Programme de salle - Orchestre de chambre de Paris
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Programme de salle - Orchestre de chambre de Paris
LES PROCHAINS CONCERTS 16 oct. 17 septembre 2014 \ Théâtre des Champs-Élysées jeudi Théâtre des Champs-Élysées - 20 h Balade parisienne 31 oct. vendredi 255 Théâtre des Champs-Élysées - 20 h Roussel Le Festin de l’araignée, fragments symphoniques Soirée à Madrid Chopin Arriaga Gounod Ave Maria, pour violoncelle et harpe Symphonie no 2 en mi bémol majeur John Nelson direction Kun Woo Paik piano Guillaume Paoletti violoncelle Valeria Kafelnikov harpe Les Esclaves heureux, ouverture Rodrigo Concerto d’Aranjuez, pour guitare et orchestre De Falla Le Magistrat et la Meunière Roberto Forés Veses direction Milos Karadaglic guitare Licence entrepreneur de spectacle : 2-1070176 Concerto pour piano no 2 en fa mineur orchestredechambredeparis.com La direction LE CONCERT Sir Roger Norrington direction Fany Maselli Henri Roman bassons Mozart La Clémence de Titus, ouverture Dvořák Sérénade pour cordes en mi majeur Vaňhal Concerto pour deux bassons et orchestre en fa majeur Entracte Mozart Symphonie no 38 en ré majeur « Prague » © Jean-Baptiste Millot Sir Roger Norrington premier chef invité Chef d’orchestre renommé sur la scène internationale, Sir Roger Norrington manifeste un intérêt tout particulier pour les interprétations d’époque. Depuis près de cinquante ans, il travaille avec des orchestres sur le répertoire de musique baroque, classique et romantique. Avec l’ensemble des London Classical Players qu’il fonde dans les années 1980 et plus récemment avec l’Orchestre de la radio de Stuttgart ou la Camerata de Salzbourg, Sir Roger Norrington encourage les musiciens à exprimer et à s’approprier les caractéristiques originales de cette musique. Il s’intéresse particulièrement au positionnement de l’orchestre et à sa taille, au tempo, au phrasé, à l’articulation et au son. Il se produit dans des salles renommées telles que le Royal Festival Hall de Londres, le Musikverein de Vienne, la Philharmonie de Berlin et le Carnegie Hall de New York. Il est régulièrement invité à diriger les plus grandes formations comme les orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne, le Leipzig Gewandhaus, le Concertgebouw, le London Philharmonic, le Philharmonia, l’Orchestre symphonique de Cincinnati et le Philadelphia. Il a été chef principal de l’Orchestre symphonique de la radio de Stuttgart de 1988 à 2011. Avec cette formation, il a enregistré une remarquable série de disques consacrés à Mozart, Beethoven, Mendelssohn, Schumann, Brahms, Bruckner et Mahler, représentatifs de la façon dont les orchestres modernes peuvent s’approprier les caractéristiques de la musique ancienne. Sir Roger Norrington est actuellement directeur musical de l’Orchestre de chambre de Zurich. LES œuvreS W. A. Mozart La Clémence de Titus, ouverture L a clemenza di Tito, en deux actes sur un livret de Caterino Mazzola d’après Metastasio, est une commande des États de Bohême à l’occasion du couronnement à Prague de l’empereur Léopold II. L’opéra fut composé à la même époque que La Flûte enchantée. Mozart a écrit la partition en trois semaines seulement. La commande vint après les créations des Noces de Figaro et de Don Giovanni. Une commande exigeante car elle nécessita que Mozart compose dans le style de l’opera seria, un genre alors tombé en désuétude. C’est l’une des raisons qui explique aujourd’hui encore la désaffection pour La Clémence de Titus. Dans cette partition, Mozart va à l’essentiel : l’écriture est efficace, lumineuse et le livret met en scène une réflexion subtile sur le pouvoir et le pardon. L’orchestre est particulièrement riche, notamment les pupitres des vents. L’ouverture grandiose suggère la force du pouvoir éclairé par la raison. Les idées des Lumières relayées par l’engagement franc-maçon de Mozart sont exprimées