Publication - Canadian Dental Association
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2016 • Volume 3 • Numéro 5 Consommation de sucre Dentisterie de demain Mystérieuse molaire P. 7, 9 P. 21 P. 27 Faisons entendre nos préoccupations Des chefs de file se prononcent Comprendre l'esprit schizophrène Carie de la petite enfance L' importance de la première consultation Pages 17, 24, 31 PM40064661 2016 • Volume 3 • Numéro 5 ÉNONCÉ DE MISSION DE L’ADC L’Association dentaire canadienne, le porte-parole de la profession dentaire au Canada, se voue à la promotion d’une santé buccodentaire optimale, qui est une composante essentielle de la santé générale, ainsi qu’à l’avancement et au leadership d’une profession unifiée. est la publication imprimée officielle de l’ADC, offrant un dialogue entre l’association nationale et la communauté dentaire. Le magazine sert à informer les dentistes au sujet d’actualités, de nouvelles cliniques et d’enjeux pertinents à la profession. CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ADC Directeur, Réseaux de connaissances Dr John P. O’Keefe Chef de la rédaction Sean McNamara Chef de projet, CDA Oasis Chiraz Guessaier, PhD Éditrice clinique, CDA Oasis Dre Suham Alexander Rédactrices-réviseures Tricia Abe Geneviève C. Gagnon Coordonnatrice des publications Rachel Galipeau Coordonnateur des médias électroniques Ray Heath Conceptrice graphique Janet Cadeau-Simpson Président Dr Randall Croutze Dr Tobin Doty Alberta Président-désigné Dr Larry Levin Dr Frank Hohn Saskatchewan Vice-président Dr Mitch Taillon Dr Richard Holden Île-du-Prince-Édouard Dr James Armstrong Colombie-Britannique Dr Alexander Mutchmor Manitoba Dr Roger Armstrong T.N.-O./Nunavut/Yukon Dre Lynn Tomkins Ontario Publicité Dre Linda Blakey Terre-Neuve-et-Labrador Dr Daniel Violette Nouveau-Brunswick Keith Communications Inc. 1464, chemin Cornwall, unité 8, 2e étage Oakville (Ontario) L6J 7W5 Dre Heather Carr Nouvelle-Écosse avis de non-responsabilité Les collaborateurs assument l’entière responsabilité de leurs opinions et des faits dont ils font état et ceux-ci n’expriment pas nécessairement les opinions de l’Association dentaire canadienne (ADC). 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Veuillez aviser l’ADC de tout changement d’adresse à : [email protected] ISSN 2292-7387 (version imprimée) ISSN 2292-7395 (version électronique) © Association dentaire canadienne 2016 Point de contact de L’essentiel de l’ adc Rachel Galipeau [email protected] Pour plus d’information, appelez l’ADC au (au Canada) : 1-800-267-6354 Partout ailleurs : 613-523-1770 Télécopieur : 613-523-7736 Courriel : [email protected] Toute demande touchant la publicité doit être adressée à : • Téléphone : 905-849-7777 • Sans frais : 1-800-661-5004 Publicité imprimée et publicité en ligne : M. Peter Greenhough, poste 18 [email protected] Petites annonces : M. John Reid, poste 23 [email protected] cda-adc.ca jcdaoasis.ca Facebook Twitter Mydentalhealth Blogger Oasis Discussions Facebook Facebook Email Twitter JCDAOASIS @Mydentalhealth @JCDATweets Twitter @jcdaoasis YouTube Blogger Blogger Volume 3 NuméroEmail 5| YouTube YouTube Email 3 Tisser des liens solides avec les parlementaires Page 9 CDAnet souffle ses 25 bougies ! Page 12 25 ans L’ADC sur le terrain 7 9 12 15 17 4 L’observatoire Faisons connaître nos préoccupations 18 Journées sur la Colline : Tisser de nouveaux liens 19 CDAnet 25 ans plus tard 19 De mon point de vue, CDAnet et ITRANS valent leur pesant d’or ! Bébé chez le dentiste: Un nouvel outil de perfectionnement connaît du succès | Volume 3 Numéro 5 Nouveau guide sommaire sur la prévention des infections en milieu dentaire Le Dr Jack McLister nommé président de l'ADO La Dre Renée Delaquis à la tête de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal Point de mire 21 Des chefs de file se prononcent : Que nous réservent les dix prochaines années ? SOMMAIRE Les vaccins anti-VPH et les cancers oropharyngés Page 23 Prodiguer des soins aux tout-petits Page 17 Quand la schizophrénie teinte les soins buccodentaires Page 27 23 24 Les vaccins anti-VPH peuvent-ils prévenir les cancers oropharyngés ? Gestion des risques et prise en charge de la carie de la petite enfance Pratico-pratique 27 31 Le cas de la mystérieuse molaire : Comprendre l’esprit schizophrène 34 39 Sur quoi se fonde la valeur d'un cabinet ? Le dentiste masqué : Histoires de prothèses Petites annonces 43 Sections Cabinets, Postes vacants, À vendre et Index des annonceurs Qu’enseigne-t-on aux étudiants sur la santé buccodentaire des poupons, des tout-petits et du stade prénatal ? Volume 3 Numéro 5 | 5 Intégrez la science du diphosphate tricalcique à leur routine quotidienne Poursuivez les soins de vos patients à domicile en leur faisant utiliser un dentifrice qui renforce et répare l’émail, sans changer leur routine. Le dentifrice anti-caries ClinproMC 5000 qui contient un ingrédient innovant, le diphosphate Tricalcique exclusive à 3M est une formule éprouvée facile à utiliser. · Il contribute à éliminer la carie dentaire avant qu’elle ne devienne une cavité1 · Il protège les dents de l’usure et de l’érosion causées par l’acidité1 · Il contribute à la reminéralization de l’émail des dents1 1 Vous verrez un traitement... ils verront un dentifrice. 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Durant ces deux journées de réunions, la délégation, composée de huit dentistes praticiens comme moi, a abordé trois dossiers importants avec des parlementaires et des stratèges politiques : • la réduction de la consommation de sucre au pays • l’ajustement du taux d’imposition des petites entreprises • l’amélioration des soins buccodentaires des réfugiés syriens L’expérience a été très stimulante et fructueuse ; j’ai compris que nos efforts peuvent mener à des changements positifs pour notre profession et nos patients. Je crois que nous avons bien fait valoir nos dossiers, mais celui de la réduction du sucre a trouvé un écho particulier chez les députés à qui j’ai parlé. D’autres professionnels de la santé soulèvent aussi les dangers de l’excès de sucre. La population en consomme trop, ce qui augmente les risques de maladies buccodentaires et cardiaques, d’AVC, de diabète, d’obésité, d’hypercholestérolémie et de cancer. Les dentistes savent depuis longtemps que la réduction du sucre diminuera la prévalence des caries, mais la prise de conscience des autres conséquences sérieuses sur la santé a mené les gouvernements du monde à voir qu’une alimentation riche en sucre est un problème important. L’ADC croit que les Canadiens doivent être mieux informés de la teneur en sucre dans leur alimentation. La plupart estiment que leur apport en sucre est moyen, mais peu savent à combien se chiffre effectivement la moyenne. Selon Statistique Canada, la consommation de sucre d’une personne en 2001 s’élevait en moyenne à 26 cuillères à thé par jour. Est-ce trop, et dans l’affirmative de combien ? Selon l’Organisation mondiale de la santé, le sucre ne doit pas dépasser 10 % de l’apport calorique quotidien, soit quelque 12 cuillères à thé pour une diète de 2 000 calories par jour. Le Canadien moyen consomme donc 200 % de l’apport en sucre recommandé. Précisons que ces recommandations reposent sur les sucres dits « libres » (ceux ajoutés dans les aliments et les boissons et ceux présents naturellement dans le miel, les sirops, les jus de fruit et les concentrés de fruit), mais pas les sucres contenus dans les fruits, les légumes et le lait. L’apport en sucre est peut-être si élevé au Canada parce que la personne moyenne ignore tout simplement combien elle en consomme. Pour cette raison, l’ADC appuie une initiative qui obligerait la déclaration du « pourcentage de la dose quotidienne » des sucres pour tous les aliments et les boissons. L’ADC recommande aussi des mesures pour restreindre la publicité de boissons et d’aliments sucrés aux enfants et l’utilisation de la mention « sans sucre ajouté » sur des produits comme les jus, les concentrés et les barres de fruits. Il n’est pas facile de convaincre les gens de réduire leur consommation de sucre ; les dentistes le savent bien. Mais l’esprit de collaboration qui régnait aux Journées sur la Colline de cette année me donne espoir – en tant que Canadien et que dentiste – que notre gouvernement est prêt à écouter et à suivre nos conseils. Randall Croutze, bsc, dds [email protected] Volume 3 Numéro 5 | 7 STATIM ANS LE PLU S U T I LI S É DANS LE MO E ND STATIM 2000 G4 STATIM 5000 G4 STATIM. RAPIDITÉ. DÉLICATESSE. FIABILITÉ. Le stérilisateur le plus utilisé dans le monde depuis 25 ans. STATIM est l’autoclave à cassette ayant le cycle de stérilisation le plus court au monde. Vos instruments sont stérilisés avec délicatesse grâce à son procédé breveté de production de vapeur. Et sa fiabilité en fait l’appareil privilégié par les plus grands cabinets. La technologie G4, maintenant dotée de la fonction sans fil, enregistre et surveille automatiquement chaque cycle. Elle vous aide à résoudre les erreurs potentielles en tout temps, vous permettant ainsi de fonctionner avec la plus grande efficacité. 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Pour établir de solides liens consommation de sucre qu’il était en poste, le gouvernement avec ces nouveaux Alors conservateur avait fait de la réduction de la influenceurs et les consommation de sucre une priorité et avait informer des enjeux consulté plusieurs organismes, dont l’ADC, en touchant la médecine vue d’améliorer la réglementation sur l’étiquenutritionnel. Au grand soulagement de dentaire, l’ADC tage l’ADC, le sujet intéresse aussi le nouveau goua tenu ses Journées vernement. « Nous sommes heureux de voir sur la Colline les que, même s’il y a un nouveau parti au pouvoir, 10 et 11 mai derniers. l’enjeu n’a pas été jeté aux oubliettes », déclare le Dr Randall Croutze, président de l’ADC. La lettre de mandat de la ministre de la Santé, Jane Philpott, mentionne d’ailleurs l’importance « [d’]adopt[er] de nouvelles restrictions […] sur la publicité visant la consommation de boissons et d’aliments mauvais pour la santé destinée aux enfants » et « [d’]amélior[er] les étiquettes des aliments afin que celles-ci contiennent plus de renseignements sur les sucres et les colorants artificiels ajoutés dans les aliments transformés ». Le message de l’ADC a été très bien accueilli par les parlementaires et tous ont confirmé qu’ils appuieraient la position de l’ADC, y compris Bill Casey, président du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes. Bien des discussions ont traité des effets indésirables du sucre sur la santé en général et sur la santé buccodentaire en particulier. « Il était important d’expliquer clairement aux nouveaux députés le lien direct entre la consommation de sucre et la carie dentaire », souligne le Dr Tom Raddall, président du Comité de l’ADC sur la défense des intérêts. Volume 3 Numéro 5 | 9 L’ADC sur le terrain L’ADC a commandé récemment une recherche pour déterminer ce que sait la population au sujet de la consommation de sucre et de la santé buccodentaire. La grande majorité des répondants (87 %) a dit être favorable à des mises en garde sur les aliments et boissons à forte teneur en sucre. « Des renseignements plus précis sur la teneur en sucre des aliments transformés conduiraient fort probablement à de meilleures décisions pour la santé. L’ADC continuera à militer au nom de la population canadienne en faveur de tels changements, de pair avec des organismes aux mêmes sensibilités », promet le Dr Raddall. En plus des nouvelles moutures du Guide alimentaire canadien et de la réglementation sur l’étiquetage