Les milieux forestiers de la Plaine lorraine - SIAFEE

Transcription

Les milieux forestiers de la Plaine lorraine - SIAFEE
Les milieux forestiers
de la Plaine lorraine
Guide pour l’identification des stations
et le choix des essences
Sommaire
Objectif du guide
3
Zone d’utilisation
4
LIMITES
RELIEF ET GéOLOGIE
CLIMAT
5
8
11
La forêt
13
La station forestière
17
Comment identifier une station forestière ?
19
Les facteurs de croissance des essences
31
Groupements végétaux et dénomination des unités stationnelles
37
Les grandes caractéristiques des unités stationnelles
41
Le guide mode d’emploi
53
La fiche mode d’emploi
54
Les perspectives de changement climatique et leur prise en compte
59
Clé et fiches descriptives des unités stationnelles
71
CARACTéRISTIQUES
ACTION DE L’HOMME
13
15
DéFINITION
LES CATALOGUES DES STATIONS FORESTIèRES
OBSERVATION DE LA POSITION TOPOGRAPHIQUE
OBSERVATION DU SOL
OBSERVATION DE LA VéGéTATION. LES GROUPES éCOLOGIQUES
LE RéGIME HYDRIQUE
L’ALIMENTATION MINéRALE : LA NOTION DE NIVEAU TROPHIQUE
LES GROUPEMENTS VéGéTAUX DéNOMINATION DES UNITéS STATIONNELLES
SYNTHèSE DES PROPRIéTéS DES UNITéS STATIONNELLES LE CAS PARTICULIER DES STATIONS CALCAIRES
DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES PRéVISIBLES
Quel fonctionnement futur pour les sols à engorgement temporaire ?
SENSIBILITé DES ESSENCES AU CLIMAT
LE CAS DES CHêNES, du hêtre et du frêne PRENDRE EN COMPTE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES DANS LA GESTION DES PEUPLEMENTS
17
18
19
20
24
31
36
37
38
41
50
59
61
62
65
68
Reconnaissance des plantes
107
Principales références bibliographiques
130
2
Objectifs du guide
La Plaine lorraine est un grand territoire plat de 1 330 700 hectares, calé pour
l’essentiel entre côtes calcaires et montagne vosgienne. Il est le lieu des
grandes chênaies séculaires, façonnées par l’homme depuis des temps lointains.
Ses terres lourdes, pénibles à travailler tant elles sont contrastées, collantes
sous les pluies, séchardes au soleil d’été, sont réputées difficiles pour les
forestiers. A cette réputation solidement accrochée au territoire, vient maintenant
s’ajouter l’incertain d’un avenir climatique perturbé.
En dépit de ces freins, il est temps d’écrire, pour le gestionnaire forestier, un document riche de
deux grands objectifs :
• Connaître et reconnaître les stations forestières, grâce à des observations simples,
• Aider aux choix d’essences adaptées, pour construire des peuplements équilibrés, diversifiés,
prêts à résister au mieux aux aléas climatiques et aux évolutions futures dont la réalité n’est plus
à mettre en doute, mais dont l’ampleur reste largement inconnue.
Notre aire d’étude est sortie du seul contexte lorrain. De nombreuses similitudes écologiques,
nous verrons comment, nous ont conduits à étendre le Plateau lorrain s.s. de Moselle, Vosges et
Meurthe-et-Moselle, à la Woëvre meusienne, mais aussi à la Woëvre et au «Plateau lorrain» de
la région mitoyenne de Champagne-Ardenne. Cette nouvelle grande entité a été, d’un commun
accord, baptisée «Plaine lorraine».
S. Asael
3
Zone d’utilisation
La Plaine lorraine, zone d’utilisation du guide, est représentée, sur la coupe géomorphologique
ci-dessous, par le secteur allant de la Champagne humide, à l’ouest, jusqu’à la côte du
Muschelkalk, à l’est.
LIMITES
Le territoire étudié est une zone divisée en deux parties de taille inégale, qui s’étendent sur 3 anciennes
régions administratives, la Lorraine, l’Alsace et la Champagne-Ardenne, il s’agit de la nouvelle
grande région Grand-Est, et 7 départements, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Vosges,
le Bas-Rhin, les Ardennes et la Haute-Marne. Au sens de l’Inventaire Forestier National (I.F.N.),
il concerne 4 régions naturelles, dont 2 lorraines et alsaciennes, le Plateau lorrain et la Woëvre,
et 2 champardennaises, le Bassigny-Amance et annexes, et la Dépression ardennaise.
D’est en ouest, on rencontre :
• le Plateau lorrain s.s., partie la plus conséquente, qui s’étire de la frontière allemande au nord,
à la Haute-Marne au sud. Elle englobe la quasi-totalité du département de la Moselle, puis se poursuit
en se rétrécissant vers le sud de la Meurthe-et-Moselle, et vers l’ouest des Vosges. il se prolonge
tout au sud en Haute-Marne par la région appelée Bassigny-Amance et annexes. Enfin, il déborde
également légèrement à l’est, en Alsace bossue.
• la Woëvre, territoire plus étroit de l’est de la Meuse et de l’ouest de la Meurthe-et-Moselle, séparé
du Plateau lorrain par la côte de Moselle et le Pays-haut, tous deux calcaires. La Woëvre se prolonge
également dans les Ardennes au nord, c’est la Dépression ardennaise centrale, comme au sud,
en Haute-Marne où elle est appelée Vallée oxfordienne.
W
Champagne humide
VITRY-LEFRANçOIS
ST DIZIER
Prairies
Plateau du Barrois
LIGNY-EN
-BARROIS
Forêts de feuillus
4
Dépression
de l’Ornain
E
Côte de Meuse
Côte des Bars
Côte de Champagne
Hauts de Meuse
PAGNY-SUR
-MEUSE
Forêts de feuillus Cultures récentes
Vignoble
(maïs)
Plaine de la
Woëvre
TOUL
Prairies et
cultures
LIMITES DE LA ZONE D’UTILISATION DU GUIDE
4
3
1
V. Perez - AgroParisTech dec2015
5
2
1. Plateau lorrain s.s.
2. Bassigny-Amance et annexes
3. Woëvre
W
Plateau de
Haye
Forêts de feuillus
Côte de Moselle
Côte de l’Infralias
Dépression Plateau du
de Nancy Vermois
ST-NICOLAS DOMBASLE
NANCY
DE-PORT SUR-MEURTHE
Prairies et cultures
4. Dépression ardennaise centrale
5. Vallée oxfordienne
Collines
Grande culture et vergers
E
Côte du Muschelkalk
LUNéVILLE
BLâMONT
Paysage de Plateaux
Forêts de feuillus Grande culture
CIREY
SUR-VEZOUZE
Vallée de
la Bruche
LE DONON
Paysage montagneux aux vallées encaissées
Forêts de Conifères
Coupe géomorphologique E-W de Lorraine et Champagne
(source : Guide géologique régional Lorraine-Champagne par J Hilly et B Haguenauer- Edition Masson 1979)
5
L
e regroupement de ces différentes régions naturelles en un grand territoire unique s’est appuyé sur
des similitudes de topographie, géologie, sols, et de climat. Les assemblages opérés pour les types
de stations de ces zones n’ont pas toujours été faciles à réaliser, mais il nous a semblé néanmoins
être un avantage pour le praticien que d’avoir une approche écologique homogène ouvrant vers un
choix des essences cohérent pour l’ensemble du territoire.
Le niveau de synthèse adopté dans ce guide s’inscrit dans la démarche des sylvoécorégions (SER)
retenue par l’Inventaire Forestier National à partir de 2006. Les 309 régions forestières initiales
françaises ont été regroupées en 91 SER. Parmi les objectifs visés, « proposer un cadre géographique
optimisé pour la réalisation des guides pour le choix des essences favorisant leur utilisation réelle par
les gestionnaires forestiers, et fournir un cadre bioclimatique et écologique de référence permettant
de suivre avec plus d’efficacité l’impact du changement climatique global sur les forêts françaises. »
Comme l’indique la carte ci-contre, la Plaine lorraine appartient à l’une des 12 grandes régions
écologiques (GRECO) définies : C, le grand Est semi-continental. Elle correspond à la quasi totalité
de C30, la SER Plaines et dépressions argileuses du nord-est.
C. Gantois
6
Les 12 grandes régions écologiques (GRECO)
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
Grand Ouest cristallin et océanique
Centre Nord semi-océanique
Grand Est semi-continental
Vosges
Jura
Sud-ouest océanique
Massif central
Alpes
Pyrénées
Méditerranée
Corse
D
B
A
C
G
F
J
E
H
I
La SER Plaines et dépressions
argileuses du nord-est
C11
B23
B23 : Mosan, Thiérache et Hainaut
C11
B43 : Champagne crayeuse
B23 :: Champagne
Mosan, Thiérache
et Hainaut
B51
humide
C12
B23
K
B43 :: Ardenne
Champagne
crayeuse
C11
primaire
B43
B51 :: Argonne
Champagne humide
C12
C12
C11 :: Ardenne
C20
Plateaux primaire
calcaires du Nord-Est
B43
B51
B51
C12 :: Plaines
Argonneet dépressions argileuses du Nord-Est
C30
C30
C20
C20 :: Plaine
Plateaux
calcaires du Nord-Est
C41
d'Alsace
C30 :: Sundgau
Plaines etalsacien
dépressions
argileuses du Nord-Est
C42
et belfortain
C30
C20
D11
C41
D12
D11
C41
D12 C51
C42
Sources : IFN
C41 :: Saône,
Plaine d'Alsace
C51
Bresse et Dombes
C42 :: Massif
Sundgau
alsacien
et belfortain
D11
vosgien
central
C51 :: Collines
Saône, Bresse
et Dombes
D12
périvosgiennes
et Warndt
D11 : Massif vosgien central
D12 : Collines périvosgiennes et Warndt
C51
C42
7
RELIEF ET GéOLOGIE
La Plaine lorraine est une vaste étendue à relief mou,
majoritairement argileuse, d’altitude comprise entre
150 et 450 mètres, avec une élévation progressive
vers l’est. Elle est régulièrement ondulée et lacérée
par de nombreuses rivières. La topographie est un
peu plus marquée au niveau des transitions entre
le grès rhétien et les marnes du Keuper (côte dite
de l’infralias), ainsi que localement, au niveau de
buttes-témoins calcaires.
Le Bassigny possède un relief typique de plaines et
de collines arrondies, lié à l’alternance régulière de
couches dures et tendres et au léger pendage des
couches vers le centre du Bassin Parisien.
C. Gantois
Relief général
Une étendue plane argileuse
La Woëvre apparaît comme un territoire plat (200m d’altitude) aux écoulements d’eau lents, ponctué
d’étangs, avec un prolongement nord, la dépression ardennaise centrale.
Géologie du Plateau lorrain s.s., Bassigny-Amance et annexes
Les formations géologiques rencontrées dans cette zone sont des plus variées (marnes dominantes,
calcaires, grès). Elles sont matérialisées sur la carte géologique présentée ci-contre.
La genèse des formations marneuses qui sont le cœur de ce travail, date principalement de 225
à 175 millions d’années, c’est-à-dire à l’ère secondaire, de l’étage du Muschelkalk au Toarcien (Trias
et Jurassique inférieur). Du plus ancien au plus jeune, et aussi d’est en ouest, elles regroupent :
• Le Muschelkalk moyen, essentiellement marneux (les marnes sont des argiles contenant des
particules fines de calcaire), et le Muschelkalk supérieur, calcaire (à entroques et à cératites qui
en sont les fossiles les plus caractéristiques), peu forestier.
• La Lettenkhole, formation surtout marneuse. Muschelkalk et Lettenkhole occupent la partie est
de la zone d’étude et constituent la dernière auréole du bassin parisien avant les grès du massif
vosgien. La définition de la limite est du Plateau lorrain s.s. est peu aisée car les étages sont très
imbriqués. Est exclu du guide, le Muschelkalk inférieur, qui correspond à un grès coquillier.
• Le Rhétien et ses grès jaunâtres, avec altération sableuse
de surface, très discrets dans les affleurements, mais
responsables du relief marqué de la côte de l’infralias.
Le Rhétien inclut également les marnes lie-de-vin de Levallois.
S. Gaudin
• Le Keuper, étage emblématique au cœur du Plateau lorrain
s.s., le plus étendu en affleurements, avec des marnes irisées,
vertes, rouges, grises, bariolées, des marnes à gypse ou à
sel, intercalées de bancs dolomitiques (calcaire magnésien)
responsables du faible relief de collines. L’épaisseur de ces
couches géologiques est grande, de 70 m à plus de 150 m
par exemple, pour le Keuper inférieur du sud vers le nord.
Grès rhétien
8
Etages géologiques
de la Plaine lorraine
0
50
Sources :
DONNEES DU BRGM, AGROPARISTECH, CRPFLA
CRPF LA/ Cz Bartela / 06.03.2016
kilomètres
échelle : 1/800 100
9
• Et une succession de formations plus anecdotiques, peu épaisses et variées, marno-calcaires,
qui englobent Sinémurien, Hettangien, Domérien et Toarcien et sont rassemblées en un figuré
unique sur la carte géologique.
La zone du Bassigny-Amance et annexes se prolonge en Haute-Saône par la Dépression périvosgienne,
d’altitude oscillant entre 300 et 400 m. La question s’est posée d’intégrer cette dernière à ce guide,
mais le relief est plus contrasté – c’est une succession de collines arrondies, structurées par des bancs
calcaires ou gréseux, et de plaines marneuses – et les précipitations sont légèrement supérieures.
Depuis, cette partie franc-comtoise a fait l’objet d’un guide en 2014, le guide pour le choix des
essences dans la Dépression périvosgienne et la plaine de la Lanterne. Elle n’a donc pas été étudiée ici.
Géologie de la Woëvre et annexes
La moitié est de la Woëvre, s’amincissant au sud, présente des
calcaires marneux du Bathonien, en limite de la côte de Moselle
qui sépare cette petite région du Plateau lorrain s.s. Sur ces
terrains, le « guide pour le choix des essences forestières sur les
plateaux calcaires de Lorraine », ou celui des « plateaux calcaires
de Champagne-Ardenne, du nord et de l’est de la Bourgogne »,
peut être utilisé. (cf. page 51)
B. Jabiol
Les formations géologiques de cette région, plus jeunes que celles
du Plateau lorrain s.s., remontent environ à 160 millions d’années
– jurassique moyen et supérieur. Elles rassemblent d’épaisses
couches de marnes et argiles du Callovien et de l’Oxfordien.
Des placages limoneux généralement peu épais (plus épais dans
le nord de la zone), recouvrent fréquemment ces formations.
On peut également rencontrer localement des amas de cailloutis
calcaires appelés « grouine » et issus de l’érosion quaternaire
des côtes de Meuse.
Cailloutis de grouine, typiques de la Woëvre
B. Jabiol
A ajouter à l’ensemble de ces formations géologiques, des
formations superficielles, fréquemment rencontrées : limons
éoliens, alluvions de rivières, colluvions (matériaux déposés par
les eaux de ruissellement, ou l’érosion) de bas de pente ou fond
de vallon. Ces formations sont très étendues et très influentes
sur la pédogénèse.
Les dépôts alluvionnaires de part et d’autre des grandes rivières
forment des terrasses. Les plus éloignées, situées plusieurs mètres
au-dessus du lit des rivières, et non influencées par les nappes,
sont dites «anciennes».
Alluvions de la Meurthe
10
CLIMAT
La Plaine lorraine bénéficie d’un climat dit semi-continental, intermédiaire entre le climat océanique
de l’ouest (bassin parisien) et le climat plus continental de l’Alsace.
Un léger gradient semble se dessiner d’ouest en est. Vers l’est du territoire étudié (au pied du massif
vosgien), les températures moyennes annuelles deviennent plus froides, les jours de gelées plus
nombreux et la pluviométrie s’accentue. Une tendance similaire se marque localement, au nord de
la Woëvre et dans la Dépression ardennaise.
A partir des données du modèle Aurelhy de Météo France, sont présentées ci-après deux cartes
réalisées par AgroParisTech Nancy (V. Perez), correspondant au cumul moyen des précipitations et à
la température moyenne pour les 30 dernières années (période 1981-2010), l’une pendant la saison
de végétation (mai à octobre), l’autre hors saison de végétation (novembre à avril).
Saison de végétation (mai à octobre), moyenne sur la période 1981 - 2010
11
Hors saison de végétation (novembre à avril), moyenne sur la période 1981 - 2010
Cartes V. Perez,
AgroParisTech
décembre 2015
Pour les 30 dernières années, on peut faire les constats suivants concernant les moyennes :
Précipitations : elles sont homogènes à l’intérieur de la zone
d’étude (en moyenne, 400 à 500 mm pour 6 mois), à l’exception
du secteur Metz/Nancy, au cumul un peu plus faible (inférieur à
400 mm), et au secteur d’affleurements du Muschelkalk, à l’est,
au cumul un peu plus élevé (supérieur à 500mm), marquant le
pied des Vosges. Elles sont équivalentes hors saison de végétation
et pendant cette même saison.
Les pluies sont bien réparties tout au long de l’année, avec 160
à 180 jours de pluie, soit environ 1 jour sur 2, en moyenne.
Températures : elles sont homogènes à l’intérieur de la zone
d’étude, avec une moyenne de 15,5°C pendant les 6 mois de saison
de végétation, et 4,5°C en moyenne pendant les 6 mois restant.
Les hivers sont longs, parfois rigoureux, tandis que les étés sont
souvent chauds et orageux. On dénombre en moyenne 70 à 80
jours de gel par an, avec de nombreuses gelées de printemps.
Les brouillards sont fréquents, environ 60 jours par an.
12
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août
septembre
octobre
novembre
décembre
année
T. moy.
Pluie
1,5
2,4
5,9
9,1
13,4
16,5
18,7
18,3
14,6
10,4
5,5
2,4
78
65
71
58
75
70
72
69
74
85
8
92
9,9
887
Moyennes des températures moyennes et
cumuls des précipitations (en mm) sur la
zone d’étude (Sources Météo-France modèle
Aurelhy)
La forêt
CARACTéRISTIQUES
Sur les 1 330 700 ha de la Plaine lorraine, la forêt couvre 301 100 ha, avec 255 600 ha pour la
région Lorraine-Alsace et 45 500 ha pour la région Champagne-Ardenne, ce qui correspond à un
taux de boisement moyen de 23 %.
Surface forestière totale
toutes propriétés confondues (ha)
Régions naturelles
Plateau Lorrain s.s. (Lorraine et Alsace)
211 804
Bassigny-Amance et Annexes (Haute-Marne)
36 891
Woëvre (Lorraine)
43 822
Vallée oxfordienne (Haute-Marne)
1 873
Dépression ardennaise (Ardennes)
6 713
301 103
Total Plaine lorraine
Sources : S.R.G.S.
En Lorraine-Alsace, les forêts relevant du régime
forestier représentent 70 % de la surface
forestière, dont 20,5 % de forêts domaniales
et 49,5 % de forêts communales. Les forêts
privées occupent les 30 % restants, soit environ
77 000 ha (cf. carte p. 14).
En Lorraine-Alsace, les peuplements sont
constitués en majorité par des mélanges futaietaillis (49 % des surfaces), le plus souvent à
base de Chênes, mais également de Hêtres.
Viennent ensuite les futaies feuillues avec
39 % des surfaces, suivies par les futaies
résineuses (10 %). Les taillis simples sont très
peu fréquents, avec seulement 2 % du total.
13
Jeune peuplement mélangé
S. Asael
En Champagne-Ardenne, la dépression
ardennaise centrale est peu boisée et les
extensions de la Woëvre lorraine ont une
vocation agricole marquée. Dans le Bassigny,
bien forestier, 51% de la forêt est privé pour
une surface de 18 700 ha.
Les essences les plus représentées sont les Chênes avec 57 % des surfaces (36 % de Chêne pédonculé et
21 % de Chêne sessile), suivis par le Hêtre qui couvre 15,5 % des surfaces. Viennent ensuite le Frêne (6 %),
le Charme (5,5%) et les autres feuillus (6 %). Les résineux n’occupent que 10 % des surfaces forestières.
Dans le secteur Bassigny-Amance, 40% des peuplements sont des futaies de Chênes et Hêtre, les mélanges
taillis-futaie représentent 29 % et les taillis, 7 %. Les deux Chênes occupent 30% des peuplements,
le Frêne également. Le Hêtre et les résineux concernent tous deux 12% des surfaces forestières.
Carte des forêts en Plaine lorraine
CNPF - JB Wokan - fév. 2016
14
ACTION DE L’HOMME
Au fil des conflits successifs, la forêt des régions de l’est subit de nombreuses périodes d’expansion
ou de régression. Lorsque les conditions sont favorables, le territoire est en paix et prospère,
les espaces forestiers font l’objet de défrichements importants, comme pendant l’occupation romaine,
qui voit la mise en place de nombreuses infrastructures routières.
De grands défrichements sont également menés au Moyen-âge par les congrégations religieuses,
puis à la Renaissance.
Cette dynamique de réduction des surfaces forestières se termine à la guerre de trente ans, une des
grandes oubliées de l’histoire locale.
Parcelle proche d’une route, pillée par les combattants
P. Riviere
La Lorraine sera prise dans la
tourmente à partir de 1631.
Dans ses paysages abandonnés
et dévastés, la forêt va reprendre
progressivement ses droits et,
rapidement après la fin du
conflit, jouer un grand rôle dans
les activités industrielles de la
région. Salines, mines, verreries,
forges, plus tard cristalleries
et faïenceries, exigent de très
grandes quantités de bois feuillus
comme source d’énergie.
Après la guerre de Trente Ans,
la conception moderne de la
propriété privée est établie,
au détriment des droits usagers
collectifs.
P. Riviere
En effet, un terrible conflit va
embraser toute l’Europe, de
1618 à 1648, se traduisant
par des campagnes pillées, des
populations torturées et décimées,
des combats impitoyables, des
cités saccagées,…
Comme tous les conflits de ces
époques, celui-ci laissera son
cortège d’épidémies, de famines,
de violence et de désespoir.
Paysage marqué par la «Grande guerre», typique de la Woëvre
15
L
e type de peuplement le mieux adapté à tous ces usages est le mélange futaie/taillis qui produit,
par sa futaie, le bois d’œuvre nécessaire à la construction et à l’entretien des bâtiments et,
par son taillis, le bois de feu dont ces industries sont très largement consommatrices, que ce soit
sous forme de bûches ou, jusqu’à l’arrivée du charbon de terre, sous la forme de charbon de bois.
Au milieu du XIXème siècle, ce type de peuplement évoluera progressivement, dans les forêts publiques,
vers la futaie, par les grandes opérations de conversion classique menées par l’administration des
Eaux et Forêts, méthode sylvicole très longue puisque celles engagées à cette époque se terminent
de nos jours.
A l’inverse, le mélange futaie-taillis sera largement maintenu dans les forêts privées, le plus souvent
détenues directement par les grandes sociétés industrielles.
Après avoir été longtemps critiqué par les forestiers eux-mêmes, ce type de peuplement retrouve
aujourd’hui un regain d’intérêt, avec la montée en puissance de l’utilisation du bois comme source
d’énergie pour les installations particulières ou collectives, et même les sociétés industrielles dans
le cadre de projets de co-génération ou de biocarburants.
S. Asael
16
La station forestière
DéFINITION
Une station forestière est une étendue de terrain, de superficie variable, homogène dans ses
conditions physiques et biologiques (climat, topographie, sol, composition floristique et structure
de la végétation spontanée).
Les stations semblables du point de vue de ces critères permettent de définir une typologie et des
types de stations, qui peuvent eux-mêmes encore être regroupés en unités stationnelles.
Quel est l’intérêt de cette démarche pour le forestier ? Les stations d’un même type ou d’une même
unité offrent les mêmes potentialités vis-à-vis des essences. Le forestier est alors guidé dans
le choix d’essences adaptées à son terrain et dans ses itinéraires sylvicoles, au cours de diverses
interventions : boisement, reboisement, régénération, marquage de coupe ou de travaux,…
Dans une station donnée, il pourra s’attendre à une production donnée.
La station forestière est donc une unité écologique et de production forestière. Certains risques
sanitaires sont aussi susceptibles de s’envisager dans le cadre d’une station donnée.
Nord
Sud
1
2
3
4
5
Sol
Sous-sol
Exemple de types de stations forestières
17
6
3
2
1
S. Asael
LES CATALOGUES DE STATIONS FORESTIèRES
La Woëvre
A partir de cette notion de station, dont les types sont inventoriés et décrits à l’échelle des régions
naturelles, des documents scientifiques ont été élaborés, les catalogues de stations forestières.
Sur le territoire de la Plaine lorraine, on dénombre 6 documents de cette sorte :
• Le catalogue des stations forestières du Plateau lorrain, réalisé en 1976 par A. Brêthes pour l’ONF.
Il s’agit du premier catalogue français.
• Les stations forestières de la Woëvre, étude typologique réalisée par D. Girault en 1981 pour l’ONF.
Cette étude inclut la dépression ardennaise centrale, au moins sa partie est.
• Le catalogue des stations forestières de la Haute-Marne : Bassigny, Pays d’Amance-Apance, réalisé
par J.Cl. Rameau en 1986 pour l’Université de Franche-Comté.
• Le catalogue des types de stations forestières de la bordure est du Plateau lorrain réalisé en
1994 par F. Chambaud pour le CRPF LA. Il concerne la partie de transition avec les collines sousvosgiennes sur les assises géologiques du Muschelkalk et de la Lettenkhole.
• Le catalogue des stations forestières de Haute-Marne/plateaux calcaires et vallée oxfordienne,
réalisé en 1985 par J.Cl. Rameau et B. Didier pour l’ l’Université de Franche-Comté.
• Et une étude des stations sur alluvions grossières anciennes, menée en 1989 par M. Clausse pour
le CNFF-ONF, dans le cadre du certificat de spécialisation en typologie des stations existant à l’époque.
Les types de stations de chacun de ces catalogues, environ 150, ont été analysés finement au
niveau de leurs descripteurs écologiques et ont ainsi pu être synthétisés en 15 grandes unités
stationnelles sur cette vaste région naturelle qu’est la Plaine lorraine. Les grands milieux forestiers
auxquels nous avons abouti sont des unités de travail aisément identifiables et fonctionnelles pour
un gestionnaire forestier.
18
Comment identifier
une station forestière ?
L’identification d’une station, c’est-à-dire son rattachement à un type de station, ou à une grande
unité stationnelle, repose sur l’étude de l’ensemble des paramètres qui caractérisent le milieu :
géologie, topographie, caractéristiques du sol (forme d’humus, profondeur, textures des horizons,
présence d’eau en excès, effervescence à l’acide chlorhydrique), végétation présente.
L’étude fine d’une station doit être effectuée sur une zone homogène, dans laquelle la topographie
est uniforme, ainsi que la physionomie de la végétation herbacée et des peuplements. Surtout ne
pas réaliser d’observations en lisière, sur des vieux talus, chemins, anciennes places à feu… !
OBSERVATION DE LA POSITION TOPOGRAPHIQUE
La Plaine lorraine est une vaste étendue plane, régulièrement ondulée et lacérée de nombreuses
rivières. La topographie est un peu plus marquée dans le Bassigny, paysage de plaines et de collines
arrondies. Cependant, ce relief, même s’il n’est pas toujours facile à lire, intervient sur les circulations
d’eau dans le sol, et donc dans la détermination des stations. Un certain nombre de positions
topographiques peuvent être citées :
dépression,
cuvette
zone plane
sur plateau, bord de plateau,
plateau
haut de pente
replat
pente,
mi-pente faible,
mi-pente moyenne
bas de pente
terrasse
alluviale
19
fond de vallon/
vallée
OBSERVATION DU SOL
La forme d’humus
La forme d’humus (parfois appelée à tort « l’humus ») est la partie supérieure du sol, constituée
d’une succession de couches de débris organiques, à des degrés variables de décomposition (feuilles,
aiguilles, brindilles...). Cette « litière » est en voie de décomposition et de transformation par les
bactéries, champignons et petits animaux du sol. Ces différentes couches correspondent à quelques
centimètres d’épaisseur, très rarement plus dans la région (sauf en cas de tourbe). La «minéralisation»
de cette litière (décomposition complète) permet de réintégrer au sol les éléments minéraux nutritifs
(nutriments) que les arbres avaient prélevés et intégrés dans leur feuillage.
S. Gaudin
La nature et l’épaisseur de la forme d’humus varient en
fonction de l’intensité de l’activité biologique du sol
et par conséquent, influe sur ce retour de nutriments :
son diagnostic est donc important.
Sur le territoire de la Plaine lorraine, les formes d’humus
varient cependant peu et interviennent donc rarement
dans la clé de détermination des types de stations
car les matériaux sont globalement riches, favorables à
l’activité des décomposeurs, entrainant des restitutions
importantes de nutriments au sol. Dans ce cas, elles
sont caractérisées par des couches de feuilles peu
Un allié précieux pour l’activité biologique du sol
épaisses, voire discontinues, généralement de moins
d’un an (couches appelées OLn), surmontant parfois des couches de feuilles très transformées plus
anciennes, blanchies, ramollies, collées (couches appelées OLv) : les formes d’humus correspondantes
sont nommées « mull » (eumulls, mésomulls, oligomulls, selon une activité décroissante et une
épaisseur croissante des couches de feuilles).