avec conviction, ce qui devait déplaire à une partie de la noblesse. Wolfgang Amadeus Mozart 1756 \ 1791 Ouverture de La Clémence de Titus, K. 621 Composition : été 1791 Création : 6 septembre 1791 au Théâtre national de Prague Durée : 5 minutes Antonín Dvořák Sérénade pour cordes en mi majeur D vorák composa deux sérénades, la première pour cordes et la seconde pour instruments à vent. Les deux partitions rendent hommage à l’élégance du classicisme, aux divertimentos de la tradition viennoise héritée du XVIIIe siècle. Les sérénades s’inspirent de deux sources distinctes. La première est issue du folklore tchèque. Elle évoque la lutte d’une nation contre l’hégémonie de l’Empire austro-hongrois. La seconde provient du classicisme autrichien et italien. Un classicisme porté dans le souvenir des musiciens tchèques par la présence de Mozart à Prague. En 1873, Dvorák avait déjà réalisé une version primitive de l’œuvre pour octuor. Sa nomenclature réunissait alors deux violons, un alto, une contrebasse, une clarinette, un cor, un basson et le piano. Dans la dernière version, la partition demeure encore dans l’univers chambriste. Composée en cinq mouvements, la Sérénade s’ouvre par un Moderato, une sorte de prélude dont le modèle est emprunté au Septuor pour vents et cordes op. 20 (1800) de Ludwig van Beethoven. Le thème, si aisé à retenir, est traité en imitation par les cordes graves. La polyphonie y est savante et le tempérament lyrique ne cesse de croître. Le mouvement suivant, Tempo di valse avec son Trio central à l’allure méditative, oscille entre la valse et la mazurka. Dvorák imagine ainsi la réunion de plusieurs danses d’Europe centrale. Le Scherzo (vivace) est aussi délicat qu’une cassation de Mozart. Vif et inspiré, il séduisit Johannes Brahms qui admira chez son jeune confrère la richesse mélodique et rythmique. Le mouvement lent, Larghetto, est le cœur de l’ouvrage. Ce nocturne possède une étonnante densité expressive. Il atteint un paroxysme de tension qui annonce déjà le chromatisme du sextuor « La Nuit transfigurée » d’Arnold Schoenberg. Le finale, Allegro vivace, se devait d’être flamboyant. Il met en scène deux idées thématiques. La première est exposée selon la technique du canon et la seconde alterne entre douceur et rythme saccadé. Dvorák utilise, ici, un langage moderne avec un contrepoint serré et une évocation pastorale de sa Bohême natale. Antonín Dvorák 1841 \ 1904 Sérénade pour cordes en mi majeur, op. 22, B. 52 Composition : entre le 3 et le 14 mai 1875 Création : 10 décembre 1876 sous la direction d’Adolf Cech avec un ensemble réunissant des musiciens des orchestres du Théâtre tchèque et du Théâtre allemand Mouvements : Moderato, Tempo di Valse – Trio, Scherzo (vivace), Larghetto, Finale (allegro vivace) Durée : 28 minutes Jan Křtitel Vaňhal Concerto pour deux bassons et orchestre en fa majeur L e compositeur tchèque Jan Krtitel (Johan Baptist) Vanhal étudia l’orgue avant la composition, à Vienne, auprès de Karl Ditters von Dittersdorf. Admiré de son vivant par ses plus illustres confrères, Vanhal laissa un catalogue de plusieurs centaines de partitions composé pour l’essentiel de pièces instrumentales. Représentant du courant dit « Sturm und Drang », Vanhal a composé des symphonies et des concertos proches des écritures de Haydn et de Mozart. Parmi la trentaine de concertos qui nous sont parvenus, une majorité d’entre eux concerne les instruments à vent. Une tradition certes de la musique de Bohême, mais aussi l’expression d’un genre musical largement destiné au divertissement. Le Concerto pour deux bassons est encore parfois attribué au compositeur autrichien Anton Zimmermann (1741-1781). Introduit par un trémolo des cordes, l’Allegro moderato est bâti dans l’esprit de certains concertos mozartiens. Une longue introduction orchestrale prélude à l’entrée des deux solistes qui se répondent en écho. L’enchevêtrement