nutritionnel, l’ADC a appuyé des mesures pour limiter la publicité d’aliments et de boissons sucrés aux enfants, comme le fait la Loi sur la protection du consommateur au Québec qui interdit la publicité directe aux enfants de moins de 13 ans. Changements au taux d’imposition des petites entreprises Plusieurs propriétaires de petites entreprises, autant des médecins et des avocats que des dentistes, ont pris bonne note de la promesse électorale du premier ministre Trudeau de réviser l’admissibilité au taux d’imposition des petites entreprises. Les délégués de l’ADC ont fait valoir aux députés que les dentistes sont avant tout des fournisseurs de soins de santé et que leur principal souci est la santé buccodentaire de leurs patients. Or, les dentistes reconnaissent qu’ils doivent gérer leur cabinet comme une entreprise efficace s’ils veulent offrir de tels soins. « Nous voulions expliquer aux parlementaires ce que représente le statut de Société privée sous contrôle canadien (SPCC) pour les dentistes », dit le Dr Croutze. « La plupart d’entre nous sommes des propriétaires de petites entreprises à notre compte. En plus de prodiguer des soins de santé, nous employons du personnel et exploitons une entreprise. Nous voulions montrer que les dentistes doivent assumer les frais de démarrage d’une entreprise ainsi que des responsabilités financières au même titre que tout autre entrepreneur », renchérit le Dr Raddall. « On estime que le nombre d’emplois directs dans les cabinets dentaires s’élève à plus de 80 000, la majorité étant occupés par des professionnels, fait valoir le Dr Croutze. N’oublions pas non plus les retombées dans l’industrie des fournitures dentaires et médicales – presque tous nos achats étant faits au Canada auprès de fournisseurs canadiens. » Les représentants de l’ADC ont discuté du budget fédéral de 2017 avec l'Honorable Wayne Easter, président du Comité des finances de la Chambre des communes. Ils ont recommandé que toute révision du régime fiscal, surtout si elle touche le statut de SPCC, soit menée seulement après une consultation exhaustive avec les entreprises et les professionnels qui seront touchés, y compris les dentistes. M. Easter a indiqué que la plupart des membres du comité sont favorables à la réglementation actuelle sur les obligations fiscales des petites entreprises, et il encourage l’ADC à soumettre une La délégation de l’ADC a aussi souligné proposition prébudgétaire avec des la contribution des cabinets dentaires au marché du travail et à l’économie du pays. recommandations en vue d’améliorer la croissance économique. Soins de santé pour les réfugiés syriens L’arrivée récente au pays d’un grand nombre de Syriens a mis le Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) à rude Consultez la page cda-adc.ca/actualites pour lire les 10 résumés soumis pour le programme de 2016. 10 | Volume 3 Numéro 5 Photos : Teckles Photos Inc. L’ADC sur le terrain épreuve, ce qui en a vite fait ressortir les failles. Sa couverture limitée des soins buccodentaires cause bien des maux de tête tant aux patients qu’aux fournisseurs de soins. « La gamme de services couverts est trop limitée pour traiter adéquatement ces patients, explique le Dr Raddall. Les limites du programme ne correspondent pas aux pratiques de soins exemplaires. Dans le cas d’une maladie buccodentaire avancée, le programme permet difficilement de sauver une dent et ne comprend pas son remplacement si elle doit être extraite. » Le Dr Croutze s’est fait un point d’honneur de souligner l’incroyable générosité et l’empathie de la communauté dentaire. « Bien des dentistes du pays se sont portés volontaires pour aider ces nouveaux réfugiés, dit-il. Je voulais toutefois signaler aux parlementaires qu’il ne sera pas suffisant de compter sur les services gratuits pour répondre aux besoins buccodentaires de ce groupe de nouveaux arrivants. » Les représentants de l’ADC ont rencontré les deux vice-présidents du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration de la Chambre des communes, David Tilson et Jenny Kwan. Ceux-ci les ont invités à témoigner devant leur comité au sujet de l’installation des réfugiés syriens, et notamment du PFSI. Ainsi, le 31 mai, le Dr Croutze a fait un survol de la couverture et des limites de ce programme, a communiqué les observations des membres des associations provinciales qui l'utilisent, et a formulé des suggestions pour l’améliorer. Son exposé a été bien reçu, et le comité a demandé que l’ADC soumette un mémoire comprenant les déficiences actuelles et des suggestions d’améliorations. « Voilà un bel exemple de l’importance de tisser des liens avec les parlementaires – en leur offrant des conseils cliniques et en partageant avec eux nos connaissances pratiques, nous pouvons défendre les intérêts des réfugiés syriens et de la profession dentaire », conclut le Dr Croutze. a ➊ Membres de la délégation de l’ADC. (De g. à d.) Le Dr Thomas Raddall, président du Comité sur la défense des intérêts, le Dr Larry Levin, président désigné de l’ADC, le Dr Randall Croutze, président de l’ADC, et Kevin Desjardins, directeur des affaires publiques de l’ADC. ➋ Des délégués ont discuté de la santé des réfugiés syriens avec Jenny Kwan, vice-présidente du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration et députée néo-démocrate de Vancouver-Est. ➌ Des membres de la délégation de l’ADC avec Wayne Easter (g.), président du Comité permanent des finances et député libéral de Malpeque. ➍ Les Drs Croutze et Levin rencontrent Kamal Khera, secrétaire parlementaire auprès de la ministre de la Santé et députée libérale de Brampton-Ouest. ➌ ➎ La Dre Lynn Tomkins, ➋ membre du conseil d'administration de l’ADC représentant l’Ontario, avec David Tilson, vice-président du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration et député conservateur de DufferinCaledon. ➎ ➏ Le Dr David Zaparinuk a ➍ discuté de la consommation de sucre avec la sénatrice et médaillée olympique en ski alpin Nancy Greene Raine. ➐ ➐ Le Dr Harold Albrecht, député conservateur de Kitchener-Conestoga et dentiste à la retraite, avec le Dr Levin. ➏ ➑ Le Dr Randall Croutze (g.) ➑ avec Bill Casey, président du Comité permanent de la santé et député libéral de Cumberland-Colchester. Volume 3 Numéro 5 | 11 L’ADC sur le terrain 25 ans TM Dr Toby Gushue Dr Ray Wenn Dr Bernie Dolansky ➊ Dr Don MacFarlane ➊ Les pionniers de CDAnet ont été mis à l’honneur pour souligner les 25 ans de ce service novateur. (De g. à d.) Dr Toby Gushue ; Dr Don Gutkin ; Dr Alastair Nicoll, président sortant de l’ADC ; Mme Susan Matheson, ancienne directrice de la CADC ; Dr Bernie Dolansky ; Dr Don MacFarlane. CDAnet 25 ANS PLUS TARD Nous profitons presque tous de CDAnet. Il est temps d’en remercier les fondateurs. C e service de l’ADC est utilisé plus de 100 000 fois par jour au Canada. Pourtant, si vous demandez à un membre de votre équipe ce qu’il pense de CDAnet, il restera peut-être interdit. Le fait que les cabinets dentaires tiennent CDAnet pour acquis atteste sans doute du succès de ce service et de son intégration parfaite dans le monde dentaire. Depuis son lancement en 1991, CDAnet est devenu un indispensable pour envoyer des demandes d’indemnisation. Du point de vue technique, CDAnet est « le fruit du regroupement entre les professionnels dentaires et les compagnies d’assurances 12 | Volume 3 Numéro 5 grâce auquel l’information généralement trouvée sur les demandes d’indemnisation de soins dentaires sera transmise par ordinateur aux assureurs correspondants ». Du point de vue pratique, ce service a ouvert la porte à l’envoi de demandes d’indemnisation par voie électronique au nom des patients. En 1987, trois dentistes – les Drs Toby Gushue (Terre-Neuve), Don Gutkin (Manitoba) et Don MacFarlane (Colombie-Britannique) – ont conçu un plan pour créer CDAnet. Deux ans plus tard, le Dr Bernie Dolansky (Ontario) s’est joint à eux. En écoutant ces hommes en entrevue, il est surprenant de constater tout ce L’ADC sur le terrain La plupart ignoraient que faire d’un ordinateur. L’idée de CDAnet semblait tellement farfelue qu’il était difficile de les convaincre – Dr Don MacFarlane de nous suivre. qu’ils ont accompli bénévolement comme membre du Comité des régimes de soins dentaires de l’ADC. Ils ont fait de grands sacrifices : ils ont passé beaucoup de temps loin de leur famille et de leur cabinet et ont même perdu des amis. « Il est vraiment difficile d’expliquer à quel point ces années consacrées au développement de CDAnet ont été tendues et chargées d’émotions », se rappelle le Dr Dolansky, qui décrit son rôle dans la création de CDAnet comme celui d’un politicien, d’un maître de la persuasion et d’un négociateur. « Malheureusement, j’ai perdu des amis ce faisant. Parfois, je me suis découragé. Je me disais : “Pourquoi me suis-je lancé làdedans, ça ne vaut pas tous les tracas pour moi, ma famille et mon cabinet.” Mais j’ai tenu bon. » « Le nombre d’heures que les Drs Gutkin et Gushue (les deux avaient l’expertise technique pour guider le développement de CDAnet) ont passé loin de leur famille et de leur cabinet est inimaginable, raconte le Dr MacFarlane. Mais l’enthousiasme et la volonté de se donner étaient bien présents chez toutes les personnes qui ont travaillé à ce comité. Nous avions le sentiment de faire avancer les choses, mais en plus nous avions du plaisir à être ensemble. » Pour comprendre tous les obstacles à surmonter, il faut savoir que l’idée de CDAnet avait germé au milieu des années 1980 et qu’Internet, les cartes de crédit ou les cellulaires n’étaient pas monnaie courante. Le Dr MacFarlane a mené les discussions avec les représentants des assureurs et il n’a pas oublié leur scepticisme : « La plupart ignoraient que faire d’un ordinateur. L’idée de CDAnet semblait tellement farfelue qu’il était difficile de les convaincre de nous suivre ». La première fois qu’ils ont présenté l’idée du traitement électronique des demandes d’indemnisation aux représentants des assureurs, le Dr Gushue se souvient encore du silence incrédule qui a régné avant que le président de l’une des grosses compagnies d’assurance ne dise : « Vous êtes des rêveurs. Vous parlez du prochain siècle ! » Mais les quatre hommes étaient déterminés à voir leur vision se concrétiser, soit celle de créer une norme de transmission des demandes d’indemnisation pour le secteur de la médecine dentaire au Canada, « par des dentistes, pour des dentistes » – et ils n’ont pas baissé les bras. La version pilote de CDAnet a été lancée dans 18 cabinets dentaires en 1991. Elle était conviviale, faisait passer le processus de remboursement de quelques semaines à quelques jours, et éliminait presque toutes les erreurs de code de procédure. Les Drs Gushue, Gutkin, MacFarlane et Dolanksy ont assisté à tous les congrès provinciaux et nationaux de médecine dentaire pour vendre l’idée de CDAnet aux dentistes. La nouvelle s’est vite répandue et le nombre de cabinets dentaires informatisés a augmenté, passant à environ 30 % au Canada en 1991. Dès que la phase pilote a pris fin, les dentistes de tout le pays ont commencé à s’abonner et continuent à le faire 25 ans plus tard. Aujourd’hui, plus de 18 500 dentistes, soit quelque 86 % de ceux autorisés à exercer au Canada, sont abonnés à CDAnet (ou au Réseau ACDQ au Québec). Il est difficile de calculer les économies exactes pour chaque demande envoyée par CDAnet par rapport aux systèmes en place ailleurs dans le monde, mais des estimations prudentes avancent le chiffre de milliers de dollars annuellement pour chaque dentiste canadien. Les dentistes du Canada saluent la persévérance et la vision de ces