La Société française de médecine générale :

Transcription

La Société française de médecine générale :
une société savante au service de sa discipline
L’objectif principal de la SFMG
est de promouvoir la recherche
et l’action dans les domaines
scientifiques, biologiques
et économiques propres à assurer
la promotion de la médecine générale.
– Des classifications médicales ; 1997 : no 49.
– Le groupe de pairs ; 2002 : no 59.
Par ailleurs la SFMG organise chaque année sa Journée nationale de communication, en collaboration
avec un Collège de généralistes enseignants chaque
année différent et en partenariat avec La Revue du Praticien-Médecine Générale. En 2002, elle se tiendra
à Dijon le 16 octobre.
réée en 1973, la Société française de médecine
générale, société savante, est une association
type loi de 1901. Animée par un conseil d’administration de 23 médecins,ses 450 membres
sont répartis sur toute la France. L’objectif principal
de la SFMG est de promouvoir la recherche et l’action
dans les domaines scientifiques, biologiques et économiques propres à assurer la promotion de la médecine générale.
La SFMG est reconnue depuis 1993 comme société
savante par l’Ordre national des médecins. Elle est un
des deux représentants officiels de la France à la
WONCA (World Organisation of Family Doctors),
membre de la Fédération des sociétés nationales de
spécialité médicale et du Comité d’interface Insermmédecine générale.
UNE ACTIVITÉ PRINCIPALE : LA RECHERCHE
C
LES PUBLICATIONS DE LA SFMG
Depuis 1981, la SFMG publie les Documents de
recherche en médecine générale.Entre le no 1 du printemps 1981 et le dernier de juin 2002, les 59 numéros
qui se sont succédé reflètent un regard et une analyse
sur la pratique de la médecine générale (détail des
sommaires sur : www.sfmg.org).
Certains numéros sont thématiques :
– La médecine générale, sa position et son rôle dans
la médecine ; 1983 : nos 7 & 8.
– Recherche épidémiologique et épistémologique ;
1988 ; no 27.
– Le rôle du généraliste dans la régulation médicale
du système de santé ; 1990 : nos 35 & 36.
– Sémiologie clinique et épidémiologie en médecine
générale ; 1991 : nos 39 & 40.
– Actes et fonctions du MG dans leurs dimensions
médicales et sociales ; 1997 : no 45.
– De l’évaluation médicale ; 1995 : no 46.
Les travaux scientifiques en médecine de premier
recours ne s’appliquent pas au champ de la recherche
médicale physiologique ou biologique.Ils se sont attachés, entre autres, dans le domaine biomédical à étudier et caractériser la place de l’incertitude et de l’évaluation du risque, dans la pratique du généraliste
(Braun). Dans le champ non médical, il se sont interéssés à explorer et apprécier l’incidence de la relation
médecin-malade (Balint) dans les processus déci-
Par xxx
xxxxxx
LA SOCIÉTÉ
FRANÇAISE
DE MÉDECINE
GÉNÉRALE
ou
le plaisir de
comprendre
• Le choix de la
rigueur
• La priorité aux
enjeux collectifs
• La nécessité de
l’indépendance
• Une vision
prospective
de la santé.
L’OBSERVATOIRE DE LA MÉDECINE GÉNÉRALE
ou décrire la pratique quotidienne pour la recherche
et l’enseignement
En 1988 débute l’écriture du « Dictionnaire des résultats de consultation »
(DRC), à partir des publications de R. Braun, de ses élèves et de la pratique
des médecins de la SFMG .
En 1992, la SFMG constitue un réseau de 100 médecins généralistes
informatisés opérationnels en 1993 : l’Observatoire de la médecine générale
est créé. Le premier travail à été de valider le Dictionnaire de 1993 à 1995,
puis de tester la faisabilité d’un travail de relevé en continu et en temps réel,
de la pratique quotidienne des médecins.
En 1996, la première version du Dictionnaire est publiée en français.
La deuxième révision vient d’être publiée, avec une correspondance CIM-10.
Les versions anglaise et espagnole sont en cours de publication.
En 1994, une première base de données est créée. Elle permet la publication,
en 1998, d’un premier annuaire statistique sur les données validées
de 74 médecins, entre le 1er septembre 1994 et le 30 août 1995.
En février 2000, la SFMG crée un Département de l’information médicale.
Un médecin spécialiste des bases de données devient salarié du département
en octobre 2001. En septembre 2002, la base est mise à niveau sous Oracle 9i.
Toutes ces modifications permettent d’acquérir des outils statistiques
directement utilisables ainsi que des outils de modélisation.
Le réseau est actuellement composé de 125 médecins informatisés,
volontaires, motivés par la recherche clinique en médecine générale.
L’objectif est de compter progressivement 300 médecins répartis de façon
homogène sur le territoire français, fin 2004.
L A R E V U E D U P R AT I C I E N - M É D E C I N E G É N É R A L E . T O M E 1 6 . N ° 5 8 7 D U 1 4 O C T O B R E 2 0 0 2
1
JNMG
La Société française
de médecine générale :
LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE MÉDECINE GÉNÉRALE
QUELQUES TRAVAUX MARQUANTS DEPUIS 1973
1973 : Adaptation des méthodes de groupe à l’expression
de la spécificité généraliste.