B. Jabiol
B. Jabiol
La consommation rapide des feuilles est due ici aux vers de terre très actifs aux pH élevés, dont
l’action de brassage conduit en outre à l’incorporation de la matière organique aux couches minérales :
sous les feuilles est présent un horizon (couche de sol) sombre, brun foncé à noir (car riche en
matière organique), structuré en grumeaux centimétriques, stables, qui assurent une forte porosité,
l’horizon A grumeleux.
Couche peu épaisse de feuilles transformées rapidement. Formes d’humus de type eumull (à gauche), oligomull (à droite)
20
S. Gaudin
attention sur cette page le bloc
texte nÕ est pas cha” nŽ avec le reste
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Forme d’humus de type «dysmoder». Sous la litière de feuilles, apparaît un terreau brun rougeâtre appelé OH
Dans quelques cas seulement (2 unités stationnelles, S2 et SH, sur les 15 - cf. clé et fiches),
les conditions sont défavorables aux vers de terre : acidité trop forte (pH<5) ou engorgement trop
élevé près de la surface. Les vers de terre sont absents, les décompositions assurées majoritairement
par des arthropodes à action lente et qui ne mélangent pas la matière organique à la matière
minérale. Sous les horizons OL, apparaît une accumulation de terreau, brun rougeâtre foncé, léger
et aéré, formant ce que l’on appelle un horizon OH.
Le diagnostic de cet horizon est le signe d’une activité biologique lente et réduite, d’où résulte une
faible restitution de nutriments. La forme d’humus correspondante est appelée « moder ». Dans les
dysmoders, cet horizon OH est encore plus épais, témoin d’une activité encore plus lente.
À ces formes d’humus, il faut ajouter des formes spécifiques liées aux nappes permanentes :
l’anmoor présente de faibles couches de feuilles surmontant un horizon organo-minéral noir, très
meuble, d’aspect « motte de beurre », souvent gorgé d’eau. Les horizons tourbeux (bruns, fibreux)
sont peu fréquents en forêt.
Pour toutes précisions relatives aux formes d’humus, il est conseillé de consulter « L’humus sous
toutes ses formes » de B. Jabiol et al. (cf. Biblio).
21
La profondeur du sol
La profondeur du sol est définie
comme la profondeur prospectable
par les racines. Elle est fondamentale
(pas uniquement pour des questions
de stabilité des arbres), et pourtant,
délicate à appréhender. Nous Fosse pédologique creusée jusqu’au niveau de la marne
sommes d’ailleurs généralement
pessimistes dans son estimation. En Plaine lorraine, les facteurs limitant cette profondeur sont
souvent d’ordre physique : mauvaise porosité et forte compacité des couches argileuses profondes,
discontinuité de matériaux (couche limoneuse surmontant une couche argileuse), parfois apparition
de la roche (grès). Ils sont aussi fréquemment d’ordre hydrique : niveau engorgé par une nappe d’eau.
La texture des horizons
La texture est une estimation, pratiquée au toucher, des propriétés physiques du sol, liées à la
granulométrie de la «terre fine» (particules de taille inférieure à 2 mm). Elle donne la part respective
des constituants de celle-ci, classés selon trois catégories de taille :
• Les sables : rugueux au toucher (ils «grattent»), crissant à
l’oreille, meubles à l’état sec. Les sables présentent une faible
capacité de réserve hydrique et une pauvreté en éléments
nutritifs souvent marquée. Ce sont les constituants les plus
gros de la terre fine : entre 50 microns et 2 mm.
S. Gaudin
• Les limons : soyeux au toucher quand ils dominent
(consistance de la farine ou du talc), peu plastiques à
l’état humide, s’écrasant facilement, en poussière à l’état
sec. Les limons ont une bonne capacité de réserve hydrique.
Ils sont fréquemment appauvris en surface et sont très
sensibles au tassement en période humide. Ces constituants
sont de taille moyenne : entre 2 et 50 microns.
Sol colluvial limoneux profond
• Les argiles : très dures à l’état sec, collantes et modelables
à l’état humide (possibilité de former un anneau). Les argiles
offrent une bonne richesse chimique, mais sont souvent à
l’origine de sols hydromorphes (voir ci-après), compacts et
mal aérés. Il s’agit des constituants les plus fins : moins de
2 microns.
22
S. Gaudin
Après l’observation de ces couches
très superficielles, il convient de
s’intéresser aux caractéristiques plus
profondes du sol. Pour cela, la coupe
rafraîchie d’un fossé récent peut être
bien utile, ou le creusement d’une
petite fosse pédologique à la pelle,
ou encore la pratique d’un sondage
à la tarière pédologique.
Pour déterminer la texture, il faut écraser, rouler entre les doigts, un échantillon ni trop sec, ni trop
humide ; les sensations reconnues au toucher permettent :
• de définir la part respective des trois constituants de l’échantillon selon les propriétés qu’ils lui
confèrent, d’affecter à ce dernier un nom illustrant cette composition, comme «argile limoneuse»,
«sable argileux», «limon argilo-sableux», etc…
• d’en déduire des propriétés fondamentales du sol liées à cette composition (voir § Facteurs de
croissance).
Il faut garder présent à l’esprit que les conditions d’humidité ou de sécheresse du sol, au moment
de l’observation, peuvent perturber le diagnostic : un diagnostic en fin d’été, ou dans un sol engorgé
peut être très difficile !
Par convention, on appelle éléments grossiers, les constituants de taille supérieure à 2 mm :
graviers, cailloux, …, dont l’estimation volumique est aussi importante (elle n’intervient cependant
pas, en Plaine lorraine, sur la détermination du type de station).
Les traces d’hydromorphie
Si l’eau est nécessaire aux végétaux, sa présence en excès peut fortement limiter la croissance de
certaines essences, voire en interdire l’implantation, car elle crée un manque d’oxygène pour les
racines. Les sols de la Plaine lorraine présentent fréquemment un engorgement temporaire qu’il
convient de diagnostiquer pour la reconnaissance du type de station (cf. pages 48 et 49).
Des positions topographiques basses (cuvette, fond de vallon) peuvent même induire un engorgement
permanent du sol, tout aussi important à diagnostiquer.
Ce sont ces traces qui seront utilisées
dans le diagnostic, et il convient d’être
particulièrement attentif à la fois à
leur présence et leur intensité, ainsi
qu’à leur profondeur d’apparition.
S. Gaudin
Mais si le diagnostic de la présence de la nappe d’eau est facile un jour donné (il suffit de creuser un
trou et de mesurer à quelle profondeur s’équilibre une nappe d’eau, si elle apparaît), son interprétation
est beaucoup plus compliquée, car l’observation nécessite souvent d’être effectuée tout au long de
l’année, ou au moins tout au long de l’hiver et du printemps. Le niveau de contrainte lié à la nappe
pourra cependant, dans une certaine
mesure, être évalué à travers les traces
que laisse dans le sol la stagnation de
l’eau (voir § Facteurs de croissance).
C’est ce que l’on appelle les traces
d’hydromorphie, se manifestant par
des décolorations (couleur gris clair),
ou des taches de couleur rouille, ou
encore des couleurs bleuâtres ou
verdâtres.
Sondage à la tarière pédologique réalisé dans une couche argileuse
avec nombreuses traces d’hydromorphie rouille et grises
23
La présence de calcaire dans la terre fine
La présence dans la terre, de particules calcaires très fines (< 2mm, le plus souvent non visibles à
l’oeil) perturbe l’alimentation minérale, essentiellement par la difficulté d’absorption ou d’assimilation
de certains autres éléments nutritifs (azote, phosphore, fer…) qu’elle entraîne. Quelques essences y
sont particulièrement sensibles, telles le Douglas, le Pin sylvestre, le Châtaignier.
La détection de ce calcaire fin est possible grâce à la réaction effervescente produite lorsqu’il est
mis en présence de quelques gouttes d’acide chlorhydrique dilué. Le diagnostic est plus délicat
pour certains calcaires dits dolomitiques (voir § Géologie du Plateau lorrain s.s.) qui nécessitent de
chauffer l’échantillon, par exemple sur la pointe du couteau, à l’aide d’un briquet.
A l’est de la Plaine lorraine, pour tous les étages géologiques qui contiennent des marnes, ou dans
certaines séquences alluvionnaires, l’évolution des sols a entraîné la dissolution des particules
calcaires fines dans les horizons les plus en surface, souvent sur plusieurs décimètres : les sols sont
dits « décarbonatés » en surface ; mais il reste nécessaire de vérifier la profondeur d’apparition de
l’effervescence, car elle peut être très variable et, dans certains cas, encore présente dès la surface
(colluvions de bas de pentes).
OBSERVATION DE LA VéGéTATION
Les espèces herbacées et arbustives de la flore ont été rassemblées en groupes d’espèces, dites
indicatrices, qui ont des exigences analogues vis-à-vis de la richesse minérale ou de l’humidité
du sol. Ces groupes sont appelés « groupes écologiques » (GE), ou groupes d’espèces indicatrices.
La combinaison des différents groupes aide à identifier le type de station, ou l’unité stationnelle.
9 groupes écologiques ont été déterminés (des milieux engorgés, aux milieux riches en calcium ou
calcaire). Dans la clé ou les fiches descriptives des unités stationnelles, la prise en compte d’un groupe
fait référence à des notions d’absence ou rareté, ou au contraire de présence et de représentation,
d’espèce(s) appartenant à ce groupe :
• l’absence ou rareté du groupe signifie que les espèces du groupe sont toutes absentes, ou très
rares (quelques pieds d’une ou quelques espèces du groupe) sur la station étudiée,
• la présence disséminée du groupe signifie que plusieurs espèces du groupe sont présentes, mais
de façon disséminée,
• le caractère bien représenté du groupe signifie que plusieurs espèces du groupe sont présentes
et bien représentées (nombreux pieds).
24
S. Gaudin
Chênaie acidiphile sur sol hydromorphe à Carex brizoides
Cette caractérisation des unités stationnelles par les groupes écologiques a été opérée à partir de
la synthèse des renseignements figurant dans les catalogues concernés (relevés-types, groupes
écologiques, niveaux trophiques) et à partir de relevés de terrain complémentaires pratiqués sur
l’ensemble du territoire, notamment dans le Bassigny et la Woëvre ardennaise jusqu’ici peu testés
(S. Gaudin 2014/2015). Les résultats avancés dans le guide doivent donc être envisagés avec une
certaine réserve, liée au mode opératoire : plusieurs catalogues étudiés, auteurs ayant des profils
scientifiques différents, groupes écologiques dissemblables. Il s’en suit que les informations relatives
à la végétation herbacée, présentées dans ce guide au niveau de la clé et des fiches, doivent être
considérées comme un « plus », c’est-à-dire un complément pouvant conforter un choix, argumenté
à la base par des éléments pédologiques.
Pour faciliter la reconnaissance des espèces, croquis ou photographies des espèces principales sont
rassemblées par groupe écologique, en fin de document.
En règle générale, lorsqu’il est délicat de trancher entre les nuances de présence, et l’absence ou
rareté, il convient de relativiser l’importance de chaque groupe par rapport aux autres et de faire la
« balance » de la flore présente sur la station.
25
Les groupes écologiques
9 groupes écologiques ont été définis. Leur dénomination fait référence au caractère indicateur
des espèces qui les composent, c’est-à-dire à leurs exigences analogues vis-à-vis de la richesse
minérale ou de l’humidité du sol.
I • Hygrophiles = Espèces des milieux engorgés
Nom
Caltha palustris
Carex acutiformis
Carex elongata
Carex riparia
Galium palustre
Iris pseudacorus
Lycopus europaeus
Lysimachia vulgaris
Mentha aquatica
Scutellaria galericulata
Nom commun
Populage des marais
Laîche des marais
Laîche allongée
Laîche des rives
Gaillet des marais
Iris des marais
Lycope
Grande lysimaque
Menthe aquatique
Scutellaire casquée
Populage
des marais
M. Felix
II • Mésohygrophiles = Espèces des milieux humides
Nom
Angelica sylvestris
Carex pendula
Carex remota
Carex strigosa
Cirsium oleraceum
Filipendula ulmaria
Humulus lupulus
Lysimachia nummularia
Poa trivialis
Ranunculus repens
Valeriana officinalis f. repens
Angélique
des bois
Nom commun
Angélique des bois
Laîche pendante
Laîche espacée
Laîche maigre
Cirse maraîcher
Reine des prés
Houblon
Lysimaque nummulaire
Paturin commun
Renoncule rampante
Valériane officinale rampante
M. Felix
III • Acidiclines à acidiphiles sur sols à nappe temporaire
= Espèces des milieux plus ou moins acides sur sols à engorgement temporaire
Nom
Blechnum spicant
Carex brizoïdes
Carex pallescens
Frangula alnus
Molinia caerulea
Sphagnum sp.
Nom commun
Blechne en épi
Laîche fausse brize
Laîche pâle
Bourdaine
Molinie bleue
Sphaignes
26
Bourdaine
M. Felix
IV • Neutronitrophiles hygroclines = Espèces des milieux riches et frais
Nom
Adoxa moschatellina
Aegopodium podagraria
Alliaria petiolata
Allium ursinum
Arum maculatum
Cardamine pratensis
Galium aparine
Geranium robertianum
Geum urbanum
Glechoma hederacea
Heracleum sphondylium
Mercurialis perennis
Paris quadrifolia
Plagiomnium undulatum
Primula elatior
Ficaria verna
(=Ranunculus ficaria)
Ribes rubrum
Sambucus nigra
Stachys sylvatica
Urtica dioica
Nom commun
Moscatelline
Podagraire
Alliaire
Ail des ours
Gouet tacheté
Cardamine des prés
Gaillet gratteron
Géranium Herbe à Robert
Benoîte commune
Gléchome lierre terrestre
Grande Berce
Mercuriale pérenne
Parisette
Mnie ondulée
Primevère élevée
Ficaire
Groseillier rouge
Sureau noir
épiaire des bois
Ortie
Cardamine
des prés
M. Felix
V • Neutronitroclines = Espèces des milieux neutres assez riches
Nom
Ajuga reptans
Anemone nemorosa
Bromopsis ramosa
(=Bromus ramosus)
Carex sylvatica
Dryopteris filix-mas
Euphorbia amygdaloides
Galium odoratum
Lamium galeobdolon
Melica uniflora
Phyteuma spicatum
Polygonatum multiflorum
Prunus spinosa
Vicia sepium
Nom commun
Bugle rampante
Anémone des bois
Brome ramifié
Laîche des bois
Fougère mâle
Euphorbe faux amandier
Aspérule odorante
Lamier jaune
Mélique uniflore
Raiponce en épi
Sceau-de-Salomon multiflore
Prunellier
Vesce des haies
27
Euphorbe
faux
amandier
M. Felix
VI-A • Acidiclines = Espèces des milieux légèrement acides
Nom
Atrichum undulatum
Carex umbrosa
Galeopsis tetrahit
Luzula pilosa
Milium effusum
Poa chaixii
Stellaria holostea
Veronica officinalis
Nom commun
Atrichie ondulée
Laîche à racines nombreuses
Galéopsis tétrahit
Luzule poilue
Millet diffus
Pâturin de Chaix
Stellaire holostée
Véronique officinale
Véronique
officinale
M. Felix
VI-B • Acidiclines hygroclines = Espèces des milieux légèrement acides et frais
Nom
Athyrium filix-femina
Circaea lutetiana
Deschampsia cespitosa
Dryopteris carthusiana
Dryopteris dilatata
Lysimachia nemorum
Oxalis acetosella
Scrophularia nodosa
Veronica montana
Nom commun
Fougère femelle
Circée de Paris
Canche cespiteuse
Polystic spinuleux
Polystic dilaté
Lysimaque des bois
Oxalide petite oseille
Scrofulaire noueuse
Véronique des montagnes
Oxalide
petite
oseille
M. Felix
VII • Acidiphiles = Espèces des milieux acides
Nom
Carex pilulifera
Holcus mollis
Hypericum pulchrum
Lonicera periclymenum
Luzula luzuloides
Luzula sylvatica
Polytrichum formosum
Pteridium aquilinum
Teucrium scorodonia
Nom commun
Laîche à pilules
Houlque molle
Millepertuis élégant
Chèvrefeuille
Luzule blanchâtre
Luzule des bois
Polytric élégant
Fougère aigle
Germandrée scorodoine
28
Polytric
élégant
M. Felix
VIII • Hyperacidiphiles = Espèces des milieux très acides
Nom
Calluna vulgaris
Avenella flexuosa
(=Deschampsia flexuosa)
Dicranum scoparium
Leucobryum glaucum
Vaccinium myrtillus
Nom commun
Callune
Callune
Canche flexueuse
Dicrane en balai
Leucobryum glauque
Myrtille
M. Felix
IX • Calciclines ou calcicoles
= Espèces des milieux riches en calcium ou en calcaire
Nom
Brachypodium sylvaticum
Campanula trachelium
Carex flacca
Cornus mas
Cornus sanguinea
Daphne mezereum
Euonymus europaeus
Ligustrum vulgare
Lonicera xylosteum
Dioscorea communis
(=Tamus communis)
Viburnum lantana
Nom commun
Brachypode des bois
Campanule gantelée
Laîche glauque
Cornouiller mâle
Cornouiller sanguin
Bois joli
Fusain
Troène
Camérisier à balais
Herbe aux femmes battues
Viorne lantane
Campanule
gantelée
M. Felix
La combinaison des différentes catégories d’observations permet d’aboutir au rattachement de
la station à une unité stationnelle. Celles-ci sont classées selon un double gradient de richesse
minérale et de bilan hydrique.
29
G. Paté
30
Les facteurs de croissance des essences
Dans la Plaine lorraine comme ailleurs, les facteurs de milieu d’importance majeure pour la croissance
des arbres sont d’abord le régime hydrique (c’est-à-dire la dynamique de l’eau dans le sol à l’échelle
de l’année), puis la nutrition minérale. Ils conditionnent le potentiel productif de la station. Ils
dépendent d’un certain nombre de facteurs « primaires » liés au sol, au climat, à la topographie, …
dont la description a été détaillée dans le paragraphe « Comment identifier une station forestière ».
LE RéGIME HYDRIQUE
Pour l’essentiel, l’approvisionnement en eau des végétaux dépend :
• de la pluviosité (« peut-on remplir notre verre ? ») et de l’évapotranspiration potentielle (quantité
d’eau transférée vers l’atmosphère par l’évaporation au niveau du sol et par la transpiration des
plantes) (« avons-nous soif ? »)
• des possibilités qu’ont les sols de stocker les eaux de pluie et sur quelle profondeur (« notre verre
est-il grand ? »)
• des remontées capillaires en cas de présence d’une nappe permanente,
• de la topographie.
Le stockage de l’eau par les sols est surtout fonction de la
profondeur réellement prospectable par les racines puisqu’il
lui est proportionnel. Le stockage de l’eau est également
très dépendant des textures des horizons constituant ce sol
(granulométrie). Elles déterminent les forces de rétention
exercées par le sol sur l’eau de pluie après ressuyage. L’analyse
des textures permet d’estimer la réserve utile maximale en
eau du sol (ou mieux «réservoir utile maximal»), c’est-à-dire
la quantité d’eau stockée par le sol en hiver et directement
utilisable par les végétaux en période sèche, pour une épaisseur
donnée. Minimale pour les sables (environ 70 mm sur 1 m de
sol), elle devient maximale pour les limons argileux (200 mm
possibles). Les argiles ont un fort pouvoir de rétention de l’eau,
mais selon la nature de l’argile, donc de ses liaisons avec les
molécules d’eau, cette dernière est plus ou moins disponible
pour les racines, d’autant que celles-ci peuvent avoir de grosses
difficultés pour pénétrer dans ces couches.
S. Gaudin
Par ailleurs, la quantité de cailloux (ou « charge en éléments
grossiers») réduit proportionnellement le volume de terre fine
et donc celui de l’eau disponible, d’où l’importance possible de
ce diagnostic.
Les escargots malins échappent à l’inondation !
31
Le réservoir en eau nécessaire à une bonne croissance dépend, sous un climat donné, de l’essence
concernée, variant par exemple en Lorraine, pour les minimums, de 80 à 100 mm pour des résineux
ou le Hêtre, de 120 à 150 mm pour les chênes et de plus de 200 mm pour le Frêne. Le réservoir sera
d’autant plus important que le sol est profond, non caillouteux et moins sableux.
Le diagnostic de l’excès d’eau à partir des traces
d’hydromorphie, déjà évoqué, fait partie de la compréhension
du régime hydrique. Deux grands types d’hydromorphie
peuvent être distingués (couleurs ocre et grises d’un côté,
couleurs bleuâtres de l’autre), correspondant à deux régimes
de nappe très différents et aux conséquences également
très différentes pour la croissance des arbres.
Lorsqu’apparaît à quelques décimètres de profondeur une
couche imperméable (argile compacte, limons tassés)
qui est appelée plancher, cette dernière peut entraîner
la formation d’une véritable nappe au-dessus, par défaut
de percolation des eaux pluviales, notamment dans une
couche limoneuse, voire sableuse, sus-jacente.
Ces nappes sont responsables de 2 types de traces
d’hydromorphie :
B. Jabiol
C’est une particularité bien connue des sols de la Plaine
lorraine. On parle de sols à « nappe perchée » ; ces
nappes sont temporaires, présentes seulement de la fin
de l’automne au printemps ; on parle aussi d’engorgement
temporaire.
Limons sur argiles limoneuses sur marnes
à 80 cm de profondeur
• des horizons décolorés se formant lorsque la durée de présence de la nappe est très longue,
• seulement des taches gris clair et des taches de couleur rouille (ou ocre), lorsque la présence
de la nappe est plus sporadique.
Ces traces permettent un diagnostic du régime
hydrique du sol, associé à 2 contraintes d’importance
majeure vis-à-vis de la croissance des arbres :
B. Jabiol
• une hypoxie (manque d’oxygène) du sol lorsqu’il est
engorgé, qui gêne, voire empêche, le développement
des racines et l’absorption des nutriments,
• une disparition de la nappe en période estivale, qui
se traduit par un assèchement du sol, exagéré par le
fait que l’enracinement soit mal développé. Il conduit
l’arbre à s’efforcer de puiser l’eau plus profondément,
ce qui est impossible lorsque l’enracinement a été
limité par l’hypoxie.
Les contraintes d’enracinement peuvent entraîner
des chablis (même lieu que fosse ci-dessus)
32
Le schéma ci-dessous illustre la succession des contraintes auxquelles sont soumises les arbres sur
sol à nappe temporaire (d’après Lévy et Lefèvre, 2001) :
Succession des contraintes
auxquelles sont soumises les arbres sur sol à nappe temporaire
PRINTEMPS
Ennoyage
Contrainte d’hypoxie
(1)
Mauvais fonctionnement des racines
Alimentation minérale et hydrique déficitaire
éTé
(2)
Sécheresse climatique
Réserve utile du sol
souvent faible
Extension limitée des racines
Contrainte de déficit hydrique
Alimentation en eau déficitaire
(1) En période d’engorgement, souvent en hiver en Plaine lorraine, le système racinaire se trouve
en tout ou partie ennoyé pendant une durée variable. Le déficit en oxygène (hypoxie) limite la
respiration des racines et réduit leur absorption hydrique et minérale (azotée en particulier).
(2) Le déficit hydrique estival est lié aux conséquences différées de l’hypoxie : celle-ci provoque
la nécrose d’une partie du système racinaire préexistant et limite la prospection en profondeur.
La colonisation des horizons profonds ne reprend que lorsque le sol est bien ressuyé.
A un pH donné, l’importance de la décoloration, la profondeur d’apparition des taches rouille
ou des traces grises, sont des indicateurs de la hauteur et de la durée de présence de la nappe :
or, les conditions de croissance sont d’autant plus difficiles que la nappe perchée est proche de la
surface et est présente longtemps au printemps. Elle disparait souvent dès le débourrement (c’està-dire la sortie des nouvelles feuilles), mais elle peut aussi perdurer jusqu’à la fin mai, voire au-delà.
Pour les sols acides (pH < 5), on peut dire que la contrainte est d’autant plus forte que des horizons
très décolorés sont rencontrés près de la surface.
Le comportement mécanique de ces sols, séchards l’été, mouillés l’hiver, engendre des conditions de
croissance difficiles pour les arbres, et des conditions de travail de la terre délicates pour agriculteurs
et forestiers.
33
L’expérimentation résumée ci-dessous s’appuie sur des relevés piezométriques* dont les résultats
issus de 11 ans de suivi (F. Lebourgeois et al., données non publiées), sont une illustration des
fluctuations des niveaux de nappe (en cm).
2 types de sols soumis au même climat en Lorraine sont étudiés : un pélosol différencié (traits
orangés, photo A) et un rédoxisol acide (traits bleus, photo B). Les 70 relevés ont été effectués
entre 2003 et 2014 pendant les mois de mars à mai (avant la sortie des feuilles). La valeur pour
chaque relevé correspond à la moyenne de 24 mesures piézométriques. Pour le pélosol différencié,
le plancher se situe autour de 25 cm et autour de 45 cm pour le rédoxisol acide.
Les peuplements forestiers sont de jeunes futaies de Chênes pédonculés avec une faible proportion
de Chênes sessiles (âges entre 30 et 40 ans).
En période défeuillée, le niveau de la nappe augmente linéairement avec le cumul des pluies
hebdomadaires dans la gamme de 1 à 30 mm. Ainsi, sur pélosol, un cumul autour de 30 mm se
traduit par une nappe entre -5 et -10 cm de profondeur, et entre -10 et- 20 cm sur rédoxisol. Il est
à noter que des cumuls supérieurs ne se traduisent pas par des nappes plus proches de la surface
(effet du drainage latéral). Sur l’ensemble de la période étudiée, le niveau de la nappe se situe en
moyenne à -17 cm sur pélosol et -28 cm sur rédoxisol.
Ces différences de fonctionnement du sol ont des répercussions notables sur le comportement
des Chênes pédonculés. Ainsi, bien que le pélosol soit plus riche chimiquement que le rédoxisol,
la présence d’une nappe plus proche de la surface se traduit par un enracinement beaucoup plus
limité en profondeur sur pélosol par rapport au rédoxisol, une croissance réduite de 10% en moyenne
(aussi bien sur le diamètre que sur la hauteur) et une plus forte sensibilité à la sécheresse du début
d’été (Lebourgeois et al. 2008).
Profondeur d’apparition de l’eau en mm
Pélosol différencié
Rédoxisol acide
A
B
*La pose d’un piézomètre permet la détermination du
niveau d’eau dans un tube ouvert placé dans le sol
34
Un excès d’eau dû à une nappe permanente mal oxygénée se traduit par le deuxième
type d’hydromorphie, c’est-à-dire par l’apparition, en profondeur, d’horizons bleuâtres ou
verdâtres. La nappe est présente toute l’année, elle est liée à une position topographique
basse et souvent en situation alluviale, à proximité d’un ruisseau ou d’une rivière ; même en
été, on pourra la rencontrer, mais généralement plus profondément qu’en période hivernale,
la zone dite de « battement de la nappe » montrant alors des taches ocre sur fond gris-bleuâtre.
Lorsque le niveau moyen de la nappe est proche de la surface, il devient fortement limitant,
ne permettant qu’à l’Aulne glutineux et à certains Saules de s’installer, car les racines des
autres espèces ne supportent pas l’asphyxie permanente. L’Aulne, quant à lui, a la capacité
de transporter de l’oxygène dans ses racines. Mais lorsque la nappe estivale se trouve à
plusieurs décimètres de profondeur, elle permet une alimentation en eau pendant les périodes
sèches : si la contrainte d’engorgement peut être extrêmement forte dans ces sols, ils ne
présentent pas de contrainte de sécheresse.
Là aussi, un engorgement est d’autant plus préjudiciable à la croissance qu’il dure dans le
temps et apparaît près de la surface.
Dans une seule unité stationnelle en Plaine lorraine (V3), il existe un engorgement particulier,
par nappe permanente non réductrice et donc non ou peu asphyxiante : l’horizon bleuté
est alors absent, et la nappe ne présente pas les même contraintes pour l’enracinement.
A proximité des cours d’eau, sources, suintements, ou pour les zones alluvionnaires,
se produisent des remontées capillaires, favorisées par les textures les plus fines.
Ainsi, une texture limoneuse permet l’alimentation de 2 à 3 mm d’eau par jour, sur une
hauteur de 80 cm à 1 m au-dessus de la nappe.
La topographie influe également sur le bilan hydrique et doit être intégrée dans les diagnostics.
Elle peut induire des déplacements de l’eau (et des éléments minéraux) dans les couches
supérieures du sol. De ce point de vue, les stations favorables à l’alimentation en eau se
situent en position topographique d’accumulation, bas de pente, fond de vallon, dépression ;
néanmoins dans ces situations, l’atout que représente, vis-à-vis du bilan hydrique, une
meilleure alimentation en eau en période estivale, peut être contrecarré par un drainage
insuffisant en hiver et au printemps !
Un grand allié pour les arbres face à leurs besoins hydriques, bien
sûr très différents selon l’essence, se cache sous le phénomène de
compensation de facteurs. Un sol sableux n’est plus si sec s’il est
localisé en bas de pente. La compensation peut jouer dans l’autre sens :
un sol très argileux peut réduire sa tendance hivernale à l’excès d’eau
s’il est situé sur un versant marqué.