quatre hommes. a Célébrons les 25 ans de CDAnet Rendez-vous sur le site Oasis Discussions pour voir les entrevues avec les Drs Toby Gushue, Don Gutkin, Don MacFarlane et Bernie Dolansky au sujet de la création de CDAnet [en anglais] : Drs Toby Gushue et Don Gutkin : oasisdiscussions.ca/ 2016/04/21/cdanet-2 Dr Don MacFarlane : oasisdiscussions.ca/ 2016/04/19/cdanet Dr Bernie Dolansky : oasisdiscussions.ca/ 2016/04/22/cdanet-3 Pour de plus amples renseignements sur CDAnet, y compris sur la façon de joindre un représentant de ce service, consultez la page cda-adc.ca/cdanet-fr Volume 3 Numéro 5 | 13 L’ADC sur le terrain De mon point de vue, CDANET ET ITRANS VALENT LEUR PESANT D’OR ! En avril, j’ai assisté à l’assemblée générale annuelle de l’ADC, qui a marqué le 25e anniversaire de CDAnet. Les participants ont souligné les efforts déployés pour créer ce service en dépit de tous les sceptiques. CDAnet a vu le jour pour que les cabinets dentaires puissent envoyer directement des demandes d’indemnisation à des assureurs. Il a été noté que les moins de 50 ans ignoraient sans doute les tenants et aboutissants d'une telle révolution. Puisque j’étais là quand tout a commencé, je vous présente mon point de vue sur l’époque précédant CDAnet. Dans le « bon vieux temps », il était compliqué de soumettre des demandes d’indemnisation. Chaque assureur avait ses propres formulaires, que le patient devait remplir et que le cabinet devait poster. Pour traiter les formulaires, l’assureur transférait les codes dans un moteur de règlement. Un chèque finissait par être émis et posté au patient ou au cabinet avec un imprimé de toutes les transactions du patient pour le mois. Ce procédé prenait beaucoup de temps au personnel du cabinet et comportait de nombreuses possibilités d’erreurs ou de retards. Le cabinet devait tenir des centaines de formulaires ou payer pour imprimer ceux que plus d’un assureur acceptait. Pour tenter d’y mettre de l’ordre, un comité de l’ADC a été formé. Avec les assureurs, il a solutionné deux grands problèmes : (1) il a créé un formulaire standard, (2) il a mis fin au recours obligé à la poste traditionnelle en créant CDAnet, qui a défini les normes et les protocoles d’envoi de demandes d’indemnisation par voie électronique aux assureurs. Les fournisseurs de logiciel ont adopté ces normes afin de permettre la création d’un pendant électronique au formulaire papier. Il était maintenant possible d’envoyer un formulaire dûment rempli par voie électronique à un assureur, qui recevait l’information directement dans son système et qui pouvait alors traiter le paiement. Pour saisir toute la portée d’une telle amélioration, essayez de remplir un formulaire à la main ! Le traitement des demandes a évolué au fil de la technologie. Il y a douze ans, l’ADC a lancé ITRANS pour que les dentistes puissent envoyer Dr Brian Barrett Le Dr Barrett est directeur général de l’Association dentaire de l’Île-duPrince-Édouard. les demandes en toute sûreté par Internet ; auparavant, ils devaient utiliser un modem et une ligne téléphonique. Il y a deux ans, l’industrie de l’assurance dentaire a instauré un nouveau protocole de communication pour l’envoi de demandes par Internet sans passer par ITRANS. Le logiciel qui met en œuvre ce protocole s’appelle CCD-WS et fait maintenant partie de bien des progiciels de gestion de la pratique. ITRANS est-il toujours utile ? À mon avis, oui ! Seul ITRANS offre certains services, dont la capacité d’envoyer une demande à N’IMPORTE QUEL assureur et le soutien d’un centre de dépannage fiable. Faisons une comparaison avec les ÉtatsUnis, où l’absence de normalisation a incité des assureurs à mettre chacun en place leur solution, ce qui a créé toute une série de procédures difficiles à gérer pour les cabinets. Ceux-ci doivent passer par un centre d’échange pour acheminer leurs demandes, moyennant 0,50 $ à 1,25 $ la demande. Les plus récentes statistiques indiquent qu’au Canada les dentistes acheminent près de 30 millions de demandes d’indemnisation tous les ans. À 0,50 $ par demande, il s’agit d’une économie annuelle de 15 millions de dollars pour les dentistes. Le fait que CDAnet et ITRANS font partie des avantages gratuits conférés aux membres de l’ADC constitue une grande raison de remercier l’ADC. Il est clair que ces vieux dentistes, sans iPad ou appareil Cerec, étaient futés. Et nous devrions leur être reconnaissants d’avoir pris, avec l’ADC, tous ces risques il y a 25 ans. Alors, si vous croisez certains de ces visionnaires, serrez-leur la main. a Les plus récentes statistiques indiquent qu’au Canada les dentistes acheminent près de 30 millions de demandes d’indemnisation tous les ans. À 0,50 $ par demande, il s’agit d’une économie annuelle de 15 millions de dollars pour les dentistes. Volume 3 Numéro 5 | 15 EndoPilot Mobile Edition aLocate aRotate aReciprocate Featuring a battery backup, smaller footprint, wireless foot pedal and smaller contra angle head size. Designed to aid in the art and science of endodontics. Apex Locator Endo Motor Contra Angle $3,495.00 Endo/Tech 1-888-554-3636 www.endo-tech.com L’ADC sur le terrain BÉBÉ CHEZ LE DENTISTE Un nouvel outil de perfectionnement connaît du succès Dans la foulée de la campagne faisant la promotion de la première consultation chez le dentiste avant l’âge de 12 mois (ou dans les six mois suivant l’éruption de la première dent), l’ADC a lancé en janvier 2016 l’outil de formation Première consultation, première dent. Le Dr Ross Anderson, chef du département de dentisterie pédiatrique à l’Université Dalhousie et du service de médecine dentaire au Centre de santé IWK ainsi que membre du Groupe de travail de l’ADC sur l’accès aux soins, a conçu cette formation pour faire valoir la prise en charge des nourrissons comme pratique exemplaire afin de réduire la carie de la petite enfance. Le Dr Ross Anderson (c.) montre comment s’y prendre durant une séance d’examen. C.-B. 35 Selon un rapport récent de l’Institut canadien d’information sur la santé, les chirurgies dentaires pour traiter la carie de la petite enfance représentent le tiers des chirurgies ambulatoires évitables chez les enfants d’âge préscolaire1. « Il est essentiel qu’un enfant voie un dentiste avant l’âge de 12 mois, souligne le Dr Anderson, parce que la carie de la petite enfance non traitée peut avoir des conséquences graves. Trop souvent, nous voyons des bambins qui souffrent, qui ont de la difficulté à manger et à dormir, ce qui peut affecter leur croissance et leur développement. » La formation Première consultation, première dent peut être adaptée au matériel et au style de l’animateur ainsi qu’aux enjeux pertinents à l’échelle locale. Elle est aussi interactive et s’accompagne d’une trousse (comprenant des brosses à dents, du vernis et une poupée) pour simuler un examen dentaire. Elle va par ailleurs au-delà des simples procédures d’examen pour aborder les conversations clés qu’un dentiste doit avoir avec les parents au sujet de l’alimentation et des habitudes d’hygiène dentaire. « La formation comprend à la fois un transfert des connaissances et un apprentissage par l’expérience pour que les dentistes et leur équipe en tirent le maximum », explique le Dr Anderson. T.N.-L. 100 Alb. 10 Sask. 60 Nombre de participants par province (janvier à juin 2016) Man. 15 Qc 10 Ont. 155 N.-B. 50 N.-É. 281 PRATIQUE EXEMPLAIRE L’ADC recommande que la première consultation ait lieu avant l’âge de 1 an ou dans les 6 moins suivant l’apparition de la première dent. La Dre Heather Carr, présidente du Groupe de travail de l’ADC sur l’accès aux soins, signale l’importance de faire de la sensibilisation dans ce domaine. « Même parmi la communauté dentaire, des hésitations et des fausses idées persistent au sujet des soins pour les tout-petits. La formation rappelle que les pratiques exemplaires comprennent la prise en charge des enfants avant l’âge de 12 mois », explique-t-elle. Depuis son lancement, la formation a été donnée à plus de 700 professionnels de la santé buccodentaire de tout le pays. Le Dr Anil Joshi de Moncton l’a offerte à plus de 200 membres 1. Institut canadien d’information sur la santé. d’équipes dentaires. « Bon nombre de participants sont étonnés de l’étendue de la carie de la petite Traitement des caries dentaires évitables chez les enfants d'âge préscolaire : coup d’œil sur la chirurgie enfance dans notre province et au Canada. Ils ont trouvé les outils très utiles, précise-t-il. Ils veulent d'un jour sous anesthésie générale. 2013. aussi clairement que l’ADC et les associations provinciales continuent à mener cette campagne. » a Référence Volume 3 Numéro 5 | 17 L’observatoire Annonces Nouveau guide sommaire sur LA PRÉVENTION DES INFECTIONS EN MILIEU DENTAIRE Les Centers for Disease Control and Prevention ont récemment mis à jour leurs recommandations pour la prévention des infections en milieu dentaire. Le tout nouveau guide sommaire traite des recommandations en vigueur pour la médecine dentaire, souligne le rôle crucial de solides pratiques de prévention, et offre une liste exhaustive de ressources pour éclairer des méthodes probantes de prévention et de contrôle des infections. Ce guide s’accompagne d’une liste de vérification simple à utiliser. Intitulée Infection Prevention Checklist for Dental Settings: Basic Expectations for Safe Care, cette liste facilite l’évaluation minutieuse du respect des pratiques exemplaires grâce à un examen des politiques en place dans tout milieu dentaire et du respect de celles-ci par chacun. Les sujets abordés dans le guide et la liste de vérification comprennent : • • • • • • • les mesures administratives l’éducation et la formation la sûreté du personnel dentaire l’évaluation des programmes l’hygiène des mains le matériel de protection personnelle l'hygiène respiratoire/l'étiquette de la toux • la protection contre les objets pointus • les pratiques sécuritaires d’injection • la stérilisation et la désinfection des articles et dispositifs de soins aux patients • la prévention et le contrôle de la contamination environnementale • la qualité de l’eau de l’unité dentaire Le guide Summary of Infection Prevention Practices in Dental Settings: Basic Expectations for Safe Care est téléchargeable à l’adresse cdc.gov/oralhealth/infectioncontrol/guidelines a 18 | Volume 3 Numéro 5 La désinfection des salles de traitement Consultez le site Oasis Discussions pour en savoir davantage sur le choix des désinfectants. N’oubliez pas d’aller jusqu’au bas de la page, à la section des commentaires, pour voir les produits utilisés par vos collègues : oasisdiscussions.ca/ 2015/06/02/do Lisez le magazine L’essentiel de l’ADC pour en savoir davantage sur les procédures complètes de nettoyage et de désinfection : cda-adc.ca/essentiel/ desinfectants L’observatoire Le Dr Jack McLister nommé président de l'ADO La Dre Renée Delaquis à la tête de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal Elle agira comme administratrice exerçant les fonctions de doyenne pour un mandat de deux ans ayant débuté le 1er juin 2016. Le Dr Jack McLister a été nommé président de l'Association dentaire de l'Ontario (ADO) pour l'année 2016-2017. Le dentiste de London est membre de l'ADO depuis 41 ans et il s'est engagé dans le monde associatif dentaire dès l'obtention de son diplôme de l'Université Western Ontario en 1975. Il a siégé à de nombreux comités et groupes de travail à l'ADO, de même qu'au conseil d'administration. Il a aussi assumé deux fois la présidence de la Société dentaire de London et du district et s'est investi auprès du Bureau national d'examen dentaire du Canada. Le Dr McLister est actuellement coprésident du comité de la constitution et des règlements administratifs au Collège international des dentistes ainsi l'un des conseil lers de cet organisme. Secrétaire de la faculté depuis 2014, la Dre Delaquis a agi pendant maintes années à titre de chargée de clinique, puis d'adjointe au directeur des cliniques dentaires et au vicedoyen aux affaires cliniques. aux patients des cliniques de la faculté des soins dentaires de qualité. Ainsi, la recherche est essentielle et le transfert de nouvelles connaissances doit se faire rapidement. » La Dre Delaquis salue le travail accompli à la faculté par l'équipe précédente, notamment afin de favoriser l'accès aux soins des personnes plus vulnérables. Elle inscrit son mandat sous le signe de la continuité. « Nous devons offrir aux étudiants une formation de haut niveau, à la fine pointe des plus récentes avancées scientifiques, tout en offrant Professeur adjoint à temps partiel à l'École de médecine et de médecine dentaire Schulich, le Dr McLister enseigne et encadre des étudiants depuis près de 40 ans. Il a aussi exploité un cabinet familial pendant 38 ans. Chaque année, l'École Schulich décerne le Prix Dr-John-C.