Programme de salle - Orchestre de chambre de Paris

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Programme de salle - Orchestre de chambre de Paris
LES
PROCHAINS
CONCERTS
16 oct.
17 septembre 2014 \ Théâtre des Champs-Élysées
jeudi
Théâtre des Champs-Élysées - 20 h
Balade parisienne
31 oct.
vendredi
255
Théâtre des Champs-Élysées - 20 h
Roussel
Le Festin de l’araignée, fragments
symphoniques
Soirée à Madrid
Chopin
Arriaga
Gounod
Ave Maria, pour violoncelle et
harpe
Symphonie no 2 en mi bémol
majeur
John Nelson
direction
Kun Woo Paik
piano
Guillaume Paoletti
violoncelle
Valeria Kafelnikov
harpe
Les Esclaves heureux, ouverture
Rodrigo
Concerto d’Aranjuez, pour guitare
et orchestre
De Falla
Le Magistrat et la Meunière
Roberto Forés Veses
direction
Milos Karadaglic
guitare
Licence entrepreneur de spectacle : 2-1070176
Concerto pour piano no 2
en fa mineur
orchestredechambredeparis.com
La direction
LE
CONCERT
Sir Roger Norrington
direction
Fany Maselli
Henri Roman
bassons
Mozart
La Clémence de Titus, ouverture
Dvořák
Sérénade pour cordes en mi majeur
Vaňhal
Concerto pour deux bassons et orchestre en fa majeur
Entracte
Mozart
Symphonie no 38 en ré majeur « Prague »
© Jean-Baptiste Millot
Sir Roger Norrington
premier chef invité
Chef d’orchestre renommé sur la scène internationale,
Sir Roger Norrington manifeste un intérêt tout particulier pour les interprétations d’époque.
Depuis près de cinquante ans, il travaille avec des orchestres sur le répertoire de musique baroque, classique et romantique. Avec l’ensemble
des London Classical Players qu’il fonde dans les années 1980 et plus
récemment avec l’Orchestre de la radio de Stuttgart ou la Camerata
de Salzbourg, Sir Roger Norrington encourage les musiciens à exprimer et à s’approprier les caractéristiques originales de cette musique.
Il s’intéresse particulièrement au positionnement de l’orchestre et à sa
taille, au tempo, au phrasé, à l’articulation et au son.
Il se produit dans des salles renommées telles que le Royal Festival
Hall de Londres, le Musikverein de Vienne, la Philharmonie de Berlin
et le Carnegie Hall de New York. Il est régulièrement invité à diriger
les plus grandes formations comme les orchestres philharmoniques de
Berlin et de Vienne, le Leipzig Gewandhaus, le Concertgebouw, le London Philharmonic, le Philharmonia, l’Orchestre symphonique de Cincinnati et le Philadelphia.
Il a été chef principal de l’Orchestre symphonique de la radio de
Stuttgart de 1988 à 2011. Avec cette formation, il a enregistré
une remarquable série de disques consacrés à Mozart, Beethoven,
Mendelssohn, Schumann, Brahms, Bruckner et Mahler, représentatifs
de la façon dont les orchestres modernes peuvent s’approprier les
caractéristiques de la musique ancienne. Sir Roger Norrington est
actuellement directeur musical de l’Orchestre de chambre de Zurich.
LES
œuvreS
W. A. Mozart
La Clémence de Titus, ouverture
L
a clemenza di Tito, en deux actes sur un livret de
Caterino Mazzola d’après Metastasio, est une commande des États de Bohême à l’occasion du couronnement
à Prague de l’empereur Léopold II. L’opéra fut composé à la
même époque que La Flûte enchantée.
Mozart a écrit la partition en trois semaines seulement. La
commande vint après les créations des Noces de Figaro et de
Don Giovanni. Une commande exigeante car elle nécessita
que Mozart compose dans le style de l’opera seria, un genre
alors tombé en désuétude. C’est l’une des raisons qui explique
aujourd’hui encore la désaffection pour La Clémence de Titus.
Dans cette partition, Mozart va à l’essentiel : l’écriture est
efficace, lumineuse et le livret met en scène une réflexion subtile sur le pouvoir et le pardon.
L’orchestre est particulièrement riche, notamment les pupitres des vents. L’ouverture grandiose suggère la force du
pouvoir éclairé par la raison. Les idées des Lumières relayées
par l’engagement franc-maçon de Mozart sont exprimées avec
conviction, ce qui devait déplaire à une partie de la noblesse.
