Les milieux forestiers de la Plaine lorraine - SIAFEE
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Les milieux forestiers de la Plaine lorraine - SIAFEE
Les milieux forestiers de la Plaine lorraine Guide pour l’identification des stations et le choix des essences Sommaire Objectif du guide 3 Zone d’utilisation 4 LIMITES RELIEF ET GéOLOGIE CLIMAT 5 8 11 La forêt 13 La station forestière 17 Comment identifier une station forestière ? 19 Les facteurs de croissance des essences 31 Groupements végétaux et dénomination des unités stationnelles 37 Les grandes caractéristiques des unités stationnelles 41 Le guide mode d’emploi 53 La fiche mode d’emploi 54 Les perspectives de changement climatique et leur prise en compte 59 Clé et fiches descriptives des unités stationnelles 71 CARACTéRISTIQUES ACTION DE L’HOMME 13 15 DéFINITION LES CATALOGUES DES STATIONS FORESTIèRES OBSERVATION DE LA POSITION TOPOGRAPHIQUE OBSERVATION DU SOL OBSERVATION DE LA VéGéTATION. LES GROUPES éCOLOGIQUES LE RéGIME HYDRIQUE L’ALIMENTATION MINéRALE : LA NOTION DE NIVEAU TROPHIQUE LES GROUPEMENTS VéGéTAUX DéNOMINATION DES UNITéS STATIONNELLES SYNTHèSE DES PROPRIéTéS DES UNITéS STATIONNELLES LE CAS PARTICULIER DES STATIONS CALCAIRES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES PRéVISIBLES Quel fonctionnement futur pour les sols à engorgement temporaire ? SENSIBILITé DES ESSENCES AU CLIMAT LE CAS DES CHêNES, du hêtre et du frêne PRENDRE EN COMPTE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES DANS LA GESTION DES PEUPLEMENTS 17 18 19 20 24 31 36 37 38 41 50 59 61 62 65 68 Reconnaissance des plantes 107 Principales références bibliographiques 130 2 Objectifs du guide La Plaine lorraine est un grand territoire plat de 1 330 700 hectares, calé pour l’essentiel entre côtes calcaires et montagne vosgienne. Il est le lieu des grandes chênaies séculaires, façonnées par l’homme depuis des temps lointains. Ses terres lourdes, pénibles à travailler tant elles sont contrastées, collantes sous les pluies, séchardes au soleil d’été, sont réputées difficiles pour les forestiers. A cette réputation solidement accrochée au territoire, vient maintenant s’ajouter l’incertain d’un avenir climatique perturbé. En dépit de ces freins, il est temps d’écrire, pour le gestionnaire forestier, un document riche de deux grands objectifs : • Connaître et reconnaître les stations forestières, grâce à des observations simples, • Aider aux choix d’essences adaptées, pour construire des peuplements équilibrés, diversifiés, prêts à résister au mieux aux aléas climatiques et aux évolutions futures dont la réalité n’est plus à mettre en doute, mais dont l’ampleur reste largement inconnue. Notre aire d’étude est sortie du seul contexte lorrain. De nombreuses similitudes écologiques, nous verrons comment, nous ont conduits à étendre le Plateau lorrain s.s. de Moselle, Vosges et Meurthe-et-Moselle, à la Woëvre meusienne, mais aussi à la Woëvre et au «Plateau lorrain» de la région mitoyenne de Champagne-Ardenne. Cette nouvelle grande entité a été, d’un commun accord, baptisée «Plaine lorraine». S. Asael 3 Zone d’utilisation La Plaine lorraine, zone d’utilisation du guide, est représentée, sur la coupe géomorphologique ci-dessous, par le secteur allant de la Champagne humide, à l’ouest, jusqu’à la côte du Muschelkalk, à l’est. LIMITES Le territoire étudié est une zone divisée en deux parties de taille inégale, qui s’étendent sur 3 anciennes régions administratives, la Lorraine, l’Alsace et la Champagne-Ardenne, il s’agit de la nouvelle grande région Grand-Est, et 7 départements, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Vosges, le Bas-Rhin, les Ardennes et la Haute-Marne. Au sens de l’Inventaire Forestier National (I.F.N.), il concerne 4 régions naturelles, dont 2 lorraines et alsaciennes, le Plateau lorrain et la Woëvre, et 2 champardennaises, le Bassigny-Amance et annexes, et la Dépression ardennaise. D’est en ouest, on rencontre : • le Plateau lorrain s.s., partie la plus conséquente, qui s’étire de la frontière allemande au nord, à la Haute-Marne au sud. Elle englobe la quasi-totalité du département de la Moselle, puis se poursuit en se rétrécissant vers le sud de la Meurthe-et-Moselle, et vers l’ouest des Vosges. il se prolonge tout au sud en Haute-Marne par la région appelée Bassigny-Amance et annexes. Enfin, il déborde également légèrement à l’est, en Alsace bossue. • la Woëvre, territoire plus étroit de l’est de la Meuse et de l’ouest de la Meurthe-et-Moselle, séparé du Plateau lorrain par la côte de Moselle et le Pays-haut, tous deux calcaires. La Woëvre se prolonge également dans les Ardennes au nord, c’est la Dépression ardennaise centrale, comme au sud, en Haute-Marne où elle est appelée Vallée oxfordienne. W Champagne humide VITRY-LEFRANçOIS ST DIZIER Prairies Plateau du Barrois LIGNY-EN -BARROIS Forêts de feuillus 4 Dépression de l’Ornain E Côte de Meuse Côte des Bars Côte de Champagne Hauts de Meuse PAGNY-SUR -MEUSE Forêts de feuillus Cultures récentes Vignoble (maïs) Plaine de la Woëvre TOUL Prairies et cultures LIMITES DE LA ZONE D’UTILISATION DU GUIDE 4 3 1 V. Perez - AgroParisTech dec2015 5 2 1. Plateau lorrain s.s. 2. Bassigny-Amance et annexes 3. Woëvre W Plateau de Haye Forêts de feuillus Côte de Moselle Côte de l’Infralias Dépression Plateau du de Nancy Vermois ST-NICOLAS DOMBASLE NANCY DE-PORT SUR-MEURTHE Prairies et cultures 4. Dépression ardennaise centrale 5. Vallée oxfordienne Collines Grande culture et vergers E Côte du Muschelkalk LUNéVILLE BLâMONT Paysage de Plateaux Forêts de feuillus Grande culture CIREY SUR-VEZOUZE Vallée de la Bruche LE DONON Paysage montagneux aux vallées encaissées Forêts de Conifères Coupe géomorphologique E-W de Lorraine et Champagne (source : Guide géologique régional Lorraine-Champagne par J Hilly et B Haguenauer- Edition Masson 1979) 5 L e regroupement de ces différentes régions naturelles en un grand territoire unique s’est appuyé sur des similitudes de topographie, géologie, sols, et de climat. Les assemblages opérés pour les types de stations de ces zones n’ont pas toujours été faciles à réaliser, mais il nous a semblé néanmoins être un avantage pour le praticien que d’avoir une approche écologique homogène ouvrant vers un choix des essences cohérent pour l’ensemble du territoire. Le niveau de synthèse adopté dans ce guide s’inscrit dans la démarche des sylvoécorégions (SER) retenue par l’Inventaire Forestier National à partir de 2006. Les 309 régions forestières initiales françaises ont été regroupées en 91 SER. Parmi les objectifs visés, « proposer un cadre géographique optimisé pour la réalisation des guides pour le choix des essences favorisant leur utilisation réelle par les gestionnaires forestiers, et fournir un cadre bioclimatique et écologique de référence permettant de suivre avec plus d’efficacité l’impact du changement climatique global sur les forêts françaises. » Comme l’indique la carte ci-contre, la Plaine lorraine appartient à l’une des 12 grandes régions écologiques (GRECO) définies : C, le grand Est semi-continental. Elle correspond à la quasi totalité de C30, la SER Plaines et dépressions argileuses du nord-est. C. Gantois 6 Les 12 grandes régions écologiques (GRECO) A B C D E F G H I J K Grand Ouest cristallin et océanique Centre Nord semi-océanique Grand Est semi-continental Vosges Jura Sud-ouest océanique Massif central Alpes Pyrénées Méditerranée Corse D B A C G F J E H I La SER Plaines et dépressions argileuses du nord-est C11 B23 B23 : Mosan, Thiérache et Hainaut C11 B43 : Champagne crayeuse B23 :: Champagne Mosan, Thiérache et Hainaut B51 humide C12 B23 K B43 :: Ardenne Champagne crayeuse C11 primaire B43 B51 :: Argonne Champagne humide C12 C12 C11 :: Ardenne C20 Plateaux primaire calcaires du Nord-Est B43 B51 B51 C12 :: Plaines Argonneet dépressions argileuses du Nord-Est C30 C30 C20 C20 :: Plaine Plateaux calcaires du Nord-Est C41 d'Alsace C30 :: Sundgau Plaines etalsacien dépressions argileuses du Nord-Est C42 et belfortain C30 C20 D11 C41 D12 D11 C41 D12 C51 C42 Sources : IFN C41 :: Saône, Plaine d'Alsace C51 Bresse et Dombes C42 :: Massif Sundgau alsacien et belfortain D11 vosgien central C51 :: Collines Saône, Bresse et Dombes D12 périvosgiennes et Warndt D11 : Massif vosgien central D12 : Collines périvosgiennes et Warndt C51 C42 7 RELIEF ET GéOLOGIE La Plaine lorraine est une vaste étendue à relief mou, majoritairement argileuse, d’altitude comprise entre 150 et 450 mètres, avec une élévation progressive vers l’est. Elle est régulièrement ondulée et lacérée par de nombreuses rivières. La topographie est un peu plus marquée au niveau des transitions entre le grès rhétien et les marnes du Keuper (côte dite de l’infralias), ainsi que localement, au niveau de buttes-témoins calcaires. Le Bassigny possède un relief typique de plaines et de collines arrondies, lié à l’alternance régulière de couches dures et tendres et au léger pendage des couches vers le centre du Bassin Parisien. C. Gantois Relief général Une étendue plane argileuse La Woëvre apparaît comme un territoire plat (200m d’altitude) aux écoulements d’eau lents, ponctué d’étangs, avec un prolongement nord, la dépression ardennaise centrale. Géologie du Plateau lorrain s.s., Bassigny-Amance et annexes Les formations géologiques rencontrées dans cette zone sont des plus variées (marnes dominantes, calcaires, grès). Elles sont matérialisées sur la carte géologique présentée ci-contre. La genèse des formations marneuses qui sont le cœur de ce travail, date principalement de 225 à 175 millions d’années, c’est-à-dire à l’ère secondaire, de l’étage du Muschelkalk au Toarcien (Trias et Jurassique inférieur). Du plus ancien au plus jeune, et aussi d’est en ouest, elles regroupent : • Le Muschelkalk moyen, essentiellement marneux (les marnes sont des argiles contenant des particules fines de calcaire), et le Muschelkalk supérieur, calcaire (à entroques et à cératites qui en sont les fossiles les plus caractéristiques), peu forestier. • La Lettenkhole, formation surtout marneuse. Muschelkalk et Lettenkhole occupent la partie est de la zone d’étude et constituent la dernière auréole du bassin parisien avant les grès du massif vosgien. La définition de la limite est du Plateau lorrain s.s. est peu aisée car les étages sont très imbriqués. Est exclu du guide, le Muschelkalk inférieur, qui correspond à un grès coquillier. • Le Rhétien et ses grès jaunâtres, avec altération sableuse de surface, très discrets dans les affleurements, mais responsables du relief marqué de la côte de l’infralias. Le Rhétien inclut également les marnes lie-de-vin de Levallois. S. Gaudin • Le Keuper, étage emblématique au cœur du Plateau lorrain s.s., le plus étendu en affleurements, avec des marnes irisées, vertes, rouges, grises, bariolées, des marnes à gypse ou à sel, intercalées de bancs dolomitiques (calcaire magnésien) responsables du faible relief de collines. L’épaisseur de ces couches géologiques est grande, de 70 m à plus de 150 m par exemple, pour le Keuper inférieur du sud vers le nord. Grès rhétien 8 Etages géologiques de la Plaine lorraine 0 50 Sources : DONNEES DU BRGM, AGROPARISTECH, CRPFLA CRPF LA/ Cz Bartela / 06.03.2016 kilomètres échelle : 1/800 100 9 • Et une succession de formations plus anecdotiques, peu épaisses et variées, marno-calcaires, qui englobent Sinémurien, Hettangien, Domérien et Toarcien et sont rassemblées en un figuré unique sur la carte géologique. La zone du Bassigny-Amance et annexes se prolonge en Haute-Saône par la Dépression périvosgienne, d’altitude oscillant entre 300 et 400 m. La question s’est posée d’intégrer cette dernière à ce guide, mais le relief est plus contrasté – c’est une succession de collines arrondies, structurées par des bancs calcaires ou gréseux, et de plaines marneuses – et les précipitations sont légèrement supérieures. Depuis, cette partie franc-comtoise a fait l’objet d’un guide en 2014, le guide pour le choix des essences dans la Dépression périvosgienne et la plaine de la Lanterne. Elle n’a donc pas été étudiée ici. Géologie de la Woëvre et annexes La moitié est de la Woëvre, s’amincissant au sud, présente des calcaires marneux du Bathonien, en limite de la côte de Moselle qui sépare cette petite région du Plateau lorrain s.s. Sur ces terrains, le « guide pour le choix des essences forestières sur les plateaux calcaires de Lorraine », ou celui des « plateaux calcaires de Champagne-Ardenne, du nord et de l’est de la Bourgogne », peut être utilisé. (cf. page 51) B. Jabiol Les formations géologiques de cette région, plus jeunes que celles du Plateau lorrain s.s., remontent environ à 160 millions d’années – jurassique moyen et supérieur. Elles rassemblent d’épaisses couches de marnes et argiles du Callovien et de l’Oxfordien. Des placages limoneux généralement peu épais (plus épais dans le nord de la zone), recouvrent fréquemment ces formations. On peut également rencontrer localement des amas de cailloutis calcaires appelés « grouine » et issus de l’érosion quaternaire des côtes de Meuse. Cailloutis de grouine, typiques de la Woëvre B. Jabiol A ajouter à l’ensemble de ces formations géologiques, des formations superficielles, fréquemment rencontrées : limons éoliens, alluvions de rivières, colluvions (matériaux déposés par les eaux de ruissellement, ou l’érosion) de bas de pente ou fond de vallon. Ces formations sont très étendues et très influentes sur la pédogénèse. Les dépôts alluvionnaires de part et d’autre des grandes rivières forment des terrasses. Les plus éloignées, situées plusieurs mètres au-dessus du lit des rivières, et non influencées par les nappes, sont dites «anciennes». Alluvions de la Meurthe 10 CLIMAT La Plaine lorraine bénéficie d’un climat dit semi-continental, intermédiaire entre le climat océanique de l’ouest (bassin parisien) et le climat plus continental de l’Alsace. Un léger gradient semble se dessiner d’ouest en est. Vers l’est du territoire étudié (au pied du massif vosgien), les températures moyennes annuelles deviennent plus froides, les jours de gelées plus nombreux et la pluviométrie s’accentue. Une tendance similaire se marque localement, au nord de la Woëvre et dans la Dépression ardennaise. A partir des données du modèle Aurelhy de Météo France, sont présentées ci-après deux cartes réalisées par AgroParisTech Nancy (V. Perez), correspondant au cumul moyen des précipitations et à la température moyenne pour les 30 dernières années (période 1981-2010), l’une pendant la saison de végétation (mai à octobre), l’autre hors saison de végétation (novembre à avril). Saison de végétation (mai à octobre), moyenne sur la période 1981 - 2010 11 Hors saison de végétation (novembre à avril), moyenne sur la période 1981 - 2010 Cartes V. Perez, AgroParisTech décembre 2015 Pour les 30 dernières années, on peut faire les constats suivants concernant les moyennes : Précipitations : elles sont homogènes à l’intérieur de la zone d’étude (en moyenne, 400 à 500 mm pour 6 mois), à l’exception du secteur Metz/Nancy, au cumul un peu plus faible (inférieur à 400 mm), et au secteur d’affleurements du Muschelkalk, à l’est, au cumul un peu plus élevé (supérieur à 500mm), marquant le pied des Vosges. Elles sont équivalentes hors saison de végétation et pendant cette même saison. Les pluies sont bien réparties tout au long de l’année, avec 160 à 180 jours de pluie, soit environ 1 jour sur 2, en moyenne. Températures : elles sont homogènes à l’intérieur de la zone d’étude, avec une moyenne de 15,5°C pendant les 6 mois de saison de végétation, et 4,5°C en moyenne pendant les 6 mois restant. Les hivers sont longs, parfois rigoureux, tandis que les étés sont souvent chauds et orageux. On dénombre en moyenne 70 à 80 jours de gel par an, avec de nombreuses gelées de printemps. Les brouillards sont fréquents, environ 60 jours par an. 12 janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre année T. moy. Pluie 1,5 2,4 5,9 9,1 13,4 16,5 18,7 18,3 14,6 10,4 5,5 2,4 78 65 71 58 75 70 72 69 74 85 8 92 9,9 887 Moyennes des températures moyennes et cumuls des précipitations (en mm) sur la zone d’étude (Sources Météo-France modèle Aurelhy) La forêt CARACTéRISTIQUES Sur les 1 330 700 ha de la Plaine lorraine, la forêt couvre 301 100 ha, avec 255 600 ha pour la région Lorraine-Alsace et 45 500 ha pour la région Champagne-Ardenne, ce qui correspond à un taux de boisement moyen de 23 %. Surface forestière totale toutes propriétés confondues (ha) Régions naturelles Plateau Lorrain s.s. (Lorraine et Alsace) 211 804 Bassigny-Amance et Annexes (Haute-Marne) 36 891 Woëvre (Lorraine) 43 822 Vallée oxfordienne (Haute-Marne) 1 873 Dépression ardennaise (Ardennes) 6 713 301 103 Total Plaine lorraine Sources : S.R.G.S. En Lorraine-Alsace, les forêts relevant du régime forestier représentent 70 % de la surface forestière, dont 20,5 % de forêts domaniales et 49,5 % de forêts communales. Les forêts privées occupent les 30 % restants, soit environ 77 000 ha (cf. carte p. 14). En Lorraine-Alsace, les peuplements sont constitués en majorité par des mélanges futaietaillis (49 % des surfaces), le plus souvent à base de Chênes, mais également de Hêtres. Viennent ensuite les futaies feuillues avec 39 % des surfaces, suivies par les futaies résineuses (10 %). Les taillis simples sont très peu fréquents, avec seulement 2 % du total. 13 Jeune peuplement mélangé S. Asael En Champagne-Ardenne, la dépression ardennaise centrale est peu boisée et les extensions de la Woëvre lorraine ont une vocation agricole marquée. Dans le Bassigny, bien forestier, 51% de la forêt est privé pour une surface de 18 700 ha. Les essences les plus représentées sont les Chênes avec 57 % des surfaces (36 % de Chêne pédonculé et 21 % de Chêne sessile), suivis par le Hêtre qui couvre 15,5 % des surfaces. Viennent ensuite le Frêne (6 %), le Charme (5,5%) et les autres feuillus (6 %). Les résineux n’occupent que 10 % des surfaces forestières. Dans le secteur Bassigny-Amance, 40% des peuplements sont des futaies de Chênes et Hêtre, les mélanges taillis-futaie représentent 29 % et les taillis, 7 %. Les deux Chênes occupent 30% des peuplements, le Frêne également. Le Hêtre et les résineux concernent tous deux 12% des surfaces forestières. Carte des forêts en Plaine lorraine CNPF - JB Wokan - fév. 2016 14 ACTION DE L’HOMME Au fil des conflits successifs, la forêt des régions de l’est subit de nombreuses périodes d’expansion ou de régression. Lorsque les conditions sont favorables, le territoire est en paix et prospère, les espaces forestiers font l’objet de défrichements importants, comme pendant l’occupation romaine, qui voit la mise en place de nombreuses infrastructures routières. De grands défrichements sont également menés au Moyen-âge par les congrégations religieuses, puis à la Renaissance. Cette dynamique de réduction des surfaces forestières se termine à la guerre de trente ans, une des grandes oubliées de l’histoire locale. Parcelle proche d’une route, pillée par les combattants P. Riviere La Lorraine sera prise dans la tourmente à partir de 1631. Dans ses paysages abandonnés et dévastés, la forêt va reprendre progressivement ses droits et, rapidement après la fin du conflit, jouer un grand rôle dans les activités industrielles de la région. Salines, mines, verreries, forges, plus tard cristalleries et faïenceries, exigent de très grandes quantités de bois feuillus comme source d’énergie. Après la guerre de Trente Ans, la conception moderne de la propriété privée est établie, au détriment des droits usagers collectifs. P. Riviere En effet, un terrible conflit va embraser toute l’Europe, de 1618 à 1648, se traduisant par des campagnes pillées, des populations torturées et décimées, des combats impitoyables, des cités saccagées,… Comme tous les conflits de ces époques, celui-ci laissera son cortège d’épidémies, de famines, de violence et de désespoir. Paysage marqué par la «Grande guerre», typique de la Woëvre 15 L e type de peuplement le mieux adapté à tous ces usages est le mélange futaie/taillis qui produit, par sa futaie, le bois d’œuvre nécessaire à la construction et à l’entretien des bâtiments et, par son taillis, le bois de feu dont ces industries sont très largement consommatrices, que ce soit sous forme de bûches ou, jusqu’à l’arrivée du charbon de terre, sous la forme de charbon de bois. Au milieu du XIXème siècle, ce type de peuplement évoluera progressivement, dans les forêts publiques, vers la futaie, par les grandes opérations de conversion classique menées par l’administration des Eaux et Forêts, méthode sylvicole très longue puisque celles engagées à cette époque se terminent de nos jours. A l’inverse, le mélange futaie-taillis sera largement maintenu dans les forêts privées, le plus souvent détenues directement par les grandes sociétés industrielles. Après avoir été longtemps critiqué par les forestiers eux-mêmes, ce type de peuplement retrouve aujourd’hui un regain d’intérêt, avec la montée en puissance de l’utilisation du bois comme source d’énergie pour les installations particulières ou collectives, et même les sociétés industrielles dans le cadre de projets de co-génération ou de biocarburants. S. Asael 16 La station forestière DéFINITION Une station forestière est une étendue de terrain, de superficie variable, homogène dans ses conditions physiques et biologiques (climat, topographie, sol, composition floristique et structure de la végétation spontanée). Les stations semblables du point de vue de ces critères permettent de définir une typologie et des types de stations, qui peuvent eux-mêmes encore être regroupés en unités stationnelles. Quel est l’intérêt de cette démarche pour le forestier ? Les stations d’un même type ou d’une même unité offrent les mêmes potentialités vis-à-vis des essences. Le forestier est alors guidé dans le choix d’essences adaptées à son terrain et dans ses itinéraires sylvicoles, au cours de diverses interventions : boisement, reboisement, régénération, marquage de coupe ou de travaux,… Dans une station donnée, il pourra s’attendre à une production donnée. La station forestière est donc une unité écologique et de production forestière. Certains risques sanitaires sont aussi susceptibles de s’envisager dans le cadre d’une station donnée. Nord Sud 1 2 3 4 5 Sol Sous-sol Exemple de types de stations forestières 17 6 3 2 1 S. Asael LES CATALOGUES DE STATIONS FORESTIèRES La Woëvre A partir de cette notion de station, dont les types sont inventoriés et décrits à l’échelle des régions naturelles, des documents scientifiques ont été élaborés, les catalogues de stations forestières. Sur le territoire de la Plaine lorraine, on dénombre 6 documents de cette sorte : • Le catalogue des stations forestières du Plateau lorrain, réalisé en 1976 par A. Brêthes pour l’ONF. Il s’agit du premier catalogue français. • Les stations forestières de la Woëvre, étude typologique réalisée par D. Girault en 1981 pour l’ONF. Cette étude inclut la dépression ardennaise centrale, au moins sa partie est. • Le catalogue des stations forestières de la Haute-Marne : Bassigny, Pays d’Amance-Apance, réalisé par J.Cl. Rameau en 1986 pour l’Université de Franche-Comté. • Le catalogue des types de stations forestières de la bordure est du Plateau lorrain réalisé en 1994 par F. Chambaud pour le CRPF LA. Il concerne la partie de transition avec les collines sousvosgiennes sur les assises géologiques du Muschelkalk et de la Lettenkhole. • Le catalogue des stations forestières de Haute-Marne/plateaux calcaires et vallée oxfordienne, réalisé en 1985 par J.Cl. Rameau et B. Didier pour l’ l’Université de Franche-Comté. • Et une étude des stations sur alluvions grossières anciennes, menée en 1989 par M. Clausse pour le CNFF-ONF, dans le cadre du certificat de spécialisation en typologie des stations existant à l’époque. Les types de stations de chacun de ces catalogues, environ 150, ont été analysés finement au niveau de leurs descripteurs écologiques et ont ainsi pu être synthétisés en 15 grandes unités stationnelles sur cette vaste région naturelle qu’est la Plaine lorraine. Les grands milieux forestiers auxquels nous avons abouti sont des unités de travail aisément identifiables et fonctionnelles pour un gestionnaire forestier. 18 Comment identifier une station forestière ? L’identification d’une station, c’est-à-dire son rattachement à un type de station, ou à une grande unité stationnelle, repose sur l’étude de l’ensemble des paramètres qui caractérisent le milieu : géologie, topographie, caractéristiques du sol (forme d’humus, profondeur, textures des horizons, présence d’eau en excès, effervescence à l’acide chlorhydrique), végétation présente. L’étude fine d’une station doit être effectuée sur une zone homogène, dans laquelle la topographie est uniforme, ainsi que la physionomie de la végétation herbacée et des peuplements. Surtout ne pas réaliser d’observations en lisière, sur des vieux talus, chemins, anciennes places à feu… ! OBSERVATION DE LA POSITION TOPOGRAPHIQUE La Plaine lorraine est une vaste étendue plane, régulièrement ondulée et lacérée de nombreuses rivières. La topographie est un peu plus marquée dans le Bassigny, paysage de plaines et de collines arrondies. Cependant, ce relief, même s’il n’est pas toujours facile à lire, intervient sur les circulations d’eau dans le sol, et donc dans la détermination des stations. Un certain nombre de positions topographiques peuvent être citées : dépression, cuvette zone plane sur plateau, bord de plateau, plateau haut de pente replat pente, mi-pente faible, mi-pente moyenne bas de pente terrasse alluviale 19 fond de vallon/ vallée OBSERVATION DU SOL La forme d’humus La forme d’humus (parfois appelée à tort « l’humus ») est la partie supérieure du sol, constituée d’une succession de couches de débris organiques, à des degrés variables de décomposition (feuilles, aiguilles, brindilles...). Cette « litière » est en voie de décomposition et de transformation par les bactéries, champignons et petits animaux du sol. Ces différentes couches correspondent à quelques centimètres d’épaisseur, très rarement plus dans la région (sauf en cas de tourbe). La «minéralisation» de cette litière (décomposition complète) permet de réintégrer au sol les éléments minéraux nutritifs (nutriments) que les arbres avaient prélevés et intégrés dans leur feuillage. S. Gaudin La nature et l’épaisseur de la forme d’humus varient en fonction de l’intensité de l’activité biologique du sol et par conséquent, influe sur ce retour de nutriments : son diagnostic est donc important. Sur le territoire de la Plaine lorraine, les formes d’humus varient cependant peu et interviennent donc rarement dans la clé de détermination des types de stations car les matériaux sont globalement riches, favorables à l’activité des décomposeurs, entrainant des restitutions importantes de nutriments au sol. Dans ce cas, elles sont caractérisées par des couches de feuilles peu Un allié précieux pour l’activité biologique du sol épaisses, voire discontinues, généralement de moins d’un an (couches appelées OLn), surmontant parfois des couches de feuilles très transformées plus anciennes, blanchies, ramollies, collées (couches appelées OLv) : les formes d’humus correspondantes sont nommées « mull » (eumulls, mésomulls, oligomulls, selon une activité décroissante et une épaisseur croissante des couches de feuilles). B. Jabiol B. Jabiol La consommation rapide des feuilles est due ici aux vers de terre très actifs aux pH élevés, dont l’action de brassage conduit en outre à l’incorporation de la matière organique aux couches minérales : sous les feuilles est présent un horizon (couche de sol) sombre, brun foncé à noir (car riche en matière organique), structuré en grumeaux centimétriques, stables, qui assurent une forte porosité, l’horizon A grumeleux. Couche peu épaisse de feuilles transformées rapidement. Formes d’humus de type eumull (à gauche), oligomull (à droite) 20 S. Gaudin attention sur cette page le bloc texte nÕ est pas cha” nŽ avec le reste ne pas le dŽ placer par rapport aux textes avant et apr• s Forme d’humus de type «dysmoder». Sous la litière de feuilles, apparaît un terreau brun rougeâtre appelé OH Dans quelques cas seulement (2 unités stationnelles, S2 et SH, sur les 15 - cf. clé et fiches), les conditions sont défavorables aux vers de terre : acidité trop forte (pH<5) ou engorgement trop élevé près de la surface. Les vers de terre sont absents, les décompositions assurées majoritairement par des arthropodes à action lente et qui ne mélangent pas la matière organique à la matière minérale. Sous les horizons OL, apparaît une accumulation de terreau, brun rougeâtre foncé, léger et aéré, formant ce que l’on appelle un horizon OH. Le diagnostic de cet horizon est le signe d’une activité biologique lente et réduite, d’où résulte une faible restitution de nutriments. La forme d’humus correspondante est appelée « moder ». Dans les dysmoders, cet horizon OH est encore plus épais, témoin d’une activité encore plus lente. À ces formes d’humus, il faut ajouter des formes spécifiques liées aux nappes permanentes : l’anmoor présente de faibles couches de feuilles surmontant un horizon organo-minéral noir, très meuble, d’aspect « motte de beurre », souvent gorgé d’eau. Les horizons tourbeux (bruns, fibreux) sont peu fréquents en forêt. Pour toutes précisions relatives aux formes d’humus, il est conseillé de consulter « L’humus sous toutes ses formes » de B. Jabiol et al. (cf. Biblio). 