-McLister à un finissant pour son engagement, son sens du leadership et son dévouement à l'égard de sa communauté et de la profession. a Dr Jack MCLister À la fois dentiste et avocate, elle exerçait la médecine dentaire depuis près de 15 ans lorsqu’elle a obtenu un baccalauréat en droit et une maîtrise en droit et politiques de la santé. Dre Renée Delaquis La Dre Delaquis est actuellement présidente du Fonds d’assuranceresponsabilité professionnelle de l’ODQ et elle siège au comité des réclamations et de prévention du Fonds. Elle a aussi été membre du conseil de discipline et syndic adjointe au sein de l’ODQ. a Volume 3 Numéro 5 | 19 La puissance de ceci Emballée dans cela Parce que nous ne sommes pas nés avec des bras de robot À PORTÉE DE MAIN Pour faciliter la numérisation en dentisterie, nous aurions pu fabriquer le premier élément bionique automatique à haute vitesse contrôlé au monde. Au lieu de cela, nous avons tout regroupé dans notre CS 3600 afin de faciliter vos procédures d’acquisition d’empreintes numériques. Pour en savoir plus, consultez notre site web: carestreamdental.com/CS3600 ou composez le 855.762.2291 © Carestream Health, Inc. 2016. 14278 CAN CS 3600 0716 Point de mire Des chefs de file se prononcent Des percées prometteuses en recherche et en technologie permettent de repenser la façon dont nous exercerons la médecine dentaire. De l’évaluation des risques à la sélection des matériaux en passant par le diagnostic d’une maladie, beaucoup de transformations sont à nos portes. Dans une série d’entretiens pour Oasis Discussions, l’ADC a demandé à divers chefs de file de la médecine dentaire ce qui allait changer dans leur secteur respectif au cours des dix prochaines années. Que nous réservent les dix prochaines années ? Matériaux dentaires Matériaux bioactifs : « Je vois l’abandon des matériaux inertes au profit des matériaux ayant une certaine activité. Par exemple, il y a les matériaux qui libèrent un médicament, comme un anti bactérien ou un anti-inflammatoire, pour combattre une maladie localisée ou même systémique. Ces matières bioactives existent déjà, mais le développement de produits prend du temps. » Dr Rick Carvalho, professeur à la Faculté de médecine dentaire de l’Université de la Colombie-Britannique Soins sur mesure : « Des percées en génomique, en protéomique et en métabolomique font avancer la recherche vers des soins personnalisés. Il s’agit de développer un système où l’on peut créer sur place le profil d’un patient à partir d’un échantillon de salive ou de sang, selon les biomarqueurs, les protéomes et les métabolites qu’il présente. Les biomarqueurs peuvent déterminer la présence d’une maladie, et les protéomes et les métabolites le risque d’avoir une maladie, ce qui facilite la prévention. » Pour écouter toute l’entrevue avec le Dr Carvalho : oasisdiscussions.ca/2016/05/24/fdm Pathologie buccale et maxillofaciale Élargissement de l’optique de la médecine dentaire : « J’espère avant tout que la médecine dentaire adoptera une optique beaucoup plus large pour ce qui est de la pathologie buccale, de la médecine buccale, de la prise en charge des lésions de la tête et du cou, et d’autres aspects non dentaires et non parodontaux de la médecine dentaire. Les dentistes peuvent vraiment jouer un rôle de premier plan dans ces domaines et il n’y a pas de groupe mieux formé que les chirurgiens dentistes pour s’occuper de ces patients. » Dr Paul Edwards, professeur au Département de pathologie, médecine et radiologie buccales à la Faculté de médecine dentaire de l’Université de l’Indiana Personnalisation des soins : « Avec la diminution des coûts du séquençage du génome, plusieurs initiatives dans le monde tentent de trouver les variations génétiques associées à des maladies. Ces recherches examinent les polymorphismes nucléotidiques et leur lien avec la susceptibilité à une maladie, la réaction aux traitements et la pharmacogénétique. À mesure que la base de données s’enrichit, les dentistes peuvent profiter de ce bassin croissant de connaissances pour adapter la prise en charge des patients selon ce qui est le plus efficace pour eux. » Microscopie in vivo pour améliorer le diagnostic des lésions buccales : « En pathologie buccale, je pense que nous nous dirigeons vers la microscopie in vivo pour évaluer certaines lésions. Volume 3 Numéro 5 | 21 Point de mire À mesure que la technologie s’améliore, la microscopie in vivo sur un patient aura une incidence importante pour mieux évaluer certaines pathologies. » Pour écouter toute l’entrevue avec le Dr Edwards : oasisdiscussions.ca/2016/05/24/omfp Prise en charge du cancer Traitements ciblés sur les voies du cancer : « Il y a eu des progrès remarquables en radio thérapie et en chimiothérapie contre les cellules cancéreuses. Dans dix ans, tout indique que nous pourrons voir le cancer, comprendre les voies qu’il emprunte, et offrir au patient un traitement ciblé sur les voies d’évolution du cancer. » Dr Ross Kerr, professeur clinicien en pathologie, radiologie et médecine buccales, Collège de médecine dentaire de l’Université de New York Biomarqueurs pour améliorer le dépistage précoce des cancers de la bouche : « La plupart des anomalies dépistées par les dentistes ont peu de risque de devenir malignes, mais il est important de déterminer quels patients ont une lésion qui pourrait le devenir – ceux ayant une mutation génétique qui augmente la probabilité que la lésion se transforme en cancer agressif. Je crois que les biomarqueurs nous permettront de faire de grandes avancées dans ce domaine. » Résultats de laboratoire en temps réel : « Nous avons l’habitude de miser sur la biopsie et l’histopathologie pour déterminer si une lésion est maligne. Or, les patients doivent attendre environ une semaine avant d’avoir les résultats. À l’avenir, je crois que cette façon de faire sera remplacée par une biopsie sur place et des techniques optiques qui laisseront voir ce qui se passe dans le tissu sans avoir à pratiquer d’incision. Il sera possible d’obtenir des résultats en temps réel et de fournir aux patients l’information nécessaire. » a Pour écouter toute l’entrevue avec le Dr Kerr : oasisdiscussions.ca/2016/06/13/ocm 22 | Volume 3 Numéro 5 Point de mire Les vaccins anti-VPH peuvent-ils prévenir les cancers oropharyngés ? La Dre Anna R. Giuliano est professeure et directrice du Center for Infection Research in Cancer du Centre de cancérologie Moffitt à Tampa (Floride). Sa recherche porte sur la carcinogenèse associée au virus du papillome humain (VPH), notamment les cancers de la tête et du cou. En juillet 2015, elle a fait un exposé lors de la réunion de consultation de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) sur les cancers oropharyngés associés au VPH. L’ADC a discuté avec elle pour en savoir davantage sur l’état actuel des connaissances entourant l’efficacité des vaccins contre ces cancers. Qu’avez-vous abordé dans votre exposé lors de la réunion de l’OPS ? Pour voir l’entrevue complète avec la Dre Giuliano, consultez le oasisdiscussions.ca/ 2016/02/19/hpv-4 [en anglais] Comme le vaccin réussit tellement bien à prévenir d’autres maladies associées au VPH, je crois qu’il convient de le recommander fortement auprès de la population cible. Je crois que les dentistes pourraient dire aux familles et aux jeunes adultes à quel point le vaccin est efficace pour prévenir une On m’a demandé de faire un résumé des infection par le VPH. Nous n’avons pas de études ayant montré l’efficacité des vaccins données permettant de faire des affirmations anti-VPH pour prévenir les maladies liées à ce précisément sur la prévention des cancers virus. J’ai montré que l’effet préventif était très oropharyngés, mais vu que le vaccin réussit fort pour les cancers du col de l’utérus, de la tellement bien à prévenir d’autres maladies vulve et du vagin chez les femmes. Le seul essai associées au VPH, je crois qu’il convient de du vaccin chez les hommes a montré une très le recommander fortement auprès de la grande efficacité contre les infections et les population cible. lésions par le VPH sur les organes génitaux et le canal anal des jeunes hommes. Quelles recommandations découlent de À quel point la vaccination est-elle efficace pour prévenir les cancers oropharyngés associés au VPH ? Commençons par les données disponibles. La prévention des infections ano-génitales et des cancers connexes est presque parfaite si la vaccination se fait à un jeune âge chez des personnes qui n’ont jamais été exposées au virus. Le vaccin a donc une efficacité incroyable pour prévenir les maladies associées au VPH. Toutefois, il n’a jamais subi d’essai pour évaluer s’il prévient les infections orales par le VPH ou les cancers oropharyngés. La question reste ainsi sans réponse. Y a-t-il un message que les dentistes doivent transmettre à leurs patients à risque ? Les vaccins ont reçu une homologation aux États-Unis et au Canada pour le même usage : vaccination des jeunes adolescents et adolescentes de 11 à 12 ans, avec rattrapage jusqu’à l’âge de 26 ans selon l’endroit en Amérique. la réunion de consultation ? Les fournisseurs de soins buccodentaires qui ont assisté à la rencontre attachent beaucoup d’importance au fait que, sans données probantes, ils ne peuvent élaborer d’énoncé de position ou de recommandation sur la vaccination pour prévenir les cancers oropharyngés. Selon eux, il est impératif de mener des essais pour obtenir des données probantes, que les différentes autorités de la santé pourront utiliser pour formuler des recommandations et des énoncés de politique. Un dernier mot pour les dentistes ? J’ai bon espoir qu’en menant un essai de phase III afin d’évaluer l’efficacité de la prévention des lésions oropharyngées, nous verrons fort probablement que les vaccins sont efficaces. Mais jusqu’à ce que nous menions cet essai, nous ne pouvons rien affirmer. Il faut poursuivre la recherche. Je dirais que d’ici une décennie nous aurons l’information nécessaire pour tous ces cancers. a Volume 3 Numéro 5 | 23 Point de mire Gestion des risques et prise en charge de la CARIE DE LA PETITE ENFANCE La carie de la petite enfance continue à faire des ravages chez les enfants au Canada. Même si bien des parents comprennent maintenant l’importance des soins buccodentaires en bas âge – tant à domicile qu’en cabinet –, certains peinent à trouver un dentiste prêt à voir leur très jeune enfant. Le Dr McConnachie, dentiste pédiatrique d’Ottawa, estime que la profession est à