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Marseille : le garage de la police cambriolé à deux reprises
MARSEILLE : L'IDEE BULLDOZER CONTRE LE TRAFIC DE DROGUE
Meurtres en Essonne : les mystères du tueur en série présumé
Cinq ans après, les policiers ont le bleu à l'âme
Alliance appelle à voter pour « le modèle qui privilégie une justice
plus ferme, le devenir de la victime et le pouvoir d'enquêter »
Des islamistes radicaux sous haute surveillance
Squarcini entendu comme témoin dans l'enquête sur le cercle de
jeux Wagram
PV : mince espoir d’une amnistie présidentielle
18 Avril 2012 - http://rdp.unitesgppolice.fr
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Marseille : le garage de la police cambriolé à deux reprises
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Décidément, Marseille est rude avec Alain Gardère ! Depuis son arrivée pour rétablir l'ordre dans la cité
phocéenne, en septembre dernier, rien ne lui aura été épargné. Le préfet de police a beau dégainer l'arme
lourde pour tenter d'inquiéter les délinquants, petits et grands, la triste réalité de la ville vient régulièrement
lui rappeler qu'ici, ce n'est pas tout à fait comme ailleurs. Certains aiment la provocation, quitte à tourner en
ridicule les forces de l'ordre…
La mésaventure aurait dû rester au stade de la note confidentielle. Ce n'est pas le genre de chose que la
maison police a tendance à ébruiter. Mais deux fois de suite… ça commençait à faire désordre. En effet,
les locaux du secrétariat général pour l'administration de la police (Sgap), situé à Sainte-Marthe (14e), ont
été visités à deux reprises. Et à chaque fois, avec une facilité déconcertante, les voleurs ne sont pas
repartis les mains vides. Mais au volant de véhicules, équipés notamment de radio et de gyrophare,
appartenant à la police judiciaire.
Le premier cambriolage a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Des individus ont coupé le
grillage servant de clôture à un collège et au garage recevant les véhicules des services destinés à la
révision ou à la réparation. Deux motos, appartenant à la BRI et à la direction du renseignement intérieur
ont été volées dans la cour du garage ainsi qu'un scooter Peugeot et une voiture banalisée, une Alpha
Roméo. Quelque six jeux de plaques d'immatriculation se trouvaient d'ailleurs dans cette voiture. Un "petit
trésor" tombé du ciel pour les cambrioleurs…
Mais, comme une seule fois ce n'était pas assez marrant, certains ont décidé de remettre le couvert deux
nuits plus tard. Cette fois, ils ont fracturé un local du Sgap et se sont emparés de plusieurs gilets
pare-balles. "Ils étaient vieux et devaient être reconditionnés", minimise Pascal Lalle, le patron de la
sécurité publique. Certes, mais cette nuit-là, ils ont aussi volé un fourgon de transport en commun qui a été
découvert entièrement carbonisé chemin de la Drailles, à Saint-Antoine (15e). Petite consolation pour les
fonctionnaires, l'Alpha Roméo a été retrouvée, entière et en bon état de marche, hier, à proximité de la cité
La Savine, également à Saint-Antoine !
Ces deux cambriolages ont poussé les autorités à renforcer la sécurité aux abords du Sgap et du garage.
En plus des caméras de vidéosurveillance, dont les images devraient être rapidement exploitées par la
sûreté départementale en charge de l'enquête, le système d'alarme devrait être amélioré et des policiers
sont désormais chargés d'assurer, physiquement, la protection des lieux, le soir et le week-end.
MARSEILLE : L'IDEE BULLDOZER CONTRE LE TRAFIC DE
DROGUE
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Peut-on détruire un bâtiment pour résoudre un problème de sécurité et de trafic de stupéfiants ?
