Quel avenir pour la filière agritourisme et vente directe en Dordogne

Transcription

Quel avenir pour la filière agritourisme et vente directe en Dordogne
Sommaire
Sommaire.......................................................................................................1
Remerciements ..............................................................................................2
Introduction ....................................................................................................3
Identification des problématiques ...................................................................4
Les hypothèses d’évolution ............................................................................9
Six perspectives à l’horizon 2020 .................................................................13
Un observatoire pour une lecture dynamique des perspectives....................26
Comment sera utilisé cet observatoire ?.......................................................31
Annexe 1 : les critères..................................................................................32
Annexe 2 : les membres constituant le groupe prospective..........................35
Chambre d’Agriculture 24 – Prospective filière tourisme à la ferme et vente directe – avril 2008
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Remerciements
Au nom de la Chambre d’Agriculture de Dordogne, j’adresse mes remerciements à
chacun des membres des groupes de réflexion prospective, pour sa contribution à un
travail collectif devenu essentiel pour le devenir de chacune des filières départementales.
Le Président
Jean-Pierre Raynaud
Chambre d’Agriculture 24 – Prospective filière tourisme à la ferme et vente directe – avril 2008
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Introduction
La diversité et la complexité des situations ainsi que la dépendance à de multiples facteurs
externes gênent les acteurs des différentes filières et en particulier les agriculteurs, qui se posent
de multiples questions et manquent de visibilité pour adapter leurs exploitations.
Pour construire des éléments de réponses et éclairer, filière par filière, les décideurs
agricoles et politiques sur les choix à faire et les points de vigilance à suivre, la Chambre
d’Agriculture a décidé d’engager des démarches spécifiques de réflexion prospective par filière.
Ces démarches complètent une première étape qui a consisté à réaliser des fiches
descriptives de la situation de l’ensemble des filières du département : économie et acteurs de la
filière, résultats technico-économiques, atouts et enjeux.
Le thème choisi par la Chambre d’Agriculture pour le travail de réflexion prospective dans
la filière tourisme et vente directe s’intitule : " Quel avenir pour la filière agritourisme et vente
directe en Dordogne à l’horizon 2020 ? ".
Le groupe de réflexion prospective a été constitué en concertation avec les responsables
professionnels de la filière pour permettre l’expression de la diversité des points de vue et la
représentation de tous les acteurs : des agriculteurs aux clients en passant par l’administration, les
banques, l’enseignement et la recherche.
Le processus suivi pour ce travail collectif s’est appuyé sur la méthode développée par
l’AC3A (Association des Chambres d’Agriculture de l’Arc Atlantique) en prospective préventive®.
L’animation du groupe a été confiée à Martine Verdier et Alain Plaud, conseillers à la Chambre
d’agriculture de la Dordogne, avec l’appui de Muriel Veyssières et Laurent Magot du pôle Tourisme
et promotion de la Chambre d’agriculture.
Le groupe s’est réuni sur trois journées pour élaborer une vision partagée sur la situation et
les évolutions possibles à terme de la filière. Les étapes ont été les suivantes :
Séance 1, mardi 15 janvier 2008 :
- Identification des problématiques à partir des questions qui se posent aujourd’hui.
- Conséquences de ces problématiques à l’horizon 2020.
Séance 2, mardi 19 février 2008 :
- Construction des hypothèses d’évolution découlant des conséquences de ces
problématiques et tendances actuelles qui poussent et/ou qui freinent ces hypothèses.
Séance 3, mercredi 26 mars 2008 :
- Les perspectives à l’horizon 2020 à partir de la combinaison des hypothèses
d’évolution. Recherche des indicateurs nécessaires à suivre pour détecter les
évolutions.
- Un observatoire pour une lecture dynamique des perspectives : le système de veille
prospectif.
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Identification des problématiques
A partir des questions des membres du groupe sur l’avenir de la filière agritourisme et vente
directe, 9 problématiques mettant en évidence les questions-clés qui se posent aujourd’hui ont été
identifiées :
1. Comment définir et cadrer les activités d'agritourisme ?
Où commence et où finit la vente directe ?
Le producteur doit-il être obligatoirement présent lui-même en vente directe ?
Doit-on prendre en compte les problématiques de santé et d'environnement ?
La vente directe est-elle davantage liée au tourisme ou à la consommation locale ?
Comment différencier la restauration traditionnelle classique de celle proposée par les
agriculteurs ?
Quel potentiel de développement en remise directe autre que la vente directe ?
Le circuit court est-il capable d'approvisionner les cantines scolaires ?
La restauration à la ferme est-elle toujours de qualité supérieure ?
Quelle autre forme de valorisation que la vente directe pour les produits fermiers ?
Est-il possible, par qui, comment établir un cahier des charges qui évalue la qualité de l'offre ?
Sort-on du cadre du tourisme si on envisage d'autres canaux pour les activités d'agritourisme
et de vente directe ?
Les acteurs de l'agritourisme reçoivent du public chez eux, sont-ils prêts à aller au-delà de la
réglementation ?
Comment faire face à l'obligation d'enregistrement du paquet hygiène ?
Quelle est la définition de la restauration à la ferme ?
2. Quelle place pour l'agritourisme du Périgord dans l'offre touristique globale ?
Quel est le risque de marginalisation par rapport aux villages de vacances ?
Les professionnels du tourisme ont-ils une connaissance suffisante du marché de
l'agritourisme ?
L’offre doit-elle évoluer, se multiplier ? L'offre est-elle suffisante et suffisamment bien répartie ?
Comment contrôler les exagérations de prix dans certaines zones ?
Quels sont les canaux de diffusion de l'offre ?
En hébergement, existe-t-il un risque de saturation de l'offre par rapport à la demande ?
Comment se développe l'offre d'hébergement durable (permanent) par rapport à l'offre
d'hébergement touristique et sont-ils concurrents ?
Comment rester accessible aux plus jeunes en termes financier et de propositions ?
Quel est le danger de l'installation de structures marginales ou luxueuses par des investisseurs
étrangers fortunés par rapport aux agriculteurs qui proposent des choses plus traditionnelles ?
La concurrence des autres destinations et les prix pratiqués dans le département vont-ils
conduire à la baisse du nombre de visiteurs ?
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Quel est le niveau de concurrence de l'agritourisme avec les autres acteurs du tourisme dans
le département ?
Quid des départements limitrophes moins chers pour une famille ?
Comment élargir l'offre d'activités pour étendre les périodes de fréquentation sur l'année ?
3. Les acteurs de l'agritourisme sont-ils bien en phase avec les attentes des
consommateurs et leur évolution ?
Comment préserver l'environnement pour aider les urbains à redécouvrir le milieu rural ? Que
recherche celui qui vient ?
La recherche du retour aux racines rurales par les touristes va-t-elle s'estomper ?
La concurrence des autres destinations et les prix pratiqués dans le département vont-ils
conduire à la baisse du nombre de visiteurs ?
Le département a-t-il atteint son niveau maximum de fréquentation ?
Comment répondre aux attentes "santé" et "environnement" des clients ?
Quelle est la place du bio dans l'agritourisme ?
Comment attirer les jeunes vers les produits du terroir ? (par rapport au mac do)
La clientèle réservant par Internet a-t-elle des besoins spécifiques ?
Quels outils mettre en place pour connaître les attentes spécifiques des clients de
l'agritourisme en Périgord et mesurer leur satisfaction ?
En hébergement, existe-t-il un risque de saturation de l'offre par rapport à la demande ?
Le vieillissement et la démographie de la clientèle ne vont-ils pas poser à terme un problème
de fréquentation ou d'aménagement de l'espace et des activités ?
A-t-on bien mesuré les attentes par territoire ?
La demande pour les activités non payantes s'accroît, qui doit y répondre et comment ?
4. Quelle cohérence entre l'image donnée par les acteurs de l'agritourisme et l'image
perçue par les clients ?
Un certain nombre de petites exploitations qui pratiquent l'agritourisme en Dordogne estiment
être en retard.
Il existe une dualité dans l'agriculture entre une production de matières premières agricoles et
une production générant de la valeur ajoutée grâce à la commercialisation.
Faut-il changer l'image perçue de "musée" du Périgord ?
Que faire pour préserver l'image de qualité de la gastronomie et du patrimoine sans la
déprécier ?
Comment différencier le marché des producteurs de pays d'un marché classique, sans tomber
dans le folklore ?
Comment moderniser notre image ?
Comment communiquer sur notre véritable image de gardien du paysage face à l'idée
"agriculteur = pollueur ?”. En termes de qualité, il y a-t-il un problème d'image ou de
renseignement ?
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Quel est le paradoxe entre l'attente et les faits, entre ce que l'on cherche et ce que l'on trouve ?
Quelle est la perception des produits fermiers face à la préoccupation de santé ?
Les acteurs de la vente directe souffrent-ils d'un déficit d'image par individualisme et/ou par
corporatisme ?
Comment diminuer le décalage entre l'image donnée, l'image perçue, les attentes et la réalité ?
Comment bien valoriser notre authenticité ?
5. Quelles nouvelles formes de valorisation possibles pour développer l'agritourisme ?
Comment élargir l'offre d'activités pour étendre les périodes de fréquentation sur l'année ?
Quelles autres formes de valorisation que la vente directe pour les produits fermiers ?
Quelle est la place du bio dans l'agritourisme ?
Peut-on mieux coller à l'événementiel ?
Quel potentiel de développement en remise directe autre que la vente directe ?
Quelles stratégies pour re-localiser la consommation ?
Comment sensibiliser les jeunes qui veulent s'installer à des projets collectifs en réseau?
Quel projet imaginer pour revitaliser le milieu rural, attirer les touristes et susciter un pôle de
développement grâce à des initiatives innovantes ?
