 ans – collection Nice N° 1999/04 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-4-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-3-4-3 Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2 Crâne N° 10 – sexe F – âge au décès : 58 ans – collection Nice N° 1999/05 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 3-2-2-2-2-3 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 1-1-1-1 Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1 Crâne N° 12 – sexe M – âge au décès : 96 ans – collection Nice N° 2000/50 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-3-3-3-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 3 Suture coronale : 4-3-4-4-4-2 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-3-4-3-3-3 - 182 - Annexes Crâne N° 13 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2000/53 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-2-2-2-2-3 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 3-3-3-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-4 Crâne N° 14 – sexe F – âge au décès : 99 ans – collection Nice N° 2000/54 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-4-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-2-3-3-2-4 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-2-2 Crâne N° 15 – sexe M – âge au décès : 86 ans – collection Nice N° 2000/55 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-2 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-2-1-1-2-4 Suture sagittale : 2-3-3-4 Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2 Crâne N° 16 – sexe M – âge au décès : 79 ans – collection Nice N° 2000/56 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-4-2-2-4-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 3-3-4-4 Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2 Crâne N° 17 – sexe F – âge au décès : 92 ans – collection Nice N° 2000/57 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 4-4-4-3 Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2 - 183 - Annexes Crâne N° 18 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2000/58 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-3-2-2-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-2-3-3-2-4 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 4-2-2-4-2-2 Crâne N° 19 – sexe M – âge au décès : 75 ans – collection Nice N° 2000/59 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-2-2 Suture transverse : 4-4-3-3-4-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-2-3-2-2-4 Suture sagittale : 3-2-2-2 Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2 Crâne N° 20 – sexe F – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2000/63 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-1-3-3-1-3 Suture sagittale : 4-4-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-3 Crâne N° 21 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2000/64 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-2-2-3-2-4 Suture sagittale : 3-2-2-2 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2 Crâne N° 22 – sexe F – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2000/71 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-3-4-4-3-4 Suture sagittale : 4-3-3-3 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-3-3 - 184 - Annexes Crâne N° 23 – sexe M – âge au décès : 87 ans – collection Nice N° 2000/72 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 3-2-2-2-2-3 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-3-2 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2 Crâne N° 24 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2000/73 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-4-4-4-4-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-4-4-4-4 Crâne N° 25 – sexe F – âge au décès : 50 ans – collection Nice N° 2000/74 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-3 Suture transverse : 2-2-2-2-2-3 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-1-1-1-1-3 Suture sagittale : 1-3-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 Crâne N° 26 – sexe F – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2000/75 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-3-3-4-4-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 3-2-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 Crâne N° 27 – sexe F – âge au décès : 87 ans – collection Nice N° 2000/76 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 3-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-1-1-1-1-1 Suture sagittale : 2-3-3-2 Suture lambdoïde : 1-1-1-3-2-1 - 185 - Annexes Crâne N° 28 – sexe F – âge au décès : 99 ans – collection Nice N° 2001/01 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-3-4-4-3-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 Crâne N° 29 – sexe F – âge au décès : 74 ans – collection Nice N° 2001/10 Suture incisive : 4-3-3-4-4 Suture AMP: 3-3-4 Suture transverse : 3-2-2-2-2-3 Suture PMP : 2-2 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-3-4-4-3-4 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 Crâne N° 30 – sexe F – âge au décès : 82 ans – collection Nice N° 2001/11 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 3-2-2-3 Suture lambdoïde : 2-2-3-3-3-3 Crâne N° 31 – sexe F – âge au décès : 64 ans – collection Nice N° 2001/13 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 0 Suture fronto-maxillaire : 0 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-2-2-2-2-4 Suture sagittale : 2-2-2-2 Suture lambdoïde : 2-1-2-2-1-2 Crâne N° 32 – sexe M – âge au décès : 81 ans – collection Nice N° 2001/14 Suture incisive : 4-4-3-4-4 Suture AMP: 2-2-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 1-1-1-1-1-1 Suture sagittale : 1-1-1-3 Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1 - 186 - Annexes Crâne N° 34 – sexe M – âge au décès : 80 ans – collection Nice N° 2001/16 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-3-3 Suture transverse : 4-4-4-3-4-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-1-1-1-1-4 Suture sagittale : 2-2-2-3 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2 Crâne N° 35 – sexe M – âge au décès : 79 ans – collection Nice N° 2001/17 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-1-1-1-1-3 Suture sagittale : 1-1-1-2 Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1 Crâne N° 36 – sexe M – âge au décès : 76 ans – collection Nice N° 2001/18 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-1-1-1-1-3 Suture sagittale : 1-1-3-1 Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1 Crâne N° 37 – sexe M – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2001/19 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-4-3-3-4-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 3 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-3-4-4-3-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-4-4-3-4-4 Crâne N° 38 – sexe M – âge au décès : 88 ans – collection Nice N° 2001/21 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-2 Suture transverse : 4-4-3-3-4-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-4-3 Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2 - 187 - Annexes Crâne N° 39 – sexe M – âge au décès : 88 ans – collection Nice N° 2001/22 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 3-3-2-2-3-3 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 3 Suture coronale : 3-2-3-2-2-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-3-2 Crâne N° 40 – sexe M – âge au décès : 55 ans – collection Nice N° 2001/27 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-3-3-3-4-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-4-4-4-4-3 Suture sagittale : 4-4-3-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 41 – sexe M – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2001/29 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-3-3 Suture transverse : 4-3-4-3-2-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 