35
F. Lebourgeois
Les expositions fraîches (nord à est) se caractérisent, quant à elles,
par une humidité atmosphérique plus élevée qu’en situation plate,
qui participe aussi au bilan hydrique en limitant la transpiration
des arbres.
L’ALIMENTATION MINéRALE : LA NOTION DE NIVEAU TROPHIQUE
Le niveau trophique est défini par la capacité que possède un sol à fournir à la plante les éléments
nutritifs dont elle a besoin pour exprimer son potentiel de croissance, sous réserve que le bilan
hydrique soit favorable.
Par nature, les argiles rencontrées dans la Plaine lorraine sont riches en éléments nutritifs.
Cette richesse est directement favorable aux végétaux, et s’oppose en outre à l’acidité du sol,
ce qui permet une forte activité biologique des décomposeurs et améliore encore les conditions de
nutrition, en particulier en azote.
La forme d’humus (cf. p. 20), observée à un endroit donné, fournit une indication sur le niveau de
fertilité chimique de la station, indirectement car elle est liée au pH, directement car elle induit
un niveau de retour des nutriments au sol. Comme on l’a vu, la présence d’une faible couche de
feuilles et d’un horizon A sombre et grumeleux est signe d’un pH élevé et d’une bonne disponibilité
en nutriments (sauf en présence de calcaire : voir ci-dessous). Celle d’un horizon OH rougeâtre de
type « terreau » est signe d’une nutrition plus difficile. Le diagnostic peut être compliqué par une
forte coupe récente qui peut avoir pour conséquence une activation des décomposeurs et parfois la
disparition temporaire des horizons OH.
La profondeur d’apparition de l’effervescence à l’acide chlorhydrique fait partie du diagnostic
de nutrition minérale. La présence de calcaire à moyenne profondeur (30 à 40 cm) participe en
effet à l’enrichissement chimique, et à l’augmentation du pH et de l’activité biologique du sol.
Au contraire, la présence de calcaire fin plus en surface peut créer des problèmes de nutrition pour
les végétaux dits « calcifuges » ou mieux, « calcarifuges », et ce d’autant plus si ces particules fines
se rencontrent dès la surface.
Les textures sableuses, rencontrées plus rarement dans la zone étudiée (sur grès rhétien par exemple),
génèrent des sols filtrants, naturellement assez pauvres en calcium, magnésium, phosphore :
les conditions de nutrition y sont moins bonnes, l’acidité plus forte, les formes d’humus moins
actives. Les stations très acides et les formes d’humus de type moder sont cependant assez rares
sur le territoire du guide.
Au plan trophique, les matériaux limoneux sont intermédiaires, leur acidité étant d’autant plus
réduite qu’une couche argileuse se trouve à plus faible profondeur.
Globalement et pour conclure, en Plaine lorraine, le niveau trophique sera d’autant plus élevé que :
• la forme d’humus sera plus active (faible épaisseur de feuilles en surface),
• le matériau sera plus argileux, et moins sableux,
• du calcaire sera absent dans la terre fine des horizons de surface,
• du calcaire sera présent à une profondeur modérée (environ 30 à 70 cm).
36
Groupements végétaux
et dénomination des unités stationnelles
LES GROUPEMENTS VéGéTAUX
Les caractéristiques bioclimatiques du Plateau lorrain s.s. le rattachent dans son ensemble à l’étage
collinéen. Cependant, malgré l’absence d’influence submontagnarde perceptible dans la zone des
plateaux calcaires, la hêtraie y constitue le climax climatique comme c’est généralement le cas
dans le Nord-Est de la France. Cette tendance explique le dynamisme du Hêtre en de nombreuses
situations stationnelles.
Toutefois, la hêtraie est remplacée par d’autres groupements végétaux dans les contextes qui lui
sont particulièrement défavorables sur les plans édaphique (textures lourdes, engorgement des sols)
et topoclimatique (expositions chaudes). C’est ainsi que la hêtraie cède la place à :
• la chênaie-charmaie sur les marnes
superficielles ;
• la chênaie pédonculée-frênaie
sur marnes, limons moyennement
épais ou calcaires marneux en
position topographique conférant
une alimentation en eau importante
mais à drainage ralenti ;
• une chênaie mixte sur alluvions
engorgées ;
P. Rivière
• l’aulnaie, l’aulnaie-frênaie,
la frênaie-érablaie sur tous substrats,
à proximité immédiate des cours d’eau
et en positions engorgées ;
• enf in, l e s limons mal drainés
Taillis-sous-futaie de Chêne pédonculé
portent dès forêts susceptibles de
modifications brutales de la composition de leur étage dominant en fonction de légères variations
topographiques, et qui peuvent être rattachées à la série mixte des chênes pédonculés et sessiles.
37
Ainsi, la hêtraie, dominante en raison d’un mésoclimat très favorable au Hêtre, se trouve-t-elle
surtout présente :
• sous la forme de la sous-série acidiphile du Hêtre avec Chêne sessile :
- sur la plupart des grès acides (et alluvions sableuses),
- sur substrats limoneux en position bien ou moyennement drainée ;
• sous la forme de la sous-série méso-neutrophile (voire calcicole) du Hêtre avec Chêne sessile
sur l’ensemble des substrats calcaires.
P. Rivière
Enfin, il est à noter en Plaine
lorraine, des milieux aquatiques
répandus, de faible surface mais haut
intérêt écologique, les mardelles
d’origine anthropique. Leurs eaux
sont généralement riches et peu
oxygénées, leur contribution à
l’épuration et à la filtration a une
valeur quantitative et qualitative
vis-à-vis de la ressource en eau.
Ces milieux naturels doivent être
préservés de toute intervention
humaine, en particulier de
comblement ou dépôt. En revanche,
il faut y laisser se décomposer les
bois issus de chutes naturelles (abri
pour la faune, et production de
sédiments).
Mardelle
DéNOMINATION DES UNITéS STATIONNELLES
Dans la Plaine lorraine, les unités stationnelles sont dénommées par la végétation naturelle ligneuse
potentielle au stade mature, associée à la nature des matériaux constitutifs du sol, ainsi qu’à leurs
niveaux trophique et d’humidité.
On entend par « végétation naturelle potentielle » l’assemblage d’espèces qui se formerait
naturellement dans le contexte climatique actuel, sans aucune intervention sylvicole, si la végétation
avait le temps de se développer jusqu’à son stade optimal.
38
En revanche, en fonction du degré d’évolution dynamique ou de la nature des actions sylvicoles, on peut
rencontrer, par exemple selon les stations, une boulaie-pineraie pionnière, une pineraie pionnière, ou bien
encore une pessière, ou une douglasaie plantées… l’Epicéa a été ainsi fréquemment introduit en Plaine lorraine,
même dans des sols très engorgés qui ne lui conviennent pas du tout. Son enracinement s’étend alors très en
surface et l’expose à d’inévitables chablis qui ont marqué négativement sa réputation.
Par conséquent, le peuplement en place n’est pas toujours un critère fiable d’identification de la station.
LISTE DES UNITéS STATIONNELLES DE LA PLAINE LORRAINE
V1
Frênaie-aulnaie alluviale calcaricole sur grouine
V2
Aulnaie ou aulnaie-frênaie sur sol à nappe permanente
V3
Aulnaie ou aulnaie-frênaie sur sol très hydromorphe à nappe temporaire
V4
Chênaie pédonculée-frênaie sur sol très hydromorphe à nappe temporaire
AH
Chênaie pédonculée-charmaie sur argile hydromorphe
A
Chênaie mixte-hêtraie-charmaie sur argile bien drainée
LH1 Chênaie mixte-charmaie sur sol très hydromorphe dès la surface avec limons peu épais et argiles
L1
Chênaie mixte-(hêtraie)-charmaie sur sol bien drainé avec limons peu épais et argiles
LH2 Chênaie mixte-charmaie sur sol très hydromorphe avec limons moyennement épais et argiles
Lh2 Chênaie mixte-hêtraie-charmaie sur sol moyennement hydromorphe avec limons moyennement épais
Lh3 Chênaie mixte-hêtraie-charmaie sur sol moyennement hydromorphe avec limons épais
L3
Chênaie sessiliflore-hêtraie-charmaie sur limons épais bien drainés
S1
Hêtraie-Chênaie sessiliflore acidicline sur sables bien drainés
SH
Chênaie sessiliflore acidiphile sur sol très hydromorphe avec sables et galets
S2
Hêtraie-Chênaie sessiliflore acidiphile sur sables bien drainés
A chacune des 15 unités stationnelles est associé un code :
• Niveau 1 : une majuscule symbolise la situation topographique de
fond de vallée ou vallon, ou de bord de cours d’eau (V), ou la texture
dominante du matériau constitutif du sol (A = argileuse, L = limoneuse,
S = sableuse)
• Niveau 2 : h majuscule ou minuscule illustre le niveau d’engorgement
du sol ; H signifie (très) hydromorphe, h signifie moyennement
hydromorphe. Un chiffre différencie les unités stationnelles
pour V (V1, V2, V3, V4) et S (S1, S2)
P. Rivière
• Niveau 3 : un chiffre marque l’épaisseur du matériau dominant pour
les unités stationnelles L (1 = peu épais, 2 = moyennement épais et
3 = très épais).
Physionomie de l’unité stationnelle V2
39
S. Asael
40
Les grandes caractéristiques
des unités stationnelles
SYNTHèSE DES PROPRIéTéS DES UNITéS STATIONNELLES
Dans les pages qui suivent, 3 tableaux récapitulent les principales propriétés des unités stationnelles.
• la correspondance des unités stationnelles du guide avec les types de station des catalogues
• les caractéristiques écologiques des unités stationnelles
• la répartition des groupes écologiques dans les unités stationnelles
41
Tableau de correspondance des unités stationnelles
du guide avec les types de station des catalogues
N° US du guide
Nom des Unités Stationnelles du guide Plaine lorraine
V1
FRENAIE-AULNAIE ALLUVIALE CALCARICOLE SUR GROUINE
V2
AULNAIE OU AULNAIE-FRENAIE SUR SOL A NAPPE PERMANENTE
V3
AULNAIE OU AULNAIE-FRENAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE A NAPPE TEMPORAIRE
V4
CHENAIE PEDONCULEE-FRENAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE A NAPPE TEMPORAIRE
AH
CHENAIE PEDONCULEE-CHARMAIE SUR ARGILE HYDROMORPHE
A
CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE SUR ARGILE BIEN DRAINEE
LH1
CHENAIE MIXTE-CHARMAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE DES LA SURFACE AVEC LIMONS
PEU EPAIS ET ARGILES
L1
CHENAIE MIXTE-(HETRAIE)-CHARMAIE SUR SOL BIEN DRAINE AVEC LIMONS PEU EPAIS ET ARGILES
LH2
CHENAIE MIXTE-CHARMAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE AVEC LIMONS MOYENNEMENT
EPAIS ET ARGILES
Lh2
CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE SUR SOL MOYENNEMENT HYDROMORPHE
AVEC LIMONS MOYENNEMENT EPAIS
Lh3
CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE SUR SOL MOYENNEMENT HYDROMORPHE
AVEC LIMONS EPAIS
L3
CHENAIE SESSILIFLORE-HETRAIE-CHARMAIE SUR LIMONS EPAIS BIEN DRAINES
S1
HETRAIE-CHENAIE SESSILIFLORE ACIDICLINE SUR SABLES BIEN DRAINES
SH
CHENAIE SESSILIFLORE ACIDIPHILE SUR SOL TRES HYDROMORPHE AVEC SABLES ET GALETS
S2
HETRAIE-CHENAIE SESSILIFLORE ACIDIPHILE SUR SABLES BIEN DRAINES
42
PLATEAU LORRAIN s.s.
ZONE MUSCHELKALK/
LETTENKHOLE
WOEVRE
LORRAINE
WOEVRE HAUTMARNAISE
BASSIGNY
4
1
2
5130
5200
C531
5141
230
3
5
222
B331
210 221 230P
B111 B121 B221
310
B331
B432P
320
B432P
330P 341P 343P
431
432
B331 B442 C442
330P 341P 342P
A332 B342 B442
C351
421P 422 423
424
6
5000
5142
4120
4220
3113
4110
4210
3123
3215
8
3533
3534
4310P
4320P
3203
4120
3416 3417
4108g
4107g
9
4310P
4320P
3314
3413
3324
3415
A343
B221P
B243
10
4310P
2204P 2205P 2206g
2207g 4105g 4106g
4204g
4205g
330P 341P 342P
343P
410
A143 A152 A233
A253 B243 B342
11
511 512 520P
A145 A154 C145
C265
C355
3323
3414
2104P 2105P 2204P
2205P 2206 2207
3524 3525 4105
4106
2104P 2105P 3524
3525
C475
C575
513 530P
A165 C175 C275
2106
2107
43
Principales caractéristiques écologiques des unités stationnelles
N°
DES
US
NOMS DES UNITES STATIONNELLES
SITUATIONS
TOPOGRAPHIQUES
MATERIAUX
TEXTURE
DOMINANTE
V1
FRENAIE-AULNAIE ALLUVIALE CALCARICOLE
SUR GROUINE
FOND DE VALLEE, VALLON,
BORD COURS D'EAU
ALLUVIONS SUR
GROUINE
ARGILES ET
LIMONS
V2
AULNAIE OU AULNAIE-FRENAIE
SUR SOL A NAPPE PERMANENTE
FOND DE VALLEE, VALLON,
BORD COURS D'EAU
ALLUVIONS, MARNES
ARGILES ET
LIMONS
V3
AULNAIE OU AULNAIE-FRENAIE SUR SOL
TRES HYDROMORPHE A NAPPE TEMPORAIRE
FOND DE VALLEE, VALLON,
BORD COURS D'EAU
ALLUVIONS
ARGILES ET
LIMONS
V4
CHENAIE PEDONCULEE-FRENAIE SUR SOL
TRES HYDROMORPHE A NAPPE TEMPORAIRE
FOND DE VALLEE, VALLON,
BORD COURS D'EAU
ALLUVIONS, COLLUVIONS
(CARBONATEES) SUR
MARNES
ARGILES ET
LIMONS
AH
CHENAIE PEDONCULEE-CHARMAIE
SUR ARGILE HYDROMORPHE
ZONE PLANE, VERSANT
A PENTE FAIBLE
MARNES
ARGILES
A
CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE
SUR ARGILE BIEN DRAINEE
VERSANT A PENTE FAIBLE
MARNES
ARGILES
LH1
CHENAIE MIXTE-CHARMAIE
SUR SOL TRES HYDROMORPHE DES LA
SURFACE AVEC LIMONS PEU EPAIS ET ARGILES
TOUTES SITUATIONS
MARNES
LIMONS PEU
EPAIS SUR
ARGILES
L1
CHENAIE MIXTE-(HETRAIE)-CHARMAIE
SUR SOL BIEN DRAINE AVEC LIMONS
PEU EPAIS ET ARGILES
TOUTES SITUATIONS
MARNES
LIMONS PEU
EPAIS SUR
ARGILES
LH2
CHENAIE MIXTE-CHARMAIE
SUR SOL TRES HYDROMORPHE AVEC LIMONS
MOYENNEMENT EPAIS ET ARGILES
ZONE PLANE, VERSANT
A PENTE FAIBLE
LIMONS, MARNES,
ALLUVIONS
LIMONS
MOYENNEMENT
EPAIS SUR
ARGILES
Lh2
CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE
SUR SOL MOYENNEMENT HYDROMORPHE
AVEC LIMONS MOYENNEMENT EPAIS
TOUTES SITUATIONS
LIMONS, MARNES,
ALLUVIONS, GRES
COQUILLIER OU A
VOLTZIA
LIMONS
MOYENNEMENT
EPAIS SUR
ARGILES
Lh3
CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE
SUR SOL MOYENNEMENT HYDROMORPHE
AVEC LIMONS EPAIS
PLATEAU OU PENTE FAIBLE
OU LEGERE DEPRESSION
LIMONS, MARNES,
ALLUVIONS,
GRES COQUILLIER,
RHETIEN, OU A VOLTZIA
LIMONS
EPAIS
L3
CHENAIE SESSILIFLORE-HETRAIE-CHARMAIE
SUR LIMONS EPAIS BIEN DRAINES
TOUTES SITUATIONS
LIMONS, MARNES,
ALLUVIONS,
GRES COQUILLIER,
RHETIEN, OU A VOLTZIA
LIMONS
EPAIS
S1
HETRAIE-CHENAIE SESSILIFLORE ACIDICLINE
SUR SABLES BIEN DRAINES
PLATEAU, VERSANT,
TERRASSE ANCIENNE
ALLUVIONS,
GRES COQUILLIER,
RHETIEN, OU A VOLTZIA
SABLES
SH
CHENAIE SESSILIFLORE ACIDIPHILE SUR SOL
TERRASSE ANCIENNE
TRES HYDROMORPHE AVEC SABLES ET GALETS
ALLUVIONS
SABLES
S2
HETRAIE-CHENAIE SESSILIFLORE ACIDIPHILE
SUR SABLES BIEN DRAINES
ALLUVIONS,
GRES COQUILLIER,
RHETIEN, OU A VOLTZIA
SABLES
PLATEAU, VERSANT,
LEGERE DEPRESSION,
TERRASSE ANCIENNE
44
PROFONDEUR
APPARITION
PLANCHER*
PROFONDEUR
APPARITION TACHES
ROUILLE OU GRISES
NIVEAU
ENGORGEMENT
NIVEAU
TROPHIQUE
PROCHES
DE LA SURFACE
TRES ELEVE
PROCHES
DE LA SURFACE ET
HORIZON BLEUATRE
INTERET
BIOLOGIQUE
SENSIBILITE
CHANGEMENTS
CLIMATIQUES
NEUTROCLINE FAIBLE
-CALCICLINE
ELEVE
FAIBLE
TRES ELEVE
CALCICLINE
A ACIDICLINE
FAIBLE
ELEVE
FAIBLE
PROCHES
DE LA SURFACE
TRES ELEVE
NEUTROCLINE FAIBLE
-CALCICLINE
ELEVE
FAIBLE
PROCHES
DE LA SURFACE
TRES ELEVE
NEUTROCLINE MOYENNE
A ACIDICLINE
ELEVE
MOYENNE
PROCHES
DE LA SURFACE
ELEVE
NEUTROCLINE FAIBLE
-CALCICLINE
FAIBLE
MOYENNE
CALCICLINE
MOYENNE
ET CALCICOLE
ELEVE
MOYENNE A
FORTE SELON
EXPOSITION
CALCICLINE
A ACIDIPHILE
TRES
FAIBLE
MOYEN
FORTE
CALCICLINE
A ACIDIPHILE
MOYENNE
FAIBLE
MOYENNE
ABSENCE OU RARETE
TRES ELEVE
FERTILITE
PLANCHER*
ARGILEUX AVANT
30CM
PROCHES
DE LA SURFACE
PLANCHER*
ARGILEUX AVANT
30CM
QUELQUES TACHES
POSSIBLES
AU-DESSUS DU
PLANCHER*
PLANCHER*
ARGILEUX APRES
30CM
PROCHES DE LA SURFACE
OU AVANT LE PLANCHER*
HORIZON BLANCHI
POSSIBLE
ELEVE
A TRES ELEVE
NEUTROPHILE FAIBLE
A ACIDIPHILE
MOYEN
MOYENNE
A FORTE
PLANCHER*
ARGILEUX ENTRE
30 ET 50CM
APPARITION
HORIZON AVEC TACHES
ENTRE 25 ET 50CM
MOYEN
CALCICLINE
A ACIDICLINE
MOYENNE
FAIBLE
MOYENNE
PLANCHER* APRES
50CM OU ABSENCE
DE PLANCHER*
APPARITION
HORIZON AVEC TACHES
ENTRE 25 ET 50CM
MOYEN
CALCICLINE
A ACIDICLINE
ELEVEE
FAIBLE
FAIBLE
A MOYEN
PLANCHER* APRES
50CM OU ABSENCE
DE PLANCHER*
ABSENCE OU RARETE
AVANT 50CM
CALCICLINE
A ACIDIPHILE
ELEVEE
FAIBLE
FAIBLE
PLANCHER* APRES
50CM OU ABSENCE
DE PLANCHER*
ABSENCE OU RARETE
AVANT 50CM
ACIDICLINE
MOYENNE
FAIBLE
FORTE
PLANCHER*
ARGILEUX APRES
25CM
APPARITION HORIZON
AVEC TACHES OU
GRIS CLAIR AVANT 25CM
ACIDIPHILE
ET HYPERACIDPHILE
TRES
FAIBLE
FAIBLE
TRES FORTE
PLANCHER* APRES
50CM OU ABSENCE
DE PLANCHER*
ABSENCE OU RARETE
AVANT 25CM
ACIDIPHILE
FAIBLE
FAIBLE
FORTE
TRES ELEVE
* PLANCHER = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible.
45
Répartition des groupes écologiques dans les unités stationnelles
US
GROUPES éCOLOGIQUES
GE I
Hygrophiles
GE II
Mésohygrophiles
GE III
Acidiclines
à acidiphiles
nappe temp
GE IV
Neutronitrophiles
hygroclines
V1
V2
V3
V4
AH
A
LH1
L1
LH2
Lh2
Lh3
L3
S1
SH
S2
46
GE V
Neutronitroclines
GE VI-A
Acidiclines
GE VI-B
Acidiclines
hygroclines
GROUPES éCOLOGIQUES
GE VII
Acidiphiles
GE VIII
Hyperacidiphiles
SYNTHèSE
GE IX
Calciclines
ou
Calcicoles
GE
ABSENTS
OU RARES
GE
PRéSENTS
DISSEMINéS
GE
BIEN
REPRéSENTéS
NIVEAU
TROPHIQUE
DE L’US
I / III / VI-A
/ VII / VIII
II / IV / V / VI-B
/ IX
VIII
III / IV / V / VI-A I / II / VI-B / IX Calcicline
/ VII
à acidicline
III / VII / VIII
VI-A / VI-B / VII
I / II / IV / V
/ IX
Neutroclinecalcicline
III / VII / VIII
I / II / VI-A/ IX
IV / V / VI-B
Neutrocline
à acidicline
III / VII
I / II / VI-A / VIII
IV / V / VI-B
/ IX
Neutroclinecalcicline
I / II / III / VII
/ VIII
IV / V / VI-A
/ VI-B
IX
Calcicline et
calcicole
I / VIII
II / III / IV
V / VI-A / VI-B
/ VII / IX
Calcicline
à acidiphile
I / II / III / VIII
IV / VI-A / VII
/ IX
V / VI-B
Calcicline
à acidicline
I
II / IV / V / VII
/ VIII / IX
III / VI-A / VI-B Neutrophile
à acidiphile
I / II / VIII
III / IV / VI-B
/ VII / IX
V / VI-A
I / II / VIII
III / IV / V / VI-A VII
/ VI-B / IX
Calcicline
à acidiphile
I / II / VIII
III / IV / VI-A
/ VI-B / IX
V / VII
Calcicline
à acidiphile
I / II / III / IV
/ IX
V / VI-B / VII
/ VIII
VI-A
Acidicline
I / II / VI-A / IX IV / V / VI-B
III / VII / VIII
Acidiphile et
hyperacidiphile
I / II / IV / IX
VII
Acidiphile
III / V / VI-A
/ VI-B / VIII
Neutroclinecalcicline
Calcicline
à acidicline
groupe absent ou rare
une ou plusieurs espèces du groupe sont présentes, mais de façon disséminée
plusieurs espèces du groupe sont bien représentées
47
engorgement hiver-printemps
Un diagramme positionne
les unités stationnelles
selon les 2 gradients :
engorgement hiver/printemps
et sécheresse estivale
permanent
V2
très fort
permanent
fort
temporaire
très fort
V1
V3
V4
temporaire
fort
Lh3
absent
A
Lh2
L1
L3
humide
frais
SH
LH1
LH2
AH
mésophile
S1
sec
S2
très sec
sécheresse estivale
Des représentations schématiques (pictogrammes) illustrent les variations annuelles du régime hydrique des sols
pour chaque unité stationnelle (S. Gaudin)
V1
V2
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
etet
printanier
printanier
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol bien drainé
Engorgement
Sol secEngorgement
Engorgement
Sol sec
sec
hivernal et
hivernal
et et Sol
été
en été
en étéprintanierenhivernal
printanier
printanier
Engorgement
Sol sec
hivernal et
en été
printanier
Sol bien drainé
Sol bien drainé
V4
permanent
Engorgement permanent
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Sol bien drainé
Sol bien drainé
AH
Engorgement
Sol sec
hivernal et
en été
printanier
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement
Sol secEngorgement
Engorgement
sec
Sol sec
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Engorgement permanent Engorgement permanent
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Sol sec
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hivernal et
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Comme de nombreux sols forestiers, ceux de la zone d’étude sont très souvent caractérisés par des
phénomènes d’engorgement, mais aussi par des périodes de sécheresse.
Un pictogramme synthétisant ces informations a été construit pour chaque unité stationnelle.
Le bleu correspond au sol engorgé et le marron au sol sain.
Quand le rectangle représentant les stations est positionné en haut du losange, le sol est engorgé
en permanence. Une nappe y sera visible lors d’un sondage à la tarière.
À l’opposé, un rectangle en bas du losange correspond aux stations bien drainées en toute saison.
Un rectangle positionné vers la partie centrale du losange correspond aux stations dont le niveau
d’engorgement varie selon les saisons. Les sols y sont engorgés en hiver et au printemps, et secs en été.
Engorgement permanent
E
Engorgement permanen
permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent Engorgement permanent
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Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
Sol sec
hivernal et
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printanier
drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
E
Engorgement permanen
La largeur du rectangle traduit la variabilité des stations de l’unité stationnelle : un rectangle plat
symbolise une unité stationnelle dont les sols sont assez homogènes en ce qui concerne les périodes
d’engorgement. Un rectangle plus épais signifie qu’il y a une plus forte variabilité.
Engorgement
Sol sec
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Sol bien drainé
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Sol bien drainé
n des pictos hydromorphie - Version 1.0 du 30 VI 2015
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
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49
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
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Comparaison
Comparaison
des pictos Comparaison
hydromorphie
des pictos hydromorphie
des
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pictos hydromorphie
1.0
- Version
du 30 VI
1.02015
- du
Version
30 VI1.0
2015
du 30 VI 2015
LE CAS PARTICULIER DES STATIONS CALCAIRES
Dans les 4 départements de Lorraine comme en Haute-Marne, les plaines argileuses qui intéressent ce
guide sont bordées en surplomb par des côteaux calcaires (ou cuestas) boisés, où l’essence majeure
est le Hêtre (cf. carte géologique).
Par ailleurs, au cœur de ces étendues argileuses elles-mêmes, il existe des secteurs où l’on peut
rencontrer la roche calcaire sous forme de buttes-témoins, de colluvions (de bas de pente ou fonds
de vallon), de cailloux et graviers en abondance, voire de dalle…
Pour ces divers cas de figures et selon la localisation, le recours à deux autres guides est conseillé :
• Le choix des essences forestières sur les plateaux calcaires de Lorraine – Guide pour l’identification
des stations et le choix des essences – CRPF LA, ENGREF – 1981
S. Gaudin
• Les plateaux calcaires de Champagne-Ardenne, du nord et de l’est de la Bourgogne. Guide pour
l’identification des stations et le choix des essences - Centre de Formation Professionnelle et de
Promotion Agricole de Crogny - 2004.
Enracinement de Douglas dans un sol riche en plaquettes calcaires
S. Asael
La reconnaissance des unités stationnelles s’appuie
principalement dans ces guides sur la position
topographique, la nature du matériau, la profondeur
de sol prospectable par les racines et l’observation de
la végétation.
50
Mercuriale pérenne
Zones d’utilisation des guides autour de la Plaine lorraine
Carte réalisée à partir des données de l’IGN : BD ALTI®, GEOFLA® et Sylvoécorégions ainsi que
du MNT SRTM Nasa - V Perez - Janvier2016
L a c a r t e d e V. P e r e z
illustrant ce paragraphe
montre les contours
des régions naturelles
jouxtant l’aire de validité
du guide pour le choix
des essences de la Plaine
lorraine. En fonction de
la localisation de la forêt
concernée, l’utilisateur
peut ainsi être conduit à
consulter un guide voisin.
Les régions naturelles,
peu nombreuses, non
couvertes par un guide,
sont hachurées sur la
carte.
Absence de guide
Guides et régions naturelles
Plaine lorraine
Champagne humide
Dépression périvosgienne et plaine de la Lanterne
Warndt
Argonne
Plateaux calcaires de Lorraine
Plateaux calcaires de Champagne-Ardenne
Plateaux calcaires de Haute-Saône et des Avants-monts
Vosges du nord
Vosges gréseuses lorraines
Collines sous-vosgiennes ouest (partie Vosges du nord)
Collines sous-vosgiennes ouest (partie Vosges gréseuses lorraines)
Collines sous-vosgiennes ouest (partie sud) et Vôge
Vosges cristallines
51
G. Paté
52
Le guide mode d’emploi
1ère étape
Déterminer l’unité stationnelle correspondant à la station étudiée en forêt, grâce à la clé d’identification
de la page 72, dans laquelle interviennent des observations concernant la topographie, le sol,
la composition du peuplement et la végétation herbacée.