Quelle est la place pour les projets de valorisation ?
Comment développer le réseau de fermes ouvertes au niveau du département ?
Comment développer les fêtes de villages à connotation gastronomique à l'extérieur du
département ?
Quelles sont les opportunités de développement qu'offre Internet ?
Quelle stratégie de développement adopter pour que les exploitants sachent capter la valeur
ajoutée liée à la commercialisation ?
Comment animer le tissu rural et le dynamiser ?
Comment former suffisamment les agriculteurs pour qu'ils mènent leur propre barque
(utilisation des nouvelles technologies) ?
Comment développer les activités non payantes (exemple des sentiers pédestres avec
parcours culturel) ?
6. Quels partenariats et synergies développer pour valoriser efficacement
l'agritourisme ?
Les professionnels du tourisme ont-ils une connaissance suffisante du marché de
l'agritourisme ?
Le département est-il capable d'apprécier son niveau d'offre quantitative et sa répartition ?
Quelle est la politique de la Chambre d'agriculture pour les boutiques de producteurs ?
Quels partenariats développer pour mieux coller à l'événementiel ?
Quel est le lien entre les acteurs de l'agritourisme et ceux du tourisme pur en termes de
communication ?
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Comment mettre en avant la spécificité de l'agritourisme dans des événements accompagnés
par les collectivités ?
Quelle stratégie pour re-localiser la consommation ?
Comment démultiplier les initiatives et les élargir à l'ensemble du territoire ?
Comment développer des synergies plus globales par la mutualisation d'initiatives et la
synergie de moyens et d'image ?
Comment sont organisés les acteurs chargés de la promotion touristique du Périgord ?
Quels partenariats mettre en place pour développer la communication externe et la
communication interne entre les acteurs de l'agritourisme ?
L'agritourisme est-il prescrit et conseillé par les offices de tourisme ?
Comment mieux faire connaître la diversité des activités agritouristiques auprès des offices de
tourisme ?
Les opportunités commerciales à l'extérieur du département ne sont pas toujours saisies.
Comment rendre opérationnelles les conclusions des rencontres entre acteurs du tourisme ?
Le Comité Départemental du Tourisme a-t-il une obligation de résultat ?
L'agritourisme sera-t-il davantage subventionné par le Conseil Général et le Conseil Régional ?
Quels dispositifs pour pérenniser l'offre agritouristique ?
Les confréries sont-elles nos ambassadeurs ?
Comment peut-on être prescripteur de l'agritourisme quand on est concurrent de ce réseau ?
7. Quelle communication mettre en œuvre pour mieux vendre l'agritourisme du
Périgord ?
Quels sont les moyens pour les agriculteurs de se faire connaître auprès des Tours
Opérateurs?
Quelle est la capacité de l'agritourisme à renouveler le vocabulaire pour communiquer avec le
consommateur et se différencier du discours récupéré par les GMS ?
Les confréries sont-elles nos ambassadeurs ?
Peut-on protéger le vocabulaire utilisé ?
Comment orienter la stratégie de communication pour cibler un public de proximité (aquitain)
hors saison ?
Comment offrir une information fiable et indépendante ?
Quels sont les canaux de diffusion de l'offre ?
Quel est le lien entre les acteurs de l'agritourisme et ceux du tourisme pur en termes de
communication ?
Comment communiquer sur la spécificité de l'agritourisme dans des événements
accompagnés par les collectivités ?
De quelle façon développer davantage l'image, les logos?
Comment se faire connaître sur le média Internet ?
Quelles sont les opportunités de développement qu'offre Internet ?
Comment attirer le consommateur dans une zone moins attractive que le Périgord Noir ?
La communication actuelle prône le calme et le silence de la campagne, faut-il (et comment ?)
communiquer sur les bruits et les odeurs ?
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Comment réduire le fossé creusé entre population urbaine et gens qui vivent à la campagne ?
Quel autre lien que le retour aux racines rurales développer pour faire venir les urbains ?
Comment se développer pour faire connaître les produits ?
Peut-on mieux différencier la restauration à la ferme en communiquant sur les aspects
"agricole" et "fermier" ?
En termes de qualité, il y a-t-il un problème d'image ou de renseignement ?
8. Comment faire face aux multiples contraintes du métier ?
Comment faire face à la perte de temps générée par les enregistrements (paquet hygiène) ?
La réglementation impose-t-elle une obligation de résultat ou de moyen ?
Les agriculteurs doivent-ils être davantage les acteurs de leur territoire ?
Comment concilier l'activité de production et de vente ?
Quelles nouvelles solutions adéquates trouver pour financer une installation face aux banques
trop frileuses ?
Quels moyens de financement novateurs la filière peut-elle développer pour éviter les
banquiers ?
Quelle est la limite de la politique d'urbanisme des communes par rapport au développement
agritouristique périurbain?
Les acteurs de l'agritourisme reçoivent du public chez eux, sont-ils prêts à aller au-delà de la
réglementation ?
Comment valoriser le revenu tiré de la vente directe pour une appréciation par les banquiers ?
Le pourcentage de vente directe n'est-il pas marginal par rapport au produit brut agricole ?
Sait-on bien calculer le coût de revient ?
Est-on suffisamment à l'écoute des clients ? Notre esprit est-il assez ouvert ?
Quelle stratégie de développement adopter pour que les exploitants sachent capter la valeur
ajoutée liée à la commercialisation ?
9. L’agritourisme n’a-t-il pas besoin d’évoluer pour garder sa spécificité ?
La pérennisation des structures en place et à venir passe-t-elle par l'installation de nouveaux
agriculteurs ?
Une personne non issue du monde agricole, donc "hors cadre" et sans patrimoine, peut-elle
s'installer ?
Comment s'installer avec la pression foncière et la frilosité des banquiers ?
Comment se positionner par rapport à la hausse du cours des matières premières et par
rapport aux enjeux climatiques et énergétiques ?
Comment envisager l'avenir avec une évolution de l'activité agricole en baisse ?
Les contraintes réglementaires et financières peuvent-elles avoir raison de l'activité agricole ?
Existe-t-il une volonté politique de conserver des terres et faciliter les installations agricoles ?
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Les hypothèses d’évolution
Des conséquences des problématiques évoquées précédemment, découlent des hypothèses
d’évolution. Ces hypothèses ne sont pas de probabilité égale. Elles proposent des évolutions
possibles que les observations à venir confirmeront ou infirmeront.
A
Le Périgord, une rente de situation qui s’est affaiblie
Pour les consommateurs, le service prime au détriment de la destination. Il y a d’ailleurs
davantage de fidélité à la marque, au réseau, qu’à la destination elle-même.
La communication se fait sur une image globale du département et non plus sur les attributs des
quatre couleurs du Périgord (noir, vert, blanc et pourpre). Les périgourdins accepteront les
synergies positives régionales qui iront dans le sens d’une communication plus générique.
Le Périgord perd peu à peu sa renommée gastronomique, même si les produits de base restent
utilisés par tous sous des formes revisitées (world-food).
Les routes thématiques (des vins, de la noix, de la pomme….) seront un concept touristique
révolu. Les activités d’agritourisme seront axées sur la vente des produits en vente directe, au
détriment des activités d’accueil. Les prix seront baissés pour rester attractifs face à la
concurrence accrue.
B
Le Périgord deviendra une destination élitiste et culturelle
La destination Périgord est chère. La profusion et la qualité des offres des sites culturels payants
augmentent le coût d’un séjour et s’ajoutent à l’hébergement, à la restauration et au transport.
De plus, l’hébergement y est souvent plus cher que pour d’autres destinations, pour une même
qualité et avec des disparités sur le territoire. Et avec une baisse du pouvoir d’achat des
consommateurs, la Dordogne devient une destination pour les privilégiés.
C
L'ensemble des activités agritouristiques attirera davantage une clientèle locale et
régionale
Le nombre de petits marchés locaux augmente et ils sont de plus en plus fréquentés, notamment
par les retraités.
Pour la partie loisirs / activités de l’agritourisme, les fermes découvertes jouent de plus en plus un
rôle de proximité en ayant un impact pédagogique positif lors des visites des scolaires. Les fermes
pédagogiques quant à elles deviennent une véritable vitrine locale des filières et des métiers pour
un public élargi.
Les loisirs et produits proposés par les acteurs de l’agritourisme sont de plus en plus consommés
par les locaux : visiteurs d'origine locale et régionale représentent une part grandissante et
importante du public. Cette tendance marque un net retour à un approvisionnement local et de
proximité qui se concrétise aussi dans les choix des collectivités territoriales.
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D
La production agricole, à nouveau attractive et rémunératrice, intéressera de nouveaux
paysans
La production agricole est devenue plus attractive, plus rémunératrice et elle joue pleinement son
rôle d'aménagement du territoire. De ce fait moins de producteurs sont intéressés par
l'agritourisme, et l’agriculture elle-même est en pénurie de main d’œuvre. Les collectivités
participent activement au maintien des activités agricoles péri-urbaines. Les éducateurs
sensibilisent davantage et mieux les jeunes publics à l'agriculture.
Ce nouvel essor de l’agriculture provoque une hausse du prix des terres mais parallèlement
maintient la diversité des exploitations et des productions agricoles.
L’apparition de nouvelles taxes, notamment la taxe carbone, rend les produits vendus en filière
longue plus chers qu’en vente directe et qu’en circuits courts.
E
L'agritourisme périgourdin aura mis en œuvre des séjours “clé en main”
La demande des consommateurs devient à la fois plus précise et plus diversifiée : elle évolue vers
des produits davantage en lien avec le territoire. Aussi les attaches familiales comme motif de
séjour en Dordogne auront disparu. L’offre des acteurs de l’agritourisme s’organise et les
propositions de séjours complets, de circuits "clé en main" se généralisent.
