35. recital - Châteauvallon
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35. recital - Châteauvallon
CHÂTEAUVALLON DANSE RECITAL COMPAGNIE KÄFIG Direction artistique : Mourad Merzouki Chorégraphie et interprétation : Rémi Autechaud, Karim Beddaoudia, Kader Belmoktar, Mourad Merzouki, Amor Ghouila, Hafid Sour Musique : Franck II Louise Lumière : Yoann Tivoli Costumes : Cissou Winling et Christine Thepenier Recréation Costumes 2005 : Carima Amarouche Régie lumières : Cécile Oudin Régie plateau : Benjamin Lebreton Régie son : Jonnathan Girard Vendredi 5 juillet à 22h Amphithéâtre Durée : 1h www.kafig.com Coproduction Compagnie KÄFIG, Parc & Grande Halle de la Villette, Biennale de la Danse de Lyon Aide à la création Ministère de la Culture et de la Communication, Avec le concours du Mécénat de la Caisse des dépôts en faveur de la Danse Avec le soutien de la Maison de la Danse de Lyon, de l'Espace Albert Camus de Bron www.chateauvallon.com RECITAL 1998 : KÄFIG poursuit sa route vers l'inconnu, au-delà des frontières, des limites imposées. KÄFIG propose RÉCITAL, curieux alliage où l'énergie du hip-hop se mêle aux sonorités du violon et du talk box. "Pour RÉCITAL nous avons voulu développer un travail dansé et musical où fusionnent avec humour des sons aux antipodes, dans un espace auquel nous étions étrangers. Bouleverser les règles du jeu. Déstabiliser notre propre vision du hip-hop. Tels sont les éléments qui constituent l'essence même de cette nouvelle création" Mourad Merzouki MOURAD MERZOUKI Né à Lyon en 1973, Mourad Merzouki débute dès l'âge de sept ans avec les arts martiaux et les arts du cirque. A quinze ans, sa rencontre avec la culture hip-hop l’emmène vers le monde de la danse. Il décide très vite de développer cette gestuelle née dans la rue tout en se confrontant à d’autres langages chorégraphiques auprès notamment de Maryse Delente, Jean-François Duroure et Josef Nadj. La richesse de son parcours lui donne cette envie très forte de réaliser des projets artistiques, mêlant le hip-hop à d’autres disciplines. C’est ce qu’il fait en créant en 1989, avec d’autres danseurs, sa première compagnie Accrorap. En 1994, la compagnie présente Athina, lors de la Biennale de la Danse de Lyon, un véritable succès qui réussit à transposer le hip-hop de la rue à la scène. Les voyages à travers le monde entraîne le chorégraphe vers des terrains inconnus, il fait alors l’expérience de la danse comme puissant moyen de communication. Pour développer son propre univers artistique lié à son histoire et sa sensibilité, Mourad Merzouki décide de fonder, en 1996, sa propre compagnie : KÄFIG. A partir de 2006, la compagnie Käfig est en résidence à l’Espace Albert Camus de Bron. Cette implantation lie le théâtre avec le festival Karavel, créé en 2007 à l’initiative de Mourad Merzouki, programmant notamment une dizaine de compagnies hip hop et d’autres actions dans la ville. Parallèlement, il imagine et conçoit un nouveau lieu de création et de développement chorégraphique : Pôle Pik ouvre ses portes à Bron en 2009. En juin 2009 Mourad Merzouki est nommé à la direction du Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne. Il y produit et développe son projet placé sous le signe de l’ouverture sur le monde. En quinze ans le chorégraphe créé 17 spectacles. En moyenne 120 représentations par an à travers le monde rythme ainsi la vie de la compagnie. La compagnie Käfig a déjà présenté à Châteauvallon Récital en juillet 1999, Dix Versions en décembre 2001 et Le Chêne et le Roseau, une Des Fables à la Fontaine en décembre 2003 Mourad Merzouki a présenté avec Kader Attou Mekech Mouchkin ! en juin 2003 LA COMPAGNIE KÄFIG KÄFIG signifie la cage, en allemand et en arabe. C'est également le titre de la première pièce chorégraphiée par Mourad Merzouki pour la compagnie, présentée aux "Rencontres urbaines de la Villette".. Soutenue par Guy Darmet (Directeur de la Maison de la Danse de Lyon) et Jean-Marie Bihl (Directeur du Centre Culturel Théo Argence de Saint-Priest), la compagnie crée, voyage beaucoup, s’engage sur le plan artistique, mais aussi social… En 1997, Mourad Merzouki collabore avec Josette Baïz et la compagnie Place Blanche sur la pièce Rendez-vous, une chorégraphie aux côtés de quatre danseuses contemporaines. C'est l'année 1998 qui voit l'explosion de la compagnie avec Récital, une époustouflante rencontre du hip-hop et du concerto classique qui confirme l'originalité de