Publication - Canadian Dental Association

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Publication - Canadian Dental Association
2016 • Volume 3 • Numéro 5
Consommation de sucre
Dentisterie de demain
Mystérieuse molaire
P. 7, 9
P. 21
P. 27
Faisons entendre
nos préoccupations
Des chefs de file
se prononcent
Comprendre
l'esprit schizophrène
Carie
de la petite
enfance
L' importance de la
première consultation
Pages 17, 24, 31
PM40064661
2016 • Volume 3 • Numéro 5
ÉNONCÉ DE MISSION DE L’ADC
L’Association dentaire canadienne, le porte-parole de la profession dentaire au Canada,
se voue à la promotion d’une santé buccodentaire optimale, qui est une composante
essentielle de la santé générale, ainsi qu’à l’avancement et au leadership d’une
profession unifiée.
est la publication imprimée officielle de l’ADC, offrant un
dialogue entre l’association nationale et la communauté dentaire. Le magazine sert à
informer les dentistes au sujet d’actualités, de nouvelles cliniques et d’enjeux pertinents
à la profession.
CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ADC
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Chef de la rédaction
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Éditrice clinique, CDA Oasis
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Coordonnatrice des publications
Rachel Galipeau
Coordonnateur des médias
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Nouveau-Brunswick
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Volume 3 NuméroEmail
5|
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3
Tisser des liens solides
avec les parlementaires
Page 9
CDAnet souffle
ses 25 bougies !
Page 12
25
ans
L’ADC sur le terrain
7
9
12 15 17 4
L’observatoire
Faisons connaître nos préoccupations
18 Journées sur la Colline :
Tisser de nouveaux liens
19 CDAnet 25 ans plus tard
19 De mon point de vue,
CDAnet et ITRANS valent leur pesant d’or !
Bébé chez le dentiste:
Un nouvel outil de perfectionnement connaît
du succès
|
Volume 3 Numéro 5
Nouveau guide sommaire sur la prévention des
infections en milieu dentaire
Le Dr Jack McLister nommé président de l'ADO
La Dre Renée Delaquis à la tête de la Faculté de
médecine dentaire de l’Université de Montréal
Point de mire
21
Des chefs de file se prononcent :
Que nous réservent les dix prochaines années ?
SOMMAIRE
Les vaccins anti-VPH et
les cancers oropharyngés
Page 23
Prodiguer des soins
aux tout-petits
Page 17
Quand la schizophrénie
teinte les soins buccodentaires
Page 27
23 24 Les vaccins anti-VPH peuvent-ils prévenir les
cancers oropharyngés ?
Gestion des risques et prise en charge de la carie
de la petite enfance
Pratico-pratique
27 31 Le cas de la mystérieuse molaire :
Comprendre l’esprit schizophrène
34 39 Sur quoi se fonde la valeur d'un cabinet ?
Le dentiste masqué :
Histoires de prothèses
Petites annonces
43 Sections Cabinets, Postes vacants, À vendre et
Index des annonceurs
Qu’enseigne-t-on aux étudiants sur la santé
buccodentaire des poupons, des tout-petits et
du stade prénatal ?
Volume 3 Numéro 5
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5
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licence au Canada. © 2016, 3M. Tous droits réservés.
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L’ADC sur le terrain
Mot du président
Faisons connaître
nos préoccupations
J
’étais fier de faire partie de la délégation de
l’ADC aux Journées sur la Colline de cette
année (voir p. 9). Durant ces deux journées
de réunions, la délégation, composée
de huit dentistes praticiens comme moi,
a abordé trois dossiers importants avec des
parlementaires et des stratèges politiques :
• la réduction de la consommation de sucre au
pays
• l’ajustement du taux d’imposition des petites
entreprises
• l’amélioration des soins buccodentaires des
réfugiés syriens
L’expérience a été très stimulante et fructueuse ;
j’ai compris que nos efforts peuvent mener à des
changements positifs pour notre profession et nos
patients.
Je crois que nous avons bien fait valoir nos
dossiers, mais celui de la réduction du sucre a
trouvé un écho particulier chez les députés à
qui j’ai parlé. D’autres professionnels de
la santé soulèvent aussi les dangers de
l’excès de sucre. La population en
consomme trop, ce qui augmente les
risques de maladies buccodentaires
et cardiaques, d’AVC, de diabète,
d’obésité, d’hypercholestérolémie et
de cancer. Les dentistes savent depuis
longtemps que la réduction du sucre
diminuera la prévalence des caries,
mais la prise de conscience des autres
conséquences sérieuses sur la santé a
mené les gouvernements du monde à
voir qu’une alimentation riche en sucre est
un problème important.
L’ADC croit que les
Canadiens doivent
être mieux informés
de la teneur en
sucre dans leur alimentation. La plupart estiment
que leur apport en sucre est moyen, mais peu
savent à combien se chiffre effectivement
la moyenne. Selon Statistique Canada, la
consommation de sucre d’une personne en 2001
s’élevait en moyenne à 26 cuillères à thé par jour.
Est-ce trop, et dans l’affirmative de combien ? Selon
l’Organisation mondiale de la santé, le sucre ne doit
pas dépasser 10 % de l’apport calorique quotidien,
soit quelque 12 cuillères à thé pour une diète
de 2 000 calories par jour. Le Canadien moyen
consomme donc 200 % de l’apport en sucre
recommandé. Précisons que ces recommandations
reposent sur les sucres dits « libres » (ceux ajoutés
dans les aliments et les boissons et ceux présents
naturellement dans le miel, les sirops, les jus de
fruit et les concentrés de fruit), mais pas les sucres
contenus dans les fruits, les légumes et le lait.
L’apport en sucre est peut-être si élevé au Canada
parce que la personne moyenne ignore tout
simplement combien elle en consomme. Pour
cette raison, l’ADC appuie une initiative qui
obligerait la déclaration du « pourcentage de
la dose quotidienne » des sucres pour tous les
aliments et les boissons. L’ADC recommande
aussi des mesures pour restreindre la publicité
de boissons et d’aliments sucrés aux enfants et
l’utilisation de la mention « sans sucre ajouté » sur
des produits comme les jus, les concentrés et les
barres de fruits.
Il n’est pas facile de convaincre les gens de réduire
leur consommation de sucre ; les dentistes le savent
bien. Mais l’esprit de collaboration qui régnait aux
Journées sur la Colline de cette année me donne
espoir – en tant que Canadien et que dentiste –
que notre gouvernement est prêt à écouter et à
suivre nos conseils.
Randall Croutze, bsc, dds
[email protected]
Volume 3 Numéro 5
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7
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L’ADC sur le terrain
Journées sur la Colline
TISSER DE
NOUVEAUX LIENS
Il a été question de trois grands dossiers : la
Un vent de changement réduction de la consommation de sucre, les
a soufflé sur changements au taux d’imposition des petites
et les soins buccodentaires des réfula Colline du Parlement entreprises
giés syriens. Tous ces sujets font déjà partie du
l’automne dernier, programme du nouveau gouvernement libéral,
amenant avec lui ce qui fournit des occasions de collaborer à des
quelque 200 nouveaux initiatives et des politiques pancanadiennes.
députés à la Chambre Diminution de la
des communes. Pour
établir de solides liens consommation de sucre
qu’il était en poste, le gouvernement
avec ces nouveaux Alors
conservateur avait fait de la réduction de la
influenceurs et les consommation de sucre une priorité et avait
informer des enjeux consulté plusieurs organismes, dont l’ADC, en
touchant la médecine vue d’améliorer la réglementation sur l’étiquenutritionnel. Au grand soulagement de
dentaire, l’ADC tage
l’ADC, le sujet intéresse aussi le nouveau goua tenu ses Journées vernement. « Nous sommes heureux de voir
sur la Colline les que, même s’il y a un nouveau parti au pouvoir,
10 et 11 mai derniers. l’enjeu n’a pas été jeté aux oubliettes », déclare
le Dr Randall Croutze, président de l’ADC. La
lettre de mandat de la ministre de la Santé,
Jane Philpott, mentionne d’ailleurs l’importance « [d’]adopt[er] de nouvelles restrictions
[…] sur la publicité visant la consommation
de boissons et d’aliments mauvais pour la
santé destinée aux enfants » et « [d’]amélior[er]
les étiquettes des aliments afin que celles-ci
contiennent plus de renseignements sur les
sucres et les colorants artificiels ajoutés dans
les aliments transformés ».
Le message de l’ADC a été très bien accueilli
par les parlementaires et tous ont confirmé
qu’ils appuieraient la position de l’ADC, y compris Bill Casey, président du Comité permanent
de la santé de la Chambre des communes. Bien
des discussions ont traité des effets indésirables du sucre sur la santé en général et sur
la santé buccodentaire en particulier. « Il était
important d’expliquer clairement aux nouveaux députés le lien direct entre la consommation de sucre et la carie dentaire », souligne
le Dr Tom Raddall, président du Comité de l’ADC
sur la défense des intérêts.
Volume 3 Numéro 5
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9
L’ADC sur le terrain
L’ADC a commandé récemment une
recherche pour déterminer ce que sait la
population au sujet de la consommation
de sucre et de la santé buccodentaire. La
grande majorité des répondants (87 %)
a dit être favorable à des mises en garde
sur les aliments et boissons à forte teneur
en sucre. « Des renseignements plus
précis sur la teneur en sucre des aliments
transformés conduiraient fort probablement à de meilleures décisions pour la
santé. L’ADC continuera à militer au nom
de la population canadienne en faveur
de tels changements, de pair avec des
organismes aux mêmes sensibilités », promet le Dr Raddall. En plus des nouvelles
moutures du Guide alimentaire canadien
et de la réglementation sur l’étiquetage
nutritionnel, l’ADC a appuyé des mesures
pour limiter la publicité d’aliments et de
boissons sucrés aux enfants, comme le
fait la Loi sur la protection du consommateur au Québec qui interdit la publicité
directe aux enfants de moins de 13 ans.
Changements au taux
d’imposition des petites
entreprises
Plusieurs propriétaires de petites entreprises, autant des médecins et des
avocats que des dentistes, ont pris bonne
note de la promesse électorale du premier ministre Trudeau de réviser l’admissibilité au taux d’imposition des petites
entreprises.
Les délégués de l’ADC ont fait valoir
aux députés que les dentistes sont
avant tout des fournisseurs de soins de
santé et que leur principal souci est la
santé buccodentaire de leurs patients.
Or, les dentistes reconnaissent qu’ils
doivent gérer leur cabinet comme une
entreprise efficace s’ils veulent offrir de
tels soins. « Nous voulions expliquer aux
parlementaires ce que représente le
statut de Société privée sous contrôle
canadien (SPCC) pour les dentistes », dit
le Dr Croutze. « La plupart d’entre nous
sommes des propriétaires de petites
entreprises à notre compte. En plus
de prodiguer des soins de santé, nous
employons du personnel et exploitons
une entreprise. Nous voulions montrer
que les dentistes doivent assumer les
frais de démarrage d’une entreprise ainsi
que des responsabilités financières au
même titre que tout autre entrepreneur »,
renchérit le Dr Raddall.
