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Pièces d’usure et pièces d’origine
Topaz, la pierre semi-précieuse
du groupe Dubreuil
En Vendée, le groupe Dubreuil a créé une structure appelée Topaz pour développer
l’achat et la vente de pièces d’origine ou de qualité équivalente – quelle que soit la
marque – répondant aux besoins d’utilisateurs disséminés un peu partout en France.
Les exploitants de carrière peuvent également s’adresser à Topaz pour s’approvisionner en pièces d’usure, comme le fait CMGO à la carrière du Pont, à La Peyratte (79).
Là-bas, le matériau est si usant que l’exploitant est obligé de prévoir des périodes de
maintenance chaque semaine. Pour l’aider, Topaz détient un double du jeu de pièces
d’usure afin d’éviter de perdre du temps lors des commandes.
L
’idée qui a prévalu à la création de Topaz, il y a
deux ans, était de mieux desservir les concessions
du groupe Dubreuil, mieux acheter et augmenter
la disponibilité des pièces pour que le service soit irréprochable », explique Pierre-André Landaret, directeur
marketing de Topaz. « Car à machines comparables,
c’est le service qui fait la différence, d’où l’intérêt de tout
mettre en œuvre pour dépanner un client », précise-t-il.
Comment ? « En lui proposant un panel de solutions,
comprenant des pièces détachées d’origine constructeur,
des pièces d’origine after market, des pièces adaptables,
des organes neufs voire reconditionnés. »
DOSSIER
« 20 000 pièces disponibles en stock
Topaz en chiffres
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32 salariés dont 10 techniciens conseil
et 6 commerciaux terrain
17 M€ de chiffre d’affaires
20 000 références en stock
5 000 m2 de surface d’entrepôt
Le groupe Dubreuil est le distributeur JCB le plus
important de France mais aussi d’Europe, avec l’enseigne M3 (cf. encadré). Il est présent sur une large
bande côtière longeant l’Atlantique, de Lorient à Pau,
Parmi les produits
proposés par Topaz,
on trouve :
• les petits matériels
et équipements
de chantier ;
• les pièces détachées
d’origine, les pièces
détachées de l’after
market et les pièces
détachées adaptables
quelle que soit
la marque ;
• les pièces les plus
sollicitées en attaque
au sol : dents, train
de roulement, chenilles ;
• pour les moteurs,
l’injection, les pompes…
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DR
• les équipements :
attache, pinces,
marteaux.
•
Avril 2014
Distribution et location de matériels
dans le groupe Dubreuil
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Le pôle TP du groupe Dubreuil est constitué de 6 entités employant
475 salariés. Environ 1 800 matériels neufs et occasion ont été vendus en 2012, et 4 625 sont disponibles à la location.
• M3 possède la carte JCB en France depuis une trentaine d’années.
Implantées à l’origine en région vendéenne, les concessions M3
s’étendent désormais des Pyrénées à la Bretagne. M3 évolue sur un
marché difficile pour les machines neuves, malgré une légère reprise
en début d’année 2014. À ces concessions M3 s’adossent des concessions Doosan et Bobcat sous le nom de Tipmat (en régions Bretagne
et Pays-de-Loire). Elles se positionnent sur le créneau des matériels
destinés aux métiers du recyclage et de l’environnement. Ces concessions sont récentes (5 ans) et présentent une gamme de machines
complémentaires à celles de JCB. Les matériels Mecalac et Montabert
(brise-roche) sont également distribués par M3 en Vendée.
• Newloc est un loueur intégré au groupe Dubreuil depuis 2002 en
Vendée et en Charentes. Son développement a été accéléré en 2011
et en 2012 avec le rachat d’agences situées en Vendée et en LoireAtlantique. Newloc dispose de 15 agences sur 5 départements, et
loue des petits matériels (JCB, Bobcat) ainsi que d’autres marques.
Particularité : son parc est très récent.
• Codimatra est un “rénovateur industriel” (cf. article sur Codimatra
dans le dossier). L’entreprise est spécialisée dans l’achat et la vente
de matériels et de pièces détachées d’occasion pour engins de TP.
