La loi de Murphy - Auto

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La loi de Murphy
La loi de Murphy, appelée populairement « la théorie de l'emmerdement maximum
», se manifeste par le fait que s'il est possible que quelque chose se passe mal,
alors cette chose arrivera... Cette théorie est d'un tel pessimisme qu'on pourrait se
demander si elle a une place dans ce programme. Mais ce serait une question
naïve. Comme nous allons le découvrir :
Il est intéressant de constater que la loi de Murphy s'applique dans 80% des cas, ce
qui est énorme ! Quelques personnes abandonnent, se disant qu'elles sont
décidément poisseuses ! Découvrons quelques cas :
• Isabelle se programme une séance de cinéma. Son dernier film
remonte à quelques années et elle décide de renouer avec ce loisir.
Elle se fixe une heure et se prépare. 5 minutes avant de sortir, le
téléphone sonne : c'est un ami qui ne l'a pas contactée depuis
plusieurs mois... Il veut discuter. Difficile de refuser, d'autant qu'elle
l'apprécie beaucoup.
• Bruno veut remettre à jour son BLOG, longtemps délaissé. Il se
prépare mentalement durant la journée, prend un bon repas,
s'échauffe le corps et l'esprit et lance son explorateur... Au moment où
il pose ses mains sur le clavier, le fusible saute ! Le fusible ne saute
jamais, en général.
• Nathalie veut installer un onduleur. Elle dépoussière la boite, tente de
brancher l'appareil : les câbles d'alimentation ne sont pas aux normes
françaises. Apparemment il y en a deux, identiques ! Une erreur du
fabriquant, sans doute. Le support technique la ballade de service en
service. Elle doit planifier plusieurs appels. Ce n'est plus une simple
tâche...
Il serait commode de vous dire que la loi de Murphy puise son origine dans un
comportement intrinsèque. Par exemple, Isabelle n'aurait pas dû répondre au
téléphone 5 minutes avant de sortir, elle a saboté sa soirée en décrochant le
téléphone. Le Réalisme de cet objectif voudrait que pendant la période de
préparation, et surtout 5 minutes avant de partir, elle ne soit là pour personne. Ou
alors, ce n'était pas un objectif ! C'était une idée de loisir remplaçable au cas où il y
aurait autre chose à faire... Il y a toujours quelque chose d'autre à faire !
Nathalie s'est un peu malmenée ! Si son onduleur n'a pas été installé le jour de sa
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livraison (quelques semaines auparavant), c'est qu'elle envisageait déjà des
complications. Elle a fini par se dire que c'était important : « allons-y ! Ce qui est fait
n'est plus à faire... ». L'expérience de Nathalie a donc échoué pour des raisons
intrinsèques. D'ailleurs, dès le lendemain, elle a changé d'objectif, tout en déléguant
le premier, et ses deux objectifs ont rencontré un franc succès.
Quelques théories sur les causes extrinsèques
Et si... Et si le fabriquant de l'onduleur avait effectivement commis une erreur ? Ceci
donnerait à la loi de Murphy un côté extrinsèque (causes extérieures). Et que dire à
Bruno ? Est-ce intrinsèque ? Aurait-il dû «ménager sa monture» en changeant les
fusibles avant de se pencher sur son BLOG ? !!!
Il y a, décidément quelque chose de mystérieux derrière la loi de Murphy : c'est un
peu comme si le fait de vouloir bouleverser votre «univers» (en changeant
d'habitudes, d'attitude, en faisant un effort, etc.) provoquait un déséquilibre global
du « microsystème » dans lequel vous vivez. Ce déséquilibre apparaît en vous (ce
qui est évident), chez les autres (ce qui est encore normal, nous sommes des êtres
communicants), et sur des objets nous appartenant (ce qui ne peut être qu'une
théorie, car impossible à prouver). Ainsi, Bruno, par son énergie intérieure
(probablement très en fusion), aurait fait sauter un fusible électrique ! Nous sommes
d'accord : c'est très théorique...
Certains « psys » vont trouver une explication (psycho)logique : le subconscient de
Bruno aurait développé une certaine résistance à son objectif. Bruno aurait donc
allumé de nombreux appareils électriques (chauffage, machine à laver, halogène,
etc.) qu'il n'allume jamais en même temps. Du fait, il a inconsciemment provoqué ce
coupe-circuit, car son subconscient sait comment faire pour saboter son travail...
Les techniques
Je pense que malgré leur manifestation, il faut savoir lâcher prise sur la logique des
causes extrinsèques. Il faut, au contraire, accepter l'idée que leur manifestation ne
s'explique pas, ou pas encore, et laisser notre intuition nous guider pour nous en
servir, plutôt que de chercher à être «plus intelligent». L'une des plus grades causes
du stress est de chercher une raison à tout ! Le temps ainsi perdu est doublement
perçu : analyse inutile + stress en fin de parcours.