2ème étape
Consulter la fiche de l’unité stationnelle correspondante, ou plusieurs fiches en cas d’hésitation.
Les caractéristiques écologiques de chaque unité stationnelle sont décrites dans une fiche, conçue
selon un même modèle.
Une lecture attentive de la fiche permet de confirmer
le diagnostic. En cas d’incohérence, il est nécessaire de
reprendre le cheminement dans la clé, tout en vérifiant
la pertinence des informations relevées. La logique
de positionnement spatial des unités stationnelles
les unes par rapport aux autres est un bon critère
complémentaire de diagnostic.
De façon générale, les situations intermédiaires sont
inévitables. Le guide s’appuie sur une schématisation
de la réalité, souvent plus complexe.
P. Rivière
En fin de guide, sont rassemblés pour chacun des
9 groupes écologiques construits page 26, des photos et
dessins des principales plantes les plus discriminantes
et reconnaissables.
Orchis mâle
53
La fiche mode d’emploi
Chaque fiche descriptive d’une unité stationnelle est construite de façon
identique. 15 fiches sont totalisées à partir de la page 76.
En gras, apparaissent les éléments mentionnés dans la clé, dont la combinaison
permet l’identification de l’unité stationnelle (US).
A
Nom et numéro de l’unité stationnelle
B
Topographie
C
Substrat géologique
D
Physionomie du peuplement
E
Caractères du sol
F
Références aux catalogues
Végétation naturelle potentielle au stade mature, associée à la nature des matériaux constitutifs
du sol, ainsi qu’à leurs niveaux trophique et d’humidité. La codification est indiquée page 39.
Les différentes situations rencontrées sont représentées schématiquement page 19.
Bien que le relief soit globalement peu marqué en Plaine lorraine, on repère facilement néanmoins
les situations de plateau, de versant à pente faible, de fond de vallon ou vallée, de terrasse
alluviale ancienne. Plusieurs unités stationnelles regroupent des stations de topographie variable.
Différents substrats sont répertoriés : marnes, limons, grès, alluvions, colluvions. Plusieurs unités
stationnelles regroupent des stations de substrat géologique variable.
Il s’agit des compositions de peuplement les plus répandues.
Les caractères pédologiques les plus discriminants sont listés dans ce paragraphe, en particulier
les textures et les traces d’hydromorphie.
Les formes d’humus et les types de sol les plus rencontrés sont nommés à titre indicatif.
Un schéma de profil de sol représentatif de l’US accompagne le texte.
Pour les 6 catalogues de stations étudiés, sont précisés les types de stations regroupés par
l’US, avec une petite carte simplifiée de localisation, dans laquelle la mise en couleur de l’une
des 6 régions naturelles signifie que l’US y est représentée.
54
A
B
C
D
E
F
G
H
G
H
Fréquence
C’est une notion relative, à l’échelle de la zone d’étude, et assez subjective.
Si possible, l’extension spatiale des stations de l’unité stationnelle est indiquée.
Fertilité, facteurs +, facteurs –
La fertilité est une appréciation du niveau moyen de potentialité de l’US pour l’ensemble des essences.
4 degrés sont utilisés, très faible, faible, moyenne, élevée.
Les facteurs du sol dont le bilan détermine la fertilité sont principalement la profondeur prospectable,
la richesse chimique, l’engorgement, le drainage, la sécheresse estivale, la sensibilité au tassement,
la sensibilité au vent et la charge en cailloux.
L’ensemble de ces données liées à la fertilité est rassemblé dans un tableau récapitulatif page 44.
55
I
J
K
L
M
N
O
I
Pictogramme niveau hydrique
J
Flore
Le comportement de l’eau dans le sol selon les saisons est schématisé par un pictogramme dont
la lecture est explicitée p. 48.
Les groupes écologiques (GE) sont détaillés pages 26 à 29. La représentation des groupes écologiques
dans l’US est décrite dans les tableaux des pages 46 et 47.
56
K
L
Niveau trophique
La composition floristique propre à l’US donne une estimation de son niveau trophique, dont
la dénomination est présentée dans le tableau de la page 47.
Sensibilité aux changements climatiques
Le scénario d’évolution climatique que nous avons estimé être le plus probable en Plaine lorraine
(cf. p. 59 à 61) s’appuie sur la double hypothèse de températures moyennes plus élevées et
canicules plus fréquentes, avec des précipitations plus faibles en été, et plus importantes en hiver
et au printemps.
La sensibilité de l’US aux changements climatiques est évaluée selon 3 niveaux, faible, moyenne, forte.
La nature de ces changements prévisibles est explicitée, avec leurs conséquences sur certaines essences.
M
Choix des essences
Le choix des essences est proposé en plusieurs rubriques dans un tableau synthétique. Ce choix
s’opère pour la conduite des peuplements actuels, ou pour l’installation des futurs peuplements.
- Essences principales : essences-objectif retenues parmi les grandes essences, et qui vont constituer
le peuplement principal.
- Essences associées : bien adaptées également, elles sont cultivées avec les essences principales,
comme essences associées aux essences-objectif.
- Essences d’accompagnement : elles composent généralement le sous-étage du peuplement,
ou sont éparpillées dans l’étage dominant, sans vocation de production.
- Introduction possible : essences indigènes, qui peuvent notamment être introduites dans la
perspective des changements climatiques. Les résineux sont souvent mentionnés avec des restrictions
d’utilisation argumentées dans le paragraphe « mise en valeur », et en page 64 de ce texte.
- A éviter : les essences dites « à éviter » sont indiquées avec les motifs de ce classement.
Les pastilles de couleur couleur précédant certaines essences sont liées aux sensibilités face aux
perturbations climatiques :
pastille rouge ✪ : alerte !
pastille rose ✪ : attention !
Plus de détails en page 64.
N
Mise en valeur
O
Remarques
Les recommandations concernent le comportement des essences sur ces stations, en insistant sur
les nouvelles perspectives climatiques. D’autres points peuvent être abordés comme la maladie du
Frêne, ou la pratique des coupes.
L’intérêt biologique est estimé selon 3 niveaux, faible, moyen, élevé.
L’existence de variantes permettant de regrouper des types de stations à l’intérieur de l’US, souvent
d’après la nature du plancher, est signalée.
L’ensemble des caractéristiques écologiques des US développées dans les fiches est synthétisé dans
les tableaux des pages 44 et 45.
57
S. Asael
58
Les perspectives de changement climatique
et leur prise en compte
DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES PRéVISIBLES
L’augmentation de l’émission de gaz à effet de serre constatée ces dernières années provoque une
modification à moyen terme du climat. Météo France a étudié l’évolution probable du climat en
France selon plusieurs scénarios et les présente sur l’ensemble du territoire et par région, sur le
portail « grand public » http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd.
Précipitations
Les modèles actuels de prédiction pour le nord-est de la France ne prévoient pas de modification
importante du régime des précipitations. Ainsi, en été, la situation devrait être équivalente à celle
observée actuellement.
Hors saison de végétation, le scénario le plus pessimiste (RCP8.5, scénario sans politique climatique)
annonce une légère tendance à l’augmentation des précipitations.
Températures
La situation est très différente pour les températures avec « une poursuite du réchauffement annuel
jusqu’aux années 2050, quel que soit le scénario. Sur la seconde moitié du XXIe siècle, l’évolution
de la température moyenne annuelle diffère significativement selon le scénario considéré.
Le seul qui stabilise le réchauffement est le scénario RCP2.6 (lequel intègre une politique climatique
visant à faire baisser les concentrations en CO2). Selon le RCP8.5 (scénario sans politique climatique),
le réchauffement pourrait atteindre près de 4°C à l’horizon 2071-2100. »
59
Cumul estival de précipitations en Lorraine : rapport à la référence 1976-2005
Observations et simulations climatiques pour trois scénarios d’évolution RCP 2.6, 4.5 et 8.5
Cumul hivernal de précipitations en Champagne-Ardenne : rapport à la référence 1976-2005
Observations et simulations climatiques pour trois scénarios d’évolution RCP 2.6, 4.5 et 8.5
60
Température moyenne annuelle en Lorraine : écart à la référence 1976-2005
Observations et simulations climatiques pour trois scénarios d’évolution RCP 2.6, 4.5 et 8.5
QUEL FONCTIONNEMENT FUTUR
POUR LES SOLS à ENGORGEMENT TEMPORAIRE ?
Sur les sols à engorgement temporaire, ces modifications du régime hydrique pourraient avoir des
répercussions très importantes sur la dynamique forestière. En effet, l’augmentation des apports
d’eau hors saison de végétation pourrait entraîner des conditions hypoxiques plus drastiques (nappes
plus durables et plus proches de la surface) se traduisant, entre autres, par des nécroses racinaires
plus importantes (pour les essences sensibles), et donc une moindre capacité à coloniser le sol.
Cette dernière, associée à un réchauffement estival de plusieurs degrés, pourrait provoquer des
stress hydriques plus intenses et plus fréquents pendant la saison de végétation. Ainsi, même s’il
faut envisager avec la plus grande précaution les prédictions d’évolution climatique, on ne peut pas
exclure une augmentation de la double contrainte engorgement hivernal et surtout sécheresse
estivale, rendant la gestion des forêts sur ces sols, encore plus délicate dans les décennies à venir.
61
SENSIBILITé DES ESSENCES AU CLIMAT
On peut s’essayer à rassembler les grandes essences rencontrées dans la Plaine lorraine en
groupes présentant des similitudes de comportement vis-à-vis des perturbations climatiques
touchant le régime des précipitations hivernales et estivales et les températures estivales.
Groupe A
Groupe B
Groupe C
Groupe D
Groupe E
Groupe F
Aulne glutineux, Frêne, Bouleau pubescent
Chêne pédonculé, Tremble, Peupliers de culture
Pin sylvestre, Pin Laricio de Calabre
Chêne sessile, érables sycomore et plane, Tilleul à petites feuilles, Charme,
Alisier torminal, Robinier faux-acacia, Bouleau verruqueux, Pin Laricio de Corse
Hêtre, Chêne rouge, Douglas, Merisier
Cormier, Pommier, Poirier, érable champêtre, Alisier blanc
A considérer à part, Epicéa et Sapin, deux essences de l’étage montagnard (voire subalpin), qui
demandent une assez forte humidité atmosphérique et des précipitations importantes.
Leur introduction en plaine est controversée (problèmes sanitaires, conditions limites pour les exigences
climatiques), et ils apparaissent d’emblée comme très sensibles aux changements climatiques.
Groupe A : Essences exigeant une alimentation en eau régulière. Des sécheresses estivales sont
susceptibles de leur nuire, surtout si elles ne sont pas compensées par une réserve hydrique du sol,
ou une position topographique favorable. En revanche, ces essences supportent des excès d’eau
dans le sol plus ou moins longs et répétés, à condition que la nappe ne disparaisse pas en été.
A noter que, selon les clônes, les peupliers de culture peuvent également être classés dans le groupe A.
Groupe B : Essences appréciant une alimentation en eau régulière, mais capables de s’accommoder
de sécheresses estivales relatives, surtout si elles sont compensées par une réserve hydrique du
sol, ou une position topographique favorable. Elles supportent également des excès d’eau dans le
sol, plus ou moins longs et répétés.
Groupe C : Essences capables de s’accommoder de températures élevées et de sécheresses estivales,
surtout si elles sont compensées par une réserve hydrique du sol, ou une position topographique
favorable. Ces essences supportent également des excès d’eau dans
le sol plus ou moins longs et répétés.
Groupe D : Essences capables de s’accommoder de températures
élevées et de sécheresses estivales, surtout si elles sont compensées par
une réserve hydrique du sol, ou une position topographique favorable.
En revanche, elles ne supportent que des excès d’eau dans le sol sur
des périodes limitées, ou de faible intensité. Il est à noter que, des deux
érables, c’est le plane qui résiste le mieux à la sécheresse.
Groupe E : Essences capables de s’accommoder de températures élevées
et de sécheresses estivales, surtout si elles sont compensées par une
réserve hydrique du sol, ou une position topographique favorable.
En revanche, elles supportent mal les excès d’eau dans le sol.
P. Rivière
Groupe F : Essences supportant les sécheresses et les températures
élevées estivales mais supportant très mal les excès d’eau dans le sol.
Pirus sylvestris, poirier forestier
62
Les diagrammes ci-dessous (F. Lebourgeois) positionnent les groupes d’essences selon la tolérance de
celles-ci à l’engorgement (noté E) et à la sécheresse (notée S) du sol. Puis l’on étudie l’évolution de ces
tolérances lorsque le régime hydrique hivernal ou estival des sols suit le scénario le plus probable de
changement climatique.
très forte à forte tolérance E
et faible tolérance S
forte tolérance E
et faible à moyenne tolérance S
A
Aulne glutineux, Frêne, Bouleau pubescent
Chêne pédonculé, Tremble, Peupliers de culture
forte tolérance E et forte tolérance S
C
Pin sylvestre, Pin Laricio de Calabre
tolérance moyenne à faible à E
et moyenne à forte à S
D
Chêne sessile, Erables sycomore et plane, Tilleul à petites feuilles,
Charme, Alisier torminal, Robinier faux-acacia, Bouleau verruqueux,
Pin Laricio de Corse
tolérance très faible à E
et faible à moyenne à S
tolérance très faible à E
et forte à très forte à S
E
Hêtre, Chêne rouge, Douglas, Merisier
F
Cormier, Pommier, Poirier, Erable champêtre,
Alisier blanc
Tolérance à l’engorgement
B
TF
F
A
B
C
m
D
f
tf
E
tf
f
TF = Très Forte
F = Forte
m = moyenne
f = faible
tf = très faible
F
m
F
TF
Tolérance à la sécheresse
TF
F
A
B
Tolérance à l’engorgement
Tolérance à l’engorgement
Positionnement des principales essences forestières
de la Plaine lorraine selon leur tolérance à
l’engorgement hivernal et à la sécheresse estivale du sol.
C
m
D
f
tf
E
tf
f
F
m
F
TF
TF
F
A
C
m
D
f
tf
E
tf
Tolérance à la sécheresse
B
f
F
m
F
TF
Tolérance à la sécheresse
Sensibilité des groupes aux modifications du régime
hydrique estival sur les sols hydromorphes : hypothèse
d’une réduction des pluies et d’une augmentation de
la température. Plus la couleur est foncée et plus les
essences seront affectées.
Sensibilité des groupes aux modifications du régime
hydrique hivernal sur les sols hydromorphes :
hypothèse d’une forte augmentation des pluies.
Plus la couleur est foncée et plus les essences seront
affectées.
63
Chaque fiche descriptive d’une US propose à l’utilisateur un choix d’essences argumenté selon une
mise en perspective des caractéristiques écologiques actuelles de l’unité stationnelle et de leur
évolution consécutive aux changements climatiques attendus, avec le tempérament et les niveaux
de sensibilité propres à chaque essence.
Pour résumer ces choix, deux pastilles de couleur sont accolées aux noms d’essences dans les
tableaux des fiches descriptives des unités stationnelles :
• ✪ une pastille rose devant le nom de l’essence indique que l’utilisateur ne peut pas la cultiver
sans être particulièrement attentif à son développement et à son état sanitaire futurs ;
• ✪ une pastille rouge est un message d’alerte à l’adresse du gestionnaire : s’il décide de cultiver
l’essence concernée, il prend un risque réel face aux effets des perturbations climatiques.
Dans les deux cas, la fiche décrit pour les essences concernées, les contraintes liées à des perturbations
climatiques à envisager dans les conditions écologiques propres à cette unité stationnelle.
Les essences citées font toute partie de la famille des « grandes essences forestières françaises »,
connues et cultivées dans ces milieux depuis longtemps. Nous avons cependant clairement mis à
part les essences résineuses introduites dans la région. Il ne s’agit pas d’un parti-pris systématique
doctrinaire, encore moins d’ostracisme, mais… les sols hydromorphes de la Plaine lorraine sont
fragiles, d’un équilibre précaire lié à leur comportement mécanique difficile et fragilisés par les
bouleversements climatiques qui se profilent déjà. Les essences naturellement présentes, sont « par
essence (!) » les mieux adaptées, puisqu’elles sont là, et elles seront « les premières au front » en
cas de « crise » ! D’où l’intérêt, par extension, de la régénération naturelle.
Les résineux offrent le double intérêt pour leur propriétaire, de pousser vite et d’avoir bon caractère
en se débrouillant avec peu. C’est pourquoi l’on a « abusé » des pins et de l’Epicea sur les sols
ayant la réputation d’être « difficiles » pour les essences autochtones, comme ceux de la Plaine
lorraine, et d’ailleurs... Les tempêtes de 1999, avec leur lot de résineux fracassés, doivent être
entendues comme un appel à redoubler de prudence : dans une situation de sols déjà compliquée
par nature, inutile d’augmenter le futur risque, lié au climat, en introduisant de nouvelles espèces,
les résineux. Ils sont souvent plantés après une coupe préalable qui génére presque toujours une
forte dégradation des sols et l’apparition d’une nappe d’eau superficielle. Le caractère « acidifiant »
de ces résineux peut en outre être redouté dans le contexte de quelques unités stationnelles de la
Plaine lorraine (voir fiches).
Que dire des essences exotiques ? Alors chacun d’y aller de son avis, qui sur le Cèdre de l’Atlas,
qui sur le Thuya, le Douglas bleu, le Mélèze du Japon,… Bien sûr, les forestiers, poussés par
l’annonce du dérèglement climatique, de plus en plus tangible et imminent, se mobilisent pour
fouiller la bibliographie, chercher des références d’introductions anciennes dans des plantations,
expérimentations, arboretums,…, ou pour installer des tests sur le terrain. Mais au total, rien n’est
fiable et il ne serait pas raisonnable d’écrire dans ce guide, des recommandations fondées sur des
suppositions. D’autant qu’aux lacunes de connaissances sur l’adaptation stationnelle, vient s’ajouter
un manque de connaissances d’ordre sanitaire, sylvicole, technologique, économique.
Le Robinier faux-acacia, naturellement présent en Plaine lorraine, est également, par manque de
recul concernant sa tolérance à l’excès d’eau dans le sol, peu cité dans le guide, à l’exception des
stations acidiclines à acidiphiles qu’il peut valoriser (US S1 et S2 du Bassigny, par exemple).
64
LES CHêNES
La Plaine lorraine est le territoire naturel des Chênes sessile et pédonculé et des deux, c’est le
pédonculé qui s’accommode le mieux des excès d’eau temporaires dans le sol, même répétés et
superficiels. Le sessile, quant à lui, a bonne réputation pendant les épisodes secs, ou caniculaires.
La grande question face aux changements climatiques est évidemment resserrée autour du choix
entre les deux chênes sur les unités stationnelles « à risque ».
D. Girault
Nous avons eu, ces dernières années, un avant-goût de
ce qui attend les essences en matière de sécheresse/
chaleur ! Le Département Santé des Forêts mentionnait
par exemple dans son bilan 2011 : « Des dépérissements
de Chênes, principalement pédonculé, ont été signalés
sur la quasi totalité du Plateau lorrain s.s. et en Woëvre,
avec des récoltes exceptionnelles de plusieurs milliers
de m 3 de chênes secs ou très dépérissants. Sur ces
massifs, des mortalités brutales ont pu être observées.
Ces dépérissements sont liés à des conditions
stationnelles défavorables (sols à engorgement
temporaire), des stress hydriques en cours de saison
de végétation, couplés à des attaques répétées d’insectes
défoliateurs (processionnaire du chêne, tordeuse verte)
et parfois d’oïdium.»
Chêne pédonculé dépérissant en lisière
Les mortalités sont principalement observées à la
suite d’attaques de parasites de faiblesse, des insectes
xylophages et sous-corticaux, notamment des agriles,
ou des champignons comme l’armillaire, auxquels la
voie a été préalablement ouverte.
Pour expliquer ces dépérissements, les scientifiques avancent, de façon durable et pérenne,
des facteurs prédisposants qui limitent progressivement les capacités de réaction des arbres face
à un stress soudain, encore plus s’il se répète pendant des années successives. Il s’agit de facteurs
liés au contexte stationnel, ou à la gestion du peuplement.
Les très nombreux travaux menés depuis les années 1980 ont clairement établi que les Chênes
sessile et pédonculé ont des exigences écologiques différentes. La situation reste particulièrement
complexe pour les sols les plus engorgés sur lesquels les deux chênes présentent des comportements
très dissemblables pendant les premières années : germination des glands, installation des semis,
croissance des jeunes plants.
En effet, grâce à des adaptations morphologiques et anatomiques de ses racines, le Chêne pédonculé
est capable de s’enraciner convenablement dans les horizons de surface les plus engorgés (voir
schéma page suivante).
Il a ainsi été montré que, pour des nappes présentes entre 0 et 10 cm de profondeur, la capacité
d’installation et de croissance initiale du Chêne pédonculé est très nettement supérieure à celle du
Chêne sessile, expliquant en partie sa plus forte représentation dans ces contextes.
65
Profondeur
du sol en cm
0
A
B
C
5
Nappe d’eau
10
Nombreuses racines de gros diamètres.
Nombre limité de racines de faibles
Très peu de racines dans la
Développement latéral important.
diamètres. Développement latéral limité. zone aérée. Nécrose rapide
Pénétration du pivot 3 à 4 cm sous la nappe. Peu ou pas de pivot sous la nappe.
des racines et du semis.
Schématisation du système racinaire de semis de 2 mois de Chêne pédonculé (A), sessile (B)
et Hêtre (C) dans le cas d’une nappe vers - 5 cm (dessins inspirés des travaux de M. Belgrand 1983)
Cependant, après la phase d’installation et les premières années pendant lesquelles les conditions
d’engorgement dirigent la dynamique de croissance des deux Chênes, ce sont ensuite les contraintes
hydriques estivales qui ont une influence prédominante et favorisent alors la croissance du Chêne
sessile par rapport au pédonculé, sur les terrains les plus secs. De très nombreux travaux ont ainsi
montré qu’après la difficile phase d’installation, le Chêne sessile supplante dans la majorité des
sols engorgés, le Chêne pédonculé. C’est donc là que réside le grand paradoxe : le Chêne pédonculé
supplante le Chêne sessile dans les phases d’installation sur sol engorgé superficiellement.
Puis, retournement de situation, le sessile supplante l’autre espèce par la suite, surtout si le duo
sécheresse/chaleur sévit !
Le Chêne pédonculé tolère donc les sols argileux et compacts, à condition qu’ils ne se dessèchent
pas trop en profondeur. Ceci explique que, en Plaine lorraine, les Chênes pédonculés situés sur ces
sols ont été particulièrement sensibles aux sécheresses passées et notamment à celle de 2003.
Dans l’optique des futures sécheresses estivales, le Chêne pédonculé pourrait être cultivé sur les stations
où une alimentation hydrique suffisante et régulière viendra compenser le déficit pluviométrique
(et la possible canicule estivale) : fonds de vallons et vallées, bas de pentes, dépressions, cuvettes,
niveaux de source, suintements.
Le Chêne sessile s’envisagerait plutôt dans toutes les autres situations, et surtout sur les sols à textures
de surface limoneuses ou limono-argileuses de plateaux, plaines, pentes faibles. Mais sa régénération
spontanée, et de toutes façons son installation, souvent délicates, devront être bien suivies.
Point trop n’en faut quand même, en cas de très fortes sécheresses, les écophysiologistes ont aussi
clairement montré que les deux Chênes souffrent et peuvent mourir.
LE HêTRE
Le Hêtre s’installe en Plaine lorraine sur les sols bien drainés, dès qu’une couche limoneuse de
surface l’éloigne suffisamment du plancher et de l’excès d’eau qu’il engendre.
Mais ces dernières années, il a déjà montré ses limites en matière de résistance aux sécheresses
estivales et canicules, en séchant en cime sur les limons superficiels.
Des stations à risque pour le Hêtre s’identifient au travers des fiches descriptives des unités
stationnelles de la série L.
66
LE FRêNE
En Plaine lorraine, on a l’impression de voir du Frêne partout ! Dès que survient une ouverture
dans un peuplement, qu’elle soit naturelle ou non, émerge une brosse de semis de Frêne, suivie
de jeunes tiges à l’allure conquérante. La dynamique de croissance juvénile du Frêne est puissante,
même si les arbres adultes sont souvent décevants par leur forme et leur état sanitaire. Le Frêne
est une essence bien adaptée aux excès d’eau dans le sol, même si ce propos doit être nuancé
selon la profondeur d’apparition, la durée, la régularité, la fréquence de l’excès d’eau, combinées
à la situation topographique et au régime des précipitations. Les fiches descriptives des unités
stationnelles illustrent le champ de ses multiples possibilités.
Malheureusement, un simple champignon a récemment violemment changé le cours de l’histoire du
Frêne, au moins à ce jour en Plaine lorraine. Chalara fraxinea, champignon ascomycète spécifique
des Frênes, venu de l’Asie du sud-est,
a colonisé un grand quart nord-est de
Département de la santé des forêts
la France en moins de 10 ans.
Que faire face à cette situation désastreuse ? Récolter
dans les peuplements actuels, les arbres atteints,
surtout s’ils sont nécrosés à la base des troncs.
En effet, cette nécrose est actuellement interprétée
comme un signe de dépréciation accélérée. Et pour les
prochaines années, « oublier » le Frêne, c’est-à-dire ne
pas l’introduire, bien sûr, et surtout ne pas miser sur
l’avenir des futures régénérations, et sur l’évolution
des plantations actuelles. Il est impératif d’intégrer
cette nouvelle et bien réelle contrainte, aux choix et
orientations sylvicoles à prendre maintenant et demain.
Même si, face à certains individus aujourd’hui
apparemment résistants, on peut garder l’espoir
que, comme l’Orme attaqué par la graphiose, due à
un champignon elle-aussi, petit à petit augmentera
le nombre de Frênes sains, et qui finiront par former
une vraie population résistante, que les forestiers
soigneront et les généticiens reproduiront…
En attendant, vigilance et prudence !
67
D. Girault
Les symptômes de l’atteinte de
chalarose sont flagrants. Ce sont
flétrissements des feuilles et des
pousses, nécroses et mortalités des
branches, descentes de cimes, ainsi
que le développement de chancres qui
ceinturent la base de certains troncs,
tout en produisant une coloration grise
du bois sous-jacent. La mortalité est
plus élevée et rapide chez les jeunes
sujets. Chez les adultes, l’évolution de
la maladie est plus lente, pourtant, elle
n’épargne ni jeunes, ni vieux…
Situation de Chalara fraxinea en France
au 4 mai 2015
par quadrats de 16 km sur 16 km
Frêne atteint par la chalarose
PRENDRE EN COMPTE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
DANS LA GESTION DES PEUPLEMENTS
Afin de préparer le mieux possible en l’état actuel des connaissances, les peuplements forestiers
aux changements climatiques prévisibles, quelques recommandations minimales peuvent être
formulées aux gestionnaires forestiers.
Choisir les essences selon les risques
Certaines essences, que l’on estime présenter des risques
par rapport aux évolutions climatiques annoncées, sont
signalées dans chaque unité stationnelle du guide par un code
de pastilles colorées (cf. page 64). Cela ne signifie pas qu’il
faille rapidement récolter ces essences et les remplacer par
d’autres. La notion de risque doit être déclinée :
• en fonction du temps. Les changements annoncés se feront
à l’échelle de plusieurs décennies ; la question qui se pose
concerne plutôt le choix des essences au moment du
renouvellement du peuplement ;
P. Rivière
• en fonction de la station, bien sûr, comme les fiches le
détaillent ;
Gros Chêne pédonculé en Woëvre, rescapé
de la guerre. Résistera-t-il au climat ?
• en fonction de la proximité du terme d’exploitabilité.
Plus l’essence est loin de son terme d’exploitabilité, plus le risque doit être envisagé pour elle, et
plus vite le gestionnaire doit mettre en place une tactique adaptée, notamment en ciblant sur telle ou
telle essence-objectif lors des martelages.
Favoriser les mélanges d’essences
Si les changements climatiques sont aussi importants qu’annoncé, les impacts seront multiples sur
les essences composant actuellement les peuplements, et ce que nous imaginons maintenant grâce
à nos connaissances présentes sera possiblement démenti par les constats de demain.
Cette grande incertitude, couplée à la durée de croissance des arbres, invite à la prudence
en optant pour des peuplements mélangés, que les essences soient principales, secondaires,
ou d’accompagnement. Le mélange permet notamment de diversifier la production, de répondre
à d’éventuelles demandes non prévues du marché et surtout de limiter les risques sanitaires en
conduisant des essences présentant des degrés divers de sensibilité
aux changements climatiques (cf. groupes page 62). De plus, les
peuplements à forte biodiversité sont connus pour être plus stables
et plus équilibrés.
F. Lebourgeois
Il sera bien sûr judicieux, en concrétisant ce mélange, de favoriser
en essence principale dans les peuplements et selon les unités
stationnelles, les essences les plus aptes à résister aux perturbations
climatiques envisagées.
Un participant à la biodiversité
68
Proscrire les renouvellements de peuplements en plein
Le comportement mécanique des sols de la Plaine lorraine, séchards l’été, gorgés d’eau l’hiver,
engendre, on l’a montré à plusieurs reprises, des conditions de croissance difficiles pour les arbres.