DOSSIER
avec un fort ancrage vendéen, la région où est né ce
groupe familial. Pour mieux desservir ses concessions,
le groupe a entrepris de concentrer son stock de pièces
en un seul site, en Vendée, à Sainte-Florence, une
petite commune située non loin des Essarts. Sur
5 000 m2, il abrite un stock de 20 000 pièces à forte
rotation. Grâce à lui, les 10 concessions M3 n’ont en
réserve que des filtres et des kits de première urgence.
Pour répondre à toute demande, elles sont approvisionnées jusqu’à deux fois par jour. Le site bénéficie
d’une implantation à proximité de l’autoroute A83,
reliant Nantes à Niort via Fontenay-le-Comte, et travaille avec les grands groupes européens de transport
pour couvrir l’Hexagone.
La force de Topaz, ce sont surtout ses salariés.
« L’équipe compte un grand nombre d’anciens des TP
ou qui ont travaillé en concession. Ce sont des techniciens
qui savent comment fonctionne une machine et qui sont
capables d’aider un client à réaliser un pré-diagnostic ou
de comprendre une problématique technique pour commander la bonne pièce », explique Pierre-André Landaret. Topaz emploie 30 personnes dont la moitié a
une vocation commerciale. Les techniciens sont au
“call center”, un service qui reçoit les appels et qui est
en lien avec le service chargé de gérer les approvisionnements et les expéditions. Pour les questions pointues, comme la programmation de la carte électronique d’un moteur, ils s’appuient sur une équipe
technique dirigée par Gaël Chaigne, un spécialiste
garant du savoir-faire Topaz.
Pub
Abraservices
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m&c
PUB CMS
Dent neuve et dent usée.
Dubreuil, un groupe vendéen
d’audience nationale
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Le groupe Dubreuil est une pièce incontournable du
paysage économique vendéen. Il affiche le chiffre
d’affaires le plus important de la région avec
1,4 Mrd € et emploie 3 200 salariés au sein de
80 établissements. Trois pôles le constituent :
• un pôle aérien qui représente 33 % de l’activité
du groupe avec la société Air Caraïbes
(35 vols quotidiens) ;
• un pôle distribution avec la commercialisation
des véhicules Peugeot sur la façade Atlantique
(27 %), la distribution de matériels de TP (11 %) avec
les marques JCB, Doosan et Bobcat, et la distribution de matériels agricoles CNH (6 %). Dans ce secteur, le groupe Dubreuil a repris la concession
Gonin-Duris en région Centre. Ce pôle comprend
aussi la distribution de produits pétroliers sous
la marque Lubexcel. Particularité : la distribution
alimentaire (5 %) est aussi représentée avec deux
supermarchés en Vendée (Super U) ;
• le dernier pôle compte des entreprises liées aux
énergies nouvelles (pose de panneaux photovoltaïques, 1 %), à l’immobilier et à l’hôtellerie (1 %).
Une société gère le parc immobilier du groupe ainsi
que deux hôtels (Mercure et Ibis en Vendée).
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Si l’approvisionnement des filiales du groupe
Dubreuil a été la première idée à donner naissance à
Topaz, la seconde a été de créer un commerce de
pièces multimarques. Avec son activité de sourcing1,
Topaz recherche des pièces pour toutes les machines,
quelle que soit la marque. Mais qui fournit ces pièces ?
« Un réseau constitué de concessionnaires, de grossistes,
de constructeurs et de spécialistes localisés en Europe ou
aux États-Unis. », explique le directeur du marketing.
Dans cette démarche, Topaz évite de proposer des
pièces adaptables pour ne proposer que des organes
libellés à la marque du constructeur ou provenant des
sous-traitants de grands groupes internationaux. Mais
rien n’est caché à celui qui achète : « Topaz précise à ses
clients l’origine de la pièce pour éviter toute ambiguïté
sur sa provenance avec d’autres qui sont adaptables »,
précise-t-on. « Topaz est une marque relativement
jeune et donc peu connue. Le pire qui pourrait nous arriver serait d’associer notre nom à des problèmes de qualité. D’où notre recherche de qualité, et cela quel que soit
le produit recherché. »
Les pièces sont livrées avec une garantie de type
“pièce” ou “composant” lorsqu’il s’agit d’éléments qui
ont été rénovés ou remanufacturés. « Cette garantie
fait partie de l’offre Topaz dans une proposition comprenant un prix, une pièce et une garantie », explique-t-on
dans l’entreprise.
