Livre Scientifique

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Livre Scientifique
La Société Tunisienne de Néphrologie
Réunion Scientifique d’Hiver : 8 –9 Janvier 2016
Hôtel les Oliviers Palace Sfax
En Collaboration
Avec :
Organise
Réunion Scientifique d’Hiver
rrrrr
Programme
Scientifique
&
Résumés
Sfax, 8 – 9 Janvier 2016
Hôtel les Oliviers Palace
1
Réunion Scientifique d’Hiver : 8 –9 Janvier 2016
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Hôtel les Oliviers Palace Sfax
Réunion Scientifique d’Hiver : 8 –9 Janvier 2016
Hôtel les Oliviers Palace Sfax
Bienvenue à Sfax
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Réunion Scientifique d’Hiver : 8 –9 Janvier 2016
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Hôtel les Oliviers Palace Sfax
Réunion Scientifique d’Hiver : 8 –9 Janvier 2016
Hôtel les Oliviers Palace Sfax
Comite local d’organisation
Pr. Jamil HACHICHA
Pr. Ag. Soumaya YAICH
Pr. Mohamed BEN HMIDA
Pr. Faiçal JARRAYA
Pr. Ag. Khaled CHARFEDDINE
Pr. Ag. Mahmoud KHARRAT
Pr. Ag. Khawla KAMMOUN
Dr. Yosr CHAABOUNI
Dr. Hanen CHAKER
Dr. Hichem MAHFOUDH
Dr. Mondher MASMOUDI
Secrétaire : Fatma CHAABOUNI
Bureau de la Société Tunisienne
de Néphrologie
Président
Vice–président
Secrétaire Général
Secrétaire Général
Adjoint
Trésorier
Trésorier Adjoint
Membres
:
:
:
:
A. ACHOUR
R. GOUCHA
I. HELAL
R.KHEDER
: H. SKHIRI
: S. BARBOUCHE
: S. ALOUI
M. AMMAR
D. HSAIRI
W. HDHILI
F. JARRAYA
C. KAROUI
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Secrétariat
Fatma CHAABOUNI
Nabila FRIKHA
Remerciement
Le Comité local d’Organisation et le bureau de la Société Tunisienne de
Néphrologie, souhaitent particulièrement remercier tous les laboratoires qui ont
aimablement contribué à la tenue de cette réunion en particulier :
-
Abbott
Alphawasserman
Baxter
Bioservice
Chiesi
Dar Essaydali
Gambro.Medetec
Hikma
Medis
Novartis
Opalia Recordal
Pfizer
Pharmaghreb BIP
Philadelphia
Saiph
Sanofi
Teriak /Dataïchi
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Bienvenue
Cher (es) Collègues et Ami (es)
Toujours c’est un plaisir de vous voir parmi nous au cours de cette Réunion
Scientifique d’Hiver
Tous les membres du Comité d’organisation et le bureau de notre société ont fait le
maximuim pour que votre séjour soit agréable
Merci pour votre fidélité.
Informations Scientifiques
• Si vous êtes modérateur
Vous devez être en salle 10 mn avant le début de la séance. Assurez-vous que les
intervenants respectent le temps qui leur est accordé
Les prticipants ne doivent pas intervenir sans permission. Ils doivent en premier lieu
préciser leur nom et institution
• Si vous êtes intervenant
Présentez vous en salle de preprojection au moins 30 mn avant le début de la
session dans laquelle votre allocution est programmée
Un technicien vous aidera à charger et à visionner votre présentation powerpoint
(CD ou clé USB)
Pendant la présentation, il est important de respecter scrupuleusement les horaires
et les indications des présidents de séances.
Informations Générales
Lieu du Congrès : Hôtel les Olivires Sfax
Tel : 74.201.999- Fax 74.201.999 -GSm 20.730.743
E-mail [email protected]
Secrétariat du Congrès :
Heure d’ouverture :
Vendredi 8 Janvier : 14H00 – 18H00
Samedi 9 Janvier : 8H00 – 18H00
Après le Congrès : Secrétariat du Service de Néphrologie, CHU Hédi Chaker,
Route El Ain Km 0,5 (3029 Sfax – Tunisie)
Tél : 216 74 247 779, Fax : 216 74 456 704
e-mail : [email protected]
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Hôtel les Oliviers Palace Sfax
Certificat de Présence :
Un certificat de Présence est délivré à la demande du participant inscrit. Les
personnes s’inscrivant sur place doivent en faire la demande à l’accueil
Exposition :
L’exposition est située au rée de chaussée et au 1er étage à côté de la
salle de conférence. Merci d’accorder de votre temps à la visite des
exposants, spécialement au moment des pauses ouverture de
l’exposition :
Vendredi 8 Janvier : 14H00 – 18H00
Samedi 9 Janvier : 8H00 – 18H00
Pauses-café
Les pauses-café sont incluses dans les droits d’inscription.
Il est important de régler la cautisation de la STN pour l'année 2016 et
les années précédentes
Règles de Courtoisie et de bonne conduite
Par égard pour les autres congressistes, les sonneries de téléphones
portables devront être désactivées lors des sessions. Les utilisateurs de
téléphones portables sont invités à sortir de la salle de conférence avant
de téléphoner.
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PROGRAMME SCIENTIFIQUE
Vendredi 8 Janvier 2016
Matin : Cours de dialyse (Collège) : Faculté de Médecine de Sfax
09H – 10H30 1ère Session : Anémie
Modérateurs : Daze Gnionsahe Appolinaire (Côte d’ivoire), Mourad AMMAR (Sfax)
10H30-11H00 : Pause Café
11H00 – 12H00 2ème Session : Ostéodystrophie Rénale
Modérateurs : Tariq seqalli (Maroc-Fès), Khawla KAMMOUN (Sfax)
12H00 – 13H30
Déjeuner
Après Midi : Hôtel les Oliviers Palace
14H00 Inscription
16H00 – 17H30 Club de pathologie rénale : confrontations anatomo-cliniques
Modérateurs : Tahya BOUDAWARA (Sfax), Fatma BEN MOUSSA (Tunis)
(10mn présentation, 5mn discussion par conférence)
•
Présentation de Tunis : Rym GOUCHA (H.Charles Nicolle)
•
Présentation de Tunis : Lamia RAIES (H. La Rabta)
•
Présentation de Sousse : Sanda MRABET (H. Sahloul)
•
Présentation de Monastir : Mouna HAMOUDA (H. Fattouma Bourguiba)
•
Présentation de Sfax : K. Kammoun (H. Hédi Chaker)
17H45 – 18H30 Projets den la STN
Modérateurs : Abdellatif Achour (Sousse), Jamil HACHICHA (Sfax)
18H30 – 19H30
20H00
Symposium: Teriak (Teros)
Diner
Samedi le 09/01/2016: Réunion conjointe : STN-STOM
08H30-10H00 : Communications orales (C1- C10) (5mn présentation, 3mn discussion)
Modérateurs : Karim ZOUAGHI (Tunis), Habib SKHIRI (Monastir)
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C1. KIDNEY BIOPSY IN NEOPLASM: INDICATIONS AND RESULTS
I.Agrebi1, Y.Chaabouni1, A.Khedhiri1, H.Feriani1, N.Dammak1, M.Kharrat1, M.Ben Hmida1,
K.Kammoun1, T.Boudawara2, J.Hachicha1
1 Nephrology department, Hedi Chaker hospital and UR12ES14 Sfax
2 department of anatomic pathology, Habib Bourguiba Hospital Sfax
C2. ATTEINTE RENALE AU COURS DU PURPURA THROMBOTIQUE
THROMBOPENIQUE : EXPERIENCE DU SERVICE D’HEMATOLOGIE DE SFAX
Y.Fakhfakh1 ,M.Ghorbel1 ,S.Hdiji 1 ;M.Chaari2 ,O.Kassar1 ,L.Bououni3 ,H.Bellaaj1 ,M.Mdhaffa
r1 I.Frikha1 , F.Kallel1 , I.Ben amor1 ,H.Rekik3 ,Ch.Kallel2 ,H.Mnif3,M.Elloumi1 .
1 Service d’hématologie clinique de Sfax.
2Laboratoire d’hématologie biologique de Sfax.
3Centre régional de transfusion sanguine de Sfax.
C3. EVALUATION DE LA TOXICITE RENALE DES PROTOCOLES DE
CHIMIOTHERAPIE A BASE DE SELS DE PLATINE
I.Ben amor , R.Kharrat , M.Ghorbel, H.Bellaaj, S.Hadiji, F.Kallel, O.Kassar, I.Frikha,
M.Mdhaffar, K.Jammousi, Y.Chaabouni1, M.Elloumi
Service d’hématologie CHU Hédi Chaker, Sfax - 1Service de Néphrologie CHU Hédi
Chaker, Sfax
C4. TOXICITE RENALE AUX ANTICANCEREUX
M. Hajri¹, A. Harzallah¹, H. Kaaroud¹, S. Barbouch¹, F. Ben Hamida², H. Hedri¹,
T. Ben Abdallah¹
1. Service de médecine A, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
2. Laboratoire de pathologie rénale, LR00SP01, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
C5. INSUFFISANCE RENALE AIGUE CHEZ LES MALADES CANCEREUX
Z. Guermazi1, I. Ayedi1, S. Khemiri1, N Toumi 1, A Khanfir1 M. Frikha1
1: Service de Carcinologie Médicale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
C6. INSUFFISANCE RENALE AIGUE INDUITE PAR LE CISPLATINE
S. khemiri 1, I. Ayedi 1, Z. Guermazi1, N. Toumi 1, A. Khanfir1, M. Frikha1
1: Service de Carcinologie Médicale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
C7. L’INSUFFISANCE RENALE AU COURS DU MYELOME MULTIPLE : A PROPOS
D’UNE SERIE DE 57 PATIENTS
F.Kallel1, N.Slema1, M.Mdhaffer1, A.Miled1, R.Krichen1, Y.Chaabouni2, M.Ghorbel1,
H.Bellaaj1, S.Hdiji1, I.B.Amor1, I.Frikha1, O.Kassar1, M.Kharrat2, K.Jammousi3, J.Hachicha2,
M.Elloumi1
1. Service d’hématologie CHU Hédi Chaker, Sfax – 2. Service de Néphrologie CHU Hédi
Chaker, Sfax, 3. Laboratoire Biochimie, CHU Hédi Chaker
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C8. EFFICACITE DU RASBURICASE DANS LE TRAITEMENT DU SYNDROME DE LYSE
TUMORALE A PROPOS DE 20 CAS
I.Frikha, R.Kharrat, M.Medhaffer, F.Kallel, O.Kassar, M.Ghorbel, I.Ben Amor, H.Bellaaj,
S.Hadiji, M.Elloumi Service d'hématologie, CHU Hédi Chaker Sfax
C9. NEOPLASIES AU COURS L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE : PRISE EN
CHARGE ET PRONOSTIC
R. Ben Dhia, Y. Ben Ariba, Y. Selmi, B. Arfaoui, N. Boussetta, F. Ajili, B. Louzir, J. Labidi,
S. Othmani.
Service de Médecine Interne Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
C10. COMPLICATIONS NEOPLASIQUES APRES TRANSPLANTATION RENALE:
EXPERIENCE DU SERVICE DE NEPHROLOGIE DU CHU SAHLOUL
S.Agrebi, W.Sahtout, A.Azzabi, A.Talmoudi, N.Ben Aicha, S.Nouira, S.Mrabet, Y.Guedri
F.Sabri, D.Zellama., A.Achour
Service de Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, CHU Sahloul – Sousse – Tunisie
10H00-10H30 : Pause Café et visite des posters (P1-P78)
Modérateurs : Sabra ALOUI (Monastir), Jannet LAABIDI (Tunis)
10H30-10H45 : Séance d’Ouverture
10H45-12H45 : Session 1 « Onco-Néphrologie »
Modérateurs : Mounir FRIKHA (Sfax), Hédi BEN MAIZ (Tunis), Adel KHEDER (Tunis)
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•
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Epidémiologie des cancers en tunisie. (Jihène FEKI. Sfax) (20mn)
Epidémiologie des cancers au cours de la maladie rénale chronique avancée.
(Kais HARZALLAH. Tunis) (20mn)
Discussion Epidémiologie (10mn)
Chimiothérapie et atteinte rénale : point de vue du néphrologue : Tariq SEQALLI
(Maroc-Fès) (20mn)
Chimiothérapie et atteinte rénale : point de vue de l’oncologue. Ghassen
MARRAKCHI.(20mn)
Comment prévenir la toxicité rénale des anticancéreux. (Dominique CHAUVEAU.
Toulouse) (20mn)
Discussion Chimiothérapie (10mn)
12H45-14H30: Déjeuner
14H30- 16H00 : Session 2 « Onco-Néphrologie »
Modérateurs : Rym GOUCHA (Tunis), Naceur BEN DHIA (Monastir), Afef KHANFIR (Sfax)
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•
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Hôtel les Oliviers Palace Sfax
Néphropathies glomérulaires et Cancer. (Ahmed LETAIEF & Nasr BEN DHIA.
Monastir) (20mn présentation +10mn discussion)
Microangiopathies et rein. (Dominique CHAUVEAU. Toulouse) (20mn présentation
+10mn discussion)
Thérapie ciblée et rein : Ines AYEDI (20mn présentation +10mn discussion)
16H00-16H30 : Pause Café et visite des posters
Modérateurs : Lilia BEN FATMA (Tunis), Hayet KAAROUD (Tunis)
16H30- 17H30 : Session 3 « Onco-Néphrologie »
Modérateurs : Taieb BEN ABDALLAH (Tunis), Aziz EL MATRI (Tunis), Mezri EL MAY (Monastir)
•
•
Prise en charge des cancéreux au stade de dialyse dans les pays émergeants.
Daze Gnionsahe APPOLINAIRE. Côte d’ivoire) (20mn présentation +10mn discussion)
Transplantation après cancer. (Habib SKHIRI. Monastir) (20mn présentation
+10mn discussion)
17H30 – Clôture de la Réunion
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COMMUNICATIONS
ORALES
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C1. KIDNEY BIOPSY IN NEOPLASM: INDICATIONS AND RESULTS
I.Agrebi(1), Y.Chaabouni (1), A.Khedhiri(1), H.Feriani(1), N.Dammak(1), M.Kharrat(1),
M.Ben Hmida(1), K.Kammoun(1), T.Boudawara(2),J.Hachicha(1)
1 Nephrology department, Hedi Chaker hospital and UR12ES14 Sfax
2 department of anatomic pathology, Habib Bourguiba Hospital Sfax
Introduction: Several trends in oncology, new therapeutic options and increased survival
lead to increase in the number of patients developing renal impairment.
The aim of this study is to define indications for renal biopsy and characteristics of renal
impairment.
Subjects and methods: Our study is a retrospective evaluation of renal biopsy in patients
with cancer in our institute during the period from 2004 to 2015. We determinated the
characteristics of patients, neoplasms, clinical findings, indications of kidney biopsy and
histologic lesions.
Results: We revealed 12 cases. Mean age was 52 ±18 years. 75% of patients were males.
The neoplasm included lung cancer in 4 cases, hematolymphoid neoplasm in 3 cases,
bladder cancer in 2 cases, sarcoma in 2 cases and cavum cancer in 1 case. Two patients
were receiving Cisplatin. Renal biopsy was performed for nephrotic syndrom in 41 %, acute
kidney injury in 33%, pathologic urine sediment examination in 16%, and rapidly progressive
glomerulonephritis in 8%. Kidney biopsy showed glomerulonephritis in 9 cases
(membranous nephropathy in 33%, mesangioproliferative glomerulopathy in 33%, crescentic
glomerulonephritis in 11%, Ig A nephropathy in 11% and minimal change disease in 11%),
acute tubular necrosis in 2 cases and tubulointerstitial nephritis in 1 case.
Discussion: Renal impairment with malignancy is common. Its prevalence is between 7%
and 34% in clinical series. Acute kidney injury is a common finding which may be due to
cancer or result from nephrotoxicity of chemotherapy. Tubulointersitial lesions were
correlated with use of chemotherapy (cisplatin). Glomerulopathy was the most frequent
impairment described including in most of cases membranous nephropathy.
Conclusion: Renal impairment is frequent in patients with cancer. It may precede, follow or
coexist with diagnosis of cancer.
Nephrologists and oncologists need to be aware about these disorders.
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C2. ATTEINTE RENALE AU COURS DU PURPURA THROMBOTIQUE
THROMBOPENIQUE : EXPERIENCE DU SERVICE D’HEMATOLOGIE DE SFAX
Y.Fakhfakh1 ,M.Ghorbel1 ,S.Hdiji 1 ;M.Chaari2 ,O.Kassar1 ,L.Bououni3 ,H.Bellaaj1 ,M.Mdhaffar1
I.Frikha1 , F.Kallel1 , I.Ben amor1 ,H.Rekik3 ,Ch.Kallel2 ,H.Mnif3,M.Elloumi1 .
1 Service d’hématologie clinique de Sfax.
2Laboratoire d’hématologie biologique de Sfax.
3Centre régional de transfusion sanguine de Sfax.
Introduction : Le purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) est une forme
particulière de microangiopathie thrombotique (MAT) caractérisée par une anémie
hémolytique mécanique, une thrombopénie profonde et une souffrance de un ou plusieurs
organes (cerveau et rein en particulier), en rapport avec la formation de thrombi dans les
vaisseaux de la microcirculation. Nous nous intéressons dans notre travail à l’atteinte rénale
secondaire à des lésions de PTT.
Patients et méthodes : Notre étude est rétrospective. Elle a concerné les patients atteints
de PTT et suivis au service d’hématologie au CHU Hedi Chaker de Sfax, entre la période de
2005 et 2014. Le diagnostic positif de PTT a reposé sur l’association d’une anémie
hémolytique mécanique (associée à la présence de schizocytes), une thrombopénie
profonde et une souffrance d’un ou plusieurs organes. Une fiche a été conçue pour recueillir
les paramètres cliniques, para cliniques et évolutifs de chaque patient.
Résultats : Nous avons colligé 6 cas de PTT . Le sexe ratio était de 0,5. L’âge médian était
de 34 ans (extrême de 22 à 64 ans). L’anémie hémolytique mécanique, la thrombopénie et
les manifestations neurologiques ont été observés chez tous nos patients. Cependant,
l’atteinte rénale a été observée chez 4 patients (66%) sous forme d’une insuffisance rénale
chez 2 patients, une protéinurie significative avec hématurie chez 2 autres patients. Le
traitement de l’atteinte rénale a reposé sur le traitement spécifique du PTT (corticothérapie
et plasmaphérèse) avec une correction de la fonction rénale dans tous les cas. Aucun
patient n’a nécessité des séances d’hémodialyse. Une rechute a été constatée chez 2
patients/3 dont un a présenté une rechute de l’IR.
Commentaire et conclusion : Le PTT est une maladie rare mais grave atteignant
particulièrement les sujets jeunes, ceci a été noté dans notre série. L’atteinte rénale fait
partie des signes cardinaux du PTT, elle a été constatée chez 66% de nos patients alors
qu’elle est décrite dans 50% dans la littérature. L’insuffisance rénale, l’hématurie et la
protéinurie doivent être recherchées systématiquement. L’évolution de l’atteinte rénale était
favorable chez nos patients, ceci rejoint les données de la littérature, si la prise en charge
est rapide et adaptée.
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C3. EVALUATION DE LA TOXICITE RENALE DES PROTOCOLES DE
CHIMIOTHERAPIE A BASE DE SELS DE PLATINE
I.Ben amor , R.Kharrat , M.Ghorbel, H.Bellaaj, S.Hadiji, F.Kallel, O.Kassar, I.Frikha,
M.Mdhaffar, K.Jammousi, Y.Chaabouni1, M.Elloumi
Service d’hématologie CHU Hédi Chaker, Sfax - Service de Néphrologie CHU Hédi Chaker,
Sfax
Introduction : Les sels de platine constituent une des molécules des protocoles de
chimiothérapie de rattrapage des lymphomes, cependant l’effet indésirable fréquent de ces
molécules est la toxicité rénale qui conduit fréquemment à réduire les doses ou à arrêter le
traitement. Dans notre étude nous nous somme proposer de comparer la toxicité rénale de deux
molécules de sels de platine : la cisplatine et la carboplatine.
Matériels et Méthodes : Notre étude est rétrospective, elle a concerné les patients suivis pour
lymphome en échec ou en rechute durant la période janvier 2005 – octobre 2015.
Le protocole DHAP comporte la cisplatine à la dose de 100 mg/m2 à J1 en perfusion intra
veineuse de 24 heures, l’aracytine à j2 et la dexaméthasone de J1 à J4. Le protocole DHAC
comporte les mêmes molécules mais avec la carboplatine comme sel de platine à la dose de 400
mg/m2.
Une hyperhydratation de 3 litre/24 h est préconisée, qui sera débutée la veille et qui se poursuit
24 heures après la fin de la perfusion de sels de platine.
Une créatininémie avec un calcul de la clairance selon la formule de Cockcroft sont obligatoire
avant chaque cycle. Une réduction des doses est nécessaire si la clairance < 60 mi/min et le
traitement est contre indiqué si la clairance < 40 ml/min. L’insuffisance rénale est classée en 5
stades selon les recommandations américaines.
Résultats : Nous avons colligé 35 cas, 28 hommes et 7 femmes avec un âge médian de 39 ans
(extrêmes 17-68). Dix-huit patients ont reçues le protocole DHAC et 17 ont reçues DHAP. Au
total 72 cycles DHAC et 61 cycles DHAP ont été analysés.
2 cas (11%) seulement d’insuffisance rénale stade 1 ont été notées avec le protocole DHAC ne
nécessitant pas l’adaptation des doses. Par contre 10 cas (59%) de patients recevant le
protocole DHAP ont présentés une insuffisance rénale. Il s’agit d’une toxicité rénale précoce
survenant dans 50% des cas après le 2éme cycle DHAP. Une insuffisance rénale stade 2 (Cl>
60 ml/min) a été notée chez deux patients et qui n’a pas nécessité d’adaptation de dose. Une
insuffisance rénale stade 3 a concerné 6 patients nécessitant la réduction de la dose de
cisplatine. Le traitement a été arrêté après le 2éme cycle chez 2 patients pour une insuffisance
rénale stade 4. Un passage à l’insuffisance rénale chronique a concerné 5 patients soit 50% des
patients ayant présenté une toxicité rénale lors du traitement par la cisplatine.
Discussion : La cisplatine est beaucoup plus néphrotoxique que la carboplatine, cependant le
taux de toxicité rénal notée dans notre série est plus élevée que celui de la littérature qui se
située au alentour de 20%. Ceci est probablement expliqué par l’absence d’une hydratation
adéquate lors de la perfusion de cette molécule.
En vue de ces résultats on opte actuellement dans notre service à l’utilisation de la carboplatine
comme sels de platine dans les protocoles de rattrapage des lymphomes.
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C4. TOXICITE RENALE AUX ANTICANCEREUX
M. Hajri¹, A. Harzallah¹, H. Kaaroud¹, S. Barbouch¹, F. Ben Hamida², H. Hedri¹,
T. Ben Abdallah¹
1. Service de médecine A, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
2. Laboratoire de pathologie rénale, LR00SP01, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
Introduction : La tolérance rénale des anticancéreux est un problème d’actualité. Elle est
liée à la fois à la toxicité intrinsèque de certaines chimiothérapies anticancéreuses et au
terrain représenté par le patient cancéreux lui-même. L’objectif de notre étude est d’étudier
les aspects cliniques de l’insuffisance rénale aigue secondaire à une chimiothérapie.
Matériel et Méthodes : Etude rétrospective descriptive portant sur les patients ayant
présenté une insuffisance rénale aigue suite à une chimiothérapie, pris en charge dans
notre service durant la période allant de 1980 à 2015.
Résultat : Nous avons colligé 7 cas. Il s’agissait de 3 hommes et 4 femmes d’âge moyen
de 54 ans (17 - 69 ans). La fonction rénale antérieure était normale dans 6 cas et altérée
dans un cas (Clairance de la créatinine =34 ml/mn). Un diabète était présent dans deux cas.
Le traitement responsable était la cisplatine dans 4 cas, l’ifosfamide dans 2 cas, le
Méthotrexate dans 1 cas. L’association de l’injection de produit de contraste à la
chimiothérapie a été retrouvée chez un seul patient. A l’examen clinique, une déshydratation
extracellulaire était présente dans six cas en rapport avec des vomissements dans 3 cas.
Une oligoanurie a été notée dans 3 cas. Sur le plan biologique, la créatininémie moyenne
était de 749 µmol/l (408-1200 µmol/l). Une hyper uricémie était présente dans 6 cas. Une
acidose métabolique dans 4 cas et une hypokaliémie dans 3 cas. Le traitement a comporté
une réhydratation dans 6 cas. L’évolution était favorable dans 5. Une dégradation de la
fonction rénale a été notée dans 2 cas avec recours à l’hémodialyse périodique. Deux
patients sont décédés des suites d’un sepsis sévère.
Conclusion : La prévention de la toxicité rénale des anticancéreux est primordiale.
L’évaluation précise de la fonction rénale et l’adaptation de la dose et du mode
d’administration sont essentiels. L’altération de la fonction rénale secondaire aux
anticancéreux peut s’exprimer sous toutes les formes connues d’atteintes rénales d’où la
nécessitée d’une surveillance clinique et biologique rapprochée et prolongée.
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Réunion Scientifique d’Hiver : 8 –9 Janvier 2016
Hôtel les Oliviers Palace Sfax
C5. INSUFFISANCE RENALE AIGUE CHEZ LES MALADES CANCEREUX
Z. Guermazi1, I. Ayedi1, S. Khemiri1, N Toumi 1, A Khanfir1 M. Frikha1
1: Service de Carcinologie Médicale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
Introduction : Certaines molécules anti cancéreuses sont néphrotoxiques. Cependant, une
insuffisance rénale aigue (IRA) survenant chez les patients recevant une chimiothérapie
n’est pas nécessairement secondaire à une néphrotoxicité. Le but de notre étude était de
déterminer les causes d’IRA chez ces patients et d’étudier son évolution.
Patients et méthodes : Étude prospective menée au service d’oncologie médicale CHU
Habib Bourguiba Sfax, incluant les patients présentant une IRA après une chimiothérapie
connue néphrotoxique, sur une période de 5 mois, entre juillet 2015 et novembre 2015.
Résultats : Nous avons recueilli 11 patients. L’âge moyen était de 52,1 ans. 9 patients
avaient un cancer solide et 2 un lymphome Hodgkinien. La chimiothérapie était à base de
cisplatine dans 8 cas, d’ifosfamide dans 2 cas et de gemcitabine dans un cas. La clairance
de créatinine (Cl Créat) initiale était normale dans tous les cas. La moyenne de la Cl Créat
après chimiothérapie était de 47 ml/mn (créatinémie de 120 à 900 µmol/l).3 malades ont
présenté une déshydratation extracellulaire secondaire aux troubles digestifs. Un malade
avait une lyse tumorale avec une Cl créat à 17 ml/mn. Un cas présentait un état de choc
septique associé à une déshydratation extracellulaire. La dialyse était indiquée dans 2 cas.
L’évolution était marquée par le décès dans 3 cas.4 patients ont évolué vers l’insuffisance
rénale chronique. L’IR était réversible dans 4 cas.
Discussion : Les étiologies conduisant à l’IRA chez les patients d’oncologie sont multiples
et le plus souvent intriquées. L’IRA est principalement due à la toxicité des agents de
chimiothérapie néphrotoxiques, cependant, il faut écarter les autres causes d’IRA avant
d’arrêter ou modifier la chimiothérapie. La prise en charge de ces patients passe aussi bien
par la prévention que par la prise en charge symptomatique de l’insuffisance rénale. Ainsi,
l’hydratation, la lutte contre l’hyperuricémie lors de l’induction de tumeurs à haut risque de
syndrome de lyse, la prudence lors de l’emploi de médicaments néphrotoxiques permettent
de diminuer l’incidence de cette complication. D’un autre côté, la recherche d’une maladie
rénale avant l’introduction d’une chimiothérapie néphrotoxique est nécessaire.
Conclusion : L’IRA est une complication fréquente et sévère des maladies oncologiques.
Certaines précautions doivent être prises afin de ne pas induire ou aggraver la fonction
rénale.
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C6. INSUFFISANCE RENALE AIGUE INDUITE PAR LE CISPLATINE
S. khemiri 1, I. Ayedi 1, Z. Guermazi1, N. Toumi 1, A. Khanfir1, M. Frikha1
1: Service de Carcinologie Médicale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
Introduction : Le cisplatine est une drogue majeure dans le traitement des cancers solides.
La toxicité rénale est le principal effet secondaire de ce médicament. L’objectif de notre
travail est d’étudier la néphrotoxicité chez les patients recevant le cisplatine en montrant la
nécessité des mesures préventives avant son administration.
Patients et méthodes : Étude rétrospective menée au service d’oncologie médicale du
CHU Habib Bourguiba Sfax, incluant tous les patients recevant une chimiothérapie à base
de cisplatine, sur une période de 5 mois entre juillet 2015 et novembre 2015.
Résultats : Nous avons colligé 31 patients. L’âge moyen était de 53 ans. Aucun patient
n’avait un antécédent de néphropathie. 10 patients soit 2/3 des cas étaient suivis pour un
carcinome épidermoide de la sphère ORL. La dose de cisplatine variait entre 50 et 100
mg/m2/cure et la dose cumulative reçue était en moyenne de 310 mg/m2.La moyenne des
chiffres de créatinémie avant de débuter la chimiothérapie était de 69,6 µmol/l. 2 patients
avaient une insuffisance rénale légère avant le début de la chimiothérapie (La clairance de
la créatinine respective était de 67ml/min et de 60 ml/min). Le chiffre moyen de la
créatinémie après la chimiothérapie était de 85 µmol/l (de 40 à 350 µmol/L). Une
insuffisance rénale aigue a été notée dans 7 cas (22%) avec une diminution de la clairance
de 35% en moyenne. L’évolution a été marquée par le décès d’un patient et l’évolution vers
l’insuffisance rénale chronique dans 4 cas. L’insuffisance rénale était réversible dans les 2
autres cas.
Discussion : Le cisplatine appartient à la classe des agents alkylants. Il a une toxicité aigue
directe sur le tubule proximal et distal. Par ailleurs, il existe une néphrotoxicité chronique
dose dépendante. L’atteinte rénale peut être précoce s’installant dès les premières 48
heures. Elle est souvent modérée et réversible après la première administration, plus
importante et irréversible après plusieurs cures. La tubulopathie aiguë est prévenue par une
hydratation préalable abondante. Une dysfonction rénale débutante nécessite une
adaptation des doses de cisplatine ou le recours à d’autres produits moins néphrotoxiques.
Conclusion : L’IRA due au cisplatine est observée dans 25% à 30 % des cas. Des mesures
préventives sont nécessaires afin de minimiser le risque de cette toxicité.
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C7. L’INSUFFISANCE RENALE AU COURS DU MYELOME MULTIPLE : A PROPOS
D’UNE SERIE DE 57 PATIENTS
F.Kallel1, N.Slema1, M.Mdhaffer1, A.Miled1, R.Krichen1, Y.Chaabouni2, M.Ghorbel1,
H.Bellaaj1, S.Hdiji1, I.B.Amor1, I.Frikha1, O.Kassar1, M.Kharrat2, K.Jammousi3, J.Hachicha2,
M.Elloumi1
1- Service d’hématologie Hédi-Chaker Sfax2-Service de néphrologie Hédi-Chaker Sfax
3-Service de biochimie Hédi Chaker Sfax
Introduction: Le rein est un organe noble dont le fonctionnement peut être altéré au cours de
plusieurs pathologies hématologiques, en particulier le myélome multiple. En fait, l’insuffisance
rénale (IR) constitue une complication fréquente qui conditionne le pronostic de la maladie. Nous
rapportons les caractéristiques épidémiologiques, thérapeutiques des patients avec myélome
multiple ayant une insuffisance rénale.
Matériels and Méthodes: il s’agit d’une étude rétrospective ayant intéressé les patients jeunes
(<65 ans) avec myélome multiple et ayant une insuffisance rénale définie par une clairance de la
créatinine <60ml/mn. Les patients sont diagnostiqués et pris en charge entre juin 2010 et
décembre 2014 au service d’hématologie du CHU Hédi Chaker de Sfax. Nous étudions à travers
cette série les caractéristiques épidémiologiques thérapeutiques.
Résultats: Notre série a comporté 25 patients (43% de la population myélomateuse). Les
douleurs osseuses ont dominés le tableau clinique (56%), suivie par le syndrome anémique
observé dans 20% des cas. La créatininémie médiane était de 197µmol/l (extrêmes : 98 –
1131µmol/l). La clairance médiane était de 35 ml/mn (extrêmes : 3-58 ml/mn). La répartition de
l’atteinte rénale était comme suite : 14 cas d’insuffisance rénale modérée, 4 cas d’IR sévères et
7cas d’IR terminales. La calcémie médiane était de 3 mmol/l et la béta2 microglobuline à 14. A
l’EPP, 13 patients présentaient un pic Gamma, 6 patients un pic en position Béta, 2 malades
avaient un pic en position Béta-Gamma et il n’y’avait pas de pic chez 4 patients. On a retenu le
diagnostic d’insuffisance rénale fonctionnelle chez 14 patients, avec bonne évolution après
hydratation et bloc de dexaméthasone. Pour les cas restants, La tubulopathie myélomateuse a
été incriminée et le recours à la dialyse a été pratiqué chez 3 patients (3/11). Un patient est
décédé à J7, avant de débuter le traitement. On a noté une amélioration de la fonction rénale
chez 21 patients (84%). Dix neuf patients étaient évaluables et traités selon le protocole Dexathalidomide. La réponse après les 3 cycles, 4 patients étaient en RC, 8 patients en RP et 7 en
échec. Huit patients seulement ont été autogreffés.
Discussion : La fréquence de cette complication dans notre population (43%) est supérieure à
celle retrouvée dans la littérature (20-25%) et ceci est lié peut être à un retard de diagnostic.
Plusieurs études se sont intéressées aux thérapeutiques permettant une meilleure prise en
charge de cette complication. Le Bortézomib constitue un des armes majeures. Son utilisation en
Tunisie est limitée par plusieurs contraintes. Utilisé ailleurs, le Bortézomib a amélioré la fonction
rénale et a permis l’augmentation du taux de RC.
Conclusion : L’insuffisance rénale constitue un tournant évolutif qui conditionne le pronostic du
myélome multiple. Un diagnostic précoce et une prise en charge urgente avec des
thérapeutiques innovantes sont nécessaires.
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C8. EFFICACITE DU RASBURICASE DANS LE TRAITEMENT DU SYNDROME DE LYSE
TUMORALE A PROPOS DE 20 CAS
I.Frikha, R.Kharrat, M.Medhaffer, F.Kallel, O.Kassar, M.Ghorbel, I.Ben Amor, H.Bellaaj,
S.Hadiji, M.Elloumi Service d'hématologie, CHU Hédi Chaker Sfax
Introduction: Le syndrome de lyse tumorale (SLT) est une complication classique observée
lors du traitement de certaines hémopathies malignes associant un volume tumoral
important et un temps de doublement rapide. Nous rapportons dans ce travail les indications
ainsi que les résultats du Rasburicase (Fasturtec®) dans le traitement curatif ou préventif du
SLT.
Patients et Méthodes: Notre étude est rétrospective ayant concerné les patients ayant une
hémopathie type leucémies aiguës ou lymphomes de Burkitt et ayant reçu du Rasburicase
(Fasturtec®) dans le traitement préventif ou curatif du SLT. Le Sd de lyse biologique est
défini selon la définition de Bishop et Cairo [1]. Au diagnostic, tous les patients avaient reçu
un traitement préventif du SLT associant une hyperhydratation alcaline sans potassium, à
un traitement hypouricémiant d'urate oxydase (Fasturtec à la dose de 0,2 mg/kg/j). Ce
traitement a été indiqué de façon curative pour les patients ayant un SLT biologique et de
façon préventive pour les formes très hyperleucocytaires (GB>200 G/L) et/ou ayant une
forte masse tumorale au diagnostic.
Résultats: Vingt patients, d'âge médian de 22 ans [2-55] sont inclus dans l'étude. Il
s'agissait principalement de patients de sexe masculin (70%). La moitié de nos patients
avaient un âge de moins de 20 ans. L’hémopathie initiale était une leucémie aiguë
myéloblastique chez 10 patients (50%), une leucémie aigue lymphoblastique chez 7 patients
(35%) et une leucémie ou un lymphome de Burkitt chez 3 patients (15%). Parmi ces
patients, 6 (30%) avaient une forte masse tumorale et 10 (50%) avaient des leucocytes >
100 G/L. Sept patients (35%) avaient une insuffisance rénale aigue en raison de la lyse
tumorale. Le rasburicase a été indiquée en préventif du SLT chez 6 patients (30%) et en
curatif pour le reste des patients. L'évolution a été favorable avec amélioration du bilan de
lyse et de l'insuffisance rénale chez 18 patients (90%) et 2 patients sont décédés par
aggravation du syndrome de lyse .
