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Gazette du Festival International du Roman Noir Gratuit 10e année - www.polar-frontignan.org n°4 Dimanche 1er Juillet 2007 Dernier jour Le dernier jour du festival s’annonce bien chargé, le Square de la Liberté ne désemplit pas ! Les auteurs sont toujours au rendez-vous pour discuter ou dédicacer leurs livres et trois tables rondes qui réunissent des auteurs autour de divers thèmes sont prévues. Si vous n’êtes pas encore allés tester vos talents dessinateurs, l’atelier bande dessiné (8-16 ans) vous accueille de nouveau de 15h00 à 17h00. Le festival se cloturera en beauté à partir de 19h30 avec un apéro musical gratuit où les Emer Hacket Quartet (proposé par le JAM) viendront séduire vos tympans au Square de la Liberté. En espérant vous retrouver aussi nombreux l’an prochain, bon été ! Alexienne et Joana Fiction ou réalité? Dans l’espace conférence du square de la Libérté a eu lieu un débat entre différents auteurs de romans noirs. Cette table ronde a réuni cinq auteurs francophones et un auteur anglais accompagné d’un traducteur, ainsi que l’animateur Gérard Meudal. Nous pouvons remarquer la présence de François Darnaudet, DOA, Laurent Fétis, Gilbert Gallerne, Peter James et Jérôme Leroy. Ce débat mèle unité et diversité du fait que tous les auteurs écrivent des romans noirs mais dans une catégorie différente (polar,science fiction, fantastique et paranormal). vaincre les lecteurs de la qualité du roman noir.De même il a son festival intenational alors pourquoi le considérer ainsi? En effet le roman noir est un genre tout à fait remarquable du fait de sa diversité. Certains auteurs aiment mélanger les genres pour obtenir un contenu tout à fait Le roman noir : un objet non identifié.... Les romans policiers dans notre société sont considérés comme un mauvais genre pourtant certains auteurs charchent a con- remarquable, comme François Darnaudet qui se considère schizophrène au niveau de l’écriture.Peter James, le rosbif de la bande comme il le dit lui même, pense qu’il est difficile de se classer dans un genre précis. D’autres rentrent complétement dans leur genre comme, DOA, un pseudonyme, qui fait référence aux services secrets tout comme le genre de livres qu’il rédige. Mais on retiendra que l’important est d’avoir une bonne histoire qui garde son suspens jusqu’à la fin. Mais de toute façon la science fiction le parnormal et le fantastique nous intrigueront toujours. Fouzaïa et Anaïs page 1 Gazette n°4 Dimanche 1er Juillet 2007 Stars au CinéMistral Le CinéMistral a proposé aux frontignanais une soirée exceptionelle en projetant Héros et en accueillant Michael Youn un des acteurs, Bruno Merle le réalisateur et Emmanuelle Destremau la scénariste pour un débat en fin de séance avec les spectateurs. Tous les trois ont su répondre patiemment à toutes les questions posées. Dans Héros, Michael Youn nous fait découvrir une nouvelle facette de son jeu de comédien avec un rôle profond, tourmenté et dérangeant. Il joue le rôle de Pierre Forêt chauffeur de salle qui kidnappe son héros, Clovis Costa (joué par Patrick Chesnais) une rock star qu’il idôlatre depuis son enfance. Le film suit la confrontation des deux personnages dans un huis clos angoissant. Bruno Merle, Emmanuelle Destremau et Michael Youn nous ont parlé plus en détail du film lors du débat, en voici un extrait. Quelle était l’idée de départ pour l’écriture du scénario ? Bruno Merle : L’idée de départ est anecdotique : je fais partie des gens qui chantent horriblement faux et je trouve qu’on ne rend pas assez hommage à ces gens là. Je voulais aussi faire une critique du rire comme religion absolue. Le portrait du personnage principal s’est dessiné au fur et à mesure de l’écriture du scénario. Pour moi Pierre Forêt est le héros romantique par excellence, comme Cyrano de Bergerac, d’où l’allusion dans le film ! Emmanuelle Destremau : Nous voulions travailler sur le moment où on pète les plombs. A priori tout va bien car le personnage fait rire jusqu’au moment où il ne peut plus revenir en arrière. Dans l’appartement, il n’y a pas de retour possible. Nous avons voulu mettre en scène un huis clos où toutes les pensées du personnage sont mises en valeur et prennent le pas sur le film, même s’il arrive qu’elles soient contradictoires. Combien de temps avez-vous mis à élaborer le film ? B.M. : Nous avons mis un an à écrire le scénario avec Emmanuelle, cinq ans