3 Suture coronale : 4-3-2-2-2-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-2-3-3-2-3 Crâne N° 42 – sexe F – âge au décès : 80 ans – collection Nice N° 2002/03 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-4 Suture transverse : 4-3-2-2-2-3 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 0 Suture fronto-maxillaire : 0 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 4-3-4-4 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 Crâne N° 43 – sexe M – âge au décès : 78 ans – collection Nice N° 2002/23 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-3-2-2-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-2-3 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2 - 188 - Annexes Crâne N° 44 – sexe M – âge au décès : 92 ans – collection Nice N° 2002/25 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-3-3-3-4-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-3-3-3-3 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 45 – sexe M – âge au décès : 65 ans – collection Nice N° 2002/26 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-3-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-3-3-2-3 Suture sagittale : 3-3-3-4 Suture lambdoïde : 2-2-3-3-2-3 Crâne N° 46 – sexe M – âge au décès : 85 ans – collection Nice N° 2002/28 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-3-4-3-4-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-3-3-4-3-3 Crâne N° 47 – sexe M – âge au décès : 70 ans – collection Nice N° 2002/29 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-3-2-2-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2 Crâne N° 48 – sexe M – âge au décès : 77 ans – collection Nice N° 2002/34 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-3-3-4-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-2-3 Suture lambdoïde : 3-2-2-2-2-3 - 189 - Annexes Crâne N° 49 – sexe M – âge au décès : 54 ans – collection Nice N° 2002/39 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-2-2-3-3-3 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-2 Suture sagittale : 4-4-4-3 Suture lambdoïde : 4-3-3-4-4-3 Crâne N° 50 – sexe M – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2002/40 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-4-3-3-4-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-2-2 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2 Crâne N° 51 – sexe M – âge au décès : 66 ans – collection Nice N° 2003/06 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-3-2-2-3-4 Suture PMP : 2-3 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-2-2-2-2-2 Suture sagittale : 2-2-3-2 Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1 Crâne N° 52 – sexe F – âge au décès : 72 ans – collection Nice N° 2003/07 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 3-3-3-3-3-3 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-2-2-2-2-2 Suture sagittale : 3-2-3-3 Suture lambdoïde : 3-2-3-3-3-3 Crâne N° 53 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2003/10 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-3-3 Suture transverse : 3-3-3-3-3-3 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-4-3-3-4-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 - 190 - Annexes Crâne N° 54 – sexe M – âge au décès : 87 ans – collection Nice N° 2003/12 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-3-2-2-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-3-3-3-4-4 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 55 – sexe M – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2003/13 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-4-3-3-4-3 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-2-4-3-2-2 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-2-4-4-2 Crâne N° 56 – sexe M – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2003/16 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-2 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-2-3-4-3-4 Suture sagittale : 4-3-3-3 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-3 Crâne N° 57 – sexe M – âge au décès : 86 ans – collection Nice N° 2003/18 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-3 Suture transverse : 4-4-3-3-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-3-4-4-3-4 Suture sagittale : 4-4-4-3 Suture lambdoïde : 3-4-3-3-4-3 Crâne N° 58 – sexe M – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2003/19 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-3-3 Suture transverse : 4-3-2-2-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-2-2-2-3-3 Suture sagittale : 3-3-4-4 Suture lambdoïde : 4-3-2-4-3-2 - 191 - Annexes Crâne N° 59 – sexe M – âge au décès : 91 ans – collection Nice N° 2003/24 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-4 Suture transverse : 4-4-4-4-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 3 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-2-2-2-2-2 Suture sagittale : 2-3-3-3 Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2 Crâne N° 60 – sexe F – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2003/25 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-2 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-2-3-3-2-4 Suture sagittale : 3-3-3-4 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-3-2 Crâne N° 61 – sexe M – âge au décès : 64 ans – collection Nice N° 2003/26 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-2 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-3-2-2-3-3 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-3-3-4-3-3 Crâne N° 62 – sexe F – âge au décès : 100 ans – collection Nice N° 2003/27 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-3-3-2-2-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-2-3-3-2-1 Suture sagittale : 3-2-1-1 Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1 Crâne N° 63 – sexe M – âge au décès : 90 ans – collection Nice N° 2003/30 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 3 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-3-4-4-3-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-4-4-3-4-4 - 192 - Annexes Crâne N° 64 – sexe F – âge au décès : 82 ans – collection Nice N° 2003/31 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-2 Suture transverse : 4-3-4-3-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-2-4-4-3-4 Suture sagittale : 4-2-3-2 Suture lambdoïde : 2-1-1-1-1-1 Crâne N° 65 – sexe F – âge au décès : 95 ans – collection Nice N° 2003/32 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 3-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-1-1-1-1-2 Suture sagittale : 2-2-2-2 Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2 Crâne N° 66 – sexe M – âge au décès : 92 ans – collection Nice N° 2003/33 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-3-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 3 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-2-3-3-2-2 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2 Crâne N° 67 – sexe M – âge au décès : 76 ans – collection Nice N° 2003/34 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-3-2-2-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-2-3 Suture lambdoïde : 3-2-2-2-2-3 Crâne N° 68 – sexe M – âge au décès : 75 ans – collection Nice N° 2003/35 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-4 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-1-1-1-1-2 Suture sagittale : 1-2-2-3 Suture lambdoïde : 2-3-2-1-1-1 - 193 - Annexes Crâne N° 69 – sexe F – âge au décès : 101 ans – collection Nice N° 2003/36 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-3-2-2-3-3 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-2-2-1-2-2 Suture sagittale : 2-3-2-2 Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2 Crâne N° 71 – sexe F – âge au décès : 86 ans – collection Nice N° 2003/39 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-2-3-2-2 Crâne N° 78 – sexe M – âge au décès : 77 ans – collection Schoten N° 711/419 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-4-4 Suture transverse : 4-4-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 3 Suture coronale : 3-4-4-4-4-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-3-3-4-4-3 Crâne N° 79 – sexe M – âge au décès : 80 ans – collection Schoten N° 719/429 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-3-4 Suture transverse : 4-4-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 3 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 3 Suture coronale : 4-3-3-3-3-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-4-3-3-4-3 Crâne N° 81 – sexe F – âge au décès : 52 ans – collection Schoten N° 747/457 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 2-2-2-2-2-3 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 0 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 0 Suture coronale : 3-1-0-0-1-3 Suture sagittale : 1-1-2-1 Suture lambdoïde : 1-2-3-1-2-2 - 194 - Annexes Crâne N° 82 – sexe M – âge au décès : 40 ans – collection Schoten N° 745/431 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 0 Suture fronto-nasale : 0 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 0 Suture temporo-zygomatique : 0 Suture coronale : 1-1-2-1-1-2 Suture sagittale : 1-1-4-3 Suture lambdoïde : 3-2-1-3-2-0 Crâne N° 83 – sexe M – âge au décès : 76 ans – collection Schoten N° 746/432 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-2-2 Suture transverse : 4-3-2-2-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-2-2-2-2-2 Suture sagittale : 3-2-3-2 Suture lambdoïde : 2-3-2-2-3-2 Crâne N° 84 – sexe M – âge au décès : 89 ans – collection Schoten N° 748/409 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-3-3-3-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 3 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-1-1-1-1-4 Suture sagittale : 4-2-2-4 Suture lambdoïde : 2-2-1-4-2-3 Crâne N° 85 – sexe M – âge au décès : 36 ans – collection Schoten N° 749/411 Suture incisive : 4-3-3-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 3-2-2-2-2-3 Suture PMP : 2-3 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 0 Suture fronto-maxillaire : 0 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 0 Suture coronale : 2-1-1-1-1-1 Suture sagittale : 1-1-3-3 Suture lambdoïde : 2-1-1-2-1-1 Crâne N° 86 – sexe M – âge au décès : 40 ans – collection Schoten N° 715/418 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 2-2-1-1-1-2 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 1-1-1-1-1-1 Suture sagittale : 1-2-3-3 Suture lambdoïde : 2-1-2-2-1-2 - 195 - Annexes Crâne N° 87 – sexe M – âge au décès : 82 ans – collection Schoten N° 722/434 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-4-2-3-3-4 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-1-1-1-1-4 Suture sagittale : 2-2-2-2 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2 Crâne N° 88 – sexe F – âge au décès : 19 ans – collection Schoten N° 717/445 Suture incisive : 4-2-2-4-4 Suture AMP: 1-1-1 Suture transverse : 1-1-1-1-1-1 Suture PMP : 1-1 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 0 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 0 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 0 Suture temporo-zygomatique : 0 Suture coronale : 0-0-0-0-0-0 Suture sagittale : 0-0-0-0 Suture lambdoïde : 0-0-0-0-0-0 Crâne N° 91 – sexe M – âge au décès : 41 ans – collection Schoten N° 718/433 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-2 Suture transverse : 2-2-2-2-2-2 Suture PMP : 1-2 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 1-1-1-1-1-1 Suture sagittale : 1-1-1-4 Suture lambdoïde : 2-3-3-3-3-2 Crâne N° 92 – sexe F – âge au décès : 73 ans – collection Schoten N° 684/452 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 2-2-2-2-2-2 Suture PMP : 2-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-3-4-4-3-4 Suture sagittale : 4-4-3-3 Suture lambdoïde : 3-4-2-3-4-3 Crâne N° 93 – sexe F – âge au décès : 45 ans – collection Schoten N° 688/443 Suture incisive : 4-4-4-3-4 Suture AMP: 1-1-1 Suture transverse : 1-1-1-1-1-1 Suture PMP : 2-2 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 0 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 0 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-1-4-3-1-3 Suture sagittale : 4-4-3-3 Suture lambdoïde : 0-1-2-0-1-2 - 196 - Annexes Crâne N° 94 – sexe M – âge au décès : 72 ans – collection Schoten N° 712/413 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-4 Suture transverse : 4-3-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-2-1-1-1-4 Suture sagittale : 2-3-3-4 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-4-3 Crâne N° 96 – sexe F – âge au décès : 39 ans – collection Schoten N° 742/439 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 1-2-1 Suture transverse : 3-1-1-1-1-2 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 0 Suture naso-maxillaire : 0 Suture fronto-nasale : 0 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 0 Suture coronale : 1-1-1-1-1-1 Suture sagittale : 1-2-3-2 Suture lambdoïde : 2-0-0-2-0-0 Crâne N° 97 – sexe M – âge au décès : 53 ans – collection Schoten N° 757/408 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 2-2-2-2-2-3 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-1-2-2-1-4 Suture sagittale : 4-4-3-4 Suture lambdoïde : 3-3-3-4-3-3 Crâne N° 98 – sexe M – âge au décès : 19 ans – collection Schoten N° 756/416 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-2 Suture transverse : 3-2-2-2-2-3 Suture PMP : 2-3 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 0 Suture naso-maxillaire : 0 Suture fronto-nasale : 0 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 0 Suture coronale : 1-0-0-0-1-1 Suture sagittale : 0-1-3-3 Suture lambdoïde : 1-1-1-1-0-0 Crâne N° 101 – sexe F – âge au décès : 84 ans – collection Schoten N° 709/438 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-3-3-2-2-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-4-4-4-4-4 Suture sagittale : 4-4-4-3 Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-3 - 197 - Annexes Crâne N° 102 – sexe M – âge au décès : 71 ans – collection Schoten N° 729/425 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-4 Suture transverse : 4-4-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 3 Suture coronale : 4-2-2-2-1-4 Suture sagittale : 2-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-4-3-3-4-3 Crâne N° 104 – sexe F – âge au décès : 80 ans – collection Schoten N° 725/446 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-2-2-2-2-3 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-4-4-4-4-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 105 – sexe M – âge au décès : 29 ans – collection Schoten N° 726/430 Suture incisive : 3-3-3-3-4 Suture AMP: 1-1-2 Suture transverse : 2-2-2-2-2-2 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 0 Suture fronto-nasale : 0 Suture fronto-maxillaire : 0 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 0 Suture temporo-zygomatique : 0 Suture coronale : 1-0-0-0-1-1 Suture sagittale : 0-1-1-1 Suture lambdoïde : 1-1-2-1-1-1 Crâne N° 106 – sexe M – âge au décès : 70 ans – collection Schoten N° 727/427 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-2-3-3-2-4 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-3-3-3-3-3 Crâne N° 107 – sexe M – âge au décès : 68 ans – collection Schoten N° 730/435 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-2-2 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 0 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-3-4-4-3-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-3-2-4-3-2 - 198 - Annexes Crâne N° 108 – sexe F – âge au décès : 83 ans – collection Schoten N° 733/437 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-2 Suture transverse : 2-2-2-2-2-2 