Wolfgang Amadeus Mozart
1756 \ 1791
Ouverture de La Clémence de Titus, K. 621
Composition : été 1791
Création : 6 septembre 1791 au Théâtre national de Prague
Durée : 5 minutes
Antonín Dvořák
Sérénade pour cordes en mi majeur
D
vorák composa deux sérénades, la première pour
cordes et la seconde pour instruments à vent. Les
deux partitions rendent hommage à l’élégance du classicisme, aux divertimentos de la tradition viennoise héritée du
XVIIIe siècle.
Les sérénades s’inspirent de deux sources distinctes. La
première est issue du folklore tchèque. Elle évoque la lutte
d’une nation contre l’hégémonie de l’Empire austro-hongrois.
La seconde provient du classicisme autrichien et italien. Un
classicisme porté dans le souvenir des musiciens tchèques par
la présence de Mozart à Prague.
En 1873, Dvorák avait déjà réalisé une version primitive
de l’œuvre pour octuor. Sa nomenclature réunissait alors
deux violons, un alto, une contrebasse, une clarinette, un cor,
un basson et le piano. Dans la dernière version, la partition
demeure encore dans l’univers chambriste.
Composée en cinq mouvements, la Sérénade s’ouvre par un
Moderato, une sorte de prélude dont le modèle est emprunté
au Septuor pour vents et cordes op. 20 (1800) de Ludwig van
Beethoven. Le thème, si aisé à retenir, est traité en imitation
par les cordes graves. La polyphonie y est savante et le tempérament lyrique ne cesse de croître.
Le mouvement suivant, Tempo di valse avec son Trio central
à l’allure méditative, oscille entre la valse et la mazurka. Dvorák
imagine ainsi la réunion de plusieurs danses d’Europe centrale.
Le Scherzo (vivace) est aussi délicat qu’une cassation de
Mozart. Vif et inspiré, il séduisit Johannes Brahms qui admira
chez son jeune confrère la richesse mélodique et rythmique.
Le mouvement lent, Larghetto, est le cœur de l’ouvrage. Ce
nocturne possède une étonnante densité expressive. Il atteint
un paroxysme de tension qui annonce déjà le chromatisme du
sextuor « La Nuit transfigurée » d’Arnold Schoenberg.
Le finale, Allegro vivace, se devait d’être flamboyant. Il met
en scène deux idées thématiques. La première est exposée
selon la technique du canon et la seconde alterne entre douceur et rythme saccadé. Dvorák utilise, ici, un langage moderne avec un contrepoint serré et une évocation pastorale de
sa Bohême natale.
Antonín Dvorák
1841 \ 1904
Sérénade pour cordes en mi majeur, op. 22, B. 52
Composition : entre le 3 et le 14 mai 1875
Création : 10 décembre 1876 sous la direction
d’Adolf Cech avec un ensemble réunissant des
musiciens des orchestres du Théâtre tchèque et
du Théâtre allemand
Mouvements : Moderato, Tempo di Valse – Trio,
Scherzo (vivace), Larghetto, Finale (allegro vivace)
Durée : 28 minutes
Jan Křtitel Vaňhal
Concerto pour deux bassons et orchestre en fa majeur
L
e compositeur tchèque Jan Krtitel (Johan Baptist)
Vanhal étudia l’orgue avant la composition, à Vienne,
auprès de Karl Ditters von Dittersdorf. Admiré de son
vivant par ses plus illustres confrères, Vanhal laissa un catalogue de plusieurs centaines de partitions composé pour l’essentiel de pièces instrumentales.
Représentant du courant dit « Sturm und Drang », Vanhal
a composé des symphonies et des concertos proches des
écritures de Haydn et de Mozart. Parmi la trentaine de concertos qui nous sont parvenus, une majorité d’entre eux concerne
les instruments à vent. Une tradition certes de la musique de
Bohême, mais aussi l’expression d’un genre musical largement
destiné au divertissement.
Le Concerto pour deux bassons est encore parfois attribué
au compositeur autrichien Anton Zimmermann (1741-1781).
