Contribution à l`approche anthropologique et médico

Transcription

Contribution à l`approche anthropologique et médico
UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES
FACULTÉ DE MÉDECINE
SCIENCES MÉDICALES
Contribution à l’approche anthropologique et médico-légale
des sutures viscérocrâniennes utiles dans l’estimation
de l’âge au décès
(Sutures palatines, fronto-naso-maxillaires et zygomatiques)
PAR
JEAN-POL BEAUTHIER
Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Docteur en Sciences médicales
Sous la direction de
Monsieur le Professeur Marcel ROOZE
Année académique 2009-2010
La certitude n’a jamais fait partie de notre vie.
Pourquoi penser que la certitude est la condition même de la science ?
L’incertitude est inhérente au comportement humain.
Ilya Prigogine (1917 – 2003)
Composition du jury
Professeur Stéphane Louryan 1 – président
Professeur Marcel Rooze1 – secrétaire
Professeur Gérald Quatrehomme 2 – co-promoteur
Professeur Viviane de Maertelaer1
Docteur Marie Cassart1
Professeur Michel Petein1
Experts étrangers :
Professeur Rosine Orban 3
Professeur Bruno Maureille 4
1
Faculté de médecine, Université Libre de Bruxelles.
Laboratoire de Médecine Légale et Anthropologie médico-légale, et CNRS (UMR 6235, GEPITOS), Faculté
de Médecine, Université de Nice Sophia Antipolis.
3
Laboratoire d’anthropologie, Institut royal des Sciences naturelles de Belgique.
4
Laboratoire d’anthropologie des populations du passé et CNRS (UMR 5199) Université Bordeaux 1.
2
Résumé
Les sutures crâniennes ont été régulièrement étudiées au fil des siècles puisque déjà Vésale
établissait une relation entre l’âge et la synostose suturale.
Leur imprécision a quelque peu confiné l’observation de ces sutures dans un certain oubli, justifié
en partie.
Il est clair que leur fiabilité quant à l’estimation de l’âge au décès reste discutable et ce, pour
diverses raisons.
Leur observation est difficile et dès lors sujette à subjectivité dans l’appréciation de leurs stades de
fusion.
De plus, leur apparence sur le crâne sec peut être altérée par divers artéfacts de conservation (cire,
vernis…).
Outre l’observation des classiques sutures ectocrâniennes de voûte et l’utilisation des méthodes
habituelles en la matière (méthode de Acsádi et Nemeskéri, méthode de Masset), nous avons
orienté notre étude vers des sutures peu voire pas exploitées, à savoir les sutures palatines, les
sutures fronto-naso-maxillaires et les sutures de l’os zygomatique.
Ces trois groupes suturaux ont la particularité d’évoluer de manière très lente vers la fusion, à tel
point que peu d’individus en présentent une oblitération complète.
Face au vieillissement de la population et de par notre expérience médico-légale et anthropologique
d’étude de pièces osseuses de personnes âgées, nous avons estimé qu’il était utile de se pencher
sur des collections particulières de sujets d’âge avancé, afin d’apprécier l’évolution morphologique
de ces sutures faciales.
Si certaines personnes fort âgées gardent malgré tout des caractéristiques suturales peu évoluées,
il existe dans l’ensemble, une progression suturale quasiment constante en fonction de l’âge.
Nous avons tenté de la cerner, en attribuant à ces sutures, des degrés bien définis de cette
progressive fusion et par là, l’aboutissement à un coefficient moyen d’oblitération suturale, se
traduisant aisément en pourcentage d’oblitération ou pouvant être introduit dans des équations de
régression.
Tout en connaissant les limites de cette approche, nous pouvons estimer qu’elle peut rendre des
services lors de l’étude de restes humains squelettisés, notamment s’ils appartiennent à des
personnes fort âgées, dès lors qu’à ces stades de vieillissement, peu de méthodes restent encore
applicables. D’autre part, l’approche en pourcentage d’oblitération suturale rend également des
services lorsque les crânes étudiés sont fragmentés. C’est la situation que nous rencontrons
actuellement lors de l’étude d’une très importante collection anthropologique à l’Institut royal des
Sciences naturelles de Belgique.
Cette observation suturale pourra également – à l’avenir – trouver un terrain d’approche fort utile
par l’étude des sutures en CT-Scan ou en micro-CT.
Enfin, grâce à ces techniques modernes d’imagerie médicale, les sutures trouvent un regain
d’intérêt dans une application toute particulière, qui est celle de l’identification comparative, puisqu’il
apparaît que le « dessin sutural » s’avère tout à fait propre à chaque individu.
Remerciements
Mes remerciements s’adressent tout naturellement à mon promoteur, qui a accepté en catastrophe,
de reprendre ce difficile flambeau, face à un travail quasiment achevé.
Ils s’adressent bien sûr à Rosine Orban et à Gérald Quatrehomme.
Ils m’ont tous deux largement ouvert les portes de leurs laboratoires respectifs.
Le laboratoire de médecine légale et d’anthropologie médico-légale de Nice reste un inoubliable
souvenir et c’est chaque année d’ailleurs que nous attendons – avec même une certaine
impatience – le retour en cette ville que nous aimons, afin de participer activement à ce qui est pour
nous, l’un des meilleurs colloques européens d’anthropologie.
Le laboratoire de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique est le point de ralliement,
maintenant depuis plusieurs années, d’une équipe d’amis, particulièrement soudée, que je me dois
bien sûr également de remercier, et qui poursuit dans une chaleureuse ambiance, l’étude
passionnante d’une collection qui l’est tout autant, et qui nous livre petit à petit ses secrets.
À côté de la vie trépidante de l’enseignant, du médecin légiste et de l’expert judiciaire, cette
fréquentation de l’Institut et cette recherche sont un véritable havre non seulement de savoir mais
également de quiétude.
§
Ne souhaitant pas reprendre in extenso la dédicace de mon récent ouvrage de médecine légale,
car tout y a été dit à ce sujet, je me dois de citer mon épouse, fidèle et toujours attentive compagne
des bons (et parfois mauvais) jours, qui non seulement a subi (et subit encore, tout comme ma
famille, tolérante, souvent silencieuse, voire résignée…) mes travaux mais qui de plus, y a participé
activement et a même quasi-testé l’observation des sutures crânio-faciales au cours de ceux-ci.
Les amis ne sont pas oubliés, eux qui m’ont encouragé dans cette étrange tâche, mêlant la vie
professionnelle, les rédactions d’ouvrages, les travaux de recherche. Toujours à l’écoute et prêts à
m’aider de leurs judicieux conseils, je puis ainsi citer Philippe Lefèvre, Caroline Polet et Jean-Pierre
Werquin.
Maurice Meunier – tout comme Philippe Lefèvre - m’a fait redécouvrir et approfondir la statistique.
De la même manière, Monsieur le Professeur Jean Milaire a pu m’apporter quelques conseils
éclairés face aux quelques paragraphes – modestes et certes incomplets – introduits dans ce
travail concernant cette discipline fondamentale qu’est l’embryologie.
Qu’il me soit aussi permis d’insister sur le travail dans l’ombre mais ô combien capital, de Anne
Pion (des laboratoires Wyeth) pour tout l’apport de la littérature scientifique que je ne pouvais
obtenir par le biais des bibliothèques de l’ULB, ainsi que sur celui de Paula Timmerman (infirmière
chef du service d’imagerie médicale du CHU de Charleroi), pour la communication – à titre de
travaux complémentaires – d’une impressionnante collection de CT-Scan crânio-faciaux.
§
-I-
Table des matières
Remerciements ....................................................................................................................................I
Table des matières .............................................................................................................................III
Liste des figures ............................................................................................................................... VII
Liste des tableaux ............................................................................................................................. XI
Liste des équations.......................................................................................................................... XIII
Chapitre I. Introduction ......................................................................................................................1
Section A. Généralités .....................................................................................................................1
Section B. Éléments historiques ......................................................................................................2
Section C. L’âge au décès et méthodes applicables .........................................................................6
1. Définition .................................................................................................................................6
2. Revue des méthodes utiles.....................................................................................................6
Section D. Notions d’embryologie suturale ..................................................................................12
1. Généralités............................................................................................................................12
2. Aspects particuliers intéressant les stades de croissance palatine ......................................13
Section E. Anatomie suturale ........................................................................................................17
1. Les sutures de la voûte crânienne ........................................................................................17
2. Les sutures latérales de voûte crânienne .............................................................................21
3. Les sutures faciales ..............................................................................................................22
3 1. Les sutures palatines .....................................................................................................22
3 2. Les sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques ....................................................25
Section F. Histologie suturale .......................................................................................................30
Section G. Physiologie suturale.....................................................................................................31
1. Les facteurs agissant sur la croissance suturale ..................................................................31
1 1. Génétique et facteurs de croissance..............................................................................31
1 2. Les sutures et leur morphologie.....................................................................................35
Section H. Quelques aspects physiopathologiques .......................................................................37
1. À propos de la crâniosynostose (ou crâniosténose) .............................................................37
2. L’expansion maxillaire...........................................................................................................38
2 1. Les techniques de disjonction ........................................................................................38
2 2. L’expansion chirurgicale maxillaire ou « distraction » ....................................................40
Section I. Revue de la littérature ...................................................................................................41
1. Les sutures de la voûte crânienne ........................................................................................41
1 1. Méthode de Acsádi et Nemeskéri ..................................................................................41
1 2. Méthode de Masset........................................................................................................42
2. Les sutures palatines ............................................................................................................44
2 1. Évolution suturale palatine selon Mann .........................................................................44
2 2. Appréciation des travaux de Mann selon Ginter ............................................................48
2 3. Appréciation des travaux de Mann selon Gruspier ........................................................49
3. L’évolution suturale complète selon les travaux de Wang ....................................................49
Section J. Approche personnelle et objectifs recherchés................................................................50
Chapitre II. Matériel..........................................................................................................................53
Section A. Le matériel ostéologique ..............................................................................................53
Section B. Les particularités ..........................................................................................................56
1. Les particularités suturales ...................................................................................................56
2. Les lésions ante mortem .......................................................................................................61
Chapitre III. Méthodes......................................................................................................................63
Section A. Méthodes ostéologiques...............................................................................................63
1. Les classes d’âge..................................................................................................................63
2. Méthodes d’observation suturale – notre approche ..............................................................66
2 1. Approche des sutures ectocrâniennes de voûte ............................................................66
- III -
2 2. Observation des sutures palatines.................................................................................67
2 3. Observation des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques................................75
2 4. Les coefficients moyens d’oblitération ...........................................................................80
Section B. Méthodes statistiques ...................................................................................................84
1. Étude de la précision (fidélité et reproductibilité) ..................................................................84
2. Comparaisons entre les coefficients moyens d’oblitération (test de concordance ) ...........85
3. Influence du sexe et comparaison des méthodes (test de χ²) ..............................................87
4. Étude comparative avec la méthode de Mann......................................................................87
5. Tests préalables à l’étude de la régression...........................................................................88
6. Régression simple (par les coefficients d’oblitération) ..........................................................89
7. Régression multiple (par les valeurs brutes).........................................................................90
8. Comparaisons avec l’approche suturale de voûte selon Masset (tests d’hypothèse)...........90
9. Étude du biais .......................................................................................................................91
9 1. Étude du biais global......................................................................................................91
9 2. Étude du biais sélectif ....................................................................................................91
10. La progression suturale segmentaire au niveau palatin......................................................91
Chapitre IV. Résultats .......................................................................................................................95
Section A. Les résultats intéressant la progression suturale globale et données statistiques
élémentaires ..................................................................................................................................95
1. Évolution des coefficients moyens d’oblitération en fonction de l’âge au décès...................95
1 1. Coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp) ................................................................95
1 2. Coefficient moyen d’oblitération faciale (Cfz)..................................................................96
1 3. Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-naso-maxillaires (Cf) .....................97
1 4. Coefficient moyen d’oblitération des sutures zygomatiques (Cz) ...................................97
1 5. Coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne (Cec) .....................................................98
1 6. Coefficient « s » de Masset............................................................................................98
2. Comparaison de la progression suturale globale................................................................100
3. Évolution suturale par le pourcentage d’oblitération ...........................................................102
4. Evolution (en %) des coefficients en fonction de l’âge au décès ........................................105
5. Évolution (en %) des coefficients par décennies ................................................................105
6. Calcul théorique des coefficients d’oblitération Cp et Cfz .....................................................107
7. Oblitération minimale et âge au décès................................................................................109
Section B. Les résultats spécifiques .............................................................................................114
1. Étude de la précision (fidélité et reproductibilité) ................................................................114
1 1. Analyse intra-observateur (fidélité) ..............................................................................114
1 2. Analyse inter-observateurs (reproductibilité)................................................................114
1 3. Analyse Cp / Cec............................................................................................................114
1 4. Analyse Cfz / Cec ...........................................................................................................115
2. Comparaisons entre les coefficients (étude de la concordance Kappa) .............................118
2 1. Intervalles de classes...................................................................................................118
2 2. Adéquations ou écarts de classes ...............................................................................118
2 3. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cp et Cec ...........................120
2 4. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cfz et Cec ...........................120
2 5. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cp et Cfz ............................121
3. Influence du sexe et des collections – comparaison des méthodes ...................................121
3 1. Test de chi carré (χ²) en fonction du sexe et des coefficients ......................................121
3 2. Tests d’égalité des variances – âge au décès par rapport au sexe .............................122
3 3. Tests d’égalité des variances – Nice par rapport à Schoten........................................122
3 4. Test de chi carré (χ²) en fonction des coefficients........................................................126
4. Étude comparative avec la méthode de Mann....................................................................126
5. Tests préalables à l’étude de la régression.........................................................................127
5 1. Observations aberrantes et/ou influentes ....................................................................127
5 2. Facteur d’inflation de la variance .................................................................................129
5 3. Normalité de la distribution...........................................................................................130
5 4. Autocorrélation .............................................................................................................130
- IV -
5 5. En résumé....................................................................................................................131
6. Régression linéaire simple ..................................................................................................132
6 1. À partir de Cp ................................................................................................................132
6.1.1. Régression linéaire ...............................................................................................132
6 2. À partir de Cfz ...............................................................................................................133
7. Régression linéaire multiple ................................................................................................133
7 1. Équations basées sur l’oblitération palatine.................................................................134
7 2. Équations basées sur l’oblitération fronto-naso-maxillaire ...........................................135
7 3. Équations basées sur l’oblitération zygomatique .........................................................135
7 4. Équations globales fronto-naso-maxillaires et zygomatiques ......................................136
7 5. Équations globales palatines et faciales ......................................................................136
8. Comparaisons avec l’approche suturale de voûte selon Masset (tests d’hypothèse).........140
8 1. Test d’hypothèse (test t)...............................................................................................140
9. Données complémentaires (nos équations basées sur Cec) ...............................................141
10. Étude du biais ...................................................................................................................142
10 1. Étude du biais global..................................................................................................142
10 2. Étude du biais sélectif ................................................................................................145
11. La progression suturale segmentaire................................................................................150
Chapitre V. Discussion ...................................................................................................................153
1. Utilité de cette approche suturale en fonction de l’état des restes humains .......................153
2. Les collections étudiées ......................................................................................................157
3. Utilité de cette étude en raison du vieillissement de la population actuelle ........................158
4. Bémols et écueils ................................................................................................................165
5. Arbres décisionnels.............................................................................................................167
6. Observations autres ............................................................................................................170
Chapitre VI. Conclusion .................................................................................................................171
Chapitre VII. Annexes ....................................................................................................................175
Section A. Protocole d’étude suturale .........................................................................................175
Section B. Recueil des données ...................................................................................................181
Section C. Études préliminaires ..................................................................................................208
Section D. Définitions & abréviations .........................................................................................215
1. Abréviations anatomiques et anthropologiques utilisées ....................................................215
2. Abréviations statistiques et autres ......................................................................................217
3. Quelques compléments statistiques ...................................................................................218
3 1. Effet de bras de levier et distance de Cook .................................................................218
3 2. DFITS...........................................................................................................................218
3 3. Facteur d’influence de la variance ...............................................................................219
3 4. Autocorrélation .............................................................................................................219
3 5. Tests de normalité........................................................................................................219
Section E. Applications ...............................................................................................................224
Section F. Exemple d’approche complexe (multivariée) .............................................................226
Section G. Dépose de la mandibule.............................................................................................230
1. Technique appliquée au cours de l’autopsie médico-légale ...............................................230
2. Exemples ............................................................................................................................233
Références bibliographiques ..........................................................................................................235
§
-V-
Liste des figures
Figure 1. Andrea Vesalii Bruxellensis, ................................................................................................................................. 2
Figure 2. Expertise odontologique et radiographies « bite wing » [Thaïlande, janvier 2005].............................................. 9
Figure 3. Édentation ancienne. Modifications importantes de l’arcade alvéolaire et amincissement sévère du palais
osseux (individu 160 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2003/09)...................................................................... 10
Figure 4. Crâne de l’abbaye d’Aulne (expertise médico-légale personnelle)..................................................................... 11
Figure 5. Vue générale des pièces osseuses extraites du coffret de chêne de 1599 (châsse de Sainte-Rolende, Gerpinnes)
et tentative de reconstruction du squelette. Expertise du 7 mai 2007 (Beauthier et al., 2009 - accepted-c)....................... 11
Figure 6. Aspects embryologiques de la croissance suturale [schéma selon Le Guillou (2000)]....................................... 14
Figure 7. Sutures ectocrâniennes et appellation des divers segments................................................................................. 19
Figure 8. Suture coronale et os wormien (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21).................. 19
Figure 9. Suture sagittale (individu 152 – femme de 94 ans – collection de Nice N° 2003/15)......................................... 20
Figure 10. Vue du lambda et de la suture lambdoïde (individu 162 – homme de 69 ans – collection de Nice N° 2004/01).
............................................................................................................................................................................................ 20
Figure 11. Classification des sutures palatines (norma basilaris) (Beauthier et al., 2009 - accepted-b)............................ 22
Figure 12. Vue générale du palais osseux (adulte jeune – collection de Coxyde N° K29). ............................................... 24
Figure 13. Détails de la suture incisive (individu juvénile – collection de Coxyde N° C39) ............................................. 24
Figure 14. Détails des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques utilisées. ............................................................ 26
Figure 15. Vue latérale de la tête osseuse : suture naso-maxillaire suture fronto-maxillaire, os zygomatique .................. 27
Figure 16. Sutures internasale et fronto-nasale .................................................................................................................. 27
Figure 17. Suture intermaxillaire (individu 145 – homme de 77 ans – collection de Châtelet N° 8)................................. 28
Figure 18. Os zygomatique ................................................................................................................................................ 28
Figure 19. Suture temporo-zygomatique (individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26).................. 29
Figure 20. Suture zygomatico-maxillaire (individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26). ................ 29
Figure 21. Coupe histologique du palais (coupe coronale – femme de 30 ans). ................................................................ 30
Figure 22. Coupe histologique du palais (coupe coronale – femme de 65 ans). ................................................................ 30
Figure 23. Illustrations de la croissance et de la progression suturales [schémas selon Operman (2000) et Ducy (2001)].
............................................................................................................................................................................................ 35
Figure 24. Aspects suturaux chez l’adulte jeune (collection de Coxyde N° D117). .......................................................... 36
Figure 25. Imbrication de doigts de glace, résultant du chevauchement de deux radeaux de glace en un point, qui se
propage en faisant apparaître une alternance régulière de creux et de bosses, sur chaque bord du radeau (Mashaal, 2007).
............................................................................................................................................................................................ 36
Figure 26. Digitations suturales (juvénile – collection de Coxyde N° H18). ..................................................................... 37
Figure 27. Sutures de voûte. Les segments S3 et S4 de la suture sagittale sont estimés au stade 3 (individu 165 – femme
de 91 ans – collection de Nice N° 2004/09). ...................................................................................................................... 44
Figure 28 Édentation complète (Individu 68 – homme de 75 ans – collection de Nice N° 2003/35). ............................... 50
Figure 29. Collection de Nice (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21)................................... 53
Figure 30. Crânes de la collection de Schoten (Institut royal des Sciences naturelles de Belgique).................................. 54
Figure 31. Métopisme (individu 36 – homme de 76 ans – collection de Nice N° 2001/18). ............................................. 59
Figure 32. Métopisme et fracture fronto-sphéno-occipitale droite (individu 159 – homme de 91 ans – collection de Nice
N° 2005/09)........................................................................................................................................................................ 59
Figure 33. Os wormien du bregma (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21)........................... 60
Figure 34. Os épactal (ou équivalent) (individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° B67)................................. 60
Figure 35. Fracture crânienne complexe (individu 52 – femme de 72 ans – collection de Nice N° 2003/07). .................. 61
Figure 36. Répartition de l’échantillon en fonction des classes d’âge et du sexe............................................................... 64
Figure 37. Répartition des individus en fonction des collections étudiées......................................................................... 65
Figure 38. Schéma d’étude des sutures ectocrâniennes de voûte (norma verticalis). ........................................................ 67
Figure 39. Vue orale (a) et endonasale (b) des sutures palatines (collection de Coxyde N° 61)........................................ 68
Figure 40. Schéma pratique de répartition des segments suturaux palatins étudiés (norma basilaris). Les abréviations
sont explicitées dans le texte. ............................................................................................................................................. 69
Figure 41. Suture incisive encore ouverte dans son segment médial et suture palatine médiane partie antérieure, ouverte
également (individu adulte jeune – collection de Coxyde N° K29). .................................................................................. 71
Figure 42. Détails de la suture transverse (individu adulte jeune – collection de Coxyde N° K29)................................... 71
Figure 43. Suture palatine médiane partie postérieure (PMP) au stade 4........................................................................... 72
Figure 44. Oblitération palatine fort évoluée, entre les stades 3 et 4.................................................................................. 72
Figure 45. Oblitération palatine quasi terminée. Édentation complète............................................................................... 73
Figure 46. Torus palatinus entreprenant les sutures transverse et palatine médiane, au niveau du staurion (individu 38 –
homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21). ......................................................................................................... 73
- VII -
Figure 47. Suture transverse particulière en « Y » couché bilatéral ................................................................................... 74
Figure 48. Variations de la suture transverse (Hauser et al., 1989).................................................................................... 74
Figure 49. Suture internasale au stade 2............................................................................................................................. 76
Figure 50. Suture intermaxillaire au stade 2....................................................................................................................... 76
Figure 51. Suture intermaxillaire au stade 1 évoluant vers le stade 2 ................................................................................ 77
Figure 52. Visualisation de la suture naso-maxillaire au stade 1. Quelques ponts osseux sont visibles mais n’atteignent
pas la moitié de la suture. La suture fronto-nasale est également au stade 1...................................................................... 77
Figure 53. Suture fronto-nasale au stade 2 (individu 165 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2004/09) .............. 78
Figure 54. Sutures de l’os zygomatique estimées au stade 1.............................................................................................. 78
Figure 55. Suture fronto-zygomatique présentant une oblitération encore incomplète, au stade 2 .................................... 79
Figure 56. Suture zygomatico-maxillaire au stade de quasi-disparition, stade 3. Il ne reste qu’un fin trait d’une suture
totalement fermée (individu 170 – homme de 85 ans – collection de Nice N° 2005/15)................................................... 79
gure 57. Suture intermaxillaire au stade 2 (individu 6 – homme de 88 ans – collection de Nice 1999/01). ...................... 81
Figure 58. Disparition de la suture sagittale : stade 4 (individu 147 – homme d’âge indéterminé – collection de Châtelet
N° 10)................................................................................................................................................................................. 82
Figure 59. Effacement de la suture de voûte : stades 3 et 4 (individu 146 – homme de 48 ans – collection de Châtelet N°
9). ....................................................................................................................................................................................... 82
Figure 60. A gauche : suture sagittale aux stades 2, 3 et 4. En bas, engrènement de la suture lambdoïde et difficultés
d’interprétation (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21)......................................................... 83
Figure 61. Suture sagittale aux stades 3 et 4 (individu 59 – homme de 91 ans – collection de Nice N° 2003/24). ........... 83
Figure 62. Organigramme de travail – sutures palatines. ................................................................................................... 93
Figure 63. Organigramme de travail – sutures faciales. ..................................................................................................... 94
Figure 64. Évolution du coefficient Cp en fonction de l’âge au décès (âge réel)................................................................ 95
Figure 65. Évolution du coefficient Cfz en fonction de l’âge au décès (âge réel)............................................................... 96
Figure 66. Évolution du coefficient Cec en fonction de l’âge au décès (âge réel)............................................................... 98
Figure 67. Évolution du coefficient Cec.............................................................................................................................. 99
Figure 68. Évolution du coefficient s de Masset. ............................................................................................................... 99
Figure 69. Comparaison de l’évolution des coefficients dans les classes d’âge respectives et définies au Tableau 27. .. 101
Figure 70. Évolution suturale exprimée en pourcentages pour les cinq classes d’âge (sexes confondus)........................ 102
Figure 71. Foramen magnum et articulation sphéno-occipitale (future synchondrose) non synostosés........................... 103
Figure 72. Évolution (en % de fusion) de diverses sutures en fonction des cinq classes d’âge. ...................................... 104
Figure 73. Évolution des coefficients moyens d’oblitération (Cp – Cfz – Cec) en fonction de l’âge au décès................... 105
Figure 74. Pourcentage d’évolution suturale par évolution des coefficients au cours des décennies............................... 107
Figure 75. Évolution des valeurs moyennes réelles des coefficients d’oblitération Cp, Cfz et Cec.................................... 108
Figure 76. Évolution des valeurs moyennes théoriques des coefficients d’oblitération Cp et Cfz (classes I à V)............. 108
Figure 77. Évolution des valeurs moyennes théoriques des coefficients d’oblitération Cp et Cfz (classes 1 à 9+)........... 109
Figure 78. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe III : de 40 à 59 ans). ............................................. 112
Figure 79. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe IV : de 60 à 79 ans).............................................. 112
Figure 80. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe V : ≥ 80 ans)......................................................... 113
Figure 81. Graphiques de comparaison des résultats pour Cp, Cfz et Cec obtenus par l’observateur 1 au temps 1 (abscisse)
.......................................................................................................................................................................................... 117
Figure 82. Test de l’égalité des variances : âge au décès en fonction du sexe (graphique Minitab™). ........................... 122
Figure 83. Test de l’égalité des variances : âge au décès en fonction de l’origine de l’échantillon : Nice (N) et Schoten
(S) (graphique Minitab™)................................................................................................................................................ 123
Figure 84. Répartition des échantillons français et belges (courbe lissée). ...................................................................... 124
Figure 85. Répartition détaillée de tous les échantillons étudiés (sexes séparés et histogramme combiné)..................... 125
Figure 86. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines (valeurs brutes) (cf. Tableau
76). ................................................................................................................................................................................... 137
Figure 87. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines (valeurs brutes) en fonction de
chaque échantillon............................................................................................................................................................ 138
Figure 88. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur l’ensemble des sutures fronto-naso-maxillaires et
zygomatiques (valeurs brutes) (cf. Tableau 79, sexes pris séparément)........................................................................... 139
Figure 89. Évaluation de la moyenne du biais en fonction des équations de régression utilisées dans l’estimation de l’âge
sutural, deux sexes confondus. ......................................................................................................................................... 143
Figure 90. Âge estimé selon l’équation de Masset. Représentation graphique en fonction des classes d’âge, du biais
rapporté à l’effectif global (N), sexes confondus. ............................................................................................................ 144
Figure 91. Âge estimé selon l’équation de régression intéressant les sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques.
Représentation graphique en fonction des classes d’âge, du biais rapporté à l’effectif global (N), sexes confondus. ..... 144
Figure 92. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par l’équation
de régression palatine. ...................................................................................................................................................... 146
- VIII -
Figure 93. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par l’équation
de régression fronto-naso-maxillaire et zygomatique. ..................................................................................................... 147
Figure 94. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par les
équations de régression palatine, fronto-naso-maxillaire et zygomatique ainsi que par l’application des équations de
Masset. ............................................................................................................................................................................. 149
Figure 95. Progression des segments suturaux palatins avec l’âge (Beauthier et al., 2009 - accepted-b). ....................... 150
Figure 96. Articulation costo-chondrale (juvénile – collection de Coxyde N° D102). .................................................... 154
Figure 97. Examen d’un corps squelettisé [Kosovo, juillet 1999]. .................................................................................. 154
Figure 98. Aspects évolutifs de la symphyse pubienne avec l’âge [Kosovo, juillet 1999]. ............................................. 155
Figure 99. Effectif de diverses études. La présente étude est représentée par un losange agrandi................................... 157
Figure 100. Arbre décisionnel sur base des sutures crânio-faciales disponibles (voûte, palais, face).............................. 169
Figure 101. Palais osseux et points anthropologiques utiles. ........................................................................................... 179
Figure 102. Sutures palatines. Édentation complète et présence de ponticuli palatini..................................................... 180
Figure 103. Sutures palatines. Aspects non décrits dans la littérature.............................................................................. 180
Figure 104. Régression linéaire multiple basée sur les sutures palatines. ........................................................................ 212
Figure 105. Régression multiple basée sur les sutures palatines – essai de régression logarithmique. ............................ 213
Figure 106. Évolution du coefficient Cp en fonction de l’âge au décès (âge réel). Équations linéaire et logarithmique. 214
Figure 107. Droite de Henry. Régression Cp (une variable) – sexe féminin. ................................................................... 220
Figure 108. Droite de Henry. Régression Cp (une variable) – sexe masculin. ................................................................. 220
Figure 109. Droite de Henry. Régression Cfz (une variable) – sexe féminin.................................................................... 221
Figure 110. Droite de Henry. Régression Cfz (une variable) – sexe masculin.................................................................. 221
Figure 111. Droite de Henry. Régression sutures palatines (quatre variables) – sexe féminin. ....................................... 222
Figure 112. Droite de Henry. Régression sutures palatines (quatre variables) – sexe masculin. ..................................... 222
Figure 113. Droite de Henry. Régression sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (huit variables) – sexe féminin.
.......................................................................................................................................................................................... 223
Figure 114. Droite de Henry. Régression sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (huit variables) – sexe
masculin. .......................................................................................................................................................................... 223
Figure 115. Extrémité costo-chondrale chez un sujet âgé (individu 119 – homme 89 ans – collection CBC N° 3). ....... 224
Figure 116. Expertise du squelette de Hilmeltrude (Collégiale de Nivelles). .................................................................. 224
Figure 117. Os coxal non fusionné (individu juvénile – collection de Coxyde N° 113). ................................................. 225
Figure 118. Symphyse pubienne (individu juvénile – collection de Coxyde N° 113). .................................................... 225
Figure 119. Crâne – (a) norma frontalis, (b) norma lateralis et (c) norma verticalis. Individu de sexe masculin –
collection de Coxyde N° 63. ............................................................................................................................................ 226
Figure 120. Os coxal. ....................................................................................................................................................... 227
Figure 121. Crâne, norma basilaris.................................................................................................................................. 228
Figure 122. Dents mandibulaires. Présence des troisièmes molaires. Usure dentaire visible. Individu de sexe masculin –
collection de Coxyde N° 63. ............................................................................................................................................ 228
Figure 123. Palais osseux. ................................................................................................................................................ 229
Figure 124. Technique de dissection permettant l’accès maxillo-mandibulaire. Vue antérieure. .................................... 231
Figure 125. Dissection. Vue latérale. ............................................................................................................................... 231
Figure 126. Dissection. Abord latéral de la mandibule après les étapes A & B............................................................... 232
Figure 127. Dissection. Vue crânio-dorsale de la mandibule........................................................................................... 232
Figure 128. Intérêt de la dissection faciale et de la dépose mandibulaire (Beauthier et al., 2009 - accepted-a) [Thaïlande,
2005]. ............................................................................................................................................................................... 233
Figure 129. Abord de la denture maxillaire. Mise en évidence de dépôts de bétel [Thaïlande, 2005]............................. 233
Figure 130. Abord de la denture maxillaire chez une fille dont l’âge estimé est de 18 mois ± 6 mois. ........................... 234
§
- IX -
Liste des tableaux
Tableau 1. Estimation de l’âge au décès : propositions méthodologiques. .......................................................................... 7
Tableau 2. Étude de l’évolution dentaire en fonction de l’âge. ............................................................................................ 8
Tableau 3. Sutures de voûte crânienne (les abréviations sont celles utilisées en Figure 7)................................................ 18
Tableau 4. Sutures palatines............................................................................................................................................... 23
Tableau 5. Sutures faciales (viscérocrâniennes) abordées dans cette étude. ...................................................................... 25
Tableau 6. Facteurs impliqués dans des anomalies héréditaires du squelette (Ducy, 2001). ............................................. 34
Tableau 7. Phases d’oblitération suturale selon Acsádi et Nemeskéri. .............................................................................. 41
Tableau 8. Oblitération suturale endocrânienne (Acsádi et al., 1970). .............................................................................. 42
Tableau 9. Degrés d’évolution suturale selon Masset (1982)............................................................................................. 42
Tableau 10. Évolution de l’oblitération suturale en cinq stades (Mann et al., 1987). ........................................................ 45
Tableau 11. Oblitération suturale partielle et âge le plus précoce observé chez des sujets de sexe masculin et
d’appartenance géographique afro-américaine (Mann et al., 1991)................................................................................... 46
Tableau 12. Oblitération suturale complète et âge le plus précoce observé (Mann et al., 1991). ...................................... 47
Tableau 13. Combinaison des oblitérations partielles et complètes (Mann et al., 1991). .................................................. 47
Tableau 14. Comparaison entre les méthodes (originale et révisée) de Mann (Ginter, 2005)............................................ 47
Tableau 15. Évolution successive des diverses sutures palatines selon Mann. .................................................................. 48
Tableau 16. Sexe et signification dans l’utilisation des deux méthodes de Mann.............................................................. 48
Tableau 17. Évaluation des individus (plus et moins de 50 ans) selon les deux méthodes de Mann (les pourcentages
représentent les estimations correctes). .............................................................................................................................. 48
Tableau 18. Signification dans l’évaluation des individus de plus de 50 ans selon les deux méthodes de Mann. ............. 48
Tableau 19. Évolution des sutures de voûte crânienne chez Macaca mulatta, selon Wang et al. (2006b). ....................... 49
Tableau 20. Ensemble des crânes étudiés et répartition initiale en fonction des collections et du sexe............................. 54
Tableau 21. Ensemble des crânes retenus et répartition en fonction du sexe. .................................................................... 55
Tableau 22. Échantillon étudié : paramètres de l’âge en fonction du sexe......................................................................... 55
Tableau 23. Données statistiques élémentaires intéressant l’échantillon étudié................................................................. 55
Tableau 24. Particularités suturales (métopisme et os wormiens)...................................................................................... 56
Tableau 25. Lésions observées dans la collection de Nice................................................................................................. 61
Tableau 26. Classes d’âge extraites de la littérature et habituellement utilisées (Beauthier, 2007b). ................................ 63
Tableau 27. Classes d’âge utilisées dans cette étude et répartition de l’échantillon par classes en fonction du sexe......... 64
Tableau 28. Comparaison des classes par décennies et par notre répartition en cinq classes............................................. 65
Tableau 29. Correspondance des deux méthodes d’évaluation suturale et pourcentage d’oblitération par stade. ............. 66
Tableau 30. Progression de l’oblitération suturale palatine................................................................................................ 70
Tableau 31. Sutures palatines et cotation segmentaire. ...................................................................................................... 70
Tableau 32. Évolution de l’oblitération suturale en quatre degrés. .................................................................................... 75
Tableau 33. Sutures faciales utilisées et méthodologie de cotation.................................................................................... 75
Tableau 34. Coefficients moyens d’oblitération (DOS = degré d’oblitération suturale).................................................... 80
Tableau 35. Équations complémentaires intéressant les coefficients moyens d’oblitération. ............................................ 81
Tableau 36. Tableau de concordance (Huguier et al., 2003).............................................................................................. 86
Tableau 37. Comparaison entre les classes de Mann, l’évolution suturale selon Mann et les valeurs obtenues du Cp par
cette méthode. .................................................................................................................................................................... 88
Tableau 38. Répartition de l’oblitération suturale palatine (Cp) en fonction des classes d’âge.......................................... 95
Tableau 39. Répartition de l’oblitération suturale faciale (Cfz) en fonction des classes d’âge. .......................................... 96
Tableau 40. Répartition de l’oblitération suturale fronto-naso-maxillaire (Cf) en fonction des classes d’âge. .................. 97
Tableau 41. Répartition de l’oblitération suturale zygomatique (Cz) en fonction des classes d’âge. ................................. 97
Tableau 42. Répartition de l’oblitération suturale ectocrânienne (Cec) en fonction des classes d’âge. .............................. 98
Tableau 43. Répartition de l’oblitération suturale ectocrânienne selon le coefficient « s » de Masset, en fonction des
classes d’âge....................................................................................................................................................................... 99
Tableau 44. Répartition du pourcentage d’oblitération suturale en fonction des cinq classes d’âge................................ 102
Tableau 45. Évolution suturale en pourcentages par décennies. ...................................................................................... 106
Tableau 46. Évolution théorique du Cp et du Cfz en fonction des cinq classes d’âge. ...................................................... 107
Tableau 47. Évolution théorique du Cp et du Cfz en fonction des classes par décennies.................................................. 108
Tableau 48. Évolution suturale (début de fusion, stade intermédiaire et disparition) et âge minimum dans l’échantillon.
Valeurs moyennes de fusion par suture et par groupes suturaux...................................................................................... 110
Tableau 49. Début de fermeture des sutures crâniennes et faciales selon Cohen (1997). ................................................ 111
Tableau 50. Coefficients d’oblitération Cp et Cec obtenus par différents observateurs..................................................... 114
Tableau 51. Analyse de la variance (ANOVA) appliquée aux coefficients Cec et Cp émanant des lectures de sutures par
les différents observateurs................................................................................................................................................ 115
- XI -
Tableau 52. Valeurs moyennes d’oblitération obtenues par les observateurs et ce, pour chaque suture palatine. Tests de
comparaison (Anova). ...................................................................................................................................................... 115
Tableau 53. Coefficients d’oblitération Cfz et Cec obtenus par différents observateurs.................................................... 115
Tableau 54. Analyse de la variance (ANOVA) appliquée aux coefficients Cec et Cfz émanant des lectures de sutures par
les différents observateurs................................................................................................................................................ 115
Tableau 55. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cp. ...................................................................................... 118
Tableau 56. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cfz. ..................................................................................... 118
Tableau 57. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cec. ..................................................................................... 118
Tableau 58. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cp et Cec. ...................................... 119
Tableau 59. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cfz et Cec. ..................................... 119
Tableau 60. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cp et Cfz. ...................................... 119
Tableau 61. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cp et Cec...................................................... 120
Tableau 62. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cec et Cfz..................................................... 120
Tableau 63. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cp et Cfz...................................................... 121
Tableau 64. Test de concordance des méthodes en fonction des sexes............................................................................ 121
Tableau 65. Age au décès en fonction du sexe................................................................................................................. 122
Tableau 66. Age au décès en fonction de l’origine de l’échantillon (Nice et Schoten).................................................... 123
Tableau 67. Test de concordance des méthodes (Cp et Cfz), sexes confondus.................................................................. 126
Tableau 68. Coefficient moyen d’oblitération palatine Cp. Application de la méthode de Mann et résultats basés sur les
classes de Mann en fonction du sexe................................................................................................................................ 126
Tableau 69. Âge au décès et variables explicatives : observations aberrantes et/ou influentes........................................ 128
Tableau 70. Détails des observations influentes et/ou aberrantes. ................................................................................... 129
Tableau 71. Multicolinéarité. ........................................................................................................................................... 130
Tableau 72. Normalité ou non de la distribution.............................................................................................................. 130
Tableau 73. Test d’indépendance de Durbin et Watson................................................................................................... 131
Tableau 74. Équations de régression linéaire basées sur Cp............................................................................................. 132
Tableau 75. Équations de régression linéaire basées sur Cfz. ........................................................................................... 133
Tableau 76. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des quatre sutures palatines. ..................... 134
Tableau 77. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des cinq sutures fronto-naso-maxillaires. . 135
Tableau 78. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des sutures zygomatiques. ........................ 135
Tableau 79. Équations de régression linéaire multiple intéressant l’ensemble des sutures faciales étudiées................... 136
Tableau 80. Équations de régression linéaire multiple intéressant l’ensemble des sutures palatines, fronto-nasomaxillaires et zygomatiques. ............................................................................................................................................ 136
Tableau 81. Test t pour données appariées entre l’âge estimé (prédicteurs : sutures palatines) et l’âge au décès (sexes
confondus)........................................................................................................................................................................ 140
Tableau 82. Test t pour données appariées entre l’âge estimé [prédicteurs : sutures faciales (fnm & z)] et l’âge au décès
(sexes confondus)............................................................................................................................................................. 141
Tableau 83. Test t pour données appariées entre l’âge estimé (prédicteurs : sutures ectocrâniennes de voûte et équations
de Masset) et l’âge au décès (sexes confondus). .............................................................................................................. 141
Tableau 84. Équations de régression linéaire basées sur le coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne de voûte (Cec).
.......................................................................................................................................................................................... 141
Tableau 85. Calcul du biais pour les résultats obtenus par les équations de régression. .................................................. 145
Tableau 86. Progression des segments suturaux palatins avec l’âge................................................................................ 151
Tableau 87. Évolution suturale générale du crâne selon Wang........................................................................................ 161
Tableau 88. Évolution de la fusion suturale au niveau du neurocrâne selon Wang et al. (2006b)................................... 162
Tableau 89. Pourcentage d’oblitération des groupes suturaux étudiés pour l’échantillon concerné. ............................... 165
§
- XII -
Liste des équations
Équation 1. Calcul du stade moyen d’oblitération suturale endocrânienne, selon Acsádi et Nemeskéri (1970)................ 41
Équation 2. Équation suturale endocrânienne et ectocrânienne, selon Masset (1982). ...................................................... 42
Équation 3. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population standardisée, selon Masset (1982).................................. 43
Équation 4. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population standardisée, selon Masset (1982)................................ 43
Équation 5. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population moderne, selon Masset (Masset, 1982). ......................... 43
Équation 6. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population moderne, selon Masset (Masset, 1982). ....................... 43
Équation 7. Calcul du stade moyen d’oblitération suturale endocrânienne, selon Acsádi et Nemeskéri (1970)................ 80
Équation 8. Coefficient moyen d’oblitération des sutures palatines .................................................................................. 80
Équation 9. Coefficient moyen d’oblitération des sutures faciales [fronto-naso-maxillaires (fnm) et zygomatiques]....... 80
Équation 10. Coefficient moyen d’oblitération des sutures ectocrâniennes de voûte ........................................................ 80
Équation 11. Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-naso-maxillaires ......................................................... 81
Équation 12. Coefficient moyen d’oblitération des sutures zygomatiques ........................................................................ 81
Équation 13. Équation de régression linéaire simple. ........................................................................................................ 90
Équation 14. Équation de régression linéaire multiple....................................................................................................... 90
Équation 15. Biais global. .................................................................................................................................................. 91
Équation 16. Biais sélectif.................................................................................................................................................. 91
Équation 17. Coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp)........................................................................................... 132
Équation 18. Coefficient moyen d’oblitération faciale (Cfz). ........................................................................................... 133
Équation 19. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population moderne, selon Masset (1982). .................................. 140
Équation 20. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population moderne, selon Masset (1982). ................................ 140
§
- XIII -
- XIV -
Introduction
Chapitre I. Introduction
Section A. Généralités
C’est avec l’œil du médecin légiste, praticien de terrain mais ambitionnant l’application de
l’anthropologie dans ce domaine difficile, que nous avons entamé ces travaux il y a quelques
années. Ceux-ci ont été suscités en fonction des questions régulièrement posées à propos des
difficultés rencontrées lors d’analyses de pièces osseuses (et souvent des crânes isolés,
fragmentés) à la demande des magistrats dans le cadre d’expertises médico-légales, ou lors de nos
observations au cours des travaux menés actuellement au sein de l’Institut royal des Sciences
naturelles de Belgique. Nous y avons en effet l’immense honneur d’y travailler en tant que
collaborateur scientifique, sur de passionnantes collections et plus particulièrement sur l’importante
collection de l’Abbaye des Dunes de Coxyde (Koksijde) 5 (Janssens, 1989; Orban et al., 1989;
Orban et al., 2003; Susanne, 1970; Toussaint, 1985; Twiesselmann et al., 1967; Werquin et al.,
2005; Werquin et al., 2007).
§
Outre les aspects historiques, anatomiques et développementaux des sutures crâniennes et plus
particulièrement des sutures faciales, nous aborderons nos différentes approches méthodologiques
et statistiques, pour aboutir in fine, à quelques orientations pratiques permettant d’appréhender ces
sutures en tant qu’observation morphologique complémentaire (ou supplémentaire en fonction des
cas rencontrés) dans l’estimation de l’âge au décès.
Cette approche ne peut en aucun cas supplanter les approches connues dont la fiabilité et la
supériorité ont été bien démontrées [nous pensons ici aux méthodes intéressant le squelette postcrânien (symphyse pubienne, extrémité costo-chondrale de la quatrième côte…) et l’odontologie
médico-légale].
§
Il est utile de préciser qu’après la détermination du sexe, l’estimation de l’âge au décès fait partie
des préoccupations majeures de l’anthropologie médico-légale, cette discipline ayant le double
souci d’une part de l’identification de la personne et d’autre part, de la recherche de la preuve
lors de la suspicion de faits criminels (Beauthier et al., 2007d).
§
5
Ville côtière de Flandre occidentale (Belgique).
-1-
Introduction
Section B. Éléments historiques
Les sutures ectocrâniennes et endocrâniennes ont été régulièrement étudiées et documentées au
fil du temps 6 .
Déjà André Vésale au XVIe siècle, établissait une relation entre l’âge et la synostose des sutures
crâniennes. Il les associait par ailleurs à « l’union et la soudure des vertèbres que l’on observe
également dans le grand âge » (Vésale, 1543).
Figure 1. Andrea Vesalii Bruxellensis,
scholae medicorum Patavinae professoris
(Elkhadem et al., 1993; Vésale, 1543).
Cependant, le dessin des sutures intéressait peu les observateurs, ceux-ci se penchant plutôt sur la
forme globale du crâne. Fallope (1547) avait d’ailleurs compris que cet aspect crânien pouvait être
influencé par la synostose prématurée d’une suture.
Welcker (1866) étudie la synchondrose sphéno-occipitale et les sutures endocrâniennes de
voûte, et publie un tableau d’estimation de l’âge par les sutures crâniennes, en utilisant quatre
classes d’âge. Cette même voie est exploitée par Broca (1875) sur une collection cependant fort
limitée et dépourvue de crânes juvéniles.
Ribbé (1885) est le premier à définir un coefficient d’oblitération en cinq stades (de 0 à 4) pour
chaque segment de suture et les divisions suturales qu’il a proposées sont toujours d’actualité, à
savoir trois divisions pour la suture coronale et la suture lambdoïde, quatre divisions pour la suture
sagittale.
Dwight (1890) tente également d’estimer l’âge à partir des sutures, en se limitant à la population
blanche, limitation que les précédents examinateurs n’avaient pas adoptée, au contraire.
6
Nous nous sommes inspiré des travaux de thèse de Masset (1982) pour rédiger les premiers paragraphes
de l’historique intéressant les sutures de voûte crânienne. Voir aussi : SOLOMON SN (2001) Age at Death
Estimation from Cranial Suture Closure: http://www.geocities.com/xerexes/Cranial_sutures.html.
-2-
Introduction
Contemporain de Ribbé, le portugais Ferraz de Macedo (1892) réalise une étude fondamentale sur
un très important échantillon d’un millier de crânes (âge, sexe, métier et causes du décès connus).
Seul subsiste de ce travail, un tableau synthétique repris par Masset (1982).
La collection de Ferraz de Macedo fut utilisée par Picozzo (1896). Ce dernier attire notamment
l’attention sur les différences sexuelles dans le degré d’évolution de la synostose, celle-ci étant plus
tardive chez la femme.
L’Alsacien Frédéric (1906) parle du lien entre la dolichocéphalie, l’indice antéro-supérieur de
fermeture et la synostose plus précoce de la table interne. Il confirme surtout la nécessité de bien
distinguer les deux sexes dans l’oblitération suturale, tant en ectocrânien 7 qu’en endocrânien.
Son travail allait servir de base dans ce domaine, à la rédaction d’ouvrages de médecine légale et
d’anthropologie, et notamment celui de Martin (1914; 1928).
Par la suite, Todd et Lyon étudient la vitesse d’oblitération suturale tant chez des Américains
d’origine européenne que d’origine africaine (Todd et al., 1924, 1925). Leur méthodologie
introduisait cependant une erreur de plus ou moins 15 ans selon Masset (1971). Une telle erreur
moyenne a d’ailleurs été confirmée par Nemeskéri (1960) et Perizonius (1984).
Masset (1982) aboutit à une approche mathématique et statistique et constate le dimorphisme
sexuel. Pour un âge identique, les crânes brachycéphales sont significativement un peu moins
synostosés que les crânes dolichocéphales. Il en est de même pour les crânes métopiques par
rapport aux crânes non métopiques (Masset, 1989; Masset et al., 1989).
Meindl et Lovejoy (1985a) ont étudié les sutures latérales de voûte, méthode que nous avons
appliquée avec un succès assez mitigé (Lefèvre et al., 2005).
Les travaux de Mann (1987; 1991) basés sur l’étude des sutures palatines ont permis d’une part
de démontrer l’absence de différences liées à l’appartenance géographique 8 , et d’autre part, de
confirmer la différenciation sexuelle telle qu’avancée par Masset (1982).
L’approche palatine initiale de Mann a été revue par l’auteur lui-même, sur base d’un
échantillonnage plus important et plus diversifié (population blanche et population afro-américaine)
(Mann et al., 1991).
La méthode a ensuite été testée, avec des résultats tantôt excellents (Ginter, 2003, 2005) et tantôt
décrits comme mitigés (Gruspier et al., 1991).
Nous nous inspirerons de cette méthode de Mann révisée, que nous adapterons en tant
qu’approche segmentaire des sutures palatines (voir infra).
Nous orienterons notre étude également vers d’autres sutures du viscérocrâne, peu exploitées
jusqu’ici dans cette approche de l’estimation de l’âge au décès.
Des éléments de comparaison s’établiront à partir de sutures nettement plus utilisées tant
actuellement que dans le passé, à savoir les sutures de voûte, qui ont jalonné cette approche
historique.
§
7
8
Ou exocrânien.
Ou appartenance biologique (anc. ethnie).
-3-
Introduction
Les sutures de manière générale, suscitent encore et toujours un certain intérêt. Un article récent
intéresse l’estimation de l’âge par les sutures crâniennes, dans des spécimens de déformation
crânienne intentionnelle (O'Brien et al., 2008).
Les sutures crâniennes peuvent par exemple poser problème en médecine légale, notamment par
la confusion possible avec les fractures (Tharp et al., 2009).
Notons encore la parution toute récente, d’une nouvelle étude intéressant les sutures frontosphénoïdales, démontrant ainsi que la médecine légale continue à poser un regard attentif sur ces
particularités du squelette crânien (Dorandeu et al., 2008).
Enfin, des études prometteuses par micro CT-Scan voient le jour et avec elles, une approche
quelque peu différente de l’anthropologie (Recinos et al., 2004). Citons aussi les travaux récents de
Harth et al. à propos de l’estimation des degrés d’ossification suturale par application du CT-Scan à
écran plat (2009).
Le micro CT-Scan pourrait également s’avérer utile afin de comprendre l’évolution suturale, tant sur
le plan endocrânien que sur le plan ectocrânien, avec notamment études des berges suturales et
leur évolution, par exemple dans les mécanismes permettant de comprendre la crâniosténose
(Anderson et al., 2006).
Augurons que ces diverses méthodes puissent in fine se rejoindre par des applications et
conclusions communes dans un avenir proche.
§
Nous ne pouvons passer sous silence un aspect assez original, à savoir l’utilisation des sutures
crâniennes en matière d’identification de la personne.
Selon Rogers et al. (2004), les sutures révèlent une importante variabilité dépendant de facteurs
génétiques ainsi que de facteurs de croissance et de facteurs de transcription responsables de
l’ostéogenèse du neurocrâne. Ces facteurs sont fortement en relation avec des éléments exogènes
tels que la dure-mère.
Outre cet aspect abordé par la suite (voir pp. 31 et suiv.), Rogers et al. mentionnent également qu’il
n’y a pas de symétrie suturale chez le même individu, ni aucune comparaison d’un individu à
l’autre, même chez les jumeaux homozygotes. Ils précisent que selon Sekharan (1987), la
probabilité de retrouver une pars lambdadica (voir Tableau 3) identique chez deux individus est de
1/10.000100. Les études de Sekharan sont confirmées par les approches cliniques, mentionnent-ils.
Jayaprakash (1997) stipule que l’évolution suturale depuis les stades juvéniles jusqu’aux stades
adultes, rend les sutures inutilisables pour identifier un individu sur base de radiographies ante
mortem au stade infantile, et ce, vis-à-vis de documents post mortem.
-4-
Introduction
Rogers et al. (2004) précisent qu’au niveau radiographique, les sutures sont plus évidentes à
observer sur les crânes subadultes dès lors que seulement 38 % des images prises chez l’adulte
révèlent des sutures visibles.
Les critères permettant d’aboutir à l’identification nécessitent que les clichés soient pris dans les
mêmes conditions, d’écarter les problèmes de distorsion, d’examiner les sutures par sections
suturales en prenant des points de repères visibles (comme le lambda par exemple) et d’arriver à
un minimum de quatre lignes suturales identiques dans la même suture.
Par opposition, selon Smith et al. (2002), la visibilité au niveau CT-Scan est bonne et pourrait être
plus valable en matière d’identification.
§
-5-
Introduction
Section C. L’âge au décès et méthodes applicables
1. Définition
L’âge au décès est un vocable qu’il est bon de préciser. Il peut être assimilable à l’âge civil (celui-ci
pouvant être connu par les documents administratifs 9 ), voire à l’âge réel ou âge chronologique
(Beauthier et al., 2007d; Susanne et al., 2003).
L’âge estimé représente l’âge qu’il est possible d’attribuer à la personne, selon les techniques
anthropologiques et médico-légales utilisées. Dès lors, nous pourrons ainsi définir cet âge de
manière générale, comme un âge biologique abordé par la radiologie, l’examen dentaire, l’étude
des pièces squelettiques…
Nous obtiendrons ainsi précisément l’âge radiologique, l’âge dentaire, l’âge osseux, etc. 10
Le terme « âge au décès » correspondra tout au long de nos travaux, à l’âge réel, tandis que l’âge
estimé sera l’âge osseux sutural, soit l’âge calculé à partir des prédicteurs.
2. Revue des méthodes utiles
Différentes méthodes bien connues permettent d’approcher au mieux l’âge au décès. Parmi cellesci, il est raisonnable de souligner que l’observation des sutures crâniennes n’apparaît pas comme la
procédure idéale, du moins en fonction de la classe d’âge supposée.
Par contre, s’avèrent nettement plus fiables les approches basées sur la symphyse pubienne, la 4e
côte, l’odontologie, l’histologie du tissu osseux, ainsi que les méthodes multivariées (Baccino et al.,
1999; Martrille et al., 2007).
Un tableau complet des méthodes recommandées en fonction de l’âge au décès (Beauthier, 2007a,
b; Beauthier et al., 2008a) est repris ici sous la forme de propositions méthodologiques en approche
complexe 11 (Tableau 1).
L’approche odontologique, en raison de sa complexité, fait l’objet d’un tableau individualisé
complémentaire du premier, soit le Tableau 2.
9
Du moins s’ils sont authentiques.
Ces définitions sont également applicables chez la personne vivante, dont l’âge n’est pas connu, ce qui
nous oriente vers la nécessité de techniques variées d’approche, en expertise anthropologique de la
personne vivante en vue de cette détermination (examen clinique médico-légal, examen radiologique,
expertise odontologique).
11
Ou multivariée.
10
-6-
Introduction
Tableau 1. Estimation de l’âge au décès : propositions méthodologiques.
Classes d’âge
Méthodes proposées
CO
DT1
DT2
Enfant
CO
DT1
DT2
Adolescent
15 - 20 ans
CO
DT1
DT2
Jeune adulte
21 - 39 ans
(CO) 12
DT2
DT3
SA & AC
SPub
4e côte
Adulte d’âge
moyen
40 - 59 ans
DT3
SA & AC
SPub
4e Côte
VC
PAL
FZ
Adulte âgé
60 - 79 ans
DT3
(SA & AC)
(SPub)
(4e côte)
(VC)
PAL
FZ
HISTO
Adulte très âgé
 80 ans
DT3
PAL
FZ
HISTO
Fœtus
ANTHR
Les abréviations reprises dans le tableau se réfèrent aux approches suivantes :
ANTHR :
CO :
DT1 :
DT2 :
DT3 :
SA :
AC :
SPub :
4e côte :
VC :
PAL :
FZ :
HISTO :
Paramètres anthropométriques, stature, poids, longueur du fémur… (Adalian et al., 2001; Adalian et al.,
2002; Beauthier, 2007b; Guihard-Costa et al., 2000; Piercecchi-Marti et al., 2002; Piercecchi-Marti et
al., 2004)
Centres d’ossification (Rissech et al., 2005; Scheuer et al., 2000; Scheuer et al., 2004)
Stades d’éruption dentaire (en ce y compris l’analyse de la formation des germes, la maturation et le
développement dentaires) (Gustafson et al., 1974; Schour et al., 1941; Ubelaker, 1999) 13
Édification coronaire et/ou radiculaire (Anderson et al., 1976; Demirjian et al., 1973; Gunst et al., 2003;
Johanson, 1971; Moorrees et al., 1963; Willems et al., 2001)
Éléments de dégradation (usure coronaire, apposition de dentine secondaire, transparence radiculaire,
déchaussement, apposition de cément, résorption radiculaire…) (Bang et al., 1970; GonzalezColmenares et al., 2007; Kvaal et al., 1995b; Lamendin, 1973; Lamendin et al., 1992; Maat et al., 2006;
Prince et al., 2002; Solheim, 1993)
Surface auriculaire de l’os coxal (Buckberry et al., 2002; Igarashi et al., 2005; Lovejoy et al., 1985;
Mulhern et al., 2005; Rougé-Maillart et al., 2004; Schmitt et al., 2002)
Acétabulum (Rougé-Maillart et al., 2004; Rougé-Maillart et al., 2006)
Symphyse pubienne (Brooks et al., 1990; Buckberry et al., 2002; Katz et al., 1989; Klepinger et al.,
1992; Meindl et al., 1985b; Snow, 1983; Suchey, 1979; Suchey et al., 1979; Telmon et al., 2005)
Quatrième côte (Iscan et al., 1984a, b, 1985, 1987; Stout et al., 1994)
Sutures de la voûte crânienne (Acsádi et al., 1970; Galera et al., 1998; Nemeskéri et al., 1960;
Nemeskéri, 1969)
Sutures palatines (Beauthier et al., 2008b; Beauthier et al., 2009 - accepted-b; Ginter, 2003, 2005;
Gruspier et al., 1991; Mann, 1987; Mann et al., 1987; Mann et al., 1991)
Sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (Beauthier et al., 2008c)
Méthodes histologiques (Maat et al., 1999; Maat et al., 2002)
12
Jusque 25 ans (Ritz-Timme, 2000).
Nous détaillons toutes les analyses odontologiques utiles à la détermination de l’âge dentaire par le tableau
figurant infra.
13
-7-
Introduction
Tableau 2. Étude de l’évolution dentaire en fonction de l’âge 14 .
Période
embryonnaire,
fœtale et néonatale
Période infantile
ou subadulte
Période subadulte à
adulte
-
État des bourgeons et germes dentaires sur radiographie panoramique
-
Analyse d’une coupe dentaire, examen des stries de Retzius permettant d’établir
la croissance de la dent et permettant de confronter la disposition des stries de
croissance par rapport à la ligne néonatale décrite par Orban 15 (Bhaskar, 1976)
-
Étude du stade d’éruption dentaire déciduale et permanente (Maat et al., 1999;
Schour et al., 1940, 1941; Ubelaker, 1999)
-
Étude plus précise des stades d’édification des germes dentaires (Anderson et
al., 1976; Johanson, 1971; Moorrees et al., 1963)
-
Étude du degré de calcification des couronnes et des racines visualisées sur
radiographies apicales si possible (Anderson et al., 1963; Demirjian et al., 1973;
Willems et al., 2001) 16
-
État de croissance dentaire (Demirjian et al., 1976; Willems et al., 2001) et plus
particulièrement des dents de sagesse (Gunst et al., 2003)
-
Longueur des dents permanentes (Cardoso, 2009; Liversidge et al., 1999)
Rapports structurels des composants dentaires :
À l’âge adulte
-
Rapports entre taille racine / couronne / cavité pulpaire / cavité radiculaire
(Kvaal et al., 1995a)
-
Méthode de Lamendin (Lamendin et al., 1992)
-
Mesure de la hauteur de la translucidité apicale (Bang et al., 1970)
-
Méthode radiologique (Bosmans et al., 2005; Kvaal et al., 1995a)
-
Méthode de Solheim: rapports structurels de chaque dent et intégration selon le
cas, des paramètres relatifs au sexe de l’individu et à la couleur de la couronne
dentaire (Solheim, 1993)
-
Étude microscopique de l’annulation cémentaire (Kvaal et al., 1995b; Maat et
al., 2006)
Quelques applications sont illustrées dans les annexes de ce travail (pp. 224 et suiv.).
14
Certaines applications sont réservées à l’estimation de l’âge au décès, d’autres étant applicables tant chez
la personne vivante que chez la personne décédée.
15
La ligne d’Orban est une strie plus accentuée que les autres, correspondant au passage de la vie intrautérine à la vie extra-utérine.
16
Diverses études ont démontré une surestimation de la méthode de Demirjian (population canadienne)
lorsqu’elle est appliquée à la population européenne.
-8-
Introduction
Les techniques odontologiques sont bien sûr d’un grand secours, du moins lorsque les dents sont
présentes. Nous pouvons illustrer l’utilisation précieuse de l’odontologie lors de nos activités en
Thaïlande en 2005 (Figure 2).
Figure 2. Expertise odontologique et radiographies « bite wing » [Thaïlande, janvier 2005].
Cependant les dents – si utiles soient-elles – peuvent avoir été perdues post mortem, lors de
techniques de fouilles insuffisamment précautionneuses, voire sans tamisage (Beauthier et al.,
2007a).
De même, la personne peut être édentée et ces pertes ante mortem rendent bien sûr impossible
cette importante approche quant à la détermination de l’âge au décès (Figure 3).
-9-
Introduction
Figure 3. Édentation ancienne. Modifications importantes de l’arcade alvéolaire et amincissement sévère du
palais osseux (individu 160 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2003/09).
Insistons à ce propos, sur l’intérêt qu’il y a de réaliser de manière très soigneuse la dépose
mandibulaire, par dissection plan par plan des muscles faciaux et de l’articulation temporomandibulaire (Beauthier et al., 2009 - accepted-a) (voir détails dans les annexes, pp. 230 et suiv.).
Ces techniques ont été appliquées avec succès lors de nos opérations en Thaïlande (Figure 2).
Elles ont permis – outre les techniques de radiographies – les reconstitutions faciales
indispensables dans l’éventuelle procédure de « dernier hommage » pour les familles des victimes
(Beauthier, 2005, 2006; Beauthier et al., 2006b; Beauthier et al., 2007a; Beauthier et al., 2007b, c,
2008a). La Belgique à ce sujet, a établi des directives tout particulièrement empreintes du respect
fondamental de la personne humaine 17 .
§
17
Directive ministérielle du 16 septembre 1998 concernant un dernier hommage à rendre au défunt en cas
d’intervention des autorités judiciaires.
- 10 -
Introduction
Figure 4. Crâne de l’abbaye d’Aulne (expertise
médico-légale personnelle).
À côté des squelettes relativement bien conservés, il est bon de spécifier les confrontations avec
des squelettes incomplets. Citons l’exemple d’un crâne isolé (Figure 4).
Il peut s’agir également de fragments osseux réduits, abîmés, mélangés, rendant la tâche fort
ingrate (Figure 5).
Figure 5. Vue générale des pièces osseuses extraites du coffret de chêne de 1599 (châsse de Sainte-Rolende,
Gerpinnes) et tentative de reconstruction du squelette 18 . Expertise du 7 mai 2007 (Beauthier et al., 2009 accepted-c).
18
Photographie reproduite avec l’aimable autorisation de l’Institut royal du Patrimoine artistique (© KIK-IRPA,
Bruxelles).
- 11 -
Introduction
Section D. Notions d’embryologie suturale
1. Généralités
La structure de la tête osseuse humaine s’avère particulièrement complexe, trouvant son origine à
partir de groupes d’os dérivés de précurseurs ayant subi une évolution progressive que l’on
retrouve chez les poissons osseux et les vertébrés primitifs (Larsen et al., 1996; TuchmannDuplessis et al., 1970).
C’est ainsi que la tête se forme à partir :
1. du chondrocrâne, précurseur d’une grande partie de la base du crâne : il est associé à
l’encéphale et se constitue à partir de trois paires d’ébauches cartilagineuses [les cartilages
préchordaux (ou plaque trabéculaire), hypophysaires et parachordaux (ou plaque basale)]. Il
contribue également à la constitution des capsules sensorielles (optiques, olfactives et
otiques).

