Quel avenir pour la filière agritourisme et vente directe en Dordogne
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Quel avenir pour la filière agritourisme et vente directe en Dordogne
Sommaire Sommaire.......................................................................................................1 Remerciements ..............................................................................................2 Introduction ....................................................................................................3 Identification des problématiques ...................................................................4 Les hypothèses d’évolution ............................................................................9 Six perspectives à l’horizon 2020 .................................................................13 Un observatoire pour une lecture dynamique des perspectives....................26 Comment sera utilisé cet observatoire ?.......................................................31 Annexe 1 : les critères..................................................................................32 Annexe 2 : les membres constituant le groupe prospective..........................35 Chambre d’Agriculture 24 – Prospective filière tourisme à la ferme et vente directe – avril 2008 P 1/1 Remerciements Au nom de la Chambre d’Agriculture de Dordogne, j’adresse mes remerciements à chacun des membres des groupes de réflexion prospective, pour sa contribution à un travail collectif devenu essentiel pour le devenir de chacune des filières départementales. Le Président Jean-Pierre Raynaud Chambre d’Agriculture 24 – Prospective filière tourisme à la ferme et vente directe – avril 2008 P 2/2 Introduction La diversité et la complexité des situations ainsi que la dépendance à de multiples facteurs externes gênent les acteurs des différentes filières et en particulier les agriculteurs, qui se posent de multiples questions et manquent de visibilité pour adapter leurs exploitations. Pour construire des éléments de réponses et éclairer, filière par filière, les décideurs agricoles et politiques sur les choix à faire et les points de vigilance à suivre, la Chambre d’Agriculture a décidé d’engager des démarches spécifiques de réflexion prospective par filière. Ces démarches complètent une première étape qui a consisté à réaliser des fiches descriptives de la situation de l’ensemble des filières du département : économie et acteurs de la filière, résultats technico-économiques, atouts et enjeux. Le thème choisi par la Chambre d’Agriculture pour le travail de réflexion prospective dans la filière tourisme et vente directe s’intitule : " Quel avenir pour la filière agritourisme et vente directe en Dordogne à l’horizon 2020 ? ". Le groupe de réflexion prospective a été constitué en concertation avec les responsables professionnels de la filière pour permettre l’expression de la diversité des points de vue et la représentation de tous les acteurs : des agriculteurs aux clients en passant par l’administration, les banques, l’enseignement et la recherche. Le processus suivi pour ce travail collectif s’est appuyé sur la méthode développée par l’AC3A (Association des Chambres d’Agriculture de l’Arc Atlantique) en prospective préventive®. L’animation du groupe a été confiée à Martine Verdier et Alain Plaud, conseillers à la Chambre d’agriculture de la Dordogne, avec l’appui de Muriel Veyssières et Laurent Magot du pôle Tourisme et promotion de la Chambre d’agriculture. Le groupe s’est réuni sur trois journées pour élaborer une vision partagée sur la situation et les évolutions possibles à terme de la filière. Les étapes ont été les suivantes : Séance 1, mardi 15 janvier 2008 : - Identification des problématiques à partir des questions qui se posent aujourd’hui. - Conséquences de ces problématiques à l’horizon 2020. Séance 2, mardi 19 février 2008 : - Construction des hypothèses d’évolution découlant des conséquences de ces problématiques et tendances actuelles qui poussent et/ou qui freinent ces hypothèses. Séance 3, mercredi 26 mars 2008 : - Les perspectives à l’horizon 2020 à partir de la combinaison des hypothèses d’évolution. Recherche des indicateurs nécessaires à suivre pour détecter les évolutions. - Un observatoire pour une lecture dynamique des perspectives : le système de veille prospectif. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 3/3 Identification des problématiques A partir des questions des membres du groupe sur l’avenir de la filière agritourisme et vente directe, 9 problématiques mettant en évidence les questions-clés qui se posent aujourd’hui ont été identifiées : 1. Comment définir et cadrer les activités d'agritourisme ? Où commence et où finit la vente directe ? Le producteur doit-il être obligatoirement présent lui-même en vente directe ? Doit-on prendre en compte les problématiques de santé et d'environnement ? La vente directe est-elle davantage liée au tourisme ou à la consommation locale ? Comment différencier la restauration traditionnelle classique de celle proposée par les agriculteurs ? Quel potentiel de développement en remise directe autre que la vente directe ? Le circuit court est-il capable d'approvisionner les cantines scolaires ? La restauration à la ferme est-elle toujours de qualité supérieure ? Quelle autre forme de valorisation que la vente directe pour les produits fermiers ? Est-il possible, par qui, comment établir un cahier des charges qui évalue la qualité de l'offre ? Sort-on du cadre du tourisme si on envisage d'autres canaux pour les activités d'agritourisme et de vente directe ? Les acteurs de l'agritourisme reçoivent du public chez eux, sont-ils prêts à aller au-delà de la réglementation ? Comment faire face à l'obligation d'enregistrement du paquet hygiène ? Quelle est la définition de la restauration à la ferme ? 2. Quelle place pour l'agritourisme du Périgord dans l'offre touristique globale ? Quel est le risque de marginalisation par rapport aux villages de vacances ? Les professionnels du tourisme ont-ils une connaissance suffisante du marché de l'agritourisme ? L’offre doit-elle évoluer, se multiplier ? L'offre est-elle suffisante et suffisamment bien répartie ? Comment contrôler les exagérations de prix dans certaines zones ? Quels sont les canaux de diffusion de l'offre ? En hébergement, existe-t-il un risque de saturation de l'offre par rapport à la demande ? Comment se développe l'offre d'hébergement durable (permanent) par rapport à l'offre d'hébergement touristique et sont-ils concurrents ? Comment rester accessible aux plus jeunes en termes financier et de propositions ? Quel est le danger de l'installation de structures marginales ou luxueuses par des investisseurs étrangers fortunés par rapport aux agriculteurs qui proposent des choses plus traditionnelles ? La concurrence des autres destinations et les prix pratiqués dans le département vont-ils conduire à la baisse du nombre de visiteurs ? Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 4/4 Quel est le niveau de concurrence de l'agritourisme avec les autres acteurs du tourisme dans le département ? Quid des départements limitrophes moins chers pour une famille ? Comment élargir l'offre d'activités pour étendre les périodes de fréquentation sur l'année ? 3. Les acteurs de l'agritourisme sont-ils bien en phase avec les attentes des consommateurs et leur évolution ? Comment préserver l'environnement pour aider les urbains à redécouvrir le milieu rural ? Que recherche celui qui vient ? La recherche du retour aux racines rurales par les touristes va-t-elle s'estomper ? La concurrence des autres destinations et les prix pratiqués dans le département vont-ils conduire à la baisse du nombre de visiteurs ? Le département a-t-il atteint son niveau maximum de fréquentation ? Comment répondre aux attentes "santé" et "environnement" des clients ? Quelle est la place du bio dans l'agritourisme ? Comment attirer les jeunes vers les produits du terroir ? (par rapport au mac do) La clientèle réservant par Internet a-t-elle des besoins spécifiques ? Quels outils mettre en place pour connaître les attentes spécifiques des clients de l'agritourisme en Périgord et mesurer leur satisfaction ? En hébergement, existe-t-il un risque de saturation de l'offre par rapport à la demande ? Le vieillissement et la démographie de la clientèle ne vont-ils pas poser à terme un problème de fréquentation ou d'aménagement de l'espace et des activités ? A-t-on bien mesuré les attentes par territoire ? La demande pour les activités non payantes s'accroît, qui doit y répondre et comment ? 4. Quelle cohérence entre l'image donnée par les acteurs de l'agritourisme et l'image perçue par les clients ? Un certain nombre de petites exploitations qui pratiquent l'agritourisme en Dordogne estiment être en retard. Il existe une dualité dans l'agriculture entre une production de matières premières agricoles et une production générant de la valeur ajoutée grâce à la commercialisation. Faut-il changer l'image perçue de "musée" du Périgord ? Que faire pour préserver l'image de qualité de la gastronomie et du patrimoine sans la déprécier ? Comment différencier le marché des producteurs de pays d'un marché classique, sans tomber dans le folklore ? Comment moderniser notre image ? Comment communiquer sur notre véritable image de gardien du paysage face à l'idée "agriculteur = pollueur ?”. En termes de qualité, il y a-t-il un problème d'image ou de renseignement ? Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 5/5 Quel est le paradoxe entre l'attente et les faits, entre ce que l'on cherche et ce que l'on trouve ? Quelle est la perception des produits fermiers face à la préoccupation de santé ? Les acteurs de la vente directe souffrent-ils d'un déficit d'image par individualisme et/ou par corporatisme ? Comment diminuer le décalage entre l'image donnée, l'image perçue, les attentes et la réalité ? Comment bien valoriser notre authenticité ? 