Une coupe rase ou de forte intensité, même sur une petite surface de quelques dizaines d’ares,
entraîne une dégradation irréversible d’un sol hydromorphe, couramment appelée « remontée de
la nappe ». il s’agit de l’installation d’une nappe d’eau superficielle au-dessus du plancher
(cf. page 32). Elle hypothèque la réussite de la plantation ou régénération naturelle ultérieure. Sur ces
stations, il est impératif de régénérer les peuplements de manière douce et continue, en adaptant
les introductions éventuelles d’essences aux contraintes du climat à venir, tout en privilégiant
l’émergence de peuplements mélangés.
Régénérer ou planter ?
La ligne de conduite du
gestionnaire s’appuiera sur
régénérer, plutôt que planter
lorsque c’est possible.
L’adaptation des peuplements
aux changements climatiques
se déroulera mieux ainsi,
car progressivement.
P. Rivière
Dans tous les cas, le plus sage
sera de tirer parti des accrus
et recrûs de feuillus, en plein,
ou en accompagnement.
Si la plantation est nécessaire,
un grand soin devra être Régénération d’Erable sycomore dans une ancienne trouée
apporté, non seulement au
choix des plants (système racinaire bien développé), mais également aux techniques
de plantation, afin d’éviter «l’effet cuvette » très néfaste pour la majeure partie des espèces dans
ces milieux (augmentation des contraintes hypoxiques). De manière générale, en cas de plantation,
les enrichissements seront préférables aux reboisements en plein, spécialement sur de grandes
surfaces.
L’hypothèse d’une plantation génère deux pistes de recherche, à propos desquelles ce guide n’est
pas le lieu d’exprimer des recommandations :
• l’évaluation de l’intérêt, même pour les essences indigènes, d’utiliser des provenances plus
méridionales, en principe adaptées au scénario de réchauffement ;
• l’expérimentation d’essences « nouvelles », qui a été évoquée page 64.
69
Sylviculture
Il est tentant de dynamiser la sylviculture en réduisant l’âge de révolution lorsque c’est envisageable
et en pratiquant des éclaircies d’intensité forte et à un rythme assez soutenu. Attention toutefois,
un rythme excessif de passages en coupe fait subir des dégâts au sol (tassements, remontée de nappe).
De même, afin de mieux préparer les peuplements à de futures sécheresses, le gestionnaire peut
réduire leurs densités, puisque l’eau qui est consommée par un peuplement dépend de la surface
par laquelle il transpire, c’est-à-dire sa surface foliaire. De plus, les arbres moins serrés seront plus
vigoureux et plus stables, donc moins sensibles aux attaques parasitaires et aux coups de vent.
Mais comme souvent, attention à l’excès ! Moins d’arbres, c’est moins de feuilles pour intercepter
l’eau de pluie automnale et hivernale, donc plus d’eau pour ennoyer le sol…
Protéger les sols
Est-il besoin de rappeler que le sol est la « mère-nourricière » des arbres, qu’en plus des éléments
minéraux, il leur dispense de l’air et de l’eau ? Les sols de la Plaine lorraine sont parmi les plus fragiles
et les plus sensibles aux tassements, à cause de leur texture de surface fréquemment limoneuse et
de leur caractère engorgé. Tout tassement va engendrer une perte de porosité et donc d’aération
dans les horizons de surface, une mortalité des racines fines des arbres en place, ou une mortalité
des jeunes semis. Ces dégâts se manifesteront pendant des années, voire des dizaines d’années
en l’absence d’activité biologique.
Lorsque l’on sait en outre que c’est le premier passage d’un engin qui occasionne l’essentiel des
dégâts, on comprend aisément combien il est impératif de réaliser les travaux forestiers avec du
matériel adapté et à la bonne période (sols secs pour les limons). Pour les mêmes raisons, on mesure
l’importance d’instaurer des schémas de
circulation pour les engins forestiers,
afin de limiter des dégradations définitives
à l’échelle humaine, et de préserver la
fertilité en maintenant une couverture
végétale (proscrire les coupes rases, garder
les rémanents).
J. Rosa
Pour diagnostiquer un sol perturbé (circulation
latérale de l’eau par exemple), nul besoin
d’observer des dégâts spectaculaires tels
des ornières profondes. Le tassement du sol,
même s’il est peu visible, est une dégradation
majeure causée fréquemment aux sols de la
Plaine lorraine et par voie de conséquence,
à ses peuplements forestiers.
Résultat d’un débardage opéré en période d’engorgement.
Etre vigilant
Aller souvent en forêt et regarder les arbres ! Accroître la surveillance phytosanitaire pour reconnaître
les signes de dépérissement. Deux recommandations de bon sens !
70
S. Asael
Clé de détermination et fiches descriptives
des unités stationnelles
71
1-11 • En Woëvre seulement.
1-1 • Sols très engorgés,
généralement en
permanence, au moins
en profondeur.
• Fréquence de l’Aulne,
Frêne possible, absence
ou rareté du Chêne
pédonculé.
Série 1
Situation
topographique de fond
de vallée, vallon,
de zone
dépressionnaire de
bordure de cours d’eau
(terrasses anciennes
exclues).
1-2 • Sols engorgés
temporairement.
Présence de taches
rouille ou grises près
de la surface; Absence
d’horizon bleuâtre.
• Fréquence du Chêne
pédonculé, du Frêne et
le plus souvent absence
ou rareté de l’Aulne.
• Abondance du groupe
écologique GEIV.
1-3 Matériau colluvial
limoneux à argileux,
sans taches rouille
ou grises, à cailloutis
calcaires variables,
absents à très
abondants.
1-4 Présence de dalle
calcaire ou dolomitique
à une profondeur
inférieure à 50cm.
Série 2
1-5 Autres cas.
Autres positions
topographiques
et présence d’éléments
grossiers calcaires
en place dans le profil
du sol avant 50 cm
de profondeur
(hors graviers ou petits
cailloux disséminés).
72
• Alluvions sur cailloutis calcaires
(grouine).
• Présence possible et disséminée des
groupes écologiques GEI (hygrophiles)
et GEII (mésohygrophiles).
1-12 • Absence de cailloutis calcaires
(grouine).
• Groupes écologiques GEI (hygrophiles) et
GEII (mésohygrophiles) bien représentés
V1 - Frênaie-aulnaie alluviale
calcaricole sur grouine
1-121 • Présence d’un horizon bleuâtre
V2 - Aulnaie ou aulnaie -frênaie
à nappe permanente
gorgé d’eau toute l’année.
• Absence ou rareté du Charme.
1-122 Absence d’horizon bleuâtre.
Nombreuses taches rouille et grises dès la
surface. Sol engorgé une partie de l’année
V3 - Aulnaie ou aulnaie-frênaie sur sol
très hydromorphe à nappe temporaire
V4 - Chênaie pédonculée -frênaie sur
sol très hydromorphe à nappe temporaire
Série 2 avec les guides plateaux
calcaires et récapitulatif p. 50 et 51
Voir série
3 (page suivante)
Voir les guides plateaux calcaires
et récapitulatif p. 50 et 51
73
3-1 Texture à
dominante argileuse (A,
AL, AS) dès la surface,
ou à moins de 10 cm
de profondeur.
3-11 Présence (>5% de la surface)
de taches rouille ou grises dès la
surface du sol, ou dès la base de
l’horizon A sombre de surface.
3-12 Absence ou rareté (< 5%
de la surface) de taches rouille et
grises, présence possible de graviers
calcaires disséminés.
3-21 «Plancher» argileux présent à
moins de 30 cm de profondeur.
3-2 Texture à
Série 3
Autres positions
topographiques
et absence ou rareté
d’éléments grossiers
calcaires dans le profil
du sol.
dominante limoneuse
(L, LA, LS, LAS) sur au
moins les 10 premiers
cm et absence de
couche à dominante
sableuse avant 30 cm
(Sur échantillon
humide, des sables fins
peuvent être ressentis,
mais ils ne sont pas
prédominants).
3-22 «Plancher» présent à plus de
30 cm de profondeur, ou absent.
3-3 • Texture à
dominante sableuse
dès la surface (SL, S,
SA, SLA), ou à moins de
30 cm. Présence nette
de sable (Sur échantillon
humide, sables
nettement ressentis
dès le premier contact.
Attention, ces sables
peuvent être très fins).
• Absence ou rareté
du GEIX (calclines ou
calcicoles).
74
3-31 • GEVI-A (acidiclines) bien
représenté), GEVII (acidiphiles)
disséminé, GEIII (acides avec nappe)
absent ou rare.
• Horizon A de surface peu épais,
en grumeaux, de couleur sombre.
3-32 •GEVII (acidiphiles) bien
représenté et GEVI-A (acidiclines)
absent ou rare. GEIII (acides avec
nappe) présent ou bien représenté.
• Présence d’un horizon OH épais,
proche d’un terreau brun rougeâtre.
3-111 Situation topographique de
concavité, ou de bas de versant.
V4 - Chênaie pédonculée -frênaie
sur sol très hydromorphe à nappe
temporaire
3-112 Autres situations topographiques.
AH - Chênaie pédonculée-charmaie
sur argile hydromorphe
A - Chênaie mixte-hêtraie-charmaie
sur argile bien drainée
3-211 Horizon gris, ou taches rouille sur
fond globalement grisâtre, dès la surface,
ou dès la base de l’horizon A foncé, et se
poursuivant au-delà.
LH1 - Chênaie mixte-charmaie
sur sol très hydromorphe dès la surface
avec limons peu épais et argiles
3-212 Au plus quelques taches rouille
ou grises quelques cm au dessus du
«plancher» et dans le «plancher».
3-221 • Présence possible dès la surface
ou avant 25 cm, d’un horizon montrant un
mélange de taches rouille et grises couvrant
plus de 5% de la surface, et se poursuivant
au-delà, OU d’un horizon blanchi avec ou
sans taches rouille.
• Possibles faciès à Molinie, à Carex brizoïdes.
3-222 Apparition entre 25 et 50 cm
d’un horizon avec des taches rouille ou
grises facilement visibles (sur environ plus
de 5% de la surface), et se poursuivant en
profondeur, absentes au-dessus.
3-223 Absence ou rareté de taches rouille
et grises (peu visibles) avant 50 cm.
«Plancher» apparaissant à plus de 50 cm
de profondeur, ou absence de «plancher».
L1 - Chênaie mixte-(hêtraie)-charmaie
sur sol bien drainé avec limons peu
épais et argiles
LH2 - Chênaie mixte-charmaie
sur sol très hydromorphe avec limons
moyennement épais et argiles
3-2221 «Plancher»
apparaissant entre
30 et 50 cm de
profondeur.
Lh2 - Chênaie mixte-hêtraie-charmaie
3-2222«Plancher»
Lh3 - Chênaie mixte-hêtraie-charmaie
apparaissant à
plus de 50 cm de
profondeur.
sur sol moyennement hydromorphe
avec limons moyennement épais
sur sol moyennement hydromorphe
avec limons épais
L3 - Chênaie sessiliflore-hêtraie-charmaie
sur limons épais bien drainés
S1 - Hêtraie-chênaie sessiliflore
acidicline sur sables bien drainés
3-321 • Horizon entièrement gris clair,
ou horizon à taches rouille ou grises avant
25 cm de profondeur.
• Présence, voire abondance, de galets.
• GEVIII (hyperacidiphiles) et GEIII (acides
avec nappe) bien représentés.
SH - Chênaie sessiliflore acidiphile
sur sol très hydromorphe avec sables
et galets
3-322 Absence ou rareté de taches rouille
et grises avant 25 cm de profondeur.
S2 - Hêtraie-chênaie sessiliflore
acidiphile sur sables bien drainés
PLANCHER = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible.
75
V1
Unité stationnelle
Frênaie-aulnaie alluviale
calcaricole sur grouine
Topographie
• En Woëvre lorraine uniquement
• Situation topographique de fond de vallée, vallon,
de zone dépressionnaire de bordure de cours d’eau
(terrasses anciennes exclues)
P. Rivière
Substrat géologique
• Alluvions sur grouine
Essences
• Physionomie du peuplement : frênaie-aulnaie avec présence possible d’Erables sycomore et champêtre, Tremble,
Ormes lisse et champêtre, Saules
• Caractères distinctifs : fréquence de l’Aulne, Frêne possible, absence ou rareté du Chêne pédonculé.
Absence ou rareté du Charme
Caractères du sol
• Présence de grouine (cailloutis calcaires issus
de la dégradation périglaciaire des calcaires
de la cuesta meusienne) en surface, ou plus
profondément
• Sols très engorgés, généralement en
permanence, au moins en profondeur
• Présence fréquente de taches ocre ou grises
proches de la surface. Absence de couche
bleuâtre
• Texture souvent à dominante argileuse et
limoneuse
• Effervescence fréquente à HCl
• Forme d’humus de type eumull. Horizon A à
structure polyédrique
• Types de sols : différents fluviosols, généralement
calcaires
caractères obligatoires
/ fréquents
LH2
A
0
couche de feuilles
couche
de feuilles
dominante
argileuse
10
couche de feuilles
effervescence
à l'acide
fragmentées
horizon A grumeleux
20
40
60
limon
type de station V1
10
20
Sarrebourg
Nancy
Fréquence
:
30
Epinal
Langres
horizon
couche
de
anmoor
taches rouille
taches o
horizon A d
nappe t
taches
20
horizon A grumeleux
pas d'horizon bleuté
taches rouille
taches décolorées
gris clairchimique
Richesse
(hydromorphie)
limon
Facteurs
+
élevée
60
argile
Facteurs – Engorgement permanent
70
Forte sensibilité au tassement
cm
effervescence
type de station
et V4
deV3
la terre
fine
horizon
argi
70
cm
type de station V2
caractères obligatoires / fr
feuilles
décomp
LH3
horizon
0
10
LH1
horizon décoloré gris
clair40
(hydromorphie)
taches rouille
50
couche de feu
argile s
l'épaiss
taches
ro
taches déc
gris clair
(hydromor
taches décolorées
gris clair
60
(hydromorphie)
70
cm
caractères obligatoires / fréquents
76
ca
dominan
sil
argile
couche de feuilles couche de feuilles
20 de feuilles
couche
taches ocre et grises
Rare. Groupement
très
localisé,
nombreuses
30 linéaire
taches
rouille souvent
40
Fertilité
: Faible
50
Chaumont
L1
• Woëvre lorraine = 4
Verdun
Bar-Le-Duc
argile
caractères obligatoires / fréquents
AH
Références aux catalogues
Metz
10
taches décolorées 50
gris clair
présente
argile nappe toujours
(hydromorphie)
60
50
0
0
couche de feuilles
effervescence
taches ocre et grises
horizon décoloré gris 30 de la terre fine
clair (hydromorphie)
effervescence
caillou
de la terre fine
cailloutis calcaires
40
taches(grouine)
rouille
calcaire
30
70
cm
caractères
obligatoires V2
/
Légende
V1
0
limon
type
de station A
limon
efferve
en prof
seulem
argile
caractères obligatoires / f
argile
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Niveau hydrique
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
etet
printanier
printanier
Engorgemen
Sol secEngorgement
hivernal et
en étéprintanier
Sol sec
en été
Sol bien
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Flore
• Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEIII GEVI-A GEVII GEVIII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEII GEIV GEV GEVI-B GEIX
• Présence possible et disséminée des groupes écologiques GEI (hygrophiles)
et GEII (mésohygrophiles)
B. Rolland
Engorgement permanent
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Niveau trophique : Neutrocline calcicline
Aspérule odorante
Engorgemen
Engorgement
hivernal et
printanier
Sensibilité aux changements climatiques*
• Faible. Ce n’est pas véritablement une unité stationnelle « à risque climatique »
• Erable sycomore et Chêne pédonculé pourraient cependant souffrir d’un possible excès d’eau prolongé hivernal
ou printanier
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Choix des essences
Essences
principales
Frêne**,
Aulne glutineux
Essences
associées
Sol bien
Essences
d’accompagnement
Introduction
possible
✪ Chêne pédonculé,
✪ Erable sycomore,
Charme, Erable
champêtre, Ormes
champêtre et lisse,
Bouleau pubescent,
Tremble
Engorgemen
A éviter
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
les essences non naturellement
présentes, les essences ne tolérant
pas la présence de calcaire dans la
terre fine et l’engorgement du sol.
Les reboisements en résineux sont
à proscrire, les peupliers également,
en raison du caractère patrimonial
Sol bien drainé
Sol bien
Mise en valeur
• Il est préférable de cultiver les essences naturellement présentes
sur ces stations
• ** La culture du Frêne, bien qu’elle soit adaptée à ces stations,
ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine
à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est
de la France (cf. page 67). En outre, il existe ici de sérieux risques
de fourchaison du Frêne, sensible aux gels tardifs fréquents dans
ces stations confinées
Remarques
* Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations
plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps.
77
S. Gaudin
• Intérêt biologique élevé lié à la richesse en espèces et à la rareté
de ces stations
• Présence d’espèces relictuelles montagnardes : Geum rivale,
Polygonum bistorta
Geum rivale (Benoîte des ruisseaux),
relique montagnarde
Unité stationnelle
V2
Aulnaie ou aulnaie-frênaie
sur sol à nappe permanente
Topographie
• Situation topographique de fond de vallée, vallon, de zone
dépressionnaire de bordure de cours d’eau (terrasses anciennes
exclues)
Substrat géologique
• Alluvions, marnes
• Physionomie du peuplement : aulnaie marécageuse avec présence
possible de Frêne, Saules, Tremble, Bouleau pubescent, Orme lisse.
Le plus souvent, le peuplement est un taillis simple, ou à réserves
Base d’un horizon organique (anmoor) passant
éparses de faible diamètre
rapidement à un horizon gris faiblement bleuté
• Caractères distinctifs : fréquence de l’Aulne, Frêne possible,
absence ou rareté du Chêne pédonculé. Absence ou rareté du Charme
S. Gaudin
Essences
Caractères du sol
LH2
V1
• Sols très
engorgés,
généralement
en perma- A
caractères obligatoires
/ fréquents
caractères
obligatoires
/ fréquents
nence, au moins en profondeur
0
0
couche de feuilles
couche
de feuilles
horizon noir
et gras
• Présence de taches ocredominante
ou grises argileuse
prochescouche
de de feuilles
anmoor
la surface.
Présence
d’un
horizon
bleuâtre
gorgé
10
10
couche de feuilles
taches rouille
fragmentées
d’eau toute l’année
effervescence à l'acide
taches ocre et grises
horizon A grumeleux
20
20
• Texture
souvent à dominante argileuse, ou
nappe toujours
présente
effervescence
taches
ocre et grises
horizon décoloré gris
à dominante
limoneuse
ou
limono-sableuse
de la terre fine
30
30
clair (hydromorphie)
effervescence
(Bassigny) dès la surface
caillou
de la terre fine
dominante argileuse
taches rouille
cailloutis
calcaires
(grouine)
calcaire
40
40
• Charge
en éléments grossiers moyenne à forte
taches décolorées
• Forme d’humus de type hydromull épais avec
50
gris clair horizon bleuté
50
nappe toujours
présente argile
(hydromorphie)
argile
horizon
A à structure grumeleuse,
(ou anmoor,
60
ou horizon
tourbeux épais, avec horizon organo
60
minéral gras de couleur noire à structure massive)
limon
70
70 de sols : réductisols typiques, différents sols
• Types
cm
typeou
deàstation
réductiques
horizonV1
réductique
0
10
20
30
40
caractères obligatoires / fréquents
Metz
Verdun
Bar-Le-Duc
taches rouille
caillou
siliceux
argile
type de station V3 et V4
caractères obligatoires / fréquents
taches
taches d
gris clai
(hydrom
limo
type de station V2
argile
caractères obligatoires / fréquents
Références
aux catalogues
feuilles rapidement
0
AH
• Woëvre
lorraine = 1L12
10 = 5200 5130
• Bassigny
décomposées
LH1;
horizon noir
LH3
50
Langres
couche de
argi
Fertilité
Epinal
V3 - V
horizon A d'anmoor horizon A gr
couche de feuilles couche de feuilles
couche de feuilles
couche de feuilles
20
taches
ocre et grises
sur toute linéaire
Sarrebourg
: Peu fréquentargile
- Groupement
taches rouille
taches rouille
nombreuses
l'épaisseur du sol
30
Nancy
horizon décoloré gris
horizon A grumeleux
taches décolorées
clair (hydromorphie)
gris clair
pas d'horizon bleuté
40 : Faible
(hydromorphie)
taches rouille
taches rouille
limon
60
Chaumont
70
couche de feuilles
Fréquence
50
cm
cm
LégendeV2
taches décolorées
Facteurs
+ Richesse chimique taches
élevéedécolorées
gris clair
gris clair
60
(hydromorphie)
(hydromorphie)
effervescence
Facteurs – Engorgement
permanent
argile
70
cm
effervescence
de la terre finetype
78
Forte
en profondeur
sensibilité
au tassement
seulement
limon
de station A
caractères obligatoires / fréquents
argile
LH4
couche de fe
taches r
taches dé
gris clair
(hydromo
limon
limon
argile
argile
SH
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Niveau hydrique
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
et et
printanier
printanier
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol
secEngorgement
Sol sec
hivernal et
en été
en étéprintanier
Sol sec
en été
Sol bien drainé
Flore
Sol sec
en été
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Sol bien drainé
Sol bien drainé
• Groupes écologiques absents ou rares : GEVIII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEIII GEIV GEV GEVI-A GEVII
• Groupes écologiques bien représentés : GEI GEII GEVI-B GEIX
• Groupes écologiques GEI (hygrophiles) et GEII (mésohygrophiles) bien
représentés
• Grands Carex abondants
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Eng
hive
prin
Sol sec
en été
Eng
hive
prin
Sol sec
en été
Eng
hive
prin
Niveau trophique : Calcicline à acidicline
Sensibilité aux changements climatiques*
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
• Faible. Ce n’est pas une unité stationnelle « à risque climatique »
• Pas d’essence particulièrement sensible
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Aulne glutineux
Frêne**
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Sol bien drainé
Essences
A éviter
d’accompagnement
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Bouleau pubescent,
Tremble, Orme lisse
Sol bien drainé
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
les essences non naturellement
présentes, les essences ne tolérant
pas un engorgement permanent.
Les reboisements en résineux sont
à proscrire, les peupliers également
en raison du caractère patrimonial
marqué de ces stations
Sol bien drainé
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol bien drainé
Comparaison des pictos hydromo
Mise en valeur
• Il est préférable de cultiver les essences naturellement présentes sur
ces stations
• Proscrire tout particulièrement les coupes de forte intensité dans ces
stations linéaires fragiles
• ** La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement être envisagée sur
la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara
dans l’est de la France (cf. page 67). En outre, le Frêne n’aura jamais une
bonne croissance sur ces stations et un diamètre d’exploitabilité élevé.
Cependant, il peut être conservé dans un but cultural et pour la biodiversité
Remarques
S. Gaudin
• Intérêt biologique élevé lié à la richesse en espèces
Lythrum salicaria
* Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles
en été et plus importantes en hiver et au printemps.
79
Unité stationnelle
V3
Aulnaie ou aulnaie-frênaie
sur sol très hydromorphe
à nappe temporaire
caractères obligatoires
caractères obligatoires / fréquents
0 de zone
• Situation topographique de fond de vallée, vallon,
dépressionnaire de bordure de cours d’eau (terrasses10anciennes
exclues)
dominante argileuse
effervescence à l'acide
20
Substrat géologique
• Alluvions
30
Essences
40
taches ocre et grises
0
cm
30
type de station V1
décolorées
50
• Types de sol : rédoxisols, pélosols typiques-rédoxisolstaches
gris clair
(hydromorphie)
60
Références aux catalogues
argile
argile
argile
au moins à la base
20: Faible
de l'horizon sombre
Fertilité
couche
de feuilles
couche de feuilles
couche de feuilles
Bar-Le-Duc
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
Epinal
Engorgement
hivernal et
printanier
Chaumont
Langres
effervescence
Sol bien drainé
de la terre fine
argile
30
taches rouille
Facteurs
+
Engorgement permanent
Sarrebourg
horizon
A grumeleux
Nancy
taches rouille
couche de feuilles
10
20 A grumeleux
horizon
30taches rouille
taches décolorées
gris
40 clair
(hydromorphie)
Engorgement permanent
argile
horizon décoloré gris
40
Richesse chimique
clair élevée
(hydromorphie)
déc
hor
argi
l'ép
50
60 limon
effe
en p
seu
caractères obligatoires
caractères obligatoires / fréquents
0
Verdun
V3 - V4
caractères
obligatoires /
Légende
feui
0
type de station A
Fréquence
: Peu fréquent -taches
Groupement
linéaire
L1 10
ocre et
LH3grises
LH1
couche de feuilles
Metz
horiz
type de station V2
cm argile
type de station V3 et V4
AH
dom
70
70
limon
cm
• Muschelkalk et Lettenkhole = C531
• Woëvre ardennaise : présence de l’US
• Bassigny = 5141
napp
cailloutis calcaires (grouine) 40
• Sols très engorgés, mais une partie
de l’année LH2 caractères obligatoires
V1
V2
A
/ fréquents
seulement
0
coucheet
de grises
feuilles dès couche
couche de feuilles
couche de feuilles
• Nombreuses taches rouille
la de feuilles
10
surface. Absence d’horizon bleuâtre
couche de feuilles
taches rouille
• Texture souvent à dominante argileuse oufragmentées
horizon A d'anmoor
20
horizon A grumeleux
taches ocre et grises
limoneuse
effervescence
nombreusestaches rouille
30 gris
• Forme d’humus de type hydromull à eumull.
horizon décoloré
de la terre fine
clair (hydromorphie)
effervescence
caillou
Horizon A épais à structure
grumeleuse,
pas d'horizon bleuté
caillou
de la terre
fine
40
siliceux
taches rouille
calcaire
de couleur sombre
argile
tach
20
50
• Physionomie du peuplement : aulnaie-frênaie avec
50 présence
nappe toujours présente
Orme lisse
possible de Chêne pédonculé, Charme, Erable sycomore, Tremble,
60
60
Bouleau pubescent, Orme lisse, Saules
70
• Caractères distinctifs : fréquence de l’Aulne, Frêne70possible, absence ou rareté du Chêne pédonculé
cm
Caractères du sol
hori
anm
10
P. Rivière
Topographie
0
10 LH4
faib
(<3
20
couche de feuilles
30
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
taches rouille
taches rouille
40 décolorées
taches décolorées
taches
gris clair
gris clair
(hydromorphie)
(hydromorphie)
50
taches rouille
Facteurs
limon 50 –
Engorgement
Sol
secEngorgement
Engorgement
Engorgement
Sol sec
Sol sec
Sol sec
hivernal et
hivernal et
hivernal
et
hivernal
et
Engorgement
temporaire
en été
en été
en
été
taches
décolorées
en étéprintanier
printanier
60
60printanier gris clair
printanier
limon
limon
Forte sensibilité au (hydromorphie)
tassement effervescence
argile 70
70
en profondeur seulement
cm
cm
argile
argile
type de station L1
type de station
AH
Niveau hydrique
limon
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
80
argile
SH
hyd
ou r
E
Flore
• Groupes écologiques absents ou rares : GEIII GEVII GEVIII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEVI-A GEVI-B GEVII
• Groupes écologiques bien représentés : GEI GEII GEIV GEV GEIX
• Groupes écologiques GEI (hygrophiles) et GEII (mésohygrophiles) bien représentés
Niveau trophique : Neutrocline-calcicline
Sensibilité aux changements climatiques*
• Faible. Ce n’est pas une unité stationnelle « à risque climatique »
• Noyers et Chêne pédonculé pourraient souffrir d’un possible excès d’eau prolongé hivernal ou printanier
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Essences
Introduction
d’accompagnement possible
Aulne glutineux,
Frêne**
Orme lisse,
✪ Chêne
pédonculé*** Bouleau pubescent,
Tremble
A éviter
Noyer noir****
les essences non naturellement
et
présentes, les essences ne tolérant
Noyer hybride**** pas l’engorgement du sol.
Les reboisements en résineux sont
à proscrire, les peupliers également
en raison du caractère patrimonial
marque de ces stations
Mise en valeur
• Il est préférable de cultiver les essences naturellement présentes sur ces stations
• Proscrire tout particulièrement les coupes de forte intensité dans ces stations linéaires fragiles
• ** La culture du Frêne, bien qu’elle soit adaptée a ces stations, ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la
Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67)
• *** Le Chêne pédonculé sera réservé aux stations les moins engorgées
• **** Noyer noir et Noyer hybride peuvent être introduits sur ces stations, sauf sur les sols à texture très lourde
Remarques
• Intérêt biologique élevé lié à la richesse en espèces
S. Gaudin
* Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps.