21 La profondeur du sol La profondeur du sol est définie comme la profondeur prospectable par les racines. Elle est fondamentale (pas uniquement pour des questions de stabilité des arbres), et pourtant, délicate à appréhender. Nous Fosse pédologique creusée jusqu’au niveau de la marne sommes d’ailleurs généralement pessimistes dans son estimation. En Plaine lorraine, les facteurs limitant cette profondeur sont souvent d’ordre physique : mauvaise porosité et forte compacité des couches argileuses profondes, discontinuité de matériaux (couche limoneuse surmontant une couche argileuse), parfois apparition de la roche (grès). Ils sont aussi fréquemment d’ordre hydrique : niveau engorgé par une nappe d’eau. La texture des horizons La texture est une estimation, pratiquée au toucher, des propriétés physiques du sol, liées à la granulométrie de la «terre fine» (particules de taille inférieure à 2 mm). Elle donne la part respective des constituants de celle-ci, classés selon trois catégories de taille : • Les sables : rugueux au toucher (ils «grattent»), crissant à l’oreille, meubles à l’état sec. Les sables présentent une faible capacité de réserve hydrique et une pauvreté en éléments nutritifs souvent marquée. Ce sont les constituants les plus gros de la terre fine : entre 50 microns et 2 mm. S. Gaudin • Les limons : soyeux au toucher quand ils dominent (consistance de la farine ou du talc), peu plastiques à l’état humide, s’écrasant facilement, en poussière à l’état sec. Les limons ont une bonne capacité de réserve hydrique. Ils sont fréquemment appauvris en surface et sont très sensibles au tassement en période humide. Ces constituants sont de taille moyenne : entre 2 et 50 microns. Sol colluvial limoneux profond • Les argiles : très dures à l’état sec, collantes et modelables à l’état humide (possibilité de former un anneau). Les argiles offrent une bonne richesse chimique, mais sont souvent à l’origine de sols hydromorphes (voir ci-après), compacts et mal aérés. Il s’agit des constituants les plus fins : moins de 2 microns. 22 S. Gaudin Après l’observation de ces couches très superficielles, il convient de s’intéresser aux caractéristiques plus profondes du sol. Pour cela, la coupe rafraîchie d’un fossé récent peut être bien utile, ou le creusement d’une petite fosse pédologique à la pelle, ou encore la pratique d’un sondage à la tarière pédologique. Pour déterminer la texture, il faut écraser, rouler entre les doigts, un échantillon ni trop sec, ni trop humide ; les sensations reconnues au toucher permettent : • de définir la part respective des trois constituants de l’échantillon selon les propriétés qu’ils lui confèrent, d’affecter à ce dernier un nom illustrant cette composition, comme «argile limoneuse», «sable argileux», «limon argilo-sableux», etc… • d’en déduire des propriétés fondamentales du sol liées à cette composition (voir § Facteurs de croissance). Il faut garder présent à l’esprit que les conditions d’humidité ou de sécheresse du sol, au moment de l’observation, peuvent perturber le diagnostic : un diagnostic en fin d’été, ou dans un sol engorgé peut être très difficile ! Par convention, on appelle éléments grossiers, les constituants de taille supérieure à 2 mm : graviers, cailloux, …, dont l’estimation volumique est aussi importante (elle n’intervient cependant pas, en Plaine lorraine, sur la détermination du type de station). Les traces d’hydromorphie Si l’eau est nécessaire aux végétaux, sa présence en excès peut fortement limiter la croissance de certaines essences, voire en interdire l’implantation, car elle crée un manque d’oxygène pour les racines. Les sols de la Plaine lorraine présentent fréquemment un engorgement temporaire qu’il convient de diagnostiquer pour la reconnaissance du type de station (cf. pages 48 et 49). Des positions topographiques basses (cuvette, fond de vallon) peuvent même induire un engorgement permanent du sol, tout aussi important à diagnostiquer. Ce sont ces traces qui seront utilisées dans le diagnostic, et il convient d’être particulièrement attentif à la fois à leur présence et leur intensité, ainsi qu’à leur profondeur d’apparition. S. Gaudin Mais si le diagnostic de la présence de la nappe d’eau est facile un jour donné (il suffit de creuser un trou et de mesurer à quelle profondeur s’équilibre une nappe d’eau, si elle apparaît), son interprétation est beaucoup plus compliquée, car l’observation nécessite souvent d’être effectuée tout au long de l’année, ou au moins tout au long de l’hiver et du printemps. Le niveau de contrainte lié à la nappe pourra cependant, dans une certaine mesure, être évalué à travers les traces que laisse dans le sol la stagnation de l’eau (voir § Facteurs de croissance). C’est ce que l’on appelle les traces d’hydromorphie, se manifestant par des décolorations (couleur gris clair), ou des taches de couleur rouille, ou encore des couleurs bleuâtres ou verdâtres. Sondage à la tarière pédologique réalisé dans une couche argileuse avec nombreuses traces d’hydromorphie rouille et grises 23 La présence de calcaire dans la terre fine La présence dans la terre, de particules calcaires très fines (< 2mm, le plus souvent non visibles à l’oeil) perturbe l’alimentation minérale, essentiellement par la difficulté d’absorption ou d’assimilation de certains autres éléments nutritifs (azote, phosphore, fer…) qu’elle entraîne. Quelques essences y sont particulièrement sensibles, telles le Douglas, le Pin sylvestre, le Châtaignier. La détection de ce calcaire fin est possible grâce à la réaction effervescente produite lorsqu’il est mis en présence de quelques gouttes d’acide chlorhydrique dilué. Le diagnostic est plus délicat pour certains calcaires dits dolomitiques (voir § Géologie du Plateau lorrain s.s.) qui nécessitent de chauffer l’échantillon, par exemple sur la pointe du couteau, à l’aide d’un briquet. A l’est de la Plaine lorraine, pour tous les étages géologiques qui contiennent des marnes, ou dans certaines séquences alluvionnaires, l’évolution des sols a entraîné la dissolution des particules calcaires fines dans les horizons les plus en surface, souvent sur plusieurs décimètres : les sols sont dits « décarbonatés » en surface ; mais il reste nécessaire de vérifier la profondeur d’apparition de l’effervescence, car elle peut être très variable et, dans certains cas, encore présente dès la surface (colluvions de bas de pentes). OBSERVATION DE LA VéGéTATION Les espèces herbacées et arbustives de la flore ont été rassemblées en groupes d’espèces, dites indicatrices, qui ont des exigences analogues vis-à-vis de la richesse minérale ou de l’humidité du sol. Ces groupes sont appelés « groupes écologiques » (GE), ou groupes d’espèces indicatrices. La combinaison des différents groupes aide à identifier le type de station, ou l’unité stationnelle. 9 groupes écologiques ont été déterminés (des milieux engorgés, aux milieux riches en calcium ou calcaire). Dans la clé ou les fiches descriptives des unités stationnelles, la prise en compte d’un groupe fait référence à des notions d’absence ou rareté, ou au contraire de présence et de représentation, d’espèce(s) appartenant à ce groupe : • l’absence ou rareté du groupe signifie que les espèces du groupe sont toutes absentes, ou très rares (quelques pieds d’une ou quelques espèces du groupe) sur la station étudiée, • la présence disséminée du groupe signifie que plusieurs espèces du groupe sont présentes, mais de façon disséminée, • le caractère bien représenté du groupe signifie que plusieurs espèces du groupe sont présentes et bien représentées (nombreux pieds). 24 S. Gaudin Chênaie acidiphile sur sol hydromorphe à Carex brizoides Cette caractérisation des unités stationnelles par les groupes écologiques a été opérée à partir de la synthèse des renseignements figurant dans les catalogues concernés (relevés-types, groupes écologiques, niveaux trophiques) et à partir de relevés de terrain complémentaires pratiqués sur l’ensemble du territoire, notamment dans le Bassigny et la Woëvre ardennaise jusqu’ici peu testés (S. Gaudin 2014/2015). Les résultats avancés dans le guide doivent donc être envisagés avec une certaine réserve, liée au mode opératoire : plusieurs catalogues étudiés, auteurs ayant des profils scientifiques différents, groupes écologiques dissemblables. Il s’en suit que les informations relatives à la végétation herbacée, présentées dans ce guide au niveau de la clé et des fiches, doivent être considérées comme un « plus », c’est-à-dire un complément pouvant conforter un choix, argumenté à la base par des éléments pédologiques. Pour faciliter la reconnaissance des espèces, croquis ou photographies des espèces principales sont rassemblées par groupe écologique, en fin de document. En règle générale, lorsqu’il est délicat de trancher entre les nuances de présence, et l’absence ou rareté, il convient de relativiser l’importance de chaque groupe par rapport aux autres et de faire la « balance » de la flore présente sur la station. 25 Les groupes écologiques 9 groupes écologiques ont été définis. Leur dénomination fait référence au caractère indicateur des espèces qui les composent, c’est-à-dire à leurs exigences analogues vis-à-vis de la richesse minérale ou de l’humidité du sol. I • Hygrophiles = Espèces des milieux engorgés Nom Caltha palustris Carex acutiformis Carex elongata Carex riparia Galium palustre Iris pseudacorus Lycopus europaeus Lysimachia vulgaris Mentha aquatica Scutellaria galericulata Nom commun Populage des marais Laîche des marais Laîche allongée Laîche des rives Gaillet des marais Iris des marais Lycope Grande lysimaque Menthe aquatique Scutellaire casquée Populage des marais M. Felix II • Mésohygrophiles = Espèces des milieux humides Nom Angelica sylvestris Carex pendula Carex remota Carex strigosa Cirsium oleraceum Filipendula ulmaria Humulus lupulus Lysimachia nummularia Poa trivialis Ranunculus repens Valeriana officinalis f. repens Angélique des bois Nom commun Angélique des bois Laîche pendante Laîche espacée Laîche maigre Cirse maraîcher Reine des prés Houblon Lysimaque nummulaire Paturin commun Renoncule rampante Valériane officinale rampante M. Felix III • Acidiclines à acidiphiles sur sols à nappe temporaire = Espèces des milieux plus ou moins acides sur sols à engorgement temporaire Nom Blechnum spicant Carex brizoïdes Carex pallescens Frangula alnus Molinia caerulea Sphagnum sp. Nom commun Blechne en épi Laîche fausse brize Laîche pâle Bourdaine Molinie bleue Sphaignes 26 Bourdaine M. Felix IV • Neutronitrophiles hygroclines = Espèces des milieux riches et frais Nom Adoxa moschatellina Aegopodium podagraria Alliaria petiolata Allium ursinum Arum maculatum Cardamine pratensis Galium aparine Geranium robertianum Geum urbanum Glechoma hederacea Heracleum sphondylium Mercurialis perennis Paris quadrifolia Plagiomnium undulatum Primula elatior Ficaria verna (=Ranunculus ficaria) Ribes rubrum Sambucus nigra Stachys sylvatica Urtica dioica Nom commun Moscatelline Podagraire Alliaire Ail des ours Gouet tacheté Cardamine des prés Gaillet gratteron Géranium Herbe à Robert Benoîte commune Gléchome lierre terrestre Grande Berce Mercuriale pérenne Parisette Mnie ondulée Primevère élevée Ficaire Groseillier rouge Sureau noir épiaire des bois Ortie Cardamine des prés M. Felix V • Neutronitroclines = Espèces des milieux neutres assez riches Nom Ajuga reptans Anemone nemorosa Bromopsis ramosa (=Bromus ramosus) Carex sylvatica Dryopteris filix-mas Euphorbia amygdaloides Galium odoratum Lamium galeobdolon Melica uniflora Phyteuma spicatum Polygonatum multiflorum Prunus spinosa Vicia sepium Nom commun Bugle rampante Anémone des bois Brome ramifié Laîche des bois Fougère mâle Euphorbe faux amandier Aspérule odorante Lamier jaune Mélique uniflore Raiponce en épi Sceau-de-Salomon multiflore Prunellier Vesce des haies 27 Euphorbe faux amandier M. Felix VI-A • Acidiclines = Espèces des milieux légèrement acides Nom Atrichum undulatum Carex umbrosa Galeopsis tetrahit Luzula pilosa Milium effusum Poa chaixii Stellaria holostea Veronica officinalis Nom commun Atrichie ondulée Laîche à racines nombreuses Galéopsis tétrahit Luzule poilue Millet diffus Pâturin de Chaix Stellaire holostée Véronique officinale Véronique officinale M. Felix VI-B • Acidiclines hygroclines = Espèces des milieux légèrement acides et frais Nom Athyrium filix-femina Circaea lutetiana Deschampsia cespitosa Dryopteris carthusiana Dryopteris dilatata Lysimachia nemorum Oxalis acetosella Scrophularia nodosa Veronica montana Nom commun Fougère femelle Circée de Paris Canche cespiteuse Polystic spinuleux Polystic dilaté Lysimaque des bois Oxalide petite oseille Scrofulaire noueuse Véronique des montagnes Oxalide petite oseille M. Felix VII • Acidiphiles = Espèces des milieux acides Nom Carex pilulifera Holcus mollis Hypericum pulchrum Lonicera periclymenum Luzula luzuloides Luzula sylvatica Polytrichum formosum Pteridium aquilinum Teucrium scorodonia Nom commun Laîche à pilules Houlque molle Millepertuis élégant Chèvrefeuille Luzule blanchâtre Luzule des bois Polytric élégant Fougère aigle Germandrée scorodoine 28 Polytric élégant M. Felix VIII • Hyperacidiphiles = Espèces des milieux très acides Nom Calluna vulgaris Avenella flexuosa (=Deschampsia flexuosa) Dicranum scoparium Leucobryum glaucum Vaccinium myrtillus Nom commun Callune Callune Canche flexueuse Dicrane en balai Leucobryum glauque Myrtille M. Felix IX • Calciclines ou calcicoles = Espèces des milieux riches en calcium ou en calcaire Nom Brachypodium sylvaticum Campanula trachelium Carex flacca Cornus mas Cornus sanguinea Daphne mezereum Euonymus europaeus Ligustrum vulgare Lonicera xylosteum Dioscorea communis (=Tamus communis) Viburnum lantana Nom commun Brachypode des bois Campanule gantelée Laîche glauque Cornouiller mâle Cornouiller sanguin Bois joli Fusain Troène Camérisier à balais Herbe aux femmes battues Viorne lantane Campanule gantelée M. Felix La combinaison des différentes catégories d’observations permet d’aboutir au rattachement de la station à une unité stationnelle. Celles-ci sont classées selon un double gradient de richesse minérale et de bilan hydrique. 29 G. Paté 30 Les facteurs de croissance des essences Dans la Plaine lorraine comme ailleurs, les facteurs de milieu d’importance majeure pour la croissance des arbres sont d’abord le régime hydrique (c’est-à-dire la dynamique de l’eau dans le sol à l’échelle de l’année), puis la nutrition minérale. Ils conditionnent le potentiel productif de la station. Ils dépendent d’un certain nombre de facteurs « primaires » liés au sol, au climat, à la topographie, … dont la description a été détaillée dans le paragraphe « Comment identifier une station forestière ». LE RéGIME HYDRIQUE Pour l’essentiel, l’approvisionnement en eau des végétaux dépend : • de la pluviosité (« peut-on remplir notre verre ? ») et de l’évapotranspiration potentielle (quantité d’eau transférée vers l’atmosphère par l’évaporation au niveau du sol et par la transpiration des plantes) (« avons-nous soif ? ») • des possibilités qu’ont les sols de stocker les eaux de pluie et sur quelle profondeur (« notre verre est-il grand ? ») • des remontées capillaires en cas de présence d’une nappe permanente, • de la topographie. Le stockage de l’eau par les sols est surtout fonction de la profondeur réellement prospectable par les racines puisqu’il lui est proportionnel. Le stockage de l’eau est également très dépendant des textures des horizons constituant ce sol (granulométrie). Elles déterminent les forces de rétention exercées par le sol sur l’eau de pluie après ressuyage. L’analyse des textures permet d’estimer la réserve utile maximale en eau du sol (ou mieux «réservoir utile maximal»), c’est-à-dire la quantité d’eau stockée par le sol en hiver et directement utilisable par les végétaux en période sèche, pour une épaisseur donnée. Minimale pour les sables (environ 70 mm sur 1 m de sol), elle devient maximale pour les limons argileux (200 mm possibles). Les argiles ont un fort pouvoir de rétention de l’eau, mais selon la nature de l’argile, donc de ses liaisons avec les molécules d’eau, cette dernière est plus ou moins disponible pour les racines, d’autant que celles-ci peuvent avoir de grosses difficultés pour pénétrer dans ces couches. S. Gaudin Par ailleurs, la quantité de cailloux (ou « charge en éléments grossiers») réduit proportionnellement le volume de terre fine et donc celui de l’eau disponible, d’où l’importance possible de ce diagnostic. Les escargots malins échappent à l’inondation ! 31 Le réservoir en eau nécessaire à une bonne croissance dépend, sous un climat donné, de l’essence concernée, variant par exemple en Lorraine, pour les minimums, de 80 à 100 mm pour des résineux ou le Hêtre, de 120 à 150 mm pour les chênes et de plus de 200 mm pour le Frêne. Le réservoir sera d’autant plus important que le sol est profond, non caillouteux et moins sableux. Le diagnostic de l’excès d’eau à partir des traces d’hydromorphie, déjà évoqué, fait partie de la compréhension du régime hydrique. Deux grands types d’hydromorphie peuvent être distingués (couleurs ocre et grises d’un côté, couleurs bleuâtres de l’autre), correspondant à deux régimes de nappe très différents et aux conséquences également très différentes pour la croissance des arbres. Lorsqu’apparaît à quelques décimètres de profondeur une couche imperméable (argile compacte, limons tassés) qui est appelée plancher, cette dernière peut entraîner la formation d’une véritable nappe au-dessus, par défaut de percolation des eaux pluviales, notamment dans une couche limoneuse, voire sableuse, sus-jacente. Ces nappes sont responsables de 2 types de traces d’hydromorphie : B. Jabiol C’est une particularité bien connue des sols de la Plaine lorraine. On parle de sols à « nappe perchée » ; ces nappes sont temporaires, présentes seulement de la fin de l’automne au printemps ; on parle aussi d’engorgement temporaire. Limons sur argiles limoneuses sur marnes à 80 cm de profondeur • des horizons décolorés se formant lorsque la durée de présence de la nappe est très longue, • seulement des taches gris clair et des taches de couleur rouille (ou ocre), lorsque la présence de la nappe est plus sporadique. Ces traces permettent un diagnostic du régime hydrique du sol, associé à 2 contraintes d’importance majeure vis-à-vis de la croissance des arbres : B. Jabiol • une hypoxie (manque d’oxygène) du sol lorsqu’il est engorgé, qui gêne, voire empêche, le développement des racines et l’absorption des nutriments, • une disparition de la nappe en période estivale, qui se traduit par un assèchement du sol, exagéré par le fait que l’enracinement soit mal développé. Il conduit l’arbre à s’efforcer de puiser l’eau plus profondément, ce qui est impossible lorsque l’enracinement a été limité par l’hypoxie. Les contraintes d’enracinement peuvent entraîner des chablis (même lieu que fosse ci-dessus) 32 Le schéma ci-dessous illustre la succession des contraintes auxquelles sont soumises les arbres sur sol à nappe temporaire (d’après Lévy et Lefèvre, 2001) : Succession des contraintes auxquelles sont soumises les arbres sur sol à nappe temporaire PRINTEMPS Ennoyage Contrainte d’hypoxie (1) Mauvais fonctionnement des racines Alimentation minérale et hydrique déficitaire éTé (2) Sécheresse climatique Réserve utile du sol souvent faible Extension limitée des racines Contrainte de déficit hydrique Alimentation en eau déficitaire (1) En période d’engorgement, souvent en hiver en Plaine lorraine, le système racinaire se trouve en tout ou partie ennoyé pendant une durée variable. Le déficit en oxygène (hypoxie) limite la respiration des racines et réduit leur absorption hydrique et minérale (azotée en particulier). (2) Le déficit hydrique estival est lié aux conséquences différées de l’hypoxie : celle-ci provoque la nécrose d’une partie du système racinaire préexistant et limite la prospection en profondeur. La colonisation des horizons profonds ne reprend que lorsque le sol est bien ressuyé. A un pH donné, l’importance de la décoloration, la profondeur d’apparition des taches rouille ou des traces grises, sont des indicateurs de la hauteur et de la durée de présence de la nappe : or, les conditions de croissance sont d’autant plus difficiles que la nappe perchée est proche de la surface et est présente longtemps au printemps. Elle disparait souvent dès le débourrement (c’està-dire la sortie des nouvelles feuilles), mais elle peut aussi perdurer jusqu’à la fin mai, voire au-delà. Pour les sols acides (pH < 5), on peut dire que la contrainte est d’autant plus forte que des horizons très décolorés sont rencontrés près de la surface. Le comportement mécanique de ces sols, séchards l’été, mouillés l’hiver, engendre des conditions de croissance difficiles pour les arbres, et des conditions de travail de la terre délicates pour agriculteurs et forestiers. 33 L’expérimentation résumée ci-dessous s’appuie sur des relevés piezométriques* dont les résultats issus de 11 ans de suivi (F. Lebourgeois et al., données non publiées), sont une illustration des fluctuations des niveaux de nappe (en cm). 2 types de sols soumis au même climat en Lorraine sont étudiés : un pélosol différencié (traits orangés, photo A) et un rédoxisol acide (traits bleus, photo B). Les 70 relevés ont été effectués entre 2003 et 2014 pendant les mois de mars à mai (avant la sortie des feuilles). La valeur pour chaque relevé correspond à la moyenne de 24 mesures piézométriques. Pour le pélosol différencié, le plancher se situe autour de 25 cm et autour de 45 cm pour le rédoxisol acide. Les peuplements forestiers sont de jeunes futaies de Chênes pédonculés avec une faible proportion de Chênes sessiles (âges entre 30 et 40 ans). En période défeuillée, le niveau de la nappe augmente linéairement avec le cumul des pluies hebdomadaires dans la gamme de 1 à 30 mm. Ainsi, sur pélosol, un cumul autour de 30 mm se traduit par une nappe entre -5 et -10 cm de profondeur, et entre -10 et- 20 cm sur rédoxisol. Il est à noter que des cumuls supérieurs ne se traduisent pas par des nappes plus proches de la surface (effet du drainage latéral). Sur l’ensemble de la période étudiée, le niveau de la nappe se situe en moyenne à -17 cm sur pélosol et -28 cm sur rédoxisol. Ces différences de fonctionnement du sol ont des répercussions notables sur le comportement des Chênes pédonculés. Ainsi, bien que le pélosol soit plus riche chimiquement que le rédoxisol, la présence d’une nappe plus proche de la surface se traduit par un enracinement beaucoup plus limité en profondeur sur pélosol par rapport au rédoxisol, une croissance réduite de 10% en moyenne (aussi bien sur le diamètre que sur la hauteur) et une plus forte sensibilité à la sécheresse du début d’été (Lebourgeois et al. 2008). Profondeur d’apparition de l’eau en mm Pélosol différencié Rédoxisol acide A B *La pose d’un piézomètre permet la détermination du niveau d’eau dans un tube ouvert placé dans le sol 34 Un excès d’eau dû à une nappe permanente mal oxygénée se traduit par le deuxième type d’hydromorphie, c’est-à-dire par l’apparition, en profondeur, d’horizons bleuâtres ou verdâtres. La nappe est présente toute l’année, elle est liée à une position topographique basse et souvent en situation alluviale, à proximité d’un ruisseau ou d’une rivière ; même en été, on pourra la rencontrer, mais généralement plus profondément qu’en période hivernale, la zone dite de « battement de la nappe » montrant alors des taches ocre sur fond gris-bleuâtre. Lorsque le niveau moyen de la nappe est proche de la surface, il devient fortement limitant, ne permettant qu’à l’Aulne glutineux et à certains Saules de s’installer, car les racines des autres espèces ne supportent pas l’asphyxie permanente. L’Aulne, quant à lui, a la capacité de transporter de l’oxygène dans ses racines. Mais lorsque la nappe estivale se trouve à plusieurs décimètres de profondeur, elle permet une alimentation en eau pendant les périodes sèches : si la contrainte d’engorgement peut être extrêmement forte dans ces sols, ils ne présentent pas de contrainte de sécheresse. Là aussi, un engorgement est d’autant plus préjudiciable à la croissance qu’il dure dans le temps et apparaît près de la surface. Dans une seule unité stationnelle en Plaine lorraine (V3), il existe un engorgement particulier, par nappe permanente non réductrice et donc non ou peu asphyxiante : l’horizon bleuté est alors absent, et la nappe ne présente pas les même contraintes pour l’enracinement. A proximité des cours d’eau, sources, suintements, ou pour les zones alluvionnaires, se produisent des remontées capillaires, favorisées par les textures les plus fines. Ainsi, une texture limoneuse permet l’alimentation de 2 à 3 mm d’eau par jour, sur une hauteur de 80 cm à 1 m au-dessus de la nappe. La topographie influe également sur le bilan hydrique et doit être intégrée dans les diagnostics. Elle peut induire des déplacements de l’eau (et des éléments minéraux) dans les couches supérieures du sol. De ce point de vue, les stations favorables à l’alimentation en eau se situent en position topographique d’accumulation, bas de pente, fond de vallon, dépression ; néanmoins dans ces situations, l’atout que représente, vis-à-vis du bilan hydrique, une meilleure alimentation en eau en période estivale, peut être contrecarré par un drainage insuffisant en hiver et au printemps ! Un grand allié pour les arbres face à leurs besoins hydriques, bien sûr très différents selon l’essence, se cache sous le phénomène de compensation de facteurs. Un sol sableux n’est plus si sec s’il est localisé en bas de pente. La compensation peut jouer dans l’autre sens : un sol très argileux peut réduire sa tendance hivernale à l’excès d’eau s’il est situé sur un versant marqué. 