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 109 – sexe F – âge au décès : 75 ans – collection Schoten N° 738/455 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 2-2-3-3-3-3 Suture PMP : 2-2 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-3-1-1-2-4 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 2-3-2-2-3-2 Crâne N° 111 – sexe M – âge au décès : 48 ans – collection Schoten N° 758/420 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-2 Suture transverse : 3-3-3-3-3-3 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 0 Suture coronale : 4-2-1-1-2-4 Suture sagittale : 1-2-4-3 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 112 – sexe M – âge au décès : 48 ans – collection Schoten N° 760/426 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 3-2-2-2-2-3 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-2-2-2-3-4 Suture sagittale : 3-3-4-3 Suture lambdoïde : 4-3-3-3-3-2 Crâne N° 113 – sexe F – âge au décès : 88 ans – collection Schoten N° 762/441 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-3 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-3-3-3-3-4 Suture sagittale : 4-4-3-2 Suture lambdoïde : 2-3-2-2-3-2 - 199 - Annexes Crâne N° 114 – sexe M – âge au décès : 47 ans – collection Schoten N° 763/410 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 2-2-2-2-2-2 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-1-2-2-1-4 Suture sagittale : 2-3-4-3 Suture lambdoïde : 0-2-2-0-3-3 Crâne N° 119 – sexe M – âge au décès : 89 ans – collection N° 3 Depourcq Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-4-4-3-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 120 – sexe M – âge au décès : 78 ans – collection N° 4 Duriau Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-3-2 Suture transverse : 4-1-1-1-1-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 3 Suture fronto-nasale : 3 Suture fronto-maxillaire : 3 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 3 Suture coronale : 2-2-2-2-2-2 Suture sagittale : 3-2-3-3 Suture lambdoïde : 3-2-3-3-2-3 Crâne N° 124 – sexe M – âge au décès : 47 ans – collection N° 6 ERQUELIN Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 1-1-1 Suture transverse : 2-2-1-1-1-2 Suture PMP : 1-4 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 0 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 0 Suture coronale : 1-1-1-1-1-1 Suture sagittale : 1-1-2-2 Suture lambdoïde : 2-1-1-1-1-1 Crâne N° 125 – sexe M – âge au décès : 59 ans – collection N° 7 WOC Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 1-1-2 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-3-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 - 200 - Annexes Crâne N° 130 – sexe M – âge au décès : 49 ans – collection N° JPBOSM Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 2-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-1-1-2-3 Suture sagittale : 3-4-3-3 Suture lambdoïde : 1-1-2-1-1-2 Crâne N° 132 – sexe M – âge au décès : 81 ans – collection Nice N° 2001/28 Suture incisive : 4-3-3-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-3-2-2-3-4 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-2-3-3-2-3 Suture sagittale : 3-2-3-3 Suture lambdoïde : 2-2-1-3-2-3 Crâne N° 133 – sexe F – âge au décès : 48 ans – collection Nice N° 2005/13 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-2-2-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 0 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-4-4-4-4-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 134 – sexe F – âge au décès : 91 ans – collection Nice N° 2005/14 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 3-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-4-4-4-4-3 Suture sagittale : 4-4-4-3 Suture lambdoïde : 4-4-4-4-4-4 Crâne N° 135 – sexe M – âge au décès : 84 ans – collection Nice N° 2005/18 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-4-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 3 Suture coronale : 3-3-2-2-3-3 Suture sagittale : 3-3-4-3 Suture lambdoïde : 2-2-3-3-2-3 - 201 - Annexes Crâne N° 136 – sexe M – âge au décès : 55 ans – collection Nice N° RGARCIA Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 4-2-2-2-2-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-3-2-2-2-3 Suture sagittale : 3-3-4-3 Suture lambdoïde : 4-3-3-3-3-2 Crâne N° 140 – sexe M – âge au décès : 66 ans – collection Châtelet N° M3 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-3-3 Suture transverse : 3-3-2-3-3-3 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 2-2-1-1-2-2 Suture sagittale : 2-3-4-3 Suture lambdoïde : 2-3-2-3-3-2 Crâne N° 142 – sexe F – âge au décès : 85 ans – collection Châtelet N° M5 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 3-2-2-2-2-3 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 4-3-4-4-3-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-4-4-4-4 Crâne N° 143 – sexe F – âge au décès : 51 ans – collection Châtelet N° M6 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 1-0-0-1-1-1 Suture PMP : 2-3 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 0 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 1-1-1-1-1-1 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 Crâne N° 145 – sexe M – âge au décès : 77 ans – collection Châtelet N° M8 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-2-2 Suture transverse : 2-2-2-2-2-2 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 2-2-2-2-2-2 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-3-3-4-4-3 - 202 - Annexes Crâne N° 146 – sexe M – âge au décès : 48 ans – collection Châtelet N° M9 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 1-1-1 Suture transverse : 2-2-2-2-2-2 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-3-3-2-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-2-3 Crâne N° 150 – sexe F – âge au décès : 68 ans – collection Nice N° 2003/02 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-2 Suture transverse : 2-2-2-2-2-2 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 0 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 0 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-2-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-2 Crâne N° 151 – sexe M – âge au décès : 66 ans – collection Nice N° 2003/04 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-4-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-3-4-4-3-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 152 – sexe F – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2003/15 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-4-3-3-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 3 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-4-4-4-3-3 Suture sagittale : 3-4-4-3 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 153 – sexe F – âge au décès : 83 ans – collection Nice N° 2003/05 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-3-3 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-2-2-2-2-4 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-4 - 203 - Annexes Crâne N° 154 – sexe F – âge au décès : 82 ans – collection Nice N° 2003/01 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-3 Suture transverse : 4-4-3-3-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-3-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-2-4 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2 Crâne N° 155 – sexe F – âge au décès : 73 ans – collection Nice N° 2003/21 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-2 Suture transverse : 3-2-2-2-2-3 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-2-3-2-3-4 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-4-4-4-4-4 Crâne N° 156 – sexe F – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2003/14 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 3-4-4-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 Crâne N° 157 – sexe F – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2003/29 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-4-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-4-3-3-4-3 Crâne N° 158 – sexe F – âge au décès : 77 ans – collection Nice N° 2004/04 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-4-4-4-4-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-4-4-4-4 - 204 - Annexes Crâne N° 159 – sexe M – âge au décès : 91 ans – collection Nice N° 2005/09 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-4-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 3-4-3-4 Suture lambdoïde : 3-4-3-4-3-4 Crâne N° 160 – sexe F – âge au décès : 91 ans – collection Nice N° 2003/09 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-3-4-3-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 3 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-4-4-4-4-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-3-4-4 Crâne N° 161 – sexe M – âge au décès : 72 ans – collection Nice N° 2003/48 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-3-4-4-3-4 Suture PMP : 3-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-2-3-3-3-3 Crâne N° 162 – sexe M – âge au décès : 69 ans – collection Nice N° 2004/01 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-3-4-4-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 3-3-3-4 Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2 Crâne N° 163 – sexe F – âge au décès : 81 ans – collection Nice N° 2004/06 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 3-3-3-3-3-3 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 1 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-3-2 Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2 - 205 - Annexes Crâne N° 164 – sexe M – âge au décès : 87 ans – collection Nice N° 2004/03 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-4-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 3-4-4-3 Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2 Crâne N° 165 – sexe F – âge au décès : 91 ans – collection Nice N° 2004/09 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-3-3-4-3-3 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 4-4-3-3 Suture lambdoïde : 3-4-3-3-4-3 Crâne N° 166 – sexe F – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2004/10 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 2-2-3 Suture transverse : 2-2-2-2-2-2 Suture PMP : 3-3 Suture internasale : 0 Suture intermaxillaire : 1 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 1 Suture fronto-zygomatique : 1 Suture zygomatico-maxillaire : 1 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-3-3-3-3-3 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 Crâne N° 167 – sexe M – âge au décès : 63 ans – collection Nice N° 2004/12 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-3-3 Suture transverse : 4-4-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 1 Suture fronto-nasale : 1 Suture fronto-maxillaire : 3 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-4-4-4-3-3 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 168 – sexe M – âge au décès : 53 ans – collection Nice N° 2004/11 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-3-3-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 3 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 1 Suture coronale : 3-2-2-2-2-3 Suture sagittale : 2-2-3-3 Suture lambdoïde : 3-2-3-3-2-2 - 206 - Annexes Crâne N° 169 – sexe F – âge au décès : 78 ans – collection Nice N° 2004/13 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 3-3-3 Suture transverse : 4-4-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 3-4-4-4-4-3 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-2-3 Crâne N° 170 – sexe M – âge au décès : 85 ans – collection Nice N° 2005/15 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 2 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 2 Suture coronale : 4-4-3-4-3-4 Suture sagittale : 3-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3 Crâne N° 171 – sexe F – âge au décès : 78 ans – collection Nice N° 2004/08 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-4-4-4-4-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 2 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 2 Suture zygomatico-maxillaire : 2 Suture temporo-zygomatique : 3 Suture coronale : 3-3-4-4-3-3 Suture sagittale : 3-3-3-3 Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3 Crâne N° 172 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2005/11 Suture incisive : 4-4-4-4-4 Suture AMP: 4-4-4 Suture transverse : 4-3-3-3-3-4 Suture PMP : 4-4 Suture internasale : 3 Suture intermaxillaire : 3 Suture naso-maxillaire : 2 Suture fronto-nasale : 2 Suture fronto-maxillaire : 2 Suture fronto-zygomatique : 3 Suture zygomatico-maxillaire : 3 Suture temporo-zygomatique : 3 Suture coronale : 4-4-4-4-4-4 Suture sagittale : 4-4-4-4 Suture lambdoïde : 4-4-3-3-4-3 § - 207 - Annexes Section C. Études préliminaires 1) Équation originelle non pondérée – sutures palatines (IOS) Dans cette équation, toutes les sutures ont le même poids, ramené à une valeur 100. En fonction du nombre de parties suturales étudiées, l’indice d’oblitération palatine (IOS) s’étend de 0 à 100 selon la formule suivante : IN .100 AMP .100 TP .100 PMP .100 16 12 24 8 Indice d'oblitération suturale 4 À partir de cet indice, nous avons appliqué l’équation de régression linéaire suivante : Âge osseux = a + b.[PAL IOS] L’étude de la régression pas à pas basée sur l’application des sutures palatines nous apprend la tendance à l’élimination de la suture AMP, celle-ci étant non fiable, comme nous nous en doutions depuis toujours, vu son apparence assez hétéroclite, ses difficultés de lecture et en raison notamment de l’existence épisodique de minitori palatini péri-suturaux. Les sutures considérées comme les plus fiables par ces approches de régression sont dans l’ordre décroissant : Sexe féminin : Sexe masculin : Deux sexes confondus : TP – INC – PMP – AMP TP – PMP – INC – AMP TP – INC – PMP – AMP Nous pouvons expliquer la position curieuse de la suture INC dans le sexe masculin, en raison d’individus où l’oblitération suturale n’était pas accomplie malgré l’âge avancé. Nous avons dès tenté la pondération de l’indice selon plusieurs approches. 2) Équation pondérée 9 (soit respectivement 3.IN – 1.AMP – 3.TP – 2.PMP) 3.IN .100 1 . AMP .100 3 .TP .100 2 . PMP .100 16 12 24 8 PAL9 9 Sexe F M y = (années) -9,95057 + 1,07661 . PAL9 -26,1822 + 1,14401 . PAL9 R² 49,4 30,7 R 0,73 0,55 3) Équation pondérée 10 (soit respectivement 3.IN – 1.AMP – 3.TP – 3.PMP) 3.IN .100 1 . AMP .100 3 .TP .100 3 . PMP .100 16 12 24 8 PAL10 10 - 208 - Annexes Sexe F M y = (années) -7,63028 + 1,04228 . PAL10 -25,4161 + 1,13059 . PAL10 R² 48,9 30,4 R 0,70 0 ,55 4) Équation pondérée autre 3.IN . 100 1 . AMP . 100 2 .TP . 100 3 . PMP . 100 16 12 24 8 PAL9 9 Sexe F M y = (années) -12,8190 + 1,08333 . PAL9 -28,6762 + 1,15518 . PAL9 R² 47,9 28,1 R 0,69 0,53 5) Équation pondérée 3.IN .100 1 . AMP .100 2 .TP .100 2 . PMP .100 16 12 24 8 PAL8 8 Sexe F M y = (années) -17,4709 + 1,14276 . PAL8 -32,2957 + 1,200 . PAL8 R² 48,9 28,7 R 0,699 0,536 6) Équation pondérée 2.INC .100 1 . AMP .100 3 .TP .100 3 . PMP .100 16 12 24 8 PAL9 9 Sexe F M y = (années) 1,36305 + 0,954291 . PAL9 -14,8529 + 1,02527 . PAL9 R² 48,5 29,9 R 0,696 0,547 Les pondérations étant finalement peu satisfaisantes, nous avons poursuivi l’approche de manière plus simplifiée, misant ainsi sur la manière dont Nemeskéri avait abordé les sutures de voûte. Les résultats s’en trouvent plus satisfaisants pour les deux sexes. Nous avons donc obtenu une équation utilisant comme prédicteurs, les sutures palatines de manière brute, à savoir l’incorporation directe des degrés d’oblitération suturale (D.O.S.) dans la régression. En fait, il s’agit simplement – tout comme le faisait Nemeskéri – de donner une pondération spontanée de valeur 2 à la suture incisive et à la suture transverse. 