Lysimachia nummularia
81
Unité stationnelle
V4
Chênaie pédonculée-frênaie
sur sol très hydromorphe
à nappe temporaire
caractères obligatoires
caractères obligatoires / fréquents
• Situation topographique de fond de vallée, vallon, de 0
bas de versant, de zone dépressionnaire de bordure
10
de cours d’eau (terrasses anciennes exclues)
dominante argileuse
effervescence à l'acide
20
Substrat géologique
• Alluvions, colluvions (carbonatées) sur marnes
30
Essences
40
taches ocre et grises
0
hori
anm
10
20
P. Rivière
Topographie
30
dom
cailloutis calcaires (grouine) 40
• Physionomie du peuplement : chênaie pédonculée-frênaie
avec présence possible
d’Aulne glutineux,50Chêne sessile,
50
nappe toujours présente
Charme, Erable sycomore, Tremble, Bouleau pubescent
60
60 et du Frêne. L’Aulne est généralement absent ou rare dans
• Caractères distinctifs : fréquence du Chêne pédonculé
70
les peuplements adultes. En revanche, il peut être dominant
dans les stades pionniers
70
cm
cm
Caractères du sol
taches décolorées
50
gris clair
(hydromorphie)
argile
60
Références aux catalogues
argile
argile
70
limon
• Plateau lorrain s.s. = 230 sur colluvions sur
cm
marne
type de station V3 et V4
• Woëvre lorraine = 3 5 avec possibles passées argile
caractères obligatoires / fréquents
de grouine
0
• Woëvre ardennaise = présence de l’US
• Vallée oxfordienne (Woëvre haut-marnaise)
= présence
AH
taches ocre et
L1 10 de l’US LH1
LH3grises
au moins à la base
• Bassigny = 5000 5142
couche de feuilles
20
Fréquence : Fréquent. Groupement souvent linéaire
30
Fertilité : Moyenne
horizon A grumeleux
taches rouille
taches rouille
taches décolorées
Facteurs + Richesse chimique
élevée
gris clair
(hydromorphie)
Facteurs – Engorgement temporaire
Forte sensibilité au tassement
effervescence
de la terre fine
de l'horizon
sombre
Verdun
couche de feuilles
couche de feuilles
couche de feuilles
40
limon 50
argile
horizon décoloré gris
clair (hydromorphie)
taches rouille
argile 70
cm
taches rouille
Bar-Le-Duc
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
taches décolorées
gris clair
limon
effervescence
(hydromorphie)
Chaumontseulement
en profondeur
60
type de station AH
limon
82
argile
horiz
type de station V2
type de station V1
• Sols engorgés temporairement,
LH2
V1
V2
A moins que
caractères obligatoires
/ fréquents
dans US V3
0
• Présence (>5% de la couche
surface)
de taches
de feuilles
couche de feuilles
couche de feuilles
couche de feuilles
10
rouille ou grises près de la surface. Absence
couche de feuilles
taches rouille
d’horizon bleuâtre
fragmentées
horizon A d'anmoor
20
horizon A grumeleux
taches ocre et grises
• Texture à dominante limoneuse ou argileuse
effervescence
nombreusestaches rouille
• Forme d’humus de type hydromull, ou eumull/
30 gris
horizon décoloré
de la terre fine
clair
mésomull (sur colluvions).effervescence
Horizon A épais
à (hydromorphie)
caillou
pas d'horizon bleuté
caillou
40
de la terre fine
siliceux
taches rouille
structure grumeleuse, de couleur sombre
calcaire
• Types de sols : rédoxisols, pélosols rédoxiques
tach
napp
Langres
argile
caractères
obligatoires /
V3 - V4
Légende
feui
0
couche de feuilles
10
20 A grumeleux
horizon
30taches rouille
taches décolorées
40 clair
gris
(hydromorphie)
déc
hor
argi
l'ép
50
60 limon
70
cm argile
type de station A
effe
en p
seu
caractères obligatoires
0
faib
(<3
10 LH4
20
Metz
couche de feuilles
30Sarrebourg
taches rouille
Nancy
40 décolorées
taches
gris clair
(hydromorphie)
50
60
Epinal
limon
70
cm
type
argile
SH
de station L1
hyd
ou r
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Niveau hydrique
Sol sec
en été
Flore
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
etet
printanier
printanier
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol
secEngorgement
Sol sec
hivernal et
en été
en étéprintanier
Sol sec
en été
• Groupes écologiques absents ou rares : GEIII GEVII GEVIII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEI GEII GEVI-A GEIX
Sol bien drainé
• Groupes écologiques bien représentés : GEIV GEV GEVI-B
• Groupe écologique GEIV bien représenté
• Le groupe écologique GEI est le plus souvent disséminé, sauf dans les chênaies à Grandes Laîches où il est bien
représenté
• Une possible acidité de surface peut être observée dans les sols de la Woëvre lorraine (type de station 3 avec
Chèvrefeuille, Polytric)
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Niveau trophique : Neutrocline à acidicline
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sensibilité aux changements climatiques*
• Moyenne. Ce n’est pas une unité stationnelle « à risque climatique ». Le sol peut être exposé à un possible excès
d’eau prolongé en hiver et au printemps
• Chênes sessile et pédonculé, Erable sycomore, Noyers et plusieurs autres essences pourraient souffrir d’un possible
excès d’eau prolongé hivernal ou printanier. Dans ce cas, la régénération du Chêne sessile pourrait être compromise
car il s’enracinerait difficilement, plus que le pédonculé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Choix des essences
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Essences
principales
Sol bien drainé
Essences
associées
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Essences
Introduction
d’accompagnement possible
A éviter
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
✪ Chêne pédonculé, Aulne glutineux,
✪ Charme,
✪ Peupliers les essences non
naturellement présentes,
✪ Tilleul à petites Orme lisse,
de culture,
✪ Chêne sessile,
feuilles,
Bouleau pubescent, ✪ Noyers**** les essences ne tolérant
✪ Frêne**
pas l’engorgement (hêtre,
✪ Alisier torminal, Tremble
merisier,
chêne
rouge…)- Version 1.0 du 30
Comparaison
des pictos
hydromorphie
✪ Erable sycomore***
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Mise en valeur
• Ces stations ont une vocation feuillue affirmée et un intérêt biologique élevé. L’introduction de résineux, même si elle
est envisageable sur le plan technique dans ces stations, serait un choix difficile à argumenter sur un plan écologique
• Proscrire tout particulièrement les coupes de forte intensité dans ces stations linéaires fragiles
• ** La culture du Frêne, bien qu’elle soit adaptée à ces stations, ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la
Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67).
• *** L’Erable sycomore est à réserver aux variantes les moins hydromorphes
• **** Noyer commun, Noyer noir et Noyer hybride peuvent être introduits, sauf sur les sols à texture très lourde.
Le choix sera à affiner selon le niveau d’engorgement du sol
Remarques
• Intérêt biologique élevé lié à la richesse en espèces et à la rareté de ces stations
• A noter en Woëvre haut-marnaise notamment, d’originales chênaies frênaies à grandes laîches sur sols inondés
temporairement, en situation plane ou légèrement dépressionnaire. Elles sont rares, de bonne valeur patrimoniale,
de potentialité élevée. Les Chênes ont souvent de gros diamètre. (S. Gaudin - S. Thevenin 2009)
* Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps.
83
ec
é
50
nappe toujours présente
60
AH
70
cm
Chênaie pédonculée-charmaie
0
sur argile hydromorphe
70
cm
couche/de
caractères obligatoires
fragme
feuille
décom
horizon
déc
10
horizo
clair (hydro
effervescence
de la terre fine
20
taches
argile
taches
l'épaid
30
gris clai
argile
(hydrom
caractères obligatoires / fréquents
20
• Zone plane - Versant à pente variable
Substrat géologique
• Marnes
horizon
0 A grumeleux
30
taches ocre et grises
nombreuses
40
pas d'horizon bleuté
50
Essences
60
LH2
A
type
station V2couche de
couche
de de
feuilles
type de station V1
10
Topographie
60
S. Ambrosino
Unité stationnelle
horizo
50
40
50
Mercurialis perennis
60
limo
efferv
argi
• Physionomie du peuplement : chênaie pédonculée-charmaie avec présence possible de Chêne sessile, Frêne, Hêtre,
en pr
70
70
Tilleul à petites feuilles, Erable champêtre
seule
cm
cm
type de station A
type de station V3 et V4
Caractères du sol
• Sols engorgés temporairement
• Présence (>5% de la surface) de taches
rouille ou grises dès la surface, ou dès la base
de l’horizon A foncé de surface
• Texture à dominante argileuse (A, AL, AS) dès
la surface, ou à moins de 10 cm de profondeur
• Effervescence à HCl possible, généralement à
plus de 50 cm (zone Muschelkalk et Lettenkhole),
ou moins (Vallée oxfordienne)
• Forme d’humus de type mull avec horizon
A épais, argileux, de couleur noire, à structure
polyédrique (composée d’agrégats anguleux)
• Types de sol : pélosols typiques - redoxisols
Metz
10
couche de fe
faible
(<30ro
taches
hydro
horizon
20 A grumeleux
ou ra
limon
30 taches rouille
taches décolorées
40gris clair
(hydromorphie)
argile
10
taches ocre et grises
au moins à la base
de l'horizon sombre
20
30
argile
40
50
50
60
effervescence
en profondeur seulement
70
cm
Sarrebourg
Nancy
type de station AH
effervescence
60
de la terre fine
70
cm
Engorgement
hivernal et
printanier
Fertilité : Faible
Langres
Engorgement permanent
gris clair
(hydromorphie)
limon
Engorgement
hivernal et
printanier
Forte sensibilité au tassement
Sol sec
en été
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
argile
Facteurs + Richesse chimique élevée
Facteurs – Sécheresse estivale - Engorgement temporaire
Sol sec
en été
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
etet
printanier
printanier
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol
sec
Sol sec
en été
en été
Sol sec
en été
Niveau hydrique
Sol bien drainé
S1
• Plateau lorrain s.s. = 222
couche de feuilles
• Muschelkalk et Lettenkhole = B331
taches rouille
• Vallée oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = 4120 4220
taches
décolorées
• Bassigny = 3113
Chaumont
Engorgement permanent
type
argilede station L1
L2
Fréquence : Peu fréquent. Faible importance spatiale
Epinal
L1
0 de feuilles
couche
0
Références aux catalogues
Verdun
Bar-Le-Duc
AH
Légende
caractères obligatoires /
caractères obligatoires / fréquents
Sol bien drainé
Sol bien drainé
84
Sol bien drainé
Sol bien drainé
couche de
ca
sil
sabl
Flore
• Groupes écologiques absents ou rares : GEIII GEVII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEI GEII GEVI-A GEVIII
• Groupes écologiques bien représentés : GEIV GEV GEVI-B GEIX
• La composition floristique est voisine de celle de US V4
Niveau trophique : Neutrocline - calcicline
• Moyenne à forte
• C’est une unité stationnelle « à risque climatique », plutôt exposée
à l’accentuation de la sécheresse estivale. Les risques d’excès d’eau
dans le sol en hiver/printemps existent en situation plane
• Le Chêne pédonculé, bien adapté à l’excès d’eau, supporte mal les
sécheresses prolongées des sols et les canicules pendant la saison de
végétation. Pin sylvestre, Frêne, Tremble, également
• Les autres essences citées dans le tableau ci-dessous pourraient, selon
les cas, souffrir d’un excès d’eau prolongé en hiver ou au printemps,
en situation plane
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
✪ Chêne pédonculé,
✪ Chêne sessile***
Alisier torminal, Frêne**, Charme,
Tilleul à petites Bouleau pubescent,
feuilles
✪ Tremble
S. Gaudin
Sensibilité aux changements climatiques*
Ficaria verna
Essences
Introduction
d’accompagnement possible
✪ Pin sylvestre****
✪ Pin Laricio de
Calabre****
A éviter
les essences nécessitant
une alimentation constante
en eau régulière et des sols
aérés (peupliers de culture,
frêne). Sur ces stations,
la croissance du chêne
sessile sera supérieure à
celle du pédoncule, mais son
installation sera plus difficile
Mise en valeur
• ** Le Frêne a souvent une forte dynamique d’implantation sur ces
stations, même si ses besoins en eau ne sont plus assurés à l’age
adulte. La place à lui laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne
ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à
cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la
France (cf. page 67)
• *** Le Chêne sessile pourrait souffrir d’un excès d’eau prolongé en
automne/hiver, en situation plane. Le Charme et le Tilleul également
Remarques
• Intérêt biologique faible
Compagnon rouge
* Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps.
85
S. Gaudin
• **** Les Pins sylvestre et Laricio de Calabre ne seront pas à leur
optimum de croissance sur ces sols à comportement contrasté au
niveau hydrique
A
caractères obligatoires / fréquents
Chênaie
mixte-hêtraie-charmaie
0
0
sur argile bien drainée
dominante argileuse
10
effervescence à l'acide
Topographie
20
• Versant à pente variabletaches ocre et grises
30
Substrat
géologiquecailloutis calcaires (grouine)
40
• Marnes
50
nappe toujours présente
Essences
caractères obligatoires / fréquents
horizon noir et gras
anmoor
10
taches ocre et grises
20
nappe toujours présente
30
L. Amandier
Unité stationnelle
dominante argileuse
40
50
Cornus mas
60
horizon bleuté
60
• Physionomie
du peuplement : chênaie sessiliflore et pédonculée-hêtraie avec sous-étage de Charme et présence
70
possible
d’Erables sycomore et champêtre, Tilleul à cm
petites feuilles, Merisier, Alisier torminal
70
cm
type de station V2
type de station V1
Caractères
du sol
• Absence
ou rareté
(< 5% de
surface) de
caractères
obligatoires
/ la
fréquents
taches rouille et grises
0
• Texture à dominante argileuse (A, AL, AS) dès
10
la surface,
ou à moins de 10 cm de profondeur.
Présence possible de graviers calcaires disseminés
20
taches
ocre50
etcm
grises
• Effervescence à HCl possible
avant
dans
30
le Bassigny
et la Woëvre nombreuses
• Forme
d’humus de typepas
mull
avec horizon
d'horizon
bleuté A
40
épais, argileux, de couleur noire, à structure
50
polyédrique
(composée d’agrégats anguleux)
• Types de sol : pélosols typiques (carbonatés)
60
caractères obligatoires / fréquents
10
20
30
50
Metz
taches ocre et grises
au moins à la base
de l'horizon
Sarrebourgsombre
Verdun
30 Bar-Le-Duc
40
Nancy
argile
Epinal
60
Chaumont
cm
horizon déco
clair (hydrom
taches
limon
argil
Engo
Engorgement permanent
faible épaisseur de limon
• Plateau
230P (bas de pente)
10lorrain s.s. = 210 221
AH
L1
(<30 cm) sur argile
• Muschelkalk et Lettenkhole =hydromorphie
B111 B121absente
B221. Cette série correspond
20 développés sur argile de décarbonatation
à des sols
ou rare
couche de feuilles couche de feu
• Woëvre30lorraine = 6
• Vallée oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = 4110 4210
taches ro
40 = 3123
• Bassigny
horizon A grumeleux
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol bien drainé
50
70
couche de f
fragmen
0
Références
aux catalogues
0
20
type de station A
couche de f
taches dé
gris clair
(hydrom
argile
effervescence
en profondeur
seulement
caractères obligatoires / fréquents
caractères obligatoires / fréquents
10
effervescence
de la terre fine
cm
type de station V3 et V4
horizon A grumeleux
40
70
70
LH2
couche de feuilles
argile sur toute
l'épaisseur du sol
60
cm
LégendeA
feuilles rapidement
décomposées ;
horizon noir
0
Langres
type de station AH
50
Fréquence
: Fréquente
60
effervescence
en profondeur seulement
70 : Moyenne
Fertilité
cm
Facteurs + Richesse chimique élevée, bon drainage
Facteurs – Sécheresse estivale
type de station L1
taches rouille
taches décolorées
Engorgement
permanent
gris clair
Engorgement permanent
(hydromorphie)
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
et et
printanier
printanier
limon
Engo
argile
effervescence
Sol
secEngorgement
de la terre fine
Sol sec
hivernal et
en été
en étéprintanier
argile
Niveau hydrique
Sol bien drainé
Sol bien drainé
86
L2
Engorgement permanent
S1
Engo
Flore
• Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEIII GEVII GEVIII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEIV GEV GEVI-A GEVI-B
• Groupes écologiques bien représentés : GEIX
Niveau trophique : calcicline et calcicole
Sensibilité aux changements climatiques*
• Moyenne à forte selon l’exposition
• C’est une unité stationnelle « à risque climatique », exposée à
l’accentuation de la sécheresse estivale. Les versants « chauds »
(expositions SE à W) sont particulièrement sensibles
• Chêne pédonculé et Frêne supportent mal les sécheresses prolongées
des sols et les canicules pendant la saison de végétation
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Essences
Introduction
d’accompagnement possible
Hêtre, Chêne sessile
✪ Chêne pédonculé,
Erable sycomore,
Alisier torminal,
Tilleul à petites
feuilles, Cormier,
Alisier blanc***
Charme,
Erable plane
Erable champêtre,
Robinier faux-acacia,
Bouleau verruqueux,
Merisier, Frêne**
Mise en valeur
• Ces stations ont une vocation feuillue affirmée et un intérêt biologique
élevé. L’introduction de résineux, même si elle est envisageable sur le
plan technique dans ces stations, serait un choix difficile à argumenter
sur un plan écologique
• ** Le Frêne a souvent une forte dynamique d’implantation sur ces
stations, même si ses besoins en eau ne sont plus assurés à l’âge
adulte. La place à lui laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne
ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à
cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la
France (cf. page 67)
F. Lebourgeois
• *** L’Alisier blanc est bien adapté aux versants « chauds »
Remarques
• Intérêt biologique élevé. Stations à forte diversité d’essences potentielles, mais à faibles croissances
Pélosol typique
• Les potentialités de cette unité stationnelle varient très fortement selon l’exposition, avec une dominance de
la hêtraie sur les expositions fraîches et de la chênaie sessiliflore sur les versants plus secs. On peut utilement
distinguer trois variantes :
- variante sèche : versants exposés au sud (S, SE, SW), croupes étroites
- variante mésophile : versants intermédiaires
- variante fraîche : versants exposés au nord (N, NE, NW), bas de versants concaves encore drainés
* Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps.
87
Unité stationnelle
LH1
A
Chênaie mixte-charmaie
couche de feuilles
sur sol très hydromorphe dès la surface
avec limons peu épais et argiles
horizon A grumeleux
Topographie
effervescence
de la terre fine
• Toutes situations
S. Gaudin
Substrat géologique
• Marnes
Essences
argile
LH2
V1
couche de feuilles
couche de feuilles
couche de feuilles
fragmentées
taches rouille
couche
horizon
effervescence
de la terre fine
horizon décoloré gris
clair (hydromorphie)
tac
caillou
calcaire
taches rouille
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
a
argile
limon
Taches rouille et grises, s’ajoutant
à la couleur d’origine
• Physionomie du peuplement : chênaie pédonculée et sessiliflore-charmaie avec présence possible de Frêne, Hêtre,
argile
Erable champêtre, Tilleul à petites feuilles, Bouleau verruqueux, Tremble, Aulne glutineux
Caractères du sol
AH
• Texture à dominante limoneuse (L, LA, LS,
L1
caractères obligatoires / fréquents
LAS) sur au moins les 10 premiers cm, sur
0
faible épaisseur de limon
plancher* argileux apparaissant à moins de
couche de feuilles couche de feuilles
(<30 cm)
30 cm de profondeur
10
hydromorphietaches
forterouille
• Absence de couche à dominante sableuse
dès la surface
20
horizon
A
grumeleux
avant 30 cm (sur échantillon humide,
horizon grisâtre décoloré
des sables fins peuvent être ressentis, mais ils
30
la surface limon
taches dès
rouille
ne sont pas prédominants)
taches
décolorées
40
gris clairplancher argileux
• Horizon gris, ou taches rouille sur fond
(hydromorphie)
argile
globalement grisâtre, dès la surface, ou dès la
apparaissant avant
50
30 cm
base de l’horizon A (sombre, en gros grumeaux),
60
effervescence
et se poursuivant au-delà
de la terre fine
• Engorgement très fort
70
cm
• Présence fréquente de concrétions noires à la
type de station LH1
argile
base de la couche limoneuse
• Forme d’humus de type mull, ou hydromull
caractères obligatoires / fréquents
avec horizon à structure en gros grumeaux, avec taches
0 rouille
• Types de sol : pélosols différenciés – rédoxisols
Références aux catalogues
limon sur au moins 30 cm
L2
S1
10
20
LH
LH1
caractères
obligatoires
Légende
0
couche de feuilles
10
horizon
décoloré gris
20
clair
(hydromorphie)
taches rouille
30
OH pré
couche de
limon
30tache
cm
taches d
hydrom
gris cla
dès
la
(hydrom
taches décolorées
40 gris clair
(hydromorphie)
50
limon
60
70
cm
argile
caractères obligatoires
0
10
S2
Fertilité : Très faible
limon
70
sable
Bar-Le-Duc
cm
argile
type de station LH3
Engorgement très fort dès la surface0
Enracinement limité.
10
Très forte sensibilité au tassement et au vent
20
88
Nancy
60
70
caillou
siliceux
taches
appara
de 25
planch
appara
de 50
type de station LH4
Epinal sable
caractères obligatoires
caractères obligatoires / Chaumont
fréquents
Facteurs – Sécheresse estivale
forte é
de limo
20
60
cm
lim
planch
appara
30 et
arg
type de station LH2
et grises
• Plateau lorrain s.s. = 310
couche detaches
feuilles ocrecouche
de feuilles
couche de feuilles
30 ou dépression apparaissant au-delà
30
• Muschelkalk et Lettenkhole = B331 en fond de vallée
tachesde
rouille
25 cm
caillou
couche de feuilles
B432 sur plateau
siliceux Metz
40
40
fragmentées
taches décolorées
Verdun
plancher compact
• Woëvre ardennaise = présence de l’US
gris clairapparaissant entre
(hydromorphie)
Sarrebourg
50
50
• Bassigny = 3215, 3533 en fond de vallon, avec sable, 3534
horizon OH (terreau)
30 et 50 cm
Fréquence : Fréquente
horizo
Langres
forte épaisseur
de limon (> 50cm)
0
10
20
épaiss
feuille
sables
Niveau hydrique
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
E
Flore
• Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEVIII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEII GEIII GEIV
• Groupes écologiques bien représentés : GEV GEVI-A GEVI-B GEVII GEIX
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
et et
printanier
printanier
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol
secEngorgement
Sol sec
hivernal et
en
enété étéprintanier
Sol sec
en été
Niveau trophique : Calcicline à acidiphile
Sensibilité aux changements climatiques**
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
• Forte
• C’est une unité stationnelle « à risque climatique », doublement exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale
ainsi qu’aux excès d’eau dans le sol en hiver/printemps. L’influence des changements climatiques est accrue par le
développement privilégié des racines de la plupart des essences dans la couche de limons superficielle. La position
topographique des stations module également les effets des précipitations
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
hivernal et
printanier
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Essences
d’accompagnement
✪ Chêne sessile***,
✪ Chêne pédonculé
Alisier torminal,
Tilleul à petites
feuilles
✪ Frêne****,
✪ Charme, ✪ Hêtre,
✪ Aulne glutineux,
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Introduction
possible
Sol bien drainé
✪ Pin sylvestre,
✪ Pin Laricio
Bouleau verruqueux,
Tremble, Erable champêtre
de Calabre
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
A éviter
Sol bien drainé
les essences nécessitant
une alimentation
constante en eau et des
sols aérés (Peupliers de
culture, Frêne)
Mise en valeur
• Il est préférable de cultiver les essences naturellement présentes sur ces stations
• Proscrire tout particulièrement les ouvertures brutales dans le peuplement. Elles favoriseraient l’apparition d’une
nappe d’eau superficielle dans les limons
• Risques de difficultés de régénération dues à l’envahissement par Carex brizoides, voire Carex pendula
• *** Sur ces stations, la croissance du Chêne sessile sera supérieure à celle du pédonculé, mais son installation sera
plus difficile et il pourrait souffrir d’excès d’eau en hiver/printemps en situation dépressionnaire
• Le Hêtre pourra s’installer dans les stations ou l’épaisseur de la couche limoneuse est proche de 30 cm, mais il
s’enracinera mal, ce qui entrainera une forte sensibilité aux chablis
• Le Chêne pédonculé, bien adapté à l’exces d’eau, supporte mal les sécheresses prolongées et les canicules pendant
la saison de végétation. Aulne, Frêne, Tremble, également
• **** Le Frêne a souvent une forte dynamique d’implantation sur ces stations, même si ses besoins en eau ne sont
plus assurés à l’âge adulte. La place à lui laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de
la France (cf. page 67)
Les situations de bas de versant, dépressions sont plus favorables au Frêne, Chêne pédonculé, Aulne glutineux
• Les Pins sylvestre et Laricio de Calabre ne seront pas à leur optimum de croissance sur ces sols à comportement
contrasté au niveau hydrique
• Attention au risque d’envahissement par le Tremble
Remarques
• Intérêt biologique moyen
• Dans cette US, on peut rencontrer des variantes selon la situation topographique et selon la nature du plancher* :
marne ou argile lourde issue de la marne, argile limoneuse, ou argile lourde plus ou moins sableuse issue du lessivage
de la formation limoneuse
* Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux
meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité
beaucoup plus faible.
89
** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes,
précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et
au printemps.
E
40
cailloutis calcaires (grouine) 40
50
nappe toujours présente
60 stationnelle
Unité
L1
70
cm
dominante argileuse
horizon bleuté
50
60
70
LH2
A
cm
Chênaie
mixte-(hêtraie)-charmaietype de station V2
type de station V1
couche de feuilles
sur sol
bien drainé avec limons peu
épais
caractères
obligatoires / fréquents
caractères obligatoires / fréquents
feuilles rapidement
0
et 0argiles
horizon A grumeleux
décomposées ;
10
20
• Toutes
situations, souvent
légère
taches
ocrepente
et grises
30
30
40
• Marnes
pas d'horizon bleuté
40
50
50
Essences
couche
couche de feuilles
fragmentées
tac
horizon décoloré gris
clair (hydromorphie)
effervescence
de la terre fine
argile sur toute
l'épaisseur du sol
20
nombreuses
Substrat géologique
horizon noir
effer
de la
taches rouille
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
argile
S. Asael
10
Topographie
couche de feuilles
a
limon
• Physionomie
du peuplement : chênaie pédonculée 60
et sessiliflore-charmaie
avec présence possible de Hêtre, Erables
60
effervescence
argile
profondeur
sycomore et champêtre, Tilleul à petites feuilles, Merisier,
Cormier, Alisierentorminal
70
70
cm
Caractères
duV3sol
type de station
et V4
• Texture
à dominante limoneuse (L, LA, LS,
caractères obligatoires / fréquents
LAS) sur au moins les 10 premiers cm, sur
0
plancher*
argileux apparaissant à moins de
30 cm
10 de profondeur taches ocre et grises
au moins
à la 30 cm
base (sur
• Absence de couche sableuse
avant
20
de l'horizon sombre
échantillon
humide, des sables
fins peuvent être
ressentis,
mais ils ne sont pas prédominants)
30
• Au plus quelques taches
argilerouille ou grises
40
quelques
centimètres au-dessus du plancher*
et dans
50 le plancher*
• Engorgement faible ou absent
60
• Forme
d’humus de type allant de l’eumull à
effervescence
l’oligomull.
Horizon A sombre
en gros grumeaux
70
en profondeur
seulement
cm
avec taches rouille absentes ou rares
type de station AH
• Types de sol : pélosol différencié
cm
type de station A
seulement
AH
caractères obligatoires / fréquents
0
couche de feuilles
faible épaisseur de limon
(<30 cm) sur argile
10
couche de feuilles
taches rouille
hydromorphie absente
horizon A grumeleux
ou rare
20
30
taches rouille
limon
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
40
50
60
argile
effervescence
de la terre fine
70
cm
L1
Légende
type de station L1
LH1
couche de
horizon déco
clair (hydrom
taches
taches dé
gris clair
(hydrom
limo
argil
argile
Références aux catalogues
• Plateau lorrain s.s. = 320
• Muschelkalk et Lettenkhole = B432 sur plateau
• Woëvre lorraine = 8
• Woëvre ardennaise = présence de l’US
• Vallée oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = 4310P 4320P
• Bassigny = 3203
Fréquence : Fréquente. Faible extension spatiale
Fertilité : Moyenne
L2
Verdun
couche de feuilles
taches rouille
Bar-Le-Duc
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
Chaumont
Facteurs + Sol bien drainé - Richesse chimique moyenne
Facteurs – Sécheresse estivale
Sensibilité au tassement
90
S1
Metz
limon
Langres
argile
couche de feuilles
Sarrebourg
caillou
Nancy
siliceux
Epinal
sable
couch
couch
frag
horizon
Niveau hydrique
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Flore
• Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEIII GEVIII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEIV GEVI-A GEVII GEIX
• Groupes écologiques bien représentés : GEV GEVI-B
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
et et
printanier
printanier
Sol
secEngorgement
Sol sec
hivernal et
en
enétéétéprintanier
Sol sec
en été
Niveau trophique : Calcicline à acidicline
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sensibilité aux changements climatiques**
Sol bien drainé
• Moyenne
• C’est une unité stationnelle « à risque climatique », surtout exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale,
renforcée par la faible épaisseur de la couche limoneuse superficielle
• Chêne pédonculé et Frêne supportent mal les sécheresses prolongées des sols et les canicules pendant la saison
de végétation
Engorgement permanent
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Engorgement
hivernal et
printanier
Essences
d’accompagnement
Sol bien drainé
Chêne sessile, ✪ Chêne pédonculé,
✪ Hêtre
Merisier, Tilleul à
petites feuilles,
Alisier torminal,
Erables sycomore,
Cormier
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Sol sec
en été
Introduction
possible
Sol bien drainé
Charme, ✪ Frêne***, Pin sylvestre,
Bouleau verruqueux, Pin Laricio de
Corse,
Erable champêtre,
Robinier faux-acacia ✪ Epicéa,
Erable plane
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
A éviter
Sol bien drainé
les essences nécessitant une
alimentation constante en eau
et des sols aérés en profondeur
(Peupliers de culture).