un carrefour. « Je crois que la profession, les dirigeants et les formateurs doivent concevoir des programmes et des occasions pour que nos membres puissent acquérir des habiletés. En parallèle, ces derniers doivent se sentir à l’aise de mettre en pratique leurs habiletés et de devenir le dentiste de jeunes enfants – dans l’intérêt des familles autant que de la profession. » Plan d’évaluation et d’intervention Ma vision des soins mise sur l’empathie, l’établissement de liens avec les familles et la création d’un port d’attache pour les soins dentaires des enfants. – Dr Ian McConnachie 24 | Volume 3 Numéro 5 Le Dr McConnachie a élaboré une stratégie simple pour traiter les jeunes patients. « Ma vision des soins mise sur l’empathie, l’établissement de liens avec les familles et la création d’un port d’attache pour les soins dentaires des enfants, précise-t-il. Elle mise sur une véritable collaboration avec les parents et cherche à aider ceux-ci à faire des choix. Une collaboration efficace est le secret de la réussite. » Évaluation du risque Tout part du premier examen avant l’âge de 1 an ou dans les 6 mois suivant l’éruption de la première dent, explique le Dr McConnachie. La première consultation est l’occasion d’évaluer le risque de carie de la petite enfance et d’instaurer un plan précis pour l’enfant, de concert avec les parents. « L’examen comme tel constitue une très petite partie de la consultation, disons 30 secondes, raconte-t-il. La majeure partie de la consultation se déroule sans que l’enfant soit dans le fauteuil. Je parle simplement aux parents. » Point de mire Les éléments de la première consultation chez le dentiste sont vastes et permettent de tisser d’importants liens : Entretien avec les parents Élaboration d’un protocole de prise en charge des risques Évaluation de la motivation des parents Conseils d’hygiène dentaire Examen visuel pour évaluer les risques Application de traitements préventifs « Après avoir examiné l’enfant et recueilli l’information pertinente, on peut le placer dans la catégorie de risque afférent, selon l’un des modèles d’évaluation existants, ajoute le Dr McConnachie. Les trois grandes catégories sont celles du risque faible, du risque moyen à élevé (lésions carieuses sans cavitation) et du risque élevé (lésions carieuses avec cavitation). » *Le dentiste peut décider à n’importe quelle étape de diriger le patient vers un autre clinicien. Prise en charge du risque « En tant que fournisseurs de soins, nous devons d’abord décider jusqu’à quel échelon de l’algorithme nous sommes prêts à assurer des soins, après quoi nous devons diriger le patient vers un autre clinicien, ce qui nécessite évidemment d’établir une relation avec un dentiste Consultez le site pédiatrique qui partage notre vision », Oasis Discussions pour voir une souligne le Dr McConnachie. entrevue avec le Dr McConnachie. Le Dr McConnachie invite les dentistes à ne pas hésiter à traiter de jeunes patients : « Allez-y petit à petit. Commencez par des patients à faible risque et par les premiers examens avant l’âge de 1 an. Perfectionnez vos compétences. Ayez toujours un plan B... Et n’oubliez pas de profiter du moment ! » a Conseils d’ordre préventif : – Alimentation – Croissance et développement – Engagement à voir un dentiste à intervalle approprié – Entrevue motivationnelle Accroissement du risque du patient au niveau élevé? Risque élevé : lésions carieuses avec cavitation Soins par étapes : – Désensibilisation systématique – Antimicrobiens – Fluorure topique – Traitement de restauration atraumatique – Scellant au verre ionomère – Périodicité appropriée Évaluation : – Antimicrobiens – Fluorure topique – Scellant – Périodicité appropriée Périodicité réduite et traitements : – Consultations annuelles – Initiation à la prophylaxie au fil du développement de l’enfant – Radiographies requises à un âge plus avancé oasisdiscussions.ca/ 2015/06/09/eccp [en anglais] Algorithme de prise en charge de la carie de la petite enfance Risque moyen à élevé : lésions carieuses sans cavitation Risque faible La vidéo comprend un survol de son algorithme pour l’évaluation et la prise en charge du risque de carie de la petite enfance et elle présente des cas de prise en charge de ce risque. Soins par étapes en attendant une anesthésie générale (peut comprendre une sédation pour apaiser la douleur et contrôler l’infection) Oui Situation clinique instable? Oui Traitement sous anesthésie générale Non Non Restauration nécessaire? Oui Restauration permanente avec ou sans sédation Achèvement d’un traitement de restauration Non Détérioration de l’état du patient Oui Rétablissement de la prise en charge globale du risque Non Imprimé avec l’autorisation d’Ian McConnachie, DDS, MS, FRCD(C) Nos lecteurs de l’Ontario peuvent consulter ces articles récemment publiés dans le magazine Ontario Dentist : Partagez votre histoire ! Recevez-vous des poupons en consultation dans votre cabinet ? Avez-vous une stratégie de prise en charge du risque de carie de la petite enfance ? Écrivez-nous à [email protected] ou appelez-nous au 1-855-716-2747. McConnachie, I. New solutions for general practitioners in treating early childhood caries. Ontario Dentist. 2016;93(2):23-25. McConnachie, I. Staged care – new solutions for treating early childhood caries. Ontario Dentist. 2016;93(3):32-36. Volume 3 Numéro 5 | 25 Shield_White_2013 Les professionnels en soins dentaires recommandent Philips en premier De notre technologie de brosse à dents brevetée et formules de blanchiment aux solutions de gestion de l’haleine, nous créons des produits novateurs éprouvés afin d’offrir à vos patients d’excellents résultats. • Philips Sonicare – La marque de brosses à dents soniques no 1 la plus recommandée par les professionnels en soins dentaires • Philips Zoom – La marque de blanchiment no 1 la plus utilisée en clinique1 • Philips Sonicare BreathRx – Le système de gestion de l’haleine no 1 le plus recommendé2 Pour de plus amples renseignements sur le portefeuille de produits Philips, appelez-nous au 1-800-278-8282 ou consultez le site Web philips.com/OralHealth 1 Effectué par des professionnels en soins dentaires au Canada 2 Aux États-Unis Version 1.1 – 25 October 2013 Pratico-pratique Oasis Discussions Cette conférence de cas est déjà parue en version anglaise dans le site Oasis Discussions (oasisdiscussions.ca). Ce site Web répond à vos questions d’ordre clinique, aborde des enjeux touchant la profession et met en vedette des dossiers captivants qui approfondissent les connaissances des dentistes et de leur équipe. Le cas de la mystérieuse molaire : Comprendre l’esprit schizophrène Quel traitement auriezvous prodigué dans un tel cas ? Regardez la conférence de cas à oasisdiscussions.ca/2016/ 03/21/mm-3 [en anglais] Pour traiter un patient atteint d’une maladie mentale, il faut tenir compte du diagnostic de son état mental dans l’élaboration d’un plan de traitement afin d’obtenir les meilleurs résultats possible. Le Dr David Clark, directeur de la clinique dentaire du Centre des sciences de la santé mentale Ontario Shores, s’occupe tous les jours de patients atteints de troubles de santé mentale complexes et sérieux. Il a récemment discuté du cas d’un patient ayant reçu un diagnostic de schizophrénie paranoïde. Il a abordé la façon dont son approche thérapeutique vise la santé buccodentaire optimale et l’atténuation des risques. Présentation de cas En 2008, un patient de 23 ans a été hospitalisé au Centre des sciences de la santé mentale Ontario Shores pour que soit prise en charge sa schizophrénie paranoïde. Il s’est présenté à la clinique dentaire pour un examen de routine. Il n’avait pas de carie et avait seulement besoin d’un nettoyage. On a noté qu’il lui manquait les deuxièmes prémolaires inférieures à la naissance et qu’en conséquence il avait conservé les dents primaires 75 et 85. Le patient a obtenu son congé peu après son admission. En 2014, ce patient a été admis de nouveau à l’hôpital. Le psychiatre a demandé au Dr Clark d’évaluer la santé buccodentaire du patient puisque ce dernier se disait clairement préoccupé par sa dent 85. Le psychiatre voulait savoir si cela était simplement une manifestation directe de la discordance de la pensée du patient ou si ce dernier avait vraiment besoin de soins dentaires. Bien que la dent ne lui causait pas de tort, elle était pour lui une source de préoccupation la majeure partie du temps. Examen Le patient a été examiné à la clinique dentaire de l’hôpital. Il était très courtois et sympathique, et il maintenait une bonne conversation avec l’équipe. On a noté que la Volume 3 Numéro 5 | 27 Pratico-pratique Diagnostic L’examen n’ayant rien révélé sur le plan clinique qui pourrait expliquer l’inconfort du patient à l’égard de sa dent 85, il a été déterminé que son état était une manifestation de la discordance de sa pensée. Figure 1 : Les radiographies rétrocoronaires montrent la dent 85 conservée et aucun signe clinique expliquant les préoccupations du patient. dent 75 avait été extraite depuis que le patient avait été vu en 2008 ; le patient ne pouvait cependant pas expliquer les raisons de cette extraction. L’équipe a fait un examen buccodentaire complet et a pris deux radiographies rétrocoronaires pour voir s’il y avait une carie ou un autre trouble. L’examen clinique n’a rien révélé, et aucune cause de préoccupation n’a été détectée. Il est courant que des patients schizophrènes soient réadmis à l’hôpital pour être stabilisés après qu’ils n’aient pas pris leurs médicaments et que leur état se soit détérioré. Bien que des antécédents simultanés d’abus de plusieurs substances toxiques puissent avoir précipité la réadmission du patient à l’hôpital, l’abus de substances n’était pas en cause au moment de la consultation. Le patient a dit au Dr Clark qu’il « se sentait partagé en deux » en raison de la molaire primaire qu’il avait encore. Du côté sans dent primaire, il se sentait comme un adulte ; du côté avec la dent primaire 85, il se sentait comme un enfant ou un poupon. Il avait de la difficulté à composer avec ces sentiments conflictuels, et il a précisé qu’il ne se sentait capable de mâcher que du côté « adulte » de sa bouche. « Le délire est un trait courant de la série de symptômes positifs de la schizophrénie, c’est-à-dire les symptômes observables qui ne devraient pas l’être, explique le Dr Clark. Il y a aussi la désorganisation et les symptômes négatifs. Ce patient affichait surtout des symptômes positifs dans le diagnostic global de sa maladie. Le pronostic de tels patients est encourageant quand ils reçoivent le traitement approprié et ils réagissent généralement bien aux antipsychotiques qui leur sont prescrits. » Plan de traitement « D’expérience, je sais que les molaires primaires conservées chez les adultes peuvent subsister bien des années et rien n’indique qu’il faut intervenir et les extraire. Ces dents constituent un moyen économique de préserver un espace et elles assurent une certaine fonction – quoique sans doute limitée chez ce patient », souligne le Dr Clark. Il a fait valoir ce raisonnement au patient. « Il était très sympathique et a écouté notre explication des avantages et des inconvénients de la rétention et de l’extraction, se rappelle le Dr Clark. Je lui ai formulé mes recommandations et lui ai expliqué que je n’allais pas extraire sa dent. Bien que ce ne soit pas ce qu’il voulait entendre, il a accepté ma décision. » Le patient est retourné à la clinique dentaire pour voir l’hygiéniste et était certainement motivé à garder ses dents en santé. Il a obtenu son congé de l’hôpital peu de temps après. a L’extraction aurait-elle été la