Ce chondrocrâne va donner naissance à la plus grande partie des os de la base du
crâne (os occipital).

Les capsules olfactives vont contribuer à la formation de l’os ethmoïde, de l’os
sphénoïde, et du cartilage de la cloison nasale.

Les capsules optiques vont contribuer à former le corps de l’os sphénoïde 19 , ses
grandes et petites ailes 20 .

Les capsules otiques vont être à l’origine du labyrinthe osseux, la partie pétreuse de
l’os temporal étant pour sa part d’origine dermique ou périostée.
Les éléments du chondrocrâne se présentent d’abord à l’état cartilagineux avant de
s’ossifier par ossification enchondrale.
2. des os de membrane (ou os dermiques) qui vont constituer l’armature externe du
chondrocrâne et dès lors vont donner naissance :



aux os plats de la voûte crânienne (os frontal, os pariétal, parties squameuse et
tympanique de l’os temporal, partie supérieure de l’écaille de l’os occipital,
à la partie pétreuse 21 de l’os temporal,
à de nombreux os du massif facial (os maxillaire, nasal, palatin, zygomatique,
lacrymal 22 , cornet inférieur, vomer et la plus grande partie de la mandibule).
19
Il est à noter que le corps de l’os sphénoïde est lui-même une structure composite formée de divers noyaux
d’ossification… se développant au sein du cartilage hypophysaire. Voir : LOURYAN S (2006) Le sphénoïde:
réflexion sur son importance dans le processus de l'évolution. Anthropologica et Praehistorica (117): 181188.
20
Si la majorité de l’os sphénoïde s’ossifie selon le mode enchondral, il faut noter que « la partie la plus
latérale de la grande aile, qui fera partie de la voûte, s’ossifie selon le mode intramembraneux ou dermique. Il
en est de même pour l’aile interne du processus ptérygoïde…Seule son extrémité (le crochet ou hamulus) a
une origine cartilagineuse… ». Voir : Ibid.
21
Anc. rocher.
22
Anc. unguis.
- 12 -
Introduction
Les os de membrane se constituent par ossification directe du mésenchyme dans le derme
présomptif, sans passer par le stade cartilagineux.
3. du squelette viscéral ou viscérocrâne supportant chez les poissons les arcs branchiaux
et les mâchoires. Les cinq arcs pharyngiens de l’homme apparaissent dans l’ordre crâniocaudal et sont constitués d’un axe de mésoderme recouvert d’ectoderme en dehors et
d’endoderme en dedans 23 .

Dès qu’il est constitué, le premier arc pharyngien se remanie pour donner un
bourgeon maxillaire (crânial) et un bourgeon mandibulaire (caudal).
Ces bourgeons contiennent un axe central cartilagineux (respectivement le cartilage
palato-ptérygo-carré 24 pour le bourgeon maxillaire et le cartilage de Meckel pour le
bourgeon mandibulaire) donnant naissance à l’enclume et au marteau.
Les mâchoires sont constituées presque entièrement d’os de membrane entourant
certains cartilages et ne reçoivent ainsi qu’une faible contribution du viscérocrâne.

Le cartilage du second arc pharyngien (cartilage de Reichert) subit une ossification
enchondrale et donne naissance à l’étrier, au processus styloïde de l’os temporal, à
la petite corne et au bord crânial du corps de l’os hyoïde.

Le troisième arc pharyngien, par ce même type d’ossification enchondrale, produira
la grande corne et le bord caudal du corps de l’os hyoïde.