Introduit par un trémolo des cordes, l’Allegro moderato est
bâti dans l’esprit de certains concertos mozartiens. Une longue
introduction orchestrale prélude à l’entrée des deux solistes
qui se répondent en écho. L’enchevêtrement des voix et la virtuosité de la technique – la cadence finale est remarquable –
n’occultent pas un sens aigu de la mélodie. Elle s’impose sous
la palpitation permanente du rythme. Ce premier mouvement
au style fortement italianisant est plus vaste à lui seul que les
deux mouvements suivants.
L’Andante grazioso repose sur de longues phrases jouées
legato. L’inspiration est rigoureuse – on songe à quelque
cantate tardive de Bach – et les intonations graves des deux
solistes favorisent un dialogue serré et plein de grâce.
La petite harmonie de l’orchestre brille tout particulièrement dans le finale au caractère enjoué. Les deux bassons
sont inspirés par les rythmes de danse, jouant tour à tour
à l’unisson, et rivalisant de brio avec un accompagnement
raffiné.
W. A. Mozart
Symphonie no 38 en ré majeur « Prague »
Jan Krtitel Vanhal
1739 \ 1813
Concerto pour deux bassons et orchestre en fa majeur
Création : 19 janvier 1873 à Paris
Mouvements : Allegro moderato, Andante grazioso, Allegro
Durée : 22 minutes
A
gé de trente ans, Mozart compose simultanément à
Vienne le Concerto pour piano no 25, K. 503, ainsi
qu’une Sinfonia. Pris par le temps, il emporte dans
ses bagages, à Prague, cette dernière partition, future
Symphonie en ré majeur. En janvier 1787, il doit en effet assurer la création de son nouvel opéra, Les Noces de Figaro.
Rarement, Mozart aura eu tant de peine à terminer une symphonie. En témoignent les nombreuses esquisses. La création
pragoise est un véritable triomphe. Bien que le titre de la symphonie soit apocryphe, on ne peut mettre en doute l’amour que
Mozart éprouvait pour sa ville d’adoption.
L’Adagio s’ouvre de manière majestueuse. Le tempo lent
et le caractère solennel se révèlent d’autant plus forts que le
premier mouvement est le plus vaste de toutes les symphonies
du compositeur. À cette emphase superbe – comment ne pas
songer ici à Don Giovanni ? – répond une seconde partie, Allegro, d’une énergie lumineuse – celle de La Flûte enchantée. La délicatesse du chant (hautbois, bassons) est portée par
un rythme jubilatoire et, plus encore, une construction des plus
savantes, faisant alterner rigueur du contrepoint et passion
déjà préromantique.
Sans l’apport des timbales et des trompettes, l’Andante,
en sol majeur, offre un dialogue pastoral entre les violons et
les basses. Un dialogue pourtant ponctué d’inquiétude et de
doute comme en témoigne le surprenant passage en mode
mineur dans lequel les bois provoquent des modulations inattendues. Chez Mozart, la rêverie découvre souvent l’ombre du
doute, sinon la confession douloureuse. Loin du style galant
français, alors si prisé.
Le
En l’absence du traditionnel Menuet, le finale, Presto, évoque
à son tour le dernier mouvement des Noces de Figaro. Le
rythme trépidant bâti sur un motif de trois croches illustre une
fois encore l’esprit du théâtre, la résolution de l’intrigue avec
une gaieté proche de la plaisanterie
Cercle
des
Textes : Stéphane Friederich
Symphonie no 38 en ré majeur « Prague », K. 504
Composition : décembre 1786
Création : 19 janvier 1787
Mouvements : Adagio – Allegro, Andante, Presto
Durée : 37 minutes
Amis
de l’Orchestre de chambre de Paris
L’Orchestre de chambre de Paris est aujourd’hui au carrefour de
nombreux défis : étendre son rayonnement, compter parmi les
plus grands orchestres de chambre à l’international, affirmer sa
dimension citoyenne, sensibiliser une grande diversité de publics,
tout cela en développant ses capacités de financement propres…
L
e Cercle des Amis de l’Orchestre de chambre
de Paris permet de relever ces nombreux défis.
En le rejoignant et en soutenant l’engagement artistique et citoyen de l’orchestre, vous agirez concrètement pour son rayonnement et pour renforcer les liens
entre tous les publics au travers de la musique. C’est
cette ambition que nous vous proposons de partager
ensemble grâce à votre don (à partir de 100 €).
Votre soutien permettra de concrétiser nos projets,
et vous bénéficierez de nombreux avantages et d’un
reçu fiscal à faire valoir pour une réduction d’impôt de
66 % du montant de votre don dans la limite de 20 %
de votre revenu imposable.