« On estime que le nombre d’emplois
directs dans les cabinets dentaires
s’élève à plus de 80 000, la majorité étant
occupés par des professionnels, fait valoir
le Dr Croutze. N’oublions pas non plus les
retombées dans l’industrie des fournitures
dentaires et médicales – presque tous nos
achats étant faits au Canada auprès de
fournisseurs canadiens. »
Les représentants de l’ADC ont discuté du
budget fédéral de 2017 avec l'Honorable
Wayne Easter, président du Comité des
finances de la Chambre des communes.
Ils ont recommandé que toute révision
du régime fiscal, surtout si elle touche le
statut de SPCC, soit menée seulement
après une consultation exhaustive avec
les entreprises et les professionnels qui
seront touchés, y compris les dentistes.
M. Easter a indiqué que la plupart des
membres du comité sont favorables
à la réglementation actuelle sur les
obligations fiscales des petites entreprises,
et il encourage l’ADC à soumettre une
La délégation de l’ADC a aussi souligné
proposition prébudgétaire avec des
la contribution des cabinets dentaires au
marché du travail et à l’économie du pays. recommandations en vue d’améliorer la
croissance économique.
Soins de santé pour les
réfugiés syriens
L’arrivée récente au pays d’un grand
nombre de Syriens a mis le Programme
fédéral de santé intérimaire (PFSI) à rude
Consultez la page cda-adc.ca/actualites pour lire les 10 résumés soumis pour le programme de 2016.
10
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Volume 3 Numéro 5
Photos : Teckles Photos Inc.
L’ADC sur le terrain
épreuve, ce qui en a vite fait ressortir les failles. Sa
couverture limitée des soins buccodentaires cause
bien des maux de tête tant aux patients qu’aux
fournisseurs de soins. « La gamme de services
couverts est trop limitée pour traiter adéquatement
ces patients, explique le Dr Raddall. Les limites du
programme ne correspondent pas aux pratiques
de soins exemplaires. Dans le cas d’une maladie
buccodentaire avancée, le programme permet
difficilement de sauver une dent et ne comprend
pas son remplacement si elle doit être extraite. »
Le Dr Croutze s’est fait un point d’honneur de
souligner l’incroyable générosité et l’empathie
de la communauté dentaire. « Bien des dentistes
du pays se sont portés volontaires pour aider ces
nouveaux réfugiés, dit-il. Je voulais toutefois signaler
aux parlementaires qu’il ne sera pas suffisant de
compter sur les services gratuits pour répondre aux
besoins bucco­dentaires de ce groupe de nouveaux
arrivants. »
Les représentants de l’ADC ont rencontré les
deux vice-présidents du Comité permanent de la
citoyenneté et de l’immigration de la Chambre des
communes, David Tilson et Jenny Kwan. Ceux-ci les
ont invités à témoigner devant leur comité au sujet
de l’installation des réfugiés syriens, et notamment
du PFSI. Ainsi, le 31 mai, le Dr Croutze a fait un survol
de la couverture et des limites de ce programme,
a communiqué les observations des membres des
associations provinciales qui l'utilisent, et a formulé
des suggestions pour l’améliorer. Son exposé a
été bien reçu, et le comité a demandé que l’ADC
soumette un mémoire comprenant les déficiences
actuelles et des suggestions d’améliorations. « Voilà
un bel exemple de l’importance de tisser des
liens avec les parlementaires – en leur offrant des
conseils cliniques et en partageant avec eux nos
connaissances pratiques, nous pouvons défendre
les intérêts des réfugiés syriens et de la profession
dentaire », conclut le Dr Croutze. a
➊ Membres de la délégation
de l’ADC. (De g. à d.)
Le Dr Thomas Raddall,
président du Comité sur
la défense des intérêts, le
Dr Larry Levin, président
désigné de l’ADC, le
Dr Randall Croutze,
président de l’ADC, et Kevin
Desjardins, directeur des
affaires publi­ques de l’ADC.
➋ Des délégués ont discuté
de la santé des réfugiés
syriens avec Jenny Kwan,
vice-présidente du Comité
permanent de la citoyenneté
et de l’immigration et
députée néo-démocrate
de Vancouver-Est.
➌ Des membres de la
délégation de l’ADC avec
Wayne Easter (g.), président
du Comité permanent des
finances et député libéral
de Malpeque.
➍ Les Drs Croutze et Levin
rencontrent Kamal Khera,
secrétaire parlementaire
auprès de la ministre de la
Santé et députée libérale de
Brampton-Ouest.
➌
➎ La Dre Lynn Tomkins,
➋
membre du conseil
d'administration de l’ADC
représentant l’Ontario, avec
David Tilson, vice-président
du Comité permanent
de la citoyenneté et de
l’immigration et député
conservateur de DufferinCaledon.
➎
➏ Le Dr David Zaparinuk a
➍
discuté de la consommation
de sucre avec la sénatrice
et médaillée olympique
en ski alpin Nancy Greene
Raine.
➐
➐ Le Dr Harold Albrecht,
député conservateur de
Kitchener-Conestoga et
dentiste à la retraite, avec
le Dr Levin.
➏
➑ Le Dr Randall Croutze (g.)
➑
avec Bill Casey, président
du Comité permanent de la
santé et député libéral de
Cumberland-Colchester.
Volume 3 Numéro 5
|
11
L’ADC sur le terrain
25
ans
TM
Dr Toby
Gushue
Dr Ray
Wenn
Dr Bernie
Dolansky
➊
Dr Don
MacFarlane
➊
Les pionniers de CDAnet ont été mis à
l’honneur pour souligner les 25 ans de
ce service novateur. (De g. à d.) Dr Toby
Gushue ; Dr Don Gutkin ; Dr Alastair Nicoll,
président sortant de l’ADC ; Mme Susan
Matheson, ancienne directrice de la CADC ;
Dr Bernie Dolansky ; Dr Don MacFarlane.
CDAnet
25 ANS PLUS TARD
Nous profitons
presque tous de
CDAnet. Il est temps
d’en remercier les
fondateurs.
C
e service de l’ADC est utilisé plus de
100 000 fois par jour au Canada. Pourtant, si vous demandez à un membre de
votre équipe ce qu’il pense de CDAnet, il restera peut-être interdit. Le fait que les cabinets
dentaires tiennent CDAnet pour acquis atteste
sans doute du succès de ce service et de son
intégration parfaite dans le monde dentaire.
Depuis son lancement en 1991, CDAnet est
devenu un indispensable pour envoyer des
demandes d’indemnisation.
Du point de vue technique, CDAnet est « le
fruit du regroupement entre les professionnels
dentaires et les compagnies d’assurances
12
|
Volume 3 Numéro 5
grâce auquel l’information généralement
trouvée sur les demandes d’indemnisation de
soins dentaires sera transmise par ordinateur
aux assureurs correspondants ». Du point de
vue pratique, ce service a ouvert la porte à
l’envoi de demandes d’indemnisation par voie
électronique au nom des patients.
En 1987, trois dentistes – les Drs Toby Gushue
(Terre-Neuve), Don Gutkin (Manitoba) et Don
MacFarlane (Colombie-Britannique) – ont
conçu un plan pour créer CDAnet. Deux ans
plus tard, le Dr Bernie Dolansky (Ontario)
s’est joint à eux. En écoutant ces hommes en
entrevue, il est surprenant de constater tout ce
L’ADC sur le terrain
La plupart ignoraient que faire d’un ordinateur. L’idée de CDAnet
semblait tellement farfelue qu’il était difficile de les convaincre
– Dr Don MacFarlane
de nous suivre.
qu’ils ont accompli bénévolement
comme membre du Comité des
régimes de soins dentaires de
l’ADC.
Ils ont fait de grands sacrifices :
ils ont passé beaucoup de temps
loin de leur famille et de leur cabinet et
ont même perdu des amis. « Il est vraiment
difficile d’expliquer à quel point ces années
consacrées au développement de CDAnet
ont été tendues et chargées d’émotions », se
rappelle le Dr Dolansky, qui décrit son rôle
dans la création de CDAnet comme celui d’un
politicien, d’un maître de la persuasion et d’un
négociateur. « Malheureusement, j’ai perdu des
amis ce faisant. Parfois, je me suis découragé.
Je me disais : “Pourquoi me suis-je lancé làdedans, ça ne vaut pas tous les tracas pour
moi, ma famille et mon cabinet.” Mais j’ai tenu
bon. »
« Le nombre d’heures que les Drs Gutkin et
Gushue (les deux avaient l’expertise technique
pour guider le développement de CDAnet)
ont passé loin de leur famille et de leur cabinet
est inimaginable, raconte le Dr MacFarlane.
Mais l’enthousiasme et la volonté de se
donner étaient bien présents chez toutes les
personnes qui ont travaillé à ce comité. Nous
avions le sentiment de faire avancer les choses,
mais en plus nous avions du plaisir à être
ensemble. »
Pour comprendre tous les obstacles à
surmonter, il faut savoir que l’idée de CDAnet
avait germé au milieu des années 1980
et qu’Internet, les cartes de crédit ou les
cellulaires n’étaient pas monnaie courante. Le
Dr MacFarlane a mené les discussions avec
les représentants des assureurs et il n’a pas
oublié leur scepticisme : « La plupart ignoraient
que faire d’un ordinateur. L’idée de CDAnet
semblait tellement farfelue qu’il était difficile
de les convaincre de nous suivre ». La première
fois qu’ils ont présenté l’idée du traitement
électronique des demandes d’indemnisation
aux représentants des assureurs, le
Dr Gushue se souvient encore du
silence incrédule qui a régné avant
que le président de l’une des grosses
compagnies d’assurance ne dise :
« Vous êtes des rêveurs. Vous parlez du
prochain siècle ! »
Mais les quatre hommes étaient déterminés
à voir leur vision se concrétiser, soit celle
de créer une norme de transmission des
demandes d’indemnisation pour le secteur
de la médecine dentaire au Canada, « par des
dentistes, pour des dentistes » – et ils n’ont pas
baissé les bras.
La version pilote de CDAnet a été lancée
dans 18 cabinets dentaires en 1991. Elle était
conviviale, faisait passer le processus de
remboursement de quelques semaines à
quelques jours, et éliminait presque toutes les
erreurs de code de procédure. Les Drs Gushue,
Gutkin, MacFarlane et Dolanksy ont assisté
à tous les congrès provinciaux et nationaux
de médecine dentaire pour vendre l’idée de
CDAnet aux dentistes. La nouvelle s’est vite
répandue et le nombre de cabinets dentaires
informatisés a augmenté, passant à environ
30 % au Canada en 1991. Dès que la phase
pilote a pris fin, les dentistes de tout le pays ont
commencé à s’abonner et continuent à le faire
25 ans plus tard.
Aujourd’hui, plus de 18 500 dentistes, soit
quelque 86 % de ceux autorisés à exercer au
Canada, sont abonnés à CDAnet (ou au Réseau
ACDQ au Québec). Il est difficile de calculer
les économies exactes pour chaque demande
envoyée par CDAnet par rapport aux systèmes
en place ailleurs dans le monde, mais des
estimations prudentes avancent le chiffre de
milliers de dollars annuellement pour chaque
dentiste canadien.