des voix et la virtuosité de la technique – la cadence finale est remarquable – n’occultent pas un sens aigu de la mélodie. Elle s’impose sous la palpitation permanente du rythme. Ce premier mouvement au style fortement italianisant est plus vaste à lui seul que les deux mouvements suivants. L’Andante grazioso repose sur de longues phrases jouées legato. L’inspiration est rigoureuse – on songe à quelque cantate tardive de Bach – et les intonations graves des deux solistes favorisent un dialogue serré et plein de grâce. La petite harmonie de l’orchestre brille tout particulièrement dans le finale au caractère enjoué. Les deux bassons sont inspirés par les rythmes de danse, jouant tour à tour à l’unisson, et rivalisant de brio avec un accompagnement raffiné. W. A. Mozart Symphonie no 38 en ré majeur « Prague » Jan Krtitel Vanhal 1739 \ 1813 Concerto pour deux bassons et orchestre en fa majeur Création : 19 janvier 1873 à Paris Mouvements : Allegro moderato, Andante grazioso, Allegro Durée : 22 minutes A gé de trente ans, Mozart compose simultanément à Vienne le Concerto pour piano no 25, K. 503, ainsi qu’une Sinfonia. Pris par le temps, il emporte dans ses bagages, à Prague, cette dernière partition, future Symphonie en ré majeur. En janvier 1787, il doit en effet assurer la création de son nouvel opéra, Les Noces de Figaro. Rarement, Mozart aura eu tant de peine à terminer une symphonie. En témoignent les nombreuses esquisses. La création pragoise est un véritable triomphe. Bien que le titre de la symphonie soit apocryphe, on ne peut mettre en doute l’amour que Mozart éprouvait pour sa ville d’adoption. L’Adagio s’ouvre de manière majestueuse. Le tempo lent et le caractère solennel se révèlent d’autant plus forts que le premier mouvement est le plus vaste de toutes les symphonies du compositeur. À cette emphase superbe – comment ne pas songer ici à Don Giovanni ? – répond une seconde partie, Allegro, d’une énergie lumineuse – celle de La Flûte enchantée. La délicatesse du chant (hautbois, bassons) est portée par un rythme jubilatoire et, plus encore, une construction des plus savantes, faisant alterner rigueur du contrepoint et passion déjà préromantique. Sans l’apport des timbales et des trompettes, l’Andante, en sol majeur, offre un dialogue pastoral entre les violons et les basses. Un dialogue pourtant ponctué d’inquiétude et de doute comme en témoigne le surprenant passage en mode mineur dans lequel les bois provoquent des modulations inattendues. Chez Mozart, la rêverie découvre souvent l’ombre du doute, sinon la confession douloureuse. Loin du style galant français, alors si prisé. Le En l’absence du traditionnel Menuet, le finale, Presto, évoque à son tour le dernier mouvement des Noces de Figaro. Le rythme trépidant bâti sur un motif de trois croches illustre une fois encore l’esprit du théâtre, la résolution de l’intrigue avec une gaieté proche de la plaisanterie Cercle des Textes : Stéphane Friederich Symphonie no 38 en ré majeur « Prague », K. 504 Composition : décembre 1786 Création : 19 janvier 1787 Mouvements : Adagio – Allegro, Andante, Presto Durée : 37 minutes Amis de l’Orchestre de chambre de Paris L’Orchestre de chambre de Paris est aujourd’hui au carrefour de nombreux défis : étendre son rayonnement, compter parmi les plus grands orchestres de chambre à l’international, affirmer sa dimension citoyenne, sensibiliser une grande diversité de publics, tout cela en développant ses capacités de financement propres… L e Cercle des Amis de l’Orchestre de chambre de Paris permet de relever ces nombreux défis. En le rejoignant et en soutenant l’engagement artistique et citoyen de l’orchestre, vous agirez concrètement pour son rayonnement et pour renforcer les liens entre tous les publics au travers de la musique. C’est cette ambition que nous vous proposons de partager ensemble grâce à votre don (à partir de 100 €). Votre soutien permettra de concrétiser nos projets, et vous bénéficierez de nombreux avantages et d’un reçu fiscal à faire valoir pour une réduction d’impôt de 66 % du montant de votre don dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. Remerciements à : M. David Herscovici M. Pierre Arsène M. et Mme Jacques Dufresne M. et Mme Jean Guibert M. et Mme Merigeault M. Hervé Gastinel Mme Geneviève Routhier M. Christophe Bourland M. et Mme Henry Bassery.