Conclusion: Le SLT biologique survient surtout au cours de la prise en charge inaugurale
des leucémies aigues, lymphome lymphoblastique, leucémie ou lymphome de burkitt avec
une incidence variable de 6 à 40% selon les séries. Le rasburicase est indiquée dans le
traitement du SLT pour l'enfant et pour adulte aussi bien dans notre série que dans la
littérature [2]. Il est indiqué en curatif mais en préventif comme c'est le cas pour 6 de nos
patients. Dans notre série, une insuffisance rénale aigue a été constatée dans environ le 1/3
des patients, un peu moins que ceux rapporté dans la littérature (près de 2/3 des cas). Le
rasburicase permet l'amélioration et la normalisation du bilan métabolique dans plus de 90%
des cas comparable a celui retrouvé dans notre série.
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C9. NEOPLASIES AU COURS L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE : PRISE EN
CHARGE ET PRONOSTIC
R. Ben Dhia, Y. Ben Ariba, Y. Selmi, B. Arfaoui, N. Boussetta, F. Ajili, B. Louzir, J. Labidi,
S. Othmani.
Service de Médecine Interne Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction : L’insuffisance rénale chronique (IRC) est un état de dérèglement du système
immunitaire. L’une des fonctions immunitaires qui peut être compromise chez les
insuffisants rénaux chroniques est celle de l’immunosurveillance anti-tumorale. Ce qui
explique en partie l’incidence plus élevée des néoplasies chez ces malades. De même,
certaines néphropathies prédisposent aux néoplasies comme la polykystose rénale, la
néphropathie dûe aux analgésiques ou la néphropathie des Balkans. L’objectif de notre
étude est de décrire les caractéristiques épidémiologique, étiologique, thérapeutique et
évolutive des patients insuffisants rénaux chroniques ayant une néoplasie.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée de 2005 à 2015
colligeant les cas de néoplasies survenant chez des malades insuffisants rénaux chroniques
suivis dans le service de médecine interne de l’Hôpital Militaire de Tunis.
Résultats : Notre étude a inclus six patients, 4 femmes et 2 hommes, d’âge moyen 68 ± 6
ans avec des extrêmes allant de 46 à 87 ans. La néphropathie initiale était glomérulaire,
vasculaire, tubulo-interstitielle et indéterminée dans respectivement 16 %,18 %, 33 % et 33
% des cas. La découverte de la néoplasie a été faite dans un délai moyen de 4 ans ± 6
mois par rapport à l’installation de l’IRC. Deux patients (un homme et une femme) étaient en
hémodialyse chronique depuis respectivement 34 et 48 mois avant le diagnostic de la
néoplasie. Nous avons colligé 3 cancers mammaires (2 hommes âgés de 73 et 46 ans et
une femme), un cancer de la prostate, un cancer de la vessie et un adénocarcinome
gastrique. La prise en charge carcinologique s’est faite selon les recommandations actuelles
avec une prise en charge chirurgicale dans 100% cas, chimiothérapie dans 66% cas,
radiothérapie dans 50% cas et traitement hormonal dans 50% cas. L’évolution était
favorable dans 4 cas, avec rémission sur le plan carcinologique. Deux patients sont
décédés.
Discussion : Le risque de néoplasie augmente au cours de l’IRC terminale. Il a été décrit
que toute diminution du débit de filtration glomérulaire augmente de 29% le risque de
survenue de cancers. Plusieurs facteurs peuvent être incriminés dans l’augmentation de
l’incidence des néoplasmes chez les insuffisants rénaux chroniques tels les dysfonctions
lymphocytaires, la maladie rénale kystique acquise, l’étiologie de l’IRC en elle-même, la
prise des immunosuppresseurs ainsi que d’autres facteurs inhérents à l’épuration
extrarénale.
Conclusion : L’incidence réelle des néoplasies chez les insuffisants rénaux et les
hémodialysés reste un sujet de controverse. La difficulté qu’on aura à gérer par la suite pour
ces patients concerne surtout la transplantation rénale un recul de 5 ans au moins après la
rémission carcinologique sera nécessaire.
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C10. COMPLICATIONS NEOPLASIQUES APRES TRANSPLANTATION RENALE:
EXPERIENCE DU SERVICE DE NEPHROLOGIE DU CHU SAHLOUL
S.Agrebi, W.Sahtout, A.Azzabi, A.Talmoudi, N.Ben Aicha, S.Nouira, S.Mrabet, Y.Guedri
F.Sabri, D.Zellama., A.Achour
Service de Néphrologie, dialyse et transplantation rénale, CHU Sahloul – Sousse – Tunisie
Introduction: Les cancers constituent la deuxième cause de mortalité chez les transplantés
rénaux, après les causes cardio-vasculaires.
Matériels et Méthodes: Notre étude est rétrospective descriptive portant sur les patients
transplantés du rein entre 2007 et 2014 ayant des tumeurs. L’objectif de ce travail était de
décrire les aspects épidémio-cliniques, ainsi que les différentes modalités thérapeutiques et
l’évolution.
Résultats:5 patients sur 142 ont développé une néoplasie après la transplantation. Tous
nos patients étaient des hommes. L’âge moyen des patients au moment du diagnostic de la
tumeur était de 43,2 ans. Les tumeurs observées sont : 2 kaposi, 2 lymphomes et un
adénocarcinome digestif. Le délai moyen d’apparition des néoplasies est de 15,6 mois post
transplantation. 3 patients ont bénéficié d’un Switch au sirolimus. 3 patients ont bénéficié
d’une exérèse chirurgicale de la tumeur. Une poly chimiothérapie a été indiqué pour un
patient comprenant l’anti CD20. La radiothérapie a été réalisée dans un cas.
Discussion : Les tumeurs sont devenues une cause importante de mortalité chez les
patients greffés. Dans notre travail, le taux de décès est estimé à 40%. Le sarcome de
kaposi ainsi que les lymphomes post transplantation(LPT) représentent la 1ère néoplasie
après la transplantation rénale (40% chacun) dans notre étude. Les localisations extra
ganglionnaires sont fréquentes dans LPT. On note la prédominance des lymphomes B de
même dans notre série.
Conclusion : Les tumeurs restent fréquentes et nécessitent une surveillance régulière
systématique pour un diagnostic précoce ainsi qu’une modulation de l’immunosuppression.
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LISTE DES POSTERS
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THEME : HEMODIALYSE
P1. PROFIL ET QUALITÈ DE VIE DES DIABETIQUES EN HEMODIALYSE: ETUDE
MONOCENTRIQUE
R.Boukadida, S.Nouira, H.Hafsa, A.Azzebi, S.Ben amor, W.Sahtout, S.Mrabet, Y.Guedri,
I.Saidene, D.Zellama, A.Achour
Service de néphrologie Hôpital Sahloul Sousse
P2. PATIENTS ANEPHRIQUES EN DIALYSE PERITONEALE
S. Azaiez, M. Ounissi, A. Aloui, K. Boubaker, T. Ben Abdallah
Service de Médecine interne “A”, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
P3. SURDOSAGE AU SINTROM COMPLIQUE D’UN HEMATOME FRONTO-PARIETAL
ET HEMORRAGIE INTRA-VENTRICULAIRE CHEZ UNE HEMODIALYSEE
N. CHTIOUI¹, A. KHEDHIRI², W. SMAOUI³, M. KRID³, K. ZOUAGHI³, L. BOUHAMED¹, S.
ZOUARI¹, M. HAKMOUNI¹, A. FERSI¹.
1- Service de néphrologie, Hôpital régional de Jebeniana.
2- Service de néphrologie, CHU Hédi Chaker, Sfax.
3- Service de néphrologie, CHU La Rabta, Tunis.
P4. TRAITEMENT D’UNE INTOXICATION AIGUE A LA CARBAMAZEPINE PAR
HEMODIALYSE
N. CHTIOUI¹, A. KHEDHIRI², W. SMAOUI³, M. KRID³, K. ZOUAGHI³, L. BOUHAMED¹,
A. FERSI¹, S. ZOUARI¹, M. HAKMOUNI¹.
1- Service de néphrologie, Hôpital régional de Jebeniana.
2- Service de néphrologie, CHU Hédi Chaker, Sfax.
3- Service de néphrologie, CHU La Rabta, Tunis.
P5. FRACTURE SPONTANÉE DU COL
DU FEMUR COMPLIQUANT UNE
HYPERPATHYRTOIDIE TRÈS SÉVÈRE
N. CHTIOUI¹, L. BOUHAMED¹, A. KHEDHIRI², S. ZOUARI¹, M. HAKMOUNI¹, A. FERSI¹.
1- Service de néphrologie, Hôpital régional de Jebeniana.
2- Service de néphrologie, CHU Hédi Chaker, Sfax.
P6. AMYLOSE PERITONEALE CHEZ UN HEMODIALYSE : A PROPOS D’UN CAS
L Bouhamed, N Chtioui, S.Zouari, M.Hakmouni, A.Fersi.
Hôpital régional jebeniana
P7. NEOPLASIES EN HEMODIALYSE : A PROPOS DE TROIS CAS
L Bouhamed, N Chtioui, M.Hakmouni, S.Zouari, A.Fersi ; S Aydi, S CHouari
Hôpital Régional Jebeniana
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P8. ASSOCIATION D’UN MYELOME MULTIPLE ET D’UN HEPATITE VIRALE C CHEZ
UN INSUFFISANT RENAL CHRONIQUE : DILEMME THERAPEUTIQUE
R. Ben Dhia, Y. Ben Ariba, B. Arfaoui, Y. Selmi, R. Abid, N. Boussetta, S. Sayhi, B. Louzir,
J. Labidi, S. Othmani.
Service de médecine interne Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
P9. ETUDE DE LA TROPONINE Ic CHEZ LES HEMODIALYSES
A. Elleuch1, S. Jribi1, L. Bouhamed2, S. Aidi3, M. Neifar1, S. Aidi1,A. Ben Ghozlen1, F. Ayedi1
1-Laboratoire de Biochimie. CHU Habib Bourguiba Sfax2-Centre de dialyse. Hopital
Régional de Jebeniena3-Centre de dialyse. Centre intermédiaire de Sakiet Eddayer. Sfax
P10. EVALUATION DE LA REPONSE VACCINALE CONTRE L’HEPATITE B CHEZ LES
PATIENTS HEMODIALYSES CHRONIQUES
S. Amor, D. Zellama, S. Nouira , Y. Guedri ,I.Saiden , S. Mrabet, W. Sahtout, S. Sabri, A.
Azzabi,S. Kacem, H. Trabelsi, A. Achour
Néphrologie, hémodialyse et transplantation, CHU Sahloul, Sousse. Service de
virologie, CHU Sahloul, Sousse
P11. EVALUATION DES TROUBLES ANXIO−DEPRESSFS CHEZ LES PATIENTS
HEMODIALYSES
S. Amor ,H. B Hlima, D. Zellama ,S. Nouira , I.Saiden Y. Guedri , S. Mrabet, A. Azzebi,
W.Sahtout, F.Sabri, A. Achour
Néphrologie, hémodialyse et transplantation, CHU Sahloul, Sousse.
P12. PLASMOCYTOME SOLITAIRE DE LA VESSIE CHEZ UN HEMODIALYSE
H. Hafsa, S. Nouira, S. Ben amor, S. Mrabet, W. Sahtout, A. Azzabi, Y. Guedri, I. Saidane,
F. Sabry, D. Zallema, A. Achour
Néphrologie, hémodialyse et transplantation, CHU Sahloul, Sousse.
P13. PURE RED CELL APLASIA IN A HEMODIALYSED PATIENT: A CASE REPORT
I.Agrebi, H.Feriani, A.Khedhiri, Y.Chaabouni, N.Dammak, S.Yaich, K.Kammoun,
M.Kharrat, J.Hachicha
Nephrology department, Hedi Chaker hospital and UR12ES14 Sfax
P14. SYNDROME METABOLIQUE ET MORBI-MORTALITE CARDIOVASCULAIRE EN
HEMODIALYSE
Z. El Ati, H. Mchafer, N El Ati, S. Abbes, A. Fradi, M. Sbaa, H. Bouzidi¹
Service d’hemodialyse hopital Tahar Sfar Mahdia
¹Service de Biochimie hopital Tahar Sfar Mahdia
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P15. ALTERATION DE L’AXE HYPOPHYSO-GONADIQUE CHEZ LES HEMODIALYSES
DE SEXE MASCULIN : ETUDE CAS-TEMOIN
Z. El Ati¹, N. El Ati2, H Bouchahda³, M. Sbaa¹, H. Bouzidi4
1 Service d’Hémodialyse Hopital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie
² Service d’Urologie Hopital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie
³ Service de Gynecologie Hopital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie
4 Service de Biochimie Hopital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie
P16. DOUBLE LOCALISATION DE TUMEUR BRUNE CHEZ UN HEMODIALYSE
CHRONIQUE
M. Lahbib, M. Belhaj, M N.Selmi, M.BenRomdhane
Service de dialyse de Bizerte, Hôpital Universitaire de Bizerte
P17. QUALITE DE VIE CHEZ LES PATIENTS HEMODIALYSES PRESENTANTS UNE
TUMEUR
M. Lahbib, M. Belhaj, M N.Selmi, M.BenRomdhane
Service de dialyse de Bizerte, Hôpital Universitaire de Bizerte
P18. UNE VARIANTE DE L’ENCEPHALOPATHIE POSTERIEURE REVERSIBLE CHEZ
UN HEMODIALYSE CHRONIQUE : LOCALISATION AU TRONC CEREBRAL.
L.Ben lasfar, S.Nouira, S.Ben amor, W.Sahtout, S.Mrabet,Y.Guedri, A.Azzebi, D.Zellama,
A.Achour.
Service de Néphrologie Sahloul.Sousse.
THEME : NEPHROLOGIE
P19. LA THROMBOSE DE LA VEINE RENALE : UNE COMPLICATION OUBLIEE DE LA
PYELONEPHRITE AIGUE. A PROPOS D’UN CAS.
A.Fradi(1), F. Ammari(1), H. Hadj Kacem(1) , N. Chouchène(2) , KH. Ben Meftah(1) , M.H.
Sfar(1).
(1)Service de médecine interne et d’endocrinologie CHU Taher Sfar Mahdia
(2) Service de radiologie CHU Taher Sfar Mahdia
P20. THE RENAL BIOPSY IN DIABETIC PATIENT NEEDS TO BE REVISITED
R.GUESMI1, H.CHAKER1, Y.CHAABOUNI1, I.AGREBI1, M.KHARRAT1, H.MAHFOUDH1,
F.JARRAYA1, K.KAMMOUN1, T.BOUDAWARA2, J.HACHICHA1.
1.Nephrology department, Hedi Chaker University Hospital and UR 12ES14 Faculty of
Medicine, Sfax, Tunisia
2.Anatomic Pathology department, Habib Bourguiba University Hospital, Sfax, Tunisia
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P21. ATTEINTE CEREBRALE DANS LE CADRE D’UNE HYPEROXALURIE TYPE1 A
PROPOS D’UN CAS
H.Ghabi, M.Omrane, M.Krid, S.Bèji, H.Jebeli, W.Smaoui, L.Raies, R.Khedher, L.Ben Fatma,
K.Zouaghi, F.Ben Moussa,
Service de Néphrologie Hôpital La Rabta
P22. GLOMERULONEPHRITE EXTRA MEMBRANEUSE ASSOCIEE A UNE MALADIE
DE KAPOSI. A PROPOS D’UN CAS
H.Ghabi, M.Omrane, M.Krid, S.Bèji, H.Jebeli, W.Smaoui, L.Raies, R.Khedher, L.Ben Fatma,
K.Zouaghi, F.Ben Moussa ,Service de Néphrologie Hôpital La Rabta
P23. LE SYNDROME DE STAUFFER REVELATEUR D’UN CANCER DU REIN : A
PROPOS D'UNE OBSERVATION
H.Loukil, M.Snoussi, S.Garbaa, F.Frikha, R.Ben Salah, M.Jallouli, C.Damak, C.Turki,
S.Marzouk, Z.Bahloul.
Service de médecine interne, CHU Hédi Chaker, Sfax (Tunisie).
P24. MYELOME MULTIPLE COMPLIQUE D’UN SYNDROME DE FANCONI
H.Loukil (1), M.Snoussi (1), K.Kammoun (2), S.Garbaa (1), F.Frikha (1), R.Ben Salah(1),
M.Jallouli(1), C.Damak(1), C.Turki(1), S.Marzouk(1), J.Hachicha(2) Z.Bahloul(1).
1-Service de médecine interne, CHU Hédi Chaker, Sfax (Tunisie).
2-Service de néphrologie, CHU Hédi Chaker , Sfax (Tunisie).
P25. ATTEINTE RENALE AU COURS DE L’ENTITE TAFRO : THROMBOCYTOPENIA,
ANASARCA , MYELOFIBROSIS, RENAL DYSFONCTION, ORGANOMEGALY
H.Loukil, M.Snoussi, S.Garbaa, F.Frikha, R.Ben Salah, M.Jallouli, C.Damak, C.Turki,
S.Marzouk, Z.Bahloul.
Service de médecine interne, CHU Hédi Chaker, Sfax (Tunisie).
P26. TOXIDERMIE INDUITE PAR LA METHYLDOPA, LA CHLOROTHIAZIDE ET LA
NIFEDIPINE CHEZ UNE HYPERTENDUE. A PROPOS D’UN CAS ET REVUE DE
LITTERATURE
N. CHTIOUI¹, L. BOUHAMED¹, A. KHEDHIRI², S. ZOUARI¹, M. HAKMOUNI¹, A. FERSI¹.
1- Service de néphrologie, Hôpital régional de Jebeniana.
2- Service de néphrologie, CHU Hédi Chaker, Sfax.
P27. LES MANIFESTATIONS ENDOCRINIENNES AU COURS DU LUPUS
ERYTHEMATEUX SYSTEMIQUE
N. Ladhari (1), A. Harzallah (1), H. Kaaroud (1), I. Gorsane (1), I. Rahali (1), F. BEN Hamida
(2), S. Barbouch (1), T. Ben abdallah (1)
(1) Service de médecine A, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
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(2) Laboratoire de pathologie rénale, LR00SP01, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
P28. INSUFFISANCE RENALE AIGUË PAR INTOXICATION A LA CIPROFLOXACINE :
A PROPOS DE 2 CAS
M.Najjar, H.Jebali, R.Kheder, L.Raïs, L.Ben Fatma, W.Smaoui, M.Krid, S.Béji, K.Zouaghi
Service de néphrologie, de dialyse et de transplantation rénale, CHU La Rabta
P29. LA SIGMOÏDITE DIVERTICULAIRE: RARE COMPLICATION AU COURS DU
TRAITEMENT PAR MYCOPHENOLATE MOFETIL
M.Najjar, H.Jebali, L.Ben Fatma, R.Kheder, L.Raïs, W.Smaoui, M.Krid, S.Béji, K.Zouaghi
Service de néphrologie, de dialyse et de transplantation rénale, CHU La Rabta
P30. LA PERIARTERITE NOUEUSE : A PROPOS DE 3 CAS
C. Turki, R. Ben Salah, C. Dammak, S. Garbaa, H. Loukil, F Frikha, M Snoussi, M Jallouli,
S Mazouk, Z Bahloul
Service de Médecine Interne, CHU Hédi Chaker Sfax
P31. L’HYPETENSION ARTERIELLE ET SUJETS AGES : PREVALENCE, MORBIDITES
ET QUALITE DE PRISE EN CHARGE
L.Omri ; S. Zribi ; B. Saïdi ; G. Khabbabi
Groupement de Sidi Bouzid
P32. LES FACTEURS DE RISQUES CARDIO-VASCULAIRES CHEZ LES SUJETS
CONSOMMATEURS DE NEFFA : ETUDE DE LA MORBIDITE ET DU RETENTISSEMENT
CARDIO-RENAL
L. Omri, A. Haddaji, F. Ben Mabrouk
Groupement de Sidi Bouzid
P33. SYNDROME DE FANCONI LIE A L’IFOSFAMIDE
I. Abdelli 1, I. Ayedi 1, N. Toumi1, A.Khanfir1, M. Frikha1
1: Service de carcinologie médicale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
P34. PANNICULITE CUTANEE : LOCALISATION SECONDAIRE D’UNE NEOPLASIE
MAMMAIRE
Z. Elloumi, Y. Ben Ariba, N. Boussetta, S. Seyhi, R. Abid, F. Ajili, B. Louzir, J. Labidi, S.
Othmani.
Service de médecine interne Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
29
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P35. LYMPHOME PULMONAIRE AU COURS D’UN LUPUS ERYTHEMATEUX
SYSTEMIQUE (LES) TRAITE PAR IMMUNOSUPPRESSEURS. À PROPOS D’UN CAS
B. Arfaoui1, Y. Ben Ariba1, C. Aichaouia2, A. Haddaoui3, R. Ben Dhia1, Y. Selmi1, B. Louzir1,
J. Labidi1, S. Othmani1.
1Service de médecine interne, 2Service de pneumologie Hôpital, 3Service de carcinologie
médicale. HMPIT.
P36. INSUFFISANCE RENALE AIGUE D’ORIGINE MEDICAMENTEUSE CHEZ LES
DIABETIQUES
A. Harzallah, I. Gorsane, N. Ladhari, H. Kaaroud, F. Ben Hamida, S. Barbouch, T. Ben
Abdallah
Service de médecine A, hôpital Charles Nicolle, Tunis
Laboratoire de pathologie rénale, LR00SP01, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
P37. UNE NEPHROPATHIE INTERSTITIELLE AIGUE INFILTRATIVE SE CACHANT
DERRIERE UNE NECROSE TUBULAIRE AIGUE
A .Talmoudi, S.Mrabet, A.Azzabi, N.Safa, W.Sahtout, Y.Guedri, D.Zallama, A.Achour
Département de néphrologie, dialyse et transplantation rénale CHU Sahloul Sousse Tunisie
P38.L’ATTEINTE RENALE AU COURS DES HEMOPATIES
A .Talmoudi, A.Azzabi, S.Mrabet, S .Nouira, W.Sahtout, Y.Guedri, D.Zallama, A.Achour
Département de néphrologie, dialyse et transplantation rénale CHU Sahloul Sousse Tunisie
P39. INSUFFISANCE RENALE AIGUE MEDICAMENTEUSE PAR CRISTALLURIE
A.Talmoudi, A.Azzabi, W.Sahtout, S.Nouira, S.Mrabet, Y.Guedri, S.Amor, D. Zallama , A.
Achour
Service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale CHU Sahloul Sousse
P40. CARCINOME DU SEIN REVELE PAR UNE GLOMERULONEPHRITE A DEPOTS
ISOLEES DE C3 : A PROPOS D UN CAS
A.Talmoudi, A.Azzabi, D.Zallama, S.Mrabet, W.Sahtout , S.Nouira, Y.Guedri, S.Amor,
A.Achour
Service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale CHU Sahloul Sousse Tunisie
P41. ANGIOMYOLIPOME RENAL : A PROPOS D’UN CAS
I. Agrebi(1), Y. Chaabouni(1), J. Benouam(1), A. Maalej(2), E. Daoud(3), M. Kharrat(1), M. Ben
Hmida(1), Z. Mnif(3), K. Ben Mahfoudh(2), J. Hachicha(1)
(1) Service de Néphrologie, CHU Hédi Chaker Sfax et Unité de Recherche de Pathologie
Rénale UR12ES14, (2) Service de Radiologie, CHU Habib Bourguiba Sfax, (3) Service de
Radiologie, CHU Hédi Chaker Sfax
30
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Hôtel les Oliviers Palace Sfax
P42. PARAPHENYLENE-DIAMINE INDUCED ACUTE KIDNEY INJURY FOLLOWING
HAIR DYE POISONING: TWO CASES REPORTS
I.Agrebi, Y.Chaabouni, A.Khedhiri, H.Feriani, N.Damak, M.Kharrat, M.Ben Hmida,
J.Hachicha
Nephrology department, Hedi Chaker hospital and UR12ES14 Sfax
P43. EPIDEMIOLOGIE DU SYNDROME CARDIORENAL EN MILIEU NEPHROLOGIQUE
S. Ben Njima, S.Mrabet, S.Nouira, W.Sahtout, A.Azzabi, D.Zellama, Y.Guedri, F.Sabri,
S.Ben Amor, A.Achour
Service de Nephologie Dialyse et Transplantation rénale. CHU Sahloul
P44. INSUFFISANCE RENALE AIGUE ET DECOUVERTE DE CANCERS PULMONAIRES
AU STADE METASTATIQUE : A PROPOS DE TROIS OBSERVATIONS
A.Fradi, H. Hadj Kacem, F. Ammari, N. Boudawara, M.H. Sfar.
Service de médecine interne et d’endocrinologie CHU Taher Sfar Mahdia
P45. LA NEPHROPATHIE A IGM DANS UNE POPULATION TUNISIENNE.
L.Ben lasfar, S.Mrabet, W.Sahtout, I.Miknessi, S.Nouira, S.Ben amor, Y.Guedri, A.Azzebi,
D.Zellama, A.Achour
Service de Néphrologie CHU Sahloul. Sousse.
P46. ANEMIE DE BIERMER ET NEPHROPATHIE A IG A : UN CAS RARE.
L.Ben lasfar, S.Mrabet, W.Sahtout, S.Nouira, S.Ben amor, Y.Guedri, A.Azzebi, D.Zellama,
A.Achour .
Service de néphrologie Sahloul.Sousse.
P47. SYNDROME DE CUSHING ET INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE
M.Naifar1, A.Ghorbel1, H.Khemkhem1, M.Bousnina1, A. Lahiani1 ,F.Mnif2, M.Abid2, F.Ayedi1
1 : Unité de recherche 12ES17 « bases moléculaires de la pathologie humaine », Faculté de
médecine de Sfax
2 : Service d’endocrinologie, CHU Hédi Chaker Sfax
P48. UNE CAUSE RARE D’HEMATURIE : LE SYNDROME DE NUTCRAKER DOUBLE
S. Agrebi, A. Azzabi, S. Mrabet, W. Sahtout, S. Nouira, Y. Guedri, D. Zellama, F. Sabri, A.
Achour
Service de Néphrologie, dialyse et transplantation rénale
CHU Sahloul – Sousse – Tunisie
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P49. HEPATITE VIRALE ET CANCER DU SEIN
R. Ben Dhia(1), A. Baffoun(1), H. Naiija(2), M. Béji(1), A. Bougdhima(1), J. Laabidi(3), J. Hmida(1).
(1) : Service d'épuration du sang et de reins artificils ; (2) : Service de bactériologie ; (3) :
Service de médecine interne Hôpital Militaire Principal d'Instruction de Tunis
P50. CRESCENTIC GLOMERULONEPHRITIS ASSOCIATED WITH ANTITHYROID DRUG
TREATMENT
A.Khedhiri1, Y.Chaabouni1, I.Agrebi1, A. Talmoudi1, H.Feriani1, N.Dammak1, M.Kharrat1,
F. Jarraya, M. Ben Hmida1, K.Kammoun1, T.Boudawara2, J.Hachicha1
Nephrology department. CHU Hédi Chaker. and UR12ES14 Sfax. Tunisia
Pathology department.CHU Habib Bourguiba. Sfax. Tunisia
P51.
CRESCENTIC
GLOMERULONEPHRITIS
IN
A
PATIENT
WITH
NASOPHARYNGEAL CARCINOMA
A.Khedhiri1, Y.Chaabouni1, K. Rekik1, I.Agrebi1, H.Feriani1, N.Dammak1, K.Kammoun1,
T.Boudawara2 M.Kharrat1, M. Ben Hmida1, J.Hachicha1
Nephrology department. CHU Hédi Chaker. Sfax. and UR12ES14 Sfax
Pathology department.CHU Habib Bourguiba. Sfax. Tunisie
P52.
CRESCENTIC
GLOMERULONEPHRITIS
ASSOCIATED
WITH
CRYOGLOBULINEMIA IN A CASE WITH PRIMARY SJÖGREN’S SYNDROME.
A.Khedhiri1, Y.Chaabouni1, I.Agrebi1, H.Feriani1, N.Dammak1, M.Kharrat1, M. Ben Hmida1,
K.Kammoun1,T.Boudawara2, J.Hachicha1
Nephrology department. CHU Hédi Chaker. Sfax. and UR12ES14 Sfax Pathology
department.CHU Habib Bourguiba. Sfax. Tunisie
P53. UNE CAUSE RARE DE SYNDROME MYOPATHIQUE: L'HYPERPARATHYROÏDIE
PRIMITIVE
S. El Aoud, N.Charfi, F.Hajkacem, M.Akrout, M. Mnif Feki, N.Rekik, F. Mnif, M.Abid
Service de diabétologie-endocrinologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie
P54. UN SYNDROME PARKINSONIEN REVELATEUR D' UN SYNDROME DE FAHR : A
PROPOS DE 3 CAS
S. El Aoud , N. Charfi , F. Hajkacem , M. Mnif , N. Rekik, F. Mnif, M. Abid
Service de diabétologie-endocrinologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie
P55. EMBOLIE PULMONAIRE ET HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONAIRE AU
COURS DE L'HYPERTHYROÏDIE : A PROPOS DE 3 CAS
S. El Aoud, N. Charfi, F. Hajkacem, M. Mnif, N. Rekik, F. Mnif, M. Abid
Service de diabétologie-endocrinologie, CHU Hédi chaker, Sfax, Tunisie
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Hôtel les Oliviers Palace Sfax
P56. LES GLOMERULONEPHRITES EXTRA CAPILLAIRES D’ORIGINE INFECTIEUSE :
N.Dammak, Y.Chaabouni, K.Kammoun, F.Jarraya, S.Yaich, M.Kharrat, M.B.Hmida,
J.Hachicha
Service de néphrologie CHU Hedi Chaker sfax Tunisie and UR12ES14 Sfax
P57. INSUFFISANCE RENALE POST CHIMIOTHERAPIE. A PROPOS D’UN CAS)
Z.Sassi Jallali(1),H.Kammoun Bouaicha(2) ,G.Kabbabi(1) ,S.Boujelbene(3)
(1)Sevice Hémodialyse, CHR Sidi Bouzid
(2)Service de Medecine Interne, CHR Sidi Bouzid
(3)Caisse Nationale d’Assurance Maladie, Sidi Bouzid
P58. MALADIE DE VAQUEZ ET INSUFFISANCE RENALE
M. Lahbib, M. Belhaj, M N.Selmi, M.Ben Romdhane, F. Ben Romdhane
Service de dialyse de Bizerte, Hôpital Universitaire de Bizerte, Service Hématologie, la
Rabta
P59. KYSTE HYDATIQUE RETRO-VESICAL
Z. Sassi Jallali(1), S. Ketata(2), G.kabbabi(1), H.Kammoun Bouaicha(3), B. Sriha(4)
(1) Service d’hémodialyse, Hôpital Régional de Sidi Bouzid
(2) Unité d’Urologie, Hôpital Régional de Sidi Bouzid
(3) Service de Médecine Interne, Hôpital Régional de Sidi Bouzid
(4) Laboratoire d’Anatomie et de cytologie pathologique, CHU de Farhat Hached
THEME : TRANSPLANTATION
P60. GREFFE RENALE DANS LE SUD TUNISIEN : ETATS DES LIEUX
J. Ben Hamida Boudabbous, S. Boujebène, S. Zikoukout, L. Triki
Caisse Nationale d’Assurance Maladie
P61. ADENOME NEPHROGENIQUE ET TRANSPLANTATION RENALE
M. Saihi, L. Ben Fatma, L. Raies, R. Khedher, H. Jebali, W. Smaoui,M. Krid, S. Beji,
K .Zouaghi
Service Néphrologie la Rabta
P62. CRYPTOCOCCOSE NEUROMENINGEE APRES TRANSPLANTATION RENALE A
PROPOS D’UN CAS
R. Sfaihi, N. El Aoud, D. Hsairi, I. Ellouze, S. Yaich, M. Boujelben, K. Charfeddine,
J.Hachicha
Service de Néphrologie Hôpital Hédi Chaker Sfax – Tunisie et UR12ES14 Sfax
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P63. UNE HYALINOSE SEGMENTAIRE ET FOCALE REVELEE APRES
TRANSPLANTATION RENALE : A PROPOS DE DEUX CAS
M. BenSalem, M.Hammouda, K.Elhmidi, M.Gali, W.Chabchoub, A.Letaief, S.Aloui, A.Frih,
H.Shkiri, N.Ben Dhia, M.Elmay
Service de Néphrologie, Hopital Fattouma Bourguiba Monastir
P64. INFECTION A VIRUS VARICELLE -ZONA (VZV) CHEZ LES TRANSPLANTES
RENAUX
M. BenSalem, M. Hammouda, M. Gali, K. Elhmidi, M. Belkeria, A. Letaief, S. Aloui, A. Frih,
H. Shkiri, N. Ben Dhia, M. Elmay
Service de Néphrologie, Hopital Fattouma Bourguiba Monastir
P65. MICROSPORIDIOSE INTESTINALE CHEZ UNE TRANSPLANTEE RENALE
M. Saihi, L. Ben Fatma, L. Raies, R. Khedher, H. Jebali, W. Smaoui, M. Krid, S. Beji,
K .Zouaghi
Service néphrologie la Rabta
P66. CAUSES ATYPIQUES DE STENOSE DE L’URETERE DU GREFFON APRES
TRANSPLANTATION RENALE
L.Ben lasfar, W.Sahtout, A.Azzebi, F.Mallat , Y.Guedri , S.Mrabet , S.Nouira,W.Hmida,
D.Zellama ,F Sabri, S.Ben Amor, I.Saidane , M.Jaidane , F.Mosbah ,A.Achour .
Service de Néphrologie, CHU Sahloul, Sousse.
P67. GREFFE RENALE : TECHNIQUE CHIRURGICALE :URETERO URETEROSTOMIE
ANASTOMOSE ENTRE URETERE NATIF ET URETERE DU GREFFON :UNE ETUDE
MONOCENTRIQUE.
L.Ben lasfar, W.Sahtout, A.Azzebi, F.Mallat , Y.Guedri , S.Mrabet , S.Nouira,W.Hmida,
D.Zellama ,F Sabri, S.Ben Amor, I.Saidane , M.Jaidane , F.Mosbah ,A.Achour .
Service de Néphrologie, CHU Sahloul, Sousse.
P68. CARCINOME TUBULOPAPILLAIRE DU GREFFON RENAL : A PROPOS D’UN CAS
H. Kallel, I. El Kossai, I.Kacem, M.Haloues, N.Ben Romdhane, J.Manaa
Service de greffe d’organes, Hôpital Militaire, Tunis.
P69. LYMPHOME CEREBRAL POST TRANSPLANTATION RENALE:A PROPOS D’UN
CAS
H. Kallel, I. El Kossaï, I.Kacem , M.Haloues , N.Ben Romdhane , J.Manaa
Service de greffe d’organes, Hôpital Militaire, Tunis.
34
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P70. PRIMOINFECTION à EBV ET SYNDROME LYMPHOPROLIFERATIF (SLP) CHEZ
UN PATIENT TRANSPLANTE RENAL
L.Ben lasfar, W.Sahtout, A.Azzebi,R.Mani*,Y.Guedri, S.Nouira,S.Mrabet, A.Azzebi,
F .Sabri ,D.Zellama,M.Mokni**,A,Khelif***, A.Achour .
Service de Néphrologie Sahloul.Sousse. *ORL Sahloul.**Laboratoire anatomo
pathologie ,Farhat Hached, Sousse.***Service d’hématologie,Farhat Hached,Sousse
P71. GAMMAPATHIE MONOCLONALE DE SIGNIFICATION INDETERMINEE APRES
TRANSPLANTATION RENALE
Ghribi.C, Sahtout.W, Azzabi.A, Mrabet.S, Nouira.S, Guedri.Y, Zellama.D, Khlif.A*, Achour.A
Service de Néphrologie, dialyse et tranplantation rénale CHU Sahloul – Sousse,*Service
d’Hématologie clinique CHU Farhat Hached – Sousse
P72. CASE REPORT : UN LEIMYOME HEPATIQUE CHEZ UN TRANSPLANTE RENAL
L.Ben lasfar, S.Nouira, A.Ben Abdallah**, A.Azzebi, A.Ben Slama*, S ,Mrabet, S .Nouira,
Y.Guedri, F .Sabri, D.Zellama, N.Arifa**, A.Achour.
Service de Néphrologie Sahloul.Sousse.*Service de Gastrologie Sahloul,Sousse .**Service
de Radiologie Sahloul,Sousse.
P73. ASSOCIATION DE DEUX NEOPLASIES CHEZ LE TRANSPLANTE RENAL
A.Khedhiri, I.Agrebi, S.Yaich, S.Zaghdene, K.Charfeddine, M.Masmoudi, F.Jarraya,
J.Hachicha.