A Marseille, les autorités voudraient, selon La Provence, démolir une barre située au Clos La Rose, une
cité HLM des quartiers Nord. Une barre, présentée comme un repère de dealers, et devant laquelle en
novembre 2010 un adolescent de 16 ans avait été abattu par des balles de kalachnikov, et un autre de 11
ans blessé. Annoncée jeudi 12 avril dans les colonnes du quotidien régional, l'idée attribuée au préfet pour
la sécurité et la défense de Marseille, Alain Gardère, a pris de court bailleur social, habitants, élus locaux et
acteurs sociaux du quartier qui s'interrogent sur une possible manoeuvre politique à quelques jours de
l'élection présidentielle.
« La Provence m'a téléphoné mardi pour me dire que le préfet de police voulait démolir le bâtiment 41. Je
n'ai jamais été consulté, s'étonne Garo Hovsepian, maire PS du secteur concerné (13e et 14e
arrondissements). On ne peut pas lancer une telle opération, à huit jours d'une élection majeure, sans
consulter la population, le bailleur, les élus. Il faut a minima une réflexion politique prospective avant de
faire table rase ! » Même indignation de Treize Habitat, l'office HLM des Bouches-du-Rhône qui gère les
734 logements sociaux de cette cité construite en 1963. « On veut casser le thermomètre mais la fièvre
sera toujours là », remarque son président Christophe Masse, élu socialiste marseillais.
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L'idée d'une destruction avait émergé début 2012 lors d'une des réunions mensuelles du principal bailleur
des Bouches-du-Rhône avec le préfet de police. «mais ce n'était qu'une hypothèse très conditionnelle, qui
restait suspendue à beaucoup de questions et à une consultation des habitants : est-il possible
techniquement de ne détruire que le bâtiment 41 qui est adossé à d'autres immeubles ? Est-on en position
de reloger les habitants ? Le préfet peut-il assurer
une présence policière suffisante pour que le trafic ne se déplace pas sur les blocs voisins ? » interroge
Christophe Masse.
Contactées, ni la Ville de Marseille ni la préfecture des Bouches-du-Rhône n'ont répondu. Alain Gardère
n'a d'ailleurs ni confirmé ni démenti l'information de La Provence. Placé en août 2011 au poste ultradélicat
de préfet de police de Marseille à la demande de Nicolas Sarkozy, après une succession de faits divers,
cet ancien policier de 54 ans a depuis mené une politique très volontariste et controversée dans
l'hypercentre de Marseille, ciblant les vols à l'arraché
et poussant la municipalité à prendre un arrêté antimendicité. Avec des résultats plus que mitigés. En
quatre mois, depuis début 2012, dix personnes ont été tuées à Marseille lors de règlements de comptes
(en 2011, quinze règlements de comptes avaient été recensés faisant treize morts). Même parmi ces
anciens collègues, l'idée d'une démolition fait bondir. « C'est quand même un constat d'échec, remarque
un policier, référent sûreté (c'est à- dire spécialisé dans la prévention technique de la malveillance,
notamment grâce à l'urbanisme). On nepeut pas détruire une barre au prétexte qu'on n'est pas capable d'y
maintenir une vie normale. De toutes façons, cela ne réglerait rien, le trafic se déplacerait. L'aménagement
urbain peut faire partie de la réponse, mais il n'a jamais résolu à lui seul les problèmes de délinquance. »
Avant de regretter la tendance du chef de l'Etat à placer des « superflics » à des postes de préfet « qui
demanderaient d'avoir une vision globale et intelligente dépassant la simple approche sécuritaire ». « S'il y
a du trafic de drogue, c'est qu'il y a une demande, remarque-t-il. Que fait-on pour la demande ? Combien
de policiers formateurs antidrogue vont faire de la prévention dans les écoles marseillaises ? »
La prévention aux abonnés absents L'idée surprend d'autant plus que le Clos La Rose, une des rares
cités marseillaises desservies par le métro, est loin d'être la pire. Le taux de rotation mensuel des
locataires (nombre de sortants / nombre de logements) y est bien plus faible que dans le reste du parc
HLM de Marseille et près de la moitié des habitants y sont installés depuis plus de quinze ans.