Les dentistes du Canada saluent
la persévérance et la vision de ces
quatre hommes. a
Célébrons les 25 ans
de CDAnet
Rendez-vous sur le site Oasis
Discussions pour voir les entrevues
avec les Drs Toby Gushue, Don Gutkin,
Don MacFarlane et Bernie Dolansky au
sujet de la création de CDAnet
[en anglais] :
Drs Toby Gushue et
Don Gutkin :
oasisdiscussions.ca/
2016/04/21/cdanet-2
Dr Don MacFarlane :
oasisdiscussions.ca/
2016/04/19/cdanet
Dr Bernie Dolansky :
oasisdiscussions.ca/
2016/04/22/cdanet-3
Pour de plus amples
renseignements sur
CDAnet, y compris sur
la façon de joindre un
représentant de ce service,
consultez la page
cda-adc.ca/cdanet-fr
Volume 3 Numéro 5
|
13
L’ADC sur le terrain
De mon point de vue,
CDANET ET ITRANS VALENT
LEUR PESANT D’OR !
En avril, j’ai assisté
à l’assemblée générale
annuelle de l’ADC,
qui a marqué le
25e anniversaire
de CDAnet. Les
participants ont souligné
les efforts déployés pour
créer ce service en dépit
de tous les sceptiques.
CDAnet a vu le jour
pour que les cabinets
dentaires puissent
envoyer directement
des demandes
d’indemnisation à des
assureurs. Il a été noté
que les moins de 50 ans
ignoraient sans doute les
tenants et aboutissants
d'une telle révolution.
Puisque j’étais là quand
tout a commencé,
je vous présente mon
point de vue sur l’époque
précédant CDAnet.
Dans le « bon vieux temps », il était compliqué
de soumettre des demandes d’indemnisation.
Chaque assureur avait ses propres formulaires,
que le patient devait remplir et que le cabinet
devait poster. Pour traiter les formulaires,
l’assureur transférait les codes dans un moteur
de règlement. Un chèque finissait par être
émis et posté au patient ou au cabinet avec un
imprimé de toutes les transactions du patient
pour le mois. Ce procédé prenait beaucoup de
temps au personnel du cabinet et comportait
de nombreuses possibilités d’erreurs ou de
retards. Le cabinet devait tenir des centaines de
formulaires ou payer pour imprimer ceux que
plus d’un assureur acceptait.
Pour tenter d’y mettre de l’ordre, un comité
de l’ADC a été formé. Avec les assureurs, il a
solutionné deux grands problèmes : (1) il a
créé un formulaire standard, (2) il a mis fin au
recours obligé à la poste traditionnelle en créant
CDAnet, qui a défini les normes et les protocoles
d’envoi de demandes d’indemnisation par voie
électronique aux assureurs. Les fournisseurs
de logiciel ont adopté ces normes afin de
permettre la création d’un pendant électronique
au formulaire papier. Il était maintenant possible
d’envoyer un formulaire dûment rempli par
voie électronique à un assureur, qui recevait
l’information directement dans son système et
qui pouvait alors traiter le paiement. Pour saisir
toute la portée d’une telle amélioration, essayez
de remplir un formulaire à la main !
Le traitement des demandes a évolué au fil de
la technologie. Il y a douze ans, l’ADC a lancé
ITRANS pour que les dentistes puissent envoyer
Dr Brian Barrett
Le Dr Barrett est
directeur général
de l’Association
dentaire de l’Île-duPrince-Édouard.
les demandes en toute sûreté par Internet ;
auparavant, ils devaient utiliser un modem
et une ligne téléphonique. Il y a deux ans,
l’industrie de l’assurance dentaire a instauré un
nouveau protocole de communication pour
l’envoi de demandes par Internet sans passer
par ITRANS. Le logiciel qui met en œuvre ce
protocole s’appelle CCD-WS et fait maintenant
partie de bien des progiciels de gestion de la
pratique. ITRANS est-il toujours utile ? À mon avis,
oui ! Seul ITRANS offre certains services, dont la
capacité d’envoyer une demande à N’IMPORTE
QUEL assureur et le soutien d’un centre de
dépannage fiable.
Faisons une comparaison avec les ÉtatsUnis, où l’absence de normalisation a incité
des assureurs à mettre chacun en place leur
solution, ce qui a créé toute une série de
procédures difficiles à gérer pour les cabinets.
Ceux-ci doivent passer par un centre d’échange
pour acheminer leurs demandes, moyennant
0,50 $ à 1,25 $ la demande. Les plus récentes
statistiques indiquent qu’au Canada les dentistes
acheminent près de 30 millions de demandes
d’indemnisation tous les ans. À 0,50 $ par
demande, il s’agit d’une économie annuelle de
15 millions de dollars pour les dentistes. Le fait
que CDAnet et ITRANS font partie des avantages
gratuits conférés aux membres de l’ADC constitue
une grande raison de remercier l’ADC.
Il est clair que ces vieux dentistes, sans iPad ou
appareil Cerec, étaient futés. Et nous devrions
leur être reconnaissants d’avoir pris, avec l’ADC,
tous ces risques il y a 25 ans. Alors, si vous croisez
certains de ces visionnaires, serrez-leur la main. a
Les plus récentes statistiques indiquent qu’au Canada
les dentistes acheminent près de 30 millions de demandes
d’indemnisation tous les ans. À 0,50 $ par demande,
il s’agit d’une économie annuelle de 15 millions de dollars
pour les dentistes.
Volume 3 Numéro 5
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15
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L’ADC sur le terrain
BÉBÉ CHEZ LE DENTISTE
Un nouvel outil de perfectionnement connaît du succès
Dans la foulée de la campagne faisant la promotion de la première consultation chez le dentiste
avant l’âge de 12 mois (ou dans les six mois suivant l’éruption de la première dent), l’ADC a lancé en
janvier 2016 l’outil de formation Première consultation, première dent.
Le Dr Ross Anderson, chef du département de dentisterie pédiatrique à l’Université
Dalhousie et du service de médecine dentaire au Centre de santé IWK ainsi que membre
du Groupe de travail de l’ADC sur l’accès aux soins, a conçu cette formation pour faire
valoir la prise en charge des nourrissons comme pratique exemplaire afin de réduire la
carie de la petite enfance.
Le Dr Ross Anderson (c.) montre
comment s’y prendre durant une
séance d’examen.
C.-B.
35
Selon un rapport récent de l’Institut canadien d’information sur la santé, les chirurgies
dentaires pour traiter la carie de la petite enfance représentent le tiers des chirurgies
ambulatoires évitables chez les enfants d’âge préscolaire1. « Il est essentiel qu’un enfant
voie un dentiste avant l’âge de 12 mois, souligne le Dr Anderson, parce que la carie de
la petite enfance non traitée peut avoir des conséquences graves. Trop souvent, nous
voyons des bambins qui souffrent, qui ont de la difficulté à manger et à dormir, ce qui
peut affecter leur croissance et leur développement. »
La formation Première consultation, première dent peut être adaptée au matériel et au style de
l’animateur ainsi qu’aux enjeux pertinents à l’échelle locale. Elle est aussi interactive et s’accompagne
d’une trousse (comprenant des brosses à dents, du vernis et une poupée) pour simuler un examen
dentaire. Elle va par ailleurs au-delà des simples procédures d’examen pour aborder les conversations
clés qu’un dentiste doit avoir avec les parents au sujet de l’alimentation et des habitudes d’hygiène
dentaire. « La formation comprend à la fois un transfert des connaissances et un apprentissage par
l’expérience pour que les dentistes et leur équipe en tirent le maximum », explique le Dr Anderson.
T.N.-L. 100
Alb.
10
Sask.
60
Nombre de participants par province
(janvier à juin 2016)
Man.
15
Qc
10
Ont.
155
N.-B.
50
N.-É.
281
PRATIQUE EXEMPLAIRE
L’ADC recommande que la
première consultation ait lieu
avant l’âge de 1 an ou dans les
6 moins suivant l’apparition
de la première dent.
La Dre Heather Carr, présidente du Groupe de travail de l’ADC sur l’accès aux soins, signale
l’importance de faire de la sensibilisation dans ce domaine. « Même parmi la communauté dentaire,
des hésitations et des fausses idées persistent au sujet des soins pour les tout-petits. La formation
rappelle que les pratiques exemplaires comprennent la prise en charge des enfants avant l’âge de
12 mois », explique-t-elle.
Depuis son lancement, la formation a été donnée à plus de 700 professionnels de la santé
buccodentaire de tout le pays. Le Dr Anil Joshi de Moncton l’a offerte à plus de 200 membres
1. Institut canadien d’information sur la santé.
d’équipes dentaires. « Bon nombre de participants sont étonnés de l’étendue de la carie de la petite
Traitement des caries dentaires évitables chez les
enfants d'âge préscolaire : coup d’œil sur la chirurgie enfance dans notre province et au Canada. Ils ont trouvé les outils très utiles, précise-t-il. Ils veulent
d'un jour sous anesthésie générale. 2013.
aussi clairement que l’ADC et les associations provinciales continuent à mener cette campagne. » a
Référence
Volume 3 Numéro 5
|
17
L’observatoire
Annonces
Nouveau guide sommaire sur
LA PRÉVENTION DES INFECTIONS
EN MILIEU DENTAIRE
Les Centers for Disease Control and Prevention ont récemment mis à jour leurs
recommandations pour la prévention des infections en milieu dentaire. Le tout nouveau guide
sommaire traite des recommandations en vigueur pour la médecine dentaire, souligne le rôle
crucial de solides pratiques de prévention, et offre une liste exhaustive de ressources pour
éclairer des méthodes probantes de prévention et de contrôle des infections.
Ce guide s’accompagne d’une liste de vérification simple à utiliser. Intitulée Infection Prevention
Checklist for Dental Settings: Basic Expectations for Safe Care, cette liste facilite l’évaluation
minutieuse du respect des pratiques exemplaires grâce à un examen des politiques en place
dans tout milieu dentaire et du respect de celles-ci par chacun.
Les sujets abordés dans le guide et la liste de vérification comprennent :
•
•
•
•
•
•
•
les mesures administratives
l’éducation et la formation
la sûreté du personnel dentaire
l’évaluation des programmes
l’hygiène des mains
le matériel de protection personnelle
l'hygiène respiratoire/l'étiquette de
la toux
• la protection contre les objets pointus
• les pratiques sécuritaires d’injection
• la stérilisation et la désinfection des
articles et dispositifs de soins aux patients
• la prévention et le contrôle de
la contamination environnementale
• la qualité de l’eau de l’unité dentaire
Le guide Summary of Infection Prevention Practices in Dental Settings:
Basic Expectations for Safe Care est téléchargeable à l’adresse
cdc.gov/oralhealth/infectioncontrol/guidelines a
18
|
Volume 3 Numéro 5
La désinfection des salles
de traitement
Consultez le site Oasis
Discussions pour en
savoir davantage
sur le choix des
désinfectants.