pour réunir l’argent et deux ans pour le tourner. Michael Youn : Et les critiques ont mis dix minutes pour le détruire... Qu’est-ce qui vous a poussé à interpréter un tel rôle ? M.Y. : J’ai trouvé le scénario et l’univers, sonore et visuel, étranges donc intéressants et c’est ce qui m’a donné envie de participer au projet. Le film a de la gueule ! Même si cela change de mes précédents films, je suis un comédien avant d’être un comique ! Pourquoi avoir choisi Michael Youn pour interpréter Pierre Forêt ? B.M. : J’avais besoin d’un comédien capable d’aller loin, au bout des choses, de rentrer vraiment à l’intérieur du personnage et je n’ai pas été déçu ! Aviez-vous Michael Youn en tête dés le début de l’écriture du scénario ? B.M. : En général on n’écrit pas en ayant quelqu’un en tête car cela pose des limites à l’imagination mais Michael est le premier que nous sommes allés voir et il a accepté ! Venir au Festival International du Roman Noir vous permet-il d’acquérir plus d’importance et de crédibilité au sein d’un nouveau genre ? M.Y. : Non, ce serait dommage de faire des films en ayant des arrières pensées. J’ai avant tout fait ce film parce que le scénario me plaisait, sans volonté de modifier mon image ! page 2 B.M. : Si Michael avait voulu se donner une image d’acteur underground il n’aurait sûrement pas choisi mon film ! M.Y. : Le film a été tiré à trente copies tandis que Pirate des Caraïbes en a eu huit cents ! En plus le budget du film était de 1,4 million, ce qui est tout petit car il faut savoir qu’il y a des acteurs qui demandent 1,4 million pour tourner dans un film ! Il y a beaucoup de plans séquences, combien de fois à peu près tourniez-vous chaque scène ? M.Y. : A cause du petit budget nous avions un sensation de danger car on ne pouvait pas tourner beaucoup de fois chaque scène. Toute l’équipe stressait, le réalisateur, l’acteur et même le mec des sandwichs ! Pourquoi avez-vous choisi d’établir une relation personnage-cinéaste au sein même du film ? B.M. : Je voulais faire un film moderne, dans une époque ambiguë, dans le monde de l’audiovisuel. Ce procédé, de faire intervenir le réalisateur dans le film, plonge réellement le spectateur dans l’ambiance du film et du tournage. Quels sont vos projets pour le futur ? M.Y. : Si l’occasion se représente avec un scénario aussi riche, je n’hésiterai pas à retenter l’expérience. En ce moment j’ai deux films en tournage et ce ne sont pas du tout des comédies familiales. A la rentrée Fatal Bazooka part en tournée ! Alexienne et Joana Gazette n°4 Dimanche 1er Juillet 2007 Dix ans de noirceur Brèves Inauguration prestigieuse. Le 30 juin, au lycée Maurice-Clavel, s’est déroulée la dictée noire. Les candidats étaient divisés en trois catégories : junior, cadet et adulte. Sous l’œil attentif de Line Cross, dictant rigoureusement son texte qu’elle avait préalablement rédigé tout en restant fidèle au thème du roman noir, les candidats, dont les journalistes de la gazette, se sont prêtés au jeu. Le texte de Line Cross, « Dix ans de noirceur » était composé d’exactement 300 mots et fêtait les 10 ans du FIRN. La présence de mots tout a fait étrangers à notre vocabulaire d’adolescents fut tout à fait surprenante. Cependant tout le monde à réussi à tenir jusqu’au bout. Un goûter à été gracieusement offert à tous les participants après l’effort. Anaïs et Fouzaïa Corrigé de la dictée : Les Frontignanais ne sont pas près d’oublier cet après-midi de juin mille (ou mil) neuf cent quatre-vingt-dix-huit, celui où la ville tout entière a été submergée par un torrent de noirceur. Les autochtones se sont d’abord crus victimes d’un cataclysme. Ils se sont imaginé que les maisons aux façades bariolées, le ciel et la mer bleu turquoise,les ceps vert émeraude, étaient devenus noirs, noirs comme le jais, comme l’ébène dure et foncée. Mais ils ont vite réalisé que cette couleur était portée par quelque quarante écrivains, investissant nombre de lieux de la ville : le premier festival international du roman noir venait de s’ouvrir. Depuis, dix années ont passé, et toute notre ville, chaque fois, s’est retroussé les manches pour que le soleil noir, d’année en année, rayonne plus fort. Dans un vaste capharnaüm, romanciers, ethnologues, anthropologues, psychanalystes, se sont plu à tendre au monde un miroir qui permette de l’appréhender dans sa complexité, de souligner l’ambiguïté de son rapport à la violence. Des romanciers se sont