35 F. Lebourgeois Les expositions fraîches (nord à est) se caractérisent, quant à elles, par une humidité atmosphérique plus élevée qu’en situation plate, qui participe aussi au bilan hydrique en limitant la transpiration des arbres. L’ALIMENTATION MINéRALE : LA NOTION DE NIVEAU TROPHIQUE Le niveau trophique est défini par la capacité que possède un sol à fournir à la plante les éléments nutritifs dont elle a besoin pour exprimer son potentiel de croissance, sous réserve que le bilan hydrique soit favorable. Par nature, les argiles rencontrées dans la Plaine lorraine sont riches en éléments nutritifs. Cette richesse est directement favorable aux végétaux, et s’oppose en outre à l’acidité du sol, ce qui permet une forte activité biologique des décomposeurs et améliore encore les conditions de nutrition, en particulier en azote. La forme d’humus (cf. p. 20), observée à un endroit donné, fournit une indication sur le niveau de fertilité chimique de la station, indirectement car elle est liée au pH, directement car elle induit un niveau de retour des nutriments au sol. Comme on l’a vu, la présence d’une faible couche de feuilles et d’un horizon A sombre et grumeleux est signe d’un pH élevé et d’une bonne disponibilité en nutriments (sauf en présence de calcaire : voir ci-dessous). Celle d’un horizon OH rougeâtre de type « terreau » est signe d’une nutrition plus difficile. Le diagnostic peut être compliqué par une forte coupe récente qui peut avoir pour conséquence une activation des décomposeurs et parfois la disparition temporaire des horizons OH. La profondeur d’apparition de l’effervescence à l’acide chlorhydrique fait partie du diagnostic de nutrition minérale. La présence de calcaire à moyenne profondeur (30 à 40 cm) participe en effet à l’enrichissement chimique, et à l’augmentation du pH et de l’activité biologique du sol. Au contraire, la présence de calcaire fin plus en surface peut créer des problèmes de nutrition pour les végétaux dits « calcifuges » ou mieux, « calcarifuges », et ce d’autant plus si ces particules fines se rencontrent dès la surface. Les textures sableuses, rencontrées plus rarement dans la zone étudiée (sur grès rhétien par exemple), génèrent des sols filtrants, naturellement assez pauvres en calcium, magnésium, phosphore : les conditions de nutrition y sont moins bonnes, l’acidité plus forte, les formes d’humus moins actives. Les stations très acides et les formes d’humus de type moder sont cependant assez rares sur le territoire du guide. Au plan trophique, les matériaux limoneux sont intermédiaires, leur acidité étant d’autant plus réduite qu’une couche argileuse se trouve à plus faible profondeur. Globalement et pour conclure, en Plaine lorraine, le niveau trophique sera d’autant plus élevé que : • la forme d’humus sera plus active (faible épaisseur de feuilles en surface), • le matériau sera plus argileux, et moins sableux, • du calcaire sera absent dans la terre fine des horizons de surface, • du calcaire sera présent à une profondeur modérée (environ 30 à 70 cm). 36 Groupements végétaux et dénomination des unités stationnelles LES GROUPEMENTS VéGéTAUX Les caractéristiques bioclimatiques du Plateau lorrain s.s. le rattachent dans son ensemble à l’étage collinéen. Cependant, malgré l’absence d’influence submontagnarde perceptible dans la zone des plateaux calcaires, la hêtraie y constitue le climax climatique comme c’est généralement le cas dans le Nord-Est de la France. Cette tendance explique le dynamisme du Hêtre en de nombreuses situations stationnelles. Toutefois, la hêtraie est remplacée par d’autres groupements végétaux dans les contextes qui lui sont particulièrement défavorables sur les plans édaphique (textures lourdes, engorgement des sols) et topoclimatique (expositions chaudes). C’est ainsi que la hêtraie cède la place à : • la chênaie-charmaie sur les marnes superficielles ; • la chênaie pédonculée-frênaie sur marnes, limons moyennement épais ou calcaires marneux en position topographique conférant une alimentation en eau importante mais à drainage ralenti ; • une chênaie mixte sur alluvions engorgées ; P. Rivière • l’aulnaie, l’aulnaie-frênaie, la frênaie-érablaie sur tous substrats, à proximité immédiate des cours d’eau et en positions engorgées ; • enf in, l e s limons mal drainés Taillis-sous-futaie de Chêne pédonculé portent dès forêts susceptibles de modifications brutales de la composition de leur étage dominant en fonction de légères variations topographiques, et qui peuvent être rattachées à la série mixte des chênes pédonculés et sessiles. 37 Ainsi, la hêtraie, dominante en raison d’un mésoclimat très favorable au Hêtre, se trouve-t-elle surtout présente : • sous la forme de la sous-série acidiphile du Hêtre avec Chêne sessile : - sur la plupart des grès acides (et alluvions sableuses), - sur substrats limoneux en position bien ou moyennement drainée ; • sous la forme de la sous-série méso-neutrophile (voire calcicole) du Hêtre avec Chêne sessile sur l’ensemble des substrats calcaires. P. Rivière Enfin, il est à noter en Plaine lorraine, des milieux aquatiques répandus, de faible surface mais haut intérêt écologique, les mardelles d’origine anthropique. Leurs eaux sont généralement riches et peu oxygénées, leur contribution à l’épuration et à la filtration a une valeur quantitative et qualitative vis-à-vis de la ressource en eau. Ces milieux naturels doivent être préservés de toute intervention humaine, en particulier de comblement ou dépôt. En revanche, il faut y laisser se décomposer les bois issus de chutes naturelles (abri pour la faune, et production de sédiments). Mardelle DéNOMINATION DES UNITéS STATIONNELLES Dans la Plaine lorraine, les unités stationnelles sont dénommées par la végétation naturelle ligneuse potentielle au stade mature, associée à la nature des matériaux constitutifs du sol, ainsi qu’à leurs niveaux trophique et d’humidité. On entend par « végétation naturelle potentielle » l’assemblage d’espèces qui se formerait naturellement dans le contexte climatique actuel, sans aucune intervention sylvicole, si la végétation avait le temps de se développer jusqu’à son stade optimal. 38 En revanche, en fonction du degré d’évolution dynamique ou de la nature des actions sylvicoles, on peut rencontrer, par exemple selon les stations, une boulaie-pineraie pionnière, une pineraie pionnière, ou bien encore une pessière, ou une douglasaie plantées… l’Epicéa a été ainsi fréquemment introduit en Plaine lorraine, même dans des sols très engorgés qui ne lui conviennent pas du tout. Son enracinement s’étend alors très en surface et l’expose à d’inévitables chablis qui ont marqué négativement sa réputation. Par conséquent, le peuplement en place n’est pas toujours un critère fiable d’identification de la station. LISTE DES UNITéS STATIONNELLES DE LA PLAINE LORRAINE V1 Frênaie-aulnaie alluviale calcaricole sur grouine V2 Aulnaie ou aulnaie-frênaie sur sol à nappe permanente V3 Aulnaie ou aulnaie-frênaie sur sol très hydromorphe à nappe temporaire V4 Chênaie pédonculée-frênaie sur sol très hydromorphe à nappe temporaire AH Chênaie pédonculée-charmaie sur argile hydromorphe A Chênaie mixte-hêtraie-charmaie sur argile bien drainée LH1 Chênaie mixte-charmaie sur sol très hydromorphe dès la surface avec limons peu épais et argiles L1 Chênaie mixte-(hêtraie)-charmaie sur sol bien drainé avec limons peu épais et argiles LH2 Chênaie mixte-charmaie sur sol très hydromorphe avec limons moyennement épais et argiles Lh2 Chênaie mixte-hêtraie-charmaie sur sol moyennement hydromorphe avec limons moyennement épais Lh3 Chênaie mixte-hêtraie-charmaie sur sol moyennement hydromorphe avec limons épais L3 Chênaie sessiliflore-hêtraie-charmaie sur limons épais bien drainés S1 Hêtraie-Chênaie sessiliflore acidicline sur sables bien drainés SH Chênaie sessiliflore acidiphile sur sol très hydromorphe avec sables et galets S2 Hêtraie-Chênaie sessiliflore acidiphile sur sables bien drainés A chacune des 15 unités stationnelles est associé un code : • Niveau 1 : une majuscule symbolise la situation topographique de fond de vallée ou vallon, ou de bord de cours d’eau (V), ou la texture dominante du matériau constitutif du sol (A = argileuse, L = limoneuse, S = sableuse) • Niveau 2 : h majuscule ou minuscule illustre le niveau d’engorgement du sol ; H signifie (très) hydromorphe, h signifie moyennement hydromorphe. Un chiffre différencie les unités stationnelles pour V (V1, V2, V3, V4) et S (S1, S2) P. Rivière • Niveau 3 : un chiffre marque l’épaisseur du matériau dominant pour les unités stationnelles L (1 = peu épais, 2 = moyennement épais et 3 = très épais). Physionomie de l’unité stationnelle V2 39 S. Asael 40 Les grandes caractéristiques des unités stationnelles SYNTHèSE DES PROPRIéTéS DES UNITéS STATIONNELLES Dans les pages qui suivent, 3 tableaux récapitulent les principales propriétés des unités stationnelles. • la correspondance des unités stationnelles du guide avec les types de station des catalogues • les caractéristiques écologiques des unités stationnelles • la répartition des groupes écologiques dans les unités stationnelles 41 Tableau de correspondance des unités stationnelles du guide avec les types de station des catalogues N° US du guide Nom des Unités Stationnelles du guide Plaine lorraine V1 FRENAIE-AULNAIE ALLUVIALE CALCARICOLE SUR GROUINE V2 AULNAIE OU AULNAIE-FRENAIE SUR SOL A NAPPE PERMANENTE V3 AULNAIE OU AULNAIE-FRENAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE A NAPPE TEMPORAIRE V4 CHENAIE PEDONCULEE-FRENAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE A NAPPE TEMPORAIRE AH CHENAIE PEDONCULEE-CHARMAIE SUR ARGILE HYDROMORPHE A CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE SUR ARGILE BIEN DRAINEE LH1 CHENAIE MIXTE-CHARMAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE DES LA SURFACE AVEC LIMONS PEU EPAIS ET ARGILES L1 CHENAIE MIXTE-(HETRAIE)-CHARMAIE SUR SOL BIEN DRAINE AVEC LIMONS PEU EPAIS ET ARGILES LH2 CHENAIE MIXTE-CHARMAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE AVEC LIMONS MOYENNEMENT EPAIS ET ARGILES Lh2 CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE SUR SOL MOYENNEMENT HYDROMORPHE AVEC LIMONS MOYENNEMENT EPAIS Lh3 CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE SUR SOL MOYENNEMENT HYDROMORPHE AVEC LIMONS EPAIS L3 CHENAIE SESSILIFLORE-HETRAIE-CHARMAIE SUR LIMONS EPAIS BIEN DRAINES S1 HETRAIE-CHENAIE SESSILIFLORE ACIDICLINE SUR SABLES BIEN DRAINES SH CHENAIE SESSILIFLORE ACIDIPHILE SUR SOL TRES HYDROMORPHE AVEC SABLES ET GALETS S2 HETRAIE-CHENAIE SESSILIFLORE ACIDIPHILE SUR SABLES BIEN DRAINES 42 PLATEAU LORRAIN s.s. ZONE MUSCHELKALK/ LETTENKHOLE WOEVRE LORRAINE WOEVRE HAUTMARNAISE BASSIGNY 4 1 2 5130 5200 C531 5141 230 3 5 222 B331 210 221 230P B111 B121 B221 310 B331 B432P 320 B432P 330P 341P 343P 431 432 B331 B442 C442 330P 341P 342P A332 B342 B442 C351 421P 422 423 424 6 5000 5142 4120 4220 3113 4110 4210 3123 3215 8 3533 3534 4310P 4320P 3203 4120 3416 3417 4108g 4107g 9 4310P 4320P 3314 3413 3324 3415 A343 B221P B243 10 4310P 2204P 2205P 2206g 2207g 4105g 4106g 4204g 4205g 330P 341P 342P 343P 410 A143 A152 A233 A253 B243 B342 11 511 512 520P A145 A154 C145 C265 C355 3323 3414 2104P 2105P 2204P 2205P 2206 2207 3524 3525 4105 4106 2104P 2105P 3524 3525 C475 C575 513 530P A165 C175 C275 2106 2107 43 Principales caractéristiques écologiques des unités stationnelles N° DES US NOMS DES UNITES STATIONNELLES SITUATIONS TOPOGRAPHIQUES MATERIAUX TEXTURE DOMINANTE V1 FRENAIE-AULNAIE ALLUVIALE CALCARICOLE SUR GROUINE FOND DE VALLEE, VALLON, BORD COURS D'EAU ALLUVIONS SUR GROUINE ARGILES ET LIMONS V2 AULNAIE OU AULNAIE-FRENAIE SUR SOL A NAPPE PERMANENTE FOND DE VALLEE, VALLON, BORD COURS D'EAU ALLUVIONS, MARNES ARGILES ET LIMONS V3 AULNAIE OU AULNAIE-FRENAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE A NAPPE TEMPORAIRE FOND DE VALLEE, VALLON, BORD COURS D'EAU ALLUVIONS ARGILES ET LIMONS V4 CHENAIE PEDONCULEE-FRENAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE A NAPPE TEMPORAIRE FOND DE VALLEE, VALLON, BORD COURS D'EAU ALLUVIONS, COLLUVIONS (CARBONATEES) SUR MARNES ARGILES ET LIMONS AH CHENAIE PEDONCULEE-CHARMAIE SUR ARGILE HYDROMORPHE ZONE PLANE, VERSANT A PENTE FAIBLE MARNES ARGILES A CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE SUR ARGILE BIEN DRAINEE VERSANT A PENTE FAIBLE MARNES ARGILES LH1 CHENAIE MIXTE-CHARMAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE DES LA SURFACE AVEC LIMONS PEU EPAIS ET ARGILES TOUTES SITUATIONS MARNES LIMONS PEU EPAIS SUR ARGILES L1 CHENAIE MIXTE-(HETRAIE)-CHARMAIE SUR SOL BIEN DRAINE AVEC LIMONS PEU EPAIS ET ARGILES TOUTES SITUATIONS MARNES LIMONS PEU EPAIS SUR ARGILES LH2 CHENAIE MIXTE-CHARMAIE SUR SOL TRES HYDROMORPHE AVEC LIMONS MOYENNEMENT EPAIS ET ARGILES ZONE PLANE, VERSANT A PENTE FAIBLE LIMONS, MARNES, ALLUVIONS LIMONS MOYENNEMENT EPAIS SUR ARGILES Lh2 CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE SUR SOL MOYENNEMENT HYDROMORPHE AVEC LIMONS MOYENNEMENT EPAIS TOUTES SITUATIONS LIMONS, MARNES, ALLUVIONS, GRES COQUILLIER OU A VOLTZIA LIMONS MOYENNEMENT EPAIS SUR ARGILES Lh3 CHENAIE MIXTE-HETRAIE-CHARMAIE SUR SOL MOYENNEMENT HYDROMORPHE AVEC LIMONS EPAIS PLATEAU OU PENTE FAIBLE OU LEGERE DEPRESSION LIMONS, MARNES, ALLUVIONS, GRES COQUILLIER, RHETIEN, OU A VOLTZIA LIMONS EPAIS L3 CHENAIE SESSILIFLORE-HETRAIE-CHARMAIE SUR LIMONS EPAIS BIEN DRAINES TOUTES SITUATIONS LIMONS, MARNES, ALLUVIONS, GRES COQUILLIER, RHETIEN, OU A VOLTZIA LIMONS EPAIS S1 HETRAIE-CHENAIE SESSILIFLORE ACIDICLINE SUR SABLES BIEN DRAINES PLATEAU, VERSANT, TERRASSE ANCIENNE ALLUVIONS, GRES COQUILLIER, RHETIEN, OU A VOLTZIA SABLES SH CHENAIE SESSILIFLORE ACIDIPHILE SUR SOL TERRASSE ANCIENNE TRES HYDROMORPHE AVEC SABLES ET GALETS ALLUVIONS SABLES S2 HETRAIE-CHENAIE SESSILIFLORE ACIDIPHILE SUR SABLES BIEN DRAINES ALLUVIONS, GRES COQUILLIER, RHETIEN, OU A VOLTZIA SABLES PLATEAU, VERSANT, LEGERE DEPRESSION, TERRASSE ANCIENNE 44 PROFONDEUR APPARITION PLANCHER* PROFONDEUR APPARITION TACHES ROUILLE OU GRISES NIVEAU ENGORGEMENT NIVEAU TROPHIQUE PROCHES DE LA SURFACE TRES ELEVE PROCHES DE LA SURFACE ET HORIZON BLEUATRE INTERET BIOLOGIQUE SENSIBILITE CHANGEMENTS CLIMATIQUES NEUTROCLINE FAIBLE -CALCICLINE ELEVE FAIBLE TRES ELEVE CALCICLINE A ACIDICLINE FAIBLE ELEVE FAIBLE PROCHES DE LA SURFACE TRES ELEVE NEUTROCLINE FAIBLE -CALCICLINE ELEVE FAIBLE PROCHES DE LA SURFACE TRES ELEVE NEUTROCLINE MOYENNE A ACIDICLINE ELEVE MOYENNE PROCHES DE LA SURFACE ELEVE NEUTROCLINE FAIBLE -CALCICLINE FAIBLE MOYENNE CALCICLINE MOYENNE ET CALCICOLE ELEVE MOYENNE A FORTE SELON EXPOSITION CALCICLINE A ACIDIPHILE TRES FAIBLE MOYEN FORTE CALCICLINE A ACIDIPHILE MOYENNE FAIBLE MOYENNE ABSENCE OU RARETE TRES ELEVE FERTILITE PLANCHER* ARGILEUX AVANT 30CM PROCHES DE LA SURFACE PLANCHER* ARGILEUX AVANT 30CM QUELQUES TACHES POSSIBLES AU-DESSUS DU PLANCHER* PLANCHER* ARGILEUX APRES 30CM PROCHES DE LA SURFACE OU AVANT LE PLANCHER* HORIZON BLANCHI POSSIBLE ELEVE A TRES ELEVE NEUTROPHILE FAIBLE A ACIDIPHILE MOYEN MOYENNE A FORTE PLANCHER* ARGILEUX ENTRE 30 ET 50CM APPARITION HORIZON AVEC TACHES ENTRE 25 ET 50CM MOYEN CALCICLINE A ACIDICLINE MOYENNE FAIBLE MOYENNE PLANCHER* APRES 50CM OU ABSENCE DE PLANCHER* APPARITION HORIZON AVEC TACHES ENTRE 25 ET 50CM MOYEN CALCICLINE A ACIDICLINE ELEVEE FAIBLE FAIBLE A MOYEN PLANCHER* APRES 50CM OU ABSENCE DE PLANCHER* ABSENCE OU RARETE AVANT 50CM CALCICLINE A ACIDIPHILE ELEVEE FAIBLE FAIBLE PLANCHER* APRES 50CM OU ABSENCE DE PLANCHER* ABSENCE OU RARETE AVANT 50CM ACIDICLINE MOYENNE FAIBLE FORTE PLANCHER* ARGILEUX APRES 25CM APPARITION HORIZON AVEC TACHES OU GRIS CLAIR AVANT 25CM ACIDIPHILE ET HYPERACIDPHILE TRES FAIBLE FAIBLE TRES FORTE PLANCHER* APRES 50CM OU ABSENCE DE PLANCHER* ABSENCE OU RARETE AVANT 25CM ACIDIPHILE FAIBLE FAIBLE FORTE TRES ELEVE * PLANCHER = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. 45 Répartition des groupes écologiques dans les unités stationnelles US GROUPES éCOLOGIQUES GE I Hygrophiles GE II Mésohygrophiles GE III Acidiclines à acidiphiles nappe temp GE IV Neutronitrophiles hygroclines V1 V2 V3 V4 AH A LH1 L1 LH2 Lh2 Lh3 L3 S1 SH S2 46 GE V Neutronitroclines GE VI-A Acidiclines GE VI-B Acidiclines hygroclines GROUPES éCOLOGIQUES GE VII Acidiphiles GE VIII Hyperacidiphiles SYNTHèSE GE IX Calciclines ou Calcicoles GE ABSENTS OU RARES GE PRéSENTS DISSEMINéS GE BIEN REPRéSENTéS NIVEAU TROPHIQUE DE L’US I / III / VI-A / VII / VIII II / IV / V / VI-B / IX VIII III / IV / V / VI-A I / II / VI-B / IX Calcicline / VII à acidicline III / VII / VIII VI-A / VI-B / VII I / II / IV / V / IX Neutroclinecalcicline III / VII / VIII I / II / VI-A/ IX IV / V / VI-B Neutrocline à acidicline III / VII I / II / VI-A / VIII IV / V / VI-B / IX Neutroclinecalcicline I / II / III / VII / VIII IV / V / VI-A / VI-B IX Calcicline et calcicole I / VIII II / III / IV V / VI-A / VI-B / VII / IX Calcicline à acidiphile I / II / III / VIII IV / VI-A / VII / IX V / VI-B Calcicline à acidicline I II / IV / V / VII / VIII / IX III / VI-A / VI-B Neutrophile à acidiphile I / II / VIII III / IV / VI-B / VII / IX V / VI-A I / II / VIII III / IV / V / VI-A VII / VI-B / IX Calcicline à acidiphile I / II / VIII III / IV / VI-A / VI-B / IX V / VII Calcicline à acidiphile I / II / III / IV / IX V / VI-B / VII / VIII VI-A Acidicline I / II / VI-A / IX IV / V / VI-B III / VII / VIII Acidiphile et hyperacidiphile I / II / IV / IX VII Acidiphile III / V / VI-A / VI-B / VIII Neutroclinecalcicline Calcicline à acidicline groupe absent ou rare une ou plusieurs espèces du groupe sont présentes, mais de façon disséminée plusieurs espèces du groupe sont bien représentées 47 engorgement hiver-printemps Un diagramme positionne les unités stationnelles selon les 2 gradients : engorgement hiver/printemps et sécheresse estivale permanent V2 très fort permanent fort temporaire très fort V1 V3 V4 temporaire fort Lh3 absent A Lh2 L1 L3 humide frais SH LH1 LH2 AH mésophile S1 sec S2 très sec sécheresse estivale Des représentations schématiques (pictogrammes) illustrent les variations annuelles du régime hydrique des sols pour chaque unité stationnelle (S. Gaudin) V1 V2 Engorgement Engorgement hivernal hivernal etet printanier printanier Engorgement hivernal et printanier Sol bien drainé Engorgement Sol secEngorgement Engorgement Sol sec sec hivernal et hivernal et et Sol été en été en étéprintanierenhivernal printanier printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol bien drainé Sol bien drainé V4 permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Sol bien drainé Sol bien drainé AH Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Sol secEngorgement Engorgement sec Sol sec hivernal et hivernal etet Sol Engorgement en été été en étéprintanier enhivernal printanier hivernal et printanier printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé A Engorgement permanent E Engorgement permanent Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol secEngorgement Sol sec hivernal et Engorgement en été en étéprintanier hivernal et Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec en été Sol bien drainé SolSolbien drainé bien drainé Sol bien drainé printanier Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permaneE Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement Engorgement hivernal et Engorgement sec printanier hivernal hivernal etetSol en été printanier printanier Sol sec en été drainé V3 Engorgement permanent Engorgement permanent permanent permanent EngorgementEngorgement permanent Engorgement permaneE Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Sol bien drainé Engorgement hivernal et Engorgement printanier hivernal et printanier Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement Engorgement Sol sec Sol sec Engorgement et hivernal et Sol sechivernal Engorgement Engorgement en été en été Sol sec printanier printanier hivernal ethivernal hivernal etet en été en étéprintanier printanier printanier Engorgement Sol sec hivernal et en Solété sec printanier en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Sol sec hivernal et en Solété sec printanier en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Engorgement Sol sec Sol sec Engorgement et hivernal et Sol sechivernal Engorgement en été en été printanier printanier hivernal hivernal et et en été printanier printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanierSol sec en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier E Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec en été Engorgement Sol sec et Sol sechivernal Engorgement en été printanier hivernal et en étéprintanier Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permaneE Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent permanent Engorgement permanent Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement hivernal et printanier Engorgement hivernal et printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec en été Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement hivernal et printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec en été 48 Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec en été Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et Engorgement en été printanier hivernal et printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec en été E Engorgement Sol sec hivernal et Engorgement en été printanier hivernal et printanier Comme de nombreux sols forestiers, ceux de la zone d’étude sont très souvent caractérisés par des phénomènes d’engorgement, mais aussi par des périodes de sécheresse. Un pictogramme synthétisant ces informations a été construit pour chaque unité stationnelle. Le bleu correspond au sol engorgé et le marron au sol sain. Quand le rectangle représentant les stations est positionné en haut du losange, le sol est engorgé en permanence. Une nappe y sera visible lors d’un sondage à la tarière. À l’opposé, un rectangle en bas du losange correspond aux stations bien drainées en toute saison. Un rectangle positionné vers la partie centrale du losange correspond aux stations dont le niveau d’engorgement varie selon les saisons. Les sols y sont engorgés en hiver et au printemps, et secs en été. Engorgement permanent E Engorgement permanen permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent E Engorgement permanen La largeur du rectangle traduit la variabilité des stations de l’unité stationnelle : un rectangle plat symbolise une unité stationnelle dont les sols sont assez homogènes en ce qui concerne les périodes d’engorgement. Un rectangle plus épais signifie qu’il y a une plus forte variabilité. Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol bien drainé LH1 Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été Engorgement printanier hivernal et printanier Sol bien drainé Sol bien drainé L1 Engorgement permanent Engorgement Sol sec hivernal et Engorgement en été printanier hivernal et printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanierSol sec en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Sol sec hivernal et en été Engorgement printanier Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et Engorgement en été printanier hivernal et printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé LH2 Engorgement permanent Engorgement Sol sec hivernal et en été printanierSol sec en été Engorgement Sol sec hivernal et en été Engorgement printanier Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et Engorgement en été printanier hivernal et printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent E Engorgement permanen Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent E Engorgement permanent Engorgement permanen Engorgement permanent permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent ec té Engorgement hivernal et printanier Engorgement hivernal et printanier Engorgement Engorgement sec Engorgement hivernal hivernal et etSol en été hivernal et printanier Engorgement printanierSol sec printanier hivernal et Sol sec Solété sec en en été Sol sec en été en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement hivernal et printanier Engorgement hivernal et printanier Engorgement Sol secEngorgement Engorgement Sol sec Sol sec sec hivernal ethivernal hivernal et etSol Solété en en été en été Engorgement ensecétéprintanier printanier en été Engorgement Engorgement hivernal et Sol sec Sol sec Sol sec printanier hivernal et hivernal et printanier en été en été printanier printanier en été drainé drainé Sol bien drainé Sol bien drainé bien drainé SolSolbien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Lh2 Lh3 Engorgement hivernal et Engorgement printanier Engorgement hivernal et hivernal et printanier printanier Sol sec en été Sol sec en été Engorgement Sol secEngorgement Engorgement Sol sec hivernal et hivernal hivernal etet Sol sec en été Engorgement en été en étéEngorgement printanier Sol sec printanier Engorgement Engorgement hivernal et Sol sec hivernal et Sol sec enprintanier été hivernal et hivernal et printanier printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanierSol sec Engorgement Solété sec en hivernal et en été printanier printanier en été en été printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé SolSolbien drainé Sol bien drainé bien drainé L3 Engorgement Sol sec hivernal et en été printanierSol sec Solété sec en en été Sol secEngorgement Sol sec hivernal et Engorgement en été en étéprintanier hivernal et Engorgement Sol sec hivernal et en été Engorgement printanier Sol sec hivernal et Sol sec en été printanier en été Sol bien drainé SolSolbien drainé bien drainé printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent E Engorgement permanen permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent E Engorgement permanen Engorgement permanent permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent ec té Sol sec Engorgement hivernal et en été Engorgement printanier hivernal hivernal et et Engorgement printanierSol sec hivernal et printanier en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec Engorgement en été Sol sec hivernal et en été printanier drainé Sol bien drainé Engorgement Sol bien drainé Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec Sol sec etEngorgement hivernal et en été en été Sol sechivernal Engorgement printanier printanier hivernal hivernal et et Engorgement en étéEngorgement printanier Sol sec Sol sec hivernal et hivernal et printanier en été en été printanier printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec Engorgement en été Sol sec hivernal et en été printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Engorgement drainé Sol bien drainé Sol bien drainé SolSolbien drainéSol bien drainé bien drainé Sol sec en été Sol sec en été Sol sec Sol sec hivernal et Engorgement hivernal et en été Sol secEngorgement Engorgement en été printanier Sol sec printanier hivernal hivernal et hivernal etet en été Engorgement Engorgement en étéprintanier printanier Sol sec Sol sec hivernal et hivernal et en été enprintanier été printanier printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanierSol sec en été Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé SolSolbien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé bien drainé Sol bien drainé drainé Engorgement hivernal et Engorgement printanier hivernal et Engorgement printanier hivernal et printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Engorgement Sol sec hivernal et en été printanierSol sec en été Sol sec en été Engorgement Sol sec hivernal et en été Engorgement printanier Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé SolSolbien drainé bien drainé Sol bien drainé Engorgement Sol bien drainé Sol bien drainé Comparaison Comparaison des pictos Comparaison hydromorphie des pictos hydromorphie des - Version pictos hydromorphie 1.0 - Version du 30 VI 1.0 2015 - du Ver3 permanent S1 SH Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement hivernal et Engorgement printanierSol sec hivernal hivernal et eten été printanier printanier Sol sec Engorgement en été Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement S2 Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol secEngorgement Engorgement Sol sec sec hivernal hivernal et et etSol été en été en étéprintanierenhivernal printanier printanier Sol sec Engorgement en été Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Engorgement Sol secEngorgement Engorgement sec Sol sec hivernal hivernal et etet Sol en été été en étéprintanier enhivernal printanier printanier Engorgement Sol sec hivernal et en été printanier Sol sec en été Sol sec en été Sol sec en été Sol bien drainé drainé drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent ec té Sol sec et Sol sechivernal Engorgement en été printanier hivernal et en étéprintanier Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé n des pictos hydromorphie - Version 1.0 du 30 VI 2015 Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé 49 Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Comparaison Comparaison des pictos Comparaison hydromorphie des pictos hydromorphie des - Version pictos hydromorphie 1.0 - Version du 30 VI 1.02015 - du Version 30 VI1.0 2015 du 30 VI 2015 LE CAS PARTICULIER DES STATIONS CALCAIRES Dans les 4 départements de Lorraine comme en Haute-Marne, les plaines argileuses qui intéressent ce guide sont bordées en surplomb par des côteaux calcaires (ou cuestas) boisés, où l’essence majeure est le Hêtre (cf. carte géologique). Par ailleurs, au cœur de ces étendues argileuses elles-mêmes, il existe des secteurs où l’on peut rencontrer la roche calcaire sous forme de buttes-témoins, de colluvions (de bas de pente ou fonds de vallon), de cailloux et graviers en abondance, voire de dalle… Pour ces divers cas de figures et selon la localisation, le recours à deux autres guides est conseillé : • Le choix des essences forestières sur les plateaux calcaires de Lorraine – Guide pour l’identification des stations et le choix des essences – CRPF LA, ENGREF – 1981 S. Gaudin • Les plateaux calcaires de Champagne-Ardenne, du nord et de l’est de la Bourgogne. Guide pour l’identification des stations et le choix des essences - Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole de Crogny - 2004. Enracinement de Douglas dans un sol riche en plaquettes calcaires S. Asael La reconnaissance des unités stationnelles s’appuie principalement dans ces guides sur la position topographique, la nature du matériau, la profondeur de sol prospectable par les racines et l’observation de la végétation. 