Les quatrième et sixième arcs pharyngiens seront à l’origine des cartilages du
larynx.
§
De manière résumée, les os de la voûte (complétant le chondrocrâne ou neurocrâne) n’achèvent
pas leur croissance pendant la vie fœtale. Les sutures fibreuses (syndesmoses) qui les unissent à
la naissance, permettent la déformation de la voûte au moment du passage dans la filière
obstétricale et permettent à la croissance de se poursuivre. Les fontanelles occupent à la
naissance, les régions situées aux angles de ces os de la voûte, c'est-à-dire à l’endroit de leurs
futurs points de rencontre.
Nous nous trouvons dans notre étude, devant des structures osseuses issues d’os de membrane et
nous explorerons donc des sutures membraneuses évoluant en syndesmoses ou synfibroses.
Les facteurs de croissance seront abordés succinctement par la suite.
2. Aspects particuliers intéressant les stades de croissance palatine
Les sutures palatines passent par plusieurs stades de croissance que nous pouvons détailler
comme suit (Le Diascorn, 1972; Le Guillou, 2000; Pritchard et al., 1956; Wagemans et al., 1988) :
23
24
En fait et de manière plus générale, le mésectoderme donne naissance à tous les dérivés squelettiques.
S’il est bien réel chez les vertébrés inférieurs, ce cartilage est rudimentaire chez les mammifères.
- 13 -
Introduction
1. Approche des territoires osseux
Lors du rapprochement des centres d’ossification, on reconnaît au sein du mésenchyme qui
les sépare (Figure 6) :
-
une couche externe périostée fibreuse (ou capsulaire) : elle est constituée de fibres
collagènes épaisses disposées tangentiellement avec des fibroblastes intercalés. À la
limite du territoire osseux, ces fibres se disposent à angle droit par rapport à l’os.
Ailleurs, elles lui sont parallèles. Cette couche est en continuité directe avec la partie
fibreuse du périoste.
-
une couche ostéogène (intermédiaire) : elle est très riche en pré-ostéoblastes et
ostéoblastes et donc le siège d’une activité ostéogénique intense.
-
et les plateaux osseux en voie d’accroissement : ils sont constitués de lamelles
entremêlées d’os de membrane.
Figure 6. Aspects embryologiques de la croissance suturale [schéma selon Le Guillou (2000)].
2. Rencontre
Au moment où les os se rejoignent, les capsules fibreuses des territoires osseux s’unissent
par l’intermédiaire de couches de jonction (lames fibreuses interne et externe).
Un reliquat de tissu mésenchymateux lâche va persister entre les extrémités osseuses.
3. Croissance suturale active
Une quantité d’os néoformé va apparaître au niveau de chaque berge suturale, provoquant
d’importants remaniements structuraux à ce niveau.
- 14 -
Introduction
4. Croissance avancée
Les berges osseuses s’épaississent et deviennent plus compactes. L’os subit des
remaniements (os haversien, apposition en surface, remodelage interne par l’activité
ostéoclastique. La couche ostéogène se réduit tandis que les capsules fibreuses se
densifient.
5. Stade adulte
La couche ostéogène est réduite à une couche de cellules conjonctives qui peuvent
cependant reprendre un potentiel ostéogénique en cas de fracture. Ceci peut expliquer la
reprise de croissance et les remodelages lors de la technique de distraction palatine par
exemple (voir pp. 38 et suiv.).
On y distingue toujours :
-
les capsules fibreuses,
la zone médiane,
les fibres avec de nombreuses fibres de Sharpey tendues entre les deux berges
osseuses.
Dans les stades évolutifs, on observe trois stades différents en fonction du degré d’envahissement
osseux (Le Diascorn, 1972; Piette et al., 1991) (voir Figure 23, p. 35) :
-
un stade de syndesmose
Les pièces osseuses sont maintenues par une lame fibreuse lâche, permettant un
déplacement plus ou moins important de ces pièces. Ces stades se rencontrent à la
naissance et chez les jeunes enfants.
-
un stade de synarthrose
La lame fibreuse persiste entre les pièces osseuses mais la mobilité se réduit fortement.
-
un stade de synostose
C’est le stade définitif, irréversible. La lame conjonctive suturale a disparu et les pièces
osseuses sont en continuité absolue. Seul un discret sillon peut encore marquer
l’emplacement de l’articulation. Ce stade est très variable en fonction du type de suture
étudié.
C’est le cas notamment de la suture palatine médiane.
-
Il est décrit que la synostose de la suture palatine médiane débute au niveau postérieur
(Kokich, 1976b; Mann et al., 1991; Persson et al., 1977) et plus en face orale qu’en face
nasale (Persson et al., 1977).
-
La morphologie de cette suture change en fonction des périodes.
- 15 -
Introduction
-
Le Guillou (2000) citant Melsen (1975; 1982; 1987) décrit à propos de la suture palatine
médiane qu’en coupe coronale elle apparaît :
-
large et en « Y » ouvert vers la région nasale, durant la période infantile ;
-
plus sinueuse durant la période juvénile ;
-
profondément intriquée avec des interdigitations (voir pp. 35 et suiv.) constituant un
système mécanique de blocage ne rendant possible l’expansion – notamment par
les techniques de distraction – que moyennant microfractures de ces
interdigitations).
§
- 16 -
Introduction
Section E. Anatomie suturale
Les sutures sont décrites en respectant la terminologie anatomique internationale (Dauber, 2007;
Federative Committee on Anatomical Terminology, 1998; Moore et al., 2001), avec cependant une
adaptation concernant la suture palatine médiane, que nous divisons comme Mann (1987) en deux
parties, l’une antérieure et l’autre postérieure (cf. infra).
1. Les sutures de la voûte crânienne
Les sutures ectocrâniennes classiques ont été systématiquement abordées dans notre étude en
tant qu’éléments comparatifs. Ces sutures sont décrites au Tableau 3. Ces sutures – dans la
classification des articulations – sont des articulations fibreuses (ou synarthroses) 25 (Dauber, 2007;
Moore et al., 2001).
Notons que les sutures endocrâniennes n’ont pas été étudiées, les crânes, dans la plupart des cas,
n’ayant pas subi d’autopsie de l’extrémité céphalique.
Dès lors, il nous était impossible de dégrader ainsi les pièces de ces précieuses collections
anthropologiques. Certains auteurs – lors de l’étude de la collection de Spitalfields – préconisent
l’observation endocrânienne à l’aide d’un éclairage et d’un miroir de dentiste (Key et al., 1994).
L’abord endocrânien des sutures de voûte crânienne offre, du moins dans les phases intéressant
les individus jeunes et les individus d’âge moyen, une précision supérieure à l’observation
ectocrânienne, du moins pour certains auteurs (Acsádi et al., 1970; Nemeskéri et al., 1960). Ce
point n’a pas été confirmé par d’autres (Meindl et al., 1985a). Nous avons également estimé que
l’âge avancé de nos échantillons rendait ainsi théoriquement cette approche endocrânienne inutile.
25
On distingue les diarthroses (ou articulations synoviales), les synarthroses [(ou articulations fibreuses) – on
y retrouve les sutures crâniennes, les syndesmoses et les gomphoses] et les amphiarthroses (qui peuvent
être divisées en articulations cartilagineuses primaires ou synchondroses et les articulations cartilagineuses
secondaires ou symphyses).
- 17 -
Introduction
Tableau 3. Sutures de voûte crânienne (les abréviations sont celles utilisées en Figure 7).
Terminologie anatomique
internationale
Sutura coronalis
Sutura sagittalis
Description
Elle est située entre l’os frontal et les deux os pariétaux
C1
Sutura coronalis, pars bregmatica
C2
Sutura coronalis, pars complicata
C3
Sutura coronalis, pars stephanica & pars pterica
Elle est située sur la ligne médiane, entre les os pariétaux droit et gauche
S1
S2
S3
S4
Sutura lambdoidea
Sutura sagittalis, pars bregmatica
Sutura sagittalis, pars verticis
Sutura sagittalis, pars obelica
Sutura sagittalis, pars lambdica
Elle est située entre les os pariétaux et l’os occipital
L1
Sutura lambdoidea, pars lambdatica
L2
Sutura lambdoidea, pars intermedia
L3
Sutura lambdoidea, pars asterica
Un schéma illustre les divers segments suturaux (Figure 7) et quelques exemples issus des
collections étudiées, sont proposés.
Il est à noter que chaque illustration de ce type fait référence au numéro de l’individu, aux
caractéristiques de sexe et d’âge, ainsi qu’à la référence de la collection dont question.
Le recueil de toutes ces données figure en annexe (pp. 181 et suiv.).
- 18 -
Introduction
Figure 7. Sutures ectocrâniennes et appellation des divers segments.
Figure 8. Suture coronale et os wormien (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21).
- 19 -
Introduction
Figure 9. Suture sagittale (individu 152 – femme de 94 ans – collection de Nice N° 2003/15).
Figure 10. Vue du lambda et de la suture lambdoïde
(individu 162 – homme de 69 ans – collection de Nice N° 2004/01).
- 20 -
Introduction
2. Les sutures latérales de voûte crânienne
Parallèlement ont également été étudiées et répertoriées au départ de notre étude, les sutures
configurant le ptérion et la région de la grande aile de l’os sphénoïde (Chandra Sekharan, 1985;
Hershkovitz et al., 1997; Meindl et al., 1985a; Roth et al., 1997b; Weinzweig et al., 2003).
Nous avons considéré assez rapidement cependant, leur peu d’efficacité.
Nous rappelons à ce propos nos travaux antérieurs (Lefèvre et al., 2005) à savoir l’estimation de
l’âge au décès de 30 crânes 26 selon deux méthodes classiques basées sur les sutures de la voûte
crânienne (Acsádi et al., 1970; Meindl et al., 1985a; Nemeskéri et al., 1960), et selon la méthode
des sites antérolatéraux préconisée par Meindl et Lovejoy (1985a).
Nous avions finalement estimé – par l’analyse des concordances entre les différentes méthodes –
que :
« …la méthode particulière des sites antérolatéraux n’offre pas une estimation plus précise que
celle établie par les méthodes classiques de la voûte. »
Nous faisions cependant une nuance :
« Meindl et Lovejoy trouvaient la méthode des sites antérolatéraux intéressante si elle était
utilisée en conjonction avec d’autres indicateurs squelettiques de l’âge, cet ensemble
constituant leur méthode complexe ou multifactorielle. »
Nous avons conclu également que :
« …la méthode des sites antérolatéraux est plus délicate pour l’estimation de l’âge car la partie
squameuse de l’os temporal au niveau de la suture squameuse 27 (ainsi qu’au niveau de la
suture sphéno-squameuse) est régulièrement disjointe 28 par le type même de suture qui est
plutôt une apposition de la partie squameuse sur la partie inférieure biseautée de l’os pariétal. »
In fine, nous avons finalement estimé que leur étude n’apportait rien de plus que les travaux basés
sur les trois sutures classiques de voûte, à savoir la suture coronale, la suture sagittale et la suture
lambdoïde (Masset, 1982; Masset et al., 1989).
Nous avons donc abandonné cette approche du ptérion pour nous consacrer aux sutures palatines,
fronto-naso-maxillaires et zygomatiques.
§
Il est intéressant de noter que la configuration du ptérion présente des variations telles que décrites
par Hauser et al. (1989), et par Wang. Ce dernier observe six types différents de ptérion
représentés dans son échantillon de 422 crânes (66 familles de macaques rhésus), avec des
concordances sur le plan de la filiation, ce qui l’oriente vers une conclusion de caractères à
transmission génétique possible (Wang et al., 2006a), confirmant en cela ce qui avait été constaté
par Hauser et al. (1989) et par Sjovold (1984).
26
Collection de Schoten – Institut royal des Sciences naturelles de Belgique.
Suture entre les os pariétal et temporal.
28
Par artéfact sur le crâne sec.
27
- 21 -
Introduction
3. Les sutures faciales
Nous nous limitons à la description des sutures utilisées dans cette étude.
3 1. Les sutures palatines
Nous détaillons au Tableau 4 et à la Figure 11 ces quelques sutures, ainsi que les abréviations
utilisées.
Figure 11. Classification des sutures palatines (norma basilaris) (Beauthier et al., 2009 - accepted-b).
- 22 -
Introduction
Tableau 4. Sutures palatines.
Groupes suturaux
Sutura incisiva 29
Description
Abréviations utilisées
Elle se situe entre le processus palatin de l’os
maxillaire (lame horizontale formant la plus grande
partie du palais dur) 30 et le prémaxillaire (l’os incisif
ou prémaxillaire de l’embryon) 31 .
IN
Elle est uniquement visible au cours du développement
et s’étend d’ordinaire depuis le foramen incisif jusqu’à
l’espace compris entre la canine et l’incisive latérale.
Elle est visible dans la cavité orale, entre les deux
moitiés du palais dur. Elle se situe en regard de la crête
nasale visible en localisation endocrânienne de l’os
maxillaire.
Sutura palatina mediana
Nous la divisons en :
- Pars anterior
- Pars posterior
Sutura palatina transversa
a) une partie antérieure (correspondant à l’union
sur la ligne médiane, de chaque processus palatin
des os maxillaires et s’étendant du foramen incisif
au staurion 32 )…
AMP
b) une partie postérieure (correspondant à l’union
de la lame horizontale de l’os palatin avec son
homologue controlatéral ; elle s’étend du staurion
à l’épine nasale postérieure).
PMP
Elle se localise entre le processus palatin de l’os
maxillaire et la lame horizontale de l’os palatin. Les
deux parties de cette suture rejoignent la suture
palatine médiane au staurion. Latéralement, elle plonge
dans le foramen grand palatin.
TP
Les sutures palatines sont illustrées de manière générale à la Figure 12, tandis que la suture
incisive est reprise en Figure 13 .
29
Anc. suture incisivo-canine.
Embryol : palais secondaire, formé par les processus palatins, fines expansions issues des processus
maxillaires au cours des 8e et 9e semaines de vie embryonnaire.
31
Embryol : palais primaire, formé par le processus intermaxillaire, issu de la fusion des processus nasaux
médiaux (7e semaine).
32
Le staurion se définit comme un point situé à l’union de la suture palatine médiane et de la suture palatine
transverse. Ce point est utilisé pour les mesures de remplacement du palais.
30
- 23 -
Introduction
Figure 12. Vue générale du palais osseux (adulte jeune – collection de Coxyde N° K29).
Figure 13. Détails de la suture incisive (individu juvénile – collection de Coxyde N° C39)
- 24 -
Introduction
3 2. Les sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques
Les quelques sutures faciales retenues (Figure 14) appartiennent à deux groupes à savoir certaines
sutures dépendant de l’os frontal, des os nasaux et maxillaires ainsi que les trois sutures des os
zygomatiques.
Ces sutures sont celles qui nous apparaissent comme habituellement les mieux conservées au
niveau du viscérocrâne, lors de la pratique de l’anthropologie médico-légale. C’est ainsi que nous
avons rejeté les sutures intéressant l’orbite osseuse, cette dernière étant régulièrement altérée en
raison de sa fragilité. Les huit sutures étudiées sont reprises au Tableau 5.
Tableau 5. Sutures faciales (viscérocrâniennes) abordées dans cette étude.
Groupes suturaux
Abréviations
utilisées
Description
Sutures fronto-naso-maxillaires (fnm)
Sutura internasalis
INAS
Suture sagittale médiane située entre les deux os nasaux
Sutura intermaxillaris
IM
Suture médiane située entre les deux os maxillaires et
visible en norma facialis, entre l’épine nasale antérieure
et le point alvéolaire supérieur 33
Sutura nasomaxillaris
NM
Suture paire située entre l’os nasal et le processus frontal
de l’os maxillaire
Sutura frontonasalis
FN
Suture paire, paramédiane, entre l’os nasal et l’os frontal
Sutura frontomaxillaris
FM
Suture paire, latéralement située par rapport à l’os nasal,
entre le processus frontal de l’os maxillaire et le
processus nasal de l’os frontal
Sutures zygomatiques (z)
33
Sutura zygomaticomaxillaris
ZM
Suture paire située au niveau du plancher de l’orbite,
entre les os maxillaire et zygomatique
Sutura frontozygomatica
FZ
Suture paire, visible dans la partie latérale de l’orbite,
entre les os frontal et zygomatique
Sutura temporozygomatica
TZ
Suture constituant l’arcade zygomatique, entre l’os
zygomatique et le processus zygomatique de l’os
temporal
À différencier du prosthion qui lui, est repérable en vue sagittale (norma lateralis).
- 25 -
Introduction
Figure 14. Détails des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques utilisées.
Schéma de l’auteur (Beauthier et al., 2008b), selon Feneis (Feneis et al., 1994).
Les abréviations sont celles reprises au Tableau 5.
- 26 -
Introduction
Figure 15. Vue latérale de la tête osseuse : suture naso-maxillaire suture fronto-maxillaire, os zygomatique
(individu 106 – homme de 70 ans – collection de Schoten N° 727).
Figure 16. Sutures internasale et fronto-nasale
(individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26).
- 27 -
Introduction
Figure 17. Suture intermaxillaire (individu 145 – homme de 77 ans – collection de Châtelet N° 8).
Figure 18. Os zygomatique
(individu 147 – homme né en 1902, date de décès inconnue – collection de Châtelet N° 10).
- 28 -
Introduction
Figure 19. Suture temporo-zygomatique (individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26).
Figure 20. Suture zygomatico-maxillaire (individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26).
- 29 -
Introduction
Section F. Histologie suturale
L’histologie peut certainement s’avérer utile chez les sujets jeunes mais perd rapidement de son
intérêt quant au sujet de nos travaux, dès lors que la population concernée est trop âgée que pour
une interprétation histologique valable.
Nous constatons cependant un regain d’intérêt pour ce sujet.
Citons ainsi l’étude des sutures faciales par Persson et al. (1977) et Persson (1995) : la plupart des
sutures faciales restent ouvertes jusqu’à la 8e décennie. Sur le plan de l’approche histologique, des
fusions démarrent durant la 3e décade, avec cependant de très larges variations individuelles.
L’évolution est plus sensible dans la partie orale que dans la partie nasale de la suture et plus
postérieurement qu’antérieurement. L’oblitération semble plus évoluée chez l’homme que chez la
femme au niveau des quatre zones suturales du palais.
Notons aussi l’étude de la suture incisive chez le fœtus humain (Vacher et al., 2001) et tout
récemment l’étude de la suture fronto-sphénoïdale (Dorandeu et al., 2008; Dorandeu et al., 2009).
Deux coupes histologiques 34 sont proposées en guise de simple illustration.
Figure 21. Coupe histologique du palais (coupe coronale – femme de 30 ans).
Figure 22. Coupe histologique du palais (coupe coronale – femme de 65 ans).
34
Les coupes ont été préparées à l’Institut de Pathologie et de Génétique (Gosselies).
- 30 -
Introduction
Section G. Physiologie suturale
1. Les facteurs agissant sur la croissance suturale
Les facteurs de maturation suturale sont particulièrement complexes, intéressant des facteurs
génétiques ainsi que des facteurs généraux et locaux (Rice, 2008).
-
Pour divers auteurs, la morphologie suturale en général est le reflet de stimuli
environnementaux s’appliquant à la région concernée (Kokich, 1976a; Persson, 1995).
-
Les hormones agissant sur la croissance (GH et facteurs de croissance tels que TGF β1 35 ,
β2 et β3 ainsi que l’IGF-1 36 (Roth et al., 1997a; Roth et al., 1997b), hormones
thyroïdiennes, hormones sexuelles) vont bien évidemment influencer la croissance crâniofaciale au même titre que la croissance générale.
-
Le développement du complexe osseux formé par l’ethmoïde et le sphénoïde représente,
selon Delaire (1971), l’un des principaux moteurs de la croissance faciale. À noter
cependant toutes les nuances qu’il faut apporter dans le rôle excessif qu’on lui prête dans
l’évolution humaine (Louryan, 2006).
-
Le développement lingual peut également influencer l’évolution de la cavité orale, des
arcades dentaires et donc des sutures palatines.
-
Selon Proff et al. (2006), les structures crâniennes locales exercent un impact sur le
développement sutural, indépendamment des influences héréditaires ou systémiques.
-
L’interaction entre la dure-mère et la suture est de grande influence (Opperman et al., 1993;
Slater et al., 2008). Elle s’exerce mécaniquement ainsi que sur le plan cellulaire (Ogle et al.,
2004).
-
Rappelons que la musculature influence également la suture. La croissance de la
musculature temporale par exemple, induit de l’apposition osseuse (Breitsprecher et al.,
1999).
-
Enfin, il existe des interactions entre la croissance du neurocrâne et celle du viscérocrâne
(Engstrom et al., 1986; Kiliaridis, 1986, 1995).
1 1. Génétique et facteurs de croissance
Selon Ducy (2001), l’individualisation des bourgeons squelettiques (à partir du mésoderme de
la plaque latérale pour les membres, des somites pour le squelette axial et des cellules de la crête
neurale pour le squelette crânio-facial) (Karsenty, 1998a, b) est sous le contrôle de facteurs
organisateurs de croissance et notamment :
o
o
FGF (fibroblast growth factor) 37
BMP (bone morphogenetic protein) 38
35
TGF: transforming growth factor-, cytokine TGF, facteur de croissance transformant β.
IGF-1 : insulin-like growth factor-1 : somatomédine C – facteur de croissance 1 analogue à l’insuline.
37
Les FGF représentent une famille d’environ 24 membres. Ce sont des facteurs qui vont se lier aux
récepteurs de la membrane cellulaire (protéoglycanes à sulfates d’héparane (HSPG). Les FGF vont
également se lier à des récepteurs de haute affinité, la fixation étant facilitée par les HSPG. La liaison induit
une activité tyrosine kinase par un processus d’autophosphorylation, qui lui-même déclenche la transduction
du signal jusqu’au niveau des gènes cibles.
36
- 31 -
Introduction
o
Ihh (indian hedghog)
Les processus d’ossification (membranaire ou enchondrale) sont étroitement contrôlés par :
-
des facteurs de transcription génétique :
o
o
o
-
Sox-9 (Bell et al., 1997; Bi et al., 1999; James et al., 2008; Wright et al., 1995) ;
Cbfa1 (core binding factor alpha 1) (Salasznyk et al., 2007; Tsai et al., 2000a;
Tsai et al., 2000b; Yousfi et al., 2002) ;
les sous-familles Hox, Pax et Msx.
des facteurs de croissance et leurs récepteurs :
o
o
FGFR3 (FGF receptors)
PTHrP (parathyroid hormone related peptide)
Chaque facteur intervient dans la cascade de réactions moléculaires assurant la différenciation
chondrocytaire et ostéoblastique.
Par exemple, l’inactivation de Msx1 provoque – chez l’homme et chez la souris – l’absence de
fermeture du palais, une malformation des os du crâne, du nez et de l’oreille interne, l’absence de
développement dentaire 39 .
L’analyse du rôle spécifique de ces facteurs est fréquemment compliquée par la co-expression de
molécules de la même famille au sein de certains tissus et la redondance de leur fonction.
Ainsi par exemple, les conséquences de l’inactivation de Pax1 ou de Pax9 sur la formation du
squelette axial sont limitées dans le premier cas, inexistantes dans le second. Par contre,
l’inactivation simultanée des deux gènes empêche la formation des disques vertébraux et
intervertébraux.
De même, la co-expression et la redondance fonctionnelle des facteurs appartenant à la famille
Msx ont compliqué l’établissement de leur rôle dans la morphogenèse crânio-faciale.
Les souris déficientes soit en Msx1 soit en Msx2 présentent seulement des malformations de
quelques éléments osseux. Lorsque les deux gènes sont inactivés, les souris sont totalement
dépourvues de toute la partie supérieure du crâne et de la majeure partie des mâchoires.
Les divers facteurs peuvent intervenir en tant qu’organisateurs ou en tant que différenciateurs.
Le facteur de transcription Cbfa1 par exemple, est représentatif de la catégorie des régulateurs.
Son absence provoque chez la souris, l’impossibilité de différenciation ostéoblastique.
Au niveau du crâne, cette situation provoque ainsi la persistance de la structure membranaire
formée par les condensations mésenchymateuses jusqu’à la naissance. C’est donc l’absence
complète de différenciation des cellules mésenchymateuses en ostéoblastes fonctionnels, seules
cellules capables de sécréter une matrice osseuse. Ce n’est donc pas une morphogenèse
défaillante mais bien une absence de différenciation cellulaire.
38
BMP est une protéine appartenant à la superfamille des TGF.
Msx1 et Msx2 sont des gènes homologues des gènes Msh (muscle segment homebox – gène de la
drosophile).
39
- 32 -
Introduction
Un élément essentiel (étant donné que l’on observe chez un nouveau-né sur 2500 une
malformation crânienne due à une fusion accélérée ou ralentie des os plats crâniens) repose sur
les diverses études basées – non pas sur la formation de ces os – mais bien sur la dynamique de
formation et d’ossification des sutures les séparant.
Les os du crâne grandissent dans un premier temps de façon centrifuge puis se rejoignent
finalement au niveau des sutures.
Tant que les os grandissent, les sutures ne s’ossifient pas afin que l’élargissement de la boîte
crânienne s’adapte à la croissance encéphalique.
Une fois la taille finale de l’encéphale atteinte, les sutures vont s’ossifier et les os vont ainsi
fusionner.
La fusion précoce provoque la crâniosynostose se manifestant par une réduction/déformation de la
taille de la boîte crânienne, dont la sévérité dépend de la précocité du phénomène fusionnel.
Le phénomène inverse provoque la persistance d’espaces interosseux au niveau sutural.
Ainsi, dans la soudure précoce des sutures coronales, des mutations dominantes activatrices ont
été détectées chez les membres du système FGF/FGFR.
Nous ne rentrerons pas dans les détails intéressant la maturation chondrocytaire et la
différenciation ostéoblastique. Ces processus sont – de manière très raccourcie – dépendants des
facteurs Ihh et Cbfa1.
De même, le facteur PTHrP (sécrété par les chondrocytes de la partie la plus distale de l’élément
squelettique, c'est-à-dire la région qui forme ou formera le périchondre de l’os) et le Ihh vont jouer
un rôle prépondérant dans l’équilibre entre la vitesse de prolifération chondrocytaire et leur
maturation.
Ajoutons en outre un élément intéressant à savoir la capacité de sécrétion du VEGF (vascular
endothelial growth factor) par les chondrocytes hypertrophiques encastrés dans la matrice calcifiée.
Le VEGF est un puissant facteur d’angiogenèse dont l’expression dans les chondrocytes est sous
le contrôle de Cbfa1.
En l’absence d’activité de VEGF, bien que toute la cascade de différenciation chondrocytaire
s’effectue normalement, la formation des os va être défectueuse (par défaut de migration des
ostéoblastes et des ostéoclastes).
Les facteurs Ihh et Cbfa1 jouent non seulement un rôle important dans la maturation
chondrocytaire mais interviennent également dans le contrôle de la différenciation des
ostéoblastes.
Notons aussi que la polycystine-1 40 (Joly et al., 2003) pourrait également jouer un rôle dans
l’évolution des sutures (Kolpakova-Hart et al., 2008).
§
40
Importante protéine glycosylée (4302 acides aminés) ancrée à la membrane cellulaire et ayant des
propriétés tubulaires. Une mutation des gènes PKD1 et PKD2 codant pour cette protéine entraîne la
polykystose rénale autosomique dominante.
- 33 -
Introduction
En résumé, ces études génétiques, biochimiques ainsi que l’analyse des mécanismes complexes
de transcription 41 , traduction 42 et transduction de signaux 43 s’avèrent essentielles afin de clarifier
les cascades génétiques et réactionnelles permettant de comprendre les aspects complexes de la
squelettogenèse et des anomalies de développement qui peuvent survenir au cours de celle-ci.
Quelques exemples sont donnés au Tableau 6.
Tableau 6. Facteurs impliqués dans des anomalies héréditaires du squelette (Ducy, 2001).
Facteurs
Type de mutation
Maladie humaine
Présentation clinique
Acrocéphalodactylie =
syndrome de SaethreChotzen
Crâniosynostose
Brachydactylie et syndactylie cutanée
Mutation de type Boston
Crâniosynostose
Foramina pariétale
Dysplasie
cléidocrânienne
Délai de fusion des sutures crâniennes
Délai de fusion des sutures crâniennes et
hypoplasie des clavicules
Hypoplasie létale des cartilages et
féminisation
Facteurs de transcription
TWIST
Haplo-insuffisance
Suractivation
Msx2
Haplo-insuffisance
Cbfa1
Haplo-insuffisance
Sox9
Haplo-insuffisance
Dysplasie campomélique
Récepteurs de facteurs de croissance
FGFR1
Suractivation
Syndrome de Pfeiffer
Syndrome de Pfeiffer
Syndrome de Crouzon
FGFR2
Suractivation
Syndrome d’Apert
FGFR3
Suractivation
Absence
PPR
= récepteur
PTH/PTHrP
Suractivation
Syndrome de JacksonWeiss
Syndrome de Muenke
Achondroplasie
Dysplasie
thanatophorique
Crâniosynostose et anomalies des doigts
Crâniosynostose et anomalies des doigts
Crâniosynostose
Crâniosynostose et syndactylie mains et
pieds
Crâniosynostose et élargissement de l’hallux
Crâniosynostose coronale
Hypoplasie des cartilages (nanisme)
Hypoplasie létale des cartilages
Chondrodysplasie de
type Bloomstrand
Nanisme
Chondrodysplasie de
type Jansen
Nanisme
41
La transcription permet, par l’ouverture de la chaîne ADN, d’effectuer son image en miroir sous forme
d’ARNm. Celui-ci va subir des modifications post-transcriptionnelles.
42
Au niveau cytoplasmique, la lecture de l’ARNm au niveau ribosomial, va permettre de traduire l’information
par le biais des triplets codant pour les acides aminés respectifs. C’est donc la traduction qui subira
également des modifications post-traductionnelles.
43
La fixation des facteurs de croissance – agissant comme ligands – sur leur récepteur transmembranaire
provoque en intracellulaire, l’autophosphorylation du domaine tyrosine kinase. C’est le mécanisme de
transduction de signal, correspondant donc par définition, à l’intégration d’un message extracellulaire par la
cellule. Le signal induit des nouvelles voies de signalisation intracellulaire, par l’intervention de « seconds
messagers » avec notamment activation du proto-oncogène Ras (famille des protéines G) et plusieurs MAP
kinases, ce qui va entraîner la production dans le noyau, de facteurs de transcription qui vont modifier
l’expression génique. Voir : GANONG WF (2005) Physiologie médicale. Bruxelles: De Boeck Université.
- 34 -
Introduction
1 2. Les sutures et leur morphologie
Sur base de toutes ces influences précitées, la croissance suturale, du moins au niveau de la voûte
crânienne, se réalise, lorsque les berges de la suture finissent par se rejoindre, en formant un
véritable enroulement tel qu’esquissé à la Figure 23.
Facteurs de
croissance
Ligand/récepteur
Facteurs de
transcription
TGF β 1 – 2 – 3
FGF/FGFR ( 44 )
(-) 
Twist ( 45 )
Cbfa1
Msx2 ( 46 )
BMP
Figure 23. Illustrations de la croissance et de la
progression suturales [schémas selon Operman
(2000) et Ducy (2001)].
Si cette impaction décrite dans le plan de section suturale est ainsi démontrée, il n’en est rien des
enchevêtrements responsables des sinuosités ou interdigitations telles qu’observées (Figure 24).
Celles-ci jouent vraisemblablement un rôle dans la solidité de « l’arrimage » des surfaces osseuses
en contact.
44
Le système FGF/FGFR est une voie de signalisation favorisant l’ossification des sutures.
Une mutation inactivant le gène codant pour Twist entraîne une fusion prématurée de la suture coronale.
Twist est donc un inhibiteur de l’ossification suturale. Twist régulerait négativement [(-) ] l’expression des
récepteurs FGFR.
46
Msx2 est un facteur de transcription, activateur de la maturation suturale, tout comme Cbfa1.
45
- 35 -
Introduction
Figure 24. Aspects suturaux chez l’adulte jeune (collection de Coxyde N° D117).
Faut-il rapprocher cette confrontation de berges suturales à celles observées au niveau des
mouvements de la glace, mouvements qui ont d’ailleurs été reproduits en laboratoire par des
modèles de cire flottante (Vella et al., 2007) ?
En effet, les collisions entre deux radeaux de glace forment parfois de remarquables motifs
crénelés et ce phénomène de « chevauchement avec imbrication » n’est plus considéré comme
spécifique à la glace. La collision des deux bords engendre des digitations imbriquées (Figure 25).
Les auteurs précités ont montré l’influence de paramètres tels que l’épaisseur et les coefficients
d’élasticité de la cire flottante et au niveau naturel, des radeaux de glace. Ils mentionnent
également que le modèle pourrait s’appliquer à d’autres domaines et notamment aux collisions
entre les plaques tectoniques (Mashaal, 2007).
Figure 25. Imbrication de doigts de glace,
résultant du chevauchement de deux radeaux
de glace en un point, qui se propage en faisant
apparaître une alternance régulière de creux
et de bosses, sur chaque bord du radeau
(Mashaal, 2007).
- 36 -
Introduction
Figure 26. Digitations suturales (juvénile –
collection de Coxyde N° H18).
Le pas menant à la compréhension de ces digitations suturales (Figure 26) pourrait ainsi être plus
aisément franchi.
Rappelons encore l’intérêt de ces « dessins suturaux » en matière d’identification (pp. 2 et suiv.).
Le comportement et l’aspect morphologique des sutures palatines restent malgré tout fort éloignés
de ceux des sutures de voûte.
Il en est de même des sutures faciales en général (par ex. sutures intermaxillaire, internasale,
naso-maxillaire), à l’exception des sutures de l’os frontal (sutures fronto-nasale, fronto-maxillaire) et
de l’os zygomatique (sutures temporo-zygomatique, zygomatico-frontale, zygomatico-maxillaire).
Nous n’abordons pas ici la région du ptérion ni cette suture encore plus particulière qu’est la suture
squameuse de l’os temporal, dont l’aspect sur le crâne sec reste étonnant en raison de ses aspects
d’apposition suturale.
Section H. Quelques aspects physiopathologiques
1. À propos de la crâniosynostose (ou crâniosténose)
Un manque de sollicitation de la croissance suturale peut survenir, notamment lors d’un
développement insuffisant de l’encéphale entraînant une microcéphalie avec synostose
prématurée.
Certains ont également démontré que la diminution de fonction masticatoire (alimentation molle)
peut entraîner une synostose de certaines sutures faciales (internasale notamment).
La fonction et les contraintes mécaniques semblent donc retarder l’apparition de la fermeture
suturale.
Ceci serait en relative contradiction avec les observations de Wang sur Macaca Mulatta (2006b),
démontrant une synostose plus rapide chez le mâle que chez la guenon.
- 37 -
Introduction
Une atteinte du développement sutural pourrait être en relation avec des traumatismes intra-utérins
ou en relation avec l’expulsion.
Certaines substances durant la grossesse, pourraient être également mises en cause
(aminoptérine, acide rétinoïque, hydantoïne).
Des pathologies infectieuses telles que des méningites pourraient provoquer des synostoses
précoces au niveau crânien. Il en serait de même de certaines ostéites maxillaires.
Des anomalies métaboliques (rachitisme, hyperthyroïdie…) peuvent favoriser la synostose
prématurée. Citons également (Kabbani et al., 2004) insistant sur l’indispensable diagnostic
précoce de la crâniosténose par l’examen clinique, radiographique et tomodensitométrique.
Outre ces quelques considérations extraites de la littérature, force est de constater que les
réflexions essentielles face à la crâniosténose sont posées dans la recherche des facteurs
impliqués dans les anomalies héréditaires du squelette (voir Tableau 6, p. 34).
2. L’expansion maxillaire
Abordons de manière succincte, quelques techniques orthopédiques et chirurgicales visant à
corriger les anomalies de croissance palato-maxillaire. Nous pensons en effet que ces techniques
pourraient influencer les examens anthropologiques du futur éloigné.
2 1. Les techniques de disjonction
L’expansion maxillaire est définie comme l’augmentation en largeur, de l’arcade dentaire dans son
ensemble.
Elle peut être réalisée par une disjonction, procédé thérapeutique non invasif, permettant
d’augmenter la dimension transversale du palais par action mécanique au niveau de la suture
palatine médiane.
Michel Chateau (1998) définit la disjonction comme étant la rupture de cette suture et l’écartèlement
des processus palatins de l’os maxillaire et des lames horizontales des os palatins, lesquels
participent à la constitution de la voûte palatine.
Cette technique présente comme objectif, la correction des malformations squelettiques en utilisant
et guidant la croissance. Elle s’adresse donc aux sujets jeunes, en période de croissance.
Les dispositifs endobuccaux permettant la disjonction présentent pour la plupart un vérin central
(appareil de type Hyrax et de type Haas), à l’exception du quad helix (Cozza et al., 2001;
McNamara et al., 1993).
Des clichés préalables (conseillés chez la fille de plus de 13 ans ou le garçon de plus de 17 ans)
sont réalisés afin de déterminer si les berges de la suture palatine médiane sont séparés, ou si au
contraire, un geste chirurgical s’impose.
Selon les appareillages précités, l’expansion maxillaire peut être rapide ou lente.
L’âge d’application de ces techniques est fort variable, selon la littérature étudiée. Revelo et
Fishman (1994) estiment qu’il est préférable de réaliser l’expansion avant le stade SMI 9,
correspondant à une ossification de l’ordre de 25 % de cette suture.
- 38 -
Introduction
Toutefois, ils préconisent une technique idéalement aux stades SMI 1 à 4. Dans ce stade 4,
l’ossification suturale est de l’ordre de 13 % et correspond en moyenne à un âge de 11 ans chez la
fille et 12 ans chez le garçon.
Nous noterons qu’il ne faut pas confondre l’ossification et la synostose suturale. Persson et
Thilander (1977) font en effet mention que chez la majorité des sujets jusqu’à l’âge de 25 ans,
seulement 5 % de la suture palatine médiane est synostosée 47 .
Des techniques d’expansion maxillaire tardive sont également décrites, certains auteurs (Timms et
al., 1981) estimant que le recours chirurgical n’est pas nécessaire jusqu’à 25 ans.
Les effets des appareils de disjonction se manifestent classiquement sous la forme d’une ouverture
suturale médiane d’allure triangulaire à base antérieure, interincisive.
Dans le plan coronal, l’ouverture s’inscrit dans un triangle également, le sommet étant situé dans la
région nasale et la base située au niveau des incisives centrales supérieures.
Sur le plan anatomique, la disjonction provoque – à partir de l’adolescence – de nombreuses
microfractures de la région suturale 48 (Melsen, 1972; Melsen et al., 1982).
Lorsque l’expansion est réalisée avant le pic pubertaire, celle-ci provoque, non pas les
microfractures précitées, mais une stimulation de la croissance suturale.
Melsen (1972) décrit les effets de la disjonction sur le plan histologique chez l’enfant de la manière
suivante :
Après trois semaines :
-
augmentation de la largeur des tissus mous palatins ;
hyperémie et inflammation locales ;
activité ostéoblastique autour des fragments osseux ;
étirement des fibres collagènes.
Après quatre semaines :
-
-
apparition d’os néoformé au niveau des bords osseux de la suture mais également au
centre de celle-ci, sous forme d’îlots provenant des interdigitations suturales rompues,
avec activité ostéoblastique intense ;
existence d’une ligne de démarcation entre l’os lamellaire mature et l’os fibreux
néoformé.
Après cinq semaines :
-
apparition de larges zones de résorption osseuse (activité ostéoclastique intense)
proches des zones d’apposition osseuse.
Après un an :
-
formation d’un pont osseux du côté oral de la suture.
§
47
48
Voir nos observations.
Et ce, en raison des interdigitations telles que décrites ci-avant.
- 39 -
Introduction
En résumé, l’action mécanique de la disjonction suscite au niveau sutural, un processus
inflammatoire suivi d’une apposition (par stimulation de la croissance et de l’ossification) et d’un
remodelage osseux aboutissant à sa réparation.
Il apparaît également, sur base d’une littérature très variée – voire contradictoire quant aux limites
de la technique de disjonction en fonction de l’âge et du sexe – que le comportement et la
synostose de la suture palatine médiane sont extrêmement variables. C’est ainsi que certains
auteurs préconisent même ces techniques non chirurgicales jusqu’à un âge adulte parfois avancé :
38 ans (Haas, 1973), 44 ans (Handelman, 1997), voire 50 ans (Capelozza Filho et al., 1996; Inoue
et al., 1967; Inoue et al., 1970; Inoue, 1978; Inoue et al., 1983).
2 2. L’expansion chirurgicale maxillaire ou « distraction »
La technique de distraction osseuse initialement proposée par Ilizarov (Ilizarov, 1989a, b; SayeghGhoussoub et al., 2004) a pour but de provoquer une ostéogenèse dans des tissus bien
différenciés au niveau d’un défaut osseux progressivement allongé (Cope et al., 1999).
La phase chirurgicale comporte diverses étapes dont notamment l’ostéotomie et la mise en place
du dispositif de distraction, qui s’effectuera progressivement. Il ne nous appartient pas d’entrer dans
le détail de ces divers dispositifs (Bell et al., 1999; Triaca et al., 2000).
L’étude histologique montre au niveau osseux, quatre zones allant du centre à la périphérie de la
zone de distraction :
-
une zone de tissu fibreux composé de fibres de collagène et de cellules
mésenchymateuses indifférenciées ;
une zone de formation osseuse avec présence d’ostéoclastes ;
une zone de remodelage osseux avec existence d’ostéoclastes et d’ostéoblastes,
témoin de remodelages actifs ;
une zone de maturation avec apparition d’os cortical compact.
L’os formé par distraction osseuse est un os lamellaire adulte, indissociable radiologiquement de
l’os non distracté.
Au niveau vasculaire, Aronson a montré que la vascularisation est trois fois supérieure dans le
site distracté par rapport à la normale et ce, pendant les trois mois qui suivent la distraction. En
effet, deux types de capillaires apparaissent à partir du 7e jour d’élongation: des capillaires
sinusoïdes et des capillaires de transport. Ceux-ci permettent de réaliser un bon approvisionnement
sanguin tout au long de la distraction (Aronson et al., 1989).
§
- 40 -
Introduction
Section I. Revue de la littérature
1. Les sutures de la voûte crânienne
Nous abordons de manière simple, les méthodes classiques que nous avons utilisées tant en ce qui
concerne la voûte, le palais osseux et les sutures faciales. Rappelons brièvement les méthodes
connues.
1 1. Méthode de Acsádi et Nemeskéri
Cette méthode (Acsádi et al., 1970; Nemeskéri et al., 1960) se base sur l’étude des segments
suturaux endocrâniens suivants :
-
division de la suture coronale en trois parties (pars stephanica et pars pterica sont
combinées) ;
division de la suture sagittale en quatre parties ;
division de la suture lambdoïde en trois parties.
Au total, 16 parties étudiées sont ainsi étudiées (voir Tableau 3, p. 18) selon les phases ou degrés
d’oblitération décrits au Tableau 7.
Tableau 7. Phases d’oblitération suturale selon Acsádi et Nemeskéri.
Phases
0
1
2
3
4
Description suturale
Suture ouverte
Il reste un petit espace entre les berges osseuses
Suture fermée
Mais clairement visible comme une ligne continue, souvent en zigzag
La ligne suturale devient plus mince avec moins de zigzag et parfois interrompue par une parcelle
d’oblitération complète
Seules quelques lignes indiquent encore l’endroit de la suture
Suture complètement disparue. Sa localisation n’est plus reconnue
Ces phases d’oblitération seront à comparer à celles de Masset (Tableau 9, p. 42).
Le score final 49 (mean closure stage) est basé sur la moyenne obtenue 50 (Équation 1) et se situe
donc entre 0 et 4.
Équation 1. Calcul du stade moyen d’oblitération suturale endocrânienne, selon Acsádi et Nemeskéri (1970).
[( C1…C3 d) + ( C1…C3 g) + ( S1…S4) + ( L1…L3 d) + ( L1…L3 g)]
Index Acsádi & Nemeskéri =
49
50
16
« Acsádi and Nemeskéri index ».
« d » et « g » dans les formules intéressent la latéralité des sutures calculées.
- 41 -
Introduction
L’estimation de l’âge osseux se réalise par application du score obtenu dans le Tableau 8
(Krogman et al., 1986).
Tableau 8. Oblitération suturale endocrânienne (Acsádi et al., 1970).
Stade moyen
d’oblitération
suturale
0.4 – 1.5
1.6 – 2.5
2.6 – 2.9
3.0 – 3.9
4.0
Phase
1
2
3
4
5
Âge osseux
moyen
(années)
28.6
43.7
49.1
60.0
65.4
Écart-type
Étendue 51
Appellation
13.08
14.46
16.40
13.23
14.05
15 – 40
30 – 60
35 – 65
45 – 75
50 – 80
Juvénile – jeune adulte
Jeune adulte – adulte d’âge moyen
Jeune adulte – adulte d’âge moyen
Adulte d’âge moyen – adulte âgé
Adulte d’âge moyen – adulte âgé
1 2. Méthode de Masset
Les degrés (ou phases) d’oblitération selon Masset sont décrits au Tableau 9.
Tableau 9. Degrés d’évolution suturale selon Masset (1982).
Degrés ou phases
0
1
2
3
4
Description suturale
Suture ouverte
Il reste un petit espace entre les berges osseuses
Suture fermée mais clairement visible comme une ligne continue, souvent en zigzag
= Oblitération pouvant aller jusque 25 %
La ligne suturale devient plus mince avec moins de zigzag et parfois interrompue par
une parcelle d’oblitération complète
= Oblitération pouvant aller jusque 50 %
Seules quelques lignes indiquent encore l’endroit de la suture
= Oblitération à 75 %
Suture complètement disparue. Sa localisation n’est plus reconnue
= Oblitération à 100 %
Masset estimant qu’il n’y a pratiquement pas de différence évolutive entre les sutures droites et
gauches, se base dès lors sur les moyennes obtenues à partir des sutures coronales droite et
gauche d’une part, lambdoïdes droite et gauche d’autre part (Masset, 1971, 1982; Masset, 1989;
Masset et al., 1989).
Équation 2. Équation suturale endocrânienne et ectocrânienne, selon Masset (1982).
[( C1…C3 d) + ( C1…C3 g)]
[( L1…L3 d) + ( L1…L3 g)]
+
( S1…S4)
2
2
s=
10
Le score final « s » se situe également entre 0 et 4.
51
+
« range ».
- 42 -
Introduction
L’estimation de l’âge au décès se réalise à partir des équations reprises ci-après, selon le type de
population déterminée.
Équation 3. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population standardisée, selon Masset (1982).
- (2,9 . s²) + (16,3 . s) + 39,1
Âge au décès (années) =
Équation 4. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population standardisée, selon Masset (1982).
- (4,4 . s²) + (22,9 . s) + 30,4
Âge au décès (années) =
Masset précise que les meilleures régressions pour les populations anciennes sont celles données
par l’espérance de vie à la naissance e0 = 30. Pour les populations modernes, l’on préférera e0 =
60. La population standardisée de référence est caractérisée par un même nombre d’individus dans
les cinq classes d’âge (Masset, 1989).
Nous avons utilisé par la suite comme élément de comparaison, l’évolution suturale de la voûte
crânienne sur base des équations conseillées par Masset pour les populations actuelles et d’âge
avancé (espérance de vie à la naissance e0 = 60) (Masset, 1971, 1982; Masset, 1989; Masset et
al., 1989).
Équation 5. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population moderne, selon Masset (Masset, 1982).
- (2,9 . s²) + (12,3 . s) + 60,7
Âge au décès (années) =
Équation 6. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population moderne, selon Masset (Masset, 1982).
Âge au décès (années) =
- (5,6 . s²) + (26,3 . s) + 40,9
§
Remarques :
Galera et al. (1998) précisent que la méthode de Masset est :
-
plus valable en endocrânien qu’en ectocrânien ;
plus valable chez les sujets indo-européens que chez les sujets afro-américains ;
plus valable chez les hommes que chez les femmes.
Il en est de même de la méthode de Acsádi et Nemeskéri concernant l’appartenance géographique
(Galera et al., 1998).
- 43 -
Introduction
Par contre, à propos des méthodes de Meindl et Lovejoy (tant en sutures de voûte qu’en sutures
antéro-latérales), les résultats sont meilleurs chez les sujets indo-européens. De plus, la méthode
est plus fiable dans un échantillon de 25 à 50 ans (Galera et al., 1998).
En comparant toutes les méthodes, celle de Acsádi et Nemeskéri s’avère la plus recommandable
de manière générale. Pour une classe d’âge entre 51 et 60 ans, la formule ectocrânienne de
Masset s’avère la meilleure, tandis que la formule endocrânienne de Masset est meilleure pour les
tranches d’âge de 20 ans et moins, ainsi qu’entre 61 et 65 ans (Galera et al., 1998).
Figure 27. Sutures de voûte. Les segments S3 et S4 de la suture sagittale sont estimés au stade 3 (individu 165 –
femme de 91 ans – collection de Nice N° 2004/09).
2. Les sutures palatines
2 1. Évolution suturale palatine selon Mann
La méthode originale de MANN (Mann et al., 1987) est basée sur :
-
un échantillon de 36 sujets essentiellement indo-européens, âgés de 13 à 79 ans ;
-
une évolution des sutures palatines (sutura incisiva, sutura palatina mediana, pars anterior,
sutura palatina mediana, pars posterior, et sutura palatina transversa) en cinq degrés
d’oblitération (Tableau 10) ;
-
une classification en 4 classes d’âge (<25 ans, de 25 à 42 ans, de 43 à 60 ans, 60 ans et plus).
- 44 -
Introduction
Tableau 10. Évolution de l’oblitération suturale en cinq stades (Mann et al., 1987).
Stades d’oblitération
0
1
2
3
4
Importance de l’oblitération suturale
0%
De 1 à 25 %
De 26 à 50 %
De 51 à 75 %
De 76 à 100 %
La méthode révisée de MANN (Mann et al., 1991) consiste en :
-
l’étude de 186 individus, féminins et masculins, d’origine géographique indo-européenne et
afro-américaine, en provenance de la Terry Collection ;
-
l’âge moyen est de 69,9 ans (étendue : de 26 à 100 ans), la plupart des individus ayant plus de
50 ans ;
-
la mise en évidence des premiers signes d’oblitération suturale, des stades les plus précoces
d’oblitération complète, ainsi que de la combinaison des diverses évolutions rencontrées ;
-
dans cette étude, il est également tenu compte du segment intraforaminal de la suture palatine
transverse ;
-
le palais osseux est étudié macroscopiquement ; sa morphologie générale (par ex. épaisseur de
l’os, édentation, signes d’infection) et l’état de l’oblitération suturale sont notés ;
-
la prise en compte d’indicateurs complémentaires de l’âge incluant les conditions de l’os,
l’édentation, la résorption alvéolaire qui sont appréciés dans l’estimation finale de l’âge au
décès.
Exemples :
-
si l’on se trouve devant un petit palais,
si la suture incisive est presque complète (si l’on en voit encore les trois-quarts bien
visibles),
si le palais est profond et large,
et si les sutures AMP et PMP sont diastatiques,
 l’individu est un enfant, probablement moins de 12 ans.
-
Si la moitié de la suture incisive est visible
et si elle s’efface latéralement,
 l’individu est probablement âgé de 15 à 20 ans.
L’oblitération de la suture incisive débute en effet latéralement et s’efface
progressivement vers la partie centrale du palais (vers le foramen incisif).
Si le palais est adulte, la suture incisive est quasi ou complètement oblitérée.
- 45 -
Introduction
L’étape suivante sera alors de déterminer la séquence et l’importance de l’oblitération des autres
sutures sur base des tableaux cités.
L’âge minimum estimé doit être basé sur l’oblitération suturale indiquant l’âge le plus élevé.
Exemples :
-
si la suture incisive est complètement oblitérée (> 20 ans),
il faut vérifier la suture PMP.
Si celle-ci est complètement oblitérée,
 l’âge minimum est > 26 ans.
-
Cependant, si la suture PMP ne révèle aucune oblitération et que la suture TP par
contre, montre de l’oblitération, l’âge minimum sera basé sur la suture TP.
-
Si les quatre sutures sont quasi complètement voire complètement oblitérées,
 l’individu – en fonction du sexe – sera plus âgé que 50 ans.
§
In fine, les observations générales sont fort intéressantes dès lors que Mann et al. (1987; 1991) ont
apporté une méthodologie simple et très utile en anthropologie médico-légale, dans cette approche
de l’âge au décès.
Nous en retenons les points forts :
-
avant l’âge de 18 ans, il y a peu ou pas d’oblitération de la suture incisive ;
-
après l’âge de 18 ans, cette suture s’oblitère de manière progressivement complète ;
-
elle est suivie par la disparition progressive au fil des ans, de la suture palatine
médiane, partie postérieure ;
-
après 50 ans, l’oblitération partielle gagne au minimum trois sutures palatines.
Diverses constatations sont ainsi reprises dans les tableaux suivants.
Tableau 11. Oblitération suturale partielle et âge le plus précoce observé chez des sujets de sexe masculin et
d’appartenance géographique afro-américaine (Mann et al., 1991).
Suture
IN
TP
PMP
AMP
Âge (années)
16
22
25
27
- 46 -
Introduction
Tableau 12. Oblitération suturale complète et âge le plus précoce observé (Mann et al., 1991).
Suture
IN
PMP
TP
AMP
Âge en années (sexe F)
20
27
84
67
Âge en années (sexe M)
20
26
33
40
Tableau 13. Combinaison des oblitérations partielles et complètes (Mann et al., 1991).
Oblitération
Partielle
Partielle
Complète
Complète
Complète
Sutures concernées
INC – TP
INC – PMP – TP
IN – PMP
IN – PMP – TP
IN – PMP – TP – AMP
Âge d’apparition (années)
22
26
28
33
46
Le Tableau 14 (Beauthier, 2007b) met en parallèle la méthode initiale de Mann (1987) et la
méthode révisée (Ginter, 2005; Gruspier et al., 1991; Mann et al., 1991).
Tableau 14. Comparaison entre les méthodes (originale et révisée) de Mann (Ginter, 2005).
Oblitération des sutures palatines : les tranches d’âges obtenues (en années)
Méthode initiale
Suture incisive
Suture palatine médiane, partie
postérieure
Suture transverse dans son ensemble
Suture palatine médiane, partie
antérieure
Méthode révisée
Suture incisive
Suture palatine médiane, partie
postérieure
< 25
25 – 42
Suture transverse au sein du
foramen grand palatin
43 – 60
Suture transverse
Suture palatine médiane, partie
antérieure
> 60
20 – 24
25 – 29
30 – 34
35 – 50
> 50
Mann précise que les facteurs ethniques ont peu d’influence, contrairement au sexe.
En effet, il mentionne (méthode de Pearson) que le sexe est significativement corrélé, de même
que l’analyse de la variance révélant une différence significative.
Il insiste sur la grande variabilité pouvant exister dans l’évolution de l’oblitération avec l’âge.
Pour un âge donné, les individus de sexe masculin montrent une oblitération plus avancée des
quatre sutures que ne le montrent les individus de sexe féminin.
Par contre, l’âge estimé est plus proche de l’âge réel dans l’étude des individus féminins que
masculins : 59 % de résultats positifs (tolérance de  10 ans) dans le sexe féminin contre 34 %
dans le sexe masculin.
La différence entre l’âge estimé et l’âge actuel révèle une sous-estimation dans 56 % des individus
masculins contre 49 % des individus féminins.
- 47 -
Introduction
Malgré la variabilité précitée, les séquences d’oblitération sont celles reprises au Tableau 15.
Tableau 15. Évolution successive des diverses sutures palatines selon Mann.
IN  PMP  TP  AMP
2 2. Appréciation des travaux de Mann selon Ginter
Selon Ginter (2003; 2005), la méthode révisée permet une estimation correcte de l’âge au décès
dans 83 % des cas.
L’âge est plus correctement prédit dans le sexe masculin (85 %) que dans le sexe féminin (80 %). Il
existe cependant dans les deux sexes, de la sous-estimation mais également de la surestimation.
Toujours selon Ginter, il n’y a cependant pas de différence significative du sexe dans l’exactitude de
l’estimation, en fonction des méthodes utilisées (Tableau 16).
Tableau 16. Sexe et signification dans l’utilisation des deux méthodes de Mann.
Méthode révisée
Méthode originale
χ²
0,867
1,468
Valeur de p
0,352
0,226
dl
1
1
De même, les individus de plus de 50 ans sont proportionnellement mieux évalués que les plus
jeunes par la méthode révisée (Tableau 17).
Tableau 17. Évaluation des individus (plus et moins de 50 ans) selon les deux méthodes de Mann (les pourcentages
représentent les estimations correctes).
> 50 ans
90 %
45 %
Méthode révisée
Méthode originale
< 50 ans
14 %
43 %
La différence est ici hautement significative lors de l’utilisation de la méthode révisée alors qu’elle
ne l’est pratiquement pas lors de l’application de la méthode originale (Tableau 18).
Tableau 18. Signification dans l’évaluation des individus de plus de 50 ans selon les deux méthodes de Mann.
Méthode révisée
Méthode originale
χ²
52,394
0,033
Valeur de p
< 0,001
0,856
- 48 -
dl
1
1
Introduction
2 3. Appréciation des travaux de Mann selon Gruspier
Comme mentionné plus haut, Gruspier et Mullen (1991), appliquant la méthode révisée de Mann
sur 83 crânes de sexe masculin, concluaient en une trop grande variabilité des scores suturaux
obtenus pour recommander l’application de cette méthode en médecine légale.
3. L’évolution suturale complète selon les travaux de Wang
Le phénomène de fusion suturale s’observe chez l’animal avec non seulement d’importantes
variations selon l’âge, le sexe et les régions du crâne, mais également avec des variations chez le
même individu (Wang et al., 2006b).
Wang souligne que les oblitérations suturales sont plus tardives au niveau facial qu’au niveau de la
voûte crânienne. Ces différences pourraient être selon lui, en relation avec les adaptations
biomécaniques durant l’ontogenèse du dimorphisme sexuel crânio-facial.
Il n’effectue pas d’observation endocrânienne en raison de la destruction inéluctable d’une part et
d’autre part parce que les sutures faciales ne présentent pas de diploé.
Il étudie la fusion en se limitant à trois catégories :
-
les sutures ouvertes (stade 0) ;
le stade intermédiaire (la fusion allant de 1/6 à 5/6 (stade 0,5) ;
les sutures fusionnées (soit plus de 5/6 à 6/6) (stade 1).
Les sutures paires sont examinées avec habituellement, un état de fusion identique. D’autres
études avaient déjà montré le peu de différence au niveau de la latéralité (Krogman 1930).
Wang a travaillé de la manière suivante 52 :
index de fusion  100 x
 (score de fusion x side factor)
 (side factor)
Le « side factor » est de 2 pour les sutures paires et de 1 pour les sutures impaires.
Wang (2006b) décrit, à propos du neurocrâne chez Macaca mulatta, les séquences successives
d’oblitération reprises au Tableau 19.
Tableau 19. Évolution des sutures de voûte crânienne chez Macaca mulatta, selon Wang et al. (2006b).
suture métopique  suture sagittale  suture lambdoïde  suture coronale
52
Il s’agit en fait de notre première méthode où chaque suture était mise sur le même pied d’égalité (voir pp.
208 et suiv.).
- 49 -
Introduction
Ceci est en relative contradiction avec d’autres auteurs décrivant un processus d’ossification
suturale survenant pour la suture coronale au minimum vers 20-30 ans, pour la suture sagittale vers
30-40 ans et pour la suture lambdoïde vers 40-50 ans (Proff et al., 2006; Schumacher, 1968, 1973).
Nous reparlerons par la suite de ces travaux en les comparant aux nôtres (pp. 160 et suiv.).
Section J. Approche personnelle et objectifs recherchés
La pratique médico-légale nous confrontant régulièrement à des crânes isolés et parfois même
totalement édentés, il nous est apparu indispensable de garder à l’esprit l’intérêt des sutures
crâniennes.
Figure 28 Édentation complète (Individu 68 – homme de 75 ans – collection de Nice N° 2003/35).
Fallait-il revoir l’approche suturale au niveau de la voûte crânienne ? Certainement pas. Claude
Masset (1982) a tout dit – ou presque – à propos de ces sutures.
Observant que la progression des sutures faciales en général (que ce soient les sutures palatines
ou les sutures faciales autres), est plus lente que les sutures de voûte [comme l’a montré Wang
(2006b) sur Macaca mulatta], cette analyse suturale nous est apparue intéressante, malgré ses
défauts et ses imprécisions et ce, d’autant plus que la population vieillit et que la médecine légale
est – et sera – de plus en plus confrontée à des squelettes de personnes fort âgées.
- 50 -
Introduction
De plus, comme le souligne Kokich (1976a), la plupart des sutures faciales restent présentes et ce
jusqu’à la huitième décade.
De la même manière, Mann (1987) précise que les sutures palatines peuvent encore apporter des
informations utiles au moins jusqu’à l’âge de 60 ans.
Nous avons déjà fait état de la méthode de Mann supra, tant en méthode originale (Mann, 1987)
qu’en méthode révisée. Rappelons ainsi que Ginter (2005) aboutit à la conclusion que l’âge estimé
l’était correctement dans 83 % des individus, par la méthode révisée, comparativement aux 56 %
de la méthode originale. Par contre, Gruspier et Mullen (1991), appliquant la méthode révisée,
concluaient en une trop grande variabilité des scores suturaux obtenus pour recommander
l’application de cette méthode en médecine légale.
C’est ainsi que nos travaux se sont orientés dans deux directions.
D’une part, nous avons adapté et modifié la méthode de Mann de la manière suivante (Beauthier et
al., 2008b; Beauthier et al., 2009 - accepted-b) :
-
nous avons travaillé sur un échantillon de personnes âgées et très âgées
(moyenne : 76 ans ; médiane : 80 ans) ;
-
en observant l’oblitération suturale sur des segments de ces sutures palatines et
non plus sur les sutures entières.
D’autre part, nous avons réalisé une approche supplémentaire de certaines sutures faciales, cellesci ayant l’intérêt de s’oblitérer de manière très tardive. Rares en effet sont les sutures faciales qui
aboutissent à une disparition complète chez l’individu d’âge fort avancé (cf. supra).
Leur observation dans ce type particulier d’échantillon de population d’âge élevé, peut dès lors
apporter quelques arguments complémentaires, tout en ne niant nullement l’aspect assez aléatoire
(et complexe) de cette évolution suturale, tant neurocrânienne que viscérocrânienne et donc du peu
de précision que de telles informations peuvent apporter dans la pratique médico-légale.
Enfin, soulignons la quasi-absence de publications intéressant l’observation de la fusion suturale au
niveau des os de la face, du moins dans de telles orientations médico-légales (Beauthier et al.,
2004a, 2005, 2006a; Beauthier et al., 2008c).
Tout au long de notre étude, nous avons pris comme point de comparaison l’évolution des sutures
ectocrâniennes de voûte, parmi cet échantillon de sexe et d’âge connus.
§
- 51 -
Matériel
Chapitre II. Matériel
Section A. Le matériel ostéologique
Deux échantillons principaux ont été étudiés.
La constitution de la collection de Nice (Figure 29) a débuté en 1998, au sein du laboratoire
d’anthropologie médico-légale (Prof. G. Quatrehomme).
Figure 29. Collection de Nice (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21)
La collection de Schoten provient du cimetière d’un petit village du nord de la Belgique, où 51
exhumations de personnes décédées en 1931 ont été réalisées en 1946.
Cette collection a fait l’objet de diverses études et entre dans le cadre des collections modernes de
référence (Orban et al., 2002; Orban et al., 2003; Orban et al., 2006; Orban et al., 2007).
Elle est accessible au laboratoire d’anthropologie de l’Institut royal des Sciences naturelles de
Belgique.
- 53 -
Matériel
Figure 30. Crânes de la collection de Schoten (Institut royal des Sciences naturelles de Belgique).
Nous y avons adjoint deux autres séries, l’une composée de crânes issus d’expertises médicolégales pratiquées au Centre de Médecine légale de Charleroi (Belgique) et l’autre constituée de
squelettes modernes provenant de tombes désaffectées à Châtelet (Belgique) et conservés à
l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Précisons que ces récentes exhumations ont
été effectuées avec l’accord officiel des autorités communales de la ville concernée 53 .
Tableau 20. Ensemble des crânes étudiés et répartition initiale en fonction des collections et du sexe.
Collections
Nice (N)
Schoten (S)
Châtelet (CH)
Cas médico-légaux (CBC)
Total
53
F
50
19
6
0
75
Sexe
M
54
23
6
7
90
Indéterminé
1
0
0
6
7
L'autorisation a été accordée par le Collège échevinal de la Ville de Châtelet le 2 avril 2004.
- 54 -
Total
105
42
12
13
172
Matériel
Au départ de ces 172 individus (Tableau 20), il s’est avéré indispensable d’éliminer les crânes
douteux quant aux informations intéressant le sexe et l’âge au décès. Nous avons également
écarté certains crânes trop dégradés (lésions ante mortem et/ou post mortem rendant la lecture
suturale difficile voire impossible).
Nous répertorions ci-après les divers problèmes et particularités rencontrées lors de l’étude initiale
(Tableau 24 et Tableau 25).
In fine, nous retenons 134 crânes (d’âge et de sexe connus par les données de l’état civil) repris au
Tableau 21.
Tableau 21. Ensemble des crânes retenus et répartition en fonction du sexe.
Collections
Nice (N)
Schoten (S)
Châtelet (CH)
Cas médico-légaux (CBC)
Total
F
44
10
2
0
56
M
51
19
3
5
78
Total
95
29
5
5
134
Quelques données statistiques élémentaires sont reprises en fonction du sexe (Tableau 22) et en
fonction des collections (Tableau 23). Il est à noter le nombre important d’individus âgés, la plupart
d’entre eux (80,6 %) ayant 60 ans et plus. La rareté des sujets jeunes est donc une caractéristique
des deux collections principales étudiées.
Tableau 22. Échantillon étudié : paramètres de l’âge en fonction du sexe.
Sexe
n
F
M
F+M
56
78
134
Moyenne
(années)
80,57
72,68
75,98
Médiane
(années)
85,00
77,50
80,00
Écart-type
17,22
17,47
17,74
Erreur standard de
la moyenne (*)
2,30
1,98
1,53
(*) Erreur standard de la moyenne (erreur standard) : ESM 
Min
(années)
19
19
19
Max
(années)
101
96
101
Ecart - type
n
Tableau 23. Données statistiques élémentaires intéressant l’échantillon étudié.
Collections
Sexe
n
Époque du décès
Étendue
Moyenne
Médiane
Âge (années)
Nice (N)
Schoten (S)
Châtelet (CH)
Cas médico-légaux
(CBC)
Total
F
M
F
M
F
M
F
M
F
M
=
=
=
=
=
=
=
=
=
44
51
10
19
2
3
0
5
56
=
78
Sexes confondus
95
De 1998 à 2006
48-101
82,9
85
29
1931
19-89
59,45
68
5
19e et 20e siècle
48-85
65,40
66
5
20e siècle
48-89
64,40
59
F: 19-101
F: 80,57
F: 85,00
134
-
134
-
M: 19-96
19-101
M: 72,68
75,98
M: 77,5
80
- 55 -
Matériel
Section B. Les particularités
1. Les particularités suturales
À titre d’information, nous faisons figurer au Tableau 24 les diverses particularités suturales
rencontrées (tels que les os wormiens ou les sutures métopiques).
Tableau 24. Particularités suturales (métopisme et os wormiens).
Collections
54
N
N
N
N
N
Crâne
N° 55
Suture
métopique
Suture
métopique
complète
25
36
38
52
65
Complète
Complète
+
+
N
66
N
S
S
S
75
83
85
103
S
108
S
S
S
CBC
N
N
Total
(échantillon
initial)
111
113
122
124
154
159
N=
172
Suture
métopique
partielle
Os wormiens et
localisation
Bregma
Vestigiale
+
Lambda
Sutura
supranasalis
+
Ptérion
Astérion
Suture lambdoïde
Complète
Complète
Sutura
supranasalis
Vestigiale
+
+
Complète
Complète
+
+
Complète
n=
+
7
4
Nombreux
+
9
Soit en % :
4,07
2,32
5,23
+
+
Astérion
+
Nous rejoignons en cela les chiffres repris globalement dans la littérature à propos du métopisme
(Agarwal et al., 1979; Ajmani et al., 1983; Baaten et al., 2003; Furuya et al., 1981; Hanihara et al.,
2001; Hauser et al., 1989).
À propos du métopisme et de son influence sur l’évolution suturale, Masset écrit :
« Le cas du métopisme est plus surprenant. Un chapitre précédent laissait présager un
décalage constant dans la synostose de ces deux variétés de crânes. À âge égal, en effet,
les métopiques présentent de façon systématique une oblitération des sutures moins
avancée que les non métopiques. On pouvait donc prévoir, inversement, qu’à degré de
synostose égal les crânes métopiques se montreraient normalement plus âgés que les
crânes normaux. Rien de tel n’apparaît ; dans un cas au moins, celui des sutures
exocrâniennes chez les hommes, on observe même un phénomène de sens contraire.
54
55
N : Nice – S : Schoten – CBC : collection médico-légale de Charleroi.
Numérotation des crânes dans notre étude (voir Recueil des données pp. 181 et suiv.).
- 56 -
Matériel
Il s’agit là d’une curiosité statistique, due pour l’essentiel au fait que, chez les sujets
métopiques, la corrélation entre l’âge et le degré de synostose est bien meilleure que chez
les non métopiques… Dans le cas du métopisme, la régression de l’âge par rapport aux
sutures présente donc finalement pour nous fort peu d’intérêt. Relativement proches des
courbes normales, soumises à d’importantes fluctuations aléatoires, ces courbes de
régression ne permettent pas d’espérer une très bonne estimation de l’âge chez les sujets
métopiques : ce que nous gagnerions en précision pourrait être perdu en exactitude. En
d’autres termes, nous diminuerions sans doute l’incertitude, on si l’on préfère l’erreur
aléatoire ; mais ce serait au risque d’introduire une erreur systématique, variable avec l’âge
et le degré de synostose, qui refléterait le trop petit nombre de métopiques dans notre
population de référence….dans la suite du présent travail, nous ne distinguerons donc pas
toujours, parmi nos crânes de référence, ceux qui sont métopiques de ceux qui ne le sont
pas » (Masset, 1982).
§
Nous avons observé dans les séries étudiées un os wormien bregmatique (Figure 33) (Barberini et
al., 2008) ainsi qu’un os épactal (Figure 34).
§
Barberini et al. (2008) décrivent les os wormiens comme des os surnuméraires en relation avec un
degré insuffisant d’oblitération des sutures crâniennes. Ces traits épigénétiques 56 et ces
phénomènes dysostosiques se situent le long des sutures et/ou dans les fontanelles au niveau du
crane du nouveau-né.
Selon Hauser et al. (1989), les os wormiens de l’astérion et de la région occipito-mastoïdienne sont
en relation avec des centres d’ossification additionnels se développant dans les fontanelles. Les os
wormiens de ces régions sont plus fréquemment observés dans le sexe masculin (de 3 à 40 % en
fonction des populations étudiées) que dans le sexe féminin (2 à 25 % en fonction des populations
étudiées), selon les divers auteurs répertoriés.
Sur base de la littérature, les os wormiens sont observés dans diverses pathologies complexes
d’origine génétique. Citons notamment 57 :
-
l’osteogenesis imperfecta 58 où de nombreux os wormiens sont habituellement présents
(Baljet, 2002; Brenner et al., 1993; Cremin et al., 1982; Kovero et al., 2006),
la dysplasie cléido-crânienne (Bergwitz et al., 2001; Brueton et al., 1992; Castano et al.,
1998; Suresh, 2009),
la dysplasie crânio-métadiaphysaire (Santolaya et al., 1998),
l’ostéosclérose autosomale dominante de type Stanescu (Horovitz et al., 1995),
la malformation de Dandy-Walker (Biver et al., 1994),
le syndrome de Hallermann-Streiff (Christian et al., 1991; Gay et al., 1990),
le syndrome de Hajdu-Cheney (Iwaya et al., 1979),
la maladie de Lhermitte-Duclos (Delatycki et al., 2003),
le syndrome de Stratton-Parker (Gabrielli et al., 1994),
56
Traits discrets.
Liste non limitative.
58
Maladie de Löbstein ou maladie des « os de verre ».
57
- 57 -
Matériel
-
le syndrome de Menkes (Kamolsilp, 2005),
l’agénésie du corps calleux (Kozlowski et al., 1993),
l’acrogérie héréditaire de Gottron (Rezai-Delui et al., 1999),
le syndrome de Ehlers-Danlos (Viljoen et al., 1987).
Il faut également souligner l’étude des déformations crâniennes intentionnelles, avec
augmentation de la fréquence des os wormiens (O'Loughlin, 2004; Sanchez-Lara et al., 2007). Il est
décrit une relation de corrélation significative entre les déformations observées sur les momies
précolombiennes et l’augmentation du nombre d’os wormiens (Carod Artal et al., 2004). La
fréquence de la persistance de la suture métopique parmi ces crânes est de 5 % selon les mêmes
auteurs (Carod Artal et al., 2004).
À propos de la déformation fronto-occipitale chez les Mayas, White (1996) décrit une corrélation
significative parmi cette population, entre cette déformation intentionnelle, la synostose sagittale
prématurée et les os wormiens de la suture lambdoïde.
§
L’os épactal 59 est très peu décrit dans la littérature (Delattre et al., 1949; Jiron, 1965; Le Double,
1903).
Il était considéré jadis comme un os présent chez les criminels et les brigands (Debierre, 1895;
Regnault, 1926), donnée qui par la suite a provoqué à l’évidence, la contestation.
Citons ainsi, à partir de la bibliographie anatomique (Nicolas, 1902) :
« Qu'importe que le parricide Vallet ait à la fois un os épactal, un os astérique et une fossette
vermienne, puisque le même ensemble ou un ensemble encore plus complexe de variations
crâniennes se rencontre chez nombre d'épileptiques, de fous ou de gens sensés. »
§
59
Os inca.
- 58 -
Matériel
Figure 31. Métopisme (individu 36 – homme de 76 ans – collection de Nice N° 2001/18).
Figure 32. Métopisme et fracture fronto-sphéno-occipitale droite (individu 159 – homme de 91 ans – collection de
Nice N° 2005/09).
- 59 -
Matériel
Figure 33. Os wormien du bregma (individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21).
Figure 34. Os épactal (ou équivalent) (individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° B67).
- 60 -
Matériel
2. Les lésions ante mortem
À propos des lésions ante mortem reprises au Tableau 25, soulignons que dans la collection de
Nice (les 105 crânes du début de notre étude), nous avons observé 22 fractures crâniennes
sévères – la plupart étant des fractures latérales - soit 21 % de l’échantillon niçois).
Tableau 25. Lésions observées dans la collection de Nice.
Crâne N°
12
21
25
32
36
37
39
49
52
53
56
59
67
72
151
152
155
157
159
167
168
170
Lésions observées
Fracture latérale de voûte
Fracture latérale de voûte
Fracture latérale de voûte (ptérion) et fracture frontale
Fracture orbitaire
Fracture latérale de voûte
Fracture occipitale
Fracture latérale de voûte, fracture frontale
Fracture latérale de voûte, fracture frontale et fracture occipitale
Fracture latérale de voûte, fracture frontale
Fracture latérale de voûte
Fracture latérale de voûte, fracture pétreuse, fracture orbitaire
Fracture latérale de voûte
Fracture latérale de voûte et fracture occipitale
Fracture coronale fronto-pariétale
Fracture latérale de voûte et fracture maxillaire
Fracture latérale de voûte
Fracture latérale de voûte
Fracture latérale de voûte
Fracture latérale de voûte et fracture occipitale
Fracture latérale de voûte
Fracture latérale de voûte
Fracture latérale de voûte
Figure 35. Fracture crânienne complexe (individu 52 – femme de 72 ans – collection de Nice N° 2003/07).
Remarque : nous avons également observé diverses lésions traumatiques dans la collection de
Schoten. Celles-ci sont d’allure post mortem et ne sont dès lors pas répertoriées.
- 61 -
Méthodes
Chapitre III. Méthodes
Section A. Méthodes ostéologiques
Le matériel anthropologique utilisé pour l’étude des collections consiste en :
-
pied à coulisse et compas d’épaisseur Siber Hegner™ ;
pied à coulisse numérique Mitutoyo™ ;
palatomètre Siber Hegner™ pour relevés anthropométriques complémentaires non repris
dans ce travail (voir pp. 175 et suiv.).
1. Les classes d’âge
Nous avons défini cinq classes d’âge pour les besoins de ce travail (Tableau 27).
Il s’agit en fait d’une adaptation de la terminologie classiquement utilisée (Martin et al., 1957;
Scheuer et al., 2004) telle que reprise au Tableau 26, par l’introduction d’une classe d’âge de
personnes fort âgées (Tableau 27).
Tableau 26. Classes d’âge extraites de la littérature et habituellement utilisées (Beauthier, 2007b).
Terminologie classique
Âge
Termes adoptés
Embryon
Fœtus
Embryon
Fœtus
Infans I
Infans II
Les 8 premières semaines de vie utérine
De la 8ème semaine à la naissance
Période située autour du moment de la
naissance
Les 4 premières semaines après la
naissance
De 0 à 7 ans
De 8 à 14 ans
Juvenis (Acsádi et al., 1970)
De 15 à 20 ans
Adulte jeune
Adulte mature
Senior
De 21 à 39 ans
De 40 à 59 ans
 60 ans
Période périnatale
Période néonatale
Période périnatale
Période néonatale
Stade infantile précoce
Stade infantile tardif
Adolescence (Workshop
WEA, 1980)
Adulte jeune
Adulte mature
Adulte senior ou âgé
Dans ce travail, en ne considérant pas les classes prénatales et néonatales, les classes
correspondant à l’enfance et à l’adolescence ont été regroupées et la classe « adulte senior » a été
complétée par une classe d’individus plus âgés encore.
Nos classes deviennent donc celles reprises au Tableau 27.
Nous proposerons également par la suite, un découpage par décennies (Tableau 28), celui-ci
pouvant s’avérer intéressant en médecine légale, où une plus grande précision est parfois requise
pour les besoins de l’enquête judiciaire (Ritz-Timme et al., 2000).
- 63 -
Méthodes
Tableau 27. Classes d’âge utilisées dans cette étude et répartition de l’échantillon par classes en fonction du sexe.
Sexe
Classes
de I à V
Âge
Appellations adoptées
I
II
III
IV
V
 20 ans
De 21 à 39 ans
De 40 à 59 ans
De 60 à 79 ans
 80 ans
Enfant et adolescent1 (juvénile2)
Adulte jeune
Adulte mature
Adulte senior ou âgé
Adulte très âgé
Total
1
2
Total
F
M
1
1
6
10
38
1
2
15
27
33
2
3
21
37
71
56
78
N = 134
(Workshop WEA, 1980)
(Acsádi et al., 1970)
Les classes d’âge IV et V sont les mieux représentées dans notre étude (cf. Figure 36 et Figure 37).
80
71
70
Nombre d'individus
60
50
37
40
30
21
20
10
2
3
I: ≤ 20 ans
II: 21-39 ans
Sexe féminin
1
1
6
10
38
Sexe masculin
1
2
15
27
33
Répartition globale
2
3
21
37
71
0
III: 40-59 ans
IV: 60-79 ans
Classes d'âge
Figure 36. Répartition de l’échantillon en fonction des classes d’âge et du sexe.
- 64 -
V: ≥ 80 ans
Méthodes
70
60
nombre d'individus
50
40
30
20
10
0
I: ≤ 20 ans
II: 21-39 ans
III: 40-59 ans
IV: 60-79 ans
V: ≥ 80 ans
NICE
0
0
7
26
62
SCHOT
2
3
9
8
7
CBC
0
0
3
1
1
CH
0
0
2
2
1
Figure 37. Répartition des individus en fonction des collections étudiées.
Tableau 28. Comparaison des classes par décennies et par notre répartition en cinq classes.
Classes par
décennies
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Classes
de I à V
I
Individus féminins
1
Sexe
Individus masculins
1
II
1
2
3
III
6
15
21
IV
10
27
37
V
38
33
71
56
78
N = 134
Total
2
Notons une répartition quasi-symétrique des sexes en fonction des classes d’âge. Cette
homogénéité sera confirmée par la suite (voir Tests d’égalité des variances – âge au décès par
rapport au sexe, p. 122).
- 65 -
Méthodes
2. Méthodes d’observation suturale – notre approche
Deux approches ont été utilisées, respectivement en 4 et 5 stades, en fonction des sutures ellesmêmes. Ces méthodes d’observation sont cependant fort semblables l’une par rapport à l’autre, la
correspondance étant reprise au Tableau 29.
La différence entre ces deux appréciations suturales se justifie par le fait que les sutures frontonaso-maxillaires et zygomatiques se sont avérées plus simples dans leur description et leur
observation que les sutures palatines et les sutures de voûte.
Tableau 29. Correspondance des deux méthodes d’évaluation suturale et pourcentage d’oblitération par stade.
Sutures ectocrâniennes de voûte
&
Sutures palatines
Stade 0
Stade 1
Stade 2
Stade 3
Stade 4
Suture ouverte ou diastatique
Suture complète, mais non
diastatique – quelques rares ponts
peuvent être observés
Suture visible, fine dont
l’oblitération peut atteindre 50 %
Suture quasi-complètement
émoussée, mais que l’on devine
encore – soit nettement supérieure
à 50 %
Suture totalement disparue
Degré
d’oblitération
suturale
exprimé en
%
0%
0%
à
25 %
Sutures fronto-naso-maxillaires
&
Sutures zygomatiques
Stade 0
Suture complètement ouverte et/ou
totalement visible
Jusque 50 %
Stade 1
Oblitération minimale à modérée, soit
inférieure ou égale à 50 %
De l’ordre
de
75 %
Stade 2
Oblitération très avancée, soit nettement
supérieure à 50 %
100 %
Stade 3
Suture totalement disparue
Nous aborderons tout d’abord notre méthodologie d’approche classique des sutures de voûte, pour
ensuite nous pencher sur les deux méthodes suturales faisant l’objet de la présente étude.
2 1. Approche des sutures ectocrâniennes de voûte
Notre observation se limite à l’abord ectocrânien, dès lors qu’il n’est pas possible de léser les
précieuses collections étudiées par l’ouverture crânienne. L’abord visuel à partir du foramen
magnum nous apparaît également comme imprécis, bien que la méthode ait été utilisée et décrite
lors de l’étude de la collection de Spitalfields (Key et al., 1994).
L’approche est basée sur une division en 5 stades décrits au Tableau 7, p. 41, soit une adaptation
de la méthode de Acsádi et Nemeskéri (1970).
Nous utilisons dans notre protocole d’étude repris en annexe (voir pp. 175 et suiv.), une grille
aisément applicable telle qu’illustrée à la Figure 38 (Beauthier, 2007a).
- 66 -
Méthodes
C3
C2
C1
•
C1
C2
C3
S1
S2
G
D
S3
S4

L1
L1
L2
L2
L3
L3
Figure 38. Schéma d’étude des sutures ectocrâniennes de voûte (norma verticalis).
•

: Bregma 60
: Lambda 61
L’appréciation de l’oblitération des divers segments suturaux permet d’aboutir à l’obtention de 16
scores (chaque segment étant coté de 0  4).
2 2. Observation des sutures palatines
Nous soulignons également que seul l’abord ectocrânien a été tenté non seulement afin d’éviter la
dégradation des pièces osseuses de collection mais également et surtout parce qu’il s’agit pour ces
sutures faciales, de sutures minces, n’ayant pas l’aspect caractéristique de diploé et donc
d’observation endofaciale sans intérêt.
60
Le bregma correspond à la jonction entre la suture sagittale et les segments droit et gauche de la suture
coronale.
61
Le lambda est le point de jonction entre la suture sagittale et les segments droit et gauche de la suture
lambdoïde.
- 67 -
Méthodes
a
b
Figure 39. Vue orale (a) et endonasale (b) des sutures palatines (collection de Coxyde N° 61)
Les sutures palatines ont été étudiées en reprenant le schéma général utilisé par Mann (1987), à
savoir l’observation de la progression de l’oblitération suturale en cinq phases.
Nous avons adapté la méthode de Mann en divisant chaque suture en segments destinés à
l’observation morphologique.
Ces divisions présentées à la Figure 40 nous ont permis de détailler non seulement l’évolution
suturale avec l’âge mais également le sens de cette progression de fusion suturale (voir Figure 95,
p. 150).
 Nous divisons chaque hémisuture incisive en un segment médial (IN med) et un
segment latéral (IN lat).
 La suture palatine médiane en sa partie antérieure, est divisée en trois segments : un
segment antérieur (AMP a), un segment moyen (AMP m) et un segment postérieur
(AMP p).
 La suture palatine médiane en sa partie postérieure, est divisée en deux segments :
un segment antérieur (PMP a) et un segment postérieur (PMP p).
 Nous divisons chaque hémisuture transverse en un segment médial (TP med), un
segment latéral (TP lat) et un segment foraminal (TP foram), ce dernier pénétrant dans
le foramen grand palatin et exploré plus avant dans la méthode révisée de Mann (Ginter,
2005; Mann et al., 1991).
- 68 -
Méthodes
IN lat
IN med
◊
IN med
IN lat
AMP a
D
G
AMP m
AMP p
TP lat
TP foram
TP med

PMP a
TP med
TP lat
TP foram
PMP p
Figure 40. Schéma pratique de répartition des segments suturaux palatins étudiés (norma basilaris). Les
abréviations sont explicitées dans le texte.
◊
:
Foramen incisif

:
Staurion 62
Quinze scores (ou valeurs brutes) sont ainsi calculés, pouvant varier de 0 à 24 en fonction des
sutures concernées (Tableau 31).
Ces degrés d’oblitération sont appréciés en se rapprochant des critères de Acsádi et Nemeskéri
(voir supra) et schématisés au Tableau 30.
62
Voir explications au Tableau 4 p. 23.
- 69 -
Méthodes
Tableau 30. Progression de l’oblitération suturale palatine.
Degré d’oblitération suturale (DOS)
Schéma 63
Voûte
Description
de la suture
étudiée
%
fusion
Ouverte,
diastatique
0%
Palais
0
Complète ou
quasiment
complète,
très visible
Visible,
mais très
fine
Quasiment
émoussée,
mais que
l’on devine
encore
1
2
3
4
Disparition
≤ 25 %
± 50 %
± 75 %
100 %
Tableau 31. Sutures palatines et cotation segmentaire.
Valeur brute
obtenue par
suture
(min  max)
0  16
Suture
Abréviation
Paire/impaire
Nombre de
segments
suturaux étudiés
Suture incisive
Suture palatine
médiane, partie
antérieure
Suture palatine
transverse
Suture palatine
médiane, partie
postérieure
Total
IN
Sutures paires
2x2
Degré
d’oblitération
suturale (DOS) par
segment
04
AMP
Suture impaire
3
04
0  12
TP
Sutures paires
2x3
04
0  24
PMP
Suture impaire
2
04
08
15
04
0  60
Notons ainsi l’existence d’une pondération « naturelle » d’un facteur 2 des sutures paires
(incisive et palatine transverse) qui à elles deux, peuvent atteindre une valeur brute maximale de 40
sur un total palatin général de 60.
63
Selon KROGMAN WM & ISCAN MY (1986) The human skeleton in forensic medicine. Springfield, Ill.: Thomas.
- 70 -
Méthodes
Figure 41. Suture incisive encore ouverte dans son segment médial et suture palatine médiane partie antérieure,
ouverte également (individu adulte jeune – collection de Coxyde N° K29).
Figure 42. Détails de la suture transverse (individu adulte jeune – collection de Coxyde N° K29).
- 71 -
Méthodes
Figure 43. Suture palatine médiane partie postérieure (PMP) au stade 4
(individu 145 – homme de 77 ans – collection de Châtelet N° 8).
Figure 44. Oblitération palatine fort évoluée, entre les stades 3 et 4
(individu 140 – homme de 66 ans – collection de Châtelet N° 3).
- 72 -
Méthodes
Figure 45. Oblitération palatine quasi-terminée. Édentation complète
(individu 47 – homme de 70 ans – collection de Nice N° 2002/29).
Remarque : selon Hauser et al. (1989), le torus palatinus est nettement plus fréquent chez la
femme que chez l’homme. Nous illustrons un torus palatinus chez l’homme (Figure 46). La
fréquence est extrêmement variable (Garralda et al., 1997). Seah (1995) parle de 9 à 66 % dans sa
revue de la littérature. Dans une étude de crânes coréens, Lee et al. font état de 18 % de tori
palatini dans cette série (Lee et al., 2001). Il n’y a semble-t-il pas de réelle relation avec le torus
mandibularis (Chohayeb et al., 2001) ni le torus maxillaris. La fréquence du torus palatinus est
notée chez les femmes européennes ménopausées, où le chiffre de 20 % est avancé (Belsky et al.,
2003).
Figure 46. Torus palatinus entreprenant les sutures transverse et palatine médiane, au niveau du staurion
(individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21).
Nous reprenons également ici une observation toute particulière de suture transverse (Figure 47),
non décrite dans la littérature et plus particulièrement dans l’étude de Hauser et al. (1989) (voir
Figure 48).
- 73 -
Méthodes
Figure 47. Suture transverse particulière en « Y » couché bilatéral
(individu 29 – femme de 74 ans – collection de Nice N° 2001/10).
Figure 48. Variations de la suture transverse (Hauser et al., 1989).
- 74 -
Méthodes
2 3. Observation des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques
Compte tenu de ce type de sutures faciales, de leurs faibles dimensions, notre méthode s’est
rapprochée de celle utilisée par Meindl et Lovejoy (1985a) lors de leurs investigations des sutures
ectocrâniennes antéro-latérales de la région du ptérion, soit une oblitération suturale limitée à
quatre phases ou degrés (Tableau 32) (Lefèvre et al., 2005).
Nous avons précédemment décrit les sutures faciales sélectionnées au Tableau 5, p. 25.
Nous avons également tenu compte d’une valeur moyenne d’oblitération pour les sutures paires
(Tableau 33).
Tableau 32. Évolution de l’oblitération suturale en quatre degrés.
Degrés d’oblitération suturale
(DOS)
0
1
2
3
Aspects de la suture étudiée
Suture complètement ouverte et totalement visible
Oblitération minimale à modérée, soit inférieure ou égale à 50 %
Oblitération très avancée soit supérieure à 50 %
Suture disparue
Tableau 33. Sutures faciales utilisées et méthodologie de cotation.
Appellation
Abréviation
Degré
d’oblitération
suturale (DOS)
Valeur brute
obtenue par
suture
(min  max)
Paire/impaire
Nombre de
segments étudiés
Sutures impaires
1
03
03
Sutures paires
Évaluation
moyenne entre la
droite et la
gauche
8
03
0  24
Sutures fronto-naso-maxillaires
Suture internasale
Suture
intermaxillaire
Suture nasomaxillaire
Suture frontonasale
Suture frontomaxillaire
INAS
IM
NM
FN
FM
Sutures zygomatiques
Suture
zygomaticomaxillaire
Suture frontozygomatique
Suture temporozygomatique
ZM
FZ
TZ
Total
- 75 -
Méthodes
Figure 49. Suture internasale au stade 2
(individu 61 – homme de 64 ans – collection de Nice N° 2003/26).
Figure 50. Suture intermaxillaire au stade 2
(individu 146 – homme de 48 ans – collection de Châtelet N° 9).
- 76 -
Méthodes
Figure 51. Suture intermaxillaire au stade 1 évoluant vers le stade 2
(individu 166 – femme de 94 ans – collection de Nice N° 2004/10)
Figure 52. Visualisation de la suture naso-maxillaire au stade 1. Quelques ponts osseux sont visibles mais
n’atteignent pas la moitié de la suture. La suture fronto-nasale est également au stade 1.
(individu 107 – homme de 68 ans – collection de Schoten N° 730-435)
- 77 -
Méthodes
Figure 53. Suture fronto-nasale au stade 2 (individu 165 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2004/09)
Nous avons, la plupart du temps, groupé l’étude des huit sutures retenues (fronto-naso-maxillaires
et zygomatiques), les résultats obtenus étant plus satisfaisants (voir infra). Cependant, dans la
mesure où certains crânes soumis à expertise médico-légale présentent des destructions suturales,
il nous a paru logique d’introduire également les calculs basés sur les groupes suturaux séparés.
Figure 54. Sutures de l’os zygomatique estimées au stade 1
(individu 166 – femme de 94 ans – collection de Nice N° 2004/10).
- 78 -
Méthodes
Figure 55. Suture fronto-zygomatique présentant une oblitération encore incomplète, au stade 2
(individu 165 – femme de 91 ans – collection de Nice N° 2004/09).
Figure 56. Suture zygomatico-maxillaire au stade de quasi-disparition, stade 3. Il ne reste qu’un fin trait d’une
suture totalement fermée (individu 170 – homme de 85 ans – collection de Nice N° 2005/15).
- 79 -
Méthodes
2 4. Les coefficients moyens d’oblitération
À partir des valeurs brutes, soit de l’application d’un degré d’oblitération d’un segment ou de la
suture étudiée, nous pouvons déterminer un coefficient moyen d’oblitération, permettant
d’approcher l’importance de l’oblitération de chaque groupe sutural étudié à savoir :
-
les sutures ectocrâniennes de voûte ;
les sutures palatines ;
les sutures faciales.
Le coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne (Cec) se base sur la moyenne obtenue et se situe
entre 0 et 4 (Équation 10). Il est similaire sur le plan du calcul à l’observation des sutures
endocrâniennes (Acsádi et al., 1970) et repris en Équation 7.
Équation 7. Calcul du stade moyen d’oblitération suturale endocrânienne, selon Acsádi et Nemeskéri (1970).
[( C1…C3 d) + ( C1…C3 g) + ( S1…S4) + ( L1…L3 d) + ( L1…L3 g)]
Index Acsádi & Nemeskéri =
16
Nous obtenons de la même manière, le coefficient moyen d’oblitération des sutures palatines (Cp)
(Équation 8) et, lorsque l’aspect bien conservé des os de la face le permet 64 , le coefficient moyen
d’oblitération suturale pour le groupe des sutures faciales étudiées (sutures fronto-naso-maxillaires
et zygomatiques) soit Cfz (Équation 9).
Ces coefficients représentent la moyenne de fusion des groupes suturaux utilisés.
Tableau 34. Coefficients moyens d’oblitération (DOS = degré d’oblitération suturale).
Coefficients
Équations
Équation 8. Coefficient
moyen d’oblitération des
sutures palatines
Équation 9. Coefficient
moyen d’oblitération des
sutures faciales [frontonaso-maxillaires (fnm) et
zygomatiques]
Équation 10. Coefficient
moyen d’oblitération des
sutures ectocrâniennes de
voûte 65
64
65
 (DOS sutures palatines)
15
04
 (DOS sutures fnm  zygomatiques)
8
03
 (DOS sutures coronale  sagittale  lambdoïde)
16
04
Cp 
C fz 
C ec 
Étendue
Soit notre échantillon restreint aux 134 crânes susmentionnés.
Son calcul se base sur la méthode décrite par Acsádi et Nemeskéri (1970).
- 80 -
Méthodes
Nous ajoutons des équations complémentaires pour les crânes dont les sutures faciales ne peuvent
être observées que de manière parcellaire (Tableau 35).
Tableau 35. Équations complémentaires intéressant les coefficients moyens d’oblitération.
Coefficients
Équations
Équation 11. Coefficient
moyen d’oblitération des
sutures fronto-nasomaxillaires
Équation 12. Coefficient
moyen d’oblitération des
sutures zygomatiques
 (DOS sutures fnm)
5
03
 (DOS sutures zygomatiques)
3
03
Cf 
Cz 
Étendue
Figure 57. Suture intermaxillaire au stade 2
(individu 6 – homme de 88 ans – collection de Nice 1999/01).
- 81 -
Méthodes
Figure 58. Disparition de la suture sagittale : stade 4
(individu 147 – homme d’âge indéterminé – collection de Châtelet N° 10).
Figure 59. Effacement de la suture de voûte : stades 3 et 4
(individu 146 – homme de 48 ans – collection de Châtelet N° 9).
- 82 -
Méthodes
Figure 60. A gauche : suture sagittale aux stades 2, 3 et 4. En bas,
engrènement de la suture lambdoïde et difficultés d’interprétation
(individu 38 – homme de 88 ans – collection de Nice N° 2001/21).
Figure 61. Suture sagittale aux stades 3 et 4 (individu 59 –
homme de 91 ans – collection de Nice N° 2003/24).
- 83 -
Méthodes
Section B. Méthodes statistiques
Nous relatons dans cette section, les méthodes utilisées et les raisons pour lesquelles nous les
avons choisies. Les résultats sont repris dans le chapitre suivant, en gardant la même hiérarchie de
division et de répartition des paragraphes.
Les logiciels utilisés sont les suivants :