N’oubliez pas d’aller
jusqu’au bas de la page, à la
section des commentaires,
pour voir les produits utilisés
par vos collègues :
oasisdiscussions.ca/
2015/06/02/do
Lisez le magazine L’essentiel de
l’ADC pour en savoir davantage
sur les procédures complètes
de nettoyage et de
désinfection :
cda-adc.ca/essentiel/
desinfectants
L’observatoire
Le Dr Jack
McLister
nommé
président de
l'ADO
La Dre Renée
Delaquis
à la tête de
la Faculté
de médecine
dentaire de
l’Université
de Montréal
Elle agira comme
administratrice
exerçant les fonctions
de doyenne pour un
mandat de deux ans
ayant débuté
le 1er juin 2016.
Le Dr Jack McLister a été nommé président de
l'Association dentaire de l'Ontario (ADO) pour
l'année 2016-2017.
Le dentiste de London est
membre de l'ADO depuis
41 ans et il s'est engagé dans le
monde associatif dentaire dès
l'obtention de son diplôme de
l'Université Western Ontario
en 1975. Il a siégé à de nombreux comités et groupes de
travail à l'ADO, de même qu'au
conseil d'administration. Il a
aussi assumé deux fois la présidence de la Société dentaire
de London et du district et
s'est investi auprès du Bureau
national d'examen dentaire
du Canada. Le Dr McLister est
actuellement coprésident du
comité de la constitution et
des règlements administratifs
au Collège international des
dentistes ainsi l'un des conseil­
lers de cet organisme.
Secrétaire de la faculté depuis
2014, la Dre Delaquis a agi
pendant maintes années à titre
de chargée de clinique, puis
d'adjointe au directeur des
cliniques dentaires et au vicedoyen aux affaires cliniques.
aux patients des cliniques de
la faculté des soins dentaires
de qualité. Ainsi, la recherche
est essentielle et le transfert de
nouvelles connaissances doit
se faire rapidement. »
La Dre Delaquis salue le travail
accompli à la faculté par
l'équipe précédente, notamment afin de favoriser l'accès
aux soins des personnes plus
vulnérables. Elle inscrit son
mandat sous le signe de la
continuité. « Nous devons offrir
aux étudiants une formation
de haut niveau, à la fine pointe
des plus récentes avancées
scientifiques, tout en offrant
Professeur adjoint à temps
partiel à l'École de médecine
et de médecine dentaire
Schulich, le Dr McLister enseigne et encadre des étudiants
depuis près de 40 ans. Il a aussi
exploité un cabinet familial
pendant 38 ans. Chaque année, l'École Schulich décerne
le Prix Dr-John-C.-McLister à
un finissant pour son engagement, son sens du leadership
et son dévouement à l'égard
de sa communauté et de la
profession. a
Dr Jack MCLister
À la fois dentiste et avocate,
elle exerçait la médecine
dentaire depuis près de 15 ans
lorsqu’elle a obtenu un baccalauréat en droit et une maîtrise
en droit et politiques de
la santé.
Dre Renée Delaquis
La Dre Delaquis est
actuellement présidente
du Fonds d’assuranceresponsabilité professionnelle
de l’ODQ et elle siège au
comité des réclamations et de
prévention du Fonds. Elle a
aussi été membre du conseil de
discipline et syndic adjointe au
sein de l’ODQ. a
Volume 3 Numéro 5
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19
La puissance de ceci
Emballée dans cela
Parce que nous ne sommes pas nés avec
des bras de robot À PORTÉE DE MAIN
Pour faciliter la numérisation en dentisterie, nous aurions pu
fabriquer le premier élément bionique automatique à haute
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Point de mire
Des chefs de file se prononcent
Des percées prometteuses en recherche et en technologie permettent de repenser la façon
dont nous exercerons la médecine dentaire. De l’évaluation des risques à la sélection des
matériaux en passant par le diagnostic d’une maladie, beaucoup de transformations sont
à nos portes. Dans une série d’entretiens pour Oasis Discussions, l’ADC a demandé à
divers chefs de file de la médecine dentaire ce qui allait changer dans leur secteur respectif
au cours des dix prochaines années.
Que nous réservent
les dix prochaines années ?
Matériaux dentaires
Matériaux bioactifs : « Je vois l’abandon des matériaux inertes au profit des matériaux ayant une
certaine activité. Par exemple, il y a les matériaux qui libèrent un médicament, comme un anti­
bactérien ou un anti-inflammatoire, pour combattre une maladie localisée ou même systémique.
Ces matières bioactives existent déjà, mais le développement de produits prend du temps. »
Dr Rick Carvalho,
professeur à la Faculté de
médecine dentaire de
l’Université de la
Colombie-Britannique
Soins sur mesure : « Des percées en génomique, en protéomique et en métabolomique font
avancer la recherche vers des soins personnalisés. Il s’agit de développer un système où l’on peut
créer sur place le profil d’un patient à partir d’un échantillon de salive ou de sang, selon les biomarqueurs, les protéomes et les métabolites qu’il présente. Les biomarqueurs peuvent déterminer la présence d’une maladie, et les protéomes et les métabolites le risque d’avoir une maladie,
ce qui facilite la prévention. »
Pour écouter toute l’entrevue avec le Dr Carvalho : oasisdiscussions.ca/2016/05/24/fdm
Pathologie buccale et maxillofaciale
Élargissement de l’optique de la médecine dentaire : « J’espère avant tout que la médecine
dentaire adoptera une optique beaucoup plus large pour ce qui est de la pathologie buccale, de
la médecine buccale, de la prise en charge des lésions de la tête et du cou, et d’autres aspects
non dentaires et non parodontaux de la médecine dentaire. Les dentistes peuvent vraiment jouer
un rôle de premier plan dans ces domaines et il n’y a pas de groupe mieux formé que les chirurgiens dentistes pour s’occuper de ces patients. »
Dr Paul Edwards,
professeur au Département
de pathologie, médecine et
radiologie buccales à
la Faculté de médecine dentaire
de l’Université de l’Indiana
Personnalisation des soins : « Avec la diminution des coûts du séquençage du génome,
plusieurs initiatives dans le monde tentent de trouver les variations génétiques associées à des
maladies. Ces recherches examinent les polymorphismes nucléotidiques et leur lien avec la susceptibilité à une maladie, la réaction aux traitements et la pharmacogénétique. À mesure que la
base de données s’enrichit, les dentistes peuvent profiter de ce bassin croissant de connaissances
pour adapter la prise en charge des patients selon ce qui est le plus efficace pour eux. »
Microscopie in vivo pour améliorer le diagnostic des lésions buccales : « En pathologie buccale, je pense que nous nous dirigeons vers la microscopie in vivo pour évaluer certaines lésions.
Volume 3 Numéro 5
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21
Point de mire
À mesure que la technologie s’améliore, la microscopie in vivo sur un patient aura une incidence
importante pour mieux évaluer certaines pathologies. »
Pour écouter toute l’entrevue avec le Dr Edwards : oasisdiscussions.ca/2016/05/24/omfp
Prise en charge du cancer
Traitements ciblés sur les voies du cancer : « Il y a eu des progrès remarquables en radio­
thérapie et en chimiothérapie contre les cellules cancéreuses. Dans dix ans, tout indique que nous
pourrons voir le cancer, comprendre les voies qu’il emprunte, et offrir au patient un traitement
ciblé sur les voies d’évolution du cancer. »
Dr Ross Kerr,
professeur clinicien
en pathologie, radiologie
et médecine buccales,
Collège de médecine dentaire
de l’Université de New York
Biomarqueurs pour améliorer le dépistage précoce des cancers de la bouche : « La plupart
des anomalies dépistées par les dentistes ont peu de risque de devenir malignes, mais il est
important de déterminer quels patients ont une lésion qui pourrait le devenir – ceux ayant une
mutation génétique qui augmente la probabilité que la lésion se transforme en cancer agressif. Je
crois que les biomarqueurs nous permettront de faire de grandes avancées dans ce domaine. »
Résultats de laboratoire en temps réel : « Nous avons l’habitude de miser sur la biopsie et
l’histo­pathologie pour déterminer si une lésion est maligne. Or, les patients doivent attendre
environ une semaine avant d’avoir les résultats. À l’avenir, je crois que cette façon de faire sera
remplacée par une biopsie sur place et des techniques optiques qui laisseront voir ce qui se passe
dans le tissu sans avoir à pratiquer d’incision. Il sera possible d’obtenir des résultats en temps réel
et de fournir aux patients l’information nécessaire. » a
Pour écouter toute l’entrevue avec le Dr Kerr : oasisdiscussions.ca/2016/06/13/ocm
22
|
Volume 3 Numéro 5
Point de mire
Les vaccins anti-VPH peuvent-ils
prévenir les cancers oropharyngés ?
La Dre Anna R. Giuliano est professeure et directrice du Center for Infection Research in Cancer du Centre de cancérologie Moffitt
à Tampa (Floride). Sa recherche porte sur la carcinogenèse associée au virus du papillome humain (VPH), notamment les cancers
de la tête et du cou. En juillet 2015, elle a fait un exposé lors de la réunion de consultation de l’Organisation panaméricaine de la
santé (OPS) sur les cancers oropharyngés associés au VPH. L’ADC a discuté avec elle pour en savoir davantage sur l’état actuel des
connaissances entourant l’efficacité des vaccins contre ces cancers.
Qu’avez-vous abordé dans votre exposé
lors de la réunion de l’OPS ?
Pour voir l’entrevue
complète avec
la Dre Giuliano,
consultez le
oasisdiscussions.ca/
2016/02/19/hpv-4
[en anglais]
Comme le vaccin
réussit tellement bien
à prévenir d’autres
maladies associées
au VPH, je crois
qu’il convient de
le recommander
fortement auprès de la
population cible.
Je crois que les dentistes pourraient dire aux
familles et aux jeunes adultes à quel point
le vaccin est efficace pour prévenir une
On m’a demandé de faire un résumé des
infection par le VPH. Nous n’avons pas de
études ayant montré l’efficacité des vaccins
données permettant de faire des affirmations
anti-VPH pour prévenir les maladies liées à ce
précisément sur la prévention des cancers
virus. J’ai montré que l’effet préventif était très
oropharyngés, mais vu que le vaccin réussit
fort pour les cancers du col de l’utérus, de la
tellement bien à prévenir d’autres maladies
vulve et du vagin chez les femmes. Le seul essai
associées au VPH, je crois qu’il convient de
du vaccin chez les hommes a montré une très
le recommander fortement auprès de la
grande efficacité contre les infections et les
population cible.
lésions par le VPH sur les organes génitaux et le
canal anal des jeunes hommes.
Quelles recommandations découlent de
À quel point la vaccination est-elle
efficace pour prévenir les cancers
oropharyngés associés au VPH ?
Commençons par les données disponibles.
La prévention des infections ano-génitales et
des cancers connexes est presque parfaite si
la vaccination se fait à un jeune âge chez des
personnes qui n’ont jamais été exposées au
virus. Le vaccin a donc une efficacité incroyable
pour prévenir les maladies associées au VPH.
Toutefois, il n’a jamais subi d’essai pour évaluer
s’il prévient les infections orales par le VPH ou
les cancers oropharyngés. La question reste
ainsi sans réponse.
Y a-t-il un message que les dentistes
doivent transmettre à leurs patients à
risque ?