Quel est l’intérêt de s’approvisionner chez Topaz au
lieu de s’adresser au concessionnaire d’un constructeur, car en réalité la pièce est la même ? « C’est notre
rapport qualité-prix/service qui fait la différence », précise le directeur du marketing.
m&c
DOSSIER
Proposer un commerce
de pièces multimarques
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(1) Le sourcing est une expression anglo-saxonne utilisée pour
désigner le procédé consistant à rechercher, souvent mais pas
exclusivement par le biais d’Internet, de nouveaux fournisseurs.
Il faut aller à la source de la production des besoins
d’approvisionnement. Car il s’agit de ne pas dépendre d’un seul
fournisseur, mais d’en chercher de nouveaux pour apporter des
fonctions supplémentaires aux produits, avec d’autres fournisseurs
sur une zone où l’entreprise s’est nouvellement délocalisée.
Topaz s’adresse aussi à un réseau de monteurs qui ont
été recrutés un peu partout en France de manière à couvrir le territoire. Ces petites structures indépendantes
et multimarques sont à la recherche d’un interlocuteur
capable de leur trouver des sources d’approvisionnement variées, ce que propose Topaz. « La particularité
de la relation que nous avons nouée avec les membres de ce
réseau est de parler d’égal à égal, de chef d’atelier à chef
d’atelier », reconnaît Pierre-André Landaret. D’ailleurs, c’est le directeur technique de l’enseigne qui les
recrute, Gaël Chaigne. Ce dernier choisit des monteurs
qualifiés ayant une structure et un fourgon pour intervenir sur site. « Ces mécaniciens doivent avoir travaillé
en atelier, et être compétents sur les matériels pour lesquels
nous recherchons des pièces », précise-t-il.
Une des pistes de développement de Topaz est son
offre pour les matériels lourds, ceux que l’on voit évoluer en carrière. « On a les armes pour entrer sur ce
marché, que ce soit en termes de pièces, d’équipements ou
d’outils d’attaque », prévient Pierre-André Landaret.
m&c
S’adresser à un réseau
de monteurs indépendants
Entrepôt Topaz à Saint Florence.
Il abrite 20 000 références
dont une forte présence
de pièces JCB.
Un leucogranite très abrasif,
et consommateur d’outils d’attaque au sol
DOSSIER
Il est toujours intéressant de savoir qui sont les clients
d’un fournisseur de pièces d’usure et comment ils travaillent avec lui. Pour l’occasion, CMGO a accepté de
recevoir mines & carrières à la carrière du Pont, une
exploitation située à La Peyratte, une petite localité de
Pub Blanchard
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la Gâtine poitevine, à une dizaine de kilomètres au
nord-est de Parthenay (79). Ouverte dans les années
1940, cette exploitation a été intégrée en 2012 au
groupe Colas au sein de sa filiale Colas Centre-Ouest
avec six autres sites de l’ancien exploitant2.
C’est un leucogranite qui est extrait dans cette carrière, un matériau dur et très abrasif (1 380 g/t) nécessitant de prendre soin des outils d’attaque. Les caractéristiques mécaniques présentent un coefficient Los
Angeles de 17 à 23, un coefficient MDE de 7 à 13 et
un PSV de 57.
Ici, Topaz fournit les outils de protection des godets
de pelles et de chargeuses de production. Il s’agit des
lames, contre-lames, dents, entre-dents, boucliers de
flancs, talons, protections latérales de coin du godet,
barres de renfort de fond de godet et aussi galets du
train de chenilles.