Service de néphrologie. Hôpital Hédi Chaker, Sfax et UR12ES14 Sfax
74. AUTO-ANTICORPS ET CROSSMATCH: A PROPOS DE DEUX CAS
A.Jerbi1, S.El Aoud1, A.Kammoun1, N.Mahfoudh1, S.Yaich2, M.Masmoudi2, L.Gaddour1,
F.Hakim1, B.Kammoun1, L.Maalej1, K.Charfeddine2, J.Hachicha2, H.Makni1
1Laboratoire d’histocompatibilité Hôpital Hédi Chaker et UR12ES14 Sfax
2Service de Néphrologie Hôpital Hédi Chaker
P75. LA TRANSPLANTATION RENALE ET LITHIASE URINAIRE
N.Dammak, S.Yaich, K.Charfeddine, S. Zaghdane M. Masmoudi, F.Jarraya, M.Kharrat,
J.Hachicha
Service de néphrologie CHU Hedi Chaker sfax Tunisie et UR12ES14 Sfax
P76. LES NEOPLASIES POST GREFFE RENALE : UNE SERIE GLOBALE
N.Dammak, S.Yaich, K.Charfeddine, S.Zaghdane, M.Masmoudi, F.Jarraya, M.Kharrat,
J.Hachicha
Service de néphrologie CHU Hedi Chaker sfax Tunisie et l’UR12ES14 Sfax
35
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P77. PANCREATITE AIGUE APRES TRANSPLANTATION RENALE : A PROPOS DE
TROIS CAS
N.Dammak, S.Yaich, K.Charfeddine, S.Zaghdane, M.Masmoudi, F.Jarraya, M.Kharrat,
J.Hachicha
Service de néphrologie CHU Hedi Chaker sfax Tunisie et UR12ES14 Sfax
P78. LA NEPHROPATHIE CHRONIQUE D’ALLOGREFFE ET LA TOXICITE DES
ANTICALCINEURINES
N.Dammak, S.Yaich, K.Charfeddine, S. Zaghdane M. Masmoudi, F.Jarraya, M.Kharrat,
J.Hachicha
Service de néphrologie CHU Hedi Chaker sfax Tunisie et UR12ES14 Sfax
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THEME : HEMODIALYSE
P1. PROFIL ET QUALITÈ DE VIE DES DIABETIQUES EN HEMODIALYSE: ETUDE
MONOCENTRIQUE
R.Boukadida, S.Nouira, H.Hafsa, A.Azzebi, S.Ben amor, W.Sahtout, S.Mrabet, Y.Guedri,
I.Saidene, D.Zellama, A.Achour
Service de néphrologie Hôpital Sahloul Sousse
Introduction : Le diabète représente un problème de santé publique partout dans le
monde. Il constitue une cause fréquente d'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT).
Le diabétique en hémodialyse présente plusieurs particularités à prendre en considération
pour améliorer le pronostic.
Materiels et méthodes : il s'agit d'une étude transversale monocentrique incluant tous les
diabétiques hémodialysés dans notre unité depuis plus que 6 mois. Le but de ce travail est
d'étudier les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de ces patients et d'évaluer leur
qualité de vie (questionnaire SF-36)
Résultats:
Nous avons inclus 15 diabétiques parmi les 80 hémodialysés dans notre unité, soit une
prévalence de 18,75%. L'âge moyen est de 59±18 ans (41-78). Le sexe masculin
représente 73% de cette population. La durée moyenne en HD est de 3,38 ans (8 mois- 12
ans). Six patients gardent une diurèse résiduelle. Il s'agit d'un diabète de type 2 dans 86%
des cas, La moitié reçoit un traitement antidiabétique qui est dans 100% des cas de
l'insuline. Tous les patients sont dialysés par une fistule artério-veineuse (distale dans
53,33%, et proximale dans 46,66% des cas). Les facteurs de risque cardiovasculaires chez
nos patients sont l'HTA dans 70% des cas, le tabac dans 50% des cas, et le surpoids dans
13% des cas. L'anémie est observée chez 86% des diabétiques. Les complications aigues
intradialytiques les plus fréquemment retrouvés sont l'hypoglycémie et l'hypotension. Leur
qualité de vie est médiocre par rapport à la population générale (score physique égale à
38,41 score mental égale à 38,56) .
Discussion : La survie et la qualité de vie des diabétiques en hémodialyse restent
médiocres par rapport à celles des patients non diabétiques. Les complications
cardiovasculaires associées, les problèmes liés aux abords vasculaires et les épisodes
fréquents d'hypotension intradialytique expliquent ce pronostic défavorable. La moyenne
des scores physique et mental de notre population est plus basse par rapport aux patients
en dialyse péritonéale et elle est encore plus basse par rapport à la population générale.
Conclusion : La prévalence des diabétiques en IRCT est relativement élevée en Tunisie
(16-20%). Cette prévalence a tendance à augmenter au fil des années. L'évaluation de la
qualité de vie s'avère particulièrement importante dans le domaine de l'IRC.
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P2. PATIENTS ANEPHRIQUES EN DIALYSE PERITONEALE
S. Azaiez, M. Ounissi, A. Aloui, K. Boubaker, T. Ben Abdallah
Service de Médecine interne “A”, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
Introduction : La dialyse péritonéale (DP) est une méthode d’épuration extra-rénale (EER)
dont la particularité est d’être plus adéquate en présence d’une fonction rénale résiduelle
(FRR) et de la conserver le cas échéant.
Matériels et méthodes : Nous rapportons de façon rétrospective les cas des patients
anéphriques parmi ceux inscrits en dialyse péritonéale le 1er décembre 2015.
Résultats : Parmi les 104 patients en dialyse péritonéale, on recense 2 patients de sexe
masculin qui ont subi une binéphrectomie.
Le premier patient est âgé de 42 ans. Il est traité par dialyse péritonéale automatisée (DPA)
depuis juillet 2015 suite à une néphrectomie bilatérale réalisée en deux temps: en 2006 pour
un carcinome à cellules claires classé pt1b et en juillet 2015 pour des nodules rénaux
gauches suspects avec mise en place du cathéter de dialyse en per-opératoire. Son UF est
aux alentours de 600 ml/24h. Son Kt/V est de 1.86. Sa clairance de la créatinine
hebdomadaire est de 51.62 l/sem/1.73m2. Sa nPCR est de 0.94 g/kg/j. Son D/P de la
créatinine est de 0.84 témoignant d’une membrane hyperperméable. Ces paramètres sont
obtenus grâce à un protocole de dialyse intermittente incluant 2 litres de solution glucosée à
2.27% et 10 litres de solution isotonique. Le deuxième patient est âgé de 58 ans. Il est
insuffisant rénal chronique au stade terminal depuis 2007 suite à une néphropathie
vasculaire probable, initialement traité par hémodialyse chronique. Il a bénéficié d’une
néphrectomie bilatérale en deux temps : en 2012 pour un carcinome papillaire de type 1 et
en 2013 pour kystes rénaux suspects. Il est passé en DPA à partir de novembre 2015 suite
à l’épuisement de son capital veineux. Il est actuellement en période de formation pour cette
méthode d’EER et nécessite encore des séances régulières d’hémodialyse par voie
fémorale droite à cause de la surcharge hydrique.
Discussion : La dialyse péritonéale peut se révéler efficace dans le traitement à cours
terme des patients anéphriques et être indiquée selon le choix du patient (1er cas) ou par
nécessité (2ème cas). Son avantage à long terme reste probablement limité par la perte
progressive de l’ultrafiltration péritonéale.
Conclusion : La perte de la FRR en DP est un élément de mauvais pronostic de survie.
L’adéquation est l’objectif à atteindre afin d’assurer une meilleure qualité de vie de ces
patients.
38
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P3. SURDOSAGE AU SINTROM COMPLIQUE D’UN HEMATOME FRONTO-PARIETAL
ET HEMORRAGIE INTRA-VENTRICULAIRE CHEZ UNE HEMODIALYSEE
N. CHTIOUI¹, A. KHEDHIRI², W. SMAOUI³, M. KRID³, K. ZOUAGHI³, L. BOUHAMED¹, S.
ZOUARI¹, M. HAKMOUNI¹, A. FERSI¹.
1- Service de néphrologie, Hôpital régional de Jebeniana.
2- Service de néphrologie, CHU Hédi Chaker, Sfax.
3- Service de néphrologie, CHU La Rabta, Tunis.
Introduction : La population âgée constitue une entité de personnes chez lesquelles on
prescrit le plus grand nombre de médicaments et parmi lesquelles se trouvent les
anticoagulants, dont les anti-vitamines K (AVK). Ce traitement n’est pas dépourvu de
complications que ce soit thromboemboliques ou hémorragiques. Les hématomes
intracérébraux et l’hémorragie intra-ventriculaire sous anti-vitamine K (AVK) représente une
des complications les plus graves de l’anti-coagulation orale au long cours.
Observation : Il s’agit d’une femme âgée de 72 ans, hypertendue sous Loxen, insuffisante
rénale chronique terminale secondaire à une néphroangiosclérose, hémodialysée chronique
à raison de 3 fois par semaine, arythmie complète par fibrillation auriculaire sous Sintrom :
½ cp/j, aux antécédents d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique, sous Aspégic.
Le scanner cérébral fait 48 heures après l’AVC est revenu normal. Après sa séance
habituelle d’hémodialyse, la patiente présente une chute de sa propre hauteur avec
réception sur le coté gauche sans perte de connaissance ni impotence fonctionnelle mais
elle se plaint de céphalées intenses avec somnolence. La biologie montre un TP à 13% et
un INR à 10. Un scanner cérébral pratiqué montre un hématome cortico-sous cortical frontopariétal droit avec œdème péri-lésionnel, une hémorragie intra-ventriculaire et un effet de
masse avec compression du ventricule latéral homolatéral et début d’engagement sous
falcoriel. La patiente a été mise sous vitamine K et transfusion de plasma frais congelé avec
amélioration du TP à 76% et INR à 1,9. Devant l’aggravation de l’état neurologique au bout
de 72h, un deuxième scanner est fait montrant une hémorragie méningée en plus des
lésions trouvées à la première tomodensitométrie. La patiente est décédée dans un tableau
de coma neurologique et instabilité hémodynamique.
Conclusion : L’incidence annuelle des accidents hémorragiques sévères sous AVK est
estimée à environ 7%. Les hémorragies intracérébrales représentent environ 10 % de ces
hémorragies et la quasi totalité des hémorragies est mortelle d’où la nécessité d’un control
étroit et régulier de l’INR pour éviter tout surdosage.
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P4. TRAITEMENT D’UNE INTOXICATION AIGUE A LA CARBAMAZEPINE PAR
HEMODIALYSE
N. CHTIOUI¹, A. KHEDHIRI², W. SMAOUI³, M. KRID³, K. ZOUAGHI³, L. BOUHAMED¹,
A. FERSI¹, S. ZOUARI¹, M. HAKMOUNI¹.
1- Service de néphrologie, Hôpital régional de Jebeniana.
2- Service de néphrologie, CHU Hédi Chaker, Sfax.
3- Service de néphrologie, CHU La Rabta, Tunis.
Introduction :
Le recours à l’hémodialyse peut être nécessaire lors des intoxications aigues graves, soit
pour accélérer l’élimination du produit toxique réduisant ainsi ses effets néfastes ou bien
dans le cadre du traitement d’une insuffisance rénale aigue ou d’une autre complication
métabolique.
Observation :
Il s’agit d’un patient âgé de 25 ans, aux antécédents psychiatriques non déterminés, admis
dans le service de réanimation pour "état de mal convulsif ". L’examen trouve un patient
comateux avec un score de Glasgow à 7/15, les pupilles en myosis bilatéral, reflexes ostéotendineux présents et symétriques avec absence de signes de localisation. Il a été intubé,
ventilé et sédaté. A la biologie : créatinine à 90 µmol/l, urée à 4.8 mmol/l, glycémie à 4.2
mmol/l, natrémie à 141 mmol/l, chlorémie à 104 mmol/l, kaliémie à 4.5 mmol/l, calcémie à
2.2 mmol/l. La détermination de l’activité cholinestérasique sérique montre un taux à
6654U/l et la recherche de toxiques dans les urines montre la présence de carbamates.
Le patient a eu une seule séance d’hémodialyse qui a été suffisante à l’épuration du
toxique.
Conclusion :
Le recours à l’hémodialyse précocement lors des intoxications aigues peut dans certains
cas permettre l’élimination des produits toxiques ou corriger les troubles métaboliques et
être salvateur dans la plupart des cas.
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P5. FRACTURE SPONTANÉE DU COL
DU FEMUR COMPLIQUANT UNE
HYPERPATHYRTOIDIE TRÈS SÉVÈRE
N. CHTIOUI¹, L. BOUHAMED¹, A. KHEDHIRI², S. ZOUARI¹, M. HAKMOUNI¹, A. FERSI¹.
1- Service de néphrologie, Hôpital régional de Jebeniana.
2- Service de néphrologie, CHU Hédi Chaker, Sfax.
Introduction : L’hyperparathyroïdie secondaire apparait tôt dans l’évolution d’une
insuffisance rénale chronique. Elle est à l’origine des anomalies radiologiques très
évocatrices et fréquentes et peut entrainer des complications graves.
Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 77 ans, aux antécédents de néphrectomie
gauche en 2008, et de montée d’une sonde JJ à droite suite à une uropathie malformative,
hémodialysé chronique depuis 2011 en raison d’une insuffisance rénale chronique terminale
secondaire à une néphropathie interstitielle chronique. Il a présenté en Janvier 2014 des
douleurs intenses au niveau de la hanche droite associées à une impotence fonctionnelle
avec à la biologie une PTH très élevée à 4894 ng/l, une calcémie à 2.05 mmol/l, une
phosphorémie à 1.63 mmol/l, des phosphatases alcalines à 429 UI/l et une vitamine D à
30.6 ng/ml. Sur le plan radiologique, la radiographie du bassin a montré une fracture du col
du fémur. Le patient a bénéficié d’une prothèse totale de la hanche avec bonne évolution
post opératoire.
Conclusion : L’hyperparathyroïdie secondaire est une affection fréquente chez les
hémodialysés chroniques. Elle nécessite une prise en charge précoce afin d’éviter les
complications graves notamment les fractures pathologiques. L’originalité de cette
observation, outre la complication grave tient au caractère explosif de l’hyperparathyroïdie.
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P6. AMYLOSE PERITONEALE CHEZ UN HEMODIALYSE : A PROPOS D’UN CAS
L Bouhamed, N Chtioui, S.Zouari, M.Hakmouni, A.Fersi.
Hôpital régional jebeniana
Introduction : Les atteintes amyloïdosiques, qu'elles soient primitives ou secondaires (myélome
multiple et états inflammatoires chroniques) sont fréquentes au niveau digestive, en revanche
elles sont rares au niveau du mésentère.
Matériels et méthodes : Nous rapportons une observation d’une amylose péritonéale chez un
hémodialysé
Résultat : Il s’agit d’un homme âgé de 67 ans d’origine rurale aux antécédents deux épisodes de
tuberculose pulmonaire en 1960 et en 1964, traités correctement. Ultérieurement, il était suivi en
pneumologie jusqu’au 1988 pour BPCO et DDB. L’histoire néphrologique remonte au mois de
septembre 2007, et a été marqué par l’installation d’un syndrome œdémateux secondaire à un
syndrome néphrotique impur avec une IR et une HTA, sans hématurie (PU24H 12g, Alb= 22 gr/l
creat sg : 234 µmol/l). Une biopsie labiale a pausé le diagnostic d’une amylose de type AA.
L’évolution vers IRCT avait nécessité le recours à l’hémodialyse le 6 avril 2009 par une FAV
radial gauche et à raison de 3 séances / semaine. Après sept ans de dialyse, Mr AZ a présenté
une AEG avec une asthénie, anorexie, amaigrissement (10 kg en an) associée à une toux
productive trainante, sans hémoptysie, ni fièvre, ni hypersudation nocturne, et à des douleurs
abdominales sus pubiennes et en péri ombilicales, non aggravés par l’alimentation ni la dialyse,
avec une diarrhée liquidienne et une sensation de gène gastrique post prandial et parfois des
vomissements. Il a présenté un épisode d’un syndrome sub occlusif en aout 2014 d’évolution
spontanément favorable. A la biologie un syndrome inflammatoire modéré (CRP = 12 mg/):,
EPP : hypoprotidémoie :53 gr/l, hypoalbiminémiealb : 21 gr/l8 gr/l, hypergamma : 17,4 gr /l. RBK
dans les crachats : négative, IDR nég. La TDM thoracoabdominopelvienne : Thyroïde
augmentée de volume, hétérogène. Epaississement de quelques lignes septales associé à
quelques micronodules centrolobulaires au niveau des lobes inf. ADP médiastinales :
précarinaire 11mm et sous carinaire calcifié 14 mmCMG modérée. Au niveau abdominal :
Epanchement péritonéale de faible à moyenne abondance, distension colique, importante
infiltration et densification de la graisse intra et rétro péritonéale et ainsi que les espaces para
rectale et pré sacré d’aspect non spécifique. Au niveau Vasculaire : Infiltration athéromateuse
calcifiée par endroit de l’aorte abdominale ainsi que ses branches collatérales. La biopsie
scannoguidée de l’infiltration de la fosse péritonéale a confirmé le diagnostic de l’amylose
péritonéale.
Discussion : l’atteinte digestive au cours de l’amylose est fréquente, elle s’observe dans 70 à
100% des cas, mais asymptomatique, en revanche l’atteinte péritonéale reste rare, le dépôt de la
substance amyloïde peut se faire au niveau du mésentère, de l’épiploon ,graisse retro
péritonéale ou des ganglions abdominales..Elle est souvent mise en évidence par TDM ou
laparoscopie. Le diagnostic est histologique.
Conclusion : l’amylose est une affection multi systémique. La localisation péritonéale reste
inhabituelle. Le diagnostic est histologique.Le pronostic reste sévère.
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P7. NEOPLASIES EN HEMODIALYSE : A PROPOS DE TROIS CAS
L Bouhamed, N Chtioui, M.Hakmouni, S.Zouari, A.Fersi ; S Aydi, S CHouari
Hôpital Régional Jebeniana
Introduction : Certains auteurs ont rapporté que l’incidence des néoplasies est élevée chez des IRCT
dialysés, par rapport à la population générale. De nombreuses hypothèses ont été suggérées, dont les
plus incriminées étaient l’état d’immunodépression causé par les toxines urémiques et l’état
inflammatoire chronique. Nous rapportons 3 cas de cancer notés dans une population de dialysés sur
une période de huit ans.
Observation n° 1 : Homme âgé de 61 ans, tabagique actif, mis en hémodialyse depuis 2007 pour
une IRC secondaire à une néphropathie membrano -proliférative primitive.il a développé un diabète
insulino nécessitant à la troisième année de HD (2010). Septembre 2001, il est hospitalisé pour une
fièvre à 40°C, toux grasse purulente, AEG , hyperleucocytose, CRP élevée et des opacités nodulaires
au niveau des 2 champs pulmonaires à la radio-thorax. Devant la non amélioration de la
symptomatologie malgré une antibiothérapie à large spectre (C3G, aminoside, vancomycine), une
TDM thoracique a montré une opacification alvéolaire diffuse faisant suspecter une pneumopathie à
germes opportunistes. Une ponction biopsie pulmonaire scanno-guidée a été réalisée pour examen
bactériologique et anatomopathologique a objectivé un adénocarcinome mucosecrétant bien
différencié du poumon avec une composante bronchioloalvéolaire. Une abstention thérapeutique a été
optée vu le terrain, et le stade avancé (IV) de la néoplasie. Le malade est décédé 13 mois après.
Observation 2 : Femme âgée de 80 ans hémodialysée depuis 2009 pour une IRCT d’origine
indéterminée, elle a présenté une ZONA ophtalmique au cours de la première année de dialyse. Aout
201 5(6 ans de HD) elle a présenté des douleurs abdominales et altération de l’état général. A la
biologie pas de cytolyse ni cholestase, amylasémie normale. L’échographie abdominale montre la
présence d’une tumeur pancréatique caudale et d’une ascite. La TDM montre une carcinose
péritonéale et des métastases hépatiques. L’abstention thérapeutique est retenue. La patiente est
décédée trois mois après le diagnostic du cancer pancréatique.
Observation 3 : Femme âgée de 56 ans, hémodialysée depuis juillet 2012 pour une IRCT d’origine
indéterminée. Devant une anémie sévère à 6 g/dl ferriprive résistante à la supplémentation martiale,
une FOGD n’a pas montré de lésion œsogastroduodénale. Par ailleurs une échographie
abdominopelvienne a été réalisée pour des douleurs de la FIG a objectivé un épaississement
circonférentiel du sigmoïde associée à une volumineuse masse de 6 cm, et confirmée par une
colonoscopie. Une résection sigmoïdienne a été optée. A l’histologie il s’agissait d’un adénocarcinome
lieberkunien bien différencié. Le bilan d’extension a objectivé une métastase osseuse, hépatique et
splénique.une chimiothérapie adjuvante (FELFOX) a été indiquée.
Discussion : Dans notre série nous constatons que les circonstances de découverte des cancers
chez les dialysés sont similaires aux autres complications intercurrentes infectieuses, douleurs
abdominales, angiodysplasies digestive. Les explorations radiologiques et histologiques redressent le
diagnostic
Conclusion : En dépit d’une morbimortalité cardiovasculaire largement élevée par rapport à celle des
néoplasies en dialyse, un dépistage des cancers serait bénéfique chez les jeunes et ceux ayant reçus
un traitement immunosuppresseur préalable.
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P8. ASSOCIATION D’UN MYELOME MULTIPLE ET D’UN HEPATITE VIRALE C CHEZ
UN INSUFFISANT RENAL CHRONIQUE : DILEMME THERAPEUTIQUE
R. Ben Dhia, Y. Ben Ariba, B. Arfaoui, Y. Selmi, R. Abid, N. Boussetta, S. Sayhi, B. Louzir,
J. Labidi, S. Othmani.
Service de médecine interne Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction : Certaines infections virales peuvent faire augmenter le risque de myélome
multiple (MM) dont l’hépatite C (HVC). Selon les études, la prévalence de l’HVC chez les
patients myélomateux varie de 1 à 32%.
Patients et méthodes : Nous rapportons l’association d’une HVC et d’un MM posant un
dilemme thérapeutique.
Observation : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 80 ans hypertendu, diabétique au
stade de complications dégénératives suivi pour insuffisance rénale chronique modérée
(clearance à 25 ml/mn) depuis 2011 en rapport avec une néphropathie diabétique. En juillet
2015, il a été hospitalisé pour dégradation de sa fonction rénale avec installation brutale
d’un syndrome néphrotique impur (HTA, insuffisance rénale et hématurie à 23/mm3). A la
biologie, on notait une insuffisance rénale (clearance à 12 ml/mn), une VS accélérée à 58
mm, une CRP<0 mg/l, une fibrinémie à 4,16 g/l, hyperalpha2globulinémie à 14,4 g/l. La
calcémie corrigée était à 2,61 mmol/l, le bilan hépatique était normal. La numération formule
sanguine montrait une anémie normochrome normocytaire à 10 g/dl. La PBR n’a pas pu
être faite devant une HTA mal équilibrée. Devant l’existence pic monoclonal β, on a
complété par une immunoélectrophorèse des protéines sérique et urinaire qui a montré un
pic Ig A Kappa à 1,5 g/l avec une baisse importante des immunoglobulines normales. La
ponction sternale était normale et la biopsie ostéomedullaire a montré une moelle osseuse
hyperplasique infiltrée par 70 % de plasmocytes dystrophiques. Le bilan radiologique
montrait une infiltration diffuse avec des lésions nodulaires de la moelle osseuse des
vertèbres sans tassement vertébral à l’IRM médullaire. Le diagnostic de MM a été retenu.
Dans le cadre du bilan pré-thérapeutique, la sérologie virale C est revenue positive avec
une charge virale plasmatique élevée à 213.000 UI/ml avec à l’échographie abdominale, un
foie dysmorphique augmenté de taille hétérogène, une ascite et une adénomégalie de 10
mm du hile hépatique. L’abstention thérapeutique a été indiquée devant l’âge avancé,
l’hépatite au stade de cirrhose avec risque d’hépatite fulminante sous corticothérapie ainsi
que les risques infectieux importants.
Discussion : L’association d’une HVC et d’un MM a été suggérée par certaines études
épidémiologiques. Mais la relation cause à effet entre ces 2 pathologies n’a pas été
clairement démontré. Le virus de l’HVC est lymphotrope. L’hépatite C peut être par contre
considérée comme un facteur pronostique vu son impact thérapeutique.
Conclusion: L’existence d’une HVC multiplie par 3,4 le risque de survenue d’un MM. Des
études de biologies moléculaires sont nécessaires pour étayer le rôle pathogène de cette
infection virale dans la survenue des syndromes lymphoprolifératifs et plus particulièrement
le MM.
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P9. ETUDE DE LA TROPONINE Ic CHEZ LES HEMODIALYSES
A. Elleuch1, S. Jribi1, L. Bouhamed2, S. Aidi3, M. Neifar1, S. Aidi1,A. Ben Ghozlen1, F. Ayedi1
1-Laboratoire de Biochimie. CHU Habib Bourguiba Sfax2-Centre de dialyse. Hopital
Régional de Jebeniena3-Centre de dialyse. Centre intermédiaire de Sakiet Eddayer. Sfax
Introduction: Les Troponines, marqueurs de choix de l’infarctus du myocarde, restent
d’interprétation délicate, du fait du manque de standardisation des dosages, surtout chez les
dialysés à troponines élevées sans symptomatologie cardiaque.
Le but de cette étude était de chercher la fréquence de l’augmentation de la troponine Ic
chez ces patients et de tester les corrélations avec les autres facteurs de risque
cardiovasculaire.
Matériel et Méthodes: L’étude a porté sur 80 patients hémodialysés chroniques suivis aux
centres de dialyse de Jebeniena et de Sakiet Eddayer à Sfax.
Les prélèvements sanguins ont été pratiqués en dehors de toute symptomatologie
cardiaque. Les paramètres suivants ont été dosés: Tn Ic, Cholesterol, Triglycerides, ASAT,
ALAT, CPK et LDH.
Tous les dosages ont été pratiqués sur l’automate Architect Ci 4100 (Abbott).
La Troponine Ic(Tn Ic) a été dosée par méthode immunologique avec un seuil de positivité
de 0,03 ng/ml.
Le logiciel SPSS a été utilisé pour l’analyse statistique.
Résultats: L’âge moyen des patients était de 58,8 ans. 26 patients (2,5%) présentaient une
dyslipidémie, 17 patients (21,25%) étaient diabétiques, 55 patients avaient une hypertension
artérielle (68,75%) et 31 patients étaient fumeurs (38,75%).
Les enzymes cardiaques étaient normales chez tous les patients. La Tn Ic était indétectable
chez 43,7% des patients, 30% avaient des taux détectables et 21 patients (26.3%) avaient
des Tn Ic positives (>0,03 ng/ml).
L’augmentation des TnIc était corrélée à l’âge avancé (>50 ans), le diabète et la
dyslipidémie. Cette corrélation était statistiquement significative (p<0.05).
Discussion: L’interprétation de ce marqueur dans le contexte de l’urgence serait difficile
chez les dialysés à Tn Ic positive. Certains auteurs proposent de faire un contrôle trimestriel
du taux de TnIc afin d’obtenir des valeurs de références pour chaque patient. La corrélation
aux facteurs de risque cardiovasculaire plaide en faveur de l’existence de micro lésions
silencieuses du myocarde.
Conclusion: L’augmentation des TnIc ne serait pas un faux positif. Il est très important de
la détecter chez les dialysés avec suivi régulier de son taux qui permettrait de déterminer
un seuil pour chaque patient, vu la grande variabilité interindividuelle, et porter le diagnostic
d’IDM en cas d’augmentation significative.
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P10. EVALUATION DE LA REPONSE VACCINALE CONTRE L’HEPATITE B CHEZ LES
PATIENTS HEMODIALYSES CHRONIQUES
S. Amor, D. Zellama, S. Nouira , Y. Guedri ,I.Saiden , S. Mrabet, W. Sahtout, S. Sabri, A.
Azzabi,S. Kacem, H. Trabelsi, A. Achour
Néphrologie, hémodialyse et transplantation, CHU Sahloul, Sousse. Service de
virologie, CHU Sahloul, Sousse
Introduction : Les patients hémodialysés sont à haut risque de contamination et la
vaccination contre le VHB reste le meilleur moyen de prévention chez ces patients. La
réponse immunitaire de l'hémodialysé chronique vis-à-vis du vaccin anti HVB serait plus
faible par rapport à la population générale. L’objectif est d’évaluer l’efficacité du protocole
vaccinal double dose chez les patients hémodialysés.
Patients et méthodes : Étude rétrospective descriptive chez 41 patients ayant bénéficié
d’une vaccination contre l’hépatite virale B selon le protocole vaccinal double dose (40 μg
/injection) en intramusculaire d’un vaccin recombinant (EngerixB ) à M0 ,M1 , et M2. Le
critère d’évaluation étant des titres en anticorps anti-HBs supérieurs ou égaux à 10 UI/L
réalisés 3 mois après la dernière injection. On définit une bonne réponse : taux d'Ac anti
HBs >50UI/ml ; faible réponse :Taux Ac antiHBs ≥10UI et ≤ 50 UI/L et pas de réponse taux
d'Acanti HBs < 10 UI/ml.
Résultats : L’âge moyen des patients était 45,14 ±14,73 ans avec un sex-ratio de
14F/27H. L’ancienneté moyenne en hémodialyse était de 49,14 ± 55,22. La séroprotection
vaccinale a été obtenue chez 90,2% des patients hémodialysés après une primovaccination. Le taux de bonne réponse était de 70,7% ; Néanmoins ; 8 patients (19,5%)
avaient une faible réponse et 4 (9,8%) patients étaient des non répondeurs
Discussion : La séroprotection obtenue dans notre population d’étude concorde avec les
résultats de plusieurs études réalisées. Les patients non répondeurs nécessitent une
deuxième vaccination et les faibles répondeurs d’une surveillance annuelle rigoureuse car
ils sont à risque de déclin d’immunité.
Conclusion : La réponse vaccinale à un protocole de double dose par mois durant trois
mois était de 90,20%. Ce qui est comparable aux autres séries d’hémodialyse
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P11. EVALUATION DES TROUBLES ANXIO−DEPRESSFS CHEZ LES PATIENTS
HEMODIALYSES
S. Amor ,H. B Hlima, D. Zellama ,S. Nouira , I.Saiden Y. Guedri , S. Mrabet, A. Azzebi,
W.Sahtout, F.Sabri, A. Achour
Néphrologie, hémodialyse et transplantation, CHU Sahloul, Sousse.
Introduction : Les patients souffrant de maladies somatiques auraient des risques plus
élevés de présenter des symptômes dépressifs ou anxieux. Ces symptômes influent sur la
qualité de vie et l’observance thérapeutique des patients.
Le but de l’étude était d’évaluer les troubles anxieux et dépressifs chez des patients en
hémodialyse.
Patients et Méthodes : Nous avons réalisé une enquête auprès de 30 patients traités par
hémodialyse chronique. Pour évaluer l’anxiété et la dépression, Nous avons utilisé l'échelle
Hospital Anxiety and Depressive Scale (HADS) traduit en arabe qui est un autoquestionnaire de 14 questions, facile et rapide d’utilisation. Il évalue les aspects anxieux et
dépressifs, de façon très sensible pour les troubles dépressifs. Par contre le test HADS ne
différencie pas clairement les symptômes dépressifs et anxieux chez la personne
dépressive
Résultat : Il s’agit de 12femmes et 18 hommes, d’âge moyen 49,2759 ±15,68415ans.
L’ancienneté moyenne en hémodialyse était de 53,6667 ±48,21456mois, La néphropathie
initiale était dominée par NIC 30% et la NAS 23,3%.
43,3% des patients ne présentaient pas d’état anxieux, 20 % présentaient un état anxieux
douteux et 36,7 % un état anxieux certain ; en ce qui concerne la dépression, 43,3 % ne
présentaient pas d’état dépressif, 36,7 % présentaient un état dépressif douteux et 20% un
état dépressif certain.
Discussion : Les résultats de cette étude soulignent l’intérêt d’utiliser l’HADS pour identifier
les troubles anxiodépressifs des patients et confirment l’importance de prendre en compte
ces troubles pour améliorer la qualité de vie des patients et leur prise en charge globale
Conclusion : Le test HADS ne remplace pas un entretien clinique, mais permet d’évaluer
simplement et rapidement l’anxiété et la dépression chez un patient. Ce dépistage donnerait
alors lieu à une consultation spécialisée.
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P12. PLASMOCYTOME SOLITAIRE DE LA VESSIE CHEZ UN HEMODIALYSE
H. Hafsa, S. Nouira, S. Ben amor, S. Mrabet, W. Sahtout, A. Azzabi, Y. Guedri, I. Saidane,
F. Sabry, D. Zallema, A. Achour
Néphrologie, hémodialyse et transplantation, CHU Sahloul, Sousse.
Introduction : Le plasmocytome est une prolifération monoclonale de plasmocytes malins
pouvant se développer de façon isolée ( plasmocytome solitaire de localisation médullaire
ou extramédullaire) ou entrer dans le cadre d’un myélome multiple. Les plasmocytomes
solitaires extramédullaires (PEM) représentent 3 à 5 % de la totalité des plasmocytomes. Ils
se localisent dans 80 % des cas au niveau des voies respiratoires supérieures. Cependant
d’autres sites peuvent être touchés.
Cas clinique : Nous rapportons le cas du Monsieur D.A âgé de 52 ans ayant comme
antécédent une amputation du membre inférieur droit suite à un accident de la voie
publique. Insuffisance rénale chronique par amylose de type AA secondaire à une infection
chronique des escarres fessières.
Hémodialysé depuis 2008 avec diurèse résiduelle nulle. Le patient a présenté en septembre
2015 des uréthrorragies de moyenne abondance, avec douleur hypogastrique.
L’échographie abdominale a montré un épaississement pariétal vésical irrégulier avec un
gros caillot intravésical de 4 cm. La cystoscopie diagnostique a permis de mettre en
évidence trois formations tumorales bourgeonnantes trigonales, suspectes d’infiltration avec
présence de caillots sanguins. L’examen des copeaux de résection a montré un revêtement
malpighien largement abrasé reposant sur un chorion comportant des cellules atypiques
denses, d’allure plasmocytoide nucléolé. L’étude en immunohistochimie montre un
marquage intense et diffus des cellules par l’anti CD138 témoignant de la nature
plasmocytaire des cellules tumorales. On a retenu le diagnostic de plasmocytome solitaire
de la vessie devant l’absence de critères clinico-biologiques en faveur d’un myélome
multiple.
Le patient a été traité par une résection endoscopique de la tumeur.
L’évolution a été marquée par le décès du patient quinze jours après l’intervention.
Discussion : Le PEM est une tumeur rare. Il est moins fréquent que le plasmocytome
solitaire osseux. Bien qu’il puisse s’observer dans toutes les régions du corps humain, il
intéresse dans 80 à 90 % des cas la tête et le cou et surtout les voies aérodigestives
supérieures. La vessie peut être exceptionnellement le siège du plasmocytome solitaire.
Une dizaine de cas de plasmocytome extra osseux solitaire vésical a été publiée dans la
littérature. Bien que les plasmocytomes extraosseux sont des tumeurs hautement
radiosensibles, la chirurgie reste indiquée en première intention dans les localisations autres
que la tête et cou
Conclusion : Le plasmocytome extra osseux est une affection rare. Son traitement repose
sur la radiothérapie ou la chirurgie pour certaines localisations et le pronostic dépend
essentiellement de la progression vers un myélome multiple.
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P13. PURE RED CELL APLASIA IN A HEMODIALYSED PATIENT: A CASE REPORT
I.Agrebi, H.Feriani, A.Khedhiri, Y.Chaabouni, N.Dammak, S.Yaich, K.Kammoun,
M.Kharrat, J.Hachicha
Nephrology department, Hedi Chaker hospital and UR12ES14 Sfax
Introduction: Recombinant human erythropoietin has been used successfully for the
treatment of anemia associated with chronic kidney disease (CKD). It correct anemia in
most cases and reduce transfusions. However, some patients may fail to respond to
treatment. Pure red cell aplasia (PRCA) is a rare disorder which has been described in few
cases after the administration of epoeitin (EPO).
Case report : We report the case of a 53 year old woman with a past medical history of
systemic lupus erythematous since 1997 and lupus nephritis requiring hemodialysis since 11
years. She received erythropoietin (6000 UI/week of Epocim) for renal anemia with
hemoglobin level stable at 8g/dl. However, Serum hemoglobin dropped to 4g/dl.