« C'est vrai, il y a un problème pour les gens qui habitent la colonne au-dessus de l'entrée 41 (devant
laquelle sont postés les dealers), ils n'en peuvent plus et plusieurs appartements restent vacants, explique
Joël Desroches, directeur du centre social et culturel voisin de Val Plan Bégude. Mais le bâtiment qu'on
veut détruire a deux autres entrées où il n'y a aucun souci. Ces habitants là ne comprennent donc pas et
sont en colère. » « Ce ne sont même pas des gens du Clos La Rose qui trafiquent, précise Christophe
Masse. Les dealers se sont installés là car ils ont vu que l'emplacement, proche du métro et disposant de
plusieurs sorties, était stratégique. » De façon plus générale, Joël Desroches juge le projet « complètement
démesuré ». « Malgré le manque de culture, d'équipements publics, etc., La Rose reste une cité aérée où il
fait bon vivre, estime-t-il. Si on détruit ici, que va-t-on faire à Félix Pyat, Fond-Vert, ou la Castellane qui sont
bien plus lugubres ? »
Le maire de secteur, Garo Hovsepian, remet lui sur la table la question des effectifs de police, soit vingt
agents au commissariat du 13e arrondissement, « dans le meilleur des cas deux patrouilles de cinq ou six
policiers pour 95.000 habitants ». « Rien n'a changé depuis le règlement de comptes de novembre 2010,
nous avons les mêmes effectifs, grince-t-il. Cette ville est à deux vitesses pour les questions de sécurité. »
Et comme le rappelle La Marseillaise, « la brigade des stups de la sûreté départementale, qui travaille sur
144 cités des Bouches-du-Rhône, compte vingt agents. Soit au mieux quatorze fonctionnaires par jour en
activité ».« Sachant qu'il faut 3 à 6 semaines d'enquête, planques et écoutes pour faire tomber un point
stups (pas un réseau), autant attraper des gnous avec un filet à papillon », conclut notre collègue.
Après la vague d'émotion suscitée par ce règlement de comptes, le préfet de l'époque avait déclenché le
plan Brennus, multipliant les opérations coup de poing dans les cités marseillaises, encerclées par les CRS
tandis que la police judiciaire contrôlait habitants, voitures, caves et toits des immeubles. « Ça a déstabilisé
le trafic pendant un moment, puis c'est revenu », soupire Garo Hovsepian. Joël Desroches se souvient lui
qu'en désespoir de cause, un car de CRS avait même été positionné 24 heures sur 24 en face du bâtiment
41. « Les jeunes étaient là, ils ne trafiquaient plus, mais le face-à-face était assez cocasse », raconte-t-il.
Le préfet de région, Hugues Parant, avait également promis à l'époque une plus grande coopération entre
forces de sécurité et acteurs locaux pour inscrire la lutte contre les trafics de drogue et d'armes dans la
durée. Un peu manqué...
Meurtres en Essonne : les mystères du tueur en série présumé
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Les enquêteurs cherchent à déterminer les motivations qui auraient conduit Yoni Palmier, 33 ans, à
exécuter froidement trois personnes dans le département de l'Essonne.
Malgré l'identification formelle, hier, de l'arme utilisée au cours des faits, le mystère qui entoure les
meurtres commis par le tueur en série présumé de l'Essonne demeure. Ce pistolet automatique de calibre
7,65 mm a été découvert lundi matin, dans un box à Draveil, sur les indications de Yoni Palmier, 33 ans,
mis en examen pour les assassinats de Jean-Yves Bonnerue, Marcel Brunetto et Nadjia Lahcène.
Les policiers de la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles (Yvelines) ont aussi entamé
l'analyse de deux autres armes retrouvées au même endroit. « Un autre calibre 7,65 et une troisième arme
de poing de plus gros calibre ont été saisies ainsi que des explosifs, confie une source proche de l'affaire.