La promotion pour le département valorise tous les territoires et toutes les saisons. De ce fait,
davantage de sites touristiques et de restaurants sont ouverts hors saison, les offices de tourisme
sont ouverts en continu.
Le développement de l’activité de cyclotourisme se fait autour de thématiques.
F
Le tourisme aquitain s'appuiera sur le triptyque “mer, montagne et campagne”
La réforme administrative donnera un rôle accru à la région, qui communiquera sur le triptyque
“mer, montagne, campagne”. Dans le cadre de cette communication globale, la province Aquitaine
est davantage évoquée que le Périgord. Or l‘Aquitaine reste orientée vers la côte atlantique.
L'appellation "Périgord" restera-t-elle un outil sûr et efficace de communication ? Une certitude : le
patrimoine reste lui une valeur sûre, davantage que la gastronomie.
G
De nouvelles façons de mise en marché des produits fermiers seront exploitées
Confrontés à une baisse de leur pouvoir d’achat les consommateurs se tournent à nouveau vers la
cuisine des produits locaux, qui restent moins chers que ceux proposés en GMS car ils sont moins
sensibles à l’inflation.
Aussi la vente directe élargit et développe sa gamme de produits et s’organise en créant des
plates-formes de regroupement ou en passant des conventions avec les GMS. Des structures
collectives se regroupent autour de marques, les coopératives jouent un rôle actif pour la
distribution des produits locaux et l’échange entre circuits courts et longs.
La généralisation et la systématisation de l’utilisation d’Internet pour commercialiser les produits
mais aussi les séjours, la restauration et les loisirs offrent de nouveaux débouchés.
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H
La réglementation et les lobbies freinent le développement de la filière
Les normes sanitaires et les lobbies industriels entravent le développement de la vente directe.
Le développement de l’estimation du taux de satisfaction, la généralisation et la visibilité de l’avis
du public, remettent en cause les cahiers des charges en matière de qualité.
Les moyens restent plus appréciés que les résultats sur les produits agritouristiques.
I
Le Périgord renforce son image avec l'écotourisme
L'écotourisme et l'écologie sont au cœur des préoccupations des producteurs et des clients : les
partenariats WWF se sont développés, les producteurs utiliseront moins de produits chimiques.
L'attrait des produits bio orientera aussi la production en vente directe.
J
Les produits fermiers seront en décalage avec les attentes des consommateurs
Les premiers critères d’achat d’un produit alimentaire sont la recherche de la sécurité alimentaire
et de la santé. Dans ce cadre le produit fermier ne répond plus aux attentes nutritionnelles et de
santé car les OGM sont devenus des produits attractifs au service de la santé. Le gavage sera
interdit.
K
Des partenariats innovants dynamiseront l'agritourisme
Les nouveaux installés en agriculture bénéficieront d’accompagnement de type "pépinières". Les
stagiaires et jeunes auront davantage de tutorat et de formation, ils s’organiseront autour de
projets collectifs. L'entraide sera de plus en plus importante entre les producteurs. Les
coopératives auront un rôle d’accompagnateur financier et pourront servir de caution aux nouvelles
installations. La PAC orientera les aides vers l'aménagement du territoire.
Le tourisme et l’agriculture travailleront en local pour valoriser le patrimoine et élargir l’offre à
l'année. Des manifestations festives reliant citadins et ruraux seront organisées et le département
pourra s’appuyer sur des ambassadeurs de renom, pour promouvoir une signature "Périgord",
malgré la tendance de la région à primer sur le département.
L
Le secteur de l'agritourisme ne sera pas épargné par les crises économiques,
climatiques et sanitaires
La menace d'une grave crise financière plane et entraîne la faillite des banques. Il faut trouver de
nouvelles solutions financières type micro crédits pour s’installer ou se développer. Les épargnants
s’orientent vers une épargne plus solidaire.
La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs fait le succès des hard discounts et les
préoccupations de santé et de sécurité alimentaire disparaissent.
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M
Les étrangers sont à la fois des acteurs et des cibles incontournables du tourisme en
Dordogne
La Dordogne reste un pays attractif pour les anglophones et des ateliers et écoles remettent
l'occitan au goût du jour, pour conserver et transmettre la valeur d’authenticité, même aux
anglophones.
L’agritourisme n’est qu’une composante du tourisme rural. Des réseaux "d'excellence” se
développent et proposent aux adhérents une qualité et une diversité importantes de services tels
que l’apprentissage de l'anglais ou d’Internet. Les opérateurs du tourisme se doivent d’être
davantage bilingues.
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Six perspectives à l’horizon 2020
La combinaison des hypothèses d’évolution a conduit le groupe à construire 6 perspectives
d’évolution de la filière agritourisme et vente directe de Dordogne en 2020.
Ces perspectives n’ont pas la prétention de prédire l’avenir. Il est fort probable qu’aucune d’entre
elles ne se réalise et que la réalité soit toute autre ou le résultat de la combinaison des six. Elles
servent à éclairer l’avenir et fournissent une grille de lecture permettant d’interpréter les signes
d’évolution de la filière.
La confrontation des perspectives avec les tendances actuelles a permis d’élaborer des
messages qui peuvent éclairer tous ceux qui sont amenés à prendre des décisions que ce soit
pour la filière ou pour une exploitation.
Perspective 1
L'agritourisme change de visage dans un contexte agricole porteur
Perspective 2
Le Périgord renforce son image avec l'écotourisme
Perspective 3
Le Périgord : une rente de situation qui s'affaiblit
Perspective 4
De nouvelles façons de vendre les produits et services
Perspective 5
L'agritourisme n'est pas à l'abri des crises économiques, climatiques et
sanitaires
Perspective 6
Des partenariats innovants dynamisent l'agritourisme
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Perspective 1 : L'agritourisme change de visage dans un contexte agricole
porteur
Certaines productions agricoles redevenues attractives et rémunératrices amènent certains
agriculteurs périgourdins à abandonner l’agritourisme. D’autre part de nouveaux agriculteurs,
venant d’autres horizons professionnels ou géographiques, notamment de l’étranger, s’installent
toujours plus nombreux en Dordogne : ils apportent de nouvelles idées et de nouveaux réseaux.
Ceux qui ont choisi de garder le statut agricole se concentrent sur la recherche de la meilleure
valorisation entre le temps passé et le revenu. Ils se spécialisent, soit vers la production de biens
agricoles non transformés pour certains, soit vers l'hébergement et/ou la restauration pour
d’autres.
Les producteurs fermiers, ayant fait le choix de rester en circuit court, se spécialisent dans la
transformation et optent pour le statut d’artisan ou de commerçant. De ce fait ils n’appartiennent
plus au régime agricole. Ils développent de nombreux partenariats avec tous les corps de métier.
Ces attitudes décloisonnent les relations entre professionnels et dynamisent le développement
économique local. Aujourd’hui une seule chambre consulaire regroupe et organise les partenariats
avec tous les opérateurs locaux.
Ce décloisonnement entre agriculteurs et artisans fait émerger des boutiques collectives dans les
zones de chalandise des GMS et on y voit même des boutiques de produits fermiers dans leurs
galeries marchandes.
Le nombre de marchés locaux traditionnels diminue en raison du choix du retour pour certains à la
production de matières premières destinées aux entreprises de transformation et à l’impossibilité,
pour d’autres, de se mettre en conformité avec la réglementation “Paquet Hygiène”. Cependant la
production courte locale trouve de plus en plus de débouchés dans la restauration collective et
hors foyer.
Les exploitations agricoles deviennent plus grandes et moins nombreuses avec beaucoup de
salariés agricoles. L’extension des cultures dans certaines zones transforme le paysage et diminue
son attractivité touristique en termes d’image.
Les nouveaux arrivants, par leurs besoins ou leurs habitudes spécifiques, apportent des idées
nouvelles et de l’innovation dans l’offre de produits et services comme dans la demande (produits
– réseaux – mise en marché). Ils accentuent la possibilité de nouveaux partenariats à construire.
La clientèle du département reste familiale mais il existe également une clientèle à fort pouvoir
d’achat, sans enfants, très attirée par le retour aux sources et les maisons de caractère. Le
tourisme rural réussit à se positionner sur cette niche nouveau créneau. Cette clientèle de luxe
plutôt habituée aux destinations élitistes (Deauville, Monaco, Courchevel) trouve en Périgord une
alternative de séjours plus “authentiques, typiques, terroirs”.
Dans cette perspective le terme d’agritourisme n’a plus de raison d’être. La notion de tourisme
rural s’affirme, englobant les activités d’accueil et de loisirs à la campagne. On ne parle plus de
fermes auberges mais d’auberges de pays. Les boutiques de produits fermiers évoluent vers des
commerces de proximité. Les hébergeurs rejoignent les syndicats de l’hôtellerie et de la
restauration.
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ACTEURS
Agri-managers spécialisés
Producteurs moins nombreux
mais avec des salariés
Nouveaux arrivants agriculteurs :
étrangers et néo-ruraux
TERRITOIRE
Paysage bouleversé
Zonage selon les productions
Nouveau maillage commercial
ACTIVITE
Activité agricole redevenue
rémunératrice
Spécialisation en agriculture
ou en services agritouristiques
Généralisation des nouveaux modes
de commercialisation
REPRESENTATION
Dynamique
Agriculture de conquête
Changement de mentalité
Changement de statut d’agriculteur
vers artisan ou commerçant
Décalage des produits fermiers avec
les attentes des consommateurs
Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective :
Les contraintes administratives sont un frein à l'installation en agritourisme
Les installations hors cadre familial
Les hausses de prix de certains produits agricoles
Cependant, il existe encore des freins à cette évolution :
Les contraintes administratives pour les petites structures
Les activités d’agritourisme sont beaucoup déployées chez les nouveaux installés
agricoles
Le citoyen ne souhaite plus financer
La disponibilité réduite du foncier
Le département de la Dordogne n’est pas propice au productivisme agricole
La difficulté à modifier radicalement les modes d’organisation
Coût important des mises aux normes
Sensibilité des filières d’élevage à l’augmentation du coût alimentaire
Spécialisation céréalière impossible en Dordogne
La filière a déjà amorcé un virage dans ce sens. Les acteurs ont entamé
une réflexion et de plus en plus choisissent de se spécialiser.