Les vaccins ont reçu une homologation
aux États-Unis et au Canada pour le même
usage : vaccination des jeunes adolescents et
adolescentes de 11 à 12 ans, avec rattrapage
jusqu’à l’âge de 26 ans selon l’endroit
en Amérique.
la réunion de consultation ?
Les fournisseurs de soins buccodentaires
qui ont assisté à la rencontre attachent
beaucoup d’importance au fait que, sans
données probantes, ils ne peuvent élaborer
d’énoncé de position ou de recommandation
sur la vaccination pour prévenir les cancers
oropharyngés. Selon eux, il est impératif de
mener des essais pour obtenir des données
probantes, que les différentes autorités de
la santé pourront utiliser pour formuler des
recommandations et des énoncés de politique.
Un dernier mot pour les dentistes ?
J’ai bon espoir qu’en menant un essai de
phase III afin d’évaluer l’efficacité de la
prévention des lésions oropharyngées, nous
verrons fort probablement que les vaccins sont
efficaces. Mais jusqu’à ce que nous menions
cet essai, nous ne pouvons rien affirmer. Il faut
poursuivre la recherche. Je dirais que d’ici une
décennie nous aurons l’information nécessaire
pour tous ces cancers. a
Volume 3 Numéro 5
|
23
Point de mire
Gestion des risques et prise en charge de la
CARIE DE LA
PETITE ENFANCE
La carie de la petite enfance continue à faire des ravages chez les enfants au Canada. Même si bien des
parents comprennent maintenant l’importance des soins buccodentaires en bas âge – tant à domicile
qu’en cabinet –, certains peinent à trouver un dentiste prêt à voir leur très jeune enfant.
Le Dr McConnachie, dentiste pédiatrique d’Ottawa, estime
que la profession est à un carrefour. « Je crois que la profession,
les dirigeants et les formateurs doivent concevoir des programmes
et des occasions pour que nos membres puissent acquérir des
habiletés. En parallèle, ces derniers doivent se sentir à l’aise de
mettre en pratique leurs habiletés et de devenir le dentiste
de jeunes enfants – dans l’intérêt des familles autant que
de la profession. »
Plan d’évaluation et d’intervention
Ma vision des soins mise
sur l’empathie, l’établissement
de liens avec les familles et
la création d’un port
d’attache pour les soins
dentaires des enfants.
– Dr Ian McConnachie
24
|
Volume 3 Numéro 5
Le Dr McConnachie a élaboré une stratégie simple pour traiter
les jeunes patients. « Ma vision des soins mise sur l’empathie,
l’établissement de liens avec les familles et la création d’un port
d’attache pour les soins dentaires des enfants, précise-t-il. Elle mise sur
une véritable collaboration avec les parents et cherche à aider ceux-ci
à faire des choix. Une collaboration efficace est le secret de la réussite. »
Évaluation du risque
Tout part du premier examen avant l’âge de 1 an ou dans les 6 mois
suivant l’éruption de la première dent, explique le Dr McConnachie. La
première consultation est l’occasion d’évaluer le risque de carie de la
petite enfance et d’instaurer un plan précis pour l’enfant, de concert
avec les parents. « L’examen comme tel constitue une très petite partie
de la consultation, disons 30 secondes, raconte-t-il. La majeure partie
de la consultation se déroule sans que l’enfant soit dans le fauteuil. Je
parle simplement aux parents. »
Point de mire
Les éléments de la première consultation chez
le dentiste sont vastes et permettent de tisser
d’importants liens :
 Entretien avec les parents
 Élaboration d’un protocole de prise en charge
des risques
 Évaluation de la motivation des parents
 Conseils d’hygiène dentaire
 Examen visuel pour évaluer les risques
 Application de traitements préventifs
« Après avoir examiné l’enfant et recueilli
l’information pertinente, on peut le placer dans la
catégorie de risque afférent, selon l’un des modèles
d’évaluation existants, ajoute le Dr McConnachie.
Les trois grandes catégories sont celles du risque
faible, du risque moyen à élevé (lésions carieuses
sans cavitation) et du risque élevé (lésions carieuses
avec cavitation). »
*Le dentiste peut décider à n’importe quelle étape
de diriger le patient vers un autre clinicien.
Prise en charge du risque
« En tant que fournisseurs de soins, nous devons
d’abord décider jusqu’à quel échelon de l’algorithme
nous sommes prêts à assurer des soins, après
quoi nous devons diriger le patient vers un autre
clinicien, ce qui nécessite évidemment
d’établir une relation avec un dentiste
Consultez le site
pédiatrique qui partage notre vision »,
Oasis Discussions pour voir une
souligne le Dr McConnachie.
entrevue avec le Dr McConnachie.
Le Dr McConnachie invite les
dentistes à ne pas hésiter à traiter de
jeunes patients : « Allez-y petit à petit.
Commencez par des patients à faible
risque et par les premiers examens
avant l’âge de 1 an. Perfectionnez
vos compétences. Ayez toujours un
plan B... Et n’oubliez pas de profiter du
moment ! » a
Conseils d’ordre préventif :
– Alimentation
– Croissance et développement
– Engagement à voir un dentiste
à intervalle approprié
– Entrevue motivationnelle
Accroissement du risque
du patient au niveau élevé?
Risque élevé : lésions
carieuses avec cavitation
Soins par étapes :
– Désensibilisation systématique
– Antimicrobiens
– Fluorure topique
– Traitement de restauration atraumatique
– Scellant au verre ionomère
– Périodicité appropriée
Évaluation :
– Antimicrobiens
– Fluorure topique
– Scellant
– Périodicité appropriée
Périodicité réduite et
traitements :
– Consultations annuelles
– Initiation à la prophylaxie au
fil du développement de
l’enfant
– Radiographies requises à un
âge plus avancé
oasisdiscussions.ca/
2015/06/09/eccp [en anglais]
Algorithme de prise en charge
de la carie de la petite enfance
Risque moyen à élevé : lésions
carieuses sans cavitation
Risque faible
La vidéo comprend un survol
de son algorithme pour l’évaluation
et la prise en charge du risque
de carie de la petite enfance et
elle présente des cas de prise
en charge de ce risque.
Soins par étapes
en attendant
une anesthésie générale
(peut comprendre une sédation pour apaiser la douleur et
contrôler l’infection)
Oui
Situation clinique instable?
Oui
Traitement sous
anesthésie générale
Non
Non
Restauration nécessaire?
Oui
Restauration permanente avec ou sans sédation
Achèvement d’un
traitement de restauration
Non
Détérioration de
l’état du patient
Oui
Rétablissement de la prise en charge
globale du risque
Non
Imprimé avec l’autorisation d’Ian McConnachie, DDS, MS, FRCD(C)
Nos lecteurs de l’Ontario peuvent consulter ces
articles récemment publiés dans le magazine
Ontario Dentist :
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Ontario Dentist. 2016;93(2):23-25.
McConnachie, I. Staged care – new solutions
for treating early childhood caries.
Ontario Dentist. 2016;93(3):32-36.
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Comprendre l’esprit
schizophrène
Quel traitement auriezvous prodigué dans
un tel cas ?
Regardez la conférence de cas à
oasisdiscussions.ca/2016/
03/21/mm-3 [en anglais]
Pour traiter un patient atteint d’une maladie mentale, il faut tenir compte du
diagnostic de son état mental dans l’élaboration d’un plan de traitement afin
d’obtenir les meilleurs résultats possible. Le Dr David Clark, directeur de la clinique
dentaire du Centre des sciences de la santé mentale Ontario Shores, s’occupe tous
les jours de patients atteints de troubles de santé mentale complexes et sérieux. Il a
récemment discuté du cas d’un patient ayant reçu un diagnostic de schizophrénie
paranoïde. Il a abordé la façon dont son approche thérapeutique vise la santé
buccodentaire optimale et l’atténuation des risques.
Présentation de cas
En 2008, un patient de 23 ans a été hospitalisé au Centre des sciences de la santé
mentale Ontario Shores pour que soit prise en charge sa schizophrénie paranoïde. Il
s’est présenté à la clinique dentaire pour un examen de routine. Il n’avait pas de carie
et avait seulement besoin d’un nettoyage. On a noté qu’il lui manquait les deuxièmes
prémolaires inférieures à la naissance et qu’en conséquence il avait conservé les dents
primaires 75 et 85. Le patient a obtenu son congé peu après son admission.
En 2014, ce patient a été admis de nouveau à l’hôpital. Le psychiatre a demandé
au Dr Clark d’évaluer la santé buccodentaire du patient puisque ce dernier se
disait clairement préoccupé par sa dent 85. Le psychiatre voulait savoir si cela était
simplement une manifestation directe de la discordance de la pensée du patient ou si
ce dernier avait vraiment besoin de soins dentaires. Bien que la dent ne lui causait pas
de tort, elle était pour lui une source de préoccupation la majeure partie du temps.
Examen
Le patient a été examiné à la clinique dentaire de l’hôpital. Il était très courtois et
sympathique, et il maintenait une bonne conversation avec l’équipe. On a noté que la
Volume 3 Numéro 5
|
27
Pratico-pratique
Diagnostic
L’examen n’ayant rien révélé sur le plan clinique qui
pourrait expliquer l’inconfort du patient à l’égard de
sa dent 85, il a été déterminé que son état était une
manifestation de la discordance de sa pensée.
Figure 1 : Les radiographies rétrocoronaires montrent la dent 85 conservée
et aucun signe clinique expliquant les préoccupations du patient.
dent 75 avait été extraite depuis que le patient
avait été vu en 2008 ; le patient ne pouvait cependant
pas expliquer les raisons de cette extraction. L’équipe
a fait un examen buccodentaire complet et a pris deux
radiographies rétrocoronaires pour voir s’il y avait une
carie ou un autre trouble. L’examen clinique n’a rien
révélé, et aucune cause de préoccupation n’a été
détectée.
Il est courant que des patients schizophrènes soient
réadmis à l’hôpital pour être stabilisés après qu’ils n’aient
pas pris leurs médicaments et que leur état se soit
détérioré. Bien que des antécédents simultanés d’abus
de plusieurs substances toxiques puissent avoir précipité
la réadmission du patient à l’hôpital, l’abus de substances
n’était pas en cause au moment de la consultation.
Le patient a dit au Dr Clark qu’il « se sentait partagé en
deux » en raison de la molaire primaire qu’il avait encore.
Du côté sans dent primaire, il se sentait comme un adulte ;
du côté avec la dent primaire 85, il se sentait comme un
enfant ou un poupon. Il avait de la difficulté à composer
avec ces sentiments conflictuels, et il a précisé qu’il ne se
sentait capable de mâcher que du côté « adulte » de sa
bouche.
« Le délire est un trait courant de la série de symptômes
positifs de la schizophrénie, c’est-à-dire les symptômes
observables qui ne devraient pas l’être, explique le Dr Clark.
Il y a aussi la désorganisation et les symptômes négatifs.