5. Quelles nouvelles formes de valorisation possibles pour développer l'agritourisme ? Comment élargir l'offre d'activités pour étendre les périodes de fréquentation sur l'année ? Quelles autres formes de valorisation que la vente directe pour les produits fermiers ? Quelle est la place du bio dans l'agritourisme ? Peut-on mieux coller à l'événementiel ? Quel potentiel de développement en remise directe autre que la vente directe ? Quelles stratégies pour re-localiser la consommation ? Comment sensibiliser les jeunes qui veulent s'installer à des projets collectifs en réseau? Quel projet imaginer pour revitaliser le milieu rural, attirer les touristes et susciter un pôle de développement grâce à des initiatives innovantes ? Quelle est la place pour les projets de valorisation ? Comment développer le réseau de fermes ouvertes au niveau du département ? Comment développer les fêtes de villages à connotation gastronomique à l'extérieur du département ? Quelles sont les opportunités de développement qu'offre Internet ? Quelle stratégie de développement adopter pour que les exploitants sachent capter la valeur ajoutée liée à la commercialisation ? Comment animer le tissu rural et le dynamiser ? Comment former suffisamment les agriculteurs pour qu'ils mènent leur propre barque (utilisation des nouvelles technologies) ? Comment développer les activités non payantes (exemple des sentiers pédestres avec parcours culturel) ? 6. Quels partenariats et synergies développer pour valoriser efficacement l'agritourisme ? Les professionnels du tourisme ont-ils une connaissance suffisante du marché de l'agritourisme ? Le département est-il capable d'apprécier son niveau d'offre quantitative et sa répartition ? Quelle est la politique de la Chambre d'agriculture pour les boutiques de producteurs ? Quels partenariats développer pour mieux coller à l'événementiel ? Quel est le lien entre les acteurs de l'agritourisme et ceux du tourisme pur en termes de communication ? Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 6/6 Comment mettre en avant la spécificité de l'agritourisme dans des événements accompagnés par les collectivités ? Quelle stratégie pour re-localiser la consommation ? Comment démultiplier les initiatives et les élargir à l'ensemble du territoire ? Comment développer des synergies plus globales par la mutualisation d'initiatives et la synergie de moyens et d'image ? Comment sont organisés les acteurs chargés de la promotion touristique du Périgord ? Quels partenariats mettre en place pour développer la communication externe et la communication interne entre les acteurs de l'agritourisme ? L'agritourisme est-il prescrit et conseillé par les offices de tourisme ? Comment mieux faire connaître la diversité des activités agritouristiques auprès des offices de tourisme ? Les opportunités commerciales à l'extérieur du département ne sont pas toujours saisies. Comment rendre opérationnelles les conclusions des rencontres entre acteurs du tourisme ? Le Comité Départemental du Tourisme a-t-il une obligation de résultat ? L'agritourisme sera-t-il davantage subventionné par le Conseil Général et le Conseil Régional ? Quels dispositifs pour pérenniser l'offre agritouristique ? Les confréries sont-elles nos ambassadeurs ? Comment peut-on être prescripteur de l'agritourisme quand on est concurrent de ce réseau ? 7. Quelle communication mettre en œuvre pour mieux vendre l'agritourisme du Périgord ? Quels sont les moyens pour les agriculteurs de se faire connaître auprès des Tours Opérateurs? Quelle est la capacité de l'agritourisme à renouveler le vocabulaire pour communiquer avec le consommateur et se différencier du discours récupéré par les GMS ? Les confréries sont-elles nos ambassadeurs ? Peut-on protéger le vocabulaire utilisé ? Comment orienter la stratégie de communication pour cibler un public de proximité (aquitain) hors saison ? Comment offrir une information fiable et indépendante ? Quels sont les canaux de diffusion de l'offre ? Quel est le lien entre les acteurs de l'agritourisme et ceux du tourisme pur en termes de communication ? Comment communiquer sur la spécificité de l'agritourisme dans des événements accompagnés par les collectivités ? De quelle façon développer davantage l'image, les logos? Comment se faire connaître sur le média Internet ? Quelles sont les opportunités de développement qu'offre Internet ? Comment attirer le consommateur dans une zone moins attractive que le Périgord Noir ? La communication actuelle prône le calme et le silence de la campagne, faut-il (et comment ?) communiquer sur les bruits et les odeurs ? Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 7/7 Comment réduire le fossé creusé entre population urbaine et gens qui vivent à la campagne ? Quel autre lien que le retour aux racines rurales développer pour faire venir les urbains ? Comment se développer pour faire connaître les produits ? Peut-on mieux différencier la restauration à la ferme en communiquant sur les aspects "agricole" et "fermier" ? En termes de qualité, il y a-t-il un problème d'image ou de renseignement ? 8. Comment faire face aux multiples contraintes du métier ? Comment faire face à la perte de temps générée par les enregistrements (paquet hygiène) ? La réglementation impose-t-elle une obligation de résultat ou de moyen ? Les agriculteurs doivent-ils être davantage les acteurs de leur territoire ? Comment concilier l'activité de production et de vente ? Quelles nouvelles solutions adéquates trouver pour financer une installation face aux banques trop frileuses ? Quels moyens de financement novateurs la filière peut-elle développer pour éviter les banquiers ? Quelle est la limite de la politique d'urbanisme des communes par rapport au développement agritouristique périurbain? Les acteurs de l'agritourisme reçoivent du public chez eux, sont-ils prêts à aller au-delà de la réglementation ? Comment valoriser le revenu tiré de la vente directe pour une appréciation par les banquiers ? Le pourcentage de vente directe n'est-il pas marginal par rapport au produit brut agricole ? Sait-on bien calculer le coût de revient ? Est-on suffisamment à l'écoute des clients ? Notre esprit est-il assez ouvert ? Quelle stratégie de développement adopter pour que les exploitants sachent capter la valeur ajoutée liée à la commercialisation ? 9. L’agritourisme n’a-t-il pas besoin d’évoluer pour garder sa spécificité ? La pérennisation des structures en place et à venir passe-t-elle par l'installation de nouveaux agriculteurs ? Une personne non issue du monde agricole, donc "hors cadre" et sans patrimoine, peut-elle s'installer ? Comment s'installer avec la pression foncière et la frilosité des banquiers ? Comment se positionner par rapport à la hausse du cours des matières premières et par rapport aux enjeux climatiques et énergétiques ? Comment envisager l'avenir avec une évolution de l'activité agricole en baisse ? Les contraintes réglementaires et financières peuvent-elles avoir raison de l'activité agricole ? Existe-t-il une volonté politique de conserver des terres et faciliter les installations agricoles ? Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 8/8 Les hypothèses d’évolution Des conséquences des problématiques évoquées précédemment, découlent des hypothèses d’évolution. Ces hypothèses ne sont pas de probabilité égale. Elles proposent des évolutions possibles que les observations à venir confirmeront ou infirmeront. A Le Périgord, une rente de situation qui s’est affaiblie Pour les consommateurs, le service prime au détriment de la destination. Il y a d’ailleurs davantage de fidélité à la marque, au réseau, qu’à la destination elle-même. La communication se fait sur une image globale du département et non plus sur les attributs des quatre couleurs du Périgord (noir, vert, blanc et pourpre). Les périgourdins accepteront les synergies positives régionales qui iront dans le sens d’une communication plus générique. Le Périgord perd peu à peu sa renommée gastronomique, même si les produits de base restent utilisés par tous sous des formes revisitées (world-food). Les routes thématiques (des vins, de la noix, de la pomme….) seront un concept touristique révolu. Les activités d’agritourisme seront axées sur la vente des produits en vente directe, au détriment des activités d’accueil. Les prix seront baissés pour rester attractifs face à la concurrence accrue. B Le Périgord deviendra une destination élitiste et culturelle La destination Périgord est chère. La profusion et la qualité des offres des sites culturels payants augmentent le coût d’un séjour et s’ajoutent à l’hébergement, à la restauration et au transport. De plus, l’hébergement y est souvent plus cher que pour d’autres destinations, pour une même qualité et avec des disparités sur le territoire. Et avec une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, la Dordogne devient une destination pour les privilégiés. C L'ensemble des activités agritouristiques attirera davantage une clientèle locale et régionale Le nombre de petits marchés locaux augmente et ils sont de plus en plus fréquentés, notamment par les retraités. Pour la partie loisirs / activités de l’agritourisme, les fermes découvertes jouent de plus en plus un rôle de proximité en ayant un impact pédagogique positif lors des visites des scolaires. Les fermes pédagogiques quant à elles deviennent une véritable vitrine locale des filières et des métiers pour un public élargi. Les loisirs et produits proposés par les acteurs de l’agritourisme sont de plus en plus consommés par les locaux : visiteurs d'origine locale et régionale représentent une part grandissante et importante du public. Cette tendance marque un net retour à un approvisionnement local et de proximité qui se concrétise aussi dans les choix des collectivités territoriales. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 9/9 D La production agricole, à nouveau attractive et rémunératrice, intéressera de nouveaux paysans La production agricole est devenue plus attractive, plus rémunératrice et elle joue pleinement son rôle d'aménagement du territoire. De ce fait moins de producteurs sont intéressés par l'agritourisme, et l’agriculture elle-même est en pénurie de main d’œuvre. Les collectivités participent activement au maintien des activités agricoles péri-urbaines. Les éducateurs sensibilisent davantage et mieux les jeunes publics à l'agriculture. Ce nouvel essor de l’agriculture provoque une hausse du prix des terres mais parallèlement maintient la diversité des exploitations et des productions agricoles. L’apparition de nouvelles taxes, notamment la taxe carbone, rend les produits vendus en filière longue plus chers qu’en vente directe et qu’en circuits courts. E L'agritourisme périgourdin aura mis en œuvre des séjours “clé en main” La demande des consommateurs devient à la fois plus précise et plus diversifiée : elle évolue vers des produits davantage en lien avec le territoire. Aussi les attaches familiales comme motif de séjour en Dordogne auront disparu. L’offre des acteurs de l’agritourisme s’organise et les propositions de séjours complets, de circuits "clé en main" se généralisent. La promotion pour le département valorise tous les territoires et toutes les saisons. De ce fait, davantage de sites touristiques et de restaurants sont ouverts hors saison, les offices de tourisme sont ouverts en continu. Le développement de l’activité de cyclotourisme se fait autour de thématiques. F Le tourisme aquitain s'appuiera sur le triptyque “mer, montagne et campagne” La réforme administrative donnera un rôle accru à la région, qui communiquera sur le triptyque “mer, montagne, campagne”. Dans le cadre de cette communication globale, la province Aquitaine est davantage évoquée que le Périgord. Or l‘Aquitaine reste orientée vers la côte atlantique. L'appellation "Périgord" restera-t-elle un outil sûr et efficace de communication ? Une certitude : le patrimoine reste lui une valeur sûre, davantage que la gastronomie. G De nouvelles façons de mise en marché des produits fermiers seront exploitées Confrontés à une baisse de leur pouvoir d’achat les consommateurs se tournent à nouveau vers la cuisine des produits locaux, qui restent moins chers que ceux proposés en GMS car ils sont moins sensibles à l’inflation. Aussi la vente directe élargit et développe sa gamme de produits et s’organise en créant des plates-formes de regroupement ou en passant des conventions avec les GMS. Des structures collectives se regroupent autour de marques, les coopératives jouent un rôle actif pour la distribution des produits locaux et l’échange entre circuits courts et longs. La généralisation et la systématisation de l’utilisation d’Internet pour commercialiser les produits mais aussi les séjours, la restauration et les loisirs offrent de nouveaux débouchés. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 10/10 H La réglementation et les lobbies freinent le développement de la filière Les normes sanitaires et les lobbies industriels entravent le développement de la vente directe. Le développement de l’estimation du taux de satisfaction, la généralisation et la visibilité de l’avis du public, remettent en cause les cahiers des charges en matière de qualité. Les moyens restent plus appréciés que les résultats sur les produits agritouristiques. I Le Périgord renforce son image avec l'écotourisme L'écotourisme et l'écologie sont au cœur des préoccupations des producteurs et des clients : les partenariats WWF se sont développés, les producteurs utiliseront moins de produits chimiques. L'attrait des produits bio orientera aussi la production en vente directe. J Les produits fermiers seront en décalage avec les attentes des consommateurs Les premiers critères d’achat d’un produit alimentaire sont la recherche de la sécurité alimentaire et de la santé. Dans ce cadre le produit fermier ne répond plus aux attentes nutritionnelles et de santé car les OGM sont devenus des produits attractifs au service de la santé. Le gavage sera interdit. K Des partenariats innovants dynamiseront l'agritourisme Les nouveaux installés en agriculture bénéficieront d’accompagnement de type "pépinières". Les stagiaires et jeunes auront davantage de tutorat et de formation, ils s’organiseront autour de projets collectifs. L'entraide sera de plus en plus importante entre les producteurs. Les coopératives auront un rôle d’accompagnateur financier et pourront servir de caution aux nouvelles installations. La PAC orientera les aides vers l'aménagement du territoire. Le tourisme et l’agriculture travailleront en local pour valoriser le patrimoine et élargir l’offre à l'année. Des manifestations festives reliant citadins et ruraux seront organisées et le département pourra s’appuyer sur des ambassadeurs de renom, pour promouvoir une signature "Périgord", malgré la tendance de la région à primer sur le département. L Le secteur de l'agritourisme ne sera pas épargné par les crises économiques, climatiques et sanitaires La menace d'une grave crise financière plane et entraîne la faillite des banques. Il faut trouver de nouvelles solutions financières type micro crédits pour s’installer ou se développer. Les épargnants s’orientent vers une épargne plus solidaire. La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs fait le succès des hard discounts et les préoccupations de santé et de sécurité alimentaire disparaissent. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 11/11 M Les étrangers sont à la fois des acteurs et des cibles incontournables du tourisme en Dordogne La Dordogne reste un pays attractif pour les anglophones et des ateliers et écoles remettent l'occitan au goût du jour, pour conserver et transmettre la valeur d’authenticité, même aux anglophones. L’agritourisme n’est qu’une composante du tourisme rural. Des réseaux "d'excellence” se développent et proposent aux adhérents une qualité et une diversité importantes de services tels que l’apprentissage de l'anglais ou d’Internet. Les opérateurs du tourisme se doivent d’être davantage bilingues. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 12/12 Six perspectives à l’horizon 2020 La combinaison des hypothèses d’évolution a conduit le groupe à construire 6 perspectives d’évolution de la filière agritourisme et vente directe de Dordogne en 2020. Ces perspectives n’ont pas la prétention de prédire l’avenir. Il est fort probable qu’aucune d’entre elles ne se réalise et que la réalité soit toute autre ou le résultat de la combinaison des six. Elles servent à éclairer l’avenir et fournissent une grille de lecture permettant d’interpréter les signes d’évolution de la filière. La confrontation des perspectives avec les tendances actuelles a permis d’élaborer des messages qui peuvent éclairer tous ceux qui sont amenés à prendre des décisions que ce soit pour la filière ou pour une exploitation. Perspective 1 L'agritourisme change de visage dans un contexte agricole porteur Perspective 2 Le Périgord renforce son image avec l'écotourisme Perspective 3 Le Périgord : une rente de situation qui s'affaiblit Perspective 4 De nouvelles façons de vendre les produits et services Perspective 5 L'agritourisme n'est pas à l'abri des crises économiques, climatiques et sanitaires Perspective 6 Des partenariats innovants dynamisent l'agritourisme Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 13/13 Perspective 1 : L'agritourisme change de visage dans un contexte agricole porteur Certaines productions agricoles redevenues attractives et rémunératrices amènent certains agriculteurs périgourdins à abandonner l’agritourisme. D’autre part de nouveaux agriculteurs, venant d’autres horizons professionnels ou géographiques, notamment de l’étranger, s’installent toujours plus nombreux en Dordogne : ils apportent de nouvelles idées et de nouveaux réseaux. Ceux qui ont choisi de garder le statut agricole se concentrent sur la recherche de la meilleure valorisation entre le temps passé et le revenu. Ils se spécialisent, soit vers la production de biens agricoles non transformés pour certains, soit vers l'hébergement et/ou la restauration pour d’autres. Les producteurs fermiers, ayant fait le choix de rester en circuit court, se spécialisent dans la transformation et optent pour le statut d’artisan ou de commerçant. De ce fait ils n’appartiennent plus au régime agricole. Ils développent de nombreux partenariats avec tous les corps de métier. Ces attitudes décloisonnent les relations entre professionnels et dynamisent le développement économique local. Aujourd’hui une seule chambre consulaire regroupe et organise les partenariats avec tous les opérateurs locaux. Ce décloisonnement entre agriculteurs et artisans fait émerger des boutiques collectives dans les zones de chalandise des GMS et on y voit même des boutiques de produits fermiers dans leurs galeries marchandes. Le nombre de marchés locaux traditionnels diminue en raison du choix du retour pour certains à la production de matières premières destinées aux entreprises de transformation et à l’impossibilité, pour d’autres, de se mettre en conformité avec la réglementation “Paquet Hygiène”. Cependant la production courte locale trouve de plus en plus de débouchés dans la restauration collective et hors foyer. Les exploitations agricoles deviennent plus grandes et moins nombreuses avec beaucoup de salariés agricoles. L’extension des cultures dans certaines zones transforme le paysage et diminue son attractivité touristique en termes d’image. Les nouveaux arrivants, par leurs besoins ou leurs habitudes spécifiques, apportent des idées nouvelles et de l’innovation dans l’offre de produits et services comme dans la demande (produits – réseaux – mise en marché). Ils accentuent la possibilité de nouveaux partenariats à construire. La clientèle du département reste familiale mais il existe également une clientèle à fort pouvoir d’achat, sans enfants, très attirée par le retour aux sources et les maisons de caractère. Le tourisme rural réussit à se positionner sur cette niche nouveau créneau. Cette clientèle de luxe plutôt habituée aux destinations élitistes (Deauville, Monaco, Courchevel) trouve en Périgord une alternative de séjours plus “authentiques, typiques, terroirs”. Dans cette perspective le terme d’agritourisme n’a plus de raison d’être. La notion de tourisme rural s’affirme, englobant les activités d’accueil et de loisirs à la campagne. On ne parle plus de fermes auberges mais d’auberges de pays. Les boutiques de produits fermiers évoluent vers des commerces de proximité. Les hébergeurs rejoignent les syndicats de l’hôtellerie et de la restauration. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 14/14 ACTEURS Agri-managers spécialisés Producteurs moins nombreux mais avec des salariés Nouveaux arrivants agriculteurs : étrangers et néo-ruraux TERRITOIRE Paysage bouleversé Zonage selon les productions Nouveau maillage commercial ACTIVITE Activité agricole redevenue rémunératrice Spécialisation en agriculture ou en services agritouristiques Généralisation des nouveaux modes de commercialisation REPRESENTATION Dynamique Agriculture de conquête Changement de mentalité Changement de statut d’agriculteur vers artisan ou commerçant Décalage des produits fermiers avec les attentes des consommateurs Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective : Les contraintes administratives sont un frein à l'installation en agritourisme Les installations hors cadre familial Les hausses de prix de certains produits agricoles Cependant, il existe encore des freins à cette évolution : Les contraintes administratives pour les petites structures Les activités d’agritourisme sont beaucoup déployées chez les nouveaux installés agricoles Le citoyen ne souhaite plus financer La disponibilité réduite du foncier Le département de la Dordogne n’est pas propice au productivisme agricole La difficulté à modifier radicalement les modes d’organisation Coût important des mises aux normes Sensibilité des filières d’élevage à l’augmentation du coût alimentaire Spécialisation céréalière impossible en Dordogne La filière a déjà amorcé un virage dans ce sens. Les acteurs ont entamé une réflexion et de plus en plus choisissent de se spécialiser. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 15/15 Perspective 2 : Le Périgord renforce son image avec l'éco-tourisme L’éco-tourisme permet au Périgord de réussir sa mutation, en complétant son offre et son image par une gamme de produits et services plus dynamique et plus en phase avec les tendances du marché. Le département utilise donc tous ses atouts : patrimoine, paysages préservés, produits, savoir-faire et potentialités environnementales. Le “Pays de l’Homme” est naturellement empreint d’une sensibilité à l’éco-tourisme, de la part des autochtones comme des nouveaux arrivants. Effet de mode ou lame de fond, la carte à jouer est importante, et on parie sur la pérennité de cette tendance. En s’orientant dans cette démarche, les acteurs de l’agritourisme témoignent d’une prise en compte des tendances de consommation. En effet, l’éco-tourisme répond aux attentes de la clientèle, sans vocation élitiste. Les populations de l’Europe du Nord sont à la fois à l’origine de ce développement en Dordogne, mais sont également des cibles de clientèle vers lesquelles la communication se tourne. L’habitat écologique, les énergies renouvelables et la biomasse permettent de déployer les atouts du département. Les zones d’accueil sont rééquilibrées et de nouveaux pôles émergent, tels le Parc Naturel Régional et la Double. Ils sont centrés sur les thématiques du bois et de l’eau, deux ressources naturelles importantes dans le département, qui contribuent à une image et un argument forts de différenciation dans le triptyque de communication aquitain sur le terme générique de “campagne”. Le département adopte une ligne de communication pour l’écotourisme, à la fois sur les réseaux de l’agritourisme, les activités et les produits ; avec la consommation de produits frais, bio, provenant directement des fermes du Périgord. En hébergement et restauration, l’éco-tourisme se concrétise à travers les éco-constructions, la récupération d’eau, la biomasse avec la valorisation des déchets, les micro-gîtes autonomes en énergie, les parcs résidentiels de loisirs à thématique environnementale. En loisirs, les activités sportives sont largement déployées et confortées : les randonnées thématiques (sentiers d’interprétation botanique, architecturale, historique, faune), les loisirs sport et nature (randonnées pédestres, équestres, cyclotourisme, canoë, spéléologie) ainsi que le tourisme culturel (éco-citoyen). Le domaine équestre est une niche sur laquelle le département s’appuie pour créer de l’événementiel : il dispose d’une légitimité en la matière du fait du haut niveau de pratique de ses acteurs. Un partenariat est développé avec les guides touristiques pour vendre des forfaits “découverte” thématiques au départ des exploitations concernées. Dans cette lignée, les produits fermiers sont en totale adéquation avec la recherche par les consommateurs du vrai, du naturel, du sain, du frais. Les séjours “clé en main” sont donc une entrée spécifique pour les tours opérateurs spécialisés : course à pied, randonnées, séjours culinaires, forfaits “nature”, incentives d’entreprise... Les propositions, adaptées aux courts séjours, séduisent et captent aussi la clientèle locale et régionale : les loisirs complètent le tourisme. Les fermes ouvertes accentuent leur développement et contribuent, avec les réseaux d’agritourisme, à capter cette nouvelle clientèle locale et régionale “loisirs”. Cette orientation stratégique et cet engagement de la filière dans l’éco-tourisme n’est possible que grâce à un décloisonnement des acteurs, à une cohésion et une mise en réseau. Une volonté politique forte permet de saisir ce créneau et d’accompagner les initiatives en les coordonnant. Les partenariats se sont étendus à tous les niveaux, avec : - le secteur privé : partenariat avec l’agence de l’eau, EDF, les fournisseurs de matériaux, le CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière) - le Conseil général grâce à une politique d’aide incitative, de la promotion, l’engagement de la collectivité dans des procédures de normalisation (ISO 14001, Haute Qualité Environnementale) - les réseaux d’agritourisme et de vente directe : Bienvenue à la Ferme, boutiques collectives, Marchés des Producteurs de Pays … A terme les exploitations agricoles évoluent vers une complète autonomie et la production d’énergie pour la revente. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 16/16 LES ACTEURS Les pouvoirs publics Les opérateurs privés Les agriculteurs fortement impliqués Le Parc Naturel Régional PérigordLimousin TERRITOIRE Emergence de nouveaux pôles Rééquilibrage des zones d’accueil Patrimoine bâti en résidence secondaire Atouts du paysage préservés et valorisés Déficit d’entretien du paysage et du patrimoine 50% de terres boisées dans le département ACTIVITE Séjours clé en main Activités thématiques Nouvelles compétences Agriculteur producteur d’énergies renouvelables REPRESENTATION Partenariats public/privé (CPIE) Communication par les pouvoirs publics Nouveau regard de l’agriculteur sur son métier, du touriste sur l’activité agricole Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective : Accompagnement fort par les collectivités territoriales (Conseil Général, Conseil Régional et Europe) Facilité d'application à la ferme grâce aux nouvelles technologies Attractivité forte : 50 % du territoire en forêts et de nombreuses rivières Fort potentiel du développement bois-énergie et éco-habitat Parc Naturel Régional du Périgord-Limousin Activités artisanales spécialisées (éco-habitat) Existence de savoir-faire spécifiques dans la profession agricole du département Cependant, il existe des freins à cette évolution : Investissements lourds Procédures administratives Concurrence avec les autres grands opérateurs du tourisme pour la construction en HQE (Haute Qualité Environnementale) Malgré une prise de conscience généralisée de la profession agricole, les opérateurs de la filière agritourisme n’ont pas encore pris en compte cette nouvelle opportunité. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 17/17 Perspective 3 : Le Périgord, une rente de situation qui s'affaiblit Le Périgord a atteint les limites de son potentiel de développement touristique, ceci malgré une accessibilité renforcée (autoroute A89, aéroport de Bergerac), et du fait de l’essor des destinations concurrentes moins chères, étrangères et/ou régionales. La filière agritouristique se trouve pénalisée par l’exacerbation et la stigmatisation des concurrences internes au département. D’autres acteurs plus dynamiques, plus innovants, proposent une offre plus adéquate, en lien avec les nouvelles demandes des consommateurs et le vieillissement de la population ; et cela d’autant plus que la vie en réseau est faible. La Dordogne s’endort mais à des degrés différents selon les zones : certains territoires restent sur leur rente et régressent (Périgord Noir), d’autres innovent et progressent (Périgord Vert et Périgord Pourpre). Le Périgord est une destination chère, tout est payant : grottes, châteaux, gastronomie. Dans un contexte de crise et de perte de pouvoir d’achat, les touristes “lointains” délaissent ce type de destination pour des séjours plus abordables. Ils sont remplacés, mais partiellement, par une clientèle locale et régionale qui vient en courts séjours autour de thématiques notamment loisirs. Pour maintenir une clientèle élitiste, les investissements nécessaires pour “monter en gamme” s’avèrent plus importants que la rentabilité attendue à moyen terme. De fait peu s’y lancent. Le manque de remise en cause, d’analyse et de discernement sur des enjeux collectifs majeurs des acteurs de l’agritourisme et leur incapacité à s’organiser en collectif pour répondre à ces problématiques leur font manquer les occasions qui s’offrent à eux. Aucune stratégie globale et collective n’est décidée, ce qui laisse la place à des actions ponctuelles, individuelles et non coordonnées. Le nombre d’acteurs de l’agritourisme baisse et beaucoup reconvertissent leurs gîtes en habitations louées à l’année. Les nouvelles réglementations sur les produits fermiers (sécurité alimentaire, santé) et sur l’hébergement (contraintes de sécurité et accessibilité des personnes) accentuent cet affaiblissement. Même si un effort de créativité sur les produits Périgord a été réalisé, notamment par des étrangers, les lobbies anti-gavage et la remise en cause forte de la consommation de produits alcoolisés contribuent à diminuer la rentabilité des deux filières majeures que sont le gras et la viticulture pour les produits fermiers périgourdins. Dans un contexte de communication régionale globale, basée sur le triptyque “mer, montagne et campagne”, le Périgord devient marginalisé et ne sait pas valoriser ses atouts spécifiques. Dans cette amorce réductrice sur le terme campagne qui gomme les spécificités locales, le manque d’entretien contribue à rendre les paysages et le patrimoine moins attractifs. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 18/18 ACTEURS Effectif en baisse, vieillissement, isolement Nombre de touristes en baisse : de 2.6 à moins de 1.5 millions Quelques opérateurs se sont adaptés (loisirs) TERRITOIRE Périgord destination touristique délaissée Accessibilité renforcée ACTIVITE Hébergement en baisse Loisirs et restauration en hausse Récession globale de toute l’activité touristique REPRESENTATION Périgord trop cher et image d’écomusée Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective : Absence de priorité et de volonté politique Manque d'organisation structurée “on dort dans notre grotte” Image dépassée qui ne correspond plus à la réalité Dérives et surexploitation de l'appellation Périgord Manque d'autocritique des acteurs du tourisme Nombreuses opportunités manquées Cependant, il existe des freins à cette évolution : Attractivité grandissante du Parc Naturel Régional du Périgord-Limousin Renforcement de l’attractivité des courts-séjours de proximité Pérennité du patrimoine et de sa mise en valeur Permanence de notre culture d'accueil, de la convivialité (on n'est pas des standards) Désenclavement : amélioration des accès Des indicateurs objectifs nous montrent que le phénomène est déjà amorcé dans certaines activités (hébergement, restauration). L’état d’esprit général des opérateurs locaux y contribue. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 19/19 Perspective 4 : De nouvelles façons de vendre les produits et services Les acteurs de la filière explorent de nombreuses pistes pour vendre leurs biens et services. D’un côté les grands opérateurs économiques (les GMS par exemple) créent eux-mêmes des plates-formes à leur avantage. Les agriculteurs ne font plus que produire voire transformer mais ne s’occupent plus de la commercialisation et de la relation avec les clients. D’un autre côté de nouvelles plates-formes sont autogérées par des agriculteurs, dans le cadre d’un réseau, et s’appuient sur les coopératives agricoles du département qui sont à la recherche de nouvelles opportunités. Plusieurs producteurs vendent leurs produits dans un site commun bien situé sur le plan commercial avec parfois des vendeurs spécifiques salariés : galeries marchandes, sites touristiques porteurs … D’autres producteurs de produits frais non transformés se regroupent aussi en constituant une centrale d’achats pour les grandes et moyennes surfaces afin de pallier l’atomisation de l’offre. La mutualisation permet de rationaliser les coûts des emballages et du conditionnement ainsi que de s’assurer des débouchés réguliers en quantité pour écouler la production locale. L’agritourisme s‘appuie sur la clientèle locale et régionale en proposant des lieux de mise en marché, du type boutiques collectives, situés au cœur de la ville, sur les zones de chalandises des grandes et moyennes surfaces ou dans les galeries marchandes. Le tissu rural existant est renforcé par le développement et la démultiplication des boutiques collectives locales. Le changement du métier d’agriculteur avec le retour à la fonction première de production, devenue plus rémunératrice dans certaines filières, fait qu’il y a moins de marchés de producteurs, mais plus de méthodes de vente en collectif avec un rapport qualité/prix beaucoup plus favorable. La vente par Internet et en collectif est généralisée pour les produits et services et la vente par correspondance pour les produits conditionnés (types conserves) : on passe de 40 % des ventes par ces réseaux à 70 %. Les contraintes réglementaires et techniques sont indéniables mais le collectif l’emporte grâce à un référencement optimal et une logistique efficace de traitement des commandes. Cela permet de proposer des offres groupées aux comités d’entreprise, sur des opérations extérieures au département ciblées, etc.… L’activité des tours opérateurs est en baisse et leur avenir menacé du fait de l’utilisation directe de ces nouvelles technologies de l’information : le consommateur réserve et achète sur Internet, il fait seul et librement son choix et le confirme en visitant des blogs d’avis clients. L’agritourisme développe tout de même des relations directes avec les agences de voyages pour promouvoir l’offre sur des produits forfaits complexes et ciblés, des coffrets cadeaux…. Les regroupements associatifs de producteurs et consommateurs autour de circuits courts, de type AMAP (Association pour le Maintien d’un Agriculture Paysanne), les producteurs fermiers et le Conseil Général se sont organisés pour approvisionner en direct la restauration collective (cantines scolaires, lycées, administrations, maisons de retraite). Les produits sont également proposés aux sociétés privées, particulièrement le segment de la restauration à domicile (personnes âgées). La consommation de produits bio est quotidienne dans les cantines grâce à l’application de la décision prise en octobre 2007 au Grenelle de l'environnement de consommer 20% de repas bio dans l’ensemble de la restauration collective publique. Les étrangers résidant dans le département et les nouveaux arrivants dynamisent la filière en apportant de nouvelles idées et de nouveaux projets. L’innovation dans les produits est un facteur clé de succès et des efforts sont fournis pour répondre aux besoins des consommateurs. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 20/20 ACTEURS GMS Coopératives Offices de tourisme Boutiques collectives Agences de voyages Restauration collective Collectivités territoriales Regroupements de producteurs et consommateurs en circuit-court TERRITOIRE Diminution du nombre de marchés locaux Nouveau maillage commercial bien réparti ACTIVITE Vente à distance Forfaits touristiques Vente en système collectif REPRESENTATION Mise en réseau Nouveaux modes de commercialisation Le commerce prend le pas sur la production agricole Développement du commerce par Internet, surtout en hébergement Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective : Développement des nouveaux circuits courts Généralisation de l’utilisation d'Internet Demande grandissante des consommateurs pour les produits frais, de qualité et de proximité Nouvelle réglementation de la part du bio dans la restauration collective (20 % d'ici 5 ans) Relocalisation des achats du fait de l’augmentation du coût global des énergies Réalité des regroupements producteurs et consommateurs en circuit court Multiplication des associations de consommateurs et des collectifs pour réclamer un approvisionnement local Prise de conscience de la “mal-bouffe” On peut cependant penser que ce scénario sera freiné : Complication réglementaire pour la mise aux normes des locaux Facilité d’utilisation des produits surgelés en cantines Manque de formation et d’information sur la gestion et les investissements des approvisionnements locaux Image encore trop conventionnelle du métier d'agriculteur Cette perspective est bien engagée dans le département avec de nouveaux partenaires hors du champ agricole. Cette évolution, bien que récente, semble prometteuse. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 21/21 Perspective 5 : L'agritourisme n'est pas à l'abri des crises économiques, climatiques et sanitaires Dans un contexte de crise et de hausse du coût des énergies, la fréquentation touristique diminue fortement en Périgord. Le département accueille désormais moins de 1 million de touristes, contre 2,6 millions en 2008. La demande en agritourisme migre vers d’autres destinations moins chères. La filière périgourdine perd de nombreux acteurs. Ceux qui restent adaptent leurs prestations en baissant leurs prix ou en offrant des services non payants. Ainsi se développe localement un tourisme “low-cost” proposant des produits ou activités nettement plus abordables : randonnée, excursions à la journée, découverte du petit patrimoine rural protégé, visites de fermes, panier pique-nique. L’augmentation du prix du carburant entraîne une re-localisation de la consommation car les produits locaux sont moins impactés par l’augmentation du coût de l’énergie. Du fait de la baisse du pouvoir d’achat on achète davantage de produits bruts, moins chers, pour les transformer soimême. Le nombre des producteurs fermiers n’a pas diminué contrairement aux autres acteurs : hébergement et restauration. La réglementation contraignante et de plus en plus complexe entraîne la diminution du nombre d’acteurs de l’agritourisme ; d’autant plus que le nombre de touristes baisse et qu’il faut déployer beaucoup d’énergie pour rester attractif. Dans cette optique les marchés de proximité peuvent connaître un renouveau et les producteurs maraîchers et éleveurs sont ceux qui tirent leur épingle du jeu. Les crises sanitaires influencent dans un sens comme dans l’autre le développement de la production fermière. Les consommateurs de plus en plus sensibles aux allergies alimentaires recherchent des produits moins élaborés ou préparés de façon traditionnelle. A contrario les producteurs de fruits et légumes ont à prendre en compte les exigences des consommateurs pour des produits sains, exempts de produits phytosanitaires et d’OGM. Une crise phytosanitaire, à l’image de celle vécue par les éleveurs avec l’ESB, s’installe. Par ailleurs le pouvoir des lobbies végétariens contribue à diminuer la consommation de viande et de poisson. Les changements bio-climatiques entraînent de nouvelles maladies, la sécurité alimentaire devient plus difficile avec notamment la multiplication des allergies. Les habitudes alimentaires changent vers la consommation de produits bruts, moins élaborés et bio. Les conditions météorologiques, de plus en plus incertaines et instables, impactent volumes et localisation des productions agricoles, et entravent même l’activité touristique. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 22/22 ACTEURS Consommateurs locaux Baisse du nombre d’agriculteurs Maintien des producteurs fermiers Moins d’hébergeurs et restaurateurs Moins de 1 million de touristes à l’année TERRITOIRE Les marchés locaux augmentent ACTIVITE Baisse d’activité Abandon de certaines productions Baisse généralisée du pouvoir d’achat Vente de produits bruts supérieure à vente de produits élaborés REPRESENTATION Réglementation encore plus contraignante Achat impulsion remplacé par achat de nécessité Les changements climatiques font évoluer les productions Vigilance accrue des consommateurs sur l’aspect sanitaire Plus de préparation alimentaire : changement des habitudes de consommation Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective : Pouvoir d'achat en baisse Augmentation du prix des produits de base Démantèlement des systèmes de régulation économiques et financiers Enchaînement des crises sanitaires Cependant, il existe des freins majeurs à cette évolution : Moindre dépendance aux aides PAC en agritourisme et vente directe Taux de reprises des exploitations agritouristiques nettement supérieur aux exploitations classiques Dans l’état actuel des contextes économique, climatique et sanitaire, cette perspective pourrait bien être activée. L’attitude des consommateurs sera déterminante. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 23/23 Perspective 6 : Des partenariats innovants dynamisent l'agritourisme L’agritourisme périgourdin a mis en œuvre une large ouverture vers l’ensemble des acteurs du tourisme et de la mise en marché des produits pour développer et régénérer son offre. Il renforce les partenariats pour structurer et diversifier des offres complémentaires permettant d’offrir des séjours “clé en main”, des paniers Périgord de produits frais de saison, et/ou des séjours thématiques pointus et de niche (sports, nature, culture). L’offre est aussi régénérée par les nouveaux arrivants étrangers qui deviennent des ambassadeurs, des prescripteurs et acteurs incontournables du territoire. De nouvelles opportunités de débouchés, de nouvelles mises en marchés sur de nouveaux lieux de vente se généralisent. De nouvelles plates-formes gérées par des agriculteurs voient le jour. Plusieurs producteurs vendent leurs produits dans un site commun au cœur de la ville, sur les zones de chalandises des GMS ou dans les galeries marchandes. Des actions de vente en collectif auprès des comités d’entreprises et des associations de consommateurs voient le jour. Pour valoriser les atouts du territoire, les acteurs se décloisonnent, la cohésion et la mise en réseau des acteurs agricoles permettent au Périgord de maintenir son image et son attractivité. Dans un contexte de rente de situation affaiblie, les atouts actuels du Périgord (gastronomie, patrimoine, paysage) doivent être valorisés auprès d’une nouvelle clientèle (plus locale et régionale), selon de nouvelles modalités (sport, nature, courts-séjours, hors-saison). Dans un contexte de communication régionale sur le trépied “mer, montagne, campagne”, le Périgord valorise ses atouts en recomposant ses axes de communication et son offre sur une gamme campagne préservée, riche de son patrimoine bâti et non bâti et mettant en valeur ses savoir-faire dans des thématiques renouvelées (écotourisme, sport, nature et tradition) pour moderniser son image. Les clivages sont conservés mais dépassés pour être porteurs de modernité dans l’offre et la communication départementale, basée sur “Esprit Périgord : aux racines de la modernité”. L’agriculteur devient un acteur d’agritourisme accompli. Il assume pleinement ses partenariats commerciaux hors du champ agricole. Le manque de lisibilité dans l’offre est résolu grâce à une nouvelle communication rafraîchie, plus dynamique. Une signature ombrelle est créée pour fédérer les différents réseaux existant encore. Les salons pris en charge par le Comité Départemental du Tourisme intègrent la dimension agritouristique et agroalimentaire de façon systématique pour les actions de promotion à grande échelle, en France comme à l’étranger. Tout nouvel habitant du département est accueilli avec un livret lui indiquant tout ce qu’il peut faire en Dordogne en termes d’activités et tout ce qu’il peut trouver en termes de produits fermiers. Les compagnies aériennes desservant la destination ou transitant servent des repas typiquement périgourdins en 1ère classe. Le réseau d’agritourisme a créé plusieurs groupements d’employeurs locaux pour mutualiser les tâches de ménage et d’accueil. L’existence d’une seule chambre consulaire permet de mener davantage d’opérations de promotion à l’extérieur du département, dans des sites touristiques majeurs, dans les centres des grandes villes, en partenariat avec les artisans. Cette chambre consulaire unique décloisonne les services et le Comité de Promotion des Produits Agricoles est devenu l’outil incontournable pour fédérer et organiser ces opérations collectives. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 24/24 ACTEURS Nouveaux arrivants Plus d’acteurs d’agritourisme Une seule chambre inter consulaire TERRITOIRE Signalétique départementale homogène ACTIVITE Eco-tourisme Initiatives innovantes et réussies Nouvelles opportunités commerciales à saisir REPRESENTATION Suppression du corporatisme Partenariats, réseaux, alliances Communication désuète rénovée Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective : Diversité de l'offre en matière de produits et services Décloisonnement amorcé par plusieurs initiatives transversales Multiplication des boutiques collectives Création du pôle inter consulaire Cependant, il existe des freins à cette évolution : Les lourdeurs administratives Les contraintes réglementaires La culture individualiste L’image et l’état d'esprit très "traditionnel" La méconnaissance des partenaires Les acteurs eux-mêmes, le corporatisme La filière a déjà amorcé son adaptation et a engagé des partenariats prometteurs qui demandent à être soutenus localement. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 25/25 Un observatoire pour une lecture dynamique des perspectives Les perspectives qui viennent d’être décrites n’ont d’intérêt que dans une lecture dynamique tenant compte de l’évolution des multiples facteurs qui les composent. Pour cela, un observatoire composé de nombreux critères est mis en place (détail en annexe). Cette liste n’est ni figée ni exhaustive ; elle pourra être amendée au fur et à mesure de l’évolution de la filière et de son contexte. Vous trouverez ci-dessous les indicateurs retenus dans les différents domaines qui nous intéressent et les phénomènes à surveiller : DOMAINE 1 : DEMOGRAPHIE ET STRUCTURATION DE LA FILIERE Indicateurs Répartition géographique de l’agritourisme Nature et volumes des activités déployées Renouvellement et reprise, Conditions d’installation Taux de participation à des réseaux Outils de communication interne dans les réseaux Initiatives nouvelles Participation des nouveaux migrants (britanniques, autres) Partenariats Phénomènes à surveiller L’agriculture périgourdine continue à voir s’installer de nouveaux producteurs en agritourisme et vente directe, en particulier dans des installations hors cadre familial. Cependant le taux de reprise en cadre familial est plus élevé dans le secteur de transformation et vente directe. Dans le secteur du tourisme, le département compte des opérateurs de taille très variable avec des niveaux d’activité et des capacités de structuration et d’intervention très différentes ; on observe des changements importants depuis quelques années. Les activités agritouristiques sont en pleine évolution, en particulier chez les nouveaux installés qui diversifient leur offre. La filière agritourisme cherche à faire évoluer ses orientations de développement pour redynamiser l’offre et intéresser de nouveaux publics, hors saison. Des partenariats commencent à se nouer entre opérateurs agricoles et ruraux. La présence croissante d’anglais résidents fait évoluer la demande de prestations. La filière agritourisme souffre de l’absence d’un outil de communication interne. DOMAINE 2 : METIERS ET COMPETENCES Indicateurs Motivation d’installation en agritourisme Facilité d’accès au crédit Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 26/26 Motif de cessations d’activité Nombre d’exploitations faisant les mises aux normes réglementaires Entreprises spécialisées dans l’éco-habitat Outils d’appréciation de la satisfaction clients Promotion en GMS Phénomènes à surveiller On observe un changement des mentalités par rapport au métier d’agriculteur et aux activités de transformation et de vente directe. Les jeunes n’ont pas les mêmes motivations que leurs ainés pour les activités d’agritourisme et inventorient plus facilement leurs possibilités de réorientation au sein de l’exploitation. Il semble plus facile d’obtenir un emprunt pour développer des activités d’agritourisme que pour des activités de simple production. On observe encore peu fréquemment une capacité d’autocritique, apte à faire évoluer le marketing des produits ou des services proposés. On assiste à une évolution de la représentation du métier d’agriculteur ; cette activité tend à devenir un métier comme les autres que l’on peut quitter, même avant l’âge de la retraite. Des exploitations centrées sur l’agritourisme auront des difficultés à mettre en œuvre la mise aux normes exigée sur le plan qualité (Paquet Hygiène), très exigeante sur les aspects administratif et documentaire. La Dordogne compte un grand nombre d’artisans développant des savoir faire en matière d’éco-habitat, en particulier avec l’aide de la chambre de métiers. Les professionnels de l’agritourisme ne sont pas encore prêts à prendre en compte les nouveaux médias mesurant la satisfaction des clients. Les GMS ont tendance à s’approprier facilement les allégations agricoles. Les nouvelles attentes des consommateurs (biosécurité, environnement, bien être animal) concernent aussi la filière