Remerciements à :
M. David Herscovici
M. Pierre Arsène
M. et Mme Jacques Dufresne
M. et Mme Jean Guibert
M. et Mme Merigeault
M. Hervé Gastinel
Mme Geneviève Routhier
M. Christophe Bourland
M. et Mme Henry Bassery.*
* Membres du cercle au 1 juillet 2014.
er
Contacts
01 41 05 72 50
www.orchestredechambredeparis.com
Les Artistes
© Jean-Baptiste Millot
© Jean-Baptiste Millot
Fany Maselli
Henri Roman
basson
basson
Fany Maselli est née en Italie en 1979. Très tôt intéressée
par la musique, elle obtient en 1998 son diplôme de
basson au conservatoire Giuseppe Verdi de Turin.
Après avoir obtenu son diplôme au conservatoire
d’Angoulême, Henri Roman est admis au Conservatoire supérieur de musique de Lyon dans la classe
d’Amaury Wallez où il obtient un premier prix en 2002
et le certificat d’aptitude en 2004.
Elle intègre ensuite la classe de Milan Turkovic, à Vienne, puis suit, au
Conservatoire de Paris, l’enseignement de Gilbert Audin et de David
Walter. En septembre 2001, elle a l’opportunité, dans le cadre de la
Karajan Akademie de Berlin, de jouer avec le Berliner Philharmoniker
sous la direction de Claudio Abbado, Sir Simon Rattle, Daniel Barenboïm,
Bernard Haitink, William Christie, Zubin Mehta et Mariss Jansons.
Une grande partie de son travail est consacrée à la musique de
chambre. Sa collaboration régulière avec l’ensemble Pasticcio Barocco
aboutit en 2008 à la réalisation d’un enregistrement d’œuvres du compositeur Jean-Marie Leclair, tandis que l’année 2009 voit la parution
d’un disque de sonates de Telemann aux côtés de David Walter.
Finaliste du concours Gillet Fox (Muncie, Indiana, États-Unis) en
2006, Fany Maselli est depuis quelques années invitée par les formations symphoniques européennes les plus prestigieuses, le London
Symphony Orchestra, le Mahler Chamber Orchestra, le Berliner Symphonie Orchester, le Wiener Staatsoper, l’Orchestre de Paris ou le City
of Birmingham Orchestra.
Elle a aussi participé à de nombreux festivals en Europe, notamment
aux côtés de David Walter, Wenzel Fuchs, Kolja Blacher, Hans-Jörg
Schellenberger, Radovan Vlatkovic et Pierre Moragues.
Membre de l’Orchestre de chambre de Paris depuis 2005, Fany Maselli
enseigne le basson au conservatoire de Saint-Maur-des-Fossés.
Il travaille ensuite régulièrement avec diverses formations de musique
de chambre : le quintette Confluences, avec lequel il obtient un troisième
prix au Concours international Henri Tomasi en 2004, l’ensemble
Cénoman, avec lequel il crée le concerto de Benoît Dantin pour basson
et orchestre Les Trois Étoiles, l’octuor à vent du Festival de La ChaiseDieu, le quintette À Vent… Propos. Avec ces ensembles, il donne des
concerts notamment en Inde, au Pakistan, au Japon, en Amérique du
Sud et en Europe.
En tant que soliste, il se produit avec diverses formations orchestrales (orchestre Paul Kuentz, orchestre des Équipages de la flotte de
Brest, orchestre de l’université de Taipei, ensemble Antonio Vivaldi,
ensemble Cénoman...) avec lesquelles il aime faire découvrir le répertoire trop souvent méconnu du basson.
En février 2009, il obtient un deuxième prix au Concours international
d’interprétation de musique française de Paris-Ville-d’Avray. Professeur
de basson et de musique de chambre au conservatoire du Mans, Henri
Roman fait partie de l’Orchestre de chambre de Paris depuis 2007.
La
rencontre
Sir Roger Norrington
Parlez-nous des œuvres que vous dirigez pour ce concert.
Quelle est votre histoire avec chacune d’elles ?
J’ai notamment dirigé La Clémence de Titus, un opéra
merveilleux, il y a quelques années au Festival d’Édimbourg
et la Symphonie « Prague » de Mozart un bon nombre de fois.