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Perspective 2 : Le Périgord renforce son image avec l'éco-tourisme
L’éco-tourisme permet au Périgord de réussir sa mutation, en complétant son offre et son image
par une gamme de produits et services plus dynamique et plus en phase avec les tendances du
marché. Le département utilise donc tous ses atouts : patrimoine, paysages préservés, produits,
savoir-faire et potentialités environnementales. Le “Pays de l’Homme” est naturellement empreint
d’une sensibilité à l’éco-tourisme, de la part des autochtones comme des nouveaux arrivants. Effet
de mode ou lame de fond, la carte à jouer est importante, et on parie sur la pérennité de cette
tendance.
En s’orientant dans cette démarche, les acteurs de l’agritourisme témoignent d’une prise en
compte des tendances de consommation. En effet, l’éco-tourisme répond aux attentes de la
clientèle, sans vocation élitiste.
Les populations de l’Europe du Nord sont à la fois à l’origine de ce développement en Dordogne,
mais sont également des cibles de clientèle vers lesquelles la communication se tourne.
L’habitat écologique, les énergies renouvelables et la biomasse permettent de déployer les atouts
du département. Les zones d’accueil sont rééquilibrées et de nouveaux pôles émergent, tels le
Parc Naturel Régional et la Double. Ils sont centrés sur les thématiques du bois et de l’eau, deux
ressources naturelles importantes dans le département, qui contribuent à une image et un
argument forts de différenciation dans le triptyque de communication aquitain sur le terme
générique de “campagne”. Le département adopte une ligne de communication pour l’écotourisme, à la fois sur les réseaux de l’agritourisme, les activités et les produits ; avec la
consommation de produits frais, bio, provenant directement des fermes du Périgord.
En hébergement et restauration, l’éco-tourisme se concrétise à travers les éco-constructions, la
récupération d’eau, la biomasse avec la valorisation des déchets, les micro-gîtes autonomes en
énergie, les parcs résidentiels de loisirs à thématique environnementale.
En loisirs, les activités sportives sont largement déployées et confortées : les randonnées
thématiques (sentiers d’interprétation botanique, architecturale, historique, faune), les loisirs sport
et nature (randonnées pédestres, équestres, cyclotourisme, canoë, spéléologie) ainsi que le
tourisme culturel (éco-citoyen). Le domaine équestre est une niche sur laquelle le département
s’appuie pour créer de l’événementiel : il dispose d’une légitimité en la matière du fait du haut
niveau de pratique de ses acteurs. Un partenariat est développé avec les guides touristiques pour
vendre des forfaits “découverte” thématiques au départ des exploitations concernées.
Dans cette lignée, les produits fermiers sont en totale adéquation avec la recherche par les
consommateurs du vrai, du naturel, du sain, du frais.
Les séjours “clé en main” sont donc une entrée spécifique pour les tours opérateurs spécialisés :
course à pied, randonnées, séjours culinaires, forfaits “nature”, incentives d’entreprise... Les
propositions, adaptées aux courts séjours, séduisent et captent aussi la clientèle locale et
régionale : les loisirs complètent le tourisme. Les fermes ouvertes accentuent leur développement
et contribuent, avec les réseaux d’agritourisme, à capter cette nouvelle clientèle locale et régionale
“loisirs”.
Cette orientation stratégique et cet engagement de la filière dans l’éco-tourisme n’est possible que
grâce à un décloisonnement des acteurs, à une cohésion et une mise en réseau. Une volonté
politique forte permet de saisir ce créneau et d’accompagner les initiatives en les coordonnant.
Les partenariats se sont étendus à tous les niveaux, avec :
- le secteur privé : partenariat avec l’agence de l’eau, EDF, les fournisseurs de matériaux, le
CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière)
- le Conseil général grâce à une politique d’aide incitative, de la promotion, l’engagement de la
collectivité dans des procédures de normalisation (ISO 14001, Haute Qualité Environnementale)
- les réseaux d’agritourisme et de vente directe : Bienvenue à la Ferme, boutiques collectives,
Marchés des Producteurs de Pays …
A terme les exploitations agricoles évoluent vers une complète autonomie et la production
d’énergie pour la revente.
Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008
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LES ACTEURS
Les pouvoirs publics
Les opérateurs privés
Les agriculteurs fortement impliqués
Le Parc Naturel Régional PérigordLimousin
TERRITOIRE
Emergence de nouveaux pôles
Rééquilibrage des zones d’accueil
Patrimoine bâti en résidence
secondaire
Atouts du paysage préservés et
valorisés
Déficit d’entretien du paysage et du
patrimoine
50% de terres boisées dans le
département
ACTIVITE
Séjours clé en main
Activités thématiques
Nouvelles compétences
Agriculteur producteur d’énergies
renouvelables
REPRESENTATION
Partenariats public/privé (CPIE)
Communication par les pouvoirs
publics
Nouveau regard de l’agriculteur sur son
métier, du touriste sur l’activité agricole
Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective :
Accompagnement fort par les collectivités territoriales (Conseil Général, Conseil Régional
et Europe)
Facilité d'application à la ferme grâce aux nouvelles technologies
Attractivité forte : 50 % du territoire en forêts et de nombreuses rivières
Fort potentiel du développement bois-énergie et éco-habitat
Parc Naturel Régional du Périgord-Limousin
Activités artisanales spécialisées (éco-habitat)
Existence de savoir-faire spécifiques dans la profession agricole du département
Cependant, il existe des freins à cette évolution :
Investissements lourds
Procédures administratives
Concurrence avec les autres grands opérateurs du tourisme pour la construction en HQE
(Haute Qualité Environnementale)
Malgré une prise de conscience généralisée de la profession agricole, les
opérateurs de la filière agritourisme n’ont pas encore pris en compte cette
nouvelle opportunité.
Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008
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Perspective 3 : Le Périgord, une rente de situation qui s'affaiblit
Le Périgord a atteint les limites de son potentiel de développement touristique, ceci malgré une
accessibilité renforcée (autoroute A89, aéroport de Bergerac), et du fait de l’essor des destinations
concurrentes moins chères, étrangères et/ou régionales.
La filière agritouristique se trouve pénalisée par l’exacerbation et la stigmatisation des
concurrences internes au département. D’autres acteurs plus dynamiques, plus innovants,
proposent une offre plus adéquate, en lien avec les nouvelles demandes des consommateurs et le
vieillissement de la population ; et cela d’autant plus que la vie en réseau est faible.
La Dordogne s’endort mais à des degrés différents selon les zones : certains territoires restent sur
leur rente et régressent (Périgord Noir), d’autres innovent et progressent (Périgord Vert et Périgord
Pourpre).
Le Périgord est une destination chère, tout est payant : grottes, châteaux, gastronomie. Dans un
contexte de crise et de perte de pouvoir d’achat, les touristes “lointains” délaissent ce type de
destination pour des séjours plus abordables. Ils sont remplacés, mais partiellement, par une
clientèle locale et régionale qui vient en courts séjours autour de thématiques notamment loisirs.
Pour maintenir une clientèle élitiste, les investissements nécessaires pour “monter en gamme”
s’avèrent plus importants que la rentabilité attendue à moyen terme. De fait peu s’y lancent.
Le manque de remise en cause, d’analyse et de discernement sur des enjeux collectifs majeurs
des acteurs de l’agritourisme et leur incapacité à s’organiser en collectif pour répondre à ces
problématiques leur font manquer les occasions qui s’offrent à eux. Aucune stratégie globale et
collective n’est décidée, ce qui laisse la place à des actions ponctuelles, individuelles et non
coordonnées. Le nombre d’acteurs de l’agritourisme baisse et beaucoup reconvertissent leurs
gîtes en habitations louées à l’année.
Les nouvelles réglementations sur les produits fermiers (sécurité alimentaire, santé) et sur
l’hébergement (contraintes de sécurité et accessibilité des personnes) accentuent cet
affaiblissement.
Même si un effort de créativité sur les produits Périgord a été réalisé, notamment par des
étrangers, les lobbies anti-gavage et la remise en cause forte de la consommation de produits
alcoolisés contribuent à diminuer la rentabilité des deux filières majeures que sont le gras et la
viticulture pour les produits fermiers périgourdins.
Dans un contexte de communication régionale globale, basée sur le triptyque “mer, montagne et
campagne”, le Périgord devient marginalisé et ne sait pas valoriser ses atouts spécifiques. Dans
cette amorce réductrice sur le terme campagne qui gomme les spécificités locales, le manque
d’entretien contribue à rendre les paysages et le patrimoine moins attractifs.