Au chargement sur le front de taille, la pelle utilisée
est une Komatsu PC800 (godet de 5,5 m3) qui sera
remplacée par une Caterpillar 374D (godet de
4,6 m3). La pelle charge deux tombereaux rigides
Caterpillar 775D. Ces derniers seront changés, eux
aussi, par des véhicules plus récents, des 772G. L’échelon de transport assure l’alimentation du poste primaire selon un débit de 450-500 t/h en un poste de
10 h ou en deux postes de 7 h.
La production autorisée est de 1,5 Mt/an et la production réalisée est de 1,2 Mt/an, notamment en raison des
travaux de la LGV Tours-Bordeaux sur le tronçon Châtellerault-Poitiers. La production de matériaux de terrassement demandée pour ce chantier (0/31,5 mm,
0/60 mm, 0/125 mm et 0/300 mm) a nécessité de réserver un front et un atelier mobile de concassage-criblage.
m&c
DOSSIER
PUB MBI
Les chiffres clés de la carrière
CMGO de La Peyratte
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(2) Les autres sites intégrés à l’entité de CMGO sont Verruyes,
Germond Rouvre, Civaux, Saint-Martin-le-Mault et Mazerolles.
Autorisation préfectorale réattribuée en 2012
et valable jusqu’en 2026
Production annuelle autorisée : 1,5 Mt
Superficie : 80 ha
Matériau extrait : leucogranite
Densité en place : 2,65 t/m3
Coefficient Los Angeles : 17-23
Coefficient MDE : 7-13 (matériaux de catégorie B)
Abrasivité : 1 380 g/t
PSV : 57 (52-58)
m&c
Matériaux produits certifiés CE2+
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n° 213
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Pas de temps à perdre
pour changer les pièces d’usure
Pub Produr
DOSSIER
Sur le godet des chargeuses Caterpillar 966 et 972, un
jeu de lames réversible a une durée de vie de 700 h soit
3 mois de production, voire 2 mois quand la production demandée est plus élevée. Quant aux dents du
godet de la PC 800, leur temps de production est évalué entre 250 et 300 h « Ce sont les dents qui s’usent le
plus vite, prévient Romain Kovac, le responsable
maintenance de la carrière, bien qu’il s’agisse de dents
au profil auto-affutant. » Mais il arrive que des dents
cassent, et il faut pour cela qu’elles soient remplacées
dans la demi-journée. Pour éviter de perdre du temps,
l’exploitant s’approvisionne dans le jeu qu’il détient en
stock. Mais Topaz en garde un en réserve pour subvenir à toute demande de l’exploitant.
La lame du godet des chargeuses est en acier trempé de
450 HB, « avec une nuance qui est toujours la même »,
confie Philippe Cartier, technico-commercial chez
Topaz dans la région. « Notre fournisseur propose une
qualité homogène d’acier alors que nous avons testé des
nuances qui n’étaient pas aussi dures à cœur. » La lame
qui est boulonnée sur le godet est constituée de 4 segments de 40 mm d’épaisseur pour 350 mm de large sur
une longueur totale de 3 200 mm.
Son changement complet (dépose de l’ancienne lame
et fixation de la nouvelle) nécessite une intervention
de 1 à 2 h à deux personnes dans l’atelier de l’exploitant. Topaz peut la livrer dans un délai de 48 h, les
autres pièces étant disponibles à J+1 lorsqu’elles sont
commandées la veille.
Philippe Cartier, technico-commercial chez Topaz (départements
16, 17, 79, 85 et 86) et Romain Kovac, responsable maintenance
(CMGO) : « Les critères qui comptent lors du choix des pièces
d’usure sont le prix, l’usage, la durée de vie et la manière
dont le produit sera usé. »
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m&c
Deuxième godet
de la PC800 prêt
à être remonté après
travaux en atelier.
DOSSIER
Partir de la pièce d’usure
pour créer le godet
Privilégier la maintenance préventive
m&c
Le parc à ferraille
de la carrière donne
une idée de la manière
dont sont usées
les lames de godet.
Avant de changer les matériels de l’échelon de production (pelle et tombereaux), l’exploitant a procédé à
une étude complète de cycle avec la production à
venir, c’est-à-dire en ne tenant pas compte de la production liée au marché de la LGV, car elle n’a été que
ponctuelle.