Investigations showed no iron deficiency, autoimmune and hemolysis markers were
negative. Colonoscopy showed congestive hemorrhoids which didn’t explain a severe
anemia. Bone marrow examination was performed and showed erythroblastopenia at 2%.
Serological tests for hepatitis were negatives and there was no recent infection with
parvovirus B19. Diagnosis of anti EPO PRCA was made. EPO therapy was discontinued
and the patient received corticosteroids 1mg/kg/j with iterative blood transfusions. She
developed resistance to transfusions and she died from calciphylaxis.
Discussion: PRCA is a severe hematological disorder that is characterized by the absence
of erythroid precursor cells in bone marrow samples. In some cases, the anti-erythropoietin
(anti-EPO) anti-body production can lead to development of serious PRCA and transfusiondependent anemia. Diagnostic confirmation should include the antibody laboratory detection
and a bone marrow examination showing <5% erythroid precursors. The most clinically
significant hematological consequences of PRCA include the rapid decline in blood
Hemoglobin levels that often requires periodic transfusions. Treatment recommendations
are the discontinuation of ESA, correction of anemia by blood transfusion if necessary,
introduction of corticosteroids and immunosuppressive therapy if needed (cyclosporine A,
cyclophosphamide).
Conclusion: PRCA is a rare but a severe disorder in patient with CKD who take
erythropoietin. The use of immunosuppressive agents may improve patient’s symptoms and
laboratory data.
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P14. SYNDROME METABOLIQUE ET MORBI-MORTALITE CARDIOVASCULAIRE EN
HEMODIALYSE
Z. El Ati, H. Mchafer, N El Ati, S. Abbes, A. Fradi, M. Sbaa, H. Bouzidi¹
Service d’hemodialyse hopital Tahar Sfar Mahdia
¹Service de Biochimie hopital Tahar Sfar Mahdia
Introduction : Le syndrome métabolique est la constellation d’au moins trois troubles. Notre
but est de déterminer la fréquence du syndrome métabolique dans la population des
hémodialysés chroniques et d’évaluer son impact sur la morbi-mortalité cardiovasculaire.
Matériels et méthodes : notre étude a été prospective menée à l’unité d’Hémodialyse du
CHU Taher Sfar- Mahdia sur un échantillon de 100 hémodialysé chroniques. Le recrutement
des patients a duré trois mois avec un suivie de deux ans.
Résultats : Il s’agit de 60 hommes et 40 femmes (sex-ratio=1.5) d’âge moyen de 53,5 ±
17,09 ans. La fréquence du syndrome métabolique a été de 50 % selon la définition de l’IDF
et 58% selon NCEP-ATPΙΙΙ. L’HTA est la composante la plus retrouvée (94,8% des cas).
Parmi les cas ayant un syndrome métabolique, 51,72% avaient 3 composantes de la
définition et l’association la plus retrouvée a été [HTA, hyperTG et hypoHDL]. Après un
recul de 24 mois le taux de mortalité est de 16% en majorité pour une cause
cardiovasculaire (68,75 %). En fonction du temps, le syndrome métabolique augmente le
taux de mortalité ainsi que le risque d’événement cardiovasculaire. Parmi les composantes
du syndrome métabolique, l’obésité abdominale et l’HTA constituent de puissants facteurs
de risque cardiovasculaire chez notre population d’étude et seul l’HTA semble influencer la
mortalité globale.
Discussion : La morbi-mortalité cardiovasculaire est plus marquée chez les patients avec
syndrome métabolique. Mais ces résultats doivent être confirmés par des études
longitudinales pour apprécier réellement l’impact de la présence du syndrome métabolique
sur la survenue de complications cardiovasculaires chez les hémodialysés
Conclusion : Le syndrome métabolique a une prévalence assez importante chez la
population des hémodialysés ce qui majore le risque cardiovasculaire et nécessite une prise
en charge adéquate.
.
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Réunion Scientifique d’Hiver : 8 –9 Janvier 2016
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P15. ALTERATION DE L’AXE HYPOPHYSO-GONADIQUE CHEZ LES HEMODIALYSES
DE SEXE MASCULIN : ETUDE CAS-TEMOIN
Z. El Ati¹, N. El Ati2, H Bouchahda³, M. Sbaa¹, H. Bouzidi4
1 Service d’Hémodialyse Hopital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie
² Service d’Urologie Hopital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie
³ Service de Gynecologie Hopital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie
4 Service de Biochimie Hopital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie
Introduction: L'insuffisance rénale chronique possède un impact direct sur l'axe
hypophyso-gonadique. Le but de notre travail est d'étudier les hormones de l'axe
hypophyso-gonadique des hémodialysés chroniques en les comparant à un groupe témoin
et de déterminer les facteurs prédictifs de ces perturbations.
Matériels et méthodes : Nous avons dosé la FSH, la LH, la prolactine et la testostérone
chez 110 hommes: un groupe de 55 patients en hémodialyse périodique et un groupe
témoin constitué de 55 hommes fertiles en bonne santé apparente.
Résultats: L'âge moyen des patients hémodialysés est de 47,98±11,9 ans versus
48,2±11,9 ans dans le groupe témoin. La testostéronemie chez les hémodialysés est
significativement plus basse que chez le groupe témoin (3,63 ng/ml±1,65
versus
5,41±2,03; P:0,001). Les concentrations sériques de LH et de FSH et de la prolactine sont
significativement plus élevées chez les hémodialysés (FSH: 4,31±2,62 versus 8,83±6,5 P <
0,001) et (LH : 6,43±3,8 versus 14,6±8,86 P< 0,001).
L’analyse uni-variée a démontré que l’âge avancé (> 50 ans), la durée prolongée en
hémodialyse, le syndrome inflammatoire et l'anémie étaient des facteurs de risque liés à la
perturbation des hormones de l’axe hypophyso-gonadique chez l’hémodialysé chronique.
En analyse multi-variée, seuls l’âge avancé (> 50 ans) et le syndrome inflammatoire
représentaient des facteurs de risque indépendants.
Discussion : Les complications endocriniennes traduite par un dysfonctionnement de l’axe
hypophyso-gonadique est une complication primordiale en hémodialyse. En effet chez
l’homme, ces perturbations touchent la synthèse et le métabolisme des androgènes, l’axe
hypophysaire et la synthèse de la prolactine.
Conclusion : Un dépistage systématique des perturbations de l'axe hypophyso-gonadique
qui sont souvent négligés chez l'hémodialysé chronique est primordial
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P16. DOUBLE LOCALISATION DE TUMEUR BRUNE CHEZ UN HEMODIALYSE CHRONIQUE
M. Lahbib, M. Belhaj, M N.Selmi, M.BenRomdhane
Service de dialyse de Bizerte, Hôpital Universitaire de Bizerte
Introduction : Les tumeurs brunes sont les manifestations classiques de l’ostéodystrophie rénale (ODR), elles représentent le
stade évolué de l’ostéite fibrokystique (OFK). Elles sont rares et surviennent habituellement dans les formes les plus sévères des
hyperparathyroïdies (HPT) primitives ou secondaires.
Elles sont des plus en plus décrites chez l’insuffisant rénal du fait de l’allongement de la survie en hémodialyse
Les formes isolées sont les plus fréquentes, intéressant préférentiellement les os de la face, du bassin, les os des côtes et les
diaphyses des os longs, plus rarement le rachis et les os du crâne.
Les formes multifocales sont de plus en plus décrites et ces lésions multiples constituent un des éléments de choix entre un
traitement médicamenteux et la parathyroïdectomie (PTX).
Nous rapportons une observation d’une double localisation de tumeur brune maxillaire et métacarpienne
Observation : Monsieur MS agé de 30 ans hémodialysé depuis 1998.La nephropathie est vsculaire
Le bilan d’ostéodystrophie rénale est fait à l’occasion d’une fracture de la clavicule lors d’un effort anodin trouve une calcémie à
2,6mmole/l, une phosphorémie à 1,2mmole/l, des phosphatases alcalines à 5090mi/l, une PTH à 2314 ng/ml, et des lésions
radiologiques d’hyperparathyroïdie sévère. Le malade a été mis sous traitement médical à bas d’alfacalcidol (un alfa), mais sans
amélioration, après quatre mois, le malade a développé une tuméfaction de la mâchoire inférieure gauche rapidement augmentée
de taille occasionnant une gêne fonctionnelle. L’examen TDM a éliminé une cause néoplasique et a confirmé les lésions osseuses
dues à l’hyperparathyroïdie secondaire. La radiographie des mains a montré en plus de la résorption sous périostée phalangienne,
une lésion ostéolytique volumineuse sans rupture de la corticale de la 2ème métacarpien droit évoquant une 2ème localisation de
tumeur brune.
L’échographie cervicale pratiquée trois mois après a montré des glandes parathyroïdes nodulaires hétérogènes nécessitants une
PTX subtotale avec à l’histologie une hyperplasie diffuse des cellules principale des glandes parathyroïdes. Un an après PTX,Le
bilan phosphocalcique c’est normalisé,
une régression totale de la tumeur brune maxillaire mais persistance de la tumeur métacarpienne.
Discussion : L’ostéite fibrokystique (OFK) et l’ostéomalacie représentent les deux lésions majeures de l’(ODR). L’OFK est
représentée par les lésions kystiques pseudo tumorales et les tumeurs brunes, qui ne se distinguent que par les lésions
anatomopathologiques. La tumeur brune est la plus caractéristique.
Dans la majorité des cas, il s’agit de localisation unique ,mais on décrit de plus en plus de multiples localisations.
La localisation au niveau de la mâchoire inférieure cause une gêne fonctionnelle, mais la localisation métacarpienne n’a pas
présenté de gêne, elle de découverte radiologique.
La biopsie n’a pas été pratiquée chez notre patiente, elle n’est pratiquée qu’en cas de doute diagnostique
Il semble que la PTX de première intention en cas de tumeur volumineuse ou présentant des complications locorégionales semble
plus efficace.
Résultat : Du 26 /11/12 au10/12/15, 38 patients présentants une tumeur ont été pris en charge sur un programme d’hémodialyse
parmi 404, le sexe ratio de 3.22 était en faveur des hommes et que l’âge moyen des malades était de 74ans.
36.8% des patients ont présenté un cancer de la vessie, adénome de la prostate (23.6%), néo de sein (5.2%), myélome (5.2%),
fibrose retro péritonéale(5.2%) , tumeurs du colon(5.2%), de tumeur rénale (2.6%), cancer de la prostate(2.6%)… la prise en
charge de ces patients était difficile , les complications survenues sont fréquentes tel que l’altération de l’état général (44.7%), la
déshydratation (39.4%), la cachexie (39.4%), le syndrome obstructif (36.8%), l’infection urinaire (36,8%), hématurie (13.1%)….
L’évolution de ces patients a été marquée par le passage en hémodialyse chronique (21%),la récupération partielle de la fonction
rénale (21%), ces malades ont été adressés à la consultation externe de néphrologie. La récupération totale de la fonction rénale
(7.8%). 50% de ces patients sont décédés.
Discussion :Les atteintes rénales liées aux néoplasies sont soit spécifiques, liées à une atteinte rénale directe par la pathologie
cancéreuse, soit liées à un syndrome paranéoplasique secondaire à la pathologie néoplasique associée. Elles comprennent des
glomérulopathies paranéoplasiques, des troubles hydro électrolytiques (une hypercalcémie, un envahissement du parenchyme
rénal, une compression vasculaire ou des voies excrétrices, une fibrose retro péritonéale, une micro angiopathie thrombotique et un
syndrome de lyse tumorale. Les étiologies de l’IRC n’ont pas été pues diagnostiquées pour plusieurs malades à cause du stade
avancé. Certains ont bénéficié d’un traitement palliatif en plus de la dialyse, d’autres la néoplasie a été à un stade de tous moyens
thérapeutique, ce qui rend ces malades plus difficiles à prendre en charge en dialyse ( cachexie, troubles digestifs,
déshydratation….)…
Conclusion :Les manifestations rénales associées aux cancers sont fréquentes et diverses.Le traitement des atteintes rénales
passe par le traitement de la maladie causale mais peut nécessiter un traitement rénal spécifique et une adaptation des
posologies des traitements anticancéreux. Le caractère irréversible dans un nombre de cas non négligeable et la fréquence des
atteintes rénale en cas de néoplasie nécessite un bilan initial et lors du suivi.
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P17. QUALITE DE VIE CHEZ LES PATIENTS HEMODIALYSES PRESENTANTS UNE
TUMEUR
M. Lahbib, M. Belhaj, M N.Selmi, M.BenRomdhane
Service de dialyse de Bizerte, Hôpital Universitaire de Bizerte
Introduction : Les manifestations rénales associées aux cancers sont fréquentes et
diverses mais assez peu décrites. Le traitement de la maladie causale ne garantit pas
toujours une restitution ad integrum, d’où la mise en dialyse fréquente de ces malades, ainsi
la prise en charge en hémodialyse représente une particularité.
Matériels et Méthodes : Notre étude rétrospective s’est intéressée à la qualité de vie des
patients hémodialysés dans notre service présentants une tumeur.
Résultats : Du 26 /11/12 au10/12/15, 38 patients présentants une tumeur ont été pris en
charge sur un programme d’hémodialyse parmi 404, le sexe ratio de 3.22 était en faveur
des hommes et que l’âge moyen des malades était de 74ans.
36.8% des patients ont présenté un cancer de la vessie, adénome de la prostate (23.6%),
néo de sein (5.2%), myélome (5.2%), fibrose retro péritonéale(5.2%) , tumeurs du
colon(5.2%), de tumeur rénale (2.6%), cancer de la prostate(2.6%)… la prise en charge de
ces patients était difficile , les complications survenues sont fréquentes tel que l’altération
de l’état général (44.7%), la déshydratation (39.4%), la cachexie (39.4%), le syndrome
obstructif (36.8%), l’infection urinaire (36,8%), hématurie (13.1%)….
L’évolution de ces patients a été marquée par le passage en hémodialyse chronique
(21%),la récupération partielle de la fonction rénale (21%), ces malades ont été adressés à
la consultation externe de néphrologie. La récupération totale de la fonction rénale (7.8%).
50% de ces patients sont décédés.
Discussion : Les atteintes rénales liées aux néoplasies sont soit spécifiques, liées à une
atteinte rénale directe par la pathologie cancéreuse, soit liées à un syndrome
paranéoplasique secondaire à la pathologie néoplasique associée. Elles comprennent des
glomérulopathies paranéoplasiques, des troubles hydro électrolytiques (une hypercalcémie,
un envahissement du parenchyme rénal, une compression vasculaire ou des voies
excrétrices, une fibrose retro péritonéale, une micro angiopathie thrombotique et un
syndrome de lyse tumorale. Les étiologies de l’IRC n’ont pas été pues diagnostiquées pour
plusieurs malades à cause du stade avancé. Certains ont bénéficié d’un traitement palliatif
en plus de la dialyse, d’autres la néoplasie a été à un stade de tous moyens thérapeutique,
ce qui rend ces malades plus difficiles à prendre en charge en dialyse ( cachexie, troubles
digestifs, déshydratation….)…
Conclusion : Les manifestations rénales associées aux cancers sont fréquentes et
diverses.Le traitement des atteintes rénales passe par le traitement de la maladie causale
mais peut nécessiter un traitement rénal spécifique et une adaptation des
posologies des traitements anticancéreux. Le caractère irréversible dans un nombre de cas
non négligeable et la fréquence des atteintes rénale en cas de néoplasie nécessite un bilan
initial et lors du suivi.
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P18. UNE VARIANTE DE L’ENCEPHALOPATHIE POSTERIEURE REVERSIBLE CHEZ
UN HEMODIALYSE CHRONIQUE : LOCALISATION AU TRONC CEREBRAL.
L.Ben lasfar, S.Nouira, S.Ben amor, W.Sahtout, S.Mrabet,Y.Guedri, A.Azzebi, D.Zellama,
A.Achour.
Service de Néphrologie Sahloul.Sousse.
Introduction : L'encéphalopathie postérieure réversible (PRES) est un syndrome clinicoradiologique, qui se manifeste par des céphalées, une confusion, des troubles visuels et des
crises convulsives .Sur le plan radiologique ,les lésions siègent généralement dans les
régions cérébrales postérieures pariéto-occipitales mais d’autres localisations peuvent se
voir comme le tronc cérébral ,la substance blanche et les régions cérébrales antérieures.
Résultats : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 43 ans hémodialysé chronique à
raison de 3 fois par semaine. Il a présenté il ya un an des céphalées atroces rebelles aux
antalgiques avec une tension artérielle très mal équilibrée .L’examen neurologique était
normal, il n’y avait pas de trouble visuel. Malgré l’équilibration des chiffres tensionnels, il a
gardé des céphalées invalidantes l’amenant aux urgences quotidiennement. Le scanner
cérébral n’a pas révélé d’anomalie ; en revanche l’IRM a montré une anomalie de signal
focale du tronc cérébral en hypersignal T2 et Flair sans réhaussement après injection du
PDC, avec une plaque démyélinisante. C’est un aspect évocateur d’un PRES .L’évolution a
été marquée par la persistance de céphalées occasionnelles.Une IRM de contrôle
demandée après un an a montré une régression partielle des lésions avec une plage
d’hypersignal T2 de seulement 6mm du pont sans stigmates de saignement réconfortant le
diagnostic initial.
Discussion et Conclusion : En raison des facteurs perturbateurs de l'endothélium
vasculaire cérébral par l'hypertension, l'urémie, et la prise médicamenteuse, l’hémodialysé
chronique est considéré comme à haut risque de développer le PRES. Alors que La
localisation occipitale est la plus fréquente, notre patient avait une atteinte du pont se
manifestant par des céphalées atroces sans autre trouble neurologique.
La persistance des symptômes après un an de suivi montre que ce syndrome peut prendre
une forme chronique et non la forme aigue habituelle.
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THEME : NEPHROLOGIE
P19. LA THROMBOSE DE LA VEINE RENALE : UNE COMPLICATION OUBLIEE DE LA
PYELONEPHRITE AIGUE. A PROPOS D’UN CAS.
A.Fradi(1), F. Ammari(1), H. Hadj Kacem(1) , N. Chouchène(2) , KH. Ben Meftah(1) , M.H.
Sfar(1).
(1)Service de médecine interne et d’endocrinologie CHU Taher Sfar Mahdia
(2) Service de radiologie CHU Taher Sfar Mahdia
Introduction : La thrombose de la veine rénale autrefois classique des pyélonéphrites
aigues est devenue rare depuis l’avènement des antibiotiques. Elle s’associe surtout à une
pyélonéphrite xanthogranulomateuse. Nous rapportons l’observation d’une patiente ayant
présenté une infection urinaire compliquée de thromboses étendues aux veines rénales.
Matériel et méthode :Nous rapportons le cas d’une patiente diabétique hospitalisée pour une
pyélonéphrite aigüe (PNA) à germe multirésistant qui s’est compliquée d’une thrombose
veineuse massive des deux artères rénales, surrénaliennes et de la veine cave inférieure.
Résultats : Il s’agit d’une patiente âgée de 60 ans qui est diabétique type II depuis 20 ans,
hypertendue et asthmatique connue qui a été hospitalisée pour pyélonéphrite aigue droite
avec insuffisance rénale aigue (créatinine à 438 µmolL). La patiente a été traitée une
semaine avant son admission par des aminosides avec prise d’AINS. L’examen clinique
initial trouvait des douleurs à l’ébranlement lombaire droite, une sensibilité abdominale
diffuse. La biologie syndrome inflammatoire biologique, ECBU positif à Escherichia coli
multirésistant mise alors sous imipénème et L’évolution clinique était marquée par une
apyrexie, un meilleur état général avec une amélioration progressive de la fonction rénale
(créatinine à 123 µmolL) et la baisse de la CRP. Devant la persistance des épigastralgies
avec un muguet buccal et une sensibilité abdominale diffuse, une FOGD demandée est
revenue normale mais la sérologie du candida était positive. La patiente est mise alors sous
antifongique. L'examen tomodensitométrique avec injection de produit de contraste iodé,
réalisé en raison d’une réascension de la température après 10 jours d'antiobiothérapie, une
thrombose veineuse massive quasi-totale de la veine cave inférieure étendue du confluent
des veines sus hépatiques avec extension aux veines rénales gonadiques et surrénaliennes
des deux cotés. L'évolution est fatale malgré l’anticoagulation efficace.
Discussion : La thrombose de la veine rénale est une complication grave bien que rare de
la pyélonéphrite aigüe. La survenue de PNA chez des diabétiques avec un retard de prise
en charge adéquate de l’infection ou l’apparition d’autres infections nosocomiales assombrit
le pronostic et rend la prise en charge difficile.
Conclusion: La thrombose veineuse rénale est une complication grave et multifactorielle.
L’indication des examens radiologiques est justifiée devant une évolution inhabituelle d’une
PNA traitée surtout chez les diabétiques
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P20. THE RENAL BIOPSY IN DIABETIC PATIENT NEEDS TO BE REVISITED
R.GUESMI1, H.CHAKER1, Y.CHAABOUNI1, I.AGREBI1, M.KHARRAT1, H.MAHFOUDH1,
F.JARRAYA1, K.KAMMOUN1, T.BOUDAWARA2, J.HACHICHA1.
1.Nephrology department, Hedi Chaker University Hospital and UR 12ES14 Faculty of
Medicine, Sfax, Tunisia
2.Anatomic Pathology department, Habib Bourguiba University Hospital, Sfax, Tunisia
Introduction : The common indications of renal biopsy in diabetic patient are the absence
of diabetes degenerative complications, hematuria, an acute onset of nephrotic syndrome,
rapidly progressive glomerulonephritis, and extra-renal symptoms. However diabetic
nephropathy (DN) is frequently observed on renal biopsy. We propose to determine the
reliability of each indication lonely or associated in the prediction of non-diabetic
nephropathy (NDN).
Patients and methods : Our study is retrospective across 27 years (from January 1987 to
December 2014). We have collected 165 diabetic patients who underwent renal biopsy in
our Nephrology department. We described the clinical and biological characteristics and
renal histology of these patients and studied the clinic pathological correlation. We
calculated the sensitivity and the specificity of each indication of renal biopsy in predicting
non-diabetic nephropathy.
Results : A total of 165 diabetic patients were enrolled in this study. The mean age was of
55 ±14 years, the sex ratio was of 1,2. The average of diabetes vintage was of 7± 6 years.
The mean value of creatinine and proteinuria at time of renal biopsy was respectively of 375
± 360 µmol/l and 3,7±3,6 g/24h. The hematuria was present in 56 patients. On renal biopsy,
62 patients had an isolated DN, 68 had a NDN and 24 patients had a combination of both
DN and NDN. The sensitivity of hematuria and of the absence of degenerative complications
was respectively 35.8 and 53 in predicting NDN. Their specificity was respectively 68 and
58. The specificity rises to 92 when hematuria and the absence of degenerative
complications were associated.
Discussion : Our results show that diabetic nephropathy is frequent on the renal biopsy
made on diabetic patient. However the main objective of the nephrologist by undergoing
renal biopsy is to prove a non-diabetic nephropathy. Hence it is interesting to study the
correlation between the indications of renal biopsy (clinical and biological data) and the
histological results, in order to deduce the sensitivity and the specificity of each indication.
Hematuria and the absence of degenerative complications have lonely low specificity in
predicting non-diabetic nephropathy, whereas their association has a good specificity. We
suggest that an atypical sign such as Hematuria or the absence of degenerative
complications aren’t sufficient alone to argue for renal biopsy in diabetic patient.
Conclusion : There isn’t a unanimous consensus in performing renal biopsy in diabetic
patient. There are common indications, but the application in practice depends largely on
clinician experience. More studies are requested in order to refine and homogenize the
indications of renal biopsy in diabetic patient.
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Hôtel les Oliviers Palace Sfax
P21. ATTEINTE CEREBRALE DANS LE CADRE D’UNE HYPEROXALURIE TYPE1 A
PROPOS D’UN CAS
H.Ghabi, M.Omrane, M.Krid, S.Bèji, H.Jebeli, W.Smaoui, L.Raies, R.Khedher, L.Ben Fatma,
K.Zouaghi, F.Ben Moussa,
Service de Néphrologie Hôpital La Rabta
Introduction : l’hyperoxalurie primitive affection aussi rare que grave. Les premiers
symptômes concernent habituellement l’appareil urinaire ; l’atteinte extra rénale est
fréquente touche principalement le cœur, la peau, la rétine et les nerfs périphériques.
Nous rapportons le cas d’une atteinte cérébrale centrale jamais décrite dans la littérature
Matériels et Méthodes : il s’agit d’un patient âgé de 24ans issu d’un mariage consanguin
de deuxièmes degrés. son frère atteint d’une hyperoxalurie type 1 homozygote pour la
mutation p.lle 244thr dans le gène AGXT. Notre patient a été hospitalisé dans notre service
pour prise en charge d’une insuffisance rénale découverte d’emblée au stade terminal. Le
diagnostic d’une hyperoxalurie primitive type 1 a été retenu devant les antécédents familiaux
et l’aspect échographique et radiologique très évocateur ; l’étude génétique a été jugée
inutile puisqu’elle a été faite chez le frère. Dans le cadre du bilan de retentissement de la
maladie, on a complété par : une radiographie des os longs revenant sans anomalies ;
échographie cardiaque montrant une HVG concentrique sans valvulopathie ; un FO
montrant un œdème papillaire bilatéral stade 2 ; une angiographie rétinienne a confirmé
l’œdème papillaire sans montrer de dépôts d’oxalate de calcium. Devant cet œdème
papillaire nous avons complété par une TDM cérébrale qui a objectivé une hypodensité
sous corticale pariétale gauche et l’absence de dilatation du système ventriculaire. Afin de
mieux explorer cette atteinte une angio IRM cérébrale a été demandée montrant des
anomalies de signale nodulaires et confluentes de la substance blanche péri-ventriculaire et
sous corticale et de l’étage sus tentoriel avec une spectrométrie normale ce qui est en
faveur d’une origine probablement vasculaire. A noter que le patient ne présentait pas de
manifestation neurologique et qu’il a été mis sous corticothérapie pour l’œdème papillaire.
Discussion : A notre connaissance, l’atteinte neurologique centrale n’a jamais été décrite
dans le cadre de l’oxalose. Comme l’atteinte neurologique périphérique, l’atteinte centrale
pourrait rentrer dans le cadre des lésions vasculaires systémiques de l’oxalose.
Conclusion : Doit-on pratiquer systématiquement le scanner cérébral dans le cadre du
bilan de l’hperoxalurie primitive ?
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P22. GLOMERULONEPHRITE EXTRA MEMBRANEUSE ASSOCIEE A UNE MALADIE
DE KAPOSI. A PROPOS D’UN CAS
H.Ghabi, M.Omrane, M.Krid, S.Bèji, H.Jebeli, W.Smaoui, L.Raies, R.Khedher, L.Ben Fatma,
K.Zouaghi, F.Ben Moussa ,Service de Néphrologie Hôpital La Rabta
Introduction : la glomérulonéphrite extra membraneuse(GEM) est la cause la plus
fréquente de syndrome néphrotique chez l’adulte. Dans 10% à 20% des cas elle est
considérée comme un syndrome paranéoplasique secondaire fréquemment à une tumeur
solide mais rarement associée à une tumeur cutanée.
Nous rapportons l’observation d’un patient chez qui une maladie de kaposi est apparue 9
mois après le diagnostic d’une GEM
Matériels et Méthodes : Un patient âgé de 61 ans est suivi pour syndrome néphrotique
intense impur par l’hématurie découvert devant un syndrome œdémateux diffus. Une
ponction biopsie rénale a été pratiquée concluant à une GEM type 2 avec présence de
polynucléaires dans la lumière des capillaires. Une enquête étiologique a été entamée
revenue négative. Il a été mis sous corticoïde à la dose de 1mg/kg/j pris pendant 1mois
puis dégression. L’évolution a été marquée par une rémission complète après 6 mois de
traitement . 9 mois après le diagnostic de GEM le malade reconsulte pour apparition de
lésions cutanées à type de papules nodulaires violacés au niveau des membres inferieurs.
Une biopsie cutanée a été pratiquée objectivant des lésions de maladie de kaposi. Dans le
cadre du bilan de la maladie; on a pratiqué une sérologie virale VIH revenue négative ,une
sérologie HHV8 (en cours), une fibroscopie oesogastroduodénale ayant montré une
gastrobulbite ulcérée avec à la biopsie une gastropathie chronique HP négatif sans signe
de malignité, une colonoscopie revenue sans anomalie, une fibroscopie bronchique
montrant un arbre bronchique sans anomalies avec une biopsie normale et une
revenue
normale.
tomodensitométrie
thoraco-abdominale
Discussion : Dans ce cas, la GEM pourrait être secondaire à la maladie de Kaposi . On
peut aussi être devant une maladie de kaposi apparue sur un terrain immunodéprimé
notamment par la corticothérapie à forte dose.
Conclusion : Devant une GEM, l’enquête étiologique doit être exhaustive et répétée.
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P23. LE SYNDROME DE STAUFFER REVELATEUR D’UN CANCER DU REIN : A
PROPOS D'UNE OBSERVATION
H.Loukil, M.Snoussi, S.Garbaa, F.Frikha, R.Ben Salah, M.Jallouli, C.Damak, C.Turki,
S.Marzouk, Z.Bahloul.
Service de médecine interne, CHU Hédi Chaker, Sfax (Tunisie).
Introduction : Le syndrome de Stauffer associe une cholestase anictérique non
métastatique et un syndrome inflammatoire et une tumeur rénale de nature le plus souvent
maligne.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons un cas de tumeur rénale révélée par une
cholestase anictérique.
Résultat : Une femme âgée de 50 ans, était hospitalisée en 2007 pour une altération de
l'état général évoluant depuis deux mois. L’examen clinique était sans particularités hormis
un ictère cutanéo-muqueux. La biologie objectvait un syndrome inflammatoire biologique
avec une élévation de la vitesse de sédimentation à 125 mm à la première heure et la
protéine C réactive à 156 mg/L, une anémie à 9,7 g/dL normochrome normocytaire, une
thrombocytose à 990 000 elts/ mm3 et une hyperleucocytose à 10400 elts/mm3. Il existait
également une cholestase avec des phosphatases alcalines à 4 fois la normale et une
bilirubine conjugué à 3 fois la normale sans cytolyse associée. La créatininémie était à
60µmol/l, l’albumine à 31g/l et les gammaglobulines à 19g/L. Les sérologies des hépatites B
et C étaient négatives. Les anticorps anti-mitochondrie, anti-muscle lisse et anti-nucléaires
étaient négatifs. L’échographie abdominale révélait un processus médio-rénal et polaire
inférieur du rein gauche hypoéchogène hétérogène richement vascularisé comprimant les
cavités calicielles. Le scanner abdominal confirmait le processus tumoral rénal de
rehaussement hétérogène associé à des adénopathies satellites. Devant cet aspect
scanographique suspect de tumeur rénale associé à une cholestase anictérique et un
syndrome inflammatoire, le diagnostic d’un syndrome de Stauffer paranéoplasique était
retenu.Un traitement radical chirurgical par une néphrectomie gauche élargie était indiqué
chez cette patiente.
Discussion : Le syndrome de Stauffer décrit en 1961, est une cause rare de cholestase
hépatique non métastatique accompagnant les cancers du rein et plus rarement les
lymphomes et les néoplasies digestives. Son mécanisme est complexe et la guérison après
l’ablation chirurgicale conforte son caractère paranéoplasique.
Conclusion : La découverte d’une cholestase hépatique sans obstacle avec un syndrome
inflammatoire biologique doit faire penser au syndrome de Stauffer et à chercher une
néoplasie sous jacente en particulier rénale.
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P24. MYELOME MULTIPLE COMPLIQUE D’UN SYNDROME DE FANCONI
H.Loukil (1), M.Snoussi (1), K.Kammoun (2), S.Garbaa (1), F.Frikha (1), R.Ben Salah(1),
M.Jallouli(1), C.Damak(1), C.Turki(1), S.Marzouk(1), J.Hachicha(2) Z.Bahloul(1).
1-Service de médecine interne, CHU Hédi Chaker, Sfax (Tunisie).
2-Service de néphrologie, CHU Hédi Chaker , Sfax (Tunisie).
Introduction : Le syndrome de Fanconi (SF) est caractérisé par des anomalies de la
fonction tubulaire proximale rénale d’origine primitive ou secondaire. L’existence d’un
syndrome de Fanconi associé au myélome est exceptionnelle.
Matériels et méthodes : Nous rapportons un cas de SF survenant au cours d’un myélome
multiple (MM).
Résultats : Patient âgé de 61 ans était hospitalisé en 1994 pour des douleurs osseuses et
trouble de la marche. L’examen clinique objectivait une marche dandinante et une raideur
rachidienne. Le bilan biologique notait une vitesse de sédimentation à 60 mm H1, une
créatininémie à 231µmol/l, un pic monoclonal en zone β à l’électrophorèse des protéines
plasmatiques de type IgA et chaines légères kappa à l’immunofixation. Le bilan
phosphocalcique objectivait une calcémie à 2,3 mmol/l, une hypophosphorémie à 0,52
mmol/l, une hypocalciurie à 1,9 mmol/24 heures. La protéinurie de Bence Jonces et
l’aminoacidurie étaient positives. Le myélogramme montrait une plasmocytose à 18 % et
l’histologie rénale concluait à une néphropathie tubulo-interstitielle chronique. La
radiographie du rachis dorsolombaire notait une déminéralisation osseuse diffuse et les
radiographies des 2 jambes montraient une fracture au niveau du 1 / 3 supérieur de la
fibula. Au terme de ces explorations le diagnostic d’un MM à Ig A et à chaine légère kappa
stade IIIB compliqué d’un SF et d’une ostéomalacie était retenu. Le patient était traité par
une polychimiothérapie et une substitution par le calcium, la vitamine D et le phosphore
avec une évolution favorable.
Discussion : Le SF est un désordre rare du tubule proximal. A l’âge adulte l’affection est le
plus souvent secondaire à une maladie générale, rarement le MM. Les signes cliniques
sont la conséquence directe de la fuite rénale.
Conclusion : L’atteinte rénale est fréquente au cours du MM, le SF est l’un de ses rares
aspects à y penser devant des perturbations du métabolisme phosphocalcique.
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P25. ATTEINTE RENALE AU COURS DE L’ENTITE TAFRO : THROMBOCYTOPENIA,
ANASARCA , MYELOFIBROSIS, RENAL DYSFONCTION, ORGANOMEGALY
H.Loukil, M.Snoussi, S.Garbaa, F.Frikha, R.Ben Salah, M.Jallouli, C.Damak, C.Turki,
S.Marzouk, Z.Bahloul.
Service de médecine interne, CHU Hédi Chaker, Sfax (Tunisie).
Introduction :Le syndrome de TAFRO est l’acronyme de Thrombocytopenia, Anasarca,
myeloFibrosis, Renal dysfunction, Organomegaly. Il est rarement rapporté au la maladie de
Castleman multicentrique (MC),
Patients et méthodes :2 cas de TAFRO syndrome ont été colligés entre 1996-2015 au
service de médecine interne du CHU Hédi Chaker parmi une série de 10 cas de MC.
Résultats :
Observation 1 :Patient âgé de 53 ans était hospitalisé en juin 2014 pour exploration de
polyadénopathies fébriles. L’examen objectivait des ADP axillaires, spinales et inguinales
et une hépatosplénomégalie. La biologie notait : une VS à 120 mm à H1, une CRP à
140 mg/l, une anémie normochrome normocytaire à 10,7 g/dl, des leucocytes à 3920E/mm³
et des plaquettes 104000 E/mm³. Les sérologies du VIH, des hépatites B et C, étaient
négatives. Le scanner thoracoabdominal révélait des ADP médiastinales et intra
péritonéales avec une hépatosplénomégalie. L’étude histologique ganglionnaire concluait à
une MC avec une hyperplasie lymphoïde. Sous corticothérapie à forte dose, l’évolution
était marquée par l’installation d’une ascite, d’une pleurésie, d’ une insuffisance rénale et
d’ une protéinurie à 1.12g/24h. Le diagnostic de TAFRO syndrome était retenu. Le patient a
reçu 4 cures hebdomadaires de rituximab avec une évolution favorable.
Observation2 :Patiente âgée de 32 ans était hospitalisé en 2013 pour exploration d’une
altération de l’état général associé à un œdème des membres inférieures. L’examen
clinique objectivait une ADP axillaire. La biologie notait un syndrome inflammatoire, une
anémie à 9 g/dl , une thrombopénie à 73000 elts , une créatininémie à 116µmol/l et une
protéinurie à 1g/24h .L’enquête infectieuse était négative.L’examen anatomopathologique
ganglionnaire était en faveur d’une MC. Le TAFRO syndrome était évoqué et la patiente a
reçu une corticothérapie avec une évolution favorable.