1975 : Travaux cliniques sur le traitement de l’HTA (Spécia).
1977 : Contrat Inserm : Recherche épistémologique sur
les conditions spécifiques de la recherche en médecine générale.
1983 : Recherche épistémologique sur la prise en charge
du malade en médecine générale. Contrat Direction régionale
de l’action sanitaire et sociale des Pays de la Loire.
1985 : Contrat Inserm : Recherche sur la réalité de l’inclusion
du MG dans l’équipe de soins aux cancéreux.
1990 : Contrat CNAMTS publication : Les pratiques
d’orientation en médecine générale. Leur rôle dans la régulation
médicale des systèmes de santé en France.
1991 : Contrat d’étude no 16.90.07, Direction générale de la
santé, publication, études des pathologies les plus fréquemment
rencontrées dans la pratique quotidienne du généraliste.
1993 : Contrat avec le Réseau national de santé publique
de Saint-Maurice : Actes et fonctions du médecin généraliste
dans leurs dimensions médicales et sociales.
1993-1996 : Contrat avec la CNAMTS pour la validation
du dictionnaire de médecine.
1996-2000 : Mise en place de l’observatoire de la médecine
générale (voir encadré page précédente).
1998-1999 : Étude Herpès Varicelle Zona.
1999-2001 : Bourse de recherche du Fonds d’action formation
(FAF-PM) : Méthodologie de la détection des besoins
de formation des médecins libéraux : SEISME.
2000 : Participation à la création des réseaux de veilles sanitaires
européens sous l’égide de la Communauté européenne.
2001-2002 : Contrat FAQSV : étude de faisabilité d’un
observatoire régional (Île-de-France) des personnes âgées.
2002-2004 : Dépistage prévention individuelle organisée, FAQSV
national.
sionnels. Depuis sa création, la SFMG a poursuivi
l’étude de cette double dimension dans la démarche
généraliste.
L’organisation interne de la recherche est articulée
autour d’une unité « études & travaux » et d’un conseil
scientifique. Onze études sont actuellement menées
mobilisant plus de 150 généralistes investigateurs et
responsables de projets.
Plusieurs partenariats scientifiques et techniques ont
été créés afin de progresser dans le domaine de la
méthodologie, de l’organisation et du financement :
CREGAS (Inserm U537/CNRS) - OPEN ROME EPITER.
LES GROUPES DE PAIRS
Les « groupes de pairs » sont nés de la volonté de structurer, au sein de la SFMG, une étude de la pratique de
la médecine générale en groupes de travail. Nous avions la volonté de mettre
en place une méthode d’évaluation de
Pour contac ter
notre pratique, et non pas de présenter
la SFM G :
de « belles observations » (voire article
spcifique page XXX).
Société française en médecine
LA SFMG, C’EST AUSSI
générale,
Le dictionnaire des résultats
de consultation
92130 Issy-les-Moulineaux
Le travail est parti des concepts novaTél. : 01 41 90 98 20
teurs de Braun. Ce médecin généraliste
autrichien a observé et analysé sa praFax : 01 41 90 98 21
tique pendant plusieurs années. Il a disSite web :
tingué 4 classes d’états morbides, dénommés « résultats de consultation » selon
http://www.sfmg.org
l’association des éléments sémiologiques : symptôme, syndrome, tableau
de maladie et diagnostic certifié. La SFMG a constaté,
en étudiant la fréquence de ces résultats de consultation, que 270 définitions étaient nécessaires pour
141, rue de Verdun,
2
rendre compte de l’activité d’un généraliste.Ces résultats de consultation correspondaient à une fréquence
d’au moins 1 cas par médecin et par an [2].
Les formations
L’axe prioritaire de la SFMG n’est pas la FMC. En
revanche une société savante doit vulgariser et faire
connaître les concepts qu’elle manie ou qu’elle développe. Notre activité en FMC s’est toujours limitée à
cela. Cette année, la SFMG propose des formations au
dépistage individuel organisé, aux groupes de pairs, à
l’informatique médicale, et à l’épidémiologie [3].
Les expertises
Étant de plus en plus sollicitée,la SFMG a créé au printemps 2002 un groupe dédié aux expertises. Celles-ci
relèvent du domaine scientifique ou du type « conseil
sur notre discipline ».
Le groupe DMI
Nous travaillons depuis plusieurs années sur les éléments du dossier médical informatisé.Depuis la publication d’un cahier des charges, le groupe participe au
conseil et à l’expertise pour l’intégration de la
démarche médicale propre à la médecine de premier
recours, dans certains logiciels médicaux.
Le groupe anthropo-socio-psychologie
Un groupe travaille depuis 2 ans sur les éléments de
la décision médicale,et plus particulièrement ceux qui
ne sont pas du domaine biomédical. L’ objectif actuel
est de développer une grille de recueil de ces éléments
■
pour le dossier médical.
Pour en savoir plus
– Document de recherche en médecine générale, no 59, juin 2002.
– Document de recherche en médecine générale, no 58, décembre 2001.
– Le site Internet : www.sfmg.org
L A R E V U E D U P R AT I C I E N - M É D E C I N E G É N É R A L E . T O M E 1 6 . N ° 5 8 7 D U 1 4 O C T O B R E 2 0 0 2