Ce patient affichait surtout des symptômes positifs dans
le diagnostic global de sa maladie. Le pronostic de tels
patients est encourageant quand ils reçoivent le traitement
approprié et ils réagissent généralement bien aux
antipsychotiques qui leur sont prescrits. »
Plan de traitement
« D’expérience, je sais que les molaires primaires
conservées chez les adultes peuvent subsister bien
des années et rien n’indique qu’il faut intervenir et les
extraire. Ces dents constituent un moyen économique
de préserver un espace et elles assurent une certaine
fonction – quoique sans doute limitée chez ce patient »,
souligne le Dr Clark. Il a fait valoir ce raisonnement au
patient. « Il était très sympathique et a écouté notre
explication des avantages et des inconvénients de la
rétention et de l’extraction, se rappelle le Dr Clark. Je lui ai
formulé mes recommandations et lui ai expliqué que je
n’allais pas extraire sa dent. Bien que ce ne soit pas ce qu’il
voulait entendre, il a accepté ma décision. »
Le patient est retourné à la clinique dentaire pour voir
l’hygiéniste et était certainement motivé à garder ses
dents en santé. Il a obtenu son congé de l’hôpital peu de
temps après. a
L’extraction aurait-elle été la solution ?
L’extraction de la dent aurait-elle mis fin à la discordance de la pensée ? « Il aurait certainement
été facile d’extraire la dent, reconnait le Dr Clark, mais si un autre dentiste avait ultérieurement
recommandé un implant ou une prothèse, cela aurait pu déclencher un autre délire ou discordance de
la pensée qui est propre à la série de symptômes positifs. » Par exemple, le patient pourrait en venir à
percevoir l’implant comme un corps étranger. Cela pourrait l’amener à croire que les autres peuvent
lire dans ses pensées – un autre phénomène courant chez les schizophrènes –, ce qui entraînerait une
toute nouvelle série de conflits chez lui. « L’approche la plus simple, et celle avec laquelle j’étais très à
l’aise, était de refuser d’extraire la dent », conclut le Dr Clark.
Dr David Clark
28
|
Volume 3 Numéro 5
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Pratico-pratique
Ce résumé se fonde sur un article publié dans la section Recherche appliquée
du site JCDA.ca. Le JCDA.ca est la publication savante de l’ADC,
offerte en ligne en libre accès. Elle met en vedette des articles indexés dans
Medlines, le Journal of Citation Reports et le Science Citation Index.
Sommaire de recherche
Qu’enseigne-t-on aux étudiants
sur la santé buccodentaire des poupons, des tout-petits
et du stade prénatal ?
Robert J. Schroth
DMD, MSc, PhD
Rocio B. Quiñonez
DMD, MS, MPH
Aaron B. Yaffe
BSc, BN
Mary F. Bertone
Bien des organismes professionnels, dont l’ADC, recommandent que la première consultation chez
le dentiste ait lieu dès l’apparition de la première dent ou au plus tard à l’âge de 12 mois2-4, mais peu
de dentistes consentent à voir des poupons et des tout-petits6,11. Selon une enquête récente, certains
dentistes généralistes sont prêts à voir ceux à faible risque, mais non ceux atteints d’un trouble dentaire
manifeste12, ce qui peut décourager les parents tentant d’obtenir un rendez-vous. Certains praticiens
refusent même de voir tout enfant de moins de 3 ans13.
La présente étude examine comment les programmes agréés de médecine dentaire et d’hygiène
dentaire préparent les étudiants à assurer les soins buccodentaires des poupons, des tout-petits et du
stade prénatal.
DipDH, BScDH, MPH
Felicity K. Hardwick
BDS, MS, FRCD(C)
Rosamund L. Harrison
DMD, MSc, MRCD(C)
Dix programmes de médecine dentaire (100 %) et vingt-cinq programmes de formation en
hygiène dentaire (64,1 %) ont répondu à un questionnaire électronique pour savoir s’ils initiaient
les étudiants aux soins buccodentaires des poupons, des tout-petits et du stade prénatal. Ce
questionnaire a aussi abordé les méthodes d’enseignement employées, les heures consacrées à
chaque méthode et le matériel utilisé.
Résultats
umschrot@
cc.umanitoba.ca
Plus en ligne
Article complet à
jcda.ca/article/f15
[en anglais]
Formation sur les soins buccodentaires des poupons et des tout-petits
Tous les programmes de médecine dentaire recommandent que la première consultation chez
le dentiste ait lieu avant l’âge de 12 mois, contrairement à seulement 56 % des programmes
d’hygiène dentaire. La plupart des répondants ont indiqué que les soins buccodentaires des
poupons et des tout-petits font explicitement partie de leur formation et tous ont précisé qu’ils
accordaient du temps à ce sujet. Seuls un programme d’hygiène dentaire et quatre facultés de
médecine dentaire offrent une formation supplémentaire facultative sur le sujet, le plus souvent
en milieu communautaire, dans des cliniques de santé publique et des cliniques de dentisterie
pédiatrique, et le nombre d’heures sur le terrain de ces formations varient considérablement d’un
programme à l’autre.
Les cours et les séminaires sont les méthodes d’enseignement les plus courantes, suivies
seulement par les soins cliniques et l’observation clinique. Moins du tiers des répondants ont
signalé que les étudiants recevaient une formation pratique sur l’examen des poupons et des
tout-petits. La plupart comptent sur la clinique de leur établissement pour cette formation,
tandis que d’autres utilisent des cliniques de soins primaires, des services de garde et des services
de santé publique. Moins de 50 % des étudiants médecine dentaire reçoivent une formation
pratique, contre 75 % ou plus pour les programmes d’hygiène dentaire.
Les politiques clés et les guides de pratique clinique visant les soins buccodentaires des poupons
et des tout-petits sont abordés dans les programmes d’études, à l’instar d’autres concepts tels
Volume 3 Numéro 5
|
31
Pratico-pratique
que l’utilisation de dentifrices et de vernis fluorurés, les pratiques
d’alimentation des nourrissons et le diagnostic des caries. La
plupart des programmes d’études recommandent un dentifrice
fluoruré pour les poupons et les tout-petits (médecine dentaire
80 %, hygiène dentaire 65,2 %). Presque tous les répondants
ont déclaré que leur programme traitait des recommandations
professionnelles au sujet de la première visite chez le dentiste et
qu’ils connaissaient l’énoncé de position de l’ADC sur la carie de
la petite enfance2. Tous enseignent le lien entre le biberon et la
santé buccodentaire, et la majorité, le lien entre l’allaitement et
la santé buccodentaire.
Enseignement
La somme d’enseignement entourant les soins buccodentaires
de la période natale et des poupons que disent assurer les
programmes de médecine dentaire (respectivement 70 %
et 100 %) et d’hygiène dentaire (respectivement 82,6 % et
100 %) est encourageante. Bien que les programmes d’hygiène
dentaire consacrent davantage d’heures d’enseignement aux
soins des poupons et des tout-petits que ceux en médecine
dentaire, 44 % d’entre eux ne recommandent pas une
première consultation avant l’âge de 12 mois, ce qui signale
qu’ils devraient revoir les lignes directrices actuelles pour la
pratique. Selon une enquête auprès des dentistes du Manitoba,
Formation sur la santé buccodentaire prénatale
seulement 58 % des répondants étaient au courant de cette
La plupart des programmes de médecine dentaire (40 %) et
recommandation6, mais ce pourcentage a augmenté après
d’hygiène dentaire (69,6 %) abordent la santé buccodentaire
une campagne menée par la profession (programme Première
prénatale. Ils (70 % des programmes de médecine dentaire et
visite gratuite) 7,21. Une telle campagne de l’Association dentaire
95,7 % des programmes d’hygiène dentaire) enseignent aussi
de la Colombie-Britannique (ADCB), comprenant des ateliers
le lien entre la maladie parodontale durant la grossesse et une
pratiques et des outils d’apprentissage en ligne, a aussi fait
naissance prématurée ou un faible poids à la naissance. La plupart grimper le nombre de dentistes accueillant des poupons et des
des répondants informent les étudiants du rôle de l’alimentation
tout-petits dans leur cabinet.
prénatale sur la santé buccodentaire du poupon. Tous enseignent
Vu les ressources humaines limitées pour l’enseignement23,24, il
la transmission des bactéries de la mère à l’enfant.
faudrait des moyens novateurs pour mieux faire connaître les
lignes directrices actuelles sur les soins buccodentaires du stade
prénatal et des poupons. Les ressources seraient ainsi mieux
Une recherche sur les exigences imposées par la Commission
affectées à la promotion des stages cliniques dans ce domaine,
de l’agrément dentaire du Canada (CADC) aux programmes
un obstacle mentionné par bien des formateurs interrogés. Un
de formation n’a rien relevé visant expressément la
programme d’études normalisé et fondé sur des méthodes
santé buccodentaire des poupons. La CADC exige que
novatrices d’enseignement en ligne, semblables à l’initiative
les programmes de chirurgie dentaire et de médecine
de l’ADCB, serait profitable aux étudiants25, tout autant qu’une
dentaire préparent les diplômés afin qu’ils « possède[nt] les
26
connaissances et les habiletés nécessaires pour être compétents formation présentielle .
Analyse
dans l’administration des soins de santé buccale chez l’enfant,
l’adolescent, l’adulte et chez le patient gériatrique15. » Elle ne
mentionne pas explicitement la prise en charge de la santé
buccodentaire des poupons, bien qu’elle la sous-entende.
Il en va de même pour les programmes de formation en
hygiène dentaire : « [l]es diplômés du programme doivent être
compétents dans la gestion de la promotion de la santé et les
soins buccodentaires pour une clientèle variée y compris des
enfants, des adolescents, des adultes et des personnes âgées16. »
Vu que les poupons et les tout-petits ne sont pas explicitement
mentionnés, ils pourraient se trouver exclus des programmes
d’études parce que l’évolution de la dentition et des maladies
dentaires varie largement de la naissance à l’adolescence.
Comment alors aider les formateurs à préparer les étudiants à
s’occuper des femmes enceintes et des jeunes enfants ? À partir
des résultats de notre étude, nous proposons des changements
à l’enseignement, à la formation clinique et au système.
Formation clinique
Même si bien des programmes traitent du moment de prendre
un premier rendez-vous chez le dentiste, moins du tiers offre
une expérience pratique pour faire des examens. Ce manque
d’expérience pratique augmente la probabilité que les étudiants
ne prennent pas part à de telles activités après l’obtention
de leur diplôme24,27. Malheureusement, la majeure partie de
l’expérience clinique qu’auront les étudiants se déroulera auprès
d’enfants de 4 ans et plus24,27.
Selon une récente revue Cochrane, le jumelage des formats
interactifs et didactiques est plus efficace que l’un ou l’autre
d’entre eux pris séparément28. Pour la formation dentaire
liée à la petite enfance, des données indiquent qu’un
dentiste généraliste à l’aise auprès de ce groupe d’âge sera
vraisemblablement plus disposé à lui offrir des soins préventifs.
Il a été montré que des stages cliniques auprès de jeunes
enfants aident les étudiants à acquérir les connaissances et la
confiance nécessaires pour desservir ce groupe d’âge30. Ailleurs
dans le domaine de la santé, l’exposition répétée
à des interventions aide les étudiants à prendre
confiance en leurs moyens31.
À partir des résultats de notre étude, nous
proposons des changements à l’enseignement,
à la formation clinique et au système.