Discussion : L’atteinte rénale au cours du TAFRO syndrome est peu étudiée et les études
histologiques sont rares. Elle serait
secondaire à des lésions micro angiopathie
thrombotique, à une néphrite interstitielle ou des dépôts amyloïdes.
Conclusion :Le TAFRO syndrome est une entité rare au cours de la MC au cours de
laquelle l’atteinte rénale est jusque là peu étudiée. A travers nos deux observations son
évolution semble être favorable sous corticoïdes.
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P26. TOXIDERMIE INDUITE PAR LA METHYLDOPA, LA CHLOROTHIAZIDE ET LA
NIFEDIPINE CHEZ UNE HYPERTENDUE. A PROPOS D’UN CAS ET REVUE DE
LITTERATURE
N. CHTIOUI¹, L. BOUHAMED¹, A. KHEDHIRI², S. ZOUARI¹, M. HAKMOUNI¹, A. FERSI¹.
1- Service de néphrologie, Hôpital régional de Jebeniana.
2- Service de néphrologie, CHU Hédi Chaker, Sfax.
Introduction : On désigne sous le nom de toxidermies médicamenteuses les effets
indésirables cutanés des médicaments. Le plus souvent bénignes, ces réactions peuvent
être inquiétantes. Les antihypertenseurs peuvent être responsables d’une toxidermie
notamment les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les antagonistes du récepteur de
l’angiotensine II et les diurétiques plus rare sont les autres classes.
Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 81 ans, aux antécédents de
cholécystectomie depuis 20 ans, qui nous a été adressée pour la prise en charge d’une
hypertension artérielle essentielle. Elle a été mise initialement sous nifédipine puis
chlorothiazide puis méthyldopa. A chaque introduction d’un nouveau traitement
antihypertenseur et l’arrêt de l’autre antihypertenseur, elle développe un prurit féroce avec
l’apparition des éruptions morbilliformes diffuses au niveau du tronc, membres supérieurs et
inférieurs. Une biopsie cutanée est pratiquée et l’étude histologique montre un aspect en
faveur d’une toxidermie. Une consultation de pharmacovigilance est pratiquée à chaque fois
et le diagnostic retenu était une toxidermie secondaire à chacun de ces antihypertenseurs.
Le méthyldopa, la chlorothiazide et la nifédipine ont été arrêté avec une nette amélioration
clinique des lésions.
Conclusion : Les médicaments antihypertenseurs sont prescrits fréquemment et peuvent
entrainer des effets secondaires cutanés. La prévalence de ce problème reste sous
estimée.
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P27. LES MANIFESTATIONS ENDOCRINIENNES AU COURS DU LUPUS
ERYTHEMATEUX SYSTEMIQUE
N. Ladhari (1), A. Harzallah (1), H. Kaaroud (1), I. Gorsane (1), I. Rahali (1), F. BEN Hamida
(2), S. Barbouch (1), T. Ben abdallah (1)
(1) Service de médecine A, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
(2) Laboratoire de pathologie rénale, LR00SP01, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
Introduction : Le lupus érythémateux systémique est une maladie inflammatoire et autoimmune chronique. Une atteinte endocrinienne peut compliquer l’évolution de cette
maladie. L’objectif de notre étude était de déterminer la nature de ces manifestations.
Matériel et Méthodes : Etude descriptive rétrospective portant sur les patients ayant un
lupus érythémateux systémique dont le diagnostic a été retenu selon les critères de l’ACR
révisés en 1997, qui ont été pris en charge dans notre service entre 1987 et 2015. Nous
avons inclus dans notre étude les patients ayant présenté une atteinte endocrinienne au
cours de leur suivi.
Résultat : Parmi les 249 patients lupiques inclus, les manifestations endocriniennes ont été
identifiées dans 10 cas soit 4% des patients. Elles étaient toutes des femmes, d’âge moyen
32 ans, avec des extrêmes d’âge allant de 27 à 62 ans. Une hypothyroïdie a été retrouvée
chez 5 patientes. Il s’agissait d’une forme fruste dans trois cas et d’une forme patente dans
deux cas ayant nécessité un traitement médical substitutif. Une hyperthyroïdie a été
objectivée dans un cas, secondaire à un adénome toxique qui a été opéré. Une insuffisance
surrénalienne a été notée dans trois cas avec des manifestations cliniques et biologiques,
ayant nécessité le recours à la supplémentation par de l’hydrocortisone. Une hypophysite
auto-immune a été identifiée dans deux cas avec un déficit partiel, touchant l’axe
gonadotrope dans un cas et l’axe thyréotrope dans l’autre cas.
Discussion : La survenue d’une atteinte endocrinienne au cours du lupus est assez
fréquente. Dans notre étude, elles étaient dominées par les dysthyroïdies et l’insuffisance
surrénalienne ce qui est comparable avec les données de la littérature. Une hypophysite
peut se voir au cours du lupus et ne doit pas être méconnue.
Conclusion : Les atteintes endocriniennes sont fréquentes chez les lupiques. Les
hypothyroïdies représentent les manifestations les plus fréquentes. Elles sont le plus
souvent frustes, imposant ainsi un dépistage systématique.
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P28. INSUFFISANCE RENALE AIGUË PAR INTOXICATION A LA CIPROFLOXACINE :
A PROPOS DE 2 CAS
M.Najjar, H.Jebali, R.Kheder, L.Raïs, L.Ben Fatma, W.Smaoui, M.Krid, S.Béji, K.Zouaghi
Service de néphrologie, de dialyse et de transplantation rénale, CHU La Rabta
Introduction : Les fluoroquinolones peuvent être responsables d’arthromyalgies, de
tendinites, de manifestations digestives et rarement d’une atteinte rénale. Elle serait en
rapport avec une néphrite immunoallergique. Nous rapportons deux observations d'une
insuffisance rénale aigue (IRA) secondaire à l'ingestion massive et volontaire de CP.
Observation1 : Mlle JS âgée de 27 ans, suivie pour syndrome dépressif, hospitalisée en
néphrologie pour IRA oligoanurique dans les suites d'une ingestion volontaire de 10
grammes de CP. L'examen physique était sans particularité. Le bilan biologique a objectivé
une IRA organique avec une Créatinémie à 637 μmol/l avec une cholestase hépatique sans
cytolyse ni rhabdomyolyse ni hyperéosinophilie. L’échographie rénale a montré des reins
de taille normale bien différenciés. L’évolution était marquée par la reprise d'une diurèse à
j4 avec récupération totale de la fonction rénale au bout de 3 semaines ainsi qu'une
normalisation du bilan hépatique.
Observation 2 : Mlle MJ âgée de 18 ans, sans antécédents psychiatriques, hospitalisée en
néphrologie pour IRA oligoanurique suite à l’ingestion de 7 grammes de CP. L'examen
clinique a révélé une fièvre à 38,5°C avec des urines foncées. A la biologie, on a noté une
IR avec une Créatinémie à 930 μmol/l avec une rhabdomyolyse (CPK à 1400 U/L et LDH à
1680 U/L) et une cytolyse (ASAT à 10 fois la normale, ALAT à 5fois la normale). A
l'échographie rénale, les reins étaient de taille normale bien différenciés. Elle a nécessité 4
séances d’hémodialyse permettant une récupération totale de la fonction rénale au bout de
3 semaines (créatinine à 12 mg/l) avec une reprise de la diurèse au bout de huit jours. Une
normalisation du bilan hépatique et des enzymes musculaires a été obtenue après un délai
de 1 mois.
Conclusion : L'IRA est une complication rare au cours du traitement par CP. Elle serait
due soit à une néphrite interstitielle immunoallergique soit à une précipitation intratubulaire
du médicament. L’évolution est souvent favorable avec récupération complète d'une
fonction rénale normale.
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P29. LA SIGMOÏDITE DIVERTICULAIRE: RARE COMPLICATION AU COURS DU
TRAITEMENT PAR MYCOPHENOLATE MOFETIL
M.Najjar, H.Jebali, L.Ben Fatma, R.Kheder, L.Raïs, W.Smaoui, M.Krid, S.Béji, K.Zouaghi
Service de néphrologie, de dialyse et de transplantation rénale, CHU La Rabta
Introduction : La sigmoïdite diverticulaire est la complication la plus fréquente de la
diverticulose du colon. Nous rapportons l’observation d’une patiente suivie pour
glomérulonéphrite extramembraneuse (GEM) sous Mycophénolate Mofétil
(MMF)
compliquée d’une diverticulite sigmoïdienne.
Observation : Mme M.C âgée de 58 ans hypertendue, diabétique, suivie depuis 2010 pour
GEM primitive traitée par corticothérapie avec rémission complète. En Juin 2015 et suite à
l’arrêt de la corticothérapie, la patiente est hospitalisée pour rechute du syndrome
néphrotique. L’indication thérapeutique était d’associer une corticothérapie au MMF à la
dose de 2 gr/j. A un mois de traitement, la patiente est réhospitalisée pour syndrome
douloureux de la fosse iliaque gauche évoluant dans un contexte infectieux (fièvre,
hyperleucocytose et élévation de la CRP) associé à un syndrome néphrotique et une
insuffisance rénale aigue (Créatinine: 21 mg/l). L’échographie abdominale a montré un
épanchement dans le douglas alors qu’su scanner abdominal, on a objectivé une
diverticulose sigmoïdienne avec présence d’une collection à contenu hydroaérique évoquant
en premier lieu une perforation diverticulaire. Il s’agit d’une sigmoïdite diverticulaire classée
HINSHEY I. Elle était mise sous antibiothérapie à large spectre, aspiration nasogastrique et
diète absolue avec arrêt du MMF et dégression rapide des corticoïdes avec évolution
favorable tant sur le plan clinique que biologique et radiologique.
Conclusion : La revue de la littérature a permis de retrouver que les complications gastrointestinales sous MMF mais aucun de diverticulose sigmoïdienne sous MMF n’a été
rapporté.
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P30. LA PERIARTERITE NOUEUSE : A PROPOS DE 3 CAS
C. Turki, R. Ben Salah, C. Dammak, S. Garbaa, H. Loukil, F Frikha, M Snoussi, M Jallouli,
S Mazouk, Z Bahloul
Service de Médecine Interne, CHU Hédi Chaker Sfax
Introduction : La périartérite noueuse (PAN) est une vascularite inflammatoire rare qui touche
les artères de petits à moyen calibre. Les manifestations clinico-biologiques de la maladie sont
très variables selon les artères touchées. L’atteinte rénale est souvent au premier plan. Patients
: Etude rétrospective concernant 3 cas de PAN colligés dans le service de médecine interne
CHU Hédi Chaker sur une période de 19 ans (1996 à 2014). Observation 1 : Patient âgé de 70
ans, était admis pour exploration d'une altération de l'état général. Le tableau clinique associait
des signes généraux, des signes articulaires, une HTA, une atteinte neurologique périphérique.
La biologie révélait un syndrome inflammatoire biologique, une hyperéosinophilie , une
insuffisance rénale sévère. Les ANCA étaient négatifs. L'artériographie rénale était normale. La
ponction biopsie rénale (PBR) a révélé une vascularite rénale active avec une nécrose fibrinoide.
Le diagnostic de PAN a été retenu. La conduite thérapeutique consistait à une corticothérapie
associée à un immunosupresseur. Un traitement antihypertenseur était également instauré.
L'évolution était favorable sous traitement. Observation 2 : Patiente âgée de 80 ans,
hypertendue, coronarienne était hospitalisé pour une altération de l'état général avec un trouble
de la marche. Le tableau clinique associait des signes généraux, un purpura vasculaire, un
syndrome de Raynaud, et une atteinte neurologique périphérique avec une atteinte du nerf
sciatique poplité externe. La biopsie neuromusulaire révélait un infiltrat inflammatoire
mononuclée lymphoplasmocytaire et histiocytaire des vaisseaux de moyen calibre avec une
nécrose fibrinoide de la paroi artérielle. A la biologie, il y avait un syndrome inflammatoire
biologique, une anémie inflammatoire, une hyperγglobulinémie polyclonale et une insuffisance
rénale sévère. Les ANCA étaient négatifs. Le diagnostic de PAN a été retenu. La patiente a
bénéficié d'une corticothérapie associée à un immunosupresseur. L'évolution était favorable au
dépend de la persistance d’une insuffisance rénale modérée.Observation 3 : Patient âgé de 51
ans hypertendu était admis pour exploration d’un purpura vasculaire .Il présentait des
épigastralgies, des polyarthralgies inflammatoires et une hypertension artérielle à 170/90 mm
Hg. A la biologie on a trouvé un syndrome inflammatoire biologique, une une
hyperéosinophilie ainsi qu’une insuffisance rénale modérée. Les anticorps anti-HBs étaient
positifs. La biopsie cutanée montrait une vascularite leucocytoclasique. La ponction biopsie
rénale a montré des lésions de néphropathie vasculaires avec IFD négative. Le diagnostic de
PAN a été retenu devant : l’atteinte cutanée, l’hypertension artérielle, l’atteinte articulaire,
l’atteinte rénale, l’hyperéosinophilie, et les marqueurs sériques de l’hépatite B. Le patient était
traité par corticothérapie associé à un immunosupresseur. L’évolution était favorable.
Discussion : L’atteinte rénale au cours de la PAN est de type vasculaire, se manifestant par une
hypertension artérielle, une insuffisance rénale, parfois une hématurie. Une angiographie rénale
est utile pour le diagnostic. La ponction biopsie rénale permet d’affirmer le diagnostic.
Conclusion : La néphropathie vasculaire est une manifestation fréquente au cours de la
périartérite noueuse. Le diagnostic et la prise en charge rapide s’imposent afin d’éviter le
passage en insuffisance rénale sévère. Le traitement précoce permet d’améliorer le pronostic.
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P31. L’HYPETENSION ARTERIELLE ET SUJETS AGES : PREVALENCE, MORBIDITES
ET QUALITE DE PRISE EN CHARGE
L.Omri ; S. Zribi ; B. Saïdi ; G. Khabbabi
Groupement de Sidi Bouzid
Introduction : L’hypertension artérielle est un facteur de risque majeur de nombreuses
maladies cardiovasculaires et/ou apparentées (les accidents vasculaires cérébraux,
l’insuffisance cardiaque et l’insuffisance rénale.
L’analyse de la situation épidémiologique de l’hypertension et de ses déterminants sociaux
est nécessaire afin d’aider à la mise en place des mesures de prévention et de contrôle
adéquates.
Matériels et Méthodes : Notre étude a tenté d’analyser les facteurs socio-économiques en
relation avec l’hypertension artérielle. C’est une enquête transversale régionale recueillent
les données des différentes circonscriptions de la région de Sidi Bouzid durant les trois 3
dernières années 2012-2014.
Nous avons considéré comme hypertendu toute personne hypertendue connue ou ayant
une pression artérielle systolique ≥140 mm Hg et/ou une pression artérielle diastolique ≥90
mm Hg.
Résultats : L’âge moyen était 59±0.1 ans. Les hommes représentaient 49.3% et les
femmes 50.7%. Plus de la moitié des patients vivaient en milieu urbain (61.7%) contre
(38.3%) en milieu rural.
La prévalence de l’HTA suivis dans les structures de 1ère ligne est estimé à 9,57%. L’HTA
est significativement plus marquée en milieu urbain.
Conclusion : Les données obtenues dans notre étude corroborent le fait que
l’hypertension artérielle est une pathologie fréquente dans notre région.
Notre étude a permis de confirmer la transition épidémiologique par la quelle passe notre
pays et a mis l’accent sur la disparité et l’insuffisance de prise en charge en rapport avec
l’accès limité à l’information et aux actions d’éducation sanitaires.
Les mesures de prévention devraient tenir compte des ces disparités et cibler la population
à risque élevé, à savoir celle de faible niveau d’éducation.
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P32. LES FACTEURS DE RISQUES CARDIO-VASCULAIRES CHEZ LES SUJETS
CONSOMMATEURS DE NEFFA : ETUDE DE LA MORBIDITE ET DU RETENTISSEMENT
CARDIO-RENAL
L. Omri, A. Haddaji, F. Ben Mabrouk
Groupement de Sidi Bouzid
Le tabagisme constitue actuellement un problème majeur de santé public. IL est
responsable d’une morbidité et d’une mortalité très importantes. Il devrait être la cause la
plus facilement évitable, car les dangers sont maintenant connus de la majorité de la
population, y compris des fumeurs.
Matériels et méthodes : A travers notre étude effectuée dans la région de SIDI BOUZID,
nous nous sommes intéressés à l’étude des facteurs de risque cardio-vasculaires d’une
population particulière ceux qui consomment la Neffa et d’analyser le retentissement cardiovasculaire et rénale.
Résultats : Nous avons noté qu’ils sont souvent des hommes, non obèse (IMC moyen =
24,7), les antécédents cardio-métaboliques ont été observés que dans 11% des cas (5,6%
ont une HTA, 5,6% ont un diabète alors que les atteintes rénales ont été rencontrés chez 1
à 2% des cas).
La pression artérielle chez cette population est comme suit :
PA systolique moyenne : 121,8 ± 17,49 mmHg (min :100 et max : 170)
PA diastolique moyenne : 76,5 ± 8,5 mmHg (min :60 et max : 95)
1/3 sont soit fortement ou très fortement dépendant selon l’indice de Fargeström, avec une
consommation moyenne journalière de 15 gr de tabac.
Conclusion : Notre étude confirme bien la faible dangerosité du tabac oral, mais elle pourra
ainsi nous servir de base pour renforcer dans notre la région l’application du conseil
minimal.
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P33. SYNDROME DE FANCONI LIE A L’IFOSFAMIDE
I. Abdelli 1, I. Ayedi 1, N. Toumi1, A.Khanfir1, M. Frikha1
1: Service de carcinologie médicale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax
Introduction : Le syndrome de Fanconi (SF) est une maladie rénale rare se caractérisant
par un trouble généralisé de la fonction tubulaire proximale rénale. Elle associe une acidose
tubulaire proximale à une perte de glucose, de phosphates, de citrates et d'acides aminés.
Patients et méthodes : Nous rapportons un cas de SF secondaire à une chimiothérapie
(CT) par ifosfamide chez un patient suivi pour synovilosarcome au service d’oncologie
médicale CHU Habib Bourguiba Sfax.
Résultats : Il s’agit du patient A.A âgé de 26 ans suivi pour un synoviolosarcome de la paroi
abdominale traité initialement par 5 cures de CT. 6 mois après la fin du traitement il a
présenté une récidive locale très évoluée. La décision était de faire une CT palliative par
ifosfamide. Le patient a été hospitalisé au sixième jour de la deuxième cure pour une
neutropénie fébrile avec un collapsus cardiovasculaire. La biologie a montré une
hypokaliémie, une hypocalcémie, une hypophosphatémie, une hypomagnésémie, une
acidose métabolique et une insuffisance rénale aigue. L’ionogramme urinaire a montré une
fuite accrue de potassium. Le diagnostic de SF secondaire à l’ifosfamide a été retenu. Le
sepsis a été bien jugulé par remplissage avec une antibiothérapie à large spectre et tous les
troubles métaboliques ont été corrigés par supplémentation. L’évolution de la maladie était
marquée par une progression radiologique et la survenue du décès du malade 18 mois
après la date du diagnostic.
Discussion : Le SF connu aussi sous le nom de syndrome réno-tubulaire de Fanconi ou
syndrome de Lignac-de Toni-Debré-Fanconi fait référence à un certain nombre de
désordres cliniques résultant d’une perte complète ou partielle des fonctions de transport
du tubule proximal rénal. Les symptômes sont, pour l’enfant, une polyurie, une polydipsie,
un rachitisme ou un retard de croissance. Chez l’adulte, le SF se manifeste principalement
par des douleurs osseuses et une faiblesse musculaire causées par l’ostéomalacie et la
perte urinaire de phosphate. Ce syndrome peut être génétique ou provoqué par une
intoxication (plomb), un cancer, une maladie métabolique héréditaire ou d’origine
médicamenteuse. Le traitement vise à éliminer la cause primitive avec une supplémentation
en phosphate et en potassium et des apports liquidiens appropriés
Conclusion : L’ifosfamide est néphrotoxique. La fonction rénale glomérulaire et tubulaire
doit être évaluée et contrôlée avant, pendant et après le traitement.
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P34. PANNICULITE CUTANEE : LOCALISATION SECONDAIRE D’UNE NEOPLASIE
MAMMAIRE
Z. Elloumi, Y. Ben Ariba, N. Boussetta, S. Seyhi, R. Abid, F. Ajili, B. Louzir, J. Labidi, S.
Othmani.
Service de médecine interne Hôpital Militaire de Tunis, Tunisie
Introduction : Les panniculites sont des inflammations du tissu graisseux de l’hypoderme.
Les causes sous-jacentes peuvent varier telles les causes infectieuses, les maladies
systémiques, les causes médicamenteuses… A notre connaissance, aucun cas de
panniculite comme localisation métastatique d’une tumeur du sein n’a été rapporté dans la
littérature.
Patient et méthodes : Nous rapportons l’observation d’une métastase cutanée d’une
néoplasie mammaire chez une insuffisante rénale chronique.
Observation : Il s’agissait d’une patiente âgée de 73 ans, diabétique type 2 dyslipidémique
ostéoporotique et insuffisante rénale chronique opérée en 2008 pour hyperparathyroïdie
primaire. En juillet 2013, elle a eu une mammectomie totale pour néoplasie du sein gauche
(tumeur canalaire) avec complément par chimiothérapie. Deux mois après, Elle a développé
des lésions érythémateuses infiltrées de l'épaule gauche évoluant dans un contexte
d’altération de l’état général. À l’examen, la patiente était apyrétique, les constantes
hémodynamiques stables, et l’auscultation cardio-pulmonaire sans anomalies. L’examen du
sein controlatéral n’a pas révélé d’anomalies. L’examen des phanères objectivait un placard
érythémateux infiltré douloureux de la face externe du bras gauche en faveur d’une
panniculite. A la biologie, il existait un syndrome inflammatoire biologique avec une CRP à
68 mg/l et une VS accélérée à 70. La biopsie cutanée a montré une localisation cutanée
d’un carcinome différenciée compatible avec une origine mammaire. Malgré l’intensification
du traitement par chimiothérapie de 2ème ligne, l’évolution était fatale et la patiente est
décédée après 6 mois.
Discussion : Les métastases cutanées (MC) sont rares. Leur survenue chez des
insuffisants rénaux chroniques est beaucoup plus exceptionnelle. Elles représentent
généralement un stade évolutif avancé de la maladie cancéreuse. En excluant le mélanome,
le cancer du sein constitue la tumeur maligne qui donne le plus de métastases cutanées.
Les aspects clinico-anatomopathologiques de ces MC sont variables. Il peut s’agir d’aspect
érysipélatoїde, scléreux ou de type lymphangiome.
Conclusion : Notre cas illustre la possibilité de panniculite métastatique et insiste sur le fait
que la biopsie cutanée gardera une place dans l’orientation diagnostique et même
étiologique devant toute panniculite.
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P35. LYMPHOME PULMONAIRE AU COURS D’UN LUPUS ERYTHEMATEUX
SYSTEMIQUE (LES) TRAITE PAR IMMUNOSUPPRESSEURS. À PROPOS D’UN CAS
B. Arfaoui1, Y. Ben Ariba1, C. Aichaouia2, A. Haddaoui3, R. Ben Dhia1, Y. Selmi1, B. Louzir1,
J. Labidi1, S. Othmani1.
1Service de médecine interne, 2Service de pneumologie Hôpital, 3Service de carcinologie
médicale. HMPIT.
Introduction : Les lymphomes pulmonaires de type MALT sont des lymphomes
pulmonaires B de bas grade. Ils représentent 4 % des lymphomes non hodgkinien (LNH)
extra ganglionnaire. Ils sont souvent indolents et se présentent sous la forme d’une opacité
alvéolaire chronique.
Patient et méthodes : Nous rapportons un cas de lymphome pulmonaire survenu chez un
patient traité par immunosuppresseurs pour une néphropathie lupique (NL).
Observation : Il s’agissait d’un homme âgé de 57 ans diabétique hypertendu tabagique à 26
PA sevré suivie pour LES avec NL (glomérulonéphrite proliférative classe III) traitée par
corticothérapie et cyclophosphamide (6 cures en 2006) comme traitement d’attaque avec relais
par azathioprine jusqu'à 2009 avec rémission complète. En 2010, le patient a été admis pour
exploration d’une toux sèche trainante, d’une dyspnée d’effort et d’une fièvre prolongée.
L’examen trouvait un état général conservé avec une dyspnée, des râles crépitants au niveau
de l’hémi-champs pulmonaire gauche.Le reste de l’examen était sans particularités. La
radiographie thoracique objectivait une opacité apicale gauche de 3 cm avec une opacité
para-hilaire droite. Le scanner thoracique trouvait de multiples nodules pulmonaires bilatéraux
à contours spiculés avec 2 nodules calcifiés apicaux droits non suspects et une adénopathie
para trachéale inferieure gauche de 10 mm. La biologie est sans particularité mis à part un
taux de LDH à 2 fois la normale. La sérologie VIH, les recherches du BK et l’IDR étaient
négatives. La fibroscopie bronchique avait montré une infiltration diffuse sur les orifices
proximaux sans sténose tumorale. Une thoracotomie exploratrice faite a conclue à un aspect
macroscopique tumoral avec à l’examen anatomopathologique un aspect de lymphome de bas
grade type MALT CD 20+. Le bilan d’extension était négatif et le diagnostic retenu était celui
d’un lymphome de bas grade de type MALT CD 20+ stade IV. Le patient a eu une
chimiothérapie à base de Chlorambucil et Mabthera avec une évolution favorable.
Discussion : C’est le seul cas de lymphome pulmonaire de type MALT dans notre série parmi
41 cas de NL et à notre connaissance sa survenue au cours du LES n’a pas été rapportée
dans la littérature. L’augmentation du risque de lymphome dans les maladies auto-immunes
est une notion classique confirmée par les récentes études. Le risque relatif de LNH au cours
du LES est de 4.5. Il a été décrit que les traitements immunosuppresseurs notamment
l’azathioprine ainsi que l’activité de la maladie causale elle-même constituent des facteurs
favorisants la survenue des lymphomes.
Conclusion : Les lymphomes du MALT pulmonaires sont rares avec des aspects cliniques et
radiologiques peu spécifiques mais ils ne doivent pas être méconnus surtout chez les patients
atteints de maladies auto immunes. Notre observation soulève la question de la responsabilité
des traitements immunosuppresseurs dans la survenue du LNH.
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P36. INSUFFISANCE RENALE AIGUE D’ORIGINE MEDICAMENTEUSE CHEZ LES
DIABETIQUES
A. Harzallah, I. Gorsane, N. Ladhari, H. Kaaroud, F. Ben Hamida, S. Barbouch,
T. Ben Abdallah
Service de médecine A, hôpital Charles Nicolle, Tunis
Laboratoire de pathologie rénale, LR00SP01, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
Introduction : L’insuffisance rénale aigue d’origine médicamenteuse est une situation
fréquente en pratique clinique. Les traitements en cause sont nombreux et ils sont d’autant
plus agressifs lorsqu’ils sont associés à un facteur prédisposant tel que le diabète. Le but de
cette étude était d’étudier les aspects cliniques de l’insuffisance rénale aigue d’origine
médicamenteuse chez les diabétiques afin d’en préciser le pronostic.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective incluant les diabétiques ayant présenté
une insuffisance rénale aigue d’origine médicamenteuse, hospitalisés au service de
médecine A de l’hôpital Charles Nicolle durant la période de janvier 1986 à Juin 2015.
Résultats :Il s’agissait de 31 patients d’âge moyen de 65,41 ans avec un sexe ration H/F de
0,93. Le diabète était de type 2 dans 97% des cas. La valeur moyenne de la créatininémie
antérieure était de 205,48 µmol/L (clairance moyenne de la créatinine de 39,33
ml/min/1,73m2). Les médicaments en cause étaient les bloqueurs du système rénine
angiotensine (35%), les aminosides (16%), les anti-inflammatoires non stéroïdiens (16%),
les diurétiques (13%), les hypolipémiants (10%), la rifampicine (6%) et l’ifosfamide (3%).
Une déshydratation extracellulaire était présente dans neuf cas (29%). Un diurétique était
associé dans 16 cas (52%) et un IEC ou ARAII dans huit cas (26%). Une oligo-anurie a été
notée dans 5 cas (16%). Une protéinurie aux bandelettes urinaires était objectivée dans 25
cas (81%). La valeur moyenne de la créatininémie était de 631,51 µmol/L. L’IRA était de
stade 3 selon la classification AKIN dans 24 cas (77%), de stade 2 dans trois cas (10%) et
de stade 1 dans quatre cas (13%).
La survie rénale à 102 mois était de 57%. La survie rénale était meilleure en cas de
récupération ou amélioration partielle de la fonction rénale (p=0,005). Les facteurs de
pronostic rénal identifiés étaient une phosphatémie >1,47mmol/l (p=0,01), une protéinurie
aux bandelettes réactives (p=0,042), la déshydratation (p=0,013), un traitement par
antidiabétique oral (p=0,038), la réhydratation par voie intraveineuse (p=0,021) et
l’insulinothérapie (p=0,006).
Conclusion : L’insuffisance rénale aigue d’origine médicamenteuse est potentiellement
grave chez les diabétiques. La prévention est primordiale afin d’améliorer le pronostic de
cette atteinte rénale.
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P37. UNE NEPHROPATHIE INTERSTITIELLE AIGUE INFILTRATIVE SE CACHANT
DERRIERE UNE NECROSE TUBULAIRE AIGUE
A .Talmoudi, S.Mrabet, A.Azzabi, N.Safa, W.Sahtout, Y.Guedri, D.Zallama, A.Achour
Département de néphrologie, dialyse et transplantation rénale CHU Sahloul Sousse Tunisie
Introduction : L’insuffisance rénale aigue (IRA) est une complication fréquente et sévère
chez les patients atteints des hémopathies. Les mécanismes sont identiques à ceux des
IRA survenant sur d’autres terrains. Toutefois certaines étiologies sont spécifiques des
patients atteints de cette maladie. Nous rapportons le cas d’une néphropathie interstitielle
aigue (NIA) infiltrative mimant une nécrose tubulaire aigue(NTA) dans la présentation
clinique, biologique et radiologique et c’était la ponction biopsie rénale qui a permis de
redresser le diagnostic.
Matériels et méthodes : Mr. A .S. âgé de 58 ans aux antécédents de lymphome non
Hodgkin type B riche en T a été hospitalisé en Janvier 2015 pour une insuffisance rénale de
découverte récente (créatinémie à 700 µmol/l). Il était traité par une chimiothérapie à base
de Cisplatine dont la dernière cure remontait à une semaine avant l’hospitalisation. A
l’examen physique, le patient présentait des signes déshydratation extra cellulaire, la
tension artérielle était à 110 /80 mm Hg et la diurèse était à 700 ml/24h. La biologie urinaire
n’a pas montré d’anomalies du sédiment urinaire avec un ionogramme urinaire >1 et un
rapport urée urinaire / urée sanguine <10. Au niveau sanguin on a noté un taux normal
d’éosinophiles, d’acide urique, des LDH, et des immunoglobulines E. L’échographie a
montré deux reins de taille normale. Le diagnostic de NTA induite par la chimiothérapie a
été retenu initialement et le patient a été traité par alcalinisation. L’évolution a été marquée
initialement par une baisse de la créatinémie puis stagnation aux alentours de 400 µmol/l
d’ou une PBR a été pratiquée montrant une infiltration du tissu rénal par les cellules
lymphoïdes.
Discussion : L’IRA survenant chez les patients atteints des hémopathies est de
mécanismes multiples. Elle peut être obstructive par une compression extrinsèque par une
adénopathie ou métastase , fonctionnelle par cachexie et manque d apport ou organique
avec atteinte de toutes les structures rénales .Cette atteinte organique peut être interstitielle
par infiltration du tissu rénal par les cellules lymphoïdes , tubulaire par NTA secondaire au
syndrome de lyse tumorale ou aux produits néphrotoxiques ,glomérulaire par un processus
immunologique et inflammatoire induit par la prolifération néoplasique ou vasculaire suite
aux thrombose des vaisseaux rénaux. La présentation clinique est parfois pauvre et non
concluante nécessitant le recours à la PBR comme chez notre patient.
Conclusion : L’IRA au cours des hémopathies est fréquente et sévère. L’atteinte peut
intéresser toutes les structures du rein. Une PBR s’impose devant toute anomalie rénale
non expliquée.
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P38.L’ATTEINTE RENALE AU COURS DES HEMOPATIES
A .Talmoudi, A.Azzabi, S.Mrabet, S .Nouira, W.Sahtout, Y.Guedri, D.Zallama, A.Achour
Département de néphrologie, dialyse et transplantation rénale CHU Sahloul Sousse Tunisie
Introduction : L’atteinte rénale au cours des hémopathies constitue la deuxième
localisation après le poumon. Les mécanismes de l’ atteinte sont multiples.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective effectuée dans notre service de
néphrologie de l’année 2007 jusqu’ à l’année 2015 .Nous avons exclu les patients atteints
du myélome multiple. Nous avons colligé six patients dont 5 hommes et 1 homme d’âge
moyen de 60 ans +/- 16 ans. Les types d’hémopathie étaient un lymphome non Hodgkin
type B dans 4 cas, une leucémie lymphoïde chronique dans 1 cas et une leucémie myéloïde
chronique chez un patient. Le motif d’hospitalisation était une insuffisance rénale de
découverte récente. Une ponction biopsie rénale (PBR) a été effectuée chez 2 patients
montrant une néphropathie interstitielle aigue (NIA) infiltrative dans 1 cas et
une
néphropathie interstitielle chronique (NIC) induite par la ciclosporine dans l’autre. Pour les
patients ou la PBR n’a pas été réalisée les tableaux étaient une nécrose tubulaire aigue
(NTA) par syndrome de lyse tumoral chez 2 patients, une NTA induit par l’injection des
produits de contraste chez 1 patients et une NIA infiltrative dans 1 cas.
Discussion : L’atteinte rénale au cours des hémopathies n’est pas rare. Elle intéresse
toutes les structures des reins vasculaires (thrombose des veines et artères rénales),
tubulaires(NTA), interstitiels (NIA, NIC), et glomérulaires (LGM, GEM, amylose, GNEC…).
Les mécanismes d’ atteinte sont multiples. Elles peuvent être directs liés à l’infiltration
rénale par les cellules néoplasiques ou indirects induits par le processus inflammatoire et
immunologique déclenché par la lympho prolifération. L’atteinte rénale peut être
métabolique par lyse tumoral spontané ou induit par la chimiothérapie ou par compression
extrinsèque par une adénopathie ou métastase. L’iatrogénie par les médicaments
néphrotoxiques est également une cause. . La PBR s’ impose devant toute insuffisance
rénale non expliquée. Le traitement est essentiellement étiologique avec recours à
l’alcalinisation en cas de syndrome de lyse tumoral comme chez nos patients.
Conclusion : L’atteinte rénale au cours des hémopathies est fréquente .Elle touche toutes
les structures du rein .Son pronostic est généralement réservé et le traitement est
essentiellement étiologique.
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P39. INSUFFISANCE RENALE AIGUE MEDICAMENTEUSE PAR CRISTALLURIE
A.Talmoudi, A.Azzabi, W.Sahtout, S.Nouira, S.Mrabet, Y.Guedri, S.Amor, D. Zallama , A.
Achour
Service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale CHU Sahloul Sousse
Introduction : Les insuffisances rénales aiguës (IRA) d'origine médicamenteuse sont
fréquentes. Les mécanismes à l'origine des IRA médicamenteuses sont multiples. Les
atteintes touchent les structures vasculaires, glomérulaires ou tubulaires.
Matériels et méthodes : Nous rapportons les cas de deux patientes ayant eu une
insuffisance rénale aigue par précipitation intra tubulaire des cristaux du médicament en
cause.
Résultat :
Cas n 1 : Mme R.T. âgée de 56 ans hypertendue sous lopril et lasilix, diabétique sous
diabenil et dyslipidemique sous lipanthyl a présenté une kératite herpétique associée a une
lésion rétinienne évocatrice de toxoplasmose .Elle a été traite par aciclovir 20 mg/kg
,sulfadiazine 4g/j ,pyrimethamine 100 mg/j puis 50 mg/j et cortancyl 1mg/kg/j .L´évolution
était marquée par l´installation d´une IRA (créatinine avant traitement ä 97µmol/l et ä j 15 de
traitement 1189µmol/l). Le traitement anti viral a été arrêté et la patiente a été alcalinisée.
L’évolution a été marquée par la récupération de la fonction rénale (créât ä 140 µmol/l)
Cas n 2 : Mme K.C. âgée de 52 ans diabétiques sous glucophage, hypertendue sous
monotieldiem et dyslipidémique sous Ator a consulté pour douleurs lombaires et brûlures
mictionnelles traitées par ciprofloxacine 1g/j. L´évolution était marquée par l´installation
d´une insuffisance rénale aigue (créât : 700µmol/l) .Une ponction biopsie rénale pratiquée a
conclue à une nécrose tubulaire aigue avec précipitation intra tubulaire des cristaux
médicamenteux. L évolutions était favorable avec une créatinémie à 100 µmol /l avec un
recul de 6 mois.