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ACTEURS
Effectif en baisse, vieillissement,
isolement
Nombre de touristes en baisse : de 2.6
à moins de 1.5 millions
Quelques opérateurs se sont adaptés
(loisirs)
TERRITOIRE
Périgord destination touristique
délaissée
Accessibilité renforcée
ACTIVITE
Hébergement en baisse
Loisirs et restauration en hausse
Récession globale de toute l’activité
touristique
REPRESENTATION
Périgord trop cher et image d’écomusée
Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective :
Absence de priorité et de volonté politique
Manque d'organisation structurée
“on dort dans notre grotte”
Image dépassée qui ne correspond plus à la réalité
Dérives et surexploitation de l'appellation Périgord
Manque d'autocritique des acteurs du tourisme
Nombreuses opportunités manquées
Cependant, il existe des freins à cette évolution :
Attractivité grandissante du Parc Naturel Régional du Périgord-Limousin
Renforcement de l’attractivité des courts-séjours de proximité
Pérennité du patrimoine et de sa mise en valeur
Permanence de notre culture d'accueil, de la convivialité (on n'est pas des standards)
Désenclavement : amélioration des accès
Des indicateurs objectifs nous montrent que le phénomène est déjà amorcé
dans certaines activités (hébergement, restauration).
L’état d’esprit général des opérateurs locaux y contribue.
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Perspective 4 : De nouvelles façons de vendre les produits et services
Les acteurs de la filière explorent de nombreuses pistes pour vendre leurs biens et services.
D’un côté les grands opérateurs économiques (les GMS par exemple) créent eux-mêmes des
plates-formes à leur avantage. Les agriculteurs ne font plus que produire voire transformer mais ne
s’occupent plus de la commercialisation et de la relation avec les clients.
D’un autre côté de nouvelles plates-formes sont autogérées par des agriculteurs, dans le cadre
d’un réseau, et s’appuient sur les coopératives agricoles du département qui sont à la recherche
de nouvelles opportunités.
Plusieurs producteurs vendent leurs produits dans un site commun bien situé sur le plan
commercial avec parfois des vendeurs spécifiques salariés : galeries marchandes, sites
touristiques porteurs …
D’autres producteurs de produits frais non transformés se regroupent aussi en constituant une
centrale d’achats pour les grandes et moyennes surfaces afin de pallier l’atomisation de l’offre. La
mutualisation permet de rationaliser les coûts des emballages et du conditionnement ainsi que de
s’assurer des débouchés réguliers en quantité pour écouler la production locale.
L’agritourisme s‘appuie sur la clientèle locale et régionale en proposant des lieux de mise en
marché, du type boutiques collectives, situés au cœur de la ville, sur les zones de chalandises des
grandes et moyennes surfaces ou dans les galeries marchandes. Le tissu rural existant est
renforcé par le développement et la démultiplication des boutiques collectives locales. Le
changement du métier d’agriculteur avec le retour à la fonction première de production, devenue
plus rémunératrice dans certaines filières, fait qu’il y a moins de marchés de producteurs, mais
plus de méthodes de vente en collectif avec un rapport qualité/prix beaucoup plus favorable.
La vente par Internet et en collectif est généralisée pour les produits et services et la vente par
correspondance pour les produits conditionnés (types conserves) : on passe de 40 % des ventes
par ces réseaux à 70 %. Les contraintes réglementaires et techniques sont indéniables mais le
collectif l’emporte grâce à un référencement optimal et une logistique efficace de traitement des
commandes. Cela permet de proposer des offres groupées aux comités d’entreprise, sur des
opérations extérieures au département ciblées, etc.…
L’activité des tours opérateurs est en baisse et leur avenir menacé du fait de l’utilisation directe de
ces nouvelles technologies de l’information : le consommateur réserve et achète sur Internet, il fait
seul et librement son choix et le confirme en visitant des blogs d’avis clients. L’agritourisme
développe tout de même des relations directes avec les agences de voyages pour promouvoir
l’offre sur des produits forfaits complexes et ciblés, des coffrets cadeaux….
Les regroupements associatifs de producteurs et consommateurs autour de circuits courts, de type
AMAP (Association pour le Maintien d’un Agriculture Paysanne), les producteurs fermiers et le
Conseil Général se sont organisés pour approvisionner en direct la restauration collective
(cantines scolaires, lycées, administrations, maisons de retraite).
Les produits sont également proposés aux sociétés privées, particulièrement le segment de la
restauration à domicile (personnes âgées). La consommation de produits bio est quotidienne dans
les cantines grâce à l’application de la décision prise en octobre 2007 au Grenelle de
l'environnement de consommer 20% de repas bio dans l’ensemble de la restauration collective
publique.
Les étrangers résidant dans le département et les nouveaux arrivants dynamisent la filière en
apportant de nouvelles idées et de nouveaux projets.
L’innovation dans les produits est un facteur clé de succès et des efforts sont fournis pour
répondre aux besoins des consommateurs.
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ACTEURS
GMS
Coopératives
Offices de tourisme
Boutiques collectives
Agences de voyages
Restauration collective
Collectivités territoriales
Regroupements de producteurs et
consommateurs en circuit-court
TERRITOIRE
Diminution du nombre de marchés
locaux
Nouveau maillage commercial bien
réparti
ACTIVITE
Vente à distance
Forfaits touristiques
Vente en système collectif
REPRESENTATION
Mise en réseau
Nouveaux modes de commercialisation
Le commerce prend le pas sur la
production agricole
Développement du commerce par
Internet, surtout en hébergement
Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective :
Développement des nouveaux circuits courts
Généralisation de l’utilisation d'Internet
Demande grandissante des consommateurs pour les produits frais, de qualité et de
proximité
Nouvelle réglementation de la part du bio dans la restauration collective (20 % d'ici 5 ans)
Relocalisation des achats du fait de l’augmentation du coût global des énergies
Réalité des regroupements producteurs et consommateurs en circuit court
Multiplication des associations de consommateurs et des collectifs pour réclamer un
approvisionnement local
Prise de conscience de la “mal-bouffe”
On peut cependant penser que ce scénario sera freiné :
Complication réglementaire pour la mise aux normes des locaux
Facilité d’utilisation des produits surgelés en cantines
Manque de formation et d’information sur la gestion et les investissements des
approvisionnements locaux
Image encore trop conventionnelle du métier d'agriculteur
Cette perspective est bien engagée dans le département avec de nouveaux
partenaires hors du champ agricole. Cette évolution, bien que récente, semble
prometteuse.
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Perspective 5 : L'agritourisme n'est pas à l'abri des crises économiques,
climatiques et sanitaires
Dans un contexte de crise et de hausse du coût des énergies, la fréquentation touristique diminue
fortement en Périgord. Le département accueille désormais moins de 1 million de touristes, contre
2,6 millions en 2008. La demande en agritourisme migre vers d’autres destinations moins chères.
La filière périgourdine perd de nombreux acteurs. Ceux qui restent adaptent leurs prestations en
baissant leurs prix ou en offrant des services non payants. Ainsi se développe localement un
tourisme “low-cost” proposant des produits ou activités nettement plus abordables : randonnée,
excursions à la journée, découverte du petit patrimoine rural protégé, visites de fermes, panier
pique-nique.
L’augmentation du prix du carburant entraîne une re-localisation de la consommation car les
produits locaux sont moins impactés par l’augmentation du coût de l’énergie. Du fait de la baisse
du pouvoir d’achat on achète davantage de produits bruts, moins chers, pour les transformer soimême. Le nombre des producteurs fermiers n’a pas diminué contrairement aux autres acteurs :
hébergement et restauration.
La réglementation contraignante et de plus en plus complexe entraîne la diminution du nombre
d’acteurs de l’agritourisme ; d’autant plus que le nombre de touristes baisse et qu’il faut déployer
beaucoup d’énergie pour rester attractif. Dans cette optique les marchés de proximité peuvent
connaître un renouveau et les producteurs maraîchers et éleveurs sont ceux qui tirent leur épingle
du jeu.
Les crises sanitaires influencent dans un sens comme dans l’autre le développement de la
production fermière. Les consommateurs de plus en plus sensibles aux allergies alimentaires
recherchent des produits moins élaborés ou préparés de façon traditionnelle. A contrario les
producteurs de fruits et légumes ont à prendre en compte les exigences des consommateurs pour
des produits sains, exempts de produits phytosanitaires et d’OGM. Une crise phytosanitaire, à
l’image de celle vécue par les éleveurs avec l’ESB, s’installe. Par ailleurs le pouvoir des lobbies
végétariens contribue à diminuer la consommation de viande et de poisson.
Les changements bio-climatiques entraînent de nouvelles maladies, la sécurité alimentaire devient
plus difficile avec notamment la multiplication des allergies. Les habitudes alimentaires changent
vers la consommation de produits bruts, moins élaborés et bio. Les conditions météorologiques, de
plus en plus incertaines et instables, impactent volumes et localisation des productions agricoles,
et entravent même l’activité touristique.
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ACTEURS
Consommateurs locaux
Baisse du nombre d’agriculteurs
Maintien des producteurs fermiers
Moins d’hébergeurs et restaurateurs
Moins de 1 million de touristes à
l’année
TERRITOIRE
Les marchés locaux augmentent
ACTIVITE
Baisse d’activité
Abandon de certaines productions
Baisse généralisée du pouvoir d’achat
Vente de produits bruts supérieure à
vente de produits élaborés
REPRESENTATION
Réglementation encore plus
contraignante
Achat impulsion remplacé par achat de
nécessité
Les changements climatiques font
évoluer les productions
Vigilance accrue des consommateurs
sur l’aspect sanitaire
Plus de préparation alimentaire :
changement des habitudes de
consommation
Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective :
Pouvoir d'achat en baisse
Augmentation du prix des produits de base
Démantèlement des systèmes de régulation économiques et financiers
Enchaînement des crises sanitaires
Cependant, il existe des freins majeurs à cette évolution :
Moindre dépendance aux aides PAC en agritourisme et vente directe
Taux de reprises des exploitations agritouristiques nettement supérieur aux exploitations
classiques
Dans l’état actuel des contextes économique, climatique et sanitaire, cette
perspective pourrait bien être activée. L’attitude des consommateurs sera
déterminante.