50 Mercuriale pérenne Zones d’utilisation des guides autour de la Plaine lorraine Carte réalisée à partir des données de l’IGN : BD ALTI®, GEOFLA® et Sylvoécorégions ainsi que du MNT SRTM Nasa - V Perez - Janvier2016 L a c a r t e d e V. P e r e z illustrant ce paragraphe montre les contours des régions naturelles jouxtant l’aire de validité du guide pour le choix des essences de la Plaine lorraine. En fonction de la localisation de la forêt concernée, l’utilisateur peut ainsi être conduit à consulter un guide voisin. Les régions naturelles, peu nombreuses, non couvertes par un guide, sont hachurées sur la carte. Absence de guide Guides et régions naturelles Plaine lorraine Champagne humide Dépression périvosgienne et plaine de la Lanterne Warndt Argonne Plateaux calcaires de Lorraine Plateaux calcaires de Champagne-Ardenne Plateaux calcaires de Haute-Saône et des Avants-monts Vosges du nord Vosges gréseuses lorraines Collines sous-vosgiennes ouest (partie Vosges du nord) Collines sous-vosgiennes ouest (partie Vosges gréseuses lorraines) Collines sous-vosgiennes ouest (partie sud) et Vôge Vosges cristallines 51 G. Paté 52 Le guide mode d’emploi 1ère étape Déterminer l’unité stationnelle correspondant à la station étudiée en forêt, grâce à la clé d’identification de la page 72, dans laquelle interviennent des observations concernant la topographie, le sol, la composition du peuplement et la végétation herbacée. 2ème étape Consulter la fiche de l’unité stationnelle correspondante, ou plusieurs fiches en cas d’hésitation. Les caractéristiques écologiques de chaque unité stationnelle sont décrites dans une fiche, conçue selon un même modèle. Une lecture attentive de la fiche permet de confirmer le diagnostic. En cas d’incohérence, il est nécessaire de reprendre le cheminement dans la clé, tout en vérifiant la pertinence des informations relevées. La logique de positionnement spatial des unités stationnelles les unes par rapport aux autres est un bon critère complémentaire de diagnostic. De façon générale, les situations intermédiaires sont inévitables. Le guide s’appuie sur une schématisation de la réalité, souvent plus complexe. P. Rivière En fin de guide, sont rassemblés pour chacun des 9 groupes écologiques construits page 26, des photos et dessins des principales plantes les plus discriminantes et reconnaissables. Orchis mâle 53 La fiche mode d’emploi Chaque fiche descriptive d’une unité stationnelle est construite de façon identique. 15 fiches sont totalisées à partir de la page 76. En gras, apparaissent les éléments mentionnés dans la clé, dont la combinaison permet l’identification de l’unité stationnelle (US). A Nom et numéro de l’unité stationnelle B Topographie C Substrat géologique D Physionomie du peuplement E Caractères du sol F Références aux catalogues Végétation naturelle potentielle au stade mature, associée à la nature des matériaux constitutifs du sol, ainsi qu’à leurs niveaux trophique et d’humidité. La codification est indiquée page 39. Les différentes situations rencontrées sont représentées schématiquement page 19. Bien que le relief soit globalement peu marqué en Plaine lorraine, on repère facilement néanmoins les situations de plateau, de versant à pente faible, de fond de vallon ou vallée, de terrasse alluviale ancienne. Plusieurs unités stationnelles regroupent des stations de topographie variable. Différents substrats sont répertoriés : marnes, limons, grès, alluvions, colluvions. Plusieurs unités stationnelles regroupent des stations de substrat géologique variable. Il s’agit des compositions de peuplement les plus répandues. Les caractères pédologiques les plus discriminants sont listés dans ce paragraphe, en particulier les textures et les traces d’hydromorphie. Les formes d’humus et les types de sol les plus rencontrés sont nommés à titre indicatif. Un schéma de profil de sol représentatif de l’US accompagne le texte. Pour les 6 catalogues de stations étudiés, sont précisés les types de stations regroupés par l’US, avec une petite carte simplifiée de localisation, dans laquelle la mise en couleur de l’une des 6 régions naturelles signifie que l’US y est représentée. 54 A B C D E F G H G H Fréquence C’est une notion relative, à l’échelle de la zone d’étude, et assez subjective. Si possible, l’extension spatiale des stations de l’unité stationnelle est indiquée. Fertilité, facteurs +, facteurs – La fertilité est une appréciation du niveau moyen de potentialité de l’US pour l’ensemble des essences. 4 degrés sont utilisés, très faible, faible, moyenne, élevée. Les facteurs du sol dont le bilan détermine la fertilité sont principalement la profondeur prospectable, la richesse chimique, l’engorgement, le drainage, la sécheresse estivale, la sensibilité au tassement, la sensibilité au vent et la charge en cailloux. L’ensemble de ces données liées à la fertilité est rassemblé dans un tableau récapitulatif page 44. 55 I J K L M N O I Pictogramme niveau hydrique J Flore Le comportement de l’eau dans le sol selon les saisons est schématisé par un pictogramme dont la lecture est explicitée p. 48. Les groupes écologiques (GE) sont détaillés pages 26 à 29. La représentation des groupes écologiques dans l’US est décrite dans les tableaux des pages 46 et 47. 56 K L Niveau trophique La composition floristique propre à l’US donne une estimation de son niveau trophique, dont la dénomination est présentée dans le tableau de la page 47. Sensibilité aux changements climatiques Le scénario d’évolution climatique que nous avons estimé être le plus probable en Plaine lorraine (cf. p. 59 à 61) s’appuie sur la double hypothèse de températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, avec des précipitations plus faibles en été, et plus importantes en hiver et au printemps. La sensibilité de l’US aux changements climatiques est évaluée selon 3 niveaux, faible, moyenne, forte. La nature de ces changements prévisibles est explicitée, avec leurs conséquences sur certaines essences. M Choix des essences Le choix des essences est proposé en plusieurs rubriques dans un tableau synthétique. Ce choix s’opère pour la conduite des peuplements actuels, ou pour l’installation des futurs peuplements. - Essences principales : essences-objectif retenues parmi les grandes essences, et qui vont constituer le peuplement principal. - Essences associées : bien adaptées également, elles sont cultivées avec les essences principales, comme essences associées aux essences-objectif. - Essences d’accompagnement : elles composent généralement le sous-étage du peuplement, ou sont éparpillées dans l’étage dominant, sans vocation de production. - Introduction possible : essences indigènes, qui peuvent notamment être introduites dans la perspective des changements climatiques. Les résineux sont souvent mentionnés avec des restrictions d’utilisation argumentées dans le paragraphe « mise en valeur », et en page 64 de ce texte. - A éviter : les essences dites « à éviter » sont indiquées avec les motifs de ce classement. Les pastilles de couleur couleur précédant certaines essences sont liées aux sensibilités face aux perturbations climatiques : pastille rouge ✪ : alerte ! pastille rose ✪ : attention ! Plus de détails en page 64. N Mise en valeur O Remarques Les recommandations concernent le comportement des essences sur ces stations, en insistant sur les nouvelles perspectives climatiques. D’autres points peuvent être abordés comme la maladie du Frêne, ou la pratique des coupes. L’intérêt biologique est estimé selon 3 niveaux, faible, moyen, élevé. L’existence de variantes permettant de regrouper des types de stations à l’intérieur de l’US, souvent d’après la nature du plancher, est signalée. L’ensemble des caractéristiques écologiques des US développées dans les fiches est synthétisé dans les tableaux des pages 44 et 45. 57 S. Asael 58 Les perspectives de changement climatique et leur prise en compte DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES PRéVISIBLES L’augmentation de l’émission de gaz à effet de serre constatée ces dernières années provoque une modification à moyen terme du climat. Météo France a étudié l’évolution probable du climat en France selon plusieurs scénarios et les présente sur l’ensemble du territoire et par région, sur le portail « grand public » http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/climathd. Précipitations Les modèles actuels de prédiction pour le nord-est de la France ne prévoient pas de modification importante du régime des précipitations. Ainsi, en été, la situation devrait être équivalente à celle observée actuellement. Hors saison de végétation, le scénario le plus pessimiste (RCP8.5, scénario sans politique climatique) annonce une légère tendance à l’augmentation des précipitations. Températures La situation est très différente pour les températures avec « une poursuite du réchauffement annuel jusqu’aux années 2050, quel que soit le scénario. Sur la seconde moitié du XXIe siècle, l’évolution de la température moyenne annuelle diffère significativement selon le scénario considéré. Le seul qui stabilise le réchauffement est le scénario RCP2.6 (lequel intègre une politique climatique visant à faire baisser les concentrations en CO2). Selon le RCP8.5 (scénario sans politique climatique), le réchauffement pourrait atteindre près de 4°C à l’horizon 2071-2100. » 59 Cumul estival de précipitations en Lorraine : rapport à la référence 1976-2005 Observations et simulations climatiques pour trois scénarios d’évolution RCP 2.6, 4.5 et 8.5 Cumul hivernal de précipitations en Champagne-Ardenne : rapport à la référence 1976-2005 Observations et simulations climatiques pour trois scénarios d’évolution RCP 2.6, 4.5 et 8.5 60 Température moyenne annuelle en Lorraine : écart à la référence 1976-2005 Observations et simulations climatiques pour trois scénarios d’évolution RCP 2.6, 4.5 et 8.5 QUEL FONCTIONNEMENT FUTUR POUR LES SOLS à ENGORGEMENT TEMPORAIRE ? Sur les sols à engorgement temporaire, ces modifications du régime hydrique pourraient avoir des répercussions très importantes sur la dynamique forestière. En effet, l’augmentation des apports d’eau hors saison de végétation pourrait entraîner des conditions hypoxiques plus drastiques (nappes plus durables et plus proches de la surface) se traduisant, entre autres, par des nécroses racinaires plus importantes (pour les essences sensibles), et donc une moindre capacité à coloniser le sol. Cette dernière, associée à un réchauffement estival de plusieurs degrés, pourrait provoquer des stress hydriques plus intenses et plus fréquents pendant la saison de végétation. Ainsi, même s’il faut envisager avec la plus grande précaution les prédictions d’évolution climatique, on ne peut pas exclure une augmentation de la double contrainte engorgement hivernal et surtout sécheresse estivale, rendant la gestion des forêts sur ces sols, encore plus délicate dans les décennies à venir. 61 SENSIBILITé DES ESSENCES AU CLIMAT On peut s’essayer à rassembler les grandes essences rencontrées dans la Plaine lorraine en groupes présentant des similitudes de comportement vis-à-vis des perturbations climatiques touchant le régime des précipitations hivernales et estivales et les températures estivales. Groupe A Groupe B Groupe C Groupe D Groupe E Groupe F Aulne glutineux, Frêne, Bouleau pubescent Chêne pédonculé, Tremble, Peupliers de culture Pin sylvestre, Pin Laricio de Calabre Chêne sessile, érables sycomore et plane, Tilleul à petites feuilles, Charme, Alisier torminal, Robinier faux-acacia, Bouleau verruqueux, Pin Laricio de Corse Hêtre, Chêne rouge, Douglas, Merisier Cormier, Pommier, Poirier, érable champêtre, Alisier blanc A considérer à part, Epicéa et Sapin, deux essences de l’étage montagnard (voire subalpin), qui demandent une assez forte humidité atmosphérique et des précipitations importantes. Leur introduction en plaine est controversée (problèmes sanitaires, conditions limites pour les exigences climatiques), et ils apparaissent d’emblée comme très sensibles aux changements climatiques. Groupe A : Essences exigeant une alimentation en eau régulière. Des sécheresses estivales sont susceptibles de leur nuire, surtout si elles ne sont pas compensées par une réserve hydrique du sol, ou une position topographique favorable. En revanche, ces essences supportent des excès d’eau dans le sol plus ou moins longs et répétés, à condition que la nappe ne disparaisse pas en été. A noter que, selon les clônes, les peupliers de culture peuvent également être classés dans le groupe A. Groupe B : Essences appréciant une alimentation en eau régulière, mais capables de s’accommoder de sécheresses estivales relatives, surtout si elles sont compensées par une réserve hydrique du sol, ou une position topographique favorable. Elles supportent également des excès d’eau dans le sol, plus ou moins longs et répétés. Groupe C : Essences capables de s’accommoder de températures élevées et de sécheresses estivales, surtout si elles sont compensées par une réserve hydrique du sol, ou une position topographique favorable. Ces essences supportent également des excès d’eau dans le sol plus ou moins longs et répétés. Groupe D : Essences capables de s’accommoder de températures élevées et de sécheresses estivales, surtout si elles sont compensées par une réserve hydrique du sol, ou une position topographique favorable. En revanche, elles ne supportent que des excès d’eau dans le sol sur des périodes limitées, ou de faible intensité. Il est à noter que, des deux érables, c’est le plane qui résiste le mieux à la sécheresse. Groupe E : Essences capables de s’accommoder de températures élevées et de sécheresses estivales, surtout si elles sont compensées par une réserve hydrique du sol, ou une position topographique favorable. En revanche, elles supportent mal les excès d’eau dans le sol. P. Rivière Groupe F : Essences supportant les sécheresses et les températures élevées estivales mais supportant très mal les excès d’eau dans le sol. Pirus sylvestris, poirier forestier 62 Les diagrammes ci-dessous (F. Lebourgeois) positionnent les groupes d’essences selon la tolérance de celles-ci à l’engorgement (noté E) et à la sécheresse (notée S) du sol. Puis l’on étudie l’évolution de ces tolérances lorsque le régime hydrique hivernal ou estival des sols suit le scénario le plus probable de changement climatique. très forte à forte tolérance E et faible tolérance S forte tolérance E et faible à moyenne tolérance S A Aulne glutineux, Frêne, Bouleau pubescent Chêne pédonculé, Tremble, Peupliers de culture forte tolérance E et forte tolérance S C Pin sylvestre, Pin Laricio de Calabre tolérance moyenne à faible à E et moyenne à forte à S D Chêne sessile, Erables sycomore et plane, Tilleul à petites feuilles, Charme, Alisier torminal, Robinier faux-acacia, Bouleau verruqueux, Pin Laricio de Corse tolérance très faible à E et faible à moyenne à S tolérance très faible à E et forte à très forte à S E Hêtre, Chêne rouge, Douglas, Merisier F Cormier, Pommier, Poirier, Erable champêtre, Alisier blanc Tolérance à l’engorgement B TF F A B C m D f tf E tf f TF = Très Forte F = Forte m = moyenne f = faible tf = très faible F m F TF Tolérance à la sécheresse TF F A B Tolérance à l’engorgement Tolérance à l’engorgement Positionnement des principales essences forestières de la Plaine lorraine selon leur tolérance à l’engorgement hivernal et à la sécheresse estivale du sol. C m D f tf E tf f F m F TF TF F A C m D f tf E tf Tolérance à la sécheresse B f F m F TF Tolérance à la sécheresse Sensibilité des groupes aux modifications du régime hydrique estival sur les sols hydromorphes : hypothèse d’une réduction des pluies et d’une augmentation de la température. Plus la couleur est foncée et plus les essences seront affectées. Sensibilité des groupes aux modifications du régime hydrique hivernal sur les sols hydromorphes : hypothèse d’une forte augmentation des pluies. Plus la couleur est foncée et plus les essences seront affectées. 63 Chaque fiche descriptive d’une US propose à l’utilisateur un choix d’essences argumenté selon une mise en perspective des caractéristiques écologiques actuelles de l’unité stationnelle et de leur évolution consécutive aux changements climatiques attendus, avec le tempérament et les niveaux de sensibilité propres à chaque essence. Pour résumer ces choix, deux pastilles de couleur sont accolées aux noms d’essences dans les tableaux des fiches descriptives des unités stationnelles : • ✪ une pastille rose devant le nom de l’essence indique que l’utilisateur ne peut pas la cultiver sans être particulièrement attentif à son développement et à son état sanitaire futurs ; • ✪ une pastille rouge est un message d’alerte à l’adresse du gestionnaire : s’il décide de cultiver l’essence concernée, il prend un risque réel face aux effets des perturbations climatiques. Dans les deux cas, la fiche décrit pour les essences concernées, les contraintes liées à des perturbations climatiques à envisager dans les conditions écologiques propres à cette unité stationnelle. Les essences citées font toute partie de la famille des « grandes essences forestières françaises », connues et cultivées dans ces milieux depuis longtemps. Nous avons cependant clairement mis à part les essences résineuses introduites dans la région. Il ne s’agit pas d’un parti-pris systématique doctrinaire, encore moins d’ostracisme, mais… les sols hydromorphes de la Plaine lorraine sont fragiles, d’un équilibre précaire lié à leur comportement mécanique difficile et fragilisés par les bouleversements climatiques qui se profilent déjà. Les essences naturellement présentes, sont « par essence (!) » les mieux adaptées, puisqu’elles sont là, et elles seront « les premières au front » en cas de « crise » ! D’où l’intérêt, par extension, de la régénération naturelle. Les résineux offrent le double intérêt pour leur propriétaire, de pousser vite et d’avoir bon caractère en se débrouillant avec peu. C’est pourquoi l’on a « abusé » des pins et de l’Epicea sur les sols ayant la réputation d’être « difficiles » pour les essences autochtones, comme ceux de la Plaine lorraine, et d’ailleurs... Les tempêtes de 1999, avec leur lot de résineux fracassés, doivent être entendues comme un appel à redoubler de prudence : dans une situation de sols déjà compliquée par nature, inutile d’augmenter le futur risque, lié au climat, en introduisant de nouvelles espèces, les résineux. Ils sont souvent plantés après une coupe préalable qui génére presque toujours une forte dégradation des sols et l’apparition d’une nappe d’eau superficielle. Le caractère « acidifiant » de ces résineux peut en outre être redouté dans le contexte de quelques unités stationnelles de la Plaine lorraine (voir fiches). Que dire des essences exotiques ? Alors chacun d’y aller de son avis, qui sur le Cèdre de l’Atlas, qui sur le Thuya, le Douglas bleu, le Mélèze du Japon,… Bien sûr, les forestiers, poussés par l’annonce du dérèglement climatique, de plus en plus tangible et imminent, se mobilisent pour fouiller la bibliographie, chercher des références d’introductions anciennes dans des plantations, expérimentations, arboretums,…, ou pour installer des tests sur le terrain. Mais au total, rien n’est fiable et il ne serait pas raisonnable d’écrire dans ce guide, des recommandations fondées sur des suppositions. D’autant qu’aux lacunes de connaissances sur l’adaptation stationnelle, vient s’ajouter un manque de connaissances d’ordre sanitaire, sylvicole, technologique, économique. Le Robinier faux-acacia, naturellement présent en Plaine lorraine, est également, par manque de recul concernant sa tolérance à l’excès d’eau dans le sol, peu cité dans le guide, à l’exception des stations acidiclines à acidiphiles qu’il peut valoriser (US S1 et S2 du Bassigny, par exemple). 64 LES CHêNES La Plaine lorraine est le territoire naturel des Chênes sessile et pédonculé et des deux, c’est le pédonculé qui s’accommode le mieux des excès d’eau temporaires dans le sol, même répétés et superficiels. Le sessile, quant à lui, a bonne réputation pendant les épisodes secs, ou caniculaires. La grande question face aux changements climatiques est évidemment resserrée autour du choix entre les deux chênes sur les unités stationnelles « à risque ». D. Girault Nous avons eu, ces dernières années, un avant-goût de ce qui attend les essences en matière de sécheresse/ chaleur ! Le Département Santé des Forêts mentionnait par exemple dans son bilan 2011 : « Des dépérissements de Chênes, principalement pédonculé, ont été signalés sur la quasi totalité du Plateau lorrain s.s. et en Woëvre, avec des récoltes exceptionnelles de plusieurs milliers de m 3 de chênes secs ou très dépérissants. Sur ces massifs, des mortalités brutales ont pu être observées. Ces dépérissements sont liés à des conditions stationnelles défavorables (sols à engorgement temporaire), des stress hydriques en cours de saison de végétation, couplés à des attaques répétées d’insectes défoliateurs (processionnaire du chêne, tordeuse verte) et parfois d’oïdium.» Chêne pédonculé dépérissant en lisière Les mortalités sont principalement observées à la suite d’attaques de parasites de faiblesse, des insectes xylophages et sous-corticaux, notamment des agriles, ou des champignons comme l’armillaire, auxquels la voie a été préalablement ouverte. Pour expliquer ces dépérissements, les scientifiques avancent, de façon durable et pérenne, des facteurs prédisposants qui limitent progressivement les capacités de réaction des arbres face à un stress soudain, encore plus s’il se répète pendant des années successives. Il s’agit de facteurs liés au contexte stationnel, ou à la gestion du peuplement. Les très nombreux travaux menés depuis les années 1980 ont clairement établi que les Chênes sessile et pédonculé ont des exigences écologiques différentes. La situation reste particulièrement complexe pour les sols les plus engorgés sur lesquels les deux chênes présentent des comportements très dissemblables pendant les premières années : germination des glands, installation des semis, croissance des jeunes plants. En effet, grâce à des adaptations morphologiques et anatomiques de ses racines, le Chêne pédonculé est capable de s’enraciner convenablement dans les horizons de surface les plus engorgés (voir schéma page suivante). Il a ainsi été montré que, pour des nappes présentes entre 0 et 10 cm de profondeur, la capacité d’installation et de croissance initiale du Chêne pédonculé est très nettement supérieure à celle du Chêne sessile, expliquant en partie sa plus forte représentation dans ces contextes. 65 Profondeur du sol en cm 0 A B C 5 Nappe d’eau 10 Nombreuses racines de gros diamètres. Nombre limité de racines de faibles Très peu de racines dans la Développement latéral important. diamètres. Développement latéral limité. zone aérée. Nécrose rapide Pénétration du pivot 3 à 4 cm sous la nappe. Peu ou pas de pivot sous la nappe. des racines et du semis. Schématisation du système racinaire de semis de 2 mois de Chêne pédonculé (A), sessile (B) et Hêtre (C) dans le cas d’une nappe vers - 5 cm (dessins inspirés des travaux de M. Belgrand 1983) Cependant, après la phase d’installation et les premières années pendant lesquelles les conditions d’engorgement dirigent la dynamique de croissance des deux Chênes, ce sont ensuite les contraintes hydriques estivales qui ont une influence prédominante et favorisent alors la croissance du Chêne sessile par rapport au pédonculé, sur les terrains les plus secs. De très nombreux travaux ont ainsi montré qu’après la difficile phase d’installation, le Chêne sessile supplante dans la majorité des sols engorgés, le Chêne pédonculé. C’est donc là que réside le grand paradoxe : le Chêne pédonculé supplante le Chêne sessile dans les phases d’installation sur sol engorgé superficiellement. Puis, retournement de situation, le sessile supplante l’autre espèce par la suite, surtout si le duo sécheresse/chaleur sévit ! Le Chêne pédonculé tolère donc les sols argileux et compacts, à condition qu’ils ne se dessèchent pas trop en profondeur. Ceci explique que, en Plaine lorraine, les Chênes pédonculés situés sur ces sols ont été particulièrement sensibles aux sécheresses passées et notamment à celle de 2003. Dans l’optique des futures sécheresses estivales, le Chêne pédonculé pourrait être cultivé sur les stations où une alimentation hydrique suffisante et régulière viendra compenser le déficit pluviométrique (et la possible canicule estivale) : fonds de vallons et vallées, bas de pentes, dépressions, cuvettes, niveaux de source, suintements. Le Chêne sessile s’envisagerait plutôt dans toutes les autres situations, et surtout sur les sols à textures de surface limoneuses ou limono-argileuses de plateaux, plaines, pentes faibles. Mais sa régénération spontanée, et de toutes façons son installation, souvent délicates, devront être bien suivies. Point trop n’en faut quand même, en cas de très fortes sécheresses, les écophysiologistes ont aussi clairement montré que les deux Chênes souffrent et peuvent mourir. LE HêTRE Le Hêtre s’installe en Plaine lorraine sur les sols bien drainés, dès qu’une couche limoneuse de surface l’éloigne suffisamment du plancher et de l’excès d’eau qu’il engendre. Mais ces dernières années, il a déjà montré ses limites en matière de résistance aux sécheresses estivales et canicules, en séchant en cime sur les limons superficiels. Des stations à risque pour le Hêtre s’identifient au travers des fiches descriptives des unités stationnelles de la série L. 66 LE FRêNE En Plaine lorraine, on a l’impression de voir du Frêne partout ! Dès que survient une ouverture dans un peuplement, qu’elle soit naturelle ou non, émerge une brosse de semis de Frêne, suivie de jeunes tiges à l’allure conquérante. La dynamique de croissance juvénile du Frêne est puissante, même si les arbres adultes sont souvent décevants par leur forme et leur état sanitaire. Le Frêne est une essence bien adaptée aux excès d’eau dans le sol, même si ce propos doit être nuancé selon la profondeur d’apparition, la durée, la régularité, la fréquence de l’excès d’eau, combinées à la situation topographique et au régime des précipitations. Les fiches descriptives des unités stationnelles illustrent le champ de ses multiples possibilités. Malheureusement, un simple champignon a récemment violemment changé le cours de l’histoire du Frêne, au moins à ce jour en Plaine lorraine. Chalara fraxinea, champignon ascomycète spécifique des Frênes, venu de l’Asie du sud-est, a colonisé un grand quart nord-est de Département de la santé des forêts la France en moins de 10 ans. Que faire face à cette situation désastreuse ? Récolter dans les peuplements actuels, les arbres atteints, surtout s’ils sont nécrosés à la base des troncs. En effet, cette nécrose est actuellement interprétée comme un signe de dépréciation accélérée. Et pour les prochaines années, « oublier » le Frêne, c’est-à-dire ne pas l’introduire, bien sûr, et surtout ne pas miser sur l’avenir des futures régénérations, et sur l’évolution des plantations actuelles. Il est impératif d’intégrer cette nouvelle et bien réelle contrainte, aux choix et orientations sylvicoles à prendre maintenant et demain. Même si, face à certains individus aujourd’hui apparemment résistants, on peut garder l’espoir que, comme l’Orme attaqué par la graphiose, due à un champignon elle-aussi, petit à petit augmentera le nombre de Frênes sains, et qui finiront par former une vraie population résistante, que les forestiers soigneront et les généticiens reproduiront… En attendant, vigilance et prudence ! 