Microsoft Office Access™ 2003 ;
Minitab™ 13.31, Minitab Inc. 2000 & Minitab™ 15.1.30.0, Minitab Inc. 2007 ;
GraphPad Prism™, GraphPad Software Inc. 1996 ;
Microsoft Office Excel™ 2003 ;
SigmaPlot™ 9.01, Systat Software Inc. 2004 ;
SPSS™ for Windows release 9.0.1, © SPSS Inc. 1989 – 1999 ;
Statistica™ 6.1, Statsoft Inc. 1984 – 2004.
Outre les tests intra-observateur et inter-observateurs, deux grandes orientations méthodologiques
et statistiques sont proposées :
-
l’une basée sur l’évolution des coefficients moyens d’oblitération suturale,
-
et l’autre sur l’introduction :
 de ces coefficients moyens dans des équations de régression linéaire simple,
 et des valeurs brutes d’oblitération de chaque suture dans des équations de
régression linéaire multiple.
Ces deux orientations se justifient par le fait que ces résultats pourront être confrontés à deux
méthodes ectocrâniennes différentes dans leur conception :
-
L’une est basée sur l’aboutissement à un score global d’oblitération (le coefficient moyen
d’oblitération ectocrânienne de voûte – Cec) imitant la méthode endocrânienne de Acsádi et
Nemeskéri ou le coefficient « s » de Masset) ;
-
L’autre utilise ces valeurs d’oblitération pour en obtenir une équation de régression
multiple, que nous pourrons comparer aux équations de régression de Masset.
1. Étude de la précision (fidélité et reproductibilité)
Les approches intra-observateur 66 (fidélité 67 ) et inter-observateurs 68 (reproductibilité 69 ) ont été
réalisées par l’analyse de la variance (ANOVA) 70 .
66
“Agreement within observer”.
Ou répétabilité.
68
“Agreement between observers”.
69
“Reliability”.
70
Précision : “accuracy”. Voir : DAGNELIE P (2006) Statistique théorique et appliquée. Inférence statistique à
une et à deux dimensions. Bruxelles: De Boeck Université.
67
- 84 -
Méthodes
L’hypothèse nulle (Ho) est qu’il n’y a pas de différence entre les deux observateurs (valeur de p =
1).
Notons aussi que le test F est normalement le rapport de deux nombres, chacun étant un
estimateur de variance. Il est utilisé pour tester l’égalité de deux populations. Il sert aussi en
analyse de variance à tester l’hypothèse d’égalité des moyennes de deux groupes ou plus.
Dans un test ANOVA, la statistique F est généralement égale au rapport entre le carré moyen de
l’effet étudié et l’erreur de ce carré moyen.
La statistique F est très grande quand le carré moyen du facteur est très supérieur au carré moyen
de l’erreur. En pareil cas, il faut rejeter l’hypothèse nulle selon laquelle les moyennes des groupes
sont égales.
La valeur de p aide à déterminer la signification statistique de la statistique F.
Par convention, il existe une différence significative dans la mesure où la valeur de p du test F est
égale ou inférieure à 0,05.
§
L’observateur 1 (Obs1) a effectué deux lectures espacées d’un mois, aux temps t1 et t2.
Les trois observateurs (Obs1 - Obs2 - Obs3) ont effectué leurs cotations de façon indépendante,
en suivant le même protocole, à des moments suffisamment éloignés (décembre 2004, février
2004, mars 2004).
2. Comparaisons entre les coefficients moyens d’oblitération (test de
concordance )
Le coefficient kappa () permet de faire la part du hasard dans les résultats d’une étude de
concordance et permet d’expurger de la concordance brute la part du hasard.
Nous avons donc utilisé ce test pour étudier la concordance pouvant exister entre notre méthode et
celle – fort proche de Acsádi et Nemeskéri – basée sur les sutures ectocrâniennes.
Il est à noter également que pour cette étude de la concordance, nous avons testé non pas l’âge
estimé au décès, mais plutôt les valeurs brutes obtenues.
Le coefficient  peut être utilisé s’il y a plus de deux observateurs et quel que soit le nombre de
classes étudiées [Cohen’s Kappa test of reliability (Cohen, 1989)].
Le coefficient  estime le rapport entre :
-
au numérateur, la concordance observée et la concordance calculée ou attendue (Po – Pe)
et au dénominateur, le complément de la concordance attendue (1 – Pe).
Les valeurs de  peuvent être comprises entre – 1 et + 1.
- 85 -
Méthodes
Tableau 36. Tableau de concordance (Huguier et al., 2003).
Si 0 = 1
Si 0 est > 0,75
Si 0 est compris entre 0,40 et 0,75
Si 0 est < 0,40
Si 0 est < 0,00
Si 0 = − 1
La concordance est parfaite
La concordance est excellente
La concordance est bonne
La concordance est faible
Cela traduit une discordance
La discordance est totale
1. Taux de concordance observé (Po : observed agreement – concordance brute)
P0 
O
ii
N
Oii = concordances observées (diagonale du tableau de contingence)
N = effectif de l’échantillon
2. Taux de concordance attendu (espéré) sous l’hypothèse (Ho) que la concordance est due au
hasard (Pe = chance – expected agreement)
Pe 
 L .C
i
i
N²
Li = total de la ligne
Ci = total de la colonne
Ho est une hypothèse d’indépendance.
3. Taux de concordance maximum possible
Pm 
 min (L , C )
i
i
N
4. Coefficient Kappa observé (coefficient de concordance)
0 
P0  Pe
1  Pe
5. Coefficient maximum de Kappa (Valeur maximale possible pour K0)
m 
Pm  Pe
1  Pe
6. Taux de concordance Kappa
0
m
- 86 -
Méthodes
7. On peut conclure directement à partir du coefficient de concordance (o) et du taux de
concordance.
8. On peut utiliser une approximation gaussienne.
Test Z (Conditions de réalisation : n  2.r² et n  25)
Z observé 
 0 N (1  Pe )
Pe
9. Voir également : z 
κ0
ESM (si κ  0)
De ce Z on peut en déduire la valeur de p sur base des tables ad hoc.
3. Influence du sexe et comparaison des méthodes (test de χ²)
Notons aussi l’utilisation du test de χ² pour étudier l’éventuelle répercussion du sexe sur nos
résultats.
Les bases théoriques du test de χ² sont les suivantes :
H0 = pas de différence significative entre les tests ;
χ² = 0 et valeur de p = 1 : grande concordance (donc pas de différence significative entre les tests) ;
χ² très élevé et valeur de p = 0 : pas de concordance (donc différence significative entre les tests) ;
Limite de signification : valeur de p < 0,05.
4. Étude comparative avec la méthode de Mann
Nous avons envisagé une comparaison de notre approche méthodologique des sutures palatines
par rapport à celle de Mann, selon une adéquation (ou non) des résultats par rapport aux classes
d’âge définies initialement dans ce travail.
Il a donc été nécessaire au départ, de mettre en parallèle notre système d’estimation de
l’oblitération par rapport aux phases d’oblitération de Mann (respectivement 0 %; 1 à 25 %; 26 à 51 %;
51 à 75 %; 76 à 100 %) et à ses intervalles de classes.
Nous avons donc ajusté les limites du coefficient moyen d’oblitération Cp (voir à ce propos le
Tableau 37).
Nous prenons comme exemple – à titre illustratif – un score de 4 dans la méthode de Mann,
correspondant à un degré d’oblitération de la suture incisive (IN) allant de 76 à 100 %.
- 87 -
Méthodes
Cette phase 4 correspond dans notre méthode, à une valeur pouvant aller de 12 (75 %
d’oblitération) à 16 (100 % d’oblitération).
Tableau 37. Comparaison entre les classes de Mann, l’évolution suturale selon Mann et les valeurs obtenues du
Cp par cette méthode.
SELON MANN
Oblitération
complète des
sutures
mentionnées
Phases
de Mann
SELON NOTRE APPROCHE
Années
(classes
de Mann)
< 20
IN
20 – 24
IN + PMP
25 – 29
IN + PMP
30 – 50
4
+ TP
IN + PMP
> 50
5
+ TP + AMP
Valeur maximale du degré d’oblitération
(DOS) 
1
2
3
États de l’évolution de l’oblitération des sutures palatines par notre
méthode segmentaire – calcul et classement de la valeur du Cp en
regard des phases et classes établies par Mann
IN
PMP
TP
AMP
Total
< 12
 12
 12
6
-
-
< 12
 12
 18
Valeur
du Cp
< 0,8
≥ 0,8
≥ 1,2
 12
6
 18
-
 36
≥ 2,4
 12
6
 18
9
 45
≥3
16
8
24
12
60
4
5. Tests préalables à l’étude de la régression
a) Test d’égalité des variances
Préalablement à cette étude, nous avons testé l’égalité des variances par le test de Levene et le
test F :
o
âge au décès par rapport au sexe (p. 122) ;
o
échantillon de Nice par rapport à l’échantillon belge (Schoten – Châtelet et cas
médico-légaux) (p. 122).
b) Observations influentes et/ou aberrantes
Nous avons recherché la présence d’observations influentes ou aberrantes (valeurs extrêmes) 71 via
les effets de bras de levier, DFITS et la distance de Cook (Palm, 1988), tout en estimant ne pas
devoir ôter ces quelques sujets de notre effectif, sous peine de fausser nos travaux (pp. 127 et
suiv).
Nous avons recherché cette présence de valeurs influentes/aberrantes par rapport à x et ce par
l’effet de bras de levier : Hi > 2p/n (avec p = nombre de variables explicatives + 1 et n = effectif).
Nous avons également recherché la présence d’observations aberrantes par les valeurs
résiduelles studentisées.
71
Outliers ou valeurs extrêmes. Voir : DUFOUR A-B & LOBRY J-R (2008) Valeur aberrante ou valeur extrême ?
Colloque de la Société de Biométrie Humaine et Anthropologie - Paris, 13 novembre 2008.
- 88 -
Méthodes
Les observations influentes ont aussi été recherchées par DFITS 72 et par la distance de Cook
(mesure de l’influence de l’observation sur les valeurs prédites et les coefficients de X1, X2, X3…Xn).
Si DFITS  2
p
(avec p = nombre de variables explicatives et n = effectif) alors il y a influence.
n
Si distance de Cook > F(0,95, p, n – p) (avec p = nombre de variables explicatives et n = effectif) alors il
y a influence.
c) Facteur d’influence de la variance
Le calcul du facteur d’influence de la variance (VIF) sert à détecter si un prédicteur présente une
association linéaire forte avec les prédicteurs restants.
Il vaut mieux qu’il n’y ait pas de relation et donc qu’il y ait absence de toute colinéarité entre les
variables explicatives, et que VIF se rapproche de 1.
Si VIF > 5, la qualité de l’estimation des coefficients de régression est faible. Les résultats sont
détaillés p. 129 (Tableau 71).
d) Tests de normalité
Nous avons pratiqué les tests de normalité : droite de Henry et test de Anderson – Darling (voir
p. 130).
e) Autocorrélation
Nous avons effectué le test d’indépendance de Durbin et Watson et avons confirmé l’absence
d’autocorrélation (p. 130, Tableau 73).
NB : Ces différents tests sont détaillés sur le plan théorique dans les annexes de ce présent travail
(voir pp. 218 et suiv.).
6. Régression simple (par les coefficients d’oblitération)
Dans cette équation :
72
-
x est le prédicteur (ou variable explicative) ;
y est la réponse (ou variable à expliquer) ;
-
0 et 1 sont les coefficients de régression ;
-
e est un terme d’erreur suivant une loi normale avec une moyenne de 0 et un écart-type
égal à .
DFITS : difference of fits (ajustements).
- 89 -
Méthodes
Équation 13. Équation de régression linéaire simple.
y  β 0  β1 .x  e
Si :
Hypothèse nulle : Ho = la relation entre y et x est due au hasard et donc
-
la relation est non significative
et p = 1
Hypothèse alternative : H1 = la relation n’est pas due au hasard et donc
-
p  0,05 (soit 5 % de hasard 73 )
-
r (coefficient de corrélation)
r² (coefficient de détermination) indique le degré de variabilité pour la réponse dont
ce modèle rend compte.
7. Régression multiple (par les valeurs brutes)
Il s’agit de régressions avec deux prédicteurs ou plus. Le modèle est le suivant :
Équation 14. Équation de régression linéaire multiple.
y  β 0  β1 .x 1  β 2 .x 2  β k .x k  e
Avec R (coefficient de corrélation multiple) et R² (coefficient de détermination multiple).
Les valeurs brutes d’oblitération de chaque suture permettent d’obtenir des équations de régression
linéaire multiple.
8. Comparaisons avec l’approche suturale de voûte selon Masset (tests
d’hypothèse)
Nous avons tenté des comparaisons entre nos méthodes de régression et celles de Masset en
utilisant certains tests d’hypothèse et en effectuant une approche du biais (global et sélectif). À
propos du test t pour valeurs appariées 74 (ou test t de la différence des moyennes), précisons
que l’hypothèse nulle Ho est l’égalité des moyennes.
Ho : d = 0 avec d = m 1 – m 2
Ho : m 1 = m 2 avec valeur de p = 1, F = 0 et donc bonne corrélation.
73
Ce choix est arbitraire et représente le risque minimum d’erreur habituellement consenti en biologie et en
médecine.
74
Deux échantillons sont appariés lorsqu’ils ne sont pas indépendants l’un de l’autre.
- 90 -
Méthodes
9. Étude du biais
9 1. Étude du biais global
Un biais global – c’est-à-dire rapporté à N = 134 – a été calculé entre les résultats obtenus par les
équations de régression palatines, faciales et ectocrâniennes et ce, afin d’évaluer graphiquement
les écarts rencontrés par rapport aux cinq classes d’âge.
Équation 15. Biais global.
biais global 
 (âge
estimé - âge réel)
N
La nuance en est, par rapport au biais classique, que seul l’ordre de grandeur comparatif peut être
apprécié.
9 2. Étude du biais sélectif
Le biais individuel par classes d’âge est également étudié selon une formule similaire. On peut y
observer de manière chiffrée, les écarts et discordances réelles entre les méthodes.
Équation 16. Biais sélectif.
biais sélectif 
 (âge
estimé - âge réel)
n
n = le nombre d’individus dans la classe d’âge concernée.
10. La progression suturale segmentaire au niveau palatin
Cette progression segmentaire nous permet de comprendre la progression de l’oblitération de
chaque suture palatine.
Nos résultats ont été comparés à ceux décrits par Mann.
§
- 91 -
Méthodes
En résumé :
 À propos de notre première méthode, basée sur l’obtention d’un degré d’oblitération
suturale, divers essais ont été effectués, orientés notamment vers une tentative
d’équivalence de cotation intéressant notamment chaque suture palatine et ceci, afin de ne
pas valoriser une suture présentant plus de segments que d’autres.
Cette méthode pouvait paraître initialement logique. Les résultats de cette approche
princeps figurent dans l’annexe « études préliminaires », pp. 207 et suiv.).
Ils se sont avérés moins valables que ceux finalement retenus et dans lesquels nous
n’avons introduit aucune pondération, sauf une pondération que l’on qualifierait de
« naturelle ».
En effet, en raison de leur nombre de segments, certaines sutures sont d’influence plus
grande que d’autres (prenons par exemple la suture palatine transverse avec ses six
segments, comparativement à la suture palatine médiane partie antérieure, n’en ayant que
trois).
 À propos de notre deuxième méthode, nous avons – tout comme Masset – obtenu des
équations de régression basées sur une seule variable, à savoir le coefficient moyen
d’oblitération (équivalent au « s » de Masset). Cette méthode était aisée à calculer et
pouvait donc s’avérer plus pratique.
Cependant, les résultats se sont avérés moins satisfaisants que ceux faisant appel aux
valeurs suturales brutes.
Les deux démarches ont été maintenues.
§
Il est bon – avant d’aborder les résultats – de reprendre les démarches sous forme de deux
organigrammes, afin de comprendre les divers essais comparatifs d’avec les méthodes existantes
et de situer l’éventuel apport de cette étude suturale.
- 92 -
Méthodes
Lecture des quatre sutures palatines
-
incisive (IN) :
4 segments suturaux
palatine médiane part. antérieure (AMP) :
3 segments suturaux
palatine transverse (TP) :
6 segments suturaux
palatine médiane partie postérieure (PMP) :
2 segments suturaux
Obtention d’un degré
d’oblitération suturale DOS
(de 0 à 4)
par segment sutural étudié
Obtention d’un coefficient moyen
d’oblitération suturale palatine Cp
(de 0 à 4)
Comparaison avec l’approche des
sutures ectocrâniennes et Cec
(κ)
Équation de régression
linéaire simple
basée sur Cp
Comparaison avec
l’approche de Mann
Équation de régression linéaire
multiple basée sur les valeurs
brutes de lecture suturale
segmentaire
Étude du biais
global et sélectif
Comparaison avec les équations de
Masset
(test t pour valeurs appariées)
Comparaison avec la progression
segmentaire selon Mann
Progression suturale segmentaire
Figure 62. Organigramme de travail – sutures palatines.
- 93 -
Méthodes
Lecture des cinq sutures frontonaso-maxillaires
-
Obtention d’un degré d’oblitération
suturale DOS (de 0 à 3) par suture
internasale (INAS)
intermaxillaire (IM)
naso-maxillaire (NM)
fronto-nasale (FN)
fronto-maxillaire (FM)
Obtention d’un coefficient moyen
d’oblitération suturale fronto-nasomaxillaire et zygomatique Cfz
Lecture des trois sutures zygomatiques
-
zygomatico-maxillaire (ZM)
fronto-zygomatique (FZ)
temporo-zygomatique (TZ)
( 75 )
Équation de
régression linéaire simple
basée sur Cfz
Comparaison avec l’approche des sutures
ectocrâniennes et Cec (κ)
Équation de régression linéaire
multiple basée sur les valeurs
brutes de lecture suturale
segmentaire
Étude du biais
global et sélectif
Comparaison avec les
équations de Masset
(test t pour valeurs
appariées)
Figure 63. Organigramme de travail – sutures faciales.
75
En fonction des éventuels dégâts de certaines sutures, les coefficients pourront être individualisés en Cf et
en Cz – tout en sachant que la précision en sera diminuée, par la restriction du nombre de paramètres
pouvant être appréciés.
- 94 -
Résultats
Chapitre IV. Résultats
Section A. Les résultats intéressant la progression suturale globale
et données statistiques élémentaires
1. Évolution des coefficients moyens d’oblitération en fonction de l’âge
au décès
1 1. Coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp)
Les résultats figurent au Tableau 38 et en Figure 64.
Tableau 38. Répartition de l’oblitération suturale palatine (Cp) en fonction des classes d’âge.
Classes
Âge au décès
(années)
n
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
1
6
10
38
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
2
15
27
33
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
2
3
21
37
71
Moyenne Cp
Écart-type
Min Cp
Max Cp
0,57
0,49
0,30
1,53
2,40
1,87
2,67
2,73
1,53
2,40
3,40
4,00
4,00
0,19
0,44
0,31
0,28
2,80
2,33
2,20
2,80
2,93
2,80
2,60
3,87
3,93
4
0,90
0,14
0,50
0,37
0,29
1,53
2,33
1,87
2,67
2,73
2,80
2,60
3,87
4,00
4,00
Femmes
2,40
2,63
3,20
3,37
Hommes
2,80
2,47
3,00
3,39
3,47
Sexes confondus
2,17
2,44
2,90
3,34
3,42
b
100
90
90
AGE AU DECES
AGE AU DECES
a
100
80
70
60
50
40
80
70
60
50
40
30
30
20
20
2
3
2
4
3
Cp
Cp
Figure 64. Évolution du coefficient Cp en fonction de l’âge au décès (âge réel).
a. graphique en nuage des points.
b. courbe lissée.
- 95 -
4
Résultats
1 2. Coefficient moyen d’oblitération faciale (Cfz)
Les résultats figurent au Tableau 39 et en Figure 65.
Tableau 39. Répartition de l’oblitération suturale faciale (Cfz) en fonction des classes d’âge.
Classes
Âge au décès
(années)
n
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
1
6
10
38
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
2
15
27
33
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
2
3
21
37
71
Moyenne Cfz
Écart-type
Min Cfz
Max Cfz
0,18
0,62
0,47
0,25
0,38
0,63
0,50
0,75
0,25
0,38
1,13
2,25
2,63
0,18
0,43
0,42
0,39
0,25
0,13
0,25
0,88
1
0,25
0,38
2,13
2,63
2,25
0
0,14
0,38
0,48
0,44
0,25
0,13
0,25
0,50
0,75
0,25
0,38
2,13
2,63
2,63
Femmes
0,25
0,38
0,90
1,33
1,48
Hommes
0,25
0,25
1,10
1,51
1,64
Sexes confondus
0,25
0,29
1,04
1,46
1,55
b
100
100
90
90
80
80
AGE AU DECES
AGE AU DECES
a
70
60
50
40
70
60
50
40
30
30
20
20
0
1
0
2
1
2
Cfz
Cfz
Figure 65. Évolution du coefficient Cfz en fonction de l’âge au décès (âge réel).
a. graphique en nuage des points.
b. courbe lissée.
- 96 -
Résultats
1 3. Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-naso-maxillaires
(Cf)
Soulignons l’intérêt médico-légal d’illustrer l’évolution séparée des coefficients et ce, en fonction de
l’état du crâne étudié et donc de sa conservation suturale.
Tableau 40. Répartition de l’oblitération suturale fronto-naso-maxillaire (Cf) en fonction des classes d’âge.
Classes
Âge au décès
(années)
n
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
1
6
10
38
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
2
15
27
33
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
2
3
21
37
71
Moyenne Cf
Écart-type
Min Cf
Max Cf
0.16
0.68
0.52
0.4
0.4
0.6
0.4
0.6
0.4
0.4
1
2.2
2.4
0.14
0.38
0.43
0.41
0.2
0.2
0.4
1.0
1.0
0.2
0.4
2.2
2.6
2.4
0.14
0.12
0.35
0.51
0.47
0.2
0.2
0.4
0.4
0.6
0.4
0.4
2.2
2.6
2.4
Femmes
0.4
0.4
0.87
1.3
1.47
Hommes
0.2
0.3
1.09
1.52
1.59
Sexes confondus
0.3
0.33
1.03
1.46
1.53
1 4. Coefficient moyen d’oblitération des sutures zygomatiques (Cz)
Le but recherché ici est identique au paragraphe précédent.
Tableau 41. Répartition de l’oblitération suturale zygomatique (Cz) en fonction des classes d’âge.
Classes
Âge au décès
(années)
n
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
1
6
10
38
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
2
15
27
33
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
2
3
21
37
71
Moyenne Cz
Femmes
0
0.33
0.94
1.37
1.49
Hommes
0.33
0.17
1.11
1.51
1.72
Sexes confondus
0.17
0.22
1.06
1.47
1.60
- 97 -
Écart-type
Min Cz
Max Cz
0.39
0.60
0.48
0
0.33
0.33
0.68
1
0
0.33
1.33
2.33
3
0.24
0.56
0.53
0.48
0.33
0
0
0.67
1
0.33
0.33
2
2.67
2.67
0.24
0.19
0.51
0.54
0.49
0
0
0
0.67
1
0.33
0.33
2
2.67
3
Résultats
1 5. Coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne (Cec)
À titre de comparaison, nous avons étudié l’évolution d’un coefficient moyen d’oblitération des
sutures ectocrâniennes de voûte (Cec), en adaptant la méthode d’Acsádi et Nemeskéri (1970).
Cette évolution est reprise au Tableau 42 et à la Figure 66.
Tableau 42. Répartition de l’oblitération suturale ectocrânienne (Cec) en fonction des classes d’âge.
Classes
Âge au décès
(années)
n
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
1
6
10
38
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
2
15
27
33
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
2
3
21
37
71
Moyenne Cec
Écart-type
Min Cec
Max Cec
0.84
0.58
0.65
0
1.13
1.44
2.13
1.63
0
1.13
3.75
4
4
0,44
0.69
0.68
0.64
0.88
0.81
1.19
1.31
1.13
0.88
1.44
3.69
3.69
3.75
0.62
0.31
0.72
0.67
0.64
0
0.81
1.19
1.31
1.13
0.88
1.44
3.75
4
4
Femmes
0
1.13
2.24
3.02
3.03
Hommes
0,88
1,13
2,48
2,64
2,84
Sexes confondus
0.44
1.13
2.41
2.74
2.94
b
100
100
90
90
AGE AU DECES
AGE AU DECES
a
80
70
60
50
40
80
70
60
50
40
30
30
20
20
0
1
2
3
0
4
1
2
3
4
Cec
Cec
Figure 66. Évolution du coefficient Cec en fonction de l’âge au décès (âge réel).
a. graphique en nuage des points.
b. courbe lissée.
1 6. Coefficient « s » de Masset
Ce coefficient étant utilisé par la suite, nous en reproduisons également l’évolution dans notre
échantillon au Tableau 43.
Son évolution (Figure 68) est comparée à celle du coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne
(Figure 67).
- 98 -
Résultats
Tableau 43. Répartition de l’oblitération suturale ectocrânienne selon le coefficient « s » de Masset, en fonction
des classes d’âge.
Classes
Âge au décès
(années)
n
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
1
6
10
38
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
1
2
15
27
33
I
II
III
IV
V
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
2
3
21
37
71
Moyenne « s »
Femmes
0
1.3
2.3
3.02
3.08
Hommes
1.05
1.18
2.57
2.7
2.9
Sexes confondus
0,53
1,22
2,49
2,79
3,01
Min « s »
Max « s »
0.88
0.58
0.64
0
1.3
1.35
2.1
1.65
0
1.3
3.8
4
4
0.53
0.69
0.71
0.64
1.05
0.8
1.25
1.3
1.2
1.05
1.5
3.7
3.75
3.8
0,74
0,38
0,74
0,68
0,64
0,00
0,80
1,25
1,30
1,20
1,05
1,55
3,80
4,00
4,00
4
3
Coefficient s de Masset
4
Coefficient d'oblitération Cec
Écart-type
2,94
2,74
2,41
2
1,13
1
0,44
3
3,01
2,79
2,49
2
1,22
1
0,53
0
0
I
II
III
IV
I
V
III
IV
V
Classes d'âge
Classes d'âge
Figure 67. Évolution du coefficient Cec.
II
Figure 68. Évolution du coefficient s de Masset.
Il est bon de souligner une fois encore que le Cec, s’il est très proche du coefficient « s » de Masset,
n’est cependant pas tout à fait identique, dès lors que nous avons utilisé les valeurs brutes non
moyennées.
Il n’y a cependant – de par notre expérience de l’observation suturale – que de très rares
discordances entre les oblitérations droites/gauches. Nous rejoignons en cela les commentaires de
Masset (1982).
- 99 -
Résultats
2. Comparaison de la progression suturale globale
La comparaison graphique des stades d’oblitération palatine et faciale permet de mettre en
évidence une lente et relativement constante progression, s’atténuant quelque peu chez les
individus très âgés.
Précisons cependant que l’ordonnée est variable d’un graphique à l’autre. C’est la raison pour
laquelle nous tenterons de remédier à ces différences dans le paragraphe suivant, en utilisant une
évolution par pourcentage, ce qui aide à la comparaison de cette évolution dans les groupes
suturaux observés.
§
- 100 -
Résultats
Coefficient moyen d'oblitération Cp
a
4
3,42
3,34
3
2,90
2,44
2,17
2
II
I
IV
III
V
Coefficient moyen d'oblitération Cfz
Classes d'âge
b
a. Cp (de 0 à 4)
b. Cfz (de 0 à 3)
c. Cec (de 0 à 4)
2
1,55
1,46
1,04
1
(Les valeurs indiquées intéressent les
moyennes par classe).
0,29
0,25
* : l’astérisque représente une valeur
aberrante exclue du graphique par le
logiciel utilisé 76 .
0
I
II
III
IV
V
Classes d'âge
Coefficient moyen d'oblitération
ectocrânienne (Cec)
c
4
3
2,94
2,74
2,41
2
1,13
1
0,44
0
I
II
III
IV
V
Classes d'âge
76
Figure 69. Comparaison de l’évolution
des coefficients dans les classes d’âge
respectives et définies au Tableau 27.
Minitab™.
- 101 -
Résultats
3. Évolution suturale par le pourcentage d’oblitération
Traduire les coefficients étudiés plus haut en pourcentage d’oblitération permet de comparer selon
les mêmes critères, l’évolution des coefficients Cp, Cfz et Cec (voir Figure 70).
L’évolution en pourcentage permet également l’estimation de l’âge au décès lorsque l’on est
confronté à des groupes suturaux incomplets, situation fréquemment rencontrée en pratique.
Tableau 44. Répartition du pourcentage d’oblitération suturale en fonction des cinq classes d’âge.
Moyenne Cp
Moyenne Cp
(en %)
I
II
III
IV
V
1,53
2,40
2,63
3,20
3,37
38,33
60,0
65,8
80,0
84,3
I
II
III
IV
V
2,80
2,47
3,00
3,39
3,47
70,0
61,7
75,1
84,6
86,7
I
II
III
IV
V
2,17
2,44
2,90
3,34
3,42
54,2
61,11
72,46
83,38
85,42
Evolution de l'oblitération suturale
(en %)
Classes
Moyenne Cfz
Femmes
0,25
0,38
0,90
1,33
1,48
Hommes
0,25
0,25
1,10
1,51
1,64
Sexes confondus
0,25
0,29
1,04
1,46
1,55
Moyenne Cfz
(en %)
Moyenne Cec
Moyenne Cec
(en %)
8.33
12.7
0.3
44.3
49.3
0
1,1
2,2
3,0
3,0
0
27,5
55
75
75
8.33
8.33
36.7
50.3
54.7
0,9
1,1
2,5
2,6
2,8
22,5
27,5
62,5
65
70
8,33
9,72
34,72
48,76
51,76
0,44
1,13
2,41
2,74
2,94
11
28.3
60.3
68.5
73.5
100
o = oblitération palatine (Cp)
* = oblitération ectocrânienne de
voûte (s de Masset)
+ = oblitération ectocrânienne de
voûte (Cec)
50
x = oblitération fronto-nasomaxillaire et zygomatique (Cfz)
0
I
II
III
IV
V
Classes d'âge
Figure 70. Évolution suturale exprimée en pourcentages pour les cinq classes d’âge (sexes confondus).
- 102 -
Résultats
Cette étude comparative est riche d’enseignement.
L’évolution suturale est grossièrement sigmoïde, avec un stade plateau dans les classes très
âgées.
Les sutures faciales sont nettement plus retardées dans leur évolution que les autres sutures, d’où
leur intérêt.
Les sutures palatines, pour notre classe I, partent à une valeur de l’ordre de 50 % d’oblitération, ce
qui pourrait paraître surévalué. Il s’agit en fait de l’influence de la suture incisive. Ceci nous paraît
également induit par un échantillon trop faible en jeunes personnes.
Les deux membres de cette classe I sont en fin de classe (19 ans), et présentent une oblitération
complète ou quasi-complète de cette suture incisive.
Fallait-il pour cela rechercher des individus jeunes et modifier notre échantillon ?
Nous ne le pensons pas. Les sutures palatines – pour les deux premières classes – sont de peu
d’intérêt, dès lors qu’elles sont nettement surpassées par d’autres méthodes d’approche.
Réservons en effet ces sutures palatines et ces sutures faciales à l’évaluation des personnes d’âge
élevé afin que leur efficacité soit optimale.
Figure 71. Foramen magnum et articulation sphéno-occipitale (future synchondrose) non synostosés
(individu juvénile – collection de Coxyde N° H35).
- 103 -
Résultats
V
V
IV
IV
Classes d'âge
Classes d'âge
Les graphiques repris en Figure 72 illustrent l’évolution en pourcentage (afin d’en faciliter la
comparaison par équivalence des abscisses) de diverses oblitérations suturales, par comparaison
notamment avec les sutures ectocrâniennes de voûte 77 .
III
II
III
II
I
I
20
30
40
50
60
70
80
90
100
10
Evolution de la suture PMP (en %)
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Evolution de la suture palatine transverse (en %)
Figure 72. Évolution (en % de fusion) de
diverses sutures en fonction des cinq classes
d’âge.
V
Classes d'âge
IV
Sont représentés sur ces « boîtes à moustache »
(box plots) l’intervalle interquartile (Q1-Q3 et
la médiane (barre verticale).
III
II
Un segment de droite relie les valeurs
moyennes représentées en losanges noirs.
I
0
50
100
V
V
IV
IV
Classes d'âge
Classes d'âge
Evolution de la suture coronale (en %)
III
II
I
III
II
I
0
50
100
0
50
100
Evolution de la suture lambdoïde (en %)
Evolution de la suture sagittale (en %)
77
Il est à noter que pour le graphique intéressant la suture PMP, les médianes non observables se
confondent avec les boxplots (respectivement 87,5 et 100 %).
- 104 -
Résultats
4. Evolution (en %) des coefficients en fonction de l’âge au décès
De manière brute, l’évolution en pourcentage des coefficients moyens d’oblitération s’avère
médiocre étant donné l’importante dispersion observée (Figure 73).
90
100
80
90
70
60
Cfz%
Cp%
80
70
50
40
60
30
50
20
10
40
0
20
30
40
50
60
70
80
90
100
20
30
40
AGE AU DECES
50
60
70
80
90
100
AGE AU DECES
Cec%
100
Figure 73. Évolution des coefficients moyens
d’oblitération (Cp – Cfz – Cec) en fonction de l’âge au
décès 78 .
50
0
20
30
40
50
60
70
80
90
100
AGE AU DECES
Ces résultats nous ont orientés vers une répartition par décennies, approche plus maniable et
certes plus pratique.
5. Évolution (en %) des coefficients par décennies
Nous estimons utile de présenter au lecteur une évaluation par décennies, quoique les applications
statistiques rigoureuses aient été décevantes (échantillon « attiré » vers les personnes très âgées).
Nous ne reviendrons pas sur l’aspect général du graphique.
78
Les coefficients sont exprimés en % afin d’obtenir des informations aisément comparatives malgré les
échelles différentes.
- 105 -
Résultats
Cette appréciation par décennies est globalement utile mais statistiquement problématique, eu
égard au chevauchement des classes 6, 7 et 8 pour toutes les sutures étudiées.
L’évolution des pourcentages par décennies (Tableau 45) est reprise en Figure 74.
Notons que les deux personnes centenaires sont introduites en classe 9 et + (leurs sutures étant
« très jeunes » sur le plan évolutif).
Tableau 45. Évolution suturale en pourcentages par décennies.
Classes
d’âge
Âge
(années)
Effectif
n=
1
2
3
4
5
6
7
8
9 et +
total
≤ 19
20-29
30-39
40-49
50-59
60-69
70-79
80-89
≥ 90
2
1
2
11
10
10
27
40
31
134
Oblitération
palatine (Cp)
en %
54,2
58,3
62,5
69,7
75,5
84,7
82,9
84,6
86,5
Oblitération frontonaso-maxillaire et
zygomatique (Cfz)
en %
8,3
4,2
12,5
30,0
40,0
45,8
49,9
48,1
56,5
(*) Coefficient « s » de Masset : voir infra
- 106 -
Oblitération
ectocrânienne (Cec)
en %
Coefficient
« s » (*)
en %
11,0
20,3
32,1
57,8
63,2
71,1
67,6
71,4
76,5
13,3
20,0
35,6
60,5
64,3
72,8
68,5
73,1
77,9
Evolution de l'oblitération en %
Résultats
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Classes d'âge au décès
Figure 74. Pourcentage d’évolution suturale par évolution des coefficients au cours des décennies.
o=
oblitération palatine (Cp)
+=
oblitération ectocrânienne de voûte (Cec)
x=
oblitération fronto-naso-maxillaire et zygomatique (Cfz)
6. Calcul théorique des coefficients d’oblitération Cp et Cfz
Nous avons procédé à un calcul théorique des coefficients Cp et Cfz en fonction des diverses
classes d’âge par une régression linéaire simple à partir des moyennes des coefficients et des
classes correspondantes, afin d’aboutir aux valeurs théoriques utiles.
Deux évolutions sont proposées, l’une par les cinq classes d’âge (Tableau 46 et Figure 76) et
l’autre par les décennies (Tableau 47 et Figure 77), les deux centenaires (sexe féminin) ayant été
placés dans la classe 9 et plus, car « étrangement jeunes » et faussant ainsi les données si l’on
considérait une classe 10 réelle.
Tableau 46. Évolution théorique du Cp et du Cfz en fonction des cinq classes d’âge.
Classes
I
II
III
IV
V
Âge
 20 ans
21 – 39 ans
40 – 59 ans
60 – 79 ans
 80 ans
Cp théorique
2,17
2,51
2,85
3,19
3,53
- 107 -
Cfz théorique
0,16
0,54
0,92
1,30
1,67
Résultats
Tableau 47. Évolution théorique du Cp et du Cfz en fonction des classes par décennies.
Classes
1
2
3
4
5
6
7
8
9 et +
Âge
 10 ans
 20 ans
 30 ans
 40 ans
 50 ans
 60 ans
 70 ans
 80 ans
 90 ans
Cp théorique
2,22
2,40
2,58
2,76
2,93
3,11
3,29
3,47
3,64
Cfz théorique
0,47
0,62
0,78
0,94
1,10
1,26
1,42
1,58
1,74
4,0
Valeurs des coefficients
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Cp
,5
Cfz
Cec
0,0
I
II
III
IV
V
Classes
Figure 75. Évolution des valeurs moyennes réelles des coefficients d’oblitération Cp, Cfz et Cec.
Valeurs théoriques des coefficients
4
3
2
1
Cp
0
Cfz
I
II
III
IV
V
Classes
Figure 76. Évolution des valeurs moyennes théoriques des coefficients d’oblitération Cp et Cfz (classes I à V).
- 108 -
Résultats
Valeurs théoriques des coefficients
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Cp
,5
0,0
Cfz
1
2
3
4
5
6
7
8
9+
Classes
Figure 77. Évolution des valeurs moyennes théoriques des coefficients d’oblitération Cp et Cfz (classes 1 à 9+).
7. Oblitération minimale et âge au décès
Il est utile de déterminer à l’instar de Mann (1987), les valeurs minimales de l’oblitération en relation
avec l’âge.
Ces données sont reprises au Tableau 48 et seront comparées dans le chapitre discussion, aux
observations de Wang et al. (2006b) sur le macaque rhésus.
Nous y reprenons également des données correspondant aux oblitérations intermédiaires ainsi
qu’au stade de disparition complète des sutures concernées.
La valeur moyenne de fusion indiquée dans ce tableau est calculée sur l’ensemble des 134 crânes
et ce, par suture et en fonction du sexe.
- 109 -
Résultats
Sutures
Début de fusion 79
Stade interméd
Disparition
complète
Val. moy de fusion
(et %)
Suture ouverte
Début de fusion
Stade interméd
Disparition
complète
Val. moy de fusion
et %)
Sexe masculin
Suture ouverte
Sexe féminin
IN
-
-
19
39
15.9/16
99.4%
-
-
-
19
15.9/16
99.4%
AMP
-
19
48
77
8.3/12
69.2%
-
47
19
65
7.9/12
65.8%
PMP
-
19
45
39
7.2/8
90%
-
-
19
29
7.2/8
90%
TP
-
19
39
82
16.9/24
70.4%
-
-
19
53
18.7/24
77.9%
PALAIS 80
-
-
19
(m = 78)
77
(m = 88)
3.21/4
80.3%
-
-
19
(m = 70)
53
(m = 78)
3.3/4
82.5%
PALAIS
except
IN 81
-
19
(m = 38)
39
(m = 82)
77
(m = 88)
2.94/4
73.5%
-
-
19
(m = 72)
53
(m = 77)
3.08/4
77.0%
INAS
19
39
73
93
1.3/3
43.3%
19
40
49
66
1.6/3
53.3%
IM
19
48
73
77
1.6/3
53.3%
19
29
47
63
1.6/3
53.3%
NM
39
19
77
-
1.2/3
40%
19
36
53
78
1.4/3
46.7%
FN
19
45
48
-
1.3/3
43.3%
19
40
53
78
1.2/3
40%
FM
64
19
77
91
1.4/3
46.7%
29
19
64
53
1.3/3
43.3%
ZM
19
39
51
91
1.5/3
50%
29
19
48
53
1.8/3
60%
FZ
19
48
73
93
1.1/3
36.7%
19
40
53
-
1.1/3
36.7%
TZ
19
45
48
78
1.5/3
50%
19
40
48
71
1.5/3
50%
FACIAL 82
19
(m = 29)
45
(m = 78)
73
(m = 89)
93
(m = 93)
1.35/3
45%
19
(m = 31)
40
(m = 70)
53
(m = 80)
78
1.44/3
48%
CORON
19
39
45
48
16.8/24
70%
-
19
47
63
14.8/24
61.7%
SAGIT
19
52
39
45
12.3/16
76.9%
-
79
19
47
12.1/16
75.6%
LAMBD
19
39
50
73
16.6/24
69.2%
-
19
36
48
15.2/24
63.3%
19
39
45
48
2.86/4
71.5%
-
19
40
55
2.6/4
65%
ECTOCR
Tableau 48. Évolution suturale (début de fusion, stade intermédiaire et disparition) et âge minimum dans
l’échantillon. Valeurs moyennes de fusion par suture et par groupes suturaux.
79
Âge minimum.
m = valeur moyenne.
81
La suture incisive étant une suture intéressant les individus juvéniles, nous avons établi ce relevé en ne
gardant que les sutures évoluant chez l’adulte.
82
Sutures fronto-naso-maxillaires et sutures zygomatiques.
80
- 110 -
Résultats
Divers graphiques mettent également en évidence les pourcentages d’oblitération des sutures les
plus intéressantes dans les trois dernières classes d’âge.
§
Nous pouvons également prendre comme élément de comparaison (Tableau 49), le tableau extrait
de l’article de Cohen (1997), et constitué à partir de données provenant de divers auteurs (Caffey,
1961; Cohen, 1993; Kokich, 1974; Miroue et al., 1975; Todd et al., 1924, 1925).
Tableau 49. Début de fermeture des sutures crâniennes et faciales selon Cohen (1997).
Sutures
Début de fermeture
(années)
Métopique
Sagittale
Coronale
Lambdoïde
2
22
24
26
Sutures faciales
Palais
Fronto-maxillaire
Fronto-zygomatique
Zygomatico-temporale
Zygomatico-maxillaire
Fronto-nasale
Naso-maxillaire
Début de fermeture
(années)
30 – 35
68 – 71
72
70 – 71
70 – 72
68
68
Comme autre élément de comparaison par rapport au Tableau 48, ajoutons que selon Molleson
(1993), il existe dans la collection de Spitalfields, une assez bonne progression de l’ossification
crânienne avec l’âge. Elle ajoute que la fermeture des sutures crâniennes est presque complète
après 50 ans, tout en stipulant que les hommes plus âgés ont tendance aussi à avoir des sutures
non fusionnées. En fait, écrit-elle, le degré de fermeture des sutures coronale et lambdoïde diminue
avec l’âge au décès (Molleson, 1993).
- 111 -
Résultats
suture incisive
suture palatine médiane, part. postérieure
suture sagittale
suture transverse
suture palatine médiane, part. antérieure
suture lambdoïde
suture zygomatico-maxillaire
suture coronale
suture temporo-zygomatique
suture fronto-zygomatique
suture fronto-maxillaire
suture fronto-nasale
suture naso-maxillaire
suture intermaxillaire
suture internasale
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Evolution en % du degré d'oblitération suturale - classe III
Figure 78. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe III : de 40 à 59 ans).
suture incisive
suture palatine médiane, part. postérieure
suture transverse
suture lambdoïde
suture sagittale
suture coronale
suture palatine médiane, part. antérieure
suture intermaxillaire
suture temporo-zygomatique
suture fronto-zygomatique
suture zygomatico-maxillaire
suture naso-maxillaire
suture internasale
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Évolution en % du degré d'oblitération suturale - classe IV
Figure 79. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe IV : de 60 à 79 ans).
- 112 -
90
100
Résultats
suture incisive
suture palatine médiane, part. postérieure
suture transverse
suture sagittale
suture coronale
suture palatine médiane, part. antérieure
suture lambdoïde
suture temporo-zygomatique
suture fronto-zygomatique
suture zygomatico-maxillaire
suture fronto-maxillaire
suture fronto-nasale
suture naso-maxillaire
suture intermaxillaire
suture internasale
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Evolution en % du degré d'oblitération suturale - classe V
Figure 80. Évolution (en %) du degré d’oblitération suturale (classe V : ≥ 80 ans).
- 113 -
90
100
Résultats
Section B. Les résultats spécifiques
1. Étude de la précision (fidélité et reproductibilité)
Les approches intra-observateur et inter-observateurs ont été réalisées par l’analyse de la variance
(ANOVA). Les données explicatives concernant l’analyse de la variance figurent en pp. 84 et suiv.).
1 1. Analyse intra-observateur (fidélité)
Il s’agit de deux lectures suturales par Obs1 aux temps t1 et t2 (avec un mois d’intervalle).
1 2. Analyse inter-observateurs (reproductibilité)
Il s’agit des lectures effectuées par Obs1, Obs2 et Obs3.
Le Tableau 50 montre les résultats intra-observateur et inter-observateurs.
Le Tableau 51 montre les résultats d’analyse de la variance pour les valeurs de Cp et Cec.
Nous constatons qu’il existe pour Cec, une différence statistiquement significative entre Obs1 et
Obs2, et entre Obs2 et Obs3, mais pas entre Obs1 et Obs3.
Pour Cp, il existe une différence significative entre Obs1 et Obs3, mais pas entre Obs1 et Obs2.
Le Tableau 52 montre les lectures des sutures palatines pour les trois observateurs.
Il existe une différence significative au niveau de la lecture des sutures AMP (p < 0,001) et PMP (p
= 0,023).
1 3. Analyse Cp / Cec
Tableau 50. Coefficients d’oblitération Cp et Cec obtenus par différents observateurs.
Observateurs
Obs1-t1
Obs1-t2
Obs2
Obs3
Cp
2,978
3,082
2,989
3,244
Cec
2,450
2,529
2,819
2,494
- 114 -
Résultats
Tableau 51. Analyse de la variance (ANOVA) appliquée aux coefficients Cec et Cp émanant des lectures de sutures
par les différents observateurs.
Observateurs
Obs1-t1/Obs1-t2
Obs1-t1/ Obs2
Obs1-t1/ Obs3
Obs1-t2/ Obs2
Obs1-t2/ Obs3
Obs2/Obs3
Cp
Cec
F
2,55
0,04
16,93
2,22
7,81
17,9
Valeur de p
Non significatif
Non significatif
< 0,001
Non significatif
0,009
< 0,001
F
1,62
32,33
2,22
29,32
0,39
26,06
Valeur de p
Non significatif
< 0,001
Non significatif
< 0,001
Non significatif
< 0,001
Tableau 52. Valeurs moyennes d’oblitération obtenues par les observateurs et ce, pour chaque suture palatine.
Tests de comparaison (Anova).
Suture
IN
AMP
PMP
TP
Observateurs
Obs1-t2
Obs2
Obs3
Obs1-t2
Obs2
Obs3
Obs1-t2
Obs2
Obs3
Obs1-t2
Obs2
Obs3
Valeur moyenne
15,57
15,57
15,73
7,23
7,43
9,00
6,40
6,50
7,13
15,47
15,33
16,80
F
Valeur de p
0,79
Non significatif
10,91
< 0,001
4,02
0,023
3,08
Non significatif
À propos du choix intéressant Obs1-t2, il faut préciser que les observations Obs1-t1 s’avèrent
quasi-identiques pour ce groupe sutural, d’où le choix arbitraire pris dans le tableau ci-dessus.
1 4. Analyse Cfz / Cec
Tableau 53. Coefficients d’oblitération Cfz et Cec obtenus par différents observateurs.
Observateurs
Obs1-t1
Obs1-t2
Obs2
Obs3
Cfz
0,729
1,163
0,983
0,925
Cec
2,450
2,529
2,819
2,494
Tableau 54. Analyse de la variance (ANOVA) appliquée aux coefficients Cec et Cfz émanant des lectures de sutures
par les différents observateurs.
Observateurs
Obs1-t1/Obs1-t2
Obs1-t1/ Obs2
Obs1-t1/ Obs3
Obs1-t2/ Obs2
Obs1-t2/ Obs3
Obs2/Obs3
Cfz
F
56,99
19,45
9,23
6,35
15,05
0,74
Cec
Valeur de p
< 0,05
< 0,001
0,005
0,017
< 0,001
Non significatif
- 115 -
F
1,62
32,33
2,22
29,32
0,39
26,06
Valeur de p
Non significatif
< 0,001
Non significatif
< 0,001
Non significatif
< 0,001
Résultats
Le Tableau 54 montre que pour Cfz, il existe une différence significative entre les observateurs 1 et
2, ainsi qu’entre 1 et 3, mais pas entre les observateurs 2 et 3. Par contre pour Cec, il existe une
différence significative entre les observateurs, sauf entre 1 et 3. Enfin, l’observateur 1 a remesuré
de la même façon les Cec, mais pas les Cfz.
Figure 81, on constate globalement que la reproductibilité de la mesure du Cfz s’améliore au fur et à
mesure que les individus échantillonnés sont plus âgés.
En effet, l’étendue de la différence entre observateurs diminue avec l’augmentation du coefficient
d’oblitération, lui-même corrélé à l’âge au décès. Ceci est vraisemblablement dû à la difficulté
technique de relever le stade de fusion.
§
- 116 -
Résultats
Cp Obs 1-2-3
4
3
2
2
3
4
Cp Obs 1 t 1
Figure 81. Graphiques de comparaison des
résultats pour Cp, Cfz et Cec obtenus par
l’observateur 1 au temps 1 (abscisse)
Cfz Obs 1-2-3
2
vis-à-vis (ordonnée) :
1
0
0
1
2
Cfz Obs 1 t 1
Cec Obs 1-2-3
4
3
2
1
1
2
Cec Obs 1 t 1
3
4
- 117 -
de sa seconde mesure ( o ),
de l’observateur 2 ( + ),
et de l’observateur 3 ( x ).
Résultats
2. Comparaisons entre les coefficients (étude de la concordance Kappa)
Nous avons testé la concordance entre ces méthodes que l’on pourrait qualifier de semiquantitatives.
Il s’agit en effet de l’appréciation d’un degré d’oblitération suturale et ensuite du calcul d’un
coefficient moyen d’oblitération.
2 1. Intervalles de classes
À partir de ce coefficient, nous déterminons les limites d’âge reprises plus haut, en fonction de
l’intervalle de confiance de la moyenne [IC à 95 %] et donc des intervalles de classes tolérés par
cet intervalle de confiance (Tableau 55, Tableau 56 & Tableau 57).
Tableau 55. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cp.
Cp
Phases
0 – 2,00
2,01 – 2,60
2,61 – 2,80
2,81 – 3,20
3,21 – 4
A
B
C
D
E
Âge osseux moyen
(années)
32
41,38
68,67
75,6
81,53
Écart-type
IC à 95 %
Intervalles de classes
18,4
7,15
21,87
14,98
12,98
[18,4]
[35,4 ; 47,35]
[51,85 ; 85,48]
[70,45 ; 80,75]
[78,64 ; 84,41]
I à II
II à III
III à V
IV à V
IV à V
Écart-type
IC à 95 %
Intervalles de classes
15,44
16,76
13,76
10,50
[20,9 ; 49,42]
[59,33 ; 72,60]
[74,76 ; 82,50]
[81,55 ; 87,59] et 
II à III
III à IV
IV à V
V
Écart-type
IC à 95 %
Intervalles de classes
21,91
16,08
14,89
13,30
11,31
[34 ; 62]
[71 ; 81]
[71 ; 84]
[78 ; 85]
[*]
II à IV
IV à V
IV à V
IV à V
V
Tableau 56. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cfz.
Cfz
Phases
0 – 0,50
0,51 – 1,00
1,01 – 1,50
1,51 - 3
F
G
H
I
Âge osseux moyen
(années)
35,14
65,96
78,63
84,57
Tableau 57. Intervalles de classe en fonction du coefficient Cec.
Cec
Phases
0,4 – 1,5
1,6 – 2,5
2,6 – 2,9
3,0 – 3,9
4,0
J
K
L
M
N
Âge osseux moyen
(années)
47,92
75,73
77,45
81,48
85,00
2 2. Adéquations ou écarts de classes
À partir du terrain commun de comparaison (à savoir les cinq classes telles que définies
précédemment au Tableau 27), nous avons appliqué l’estimation de l’âge au décès selon les divers
coefficients Cp, Cec et Cfz, les deux sexes étant confondus.
- 118 -
Résultats
Les résultats adéquats ou inadéquats 83 sont repris dans les tableaux suivants : Tableau 58,
Tableau 59 & Tableau 60.
Tableau 58. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cp et Cec.
Coefficient
d’oblitération
ectocrânienne (Cec)
Adéquation
Écart
Coefficient d’oblitération palatine Cp
Adéquation
Écart
114
2
116
4
14
18
118
16
134
Tableau 59. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cfz et Cec.
Coefficient
d’oblitération
ectocrânienne (Cec)
Adéquation
Écart
Coefficient d’oblitération faciale Cfz
Adéquation
Écart
91
25
116
9
9
18
100
34
134
Tableau 60. Répartition des résultats adéquats ou non en fonction des coefficients : Cp et Cfz.
Coefficient
d’oblitération
faciale (Cfz)
Adéquation
Écart
Coefficient d’oblitération palatine Cp
Adéquation
Écart
93
7
100
25
9
34
118
16
134
Le test de Kappa (Cohen’s Kappa test of reliability) a été utilisé afin d’apprécier au mieux cette
concordance (Cohen, 1989).
83
Adéquation = classe identique. Inadéquation = écart de classe (écart dans les tableaux).
- 119 -
Résultats
2 3. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cp et Cec
Le Tableau 61 révèle entre les deux approches, un excellent coefficient de kappa (κ0 > 0.75)
montrant 85,6 % de concordance entre les estimations d’âge osseux obtenues par l’observation
ectocrânienne et palatine.
Tableau 61. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cp et Cec.
P0
84
0,955
avec κ m 
Pe
85
0,778
Pm
86
0,985
0
87
m
0,798
κ0
κm
88
0,932
89
0,856
ESM
z
si =0
0,086
κ0
ESM (si κ  0)
9,258
Valeur de
p
0
Pm  Pe
1  Pe
Pour rappel:
Si 0 = 1 :
Si 0 est > 0,75 :
Si 0 est compris entre 0,40 et 0,75 :
Si 0 est < 0,40 :
Si 0 est < 0,00 :
Si 0 = − 1 :
la concordance est parfaite
la concordance est excellente
la concordance est bonne
la concordance est faible
cela traduit une discordance
la discordance est totale
Le test de Kappa révèle une excellente concordance (0 est > 0,75) avec un taux de concordance
κ0
de 85,6 %.
κm
2 4. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cfz et Cec
Tableau 62. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cec et Cfz.
P0
Pe
Pm
0
m
κ0
κm
0,746
0,680
0,881
0,207
0,628
0,330
84
Taux de concordance observé (concordance brute).
Taux de concordance attendu.
86
Taux de concordance maximum possible.
87
Coefficient de concordance.
88
Coefficient maximum de  (valeur maximum possible pour 0).
89
Taux de concordance .
85
- 120 -
ESM
si =0
0,08
z
κ0
ESM (si κ  0)
2,581
valeur de
p
0,005
Résultats
Les résultats révèlent une concordance faible (0 = 0,207) avec un taux de concordance
κ0
κm
calculé à 33 % entre les deux méthodes.
De nouveau, cet écart entre les deux méthodes peut aisément s’expliquer par la population très
âgée représentée dans l’échantillon utilisé.
2 5. Estimation de la concordance Kappa entre les approches Cp et Cfz
Tableau 63. Test de Kappa. Étude de la concordance entre les coefficients Cp et Cfz.
P0
Pe
Pm
0
m
κ0
κm
0,761
0,687
0,866
0,236
0,572
0,413
ESM
si =0
0,078
La concordance est faible (0 = 0,236) avec un taux de concordance
z
κ0
ESM (si κ  0)
3,025
valeur de
p
0,001
κ0
de 41,3 % entre les deux
κm
méthodes.
3. Influence du sexe et des collections – comparaison des méthodes
3 1. Test de chi carré (χ²) en fonction du sexe et des coefficients
Nous avons procédé à une étude comparative des méthodes (Cp, Cfz, Cec) par le test du χ² à partir
de l’adéquation ou des écarts de classes telles que définies au Tableau 27 (p. 64) en fonction du
sexe (Tableau 64).
Tableau 64. Test de concordance des méthodes en fonction des sexes.
Cp
Sexe F
Sexe M
Sous-total
N=
Cp
Cfz
Cec
Adéquation
52
66
118
Cfz
Écart
4
12
16
Adéquation
43
57
100
Cec
Écart
13
21
34
Adéquation
52
64
116
Écart
4
14
18
134
134
134
χ² = 2,106
χ² = 0,237
χ² = 3,273
p = 0,147
p = 0,627
p = 0,070
dl = 1
dl = 1
dl = 1
Nous n’observons pas de différence nettement significative au niveau des sexes, en utilisant ces
méthodes basées sur les coefficients d’oblitération.
- 121 -
Résultats
3 2. Tests d’égalité des variances – âge au décès par rapport au sexe
Nous avons testé l’égalité des variances (âge au décès par rapport au sexe) :
test de Levene : p = 0,566 et test F : p = 0,919).
Test de l’égalité des variances pour AGE AU DECES
95% Intervalle de confiance pour sigma
Niveaux du facteur
F
M
14
15
16
17
18
19
20
21
22
Test F
Statistique du test : 0,972
P:
0,919
Test de Levene
Statistique du test : 0,331
P:
0,566
Boîtes à moustaches des données brutes
F
M
20
30
40
50
60
70
80
90
100
AGE AU DECES
Figure 82. Test de l’égalité des variances : âge au décès en fonction du sexe (graphique Minitab™).
Tableau 65. Age au décès en fonction du sexe.
Sexe
N
Moy
Médiane
F
M
56
78
80,57
72,68
85,0
77,5
Ecarttype
17,22
17,47
Min
Max
Q1
Q3
19
19
101
96
74,25
63,75
93,0
87,0
Nous pouvons dès lors en conclure que notre échantillon s’avère homogène sur le plan des sexes.
3 3. Tests d’égalité des variances – Nice par rapport à Schoten
Par contre, les mêmes tests (Levene : p < 0,001 et test F : p < 0,001) ont révélé une inégalité des
variances entre les données de Schoten et celles de Nice, à propos de l’âge au décès (voir
distribution d’allure bivariée (voir courbe lissée, Figure 84 et détail de répartition de l’échantillon en
fonction des collections, sexes séparés, Figure 85).
- 122 -
Résultats
Test de l’égalité des variances pour AGE AU DECES
95% Intervalle de confiance pour sigma
Niveaux du facteur
N
S
10
20
30
Test F
Test de Levene
Statistique du test : 0,329
Statistique du test : 21,624
P:
0,000
P:
0,000
Boîtes à moustaches des données brutes
N
S
20
30
40
50
60
70
80
90
100
AGE AU DECES
Figure 83. Test de l’égalité des variances : âge au décès en fonction de l’origine de l’échantillon : Nice (N) et
Schoten (S) (graphique Minitab™).
Tableau 66. Age au décès en fonction de l’origine de l’échantillon (Nice et Schoten).
Nice (N)
Schoten (S)
N
Moy
Médiane
95
29
82,19
59,45
85,0
68,0
Ecarttype
12,2
21,27
- 123 -
Min
Max
Q1
Q3
48
19
101
89
76,0
40,5
92,0
78,5
Résultats
Figure 84. Répartition des
échantillons français et
belges (courbe lissée).
35
30
NICE
25
nombre d'individus
BELGIQUE (SCHOTEN & AUTRES)
20
15
10
5
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
âge au décès
Il apparaît donc que notre échantillon global, s’il est homogène sur le plan des sexes, reste
inhomogène sur le plan des collections, la distribution étant plutôt dissymétrique. Elle s’explique par
le nombre de personnes très âgées dans l’échantillon niçois.
Une répartition détaillée de tous les échantillons (sexes séparés) est reprise à la Figure 85.
- 124 -
- 125 -
Figure 85. Répartition détaillée de tous les échantillons étudiés (sexes séparés et histogramme combiné)
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
1
0
M CHAT
M CBC
M SCHOT
M NICE
F CHAT
F CBC
F SCHOT
F NICE
0
1
0
0
0
1
0
0
30-39
1
1
0
0
0
6
2
1
40-49
2
0
0
0
6
1
0
1
60-69
Classes étudiées
2
1
0
1
4
1
1
0
50-59
6
2
0
0
12
5
1
1
70-79
12
4
0
1
19
3
1
0
80-89
Répartition détaillée de tous les échantillons étudiés (sexes séparés et histogramme combiné).
20-29
10-19
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
Répartition des individus en fonction des échantillons étudiés
19
0
0
0
10
0
0
0
90-99
2
0
0
0
0
0
0
0
100 & +
Résultats
Nombre d'individus
Résultats
3 4. Test de chi carré (χ²) en fonction des coefficients
Les méthodes ont été comparées, sexes confondus.
Tableau 67. Test de concordance des méthodes (Cp et Cfz), sexes confondus.
Adéquation
118
100
116
Cp
Cfz
Cec
χ² = 0,135
χ² = 6,108
χ² = 7,966
Cp – Cec
Cfz −Cec
Cp− Cfz
Écart
16
34
18
p = 0,714
p = 0,013
p = 0,005
dl = 1
dl = 1
dl = 1
L’application du test aux deux méthodes Cp et Cfz aboutit aux résultats globaux, sexes confondus,
repris au Tableau 67, mettant en évidence une différence significative entre ces deux approches
suturales, confirmant ainsi le test de Kappa (Tableau 63).
La lecture des coefficients Cfz semble pécher par son imprécision.
4. Étude comparative avec la méthode de Mann
Rappelons que cette observation consiste à comparer la méthode de Mann par rapport à la nôtre.
Cette comparaison nous a imposé d’ajuster les limites du coefficient moyen d’oblitération Cp (voir le
Tableau 37 p. 88) par rapport aux classes prévues par Mann en fonction de ses propres degrés
d’oblitération (respectivement 0 % ; 1 à 25 % ; 26 à 51 % ; 51 à 75 % ; 76 à 100 %).
L’adéquation reprise dans le Tableau 68 est reconnue lorsque le coefficient Cp aboutit à la classe
idoine de Mann.
Tableau 68. Coefficient moyen d’oblitération palatine Cp. Application de la méthode de Mann et résultats basés
sur les classes de Mann en fonction du sexe.
Cp (suivant l’évolution de l’oblitération suturale selon Mann)
Sexe féminin
Sexe masculin
n
2
0
1
13
118
134
Classes d’âge
selon Mann
< 20
20 – 24
25 – 29
30 – 50
> 50
n
Adéquation
1
0
0
3
52
56
0
0
0
1
41
42
N
134
Écart
n
1
1
0
0
0
1
2
10
11
66
14
78
Deux sexes confondus
Adéquation globale
42 + 68 = 110
 soit 82,1 %
Nous obtenons 82,1 % d’adéquation entre les deux méthodes.
- 126 -
Adéquation
Écart
0
0
1
6
61
68
1
0
0
4
5
10
Écart global
14 + 10 = 24
 soit 17,9 %
Résultats
5. Tests préalables à l’étude de la régression
L’approche statistique par la régression a nécessité diverses mises au point.
5 1. Observations aberrantes et/ou influentes
Nous avons recherché la présence d’observations aberrantes 90 et/ou influentes par rapport à x et
ce, par l’effet de bras de levier (voir détails p. 218) :
Hi > 2p/n (avec p = nombre de variables explicatives + 1 et n = effectif).
Nous avons également recherché la présence d’observations aberrantes par les valeurs résiduelles
studentisées.
Les observations influentes ont aussi été recherchées par DFITS (voir détails p. 218) et par la
distance de Cook (mesure de l’influence de l’observation sur les valeurs prédites et les coefficients
de X1, X2, X3..Xn) (voir détails p. 218).
Pour rappel, si DFITS  2
p
(avec p = nombre de variables explicatives et n = effectif) alors il y a
n
influence.
De même, si la distance de Cook > F (0,95, p, n – p) (avec p = nombre de variables explicatives et n =
effectif) alors il y a influence.
Les résultats figurent au Tableau 69.
90
Extrêmes.
- 127 -
Résultats
Tableau 69. Âge au décès et variables explicatives : observations aberrantes et/ou influentes 91 .
Régression
Par rapport à x
Variables
explicatives
Sexe
soit effet de bras
de levier
Hi >
Cp
(soit 1 variable)
F
(n = 56)
M
(n = 78)
F
(n = 56)
Cfz
(soit 1 variable)
M
(n = 78)
2p
n
Observations aberrantes et/ou influentes
Par rapport à y
soit |val résid. Student|
> t (1 - /2, n-1-p)
soit > à : 2.01-1.98
soit > à :
0.0714
Sutures palatines
(soit 4 variables)
M
(n = 78)
Sutures fronto-nasomaxillaires et
zygomatiques
(soit 8 variables)
F
(n = 56)
M
(n = 78)
soit > à :
p
n
Distance de
Cook > à :
F (0,95, p, n – p)
0.267
F = 4.02
 88 – 93 – 143
0.0513
 133 – 166
 69 – 166
0.226
 OK
F = 3.97-3.96
 105 – 124
 86 – 98 – 168
 63
 OK
0.267
F = 4.02
 166
 OK
0.226
F = 3.97-3.96
 OK
 OK
0.535
F = 2.56-2.54
 29
 OK
0.453
F = 2.50-2.49
 132
 OK
0.756
F = 2.14
0.0714
 172
0.0513
 86 – 98 – 105
– 120
 88 – 133
 168
0.179
F
(n = 56)
DFITS  2
 29 – 88 – 109
– 143
0.128
 96 – 133
 85 – 91 – 105
 86 – 98 – 111
0.321
 OK
0.231
 88 – 133
 1 – 60
0.641
 OK
F = 2.07
 OK
 OK
 OK
 OK
Sur base de cette étude, nous avons repris chaque observation signalée comme ayant une grande
influence ou étant considérée comme aberrante par le programme statistique utilisé
préférentiellement (Minitab™).
Les détails de ces observations figurent au Tableau 70.
91
Les chiffres en rouge se rapportent aux numéros des crânes retenus et étudiés. Les détails figurent dans l’annexe
Recueil des données, pp. 181 et suiv.
- 128 -
Résultats
Tableau 70. Détails des observations influentes et/ou aberrantes 92 .
N°
Âge
au
décès
1
Âge calculé par régression
linéaire basée sur :
Le
Cp
Les 4
sutures
palatines
Le
Cfz
Les 8
sutures
F&Z
Commentaires
96
84
86
83
78
29
74
71
60
74
74
60
89
85
87
79
70
63
90
65
69
85
92
69
101
77
80
83
93
85
36
56
45
50
52
86
40
76
68
48
38
88
91
93
96
98
105
109
19
41
45
39
19
29
75
40
56
48
61
61
50
71
25
41
49
65
55
39
76
61
63
67
63
48
45
74
54
61
63
58
39
43
74
111
48
72
76
58
60
120
78
61
58
97
101
124
47
47
49
56
56
132
81
64
58
63
61
133
48
85
85
77
77
143
51
53
55
72
68
166
94
69
71
72
71
168
53
85
78
87
76
172
93
93
90
104
107
Observation aberrante par la régression utilisant les sutures F et Z
Observation aberrante via la régression utilisant les sutures palatines,
alors que les autres régressions donnent des résultats corrects
Observation influente car bonne évaluation par les sutures palatines
Observation aberrante par la régression palatine mais approche
correcte pour les sutures faciales
Observation aberrante dans sa globalité. Cet individu présentait des
sutures particulièrement jeunes malgré son très grand âge
Sujet jeune et méthode inadaptée
Observation aberrante par les sutures palatines. Par contre, bonne
approche faciale
Sujet jeune et méthode inadaptée
Observation correcte par la régression palatine
Observation influente car bonne évaluation par les sutures palatines
Sujet jeune et méthode inadaptée
Sujet jeune et méthode inadaptée
Sujet jeune et méthode inadaptée
Observation influente car bonne évaluation globale
Observation aberrante dans sa globalité. Il est utile de noter que les
sutures ectocrâniennes sont également fort évoluées.
Observation aberrante dans sa globalité. Les sutures faciales sont
quasiment disparues. Les sutures palatines sont modérément évoluées.
Il en est de même des sutures ectocrâniennes.
Observation correcte par la régression palatine
Observation aberrante dans sa globalité. Sutures faciales très peu
évoluées. Sutures crâniennes à un stade 3 global.
Observation aberrante globale. Les sutures palatines sont fort
avancées. Il en est de même des sutures ectocrâniennes.
Observation influente car bonne évaluation par les sutures palatines
Observation aberrante globale. La suture internasale est complète,
sans stade de fusion. Les sutures faciales dans leur ensemble sont peu
évoluées. Les sutures ectocrâniennes sont à un stade 3, de manière
assez globale.
Observation aberrante dans sa globalité. Les sutures palatines sont fort
évoluées. Les sutures ectocrâniennes sont moyennement évoluées et
devraient entraîner une évaluation correcte.
Observation influente car bonne évaluation par les sutures palatines
5 2. Facteur d’inflation de la variance
Nous avons également recherché la multicolinéarité (par le facteur d’inflation de la variance VIF).
Rappelons que VIF sert à détecter si un prédicteur présente une association linéaire forte avec les
prédicteurs restants (voir aussi p. 219).
Il vaut mieux qu’il n’y ait pas de relation et que VIF se rapproche de 1. Si VIF > 5, la qualité de
l’estimation des coefficients de régression est faible. Les résultats figurent au Tableau 71.
92
Idem à propos des numéros de crânes.
- 129 -
Résultats
Tableau 71. Multicolinéarité.
Régression
Variables explicatives
Cp
(soit 1 variable)
Sexe
F (n = 56)
M (n = 78)
VIF
Sans objet
Sans objet
Cfz
(soit 1 variable)
F (n = 56)
M (n = 78)
Sans objet
Sans objet
Sutures palatines
(soit 4 variables)
F (n = 56)
M (n = 78)
OK
OK
Sutures fronto-naso-maxillaires et
zygomatiques
(soit 8 variables
F (n = 56)
OK
M (n = 78)
OK
5 3. Normalité de la distribution
La normalité de la distribution a été recherchée par le test d’Anderson-Darling (voir détails p. 219).
Les résultats figurent au Tableau 72.
Les diverses droites de Henry sont reprises dans les annexes, pp. 219 et suiv.
Tableau 72. Normalité ou non de la distribution.
Régression
Variables
Sexe
explicatives
Cp
F (n = 56)
(soit 1 variable)
M (n = 78)
Test d’Anderson-Darling
Valeur de p
Si > 0,05
0,115
0,007
Normalité de la distribution
Non normalité de la distribution
Cfz
(soit 1 variable)
F (n = 56)
M (n = 78)
0,045
0,008
Non normalité de la distribution
Non normalité de la distribution
Sutures palatines
(soit 4 variables)
F (n = 56)
M (n = 78)
0,068
0,354
Normalité de la distribution
Normalité de la distribution
Sutures frontonaso-maxillaires
et zygomatiques
(soit 8 variables)
F (n = 56)
0,044
Non normalité de la distribution
M (n = 78)
0,195
Normalité de la distribution
5 4. Autocorrélation
L’autocorrélation a été recherchée par le test de Durbin et Watson (voir détails p. 219).
D s’avère systématiquement inférieur à la limite supérieure (L sup) donnée par la table intéressant
ce test (Tableau 73).
- 130 -
Résultats
Tableau 73. Test d’indépendance de Durbin et Watson.
Régression
Variables
Sexe
explicatives
Cp
(soit 1 variable)
Cfz
(soit 1 variable)
Sutures palatines
(soit 4 variables)
Sutures frontonaso-maxillaires
et zygomatiques
(soit 8 variables
F (n = 56)
M (n = 78)
F (n = 56)
M (n = 78)
F (n = 56)
M (n = 78)
F (n = 56)
M (n = 78)
Test de Durbin et Watson
D=
< L sup
0,82
< 1,59
 OK – pas d’autocorrélation
< 1,62
 OK – pas d’autocorrélation
0,5
0,62
< 1,59
 OK – pas d’autocorrélation
< 1,62
 OK – pas d’autocorrélation
0,70
0,80
< 1,72
 OK – pas d’autocorrélation
< 1,73
 OK – pas d’autocorrélation
0,63
0,73
< 1,77
 OK – pas d’autocorrélation
< 1,77
 OK – pas d’autocorrélation
0,92
5 5. En résumé
Nous avons recherché les valeurs influentes voire aberrantes (via les effets de bras de levier,
DFITS et la distance de Cook), tout en estimant ne pas devoir ôter ces quelques sujets de notre
effectif, sous peine de fausser nos travaux. Nous avons en effet considéré qu’il était dangereux
d’écarter les crânes problématiques, une telle attitude nous aurait éloigné de la réalité du
« terrain ». Nous avons tenté de donner quelques explications logiques en reprenant chacun des
crânes ainsi épinglés par le programme statistique (Tableau 70).
Par le calcul du facteur d’influence de la variance (VIF) nous avons pu tester l’absence de toute
éventuelle colinéarité entre les variables explicatives.
En étudiant le diagramme des probabilités normales en fonction des données (droite de Henry),
nous observons par moments, que les données s’écartent de la droite d’ajustement aux extrêmes.
La valeur de p du test d’Anderson-Darling indique ainsi qu’à certains niveaux, les données ne
suivent plus une loi normale (notamment en ce qui concerne les sutures faciales parmi le sexe
féminin).
Nous avons effectué le test d’indépendance de Durbin et Watson et avons confirmé l’absence
d’autocorrélation.
§
- 131 -
Résultats
6. Régression linéaire simple
La régression a été abordée de deux manières :
-
soit en prenant comme base les coefficients moyens d’oblitération, ce qui permet d’obtenir
des équations de régression linéaire simple, aisées à utiliser, mais de coefficients de
détermination et de corrélation peu intéressants ;
-
soit en prenant directement les valeurs brutes de lecture d’oblitération des segments
suturaux ou des sutures. Ces équations de régression linéaire multiple s’avèrent complexes
et dès lors peu pratiques, quoique les résultats soient supérieurs à la première méthode.
6 1. À partir de Cp
6.1.1. Régression linéaire
Nous avons utilisé comme prédicteur le coefficient moyen d’oblitération (Cp) qui rappelons-le,
correspond à la moyenne arithmétique des 15 parties suturales étudiées (quatre parties pour la
suture incisive, trois parties pour la suture palatine médiane antérieure, six parties pour la suture
transverse et deux parties pour la suture palatine médiane postérieure) (Équation 17).
Les trois équations obtenues (sexes séparés et sexes regroupés) figurent au Tableau 74 (y étant la
variable à expliquer, soit l’âge au décès et Cp étant la variable explicative).
Équation 17. Coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp).
Cp 
IN  AMP  TP  PMP
15
Tableau 74. Équations de régression linéaire basées sur Cp.
Sexe
y (âge estimé en années)
r²
r
Valeur de p
F
y = 3,5 + 24,0 x Cp
47,8
0,692
< 0,001
M
y = - 3,7 + 23,0 x Cp
26,8
0,518
< 0,001
F+M
y = 3,31 + 22,2 x Cp
30,3
0,303
< 0,001
- 132 -
Résultats
6 2. À partir de Cfz
La même démarche est proposée pour l’équation de régression linéaire à partir du coefficient
moyen d’oblitération faciale (Tableau 75).
Nous rappelons que ce coefficient reprend les cotations des diverses sutures fronto-nasomaxillaires et zygomatiques étudiées (voir Équation 18).
Équation 18. Coefficient moyen d’oblitération faciale (Cfz).
C fz 
INAS  IM  NM  FN  FM  ZM  FZ  TZ
8
Tableau 75. Équations de régression linéaire basées sur Cfz.
Sexe
y (âge estimé en années)
r²
r
Valeur de p
F
y = 56,2 + 18,1 x Cfz
0,32
0,57
< 0,001
M
y = 42,5 + 21,0 x Cfz
0,36
0,6
< 0,001
F+M
y = 49,5 + 18,9 x Cfz
0,30
0,55
< 0,001
7. Régression linéaire multiple
Notre approche segmentaire de l’oblitération suturale, après avoir défini les coefficients moyens,
s’est orientée vers l’aspect plus mathématique à savoir la régression.
Plusieurs méthodes ont été tentées à savoir :
-
l’utilisation des scores bruts ;
l’utilisation des scores moyennés ;
l’utilisation des scores pondérés ;
la mise en équation de régression des coefficients moyens eux-mêmes.
Il est apparu après ces divers essais (repris dans les études préliminaires pp. 208 et suiv.), que
seule l’utilisation des scores bruts soit conseillée, non seulement par sa simplicité (absence de
manipulation) mais surtout pour ses meilleurs résultats en coefficients de corrélation et de
détermination multiples.
- 133 -
Résultats
Nous étudierons successivement les équations se rapportant à :
-
l’oblitération palatine,
l’oblitération fronto-naso-maxillaire,
l’oblitération zygomatique,
l’oblitération faciale (fronto-naso-maxillaire et zygomatique),
l’oblitération générale (palatine, fronto-naso-maxillaire et zygomatique).
De telles subdivisions se justifient en fonction de l’état sutural crânien.
Les valeurs brutes d’oblitération pour chaque suture permettent d’obtenir des équations de
régression linéaire multiple applicables à la médecine légale.
Nous proposons ces équations de régression prises séparément pour le palais (Tableau 76) et pour
la face (Tableau 77, Tableau 78 & Tableau 79) mais également prises globalement (Tableau 80),
les résultats étant supérieurs (cf. les coefficients de détermination et de corrélation), quoique ces
dernières formules soient assez difficiles à utiliser sans la maîtrise d’une base de données
informatisée permettant le recueil de toutes ces valeurs anthropologiques viscérocrâniennes.
La variable à expliquer (y) reste l’âge au décès tandis que les variables explicatives (reprises sous
forme d’abréviations détaillées plus haut – cf. Tableau 4 et Figure 11 pour les sutures palatines et
cf. Tableau 5 et Figure 14 pour les sutures faciales autres) représentent le degré d’oblitération des
sutures concernées.
7 1. Équations basées sur l’oblitération palatine
Tableau 76. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des quatre sutures palatines.
Sexe
y (âge estimé en années)
R²
R
Valeur
de p
F
y = – 77,8 + (7,4 x IN) – (0,5 x AMP) + (1,84 x TP) + (0,79 x PMP)
0,52
0,72
< 0,001
M
y = – 81,9 + (5,94 x IN) – (1,53 x AMP) + (2,37 x TP)
+ (3,86 x PMP)
0,39
0,62
< 0,001
y = – 63,6 + (5,65 x IN) – (0,139 x AMP) + (1,6 x TP)
+ (3,11 x PMP)
0,35
0,59
< 0,001
F+M
- 134 -
Résultats
7 2. Équations basées sur l’oblitération fronto-naso-maxillaire
Tableau 77. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des cinq sutures fronto-nasomaxillaires.
Sexe
y (âge estimé en années)
R²
R
Valeur
de p
F
y = 60,3 + (3,77 x INAS) + (7,19 x IM) + (3,58 x NM) + (5,16 x FN) – (4,94
x FM)
0,34
0,59
< 0,001
M
y = 44,3 + (4,77 x INAS) + (3,17 x IM) + (5,42 x NM) + (11,5 x FN) – (4,40
x FM)
0,37
0,61
< 0,001
F+M
y = 51,4 + (3,49 x INAS) + (3,99 x IM) + (4,40 x NM) + (10,0 x FN) – (3,76
x FM)
0,30
0,55
< 0,001
7 3. Équations basées sur l’oblitération zygomatique
Tableau 78. Équations de régression linéaire multiple intéressant le groupe des sutures zygomatiques.
Sexe
y (âge estimé en années)
R²
R
Valeur
de p
F
y = 59,1 + (4,36 x ZM) + (7,05 x FZ) + (4,81 x TZ)
0,28
0,52
< 0,001
M
y = 47,9 + (7,98 x ZM) + (0,54 x FZ) + (6,57 x TZ)
0,34
0,58
< 0,001
F+M
y = 53,7 + (5,38 x ZM) + (3,44 x FZ) + (6,36 x TZ)
0,26
0,51
< 0,001
- 135 -
Résultats
7 4. Équations globales fronto-naso-maxillaires et zygomatiques
Tableau 79. Équations de régression linéaire multiple intéressant l’ensemble des sutures faciales étudiées.
Sexe
y (âge estimé en années)
R²
R
Valeur
de p
F
y = 57,7 + (3,31 x INAS) + (6,11 x IM) + (2,48 x NM) + (3,32 x FN) –
(6,23 x FM) + (3,57 x ZM) + (1,24 x FZ) + (2,33 x TZ)
0,36
0,60
< 0,001
M
y = 39,5 + (3,14 x INAS) + (3,32 x IM) + (4,45 x NM) + (9,69 x FN) –
(5,15 x FM) + (4,87 x ZM) – (4,29 x FZ) + (5,09 x TZ)
0,46
0,68
< 0,001
F+M
y = 47,9 + (2,33 x INAS) + (3,69 x IM) + (3,54 x NM) + (8,12 x FN) –
(4,58 x FM) + (3,13 x ZM) – (1,64 x FZ) + (4,53 x TZ)
0,35
0,59
< 0,001
7 5. Équations globales palatines et faciales
Tableau 80. Équations de régression linéaire multiple intéressant l’ensemble des sutures palatines, fronto-nasomaxillaires et zygomatiques.
R
Valeur
de p
0,55
0,74
< 0,001
y = – 12,2 + (1,61 x INAS) + (1,43 x IM) + (4,60 x NM) + (8,80 x FN) –
(4,96 x FM) + (2,64 x ZM) – (2,25 x FZ) + (4,59 x TZ) + (1,75 x IN) –
(1,78 x AMP) + (1,87 x TP) + (1,60 x PMP)
0,59
0,77
< 0,001
y = – 36,4 + (0,84 x INAS) + (1,35 x IM) + (4,19 x NM) + (6,06 x FN) –
(3,15 x FM) + (0,73 x ZM) – (1,39 x FZ) + (3,54 x TZ) + (4,07 x IN) –
(0,74 x AMP) + (1,10 x TP) + (2,33 x PMP)
0,44
0,60
< 0,001
Sexe
y (âge estimé en années)
F
y = – 97,0 + (3,08 x INAS) + (2,38 x IM) + (3,08 x NM) – (4,04 x FN) +
(0,35 x FM) – (1,73 x ZM) + (0,51 x FZ) – (0,47 x TZ) + (9,02 x IN) +
(0,22 x AMP) + (1,67 x TP) + (0,01 x PMP)
M
F+M
R²
La force d’association entre les variables est modérée (cf. le coefficient de détermination multiple
R²) pour l’ensemble des équations susmentionnées, avec R (coefficient de corrélation multiple)
globalement compris entre 0,5 et 0,7 (Huguier et al., 2003).
Les corrélations sont illustrées aux figures suivantes.
- 136 -
- 137 -
0
20
40
60
80
100
0
40
âge au décès
60
80
Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines.
20
âge calculé - sutures palatines formule complète
100
sexe féminin
sexe masculin
Résultats
Figure 86. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines (valeurs brutes) (cf.
Tableau 76).
âge calculé
- 138 -
0
20
40
60
80
100
0
40
âge au décès
60
80
100
Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines en fonction de chaque échantillon
20
âge calculé - sutures palatines et formules complètes. Répartition de l'échantillon
S - sexe masculin
N - sexe masculin
CH - sexe masculin
CBC - masculin
S - sexe féminin
N - sexe féminin
CH - sexe féminin
Résultats
Figure 87. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur les sutures palatines (valeurs brutes) en
fonction de chaque échantillon.
âge calculé
- 139 -
0
20
40
60
80
100
0
40
Age au décès
60
80
100
Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur l’ensemble des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques
(sexes pris séparément).
20
des hommes
des femmes
Droites de régression
Homme
Femme
Résultats
Figure 88. Âge estimé par l’équation de régression multiple basée sur l’ensemble des sutures fronto-nasomaxillaires et zygomatiques (valeurs brutes) (cf. Tableau 79, sexes pris séparément).
Age estimé
Résultats
8. Comparaisons avec l’approche suturale de voûte selon Masset (tests
d’hypothèse)
Nous avons utilisé à titre comparatif, les équations de Masset déjà citées et reprises ici pour la
compréhension, se rapportant aux populations modernes (espérance de vie à la naissance e0 =
60).
Rappelons que les valeurs de Cec évoluent de manière identique au coefficient « s » de Masset
(Masset, 1982).
La seule différence réside chez Masset, dans l’appréciation moyenne de l’oblitération des sutures
paires (coronale et lambdoïde) par rapport à la méthode de Acsádi et Nemeskéri (Acsádi et al.,
1970; Galera et al., 1998; Nemeskéri et al., 1960).
Selon Galera et al., en comparant toutes les méthodes, celle de Acsádi et Nemeskéri s’avère la
plus recommandable de manière générale, mais pour une classe d’âge entre 51 et 60 ans, la
formule ectocrânienne de Masset s’avère la meilleure (Galera et al., 1998).
Équation 19. Calcul de l’âge au décès, sexe féminin, population moderne, selon Masset (1982).
x = - (2,9 . s²) + (12,3 . s) + 60,7
Âge au décès (années) =
Équation 20. Calcul de l’âge au décès, sexe masculin, population moderne, selon Masset (1982).
Âge au décès (années) =
x = - (5,6 . s²) + (26,3 . s) + 40,9
8 1. Test d’hypothèse (test t)
Les tests d’hypothèse sont repris ci-après (Tableau 81, Tableau 82 & Tableau 83).
Rappelons que l’hypothèse nulle H0 est l’égalité des moyennes soit m1 = m2 avec valeur de p = 1.
Tableau 81. Test t pour données appariées entre l’âge estimé (prédicteurs : sutures palatines) et l’âge au décès
(sexes confondus).
N
134
Âge estimé
par la
régression
sutures
palatines
Âge au décès
Moyenne
Écart-type
ESM
75,83
12,16
1,05
75,98
17,74
1,53
- 140 -
t
Valeur de p
- 0,13
0,893
Résultats
Tableau 82. Test t pour données appariées entre l’âge estimé [prédicteurs : sutures faciales (fnm & z)] et l’âge au
décès (sexes confondus).
N
134
Moyenne
Écart-type
ESM
75,96
11,88
1,03
75,98
17,74
1,53
Âge estimé
par la
régression
sutures
faciales (fnm
& z)
Âge au décès
t
Valeur de p
− 0,02
0,987
Tableau 83. Test t pour données appariées entre l’âge estimé (prédicteurs : sutures ectocrâniennes de voûte et
équations de Masset) et l’âge au décès (sexes confondus).
N
134
Moyenne
Écart-type
ESM
68,89
3,74
0,32
75,98
17,74
1,53
Âge estimé
par la
régression
selon Masset
Âge au décès
t
Valeur de p
− 4,62
< 0,001
Ceux-ci démontrent l’intérêt de ces sutures faciales particulières en tant qu’approche
complémentaire de l’âge au décès, par rapport aux méthodes plus traditionnelles, qui pêchent une
fois de plus par une mauvaise estimation de l’âge au décès, certainement en relation avec l’âge
avancé, comme l’étude du biais va le démontrer.
9. Données complémentaires (nos équations basées sur Cec)
Nos propres équations basées sur le coefficient moyen d’oblitération des sutures de voûte (Cec)
s’avèrent peu valables (Tableau 84). Faut-il y trouver l’explication de nouveau en raison de notre
échantillon de sujets très âgés et donc d’équations inadaptées ?
Tableau 84. Équations de régression linéaire basées sur le coefficient moyen d’oblitération ectocrânienne de voûte
(Cec).
Sexe
y (âge estimé en années)
r²
r
Valeur de p
F
y = 49,0 + 11,1 x Cec
0,28
0,53
< 0,001
M
y = 47,4 + 9,59 x Cec
0,16
0,40
< 0,001
F+M
y = 46,5 + 10,8 x Cec
0,22
0,47
< 0,001
- 141 -
Résultats
10. Étude du biais
10 1. Étude du biais global
Il apparaît que les trois équations de régression linéaire multiple ont tendance à vieillir
considérablement les classes jeunes (I et II) et la classe moyenne (III), et que l’équation de Masset
(sutures ectocrâniennes de voûte) est la moins performante des trois.
Par contre, les équations palatine et faciale se rapprochent valablement de l’âge réel pour les
individus âgés, particulièrement de la classe IV.
Enfin, l’âge des plus âgés (classe V) est sous-estimé par les trois équations.
- 142 -
- 143 0,109
0,123
0,235
0,157
0,206
0,317
Sutures palatines
Sutures faciales et zygomatiques
Equation de Masset
Classes d'âge
0,151
0,119
0,116
III: 40 - 59 y
-0,029
0,03
0,026
IV: 60 - 79 y
-0,149
-0,062
-0,059
V ≥: 80 y
Évaluation de la moyenne du biais en fonction des équations de régression utilisées dans l’estimation de l’âge sutural, deux sexes confondus.
II: 21 - 39 y
biais
I: ≤ 20 y
-0,2
-0,1
0
0,1
0,2
0,3
0,4
Résultats
Figure 89. Évaluation de la moyenne du biais en fonction des équations de régression utilisées dans l’estimation de
l’âge sutural, deux sexes confondus.
Biais rapporté à l'effectif global
(N = 134)
Résultats
0,3
0,2
0,1
0,0
-0,1
-0,2
-0,3
I
II
III
IV
V
Classes d'âge
Figure 90. Âge estimé selon l’équation de Masset. Représentation graphique en fonction des classes d’âge, du biais
rapporté à l’effectif global (N), sexes confondus.
Biais rapporté à l'effectif global
(N = 134)
0,3
0,2
0,1
0,0
-0,1
-0,2
I
II
III
IV
V
Classes d'âge
Figure 91. Âge estimé selon l’équation de régression intéressant les sutures fronto-naso-maxillaires et
zygomatiques. Représentation graphique en fonction des classes d’âge, du biais rapporté à l’effectif global (N),
sexes confondus.
- 144 -
Résultats
10 2. Étude du biais sélectif
Tableau 85. Calcul du biais pour les résultats obtenus par les équations de régression.
Classes
I
II
III
IV
V
N=
Âge
(années)
 20
21 – 39
40 – 59
60 – 79
 80
n
2
3
21
37
71
134
Équations de régression basées sur
les sutures fronto-naso-maxillaires
et zygomatiques
Biais rapporté à Erreur absolue
n
(années)
27,59
27,59
16,44
16,44
15,84
16,07
3,95
8,22
-8,25
9,88
Équations de régression de Masset
Biais rapporté à
n
42,52
31,45
20,25
-3,83
-19,9
Erreur absolue
(années)
42,52
31,45
20,25
5,7
19,9
Nous illustrons par graphiques, le biais observé dans les trois dernières classes d’âge en fonction
du sexe (Figure 92 et Figure 93).
- 145 -
- 146 6,8
2,2
17,5
14,8
F
M
-10,7
-5,4
V ≥: 80 ans
Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par l’équation de régression palatine.
IV: 60 - 79 ans
III: 40 - 59 ans
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
Résultats
Figure 92. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par
l’équation de régression palatine.
- 147 8,7
2,2
20,1
14,1
F
M
Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe.
Âge estimé par l’équation de régression fronto-naso-maxillaire et zygomatique.
Classes d'âges
IV: 60 - 79 ans
III: 40 - 59 ans
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
25
-9,8
-6,9
V ≥: 80 ans
Résultats
Figure 93. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par
l’équation de régression fronto-naso-maxillaire et zygomatique.
Biais (années)
Résultats
Nous pouvons globalement considérer qu’il existe par notre approche suturale, une tendance nette
à la surestimation de l’âge pour les classes jeunes tout en précisant que les classes I et II sont
nettement sous-représentées dans notre échantillon et ne nous autorisent dès lors pas à tirer la
moindre conclusion valable.
Nous avons noté une tendance à la sous-estimation de l’âge pour les classes de personnes fort
âgées, avec cependant un relatif équilibre en surestimation pour la classe IV et sous-estimation
pour la classe V.
Nous rejoignons le phénomène d’attraction de la moyenne (Masset, 1989).
À ce sujet, Schmitt (2002) écrit :
« Dans les études de recrutement funéraire, le biais fondamental est l’attraction de la moyenne
que l’on observe dans les prédictions par régression linéaire et par âge moyen d’une phase
morphologique. L’âge des individus vieux est sous-estimé et celui des jeunes surestimé. Cette
tendance méthodologique a été interprétée en termes de mortalité des populations du passé. Or,
même avec une espérance de vie à la naissance de 25 ans, les tables de mortalité montrent des
survivants au-delà de 50 ans (Chamberlain, 2000). »
La sous-estimation est cependant nettement plus importante par les équations de Masset.
Il faudrait donc logiquement considérer que l’approche de l’âge osseux par les sutures
ectocrâniennes de voûte est inadaptée pour les personnes fort âgées.
Un schéma global en page suivante, reprend le biais pour les trois dernières classes d’âge, et en
fonction du sexe, l’âge au décès étant estimé par les diverses équations de régression, en ce y
compris les équations de Masset.
§
- 148 -
- 149 6,8
8,7
-2,7
2,2
2,2
-4,3
17,5
20,1
21,1
14,8
14,1
20
F régr palat
F régr fz
F régr Mass
M régr palat
M régr fz
M régr Mass
-19,8
-9,8
-10,7
-20
-6,9
-5,4
V ≥: 80 y
Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe.
Âge estimé par les équations de régression palatine, fronto-naso-maxillaire et zygomatique, ainsi que par l’application des équations de Masset.
IV: 60 - 79 y
III: 40 - 59 y
-25
-20
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
25
Résultats
Figure 94. Calcul du biais en fonction des trois dernières classes d’âge et en fonction du sexe. Âge estimé par les
équations de régression palatine, faciale et par l’application des équations de Masset.
Résultats
11. La progression suturale segmentaire
Nous avons étudié la progression directionnelle de l’oblitération palatine grâce aux segmentations
telles que proposées par notre approche.
Figure 95. Progression des segments suturaux palatins avec l’âge (Beauthier et al., 2009
- accepted-b).
1 = progression centripète des sutures incisive et transverse.
2 = progression dorso-ventrale des deux parties de la suture palatine médiane.
Nous avons pris comme hypothèse de travail (Figure 95), la progression centripète des sutures
incisive et transverse et la progression dorso-ventrale des segments de la suture palatine médiane
(Mann, 1987; Silau et al., 1994).
Cette progression bidirectionnelle et perpendiculaire des deux systèmes suturaux évolue de
manière assez identique chez l’homme et chez la femme (Skrzat et al., 2003).
La croissance du système sagittal détermine la largeur du palais, tandis que la croissance de la
suture transverse en détermine la longueur et ce, par phénomènes d’apposition lors de la
croissance (Silau et al., 1994; Skrzat et al., 2003).
- 150 -
Résultats
Tableau 86. Progression des segments suturaux palatins avec l’âge.
Sens de progression
Évolution centripète
Évolution
dorso-ventrale
Sutures palatines
Incisive
Transverse
Suture palatine
médiane, partie
postérieure
Suture palatine
médiane, partie
antérieure
Correcte
133
128
Progression des segments suturaux
Douteuse
Incorrecte
1
0
6
0
134
0
0
107
23
4
Le Tableau 86 confirme ce type d’évolution suturale. Nous n’avons observé qu’un seul cas douteux
à propos de la suture incisive, dont la progression est indiscutablement centripète.
Il en est de même pour la suture transverse, dont certains segments médiaux ont présenté
quelques variations.
La suture palatine médiane, partie postérieure (PMP), révèle que son segment dorsal (soit celui
jouxtant l’épine nasale postérieure) est toujours en avance d’au moins un degré d’oblitération par
rapport à son segment ventral (rejoignant le staurion).
Quant à la suture palatine médiane, partie antérieure (AMP), ses segments ventraux sont la
plupart du temps de degrés inférieurs à son segment dorsal. Cette suture s’avère cependant moins
fiable et de toute manière, la suture la plus difficile à étudier, notamment en raison de ses
modifications parfois curieuses au fil des ans (apparition de « minitori » pouvant en compliquer
notablement l’observation).
Quant à la chronologie des sutures proprement dites, nos observations confirment également celles
de Mann (1987), à savoir la fusion de la suture incisive, puis celle de la suture palatine médiane
partie postérieure, suivie de la suture transverse (Figure 95).
De nouveau également, les travaux de Wang et al. (2006b) s’avèrent fort intéressants, dès lors qu’il
y est fait mention d’une succession de fusion commençant par le neurocrâne, suivi du basicrâne
pour terminer par le viscérocrâne. Seuls 10 % des individus étudiés (Macaca mulatta) achèvent la
fusion maximale au cours de leur existence.
Nous n’avons observé que deux individus présentant une oblitération ectocrânienne complète.
Dans ces deux cas, l’oblitération faciale n’était pas terminée (tant au niveau palatin qu’au niveau
fronto-naso-maxillaire et zygomatique).
Seuls quatre individus ont révélé une disparition suturale palatine et par contre, aucun sur les 134
crânes étudiés ne présentait une oblitération fronto-naso-maxillaire et zygomatique complète. Le
score maximum observé pour ce groupe sutural facial étant de 65,6 % d’oblitération.
- 151 -
Discussion
Chapitre V. Discussion
Notre travail a visé l’étude de sutures crânio-faciales peu utilisées jusqu’ici, du moins dans
l’estimation de l’âge au décès.
Cette observation a été régulièrement comparée aux travaux antérieurs, intéressant les sutures de
la voûte crânienne, ainsi que l’approche des sutures palatines par Mann.
1. Utilité de cette approche suturale en fonction de l’état des restes
humains
L’observation des sutures crâniennes a-t-elle encore un avenir au sein de l’expertise
anthropologique et médico-légale ?
Nous répondons positivement et tentons d’argumenter notre pensée.
a) découverte d’un squelette complet et bien conservé
Plaçons-nous tout d’abord dans ces conditions optimales.
Il est bien certain qu’en ce qui concerne l’estimation de l’âge au décès, le crâne ne représente pas
l’élément le plus utile et le plus fiable (il en sera d’ailleurs de même du sexe, où l’on sait que le
bassin est essentiel).
L’examen de la symphyse pubienne (Figure 98) et de la jonction costo-chondrale de la 4e côte
(Figure 96) représentent selon nous, l’abord le plus intéressant dans ce domaine.
Notre expérience lors d’importants travaux d’expertise à la demande du Tribunal pénal international
nous a permis de confirmer l’excellence de ces deux méthodes, du moins lorsque les structures
osseuses sont suffisamment conservées (Figure 97).
Ce fut souvent le cas de la symphyse pubienne dans notre propre expérience au Kosovo en 1999.
Les côtes étaient en effet assez souvent dégradées, en raison du type d’exécution (rafales d’armes
à feu au niveau thoraco-abdominal) et des conditions d’inhumation sans réels égards pour les
personnes ainsi décédées (Beauthier et al., 2000).
- 153 -
Discussion
Figure 96. Articulation costo-chondrale (juvénile – collection de Coxyde N° D102).
Figure 97. Examen d’un corps squelettisé [Kosovo, juillet 1999].
- 154 -
Discussion
Figure 98. Aspects évolutifs de la symphyse pubienne avec l’âge [Kosovo, juillet 1999].
En outre, les méthodes odontologiques s’avèrent de plus en plus utilisées, tant les résultats en
matière d’identification s’avèrent exceptionnels, du moins si les éléments comparatifs ante mortem
sont à disposition de l’expert (Beauthier et al., 2007a; Beauthier et al., 2007b, 2008a; Beauthier et
al., 2009 - accepted-a; De Valck, 1990, 2005; De Valck, 2006).
Si elles représentent un atout précieux dans les populations habituelles, il faut bien se rendre à
l’évidence que cette détermination de l’âge peut être grevée de facteurs d’erreurs, liés notamment :
-
à l’alimentation [abrasions anormales de la couronne dentaire en raison des particules
pierreuses se trouvant dans la farine (Polet et al., 2001)] ;
-
à des pathologies carentielles (avitaminoses par exemple) pouvant être observées lors
d’étude de squelettes anciens ;
-
à une mauvaise hygiène dentaire [sujets immunodéprimés 93 (Coogan et al., 2005;
Greenspan et al., 2000; Samaranayake et al., 2002) ou toxicomanes 94 (Laslett et al., 2008;
Reece, 2007)] ;
-
aux traitements dentaires (De Valck et al., 2007).
93
Dans le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA), les manifestations buccales font partie des
indicateurs les plus précoces et les plus importants d’infection à VIH (citons notamment l’érythème gingival
linéaire, la gingivite ulcéro-nécrosante, la péri-odontite ulcéro-nécrosante…). La présence de lésions
buccales peut avoir un impact important sur la qualité de la vie liée à l’état de santé et on observe ainsi une
augmentation importante des besoins en matière de soins bucco-dentaires chez les personnes contaminées
par le VIH, notamment chez les adultes présentant de la parodontolyse. Ajoutons également le
développement de sinusites maxillaires d’origine fongique (par aspergillus notamment) chez les patients
immunodéprimés en général.
94
On constate également des caries à progression rapide chez les héroïnomanes, mécanisme qui n’est pas
encore élucidé. La sévérité des lésions carieuses est accrue par le nombre d’années de consommation
d’héroïne, une mauvaise hygiène bucco-dentaire, l’infection par le virus de l’hépatite C qui peut provoquer
une sécheresse buccale, le tabac qui détériore le parodonte et les médicaments psychotropes qui diminuent
la sécrétion salivaire.
- 155 -
Discussion
b) découverte de pièces osseuses incomplètes, fragmentées ou altérées
Les pièces osseuses découvertes lors des fouilles les plus diverses (pensons par exemple aux
travaux de voirie et à la découverte assez habituelle de fragments osseux) et fournies lors des
travaux d’expertise ne sont pas nécessairement légion. Il s’agit parfois d’un crâne isolé, en
l’absence de tout autre élément post-crânien, voire de fragments osseux très dégradés par la
carbonisation par exemple.
Face à toutes ces difficultés rencontrées en expertise, les exigences des enquêteurs et des
magistrats sont parfois grandes, dans le but d’aboutir au mieux et rapidement à l’identification de la
personne. C’est ainsi que sur le plan médico-légal, Ritz-Timme (2000) estime que l’erreur
d’appréciation de l’âge au décès ne pourrait dépasser ± 7 ans, voire ± 5 ans selon Baccino 95 .
Ritz-Timme (2000) spécifie en outre et à juste raison, que les méthodes d’estimation de l’âge au
décès doivent – outre avoir été présentées à la communauté scientifique via des revues avec
comité de lecture – détailler de manière claire l’information, l’exactitude et la précision des
méthodes proposées.
c) Cas particulier
Citons également une situation tout à fait originale, rencontrée dans le cadre de nos activités
médico-légales.
Les fragments d’os nasaux incrustés dans une semelle de chaussure nous ont permis de
déterminer qu’ils appartenaient à une personne âgée, en raison de l’oblitération quasi-terminée de
la suture internasale.
§
Ce travail a-t-il sa place dans l’éventail des méthodes proposées ?
Oui, si l’on considère que les sutures palatines ont été très peu étudiées à l’exception de Mann
(Ginter, 2003, 2005; Gruspier et al., 1991; Mann et al., 1987; Mann et al., 1991) et que les sutures
faciales l’ont été encore moins (Kokich, 1976a).
L’on constate cependant une reprise prudente mais utile de l’intérêt pour les sutures crâniennes en
général (Dorandeu et al., 2008).
§
Dès lors, l’observation minutieuse de l’évolution des sutures palatines et faciales peut-elle venir en
aide dans l’estimation de l’âge au décès ?
L’on peut répondre affirmativement, après avoir épuisé les méthodes réputées plus fiables et
précédemment citées.
C’est ainsi que les approches méthodologiques multivariées 96 sont essentielles, du moins quand
elles sont réalisables.
95
96
Intervention au colloque d’anthropologie de Nice en 2007 (non publié).
Ou méthodes complexes, telles qu’explorées ici.
- 156 -
Discussion
Nous établirons par la suite une méthodologie de réflexion générale dans l’estimation de l’âge au
décès (voir pp.167 et suiv.).
Si tout est fonction du nombre et de la qualité des pièces osseuses soumises à l’examen, il est
important de préciser que chaque méthode a ses limites, celles-ci étant fortement tributaires de
l’âge de la personne (cf. Tableau 1, p. 7).
La méthodologie basée sur les sutures palatines et les sutures faciales explorées ici peut donc
trouver sa place, notamment par les caractéristiques particulières de notre échantillon de
population.
2. Les collections étudiées
Nous avons en effet bénéficié de collections intéressantes de par leur particularité se rapportant à
l’âge au décès des individus concernés.
L’effectif de notre étude (Figure 99) peut être considéré comme moyen parmi ceux repris au sein de
la littérature et intéressant les sutures crâniennes en général (Acsádi et al., 1970; Ginter, 2005;
Gruspier et al., 1991; Key et al., 1994; Mann, 1987; Mann et al., 1991; Masset, 1982; Meindl et al.,
1985a; Molleson et al., 1993; Molleson, 1993; Perizonius, 1984).
Citons en outre les travaux magistraux tels que l’étude de 963 crânes par Galera (1998), l’étude de
3636 sutures sagittales par Hershkovitz (1997) et le travail de Wang et al. (2006b) sur les 28
sutures neurocrâniennes et viscérocrâniennes de 438 Macaca mulatta.
Masset 1982
Molleson et al 1993
Acsadi et Nemeskeri 1970
Perizonius 1984
Mann et al 1991
Key et al 1994
Ginter 2005
Beauthier 2008
Meindl et Lovejoy 1985
Gruspier et Mullen 1991
Mann et al 1987
200
450
700
950
Nombre de crânes étudiés
Figure 99. Effectif de diverses études. La présente étude est représentée par un losange agrandi.
- 157 -
Discussion
Nous reprendrons les particularités de l’étude de Wang et al. ci-après.
De la même manière, nous détaillerons par la suite les atouts des collections étudiées.
§
Rappelons que par l’application du test de Levene, nous avons révélé une égalité des variances
entre les deux sexes (p. 122).
Par contre, le même test a mis en évidence une inégalité des variances entre les deux échantillons
(Schoten et Nice) à propos de l’âge au décès (p. 122). Une telle observation était prévisible, dès
lors que l’échantillon niçois est nettement plus âgé et que la distribution des âges au décès adopte
ainsi une allure bivariée (voir courbe lissée, Figure 84 ainsi que les détails de répartition de
l’échantillon en fonction des collections, sexes séparés (Figure 85).
3. Utilité de cette étude en raison du vieillissement de la population
actuelle
a)
Intérêt de l’échantillon – personnes âgées
L’échantillon observé dans cette étude est constitué d’un nombre important d’individus d’âge
avancé et a permis une approche utile dès lors qu’en pratique, le médecin légiste sera de plus en
plus souvent confronté à des squelettes de personnes âgées.
Les méthodes traditionnelles perdant petit à petit leur intérêt au fur et à mesure de ce vieillissement,
ces sutures particulières apportent une vision complémentaire de l’estimation de l’âge au décès.
L’exploitation de ces données s’est ainsi réalisée à partir de ces échantillons particuliers de par
leurs caractéristiques précitées, tenant compte de la simple observation de ces oblitérations
tardives.
b)
Progression globale de l’évolution suturale avec l’âge
Les problèmes liés à l’utilisation des sutures crâniennes ont été soulevés à plusieurs reprises. C’est
l’évolution aléatoire des sutures crâniennes qui pose le problème majeur, le deuxième problème
étant la lecture difficile pouvant être sujette à diverses interprétations par les observateurs.
L’évolution suturale n’obéit pas réellement au vieillissement ostéo-articulaire (Schmitt, 2002).
Elle reste un processus assez obscur non encore complètement élucidé, et dépendant :
-
des facteurs d’induction de la croissance générale tels que :
o
o
o
les hormones de croissance (GH, IGF-1, etc.) ;
les hormones thyroïdiennes ;
les hormones sexuelles ;
-
les facteurs de croissance plus spécifiques (TGF, etc.) ;
-
les facteurs d’induction des bourgeons squelettiques [FGF/FGFR, BMP (de la superfamille
des TGF), Ihh, etc.] ;
- 158 -
Discussion
-
les facteurs contrôlant l’ossification [facteurs de transcription génétique (Sox-Cbfa, etc.) et
facteurs de croissance (FGFR3, PTHrP, etc.)] ;
-
ainsi des phénomènes d’apoptose.
Nous avons cités tous ces processus précédemment (voir pp. 31 et suiv.) (Ducy, 2001; Opperman,
2000; Opperman et al., 2000; Opperman et al., 2006; Shibazaki et al., 2007).
De plus, dans le cadre de ces multiples éléments influençant leur évolution, des divergences
existent entre les sutures neurocrâniennes et les sutures viscérocrâniennes, ne fût-ce que par la
présence ou non de la dure-mère sous-jacente (Opperman et al., 1995; Opperman et al., 1998).
Cette croissance suturale reste donc l’objet d’études toutes récentes qui permettront probablement
d’aboutir sinon à la détermination de l’âge osseux, du moins à la compréhension de troubles
complexes tels que la crâniosténose, le syndrome d’Apert (mutation du gène FGFR3), la dysplasie
cléido-crânienne, etc.
§
Toutefois, notre étude a révélé une progression assez constante de l’oblitération au niveau de la
plupart des sutures étudiées, tout en sachant que certaines s’avèrent plus fiables que d’autres 97
(voir infra).
c)
Fiabilité des sutures utilisées – notion de « pondération naturelle »
Les sutures les plus fiables se sont avérées les sutures incisive, transverse, palatine médiane
postérieure, internasale, intermaxillaire et zygomatico-maxillaire.
De plus, notre approche palatine a spontanément et fort heureusement induit une pondération
« naturelle » d’un facteur 2 des sutures paires (incisive et palatine transverse) qui à elles deux,
peuvent atteindre une valeur brute maximale de 40 sur un total palatin général de 60.
Rappelons une fois de plus le choix délibéré des sutures ectocrâniennes de voûte comme élément
de comparaison, plutôt que les sutures endocrâniennes :
-
ne voulant pas léser les crânes appartenant aux collections ;
estimant que l’approche via le foramen magnum s’avère difficile et grève l’observation d’un
élément aléatoire supplémentaire ;
considérant intéressante la comparaison avec l’approche ectocrânienne de Masset ;
n’ayant en outre pas l’expertise de cette lecture endocrânienne.
Insistons cependant sur la description dans la littérature, du peu d’efficacité de ces sutures
crâniennes classiques dans l’estimation de l’âge au décès (Chandra Sekharan, 1985; Hershkovitz
et al., 1997; Meindl et al., 1985a; Reichs, 1989; Roth et al., 1997b; Weinzweig et al., 2003).
97
Voir notamment l’application de la procédure de la régression pas-à-pas proposée par Minitab™.
- 159 -
Discussion
d)
Chronologie de l’oblitération palatine
Au niveau palatin, nous avons confirmé la chronologie d’oblitération décrite par Mann (1987), soit
les oblitérations successives (Figure 95) :
–
-
de la suture incisive,
de la suture palatine médiane partie postérieure,
de la suture transverse.
La suture palatine médiane partie antérieure reste fort inconstante dans sa progression et fort
difficile dans son observation.
Rappelons que nous avons obtenu 82,1 % d’adéquation entre l’évaluation de Mann et notre
coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp) (voir pp. 87 et 126).
e)
Oblitération tardive des sutures faciales
Nous avons pu observer une évolution assez semblable des sutures palatines et des sutures de
voûte.
Le coefficient moyen d’oblitération palatine est respectivement (sexes féminin et masculin) de 3,21
et 3,3 (soit 80,3 % et 82,5 % d’oblitération) dans notre échantillon, pour un coefficient ectocrânien
de 2,86 et 2,6 (soit 71,5 % et 65 %), tout en sachant que la suture incisive est d’évolution toute
particulière par rapport aux trois autres sutures palatines, dès lors qu’elle est complètement
oblitérée dès le stade adulte jeune.
Si l’on exclut la suture incisive, l’oblitération palatine moyenne est alors de 73,5 % pour le sexe
féminin et de 77 % pour le sexe masculin.
Les sutures faciales s’oblitèrent plus tardivement que les sutures de voûte.
Le coefficient Cfz atteint une moyenne de 1,35 et 1,44 (soit 45 % et 48 % d’oblitération) dans notre
échantillon.
§
Au total, très peu d’individus en présentent une oblitération complète et nous rejoignons en cela les
diverses observations dont la littérature fait état chez l’homme (Mann, 1987; Schumacher, 1968,
1973) (voir détails ci-après).
f)
Comparaison avec la progression suturale chez le primate
Rappelons ici (voir pp. 49 et suiv.) – dans un but comparatif – les travaux de Wang et al. (2006b) à
propos de l’observation des sutures crâniennes chez Macaca mulatta et de comparer ce travail au
nôtre.
- 160 -
Discussion
Wang souligne chez l’animal, les importantes variations de la fusion suturale selon l’âge, le sexe et
les régions du crâne, avec également des variations chez le même individu.
(i)
L’indice de fusion (au niveau ectocrânien) augmente avec l’âge.
(ii)
Il existe de grandes différences entre les zones observées et le sexe.
La guenon révèle une plus longue période de fusion suturale. C’est le cas pour les
sutures faciales notamment.
Wang donne comme explications chez le mâle, la masse plus importante des muscles
masticateurs, leur puissance, la force de morsure, le prognathisme. Il n’observe
cependant pas d’épaisseur différente au niveau des os de la face chez Macaca
mulatta.
(iii)
Dans les deux sexes, le neurocrâne présente un pourcentage plus élevé de fusion
suturale, suivi par le basicrâne et le palais (Tableau 87).
Tableau 87. Évolution suturale générale du crâne selon Wang.
Neurocrâne  Basicrâne  Palais  Face
(iv)
La face présente le plus bas pourcentage d’oblitération en fonction de l’âge.
(v)
Selon Wang, seuls 10 % des animaux observés achèvent la fusion maximale au cours
de leur vie. Chez Macaca mulatta, la maturité sexuelle est ainsi obtenue avec des
sutures encore fort présentes. La guenon atteint sa maturité reproductive à l’âge de 2,5
à 3 ans. Le mâle l’atteint à l’âge de 4,5 à 7 ans 98 .
(vi)
Wang ajoute que divers facteurs génétiques et épigénétiques en plus des éléments
biomécaniques précités, peuvent jouer un rôle dans la fusion des sutures (Byron et al.,
2004; Ozaki et al., 1998).
(vii)
Selon lui, diverses questions restent non résolues : la fusion d’une suture est-elle
corrélée :