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Perspective 6 : Des partenariats innovants dynamisent l'agritourisme
L’agritourisme périgourdin a mis en œuvre une large ouverture vers l’ensemble des acteurs du
tourisme et de la mise en marché des produits pour développer et régénérer son offre.
Il renforce les partenariats pour structurer et diversifier des offres complémentaires permettant
d’offrir des séjours “clé en main”, des paniers Périgord de produits frais de saison, et/ou des
séjours thématiques pointus et de niche (sports, nature, culture).
L’offre est aussi régénérée par les nouveaux arrivants étrangers qui deviennent des
ambassadeurs, des prescripteurs et acteurs incontournables du territoire.
De nouvelles opportunités de débouchés, de nouvelles mises en marchés sur de nouveaux lieux
de vente se généralisent.
De nouvelles plates-formes gérées par des agriculteurs voient le jour. Plusieurs producteurs
vendent leurs produits dans un site commun au cœur de la ville, sur les zones de chalandises des
GMS ou dans les galeries marchandes. Des actions de vente en collectif auprès des comités
d’entreprises et des associations de consommateurs voient le jour.
Pour valoriser les atouts du territoire, les acteurs se décloisonnent, la cohésion et la mise en
réseau des acteurs agricoles permettent au Périgord de maintenir son image et son attractivité.
Dans un contexte de rente de situation affaiblie, les atouts actuels du Périgord (gastronomie,
patrimoine, paysage) doivent être valorisés auprès d’une nouvelle clientèle (plus locale et
régionale), selon de nouvelles modalités (sport, nature, courts-séjours, hors-saison).
Dans un contexte de communication régionale sur le trépied “mer, montagne, campagne”, le
Périgord valorise ses atouts en recomposant ses axes de communication et son offre sur une
gamme campagne préservée, riche de son patrimoine bâti et non bâti et mettant en valeur ses
savoir-faire dans des thématiques renouvelées (écotourisme, sport, nature et tradition) pour
moderniser son image.
Les clivages sont conservés mais dépassés pour être porteurs de modernité dans l’offre et la
communication départementale, basée sur “Esprit Périgord : aux racines de la modernité”.
L’agriculteur devient un acteur d’agritourisme accompli. Il assume pleinement ses partenariats
commerciaux hors du champ agricole. Le manque de lisibilité dans l’offre est résolu grâce à une
nouvelle communication rafraîchie, plus dynamique. Une signature ombrelle est créée pour fédérer
les différents réseaux existant encore.
Les salons pris en charge par le Comité Départemental du Tourisme intègrent la dimension
agritouristique et agroalimentaire de façon systématique pour les actions de promotion à grande
échelle, en France comme à l’étranger.
Tout nouvel habitant du département est accueilli avec un livret lui indiquant tout ce qu’il peut faire
en Dordogne en termes d’activités et tout ce qu’il peut trouver en termes de produits fermiers.
Les compagnies aériennes desservant la destination ou transitant servent des repas typiquement
périgourdins en 1ère classe. Le réseau d’agritourisme a créé plusieurs groupements d’employeurs
locaux pour mutualiser les tâches de ménage et d’accueil.
L’existence d’une seule chambre consulaire permet de mener davantage d’opérations de
promotion à l’extérieur du département, dans des sites touristiques majeurs, dans les centres des
grandes villes, en partenariat avec les artisans. Cette chambre consulaire unique décloisonne les
services et le Comité de Promotion des Produits Agricoles est devenu l’outil incontournable pour
fédérer et organiser ces opérations collectives.
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ACTEURS
Nouveaux arrivants
Plus d’acteurs d’agritourisme
Une seule chambre inter consulaire
TERRITOIRE
Signalétique départementale
homogène
ACTIVITE
Eco-tourisme
Initiatives innovantes et réussies
Nouvelles opportunités commerciales à
saisir
REPRESENTATION
Suppression du corporatisme
Partenariats, réseaux, alliances
Communication désuète rénovée
Plusieurs facteurs favorisent aujourd’hui cette perspective :
Diversité de l'offre en matière de produits et services
Décloisonnement amorcé par plusieurs initiatives transversales
Multiplication des boutiques collectives
Création du pôle inter consulaire
Cependant, il existe des freins à cette évolution :
Les lourdeurs administratives
Les contraintes réglementaires
La culture individualiste
L’image et l’état d'esprit très "traditionnel"
La méconnaissance des partenaires
Les acteurs eux-mêmes, le corporatisme
La filière a déjà amorcé son adaptation et a engagé des partenariats
prometteurs qui demandent à être soutenus localement.
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Un observatoire pour une lecture dynamique des perspectives
Les perspectives qui viennent d’être décrites n’ont d’intérêt que dans une lecture dynamique
tenant compte de l’évolution des multiples facteurs qui les composent.
Pour cela, un observatoire composé de nombreux critères est mis en place (détail en annexe).
Cette liste n’est ni figée ni exhaustive ; elle pourra être amendée au fur et à mesure de l’évolution
de la filière et de son contexte. Vous trouverez ci-dessous les indicateurs retenus dans les
différents domaines qui nous intéressent et les phénomènes à surveiller :
DOMAINE 1 : DEMOGRAPHIE ET STRUCTURATION DE LA FILIERE
Indicateurs
Répartition géographique de l’agritourisme
Nature et volumes des activités déployées
Renouvellement et reprise,
Conditions d’installation
Taux de participation à des réseaux
Outils de communication interne dans les réseaux
Initiatives nouvelles
Participation des nouveaux migrants (britanniques, autres)
Partenariats
Phénomènes à surveiller
L’agriculture périgourdine continue à voir s’installer de nouveaux producteurs en agritourisme
et vente directe, en particulier dans des installations hors cadre familial. Cependant le taux de
reprise en cadre familial est plus élevé dans le secteur de transformation et vente directe.
Dans le secteur du tourisme, le département compte des opérateurs de taille très variable avec
des niveaux d’activité et des capacités de structuration et d’intervention très différentes ; on
observe des changements importants depuis quelques années.
Les activités agritouristiques sont en pleine évolution, en particulier chez les nouveaux installés
qui diversifient leur offre.
La filière agritourisme cherche à faire évoluer ses orientations de développement pour
redynamiser l’offre et intéresser de nouveaux publics, hors saison.
Des partenariats commencent à se nouer entre opérateurs agricoles et ruraux.
La présence croissante d’anglais résidents fait évoluer la demande de prestations.
La filière agritourisme souffre de l’absence d’un outil de communication interne.
DOMAINE 2 : METIERS ET COMPETENCES
Indicateurs
Motivation d’installation en agritourisme
Facilité d’accès au crédit
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Motif de cessations d’activité
Nombre d’exploitations faisant les mises aux normes réglementaires
Entreprises spécialisées dans l’éco-habitat
Outils d’appréciation de la satisfaction clients
Promotion en GMS
Phénomènes à surveiller
On observe un changement des mentalités par rapport au métier d’agriculteur et aux activités
de transformation et de vente directe.
Les jeunes n’ont pas les mêmes motivations que leurs ainés pour les activités d’agritourisme et
inventorient plus facilement leurs possibilités de réorientation au sein de l’exploitation.
Il semble plus facile d’obtenir un emprunt pour développer des activités d’agritourisme que
pour des activités de simple production.
On observe encore peu fréquemment une capacité d’autocritique, apte à faire évoluer le
marketing des produits ou des services proposés.
On assiste à une évolution de la représentation du métier d’agriculteur ; cette activité tend à
devenir un métier comme les autres que l’on peut quitter, même avant l’âge de la retraite.
Des exploitations centrées sur l’agritourisme auront des difficultés à mettre en œuvre la mise
aux normes exigée sur le plan qualité (Paquet Hygiène), très exigeante sur les aspects
administratif et documentaire.
La Dordogne compte un grand nombre d’artisans développant des savoir faire en matière
d’éco-habitat, en particulier avec l’aide de la chambre de métiers.
Les professionnels de l’agritourisme ne sont pas encore prêts à prendre en compte les
nouveaux médias mesurant la satisfaction des clients.
Les GMS ont tendance à s’approprier facilement les allégations agricoles.
Les nouvelles attentes des consommateurs (biosécurité, environnement, bien être animal)
concernent aussi la filière courte.
DOMAINE 3 : MISE EN MARCHE ET PROMOTION
Indicateurs
Outils, argumentaires, cibles et supports de promotion
Partenariats nouveaux entre agriculteurs et autres opérateurs
Diversité des offres touristiques (période, prix, contenu, thème…)
Produits globaux ou composites
Impact des actions de pays et du PNR
Lien entre produit et territoire (écotourisme)
Segmentation des produits vers des cibles plus spécifiques
Utilisation des NTIC
Mise en réseaux des opérateurs et des produits et services proposés
Prise en compte des nouvelles attentes des consommateurs
Phénomènes à surveiller
On observe le développement de mise en réseau pour créer des produits composites (notion
de paniers, séjours clé en main, produit global) et pour faire de la promotion
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Des partenariats se développent entre agriculteurs pour créer de nouveaux produits et de
nouvelles mises en marché (coffrets cadeaux type smartbox ou wonderbox).
L’utilisation des nouvelles technologies de communication (NTIC) se développe de manière
contrastée, selon les activités, les secteurs, ….
De nouvelles manières de mettre en valeur les produits sont amorcées (visites de marchés,
visites de fermes, visites de campagnes, circuits thématiques, …)
Des initiatives sont prises vers des catégories ciblées (personnes handicapées, scolaires,
entreprises, jeunes adultes, séniors, sportifs, ….)
Le comité départemental du tourisme s’implique dans de nouvelles offres de produits
touristiques, en particulier pour dessaisonner l’offre.