En revanche, je n’ai pas été confronté à la Sérénade de Dvořák
depuis longtemps ; c’est l’occasion de renouveler mes idées
à son sujet. C’est une œuvre amusante et riche. Je ne connais
pas le Concerto pour deux bassons de Vaňhal, mais j’apprécie
beaucoup son œuvre.
© Jean-Baptiste Millot
Comment avez-vous construit ce programme ?
Nous avons élaboré ce programme avec l’équipe de l’orchestre
autour du thème de la saison « Villes et territoires de la
musique », avec Prague comme fil conducteur. Je pense que
l’association de ces œuvres forme une excellente combinaison.
Vous avez donc dirigé par le passé la Sérénade de Dvorák,
la Symphonie « Prague » et La Clémence de Titus de Mozart.
Votre direction change-t-elle au fil des années ou reste-t-il
des traits constants ?
Je ne cherche pas à changer, mais à me rapprocher sans cesse et
le plus possible de ce que le compositeur avait en tête, j’essaie
de jouer dans son style. Une fois qu’on a trouvé cela, faire du
neuf devient accessoire. La symphonie de Mozart est dans un
style classique, la Sérénade de Dvořák romantique, sans être
trop sentimentale. Pour ces deux pièces et d’autres, d’ailleurs,
je demande aux musiciens de jouer sans vibrato comme à
l’époque de leur composition ; elles ne sont pas faites pour un
vibrato permanent.
Y a-t-il des moments où, dans votre travail de chef d’orchestre,
vous éprouvez la sensation d’être proche du compositeur,
d’établir un lien fort avec lui ?
Je recherche constamment cette proximité, mon but étant
de découvrir et de comprendre leurs idées, leur phrasé, leur
langage. Je tiens à respecter leurs intentions pour retrouver le
style d’origine. Par exemple, chez Mozart, il est primordial
de suivre précisément les tempi inscrits sur la partition. Sa
Symphonie « Prague » comporte trois mouvements, le premier
est grand, majestueux, suivi d’un deuxième complètement
différent, charmant. Difficile de trouver le tempo exact chez
Mozart.
En tant que premier chef invité depuis 2012, comment percevezvous l’évolution musicale de l’Orchestre de chambre de Paris au
cours de ces dernières années ?
Lors des concerts sous ma direction, j’ai systématiquement
fait supprimer le vibrato et les musiciens l’ont bien accueilli.
Le son, alors éclairci, devient plus intense, plus riche, plus pur.
Au lieu d’un vibrato constant produit par la main gauche,
celle qui touche les cordes, le phrasé joué avec l’archet prend
le dessus. L’émotion pure et noble se joue avec l’archet alors
que la main gauche exprime un sentiment faible. D’ailleurs,
beaucoup d’orchestres reviennent à cet ancien style.
La taille des orchestres de l’époque de Mozart était souvent
celle de l’Orchestre de chambre de Paris. L’orchestre de Prague
par exemple était petit car la scène du théâtre était minuscule !
Pour moi, la balance entre les vents et les cordes est bien plus
importante que la taille. Un équilibre essentiel. L’orchestre de
chambre a su garder cet équilibre parfait. J’apprécie les grandes
formations, mais lorsque les vents sont doublés ; j’ai procédé
ainsi avec l’Orchestre de la radio de Stuttgart.
Le 17 décembre, vous dirigez un concert qui met à l’honneur les
Bach, avec notamment des concertos pour violon(s) joués par
Sarah et Deborah Nemtanu. Quelques mots sur ce programme ?
Sarah et Deborah Nemtanu souhaitaient jouer les concertos
pour violon de Johann SebastianBach. J’ai alors proposé
un concert 100 % Bach, avec le père et ses trois fils,
plus fascinants les uns que les autres. Johann Sebastian Bach
représente le socle musical. Carl Philipp Emanuel, dont
c’est le 300e anniversaire de la naissance cette année, et
Wilhelm Friedemann, le plus âgé, sont restés dans le style
baroque alors que Johann Christian, le plus jeune et le plus
moderne, s’est démarqué de son père dans un style plus
classique. Il a d’ailleurs beaucoup influencé Mozart.