67 D. Girault Les symptômes de l’atteinte de chalarose sont flagrants. Ce sont flétrissements des feuilles et des pousses, nécroses et mortalités des branches, descentes de cimes, ainsi que le développement de chancres qui ceinturent la base de certains troncs, tout en produisant une coloration grise du bois sous-jacent. La mortalité est plus élevée et rapide chez les jeunes sujets. Chez les adultes, l’évolution de la maladie est plus lente, pourtant, elle n’épargne ni jeunes, ni vieux… Situation de Chalara fraxinea en France au 4 mai 2015 par quadrats de 16 km sur 16 km Frêne atteint par la chalarose PRENDRE EN COMPTE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES DANS LA GESTION DES PEUPLEMENTS Afin de préparer le mieux possible en l’état actuel des connaissances, les peuplements forestiers aux changements climatiques prévisibles, quelques recommandations minimales peuvent être formulées aux gestionnaires forestiers. Choisir les essences selon les risques Certaines essences, que l’on estime présenter des risques par rapport aux évolutions climatiques annoncées, sont signalées dans chaque unité stationnelle du guide par un code de pastilles colorées (cf. page 64). Cela ne signifie pas qu’il faille rapidement récolter ces essences et les remplacer par d’autres. La notion de risque doit être déclinée : • en fonction du temps. Les changements annoncés se feront à l’échelle de plusieurs décennies ; la question qui se pose concerne plutôt le choix des essences au moment du renouvellement du peuplement ; P. Rivière • en fonction de la station, bien sûr, comme les fiches le détaillent ; Gros Chêne pédonculé en Woëvre, rescapé de la guerre. Résistera-t-il au climat ? • en fonction de la proximité du terme d’exploitabilité. Plus l’essence est loin de son terme d’exploitabilité, plus le risque doit être envisagé pour elle, et plus vite le gestionnaire doit mettre en place une tactique adaptée, notamment en ciblant sur telle ou telle essence-objectif lors des martelages. Favoriser les mélanges d’essences Si les changements climatiques sont aussi importants qu’annoncé, les impacts seront multiples sur les essences composant actuellement les peuplements, et ce que nous imaginons maintenant grâce à nos connaissances présentes sera possiblement démenti par les constats de demain. Cette grande incertitude, couplée à la durée de croissance des arbres, invite à la prudence en optant pour des peuplements mélangés, que les essences soient principales, secondaires, ou d’accompagnement. Le mélange permet notamment de diversifier la production, de répondre à d’éventuelles demandes non prévues du marché et surtout de limiter les risques sanitaires en conduisant des essences présentant des degrés divers de sensibilité aux changements climatiques (cf. groupes page 62). De plus, les peuplements à forte biodiversité sont connus pour être plus stables et plus équilibrés. F. Lebourgeois Il sera bien sûr judicieux, en concrétisant ce mélange, de favoriser en essence principale dans les peuplements et selon les unités stationnelles, les essences les plus aptes à résister aux perturbations climatiques envisagées. Un participant à la biodiversité 68 Proscrire les renouvellements de peuplements en plein Le comportement mécanique des sols de la Plaine lorraine, séchards l’été, gorgés d’eau l’hiver, engendre, on l’a montré à plusieurs reprises, des conditions de croissance difficiles pour les arbres. Une coupe rase ou de forte intensité, même sur une petite surface de quelques dizaines d’ares, entraîne une dégradation irréversible d’un sol hydromorphe, couramment appelée « remontée de la nappe ». il s’agit de l’installation d’une nappe d’eau superficielle au-dessus du plancher (cf. page 32). Elle hypothèque la réussite de la plantation ou régénération naturelle ultérieure. Sur ces stations, il est impératif de régénérer les peuplements de manière douce et continue, en adaptant les introductions éventuelles d’essences aux contraintes du climat à venir, tout en privilégiant l’émergence de peuplements mélangés. Régénérer ou planter ? La ligne de conduite du gestionnaire s’appuiera sur régénérer, plutôt que planter lorsque c’est possible. L’adaptation des peuplements aux changements climatiques se déroulera mieux ainsi, car progressivement. P. Rivière Dans tous les cas, le plus sage sera de tirer parti des accrus et recrûs de feuillus, en plein, ou en accompagnement. Si la plantation est nécessaire, un grand soin devra être Régénération d’Erable sycomore dans une ancienne trouée apporté, non seulement au choix des plants (système racinaire bien développé), mais également aux techniques de plantation, afin d’éviter «l’effet cuvette » très néfaste pour la majeure partie des espèces dans ces milieux (augmentation des contraintes hypoxiques). De manière générale, en cas de plantation, les enrichissements seront préférables aux reboisements en plein, spécialement sur de grandes surfaces. L’hypothèse d’une plantation génère deux pistes de recherche, à propos desquelles ce guide n’est pas le lieu d’exprimer des recommandations : • l’évaluation de l’intérêt, même pour les essences indigènes, d’utiliser des provenances plus méridionales, en principe adaptées au scénario de réchauffement ; • l’expérimentation d’essences « nouvelles », qui a été évoquée page 64. 69 Sylviculture Il est tentant de dynamiser la sylviculture en réduisant l’âge de révolution lorsque c’est envisageable et en pratiquant des éclaircies d’intensité forte et à un rythme assez soutenu. Attention toutefois, un rythme excessif de passages en coupe fait subir des dégâts au sol (tassements, remontée de nappe). De même, afin de mieux préparer les peuplements à de futures sécheresses, le gestionnaire peut réduire leurs densités, puisque l’eau qui est consommée par un peuplement dépend de la surface par laquelle il transpire, c’est-à-dire sa surface foliaire. De plus, les arbres moins serrés seront plus vigoureux et plus stables, donc moins sensibles aux attaques parasitaires et aux coups de vent. Mais comme souvent, attention à l’excès ! Moins d’arbres, c’est moins de feuilles pour intercepter l’eau de pluie automnale et hivernale, donc plus d’eau pour ennoyer le sol… Protéger les sols Est-il besoin de rappeler que le sol est la « mère-nourricière » des arbres, qu’en plus des éléments minéraux, il leur dispense de l’air et de l’eau ? Les sols de la Plaine lorraine sont parmi les plus fragiles et les plus sensibles aux tassements, à cause de leur texture de surface fréquemment limoneuse et de leur caractère engorgé. Tout tassement va engendrer une perte de porosité et donc d’aération dans les horizons de surface, une mortalité des racines fines des arbres en place, ou une mortalité des jeunes semis. Ces dégâts se manifesteront pendant des années, voire des dizaines d’années en l’absence d’activité biologique. Lorsque l’on sait en outre que c’est le premier passage d’un engin qui occasionne l’essentiel des dégâts, on comprend aisément combien il est impératif de réaliser les travaux forestiers avec du matériel adapté et à la bonne période (sols secs pour les limons). Pour les mêmes raisons, on mesure l’importance d’instaurer des schémas de circulation pour les engins forestiers, afin de limiter des dégradations définitives à l’échelle humaine, et de préserver la fertilité en maintenant une couverture végétale (proscrire les coupes rases, garder les rémanents). J. Rosa Pour diagnostiquer un sol perturbé (circulation latérale de l’eau par exemple), nul besoin d’observer des dégâts spectaculaires tels des ornières profondes. Le tassement du sol, même s’il est peu visible, est une dégradation majeure causée fréquemment aux sols de la Plaine lorraine et par voie de conséquence, à ses peuplements forestiers. Résultat d’un débardage opéré en période d’engorgement. Etre vigilant Aller souvent en forêt et regarder les arbres ! Accroître la surveillance phytosanitaire pour reconnaître les signes de dépérissement. Deux recommandations de bon sens ! 70 S. Asael Clé de détermination et fiches descriptives des unités stationnelles 71 1-11 • En Woëvre seulement. 1-1 • Sols très engorgés, généralement en permanence, au moins en profondeur. • Fréquence de l’Aulne, Frêne possible, absence ou rareté du Chêne pédonculé. Série 1 Situation topographique de fond de vallée, vallon, de zone dépressionnaire de bordure de cours d’eau (terrasses anciennes exclues). 1-2 • Sols engorgés temporairement. Présence de taches rouille ou grises près de la surface; Absence d’horizon bleuâtre. • Fréquence du Chêne pédonculé, du Frêne et le plus souvent absence ou rareté de l’Aulne. • Abondance du groupe écologique GEIV. 1-3 Matériau colluvial limoneux à argileux, sans taches rouille ou grises, à cailloutis calcaires variables, absents à très abondants. 1-4 Présence de dalle calcaire ou dolomitique à une profondeur inférieure à 50cm. Série 2 1-5 Autres cas. Autres positions topographiques et présence d’éléments grossiers calcaires en place dans le profil du sol avant 50 cm de profondeur (hors graviers ou petits cailloux disséminés). 72 • Alluvions sur cailloutis calcaires (grouine). • Présence possible et disséminée des groupes écologiques GEI (hygrophiles) et GEII (mésohygrophiles). 1-12 • Absence de cailloutis calcaires (grouine). • Groupes écologiques GEI (hygrophiles) et GEII (mésohygrophiles) bien représentés V1 - Frênaie-aulnaie alluviale calcaricole sur grouine 1-121 • Présence d’un horizon bleuâtre V2 - Aulnaie ou aulnaie -frênaie à nappe permanente gorgé d’eau toute l’année. • Absence ou rareté du Charme. 1-122 Absence d’horizon bleuâtre. Nombreuses taches rouille et grises dès la surface. Sol engorgé une partie de l’année V3 - Aulnaie ou aulnaie-frênaie sur sol très hydromorphe à nappe temporaire V4 - Chênaie pédonculée -frênaie sur sol très hydromorphe à nappe temporaire Série 2 avec les guides plateaux calcaires et récapitulatif p. 50 et 51 Voir série 3 (page suivante) Voir les guides plateaux calcaires et récapitulatif p. 50 et 51 73 3-1 Texture à dominante argileuse (A, AL, AS) dès la surface, ou à moins de 10 cm de profondeur. 3-11 Présence (>5% de la surface) de taches rouille ou grises dès la surface du sol, ou dès la base de l’horizon A sombre de surface. 3-12 Absence ou rareté (< 5% de la surface) de taches rouille et grises, présence possible de graviers calcaires disséminés. 3-21 «Plancher» argileux présent à moins de 30 cm de profondeur. 3-2 Texture à Série 3 Autres positions topographiques et absence ou rareté d’éléments grossiers calcaires dans le profil du sol. dominante limoneuse (L, LA, LS, LAS) sur au moins les 10 premiers cm et absence de couche à dominante sableuse avant 30 cm (Sur échantillon humide, des sables fins peuvent être ressentis, mais ils ne sont pas prédominants). 3-22 «Plancher» présent à plus de 30 cm de profondeur, ou absent. 3-3 • Texture à dominante sableuse dès la surface (SL, S, SA, SLA), ou à moins de 30 cm. Présence nette de sable (Sur échantillon humide, sables nettement ressentis dès le premier contact. Attention, ces sables peuvent être très fins). • Absence ou rareté du GEIX (calclines ou calcicoles). 74 3-31 • GEVI-A (acidiclines) bien représenté), GEVII (acidiphiles) disséminé, GEIII (acides avec nappe) absent ou rare. • Horizon A de surface peu épais, en grumeaux, de couleur sombre. 3-32 •GEVII (acidiphiles) bien représenté et GEVI-A (acidiclines) absent ou rare. GEIII (acides avec nappe) présent ou bien représenté. • Présence d’un horizon OH épais, proche d’un terreau brun rougeâtre. 3-111 Situation topographique de concavité, ou de bas de versant. V4 - Chênaie pédonculée -frênaie sur sol très hydromorphe à nappe temporaire 3-112 Autres situations topographiques. AH - Chênaie pédonculée-charmaie sur argile hydromorphe A - Chênaie mixte-hêtraie-charmaie sur argile bien drainée 3-211 Horizon gris, ou taches rouille sur fond globalement grisâtre, dès la surface, ou dès la base de l’horizon A foncé, et se poursuivant au-delà. LH1 - Chênaie mixte-charmaie sur sol très hydromorphe dès la surface avec limons peu épais et argiles 3-212 Au plus quelques taches rouille ou grises quelques cm au dessus du «plancher» et dans le «plancher». 3-221 • Présence possible dès la surface ou avant 25 cm, d’un horizon montrant un mélange de taches rouille et grises couvrant plus de 5% de la surface, et se poursuivant au-delà, OU d’un horizon blanchi avec ou sans taches rouille. • Possibles faciès à Molinie, à Carex brizoïdes. 3-222 Apparition entre 25 et 50 cm d’un horizon avec des taches rouille ou grises facilement visibles (sur environ plus de 5% de la surface), et se poursuivant en profondeur, absentes au-dessus. 3-223 Absence ou rareté de taches rouille et grises (peu visibles) avant 50 cm. «Plancher» apparaissant à plus de 50 cm de profondeur, ou absence de «plancher». L1 - Chênaie mixte-(hêtraie)-charmaie sur sol bien drainé avec limons peu épais et argiles LH2 - Chênaie mixte-charmaie sur sol très hydromorphe avec limons moyennement épais et argiles 3-2221 «Plancher» apparaissant entre 30 et 50 cm de profondeur. Lh2 - Chênaie mixte-hêtraie-charmaie 3-2222«Plancher» Lh3 - Chênaie mixte-hêtraie-charmaie apparaissant à plus de 50 cm de profondeur. sur sol moyennement hydromorphe avec limons moyennement épais sur sol moyennement hydromorphe avec limons épais L3 - Chênaie sessiliflore-hêtraie-charmaie sur limons épais bien drainés S1 - Hêtraie-chênaie sessiliflore acidicline sur sables bien drainés 3-321 • Horizon entièrement gris clair, ou horizon à taches rouille ou grises avant 25 cm de profondeur. • Présence, voire abondance, de galets. • GEVIII (hyperacidiphiles) et GEIII (acides avec nappe) bien représentés. SH - Chênaie sessiliflore acidiphile sur sol très hydromorphe avec sables et galets 3-322 Absence ou rareté de taches rouille et grises avant 25 cm de profondeur. S2 - Hêtraie-chênaie sessiliflore acidiphile sur sables bien drainés PLANCHER = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. 75 V1 Unité stationnelle Frênaie-aulnaie alluviale calcaricole sur grouine Topographie • En Woëvre lorraine uniquement • Situation topographique de fond de vallée, vallon, de zone dépressionnaire de bordure de cours d’eau (terrasses anciennes exclues) P. Rivière Substrat géologique • Alluvions sur grouine Essences • Physionomie du peuplement : frênaie-aulnaie avec présence possible d’Erables sycomore et champêtre, Tremble, Ormes lisse et champêtre, Saules • Caractères distinctifs : fréquence de l’Aulne, Frêne possible, absence ou rareté du Chêne pédonculé. Absence ou rareté du Charme Caractères du sol • Présence de grouine (cailloutis calcaires issus de la dégradation périglaciaire des calcaires de la cuesta meusienne) en surface, ou plus profondément • Sols très engorgés, généralement en permanence, au moins en profondeur • Présence fréquente de taches ocre ou grises proches de la surface. Absence de couche bleuâtre • Texture souvent à dominante argileuse et limoneuse • Effervescence fréquente à HCl • Forme d’humus de type eumull. Horizon A à structure polyédrique • Types de sols : différents fluviosols, généralement calcaires caractères obligatoires / fréquents LH2 A 0 couche de feuilles couche de feuilles dominante argileuse 10 couche de feuilles effervescence à l'acide fragmentées horizon A grumeleux 20 40 60 limon type de station V1 10 20 Sarrebourg Nancy Fréquence : 30 Epinal Langres horizon couche de anmoor taches rouille taches o horizon A d nappe t taches 20 horizon A grumeleux pas d'horizon bleuté taches rouille taches décolorées gris clairchimique Richesse (hydromorphie) limon Facteurs + élevée 60 argile Facteurs – Engorgement permanent 70 Forte sensibilité au tassement cm effervescence type de station et V4 deV3 la terre fine horizon argi 70 cm type de station V2 caractères obligatoires / fr feuilles décomp LH3 horizon 0 10 LH1 horizon décoloré gris clair40 (hydromorphie) taches rouille 50 couche de feu argile s l'épaiss taches ro taches déc gris clair (hydromor taches décolorées gris clair 60 (hydromorphie) 70 cm caractères obligatoires / fréquents 76 ca dominan sil argile couche de feuilles couche de feuilles 20 de feuilles couche taches ocre et grises Rare. Groupement très localisé, nombreuses 30 linéaire taches rouille souvent 40 Fertilité : Faible 50 Chaumont L1 • Woëvre lorraine = 4 Verdun Bar-Le-Duc argile caractères obligatoires / fréquents AH Références aux catalogues Metz 10 taches décolorées 50 gris clair présente argile nappe toujours (hydromorphie) 60 50 0 0 couche de feuilles effervescence taches ocre et grises horizon décoloré gris 30 de la terre fine clair (hydromorphie) effervescence caillou de la terre fine cailloutis calcaires 40 taches(grouine) rouille calcaire 30 70 cm caractères obligatoires V2 / Légende V1 0 limon type de station A limon efferve en prof seulem argile caractères obligatoires / f argile Engorgement permanent Engorgement permanent Niveau hydrique Engorgement Engorgement hivernal hivernal etet printanier printanier Engorgemen Sol secEngorgement hivernal et en étéprintanier Sol sec en été Sol bien Sol bien drainé Sol bien drainé Flore • Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEIII GEVI-A GEVII GEVIII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEII GEIV GEV GEVI-B GEIX • Présence possible et disséminée des groupes écologiques GEI (hygrophiles) et GEII (mésohygrophiles) B. Rolland Engorgement permanent Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Niveau trophique : Neutrocline calcicline Aspérule odorante Engorgemen Engorgement hivernal et printanier Sensibilité aux changements climatiques* • Faible. Ce n’est pas véritablement une unité stationnelle « à risque climatique » • Erable sycomore et Chêne pédonculé pourraient cependant souffrir d’un possible excès d’eau prolongé hivernal ou printanier Sol bien drainé Engorgement permanent Choix des essences Essences principales Frêne**, Aulne glutineux Essences associées Sol bien Essences d’accompagnement Introduction possible ✪ Chêne pédonculé, ✪ Erable sycomore, Charme, Erable champêtre, Ormes champêtre et lisse, Bouleau pubescent, Tremble Engorgemen A éviter Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier les essences non naturellement présentes, les essences ne tolérant pas la présence de calcaire dans la terre fine et l’engorgement du sol. Les reboisements en résineux sont à proscrire, les peupliers également, en raison du caractère patrimonial Sol bien drainé Sol bien Mise en valeur • Il est préférable de cultiver les essences naturellement présentes sur ces stations • ** La culture du Frêne, bien qu’elle soit adaptée à ces stations, ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67). En outre, il existe ici de sérieux risques de fourchaison du Frêne, sensible aux gels tardifs fréquents dans ces stations confinées Remarques * Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. 77 S. Gaudin • Intérêt biologique élevé lié à la richesse en espèces et à la rareté de ces stations • Présence d’espèces relictuelles montagnardes : Geum rivale, Polygonum bistorta Geum rivale (Benoîte des ruisseaux), relique montagnarde Unité stationnelle V2 Aulnaie ou aulnaie-frênaie sur sol à nappe permanente Topographie • Situation topographique de fond de vallée, vallon, de zone dépressionnaire de bordure de cours d’eau (terrasses anciennes exclues) Substrat géologique • Alluvions, marnes • Physionomie du peuplement : aulnaie marécageuse avec présence possible de Frêne, Saules, Tremble, Bouleau pubescent, Orme lisse. Le plus souvent, le peuplement est un taillis simple, ou à réserves Base d’un horizon organique (anmoor) passant éparses de faible diamètre rapidement à un horizon gris faiblement bleuté • Caractères distinctifs : fréquence de l’Aulne, Frêne possible, absence ou rareté du Chêne pédonculé. Absence ou rareté du Charme S. Gaudin Essences Caractères du sol LH2 V1 • Sols très engorgés, généralement en perma- A caractères obligatoires / fréquents caractères obligatoires / fréquents nence, au moins en profondeur 0 0 couche de feuilles couche de feuilles horizon noir et gras • Présence de taches ocredominante ou grises argileuse prochescouche de de feuilles anmoor la surface. Présence d’un horizon bleuâtre gorgé 10 10 couche de feuilles taches rouille fragmentées d’eau toute l’année effervescence à l'acide taches ocre et grises horizon A grumeleux 20 20 • Texture souvent à dominante argileuse, ou nappe toujours présente effervescence taches ocre et grises horizon décoloré gris à dominante limoneuse ou limono-sableuse de la terre fine 30 30 clair (hydromorphie) effervescence (Bassigny) dès la surface caillou de la terre fine dominante argileuse taches rouille cailloutis calcaires (grouine) calcaire 40 40 • Charge en éléments grossiers moyenne à forte taches décolorées • Forme d’humus de type hydromull épais avec 50 gris clair horizon bleuté 50 nappe toujours présente argile (hydromorphie) argile horizon A à structure grumeleuse, (ou anmoor, 60 ou horizon tourbeux épais, avec horizon organo 60 minéral gras de couleur noire à structure massive) limon 70 70 de sols : réductisols typiques, différents sols • Types cm typeou deàstation réductiques horizonV1 réductique 0 10 20 30 40 caractères obligatoires / fréquents Metz Verdun Bar-Le-Duc taches rouille caillou siliceux argile type de station V3 et V4 caractères obligatoires / fréquents taches taches d gris clai (hydrom limo type de station V2 argile caractères obligatoires / fréquents Références aux catalogues feuilles rapidement 0 AH • Woëvre lorraine = 1L12 10 = 5200 5130 • Bassigny décomposées LH1; horizon noir LH3 50 Langres couche de argi Fertilité Epinal V3 - V horizon A d'anmoor horizon A gr couche de feuilles couche de feuilles couche de feuilles couche de feuilles 20 taches ocre et grises sur toute linéaire Sarrebourg : Peu fréquentargile - Groupement taches rouille taches rouille nombreuses l'épaisseur du sol 30 Nancy horizon décoloré gris horizon A grumeleux taches décolorées clair (hydromorphie) gris clair pas d'horizon bleuté 40 : Faible (hydromorphie) taches rouille taches rouille limon 60 Chaumont 70 couche de feuilles Fréquence 50 cm cm LégendeV2 taches décolorées Facteurs + Richesse chimique taches élevéedécolorées gris clair gris clair 60 (hydromorphie) (hydromorphie) effervescence Facteurs – Engorgement permanent argile 70 cm effervescence de la terre finetype 78 Forte en profondeur sensibilité au tassement seulement limon de station A caractères obligatoires / fréquents argile LH4 couche de fe taches r taches dé gris clair (hydromo limon limon argile argile SH Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Niveau hydrique Engorgement Engorgement hivernal hivernal et et printanier printanier Engorgement hivernal et printanier Sol secEngorgement Sol sec hivernal et en été en étéprintanier Sol sec en été Sol bien drainé Flore Sol sec en été Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Sol bien drainé Sol bien drainé • Groupes écologiques absents ou rares : GEVIII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEIII GEIV GEV GEVI-A GEVII • Groupes écologiques bien représentés : GEI GEII GEVI-B GEIX • Groupes écologiques GEI (hygrophiles) et GEII (mésohygrophiles) bien représentés • Grands Carex abondants Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Eng hive prin Sol sec en été Eng hive prin Sol sec en été Eng hive prin Niveau trophique : Calcicline à acidicline Sensibilité aux changements climatiques* Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent • Faible. Ce n’est pas une unité stationnelle « à risque climatique » • Pas d’essence particulièrement sensible Engorgement permanent Engorgement permanent Choix des essences Essences principales Essences associées Aulne glutineux Frêne** Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Sol bien drainé Essences A éviter d’accompagnement Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Bouleau pubescent, Tremble, Orme lisse Sol bien drainé Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été les essences non naturellement présentes, les essences ne tolérant pas un engorgement permanent. Les reboisements en résineux sont à proscrire, les peupliers également en raison du caractère patrimonial marqué de ces stations Sol bien drainé Engorgement hivernal et printanier Sol bien drainé Comparaison des pictos hydromo Mise en valeur • Il est préférable de cultiver les essences naturellement présentes sur ces stations • Proscrire tout particulièrement les coupes de forte intensité dans ces stations linéaires fragiles • ** La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67). En outre, le Frêne n’aura jamais une bonne croissance sur ces stations et un diamètre d’exploitabilité élevé. Cependant, il peut être conservé dans un but cultural et pour la biodiversité Remarques S. Gaudin • Intérêt biologique élevé lié à la richesse en espèces Lythrum salicaria * Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. 