Les moyens de promotion doivent être reformulés et rénovés pour dynamiser l’offre.
Le marché de la viande connait des difficultés qui incitent les producteurs à s’intéresser à la
vente directe.
Il existe encore des possibilités de financement pour l’agritourisme (C. Gal et C. Ral)
La présence du Parc Naturel Régional Périgord Limousin offre des possibilités de promotion.
La filière semble peu apte à proposer de nouvelles formes d’emballage, de présentation en
portions ou des produits transformés dits ambulatoires pour répondre à la demande des jeunes
adultes.
Le développement du marché des produits biologiques concerne aussi la filière courte.
La filière aurait avantage à se doter d’une organisation territoriale transversale.
DOMAINE 4 : REGLEMENTATION et ENCADREMENT de l’AGRICULTURE
Indicateurs
Nombre d’exploitations réalisant les mises aux normes
Freins principaux à cette adaptation
Impact des restrictions sur l’utilisation du terme Périgord
Capacité à développer et à mettre en marché des produits locaux (fruits et légumes,
viande, …) sur des sites collectifs et en restauration collective
Adaptation de l’accompagnement technique des professionnels de l’agritourisme
Phénomènes à surveiller
Les contraintes administratives sont de plus en plus pesantes (sécurité sanitaire, sécurité du
public, accessibilité, droit du travail, ….)
L’impact financier des mises aux normes peut être considérable.
La réforme des collectivités territoriales peut entraîner à terme la disparition de l’échelon
départemental, et modifier les relations des acteurs de la filière avec les différents financeurs.
L’utilisation du terme Périgord est particulièrement encadrée du fait du nombre important d’IGP
sur la zone Périgord ; les cas d’abus d’utilisation sont encore à surveiller.
Les choix récents de développer les produits bio et les nouvelles énergies renouvelables
peuvent modifier considérablement le panorama agricole périgourdin et en particulier
l’agritourisme.
La nouvelle réglementation sur les approvisionnements de la restauration collective semble
permettre une ouverture aux produits locaux.
Les dispositifs d’accompagnement technique et promotionnel de l’agritourisme vont devoir
évoluer pour prendre en compte ces évolutions réglementaires.
Chambre d’Agriculture 24 – Synthèse Prospective filière agritourisme et vente directe – avril 2008
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La dérégulation croissante dans les filières affecte les choix des professionnels, les avantages
liés au métier d’agriculteur s’estompent.
Le fonctionnement de la PAC est remis en cause et va être modifié.
L’impact des lobbies anti-gavage, anti-élevage, anti-OGM, anti-agriculture intensive affecte
toutes les filières.
DOMAINE 5 : MARCHE ET CONCURRENCE
Indicateurs
Ouverture des offices de tourisme à la vente de produits
Agences de voyage plus nombreuses en Dordogne
Partenariat entre Agriculture et Tourisme et les offices de tourisme
Prise en compte des attentes clients pour diététique et santé
Développement d’un tourisme rural haut de gamme
Entreprises privées spécialisées en HQE
Coût de l’énergie et des intrants en hausse
Crise financière et économique
Concurrence croissante des destinations sur le bassin méditerranéen
Origine géographique et socioprofessionnelle de la clientèle
Phénomènes à surveiller
Le nombre d’opérateurs en matière de tourisme est en forte croissance.
Les prestations offertes par les offices de tourisme et les agences de voyage sont en évolution.
La demande des consommateurs se diversifie : loisirs, courts séjours, séjours à thème.
On assiste au développement de la clientèle touristique provenant des régions limitrophes.
Des partenariats apparaissent entre Agriculture et Tourisme et les offices de tourisme.
Les consommateurs s’intéressent aux savoir faire anciens (artisanaux), techniques (agricoles
et ruraux), ils recherchent des activités en lien avec le milieu rural.
Ils demandent des garanties en matière d’environnement, de diététique, de santé, ils sont plus
exigeants sur les services apportés (internet, équipements, conditions de logement,..).
L’augmentation du coût énergétique modifie les choix de consommation touristique (moins de
visites payantes et de restauration haut de gamme, plus de visites gratuites et promenades).
L’augmentation du prix des intrants aura des répercussions sur les marges en filières longues
et peut entraîner des changements d’orientation.
La crise économique favorise une demande de produits agricoles de saison, d’origine locale,
éventuellement biologiques, disponibles sur des marchés de proximité (viande, légumes, fruits,
…).
La demande en produits et services haut de gamme se maintient, mais évolue ; de nouveaux
opérateurs apparaissent pour répondre à cette clientèle.
Des entreprises privées spécialisées occupent le secteur de l’habitat en Haute Qualité
Environnementale (HQE)
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DOMAINE 6 : TERRITOIRE et IMAGE ATTACHEE AU TERRITOIRE
Indicateurs
Pression croissante sur le foncier
Baisse de notoriété pour le Périgord
Choix de l’image Périgord – identité à renouveler
Hétérogénéité des « 4 Périgords »
Demande nouvelle autour des savoir faire locaux et ruraux
Fermeture de l’aéroport de Boulazac
Impact des actions de l’agence culturelle départementale
Positionnement par rapport à l’Aquitaine
Phénomènes à surveiller
L’agriculture périgourdine se caractérise par une diversité de l’offre de produits et de
paysages ; elle conserve encore une image de terroir traditionnel, où il fait bon vivre et qui n’a pas
développé une économie productiviste.
L’image et la notoriété du Périgord, déclinées selon les 4 couleurs, sont fondées
historiquement sur trois piliers : la gastronomie, les châteaux et les grottes, le choix de maintenir
ce triptyque et ce découpage géographique se pose aujourd’hui.
Certains professionnels estiment que la notoriété du Périgord tend à s’affaiblir et son image
mérite d’être revisitée.
L’hétérogénéité des ressources et des atouts selon les zones géographiques s’amplifie.
Certaines zones du département misent sur d’autres atouts : la qualité des paysages (forêts –
rivières), la présence et la mise en valeur d’un petit patrimoine bâti, pour développer une image de
région à « développement durable » avec des paysages préservés.
L’impact des nouveaux collectifs, tels que les Pays et le Parc Naturel Régional dynamisent
cette voie.
Le développement touristique dépend de l’existence et du développement des voies d’accès
(train, avion, voiture, vélo, …), très variable selon les zones du département (autoroute A 89,
nationales renforcées)
L’évolution du trafic sur les deux aéroports (Bergerac et Périgueux) sera importante
notamment pour la clientèle haut de gamme et britannique.
La croissance importante du prix du foncier et du bâti, dans les secteurs les plus touristiques,
entraîne un manque de disponibilité à coût raisonnable pour les reprises.
La réforme des collectivités territoriales, en particulier la disparition de l’échelon départemental,
risque d’entraîner une forte perte d’identité du Périgord, le ramenant à une image de campagne
banalisée à l’échelon régional.
Le département, notamment le Conseil Général, développe depuis peu des initiatives
culturelles pour élargir l’attractivité de la Dordogne (Agence culturelle favorisant le tournage de
films sur des sites historiques ou spécifiques)
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Comment sera utilisé cet observatoire ?
Dès maintenant, la confrontation des tendances 2008 et des perspectives a permis d’élaborer des
messages indiquant dans quelle mesure chaque perspective pouvait être activée :
PERSPECTIVE 1 :
L'agritourisme change de
visage dans un contexte
agricole porteur
PERSPECTIVE 2 :
le Périgord renforce son
image avec l'éco-tourisme
PERSPECTIVE 3 :
Le Périgord : une rente de
situation qui s'affaiblit
PERSPECTIVE 4 :
De nouvelles façons de
vendre les produits et
services
La filière a déjà amorcé un virage dans ce sens. Les acteurs ont
entamé une réflexion et de plus en plus choisissent de se
spécialiser.
Malgré une prise de conscience généralisée de la profession
agricole, les opérateurs de la filière agritourisme n’ont pas encore
pris en compte cette nouvelle opportunité.
Des indicateurs objectifs nous montrent que le phénomène est
déjà amorcé dans certaines activités (hébergement,
restauration).
L’état d’esprit général des opérateurs locaux y contribue.
Cette perspective est bien engagée dans le département avec de
nouveaux partenaires hors du champ agricole. Cette évolution,
bien que récente, semble prometteuse.
PERSPECTIVE 5 :
L'agritourisme n'est pas à
l'abri des crises
économiques, climatiques
et sanitaires
Dans l’état actuel du contexte économique, climatique et sanitaire,
cette perspective pourrait bien être activée. L’attitude des
consommateurs sera déterminante.
PERSPECTIVE 6 :
Des partenariats innovants
dynamisent l'agritourisme
La filière a déjà amorcé son adaptation et engagé des partenariats
prometteurs qui demandent à être soutenus localement.
Le groupe prospective devra préciser en quoi l’évolution des critères a une influence sur les
perspectives. C’est l’ensemble des évolutions et des combinaisons des différents critères
interdépendants qui sera pris en compte pour rédiger les messages. Une évolution marquante
pourra amener à éliminer une perspective ou, au contraire, à en créer une nouvelle.
Les critères seront mis à jour régulièrement. Différents organismes détenteurs des informations
seront sollicités ; des enquêtes pourront être réalisées auprès de différents acteurs pour évaluer
des critères difficilement quantifiables.
Le groupe prospective se réunira tous les 6 à 12 mois pour élaborer les messages. Ils seront
diffusés à l’ensemble des acteurs de la filière.
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Annexe 1 : les critères
Tendances
Critères
Zonage des activités
d’agritourisme
Liste des opérateurs en 24 et
départements limitrophes
(pyramide des âges)
Meilleur renouvellement
en agritourisme
Créations, radiations, taux de
reprise agricoles et
agritouristiques
Où les trouver et comment les apprécier ?