aux sutures des aires voisines ?
avec la croissance crânio-faciale ?
et l’éruption dentaire ?
§
Ses réflexions et conclusions générales à propos des mammifères et des primates (dont l’homme)
en particulier, sont les suivantes :
 La réduction du nombre d’os faciaux fait penser à une incidence élevée de fusion très
précoce ce qui peut être associé à l’évolution de la mastication.
98
La durée de vie du macaque rhésus est de l’ordre de 30 ans en moyenne.
- 161 -
Discussion
 Lors de la synostose précoce de la suture sagittale chez l’enfant, l’os trabéculaire adjacent
et au travers de la zone de fusion révèle plus d’orientation trabéculaire organisée que dans
la région adjacente à la suture sagittale chez l’individu normal, ce qui fait suggérer un rôle
des forces mécaniques dans le remodelage des structures trabéculaires de la voûte
crânienne (Ozaki et al., 1998).
 De nombreux facteurs biologiques jouent un rôle dans les caractéristiques mécaniques
des sutures. L’existence d’une suture prématurée et les variations au sein des espèces
orientent vers des mécanismes génétiques (Cohen et al., 2002).
Ces mécanismes sont importants pour la régulation du complexe d’interférence de ces
facteurs de croissance et d’autres facteurs moléculaires nécessaires au maintien de cette
ouverture suturale.
 L’évolution (le vieillissement) des tissus suturaux affecte leurs propriétés matérielles
(mécaniques) et altère leurs performances mécaniques. Ainsi par exemple, la concentration
en cellules et fibres du tissu conjonctif diminue progressivement et le collagène augmente
en résistance élastique et décroît en extensibilité.
 Au niveau facial humain, l’évolution suturale devient irrégulière avec l’âge qui avance en
raison de la formation de projections osseuses ou d’interdigitations à la surface de la suture
osseuse (Kokich, 1976a).
 Il existe également au niveau des surfaces suturales, des dynamiques particulières des
ostéocytes, variant au sein des espèces et influençant donc différemment la biologie
suturale.
§
Wang détaille également par la suite le comportement de toutes les sutures crâniennes chez
Macaca mulatta. Les séquences successives de la fusion neurocrânienne sont les suivantes :
Tableau 88. Évolution de la fusion suturale au niveau du neurocrâne selon Wang et al. (2006b)
Métopique  Sagittale  Lambdoïde  Coronale
La suture métopique n’est pas retrouvée ouverte chez les singes adultes.
La suture coronale s’oblitère dans le sens médial vers latéral. Elle se fusionne dans les stades
d’adolescence mais peut se retrouver chez le sujet âgé.
La suture sagittale reste plus souvent ouverte chez la femelle que chez le mâle. Chez le mâle, la
partie centrale a tendance à fusionner plus tôt qu’au niveau de ses extrémités. Par contre chez la
guenon, la partie antérieure se fusionne plus tôt que la partie postérieure, avec cependant peu de
signification statistique dans les deux sexes.
La suture lambdoïde révèle que la partie médiane semble fusionner plus tôt que parties latérales.
La suture interprémaxillaire (séparant le prémaxillaire au niveau du palais) montre une large
variation en fonction de l’âge. Le segment palatin fusionne plus précocement que les autres
segments.
- 162 -
Discussion
La suture intermaxillaire (suture AMP dans l’espèce humaine) révèle peu de différence sexuelle.
Elle fusionne habituellement du segment postérieur vers le segment antérieur. Elle peut cependant
rester ouverte très tardivement dans les deux sexes. Elle peut fusionner plus précocement chez la
femelle.
La suture interpalatine (suture PMP chez l’homme) tend à se fusionner d’avant vers l’arrière,
selon une séquence interprémaxillaire  intermaxillaire  interpalatine.
La suture maxillo-prémaxillaire (suture incisive chez l’homme) se divise en 5 sections dont deux
en région palatine. Le segment latéral, s’étendant au niveau des processus alvéolaires, se fusionne
plus tardivement que la partie médiale, dans les deux sexes.
La suture maxillo-palatine (suture transverse chez l’homme) fusionne plus rapidement chez le
mâle. Chez ce dernier, la partie médiale a tendance à fusionner plus précocement, suivie par la
partie latérale oblique et ensuite par la partie latérale transverse.
La suture internasale (INAS) se fusionne durant les stades précoces chez Macaca mulatta, bien
que son segment supérieur puisse rester ouvert chez le singe âgé cependant.
La suture naso-maxillaire (NM) se fusionne très tardivement.
La suture zygomatico-maxillaire (ZM) présente d’importantes variations et surtout une fréquence
faible de fusion.
Il en est de même des sutures fronto-nasale (FN) et fronto-maxillaire (FM). Leur fusion est plus
faible chez la femelle.
La suture fronto-zygomatique (FZ) a également un faible degré de fusion dans les deux sexes,
avec un degré plus élevé chez le mâle. Des fusions peuvent être observées chez les jeunes mâles
mais en ce qui concerne les guenons, seuls les individus âgés peuvent révéler une fusion.
La suture temporo-zygomatique (TZ) montre une fusion très tardive voire inexistante dans les
deux sexes.
§
À titre comparatif, dans notre étude crânio-faciale humaine, nous n’avons observé que deux
individus 99 présentant une oblitération ectocrânienne complète. Dans ces deux cas, l’oblitération
faciale n’était pas terminée (tant au niveau palatin qu’au niveau fronto-naso-maxillaire et
zygomatique).
Seuls quatre individus 100 ont révélé une disparition suturale palatine et par contre, aucun sur les
134 crânes étudiés ne présentait une oblitération fronto-naso-maxillaire et zygomatique
complète. Le score maximum observé pour ce groupe sutural facial étant de 65,6 % d’oblitération.
§
99
Il s’agit de : individu 24 – femme de 93 ans ; individu 158 – femme de 77 ans (les deux provenant de la
collection de Nice).
100
Il s’agit de : individu 157 – femme de 94 ans ; individu 171 – femme de 78 ans ; individu 135 – homme de
84 ans ; individu 164 – homme de 87 ans (les quatre provenant de la collection de Nice).
- 163 -
Discussion
Nos commentaires – basés sur nos observations chez l’homme – présentent quelques analogies
mais également quelques divergences par rapport aux observations de Wang chez le macaque
rhésus :
(i)
le palais présente en moyenne, une oblitération légèrement plus accentuée que la voûte
crânienne – soit une divergence par rapport à Wang – bien que l’évolution soit fort
proche ;
(ii)
les sutures faciales étudiées sont nettement moins évoluées que les sutures
ectocrâniennes et les sutures palatines – soit une concordance par rapport à Wang.
(iii)
Le sexe féminin révèle une oblitération plus lente au niveau facial et au niveau palatin.
Par contre, l’évolution est plus marquée sur le plan ectocrânien.
(iv)
Nous avons observé les séquences successives identiques à celles décrites par Wang,
du moins dans le sexe masculin à savoir :
sagittale  lambdoïde  coronale
(v)
Chez la femme, l’ordre est le suivant :
sagittale  coronale  lambdoïde.
Les différences entre sutures coronale et lambdoïde sont minuscules.
(vi)
À propos de la suture palatine médiane, partie antérieure (AMP), elle se fusionne
légèrement plus précocement dans le sexe féminin. L’évolution segmentaire se réalise
dans le sens dorso-ventral. Les conclusions rejoignent celles de Wang.
(vii)
L’oblitération de la suture palatine médiane, partie postérieure (PMP), est identique
dans les deux sexes. Son évolution segmentaire s’effectue différemment des
constatations de Wang, mais par contre, nous rejoignons les observations de Mann (voir
ci-après).
(viii)
La suture transverse (TP) évolue plus rapidement dans le sexe masculin (moyenne de
77,9 % pour 70,4 % dans le sexe féminin – cf. Tableau 48 p. 110), rejoignant en cela la
comparaison homme/femme d’une manière générale (Tableau 89 p. 165).
(ix)
La suture internasale (INAS) se comporte différemment chez l’homme par rapport au
primate. Elle s’oblitère très lentement (une moyenne d’oblitération de l’ordre de 50 % est
observée dans notre échantillon).
(x)
Les sutures nasomaxillaire (NM), fronto-nasale (FN), fronto-maxillaire (FM) et
fronto-zygomatique (FZ) s’oblitèrent encore plus tardivement et ce, dans les deux
sexes (moyenne d’oblitération aux alentours de 40 %) tout comme l’observe Wang chez
le primate.
(xi)
La suture zygomatico-maxillaire (ZM) s’oblitère plus rapidement dans le sexe
masculin (60 % en moyenne, contre 50 % pour le sexe féminin). Nous rejoignons Wang
une fois de plus, lors de son étude chez Macaca mulatta.
- 164 -
Discussion
(xii)
La suture temporo-zygomatique (TZ) présente une moyenne d’oblitération de 50 %
dans les deux sexes.
(xiii)
Le Tableau 89 reprend – sur base de notre échantillon – l’évolution suturale simplifiée
sur base des moyennes exprimées en pourcentage d’oblitération.
Tableau 89. Pourcentage d’oblitération des groupes suturaux étudiés pour l’échantillon concerné.
Âge moyen
Valeurs moyennes
d’oblitération (en %)
Sutures faciales
Sutures ectocrâniennes
Sutures palatines
Sexe féminin
80,6 ans
Sexe masculin
72,7 ans
Deux sexes confondus
76,0 ans
Sexe féminin
Sexe masculin
Deux sexes confondus
45,0 %
71,5 %
80,3 %
48,0 %
65,0 %
82,5 %
46,7 %
68,3 %
82,5 %
L’évolution suturale est plus rapide chez l’homme (il faut cependant noter qu’il existe une légère
différence entre les moyennes d’âge dans les deux sexes).
§
4. Bémols et écueils
a)
Le caractère aléatoire de la croissance suturale
Si dans le développement embryonnaire, fœtal et infantile, on peut aisément comprendre que
l’absence de fusion puisse permettre le développement endocrânien et la constitution
morphologique faciale, rien ne permet à ce stade de nos connaissances, d’envisager une
explication valable à la progression de l’oblitération suturale.
Car en ces régions osseuses particulières, il n’y a pas d’usure, de frottement, de compétition
articulaire et d’arthrose.
(i)
Faut-il incriminer certaines influences et répartitions de forces musculaires ? L’on peut
répondre affirmativement pour certaines sutures, si l’on tient compte des observations
zoologiques précitées (Shibazaki et al., 2007; Wang et al., 2006b). La croissance de la
musculature temporale par exemple, induit de l’apposition osseuse (Breitsprecher et al.,
1999).
(ii)
Rappelons que les os du crâne grandissent dans un premier temps de façon centrifuge
puis se rejoignent finalement au niveau des sutures. Tant que les os grandissent, les
sutures ne s’ossifient pas afin que l’élargissement de la boîte crânienne s’adapte à la
croissance encéphalique. Une fois la taille finale de l’encéphale atteinte, les sutures vont
s’ossifier et les os vont ainsi fusionner.
(iii)
De manière simplifiée, rappelons que les sutures crâniennes locales exercent un impact
sur le développement sutural, indépendamment des influences héréditaires ou
systémiques (Proff et al., 2006).
- 165 -
Discussion
(iv)
Il existe en outre des interactions entre la croissance du neurocrâne et celle du
viscérocrâne (Engstrom et al., 1986; Kiliaridis, 1986, 1995).
(v)
L’interaction entre la dure-mère et la suture est de grande influence (Opperman et al.,
1993). Elle s’exerce non seulement mécaniquement mais également sur le plan
cellulaire (Ogle et al., 2004).
(vi)
Ajoutons en outre le développement considérable des études basées sur les facteurs de
croissance et leurs récepteurs membranaires (Ducy, 2001; Opperman, 2000; Opperman
et al., 2002; Opperman et al., 2006). Ces facteurs agissent sur la cascade de
différenciation chondrocytaire et ostéoblastique. Le VEGF a également un rôle majeur
dans le phénomène de croissance à ce niveau. L’influence de certains facteurs de
transcription génétique est également mentionnée.
Toutes ces observations récentes permettront probablement de mieux cerner dans le futur, cette
progression suturale.
b)
Le phénomène d’attraction de la moyenne
Enfin, nous avons constaté les mêmes écueils souvent décrits en matière de détermination de l’âge
au décès, à savoir la tendance au vieillissement des sujets jeunes par rapport à leur âge réel
(quoiqu’il nous soit impossible de le démontrer, étant donné le peu d’individus jeunes dans notre
effectif), et la tendance au rajeunissement des sujets fort âgés (Masset, 1989; Schmitt, 2002).
Ajoutons que la méthode basée sur les sutures de voûte (tant l’approche endocrânienne de Acsádi
et Nemeskéri que l’approche ectocrânienne) a tendance « à rajeunir » les individus étudiés, et ce
d’une classe habituellement 101 .
Nos coefficients moyens d’oblitération (Cp et Cfz) ont tendance « à vieillir » les individus jeunes et à
« rajeunir » quelque peu les individus très âgés.
Nous pouvons globalement considérer qu’il existe par cette approche suturale complémentaire, une
tendance nette à la surestimation de l’âge pour les classes jeunes tout en précisant que les classes
I et II sont nettement sous-représentées dans notre échantillon et ne nous autorisent dès lors pas à
tirer la moindre conclusion valable.
Nous avons noté une tendance à la sous-estimation de l’âge pour les classes de personnes fort
âgées, avec cependant un relatif équilibre en surestimation pour la classe IV et sous-estimation
pour la classe V. Nous rejoignons le phénomène d’attraction de la moyenne (Masset, 1989). La
sous-estimation est cependant nettement plus importante par les équations de Masset. Il faudrait
donc logiquement considérer que l’approche de l’âge osseux par les sutures ectocrâniennes de
voûte est peu adaptée pour les personnes fort âgées.
c)
Les difficultés de la lecture suturale
À propos de la difficulté de lecture, nous avons remarqué (par l’étude intra-observateur et interobservateurs) que l’approche s’avère plus fidèle et plus reproductible pour les quelques sutures
considérées comme plus fiables 102 .
101
En considérant la répartition en cinq classes d’âge.
- 166 -
Discussion
La suture palatine médiane dans sa partie antérieure (AMP) s’avère parfois fort difficile à
observer, à la suite de la formation des minitori, enfonçant littéralement la suture entre deux
grandes berges masquant celle-ci.
Par contre d’autres sutures ont révélé une relative bonne correspondance entre l’oblitération et
l’âge au décès (Mann et al., 1991). Il en a été de même des sutures crâniennes lors de notre étude
(Figure 70 p. 102).
Pour le surplus, ces sutures semblent peu soumises à l’influence de contraintes environnementales
extérieures, bien que ceci soit en contradiction avec certains auteurs (Shibazaki et al., 2007; Smith
et al., 2002; Wang et al., 2006b).
§
Il n’est pas exclu que certains traitements orthodontiques récents [et notamment la distraction
maxillaire (Cho et al., 2004; Kim et al., 2008; Kluemper et al., 2001; Liou et al., 2000; Matteini et al.,
2001; Neyt et al., 2002; Pinto et al., 2001; Pinto et al., 2002; Sasaki et al., 2002; SayeghGhoussoub et al., 2004; Tung et al., 1999)] soient responsables de modifications notables dans
l’observation palatine. Nous laisserons le soin aux générations futures d’apprécier cette éventualité.
d)
Les particularités de certaines personnes fort âgées
Insistons enfin sur un phénomène décrit par divers auteurs (Masset, 1989) et repris par
Schmitt (2002) :
« Un individu décédé jeune peut avoir un squelette usé, et un individu mort à un âge avancé, un squelette qui paraît jeune » 5. Arbres décisionnels
Nous avons estimé utile de reprendre sous forme d’arbres décisionnels, la conduite idéale à tenir
face à la procédure d’estimation de l’âge au décès, lors de l’expertise de restes humains
squelettisés.
102
Il en a été de même pour l’appréciation de l’oblitération des sutures ectocrâniennes de voûte.
- 167 -
Discussion
a)
Arbre décisionnel général
Juvénile :
-
Observation de la fusion métaphysaire
Odontologie (croissance, éruption)
Suture incisive
Synchondrose sphéno-occipitale
Jeune adulte :
-
Fin de fusion métaphysaire (notamment au niveau de l’os coxal)
Odontologie (croissance, éruption, apexification)
Âge moyen :
-
Symphyse pubienne
4e côte
Odontologie (mais dépendance de la qualité de l’entretien de la denture)
Méthode de Lamendin (sauf si délai post mortem très grand)
Sutures de voûte crânienne
Âge avancé :
-
b)
Symphyse pubienne
4e côte dans certains cas particuliers
Odontologie (mais même remarque que supra)
Sutures faciales
Histologie osseuse
Arbre décisionnel crânio-facial
Outre cet organigramme général, pouvant se rapporter au meilleur des cas, soit lorsque le squelette
est entier, nous proposons un schéma de raisonnement face aux seules sutures crânio-faciales.
- 168 -
Discussion
Sutures de voûte
crânienne
Intactes
Approche
endocrânienne
Abîmées et/ou
incomplètes
Acsádi et Nemeskéri
Calcul du Cec en
% (sutures
utilisables)
Approche
ectocrânienne
Masset
Sutures palatines
Cec si âgé
Intactes
Estimation par Cp
(classes I-V et/ou
décennies) et/ou
équations de régression
(sutures brutes et/ou Cp)
Abîmées et/ou
incomplètes
Sutures faciales
Calcul du Cp en
% (sutures
utilisables)
Intactes
Abîmées et/ou
incomplètes
Estimation par Cfz
(classes I-V et/ou
décennies) et/ou
équations de régression
(sutures brutes et/ou
Cfz)
Classes d’âge I-V
et/ou décennies
Calcul du Cfz en
% (sutures
utilisables)
Figure 100. Arbre décisionnel sur base des sutures crânio-faciales disponibles (voûte, palais, face).
- 169 -
Discussion
6. Observations autres
a)
Métopisme et os wormiens
Nous avons répertorié les sutures métopiques ainsi que les os wormiens et en avons apprécié la
fréquence, toute proche de celle publiée dans la littérature (voir pp.56 et suiv.).
b)
Direction et progression segmentaires au niveau palatin
Nous avons également étudié la progression palatine segmentaire permettant d’arriver à la
conclusion que les sutures à disposition coronale (ou transversale) ont une évolution de fusion
allant de dehors en dedans (soit une progression centripète), tandis que les sutures à disposition
sagittale évoluent selon une fusion dorso-ventrale. Nous rejoignons en cela les observations de
Mann et al. (1987).
Le Tableau 86 confirme ce type d’évolution suturale.
Nous n’avons observé qu’un seul cas douteux à propos de la suture incisive, dont la progression
est indiscutablement centripète.
Il en est de même pour la suture transverse, dont certains segments médiaux ont présenté
quelques variations.
La suture palatine médiane, partie postérieure (PMP), révèle que son segment dorsal (soit celui
jouxtant l’épine nasale postérieure) est toujours en avance d’au moins un degré d’oblitération par
rapport à son segment ventral (rejoignant le staurion).
Quant à la suture palatine médiane, partie antérieure (AMP), ses segments ventraux sont la
plupart du temps de degrés inférieurs à son segment dorsal.
c)
Analyses anthropométriques des crânes étudiés
Précisons que de multiples autres mesures feront l’objet de travaux complémentaires. Citons
notamment :
-
les données anthropométriques palatines classiques,
les mesures palatines de remplacement,
la mesure de la hauteur du palais osseux.
- 170 -
Conclusion
Chapitre VI. Conclusion
Nous avons proposé l’étude de l’évolution suturale dans une approche plus complexe et plus large
que celle de l’estimation de l’âge au décès.
Cette évolution, du moins au niveau ectocrânien, s’avère cependant assez aléatoire et dès lors
d’une précision souvent insuffisante pour les exigences de l’enquête judiciaire (Ritz-Timme et al.,
2000).
Malgré de telles restrictions, nous ne pouvons écarter définitivement cette observation de nos
méthodologies d’approche de l’âge au décès, cette notion entrant dans le cadre général de
l’identification des personnes, démarche capitale en anthropologie médico-légale.
De plus, face à des têtes osseuses isolées (parfois sans mandibule), telles que régulièrement
transmises à l’expert, l’approche suturale peut apparaître comme la seule démarche accessible à
l’investigation, hormis l’expertise odontologique pour les crânes non édentés, tout en témoignant
d’une grande prudence voire en démontrant aux magistrats que nous ne pouvons pas
nécessairement répondre à toutes les questions ni apporter toutes les précisions souhaitées.
Comme le soulignait brillamment Claude Michaux, procureur général près la Cour d’appel de
Mons 103 :
« L’expert a le droit de ne pas savoir, mais il a le devoir de le dire » Force est de constater qu’en présence de squelettes plus complets, les autres approches s’avèrent
nettement plus efficaces, du moins chez les personnes de moins de 60 ans.
L’investigation des sutures palatines et de certaines sutures faciales reste selon nous, une source
d’exploration intéressante supplémentaire, notamment chez les personnes âgées, à plus forte
raison lorsque les conclusions formulées à l’examen de ces sutures particulières et peu exploitées
jusqu’ici corroborent les conclusions émises à l’examen des autres structures tant crâniennes que
post-crâniennes ainsi que – a fortiori - lors d’application des méthodes combinées, vivement
recommandées (Baccino et al., 1999; Martrille et al., 2007).
La prudence reste de mise, dès lors que l’évolution suturale, qu’elle soit neurocrânienne ou
viscérocrânienne, n’est pas synchrone avec d’autres signes de vieillissement.
§
103
Discours inaugural du laboratoire de génétique criminelle (bio.be) au sein de l’Institut de Pathologie et de
Génétique (2008), Gosselies, aéropôle.
- 171 -
Conclusion
La poursuite de nos travaux s’effectue par une approche multivariée de l’âge au décès dans la
collection de l’Abbaye des Dunes, Coxyde 104 .
Cette collection de squelettes (la vie au sein de l’Abbaye des Dunes s’est étendue de 1107 à 1578)
a fait l’objet jusqu’ici d’études passionnantes et notamment celle de Toussaint (1985).
Michel Toussaint écrit à ce propos :
« …Un développement intéressant devrait porter sur une étude démographique détaillée réalisée notamment dans le but d’expliquer la pyramide d’âge des individus. Une telle analyse implique cependant l’achèvement des recherches de terrain et la résolution du problème de la détermination de l’âge des sujets adultes qui est engagé dans une impasse (Bocquet‐Appel et al., 1982). L’étude paléopathologique de la collection déjà réalisée en ce qui concerne les caries dentaires laisse encore d’intéressantes perspectives (Brabant, 1965; Twiesselmann et al., 1967). Dans l’optique plus générale de l’anthropologie du haut moyen âge et du moyen âge, la discrimination du sexe des ossements n’est pas encore entièrement satisfaisante, notamment parce qu’on extrapole à ces périodes des fonctions calculées à partir de sujets modernes. … Au niveau de la Belgique et des zones limitrophes, la rareté des séries anthropologiques riches et sexées suggère également que soit entreprise l’analyse des matériaux inédits conservés dans les musées ou provenant de fouilles récentes. » §
L’âge au décès n’a cependant pas été estimé au sein de cette collection.
Notre groupe de travail oriente donc ses recherches par l’observation odontologique, l’étude de la
symphyse pubienne, de l’extrémité chondro-sternale de la 4e côte, ainsi que les sutures crâniennes
de voûte et les sutures faciales.
Notre raisonnement à propos des sutures crâniennes trouve ainsi sa justification dans cette étude
en cours. Certains squelettes sont en effet fort abîmés et fragmentés.
104
Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, département d’anthropologie, Prof. Rosine Orban.
- 172 -
Conclusion
Dès lors, l’approche de la voûte crânienne s’effectue parfois de manière parcellaire,
régulièrement sur de petits fragments, sur un palais isolé, un os zygomatique séparé, une voûte
crânienne incomplète… rappelant ainsi nos plus anciens travaux sur les très petits fragments de
pièces osseuses provenant de squelettes incinérés de l’époque romaine (Maat et al., 1999).
C’est là aussi que peut trouver sa place, l’approche de la progression suturale par pourcentage,
tant en ce qui concerne les sutures de voûte qu’en ce qui concerne les sutures viscérocrâniennes.
S’il manque une suture, il est en effet toujours aisé de rapporter les fragments étudiés et d’aboutir à
un coefficient qui, certes limité et perdant de la précision, pourra nous donner un pourcentage
global de fusion.
Celui-ci dès lors, aboutira à une valeur moyenne d’âge osseux compte tenu de ce coefficient.
Certes l’imprécision sera de mise, mais sur des fragments isolés, nul ne peut prétendre à la
détermination valable des critères identificatoires (sexe, âge au décès, taille, appartenance
géographique, etc.).
Quant à l’aide que peut apporter l’observation anthropologique et odontologique dans la démarche
anthropologique médico-légale (fondée sur deux critères essentiels à savoir la recherche
d’éléments de criminalité et l’identification de la personne), et en fonction des cas et de
l’aspect pénal ou non du travail, l’étude ADN pourra certes s’avérer indispensable pour la
détermination du sexe, du moins si l’ADN est toujours exploitable (en fonction des conditions de
conservation des restes humains), car telle est toujours la question cruciale.
Il est également logique de penser que l’imagerie médicale de plus en plus précise (et notamment
par micro CT-Scan), pourra apporter une contribution non négligeable dans l’approche et la
compréhension de l’évolution de ces processus de fusion. Certains travaux s’orientent dans cette
direction (Recinos et al., 2004; Tharp et al., 2009).
§
In fine,
la morphologie garde par l’observation au travers de ses orientations multidisciplinaires
– anatomie macroscopique – histologie – imagerie médicale – anthropologie – une
place de choix dans l’approche des restes humains et de l’élaboration des divers paramètres
indispensables à l’identification des personnes (sexe, âge au décès, stature, modes de vie, aspects
pathologiques et séquellaires, délai post mortem…).
§
- 173 -
Annexes
Chapitre VII. Annexes
Section A. Protocole d’étude suturale
Nous reproduisons ici les fiches utilisées pour le relevé de nos observations.
N / S / CH / CBC / COX 105
JPB N°:
Sexe :
Crâne N° :
DN:
M.
(M) 106
F.
(F) 107
PALAIS :
? 108
†:
Forme :
Hauteur :
(Âge)
Aspects du foramen incisif :
État dentaire :
IN lat
IN med
◊
IN med
IN lat
AMP a
État de l’os alvéolaire :
D
G
AMP m
AMP p
TP lat
Particularités :
TP med
TP
foram
Crêtes :
TP med
TP lat
TP foram
PMP a
PMP p
Degré d’oblitération
suturale (DOS)
Sutures
IN
AMP
TP
PMP
Total