Discussion : La cristallisation intra tubulaire des médicaments peut causer une IRA. Cette
IRA représente un événement indésirable iatrogène, le plus souvent évitable, dont le
pronostic est classiquement meilleur que celui des autres IRA. La prescription de
médicaments potentiellement néphrotoxiques doit s'effectuer dans le respect strict des
indications et des contre-indications thérapeutiques. Elle doit prendre en compte les
interactions médicamenteuses et le terrain (insuffisance rénale chronique préalable, sujet
âgé...). Les posologies doivent être adaptées au degré de filtration glomérulaire.
Conclusion : L´utilisation de plusieurs médicaments qui peuvent induire une néphropathie
aigue et plus particulièrement sur un terrain à risque exige la surveillance étroite de la
fonction rénale et le recours aux moyens préventifs.
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P40. CARCINOME DU SEIN REVELE PAR UNE GLOMERULONEPHRITE A DEPOTS
ISOLEES DE C3 : A PROPOS D UN CAS
A.Talmoudi, A.Azzabi, D.Zallama, S.Mrabet, W.Sahtout , S.Nouira, Y.Guedri, S.Amor,
A.Achour
Service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale CHU Sahloul Sousse Tunisie
Introduction : Les glomérulonéphrites à dépôts de C3 isolés (GNC3) sont des
glomérulopathies rares définies par la présence de dépôts glomérulaires visibles en MO et
faits exclusivement de C3, sans dépôts d’immunoglobulines en IF. Les étiologies de GNC3
sont multiples y compris les néoplasies .Nous rapportons le cas d une patiente dont l
enquête étiologique de sa de GN C3 a révélé un carcinome du sein.
Matériels et méthodes : Mme K.C âgée de 35 ans aux antécédents de pemphigus bulleuse
hospitalisée dans notre service pour exploration d une protéinurie à 1,6 g/24 h associée à
une hématurie à 600 elts /mm 3 avec une fonction rénale correcte (créatinémie à
63µmol/l).L examen clinique était sans particularités en dehors des lésions cutanées du
pemphigus bulleuse. Les explorations biologiques ont objectivé en plus de la protéinurie et
de l hématurie microscopique, une baisse du complément C3 à 0,33, une hyper
gammaglobulinemie poly clonale à 27,5 g/l et un syndrome biologique de malabsorption
avec une hypo albuminémie et une hypo triglyceridemie. La ponction biopsie rénale a
montré une glomérulonéphrite à dépôts isoles de C3.L enquête étiologique de cette
néphropathie a découvert un carcinome du sein classé ACR5 avec un bilan d’ extension
négatif. Le traitement de cette néoplasie était conservateur et l évolution était marquée par
la disparition spontanée de la protéinurie.
Discussion : La glomérulonéphrite à dépôts isoles de C3 est une glomérulonéphrite
membranoproliférative (GNMP) de type II, à dépôts denses de C3 au sein des membranes
basales. Le diagnostic se fait par microscopie optique et est confirmé par la microscopie
électronique .A l immunofluorescence on retrouve des dépôts de C 3 mais pas d
immunoglobulines. Elle se traduit cliniquement par un syndrome néphrotique, un syndrome
néphrétique aigu, une protéinurie sub néphrotique et rarement une glomérulonéphrite
rapidement progressive. Les explorations biologiques mettent en évidence une hypo
complémentemie avec un taux de C3 abaissé et C4 normal. Elle peut être post infectieuse,
secondaires à des néoplasies ou à des anomalies du complément (baisse du C3, C3nef, Ac
anti-FH, mutation CFH, CFHR…) .Le traitement est étiologique ou repose sur les échanges
plasmatiques et les anti C5 en cas d anomalie du complément. Son pronostic est réservé
avec altération rapide de la fonction rénale. Sa récidive après transplantation rénale est
fréquente avec un risque accru de perte du greffon.
Conclusion : La glomérulonéphrite à dépôts isoles de C 3 est une entité rare de
GNMP .Ses étiologies sont multiples, son traitement est étiologique et son pronostic est
réservé avec une tendance à récidiver après greffe rénale.
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P41. ANGIOMYOLIPOME RENAL : A PROPOS D’UN CAS
I. Agrebi(1), Y. Chaabouni(1), J. Benouam(1), A. Maalej(2), E. Daoud(3), M. Kharrat(1), M. Ben
Hmida(1), Z. Mnif(3), K. Ben Mahfoudh(2), J. Hachicha(1)
(1) Service de Néphrologie, CHU Hédi Chaker Sfax et Unité de Recherche de Pathologie
Rénale UR12ES14, (2) Service de Radiologie, CHU Habib Bourguiba Sfax, (3) Service de
Radiologie, CHU Hédi Chaker Sfax
Introduction : La sclérose tubéreuse de Bourneville (STB) est une phacomatose
autosomique dominante intéressant environ 1/6000 naissances. Elle se caractérise par la
croissance de lésions hamartomateuses multiples (cerveau, peau, reins, cœur, poumons,
rétine…). Les signes neurologiques sont prédominants avec épilepsie, retard mental et/ou
troubles comportementaux comme l’autisme. Nous rapportons l’observation d’un patient
présentant une STB avec une atteinte rénale.
Observation : Il s’agit d’un homme âgé de 44 ans, connu porteur d’une STB depuis l’âge
de 17 ans, diagnostiqués devant la présence des signes cutanés (angiofibromes,
hamartomes, molluscum pendulum, tumeurs de koenen) et des angiomyiolipomes rénaux et
hépatiques. Cette maladie a été transmise à ses 2 fils présentant une épilepsie avec retard
mental et des angiomyolipomes rénaux. Il a été hospitalisé dans notre service pour prise en
charge d’un angiomylipome rénal à droite de 11 cm. Une embolisation a été réalisé avec
succès. L’exploration des autres appareils a montré la présence des tubers cérébelleux et
cérébraux au scanner cérébral, des phacomes rétiniens au FO, des lésions kystiques
pulmonaires au scanner thoracique et des signes d’atteinte osseuse (angiomes des corps
vertébraux, lésions ostéocondensantes).Discussion : La STB est une maladie héréditaire
de transmission autosomique dominante. Elle est liée aux gènes TSC1 et TSC2 codant 2
protéines, l’hamartine et la tubérine. Elle touche plusieurs organes. Au niveau du rein, elle
se manifeste par des angiomyolipomes (AML), des cancers et une néphropathie
polykystique. Les angiomyolipomes surviennent dans 80% des cas et représentent la 1ère
cause de morbidité et mortalité au cours de la STB. Ils sont bilatéraux et multifocaux, avec
possibilité de rupture spontanée responsable d’hématome sous capsulaire rénal étendu à
l’espace périrénal ou syndrome de wunderlich. Le traitement dépend de la taille et des
symptômes des AML.Conclusion : La STB est une maladie multisystémique nécessitant
une prise en charge multidisciplinaire. L’atteinte rénale au cours de cette pathologie est
fréquente pouvant être une cause de mortalité, d’où l’intérêt d’un suivi régulier et attentif. Le
traitement par les inhibiteurs des mTOR présente une nouvelle alternative thérapeutique
pouvant être utilisé avec succès pour le traitement de certaines manifestations organiques.
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P42. PARAPHENYLENE-DIAMINE INDUCED ACUTE KIDNEY INJURY FOLLOWING
HAIR DYE POISONING: TWO CASES REPORTS
I.Agrebi, Y.Chaabouni, A.Khedhiri, H.Feriani, N.Damak, M.Kharrat, M.Ben Hmida,
J.Hachicha
Nephrology department, Hedi Chaker hospital and UR12ES14 Sfax
Introduction: Hair-dye containing paraphenylene diamine (PPD) is widely used in the
developing countries as a cosmetic agent used with henna. Systemic intoxication with PPD
may lead to severe organ damages including acute kidney injury.
Cases report:
Case n 1: a 24 year old young man, who had PPD poisoning with suicidal attempt,
presented in the emergency with cervicofacial edema requiring intubation and supportive
ventilation. He was oliguric. Investigations revealed renal failure with serum creatinine of 950
µmol/l and rhabdomyolysis with CPK of 900000 UI/l. He was started on daily hemodialysis in
view of persistant anuria. He required 19 sessions of hemodialysis. He developed
pneumonia with sepsis which was resolved with antibiotics and he was successfully weaned
off ventilatory support. His urine output and kidney function improved after one month follow.
Case n 2: a 40 year old man who had accidentally ingested PPD, presented after 7 days
with vomiting and myalgia. He was intubated for cervicofacial edema. His urine output was
normal. On investigations, his serum creatinine was of 643 µmol/l, CPK was 212000 UI/l. he
had also hypocalcemia, anemia and liver cytolysis. He was managed with urine alkalization
and 6 sessions of hemodialysis. His serum creatinine improved to 190 µmol/l after one
month of follow.
Discussion: Hair dye contains PPD which is an allergenic and may lead to severe
complications such angioneurotic edema, rhabdomyolysis and acute kidney injury. Renal
failure may be due to direct nephrotoxicity of PPD, rhabdomyolysis and the presence of
hypovolemia. Renal biopsy when performed may show glomerular injury, interstitial lesions
and tubular lesions. There is no specific antidote for hair dye poisoning and treatment is
mainly supportive.
Conclusion: PPD poisoning is common in Africa and Asia. Public education should be
initiated to discourage its use and physicians need to be aware about its manifestations and
the strategies of management.
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P43. EPIDEMIOLOGIE DU SYNDROME CARDIORENAL EN MILIEU NEPHROLOGIQUE
S. Ben Njima, S.Mrabet, S.Nouira, W.Sahtout, A.Azzabi, D.Zellama, Y.Guedri, F.Sabri,
S.Ben Amor, A.Achour
Service de Nephologie Dialyse et Transplantation rénale. CHU Sahloul
Introduction : Le syndrome cardiorénal (SCR) est caractérisé par la coexistence d’une
atteinte cardiaque et rénale. Il se répartie en 5 types selon l’atteinte initiale.Le but de cette
étude a été d’évaluer la fréquence du syndrome cardiorénal dans ses différents types en
milieu néphrologique et étudier les caractéristiques de cette population de patients.
Matériels et méthodes : L’étude a été descriptive et rétrospective basée sur les dossiers
des patients ayant présenté un syndrome cardio-rénal et ayant été hospitalisés dans le
service néphrologie Sahloul dans la période s’étendant entre Novembre 2006 et Novembre
2015.Le SCR de type1a été défini par une atteinte cardiaque aigue à l’origine d’une atteinte
rénale aigue, le type 2 par une atteinte cardiaque chronique à l’origine d’une atteinte rénale
chronique, le type 3 par une atteinte rénale aigue à l’origine d’atteinte cardiaque aigue, le
type4 par une atteinte rénale chronique à l’origine d’atteinte cardiaque chronique et le type5
par une maladie de système à l’origine d’une atteints cardiaque et rénale.
Résultats : Nous avons colligé 101 patients âgés en moyenne de 62 ans avec un sex ratio
de 1,1. On a noté Une HTA dans 77,2% des cas et un diabète sucré dans 52% des cas. Sur
le plan cardiaque on a relevé une cardiopathie ischémique dans 65,3% des cas, un trouble
du rythme dans 36,6% des cas, une insuffisance cardiaque dans 23,8% des cas , une
cardiomyopathie dilatée dans 14,9% des cas et un trouble de la conduction dans 5% des
cas. La néphropathie a été glomérulaire dans 49,5% des cas, tubulointerstitielle dans 26,7%
des cas et vasculaire dans 14.9%.La fréquence du SCR a été de 4% dans le type 1, de
44.5%dans le type 2 ,de 2% dans le type 3 ,de 47.5% dans le type et de 42% dans
le type 5 .
Discussion : Il s’agissait surtout de patients multi tarés à haut risque cardiovasculaire . le
SCR type 4 a été le plus fréquent et ceci est expliqué par la fréquence des complications
cardiaque au cours de insuffisance rénale chronique, cependant une atteinte cardiaque
aigue ou chronique peut induire une atteinte rénale parfois grave comme le note la
constatation des cas de SCR type 1 et 2.
Conclusion : Le SCR de type 4 constitue le type le plus fréquent en milieu
néphrologigue.Cependant une atteinte cardiaque initiale peut induire une insuffisance rénale
parfois terminale.
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P44. INSUFFISANCE RENALE AIGUE ET DECOUVERTE DE CANCERS PULMONAIRES
AU STADE METASTATIQUE : A PROPOS DE TROIS OBSERVATIONS
A.Fradi, H. Hadj Kacem, F. Ammari, N. Boudawara, M.H. Sfar.
Service de médecine interne et d’endocrinologie CHU Taher Sfar Mahdia
Introduction : La découverte d’une Insuffisance rénale associée à une hypercalcémie incite
à rechercher des étiologies particulières telles que les dysglobulinémies, une
hyperparathyroïdie ou des métastases de tumeurs solides hypercalcémiantes. La recherche
de néoplasie est systématique surtout en présence de signes d’appel clinique.
Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation de trois malades hospitalisés au
service de médecine interne pour insuffisance rénale aigue avec hypercalcémie pendant les
années 2014-2015.
Résultats : Il s’agit de trois hommes d’âges respectifs de 44, 56 et 62 ans. Tous les patients
sont de grands tabagiques. Les antécédents de nos patients sont un diabéte type II et HTA
chez un malade et un autre malade ayant eu une gastrectomie partielle pour ulcère
gastrique . Le premier motif de consultation était respectivement des douleurs osseuses
diffuses et intenses dans deux cas, une dyspnée d’aggravation progressive (2ème cas) et
une confusion mentale avec vomissements dans le troisième cas. La valeur moyenne de la
calcémie est de 3 mmol/l, créat : 357µmol/l, une alcalose métabolique dans deux cas.
Les explorations radiologiques ont objectivé des localisations secondaires osseuses
diffuses, hépatiques et pulmonaires. Le premier patient est traité par des antalgiques et a
une fonction rénale normale, le deuxième patient est traité par chimiothérapie avec une
altération importante de sa fonction rénale (clearance actuelle à 10ml/min) qui est due à une
exposition répétée au produit de contraste iodée dans le cadre du bilan d’extension de sa
néoplasie et un patient est décédé d’hypercalcémie maligne malgré le traitement
symptomatique.
Discussion : L’atteinte rénale secondaire à une hypercalcémie est due à un diabète
insipide néphrogénique, qui se manifeste par une diminution de la réabsorption sodique au
niveau de la branche ascendante de l’anse de Henlé et en diminuant la réponse à l’ADH.
L’hypercalcémie peut aussi induire une vasoconstriction qui diminue le flux artériel rénal.
Conclusion : Les néoplasies évoluent de façon insidieuse. La découverte d’une
insuffisance rénale associée à une hypercalcémie, et en présence de signes d’appel
cliniques et morphologiques qui orientent vers une cause cancéreuse, incite à rechercher un
cancer solide pour permettre un traitement étiologique approprié.
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P45. LA NEPHROPATHIE A IGM DANS UNE POPULATION TUNISIENNE.
L.Ben lasfar, S.Mrabet, W.Sahtout, I.Miknessi, S.Nouira, S.Ben amor, Y.Guedri, A.Azzebi,
D.Zellama, A.Achour
Service de Néphrologie CHU Sahloul. Sousse.
Introduction : La néphropathie à IgM est une entité clinico- immuno pathologique
relativement méconnue dans le domaine des glomérulonéphrites , considérée comme un
pont entre la maladie des lésions glomérulaires minimes et la hyalinose segmentaire et
focale. Elle se présente sous forme de syndrome néphrotique,de protéinurie subnéphrotique
ou rarement d’hématurie.Le but est de d’étudier la néphropathie à IgM dans notre service de
néphrologie depuis l’année 2006 jusqu’à l’année 2015 .
Matériels et méthodes : Notre étude a été rétrospective revoyant toutes les biopsies
rénales réalisés dans notre centre.
Résultats : Sur 822 biopsies rénales ,on a recensé 397 néphropathies glomérulaires toutes
étiologies confondues parmi elles un seul cas de néphropathie à IgM a été relevé .
Il s’agissait d’un patient âgé de 55 ans diabétique admis pour exploration d’un syndrome
oedémateux associé à une protéinurie.A l’examen ,la tension artérielle était à 18/7 , avec
des oedémes , une hématurie à ++ et une protéinure à +++.
A l’échographie ,les deux reins étaient de taille normale .A la biologie ,la fonction rénale était
normale avec un syndrome néphrotique (protides =48 g / l,albumine à 19 g /let la
protéinurie à 4,95g/24h.La biopsie rénale a montré une fibrose discrète en microscopie
optique et un dépôt d’IgM diffus à l’immunofluorescence. On a décidé d’instaurer une
corticothérapie à la dose de 1mg /kg /j. Au bout de 15j,le patient a arrété son traitement à
cause de lésions cutanées et au contrôle au 2ème mois la proteinurie était négative. La
corticothérapie n’a pas été reprise.
Discussion : Plusieurs études ont rapporté une prévalence de la néphropathie à igM entre
2% et 18 ,5 % dans des séries de biopsies sur reins natifs .Quelques cas sur biopsies de
transplant ont été rapportés.La néphropathie à IgM est une pathologie négligée malgré son
implication dans la morbidité rénale . Les aspects clinicohistologiques sont diverses
évoluant sur un mode chronique .Un tiers des patients sont répondeurs à la
corticothérapie . Les essais thérapeutiques qui ciblent les cellules T sont aussi une bonne
perspective.
Conclusion : L’originalité de notre cas est qu’il est exceptionnel dans notre population et
que contrairement à ce qui est rapporté dans la littérature pourrait revétir un caractère aigu
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P46. ANEMIE DE BIERMER ET NEPHROPATHIE A IG A : UN CAS RARE.
L.Ben lasfar, S.Mrabet, W.Sahtout, S.Nouira, S.Ben amor, Y.Guedri, A.Azzebi, D.Zellama,
A.Achour .
Service de néphrologie Sahloul.Sousse.
Introduction : La néphropathie à IgA peut prendre la forme primitive(Berger) ou être
secondaire à une autre maladie .Plusieurs causes ont été rapportés .Un lien de causalité a
été établi pour quelques unes. Nous rapportons un cas rare d’association d’une
néphropathie à IgA et anémie de Biermer.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 42 ans suivie pour
maladie de Biermer et qui développe une authentique néphropathie à IgA .
Résultats : Il s’agissait d’une dame suivie depuis l’âge de 20 ans pour anémie de Biermer
et qui présentait une protéinurie à 1,38g/24h.On a retrouvé dans ses antécédants des
épisodes d’hématurie macroscopique. A l’examen ,son poids était à 64 kg, sa tension
artérielle à 10/6, l’examen articulaire et neurologique étaient normaux, il n’y avait pas
d’hématurie. A l’échographie, les reins étaient de taille normale. A la biologie, la fonction
rénale et le complément étaient normaux .Une biopsie rénale a été réalisée montrant un rein
optiquemnt normal avec des dépôts mésangiaux d’IgA .La patiente a reçu un traitement
vitaminique tous les mois et traitement anti protéinurique.
Discussion : Notre cas clinique est un cas exceptionnel.Un cas similaire a été rapporté
dans la littérature en 1997 par Nunes JP.
L’Anémie de Biermer est due à une carence en vitB12 secondaire à un déficit de sécrétion
du facteur intrinsèque ou une anomalie du récepteur au complexe vitamine B12-facteur
intrinsèque. Les bases moléculaires de la malabsorption sélective et de la protéinurie sont
des mutations soit du géne de la cubiline(CUBN),soit du gène de l’amnionless(AMN) .
L’anémie de Biermer peut être à l’origine d’une protéinurie. En effet, ces deux protéines
mutées font partie du récepteur au complexe vitamine B12-facteur intrinsèque et du
récepteur intervenant dans la réabsorption des protéines de l'urine primaire.
Conclusion : Toute protéinurie ne doit pas être attribuée à l’anémie pernicieuse. Il est
indispensable d’éliminer une néphropathie glomérulaire associée. Dans notre cas il
s’agissait d’une néphropathie à IgA .Cette association ne serait pas fortuite puisqu’un autre
cas a été rapporté dans la littérature. Le lien de causalité reste à établir.
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P47. SYNDROME DE CUSHING ET INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE
M.Naifar1, A.Ghorbel1, H.Khemkhem1, M.Bousnina1, A. Lahiani1 ,F.Mnif2, M.Abid2, F.Ayedi1
1 : Unité de recherche 12ES17 « bases moléculaires de la pathologie humaine », Faculté de
médecine de Sfax
2 : Service d’endocrinologie, CHU Hédi Chaker Sfax
Introduction : Le diagnostic positif du syndrome de Cushing (SC) constitue toujours un défi
pour le clinicien. Il est basé sur la présence d’un état d’hypercorticisme clinique associé à
une sécrétion perturbée du cortisol. Cependant, les explorations statique et dynamique de
l’axe corticotrope peuvent être faussées en cas d’insuffisance rénale chronique(IRC). Dans
cette optique, le dosage du cortisol salivaire 23h, qui représente la fraction libre du cortisol,
pourrait constituer une bonne alternative. Notre objectif était donc d’évaluer son intérêt pour
le diagnostic du SC au cours de l’IRC.
Matériels et méthodes : Etude prospective à propos de 23 cas d’IRC avec suspicion de
SC, colligés au service d’endocrinologie de Sfax entre septembre 2011 et mars 2015. Le
diagnostic du SC a été basé sur les critères de la société francaise d’endocrinologie 2008.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 63,4 ans [43-83].Le diagnostic de SC était
retenu chez 8 patients. La créatiniémie était 176.5 µmol/l [134.7 – 261.5], la clairance
moyenne de la créatinine (CL créat) était :30 ml/min [25.4-45.9]. On a divisé la population en
2 groupes: groupe 1 : CL créat < 30 ml/min et groupe 2:CL créat > 30 ml/min. Les valeurs
du cortisol sanguin à 8 h et ACTH étaient plus élevées chez groupe 1 par rapport au groupe
2. Le cortisol sanguin 8h était également corrélé négativement à la valeur de la CL créat (r=0.745,p=0.05). Par contre, il n’y avait pas de corrélation entre le cortisol salivaire 23h et la
valeur de créatinine ou sa clairance. Le seuil diagnostique du cortisol salivaire était défini à
2,55ng/mL avec une sensibilité de 71.4% et une spécificité de 87,5%, AUC =.0.732 [0.454 1000]
Conclusion : Le dosage du cortisol salivaire 23h pourrait être un test de diagnostic sensible
et facile à réaliser. Cependant aucune étude en Tunisie ne s’est intéressée à étudier son
apport dans le diagnostic du SC en cas d’IRC ce qui justifie la nécessité d’établir des
normes biologiques propres à ce groupe de patients.
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P48. UNE CAUSE RARE D’HEMATURIE : LE SYNDROME DE NUTCRAKER DOUBLE
S. Agrebi, A. Azzabi, S. Mrabet, W. Sahtout, S. Nouira, Y. Guedri, D. Zellama, F. Sabri, A.
Achour
Service de Néphrologie, dialyse et transplantation rénale
CHU Sahloul – Sousse – Tunisie
Introduction: l’hématurie est un motif d’hospitalisation fréquent en néphrologie. Elle relève
de multiples étiologies. Le syndrome de Nutcraker correspond à la compression de la veine
rénale gauche lors de son passage entre l’Aorte et l’artère mésentérique supérieure ou
derrière l’aorte ou dans la pince aorto-duodénale. Ce syndrome est une cause à rechercher
devant une hématurie inexpliquée.
Cas rapporté: La patiente M,L âgée de 41 ans, aux antécédents de toxémie gravidique et de
maladie hémorroïdaire. Elle a été hospitalisée au mois d’octobre 2015 pour exploration
d’une hématurie. L’examen clinique est normal hormis la présence d’hémorroïdes et à la
bandelette urinaire pu+ hu+. Les explorations biologiques ont montré une hématurie
intermittente diagnostiquée sur l’examen cytobactériologique des urines et confirmée à
l’HLM ainsi qu’une faible protéinurie intermittente avec un bilan immunologique négatif.
L’angioscanner abdominal a montré deux veines rénales gauches avec un syndrome de
Nutcraker double : latéral (1ère veine rénale gauche passe dans la pince aorto-duodénale)
et postérieur (2ème veine rénale rétro-aortique).
Discussion : Différentes anomalies anatomiques sont décrites pour expliquer ce
syndrome, la forme antérieure est la plus fréquente mais dans notre cas la patiente présente
une forme rare: un double nutcracker latéral et postérieur.
Le syndrome de Nutcraker est une étiologie sous estimée d’hématurie. Le traitement
demeure controversé car il est le plus souvent chirurgical.
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P49. HEPATITE VIRALE ET CANCER DU SEIN
R. Ben Dhia(1), A. Baffoun(1), H. Naiija(2), M. Béji(1), A. Bougdhima(1), J. Laabidi(3), J. Hmida(1).
(1) : Service d'épuration du sang et de reins artificils ; (2) : Service de bactériologie ; (3) :
Service de médecine interne Hôpital Militaire Principal d'Instruction de Tunis
Introduction : L'atteinte par le virus de l'hépatite peut être responsable de cirrhose
hépatique et de carcinome hépatocellulaire. Des études récentes ont incriminés ce virus
dans la genèse de tumeurs maligne du sein. Au service d'épuration du sang et des reins
artificiels de l'hôpital militaire de Tunis, 3 patients avec sérologie hépatite virale positive
ont développé un cancer du sein.
Matériel et méthode : Il s'agit d'un travail rétrospectif sur une période de 11 ans, allant de
Janvier 2005 au décembre 2015. Durant cette période, 3 patients ont présenté une tumeur
mammaire. Il s'agit de dialysés chroniques porteur du virus de l'hépatite (2 cas d'hépatite C
et un cas d'hépatite B) sur une population totale de 13 patients avec sérologie virale
positive. L'âge moyen des patients est de 55 ans. Il s'agit de deux hommes et d'une femme.
L'ancienneté moyenne en dialyse est de 11 ans. Au démarrage de l'épuration extrarénale,
deux patients étaient déjà positifs et un patient était négatif. Le délai moyen entre la
découverte de la sérologie positive et l'apparition d'un nodule du sein est de 5 ans. Tous les
patients ont reçu le traitement antiviral mais aucun d'entre eux n'a été guéri. Dans tous les
cas, la découverte du cancer était faite par le patient. Tous les patients ont eu un traitement
chirurgical. Il s'agit d'un adénocarcinome infiltrant chez deux patients. Pour le troisième, le
typage histologique est en cours. Les deux premiers patients ont été traités par
chimiothérapie suivie de radiothérapie. L'évolution était défavorables avec un survenu de
décès suite à l'apparition de métastase cérébrales.
Discussion : Le rôle du virus de l'hépatite virale B ou C dans la genèse des tumeurs
malignes du sein a été évoquée pour plusieurs raisons ; en premier lieu la carcinogenèse
bien établie pour l'hépatocarcinome et pour le virus de l'hépatite c certains lymphomes. Des
études à plus grande échelles doivent être menées à fin d'établir ce lien avec plus de
certitudes
Conclusion : Les patients avec une sérologie positive à l'hépatite, nécessitent une
surveillance rigoureuse à fin de dépister à temps les néoplasies
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P50. CRESCENTIC GLOMERULONEPHRITIS ASSOCIATED WITH ANTITHYROID DRUG
TREATMENT
A.Khedhiri1, Y.Chaabouni1, I.Agrebi1, A. Talmoudi1, H.Feriani1, N.Dammak1, M.Kharrat1,
F. Jarraya, M. Ben Hmida1, K.Kammoun1, T.Boudawara2, J.Hachicha1
Nephrology department. CHU Hédi Chaker. and UR12ES14 Sfax. Tunisia
Pathology department.CHU Habib Bourguiba. Sfax. Tunisia
Introduction: Crescentic glomerulonephritis is a rare complication of antithyroid drugs used
mainly in grave’s disease, resulting in rapidly progressive glomerulonephritis.
Patients and methods: A retrospective study on patients with ANCA positive
glomerulonephritis was conducted from 1990 to 2014. We included patients with grave’s
disease or hyperthyroidism treated with antithyroid drug treatment.
Results: The study group consisted of five women. The mean age at onset was 33±10
years. Three patients had grave’s disease. Two had hyperthyroidism. Four patients were
treated by benzylthiouracil (BTU) and one received radioiodine. All patients presented
rapidly progressive glomerulonephritis. Mean plasmatic creatinine was 906, 2µmol/l±367,
36µmol/l. Alveolar hemorrhage was noted in one case. Anti MPO ANCA was observed in 4
cases. The Fifth case had anti PR3 ANCA. Kidney biopsy showed pauci-immune crescentic
glomerulonephritis in all cases. Partial remission was observed with no specific treatment in
two cases. Three patients received corticoids (Cs) and cyclophosphamide (CY). One patient
received plasma exchange. One patient died. One had no remission and underwent
hemodialysis immediately although BTU withdrawal and Cs and CY treatment. Three
patients had partial remission. One patient had recurrence after a partial remission and
underwent hemodialysis after 29 months of follow up.
Discussion: This study showed a clear female predominance in antithyroid drugassociated-ANCA positive glomerulonephritis. This is explained by the higher incidence of
Graves’ disease in women. Four of our patients presented with MPO-ANCA. A
predominance of MPO-ANCA was also reported in literature. Corticosteroids and/or
cyclophosphamide are the standard therapy if renal manifestations are severe or rapidly
progressive. Plasma exchange is mostly used if pulmonary involvement with hemoptysis. In
the present study, two patients treated with mPSL, PSL and CPA had no response. The
beneficial effects of this combination in drug-induced crescentic glomerulonephritis remain
unclear
Conclusion : Graves' disease patients should be placed under vigilant observation by
monitoring their urinalysis and serum creatinine, especially when being treated with
antithyroid drugs and when suffering from flu-like symptoms.
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P51.
CRESCENTIC
GLOMERULONEPHRITIS
IN
A
PATIENT
WITH
NASOPHARYNGEAL CARCINOMA
A.Khedhiri1, Y.Chaabouni1, K. Rekik1, I.Agrebi1, H.Feriani1, N.Dammak1, K.Kammoun1,
T.Boudawara2 M.Kharrat1, M. Ben Hmida1, J.Hachicha1
Nephrology department. CHU Hédi Chaker. Sfax. and UR12ES14 Sfax
Pathology department.CHU Habib Bourguiba. Sfax. Tunisie
Introduction : Most crescentic glomerulonephritis (GN) occurs usually in systemic
autoimmune diseases and vasculitis. Occasionally, patients with crescentic GN may be
diagnosed in patients with solid neoplasia.
We report an unusual case of a man with a history of nasopharyngeal carcinoma that
developed a pauci-immune crescentic glomerulonephritis
Case: A 51-years-old man with nasopharyngeal carcinoma diagnosed on 2012, treated with
chemotherapy regimen followed by X-ray therapy. The patient presented on December 2014
with edemas and rapid reduce of estimated glomerular filtration rate (creatinine
clearance=10ml/mn). Serological tests were negative for antinuclear antibodies, antiglomerular basement membrane (GBM) antibodies and anti-neutrophil cytoplasmic
antibodies (ANCA). The renal biopsy showed a pauci-immune crescentic glomerulonephritis.
The patient received intravenous methylprednisolone pulse therapy (500mg per day for
3day) with oral prednisolone 1mg/kg per day. Cyclophosphamide therapy pulse was also
underwent (500mg/m2 per month for three months). Renal function recovered partially with
a Creat=260µmol/l (creatinine clearance =26 ml/mn). At time of the fourth cyclophosphamid
pulse, the patient presented a severe bronchopulmonary infection. CT scan showed multiple
bone metastases. Steroids were stopped and patient died from a septic shock.
Discussion : Membranous GN was the first form of glomerular injury reported to be
associated to cancers. Since then, GN of all types has been described in association to
either solid or hematological neoplasms. Crescentic GN is rarely reported in patients with
cancers. This rapidly progressive type of GN was most commonly characterized by paucity
of immunoglobuline deposition. However, crescentic GN in cancer patients may also occur
with anti-GBM antibody, or immune complex deposition. The combination of
cyclophosphamid with prednisolone is the standard induction therapy. However, remission
of kidney involvement was also reported after chemotherapy or radiotherapy. This finding is
seen for the paraneoplasic origin of the kidney injury.
Conclusion: Early diagnosis and prompt treatment of pauci-immune crescentic GN in
patients with neoplasia have been proved to improve the outcome.
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P52.
CRESCENTIC
GLOMERULONEPHRITIS
ASSOCIATED
WITH
CRYOGLOBULINEMIA IN A CASE WITH PRIMARY SJÖGREN’S SYNDROME.
A.Khedhiri1, Y.Chaabouni1, I.Agrebi1, H.Feriani1, N.Dammak1, M.Kharrat1, M. Ben Hmida1,
K.Kammoun1,T.Boudawara2, J.Hachicha1
Nephrology department. CHU Hédi Chaker. Sfax. and UR12ES14 Sfax Pathology
department.CHU Habib Bourguiba. Sfax. Tunisie
Introduction : Sjögren syndrome (SS) is the most common cause of non-hepatitis C virusrelated cryoglobulinemic vasculitis. Membranoproliferative glomerulonephritis is the
glomerular lesion usually reported. Crescentic glomerulonephritis is rare.
We report a case of crescentic glomerulonephritis associated with croglobulinemia type 2 in
a case with primary SS and tubulointerstitial nephritis.
Case: A 40-year-old man with primary SS diagnosed on 2007, presented with high serum
creatinine level (167µmol/).Kidney biopsy showed an interstitial nephritis. He was treated
with steroids. Renal function improved (créat=70µmol/l).
He presented on May 2011 with edemas and rapid reduce of estimated glomerular filtration
rate with serum creatinine level at 700µmol/l. Urinalysis showed microscopic hematuria with
3g/day protenuria. Serological tests were positive for both antinuclear antibodies
(ANA=1/1280) and cryoglobulin type2 and negative for antibodies against DNA and antineutrophil cytoplasmic antibodies (ANCA). The levels of C3 and CH50 were within normal
limits and C4 level was low. Renal biopsy showed a pauci-immune crescentic
glomerulonephritis. The patient received intravenous methylprednisolone pulse therapy,
relayed with oral prednisolone 1mg/kg per day. Cyclophosphamide therapy pulse was also
administered. However, it had been no improvement in renal function with a
Créat=740µmol/l. Steroids were stopped and patient underwent hemodialysis.
Discussion : Renal involvement in primary SS is approximately 20–30%. It consists
primarily of tubulointerstitial nephritis with interstitial infiltration, tubular atrophy and fibrosis.
Glomerulonephritis is a relatively rare pathological finding. The majority of glomerulopathies
are membranous glomerulonephritis and membranoproliferative glomerulonephritis, mainly
associated with cryoglobulinemia with low complement 4 levels.
Pauci-immune Crescentic glomerulonephritis is the rarest renal involvement that has been
reported in literature. It’s usually related to cryoglobulinemic vasculitis. The combination of
cyclophosphamide with prednisolone is the standard induction therapy. Therofore we chose
this regimen for our patient. The renal function normally recovers fully after treatment but it
was not the case of our patient. Poor initial renal function and the severity of tubulointerstitial
lesions might explain the poor income.
Conclusion: the occurrence of a rapidly progressive glomerulonephritis in patients with
primary SS should alert physicians. Prompt diagnosis and appropriate therapy may prevent
end-stage renal failure.
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P53. UNE CAUSE RARE DE SYNDROME MYOPATHIQUE: L'HYPERPARATHYROÏDIE
PRIMITIVE
S. El Aoud, N.Charfi, F.Hajkacem, M.Akrout, M. Mnif Feki, N.Rekik, F. Mnif, M.Abid
Service de diabétologie-endocrinologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie
Introduction: L’hyperparathroïdie primaire (HPP) est une maladie fréquente souvent
asymptomatique découverte fortuitement par la mesure de la calcémie. Elle peut être à
l’origine d’un tableau musculaire, avec myalgies et fatigabilité à l’effort, en règle sans déficit
moteur.
Matériels et méthodes: Nous rapportons le cas de deux patients présentant une
hyperparathyroïdie primaire révélée par un syndrome myopathique.