solution ? L’extraction de la dent aurait-elle mis fin à la discordance de la pensée ? « Il aurait certainement été facile d’extraire la dent, reconnait le Dr Clark, mais si un autre dentiste avait ultérieurement recommandé un implant ou une prothèse, cela aurait pu déclencher un autre délire ou discordance de la pensée qui est propre à la série de symptômes positifs. » Par exemple, le patient pourrait en venir à percevoir l’implant comme un corps étranger. Cela pourrait l’amener à croire que les autres peuvent lire dans ses pensées – un autre phénomène courant chez les schizophrènes –, ce qui entraînerait une toute nouvelle série de conflits chez lui. « L’approche la plus simple, et celle avec laquelle j’étais très à l’aise, était de refuser d’extraire la dent », conclut le Dr Clark. Dr David Clark 28 | Volume 3 Numéro 5 NOUVEAU Malléable en sortant de la seringue. Rigide et poreux dans le défaut. Préparez. Mélangez. Modelez. La mise en place d’un matériau de greffe osseuse n’a jamais été aussi simple. Une fois que les granules enrobés d’easy-graft MC CLASSIC de GUIDORMD contenus dans la seringue ont été injectés dans le défaut osseux et entrent en contact avec le sang, ils se transforment en environ une minute, passant d’une masse malléable à une structure rigide et poreuse. • Offre facilité d’utilisation et prévisibilité • 100 % synthétique et complètement résorbable • Idéal pour la préservation de la crête et pour le comblement du défaut dans le cas de la mise en place immédiate d’un implant 87 % des cliniciens interrogés ont affirmé qu’ils utilisent le dispositif easy-graft MC CLASSIC de GUIDORMD parce que dans de nombreux cas, il ne nécessite pas l’utilisation d’une membrane dentaire*. MD Dispositif easy-graft MC CLASSIC pour greffe osseuse alloplastique Pour en savoir plus ou pour fixer un rendez-vous pour une démonstration, composez le 1-800-265-7203 ou visitez le site GUIDOR.ca *Source : Sondage auprès des clients (N = 68), Sunstar (Allemagne), février 2014. © 2016 Sunstar Americas, Inc. Tous droits réservés. GUIDOR, easy-graft et BioLinker sont des marques de commerce de Sunstar Suisse SA. C16020 Ce produit ne doit pas être utilisé chez les femmes enceintes ou qui allaitent. Pour de plus amples renseignements sur le produit, notamment sur les indications, les contre-indications, les précautions et les effets indésirables possibles, veuillez consulter le mode d’emploi ou visiter le site GUIDOR.ca. Pratico-pratique Ce résumé se fonde sur un article publié dans la section Recherche appliquée du site JCDA.ca. Le JCDA.ca est la publication savante de l’ADC, offerte en ligne en libre accès. Elle met en vedette des articles indexés dans Medlines, le Journal of Citation Reports et le Science Citation Index. Sommaire de recherche Qu’enseigne-t-on aux étudiants sur la santé buccodentaire des poupons, des tout-petits et du stade prénatal ? Robert J. Schroth DMD, MSc, PhD Rocio B. Quiñonez DMD, MS, MPH Aaron B. Yaffe BSc, BN Mary F. Bertone Bien des organismes professionnels, dont l’ADC, recommandent que la première consultation chez le dentiste ait lieu dès l’apparition de la première dent ou au plus tard à l’âge de 12 mois2-4, mais peu de dentistes consentent à voir des poupons et des tout-petits6,11. Selon une enquête récente, certains dentistes généralistes sont prêts à voir ceux à faible risque, mais non ceux atteints d’un trouble dentaire manifeste12, ce qui peut décourager les parents tentant d’obtenir un rendez-vous. Certains praticiens refusent même de voir tout enfant de moins de 3 ans13. La présente étude examine comment les programmes agréés de médecine dentaire et d’hygiène dentaire préparent les étudiants à assurer les soins buccodentaires des poupons, des tout-petits et du stade prénatal. DipDH, BScDH, MPH Felicity K. Hardwick BDS, MS, FRCD(C) Rosamund L. Harrison DMD, MSc, MRCD(C) Dix programmes de médecine dentaire (100 %) et vingt-cinq programmes de formation en hygiène dentaire (64,1 %) ont répondu à un questionnaire électronique pour savoir s’ils initiaient les étudiants aux soins buccodentaires des poupons, des tout-petits et du stade prénatal. Ce questionnaire a aussi abordé les méthodes d’enseignement employées, les heures consacrées à chaque méthode et le matériel utilisé. Résultats umschrot@ cc.umanitoba.ca Plus en ligne Article complet à jcda.ca/article/f15 [en anglais] Formation sur les soins buccodentaires des poupons et des tout-petits Tous les programmes de médecine dentaire recommandent que la première consultation chez le dentiste ait lieu avant l’âge de 12 mois, contrairement à seulement 56 % des programmes d’hygiène dentaire. La plupart des répondants ont indiqué que les soins buccodentaires des poupons et des tout-petits font explicitement partie de leur formation et tous ont précisé qu’ils accordaient du temps à ce sujet. Seuls un programme d’hygiène dentaire et quatre facultés de médecine dentaire offrent une formation supplémentaire facultative sur le sujet, le plus souvent en milieu communautaire, dans des cliniques de santé publique et des cliniques de dentisterie pédiatrique, et le nombre d’heures sur le terrain de ces formations varient considérablement d’un programme à l’autre. Les cours et les séminaires sont les méthodes d’enseignement les plus courantes, suivies seulement par les soins cliniques et l’observation clinique. Moins du tiers des répondants ont signalé que les étudiants recevaient une formation pratique sur l’examen des poupons et des tout-petits. La plupart comptent sur la clinique de leur établissement pour cette formation, tandis que d’autres utilisent des cliniques de soins primaires, des services de garde et des services de santé publique. Moins de 50 % des étudiants médecine dentaire reçoivent une formation pratique, contre 75 % ou plus pour les programmes d’hygiène dentaire. Les politiques clés et les guides de pratique clinique visant les soins buccodentaires des poupons et des tout-petits sont abordés dans les programmes d’études, à l’instar d’autres concepts tels Volume 3 Numéro 5 | 31 Pratico-pratique que l’utilisation de dentifrices et de vernis fluorurés, les pratiques d’alimentation des nourrissons et le diagnostic des caries. La plupart des programmes d’études recommandent un dentifrice fluoruré pour les poupons et les tout-petits (médecine dentaire 80 %, hygiène dentaire 65,2 %). Presque tous les répondants ont déclaré que leur programme traitait des recommandations professionnelles au sujet de la première visite chez le dentiste et qu’ils connaissaient l’énoncé de position de l’ADC sur la carie de la petite enfance2. Tous enseignent le lien entre le biberon et la santé buccodentaire, et la majorité, le lien entre l’allaitement et la santé buccodentaire. Enseignement La somme d’enseignement entourant les soins buccodentaires de la période natale et des poupons que disent assurer les programmes de médecine dentaire (respectivement 70 % et 100 %) et d’hygiène dentaire (respectivement 82,6 % et 100 %) est encourageante. Bien que les programmes d’hygiène dentaire consacrent davantage d’heures d’enseignement aux soins des poupons et des tout-petits que ceux en médecine dentaire, 44 % d’entre eux ne recommandent pas une première consultation avant l’âge de 12 mois, ce qui signale qu’ils devraient revoir les lignes directrices actuelles pour la pratique. Selon une enquête auprès des dentistes du Manitoba, Formation sur la santé buccodentaire prénatale seulement 58 % des répondants étaient au courant de cette La plupart des programmes de médecine dentaire (40 %) et recommandation6, mais ce pourcentage a augmenté après d’hygiène dentaire (69,6 %) abordent la santé buccodentaire une campagne menée par la profession (programme Première prénatale. Ils (70 % des programmes de médecine dentaire et visite gratuite) 7,21. Une telle campagne de l’Association dentaire 95,7 % des programmes d’hygiène dentaire) enseignent aussi de la Colombie-Britannique (ADCB), comprenant des ateliers le lien entre la maladie parodontale durant la grossesse et une pratiques et des outils d’apprentissage en ligne, a aussi fait naissance prématurée ou un faible poids à la naissance. La plupart grimper le nombre de dentistes accueillant des poupons et des des répondants informent les étudiants du rôle de l’alimentation tout-petits dans leur cabinet. prénatale sur la santé buccodentaire du poupon. Tous enseignent Vu les ressources humaines limitées pour l’enseignement23,24, il la transmission des bactéries de la mère à l’enfant. faudrait des moyens novateurs pour mieux faire connaître les lignes directrices actuelles sur les soins buccodentaires du stade prénatal et des poupons. Les ressources seraient ainsi mieux Une recherche sur les exigences imposées par la Commission affectées à la promotion des stages cliniques dans ce domaine, de l’agrément dentaire du Canada (CADC) aux programmes un obstacle mentionné par bien des formateurs interrogés. Un de formation n’a rien relevé visant expressément la programme d’études normalisé et fondé sur des méthodes santé buccodentaire des poupons. La CADC exige que novatrices d’enseignement en ligne, semblables à l’initiative les programmes de chirurgie dentaire et de médecine de l’ADCB, serait profitable aux étudiants25, tout autant qu’une dentaire préparent les diplômés afin qu’ils « possède[nt] les 26 connaissances et les habiletés nécessaires pour être compétents formation présentielle . Analyse dans l’administration des soins de santé buccale chez l’enfant, l’adolescent, l’adulte et chez le patient gériatrique15. » Elle ne mentionne pas explicitement la prise en charge de la santé buccodentaire des poupons, bien qu’elle la sous-entende. Il en va de même pour les programmes de formation en hygiène dentaire : « [l]es diplômés du programme doivent être compétents dans la gestion de la promotion de la santé et les soins buccodentaires pour une clientèle variée y compris des enfants, des adolescents, des adultes et des personnes âgées16. » Vu que les poupons et les tout-petits ne sont pas explicitement mentionnés, ils pourraient se trouver exclus des programmes d’études parce que l’évolution de la dentition et des maladies dentaires varie largement de la naissance à l’adolescence. Comment alors aider les formateurs à préparer les étudiants à s’occuper des femmes enceintes et des jeunes enfants ? À partir des résultats de notre étude, nous proposons des changements à l’enseignement, à la formation clinique et au système. Formation clinique Même si bien des programmes traitent du moment de prendre un premier rendez-vous chez le dentiste, moins du tiers offre une expérience pratique pour faire des examens. Ce manque d’expérience pratique augmente la probabilité que les étudiants ne prennent pas part à de telles activités après l’obtention de leur diplôme24,27. Malheureusement, la majeure partie de l’expérience clinique qu’auront les étudiants se déroulera auprès d’enfants de 4 ans et plus24,27. Selon une récente revue Cochrane, le jumelage des formats interactifs et didactiques est plus efficace que l’un ou l’autre d’entre eux pris séparément28. Pour la formation dentaire liée à la petite enfance, des données indiquent qu’un dentiste généraliste à l’aise auprès de ce groupe d’âge sera vraisemblablement plus disposé à lui offrir des soins préventifs. Il a été montré que des stages cliniques auprès de jeunes enfants aident les étudiants à acquérir les connaissances et la confiance nécessaires pour desservir ce groupe d’âge30. Ailleurs dans le domaine de la santé, l’exposition répétée à des interventions aide les étudiants à prendre confiance en leurs moyens31. À partir des résultats de notre étude, nous proposons des changements à l’enseignement, à la formation clinique et au système. 