sa ligne artistique et qui aboutit à une tournée mondiale de trois ans, l'occasion de rencontres, d'échanges artistiques qui vont permettre les créations Pas à Pas avec la compagnie Sud-africaine, Siwela Sonke, et Le Cabaret urbain, mis en scène pour huit comédiens et quatre danseurs. En 2001, en réponse à une demande de la Maison de la Danse, le chorégraphe crée Dix versions. Tout en revenant à un style plus proche du “free style”, la danse reste très intérieure, nerveuse mais écrite avec soin, rassemblant dans une chorégraphie tenue de bout en bout la diversité de ses origines. C’est toute l’histoire de Mourad et des autres qui éclate sur scène : l’acrobatie apprise en cachette et les arts martiaux, la poésie rap de la banlieue lyonnaise et les mouvements extraordinairement coulés, élastiques et surprenants du danseur new-yorkais Klown, qui rejoint la compagnie à la suite d’une tournée aux Etats-Unis. Là encore, succès international et une participation très remarquée au Jacob's Pillow Festival de Berkshire, aux Etats Unis. Contacté en 2002 par Annie Sellem (La Petite Fabrique), il crée Le Chêne et le Roseau, Fable de la Fontaine et pièce chorégraphique destinée au jeune public, illustrant au passage son parcours de chorégraphe issu d'un mouvement émergent et malléable face à un système installé, rigide. Cette pièce lui permet aussi de rencontrer le travail d'autres chorégraphes tels Dominique Hervieu ou Dominique Boivin, sollicités pour d'autres Fables. Elle séduit le milieu professionnel et le public de 7 à 77 ans s’y retrouve. L'année 2003 est l'année de l'Algérie en France et Mourad Merzouki retrouve Kader Attou sur un projet chorégraphique commun, Mekech Mouchkin – Y’a pas de problème avec de jeunes danseurs algérois 2003, c'est également l'année de la création, à la Maison de la Danse de Lyon, de Corps est graphique. Un équilibre entre filles et garçons, un univers graphique construit, les corps en construction se rencontrent dans des jeux de séduction. On se prend par la main, on s’embrasse par le biais de marionnettes qui ajoutent à la scénographie des effets visuels inédits et plein d’humour. En 2004, Mourad Merzouki travaille aux côtés de Claudia Stavisky (directrice artistique du Théâtre des Célestins de Lyon) à la mise en scène de la pièce La Cuisine d’Arnold Wesker. Le metteur en scène et le chorégraphe unissent leurs savoir-faire pour insuffler à la représentation théâtrale un rythme virevoltant et acrobatique. La compagnie est également sollicitée par le comédien-humoriste Marc Jolivet pour participer à son premier long métrage Concours de danse à Piriac, une histoire romancée sur fond de plage bretonne. Occasion de se pencher sur la rencontre de deux cultures : le hip hop et les danses traditionnelles bretonnes… La compagnie KÄFIG accompagne deux pièces créées par deux danseurs : Dépendanse de David Pagliaroli et Phases Cachées de Kader Belmoktar. En 2005, les complices qui ont fait le succès de La Cuisine sont de nouveau réunis. Le Théâtre des Célestins de Lyon ouvre ses portes après deux années de travaux. La saison est inaugurée par L'Age d'Or de Georges Feydeau. Pour cette pièce créée en 1905, le tandem Stavisky-Merzouki remet le couvert. En janvier 2006 Terrain Vague est créé à la Maison de la Danse de Lyon. Ce spectacle revisite un univers cher au chorégraphe : le cirque. Danseurs hip-hop et artistes issus du théâtre et du cirque partagent le plateau. Terrain Vague, un lieu laissé à l'abandon et du coup un endroit ouvert, disponible où tout peut s'inventer… En septembre, sur le thème “Le monde des villes, les villes du monde”, le défilé de la Biennale de la danse de Lyon voit se succéder 22 groupes de la région Rhône Alpes. Sous la direction artistique de Mourad Merzouki, le cortège de la ville de Bron est placé sous le signe des Lumières de la ville, en référence au film de Charlie Chaplin. En janvier 2008, Tricôté est créé à l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône. Auditions… Répétitions…Représentations, Mourad Merzouki détricote le processus de création en mettant en scène les coulisses d’un spectacle, des auditions à la première représentation. A l’occasion des dix ans de Récital Mourad Merzouki adapte la chorégraphie pour 11 danseurs chinois et leur transmettre l’esprit, l’énergie et la gestuelle de la pièce tout en intégrant les mouvements spécifiques aux danseurs classiques-contemporains. Le défi chinois en cette