7) Équation moyennée en prenant en formule brute les sutures palatines Acsádi et Nemeskéri donnaient la pondération telle que citée plus haut aux sutures coronales et lambdoïdes, ce que Masset a supprimé dans son équation utilisant les moyennes de ces sutures. - 209 - Annexes Nous effectuons la même démarche. Les résultats sont strictement inchangés. 8) Équation basée sur le coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp) Nous avons ensuite travaillé cette approche de régression en prenant cette fois comme prédicteur, un coefficient moyen d’oblitération (Cp) qui correspond à la moyenne arithmétique des 15 parties suturales étudiées (quatre parties pour la suture incisive, trois parties pour la suture palatine médiane antérieure, six parties pour la suture transverse et deux parties pour la suture palatine médiane postérieure). Coefficient moyen d'oblitération palatine (C p ) Sexe F M F+M 9) y = (années) 3,53337 + 23,9763 . Cp - 3,69254 + 23,0356 . Cp 3,30967 + 22,2047 . Cp IN AMP TP PMP 15 r² 47,8 26,8 30,3 r 0,692 0,518 0,303 Équation moyennée Nous avons encore calqué notre raisonnement sur Masset en tenter d’évoluer vers une équation basée sur un coefficient moyenné tel que : C' p Sexe F M F+M IN 2 AMP TP 2 PMP 10 y = (années) 9,65102 + 22,2933 . C’p 9,12490 + 19,5978 . C’p 10,4131 + 20,3796 . C’p r² 45,7 21,5 28,1 r 0,68 0,46 0,53 10) Équation basée sur le coefficient moyen d’oblitération Cf Nous avons procédé de la même manière concernant les sutures fronto-naso-maxillaires. Coefficient moyen d'oblitération C f Sexe F M F+M y = (années) 58,4008 + 16,5541 . Cf 44,9316 + 19,8511 . Cf 51,5798 + 17,6148 . Cf INAS IM NM FN FM 5 r² 30,1 32,1 27,6 r 0,55 0,57 0,53 11) Équation basée sur le coefficient moyen d’oblitération Cz Coefficient moyen d'oblitération C z - 210 - ZM FZ TZ 3 Annexes Sexe F M F+M y = (années) 58,6334 + 16,0943 . Cz 48,7516 + 16,2765 . Cz 53,9357 + 15,4640 . Cz r² 27,3 31,2 25,8 r 0,52 0,56 0,51 12) Équation basée sur le coefficient moyen d’oblitération faciale F+Z (Cfz) Coefficient moyen d'oblitération faciale (C fz ) Sexe F M F+M INAS IM NM FN FM ZM FZ TZ 8 y = (années) 56,1595 + 18,1069 . Cfz 42,4821 + 21,0069 . Cfz 49,5062 + 18,9056 . Cfz r² 32,1 36,3 30,4 r 0,57 0,60 0,55 13) Équation de régression multiple basée sur toutes les sutures prises à partir de leurs coefficients moyens soit Cp et Cfz Sexe F M F+M y = (années) 7,6 + 21,4 . Cp + 3,11 . Cfz 14,0 + 10,8 . Cp + 15,9 . Cfz 17,0 + 13,2 . Cp + 11,3 . Cfz R² 48,2 40,1 36,1 - 211 - R 0,694 0,633 0,601 Annexes 14) Régression logarithmique – sexes séparés Ajoutons une tentative à partir d’une équation de régression logarithmique et comparaison avec la régression linéaire multiple. régression multiple basée sur les sutures palatines M: régression linéaire y = 1,002x + 0,0996 2 R = 0,3888 120 100 F: régression linéaire: y = 0,5153x + 39,027 2 R = 0,5154 âge au décès 80 SEXE FEMININ SEXE MASCULIN Linéaire (SEXE FEMININ) Linéaire (SEXE MASCULIN) 60 40 20 0 0 20 40 60 80 100 âge calculé Figure 104. Régression linéaire multiple basée sur les sutures palatines. - 212 - 120 Annexes régression multiple basée sur les sutures palatines F: régression logarithmique y = 32,845Ln(x) - 62,531 2 R = 0,5942 120 100 M: régression logarithmique y = 65,487Ln(x) - 206,92 2 R = 0,4074 âge au décès 80 SEXE FEMININ SEXE MASCULIN Logarithmique (SEXE FEMININ) Logarithmique (SEXE MASCULIN) 60 40 20 0 0 20 40 60 80 100 120 âge calculé Figure 105. Régression multiple basée sur les sutures palatines – essai de régression logarithmique. - 213 - Annexes 15) Régression logarithmique et comparaison du Cp – sexes confondus La comparaison entre la régression linéaire simple et la régression logarithmique est représentée à Figure 106. AGE AU DECES - SEXES CONFONDUS 120 AGE AU DECES 100 Linéaire (AGE AU DECES) âge au décès (âge connu) Logarithmique (AGE AU DECES) 80 60 régression linéaire: y = 22,205x + 3,3097 2 R = 0,3035 40 régression logarithmique: 20 y = 67,983Ln(x) - 3,9226 2 R = 0,3304 0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 évolution du Coefficient Cp Figure 106. Évolution du coefficient Cp en fonction de l’âge au décès (âge réel). Équations linéaire et logarithmique. En résumé : L’augmentation mineure du R² par la régression logarithmique ne nous paraît pas suffisante que pour passer à ce type d’équation plus compliquée qui, pour cette raison, pourrait ne pas être utilisée, quoique légèrement plus acceptable. § - 214 - Annexes Section D. Définitions & abréviations 1. Abréviations anatomiques et anthropologiques utilisées Concernant les points crâniométriques, nous nous basons sur les appellations reprises dans les ouvrages de référence en la matière (Martin et al., 1957; Olivier, 1960; Susanne et al., 2003). Figurent en grisé foncé, les conventions spécifiques à notre étude suturale. As Au Ba Br C1 C2 Dénomination (anatomie française nouvelle) Suture palatine médiane antérieure, partie antérieure Suture palatine médiane antérieure, partie moyenne Suture palatine médiane antérieure, partie postérieure Astérion Auriculare Basion Bregma Suture coronale Suture coronale C3 Suture coronale Cr Da Ec En Eu Fm FM FN Ft Gl Gn Go If IM In IN IN lat IN med INAS INC Coronale Dacryon Ectoconchion Endomolare Euryon Frontomalare orbitale Suture fronto-maxillaire Suture fronto-nasale Frontotemporale Glabelle Gnathion Gonion Infradentale Suture intermaxillaire Inion Suture incisive Suture incisive, partie latérale Suture incisive, partie médiale Suture internasale Foramen incisif Abréviations AMP ant AMP moy AMP post - 215 - Dénomination latine internationale Sutura palatina mediana Sutura palatina mediana Sutura palatina mediana Sutura coronalis, pars bregmatica Sutura coronalis, pars complicata Sutura coronalis, pars stephanica & pars pterica Sutura frontomaxillaris Sutura frontonasalis Sutura intermaxillaris Sutura incisiva Sutura incisiva Sutura incisiva Sutura internasalis Annexes Abréviations Dénomination (anatomie française nouvelle) L1 Suture lambdoïde L2 Suture lambdoïde L3 La Ma Mf Na Na NM Ns Ob Ol On Or Pg Suture lambdoïde Lambda Mastoidale (ou point mastoïdien) Maxillofrontale Nariale Nasion Suture naso-maxillaire Nasospinale Obélion Orale Opisthocranion Orbitale (ou point infra-orbitaire) Pogonion Suture palatine médiane postérieure, partie antérieure Suture palatine médiane postérieure, partie postérieure Porion Prosthion Ptérion Suture sagittale Suture sagittale Suture sagittale Suture sagittale Staurion Stéphanion Staphylion Suture palatine transverse, partie foraminale Suture palatine transverse, partie latérale Suture palatine transverse, partie médiale Vertex Suture fronto-zygomatique Zygomaxillaire Suture zygomatico-maxillaire Suture temporo-zygomatique Zygion PMP ant PMP post Po Pr Pt S1 S2 S3 S4 Sr St Sta TP foram TP lat TP med Ve ZF () Zm ZM ZT () Zy - 216 - Dénomination latine internationale Sutura lambdoidea, pars lambdatica Sutura lambdoidea, pars intermedia Sutura lambdoidea, pars asterica Sutura nasomaxillaris Sutura palatina mediana Sutura palatina mediana Sutura sagittalis, pars bregmatica Sutura sagittalis, pars verticis Sutura sagittalis, pars obelica Sutura sagittalis, pars lambdica Sutura palatina transversa Sutura palatina transversa Sutura palatina transversa Sutura frontozygomatica Sutura zygomaticomaxillaris Sutura temporozygomatica Annexes 2. Abréviations statistiques et autres Symboles d m Cec Cf Cfz CMO Cp Cz dl DOS Er-T moy ESM E-T = s H0 IndexNemeskéri Moy-TR n N p r R r² R² s s ou « s » s² x y χ² Termes et définitions Différence des moyennes par exemple m1 m2 Moyenne Test de Kappa Écart-type (déviation standard) de la population Coefficient moyen d’oblitération des sutures ectocrâniennes de voûte Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-naso-maxillaires Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques Coefficient moyen d’oblitération Coefficient moyen d’oblitération des sutures palatines Coefficient moyen d’oblitération des sutures de l’os zygomatique Degré de liberté Degré d’oblitération suturale Erreur-type de la moyenne Erreur standard de la moyenne (souvent appelée l’erreur standard) ESM Ecart - type n Écart-type (ou déviation standard) Hypothèse nulle Index de Acsádi et Nemeskéri Moyenne tronquée Taille de l’échantillon Taille de l’effectif ou de la population valeur de p (p-valeur ou p-value) Coefficient de corrélation Coefficient de corrélation multiple Coefficient de détermination Coefficient de détermination multiple Écart-type de l’échantillon (DS : déviation standard) Coefficient « s » de Masset variance Âge calculé (en années) à partir des équations de Masset (voûte crânienne) Âge calculé (en années) à partir des équations de régression (sutures palatines et sutures faciales) Chi carré - 217 - Annexes 3. Quelques compléments statistiques 3 1. Effet de bras de levier et distance de Cook La validation d’une droite de régression par l’étude des résidus peut être complétée par la recherche et l’examen des données influentes. Une observation est dite influente quand elle joue un rôle important dans la détermination des paramètres et donc de la position de la droite de régression, par comparaison avec les autres observations. Outre l’approche consistant à éliminer à tour de rôle chacun des couples d’observations (xi, yi) considérés comme influents, une autre approche est basée sur l’étude de l’effet de bras de levier de chacune des observations. Cet effet peut être mesuré par les quantités Hi ( 121 ). Aux observations proches de la moyenne, correspondent des valeurs Hi faibles. L’orientation de la droite de régression ne peut dès lors guère dépendre de ces observations. Par contre, les observations éloignées de la moyenne correspondent à des valeurs Hi élevées et peuvent donc agir de façon déterminante sur la pente de la droite. Nous avons donc recherché la présence de ces observations influentes via l’effet de bras de levier (Hi) et la distance de Cook. Effet de bras de levier 122 : Hi > 2p/n (avec p = nombre de variables explicatives + 1 et n = effectif). La distance de Cook est l’une des mesures de l’influence des données associant l’importance des résidus et l’effet de bras de levier 123 . On peut considérer – en première approximation – que les observations pour lesquelles la valeur de cette distance de Cook est supérieure à 1 sont particulièrement influentes et doivent en conséquence retenir l’attention. Des limites plus précises que la valeur 1 peuvent être déduites des distributions t de Student ou des distributions F de Fisher-Snedecor. Par exemple : si distance de Cook > F(0,95, p, n – p) (avec p = nombre de variables explicatives et n = effectif) alors il y a influence. 3 2. DFITS Les observations influentes ont aussi été recherchées par DFITS. Si DFITS 2 p (avec p = nombre de variables explicatives et n = effectif) alors il y a influence. n 121 Voir pp. 455 et suiv. in : DAGNELIE P (2006) Statistique théorique et appliquée. Inférence statistique à une et à deux dimensions. Bruxelles: De Boeck Université. 122 Ou effet de levier (leverage). 123 Voir p. 459 in : DAGNELIE P (2006) Statistique théorique et appliquée. Inférence statistique à une et à deux dimensions. Bruxelles: De Boeck Université. - 218 - Annexes 3 3. Facteur d’influence de la variance Le calcul du facteur d’influence de la variance (VIF) sert à détecter si un prédicteur présente une association linéaire forte avec les prédicteurs restants. Il vaut mieux qu’il n’y ait pas de relation et donc qu’il y ait absence de toute colinéarité entre les variables explicatives, et que VIF se rapproche de 1. Si VIF > 5, la qualité de l’estimation des coefficients de régression est faible. 3 4. Autocorrélation La non-indépendance des résidus peut être liée à des phénomènes d’autocorrélation, c’est-à-dire de corrélation entre les résidus relatifs aux observations successives, quand un facteur temps ou un facteur lieu intervient, de façon explicite ou implicite (comme en matière de séries chronologiques. La non-indépendance des résidus peut également provenir du fait que l’échantillonnage n’a pas été réalisé de manière complètement aléatoire 124 . 3 5. Tests de normalité Le test de Anderson-Darling est un test d’adéquation entre la fonction de distribution théorique d’une variable aléatoire continue et la fonction de distribution empirique observée sur un échantillon issu de cette variable aléatoire. En particulier, il permet de tester si la distribution empirique obtenue est conforme ou non à une loi normale (Dodge, 2007). Droites de Henry 125 (graphiques Minitab™) Les diverses droites de Henry se rapportant au Tableau 72, sont reprises ci-après. 124 125 Voir p. 463 in : Ibid. Diagramme de probabilité. Voir pp. 74 et suiv. in : Ibid. - 219 - Annexes Graphique de la courbe normale ou droite de Henry ,999 ,99 Probabilité ,95 ,80 ,50 ,20 ,05 ,01 ,001 -40 -30 -20 -10 0 10 20 RESI1 Moyenne : 0,0000000 Ecart-type : 12,4432 N : 56 Test de normalité de Anderson-Darling A-Carré : 0,598 Valeur de P : 0,115 Figure 107. Droite de Henry. Régression Cp (une variable) – sexe féminin. Graphique de la courbe normale ou droite de Henry ,999 ,99 Probabilité ,95 ,80 ,50 ,20 ,05 ,01 ,001 -40 -30 -20 -10 0 10 20 RESI1 Moyenne : 0,0000000 Ecart-type : 14,9546 N : 78 Test de normalité de Anderson-Darling A-Carré : 1,095 Valeur de P : 0,007 Figure 108. Droite de Henry. Régression Cp (une variable) – sexe masculin. - 220 - Annexes Graphique de la courbe normale ou droite de Henry ,999 ,99 Probabilité ,95 ,80 ,50 ,20 ,05 ,01 ,001 -40 -30 -20 -10 0 10 20 RESI1 Test de normalité de Anderson-Darling A-Carré : 0,761 Valeur de P : 0,045 Moyenne : -0,0000000 Ecart-type : 14,1955 N : 56 Figure 109. Droite de Henry. Régression Cfz (une variable) – sexe féminin. Graphique de la courbe normale ou droite de Henry ,999 ,99 Probabilité ,95 ,80 ,50 ,20 ,05 ,01 ,001 -30 -20 -10 0 10 20 RESI1 Moyenne : -0,0000000 Ecart-type : 13,9471 N : 78 Test de normalité de Anderson-Darling A-Carré : 1,058 Valeur de P : 0,008 Figure 110. Droite de Henry. Régression Cfz (une variable) – sexe masculin. - 221 - Annexes Graphique de la courbe normale ou droite de Henry ,999 ,99 Probabilité ,95 ,80 ,50 ,20 ,05 ,01 ,001 -30 -20 -10 0 10 20 RESI1 Moyenne : 0,0000000 Ecart-type : 11,9894 N : 56 Test de normalité de Anderson-Darling A-Carré : 0,689 Valeur de P : 0,068 Figure 111. Droite de Henry. Régression sutures palatines (quatre variables) – sexe féminin. Graphique de la courbe normale ou droite de Henry ,999 ,99 Probabilité ,95 ,80 ,50 ,20 ,05 ,01 ,001 -30 -20 -10 0 10 20 RESI1 Moyenne : 0,0000000 Ecart-type : 13,6611 N : 78 Test de normalité de Anderson-Darling A-Carré : 0,400 Valeur de P : 0,354 Figure 112. Droite de Henry. Régression sutures palatines (quatre variables) – sexe masculin. - 222 - Annexes Graphique de la courbe normale ou droite de Henry ,999 ,99 Probabilité ,95 ,80 ,50 ,20 ,05 ,01 ,001 -30 -20 -10 0 10 20 RESI1 Test de normalité de Anderson-Darling A-Carré : 0,766 Valeur de P : 0,044 Moyenne : -0,0000000 Ecart-type : 13,7315 N : 56 Figure 113. Droite de Henry. Régression sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (huit variables) – sexe féminin. Graphique de la courbe normale ou droite de Henry ,999 ,99 Probabilité ,95 ,80 ,50 ,20 ,05 ,01 ,001 -20 0 20 RESI1 Moyenne : -0,0000000 Ecart-type : 12,8465 N : 78 Test de normalité de Anderson-Darling A-Carré : 0,507 Valeur de P : 0,195 Figure 114. Droite de Henry. Régression sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (huit variables) – sexe masculin. - 223 - Annexes Section E. Applications Nous illustrons quelques applications lors de l’analyse de squelettes plus ou