79 Unité stationnelle V3 Aulnaie ou aulnaie-frênaie sur sol très hydromorphe à nappe temporaire caractères obligatoires caractères obligatoires / fréquents 0 de zone • Situation topographique de fond de vallée, vallon, dépressionnaire de bordure de cours d’eau (terrasses10anciennes exclues) dominante argileuse effervescence à l'acide 20 Substrat géologique • Alluvions 30 Essences 40 taches ocre et grises 0 cm 30 type de station V1 décolorées 50 • Types de sol : rédoxisols, pélosols typiques-rédoxisolstaches gris clair (hydromorphie) 60 Références aux catalogues argile argile argile au moins à la base 20: Faible de l'horizon sombre Fertilité couche de feuilles couche de feuilles couche de feuilles Bar-Le-Duc taches décolorées gris clair (hydromorphie) Epinal Engorgement hivernal et printanier Chaumont Langres effervescence Sol bien drainé de la terre fine argile 30 taches rouille Facteurs + Engorgement permanent Sarrebourg horizon A grumeleux Nancy taches rouille couche de feuilles 10 20 A grumeleux horizon 30taches rouille taches décolorées gris 40 clair (hydromorphie) Engorgement permanent argile horizon décoloré gris 40 Richesse chimique clair élevée (hydromorphie) déc hor argi l'ép 50 60 limon effe en p seu caractères obligatoires caractères obligatoires / fréquents 0 Verdun V3 - V4 caractères obligatoires / Légende feui 0 type de station A Fréquence : Peu fréquent -taches Groupement linéaire L1 10 ocre et LH3grises LH1 couche de feuilles Metz horiz type de station V2 cm argile type de station V3 et V4 AH dom 70 70 limon cm • Muschelkalk et Lettenkhole = C531 • Woëvre ardennaise : présence de l’US • Bassigny = 5141 napp cailloutis calcaires (grouine) 40 • Sols très engorgés, mais une partie de l’année LH2 caractères obligatoires V1 V2 A / fréquents seulement 0 coucheet de grises feuilles dès couche couche de feuilles couche de feuilles • Nombreuses taches rouille la de feuilles 10 surface. Absence d’horizon bleuâtre couche de feuilles taches rouille • Texture souvent à dominante argileuse oufragmentées horizon A d'anmoor 20 horizon A grumeleux taches ocre et grises limoneuse effervescence nombreusestaches rouille 30 gris • Forme d’humus de type hydromull à eumull. horizon décoloré de la terre fine clair (hydromorphie) effervescence caillou Horizon A épais à structure grumeleuse, pas d'horizon bleuté caillou de la terre fine 40 siliceux taches rouille calcaire de couleur sombre argile tach 20 50 • Physionomie du peuplement : aulnaie-frênaie avec 50 présence nappe toujours présente Orme lisse possible de Chêne pédonculé, Charme, Erable sycomore, Tremble, 60 60 Bouleau pubescent, Orme lisse, Saules 70 • Caractères distinctifs : fréquence de l’Aulne, Frêne70possible, absence ou rareté du Chêne pédonculé cm Caractères du sol hori anm 10 P. Rivière Topographie 0 10 LH4 faib (<3 20 couche de feuilles 30 Engorgement permanent Engorgement permanent taches rouille taches rouille 40 décolorées taches décolorées taches gris clair gris clair (hydromorphie) (hydromorphie) 50 taches rouille Facteurs limon 50 – Engorgement Sol secEngorgement Engorgement Engorgement Sol sec Sol sec Sol sec hivernal et hivernal et hivernal et hivernal et Engorgement temporaire en été en été en été taches décolorées en étéprintanier printanier 60 60printanier gris clair printanier limon limon Forte sensibilité au (hydromorphie) tassement effervescence argile 70 70 en profondeur seulement cm cm argile argile type de station L1 type de station AH Niveau hydrique limon Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé 80 argile SH hyd ou r E Flore • Groupes écologiques absents ou rares : GEIII GEVII GEVIII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEVI-A GEVI-B GEVII • Groupes écologiques bien représentés : GEI GEII GEIV GEV GEIX • Groupes écologiques GEI (hygrophiles) et GEII (mésohygrophiles) bien représentés Niveau trophique : Neutrocline-calcicline Sensibilité aux changements climatiques* • Faible. Ce n’est pas une unité stationnelle « à risque climatique » • Noyers et Chêne pédonculé pourraient souffrir d’un possible excès d’eau prolongé hivernal ou printanier Choix des essences Essences principales Essences associées Essences Introduction d’accompagnement possible Aulne glutineux, Frêne** Orme lisse, ✪ Chêne pédonculé*** Bouleau pubescent, Tremble A éviter Noyer noir**** les essences non naturellement et présentes, les essences ne tolérant Noyer hybride**** pas l’engorgement du sol. Les reboisements en résineux sont à proscrire, les peupliers également en raison du caractère patrimonial marque de ces stations Mise en valeur • Il est préférable de cultiver les essences naturellement présentes sur ces stations • Proscrire tout particulièrement les coupes de forte intensité dans ces stations linéaires fragiles • ** La culture du Frêne, bien qu’elle soit adaptée a ces stations, ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67) • *** Le Chêne pédonculé sera réservé aux stations les moins engorgées • **** Noyer noir et Noyer hybride peuvent être introduits sur ces stations, sauf sur les sols à texture très lourde Remarques • Intérêt biologique élevé lié à la richesse en espèces S. Gaudin * Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. Lysimachia nummularia 81 Unité stationnelle V4 Chênaie pédonculée-frênaie sur sol très hydromorphe à nappe temporaire caractères obligatoires caractères obligatoires / fréquents • Situation topographique de fond de vallée, vallon, de 0 bas de versant, de zone dépressionnaire de bordure 10 de cours d’eau (terrasses anciennes exclues) dominante argileuse effervescence à l'acide 20 Substrat géologique • Alluvions, colluvions (carbonatées) sur marnes 30 Essences 40 taches ocre et grises 0 hori anm 10 20 P. Rivière Topographie 30 dom cailloutis calcaires (grouine) 40 • Physionomie du peuplement : chênaie pédonculée-frênaie avec présence possible d’Aulne glutineux,50Chêne sessile, 50 nappe toujours présente Charme, Erable sycomore, Tremble, Bouleau pubescent 60 60 et du Frêne. L’Aulne est généralement absent ou rare dans • Caractères distinctifs : fréquence du Chêne pédonculé 70 les peuplements adultes. En revanche, il peut être dominant dans les stades pionniers 70 cm cm Caractères du sol taches décolorées 50 gris clair (hydromorphie) argile 60 Références aux catalogues argile argile 70 limon • Plateau lorrain s.s. = 230 sur colluvions sur cm marne type de station V3 et V4 • Woëvre lorraine = 3 5 avec possibles passées argile caractères obligatoires / fréquents de grouine 0 • Woëvre ardennaise = présence de l’US • Vallée oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = présence AH taches ocre et L1 10 de l’US LH1 LH3grises au moins à la base • Bassigny = 5000 5142 couche de feuilles 20 Fréquence : Fréquent. Groupement souvent linéaire 30 Fertilité : Moyenne horizon A grumeleux taches rouille taches rouille taches décolorées Facteurs + Richesse chimique élevée gris clair (hydromorphie) Facteurs – Engorgement temporaire Forte sensibilité au tassement effervescence de la terre fine de l'horizon sombre Verdun couche de feuilles couche de feuilles couche de feuilles 40 limon 50 argile horizon décoloré gris clair (hydromorphie) taches rouille argile 70 cm taches rouille Bar-Le-Duc taches décolorées gris clair (hydromorphie) taches décolorées gris clair limon effervescence (hydromorphie) Chaumontseulement en profondeur 60 type de station AH limon 82 argile horiz type de station V2 type de station V1 • Sols engorgés temporairement, LH2 V1 V2 A moins que caractères obligatoires / fréquents dans US V3 0 • Présence (>5% de la couche surface) de taches de feuilles couche de feuilles couche de feuilles couche de feuilles 10 rouille ou grises près de la surface. Absence couche de feuilles taches rouille d’horizon bleuâtre fragmentées horizon A d'anmoor 20 horizon A grumeleux taches ocre et grises • Texture à dominante limoneuse ou argileuse effervescence nombreusestaches rouille • Forme d’humus de type hydromull, ou eumull/ 30 gris horizon décoloré de la terre fine clair mésomull (sur colluvions).effervescence Horizon A épais à (hydromorphie) caillou pas d'horizon bleuté caillou 40 de la terre fine siliceux taches rouille structure grumeleuse, de couleur sombre calcaire • Types de sols : rédoxisols, pélosols rédoxiques tach napp Langres argile caractères obligatoires / V3 - V4 Légende feui 0 couche de feuilles 10 20 A grumeleux horizon 30taches rouille taches décolorées 40 clair gris (hydromorphie) déc hor argi l'ép 50 60 limon 70 cm argile type de station A effe en p seu caractères obligatoires 0 faib (<3 10 LH4 20 Metz couche de feuilles 30Sarrebourg taches rouille Nancy 40 décolorées taches gris clair (hydromorphie) 50 60 Epinal limon 70 cm type argile SH de station L1 hyd ou r Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Niveau hydrique Sol sec en été Flore Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement Engorgement hivernal hivernal etet printanier printanier Engorgement hivernal et printanier Sol secEngorgement Sol sec hivernal et en été en étéprintanier Sol sec en été • Groupes écologiques absents ou rares : GEIII GEVII GEVIII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEI GEII GEVI-A GEIX Sol bien drainé • Groupes écologiques bien représentés : GEIV GEV GEVI-B • Groupe écologique GEIV bien représenté • Le groupe écologique GEI est le plus souvent disséminé, sauf dans les chênaies à Grandes Laîches où il est bien représenté • Une possible acidité de surface peut être observée dans les sols de la Woëvre lorraine (type de station 3 avec Chèvrefeuille, Polytric) Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Niveau trophique : Neutrocline à acidicline Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sensibilité aux changements climatiques* • Moyenne. Ce n’est pas une unité stationnelle « à risque climatique ». Le sol peut être exposé à un possible excès d’eau prolongé en hiver et au printemps • Chênes sessile et pédonculé, Erable sycomore, Noyers et plusieurs autres essences pourraient souffrir d’un possible excès d’eau prolongé hivernal ou printanier. Dans ce cas, la régénération du Chêne sessile pourrait être compromise car il s’enracinerait difficilement, plus que le pédonculé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Choix des essences Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Essences principales Sol bien drainé Essences associées Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Essences Introduction d’accompagnement possible A éviter Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier ✪ Chêne pédonculé, Aulne glutineux, ✪ Charme, ✪ Peupliers les essences non naturellement présentes, ✪ Tilleul à petites Orme lisse, de culture, ✪ Chêne sessile, feuilles, Bouleau pubescent, ✪ Noyers**** les essences ne tolérant ✪ Frêne** pas l’engorgement (hêtre, ✪ Alisier torminal, Tremble merisier, chêne rouge…)- Version 1.0 du 30 Comparaison des pictos hydromorphie ✪ Erable sycomore*** Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Mise en valeur • Ces stations ont une vocation feuillue affirmée et un intérêt biologique élevé. L’introduction de résineux, même si elle est envisageable sur le plan technique dans ces stations, serait un choix difficile à argumenter sur un plan écologique • Proscrire tout particulièrement les coupes de forte intensité dans ces stations linéaires fragiles • ** La culture du Frêne, bien qu’elle soit adaptée à ces stations, ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67). • *** L’Erable sycomore est à réserver aux variantes les moins hydromorphes • **** Noyer commun, Noyer noir et Noyer hybride peuvent être introduits, sauf sur les sols à texture très lourde. Le choix sera à affiner selon le niveau d’engorgement du sol Remarques • Intérêt biologique élevé lié à la richesse en espèces et à la rareté de ces stations • A noter en Woëvre haut-marnaise notamment, d’originales chênaies frênaies à grandes laîches sur sols inondés temporairement, en situation plane ou légèrement dépressionnaire. Elles sont rares, de bonne valeur patrimoniale, de potentialité élevée. Les Chênes ont souvent de gros diamètre. (S. Gaudin - S. Thevenin 2009) * Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. 83 ec é 50 nappe toujours présente 60 AH 70 cm Chênaie pédonculée-charmaie 0 sur argile hydromorphe 70 cm couche/de caractères obligatoires fragme feuille décom horizon déc 10 horizo clair (hydro effervescence de la terre fine 20 taches argile taches l'épaid 30 gris clai argile (hydrom caractères obligatoires / fréquents 20 • Zone plane - Versant à pente variable Substrat géologique • Marnes horizon 0 A grumeleux 30 taches ocre et grises nombreuses 40 pas d'horizon bleuté 50 Essences 60 LH2 A type station V2couche de couche de de feuilles type de station V1 10 Topographie 60 S. Ambrosino Unité stationnelle horizo 50 40 50 Mercurialis perennis 60 limo efferv argi • Physionomie du peuplement : chênaie pédonculée-charmaie avec présence possible de Chêne sessile, Frêne, Hêtre, en pr 70 70 Tilleul à petites feuilles, Erable champêtre seule cm cm type de station A type de station V3 et V4 Caractères du sol • Sols engorgés temporairement • Présence (>5% de la surface) de taches rouille ou grises dès la surface, ou dès la base de l’horizon A foncé de surface • Texture à dominante argileuse (A, AL, AS) dès la surface, ou à moins de 10 cm de profondeur • Effervescence à HCl possible, généralement à plus de 50 cm (zone Muschelkalk et Lettenkhole), ou moins (Vallée oxfordienne) • Forme d’humus de type mull avec horizon A épais, argileux, de couleur noire, à structure polyédrique (composée d’agrégats anguleux) • Types de sol : pélosols typiques - redoxisols Metz 10 couche de fe faible (<30ro taches hydro horizon 20 A grumeleux ou ra limon 30 taches rouille taches décolorées 40gris clair (hydromorphie) argile 10 taches ocre et grises au moins à la base de l'horizon sombre 20 30 argile 40 50 50 60 effervescence en profondeur seulement 70 cm Sarrebourg Nancy type de station AH effervescence 60 de la terre fine 70 cm Engorgement hivernal et printanier Fertilité : Faible Langres Engorgement permanent gris clair (hydromorphie) limon Engorgement hivernal et printanier Forte sensibilité au tassement Sol sec en été Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent argile Facteurs + Richesse chimique élevée Facteurs – Sécheresse estivale - Engorgement temporaire Sol sec en été Engorgement Engorgement hivernal hivernal etet printanier printanier Engorgement hivernal et printanier Sol sec Sol sec en été en été Sol sec en été Niveau hydrique Sol bien drainé S1 • Plateau lorrain s.s. = 222 couche de feuilles • Muschelkalk et Lettenkhole = B331 taches rouille • Vallée oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = 4120 4220 taches décolorées • Bassigny = 3113 Chaumont Engorgement permanent type argilede station L1 L2 Fréquence : Peu fréquent. Faible importance spatiale Epinal L1 0 de feuilles couche 0 Références aux catalogues Verdun Bar-Le-Duc AH Légende caractères obligatoires / caractères obligatoires / fréquents Sol bien drainé Sol bien drainé 84 Sol bien drainé Sol bien drainé couche de ca sil sabl Flore • Groupes écologiques absents ou rares : GEIII GEVII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEI GEII GEVI-A GEVIII • Groupes écologiques bien représentés : GEIV GEV GEVI-B GEIX • La composition floristique est voisine de celle de US V4 Niveau trophique : Neutrocline - calcicline • Moyenne à forte • C’est une unité stationnelle « à risque climatique », plutôt exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale. Les risques d’excès d’eau dans le sol en hiver/printemps existent en situation plane • Le Chêne pédonculé, bien adapté à l’excès d’eau, supporte mal les sécheresses prolongées des sols et les canicules pendant la saison de végétation. Pin sylvestre, Frêne, Tremble, également • Les autres essences citées dans le tableau ci-dessous pourraient, selon les cas, souffrir d’un excès d’eau prolongé en hiver ou au printemps, en situation plane Choix des essences Essences principales Essences associées ✪ Chêne pédonculé, ✪ Chêne sessile*** Alisier torminal, Frêne**, Charme, Tilleul à petites Bouleau pubescent, feuilles ✪ Tremble S. Gaudin Sensibilité aux changements climatiques* Ficaria verna Essences Introduction d’accompagnement possible ✪ Pin sylvestre**** ✪ Pin Laricio de Calabre**** A éviter les essences nécessitant une alimentation constante en eau régulière et des sols aérés (peupliers de culture, frêne). Sur ces stations, la croissance du chêne sessile sera supérieure à celle du pédoncule, mais son installation sera plus difficile Mise en valeur • ** Le Frêne a souvent une forte dynamique d’implantation sur ces stations, même si ses besoins en eau ne sont plus assurés à l’age adulte. La place à lui laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67) • *** Le Chêne sessile pourrait souffrir d’un excès d’eau prolongé en automne/hiver, en situation plane. Le Charme et le Tilleul également Remarques • Intérêt biologique faible Compagnon rouge * Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. 85 S. Gaudin • **** Les Pins sylvestre et Laricio de Calabre ne seront pas à leur optimum de croissance sur ces sols à comportement contrasté au niveau hydrique A caractères obligatoires / fréquents Chênaie mixte-hêtraie-charmaie 0 0 sur argile bien drainée dominante argileuse 10 effervescence à l'acide Topographie 20 • Versant à pente variabletaches ocre et grises 30 Substrat géologiquecailloutis calcaires (grouine) 40 • Marnes 50 nappe toujours présente Essences caractères obligatoires / fréquents horizon noir et gras anmoor 10 taches ocre et grises 20 nappe toujours présente 30 L. Amandier Unité stationnelle dominante argileuse 40 50 Cornus mas 60 horizon bleuté 60 • Physionomie du peuplement : chênaie sessiliflore et pédonculée-hêtraie avec sous-étage de Charme et présence 70 possible d’Erables sycomore et champêtre, Tilleul à cm petites feuilles, Merisier, Alisier torminal 70 cm type de station V2 type de station V1 Caractères du sol • Absence ou rareté (< 5% de surface) de caractères obligatoires / la fréquents taches rouille et grises 0 • Texture à dominante argileuse (A, AL, AS) dès 10 la surface, ou à moins de 10 cm de profondeur. Présence possible de graviers calcaires disseminés 20 taches ocre50 etcm grises • Effervescence à HCl possible avant dans 30 le Bassigny et la Woëvre nombreuses • Forme d’humus de typepas mull avec horizon d'horizon bleuté A 40 épais, argileux, de couleur noire, à structure 50 polyédrique (composée d’agrégats anguleux) • Types de sol : pélosols typiques (carbonatés) 60 caractères obligatoires / fréquents 10 20 30 50 Metz taches ocre et grises au moins à la base de l'horizon Sarrebourgsombre Verdun 30 Bar-Le-Duc 40 Nancy argile Epinal 60 Chaumont cm horizon déco clair (hydrom taches limon argil Engo Engorgement permanent faible épaisseur de limon • Plateau 230P (bas de pente) 10lorrain s.s. = 210 221 AH L1 (<30 cm) sur argile • Muschelkalk et Lettenkhole =hydromorphie B111 B121absente B221. Cette série correspond 20 développés sur argile de décarbonatation à des sols ou rare couche de feuilles couche de feu • Woëvre30lorraine = 6 • Vallée oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = 4110 4210 taches ro 40 = 3123 • Bassigny horizon A grumeleux Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol bien drainé 50 70 couche de f fragmen 0 Références aux catalogues 0 20 type de station A couche de f taches dé gris clair (hydrom argile effervescence en profondeur seulement caractères obligatoires / fréquents caractères obligatoires / fréquents 10 effervescence de la terre fine cm type de station V3 et V4 horizon A grumeleux 40 70 70 LH2 couche de feuilles argile sur toute l'épaisseur du sol 60 cm LégendeA feuilles rapidement décomposées ; horizon noir 0 Langres type de station AH 50 Fréquence : Fréquente 60 effervescence en profondeur seulement 70 : Moyenne Fertilité cm Facteurs + Richesse chimique élevée, bon drainage Facteurs – Sécheresse estivale type de station L1 taches rouille taches décolorées Engorgement permanent gris clair Engorgement permanent (hydromorphie) Engorgement Engorgement hivernal hivernal et et printanier printanier limon Engo argile effervescence Sol secEngorgement de la terre fine Sol sec hivernal et en été en étéprintanier argile Niveau hydrique Sol bien drainé Sol bien drainé 86 L2 Engorgement permanent S1 Engo Flore • Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEIII GEVII GEVIII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEIV GEV GEVI-A GEVI-B • Groupes écologiques bien représentés : GEIX Niveau trophique : calcicline et calcicole Sensibilité aux changements climatiques* • Moyenne à forte selon l’exposition • C’est une unité stationnelle « à risque climatique », exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale. Les versants « chauds » (expositions SE à W) sont particulièrement sensibles • Chêne pédonculé et Frêne supportent mal les sécheresses prolongées des sols et les canicules pendant la saison de végétation Choix des essences Essences principales Essences associées Essences Introduction d’accompagnement possible Hêtre, Chêne sessile ✪ Chêne pédonculé, Erable sycomore, Alisier torminal, Tilleul à petites feuilles, Cormier, Alisier blanc*** Charme, Erable plane Erable champêtre, Robinier faux-acacia, Bouleau verruqueux, Merisier, Frêne** Mise en valeur • Ces stations ont une vocation feuillue affirmée et un intérêt biologique élevé. L’introduction de résineux, même si elle est envisageable sur le plan technique dans ces stations, serait un choix difficile à argumenter sur un plan écologique • ** Le Frêne a souvent une forte dynamique d’implantation sur ces stations, même si ses besoins en eau ne sont plus assurés à l’âge adulte. La place à lui laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67) F. Lebourgeois • *** L’Alisier blanc est bien adapté aux versants « chauds » Remarques • Intérêt biologique élevé. Stations à forte diversité d’essences potentielles, mais à faibles croissances Pélosol typique • Les potentialités de cette unité stationnelle varient très fortement selon l’exposition, avec une dominance de la hêtraie sur les expositions fraîches et de la chênaie sessiliflore sur les versants plus secs. On peut utilement distinguer trois variantes : - variante sèche : versants exposés au sud (S, SE, SW), croupes étroites - variante mésophile : versants intermédiaires - variante fraîche : versants exposés au nord (N, NE, NW), bas de versants concaves encore drainés * Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. 87 Unité stationnelle LH1 A Chênaie mixte-charmaie couche de feuilles sur sol très hydromorphe dès la surface avec limons peu épais et argiles horizon A grumeleux Topographie effervescence de la terre fine • Toutes situations S. Gaudin Substrat géologique • Marnes Essences argile LH2 V1 couche de feuilles couche de feuilles couche de feuilles fragmentées taches rouille couche horizon effervescence de la terre fine horizon décoloré gris clair (hydromorphie) tac caillou calcaire taches rouille taches décolorées gris clair (hydromorphie) a argile limon Taches rouille et grises, s’ajoutant à la couleur d’origine • Physionomie du peuplement : chênaie pédonculée et sessiliflore-charmaie avec présence possible de Frêne, Hêtre, argile Erable champêtre, Tilleul à petites feuilles, Bouleau verruqueux, Tremble, Aulne glutineux Caractères du sol AH • Texture à dominante limoneuse (L, LA, LS, L1 caractères obligatoires / fréquents LAS) sur au moins les 10 premiers cm, sur 0 faible épaisseur de limon plancher* argileux apparaissant à moins de couche de feuilles couche de feuilles (<30 cm) 30 cm de profondeur 10 hydromorphietaches forterouille • Absence de couche à dominante sableuse dès la surface 20 horizon A grumeleux avant 30 cm (sur échantillon humide, horizon grisâtre décoloré des sables fins peuvent être ressentis, mais ils 30 la surface limon taches dès rouille ne sont pas prédominants) taches décolorées 40 gris clairplancher argileux • Horizon gris, ou taches rouille sur fond (hydromorphie) argile globalement grisâtre, dès la surface, ou dès la apparaissant avant 50 30 cm base de l’horizon A (sombre, en gros grumeaux), 60 effervescence et se poursuivant au-delà de la terre fine • Engorgement très fort 70 cm • Présence fréquente de concrétions noires à la type de station LH1 argile base de la couche limoneuse • Forme d’humus de type mull, ou hydromull caractères obligatoires / fréquents avec horizon à structure en gros grumeaux, avec taches 0 rouille • Types de sol : pélosols différenciés – rédoxisols Références aux catalogues limon sur au moins 30 cm L2 S1 10 20 LH LH1 caractères obligatoires Légende 0 couche de feuilles 10 horizon décoloré gris 20 clair (hydromorphie) taches rouille 30 OH pré couche de limon 30tache cm taches d hydrom gris cla dès la (hydrom taches décolorées 40 gris clair (hydromorphie) 50 limon 60 70 cm argile caractères obligatoires 0 10 S2 Fertilité : Très faible limon 70 sable Bar-Le-Duc cm argile type de station LH3 Engorgement très fort dès la surface0 Enracinement limité. 10 Très forte sensibilité au tassement et au vent 20 88 Nancy 60 70 caillou siliceux taches appara de 25 planch appara de 50 type de station LH4 Epinal sable caractères obligatoires caractères obligatoires / Chaumont fréquents Facteurs – Sécheresse estivale forte é de limo 20 60 cm lim planch appara 30 et arg type de station LH2 et grises • Plateau lorrain s.s. = 310 couche detaches feuilles ocrecouche de feuilles couche de feuilles 30 ou dépression apparaissant au-delà 30 • Muschelkalk et Lettenkhole = B331 en fond de vallée tachesde rouille 25 cm caillou couche de feuilles B432 sur plateau siliceux Metz 40 40 fragmentées taches décolorées Verdun plancher compact • Woëvre ardennaise = présence de l’US gris clairapparaissant entre (hydromorphie) Sarrebourg 50 50 • Bassigny = 3215, 3533 en fond de vallon, avec sable, 3534 horizon OH (terreau) 30 et 50 cm Fréquence : Fréquente horizo Langres forte épaisseur de limon (> 50cm) 0 10 20 épaiss feuille sables Niveau hydrique Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent E Flore • Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEVIII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEII GEIII GEIV • Groupes écologiques bien représentés : GEV GEVI-A GEVI-B GEVII GEIX Engorgement Engorgement hivernal hivernal et et printanier printanier Engorgement hivernal et printanier Sol secEngorgement Sol sec hivernal et en enété étéprintanier Sol sec en été Niveau trophique : Calcicline à acidiphile Sensibilité aux changements climatiques** Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé • Forte • C’est une unité stationnelle « à risque climatique », doublement exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale ainsi qu’aux excès d’eau dans le sol en hiver/printemps. L’influence des changements climatiques est accrue par le développement privilégié des racines de la plupart des essences dans la couche de limons superficielle. La position topographique des stations module également les effets des précipitations Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement hivernal et printanier Choix des essences Essences principales Essences associées Essences d’accompagnement ✪ Chêne sessile***, ✪ Chêne pédonculé Alisier torminal, Tilleul à petites feuilles ✪ Frêne****, ✪ Charme, ✪ Hêtre, ✪ Aulne glutineux, Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Introduction possible Sol bien drainé ✪ Pin sylvestre, ✪ Pin Laricio Bouleau verruqueux, Tremble, Erable champêtre de Calabre Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier A éviter Sol bien drainé les essences nécessitant une alimentation constante en eau et des sols aérés (Peupliers de culture, Frêne) Mise en valeur • Il est préférable de cultiver les essences naturellement présentes sur ces stations • Proscrire tout particulièrement les ouvertures brutales dans le peuplement. Elles favoriseraient l’apparition d’une nappe d’eau superficielle dans les limons • Risques de difficultés de régénération dues à l’envahissement par Carex brizoides, voire Carex pendula • *** Sur ces stations, la croissance du Chêne sessile sera supérieure à celle du pédonculé, mais son installation sera plus difficile et il pourrait souffrir d’excès d’eau en hiver/printemps en situation dépressionnaire • Le Hêtre pourra s’installer dans les stations ou l’épaisseur de la couche limoneuse est proche de 30 cm, mais il s’enracinera mal, ce qui entrainera une forte sensibilité aux chablis • Le Chêne pédonculé, bien adapté à l’exces d’eau, supporte mal les sécheresses prolongées et les canicules pendant la saison de végétation. Aulne, Frêne, Tremble, également • **** Le Frêne a souvent une forte dynamique d’implantation sur ces stations, même si ses besoins en eau ne sont plus assurés à l’âge adulte. La place à lui laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67) Les situations de bas de versant, dépressions sont plus favorables au Frêne, Chêne pédonculé, Aulne glutineux • Les Pins sylvestre et Laricio de Calabre ne seront pas à leur optimum de croissance sur ces sols à comportement contrasté au niveau hydrique • Attention au risque d’envahissement par le Tremble Remarques • Intérêt biologique moyen • Dans cette US, on peut rencontrer des variantes selon la situation topographique et selon la nature du plancher* : marne ou argile lourde issue de la marne, argile limoneuse, ou argile lourde plus ou moins sableuse issue du lessivage de la formation limoneuse * Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. 