Les reboisements en résineux sont
à limiter en raison du bon potentiel
des feuillus sur ces stations
Com
Mise en valeur
• Ces stations ont une bonne vocation feuillue. L’introduction de résineux,
même si elle est envisageable sur le plan technique dans ces stations, serait
un choix difficile à argumenter sur un plan écologique. La tempête de 1999 a
notoirement dévasté les résineux installés dans le grand est sur ces types de sols
• Proscrire les ouvertures brutales dans le peuplement. Elles favoriseraient
l’apparition d’une nappe d’eau superficielle dans les limons
• sur ces stations, la croissance du Chêne sessile sera supérieure à celle du
pédonculé qui souffrira certainement de sécheresse estivale, tout comme le Hêtre
• *** le Frêne a souvent une forte dynamique d’implantation sur ces stations,
même si ses besoins en eau ne sont plus assurés à l’âge adulte. La place à lui
laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement
être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du
champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67)
• Intérêt biologique faible
• Dans cette US, on peut rencontrer des variantes selon la nature du plancher* :
marne ou argile lourde issue de la marne, argile limoneuse, ou argile lourde
plus ou moins sableuse issue du lessivage de la formation limoneuse
* Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux
meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité
beaucoup plus faible.
91
B. Rolland
Remarques
Anemona nemorosa
** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes,
précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et
au printemps.
Unité stationnelle
LH2
Chênaie mixte-charmaie sur sol très hydromorphe
avec limons moyennement épais et argiles
Topographie
• Zone plane - Versant à pente faible
Substrat géologique
S. Gaudin
• Marnes, limons, alluvions
Essences
• Physionomie du peuplement : chênaie pédonculée et sessiliflore-charmaie avec présence possible de Frêne, Erable
sycomore, Hêtre, Bouleaux, Tremble, Aulne glutineux
Caractères du sol
LH2
A
Légende
caractères obligatoires / fréquents
obligatoires
/ (L,
fréquents
• Texturecaractères
à dominante
limoneuse
LA, LS, LAS)
sur au
sur plancher*
0 moins les 10 premiers
faiblecm,
épaisseur
de limon
OH présent
: moder
0
couche
de feuilles
couche de feuilles
apparaissant à plus de 30 cm
de profondeur
(<30 cm)
limon sur au moins
10
10
couche de feuilles
• Présence possible dèshydromorphie
la surface ou
avant
forte
30 cm
fragmentées
dès la surface
25 cm,
un mélange de
horizon A grumeleux
20 d’un horizon montrant
20
hydromorphie très forte
horizon grisâtre
taches rouille et grises couvrant
plus dedécoloré
5% de
dès la surface ou < 25cm
horizon décoloré gris
30
dès la au-delà,
surface ou d’un
30
la surface,
et se poursuivant
clair (hydromorphie)
effervescence
horizon décoloré
de
la
terre
fine
horizon
40 blanchi, avec ou sans taches rouille
taches rouille
40
• Engorgement très fort plancher
à fort argileux
plancher compact
taches décolorées
apparaissant avant
50
50
gris clair
apparaissant entre
• Absence de couche à 30
dominante
sableuse
cm
argile
(hydromorphie)
30 et 50 cm
avant
60 30 cm (sur échantillon humide, des
60
sables fins peuvent être ressentis, mais ils ne
70
limon
70
sontcm
pas prédominants)
cm
• Présence
de concrétions noires à la
type fréquente
de station LH1
type de station LH2
argile
base de la couche limoneuse
caractères obligatoires / fréquents
caractères obligatoires / fréquents
• Charge en graviers ou galets roulés sur les
0
0
terrasses
alluviales de la zone Muschelkalk/Lettenkhole
forte épaisseur
limon sur au moins 30 cm
AH
• Forme
cas,
présence
d’un horizon OH L1
proche d’un
limon
(> 50cm)
10 d’humus variable, de mull (le plus souvent)
10 à moder (dans cede
terreau brun rougeâtre)
V
couche d
tache
efferve
de la te
c
c
arg
LH1
20 de sol : luvisols typiques surrédoxiques, luvisols20
couche surrédoxiques,
de feuilles couche
• Types
dégradés surrédoxiques, quasiluvisols
parfois
fragiques,couche de feu
de feuilles
taches ocre et grises
planosols
typiques surrédoxiques,
planosols
structuraux 30
surrédoxiques
apparaissant
au-delà
taches ocre et grises
30
40
Références
de 25 cm
aux catalogues
plancher compact
apparaissant au-delà
horizon A grumeleux
de 25 cm
40
apparaissant
entre
• Plateau
lorrain s.s. = 330P
341P sur
plateau ou faible
pente,
taches rouille
50
50
30 et 50 cm
343P sur plateau ou dépression,
431 432
taches décolorées
plancher compact
gris clair
60
• Muschelkalk
et Lettenkhole = B442 B331 C442 60
apparaissant(hydromorphie)
au-delà
Verdun
• Woëvre
ardennaise
=
présence
de
l’US
70
70
de 50 cm
cm oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = 4120
cm
• Vallée
effervescence
type de
station 3417
LH3 4107g 4108g
type de station LH4
• Bassigny
= 3416
de la terre fine
obligatoires
caractères
obligatoires
/ fréquents
N° de types
de stations
en italique
= engorgement trèscaractères
fort
0
Bar-Le-Duc
/ fréquents
40
Très forte sensibilité au tassement -30
Sensibilité au vent
40
limon
Metz
argile
Sarrebourg
Nancy
92
L2
cailloux gréseux
couche de feuilles
horizon décolo
clair (hydromo
taches ro
taches déc
gris clair
(hydromor
limon
argile
épaisse couche de
0
argile
Fréquence : Fréquente. Faible développement spatial
feuilles
forte épaisseur
10
10
Fertilité : Faible
de limon (> 50cm)
Chaumont
20
20 acidité de surface sables abondants
Facteurs – Engorgement fort à très fort - Possible
Langres
30
taches rouille
Epinal
S1
couche de feuilles
S
couche d
Niveau hydrique
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Flore
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEII GEIV GEV GEVII GEVIII GEIX
• Groupes écologiques bien représentés : GEIII GEVI-A GEVI-B
• Possibles faciès à Carex brizoïdes, à Molinie (GEIII) sur les stations
très hydromorphes
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Niveau trophique : Neutrophile à acidiphile
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
etet
printanier
printanier
Sol
secEngorgement
Sol sec
hivernal et
en
été été
en
printanier
Sol sec
en été
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sensibilité aux changements climatiques**
• Moyenne à forte
• C’est une unité stationnelle « à risque climatique », surtout exposée aux excès d’eau prolongés dans le sol en hiver/
printemps. La position topographique quasi plane de ces stations augmente la tendance à l’engorgement des sols
• Chêne sessile, Hêtre, Erable sycomore et plusieurs autres essences pourraient souffrir d’un possible excès d’eau
prolongé hivernal ou printanier. Dans ce cas, la régénération du Chêne sessile pourrait être compromise car il
s’enracinerait difficilement, plus que le pédonculé
Engorgement permanent
Engorgement
hivernal et
printanier
Engorgement permanent
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Choix des essences
Sol bien drainé
Essences
principales
Essences
associées
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Sol bien drainé
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Essences
d’accompagnement
Introduction
possible
A éviter
✪ Chêne sessile ✪ Chêne pédonculé***, ✪ Charme,
Bouleaux, Tremble,
✪ Erable sycomore,
Alisier torminal
✪ Erable champêtre,
Pin sylvestre,
Pin Laricio de
Calabre
Comparaison
des pictos
hydromorphie les essences
nécessitant
des
sols riches et ne supportant
pas un engorgement parfois
très prolongé sur ces stations
(faciès à Molinie, à Carex
brizoïdes)
Mise en valeur
• Ces stations ont une bonne vocation feuillue. L’introduction de résineux, même si elle est envisageable sur le plan
technique, serait un choix difficile à argumenter sur un plan écologique. La tempête de 1999 a notoirement dévasté
les résineux installés dans le grand est sur ces types de sols
• *** Sur les variantes où le plancher apparait à proximité de 30 cm et où l’épaisseur de limons est plus faible,
le Chêne pédonculé reste exposé à de possibles futures sécheresses estivales et canicules, de même que Hêtre,
Pins sylvestre et Laricio, Aulne glutineux, Frêne, Tremble
• Le Frêne peut avoir une forte dynamique d’implantation sur ces stations, même si ses besoins en eau ne sont plus
assurés à l’âge adulte. La place à lui laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement
être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France
(cf. page 67)
• Sur les milieux très engorgés,
- il est préférable de cultiver les essences naturellement présentes
- la régénération naturelle est délicate en raison des tapis de Molinie, de Laîche
- proscrire les ouvertures brutales dans le peuplement. Elles favoriseraient l’apparition
d’une nappe d’eau superficielle dans les limons. Se limiter à l’exploitation des dépérissants
Remarques
• Intérêt biologique moyen
• Dans cette unité stationnelle, on peut rencontrer des variantes selon la profondeur et la nature du plancher* : marne
ou argile lourde issue de la marne, argile limoneuse ou argile lourde plus ou moins sableuse issue du lessivage de
la formation limoneuse
* Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux
meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité
beaucoup plus faible.
93
** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes,
précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et
au printemps.
Unité stationnelle
Lh2
LH2
A
V1
Chênaie mixte-hêtraie-charmaie
sur sol moyennement
couche de feuilles
couche de feuilles
couche de feuilles
caractères obligatoires / fréquents
hydromorphe avec limons moyennement
épais
couche de feuilles
taches rouille
horizon A 0grumeleux
60
avec présence possible de Frêne, Erable sycomore, Tilleul à petites feuilles, Bouleau
argile
verruqueux, Tremble
70
Caractères du sol
cm
C. Gantois
fragmentées
faible épaisseur de limon
(<30 cm)
effervescence
10
Topographie
horizon décoloré
gris
hydromorphie
forte
de
la terre fine
clair (hydromorphie)
effervescence
• Toutes situations
dès la surface
20 fine
caillou
de la terre
tacheshorizon
rouille grisâtre décoloré
calcaire
30
dès la surface
Substrat géologique
taches décolorées
gris clair
• Marnes, limons, alluvions, grès coquillier ou à voltzia
argile
(hydromorphie)
argile
40
plancher argileux
apparaissant avant
Essences
50
limon
30 cm
• Physionomie du peuplement : chênaie sessiliflore et pédonculée-hêtraie-charmaie
V2
V3
couche de feuilles
couche d
caractères obligatoires /
0horizon A d'anmoor
10
taches rouille
40
limon
tachs
30taches
cm
gris cl
hydrom
(hydro
dès la s
caillou
siliceux
20
30
horizon
A
OH prés
horizon
lim
argile
planche
appara
ar
30 et 5
50
60
70
cm
type de station LH1
type de station LH2
AH
L1
LH3
LH1
• Texture à dominante limoneuse (L, LA, LS,
caractères obligatoires
/ fréquents
caractères
obligatoiresLH/
Légende
LAS) sur plancher* argileux apparaissant entre
0
0
forte de
é
couche de feuilles couche de feuilles
30 et 50 cm de profondeur
de feuilles
couche de feuilles
couche
limon surcouche
au moins
30 cm
de limo
10
10
• Apparition entre 25 et 50 cm d’un horizon avec
taches rouille
tache
taches rouille
des taches rouille ou grises facilement visibles
20grumeleux
horizon décoloré gris 20 taches décolorées
horizon A
taches
taches
ocre
et
grises
clair (hydromorphie)
(sur environ plus de 5% de la surface), et se
gris clair
gris cla
apparaissant au-delà
(hydrom
taches
30 rouille
30 (hydromorphie)
poursuivant en profondeur, absentes au-dessus taches
taches rouille
limon de 25 cm
apparai
• Engorgement moyen
taches
taches décolorées 40
40décolorées
de 25 c
plancher compact
clair
gris clair
• Absence de couche à dominante sableuse gris
limon
lim
(hydromorphie)
apparaissant
entre
(hydromorphie)
argile
50
50
avant 30 cm (sur échantillon humide, des
30 et 50 cm
sables fins peuvent être ressentis, mais ils ne
planche
argile
arg
60
60
effervescence
limon
sont pas prédominants)
apparai
de la terre fine
70
70
de 50 c
• Charge en graviers ou galets roulés sur les
cm
cm
SH
argile
terrasses alluviales de la zone Muschelkalk/
type de station LH3
type de station LH4
argile
Lettenkhole
caractères obligatoires
couche de/
caractères obligatoires / fréquents
• Forme d’humus de type mésomull ou oligomull. Horizon
A en gros grumeaux de couleur sombre
0
• Types de sol : luvisols typiques, luvisols dégradés, quasiluvisols-rédoxisols,
planosols typiques, planosols structuraux
0
Références aux catalogues
forte épaisseur
S1
S2
de limon (> 50cm)
10L2
10
• Plateau lorrain s.s. = 330P 341P 342P sur plateau
20 ou faible pente
20
couche
feuillespente,
couche de feuilles
couche de feuilles
• Muschelkalk et Lettenkhole = A332 sur plateau
oudefaible
30
30
B342 et B442 sur plateau, C351 sur alluvions taches rouille
caillou
couche de feuillesMetz
siliceux
• Woëvre lorraine = 9
40décolorées
fragmentées 40
Verdun
taches
gris clair
• Woëvre ardennaise : présence de l’US
(hydromorphie)
50
50 Sarrebourg
horizon OH (terreau)
• Vallée oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = 4310P 4320P
absence d'hydromorphie
sable
Nancy
ou rareté de
taches caillou 60
• Bassigny = 3314 3323 3324 3413 3414 341560
Bar-Le-Duc
limon
70
Fréquence : Fréquente. Développement spatial cm
moyen
Fertilité : Moyenne
Bonne richesse chimique
Engorgement moyen, sensibilité au tassement
Risque de sensibilité au vent
94
siliceux
sable
Chaumont
Langres
horizon OH
sables
horizon déco
clair (hydro
cailloux
taches
70
cm
argile type de station L2
Facteurs + Sol assez profond, absence d’engorgement de surface
Facteurs –
avant 50 cm
épaisse
couche de
feuilles
fragmen
type de station S1
Epinal
taches d
gris clai
(hydrom
ca
sil
sabl
argi
sec
été
Niveau hydrique
Engorgement permanent
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Flore
Engorgement
hivernal et
printanier
• Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEVIII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEIII GEIV GEVI-B GEVII GEIX
• Groupes écologiques bien représentés : GEV GEVI-A
• Polytric fréquent (acidité de surface)
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Niveau trophique : Calcicline à acidicline
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
et et
printanier
printanier
Sol
sec
Sol sec
en
enétéété
Sol sec
en été
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sensibilité aux changements climatiques**
• Moyenne
• C’est une unité stationnelle « à risque climatique », surtout exposée aux excès d’eau prolongés dans le sol en hiver/
printemps. La tendance à l’engorgement des sols est doublement dépendante de la situation topographique et de
la profondeur d’apparition du plancher* argileux
Engorgement permanent
Engorgement
hivernal et
printanier
Engorgement permanent
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Chêne sessile***
✪ Chêne pédonculé,
✪ Hêtre,
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Erable sycomore,
Tilleul à petites
feuilles, Frêne****,
Alisier torminal
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Essences
Introduction
d’accompagnement possible
Sol bien drainé
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
A éviter
Sol bien drainé
Le Chêne rouge d’Amérique
Charme, Cormier,
Erable plane,
peut être envahissant.
Bouleau verruqueux, ✪ Epicéa, Pin
Comparaison des pictos hydromorphie - Version 1.0 du 30 VI 2015
Laricio de Calabre, Les reboisements en
Tremble,
Pin sylvestre,
résineux sont à limiter
Erable champêtre
en raison du bon potentiel
✪ Douglas,
Mélèze d’Europe
des feuillus
sur ces stations
Mise en valeur
• Ces stations ont une bonne vocation feuillue. Les potentialités sont élevées pour beaucoup d’espèces. Le niveau de
croissance va dépendre de la richesse chimique des sols et de la profondeur d’apparition du plancher*
• Proscrire les ouvertures brutales dans le peuplement. Elles favoriseraient l’apparition d’une nappe d’eau superficielle
dans les limons
• *** Le Chêne sessile peut manifester des difficultés de régénération sur les
stations les plus engorgées. Sa croissance sera supérieure à celle du pédonculé,
mais son installation pourra être plus difficile
• Le Hêtre pourrait souffrir d’engorgement hivernal ou printanier lorsque la
profondeur d’apparition du plancher* avoisine 30 cm
• **** Le Frêne a souvent une forte dynamique d’implantation sur ces stations,
même si ses besoins en eau ne sont plus assurés à l’age adulte. La place à lui
laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement
être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon
Chalara dans l’est de la France (cf. page 67)
Remarques
• Intérêt biologique faible
• Dans cette unité stationnelle, on peut rencontrer des variantes selon la situation
topographique et selon la profondeur et la nature du plancher* : marne ou
argile lourde issue de la marne, argile limoneuse ou argile lourde plus ou moins
sableuse issue du lessivage de la formation limoneuse.
* Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux
meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité
beaucoup plus faible.
95
G. Sajdak
sec
été
Sol bien drainé
Polytric élégant
** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes,
précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et
au printemps.
Unité stationnelle
Lh3
Chênaie mixte-hêtraie-charmaie
LH2
A
sur sol moyennement
hydromorphe
couche de feuilles
couche de feuilles
avec limons épais
V1
V2
V3 - V4
couche de feuilles
couche de feuilles
couche de feuilles
caractères obligatoires / fréquents
couche de feuilles
taches rouille
fragmentées
0
faible épaisseur de limon
horizon
A d'anmoor horizon A grumeleux
OH présent
: moder
0
horizon A grumeleux
(<30 cm)
limon sur autaches
moinsrouille
10 ou pente faible, ou légère dépression
effervescence
• Plateau,
taches rouille
10
hydromorphie fortehorizon décoloré
gris
de la terre fine
30 cm
clair (hydromorphie)
taches
décolorées
effervescence
dès
la
surface
caillou
20
caillou
gris clair
de la terre fine
20
hydromorphie très
forte
siliceux
horizon grisâtre décolorétaches rouille
(hydromorphie)
calcaire
dès la surface ou < 25cm
• Marnes,
ou à voltzia outaches
rhétien
30 limons, grès coquillier
dès la surface
décolorées
30
horizon décoloré
gris clair
argile
argile
(hydromorphie)
40
argile
limon
40
plancher argileux
plancher compact
• Physionomie
du
peuplement
:
chênaie
sessiliflore
et
pédonculéeapparaissant avant
50
50
apparaissant entre
limon
hêtraie-charmaie avec présence
possible de Frêne, Erable
sycomore,
30 cm
argile
30 et 50 cm
60
caractères obligatoires / fréquents
Topographie
Substrat géologique
Merisier, Alisier torminal, Cormier, Tilleul à petites feuilles
60
70
cm
Caractères
du sol
de stationlimoneuse
LH1
• Texturetype
à dominante
(L, LA, LS, LAS)
argile
70
cm
type de station LH2
AH
sur plancher*
apparaissant
à plus
50 cm de L1
caractères
obligatoires
/ de
fréquents
caractèresLH1
obligatoires / fréquents
LH3
profondeur, ou absence de plancher*
0
0
forte épaisseur
• Apparition entre 25 et 50 cm
d’un
avec
couche
de
feuilles
limon
surhorizon
au moins
30 cm
couche
de feuilles
couche de feuilles
couche de feuilles
de limon (> 50cm)
10
10
des taches
rouille ou grises facilement visibles
taches rouille
(sur environ plus de 5% de la surface), et setaches rouille
20
20
horizon
décoloré
gris
horizon
A
grumeleux
taches
décolorées
ocreau-dessus
et grises
poursuivant en profondeur,taches
absentes
clair (hydromorphie)
gris clair
au-delà
taches ocre
et grises
(hydromorphie)
30
30
• Engorgement
moyen apparaissant
taches rouille
taches rouille
limon
de 25 cm
apparaissant au-delà
• Absence de couche à dominante
sableuse
taches
décolorées
40
40
taches décolorées
de 25 cm
plancher
compact
avant 30 cm (sur échantillon gris
humide,
clair des sables
gris clair
limon
apparaissant
entre
(hydromorphie)
(hydromorphie)
50
fins peuvent
être ressentis,30
mais
ils ne sont pas argile 50
et 50 cm
prédominants)
plancher compact
60
60
argile
effervescence
• Forme d’humus de type mésomull
ou oligomull.
limon
apparaissant au-delà
de la terre fine
70
70 A en gros grumeaux de couleur sombre
Horizon
de 50 cm
cm
• Types detype
sol de
: luvisols
luvisols dégradés,
station typiques,
LH3
quasiluvisols-rédoxisols, planosols typiques,
argile planosols
structurauxcaractères obligatoires / fréquents
0
Références aux catalogues
forte épaisseur
cm
taches rouille
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
limon
argile
SH
caractères obligatoires / fréquents
couche de feuilles
épaisse couche de
feuilles
couche de feuilles
fragmentées
0
60
50 cm
limon
N° de types de stations enavant
italique
= engorgement très fort
cm
couche de feuilles
argile
type de station
LH4
10 lorrain s.s. = 421P 422L2423 424 sur plateau
• Plateau
S1 10sur grès rhétienS2
de limon (> 50cm)
profond
20
20
sables abondants
• Muschelkalk et Lettenkhole
= A343
B221Pcouche
B243desur
plateau incliné
couche
de feuilles
feuilles
couche de feuilles
Verdun
30 coquillier ou à voltzia
30
sur grès
taches rouille
caillou
• Woëvre
lorraine
=
10
(avec
engorgement
faible)
couche
de
feuilles
cailloux
gréseux
40
siliceux
40
fragmentées
tachesde
décolorées
• Woëvre ardennaise = présence
gris clair l’US
Bar-Le-Duc
50 oxfordienne (Woëvre(hydromorphie)
50
• Vallée
haut-marnaise)
=
4310P
horizon OH (terreau)
absence d'hydromorphie
• Bassigny
2206g
4105g sable
4106g 4204g 4205g
rareté 2207g
de taches
60 = 2204P 2205Pou
70
LH4
Légende
70
cm
caillou
siliceux
type: de
station L2Développement
Fréquence
Fréquente.
spatial moyentype de station S1
argile
sable
Fertilité : Elevée
96
horizon OH (terreau)
Metz
horizon décoloré gris
clair (hydromorphie)
Sarrebourg
taches rouille
Nancy
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
caillou
siliceux
Epinal
Chaumont
Langres
sable
argile
S. Gaudin
Essences
Sol bien drainé
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Facteurs + Sol profond - Bonne richesse chimique
Facteurs – Engorgement moyen - Forte sensibilité au tassement
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
et et
printanier
printanier
Niveau hydrique :
E
Sol
secEngorgement
Sol sec
hivernal et
en été
en étéprintanier
Flore
• Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEVIII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEIII GEIV GEV GEVI-A GEVI-B GEIX
• Groupes écologiques bien représentés : GEVII
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Niveau trophique : Calcicline à acidicline
Sensibilité aux changements climatiques**
• Faible à moyen
• C’est une unité stationnelle « à risque climatique » nul à modéré, parfois exposée aux excès d’eau dans le sol en
hiver/printemps. Cette tendance à l’engorgement des sols est doublement dépendante de la situation topographique
et de la profondeur d’apparition du plancher* argileux
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Chêne sessile, ✪ Chêne pédonculé,
Hêtre
Charme, Merisier,
Tilleul à petites
feuilles, Alisier
torminal, Cormier,
Erable sycomore,
Robinier faux-acacia,
✪ Frêne***
Essences
Introduction
d’accompagnement possible
A éviter
Charme, Cormier,
Erable champêtre,
Bouleau verruqueux
Le Chêne rouge d’Amérique
peut être envahissant.
Les reboisements en
résineux sont à limiter en
raison du bon potentiel
des feuillus sur ces
stations
érable plane,
✪ épicéa,
Pin Laricio de
Corse,
Pin sylvestre,
✪ Douglas,
Mélèze d’Europe
Mise en valeur
• Ces stations ont une vocation feuillue affirmée. Les potentialités sont élevées pour
beaucoup d’essences. Le niveau de croissance va dépendre du niveau trophique selon
la richesse des limons et l’évolution du sol
• La hêtraie domine sur les pentes en expositions fraîches et la chênaie sessiliflore
sur les versants plus secs
• Proscrire les ouvertures brutales dans le peuplement. Elles favoriseraient l’apparition
d’une nappe d’eau superficielle dans les limons
• *** La culture du Frêne, bien qu’elle soit adaptée à ces stations, ne peut pas
raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle
du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67)
Remarques
• Dans cette unité stationnelle, on peut rencontrer des variantes selon la profondeur
et la nature du plancher* : marne ou argile lourde issue de la marne, argile limoneuse
ou argile lourde plus ou moins sableuse issue du lessivage de la formation limoneuse
* Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux
meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité
beaucoup plus faible.
97
Laîche glauque
** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes,
précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et
au printemps.
B. Rolland
• Intérêt biologique faible. Stations à forte diversité d’essences potentielles, mais
à faibles croissances
40
plancher argileux
apparaissant avant
30 cm
50
Unité stationnelle
L3
60
Substrat géologique
20
30
Essences
S. Asael
40
• Marnes, limons, grès coquillier ou à voltzia ou rhétien
50
/ fréquents
taches ocre et grises
apparaissant au-delà
de 25 cm
plancher compact
apparaissant entre
30 et 50 cm
caractères obligatoires
taches ro
horizon
0 A grumeleux
10 taches rouille
taches décolorées
20gris clair
(hydromorphie)
30
40effervescence
de la terre fine
Caractères du sol
forte é
de limo
limon
argile
taches
appara
de 25
50
Physionomie du peuplement : chênaie sessiliflore-hêtraie-charmaie
avec présence possible de Frêne,60
Erable
sycomore,
60
argile
Merisier, Alisier torminal, Cormier, Tilleul à petites feuilles
70
cm
L1
cm
couche
de de
feuilles
type
stationcouche
LH2de feu
limon sur au moins 30 cm
10
AH
70
cm
0
• Toutes situations
argil
planch
appara
30 et 5
50
60
70
type de station LH1
Chênaie sessiflore-hêtraie-charmaie
caractères obligatoires
sur limons épais biens drainés
Topographie
40
70
cm
type de station LH3
type de station LH4
planche
appara
de 50
• Texture à dominante limoneuse (L, LA, LS,
L2
S1 /
obligatoires
caractères obligatoires / fréquents
Légendecaractères
LAS) sur plancher* apparaissant à plus de
épaiss
0
0
50 cm de profondeur, ou absence de plancher*
couche de feuilles
couche
de f
feuilles
• Absence ou rareté de taches rouille et grises
forte épaisseur
10
10
taches rouille
de limon (> 50cm)
cai
(peu visibles) avant 50 cm
sili
20
20taches décolorées
• Engorgement faible à nul
sables
gris clair
• Absence de couche à dominante sableuse
30
30(hydromorphie)
avant 30 cm (sur échantillon humide, des
sable
caillou
40
40
sables fins peuvent être ressentis, mais ils ne
limon
sont pas prédominants)
50
50
absence d'hydromorphie
• Possible charge en cailloux d’importance
ou rareté de taches
60
60 argile
variable, mais pouvant empêcher les
avant 50 cm
prospections a la tarière, sur les stations
70
70
cm
cm
développées sur grès, ou sur colluvions
type
de
station
L2
type de station S1
gréseuses déposées sur marnes (ex 3524 du
Bassigny)
• Forme d’humus de type mésomull ou oligomull, plus rarement eumull. Des variantes plus acides (à forme d’humus
pouvant aller jusqu’au moder) sont rencontrées, notamment dans le Bassigny. Horizon A en gros grumeaux de couleur
sombre, sauf sur les variantes les plus acides
• Types de sol : Brunisols eutriques, néoluvisols, luvisols typiques (cumuliques), planosols distaux, colluviosols
Références aux catalogues
• Plateau lorrain s.s. = 330P 341P et 342P sur plateau ou faible pente,
343P sur plateau ou dépression, 410 sur plateau ou faible pente
• Muschelkalk et Lettenkhole = A143 A152 A233 A253 sur plateau ou
pente faible sur grès profond, B243 et B342 sur plateau
• Woëvre lorraine = 11 (en position « sommitale »)
• Woëvre ardennaise = présence de l’US
• Bassigny = 2104P 2105P 2204P 2205P 2206 2207 3524 3525
4105 4106
Metz
Verdun
Sarrebourg
Bar-Le-Duc
Fréquence : Fréquente
Nancy
Epinal
Développement spatial variable, parfois important dans le Bassigny
Chaumont
Langres
Fertilité : Elevée
98
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Facteurs + Sol profond - Bonne richesse chimique - Engorgement faible à nul
Facteurs – Possible charge en cailloux - Forte sensibilité au tassement
Engorgement permanent
Niveau hydrique
Engorgement
hivernal et
printanier
Flore
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
etet
printanier
printanier
Sol
secEngorgement
Sol sec
hivernal et
en été
en étéprintanier
Sol sec
en été
• Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEVIII
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEIII GEIV GEVI-A GEVI-B GEIX
• Groupes écologiques bien représentés : GEV GEVII
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Niveau trophique : Calcicline à acidiphile
Sensibilité aux changements climatiques**
• Faible
• Ce n’est pas une unité stationnelle « à risque climatique ».