Des vérifications sont en cours, notamment à travers le fichier cible qui recense près de 20000 armes
ayant été utilisées sur des scènes de crimes, pour savoir si elles n'ont pas déjà servi à tuer. » Au regard du
profil de Yoni Palmier, décrit comme « un déséquilibré », « relevant de la psychiatrie », les enquêteurs
n'excluent aucune hypothèse. « Il a peut-être déjà commis d'autres crimes par le passé, poursuit la même
source. Les deux autres armes saisies devraient nous permettre d'en savoir plus très rapidement. »
Déterminer un mobile Interrogé hier, le responsable d'un club de tir de l'Essonne, où Yoni Palmier a tenté
de s'inscrire en 2008, s'est souvenu d'un homme aux réactions impulsives. « Nous lui avions demandé de
remplir un dossier, témoigne le patron de ce club de tir. Mais son adresse était erronée et son chèque est
revenu sans provision. Nous avons donc voulu éclaircir les choses. Il est tout de suite monté dans les
tours, frôlant même les menaces. Nous lui avons même signifié par courrier qu'il n'était pas le bienvenu
dans notre club. » Par ailleurs, les policiers tentent toujours de déterminer un mobile, ainsi qu'un lien formel
entre les victimes du tueur de l'Essonne. Selon nos informations, l'homme, né le 24 décembre 1978 à
Montmorency (Val-d'Oise), avait loué un box dans le parking de l'immeuble où ont été tués Nathalie
Davids, le 27 novembre 2011 - meurtre pour lequel un ancien petit ami de la victime a été mis en examen
puis écroué -, et Jean-Yves Bonnerue, le 22 février à Juvisy-sur-Orge. Yoni Palmier a également résidé
avec sa mère, jusqu'en 2005, dans un immeuble au 42 de la rue Pierre-Brossolette à Ris-Orangis. Une
adresse située à deux pas des lieux du meurtre de Marcel Brunetto, 81 ans, tué au numéro 38 de la même
rue. Enfin, l'immeuble de Grigny dans lequel a été abattue Nadjia Lahcène, une mère de famille de 48 ans,
se trouve à moins de 800 m d'un box situé à Viry-Châtillon, dans le quartier Jean-Mermoz. Un box où une
moto Suzuki GSX-R, un scooter, un casque et un blouson ont été retrouvés. Un puissant deux-roues et
des vêtements correspondants à ceux du tueur de l'Essonne, selon plusieurs témoins. Incarcéré depuis
lundi soir, Yoni Palmier nie les faits.
Cinq ans après, les policiers ont le bleu à l'âme
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Pointée du doigt par le président de la République comme une des causes de l'endettement, la
fonction publique est au centre du débat politique. La police nationale n'y a pas échappé.
Sarkozyste la police nationale ? Si une récente étude du Cevipof (le Centre de recherches politiques de
Sciences Po) confirme le sentiment d'une fonction publique désormais « antisarkozyste », le vote policier
se démarquerait des autres agents du public : 37 % d'entre eux seraient prêts à choisir Marine Le Pen au
premier tour et 27 % Nicolas Sarkozy. Toujours selon cette étude, dans les commissariats de police et les
casernes, l'ensemble des candidats de gauche ne totalisent que 11 %. « La police française est à l'image
de la population qu'elle défend, explique Benoît Lecomte, du syndicat Alliance. Beaucoup votent à droite
mais la déception est là. Ils risquent de voter pour le Front national. Ceci dit, dans le Nord, je rencontre
énormément de collègues qui défendent des valeurs de gauche. »
Un décalage entre le discours et les actes Évoquer le vote policier à la présidentielle, c'est d'abord se
confronter à une réaction épidermique : « Il n'y a pas de vote policier. Nous sommes des citoyens comme
les autres », s'insurge l'un d'entre eux. Ensuite, c'est l'affaire DSK qui remonte immédiatement à la surface.
« L'affaire du Carlton nous a discrédités aux yeux du grand public, reconnaît un policier qui désire garder
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l'anonymat, devoir de réserve oblige. Imaginez vos grands patrons, mouillés avec DSK parce qu'ils
voulaient se placer après la présidentielle. C'est navrant. Plusieurs fois, lors de contrôles, des personnes
nous ont charriés. J'ai failli relever l'outrage mais à quoi bon ? ». L'affaire a laissé des traces dans la police
mais plus sûrement dans la population française. « Quand je pense que des collègues se prennent des
Scuds parce qu'ils apparaissent sans casquette sur des photos dans les journaux, ça laisse songeur »,
renchérit un policier lillois.