année olympique est relevé et tenu par les danseurs de la Beijing Modern Dance Company et de l’Ensemble de Chant et de Danse du Sichuan à Chengdu, Canton et Pékin, dans le cadre du Festival Croisement/Jiaoliu 2008. En cette année de 13ème édition de la Biennale de la Danse de Lyon, Guy Darmet propose Mourad Merzouki d’être "artiste invité" : une création, Agwa, avec 11 danseurs brésiliens de la Companhia Urbana De Dança. Originaires du Brésil, les danseurs ont des histoires aux cours sinueux qui plongent leurs racines dans les favelas et qui font ressurgir des souvenirs de la même eau au chorégraphe de KÄFIG. Ayant grandi dans la marginalité, ils ont tous puisé dans leur passion pour la danse la rage de s’en sortir et d’aller vers l’autre. Des coups de cœur (Kubilaï Khan Investigations), et bien sûr le défilé. Cette année, Mourad invente Les Pointillés, un fil rouge entre les 15 villes participantes, une chorégraphie partagée comme un refrain dans ce cortège dansé au cœur des rues de Lyon autour du thème “Légendes d’Avenir“. Après le succès des Lumières de la ville en 2006, Mourad assure, pour la seconde fois, la direction artistique du défilé brondillant. Dans les temps est le titre de cette nouvelle parade faisant voyager participants et spectateurs à travers les danses des années 20, 50, 70 et 2000. Depuis janvier 2006, la compagnie KÄFIG est en résidence à l’Espace Albert Camus de Bron. En 2009, un nouveau lieu de création et de développement chorégraphique dénommé Pôle Pik ouvrira ses portes à Bron. En préfiguration à cet espace dédié à la danse hip-hop, en octobre 2007, KÄFIG a proposé un temps fort, Karavel, en invitant une dizaine de compagnies qui contribuent à l’émergence de cette danse. En 2010 Mourad Merzouki fait appel au Quatuor Debussy pour un spectacle qui mêle arts martiaux et musique classique : Boxe Boxe. Pour sa dernière création, Käfig Brasil, la compagnie travaille, comme pour Agwa avec de jeunes danseurs brésiliens venus des favelas. EXTRAITS DE PRESSE Dix ans après sa création et toujours bien vivace, ce « Récital », spectacle de référence dans le hip-hop. C'est gai, très bien dansé, la musique est signée Franck II Louise. Super ! LE POINT.FR – octobre 2008 Vivement applaudi par le public, le spectacle est considéré comme un des moments phares des Rencontres des cultures urbaines de la Villette. Tout autour de Mourad Merzouki, les six danseurs de Käfig avaient la mine grave de ceux qui ont gagné. Il fallait pourtant oser : le violon pour tout thème hiphop avec pupitre, chef d’orchestre et tout le tintouin (…) C’est ça l’allure hip-hop : savoir être ensemble. Un seul désir : échapper à l’étiquette « hip-hop, mouvement social », en affirmant une volonté artistique, le souci d’une écriture chorégraphique. Sans pour autant perdre l’énergie d’une danse frontale dont les figures, complexes à souhait, disent d’emblée le courage physique, l’habileté des jeunes des cités, et aussi que le hip-hop n’est pas à la portée du premier blanc-bec venu. C’est un langage, une branche cadette de la danse contemporaine. De là à choisir le violon pour l’accompagner (…) Mais de quel violon s’agit-il ? Du violon des mélopées arabo-andalouses, savant, ornementé. Du violon qui a bercé l’enfance. Violon qui dit toutes les solitudes. Celles du concertiste par exemple. Trac, vertige, salle noire. Les lumières dessinent des gouffres et des mystères, emprisonnent les corps dans des halos. Franck Delouise, un vieux de la vieille du hip-hop, mais il a commencé au biberon – il était déjà présent aux côtés de Sydney en 1982 dans l’émission « Hi-hop » sur TF1 – mouline l’arabo-andalou dans le genre cataclysme. Mais pas seulement. Le musicien sait aussi suivre avec ce qu’il faut de décalage, l’esprit poétique de Mourad Merzouki (…) Ici le violon sert à tout. Tour à tour canne, fleuret, il est source de la musique, amplifié, synthétisé. Il faut voir et entendre Franck Delouise manipuler la talk-box et mettre dans sa bouche, tel un micro, un tuyau qui sort d’un violon gisant à terre. Le son, envoyé à travers un haut-parleur, résonne alors sur ses cordes vocales, réverbérant des éclats de voix extra-terrestres. Le tuyau bouge tel le serpent du charmeur. Idées vocales mais aussi visuelles : telle celle des pupitres enchevêtrés qui s’élèvent vers les cintres, à la manière d’une sculpture-accumulation en fils de fer, esquissant dans l’espace la forme d’un pendu. LE MONDE – septembre 1998