32
|
Volume 3 Numéro 5
L’absence de patients est l’un des deux grands
obstacles à l’enseignement et aux stages cliniques
Pratico-pratique
Médecine dentaire
Médecine dentaire
Hygiène dentaire
Programs (%)
Programs (%)
Hygiène dentaire
Manque de
temps
Manque de
patients
Ressources
et fonds
du programme
Finances
Personnel
Perception de
enseignant besoin du patient familiales
ou parent
Manque de
patients
Manque de
temps
Ressources et
fonds du
programme
Personnel
Perception de
enseignant besoin du patient
ou parent
Finances
familiales
Figure 1 : Obstacles à l’enseignement ou aux stages cliniques portant sur la
santé buccodentaire des poupons et des tout-petits dans les programmes
de médecine dentaire (n = 10) et d’hygiène dentaire (n = 25).
Figure 2 : Obstacles à l’enseignement ou aux stages cliniques portant sur la
santé buccodentaire au stade prénatal dans les programmes de médecine
dentaire (n = 10) et d’hygiène dentaire (n = 25).
auprès des femmes enceintes, des poupons et des tout-petits
(figures 1 et 2). Des occasions de formation interprofessionnelles
en milieu de soins primaires en pédiatrie, en obstétrique et en
médecine familiale pourraient exposer les étudiants aux jeunes
enfants. Par ailleurs, cela sensibiliserait les autres professionnels à
la santé buccodentaire et mènerait à une meilleure coordination
des soins en plus d’inciter les familles à choisir un dentiste pour
leur enfant.
dentaires provinciaux pour faire la promotion de la première
consultation chez le dentiste pourrait changer les perceptions
et avoir une incidence sur tous les aspects de la pratique
clinique. En 2009, le Journal de l’Association dentaire canadienne a
publié un article et une présentation PowerPoint pour montrer
aux dentistes comment s’occuper de la
première consultation d’un tout-petit34. À
l’ère des médias sociaux, des plateformes
comme Twitter et YouTube pourraient faire
connaître ces guides de pratique.
Système
Pour veiller à ce qu’une formation exhaustive en soins
buccodentaires au stade prénatal et à la petite enfance fasse
partie des programmes dentaires, les exigences d’agrément de
la CADC doivent être revues afin d’inclure les femmes enceintes,
les poupons et les tout-petits. Il pourrait aussi être utile d’ajouter
à chaque programme d’études un module novateur de
formation en ligne sur la santé buccodentaire des poupons et
des tout-petits. Le passage d’une approche interventionniste
traditionnelle à une approche plus préventive en formation
dentaire et l’importance accrue accordée à la prise en charge
médicale au lieu de chirurgicale de la carie devraient mener
à une adoption plus universelle de l’intervention précoce. La
possibilité de faire un stage en médecine dentaire pédiatrique
pour les étudiants en médecine dentaire générale pourrait aider
à pallier les problèmes de main-d’œuvre puisque ces « super »
dentistes généralistes offriront le meilleur filet de sécurité pour
les femmes enceintes et les enfants24,30,32.
Des campagnes nationales sur la santé buccodentaire
pourraient corriger la perception, notée par notre étude,
selon laquelle les parents ignorent qu’ils doivent faire voir leur
jeune enfant par un dentiste. Cette constatation s’accorde
avec les dires des dentistes pédiatriques selon qui le principal
obstacle des soins des jeunes enfants est le peu d’importance
qu’accordent les parents aux soins buccodentaires des
poupons33. Une campagne de l’ADC, de l’ACDH ou d’organismes
Même si le profit ne doit pas façonner les
décisions cliniques, un remboursement
L’ADC a lancé
convenable pourrait convaincre certains
un site Web afin de
dentistes et hygiénistes de la pertinence
promouvoir l’importance
des soins buccodentaires en bas âge,
de la première
l’absence de remboursement étant un
consultation dentaire :
obstacle connu à la prestation de soins
firstvisitfirsttooth.ca
aux jeunes enfants11. Il existe un code pour
le premier examen dentaire (code 00010),
mais les fournisseurs de soins ne le connaissent pas tous et
il n’est pas certain que les régimes d’assurance l’acceptent.
Des efforts menés par l’ADC et l’ACDH pour assurer un
remboursement adéquat pourraient mousser l’utilisation
de ce code.
Conclusions
Bon nombre de programmes de médecine dentaire et
d’hygiène dentaire traitent de l’âge recommandé pour une
première consultation. Pour que soient mieux respectées les
lignes directrices nationales, il faudra que les programmes
d’études lèvent les obstacles actuels nuisant à la formation à
cet égard et qu’ils offrent des solutions originales aux étudiants
pour ce qui concerne les soins buccodentaires des poupons et
des tout-petits. a
Volume 3 Numéro 5
|
33
Pratico-pratique
Sur quoi se fonde
la valeur d'un cabinet ?
Bernie Dolansky
Le Dr Dolansky a été
endodontiste pendant plus de
35 ans. Il a aussi été président de
l'ADC, de l'Association dentaire
de l'Ontario et du Fonds
dentaire canadien.
bernie.dolansky@
tierthree.ca
Le marché est favorable aux vendeurs, selon le Dr Bernie Dolansky,
conseiller en transition, partenaire et représentant commercial de la firme
Tier Three Brokerage spécialisée dans l’évaluation et la vente de cabinets
dentaires. Au Canada globalement, il y a plus d’acheteurs que de vendeurs,
ce qui fait grimper la valeur des cabinets dentaires. Mais quels facteurs sont
les meilleurs indicateurs de la valeur d’un cabinet sur le marché actuel ?
L’ADC en a discuté avec le Dr Dolansky, président de l’ADC en 1992-1993.
Élément le plus précieux
À titre d’évaluateurs de cabinets dentaires, nous devons examiner tous les facteurs auxquels
tout acheteur raisonnablement informé s’intéressera. Actuellement, l’élément de loin le plus
valable d’un cabinet de dentisterie générale est tout simplement sa clientèle. Les patients
qui ont été vus dans les 12 à 18 derniers mois sont précieux. Dans la plupart des régions du
Canada, il y a trop de dentistes pour le nombre de patients, ce qui joue sur le marché.
Évolution des points de vue sur l'évaluation d'un cabinet
Le texte ci-dessus est un condensé de l’entrevue.
Les opinions exprimées sont celles de l’auteur
et ne reflètent pas nécessairement les opinions
ou politiques officielles de l’Association dentaire
canadienne.
Pour un cabinet de dentisterie générale, le flux de trésorerie est lié à la liste de patients ou à
leur dossier. Jusqu’à il y a environ quatre ans, nous fondions nos évaluations sur les revenus
bruts d’un cabinet, généralement sur une moyenne des trois dernières années. Mais les
acheteurs actuels sont plus avisés et veulent connaître les prévisions du flux de trésorerie.
Aujourd’hui, ces prévisions dépendent grandement des précieux patients et elles sont
cruciales pour tout acheteur potentiel.
Difficulté de prévoir les revenus
Le futur flux de trésorerie est un concept en apparence simple : il s’agit des revenus futurs
moins les dépenses futures. Mais comment prévoir les revenus annuels futurs par patient ? En
fait, les revenus actuels peuvent être un bon indicateur. Selon les 100 dernières évaluations
L'élément de loin le plus valable d’un cabinet de dentisterie générale
est tout simplement sa clientèle.
Volume 3 Numéro 5
|
35
Pratico-pratique
de cabinets faites en Ontario par Tier Three Brokerage, le revenu moyen par patient par
année s’élève à 620 $ (sans compter les frais de laboratoire) pour un cabinet général. Mais un
cabinet avait une moyenne de 1 300 $ par patient par année et d’autres à peine 100 $. Alors un
acheteur peut-il se fier aux estimations de revenus actuels pour prévoir les revenus futurs ?
Composantes des revenus
Pour comprendre l’apport aux revenus dans un cabinet de dentisterie générale, il faut tenir
compte de trois éléments : l’hygiène dentaire, la médecine dentaire et le laboratoire. Les frais
de laboratoire sont transmis directement aux patients sans que les dentistes ne les majorent
au Canada. Il faut donc examiner les revenus selon ce que rapportent les services d’hygiène
dentaire et de médecine dentaire.
Les services d'hygiène dentaire sont une valeur sûre
Voyez l'entrevue
complète avec
le Dr Dolansky à
oasisdiscussions.ca
/2016/02/02/pv-2
[en anglais]
Les revenus générés par l’hygiène dentaire constituent un actif transférable, c’est-à-dire qu’un
acheteur peut compter sur le fait que les patients continueront à venir voir l’hygiéniste. Ainsi,
un acheteur peut espérer les mêmes revenus moyens provenant des services d’hygiène
dentaire. Par exemple, si un cabinet tire annuellement plus de 550 $ par patient pour de
tels services, même si la moyenne est de 220 $ pour un cabinet de dentisterie générale, une
partie de ces revenus supérieurs pourra vraisemblablement être maintenue. En revanche, si un
cabinet touche 65 $ par patient, ce revenu restera sans doute faible pour l’acheteur, à moins
que celui-ci ne trouve un moyen de l’augmenter.
Difficiles à prévoir, les revenus des services dentaires
Par contre, les revenus provenant des services dentaires dépendent souvent du dentiste
qui vend le cabinet. Si un cabinet touche 1 300 $ par patient par an pour les services dentaires,
il est probable que l’acheteur n’arrivera pas à reproduire les mêmes revenus. Pour cette raison,
si les revenus pour services dentaires sont largement supérieurs à la moyenne, nous diminuons
en général nos prévisions de flux de trésorerie. Cela peut alors se traduire par une incidence
négative sur les prévisions de trésorerie et en conséquence sur la valeur du cabinet.
Plus qu'une entreprise
L’accroissement des revenus ira de pair – jusqu’à un certain point – avec une bonne hygiène
dentaire et la satisfaction des patients. En toute franchise, cela cesse d’être le cas quand il
y a surtraitement, une pratique qui n’ajoute pas de valeur à un cabinet. La meilleure façon
d’accroître la satisfaction des patients – et ainsi de les retenir et d’en attirer de nouveaux –
consiste à leur donner satisfaction ! Et le meilleur moyen d’y arriver que je connaisse est d’offrir
d’excellents soins buccodentaires. a
La meilleure façon d’accroître la satisfaction des patients
– et ainsi de les retenir et d’en attirer de nouveaux –
consiste à leur donner satisfaction.
36
|
Volume 3 Numéro 5
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Pratico-pratique
Le dentiste masqué
Histoires de prothèses
Le Dr John O’Keefe, directeur des Réseaux de connaissances de l’ADC,
a discuté avec un collègue nouvellement retraité et ils ont ressassé avec
sympathie des souvenirs de patients reçus en consultation pour des
prothèses. Avec le passage du temps, certaines de ces histoires font sourire.
En voici quelques-unes.
Le dentiste
masqué
Volontairement
anonyme, le « dentiste
masqué » présente son
expérience personnelle de
l’exercice de la médecine
dentaire au Canada dans
la présente chronique qui
paraîtra à l’occasion.
Le texte ci-dessus est un condensé de
l’entrevue.