32 | Volume 3 Numéro 5 L’absence de patients est l’un des deux grands obstacles à l’enseignement et aux stages cliniques Pratico-pratique Médecine dentaire Médecine dentaire Hygiène dentaire Programs (%) Programs (%) Hygiène dentaire Manque de temps Manque de patients Ressources et fonds du programme Finances Personnel Perception de enseignant besoin du patient familiales ou parent Manque de patients Manque de temps Ressources et fonds du programme Personnel Perception de enseignant besoin du patient ou parent Finances familiales Figure 1 : Obstacles à l’enseignement ou aux stages cliniques portant sur la santé buccodentaire des poupons et des tout-petits dans les programmes de médecine dentaire (n = 10) et d’hygiène dentaire (n = 25). Figure 2 : Obstacles à l’enseignement ou aux stages cliniques portant sur la santé buccodentaire au stade prénatal dans les programmes de médecine dentaire (n = 10) et d’hygiène dentaire (n = 25). auprès des femmes enceintes, des poupons et des tout-petits (figures 1 et 2). Des occasions de formation interprofessionnelles en milieu de soins primaires en pédiatrie, en obstétrique et en médecine familiale pourraient exposer les étudiants aux jeunes enfants. Par ailleurs, cela sensibiliserait les autres professionnels à la santé buccodentaire et mènerait à une meilleure coordination des soins en plus d’inciter les familles à choisir un dentiste pour leur enfant. dentaires provinciaux pour faire la promotion de la première consultation chez le dentiste pourrait changer les perceptions et avoir une incidence sur tous les aspects de la pratique clinique. En 2009, le Journal de l’Association dentaire canadienne a publié un article et une présentation PowerPoint pour montrer aux dentistes comment s’occuper de la première consultation d’un tout-petit34. À l’ère des médias sociaux, des plateformes comme Twitter et YouTube pourraient faire connaître ces guides de pratique. Système Pour veiller à ce qu’une formation exhaustive en soins buccodentaires au stade prénatal et à la petite enfance fasse partie des programmes dentaires, les exigences d’agrément de la CADC doivent être revues afin d’inclure les femmes enceintes, les poupons et les tout-petits. Il pourrait aussi être utile d’ajouter à chaque programme d’études un module novateur de formation en ligne sur la santé buccodentaire des poupons et des tout-petits. Le passage d’une approche interventionniste traditionnelle à une approche plus préventive en formation dentaire et l’importance accrue accordée à la prise en charge médicale au lieu de chirurgicale de la carie devraient mener à une adoption plus universelle de l’intervention précoce. La possibilité de faire un stage en médecine dentaire pédiatrique pour les étudiants en médecine dentaire générale pourrait aider à pallier les problèmes de main-d’œuvre puisque ces « super » dentistes généralistes offriront le meilleur filet de sécurité pour les femmes enceintes et les enfants24,30,32. Des campagnes nationales sur la santé buccodentaire pourraient corriger la perception, notée par notre étude, selon laquelle les parents ignorent qu’ils doivent faire voir leur jeune enfant par un dentiste. Cette constatation s’accorde avec les dires des dentistes pédiatriques selon qui le principal obstacle des soins des jeunes enfants est le peu d’importance qu’accordent les parents aux soins buccodentaires des poupons33. Une campagne de l’ADC, de l’ACDH ou d’organismes Même si le profit ne doit pas façonner les décisions cliniques, un remboursement L’ADC a lancé convenable pourrait convaincre certains un site Web afin de dentistes et hygiénistes de la pertinence promouvoir l’importance des soins buccodentaires en bas âge, de la première l’absence de remboursement étant un consultation dentaire : obstacle connu à la prestation de soins firstvisitfirsttooth.ca aux jeunes enfants11. Il existe un code pour le premier examen dentaire (code 00010), mais les fournisseurs de soins ne le connaissent pas tous et il n’est pas certain que les régimes d’assurance l’acceptent. Des efforts menés par l’ADC et l’ACDH pour assurer un remboursement adéquat pourraient mousser l’utilisation de ce code. Conclusions Bon nombre de programmes de médecine dentaire et d’hygiène dentaire traitent de l’âge recommandé pour une première consultation. Pour que soient mieux respectées les lignes directrices nationales, il faudra que les programmes d’études lèvent les obstacles actuels nuisant à la formation à cet égard et qu’ils offrent des solutions originales aux étudiants pour ce qui concerne les soins buccodentaires des poupons et des tout-petits. a Volume 3 Numéro 5 | 33 Pratico-pratique Sur quoi se fonde la valeur d'un cabinet ? Bernie Dolansky Le Dr Dolansky a été endodontiste pendant plus de 35 ans. Il a aussi été président de l'ADC, de l'Association dentaire de l'Ontario et du Fonds dentaire canadien. bernie.dolansky@ tierthree.ca Le marché est favorable aux vendeurs, selon le Dr Bernie Dolansky, conseiller en transition, partenaire et représentant commercial de la firme Tier Three Brokerage spécialisée dans l’évaluation et la vente de cabinets dentaires. Au Canada globalement, il y a plus d’acheteurs que de vendeurs, ce qui fait grimper la valeur des cabinets dentaires. Mais quels facteurs sont les meilleurs indicateurs de la valeur d’un cabinet sur le marché actuel ? L’ADC en a discuté avec le Dr Dolansky, président de l’ADC en 1992-1993. Élément le plus précieux À titre d’évaluateurs de cabinets dentaires, nous devons examiner tous les facteurs auxquels tout acheteur raisonnablement informé s’intéressera. Actuellement, l’élément de loin le plus valable d’un cabinet de dentisterie générale est tout simplement sa clientèle. Les patients qui ont été vus dans les 12 à 18 derniers mois sont précieux. Dans la plupart des régions du Canada, il y a trop de dentistes pour le nombre de patients, ce qui joue sur le marché. Évolution des points de vue sur l'évaluation d'un cabinet Le texte ci-dessus est un condensé de l’entrevue. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les opinions ou politiques officielles de l’Association dentaire canadienne. Pour un cabinet de dentisterie générale, le flux de trésorerie est lié à la liste de patients ou à leur dossier. Jusqu’à il y a environ quatre ans, nous fondions nos évaluations sur les revenus bruts d’un cabinet, généralement sur une moyenne des trois dernières années. Mais les acheteurs actuels sont plus avisés et veulent connaître les prévisions du flux de trésorerie. Aujourd’hui, ces prévisions dépendent grandement des précieux patients et elles sont cruciales pour tout acheteur potentiel. Difficulté de prévoir les revenus Le futur flux de trésorerie est un concept en apparence simple : il s’agit des revenus futurs moins les dépenses futures. Mais comment prévoir les revenus annuels futurs par patient ? En fait, les revenus actuels peuvent être un bon indicateur. Selon les 100 dernières évaluations L'élément de loin le plus valable d’un cabinet de dentisterie générale est tout simplement sa clientèle. Volume 3 Numéro 5 | 35 Pratico-pratique de cabinets faites en Ontario par Tier Three Brokerage, le revenu moyen par patient par année s’élève à 620 $ (sans compter les frais de laboratoire) pour un cabinet général. Mais un cabinet avait une moyenne de 1 300 $ par patient par année et d’autres à peine 100 $. Alors un acheteur peut-il se fier aux estimations de revenus actuels pour prévoir les revenus futurs ? Composantes des revenus Pour comprendre l’apport aux revenus dans un cabinet de dentisterie générale, il faut tenir compte de trois éléments : l’hygiène dentaire, la médecine dentaire et le laboratoire. Les frais de laboratoire sont transmis directement aux patients sans que les dentistes ne les majorent au Canada. Il faut donc examiner les revenus selon ce que rapportent les services d’hygiène dentaire et de médecine dentaire. Les services d'hygiène dentaire sont une valeur sûre Voyez l'entrevue complète avec le Dr Dolansky à oasisdiscussions.ca /2016/02/02/pv-2 [en anglais] Les revenus générés par l’hygiène dentaire constituent un actif transférable, c’est-à-dire qu’un acheteur peut compter sur le fait que les patients continueront à venir voir l’hygiéniste. Ainsi, un acheteur peut espérer les mêmes revenus moyens provenant des services d’hygiène dentaire. Par exemple, si un cabinet tire annuellement plus de 550 $ par patient pour de tels services, même si la moyenne est de 220 $ pour un cabinet de dentisterie générale, une partie de ces revenus supérieurs pourra vraisemblablement être maintenue. En revanche, si un cabinet touche 65 $ par patient, ce revenu restera sans doute faible pour l’acheteur, à moins que celui-ci ne trouve un moyen de l’augmenter. Difficiles à prévoir, les revenus des services dentaires Par contre, les revenus provenant des services dentaires dépendent souvent du dentiste qui vend le cabinet. Si un cabinet touche 1 300 $ par patient par an pour les services dentaires, il est probable que l’acheteur n’arrivera pas à reproduire les mêmes revenus. Pour cette raison, si les revenus pour services dentaires sont largement supérieurs à la moyenne, nous diminuons en général nos prévisions de flux de trésorerie. Cela peut alors se traduire par une incidence négative sur les prévisions de trésorerie et en conséquence sur la valeur du cabinet. Plus qu'une entreprise L’accroissement des revenus ira de pair – jusqu’à un certain point – avec une bonne hygiène dentaire et la satisfaction des patients. En toute franchise, cela cesse d’être le cas quand il y a surtraitement, une pratique qui n’ajoute pas de valeur à un cabinet. La meilleure façon d’accroître la satisfaction des patients – et ainsi de les retenir et d’en attirer de nouveaux – consiste à leur donner satisfaction ! Et le meilleur moyen d’y arriver que je connaisse est d’offrir d’excellents soins buccodentaires. a La meilleure façon d’accroître la satisfaction des patients – et ainsi de les retenir et d’en attirer de nouveaux – consiste à leur donner satisfaction. 36 | Volume 3 Numéro 5 Pour vous, cela représente une bouche saine. Pour vos patients, cela représente la confiance totale. 