* * Membres du cercle au 1 juillet 2014. er Contacts 01 41 05 72 50 www.orchestredechambredeparis.com Les Artistes © Jean-Baptiste Millot © Jean-Baptiste Millot Fany Maselli Henri Roman basson basson Fany Maselli est née en Italie en 1979. Très tôt intéressée par la musique, elle obtient en 1998 son diplôme de basson au conservatoire Giuseppe Verdi de Turin. Après avoir obtenu son diplôme au conservatoire d’Angoulême, Henri Roman est admis au Conservatoire supérieur de musique de Lyon dans la classe d’Amaury Wallez où il obtient un premier prix en 2002 et le certificat d’aptitude en 2004. Elle intègre ensuite la classe de Milan Turkovic, à Vienne, puis suit, au Conservatoire de Paris, l’enseignement de Gilbert Audin et de David Walter. En septembre 2001, elle a l’opportunité, dans le cadre de la Karajan Akademie de Berlin, de jouer avec le Berliner Philharmoniker sous la direction de Claudio Abbado, Sir Simon Rattle, Daniel Barenboïm, Bernard Haitink, William Christie, Zubin Mehta et Mariss Jansons. Une grande partie de son travail est consacrée à la musique de chambre. Sa collaboration régulière avec l’ensemble Pasticcio Barocco aboutit en 2008 à la réalisation d’un enregistrement d’œuvres du compositeur Jean-Marie Leclair, tandis que l’année 2009 voit la parution d’un disque de sonates de Telemann aux côtés de David Walter. Finaliste du concours Gillet Fox (Muncie, Indiana, États-Unis) en 2006, Fany Maselli est depuis quelques années invitée par les formations symphoniques européennes les plus prestigieuses, le London Symphony Orchestra, le Mahler Chamber Orchestra, le Berliner Symphonie Orchester, le Wiener Staatsoper, l’Orchestre de Paris ou le City of Birmingham Orchestra. Elle a aussi participé à de nombreux festivals en Europe, notamment aux côtés de David Walter, Wenzel Fuchs, Kolja Blacher, Hans-Jörg Schellenberger, Radovan Vlatkovic et Pierre Moragues. Membre de l’Orchestre de chambre de Paris depuis 2005, Fany Maselli enseigne le basson au conservatoire de Saint-Maur-des-Fossés. Il travaille ensuite régulièrement avec diverses formations de musique de chambre : le quintette Confluences, avec lequel il obtient un troisième prix au Concours international Henri Tomasi en 2004, l’ensemble Cénoman, avec lequel il crée le concerto de Benoît Dantin pour basson et orchestre Les Trois Étoiles, l’octuor à vent du Festival de La ChaiseDieu, le quintette À Vent… Propos. Avec ces ensembles, il donne des concerts notamment en Inde, au Pakistan, au Japon, en Amérique du Sud et en Europe. En tant que soliste, il se produit avec diverses formations orchestrales (orchestre Paul Kuentz, orchestre des Équipages de la flotte de Brest, orchestre de l’université de Taipei, ensemble Antonio Vivaldi, ensemble Cénoman...) avec lesquelles il aime faire découvrir le répertoire trop souvent méconnu du basson. En février 2009, il obtient un deuxième prix au Concours international d’interprétation de musique française de Paris-Ville-d’Avray. Professeur de basson et de musique de chambre au conservatoire du Mans, Henri Roman fait partie de l’Orchestre de chambre de Paris depuis 2007. La rencontre Sir Roger Norrington Parlez-nous des œuvres que vous dirigez pour ce concert. Quelle est votre histoire avec chacune d’elles ? J’ai notamment dirigé La Clémence de Titus, un opéra merveilleux, il y a quelques années au Festival d’Édimbourg et la Symphonie « Prague » de Mozart un bon nombre de fois. En revanche, je n’ai