INSEE
CA24 : veille et études des territoires
•CA24 : CFE (Centre de Formalité
•Ass Agriculture et Tourisme
des Entreprises
CEMAGREF - APCA
Agriculture
Tous les réseaux qualité reconnus en Aquitaine :
Nombre et évolution des
Destination Vignobles
Multiplication des réseaux adhésions par réseau aux
BAF et MPP
niveaux régional et départemental
•Accueil Paysan, …
Ch. Rale d’Agriculture d’Aquitaine (CRAA)
Conseil Régional, Conseil Général
Installations en
Dossiers de subventions :
DDAF (RGA)
croissance
nombre, nature, évolution
CA24 : pôle Tourisme et Promotion
Lycée agricole
IREO
IUT Agroalimentaire
Enseignement et formations :
Professionnalisation des nombre de participants, contenu, MFR
IUT Technique de commercialisation
métiers de l’agritourisme suivi, création de formations
école de Savignac-les-Eglises
spécifiques
Master Label de Qualité
CRAA (prospective métiers)
Association Agriculture et Tourisme : visites
Augmentation de la part
Evolution des revenus de
annuelles BAF/MPP
des revenus en
l’agritourisme / revenus agricoles CA24 : études
agritourisme
CER France
Fiches TRAME
Bergerie Nationale de Rambouillet
Apparition d’initiatives
Veille et échange d’expériences
Réseau Source
nouvelles
MOPA
Partenariats entre agritourisme et CA24 : pôle Tourisme et Promotion
Apparition de partenariats
Comité de Promotion des Produits Agroalimentaires
autres filières (qualitatif et
inter-filières 24
AAPrA
quantitatif)
Apparition de partenariats
Dépenses, cibles, supports,
Services communication : CG, CDT, CRT, CA24,
entre opérateurs du
argumentaires
association Agriculture et Tourisme
tourisme en 24
Nombre de sites internet
Développement des
concernés par l’agritourisme
Moteurs de recherche Internet
réservations touristiques
(activité, volume, prestations,
par internet
produits, …)
Évolution du nombre de MPP, de Association Agriculture et Tourisme
Développement des
ventes en système
boutiques collectives, d’AMAP, de Agrobio Périgord
collectif
FR CIVAM
produits bio
CREDOC
Evolution des attentes
Études nationales de
interprofessions
consommateurs
consommation
FRANSCOPIA
Changement des modes
de consommation chez Modes de consommation
Institut du Goût du Périgord
les jeunes adultes
•Ministère
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Tendances
Critères
Nouveau dispositif incitant Evolution du référencement des
produits fermiers en restauration
la RHF à utiliser les
collective et GMS
produits bio
Où les trouver et comment les apprécier ?
Baisse de fréquentation
des routes thématiques
Evolution et fréquentation des
routes thématiques
Maisons de retraite, lycées, collèges, écoles, portage
à domicile
CA24 : GMS
Animateurs : Route des Vins, Route de la Pomme,
Route de la Noix, Route du Foie Gras
Volonté de développer
une promotion des
produits avec des
activités touristiques
Nombre d’actions de promotion
associant tourisme et
agroalimentaire
CA24 + CRAA
Comité de Promotion des Produits Agroalimentaires
APRAA
Législation et réglementation du
tourisme rural
Légifrance
Droitdutourisme.com
APCA
Mise aux normes réglementaire et DGCCRF
sanitaire, bien-être animal
DSV
Accroissement des
contraintes
réglementaires
Aspects juridiques et fiscaux
CER France
CA24
PAC
CA 24
DDA
Réglementation incendie et ERP, Code juridique français : code de la construction et de
mise en accessibilité
l’habitation
Disparition du statut locorégional
Les consommateurs
comparent les prix sur
internet
Les activités d’accueil se
stabilisent, celles des
produits continuent à
progresser
Les prix des produits et
services tendent à
stagner
L’innovation produits
Droit du travail (conventions
collectives)
Inspection du Travail en Agriculture
Loi d’orientation agricole
DDAF 24
Remise directe/agrément CE
DSV
DGCCRF
Comparateur de prix de produits Internet - Relevés de prix marchés
et services
CDT pour l’hébergement
Nombre d’exploitations par
activités (ferme auberge,
équestre…)
Association Agriculture et Tourisme : réseaux BAF
CA24
Evolution des prix
INSEE
Association Agriculture et Tourisme
Evolution des produits,
destinations et services
concurrents ou de substitution
Réseaux consulaires
CRT
La fréquentation en 24
Fréquentation des sites
semble atteindre un seuil touristiques 24
Affluence évolue vers une
Bilans de saisons
petite dessaisonalisation
Sémitour Périgord
CRT, CDT et OTSI 24 : observatoire économique
OTSI : Bergerac, Sarlat, Périgueux, Pays des Bastides
FRANSCOPIA
CERD (Centre d’Etudes et de Recherche en
Nouvelles demandes de
Enquête attentes consommateurs
Diversification)
services
SOFRES
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Tendances
Critères
Notoriété du Périgord en Flux entrants (quantitatif et
baisse
qualitatif)
Où les trouver et comment les apprécier ?
ASF
CCI pour aéroports
CRT, CDT et OTSI 24
Développement du
tourisme rural
Evolution du tourisme rural en
France et en Aquitaine
Comité Régional du Tourisme Aquitaine : étude
Diminution de la durée
des séjours
Taxes de séjour
Communes du département
Arrêt du trafic à Bassillac
Volume du trafic dans les
aéroports
Gérants des aéroports
Zonage
Évolution territoriale des
installations en agriculture
CA24
Concurrence renforcée en Initiatives nouvelles en 24 (pays,
agritourisme
PNR) et dans d’autres régions
Effort du CG 24 pour
attirer les cinéastes
Nombre de films tournés ou
autres manifestations culturelles
en 24
Pays et Quartiers Aquitains
Réseaux agritourisme APCA
Réseau Source
Lycée agricole : JM BAYLE
CG 24
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Annexe 2 : les membres constituant le groupe prospective
ACTIVITE
NOM
BALOUT Martine
Directrice
BOTIVEAU Eric
Responsable exploitation
BOURGIN Denis
Châtaignes, brebis
Chambres et table d’hôtes à la ferme
BOYER Thierry
CAYRE-CASTEL MarieRose
CHARTROULE Liliane
STRUCTURE / RESEAU
Office de Tourisme de Périgueux
Lycée Agricole de CoulounieixChamiers
Bienvenue à la Ferme
Agriculture Biologique
Parc Naturel Régional PérigordLimousin
Association de producteurs “La Ferme
de Vialard”, boutique collective
Marché des Producteurs de Pays
Association Agriculture et Tourisme
Légumes et vente directe
Président
Volailles maigres, pâtisserie et vente directe
Vice-présidente
Volailles, céréales, oies grasses vente
directe
Bienvenue à la Ferme
camping, chambres d’hôtes et meublés à la
ferme, séjours à thème
CONSTANT Bernard
Elu municipal
Commune de Trélissac
GOMBERT Xavier
Responsable
Association Foie Gras IGP du Périgord
Ferme potager “Oh! légumes oubliés”
Président
Bienvenue à la Ferme
Association Agriculture et Tourisme
Gironde
Responsable professionnel bio
Chambre Régionale d’Agriculture
Président national Nouvelles Technologies
BAF et MPP
Chargée de mission “Portes de la Vézère”
Conseil Général de la Dordogne
LAFON Bernard
LALEU Corinne
LANDAT Jean-Paul
MAGOT Laurent
Viticulture et vente directe
Bienvenue à la Ferme
Trésorier, responsable régional de l’activité
Association Agriculture et Tourisme
vente directe
Responsable du pôle Tourisme et Promotion
Chambre d’Agriculture de la Dordogne
Responsable du marketing
MARTY Quentin
Canards gras et vente directe
Marché des Producteurs de Pays
MASSOL Camille
Chargée de mission
Chambre Régionale d’Agriculture
NAY Dominique
Chargé de mission
CDT 24
Editeur du magazine “Périgord Découverte”
Agence Echappée Belle
Viticulture et vente directe
Responsable des organisateurs de MPP
Petits fruits rouges et vente directe
Ferme pédagogique, goûters à la ferme
Marché des Producteurs de Pays
Association Agriculture et Tourisme
Présidente
Association des Fermes Pédagogiques
Bovins viande
Table et chambres d’hôtes
Fleur de Soleil
Bienvenue à la Ferme
Parc Naturel Régional du PérigordLimousin
POUYOT Jean-Charles
QUEYRAL Alain
REBILLOU Patricia
ROUGIER-DEGRAVE
Nadine
Bienvenue à la Ferme
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ACTIVITE
NOM
RUSSEIL Claudine
Agneau bio et gîtes d’accueil
SAINT-AMAND Jean-Pierre Vice-président chargé de l’agriculture
SOUMAGNAC Reine
VALLEE HANS Laurence
VERGNE Robert-Jean
Table et chambres d’hôtes
Ingénieur des Travaux des Eaux et Forêts
Vaches laitières, volailles…
Chambres et table d’hôtes à la ferme,
casse-croûtes, séjours à thème
Président
Président
VERGNE Michèle
Légumes et vente directe
STRUCTURE / RESEAU
Accueil Paysan
Conseil Général de la Dordogne
Gîtes de France
Direction Départementale de
l’Agriculture et de la Forêt 24
Bienvenue à la Ferme
Charmance
Association Agriculture et Tourisme
Agence de tourisme du Pays des
Bastides
Association de producteurs “La Ferme
de Vialard”, boutique collective
Animatrice
Association Agriculture et Tourisme
Chargée de promotion
Chambre d’Agriculture de la Dordogne
VEYSSIERES Muriel
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