Ce qui est intéressant dans le coaching (et encore plus dans l'auto-coaching), c'est
d'accepter l'idée qu'il est possible de vivre avec des choses inexpliquées en
appliquant quelques techniques. Nous le faisons tous les jours : par exemple, il
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nous serait impossible de conduire une voiture, si nous devions prendre conscience
en permanence de ce qu'il se passe sous le capot. Et nous serions pris d'un grand
vertige, en pensant à la rotation de la terre, et aux cumuls des forces qui nous
permettent de tenir debout au lieu d'être propulsés dans l'espace. De même de
nombreux animaux utilisent leur cerveau, sans avoir conscience qu'ils en ont un.
Personnellement croyant, j'attribue à la loi de Murphy une origine plutôt spirituelle et
bienveillante. L'idée est donc de se servir de ce semblant d'échec pour aborder
une autre approche, ou rebondir, ou encore résister... Car en fait la technique est
bien là : il faut observer ce qui s'est produit et y faire face. Même si le moral chute,
vous avez tout intérêt à transformer cette « poisse » en opportunité encore plus
grande :
• Soit en poursuivant le même objectif en le sublimant (en défiant
l'échec)
• Soit en considérant que votre objectif est un sous-objectif de quelque
chose de plus global, et que la loi de Murphy vous rend service en
vous proposant d'y poser un autre regard, accélérateur.
Ainsi, Isabelle peut décider de se rendre à la séance suivante. Elle peut même
demander à son ami de raccrocher et de la rejoindre pour un resto-cinéma. Car
finalement son objectif était-il vraiment de voir un film seule ? N'y avait-il pas
quelque chose de plus grand, que son univers lui offre au moment où elle décide
enfin de s'occuper d'elle ? Elle aurait pu ignorer l'appel, elle a répondu : il faut faire
avec... Il faut faire avec !
Nathalie peut constater qu'une tâche qui devait lui prendre 15 minutes, lui prend 10
fois plus de temps et parasite ses journées (et son moral). Elle peut donc en
conclure que tout ce qui concerne l'informatique doit être délégué. En confiant
la charge d'installer cet onduleur à une société de service ou à un ami qui s'y
connait, elle entendra à un moment une phrase anodine : « il manque un
connecteur, mais j'en ai un dans la voiture », et l'affaire sera classée. Car l'objectif
est d'avoir un onduleur installé. L'installer soi-même est une méthode possible, ce
n'est pas le fond de l'objectif. De plus, c'est l'occasion rêvée pour Nathalie, de
reconsidérer l'importance qu'elle attache aux installations informatiques. Elle a tout
intérêt à planifier des tâches en accord avec ses aspirations profondes, et à
déléguer celles qui doivent être faites sans elle (en consacrant juste l'énergie
nécessaires à la décision, la planification et la vérification -et éventuellement le
budget-. Mais l'action ne lui appartient pas).
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Bruno est en droit de s'interroger sur le « mystère » de cette panne, par exemple, il
pourrait adopter une approche « spirituelle » en s'accordant un temps de détente et
de respiration qu'il a bâclée précédemment... Visiblement, tout est en surchauffe !
Ou encore, loin de toute technologie, juste en utilisant un stylo et une feuille
(puisque l'électricité se rebelle) griffonner ses idées à la lueur d'une bougie. Et ce,
juste pour « la forme », car il n'a qu'un petit interrupteur à enclencher pour passer
outre l'incident.
Une petite parenthèse pour ceux qui travaillent dans l'écriture : avez-vous essayé
de travailler à la lueur d'une bougie ? Impensable, me direz-vous ! Sans
technologie, on perd un temps fou ! Ce n'est pas si sûr... Il est possible que les
mouvements de la flamme vous apportent les mots dont vous avez besoin, ainsi
que de nouvelles idées. Une panne d'électricité deviendrait alors une opportunité.
Elle vous propose d'utiliser une autre énergie pour remplir votre objectif. Et quand
on sait que Victor Hugo, Honoré de Balzac, Georges Sand, et bien d'autres auteurs
écrivaient la nuit. On peut s'accorder avec l'idée qu'il est possible d'accomplir des
prodiges épistolaires à la lueur d'une bougie. D'autant plus si notre « univers » nous
y invite...
Pour conclure, une bonne nouvelle : la loi de Murphy est un problème de débutant
(c'est également la chance du débutant). Elle disparait progressivement en vous
laissant de nombreux indicateurs pour poursuivre votre route. Elle réapparait
lorsque vous changez de niveau (lorsque vous abordez des objectifs plus
ambitieux). C'est pour cette raison que je vous encourage à expérimenter et à
observer cette loi, autour de mini-objectifs. C'est un entrainement qui vous
permettra d'en faire une alliée lorsque vous aborderez des objectifs plus puissants.
C'est-à-dire, ceux pour lesquels vous existez.
A+
Stéphane SOLOMON
TIME-COACH