Résultat: Il s'agissait d'un homme et une femme âgée respectivement de 68 ans et 32
ans.Une hypercalcémie a été découverte chez les deux patients dans le cadre d’un bilan
étiologique d’une myopathie acquise. Sa valeur moyenne était de 3.8 mmol/l. À
l’interrogatoire, ils rapportaient la notion de troubles de la marche et d’un syndrome polyuropolydipsique. À l’examen, on a notait une masse latéro-cervicale gauche ferme et fixé (un
cas), une quadriparésie à prédominance proximale et crurale (1 cas), une marche
dandinante et un signe de tabouret positif (deux cas). L’EMG révélait un syndrome myogène
dans les deux cas. Le bilan radiologique objectivait une déminéralisation osseuse diffuse (2
cas), un aspect en poivre et sel au niveau du crane (2 cas), une résorption des houppes
phalangienne (1 cas) et de multiples tumeurs brunes (1 cas) au niveau : de la sacro-iliaque
droite, l’acromion droit, et de l'os mandibulaire. La densitométrie osseuse trouvait une
ostéoporose avec un T-score entre −3,3 et - 5.9 . Le taux moyen de PTH était à 2900 pg/mL
(N : 15–56 pg/mL). L’échographie cervicale a montré dans les deux cas un volumineux
nodule parathyroïdien gauche de taille moyenne de 4.85 cm confirmé par une scintigraphie
parathyroïdienne au MIBI. Le scanner cervicothoracique a conclu dans un cas à un
carcinome parathyroïdien envahissant le lobe gauche de la thyroïde avec multiples
métastases pulmonaires. Le traitement était chirurgical dans les deux cas. Une amélioration
du syndrome myopathique a été notée dans un cas mais compliquée d’un Hungry Bone
Syndrome avec une hypocalcémie à 1,5 mmol/L.
Conclusion : Le syndrome myopathique est un mode de révélation très rare de
l’hyperparathyroïdie primaire et plus particulièrement l'HPP maligne. La réalisation d’un bilan
phosphocalcique est recommandée devant telles situations.
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P54. UN SYNDROME PARKINSONIEN REVELATEUR D' UN SYNDROME DE FAHR : A
PROPOS DE 3 CAS
S. El Aoud , N. Charfi , F. Hajkacem , M. Mnif , N. Rekik, F. Mnif, M. Abid
Service de diabétologie-endocrinologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie
Introduction : Le syndrome de Fahr (SF) est une entité anatomoclinique rare, définie par la
présence de calcifications bilatérales et symétriques des noyaux gris centraux . Il peut être
idiopathique ou secondaire le plus souvent à une anomalie chronique du métabolisme
phosphocalcique. Cliniquement, il peut être asymptomatique ou se traduire par des
manifestations cliniques non spécifiques représentées essentiellement par des signes
neuropsychiatriques.
Patients et méthodes : Notre étude est rétrospective colligeant trois cas de syndrome
parkinsonien (SP) révélateur d'un SF sur une période de 16 ans.
Résultats : Il s'agissait de trois hommes d'âge moyen de 61.33 ans (extrêmes allant de 52
à 77 ans). Le SP précédait le diagnostic du SF dans tous les cas avec un délai moyen de 11
mois (8-12 mois). En plus du SP, les patients présentaient d'autres manifestations
neurologiques à type de crises épileptiques généralisées (1 cas), un syndrome
confusionnel (un cas) et des troubles psychiatriques (un cas). Les manifestations cliniques
de l'hypocalcémie étaient présentes dans deux cas à type de crises de tétanie (1 cas), des
crampes musculaires (1 cas), des paresthésies (1 cas ), la main de l'obstétricien (1 cas) et
des signes de chvostek et de trousseau positifs ( 1 cas ). Une cataracte était notée dans 1
cas, un allongement du segment T dans 1 cas et une calcinose sous cutanée dans un cas.
Le bilan phosphocalcique objectivait une hypocalcémie dans deux cas, une
hyperphosphorémie dans un cas et une hypocalciurie dans un cas. Une hypomagnésémie
était notée dans un cas et une hypovitaminose D dans un seul cas. Dans le scanner
cérébral, les calcifications concernaient les noyaux gris centraux dans tous les cas et le
cervelet dans un cas. L'enquête étiologique du SF révélait une hypoparathyroidie
idiopathique dans un cas, une pseudohypoparathyroidie dans un cas et une maladie de
Fahr dans le cas restant. Le traitement comprenait une substitution par du calcium (2 cas),
la vitamine D (2 cas) et le magnésium (1 cas), la lévo-dopa (1 cas) et un antidepresseur
tricyclique (1 cas). L'évolution était favorable dans un seul cas avec amélioration partielle du
syndrome parkinsonien dans le cas restant.
Discussion : Les manifestations neurologiques au cours du SF sont polymorphes et non
spécifiques. La fréquence des symptômes extrapyramidaux varie entre 20 et 56 % selon les
séries. Cependant, le SP est rarement révélateur du SF ce qui fait l'originalité de nos
observations. Dans une étude colligeant 17 patients ayant un SP, le SF était présent
uniquement dans 5 % des cas. La recherche d'une dysparathyroidie est primordiale tel est le
cas de deux de nos patients car la correction des troubles du métabolisme phosphocalcique
associée à la dopa-thérapie permettent une amélioration de la symptomatologie clinique.
Conclusion : Devant tout syndrome parkinsonien, il faut toujours garder à l'esprit le SF
soulignant ainsi l'intérêt de la recherche d'un trouble du métabolisme phosphocalcique.
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P55. EMBOLIE PULMONAIRE ET HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONAIRE AU
COURS DE L'HYPERTHYROÏDIE : A PROPOS DE 3 CAS
S. El Aoud, N. Charfi, F. Hajkacem, M. Mnif, N. Rekik, F. Mnif, M. Abid
Service de diabétologie-endocrinologie, CHU Hédi chaker, Sfax, Tunisie
Introduction: Les manifestations cardio-vasculaires au cours de l’hyperthyroïdie (HT) sont fréquentes.
L’association de l'embolie pulmonaire (EP), l'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et de
l'hyperthyroïdie est plus rare.
Materiels et méthodes : Nous rapportons ici trois nouveaux cas illustrant cette association.
Resultats: Observation n°1 : Un jeune homme âgé de 32 ans était hospitalisé pour une HT
compliquée de cardiothyréose. Sur le plan endocrinien, outre les signes de thyréotoxicose, il avait une
exophtalmie modérée bilatérale avec un volumineux goitre élastique vasculaire. Au bilan hormonal,
FT4 à 51 pmol/l et TSH à 0,07 µU/ml. Cette HT avait comme retentissement une cardiothyréose avec
trouble du rythme type AC/FA et une insuffisance cardiaque droite isolée. Devant une HTAP
franchement augmentée à 64 mmHg à l’échographie cardiaque (EC), une EP était suspectée et
confirmée par une scintigraphie pulmonaire avec des DDimères > 500. Le patient était mis sous
avlocardyl, lasilix et héparinothérapie, et a eu cure d’iode radioactif de 8 mCi. L’évolution était
marquée par une discrète amélioration des signes cliniques de l'HT avec persistance de l’HT
biologique : FT4 à 87,5 pmol/l à j35 postirathérapie. Sur le plan cardiaque on avait noté une
amélioration de l’HTAP passant de 64mmHg à 29 mmHg. Le patient est décédé 2,5 mois
postirathérapie dans un tableau d’insuffisance cardiaque aigue.
Observation n°2 : Un patient âgé de 52 ans sans antécédents pathologiques notables, avait consulté
pour un syndrome œdémateux. Il rapportait une dyspnée NYHA stade II, un tremblement des
extrémités et un amaigrissement. À l’examen, il était tachycarde, il avait des œdèmes des membres
inférieurs une ascite de moyenne abondance, un reflux hépatojugulaire et un goitre homogène.
L’angioscanner objectivait une EP distale. L’EC montrait des cavités droites dilatées avec HTAP à 60
mmHg, une fraction d’éjection diminuée à 45 %. Le bilan thyroïdien montrait une HT devant TSH <
0.01 µU/ml. Les anticorps anti-TPO étaient positifs. Le patient était mis sous avlocardyl, ,
antithyroidien de synthèse (ATS) et héparinothérapie avec disparition progressive des œdèmes. À la
normalisation du bilan thyroïdien, le contrôle échographique montrait une normalisation de la pression
artérielle pulmonaire.
Observation n°3 : Une femme âgée de 53 ans était hospitalisée pour dyspnée avec douleurs
thoraciques. A l'interrogatoire, elle rapportait la notion de diarrhées. L'examen clinique révélait un
tremblement fin des extrémités avec un goitre. L’angioscanner objectivait une EP. L’EC montrait une
HTAP à 64 mmHg. L'échographie cervicale révélait deux nodules thyroïdiens à double composante,
siège de microlobulations et à vascularisation centrale et périphérique. Le diagnostic de l’HT était
confirmé par le profil hormonal TSH us effondré < 0,01 µU/ml et FT4 à 23.7 pmol/l. Un traitement à
base de propanolol (avlocardyl*), ATS ainsi qu’un traitement anticoagulant ont été instauré.
L'indication opératoire a été posée.
Discussion : L’EP est une entité rare au cours de l’HT faisant intervenir des désordres de l’hémostase
en particulier l’élévation du facteur Willbrand et de l’activité du facteur X. Dans la troisième observation
l'hypothèse d'une néoplasie thyroïdienne évoquée devant les signes échographiques de malignité est
également probable. L'HTAP dans ce contexte peut être liée à l'EP.
Conclusion : Un dosage des hormones thyroïdiennes devrait donc être demandé devant toute HTAP
et/ ou une EP sans cause évidente
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P56. LES GLOMERULONEPHRITES EXTRA CAPILLAIRES D’ORIGINE INFECTIEUSE :
N.Dammak, Y.Chaabouni, K.Kammoun, F.Jarraya, S.Yaich, M.Kharrat, M.B.Hmida,
J.Hachicha
Service de néphrologie CHU Hedi Chaker sfax Tunisie and UR12ES14 Sfax
Introduction : Les glomérulonéphrites extra capillaire (GNEC) est une urgence
diagnostique et thérapeutique. Le type 2 est d’étiologies diverses allant des causes
systémiques, infectieuses et les NG primitives. L’objectif de notre étude est de déterminer
les caractéristiques de la GNEC d’origine infectieuse.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective entre 1990 et 2015 incluant les
patients ayant une GNEC d’origine infectieuse. Nous avons déterminé les caractéristiques
démographiques, clinico biologiques, histologiques, thérapeutiques et évolutives.
Résultats : Nous avons colligé 20 patients d’âge moyen de 40±19,8ans (extrêmes de1677ans) et un sexe ratio de 3. Le début était brutal dans 70%des cas. Les présentations
cliniques étaient dans 50% une GNRP, un SN impur dans 25% et un SNA dans 25%. La
créatinine plasmatique moyenne était 884±498µmol/L. La cryoglobulinémie était positif dans
20%des cas. Le pourcentage moyen de croissant par glomérule était de 56±39%.L’étiologie
était une endocardite dans 25%, une infection cutanée dans 20%, une infection ORL dans
10% des cas,5%des cas d’abcès dentaire, de péricardite purulente, de foyer pulmonaire
chacun et une PNA et arthrite septique dans 15% des cas chacune. La prise en charge
thérapeutique a nécessité le recours à l’hémodialyse en urgence chez 11 patients (55%).
Tous les patients ont reçu une antibiothérapie adaptée au foyer infectieux. une
corticothérapie forte dose seule a été administrée dans 40% des cas et associée aux
d’agents alkylants 25% des cas. Le pourcentage de décès par nos patients était de 25% et
d’insuffisance rénale chronique terminal de 55% et d’amélioration partielle ou totale de la
fonction rénale était de 10% des cas.
Discussion : Les GNEC d’origine infectieuse sont rarement décrite dans la littérature
occidentale. Les causes les plus fréquentes comme le montre notre série sont les
endocardites et les infections profondes. Le traitement est controverse associant une
antibiothérapie seule ou associée à une corticothérapie ou même les immunosuppresseurs
et les échanges plasmatiques.
Conclusion : Un diagnostic étiologique rapide est nécessaire afin éviter l’installation de
lésions rénales irréversibles et permettre un traitement adapté. La rapidité de l’intervention
thérapeutique et l’étiologie déterminent le pronostic rénal mais aussi extrarénal et même
vital.
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P57. INSUFFISANCE RENALE POST CHIMIOTHERAPIE. A PROPOS D’UN CAS)
Z.Sassi Jallali(1),H.Kammoun Bouaicha(2) ,G.Kabbabi(1) ,S.Boujelbene(3)
(1)Sevice Hémodialyse, CHR Sidi Bouzid
(2)Service de Medecine Interne, CHR Sidi Bouzid
(3)Caisse Nationale d’Assurance Maladie, Sidi Bouzid
Introduction : La toxicité rénale représente, pour les médicaments anticancéreux, un
problème important. En effet, l’index thérapeutique des médicaments anticancéreux est
souvent faible et les doses prescrites élevées pour obtenir une efficacité optimale sur la
cellule tumorale. Les problèmes rénaux sont liés à la fois à la toxicité de certaines
chimiothérapies anticancéreuses et à la maladie elle-même. Le patient est en effet exposé à
tous les types d’atteinte rénale.
Observation : Un patient de 64 ans aux antécédents d’hypothyroïdie et Lymphome B à
Grandes Cellules traité par chimiothérapie en Juin 2009. Une rechute de sa maladie en
2011 traitée par une chimiothérapie de type R-DHAP comportant le Cisplatine. Cette
chimiothérapie est compliquée d’une Insuffisance Rénale modérée,mais le patient a gardé
des chiffres de créatinémie elevés à ce jour entre 150-250 µmol /.l’échographie rénale est
Normale avec absence de protéinurie.
Discussion : L’insuffisance rénale principalement due à la toxicité des agents
néphrotoxiques, cependant, il faut écarter les autres causes d’insuffisance rénale avant
d’arrêter ou modifier la chimiothérapie souvent nécessaire pour la survie des patients. Le
Cisplatine doit être utilisé avec la plus grande prudence chez les patients avec des facteurs
de risque rénaux, en respectant le contrôle de la fonction rénale avant chaque
administration.
Conclusion : Certaines précautions doivent être prises si la chimiothérapie est absolument
nécessaire afin de ne pas induire ou aggraver la fonction rénale.
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P58. MALADIE DE VAQUEZ ET INSUFFISANCE RENALE
M. Lahbib, M. Belhaj, M N.Selmi, M.Ben Romdhane, F. Ben Romdhane
Service de dialyse de Bizerte, Hôpital Universitaire de Bizerte, Service Hématologie, la
Rabta
Introduction : La maladie de Vaquez ou polyglobulie primitive est un syndrome myéloprolifératif résultant de
l’expansion clonale d’une cellulesouche hématopoïétique pluripotente, à l’origine d’une prolifération non régulée du
tissu myéloïde prédominant sur la lignée érythrocytaire.Son incidence est faible, de l’ordre de 2 à 3 cas pour
100.000 habitants/an. Il s’agit d’une pathologie du sujet âgé avec un âge médian au diagnostic proche de 60 ans.
L’insuffisance rénale chronique ne constitue pas un critère habituel de diagnostic.
Observation : MrMZ, âgé de 58ans, suivie irrégulièrement pour HTA depuis 3 ans par un médecin de libre pratique
qui l’a adressé à la consultation externe de néphrologie pour exploration d’une insuffisance rénale modérée de
découverte fortuite.
A l’anamnèse : le malade décrit l’installation brutale d’une dyslexie, d’une asthénie, des sensations vertigineuses,
d’une paresthésie de l’hémicorps gauche un prurit, une érythrose cutanée évoluant depuis quatre mois. Pas de
signes urinaires,
Examen physique:TA=12/07, œdème =0, contact lombaire =0, pouls fémoraux
(+). La protéinurie = 0, d’hématurie=0, glycosurie=0. Reflexes ostéo-tendineux sont diminués du côté gauche ;
Biologie: protéinurie négative, une créatinémie à 251µmol/l,l’hémogramme sanguin montre une polyglobulie
à19.5g/dl, une thrombocytose à450000/mm3, dyslipidémie=0, d’hyper uricémie=0
Le bilan d’exploration de l’insuffisance rénale montre une échographie rénale et doppler des artères rénales sont
normaux, FO normal, échographie cardiaque normale,EPP normale, protéinurie de 24h négative)
L’échographie abdominale montre une splénomégalie.
Le scanner cérébral montre des lésions ischémiques récentes avec un petit ramollissement. La scintigraphie
rénale montre que les deux reins fonctionnent à 50% sans une autre anomalie.
Le diagnostic de maladie de vaquez est retenu devant la polyglobulie, la splénomégalie et la mutation JAK2
V617Fqui est positive.
Evolution: favorable sous traitement à base de saignées et d’Hydroxyurée(Hydréa) :diminution de la polyglobulie
(Hématocrite <45%), régression de la créatinémie (154µmol/l)
Discussion : Le diagnostic de la maladie de Vaquez chez ce malade est retenu lors de l’exploration d’une
insuffisance rénale modérée de découverte fortuite.
Il s’agit d’une maladie de l’adulte>50 ans (âge du malade 58ans)
L’HTA, l’érythrose cutanée, le prurit, la splénomégalie, l’AVC sont des signes cliniques présentés par le malade et
qui sont généralement décrits dans la maladie de Vaquez, l’AVCest une complication de la thrombose veineuse ou
artérielle due à l’hyperviscosité sanguine.
Le diagnostic est confirmé selon l’OMS par les deux critères majeurs :
Taux d'hémoglobine supérieur à 18,5 g/dL chez l'homme ou hématocrite supérieur à 52 % chez l'homme
ou augmentation du volume globulaire de plus de 25 % par rapport à la normale
Mutation JAK2 V617F
L’insuffisance rénale est expliquée par des micro-infarctus rénaux mais la scintigraphie rénale ne les pas objectivés
L’évolution était favorable sous traitement à base de signées et d’hydroxyurée,
Le malade est proposé par un traitement à base d’anticorps anti-JAK2
Conclusion : Les manifestations rénales associées aux cancers sont fréquentes et diverses.Le traitement des
atteintes rénales passe par le traitement de la maladie causale mais peut nécessiter un traitement rénal spécifique
et une adaptation des
posologies des traitements anticancéreux. Le caractère irréversible dans un nombre de cas non négligeable et la
fréquence des atteintes rénale en cas de néoplasie nécessite un bilan initial et lors du suivi.
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P59. KYSTE HYDATIQUE RETRO-VESICAL
Z. Sassi Jallali(1), S. Ketata(2), G.kabbabi(1), H.Kammoun Bouaicha(3), B. Sriha(4)
(1) Service d’hémodialyse, Hôpital Régional de Sidi Bouzid
(2) Unité d’Urologie, Hôpital Régional de Sidi Bouzid
(3) Service de Médecine Interne, Hôpital Régional de Sidi Bouzid
(4) Laboratoire d’Anatomie et de cytologie pathologique, CHU de Farhat Hached
Introduction : Le but de ce travail est de déterminer les particularités cliniques,
radiologiques et chirurgicales des localisations rétro vésicales du kyste hydatique et d’en
discuter les processus étiopathogéniques.
Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 55 ans qui consulte pour une masse
abdominale sous ombilicale douloureuse. Le diagnostic s’est basé sur la sérologie
hydatique positive et sur les données de l’échographie abdomino-pelvienne qui a montré un
aspect de kyste rétro-vésical mesurant 16 x 9 cm de type III selon la classification de
Gharbi. La numération formule sanguine s’est révélée normale. La patiente a eu une kystopérikystectomie. L’examen anapath a confirmé le diagnostic de kyste hydatique.
L’évolution a été favorable, aucune récidive n’a été observée.
Discussion : Les localisations rétrovésicales restent rares mais non exceptionnelles. La
dissémination hématogène primitive des embryons hexacanthes semble être le mécanisme
exclusif. Les manifestations cliniques sont survenues à un stade tardif du développement du
kyste. L’ouverture du kyste dans la vessie dont le mode d’expression clinique est l’hydaturie.
Les lombalgies, secondaires à une compression urétérale obstructive et rarement
rapportées dans la littérature. Le diagnostic positif de l’hydatidose repose principalement sur
l’échographie qui prend toute sa place lors du bilan préopératoire. La sérologie, bien que
moyennement sensible dans les localisations extra-hépatiques peut être d’un grand apport
dans le diagnostic des kystes hydatiques rétrovésicaux, . L’absence de traitement médical
efficace, le caractère extensif et la malignité locale de la tumeur hydatique rendent la cure
chirurgicale nécessaire pour stopper l’évolution inexorable vers les complications
infectieuses et mécaniques
Conclusion : Les localisations rétrovésicales et de la larve hydatique sont rares mais non
exceptionnelles dans un pays de forte endémicité comme la Tunisie. La confirmation du
diagnostic se base sur les explorations radiologiques. La kysto-périkystectomie partielle est
le traitement de choix. Enfin, il faut insister sur les mesures de prophylaxie et de lutte.
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THEME : TRANSPLANTATION
P60. GREFFE RENALE DANS LE SUD TUNISIEN : ETATS DES LIEUX
J. Ben Hamida Boudabbous, S. Boujebène, S. Zikoukout, L. Triki
Caisse Nationale d’Assurance Maladie
Introduction : La 1ère greffe rénale a eu lieu en Tunisie en Juin 1986 par l’équipe de
l’hôpital Charles Nicolle. Et depuis, d’autres équipes se sont mis à cette activité et des
progrès à l’échelle nationale et mondiale ont aidé plus de malade à survivre et améliorer
leurs qualité de vie.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective et descriptive des greffes rénales réalisées
dans le sud tunisien et prises en charge par la CNAM durant les années 2013, 2014 et
2015.
Résultats : On a colligé 59 greffes rénales dont 29 accordées durant l’année 2013, 16 cas
en 2014 et 14 autres en 2015.
Les patients sont majoritairement originaires de Sfax et ses délégations suivie de Gabes,
Sid Bouzid, Tataouine et Médenine.
L’age moyen des sujets greffés au moment de la greffe est de 40±11 ans en 2013, 34±13
ans en 2014 et 36±12 ans en 2015. De même, l’age moyen des donneurs est de 39±12 ans
en 2013, 41±7 ans en 2014 et 39±12 ans en 2015.
Le sexe masculin est prédominant chez les receveurs, le sexe ratio est de 2.22 en 2013, 3
en 2014 et 1.33 en 2015. Cependant, le sexe féminin est prédominant chez les donneurs,
en effet le sexe ratio est de 1.07 en 2013, 0.18 en 2014 et 0.44 en 2015.
Les donneurs sont dans la majorité des cas la fratrie (frères et sœurs) dans 22 cas soit
37.28% suivie des collatéraux (conjoint, cousin) dans 15 cas puis les ascendants (père et
mère) dans 15 cas et les descendants (fille ou fils) dans 3 cas et les cadavres dans 3 cas.
Le durée moyenne en hémodialyse avant greffe était de 3±2 ans en 2013, 2±1 an en 2014
et 2±1 an en 2015.
Conclusion : La greffe rénale est la plus ancienne et la mieux installée en Tunisie par
rapport aux greffes d’autres organes. Sa réalisation reste encore insuffisante devant
l’augmentation exponentielle du nombre des hémodialysés.
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P61. ADENOME NEPHROGENIQUE ET TRANSPLANTATION RENALE
M. Saihi, L. Ben Fatma, L. Raies, R. Khedher, H. Jebali, W. Smaoui,M. Krid, S. Beji,
K .Zouaghi
Service Néphrologie la Rabta
Introduction : L’adénome néphrogénique est une affection rare développée au niveau de
l’urothélium et dont la structure glandulaire rappelle celle des tubules rénaux. Elle peut
siéger à tous les étages de l’appareil urinaire mais l’atteinte vésicale est prépondérante
(70%).Plusieurs facteurs peuvent favoriser la survenue d’adénome néphrogénique tels
que : les interventions chirurgicales ou endoscopiques, le sondage prolongé,… et
l’immunodépression particulièrement chez les transplantés rénaux par diminution des
défenses anti-tumorales ou par augmentation de la fréquence des infections.
Nous rapportons le cas d’une transplantée rénale chez qui on découvre un adénome
néphrogénique vésical.
Observation : C’est le cas de la patiente D .O âgée de 25 ans, insuffisante rénale
chronique secondaire à une vessie neurologique non neurogène jugulée par des autosondages itératifs avec reflux vésico-urétéral actif compliqué d’infections urinaires à
répétition, transplantée du rein à partir d’un rein de donneur vivant apparenté. Au cours de
la première année post-transplantation rénale, elle a présenté huit épisodes de
pyélonéphrites aigues motivant la réalisation d’une urétérocystgraphie rétrograde qui a
retrouvé une vessie neurologique avec présence d’un reflux vésicourétéral actif et passif
stade 3 sur le greffon et stade 5 sur les reins natifs. Une étude urodynamique a montré une
hyperactivité vésicale de novo avec dyssynergie vésicosphinctérienne, une pression
vésicale instable et sans adaptation au remplissage. La patiente a bénéficié d’une injection
de toxine botulinique (botox) en intra vésical. L’injection a été faite par voie endoscopique,
soit 7 mois post-transplantation rénale, avec découverte en per-endoscopie d’une lésion
nodulaire de la paroi interne de la vessie réséquée. L’étude anatomopathologique a
objectivé l’aspect d’un adénome néphrogénique : une prolifération épithéliale bénigne
adoptant une architecture tantôt tubulaire tantôt papillaire.
Discussion et conclusion : L’adénome néphrogénique est une tumeur bénigne. Il peut
être de découverte fortuite comme c’est le cas de notre patiente. Chez les transplantés
rénaux, le délai de survenu par rapport à la transplantation est de 3 mois à 3 ans. Chez
notre patiente l’adénome a été découvert après un délai de 7 mois de la transplantation.
Le traitement est conservateur, une surveillance endoscopique régulière et prolongée est
nécessaire pour ne pas méconnaitre une tumeur vésicale maligne associée en particulier
chez ces patients sous immunosuppresseurs.
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P62. CRYPTOCOCCOSE NEUROMENINGEE APRES TRANSPLANTATION RENALE A
PROPOS D’UN CAS
R. Sfaihi, N. El Aoud, D. Hsairi, I. Ellouze, S. Yaich, M. Boujelben, K. Charfeddine,
J.Hachicha
Service de Néphrologie Hôpital Hédi Chaker Sfax – Tunisie et UR12ES14 Sfax
Introduction : La cryptococcose est une infection fongique opportuniste, due au
« cryptococcus néoformans » devenant pathogène chez les malades immunodéprimés et
entrainant une Cryptococcose systémique mortelle dans 25 à 80%des cas. Nous rapportant
un cas de cryptococcose neuroméningé chez une greffée rénale et nous allons détailler le
rôle de l’infirmier dans la prise en charge du malade.
Observation :
Madame F.N. âgée de 35 ans, originaire d’un milieu rural. Transplantée rénale en octobre
2008. L’évolution post opératoire était bonne avec amélioration de la fonction rénale. Le
traitement immunosuppresseur était : ATG (5 dose), Mycophénolate mofétile ,tacrolimus et
prédnisone. En janvier 2009, elle a présenté des céphalées, résistante au traitement
symptomatique et en avril 2009, la patiente a présenté brutalement un ptosis bilatéral.
L’examen clinique trouve : un ptôsis bilatéral, une paralysie faciale gauche, une anisocorie,
un syndrome cérébelleux statique et cinétique des membres inférieurs. Sur le plan
biologique on note : une hyponatrémie, une leucopénie et le reste du bilan inflammatoire
était négatif. La ponction lombaire(PL) a montré la présence de levures de genre
cryptococcus, à la culture. La patiente a été traitée par amphotérécine B à la dose de 10 mg
le 1ier jour puis 50 mg/j remplacé après 3 jours par Triflucan à la dose de 200 mg/jour.
Après 8 semaines de traitement par Triflucan, une PL de contrôle trouve des cryptococcus
nécessitant la reprise de l’amphotéricine B à une posologie moins importante. L’évolution
était favorable au plan clinique ainsi que sur la PL de contrôle. Cependant, la patiente est
décédée après 7 mois du début des symptômes par embolie pulmonaire probable.
Rôle de l’infirmier
L’infirmier joue un rôle important dans l’éducation du patient greffé rénal afin de prévenir la
maladie en évitant le contact avec les volailles.
Placer le malade dans une chambre calme.
Aider le malade à s’alimenter et à changer ses vêtements.
L’infirmier doit assurer un soutien psychologique au patient et une surveillance
stricte de son état neurologique afin d’avertir le médecin en cas d’aggravation.
Conclusion :
La cryptococcose neuroméningé reste toujours de pronostic réservé. La mortalité est très
élevée en particulier chez les immunodéprimés.
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P63. UNE HYALINOSE SEGMENTAIRE ET FOCALE REVELEE APRES
TRANSPLANTATION RENALE : A PROPOS DE DEUX CAS
M. BenSalem, M.Hammouda, K.Elhmidi, M.Gali, W.Chabchoub, A.Letaief, S.Aloui, A.Frih,
H.Shkiri, N.Ben Dhia, M.Elmay
Service de Néphrologie, Hopital Fattouma Bourguiba Monastir
Introduction : La néphropathie d’étiologie indéterminée représente 12.5% des étiologies de
l’insuffisance rénale chronique, cette néphropathie peut être révéler après une
transplantation rénale et être dans ce cas une cause de perte de greffon.
Matériels et méthodes: Nous rapportons les cas de deux greffés rénales ayant des lésions
de hyalinose segmentaire et focale révélées après transplantation rénale.
Observation : Le premier est un patient âgé de 30 ans connu porteur d’une insuffisance
rénale chronique découverte d’emblée au stade terminal, greffé rénal en mars 2014 à partir
d’un donneur vivant apparenté sa mère avec 4 identités HLA. L’évolution était marquée par
la survenue d’une nécrose tubulaire aigue à j 13 post greffe avec stagnation de chiffres de
créatinémie à 200 µmol/l. une ponction biopsie de greffon était faite à j19 post greffe devant
l’apparition d’une hématurie et d’ une protéinurie qui a montré la présence des lésions de
hyalinose segmentaire et focale et d’un rejet aigu, le patient était traité par des corticoïdes
mais l’évolution était marquée par la stagnation de chiffres de créatinémie .
Le deuxième est un patient âgé de 32 ans connu porteur d’une insuffisance rénale
chronique découverte d’emblée au stade terminal, greffé rénal en septembre 2010 à partir
d’un donneur vivant apparenté sa sœur avec 6 identités HLA. L’évolution en post greffe
immédiat était bonne avec une reprise immédiate de la diurèse mais stagnation de chiffres
de créatinémie à 130 µmol/l Devant l’apparition d’une protéinurie à 3g/24h après 8 mois de
transplantation, une ponction biopsie de greffon faite a montré la présence des lésions en
faveur d’une néphrotoxicité des anticalcineurines et des lésions d’hyalinose segmentaire et
focale. L’évolution était marquée par une perte progressive de greffon et le patient retourne
à l’hémodialyse après 4 ans de greffe rénale
Discussion: Quelques particularités épidémiologiques et cliniques des receveurs sont
associées à un risque élevé de récidive.
Conclusion : La récidive des lésions de hyalinose segmentaire et focale
après
transplantation reste encore bien mystérieuse. Malgré les progrès thérapeutiques réalisés
ces 10 dernières années en transplantation l’incidence de la récidive n’a pas été modifiée.
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P64. INFECTION A VIRUS VARICELLE -ZONA (VZV) CHEZ LES TRANSPLANTES
RENAUX
M. BenSalem, M. Hammouda, M. Gali, K. Elhmidi, M. Belkeria, A. Letaief, S. Aloui, A. Frih,
H. Shkiri, N. Ben Dhia, M. Elmay
Service de Néphrologie, Hopital Fattouma Bourguiba Monastir
Introduction : Le virus de la varicelle et du zona (VZV) est un virus à ADN ,bicaténaire de la
famille d’ Herpesviridae. La varicelle étant la primo-infection et le zona une récurrence : en
effet après un épisode initial, VZV reste latent et se localise dans les nerfs crâniens et les
ganglions de la racine dorsale, il se réactive plus tard pour donner le zona. Ce virus est un
agent pathogène important après transplantation rénale.
Matériels et méthodes: Dans notre étude, nous avons examiné la prévalence, la
présentation clinique et les complications des infections à VZV chez les greffés rénales.
Résultats: Depuis Janvier 2006 jusqu’à Août 2015, 107 patients étaient greffés dans notre
département. L’Infection à VZV était diagnostiquée chez 12 patients (11,2%). Onze
patients (91.6 %) étaient de sexe masculin. L'âge moyen au moment de diagnostic était
27.1.8 ans. Chez deux patients (16%) le traitement immunosuppression était intensifié avant
la survenue de l’infection. Le délai moyen d'apparition était de 4,3 ans après la
transplantation (de 9 jours à 29 ans). Trois patients avaient développé l’infection à VZV
pendant la première année post-transplantation (médiane 0,18 ans). Un seul patient avait
développé une infection à VZV après plus de 15 ans de la transplantation. Dix patients
(83,3%) avaient développé un zona et seulement deux (16%) la varicelle. Au moment de
diagnostic, sept patients (58,3%) étaient sous mycophénolate mofétil (MMF).
L’immunosuppression était réduite et les patients avaient reçu l'acyclovir. Une cicatrisation
cutanée complète était obtenue chez sept cas (58,3%). Trois patients avait développé des
névralgies post-zostériennes.
Discussion: L’infection à VZV est une complication rare mais potentiellement grave en
transplantation rénale .Le traitement précoce peut prévenir le développement de
complications et la survenue de la forme viscérale de la maladie.
Conclusion : Basé sur notre étude, nous suggérons une immunisation active pour tous les
patients séronégatifs avant toute transplantation d'organes
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P65. MICROSPORIDIOSE INTESTINALE CHEZ UNE TRANSPLANTEE RENALE
M. Saihi, L. Ben Fatma, L. Raies, R. Khedher, H. Jebali, W. Smaoui, M. Krid, S. Beji,
K .Zouaghi
Service néphrologie la Rabta
Introduction : Les microsporidioses sont des protozooses opportunistes dont l’émergence
en pathologie humaine a principalement fait suite à l’épidémie du syndrome
d’immunodéficience acquise. D’autres causes d’immunodéficience telle qu’un traitement
immunosuppresseur en transplantation rénale constituent également des facteurs de risque.
La manifestation clinique la plus fréquente des microsporidioses intestinales chez
l’immunodéprimé est la diarrhée ; cependant la dissémination de l’infection vers d’autres
organes est possible mais reste rare (néphrite, sinusite, cholécystite…)
Nous rapportons le cas d’une patiente transplantée du rein et atteinte de microsporidiose
intestinale.
Observation : Il s’agit de la patiente W. Z. âgée de 36 ans aux antécédents d’hépatite virale
B guérie, insuffisante rénale chronique secondaire à une néphronophtise. Cette patiente a
bénéficié d’une transplantation rénale préemptive par rein de donneur vivant apparenté sa
mère HLA semi-identique.Le traitement immunosuppresseur d’induction a inclu la
thymoglobuline relayé par un traitement d’entretien : corticoïdes, Mycophénolate Mofétyl et
tacrolimus.
Neuf mois après la transplantation rénale, la patiente a été hospitalisée pour insuffisance
rénale avec des épisodes de diarrhée.
A la biologie, elle avait un syndrome inflammatoire biologique sans hyper éosinophilie et
l’examen parasitologique direct des selles n’a pas isolé de germe. Le diagnostic a été retenu
grâce à l’amplification génomique par PCR des selles. La patiente a été traitée par
métronidazole avec bonne évolution et disparition de la diarrhée.
Conclusion : Chez les transplantés rénaux présentant une diarrhée chronique, un bilan
minimal incluant l’examen parasitologique des selles, une coproculture et le dosage
médicamenteux est nécessaire.
Les microsporidioses intestinales constituent l’une des causes à évoquer devant une
diarrhée chronique, particulièrement chez les immunodéprimés.
Les techniques
d’amplification génomique sont venues simplifier la difficulté du diagnostic biologique de
ces parasitoses.
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P66. CAUSES ATYPIQUES DE STENOSE DE L’URETERE DU GREFFON APRES
TRANSPLANTATION RENALE
L.Ben lasfar, W.Sahtout, A.Azzebi, F.Mallat , Y.Guedri , S.Mrabet , S.Nouira,W.Hmida,
D.Zellama ,F Sabri, S.Ben Amor, I.Saidane , M.Jaidane , F.Mosbah ,A.Achour .
Service de Néphrologie, CHU Sahloul, Sousse.
Introduction : Les complications chirurgicales demeurent un problème clinique significatif
après transplantation rénale. L’obstruction persistante de l'anastomose urétéro-vésicale est
la complication la plus courante en urologie. L’obstruction survenant au-delà du 1er mois
post-opératoire reste fréquente et est la plupart du temps liée à une sténose urétérale, le
plus souvent d’origine ischémique. Nous essayons à travers nos 2 cas et une revue de la
littérature de revoir les causes habituelles et inhabituelles de la sténose urétérale.
Méthodes : Nous rapportons 2 cas de sténoses de l’uretère du greffon chez 2 transplantés
rénaux n’ayant pas d’infection au virus BK tout en revoyant à travers la littérature les
causes inhabituelles pouvant être rencontrées lors d’une obstruction de l’uretère du greffon
rénal.