Pas d’essence particulièrement sensible.
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Essences
Introduction
d’accompagnement possible
Chêne sessile, Charme, Merisier,
Charme,
Hêtre
Tilleul à petites feuilles, Erable champêtre
Chêne pédonculé,
Alisier torminal,
Cormier,
Erable sycomore,
Robinier faux-acacia,
Frêne***
Erable plane,
Noyers**** commun
et hybride,
(Douglas*****,
Mélèze d’Europe,
Epicéa, Pin Laricio
de Corse, Pin
sylvestre)
A éviter
Le Chêne rouge
d’Amérique peut être
envahissant.
Les reboisements en
résineux sont à limiter
en raison du potentiel
marqué des feuillus
sur ces stations
Mise en valeur
• Ces stations ont une vocation feuillue affirmée. Les potentialités sont
élevées pour beaucoup d’essences. Le niveau de croissance va dépendre
du niveau trophique selon la richesse des limons et l’évolution du sol
• *** La culture du Frêne, bien qu elle soit adaptée à ces stations, ne
peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause
de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France
(cf. page 67).
• **** Les Noyers commun et hybride peuvent être uniquement envisagés
sur les variantes les plus riches chimiquement et à bonnes réserves en eau
• ***** Le Douglas est particulièrement intéressant pour valoriser les
stations les plus acides
Remarques
* Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable,
à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible.
** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus
faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps.
99
Pteridium aquilinum
M. Mouas
• Intérêt biologique faible
• Des variantes plus acides peuvent être rencontrées dans le Bassigny.
Dans ce cas, les essences exigeant une bonne alimentation minérale
(Merisier, Erables, Noyers, Chêne pédonculé, Frêne...) sont à proscrire
50
60
Unité70stationnelle
cm
S1
40
60
10
Topographie
20 versant, terrasse ancienne
• Plateau,
taches ocre et grises
30
Substrat géologique
cm
Essences
L1
couche de feuilles
couche de feuilles
10
30
apparaissant entre
30 et 50 cm
50
taches rouille
LH1
couche de fe
horizon décol
clair (hydrom
limon
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
taches ocre et grises
apparaissant au-delà
de 25 cm effervescence
Stellaire holostée
de la terre fine
20
apparaissant au-delà
de 25 cm
/ fréquents
horizon A grumeleux
forte épaisseur
de limon (> 50cm)
taches rouille
• Grès40
coquillier, grès à voltzia,
grèscompact
rhétien, alluvions40
plancher
50
AH
70
type de station LH1
type de station LH2
Hêtraie-chênaie
sessiflore acidicline
caractères obligatoires / fréquents
caractères obligatoires
sur sables
bien
drainés
0
0
limon sur au moins 30 cm
argile
plancher compact
apparaissant entre
30 et 50 cm
50
argile
plancher
60
60 avec présence possible
Physionomie
du peuplement : hêtraie-chênaie sessiliflore
decompact
Charme,
Merisier, Alisier torminal,
argile
apparaissant au-delà
Cormier, Bouleau verruqueux
70
70
cm
type dedu
station
Caractères
solLH3
cm
taches r
taches déc
gris clair
(hydromo
C. Gauberville
plancher argileux
apparaissant avant
30 cm
limon
argile
de 50 cm
type de station LH4
• Texturescaractères
à dominante
sableuse dès la surface
caractères obligatoires / fréquents
L2
obligatoires / fréquents
LégendeS1
(SL, S, SA, SLA), ou à moins de 30 cm. Présence
épaisse couche de
0 sable (sur échantillon humide, sables
0
nette de
feuilles couche de feuilles
couche de feuilles
forte
épaisseur
nettement
ressentis dès le premier contact ;
10
10
de
limon
(>
50cm)
taches rouille
caillou
attention, ces sables peuvent être très fins)
siliceux
20
20
sables abondants
sur plancher*
apparaissant à plus de 50 cm de
taches décolorées
gris clair
profondeur,
ou sans plancher*
30
(hydromorphie)
30
• Absence de taches rouille ou grises avant
sable
cailloux gréseux
40
50 cm40de profondeur au moins (dans plancher*
limon
argileux
50 s’il existe)
50
absenceroulés
d'hydromorphie
• Charge en graviers ou galets
sur les
ou rareté de taches
argile
60
60
terrasses alluviales de la zone Muschelkalk/
avant 50 cm
Lettenkhole.
Quelques débris ou cailloux de grès
70
70
cm ailleurs
cm
possibles
type de station L2
type de station S1
• Forme d’humus de type mésomull ou oligomull
Horizon A en surface peu épais, en gros grumeaux de couleur sombre
• Types de sol : Brunisols eutriques ou brunisols dystriques, néoluvisols, colluviosols
Références aux catalogues
• Plateau lorrain s.s. = 511, 512 sur pente et plateau,
520P sur pente (S gréseux et marnes), sur grès rhétien
• Muschelkalk et Lettenkhole = A145 sur grès coquillier ou à voltzia,
C145 C265 et C355 sur alluvions
• Bassigny = 2104P 2105P 3524 3525
Fréquence : Peu fréquente - Développement spatial variable
Metz
Verdun
Sarrebourg
Bar-Le-Duc
Fertilité : Moyenne
Nancy
Epinal
Chaumont
Facteurs + Sol profond - Bon drainage
Facteurs – Sensibilité à la sécheresse
Langres
Forte charge en éléments grossiers possible
100
couche
couche
frag
horizon O
s
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Niveau hydrique
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Engorgement
hivernal et
printanier
M.F. Grillot
Engorgement
hivernal et
printanier
E
E
Flore
• Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEIII GEIV GEIX
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEV GEVI-B GEVII GEVIII
• Groupes écologiques bien représentés : GEVI-A
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
et et
printanier
printanier
Niveau trophique : Acidicline
GEVI-A (acidiclines) bien représenté, GEVII (acidiphiles) disséminé,
GEIII (acides avec nappe) absent ou rare
Absence ou rareté du GEIX (calclines ou calcicoles)
Sol bien drainé
Sol
secEngorgement
Sol sec
hivernal et
en été
en étéprintanier
Sol sec
en été
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Com
Sensibilité aux changements climatiques**
• Forte
• C’est une unité stationnelle « à risque climatique », surtout exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale,
en raison de la texture sableuse prépondérante
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Chêne sessile, ✪ Merisier***,
✪ Hêtre*** Alisier torminal,
Cormier
Essences
Introduction
d’accompagnement possible
A éviter
Charme,
Bouleau verruqueux
les essences
exigeantes sur le plan
chimique et sensibles
à la sécheresse
(texture sableuse)
Erable plane, Chêne rouge,
✪ Noyers**** commun
et hybride, ✪ Douglas***,
Robinier faux-acacia, Mélèze
d’Europe, ✪ Epicéa, Pin
sylvestre, Pin Laricio de Corse
Mise en valeur
• *** Hêtre, Merisier, Douglas sont à réserver aux sols où les textures ne sont pas uniquement sableuses
• **** L’introduction de Noyers commun et hybride est possible sur les variantes chimiquement riches, à texture
sablo-limoneuse
Remarques
• Intérêt biologique faible.
• Des variantes sont possibles selon l’épaisseur et la texture du matériau de surface, selon l’état d’altération du grès
(abondance d’élements grossiers), ou la charge en graviers et galets
* Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux
meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité
beaucoup plus faible.
101
** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes,
précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et
au printemps.
taches rouille
Unité stationnelle
SH
argile
argile
limon
limon
argile
Chênaie sessiliflore acidiphile sur
argile sol
très hydromorphe avec sables et galets
AH
Topographie
L1
LH1
couche
de feuilles
• Terrasses anciennes : zone
plane
ou à trèscouche
faibledepente,
quelques
feuilles de couche
de feuilles
mètres à une dizaine de mètres au-dessus du lit des rivières
Substrat géologiquehorizon A grumeleux
taches rouille
horizon décoloré gris
clair (hydromorphie)
• Alluvions constituées de sables
et rouille
galets siliceux,
plus ou moinstaches rouille
taches
limon
mélangés de limons
taches décolorées
taches décolorées
Essences
gris clair
(hydromorphie)
gris clair
(hydromorphie)
argile
Physionomie du peuplement : chênaie sessiliflore avec présence possible
effervescence
d’Aulne glutineux, Chêne pédonculé,
Bouleau pubescent, Tremble limon
Caractères du sol
de la terre fine
LH3
LH4
couche de feuilles
couche de feuilles
taches rouille
taches rouille
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
limon
limon
argile
argile
Sol sur alluvions anciennes sablo-caillouteuses
de la Meurthe
argile
• Textures à dominante sableuseargile
dès la surface
(SL, S, SA, SLA), ou à moins de 30 cm. Présence
nette de sable (sur échantillon humide, sables
caractères obligatoires / fréquents
nettement ressentis dès le premier contact ;
attention, ces sables peuvent être
L2 très fins)
S1
S2
OH présent : moder
0
• Horizon gris clair, ou horizon à taches rouille
sables abondants
ou grises avant 25 cm de profondeur
; taches
couche de feuilles
couche 10
de feuilles
couche de feuilles
hydromorphie
très forte
rouille augmentant en profondeur. Présence d’un
20
taches rouille
caillou
avec
horizon décoloré
couche
de
feuilles
plancher* riche en argile, bariolé de rouille et gris
siliceux
fragmentées
dès la surface ou < 25cm
taches décolorées
30
• Engorgement très fort
gris clair
(hydromorphie)
• Présence, voire abondance, de galets siliceux
horizon OH
(terreau)
cailloux
siliceux
40
Limons possibles en couche ou en mélange, sable
caillou
plancher
50
sur plancher* irrégulier argilo-sableux
limon ou sablosiliceux riche en argile,
à
traces ocres et grises
argileux, avec indurations possibles (galets
60
cimentés)
argile
sable
70
• Forme d’humus de type moder, dysmoder,
cm
ou hydromoder. Présence d’un horizon OH épais
type de station SH
proche d’un terreau brun rougeâtre
• Types de sol : Planosols typiques surrédoxiques
SH
Légende
couche de feuilles
caractères
couche
de feuilles obligatoires /
fragmentées
0 OH (terreau)
horizon
10
horizon décoloré gris
20 (hydromorphie)
clair
30 taches rouille
taches décolorées
40gris clair
(hydromorphie)
50
caillou
siliceux
60
70
Metz
Sarrebourg
Facteurs – Richesse chimique faible - Charge en éléments grossiers
moyenne à forte avec indurations possibles limitant la profondeur prospectable - Engorgement très fort
Langres
102
Nancy
Epinal
Chaumont
cailloux
type de station S2
argile
Verdun
Bar-Le-Duc
absenc
ou rare
avant 2
sable
cm
Références aux catalogues
Fréquence : Peu fréquente sur la zone des alluvions
Fertilité : Très faible
OH pré
sables
(podzolisés), rédoxisols (podzolisés)
• Terrasses anciennes des rivières issues des Vosges : Moselle, Meurthe,
Mortagne, Vezouze
• Muschelkalk et Lettenkhole = C475 C575
S. Gaudin
argile
(hydromorphie)
calcaire
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
Sol bien drainé
Niveau hydrique
Engorgement permanent
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Flore
• Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEVI-A GEIX
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEIV GEV GEVI-B
• Groupes écologiques bien représentés : GEIII GEVII GEVIII
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
et et
printanier
printanier
Engorgement
hivernal et
printanier
Niveau trophique : Acidiphile et hyperacidphile
GEIII ( acides avec nappe), GEVII (acidiphiles) et GEVIII (hyperacidiphiles)
bien representés et GEVI-A (acidiclines) absent ou rare
Absence ou rareté du GEIX (calclines ou calcicoles)
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol
secEngorgement
Sol sec
hivernal et
en été
en étéprintanier
Sol sec
en été
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Comparaison des pictos hydromorphie - Vers
Sensibilité aux changements climatiques**
• Très forte
• C’est une unité stationnelle « à risque climatique », doublement exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale
en raison de la texture sableuse majoritaire du sol, ainsi qu’aux excès d’eau dans le sol en hiver et au printemps
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Essences
Introduction
d’accompagnement possible
✪ Chêne
✪ Chêne
Bouleau pubescent,
Tremble
sessile
pédonculé
A éviter
Pin sylvestre*** les essences exigeantes sur le plan
chimique et sensibles à la sécheresse
estivale et à l’engorgement
Mise en valeur
• Sur ces stations, le Chêne sessile et le pédonculé seront respectivement sensibles à l’accentuation de la sécheresse
estivale et de l’excès d’eau hivernal et printanier dans les sols, consécutifs aux modifications climatiques
•*** Le Pin sylvestre, bien qu’adapté à ces stations, peut avoir une action acidifiante néfaste
• Eviter les exportations de biomasse
Remarques
• Intérêt biologique faible.
• Des variantes sont possibles selon l’épaisseur et la texture du matériau de surface, ou la charge en graviers et galets
* Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux
meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité
beaucoup plus faible.
Blechnum spicant
** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes,
précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et
au printemps.
L. Amandier
Engorgement
hivernal et
printanier
En
103
argile
Unité stationnelle
S2
AH
Hêtraie-chênaie sessiliflore acidiphilecouche de feuilles
sur sables bien drainés
horizon A grumeleux
Topographie
L. Amandier
• Plateau, versant, légère dépression, terrasse ancienne
taches rouille
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
Substrat géologique
• Grès coquillier, grès à voltzia, grès rhétien, alluvions
L1
LH1
couche de feuilles
couche de feuilles
taches rouille
couche de feu
horizon décoloré gris
clair (hydromorphie)
taches rouille
limon
taches décolorées
gris clair
(hydromorphie)
argile
effervescence
à balai
de laGenêt
terre fine
Essences
LH3
limon
argile
Physionomie du peuplement : hêtraie-chênaie sessiliflore avec
argile
présence possible de Charme, Alisier torminal, Cormier, Bouleau verruqueux
Caractères du sol
• Textures
à dominante
sableuse
dès la surface
caractères
obligatoires
/ fréquents
caractères obligatoires / fréquents
L2
S1
LégendeS2
(SL, S, SA, SLA), ou à moins de 30 cm, présence
nette0 de sable (sur échantillon
humide,
sables
OH présent
: moder
OH présent : moder
0
couche de feuilles
couche de feuilles
couche de feuilles
nettement ressentis dèssables
le premier
contact ;
abondants
sables
abondants
10
10
attention,
ces sables peuvent être très fins)
taches rouille
caillou
hydromorphie
très forte
couche de feuilles
sur plancher*
d’arène gréseuse
ou sablo-argileux,
siliceux
absence d'hydromorphie
20
fragmentées
20
taches décolorées
avec horizon décoloré
apparaissant à plus de 50 cm de profondeur,
gris clair ou rareté de taches
dès la surface ou < 25cm
(hydromorphie)
30 plancher*
avant 25 cm
horizon OH (terreau)
30
ou sans
sable
• Absence
ou
rareté
de
taches
rouille
et
grises
cailloux
siliceux
40
caillou
40
limon cailloux siliceux abondants
siliceux
avant 25 cm de profondeur
en sur
argile,
50
50
• Charge
en graviers ouplancher
galets riche
roulés
les
et grises
terrasses
alluviales de àlatraces
zone ocres
Muschelkalk/
argile
60
60
sable
Lettenkhole. Quelques débris ou cailloux de grès
70
70
possibles
ailleurs
cm
cm
• Faibletype
podzolisation
possible
(horizon
de
type de station S2
de station SH
surface chocolat, parfois précédé d’un horizon gris plus ou moins net)
• Forme d’humus de type moder, dysmoder. Présence d’un horizon OH épais proche d’un terreau brun rougeâtre
• Types de sol : alocrisols typiques (ocreux), podzosols meubles
Références aux catalogues
• Plateau lorrain s.s. = 513, 530P (limons et sables gréseux), sur pente
et plateau sur grès rhétien
• Muschelkalk et Lettenkhole = A165 sur plateau ou pente faible, A154
sur versant de pente moyenne à forte, sur grès coquillier ou à voltzia,
C175 et C275 sur alluvions anciennes
• Bassigny = 2106 2107
Fréquence : Peu fréquente - Développement spatial pouvant être
Metz
Verdun
Sarrebourg
Bar-Le-Duc
Nancy
important, dans le Bassigny notamment
Fertilité : Faible
Epinal
Facteurs + Profondeur du sol variable - Bon drainage
Facteurs – Richesse chimique moyenne à faible
Sensibilité à la sécheresse - Forte charge en éléments grossiers possible
104
Chaumont
Langres
taches rou
taches déco
gris clair
(hydromorp
limon
argile
Niveau hydrique
Engorgement permanent
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Engorgement permanent
Engorgement permanent
Engorgement
permanent
Engorgement permanent
Flore
Engorgement
hivernal et
printanier
• Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEIV GEIX
• Groupes écologiques présents et disséminés : GEIII GEV GEVI-A GEVI-B GEVIII
• Groupes écologiques bien représentés : GEVII
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Sol sec
en été
Engorgement
hivernal et
printanier
Engorgement
Engorgement
hivernal
hivernal
etet
printanier
printanier
Niveau trophique : Acidiphile
GEVII (acidiphiles) bien représenté et GEVI-A (acidiclines) absent ou rare
GEIII (acides avec nappe) disséminé
Absence ou rareté du GEIX (calclines ou calcicoles)
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol sec
en été
Sol sec
en été
Sol sec
en été
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Sol bien drainé
Comparaison des pictos hydromorphie - Version 1.0 du 30 VI 2015
Sensibilité aux changements climatiques**
• Forte
• C’est une unité stationnelle « à risque climatique », surtout exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale,
en raison de la texture sableuse prépondérante
Choix des essences
Essences
principales
Essences
associées
Chêne sessile, Alisier torminal
✪ Hêtre****
Essences
Introduction
d’accompagnement possible
A éviter
Charme, Cormier,
Bouleau verruqueux
les essences exigeantes sur le
plan chimique et sensibles à la
sécheresse (texture sableuse)
Robinier faux-acacia****,
Pin sylvestre***,
Pin Laricio de Corse ***
Mise en valeur
• *** Le Pin sylvestre et le Pin Laricio de Corse, bien
qu’adaptés à ces stations, peuvent avoir une action
acidifiante néfaste
• **** Le Hêtre sera plus à l’aise sur des sols dont la texture
n’est pas exclusivement sableuse, le Robinier, aussi.
• Eviter les exportations de biomasse, surtout dans les
variantes les plus acidiphiles
Remarques
• Intérêt biologique faible
• Des variantes sont possibles selon l’épaisseur et la
texture du matériau de surface, ou la charge en graviers
et galets
• On rencontre dans les zones du Plateau lorrain s.s.
(type de station 513) et du Bassigny (type de station
2108), bien que rarement, une variante hyperacidiphile.
Il s’agit d’une hêtraie-chênaie sessiliflore acidiphile sur
podzosol meuble, sur sables épais et bien drainés. Elle
est localisée sur versant en exposition chaude (S à W). Sur
cette variante xérophile, les investissements sont inutiles
* Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble
et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible.
** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps.
105
C. Gantois
sec
été
Sol bien drainé
Chênaie acidiphile à Molinie
S. ASAEL
106
B. Rolland
Reconnaissance des plantes
Anemone ranunculoides
107
GEI
Menthe aquatique
M. Felix
Mentha aquatica
Grande lysimaque
Lysimachia vulgaris
108
S. Gaudin
Hygrophiles = Espèces des milieux engorgés
Baldingère
Phalaris arundinacea
J.B. Richard
D. Joub
Carex riparia
J.P. Gayot
S. Gaudin
Laîche des rives
Populage des marais
Caltha palustris
109
GEII
B. Rolland
Mésohygrophiles = Espèces des milieux humides
Laîche espacée
M. Felix
M. Mouas
Carex remota
Renoncule rampante
Valériane officinale rampante
Ranunculus repens
Valeriana officinalis f. repens
110
M. Mouas
Laîche pendante
S. Gaudin
S. Gaudin
Carex pendula
Reine des prés
Filipendula ulmaria
111
GEIII
M. Felix
M. Felix
X. Coulmier
Acidiclines à acidiphiles sur sols à nappe temporaire
= Espèces des milieux plus ou moins acides à engorgement temporaire
Molinie bleue
Molinia caerulea
Laîche fausse brize
112
Carex brizoïdes
S. Gaudin
Blechnum spicant
Bourdaine
Frangula alnus
S. Ambrosino
S. Gaudin
Blechne en épi
Sphaignes
Sphagnum sp.
113
GEIV
S. Gaudin
Neutronitrophiles hygroclines = Espèces des milieux riches et frais
Moscatelline
M. Felix
Alliaire
B. Rolland
Adoxa moschatellina
Géranium Herbe à Robert
Alliaria petiolata
114
Geranium robertianum
S. Gaudin
Gléchome lierre terrestre
S. Gaudin
Glechoma hederacea
Parisette
S. Ambrosino
B. Rolland
Paris quadrifolia
Benoîte commune
Geum urbanum
115
D. Joub
P. Castano
Ail des ours
M. Mouas
Allium ursinum
Ficaire
Primevère élevée
Primula eliator
116
S. Gaudin
Ficaria verna (=Ranunculus ficaria)
S. Gaudin
Arum maculatum
S. Gaudin
P. Gaudry
Gouet tacheté
épiaire des bois
Stachys sylvatica
117
GEV
Bugle rampante
S. Gaudin
Ajuga reptans
Fougère mâle
Dryopteris filix-mas
118
S. Gaudin
Neutronitroclines = Espèces des milieux neutres assez riches
D. Joub
Lamier jaune
L. Amandier
C. Vidal
Lamium galeobdolon
Sceau-de-Salomon multiflore
Polygonatum multiflorum
119
GEVI-A
M. Felix
S. Gaudin
Acidiclines = Espèces des milieux légèrement acides
Galéopsis tétrahit
Galeopsis tetrahit
Véronique officinale
Veronica officinalis
120
G. Sajdak
Atrichie ondulée
Millet diffus
Milium effusum
Luzule poilue
Luzula pilosa
121
G. Dumé
S. Gaudin
Atrichum undulatum (mousse)
GEVI-B
S. Gaudin
S. Ambrosino
Neutronitrophiles hygroclines = Espèces des milieux riches et frais
Circée de Paris
S. Ambrosino
Circaea lutetiana
Fougère femelle
Athyrium filix-femina
122
S. Gaudin
Polystic spinuleux
Dryopteris carthusiana
Oxalis acetosella
S. Gaudin
S. Gaudin
Oxalide petite oseille
Polystic dilaté
Dryopteris dilatata
123
GEVII
D. Joub
Luzule des bois
Luzula sylvatica
P. Gaudry
B. Rolland
Acidiphiles = Espèces des milieux acides
Pteridium aquilinum
Chèvrefeuille
Lonicera periclymenum
Fougère aigle
124
M. Bartoli
G. Sajdak
Polytric élégant
Millepertuis élégant
Hypericum pulchrum
Germandrée scorodoine
Teucrium scorodonia
125
S. Ambrosino
M. Felix
L. Amandier
Polytrichum formosum
GEVIII
Canche flexueuse
S. Ambrosino
Hyperacidiphiles
= Espèces des milieux très acides
M. Felix
Avenella flexuosa (= Deschampsia flexuosa)
Myrtille
Callune
Calluna vulgaris
126
P. Gaudry
Vaccinium myrtillus
G. Sajdak
Leucobryum glauque
G. Sajdak
G. Sajdak
Leucobryum glaucum
B. Rolland
Dicrane en balai
Dicranum scoparium
127
GEIX
L. Amandier
Calciclines ou calcicoles
= Espèces des milieux riches en calcium ou en calcaire
Cornouiller sanguin
Lonicera xylosteum
Laîche glauque
Carex flacca
128
B. Rolland
Camérisier à balais
M. Felix
Cornus sanguinea
S. Ambrosino
P. Gaudry
Viorne lantane
L. Amandier
S. Gaudin
Viburnum lantana
Bois joli
Daphne mezereum
129
Les principales références bibliographiques
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de chêne pédonculé, Plant and soil, Ed. Springer
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du nord. Guide pour l’identification des stations et le choix des essences, Centre Régional de la
Propriété Forestière de Lorraine-Alsace, 96 p.
• BRETHES A., 1976. Catalogue des stations forestières du Plateau lorrain. Office National des Forêts,
213 p.
• Centre Régional de la Propriété Forestière et Office National des Forêts de Franche-Comté, 2014.
Guide pour le choix des essences dans la Dépression périvosgienne et la plaine de la Lanterne, 40 p.
• CHAMBAUD F., SIMONNOT J-L., 1994. Catalogue des types de stations forestières de la bordure Est
du Plateau lorrain, Centre Régional de la Propriété Forestière de Lorraine-Alsace, 276 p.
• CLAUSSE M., 1989. Etude des stations sur alluvions grossières anciennes, Centre National de Formation
Forestière-Office National des Forêts, mémoire pour l’obtention du certificat de spécialisation en
typologie des stations, 20 p.
• COULMIER X., 2004. Les principales espèces forestières indicatrices de Champagne-Ardenne et
de Bourgogne, Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole de Crogny, 168 p.
• DELPECH R., DUME G., GALMICHE P., TIMBAL J., 1985. Typologie des stations forestières, vocabulaire,
Institut pour le Développement Forestier, 243 p.
• DRAPIER N., JABIOL B., LEFEVRE Y., 2001. Identification des sols à nappe temporaire du Plateau lorrain
(Plaine lorraine) et recommandations pour leur remise en valeur, Office National des forêts, 28 p.
• GAUDIN S. et THÉVENIN S., 2009. Vers une meilleure connaissance des chênaies-frênaies à grandes
laîches Carici riparia – Fraxinetum excelsioris Didier et Royer 2006, Bull. Soc. ét. Sci. nat. de Reims,
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2012 : dépérissement du chêne pédonculé en Lorraine : des crises qui se succèdent…, article du
Département Santé des Forêts
• PERRIER C., GAUDIN S., MADESCLAIRE A., 2007. Guide pour l’identification des stations et le choix
des essences en Argonne, Centre Régional de la Propriété Forestière de Lorraine-Alsace et de
Champagne-Ardenne, 118 p.
• RAMEAU J-C., DIDIER B., 1986. Catalogue des stations forestières de la Haute-Marne (3 Bassigny,
Amance-Apance), Université de Franche-Comté, Laboratoire de taxonomie expérimentale et de
phytosociologie, 352 p.
• RAMEAU J-C., DIDIER B., 1985. Typologie des stations forestières de Haute-Marne (1 plateaux calcaires
et vallée oxfordienne, Université de Franche-Comté, Laboratoire de taxonomie expérimentale et
de phytosociologie, 413 p.
• RAMEAU J-C., MANSION D., DUME G., 1989. La flore forestière française, Tome 1, Plaines et collines,
Institut pour le Développement Forestier, 1 785 p.
• Référentiel pédologique 1992, Institut National pour la Recherche Agronomique, 222 p.
Coordination
Anne Madesclaire (C.R.P.F. de Lorraine-Alsace)
Conception
Sylvain Gaudin (C.R.P.F. de Champagne-Ardenne)
Bernard Jabiol (AgroParisTech), François Lebourgeois (AgroParisTech)
Anne Madesclaire (C.R.P.F. de Lorraine-Alsace)
Un merci tout particulier à Vincent Perez (AgroParisTech) et ses tours de cartes !
Merci de leur contribution à
Stéphane Asael (C.R.P.F. de Lorraine-Alsace), Maren Baumeister (C.R.P.F. de Lorraine-Alsace),
Laurence Carnnot (C.R.P.F. de Champagne-Ardenne), Emilie Couty (O.N.F.),
Claire Gantois (C.R.P.F. de Lorraine-Alsace), Yves Lefèvre (I.N.R.A.),
Pierre Rivière (O.N.F.), Hubert Schmuck (O.N.F.), Andrea Vigh (C.R.P.F. de Champagne-Ardenne),
Cyril Vitu (C.R.P.F. de Lorraine-Alsace).
Maquette et illustration
Florence et Eric Rebmeister
Dessins botaniques extraits de l’ouvrage de X. Coulmier
Les principales espèces forestières indicatrices de Champagne-Ardenne
et de Bourgogne - C.F.P.P.A. de Crogny
Financement
Région Lorraine
D.R.A.A.F. Lorraine
D.R.A.A.F. Champagne-Ardenne
Juin 2016
DELEGATION DE LORRAINE-ALSACE
DELEGATION DE CHAMPAGNE-ARDENNE

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