Coefficient d’oblitération
Cp (max 4)
/16
/12
/24 Total / 15 =
/8
/60
Coefficient
d’oblitération
Cp (en %)
Cp * 100 / 4 =
%
TP sutura transversalis class (Hauser) :
Foramina palatina class (Hauser) :
Ponticuli palatini
Torus palatinus
105
Les abréviations se rapportent aux collections : N : Nice ; S : Schoten ; CH : Châtelet ; CBC : expertises
médico-légales ; COX : Coxyde.
106
Sexe douteux mais plutôt masculin.
107
Sexe douteux mais plutôt féminin.
108
Sexe indéterminé.
- 175 -
Annexes
JPB N°:
N / S / CH / CBC / COX
Sexe :
Crâne N° :
DN:
M.
(M)
F.
(F)
?
†:
(Âge)
(mm)
PALAIS :
largeur externe
largeur interne
Longueur externe
Longueur interne
(mm)
Mesures de remplacement :
Suture AMP : inc-sr
Suture MP totale : inc-MP
TP – distance bi-foraminale
(mm)
Mesures de la face
Hauteur supérieure de la face (U – FACE)
Sutures ectocrâniennes de voûte :
Particularités suturales:
C3
C2
C1

C1
C2
C3
S1
Os wormiens:
S2
G
D
S3
Suture métopique:
S4

Sutura supranasalis (Hauser)
L1
L2
L3
- 176 -
L1
L2
L3
Annexes
JPB N°:
N / S / CH / CBC / COX
Sexe :
Crâne N° :
DN:
M.
(M)
F.
(F)
?
†:
Degré d’oblitération
Coefficient d’oblitération
suturale (DOS)
Cec (max 4)
/24
/16
Total / 16 =
/24
/64
Sutures
Coronale
Sagittale
Lambdoïde
Total

Degré d’oblitération
suturale (DOS)
Sutures
INAS
IM
NM
FN
FM
Total

Degré d’oblitération
suturale (DOS)
ZM
FZ
TZ
Cec * 100 / 4 =
%
Coefficient d’oblitération
Cf (en %)
Coefficient d’oblitération
Cf (max 3)
Cf * 100 / 3=
%
Coefficient d’oblitération
Cz (max 3)
Coefficient d’oblitération
Cz (en %)
Cz * 100 / 3 =
/3
/3
Total / 3 =
/3
/max 9

Sutures FNM & Z
Total
Cec en %
/3
/3
/3
Total / 5 =
/3
/3
/max 15
Sutures
Total
(Âge)
Degré d’oblitération
suturale (DOS)

/ max 24
0
10
20
%
Coefficient d’oblitération
Cfz (max 3)
Coefficient d’oblitération
Cfz (en %)
Cfz * 100/3 =
Total / 8 =
30
40
50
Odontologie générale
Odontologie Lamendin
4e côte
Symphyse pubienne
Varia
Voûte – coeff. Cec
Mann (palais)
Sutures palatines – Cp
(Sutures FNM – Cf)
(Sutures zygomat – Cz)
Sutures FNM & Z – Cfz
- 177 -
%
60
70
80
90
100
Annexes
Il est à noter que les crânes appartenant aux collections étudiées ont également bénéficié d’une
approche anthropométrique globale, reprenant les mesures classiques en ce domaine, mais
également des mensurations détaillées du palais osseux :
-
tant en mesures classiques :





-
largeur externe du palais (ecm2 – ecm2 109 )
largeur interne du palais (enm2 – enm2 110 )
longueur externe du palais (pr 111 – alv 112 )
longueur interne du palais (ol 113 – st 114 )
hauteur palatine 115
qu’en mesures de remplacement 116 :