En cinq ans, le fossé entre les policiers de terrain et la politique s'est creusé petit à petit. « Franchement,
en 2007, j'y ai cru. Quand le candidat a parlé de nettoyer certains quartiers au kärcher, ça m'a parlé. Je n'ai
pas compris la polémique, il faut voir ce qu'on voit dans certains quartiers. Faut subir ce qu'on subit ». «
Beaucoup de jeunes flics n'ont pas retrouvé dans le Président le ministre de l'Intérieur qu'ils espéraient »,
analyse un vieux briscard. « Il y a eu un décalage entre le discours et les faits. Certes, nous avons été
dotés d'une nouvelle tenue, de nouvelles armes voire de gilets pare-balles. Ce qui a évolué, c'est cette
culture du résultat imposée par notre hiérarchie qui s'est doucement transformée en culture du chiffre. Il
existe une telle volonté des policiers de venir en aide aux citoyens mais on nous cantonne à des
statistiques. Il faut absolument que nous revenions à nos fondamentaux et arrêter de croire que le chiffre
reste la panacée. À quoi bon multiplier les gardes à vue pour des délits mineurs ? Il n'y aura qu'une faible
réponse pénale et on se prive d'un travail d'enquête pour des délits plus graves ». La conclusion est sans
appel : « Bon nombre de nos collègues ont moins le sentiment de lutter contre la délinquance que de servir
des intérêts politiques ».
Du côté poliice, la « grande déception » se situe du côté des effectifs. La RGPP, révision générale des
politiques publiques, est passée par là. « Elle a conduit à une baisse significative de moyens comme des
effectifs et nous sommes aujourd'hui arrivés à un seuil minimum ». Comment justifier, alors que la
population augmente et que certaines infractions sont en hausse, une diminution d'effectifs ? Pour
augmenter les salaires ? Même pas. « Nous nous attendions à mieux , reconnaît-on. La police nationale
pourrait être mieux rémunérée au regard des missions qu'elle exécute et des horaires de ses agents ».
Sans parler des risques pris quotidiennement en intervention.
Autre signe d'un malaise naissant ? Le 12 avril, près de 250 officiers de police du Nord de la France
rattachés au SNOP-CSI (classé plutôt à gauche) ont symboliquement manifesté dans les rues de Lille. «
Des crispations importantes se sont accentuées dans de nombreux services de police » , écrit le syndicat.
« Positionnement hiérarchique à géométrie variable » et « demandes statistiques quotidiennes » sont
devenus « les maîtres-mots d'une administration déshumanisée ». Moins humaine mais plus efficace, à
écouter Christian Vanneste. « Le grand objectif de Nicolas Sarkozy était de revenir à une police plus
professionnelle et d'avoir une police d'investigation et scientifique de plus en plus efficace. Et ça marche !
Le nombre de faits a baissé et le nombre de cas élucidés a considérablement augmenté », explique le
député (RPF) qui l'avoue toutefois : « La baisse des effectifs n'est pas sans poser de problèmes » .
Alliance appelle à voter pour « le modèle qui privilégie une justice plus
ferme, le devenir de la victime et le pouvoir d'enquêter »
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«Nous devons choisir un modèle qui privilégie le soutien à notre action, la condamnation sans détours des
actes criminels, la mise en oeuvre d'une justice plus ferme envers les délinquants d'habitude, le souci du
devenir de la victime et l'affirmation de l'indispensable équilibre entre les droits de la défense et le pouvoir
d'enquêter.» Tel est le message délivré par Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance police
nationale, dans un «» consacré à l'élection présidentielle, mis en ligne lundi 16 avril 2012 sur le site du
syndicat. Alors que la police, notamment à la suite de l'affaire Merah, «est critiquée et mise à l'index, alors
même que tout a été fait et bien fait et où nous devons pouvoir compter sur le soutien de nos dirigeants,
nous avons pu apprécier l'engagement sans faille de notre ministre, du gouvernement et du président de la
République. Nous aurions aimé que ce soutien soit unanime», écrit le secrétaire général.