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Le dentiste masqué Volontairement anonyme, le « dentiste masqué » présente son expérience personnelle de l’exercice de la médecine dentaire au Canada dans la présente chronique qui paraîtra à l’occasion. Le texte ci-dessus est un condensé de l’entrevue. Les opinions exprimées sont celles de la personne interviewée et ne reflètent pas nécessairement les opinions ou politiques officielles de l’Association dentaire canadienne. « J’ai fait un externat à la fin des années 1970, entre ma troisième et ma quatrième année en médecine dentaire. Je travaillais avec un dentiste (appelons-le Bob) qui est encore à ce jour l’un de mes héros. J’ai vécu une expérience fantastique qui m’a permis d’en apprendre tellement que ma quatrième année a été un vrai jeu d’enfant. Un patient édenté, que je n’ai jamais vu, s’est présenté au cabinet pour se faire faire des prothèses dentaires. Bob lui a expliqué qu’il faudrait plusieurs rendez-vous, mais le patient l’a prévenu qu’il ne reviendrait qu’une seule fois. Bob a pris des empreintes à l’alginate et a déterminé l’occlusion. Le patient avait des crêtes adéquates et accusait peu de perte osseuse ; toutes ses dents avaient été extraites et il n’avait jamais eu de prothèse. Il disait manger de tout, sauf des noix du Brésil. Quand le patient est revenu pour l’ajustement de ses prothèses, il les a mises dans sa bouche et Bob a fait quelques modifications. Puis le patient a pris les prothèses et les a glissées dans sa poche. Quand Bob lui a demandé pourquoi il voulait des prothèses, le patient lui a répondu que c’était pour le mariage de sa fille aînée. Il avait quatre filles et il prévoyait les porter seulement quatre fois ! » x4 Volume 3 Numéro 5 | 39 Pratico-pratique « Lors du même externat, un patient s’est présenté au cabinet de Bob avec une vieille prothèse dont il avait arraché toutes les dents avec une paire de pinces. Bob lui a demandé pourquoi et le patient lui a répondu que les dents de cette prothèse (fabriquée par un autre dentiste) n’étaient pas assez blanches. Bob a fabriqué la prothèse la plus blanche possible, au grand bonheur de son patient. Dans la rue un jour, Bob m’a présenté le patient, qui n’avait que des louanges pour lui – et pour ses dents des plus blanches ! » « Au début de ma carrière, j’ai beaucoup travaillé avec les aînés. J’ai eu à m’occuper de cas complexes de victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) nécessitant des prothèses spéciales parce que leur occlusion avait changé et que leur visage s’était affaissé. Mais mon histoire a trait à une dame qui n’avait pas eu d’AVC. Je fais son examen et j’ai noté que sa prothèse était deux tailles trop grandes ! Je lui en fais une nouvelle, mais elle hésitait à abandonner l’autre parce que c’était celle de son défunt mari. » « Ma dernière histoire vient d’une infirmière qui a longtemps travaillé auprès d’aînés. Elle a renchéri sur ce que j’avais dit et a raconté qu’un mari, venu rendre visite à sa femme admise pour se faire soigner, avait fait une scène parce qu’ils avaient « perdu » la prothèse dentaire de celle-ci. Or, il a téléphoné le lendemain pour s’excuser parce qu’il l’avait retrouvée en enlevant sa chemise. Elle s’était logée dans les plis de son dos. Ils ont conclu qu’il avait dû rouler dessus dans le lit sans s’en rendre compte. » Serez-vous notre prochain « dentiste masqué » ? Vous avez une histoire mémorable ou drôle à raconter au sujet de votre expérience clinique ? Nous cherchons des dentistes qui voudraient partager leurs histoires avec leurs collègues – dans un cadre sûr, anonyme et sans préjugé. Nous prenons un masque parce que nous croyons qu’il est utile et formateur de partager une expérience et nous ne voulons pas nuire à cet esprit de partage au cas où quelqu’un craindrait d’être identifié. N’hésitez pas à communiquer directement avec le Dr O’Keefe à [email protected] 40 | Volume 3 Numéro 5 we keep you IN MOTION Pelton & Crane’s Narrow Back AdvantageTM allows you to seamlessly move around your patient without compromising your posture. Proper ergonomics while practicing dentistry will help you to feel better at the end of your work day, and keep you in motion to do the things you love! “My narrow back chair from Pelton & Crane allows me to get closer to my patients and work in a comfortable, ergonomic position. 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Inc. 1464, chemin Cornwall, Cornwall,unité unité8,8,22e eétage étage Oakville (Ontario) (Ontario) L6J L6J7W5 7W5 Tél. :1-800-661-5004 : 1-800-661-5004 905-849-7777 905-849-7777 Veuillez faire parvenir les réponses aux numéros de boîtes à l’adresse suivante : Boîte...JADC 1464, chemin Cornwall, unité 8, 2e étage Oakville (Ontario) L6J 7W5 Les noms et adresses des annonceurs qui utilisent les boîtes-réponse sont strictement confidentiels. Tarif des encadrés grand fomat ($) 1 page .................... 900 page...................... ..................... 2 500 500 1/3 page page..................... 2/3 page ..................1 650 page...................1 650 1/4 page page...................... ..................... 820 1/2 page ..................1 420 .................... 420 page...................1 420 1/8 page page..................... Tarif des petites annonces ordinaires 250 $ jusqu’à 50 mots, 1,50 $ par mot supplémentaire. 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D11314 Les annonces par téléphone ne sont pas acceptées. jcda ALBERTA - Calgary: We are a busy Cabinets ca DES CONNAISSANCES DENTAIRES INDISPENSABLES Publié par l’Association dentarie canadienne ONTARIO - Greater Toronto Area: Practice wanted! Altima Dental Canada seeks to purchase practices within 1 hour of the Greater Toronto Area. Thinking about selling? Contact us about our exciting purchase incentives. For more information visit our website at www. altima.ca or email us at [email protected] Postes vacants ALBERTA: We are a busy and thriving group of dental practices looking for an energetic, intrinsically driven and team-oriented dentist. We are looking for a true leader who will be a positive role model for the office. Excellent people and communication skills are a must. We are looking for someone who is hungry to learn about all aspects of dentistry. With several experienced dentists at our offices, mentorship is a big part of what we have always offered to our associates. 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D11811 Index des annonceurs 3M ESPE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 American Dental Association. . . 42 Carestream. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 CDSPI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Comprehensive Straight Wire.. . . 18 Dentsply. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Endo/Tech. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Fonds du CDSPI. . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 KaVo Kerr Group. . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Kuraray America. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Medicom. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Philips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26, 37 Pulpdent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 SciCan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Sunstar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 VOCO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Wiley-Blackwell. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Les Services d’aide à la pratique de l’ADC sont là pour vous ! Près de 50 % des dentistes canadiens utilisent le site Web des Services d’aide à la pratique de l’ADC (services.cda-adc.ca) pour gérer les services en ligne qu’ils et que leur personnel utilisent. Besoin d’aide? Contactez le Centre d’assistance au 1-866-788-1212. Volume 33 Numéro Numéro 55 Volume || 45 45 Performance des fonds du CDSPI pour la période terminée le 31 mai 2016 Les fonds du CDSPI peuvent être utilisés dans votre RER, CELI, FRR, compte d’investissement, REEE et PRI. Fonds d’actions canadiennes Fonds d’actions de croissance (Fiera Capital) Fonds d’actions canadiennes (Trimark) Fonds d’actions ordinaires (Fiera Capital) Fonds des dividendes (PH&N) Fonds de revenu élevé (Fiera Capital) Fonds à indice composite TSX (BlackRock®) Fondsd’actions internationales Fonds marchés émergents (Brandes) Fonds de titres européens (Trimark) Fonds mondial (Trimark) Fonds mondial de croissance (Capital Intl) Fonds immobilier mondial (Invesco) Fonds d’actions internationales (CC&L) Fonds Bassin Pacifique (CI) Fonds indiciel S&P 500 (BlackRock®) Fonds Grande capitalisation États-Unis (Capital Intl) Fonds Petite capitalisation États-Unis (Trimark) Fonds à revenu Fonds d’obligations et d’hypothèques (Fiera Capital) Fonds d’obligations (PH&N) Fonds à revenu fixe (MFS) Fonds liquide et quasi-liquide Fonds d’effets financiers (Fiera Capital) Fonds d’actions et à revenu Fonds mixte (PH&N) Fonds valeur mixte (MFS) Fonds Catégorie de société Fonds d’obligations canadiennes Catégorie de société (CI) Fonds d’actions canadiennes Catégorie de société (CI) Fonds d’obligations de société Catégorie de société (CI) Fonds de croissance et de revenu Catégorie de société (CI) Fonds à court terme Catégorie de société (CI) PORTEFEUILLES DE GESTION DES RISQUES Portefeuilles de fonds indiciels Portefeuille indiciel audacieux (BlackRock®) Portefeuille indiciel prudent (BlackRock®) Portefeuille indiciel modéré (BlackRock®) Portefeuilles de fonds de revenu et d’actions Portefeuille croissance audacieuse (CI) Portefeuille équilibré (CI) Portefeuille croissance prudente (CI) Portefeuille de revenu (CI) Portefeuille de revenu plus (CI) Portefeuille croissance modérée (CI) 1 AN 3 ANS 5 ANS 10 ANS 1,00 % 1,50 % 0,99 % 1,20 % 1,45 % 0,67 % -1.4 % -19.2 % -3.6 % 0.3 % -3.3 % -4.1 % 14.4 % -3.0 % 9.3 % 6.7 % 3.9 % 6.0 % 6.6 % -0.4 % 2.6 % 5.4 % 4.0 % 2.7 % 5.3 % 1.6 % 4.4 % 4.4 % 3.9 % 4.1 % 1,77 % 1,45 % 1,50 % 1,77 % 1,75 % 1,30 % 1,77 % 0,67 % 1,46 % 1,25 % -7.7 % 4.6 % 5.4 % 0.4 % 6.0 % -4.8 % -8.3 % 5.4 % 4.1 % -1.9 % 1.3 % 13.3 % 15.3 % 13.3 % 12.5 % 9.5 % 6.9 % 18.8 % 16.1 % 11.6 % 0.1 % 13.5 % 14.0 % 11.8 % 11.7 % 8.5 % 5.7 % 17.3 % 14.3 % 13.0 % 5.1 % 6.4 % 6.4 % 7.0 % s/o 3.0 % 3.0 % 8.1 % s/o 9.2 % ★★★★ ★★★★ ★★★★ ★★★★★ 0,99 % 0,65 % 0,97 % 0.3 % 2.7 % 1.5 % 1.2 % 4.0 % 3.3 % 1.6 % 4.4 % 3.8 % 2.7 % 5.2 % 4.4 % ★★★★ ★★★★★ ★★★★★ 0,67 % 0.3 % 0.4 % 0.4 % 1.2 % s/o 1,20 % 0,95 % 0.2 % 1.7 % 8.5 % 9.7 % 6.2 % 7.5 % 4.7 % 5.5 % ★★★★★ ★★★★★ 1,10 % 1,65 % 1,25 % 1,45 % 0,75 % 1.7 % -5.4 % -0.6 % -6.3 % -0.2 % 3.3 % 7.2 % 3.8 % 5.4 % 0.4 % 3.8 % 5.6 % 4.9 % 5.3 % 0.5 % 4.6 % 5.8 % s/o 5.7 % 1.2 % ★★★★★ ★★★★ ★★★ ★★★★ 0,85 % 0,85 % 0,85 % -0.8 % 0.9 % 0.1 % 8.9 % 6.3 % 7.6 % 7.1 % 5.9 % 6.5 % 5.3 % 5.2 % 5.3 % ★★★★ ★★★★★ ★★★★★ 1,65 % 1,65 % 1,65 % 1,65 % 1,65 % 1,65 % -3.8 % -1.9 % -2.5 % 1.3 % -0.8 % -3.1 % 9.3 % 7.2 % 7.7 % 5.7 % 6.2 % 8.3 % 7.8 % 6.6 % 6.9 % 5.7 % 5.7 % 7.3 % 5.1 % 5.2 % 5.3 % 5.7 % 5.2 % 5.2 % ★★★ ★★★★ ★★★★ ★★★★★ ★★★★ ★★★★ Ratios des frais de gestion Les taux de rendement annuels composés, tous frais déduits, pour la performance sur un à dix ans pour la période terminée le 31 mai 2016 sont donnés ci-haut. Les résultats reflètent la performance passée sans indiquer nécessairement la performance future. Il s’agit des rendements déduction faite des honoraires de gestion, aussi risquent-ils de différer des chiffres publiés par les différentes compagnies de gestion des fonds. Les ratios des frais de gestion sont assujettis aux taxes applicables. BlackRock est une marque de commerce déposée de BlackRock, Inc. * Les notes sont basés sur une analyse de Morningstar, Inc. des fonds du CDSPI pour lesquels il existe des données sur une période d’un an ou plus. Pour en savoir plus sur le calcul des notations de Morningstar, veuillez consulter le site www.morningstar.ca. Pour les taux actuels des fonds de placement du CDSPI et des fonds garantis du CDSPI, visitez le www.cdspi.com/placement ou composez le 1 800 561-9401. Notation de Morningstar* ★★★★ ★★ ★★★ ★★★ ★★★ ★★★ s/o ★★★★★ ★★★★ ★★★★★ ★★★★ ★★★★ s/o LE PREMIER MATÉRIAU «BULK-FILL» DE RESTAURATION À BASE PUREMENT CÉRAMIQUE POUR EN APPRENDRE PLUs vIsITEz NOTRE PAgE wEB à vocoamerica.com Alimenté par la Technologie Nano ORMOCER ® • Matériau d’obturation à base purement céramique en version «BULK-FILL» • Rapide et de haute qualité – durcissement sûr des couches de 4 mm • Grâce à la technologie d‘ORMOCER® la plus novatrice – La plus faible rétraction de polymérisation (1,25 % en vol.) et très faible stress de rétraction permettant une adaptation marginale idéale – Inerte, ainsi la biocompatibilité et la stabilité de teinte sont très élevées • U neexcellentemanipulation,unpolissageàrefletssimpleetunedureté de surface élevée garantissent des résultats durables de première qualité • En teinte universelle avec effet de mimétisme • Basé sur la même technologie novatrice qu’Admira Fusion. 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