Cette étude prévoit de modifier les pistes de roulage : de
nouvelles, plus courtes, ont été créées et d’autres le seront
à l’occasion des travaux de reconfiguration du site.
Pour les nouvelles machines de l’échelon de production,
Topaz fournira les pièces d’usure mais le plus intéressant
dans ce projet, c’est la manière dont l’exploitant a défini
le godet de ses machines : tout a été conduit à partir des
plans de lame. « Tout simplement pour une question de
simplification de commande et de stock, explique Romain
Kovac. À terme, si je peux avoir un maximum de chargeuses équipées des mêmes contre-lames, je pourrai stocker
2 à 3 jeux sans avoir un jeu de lames unique par chargeuse.
Ici, il n’est pas possible de stocker un jeu de lames par chargeuse, car nous gardons des pièces d’usure pour une douzaine de machines qui évoluent sur l’ensemble des sites du
bassin Poitou de CMGO. »
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Avril 2014
La forme et la dureté des dents à utiliser ont été étudiées au moment de la conception du godet de la
future pelle (374D). Il s’agit de dents Feurst Sidekey,
profil S15PR, non réversibles et auto-affûtantes, en
400 HB. Ce seront les même que celles qui sont montées sur la PC800. Par contre, le godet sera différent.
Ce dernier sera réalisé selon un plan validé par l’exploitant avec une particularité sur la tôle de fond : il
sera constitué de deux pièces au lieu d’une seule et elles
seront moins épaisses pour reporter l’effet de l’usure
sur une seule et garder l’autre comme support, afin de
préparer une tôle supplémentaire.
À la question de savoir quels sont les critères de choix
d’un produit d’usure, Romain Kovac cite « le prix,
l’usage, la durée de vie et la manière dont le produit est
usé ». Il poursuit : « Une lame peut être usée sur l’épaisseur et sur la profondeur. Il faut donc trouver le bon rapport entre la profondeur qui est donnée par le profil du
godet. C’est ensuite une progression à tâtons pour trouver la bonne épaisseur, et le bon moment pour inverser
les lames car elles sont réversibles. »
Pour les machines de production, les godets sont en
double. Ainsi, lorsqu’un engin est en service, son
deuxième godet est en réparation à l’atelier. L’exploitant utilise les services d’un chaudronnier interne à
l’entreprise, « une fonction assez rare », admet Romain
Kovac, « mais grâce à lui, j’arrive à maîtriser le coût du
poste soudure et je gagne en réactivité ». La remise en
état complète du godet de la PC800 demande 2 à
3 semaines de travail à l’atelier de la carrière.
Toutes ces interventions sont programmées, car l’exploitant n’apprécie que le travail préventif : « Je trouve
que le correctif est fait un peu trop vite car il est très souvent fait dans l’urgence, et parfois un peu n’importe comment ! ». Pour y arriver, chaque conducteur remplit
un rapport d’utilisation journalier, en précisant le travail qui a été fait, le nombre de litres de carburant versés dans le réservoir, et l’appoint d’huile. Dans ce
document figure une case observation : elle sert à faire
remonter les “remarques” qui ont été faites sur la
machine. Il peut s’agir de la vidange qui est à faire, du
niveau d’usure de la lame qui est bien avancé, d’une
dent qui a été cassée, etc. « Ce document est notre base
de travail », commente le responsable d’exploitation.
Il sert à connaître le nombre d’heures effectuées par la
machine, les tonnages transportés, les heures durant
lesquelles chauffeur est resté en poste, etc.
Dans cette démarche, chaque chauffeur est responsable de sa machine. Il faut ensuite que le temps d’immobilisation des machines soit le plus organisé possible. Sur un même atelier, l’exploitant arrête l’ensemble
de ses engins lorsqu’il y a des travaux à effectuer. Le
planning compte chaque semaine des demi-journées
consacrées à la maintenance. C’est dans ces périodes
que sont réalisées les interventions avec, condition
sine qua non, des lames et des pièces d’usure en stock
pour être prêt à intervenir. Sur ce point, il peut compJean-Pierre Le Port
ter sur Topaz. n

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