moins complets, où l’approche par la symphyse pubienne et par la 4e côte, se sont avérées fort efficaces. Citons la découverte du squelette de cette personne fort âgée, s’étant enfuie de la maison de repos et retrouvée après plusieurs années. Citons également l’expertise du squelette d’Hilmeltrude (Figure 116) (Beauthier et al., 2004b; Lefèvre et al., 2004). Figure 115. Extrémité costo-chondrale chez un sujet âgé (individu 119 – homme 89 ans – collection CBC N° 3). Figure 116. Expertise du squelette de Hilmeltrude (Collégiale de Nivelles). - 224 - Annexes D’autres exemples peuvent être illustrés, notamment lors de l’analyse de personnes juvéniles dans la collection de Coxyde. Figure 117. Os coxal non fusionné (individu juvénile – collection de Coxyde N° 113). Figure 118. Symphyse pubienne (individu juvénile – collection de Coxyde N° 113). - 225 - Annexes Section F. Exemple d’approche complexe (multivariée) Nous donnons ici un exemple pratique de cette approche multidisciplinaire, intéressant l’odontologie et l’abord du squelette tant crânien que post-crânien, dans l’estimation de l’âge au décès. b a Figure 119. Crâne – (a) norma frontalis, (b) norma lateralis et (c) norma verticalis. Individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° 63. c - 226 - Annexes Figure 120. Os coxal. (a) Symphyse pubienne : phase 1 (b) Crête iliaque non soudée Individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° 63. a b - 227 - Annexes Figure 121. Crâne, norma basilaris. Troisièmes molaires présentes. Sutures palatines bien visibles et vestiges de la suture incisive (voir ci-après). Synchondrose sphéno-occipitale encore bien visible mais fusion en cours (→). Usure dentaire débutante. Individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° 63. Figure 122. Dents mandibulaires. Présence des troisièmes molaires. Usure dentaire visible. Individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° 63. - 228 - Annexes Figure 123. Palais osseux. Suture incisive encore visible (←). Suture palatine médiane continue, de même que la suture transverse. (individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° 63). - 229 - Annexes Section G. Dépose de la mandibule Nous faisons mention d’une technique appliquée régulièrement lors de nos opérations d’identification, que nous avons utilisée notamment en routine en Thaïlande, au cours de l’identification des multiples victimes du tsunami du 26 décembre 2004. Nous illustrons cette opération par quelques exemples et en proposons la technique anatomique (Beauthier et al., 2009 accepted-a). 1. Technique appliquée au cours de l’autopsie médico-légale L’approche odontologique est facilitée au cours de la dernière phase de l’autopsie. L’accès maxillaire et mandibulaire est effectué par la technique de dissection relatée ci-après. Nous utilisons une technique basée au départ sur celle de Keiser-Nielsen (1980) consistant en une incision semi-circulaire, d’une région mastoïdienne à l’autre, passant sous chaque angle goniaque et traversant la région cervicale antérieure au niveau du trigone submentonnier. Le volet cutané ainsi créé est récliné en région faciale, en utilisant un rétracteur de Senn-Miller, ce qui permet la visualisation des articulations temporo-mandibulaires. Une deuxième incision est pratiquée le long du bord médial du corps mandibulaire, sectionnant ainsi les muscles du plancher oral, permettant son exérèse complète. Le muscle masséter est sectionné au niveau de l’angle goniaque et du corps mandibulaire. Le muscle temporal est sectionné au niveau de son insertion distale sur le processus coronoïde de la mandibule, tandis que les muscles ptérygoïdiens sont disséqués, la lame du scalpel suivant les structures articulaires, alors que la mandibule est progressivement séparée au niveau de son articulation temporo-mandibulaire. En finalité, la mandibule intacte est complètement déposée, permettant également une approche complète du palais et des arcades alvéolaires de l’os maxillaire. La denture est décrite, photographiée et radiographiée selon les protocoles Interpol (Bajaj, 2005; Sweet, 2006). Tous les éléments sont transcrits aux pages F1 et F2 du dossier Interpol post mortem. - 230 - Annexes Figure 124. Technique de dissection permettant l’accès maxillo-mandibulaire. Vue antérieure. Étape A: incisions générales des plans cutanés. Figure 125. Dissection. Vue latérale. Étape B: section musculaire. 1: m. masséter, parties superficielle et profonde. - 231 - Annexes Figure 126. Dissection. Abord latéral de la mandibule après les étapes A & B. Figure 127. Dissection. Vue crânio-dorsale de la mandibule. Étape C: sections musculaires le long du bord médial de la mandibule : 2: m. ptérygoïdien médial ; 3: m. génio-hyoïdien ; 4: m. mylo-hyoïdien ; 5: section de l’insertion coronoïde du m. temporal ; 6: désarticulation de l’articulation temporo-mandibulaire. - 232 - Annexes 2. Exemples Quelques exemples sont donnés sous forme d’illustrations. Figure 128. Intérêt de la dissection faciale et de la dépose mandibulaire (Beauthier et al., 2009 - accepted-a) [Thaïlande, 2005]. Figure 129. Abord de la denture maxillaire. Mise en évidence de dépôts de bétel [Thaïlande, 2005]. - 233 - Annexes Figure 130. Abord de la denture maxillaire chez une fille dont l’âge estimé est de 18 mois ± 6 mois. Observation d’une béance totale de la suture palatine médiane, logiquement d’origine traumatique [Thaïlande, 2005]. Abord de la mandibule après sa dépose. Observations 126 : La symphyse mandibulaire est fusionnée [fusion normale à l’âge de 1 an (Scheuer et al., 2004)] La suture palatine médiane est béante. La suture transverse est complète, peu visible car recouverte par le palais mou. La suture incisive est complète et également recouverte par le palais mou. Estimation de l’âge à partir de la denture : Dent 51 : alvéole déshabité et germe de la dent 11 perceptible en profondeur ; Dent 52 : présente et éruption complète vraisemblable ; germe de la dent 12 perceptible en profondeur ; Dent 53 : présente mais non encore complètement dégagée de la gangue osseuse alvéolaire ; Dent 54 : présente et éruption complète vraisemblable ; Dent 55 : présente mais non encore complètement dégagée de la gangue osseuse alvéolaire ; Dent 61 : présente et éruption complète vraisemblable ; germe de la dent 21 perceptible en profondeur ; Dent 62 : idem que 61 ; Dents 63, 64 et 65 : idem que les dents controlatérales ; Dents 71 et 72 : alvéoles déshabités – les dents se retrouve en avant de la mandibule – on peut constater l’édification radiculaire à raison de la moitié de leur hauteur ; Dent 73 et 75 : fort recouverte de la gangue osseuse alvéolaire Dent 74 et 81 : éruption complète vraisemblable ; Dents 83, 84 et 85 : idem que les dents controlatérales ; Alvéoles individualisés pour germes des dents 36 et 46. Âge dentaire estimé : 18 mois +/- 6 mois (Ubelaker, 1999). 126 Avec l’aide de Madame Christl Verbiest et du Docteur Jean-Pierre Werquin, odontologues. - 234 - Références bibliographiques Références bibliographiques ACSÁDI GY & NEMESKÉRI J (1970) History of human life span and mortality. Budapest: Akadémiai Kiadό. ADALIAN P, PIERCECCHI-MARTI MD, BOURLIERE-NAJEAN B, PANUEL M, FREDOUILLE C, DUTOUR O & LEONETTI G (2001) Postmortem assessment of fetal diaphyseal femoral length: validation of a radiographic methodology. J Forensic Sci 46 (2): 215-219. ADALIAN P, PIERCECCHI-MARTI M-D, BOURLIERE-NAJEAN B, PANUEL M, LEONETTI G & DUTOUR O (2002) Nouvelle formule de détermination de l'âge d'un foetus. C R Biol 325 (3): 261-269. AGARWAL SK, MALHOTRA VK & TEWARI SP (1979) Incidence of the metopic suture in adult Indian crania. Acta Anat (Basel) 105 (4): 469-474. AJMANI ML, MITTAL RK & JAIN SP (1983) Incidence of the metopic suture in adult Nigerian skulls. J Anat 137 (Pt 1): 177-183. 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