pas été confronté à la Sérénade de Dvořák depuis longtemps ; c’est l’occasion de renouveler mes idées à son sujet. C’est une œuvre amusante et riche. Je ne connais pas le Concerto pour deux bassons de Vaňhal, mais j’apprécie beaucoup son œuvre. © Jean-Baptiste Millot Comment avez-vous construit ce programme ? Nous avons élaboré ce programme avec l’équipe de l’orchestre autour du thème de la saison « Villes et territoires de la musique », avec Prague comme fil conducteur. Je pense que l’association de ces œuvres forme une excellente combinaison. Vous avez donc dirigé par le passé la Sérénade de Dvorák, la Symphonie « Prague » et La Clémence de Titus de Mozart. Votre direction change-t-elle au fil des années ou reste-t-il des traits constants ? Je ne cherche pas à changer, mais à me rapprocher sans cesse et le plus possible de ce que le compositeur avait en tête, j’essaie de jouer dans son style. Une fois qu’on a trouvé cela, faire du neuf devient accessoire. La symphonie de Mozart est dans un style classique, la Sérénade de Dvořák romantique, sans être trop sentimentale. Pour ces deux pièces et d’autres, d’ailleurs, je demande aux musiciens de jouer sans vibrato comme à l’époque de leur composition ; elles ne sont pas faites pour un vibrato permanent. Y a-t-il des moments où, dans votre travail de chef d’orchestre, vous éprouvez la sensation d’être proche du compositeur, d’établir un lien fort avec lui ? Je recherche constamment cette proximité, mon but étant de découvrir et de comprendre leurs idées, leur phrasé, leur langage. Je tiens à respecter leurs intentions pour retrouver le style d’origine. Par exemple, chez Mozart, il est primordial de suivre précisément les tempi inscrits sur la partition. Sa Symphonie « Prague » comporte trois mouvements, le premier est grand, majestueux, suivi d’un deuxième complètement différent, charmant. Difficile de trouver le tempo exact chez Mozart. En tant que premier chef invité depuis 2012, comment percevezvous l’évolution musicale de l’Orchestre de chambre de Paris au cours de ces dernières années ? Lors des concerts sous ma direction, j’ai systématiquement fait supprimer le vibrato et les musiciens l’ont bien accueilli. Le son, alors éclairci, devient plus intense, plus riche, plus pur. Au lieu d’un vibrato constant produit par la main gauche, celle qui touche les cordes, le phrasé joué avec l’archet prend le dessus. L’émotion pure et noble se joue avec l’archet alors que la main gauche exprime un sentiment faible. D’ailleurs, beaucoup d’orchestres reviennent à cet ancien style. La taille des orchestres de l’époque de Mozart était souvent celle de l’Orchestre de chambre de Paris. L’orchestre de Prague par exemple était petit car la scène du théâtre était minuscule ! Pour moi, la balance entre les vents et les cordes est bien plus importante que la taille. Un équilibre essentiel. L’orchestre de chambre a su garder cet équilibre parfait. J’apprécie les grandes formations, mais lorsque les vents sont doublés ; j’ai procédé ainsi avec l’Orchestre de la radio de Stuttgart. Le 17 décembre, vous dirigez un concert qui met à l’honneur les Bach, avec notamment des concertos pour violon(s) joués par Sarah et Deborah Nemtanu. Quelques mots sur ce programme ? Sarah et Deborah Nemtanu souhaitaient jouer les concertos pour violon de Johann SebastianBach. J’ai alors proposé un concert 100 % Bach, avec le père et ses trois fils, plus fascinants les uns que les autres. Johann Sebastian Bach représente le socle musical. Carl Philipp Emanuel, dont c’est le 300e anniversaire de la naissance cette année, et Wilhelm Friedemann, le plus âgé, sont restés dans le style baroque alors que Johann Christian, le plus jeune et le plus moderne, s’est démarqué de son père dans un style plus classique. Il a d’ailleurs beaucoup influencé Mozart. Les Musiciens Violons Violoncelles Deborah Nemtanu Violon solo super soliste Philip