89 ** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. E 40 cailloutis calcaires (grouine) 40 50 nappe toujours présente 60 stationnelle Unité L1 70 cm dominante argileuse horizon bleuté 50 60 70 LH2 A cm Chênaie mixte-(hêtraie)-charmaietype de station V2 type de station V1 couche de feuilles sur sol bien drainé avec limons peu épais caractères obligatoires / fréquents caractères obligatoires / fréquents feuilles rapidement 0 et 0argiles horizon A grumeleux décomposées ; 10 20 • Toutes situations, souvent légère taches ocrepente et grises 30 30 40 • Marnes pas d'horizon bleuté 40 50 50 Essences couche couche de feuilles fragmentées tac horizon décoloré gris clair (hydromorphie) effervescence de la terre fine argile sur toute l'épaisseur du sol 20 nombreuses Substrat géologique horizon noir effer de la taches rouille taches décolorées gris clair (hydromorphie) argile S. Asael 10 Topographie couche de feuilles a limon • Physionomie du peuplement : chênaie pédonculée 60 et sessiliflore-charmaie avec présence possible de Hêtre, Erables 60 effervescence argile profondeur sycomore et champêtre, Tilleul à petites feuilles, Merisier, Cormier, Alisierentorminal 70 70 cm Caractères duV3sol type de station et V4 • Texture à dominante limoneuse (L, LA, LS, caractères obligatoires / fréquents LAS) sur au moins les 10 premiers cm, sur 0 plancher* argileux apparaissant à moins de 30 cm 10 de profondeur taches ocre et grises au moins à la 30 cm base (sur • Absence de couche sableuse avant 20 de l'horizon sombre échantillon humide, des sables fins peuvent être ressentis, mais ils ne sont pas prédominants) 30 • Au plus quelques taches argilerouille ou grises 40 quelques centimètres au-dessus du plancher* et dans 50 le plancher* • Engorgement faible ou absent 60 • Forme d’humus de type allant de l’eumull à effervescence l’oligomull. Horizon A sombre en gros grumeaux 70 en profondeur seulement cm avec taches rouille absentes ou rares type de station AH • Types de sol : pélosol différencié cm type de station A seulement AH caractères obligatoires / fréquents 0 couche de feuilles faible épaisseur de limon (<30 cm) sur argile 10 couche de feuilles taches rouille hydromorphie absente horizon A grumeleux ou rare 20 30 taches rouille limon taches décolorées gris clair (hydromorphie) 40 50 60 argile effervescence de la terre fine 70 cm L1 Légende type de station L1 LH1 couche de horizon déco clair (hydrom taches taches dé gris clair (hydrom limo argil argile Références aux catalogues • Plateau lorrain s.s. = 320 • Muschelkalk et Lettenkhole = B432 sur plateau • Woëvre lorraine = 8 • Woëvre ardennaise = présence de l’US • Vallée oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = 4310P 4320P • Bassigny = 3203 Fréquence : Fréquente. Faible extension spatiale Fertilité : Moyenne L2 Verdun couche de feuilles taches rouille Bar-Le-Duc taches décolorées gris clair (hydromorphie) Chaumont Facteurs + Sol bien drainé - Richesse chimique moyenne Facteurs – Sécheresse estivale Sensibilité au tassement 90 S1 Metz limon Langres argile couche de feuilles Sarrebourg caillou Nancy siliceux Epinal sable couch couch frag horizon Niveau hydrique Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Flore • Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEIII GEVIII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEIV GEVI-A GEVII GEIX • Groupes écologiques bien représentés : GEV GEVI-B Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Engorgement Engorgement hivernal hivernal et et printanier printanier Sol secEngorgement Sol sec hivernal et en enétéétéprintanier Sol sec en été Niveau trophique : Calcicline à acidicline Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sensibilité aux changements climatiques** Sol bien drainé • Moyenne • C’est une unité stationnelle « à risque climatique », surtout exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale, renforcée par la faible épaisseur de la couche limoneuse superficielle • Chêne pédonculé et Frêne supportent mal les sécheresses prolongées des sols et les canicules pendant la saison de végétation Engorgement permanent Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Choix des essences Essences principales Essences associées Engorgement hivernal et printanier Essences d’accompagnement Sol bien drainé Chêne sessile, ✪ Chêne pédonculé, ✪ Hêtre Merisier, Tilleul à petites feuilles, Alisier torminal, Erables sycomore, Cormier Engorgement permanent Engorgement permanent Sol sec en été Introduction possible Sol bien drainé Charme, ✪ Frêne***, Pin sylvestre, Bouleau verruqueux, Pin Laricio de Corse, Erable champêtre, Robinier faux-acacia ✪ Epicéa, Erable plane Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier A éviter Sol bien drainé les essences nécessitant une alimentation constante en eau et des sols aérés en profondeur (Peupliers de culture). Les reboisements en résineux sont à limiter en raison du bon potentiel des feuillus sur ces stations Com Mise en valeur • Ces stations ont une bonne vocation feuillue. L’introduction de résineux, même si elle est envisageable sur le plan technique dans ces stations, serait un choix difficile à argumenter sur un plan écologique. La tempête de 1999 a notoirement dévasté les résineux installés dans le grand est sur ces types de sols • Proscrire les ouvertures brutales dans le peuplement. Elles favoriseraient l’apparition d’une nappe d’eau superficielle dans les limons • sur ces stations, la croissance du Chêne sessile sera supérieure à celle du pédonculé qui souffrira certainement de sécheresse estivale, tout comme le Hêtre • *** le Frêne a souvent une forte dynamique d’implantation sur ces stations, même si ses besoins en eau ne sont plus assurés à l’âge adulte. La place à lui laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67) • Intérêt biologique faible • Dans cette US, on peut rencontrer des variantes selon la nature du plancher* : marne ou argile lourde issue de la marne, argile limoneuse, ou argile lourde plus ou moins sableuse issue du lessivage de la formation limoneuse * Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. 91 B. Rolland Remarques Anemona nemorosa ** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. Unité stationnelle LH2 Chênaie mixte-charmaie sur sol très hydromorphe avec limons moyennement épais et argiles Topographie • Zone plane - Versant à pente faible Substrat géologique S. Gaudin • Marnes, limons, alluvions Essences • Physionomie du peuplement : chênaie pédonculée et sessiliflore-charmaie avec présence possible de Frêne, Erable sycomore, Hêtre, Bouleaux, Tremble, Aulne glutineux Caractères du sol LH2 A Légende caractères obligatoires / fréquents obligatoires / (L, fréquents • Texturecaractères à dominante limoneuse LA, LS, LAS) sur au sur plancher* 0 moins les 10 premiers faiblecm, épaisseur de limon OH présent : moder 0 couche de feuilles couche de feuilles apparaissant à plus de 30 cm de profondeur (<30 cm) limon sur au moins 10 10 couche de feuilles • Présence possible dèshydromorphie la surface ou avant forte 30 cm fragmentées dès la surface 25 cm, un mélange de horizon A grumeleux 20 d’un horizon montrant 20 hydromorphie très forte horizon grisâtre taches rouille et grises couvrant plus dedécoloré 5% de dès la surface ou < 25cm horizon décoloré gris 30 dès la au-delà, surface ou d’un 30 la surface, et se poursuivant clair (hydromorphie) effervescence horizon décoloré de la terre fine horizon 40 blanchi, avec ou sans taches rouille taches rouille 40 • Engorgement très fort plancher à fort argileux plancher compact taches décolorées apparaissant avant 50 50 gris clair apparaissant entre • Absence de couche à 30 dominante sableuse cm argile (hydromorphie) 30 et 50 cm avant 60 30 cm (sur échantillon humide, des 60 sables fins peuvent être ressentis, mais ils ne 70 limon 70 sontcm pas prédominants) cm • Présence de concrétions noires à la type fréquente de station LH1 type de station LH2 argile base de la couche limoneuse caractères obligatoires / fréquents caractères obligatoires / fréquents • Charge en graviers ou galets roulés sur les 0 0 terrasses alluviales de la zone Muschelkalk/Lettenkhole forte épaisseur limon sur au moins 30 cm AH • Forme cas, présence d’un horizon OH L1 proche d’un limon (> 50cm) 10 d’humus variable, de mull (le plus souvent) 10 à moder (dans cede terreau brun rougeâtre) V couche d tache efferve de la te c c arg LH1 20 de sol : luvisols typiques surrédoxiques, luvisols20 couche surrédoxiques, de feuilles couche • Types dégradés surrédoxiques, quasiluvisols parfois fragiques,couche de feu de feuilles taches ocre et grises planosols typiques surrédoxiques, planosols structuraux 30 surrédoxiques apparaissant au-delà taches ocre et grises 30 40 Références de 25 cm aux catalogues plancher compact apparaissant au-delà horizon A grumeleux de 25 cm 40 apparaissant entre • Plateau lorrain s.s. = 330P 341P sur plateau ou faible pente, taches rouille 50 50 30 et 50 cm 343P sur plateau ou dépression, 431 432 taches décolorées plancher compact gris clair 60 • Muschelkalk et Lettenkhole = B442 B331 C442 60 apparaissant(hydromorphie) au-delà Verdun • Woëvre ardennaise = présence de l’US 70 70 de 50 cm cm oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = 4120 cm • Vallée effervescence type de station 3417 LH3 4107g 4108g type de station LH4 • Bassigny = 3416 de la terre fine obligatoires caractères obligatoires / fréquents N° de types de stations en italique = engorgement trèscaractères fort 0 Bar-Le-Duc / fréquents 40 Très forte sensibilité au tassement -30 Sensibilité au vent 40 limon Metz argile Sarrebourg Nancy 92 L2 cailloux gréseux couche de feuilles horizon décolo clair (hydromo taches ro taches déc gris clair (hydromor limon argile épaisse couche de 0 argile Fréquence : Fréquente. Faible développement spatial feuilles forte épaisseur 10 10 Fertilité : Faible de limon (> 50cm) Chaumont 20 20 acidité de surface sables abondants Facteurs – Engorgement fort à très fort - Possible Langres 30 taches rouille Epinal S1 couche de feuilles S couche d Niveau hydrique Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Flore • Groupes écologiques présents et disséminés : GEII GEIV GEV GEVII GEVIII GEIX • Groupes écologiques bien représentés : GEIII GEVI-A GEVI-B • Possibles faciès à Carex brizoïdes, à Molinie (GEIII) sur les stations très hydromorphes Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Niveau trophique : Neutrophile à acidiphile Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Engorgement hivernal hivernal etet printanier printanier Sol secEngorgement Sol sec hivernal et en été été en printanier Sol sec en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sensibilité aux changements climatiques** • Moyenne à forte • C’est une unité stationnelle « à risque climatique », surtout exposée aux excès d’eau prolongés dans le sol en hiver/ printemps. La position topographique quasi plane de ces stations augmente la tendance à l’engorgement des sols • Chêne sessile, Hêtre, Erable sycomore et plusieurs autres essences pourraient souffrir d’un possible excès d’eau prolongé hivernal ou printanier. Dans ce cas, la régénération du Chêne sessile pourrait être compromise car il s’enracinerait difficilement, plus que le pédonculé Engorgement permanent Engorgement hivernal et printanier Engorgement permanent Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Choix des essences Sol bien drainé Essences principales Essences associées Engorgement permanent Engorgement permanent Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Sol bien drainé Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol bien drainé Sol bien drainé Essences d’accompagnement Introduction possible A éviter ✪ Chêne sessile ✪ Chêne pédonculé***, ✪ Charme, Bouleaux, Tremble, ✪ Erable sycomore, Alisier torminal ✪ Erable champêtre, Pin sylvestre, Pin Laricio de Calabre Comparaison des pictos hydromorphie les essences nécessitant des sols riches et ne supportant pas un engorgement parfois très prolongé sur ces stations (faciès à Molinie, à Carex brizoïdes) Mise en valeur • Ces stations ont une bonne vocation feuillue. L’introduction de résineux, même si elle est envisageable sur le plan technique, serait un choix difficile à argumenter sur un plan écologique. La tempête de 1999 a notoirement dévasté les résineux installés dans le grand est sur ces types de sols • *** Sur les variantes où le plancher apparait à proximité de 30 cm et où l’épaisseur de limons est plus faible, le Chêne pédonculé reste exposé à de possibles futures sécheresses estivales et canicules, de même que Hêtre, Pins sylvestre et Laricio, Aulne glutineux, Frêne, Tremble • Le Frêne peut avoir une forte dynamique d’implantation sur ces stations, même si ses besoins en eau ne sont plus assurés à l’âge adulte. La place à lui laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67) • Sur les milieux très engorgés, - il est préférable de cultiver les essences naturellement présentes - la régénération naturelle est délicate en raison des tapis de Molinie, de Laîche - proscrire les ouvertures brutales dans le peuplement. Elles favoriseraient l’apparition d’une nappe d’eau superficielle dans les limons. Se limiter à l’exploitation des dépérissants Remarques • Intérêt biologique moyen • Dans cette unité stationnelle, on peut rencontrer des variantes selon la profondeur et la nature du plancher* : marne ou argile lourde issue de la marne, argile limoneuse ou argile lourde plus ou moins sableuse issue du lessivage de la formation limoneuse * Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. 93 ** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. Unité stationnelle Lh2 LH2 A V1 Chênaie mixte-hêtraie-charmaie sur sol moyennement couche de feuilles couche de feuilles couche de feuilles caractères obligatoires / fréquents hydromorphe avec limons moyennement épais couche de feuilles taches rouille horizon A 0grumeleux 60 avec présence possible de Frêne, Erable sycomore, Tilleul à petites feuilles, Bouleau argile verruqueux, Tremble 70 Caractères du sol cm C. Gantois fragmentées faible épaisseur de limon (<30 cm) effervescence 10 Topographie horizon décoloré gris hydromorphie forte de la terre fine clair (hydromorphie) effervescence • Toutes situations dès la surface 20 fine caillou de la terre tacheshorizon rouille grisâtre décoloré calcaire 30 dès la surface Substrat géologique taches décolorées gris clair • Marnes, limons, alluvions, grès coquillier ou à voltzia argile (hydromorphie) argile 40 plancher argileux apparaissant avant Essences 50 limon 30 cm • Physionomie du peuplement : chênaie sessiliflore et pédonculée-hêtraie-charmaie V2 V3 couche de feuilles couche d caractères obligatoires / 0horizon A d'anmoor 10 taches rouille 40 limon tachs 30taches cm gris cl hydrom (hydro dès la s caillou siliceux 20 30 horizon A OH prés horizon lim argile planche appara ar 30 et 5 50 60 70 cm type de station LH1 type de station LH2 AH L1 LH3 LH1 • Texture à dominante limoneuse (L, LA, LS, caractères obligatoires / fréquents caractères obligatoiresLH/ Légende LAS) sur plancher* argileux apparaissant entre 0 0 forte de é couche de feuilles couche de feuilles 30 et 50 cm de profondeur de feuilles couche de feuilles couche limon surcouche au moins 30 cm de limo 10 10 • Apparition entre 25 et 50 cm d’un horizon avec taches rouille tache taches rouille des taches rouille ou grises facilement visibles 20grumeleux horizon décoloré gris 20 taches décolorées horizon A taches taches ocre et grises clair (hydromorphie) (sur environ plus de 5% de la surface), et se gris clair gris cla apparaissant au-delà (hydrom taches 30 rouille 30 (hydromorphie) poursuivant en profondeur, absentes au-dessus taches taches rouille limon de 25 cm apparai • Engorgement moyen taches taches décolorées 40 40décolorées de 25 c plancher compact clair gris clair • Absence de couche à dominante sableuse gris limon lim (hydromorphie) apparaissant entre (hydromorphie) argile 50 50 avant 30 cm (sur échantillon humide, des 30 et 50 cm sables fins peuvent être ressentis, mais ils ne planche argile arg 60 60 effervescence limon sont pas prédominants) apparai de la terre fine 70 70 de 50 c • Charge en graviers ou galets roulés sur les cm cm SH argile terrasses alluviales de la zone Muschelkalk/ type de station LH3 type de station LH4 argile Lettenkhole caractères obligatoires couche de/ caractères obligatoires / fréquents • Forme d’humus de type mésomull ou oligomull. Horizon A en gros grumeaux de couleur sombre 0 • Types de sol : luvisols typiques, luvisols dégradés, quasiluvisols-rédoxisols, planosols typiques, planosols structuraux 0 Références aux catalogues forte épaisseur S1 S2 de limon (> 50cm) 10L2 10 • Plateau lorrain s.s. = 330P 341P 342P sur plateau 20 ou faible pente 20 couche feuillespente, couche de feuilles couche de feuilles • Muschelkalk et Lettenkhole = A332 sur plateau oudefaible 30 30 B342 et B442 sur plateau, C351 sur alluvions taches rouille caillou couche de feuillesMetz siliceux • Woëvre lorraine = 9 40décolorées fragmentées 40 Verdun taches gris clair • Woëvre ardennaise : présence de l’US (hydromorphie) 50 50 Sarrebourg horizon OH (terreau) • Vallée oxfordienne (Woëvre haut-marnaise) = 4310P 4320P absence d'hydromorphie sable Nancy ou rareté de taches caillou 60 • Bassigny = 3314 3323 3324 3413 3414 341560 Bar-Le-Duc limon 70 Fréquence : Fréquente. Développement spatial cm moyen Fertilité : Moyenne Bonne richesse chimique Engorgement moyen, sensibilité au tassement Risque de sensibilité au vent 94 siliceux sable Chaumont Langres horizon OH sables horizon déco clair (hydro cailloux taches 70 cm argile type de station L2 Facteurs + Sol assez profond, absence d’engorgement de surface Facteurs – avant 50 cm épaisse couche de feuilles fragmen type de station S1 Epinal taches d gris clai (hydrom ca sil sabl argi sec été Niveau hydrique Engorgement permanent Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Flore Engorgement hivernal et printanier • Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEVIII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEIII GEIV GEVI-B GEVII GEIX • Groupes écologiques bien représentés : GEV GEVI-A • Polytric fréquent (acidité de surface) Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Niveau trophique : Calcicline à acidicline Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement Engorgement hivernal hivernal et et printanier printanier Sol sec Sol sec en enétéété Sol sec en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Sensibilité aux changements climatiques** • Moyenne • C’est une unité stationnelle « à risque climatique », surtout exposée aux excès d’eau prolongés dans le sol en hiver/ printemps. La tendance à l’engorgement des sols est doublement dépendante de la situation topographique et de la profondeur d’apparition du plancher* argileux Engorgement permanent Engorgement hivernal et printanier Engorgement permanent Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Choix des essences Essences principales Essences associées Chêne sessile*** ✪ Chêne pédonculé, ✪ Hêtre, Sol bien drainé Sol bien drainé Erable sycomore, Tilleul à petites feuilles, Frêne****, Alisier torminal Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Essences Introduction d’accompagnement possible Sol bien drainé Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été A éviter Sol bien drainé Le Chêne rouge d’Amérique Charme, Cormier, Erable plane, peut être envahissant. Bouleau verruqueux, ✪ Epicéa, Pin Comparaison des pictos hydromorphie - Version 1.0 du 30 VI 2015 Laricio de Calabre, Les reboisements en Tremble, Pin sylvestre, résineux sont à limiter Erable champêtre en raison du bon potentiel ✪ Douglas, Mélèze d’Europe des feuillus sur ces stations Mise en valeur • Ces stations ont une bonne vocation feuillue. Les potentialités sont élevées pour beaucoup d’espèces. Le niveau de croissance va dépendre de la richesse chimique des sols et de la profondeur d’apparition du plancher* • Proscrire les ouvertures brutales dans le peuplement. Elles favoriseraient l’apparition d’une nappe d’eau superficielle dans les limons • *** Le Chêne sessile peut manifester des difficultés de régénération sur les stations les plus engorgées. Sa croissance sera supérieure à celle du pédonculé, mais son installation pourra être plus difficile • Le Hêtre pourrait souffrir d’engorgement hivernal ou printanier lorsque la profondeur d’apparition du plancher* avoisine 30 cm • **** Le Frêne a souvent une forte dynamique d’implantation sur ces stations, même si ses besoins en eau ne sont plus assurés à l’age adulte. La place à lui laisser doit donc être réduite. La culture du Frêne ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67) Remarques • Intérêt biologique faible • Dans cette unité stationnelle, on peut rencontrer des variantes selon la situation topographique et selon la profondeur et la nature du plancher* : marne ou argile lourde issue de la marne, argile limoneuse ou argile lourde plus ou moins sableuse issue du lessivage de la formation limoneuse. * Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. 95 G. Sajdak sec été Sol bien drainé Polytric élégant ** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. Unité stationnelle Lh3 Chênaie mixte-hêtraie-charmaie LH2 A sur sol moyennement hydromorphe couche de feuilles couche de feuilles avec limons épais V1 V2 V3 - V4 couche de feuilles couche de feuilles couche de feuilles caractères obligatoires / fréquents couche de feuilles taches rouille fragmentées 0 faible épaisseur de limon horizon A d'anmoor horizon A grumeleux OH présent : moder 0 horizon A grumeleux (<30 cm) limon sur autaches moinsrouille 10 ou pente faible, ou légère dépression effervescence • Plateau, taches rouille 10 hydromorphie fortehorizon décoloré gris de la terre fine 30 cm clair (hydromorphie) taches décolorées effervescence dès la surface caillou 20 caillou gris clair de la terre fine 20 hydromorphie très forte siliceux horizon grisâtre décolorétaches rouille (hydromorphie) calcaire dès la surface ou < 25cm • Marnes, ou à voltzia outaches rhétien 30 limons, grès coquillier dès la surface décolorées 30 horizon décoloré gris clair argile argile (hydromorphie) 40 argile limon 40 plancher argileux plancher compact • Physionomie du peuplement : chênaie sessiliflore et pédonculéeapparaissant avant 50 50 apparaissant entre limon hêtraie-charmaie avec présence possible de Frêne, Erable sycomore, 30 cm argile 30 et 50 cm 60 caractères obligatoires / fréquents Topographie Substrat géologique Merisier, Alisier torminal, Cormier, Tilleul à petites feuilles 60 70 cm Caractères du sol de stationlimoneuse LH1 • Texturetype à dominante (L, LA, LS, LAS) argile 70 cm type de station LH2 AH sur plancher* apparaissant à plus 50 cm de L1 caractères obligatoires / de fréquents caractèresLH1 obligatoires / fréquents LH3 profondeur, ou absence de plancher* 0 0 forte épaisseur • Apparition entre 25 et 50 cm d’un avec couche de feuilles limon surhorizon au moins 30 cm couche de feuilles couche de feuilles couche de feuilles de limon (> 50cm) 10 10 des taches rouille ou grises facilement visibles taches rouille (sur environ plus de 5% de la surface), et setaches rouille 20 20 horizon décoloré gris horizon A grumeleux taches décolorées ocreau-dessus et grises poursuivant en profondeur,taches absentes clair (hydromorphie) gris clair au-delà taches ocre et grises (hydromorphie) 30 30 • Engorgement moyen apparaissant taches rouille taches rouille limon de 25 cm apparaissant au-delà • Absence de couche à dominante sableuse taches décolorées 40 40 taches décolorées de 25 cm plancher compact avant 30 cm (sur échantillon gris humide, clair des sables gris clair limon apparaissant entre (hydromorphie) (hydromorphie) 50 fins peuvent être ressentis,30 mais ils ne sont pas argile 50 et 50 cm prédominants) plancher compact 60 60 argile effervescence • Forme d’humus de type mésomull ou oligomull. limon apparaissant au-delà de la terre fine 70 70 A en gros grumeaux de couleur sombre Horizon de 50 cm cm • Types detype sol de : luvisols luvisols dégradés, station typiques, LH3 quasiluvisols-rédoxisols, planosols typiques, argile planosols structurauxcaractères obligatoires / fréquents 0 Références aux catalogues forte épaisseur cm taches rouille taches décolorées gris clair (hydromorphie) limon argile SH caractères obligatoires / fréquents couche de feuilles épaisse couche de feuilles couche de feuilles fragmentées 0 60 50 cm limon N° de types de stations enavant italique = engorgement très fort cm couche de feuilles argile type de station LH4 10 lorrain s.s. = 421P 422L2423 424 sur plateau • Plateau S1 10sur grès rhétienS2 de limon (> 50cm) profond 20 20 sables abondants • Muschelkalk et Lettenkhole = A343 B221Pcouche B243desur plateau incliné couche de feuilles feuilles couche de feuilles Verdun 30 coquillier ou à voltzia 30 sur grès taches rouille caillou • Woëvre lorraine = 10 (avec engorgement faible) couche de feuilles cailloux gréseux 40 siliceux 40 fragmentées tachesde décolorées • Woëvre ardennaise = présence gris clair l’US Bar-Le-Duc 50 oxfordienne (Woëvre(hydromorphie) 50 • Vallée haut-marnaise) = 4310P horizon OH (terreau) absence d'hydromorphie • Bassigny 2206g 4105g sable 4106g 4204g 4205g rareté 2207g de taches 60 = 2204P 2205Pou 70 LH4 Légende 70 cm caillou siliceux type: de station L2Développement Fréquence Fréquente. spatial moyentype de station S1 argile sable Fertilité : Elevée 96 horizon OH (terreau) Metz horizon décoloré gris clair (hydromorphie) Sarrebourg taches rouille Nancy taches décolorées gris clair (hydromorphie) caillou siliceux Epinal Chaumont Langres sable argile S. Gaudin Essences Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Facteurs + Sol profond - Bonne richesse chimique Facteurs – Engorgement moyen - Forte sensibilité au tassement Engorgement Engorgement hivernal hivernal et et printanier printanier Niveau hydrique : E Sol secEngorgement Sol sec hivernal et en été en étéprintanier Flore • Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEVIII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEIII GEIV GEV GEVI-A GEVI-B GEIX • Groupes écologiques bien représentés : GEVII Sol bien drainé Sol bien drainé Niveau trophique : Calcicline à acidicline Sensibilité aux changements climatiques** • Faible à moyen • C’est une unité stationnelle « à risque climatique » nul à modéré, parfois exposée aux excès d’eau dans le sol en hiver/printemps. Cette tendance à l’engorgement des sols est doublement dépendante de la situation topographique et de la profondeur d’apparition du plancher* argileux Choix des essences Essences principales Essences associées Chêne sessile, ✪ Chêne pédonculé, Hêtre Charme, Merisier, Tilleul à petites feuilles, Alisier torminal, Cormier, Erable sycomore, Robinier faux-acacia, ✪ Frêne*** Essences Introduction d’accompagnement possible A éviter Charme, Cormier, Erable champêtre, Bouleau verruqueux Le Chêne rouge d’Amérique peut être envahissant. Les reboisements en résineux sont à limiter en raison du bon potentiel des feuillus sur ces stations érable plane, ✪ épicéa, Pin Laricio de Corse, Pin sylvestre, ✪ Douglas, Mélèze d’Europe Mise en valeur • Ces stations ont une vocation feuillue affirmée. Les potentialités sont élevées pour beaucoup d’essences. Le niveau de croissance va dépendre du niveau trophique selon la richesse des limons et l’évolution du sol • La hêtraie domine sur les pentes en expositions fraîches et la chênaie sessiliflore sur les versants plus secs • Proscrire les ouvertures brutales dans le peuplement. Elles favoriseraient l’apparition d’une nappe d’eau superficielle dans les limons • *** La culture du Frêne, bien qu’elle soit adaptée à ces stations, ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67) Remarques • Dans cette unité stationnelle, on peut rencontrer des variantes selon la profondeur et la nature du plancher* : marne ou argile lourde issue de la marne, argile limoneuse ou argile lourde plus ou moins sableuse issue du lessivage de la formation limoneuse * Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. 