suture palatine médiane, partie antérieure (inc 117 – sr 118 )
suture palatine médiane mesurée in toto (inc - MP 119 )
suture palatine transverse (TP 120 )
Les divers points anthropologiques utiles intéressant le palais osseux sont illustrés à la Figure 101,
p. 179.
§
Nous avons également mesuré la hauteur supérieure de la face, de même que la hauteur du
palais.
Ces diverses mesures feront l’objet d’études complémentaires, et notamment la détermination du
sexe par le rapport longueur / largeur du palais.
Nous envisageons également d’étudier la hauteur du palais en fonction de l’évolution vers
l’édentation, situation fréquemment rencontrée notamment dans l’échantillon niçois, d’âge très
avancé.
109
Points ectomolaires.
Points endomolaires.
111
Prosthion.
112
Alvéolon. Ce point correspond à l’intersection d’une tangente au bord postérieur de l’arcade alvéolaire et la
ligne médiane correspondant à la suture palatine médiane.
113
Orale.
114
Staphylion.
115
Cette hauteur palatine se mesure à l’aide d’un palatomètre. Nous préférons nous reporter au niveau
endomolaire M1-M2 en raison de l’absence fréquente de la dent M3. Notre expérience actuelle nous permet
de constater que cette hauteur est excessivement tributaire de l’état de dégradation dento-alvéolaire.
116
Ces mesures de remplacement (NPM) sont destinées à pallier aux déficits et aux modifications palatines
observées par modification du processus alvéolaire au fil des ans. Elles sont originales et très peu publiées,
bien qu’elles puissent selon nous, apporter d’intéressantes informations sur la croissance du palais.
117
Incisulare ou point incisif, bord postérieur du foramen incisif.
118
Staurion : point représentant l’intersection entre la suture palatine médiane et la suture palatine transverse.
119
Il s’agit de l’extrémité la plus postérieure de la suture palatine médiane. Ce point n’a pas de réelle
appellation anthropologique. Nous utiliserons dès lors l’appellation anatomique internationale à savoir épine
nasale postérieure. Ce point ne doit pas être confondu avec l’alvéolon.
120
Cette mesure se réalise en plaçant les deux becs pointus du pied à coulisse dans les foramina grands
palatins.
110
- 178 -
Annexes
Figure 101. Palais osseux et points anthropologiques utiles.
pr : prosthion
ol : orale
inc : incisulare
sr : staurion
sta : staphylion
snp : épine nasale postérieure
alv : alvéolon
- 179 -
Annexes
Figure 102. Sutures palatines. Édentation complète et présence de ponticuli palatini
(individu 144 – femme décédée en 1905 mais âge réel non connu – collection de Châtelet N° 7)
Figure 103. Sutures palatines. Aspects non décrits dans la littérature
(individu de sexe masculin – collection de Coxyde N° B61).
- 180 -
Annexes
Section B. Recueil des données
Figure ici l’ensemble de toutes les données recueillies sur les crânes retenus et étudiés.
Crâne N° 1 – sexe F – âge au décès : 96 ans – collection Nice N° 9
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 0
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-3-4-4-3-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-4-4-4-4
Crâne N° 2 – sexe M – âge au décès : 78 ans – collection Nice N° 1998/03
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-3-2-2-3-4
Suture PMP : 2-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 2-2-2-2-2-2
Suture sagittale : 2-1-1-2
Suture lambdoïde : 2-1-1-2-1-1
Crâne N° 4 – sexe M – âge au décès : 79 ans – collection Nice N° 1998/14
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-2-2-2-2-4
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 2-2-4-2-3-4
Crâne N° 5 – sexe F – âge au décès : 85 ans – collection Nice N° 1998/17
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 2-2-2-2-2-2
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 2-3-4-4-3-3
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
Crâne N° 6 – sexe M – âge au décès : 88 ans – collection Nice N° 1999/01
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-4-4-4-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-2-2-2-2-4
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1
- 181 -
Annexes
Crâne N° 7 – sexe M – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 1999/02
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-4-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-3-3-3-3-4
Suture sagittale : 4-3-3-4
Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2
Crâne N° 8 – sexe M – âge au décès : 80 ans – collection Nice N° 1999/03
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-3-3-3-4-4
Suture PMP : 2-3
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-3-3-3-2-2
Suture sagittale : 3-3-3-4
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2
Crâne N° 9 – sexe M – âge au décès : 80 ans – collection Nice N° 1999/04
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-4-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-3-4-3
Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2
Crâne N° 10 – sexe F – âge au décès : 58 ans – collection Nice N° 1999/05
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 3-2-2-2-2-3
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 1-1-1-1
Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1
Crâne N° 12 – sexe M – âge au décès : 96 ans – collection Nice N° 2000/50
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-3-3-3-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 3
Suture coronale : 4-3-4-4-4-2
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-3-4-3-3-3
- 182 -
Annexes
Crâne N° 13 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2000/53
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-2-2-2-2-3
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 3-3-3-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-4
Crâne N° 14 – sexe F – âge au décès : 99 ans – collection Nice N° 2000/54
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-4-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-2-3-3-2-4
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-2-2
Crâne N° 15 – sexe M – âge au décès : 86 ans – collection Nice N° 2000/55
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-2
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-2-1-1-2-4
Suture sagittale : 2-3-3-4
Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2
Crâne N° 16 – sexe M – âge au décès : 79 ans – collection Nice N° 2000/56
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-4-2-2-4-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 3-3-4-4
Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2
Crâne N° 17 – sexe F – âge au décès : 92 ans – collection Nice N° 2000/57
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 4-4-4-3
Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2
- 183 -
Annexes
Crâne N° 18 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2000/58
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-3-2-2-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-2-3-3-2-4
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 4-2-2-4-2-2
Crâne N° 19 – sexe M – âge au décès : 75 ans – collection Nice N° 2000/59
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-2-2
Suture transverse : 4-4-3-3-4-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-2-3-2-2-4
Suture sagittale : 3-2-2-2
Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2
Crâne N° 20 – sexe F – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2000/63
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-1-3-3-1-3
Suture sagittale : 4-4-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-3
Crâne N° 21 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2000/64
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-2-2-3-2-4
Suture sagittale : 3-2-2-2
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2
Crâne N° 22 – sexe F – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2000/71
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-3-4-4-3-4
Suture sagittale : 4-3-3-3
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-3-3
- 184 -
Annexes
Crâne N° 23 – sexe M – âge au décès : 87 ans – collection Nice N° 2000/72
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 3-2-2-2-2-3
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-3-2
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2
Crâne N° 24 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2000/73
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-4-4-4-4-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-4-4-4-4
Crâne N° 25 – sexe F – âge au décès : 50 ans – collection Nice N° 2000/74
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-3
Suture transverse : 2-2-2-2-2-3
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-1-1-1-1-3
Suture sagittale : 1-3-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
Crâne N° 26 – sexe F – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2000/75
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-3-3-4-4-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 3-2-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
Crâne N° 27 – sexe F – âge au décès : 87 ans – collection Nice N° 2000/76
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 3-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-1-1-1-1-1
Suture sagittale : 2-3-3-2
Suture lambdoïde : 1-1-1-3-2-1
- 185 -
Annexes
Crâne N° 28 – sexe F – âge au décès : 99 ans – collection Nice N° 2001/01
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-3-4-4-3-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
Crâne N° 29 – sexe F – âge au décès : 74 ans – collection Nice N° 2001/10
Suture incisive : 4-3-3-4-4
Suture AMP: 3-3-4
Suture transverse : 3-2-2-2-2-3
Suture PMP : 2-2
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-3-4-4-3-4
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
Crâne N° 30 – sexe F – âge au décès : 82 ans – collection Nice N° 2001/11
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 3-2-2-3
Suture lambdoïde : 2-2-3-3-3-3
Crâne N° 31 – sexe F – âge au décès : 64 ans – collection Nice N° 2001/13
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 0
Suture fronto-maxillaire : 0
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-2-2-2-2-4
Suture sagittale : 2-2-2-2
Suture lambdoïde : 2-1-2-2-1-2
Crâne N° 32 – sexe M – âge au décès : 81 ans – collection Nice N° 2001/14
Suture incisive : 4-4-3-4-4
Suture AMP: 2-2-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 1-1-1-1-1-1
Suture sagittale : 1-1-1-3
Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1
- 186 -
Annexes
Crâne N° 34 – sexe M – âge au décès : 80 ans – collection Nice N° 2001/16
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-3-3
Suture transverse : 4-4-4-3-4-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-1-1-1-1-4
Suture sagittale : 2-2-2-3
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2
Crâne N° 35 – sexe M – âge au décès : 79 ans – collection Nice N° 2001/17
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-1-1-1-1-3
Suture sagittale : 1-1-1-2
Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1
Crâne N° 36 – sexe M – âge au décès : 76 ans – collection Nice N° 2001/18
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-1-1-1-1-3
Suture sagittale : 1-1-3-1
Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1
Crâne N° 37 – sexe M – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2001/19
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-4-3-3-4-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 3
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-3-4-4-3-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-4-4-3-4-4
Crâne N° 38 – sexe M – âge au décès : 88 ans – collection Nice N° 2001/21
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-2
Suture transverse : 4-4-3-3-4-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-4-3
Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2
- 187 -
Annexes
Crâne N° 39 – sexe M – âge au décès : 88 ans – collection Nice N° 2001/22
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 3-3-2-2-3-3
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 3
Suture coronale : 3-2-3-2-2-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-3-2
Crâne N° 40 – sexe M – âge au décès : 55 ans – collection Nice N° 2001/27
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-3-3-3-4-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-4-4-4-4-3
Suture sagittale : 4-4-3-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 41 – sexe M – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2001/29
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-3-3
Suture transverse : 4-3-4-3-2-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 3
Suture coronale : 4-3-2-2-2-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-2-3-3-2-3
Crâne N° 42 – sexe F – âge au décès : 80 ans – collection Nice N° 2002/03
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-4
Suture transverse : 4-3-2-2-2-3
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 0
Suture fronto-maxillaire : 0
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 4-3-4-4
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
Crâne N° 43 – sexe M – âge au décès : 78 ans – collection Nice N° 2002/23
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-3-2-2-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-2-3
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2
- 188 -
Annexes
Crâne N° 44 – sexe M – âge au décès : 92 ans – collection Nice N° 2002/25
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-3-3-3-4-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-3-3-3-3
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 45 – sexe M – âge au décès : 65 ans – collection Nice N° 2002/26
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-3-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-3-3-2-3
Suture sagittale : 3-3-3-4
Suture lambdoïde : 2-2-3-3-2-3
Crâne N° 46 – sexe M – âge au décès : 85 ans – collection Nice N° 2002/28
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-3-4-3-4-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-3-3-4-3-3
Crâne N° 47 – sexe M – âge au décès : 70 ans – collection Nice N° 2002/29
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-3-2-2-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2
Crâne N° 48 – sexe M – âge au décès : 77 ans – collection Nice N° 2002/34
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-3-3-4-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-2-3
Suture lambdoïde : 3-2-2-2-2-3
- 189 -
Annexes
Crâne N° 49 – sexe M – âge au décès : 54 ans – collection Nice N° 2002/39
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-2-2-3-3-3
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-2
Suture sagittale : 4-4-4-3
Suture lambdoïde : 4-3-3-4-4-3
Crâne N° 50 – sexe M – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2002/40
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-4-3-3-4-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-2-2
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2
Crâne N° 51 – sexe M – âge au décès : 66 ans – collection Nice N° 2003/06
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-3-2-2-3-4
Suture PMP : 2-3
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-2-2-2-2-2
Suture sagittale : 2-2-3-2
Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1
Crâne N° 52 – sexe F – âge au décès : 72 ans – collection Nice N° 2003/07
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 3-3-3-3-3-3
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-2-2-2-2-2
Suture sagittale : 3-2-3-3
Suture lambdoïde : 3-2-3-3-3-3
Crâne N° 53 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2003/10
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-3-3
Suture transverse : 3-3-3-3-3-3
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-4-3-3-4-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
- 190 -
Annexes
Crâne N° 54 – sexe M – âge au décès : 87 ans – collection Nice N° 2003/12
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-3-2-2-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-3-3-3-4-4
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 55 – sexe M – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2003/13
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-4-3-3-4-3
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-2-4-3-2-2
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-2-4-4-2
Crâne N° 56 – sexe M – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2003/16
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-2
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-2-3-4-3-4
Suture sagittale : 4-3-3-3
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-3
Crâne N° 57 – sexe M – âge au décès : 86 ans – collection Nice N° 2003/18
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-3
Suture transverse : 4-4-3-3-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-3-4-4-3-4
Suture sagittale : 4-4-4-3
Suture lambdoïde : 3-4-3-3-4-3
Crâne N° 58 – sexe M – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2003/19
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-3-3
Suture transverse : 4-3-2-2-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-2-2-2-3-3
Suture sagittale : 3-3-4-4
Suture lambdoïde : 4-3-2-4-3-2
- 191 -
Annexes
Crâne N° 59 – sexe M – âge au décès : 91 ans – collection Nice N° 2003/24
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-4
Suture transverse : 4-4-4-4-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 3
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-2-2-2-2-2
Suture sagittale : 2-3-3-3
Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2
Crâne N° 60 – sexe F – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2003/25
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-2
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-2-3-3-2-4
Suture sagittale : 3-3-3-4
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-3-2
Crâne N° 61 – sexe M – âge au décès : 64 ans – collection Nice N° 2003/26
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-2
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-3-2-2-3-3
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-3-3-4-3-3
Crâne N° 62 – sexe F – âge au décès : 100 ans – collection Nice N° 2003/27
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-3-3-2-2-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-2-3-3-2-1
Suture sagittale : 3-2-1-1
Suture lambdoïde : 1-1-1-1-1-1
Crâne N° 63 – sexe M – âge au décès : 90 ans – collection Nice N° 2003/30
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 3
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-3-4-4-3-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-4-4-3-4-4
- 192 -
Annexes
Crâne N° 64 – sexe F – âge au décès : 82 ans – collection Nice N° 2003/31
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-2
Suture transverse : 4-3-4-3-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-2-4-4-3-4
Suture sagittale : 4-2-3-2
Suture lambdoïde : 2-1-1-1-1-1
Crâne N° 65 – sexe F – âge au décès : 95 ans – collection Nice N° 2003/32
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 3-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-1-1-1-1-2
Suture sagittale : 2-2-2-2
Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2
Crâne N° 66 – sexe M – âge au décès : 92 ans – collection Nice N° 2003/33
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-3-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 3
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-2-3-3-2-2
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2
Crâne N° 67 – sexe M – âge au décès : 76 ans – collection Nice N° 2003/34
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-3-2-2-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-2-3
Suture lambdoïde : 3-2-2-2-2-3
Crâne N° 68 – sexe M – âge au décès : 75 ans – collection Nice N° 2003/35
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-4
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-1-1-1-1-2
Suture sagittale : 1-2-2-3
Suture lambdoïde : 2-3-2-1-1-1
- 193 -
Annexes
Crâne N° 69 – sexe F – âge au décès : 101 ans – collection Nice N° 2003/36
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-3-2-2-3-3
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-2-2-1-2-2
Suture sagittale : 2-3-2-2
Suture lambdoïde : 3-2-2-3-2-2
Crâne N° 71 – sexe F – âge au décès : 86 ans – collection Nice N° 2003/39
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-2-3-2-2
Crâne N° 78 – sexe M – âge au décès : 77 ans – collection Schoten N° 711/419
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-4-4
Suture transverse : 4-4-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 3
Suture coronale : 3-4-4-4-4-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-3-3-4-4-3
Crâne N° 79 – sexe M – âge au décès : 80 ans – collection Schoten N° 719/429
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-3-4
Suture transverse : 4-4-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 3
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 3
Suture coronale : 4-3-3-3-3-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-4-3-3-4-3
Crâne N° 81 – sexe F – âge au décès : 52 ans – collection Schoten N° 747/457
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 2-2-2-2-2-3
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 0
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 0
Suture coronale : 3-1-0-0-1-3
Suture sagittale : 1-1-2-1
Suture lambdoïde : 1-2-3-1-2-2
- 194 -
Annexes
Crâne N° 82 – sexe M – âge au décès : 40 ans – collection Schoten N° 745/431
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 0
Suture fronto-nasale : 0
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 0
Suture temporo-zygomatique : 0
Suture coronale : 1-1-2-1-1-2
Suture sagittale : 1-1-4-3
Suture lambdoïde : 3-2-1-3-2-0
Crâne N° 83 – sexe M – âge au décès : 76 ans – collection Schoten N° 746/432
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-2-2
Suture transverse : 4-3-2-2-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-2-2-2-2-2
Suture sagittale : 3-2-3-2
Suture lambdoïde : 2-3-2-2-3-2
Crâne N° 84 – sexe M – âge au décès : 89 ans – collection Schoten N° 748/409
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-3-3-3-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 3
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-1-1-1-1-4
Suture sagittale : 4-2-2-4
Suture lambdoïde : 2-2-1-4-2-3
Crâne N° 85 – sexe M – âge au décès : 36 ans – collection Schoten N° 749/411
Suture incisive : 4-3-3-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 3-2-2-2-2-3
Suture PMP : 2-3
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 0
Suture fronto-maxillaire : 0
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 0
Suture coronale : 2-1-1-1-1-1
Suture sagittale : 1-1-3-3
Suture lambdoïde : 2-1-1-2-1-1
Crâne N° 86 – sexe M – âge au décès : 40 ans – collection Schoten N° 715/418
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 2-2-1-1-1-2
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 1-1-1-1-1-1
Suture sagittale : 1-2-3-3
Suture lambdoïde : 2-1-2-2-1-2
- 195 -
Annexes
Crâne N° 87 – sexe M – âge au décès : 82 ans – collection Schoten N° 722/434
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-4-2-3-3-4
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-1-1-1-1-4
Suture sagittale : 2-2-2-2
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2
Crâne N° 88 – sexe F – âge au décès : 19 ans – collection Schoten N° 717/445
Suture incisive : 4-2-2-4-4
Suture AMP: 1-1-1
Suture transverse : 1-1-1-1-1-1
Suture PMP : 1-1
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 0
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 0
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 0
Suture temporo-zygomatique : 0
Suture coronale : 0-0-0-0-0-0
Suture sagittale : 0-0-0-0
Suture lambdoïde : 0-0-0-0-0-0
Crâne N° 91 – sexe M – âge au décès : 41 ans – collection Schoten N° 718/433
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-2
Suture transverse : 2-2-2-2-2-2
Suture PMP : 1-2
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 1-1-1-1-1-1
Suture sagittale : 1-1-1-4
Suture lambdoïde : 2-3-3-3-3-2
Crâne N° 92 – sexe F – âge au décès : 73 ans – collection Schoten N° 684/452
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 2-2-2-2-2-2
Suture PMP : 2-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-3-4-4-3-4
Suture sagittale : 4-4-3-3
Suture lambdoïde : 3-4-2-3-4-3
Crâne N° 93 – sexe F – âge au décès : 45 ans – collection Schoten N° 688/443
Suture incisive : 4-4-4-3-4
Suture AMP: 1-1-1
Suture transverse : 1-1-1-1-1-1
Suture PMP : 2-2
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 0
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 0
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-1-4-3-1-3
Suture sagittale : 4-4-3-3
Suture lambdoïde : 0-1-2-0-1-2
- 196 -
Annexes
Crâne N° 94 – sexe M – âge au décès : 72 ans – collection Schoten N° 712/413
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-4
Suture transverse : 4-3-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-2-1-1-1-4
Suture sagittale : 2-3-3-4
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-4-3
Crâne N° 96 – sexe F – âge au décès : 39 ans – collection Schoten N° 742/439
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 1-2-1
Suture transverse : 3-1-1-1-1-2
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 0
Suture naso-maxillaire : 0
Suture fronto-nasale : 0
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 0
Suture coronale : 1-1-1-1-1-1
Suture sagittale : 1-2-3-2
Suture lambdoïde : 2-0-0-2-0-0
Crâne N° 97 – sexe M – âge au décès : 53 ans – collection Schoten N° 757/408
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 2-2-2-2-2-3
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-1-2-2-1-4
Suture sagittale : 4-4-3-4
Suture lambdoïde : 3-3-3-4-3-3
Crâne N° 98 – sexe M – âge au décès : 19 ans – collection Schoten N° 756/416
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-2
Suture transverse : 3-2-2-2-2-3
Suture PMP : 2-3
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 0
Suture naso-maxillaire : 0
Suture fronto-nasale : 0
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 0
Suture coronale : 1-0-0-0-1-1
Suture sagittale : 0-1-3-3
Suture lambdoïde : 1-1-1-1-0-0
Crâne N° 101 – sexe F – âge au décès : 84 ans – collection Schoten N° 709/438
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-3-3-2-2-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-4-4-4-4-4
Suture sagittale : 4-4-4-3
Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-3
- 197 -
Annexes
Crâne N° 102 – sexe M – âge au décès : 71 ans – collection Schoten N° 729/425
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-4
Suture transverse : 4-4-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 3
Suture coronale : 4-2-2-2-1-4
Suture sagittale : 2-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-4-3-3-4-3
Crâne N° 104 – sexe F – âge au décès : 80 ans – collection Schoten N° 725/446
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-2-2-2-2-3
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-4-4-4-4-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 105 – sexe M – âge au décès : 29 ans – collection Schoten N° 726/430
Suture incisive : 3-3-3-3-4
Suture AMP: 1-1-2
Suture transverse : 2-2-2-2-2-2
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 0
Suture fronto-nasale : 0
Suture fronto-maxillaire : 0
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 0
Suture temporo-zygomatique : 0
Suture coronale : 1-0-0-0-1-1
Suture sagittale : 0-1-1-1
Suture lambdoïde : 1-1-2-1-1-1
Crâne N° 106 – sexe M – âge au décès : 70 ans – collection Schoten N° 727/427
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-2-3-3-2-4
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-3-3-3-3-3
Crâne N° 107 – sexe M – âge au décès : 68 ans – collection Schoten N° 730/435
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-2-2
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 0
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-3-4-4-3-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-3-2-4-3-2
- 198 -
Annexes
Crâne N° 108 – sexe F – âge au décès : 83 ans – collection Schoten N° 733/437
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-2
Suture transverse : 2-2-2-2-2-2
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 109 – sexe F – âge au décès : 75 ans – collection Schoten N° 738/455
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 2-2-3-3-3-3
Suture PMP : 2-2
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-3-1-1-2-4
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 2-3-2-2-3-2
Crâne N° 111 – sexe M – âge au décès : 48 ans – collection Schoten N° 758/420
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-2
Suture transverse : 3-3-3-3-3-3
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 0
Suture coronale : 4-2-1-1-2-4
Suture sagittale : 1-2-4-3
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 112 – sexe M – âge au décès : 48 ans – collection Schoten N° 760/426
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 3-2-2-2-2-3
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-2-2-2-3-4
Suture sagittale : 3-3-4-3
Suture lambdoïde : 4-3-3-3-3-2
Crâne N° 113 – sexe F – âge au décès : 88 ans – collection Schoten N° 762/441
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-3
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-3-3-3-3-4
Suture sagittale : 4-4-3-2
Suture lambdoïde : 2-3-2-2-3-2
- 199 -
Annexes
Crâne N° 114 – sexe M – âge au décès : 47 ans – collection Schoten N° 763/410
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 2-2-2-2-2-2
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-1-2-2-1-4
Suture sagittale : 2-3-4-3
Suture lambdoïde : 0-2-2-0-3-3
Crâne N° 119 – sexe M – âge au décès : 89 ans – collection N° 3 Depourcq
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-4-4-3-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 120 – sexe M – âge au décès : 78 ans – collection N° 4 Duriau
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-3-2
Suture transverse : 4-1-1-1-1-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 3
Suture fronto-nasale : 3
Suture fronto-maxillaire : 3
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 3
Suture coronale : 2-2-2-2-2-2
Suture sagittale : 3-2-3-3
Suture lambdoïde : 3-2-3-3-2-3
Crâne N° 124 – sexe M – âge au décès : 47 ans – collection N° 6 ERQUELIN
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 1-1-1
Suture transverse : 2-2-1-1-1-2
Suture PMP : 1-4
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 0
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 0
Suture coronale : 1-1-1-1-1-1
Suture sagittale : 1-1-2-2
Suture lambdoïde : 2-1-1-1-1-1
Crâne N° 125 – sexe M – âge au décès : 59 ans – collection N° 7 WOC
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 1-1-2
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-3-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
- 200 -
Annexes
Crâne N° 130 – sexe M – âge au décès : 49 ans – collection N° JPBOSM
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 2-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-1-1-2-3
Suture sagittale : 3-4-3-3
Suture lambdoïde : 1-1-2-1-1-2
Crâne N° 132 – sexe M – âge au décès : 81 ans – collection Nice N° 2001/28
Suture incisive : 4-3-3-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-3-2-2-3-4
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-2-3-3-2-3
Suture sagittale : 3-2-3-3
Suture lambdoïde : 2-2-1-3-2-3
Crâne N° 133 – sexe F – âge au décès : 48 ans – collection Nice N° 2005/13
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-2-2-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 0
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-4-4-4-4-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 134 – sexe F – âge au décès : 91 ans – collection Nice N° 2005/14
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 3-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-4-4-4-4-3
Suture sagittale : 4-4-4-3
Suture lambdoïde : 4-4-4-4-4-4
Crâne N° 135 – sexe M – âge au décès : 84 ans – collection Nice N° 2005/18
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-4-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 3
Suture coronale : 3-3-2-2-3-3
Suture sagittale : 3-3-4-3
Suture lambdoïde : 2-2-3-3-2-3
- 201 -
Annexes
Crâne N° 136 – sexe M – âge au décès : 55 ans – collection Nice N° RGARCIA
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 4-2-2-2-2-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-3-2-2-2-3
Suture sagittale : 3-3-4-3
Suture lambdoïde : 4-3-3-3-3-2
Crâne N° 140 – sexe M – âge au décès : 66 ans – collection Châtelet N° M3
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-3-3
Suture transverse : 3-3-2-3-3-3
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 2-2-1-1-2-2
Suture sagittale : 2-3-4-3
Suture lambdoïde : 2-3-2-3-3-2
Crâne N° 142 – sexe F – âge au décès : 85 ans – collection Châtelet N° M5
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 3-2-2-2-2-3
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 4-3-4-4-3-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-4-4-4-4
Crâne N° 143 – sexe F – âge au décès : 51 ans – collection Châtelet N° M6
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 1-0-0-1-1-1
Suture PMP : 2-3
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 0
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 1-1-1-1-1-1
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
Crâne N° 145 – sexe M – âge au décès : 77 ans – collection Châtelet N° M8
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-2-2
Suture transverse : 2-2-2-2-2-2
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 2-2-2-2-2-2
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-3-3-4-4-3
- 202 -
Annexes
Crâne N° 146 – sexe M – âge au décès : 48 ans – collection Châtelet N° M9
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 1-1-1
Suture transverse : 2-2-2-2-2-2
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-3-3-2-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-2-3
Crâne N° 150 – sexe F – âge au décès : 68 ans – collection Nice N° 2003/02
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-2
Suture transverse : 2-2-2-2-2-2
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 0
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 0
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-2-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-2
Crâne N° 151 – sexe M – âge au décès : 66 ans – collection Nice N° 2003/04
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-4-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-3-4-4-3-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 152 – sexe F – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2003/15
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-4-3-3-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 3
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-4-4-4-3-3
Suture sagittale : 3-4-4-3
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 153 – sexe F – âge au décès : 83 ans – collection Nice N° 2003/05
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-3-3
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-2-2-2-2-4
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-4
- 203 -
Annexes
Crâne N° 154 – sexe F – âge au décès : 82 ans – collection Nice N° 2003/01
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-3
Suture transverse : 4-4-3-3-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-3-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-2-4
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2
Crâne N° 155 – sexe F – âge au décès : 73 ans – collection Nice N° 2003/21
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-2
Suture transverse : 3-2-2-2-2-3
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-2-3-2-3-4
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-4-4-4-4-4
Crâne N° 156 – sexe F – âge au décès : 89 ans – collection Nice N° 2003/14
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 3-4-4-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
Crâne N° 157 – sexe F – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2003/29
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-4-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-4-3-3-4-3
Crâne N° 158 – sexe F – âge au décès : 77 ans – collection Nice N° 2004/04
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-4-4-4-4-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-4-4-4-4
- 204 -
Annexes
Crâne N° 159 – sexe M – âge au décès : 91 ans – collection Nice N° 2005/09
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-4-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 3-4-3-4
Suture lambdoïde : 3-4-3-4-3-4
Crâne N° 160 – sexe F – âge au décès : 91 ans – collection Nice N° 2003/09
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-3-4-3-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 3
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-4-4-4-4-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-3-4-4
Crâne N° 161 – sexe M – âge au décès : 72 ans – collection Nice N° 2003/48
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-3-4-4-3-4
Suture PMP : 3-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-2-3-3-3-3
Crâne N° 162 – sexe M – âge au décès : 69 ans – collection Nice N° 2004/01
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-3-4-4-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 3-3-3-4
Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2
Crâne N° 163 – sexe F – âge au décès : 81 ans – collection Nice N° 2004/06
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 3-3-3-3-3-3
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 1
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-3-2
Suture lambdoïde : 2-2-2-2-2-2
- 205 -
Annexes
Crâne N° 164 – sexe M – âge au décès : 87 ans – collection Nice N° 2004/03
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-4-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 3-4-4-3
Suture lambdoïde : 3-3-2-3-3-2
Crâne N° 165 – sexe F – âge au décès : 91 ans – collection Nice N° 2004/09
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-3-3-4-3-3
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 4-4-3-3
Suture lambdoïde : 3-4-3-3-4-3
Crâne N° 166 – sexe F – âge au décès : 94 ans – collection Nice N° 2004/10
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 2-2-3
Suture transverse : 2-2-2-2-2-2
Suture PMP : 3-3
Suture internasale : 0
Suture intermaxillaire : 1
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 1
Suture fronto-zygomatique : 1
Suture zygomatico-maxillaire : 1
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-3-3-3-3-3
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
Crâne N° 167 – sexe M – âge au décès : 63 ans – collection Nice N° 2004/12
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-3-3
Suture transverse : 4-4-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 1
Suture fronto-nasale : 1
Suture fronto-maxillaire : 3
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-4-4-4-3-3
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 168 – sexe M – âge au décès : 53 ans – collection Nice N° 2004/11
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-3-3-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 3
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 1
Suture coronale : 3-2-2-2-2-3
Suture sagittale : 2-2-3-3
Suture lambdoïde : 3-2-3-3-2-2
- 206 -
Annexes
Crâne N° 169 – sexe F – âge au décès : 78 ans – collection Nice N° 2004/13
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 3-3-3
Suture transverse : 4-4-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 3-4-4-4-4-3
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-2-3
Crâne N° 170 – sexe M – âge au décès : 85 ans – collection Nice N° 2005/15
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 2
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 2
Suture coronale : 4-4-3-4-3-4
Suture sagittale : 3-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-4-4-3
Crâne N° 171 – sexe F – âge au décès : 78 ans – collection Nice N° 2004/08
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-4-4-4-4-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 2
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 2
Suture zygomatico-maxillaire : 2
Suture temporo-zygomatique : 3
Suture coronale : 3-3-4-4-3-3
Suture sagittale : 3-3-3-3
Suture lambdoïde : 3-3-3-3-3-3
Crâne N° 172 – sexe F – âge au décès : 93 ans – collection Nice N° 2005/11
Suture incisive : 4-4-4-4-4
Suture AMP: 4-4-4
Suture transverse : 4-3-3-3-3-4
Suture PMP : 4-4
Suture internasale : 3
Suture intermaxillaire : 3
Suture naso-maxillaire : 2
Suture fronto-nasale : 2
Suture fronto-maxillaire : 2
Suture fronto-zygomatique : 3
Suture zygomatico-maxillaire : 3
Suture temporo-zygomatique : 3
Suture coronale : 4-4-4-4-4-4
Suture sagittale : 4-4-4-4
Suture lambdoïde : 4-4-3-3-4-3
§
- 207 -
Annexes
Section C. Études préliminaires
1) Équation originelle non pondérée – sutures palatines (IOS)
Dans cette équation, toutes les sutures ont le même poids, ramené à une valeur 100.
En fonction du nombre de parties suturales étudiées, l’indice d’oblitération palatine (IOS) s’étend de 0 à 100
selon la formule suivante :

IN .100  AMP .100  TP .100  PMP .100 
16
12
24
8
Indice d'oblitération suturale 
4
À partir de cet indice, nous avons appliqué l’équation de régression linéaire suivante :
Âge osseux = a + b.[PAL IOS]
L’étude de la régression pas à pas basée sur l’application des sutures palatines nous apprend la tendance à
l’élimination de la suture AMP, celle-ci étant non fiable, comme nous nous en doutions depuis toujours, vu
son apparence assez hétéroclite, ses difficultés de lecture et en raison notamment de l’existence épisodique
de minitori palatini péri-suturaux.
Les sutures considérées comme les plus fiables par ces approches de régression sont dans l’ordre
décroissant :
Sexe féminin :
Sexe masculin :
Deux sexes confondus :
TP – INC – PMP – AMP
TP – PMP – INC – AMP
TP – INC – PMP – AMP
Nous pouvons expliquer la position curieuse de la suture INC dans le sexe masculin, en raison d’individus où
l’oblitération suturale n’était pas accomplie malgré l’âge avancé.
Nous avons dès tenté la pondération de l’indice selon plusieurs approches.
2)
Équation pondérée 9 (soit respectivement 3.IN – 1.AMP – 3.TP – 2.PMP)

3.IN .100  1 . AMP .100  3 .TP .100  2 . PMP .100 
16
12
24
8
PAL9 
9
Sexe
F
M
y = (années)
-9,95057 + 1,07661 . PAL9
-26,1822 + 1,14401 . PAL9
R²
49,4
30,7
R
0,73
0,55
3) Équation pondérée 10 (soit respectivement 3.IN – 1.AMP – 3.TP – 3.PMP)

3.IN .100  1 . AMP .100  3 .TP .100  3 . PMP .100 
16
12
24
8
PAL10 
10
- 208 -
Annexes
Sexe
F
M
y = (années)
-7,63028 + 1,04228 . PAL10
-25,4161 + 1,13059 . PAL10
R²
48,9
30,4
R
0,70
0 ,55
4) Équation pondérée autre

3.IN . 100  1 . AMP . 100  2 .TP . 100  3 . PMP . 100 
16
12
24
8
PAL9 
9
Sexe
F
M
y = (années)
-12,8190 + 1,08333 . PAL9
-28,6762 + 1,15518 . PAL9
R²
47,9
28,1
R
0,69
0,53
5) Équation pondérée

3.IN .100  1 . AMP .100  2 .TP .100  2 . PMP .100 
16
12
24
8
PAL8 
8
Sexe
F
M
y = (années)
-17,4709 + 1,14276 . PAL8
-32,2957 + 1,200 . PAL8
R²
48,9
28,7
R
0,699
0,536
6) Équation pondérée

2.INC .100  1 . AMP .100  3 .TP .100  3 . PMP .100 
16
12
24
8
PAL9 
9
Sexe
F
M
y = (années)
1,36305 + 0,954291 . PAL9
-14,8529 + 1,02527 . PAL9
R²
48,5
29,9
R
0,696
0,547
Les pondérations étant finalement peu satisfaisantes, nous avons poursuivi l’approche de manière plus
simplifiée, misant ainsi sur la manière dont Nemeskéri avait abordé les sutures de voûte. Les résultats s’en
trouvent plus satisfaisants pour les deux sexes.
Nous avons donc obtenu une équation utilisant comme prédicteurs, les sutures palatines de manière brute, à
savoir l’incorporation directe des degrés d’oblitération suturale (D.O.S.) dans la régression.
En fait, il s’agit simplement – tout comme le faisait Nemeskéri – de donner une pondération spontanée de
valeur 2 à la suture incisive et à la suture transverse.
7) Équation moyennée en prenant en formule brute les sutures palatines
Acsádi et Nemeskéri donnaient la pondération telle que citée plus haut aux sutures coronales et lambdoïdes,
ce que Masset a supprimé dans son équation utilisant les moyennes de ces sutures.
- 209 -
Annexes
Nous effectuons la même démarche. Les résultats sont strictement inchangés.
8) Équation basée sur le coefficient moyen d’oblitération palatine (Cp)
Nous avons ensuite travaillé cette approche de régression en prenant cette fois comme prédicteur, un
coefficient moyen d’oblitération (Cp) qui correspond à la moyenne arithmétique des 15 parties suturales
étudiées (quatre parties pour la suture incisive, trois parties pour la suture palatine médiane antérieure, six
parties pour la suture transverse et deux parties pour la suture palatine médiane postérieure).
Coefficient moyen d'oblitération palatine (C p ) 
Sexe
F
M
F+M
9)
y = (années)
3,53337 + 23,9763 . Cp
- 3,69254 + 23,0356 . Cp
3,30967 + 22,2047 . Cp
IN  AMP  TP  PMP
15
r²
47,8
26,8
30,3
r
0,692
0,518
0,303
Équation moyennée
Nous avons encore calqué notre raisonnement sur Masset en tenter d’évoluer vers une équation basée sur
un coefficient moyenné tel que :
C' p 
Sexe
F
M
F+M
IN 2   AMP  TP 2  PMP
10
y = (années)
9,65102 + 22,2933 . C’p
9,12490 + 19,5978 . C’p
10,4131 + 20,3796 . C’p
r²
45,7
21,5
28,1
r
0,68
0,46
0,53
10) Équation basée sur le coefficient moyen d’oblitération Cf
Nous avons procédé de la même manière concernant les sutures fronto-naso-maxillaires.
Coefficient moyen d'oblitération C f 
Sexe
F
M
F+M
y = (années)
58,4008 + 16,5541 . Cf
44,9316 + 19,8511 . Cf
51,5798 + 17,6148 . Cf
INAS  IM  NM  FN  FM
5
r²
30,1
32,1
27,6
r
0,55
0,57
0,53
11) Équation basée sur le coefficient moyen d’oblitération Cz
Coefficient moyen d'oblitération C z 
- 210 -
ZM  FZ  TZ
3
Annexes
Sexe
F
M
F+M
y = (années)
58,6334 + 16,0943 . Cz
48,7516 + 16,2765 . Cz
53,9357 + 15,4640 . Cz
r²
27,3
31,2
25,8
r
0,52
0,56
0,51
12) Équation basée sur le coefficient moyen d’oblitération faciale F+Z (Cfz)
Coefficient moyen d'oblitération faciale (C fz ) 
Sexe
F
M
F+M
INAS  IM  NM  FN  FM  ZM  FZ  TZ
8
y = (années)
56,1595 + 18,1069 . Cfz
42,4821 + 21,0069 . Cfz
49,5062 + 18,9056 . Cfz
r²
32,1
36,3
30,4
r
0,57
0,60
0,55
13) Équation de régression multiple basée sur toutes les sutures prises à partir de leurs
coefficients moyens soit Cp et Cfz
Sexe
F
M
F+M
y = (années)
7,6 + 21,4 . Cp + 3,11 . Cfz
14,0 + 10,8 . Cp + 15,9 . Cfz
17,0 + 13,2 . Cp + 11,3 . Cfz
R²
48,2
40,1
36,1
- 211 -
R
0,694
0,633
0,601
Annexes
14) Régression logarithmique – sexes séparés
Ajoutons une tentative à partir d’une équation de régression logarithmique et comparaison avec la
régression linéaire multiple.
régression multiple basée sur les sutures palatines
M:
régression linéaire
y = 1,002x + 0,0996
2
R = 0,3888
120
100
F:
régression linéaire:
y = 0,5153x + 39,027
2
R = 0,5154
âge au décès
80
SEXE FEMININ
SEXE MASCULIN
Linéaire (SEXE FEMININ)
Linéaire (SEXE MASCULIN)
60
40
20
0
0
20
40
60
80
100
âge calculé
Figure 104. Régression linéaire multiple basée sur les sutures palatines.
- 212 -
120
Annexes
régression multiple basée sur les sutures palatines
F:
régression logarithmique
y = 32,845Ln(x) - 62,531
2
R = 0,5942
120
100
M:
régression logarithmique
y = 65,487Ln(x) - 206,92
2
R = 0,4074
âge au décès
80
SEXE FEMININ
SEXE MASCULIN
Logarithmique (SEXE FEMININ)
Logarithmique (SEXE MASCULIN)
60
40
20
0
0
20
40
60
80
100
120
âge calculé
Figure 105. Régression multiple basée sur les sutures palatines – essai de régression logarithmique.
- 213 -
Annexes
15) Régression logarithmique et comparaison du Cp – sexes confondus
La comparaison entre la régression linéaire simple et la régression logarithmique est représentée à
Figure 106.
AGE AU DECES - SEXES CONFONDUS
120
AGE AU DECES
100
Linéaire (AGE AU DECES)
âge au décès (âge connu)
Logarithmique (AGE AU DECES)
80
60
régression linéaire:
y = 22,205x + 3,3097
2
R = 0,3035
40
régression logarithmique:
20
y = 67,983Ln(x) - 3,9226
2
R = 0,3304
0
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
évolution du Coefficient Cp
Figure 106. Évolution du coefficient Cp en fonction de l’âge au décès (âge réel). Équations linéaire et
logarithmique.
En résumé :
L’augmentation mineure du R² par la régression logarithmique ne nous paraît pas suffisante que
pour passer à ce type d’équation plus compliquée qui, pour cette raison, pourrait ne pas être
utilisée, quoique légèrement plus acceptable.
§
- 214 -
Annexes
Section D. Définitions & abréviations
1. Abréviations anatomiques et anthropologiques utilisées
Concernant les points crâniométriques, nous nous basons sur les appellations reprises dans les
ouvrages de référence en la matière (Martin et al., 1957; Olivier, 1960; Susanne et al., 2003).
Figurent en grisé foncé, les conventions spécifiques à notre étude suturale.
As
Au
Ba
Br
C1
C2
Dénomination
(anatomie française nouvelle)
Suture palatine médiane antérieure, partie
antérieure
Suture palatine médiane antérieure, partie
moyenne
Suture palatine médiane antérieure, partie
postérieure
Astérion
Auriculare
Basion
Bregma
Suture coronale
Suture coronale
C3
Suture coronale
Cr
Da
Ec
En
Eu
Fm
FM
FN
Ft
Gl
Gn
Go
If
IM
In
IN
IN lat
IN med
INAS
INC
Coronale
Dacryon
Ectoconchion
Endomolare
Euryon
Frontomalare orbitale
Suture fronto-maxillaire
Suture fronto-nasale
Frontotemporale
Glabelle
Gnathion
Gonion
Infradentale
Suture intermaxillaire
Inion
Suture incisive
Suture incisive, partie latérale
Suture incisive, partie médiale
Suture internasale
Foramen incisif
Abréviations
AMP ant
AMP moy
AMP post
- 215 -
Dénomination latine internationale
Sutura palatina mediana
Sutura palatina mediana
Sutura palatina mediana
Sutura coronalis, pars bregmatica
Sutura coronalis, pars complicata
Sutura coronalis, pars stephanica
& pars pterica
Sutura frontomaxillaris
Sutura frontonasalis
Sutura intermaxillaris
Sutura incisiva
Sutura incisiva
Sutura incisiva
Sutura internasalis
Annexes
Abréviations
Dénomination
(anatomie française nouvelle)
L1
Suture lambdoïde
L2
Suture lambdoïde
L3
La
Ma
Mf
Na
Na
NM
Ns
Ob
Ol
On
Or
Pg
Suture lambdoïde
Lambda
Mastoidale (ou point mastoïdien)
Maxillofrontale
Nariale
Nasion
Suture naso-maxillaire
Nasospinale
Obélion
Orale
Opisthocranion
Orbitale (ou point infra-orbitaire)
Pogonion
Suture palatine médiane postérieure, partie
antérieure
Suture palatine médiane postérieure, partie
postérieure
Porion
Prosthion
Ptérion
Suture sagittale
Suture sagittale
Suture sagittale
Suture sagittale
Staurion
Stéphanion
Staphylion
Suture palatine transverse, partie foraminale
Suture palatine transverse, partie latérale
Suture palatine transverse, partie médiale
Vertex
Suture fronto-zygomatique
Zygomaxillaire
Suture zygomatico-maxillaire
Suture temporo-zygomatique
Zygion
PMP ant
PMP post
Po
Pr
Pt
S1
S2
S3
S4
Sr
St
Sta
TP foram
TP lat
TP med
Ve
ZF ()
Zm
ZM
ZT ()
Zy
- 216 -
Dénomination latine internationale
Sutura lambdoidea, pars
lambdatica
Sutura lambdoidea, pars
intermedia
Sutura lambdoidea, pars asterica
Sutura nasomaxillaris
Sutura palatina mediana
Sutura palatina mediana
Sutura sagittalis, pars bregmatica
Sutura sagittalis, pars verticis
Sutura sagittalis, pars obelica
Sutura sagittalis, pars lambdica
Sutura palatina transversa
Sutura palatina transversa
Sutura palatina transversa
Sutura frontozygomatica
Sutura zygomaticomaxillaris
Sutura temporozygomatica
Annexes
2. Abréviations statistiques et autres
Symboles
d
m