Bride Premier violon solo Franck Della Valle Violon solo Michel Guyot Violon solo Pascale Blandeyrac Jean-Claude Bouveresse Hubert Chachereau Philippe Coutelen Marc Duprez Sylvie Dusseau Hélène LequeuxDuchesne Gérard Maître Florian Maviel Mirana Tutuianu Aurélien Sabouret Étienne Cardoze Benoît Grenet Livia Stanese Sarah Veilhan Altos Contrebasses Eckhard Rudolph Contrebasse solo Ricardo Delgado Rodriguez Théotime Voisin Flûtes Marina Chamot-Leguay Flûte solo Bernard Chapron Cors Michael Cliquennois Gilles Bertocchi Trompettes Pierre Désolé Trompette solo Jean-Michel Ricquebourg Trompette solo honoraire Timbales Nathalie Gantiez Timbales solo Clavecin Arnaud De Pasquale Hautbois Daniel Arrignon Hautbois solo Christophe Grindel Clarinettes Serge Soufflard Alto solo Sabine Bouthinon Anna Brugger Philippe Dussol Hélène Desaint Caroline Donin Florent Pujuila Clarinette solo Laurent Bienvenu Bassons Fany Maselli Basson solo Henri Roman Présidente du conseil d’administration Brigitte Lefèvre Directeur général Nicolas Droin Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com © Jean-Baptiste Millot Orchestre de chambre de Paris Depuis sa création en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris, avec ses 43 musiciens permanents, s’affirme comme l’orchestre de chambre de référence en France. La forme originale de ses concerts, ses lectures « chambristes » des œuvres, son travail de décloisonnement des répertoires et des lieux comme sa démarche citoyenne en direction de nouveaux publics lui confèrent une identité originale dans le paysage musical parisien. L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris, de la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de Crescendo, cercle des entreprises partenaires, ainsi que du Cercle des Amis. La Sacem soutient les résidences de compositeurs de l’Orchestre de chambre de Paris. L’orchestre rend hommage à Pierre Duvauchelle, créateur de la marque Orchestre de chambre de Paris, et remercie Alexandre Tharaud pour la cession amiable de cette marque. La forme originale de ses concerts, ses lectures « chambristes » des œuvres, son travail de décloisonnement des répertoires et des lieux comme sa démarche citoyenne en direction de nouveaux publics lui confèrent une identité originale dans le paysage musical parisien. Après avoir travaillé avec Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan, Jean-Jacques Kantorow, John Nelson – directeur musical honoraire – ou encore Joseph Swensen, l’orchestre s’entoure d’une équipe artistique. À sa tête, le chef et violoniste autrichien Thomas Zehetmair, chef principal et conseiller artistique, accompagné de Sir Roger Norrington, premier chef invité, Deborah Nemtanu, violon solo super soliste, et, nouvelle venue, la contralto et chef d’orchestre Nathalie Stutzmann, artiste associée. L’orchestre poursuit sa complicité avec le chœur de chambre accentus et Laurence Equilbey, et met à l’honneur son compositeur associé, Philippe Manoury. En plus des concerts au théâtre des Champs- Élysées, à la cathédrale Notre-Dame, à la Cité de la musique ou encore au Théâtre du Châtelet, l’Orchestre de chambre de Paris se produit cette saison à la Philharmonie de Paris. Au-delà de la capitale, l’orchestre étend son rayonnement en France et à l’étranger à l’occasion de tournées et de festivals. Ces dernières années, l’orchestre s’est distingué par plus d’une vingtaine d’enregistrements mettant en valeur les répertoires vocaux, d’oratorio, d’orchestre de chambre et de musique d’aujourd’hui. L’orchestre est porteur d’une démarche citoyenne déclinée autour de quatre engagements : territoire, éducation, solidarité, insertion professionnelle, au travers d’actions culturelles et d’une forte présence territoriale dans le nord-est de la métropole parisienne. Dans le domaine de l’insertion professionnelle et de la formation, il collabore avec des étudiants de conservatoires.