Les opinions exprimées sont celles de la
personne interviewée et ne reflètent pas
nécessairement les opinions ou politiques
officielles de l’Association dentaire
canadienne.
« J’ai fait un externat à la fin des années 1970, entre ma troisième et ma
quatrième année en médecine dentaire. Je travaillais avec un dentiste
(appelons-le Bob) qui est encore à ce jour l’un de mes héros. J’ai vécu une
expérience fantastique qui m’a permis d’en apprendre tellement que ma
quatrième année a été un vrai jeu d’enfant.
Un patient édenté, que je n’ai jamais vu, s’est présenté au cabinet pour se
faire faire des prothèses dentaires. Bob lui a expliqué qu’il faudrait plusieurs
rendez-vous, mais le patient l’a prévenu qu’il ne reviendrait qu’une seule fois.
Bob a pris des empreintes à l’alginate et a déterminé l’occlusion. Le patient
avait des crêtes adéquates et accusait peu de perte osseuse ; toutes ses dents
avaient été extraites et il n’avait jamais eu de prothèse. Il disait manger
de tout, sauf des noix du Brésil.
Quand le patient est revenu pour l’ajustement
de ses prothèses, il les a mises dans sa bouche et
Bob a fait quelques modifications. Puis le patient
a pris les prothèses et les a glissées dans sa poche.
Quand Bob lui a demandé pourquoi il voulait des
prothèses, le patient lui a répondu que c’était pour
le mariage de sa fille aînée. Il avait quatre filles et il
prévoyait les porter seulement quatre fois ! »
x4
Volume 3 Numéro 5
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39
Pratico-pratique
« Lors du même externat, un patient s’est présenté au cabinet de Bob avec une
vieille prothèse dont il avait arraché toutes les dents avec une paire de pinces. Bob
lui a demandé pourquoi et le patient lui a répondu que les dents de cette prothèse
(fabriquée par un autre dentiste) n’étaient pas assez blanches.
Bob a fabriqué la prothèse la plus blanche possible, au grand bonheur de son patient.
Dans la rue un jour, Bob m’a présenté le patient, qui n’avait que des louanges pour lui –
et pour ses dents des plus blanches ! »
« Au début de ma carrière, j’ai beaucoup travaillé avec les
aînés. J’ai eu à m’occuper de cas complexes de victimes d’un
accident vasculaire cérébral (AVC) nécessitant des prothèses
spéciales parce que leur occlusion avait changé et que leur
visage s’était affaissé. Mais mon histoire a trait à une dame qui
n’avait pas eu d’AVC. Je fais son examen et j’ai noté que sa prothèse
était deux tailles trop grandes ! Je lui en fais une nouvelle, mais elle
hésitait à abandonner l’autre parce que c’était celle de son défunt mari. »
« Ma dernière histoire vient d’une infirmière qui a longtemps travaillé auprès d’aînés. Elle a
renchéri sur ce que j’avais dit et a raconté qu’un mari, venu rendre visite à sa femme admise
pour se faire soigner, avait fait une scène parce qu’ils avaient « perdu » la prothèse dentaire de
celle-ci. Or, il a téléphoné le lendemain pour s’excuser parce qu’il l’avait retrouvée en enlevant
sa chemise. Elle s’était logée dans les plis de son dos. Ils ont conclu qu’il avait dû rouler dessus
dans le lit sans s’en rendre compte. »
Serez-vous notre prochain « dentiste masqué » ?
Vous avez une histoire mémorable ou drôle à raconter au sujet de votre expérience clinique ? Nous
cherchons des dentistes qui voudraient partager leurs histoires avec leurs collègues – dans un cadre
sûr, anonyme et sans préjugé. Nous prenons un masque parce que nous croyons qu’il est utile et
formateur de partager une expérience et nous ne voulons pas nuire à cet esprit de partage au cas où quelqu’un
craindrait d’être identifié.
N’hésitez pas à communiquer directement avec le Dr O’Keefe à [email protected]
40
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Volume 3 Numéro 5
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Tél. :1-800-661-5004
: 1-800-661-5004
905-849-7777
905-849-7777
Veuillez faire parvenir les réponses aux numéros
de boîtes à l’adresse suivante :
Boîte...JADC
1464, chemin Cornwall, unité 8, 2e étage
Oakville (Ontario) L6J 7W5
Les noms et adresses des annonceurs qui utilisent les
boîtes-réponse sont strictement confidentiels.
Tarif des encadrés grand
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1 page
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500 1/3 page
page.....................
2/3 page
..................1 650
page...................1
650 1/4 page
page......................
..................... 820
1/2 page
..................1 420
.................... 420
page...................1
420 1/8 page
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Tarif des petites annonces
ordinaires
250 $ jusqu’à 50 mots, 1,50 $ par mot
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DES CONNAISSANCES
DENTAIRES INDISPENSABLES
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ALBERTA - Grande Cache: Full-time
associate required for Grande Cache Dental
Volume 3 Numéro 5 ||
Volume
43
Petites
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special emphasis on diagnostic, restorative,
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State-of-the-art facility. Endo, implant, and
sedation are assets. Email CV to: Sherry:
[email protected]. D11667
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required immediately to join a well-established,
high-grossing family practice located in
Medicine Hat area. Excellent opportunity to
replace existing associate with a large existing
patient base and strong new patient flow. The
successful applicant will be fully booked from
day one. Please email: redcliffdentalom@gmail.
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earning potential, friendly staff, and loyal
patients. Interest in aesthetics, implants, and/
or IV sedation would be a rapid practicebuilder. In-office childcare is available. Please
email: [email protected] with your
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ALBERTA - Slave Lake: Looking for full-
BRITISH COLUMBIA - Kimberley:
time or part-time associate for a busy practice
in Slave Lake, Alberta. Slave Lake is located 2.5
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Certified foreign graduates are also welcome.
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interested dentists can send their resume to fax:
(780) 849-6332 or email: [email protected].
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44
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Volume 33 Numéro
Numéro 55
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Carestream. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
CDSPI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Comprehensive Straight Wire.. . . 18
Dentsply. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Endo/Tech. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Fonds du CDSPI. . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
KaVo Kerr Group. . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Kuraray America. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Medicom. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Philips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26, 37
Pulpdent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
SciCan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Sunstar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
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Volume 33 Numéro
Numéro 55
Volume
||
45
45
Performance des fonds du CDSPI
pour la période terminée le 31 mai 2016
Les fonds du CDSPI peuvent être utilisés dans votre RER, CELI, FRR, compte d’investissement, REEE et PRI.
Fonds d’actions canadiennes
Fonds d’actions de croissance (Fiera Capital)
Fonds d’actions canadiennes (Trimark)
Fonds d’actions ordinaires (Fiera Capital)
Fonds des dividendes (PH&N)
Fonds de revenu élevé (Fiera Capital)
Fonds à indice composite TSX (BlackRock®)
Fondsd’actions internationales
Fonds marchés émergents (Brandes)
Fonds de titres européens (Trimark)
Fonds mondial (Trimark)
Fonds mondial de croissance (Capital Intl)
Fonds immobilier mondial (Invesco)
Fonds d’actions internationales (CC&L)
Fonds Bassin Pacifique (CI)
Fonds indiciel S&P 500 (BlackRock®)
Fonds Grande capitalisation États-Unis (Capital Intl)
Fonds Petite capitalisation États-Unis (Trimark)
Fonds à revenu
Fonds d’obligations et d’hypothèques (Fiera Capital)
Fonds d’obligations (PH&N)
Fonds à revenu fixe (MFS)
Fonds liquide et quasi-liquide
Fonds d’effets financiers (Fiera Capital)
Fonds d’actions et à revenu
Fonds mixte (PH&N)
Fonds valeur mixte (MFS)
Fonds Catégorie de société
Fonds d’obligations canadiennes Catégorie de société (CI)
Fonds d’actions canadiennes Catégorie de société (CI)
Fonds d’obligations de société Catégorie de société (CI)
Fonds de croissance et de revenu Catégorie de société (CI)
Fonds à court terme Catégorie de société (CI)
PORTEFEUILLES DE GESTION DES RISQUES
Portefeuilles de fonds indiciels
Portefeuille indiciel audacieux (BlackRock®)
Portefeuille indiciel prudent (BlackRock®)
Portefeuille indiciel modéré (BlackRock®)
Portefeuilles de fonds de revenu et d’actions
Portefeuille croissance audacieuse (CI)
Portefeuille équilibré (CI)
Portefeuille croissance prudente (CI)
Portefeuille de revenu (CI)
Portefeuille de revenu plus (CI)
Portefeuille croissance modérée (CI)
1 AN
3 ANS
5 ANS
10 ANS
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3.8 %
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0.3 %
0.4 %
0.4 %
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0,95 %
0.2 %
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8.5 %
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7.5 %
4.7 %
5.5 %
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1,10 %
1,65 %
1,25 %
1,45 %
0,75 %
1.7 %
-5.4 %
-0.6 %
-6.3 %
-0.2 %
3.3 %
7.2 %
3.8 %
5.4 %
0.4 %
3.8 %
5.6 %
4.9 %
5.3 %
0.5 %
4.6 %
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0,85 %
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0.1 %
8.9 %
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7.1 %
5.9 %
6.5 %
5.3 %
5.2 %
5.3 %
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1,65 %
1,65 %
1,65 %
1,65 %
1,65 %
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-0.8 %
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5.7 %
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7.3 %
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5.2 %
5.3 %
5.7 %
5.2 %
5.2 %
★★★
★★★★
★★★★
★★★★★
★★★★
★★★★
Ratios des frais
de gestion
Les taux de rendement annuels composés, tous frais déduits, pour la performance sur un à dix ans pour la période terminée le
31 mai 2016 sont donnés ci-haut. Les résultats reflètent la performance passée sans indiquer nécessairement la performance future.
Il s’agit des rendements déduction faite des honoraires de gestion, aussi risquent-ils de différer des chiffres publiés par les différentes
compagnies de gestion des fonds. Les ratios des frais de gestion sont assujettis aux taxes applicables. BlackRock est une marque de
commerce déposée de BlackRock, Inc.
* Les notes sont basés sur une analyse de Morningstar, Inc. des fonds du CDSPI pour lesquels il existe des données sur une période
d’un an ou plus. Pour en savoir plus sur le calcul des notations de Morningstar, veuillez consulter le site www.morningstar.ca.
Pour les taux actuels des fonds de placement du CDSPI et des fonds garantis du CDSPI, visitez le www.cdspi.com/placement ou
composez le 1 800 561-9401.
Notation de
Morningstar*
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★★
★★★
★★★
★★★
★★★
s/o
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★★★★★
★★★★
★★★★
s/o
LE PREMIER MATÉRIAU «BULK-FILL» DE RESTAURATION
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PUREMENT CÉRAMIQUE
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en version «BULK-FILL»
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• Grâce à la technologie d‘ORMOCER® la plus novatrice
– La plus faible rétraction de polymérisation (1,25 % en vol.) et très
faible stress de rétraction permettant une adaptation marginale idéale
– Inerte, ainsi la biocompatibilité et la stabilité de teinte sont très
élevées
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de surface élevée garantissent des résultats durables de première qualité
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MATÉRIAU
D’OBTURATION
«BULK-FILL»