Résultats : Le 1er cas : patiente âgée de 21 ans greffée le 10/12/2010 , hospitalisée à 1
mois de la greffe pour insuffisance rénale aigue obstructive sur son greffon rénal. L’origine
de la dilatation urinaire s’avère être une sténose calcifiée urétérale mise en évidence à
l’uroscanner et confirmée par l’IRM. La recherche du virus BK est revenue négative. Une
dérivation urinaire a été réalisée à 4 mois de la greffe. La fonction rénale s’est stabilisée et
une hypotonie séquellaire du pyélon a persisté.
Le 2ème cas : patiente âgée de 54 ans greffée rénal le 16/01/2013, avec comme
complications post greffe : des infections urinaires à répétition, un reflux vésicourétéral sur
greffon grade III sans résidu post mictionnel. Elle a été hospitalisée pour insuffisance rénale
obstructive due à une sténose urétéro-vésicale ; elle a eu une par réimplantation urétérovésicale à 5 mois de la greffe. L’infection à BK virus est aussi revenue négative. La fonction
rénale s’est améliorée, stabilisée autour de 94µmol /L et la patiente a refait depuis un seul
épisode d’infection urinaire à E .Coli.
Discussion et Conclusion : L'obstruction de l'uretère du greffon est une complication
chirurgicale connue en transplantation rénale. Le progrès des techniques opératoires ont
diminué le taux de cette complication.
On devrait élargir les indications des réparations chirurgicales quelque soit la cause de la
sténose urétérale en cas de récidive,d'échec de la dilatation par ballonnet, et en cas du
rétrécissement du segment proximal ou distal de l’uretère.
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P67. GREFFE RENALE : TECHNIQUE CHIRURGICALE :URETERO URETEROSTOMIE
ANASTOMOSE ENTRE URETERE NATIF ET URETERE DU GREFFON :UNE ETUDE
MONOCENTRIQUE.
L.Ben lasfar, W.Sahtout, A.Azzebi, F.Mallat , Y.Guedri , S.Mrabet , S.Nouira,W.Hmida,
D.Zellama ,F Sabri, S.Ben Amor, I.Saidane , M.Jaidane , F.Mosbah ,A.Achour .
Service de Néphrologie, CHU Sahloul, Sousse.
Introduction : La dérivation urinaire après transplantation rénale est un acte peu fréquent
en urologie .Souvent l’anastomose urétéro iléale est la méthode de choix .Cette technique
exige une courte distance entre l’uretère et l’iléon. Une alternative est proposée dans ce cas
échéant. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats ainsi que les complications de
l’anastomose entre uretère natif et uretère du greffon .
Méthodes : Nous rapportons 3 cas d’anastomose d’uretère du greffon sur uretère natif
chez 3transplantés rénaux.
Résultats : Le premier cas est une patiente âgée de 55 ans greffée le 16/6/2009 ayant eu
des infections urinaires à répétition en post greffe ayant débuté dès J5 post
greffe.L’indication de l’urétérostomie était l’échec de l’injection de l’acide hyaluronique à 2
reprises pour un reflux grade III sur greffon. L’anastomose est réalisée à 5ans et demi de la
greffe .L’évolution est marqué par la stabilisation de la créatinémie à 79µmol /l mais par la
survenue de 2 épisodes d’infections urinaires.
Le deuxième cas est une patiente agée de 21 ans greffée le 10/12/2010 ,hospitalisée à 1
mois de la greffe pour dilatation des cavités excrétices et aggravation de la fonction
rénale.L’évolution s’est soldée par la survenue de plusieurs complications infectieuses
sévères.L’origine de la dilatation urinaire s’avère étre une sténose calcifiée urétérale
apparue à l’uroscanner confirmée par l’IRM .La recherche du BKV est revenue négative.La
dérivation urinaire a été réalisée à 4 mois de la greffe.Une PNA est survenue à 4mois de la
reprise chirurgicale .La créatinémie est restée aux alentours de 98µmol/l.
Le troisième cas est une patiente agée de 36 ans greffée rénale le 23/04/2014,hospitalisée
à 3mois post greffe pour une insuffisance rénale obstructive avec PNA à Candida. La
nature de l’obstacle s’avère une sténose du bas uretère d’origine infectieuse puisque la
virurie à BKV revient positive.L’urétérostomie est réalisée à 4mois post greffe ,en
peropératoire ,on découvre une rupture du bout distal de l’uretère avec sténose terminale.
Après anastomose ,la fonction rénale se stabilise à 55µmol /L avec un épisode d’infection
urinaire bien évolué en post reprise.
Conclusion : Dans notre expérience, l’anastomose entre uretère sur greffon et uretère natif
donne de bons résultats fonctionnels en dépit d'une forte incidence de l'infection des voies
urinaires. Selon la littérature cette approche est recommandée chez les receveurs de greffe
rénale avec un court uretère ne permettant pas d’assurer une anastomose urétéro -iléale .
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P68. CARCINOME TUBULOPAPILLAIRE DU GREFFON RENAL : A PROPOS D’UN CAS
H. Kallel, I. El Kossai, I.Kacem, M.Haloues, N.Ben Romdhane, J.Manaa
Service de greffe d’organes, Hôpital Militaire, Tunis.
Introduction : Le cancer de novo sur un rein transplanté est une complication rare. 9% des
tumeurs rénales après transplantation se développent sur le transplant lui-même.
Matériels et méthodes : On va étudier le cas d’une jeune femme transplantée rénale dans
notre service en 2011.
Résultats : AK âgée de 31 ans transplantée rénale en juin 2011 à partir d’une donneuse
apparentée. L'angio scanner rénale de la donneuse était sans particularités.
L’immunosuppression était conventionnelle (sérum anti lymphocytaire, anticalcineurines et
corticoïdes à 1 mg/kg à l’induction puis anticalcineurines, MMF et corticoïdes en
maintenance à posologie conventionnelle).En mai 2013 la patiente a présenté une
insuffisance rénale aigue suite à sa première grossesse qui s’est compliquée d’un HELLP
syndrome et mort fœtale in utero. En avril 2015 la patiente a eu une deuxième grossesse
non programmée avec altération de la fonction rénale à 13 semaines d'aménorrhée.
L’échographie du greffon complétée a montré une masse tissulaire corticale polaire
supérieur de greffon mesurant 34*29*26 mm, de même que le scanner pratiqué après
interruption thérapeutique de la grossesse. A noter que l’échographie annuelle de greffon
faite en décembre 2014 n’a pas montré d’anomalies .La biopsie scannoguidée de la masse
a objectivé un carcinome tubulopapillaire. Le bilan d’extension était négatif. La patiente a eu
une dėtransplantation et est actuellement en hémodialyse.
Discussion : Concernant notre cas, le délai de 4 ans séparant la transplantation rénale du
diagnostic de cancer, sachant que la vitesse de croissance de ces tumeurs (0,5 cm par an)
est en faveur de l’hypothèse d’un carcinome de novo. La transplantation est un facteur de
risque de cancer du rein mais selon la plupart des articles publiés aucun élément favorisant
n’a été rapporté (aucune influence de la durée de la prise en charge en dialyse, date de la
transplantation ou type d’immunosuppression). Par contre l’immunosuppression semble
accroître l’agressivité des tumeurs chez le transplanté. Cela impose un examen attentif des
reins prélevés (ainsi que de la cavité abdominale et du thorax du donneur). Le diagnostic
précoce des tumeurs du transplant rénal est essentiel. Cela sous entend une surveillance
échographique périodique du rein transplanté. Le traitement de référence du cancer du rein
transplanté est la néphrectomie totale élargie avec interruption du traitement
immunosuppresseur et reprise de l’hémodialyse
Conclusion : Le développement d’un cancer sur un rein transplanté est une complication
rare, volontiers tardive et potentiellement métastatique. Cela impose une surveillance
échographique périodique régulière et prolongée des reins transplantés
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P69. LYMPHOME CEREBRAL POST TRANSPLANTATION RENALE:A PROPOS D’UN
CAS
H. Kallel, I. El Kossaï, I.Kacem , M.Haloues , N.Ben Romdhane , J.Manaa
Service de greffe d’organes, Hôpital Militaire, Tunis.
Introduction : Les lymphomes post transplantation rénale constituent la 2ème néoplasie
après les cancers cutanés. L’atteinte du système nerveux central constitue l’une des
localisations extra ganglionnaires des lymphomes.
Matériels et méthodes : On va étudier le cas d’une jeune fille transplantée rénale en 2004
dans notre service.
Résultats : HM âgée de 22 ans transplantée rénale en 2004 à partir d’un donneur vivant
apparenté. Le traitement immunosuppresseur associe sérum anti lymphocytaire, MMF,
prednisolone et tacrolimus switché en ciclosporine. En décembre 2012, la patiente a été
hospitalisée pour état de mal convulsif, le scanner cérébral a montré une lésion frontale
gauche rehaussée en cocarde .La patiente a bénéficié d’une exérèse chirurgicale et l’étude
immuno-histochimique a retenu le diagnostic d’un lymphome à grandes cellules
monoclonales B à différenciation plasmocytaire marquant le CD20. Le bilan d’extension était
négatif. Le traitement immunosuppresseur est alors arrêté. Une chimiothérapie
conventionnelle et une radiothérapie ont été instituées avec surveillance de la charge virale
EBV. La patiente est actuellement en rémission à la fois clinique, biologique et histologique.
A noter que la créatinémie reste aux alentours de 200 umol/l.
Discussion : Certains auteurs incriminent le traitement immunosuppresseur (introduction
de la ciclosporine, du sérum anti lymphocytaire) dans la genèse des syndromes lympho
prolifératives (SLP). La majorité des SLP après greffe rénale, sont des lymphomes B non
Hodgkiniens comme c’est le cas de notre malade. C’est la résection biopsie qui permet de
poser le diagnostic en montrant des lymphocytes B le plus souvent à un stade de
différenciation avancée proche des plasmocytes. Le SLP peut régresser après la simple
réduction du traitement immunosuppresseur. Selon la littérature, le pronostic des
lymphomes cérébraux est particulièrement sombre et depuis longtemps le principal
traitement était la radiothérapie dont le succès est rare .Paradoxalement notre patiente est
actuellement en rémission en faisant des séances de radiothérapie avec une bonne survie.
Conclusion : La survenue d’un SLP tend à augmenter les taux de mortalité et de retour en
dialyse d’où l’intérêt des mesures préventives comportant, entre autres, la prévention des
infections virales et l’adaptation du traitement immunosuppresseur.
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P70. PRIMOINFECTION à EBV ET SYNDROME LYMPHOPROLIFERATIF (SLP) CHEZ
UN PATIENT TRANSPLANTE RENAL
L.Ben lasfar, W.Sahtout, A.Azzebi,R.Mani*,Y.Guedri, S.Nouira,S.Mrabet, A.Azzebi,
F .Sabri ,D.Zellama,M.Mokni**,A,Khelif***, A.Achour .
Service de Néphrologie Sahloul.Sousse. *ORL Sahloul.**Laboratoire anatomo
pathologie ,Farhat Hached, Sousse.***Service d’hématologie,Farhat Hached,Sousse
Introduction : Les syndromes lymphoprolifératifs post-transplantation (PTLD) ont été
reconnus comme une complication de l'immunosuppression et surviennent avec une
incidence de 1 à 8% chez les receveurs de greffe d'organe solide. Le virus EBV a été
impliqué dans la genèse de ces troubles notamment le lymphome non-hodgkinien à cellules
B.
Méthodes : Nous illustrons un cas de lymphome diffus à grandes cellules B du cavum
avec une revue de la littérature sur les moyens de diagnostic précoces.
Résultats : IL s’agit d’un patient âgé de 24 ans, aux antécédents de rein unique congénital
et sténose de l’uretère gauche,connu insuffisant rénal depuis 2005 . Une greffe rénale
préemptive a été réalisée le 21/6/2013 à partir d’un donneur vivant avec aucune identité
HLA. Le traitement d’induction prescrit était des anticorps polyclonaux et des boli de
Méthylprednisolone ; en entretien, l’immunosuppression a associé Mycofénolate Mofétil
(MMF), Tacrolimus, corticoïdes. Le patient n’étant pas immunisé contre l’EBV ; il a présenté
une leucopénie, un surdosage en Tacrolimus, une infection à CMV et une tuberculose
systémique (pulmonaire, ganglionnaire et hématopoïétique) traitée par quadrithérapie, puis
bithérapie anti tuberculeuse. Un lymphome diffus à grandes cellules B CD20+ du cavum a
été diagnostiqué en Févier 2014 sur une biopsie nasale motivée par la découverte d’un
épaississement nasal sur un scanner du cavum. La PCR EBV étant revenue positive. Ainsi,
le Tacrolimus a été arrêté, remplacé par le Sirolimus avec une chimio-radiothérapie
aboutissant à une rémission complète. Le traitement anti-tuberculeux a été poursuivi
pendant 18 mois et le patient garde actuellement une créatinine à 149µmol/l et sans
anomalies de l’hémogramme.
Discussion : L’EBV est l'un des virus les plus répandus. En mimant les voies d’activation
d’antigènes des cellules B, l’EBV entre dans la cellule lymphocytes B mémoire et échappe
au système immunitaire : la cellule B évite l'apoptose en exprimant EBV LMP-1 et 2a. La
plupart des troubles conséquents est les SLP. Dans l'état immunodéprimé, un manque de
Lymphocytes T cytotoxiques spécifiques de l'EBV est responsable d’une prolifération des
lymphocytes B inféctés et latents aboutissant à un clone B malin.
Conclusion : Un test de diagnostic précoce a été récemment proposé pour détecter les « à
temps » les SLP par la mise en évidence de protéines virales appelées EBERs :ARN
polyadénylées .
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P71. GAMMAPATHIE MONOCLONALE DE SIGNIFICATION INDETERMINEE APRES
TRANSPLANTATION RENALE
Ghribi.C, Sahtout.W, Azzabi.A, Mrabet.S, Nouira.S, Guedri.Y, Zellama.D, Khlif.A*, Achour.A
Service de Néphrologie, dialyse et tranplantation rénale CHU Sahloul – Sousse,*Service
d’Hématologie clinique CHU Farhat Hached – Sousse
Introduction : Les gammapathies monoclonales de signification indéterminé e (MGUS) sont définies
par un pic d’immunoglobuline monoclonale inférieur à 30 g/l et asymptomatique. Elles affectent
particulièrement les sujets âgés; leur prévalence est de 1 % dans la population générale et de 10 %
chez les plus de 80 ans. Leur diagnostic repose sur l’élimination des autres causes de pic
d’immunoglobuline monoclonale, en particulier de myélome. Environ 25 % des MGUS évoluent dans
les 20 ans qui suivent le diagnostic vers un myélome ou une autre hémopathie lymphoïde maligne. Ce
type de gammapathie est rarement rencontré après transplantation rénale (TR).
Patients et méthodes : Nous rapportons les observations de trois transplantés rénaux qui ont
développé un MGUS au cours de leur suivi dans notre unité de greffe.
Observations :
Observation 1 (MR)
Observation 2 (L N)
Observation 3 (M M)
âge
31
Antécédents
C3 bas
,HTA
51
pic monoclonale des β
globulines à 18 g/l non
exploré
50
Polyangéite
microscopique
HTA ,Ulcère duodénal
N.initiale
indéterminée
indéterminée
GNC
immunossupresseur
Traitement
Tacrolimus-MMF Corticoides
Tacrolimus-MMF - Corticoides
Ciclo A -MMF Corticoides
Délais
2 ans
Type /taux
évolution
Ig G lambda 15g/L
contrôlé à 18
Fonction du greffon
stable
avant la TR
β 2 globuline à 18 g/l contrôlé
à 15
Fonction du greffon stable
1 an
17,2 g/L
GEM de novo
Dysfonction chronique du
greffon
Discussion : Estimé à partir de la littérature, l’incidence du MGUS était 100 fois plus
fréquente chez les Transplantés rénaux que dans la population générale ; mais avec une
progression moins importante vers la dyscrasie des cellules plasmatiques chez ces
patients. Le but de ce travail est d'étudier la gammapathie monoclonale de signification
indéterminée (MGUS) et ses complications après TR, sachant que cette pathologie n'est
pas considérée comme une contre-indication à la greffe rénale
Conclusion : Le MGUS est un état pré-néoplasique nécessitant un diagnostic précoce et
une prise en charge adaptée afin de limiter le risque de progression vers un trouble myélo
ou lymphoprolifératif en post-transplantation rénale.
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P72. CASE REPORT : UN LEIMYOME HEPATIQUE CHEZ UN TRANSPLANTE RENAL
L.Ben lasfar, S.Nouira, A.Ben Abdallah**, A.Azzebi, A.Ben Slama*, S ,Mrabet, S .Nouira,
Y.Guedri, F .Sabri, D.Zellama, N.Arifa**, A.Achour.
Service de Néphrologie Sahloul.Sousse.*Service de Gastrologie Sahloul,Sousse .**Service
de Radiologie Sahloul,Sousse.
Introduction : Les tumeurs malignes sont reconnues comme une complication de
l’immunosuppression survenant avec une incidence de 6%.Les Léiomyomes hépatiques
sont rares, avec seulement quelques cas
qui ont été rapportés dans la
littérature .Cependant, une partie importante a été rapportée chez des individus
immunodéprimés.
Méthodes : Il s’agit d’un case report.
Résultats : Nous rapportons le cas d’un greffé rénal agé de 48 ans, connu insuffisant rénal
chronique depuis 2004. La greffe rénale a été réalisée le 4/2/2009 à partir d’un donneur
vivant apparenté. Le traitement d’induction prescrit était des anticorps polyclonaux et des
boli de Méthylprednisolone ; en entretien, l’immunosuppression a associé Mycofénolate
Mofétil (MMF), Tacrolimus, corticoïdes. On découvre fortuitement à 6ans en post greffe à
l’échographie abdominale une lésion ovalaire hétérogène du segment VI du foie . Après un
complément d’imagerie par IRM hépatique, la lésion s’avère être unique avec une cinétique
de réhaussement progressif. A l a biopsie il s’agit d’une tumeur bénigne à cellules
fusiformes ayant une morphologie et un profil immunohistochimique rappelant un leimyome.
On complète par une coloscopie à la recherche d’autres localisations justifiant une résection
chirurgicale.
Discussion : Un seul cas de leimyome hépatique a été rapporté dans la littérature par
G.M. Sclabas .En effet, les leimyomes (tumeurs bégnines au dépends des cellules lisses)
n’ont été rapportées au début que chez les patient HIV positifs, ils représentaient une entité
rare et se voyait surtout chez l’enfant. Des études récentes décrivent l’apparition des
tumeurs du muscle lisse après greffe du foie ou du rein où l’ADN du virus EBV était mis en
évidence en histologie ce qui suggère son implication dans la pathogenèse de ces tumeurs.
Conclusion :Malgré la rareté des leimyomes, un bon nombre a été observé chez les
immunodéprimés. La tumeur se développe en dehors du transplant. Elle reste longtemps
asymptomatique et la latence clinique peut varier de 1 à 5ans. La prédiction de la conduite
thérapeutique reste encore floue à cause de l’absence de critères pronostic bien établis.
Ainsi, le critère pronostic majeur reste le site tumoral. Le patient est considéré guéri lorsque
une localisation secondaire est éliminé et une résection radicale de la tumeur est effectuée.
L’ADN viral EBV peut aider à 30 mois à évaluer le risque de récidive.
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P73. ASSOCIATION DE DEUX NEOPLASIES CHEZ LE TRANSPLANTE RENAL
A.Khedhiri, I.Agrebi, S.Yaich, S.Zaghdene, K.Charfeddine, M.Masmoudi, F.Jarraya,
J.Hachicha.
Service de néphrologie. Hôpital Hédi Chaker, Sfax et UR12ES14 Sfax
Introduction : Les néoplasies représentent une complication fréquente
après
transplantation rénale. Cependant, la survenue de deux néoplasies différentes chez le
transplanté reste une situation rarement observée. Nous rapportons les cas de trois
patients, chez lesquels une association de deux néoplasies a été objectivée.
Observation 1 : Il s’agit d’un patient de 74 ans, greffé du rein en 1997 à partir d’un donneur
vivant. Le traitement immunosuppresseur d’entretien associait le tacrolimus(Tcr), le
mycophénolate de mofétil (MMF) et les corticoïdes(Cs). L‘évolution initiale était favorable. Il
a présenté 15 ans après la greffe une pancytopénie.la biopsie ostéomédullaire avait conclu
à un lymphome B associé à une leucémie aigue lymphoblastique. La conduite à tenir était
une conversion au sirolimus. Néanmoins, l’évolution a été rapidement fatale, dans un
contexte infectieux.
Observation 2 : Il s’agit d’un patient de 30 ans qui a bénéficié d’une greffe préemptive en
2013 à partir d’un donneur vivant. Le traitement immunosuppresseur d’entretien associait le
Tcr, le MMF et les Cs. L’évolution initiale était favorable. Un an après la greffe, elle a
présenté des lésions cutanées et buccales violacées. La biopsie cutanée, ainsi que la
biopsie gastrique ont conclut à un sarcome de Kaposi cutané et viscéral. La coloscopie a
objectivé la présence de trois polypes du colon, dont la biopsie a conclut à une néoplasie
épithéliale de bas grade. La conduite à tenir était une conversion au sirolimus, ainsi qu’une
exérèse chirurgicale des polypes. L’évolution a été marquée par l’amélioration des lésions
cutanées.
Observation 3 : Il s’agit d’une patiente âgée de 38 ans qui a bénéficié d’une greffe rénale
en 2004 à partir d’un donneur vivant. Le traitement immunosuppresseur d’entretien associait
la ciclosporine, le MMF et les Cs. La patiente a présenté, 8 mois après la greffe, des
adénopathies ainsi qu’une splénomégalie, avec apparition d’une lésion cutanée violacée au
niveau de la jambe. La biopsie cutané a conclut à un sarcome de kaposi.la biopsie
ganglionnaire a confirmé le diagnostic de Lymphome de Hodgkin (LH). La conduite était une
conversion au sirolimus et une poly chimiothérapie. L’évolution était favorable avec
régression des lésions et rémission du LH.
Discussion : Tous les types de néoplasies peuvent se voir après TR. Elles sont
essentiellement dues au haut degré d’immunosuppression et aux propriétés oncogènes des
virus. Dans la littérature, la survenue de plus qu’une néoplasie chez le même patient est
rarement décrite, mais non exceptionnelle.
Conclusion : La survenue de néoplasies constitue un tournant évolutif après transplantation
rénale. La possibilité de survenue de plus qu’un néoplasie chez l même patient a été
décrite, nécessitant de ce fait un dépistage précoce de toute lésion pré néoplasique et un
suivi régulier.
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74. AUTO-ANTICORPS ET CROSSMATCH: A PROPOS DE DEUX CAS
A.Jerbi1, S.El Aoud1, A.Kammoun1, N.Mahfoudh1, S.Yaich2, M.Masmoudi2, L.Gaddour1,
F.Hakim1, B.Kammoun1, L.Maalej1, K.Charfeddine2, J.Hachicha2, H.Makni1
1Laboratoire d’histocompatibilité Hôpital Hédi Chaker et UR12ES14 Sfax
2Service de Néphrologie Hôpital Hédi Chaker
Introduction: Les rejets hyper-aigus en matière de transplantation rénale sont liés à la
présence, chez le receveur, d’anticorps dirigés contre les cellules du donneur. Cette
complication pourrait être évitée par la réalisation d’un crossmatch avec les cellules du
donneur. Un crossmatch positif constitue une contre indication formelle à la transplantation
rénale. Les anticorps d’isotype IgM ne sont pas délétères pour le greffon, il s’agit souvent
d’auto-anticorps.
Nous rapportons ici deux couples de receveurs donneurs de reins avec des crossmatchs
positifs de type IgM.
Matériels et méthodes : Chez les deux patients candidats à la transplantation rénale, les
typages HLA ont été déterminés par technique sérologique de microlymphocytotoxicité et de
PCR-SSP. La recherche d’anticorps anti HLA cytotoxiques a été faite par technique
sérologique et par Luminex. Nous avons réalisé un crossmatch pour chaque patient avec
les lymphocytes du donneur correspondant par technique sérologique avec et sans DTT.
Résultats : Le premier couple donneur receveur (frère et sœur) a eu un typage HLA
identique. Le deuxième couple (mère et fille) a eu un typage semi identique. Ainsi le
nombre de mismatch a été zéro dans un couple et deux dans l’autre. Les deux patients ont
eu une recherche des anticorps anti HLA et qui s’est révélée négative dans un cas et
positive dans l’autre. Les deux patients ont eu des crossmatchs positifs avec les
lymphocytes de leurs donneurs respectifs. Cette positivité a disparu en présence du DTT ce
qui suggère l’isotype IgM des anticorps. Les deux patients n’ont pas encore été greffés.
Discussion : Un crossmatch positif avec les lymphocytes T du donneur avec et sans DTT
(IgG) constitue une contre indication classique à la transplantation. Dans ce cas, il faut
éliminer la présence d’anticorps au début de la réponse humorale. L’auto-crossmatch et la
surveillance de l’évolution des anticorps sont utiles dans ce cas.
Conclusion : La réalisation du crossmatch est indispensable avant toute transplantation
rénale. L’interprétation de cet examen doit tenir compte non seulement de l’isotype des
anticorps (IgG ou IgM) mais aussi de la compatibilité entre receveur et donneur et des
résultats de dépistage et d’identification d’anticorps anti HLA par une technique plus
sensible que la lymphocytotoxicité
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P75. LA TRANSPLANTATION RENALE ET LITHIASE URINAIRE
N.Dammak, S.Yaich, K.Charfeddine, S. Zaghdane M. Masmoudi, F.Jarraya, M.Kharrat,
J.Hachicha
Service de néphrologie CHU Hedi Chaker sfax Tunisie et UR12ES14 Sfax
Introduction : La lithiase urinaire chez le transplanté rénal est rare avec une incidence de
0,2 à 1,7%.La majorité de ces calculs apparaissent de novo sur le greffon rénal, cependant
ils peuvent aussi provenir du donneur lui-même. L‘étiologie et la physiopathologie de la
formation des calculs sur greffon rénal sont multifactorielles.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 4cas de lithiases
rénales survenues en post transplantation rénale, parmi 409 transplantés du rein, suivis sur
une période allant de1995 à2015 à l’unité de transplantation du service de néphrologie de
l’hôpital Hedi chaker.Le but est d’étudier leurs caractéristiques démographiques,clinico
biologiques et thérapeutiques.
Résultats : Il s’agit de 3hommes et 1femme, avec une moyenne d’âge au moment du
diagnostic de50ans(35-65ans).Le délai moyen entre la transplantation rénale et le
diagnostic de lithiase était de1an+9,5mois(10-36mois).La lithiase rénale a été découverte
fortuitement à l’occasion de d’une échographie de contrôle dans trois cas et devant une
échographie demandée devant une aggravation de la fonction rénale dans le cas restant.A
la radiographie standard, les calculs étaient opaques dans deux cas et transparents dans
deux cas. La taille moyenne des calculs est de 5,5mm.Il était obstructif dans un seul cas.
Les calculs étaient oxallocalcique dans 2 cas, phosphocalcique dans 1 cas et uratique
dans1cas.Les étiologies possibles des lithiases étaient une hyperuricémie(n=1),une coudure
au niveau de l’uretère entrainant une stase urinaire(n=1),une hyperoxalliurie dans 2cas.Le
traitement était à chirurgical dans deux cas,une alcalinisation avec allopurinol dans un cas
et une LEC dans le quatrième cas.L’évolution était favorable avec une récidive des lithiases
dans un cas.
Discussion : La pathologie lithiasique est rare après TR selon les données de la
bibliographie ce qui concorde avec notre étude(=1%).L’étiologie était le plus souvent
méconnue malgré un bilan étiologique approfondie : une origine médicamenteuse pourrait
alors expliquer ce flou.Ce qui mérite plus d’étude pour déterminer les mécanismes pouvant
être à ‘origine de ces lithiases.
Conclusion : La prise en charge des calculs sur transplant rénal doit être précoce afin de
préserver la fonction du greffon et l’enquête étiologique est indispensable afin de prévenir
les récidives.
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P76. LES NEOPLASIES POST GREFFE RENALE : UNE SERIE GLOBALE
N.Dammak, S.Yaich, K.Charfeddine, S.Zaghdane, M.Masmoudi, F.Jarraya, M.Kharrat,
J.Hachicha
Service de néphrologie CHU Hedi Chaker sfax Tunisie et l’UR12ES14 Sfax
Introduction : Les cancers représentent la deuxième cause de mortalité chez les
transplantés rénaux après les causes cardiovasculaires.Le risque néoplasique est multiplié
par3à5par rapport à la population générale.Le traitement immunosuppresseur et les
infections virales constituent les facteurs favorisants prédominants.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur24patients
transplantés rénaux atteints de néoplasie suivis au service de néphrologie Hédi Chaker
àSfax.Nous avons étudié la fréquence des néoplasies post greffe rénale, les
caractéristiques démographiques et cliniques ainsi que les modalités thérapeutiques et
évolutives.
Résultats : il y avait16hommes et8femmes (sexe ratio=2).Le délai entre le diagnostic de
tumeur et la date de la transplantation rénale était en moyenne de65,26±46,76mois.L’âge
moyen des patients au moment du diagnostic de la tumeur était de41,28±11,54ans.Les
néoplasies observés étaient dans13cas un sarcome de kaposi,dans2cas de tumeurs du cuir
chevelu(carcinome basocellulaire±spinocellulaire),de6cas d’hémopathies bénignes et
malignes(gammapathie monoclonale bénigne,leucémie et lymphome)et3cas de tumeurs
solides (adénocarcinome du greffon,cancer du rein natif et cancer de l’œil).le traitement
consistait à la réduction et ou l’arrêt de l’immunosuppression.Dix cas de SK ont bénéficié
d’une conversion au sirolimus avec en plus de l’antiCD20 dan 3cas.Une poly chimiothérapie
a été administrée pour un lymphome de Hodgkin associé à unSK et pour une LAL(=1).Sept
des patients ayant SK switchés au SRL ont eu une rémission complète et3 une rémission
partielle.Après le Switch parSRL,la fonction rénale est maintenue stable dans4cas et on a
observé2cas de rejet aigu.
Discussion : Les néoplasies aprèsTR constituent une cause importante de mortalité.Selon
les données de la bibliographie elle est aux alentours de10à15%après greffe rénale.Notre
étude a montré qu’elle est plus importante avec un taux de mortalité del’ordre
de54,83%avec prédominance de la maladie de kaposi(54,16%),les lymphomes en2éme
place(16,66%)puis viennent les tumeurs solides(12,50%).Le SRLconstitue une option
thérapeutique intéressante et a permi de bouleverser le pronostic des transplantés atteints
de tumeurs.
Conclusion : Bienque la TR constitue une alternative intéressante aux patients enIRCT,
elle reste conditionnée par des complications à court et à long terme. Parmi ces derniers,
les tumeurs occupent une place importante dans l’augmentation de la mortalité des greffés
rénaux.
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P77. PANCREATITE AIGUE APRES TRANSPLANTATION RENALE : A PROPOS DE
TROIS CAS
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J.Hachicha
Service de néphrologie CHU Hedi Chaker sfax Tunisie et UR12ES14 Sfax
Introduction : Après transplantation rénale(TR),la pancréatite aiguë survient chez0,5%des
patients.De nombreuses causes et facteurs peuvent être incriminés.Nous rapportons trois
observations de patients greffés rénaux ayant présenté une pancréatite après TR.
ObservationN°1:Il s’agit d’une femme âgée de39ans greffée en2010.L’évolution en post TR
était favorable.En Mars2015,elle a présenté une hypertriglycéridémie mise sous fibrate.En
octobre2015,la patiente aprésenté des épi gastralgies.L’Amylasémie à205 et lipasémie
à228et un aspect de pancréatite stadeB au scanner.L’enquête étiologique a révélé une
hypertriglycéridémie à2,57g/l incriminée dans cette pancréatite.
ObservationN°2: Il s’agit d’un homme âgé de25ans greffé rénale en2003 avec évolution
favorable.Il a développé en2009 une dyslipidémie mixte mise sous hypolipémiant.En
juin2015,il a consulté pour vomissement, fièvre et des épi gastralgies.L’amylasémie était
à1100,la lipasémie à 541,la CRP à267 et une aggravation de la fonction rénale
à250µmol/l.Au scanner abdominal,l’aspect était en faveur d’une pancréatite stadeD.il a été
mis sous traitement symptomatique et alimentation parentérale avec une antibiothérapie
antiBGN.l’évolution était favorabe.Le bilan a conclu à une dyslipidémie mixte pouvant être la
cause de cette pancréatite.
ObservationN°3:Il s’agit d’un enfant âgé de14ans épileptique sous dépakine greffée rénale
en2011avec une évolution favorable.En octobre2015,elle a décrit des épigastralgies,des
vomissements et une fièvre.A la biologie, elle avait un syndrome inflammatoire avec
amylasémie à1547,une lipasémie à9295 et une créat à169µmol/l.au scanner
abdominal,l’aspect évoquait une pancréatite stade E.Elle a été mise sous réhydratation et
une antibiothérapie avec évolution favorable.l’enquête a incriminé le dépakine.
Discussion : Les causes de la pancréatite sont variées:elles sont dominées par les lithiases
biliaires et l’alcoolisme et dans moinsde10%des cas d’ordre métabolique telque
l’hypertriglycéridémie fréquente chezles transplantés rénaux,l’hypercalcémie due
entreautres àl’hyperparathyroïdie ou médicamenteuse (surtout les corticoïdes,l’acide
valpoique et l’azathiopirine….).
Conclusion : La pancréatite est rare aprèsTR.Elle doit être évoquée devant les signes
digestifs même atypiques car elle peut mettre en jeu le pronostic vital.Elle nécessite une
prise en charge précoce afin d’améliorer sa morbi mortalité.
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P78. LA NEPHROPATHIE CHRONIQUE D’ALLOGREFFE ET LA TOXICITE DES
ANTICALCINEURINES
N.Dammak, S.Yaich, K.Charfeddine, S. Zaghdane M. Masmoudi, F.Jarraya, M.Kharrat,
J.Hachicha
Service de néphrologie CHU Hedi Chaker sfax Tunisie et UR12ES14 Sfax
Introduction : La néphropathie chronique d’allogreffe NCA ou rejet chronique constitue la
principale cause de perte du greffon en matière de transplantation rénale. Elle est souvent
associée à des lésions de néphrotoxicité des anticalcineurines ce qui diminue la survie du
greffon.
Matériels et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant tous les
transplantés rénaux de Janvier 1985-Juin 2013. Nous avons déterminé les caractéristiques
démographiques des patients, les données clinicobiologiques, et évolutives.
Résultats : Nous avons colligé 24cas parmi les 409 greffés rénaux. Onze dossiers n’étaient
pas exploitables. L’âge moyen était de 31±8 ans. Le sexe ratio H/F: 3,3. Les donneurs
étaient vivants dans 10 cas (76,9%). Neuf patients étaient semi-identiques dans le groupe
tissulaire HLA. Les complications infectieuses ont été observées dans 92,3% .
Le rejet aigu cellulaire a été documenté dans deux cas et était corticosensible. Les
complications métaboliques ont été observées dans 9 cas à type de: diabète de novo
(2cas), HTA (4cas) et d’une dyslipidémie (9 cas). Une perte du greffon a été observée dans
53,8% dans un délai moyen de la TR de 3±2ans due à la NCA dans 46,1% et à une mal
observance du traitement dans un cas. La NCA a été découverte dans un délai de 3,2±3ans
de la TR devant une augmentation de la creatininémie dans 92,3% et une protéinurie dans
le reste. L’histologie rénale a montré des lésions à type de glomérulopathie d’allogreffe
dans38,5%,une FIAT dans61,5% et des lésions de toxicité des CNI dans 38,5%.
Discussion: Malgré la taille réduite de notre groupe d’étude et le recul insuffisant, la
néphropathie chronique d’allogreffe avait une incidence importante (55%)comparable à celle
rapportée dans la littérature(70à80%).Différents facteurs sont responsables de la NCA
après la TR:la Toxicité des médicaments, le Diabète, la Dyslipidémie, Age du donneur,
Ischémie reperfusion, la Disparité poids donneur/receveur,les Infections,des Lésions
préexistantes, la Réanimation donneur, l’Incompatibilité HLA.
Conclusion : Une sélection rigoureuse des donneurs vivants de rein et un suivi périodique
de la fonction rénale,la protéinurie,des dosages des taux résiduels des
immunosuppresseurs et des biopsies protocolaires sont nécessaires afin de prévenir le rejet
chronique et la perte du greffon.
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Réunion Scientifique d’Hiver : 8 –9 Janvier 2016
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F. CH

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