courte. DOMAINE 3 : MISE EN MARCHE ET PROMOTION Indicateurs Outils, argumentaires, cibles et supports de promotion Partenariats nouveaux entre agriculteurs et autres opérateurs Diversité des offres touristiques (période, prix, contenu, thème…) Produits globaux ou composites Impact des actions de pays et du PNR Lien entre produit et territoire (écotourisme) Segmentation des produits vers des cibles plus spécifiques Utilisation des NTIC Mise en réseaux des opérateurs et des produits et services proposés Prise en compte des nouvelles attentes des consommateurs Phénomènes à surveiller On observe le développement de mise en réseau pour créer des produits composites (notion de paniers, séjours clé en main, produit global) et pour faire de la promotion Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 27/27 Des partenariats se développent entre agriculteurs pour créer de nouveaux produits et de nouvelles mises en marché (coffrets cadeaux type smartbox ou wonderbox). L’utilisation des nouvelles technologies de communication (NTIC) se développe de manière contrastée, selon les activités, les secteurs, …. De nouvelles manières de mettre en valeur les produits sont amorcées (visites de marchés, visites de fermes, visites de campagnes, circuits thématiques, …) Des initiatives sont prises vers des catégories ciblées (personnes handicapées, scolaires, entreprises, jeunes adultes, séniors, sportifs, ….) Le comité départemental du tourisme s’implique dans de nouvelles offres de produits touristiques, en particulier pour dessaisonner l’offre. Les moyens de promotion doivent être reformulés et rénovés pour dynamiser l’offre. Le marché de la viande connait des difficultés qui incitent les producteurs à s’intéresser à la vente directe. Il existe encore des possibilités de financement pour l’agritourisme (C. Gal et C. Ral) La présence du Parc Naturel Régional Périgord Limousin offre des possibilités de promotion. La filière semble peu apte à proposer de nouvelles formes d’emballage, de présentation en portions ou des produits transformés dits ambulatoires pour répondre à la demande des jeunes adultes. Le développement du marché des produits biologiques concerne aussi la filière courte. La filière aurait avantage à se doter d’une organisation territoriale transversale. DOMAINE 4 : REGLEMENTATION et ENCADREMENT de l’AGRICULTURE Indicateurs Nombre d’exploitations réalisant les mises aux normes Freins principaux à cette adaptation Impact des restrictions sur l’utilisation du terme Périgord Capacité à développer et à mettre en marché des produits locaux (fruits et légumes, viande, …) sur des sites collectifs et en restauration collective Adaptation de l’accompagnement technique des professionnels de l’agritourisme Phénomènes à surveiller Les contraintes administratives sont de plus en plus pesantes (sécurité sanitaire, sécurité du public, accessibilité, droit du travail, ….) L’impact financier des mises aux normes peut être considérable. La réforme des collectivités territoriales peut entraîner à terme la disparition de l’échelon départemental, et modifier les relations des acteurs de la filière avec les différents financeurs. L’utilisation du terme Périgord est particulièrement encadrée du fait du nombre important d’IGP sur la zone Périgord ; les cas d’abus d’utilisation sont encore à surveiller. Les choix récents de développer les produits bio et les nouvelles énergies renouvelables peuvent modifier considérablement le panorama agricole périgourdin et en particulier l’agritourisme. La nouvelle réglementation sur les approvisionnements de la restauration collective semble permettre une ouverture aux produits locaux. Les dispositifs d’accompagnement technique et promotionnel de l’agritourisme vont devoir évoluer pour prendre en compte ces évolutions réglementaires. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 28/28 La dérégulation croissante dans les filières affecte les choix des professionnels, les avantages liés au métier d’agriculteur s’estompent. Le fonctionnement de la PAC est remis en cause et va être modifié. L’impact des lobbies anti-gavage, anti-élevage, anti-OGM, anti-agriculture intensive affecte toutes les filières. DOMAINE 5 : MARCHE ET CONCURRENCE Indicateurs Ouverture des offices de tourisme à la vente de produits Agences de voyage plus nombreuses en Dordogne Partenariat entre Agriculture et Tourisme et les offices de tourisme Prise en compte des attentes clients pour diététique et santé Développement d’un tourisme rural haut de gamme Entreprises privées spécialisées en HQE Coût de l’énergie et des intrants en hausse Crise financière et économique Concurrence croissante des destinations sur le bassin méditerranéen Origine géographique et socioprofessionnelle de la clientèle Phénomènes à surveiller Le nombre d’opérateurs en matière de tourisme est en forte croissance. Les prestations offertes par les offices de tourisme et les agences de voyage sont en évolution. La demande des consommateurs se diversifie : loisirs, courts séjours, séjours à thème. On assiste au développement de la clientèle touristique provenant des régions limitrophes. Des partenariats apparaissent entre Agriculture et Tourisme et les offices de tourisme. Les consommateurs s’intéressent aux savoir faire anciens (artisanaux), techniques (agricoles et ruraux), ils recherchent des activités en lien avec le milieu rural. Ils demandent des garanties en matière d’environnement, de diététique, de santé, ils sont plus exigeants sur les services apportés (internet, équipements, conditions de logement,..). L’augmentation du coût énergétique modifie les choix de consommation touristique (moins de visites payantes et de restauration haut de gamme, plus de visites gratuites et promenades). L’augmentation du prix des intrants aura des répercussions sur les marges en filières longues et peut entraîner des changements d’orientation. La crise économique favorise une demande de produits agricoles de saison, d’origine locale, éventuellement biologiques, disponibles sur des marchés de proximité (viande, légumes, fruits, …). La demande en produits et services haut de gamme se maintient, mais évolue ; de nouveaux opérateurs apparaissent pour répondre à cette clientèle. Des entreprises privées spécialisées occupent le secteur de l’habitat en Haute Qualité Environnementale (HQE) Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 29/29 DOMAINE 6 : TERRITOIRE et IMAGE ATTACHEE AU TERRITOIRE Indicateurs Pression croissante sur le foncier Baisse de notoriété pour le Périgord Choix de l’image Périgord – identité à renouveler Hétérogénéité des « 4 Périgords » Demande nouvelle autour des savoir faire locaux et ruraux Fermeture de l’aéroport de Boulazac Impact des actions de l’agence culturelle départementale Positionnement par rapport à l’Aquitaine Phénomènes à surveiller L’agriculture périgourdine se caractérise par une diversité de l’offre de produits et de paysages ; elle conserve encore une image de terroir traditionnel, où il fait bon vivre et qui n’a pas développé une économie productiviste. L’image et la notoriété du Périgord, déclinées selon les 4 couleurs, sont fondées historiquement sur trois piliers : la gastronomie, les châteaux et les grottes, le choix de maintenir ce triptyque et ce découpage géographique se pose aujourd’hui. Certains professionnels estiment que la notoriété du Périgord tend à s’affaiblir et son image mérite d’être revisitée. L’hétérogénéité des ressources et des atouts selon les zones géographiques s’amplifie. Certaines zones du département misent sur d’autres atouts : la qualité des paysages (forêts – rivières), la présence et la mise en valeur d’un petit patrimoine bâti, pour développer une image de région à « développement durable » avec des paysages préservés. L’impact des nouveaux collectifs, tels que les Pays et le Parc Naturel Régional dynamisent cette voie. Le développement touristique dépend de l’existence et du développement des voies d’accès (train, avion, voiture, vélo, …), très variable selon les zones du département (autoroute A 89, nationales renforcées) L’évolution du trafic sur les deux aéroports (Bergerac et Périgueux) sera importante notamment pour la clientèle haut de gamme et britannique. La croissance importante du prix du foncier et du bâti, dans les secteurs les plus touristiques, entraîne un manque de disponibilité à coût raisonnable pour les reprises. La réforme des collectivités territoriales, en particulier la disparition de l’échelon départemental, risque d’entraîner une forte perte d’identité du Périgord, le ramenant à une image de campagne banalisée à l’échelon régional. Le département, notamment le Conseil Général, développe depuis peu des initiatives culturelles pour élargir l’attractivité de la Dordogne (Agence culturelle favorisant le tournage de films sur des sites historiques ou spécifiques) Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 30/30 Comment sera utilisé cet observatoire ? Dès maintenant, la confrontation des tendances 2008 et des perspectives a permis d’élaborer des messages indiquant dans quelle mesure chaque perspective pouvait être activée : PERSPECTIVE 1 : L'agritourisme change de visage dans un contexte agricole porteur PERSPECTIVE 2 : le Périgord renforce son image avec l'éco-tourisme PERSPECTIVE 3 : Le Périgord : une rente de situation qui s'affaiblit PERSPECTIVE 4 : De nouvelles façons de vendre les produits et services La filière a déjà amorcé un virage dans ce sens. Les acteurs ont entamé une réflexion et de plus en plus choisissent de se spécialiser. Malgré une prise de conscience généralisée de la profession agricole, les opérateurs de la filière agritourisme n’ont pas encore pris en compte cette nouvelle opportunité. Des indicateurs objectifs nous montrent que le phénomène est déjà amorcé dans certaines activités (hébergement, restauration). L’état d’esprit général des opérateurs locaux y contribue. Cette perspective est bien engagée dans le département avec de nouveaux partenaires hors du champ agricole. Cette évolution, bien que récente, semble prometteuse. PERSPECTIVE 5 : L'agritourisme n'est pas à l'abri des crises économiques, climatiques et sanitaires Dans l’état actuel du contexte économique, climatique et sanitaire, cette perspective pourrait bien être activée. L’attitude des consommateurs sera déterminante. PERSPECTIVE 6 : Des partenariats innovants dynamisent l'agritourisme La filière a déjà amorcé son adaptation et engagé des partenariats prometteurs qui demandent à être soutenus localement. Le groupe prospective devra préciser en quoi l’évolution des critères a une influence sur les perspectives. C’est l’ensemble des évolutions et des combinaisons des différents critères interdépendants qui sera pris en compte pour rédiger les messages. Une évolution marquante pourra amener à éliminer une perspective ou, au contraire, à en créer une nouvelle. Les critères seront mis à jour régulièrement. Différents organismes détenteurs des informations seront sollicités ; des enquêtes pourront être réalisées auprès de différents acteurs pour évaluer des critères difficilement quantifiables. Le groupe prospective se réunira tous les 6 à 12 mois pour élaborer les messages. Ils seront diffusés à l’ensemble des acteurs de la filière. Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 31/31 Annexe 1 : les critères Tendances Critères Zonage des activités d’agritourisme Liste des opérateurs en 24 et départements limitrophes (pyramide des âges) Meilleur renouvellement en agritourisme Créations, radiations, taux de reprise agricoles et agritouristiques Où les trouver et comment les apprécier ? INSEE CA24 : veille et études des territoires •CA24 : CFE (Centre de Formalité •Ass Agriculture et Tourisme des Entreprises CEMAGREF - APCA Agriculture Tous les réseaux qualité reconnus en Aquitaine : Nombre et évolution des Destination Vignobles Multiplication des réseaux adhésions par réseau aux BAF et MPP niveaux régional et départemental •Accueil Paysan, … Ch. Rale d’Agriculture d’Aquitaine (CRAA) Conseil Régional, Conseil Général Installations en Dossiers de subventions : DDAF (RGA) croissance nombre, nature, évolution CA24 : pôle Tourisme et Promotion Lycée agricole IREO IUT Agroalimentaire Enseignement et formations : Professionnalisation des nombre de participants, contenu, MFR IUT Technique de commercialisation métiers de l’agritourisme suivi, création de formations école de Savignac-les-Eglises spécifiques Master Label de Qualité CRAA (prospective métiers) Association Agriculture et Tourisme : visites Augmentation de la part Evolution des revenus de annuelles BAF/MPP des revenus en l’agritourisme / revenus agricoles CA24 : études agritourisme CER France Fiches TRAME Bergerie Nationale de Rambouillet Apparition d’initiatives Veille et échange d’expériences Réseau Source nouvelles MOPA Partenariats entre agritourisme et CA24 : pôle Tourisme et Promotion Apparition de partenariats Comité de Promotion des Produits Agroalimentaires autres filières (qualitatif et inter-filières 24 AAPrA quantitatif) Apparition de partenariats Dépenses, cibles, supports, Services communication : CG, CDT, CRT, CA24, entre opérateurs du argumentaires association Agriculture et Tourisme tourisme en 24 Nombre de sites internet Développement des concernés par l’agritourisme Moteurs de recherche Internet réservations touristiques (activité, volume, prestations, par internet produits, …) Évolution du nombre de MPP, de Association Agriculture et Tourisme Développement des ventes en système boutiques collectives, d’AMAP, de Agrobio Périgord collectif FR CIVAM produits bio CREDOC Evolution des attentes Études nationales de interprofessions consommateurs consommation FRANSCOPIA Changement des modes de consommation chez Modes de consommation Institut du Goût du Périgord les jeunes adultes •Ministère Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 32/32 Tendances Critères Nouveau dispositif incitant Evolution du référencement des produits fermiers en restauration la RHF à utiliser les collective et GMS produits bio Où les trouver et comment les apprécier ? Baisse de fréquentation des routes thématiques Evolution et fréquentation des routes thématiques Maisons de retraite, lycées, collèges, écoles, portage à domicile CA24 : GMS Animateurs : Route des Vins, Route de la Pomme, Route de la Noix, Route du Foie Gras Volonté de développer une promotion des produits avec des activités touristiques Nombre d’actions de promotion associant tourisme et agroalimentaire CA24 + CRAA Comité de Promotion des Produits Agroalimentaires APRAA Législation et réglementation du tourisme rural Légifrance Droitdutourisme.com APCA Mise aux normes réglementaire et DGCCRF sanitaire, bien-être animal DSV Accroissement des contraintes réglementaires Aspects juridiques et fiscaux CER France CA24 PAC CA 24 DDA Réglementation incendie et ERP, Code juridique français : code de la construction et de mise en accessibilité l’habitation Disparition du statut locorégional Les consommateurs comparent les prix sur internet Les activités d’accueil se stabilisent, celles des produits continuent à progresser Les prix des produits et services tendent à stagner L’innovation produits Droit du travail (conventions collectives) Inspection du Travail en Agriculture Loi d’orientation agricole DDAF 24 Remise directe/agrément CE DSV DGCCRF Comparateur de prix de produits Internet - Relevés de prix marchés et services CDT pour l’hébergement Nombre d’exploitations par activités (ferme auberge, équestre…) Association Agriculture et Tourisme : réseaux BAF CA24 Evolution des prix INSEE Association Agriculture et Tourisme Evolution des produits, destinations et services concurrents ou de substitution Réseaux consulaires CRT La fréquentation en 24 Fréquentation des sites semble atteindre un seuil touristiques 24 Affluence évolue vers une Bilans de saisons petite dessaisonalisation Sémitour Périgord CRT, CDT et OTSI 24 : observatoire économique OTSI : Bergerac, Sarlat, Périgueux, Pays des Bastides FRANSCOPIA CERD (Centre d’Etudes et de Recherche en Nouvelles demandes de Enquête attentes consommateurs Diversification) services SOFRES Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 33/33 Tendances Critères Notoriété du Périgord en Flux entrants (quantitatif et baisse qualitatif) Où les trouver et comment les apprécier ? ASF CCI pour aéroports CRT, CDT et OTSI 24 Développement du tourisme rural Evolution du tourisme rural en France et en Aquitaine Comité Régional du Tourisme Aquitaine : étude Diminution de la durée des séjours Taxes de séjour Communes du département Arrêt du trafic à Bassillac Volume du trafic dans les aéroports Gérants des aéroports Zonage Évolution territoriale des installations en agriculture CA24 Concurrence renforcée en Initiatives nouvelles en 24 (pays, agritourisme PNR) et dans d’autres régions Effort du CG 24 pour attirer les cinéastes Nombre de films tournés ou autres manifestations culturelles en 24 Pays et Quartiers Aquitains Réseaux agritourisme APCA Réseau Source Lycée agricole : JM BAYLE CG 24 Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 34/34 Annexe 2 : les membres constituant le groupe prospective ACTIVITE NOM BALOUT Martine Directrice BOTIVEAU Eric Responsable exploitation BOURGIN Denis Châtaignes, brebis Chambres et table d’hôtes à la ferme BOYER Thierry CAYRE-CASTEL MarieRose CHARTROULE Liliane STRUCTURE / RESEAU Office de Tourisme de Périgueux Lycée Agricole de CoulounieixChamiers Bienvenue à la Ferme Agriculture Biologique Parc Naturel Régional PérigordLimousin Association de producteurs “La Ferme de Vialard”, boutique collective Marché des Producteurs de Pays Association Agriculture et Tourisme Légumes et vente directe Président Volailles maigres, pâtisserie et vente directe Vice-présidente Volailles, céréales, oies grasses vente directe Bienvenue à la Ferme camping, chambres d’hôtes et meublés à la ferme, séjours à thème CONSTANT Bernard Elu municipal Commune de Trélissac GOMBERT Xavier Responsable Association Foie Gras IGP du Périgord Ferme potager “Oh! légumes oubliés” Président Bienvenue à la Ferme Association Agriculture et Tourisme Gironde Responsable professionnel bio Chambre Régionale d’Agriculture Président national Nouvelles Technologies BAF et MPP Chargée de mission “Portes de la Vézère” Conseil Général de la Dordogne LAFON Bernard LALEU Corinne LANDAT Jean-Paul MAGOT Laurent Viticulture et vente directe Bienvenue à la Ferme Trésorier, responsable régional de l’activité Association Agriculture et Tourisme vente directe Responsable du pôle Tourisme et Promotion Chambre d’Agriculture de la Dordogne Responsable du marketing MARTY Quentin Canards gras et vente directe Marché des Producteurs de Pays MASSOL Camille Chargée de mission Chambre Régionale d’Agriculture NAY Dominique Chargé de mission CDT 24 Editeur du magazine “Périgord Découverte” Agence Echappée Belle Viticulture et vente directe Responsable des organisateurs de MPP Petits fruits rouges et vente directe Ferme pédagogique, goûters à la ferme Marché des Producteurs de Pays Association Agriculture et Tourisme Présidente Association des Fermes Pédagogiques Bovins viande Table et chambres d’hôtes Fleur de Soleil Bienvenue à la Ferme Parc Naturel Régional du PérigordLimousin POUYOT Jean-Charles QUEYRAL Alain REBILLOU Patricia ROUGIER-DEGRAVE Nadine Bienvenue à la Ferme Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 35/35 ACTIVITE NOM RUSSEIL Claudine Agneau bio et gîtes d’accueil SAINT-AMAND Jean-Pierre Vice-président chargé de l’agriculture SOUMAGNAC Reine VALLEE HANS Laurence VERGNE Robert-Jean Table et chambres d’hôtes Ingénieur des Travaux des Eaux et Forêts Vaches laitières, volailles… Chambres et table d’hôtes à la ferme, casse-croûtes, séjours à thème Président Président VERGNE Michèle Légumes et vente directe STRUCTURE / RESEAU Accueil Paysan Conseil Général de la Dordogne Gîtes de France Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt 24 Bienvenue à la Ferme Charmance Association Agriculture et Tourisme Agence de tourisme du Pays des Bastides Association de producteurs “La Ferme de Vialard”, boutique collective Animatrice Association Agriculture et Tourisme Chargée de promotion Chambre d’Agriculture de la Dordogne VEYSSIERES Muriel Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008 Page 36/36