«J'ose le dire, nous devons être dans l'isoloir les bâtisseurs d'un modèle de société. Modèle dans lequel la
lutte contre l'insécurité et donc la garantie de la paix publique sera placée au centre de l'action étatique. Au
même niveau que la lutte contre le chômage ou les inégalités», estime le syndicaliste.
«Nous avons le devoir […] de mesurer quelles seront les conséquences de notre vote sur nos conditions
de travail, mais aussi et surtout sur la manière dont demain nous pourrons et devrons exercer notre
métier», affirme Jean-Claude Delage. Selon lui, le travail de policier est «toujours
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plus difficile et dangereux sur la voie publique car les policiers sont désormais confrontés à une violence
sans bornes et à une détermination des délinquants à faire trembler notre démocratie».
Selon Jean-Claude Delage, Alliance «a su imposer depuis une dizaine d'années sa vision d'une police
républicaine où la répression juste et utile, dans le respect absolu du droit et de la déontologie, a trouvé la
place qui doit être la sienne dans notre lutte quotidienne contre les incivilités et la criminalité […]. Nous
avons pu constater, même si cela demeure perfectible, dans la mise en oeuvre de la doctrine d'emploi des
forces de sécurité, l'attachement de l'État à faire respecter la police nationale et à n'abandonner aucune
zone du territoire aux bandes et aux voyous ». Par ailleurs, «les protocoles d'accord de 2004, 2008 et
2010 ont apporté aux policiers actifs des avancées indiciaires et indemnitaires considérables et
jamais atteintes depuis des décennies» . A quel prix?
Des islamistes radicaux sous haute surveillance
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Un imam bangladais et un réfugié tchétchène ont été assignés à résidence.
Face à l'islamisme radical, la préfecture de police de Paris ne baisse pas la garde. Quinze jours après le
démantèlement de Forsane Alizza, groupuscule djihadiste dissous le 1er mars dernier par le ministre
Claude Guéant, les services de renseignements ont placé sous surveillance «plusieurs intégristes se
distinguant par des diatribes anti-occidentales, allant à l'encontre des valeurs républicaines». Dans la plus
grande discrétion, les policiers ont ainsi interpellé samedi dernier Abul I., imam de la mosquée bangladaise
installée boulevard Maxime-Gorki à Stains (Seine-Saint-Denis). Frappé d'un arrêté préfectoral d'expulsion
et bénéficiant du statut de réfugié, il a été assigné à résidence en province, à plusieurs centaines de
kilomètres de ses bases. Âgé de 25 ans, ce fondamentaliste aurait effectué un séjour dans le golfe
Persique avant de débarquer clandestinement en France en 2007. «Depuis qu'il officie dans le lieu de culte
de Stains, ce religieux, qui se fait aussi appeler Akram, a dispensé des prêches susceptibles d'orienter de
nombreux jeunes fidèles vers le militantisme islamiste radical», précise une source informée. Akram est un
ancien militant de l'Islami Chattra Shibbir, branche étudiante de la Jamaat-E-Islami qui s'illustre pour sa
haine de l'Occident, sa volonté d'instaurer la charia «comme seule source du droit» et la «révolution
islamique mondiale passant par le djihad et toute forme de terrorisme». Considérant notamment que «ce
sont peut-être nos enfants qu'il faudra sacrifier et envoyer se battre au Proche-Orient», l'imam aurait en
outre expliqué en comité restreint que «la France compte cinq à six millions de musulmans pratiquants et
que, dans les années à venir, ce pays, conquis par l'islam, devra, naturellement, appliquer la loi islamique».