Cec
Cf
Cfz
CMO
Cp
Cz
dl
DOS
Er-T moy
ESM
E-T = s
H0
IndexNemeskéri
Moy-TR
n
N
p
r
R
r²
R²
s
s ou « s »
s²
x
y
χ²
Termes et définitions
Différence des moyennes par exemple m1  m2
Moyenne
Test de Kappa
Écart-type (déviation standard) de la population
Coefficient moyen d’oblitération des sutures ectocrâniennes de voûte
Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-naso-maxillaires
Coefficient moyen d’oblitération des sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques
Coefficient moyen d’oblitération
Coefficient moyen d’oblitération des sutures palatines
Coefficient moyen d’oblitération des sutures de l’os zygomatique
Degré de liberté
Degré d’oblitération suturale
Erreur-type de la moyenne
Erreur standard de la moyenne (souvent appelée l’erreur standard)
ESM 
Ecart - type
n
Écart-type (ou déviation standard)
Hypothèse nulle
Index de Acsádi et Nemeskéri
Moyenne tronquée
Taille de l’échantillon
Taille de l’effectif ou de la population
valeur de p (p-valeur ou p-value)
Coefficient de corrélation
Coefficient de corrélation multiple
Coefficient de détermination
Coefficient de détermination multiple
Écart-type de l’échantillon (DS : déviation standard)
Coefficient « s » de Masset
variance
Âge calculé (en années) à partir des équations de Masset (voûte crânienne)
Âge calculé (en années) à partir des équations de régression (sutures palatines et
sutures faciales)
Chi carré
- 217 -
Annexes
3. Quelques compléments statistiques
3 1. Effet de bras de levier et distance de Cook
La validation d’une droite de régression par l’étude des résidus peut être complétée par la
recherche et l’examen des données influentes.
Une observation est dite influente quand elle joue un rôle important dans la détermination des
paramètres et donc de la position de la droite de régression, par comparaison avec les autres
observations.
Outre l’approche consistant à éliminer à tour de rôle chacun des couples d’observations (xi, yi)
considérés comme influents, une autre approche est basée sur l’étude de l’effet de bras de levier
de chacune des observations. Cet effet peut être mesuré par les quantités Hi ( 121 ).
Aux observations proches de la moyenne, correspondent des valeurs Hi faibles. L’orientation de la
droite de régression ne peut dès lors guère dépendre de ces observations. Par contre, les
observations éloignées de la moyenne correspondent à des valeurs Hi élevées et peuvent donc agir
de façon déterminante sur la pente de la droite.
Nous avons donc recherché la présence de ces observations influentes via l’effet de bras de levier
(Hi) et la distance de Cook.
Effet de bras de levier 122 : Hi > 2p/n (avec p = nombre de variables explicatives + 1 et n = effectif).
La distance de Cook est l’une des mesures de l’influence des données associant l’importance des
résidus et l’effet de bras de levier 123 .
On peut considérer – en première approximation – que les observations pour lesquelles la valeur
de cette distance de Cook est supérieure à 1 sont particulièrement influentes et doivent en
conséquence retenir l’attention.
Des limites plus précises que la valeur 1 peuvent être déduites des distributions t de Student ou des
distributions F de Fisher-Snedecor.
Par exemple : si distance de Cook > F(0,95, p, n – p) (avec p = nombre de variables explicatives et n =
effectif) alors il y a influence.
3 2. DFITS
Les observations influentes ont aussi été recherchées par DFITS.
Si DFITS  2
p
(avec p = nombre de variables explicatives et n = effectif) alors il y a influence.
n
121
Voir pp. 455 et suiv. in : DAGNELIE P (2006) Statistique théorique et appliquée. Inférence statistique à une
et à deux dimensions. Bruxelles: De Boeck Université.
122
Ou effet de levier (leverage).
123
Voir p. 459 in : DAGNELIE P (2006) Statistique théorique et appliquée. Inférence statistique à une et à deux
dimensions. Bruxelles: De Boeck Université.
- 218 -
Annexes
3 3. Facteur d’influence de la variance
Le calcul du facteur d’influence de la variance (VIF) sert à détecter si un prédicteur présente une
association linéaire forte avec les prédicteurs restants.
Il vaut mieux qu’il n’y ait pas de relation et donc qu’il y ait absence de toute colinéarité entre les
variables explicatives, et que VIF se rapproche de 1.
Si VIF > 5, la qualité de l’estimation des coefficients de régression est faible.
3 4. Autocorrélation
La non-indépendance des résidus peut être liée à des phénomènes d’autocorrélation, c’est-à-dire
de corrélation entre les résidus relatifs aux observations successives, quand un facteur temps ou
un facteur lieu intervient, de façon explicite ou implicite (comme en matière de séries
chronologiques. La non-indépendance des résidus peut également provenir du fait que
l’échantillonnage n’a pas été réalisé de manière complètement aléatoire 124 .
3 5. Tests de normalité
Le test de Anderson-Darling est un test d’adéquation entre la fonction de distribution théorique
d’une variable aléatoire continue et la fonction de distribution empirique observée sur un échantillon
issu de cette variable aléatoire.
En particulier, il permet de tester si la distribution empirique obtenue est conforme ou non à une loi
normale (Dodge, 2007).
Droites de Henry 125 (graphiques Minitab™)
Les diverses droites de Henry se rapportant au Tableau 72, sont reprises ci-après.
124
125
Voir p. 463 in : Ibid.
Diagramme de probabilité. Voir pp. 74 et suiv. in : Ibid.
- 219 -
Annexes
Graphique de la courbe normale ou droite de Henry
,999
,99
Probabilité
,95
,80
,50
,20
,05
,01
,001
-40
-30
-20
-10
0
10
20
RESI1
Moyenne : 0,0000000
Ecart-type : 12,4432
N : 56
Test de normalité de Anderson-Darling
A-Carré : 0,598
Valeur de P : 0,115
Figure 107. Droite de Henry. Régression Cp (une variable) – sexe féminin.
Graphique de la courbe normale ou droite de Henry
,999
,99
Probabilité
,95
,80
,50
,20
,05
,01
,001
-40
-30
-20
-10
0
10
20
RESI1
Moyenne : 0,0000000
Ecart-type : 14,9546
N : 78
Test de normalité de Anderson-Darling
A-Carré : 1,095
Valeur de P : 0,007
Figure 108. Droite de Henry. Régression Cp (une variable) – sexe masculin.
- 220 -
Annexes
Graphique de la courbe normale ou droite de Henry
,999
,99
Probabilité
,95
,80
,50
,20
,05
,01
,001
-40
-30
-20
-10
0
10
20
RESI1
Test de normalité de Anderson-Darling
A-Carré : 0,761
Valeur de P : 0,045
Moyenne : -0,0000000
Ecart-type : 14,1955
N : 56
Figure 109. Droite de Henry. Régression Cfz (une variable) – sexe féminin.
Graphique de la courbe normale ou droite de Henry
,999
,99
Probabilité
,95
,80
,50
,20
,05
,01
,001
-30
-20
-10
0
10
20
RESI1
Moyenne : -0,0000000
Ecart-type : 13,9471
N : 78
Test de normalité de Anderson-Darling
A-Carré : 1,058
Valeur de P : 0,008
Figure 110. Droite de Henry. Régression Cfz (une variable) – sexe masculin.
- 221 -
Annexes
Graphique de la courbe normale ou droite de Henry
,999
,99
Probabilité
,95
,80
,50
,20
,05
,01
,001
-30
-20
-10
0
10
20
RESI1
Moyenne : 0,0000000
Ecart-type : 11,9894
N : 56
Test de normalité de Anderson-Darling
A-Carré : 0,689
Valeur de P : 0,068
Figure 111. Droite de Henry. Régression sutures palatines (quatre variables) – sexe féminin.
Graphique de la courbe normale ou droite de Henry
,999
,99
Probabilité
,95
,80
,50
,20
,05
,01
,001
-30
-20
-10
0
10
20
RESI1
Moyenne : 0,0000000
Ecart-type : 13,6611
N : 78
Test de normalité de Anderson-Darling
A-Carré : 0,400
Valeur de P : 0,354
Figure 112. Droite de Henry. Régression sutures palatines (quatre variables) – sexe masculin.
- 222 -
Annexes
Graphique de la courbe normale ou droite de Henry
,999
,99
Probabilité
,95
,80
,50
,20
,05
,01
,001
-30
-20
-10
0
10
20
RESI1
Test de normalité de Anderson-Darling
A-Carré : 0,766
Valeur de P : 0,044
Moyenne : -0,0000000
Ecart-type : 13,7315
N : 56
Figure 113. Droite de Henry. Régression sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (huit variables) – sexe
féminin.
Graphique de la courbe normale ou droite de Henry
,999
,99
Probabilité
,95
,80
,50
,20
,05
,01
,001
-20
0
20
RESI1
Moyenne : -0,0000000
Ecart-type : 12,8465
N : 78
Test de normalité de Anderson-Darling
A-Carré : 0,507
Valeur de P : 0,195
Figure 114. Droite de Henry. Régression sutures fronto-naso-maxillaires et zygomatiques (huit variables) – sexe
masculin.
- 223 -
Annexes
Section E. Applications
Nous illustrons quelques applications lors de l’analyse de squelettes plus ou moins complets, où
l’approche par la symphyse pubienne et par la 4e côte, se sont avérées fort efficaces. Citons la
découverte du squelette de cette personne fort âgée, s’étant enfuie de la maison de repos et
retrouvée après plusieurs années. Citons également l’expertise du squelette d’Hilmeltrude (Figure
116) (Beauthier et al., 2004b; Lefèvre et al., 2004).
Figure 115. Extrémité costo-chondrale chez un sujet âgé (individu 119 – homme 89 ans – collection CBC N° 3).
Figure 116. Expertise du squelette de Hilmeltrude (Collégiale de Nivelles).
- 224 -
Annexes
D’autres exemples peuvent être illustrés, notamment lors de l’analyse de personnes juvéniles dans
la collection de Coxyde.
Figure 117. Os coxal non fusionné (individu juvénile – collection de Coxyde N° 113).
Figure 118. Symphyse pubienne (individu juvénile – collection de Coxyde N° 113).
- 225 -
Annexes
Section F. Exemple d’approche complexe (multivariée)
Nous donnons ici un exemple pratique de cette approche multidisciplinaire, intéressant
l’odontologie et l’abord du squelette tant crânien que post-crânien, dans l’estimation de l’âge au
décès.
b
a
Figure 119. Crâne – (a) norma frontalis, (b) norma
lateralis et (c) norma verticalis. Individu de sexe
masculin – collection de Coxyde N° 63.
c
- 226 -
Annexes
Figure 120. Os coxal.
(a) Symphyse pubienne : phase 1
(b) Crête iliaque non soudée
Individu de sexe masculin –
collection de Coxyde N° 63.
a
b
- 227 -
Annexes
Figure 121. Crâne, norma basilaris.
Troisièmes molaires présentes.
Sutures palatines bien visibles et vestiges de la
suture incisive (voir ci-après).
Synchondrose sphéno-occipitale encore bien
visible mais fusion en cours (→).
Usure dentaire débutante. Individu de sexe
masculin – collection de Coxyde N° 63.
Figure 122. Dents mandibulaires. Présence des troisièmes molaires. Usure dentaire visible. Individu de sexe
masculin – collection de Coxyde N° 63.
- 228 -
Annexes
Figure 123. Palais osseux.
Suture incisive encore visible (←).
Suture palatine médiane continue, de
même que la suture transverse.
(individu de sexe masculin –
collection de Coxyde N° 63).
- 229 -
Annexes
Section G. Dépose de la mandibule
Nous faisons mention d’une technique appliquée régulièrement lors de nos opérations
d’identification, que nous avons utilisée notamment en routine en Thaïlande, au cours de
l’identification des multiples victimes du tsunami du 26 décembre 2004. Nous illustrons cette
opération par quelques exemples et en proposons la technique anatomique (Beauthier et al., 2009 accepted-a).
1. Technique appliquée au cours de l’autopsie médico-légale
L’approche odontologique est facilitée au cours de la dernière phase de l’autopsie.
L’accès maxillaire et mandibulaire est effectué par la technique de dissection relatée ci-après.
Nous utilisons une technique basée au départ sur celle de Keiser-Nielsen (1980) consistant en une
incision semi-circulaire, d’une région mastoïdienne à l’autre, passant sous chaque angle goniaque
et traversant la région cervicale antérieure au niveau du trigone submentonnier.
Le volet cutané ainsi créé est récliné en région faciale, en utilisant un rétracteur de Senn-Miller, ce
qui permet la visualisation des articulations temporo-mandibulaires.
Une deuxième incision est pratiquée le long du bord médial du corps mandibulaire, sectionnant
ainsi les muscles du plancher oral, permettant son exérèse complète.
Le muscle masséter est sectionné au niveau de l’angle goniaque et du corps mandibulaire.
Le muscle temporal est sectionné au niveau de son insertion distale sur le processus coronoïde de
la mandibule, tandis que les muscles ptérygoïdiens sont disséqués, la lame du scalpel suivant les
structures articulaires, alors que la mandibule est progressivement séparée au niveau de son
articulation temporo-mandibulaire. En finalité, la mandibule intacte est complètement déposée,
permettant également une approche complète du palais et des arcades alvéolaires de l’os
maxillaire.
La denture est décrite, photographiée et radiographiée selon les protocoles Interpol (Bajaj, 2005;
Sweet, 2006). Tous les éléments sont transcrits aux pages F1 et F2 du dossier Interpol post
mortem.
- 230 -
Annexes
Figure 124. Technique de dissection permettant l’accès maxillo-mandibulaire. Vue antérieure.
Étape A: incisions générales des plans cutanés.
Figure 125. Dissection. Vue latérale.
Étape B: section musculaire.
1: m. masséter, parties superficielle et profonde.
- 231 -
Annexes
Figure 126. Dissection. Abord latéral de la mandibule après les étapes A & B.
Figure 127. Dissection. Vue crânio-dorsale de la mandibule.
Étape C: sections musculaires le long du bord médial de la mandibule :
2: m. ptérygoïdien médial ;
3: m. génio-hyoïdien ;
4: m. mylo-hyoïdien ;
5: section de l’insertion coronoïde du m. temporal ;
6: désarticulation de l’articulation temporo-mandibulaire.
- 232 -
Annexes
2. Exemples
Quelques exemples sont donnés sous forme d’illustrations.
Figure 128. Intérêt de la dissection faciale et de la dépose mandibulaire (Beauthier et al., 2009 - accepted-a)
[Thaïlande, 2005].
Figure 129. Abord de la denture maxillaire. Mise en évidence de dépôts de bétel [Thaïlande, 2005].
- 233 -
Annexes
Figure 130. Abord de la denture maxillaire chez une
fille dont l’âge estimé est de 18 mois ± 6 mois.
Observation d’une béance totale de la suture palatine
médiane, logiquement d’origine traumatique
[Thaïlande, 2005].
Abord de la mandibule après sa dépose.
Observations 126 :
La symphyse mandibulaire est fusionnée [fusion normale à l’âge de 1 an (Scheuer et al., 2004)]
La suture palatine médiane est béante.
La suture transverse est complète, peu visible car recouverte par le palais mou.
La suture incisive est complète et également recouverte par le palais mou.
Estimation de l’âge à partir de la denture :
Dent 51 : alvéole déshabité et germe de la dent 11 perceptible en profondeur ;
Dent 52 : présente et éruption complète vraisemblable ; germe de la dent 12 perceptible en profondeur ;
Dent 53 : présente mais non encore complètement dégagée de la gangue osseuse alvéolaire ;
Dent 54 : présente et éruption complète vraisemblable ;
Dent 55 : présente mais non encore complètement dégagée de la gangue osseuse alvéolaire ;
Dent 61 : présente et éruption complète vraisemblable ; germe de la dent 21 perceptible en profondeur ;
Dent 62 : idem que 61 ;
Dents 63, 64 et 65 : idem que les dents controlatérales ;
Dents 71 et 72 : alvéoles déshabités – les dents se retrouve en avant de la mandibule – on peut constater
l’édification radiculaire à raison de la moitié de leur hauteur ;
Dent 73 et 75 : fort recouverte de la gangue osseuse alvéolaire
Dent 74 et 81 : éruption complète vraisemblable ;
Dents 83, 84 et 85 : idem que les dents controlatérales ;
Alvéoles individualisés pour germes des dents 36 et 46.
Âge dentaire estimé : 18 mois +/- 6 mois (Ubelaker, 1999).
126
Avec l’aide de Madame Christl Verbiest et du Docteur Jean-Pierre Werquin, odontologues.
- 234 -
Références bibliographiques
Références bibliographiques
ACSÁDI GY & NEMESKÉRI J (1970) History of human life span and mortality. Budapest: Akadémiai Kiadό.
ADALIAN P, PIERCECCHI-MARTI MD, BOURLIERE-NAJEAN B, PANUEL M, FREDOUILLE C, DUTOUR O &
LEONETTI G (2001) Postmortem assessment of fetal diaphyseal femoral length: validation of a
radiographic methodology. J Forensic Sci 46 (2): 215-219.
ADALIAN P, PIERCECCHI-MARTI M-D, BOURLIERE-NAJEAN B, PANUEL M, LEONETTI G & DUTOUR O (2002)
Nouvelle formule de détermination de l'âge d'un foetus. C R Biol 325 (3): 261-269.
AGARWAL SK, MALHOTRA VK & TEWARI SP (1979) Incidence of the metopic suture in adult Indian crania.
Acta Anat (Basel) 105 (4): 469-474.
AJMANI ML, MITTAL RK & JAIN SP (1983) Incidence of the metopic suture in adult Nigerian skulls. J Anat
137 (Pt 1): 177-183.
ANDERSON DL, THOMPSON GW & POPOVICH F (1963) Age variation of formation stages for ten permanent
teeth. J Dent Res 42: 1490-1502.
ANDERSON DL, THOMPSON GW & POPOVICH F (1976) Age of attainment of mineralization stages of the
permanent dentition. J Forensic Sci 21 (1): 191-200.
ANDERSON PJ, NETHERWAY DJ, DAVID DJ & SELF P (2006) Scanning electron microscope and micro-CT
evaluation of cranial sutures in health and disease. J Craniofac Surg 17 (5): 909-919.
ARONSON J, HARRISON BH, STEWART CL & HARP JH, JR. (1989) The histology of distraction osteogenesis
using different external fixators. Clin Orthop Relat Res (241): 106-116.
BAATEN PJ, HADDAD M, ABI-NADER K, ABI-GHOSN A, AL-KUTOUBI A & JURJUS AR (2003) Incidence of
metopism in the Lebanese population. Clin Anat 16 (2): 148-151.
BACCINO E, UBELAKER DH, HAYEK LA & ZERILLI A (1999) Evaluation of seven methods of estimating age
at death from mature human skeletal remains. J Forensic Sci 44 (5): 931-936.
BAJAJ A (2005) Disaster victim identification: Tsunami. Br Dent J 198 (8): 504-505.
BALJET B (2002) Aspects of the history of osteogenesis imperfecta (Vrolik's syndrome). Ann Anat 184 (1): 17.
BANG G & RAMM E (1970) Determination of age in humans from root dentin transparency. Acta Odontol
Scand 28: 3-35.
BARBERINI F, BRUNER E, CARTOLARI R, FRANCHITTO G, HEYN R, RICCI F & MANZI G (2008) An unusuallywide human bregmatic Wormian bone: anatomy, tomographic description, and possible significance.
Surg Radiol Anat 30 (8): 683-687.
BEAUTHIER J-P, BOXHO P, CREVECOEUR JM, LECLERCQ M, LEFEVRE P & VOGELS L (2000) Mission du
team belge au Kosovo, science et justice à la rencontre du drame humain - premiers résultats. Biom
Hum Anthropol 18 (1-2): 43-48.
BEAUTHIER J-P & LEFEVRE P (2004a) Protocole d'étude des sutures viscérocrâniennes et neurocrâniennes
latérales dans l'approche de l'estimation de l'âge osseux. XIème colloque de la Société de Biométrie
Humaine: Biométrie et anthropologie de la tête, de la face et du cou (Paris).
- 235 -
Références bibliographiques
BEAUTHIER J-P, LEFEVRE P & OSTERRIETH M (2004b) L'étrange destin d'une grande dame carolingienne.
Biom. Hum. et Anthropol. 22 (1-2): 49-60.
BEAUTHIER J-P (2005) Mass disaster victim identification: the Tsunami experience (December 26, 2004).
Second Mediterranean Academy of Forensic Sciences Congress (Monastir - Tunisia).
BEAUTHIER J-P & LEFÈVRE P (2005) Etude des sutures palatines, maxillo-faciales et zygomatiques. Leur
intérêt en tant que méthode complémentaire dans la détermination de l'âge osseux. Sixième colloque
d'anthropologie médico-légale (Nice).
BEAUTHIER J-P (2006) Identification et catastrophes. Expertalia d'Hiver 2006 (Funchal - Madère).
BEAUTHIER J-P & LEFÈVRE P (2006a) Are cranial sutures relevant elements in the determination of the age at
death ? International IOFOS Symposium on Forensic Odontology (Leuven).
BEAUTHIER J-P & LEFEVRE P (2006b) Organisation et gestion des catastrophes majeures. Rôles des experts
médecins légistes, anthropologues et odontologues. Illustrations à partir des activités du DVI Team de
Belgique en Thaïlande (2005). XVIIèmes journées internationales méditerranéennes de médecine
légale (Constantine - Algérie).
BEAUTHIER J-P (2007a) Protocole d'étude anthropologique. In JP Beauthier (ed.): Traité de médecine légale.
Bruxelles, Paris: De Boeck Université, pp. 739-776.
BEAUTHIER J-P (2007b) Traité de médecine légale. Bruxelles, Paris: De Boeck Université.
BEAUTHIER J-P, DE VALCK E, DE WINNE J & LEFEVRE P (2007a) Catastrophes de masse. In J-P Beauthier
(ed.): Traité de médecine légale. Bruxelles, Paris: De Boeck Université, pp. 517-531.
BEAUTHIER J-P & LEFEVRE P (2007b) Gestion de l'identification des victimes lors de catastrophes majeures.
L'expérience du tsunami du 26 décembre 2004. Rev Med Brux 28 (6): 512-522.
BEAUTHIER J-P & LEFEVRE P (2007c) Rôle des médecins légistes, anthropologues et odontologues lors
d'activités au sein du team belge d'identification des victimes. Identification et authentification des
personnes. Colloque de la Société de Biométrie humaine (Grande Galerie de l'Evolution, Muséum
National d'Histoire Naturelle, Paris).
BEAUTHIER J-P, LEFEVRE P, ORBAN R, POLET C, GREVIN G & QUATREHOMME G (2007d) L'anthropologie et
la personne décédée. In JP Beauthier (ed.): Traité de médecine légale. Bruxelles, Paris: De Boeck
Université, pp. 423-482.
BEAUTHIER J-P & LEFEVRE P (2008a) Rôle des médecins légistes, anthropologues et odontologues lors
d'activités au sein du team belge d'identification des victimes (Belgian DVI team). Revue de
l'organisation et de la gestion de ces situations dans le but d'une identification optimale des victimes.
Biom Hum Anthropol 26 (1-2): 45-56.
BEAUTHIER J-P, LEFEVRE P, WERQUIN JP, MEUNIER M, QUATREHOMME G, POLET C & ORBAN R (2008b)
Les sutures crâniennes ont-elles encore une place dans l'évaluation de l'âge au décès ? J Méd Lég
Droit Méd 51 (4-5): 203-220.
BEAUTHIER J-P, LEFEVRE P, WERQUIN JP, MEUNIER M, QUATREHOMME G, POLET C & ORBAN R (2008c)
Sutures faciales et estimation de l’âge au décès chez l’adulte. Biom Hum Anthropol 26 (3-4): 129139.
BEAUTHIER J-P, LEFÈVRE P, DE VALCK E & DE WINNE J (2009 - accepted-a) Mass Disaster Victims
Identification: the Tsunami Experience (December 26, 2004). The Open Forensic Science Journal 3.
- 236 -
Références bibliographiques
BEAUTHIER J-P, LEFÈVRE P, MEUNIER M, ORBAN R, POLET C, WERQUIN JP & QUATREHOMME G (2009 accepted-b) Palatine Sutures as an age indicator: A Controlled Study in Elderly. J Forensic Sci.
BEAUTHIER J-P, LEFÈVRE P, VANDENBRUAENE M & BEAUTHIER F (2009 - accepted-c) Analyse
anthropologique des reliques de Sainte Rolende. Documents et rapports de la Société royale
d'Archéologie, d'Histoire et de Paléontologie de Charleroi LXIV.
BELL DM, LEUNG KK, WHEATLEY SC, NG LJ, ZHOU S, LING KW, SHAM MH, KOOPMAN P, TAM PP &
CHEAH KS (1997) SOX9 directly regulates the type-II collagen gene. Nat Genet 16 (2): 174-178.
BELL WH, GONZALEZ M, SAMCHUKOV ML & GUERRERO CA (1999) Intraoral widening and lengthening of
the mandible in baboons by distraction osteogenesis. J Oral Maxillofac Surg 57 (5): 548-562;
discussion 563.
BELSKY JL, HAMER JS, HUBERT JE, INSOGNA K & JOHNS W (2003) Torus palatinus: a new anatomical
correlation with bone density in postmenopausal women. J Clin Endocrinol Metab 88 (5): 2081-2086.
BERGWITZ C, PROCHNAU A, MAYR B, KRAMER FJ, RITTIERODT M, BERTEN HL, HAUSAMEN JE & BRABANT
G (2001) Identification of novel CBFA1/RUNX2 mutations causing cleidocranial dysplasia. J Inherit
Metab Dis 24 (6): 648-656.
BHASKAR SN (1976) Orban's oral histology and embryology. St Louis: C.V. Mosby Co.
BI W, DENG JM, ZHANG Z, BEHRINGER RR & DE CROMBRUGGHE B (1999) Sox9 is required for cartilage
formation. Nat Genet 22 (1): 85-89.
BIVER A, DE RIJCKE S, TOPPET V, LEDOUX-CORBUSIER M & VAN MALDERGEM L (1994) Congenital cutis
laxa with ligamentous laxity and delayed development, Dandy-Walker malformation and minor heart
and osseous defects. Clin Genet 45 (6): 318-322.
BOCQUET-APPEL J & MASSET C (1982) Farewell to paleodemography. J Hum Evol 11: 321-333.
BOSMANS N, PEIRS A, ALI M & WILLEMS G (2005) The application of Kvaal's dental age calculation
technique on panoramic dental radiographs. Forensic Sci Int 153 (2-3): 208-212.
BRABANT H (1965) Observations sur l'évolution de la denture temporaire humaine en Europe Occidentale.
Bull Group Int Rech Sci Stomatol 8: 235-302.
BREITSPRECHER L, FANGHANEL J, METELMANN HR, MLYNSKI G, WURFEL F, FREISE K & KNAPE U (1999)
The influence of the muscles of facial expression on the development of the midface and the nose in
cleft lip and palate patients. A reflection of functional anatomy, facial esthetics and physiology of the
nose. Ann Anat 181 (1): 19-25.
BRENNER RE, VETTER U, STOSS H, MULLER PK & TELLER WM (1993) Defective collagen fibril formation
and mineralization in osteogenesis imperfecta with congenital joint contractures (Bruck syndrome).
Eur J Pediatr 152 (6): 505-508.
BROCA P (1875) Instructions craniologiques et craniométriques. Mémoires de la Société d'Anthropologie de
Paris 2 (V): 1-208.
BROOKS ST & SUCHEY JM (1990) Skeletal Age Determination Based on the Os Pubis: A Comparison of the
Acsadi-Nemeskeri and Suchey-Brooks Methods. Human Evolution 5: 227-238.
BRUETON LA, REEVE A, ELLIS R, HUSBAND P, THOMPSON EM & KINGSTON HM (1992) Apparent
cleidocranial dysplasia associated with abnormalities of 8q22 in three individuals. Am J Med Genet
43 (3): 612-618.
- 237 -
Références bibliographiques
BUCKBERRY JL & CHAMBERLAIN AT (2002) Age estimation from the auricular surface of the ilium: a revised
method. Am J Phys Anthropol 119 (3): 231-239.
BYRON CD, BORKE J, YU J, PASHLEY D, WINGARD CJ & HAMRICK M (2004) Effects of increased muscle
mass on mouse sagittal suture morphology and mechanics. Anat Rec 279 (1): 676-684.
CAFFEY J (1961) Pediatric X-ray Diagnosis. Chicago, IL, U.S.A.: Year Book Medical Publishers, Inc.
CAPELOZZA FILHO L, CARDOSO NETO J, DA SILVA FILHO OG & URSI WJ (1996) Non-surgically assisted
rapid maxillary expansion in adults. Int J Adult Orthodon Orthognath Surg 11 (1): 57-66; discussion
67-70.
CARDOSO HF (2009) Accuracy of developing tooth length as an estimate of age in human skeletal remains:
the permanent dentition. Am J Forensic Med Pathol 30 (2): 127-133.
CAROD ARTAL FJ & VAZQUEZ CABRERA CB (2004) [Neurological paleopathology in the pre-Columbian
cultures of the coast and the Andean plateau (I). Artificial cranial deformation]. Rev Neurol 38 (8):
791-797.
CASTANO CH, JORI FJ, QUINTERO JC, PONS LC & LOPEZ-MORENO JL (1998) [Cleidocranial dysostosis.
Presentation of a case]. Rev Neurol 27 (159): 838-841.
CHAMBERLAIN AT (2000) Problems and prospects in paleodemography. In M Cox & S Mays (eds.): Human
osteology in archaeology and forensic science. London: Greenwich Medical Media Ltd, pp. 101-115.
CHANDRA SEKHARAN P (1985) Identification of skull from its suture pattern. Forensic Sci Int 27 (3): 205214.
CHATEAU M (1998) Orthopédie dento-faciale. Paris: CdP - Centre de Prothèses.
CHO BC, HWANG SK & UHM KI (2004) Distraction osteogenesis of the cranial vault for the treatment of
craniofacial synostosis. J Craniofac Surg 15 (1): 135-144.
CHOHAYEB AA & VOLPE AR (2001) Occurrence of torus palatinus and mandibularis among women of
different ethnic groups. Am J Dent 14 (5): 278-280.
CHRISTIAN CL, LACHMAN RS, AYLSWORTH AS, FUJIMOTO A, GORLIN RJ, LIPSON MH & GRAHAM JM, JR.
(1991) Radiological findings in Hallermann-Streiff syndrome: report of five cases and a review of the
literature. Am J Med Genet 41 (4): 508-514.
COHEN A (1989) Comparison of correlated correlations. Stat Med 8 (12): 1485-1495.
COHEN MM, JR. (1993) Sutural biology and the correlates of craniosynostosis. Am J Med Genet 47 (5): 581616.
COHEN MM, JR. (1997) Transforming growth factor beta s and fibroblast growth factors and their receptors:
role in sutural biology and craniosynostosis. J Bone Miner Res 12 (3): 322-331.
COHEN SR, HOLMES RE, MELTZER HS & NAKAJI P (2002) Immediate cranial vault reconstruction with
bioresorbable plates following endoscopically assisted sagittal synostectomy. J Craniofac Surg 13 (4):
578-582; discussion 583-574.
COOGAN MM, GREENSPAN J & CHALLACOMBE SJ (2005) Oral lesions in infection with human
immunodeficiency virus. Bull World Health Organ 83 (9): 700-706.
COPE JB, SAMCHUKOV ML & CHERKASHIN AM (1999) Mandibular distraction osteogenesis: a historic
perspective and future directions. Am J Orthod Dentofacial Orthop 115 (4): 448-460.
- 238 -
Références bibliographiques
COZZA P, GIANCOTTI A & PETROSINO A (2001) Rapid palatal expansion in mixed dentition using a modified
expander: a cephalometric investigation. J Orthod 28 (2): 129-134.
CREMIN B, GOODMAN H, SPRANGER J & BEIGHTON P (1982) Wormian bones in osteogenesis imperfecta and
other disorders. Skeletal Radiol 8 (1): 35-38.
DAGNELIE P (2006) Statistique théorique et appliquée. Inférence statistique à une et à deux dimensions.
Bruxelles: De Boeck Université.
DAUBER W (2007) Lexique illustré d'anatomie Feneis. Paris: Médecine-Sciences Flammarion.
DE VALCK E (1990) Le dentiste en tant qu'expert lors de la catastrophe de Zeebrugge. Rev Belge Med Dent
1990 (1): 11-20.
DE VALCK E (2005) Le dentiste membre de l'équipe DVI - la philosophie interdisciplinaire Interpol - DVI.
Rev Belge Med Dent 60 (3): 171-188.
DE VALCK E (2006) Major incident response: collecting ante-mortem data. Forensic Sci Int 159: Suppl 1:
S15-19.
DE VALCK E, WERQUIN J-P, CRÈVECOEUR J-M & BEAUTHIER J-P (2007) Odontologie médico-légale. In J-P
Beauthier (ed.): Traité de médecine légale. Bruxelles, Paris: De Boeck Université, pp. 483-515.
DEBIERRE C-M (1895) Le crâne des criminels. Paris: A. Maloine éditeur.
DELAIRE J (1971) Considérations sur la croissance faciale (en particulier du maxillaire supérieur). Déductions
thérapeutiques. Rev Stomatol Chir Maxillofac 72 (1): 57-76.
DELATTRE A & DAELE J-M (1949) La formation de la région postérieure du crâne humain. Bulletins et
mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris 10 (4): 146-155.
DELATYCKI MB, DANKS A, CHURCHYARD A, ZHOU XP & ENG C (2003) De novo germline PTEN mutation
in a man with Lhermitte-Duclos disease which arose on the paternal chromosome and was transmitted
to his child with polydactyly and Wormian bones. J Med Genet 40 (8): e92.
DEMIRJIAN A, GOLDSTEIN H & TANNER JM (1973) A new system of dental age assessment. Hum Biol 45 (2):
211-227.
DEMIRJIAN A & GOLDSTEIN H (1976) New systems for dental maturity based on seven and four teeth. Ann
Hum Biol 3 (5): 411-421.
DODGE Y (2007) Statistique : dictionnaire encyclopédique. Paris: Springer.
DORANDEU A, COULIBALY B, PIERCECCHI-MARTI MD, BARTOLI C, GAUDART J, BACCINO E & LEONETTI G
(2008) Age-at-death estimation based on the study of frontosphenoidal sutures. Forensic Sci Int 177
(1): 47-51.
DORANDEU A, LORIN DE LA GRANDMAISON G, COULIBALY B, DURIGON M, PIERCECCHI-MARTI M-D,
BACCINO E & LEONETTI G (2009) Value of histological study in the fronto-sphenoidal suture for the
age estimation at the time of death. Forensic Sci Int (doi:10.1016/j.forsciint.2009.06.010).
DUCY P (2001) Contrôle génétique de la squelettogenèse. Médecine/sciences 17: 1242-1251.
DUFOUR A-B & LOBRY J-R (2008) Valeur aberrante ou valeur extrême ? Colloque de la Société de Biométrie
Humaine et Anthropologie - Paris, 13 novembre 2008.
- 239 -
Références bibliographiques
DWIGHT T (1890) The closure of the cranial sutures as a sign of age. Boston Medical and Surgical Journal
122: 389-392.
ELKHADEM H, HEERBRANT P, WELLENS-DE DONDER L, WALCH N, DUMORTIER C & DE MEEUS
e
D'ARGENTEUIL A (1993) André Vésale - expérimentation et enseignement de l'anatomie au XVI
siècle. Bruxelles: Bibliothèque royale Alber 1er.
ENGSTROM C, KILIARIDIS S & THILANDER B (1986) The relationship between masticatory function and
craniofacial morphology. II. A histological study in the growing rat fed a soft diet. Eur J Orthod 8 (4):
271-279.
FALLOPE G (1547) Observationes anatomicae. Coloniae: 32-33.
FEDERATIVE COMMITTEE ON ANATOMICAL TERMINOLOGY (1998) Terminologia anatomica. Stuttgart:
Thieme.
FENEIS H & DAUBER W (1994) Pocket atlas of human anatomy : based on the international nomenclature.
Stuttgart: G. Thieme.
FERRAZ DE MACEDO F (1892) Crime et Criminel, translated in French from Portuguese by H. de Courtois.
Lisboa: National Press.
FREDERIC J (1906) Untersuchungen über die normale Obliteration der Schädelnähte. Zeitschrift für Morphol
Anthropol 9: 373-459.
FURUYA Y, SHINTAKU K, KITA T, MORI I, NAKANISHI T & MISAWA C (1981) Metopism. Igaku Kenkyu 51
(5): 238-240.
GABRIELLI O, CARLONI I, CATASSI C, NATALINI G, COPPA GV & GIORGI P (1994) Stratton-Parker
syndrome: confirmation of a new entity. Am J Med Genet 49 (3): 333-336.
GALERA V, UBELAKER DH & HAYEK LA (1998) Comparison of macroscopic cranial methods of age
estimation applied to skeletons from the Terry Collection. J Forensic Sci 43 (5): 933-939.
GANONG WF (2005) Physiologie médicale. Bruxelles: De Boeck Université.
GARRALDA MD, GALERA V, CLEUVENOT E, CASAS MJ & DA ROCHA MAT (1997) Les torus oraux dans la
collection de Coïmbra - Portugal: variabilité, degré d'expression et association. Anthropologie et
Préhistoire (108): 121-133.
GAY CT, BODENSTEINER JB & BARNES PD (1990) Extensive wormian bones in a patient with the
Hallermann-Streiff syndrome. J Child Neurol 5 (1): 50-51.
GINTER JK (2003) Maxillary suture obliteration: a test of its effectiveness in predicting age at death. Can Soc
Forensic Sci J 36 (2): 49-50.
GINTER JK (2005) A test of the effectiveness of the revised maxillary suture obliteration method in estimating
adult age at death. J Forensic Sci 50 (6): 1303-1309.
GONZALEZ-COLMENARES G, BOTELLA-LOPEZ MC, MORENO-RUEDA G & FERNANDEZ-CARDENETE JR
(2007) Age estimation by a dental method: a comparison of Lamendin's and Prince & Ubelaker's
technique. J Forensic Sci 52 (5): 1156-1160.
GREENSPAN D, KOMAROFF E, REDFORD M, PHELAN JA, NAVAZESH M, ALVES ME, KAMRATH H,
MULLIGAN R, BARR CE & GREENSPAN JS (2000) Oral mucosal lesions and HIV viral load in the
Women's Interagency HIV Study (WIHS). J Acquir Immune Defic Syndr 25 (1): 44-50.
- 240 -
Références bibliographiques
GRUSPIER KL & MULLEN GJ (1991) Maxillary suture obliteration: a test of the Mann method. J Forensic Sci
36 (2): 512-519.
GUIHARD-COSTA AM & DROULLE P (2000) Standards de croissance foetale de la longueur du fémur et de la
longueur du pied. Intérêt pour la détermination de l'âge du foetus et la détection des anomalies de
croissance. Biom. Hum. et Anthropol. 18 (1-2): 63-75.
GUNST K, MESOTTEN K, CARBONEZ A & WILLEMS G (2003) Third molar root development in relation to
chronological age: a large sample sized retrospective study. Forensic Sci Int 136 (1-3): 52-57.
GUSTAFSON G & KOCH G (1974) Age estimation up to 16 years of age based on dental development. Odontol
Revy 25 (3): 297-306.
HAAS AJ (1973) Mixed dentition orthodontic treatment. J Clin Orthod 7 (4): 227-234 passim.
HANDELMAN CS (1997) Nonsurgical rapid maxillary alveolar expansion in adults: a clinical evaluation.
Angle Orthod 67 (4): 291-305; discussion 306-298.
HANIHARA T & ISHIDA H (2001) Frequency variations of discrete cranial traits in major human populations.
II. Hypostotic variations. J Anat 198 (Pt 6): 707-725.
HARTH S, OBERT M, RAMSTHALER F, REUSS C, TRAUPE H & VERHOFF MA (2009) Estimating age by
assessing the ossification degree of cranial sutures with the aid of Flat-Panel-CT. Leg Med 2009 (11):
S186-S189.
HAUSER G & DE STEFANO G (1989) Epigenetic variants of the human skull. Stuttgart: E. Schweizerbart'sche
Verlagsbuchhandlung.
HERSHKOVITZ I, LATIMER B, DUTOUR O, JELLEMA LM, WISH-BARATZ S, ROTHSCHILD C & ROTHSCHILD
BM (1997) Why do we fail in aging the skull from the sagittal suture? Am J Phys Anthropol 103 (3):
393-399.
HOROVITZ DD, BARBOSA NETO JG, BOY R, VARGAS FR, LLERENA JUNIOR JC & DE ALMEIDA JC (1995)
Autosomal dominant osteosclerosis type Stanescu: the third family. Am J Med Genet 57 (4): 605-609.
HUGUIER M & FLAHAULT A (2003) Biostatistiques au quotidien. Paris: Elsevier.
IGARASHI Y, UESU K, WAKEBE T & KANAZAWA E (2005) New method for estimation of adult skeletal age at
death from the morphology of the auricular surface of the ilium. Am J Phys Anthropol 128 (2): 324339.
ILIZAROV GA (1989a) The tension-stress effect on the genesis and growth of tissues: Part II. The influence of
the rate and frequency of distraction. Clin Orthop Relat Res (239): 263-285.
ILIZAROV GA (1989b) The tension-stress effect on the genesis and growth of tissues. Part I. The influence of
stability of fixation and soft-tissue preservation. Clin Orthop Relat Res (238): 249-281.
INOUE H, YOKOTA T & ASO M (1967) [Dimensional changes of the palatal vault due to growth and
development and orthodontic treatment]. Nippon Kyosei Shika Gakkai Zasshi 26 (1): 42-48.
INOUE N, OYAMA K, ISHIGURO K, AZUMA M & OZAKI T (1970) Radiographic observation of rapid
expansion of human maxilla. Bull Tokyo Med Dent Univ 17 (3): 249-261.
INOUE N (1978) [Corrective orthodontics as a system of dental management]. Shikai Tenbo 51 (1): 81-89.
- 241 -
Références bibliographiques
INOUE N, KUO CH, ITO G, SHIONO K, KURAGANO S, KAMEGAI T, SEINO Y, YUYAMA Y, TAKAGI O &
TAURA K (1983) Influence of tooth-to-denture-base discrepancy on space closure following
premature loss of deciduous teeth. Am J Orthod 83 (5): 428-434.
ISCAN MY, LOTH SR & WRIGHT RK (1984a) Age estimation from the rib by phase analysis: white males. J
Forensic Sci 29 (4): 1094-1104.
ISCAN MY, LOTH SR & WRIGHT RK (1984b) Metamorphosis at the sternal rib end: a new method to estimate
age at death in white males. Am J Phys Anthropol 65 (2): 147-156.
ISCAN MY, LOTH SR & WRIGHT RK (1985) Age estimation from the rib by phase analysis: white females. J
Forensic Sci 30 (3): 853-863.
ISCAN MY, LOTH SR & WRIGHT RK (1987) Racial variation in the sternal extremity of the rib and its effect
on age determination. J Forensic Sci 32 (2): 452-466.
IWAYA T, TANIGUCHI K, WATANABE J, IINUMA K, HAMAZAKI Y & YOSHIKAWA S (1979) Hajdu-Cheney
syndrome. Arch Orthop Trauma Surg 95 (4): 293-302.
JAMES AW, XU Y, WANG R & LONGAKER MT (2008) Proliferation, osteogenic differentiation, and fgf-2
modulation of posterofrontal/sagittal suture-derived mesenchymal cells in vitro. Plast Reconstr Surg
122 (1): 53-63.
JANSSENS PA (1989) Le crâne à déformation intentionnelle de l'Abbaye cistercienne de Coxyde (Belgique).
Paleobios 5 (1): 29-34.
JAYAPRAKASH PT (1997) Skull sutures: radiographic contour of wormian bone as a individualising epigenetic
marker. Can Soc Forensic Sci J 30 (2): 39-47.
JIRON L (1965) [Epactal bone and other independent cranial osseous formations. (Study of 1000 newborn
infants)]. Rev Chil Obstet Ginecol 30 (6): 395-400.
JOHANSON G (1971) Age determination from teeth. Odontol Revy 22: 1-126.
JOLY D, HUMMEL A, RUELLO A, PATEY N & KNEBELMANN B (2003) Fonctions tubulaires des polylcystines
1 et 2. Actualités néphrologiques: 31-46.
KABBANI H & RAGHUVEER TS (2004) Craniosynostosis. Am Fam Physician 69 (12): 2863-2870.
KAMOLSILP M (2005) Menkes syndrome: a case report. J Med Assoc Thai 88 Suppl 3: S290-294.
KARSENTY G (1998a) Transcriptional regulation of osteoblast differentiation during development. Front
Biosci 3: d834-837.
KARSENTY G (1998b) Genetics of skeletogenesis. Dev Genet 22 (4): 301-313.
KATZ D & SUCHEY JM (1989) Race differences in pubic symphyseal aging patterns in the male. Am J Phys
Anthropol 80 (2): 167-172.
KEISER-NILSEN S (1980) Person identification by means of teeth. Bristol: John Wright and Sons Ltd.
KEY CA, LESLIE CA & MOLLESON TI (1994) Cranial Suture closure and its Implications for Age Estimation.
Int J of Osteoarcheology 4: 193-207.
KILIARIDIS S (1986) Masticatory muscle function and craniofacial morphology. An experimental study in the
growing rat fed a soft diet. Swed Dent J Suppl 36: 1-55.
- 242 -
Références bibliographiques
KILIARIDIS S (1995) Masticatory muscle influence on craniofacial growth. Acta Odontol Scand 53 (3): 196202.
KIM YO, CHOI JW, KIM DS, LEE WJ, YOO SK, KIM HJ, CHOI JE & PARK B (2008) Cranial growth after
distraction osteogenesis of the craniosynostosis. J Craniofac Surg 19 (1): 45-55.
KLEPINGER LL, KATZ D, MICOZZI MS & CARROLL L (1992) Evaluation of cast methods for estimating age
from the os pubis. J Forensic Sci 37 (3): 763-770.
KLUEMPER GT & SPALDING PM (2001) Realities of craniofacial growth modification. Atlas Oral Maxillofac
Surg Clin North Am 9 (1): 23-51.
KOKICH V (1974) A morphologic and histologic study of the age changes in the human frontozygomatic
suture from 20 to 95 years. MS thesis, University of Washington.
KOKICH V (1976a) Age changes in the human frontozygomatic suture from 20 to 95 years. Am J Orthod 69
(4): 411-430.
KOKICH VG (1976b) Age changes in the human frontozygomatic suture from 20 to 95 years. Am J Orthod 69
(4): 411-430.
KOLPAKOVA-HART E, MCBRATNEY-OWEN B, HOU B, FUKAI N, NICOLAE C, ZHOU J & OLSEN BR (2008)
Growth of cranial synchondroses and sutures requires polycystin-1. Dev Biol 321 (2): 407-419.
KOVERO O, PYNNONEN S, KUURILA-SVAHN K, KAITILA I & WALTIMO-SIREN J (2006) Skull base
abnormalities in osteogenesis imperfecta: a cephalometric evaluation of 54 patients and 108 control
volunteers. J Neurosurg 105 (3): 361-370.
KOZLOWSKI K & OUVRIER RA (1993) Agenesis of the corpus callosum with mental retardation and osseous
lesions. Am J Med Genet 48 (1): 6-9.
KROGMAN WM & ISCAN MY (1986) The human skeleton in forensic medicine. Springfield, Ill.: Thomas.
KVAAL SI, KOLLTVEIT KM, THOMSEN IO & SOLHEIM T (1995a) Age estimation of adults from dental
radiographs. Forensic Sci Int 74 (3): 175-185.
KVAAL SI & SOLHEIM T (1995b) Incremental lines in human dental cementum in relation to age. Eur J Oral
Sci 103 (4): 225-230.
LAMENDIN H (1973) Observations on teeth roots in the estimation of age. Int J Forensic Dent 1 (1): 4-7.
LAMENDIN H, BACCINO E, HUMBERT JF, TAVERNIER JC, NOSSINTCHOUK RM & ZERILLI A (1992) A simple
technique for age estimation in adult corpses: the two criteria dental method. J Forensic Sci 37 (5):
1373-1379.
LARSEN WJ & DHEM A (1996) Embryologie humaine. Bruxelles - Paris: De Boeck Université.
LASLETT AM, DIETZE P & DWYER R (2008) The oral health of street-recruited injecting drug users:
prevalence and correlates of problems. Addiction 103 (11): 1821-1825.
LE DIASCORN H (1972) Anatomie et physiologie des sutures de la face. Paris: Prélat.
LE DOUBLE A-F (1903) Traité des variations des os du crâne de l'homme et de leur signification au point de
vue de l'Anthropologie zoologique. Paris: Vigot Frères.
- 243 -
Références bibliographiques
LE GUILLOU M (2000) La maturation de la suture médio-palatine: incidence sur la thérapeutique de
l'expansion maxillaire. Thèse pour le diplôme d'Etat de docteur en chirurgie dentaire, Université
Claude Bernard - Lyon I, Lyon.
LEE SP, PAIK KS & KIM MK (2001) Variations of the prominences of the bony palate and their relationship
to complete dentures in Korean skulls. Clin Anat 14 (5): 324-329.
LEFEVRE P, BEAUTHIER J-P & PIETTE M (2004) Sur les traces de Hilmeltrude. Journal de Médecine Légale
Droit Médical 47 (6-7): 237-245.
LEFEVRE P, BEAUTHIER J-P, MEUNIER M, ORBAN R, POLET C & ROOZE M (2005) Comparaison et fiabilité
de la région du ptérion par rapport aux sutures ectocrâniennes classiques dans l'estimation de l'âge
osseux. Biom Hum Anthropol 23 (1-2): 15-22.
LIOU EJ, CHEN PK, HUANG CS & CHEN YR (2000) Interdental distraction osteogenesis and rapid orthodontic
tooth movement: a novel approach to approximate a wide alveolar cleft or bony defect. Plast Reconstr
Surg 105 (4): 1262-1272.
LIVERSIDGE HM & MOLLESON TI (1999) Developing permanent tooth length as an estimate of age. J
Forensic Sci 44 (5): 917-920.
LOURYAN S (2006) Le sphénoïde: réflexion sur son importance dans le processus de l'évolution.
Anthropologica et Praehistorica (117): 181-188.
LOVEJOY CO, MEINDL RS, PRYZBECK TR & MENSFORTH RP (1985) Chronological metamorphosis of the
auricular surface of the ilium: a new method for the determination of adult skeletal age at death. Am J
Phys Anthropol 68 (1): 15-28.
MAAT GJ, PANHUYSEN RG & MASTWIJK RW (1999) Manual for the physical anthropological report. Leiden
University Medical Center: Barge's Anthropologica.
MAAT GJR, VAN DEN BOS RPM & AARENTS MJ (2002) Manual for the preparation of ground sections for the
microscopy of bone tissue. Leiden: Barge's Anthropologica.
MAAT GJR, GERRETSEN RRR & AARENTS MJ (2006) Improving the visibility of tooth cementum annulations
by adjustment of the cutting angle of microscopic sections. Forensic Sci Int 159 Suppl 1: S95-S99.
MANN RW (1987) Maxillary suture obliteration: a method for estimating skeletal age. Master of Arts Degree,
The University of Tennessee, Knoxville.
MANN RW, SYMES SA & BASS WM (1987) Maxillary suture obliteration: aging the human skeleton based on
intact or fragmentary maxilla. J Forensic Sci 32 (1): 148-157.
MANN RW, JANTZ RL, BASS WM & WILLEY PS (1991) Maxillary suture obliteration: a visual method for
estimating skeletal age. J Forensic Sci 36 (3): 781-791.
MARTIN R (1914) Lehrbuch der Anthropologie in systematischer Darstellung mit besonderer
Berücksichtigung der anthropologischen Methoden für Studierende, Ärzte und Forschungsreisende.
Jena: Gustav Fischer.
MARTIN R (1928) Lehrbuch der Anthropologie in systematischer Darstellung mit besonderer
Berücksichtigung der anthropologischen Methoden für Studierende, Ärzte und Forschungsreisende.
Jena: Fischer.
MARTIN R & SALLER K (1957) Lehrbuch der Anthropologie in systematischer Darstellung mit besonderer
Berücksichtigung der anthropologischen Methoden. Stuttgart: Fischer.
- 244 -
Références bibliographiques
MARTRILLE L, UBELAKER DH, CATTANEO C, SEGURET F, TREMBLAY M & BACCINO E (2007) Comparison
of four skeletal methods for the estimation of age at death on white and black adults. J Forensic Sci
52 (2): 302-307.
MASHAAL M (2007) La glace montre les dents. Pour la Science 354: 18.
MASSET C (1971) Erreurs systématiques dans la détermination de l'âge par les sutures crâniennes. Bulletins et
mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris 12 (7): 85-105.
MASSET C (1982) Estimation de l'âge par les sutures crâniennes. Thèse pour l'obtention du grade de Docteur
ès-Sciences Naturelles, Université de Paris VII, Paris.
MASSET C (1989) Age estimation on the basis of cranial sutures. In MY Iscan (ed.): Age markers in the
human skeleton. Springfield, Illinois USA: Charles C. Thomas, pp. 71-101.
MASSET C & DE CASTRO E ALMEIDA ME (1989) Estimation de l'âge par les sutures crâniennes. Atti dell
Accademia Mediterranea delle Scienze.
MATTEINI C & MOMMAERTS MY (2001) Posterior transpalatal distraction with pterygoid disjunction: a shortterm model study. Am J Orthod Dentofacial Orthop 120 (5): 498-502.
MCNAMARA JA & BRUDON WL (1993) Orthodontic and orthopedic treatment in the mixed dentition:
Needham Press Inc, Ann Arbor.
MEINDL RS & LOVEJOY CO (1985a) Ectocranial suture closure: a revised method for the determination of
skeletal age at death based on the lateral-anterior sutures. Am J Phys Anthropol 68 (1): 57-66.
MEINDL RS, LOVEJOY CO, MENSFORTH RP & WALKER RA (1985b) A revised method of age determination
using the os pubis, with a review and tests of accuracy of other current methods of pubic symphyseal
aging. Am J Phys Anthropol 68 (1): 29-45.
MELSEN B (1972) A histological study of the influence of sutural morphology and skeletal maturation on
rapid palatal expansion in children. Trans Eur Orthod Soc: 499-507.
MELSEN B (1975) Palatal growth studied on human autopsy material. A histologic microradiographic study.
Am J Orthod 68 (1): 42-54.
MELSEN B & MELSEN F (1982) The postnatal development of the palatomaxillary region studied on human
autopsy material. Am J Orthod 82 (4): 329-342.
MELSEN B & OUSTERHOUT DK (1987) Anatomy and development of the pterygopalatomaxillary region,
studied in relation to Le Fort osteotomies. Ann Plast Surg 19 (1): 16-28.
MIROUE E & ROSENBERG L (1975) The human facial sutures: A morphologic and histologic study of age
changes from 20 to 95 years. MS thesis, University of Washington.
MOLLESON T, COX M, WALDRON HA, WHITTAKER DK & COUNCIL FOR BRITISH ARCHAEOLOGY. (1993)
The Spitalfields project. York: Council for British Archaeology.
MOLLESON TI (1993) L'échantillon de population de Spitalfields: indications pour le taux de vieillissement ou
indice de sélection? Bulletins et mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris 5: 283-292.
MOORE KL, DALLEY AF, MILAIRE J, DHEM A & BEAUTHIER J-P (2001) Anatomie médicale, aspects
fondamentaux et applications cliniques. Bruxelles: De Boeck Université.
MOORREES CF, FANNING EA & HUNT EE, JR. (1963) Age Variation of Formation Stages for Ten Permanent
Teeth. J Dent Res 42: 1490-1502.
- 245 -
Références bibliographiques
MULHERN DM & JONES EB (2005) Test of revised method of age estimation from the auricular surface of the
ilium. Am J Phys Anthropol 126 (1): 61-65.
NEMESKÉRI J, HARZANYI L & ACSÁDI GY (1960) Methoden zur Diagnose des Lebensalters von
Skelettfunden. Anthropol Anzeiger 24: 70-95.
NEMESKÉRI J (1969) Evolutionary trends in fossil and recent hominids. Budapest.
NEYT NM, MOMMAERTS MY, ABELOOS JV, DE CLERCQ CA & NEYT LF (2002) Problems, obstacles and
complications with transpalatal distraction in non-congenital deformities. J Craniomaxillofac Surg 30
(3): 139-143.
NICOLAS MA (1902) Bibliographie anatomique. Revue des travaux en langue française. Anatomie - histologie
- embryologie - anthropologie. Paris, Nancy: Berger-Levrault et Cie, libraires-éditeurs.
O'BRIEN TG & SENSOR IL (2008) On the effect of cranial deformation in determining age from ectocranial
suture closure. Growth Dev Aging 71 (1): 23-33.
O'LOUGHLIN VD (2004) Effects of different kinds of cranial deformation on the incidence of wormian bones.
Am J Phys Anthropol 123 (2): 146-155.
OGLE RC, THOLPADY SS, MCGLYNN KA & OGLE RA (2004) Regulation of cranial suture morphogenesis.
Cells Tissues Organs 176 (1-3): 54-66.
OLIVIER G (1960) Pratique anthropologique. Paris: Vigot.
OPPERMAN LA, SWEENEY TM, REDMON J, PERSING JA & OGLE RC (1993) Tissue interactions with
underlying dura mater inhibit osseous obliteration of developing cranial sutures. Dev Dyn 198 (4):
312-322.
OPPERMAN LA, PASSARELLI RW, MORGAN EP, REINTJES M & OGLE RC (1995) Cranial sutures require
tissue interactions with dura mater to resist osseous obliteration in vitro. J Bone Miner Res 10 (12):
1978-1987.
OPPERMAN LA, CHHABRA A, NOLEN AA, BAO Y & OGLE RC (1998) Dura mater maintains rat cranial
sutures in vitro by regulating suture cell proliferation and collagen production. J Craniofac Genet Dev
Biol 18 (3): 150-158.
OPPERMAN LA (2000) Cranial sutures as intramembranous bone growth sites. Dev Dyn 219 (4): 472-485.
OPPERMAN LA, ADAB K & GAKUNGA PT (2000) Transforming growth factor-beta 2 and TGF-beta 3 regulate
fetal rat cranial suture morphogenesis by regulating rates of cell proliferation and apoptosis. Dev Dyn
219 (2): 237-247.
OPPERMAN LA, GALANIS V, WILLIAMS AR & ADAB K (2002) Transforming growth factor-beta3 (Tgf-beta3)
down-regulates Tgf-beta receptor type I (Tbeta r-I) during rescue of cranial sutures from osseous
obliteration. Orthod Craniofac Res 5 (1): 5-16.
OPPERMAN LA, FERNANDEZ CR, SO S & RAWLINS JT (2006) Erk1/2 signaling is required for Tgf-beta 2induced suture closure. Dev Dyn 235 (5): 1292-1299.
ORBAN R, SEMAL P & MOLLESON T (1989) La nécropole médiévale de Coxyde (Belgique): propos sur la
détermination du sexe. Bull Soc roy belge Anthrop Préhist 100: 57-70.
ORBAN R, LEPAGE Y, ROELS D & VANDOORNE K (2002) Schoten A collection of Skeletons of Known Age
and Sex. Collegium Antropologicum 26 Suppl: 148-149.
- 246 -
Références bibliographiques
ORBAN R & POLET C (2003) Diagnostic de l'âge au décès et détermination du sexe. In C Susanne, E Rebato
& AB Chiarelli (eds.): Anthropologie biologique : évolution et biologie humaine. Bruxelles: De
Boeck Université, pp. 127-131.
ORBAN R & VANDOORNE K (2006) Les squelettes humains de Koksijde (Coxyde) et Schoten: deux
collections remarquables conservées à l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. In Y
Ardagna, B Bizot, G Boëtsch & X Delestre (eds.): Les collections ostéologiques humaines: gestion,
valorisation et perspectives. Actes de la table ronde de Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône, France),
25-26 avril 2003: Suppl. Bulletin Archéologique de Provence, 4, pp. 79-84.
ORBAN R, POLET C & SCHUBERT-ELDRIDGE J (2007) Potentialités de la collection de squelettes identifiés de
Schoten (Belgique, 1837 - 1931). XXVIIIème colloque du Groupement des Anthropologistes de
Langue Française (GALF) - abstract de communication: http://anthro.unige.ch/galf2007/resume/081.
OZAKI W, BUCHMAN SR, MURASZKO KM & COLEMAN D (1998) Investigation of the influences of
biomechanical force on the ultrastructure of human sagittal craniosynostosis. Plast Reconstr Surg 102
(5): 1385-1394.
PALM R (1988) Les critères de validation des équations de régression linéaire. Notes de statistique et
d'informatique - Faculté des Sciences Agronomiques Gembloux. 88 (1): 1-28.
PERIZONIUS WRK (1984) Closing and non-closing sutures in 256 crania of known age and sex from
Amsterdam (A.D. 1883-1909). J Human Evol 13: 201-216.
PERSSON M & THILANDER B (1977) Palatal suture closure in man from 15 to 35 years of age. Am J Orthod
72 (1): 42-52.
PERSSON M (1995) The role of sutures in normal and abnormal craniofacial growth. Acta Odontol Scand 53
(3): 152-161.
PICOZZO T (1896) La soudure des sutures crâniennes en rapport avec le sexe et l'âge. Archives italiennes de
Biologie 25: 333-334.
PIERCECCHI-MARTI MD, ADALIAN P, BOURLIERE-NAJEAN B, GOUVERNET J, MACZEL M, DUTOUR O &
LEONETTI G (2002) Validation of a radiographic method to establish new fetal growth standards:
radio-anatomical correlation. J Forensic Sci 47 (2): 328-331.
PIERCECCHI-MARTI MD, ADALIAN P, LIPRANDI A, FIGARELLA-BRANGER D, DUTOUR O & LEONETTI G
(2004) Fetal visceral maturation: a useful contribution to gestational age estimation in human fetuses.
J Forensic Sci 49 (5): 912-917.
PIETTE E & REYCHLER H (1991) Traité de pathologies buccale et maxillo-faciale. Bruxelles, Paris: De Boeck
Université.
PINTO PX, MOMMAERTS MY, WREAKES G & JACOBS WV (2001) Immediate postexpansion changes
following the use of the transpalatal distractor. J Oral Maxillofac Surg 59 (9): 994-1000; discussion
1001.
PINTO PX, MOMMAERTS MY, WREAKES G & JACOBS W (2002) Posterior transpalatal distraction
osteogenesis. J Oral Maxillofac Surg 60 (5): 606.
POLET C & ORBAN R (2001) Les dents et les ossements humains. Que mangeait-on au Moyen âge ? In
Brepols (ed.): Typologie des sources du Moyen âge occidental. Turnhout - Belgium: Brepols, pp.
131-222.
PRINCE DA & UBELAKER DH (2002) Application of Lamendin's adult dental aging technique to a diverse
skeletal sample. J Forensic Sci 47 (1): 107-116.
- 247 -
Références bibliographiques
PRITCHARD JJ, SCOTT JH & GIRGIS FG (1956) The structure and development of cranial and facial sutures. J
Anat 90 (1): 73-86.
PROFF P, WEINGARTNER J, BAYERLEIN T, REICHENEDER C, FANGHANEL J & BILL J (2006) Histological and
histomorphometric study of growth-related changes of cranial sutures in the animal model. J
Craniomaxillofac Surg 34 Suppl 2: 96-100.
RECINOS RF, HANGER CC, SCHAEFER RB, DAWSON CA & GOSAIN AK (2004) Microfocal CT: a method for
evaluating murine cranial sutures in situ. J Surg Res 116 (2): 322-329.
REECE AS (2007) Dentition of addiction in Queensland: poor dental status and major contributing drugs. Aust
Dent J 52 (2): 144-149.
REGNAULT F (1926) Des anomalies osseuses chez les arriérés criminels et les brigands. Bulletins et mémoires
de la Société d'Anthropologie de Paris 7 (4): 92-95.
REICHS KJ (1989) Cranial suture eccentricities: a case in which precocious closure complicated determination
of sex and commingling. J Forensic Sci 34 (1): 263-273.
REVELO B & FISHMAN LS (1994) Maturational evaluation of ossification of the midpalatal suture. Am J
Orthod Dentofacial Orthop 105 (3): 288-292.
REZAI-DELUI H, LOTFI N, MAMOORI G & RAHIMI MB (1999) Hereditary Gottron's acrogeria with recessive
transmission: a report of four cases in one family. Pediatr Radiol 29 (2): 124-130.
RIBBE FC (1885) Etude sur l'ordre d'oblitération des sutures du crâne dans les races humaines. Paris: Berthier.
RICE DP (2008) Craniofacial sutures development, disease and treatment. Basel: Karger.
RISSECH C & MALGOSA A (2005) Ilium growth study: applicability in sex and age diagnosis. Forensic Sci Int
147 (2-3): 165-174.
RITZ-TIMME S, CATTANEO C, COLLINS MJ, WAITE ER, SCHUTZ HW, KAATSCH HJ & BORRMAN HI (2000)
Age estimation: the state of the art in relation to the specific demands of forensic practice. Int J Legal
Med 113 (3): 129-136.
ROGERS TL & ALLARD TT (2004) Expert testimony and positive identification of human remains through
cranial suture patterns. J Forensic Sci 49 (2): 203-207.
ROTH DA, GOLD LI, HAN VK, MCCARTHY JG, SUNG JJ, WISOFF JH & LONGAKER MT (1997a)
Immunolocalization of transforming growth factor beta 1, beta 2, and beta 3 and insulin-like growth
factor I in premature cranial suture fusion. Plast Reconstr Surg 99 (2): 300-309; discussion 310-306.
ROTH DA, LONGAKER MT, MCCARTHY JG, ROSEN DM, MCMULLEN HF, LEVINE JP, SUNG J & GOLD LI
(1997b) Studies in cranial suture biology: Part I. Increased immunoreactivity for TGF-beta isoforms
(beta 1, beta 2, and beta 3) during rat cranial suture fusion. J Bone Miner Res 12 (3): 311-321.
ROUGÉ-MAILLART C, TELMON N, RISSECH C, MALGOSA A & ROUGÉ D (2004) The determination of male
adult age at death by central and posterior coxal analysis - a preliminary study. J Forensic Sci 49 (2):
208-214.
ROUGE-MAILLART C, JOUSSET N, VIELLE B, CUNHA E, PENNEAU M & TELMON N (2006) Estimation de l'âge
post-mortem de l'adulte à partir de l'acétabulum et de la surface auriculaire. Application à un
échantillon de 440 os coxaux. J Méd Lég Droit Méd 49 (7-8): 295-308.
- 248 -
Références bibliographiques
SALASZNYK RM, KLEES RF, BOSKEY A & PLOPPER GE (2007) Activation of FAK is necessary for the
osteogenic differentiation of human mesenchymal stem cells on laminin-5. J Cell Biochem 100 (2):
499-514.
SAMARANAYAKE LP, FIDEL PL, NAGLIK JR, SWEET SP, TEANPAISAN R, COOGAN MM, BLIGNAUT E &
WANZALA P (2002) Fungal infections associated with HIV infection. Oral Dis 8 Suppl 2: 151-160.
SANCHEZ-LARA PA, GRAHAM JM, JR., HING AV, LEE J & CUNNINGHAM M (2007) The morphogenesis of
wormian bones: a study of craniosynostosis and purposeful cranial deformation. Am J Med Genet A
143A (24): 3243-3251.
SANTOLAYA JM, HALL CM, GARCIA-MINAUR S & DELGADO A (1998) Craniometadiaphyseal dysplasia,
wormian bone type. Am J Med Genet 77 (3): 241-245.
SASAKI A, SUGIYAMA H, TANAKA E & SUGIYAMA M (2002) Effects of sutural distraction osteogenesis
applied to rat maxillary complex on craniofacial growth. J Oral Maxillofac Surg 60 (6): 667-675.
SAYEGH-GHOUSSOUB M & RIZK-MOUSSA A (2004) Distraction osseuse craniofaciale - directives d'avenir en
orthodontie. Leb J Dent Med (3): 39-46.
SCHEUER L, BLACK S & CHRISTIE A (2000) Developmental juvenile osteology. San Diego: Academic Press.
SCHEUER L & BLACK SM (2004) The juvenile skeleton. Amsterdam ; Boston, MA: Elsevier Academic Press.
SCHMITT A (2002) Estimation de l'âge au décès des sujets adultes à partir du squelette: des raisons d'espérer.
Bulletins et mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris 14 (1-2).
SCHMITT A, MURAIL P, CUNHA E & ROUGE D (2002) Variability of the pattern of aging on the human
skeleton: evidence from bone indicators and implications on age at death estimation. J Forensic Sci
47 (6): 1203-1209.
SCHOUR I & MASSLER M (1940) Studies in tooth development: the growth pattern of human teeth. II. J Am
Dent Assoc 27: 1918-1931.
SCHOUR I & MASSLER M (1941) The development of the human dentition. J Am Dent Assoc 28: 1153-1160.
SCHUMACHER GH (1968) Bemerkungen zu den "Experimentell-morphologischen Untersuchungen" über di
Bedeutung der Kaufunktion bei der Gestaltsbildung des Säugetierschädels. Dtsch Zahn Mund
Kieferheilkd Zentralbl Gesamte 50: 480-484.
SCHUMACHER GH (1973) Zur Problematik der Schädelmorphogenese. Dtsch Zahn Mund Kieferheilkd
Zentralbl Gesamte 60 (3): 145-157.
SEAH YH (1995) Torus palatinus and torus mandibularis: a review of the literature. Aust Dent J 40 (5): 318321.
SEKHARAN PC (1987) The individual characteristics of ectocranial sutures. Ind J Forensic Sci 1: 75-91.
SHIBAZAKI R, DECHOW PC, MAKI K & OPPERMAN LA (2007) Biomechanical strain and morphologic
changes with age in rat calvarial bone and sutures. Plast Reconstr Surg 119 (7): 2167-2178; 21792181.
SILAU AM, NJIO B, SOLOW B & KJAER I (1994) Prenatal sagittal growth of the osseous components of the
human palate. J Craniofac Genet Dev Biol 14 (4): 252-256.
- 249 -
Références bibliographiques
SJOVOLD T (1984) A report on the heritability of some cranial measurements and non-metric traits. In GN
Van Vark & WW Howells (eds.): Multivariate statistics in physical anthropology. Dordrecht, The
Netherlands: D. Reidel, pp. 223-246.
SKRZAT J, HOLIAT D & WALOCHA J (2003) A morphometrical study of the human palatine sutures. Folia
Morphol (Warsz) 62 (2): 123-127.
SLATER BJ, KWAN MD, GUPTA DM, AMASHA RR, WAN DC & LONGAKER MT (2008) Dissecting the
influence of regional dura mater on cranial suture biology. Plast Reconstr Surg 122 (1): 77-84.
SMITH DR, LIMBIRD KG & HOFFMAN JM (2002) Identification of human skeletal remains by comparison of
bony details of the cranium using computerized tomographic (CT) scans. J Forensic Sci 47 (5): 937939.
SNOW CC (1983) Equations for estimating age at death from the pubic symphysis: a modification of the
McKern-Stewart method. J Forensic Sci 28 (4): 864-870.
SOLHEIM T (1993) A new method for dental age estimation in adults. Forensic Sci Int 59 (2): 137-147.
SN
(2001)
Age
at
Death
Estimation
SOLOMON
http://www.geocities.com/xerexes/Cranial_sutures.html.
from
Cranial
Suture
Closure:
STOUT SD, DIETZE WH, ISCAN MY & LOTH SR (1994) Estimation of age at death using cortical
histomorphometry of the sternal end of the fourth rib. J Forensic Sci 39 (3): 778-784.
SUCHEY JM (1979) Problems in the aging of females using the Os pubis. Am J Phys Anthropol 51 (3): 467470.
SUCHEY JM, WISELEY DV, GREEN RF & NOGUCHI TT (1979) Analysis of dorsal pitting in the os pubis in an
extensive sample of modern American females. Am J Phys Anthropol 51 (4): 517-540.
SURESH SS (2009) A family with cleidocranial dysplasia and crossed ectopic kidney in one child. Acta
Orthop Belg 75 (4): 521-527.
SUSANNE C (1970) L'achondroplase de la population d'âge franc de Coxyde (Belgique). Bull Inst R Sci Nat
Belg 46 (10): 1-52.
SUSANNE C, REBATO E & CHIARELLI AB (2003) Anthropologie biologique : évolution et biologie humaine.
Bruxelles: De Boeck Université.
SWEET D (2006) Solving certain dental records problems with technology-The Canadian solution in the
Thailand tsunami response. Forensic Sci Int 159: Suppl: S20-23.
TELMON N, GASTON A, CHEMLA P, BLANC A, JOFFRE F & ROUGÉ D (2005) Application of the SucheyBrooks method to three-dimensional imaging of the pubic symphysis. J Forensic Sci 50 (3): 507-512.
THARP AM & JASON DR (2009) Anomalous parietal suture mimicking skull fracture. Am J Forensic Med
Pathol 30 (1): 49-51.
TIMMS DJ & VERO D (1981) The relationship of rapid maxillary expansion to surgery with special reference
to midpalatal synostosis. Br J Oral Surg 19 (3): 180-196.
TODD TW & LYON D (1924) Cranial suture closure: its progress and age relationship. I. Am J Phys Anthropol
7: 325-384.
TODD TW & LYON D (1925) Cranial suture closure: its progress and age relationship. II. Am J Phys
Anthropol 7: 149-168.
- 250 -
Références bibliographiques
TOUSSAINT M (1985) Etude anthropologique de la nécropole médiévale de Coxyde (Belgique). Bull. Soc. roy.
belge anthrop. Préhist 96: 187-231.
TRIACA A, MINORETTI R & MERZ BR (2000) Distraction osteogenesis of the mandibular angle and inferior
border to produce facial symmetry: case report. J Oral Maxillofac Surg 58 (9): 1051-1055.
TSAI FJ, WU J-Y, LIN WD & TSAI CH (2000a) A stop codon mutation in the CBFA 1 gene causes
cleidocranial dysplasia. Acta Paediatr 89 (10): 1262-1265.
TSAI FJ, WU JY, LIN WD & TSAI CH (2000b) A stop codon mutation in the CBFA 1 gene causes
cleidocranial dysplasia. Acta Paediatr 89 (10): 1262-1265.
TUCHMANN-DUPLESSIS H, AUROUX M, DAVID G & HAEGEL P (1970) Embryologie : travaux pratiques et
enseignement dirigé. Paris: Masson.
TUNG TH, ROBERTSON BR, WINOGRAD JM, MULLICK T & MANSON PN (1999) Successful distraction
osteogenesis across a growing cranial suture without an osteotomy. Plast Reconstr Surg 103 (2): 362370.
TWIESSELMANN F & BRABANT H (1967) Nouvelles observations sur les dents et les maxillaires d'une
population d'âge franc de Coxyde (Belgique). Bull Group Int Rech Sci Stomatol 10 (1): 5-181.
UBELAKER DH (1999) Human skeletal remains: excavation, analysis, interpretation. Washington: Taraxacum.
VACHER C, SAKKA M & DAUGE MC (2001) Incisive suture (fissure) in the human fetus: radiographic and
histologic study. Cleft Palate Craniofac J 38 (4): 330-336.
VELLA D & WETTLAUFER JS (2007) Finger rafting: a generic instability of floating elastic sheets. Phys Rev
Lett 98 (8): 088303.
VÉSALE A (1543) De humani corporis fabrica libri septem. Basel: Johann Oporinus.
VILJOEN D, GOLDBLATT J, THOMPSON D & BEIGHTON P (1987) Ehlers-Danlos syndrome: yet another type?
Clin Genet 32 (3): 196-201.
WAGEMANS PA, VAN DE VELDE JP & KUIJPERS-JAGTMAN AM (1988) Sutures and forces: a review. Am J
Orthod Dentofacial Orthop 94 (2): 129-141.
WANG Q, OPPERMAN LA, HAVILL LM, CARLSON DS & DECHOW PC (2006a) Inheritance of sutural pattern at
the pterion in rhesus monkey skulls. Anat Rec A Discov Mol Cell Evol Biol 288 (10): 1042-1049.
WANG Q, STRAIT DS & DECHOW PC (2006b) Fusion patterns of craniofacial sutures in rhesus monkey skulls
of known age and sex from Cayo Santiago. Am J Phys Anthropol 131 (4): 469-485.
WEINZWEIG J, KIRSCHNER RE, FARLEY A, REISS P, HUNTER J, WHITAKER LA & BARTLETT SP (2003)
Metopic synostosis: Defining the temporal sequence of normal suture fusion and differentiating it
from synostosis on the basis of computed tomography images. Plast Reconstr Surg 112 (5): 12111218.
WELCKER H (1866) Kraniologische Mitteilungen. Archiv für Anthropol 1: 89-162.
WERQUIN J-P & POLET C (2005) Contributions de l'odontologie à l'anthropologie biologique: l'exemple de la
nécropole médiévale de Coxyde. Rev Belge Med Dent 60 (3): 273-290.
WERQUIN J-P, LEFEVRE P, BEAUTHIER J-P, POLET C & ORBAN R (2007) Confrontation de deux méthodes
d’estimation de l’âge au décès sur une série de squelettes médiévaux provenant de Coxyde (Belgique)
: usure dentaire versus critères osseux. Anthropologica et Praehistorica 118: 161-176.
- 251 -
Références bibliographiques
WHITE CD (1996) Sutural effects of fronto-occipital cranial modification. Am J Phys Anthropol 100 (3): 397410.
WILLEMS G, VAN OLMEN A, SPIESSENS B & CARELS C (2001) Dental age estimation in Belgian children:
Demirjian's technique revisited. J Forensic Sci 46 (4): 893-895.
WORKSHOP WEA (1980) Workshop of European Anthropologists. Recommendations for Age and Sex
Diagnoses of Skeletons. J Hum Evol 9: 517-549.
WRIGHT E, HARGRAVE MR, CHRISTIANSEN J, COOPER L, KUN J, EVANS T, GANGADHARAN U, GREENFIELD
A & KOOPMAN P (1995) The Sry-related gene Sox9 is expressed during chondrogenesis in mouse
embryos. Nat Genet 9 (1): 15-20.
YOUSFI M, LASMOLES F & MARIE PJ (2002) TWIST inactivation reduces CBFA1/RUNX2 expression and
DNA binding to the osteocalcin promoter in osteoblasts. Biochem Biophys Res Commun 297 (3):
641-644.
§
- 252 -

Documents pareils