fait l’écho des soubresauts de l’actualité, et, quelque dangereuse que fût l’entreprise, ils sont entrés dans les arcanes du monde politique, ils n’ont pas hésité à ancrer leur œuvre dans le réel pour qu’il se transmue en chefs-d’œuvre qui ont suscité l’engouement du public. La bibliothécaire a vu son fonds de polars dévalisé par des lecteurs enthousiastes, bien décidés à explorer les continents du noir, à voir l’envers de la société du spectacle ou les rapports entre rationalité scientifique et fantastique. Alors, c’en est fini des humeurs noires, des idées noires, des noirs soucis et des colères noires…Notre ville s’est forgé une réputation dans la république des lettres, elle s’est arrogé le privilège d’être, quelques jours dans l’année, la capitale du noir ! La preuve ? Vous venez de l’écrire…noir sur blanc! Texte de Line Cros page 3 Le Maire de Frontignan la Peyrade, le président de l’association Soleil Noir et un représentant de la culture de la région sont venus inaugurer officiellement le festival, vendredi aux alentours de 19 heures ! Un public attentif a écouté les discours des élus qui ont souligné l’importance de la culture et la belle vie qu’a déjà eu, et aura encore, le Festival International du Roman Noir. Tout le monde a ensuite pu déguster un bon Muscat de Frontignan ! Joana Performances de Rue Vendredi sur le Parvis de l’église St Paul, trois artistes se sont produit en mêlant poésie, peinture, sculpture et chant. Trois artistes qui exercent leur art dans un atelier commun. Établis dans la région, ils nous ont proposé des performances originales, totalement improvisées, alliant leur art, leur plaisir et leurs émotions. Une toile en noir et blanc qui se peint, s’efface, change de visage, s’améliore et s’efface encore, des discussions, des mots captés chez le public qui agrémentent leurs jeux de rôles, des cris, des chants, des débats… Une performance intéressante, pleine de vie, qui a su en captiver un certain nombre. Leur toile est maintenant exposée au musée de Frontignan. Alexienne Gazette n°4 Dimanche 1er Juillet 2007 Le Programme du jour 10.00/12.00 et 14.00/19.00 > Dédicaces et tables rondes Dédicaces, rencontres et tables rondes avec les auteurs. Square de la Liberté. Espace conférence.Entrée libre. Square de la Liberté 15.00 > 17.00 Atelier bande dessinée Petits cadavres exquis Pour les en10.00/12.00 et 14.00/19.00 > jeu- fants (8-16 ans) animé par Stéphane nesse - animation jeu vidéo Soularue (prof de dessin, collaboraRéservé aux 12-25 ans. Gratuit sur teur du Monde) et Gilles Rochier. inscription - Espace jeunesse du 15h-17h - Place limité. Organisé FIRN. par la Mission Bande Dessinée en Salle Jean-Claude-Izzo. Languedoc-Roussillon. Square de la Liberté. 11.00>Table ronde N°7 : Roman noir et politique Avec la participation de Pascal Des- 14h30>Table ronde N°8 : Pourquoi saint -Eric Halphen - Dominique des héros récurrents ? Manotti - Maureen O’Brien - Jean- Avec la participation de Dennis LeHugues Oppel - Francis Zamponi. hane - Stuart Kaminsky Animé par Claude Mesplède Val McDermid - Fred Vargas. Ani- mé par Michel Abescat. Espace conférence. Entrée libre. Square de la Liberté 16h30> Table ronde N°9 : Transgression du réel Avec la participation de Stéphanie Benson - Pascale Ferroul - Thierry Jonquet - Jean-Bernard Pouy - Jonathan Trigell - Marc Villard. Animé par Hubert Arthus Espace conférence. Entrée libre. Square de la Liberté 19.30 > Apéro musical de clôture Concert proposé par le JAM. Gratuit Square de la Liberté Merci à Thomas Balard directeur artistique de la revue Black Mamba, pour cette illustration. Retrouvez l’équipe de la revue pour des dédicaces sur leur stand Square de la Liberté. Black Mamba est une revue «Pulp» trimestrielle qui diffuse des nouvelles et des BD dans les genres polar, SF et fantastique. Retrouvez-la sur le site www.blackmamba.fr Chiffre du jour 0 c’est le nombre de faute d’orthographe que les participants à la dictée noire ont tous rêvé de faire. La Gazette du festival international du Roman Noir, Hotel de ville BP308 34113 Frontignan la Peyrade, tel : 04 67 18 51 05 - Directeur de publication : Pierre Bouldoire - Rédaction et photo : Joana, Simiane, Anaïs, Fouzaia, Alexienne, Noémie, Anthony, Cécile, Alexandre, Alix - Conception et coordination : Service jeunesse et Service Communication - Maquette : Alizée - Tirage : 1000 exemplaires page 4 Retrouvez la Gaze�e du Noir sur www.polar-frontignan.org