«Apologie du terrorisme» Le genre pour le moins vindicatif du propos a piqué au vif les autorités. Ces
dernières, invoquant le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, ont accéléré des
décisions d'expulsion en invoquant la «nécessité impérieuse pour la sécurité de l'État ou la sécurité
publique» ou des «actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la
violence». C'est dans cet esprit que les services de la préfecture de police de Paris ont interpellé, toujours
selon nos informations, Mansur K., un réfugié politique tchétchène, jugé «favorable aux thèses les plus
fondamentalistes de l'islam». Surfant sur les réseaux sociaux, ce supposé promoteur «d'idées
prodjihadistes» est soupçonné de faire l'«apologie du terrorisme». Né à Grozny il y a vingt et un ans,
«connu pour 14 rôles dont un port illégal d'arme et vol de véhicule», cet activiste présumé a été intercepté
à Bois-Colombes avant d'être assigné à résidence dans le nord de la France. Sur Facebook, il aurait
véhiculé «des messages de la rébellion islamiste, allant même jusqu'à montrer des décapitations des
soldats russes». «Toutefois, devant la cruauté de certaines images, les administrateurs de Facebook
interviennent régulièrement pour suspendre le compte de l'intéressé pendant quelques jours», précise une
note de police. Toujours selon les services de renseignements, cet islamiste présumé n'aurait guère
apprécié les «actions menées par le groupe islamiste radical Forsane Alizza», dont il critique les membres,
les traitants de «faibles», de «vantards» et «d'incompétents».
Surveillance Selon le ministère de l'Intérieur, une centaine de croisés d'Allah seraient aujourd'hui dans le
collimateur à travers le pays. Récemment, des activistes gravitant dans la mouvance du collectif Cheikh
Yassine (CCY), en référence au dirigeant exécuté du Hamas, ont été interceptés alors qu'ils organisaient
une manifestation devant le siège de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), à Levallois
Perret (Hauts-de-Seine). Nourrissant un vif ressentiment à l'adresse de Dalil Boubakeur, recteur de la
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Grande Mosquée de Paris, son leader s'était aussi attaqué à Hassan Chalghoumi, responsable de la
mosquée de Drancy (Seine-Saint-Denis) brocardé comme «imam des juifs et apostat» pour ses prises de
position contre le port de la Burqa. Le dernier épisode de ce bras de fer contre les intégristes remonte à
lundi, quand la justice a refusé d'annuler l'expulsion d'Ali Belhadad, Algérien de 44 ans accusé d'un
présumé rôle dans les attentats de Marrakech en 1994. Invoquant «une opération de communication
politique», son avocat Me Éric Plouvier a annoncé son intention de faire appel devant le Conseil d'État.
Squarcini entendu comme témoin dans l'enquête sur le cercle de jeux
Wagram
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Le patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, a été entendu comme témoin le 12 avril
par les juges enquêtant sur le cercle de jeux parisien Wagram, a indiqué mardi à l'AFP son avocat,
Me Patrick Maisonneuve, confirmant une information du Canard enchaîné.
"Il a été entendu comme simple témoin", a indiqué Me Maisonneuve, qui a précisé qu'il n'avait pas
lui-même assisté à cette audition."Si les juges l'entendent comme simple témoin, c'est qu'ils n'ont rien à lui
reprocher", a-t-il ajouté. "Il est normal qu'ils l'entendent pour vérifier des informations qui étaient parues
dans la presse." L'enquête sur le cercle Wagram, fermé depuis juin 2011, est menée par les juges Serge
Tournaire et Hervé Robert, de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs), et le service central des
courses et jeux de la police judiciaire française. Elle recouvre deux volets, l'un relatif au grand banditisme,
l'autre au fonctionnement du cercle de jeux.