Les
Musiciens
Violons
Violoncelles
Deborah Nemtanu
Violon solo super soliste
Philip Bride
Premier violon solo
Franck Della Valle
Violon solo
Michel Guyot
Violon solo
Pascale Blandeyrac
Jean-Claude
Bouveresse
Hubert Chachereau
Philippe Coutelen
Marc Duprez
Sylvie Dusseau
Hélène LequeuxDuchesne
Gérard Maître
Florian Maviel
Mirana Tutuianu
Aurélien Sabouret
Étienne Cardoze
Benoît Grenet
Livia Stanese
Sarah Veilhan
Altos
Contrebasses
Eckhard Rudolph
Contrebasse solo
Ricardo Delgado
Rodriguez
Théotime Voisin
Flûtes
Marina Chamot-Leguay
Flûte solo
Bernard Chapron
Cors
Michael Cliquennois
Gilles Bertocchi
Trompettes
Pierre Désolé
Trompette solo
Jean-Michel
Ricquebourg
Trompette solo
honoraire
Timbales
Nathalie Gantiez
Timbales solo
Clavecin
Arnaud De Pasquale
Hautbois
Daniel Arrignon
Hautbois solo
Christophe Grindel
Clarinettes
Serge Soufflard
Alto solo
Sabine Bouthinon
Anna Brugger
Philippe Dussol
Hélène Desaint
Caroline Donin
Florent Pujuila
Clarinette solo
Laurent Bienvenu
Bassons
Fany Maselli
Basson solo
Henri Roman
Présidente du conseil
d’administration
Brigitte Lefèvre
Directeur général
Nicolas Droin
Toute l’équipe administrative sur orchestredechambredeparis.com
© Jean-Baptiste Millot
Orchestre de chambre de Paris
Depuis sa création en 1978, l’Orchestre de
chambre de Paris, avec ses 43 musiciens
permanents, s’affirme comme l’orchestre
de chambre de référence en France.
La forme originale de ses concerts, ses lectures
« chambristes » des œuvres, son travail de décloisonnement
des répertoires et des lieux comme sa démarche citoyenne
en direction de nouveaux publics lui confèrent
une identité originale dans le paysage musical parisien.
L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris,
de la DRAC Île-de-France – ministère de la Culture et de la Communication, de Crescendo,
cercle des entreprises partenaires, ainsi que du Cercle des Amis.
La Sacem soutient les résidences de compositeurs de l’Orchestre de chambre de Paris.
L’orchestre rend hommage à Pierre Duvauchelle, créateur de la marque Orchestre de chambre de
Paris, et remercie Alexandre Tharaud pour la cession amiable de cette marque.
La forme originale de ses concerts, ses lectures « chambristes » des œuvres,
son travail de décloisonnement des répertoires et des lieux comme sa
démarche citoyenne en direction de nouveaux publics lui confèrent une
identité originale dans le paysage musical parisien.
Après avoir travaillé avec Jean-Pierre Wallez, Armin Jordan, Jean-Jacques
Kantorow, John Nelson – directeur musical honoraire – ou encore Joseph
Swensen, l’orchestre s’entoure d’une équipe artistique. À sa tête, le chef et
violoniste autrichien Thomas Zehetmair, chef principal et conseiller artistique, accompagné de Sir Roger Norrington, premier chef invité, Deborah
Nemtanu, violon solo super soliste, et, nouvelle venue, la contralto et chef
d’orchestre Nathalie Stutzmann, artiste associée. L’orchestre poursuit sa
complicité avec le chœur de chambre accentus et Laurence Equilbey, et
met à l’honneur son compositeur associé, Philippe Manoury.
En plus des concerts au théâtre des Champs- Élysées, à la cathédrale
Notre-Dame, à la Cité de la musique ou encore au Théâtre du Châtelet,
l’Orchestre de chambre de Paris se produit cette saison à la Philharmonie de
Paris. Au-delà de la capitale, l’orchestre étend son rayonnement en France
et à l’étranger à l’occasion de tournées et de festivals.
Ces dernières années, l’orchestre s’est distingué par plus d’une vingtaine d’enregistrements mettant en valeur les répertoires vocaux, d’oratorio,
d’orchestre de chambre et de musique d’aujourd’hui.
L’orchestre est porteur d’une démarche citoyenne déclinée autour de
quatre engagements : territoire, éducation, solidarité, insertion professionnelle, au travers d’actions culturelles et d’une forte présence territoriale
dans le nord-est de la métropole parisienne. Dans le domaine de l’insertion professionnelle et de la formation, il collabore avec des étudiants de
conservatoires.

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