97 Laîche glauque ** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. B. Rolland • Intérêt biologique faible. Stations à forte diversité d’essences potentielles, mais à faibles croissances 40 plancher argileux apparaissant avant 30 cm 50 Unité stationnelle L3 60 Substrat géologique 20 30 Essences S. Asael 40 • Marnes, limons, grès coquillier ou à voltzia ou rhétien 50 / fréquents taches ocre et grises apparaissant au-delà de 25 cm plancher compact apparaissant entre 30 et 50 cm caractères obligatoires taches ro horizon 0 A grumeleux 10 taches rouille taches décolorées 20gris clair (hydromorphie) 30 40effervescence de la terre fine Caractères du sol forte é de limo limon argile taches appara de 25 50 Physionomie du peuplement : chênaie sessiliflore-hêtraie-charmaie avec présence possible de Frêne,60 Erable sycomore, 60 argile Merisier, Alisier torminal, Cormier, Tilleul à petites feuilles 70 cm L1 cm couche de de feuilles type stationcouche LH2de feu limon sur au moins 30 cm 10 AH 70 cm 0 • Toutes situations argil planch appara 30 et 5 50 60 70 type de station LH1 Chênaie sessiflore-hêtraie-charmaie caractères obligatoires sur limons épais biens drainés Topographie 40 70 cm type de station LH3 type de station LH4 planche appara de 50 • Texture à dominante limoneuse (L, LA, LS, L2 S1 / obligatoires caractères obligatoires / fréquents Légendecaractères LAS) sur plancher* apparaissant à plus de épaiss 0 0 50 cm de profondeur, ou absence de plancher* couche de feuilles couche de f feuilles • Absence ou rareté de taches rouille et grises forte épaisseur 10 10 taches rouille de limon (> 50cm) cai (peu visibles) avant 50 cm sili 20 20taches décolorées • Engorgement faible à nul sables gris clair • Absence de couche à dominante sableuse 30 30(hydromorphie) avant 30 cm (sur échantillon humide, des sable caillou 40 40 sables fins peuvent être ressentis, mais ils ne limon sont pas prédominants) 50 50 absence d'hydromorphie • Possible charge en cailloux d’importance ou rareté de taches 60 60 argile variable, mais pouvant empêcher les avant 50 cm prospections a la tarière, sur les stations 70 70 cm cm développées sur grès, ou sur colluvions type de station L2 type de station S1 gréseuses déposées sur marnes (ex 3524 du Bassigny) • Forme d’humus de type mésomull ou oligomull, plus rarement eumull. Des variantes plus acides (à forme d’humus pouvant aller jusqu’au moder) sont rencontrées, notamment dans le Bassigny. Horizon A en gros grumeaux de couleur sombre, sauf sur les variantes les plus acides • Types de sol : Brunisols eutriques, néoluvisols, luvisols typiques (cumuliques), planosols distaux, colluviosols Références aux catalogues • Plateau lorrain s.s. = 330P 341P et 342P sur plateau ou faible pente, 343P sur plateau ou dépression, 410 sur plateau ou faible pente • Muschelkalk et Lettenkhole = A143 A152 A233 A253 sur plateau ou pente faible sur grès profond, B243 et B342 sur plateau • Woëvre lorraine = 11 (en position « sommitale ») • Woëvre ardennaise = présence de l’US • Bassigny = 2104P 2105P 2204P 2205P 2206 2207 3524 3525 4105 4106 Metz Verdun Sarrebourg Bar-Le-Duc Fréquence : Fréquente Nancy Epinal Développement spatial variable, parfois important dans le Bassigny Chaumont Langres Fertilité : Elevée 98 Sol bien drainé Sol bien drainé Facteurs + Sol profond - Bonne richesse chimique - Engorgement faible à nul Facteurs – Possible charge en cailloux - Forte sensibilité au tassement Engorgement permanent Niveau hydrique Engorgement hivernal et printanier Flore Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement Engorgement hivernal hivernal etet printanier printanier Sol secEngorgement Sol sec hivernal et en été en étéprintanier Sol sec en été • Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEVIII • Groupes écologiques présents et disséminés : GEIII GEIV GEVI-A GEVI-B GEIX • Groupes écologiques bien représentés : GEV GEVII Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Niveau trophique : Calcicline à acidiphile Sensibilité aux changements climatiques** • Faible • Ce n’est pas une unité stationnelle « à risque climatique ». Pas d’essence particulièrement sensible. Choix des essences Essences principales Essences associées Essences Introduction d’accompagnement possible Chêne sessile, Charme, Merisier, Charme, Hêtre Tilleul à petites feuilles, Erable champêtre Chêne pédonculé, Alisier torminal, Cormier, Erable sycomore, Robinier faux-acacia, Frêne*** Erable plane, Noyers**** commun et hybride, (Douglas*****, Mélèze d’Europe, Epicéa, Pin Laricio de Corse, Pin sylvestre) A éviter Le Chêne rouge d’Amérique peut être envahissant. Les reboisements en résineux sont à limiter en raison du potentiel marqué des feuillus sur ces stations Mise en valeur • Ces stations ont une vocation feuillue affirmée. Les potentialités sont élevées pour beaucoup d’essences. Le niveau de croissance va dépendre du niveau trophique selon la richesse des limons et l’évolution du sol • *** La culture du Frêne, bien qu elle soit adaptée à ces stations, ne peut pas raisonnablement être envisagée sur la Plaine lorraine à cause de l’extension actuelle du champignon Chalara dans l’est de la France (cf. page 67). • **** Les Noyers commun et hybride peuvent être uniquement envisagés sur les variantes les plus riches chimiquement et à bonnes réserves en eau • ***** Le Douglas est particulièrement intéressant pour valoriser les stations les plus acides Remarques * Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. ** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. 99 Pteridium aquilinum M. Mouas • Intérêt biologique faible • Des variantes plus acides peuvent être rencontrées dans le Bassigny. Dans ce cas, les essences exigeant une bonne alimentation minérale (Merisier, Erables, Noyers, Chêne pédonculé, Frêne...) sont à proscrire 50 60 Unité70stationnelle cm S1 40 60 10 Topographie 20 versant, terrasse ancienne • Plateau, taches ocre et grises 30 Substrat géologique cm Essences L1 couche de feuilles couche de feuilles 10 30 apparaissant entre 30 et 50 cm 50 taches rouille LH1 couche de fe horizon décol clair (hydrom limon taches décolorées gris clair (hydromorphie) taches ocre et grises apparaissant au-delà de 25 cm effervescence Stellaire holostée de la terre fine 20 apparaissant au-delà de 25 cm / fréquents horizon A grumeleux forte épaisseur de limon (> 50cm) taches rouille • Grès40 coquillier, grès à voltzia, grèscompact rhétien, alluvions40 plancher 50 AH 70 type de station LH1 type de station LH2 Hêtraie-chênaie sessiflore acidicline caractères obligatoires / fréquents caractères obligatoires sur sables bien drainés 0 0 limon sur au moins 30 cm argile plancher compact apparaissant entre 30 et 50 cm 50 argile plancher 60 60 avec présence possible Physionomie du peuplement : hêtraie-chênaie sessiliflore decompact Charme, Merisier, Alisier torminal, argile apparaissant au-delà Cormier, Bouleau verruqueux 70 70 cm type dedu station Caractères solLH3 cm taches r taches déc gris clair (hydromo C. Gauberville plancher argileux apparaissant avant 30 cm limon argile de 50 cm type de station LH4 • Texturescaractères à dominante sableuse dès la surface caractères obligatoires / fréquents L2 obligatoires / fréquents LégendeS1 (SL, S, SA, SLA), ou à moins de 30 cm. Présence épaisse couche de 0 sable (sur échantillon humide, sables 0 nette de feuilles couche de feuilles couche de feuilles forte épaisseur nettement ressentis dès le premier contact ; 10 10 de limon (> 50cm) taches rouille caillou attention, ces sables peuvent être très fins) siliceux 20 20 sables abondants sur plancher* apparaissant à plus de 50 cm de taches décolorées gris clair profondeur, ou sans plancher* 30 (hydromorphie) 30 • Absence de taches rouille ou grises avant sable cailloux gréseux 40 50 cm40de profondeur au moins (dans plancher* limon argileux 50 s’il existe) 50 absenceroulés d'hydromorphie • Charge en graviers ou galets sur les ou rareté de taches argile 60 60 terrasses alluviales de la zone Muschelkalk/ avant 50 cm Lettenkhole. Quelques débris ou cailloux de grès 70 70 cm ailleurs cm possibles type de station L2 type de station S1 • Forme d’humus de type mésomull ou oligomull Horizon A en surface peu épais, en gros grumeaux de couleur sombre • Types de sol : Brunisols eutriques ou brunisols dystriques, néoluvisols, colluviosols Références aux catalogues • Plateau lorrain s.s. = 511, 512 sur pente et plateau, 520P sur pente (S gréseux et marnes), sur grès rhétien • Muschelkalk et Lettenkhole = A145 sur grès coquillier ou à voltzia, C145 C265 et C355 sur alluvions • Bassigny = 2104P 2105P 3524 3525 Fréquence : Peu fréquente - Développement spatial variable Metz Verdun Sarrebourg Bar-Le-Duc Fertilité : Moyenne Nancy Epinal Chaumont Facteurs + Sol profond - Bon drainage Facteurs – Sensibilité à la sécheresse Langres Forte charge en éléments grossiers possible 100 couche couche frag horizon O s Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Niveau hydrique Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement hivernal et printanier M.F. Grillot Engorgement hivernal et printanier E E Flore • Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEIII GEIV GEIX • Groupes écologiques présents et disséminés : GEV GEVI-B GEVII GEVIII • Groupes écologiques bien représentés : GEVI-A Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Engorgement Engorgement hivernal hivernal et et printanier printanier Niveau trophique : Acidicline GEVI-A (acidiclines) bien représenté, GEVII (acidiphiles) disséminé, GEIII (acides avec nappe) absent ou rare Absence ou rareté du GEIX (calclines ou calcicoles) Sol bien drainé Sol secEngorgement Sol sec hivernal et en été en étéprintanier Sol sec en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Com Sensibilité aux changements climatiques** • Forte • C’est une unité stationnelle « à risque climatique », surtout exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale, en raison de la texture sableuse prépondérante Choix des essences Essences principales Essences associées Chêne sessile, ✪ Merisier***, ✪ Hêtre*** Alisier torminal, Cormier Essences Introduction d’accompagnement possible A éviter Charme, Bouleau verruqueux les essences exigeantes sur le plan chimique et sensibles à la sécheresse (texture sableuse) Erable plane, Chêne rouge, ✪ Noyers**** commun et hybride, ✪ Douglas***, Robinier faux-acacia, Mélèze d’Europe, ✪ Epicéa, Pin sylvestre, Pin Laricio de Corse Mise en valeur • *** Hêtre, Merisier, Douglas sont à réserver aux sols où les textures ne sont pas uniquement sableuses • **** L’introduction de Noyers commun et hybride est possible sur les variantes chimiquement riches, à texture sablo-limoneuse Remarques • Intérêt biologique faible. • Des variantes sont possibles selon l’épaisseur et la texture du matériau de surface, selon l’état d’altération du grès (abondance d’élements grossiers), ou la charge en graviers et galets * Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. 101 ** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. taches rouille Unité stationnelle SH argile argile limon limon argile Chênaie sessiliflore acidiphile sur argile sol très hydromorphe avec sables et galets AH Topographie L1 LH1 couche de feuilles • Terrasses anciennes : zone plane ou à trèscouche faibledepente, quelques feuilles de couche de feuilles mètres à une dizaine de mètres au-dessus du lit des rivières Substrat géologiquehorizon A grumeleux taches rouille horizon décoloré gris clair (hydromorphie) • Alluvions constituées de sables et rouille galets siliceux, plus ou moinstaches rouille taches limon mélangés de limons taches décolorées taches décolorées Essences gris clair (hydromorphie) gris clair (hydromorphie) argile Physionomie du peuplement : chênaie sessiliflore avec présence possible effervescence d’Aulne glutineux, Chêne pédonculé, Bouleau pubescent, Tremble limon Caractères du sol de la terre fine LH3 LH4 couche de feuilles couche de feuilles taches rouille taches rouille taches décolorées gris clair (hydromorphie) taches décolorées gris clair (hydromorphie) limon limon argile argile Sol sur alluvions anciennes sablo-caillouteuses de la Meurthe argile • Textures à dominante sableuseargile dès la surface (SL, S, SA, SLA), ou à moins de 30 cm. Présence nette de sable (sur échantillon humide, sables caractères obligatoires / fréquents nettement ressentis dès le premier contact ; attention, ces sables peuvent être L2 très fins) S1 S2 OH présent : moder 0 • Horizon gris clair, ou horizon à taches rouille sables abondants ou grises avant 25 cm de profondeur ; taches couche de feuilles couche 10 de feuilles couche de feuilles hydromorphie très forte rouille augmentant en profondeur. Présence d’un 20 taches rouille caillou avec horizon décoloré couche de feuilles plancher* riche en argile, bariolé de rouille et gris siliceux fragmentées dès la surface ou < 25cm taches décolorées 30 • Engorgement très fort gris clair (hydromorphie) • Présence, voire abondance, de galets siliceux horizon OH (terreau) cailloux siliceux 40 Limons possibles en couche ou en mélange, sable caillou plancher 50 sur plancher* irrégulier argilo-sableux limon ou sablosiliceux riche en argile, à traces ocres et grises argileux, avec indurations possibles (galets 60 cimentés) argile sable 70 • Forme d’humus de type moder, dysmoder, cm ou hydromoder. Présence d’un horizon OH épais type de station SH proche d’un terreau brun rougeâtre • Types de sol : Planosols typiques surrédoxiques SH Légende couche de feuilles caractères couche de feuilles obligatoires / fragmentées 0 OH (terreau) horizon 10 horizon décoloré gris 20 (hydromorphie) clair 30 taches rouille taches décolorées 40gris clair (hydromorphie) 50 caillou siliceux 60 70 Metz Sarrebourg Facteurs – Richesse chimique faible - Charge en éléments grossiers moyenne à forte avec indurations possibles limitant la profondeur prospectable - Engorgement très fort Langres 102 Nancy Epinal Chaumont cailloux type de station S2 argile Verdun Bar-Le-Duc absenc ou rare avant 2 sable cm Références aux catalogues Fréquence : Peu fréquente sur la zone des alluvions Fertilité : Très faible OH pré sables (podzolisés), rédoxisols (podzolisés) • Terrasses anciennes des rivières issues des Vosges : Moselle, Meurthe, Mortagne, Vezouze • Muschelkalk et Lettenkhole = C475 C575 S. Gaudin argile (hydromorphie) calcaire taches décolorées gris clair (hydromorphie) Sol bien drainé Niveau hydrique Engorgement permanent Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Flore • Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEVI-A GEIX • Groupes écologiques présents et disséminés : GEIV GEV GEVI-B • Groupes écologiques bien représentés : GEIII GEVII GEVIII Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement Engorgement hivernal hivernal et et printanier printanier Engorgement hivernal et printanier Niveau trophique : Acidiphile et hyperacidphile GEIII ( acides avec nappe), GEVII (acidiphiles) et GEVIII (hyperacidiphiles) bien representés et GEVI-A (acidiclines) absent ou rare Absence ou rareté du GEIX (calclines ou calcicoles) Sol bien drainé Sol bien drainé Sol secEngorgement Sol sec hivernal et en été en étéprintanier Sol sec en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Comparaison des pictos hydromorphie - Vers Sensibilité aux changements climatiques** • Très forte • C’est une unité stationnelle « à risque climatique », doublement exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale en raison de la texture sableuse majoritaire du sol, ainsi qu’aux excès d’eau dans le sol en hiver et au printemps Choix des essences Essences principales Essences associées Essences Introduction d’accompagnement possible ✪ Chêne ✪ Chêne Bouleau pubescent, Tremble sessile pédonculé A éviter Pin sylvestre*** les essences exigeantes sur le plan chimique et sensibles à la sécheresse estivale et à l’engorgement Mise en valeur • Sur ces stations, le Chêne sessile et le pédonculé seront respectivement sensibles à l’accentuation de la sécheresse estivale et de l’excès d’eau hivernal et printanier dans les sols, consécutifs aux modifications climatiques •*** Le Pin sylvestre, bien qu’adapté à ces stations, peut avoir une action acidifiante néfaste • Eviter les exportations de biomasse Remarques • Intérêt biologique faible. • Des variantes sont possibles selon l’épaisseur et la texture du matériau de surface, ou la charge en graviers et galets * Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. Blechnum spicant ** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. L. Amandier Engorgement hivernal et printanier En 103 argile Unité stationnelle S2 AH Hêtraie-chênaie sessiliflore acidiphilecouche de feuilles sur sables bien drainés horizon A grumeleux Topographie L. Amandier • Plateau, versant, légère dépression, terrasse ancienne taches rouille taches décolorées gris clair (hydromorphie) Substrat géologique • Grès coquillier, grès à voltzia, grès rhétien, alluvions L1 LH1 couche de feuilles couche de feuilles taches rouille couche de feu horizon décoloré gris clair (hydromorphie) taches rouille limon taches décolorées gris clair (hydromorphie) argile effervescence à balai de laGenêt terre fine Essences LH3 limon argile Physionomie du peuplement : hêtraie-chênaie sessiliflore avec argile présence possible de Charme, Alisier torminal, Cormier, Bouleau verruqueux Caractères du sol • Textures à dominante sableuse dès la surface caractères obligatoires / fréquents caractères obligatoires / fréquents L2 S1 LégendeS2 (SL, S, SA, SLA), ou à moins de 30 cm, présence nette0 de sable (sur échantillon humide, sables OH présent : moder OH présent : moder 0 couche de feuilles couche de feuilles couche de feuilles nettement ressentis dèssables le premier contact ; abondants sables abondants 10 10 attention, ces sables peuvent être très fins) taches rouille caillou hydromorphie très forte couche de feuilles sur plancher* d’arène gréseuse ou sablo-argileux, siliceux absence d'hydromorphie 20 fragmentées 20 taches décolorées avec horizon décoloré apparaissant à plus de 50 cm de profondeur, gris clair ou rareté de taches dès la surface ou < 25cm (hydromorphie) 30 plancher* avant 25 cm horizon OH (terreau) 30 ou sans sable • Absence ou rareté de taches rouille et grises cailloux siliceux 40 caillou 40 limon cailloux siliceux abondants siliceux avant 25 cm de profondeur en sur argile, 50 50 • Charge en graviers ouplancher galets riche roulés les et grises terrasses alluviales de àlatraces zone ocres Muschelkalk/ argile 60 60 sable Lettenkhole. Quelques débris ou cailloux de grès 70 70 possibles ailleurs cm cm • Faibletype podzolisation possible (horizon de type de station S2 de station SH surface chocolat, parfois précédé d’un horizon gris plus ou moins net) • Forme d’humus de type moder, dysmoder. Présence d’un horizon OH épais proche d’un terreau brun rougeâtre • Types de sol : alocrisols typiques (ocreux), podzosols meubles Références aux catalogues • Plateau lorrain s.s. = 513, 530P (limons et sables gréseux), sur pente et plateau sur grès rhétien • Muschelkalk et Lettenkhole = A165 sur plateau ou pente faible, A154 sur versant de pente moyenne à forte, sur grès coquillier ou à voltzia, C175 et C275 sur alluvions anciennes • Bassigny = 2106 2107 Fréquence : Peu fréquente - Développement spatial pouvant être Metz Verdun Sarrebourg Bar-Le-Duc Nancy important, dans le Bassigny notamment Fertilité : Faible Epinal Facteurs + Profondeur du sol variable - Bon drainage Facteurs – Richesse chimique moyenne à faible Sensibilité à la sécheresse - Forte charge en éléments grossiers possible 104 Chaumont Langres taches rou taches déco gris clair (hydromorp limon argile Niveau hydrique Engorgement permanent Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Engorgement permanent Flore Engorgement hivernal et printanier • Groupes écologiques absents ou rares : GEI GEII GEIV GEIX • Groupes écologiques présents et disséminés : GEIII GEV GEVI-A GEVI-B GEVIII • Groupes écologiques bien représentés : GEVII Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Sol sec en été Engorgement hivernal et printanier Engorgement Engorgement hivernal hivernal etet printanier printanier Niveau trophique : Acidiphile GEVII (acidiphiles) bien représenté et GEVI-A (acidiclines) absent ou rare GEIII (acides avec nappe) disséminé Absence ou rareté du GEIX (calclines ou calcicoles) Sol bien drainé Sol bien drainé Sol sec en été Sol sec en été Sol sec en été Sol bien drainé Sol bien drainé Sol bien drainé Comparaison des pictos hydromorphie - Version 1.0 du 30 VI 2015 Sensibilité aux changements climatiques** • Forte • C’est une unité stationnelle « à risque climatique », surtout exposée à l’accentuation de la sécheresse estivale, en raison de la texture sableuse prépondérante Choix des essences Essences principales Essences associées Chêne sessile, Alisier torminal ✪ Hêtre**** Essences Introduction d’accompagnement possible A éviter Charme, Cormier, Bouleau verruqueux les essences exigeantes sur le plan chimique et sensibles à la sécheresse (texture sableuse) Robinier faux-acacia****, Pin sylvestre***, Pin Laricio de Corse *** Mise en valeur • *** Le Pin sylvestre et le Pin Laricio de Corse, bien qu’adaptés à ces stations, peuvent avoir une action acidifiante néfaste • **** Le Hêtre sera plus à l’aise sur des sols dont la texture n’est pas exclusivement sableuse, le Robinier, aussi. • Eviter les exportations de biomasse, surtout dans les variantes les plus acidiphiles Remarques • Intérêt biologique faible • Des variantes sont possibles selon l’épaisseur et la texture du matériau de surface, ou la charge en graviers et galets • On rencontre dans les zones du Plateau lorrain s.s. (type de station 513) et du Bassigny (type de station 2108), bien que rarement, une variante hyperacidiphile. Il s’agit d’une hêtraie-chênaie sessiliflore acidiphile sur podzosol meuble, sur sables épais et bien drainés. Elle est localisée sur versant en exposition chaude (S à W). Sur cette variante xérophile, les investissements sont inutiles * Plancher = passage plus ou moins brutal d’un matériau limoneux meuble et perméable, à un matériau compact à perméabilité beaucoup plus faible. ** Températures moyennes plus élevées et canicules plus fréquentes, précipitations plus faibles en été et plus importantes en hiver et au printemps. 105 C. Gantois sec été Sol bien drainé Chênaie acidiphile à Molinie S. ASAEL 106 B. Rolland Reconnaissance des plantes Anemone ranunculoides 107 GEI Menthe aquatique M. Felix Mentha aquatica Grande lysimaque Lysimachia vulgaris 108 S. Gaudin Hygrophiles = Espèces des milieux engorgés Baldingère Phalaris arundinacea J.B. Richard D. Joub Carex riparia J.P. Gayot S. Gaudin Laîche des rives Populage des marais Caltha palustris 109 GEII B. Rolland Mésohygrophiles = Espèces des milieux humides Laîche espacée M. Felix M. Mouas Carex remota Renoncule rampante Valériane officinale rampante Ranunculus repens Valeriana officinalis f. repens 110 M. Mouas Laîche pendante S. Gaudin S. Gaudin Carex pendula Reine des prés Filipendula ulmaria 111 GEIII M. Felix M. Felix X. Coulmier Acidiclines à acidiphiles sur sols à nappe temporaire = Espèces des milieux plus ou moins acides à engorgement temporaire Molinie bleue Molinia caerulea Laîche fausse brize 112 Carex brizoïdes S. Gaudin Blechnum spicant Bourdaine Frangula alnus S. Ambrosino S. Gaudin Blechne en épi Sphaignes Sphagnum sp. 113 GEIV S. Gaudin Neutronitrophiles hygroclines = Espèces des milieux riches et frais Moscatelline M. Felix Alliaire B. Rolland Adoxa moschatellina Géranium Herbe à Robert Alliaria petiolata 114 Geranium robertianum S. Gaudin Gléchome lierre terrestre S. Gaudin Glechoma hederacea Parisette S. Ambrosino B. Rolland Paris quadrifolia Benoîte commune Geum urbanum 115 D. Joub P. Castano Ail des ours M. Mouas Allium ursinum Ficaire Primevère élevée Primula eliator 116 S. Gaudin Ficaria verna (=Ranunculus ficaria) S. Gaudin Arum maculatum S. Gaudin P. Gaudry Gouet tacheté épiaire des bois Stachys sylvatica 117 GEV Bugle rampante S. Gaudin Ajuga reptans Fougère mâle Dryopteris filix-mas 118 S. Gaudin Neutronitroclines = Espèces des milieux neutres assez riches D. Joub Lamier jaune L. Amandier C. Vidal Lamium galeobdolon Sceau-de-Salomon multiflore Polygonatum multiflorum 119 GEVI-A M. Felix S. Gaudin Acidiclines = Espèces des milieux légèrement acides Galéopsis tétrahit Galeopsis tetrahit Véronique officinale Veronica officinalis 120 G. Sajdak Atrichie ondulée Millet diffus Milium effusum Luzule poilue Luzula pilosa 121 G. Dumé S. Gaudin Atrichum undulatum (mousse) GEVI-B S. Gaudin S. Ambrosino Neutronitrophiles hygroclines = Espèces des milieux riches et frais Circée de Paris S. Ambrosino Circaea lutetiana Fougère femelle Athyrium filix-femina 122 S. Gaudin Polystic spinuleux Dryopteris carthusiana Oxalis acetosella S. Gaudin S. Gaudin Oxalide petite oseille Polystic dilaté Dryopteris dilatata 123 GEVII D. Joub Luzule des bois Luzula sylvatica P. Gaudry B. Rolland Acidiphiles = Espèces des milieux acides Pteridium aquilinum Chèvrefeuille Lonicera periclymenum Fougère aigle 124 M. Bartoli G. Sajdak Polytric élégant Millepertuis élégant Hypericum pulchrum Germandrée scorodoine Teucrium scorodonia 125 S. Ambrosino M. Felix L. Amandier Polytrichum formosum GEVIII Canche flexueuse S. Ambrosino Hyperacidiphiles = Espèces des milieux très acides M. Felix Avenella flexuosa (= Deschampsia flexuosa) Myrtille Callune Calluna vulgaris 126 P. Gaudry Vaccinium myrtillus G. Sajdak Leucobryum glauque G. Sajdak G. Sajdak Leucobryum glaucum B. Rolland Dicrane en balai Dicranum scoparium 127 GEIX L. Amandier Calciclines ou calcicoles = Espèces des milieux riches en calcium ou en calcaire Cornouiller sanguin Lonicera xylosteum Laîche glauque Carex flacca 128 B. Rolland Camérisier à balais M. Felix Cornus sanguinea S. Ambrosino P. Gaudry Viorne lantane L. Amandier S. Gaudin Viburnum lantana Bois joli Daphne mezereum 129 Les principales références bibliographiques • BELGRAND M., RIEDACKER A., 1983. Morphologie des systèmes racinaires des semis et boutures de chêne pédonculé, Plant and soil, Ed. Springer • BRAUD J., BŒUF R., MADESCLAIRE A., WILHELM M-E, 2003. Les milieux forestiers dans les Vosges du nord. Guide pour l’identification des stations et le choix des essences, Centre Régional de la Propriété Forestière de Lorraine-Alsace, 96 p. • BRETHES A., 1976. Catalogue des stations forestières du Plateau lorrain. 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Merci de leur contribution à Stéphane Asael (C.R.P.F. de Lorraine-Alsace), Maren Baumeister (C.R.P.F. de Lorraine-Alsace), Laurence Carnnot (C.R.P.F. de Champagne-Ardenne), Emilie Couty (O.N.F.), Claire Gantois (C.R.P.F. de Lorraine-Alsace), Yves Lefèvre (I.N.R.A.), Pierre Rivière (O.N.F.), Hubert Schmuck (O.N.F.), Andrea Vigh (C.R.P.F. de Champagne-Ardenne), Cyril Vitu (C.R.P.F. de Lorraine-Alsace). Maquette et illustration Florence et Eric Rebmeister Dessins botaniques extraits de l’ouvrage de X. Coulmier Les principales espèces forestières indicatrices de Champagne-Ardenne et de Bourgogne - C.F.P.P.A. de Crogny Financement Région Lorraine D.R.A.A.F. Lorraine D.R.A.A.F. Champagne-Ardenne Juin 2016 DELEGATION DE LORRAINE-ALSACE DELEGATION DE CHAMPAGNE-ARDENNE