L'affaire du Wagram prend sa source dans des "règlements de comptes" sanglants ou mortel dans le
milieu corse, selon des sources policières. M. Squarcini avait été présenté dans la presse comme proche
d'une ancienne employée du Cercle Wagram poursuivie dans ce dossier. Selon Le Canard enchaîné à
paraître mercredi, les juges sont en possession d'écoutes téléphoniques et des auditions "embarrassantes"
pour le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Ils auraient notamment une
"longue succession d'échanges de SMS" entre M. Squarcini et un ex-responsable du cercle Wagram,
Philippe Terrazzoni, soupçonné d'avoir participé en janvier 2011 à un coup de force pour évincer l'ancienne
direction du cercle. Philippe Terrazzoni, interpellé lors d'un premier coup de filet en juin 2011, a été mis en
examen et écroué. Des dizaines d'interpellations ont été réalisées par les enquêteurs en juin 2011 et mars
2012 dans cette affaire.
PV : mince espoir d’une amnistie présidentielle
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Paris, Philippe 45 ans, écope il y a quelques jours de 35 € pour s'être garé à... 19 h 55 sur une place
dédiée aux livraisons ; Marc, 47 ans, a dû régler 136 € pour récupérer sa 207 vendredi dans une fourrière
de la capitale - et payer l'amende - et Georges, 50 ans, a dû s'acquitter de 17 € pour avoir oublié le
parcmètre à Toulouse alors qu'il pleuvait très fort. Peuvent-ils espérer une amnistie présidentielle ? Rien
n'est moins sûr.
L'amnistie a été supprimée par Sarkozy en 2007. Cinq ans après, le Président-candidat ne compte pas
revenir sur cette suppression, "même pas pour les petits PV de stationnement à 17 €", assure Franck
Louvrier, son conseiller médias. La raison ? "C'est l'ensemble des mesures de sécurité routière qui ont
permis de sauver des milliers de vies. On n'y touche pas." Ce n'est pas l'avis du favori des sondages au
second tour de la présidentielle, François Hollande. Par la voix de François Rebsamen, maire PS de Dijon,
et possible ministre de l'Intérieur, il ne dit pas non à un peu de clémence : "Hollande se laisse une petite
porte pour annoncer l'amnistie des PV de stationnement, mais rien que ceux-là. Ce sera, de toute façon,
une décision du Président de la République." Candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon se dit
"absolument opposé" à l'amnistie. "Le système de la grâce du prince ne me paraît pas républicain,
défend-il. Cependant, s'il faut y sacrifier, que cela soit limité aux PV de stationnement."
Seul le Front national est très favorable à l'amnistie des PV de stationnement qu'ils soient "payants,
gênants ou abusifs et des excès de vitesse de moins 20 km/h ne retirant qu'un seul point sur le permis", s
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oit la majorité de ce genre d'infractions. Comme l'indique sa représentante régionale, France Jamet pied au
plancher : "Les automobilistes sont des vaches à lait. Entre l'essence en hausse, les PV et les stages
payants pour retrouver des points, il en faut du fric pour garder son permis. Il y a d'autres délinquants à
poursuivre. On s'acharne sur les plus modestes et les plus en difficulté." "Amnistier, ça ne porte pas trop
à conséquence et ça fait du bien", commente Bruno Bartocetti, responsable régional Unité-SGP
Police, majoritaire.
Pour le vice-président de l'Automobile club des avocats, Jean-Baptiste le Dall, cela donnerait "un peu
d'oxygène, d'autant que seules les petites infractions seraient concernées. Faire cela tous les cinq ans ne
bouleverse pas fondamentalement les efforts en matière de sécurité. Et ça soulagerait les tribunaux de
proximité qui croulent sous les procédures." Selon le dernier bilan du comportement des usagers au volant
du ministère de l'Intérieur, les procès-verbaux de stationnement sont en nette hausse en France : de 6,6
millions en 2009 contre de 7,5 millions en 2010.
À SAVOIR Contestataires fichés. C'est parti. Depuis quelques jours, l'État, via un nouveau fichier
informatique baptisé Ares, engrange un maximum de données sur les conducteurs et propriétaires de
véhicules qui contestent leurs PV. Y compris ceux de stationnement à 17 € ! Seule la région parisienne est
pour l'heure concernée. Mais le fichier pourra être généralisé, au vu des résultats, à tout l'Hexagone. Le but
: constituer un profil type du contestataire. Ce qui soulève de nombreuses réactions de défiance.
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